1e Annee Chirurgie
1e Annee Chirurgie
1e Annee Chirurgie
amp 2-3x/jr en
sous-cutan ou via cathter de pridurale par la morphine, Fentanil
sous suivi respiratoire +++ car risque de dpression respiratoire 2-3hr
aprs. Elle est indique pour les patients chez lesquels la douleur
peut entrainer la dcompensation dune tare.
ANESTHESIE LOCOREGIONALE (ALR)
2 types; les blocs centraux (rachianesthsie et pridurale) et les
priphriques (blocs plexiques, tronculaires et nerveux)
Indications:
1- Contre-indication lAG en cas dasthme ou de difficult dintubation
prevue.
2- Chirurgie sous-msocolique: gynco-obsttrique, urologique,
proctologique ou orthopdique des membres infrieurs.
Avantages:
1- Pas de rveil.
2- Reprise rapide des mdicaments oraux.
3- Reprise rapide du transit.
4- Kinsithrapie respiratoire trs rapide.
5- Analgsie post-opratoire possible (Marcane
)
Contre-indications absolues:
1- Refus du patient.
2- Troubles de la coagulation inns ou acquis (risqu d'hmatome.)
3- Infection au point de ponction.
4- Bloc auriculo-ventriculaire si bloc haut (D4.)
5- Certaines affections neurologiques type HIC (risque dengagement
crbral) et SEP.
ANESTHESIE PERIDURALE
Technique: sous 1) asepsie rigoureuse et aprs 2) infiltration locale de
Xylocane
0.25-0.5%
(longue dure daction =2-3hrs avec un bloc sensitif plus que moteur
la dose de 2cc/mtamre, soit 16-19cc chez ladulte de taille
moyenne) ou 2- Lidocane: Xylocane
(veinoconstricteur veineux.)
RACHIANESTHESIE
Technique: 1) Patch (pour viter les cphales) puis sous 2) asepsie
rigoureuse et aprs 3) infiltration cutane, 4) ponction lombaire
laiguille pointe-crayon avec injection de l'anesthsique dans le LCR
(donc effraction de la dure-mre), puis 5) injection de quelques cc de
sang pour colmater la brche dure-mrienne .
Les mmes drogues sont utilises pour la pridurale mais il faut jouer
de la pression:
- produit isobare: donc mme pression que le LCR, il faut jouer sur la
position du sujet.
- produit hypobare: plus lourd que le LCR, il diffuse vers le bas.
- produit hyperbare: plus lger que le LCR, il remonte vers le haut.
Indications: identiques celles de la pridurale.
Effet secondaire: hypotension artrielle plus rapide et plus durable.
Ainsi, chez la femme enceinte, injecter systmatiquement lEphdrine
avant la rachianesthsie.
Accidents:
1- Arrt cardiaque. 2- Douleur au point de ponction.
CONSULTATION DANESTHESIE
C'est un acte mdicolgal constituant le cadre idal pour un premier
contact psychologique avec le futur opr.
Permet la recherche des antcdents pathologiques et leurs traitements
ventuels pour:
1/ valuer le risque opratoire: ge, terrain (dnutrition, dshydratation,
thylisme, atopie, cardiopathie, BPCO) et pathologie en question.
2/ dterminer les interactions mdicamenteuses avec les drogues
anesthsiques (cardiodpresseurs)
3/ apprcier le risque anesthsique par
La classification ASA (American Society of Anesthesiologists)
- ASA 1 = patient sain, en dehors de l'affection ncessitant l'intervention
- ASA 2 = patient ayant une perturbation modre d'une grande fonction
(ex: HTA quilibre, dbut d'asthme)
- ASA 3 = patient ayant une perturbation svre d'une grande fonction
- ASA 4 = patient ayant une affection engageant le pronostic vital
- ASA 5 = patient moribond
4/ prvenir les difficults dintubation en apprciant la distance menton-
cou ainsi qu'avec le score de MALLAMPATI (= degr de visibilit de
laluette et des amygdales, la bouche tant ouverte.)
5/ apprcier le capital veineux.
A lissu de la consultation anesthsique, il faut choisir la mthode
danesthsie (AG ou ALR), la prparation (drogues) et le monitorage
(ECG, PA, oxymtrie de pouls...)
La consultation danesthsie permet dapprhender les risques possibles
(cardiaques, respiratoires, rnaux, hpatiques, thromboemboliques et
transfusionnels) avant lacte anesthsique.
PRMDICATION
- Permet de diminuer le stress, elle est de 2 types:
1) La veille de lintervention: Atarax
(sdatif et antitussif)
2) Le jour de lintervention: injection 1hr avant lintervention de Valium
.
LAtropine ntant plus systmatique, elle prvient le choc vagal et
diminue leffet dpresseur des anesthsiques ainsi que les secretions.
ANESTHESIE GENERALE (AG)
Se droule en 4 phases dont 2 risque: linduction et le rveil
INDUCTION (endormissement): les principaux risques sont les troubles
hmodynamiques (dpression myocardique et hypotension artrielle) et
le choc anaphylactique. Elle se fait par
1/ les narcotiques hypnotiques (Barbituriques)
1. Pentothal
2/ les non-barbituriques:
1) Neuroleptiques: Droleptan
, agit en 10mn.
2) Benzodiazpines: Valium
, Midazolam
, Flumitrazpam
, rservs aux
cardiopathes car dpourvus daction dpressive.
3) OH ( hydroxybutarate de Na
2+
): agit en 10mn avec un lger effet hypo
-kalimiant, reserve aux insuffisants rnaux car d'limination pulmonaire
4) Ktamine: Ktalar
et Ethrane
de demie-vie = 20mn et le
Leptocurare (succinylcholine: Celocurine
en IM ou IV,
PRAXILNE
40-60cc/jr ou PAPAVRINE
0.4g/jr
TRAITEMENTCHIRURGICAL
1/ Embolictomie rtrograde par sonde de FOGARTY:
Modalits d'anesthsie: A/L, A/LR ou au mieux A/G
Prparation mdicale: antiiotiques systmatique en flash (C1G)
Technique de l'embolictomie du trepied fmoral:
1- Prparation, au minimum du triangle de SCARPA et du MI interss, au
moindre doute, partie abdominale inf., les 2 triangles de SCARPA et 2MI.
2- Incision verticale courte allant de l'arcade crurale, exposant l'artre
fmorale commune, superficielle et profonde.
3- Artriotomie transversale ou verticale dans l'axe artriel.
4- Introduction du cathter en haut jusqu' l'aorte abdominale et en bas
jusqu' l'artre tibiale post.; il sera gonfl puis retir ramenant l'embole
vers l'artriotomie.
5- Purges rptes puis rinage au srum hparin.
6- Fermeture de l'artriotomie par points spars aprs s'tre assur de
la vacuit du rseau artriel (par artriographie per-op.)
7- Fermeture plan par plan et drainage par drain de REDON aspiratif.
8- Surveillance post-op de la diurse horaire et des pouls distaux avec
protection des points d'appui et Hparine 500UI/kg/jr durant 5-7jr.
9- Aponvrotomie, si disparition des pouls distaux avec l'artriographie
artres libres mais comprimes (dme) ou disparition des pouls avec
apparition de l'dme de revascularisation et tension musculaire.
Technique de l'embolictomie du membre suprieur: la voie
d'abord axillaire permet d'exposer la jonction axillo-humrale pour faire
monter le cathter en amont (A. sous-clavire) et en aval (A. cubitale
et radiale) en s'aidant de la pronosupination sinon d'un abord lectif de
la bifurcation au pli du coude.
Si l'embole est dans la sous-clavire, abord sus-claviculaire pour
clamper la carotide primitive et la vertbrale pour viter la migration
cphalique lors des manovres de dsobstruction.
Complications post-op: locales type 1)Hmatome de la voie d'abord
(imposant la rintervention d'urgence pour vacuation), 2)dme de
revascularisation, 3)Ncrose musculaire et 4)Paralysie squellaire.
Techniques type 5)Fragmentatio n de l'embole lors du clampage ou
6)Stnose post-op si artriotomie trop petite. Ou gnrales type 1)IDM,
2)Embolie pulmonaire et 3)Sd mtabolique avec arrt cardiaque (par
acidose hyperkalimique) et IRA (par ncrose tubulaire aprs dpt de
myoglobine) la prvention repose sur le lavage du membre, la diurse
force avec alcalinisation des urines voire hmodyalise.
2/ Thromboendartriectomie.
3/ Pontage veineux ou prothtique sus pubien anatomique ( partir de
l'aorte ou l'axe iliaque) ou extra-anatomique (axillofmoral) ou sous-
inguinal fmoropoplit ou fmorojambier.
URGENCES TRAUMATIQUES
L'ISCHMIE AIGU DES MEMBRES
Dr BELLAL A
La pritonite aigu est l'inflammation ou l'infection aigu du pritoine.
C'est une urgence chirurgicale.
Elle est trs frquente.
Le diagnostic est clinique, mais il a bnfici des progrs de ranimation
et de l'imagerie.
Le traitement est chirurgical et urgent.
Le pronostic dpend de la prcocit du traitement.
PHYSIOPATHOLOGIE
TIOPATHOGNIE: selon le mode de contamination, distinguer pritonite
primitive (rare, par voie hmatogne et monobactrienne) de la secondaire
(frquente =7% des Sd abdominaux aigus, par perforation d'organe creux
ou par dissmination d'un processus infectieux ou inflammatoire voisin.)
CONSQUENCES: localement, l'inflammation sreuse induit un exsudat
avec ilus rflexe d'o formation du 3
e
secteur par squestration liquidienne
avec vomissements, entranant un retentissement gnral par hypovolmie
avec dshydratation, insuffisance rnale aigu, troubles de conscience et tr.
mtaboliques, l'infection donne une hyperleucocytose avec choc septique.
DIAGNOSTIC POSITIF "Pritonite aigu gnralise"
INTERROGATOIRE: retrouve 1.une douleur, matre signe, dbut brutal,
intense, d'abord localise (de valeur diagnostique) puis gnralise, avec
2.nauses et vomissements rpts et 3.arrt des matires et des gaz,
parfois prcd de diarrhes.
EXAMEN CLINIQUE: retrouve
- Des signes gnraux: fivre (39-40c) sauf si perforation d'ulcre, tat
gnral conserv au dbut avec pleur, sueurs et pouls rapide puis signes
de choc toxi-infectieux avec frissons, hypotension, marbrure et oligurie.
- Des signes abdominaux: diminution de la respiration abdominale avec
contracture +++ des muscles abdominaux permanente, douloureuse,
tonique, invincible et involontaire en "ventre de bois" et cris du DOUGLAS
au TR.
EXAMENS BIOLOGIQUES: La FNS rvle une hyperleucocytose et
L'ionogramme retrouve des dsordres hydro-lectrolytiques.
EXAMEN RADIOLOGIQUES: L'ASP debout centr sur les coupoles rvle
une grisaille diffuse avec espacement inter-anses (panchement liquide)
avec distension intestinale et niveaux hydro-ariques (ilus rflexe.) En
cas de difficult diagnostique, l'chographie confirme l'panchement et
recherche des signes d'orientation tiologique. Le lavement aux
hydrosolubles est utile dans le diagnostic de perforation asthnique.
FORMES CLINIQUES:
Selon l'tiologie:
- Pritonite gnralise
1/ P. par perforation d'ulcre gastroduodnal: touche le sujet jeune
aux ATCD d'pigastralgies ou d'ulcre connu (20% inaugurale) donnant un
tableau de pritonite gnralise prdominant l'pigastre, l'ASP rvle
en plus un pneumopritoine (croissant gazeux inter-hpato-phrnique.)
2/ P. appendiculaire: touche le sujet jeune, donnant un Sd infectieux et
un tableau de pritonite gnralise prdominant dans la FID.
3/ P. biliaire: rare mais grave, touche surtout la femme aux ATCD biliaires et
donnant un tableau de pritonite gnralise prdominant l'HCD, l'cho
rvle la lithiase biliaire.
4/ P. par perforation du grle: surtout due aux occlusions aigus par
strangulation (bride, volvulus, invagination), perforation d'un diverticule de
MECKEL, infarctus ilomsentrique ou perforation par prise de corticodes.
5/ P. par perforation colique: trs grave et souvent mortelle, surtout du
sigmode, touche le sujet g et/ou tar et est souvent asthnique, sinon
elle donne un Sd infectieux franc avec un dbut sous-ombilical et l'ASP
un pneumopritoine souvent norme. Par rupture d'abcs diverticulaire
ou perforation de cancer colique diastasique (tumorale) ou diastatique (
distance.)
6/ P. gnitale: par diffusion d'une salpingite ou perforation d'un pyosalpinx.
7/ P. urinaire: par rupture traumatique de vessie ou des uretres, sinon par
rupture d'une pyonphrose (exceptionnelle.)
- Pritonite localise ou abcs intrapritonal: par infection cloisonne dans
les rcessus pritonaux, soit d'emble: 8/ P. appendiculaire, 9/ P.
vsiculaire et 10/ P. diverticulaire, soit secondairement (P. post-op.)
Donnant un Sd infectieux progressif et un Sd local selon le sige de l'abcs
1.douleur, 2.emptement parital mat avec blindage. 2 formes sont plus
frquentes, surtout en post-op:
11/ Abcs sous-phrnique: collection sus-msocolique voque en post-
op l'ASP si surlvation de la coupole avec pleursie ractionnelle et
confirme par l'cho et la TDM, imposant le drainage en urgence.
12/ Abcs du DOUGLAS: souvent post-op, parfois primitive, donnant une
fivre oscillante, douleur hypogastrique, signes vsicaux (pollakiurie,
brlures mictionnels) et rectaux (tnesme, diarrhe) et au TR: masse
bombante et douloureuse, imposant le drainage.
TRAITEMENT
1/ Ranimation, temps essentiel
1- Abord veineux avec rquilibration hydro-lectrolytique, au mieux par
voie centrale pour surveillance de la PVC.
2- Sonde gastrique avec aspiration douce et continue.
3- Sonde urinaire avec surveillance de la diurse horaire.
4- Antibiothrapie large spectre (arobies, anarobies.)
2/ Chirurgie
1- Prlvement de pus pour tude bactriologique et antibiogramme.
2- Aspipration du pus et des dbrits ncrotiques
3- Toilette pritonale abondante au SSI tide jusqu' ce que la cavit
abdominale soit propre.
4- Traitement de l'tiologie: suture ou rsection de l'organe responsable
avec stomie (anastomose contre-indique en milieu septique.)
5- Drainage efficace.
CONCLUSION
La pritonite aigu est une urgence chirurgicale, de diagnostic clinique
et dont le pronostic reste grave, li au sige et aux ATCD du malade.
URGENCES
LA PRITONITE AIGU
Dr BELLAL A
L'occlusion intestinale aigu est un syndrome dfinit par l'arrt, complet et
persistant, des matires et des gaz dans un segment intestinal quelconque.
C'est une urgence chirurgicale.
Elle est trs frquente.
Le diagnostic positif est clinique, topographique radiologique et de gravit
biologique.
Le traitement est chirurgical, combin la ranimation.
PHYSIOPATHOLOGIE
TIOLOGIES MCANISMES: 2 mcanismes principaux:
1) Occlusion mcanique: par obstruction: par corps tranger (ilus biliaire,
fcalome, ascaris), tumeur paritale, rtraction luminale (inflammation,
sclrose), compression extrinsque ou strangulation (risque d'ischmie):
par volvulus (torsion d'anse sur son axe), hernie trangle (tranglement
d'anse dans l'anneau de striction), invagination (tlescopage d'un segm.
dans un autre) ou strangulation sur bride post-op.
2) Occlusion fonctionnelle: par trouble moteur spasmodique ou paralytique
rflexe au Sd douloureux aigu (appendicite), secondaire la pritonite
(gnralise, abcs) ou secondaire un trouble mtabolique (K
+
)
3) Occlusion mixte: associant des facteurs mcaniques et fonctionnels.
DIAGNOSTIC POSITIF
INTERROGATOIRE: rvle un Sd abdominal aigu avec 1.douleur, matre
signe, violente, paroxystique (crises spares par accalmies), localise puis
diffuse avec 2.nauses et vomissements alimentaires, bilieux puis fcalodes
et 3.arrt des matires et des gaz. Et des signes gnraux avec 1.AEG
importante, 2.fivre (inconstante) avec parfois 3.signes de choc (pleur,
tachycardie, hypotension, oligurie)
EXAMEN PHYSIQUE: recherche une 1.cicatrice d'intervention 2.mtorisme
3.dfense abdominale puis contracture, 4.tympanisme exagr et au TR 5.cri
de DOUGLAS avec 6.ampoule rectale vide.
BILAN RADIOLOGIQUE: L'ASP face debout puis couch rvle des
niveaux hydroariques (opacit dclive limite sup. horizontale surmonte
d'une clart.) Le Lavement aux hydrosolubles prcise le sige.
BILAN BIOLOGIQUE: apprcie le retentissement, ionogramme, FNS et
fonction rnale.
DIAGNOSTIC TOPOGRAPHIQUE
Occlusion haute Occlusion basse
Dbut Brutal Progressif
Vomis. Prcoces,
abondants
Tardifs, rares
AMG Tardif, incomplet Prcoce, net
Mtorisme Mdian, modr En barre, important
Etat
gnral
Altr Conserv
NHA (ASP) Centraux, plus
larges
Priphriques, plus hauts
Lav. HS Injection de tout le
clon
Image d'arrt: en bec d'oiseau (volvulus), en
cocarde (invagination), lacune / stnose (cancer)
DIAGNOSTIC TIOLOGIQUE
A/ Occlusions du grle:
Par obstruction:
1/ Ilus biliaire: aprs passage d'un volumineux calcul par fistule cholcysto
-duodnale. Touche surtout la femme ge aux ATCD biliaires avec des
pisodes sub-occlusifs. L'ASP rvle une arobilie et le transit aux hydro-
solubles rvle une fistule biliodigestive avec calcul en "tte de serpent".
2/ Stnoses tumorales: tumeurs bnignes ou malignes.
3/ Stnose inflammatoires et cicatricielles: ilite, diverticulite, maladie de
CROHN, tuberculose
4/ Corps tranger: ascaris ou bzoard.
Par strangulation:
5/ Brides et adhrences post-op: Touche le sujet aux ATCD de chirurgie
sous-msocolique donnant un Sd occlusif brutal ventre plat.
6/ Etranglement herniaire: donne une masse douloureuse, irrductible et
non impulsive la toux, d'o l'intrt de l'examen systmatique de tous
les orifices herniaires.
7/ Invagination intestinale aigu: essentielle chez le nourrisson, due
chez l'adulte une lsion organique paritale, elle donne des Sd sub-
occlusifs (Sd de KNIG.)
8/ Volvulus du grle: souvent post-op, en amont ou autour d'une bride.
B/ Occlusions du clon:
Par obstruction:
1/ Stnose tumorale. 2/ Compression extrinsque.
3/ Corps tranger: fcalome.
4/ Sigmodite diverticulaire: par inflammation puis sclrose, elle donne
un Sd occlusif progressif dans un contexte infectieux.
5/ Sd d'OGILVIE = colectasie idiopathique sans obstacle, favorise par
l'age, troubles neuropsychiques, traumas crniens, chirurgie du bassin.
Par strangulation:
6/ Volvulus du ccum. 7/ Volvulus du transverse.
8/ Volvulus du clon pelvien = rotation avec torsion du sigmode autour
de son axe msocolique, touche surtout l'homme g, favoris par 1.un
sigmode abdomino-pelvien, 2.constipation chronique, 3.msosigmodite
4.neuropathies, 5.trypanosomiase, 6.maladies systmiques (diabte)
et 7.des facteurs mcaniques de rotation (utrus gravide, bride post-op)
donne une occlusion basse par strangulation avec Sd abdominal aigu,
tat gnral souvent conserv, mtorisme asymtrique apristaltique,
bruits mtalliques de KIWULL et TR souill de sang, L'ASP rvle un
arceau grand axe vertical, le LHS rvle une image d'arrt en "bec
d'oiseau".
TRAITEMENT
BUT: 1.corriger les troubles mtaboliques et 2.rtablir le transit (et non la
continuit digestive.)
MOYENS:
Ranimation
1/ Hospitalisation d'urgence avec repos au lit.
2/ Dite absolue avec sonde gastrique en aspiration.
3/ Abord veineux avec correction des troubles hydro-lectrolytiques.
4/ Antibiothrapie prventive.
5/ Alimentation parentrale avec ration calorique suffisante.
6/ Sonde urinaire pour contrle de la diurse.
Traitement instrumental
1/ Si VCP: Intubation rectocolique sous rectoscopie
Indications: en 1
e
intention: 1.sujet g et/ou 2.en mauvais tat gnral
3.diagnostic prcoce, 4.sans signes de gravit ni 5.lsions associes.
Avantages: 1.facile, 2.efficace dans 90% des cas et 3.prpare pour la
colectomie idale.
Inconvnients: 1.aveugle, 2.risque de perforation et 3.risque de laisser
en place une anse en voie de ncrose.
2/ Si IIA du nourrisson: Lavement dsinvaginant.
3/ Si Sd d'OGILVIE: coloscopie de dcompression pour viter la perforation
diastatique du ccum.
Traitement chirurgical
Indication: occlusion mcanique
1/ Incision mdiane.
2/ Exploration minutieuse et atraumatique de la cavit pritonale.
3/ Lever l'obstacle par 1.libration d'adhrences, 2.dtorsion d'un volvulus,
3.dsinvagination, 4.rduction d'une hernie, 5.rsection d'une tumeur.
4/ Vrification de la vitalit de l'anse: coloration, pulsatilit avec/sans
rsection de ncessit (ncrose) ou de principe (viter la rcidive)
5/ Entrovidange par expression manuelle du liquide de stase vers la
sonde gastrique.
6/ Droulement et replacement de la totalit des anses dans le bon ordre.
7/ Rtablissement du transit par anastomose termino-terminale ou en cas
de pritonite associe par stomie (par opration de BOUILLY WOLKMANN
en canon de fusil ou de HARTMANN fixant l'extrmit d'amont et fermant
l'extrmit d'aval abondonne dans l'abdomen) avec RCD aprs
3mois.
CONCLUSION
L'OIA est un Sd frquent constituant une urgence chirurgicale, de
diagnostic clinique, aid par l'imagerie et dont le traitement ncessite
souvent le recours la chirurgie.
URGENCES
L'OCCLUSION INTESTINALE AIGU
Dr BELLAL A
L'hmorragie digestive est l'issue du sang en un point quelconque du
tube digestif, pouvant s'extrioriser par la bouche ou l'anus.
- C'est une urgence mdicochirurgicale.
- C'est un motif frquent de consultation, et surtout proccupant.
- Les causes les plus frquentes sont l'ulcre et l'hypertension portale.
- Le diagnostic a t amlior par l'avnement de la fibroscopie.
HMORRAGIES DIGESTIVES HAUTES
C'est l'issue du sang dans un segment du tube digestif situ au dessus
de l'angle de TREITZ (sus-msocolique.)
DIAGNOSTIC POSITIF
HMATMSE: c'est le rejet par la bouche, dans un effort de vomissement
de sang rouge vif ou noir, non ar, contenant des caillots sanguins et des
dbris alimentaires.
Diagnostic diffrentiel: 1) pistaxis dgluti, 2) hmorragie bucco-
pharynge et 3) hmoptysie (examen ORL, tlthorax et bronchoscopie)
MLNA: c'est l'mission par l'anus, de sang noir goudron nausabond.
Diagnostic diffrentiel: coloration noire des selles; 1) mdicaments,
2) fer, 3) charbon, 4) pinards.
ANMIE soit aigu avec vertige, hypoTA orthostatique, lipothymie voire
collapsus, soit chronique par saignement occulte, avec pleur, dyspne,
tachycardie, souffle systolique et anmie par carence martiale.
- Dans tous les cas, le Toucher rectal et la pose d'une sonde gastrique
confirment l'importance de l'HDH.
DIAGNOSTIC DE GRAVIT
CRITRES CLINICO-BIOLOGIQUES ET VOLUTIFS DE CAMOCK: 1) quantit de
sang extrioris >1000cc, 2) prsence de signes de choc avec collapsus,
3) Hmatocrite < 28%, 4) hmoglobine < 8g/dl, 5) GR < 2.510
6
/mm
3
,
6) Ncessit de transfusion 1500cc.
CRITRES ENDOSCOPIQUES: 1) saignement en jet, 2) saignement actif,
3) ulcre postrieur.
MESURES DE RANIMATION D'URGENCE
1/ Hospitalisation.
2/ Bilan d'urgence: Gr-Rh, FNS (GR, Hb et Hte), bilan d'hmostase, fonction
rnale.
3/ Abord veineux solide, au mieux central pour surveillance de la PVC avec
remplissage par macromolcules (PLASMAGEL
,
AINS, anticoagulants, thylisme chronique, tares associes.)
L'examen recherche 1. un tat de choc (soif, pleur ou cyanose, sueurs,
froideur des extrmits, tachycardie et hypotension), 2. des signes de
cirrhose (hpatosplnomgalie, CVC, angiomes stellaires, ictre, ascite)
ou 3. un Sd hmorragique (purpura, hmaturie)
La gravit de l'hmorragie est lie au terrain (ge >60ans, tare associe:
insuffisance cardiaque, respiratoire, rnale), l'abondance et la rcidive.
Le bilan biologique comprend un bilan d'hmostase (TP, TCK, TS, Plt)
et une FNS (parfois fausse par l'hmodilution.)
La fibroscopie digestive haute, examen de 1
e
intention, systmatique,
ralis ds stabilisation hmodynamique, aprs lavage gastrique l'eau
glace. A un triple intrt: diagnostique, thrapeutique et pronostique.
Contre-indications: 1/ refus du malade, 2/ tat de choc, 3/ IDM aigu.
Accidents: 1/ inhalation de vomissements (intrt de l'intubation chez les
sujets inconscients), 2/ perforation digestive (surtout sophagienne.)
Limites: en cas de saignement abondant.
Avantages: 1/ examen rptable, 2/ confirme le sige dans 97% des cas,
3/ identifie la cause dans 89% des cas, 4/ dcle les lsions aigus non
visibles au TOGD, 5/ permet la pratique de biopsies et 6/ permet une
thrapeutique (thermo et lectrocoagulation, sclrothrapie)
L'artriographie ncessite l'injection cliomsentrique d'urgence,
indique si la FDH est ngative, 1/ visualise toute fuite dbit >0.5ml/mn
et 2/ dcle les lsions inaccessibles la FDH (hmobilie, anvrisme),
3/ explore tout le tube digestif, 4/ permet une thrapeutique (hmostase)
surtout par embolisation si la chirurgie est contre-indique.
La laparotomie exploratrice en dernier recours si chec des moyens
diagnostiques et aprs ranimation intensive, 1/ permet la rvision des
vaisseaux et viscres intrapritonaux par l'inspection et la palpation,
sinon par gastropyloroduodnotomie (zones difficiles, malformations)
et 2/ d'effectuer des biopsies (possibilit de gastrites fugaces.)
TIOLOGIES:
1/ Rupture de varices socardiotubrositaires: complication majeure
du Sd d'HTP, grave car pouvant tre fatale en quelques heures. Par:
1. Causes intrahpatiques: Cirrhose dans 90% des cas, soit alcoolique,
post-hpatitique, biliaire ou par surcharge, se traduisant par une CVC,
ascite, ictre, angiomes stellaires, hpatomgalie surface nodulaire
bord infrieur tranchant avec Sd inflammatoire, insuffisance hpato-
cellulaire, cholestatique et de cytolyse. Fibrose hpatique congnitale
ou Sclrose hpatoportale.
2. Causes prhpatiques: par Malformation ou Thrombose portes.
3. Causes post-hpatiques: par Sd de BUDD CHIARI.
- La FDH confirme le diagnostic et permet un traitement local d'urgence.
Le TOGD rvle une image "en cacahuette" du bas sophage et
l'preuve par sonde de BLACK MOORE peut tre positive.
2/ Ulcre gastroduodnal: 1
e
cause des hmorragies digestives, peut
compliquer 20% des ulcres, le plus souvent gastriques et induites
(ASPIRINE
, PHOSPHALUGEL
)
30-60cc/hr par la sonde gastrique.
- Anti-H
2
: Cimtidine (TAGAMET
) 300mg
en IVD.
- Prostaglandines: 60mg en 2 prises en IVD.
- Somatostatine en bolus de 250UI.
- IPP: Omprazole 20mg/jr.
2/ Hmostase endoscopique:
- Electrocoagulation au laser YAG.
- Embolisation.
- Injection intra-artrielle de Vasopressine.
TRAITEMENT CHIRURGICAL: d'urgence si hmorragie incoercible. Est considr
comme groupe haut risque de rcidive: 1. sujet g tarr, 2. hmorragie
persistante, 3. hmorragie initiale importante, 4. rechute court terme,
5. Ulcre gastrique ou duodnal postrieur (pouvant roder la gastro-
duodnale), 6. vaisseau visible au fond de l'ulcre.
- Ulcre duodnal:
1/ Pyloroplastie avec vagotomie tronculaire bilatrale: rsection de JUDD si
antrieur ou suture de WEINBERG si postrieur.
2/ Antrectomie avec vagotomie tronculaire bilatrale et ligature de l'artre
gastroduodnale.
- Ulcre gastrique:
1/ Gastrectomie partielle des ; emportant l'ulcre.
2/ Excision de l'ulcre avec vagotomie tronculaire bilatrale et pyloroplastie
chez les sujets haut risque.
INDICATIONS:
1) Traitement radical type WEINBERG si l'tat hmodynamique le permet.
2) Traitement conservateur par ligature si saignement artriel.
3) Vagotomie hyperslective chez le sujet jeune.
Lsions gastroduodnales aigus
TRAITEMENT MDICAL:
1/ Lavage gastrique l'eau glace.
2/ Traitement antiscrtoire et hmostatique.
3/ Anxiolytique ou antidpresseur.
TRAITEMENT CHIRURGICAL:
1/ Suture hmostatique si chec du traitement mdical.
Autres causes
- Traitement surtout chirurgical aprs ranimation. La mthode et le rsultat
dpendent de la cause.
HMORRAGIES DIGESTIVES BASSES
C'est une hmorragie situe dans un segment digestif situ en aval de
l'angle de TREITZ.
- Il est rare que l'abondance d'une HDB engage le pronostic vital
DIAGNOSTIC POSITIF
RECTORRAGIE: limination par l'anus de sang pur ou ml aux selles.
MLNA
SAIGNEMENT OCCULTE: avec signes d'anmie chronique.
COLLAPSUS: avec signes d'anmie aigu.
DIAGNOSTIC DE GRAVIT - RANIMATION (voire ci-dessus)
DIAGNOSTIC TIOLOGIQUE
Interrogatoire: idem aux HDH.
Examen proctologique: comporte un TR avec anuscopie.
Recto-colonoscopie.
Artriographie: avec opacification de l'AMS et AMI, vise diagnostique
et thrapeutique, prcise le sige et permet la perfusion de Vasopressine
ou l'embolisation.
La hernie = protrusion de viscres abdominaux dans un sac herniaire
(pritonal) qui s'extriorise par un collet (orifice) au niveau d'une zone de
faiblesse de la paroi abdominopelvienne.
La hernie de l'aine est frquente, l'inguinale touchant 51% des hommes
et la crurale 15% des femmes.
Le diagnostic est clinique.
Le traitement ne peut tre que chirurgical.
Le pronostic est li la frquence de l'tranglement, vraie urgence
chirurgicale, et des rcidives.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
A/ HERNIE INGUINALE: au dessus de l'arcade crurale, 3 types
1- Hernie indirecte oblique externe: s'extriorise par l'orifice inguinal
profond en dehors de l'artre pigastrique (fossette inguinale externe.)
Elle accompagne chez l'homme le cordon spermatique vers les bourses
et chez la femme le ligament rond vers les grandes lvres.
2- Hernie directe: franchi le fascia transversalis en dedans de l'artre
pigastrique (fossette inguinale moyenne)
3- Hernie oblique interne: exceptionnelle, elle franchi le f. transversalis
entre l'artre ombilicale et l'ouraque (fossette inguinale interne.)
B/ HERNIE CRURALE: franchi le plan musculo-pectinal au dessous de
l'arcade crurale, en dedans des vaisseaux fmoraux et juste en dehors du
ligament de GIMBERNAT. Se compliquant souvent d'tranglement.
C/ CONTENU DU SAC HERNIAIRE: tous les organes peuvent se retrouver
dans le sac, mais il s'agit surtout des organes mobiles de voisinage (grand
piploon, grle, clon surtout gauche pouvant donner une hernie par
glissement: forme particulire dpourvue de sac o le fascia de TOLDT
d'accolement descend avec le clon, vessie toujours par H. directe,
appendice, ccum par glissement, diverticule de MECKEL donnant la H. de
LITR, ascite chez le cirrhotique: norme en position debout et vide en DD.)
PHYSIOPATHOLOGIE
2 mcanismes
1/ Hernies congnitales: par persistance complte du canal pritono-
vaginal alors que la rgion est anatomiquement normale. Ce canal met
en communication la cavit pritonale et la vaginale scrotale chez le
garon. Chez la fille il s'associe souvent une ectopie ovarienne qui
peut donne une H. de l'ovaire ou de la trompe. Ce canal se ferme
normalement la naissance laissant un vestige: le ligament de CLOQUET.
Ces hernies sont toujours indirectes, passant par l'orifice profond. Elles
se voient avant l'adolescence, pouvant s'associer des malformations
(kyste du cordon, hydrocle vaginale) ou chez l'adulte aprs effort.
2/ Hernies acquises: par faiblesse des structures musculo-aponvrotiques
Plus frquentes chez l'homme. Les facteurs favorisant sont 1. l'ge, 2. la
sdentarit, 3. l'obsit, 4. la multiparit, et 5. les facteurs d'hyperpression
intra-abdominale (toux chronique, dysurie, constipation, ascite) ainsi
que 6. l'effort physique rpt (professionnel ou sportif) Ces hernies sont
souvent directes ou crurales mais parfois indirectes.
CLASSIFICATION DE NYHUS
Type I: H. inguinale indirecte avec orifice profond normal
Type II: H. inguinale indirecte avec OP large
Type III: H. avec altration du planch inguinal
IIIa: - H. inguinale directe
IIIb: - H. inguinale indirecte volumineuse avec OP trs
large (H. inguinoscrotale, par glissement, mixte.)
IIIc: - H. crurale
Type IV: H. rcidive
IVa: - H. inguinale directe
IVb: - H. inguinale indirecte
IVc: - H. crurale
IVd: - H. mixte
- Il existe d'autres classification comme celle de GILBERT.
DIAGNOSTIC POSITIF
CIRCONSTANCES DE DCOUVERTE: souvent tumfaction inguinale
INTERROGATOIRE: prcise les modalit d'apparition (rcente, ancienne),
le mode (brutal ou progressif), facteurs favorisants (effort physique, toux,
dysurie) et le retentissement (gne, douleur l'effort.)
EXAMEN PHYSIQUE: se fait en position debout puis couche en faisant
tousser le malade. Il doit tre bilatral.
- L'inspection recherche une tumfaction dont elle apprcie le volume et
l'impulsivit la toux et apprcie l'tat de la peau en regard.
- La palpation recherche les repres anatomiques et la ligne de MALGAIGNE
(ligne virtuelle tendue de l'EIAS l'pine du pubis, projection cutane
du ligament inguinal) et les vaissaux fmoraux dont les battement
sont perus juste en dehors du milieu de l'arcade) et apprcie les
caractres de la masse: rductibilit, reproductibilit et impulsivit la
toux, contenu du sac (entrocle molle ou piploocle gremu)
A/ H. inguinale: plus frquente chez l'homme, comprend 2 types
1- H.I indirecte: touche sujet jeune, c'est une tumfaction qui descend
vers les bourses, refoulable par le pouce coiffant le scrotum jusqu'
l'orifice profond.
2- H.I directe: touche le sujet adulte, c'est une tumfaction peu tonique
ne descendant pas vers les bourses, elle est en dedans d'un OP libre.
B/ H. fmorale: moins frquente que l'inguinale, elle est plus frquente
chez les femmes (>75%), c'est une tumfaction de la racine de la
cuisse, en dedans des vaisseaux fmoraux. Difficile objectiver chez
l'obse, elle est recherche en abduction-rotation externe de la cuisse
DIAGNOSTIC DIFFRENTIEL:
Devant une H. inguinale, liminer 1) une hydrocle vaginale (non
impulsivit la toux, manuvre de transillumination) 2) une varicocle
3) une tumeur de rgion inguinale et 4) une ventration de l'extrmit
d'une cicatrice sus-pubienne type PFANENSTIEL.
Devant une H. crurale, liminer 1) une dilatation ou thrombose de la
crosse de la saphne interne, 2) un lipome, 3) un anvrisme fmoral
ou 4) une adnopathie.
COMPLICATIONS
1/ Etranglement herniaire = striction serre et permanente du contenu
herniaire par le collet. C'est une urgence chirurgicale responsable de
10% des Sd occlusifs. Parfois rvlateur, le risque d'tranglement est
10 sup. pour les H. crurales. Il se traduit au dbut par des signes
locaux ou phase procclusi ve avec 1- douleur brutale ou progressive
au niveau de la hernie (connue ou non) type de colique abdominale
avec 2- nauses vomissements, 3- Arrt des matires et des gaz et
un tat gnral conserv, l'examen rvle une tumfaction bien limite
dure, tendue, douloureuse surtout au niveau du collet, irrductible et
non impulsive la toux. Plus tardivment, par des signes abdominaux
et gnraux ou phase occlusi ve avec 1- douleurs, 2- vomissements,
3- arrt des MG, 4- mtorisme abdominal, 5- tat gnral altr selon
la prcocit de prise en charge. En l'absence d'intervention d'urgence
l'volution se fait vers la phase pritonale par diffusion partir d'un
sphacle pritonal ou perforation d'anse ou phlegmon pyostercoral
par rupture d'anse sphacle la peau avec inflammation cutane en
regard et Sd occlusif net.
2/ Engouement herniaire: tranglement mineur souvent rductible.
3/ Pincement latral de RICHTER: survient sur H. petit orifice (souvent
crurale), le bord antimsentrique du grle s'engage dans le collet et
induit une occlusion incomplte aboutissant la ncrose-perforation.
4/ Hernie en "W" de MAYDL: survient surtout sur H. indirecte avec orifice
dilat, elle contient une anse grle en "W". Elle constitue un pige car
les 2 anses latrales sont normales alors que l'anse intermdiaire
incarcre peut tre ncrose.
TRAITEMENT
HERNIE DE L'AINE NON COMPLIQUE
Ne peut tre que chirurgical, respectant les mcanismes de protection
physiologiques de la paroi sans dgradation supplmentaire des lsions.
Le rsultat dpend de la qualit de l'hmostase, l'asepsie, la dissection
et la prcision de l'isolement des plan suturer.
BUT: 1- rparer la paroi aprs suppression du sac et rintgration de
son contenu et 2- viter les complications et rcidives.
MODALIT ANESTHSIQUE: l'A/L est utilise dans l'abord inguinal, elle ne
donne pas de relchement musculaire. L'A/LR est utilise chez le sujet
tar (abord inguinal ou postrieur.) L'A/G assure de meilleurs conditions
de dissection et permet le relchement pour la rfection paritale.
VOIE D'ABORD:
1- Voie inguinale: la plus utilise, elle permet 1. la dissection de tous les
lments anatomiques de la rgion, 2. le bilan prcis des lsions, 3. la
cure du sac herniair et 4. la rfection paritale.
2- Voie prpritonale (postrieure): permet 1. l'exploration de l'orifice
herniaire, 2. l'abord direct de la paroi inguinale postrieure et 3. idale
pour le renforcement prothtique.
3- Cliochirurgie par voie trans- ou prpritonale, sous A/G.
RFECTION PARITALE: par raphie ou plastie
A/ HERNIORRAPHIES: les plus utilises, l'avantage est de ne pas utiliser
de prothse risque de sepsis sur matriel tranger. l'inconvnient est
1. l'abord antrieur risque de lsion des nerfs superficiels, vaisseaux
et lments du cordon, 2. la ralisation de suture sous tension source
de douleur post-op et de dchirure.
INCISION CUTANE: oblique suivant la direction du canal inguinal sur la
ligne joignant l'EIAS l'pine du pubis, d'une longueur de 6-8cm.
URGENCES
LA HERNIE INGUINO-CRURALE ET COMPLICATIONS
Dr BELLAL A
le risque est 1-de rintgrer un contenu dj ncros, 2-de rintgrer
le sac avec son contenu restant trangl par un collet sclreux.
Dans la hernie crurale, le taxis est proscrit car rarement couronn de
succs avec risque de rintgrer un contenu ncros.
TRAITEMENT CHIRURGICAL:
BUT: 1- lever la striction, 2- valuer et traiter les lsions viscrales et 3-
traiter la hernie pour viter les rcidives.
MODALIT ANESTHSIQUES: souvent sous A/G, l'A/LR n'est indique
qu'en cas de contre-indication de l'A/G.
VOIE D'ABORD:
1- Local par incision inguinale.
2- Double, local + laparotomie mdiane si panchement intrapritonal
septique ou hmorragique associ.
MTHODES:
LEVER LA STRICTION: par 1-dissection du sac herniaire jusqu'au collet,
2-ouverture du sac et 3-section du collet en maintenant le sac pour
viter sa rintgration avant vrification.
BILAN ET TRAITEMENT DES LSIONS VISCRALES:
1/ Si piploocle, rintgrer ou rsquer si ncrose.
2/ Si entrocle (grle ou clon), de couleur normale avec rapparition
des battements du msentre: rintgration, si de couleur violace,
noirtre ou perfor avec abcs pyostercoral: rsection-anastomose
puis rintgration. Si doute sur la viabilit: rsection.
CURE DE LA HERNIE: par herniorraphie, l'hernioplastie est contre-indiqu
car risque septique lev.
RSULTATS-PRONOSTIC:
L'volution immdiate est souvent favorable.
Les complications immdiates peuvent imposer la rintervention, type
1-pritonite (par perforation intestinale), 2-hmorragie (chute d'escarre
et/ou infarctus msentrique), 3-persistance de l'occlusion (pouvant
relever de cause mconnue durant la 1
e
intervention.)
Les complications distance sont de type 1-occlusion tardive (sur
cicatrisation vicieuse ou ulcration muqueuse.)
Le pronostic de l'tranglement reste grave avec mortalit =10%
CONCLUSION
La comprhension de la hernie impose une connaissance prcise de
l'anatomie et de la physiopathologie.
Le traitement est exclusivement chirurgical.
Les complications sont domines par l'tranglement, vraie urgence
chirurgicale dont la prvention repose sur la cure de toute hernie.
INCISION SOUS-CUTANE: au ciseau ou au bistouri, avec hmostase des
vaisseaux sous-cutans.
EXPOSITION DU CANAL INGUINAL: par incision de l'aponvrose du GO dans
le sens des fibre, depuis l'OS jusqu' 3cm en dehors de l'OP
DISSECTION-RSECTION DU CRMASTER: facilite la recherche du sac et la
mise du cordon sur lac pour mieux explorer la paroi postrieure.
TRAITEMENT DU SAC: par 1. dissection totale et libration des lments du
cordon, 2. ouverture du sac et vrification du contenu qui sera rintgr
dans la cavit abdominale puis 3. ligature et rsection du sac (dont le
moignon se rtracte dans l'orifice profond.)
EXPLORATION INGUINALE: aprs 1 incision du fascia transversalis 2. explorer
au doigt la recherche d'hernies associes.
RFECTION PARITALE:
1/ Mthode de BASSINI suture l'arcade crurale du plan muscolufasciale
form du bord inf. du petit oblique et du transverse et de la lvre sup. du
fascia transversalis incis, en rtrofuniculaire par 6-8 points spars au fil
non rsorbable.
2/ Mthode de SHOULDICE 3 surjets aller-retour qui retendent le fascia
transversalis avec abaissement du tendon conjoint l'arcade crurale
- 1
er
paletot = surjet aller unissant le feuillet infro-ext. du f. transversalis
au feuillet supro-int. depuis l'pine du pubis et en chargeant la fin le
moignon du crmaster (sectionn). Le surjet retour unissant le bord libre
du feuillet supro-int. du fascia l'arcade crurale.
- 2
e
paletot = surjet aller unissant le tendon conjoint l'arcade crurale
depuis l'OP. Le surjet retour unissant le PO l'aponvrose du GO.
- 3
e
paletot = surjet aller-retour unissant les 2 feuillets de l'aponvrose du
GO en avant du cordon.
3/ Mthode de MACVAY fermeture de l'orifice fmoral par abaissement
du tendon conjoint au ligament de COOPER. Permet de traiter la fois les
H. inguinales et fmorales. L'incision de dcharge verticale sur le feuillet
antrieur de la gaine des droits permet de rduire la tension des sutures.
B/ HERNIOPLASTIES: c'est l'interposition d'une prothse entre les plans
musculaire et pritonal, l'avantage est 1. la suppression de la tension et
2. la diminution des rcidives et de la douleur post-op. L'inconvnient est
1. le cot plus lev, 2. le risque de migration et 3. d'infection de prothse.
1/ Procd de LICHTENSTEIN renforcement du f. transversalis,qui n'est pas
ouvert, par une prothse tendue entre le PO et l'aponvrose du GO et
fixe l'arcade crurale, la gaine des droit et l'aponvrose du PO, elle est
fendue en cravatant l'orifice inguinal profond.
2/ Le "plug" enfoncement d'une prothse oblitrant l'orifice herniaire sans
rapprochement des berges.
3/ Procd de RIVES inguinal mise en place d'une prothse en situation
rtromusculaire prpritonale aprs ouverture du f. transversalis, fixe
au grand droit en dedans, PO et transverse en haut et fendu pour livrer
passage au cordon, abaissement du tendon conjoint l'arcade crurale
puis suture de l'aponvrose du GO en avant du cordon.
4/ Opration de RIVES prpritonal: indiqu dans les H. bilatrales mise
en place de 2 prothses spares dans l'espace prpritonal, fendues
pour livrer passage au cordon.
5/ Opration de STOPPA abord par laparotomie mdiane sus-pubienne ou
horizontale (PFANNENSTIEL), mise en place dans l'espace prpritonal
d'une prothse large bilatrale couvrant largement les 2 rgions inguino-
fmorales, les lments du cordon tant paritaliss pou viter de fendre
la prothse.
CLIOSCOPIE: permet la pose de prothse dans l'espace prpritonal
par voie trans-abdominale prpritonale (TAPP) ou totalement extra-
abdominale (TEP), les contre-indications sont: 1. les volumineuses H.
inguinoscrotales, 2. ATCD de chirurgie abdominopelvienne, 3. insuffisance
cardiaque, 4. emphysme bulleux et 5. hypertension intracrnienne.
INDICATIONS: selon l'age, tares associes, tat de la paroi abdominale
mais surtout le sige et volume de la H., son caractre uni ou bilatral,
primaire ou rcidivant en plus des habitudes et exprience du chirurgien.
1) Si H. primaire unilatrale prfrer un abord inguinal avec raphie ou
plastie sous clioscopie.
2) Si H. bilatrale rcidivante prfrer un abord prpritonal au mieux sous
clioscopie.
COMPLICATIONS:
PEROPRATOIRES: 1-lsions nerveuses, 2-hmorragie par lsion de la
branche pubienne de l'A. obturatrice, 3-plaie de la vessie, clon ou grle,
et 4-plaie du canal dfrent.
POST-OPRATOIRES: 1-infection, 2-srome, 3-hmatome, 4-squelles de type
hydrocle vaginale, atrophie testiculaire ou algie rsiduelle.
RCDIVES: dpendent du type d'intervention et saqualit, le taux =2-15%
avec 25% de rcidive la 1
e
anne, 50% les 5 et 90% les 10 1
es
annes.
TRANGLEMENT HERNIAIRE
NON CHIRURGICAL: actuellement abondonn, c'est la tentative douce de
pression-expression de la tumfaction (taxis) aboutissant la rintgration
soulageant immdiatement le malade et diffrant l'intervention. Cependant;
La pancratite aigu "PA" est l'inflammation aigu du pancreas, qui
entrane son autodigestion.
C'est une urgence mdicochirurgicale.
Le diagnostic est affirm par l'histologie mais en pratique, il est pos sur
un faisceau d'arguments cliniques, biologiques et/ou morphologiques.
PHYSIOPATHOLOGIE
Encore mal connue. A l'tat physiologique, l'entrokinase active dans le
duodnum le trypsinogne en trypsine, qui active son tour les autres
zymognes (enzymes inactives.)
A l'tat pathologique, la trypsine est active dans le pancras et active
les autres zymognes, provoquant des lsions d'autodigestion: dme,
ncrose et hmorragie (trypsine), lsions endothliales avec hmorragie
(lastase) ncrose parenchymateuse (phospholipase) et graisseuse (lipase)
La PA est alors responsable d'une dfaillance viscrale: cardiovasculaire
avec tat de choc (hypotension, tachycardie) par hypovolmie, rnale avec
insuffisance aigu par hypovolmie et respiratoire avec SDRA par lsions
alvolocapillaires entranant un dme avec microthromboses vasculaires
De plus, la ncrose peut s'infecter par des germes surtout intestinaux par
voie transparitale ou sanguine et est alors souvent polymicrobienne (E. coli
35%, Entrocoque 23%, streptocoque 18%, Klebsielle 19%, Entrobacter
9%, Anarobies 9%)
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
1- PA dmateuse: domine par l'dme et l'hyperhmie, avec parfois
des tches blanchtres "de bougie" de cyto-sthatoncrose au niveau du
pritoine.
2- PA ncrotico-hmorragique: domine par l'dme et la ncrose qui
peut tre partielle ou totale avec prdominance graisseuse. L'volution se
fait vers la sclrose ou l'enkystement (faux-kyste ncrotique.)
TIOLOGIES
01/ Lithiase biliaire microcalculeuse par migration transpapillaire, favorise
par un canal cystique large, un angle choldoco-wirsungien ouvert et/ou
un canal commun long.
02/ Hypercholestrolmie et hyperlipidmie favorisent le dpt de cristaux
de bile.
03/ Ethylisme chronique o la PA est l'une de ses complications.
04/ CPRE et sphinctrotomie endoscopique: par reflux du PC contraste.
05/ Post-traumatique: la PA peut survenir aprs trauma ouvert ou ferm de
l'abdomen par extravasations du suc pancratique.
06/ Post-opratoire: grave, survient aprs chirurgie de l"tage sus-
msocolique, surtout gastrique et des VBEH.
07/ Hypercalcmie, surtout l'hyperparathyrodie.
08/ Tumorale: tumeurs du confluent biliopancratique.
09/ Pancras di visum et autres malformations canalaires (pancras
annulaire, ectasie, stnose)
10/ Infections (oreillons), parasitoses (ascaridiose) et sida.
11/ Transplantation rnale, causes vasculaires.
12/ Mdicamenteuse: diagnostic d'limination (acide valproque,
azathioprine, furosmide, strognes, mtronidazole.)
13/ PA idiopathique: diagnostic d'limination.
DIAGNOSTIC POSITIF
La douleur est le matre symptme, d'installation brutale, variable en
intensit (de la modre cdant sous antalgiques au drame pancratique de
DIEULAFOY), de sige souvent pigastrique et transfixiante, irradiation
multiple (dorsale, scapulaire) et soulage par la position en chien de fusil,
avec nauses et vomissements.
Les signes gnraux sont de type fbricule (<38.5) avec tat de choc.
L'examen initial est pauvre, hormis un mtorisme modr, contrastant
avec la svrit de la douleur. Dans les formes graves, il peut retrouver une
infiltration hmatique du flanc gauche (signe de TURNER), en pri-ombilical
(signe de CULLEN) et en pigastrique (signe de HALSTEAD.)
Les examens biologiques rvlent une hyperamylasmie aprs 2-12h,
non spcifique avec prsence de macro-amylases (peu filtres par le rein)
L'hyperamylasmie peut tre dissocie de l'hyperamylasurie des les 1
eres
heures. La lipasmie est plus souvent leve mais non spcifique, elle a un
intrt volutif. L'lvation du rapport des clairances de l'amylase et de la
cratinine (U
AM
P
CR
/P
AM
U
CR
=0.2) est plus sensible et plus spcifique.
Les examens radiologiques: l'ASP exclue un pneumopritoine ou des
calcifications pancratiques; il peut rvler un ilus rflexe et/ou un
panchement pritonal ou pleural gauche. L'chographie est peu
spcifique, dans les formes bnignes le parenchyme peut tre normal ou
htrogne avec limites nettes, contrairement aux formes svres, elle
permet la recherche d'une lithiase biliaire et des panchements. Le
scanner +++ un intrt diagnostique par analyse fine du parenchyme et
de la graisse pripancratique, pronostique par le score de RANSON et
BALTHAZAR et thrapeutique; permettant la ponction scanno-guide.
DIAGNOSTIC DIFFRENTIEL
1/ Ulcre perfor (pneumopritoine.) 2/ Appendicite aigu perfore
3/ Occlusion intestinale du grle. 4/ Rupture de GEU.
5/ Infarctus msentrique (ATCD, TDM)
6/ Infarctus du myocarde (ECG, CPK leve)
7/ Dissection aortique. 8/ Embolie pulmonaire.
En pratique, devant une forte prsomption clinique avec une
amylasmie normale ou lgrement leve, la TDM avec injection de PC
permet de faire le diagnostic.
VOLUTION - PRONOSTIC
Le plus souvent, l'pisode rgrsse: la douleur s'amande, le transit
reprend et les enzymes se normalisent. Il s'agit presque toujours d'une
forme dmateuse.
L'volution dfavorable intresse les formes svres, le plus souvent
ncrotico-hmorragique.
La gravit d'une PA est value par les scores suivants:
1/ Scores clinico-biologiques spcifiques:
1- Score de RANSON: comporte 11 variables, 5 l'admission et 6 dans
les 48h, modifi en cas de PA biliaire.
Critres RANSON RANSON biliaire
Age >55ans >70ans
Leucocytes >16.000 >18/000
Glycmie >11mmol.l (2g/l) >12mmol/l
LDH >1.5norm >1.7norm
A
d
m
i
s
s
i
o
n
ASAT >6norm >9norm
Hmatocrite >10% >10%
Ure >1.8mmol/l >0.7
Calcmie <2mmol/l <2mmol/l
PaO
2
<60mmHg <60mmHg
Bicarbonates >4mEq/l >5mEq/l
A
p
r
s
4
8
h
Ascite >6L >4L
PA bnigne si <3, grave si 3critres (RANSON biliaire grave si 5)
2- Score d'IMRIE modifi ou GLASGOW: comporte 8 critres tablis dans
les 48h d'hospitalisation: ge >55ans, leucocytes >15.000, glycmie
>10mmol/l, LDH>600UI/L (1.5n), Ure>16mmol/l, Calcmie<2mmol/l,
PaO
2
<60mmHg et albumine<32g/l (transaminases supprimes.)
3- Score d'OSBORN: bas sur celui d'IMRIE avec ASAT/ALAT >4norm et
en supprimant l'ge.
4- Score de BLAMEY: base sur celui d'OSBORN en supprimant les
transaminases.
5- Score d'AGARWAL: 5 critres tablis dans les 48h d'hospitalisation,
cardiaque (PA systolique<90mmHg et/ou pouls>130/mn), respiratoire
(dyspne et/ou PaO
2
<60mmHg), urinaire (diurse<50cc/h), biologique
(Calcmie<2mmol/l, Albumine<32g/l); il est compar au score RANSON
(1-33-5, 46-7 de RANSON.)
Si ces scores sont utiles, ils presentent de nombreux inconvenients: le
nombre lev de critres, l'influence du traitement sur ces variables, le
temps long de 48h et l'absence de validation pour la PA biliaire et non
alcoolique. C'est pour cela qu'ont t tablis:
2/ Scores clinico-biologiques non spcifiques:
6- Score APACHE II: comprend 12 variables valuant l'atteinte des 7
systmes physiologiques majeurs: temperature, PA moyenne, pouls,
F
R
, PaO
2
, pH artriel, natrmie, kalimie, cratininmie, hmatocrite et
GLASGOW coma score.
7- Score SAPS: comprend 14 variables: ge, temperature, PA, pouls, F
R
,
diurse, hmatocrite, leucocytose, glycmie, urmie, natrmie kalimie
basmie et GLASGOW coma score.
8- Score OSF: comprend 15 variables; cardiovasculaire (pouls54/mn,
PA moyenne<48mmHg, tachycardie ou FV, pH<7.24, PaO
2
<49mmHg)
respiratoire (F
R
5 ou 49/mn, PaCO
2
50mmHg, A-aDO
2
350mmHg,
ventilation assiste au 4
e
jr) rnale (diurse<479mg/24h, cratininmie
3.5mg/dl), hmatologique (leucocytose<1000, Plaquette20.000/mm
3
,
hmatocrite<20%) et neurologiques (GLASGOW coma score.)
Ces scores presentent tous une precision diangostique gale d'autant
plus marque pour la prediction des complications.
3/ Scores tomodensitomtriques:
9- score de RANSON et BALTHAZAR:
Stade A (0) pancras normal
Stade B (1) pancras augment de volume.
Stade C (2) inflammation du pancras et de la graisse
pripancratique.
Stade D (3) une collection pripancratique (coule de ncrose.)
Stade E (4) au moins 2 collections pripancratiques ou gaz au
sein de la collection
URGENCES
LA PANCRATITE AIGU
Dr BELLAL A
Cette classification ne prenant pas en compte la prsence de ncrose
pancratique, un score de ncrose lui a t adjoint
0 pas de ncrose parenchymateuse
2 ncrose < du parenchyme
4 ncrose du la du parenchyme
6 ncrose > du parenchyme
La somme des 2 scores varie de 0-10points, si <3, la mortalit =3% et la
morbidit =8%, si entre 7-10 la mortalit =17% et la morbidit =92%
4/ Evaluation biologique:
1- Marqueurs de la ncrose pancratique: notamment la mthalbumine,
l'activit ribonuclasique srique, le TAP (trypsinogen activation peptide
dans les urines >2nmol/l) qui est le plus spcifique et le plus sensible.
2- Marqueurs de la rponse inflammatoire: notamment la CRP (>300ng/l
ds la premire 24h ou >120ng/l aprs 72h permet de suspecter une
forme severe), l'interleukine 6.
5/ Evaluation clinique: le pronostic est li l'tat de choc, dyspne,
ncessit d'une ventilation assiste, syndrome occlusif, signes
pritonaux, hmorragie digestive, encephalopathie pancratique. Le
score pritonal est tabli selon l'aspect et la teneur en enzymes, de
plus, la prsence de plus de 20cc de liquide de lavage ou son aspect
fonc tmoignent d'une PA grave.
Les complications gnrales peuvent raliser un SDMV (syndrome de
dfaillance multiviscrale) avec atteinte 1/ rnale: insuffisance rnale, de
pronostic sombre, 2/ pulmonaire: pleursie souvent gauche, atlectasie,
voire SDRA si PA grave, 3/ cardiovasculaie: possibilit d'association d'un
IDM 4/ neuropsychique: encphalopathie pancratique prcoce (rare, entre
le 1
e
et 5
e
jour, se trduisant par une confusion, dsorientation, dysarthrie ou
agitation avec hallucination, d'volution cyclique avec rmission.) et
rtinopathie de PURTSCHER, 5/ sthatoncrose systmique (se traduit par des
nodules cutans et des lsions osseuses radiologiques) et 6/ choc septique
(infection systmique avec modification de la TA.)
Les complications locales sont de type 1/ Ncrose pancratique (se
traduisant par CRP>120mg/l, dont la prsence influe sur la morbidit)
2/ Faux kyste du pancras (c'est une cavit contenu liquidien et paroi
dpourvue de revtement pithlial, communiquant avec les canaux
pancratiques, se traduisant par une douleur avec vomissements,
amaigrissement, masse grossissant chaque pousse et persistance de
l'hyperamylasmie + hyperleucocytose, la radiologie permet de localiser le
kyste.) 3/ Infection des foyers de ncrose (apparat aprs 1-3smn, pouvant
entrainer un abcs intrapancratique ou de la loge ou s'tendre aux
espaces rtropritonaux et prirnaux, se traduisant par une fivre>38,
hyperleucocytose, thrombocytose>450.000, hmatocrite<35%, basmie
<4mmol/l, PaO
2
<60mmHg, PaCO
2
<30mmHg, la prsence de bulles de gaz
rare, traduit les anarobies.) 4/ Fistules, ncrose et perforation digestives
(souvent par diffusion de la ncrose, ralisant une paniculite fbrile
nodulaire non suppurative Sd de CHRISTIAN WEBER.) 5/ Hmorragies
(extriorises ou internes, parfois cataclysmiques, dues aux troubles de la
coagulation, ulcrations digestives ou l'atteinte de la paroi vasculaire.)
6/ Occlusion (secondaire aux stnoses organiques.) et 7/ insuffisance
pancratique avec hyperglycmie (complication prcoce par glucagon,
surtout dans les PA alcooliques.)
TRAITEMENT
BUT: traiter les symptmes puis l'tiologie et enfin les complications.
Traitement mdical non spcifique:
1- Dans les formes bnignes, l'hospitalisation se fait en unit de soins
courants o seront recueillis les paramtres cliniques et biologiques pour
tablir le score de RANSON. Dans les formes graves, elle se fera en unit
de soins intensifs voire de ranimation pour assurer une surveillance
active avec sonde urinaire, sonde nasogastrique, abord veineux central
et surveillance de la PVC et TA, ECG continu, gazomtrie, bilan
biologique /jr, chographie et TDM /smn.
2- Corriger l'hypovolmie avec maintient d'une hmatocrite>30% par
remplissage vasculaire avec drogues vasoactives si persistance du choc
3- Maintenir l'hmatose par oxygnothrapie, systmatique, voire intubation
et ventilation pression positive.
4- Maintenir la diurse (IRA voire atteinte tubulaire), par les diurtiques,
aprs correction de la volmie, sinon par hmodialyse.
5- Corriger le trouble mtabolique, surtout l'hypomagnsmie secondaire
l'hypocalcmie, elle repose sur le Ca
2+
ionis. L'hyperglycmie impose
l'insulinothrapie IV.
6- Lutter contre la douleur par les opiacs voire un bloc analgsique
cliaque ou une pridurale.
7- Maintenir l'quilibre nutritionnel: la mise au repos du pancras par le
jene est indique durant la phase aigu. La ralimentation, dans la PA
modre, se fait entre le 4
e
-7
e
jr (aprs disparition de la douleur, aprs
dosage de la lipasmie la veille.) Si le jene dpasse 5jr o que l'tat
initial le justifie, l'alimentation artificielle est entame, les besoins
nergtiques dpendent de la gravit de la PA et de la prsence de choc
septique et les besoins spcifiques incluent le glucose, lipides, AA, P,
Mg, Zn, H
3
CO
-
, vitamines A, E et C. La voie reste discute mais prfrer
la voie entrale (en site jjunal.)
Traitement mdical des complications:
1- Prvenir la sirinfection par antibioprophylaxie systmique, non
systmatique sauf si PA grave: Cefuroxime en IV1.5g4/jr jusqu'
normalisation de la CRP, sinon Ceftazidime 2g4/jr + Amikacine
7.5mg/kg2/jr + Mtronidazole 500mg4/jr durant 10jrs, ou Imipnem
500mgx3/jr dbut dans les 5jrs et poursuivi durant 10jrs.
2- Dcontaminer le tube digestif en associant Colistine, Emphotricine et
Norfloxacine.
3- Traiter la ncrose diffuse infecte par drainage percutan (associant
antibiothrapie adapte avec drainage) ou chirurgical (par ablation de
la ncrose avec drainage abdominal ou irrigation continue ou
laparostomie.)
4- Traiter la ncrose localise infecte (abcs) par drainage percutan si
collection individualise avec remaniement mineur, sinon chirurgical.
Modalits du drainage chirurgical:
- Voie d'abord: transpritonale antrieure ou rtropritonale
- Ncrosctomie, aussi complte que possible.
- Drainage: utiliser d'abord un drainage capillaire (sac de VON MIKULICZ)
pour assurer l'hmostase locale et viter les accidents d'ulcration
artrielle) puis systme d'irrigation continu.
- Aspiration digestive par sonde nasogastrique, rserve en cas de
vomissements, d'ilus ou de signes de gravit.
Traitement mdical spcifique:
1- Rduire la scrtion pancratique endocrine par apport de glucagon et
de calcitonine, peu efficaces.
2- Rduire la scrtion exocrine par la somatostatine (ACROTIDE
)
3- Prvenir les consquences viscrales du sepsis par un antagoniste du
PAF, institu 48-72hr aprs le dbut de la PA (LEXIPAFANT
)
4- Rduire la scrtion gastrique par les anti-H
2
ou les IPP, peu efficace
Traitement endoscopique: il s'agit de la place de la CPRE combine
la SE dans la PA biliaire, qui, ralise dans les premires 24h dans la
PA svre diminue les complications biliaires (angiocholite.) Cependant,
la SE doit tre rserve aux complications biliaires videntes sur le plan
clinique et doit tre prcoce.
Traitement chirurgical:
Methodes:
1- Pancratectomie rgle = exrse du parenchyme, abandonne.
2- Ncrosectomie avec drainage = exrse du tissu dvitalis en
respectant le parenchyme sain. Le drainage peut tre:
- Ferm par voie mdiane sus-ombilicale, dbridement + ncrosectomie
lavage puis drainage par des drains silastie double lumire.
- Ouvert: par voie sous-costale largie droite, dbridement avec
ncrosectomie, fermeture lche de la paroi sur un packing puis reprise
pour dbridement aprs 2-3jrs.
- Intermdiaire: par voie mdiane ou bi-sous-costale, ncrosectomie
puis drainage actif prolong par sac de MIKULICZ (risque de fistules
digestive =10-20%)
3- En fonction des complications:
1. Si perforation d'organe creux: rsection conomique (estomac) ou
rsection avec stomie (clon.)
2. Si stnose colique gauche: colectomie segmentaire.
3. Si PKP: l'indication opratoire se pose aprs 6smn d'volution, avec
un diamtre >6cm, en l'absence de rgression 2 TDM successives.
Par drainage percutan, traitement endoscopique ou chirurgical.
Indications:
1/ Les complications type perforation, fistule ou stnose sont discutes
au cas par cas, il faut s'acharner traiter les lsions responsables de
l'chec du traitement mdical (infection de ncrose et abcs.)
2/ La ncrose strile dgage une attitude non interventionnelle, le
drainage chirurgical n'est pas consensuel.
3/ La lithiase biliaire au cours de la PA relve de la chirurgie mais il faut
choisir le moment optimal si elle est prsum ou reconnue. Au mieux
par clioscopie avec exploration pr et perop de la VBP.
4/ La PA bnigne ne justifie pas une intervention chirurgicale. Alors
qu'en cas de PA grave, la priorit est donne au traitement.
CONCLUSION
Le pronostic de la PA dpend de sa svrit. La mortalit globale est
de 30% mais 80% des dcs surviennent sur des PA avec surinfection
de ncrose. Le traitement repose sur une stratgie mdicochirurgicale.
L'ulcre est anatomiquement une perte de substance localise de la paroi
gastroduodnale touchant la muqueuse, sous-muqueuse et musculeuse.
L'ulcre est cliniquement un Sd douloureux pigastrique, rythm par les
repas, priodique dans l'anne et d'volution chronique avec rmission.
Il est trs frquent en Algrie.
Il est bnin mais peut tre grave par ses complications.
Le diagnostic a t rvolutionn par l'avnement de l'endoscopie.
Le traitement est mdical, la chirurgie n'est indique qu'en cas d'chec du
traitement mdical ou de complications.
Il survient surtout chez l'adulte jeune avec prdominance masculine.
Il est favoris par des facteurs type 1.prise d'anti-inflammatoires (AINS et
corticodes), 2.prise d'alcool, 3.stress et 4.reflux de sels biliaires.
PHYSIOPATHOLOGIE
L'tiologie reste inconnue mais l'ulcre duodnal incrimine l'hyperacidit
alors que le gastrique incrimine une dfaillance de la barrire de protection,
plurifactorielle mais surtout lie la prsence d'Hlicobacter pylori.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Sige: l'UD est plus frquent que l'UG. L'UD peut tre ant. ou post. Alors
que l'UG touche surtout l'antre, la petite courbure puis le corps gastrique.
Taille: variable, de 2mm l'ulcre gant.
Nombre: solitaire ou multiple.
Profondeur: superficiel (ne dpasse pas la sous-muqueuse) ou profond
(atteint la musculeuse.)
DIAGNOSTIC POSITIF
INTERROGATOIRE: rvle une douleur ulcreuse (1.type de crampe, 2.sige
pigastrique, 3.irradie aux hypochondres ou au dos, 4.rythme post-prandial
tardif, 5.volution chronique priodique dans l'anne avec rmission,
6.calme par le repos, la prise d'aliments et d'anti-acides.) avec/sans Sd
dyspeptique, vomissements, hmatmse, mlna et constipation.
EXAMEN CLINIQUE: pauvre, hormis une palpation profonde douloureuse.
EXAMENS RADIOLOGIQUES: La fibroscopie digestive haute est l'examen
cl, elle rvle l'ulcre, prcise ses caractristiques, recherche une lsion
associe (gastrite, sophagite) et affirme sa nature bnigne par biopsies
(systmatiques si UG.) Le TOGD permet une tude morphologique (niche
+ encoche spasmodique) et dynamique (dformation du bulbe en trfle.)
EXAMENS SPCIFIQUES: L'tude du chimisme gastrique permet l'tude de
la scrtion gastrique basale et aprs stimulation la pentagastrine et de
la gastrinmie basale et aprs test la scrtine (freinage de l'activit)
Cette preuve permet le diagnostic du Sd de ZOLLINGER ELLISON.
VOLUTION
L'volution sous traitement mdical est souvent favorable.
L'volution spontane se fait vers les complications type hmorragie,
perforation ou stnose.
TRAITEMENT
BUT: 1- calmer la douleur, 2- assurer la cicatrisation et 3- prvenir les
complications et rcidives.
MOYENS:
Traitement mdical
1/ Rgles hygino-dittiques: suppression du tabac, alcool, excitants.
2/ Anti-acides: Hydroxyde d'Al ou Mg: PHOSPHALUGEL
ou MAALOX
1h
aprs les repas.
3/ Antiscrtoires: Anti-H
2
type Cimtidine 200mg3 + 400mg au coucher
ou Ranitidine 300mg/jr en 1 prise aprs le dernier repas. Ou IPP type
Omprazole 20mg/jr.
4/ Cytoprotecteurs: Bismuth collodal et Sucralfate.
5/ Antibiotiques: Amoxicilline et FLAGYL
.
Schma: Omprazole durant 4smn et Amoxicilline+FLAGYL
durant 2smn
puis contrle par FDH (+ biopsie si UG), si chec: 2
e
cure de 4smn avec
contrle par FDH, si chec: 3
e
cure de 4smn sinon chirurgie.
Traitement chirurgical
BUT: en plus des buts communs, il vise 4-avoir le minimum de squelles
post-op et 5-rduire le taux de rcidives.
MOYENS:
Voie d'abord: mdiane sus-ombilicale (avantages: 1.agrandissable,
2.facile raliser, 3.offrant une bonne exposition et 4.non dnervante), la
bi-sous-costale est abandonne.
1/ Vagotomies: suppriment la commande vagale et dprime la commande
hormonale de la scrtion acide.
1- Vagotomie tronculaire bilatrale de DRAGSTEDT: 1.dissection de tout
l'sophage abdominal, et 2.section des 2 X, gauche en avant et droit
en arrire, leur origine hiatale et des filets surnumraires, surtout le
nerf criminel de GRASSI, entranant une dnervation de l'estomac et de
tous les viscres (complications: spasme pylorique, estomac de stase,
lithiase biliaire) imposant un geste de 3.drainage gastrique par
pyloroplastie, sinon par gastro-entro-anastomose.
Pyloroplastie sans rsection tissulaire:
1) Mthode de HEINEKE-MIKULICZ, la plus simple, incision longitudinale
antrieure antropylorobulbaire suture transversale par points spars.
2) Mthode de FINNEY, incision antrieure antropylorobulbaire en "fer
cheval" (U renvers) avec suture en 2 plans antrieur et postrieur
(inconvnients: risque de protrusion endoluminal du bord interne.)
3) Mthode de MOSCHEL-MURAT, incision antrieure antropylorobulbaire
en "Y" avec suture en "V" (inconvnients: agrandissement insuffisant.)
Pyloroplastie avec rsection tissulaire:
4) Mthode de JUDD, rsection ant. pylorique losangique emportant
l'ulcre avec suture transversale.
5) Variante de RICHARDSON et de HORSLEY, incision losangique prolonge
resp. au versant antral ou duodnal selon le sige de l'ulcre.
Gastro-entro-anastomose "GEA": gastrojjunale, postrieure, pr-
pyloriques et isopristaltiques.
Le geste se termine par 4.reconstitution simple de l'angle de HISS avec
5.suture des piliers du diaphragme.
2- Vagotomie slecti ve: 1.dissection de l'sophage, 2.section des nerfs
X en respectant les branches hpatobiliaires et intestinales, 3.drainage
par pyloroplastie ou GEA. Abandonne.
3- Vagotomie supraslecti ve: 1.dissection de l'sophage abdominal,
2.effondrement de la pars flacida, 3.dissection.section des X au dessus
de la patte d'oie (branches terminales) du nerf de LATARJET jusqu' la
rgion hiatale, entranant une dnervation du fundus et pargnant la
rgion antropylorique et les autres viscres (Avantages: pas de geste
de drainage, Inconvnients: difficile si obsit, risque de dvasculariser
la petite courbule.) 4.les tests perop vrifient le caractre complet de la
vagotomie: test de BURGE (stimulation lectrique du bas sophage
la recherche d'une pression intragastrique traduisant la dnervation
incomplte), test de GRASSI (perfusion IV de prostaglandines, recherche
via une lectrode pH intragastrique de zones pH<5), test au rouge
congo, plus simple (application endoscopique de RC colorant la
muqueuse dnerv en rouge et innerve en noir.)
4- Sromyotomie antrieure avec vagotomie postrieure de TEYLOR:
1.vagotomie tronculaire postrieure avec 2.section du X gauche dans la
paroi, par incision antrieure de la petite courbure et section de la
sreuse et musculeuse de l'angle cardiotubrositaire, suivant 15mm
de distance exactement la petite courbure, jusqu' la trifurcation de la
patte d'oie (avantages: rapide, facile chez l'obse, risque moindre de
dvasculariser la petite courbure et pas de geste de drainage.)
5- Vagotomie avec antrectomie: vagotomie tronculaire bilatrale avec
antrectomie, supprimant la commande nerveuse et hormonale, et
rtablissement de la continuit par anastomose gastro-duodnale ou
gastro-jjunale.
2/ Gastrectomies: principallement la gastrectomie partielle infrieure
des , ou sub-totale des , supprimant la commande hormonale,
1.emportant l'antre et une partie du fundus, parfois ulcrectomie. 2.Le
rtablissement de la continuit digestive par
Anastomose gastroduodnale: type PAN (termino-terminale bouche
infrieure) ou BILLROTH I (termino-terminale bouche suprieure et
queue de raquette infrieure.)
Anastomose gastrojjunale: type POLYA (termino-latrale bouche
totale), FINSTERER (termino-latrale bouche partielle) ou BILLROTH II
(latro-latrale.)
INDICATIONS:
1/ Traitement mdical, dans les ulcres duodnal et gastrique confirm
(anat-path) et non compliqus.
2/ Traitement chirurgical de l'ulcre duodnal: si 1.chec d'un traitement
mdical bien conduit (ulcre rsistant), 2.rechutes frquentes, 3.prsence
de maladie ncessitant un traitement anti-inflammatoire, 4.conditions
conomiques dfavorables et 5.survenue de complications.
Le choix de la mthode dpend de 1.l'exprience du chirurgien, 2.terrain
(ge, obsit, athrosclrose)
1) Vagotomie tronculaire bilatrale, plus simple et plus rapide, en urgence
si complication.
2) Vagotomie supraslective et mthode de TEYLOR sont indiqus dans
l'UD rsistant en 1
e
intention car rsultats fonctionnels trs suprieurs.
3) Vagotomie antrectomie, indiqu dans l'UD rcidivant.
RSULTATS:
- La mortalit varie selon le type de chirurgie, 0.3% pour la VTB, 0.5%
pour la VSS et TEYLOR, 1% pour la VA et 2% pour la gastrectomie.
- La morbidit est leve, reprsente par
URGENCES
LA MALADIE ULCREUSE
Dr BELLAL A
1/ Complications per-op: 1)plaie de l'sophage, 2)plaie de la rate et foie
gauche si vagotomie, 3)plaie de la VBP si gastrectomie.
2/ Complications post-op: surtout si VA (VSS et TEYLOR: taux ),
1)dumping Sd, 2)diarrhes (TVB) 3)anmie, 4) Sd du petit estomac, 5)Sd de
l'anse affrente, 6)reflux biliaire, 7)cancer sur moignon gastrique.
3/ Rcidives en 15-20ans: VA =1%, Gastrectomie =5%, VTB =20% et
VSS =30%.
Ces rsultats sont apprcis par la classification de VISICK
Stade I Parfait
Stade II Bons rsultats avec troubles intermitents imposant
rgime et/ou mdicaments
Stade III Troubles permanents imposant des mdicaments
Stade IV Rcidive ou Ncessit de chirurgie
3/ Traitement chirurgical de ulcre gastrique, d'indication plus large avec en
plus des indication de l'UD; 6.suspicion ou prsence de dysplasie de haut
grade.
Le choix de la mthode repose sur la classification de JOHNSEN
- Type I: ulcre antral gastrectomie partielle, si possible antrectomie
avec vagotomie associe
- Type II: ulcre multiple (gastroduodnal) antrectomie + VTB.
- Type III: ulcre prpylorique ulcrectomie + vagotomie (VSS ou TEYLOR)
car il se comporte comme l'ulcre duodnal.
- Si ulcre haut-situ (sous-cardiale et tubrositaire) gastrectomie totale,
sinon tenter une gastrectomie atypique ou ulcrectomie avec vagotomie.
RSULTATS:
- Mortalit leve, 1% si VA et 1-3% si G
Ces rsultats sont galement classs en 4 selon VISICK.
CONCLUSION
La maladie ulcreuse reste frquente et conomiquement lourde.
L'ulcre, surtout gastrique, doit tre pos par la clinique, affirm par
l'endoscopie et confirm par l'histologie.
Le traitement de l'ulcre est d'abord mdical. Le recours la chirurgie est
limit pour l'ulcre duodnal et plus large pour l'ulcre gastrique.
+
La perforation d'UGD est une complication frquente et grave, ralisant
une pritonite aigu.
- C'est une urgence chirurgicale (diagnostic prcoce et traitement urgent)
- Grave par la septicit et l'abondance de l'panchement et le dlai coul
entre la perforation et la mise en uvre du traitement.
- Frquente, 10-15% des UGD.
- Survient tout ge, surtout de 20-40ans avec prdominance masculine.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
La perforation survient aprs franchissement de l'ulcre de la totalit de
l'paisseur de la paroi digestive, mettant en communication la lumire
digestive avec la cavit pritonale et ralisant une pritonite chimique
aseptique puis rapidement surinfecte aprs 6hr.
Sige: surtout duodnale (4/1) et souvent antrieur, unique ou multiple.
Taille: souvent minime (3-6mm) mais toujours plus large en endoluminal.
Berges: souples si l'ulcre est jeune, sclreuses s'il est ancien.
Epanchement: pneumopritoine avec panchement liquidien chimique
avant 6hr puis septique.
Types de perforation:
- P. pritoine libre: donne une pritonite aigu gnralise avec
panchement d'abord sus-msocolique qui descend ensuite le long de la
gouttire parito-colique droite vers la FID et le cul-de-sac de DOUGLAS.
- P. en pritoine cloisonn: c'est une perforation postrieure dans
l'arrire cavit des piploons.
Evolution: se fait vers la persistance de la brche alimentant la pritonite
ou vers l'obstruction spontane par un organe voisin (foie, piploon)
DIAGNOSTIC POSITIF
Perforation d'ulcre en pritoine libre prcoce (avant 6hr)
L'interrogatoire retrouve une douleur, matre symptme, dbut brutal,
atroce, en coup de poignard, de sige pigastrique ou l'HCD, irradiant
en arrire ou en bas vers la FID puis diffusant tout l'abdomen avec un
max pigastrique Les vomissements sont rares. Il prcise galement les
circonstances de survenue, les ATCD et la prise de mdicaments
gastrotoxiques.
L'examen peut retrouver un tat de choc transitoire (pleur, angoisse,
sueurs froides, tachycardie), la temprature est normale +++ avec une
contracture abdominale +++ (ventre de bois) douloureuse, permanente,
tonique, involontaire et invincible et un TR douloureux.
Le bilan radiologique se borne l'ASP qui rvle un pneumopritoine
(croissant gazeux inter-hpatodiaphragmatique souvent droite.)
Le bilan biologique d'urgence comprend une FNS, Gr-Rh, ure et
cratinine, glycmie et ionogramme.
Formes cliniques:
- Formes symptomatiques:
1/ F. attnue: de diagnostic radiologique.
2/ F. suraigu: ilus paralytique associ au Sd pritonal, ralisant un Sd
pritono-occlusif avec AEG, fivre et troubles hydrolectrolytiques.
- Formes trompeuses:
1/ F. appendiculaire: douleur max au niveau de la FID.
2/ F. thoracique: douleur sous-phrnique gauche avec polypne et hoquet
3/ F. occlusive: surtout chez le vieillard.
- Formes volutives:
1/ P. couverte: aprs un dbut brutal et bruyant, les signes s'estompent en
quelques heures avec douleur la dcompression.
2/ P. en pritoine cloisonn: donne une douleur avec contracture localise
l'pigastre, le TOGD (gastrografine) rvle la perforation. L'volution
se fait vers l'abcs sous-phrnique.
- Formes topographiques:
1/ P. duodnale: la plus frquente, surtout la face antrieure du bulbe.
2/ P. gastrique: surtout le pylore et la petite courbure.
- Formes itratives: Sd de ZOLLINGER ELLISSON, ulcre grave, rebelle,
multiple et rcidivant avec hyperscrtion acide et diarrhe motrice.
- Formes tiologiques:
1/ P. mdicamenteuse: agression par des mdicaments gastrotoxiques
(corticodes et AINS) d'un ulcre aigu ou ancien.
2/ P. d'ulcre peptique: chez les gastrectomiss.
3/ P. d'ulcre de stress: chez les malades de ranimation, ralise une
pritonite asthnique avec douleur modre et mtorisme abdominal,
de diagnostic souvent tardif d'o l'intrt des anti-H
2
chez ces malades.
- Formes associes: perforation avec hmorragie, imposant l'intervention
d'urgence.
Diagnostic diffrentiel: se pose avec
- Les affections mdicales: 1) crise hyperalgique d'ulcre.
2) affections basithoraciques droites. 3) IDM expression abdominale.
- Les affections chirurgicales:
4) pancratite aigu (amylasmie, amylasurie, cho, TDM)
5) occlusion intestinale aigu ventre plat.
6) infarctus ilomsentrique.
7) pritonite appendiculaire (max des signes au niveau de la FID)
8) pritonite biliaire (surtout aux ATCD biliaires avec subictre et un
max des signes au niveau de l'HCD, l'chographie pose le diagnotic)
9) perforation d'un cancer gastrique, du grle (typhode ou diverticule de
MECKEL) ou du sigmode (sigmodite.)
TRAITEMENT
BUT: triple 1- traiter la complication septique (pritonite), 2- traiter la
perforation et 3- traiter la maladie ulcreuse.
MTHODES:
Traitement mdical par mthode de TAYLOR
1/ Hospitalisation.
2/ Mise en condition: dite absolue, aspiration gastrique et ranimation
hydrolectrolytique.
3/ Traitement anti-ulcreux (anti-H
2
.)
Ce procd est maintenu durant 5-7jr jusqu' la reprise du transit, il
impose une surveillance stricte par des examens rpts (disparition
de la douleur et la contracture sans fivre ++), FNS et ionogramme.
Avantages: 1) vite la chirurgie chez des patients haut risque.
Inconvnients: 1) Risque d'erreur diagnostique avec d'autres Sd
pritonaux. 2) Ne traite ni l'ulcre, ni la cavit abdominale. 3) Expose
aux complications rsiduelles (abcs sous-phrnique)
Traitement chirurgical:
Modalit d'anesthsie: sous AG.
Voie d'abord: laparotomie mdiane.
Traitement conservateur: ne traite que la complication par 1/ Suture
simple avec/sans piplooplastie et 2/ Anti-H
2
.
Traitement radical: traite l'ulcre et la perforation
- Si UD:
1/ Vagotomie tronculaire bilatrale + drainage par gastro-entro-
anastomose ou pyloroplastie parfois la JUDD (rsection de l'ulcre.)
2/ Vagotomie hyperslective + suture de l'ulcre.
3/ Vagotomie tronculaire bilatrale + antrectomie.
4/ TAYLOR chirurgical: sromyotomie + vagotomie postrieure.
5/ Gastrectomie des : abondonne.
- Si UG:
1/ Gastrectomie.
2/ Rsection de l'ulcre + suture avec/sans vagotomie.
Toujours associer une toilette abdominale soigneuse avec drainage.
INDICATIONS:
Mthode de TAYLOR: 1- perforation vue tt (<6hr)
2- perforation distance d'un repas 3- certitude diagnostique.
4- patient haut risque opratoire. 5- ulcre perfor bouch.
Suture simple: 1- patient haut risque chirurgical, ncessitant
un geste simple et rapide. 2- P. mdicamenteuse inaugurale
Traitement radical: idal.
1/ UD chez le sujet jeune ventre propre: la toilette abdominale avant
la vagotomie prvient le risque infectieux. La VTB + pyloroplastie est
la plus utilise et la plus facile en urgence.
2/ UG: gastrectomie chez le sujet jeune avec 1- ulcre ancien, 2- P. avec
hmorragie, 3- doute sur la malignit de la lsion 4- remaniement local.
La rsection avec suture est indique chez les patients HRO
RSULTATS:
Mortalit =5-10%, elle augmente avec 1) l'ge, 2) les tares associes
et 3) le retard du traitement.
Morbidit:
1/ Complications gnrales post-op: embolie, infection urinaire
2/ Si mthode de TAYLOR: collection rsiduelle, abcs sous-phrnique.
3/ Si chirurgie: abcs parital, visceration, OIA, hmorragie post-op.
4/ Complications spcifiques: fistule digestive par lchage des sutures
et pritonite post-opratoire.
CONCLUSION
La perforation d'ulcre gastroduodnal est une complication svre.
La mthode de TAYLOR reste trs utile chez les patients HRO.
Le traitement chirurgical en 1 temps de la perforation et de l'ulcre
reste le traitement idal.
URGENCES
LA PERFORATION D'ULCRE GASTRODUODNAL
Dr BELLAL A
La stnose dfinit la gne l'vacuation du contenu gastrique
Frquente, elle complique 6-10% et est inaugurale dans 20% des UGD.
Touche surtout l'homme.
PHYSIOPATHOLOGIE
Il faut diffrentier la stnose inflammatoire de l'ulcre jeune, rversible
par dme pri-ulcreux et spasme pylorique de la stnose organique
de l'ulcre ancien par fibrose cicatricielle.
Elle induit des troubles mtaboliques type hypokalimie, hypochlormie et
alcalose mtabolique.
DIAGNOSTIC POSITIF
INTERROGATOIRE EXAMEN CLINIQUE: 2 phases
Phase de lutte: les 1.vomissements post-prandiaux sont le matre signe,
calmant la douleur pigastrique avec un examen souvent normal.
Phase d'atonie: les 1.vomissements post-prandiaux tardifs contiennent
des aliment ingrs 24-48hr auparavant avec l'examen, une 2.voussure
pigastrique et 3.clapotage jeun.
Les signes gnraux traduisent le retentissement de l'affection, type de
1.dshydratation (pli cutan), 2.amaigrissement et 3.asthnie.
EXAMENS RADIOLOGIQUES: confirment le diagnostic.
La fibroscopie digestive haute rvle 1.une stase gastrique avec 2.stnose
dont elle prcise le sige, le caractre franchissable, la prsence d'ulcre
et la nature par les biopsies (bnigne/maligne.)
Le transit sogastroduodnal rvle au dbut une 1.hyperkinsie antrale
avec 2.retard de la vidange, puis une 3.distension gastrique progressive
avec 4.dcalage de l'antre en bas et droite puis enfin un 1.estomac de
stase avec atonie, distension (estomac pelvien) et dfaut de vidange.
EXAMENS BIOLOGIQUES: prcisent le retentissement des vomissements
rpts. L'ionogramme sanguin rvle une hypokalimie, hyponatrmie,
hypochlormie avec alcalose mtabolique.
DIAGNOSTIC DIFFRENTIEL: se pose avec 1) la S. d'origine cancreuse
(FDH avec biopsie), 2) la S. sur corps tranger (profil psychiatrique, type
phytobzoard), 3) la S. caustique (ATCD d'ingestion de produits caustiques)
4) la S. sur calcul biliaire du Sd de BOUVERET (fistule cholcystobulbaire),
5) le diaphragme muqueux de l'estomac et 6) la compression extrinsque
par une masse pancratique (PKP, cancer.)
VOLUTION
L'volution spontane d'une stnose inflammatoire se fait vers la fibrose
irrversible.
Sous traitement mdical, la pousse ulcreuse cde en mme temps que
l'dme et le spasme
TRAITEMENT
BUT: 1-corriger le dsordre mtabolique, 2-lever la gne l'vacuation et
assurer la vidange gastrique et 3-traiter la maladie ulcreuse.
METHODES:
Traitement mdical
1/ Dite absolue.
2/ Sonde gastrique avec aspiration.
3/ Anti-H
2
ou IPP.
4/ Rquilibration mtabolique: 1000cc de SG + 3000cc de SS + 30mEq de
chlorure de potassium.
Traitement chirurgical
Ulcre duodnal:
1/ Vagotomie hyperslective avec dilatation par bougie de HGAR jusqu' la
N18, introduite par voie nasogastrique ou gastrotomie.
2/ Vagotomie tronculaire bilatrale avec drainage (GEA ou pyloroplastie.)
3/ Vagotomie tronculaire bilatrale avec antrectomie.
4/ Gastro-entro-anastomose simple sans vagotomie.
Ulcre gastrique:
1/ Gastrectomie des
INDICATIONS:
UD:
1. le traitement mdical peut aboutir la rgression de la stnose si ulcre
rcent avec phnomnes inflammatoires important.
2. le traitement chirurgical est indiqu si ulcre ancien (fibrose) en prenant
la prcaution de vider l'estomac avant l'intervention (risque d'inhalation.)
1/ Si stnose rcente sans dilatation gastrique: VSH+calibrage par bougie
de HEGAR.
2/ Si chec du calibrage, vagotomie hyperslective avec pyloroplastie, sinon
vagotomie tronculaire bilatrale avec drainage.
3/ Si stnose serre avec distension atone chez le sujet en BEG: vagotomie
tronculaire bilatrale avec antrectomie
4/ Si stnose serre avec distension atone chez le sujet en mauvais tat
gnral, GEA sans vagotomie (car risque de gastroplgie.)
UG:
1/ Gastrectomie des , donnant d'excellents rsultats.
2/ Si ulcre haut situ, gastrectomie atypique (en gouttire.)
URGENCES
LA STNOSE D'ORIGINE ULCREUSE
Dr BELLAL A
La lithiase biliaire (LB) se dfinit par la prsence de calculs dans les voies
biliaires.
C'est une affection frquente, touchant 10-20% des adultes.
C'est une affection souvent asymptomatique et longtemps tolre, son
diagnostic a t amlior par l'chographie. Cependant, elle peut se
compliquer d'affection parfois grave.
Le traitement repose sur l'abstention et la surveillance mais la prsence
de complications peut imposer la chirurgie, au mieux sous clioscopie.
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
La bile est un milieu aqueux form d'eau (85-95%), de substances prcipitantes
(cholestrol et pigments biliaires = bilirubine) et de substances solubilisantes
(sels ou acides biliaires et phospholipides, surtout lcithine.)
Les sels biliaires secrts dans la bile sont forms dans l'hpatocyte partir du
cholestrol (sels primaires), ils seront rabsorbs dans l'ilon terminal et regagnent
le foie par cycle entrohpatique pour tre resecrts dans la bile (sels secondaires)
Le maintient de la bile l'tat liquide est conditionn par l'quilibre entre substances
prcipitantes et solubilisantes. Donc par la [cholestrol], [pigments biliaires], [sels
biliaires], [lcithine] et du temps de sjour dans la vsicule biliaire (stase)
LITHIASE CHOLESTROLIQUE
PIDMIOLOGIE FACTEURS DE RISQUE
La plus frquente, 80% des cas.
C'est un calcul blanc jauntre, fait de cholestrol et radiotransparent.
Les facteurs de risques sont 1.l'ge (40-60ans, rarement avec 10ans), 2.le
sexe (prdominance fminine), 3.l'obsit (frquence2 si surpoids>20%)
4.facteurs hormonaux; stroprogestatifs (sursaturation en cholestrol +
hypomotilit vsiculaire), 5.facteurs alimentaires; alimentation riche en
glucides et lipides et pauvre en fibres, 6.les mdicaments hypolipmiants;
Clofibrate, contraceptifs oraux et Cholestiramine, 7.la grossesse (baisse
de scrtion des acides biliaires et hypomotilit vsiculaire), 8.certaines
affections digestives; rsection de l'ilon terminal, maladie de CROHN,
vagotomie tronculaire et gastrectomie, et 9.les facteurs gntiques.
LITHOGENSE
1/ Stade chimique de saturation de la bile: o la bile est sursature en
cholestrol par augmentation de la scrtion de cholestrol et/ou par
diminution de la concentration des substances solubilisantes.
2/ Stade physique de nuclation: prsence de cristaux microscopiques de
cholestrol.
3/ Stade de croissance: prsence de calculs macroscopiques par addition et
agglomration successives, favorise par l'hypotonie vsiculaire.
LITHIASE PIGMENTAIRE
PIDMIOLOGIE FACTEURS FAVORISANTS
Frquence =20%.
C'est un calcul vert noirtre, fait de bilirubinate de Ca
2+
et radiotransparent
Les facteurs prdisposant: 1.l'hmolyse chronique, 2.cirrhose alcoolique,
3.infections chroniques des voies biliaires (bactriennes ou parasitaires.)
LITHOGENSE
L'excs de bilirubine est limin sous forme non conjugue dans la bile,
favorisant sa prcipitation.
LITHIASE CALCIQUE
PIDMIOLOGIE FACTEURS DE RISQUE
C'est un calcul blanchtre et friable, fait de sels de Ca
2+
et radio-opaque.
Les facteurs de risques sont: 1.l'hyperparathyrodie.
LITHOGENSE
L'hypercalcmie induit l'augmentation de l'limination du Ca
2+
dans la bile,
favorisant sa prcipitation.
URGENCES
LA LITHIASE BILIAIRE
Dr BELLAL A
CHIRURGIE PAR LAPAROTOMIE
BUTS:
1- Tuer et vacuer le parasite. 2- Traiter la cavit rsiduelle.
3- Eviter sinon traiter les complications (biliaires +++)
MODALITS D'ANESTHSIE: sous anesthsie gnrale
VOIES D'ABORD:
1/ L. sous-costale droite ++: offre un excellent jour sur le foie
2/ L. mdiane sus-ombilicale: offre un excellent jour sur le foie gauche et
la vsicule biliaire mais insuffisant dans les KHF postro-suprieurs
(segments VII et VIII)
3/ Thoracotomie droite (6
e
EICD): utilise dans le KH du poumon et des
segments VII et VIII du foie (dme.)
4/ Thoraco-phrno-laparotomie: abandonne car dlabrante.
EXPLORATION PEROPRATOIRE: permet d'apprcie le nombre, le sige et les
rapports vasculaires du kyste
1. explorer toute la cavit abdominale la recherche d'autres localisations.
2. mobiliser le foie aprs section des ligaments et palpation minutieuse.
3. vrifier la vsicule et les voies biliaires (lithiase, dilatation.)
4. chographie peropratoire.
PRCAUTIONS PEROPRATOIRES: protger la cavit abdominale par des
champs imbibs de parasiticide: H
2
O
2
10 volumes +++, SSH 20%,
ctrimide 0.5%, formol 2% (abandonn car risque de cholangite) et isoler
le foie pour viter le risque d'ecchinococcose secondaire.
TRAITEMENT DU KYSTE:
1- Ponction l'apex du kyste par trocart piston de LEUGEU (=15-20mm),
2- Aspiration du contenu.
3- Strilisation: injecter le parasiticide, laisser durant 10mn puis agrandir
l'orifice et vacuer le contenu par une cuillre soupe puis nettoyer le
prikyste par compresse imbibe de parasiticide.
RECHERCHE DE FISTULES BILIAIRES: par cholangiographie per-op (CPO par
voie trans-cystique si cholecystectomie associe ou via un drain de KEHR
"DDK" si choldocotomie associe) ou preuve au bleu de mthylne
(inject par ponction directe de la vsicule) aprs clampage de la VBP.
La prsence d'une fistule doit faire explorer la totalit des voies biliaires
car l'obtention d'une VBP libre est une imprative de la chirurgie du KHF.
TRAITEMENT DU PRIKYSTE: 2 mthodes
CONSERVATEUR:
Avantages: 1. ralisation facile + 2. risque opraotire immdiat moindre
Inconvenients: 1. risque de complications biliaires et infectieuses
1/ Rsection du dme saillant de NABIT-LAGROT = rsection de la partie
saillante du prikyste la surface hpatique au bistouri lectrique en
laissant 1mm de bordure + hmostase de la tranche de section par surjet
au fil rsorbable + drainage de la cavit par sonde double courant type
SALEM permettant l'irrigation-lavage
2/ Technique de GOINARD: base sur celle de NABIT avec piplooplastie
(comblement de la cavit par le grand piploon qui sera phagocyt et
rsorb) fix aux bords du prikyste
3/ Drainage interne kystojjunal sur anse monte en "Y"
4/ Marsupialisation = mise en contact avec l'extrieur, abandonne
5/ Technique de POSADAS: abandonne = fermeture simple de la cavit
sans drainage. Risque de collection purulente
6/ Technique de PAYET = capitonage par suture des parois adventicielles
7/ Technique de GUEDJ = tunnelisation enroulant les parois sur un drain
- ces 2 dernires techniques visent prvenir les complications lies la
persistance de la cavit rsiduelle
RADICAL:
Buts: 1. supprimer les complications lies la persistance du prikyste
et 2. diminuer les rcidives
Principe: rsection du prikyste
1/ Kystectomie totale, sans ouverture du kyste
2/ Prikystectomie totale kyste ouvert = rsection de tout le prikyste
au plan de clivage avec le parenchyme sain
3/ Prikystectomie partielle, laissant une pastille de prikyste au
voisinage des pdicules importants (veine porte ou sus-hpatique)
4/ Prikysto-rsection de TON-THANG = rsection par digitoclasie d'une
couronne de prikyste qui achve une rsection hpatique amorce par
le kyste lui-mme
5/ Hpatectomie rgle = rsection d'une partie du foie contenant le
prikyste, type segmentectomie ou lobectomie. Elle est de gravit
disproportionne pour un traitement d'une affection bnigne.
SURVEILLANCE POST-OPRATOIRE: en dehors de la surveillance habituelle de
tout opr de l'abdomen, il faut s'enqurir de l'volution des drainages:
- Drainage biliaire: quantit de bile
- Drainage de la cavit rsiduelle: recherche une fistule biliaire ou une
suppuration de la cavit rsiduelle.
TRAITEMENTPERCUTAN: Le risque de raction anaphylactique et de
dissmination ont longtemps contre-indiques ce type de traitement.
PRINCIPE: ponction aspiration alcoolisation percutane choguide par
de l'alcool lipiodol 95%.
TRAITEMENTPAR LAPAROSCOPIE
Avantages: baisse de la dure d'hospitalisation + baisse des possibilits
PATHOLOGIE GNRALE
KYSTE HYDATIQUE DU FOIE
HYDATIDOSE = parasitose lente due Tnia Echinococcus granulosus
Endmique dans les zones d'levage de mouton (mditerrane, Afrique
de l'est, Amrique du sud)
Le traitement le plus efficace est chirurgical.
PARASITOLOGIE
TEG: ver plat segment de la classe des Cestodes, =1.5-6mm de long,
form d'un scolex (tte) et de 3 proglottis (anneaux contenant les ufs)
COMPOSITION DU KYSTE: form d'une membrane proligre
(germinative, souple 20), une cuticule (rsistante 1-
2mm membrane d'change avec l'hte) et une
adventice (prikyste ou pseudo-paroi parenchyme
fibros de l'hte) et contient un liquide hydatique rempli
de protoscolex (400.000/ml, trs antigniques) l'origine
du ver adulte (HD) ou d'autres kystes (HI)
CYCLE PARASITAIRE:
1- limination des ufs dans les selles du chien contamin (hte dfinitif)
2- ingestion d'herbe souilles d'ufs par le mouton (hte intermdiaire)
3- l'Homme est un hte intermdiaire "accidentel" en ingrant des lgumes
ou fruits souills: l'uf entour d'embryophore (coquille) rejoint l'intestin
o il se libre, traverse la muqueuse intestinale puis la circulation porte
pour s'arrter dans le foie ++ ou le poumon (autres organes rares)
PHYSIOPATHOLOGIE
la croissance du kyste hydatique est lente, il finit cependant par 1/ tirer les
pdicules portaux et sus-hpatiques et peut entraner 2/ la rupture d'un
canal biliaire (fistule biliokystique) ou plus exceptionnellement 3/ l'ouverture
d'un vaisseau important dans le kyste.
DIAGNOSTIC POSITIF (KHF NON COMPLIQU)
CIRCONSTANCES DE DCOUVERTE: dbut insidieux avec 1. sensation de
pesanteur de l'HCD douleurs vagues, 2. troubles dyspeptiques mais
Jamais d'atteinte de l'tat gnral
EXAMEN PHYSIQUE: pauvre, peut rvler une tumfaction de l'HCD, lisse,
rgulire, indolore et mobile la respiration.
Il peut objectiver une hpatomgalie isole
FORMES CLINIQUES
Selon le sige: antrieur, postrieur (= signes rtropritonaux),
suprieur (= signes thoraciques), infrieur (rare = ictre avec syndrome
d'HTP par compression du pdicule hpatique), gauche (rare, simule une
tumeur de la queue qu pancras ou une splnomgalie) ou intrahpatique
(rare, de diagnostic trs difficile = hpatomgalie isole)
Selon le nombre: polykystose hpatique et/ou extrahpatique.
BIOLOGIE: 1/ FNS rvle une hyperosinophilie, 2/ VS normale (acclre
si KHF infect) 3/ La srologie hydatique confirme le diagnostic
RADIOLOGIE: 1/ L'CHOGRAPHIE HPATIQUE +++ = classification de GHORBI
Type I: masse anchogne, arrondie, uniloculaire
Type II: masse anchogne avec ddoublement parital localis
Type III: masse anchogne multivsiculaire en "nid d'abeille"
Type IV: masse htrogne prdominance solide (pseudotumorale)
Type V: masse htrogne en coquille avec cne d'ombre (calcifie)
2/ La TDM abdominale prcise les rapports du kyste avec le pdicule
hpatique
VOLUTION
Spontanment imprvisible, vers la calcification, la rupture, la
quiescence ou la rgression
Complications possibles type de
1. Compression biliaire
2. Compression veineuse: syndrome de BUDD-CHIARI (veines sus-
hpatiques) ou syndrome d'HTP (veine porte)
3. Fistule biliokystique: souvent torpide.
4. Fissuration dans le pritoine ou la plvre.
5. Rupture, spontane ou traumatique (effort, ponction)
- dans le pritoine, les bronches ou la plvre: l'origine de dissmination
parasitaire avec risque de choc anaphylactique
- dans la voie biliaire: l'origine d'angiocholite
- dans un organe creux (exceptionelle)
- dans un vaisseaux important (exceptionnelle): entrane une hmorragie
intrakystique
TRAITEMENT
MDICAL: peu efficace, bas sur les drivs benzimidazols: Albendazol
5mg/kg2/jr en cures de 28jrs.
CHIRURGICAL: seul traitement efficace +++.
Dr BELLAL A
de suites opratoires + diminution de l'incapacit socio-professionnelle.
PRINCIPE: ponction aspiration strilisation du kyste + rsection du
dme saillant piplooplastie.
INDICATIONS
Selon 1) le nombre de kystes, 2) le sige, 3) le stade volutif, 4) les
complications, surtout biliaires, et 5) l'exprience du chirurgien
1/ Abstention thraputique: en cas de KHF momifi (calcifi) ne dpassant
pas 5cm avec tests immunologiques , cependant, un contrle
chographique + srologie hydatique annuels s'imposent
2/ Traitement mdical: en cas de kyste jeune et/ou multiples et/ou
dissmins. Il est contre-indiqu en cas de gros kyste.
3/ Traitement laparoscopique: en cas de kyste jeune sans communication
biliaire avec une cavit affaisse
4/ Traitement percutan: si kyste compliqu composante liquidienne
prdominente. Il impose une surveillance stricte
5/ Traitement par laparotomie +++ = de rfrence, avec tendance largir
les indications du traitement radical (prikystectomie).
1. La marsupialisation, la technique de POSADAS et de PAYET ont t
abandonnes du fait du risque de complications
2. Le comblement piplooque est utile pour les kystes suprieurs qui ne se
drainent pas spontanment de faon dclive.
3. La rsection du dme saillant: en cas de kyste jeune, priphrique,
paroi souple et sans communication biliaire majeure. C'est le traitement
de routine dans les hopitaux peu quips et peu expriments.
4. La prikystectomie: est le traitement idal +++, si kyste priphrique
unique, multivsiculaire, prikyste pais et restant distance des
pdicules vasculaires importants
5. L'hpatectomie rgle: en cas de 1) kyste volumineux ou multiples,
2) groups dans un lobe
INDICATIONS PARTICULIRES:
1- Kyste priphrique (segment II, III et IV) dveloppement superficiel:
prikystectomie totale.
2- Kyste volumineux du lobe gauche: lobectomie gauche.
3- Kyste postro-suprieur (segments VII et VIII): abord et rsection difficile
chirurgie conservatrice type NABIT ou prikystectomie (risque de lsion
VCI ou VSH)
4- Kyste central: prikystojjunostomie (atteinte du pdicule glissonien.)
5- Kyste calcifi: si vivant (srologie +) prikystectomie, si mort: abstention
thrapeutique sauf si compression: prikystectomie.
6- Kyste de l'enfant: souvent jeune et superficiel: traitement conservateur.
7- Kyste hydatique du foie et poumon: la priorit est au poumon, craignant
la rupture peropratoire.
8- Kyste compliqu:
1/ Fistule biliaire: la coloration jaune brun du liquide aspir signe la
communication kysto-biliaire, qui peut exister mme si le contenu est
limpide. Elle est recherche par test au bleu de mthylne ou au mieux
par CPO. Les fistules de petit calibre sont aveugles par des points en
"X" au fil rsorption lente. Les fistules larges doivent faire rechercher
des vsicules filles dans la voie biliaire principale "VBP" qui seront
extraits par choldocotomie avec lavage et drainage:
- Drainage par DDK dont, parfois, la branche montante (laisse longue),
est mise dans le trajet fistuleux.
- Si la fistule est faite au dpend d'un gros canal (segmentaire ou
sectoriel), il faut pratiquer une dconnexion kystobiliaire (mise en place
d'un DDK directement travers l'orifice d'ouverture dans la cavit
kystique, la communication biliaire est referme autour du drain) ou une
technique de PERDOMO (introduction du DDK en trans-hpatique au
travers du parenchyme sain jusqu'au canal fistulis)
2/ Fistule bronchique: si fistule de petit calibre, il faut faire une rsection du
trajet fistuleux + suture du diaphragme + traitement du kyste, si elle est
de gros calibre, il faut faire une thoracotomie pour exrse pulmonaire.
3/ Rupture dans la VBP: suture partielle de la communication puis CPO, si
VBP libre; drainage trans-cystique ou par DDK, sinon dsobstruction
voire sphinctrotomie si oddite associe.
4/ Rupture intrapritonale: impose au moment de l'accident le traitement
du kyste avfec toilette pritonale par un parasiticide et distance,
traitement soit d'une ecchinococcose secondaire du pritoine par en
liminant tous les kystes, soit d'une pritonite biliaire (cholpritoine) en
extirpant ce qui reste du kyste avec drainage pritonal.
5/ Rupture dans un organe creux: sparation des viscres, exrse du
kyste et suture de la paroi en zone saine voire stomie d'amont.
RESULTATS
Mortalit opratoire de 5-13%
Complications post-op type hmorragie (rare, sauf si prikystectomie),
troubles hydro-lectrolytiques, angiocholite, oddite, ictre post-op
(obstruction de la VBP par des dbris kystiques migrants) et suppuration
de la cavit rsiduelle.
Rcidi ves: souvent dues des kystes passs inaperus, diffrentis
d'une vacuation incomplete aprs 6-12mois par la srologie qui se
ngative aprrs 2-3mois puis se repositive.
TRAITEMENTPROPHYLACTIQUE (PRVENTION)
3 niveaux
1) Sur le chien: loigner des abatoires
2) Sur le mouton par les mthodes d'levage moderne (parcage)
3) Sur l'homme par lavage correct des crudits, viction des chiens
errants et l'hygine individuelle.
CONCLUSION
Le KHF demeure un vritable problme de sant publique en zone
d'endmie, touchant 2/100 habitants au Maghreb.
Le traitement chirurgical est le seul traitement de gurison, la rsection
du dme saillant est largement ralise mais la prikystectomie reste le
traitement idal dont les indications tendent s'largir