Conception
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CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
67
1- Le dimensionnement de la canalisation
Le dimensionnement de la canalisation dpend :
- Des caractristiques de la matire (type de PE, PE 80 et PE 100),
- De la gomtrie de la canalisation : diamtre et paisseur.
A partir de ces lments, on calcule :
- La pression nominale
- La rsistance la dpression (phnomne de flambement)
- La rsistance des surpressions rptes
Nota : tous les calculs prsents dans ce chapitre le sont titre indicatif et doivent tre vrifis et valids
par un bureau dtudes.
1-1 Calcul de la Pression Nominale (PN)
Lpaisseur des tubes est dtermine partir de la formule de Gabriel LAM qui a tabli la thorie math-
matique de llasticit des corps solides en prenant en compte les caractristiques de la dformation et
les tensions internes.
= contrainte hydrostatique long terme
P = pression lintrieur du tube (en MPa) (1 MPa = 10 bar)
D = diamtre extrieur du tube (en mm)
e = paisseur du tube (en mm)
Lorsquun tube est soumis une pression interne P, il en rsulte dans sa paroi un systme de contraintes
dont la plus importante est la contrainte circonfrentielle. Dans cette quation, on choisit pour cette
contrainte la rsistance hydrostatique long terme parmi les valeurs du tableau prcdent. Elle intgre
dj le coefficient de scurit de 1,25. Ceci permet de dterminer lpaisseur de la paroi du tube :
- Le SDR (Standard Dimension Ratio)
Pour une matire et une pression donne, le rapport des dimensions nominales
des tubes (diamtre, paisseur) est constant. Cette constance est dsigne sous le
sigle SDR qui se traduit par Rapport Dimensionnel Standardis .
Dsignation Polythylne
MRS (Minimum Required
Stress)
Contrainte hydrostatique
long terme
PE 100 10 MPa 8 MPa
PE 80 8 MPa 6,3 MPa
PE 63 6,3 MPa 5 MPa
RsO-PE RsO-PE
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Il a t convenu darrondir ses valeurs aux nombres suivants, selon la srie de Renard : 33 26 21 -
17 (ou 17,6) - 13,6 11 9 et 6.
- Le dtimbrage
Dans le cas o les conditions de fonctionnement prsentent un risque vis--vis de la prennit de la ca-
nalisation (tempratures > 20C, nature du fluide, type de pose, ), il convient dappliquer un coefficient
de dtimbrage calcul de la faon suivante :
PMA = f(t) x f(a)xPN
Avec :
PMA : Pression Maximale Admissible ne pas outrepasser dans le rseau considr.
f(t) : facteur de dtimbrage impos par la temprature, avec f(t) 1.
f(a) : facteur de dtimbrage entrain par les conditions internes et environnementales de fonctionnement,
avec f(a) 1.
Ce qui revient dire que pour une PMA dtermine, on dfinira la pression nominale (PN) du tube par
lexpression :
Les valeurs de coefficient de dtimbrage sont donnes dans le tableau ci-dessous, issu de la norme
NFI2201-Partie 2 :
Pour des tempratures intermdiaires,
une interpolation est permise
(voir galement ISO 13761:1996).
1-2 La rsistance la dpression (phnomne de flambement)
La pression de flambement P
b
correspond la charge limite partir de laquelle va se produire le flambe-
ment de la paroi du tube.
Elle peut tre calcule par lquation suivante :
Temprature Coefficient
20C 1,00
30C 0,87
40C 0,74
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RsO-PE RsO-PE
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Avec : E = module dlasticit de la matire du tube
v = coefficient de contraction de la matire du tube
e = paisseur de la paroi du tube
D
m
= diamtre moyen du tube
Avant flambement, la dformation du tube suit une forme elliptique et ltape finale de flambement est
considre comme un effondrement 2 nuds. La rsistance thorique au flambement suit alors lqua-
tion suivante :
O :
n = nombre de nuds partir duquel le flambement se produit,
S
R
= rigidit circonfrentielle du tube, donn par lquation :
I est le moment dinertie de la paroi du tube
Le nombre de nud tant de 2, la relation entre P
b
et S
R
devient :
P
b
= 24 S
R
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P
b
e
N
RsO-PE RsO-PE
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1-3 La rsistance des surpressions rptes
Exposition intermittente
Le terme intermittent est employ dans les cas o la charge est interrompue par des priodes de
non-opration pendant lesquelles le tube nest pas expos la charge et o diffrents mcanismes de
charge ou thermiques interviennent diffrents moments.
La question alors est de savoir comment les dures dutilisation sous charge se cumulent et comment
elles influencent la dure dutilisation relle calcule sur la base dune charge constante dans le temps.
Pour clarifier les choses, un tube PE de 32 x 3 mm a t expos une temprature constante de 80C et
une contrainte de 3 N/m pendant 6 h, puis dcharg et laiss au repos pendant 18 h.
Ce cycle de mise en charge a t rpt jusqu la rupture de lchantillon. Le temps moyen de dfaillance
(dure totale dutilisation sous charge) observ sur 6 tests est de 310 h contre 275 h pour un test avec
une exposition constante la charge.
Sous ces conditions, lexposition intermittente la charge na pratiquement pas dinfluence sur le fluage
et le temps de dfaillance des tubes par rapport une exposition constante la charge.
La thorie de laccumulation linaire des dommages est donc applicable. Elle est base sur un dommage
linaire quivalent au ratio de dure de vie sous charge et la dure de vie jusqu la dfaillance peut ainsi
tre anticipe.
On peut transposer le modle mathmatique de la dure de vie relle sous charge constante vers celle
sous charge voluant dans le temps :
t
i
est le temps dexposition la charge particulire
i
la temprature
i
et t
B
le temps de dfaillance
mesur dans le test de fluage sous la charge constante correspondante.
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RsO-PE RsO-PE
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La figure suivante montre une superposition de courbes de dommages diffrentes tempratures.
Exemple de calcul
Donnes : transport deau pression constante de 9,6 bar dans un tube PE 100 avec les tempratures
en cycle suivantes :
- 50C - 3 h par jour,
- 30C - 21 h par jour.
Le coefficient de scurit (tubes pour eau) choisi est S = S
min
= 1,25.
Recherche : quelle SDR doit avoir un tube PE 100 pour assurer une dure de vie de 50 ans ?
Calculs :
Un tube en PE 100 de SDR 11 (ratio diamtre/paisseur) est retenu en premire approche.
Sur une priode de 50 ans, les temps dexpositions se rpartissent de la faon suivante entre les 2 tem-
pratures :
- 50C - t
1
= 6,25 ans
- 30C - t
2
= 43,75 ans
Le niveau de contrainte admis (contrainte dexploitation) pour une pression dexploitation constante de
9,6 bar est :
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RsO-PE RsO-PE
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zhul
= MRS = PN x (SDR 1) x S/20 = 9,6 x (11-1) x 1,25/20 = 6 N/mm
Les temps de dfaillance obtenus pour une contrainte constante de 6 N/mm partir du diagramme des
forces hydrostatiques des tubes en PE 100, en conformit avec la DIN 8075, sont :
- 50C t
B
(
1
) = 16 ans
- 30C t
B
(
2
) 100 ans
Les dommages proportionnels correspondants sont alors :
- t
1
/ t
B
(
1
) = 6,25 / 16 = 0,39 = 39 %
- t
2
/ t
B
(
2
) = 43,75 / 100 = 0,44 = 44 %
Il en rsulte : t
1
/ tB(
1
) + t
2
/ t
B
(
2
) = 0,83 = 83 %
Rsultat :
Le tube en PE 100 de ratio diamtre/paisseur SDR 11 slectionn est correct pour lapplication envisage.
1-3.2 Charge de surpression
Des changements de vitesse dcoulement dun fluide dans une canalisation gnrent simultanment des
changements de pression qui se propagent dans le systme partir du lieu de changement de vitesse.
Les ondes de dpression et de surpression sont rpercutes aux extrmits du rseau, branches et in-
tersections comprises, se superposent les unes aux autres, davant en arrire, apparemment de faon
alatoire jusqu leur dclin par attnuation aprs un certain temps.
Les principes de base rgissant les tats stationnaires et non stationnaires de lcoulement dun fluide
dans un tube sont connus, mais le calcul spcifique des variations de pression est difficile du fait dune
connaissance insuffisante du caractre particulier de certaines conditions limites des cycles dutilisation.
Les surpressions se produisant dans un tube lors dune fermeture soudaine dune vanne, par exemple,
ou en cas d arrt brutal de pompes peuvent tre assimiles une dfaillance de puissance. Elles peuvent
tre calcules en termes de magnitude thorique maximale selon les bases tablies par Zhukovsky :
P
zhuk
= a . v
0
. . 10-
5
O :
P
zhuk
= surpression maximum selon Zhukovsky
a = vitesse de propagation des ondes de pression (m/s)
v
0
= vitesse du fluide (m/s)
= masse volumique du fluide (kg/m3)
La vitesse de propagation des ondes de pression, et donc lintensit de la surpression, est grandement
rduite par rapport aux tubes acier dans le cas du polythylne haute densit (PEHD) du fait de son bas
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RsO-PE RsO-PE
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module dlasticit. La vitesse de propagation des ondes de pression devient donc :
E
M
= module dlasticit du fluide (N/m), E
eau
= 2100.106
N/m
E
R
= module dlasticit du PEHD en surcharge (N/m)
D
m
= diamtre moyen du tube (m)
e = paisseur de la paroi du tube (m)
= masse volumique du fluide (kg/m
3
)
Le module E
R
du tableau suivant peut tre utilis pour les calculs de surcharge et des tempratures de
20C, 40C et 60C.
Il a t dmontr sur des tests raliss sur des tubes en po-
lythylne exposs une pression dynamique interne que la
surpression peut tre pr-calcule avec une bonne approxi-
mation par la thorie de surpression de Zhukovski.
De nouveaux essais ont permis de dcouvrir que les surpres-
sions ne sont pas en principe nuisible pour les tubes poly-
thylnes condition que la contrainte moyenne ne soit pas
plus grande que la contrainte la pression nominale, cest-
-dire condition que la pression nominale ne soit pas dpasse, en cas de variation de pression,
moyen et long terme.
En fonction de leur coefficient de scurit, des tubes sous pression sont capables dabsorber des pics de
pression dfinis dans le tableau ci-joint sans dommage permanent des tempratures suprieures
20C.
Les tubes en polythylne pour pression, sils sont correctement souds chaud par des techniques de
fusion adaptes (Electrofusion ou Polyfusion), ne prsentent aucune diffrence de comportement avec
les tubes non souds lorsquils sont exposs la surpression.
Temprature (C)
Coefficient
Module E
R
du
PEHD (N/m)
20C 1680.10
6
40C 1230.10
6
60C 760.10
6
Coeff. de scurit S
Evaluation du degr de dpassement de la
pression nominale pour une courte priode
1,25 50 %
1,6 100 %
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RsO-PE RsO-PE
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2- Pertes de charge et coulement libre
2-1 Rseau en charge
On distingue 2 types de perte de charge :
Les pertes de charge rgulires
Elles se calculent de la faon suivante :
H = J x L (nota : pour obtenir H en bar diviser le rsultat par 10)
H = perte de charge du rseau (m de colonne deau)
J = perte de charge par frottement (m colonne deau/m
de tuyau)
L = longueur de la canalisation (m)
v
m
= vitesse moyenne du fluide (m/s)
g = acclration de la pesanteur (m/s)
l = coefficient de perte de charge (sans dimension)
D
i
= diamtre intrieur (m)
k = rugosit hydraulique (m)
Re = nombre de Reynolds
u = viscosit cinmatique (m/s)
La dmarche de calcul pour une conduite droite :
1 - Calculer l
2 - Calculer J
3 - Calculer H
La perte de charge peut galement sexprimer comme une pression :
P = w x H
Avec :
P = perte de charge (Pa)
w = poids volumique du fluide (N/m
3
)
Les pertes de charge singulires
Ce sont celles induites par les changements de direction et les coudes.
P
1
= perte de charge due aux points singuliers (bar)
V
m
= = vitesse moyenne du fluide (m/s)
r = masse volumique du fluide (kg/m3)
z = coefficient de rsistance des points singuliers
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RsO-PE RsO-PE
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Vue densemble des rsultats dessais raliss par le Pr.Dr-Ing. W. Tiedt sur 2 tubes pression polythylne
de 300 et 450 mm.
2-2 Rseau avec coulement surface libre
Ici on calcul un dbit en fonction de la pente et de la rugosit de la surface du tube. Le calcul du dbit
gravitaire seffectue avec la formule de Marning STRICKLER :
Avec :
R
i
= rayon intrieur du tube (mm)
= 2 x cos-
1
x (1 2 x taux de remplissage)
Coeff. de Strickler : il est communment admis de prendre 90.
Taux de remplissage = 0,938 si on veut un dbit maximum.
Rugosit de la paroi du tube k (mm)
Rugosit hydraulique effective 0,01
Nature des rsistances singulires Coefficient de rsistance
Collet soud avec bride folle 0,053
Bourrelet de soudure bout bout 0,025
Soudure par lectrofusion 0,025
T de branchement 90 0,100
Drivation 90 0,036
Coude 45 90 0,100
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RsO-PE RsO-PE
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3- Dilatation et points fixes
3-1 Gnralits
Un tube PEHD soumis des variations de temprature va se dilater ou se contracter. Leffet de la dilatation
sera dautant plus important que lamplitude de temprature sera importante. Cela se traduit, soit par un
allongement ou une rtractation, soit par une mise en contrainte du tube PEHD.
Un rseau dadduction deau enterr en polythylne associ des raccords lectrosoudables est un r-
seau autobut. La dilatation ou la contraction na aucun effet sur le fonctionnement du rseau. Aucune
disposition particulire nest prvoir (ancrage, point fixe...).
Le polythylne lui mme va prendre en charge les contraintes associes la dilatation.
La gestion de la dilatation est ncessaire dans les cas suivants :
- Pose du tube PEHD en arien car les variations de temprature peuvent tre importantes.
- A lentre dun btiment pour viter que les efforts de la dilatation ne portent sur les murs porteurs.
- A linterface entre un rseau autobut et un rseau non autobut (emboiture mcanique) car la dilatation
ou la contraction peut provoquer un dboitement du rseau non autobut.
Dans ces trois cas, deux solutions permettent de grer la dilatation :
Solution 1 le tube est laiss libre de sallonger ou se rtracter. Dans ce cas, il n y pas deffort
de pousse.
Solution 2 le tube est bloqu par un point fixe. Dans ce cas, le tube ne sallonge pas ni ne se
rtracte.
Dans le premier cas il faut prvoir un dispositif permettant au tube de sallonger tout en assurant ltan-
chit (ex : lyre de dilatation en arien, joint de dilatation).
Dans le deuxime cas, le point fixe doit tre dimensionn pour rsister aux efforts lis la dilatation.
3-2 Calcul de la dilatation
Solution 1 : Mthode de Calcul de lallongement du polythylne :
La variation de longueur L d'un tube est calcule selon la formule (1) :
L = .L.T avec = 0,2.10-3 m/m/C, coefficient de dilation du PEHD
L = longueur initiale
T = variation de temprature en C
Solution 2 : Mthode de Calcul de la pousse au point fixe :
Le calcul de la pousse est donne par la formule suivante. Elle est issue de la thorie de la mcanique
des milieux continus :
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RsO-PE RsO-PE
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F = E. L /L .S Avec E = module de Young. Pour le PE100 : E = 1700 MPa.
L = dilatation relle
L = longueur entre support ou point fixe
S = surface de la section du tube
Soit, en reprenant la formule (1), F = E.L /L .S = E..T.S
Il est noter que la force de pousse au point fixe est indpendante de la longueur du tube.
Pour prendre en compte les caractristiques viscolastiques du polythylne et du temps pendant lequel
la dilatation va avoir lieu, la valeur prendre en compte pour le module de Young est gale E/4, soit
425 MPa.
Lors de linstallation il conviendra de faire attention aux tempratures de pose et au risque de rtractation
du tube avant le raccordement, une fois le tube remblay.
4- Calculs de supportage
Les conduites en polythylne installes en arien doivent tre maintenues par des supports appropris.
La conception du supportage doit prendre en compte la variation de longueur lie aux phnomnes de
dilatation en fonction de la temprature.
Le montage des canalisations sera donc ralis avec des supports libres et des points fixes choisis en te-
nant compte des possibilits du trac (lyre, bras, robinetterie, ).
Les fixations sont dimensionnes afin de ne pas endommager les canalisations.
La distance entre les supports prend en considration :
- Le dimensionnel du tube (diamtre, paisseur, SDR),
- La densit du fluide transport,
- La temprature de service de la canalisation,
- La disposition de la canalisation.
Si les supports doivent tre trs proches, il est souhaitable dutiliser des goulottes. Pour des conduites
horizontales, un support continu (goulotte, chemin de cble, ) peut tre plus rationnel et conomique
que des fixations.
4-1 Calcul des portes
Un abaque donne les distances entre supports. Les distances indiques sont valables pour une canalisa-
tion horizontale en PE de SDR 11 et un fluide transport de densit 1 (eau).
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CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
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Les distances seront multiplies par un ou plusieurs coefficients en fonction :
De la densit du fluide :
- Gaz ...............coeff. 1,30
- Fluides de densit 1,25 .... coeff. 0,90
- Fluides de densit 1,50 .... coeff. 0,85
- Fluides de densit 1,75 .... coeff. 0,80
Du SDR de la canalisation :
- SDR 9 ...... coeff. 1,03
- SDR 11 .... coeff. 1,00
- SDR 13,6 ..... coeff. 0,95
- SDR 17 .... coeff. 0,90
- SDR 21 .... coeff. 0,86
De linclinaison de la canalisation :
- Installation verticale ......... coeff. 1,30
4-2 Support
Il existe des fixations standards en acier ou en matire plastique. Il est ncessaire de protger les cana-
lisations de leffet des frottements.
Les points fixes : vitent les dplacements de la canalisation non maitriss. Lors de leur calcul, il faut
prendre en compte le type de montage : montage bloqu ou montage libre.
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CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
P
o
r
t
e
s
(
c
m
)
DN (Diamtre Nominal)
RsO-PE RsO-PE
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Exemple de conception :
Les points mobiles : utiliss pour suivre
les dformations de la canalisation dans
toutes les directions dun plan.
4-3 Montage
Montage bloqu
Points fixes
Les mouvements longitudinaux sont annuls par des points fixes, ce qui gnre des tensions dans la
matire. Les pousses axiales rsultantes doivent tre absorbes par les points fixes et la conduite doit
tre guide longitudinalement pour viter quelle ondule sous leffet de ces tensions.
Colliers de guidage
Evitent que la conduite ondule entre deux points fixes. Ils doivent tre rpartis judicieusement et laisser
le jeu ncessaire la conduite. Le diamtre intrieur de ces colliers doit tre de 2 % suprieur celui du
diamtre extrieur du tube afin que ce dernier puisse se dilater librement. Lors du serrage, le collier de
guidage ne devra en aucun cas bloquer la conduite.
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CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
G G G F F
RsO-PE RsO-PE
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Le choix du type de point fixe dpend des pousses attendues, ainsi que de la distance supporter. Dans
la zone de changement de direction ou de courbure de la conduite, les efforts transversaux sont consi-
drer. Un dimensionnement appropri doit tre effectu pour tout montage particulier.
La rpartition des colliers points fixes (F) et de guidage (G) dpend du diamtre, du trac ainsi
que des conditions dutilisation de linstallation (temprature, etc.).
Pousses axiales sur les points fixes dans le cas dune conduite installe en arien
Elles sont calculer avec la formule suivante :
P = S x K
P = pousse sur le point fixe (N)
S = section du tube (mm)
K = coefficient de pousse (N/mm) dpendant de la temprature (cf. courbe ci-dessous).
Remarque : la pousse P nest pas fonction de la distance entre points fixes.
Montage libre
Contrairement au montage bloqu, les mouvements longitudinaux sont dirigs et absorbs dans les dis-
positifs de dilatation (manchon long, compensateurs, lyre de dilatation, etc.). Le systme de fixation
(point fixe, collier de guidage et blocage) doit tre adapt en consquence.
5- Calcul de rsistance mcanique
5-1 Caractristiques du tuyau, dfinies dans le fascicule 70
Les paramtres relatifs la canalisation sont essentiellement :
- la nature du ou des matriaux constitutifs,
- le diamtre extrieur De (en m),
- lpaisseur minimale e de la paroi (en m) dfinie par la norme, lavis technique ou la dclaration par le
fabricant en cas dabsence de donnes dans la norme ou lavis technique,
- les modules dlasticit instantan E
Ti
et diffr E
Tv
(en MPa) et le coefficient de Poisson v
T
du ou des
matriaux constitutifs (sans dimension),
- la dformation avant application des charges e
0
(en mm) qui sexprime pour certains matriaux en
fonction du diamtre nominal DN.
5-2 Caractristique de sol et de pose (extrait du fascicule 70)
Pour toutes les canalisations, il est recommand de raliser une zone denrobage soigne.
80
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
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Par convention, on considre :
Le sol en place
La zone denrobage constitue par :
- le lit de pose, constitu d une paisseur de matriau suprieure ou gale 10 cm sur sol normal et
15 cm (a) sur sol dur ou rocheux.
- lassise,
- le remblai latral
- le remblai initial, dont lpaisseur doit tre au moins gale 10 cm au-dessus du collet et 15 cm au-
dessus de la gnratrice suprieure (c). Cette paisseur minimale de la premire couche doit tenir
compte des contraintes de mises en uvre lies aux caractristiques du matriel de compactage ("Guide
de remblayage des tranches" du SETRA).
La zone de remblai proprement dite , compose des parties infrieure et suprieure du remblai.
Ces 3 zones de sol sont caractrises par un certain nombre de paramtres physiques ou mcaniques.
Poids volumique : dtermin par des essais, il peut varier de 16 22 kN/m
3
. Cette valeur dpend notamment du
type de sol et de son tat hydrique. A dfaut dune valeur prcise par le matre douvrage on prendra = 18 kN/m
3
.
Coefficient de poisson : le coefficient de POISSON v
s
de lenrobage est pris gal 0,3.
Coefficient de cisaillement du sol k
1
: en un point donn dans un sol, il est gal au rapport entre la contrainte de
cisaillement sur un plan vertical et la contrainte normale sur un plan horizontal au point considr.
Le coefficient k
1
est pris gal en gnral 0,15 quel que soit le sol.
Module de sol conventionnel Ec : paramtre dinteraction sol-structure qui caractrise la raideur du remblai.
Coefficient k
2
de pression horizontale des terres : linterface tuyau / enrobage, en un point donn, il est gal au
rapport des contraintes normales agissant respectivement sur un plan vertical et sur un plan horizontal, au point
considr.
Angle dappui conventionnel 2 :
La valeur de ces trois dernires caractristiques est fonction du groupe de sol et des conditions de mise en uvre
traites ci-dessous.
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
81
Dfinition gnrale des diffrentes zones
RsO-PE RsO-PE
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5-2-1 Influence de la mise en place sur le module de sol conventionnel Ec
Les modules de sol prendre en compte sont dtermins partir de lidentification des sols tablie lors de ltude
gotechnique ralise au pralable, en particulier dans le cas dun remploi. A dfaut dinformations spcifiques
sur la nature des sols, ces valeurs sont celles figurant dans le tableau 3 ci-dessous.
Suivant les modalits de mise en uvre des matriaux au niveau de lenrobage (2) et le type de sol en place, diff-
rentes valeurs de module de sols conventionnels sont considrer pour le dimensionnement (voir 5.2.5).
Dans les cas courants sous lemprise de la chausse, la mise en uvre de lenrobage se fait selon les prescriptions
de la norme NF P 98-331 pour atteindre les objectifs de densification q5 (cas courants) ou q4 (cas particuliers).
Le compactage correspondant un objectif de densification q4 peut prsenter des consquences dommageables
pour les canalisations (ovalisation, dplacements, fissuration...). Ces dommages apparaissent notamment dans le
cas du non-respect des distances minimales de recouvrement telles quelles sont prconises dans le "guide de
remblayage des tranches" du SETRA ou dans le cas de compactage non symtrique.
On distingue les cas de mise en uvre suivants :
Mise en place non contrle : ne faisant lobjet daucun contrle ou
vrification.
Compact contrl non valid : contrle des moyens de compactage
mis en uvre mais pas de validation de lobjectif de densification. Dans
ce cas, lentrepreneur soumet pour avis au matre duvre le mode
dexcution et de justification des dispositions prvues pour le compac-
tage.
Compact, contrl et valid q5 : contrle des moyens de compactage
et validation de lobtention de lobjectif de densification q5.
Compact, contrl et valid q4 : contrle des moyens de compactage
et validation de lobtention de lobjectif de densification q4.
82
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
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Pour les enrobages de type gravette, on adoptera en labsence dtudes spcifiques Ec = 5 MPa
Cas des matriaux autocompactants lis utiliss en enrobage : dans lattente dinformations plus prcises sur ces
matriaux, on assimilera leurs paramtres mcaniques ceux des sols de groupe 1 compacts contrls valids q4.
Nota : pour les besoins du calcul, on considrera :
Ec
2
qui dsigne le module conventionnel de la zone d enrobage (2)
Ec
3
qui dsigne le module conventionnel du sol en place (3)
5-2-2 Influence de la mise en place sur les valeurs de k
2
et 2
Pour k
2
et 2, il convient de prendre les valeurs donnes dans le tableau 4 ci-dessous pour lesquelles le niveau de
mise en place voqu ne concerne que la zone denrobage (2).
Pour les enrobages de type gravette, on adoptera en labsence d tudes spcifiques k
2
= 0,5 et 2 = 120, quel que
soit le niveau de mise en place.
83
Niveau de mise
en uvre
Non contrl
Compact/Contrl/
Non valid
Objectifs de densification recommands
Compact, contrl
et valid q5
Compact, contrl
et valid q4
Remarques
Valeur moyenne minimale :
90 % de lOPN
0,15 60 0,35 90 0,50 110 0,60 120
K
2
2
K
2
2
K
2
2
K
2
2
. 2 avec C
2
1
k
2
devient C
k2
. k
2
avec C
k2
1.
Les valeurs des coefficients C
E
,
C
2
C
k2
sont fonction de la manire dont s effectue le retrait du blindage, et de
lpaisseur relative de celui-ci vis--vis de lespace disponible entre canalisation et blindage.
Elles sont donnes par le tableau 6 ci-aprs, dans lequel les 3 types de retrait de blindage sont considrs.
b) Influence sur le coefficient de cisaillement k
1
Le coefficient de cisaillement k
1
linterface remblai/sol en place dpend du type de retrait de blindage. Dans ce
cas, le coefficient de cisaillement k
1
devient C
k1
. k
1
avec C
k1
choisi dans le tableau 7.
Le coefficient de cisaillement k
1
nest pas affect par la largeur de tranche.
85
Type de blindage
(B De)/b 6 6 < (B De)/b < 26 (B De)/b 26
Cas 1
Coffrage ou panneaux retirs par
couche de remblai avant leur
compactage
1
0,6
0,2
1
2.(B De) / 100.b + 0,48
4.(B De) / 100.b - 0,04
1
1
1
Coffrage ou panneaux retirs
par couche de remblai aprs
leur compactage
Coffrage ou panneaux ou
palplanches retirs aprs
remblaiement
complet de la tranche
Cas 2
Cas 3
Tableau 6 - Valeur des coefficients minorateurs C
E
, C
2
et C
k2
en cas dutilisation de blindage
- B : largeur de la tranche hors tout en m - De : diamtre extrieur de la conduite en m
- b : paisseur utile du blindage (en labsence dinformations prcises, on prendra b = 0,10 m)
- Tableau 7 - Valeur du coefficient minorateur Ck
1
en cas dutilisation de blindage
Mode de retrait des blindages
C
k1
Coffrage ou panneaux retirs par couche de remblai avant leur compactage
1
0,6
0,2
Coffrage ou panneaux retirs par couche de remblai aprs leur compactage
Coffrage ou panneaux ou palplanches retirs aprs remblaiement complet de la tranche
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
5-2-5 Dtermination du module de sol de calcul Es
Le module de calcul Es en MPa est dtermin comme suit :
Si le rapport de la largeur de tranche B au diamtre extrieur De est suprieur ou gal 4, le sol en place (3) ne
vient pas perturber lenrobage (2). Et lon retient Es = Ec
2
.
La nature du sol en place tant identifie lors de ltude pralable, on adoptera pour ce sol, sauf information contraire,
le module Ec
3
correspondant une densification q4.
Dans les autres cas :
Si le module E"c
2
de la zone (2) (aprs minoration ventuelle) est suprieur au module de la zone (3), et en labsence
de gosynthtique, l valuation du module Es est effectue selon la formule ci-aprs :
En prsence dun gosynthtique de renforcement anti-contaminant et si la largeur minimale de tranche indique au
chapitre V du fascicule 70 est respecte, on retient Es = Ec
2
(sans minoration lie la prsence dune nappe phratique).
86
Figure 5 - valuation du module de sol de calcul en fonction de celui de lenrobage Ec
2
et celui du sol en place Ec
3
.
Figure 4 - Dfinition de la largeur de tranche
Loi E = f(B/De)
Ec2 =
E
(
M
P
a
)
Ec3 =
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
Si le module E"c
2
de la zone (2) est infrieur au module Ec
3
de la zone (3), cest le module de la zone (2) qui est
retenu, quelle que soit la largeur de la tranche.
5-3 Calcul intermdiaire (comportement rigide ou flexible) - (extrait du fascicule 70)
Le calcul du critre de rigidit seffectue notamment en fonction des rigidits annulaires spcifiques instantane
ras
i
et diffre ras
V
par unit de longueur
La rigidit annulaire spcifique lovalisation du tuyau peut tre mesure ou calcule.
Elle sexprime en kN/m (= 1.10-3 MPa).
Dans le cas de tuyaux circulaires paroi homogne, on a :
o I reprsente linertie de flexion du tuyau par unit de longueur, gale :
Dans le cas des tuyaux comportement flexible, les valeurs rasi correspondent la classe de rigidit (ras
i
= CR en
kN/m ou SN = rigidit annulaire nominale) et sont indiques dans les normes produits ou les avis techniques.
Les autres paramtres ncessaires aux calculs, par exemple sont galement dfinis dans les normes produits ou
les Avis Techniques dlivrs en France par le CSTB.
Pour quantifier le comportement du tuyau dans son environnement, il convient de dterminer le critre de rigidit
RIG qui caractrise les diffrents comportements possibles du tuyau dans son environnement :
(*) ras
i
pour le calcul court terme, ras
v
pour le calcul long terme.
(**) cette valeur de Es tient compte des minorations ventuelles prcdentes.
Si RIG > 0, le comportement de la canalisation est considr comme rigide.
Si RIG 0, le comportement de la canalisation est considr comme flexible.
RIG exprime la diffrence de dformation sous leffet de la charge de remblai entre la canalisation et le sol environ-
nant sous le plan horizontal passant par la gnratrice suprieure de la canalisation.
87
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
5-4 Dtermination des actions (extrait du fascicule 70)
Les actions considrer sont :
1 : la pression verticale des terres pr due aux remblais en kN/m ;
2 : la pression verticale due aux charges dexploitation roulantes routires per, permanentes pep ou de chantier
pec en kN/m ;
3 : la pression horizontale ph exerce par les remblais et les charges dexploitation ou permanentes en kN/m ;
4 : la pression hydrostatique extrieure pwe due la prsence ventuelle dune nappe phratique en kN/m ;
5 : le poids propre du tuyau ;
6 : le poids propre de leau vhicule.
Les actions 1, 2, 3, 4 sont dterminantes
Les actions 5 et 6 peuvent tre ngliges dans certains cas particuliers :
- Si le diamtre nominal de la canalisation est infrieur 1000.
- Le poids propre du tuyau peut tre nglig si le poids par ml du tuyau en kN/ml divis par D (D diamtre moyen
exprim en m) est infrieur 6 kN/m3 ou si la vrification de la force portante seffectue partir dun essai de r-
sistance conventionnel.
On ne considre pas, dans les calculs suivants, les actions spcifiques rsultant soit des discontinuits longitudinales
de lassise (conditions dappui alatoires), soit de conditions de remblaiement impropres qui se traduisent par des
flexions longitudinales dans les canalisations. La sensibilit des canalisations ce phnomne tant fonction de
leur longueur, on peut tre conduit selon les cas en tenir compte.
5-4-1 Pression verticale du remblai pr
pr est uniformment rpartie sur le diamtre extrieur de la canalisation. Dans le cas dune pose sur lit de pose et
assise conformes au chapitre V du fascicule 70, la raction dappui est verticale et uniformment rpartie suivant
larc dappui 2.
pr est gale la pression due au prisme de terre situ au-dessus de la gnratrice suprieure du tuyau jusquau
terrain naturel TN corrig par un coefficient de concentration C.
Dans ces conditions, on a : pr = C . . H
: poids volumique du remblai
H : hauteur de couverture
Le coefficient de concentration C rsulte dun calcul.
Le coefficient de concentration C dpend en particulier :
- du comportement du tuyau dans son environnement, celui-ci tant dtermin par le critre de rigidit RIG.
- des conditions de mise en uvre (type de pose, niveau de mise en uvre, modalits de retrait des blindages).
- de la qualit des matriaux de remblai et denrobage (en particulier les coefficients k
1
et k
2
tels que dfini dans le
tableau 4).
- de la hauteur de remblai H.
- de la prsence ou non dune nappe phratique.
88
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
Dans le cas o lon est en prsence dune nappe phratique dont les niveaux sont connus, pour les terres situes
sous le niveau de la nappe, on peut utiliser le poids volumique djaug des terres, soit 10 kN/m
3
.
Dtermination du coefficient de concentration C :
Cas o lon est en tranche :
Cas des canalisations comportement flexible : on prend C = 1.
Cas des canalisations comportement rigide :
On effectue le calcul laide du modle de MARSTON.
On obtient alors C
1
laide de la figure 7, en fonction de H / B, de B / De et de k
1
, (B tant la largeur de la tranche
en m au niveau de la gnratrice suprieure de la canalisation).
Si C
1
1 on retient C = 1
Sinon :
On calcule C
2
= C
0
si H / De 2.5 (voir figure 6),
C
2
= C
0
- 0,009 Es/ras
i
si H / De > 2,5
Avec Es et ras
i
en MPa et C
0
fonction de H/De et 2.
On retient C = Min (C
1
; C
2
).
Cas o lon est en remblai indfini :
Cas de canalisations comportement flexible : on prend C = 1
Cas de canalisations comportement rigide :
On effectue le calcul laide du modle de MARSTON.
On dtermine C
2
tel quindiqu prcdemment, et on retient : C = C
2
5-4-2 Pression verticale due aux charges dexploitation pe
Trois types dactions sont vises :
Les actions per sexerant au niveau de la gnratrice suprieure de la canalisation, qui rsultent de leffet des
charges roulantes routires. Elles correspondent au systme de charge le plus dfavorable affect de coefficients
de majoration dynamique. En gnral, on retient le convoi type Bc.
89
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
-Figure 6 - Valeurs du coefficient C
0
en fonction de H/De et 2 Figure 7 - Valeurs de C
1
/(B/De) en fonction de H /B et de k
l
C
0
H/DE
H/B
2 : 15
2 : 60
2 : 90
2 : 120
k
i : 0,03
k
i : 0,09
k
i : 0,15
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
La valeur des pressions correspondantes est indique sur la figure 8.
Les diffrents systmes de charges rglementaires sont dfinis dans le fascicule 61 du CCTG (Bc, Bt, Br, Mc120)
ou dans lEurocode 1 (tandem, tandem + UDL, essieu simple).
Les coefficients dynamiques inclus dans la figure 8 sont tels que = 1,6 pour la file de roues directement laplomb
de la canalisation et = 1 pour les autres roues.
Les actions pep sexerant au niveau de la gnratrice suprieure de la canalisation qui rsultent de leffet des
charges permanentes au niveau du terrain naturel.
La valeur de la pression pep exerce par les surcharges permanentes po dans le cas dune pose en tranche troite
est prise gale :
pep = po.e - 2 kl H/B
avec : pep en kN/m2
po en kN/m2
e, base de logarithmes npriens
k1, coefficient de cisaillement
H, hauteur de couverture (en m)
B, largeur de la tranche hors tout au niveau de la gnratrice suprieure (en m).
Eventuellement, les actions pec sexerant au niveau de la gnratrice suprieure de la canalisation, qui rsultent
de leffet des conditions dexcution du chantier et qui peut tre plus dfavorable que celui du systme de charges
roulantes retenu.
La pression verticale totale vaut alors : pr + pe.
Avec pe = Max (per + pep ; pec).
90
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
Figure 8 (du texte) - Pression per due aux charges roulantes de type Bc en fonction du diamtre extrieur
des canalisations et pour diffrentes hauteurs de remblai
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
5-4-3 Pression horizontale ph exerce par les remblais et les charges d exploitation
Exerce sur la canalisation, elle est considre comme uniforme et prise gale k2 (pr + pe),
avec :
- k
2
, le coefficient de pression horizontale des terres dont les valeurs, aprs Minorations ventuelles, sont donnes
dans les tableaux du 5.2.
5-4-4 Action due la pression hydrostatique extrieure pwe
Dans le cas o la canalisation est pose sous le niveau de la nappe phratique, elle se trouve soumise une pression
hydrostatique extrieure pwe que lon considre comme uniforme et gale celle qui sexerce au niveau des reins
de la canalisation. Cette action est en gnral nglige pour les canalisations comportement rigide.
5-4-5 Influence des actions
Sous leffet des actions initiales prcdemment dfinies, la canalisation est soumise aux pressions combines sui-
vantes :
- La pression verticale des terres pr et les charges dexploitation pe.
- La pression verticale totale est pv = pr + pe.
- La pression horizontale associe est ph = k2 . pv
- La pression hydrostatique extrieure pwe.
Sous linfluence de ces pressions combines, la canalisation se dforme en fonction du critre de rigidit RIG et
subit alors de son environnement en tout point une pression de raction ps. Cette pression de raction ps est consi-
dre comme normale la paroi du tuyau et proportionnelle au dplacement radial, elle est gale :
ks : caractrise le comportement du milieu suppos lastique (en MPa/m).
Es : module conventionnel du sol (incluant les minorations ventuelles) (en MPa).
: coefficient de Poisson de lenrobage.
D
m
: diamtre moyen du tuyau (en m).
V V
0
dplacement radial au point considr par rapport la position initiale V
0
dfinie comme indique la figure ci-aprs (en m).
91
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
Avant dtre soumis aux actions combines, le tuyau est considr comme tant de forme elliptique.
Le dfaut initial de gomtrie e
0
par rapport la forme circulaire thorique de la canalisation correspond aux tol-
rances de fabrication, lovalisation au repos sous leffet du poids propre du tuyau ou lovalisation gnre par
les conditions de stockage.
La canalisation sous leffet des actions se dforme elliptiquement.
5-5 Dtermination des sollicitations (extrait du fascicule 70)
Dans le cas des canalisations comportement rigide, caractrises par une charge de rupture garantie FR, dter-
mine selon lessai de qualification dfini dans la norme de produits, il est loisible de sassurer de la scurit dem-
ploi conformment au 5.6. Dans les autres cas, les calculs ci-aprs sont raliss.
5-5-1 Pression moyenne dtreinte
Sous leffet des actions combines, la canalisation se trouve soumise une treinte extrieure moyenne :
5-5-2 Pression critique de flambement
La pression dtreinte a pour effet damplifier les sollicitations (moments flchissants, dformations, allonge-
ments...). Ce phnomne est dautant plus marqu que la canalisation est proche des conditions critiques dinsta-
bilit par flambement caractrises par la pression critique de flambement pcr.
La pression critique de flambement pcr est telle que :
Avec :
Ras qui peut prendre la valeur de rasi ou de ras
v
.
s = indice de rigidit relative sol-tuyau court terme ou long terme obtenu respectivement partir du module
dlasticit du tuyau instantan ET
i
ou diffr ET
v
, avec ET
v
ET
i
:
no est lentier suprieur ou gal 2 qui rend minimum lexpression :
92
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
no reprsente le nombre donde de la figure de flambement dovalisation de la canalisation :
Pour les canalisations comportement rigide (RIG > 0), no est gal 2.
5-5-3 - Calcul du moment flchissant
Le calcul des sollicitations se fait court terme en considrant :
- la forme initiale elliptique, telle que dfinie au 5.4. avant lapplication des actions,
- la rigidit annulaire spcifique ras
i
instantane du tuyau.
Le calcul des sollicitations se fait long terme en considrant :
- la forme initiale elliptique, telle que dfinie au 5.4 avant lapplication des actions ;
- la rigidit annulaire spcifique ras
v
diffre du tuyau
Les paramtres suivants sont quantifis selon le caractre rigide ou flexible de la structure et selon les besoins :
- les moments flchissants par unit de longueur M dans les sections les plus sollicites quelle que soit la nature
de la canalisation ;
- le moment flchissant M est maximum la base du tuyau, et a pour expression :
avec :
Ras qui peut prendre la valeur de ras
i
ou de ras
v
.
K
, coefficient de moment, fonction de langle dappui conventionnel 2 est donn par la formule suivante :
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
93
- Figure 9 - Valeur du coefficient de moment lappui K -
est exprim en radians
Dm, diamtre moyen
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
5-5-4 Ovalisation relative et contrainte
Lovalisation verticale relative ov = d/Dm o d est la dformation verticale du diamtre moyen, pour toutes les ca-
nalisations flexibles.
Lovalisation verticale relative ov = d/Dm a pour expression :
ov (pr, pe, pwe) = ov
1
+ ov
2
avec :
O k, coefficient de dformation fonction de langle dappui conventionnel 2, est donn par la formule ci-aprs :
avec a exprim en radians.
Lallongement maximal rsultant de lovalisation pour les canalisations flexibles.
est donn, dans le cas de tuyau de paroi homogne prsentant une section longitudinale de paroi rectangu-
laire, par :
94
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
Figure 11 - Valeur du coefficient de dformation K
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
La contrainte maximale correspondante est donne par la formule : = E
t.
o E
t
peut prendre la valeur de ET
i
ou ET
v
.
Dans le cas dune canalisation comportement rigide ayant un indice de rigidit relative sol-tuyau ngligeable et
donc peu sensible au fluage, on neffectue en principe que le calcul court terme.
Dans le cas dune canalisation flexible, on effectue les calculs court terme et long terme.
5-6 Vrification aux tats limites ultimes (extrait du fascicule 70)
On distingue les tats limites ultimes et les tats limites de service.
Les tats limites ultimes correspondent latteinte de la capacit portante et concernent de ce fait la rsistance m-
canique et/ou la stabilit au flambement.
Les tats limites de service sont ceux dont le dpassement remet en cause les conditions de fonctionnement ou
dexploitation de louvrage, ou terme, de sa durabilit, par exemple par fissuration ou ovalisation excessives.
Les tats limites de fatigue. Lorsque la canalisation soumise des actions rptitives et dun niveau connu (charges
roulantes par exemple) voit par fatigue ses rsistances caractristiques diminuer, il y a lieu den tenir compte au
niveau de la justification (voir correspondant ci-aprs).
Dans certains cas particuliers les tats limites de fatigue appelant des justifications spcifiques doivent tre consi-
drs.
Lorsque la rsistance du matriau ou du produit intervient dans la dfinition dun tat limite, on se rfre en principe
suivant le cas la rsistance du matriau la traction
t
, ou la rsistance lcrasement du produit, ou sa limite
lastique
e
.
Le principe gnral de la scurit est de faire en sorte que les tats limites ne soient pas dpasss, et ce, compte
tenu des variations alatoires affectant :
les caractristiques des matriaux dfinies par leurs valeurs caractristiques,
les valeurs caractristiques des actions et des sollicitations calcules.
5-6-1 - Vrification aux tats limites ultimes
Suivant le comportement rigide ou flexible de la canalisation, on effectue en principe les vrifications suivantes :
canalisation comportement rigide : la rsistance court terme (force portante ou contrainte ou moment rsistant),
canalisation comportement flexible : la stabilit par flambement long terme et la rsistance court terme (force
portante ou contrainte ou moment rsistant).
Vrification ltat limite ultime de rsistance
Cette vrification consiste montrer que sous leffet des actions majores (pression des terres, des charges dex-
ploitation et pression hydrostatique extrieure), les sollicitations qui en dcoulent ne dpassent pas dans le sens
dfavorable les sollicitations limites correspondantes, cest--dire les rsistances mcaniques de rfrence obtenues
en divisant les rsistances caractristiques par un coefficient
M
multipli par un coefficient pris gal 1,1 pour les
canalisations visitables (Di 1000) susceptibles de prsenter une rupture brutale.
Les valeurs des actions prendre en compte sont alors les suivantes :
95
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
- Pression verticale :
Le coefficient
A
tient compte principalement du dpassement possible dans le sens dfavorable de la combinaison
dactions considre, compte tenu de la probabilit rduite de la simultanit des actions.
- Pression moyenne dtreinte :
A
= 1,25
Le moment flchissant vis--vis de ltat limite ultime M
u
est donc dtermin comme indiqu au 5.5.3. en prenant :
Trois types de vrification sont alors mens, selon la nature de la canalisation :
1) Vrification de la force portante
On vrifie que :
avec FR la charge de rupture minimale garantie obtenue suivant lessai de qualification dfini dans les normes de
produit. Le coefficient
M
tient compte de la probabilit davoir une rsistance infrieure la rsistance caractris-
tique, ainsi que dventuels dfauts gomtriques ou structurels localiss.
2) Vrification de la contrainte dans le cas dun matriau homogne.
On vrifie que la contrainte calcule
u
est telle que :
avec
c
, contrainte caractristique garantie donne dans les normes produits ou les avis techniques.
La contrainte calcule u peut scrire dans le cas dun matriau homogne lastique (PVC compact, bton non
arm...) :
96
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
3) Vrification du moment rsistant :
On vrifie que M
r
M
M
u
o M
r
est le moment rsistant garanti correspondant lapparition de dsordres dans la
paroi du tuyau. Il est obtenu partir dun essai de caractrisation, par exemple selon le mode opratoire figurant
dans la norme NF T 57-105.
Vrification ltat limite ultime de flambement
On vrifie que :
avec :
dfinis au 5.5 avec ras = ras
v
F
: coefficient de scurit vis--vis du phnomne considr
avec
F
= 2,5.
5-6-2 - Vrification aux tats limites de service
Suivant le comportement rigide ou flexible et la nature du tuyau, on effectue en principe les vrifications suivantes :
Tuyau comportement rigide : suivant le cas, il sagit dtats limites dapparition de fissures ou douverture de fis-
sures. On vrifie que, sous leffet des charges de service (non majores), lingalit suivante est satisfaite :
avec F
F
, la charge minimale garantie douverture de fissure stable admissible en service, obtenue suivant lessai de
qualification dfini dans les normes de produits.
M
s
, le moment flchissant M vis--vis de ltat limite de service, dtermin comme indiqu au 5.5.3. avec :
Dans le cas o le critre prendre en compte est celui de louverture de fissures longitudinales stabilises, cest le
cas notamment pour les tuyaux prfabriqus en bton arm, louverture maximale admissible des fissures est fixe
0,3 mm pour les tuyaux arms en fibre moyenne, et 0,5 mm pour les tuyaux arms en double nappe ou de ma-
nire ovalise. Aucune fissure circulaire nest admise.
Pour les ouvrages couls en place, le CCTP prcisera ltat limite douverture de fissure (peu prjudiciable, prju-
diciable, trs prjudiciable).
Tuyau comportement flexible : il sagit en principe dtat limite de dformation court terme et long terme (al-
longement et ovalisation relative verticale ov) que lon vrifie selon la nature des matriaux et le comportement de
leurs systmes dassemblage sous dformation.
Cette valeur de calcul correspond une valeur dovalisation moyenne court terme (3 mois).
97
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
w w w . c a n a l i s a t i o n . o r g
Pour les tuyaux comportement flexible, lovalisation maximale long terme admissible pour lexploitation du r-
seau est de 10 %, lovalisation admissible de calcul court terme est 5%, sauf prescription dovalisation infrieure
figurant dans les normes ou avis techniques. On vrifie que sous leffet des charges de service (non majores),
lovalisation calcule comme indiqu au 5.4. reste infrieure aux ovalisations admissibles.
5-6-3 - Vrification l tat limite de fatigue
Ce type de vrification nest gnralement applicable quaux matriaux comportement flexible.
Dans le cas o le CCTP prvoit une vrification ltat limite de fatigue en fonction des conditions dactions rp-
titives ou frquentes particulires, le spectre de chargement (niveau, amplitude, frquence) doit figurer dans le
CCTP.
Ne sont considrer en principe que les charges roulantes. Dans ce cas le projeteur, lorsque le spectre de charge-
ment nest pas connu, est amen, par simplification, augmenter la valeur du coefficient
m
5-7 Rsultats de ltude du TEPPFA (The European Plastic Pipes ant Fittings Association) sur
le comportement mcaniques des canalisations plastiques enterres
En 1999, une importante tude technique a t mene sur les rseaux en tubes polythylne. Elle a permis une plus
grande comprhension du comportement flexible des tubes en plastique et des aspects de leur installation. Un gra-
phique a t dvelopp pour prdire la dformation du tube en situation.
Finance par TEPPFA et Plastics Europe, lquipe projet a consult un large ventail dexperts industriels du mtier.
Dminents professeurs travers lEurope ont donn la possibilit de vrifier leurs calculs pour les installations de
tubes. Un comit de pilotage dindustriels a t galement form pour superviser et raliser le travail ncessaire
sous quelque forme que ce soit.
Le graphique prsent ici montre les dformations obtenues aprs installation et celles obtenues aprs stabilisation
du sol. Il a t construit partir de lanalyse des rsultats dun travail men par TEPPFA sur la performance des
tubes plastiques enterrs entre 1996 et 2001. Les rsultats de cette analyse ont t vrifis et croiss avec ceux
dautres tudes , y compris les rsultats des mesures ralises sur les rseaux oprationnels partout en Europe.
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CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
RsO-PE RsO-PE
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Le graphique est valable pour :
1. Les profondeurs d'enterrement de plus de 60 cm. Les donnes utilises pour lvaluation concernaient des pro-
fondeurs comprises entre 30 cm et 6 m. Il a t dmontr que trafic, charge et profondeur sont des paramtres peu
influents car ils naffectent pas la dformation du tube. Ils acclrent seulement le tassement du sol,.
2. Les types de sol allant du granulat une compacit de type sol argileux.
3. La charge de trafic est incluse. Leffet du trafic est comprise dans le graphe de dformation final. La dformation
finale sera toujours atteinte. En prsence de trafic, elle sera atteinte plus tt. Lorsque le sol a atteint sa densit maxi-
male, il ny a pas daccroissement ultrieur de la dformation.
CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
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4. Tous les tubes thermoplastiques de rigidit suprieure 2 kN/m satisfont au test de flexibilit en compression.
Ensuite, ils satisferont aux normes EN13476, EN12666, EN1852 et EN1401.
5. (Sheet piles) Les piles de feuilles seront enleves avant le compactage, en accord avec la norme EN 1610. Ce-
pendant si elles taient enleves aprs compactage, on sapercevrait que le bon compactage ou le compactage
modr seront en fait rduits un niveau de non compactage.
6. Diamtres de tubes suprieurs ou gal 100 mm. Au-del de ce diamtre, les dformations ont t vrifies.
Toutefois, il a t trouv que le graphe est galement valable pour de plus grands diamtres.
Le graphique ne couvre pas l'utilisation de grandes masses d'argile sche qui sont dposes au dessus du tube.
RsO-PE RsO-PE
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CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
5-7-1 Les types dinstallations utiliss pour ltude
Installation sans compactage
Installation de type modr
Une installation modre est ralise quand 30 60 cm de granulats sont
positionns autour du tube et ensuite compacts.
Les valeurs typiques de densit vont de 95 98 % Standard Proctor .
Bon type dinstallation :
Une bonne installation est ralise quand des granulats de sol sont utilises. Le
sol sera structur en couches de 30 cm, puis compact. Le tube sera recouvert
dau moins 15 cm de terre avant compactage au dessus du sommet du tube.
Le niveau de compactage dpend beaucoup de la qualit du granulat utilis.
Quand des matriaux quivalents sont utiliss, peu defforts sont ncessaires.
Si le granulat devient plus cohsif, comme le sable limoneux, plus defforts sont
requis pour obtenir un bon compactage.
Recommandations :
Il est recommand de toujours utiliser une bonne installation plutt quune ins-
tallation modre pour prvenir un affaissement de la route caus par le tasse-
ment du sol aprs linstallation. Il sera ralis ds lors que la plupart des efforts
et des cots des projets de rseau urbains sont relatifs des travaux dinstalla-
tion routire.
La rigidifi recommande pour les tubes schelonne de 4 16 kPa pour obtenir
une faible dformation.
Limage ci-contre montre ce qui se passe dans le cas dune rigidit de tube non
respecte et o un affaissement de la chausse se produira cause du tasse-
ment du sol qui na pas t compact pendant linstallation.
RsO-PE RsO-PE
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CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
5-7-2 Chargement combin et dsovalisation (Combined Loading & Rerounding)
Cas des tubes pression
Quand ils sont enterrs, les tubes sont encore sans pression et se comporteront comme des tubes dcoulement
par gravit. Aprs installation, les tubes seront mis sous pression et ils tendront recouvrer la dformation subie.
Il faut noter que les tubes pressions utiliss dans cette tude prsentent une rigidit de 6 kN/m et de ce fait la d-
formation restera faible.
Le processus de recouvrement du tube sous laction de sa pression interne est montr sur les graphes ci-contre.
Les tubes ont t enterrs dans de largile tendre (3 m de hauteur) et de largile ferme (1,15 m de hauteur). Quand
on remblaye les tubes avec du granulat, on observe moins de dsovalisation.
Pour les tubes pression, deux conditions basiques existent actuellement :
1. Tube pression enterr dans des sols trs fragiles comme de leau. Cest la condition la plus svre. Le tube est
dans un tat de pleine reprise et se r-arrondt compltement. Cette condition est utilise galement dans la clas-
sification des tubes. Ceci signifie que le ratio PN du tube est bas sur les conditions dexploitation les plus svres.
2. Tubes installs dans des sols durs. Ils ne seront pas capables de se r-arrondir totalement. Le tube est dform
dans une mesure acceptable et se trouve en tat de relaxation. Ces 2 contraintes nentrainent pas de dgts. Au
mme moment, lexpansion du tube est bloque par le sol ferme et les contraintes ne sont pas compltement d-
veloppes comme indique par les formules de Barlow ou de Lame. Par consquent, les tubes thermoplastiques
peuvent tre utiliss dans les conditions de charge les plus svres pour des tubes, avec des conditions de fluage
importantes, en utilisant la formule de Barlow (mme procdure que pour leur classification).
6 - Les influences extrieures
6.1 - La tenue au feu
Le comportement au feu des matriaux et lments de construction est apprci selon deux critres :
- La raction au feu avec le classement M0 M4 qui sera prochainement remplac par les Euroclasses A F,
- La rsistance au feu.
Nota : les canalisations PE sont gnralement classes M4. Lanalyse des risques se fait galement par la connais-
sance de la nature et du mode dexploitation des locaux.
Firm clay
Soft clay
RsO-PE RsO-PE
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CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
Nota : le paragraphe suivant tient compte des rglementations en vigueur au 1
er
avril 2006 et na quun but dinfor-
mation. Il ne peut en aucun cas se substituer aux diffrents textes officiels en vigueur, ni tre considr comme
base juridique.
6.2 La tenue au rayonnement ultraviolet (UV)
Le noir de carbone prsent entre 2 et 2,5 % et finement dispers dans les matires homologues est un excellent
agent de protection contre la dgradation du polymre provoque par le rayonnement UV.
Il est vivement recommand de nutiliser que des tubes certifis NF, produits imposant lemploi de compositions
homologues. En effet, une mauvaise rpartition du noir de carbone dans le polythylne de base altre fortement
la rsistance mcanique et la rsistance aux UV.
Type de btiment
et local
Emplacement
des conduits
Dispositions
rglementaires
Utilisation des canali-
sations de distribution
deau en PE
Etablissements recevant du
public (E.R.P.)
Local risques courants,
moyens ou importants
(Articles CO31 et CO32 de larrt
du 22 dcembre 1981 et ses mo-
difications)
Conduits dans et hors gaine
lintrieur dun E.R.P.
Aucune exigence en raction
et rsistance au feu pour les
conduits deau en charge
Oui.
Aucune restriction
Conduit traversant une paroi
sparant un E.R.P. et un tiers
Le coupe feu de la traverse
doit tre gal celui de la
paroi franche
Autorise avec clapet
coupe-feu
Btiment dhabitation (Arrt du 31 janvier 1986 relatif la protection des btiments dhabitation contre lincendie et ses modifications)
Individuel de 1
re
et 2
nde
fa-
mille (habitations individuelles)
Isoles ou jumeles ou sur
RDC groupe en bande
A 1 tage sur RDC groupes
avec structure non indpen-
dante
Conduit dans
et hors gaine
Oui.
Aucune restriction
Collectifs de deuxime famille,
troisime et quatrime famille
Conduits traversant
des planchers
Matriau M4.
Gaine non exige, coffrage
ventuel
Oui, si matriau M4 e en eau
permanente
Conduits traversant
des murs
Matriau M4.
Gaine obligatoire si proprit
de rsistance au feu du mur
exige
Oui si en matriau M2 M4 et
dans une gaine (avec degr de
rsistance au feu de moiti de
celui de la paroi traverse ou
gal si plac entre logements ou
entre logements et circulation)
Conduits traversant
des caves et sous-sols
Oui pour les conduits de dia-
mtre infrieur ou gal 125
RsO-PE RsO-PE
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CONCEPTION DU RSEAU POLYTHYLNE
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6.3 La tenue au gel
Les caractristiques mcaniques du tube ne sont pas dgrades en cas de gel du fluide transport (absence dcla-
tement). Le polythylne est en effet un simple retardateur de gel. Aussi, toute partie de canalisation situe en
dehors de la zone hors gel devra tre correctement calorifuge. Le tube revient sa forme initiale aprs dgel.
6.4 Ancrages, butes, passages de paroi
Certains raccords mcaniques proposs sont du type ancrage . Dans ces cas, il est impratif de suivre rigou-
reusement les indications fournies par le fabricant, en incluant dans la conception les ventuels efforts longitudinaux
additionnels que peuvent crer leffet de fond et les efforts de dilatation ou de retrait causs par les diffrences de
tempratures (cf. paragraphe sur la dilatation).
Lensemble des tubes et raccords lectrosouds ou tubes souds bout bout constitue une canalisation autobute
qui, par dfinition, vite toute confection de bute. Par contre, limmobilisation par ancrage des vannes et de la ro-
binetterie reste ncessaire. Les passages de paroi devront tre raliss en intercalant entre celle-ci et le tube PE un
fourreau pouvant tre pourvu ventuellement dun systme joint assurant ltanchit.
Une attention particulire doit aussi tre porte aux ventuels problmes de tassement du sol laplomb de la paroi,
risquant dengendrer de svres contraintes de cisaillement quil conviendra donc de limiter (fourreau plus long et
souple, supportage du tube prolong hors de laplomb, ).