Barrages Mobiles
Barrages Mobiles
Barrages Mobiles
hmax
h
Ligne d'eau avant barrage
Ligne d'eau aprs barrage
Si, au point A, la surlvation maximale admissible est h
max
, la perte de charge louvrage h
devra
tre suffisamment faible pour que la courbe de remous en amont du barrage passe sous le niveau
maximum admissible en A.
Cet tat-limite hydraulique permet de dimensionner les principaux paramtres de la perte de charge :
la largeur totale dversante de louvrage,
la cote du seuil (vannes grandes ouvertes).
Dans ce qui suit, nous ne nous intressons qu lvaluation de la perte de charge locale h de
louvrage. Les courbes de remous dans la retenue sont calcules par les mthodes classiques.
Nous considrons le fonctionnement de louvrage en crue, lorsque les vannes sont grande ouvertes.
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
5.4.2 MODELE REDUIT PHYSIQUE
La perte de charge gnre par le barrage est la consquence du champ des vitesses et du champ
des pressions qui se dveloppent au voisinage des parties fixes de louvrage. Les coulements
prsentent un caractre tridimensionnel au droit de louvrage : dcollement des filets liquides autour
des piles et des cules, formations de rouleaux laval, pression non hydrostatique sur la crte
dversante et la partie amont du coursier.
Les modles numriques tridimensionnels, capables de prdire prcisment ces champs
tridimensionnels ne sont pas encore aujourdhui oprationnels. Autrement dit, seul le modle rduit
physique de louvrage fournit un modle dtaill de ces processus.
La mise en uvre dun modle rduit physique nest pas systmatique : pour les ouvrages simples et
courants, les mthodes empiriques de dimensionnement, prsentes ci-aprs, peuvent savrer
suffisantes (moyennant probablement un surdimensionnement). Le modle rduit est prconis :
si louvrage est suffisamment complexe pour sortir du domaine de validit des mthodes
simples,
et/ou si loptimisation de louvrage apporte une conomie au projet suprieure au cot de
construction et dexploitation du modle.
Quoi quil en soit, un modle rduit, sil est ralis, nintervient quau stade doptimisation de louvrage
(cest dire au stade du projet). La conception gnrale et le prdimensionnement (stade avant-projet)
font appel aux mthodes simples prsentes plus loin. De plus, les essais effectus sur le modle
nauront pas pour seul objectif la mesure de la perte de charge en crue. Les aspects suivants seront
galement tudis :
les ouvertures dissymtriques des vannes,
ltalonnage des vannes (ouvertures partielles),
les affouillements au voisinage de louvrage, loptimisation du bassin de dissipation et la
dfinition des protections,
les phases de construction de louvrage.
Le modle est ralis une chelle suffisamment grande pour quil soit prcis et fiable (en gnral
comprise entre 1/30 et 1/60). Selon lobjectif assign, louvrage sera reprsent dans sa totalit ou
partiellement (par exemple, un modle en canal vitr reprenant une passe et deux demi-passes du
barrage).
Lemprise du modle est dfinie de manire telle que les longueurs en amont et en aval du barrage
soient suffisantes pour :
assurer un bon tablissement des vitesses lapproche de louvrage,
couvrir en aval toute la zone susceptible dtre affouille,
permettre les tudes ventuelles de phases de chantier.
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
Le programme dessais est tabli en fonction des diffrents points tudier.
Voir aussi les gnralits sur le modle rduit physique.
Voir aussi les notions de similitude ncessaires la ralisation dun modle rduit.
5.4.3 MODELES ANALYTIQUES SIMPLES
5.4.3.1 Principe
Les mthodes prsentes ci-aprs font appel :
une simplification de la modlisation du phnomne tudi (dans le sens de la scurit),
et/ou aux diffrentes exprimentations ralises sur modle rduit physique loccasion
dtudes gnrales ou de recherche applique.
On examine successivement le fonctionnement normal du barrage, lorsque toutes les vannes sont
grandes ouverte, puis le fonctionnement accidentel, lorsquune des vannes reste bloque en position
ferme.
On suit en gnral une dmarche itrative. Aprs avoir fix dans un premier temps le nombre des
vannes (en gnral suprieur 3) et leurs dimensions ( en fonction de la cote de retenue normale et la
largeur totale disponible), la cote du seuil des vannes Z
S
est calcule de faon ce que la perte de
charge soit acceptable en fonctionnement normal. Puis le fonctionnement accidentel est tudi. La
consquence du blocage dune passe sur la perte de charge dtermine alors le nombre de passes
envisager. Il est possible aussi que lanalyse de ce cas de fonctionnement conduise modifier la cote
du seuil.
5.4.3.2 Fonctionnement normal du barrage
Toutes les vannes sont grandes ouvertes. Si B est la largeur totale de louvrage, la largeur nette B
u
offerte lcoulement peut scrire :
=
n
i u
b c B B
1
1
avec :
n : le nombre de piles,
b
i
: la largeur des piles,
c
1
: le coefficient dobstruction des piles.
Le coefficient c
1
dpend de la gomtrie des piles, et de langle dincidence de lcoulement. Pour un
ouvrage bien aliment (axe de louvrage perpendiculaire lcoulement), c
1
est en gnral compris
entre 1,05 et 1,10 (proche de 1,00 pour des piles bien profiles).
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
Le dbit q par unit de largeur est calcul par :
u
B
Q
q = , Q tant le dbit total. La charge spcifique H
1
en amont du seuil est value par :
en coulement dnoy :
2 / 3
1
2 H g m q = ,
en coulement noy :
3 1 3
2
385 . 0
h H h g
m
q = .
o m est un coefficient de dbit compris entre 0,385 (seuil pais) et 0,450 (seuil bien profil).
La hauteur aval h
3 lim
est value en galisant les deux expressions du dbit. Si h
3
> h
3 lim
,
lcoulement est noy, sinon lcoulement est dnoy. Le niveau deau lamont de louvrage est alors
calcul par :
g
V
H Z Z
S
2
2
1
1 1
+ =
5.4.3.3 Fonctionnement accidentel du barrage
En supposant quune vanne reste bloque en position ferme, la largeur nette B
u
offerte
lcoulement scrit :
v
n
i u
b c b c B B
2
1
1
=
avec :
b
v
: la largeur de la passe ferme,
c
2
: le coefficient dobstruction, dont la valeur est de lordre de 1,25 (on suppose quune
vanne en position ferme entrane une obstruction gale 1,25 fois sa largeur).
Pour un barrage sous-verse, on applique les formules ci-dessus avec cette nouvelle valeur de B
u
.
Pour un barrage surverse, on prendra en compte le dbit dvers par dessus le clapet rest en
position haute, en appliquant la formule valable en coulement noy, dans laquelle H
1
est compte
partir de la cote suprieure du clapet Z
D
.
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
5.5 LONGUEUR DU BASSIN DE DISSIPATION
5.5.1 SEUIL FIXE ET BARRAGE GRAND OUVERT
Le bassin de dissipation est un lment fondamental de la protection de louvrage contre les
affouillements. Il doit tre conu de faon contenir le ressaut hydraulique, et ceci pour tous les cas de
fonctionnement de louvrage (dbits, niveaux aval).
Pour un dbit Q donn, le dbit unitaire q est valu par la formule indique ci-avant pour le
fonctionnement normal du barrage ; on multiplie ce dbit par un coefficient c qui tient compte de
lalimentation de louvrage :
si louvrage est bien aliment, c est peu diffrent de 1,00 ; on choisit alors une valeur
scuritaire de lordre de 1,10 (augmentation de 10 % du dbit unitaire) ;
si un obstacle est craindre au voisinage de la crte de louvrage (embcle,
ventuellement projet dinfrastructure - une micro-centrale par exemple), la valeur
recommande est
b B
B
c
2
= , b tant la largeur de lobstacle.
Lcoulement sur le seuil est schmatis sur le graphique ci-dessous.
H
1
ZH
1
g
V
2
2
1
Z
3
h
3
Z
R
h
2
Z
S
h
1
Z
1
S1 S2 S3
La charge spcifique H
1
en amont du seuil, calcule partir de la cote dversante Z
S
, est value par
les formules indiques ci-avant pour le fonctionnement normal du barrage , que lon rappelle ci-
dessous :
en coulement dnoy :
2 / 3
1
2 H g m q = ,
en coulement noy :
' '
3 1 3
2
385 . 0
h H h g
m
q = ,
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
h
3
est la hauteur aval compte partir de la cote Z
S
:
S
Z Z h =
3 3
'
o m est un coefficient de dbit, qui vaut en moyenne 0,450 pour les seuils profils en bton, 0,385
0,400 pour les seuils en enrochements crte paisse, et 0,430 0,450 pour les seuils en
enrochements crte mince.
Pour tous les dbits considrs, les donnes du problme sont donc :
le dbit unitaire q,
la cote de charge amont
1 1
H Z ZH
S
+ = ,
le niveau deau aval Z
3
.
Le calcul est effectu :
en ngligeant la perte de charge par frottement entre les sections S1 et S2 (ce qui va dans
le sens de la scurit vis--vis de la dissipation dnergie),
en crivant lquation du ressaut, en section rectangulaire, entre les sections S2 et S3.
En faisant intervenir la charge critique H
c
sur le seuil, dfinie par
3 / 2
7 . 1
=
q
H
c
, les deux quations
suivantes sont obtenues :
2
2
3 2 3 1
147 . 0
+ =
h
H
H
h
H
h
H
Z ZH
c
c c c
+ = 1 36 . 2 1
2
1
3
3
3 2
h
H
H
h
H
h
c
c c
On dispose donc de deux quations deux inconnues, qui sont h
2
et h
3
. La cote du radier de
dissipation est alors calcule par :
3 3
h Z Z
R
=
Dans les calculs prcdents, la longueur du ressaut nest pas prise en compte. Une relation
communment admise est la suivante, L
R
dsignant la longueur du bassin de dissipation :
( ) L h h L
R
+ =
2 3
5
o L dsigne la distance entre le pied du coursier et le dbut du ressaut (valeur nulle si le bassin est
cal de telle sorte que le ressaut se produise au pied du coursier).
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
Voir aussi une description des coulements sur un seuil fixe ou un barrage grand ouvert.
5.5.2 BARRAGE OUVERT PARTIELLEMENT
5.5.2.1 Barrage sous-verse
Pour un prdimensionnement, on peut soit utiliser le modle simplifi propos ci-dessus pour les
seuils fixes, soit calculer lcoulement torrentiel la sortie de la vanne avec, comme condition limite
amont, la hauteur contracte dtermine dans le fascicule coulement des eaux. Le niveau de charge
amont ZH
1
est le niveau de consigne du barrage.
Voir aussi une description des coulements en sous-verse.
5.5.2.2 Barrage surverse
Lcoulement sur un barrage surverse est schmatis sur le graphique ci-dessous :
L
d
Z
3
Protections aval
Ressaut
Z
R
h
c
h
f
Z
D
Z
1
ZH
1
H
1
g
V
2
2
1
h
1
h
3
h
2
S1 S'1 S2 S3
Deux approches sont possibles pour le prdimensionnement.
La premire consiste considrer la face intrieure de la nappe dversant comme un seuil de forme
parfaite et sans frottement. On utilise alors le modle propos pour les seuils fixes pour valuer la cote
Z
R
du bassin.
La seconde approche, issue de rsultats dessais systmatiques, utilise les relations empiriques
suivantes :
275 . 1 2
) ( 54 . 0
w
h
w
h
c
=
81 . 0
) ( 30 . 4
w
h
w
L
c d
=
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
66 . 0
) (
w
h
w
h
c
f
=
81 . 0 3
) ( 66 . 1
w
h
w
h
c
=
Dans ces quations, h
c
est la hauteur critique sur le clapet, value par
3 / 1
2
) (
g
q
h
c
= , et w est la
hauteur totale de la chute, soit
R D
Z Z w = . Leur domaine dapplication correspond
00 , 1 07 , 0
w
h
c
.
La longueur totale du bassin de dissipation est donc gale :
) ( 5
2 3
h h L L
D R
+ =
Voir aussi une description des coulements en surverse.
6. FORMULATION DES ETATS-LIMITES STRUCTURAUX
6.1 DESCRIPTION DES PHENOMENES A EVITER
6.1.1 INSTABILITE EXTERNE
Glissement-plan : voir le fascicule Quais-poids. Cet tat-limite correspond lquilibre global de la
structure sous leffet des forces horizontales motrices dont on vrifie quelles peuvent tre reprises par
la mobilisation dun frottement linterface sol-ouvrage ou sol-sol. Le choix des plans de glissement
est important (par exemple cisaillement ou non du dispositif dtanchit amont, prise en compte dun
massif de sol sous louvrage...). Leurs dformations et lvolution probable de leurs proprits est
examiner.
Dcompression du sol de fondation : voir le fascicule Quais-poids. La dcompression linterface
de la fondation et du sol est un phnomne important en ce sens que la distribution des pertes de
charge nest uniforme que si la fondation est entirement comprime, cest--dire si le barrage reste
au contact du massif de fondation sur toute la largeur de sa base, et notamment lamont. Dans le
cas contraire, la partie amont du barrage se dcolle du massif de fondation et une fissure souvre la
base.
Poinonnement du sol de fondation ou capacit portante : voir le fascicule Quais-poids.
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
6.1.2 INSTABILITE HYDRAULIQUE
Stabilit des protections amont et aval : la partie aval des barrages, ou aval-radier, protge par
des enrochements, supporte le ressaut hydraulique et prmunit louvrage contre les risques
dinstabilit quinduirait le creusement dune fosse de dissipation laval. Elle permet aussi
daugmenter la scurit de louvrage vis--vis de lrosion interne :
en augmentant le chemin de filtration, si elle est tanche,
en empchant que des lments fins ne soient emports, si les conditions de filtre sont
satisfaites.
La partie amont des seuils doit aussi tre protge de leffet rosif des coulements.
Conditions de filtre : voir le fascicule Digues des voies navigables.
Autres phnomnes : la boulance concerne les matriaux soumis des coulements hydrauliques
ascendants dstabilisateurs, pouvant liqufier localement le sol ; la boulance peut se produire aussi
bien dans les argiles que dans les matriaux pulvrulents. Le soulvement en masse affecte le massif
de sol en bute derrire un soutnement. La ruine dun barrage peut survenir galement si un
processus drosion rgressive, cest--dire dentranement des particules du sol de fondation, se
dveloppe partir des zones de rsurgence de lcoulement qui traverse le sol.
Lrosion rgressive est naturellement favorise par lexistence de cheminements prfrentiels dans le
domaine dcoulement : fissures transversales, couches plus permables dun sol de fondation
htrogne, contact bton-sol mal conu ou mal excut... Compte tenu du caractre progressif du
phnomne drosion rgressive, ses effets peuvent ne se manifester que longtemps aprs la mise en
service.
Ces phnomnes sont regroups sous le terme de renard . Ils constituent des manifestations
particulirement dangereuses pour louvrage : en situation durable dexploitation, lrosion rgressive
et, en situation transitoire de construction ou de maintenance, la boulance et le soulvement en pied
dun batardeau (voir les fascicules Rideaux de soutnement et Gabions de palplanches).
6.1.3 INSTABILITE INTERNE
Structures mtalliques : voir le fascicule Structures mtalliques.
Bton arm : voir le fascicule Parties en bton des ouvrages.
6.1.4 INSTABILITE GLOBALE
Grand glissement : voir le fascicule Talus et pentes.
_________________________________________________________________________________
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
6.1.5 DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS
Tassement absolu : ce phnomne nest en gnral pas prjudiciable louvrage, mais il faut vrifier
quil ny a pas de risque dabaissement des lignes deau.
Tassement diffrentiel : les tassements diffrentiels doivent tre vrifis vis--vis de ltat-limite de
fonctionnement mcanique des bouchures, selon des critres qui dpendent de la technique
employe. Les clapets articuls de faon quasi-continue sur le radier saccommodent mal de ce
phnomne : un clapet support par une file dappuis ponctuels sera trs sensible aux tassements
diffrentiels.
6.2 CLASSEMENT DES ETATS-LIMITES ET COMBINAISONS TYPES DACTIONS ASSOCIEES
Les tats-limites sont classs et associs aux combinaisons types dactions comme indiqu dans le
tableau ci-dessous.
Etat-limite Catgorie Combinaisons types associes
INSTABILIT EXTERNE
Glissement plan se reporter au fascicule Quais-poids
Dcompression du sol de fondation se reporter au fascicule Quais-poids
Poinonnement du sol de fondation se reporter au fascicule Quais-poids
INSTABILIT HYDRAULIQUE
Boulance se reporter au fascicule Rideaux de soutnement
Soulvement en masse se reporter au fascicule Rideaux de soutnement
rosion rgressive se reporter au fascicule Gabions de palplanches
Conditions de filtre
se reporter au fascicule Digues des voies
navigables
ELU fondamentale / accidentelle
Stabilit des protections amont et aval
ELS rare / frquente
INSTABILIT INTERNE
Rsistance des structures mtalliques se reporter au fascicule Structures mtalliques
Rsistance du bton arm
se reporter au fascicule Parties en bton des
ouvrages
DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS
Tassements absolus ELS quasi-permanente
Tassements diffrentiels ELS quasi-permanente
INSTABILIT GLOBALE
se reporter au fascicule Talus et pentes
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
Voir aussi les tats-limites vrifier pour dautres types douvrages :
Quais-poids
Gabions de palplanches
cluses
Quais sur pieux
Ducs d'Albe
Rideaux de soutnement
Talus et pentes
Digues des voies navigables
Parties en bton des ouvrages
Structures mtalliques
6.3 ASPECTS PARTICULIERS LIES A LA PRISE EN COMPTE DE LA SECURITE
La scurit dans la justification des barrages mobiles dpend avant tout des conditions hydrauliques
retenues pour le projet. A ce titre la dtermination des sous-pressions dans le sol joue un rle
fondamental.
Voir aussi les mthodes pour dterminer les forces dcoulement dans les sols.
Le caractre favorable ou dfavorable du poids propre de louvrage et de ses quipements doit tre
examin vis--vis de ltat-limite de capacit portante.
La condition dtat-limite de rsistance des protections par enrochements sexprime par :
d
. D
min
D
actuel
o D
min
dpend des conditions de lcoulement et des proprits des blocs (densit). Les conditions de
lcoulement servent dfinir des situations de projet et, de ce fait, ne sont pas affects par des
coefficients partiels (voir le fascicule Actions quasi-statiques des niveaux deau). Les niveaux de
scurit levs requis pour la stabilit des seuils et des avals-radier sont pris en compte par
lintroduction de coefficients de modle
d
et
d, serv
.
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
7. MODELISATION DU COMPORTEMENT STRUCTURAL DE LOUVRAGE
Voir lapplication un CCTP.
7.1 INSTABILITE EXTERNE
7.1.1 GLISSEMENT-PLAN
Les plans de glissement sont horizontaux. On considre gnralement le plan correspondant la
partie la plus profonde de louvrage, soit la partie aval du radier, en intgrant le massif de sol
emprisonn entre celle-ci et lamont du radier.
On nglige gnralement la bute laval du radier, du fait de la possible disparition par rosion des
protections.
En raison du doute qui enveloppe la rsistance de la connexion des rideaux parafouille avec le radier,
ces derniers ne jouent pas de rle mcanique direct et, de ce fait, ne sont pas pris en compte dans la
modlisation gnrale de la fondation mais pour les seuls tats-limites d'hydraulique des sols
(entranement de fines, renard...).
Voir aussi le fascicule Quais-Poids.
7.1.2 DECOMPRESSION DU SOL DE FONDATION
Les critres de dcompression proposs dans les tableaux la fin de ce fascicule sont plus svres
que ceux qui sont dfinis pour les quais-poids en raison de la sensibilit des barrages ce genre de
phnomne.
7.1.3 POINCONNEMENT DU SOL DE FONDATION
Voir le fascicule Quais-Poids.
7.2 INSTABILITE HYDRAULIQUE
7.2.1 ETATS-LIMITES DE RENARD
Pour la boulance, voir les fascicules Rideaux de soutnement et Gabions de palplanches.
Pour lrosion rgressive, voir le fascicule Gabions de palplanches.
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
7.2.2 CONDITIONS DE FILTRE
Pour assurer la transition entre le sol de fondation dune part et les ouvrages dautre part (ouvrages en
bton ou tapis denrochements), on interpose une ou plusieurs couches de matriaux, respectant les
conditions de filtre pour les couches suprieure et infrieure. On peut envisager lemploi de gotextiles.
Voir galement le fascicule Digues des voies navigables.
7.2.3 STABILITE DES PROTECTIONS AMONT ET AVAL
7.2.3.1 Expression gnrale
Il est recommand dexaminer la stabilit des protections amont et aval sur des modles rduits
physiques (fascicule coulement des eaux) qui, seuls, peuvent prendre correctement en compte les
phnomnes hydrauliques lis des ouvertures dissymtriques. Pour le prdimensionnement, on peut
utiliser une dmarche gnrale analytique (ci-aprs) qui consiste valuer le champ des vitesses sur
et au voisinage de louvrage, puis en dduire les protections mettre en place pour se prmunir
contre les affouillements.
Lexpression gnrale de la rsistance des enrochements libres soumis laction des coulements
hydrauliques est prsente dans le fascicule Valeurs reprsentatives ces rsistances (formule
dIsbach) complte par lannexe au fascicule coulement des eaux.
Lexpression gnrale de la condition dtat-limite est :
d
. D
min
D
rel
Pour en savoir plus sur les affouillements en aval des seuils fixes et des barrages mobiles, voir le
fascicule coulement des eaux.
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
7.2.3.2 Seuils
A lamont du seuil :
Il sagit des protections mises en place ventuellement lamont de louvrage, o se produit la mise en
vitesse aux abords de la crte dversante.
L
e
V
0
V
c
h
c
A la transition entre le lit naturel et le dbut des protections, la couche limite est infrieure la hauteur
deau. Pour se placer dans le sens de la scurit, on suppose que la hauteur h de la couche limite
correspond au diamtre D de lenrochement, ce qui revient appliquer une formule de type Isbach
avec n = 1,38 (qui correspond A
c
= 0,060). Le diamtre D
min
est alors calcul par :
=
2
min
027 , 0
V
D
o D
min
est exprim en mtres, et dsigne la densit djauge des enrochements.
La vitesse V peut tre value en calculant la courbe de remous avec comme condition aval la hauteur
critique h
crit
sur le seuil, ce qui permet galement de fixer la longueur L de la protection. La valeur
majorante de la vitesse est la vitesse critique
crit crit
gh V = sur le seuil. On peut donc conserver cette
valeur scuritaire pour prdimensionner la protection, avec
3 / 1
2
=
g
q
h
crit
.
La longueur L de la protection est en gnral de lordre de 1 2 fois la hauteur critique h
crit
.
Lpaisseur e de la protection est en gnral e = 2 . D
min
.
Pour plus dlments sur les lois de comportement des matriaux plongs dans un coulement
fluide, voir lannexe du fascicule coulement des eaux.
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Barrages mobiles page 32
Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
A laval du seuil :
Il sagit des protections mises en place la sortie du bassin de dissipation.
h
0
x
V
t
e
L
Etat aprs affouillement
Etat initial
V
0 V
h
h
s
Le schma ci-dessus reprsente un tat admissible laval de louvrage. Une fosse daffouillement est
tolre, pour autant quelle naffecte pas la sortie immdiate de louvrage. Les protections en
enrochements disposs laval de louvrage tapissent cette fosse et la maintiennent dans ltat
schmatis sur le graphique.
Sans prjuger de cet tat final, les protections sont dimensionnes en fonction de la vitesse V la
sortie du bassin de dissipation. Lcoulement sur le radier est de nature turbulent lisse, ce qui signifie
une faible valeur de la couche limite.
Sur les enrochements, la transition radier-protections, on suppose comme prcdemment que la
hauteur de la couche limite est de lordre du diamtre des blocs. La difficult rside en lvaluation de
la vitesse V. Il est prconis de prdimensionner les enrochements par une formule de type Isbach,
crite sous la forme gnrale :
=
2
min
V
a D
o a est un coefficient que lon peut valuer selon deux approches :
la vitesse V prise en compte est la vitesse moyenne, compte sous le niveau aval, avec le
lit initial de la rivire. Les Design Criteria de lUS Corps of Engineers recommandent la
valeur a = 0,071 ;
une valeur a = 0,027 est prise en compte (comme pour les protections amont), la vitesse
relle V tant estime daprs les essais systmatiques effectus sur modle rduit. Les
valeurs proposes sont indiques sur le graphique ci-dessous (F est le nombre de Froude
en amont du ressaut).
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Extrait de ROSA 2000 dition n1 METL / CETMEF
Vitesses l'aval du ressaut
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
0 1 2 3 4 5 6
x/ h0
V
/
V
t
F= 2
F= 4
F=6
Lpaisseur e de la protection doit tre de lordre de 2 3 fois le diamtre des blocs.
La longueur L doit tre telle que le volume des blocs soit suffisant pour tapisser entirement la fosse
daffouillement aval. On peut estimer grossirement ce volume V
p
en supposant une pente dquilibre
de 2 horizontal pour 1 vertical recouverte dune couche de blocs :
D h V
s p
. . 2 =
7.2.3.3 Barrages mobiles
Lorsque les vannes des barrages sont grande ouvertes, en priode de crue, le niveau amont nest plus
contrl. On se ramne donc au cas dun seuil fixe, et tout ce qui est dit dans la section prcdente
sapplique. Les seules diffrences concernent la largeur nette de dversement, quil faut valuer en
tenant compte :
de lobstruction provoque par les parties fixes de louvrage (piles),
de la possibilit du blocage accidentel dune (ou de plusieurs) vannes en position ferme,
ainsi que les perturbations apportes au champ des vitesses au voisinage de louvrage lorsquune ou
plusieurs vannes restent bloques en position ferme (coulements dissymtriques).
Toutes les mthodes prsentes plus haut pour les seuils fixes sappliquent. En ce qui concerne les
impacts sur les affouillements du blocage dune ou plusieurs vannes en position ferme, ils sont
tudis finement sur modle rduit physique ; pour un prdimensionnement, on peut appliquer le
modle simplifi en tenant compte de la largeur nette de dversement (situations o les passes sont
ouvertes, situations accidentelles o une passe reste ferme...) par les formules des seuils fixes.
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7.2.3.4 Enrochements lis
Si des enrochements lis sont utiliss, le diamtre des blocs doit tre identique celui dune protection
en enrochements libres. Lpaisseur quant elle est dimensionne :
au regard des sous-pressions : un calcul de stabilit doit tre men, qui dtermine
lpaisseur donner au revtement pour quilibrer les sous-pressions, sous les hypothses
suivantes discuter pour chaque projet :
liaison radier / aval-radier parfaitement tanche,
pas de cohsion linterface radier / aval-radier ; pas defforts de traction dans la
partie infrieure de laval-radier (le poids de laval-radier doit tre suprieur aux
sous-pressions).
au regard des efforts hydrodynamiques : lpaisseur de la protection doit tre au moins
gale au diamtre des enrochements libres, tel que rsultant des formules classiques de
dimensionnement des enrochements ; on garantit ainsi la stabilit des blocs en cas de
fissuration du liant.
Pour plus dlments sur la thorie du calcul des affouillements, voir lannexe du fascicule
coulement des eaux.
7.3 INSTABILITE INTERNE
7.3.1 STRUCTURES METALLIQUES
Voir le fascicule Structures mtalliques.
7.3.2 BETON ARME
Voir le fascicule Parties en bton des ouvrages.
7.4 INSTABILITE GLOBALE
Voir le fascicule Talus et pentes.
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7.5 DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS
Le calcul des tassements ncessite :
une connaissance prcise des proprits du sol dassise et de son ventuelle
htrognit,
lanalyse du mode de rpartition des sollicitations apportes par louvrage son assise.
Voir cet effet quelques indications dans le fascicule Paramtres gomtriques.
Voir aussi les fascicules :
Quais-poids
Talus et pentes
8. COEFFICIENTS PARTIELS
8.1 COEFFICIENTS DE VALEUR
On carte de lanalyse qui suit les lments mtalliques faisant partie de louvrage (palplanches,
tirants, bouchures).
Pour la vrification en situation durable ou transitoire des tats-limites ressortissant la catgorie
des tats-limites ultimes, les valeurs de calcul des principaux paramtres pertinents pour les
ouvrages traits ici, avec application selon le cas des coefficients partiels de valeur ( 1,00),
concernent :
les cotes en pied douvrage et les niveaux du fond des rivires,
la rsistance la compression du bton, la limite lastique des aciers de renforcement, la
rsistance au cisaillement des sols (en cohrence avec les actions du terrain, et les
paramtres dinteraction sol-structure),
la capacit portante des fondations superficielles (en cohrence avec les proprits des
sols),
la rsistance des enrochements de protection,
linclinaison des pressions du terrain en pousse et en bute (en cohrence avec les
proprits du sol), le frottement de glissement,
les actions :
pressions du sol en pousse et en bute (en cohrence avec les proprits des
sols, les paramtres dinteraction sol-structure et les niveaux deau),
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niveaux deau,
poids propre,
coulement des eaux, efforts transmis par les parties mobiles,
Voir aussi les autres actions, notamment :
Courant
Manuvre
Pour la vrification en situation durable ou transitoire des tats-limites ressortissant la catgorie
des tats-limites de service, les principaux coefficients partiels de type
R, serv
ou
M, serv
concernent :
la capacit portante des fondations superficielles.
Les critres de service sont proposs dans le fascicule Paramtres gomtriques.
Pour la vrification en situation accidentelle des tats-limites ressortissant la catgorie des tats-
limites ultimes, les principaux coefficients partiels de type
R, acc
ou
M, acc
concernent :
la rsistance la compression du bton.
8.2 COEFFICIENTS DE MODELE
Voir lapplication un CCTP.
8.2.1 EN SITUATIONS DURABLES ET TRANSITOIRES
Etat-limite et combinaison
associe
Modle Valeur de
d
ou
d, serv
INSTABILIT EXTERNE
Glissement plan
(fondamentale)
1,10
Dcompression du sol de fondation
fondamentale 10 %
rare 80 %
quasi-permanente
Navier
100 %
Poinonnement du sol de
fondation
se reporter au fascicule Quais-poids
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INSTABILIT HYDRAULIQUE
Boulance se reporter au fascicule Rideaux de soutnement
Soulvement en masse se reporter au fascicule Rideaux de soutnement
rosion rgressive se reporter au fascicule Gabions de palplanches
Conditions de filtre se reporter au fascicule Digues des voies navigables
Stabilit des protections amont et aval seuils fixes barrages mobiles
fondamentale 1,00 1,25
rare 1,25 1,50
frquente 1,50 1,75
INSTABILIT INTERNE
Rsistance des structures
mtalliques
se reporter au fascicule Structures mtalliques
Rsistance du bton arm se reporter au fascicule Parties en bton des ouvrages
DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS
Tassements absolus
(quasi-permanente)
/
Tassements diffrentiels
(quasi-permanente)
/
INSTABILIT GLOBALE
se reporter au fascicule Talus et pentes
La diffrence entre les coefficients de modle dfinis ci-dessus pour ltat-limite de poinonnement du
sol sexplique par lutilisation de deux modes de pondration diffrents. Il ne sagit pas dune remise en
cause comparative de la qualit des modles de rsistance.
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8.2.2 EN SITUATIONS ACCIDENTELLES
Etat-limite Modle Valeur de
d, acc
INSTABILIT EXTERNE
Glissement plan 1,00
Dcompression du sol de
fondation
10 %
Poinonnement du sol de
fondation
se reporter au fascicule Quais-poids
INSTABILIT HYDRAULIQUE
Boulance se reporter au fascicule Rideaux de soutnement
Soulvement du massif en
pied
se reporter au fascicule Rideaux de soutnement
rosion rgressive se reporter au fascicule Gabions de palplanches
Conditions de filtre se reporter au fascicule Digues des voies navigables
seuils fixes barrages mobiles
Stabilit des protections amont et aval
1,00 1,00
INSTABILIT INTERNE
Rsistance des structures
mtalliques
se reporter au fascicule Structures mtalliques
Rsistance du bton arm se reporter au fascicule Parties en bton des ouvrages
INSTABILIT GLOBALE
se reporter au fascicule Talus et pentes
Voir aussi les coefficients de modle pour les tats-limites dautres types douvrages :
Quais-poids
Gabions de palplanches
cluses
Quais sur pieux
Ducs dAlbe
Rideaux de soutnement
Talus et pentes
Digues des voies navigables
Parties en bton des ouvrages
Structures mtalliques
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9. TEXTES DE REFERENCE
FASCICULE 62 titre V du C.C.T.G., (1993)
Rgles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de gnie civil
Ministre de lquipement.
VNF - CETMEF, (1998)
Les barrages mobiles de navigation : guide du chef de projet
ditions du Moniteur.
US Army Corps of Engineers, (2000)
Design of spillways Tainter gates
EM 1110-2-2702, Washington DC, USA.
Compagnie Nationale du Rhne, (1994)
Liaison Sane-Rhin : tude hydraulique de la voie navigable
CNR, Lyon.
Antoine, F., Josseaume, H., Levillain, J. P., Rouas, G., (1992)
Recommandations sur les barrages-rservoirs dalimentation des canaux bief de partage : expertise,
surveillance et entretien, confortement
Notice STC VN n 92.02 - CETMEF.
oOo