These Enacheanu Octavian
These Enacheanu Octavian
These Enacheanu Octavian
1
II- 2
II.2.3.2 Dimension fractale ou de Hausdorff
Pour les objets fractals, la notion de dimension est beaucoup moins triviale. Elle
permet de quantifier le degr dirrgularit et de fragmentation dun ensemble
gomtrique. Notons tout de suite que, dans la grande majorit des cas, cette
t
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
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dimension fractale est non-entire contrairement la dimension topologique dfinie
plus haut. Par ailleurs, Mandelbrot prcise quun objet fractal possde une dimension
fractale strictement suprieure sa dimension topologique. Cette dimension permet
ainsi de dcrire comment lobjet fractal occupe lespace lorsque le nombre
ditrations devient infini.
Pour introduire cette dimension de Hausdorff, nous allons reprendre le principe de la
mesure vu au paragraphe II.3.3.1. Nous allons ainsi recouvrir un objet par un
ensemble dlments dunit de mesure
( ) E d
= o d(E) est la dimension cherche
de lobjet.
Dans le cas o cette dimension est inconnue, on procde alors par ttonnements en
prenant comme unit de mesure une valeur
M
0
lim
, ce qui induit
que la surface dun carr de longueur L non nulle, est nulle.
La surface du carr est finalement obtenue pour 2 = , ce qui montre que la
dimension dun carr est bien gale 2.
Pour gnraliser cette approche aux objets fractals, prenons un objet S dune forme
quelconque, plong dans un espace euclidien de dimension E. La mthode de calcul
de la mesure consiste alors recouvrir lobjet par non pas des pavs mais un ensemble
de boules V
i
de diamtre not diam_V
i
, et dfinir la mesure lmentaire par
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36
( )
i
V _ diam = . La mesure du -recouvrement effectu (note m
i i i
V diam S V V S m _ , : dim inf lim
0
II- 4
Cela revient compter le nombre de boules lmentaires ncessaires pour recouvrir
lobjet S, sachant que lon ne prend en compte que les boucles V
i
inclues dans cet
objet en faisant tendre leur rayon vers zro.
La dimension de Hausdorff est alors dfinie par la relation suivante :
( ) { }
( ) { } = =
= =
S m
S m S
/ sup
0 / inf dim
II- 5
La dimension de Hausdorff ou dimension fractale de lobjet S est ainsi la valeur de
pour laquelle la mesure varie subitement entre 0 et linfini, cette valeur tant quant
elle un rel non nul.
Difficile apprhender physiquement, cette dimension donne cependant une ide de
la manire qua un objet fractal de remplir soit une ligne, soit un plan, soit un volume.
En pratique, cette dimension de Hausdorff est rarement calcule, sans doute en raison
de sa dfinition un tant soit peu absconde. La plupart du temps, on cherche plutt
approcher cette dimension en effectuant un certain nombre de recouvrements, avec
des diamtres de boules plus ou moins grands. Dans le cas dobjets fractals construits
partir de systmes de fonctions itres, la dimension peut tre dtermine
directement.
Le paragraphe suivant va illustrer lapplication de ces deux mthodes sur le cas de
lensemble de Cantor.
II.2.3.3 Dtermination de la dimension fractale
Il existe dans certains cas simples des moyens de dterminer analytiquement la
dimension fractale dun motif partir de sa description gomtrique. Cest cette
approche que nous privilgierons dans la suite pour mieux comprendre les liens entre
gomtrie, reprsentation frquentielle et dimension. Cependant, cette dmarche nest
t
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applicable qu des cas dtude relativement triviaux (par exemple, lorsquon matrise
parfaitement le procd itratif de cration du motif). Nous lillustrons largement dans
le chapitre 3.
Dun point de vue plus gnral, il existe dautres techniques de mesure permettant
une indentification de la dimension fractale dun motif. Le principe de ces techniques
consiste ainsi procder des recouvrements du motif avec une certaine mesure, ou
dnombrer ses similarits.
A titre dillustration, prenons le cas de la fractale de Cantor. La Figure II- 5 ci-dessous
illustre le principe de construction de cet objet.
Nombre itrations = 1
Nombre itrations = 2
Nombre itrations = 3
Nombre itrations = 5
Nombre itrations = 8
Figure II- 5: Construction de lensemble de Cantor
II.2.3.3.1 Dtermination directe
Pour un objet fractal construit partir dun systme de fonctions itres, il est possible
de dterminer sa dimension fractale directement partir de lobservation dune
itration. Ainsi, cette dimension est une fonction directe du nombre dexemplaires de
taille rduite du motif initial dune itration lautre (k), et du facteur de rduction
proprement dit (h) [CHE 87, MAN 89, SAP 90] :
( )
( ) h
k
d
log
log
=
II- 6
Ainsi, dans le cas de lensemble de Cantor, on a k gal 2 (chaque segment se
dcompose en 2 segments dune itration lautre) et h gal 3 (la taille dun
segment est divise par un facteur 3 dune itration lautre). Dans ce cas, la
dimension d
C
de lensemble de Cantor est donne par :
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3
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( )
( )
631 , 0
3 log
2 log
= d
II- 7
II.2.3.3.2 Dtermination par identification (recouvrement)
Le principe de cette mthode consiste recouvrir lobjet fractal tudi dun certain
nombre de boules (N) de rayon (R), et de tracer lvolution de log(N) en fonction de
log(R). Cette courbe suit une loi quasi-linaire et lidentification de la pente de la
droite (pente ngative) donne gnralement une bonne approximation de la dimension
fractale de lobjet considr.
Cette proprit que lon utilise trs frquemment pour dterminer la dimension
fractale dun objet, est issue directement de lquation II- 8, o le produit de N et de
R
d
est constant et gal la mesure de lobjet :
d
R N
II- 8
Dans le cas de lensemble de Cantor, la figure ci-dessous reprsente lvolution de
log(N) en fonction de log(R). Lidentification de la pente donne alors une dimension
fractale approche de 0,643. Cette mthode donne donc des rsultats tout fait
pertinents.
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Figure II- 6: Identification de la dimension fractale de lensemble de Cantor
II.2.3.4 Classification des fractales par leur dimension de
Hausdorff
Finalement, les objets fractals peuvent tre classifis non seulement par rapport leur
procd de construction (itratif, rcurrent ou alatoire) mais galement par rapport
leur dimension fractale. On distingue ainsi :
- les poussires fractales (dimension fractale comprise entre 0 et 1),
- les courbes fractales (dimension fractale comprise entre 1 et 2),
- les surfaces fractales (dimension fractale comprise entre 2 et 3),
- et enfin, les volumes fractals (dimension fractale suprieure 3).
Les figures ci-dessous illustre ces diffrentes catgories sur des exemples simples.
Nous navons pas trouv dans la littrature dexemple de volume fractal puisque ces
objets doivent occup dans les premires itrations un hyperespace (dimension
topologique gale 4) ce qui rend difficile leur reprsentation.
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Nombre itrations = 1
Nombre itrations = 2
Nombre itrations = 3
Nombre itrations = 5
Nombre itrations: 1
Nombre itrations: 1
Nombre itrations: 1
Nombre itrations: 1
Nombre itrations: 2
Nombre itrations: 3
Nombre itrations: 8
Poussire fractale (ensemble de Cantor)
631 0
3
2
d ,
) log(
) log(
=
Courbe fractale (fractale de Von Koch)
262 1
3
4
d ,
) log(
) log(
=
Nombre itrations 1 Nombre itrations 1
Nombre itrations 2 Nombre itrations 2
Nombre itrations 6 Nombre itrations 6
Nombre itrations 1 Nombre itrations 1
Nombre itrations 2 Nombre itrations 2
Nombre itrations 4 Nombre itrations 4
Autre courbe fractale (triangle de Sierpinski)
585 1
2
3
d ,
) log(
) log(
=
Surface fractale (ponge de Menger)
727 2
3
20
d ,
) log(
) log(
=
Figure II- 7: Classification des objets fractals en fonction de leur dimension
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
41
Finalement, cela revient considrer quun objet fractal de dimension d tend, lorsque
le nombre ditrations est suffisamment grand, vers un objet de dimension
topologique lentier directement infrieur d.
Ainsi, le gnrateur de lensemble de Cantor (un segment de longueur L) tend un
ensemble de points de dimension topologique 0. Le triangle plein gnrateur du
triangle de Sierpinski, tend vers une courbe de dimension topologique 1. Le cube
plein de lponge de Menger tend noccuper quune surface de dimension
topologique 2.
II.2.4 Conclusion sur les objets fractals
Nous venons ainsi de montrer que les mesures et dimension utilises
traditionnellement en gomtrie euclidienne, sont inappropries pour caractriser les
objets fractals ; leur mesure est en effet infinie et leur non-drivabilit lie aux
nombreuses cassures est problmatique pour lapplication des proprits
mathmatiques classiques.
Il est ainsi ncessaire de recourir au principe de la mesure de Hausdorff pour
dterminer la dimension fractale dun tel objet, dimension permettant de caractriser
la manire dont a lobjet pour recouvrir un espace. Des techniques de recouvrement
permettent didentifier la dimension fractale dun objet, mais nous prsenterons dans
le chapitre 3 une mthode plus simple pour la dterminer dans le cas de rseaux
lectriques. Cette mthode sera base sur le lien que nous avons mis en vidence entre
fractalit et drivation dordre non entier.
Paralllement ces dfinitions et caractrisations de motifs fractals gomtrique, des
phnomnes physiques peuvent galement prsenter une proprit dinvariance
dchelle ou dautosimilarit. Le phnomne auquel nous allons nous intresser dans
le paragraphe suivant et qui prsente cette proprit est lorigine du fonctionnement
de la plupart des dispositifs lectrotechnique : la diffusion.
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II.3 Invariance dchelle dans les phnomnes
diffusifs
II.3.1 Le mouvement Brownien
Le mouvement Brownien caractrise la trajectoire dune particule microscopique se
dplaant en suspension dans un liquide. On parle aussi de particule brownienne.
Einstein, dans ses travaux pour prouver lexistence datomes de taille dfinie, suppose
quune particule brownienne se dplace suivant une trajectoire au hasard, les
changements de direction tant dus aux chocs alatoires entre la particule et les
molcules du fluide. A partir de cette hypothse, il a dmontr le lien entre le
mouvement Brownien, la marche alatoire et la diffusion [COL 89].
Cette thorie fut confirme plus tard par lexprience de F. Perrin, qui dessina le
parcours de la particule en reprsentant sa position toutes les 30 secondes. La Figure
II- 8 montre cette trajectoire ainsi quun zoom effectu une chelle temporelle 100
fois plus petite. On retrouve ainsi approximativement la trajectoire de la particule
une autre chelle.
Le mouvement Brownien est donc caractris par une invariance dchelle ou
autosimilarit approche. La thorie du mouvement Brownien permet ainsi de lier
troitement la diffusion et lautosimilarit, donc la fractalit.
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43
Figure II- 8: Mouvement brownien dune particule et extrait une chelle 100 fois plus grande
dune partie de cette trajectoire
II. 3.2 Invariance dchelle et phnomne diffusif
Nous restons dans ce paragraphe sur lexemple gnralisable de la diffusion de
particules. Le paragraphe suivant traitera du cas particulier du gnie lectrique et de la
diffusion du champ magntique.
Le flux de particules entre deux points dun fluide varie proportionnellement avec la
diffrence de concentration des particules entre ces deux points. Le coefficient de
proportionnalit est appel coefficient de diffusion (D). La relation de proportionnalit
sappelle quant elle loi de Fick. Dans le cas dune diffusion unidirectionnelle suivant
laxe z, cette relation scrit sous la forme suivante :
t
t z n
z
t z n
D
) , ( ) , (
2
2
II- 9
t
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0
0
3
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0
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Systmes invariance dchelle et drivation fractionnaire
44
o n est le nombre de particules par unit de volume.
Nous allons regarder comment se modifie la loi de Fick lorsque lon cherche se
placer une autre chelle gomtrique : z z . . On montre alors lquivalence
suivante :
t
t z n
z
t z n
D
) , ( ) , (
2
2
t
t z n
z
t z n D
) , ( ) , (
2
2
II- 10
Nous retrouvons donc la mme quation quelle que soit lchelle dobservation, avec
comme facteur de proportionnalit, le coefficient de diffusion D divis par le facteur
dchelle . Lquation de diffusion prsente ainsi une proprit dinvariance
dchelle.
II.3.3 Cas de la diffusion du champ magntique Lien
avec les systmes dordre non entier
Pour mettre en vidence ce lien, considrons le cas dune barre conductrice place
dans une encoche rectangulaire de hauteur h, de largeur e et de longueur L
b
. La barre
possde une conductivit et une permabilit relative
r
. Lencoche est entoure
dun matriau ferromagntique de permabilit infinie et non conducteur (Figure II-
9).
Figure II- 9: Reprsentation dune barre dencoche
H 0
J, E
h
L b
e
u x
u y
u z
t
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0
0
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0
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
45
Lquation de diffusion du champ magntique H dans une hypothse linaire et
unidirectionnelle, avec ses conditions aux limites et initiale scrit [ALG 70] :
0
) , ( ) , (
2
2
=
t
t z n
z
t z H
0 ) 0 , ( = z H
0 ) , ( = t h H
quation de la diffusion
condition initiale
condition aux limites
II- 11
La solution gnrale de lquation II- 11 est obtenue aprs avoir utilis la transforme
de Laplace :
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) s z s Q s z s P s z H + = exp exp ,
o : ( ) ( ) } { s t z H L s z H ; , , =
II- 12
Dans le cas o la hauteur de la barre est infinie ( h ), la condition ( ) 0 , = t H
impose ( ) 0 = s P , do :
( ) ( ) s z s Q s z H = exp ) ( ,
( ) ( ) s z s s Q s z H
z
=
exp ) ( ,
II- 13
On obtient ainsi la relation suivante :
( ) ( ) s z H s s z H
z
, ,
2
1
=
II- 14
Nous verrons plus loin dans ce chapitre que la transformation de Laplace inverse
dune fonction ) ( . s F s
II- 15
Dans le cas dune barre de hauteur finie, on trouve une relation similaire entre la
drive spatiale dordre 1 et la drive temporelle dordre suivant [RIU 01] :
( ) ( ) [ ] t z H e
t
t z H
z
e
t t
, ,
2
1
2
1
2
1
II- 16
A partir de lquation de diffusion du champ magntique, quation faisant apparatre
une invariance dchelle, nous voyons donc apparatre la notion de drive dordre
non entier dont la dfinition sera prcise plus loin. Ce lien a t gnralis tout
phnomne de diffusion [RIU 02] et nous a permis dans des travaux antrieurs de
construire des schmas quivalents de machines ou de dispositifs lectrochimiques
intgrant des modles dordre non entier dans certaines pices o intervient un
phnomne de diffusion (zones actives dlectrodes, barres de cages dcureuil de
machines asynchrones, ...etc) [RIU 01, USM 06].
Bien sr, nous ne prtendons pas faire de stricte quivalence entre invariance
dchelle (fractalit), diffusion et drivation dordre non entier. Nous allons cependant
montrer au fil de ce mmoire les diffrents liens entre ces objets, proprits et outils
mathmatiques.
Pour terminer ce chapitre, nous allons dans cette dernire partie rappeler quelques
dfinitions et proprits de la drivation dordre non entier afin de possder toutes les
connaissances thoriques pour mieux apprhender le chapitre suivant.
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
47
II.4 Un outil mathmatique adapt la
modlisation des systmes invariance
dchelle : les systmes dordre non entier
II.4.1 Dfinition de la drivation non entire
Dans la suite, nous considrerons les notations suivantes :
: ordre de la drivation (appartenant lensemble des rels),
( )
D : oprateur drivation non entire dordre (
dt
d
D ).
Dans les tudes que nous effectuerons par la suite, seul le cas o le coefficient est
positif sera considr. On parlera alors de drivation dordre . Il existe cependant
des applications faisant apparatre des coefficients ngatifs ; on parle alors
dintgration dordre non entier.
Dans la suite, nous ne considrerons que des fonctions causales, i.e. valeur initiale
nulle.
Pour une fonction ) (t f continue, deux expressions permettent de dfinir loprateur
drivation non entier
( )
D . Ces deux dfinitions sont donnes ci-dessous.
II.4.1.1 Dfinition de Grnwald Letnikov [POD 99]
La drive dordre 1,
( ) 1
D , de f(t) scrit :
( )
( )
( ) ( )
h
h t f t f
t f D
h
=
0
1
lim II- 17
De mme, la drive dordre 2,
( ) 2
D , de f(t) scrit :
( )
( )
( ) ( ) ( )
2
0
2
2 2
lim
h
h t f h t f t f
t f D
h
+
=
II- 18
Pour un entier n quelconque, on peut gnraliser cette relation ; la drivation
( ) n
D ,
scrit alors:
t
e
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-
0
0
3
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8
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0
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Systmes invariance dchelle et drivation fractionnaire
48
( )
( ) ( ) ( )
=
n
j
j
n
j
n
h
n
h j t f C
h
t f D
0
0
1
1
lim
o :
( )! !
!
j n j
n
C
j
n
=
II- 19
La drive dordre de la fonction ( ) t f , o est un rel, est finalement une
gnralisation de lexpression II- 19 [POD 99]:
( )
( ) ( ) ( )
|
|
\
|
=
0
0
1
1
lim
j
j
h
h j t f
j
h
t f D
o :
( )
( ) ( ) j j j
=
|
|
\
|
avec ( )
=
t
x t
t e x
0
1
(fonction Gamma)
II- 20
Cette relation correspond la dfinition de Grnwald Letnikov. Pour un pas de
discrtisation h trs petit, la relation II- 20 peut galement scrire :
( )
( ) ( ) ( )
=
|
|
\
|
0
1
1
j
j
h j t f
j
h
t f D
II- 21
Dans le cas dune fonction causale, la somme infinie se rduit une somme de K
termes. La drivation dordre peut alors tre calcule assez simplement en
effectuant une discrtisation temporelle :
( )
( )
|
|
\
|
K
j
j m
j
m
f
j
h
f D
0
1
1
II- 22
o ( ) h m f t f f
m m
. ) ( = = o h est le pas de discrtisation.
A travers cette dfinition, on voit dj apparatre lune des proprits de la drivation
dordre non entier : elle prend en compte le pass global de la fonction et donc
lensemble de ses dynamiques.
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
49
II.4.1.2 Dfinition de Riemann Liouville [POD 99]
Cette dfinition donne une autre expression de la drivation dordre non entire dune
fonction ( ) t f , qui scrit ainsi :
( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
+ +
+
+ +
=
+
=
+ t
m m
m
j
j j
d t f
m j
t f
t f D
0
1
0
1
1
1
0
o m est choisi de manire respecter les ingalits : 1 + < m m
II- 23
Pour une fonction ( ) t f , (m+1) continment drivable pour 0 > t , les expressions de
Grnwald Letnikov et Riemann Liouville sont quivalentes.
II.4.1.3 Caractres implicite et explicite de la drivation dordre
non entier
Il existe deux classes de drivations dordre non entier : la drivation explicite et la
drivation implicite [OUS 95].
Pour la drivation explicite, loprateur
( )
D porte directement sur la fonction ( ) t f :
( )
dt
t f d
II- 24
La drivation implicite quant elle porte sur le produit de ( ) t f par une
exponentielle :
( )
dt
e t f d
t
|
\
|
II- 25
Un systmes dentre e(t) et de sortie f(t) caractre explicite est ainsi dcrit par une
quation diffrentielle dordre du type :
) ( ) ( ) ( . t e t f t f D = +
II- 26
t
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0
0
3
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0
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Systmes invariance dchelle et drivation fractionnaire
50
Un systme caractre implicite est quant lui dcrit par une quation diffrentielle
du type :
[ ]
/ /
). ( ). ( .
t t
e t e e t f D = II- 27
Si on reprend les quations de diffusion du champ magntique II- 13 et II- 14, on
constate ainsi que les caractres implicite ou explicite sont lis directement la
dimension finie ou non de la pice o intervient un phnomne diffusif [RIU 01].
Pour terminer ces diffrentes dfinitions, rappelons que :
- une quation diffrentielle gnralise est une quation faisant apparatre des
drives dordre non entier dune entre et dune sortie ;
- un systme dordre non entier est un systme dcrit par une (ou plusieurs)
quation(s) diffrentielle(s) gnralise(s).
II.4.2 Transforme de Laplace de la drive dordre non
entier
La transforme de Laplace dune fonction ( ) t f est dfinie par la relation :
( ) ( ) { } ( )
= =
0
; dt e t f s t f L s F
t s
II- 28
A linstar de la transforme de Laplace dune drivation dordre entier dune fonction
causale, la transforme de Laplace dune drivation dordre de ( ) t f est gale au
produit de loprateur de Laplace s lev la puissance et de la transforme de
Laplace de ( ) t f :
( )
( ) [ ] { } ( ) { } s t f L s s t f D L ; ; =
II- 29
En appliquant cette relation aux quations II- 26 et II- 27, il est possible de les
caractriser dans le domaine frquentiel. Le transfert suivant permet ainsi de dfinir
un systme caractris par une drivation non entire dordre explicite :
t
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
51
( )
( )
s
s F
licite
+
=
1
1
exp
II- 30
Pour un systme caractre implicite, ce transfert scrit :
( )
( )
s
s F
implicite
+
=
1
1
II- 31
II.4.3 Analyse de systmes dordre 1/2
A titre applicatif, nous allons tudier dans ce paragraphe deux systmes dordre non
entier gal , lun caractre explicite et lautre, implicite. Ces deux systmes sont
supposs gain et de constante de temps unitaires. Ils peuvent ainsi tre dcrits par
les transferts suivants :
( )
s
s F
+
=
1
1
2 / 1
exp
( )
s
s F
imp
+
=
1
1
2 / 1
II- 32
Le cas considr nest pas li au hasard ; nous avons ainsi montr que la diffusion
dans une pice conductrice faisait intervenir la drivation dordre [RIU 01]
conduisant linsertion dimpdances variant avec la racine carre de la frquence
dans le schma quivalent de machines lectriques ou de piles combustible.
II.4.3.1 Analyse dans le domaine frquentiel
Le gain et la phase du systme dordre implicite sont donns par :
( ) ( ) ( )
2 2 / 1 2 / 1
1 log . 10 + = =
dB
imp imp
j F j G
( ) ( ) arctan
2
1
2 / 1
= j P
imp
II- 33
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Systmes invariance dchelle et drivation fractionnaire
52
Pour un systme dordre explicite, son gain et sa phase sont donns par les relations
suivantes (en utilisant la relation |
\
|
+ |
\
|
=
4
sin .
4
cos
j j ):
( ) ( )
|
|
|
\
|
|
|
\
|
+
|
|
\
|
+ = =
2 2
2 / 1
exp
2 / 1
exp
2
2
2
2
1 log 20
dB
j F j G
( )
|
|
\
|
+
=
2
arctan
2 / 1
exp
j P
II- 34
La Figure II- 10 reprsente dans le diagramme de Bode les transferts des systmes
dordre implicite et explicite. Nous avons galement reprsent la fonction de
transfert dun systme dordre entier gal 1 dcrit par : ( )
s
s F
+
=
1
1
1
.
Frquence [Hz]
G
a
i
n
[
d
B
]
ordre 1/2 implicite ordre 1/2 explicite ordre 1 ordre 1/2 implicite ordre 1/2 explicite ordre 1
0.01 0.1 1 10 100 1
.
10
3
80
60
40
20
0
)
Frquence [Hz]
P
h
a
s
e
[
d
g
]
ordre 1/2 implicite ordre 1/2 explicite ordre 1 ordre 1/2 implicite ordre 1/2 explicite ordre 1
0.01 0.1 1 10 100 1
.
10
3
100
80
60
40
20
0
)
Figure II- 10: Comparaison des rponses frquentielles de systmes dordre explicite et implicite
et dun systme dordre 1
On constate ainsi que le gain des systmes dordre explicite et implicite dcrot
asymptotiquement avec une pente gale -10 dB/dcade, ce qui se traduit par une
phase tendant vers -45. Des diffrences existent entre les systmes implicite et
explicite notamment autour de la pulsation de coupure.
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
53
II.4.3.2 Analyse temporelle : tude de systmes fractionnaire
Les rponses indicielles des systmes implicite et explicite dcrits ci-dessus sont
donnes par les relations suivantes [OUS 95] :
( ) ( ) t erfc e
t
t s
t
imp
1
2 / 1
( ) ( ) ( ) t erfc e
t
t s
t
= 2
1
2 / 1
exp
o : ( )
=
x
t
dt e x erfc
2
2
II- 35
Temps [s]
R
p
o
n
s
e
d
u
s
y
s
t
m
e
ordre 1/2 implicite ordre 1
0 2 4 6 8 10
0
0.5
1
)
ordre 1/2 explicite ordre 1/2 explicite
Figure II- 11: Comparaison de rponse temporelle dun systme implicite dordre et un
systme entier dordre 1
On remarque ainsi que la rponse dun systme dordre non entier commence
rpondre trs rapidement au changement de consigne puis met un temps assez long
pour atteindre la valeur finale. On retrouve ainsi une proprit remarquable et dj
voque des systmes dordre fractionnaire : inclure la fois des dynamiques rapides
et lentes [OUS 95]. On remarque que dans le domaine frquentiel, cette prise en
compte du pass global de la fonction est dcrite par un systme extrmement
compact, i.e. dcrit par un nombre de paramtres trs rduit. Cest cette dernire
proprit qui nous a fait nous intresser de prs ces systmes notamment dans le
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Systmes invariance dchelle et drivation fractionnaire
54
domaine des rseaux lectriques o il est souvent ncessaire de recourir des
techniques de rduction dordre. Nous reviendrons sur ce point au chapitre 5.
II.5 Conclusion
Ce chapitre, de caractre trs thorique, nous a permis dintroduire et de mettre en
vidence une proprit approprie aux objets fractals, la proprit dinvariance
dchelle. Cette proprit a t aussi retrouve dans les phnomnes diffusifs.
Les fractales sont des figures gomtriques qui ne peuvent plus tre dcrits par la
gomtrie euclidienne mais sont caractriss par une dimension non entire appele
dimension fractale.
Nous avons galement voqu les liens quil semble exister entre fractalit, drivation
non entire et donc systmes dordre non entier.
Dans le chapitre suivant, nous allons appliquer quelques proprits dcrites ici pour
tenter de caractriser un rseau lectrique partir de la thorie fractale, i.e. dterminer
la dimension fractale dun rseau lectrique.
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Chapitre III
Application aux rseaux lectriques
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Application aux rseaux lectriques
58
III.1 Introduction
Lobjet de ce chapitre est lapplication de la modlisation fractale et non entire aux
rseaux lectriques dans un souci principal de rduction dordre sans perte de
connaissances.
Les constats de dpart sont les suivants. Dune part, la gomtrie de certains rseaux
lectriques rappelle des objets fractals. Dautre part, les rseaux lectriques raccordent
de nombreux composants diffusifs aux proprits dinvariance dchelle (machines
lectriques, transformateurs, dispositifs lectrochimiques). Enfin, les rseaux eux-
mmes peuvent tre dcrits par un systme dquations aux drives partielles dont on
peut se demander si elles ne prsentent pas les mmes proprits.
On peut donc se demander si la modlisation dynamique dun rseau lectrique ne
pourrait pas se faire laide des systmes dordre non entier, la valeur de lordre tant
donne par la dimension fractale du rseau, qui elle-mme dcoulerait de sa
gomtrie.
Pour rpondre cette interrogation, un tat de lart est tout dabord prsent sur les
applications et les mthodes de caractrisation des modles fractals. Ensuite, dans le
cas dun rseau lectrique prsentant une structure fractale sans mailles (rseau de
Cantor), nous tablirons quelques proprits thoriques afin de bien mettre en
vidence les apports et difficults de la modlisation fractale. Enfin, nous tudierons
la modlisation non entire dun rseau lectrique rel.
III.2 Application et caractrisation des structures
fractales
Nous allons dans un premier temps prsenter quelques domaines dapplication pour
lesquels la modlisation fractale est utilise : systme respiratoire ou cerveau humain,
cours dun fleuve, dispositifs poreux (lectrodes ou digues de mer) et enfin,
quelques applications rcentes ltude de black-out de rseaux lectriques. Aprs ce
bref tat de lart, nous exposerons les diffrentes mthodes de caractrisation et
didentification utilises pour les modles fractals.
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
59
III.2.1 Etat de lart des domaines dapplications
On peut distinguer deux types dapplication des outils fractals la modlisation de
systmes prsentant une invariance dchelle manifeste : rseaux de neurones,
ramifications du systme respiratoire, structure des arbres, mandres dun fleuve,
rseaux dhabitat ou de dplacement urbain, fabrication dlectrodes ou de circuits
lectroniques, rseaux dalimentation lectrique, . Toutes ces applications peuvent
tre modlises en utilisant les outils fractals pour obtenir des lois de comportement
structurellement simples mais denses en informations.
De nombreux travaux ont permis de trouver la dimension fractale de structures
naturelles comme par exemple les ramifications dans un chou-fleur ou le dcoupage
escarp des ctes au bord de la mer. Mise part lintrt parfois extraordinaire de
connatre ces dimensions (gale log(13)/log(3) 2,33 pour le chou-fleur), une
thorie, dite thorie constructale labore dans les annes 90 par A. Bejan permet
dexpliquer partir des lois thermodynamiques la forme et lvolution de ces
systmes naturels [BEJ 00]. Nous reparlerons de ce point particulier un peu plus loin.
Dautres travaux ont port sur lutilisation des outils fractals pour la caractrisation de
systmes techniques prsentant une invariance dchelle :
o dans le domaine de llectrochimie, [SCH 75] et [LIU 85] ont ainsi montr que
la rugosit des lectrodes pouvait tre modlise par des circuits lectriques
constitu de cellules (RC) prsentant un ou plusieurs facteurs de rcursivit
entre les paramtres. Dans [LIU 85] la rugosit est modlise par un ensemble
de rayures qui tendent saffiner avec la progression dans le matriau,
constituant un rseau de Cantor de dimension 0,63,
o dans le domaine de lurbanisme, les outils fractals sont utiliss pour modliser
le dveloppement des villes. [ROD 00] montre ainsi que les rues de la ville de
Tokyo prsente une dimension fractale de 1,23. Dans [SIK 03], le rseau de
mtro de la ville de Soul prsente une dimension de 1,85. Le principal intrt
de cette modlisation rside dans laide la dcision politique pour lvolution
des infrastructures des grandes villes en observant lvolution temporelle de la
dimension fractale.
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Application aux rseaux lectriques
60
o enfin, dans le domaine des rseaux dnergie lectrique, des travaux mens
AREVA portent sur la modlisation fractale des rseaux de transport pour
ltablissement des lois stochastiques prdisant lapparition de black-out [SEE
08].
Cette liste ne se veut bien sr pas exhaustive. Il existe de nombreux autres domaines
dapplications de la modlisation fractale mais il ne nous a pas sembl utile de tous les
lister. Cette courte liste est en effet suffisante pour illustrer les deux intrts majeurs
de la modlisation fractale : la modlisation de systmes pouvant prsenter des
structures complexes avec des lois trs simples et la possibilit de pouvoir prdire
lvolution de ces structures.
III.2.2 Etat de lart des mthodes de caractrisation
Avant daborder la modlisation fractale des rseaux lectriques dnergie,
revenons rapidement sur les mthodes de caractrisation ou didentification
couramment utilises dans les domaines voqus prcdemment.
Nous avons list trois mthodes :
o la premire, la plus triviale, consiste observer attentivement lobjet que lon
cherche modliser et (essayer de) trouver la loi dinvariance dchelle le
caractrisant. Une branche de chou-fleur se divise ainsi gnralement et en
moyenne en 13 sous-branches 3 fois plus courtes [MAN 84]. Cette approche
peut bien sr tre amliore en intgrant des outils probabilistes ou
stochastiques pour amliorer la prcision du modle,
o la deuxime repose sur le choix dune jauge et le trac dune grandeur
caractristique du systme tudi en fonction de la jauge. Cette reprsentation
est bien souvent linaire, et la pente de la droite permet de dfinir la dimension
fractale du systme. Ainsi, dans le cas du rseau de mtro de Soul, [SIK 03] a
trac lvolution du nombre de sous-stations en fonction dune distance
lmentaire (cf figure III-1 et III-2).
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
61
Figure III- 1: Plan du rseau de mtro de
Soul [SIK 03]
Figure III- 2: Trac du nombre de sous-stations en
fonction dune distance lmentaire [SIK 03]
o enfin, la troisime mthode, celle que nous utiliserons par la suite, repose sur
ltude de limpdance dentre du circuit lectrique quivalent modlisant le
rseau [LeME 82, LIU 85, KAP 85, SAP 88]. Cette troisime mthode ne
sapplique bien sr quaux objets dont une premire analyse a permis dtablir
cette modlisation sous forme de circuit. Un circuit modlisant un objet
prsentant une nature fractale de dimension d
f
a alors une impdance dentre
prsentant dans une certaine plage de frquences un comportement trs
caractristique de la nature fractale. Cette zone se caractrise par un blocage
de phase, trs couramment dnomm CPA dans la littrature (pour Constant
Phase Angle). Les rfrences bibliographiques cites ci-dessus montrent quil
existe un lien trs troit entre la valeur de la phase dans cette zone de CPA et
la dimension d
f
de lobjet. Ainsi, dans le cas du modle uni-dimensionnel
dune lectrode, [LIU 85] a montr que la phase tait gale
2
avec
f
d =1 . Dans cette zone de frquences bien particulire, le rseau se
comporte alors comme un systme dordre non entier gal -.
III.3 Invariance dchelle dans les rseaux
lectriques
Dans un premier temps, nous nous intressons un rseau lectrique idal
prsentant une structure topologique fractale de type Cantor. Nous allons ainsi essayer
de mettre en vidence les liens thoriques entre gomtrie fractale, caractrisation
frquentielle et modlisation non entire. Ainsi, nous allons essayer de trouver une
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Application aux rseaux lectriques
62
mthode de dtermination de la nature fractale du rseau de Cantor partir de la
mesure de son impdance. Une fois que ces liens auront t mis en vidence, nous
tenterons dans un deuxime temps de caractriser le comportement fractal dun rseau
lectrique quelconque.
III.3.1 La fractale de Cantor
La fractale de Cantor, galement nomme ensemble ou poussire de Cantor [MAN
64] est constitue d'une myriade de points en fragmentation continue (Figure III- 3).
La figure de base est un segment de droite fini dont on extrait le tiers central : l'chelle
de rduction tant gale 1/3, il reste 2 segments de longueur 1/3. L'opration
d'extraction du tiers central est ritre pour les deux tiers restants : de chacun d'eux
ne subsistent que les deux autres tiers. La mme opration est ensuite refaite
indfiniment pour la srie de tous les tiers restants et, l'infini, il ne subsiste plus
qu'une poussire de points infinitsimaux.
itration 0
itration 1
itration 2
itration 4
itration 3
Figure III- 3: Fractale, ensemble ou poussire de Cantor
Pour cette fractale la dimension fractale peut tre calcule directement par :
63 . 0
3 ln
2 ln
ln
ln
= = =
a
p
d
f
III- 1
o p est le nombre de segments restant aprs chaque itration (p=2) et a est le facteur
de rduction (a=3). Cette poussire infinitsimale est un intermdiaire entre un
point de dimension nulle et une ligne de dimension 1.
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
63
III.3.2 Prsentation du rseau lectrique driv de la
fractale de Cantor
Par analogie au motif fractal de Cantor, il est possible de dfinir un rseau lectrique
radial de type fractal. Cest un rseau plusieurs tages, o les paramtres de la
cellule RLC dun tage sont lis par un facteur dchelle aux paramtres des cellules
des tages suprieurs. Pour simplifier ltude, seules les rsistance et inductance
prsentent un facteur dchelle dun tage lautre ; les capacits sont prises
identiques. Le principe de construction de notre rseau est le suivant :
- litration 0, la cellule de base correspond un tronon de ligne
lectrique de section S et de longueur L ;
- litration 1, on suppose que la ligne se divise en deux tronons de mme
longueur L et de section S/a. La rsistance de cette nouvelle cellule est
donc gale a.R. Linductance varie elle aussi avec la diminution de la
section mais suivant une loi non linaire. On note son volution par un
facteur b. Pour des questions de simplification, nous supposerons que b est
gal a
2
;
- litration 2, on procde de mme pour chaque tronon ...
REMARQUE - Nous rappelons que lobjectif de cette partie consiste exposer
les dveloppements thoriques ncessaires la comprhension des liens
entre fractalit, gomtrie et caractrisation dynamique dun rseau
lectrique. Les hypothses, mme grossires, que nous avons du poser
seront discutes plus loin.
Notre rseau prsente finalement la structure de la Figure III- 4.
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64
R L
C
V
e
I
e
(itration 0)
R L
C
a R a
2
L
C
V
e
I
e
a R a
2
L
C
(itration 1)
R L
C
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a R a
2
L
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2
R a
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3
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3
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C
C
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3
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C
C
C
C
a
2
R a
4
L
a
3
R
a
3
R
C
C
(itration 3)
Figure III- 4: Structure du rseau lectrique driv de la fractale de Cantor
La rponse en frquence de limpdance dentre
e
e
I
V
du rseau chaque itration
est donne ci-dessous. On peut distinguer trois zones dans le comportement de cette
impdance :
- un comportement inductif pour les hautes frquences ;
- un comportement capacitif pour les basses frquences ;
- pour les frquences intermdiaires, un comportement correspondant un
blocage de phase (ou CPA).
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65
0.1 1 10 100 1
.
10
3
1
.
10
4
1
.
10
5
1
.
10
6
1
.
10
7
1
.
10
8
20
40
60
80
100
120
140
Itration n0
Itration n1
Itration n2
Itration n3
Itration n4
Itration n5
Pulsation (rad/s)
M
o
d
u
l
e
(
d
B
)
0.1 1 10 100 1
.
10
3
1
.
10
4
1
.
10
5
1
.
10
6
1
.
10
7
1
.
10
8
2
1
0
1
2
Itration n0
Itration n1
Itration n2
Itration n3
Itration n4
Itration n5
Pulsation (rad/s)
P
h
a
s
e
(
r
a
d
)
Figure III- 5: Rponse frquentielle du rseau dtude pour diffrentes itrations
(R=25 / L=0.1 mH / C=1 F / a=3)
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0
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0
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Application aux rseaux lectriques
66
Lobservation de limpdance dentre du rseau permet de mettre en vidence un
certain nombre de proprits :
- il existe une zone de blocage de phase trs nette apparaissant aux
frquences intermdiaires, caractristique dun phnomne invariance
dchelle [LIU 85],
- cette zone de CPA, inexistante pour une ou deux cellules (RLC) mises en
cascade, stend aux basses frquences lorsque le nombre de cellules
augmente. La valeur de la phase reste presque constant quelque soit le
nombre de cellules.
Bien sr, ces premires constatations requirent une tude thorique plus approfondie
afin de bien comprendre le lien entre la structure du rseau et son impdance dentre,
et ceci avant de passer ltude de rseaux rels.
III.3.3 Etude analytique de limpdance dentre
Limpdance dentre du rseau lectrique prsent Figure III- 4 est dfinie par :
( )
e
e
I
V
Z =
III- 2
o V
e
et I
e
sont respectivement la tension et le courant dentre.
Par la suite, n reprsentera le nombre dtages du rseau (ou nombre ditrations).
III.3.3.1 Comportements asymptotiques de limpdance dentre
Pour les hautes frquences, les capacits et les rsistances deviennent ngligeables par
rapport aux inductances ; limpdance dentre se met alors sous la forme :
L i Z
=
) (
III- 3
Ainsi, pour les hautes frquences, limpdance prsente un comportement inductif
avec une phase gale
2
=
|
|
|
|
|
\
|
=
+
=
n n
j
k
C i C i
Z
III- 4
Pour les trs basses frquences, limpdance prsente un comportement capacitif avec
une phase tendant vers
2
et un gain de pente -20 dB/dcade.
III.3.3.2 Comportement CPA de limpdance dentre
Considrons un nombre fini n de cellules. Une faon commode dcrire lexpression
de limpdance dentre consiste utiliser des fractions continues :
......
1
2
1
) (
2
+
+ +
+
+ + =
C i
L a i aR
C i
L i R Z
III- 5
Cette quation III- 5 peut se rcrire sous la forme :
|
\
|
+
+ +
+
+ + =
.....
1
2
1
) (
C a i
L a i R a
C i
L i R Z
III- 6
On montre alors que Z scrit sous la forme dune loi dchelle :
) (
1 2
1
) (
a Z a
C i
L i R Z
+
+ + =
III- 7
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Application aux rseaux lectriques
68
En supposant que limpdance diverge plus lentement que
1
quand tend vers 0
(hypothse 1), on obtient la relation :
) (
2
) ( a Z
a
L i R Z + + = III- 8
Lquation III- 8 est une loi dchelle (ou scaling equation en anglais), dont la
rsolution nest pas vidente. Afin de trouver une solution cette quation, nous
utilisons une mthode reposant sur le Thorme Matre (ou Master Theorem) [THO
94, ROU 97] bas sur le principe de rcurrence. Il consiste rcrire lquation III- 8
en exprimant limpdance Z(.a) en fonction de Z(.a
2
), puis Z(.a
2
) en fonction de
Z(.a
3
), et ainsi de suite.
Limpdance dentre du rseau scrit alors en tenant compte de la deuxime
itration :
|
|
\
|
+ + |
\
|
+ + |
\
|
=
+ +
(
+ + =
2
1
2
1 ) (
2
) (
2 2
) (
2
2
2
2
a
L i
a
R a Z
a
L i R L a i R a i Z
a a
Z
III- 9
Puis :
|
|
|
\
|
|
|
\
|
+ + +
|
|
\
|
|
\
|
+ + + |
\
|
=
+ +
+
)
`
+ +
(
+ + =
2
2 2
2
3
3
2 3
2 2
1 .
2 2
1 . ) (
2
) (
2 2 2
) (
a a
L i
a a
R a Z
a
L i R
L a i R L a i R a Z
a a a
Z
III- 10
Ainsi, plus gnralement litration k :
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
69
( )
|
|
|
\
|
|
|
\
|
+
|
|
\
|
|
\
|
+ |
\
|
=
|
|
\
|
+ |
\
|
+ |
\
|
=
=
=
k
k
k
k
k
j
j
k
j
j
k
k
a
a
L i a
a
R
a Z
a
a
L i
a
R a Z
a
Z
2
1
2
2
2
1
2
. 2
) (
2
2 2
) (
2
2
2
1
0
2
1
0
III- 11
Dans lquation III- 11, k est fix de telle sorte que, une frquence donne, on puisse
crire
0
=
k
a o
0
est une pulsation choisie arbitrairement. k est alors
directement li
0
par :
a
k
log
log
0
=
III- 12
Avec cette dfinition, rien ne garantit que k soit un entier. Considrons alors k
lentier
le plus proche de k. La diffrence entre k et k
+ = + =
a
k k
log
log
'
0
III- 13
avec
(
2
1
,
2
1
.
Dans le cas o
0
. <<< a (hypothse 2), ce qui impose une condition
supplmentaire sur
0
(et donc k), le terme
a log
log
0
|
|
\
|
+
(
(
(
\
|
+ |
\
|
=
log
) log( ) log(
2
2
log
) log( ) log(
0
log
) log( ) log(
0
0 0
2
1
2
2
2
1
2
2
) (
2
) (
III- 14
Cette relation peut aussi scrire :
a
L i
a
R
Z .
a
L i
a
R
Z
(
|
|
\
|
=
2
0
0
0
2
2
2
2
2
) (
2
2
2
2
) (
III- 15
o :
a log
2 log
1 = .
On pose
a
L i
a
R
Z A
2
2
2
2
2
) ( ) (
=
. La relation prcdente devient :
A . A ) ( ) (
0
0
|
|
\
|
=
III- 16
Cette loi dchelle est vrifie par la fonction A suivante :
( )
-
i A ) (
III- 17
On suppose que lon puisse ngliger les termes rsistifs et inductifs de A devant Z
(hypothse 3). Limpdance dentre du rseau de Cantor peut alors scrire :
) ( ) ( i Z
III- 18
Plusieurs remarques peuvent tre faites :
o si est infrieur 1 (ce qui est toujours vrai pour a suprieur 1), lhypothse
1 est vrifie.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
71
o Lhypothse 2
0
. . = <<<
k
a a est vrifie si k est suffisamment grand.
Pour un nombre de cellules infini (ce qui revient choisir k infini),
lhypothse est donc toujours vraie. Pour un rseau fini, k ne peut pas dpasser
la valeur du nombre de cellules. Il faudra donc que le rseau ait un nombre
suffisamment important de cellules.
o Si la frquence augmente, le terme inductif
2
2
2
a
L i
est suprieur aux deux
autres termes de lquation III- 15 et on retrouve le comportement inductif de
limpdance dcrit prcdemment. Nous reviendrons sur ce point et sur la
validit de lhypothse 3 la section suivante ;
o Dans la plage de frquences correspondant cette tude, le systme se
comporte globalement comme un systme dordre non entier gal -. Ceci se
traduit par le blocage de phase gal
2
identique celui de la Figure III-
5.
o La relation
f
d =1 montre le lien entre le comportement frquentiel de
limpdance et sa structure fractale. Elle illustre galement lintrt dutiliser
des systmes dordre non entier pour caractriser une gomtrie fractale.
Nous mettons ainsi en vidence diffrentes relations possibles entre gomtrie,
comportement frquentiel (ou dynamique) et systmes dordre non entier. Toutefois,
nous navons pas dmontr de strictes quivalences entre reprsentation frquentielle,
modlisation non entire et structure fractale. Ainsi un systme dordre non entier
correspond une infinit de motifs fractals de dimension 1-. Par contre, tout rseau,
prsentant un blocage de phase sur une certaine plage de frquences, peut tre
modlis par une impdance dordre non entier.
Il reste alors analyser la zone de frquences o intervient le blocage de phase et
linfluence des paramtres du rseau sur la largeur de cette zone.
III.3.4 Bande passante du comportement CPA
Limpdance dun rseau ayant une structure fractale prsente un comportement CPA
dans une bande passante quil convient de mieux situer.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Application aux rseaux lectriques
72
Reprenons le rseau prsent sur la Figure III- 4. Il est constitu par une mise en
cascade de quadriples dordre deux. Considrant que le coefficient damortissement
L
C R
z
2
= de la premire cellule (RLC) est suprieur lunit, limpdance du
quadriple Z
1
peut scrire sous la forme :
C j
j j
j Z
|
|
\
|
+
|
|
|
\
|
+
=
2 , 1
1 , 1
1
1 1
) (
III- 19
o
1,1
et
1,2
sont les pulsations caractristiques donnes par:
|
\
|
= 1
1
2
1 , 1
z z
C L
|
\
|
+
= 1
1
2
2 , 1
z z
C L
III- 20
De mme, il est possible de dfinir les pulsations caractristiques pour chaque cellule
du rseau tudi. Pour la n
ime
cellule, ces deux pulsations scrivent :
|
\
|
= 1
1
2
, 1
z z
C L a
n
n
|
\
|
+
= 1
1
2
, 2
z z
C L a
n
n
III- 21
Etant donn que le facteur de rduction a est suprieur 1 (a=3), il est possible de
classer les pulsations caractristiques dans lordre suivant :
|
\
|
+
<
|
\
|
< <
|
\
|
1
1
1
1
... 1
1
2 2 2
z z
C L
z z
C L
z z
C L a
n
III- 22
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
73
Si la pulsation du rseau est telle que :
|
\
|
= << 1
1
2
inf
z z
C L a
n
, le
comportement de chaque quadriple est capacitif. Ainsi, en de de cette pulsation, le
rseau lectrique ne prsente plus un comportement anormal mais capacitif.
De mme, pour des frquences telles que :
|
\
|
+
= >> 1
1
2
sup
z z
C L
le
rseau lectrique prsent un comportement inductif.
Nous avons ainsi affin la plage de frquences du comportement CPA. Sa bande
passante est restreinte la plage de frquences comprise entre :
|
\
|
= 1
1
2
inf
z z
C L a
n
et
|
\
|
+
= 1
1
2
sup
z z
C L
.
Les plages de frquence de limpdance dentre sont rsumes sur la Figure III- 6.
sup
inf
Comportement
capacitif
Comportement
inductif
Comportement
CPA
0
Figure III- 6: Bande passante du comportement CPA de limpdance
Il est important de noter que plus le nombre de cellules augmente, plus la pulsation
infrieure baisse de valeur, la pulsation suprieure restant constante. Autrement dit, la
zone de comportement CPA stend vers les basses frquences au dtriment de la
zone capacitive (cf. Figure III- 7 ci-dessous).
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Application aux rseaux lectriques
74
0 1 2 3 4 5
10
100
1
.
10
3
1
.
10
4
1
.
10
5
1
.
10
6
1
.
10
7
1
.
10
8
Nombre de cellules
P
u
l
s
a
t
i
o
n
i
n
f
r
i
e
u
r
e
(
r
a
d
/
s
)
sup
Figure III- 7: Evolution des bornes de la zone de comportement CPA
Un dernier point reste en suspens concernant lhypothse 3 du calcul. Elle suppose
que les termes
a
R
2
2
et
2
2
2
a
L i
\
|
= |
\
|
= =
m n
M
m
m
N
n
n
t u
dt
d
b t f
dt
d
a
m n
,
0 0
IV- 1
soit :
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) t u
dt
d
b t u
dt
d
b
t u
dt
d
b t f
dt
d
a t f
dt
d
a t f
dt
d
a
M
N
M
N
|
\
|
+ + |
\
|
+
+ |
\
|
= |
\
|
+ + |
\
|
+ |
\
|
....
....
1
0 1 0
1
0 1 0
IV- 2
o le vecteur ( )
N
,....., ,
1 0
= reprsente le vecteur des ordres de drivation de la
sortie ( ) t f , classs dans lordre croissant. Les coefficients
j
quant eux reprsentent
les ordres de drivation de lentre ( ) t u . Les coefficients
i
a et
j
b sont dfinis en
fonction des paramtres du systme considr (rsistances, inductances, etc).
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Elments thoriques de la stabilit dun systme dordre non entier
88
IV.2.1.2 Changement de variables
La seconde tape pour construire le systme dtat gnralis consiste effectuer le
changement de variables suivant :
o la premire variable introduite,
1
x , est dfinie comme la drive dordre
0
de
( ) t f ,
o la deuxime variable,
2
x , est dfinie comme la drive dordre
1
de la
fonction ( ) t f ,
o la i
me
variable
i
x est dfinie comme la drive dordre
1 i
de la fonction de
sortie ( ) t f .
Remarque : en gnral,
0
= 0 ; la variable x1 correspond ainsi la fonction ( ) t f .
Les nouvelles variables et les relations que lon peut dfinir entre elles scrivent
alors :
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
=
|
\
|
=
|
\
|
= =
|
\
|
=
|
\
|
= = |
\
|
= |
\
|
= = |
\
|
= |
\
|
= |
\
|
+
t x t f
dt
d
t f
dt
d
t x t x t f
dt
d
t f
dt
d
t x t x t f
dt
d
t f
dt
d
t x t x t f
dt
d
t f
dt
d
t x t f
dt
d
N N
N N N N
N N
N N N N
i i
i i i i
N
N
N
i
i
1
1 1
2 1
2 2 1 1
2 1
2 2 1 1
0 1
0 0 1 1
0
1
1
2
1
1
M
M
IV- 3
Compte tenu du changement de variables, lquation IV- 2 devient :
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
\
|
+ =
M
m N
m
N
N
N
N N
N
t u
dt
d
a
b
t x
a
a
t x
a
a
t x
a
a
t x
m
N N
1
1
2
1
1
0
.....
1
IV- 4
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
89
IV.2.1.3 Construction du systme dtat gnralis
A partir des quations IV- 3 et IV- 4, nous pouvons crire le systme dtat reliant le
vecteur dtat ) (t x N composantes et le vecteur dentre ) (t u M composantes sous
la forme :
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
+
+
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
=
(
(
(
(
(
(
(
t u
t u
a
b
a
b
t x
t x
t x
t x
a
a
a
a
a
a
t x
t x
t x
t x
M
N N
N N
N
M
N
N
N
N
N
N N N
N
) (
) (
1
1
2
1
1 1 0
1
2
1
1
1
2 1
1 2
0 1
0 0
0 0
0 0
0 0
1 0 0
0
1 0 0
0 0 1 0
) (
) ( .
.
) (
) (
M
L
L
L
L
L
M
L L
L L
O O O M
M O
L
IV- 5
Ainsi, le systme IV- 5 peut scrire plus gnralement sous la forme :
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
+ =
+ =
t u D t x C t y
t u B t x A t x
n
_ _ _
_ _
) (
_
_
IV- 6
Ainsi, comme dans le cas entier, une reprsentation dtat dordre non entier comporte
deux quations [OUS 98] :
o une quation dtat gnralise dans laquelle le vecteur dtat ne fait plus
lobjet dune drivation unitaire mais dune drivation dordre non entier, rel
ou complexe ;
o une quation dobservation.
Les vecteurs intervenant dans lquation IV-6 sont :
o Le vecteur dtat : ( ) ( ) ( ) ( ) [ ]
T
N
t x t x t x t x ......
2 1
_
=
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Elments thoriques de la stabilit dun systme dordre non entier
90
o Le vecteur dentre (ou de commande) :
( ) ( ) ( ) ( )
T
t u t u t u t u
M
(
=
) ( ) ( ) (
_
......
2 1
o Le vecteur de sortie (ou dobservation) : ( ) ( ) ( ) ( ) [ ]
T
P
t y t y t y t y ......
2 1
_
=
On voit galement apparatre loprateur vectoriel ( )
1 0 1
_
, , ) (
=
N N
n K
appliqu au vecteur dtat. Ainsi, ce vecteur nest pas forcment compos de termes
identiques. Nanmoins, dans les tudes de stabilit, on cherchera systmatiquement un
arrangement des variables dtat pour que les composants de ce vecteur ) (
_
n soient les
mmes. Il pourra alors tre assimil un nombre n rel ou complexe. A titre
dexemple, comme nous le verrons dans le chapitre 5, le systme dtat gnralis
dun rseau lectrique incluant un alternateur modlis laide dimpdances dordre
fractionnaire, sera dordre (n=0.5). Le systme dtat scrit alors :
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
+ =
+ =
t u D t x C t y
t u B t x A t x
n
_ _ _
_ _
) (
_
IV- 7
REMARQUE : pour 1 = n , nous retrouvons la reprsentation d'tat classique dun
systme dordre entier [LYA 66, KUN 94] :
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
+ =
+ =
t u D t x C t y
t u B t x A t x
_ _ _
_ _
) 1 (
_
IV- 8
IV.2.2 Valeurs propres et condition de stabilit
IV.2.2.1 Valeurs propres et vecteurs propres associs
On peut appliquer la transforme de Laplace L au systme dtat gnralis IV- 6
pour obtenir la fonction de transfert du systme. Notre modle sera obtenu partir de
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
91
la linarisation des vritables variables dtat du rseau (i.e. courants dans les
inductances ou le couple lectromagntique) :
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
(
(
+
(
(
=
(
(
(
(
+
(
(
=
(
(
t u L D t x L C t y L
t u L B t x L A t x L
n
_ _ _
_ _
) (
_
IV- 9
En utilisant les relations et dfinitions suivantes (les valeurs initiales des toutes les
grandeurs tant nulles puisque lon considre uniquement les petites variations autour
dun point de fonctionnement) :
( ) ( ) [ ] ) ( ) ( ) (
2 1
_
s X s X s X s X t x L
N
K = =
(
(
( ) ( ) s U t u L =
(
(
_
( ) ( ) s Y t y L =
(
(
_
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) s X s s X s s X s s X s x x x L t x L
n
T
N
n n n
T
n
N
n n
n
=
(
=
(
=
(
(
K K
2 1
) ( ) (
2
) (
1
) (
_
Le systme IV- 9 devient alors :
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
+ =
+ =
s U D s X C s Y
s U B s X A s X s
n
IV- 10
Finalement, en combinant les deux relations de lquation prcdente, nous trouvons
lexpression de la sortie ( ) s Y :
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) s U s H s U D s U B A I s C s Y
n
=
(
+ =
1
IV- 11
o ( ) s H est la fonction de transfert linarise dordre non entier entre la sortie et
lentre du systme.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Elments thoriques de la stabilit dun systme dordre non entier
92
REMARQUE : pour 1 = n , nous retrouvons la reprsentation classique dun systme
d'ordre entier [KUN 94] :
( ) ( ) [ ] ( ) ( ) ( ) s U s H s U D B A sI C s Y = + =
1
IV- 12
Les ples de la fonction de transfert ( ) s H sont alors donns la rsolution de
lquation :
( ) 0 det = A I s
n
IV- 13
Dun autre ct, les valeurs propres du systme sont calcules partir de la matrice A
et ceci ne ncessite donc pas de techniques particulires lies aux systmes dordre
non entier. On voit donc bien que les ples du systme et les valeurs propres ne seront
pas forcment identiques comme dans le cas o n=1.
Nous allons donc dans un premier temps dfinir les relations entre ples du systme et
valeurs propres. Pour cela, nous devrons introduire, pour chaque valeur propre
l
, un
vecteur
l
N lments qui satisfait la relation :
l l l
A =
IV- 14
o,
l
est appel vecteur propre droit de la matrice A associ la valeur propre
l
.
De la mme faon, un vecteur
l
N lments, satisfaisant la relation :
l l l
A =
IV- 15
est appel vecteur propre gauche de la matrice A associ la valeur propre
l
. On
peut alors dfinir deux matrices de vecteurs propres droits et gauches de la
manire suivante :
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
93
[ ]
[ ]
T
N
N
=
=
. . .
. . .
2 1
2 1
IV- 16
La matrice de Jordan ( ) , , , (
2 1 N
diag K = , regroupant lensemble des valeurs
propres, vrifie lquation suivante :
I
A
A
=
=
=
. .
IV- 17
o I est la matrice identit. On modifie alors le systme dtat IV- 10 en introduisant
le changement de variable suivant :
t
x x = . Le systme IV- 10 devient :
( )
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
+ =
+ =
t u D t x C t y
t u B t x A t x
t
t
n
t
IV- 18
On peut alors crire :
( )
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
( )
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
+ =
+ =
+ =
+ =
t u D t x C t y
t u B t x t x
t u D t x C t y
t u B t x A t x
t t
t t
n
t
t
t
n
t
1 1
IV- 19
En appliquant la transforme de Laplace au systme IV-19, on obtient la relation :
( ) ( ) ( ) s U D B I s C s Y
t
n
t
.
1
(
+ =
IV- 20
De fait, les ples de la fonction de transfert sont obtenus en rsolvant lquation :
0 =
l
n
s IV- 21
Ce qui permet de relier dans le cas dun systme dtat dordre non entier les ples
aux valeurs propres.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Elments thoriques de la stabilit dun systme dordre non entier
94
IV.2.2.2 Condition de stabilit
Pour que le systme soit stable, il faut que les ples p
k
du systme soient partie
relle ngative [LYA 66]. Ces ples sont dtermins en rsolvant lquation IV- 21.
[OUS 05] donne la solution de lquation IV- 21 dans le cas gnral o n est un
complexe, scrivant sous la forme b i a n + = . Nous ne prsentons ici que le cas o
n est un rel. Le module
k
et l'argument
k
de chaque ple sont alors donns par :
( )
( )
= + =
=
.... 3 , 2 , 1 ,
2
arg
1
1
k
n
m
n
k
l k
l k
n
IV- 22
o les coefficients m
k
sont des entiers.
Nous allons chercher par la suite trouver un critre de stabilit portant sur les valeurs
propres.
Le calcul des ples p
k
du systme seffectue en utilisant le thorme des rsidus [OUS
07]. Ce calcul permet alors de trouver une relation dfinissant les entiers m
k
par
rapport la coupure utilise (cf Annexe 1 prsentant les principales tapes du calcul).
On montre alors que la condition de stabilit au sens de Lyapunov sur les valeurs
propres du systme scrit :
( )
2
arg
>
n
l
IV- 23
REMARQUE : cette expression reprsente une gnralisation de la condition de stabilit
petits signaux dun systme dordre entier :
( )
2
arg
>
l
dans le cas o n=1 IV- 24
La relation IV- 23 se traduit dans le plan complexe par une coupure entre la zone de
stabilit et la zone dinstabilit. La Figure IV- 1 illustre cette coupure dans le cas o
lordre de drivation est gal .
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
95
Instable Stable
Re
Im
2
n
2
n
Limite de
stabilit
Figure IV- 1: Localisation des valeurs propres - Zones de stabilit et dinstabilit dans le plan
complexe (n=1/2)
IV.2.3 Facteurs de participation et sensibilits
Pour amliorer lanalyse de la stabilit dun systme, il peut tre intressant de
dterminer les liens entre les paramtres du systme et la localisation des ples (ou
des valeurs propres). Ces liens sont gnralement mis en vidence partir des facteurs
de participation et des matrices de sensibilit [KUN 94]. Nous rappelons dans ce
paragraphe leur dfinition dans le cas de systmes dtat classique et dordre non
entier.
IV.2.3.1 Facteurs de participation
A linstar dun modle dtat classique dordre entier, la matrice des facteurs de
participation P est dfinie par :
[ ]
N
p p p P . . .
2 1
=
IV- 25
avec :
(
(
(
(
=
(
(
(
(
=
iN Ni
i i
i i
Ni
i
i
i
p
p
p
p
M M
2 2
1 1
2
1
IV- 26
o
ki
est llment de la k
ime
ligne et de la i
ime
colonne de la matrice modale , et
ik
est llment de la i
ime
ligne et de la k
ime
colonne de la matrice modale .
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Elments thoriques de la stabilit dun systme dordre non entier
96
Llment
ik ki ki
p = est appel facteur de participation de la k
me
variable dtat
sur la i
me
valeur propre. Dans le cas de valeurs propres complexes conjugues, le
facteur de participation de ces deux valeurs propres est bien sr identique et relie la
variable dtat au mode doscillation associ.
IV.2.3.2 Matrices de sensibilit
Cette matrice permet damliorer le premier niveau danalyse fournit par les facteurs
de participation en liant explicitement les valeurs propres aux lments de la matrice
dtat A, et donc aux paramtres du systme. Ainsi, la sensibilit dune valeur propre
i
llment a
kj
de la matrice A est donn par lquation suivante :
i
ji ik
kj
i
C a
=
IV- 27
o C
i
est produit scalaire de
i j
.
Il faut noter que les facteurs de participation correspondent la diagonale de la
matrice de sensibilits.
IV.2.4 Comportement asymptotique dun systme dtat
gnralis
La sortie ) (t y du systme dtat gnralis IV-10 est une combinaison linaire des
diffrents modes propres du systme de la forme : ) (
1
1
t u
s
L
q
l
n
|
|
\
|
o q est
un scalaire dcrivant la multiplicit (potentielle) de la valeur propre
l
[OUS 05].
Nous donnons alors simplement les rponses originales du transfert
q
l
n
s
s G
|
|
\
|
1
) ( dans le cas simple o q = 1, obtenues en utilisant les mthodes
dintgration classiques des fonctions multiformes en dterminant les rsidus,
suivant :
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
97
ds s G e
j
t g
j c
j c
s t
). (
2
1
) (
.
IV- 28
o c est suprieur aux abscisses des points singuliers de G(s).
Suivant la dfinition adopte pour calculer la drive non entire (cf chapitre 2),
[MAT 96] et [OUS 05] donnent deux formulations de g(t) dcrites ci-dessous.
o Expression propose par A. Oustaloup [OUS-05]
( )
( )
( )
=
=
|
|
\
|
=
0
2 2
1
1
cos 2
sin
1
dx
n x x
e x n
e
n
p
s
L t g
l
n
l
n
x t n ples de
nombre
k
p t
l
k
l
n
k
IV- 29
o p
k
est un ple du systme.
Le premier terme correspond au mode exponentiel classique dun systme dtat,
mais le second terme correspond un mode dynamique apriodique mmoire
longue [OUS 05]. Il est intressant de noter que ce mode peut tre reprsent par une
ralisation d dtat infinie appele aussi reprsentation diffusive [MAT 96]. Cette
reprsentation mathmatique est un autre outil de modlisation utilis pour
caractriser des systmes de nature distribue mais que, par manque de temps, nous
navons pas explor.
o Expression propose par D. Matignon [MAT 96]
( )
( )
( ) ) ( 1
1
2
1 n
l
t
l
n
t erf e
s
L t g
l
+ =
|
|
\
|
o erf est la fonction derreur :
=
x
y
dy e x erf
0
2
2
) (
IV- 30
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Elments thoriques de la stabilit dun systme dordre non entier
98
On sintresse maintenant au comportement asymptotique, pour t , et au respect
de la condition de stabilit. Les figures ci-dessous reprsentent la rponse modale g(t)
associe une valeur propre
l
dans le cas o n = , ceci pour trois cas de figure :
(i) largument de
l
est strictement infrieur
4 2
= n ,
(ii) largument de
l
est gal
4
,
(iii) largument de
l
est strictement suprieur
4 2
= n .
Nous avons reprsent les rponses modales dtermines partir des deux expressions
prsentes ci-dessus.
0 5 10 15 20
200
0
200
400
600
800
1000
--- approche Oustaloup
--- approche Matignon
0 5 10 15 20
200
0
200
400
600
800
1000
--- approche Oustaloup
--- approche Matignon
Figure IV- 2: Cas (i) : comportement asymptotique divergent.
0 5 10 15 20
4
2
0
2
4
6
8
--- approche Oustaloup
--- approche Matignon
0 5 10 15 20
4
2
0
2
4
6
8
--- approche Oustaloup
--- approche Matignon
Figure IV- 3: Cas (ii) : comportement asymptotique oscillant.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
99
0 5 10 15 20
2
0
2
4
6
8
--- approche Oustaloup
--- approche Matignon
0 5 10 15 20
2
0
2
4
6
8
--- approche Oustaloup
--- approche Matignon
Figure IV- 4: Cas (iii) : comportement asymptotique convergent.
On constate quelques carts entre les deux formulations prsentes, mais ceci est li
aux approximations utilises dans les deux mthodes pour calculer les intgrales.
IV.2.5 Application de lanalyse modale ltude de
stabilit dun systme non entier
Nous allons appliquer les rsultats des paragraphes prcdents au cas dun systme
trs simple constitu par une rsistance R et une inductance L mises en srie et une
impdance parallle dordre scrivant
|
|
|
\
|
|
|
\
|
+ =
2
1
2
1
0
0
1
j
R Z (cf Figure IV- 5).
Nous justifierons lapproximation faite par rapport aux impdances prsentes au
chapitre 2 plus loin (cf chapitre 5).
Nous allons ainsi construire le systme dtat gnralis et analyser la dynamique
petits signaux de ce systme.
|
|
|
\
|
|
|
\
|
+ =
2
1
2
1
0
0
1
j
R Z
R L
e
V
s
V
Figure IV- 5: Circuit lectrique lmentaire dordre non entier.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Elments thoriques de la stabilit dun systme dordre non entier
100
A partir de la fonction de transfert
( )
( ) ( ) ( )
1 2 / 1 2 / 1
0 0 0
2 / 1 2 / 1
0 0 0
j L j R R R
j R R
V
V
e
s
+ + +
+
=
, il est
possible dcrire lquation diffrentielle gnralise sous la forme :
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) t V R t V
dt
d
R
t V R R t V
dt
d
R t V
dt
d
L
e e
s s s
+ |
\
|
= + + |
\
|
+ |
\
|
2
1
2
1
2
1
2
1
2
1
0 0 0
0 0 0
1
0
IV- 31
Suivant la mthodologie dcrite au paragraphe 4.2.1, on peut alors rcrire lquation
diffrentielle IV- 31 sous la forme :
( ) ( )
( )
( )
( ) ( ) t V
L
R
t V
dt
d
L
R
t V
L
R R
t V
dt
d
L
R
t V
dt
d
e e
s s s
+ |
\
|
+
+
+
|
\
|
= |
\
|
0
0
0
0
0
0
1
2
1
2
1
2
1
2
1
IV- 32
On peut alors dfinir des variables dtat x
i
(t) correspondant aux diffrents ordres de
drivation de la sortie Vs, suivant lordre croissant :
( )
( ) ( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
= = |
\
|
= = = |
\
|
= = |
\
|
.
2
1
2
1
2
1
2
1
2
1
1
2 1
1
0
t x t V t V
dt
d
t x t x t V t V
dt
d
t x t V t V
dt
d
s s
s s
s s
IV- 33
Lquation IV- 32 devient alors :
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( ) t V
L
R
t V
L
R
t x
L
R R
t x
L
R
t x
e e
0 0
0
0
1
0
2
0
0
2
2
1
2
1
2
1
2
1
) (
+ +
+
+
=
IV- 34
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
101
On obtient ainsi le systme dtat gnralis deux variables dtat suivant :
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( ) [ ]
( )
( )
. . 0 1
0 0
1 0
2
1
0
0
0 0
2
1
0
0 0
2
1
2
1
2
1
2
1
2
1
2
1
(
=
(
(
(
(
(
+
+
(
(
(
(
=
(
(
t x
t x
t V
t V
t V
L
R
L
R
t x
t x
L
R
L
R R
t x
t x
s
e
e
IV- 35
soit, sous forme plus condense :
( )
( ) ( )
( ) ( ) ( )
+ =
+ =
t u D t x C t s
t u B t x A x
n
IV- 36
o : [ ]
=
2 1
x x x et [ ]
=
) 2 / 1 ( ) 0 (
e e
V V u
( )
(
(
(
=
2
1
0
0 0
1 0
L
R
L
R R
A
(
(
(
=
2
1
0
0 0
0 0
L
R
L
R
B
[ ] 0 1 = C
0 = D
IV- 37
Par la suite, on adoptera les valeurs numriques suivantes :
[ ] =1 R , [ ] = 5 . 0
0
R , [ ] H L 01 . 0 = et [ ] s rad / 10
0
= .
Les valeurs propres du systme sont alors complexes conjugues, gales :
-7,906 j 9.354
Les ples du systme, complexes conjugus galement, sont donns par :
451 . 3 583 . 0 j m
La rponse temporelle de la tension de sortie est alors reprsente sur la Figure IV- 6.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Elments thoriques de la stabilit dun systme dordre non entier
102
0 0.5 1
0
0.5
1
1.5
2
temps(s)
s
o
r
t
i
e
(
V
)
Figure IV- 6: Rponse temporelle de Vs(t)
IV.3 Conclusions
Ce chapitre nous a permis de montrer que les approches classiques dtudes de
stabilit en utilisant une approche modale taient tout fait gnralisables aux
systmes dcrits par des systmes dordre non entier.
Ainsi, partir dun schma quivalent dun dispositif o un ou plusieurs systmes
dordre non entier sont introduits, il est possible de construire la reprsentation dtat
gnralise un certain ordre non entier puis den dduire la stabilit du systme en
dterminant les valeurs propres et les ples associs.
Comme nous lavons vu sur un exemple trs simple, lintrt dutiliser une analyse
modale est de fournir une analyse complte de la stabilit en permettant via le calcul
des facteurs de participation et des matrices de sensibilit de lier les paramtres du
systme au placement des modes et donc de pouvoir revenir la phase de conception
du systme le cas chant
Nous pouvons ainsi dvelopper une mthodologie dtudes complte destine aux
systmes intgrant des modles dordre non entier, ou dtendre et de gnraliser les
tudes classiques avec des modles dordre entier. Le chapitre 5 comparera ainsi les
rsultats danalyse de stabilit dun systme de gnration simplifi avec des
approches classiques et non entires.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Chapitre V
Etude de stabilit dun systme de gnration
lectrique
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Elments thoriques de la stabilit dun systme dordre non entier
104
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
106
V.1. Introduction
Comme nous lavons montr dans les chapitres prcdents, il devient primordial de
disposer de modle fins et prcis des diffrents composants constituant un systme
lectrique afin de pouvoir prvoir ds la phase de conception les performances
dynamiques.
Au cours de ce chapitre, nous prsenterons tout dabord une mthode originale de
modlisation de la machine synchrone base sur les systmes dordre non entier [RIU
01]. La machine synchrone constitue en effet une des sources dalimentation les plus
courantes.
Dans un deuxime temps, nous analyserons la stabilit de cet ensemble de gnration
en utilisant les principes et les rsultats vus au chapitre prcdent. Lobjectif essentiel
est de montrer que les mthodes classiques danalyse de stabilit peuvent tout fait
tre gnralises la modlisation dordre non entier des systmes lectriques.
V. 2. Modlisation de la machine synchrone
laide de systmes dordre non entier
V.2.1. Prambule : reprsentation de Park dune
machine synchrone
La modlisation de Park dune machine triphase permet de rduire la complexit de
sa reprsentation mathmatique. Le principe est bas sur le changement de repre des
axes (a, b, c) reprsentant les enroulements statoriques de la machine triphase vers
les axes (d, q, o) lis au rotor de la machine, les deux axes d et q tant fixes lun par
rapport lautre et orthogonaux (cf Figure V- 1) [VAS 92]. Ceci requiert cependant
de supposer sinusodale la rpartition du champ dans lentrefer de la machine et de
ngliger la saturation.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
107
phase a
phase c phase b
ic
ic
ia
ia
ib
ib
iD
iD
if
if
sens de
rotation
d
q
phase a
phase c phase b
ic
ic
ia
ia
ib
ib
iD
iD
if
if
sens de
rotation
d
q
Figure V- 1: Reprsentation classique de la machine synchrone. Repres (a,b,c) et (d,q,o), laxe o
tant perpendiculaire au plan de la feuille [VAS 92]
Dans le cas de systmes quilibrs en courant, nous pouvons simplifier encore cette
modlisation de Park en ne tenant pas compte de laxe homopolaire o.
Les relations de passage entre les axes (d) et (q) et (a, b, c) sont donnes ci-dessous
pour les courants [VAS 92] :
[ ]
(
(
(
=
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
\
|
+ |
\
|
|
\
|
+ |
\
|
=
(
(
(
c
b
a
c
b
a
q
d
i
i
i
T
i
i
i
i
i
i
3
2
2
1
2
1
2
1
3
2
sin
3
2
sin sin
3
2
cos
3
2
cos cos
3
2
0
o : T est la matrice de transformation de Park.
V- 1
La mme transformation sapplique aussi aux flux et aux tensions. Finalement, en
considrant une machine synchrone triphase comportant des amortisseurs et un
bobinage dexcitation (indic par la lettre f), la reprsentation dans le rfrentiel de
Park est la suivante :
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
108
ud
id
uf
if
uq
iq
axe d axe q
amortisseurs
stator
rotor
Figure V- 2 : Reprsentation de Park de la machine synchrone [VAS 92]
A partir de cette reprsentation et de la modlisation vectorielle des grandeurs
lectriques, on peut construire un schma quivalent dans chacun des axes d et q de la
machine.
V.2.2. Schma quivalent classique dordre entier
Daprs la Figure V- 2 et en labsence deffet de peau dans les pices conductrices, la
machine peut tre modlise par les schmas quivalents de la Figure V- 3, dduits
directement des quations lectriques rgissant la machine [KUN 94].
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
109
Figure V- 3: Schma quivalent de la machine synchrone (axes d et q)
Les diffrents paramtres caractrisant ces schmas quivalents sont :
o Dans laxe d:
- la rsistance (r
sd
) et linductance de fuite (l
sd
) des enroulements du stator,
- linductance magntisante (l
ad)
reprsentant lnergie stocke dans
lentrefer,
- la rsistance (r
1d
) et linductance de fuite (l
1d
) des amortisseurs,
- la rsistance (r
f
) et linductance de fuite (l
f
) des enroulements dexcitation,
- la force lectromotrice induite au stator par la rotation du rotor la
pulsation , qui scrit
q
.
o Dans laxe q:
- la rsistance (r
sq
) et linductance de fuite (l
sq
) des enroulements du stator,
- linductance magntisante (l
aq)
reprsentant lnergie stocke dans
lentrefer,
- la rsistance (r
1q
) et linductance de fuite (l
1q
) des amortisseurs,
- la force lectromotrice induite au stator par la rotation du rotor la
pulsation , qui scrit
d
.
V
f
r
sd
l
sd
l
ad
r
f
l
f
V
d
l
12d
l
1d
r
1d
q
V
q l
aq
l
sq
r
sq
l
1q
r
1q
.
d
d
q
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
110
On ajoute galement dans laxe d, linductance l
12d
qui dcrit le flux mutuel entre les
amortisseurs et lexcitation.
Ce schma quivalent ne tient pas compte de leffet de peau. Classiquement, pour
amliorer la prcision de ce schma, on rajoute un certain nombre de cellules (R-L) au
rotor. En thorie, le nombre de cellules doit tre infini si lon souhaite reprsenter
finement ce phnomne distribu. En pratique, on choisit gnralement de rajouter des
cellules (R-L) afin davoir un schma quivalent acceptable jusqu environ 1 kHz
[CAN 93, KAM 97]. Au-del de cette frquence, des phnomnes capacitifs
apparaissent et ncessitent une modlisation spcifique [IEE 95]. Cette dmarche
accrot considrablement lordre du schma quivalent et conduit en mme temps
une diminution de sa pertinence physique. La figure ci-dessous montre un schma
quivalent classiquement utilis pour modliser leffet de peau dans les amortisseurs
dune machine synchrone [CAN-69, KAM 94, KAM 97]. A minima, le schma
quivalent est donc dcrit par 11 paramtres dans laxe d.
Figure V- 4: Schma quivalent tenant compte de leffet de peau (seul laxe d a t reprsent)
V.2.3. Schma quivalent dordre non entier de la
machine synchrone
Afin de disposer de modles frquentiels fiables et compacts sur une plage de
frquence allant jusqu' 1 kHz, des travaux ont propos une modlisation dordre non
entier de la machine synchrone en introduisant des impdances dordre vues au
chapitre II [RIU 01, CAN 93]. Par rapport aux modles dordre entier prsents au
V
f
r
sd
l
sd
l
ad
l
V
d
m1
q
r
f
f
l
1d
r
1d
l
2d
r
2d
r
nd
l
nd
l
m2
l
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
111
paragraphe prcdent, les impdances dordre sont intgres en respectant les
considrations physiques suivantes :
o les courants induits sont ngligs dans le bobinage du stator aux frquences
considres.
o linductance reprsentant lnergie magntique stocke dans lentrefer est
suppose constante. Cette inductance est note l
ad
dans laxe d et l
aq
dans laxe
q ;
o les parties massives du rotor sont le sige de courants induits. Cette partie de la
machine est donc modlise par les impdances dordre suivantes :
d
d
d
j
j L
Z
1
1 2 / 1
1
1
) (
=
r
V- 2
q
q
q
j
j L
Z
1
1 2 / 1
1
1
) (
=
r
V- 3
Elles prsentent un comportement inductif basse frquence.
o dans les enroulements dexcitation, on nglige les courants induits. De fait, ils
sont modliss par une rsistance r
f
et une inductance l
f
;
o le champ mutuel de fuite liant les enroulements statoriques et les amortisseurs
dans laxe (d) (respectivement laxe (q)), ninfluence pas les courants induits.
On lui associe donc une inductance l
12d
(respectivement l
12q
) dans le modle de
la machine synchrone ;
o les amortisseurs dans les axes (d) et (q) sont modliss par des impdances
dordre prsentant un comportement rsistif basse frquence :
d
d
d
j R Z
2
2
2 / 1
2
1 ) (
+ =
r
V- 4
q
q q
j R Z
2
2
2 / 1
2
1 ) (
+ =
r
V- 5
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
112
Tout ceci nous permet de construire les schmas quivalents dordre non entier de la
machine synchrone dans les axes d et q (cf Figure V- 5 et Figure V- 6).
Figure V- 5: Schma quivalent dordre non entier dun alternateur (axe d)
Figure V- 6: Schma quivalent dordre non entier dun alternateur (axe q)
La modlisation non entire de la machine synchrone nous conduit manipuler des
systmes dcrits par des quations diffrentielles gnralises drives non entires
implicites puisque les pices modlises sont de dimension finie [POD 99].
Cependant, le calcul de la rponse temporelle dun systme dcrit partir de drives
non entires implicites savre relativement compliqu et long mettre en uvre et
rsoudre. En effet, le systme dtat gnralis correspondant comprend un nombre de
variables dtat extrmement important par rapport un modle dordre entier
classique. Ceci vient du fait que la proprit de compacit des systmes dordre non
entier disparat lorsque lon passe du domaine frquentiel au domaine temporel [RIU
01].
V
f
r
sd
l
sd
l
ad
r
f
l
f
V
d
Z
1/2
1d
Z
1/2
2d
l
12d
q
V
q
Z
1/2
1q
l
aq
l
sq
r
sq
Z
1/2
2q
l
12q
d
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
113
De plus, la construction de systme dtat gnralis nest pour lheure possible que
si le systme ninclue que des impdances dordre non entier implicites avec la mme
frquence de coupure
0
. En effet, le calcul est bas sur le changement de variable
dans le domaine de Laplace
0
1
1
s
s + = de manire ne considrer que des systmes
dordre non entier explicite en
1
s . Ce changement de variable ne convient pas lorsque
le systme possde plusieurs pulsations de coupure. La mthode propose dans [RIU
01] devient donc inadquate pour ltude dune machine synchrone modlise avec
quatre impdances dordre nayant a priori pas les mmes frquences de coupure.
Nous avons donc adapt la mthode existante en approximant les systmes implicites
par des systmes explicites.
Les impdances dordre des schmas quivalents de la machine synchrone sont
donc approches par les impdances suivantes :
2
1
1
1 2 / 1
1
1
) (
|
|
\
|
+
=
d
d
d
j
j L
Z
r
,
2
1
1
1
2 / 1
1
1
) (
|
|
\
|
+
=
q
q
q
j
j L
Z
r
,
|
|
|
\
|
|
|
\
|
+ =
2
1
2
2
2 / 1
2
1 ) (
d
d
d
j R Z
r
,
|
|
|
\
|
|
|
\
|
+ =
2
1
2
2
2 / 1
2
1 ) (
q
q
q
j R Z
r
.
V- 6
La figure ci-dessous illustre lapproximation faite sur limpdance Z
1d
avec les
paramtres qui seront identifis plus loin. Nous avons galement superpos la
variation frquentielle de limpdance analytique prsente au chapitre 2.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
114
1
.
10
5
1
.
10
4
1
.
10
3
0.01 0.1 1
1
.
10
4
1
.
10
3
0.01
0.1
1
10
modle implicite
modle explicite approch
modle analytique
frquence (Hz)
g
a
i
n
(
O
h
m
)
1
.
10
5
1
.
10
4
1
.
10
3
0.01 0.1 1
40
60
80
100
modle implicite
modle explicite approch
modle analytique
frquence (Hz)
p
h
a
s
e
(
d
e
g
r
s
)
Figure V- 7: Comparaison entre modle implicite, modle explicite approch et modle analytique de
limpdance dordre Z
1d
Les erreurs de modlisation lies cette approximation seront exposes pour la
machine synchrone complte.
REMARQUE - les paramtres l
12q
, R
2q
et
2q
sont difficilement identifiables
puisque la branche des amortisseurs est court-circuite aux hautes frquences
par limpdance
2 1
1
/
q
Z [RIU 01]. Nous avons donc modlis les amortisseurs
dans laxe q par un simple circuit (R-L) de paramtres r
2q
et l
2q
.
V.2.4. Identification des paramtres du schma
quivalent dordre non entier de la machine synchrone
Afin dobtenir les paramtres du schma d'ordre non entier de la machine synchrone,
nous nous servons des grandeurs oprationnelles obtenues par des essais SSFR (en
anglais StandStill Frequency Response tests) [IEE 95, KAM 97]. Ce sont :
o linductance oprationnelle
d
L de laxe (d) vue du stator quand lenroulement
dexcitation est en court - circuit :
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
115
j
Z l j r
Z l j r
l j Z
Z l j r
Z l j r
l j Z
l j
Z l j r
Z l j r
l j Z
Z l j r
Z l j r
l j Z
l j
l L
d
f f
d
f f
d
d
d
f f
d
f f
d
d
ad
d
f f
d
f f
d
d
d
f f
d
f f
d
d
ad
sd d
2 / 1
2
2 / 1
2
12
2 / 1
1
2 / 1
2
2 / 1
2
12
2 / 1
1
2 / 1
2
2 / 1
2
12
2 / 1
1
2 / 1
2
2 / 1
2
12
2 / 1
1
) (
) (
) (
) (
) (
+ +
+
+ +
+ +
+
+
+
+ +
+
+ +
+ +
+
+
+ =
V- 7
o linductance oprationnelle
q
L de laxe (q) vue du stator quand lenroulement
dexcitation est en court - circuit :
j
r l j Z
r l j Z
l j
r l j Z
r l j Z
l j
l L
q q
q
q q
q
aq
q q
q
q q
q
aq
sq q
2 2
2 / 1
1
2 2
2 / 1
1
2 2
2 / 1
1
2 2
2 / 1
1
) (
) (
) (
+ +
+
+
+ +
+
+ =
V- 8
o La fonction de transfert G s entre le stator et l'excitation, vide:
|
|
|
\
|
+
+
+
+
|
|
|
\
|
+ +
+
+
+
=
d
ad
d
ad
d
d
d
d
ad
d
ad
d
f f
d
ad
d
ad
d
l j
l j Z
l j Z
Z
Z l j
l j Z
l j Z
r l j
Z
l j Z
l j Z
G s
12
2 / 1
1
2 / 1
1 2 / 1
2
2 / 1
2
12
2 / 1
1
2 / 1
1
2 / 1
2
2 / 1
1
2 / 1
1
) (
) (
V- 9
o Limpdance
afo
Z entre le stator et les enroulements dexcitation :
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
116
2 / 1
2
2 / 1
1
2 / 1
1
12
2 / 1
2
2 / 1
1
2 / 1
1
) (
d
ad
d
ad
d
d
d
ad
d
ad
d
afo
Z
l j Z
l j Z
l j
Z
l j Z
l j Z
Z
+
+
+
+
=
V- 10
Nous disposons des mesures dun alternateur dit de Darlington regroupes dans le
tableau V-1. Ces donnes ont t rcupres dans la littrature [KAM 94] :
Alternateur Darlington
Puissance [MVA] 1101
Tension [kV] 22
Frquence [Hz] 60
Inductance de fuite de laxe d, l
sd
[pu] 0.19
Inductance synchrone de laxe d sans saturation, l
ad
[pu] 1.58
Inductance de fuite de laxe q, l
sq
[pu] 0.218
Inductance synchrone de laxe q sans saturation, l
aq
[pu] 1.58
Tableau V- 1: Donnes de lalternateur de type Darlington
La mthode didentification adopte dans cette thse est base sur la comparaison du
comportement frquentiel de la machine celui de son modle dont on cherche
valuer les paramtres. Cette mthode savre particulirement efficace lorsque la
fonction identifier est non linaire [XHU 89].
Pour valuer les paramtres du modle, on dfinit un critre que lon nomme J suivant
lquation gnrale V-12. Lobjectif de lidentification consistera minimiser ce
critre :
=
=
k
i
i
F y J
1
2
)] ( [ ) ( V- 11
o :
o les fonctions ) ( F reprsentent les diffrentes grandeurs oprationnelles
caractrisant la machine ;
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
117
o ( ) i y reprsente les mesures des grandeurs oprationnelles
o
i
reprsentent les paramtres identifier des schmas quivalents dordre
non entier dans les axes d et q.
Les rsultats didentification des schmas quivalents dordre non entier de la
machine synchrone de type Darlington sont prsents dans le tableau ci-dessous.
Paramtre Identification
L
1d
[p.u.] 6,21
1d
[p.u.] 1,39.10
-4
R
2d
[p.u.] 8.10
-3
2d
[p.u.] 0,416
l
12d
[p.u.] 0,216
l
f
[p.u.] 0,01
r
f
[p.u.] 8,016.10
-4
L
1q
[p.u.] 4,67
1q
[p.u.] 2,15.10
-4
r
2q
[p.u.] 0,012
l
2q
[p.u.] 0,166
Tableau V- 2: Paramtres identifis de lalternateur de Darlington
Afin de valider notre modle et lhypothse que lon a fait en approximant les
systmes implicites par des systmes explicites, nous allons comparer, dans le
diagramme de Bode, les grandeurs oprationnelles mesures et identifies avec les
modles implicite et explicite (cf Figure V- 8).
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
118
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
10
-0.6
10
-0.4
10
-0.2
10
0
Ld - module [p.u.]
Frquence [Hz]
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
-40
-35
-30
-25
-20
-15
-10
-5
0
Ld - phase [deg]
Frquence [Hz]
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
10
-0.6
10
-0.4
10
-0.2
10
0
10
0.2
Lq - module [p.u.]
Frquence [Hz]
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
-35
-30
-25
-20
-15
-10
-5
0
Lq - phase [deg]
Frquence [Hz]
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
10
-3
10
-2
10
-1
10
0
sG - module [p.u.]
Frquence [Hz]
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
-150
-100
-50
0
50
100
sG - phase [deg]
Frquence [Hz]
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
10
-5
10
-4
10
-3
10
-2
Zaf0 - module [p.u.]
Frquence [Hz]
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
-40
-20
0
20
40
60
80
100
Zaf0 - phase [deg]
Frquence [Hz]
Figure V- 8: Diagrammes de Bode des grandeurs oprationnels de lalternateur Darlington
(mesures en points bleus, modle explicite approch en croix rouge et modle implicite en noir)
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
119
Nous pouvons voir que les modles approchs utilisant des termes dordre non entier
explicites donnent des rsultats tout fait acceptables par rapport aux termes
implicites. L'tude dynamique de la machine synchrone sera donc poursuivie avec
cette approximation.
REMARQUE - Afin de valider notre approche, nous avons galement utilis un
modle classique dalternateur dordre entier que nous avons identifi. Pour
plus de clart, nous avons report en Annexe 2 les rsultats didentification de
ce modle ainsi que la comparaison avec les modles dordre non entier des
diverses grandeurs oprationnelles.
V.3. Analyse de stabilit petits signaux dun
systme lectrique contenant un modle d'ordre
non entier de la machine synchrone
Le systme tudi est constitu de la machine synchrone identifie au paragraphe
prcdent et associe des boucles de rgulation en tension et en frquence, dune
charge fonctionnant soit puissance constante soit impdance constante et dune
ligne de transmission les reliant (Figure V- 9). Le fonctionnement puissance
constante (avec P = Po = Vo.Io) se traduit par un comportement petits signaux
quivalent une rsistance ngative (R
eq_Pcte
) alors que le fonctionnement
impdance constante (avec Z = Zo = Vo / Io) se traduit par un comportement petits
signaux quivalent une rsistance positive (R
eq_Zcte
) avec R
eq_Zcte
= -
R
eq_Pcte
.
DEMONSTRATION - Considrons en effet une petite variation V de la tension
se traduisant par une variation de courant I telle que :
0 . . = + V Io I Vo pour la charge puissance constante
0 . . = V Io I Vo pour la charge impdance constante
Les relations entre V et I permettent de dfinir les rsistances petits signaux
quivalentes :
Pcte eq
R
Po
Vo
Io
Vo
I
V
_
2
= = =
Pm
Vf
V
Ligne
Machine
synchrone
Charge
Pm
Vf
V
Ligne
Rgulation
en tension
Rgulation
en vitesse
Figure V- 9: Schma gnral du systme tudi
La rgulation de vitesse est suppose parfaite et assurant une vitesse constante de
l'alternateur. Seule l'effet de la rgulation de tension sur la stabilit sera pris en
compte. Cette hypothse peut tre justifie par le dcouplage des constantes de temps
mcanique et lectrique de la machine. Elle pourra bien entendue tre reprise dans une
tude plus pousse mais ncessitera d'avoir accs un modle de la turbine ou du
moteur entranant l'alternateur.
Nous avons considr une charge consommant une puissance de 800 MVA avec un
facteur de puissance unitaire. La rsistance quivalente petits signaux est alors
gale 0,4 pu suivant que lon fonctionne puissance ou impdance constantes.
Dans toute cette partie, limpdance de la ligne est suppose nulle. Pour prendre en
compte cette ligne, il sera simplement ncessaire de modifier les paramtres srie rs
d/q
et ls
d/q
.
V.3.1. Construction du systme dtat gnralis
La machine synchrone est modlise par le schma quivalent dordre non entier vu
au paragraphe V.2.3. Dans un premier temps, afin dexposer notre dmarche le plus
simplement possible, nous navons pas pris en compte la rgulation en tension de
lalternateur. Le modle est donc en boucle ouverte. Cette rgulation a cependant t
tudie et les rsultats ont t reports en Annexe 3.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
121
La charge est modlise par une rsistance quivalente dans les axes (d) et (q) avec
R
d,ch
= R
q,ch
= rsistance petits signaux quivalente.
Figure V- 10: Modle d'ordre non entier de la machine synchrone connecte une charge
En considrant que la pulsation restent constantes, le systme dquations rgissant
les grandeurs lectriques petits signaux des schmas quivalents ci-dessus est donn
dans le domaine de Laplace par :
( )
( ) ( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
+ + =
+ + =
+ + =
+ + + + =
+ + + =
+ + + + =
+ + + =
q q q aq q
q
q q q aq q q q q
q q q aq q sq q sq q ch q
d f d d d f d ad d
d
d d f d ad d
d
d f d d d f d ad f f f f f
d d f d ad d sd d sd d ch d
i i i s l i Z
i i i s l i s l i r
i i i s l i s l i r i R
i i s l i i i i s l i Z
i i i i s l i Z
i i s l i i i i s l i s l i r V
i i i i s l i s l i r i R
2 1 1
2 / 1
1
2 1 2 2 2 2
2 1 ,
2 12 2 1 2
2 / 1
2
2 1 1
2 / 1
1
2 12 2 1
2 1 ,
0
0
0
0
V- 12
o s est loprateur de Laplace.
En remplaant
2 / 1
1d
Z
r
,
2 / 1
1q
Z
r
et
2 / 1
2d
Z
r
par leur expression donnes par les relations V- 6
dans V- 12, on obtient :
V
f
r
sd
l
sd
l
ad
r
f
l
f
V
d
i
d i
f
Z
1/2
1d
Z
1/2
2d
i
2d
i
1d i
d
+i
f
+i
1d
+i
2d
l
12d
q
i
d
V
q
2q
Z
1/2
1q
l
aq
l
sq
r
sq
i
q
i
1q
i
2q
i
q
+i
1q
+i
2q
2q
d
i
q
r
l
d,ch
R
q,ch
R
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
122
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
+ +
|
|
|
\
|
|
|
\
|
+ =
+ + =
+ + =
+ + +
|
|
\
|
+
=
+
+ + +
|
|
|
\
|
|
|
\
|
+ =
+ + + + =
+ + + =
q q q aq
q
q q
q q q aq q q q q
q q q aq q sq q sq q ch q
d d f d ad d
d
d
d f d
d d f d ad d
d
d
d f d d d f d ad f f f f f
d d f d ad d sd d sd d ch d
i i i s l
s
i L s
i i i s l i s l i r
i i i s l i s l i r i R
i i i i s l i
s
L s
i i s l
i i i i s l i
s
R
i i s l i i i i s l i s l i r V
i i i i s l i s l i r i R
2 1
2 / 1
1
1 1
2 1 2 2 2 2
2 1 ,
2 1 1
2 / 1
1
1
2 12
2 1 2
2 / 1
2
2
2 12 2 1
2 1 ,
1 0
0
1
0
1 0
V- 13
En dveloppant puis en factorisant selon les puissances croissantes de l'oprateur de
Laplace, on trouve :
( )
( ) ( )
( ) ( )
( ) ( )
( )
( )
( ) ( )
+ + + + =
+ + =
+ + =
+ + + + + + =
+ + + + =
+ + + + =
+ + + =
q q q
q
aq
q q q aq q q
q q q aq q q q q
q q q aq q sq q sq q ch q
d d f d
d
ad
d d f d ad d d
d f d d d f d ad d
d
d
d d
d f d d d f d ad f f f f f
d d f d ad d sd d sd d ch d
i i i s
l
i i i s l i s L
i i i s l i s l i r
i i i s l i s l i r i R
i i i i s
l
i i i i s l i s L
i i s l i i i i s l i s
R
i R
i i s l i i i i s l i s l i r V
i i i i s l i s l i r i R
2 1
2 / 3
1
2 1 1 1
2 1 2 2 2 2
2 1 _
2 1
2 / 3
1
2 1 1 1
2 12 2 1 2
2 / 1
2
2
2 2
2 12 2 1
2 1 _
0
0
0
0
V- 14
Un systme dtat gnralis est alors construit en utilisant le changement de variables
suivant :
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
123
( ) ( )
( ) ( )
( ) ( )
;
;
;
;
;
;
2 / 1
2
2 / 1
5
6
2 5
2 / 1 2 / 1
3
4
3
2 / 1 2 / 1
1
2
1
d
d
f
f
d
d
i x x
i x
i x x
i x
i x x
i x
= =
=
= =
=
= =
=
( )
( ) ( )
( ) ( )
( )
;
;
;
;
;
;
1
1
12
2 / 1
2
2 / 1
10
11
2 10
2 / 1 2 / 1
8
9
8
1
1
7
q
q
q
q
q
d
i x
i x x
i x
i x x
i x
i x
=
= =
=
= =
=
=
V- 15
Le systme V- 14 devient :
( )
( )
( ) ( ) ( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( ) ( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( ) ( ) ( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( ) ( )
( ) ( ) ( )
( )
( )
( )
( ) ( )
+ + =
+ =
+ =
+ + =
+ =
+ + + + + =
+ + =
+ =
+ + + =
+ =
+ + =
+ =
; 0
; 0
; 0
; ) ( 0
; 0
; 0
; 0
; 0
; 0
; 0
). ( 0
; 0
2 / 1
11
2 / 1
9
12 1
2 / 1
2 / 1
11
2 / 1
9
1
2 / 1
12
1
10 2 12
2 / 1
9
2 / 1
11
2
11
2 / 1
10
8 , 12
2 / 1
11
2 / 1
9
9
2 / 1
8
2 / 1
6
2 / 1
4
2 / 1
2
7 1
2 / 1
7
1
2 / 1
2 / 1
6
2 / 1
4
2 / 1
2
1
5 2 6
2
2
7
2 / 1
4
12
2 / 1
2
2 / 1
6
12
6
2 / 1
5
3 7
2 / 1
6
12
2 / 1
2
2 / 1
4
12
4
2 / 1
3
1 , 7
2 / 1
6
2 / 1
4
2 / 1
2
2
2 / 1
1
x l x l x l L x x
l
x
l
x r x l x l x l l
x x
x R r x l x l x l l
x x
x x x l x l L x
l
x x x
l
x R x
R
x l x l l x l x l l
x x
V x r x l x l l x l x l l l
x x
x R r x l x l x l x l l
x x
aq aq aq q
q
aq
q
aq
q aq aq aq q
ch q sq aq aq aq sq
ad ad d
d
ad
d
ad
d
d
d
ad d ad ad d ad
f f ad d ad ad d ad f
ch d d ad ad ad ad sd
V-
16
Aprs avoir opr quelques manipulations des quations linaires ci-dessus, le
systme dtat gnralis peut scrire :
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
124
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
+ + + + =
+ + =
=
+ + =
=
+ +
+ + + + + + + + =
+ + + + =
=
+ + + + =
=
+ + + + =
=
;
;
;
;
;
; . .
; .
;
; .
;
; .
;
12 12 , 11 11 11 , 11 10 10 ,, 12 9 9 , 12 8 8 , 12
2 / 1
12
12 12 , 11 10 10 , 11 8 8 , 11
2 / 1
11
11
2 / 1
10
12 12 , 9 10 10 , 9 8 8 , 9
2 / 1
9
9
2 / 1
8
) 2 / 1 ( *
7 7
4 4 , 7 7 7 , 7 6 6 , 7 5 5 , 7 4 4 , 7 3 3 , 7 2 2 , 7 1 1 , 7
2 / 1
7
6 7 7 , 6 6 6 , 6 3 3 , 6 1 1 , 6
2 / 1
6
6
2 / 1
5
4 7 7 , 4 6 6 , 4 3 3 , 4 1 1 , 4
2 / 1
4
4
2 / 1
3
2 7 7 , 2 6 6 , 2 3 3 , 2 1 1 , 2
2 / 1
2
2
2 / 1
1
x A x A x A x A x A x
x A x A x A x
x x
x A x A x A x
x x
V k V k
x A x A x A x A x A x A x A x A x
V k x A x A x A x A x
x x
V k x A x A x A x A x
x x
V k x A x A x A x A x
x x
f
f
f
f
f
V- 17
Lexpression des diffrents coefficients A
i,j
est donne en Annexe 4.
Mis sous une forme matricielle, le systme V- 17 scrit finalement sous la forme :
; u B x A x
) / (
+ =
2 1
V- 18
o la matrice dtat gnralise A est donne par :
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
=
12 , 12 11 , 12 10 , 12 9 , 12 8 , 12
12 , 11 10 , 11 8 , 11
12 , 9 10 , 9 8 , 9
7 , 7 6 , 7 5 , 7 4 , 7 3 , 7 2 , 7 1 , 7
7 , 6 6 , 6 5 , 6 3 , 6 1 , 6
7 , 4 6 , 4 3 , 4 1 , 4
7 , 2 6 , 2 3 , 2 1 , 2
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0
A A A A A
A A A
A A A
A A A A A A A
A A A A A
A A A A
A A A A
A
V-
19
Les vecteurs dentre B et u sont donns par :
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
125
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
=
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
7
7
6
4
2
*
k k
k
k
k
B [ ]
) / (
f
f
V V u
2 1
=
V- 20
REMARQUE - On peut noter dans la matrice A labsence de couplage entre les axes d et
q. En effet, la vitesse est constante et cela se traduit par la disparition dans les
quations petits signaux des forces lectromotrices induites qui couplent les deux
axes.
V.3.2. Valeurs propres du systme dordre non entier de
la machine synchrone
Les valeurs propres de la matrice sont calcules et reprsentes dans le plan
complexe :
- dans le cas dune charge impdance constante, sur la Figure V- 11,
- dans le cas dune charge puissance constante, sur la Figure V- 12.
Ces valeurs propres sont galement rcapitules dans le Tableau V- 3.
Pour chaque cas, nous avons situ sur la mme figure les rsultats obtenus avec le
modle dordre non entier de la machine synchrone et ceux donns par le modle
dordre entier prsent en Annexe 5.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
126
-2 -1 0 1 2
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
Rel
I
m
a
g
i
n
a
i
r
e
Figure V- 11: Lieux des valeurs propres du systme avec une charge impdance constante.
Modle dordre non entier (en bleu) et dordre entier (en rouge).
-2 -1 0 1 2
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
Rel
I
m
a
g
i
n
a
i
r
e
Figure V- 12: Lieux des valeurs propres du systme avec une charge puissance constante.
Modle dordre non entier (en bleu) et dordre entier (en rouge).
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
127
Charge impdance constante Charge puissance constante
-0.2034 1.3657i -1.7941
-0.6521 0.6809i 1.2904
-0.4930 -0.6493 0.6887i
-0.0033 0.0206i -0.4016
-0.1358 1.2898i -0.0033 0.0206i
-0.3062 -1.5891
-0.1027 0.0657i 1.2417
-0.1802
-0.1278 0.0721i
Tableau V- 3: Valeurs propres du systme de gnration (modle dordre non entier)
Charge impdance constante Charge puissance constante
-1.0438 1.0407
-0.0003 -0.0003
-0.0052 -0.0052
-1.4095 1.3886
-0.002 -0.002
Tableau V- 4: Valeurs propres du systme de gnration (modle dordre entier)
Comme nous lavons vu dans le chapitre prcdent, le systme est stable si et
seulement si largument de chaque valeur propre
l
obtenues avec la modlisation
dordre n respecte la condition ( )
2
arg
>
n
l
.
Dans le cas dune charge impdance constante, on peut voir que cette condition est
respecte et que notre systme est stable du point de vue des variations petits signaux
quel que soit le modle utilis.
Dans le cas dune charge puissance constante, on constate que certaines valeurs
propres franchissent la frontire de stabilit en se dplaant vers la droite ; le systme
est alors instable. L aussi, les rsultats sont analogues pour les deux modles tudis.
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
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r
2
0
0
9
Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
128
Nous allons maintenant tudier plus en profondeur la stabilit de notre systme afin de
pouvoir valuer les paramtres du rseau les plus influents sur le placement des
valeurs propres, et donc sur sa stabilit.
V.3.3. Facteurs de participation et matrices de
sensibilit
Les facteurs de participation de notre systme dtat sont donns dans le Tableau V-
5. Afin dinterprter ces rsultats, la matrice des facteurs de participation peut tre lue
verticalement et horizontalement. Verticalement, on peut mesurer la participation
relative de la i
ime
valeur propre sur la k
ime
variable dtat, et vice-versa
horizontalement. A titre dexemple, nous pouvons voir que la variable dtat x
1
est
influence par les valeurs propres
1
,
2
et
5
.
Pour simplifier, nous ne faisons apparatre que les liens significatifs entre variables
dtat et valeurs propres (les valeurs infrieures 0.01 seront ngliges).
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
x
1
=i
d
0.28 0.28 0.47
x
2
=i
d
(1/2)
0.55 0.55 -0.1
x
3
=i
f
0.04 0.04 0.46 0.46
x
4
=i
f
(1/2)
0.04 0.04 0.46 0.46
x
5
=i
2d
0.46 0.46 0.04 0.04
x
6
=i
2d
(1/2)
0.48 0.48
x
7
=i
1d
(1)
0.16 0.16 0.7
x
8
=i
q
0.33 0.33 1.4 -0.54 -0.54
x
9
=i
q
(1/2)
0.54 0.54 -0.19 0.05 0.05
x
10
=i
2q
-0.4 0.7 0.7
x
11
=i
2q
(1/2)
-1.37 1.19 1.19
x
12
=i
1q
(1)
0.12 0.12 1.56 -0.4 -0.4
Tableau V- 5: Facteurs de participation du systme tudi
Il est possible dassocier dans le plan complexe les variables dtat chacune des
valeurs propres. Cette association est montre sur la Figure V- 13 :
t
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l
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-1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
-2
-1.5
-1
-0.5
0
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, x
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1
, x
2
, x
7
x
1
, x
2
, x
7
x
8
, x
9
, x
12
x
8
, x
9
, x
12
-1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
-2
-1.5
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-0.5
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0.5
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, x
6
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1
, x
2
, x
7
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1
, x
2
, x
7
x
8
, x
9
, x
12
x
8
, x
9
, x
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-0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 0.1
-0.2
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-0.1
-0.05
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0.1
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, x
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, x
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, x
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, x
10
, x
11
, x
12
x
8
, x
9
, x
10
, x
11
, x
12
x
3
, x
4
-0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 0.1
-0.2
-0.15
-0.1
-0.05
0
0.05
0.1
0.15
0.2
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1
, x
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, x
7
x
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, x
9
, x
10
, x
11
, x
12
x
8
, x
9
, x
10
, x
11
, x
12
x
3
, x
4
Figure V- 13: Liens entre valeurs propres et variables dtat du systme
Les liens ainsi mis en vidence permettent danalyser finement la stabilit du systme
travers notamment ltude des valeurs propres critiques i.e. des valeurs propres se
trouvant la limite de stabilit.
Il est galement intressant dtudier les matrices de sensibilit du systme
correspondant linfluence dun lments A
ij
non nul de la matrice A sur chacune des
valeurs propres. Les matrices de sensibilit de notre systme sont donnes en Annexe
6.
Nous pouvons ainsi observer que quatre lments de A sont particulirement
sensibles. Ces lments sont A
6,3
, A
7,3
, A
11,10
et A
12,10
. Les deux premiers lments sont
lis aux valeurs propres
1
,
2
,
4
,
6
et
7
; les deux autres, aux valeurs propres
8
,
9
,
11
et
12
. Les lments A
6,3
et A
7,3
sont dfinis en fonction notamment de r
f
et l
f
.
Quant aux deux autres, ils dpendent des paramtres r
2q
et l
2q
. De fait, les valeurs
propres dsignes ci-dessus seront fortement influences par ces paramtres. La
Figure V- 14 et la Figure V- 15 illustrent par exemple le dplacement des valeurs
propres en faisant variant linductance l
f
dune part et la rsistance r
2q
dautre part.
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Etude de stabilit dun systme de gnration lectrique
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-1.2 -1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2
-0.8
-0.6
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
0.8
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-2 -1 0 1 2
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
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2
Rel
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sens variation lf
0.006.0.016
sens variation lf
0.006.0.016
2
Figure V- 14: Dplacement des valeurs propres pour une variation de l
f
-1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
Rel
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-0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0
-0.15
-0.1
-0.05
0
0.05
0.1
Rel
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e
sens variation r2q
sens variation
10
0.0060.016
10
11
12
sens variation r2q
sens variation
12
0.0160.006
sens variation r2q
sens variation
11
0.0160.006
Figure V- 15: Dplacement des valeurs propres pour une variation de r
2q
On constate ainsi quen augmentant linductance l
f
de 0.006 0.016 pu, le systme
tend se rapprocher dun comportement instable. Par contre, pour une modification
de r
2q
entre 0.006 et 0.016 pu, on constate que les valeurs propres ne se dplacent pas
toutes de la mme manire. Certaines tendent rendre plus instables certains modes,
dautres les stabiliser.
Ces tudes de participation et de sensibilit sont trs importantes lors de lanalyse ou
du dimensionnement dun systme lectrique. Elles permettent de choisir les bons
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131
compromis de rglage entre les paramtres du systme et de dterminer linfluence
des incertitudes sur leur valeur. L encore, le modle dordre non entier de la machine
se rvle tout aussi appropri quun modle dordre entier. On peut en outre gager
quun modle intgrant plus de connaissance permettra danalyser plus finement le
comportement dynamique du systme lectrique en rendant plus explicites les liens
entre grandeurs de modlisation et comportement physique.
Les travaux que nous avons prsents dans ce chapitre sont rests trs simples. Mais
ils ont prouv la possibilit dune tude complte en rgime dynamique dun systme
lectrique modlis laide de drivations dordre non entier.
V.4. Conclusions
Au cours de ce chapitre nous nous sommes intresss la modlisation d'ordre non
entier dune machine synchrone et ltude de stabilit en petits signaux lorsque le
systme subit des petites variations. Dans le cadre des systmes lectriques, une
source importante dinstabilit est lie la prsence de charges puissance constante
qui se comportent en petits signaux comme une impdance ngative.
Ces rsultats ont t retrouvs par lapproche modale classiquement utilise par les
lectriciens et ici applique aux modles dordre non entier. Malgr un formalisme
dcriture parfois un peu lourd pour les approches modales, lordre non entier a
montr quil tait parfaitement applicable, notamment dans le domaine frquentiel o
sa compacit est un atout. Ce rsultat est fondamental car il ouvre de nombreuses
perspectives lutilisation de lordre non entier pour ltude dynamique des systmes
lectriques modernes.
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Conclusions et perspectives
134
Les volutions rcentes des rseaux lectriques, avec laugmentation du nombre de
charges, dactionneurs et lapparition de nouvelles sources et de nombreux tages
dlectronique de puissance, rendent leur modlisation et leur analyse de plus en plus
dlicates.
Il devient ainsi primordial de disposer de modles suffisamment fins et prcis pour
pouvoir le cas chant revenir sur les paramtres de conception du rseau, tout en
tant dordre suffisamment rduit pour diminuer les temps de calcul.
Dans cette optique, les modles de rseaux dvelopps dans le cadre de ce mmoire
en utilisant les outils mathmatiques de modlisation fractale et de drivation
fractionnaire offrent des perspectives trs intressantes pour la modlisation de
connaissance dordre rduit des systmes complexes.
Ainsi, sur un cas dtude certes trs simple o le rseau lectrique prsente une
arborescence de type Cantor, nous avons mis en vidence une bande de frquences
pour laquelle limpdance dentre du rseau est assimilable un systme dordre non
entier, dont lordre est intimement li la dimension fractale du rseau. Nous avons
galement montr que cette zone de frquences, correspondant un blocage de phase,
met en vidence le comportement du rseau uniquement amorti par les rsistances, o
les effets inductifs et capacitifs pour les hautes et basses frquences ne sont plus
prdominants. Nous avons ainsi fait le lien entre la topologie du rseau, les outils
fractals ou dordre non entier et la reprsentation frquentielle.
La modlisation dordre non entier dun rseau lectrique pose ensuite le problme de
son analyse dynamique. Nous avons ainsi montr que les approches classiques
dtude de stabilit sont tout fait gnralisables aux modles dordre non entier. Ceci
permet ainsi dtendre le domaine dtudes de ces modles.
Les travaux prsents dans ce mmoire offrent de premiers rsultats encourageants,
mais ils doivent tre poursuivis avant dtre totalement valorisables. De nombreuses
pistes de recherche restent ainsi encore explorer.
Les liens entre gomtrie du rseau et dimension non entire doivent tout dabord tre
renforcs et tendus la modlisation de rseaux complexes, anisotropes et pour
lesquels ont lieu des phnomnes de diffusion ou de propagation. Il sera ainsi
ncessaire de revenir sur la modlisation frquentielle des diffrents lments du
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135
rseau et de travailler sur de nouveaux outils didentification de dimension fractale
plus prcis quen utilisant une reprsentation frquentielle. Cest lobjet de la thse d
Anis Amrane [AMR 10].
Loutil de modlisation fractale devra galement tre utilis et compar pour des
applications plus cibles Rseaux , comme par exemple le diagnostic et la
localisation de dfauts dans les rseaux o une modlisation frquentielle pourrait tre
pertinente [ENC 06], ou pour laide la conception ou la planification de rseaux.
Un deuxime axe de recherche porterait sur la commande des rseaux. En effet, le
contrle des rseaux devient galement problmatique avec lmergence de
nombreuses sources de production dcentralise et la complexification de la
topologie. Le concept de correcteurs dordre non entier qui sadapteraient lordre du
systme commander nous semble une tude particulirement intressante mener.
Dans le cas de rseaux o demeureraient certaines incertitudes de modlisation
portant sur la dimension fractale identifie ou la plage de frquences de validit du
modle obtenu, il nous semblerait pertinent de synthtiser des correcteurs dordre non
entier robustes qui permettraient par ailleurs de respecter certaines performances de
qualit de tension suite des perturbations. Les contrleurs CRONE (Commande
Robuste dOrdre Non Entier) dvelopps au LAPS de Bordeaux et appliqus sur de
nombreux processus [OUS 99] nous semblent ds lors tre une solution trs
intressante pour rpondre ce problme.
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
139
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
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0
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8
4
,
v
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1
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1
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Biblio
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0
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8
4
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n
1
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r
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0
9
Annexes
t
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l
-
0
0
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4
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1
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Annexes
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l
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0
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157
Annexe 1
Condition de stabilit pour un systme dordre non entier
Les module et argument du ple de rang k dun systme dordre non entier n=a+ib
sexpriment par :
( )
( ) ( )
+
+
+
+
=
=
2 2 2 2 2 2
2
ln arg
1
b a
am
b a
b
b a
a
e
k
l l k
b
l k
a
k
A1-1
Afin de simplifier le calcul on suppose que n=a+ib soit un rel. Alors les quations
A1-1 deviennent :
( )
( )
+ =
=
n
m
n
k
l k
l k
n
2
arg
1
1
A1-2
( ) ( ) ( ) 0
2
arg
1
cos
1
< |
\
|
+ =
n
m
n
p e
k
l l k
a
A1-3
Pour que la partie relle du ple p
k
soit ngative, une condition simpose sur son
argument :
( )
2
3 2
arg
1
2
< |
\
|
+ <
n
m
n
k
l
A1-4
Daprs la condition A1-4, [OUS 05] la condition de stabilit dun systme
fractionnaire :
( )
2
arg
n
l
A1-9
t
e
l
-
0
0
3
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1
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6
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a
r
2
0
0
9
Annexes
158
Annexe 2
Identification du modle dordre entier de lalternateur de
Darlington
Schmas quivalents :
Figure A2-1 : Schma quivalent dordre 2 de la machine synchrone (axes d et q)
V
f
r
sd
l
sd
l
ad
r
f
l
f
V
d
l
12d
l
1d
r
1d
q
V
q l
aq
l
sq
r
sq
l
1q
r
1q
.
d
d
q
t
e
l
-
0
0
3
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0
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
159
Identification de paramtres :
Paramtre Identification
r
1d
[p.u.] 0.003
l
1d
[p.u.]
0.727
l
12d
[p.u.] 0.074
l
f
[p.u.] 0.15
r
f
[p.u.] 0.0006
l
ad
[p.u.] 1.58
r
1q
[p.u.]
0.0033
l
1q
[p.u.]
0.073
l
aq
[p.u.]
1.1092
Tableau A2-1 : Paramtres identifis de lalternateur de
Darlington , modle entier dordre deux
Comparaison avec le modle explicite dordre un demi :
t
e
l
-
0
0
3
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1
8
4
,
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0
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Annexes
160
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
10
-0.6
10
0.2
L
d
(
p
.
u
.
)
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
-60
-40
-20
0
Frquence (Hz)
P
h
a
s
e
(
d
e
g
r
s
)
mesures
ordre 1/2
ordre 2
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
10
-0.6
10
0.2
L
q
(
p
.
u
.
)
10
-4
10
-2
10
0
10
2
10
4
-60
-40
-20
0
Frquence (Hz)
P
h
a
s
e
(
d
e
g
r
s
)
mesures
ordre 1/2
ordre 2
Figure A2-2 : Diagrammes de Bode de linductance oprationnelle Ld et Lq (mesures, modle
dordre un demi et modle dordre 2)
t
e
l
-
0
0
3
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161
Annexe 3
Systme dtat gnralis et matrice dtat gnralise. Modle
dordre non entier de la machine synchrone et boucle de rgulation
en tension
Systme dquations caractrisant la machine synchrone :
( )
( )
( ) ( ) ( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( ) ( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( ) ( ) ( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( ) ( ) ( )
( )
( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
+ =
+ =
+ + =
+ =
+ =
+ + =
+ =
+ + +
+ + =
+ + =
+ =
+ + + =
+ =
+ + =
+ =
r
r t rf
r
aq aq aq q
q
aq
q
aq
q aq aq aq q
q ch q q aq aq aq q
ad ad d
d
ad
d
ad
d
d
d
ad d ad ad d ad
f ad d ad ad d ad f
ch d d ad ad ad ad d
T
K V V
T
x
x
x x
x l x l x l L x x
l
x
l
x r x l x l x l l
x x
V x R r x l x l x l l
x x
x x x l x l L
x
l
x x x
l
x R x
R
x l x l l x l x l l
x x
x x r x l x l l x l x l l l
x x
x R r x l x l x l x l l
x x
13 2 / 1
14
14
2 / 1
13
2 / 1
11
2 / 1
9
12 1
2 / 1
2 / 1
11
2 / 1
9
1
2 / 1
12
1
10 2 12
2 / 1
19
2 / 1
11
2
11
2 / 1
10
10 , 12
2 / 1
11
2 / 1
9
9
2 / 1
8
2 / 1
6
2 / 1
4
2 / 1
2
7 1
2 / 1
7
1
2 / 1
2 / 1
6
2 / 1
4
2 / 1
2
1
5 2 6
2
2
7
2 / 1
4
12
2 / 1
2
2 / 1
6
12
6
2 / 1
5
13 3 7
2 / 1
6
12
2 / 1
2
2 / 1
4
12
4
2 / 1
3
1 , 7
2 / 1
6
2 / 1
4
2 / 1
2
2
2 / 1
1
0
0
; 0
; 0
; 0
; 0
; 0
;
0
; 0
; 0
; 0
; 0
0
; 0
A3-1
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Annexes
162
Le systme dtat gnralis aprs le changement de variable est :
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
+ =
=
+ + + + =
+ + =
=
+ + =
=
+
+ + + + + + =
+ + + + + =
=
+ + + =
=
+ + + =
=
;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
13 13 , 14
2 / 1
14
14
2 / 1
13
12 12 , 12 11 11 , 12 10 10 , 12 9 9 , 12 8 8 , 12
2 / 1
12
12 12 , 11 10 10 , 11 8 8 , 11
2 / 1
11
11
2 / 1
10
12 12 , 9 10 10 , 9 8 8 , 9
2 / 1
9
9
2 / 1
8
13 13 , 7
7 7 , 7 6 6 , 7 5 5 , 7 3 3 , 7 2 2 , 7 1 1 , 7
2 / 1
7
13 13 , 6 7 7 , 6 6 6 , 6 5 5 , 6 3 3 , 6 1 1 , 6
2 / 1
6
6
2 / 1
5
13 13 , 4 6 6 , 4 5 5 , 4 3 3 , 4
2 / 1
4
4
2 / 1
3
7 7 , 2 6 6 , 2 5 5 , 2 1 1 , 2
2 / 1
2
2
2 / 1
1
t rf
q
V V x a x
x x
x a x a x a x a x a x
x a x a x a x
x x
x a x a x a x
x x
x a
x a x a x a x a x a x a x
x a x a x a x a x a x a x
x x
x a x a x a x a x
x x
x a x a x a x a x
x x
A3-2
La matrice dtat gnralise scrit :
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
=
0
1 0
0 0
0 0
0 0
0 0
0 0
0
0
0 0
0
0 0
0
0 0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0
13 , 14
13 , 7
13 , 6
13 , 4
13 , 2
12 , 12 11 , 12 10 , 12 9 , 12 8 , 12
12 , 11 10 , 11 8 , 11
12 , 9 10 , 9 8 , 9
7 , 7 6 , 7 5 , 7 3 , 7 2 , 7 1 , 7
7 , 6 6 , 6 5 , 6 3 , 6 1 , 6
6 , 4 5 , 4 3 , 4
7 , 2 6 , 2 5 , 2 1 , 2
a
a
a
a
a
a a a a a
a a a
a a a
a a a a a a
a a a a a
a a a
a a a a
A
A3-3
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
163
Annexe 4
Paramtres de la matrice dtat du systme dordre
Matrice dtat A :
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
=
12 , 12 11 , 12 10 , 12 9 , 12 8 , 12
12 , 11 10 , 11 8 , 11
12 , 9 10 , 9 8 , 9
7 , 7 6 , 7 5 , 7 4 , 7 3 , 7 2 , 7 1 , 7
7 , 6 6 , 6 5 , 6 3 , 6 1 , 6
7 , 4 6 , 4 3 , 4 1 , 4
7 , 2 6 , 2 3 , 2 1 , 2
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0
A A A A A
A A A
A A A
A A A A A A A
A A A A A
A A A A
A A A A
A
A4-1
Les paramtres de la matrice dtat A sont :
;
;
;
;
,
2
7 , 2
2
2
6 , 2
2 3 , 2
1 , 2
B
l
B A
l
A
R
B A
l
A
R
B A
l
A
B
ch Rd rd
A
ad ad
d
d ad
d
ad
=
+
=
;
;
;
2
2
7 , 4
2
6 , 4
3 , 4
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d
f
d
f
f
l
R
A
l
R
A
l
r
A
=
=
=
t
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6
6
1
8
4
,
v
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r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Annexes
164
;
;
;
;
;
2
7 , 6
2
2
6 , 6
2 5 , 6
3 , 6
1 , 6
B A
l
l
l
l C A
R
C A
R C A
l
r
A
r
B A
l
A
ad
f
ad
ad
d
d
d
f
f
d
ad
+ + =
=
=
=
;
;
;
;
;
;
2
2 2
7 , 7
2
2
2
2
6 , 7
2 2 5 , 7
3 , 7
2 , 7
1 , 7
|
|
\
|
+ + + + =
=
=
=
=
+ =
A
l
l
l
l C W J G l F l A
R
C W
R
F l A
R C W R F l A
l
r
W A
r G H A
r
A
l
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ad
f
ad
ad
ad ad
d
d
d
d
ad
d d ad
f
f
d
d
ad
d ad
;
;
;
12 , 9
2 10 , 9
8 , 9
aq
q
q
l N A
r N A
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=
=
=
;
;
;
12 , 11
2
10 , 11
8 , 11
V
l
A
V
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A
M r A
aq
q
q
=
=
=
t
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3
6
6
1
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,
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e
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o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
165
( )
( )
( )
( )
( )
( )
( )
;
1
;
1
;
1
;
1
;
1
12 , 12
11 , 12
10 , 12
9 , 12
8 , 12
U T
U l K
A
U
X
A
U T
X l
A
U
Z M r
A
U T
Z M r l
A
aq
aq
q
q aq
+
=
+
=
+
=
+
=
+
=
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;
;
;
;
1
;
1
;
1 1
;
;
2
2
1
1
2
2
12
12
2
12
d
d
d ad
d
ad
ad
ad
f
ad
d ad f
d ad
ad
d ad
d ad
R
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l
B
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B A
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F
B A
l
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l
l l B
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=
+ =
=
+ =
+
+
+ =
+
+ =
+ =
( )
( )
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l M U
;
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l l
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;
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;
l l
l
l l V
;
l
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; l L K
q
aq
aq
aq
q aq
aq
q aq
q aq
aq
q aq
aq
aq q
q
aq
aq q
2
2
2
2
2
1
1
1
2
1
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|
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+
+
=
+
=
+
+ =
=
+ =
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l
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3
6
6
1
8
4
,
v
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r
s
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o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Annexes
166
Annexe 5
Paramtres de la matrice dtat dun systme dordre entier
Matrice dtat A :
(
(
(
(
(
(
=
55 54
45 44
33 32 31
23 22 21
13 12 11
0 0 0
0 0 0
0 0
0 0
0 0
A A
A A
A A A
A A A
A A A
A
A5-1
Les paramtres de la matrice dtat A sont :
( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
d ch
f
ad
D
ad
f D ad d D ad d ad d ad d f ad d
f D ad d f D ad d
R
l l l l
l l l l l l l l l l l l l l
l l l l l l l l
A
,
2 2
12 12
12 12
11
+ +
+ + + + + +
+ +
=
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
f
ad
D
ad
f D ad d D ad d ad d ad d f ad d
d ch D ad
l l l l
l l l l l l l l l l l l l l
R l l
A
+ +
+ + + + + +
=
2 2
12 12
,
21
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
f
ad
D
ad
f D ad d D ad d ad d ad d f ad d
d ch f ad
l l l l
l l l l l l l l l l l l l l
R l l
A
+ +
+ + + + + +
=
2 2
12 12
,
31
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
f
ad
D
ad
f D ad d D ad d ad d ad d f ad d
f D ad
l l l l
l l l l l l l l l l l l l l
r l l
A
+ +
+ + + + + +
=
2 2
12 12
12
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
f
f
ad
D
ad
f D ad d D ad d ad d ad d f ad d
ad d ad d ad d D
ad
r
l l l l
l l l l l l l l l l l l l l
l l l l l l l l
A
+ +
+ + + + + +
+ + +
=
2 2
12 12
12
2
22
t
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l
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0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
i
o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
167
( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
f
f
ad
D
ad
f D ad d D ad d ad d ad d f ad d
ad d ad d
ad
r
l l l l
l l l l l l l l l l l l l l
l l l l l
A
+ +
+ + + + + +
+ + +
=
2 2
12 12
12
2
32
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
f
ad
D
ad
f D ad d D ad d ad d ad d f ad d
D f ad
l l l l
l l l l l l l l l l l l l l
r l l
A
+ +
+ + + + + +
=
2 2
12 12
13
( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
D
f
ad
D
ad
f D ad d D ad d ad d ad d f ad d
ad d ad d
ad
r
l l l l
l l l l l l l l l l l l l l
l l l l l
A
+ +
+ + + + + +
+ + +
=
2 2
12 12
12
2
23
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
D
f
ad
D
ad
f D ad d D ad d ad d ad d f ad d
ad d ad d ad d f
ad
r
l l l l
l l l l l l l l l l l l l l
l l l l l l l l
A
+ +
+ + + + + +
+ + +
=
2 2
12 12
12
2
33
( ) ( )
q ch
Q aq q aq aq q aq
aq Q
R
l l l l l l l
l l
A
,
2
44
+ + + +
+
=
( ) ( )
q ch
Q aq q aq aq q aq
q Q
R
l l l l l l l
la l
A
,
2
54
+ + + +
+
=
( ) ( )
Q
Q aq q aq aq q aq
aq
R
l l l l l l l
l
A
+ + + +
=
2
45
( )
( ) ( )
Q
Q aq q aq aq q aq
q aq
R
l l l l l l l
l l
A
+ + + +
+
=
2
55
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
e
r
s
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o
n
1
-
6
M
a
r
2
0
0
9
Annexes
168
Annexe 6
Matrices de sensibilits du systme dordre un demi
Indices de sensibilit de
1
0.0029 0.0128 0.0000 0.0000 0.0047 0.0203 0.1515 0 0 0 0 0
0.4953 0.5755 0.0178 0.0206 0.4471 0.5195 0.2588 0 0 0 0 0
0.4953 0.5755 0.0178 0.0206 0.4471 0.5195 0.2588 0 0 0 0 0
0.0102 0.0025 0.8111 0.1990 0.8495 0.2084 0.0029 0 0 0 0 0
0.0102 0.0025 0.8111 0.1990 0.8495 0.2084 0.0029 0 0 0 0 0
0.0147 0.0003 8.4956 0.1766 1.2865 0.0267 0.0006 0 0 0 0 0
0.0147 0.0003 8.4956 0.1766 1.2865 0.0267 0.0006 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Indices de sensibilit de
2
0.0090 0.0393 0.0000 0.0001 0.0143 0.0625 0.4662 0 0 0 0 0
0.4434 0.5152 0.0159 0.0185 0.4003 0.4651 0.2317 0 0 0 0 0
0.4434 0.5152 0.0159 0.0185 0.4003 0.4651 0.2317 0 0 0 0 0
0.0203 0.0050 1.6186 0.3972 1.6952 0.4160 0.0058 0 0 0 0 0
0.0203 0.0050 1.6186 0.3972 1.6952 0.4160 0.0058 0 0 0 0 0
0.0315 0.0007 18.2053 0.3784 2.7568 0.0573 0.0013 0 0 0 0 0
0.0315 0.0007 18.2053 0.3784 2.7568 0.0573 0.0013 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Indices de sensibilit de
3
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0 0 0 0 0
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0 0 0 0 0
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0 0 0 0 0
0.0008 0.0002 0.0633 0.0155 0.0663 0.0163 0.0002 0 0 0 0 0
0.0008 0.0002 0.0633 0.0155 0.0663 0.0163 0.0002 0 0 0 0 0
0.0008 0.0000 0.4374 0.0091 0.0662 0.0014 0.0000 0 0 0 0 0
0.0008 0.0000 0.4374 0.0091 0.0662 0.0014 0.0000 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
t
e
l
-
0
0
3
6
6
1
8
4
,
v
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9
Modlisation fractale des rseaux lectriques
169
Indices de sensibilit de
4
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0 0 0 0 0
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0 0 0 0 0
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0 0 0 0 0
0.0032 0.0008 0.2580 0.0633 0.2702 0.0663 0.0009 0 0 0 0 0
0.0032 0.0008 0.2580 0.0633 0.2702 0.0663 0.0009 0 0 0 0 0
0.0364 0.0008 21.0463 0.4374 3.1870 0.0662 0.0015 0 0 0 0 0
0.0364 0.0008 21.0463 0.4374 3.1870 0.0662 0.0015 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Indices de sensibilit de
5
0.0000 0.0001 0.0000 0.0000 0.0000 0.0002 0.0014 0 0 0 0 0
0.0059 0.0069 0.0002 0.0002 0.0053 0.0062 0.0031 0 0 0 0 0
0.0059 0.0069 0.0002 0.0002 0.0053 0.0062 0.0031 0 0 0 0 0
0.0052 0.0013 0.4138 0.1015 0.4334 0.1063 0.0015 0 0 0 0 0
0.0052 0.0013 0.4138 0.1015 0.4334 0.1063 0.0015 0 0 0 0 0
0.0008 0.0000 0.4356 0.0091 0.0660 0.0014 0.0000 0 0 0 0 0
0.0008 0.0000 0.4356 0.0091 0.0660 0.0014 0.0000 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Indices de sensibilit de
6
0.0002 0.0007 0.0000 0.0000 0.0003 0.0012 0.0087 0 0 0 0 0
0.0048 0.0056 0.0002 0.0002 0.0043 0.0050 0.0025 0 0 0 0 0
0.0048 0.0056 0.0002 0.0002 0.0043 0.0050 0.0025 0 0 0 0 0
0.0212 0.0052 1.6910 0.4149 1.7710 0.4346 0.0060 0 0 0 0 0
0.0212 0.0052 1.6910 0.4149 1.7710 0.4346 0.0060 0 0 0 0 0
0.0345 0.0007 19.9723 0.4151 3.0244 0.0629 0.0015 0 0 0 0 0
0.0345 0.0007 19.9723 0.4151 3.0244 0.0629 0.0015 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Indices de sensibilits de
7
0.0200 0.0874 0.0001 0.0003 0.0319 0.1391 1.0376 0 0 0 0 0
0.0372 0.0432 0.0013 0.0015 0.0336 0.0390 0.0194 0 0 0 0 0
0.0372 0.0432 0.0013 0.0015 0.0336 0.0390 0.0194 0 0 0 0 0
0.0044 0.0011 0.3489 0.0856 0.3654 0.0897 0.0012 0 0 0 0 0
0.0044 0.0011 0.3489 0.0856 0.3654 0.0897 0.0012 0 0 0 0 0
0.0070 0.0001 4.0382 0.0839 0.6115 0.0127 0.0003 0 0 0 0 0
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Annexes
170
0.0070 0.0001 4.0382 0.0839 0.6115 0.0127 0.0003 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Indices de sensibilit de
8
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0.0050 0.0169 0.0098 0.0336 0.1820
0 0 0 0 0 0 0 0.4937 0.5553 0.4261 0.4792 0.2666
0 0 0 0 0 0 0 0.4937 0.5553 0.4261 0.4792 0.2666
0 0 0 0 0 0 0 0.0612 0.0045 3.1862 0.2342 0.0065
0 0 0 0 0 0 0 0.0612 0.0045 3.1862 0.2342 0.0065
Indices de sensibilit de
9
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
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0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0.0138 0.0471 0.0274 0.0935 0.5061
0 0 0 0 0 0 0 0.4587 0.5159 0.3958 0.4452 0.2477
0 0 0 0 0 0 0 0.4587 0.5159 0.3958 0.4452 0.2477
0 0 0 0 0 0 0 0.1219 0.0090 6.3468 0.4665 0.0130
0 0 0 0 0 0 0 0.1219 0.0090 6.3468 0.4665 0.0130
Indices de sensibilit de
10
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
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0 0 0 0 0 0 0 0.0094 0.0106 0.0081 0.0092 0.0051
0 0 0 0 0 0 0 0.0094 0.0106 0.0081 0.0092 0.0051
0 0 0 0 0 0 0 0.0095 0.0007 0.4938 0.0363 0.0010
0 0 0 0 0 0 0 0.0095 0.0007 0.4938 0.0363 0.0010
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Modlisation fractale des rseaux lectriques
171
Indices de sensibilit de
11
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
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0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0.0006 0.0019 0.0011 0.0039 0.0209
0 0 0 0 0 0 0 0.0082 0.0092 0.0071 0.0080 0.0044
0 0 0 0 0 0 0 0.0082 0.0092 0.0071 0.0080 0.0044
0 0 0 0 0 0 0 0.1317 0.0097 6.8584 0.5041 0.0140
0 0 0 0 0 0 0 0.1317 0.0097 6.8584 0.5041 0.0140
Indices de sensibilit de
12
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0.0285 0.0973 0.0566 0.1933 1.0461
0 0 0 0 0 0 0 0.0421 0.0474 0.0364 0.0409 0.0227
0 0 0 0 0 0 0 0.0421 0.0474 0.0364 0.0409 0.0227
0 0 0 0 0 0 0 0.0340 0.0025 1.7706 0.1301 0.0036
0 0 0 0 0 0 0 0.0340 0.0025 1.7706 0.1301 0.0036
Tableau A6-1 : Indices de sensibilit de chaque valeur propre
t
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Annexes
172
RESUME EN FRANAIS
Depuis plus dune vingtaine dannes une attention toute particulire est porte sur
ltude de rseaux lectriques afin damliorer leur dimensionnement, leur qualit,
leur scurit et leurs performances. En effet, ces rseaux deviennent de plus en plus
complexes avec lapparition de nouvelles sources dnergie de nature diverse et
laugmentation de dispositifs dlectronique de puissance qui servent dinterfaces de
connexion ou de dispositifs de contrle. Ces volutions engendrent de nombreux
problmes danalyse et de dimensionnement des rseaux lectriques modernes. Pour
les rsoudre, nous proposons une dmarche originale de modlisation et danalyse
base sur les systmes dordre non entier. Elle peut sappliquer soit aux rseaux
lectriques, soit leurs composants (machines lectriques, piles combustibles,
charges, etc.). Plus prcisment, le premier objectif de ce mmoire est lapplication de
la thorie fractale la modlisation dynamique des systmes lectriques afin dobtenir
des modles de connaissance plus prcis et dordre rduit. On tchera notamment de
mettre en vidence les liens qui existent entre gomtrie fractale des systmes
lectriques, performances frquentielles et modlisation dordre non entier. Le
deuxime objectif est lapplication des modles dordre non entier aux tudes de
stabilit classiquement menes sur les systmes lectriques.
ABSTRACT
Since twenty years, a particular attention is focused on the study of electrical
networks to improve their design, their quality and safety and at least their
performance. Indeed, these electrical networks become more complex with the
emergence of new sources of energy of various kinds and the rise of electronic
devices which connect or control devices. These changes lead to numerous issues of
analysis and design of modern electrical power networks. To solve them, the authors
propose an original approach of modelling and analysis based on non-integer order
systems. This approach can be applied to global power networks or to one of their
components (e.g. electrical machines, fuel cell, loads). More specifically, the first aim
of this PhD concerns the application of fractal theory to the dynamic modelling of
electrical systems in order to obtain knowledge models which are more accurate and
of reduced order. Then, this report highlights the links between fractal geometry of
electrical systems, frequency performance and non-integer order modelling. The
second objective is the application of non-integer order models to stability studies of
electrical systems.
MOTS-CLES
Modlisation fractale, systmes dordre non entier, analyse de stabilit, rseaux
lectriques
KEYWORDS
Fractal modelling, non-integer order systems, stability analysis, electrical networks
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