Patrologiaorient 22 Pariuoft
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5.1 \
PATROLOGIA ORIENTALIS
TOMUS VICESIMUS SECUNDUS
kir^/iit
R. GRAFFIN
F. NA.U
PATROLOGIiV ORIENTmS
TOMUS VIGESIMUS SECNDUS
I.
BASILE RADU.
VOYAGE DU PaTRIARCHE MaCAIRE d'AnTIOCHE.
II.
IGNAZIO GUIDI.
Les Homiliae Gatiiedrales de Severe d'antioche. Home-
Ues XCIX CHI.
III.
DE LACY O'LEARY.
The Arabic Lii-e of S. Pisentius.
IV.
JEAN BAKOS.
Gregoire Aboulfaradj dit Barhebraeus. Le Candelabre
des Sanctuaires
.
V.
A. VAILLANT.
Methode d'Olympe. Le De Autexusio.
PARIS
FIRMIN-DIDOT ET C'%
IMPRIMEURS-EDITEURS
LIBRAIRIE DE PARIS, 56, RUE JACOB
1930
BR
VOYAGE DU PATRIARCHE
MACAIRE D'ANTIOCHE
eb
TEXTE ARABE ET TRA33UOTIO]Sr FRANCAISE
PAR
Basile RADU
SUPERIEUR DE l'eGLISE ROUMAINE DE PARIS
Professeur la Faculte de Theologie de Chijinu (Roumanie).
PATR. OR.
T. XXII.
F. 1.
AVANT-PROPOS
Le texte que uous entrepreiioiis de faire connailre contient les relations
de voyage du patriarche Macaire d'Antioche, ecrites par son fils, l'archidiacre
Paul d'Alep.
Le patriarche Macaire occupa le siege patriarcal du 12 novembre
'
1647
au 12 juin 1672, apres le patriarche Euthyme de Ghio. Les dettes laissees
par son predecesseur etaieiit enormes et troublaient le coeur du noble
patriarche qui se preoccupait de ne pas laisser peser sur lui la responsabilit
dune teile Situation.
Comme l'a decrit son fils, la Situation etait intolerable : les sommes
empruntees augmentaient de plus en plus, par suite des interets ;
d'ailleurs
le patriarche ne trouvait personne qui pt l'aidor resoudre ce probleme.
A l'interieur de son patriarcat il ne pouvait compter sur ses ouailles, etant
donne la domination turque, les impts eleves que la population payait,
l'avidite des gouverneurs et des pachas, et d'autres motifs peut-etre que son
fils ne Signale pas. II fallait donc un secours urgent et considerable des
chretiens d'Europe, des princes qui excellaient encore par leur generosite
issue de Tapplication de la doctrine chretienne, princes qui, nonibre de fois,
avaient soutenu l'Eglise d'Orient par l'envoi de sommes importantes. Le
patriarche devait s'adresser eux. Mais pour cela il lui etait necessaire
d'aller en Europe. Les princes et l'empereur dont il pouvait attendre un
secours etaient : Basile Lupu, prince de Moldavie, Bogdan FImilnitzki,
halman des Cosaques, Matthieu Bassarab, prince de Valachie, et Alexis
Michailovitch, empereur de Moscou.
Pour arriver jusqu' eux, il lui fallait entreprendre un trs long voyage,
prendre les mesures necessaires, afin d'assurer l'ordre durant son absence de
Damas, et choisir un interimaire digne de la place qu'il devait occuper pendant
un si long sejour l'etranger. Autant de dilTicults surmonter. Macaire se
decida enfin partir et entreprit ce long voyage qui dura sept ans, de 1652
1659; c'est le recit de ce voyage que nous publions.
II semble opportun de donner au lecteur quelques details.
1. Lire : 12 novembre 7156
(1647),
non pas 12 decembre. Cf. Diconnaire d'hisloire
et de geographie, article Antioche, col. 700,
qui porte la date de 12 decembre.
4
AVANT-PROPOS. W
Dans riutroduction, Paul d'Alep montre avec quelle ditriculte il s'est
resolu prendre des uotes sur le voyage de son pere, le patriarche Macaire
d'Antioche. II indique aussi le motif pour lequel ce distingue patriarche devait
recourir la generosite des princes de Moldavie, de Valachie et
rempereur
de Moscou : les dettes laissees par le patriarche precedent etaient si lourdes,
qu'on ne pouvait les payer. Paul d'Alep donne ensuite un abrege de l'his-
toire du patriarcat d'Antioche et decrit l'activite de son pere comme metro-
politain d'Alep et comme patriarche d'Antioche. La visite de son diocese. qua
le patriarche fit avant son depart, est d'une grande importance, pour l'etude
du christianisme h cette epoque. Ensuite, l'auteur donne un aper^u sur les
dernieres annees du ministere de son pere et des renseignements sur lui-meme.
II entre apres cela dans la description proprement dite du voyage.
Le patriarche, accompagne de son fils et d'une suite nombreuse, partitde
Damas le jeudi soir 9 juillet 1652, et apres avoir traverse l'Asie Mineure,
il arriva le l"'' septembre Bor, puis Gonstantinople le mercredi matin
20 octobre. 11 fit un sejour de quelques raois dans cette ville, puis il la
quitta le lundi soir apres l'EpipIianie, il prit le bateau et arriva le dimanche
midi Gonstantsa o il debarqua avec les personnes qui l'accompagnaient.
Le mercredi matin 12 janvier 1653, il partit de Gonstantsa et se rendit
Mcin o il s'arreta le dimanche. Le lundi, il loua un bateau pour aller
Galatz o il arriva dans l'apres-midi.
Re?u par le representant du prince Basile Lupu, il fut conduit
l'eglise
de
Saint-Demetrius
'.
De l, il se dirigea le mercredi vers Jassy, o il arriva le mardi soir,
25 janvier et descendit au couvent de Saint-Sabas. Quelques jours apres,
le dernier lundi de janvier, le patriarche eut une entrevue avec le prince
Basile Lupu.
Le jeudi
.'5
fevricr, l'hegoumene du couvent de Golia l'invitait
venir
chez lui. Le mardi matin 8 fvrier, le patriarche se rencontra de nouveau
avec le prince.
Pendant son sejour en Moldavie, il visita les couvents des Trois llierar-
ques, de Galata, de Barnowski; il celebra des offices et des raesses dans
dillrentes eglises et couvents, assista d'aulrcs ceremonies du culte et
participa des venements tres importants pour l'histoire du pays, surtout
a la guerre entre Basile Lupu et Matthieu Bassarab. Le P' septembre il se
trouvait encore Jassy.
1. Lire : Sainl-Nicolas.
Paul d'Alep a fall une confusion.
[5]
AVANT-PROPOS. 5
A cause des evenements qiii so deroulaient sous ses yeux, il demanda
au nouveau prince, Georges Etienne, le successeur de Basile Lupu, la per-
mission de partir pour la Russie. Les troubles de la Russie du sud le force-
rent d'abandonner momentaiiement soii projet et il passa an Valachie le
22 novembre. 11 traversa les villes de Rftmuic et de Buzu, arriva TAr-
ffoviste le 29 novembre 1653, et descendit au couvent de Stelea. 11 fut tros
bieii regu par le prince Matthieu Bassarab et le metropolitain Ignace. II
assista plus tard aux funerailles du prince Matthieu et l'election du nou-
veau prince Constantiu. II celebra la fete de Piques et partit pour la Moldavie
le deuxieme dimanche apres la Pentecte (27 mai).
Le G juin, il quitta Jassy pour se rendre en Russie, en traversant la
Moldavie dans la direction de Soroca. Le samedi 10 juin 1654, il passa le
Dniester, qui formait la frontiere entre les Cosaques et la Moldavie.
II entra dans la ville de Rscov o il fut regu par les pretres, la population
et le commandant militaire de la citadelle. De \, franchissant le sud du
pays des Cosaques, il se dirigea vers Kiev, accompagne des soldats du
hatman Hmilnitzki. Avant d'y arriver, il se rencontra avec le hatman qui
se preparait faire la guerre la Pologne. Le patriarche Macaire visita le
couvent de Petcherska et la crypte des reliques des saints, le mardi avant la
fete des saints Aptres. Le vendredi, il fut invite par la superieure des reli-
gieuses celebrer la messe dans le couvent. Ce meme jour, apres les vpres,
et le samedi matin, il
y
eut une ccremonie de requiem pour les morts.
II repartit le jour meme dans la voiture de l'Archimandrite du couvent
de Petcherka et arriva k l'eglise de Sainte-Sophie Kiev o il fut regu par
le frere du metropolitain Sylvestre, les eveques et les hegoumenes des
couvents. Puis il visita la ville, accompagne par le metropolitain et le clerge.
II visita, sur l'invitation de l'hegoumene, le couvent de Saint-Michel et, le
mardi 3 juillet, l'eglise de la Dormition de la Vierge.
Apres avoir parcouru un long chemin par des villes et villages, il arriva
au couvent de la Trinite, fondation de Basile Lupu, prince de Moldavie,
suivant ce que dit Paul d'Alep. 11 quitta ce couvent le lundi 17 juillet; le
mercredi, il atteignit Korop, frontiere entre les Cosaques et les Moscovites.
Le jeudi matin, deux ans apres son depart d'Alep, en la fete du prophete
Elie, il partit pour se rendre l'invitation de Ryr Nikita, gouverneur de
Putivl, qui lui avait envoye des messagers. Arrive dans cette ville, il
celebra des Services religieux selon l'usage : Putivl etait la frontiere entre les
Moscovites et les Cosaques.
6 AVANT-PROPOS.
[6]
Le luiuli matiii 24 juillet, il quitta Putivl, et apres avoir traverse
quelques villes et villages, il entra, le mercredi matiu 2 aot, dans une
tres grande ville appelee Kaluga. De l, il prit le bateau pour remonter
le fleuve Oka, le vendredi 1 1 aot. Le jeudi suivaut, il partit de bou matin
pour Kalomna, o il parvint le meme jour.
Macaire fut re^u dans la ville par le clerge et les habitants et fit des prieres
pour la famille imperiale. II
y
celebra, le 29 aot, la fete de la Decollation
de Saint Jean-Baptiste.
Le
1"
septembre, on fit memoire de saint Simeon le Stylite, qui fut fetee
par les Moscovites avec une pompe extraordinaire.
L'entree Moscou eut lieu le samedi 26 janvier 1655. Le patriarche
y
resta longtemps, entoure des notables de la suite de l'empereur Alexis. 11 cele-
bra la fete de TEpiplianie avec les memes ofiices qu'en Moldavie et enValachie.
Paul d'Alep decrit cette occasion les coutumes du pays, et raconte les
evenements historiques : le siege de Smolensk, la guerre avec la Pologne,
le conflit du patriarche Nicon avec Fempereur, le retour du premier Moscou,
venements dun grand interet qui eurent lieu le 3 fevrier, deuxieme samedi
apres son entree dan la capitale.
Le patriarche
y
fut regu par l'empereur, et chaque menibre de la famille
imperiale lui offrit des cadeaux. Quelque temps apres, Macaire fit une visito
au patriarche Nicon de Moscou.
Le 20 fevrier, l'empereur et le patriarche Macaire se rendirent l'eglise
de la Nativite de la Vierge et de sainte Catherine pour entendre la messe et
commemorer la fete d'Eudocie, fille ainee de l'empereur. L'archeveque serbe
participa ce service divin qui fut magnifique.
Le jeudi de l'abstinence du fromage', le patriarche Nicon invita Macaire
et l'archeveque serbe celebrer une messe dans la grande eglise en memoire
des defunts patriarches et mtropolitains de Moscou. Paul d'Alep donne
des dtails sur le patriarche Nicon, sur l'origine de la famille imperiale russe
en commen^ant par l'histoire du tsar Ivan.
La guerre entre l'armee russe et l'arme polonaise commandce par Radzivil,
le siege de Mogliilev et d'autres faits occupent une tres grande place dans
son r6cit.
Le 17 mars, l'ompereur celbra la fete de saint Alexis. Le temp.s s'dcoulait
et on approchait de PAques. Macaire fit de nombreuses visitos, celbra
l'ofTice du dinianelie des Mamcaux, puls la fete de PAques en grande solennite
1. C'est--dire le dernier jour avanl le jene du Carme o les fideles peuvent user
de laitage. .Abel Couturicr, Cour.s de litiin^ne, II,
p. 229, Paris, 1914.
[7]
AVANT-PROPOS.
7
avec le patriarche de Moscoii. Paul d'Alcp decrit minutieusement les nom-
breuses eglises qu'il a vues, ainsi que la vie religieuse des Moscovites. Le
deuxieme samedi apres la Pentecte, le patriarche de Moscou invita Macaire
l'eglise des Archanges, pour la commemoration de la mort du tsar Ivan et
de ses deux fils, enterres du cte droit du sanctuaire.
Les 8, 10, 11 et 12 juillet, il celebra des offices, et le 19 juillet, il fut
invite par Nicoii l'eglise des Archanges pour une ceremonie de requiem
eil memoire du defunt empereur Michel.
Ici, nous trouvons une tres interessante description du couvent de
Saint-Sabas.
Apres 6tre reste si longtemps Moscou et avoir visite la plus grande
partie des glises et des couvents, Macaire partit pour Novgorod le samedi
4 aot, accompagne de l'archevque serbe, d'un interprete, etc..
II
y
fut tres bien regu. 11 visita le couvent de Saint-Georges, trois verstes
hors de la ville. Le metropolitain sortit au-devant du patriarche, ainsi que
les pretres et les diacres, vetus de leurs ornements liturgiques.
Macaire
baisa les icones et bnit le peuple, puis il entra dans la ville et fut conduit
l'eglise de Sainte-Sophie que Paul d'AIep decrit dans cette relation de
voyage. Comble d'honneurs, il visita le palais metropolitain et hors de la
ville le couvent de Saint-Antoine, que l'auteur decrit egalement. Apres avoir
parcouru encore une verste, le patriarche visita un autre couvent dedie
la
Dormition de la Vierge. Le mardi matin, franchissant encore quatre verstes,
il arriva au couvent de Saint- Barlaam, o il celebra les matines, le 29 aot;
puis il alla au couvent de la Resurrection et du Saint-Esprit.
Le
1"
septembre 1655, il se trouvait Novgorod. A cette occasion, la
veille, on celebra en grande solennite les vepres de la fete de saint Simeon
le Stylite d'AIep. Paul d'AIep nous donne les details de cette ceremonie. A
cet Office participerent : l'archeveque serbe, le patriarche d'Antioche, les
archimandrites des couvents de Saint-Barlaam, de Saint-Nicolas, de Saint-
Antoine, du Saint-Esprit, chacun assiste de deux diacres. Apres le poly-
chronion, on apporta de l'eau benite et le patriarche Macaire aspergea les
notables et le peuple. Le lendemain matin, on celebra la messe.
Le jeudi 20 septembre, Macaire retourna Moscou d'o il s'etait absente
quarante-sept jours. Le mardi matin
1"
octobre, fut celebre la fete du jour.
Paul d'AIep raconte la guerre du tsar avec les Polonais sous le comman-
dement de Radzivil et la quatrieme victoire du tsar Alexis.
8 AVANT-PROPOS.
[8]
Le patriarche feta la saint Nicolas avec une tres grande solennite,
accompagne du clerge et en presence d'une nombreuse assistance. Aucun
evenement historique n'echappe Paul d'Alep. II decrit la rentree du tsar
Moscou et la raaniere speciale dont il fut re?u par le clerge, les notables
et rarmee. A cette solennite participa aussi le patriarche Macaire ainsi
qua sa suite. Le tsar recut les ambassadeurs du roi des Francs. Le tsar etait
Smolensk quand il regut la visite d'un ambassadeur de Venise, arrive en
Russie par le port Archangel et venu expres, etant donne la Situation dans
laquelle se trouvait sa patrie : les guerres avec les Turcs, etc.. Le patriarche
Nicon invita le patriarche Macaire une messe celebree dans la cathrdrale
en presence de l'empereur et de l'imperatrice. Sur Tinvitation de l'empe-
reur, Macaire benit Timperatrice. Paul d'Alep decrit le palais patriarcal bti
par Saint Pierre, le premier metropolitain de Moscou. II montre la religiosite
du peuple et depeint les vetements des moines et du clerge. L'inauguration
du nouveau palais patriarcal fut I'occasion d'une tres grande ceremonie o
l'empereur et le patriarche Nicon echangerent des cadeaux. A Noel, Macaire
se trouvait encore Moscou. II
y
participa avec le patriarche Nicon k la
messe celebree en presence de l'empereur et de l'imperatrice.
Paul d'Alep decrit les guerres entre les Moscovites et les Polonais : le
siege de Kamenetz, la prise de Lublin, la defaite de Potovski qui fut lait
prisonnier, la defaite des Polonais Vilna, etc..
Le patriarche Macaire, avec l'aide dun interprete, eut une entrevue avec
l'empereur dans le nouveau couvent que celui-ci avait fonde quarante
verstes de Moscou, couvent ddi saint Sabas le Petit. Les notables vinrent
saluer le patriarche. A l'entree de l'glise, l'empereur lui-mcme et un archi-
mandrite le re9urent et le conduisirent dans l'eglise. II
y
eut un oHice
special l'issue duquel l'empereur l'invita chez lui, pour l'entretenir de
diverses questions concernant la Situation du patriarcat et le voyage en Russie.
Paul d'Alep fait une description detaillee du couvent. Le patriarche resta
encore Moscou o il celebra des messcs et des oillces, puis sur Finvilation
de l'empereur, il ofhcia liors de la ville. Un service divin fut celebrc ;\ Tocca-
sion de la Saint-Alexis, fete de l'empereur, qui
y
participa.
Le dimanche 23 mars 1656, le cinquieme dinianche du Can-nie, Macaire alla
faire ses adieux au patriarche Nicon, son dejjart ne pouvant 6tre ajourne,
apres une si longue absence. Avec sa suite, il se rendit ;\ Bielov, puis
Bolkhov, o il celebra la fiHe de Pi\(jues. Le mardi suivaut, il se preparait
aller Putivl, quand il rc^ut une lettre d'Alexis datee du soir du 4 avril,
dans laqnollc il etait invil retourncr . Moscou, l'empereur ayant eu le
[9]
AVANT-PROPOS. 9
vcudrcJi saiiit dans l'eglise iiiie disciissioii avcc le patriarclie Nicon, sur
Tattitude de ce dernier vis--vis de lui.
Macaire quitta Bolkhov le mercredi apres Pques et descendit au couvent
de Saint-Cyrille qu'il avait liabite duraut son sejour Moscou. II s'y trouvait
quaiul viut uiie ambassade d'Elienne, prince de Moldavie, pour faire acte de
soumission Tempereur de Moscou. Gelui-ci l'accepta, apres avoir cousulte
le patriarclie d'Antioche.
Le dimanche de la Samaritaine, Macaire, sur rinvitation du patriarclie
Nicon, se rendit la cathedrale pour participer la consecration de .Joseph,
archeveque d'Astrahan. La messe fiiiie, il retourna au couvent, accompagne
de Nicon. II participa plus tard Moscou un synode o fut discutee la
question du bapteme des Polonais.
L'empereur, devant partir pour une expcdition contre les Polonais,
demanda la benediction du patriarohe Macaire. Apres avoir atteint une dis-
tance de quaranta verstes de son couvent et cinquante verstes de la ville,
l'empereur ecrivit au patriarche une lettre autographe qu'il signa votre pere
spirituel, l'empereur Alexis .
Le dimanclie apres l'Ascension, Macaire celebra une messe dans la cathe-
drale avec le patriarche Nicon. 11 en fut de meme le jour de la Pentecte.
Le patriarche Macaire et le patriarche Nicon consacrerent une eglise
Selon le rite grec. A cette occasion, ils echangerent des cadeaux consistant
en images et en ornements sacres. Le mercredi suivant, le patriarche
Macaire fit ses adieux Nicon, quitta Moscou le jeudi 29 mai, accompagne
de soldats, dans une voiture dont l'empereur lui avait fait cadeau. Le jeudi
12 juin, il arriva Putivl, distant de cinq cents verstes, quinze jours apres
son deparf. La fut celebree une messe le troisieme dimanche apres la Pente-
cte. Le patriarche quitta cette ville le 16 juin.
De Putivl, passant par Korop, il se dirigea vers Kiev o il arriva le
samedi 28 juin. II fit visite au metropolitain de Sophia qui s'y trouvait. Paul
y
vit le Portrait du patriarche Joachim d'Antioche. Le mardi, Macaire prit
conge du metropolitain et se rendit le soir au couvent de Petcherska o il
resta jusqu'au lundi, puis il partit dans la direction de la Moldavie en
passant par differentes villes et de nombreux villages, dans lesquels il s'etait
arrete la premiere fois.
II arriva le vendredi 15 aot Rscov, qu'il quitta le lundi suivant.
Le jeudi 21 aot 1656, le patriarche traversa le Dniester et entra Jassy
le 23 aot. Le lundi l'' seplembre, il etait encore Jassy (le prince de
Moldavie etait Georges Etienne). Macaire
y
resta jusqu'au mercredi 8 octobre,
jour de son depart pour la Valachie.
10 AVANT-PROPOS.
[10]
Le dimanche 19 octobre, il arriva Focsaui et le lundi passa Rmnic.
Le vendredi 24 oclobre, le metropolitain du pays, Etiemie (1648-1668), ainsi
que les boiars, sortirent sa rencontre et eu cortege le conduisirent au
couvent de Stelea o il avait dej ete regu pcndaiit son premier sejour
Tra:oviste.
Le patriarche visita les couvents, les eglises et les villes les plus inipor-
tantes du pays : le couvent Curtea de Argech, le couvent et la ville de
Cmpulung, les couvents de Cozia, de Dintr'un lemn, de Bistrita, de
Arnota, de Crasna, de Strehaia, de Gura-Motrului, de Tntreni, la ville et
le palais de Po'iana, ^de Filias. de Craiova, les couvents de Bucovt, de
Jitianu, les villages de Brtsani et de Brncoveni.
II cel^bra la fete de Pques en Valachie.
Puis il visita la grande ville de Bucarest, le village et le palais de Dobreni
le 1
''
septembre 1657, ensuite le couvent de Comana, le village et le palais
de Vrsti, les couvents, de Negoesti, de Pltarsti, de Gldrusani et de
Snagov.
Macaire participa au plus grand evenement de Tepoque, le detrnement
du prince Constantin et l'avenement au trne du prince iMihnea. 11 se retira
Cmpulung la suite des evenements qui se produisirent dans le paj's :
l'incendie de la ville de Trgoviste, etc. Le patriarche celebra Bucarest les
fdtes de Pques, de TAscension et de la Pentecte. Paul d'Alep decrit ensuite
les ditTerents endroits o le patriarche et lui se sont rendus pour obtenir des
subsides. Le
1'
septembre 1658 le patriarche etait Pitesti.
Le depart de Bucarest eut Heu le 9 septembre. La description du cou-
vent de Slobozia lenachi, l'arrivee Galatz, et d'autres evenements historiques
comme l'invasion des Tatares en Hongrie, la revolte de Hassan Pacha, etc..
sont decrits en detail. L'arrivee Galatz eut Heu le vendredi soir 17
septembre, et le depart le 13 octobre 1658.
Le patriarche arriva par bateau Ismail et de l par la iner Noire, passant
par Constantsa, Varna, etc.. atteignit Sinope (parcourant ainsi une distance
de mille quatre cents milles selon le calcul des gdographes) le premier
jour du careme de Norl
(16
novembre). 11
y
feta TEpiphanie. II ([uitta cette
ville le samedi matiu, dernier jour de janvier, passa pur Tocat, Sivas, Cosare,
quePaul d'Alep decrit minulieusomeiit, et, traversant l'.Vsie Mineure, il arriva
au fleuve jihau et dans la ville de Zeitoun. 11 ne cclbra pas la f6te de Pi\ques,
htant son voyage pour arriver amas. 11 passa d'abord par Kiliiz
et arriva le jcudi soir 21 avril 1659 Alep o il fut re^u par le metropolitain
de la ville et salu par Ryr Melece, mtropolitain de Tripoli, Kyr Nicolas,
[11]
AVANT-PROPOS. 11
metropolitain d'Akkar, Kyr Neophyte, mtropolitain de Laodicee. Les habi-
tants d'Alep portereut plainte contre leur metropolitain qui s'etait mal coiiduit
leur gard peiidant l'absence du patriarche.
iVJacaire quitta Alep le 21 juin et arriva Hama, puis Homs o il fut
re^u par le metropolitain de cette ville (un second Ariiis. d'apres le dire
de Paul d'Alep). Enfin il arriva le vendredi l"' juillet l^y amas o le
metropolitain de Sidon (Saida), celui de Beyrouth, celui de Baalbek et celui
de Tripoli viurent le saluer. Le patriarche visita le couvent de Sednaya, le
l'' septembre. 11 prepara le saint chreme pendant la semaine sainte. Paul
d'Alep donne la description detaillee de cette prcparation.
Un evenement important eut Heu : ce fut la convocation d'un synode
destine juger le metropolitain de Homs, Ibn Amich, pour certains delits
graves. Melece, metropolitain de Tripoli, Philippe, metropolitain de Beyrouth,
Jeremie de Sidon, Nicolas d'Akkar, Neophyte de Laodicee, Gerasime de Zab-
dani, Gregoire de Hauran et tous les pretres de Damas
y
participerent.
Apres un sejour d'un an et quatre jours Damas (du
1'
juillet 1660 au
4 juillet 1661), Macaire se rendit le 3 juillet au couvent de Sednaya et visita
le diocese. II revint Alep le 7 mai, apres avoir cel^bre les Pques Hama,
o il consacra Neophyte conime metropolitain.
Le recit de Paul d'Alep se termine la date du 15 juillet 1661.
En resurae : Macaire commenga le voyage le jeudi soir 9 juillet 1652.
Partant de Damas, il arriva Constantinople le 20 octobre 1652. 11 resta
dans cette ville jusqu'au lundi soir apres l'Epiphanie, puis il s'embarqua et
arriva Constantsa le dimanche apres midi. Le mercredi 12 janvier 1653 il
quitta Constantsa et le lundi 17 janvier apres-midi arriva Galatz, qu'il quitta
le mercredi.
II arriva k Jassy le mardi soir 25 janvier, le 22 novembre il alla en Vala-
chie, puis passa en Moldavie le 27 mai 1654; le 6 juin, il quitta Jassy pour
se rendre dans le pays des Cosaques. Le samedi matin 10 juin, il traversa
le Dniester et debarqua Rscov.
II passa Kiev, puis Moscou et retourna par le meme chemin Rscov,
le 15 aot 1656.
Le 23 aot il antra Jassy. Le dimanche 29 octobre 1656 il arriva
Focsani et le lundi passa Rmnic, visita la Valachiepour la deuxieme fois, et
partit par Galatz en Orient, le 13 octobre 1658. II s'embarqua pour Sinope,
traversa l'Asie Mineure et entra Damas le vendredi
1"'
juillet 1659.
Le reste du temps, il l'employa visiter son diocese et regier les affaires
qui etaient en retard par le fait de sa longue absence. Le manuscrit en
donne des relations jusqu'au 15 juillet 1661.
12 AVANT-PROPOS. [li
1
Im Chronologie et Ja correspondance des heures.
Pour son recit, Paul d'Alep emploie l'annee ecclesiastique qui commence
par le mois de septembre et compte les annees de la creation du nionde la
maniere grecque, 5508 ans de la creation jusqu' Jesus-Christ, plus les
annees apres la naissance du Christ. Pour savoir la date correspondaute, il
faut dduire des annees mentionnes par lui, 5508 s'il s'agit d'une date avant
le V septembre, et 5509 pour une date qui depasse le
1"
septembre jusqu'au
l"'' decembre.
Pour les heures de la journee, il se sert de la methode employee par
l'Eglise, enipruntee au Nouveau Testament et en usage en Orient.
Voici le tableau coraparatif des heures :
Les heures
occidentales
6 matin
7 . . . .
9
10
11
12 midi
1 apres-midi
2
3 .
4
5
Les heures
Orientales.
. 12
1
2
3
4
5
6
7
8
9
. 10
. 11
Les heures
occidentales
6 soir. .
7 . . . .
8 . . . .
9 nuit. .
10 . . . .
11 ... .
12 minuit
1 . . . .
Les heures
orientales.
12
1
2
3
4
r.
6
7
8
9
10
11
Voici les noms des mois employes par Paul d'Alep avec leurs correspon-
dants dans notre calendrier :
Iloul
[13]
AVANT-PROPOS. 13
Le nonibre des jours est compte romme dans le calendrier Julien : mois
de ;iO et 31 jours; le mois de fevrier de 28 et 29 jours selou quo l'ann^e est
bissextile ou non.
2
Les manuscrits et leur valeur.
Nous connaissons des copies en entier et des Fragments de copies du
voyage du patriarche Macaire d'Antioche, sans connaitre roriginal.
Les copies sont :
i. Le manuscrit de Paris, conserve k la Bibliotheque Nationale sous le
n60I6.
2. Le manuscrit de Londres, conserve au British Museum sous le n" 802-
805.
3. Le manuscrit de 1700, conserve au Musee Asiatique de Leningrad
sous le n" 33, dans la coUection du patriarche Gregoire IV d'Antioche.
4. Le manuscrit qui se trouve Moscou dans les archives du Ministere
des Affaires etrangcres, copie sur le manuscrit de 1700, en 1859.
5. Le manuscrit du Musee Asiatique de Leningrad, autrefois l'Institut
des Langues orientales, copie sur le manuscrit de 1700, en 1847.
6. Le manuscrit de la Bibliotheque Publique de Leningrad, copie aussi
sur le manuscrit de 1700, en 1849.
7. Le manuscrit d'Alep, qui se trouve aujourd'hui Alep.
8. Le manuscrit incomplet appartenant A. E. Krimski, qu'il a acquis du
couvent de Sednaya, mentionne par Mourqos dans son ouvrage
'
.
9. Le manuscrit vu par Senkovski Aintour dans le Liban, chez Arid,
manuscrit ecrit en caracteres syriaques, comme c'est l'habitude chez les
Maronites. Cette Information est donnee par Mourqos et par Archiva Rom-
neasc.
De ces neuf manuscrits nous en connaissons sept, les deux autres sont
sans grande importance : Fun etant un Fragment, l'autre, d'ailleurs introu-
vable, ecrit en caracteres syriaques. Des sept autres manuscrits, trois etant
des copies du manuscrit de 1700, n'ont pas une grande valeur scientifique.
II reste donc le manuscrit de Paris, celui de Londres et celui de 1700.
Etant donne que Mourqos a fait sa traduction sur les trois copies du manus-
crit de 1700 et qu'il signale des lacunes qu'il comble d'apres la traduction
anglaise de Belfour
,
les trois manuscrits donc sont incomplets. Celui
de 1700 sur lequel ils ont ete copies est aussi incomplet et ne peut servir
grand'chose. Nous avons compare le texte du manuscrit de 1700 avec
1. IlyTeuiTeoTuie aiiTioxiiicKaro naxpiapxa Manapia bT) Pocoiro b^ iiojioBiin-fe
XVII
BtKa.
MocKBa
1896, V, p. 177 seq.
2. Belfour, The Travels
of
Macarius palriarch ofAntioch, London, 1829-1836, 2 vol.
14 AVANT-PROPOS.
[14]
celui de Paris et cette comparaison prouve l'inferiorite du manuscrit de
1700.
Le manuscrit de LonJres, d'uue tres belle ecriture neskhi, est aussi plein
de lacunes, consistant en Tomission des textes grecs et arabes. D'apres la
comparaison que nous avons faite, le manuscrit a de nombreuses fautes d'or-
thographe, ce qui en rend la lecture difficile.
Le manuscrit de Paris raste seul. 11 sert de base notre travail; nous le
croj^ons le plus complet et sans beaucoup de fautes.
II serait trop long de faire ici une comparaison detaillee des raanuscrits que
nous avons indiques. C'est l'objet d'un travail part'.
Le manuscrit n" 6016 dela Bibliotheque Nationale de Paris, contenant le
voyage du patriarche Macaire, forme un seul volume. La reliure en cuir, sans
ornementations importantes, est moderne, faite plus tard que le manuscrit,
qui date probablement de la fin du xvii" siecle. II contient 311 folios en
ecriture neskhi sur papier ordinaire. La feuille comprend 22 centimetres de
long sur 15 centimetres et demi de large. Le texte comprend 16 centimetres
trois quarts de long sur 11 centimetres un quart de large, avec 25 lignes
la page.
Au commencement, sur la premiere feuille, on trouve : ySs:-] j^' iJ J
deux fois, avec la signature probablement
>
-^t*-
^_5A-=^,
puis sur le premier
folio, le numero du manuscrit 6016 ajoute par la bibliotheque au moment de
Tacquisition, et cte quelques mots indechilTrables.
Le premier folio verso commencc par les mots :
^=-|Jt jIM
^
et le folio
SM'" finit par
Ujb aD ^^Ij.
Selon la place que la description occupe dans le manuscrit, il peut se par-
tager en plusieurs parties :
1
L'introduction et l'histoire abregec des patriarches d'Antioche depuis
Theodore Balsamon jusqu' Macaire, son ministere comme metropolitain
d'Alep et patriarche d'Antioche, jusqu' son depart pour Constantinoplc
(fol.
i'o-ir).
2"
Le dpart d'Antioche, la traversee de TAsie Mineure, le sejour Cons-
tantinoplc, le depart et Farrive en Moldavie (fol.
12'" ^ 28'"
1.
5).
:}"
La description detaillee de la Moldavie (fol. iH'" 1. 6
fol.
50"
1.
5).
4"
Le rcit du sejour en Valachie (fol.
50'
1.6
fol.
64'"
1. 14).
5"
Lc voyage dans la petite Russic jusqu' Kiev et dans la grande Russic
jusqu' Moscou, Novgorod et leurs environs, le retour Kiev et en Mol-
davie (fol.
64'"
1. 15
fol. 262"
1.
8).
1. Cf. Basile Radu, Voyage du patriarche Macaire, etude preliminaire, Paris, 1927,
p.
17 seq.
[15]
AVANT-PROPOS. 5
6
L'entree en Moldavie que le patriarche ue fait que traverser, puis la
description Je la Valachie (fol.
^262'
1. 9
fol.
293^
l.
1).
7
Le voyage de Galatz Sinope, puis Unieh, la traversee de l'Asie
Mineure, l'arrivee Damas, l'accueil fait par la population et le clerge, las
dispositions prises cause de sa langue absence, la visite du diocese, etc.
(fol. 293'-3H'").
l,e manuscrit est de deux copistes, sans date et sans nom de scribe. Onne
saurait airirmer avec certitude que la premiere partie soit l'original ecrit par
Paul d'Alep. U reste en etablir l'identite, d'apres les textes ecrits par lui,
qui se trouvent Leningrad ou ailleurs.
La premiere partie coinprend les folios r''-230', la deuxieme les folios
231-311"'.Les titresetles notes marginales sontecrits parle deuxieme copiste
;
cela indique que le premier n'avait pas mis les titres, se reservant de les ecrire
Teuere rouge, comme on le voit sur quelques pages : fol.
113', 134'",
135''''
etc. Le deuxieme copiste a comble cette lacune, en ecrivant les titres
dans la premiere partie Teuere noire et dans la deuxieme Teuere rouge.
Quant aux espaces libres qu'on observe, les uns doivent marquer la
Separation des chapitres, par exemple : fol. 4",
4', 11'
etc.. ; d'autres sont
reserves aux textes grecs ou russes que Tauteur avait Tintention de mettre et
dont il a donne la traduction, exemple : fol.
81'',
111
au bas de la page,
112''
au haut et au bas de la page,
115'
au haut et au milieu de la page.
Les titres Tinterieur du texte et les noms propres sont ecrits Tencre rouge.
La langue employee dans le manuscrit est le dialecte d'Alep, avec beau-
coup de fautes de grammaire et de syntaxe, des raots dialectaux, rares, d'au-
tres usites par Tauteur dans le sens de Tepoque. C'est pourquoi le texte
devient difficile lire et traduire. Le lexique est tres varie et tres interessant.
II contient encore des mots turcs que Tauteur emploie pour certains termes
qui ont besoin d'etre expliques, des mots grecs en caracteres grecs, quand
il cite des phrases entieres, et en caracteres arabes, des raots parfois estropies,
des mots roumains pour lesquels il forme le pluriel selon le type des qua-
drisyllabiques de la langue arabe : J=.i pl. .LLi; ,1) pl.
c^L^; des mots estro-
pies, ex. : ^^j5Cjjj<^ Jt pour
^^^-^ j^j^^
qu'on trouve plus loin, fol. 26r, ecrit
correctement ;yUja (Uman, une ville en Russie) qu'il crit plus loin yUjI. II
serait trop long de faire une comparaison entre differents mots incorrects
que Paul d'Alep emploie dans son ouvrage.
L'importance de Touvrage de Paul d'Alep, si nous laissons de c6te les
exagerations de chiffres que nous trouvons un peu partout, reside dans le
fait qu'il raconte ce qu'il a vu avec exactitude, parfois en detail, parfois tres
16 AVANT-PROPOS.
[16]
succinctement. La descripiion des evenements historiqiies, des paj^s, des
regions, des villes, des villages, des eglises, des palais, des maisons, de
riiabillement, des moeurs, est faite avec precision. G'est pourquoi cette
Oeuvre constitue un document externe de l'epoque d'un tres grand interet
pour l'etude de l'histoire.
3
Les tradtictions et hur valeur.
FjB raanuscrit du voyage du patriarche Macaire a ete traduit diverses
epoques sur des manuscrits diirerents. De nos jours, nous connaissons des
traductions faites sur le texte arabe et des traductions d'apres ces traduc-
tions.
1. La traduction anglaise faite par Belfour, The Travels
of
Macarius,
Patriarch of
Antioch, London, 1829-36, 1 voL in-4, d'apres le manuscrit de
Londres.
2. La traduction russe de tout le manuscrit, faite par Mourqos, nyxe-
uiecTBie aHTiiilcKaro naxpiapxa MaKapi Bt PoccIk) wh no.ioBiiH'fe XVII
B'bKa, oniicaHHoe ero cbiHOMbapxii^iaKOHOM'b naB.ioMT>A.ieniicKiiM'b, nepe-
Bo^-b c'b apacKaro MocKBa, 1896, d'apres les trois manuscrits de Russie :
1847, 1849 et 1859.
3. La traduction roumaine faite par G. Popescu-Ciocnel pour une partie
du manuscrit de Paris, publice d'abord dans Buletinul Geografic An.
XXIX, n" 2. Bucarest.
Les traductions faites sur les traductions anglaise ou russe sont frag-
mentaires. En dehors de celles qui sont mentionnees par Mourqos, pour la
partie concernant la Moldavie et la Valachie, nous avons les traductions
suivantes :
1. La traduction roumaine du premier voyage en Moldavie et en Valachie,
faite d'apres Belfour, par l'historien roumain B. P. Hjdau, dans la Revue
Archiva Istoric , T, 59-111, Bucuresti, 1865.
2. La traduction de C. Negruzzi, d'apres Salaviev
qui son tour l'a
faite d'apres l'anglais
concile auquel
assisterent Jean, empereur de Gonstantinople (qui n'etait pas encore conquise
par les musulmans), Kyr Joseph patriarche de Gonstantinople ainsi que tous
les prelats, Antoine metropolitain d'Heraclee representant du patriarche
d'Alexandrie Kyr Philothee et Isidore metropolitain de Kiev et de tous les
pays russes, le representant du patriarche d'Antioche Kyr Dorothee dej
raentionne, Dorothee de Monemhasie representant de Kyr Joachim patriarche
de Jerusalem,
cn Fan G948 du monde qui correspond k l'annee 1448 de
FIncarnation et Fan 843 de Fhegire. Ge patriarche est mort le jour de la
fete de la Nativite de la sainte Vicrge le 8 septembre G9(i0 de la cration du
monde, qui correspond au 10 chaban de Fannee SS de Fhegire.
ID orothee I, l'iS't/'J
8 septembre 1451. Dictionnaire d'histoire el de^eogr., col.
532 et (39!). I'our les dtails cf. Le (hiicn, op. eil., vol. U, coL 778-770. 2. L'an 1448
doit tre corrige en 1440. C'est une erreur du copiste dans les deux manuscrits : celui
de I^ondres et celui de Paris. Mourqos et Const. iJacha admettent 1440. Const. Uacha,
op. CiL, p.
17 note.
lol. 4 v".
[33J
INTRODUCTION. 33
,X)I Ujj iJjUl j^-^sa 'iA!J3 JL. l^l-
- jLi-^V >_.-La!l
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jlji. li-j
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rl/'b ^-'."^i'
,_,Ljli>io A^S^LJl ^i 'U^l l.ljo-J
-v*r-^J
jLCfr (L-I jj-jjL- 'I3 Ijls ^-wl
1. L habet :
^r-^y-
-
2. I> liabel :
^^h-'.
3. L habet :
J)'^.".
4. L habet :
JjU^'.
5. L habet : Jj^s^'.
i>. Lgrd 1700 habet : f^l-.j.i.
La communaiile elut apres lui comme patriarche de la ville de Damas de
Syrie le pere Kyr Marc, rcveque de Sednya, le mardi, jour de la fete de la
saiule Croix, au commencement de l'annee 6960 de la creation du monde, en
presence des seigaeurs les prelats : Joachim metropolitaiii de Bosra, Cyrille
metropolitaiu de Beyrouth, Marc metropolitaiii de Ilosn, Jean metropolitain
d'Eucliaites, Ephrem metropolitain de Hama, Micliel eveque de Zabdni,
Joachim eveque de Yabroud, Macaire eveque de Qr, Arsene eveque
d'Akkar, etc.. Ils lui donnerent comme nom de patriarche celui de Michel'.
En l'an 7006 du monde, pendant le mois de septembre, le siege patriarcal
etait dirige par Kyr Dorothee ", connu sous le nom de Ihn Sbouni.
*En l'an 7032 de la creation du monde, Kyr Michel Ihn al-Mwardi occupa loi. 'i v.
le siege d'Antioche\
1. Michel III. 14 septembre 1451/56. Diclionnaire d'hist. et de geogr., col. 633 et 700
;
cf. Le Quien, op. cit., vol. II, col. 770. Const. Bacha eile une lettre adressee par les
patriarchesMarc d'Alexandrie, Michel d'Aatioche et Joachim de Jerusalem au Pape Pie II,
par Fintei-mediaire de Moise Djabalat, en datc du mardi 11 avril 1459 \iy-~',
p.
20 et 21,
note 1 .
2. Dorothee II Ibn As-sbouni, avant l'i84
apres lOO. Diclionnaire d'hist. et
de geogr., col. 636 et 700. Le Quien, op. cii., vol. II, col. 770. Const. Bacha adlrme qu'il a
trouve un evangeliaire arabe dans la bibliolheque du Saiut-Sepulcre sous le n 11 ecrit
en l'an 7008 (1500) au temps du patriarche Dorothee d'Antioche [i^^. 22, note 1).
Nous
remarquons la dillerence de dates entre les donnees historiques et la data de Paul d'AIep
7006 (1497).
La Serie des patriarches est interrompue dans l'exposo de Paul d'AIep. Le Quien
donne, apres Dorothee I", Michel II, Theodore V, Marc et Michel IV. Op. cit., vol. II,
col. 770. Karalevskij donne les patriarches suivants : Dorothee I, Michel III, Marc 111,
Joachim II et Michel IV. Diclionnaire d'hisl. el de geogr.
,
art. Antioche, col. 633-034 et 700.
3. Michel V, Ibn al-Mwardi, vers 1523/1524
apres juillet 1529. Diclionnaire
d'hist. et de geogr., col. 037 et 700; cf. Le (^uien, op. cit., vol. II, col. 770.
PATn. OB. T. XXU. V. 1. 3
34 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
[341
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'OjUaJl jLi-l Cji-)l UaIa jeJl
l.LgrdLi)'.
En l'an 7049 du moiide lui succede au siege d'Antioche le patriarchc Kyr
Dorothe'. II fut destitue dans le syuode qui out lieu k Jerusalem pour des
chosesqu'il commit et des actesillicites. Ils le remplacereut par Kvr Joachim.
Cela eut lieu au temps de Jert^raie [patriarchej de Gonstantinople, de Kyr
Joachim [patriarche] d'Alexandrie et de Kyr Germanos patriarche de Jerusa-
lem, quitinront un synode contre lui, lorsqu'ils visiterent Jerusalem
^.
En Tan 7062 du monde, le titulaire du siege d'Antioche fiil Kyr Joachim
'
et, ainsi qu'on nous en a inforrae dernierenient dans le pays desciiretiens, on
a dit de lui qu'il resta patriarche soixaule-dix ans.
Ici se termiuont les renseignements historicpies sur les patriarclies defiinls,
qui siegereut dans la ville de Dama. Et ce fut avec une peine inou'ie que je
Const. acha, en se basant sur deu.< manuscrits qu'il citc, coiulut que ce palriartlie
Michel Ibii al-Ma\vardi occupa le siege J'Anliocho avaiil la data meiitionnee par Paul
d'Alep. Dans la bibliollieque de Paris dans un ancion livre arabe sous le n" J47, on
li'ouve le noni du patriarche Michel d'Antioche au 19 mars 7030 (ir>22
;, et dans la biblio-
llieque de Londres uu livre syriafjue 418 oii Ton Irouve le litre du patriarche Michel :
Michel patriarche de la ville de Dieu, la grande Antiocheet lout l'Oricnt, le 10 novembre
7042 (1533). 11 a vecu apres celte dalc. Cela resuUe d'un livre ancion de llosn qui l'ul
Irouve par Louis Chcikho o estla dato de 7047 1539i aloccasion d'unc dispute pour la
IV'te de Pques (>ii
, p.
22. note 2).
1. Dorothce III,
'(
1.30/1531. Diclionndire d'hisloire el de genier., col. 30 el 700.
Cf. aussi Le Quien, op. eil., vol. II, col. 770.
2. Pour la visilc de Jerusalem, Consl.
Bacha, 5^, p.
2.3, nole 1.
3. Counu sous le nom Je Joachim 111, compeliteurcn 1,')27,
l.")30/l.'")31
-
avanl nov. 1534. ictionnaire d'histoirc et de geogr., col. 630 et 700.
Le Quien, op. cit., vol. II, col. 770. En ce qui concerue le leuips de son regne, il exislc
vraiment une confusion avec Joachim palriarche d'Alc.\andric, comme observe Mour(|os
dans son livre Voyage du patriarchc Macaire (cn russe), vol. V, p. 187.
[35]
IXTRODUCTION.
35
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'iC:L-yj ^j.;L^ -^.^All i_*3 ^l ''Lxc (^jlfr S^'i <sSi j-^ ^- v_iJi;
(j^ 'Ji^J
1. Lgrd 1700 adJ. v.
2. L omet
^/.
3. L habet :
J:!^^:'.
4. LgrJ 1700
habet : loj.::^..
runis ces renseignements, tche que je n'ai accomplie qu'avec l'aide de Dieu.
Celui qui trouvera apres nous d'autres documents siir eux, qu'il les ajoute ce
recueil. 11s seroiit pour lui des intercesseurs dans eo monde et dans Teternite.
A la suite de cela viendra le raste de l'histoire des patriarches. C'est uu
recueil metliodique dont les parties se suivront les unes les autres telles que je
los ai redigees, ou telles que je les ai trouvees. Je l'atteste par le Dieu dont
j'implore l'aide.
En l'an 7051 du monde, mourut le patriarclie d'Autioche Michel', celui
*
qui partit pour visiter Jerusalem en l'an du scliisme
(?)
qui eut Heu parmi les
* fui.
chretiens, Tan 7047, laissant l'interimaire Kyr Joachim
-
metropolitain de
Beyrouth connu sous le nein de Ihn Djoum'at, qui fut metropolitain eyrouth
pendant onze ans.
De son temps eut lieu le saint concile local ou il reunit tous les prelats
pour le muriage des fdles chretiennes. lli determinerent la dot, l'argent
comptant, les biens immeubles, etc.. et ils excommunierent quiconque deso-
beirait ce qu'ils decreterent. Cela l'ut public sur le linteau de la porte de
la grande et ancienue eglise de saint Gyprien et sainte Justine. 11 fit paraitre de
1. :Michel VI Sabbgh, avant 10 novembre 1534-1542/1543. Dictionnaire d'hisloire et
de geogr., col. G37 et 700: Le Quien, op. cit., vol. 11, col. 770.
2. Joachim IV Ibn
Djoum'at, competileur de 1540, 1542/43
apres fevrier 1575. Dictionnaire d'histoire et
de geogr., col. 037 et 700. Le Quien, op. cit., vol. II, col. 77, le met comme Joachim V
a 1564. II faut remarquer qu'il
y
a une difference d'uii an enlre la dato du texte et cellc
qui est proposee par Karalevskij dans son article.
36 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
[36]
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LS* nr-"
1. L habet : ^}^'.
2. Lgrd 1700 habet : 'L^y.. 3. Lgrd 1700 hul)Cl : i^L-.
4. L habet : JjU-;.-*.
la pari de trois patriarches des anathemes comme confirmatiou de ses paroles.
C'etait un hommc superieur qui resta patriarche trente-lrois ans. II
y
avait eu
entre lui et Ihn Hill
',
eveque de Qr, unc contestation pour le patriarcat et
le susdit Ibn Hill mourut longtemps avant Ibn Djoum'at, qui finit sa vie
apres lui en Tan 7084, et fut enterre Damas.
A sa place fut mis Macaire de Hama, eveque de Zabdani. II regut Ic nom
de Michel' et resta au patriarcat quatre ans, puis il fut depose la suite de
querelles dont il fut l'auteur. Les discordes et los intrigues durerent un an
parmi les chretiens.
A sa place devint patriarche l'an Dorothee,nommc Daou, nietropolitain
de Tripoli, qui re^ut le nom de Joachim
'.
11 partit pour los pays chretiens o
nous allmes et o nous vimes son portrait. II revint et fut patriarche douze ans.
Le patriarciie Miciiel de Ihuna mourut quelques aunces avant lui dans l'ile
1. Macaire II ihn llill, antipalriarclie, 1543 (?!-15,')0 {^>\.
2. ISIicIiel VII, avant juin
1576-25 deceinbrc 1502
4 janvier 1593. Dictioiuiaire d'hisLoire et de
gcoffr.,
col. ()37
et 700. Le Quicn, op. eil., vol. II, col. 771.
3. Joacliim V Daou, antipalriarclie. avant
25 niai 15S1
-
7/17 octobre 1592. Diclionnaire d'hisLoire el de geo^r., coL 639 et 700 Le
Ouicn, op. eil., vol. II, cul. 771. le noiiime Joachim VI. Joacliim fit des voyages en lliissic
pour faire des coUcctes. II Iraversa la Moldavie et donna Georges Mogliila, quand lelui-
ci elait evdcjuc de RSdiiuli, une icone en 1587, qu'on conserve encore dans le couvent
de Sucevila. Son voyage ii Moseou ne fut pas heureux, parce qn'il ne fut pas rcgu
comme les autres patriarches. N. lorga, Islaria IJisericii Ronuine, vol. I,
p.
258. Paul
d'Alep a vu son porlrait a Kicv.
[37] INTRODUCTION. ."i?
ji ^'l LS^^_^
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*.Uo C- xaju -^ ^I
~)3 [VJ'i dJLL_)
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J^-*-*-)
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<~j.-j
^f'-Al
J^r^
'^^'
ls'
p-i
o'^'-^^
^-^
^^r-^
aLsj C^ _^,-tfr
1. Lgrd 1700 habet : l^-i.
2. Lgrd 1700 habet : Vt -r.
de Rhodes oii il fut enterre. Le siisdit patriarche Joachim partit poiir le pays
de Hauran. II
y
fut tue comme martyr et enterre l-bas. Apres lui, le siege
resta pendant une annee entiere sans patriarche jusqu' ce qu'on et elu sa
place Kyr Joachim metropolitain de Homs, qui est Ihn Zide
'.
Joachim resta
patriarche onze ans et perdit la vue. Sa grandeur prepara dans son temps le
Saint chreme et le consacra selon l'usage le mercredi saint
-
de l'an 7102 du
moude qui correspond l'an 1003 de l'hegire. Lorsqu'il devint aveugle, l'agi-
tation contre lui alla en augmentant au temps du Clieikh Georges Ihn Samou-
rou. A sa place fut elu patriarche Kyr Dorothee connu
'
sous le nom de Ihn
Al-Ahmar, le Damasquin, qui l'avait consacre de son vivant metropolitain sur
la maison patriarcale. Puis Ibn Zide partit pour l'Egypte et mourut dans
le couvent du Mont Sinai' et il
y
fut enterre. Le patriarche Dorothee resta
patriarche huit ans. II mourut dans le village de Hasbaya Wadi at-Tim et
y
fut enterre.
On mit apres lui Athanase ', nomme Ibn DabbAs, le Grand, metropolitain
de Ilauran. II resta patriarche huit ans. Dans son temps il
y
eut des desordrcs
1. Joachim VI Ibn Ziade, avant fevrier 1593-1004. Dicdonnaire (Thhtoire et de geogr.,
vol. III, col. 639 et 700. Le Quien, op. </(., vol. II, col. 772, le nomme Joachim VII.
2. C'est une errcur, parce qu'on preparo le chreme le jeudi saiat, non pas le
mercredi. Cf. Manuscrit de Leningrad n 29, p.
185'", I. 10 o le patriarche Macaire
donne jeudi.
3. Dorothee IV ibn AI-Ahmar, 1604-1612. Dlciionnaire d'histoire et de
geogr., vol. III,
p. 640 et 700. Cf. Le Quien, op. cit., vol. II, col. 772.
4. Athanase 11,
Ibn Dabbs, avant fin aoilt 1612-1620. Dictionnaire d'histoire et de geogr., vol. III, col.
640 et 700. I.c Quien. op. eit., vol. II, col. 772. Apres Athanase il faut placer Ignace III
Atiye, 10/24 mai 1620
vers avril 1634 {ibid.).
38 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
[38]
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2. Lgrd 1700 habet :
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3. Londrcs :
et des intrigues nombreusos jusqu'a ce qu'il mourt pendant lo grand Caromo
loi.
5
V.
dans la ville bien protegee de Tripoli. II fut entcrre dans le couvent
*
de Kel-
tiii en dehors de cette ville.
Apres lui son frere Cyrille', metropolitaiii lui aussi de Hauran, devint
patriarche sa place dans Tripoli, le dimanche de la Samaritaine. Le meme
jour, fut consacre Ignace metropolitaiii de Sidon, connu sous le nom
de Atiye, comme patriarche de la ville d'Antioche, dans la ville de Constau-
tinople par Timothce sans qu'on coiimit la consecratiou de Ihn abb;\s
Tripoli. Ignace vint comme patriarche Damas et entre lui et le susdit Cyrille
eclaterent des disputes et des (juerelles norabreuses et repetees et il eu
resultade serieux dommages pour les clirctiens, durant sept ans. On fut oblig
de rcunir tous les prelats du diocese d'Antioche cliez remir Fakhreddin'
1. Cyrille Dabbs, aiitipalriarche, 10 24 mai lU20-l(i27. Dictionnaire d'hisloire el de
geogr., vol. III, col. 640 et 700; cf. LeQuien, op. cii., vol. II, col. 772.
2. Fukhreddiii
II 1585-1635). L'emir ma'nide Qorijmas laissa apres sa mort iiii lils .Ig de deuze ans.
Sa mere, pour le souslraire au.\ poursuites des Oltomans, I'eleva au KasrawAn dans la
ramille de Klizin. Aprns la mort de son pure il fut ('inir a sa place. Lammcns, Syrir,
Beyroulh, 1021,
p.
71-72. Le sultan MouradlV (1623-1640;, le conquerant de Bagdad,
vouluten finiravec rinlocile vassal ma 'nide Ahmad-pacha, gouvcrneur deDanias, cH'al-
taqua avee des forces cunsiderables. Ali, Ic lils de l'emir, fut surpris Wddiliaim el
succomba vaillammenl. Les forleresses lombaient l'une aprs Laulre. II se rfugia a
Chqir Tiron. Apres une resistance, il dul se livrer renucmi. Enchatn, il fut conduil
[.50
1
INTRODUCTION. 39
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Ibn Ma'an, gouvernenr de ce pays Syrien, tres connu, car il sympathisait
beaucoiip avec les clirolieus et eprouvait beaucoup de pitie pour eux. Avec sa
permission ils tinrent un synode dans levillage de Ar-Rs pour examiner leurs
opinloiis tous deux et pour faire prevaloir la plus juste d'entre elles. Cyrille
desirait eela. Mais lorsqu'ils k euvoyerent iin messager pour l'iaviter a
assister au synode, il ne voulut pas se presenter. II avait fait eprouver aux
chretiensde Damas beaucoup de pertes d'argent. Mais avec l'autorite de Temir
on envoya le chercber et i'aineuer de Force de Damas. Ils tinrent contre lui
un synode et deciderent sa deposition et son eloignement en s'appuyant sur
des dispositions imperieuses des saints canons et surtout parce que c'etait arrive
sans le consentement des habitants du diocese et a cause du mal et des preju-
dices qu'il avait causes aux chretiens en general. Ils ecrivirent la minute de ce
synode local et ce qu'ils
y
deciderent en fait de canons et de lois en suivant
les synodes anterieurs. Gela est jusqu' present dans la bibliotheque du
patriarcat et aussi chezThumble qui ecrit ces ligues. Quant au susdit Cyrille,
l'emir Fakhreddin Ibn Ma'an se courrouga contre lui et l'envoya en exil la
celebre grlte du moine pres du village de Hermel au pays de Ar-Rs ; \k fut
son tombeau en l'an 7135 du monde. Le synode confirma le patriarcat pour
Damas et puis Stamljoul. A la suite d'une victoire remporlee au Liban par son
neveu, l'emir iNIolhem, il fut condamne mort. Ses idees etaient Ircs personnelles et
aucun ne put com'prendre la grandeur de ses projets.
Avec son neveu Temir Ahmad, s'eteignit sa dynastie en 1697, parce que celui-l ne
laissa pas de posterite. Lammens, op. cit., p.
88-90. Cf. aussi N. lorga, Geschichte des
osmanischen Reiches, vol. III, p. 470. Sur les sultans de l'epoque et la table chrono-
logique de l'emir, Lammens, op. eil.,
p. 9.
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IM VOYAGE DU PATRIARCIIE :\IACAIRE D'ANTIOCHE.
[40]
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2. Lgrd 1700 om.
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4, Lgrd 1700 habet : ^^^-Vj,
5, L habet : i^yLi^.
Ignace. II resta gouverner le siege pendant sept ans, au debut de la guerre
Ottomane avec l'emir Fakhreddiu Ibn Ma'an dcj menlionne et pendant les
troubles qui survinrcnt alors dans le pays. Et tandis que le patriarche Ignaco
fuyait de Sidon Beyrouth en se cachant sous iin deguisement militaire, los
Druses le tuerent mi-chemin pres dn fleuve Ad-Daniour, sans le reconnaitre,
en l'an 7143. II rendit son me et fut cntcrre au-dessus de Beyrouth dans un
village appele Cliouefat.
Aussitot la nouvelle arriva Damas et de Iti a Alop par des oourricrs a
Ryr Melece, [tnetropolitain (FAlep, connu sous le noin de Karm, de llaaia,
qui avait dte moine dans le couvent de Saint-Sabas k Jerusalem et qui de la
vint Alep. Par aniitie pour lui et cause de ses enseignenient.s aninies, les
babitants d'Alep le conduisirent Damas pendant la vie du patriarche Atba-
nasc Ibn Dabbas et avec Icur approbation celui-ci Teint metropolilain sur
cux, le jeudi 12 fevrier de l'an 7120. Alors il rcvint a Alep et
y
rosta nietro-
politain pendant vingt-deux ans. 11 fit paitre son troupcau dans les pturages
Toi. 6 r"
du salut comme il fallait
"
et apres que la villo d'Alep eut ete appauvrie en
chrcli'Mis, dopuis de nombreuses annes
on n'cn connait pas le nombrc
les fidelcs
y
vinrcnt de tous les pays, de toutes les rrgions qui renlourent,
lorsqu'ils entendirent la bcaut de ses enseignemcnts divins et ses paroles
[VI]
INTRODUCTION.
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2. I>grd 1700 haltet : ^^'.
.i. Lgrd 17uO habet
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4. [.arid 1700 om. i.
cxcellentos, ainsi que ses sermons vivlliants. Ils s'y transplantereiil, ils
y
llcu-
rirent et produisirent des fruits, progresserent, et se miiltiplierent. llenrichit
la pauvrete de leurs mes par les richesses spirituelles, il les rendit heureux
par sa bonne administration temporelle ; il btit iine maison episcopale
merveilleuse, d'iine construction soignee, pourvuede nombreuses eommodites,
aux murs eleves, splendide par son ensemble et solide sur ses bases. 11 la coii-
sacra aux prelats qui lui succederent. Puis il
y
eut entre lui et Cyrille, le
patriarche Ibn Dabbs, des querelles nombreuses et des pertes considerables
pour les chretiens. II subit pour cela des peines diverses : il fut emprisonn
dans la citadelle d'Alep pendant douze jours
;
il fut oblige de partir pour Cons-
tantinople, afin d'oLtenir des ordres imperiaux. 11 continua depenser ses
forces et faire des demarches jusqu'au jour o le susdit Cyrille fut tue,
comme nous en avons ci-dessus mcntionne la cause.
Apres la mort du susdit patriarche Iguace, comme nous l'avons expli-
que, et Tarrivee des messagers de Damas eliez lui Alcp, des son election par
les Damasquins, il se rendit chez eux. 11s le firent patriarche et le nommercnt
Euthyme. Lorsque commencercnt paraitre dans le diocese les eclairs de ses
lumiercs qui brillerent l'horizon du ciel de la religion chretienne, les soleils
de ses vertus par Televationde sa lumiere, il fit beaucoup d'elTorts pour rendre
42 VOYAQE UU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCIIE.
42]
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1. Lrd 1700 habet : .0^'.
2. Lrd 1700 om.
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4. Lgrd 1700 habet
:
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heureux toiit son diocese par sa bonne administration et par 1a droiture de son
jugement, pour les diriger et les conduire tous daiis le chemiu de la vertu.
Peu de temps apres, uii mallieur lui arriva, une maladie connue le frappa et
la mort le saisit. II etait depuis sept mois au patriarcat, mais son espoir nc
fut pas deQU, pas plus que ses previsions, parce que, comme l'a annonce Celui
qui est toute sagesse, le fils veridique naitra pour la vie et de ses verLus on
recueillera les fruits de justice. Et cette parole fut accomplie exactement par
ce pere vertueux et ses deux fils, c'est--dire ses deux elves qu'il avait
adoptes et qu'il avait engendres par l'esprit, comme Fa dit l'Aptre. Dans les
deux rangs et dans les deux endroits il les laissa sa place, savoir le prmier
d'entre eux le pretre Jeau, fds du pretre Paul, le genereux, respecte, que
Dieule sauvegarde et cternisc sapresence, car il l'avaitloue et desigu coramc
metropolitaind'Alep, apres avoir (juitte celtc ville et
combien etait beau ce
poste!
2. Putivl etait la douane entrc les Cosaques et Moscou. Quiuonque venait d'un pays
elranger devait
y
passer. Ihdetinul Coinisiuinei Mo/iiimeiUelor Istoricc, Bucuresli, an.
Y, 1912, p.
113.
[47]
INTRODUCTIN. 47
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1. Lgrd 1700 habet : ^j^J^^^.
mardi 22 novembre de Taiinee. II partit avec Sa Grandeur mon pere, et moi,
je raccoinpagnai. Nous lui fimes nos adieux Hama et nous revinmes
onrichis de ses benedictions.
VI. Le PELErtIN\GE A JERUSALEM.
Dans la septieme aiineo de son episcopat, c'est--dire en l'aii 7150 du
monde, il partit pour le peierinage de la sainte ville de Jerusalem en compagnie
de soixante personnes d'Alep, parmi lesquelles il
y
avait des pretres et des
diacres. Ce fut un beau peierinage qui restera memorable dans les siecles
fulurs. NousTavons accompli avec joie et allegrcsse spirituelle, avec glorifica-
tiou et celebration de messes, avoc la louange et les prieres qui s'unirent pour
la psalmodie et le chant. Nous faisions avec les liabitants de Jerusalem une
grande, nombreuse et abondante caravane. Ils nous suivaient ; ils marchaient
si nous marcbions, et s'arretaient quand nous nous arretions.
A Qr nous les quittmes et nous nous dirigemes vers Yabroud o nous
visitmes ses eglises majestueuses dans le monde, les cellules de saint Conon
le jardinier, des excavations dans une rnontagne, je vcux dire celuiqui empri-
sonna les demons dans les cruches. Ses jardins sont nombreux et celebres, ses
fniits sont delicieux. Comment n'en serait-il pas ainsi ils sont cites et loues
dans la sainte Bible o l'on dit : comme des jardins Pamphylia , rar
tcl etait son nom dans l'ancien tenips.
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48 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
[48]
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4. Lgrd 1700 habet r^.^O.
5. Lgrd 1700 habet :
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De l nous sommes venus k Seleucie de Syrie qui sc nomme aujourd'hui
Ma'loula, o nous avons visite Teglise sainte de la prerniere marlyre, sainte
TlK.'cle ', (son corpsy est cache), et le couvent de Saint-Serge leThaumaturge.
Les eaux de cettc ville sont abondantes et jaillissantes.
De l, nous sommes alles vers le fort de SeduAya dans le but de visitcr la
Vierge, la maitresse du monde, la reine du genre liumaiii, la mere de Jesus-
Clirist attendu; nos mes Tinstant en furcnt ranimees et toutes nos peines
dissipes.
Ensuite nous sommes alles Damas la bien gardee par le chemin de Menin
.
Nous nous sommes rcnconlres avcc le pere scigneur patriarche. Ses liabilants
nous re^nirent joyeusemcnt, tou se rejouirent de nous voir et i'urent Contents
parce que tous s'attendaioiit nutre venue. 11s nous (Irent descendre dans la
demeurc du patriarcat florissant, avct' tous les hoimeurs. Nous restmes clicz
eux presque dix jours
*
et uoiis les (juillAines cu nous dirigeant vers la ville de
Siylioun [= Jerusalem]. Pour
y
arriver, nous marcliAmcs couragcuscment.
Notre arrivde coi'ncida avec celle de son scigneur l'lionorc, i;'est-;\-dirc de Sa
Grandeur le patriarche Kyr Theophanc, parce qu'il ctait absent depuis sept
ans, pour la rparcr et pour la rostaurer. U nous traita avec tous les soins
1. En CO qui foncerne saiiilc Thecle on petit consuUor C. Mnrinescu, la Catalogne et
l'Ar/iicnie au Iciiipx de Jacques II 1 r2'.tl-i;i27). I'-nvoi par le roi chime des reliques de
sainte Thecle a la calhudrale de Tarragone, Paris, 1923, p. 11 seq.
[49]
INTRODUCTION. 49
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et tous les lionneurs. J'aurais souhaite que ce sejour ft plus long; c'etait
la fete des glorieuses Pques, lo 10 avril. Nons avons visite tous les couvents
et lieux saints et nous desccndimes dans le couvent de Saint-Sbs, deux
jours. Nous avons parcouru les couvents de cet Ouadi qui fut decritsans men-
songe et qui contenait quatopze mille cellules creusees dans le roc comme nous
l'avons constate sufTisamment de visu. Le jcudi apres le dimanche de saint
Thomas, nous quittames Jerusalem et nous revinmes Damas. Nous
y
entr-
mes lo matin du dimanche du Paralytique. Au grand matin nous assistmes
dans son eglise la sainte messe, et le dimanche d'apres, qu'on appelle la
Samaritaine, notre Maitre celebra la messe avec la permission de monsei-
gneur le patriarche, qui lui ordonna de faire un sermon pour le peuple. II s'in-
clina devant son ordre avec obeissance et soumission, il leur parla autant
qu'il put et leurs mes se rejouirent et furent soulagees par ses paroles. 11s
admirerent scs conseils animes et doux. 11 termina le sermon par un remercie-
ment raonseigneur lo patriarche, avec les voeux fervents et les meillcures
paroles. Dans c meme jour il ordonna diacre le lecteur, riiumble historien
que je suis. Nous fimes nos adieux tous et nous allmos vers notre villo.
Nous partimes de Jerusalem avec Kyr Maxime, le catholicos de Georgie.
Le jeudi de l'Ascension nous entrmos Alep o fut reserve un bon accueil
Sa Grandeur le metropolitain de la part de ses sujets et de scs commu-
nautes, avec la plus grandc ceremonio, avec honneur, respect et consideration.
PATR. OR. T. XXII.
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50 VOYAGR DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
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Nous traversmes la ville d'Alep
que Dieu la sauvegarde de tout mal
pt mallieur!
ferlile par son bon marclu'' et par sa prosprite; eile etait dans
uno parfaitc justice et equite. Le gouverneur eu ces jours-l etait Ilouseiii
Pacha, le fds de Nassouh Paclia. Nous n'avons jamais vu Tinjustice cotte
cpoque.
Dans cette anne 011 forma lo projet de faire venir de Perse l'eau de samav-
iiiar, commc on le faisait depiiis longtemjjs, pour faire disparaitre les sautc-
relles, car eu cette annce il cn panit uu uraiul nombre. Malhmireusement,
on ne trouva pas de cette eau.
Lorsque les envoy(5s revinrent et TapportiTcnt, iis la lircnt monter dans
Uli vase au-dessus de la porto du raaqAm du dicikli Abou-Bakr, parcc qu'il la
surveillait afin qu'elle ne passAt pas sous un toit, ui sous un linteau de porte.
Alors il ordoiina do sortir sa roncontrc i\ tous ceux qui se trouvaiont dans
la ville : musuhuans, chretiens <'t juifs. Les musulmans s'avancereut b^s pro-
miers en louant, puis Ins chrtions chantaicnt en grec ;
ils marcliijrent autonr
de Tenceintc de la ville imi ordre parfait, jusqu' ce qu'ils rcusseut ajiportee et
suspendue la porte du maqftni. Ils la recurcnl dans des vases de cuivre par-
dessus la ])orle [dudit niaqm]. Nous partiincs cnsuite devant [I'cau] jusqu'a
Ol' cju'ils montasseiit avec clb" la citadelle. Ils la moutrent au-dossns de la
piirle de la ciladelle et la suspendircut sous Tauvent du minaret saus la faire
51]
INTRODUCTIN. 51
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72 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
[72]
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jours et cclebra six fois la messe. Nous louAmes pour Adana uue monture et
nous sortimes de l, la veille au soir du jeudi 5 aot. Nous arrivmes le matin
k Beyln et dans Tapres-midi Alexandrette, c'etait la veille de la fiMe de la
Transfiguration. Les Chj'priotes nous regurent avec les plus grands honneurs.
Nous assistmes aux vigiles dans leur cglise et au moment de l'entree
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*
tout le clerge s'avanga, regut la benediction, se vetit et se se plaga en cercle
l'entree suivant ses habitudes en chantant : lumiere eclatante . Le matiii
monseigneur le patriarche c6le])ra la messe. Nous partimcs de l le soir et le
samedi matin nous arrivmes Pdyds o monseigneur le patriarclie c6lebra
la messe le huitieme dimanche apres la Pentecte aiusi que le lundi et le
mercredi.
Nous partimes de l le soir, et le matin nous nous arriMines Dji.sr Alhanids
et nous arrivmes apres Qarn Qapou. Le (ihemin est cffraj^ant, c'cst un
dfile etroit et redoutablc. Le matin nous arrivmes l'aubcrge Qourt Qolq ou
l'oreille de loup , ainsi nommde parce (pie dans Tauberge existe une
mosquee avec denx coupoles ressemblant exactemcnt des oreilles. Nous
partimes
minuit en compagnie de dix-huit fusiliers chretiens de Pys. Au
pointdu jour nous cntrmes Missisa, ayant la forteresse de Hayyt notre
droitc. Nous en partimes minuit et traversmes le pont du fleuve Djiliii
qiii s'appelle TcliiliAn. Nous arrivmes Addiio le samedi matin 14 aot et
nous descendimes dans les jardins chez les nnircs du rite grec. [Adana] est
une grandc ville dans laquellc il
y
a beaucoup de jardins et chaquo jardin.
[73] PREMERR PARTIE.
-
LIVRR I ^ 73
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contient plus de trois ou quatre Cents orangers semblables k des mriers. La
locatiou Je chaqiie arbre etait d'un quart de piastre. Quant aux limons doux
et aux orangers, ils sont tres nombreux.
Monseigneur le pafriarchepartit pour Tarsons et pour le village de Timor,
pour Dj'afar Pcha et pour les villages chypriotes qui les entourent, afin de
percevoir ses dimes. II revint ensuite t\ Adana et de l nous partimes pendaiit
la nuit de 29 aot eii compagnie de l'aga des Turcomans de Syrie. Nous arri-
vmes avant midi l'auberge Bairam Pcha et nous campmes sur le bord de
la riviere Djqot. Nous partimes le soir et nous marchAmes toute la nuit tra-
vers des bois et des terrains pierreux. La nuit etait sombre et nous eprouvA-
mes de grandes terreurs et le matin nous arrivmes la forteresse de Kolak.
Puis nous traversmes Qozloq Khan, c'est--dire l'auberge desnoyers
, parce
que tout autour il
y
a de nombreux noyers. Nous fimes halte avant midi Tkir
qui est la celebre Aylat de ibn Ramadan. Ensuite nous partimes le matin et
nous traversmes Soultdn Khan, laissant notre droite la forteresse d'An-
chah. Nous passmes sur Agh Koprou, c'est--dire le pont blanc . C'etait la
limite entre les rois circassiens et les ottomans. De l, nous traversmes Q/rr/
Kdjy, c'est--dire quarante gues
,
parce que nous passmes gue quarante
fois. Avant midi nous arrivmes k Djift Khan, c'est--dire l'auberge du
marie . II est certain que ces chemins sont impraticables pendant l'liiver par
suitede leur etroitesse, du grand nombre deruisseaux et de rivieres. Nous nous
arretmes pendant deux heures et, apres, nous nous levmes pour nousdirigcr
74 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
[74]
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?->-=>', erreur du copiste.
2. L habet : i^y^^-
vers l'aubcrgc Mohammed Pclia, c'est--dire Yenky Khan on Olcn Koiichlouq.
Le soir arriva sans que nous Teussions atteinte. Nous campmes pres de
maisons de Turconians, parce que, comme nous l'avons mentionne, nous
etions accompagns de leur aga et nous passAmes cette nuit-Ki chez eux. Nous
nous levmes le mercredi matin 1^'' septembre, comnieucement de Tan 7161,
pour nous diriger vers AI-Bor. Nous marchmes dans ce pays qiii justifie Ic
nom de Bor'. Sur un espace d'iin jour en largeur et eii longueur, il n'y avail
aucune lierbe vertc : eile etait brlec el noirc. Pendant celle journee, nous
cndurAmes une grandc fatigue jusqu'A ce que nous arrivassions !o soir. G'est
uu joli village oii la vie est bon marche, dont les caux sont abondantes et les
fi. i:ii ". vignes nombreuses. Toute cliose
y
est bon marche et* le rat! de viande en
poids d'Alep cote quatre osmani, uu ratl de pain trois, uu ratP de vin vieux
superieur cinq osmani et de vin nouveau un osmani. II
y
a beaucoup de verjus.
11
y
a aussi une raerveilleusc i'abrique de poudre avec des roues semblables a
de grandes norias mucs par l'eau; les vis se relvent et des marteaux desccn-
dcnt sur des augcs cn bois raugees et pilcut la poudre. Uu seul liomme suHil
pour manceuvrer pendaut la jouruec el un aiitre pendant la nuil. C'esl une
belle iuvention avec des resultats heurcux et peu de fatigue. Les clirclicns
d'ici parleut turc; ils sont tres pienx. Ils nous firent doscondre ehez eux et
1 Bor on arabc sijjnifie un Heu non cuUiv.
2. Ratl correspond h 2564 grammes.
[75] PREMIERE PARTIE.
LIVRE
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1. L habet : l.ijJl.
2. L habet : loljS. C'est une forme derivee de C-.li = essence,
substance, personne, individu.
S.Lhabet : UL;.
4. L habet : .Uj s^.
5. L habet
:
.Uj jJ. Erreurs du copiste dans les deux cas.
nous re?urent tres bien. Nous celebrmes la messe dans une de leurs eglisos,
dediee saint Eugene et ses compagnons, le treizieme dimanche apres la
Pentecte ; c'est une grotte sous un tres petit minaret. Nous restmes chez eux
huit jours et nous partimes la veille de la fete de la Naissance de la sainte
Vierge, le 8 septenibre, escortes de Turcomans payes qu'on avaitenvoyes avec
nous depuis le soir jusqu'au milieu de l'apres-midi du lendemain pendant vingt
lieures. Ce fut une longue etape, un long detour et une terre brlee. Nous
endurmes une graade chaleur et une soifqui faillirent nous faire perir, nous
et nos animaux. Nous desespermes de nous-memes et, grce la sollicitudodu
Createur le Tres-Ilaut et Tintercession de la sainte Vierge sa mere, nous
pmes arriver pendant l'apres-midi dans un village de Turcomans appele
Qirwn; nous etions presque sans connaissance et surtout nos montures
[etaient puisees]. Nous nous jetmes immediatement l'eau jusqu' ce que la
vie nous ft revenue. Et c'est dans leur village que nous nous sommes arretes
vendredi. Le soir nous partimes avec eux par des chemins terribles. Le lende-
main nous arrivmes l'auberge Qara Pouiidr. De Djifta Khdnlnons passmes
par la voie imperiale de Constantinople et de l vers le Kluln Mohammed Pchd,
Yenky Khan, de l par Erekli vers Qara Pounar. Nous partimes de l avant
minuit et nous arrivmes Umil avant midi et nous en partimes le soir.
76 VOYAGE DU PATIIIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
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II.
ICONIUM.
Le dimanche 11 septembre, le quatorzieme [dimanche] apres la Pentecte,
avaiit midi, nous entrnies Iconium oii iious cclebrmcs la fete de la Croix,
dans une eglise
de nolre communaute grecque
dont le toit est en bois.
Ensuite nous partimes poiir visiter le couvent de Saint-Cliarilon, doat la feto
est le 26 septembre, il etait pres de deux heurcs de cliemin. Toute la
construction du cuuvent, de ses egses et de ses collules est en pierre de
taille tiree de lamontagne. L'eglise principale est grande, haute et construile
en pierre ainsi que ses sanctuaires. Derriere l'autel il
y
a une grotte, dans
laquelle on accede par des marches, o le saint s'est cousacre a la piele. La,
il
y
a une pierre longue scmblable un oreiller; on nous apprit que c'ctait
son oreiller. Dans cette dglise il
y
a aussi une tombe sur laquelle est ecril cn
grec : de la descendance de celui qui est ne sur la pourpre . Nous calculAmes
la date contenue dans ce chronogramme et trouvmes cinq cents ans. De mOme
sur la porte de Teglisc est sa date en grec. Les autres glises du couvent sont
petites. Un peu liors du couvent, il
y
a une ancicnne grotte o Ton desccnd par
des marches. G'cst l que les voleurs einprisonnereut le sainl. Il en fit sourdre
pour eux une grande source miraculeuse tres agrcable. Nous
y
pass;\ni('s la
nuit du mercrcdi dont le lendemain etait le 15 septembre. Pendant la inalinre
nous retournftmes dans la villc. I^es murailles sont grandcs et il
y
a des edifices
extraordinaires, des sculpturcs, dos statucs qui somblaient parier. Nous par-
times pour visitcr la f(mdation Mlln Khdn de Mollil KhandkAr. II
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a la des
[77]
PREMIERE I'ARTIE.
- LIVRE I".
77
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1. L habet : !jUl, erreur du copiste.
2. L habet :
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3. L habet
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edifices extraordinaires; les chandeliers soat en argent et en or, les lampes
prises dans le tre~or des empereurs sont nombreuses. Un seul chandelier [orne]
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de toules sortes de fleurs pese quatre-vingt-dix oqqas d'argeat et d'or. Les
foi. isv
inarches pour monter k sou tombeau sont en argent. Pres de cc tombeau est
celui du moine son compagnon qui porte lui vetement et un grand turban noir.
La balustrade de cet escalier est un morceau de raarbre transparent et ajoure
tout intact
', semblable t\ des ciselures d'argent. [En voyant ces splendeurs]
tous ceux qui entrent dans cet endroit sont stupefaits. Le chef (dda) et les
autres derviches aiment beaucoup les chretiens et les meines. Ils nous ont fait
entrer et nous avons regarde non sans crainte. Quant la race desTurcomans,
eile est niaudite, c'est pourquoi on ne les laisse pas entrer. Ensuite, nous
etant rassembles avec le juge d'Alep et avec une caravane de la meme ville,
nous partimes en leur compagnie le jeudi et nous arrivmes le matin a Ldk
qui estappele dans les synaxaires Lycaonie. La, il
y
a une grande eglise dediec
Saint Michel, des edifices byzantins et beaucoup d'eglises. Nous partimes de
cet endroit vcrs le soir, et le matin nous arrivmes dans un bourg appele Al-
gham. A sa sortie se trouve le bain Qaploudja, d'eau thermale, et sa proximile
il
y
a l'eau froide. Nous partimes le soir et nous arrivmes le samedi matin
18 septembre au vlUage de Aq Chehr connu par la tombe du celebrc Djoha'.
Nous partimes le soir et nous arrivmes. le matin Saqlah, le premier dimanche
1. Salimi : sens inconnu.
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1. L habet : Ai^lkJ'.
2. L liabel : J.=.^l.
d'Antioche avec une grande solennit et beaucoup d'honneurs et de sentiment.
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*
On nous presenta tant d'ospeces de plats et de sortes de vins qu'on ne peut
Ics decrire. Ce fut un grand jour doiit on se souviendra toute la vie! Vers le
soir, ils desceiidircnt, chanterent les vepres et nous firent leurs adicux, Mon-
seigneur le patriarchc se rendit la metochie avec des metropolitains cl
des pretres devant et dcrriere lui avec les Qapi Kehaia ' de Moldavie et celui
de Valachie et d'autres encore, jusqu' ce qu'il les et benis. Alors ils s'en
retournerent. Les notables des chretiens venaient et le saluaicnt. La veillc
du dimauche des Gadarenicns, monscigneur le patriarche partil pour Feglisc
patriarcale la suite d'une invitation qui lui avait ete adressce selon la cou-
tunie. L'un et l'autrc revetirent le mandyas et fircnt leurs priores. Devant
chacun se tenait debout une pcrsoiuie porlant un chandelier avec un cicrge
decire blanche, depuis le commencement du Service jusqu' laiin. Jji- kalhisma-
d(! psaumes ful lu par un diacre place entre les dcux patriarches. Au moment
de la (Iloirc les pretres firent au patriarclie de Constantinople <lcs gcnu-
fk'xions, une prciniere fois, une deuxieme l'ois, puis se tournant vcrs le pa-
triarche d'Antiociie. firent cinq paires de genullcxions. ils mircnt leurs cha-
subles et marcherent h l'entrce cn se rangeant prs des deux patriarches eii
demi-cercle ; le diacre encensa les portcs du sanctuairc {\ distance, les
dcux patriarches, les prtres el los lideles qui taicnt dans le clioeur.
1. Une Sorte d'ambassadeur de Moldavie et de Valachie qui rsidait a Constantinople.
2. Le psautier est divise eii 1'.) katliisma et chaque kutliisina comprendun nombre
variable de psaumes.
[87]
PRRMIRRR PARTIE.
LI VRE U. 87
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1. L habet : Jb.
Les pretres commencercnt chanter lumiere eclatante haute voix,
ciisuite le diacre rocommenga encenser les deux patriarches et les pretres
firent des saluts aux patriarches, deux deux, puis ils entrerent dans le sanc-
tuaire et oterent leurs vetements sacerdotaux, car c'est leur habitude pour
toute veille de dimanche ou de fete principale. Ces pretres appartiennent aux
eglises des quartiers qui sont autour du patriarcat. Cela est le signe qu'ils se
prepareut la sainte messe comme nous l'avons dit. Apres la flu du service,
leur benediction simultanee et leur sortie hors de l'eglise, precedes de deux
ohandeliers garnis de cierges et tout le peuple se tenant debout, un de ccux
qui portaient les chandeliers dit voix forte :
De Sa Saiutete Paisios, archeveque do la villc de Gonstautiuople, la nou-
velle Rorae, et patriarche cecumenique, pour beaucoup d'anuees ,
trois fois. Le
patriarche leva la maiii droite et benit le peuple. L'autre porteur de chandelier
dit egalement : Macaire le bienheureux, patriarche de la ville de Dieu, la
grande Antioche et de tout TOrient , et on repondait : pour beaucoup d'an-
uees )), trois fois. Lui aussi leva la maiu droite et benit encorc le peuple.
Ensuite ils oterent leur mandyas et le patriarche de Constantinople enimena le
patriarche d'Antiochechez lui en haut et ilsdinerent ensemble. 11 l'accompagna
jusqu' la porte de la maison et rentra chez lui, parce que son Arne n'etait
pas orgueilleuse.
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88 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
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ajoutent la n de la litanie : catechumenes, sortez , c'est la moitie de la
litanie synaptic
c'est--dire lorsqu'on prononce la fiii : encorc et
cncore demandons au Scigneiir la paix, pour son aide, pour le salut de Sa
Saintete. pour le salut de tout le monde, pour cette saiute demeure, pour le
patriarche et pour les empereurs et pour leur aide et avec sagesse , et
tout cela pour quo le pretre puisse lire la priere.
Apres la conclusion : encore et encore en paix, pour cette eglise, pour
la salubrite de l'air, pour ccux qui voyagent sur la mer, pour notre salut et
l'aide et avec sagesse , tout ceci se dit pour que le pretre finisse la priere.
Leur attitude reservee et leur humilite sont grandcs, leurs genuflexions
jiisqu' terre sont frequentes, je parle des pretres grecs qui officietrt la
messe, priiicipalement au moment de la communion. Le diacre portant le saiiit
Corps prononce le nom du patriarche. A la fin de la messe les deux patriarches
distribucnt du pain benit, chacun d'un ct6. A leur sortie de l'eglise, les porteurs
de chandeliers disent egalement ce qu'ils avaient dit le soir, et les Janissaires
du patriarche les precedent continuellement avec des... et des btons. Dans
le meme jour, il
y
eut encore un repas et nous nous cn retournmes le soir.
La veille de la feto de saint Demetrius, nous assistmes aux vepres dans
Teglisc de la metochie de Saint-Georges. Le matin, le patriarche envoya chez
90 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE. [90]
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2. L habet
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lui deux de ses metropolitains, le protosyncelle et Tardichiacrc, pour le con-
diiire l'eglise
; et apres la messe, il Temmena dejcuner avec lui.
HcnKtiriue. Tous nos freres grecs, o qu'ils se trouvent, fnt maigre l'oc-
casion de la saint Demetrius, depuis le l" octobre jusqu'au jour de sa feto,
ainsi qu' la saint Michel, depuis le i " novembre, c'est--dire pendant huit
jours. Ils jenent pour beaucoup d'autres saints dont nous parlerons si
teile est la volonte du Dieu Tres-Ilaut.
fui.iGv".
*
Voici la description de l'eglise patriarcale de Constantinople, dedice
saint Georges. Devant eile il
y
a la cour d'une maison autour de lacjuelle sont
des arcades du cte du nord; les secretaires du patriarche ont l leur habita-
tion. Devant l'eglise il
y
a un grand peristyle 011 l'on deseendpar des marciies.
Fille [l'eglise] est catholique, avec trois parties, toutc cn voiUes avec unc
deaxieme porte dans le peristyle du nord. Dans cette partie se tiennent les
femmes; elles ont une porte de sortie sur la rue. L'6glise a trois sanctuaires
et est imposante. Les Stalles du clioeur depuis le devant du sanctuairejus([u'
la porte de l'glise sont sur d'autres rangs egaux, et derriere il
y
a encorc
rautres rangs, et de mcme tont autour. Le trne du patriarche est dans le
rang de droite dos Stalles, il est trcs cicve, avec dos uiarches; il est incrust
d'un Iravail tres fin. Vis--vis, dans le rang de gauche, il
y
a un trne pareil
[91]
PREMIKRK PARTIE. -
LIVRE 11. 91
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mais plus bas pour tout patriarchc cn visite. L'iconostase est vaste. Les icones
des portes du sanctuairc sout tres grandes, dies ont ete peintes Moscou.
L'icone de saint Georges, d'un travail artistique, est placee droite de la
sainte Vierge. Les chandeliers sont grands. Le lustre, qui s'appelle choros ,
est en cuivre jaune, ouvrage cisele, travail de Venis, qui ressemble celui
du Saint-Sepulcre. Les sanctuaires sont vastes.
Derriere le sanctuaire gauche, il
y
a une porte pour la bibliotheque; de
l on sort derriere l'eglise dans une cour qui aboutit la rue, cela pour
rendre service aux pretres qui ainsi n'ont pas k sortir devant les gens.
Dans l'arc cintre du sanctuaire meridioual sont les iconces d'Abraham et
de Melchisedek; la barbe de celui-ci est blanche et plus longue que celle
d'Abraham, sa tte est enveloppee de rouge comme le prophete Daniel et ses
cheveux sont tombants. 11 est vetu d'une chasuble comme saint Gregoire,
eveque d'Armenie, d'apres le rite armcnien, il porte des ornements brodes
d'or. II tient entre ses mains une sorte de navire blaue rempli d'une liqueur
rouge comme du vin. II
y
a l aussi comme trois pains blancs ronds qui por-
tent des croix, c'est--dire sur le pain et sur le vin qu'il a offerts Dieu. Au-
dessus on lit Finscription : lejuste Melchisedek . Au-dessus du sanctuaire
sont les peintures du patriarche d'Alexandrie, le Christ se tenant devant lui
sous la forme d'un jeune gargon sous une coupole portee par des colonnes,
avec son vetement dechire. II lui dit : O Seigneur, qui a dechire ton vete-
92 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
[92]
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2. L habet : jU>t.
3. L habet :
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mcnt? El la reponse sort des levres du Seigneur : C'cst Arius, cclui qiii
est tombe dans la bouche la plus ba^^se de l'Enfer.
Quand le prctre se lave les mains dans un petit bassin en marbre avcc
reservoir, l'eau lustrale s'ecoule au-dessous dans un autre bassin supporte
par une colonne. On a peint une icone semblable aussi dans toutes les eglises
de Constantinople et de ses environs et aussi il
y
a le bassin susmentionne.
La chaire est placee au nord au-dessus du trne du patriarche d'Antiochc,
comme nous l'avons dit.
Dans un coin de l'cglise, a droite de l'entree, il
y
a une chambre avcc des
f<ji.i;r.
fenctros* grillagees ou sc tronvcnt les corps des saints. Nous demandAmcs
nous prosterner devant eux et baiser leurs reliqucs. Ils nous llrcnt entrer
et les arclionfes vinrent, apporlant les clefs. Ils rompirent les sceaux
et ouvrirent los trois obAsses. Dans la premire, le corps de sainte Tho-
phanie, rimperatrice, tait dans un 6tat parfait, comme eile etait, avcc sos
vetements et ses souliers aux pieds
nous les avons baises. Ensuite le
corps de sainlc Asmonee, la mere des sept Macchabcs, femme g6e, dans
un etat parfait avec ses vetements boutonns la fat^on des vetements
curopeens. Dans la troisicme chAsse, le corps de la sainte martyre Euphi-mic,
en parfait etat, mais saus tcte. Dans un coin de cetle chambre, ily a une cage
en fer, dont l'entn'c osl au milieu de la colonne, c'est 1j\ qu'a 6te attache et
[93]
PREMIERE PARTIE. - LIVRE 11. 93
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flagelle Notre-Seigiieur Jesus-Christ. Sa couleur tire sur le vert. Au-dessus
il
y
a une lampe allumec jour et nuit. Nous avons baise la relique. Uue des
personnes presentes nous apprit que l'autro moitie se trouvait Rome et
qu'elle l'a baisec. Ils remirent los sccaux leur place et nous sortimes.
Rcmavque. Ce sont les prposes de l'eglise patriarcale qui ont la garde des
tresors et non le patriarche lui-meine. Ils regoivent les legs pieux, mais les
dettes sont la charge du patriarche. Le palais patriarcal et le divan sont l'ex-
terieur plus haut ; ils dominent Galata, Sculari et la mer. etc. ; . . . il
y
a une porte
secrete qui mene k la metochie du Saint-Sepulcre, car entre le palais patriar-
cal et la metochie du Saint-Sepulcre il
y
a une porte de la ville dans le
rempart intcrieur . On a l'habitude, quand on ferme les portes de Constantinople,
le soir, de donner les clefs k l'aga de Janissaires, c'est pourquoi, cause de
l'eloignement de l'endroit, on n'ouvre les portes que le matin. Parfois nous
venions frapper celte porte secrete et nous entrions dans l'eglise.
La demeure des prelats est gauche du patriarche vers la porte. Sur sa
droite demeurent le clerge et les chantres, pres de la porte du sanctuaire;
de meme le c6te du nordest reserve aux pretres et aux diacres. Sur la porte
du sud il
y
a une icone du cherubin arme du glaive flamboyant.
94 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCIIE.
[94]
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1. L habet : j'jjjb, erreur du copiste.
2. L oni. xai.
II.
QouM Qapou.
La veille du dimanche du Riche et de Lazare, le patriarche de Constanti-
nople invita notre Maitre l'eglise pour les vepres.
Dans ce memc jour, le patriarche lui cnvoya la permission, portant sa
signature ainsi quo Celles des prelats, l'autorisant celebrer la messe dans
Tcglise de Saint-Jean-aptiste Qoum Qapou, d'apres Tliabitude des
patriarclies. II ordonna aux pretres des autres eglises de cc quartier de
ne pas celebrer la messe, mais de s'assembler tous dans l'glise mentionnc
pour assistcr k la messe celebree par monseigneur le patriarche. Ils viiirent
immediatement chez nous des le soir pour Tinviter celebrer la messe le leu-
demain : Ic dimanche matin nous descendimcs dans une barquo et fimcs le tour
derriere le Serail du Sultan, n nous fit voir la portc de Ronianus nienlionnc
dans les synaxaires. Maintenant eile est fermee etpres d'ello il
y
a une source
d'eau mervcilleuse que visitent les pelorins chr6tien.s, i(^ jour do hi 'l'ransli-
guration.
fcji. 17
v.
Tlif'ophile croyant au Christ roi des Grccs et empereur
'
.
*
Le ct de
cc mur fiiit partic de la construction de rempcrcur Thcophilo et son nom est
ecrit jusqu'a maintenant en grands caracteres grecs : Theophile roi des
Grecs et empereur . Pres de Qoum Qapou, parmi les tours qui sont sur la
nicr, on nous lit voir la tour de renipercur Lron lo Sage, dans laquelle il
y
1. Celle jjlirasc csl iiiulil'.
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1. L habet : J-i'-s^r:^.
2. L habet :
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avait un miroir raerveilleux qui fut brise par Michel, fils de ce Theopliile.
Pres de cctte tour il
y
a une ancieiine mosquee. On dit que c'etait une ^glise
qui etait habitee par saint Jean Chrysostome. Nous coiitinumes notre route,
jusqu' ce que nous fussions sortis du port de QouniQapou. Le nom de Qoum
Qapou tait autrefois Kondoskale. Tous las chreticns et le clerge nous atteu-
daient. Ils allerent au-devant de monseigneur le patriarche et le firent entrer
dans l'eglise avec des cierges et des encensements, avec tous les Honneurs
possibles
;
une grand'messe
y
fut celebree.
On a l'habitude dans tout ce pays, petidant l'hymne de l'Axion , d'ap-
porter au patriarche des prosphoras; il les prend entre ses mains l'unc apres
l'autre et fait avec elles le signe de la croix sur le calice et sur la patene k la
memoire de celui qui les a ofTertes et dit : Grand est le nom de la sainte Tri-
nite. C'cst ce qu'on appelle panagia , ce qui chez eux a une tres grande
importance. On la porte en voyage comme viatique pour tenir Heu des sacre-
ments, lorsqu'il arrive un accident, un naufrage ou uu danger de mort. Apres
avoir regu le pain benit, tous les assistants mettaient de l'argent sur le pla-
teau. Ils emmenerent ensuite le patriarche dans leurs maisons et lui offrireut
un dejeuner. Apres avoir passe chez eux deux nuits, nous partimes pour
visiter les autres eglises : la seconde eglise est dediee la Vierge surnoni-
mee du desert , la troisime, dediee sainte Gyriaque, sur la porte de
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VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE. [96]
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1. L add. : -o.vaJi.
2. Lire :
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laquclle est In cratioii des cieux et de la tcrrc, c'est--dire de Tout ce qui
respire ; la quatrieme, d(5diee saint Nicolas. Dans toutcs ccs eglises il
y
a
des lustreset des symboles neufs. La cinquiemc, d^diee la sainte Vierge, est
contigue l'eglise armenienne.
Les Armeniens out deux eglises Qoum
Qapou.
Le mardi 2 novembre, le jour de la fete du sacrifice, nous nous
rendimes devant la porte du S6rail oii nous vimes en personne Sa Majest le
Sultan Mohammed
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1. L habet : o'-j'^s, erreur du copiste. 2. L habet :
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jl;j, erreur du copiste.
louer uu navire et aller dans la mer Noire an Moldavie, car il n'etait pas
facile pour nous de voyager par lerre vers Andrinople pour deux motifs :
premierement cause des frais, car le prix du louage des voitures etait de plus de
cinq Cents piastres; deuxiemement k cause de la neige, dela pluie et du froid.
G'est le detroit de la mer Noire creuse dans l'antiquite par Alexandre. Le
passagc
y
est tres dilTicile. De Galata Neochory droite et gauche il
y
a
des villages, des maisons, des chteaux, des serails imperiaux, des jardins,
des vergers, des lieux agreables, des bains, etc.. Nous descendimes ensuite
Neochory daus la maison du DaJian Rais dont le surnom est Klekri et
Teodori. Son fils s'appelle Djazaghki
qua Dieu prolonge leurvie! car
leur large hospitalite envers nous et les etrangars ne saurait sa decrira. Le
troisieme dimanche du careme de Noel, c'est--dire le 5 decembre o tom-
bait la fete de saint Sabas, monseigiieur la patriarcha celebra la messe dans
Teglise de Saint- Georges et da Saint-Sabas dans ca village. Lo lendemain
lundi, il c6lebra la messe dans Teglise de Saint-Nicolas, le jour de sa fete. La
veille du quatrieme dimanche du carema de Noel, qui coincide avec la fete de
Saint Spiridon, le II decembre', nous celebrmes les vigilas et nous assistames
la messe dans la troisieme eglise, dediee la sainte Vierge, dans la village
susmentionne. Nous
y
vimes l'icone d'or de Crete si merveilleuse qu'on ne peut
1. C'est une erreur du copiste; il faut lire : le 12 decembre.
PATR. 015. T. XXII.
F. 1.
114 VYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE
D'ANTIOCHE. [114]
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la decrire. Les trois eglises susmentionnees sont construites en poutres et
on planches. Le lundi soir, monseigneur le patriarche celebra dans cette egse
les vigiles funeraires d'apres nos usages poiir la defunte Mira, femme de hadj
Abdallah, fils du pretre Mansour, en presencc de ses fils; de nieme il celebra
la messe poiir eile, le mardi matin 14 decembre. 11s firent en sa memoire une
ofTrande de ro/y/w orne de dessin, avec le vin et le pain suivant loiir coutume.
Ensuite nous embarqumes nos bagages dans Ic bateau par un vcnl favorable
du sud (nothos), attendu par les navires de la mer Noire se dirigeant vers le
Danube pour importer des cereales. Le soir de ce meme mardi on mit i\
la volle dans deux barques et nous rcncontrmes ledit bateau rest A l'ancre
dans un endroit portant le nom de Qavu Tarli en Iure, c'est--dirc le rocher
noir
,
pres de l'entree de la mer Noire et dudit dctroit, du second des forts
que les Turcs ont btis, parce qu'avant d'arriver il Neochory vons apercevez
h votre droite et A votre gauche deux graiids forts. 11
y
a l deux autres forts
et au-dessus d'eux sur le sommet d'unc coUine deux grandes forteresscs
anciennes en ruines. On prctend qu'elles ont cte bi\ties par Alexandre. Au-
dessus de cet endroit, il
y
a un couvent qui porte le nom de la Dormition de
la saintc Viergc, en grec .Mavromolos, c'est--dirc le couvent du roclier noir.
.l'allai le visiter. 11 sc trouvc au sommet d'une colline, et est habite par
quarante moines. L'eglise est grande et ancienne; ti l'extrieur il
y
a une
toi.T2r: grande source miraculeuse, tn>s agreable, qui gurit les malades.
*
Au-dessus
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d'elle, sur Ig mur, il
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a Timage de la Viorge Pandanasa, la Thaumaturge,
Gonnue par la gurison des maladies. II
y
a egalement une autre source
miraculeuse l'interieur de Teglise.
Eusuite nous montmes dans le bateau. Le ciel etait serein, les etoiles
brillaient; Ic capitainc decida de mettre la voile minuit, qnand sondain se
leva im vent violent qui soudla en tempete, et une neige abondante tomba
d'iine nuit l'autre. Dans ce temps les quatre navires qui taient sortis du
detroit iirent naufrage. Avec l'aide de Dien, on conduisit notre navire avec
adresse vers le village appcle Tlierapia au-dessus de Yenky Keuy o ils
jetrent l'ancre. Nous trouvAmes cet endroit plusieurs navires mis l'ancre.
Nous descendimes dans une maison chreticnne
il
y
en a l cent vingt
3. L om. iroXXi...
4. L habet : ^^^JI.
Apres lui l'archidiacre du patriarche d'Antioche dit : De Macaire le
bienheiireux
*
patriarche de la graiide ville de Dieu, Antioche, et de tout|o|.24^
rOrient. Puis le metropolitaiu d'IIeraclee, qui se tenait debout la droite
du patriarche d'Antioche, le dit aussi. Quand il eut fini, le patriarche se leva
legerement et Ic beult aussi avec le chandelier trois brauches, de memo
les autres metropolitains et prctres qui etaient k gauche du patriarche de
Coastantinople. II se souleva legerement de son trne et les benit, puis les
autres metropolitains et pretres qui etaient la droite du patriarche d'An-
tioche. Et il fit de meme. tls donnerent les omophorions aux archidiacres qui
les mirent sur leurs epaules selon l'usage. Et ils dirent a soyons attentifs ,
avec sagesse , soyons attentil's avant que le lecteur dise la pericope
de FEpitre, puis avec sagessc , apres soyons attentifs , ils les disent
toujours ainsi dans le pays des Moscovites. Et le patriarche de Gonstantinople
ne mentionna pas les noms des empereurs suivant notre habitude et les metro-
politains ainsi que les pretres ne dirent pas : boaucoup d'annces pour lo
, patriarche . Celui qui lit l'Evangile, s'il est archidiacre ou diacre, encense
1 la porte imperiale et prend l'evangeliaire des mains du pretre. Apres la
benediction du patriarche, il sort par la porte du nord comme nous l'avons
dej mentionn, vers la chaire, et apres avoir fini, les chantrcs s'attardent
j
beaucoup diro : pour beaucoup d'annees, Seigneur! en attendant que
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le diacre soit descendu et ait donne l'vangcliaire au pretre. Le deuxieme
128 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
[128]
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1. L habet : .iy;_y^j*)!, erreur du copiste.
diacre dit : Disons tous , et l'archidiacre du patriarche d'Antioche dit :
Catechuinnes, priez le Seigneur . Le troisime sortit ensuite et s'arrcHa
deliors. L'archidiacre du patriarche de Constantinople dit de l'interieur, avec
le chandelier trois branches la main suivant l'habitude, du conimencemcut
jusqu' la fin de la messe : Vous qui etes catechumenes, sortez. Et l'archi-
diacre dit pour la deuxieme fois : Vous, catechumenes, sortez etant
tourne vers le dehors. Le troisieme lui repondit du dehors : O cateclm-
menes, sortez. Et celui du dehors dit : Qu'il ne restc pas de catechumenes
ici. Et celui de l'interieur dit : Mais vous tous les lideles . Et celui du
dehors dit : Encore et encore prions en paix le Seigneur
,
puis le reste
de ia litauie, la mention des noms des patriarches et des empereurs et
secourez-nous , et avec sagesse . Puis un aulre entra et sortit en disant :
Encore et encore , ensuite pour cette eglise, pour la salubrite de l'air et
pour ccux qui voyagent et pour notre delivrancc , et secourez-nous , et
avec sagesse . C'est l'habitude que les diacrcs ne sortent pas tous, mais
cliaque fois que Tun dit la litanie, un autre entrc et un autre sort, jusqu'au
dernier. Et le patriarche ticiit le chandelier ;\ trois branches et la croix et
SOS mains benissent comme d'habitude. Le patriarche de Constantinople
encensa l'exterieur de la porte, puis tous ceux qui sont dans le sanctuajre.
11 se l.iva les mains dans un bassin en se scrvanl d'uno aiguiere d'argent,
mit ronuiphorioii et alla fi la prothese; il fit beaucoup de genullexions et les
prolongea jusqu'au momcnt de Icvcr le voilc qu'il donua A rarohidiacrc. Oii
fol. 25 r
[129]
PRRMIKRE PARTI K.
LIVRE 11. 129
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1. L habet : IjvS'J, erreur du copiste.
mentionna premieremeiit notre patriarche et les metropolitains ainsi que les
pretres presents, les empereurs [chretiens] et le reste du peuple. Et moi, je
sortis devant le saint corps avec le chandelier trois branches, accompagne
d'iin deuxieme diaore avec un chandelier pareil et deux diacres en troisieme
ligne avec des croix. Les pretres sortirent chacun avec un evangeliaire ou le
voile d'un calice, uiie cuillere ou autre chose. Des que sortit l'archidiacre
du patriarche de Constantinople, il mentionna le nom de son patriarche et
*
moi je mentionnai le nom du notre, puis chacun des pretres mentionna le foi. 25r.
patriarche ou le peuple. Les fideles s'inclinerent jusqu' terre pendant le
passage du Corpus Domini devant eux et [cela est remarquer] surtout en
Valachie, chez les Cosaques et Moscou.
Lorsque le patriarche de Constantinople arriva k la derniere marche
de la porte du sanctuaire, il regut le saint corps et nous mentionnmes les noms
des deux patriarches. Le patriarche d'Antioche prit le calice. On n'eventa pas,
avec le voile porte par le diacre, les tetes des patriarches selon l'usage.
Apres l'encensement du patriarche, ils firent beaucoup de signes de croix
sur leurs visages. Apres leur priere, la benediction sur le peuple et sur nous,
je sortis, le chandelier trois branches la main, selon l'habitude, et je dis :
Completons notre priere au Seigneur. Lorsqu'il benit les pains, il n'enleva
pas sa mitre (couronne). II mit l'omophorion, enleva la mitre (couronne) et
la posa sur l'autel, en disant les paroles sacramentelles : prencz, mangez
ceci...
,
puis il fit un signe de la main sur le saint pain et le benit '. Apres
1. Litt. : tandis qu'elle est benie, debout noii benie . C'est un texte douteux.
PATR. OR.
T. XXII.
F. 1. 9
130 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
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1. Note marginale.
avoir dit : Surtout , il s'attarda beaucoup dans la mention des ehret iens et
des serviteurs, Tencensoir la main, etc.
XIII.
Elevation he la panagu a Constantinople.
Les metropolitains, les pretres et les fideles et tous ceux qui le desiraicnt,
presenterent beaucoup de panagia pour qu'il les benit, au-des.sus du calice
en forme dd croix, comme nous l'avons mentionne au conimencement, jusqu'
ce que Ic diacre et fini de mentionner les diptyques des patriarches. Et
l'archidiacre dit : Et de ce que chacun [a en esprit], et de tous et de toutes ,
en enticr. Les chantres lui rpondirent de l'cxtrieur. Lc calmc extrme et
la piete qu'on observe dans ces paya grccs, en Valacliic, clicz les Cosaques
et Moscou, sont indescriptibles. Tous s'inclinent jusqu'a terrc, dcpuis le
communcement jusqu' la fin de la messe, au point que si une aiguille tom-
bait on rcntondrait. Alors le palriarche de Constantinople dit : Souvenez-
vous,
Scigneur, de tous les prelats loyaux et justes, qui s'attaclicnt volro
parole de verit6. Puis lc prcmicr de ces metropolitains, colui d'Eplicse sa
droite, dit : Souvciiez-vous, Seignenr, en prcmier Heu, du patriarche de
Constantinople , en entier. On ordonna apres au grand econonie du patriarche
d'Antioche
de mentionner le nom de notre patriarche. Chaque mtropolitain
[1311
PREMIKUI-: PARTIE. LIVKE II. 131
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V.
1. L om. ITaiffiou...
de droite mentionna le nom du patriarche de Constantinople, et les cinq de
stauche,
celui d'Heraclee et ses compagnons, mentionnerent le nom du patriarche
d'Antioche, jusqu'au dernier, et de meme les pretres Tun aprs l'autre. Puis
rarchidiacre dit les diptj'ques des patriarches : [Souvenez-vous] de Sa
Saintete Paisios, patriarche oecumenique, beaucoup d'annees. De Joannice
d'Alexandrie, de Macaire d'Antioche, de Paisios de Jerusalem ,
puis
il mentionna les pretres et les metropolitains oflTiciants.
Apres la fui [des diptyques] et la benediction des patriarches sur le peuple,
le diacre sortit pour reciter les litanies, sans fermer les rideauxdes portes du
sanctuaire.
Ges portes sont sculptees et dorees.
Puis le diacre entra
et le patriarche de Constantinople retira sa mitre (couronne) et la posa sur
l'autel. II fit beaucoup de genuflexions et il dit : Aux saints, les choses
saintes ! Alors nos freres grecs se decouvrent la tete et descendent de leurs
Stalles. Avant de communier avec le [saint] corps et avec les saints mysteres,
il fit beaucoup de genuflexions et s'humilia longuement, puis flechit le genou
pendant longtemps et il demanda le pardon pour communier. Ensuite il dit la
priere sur la tete de Farchidiacre et du protosyncelle, parce que depuis qu'il
fut [elev au rang de patriarche] jusqu' present, *il n'avait pas encore c6le-
*
foi.25v.
bre la messe, ni prie sur eux. Puis il donna la communion aux metropolitains,
132 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTICHE. [132]
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1. L habet : vJl^t^lSo^L;.
aux pretres et aux diacres. Le patriarche d'Antioche communia avec le saint
Corps et les saints mysteres et les donna ceux du cte gauche. Ainsi tous
s'humilierent et flechirent les genoux jusqu' terre, faisant beaucoup de
genuflexions; ils demanderent pardon longuement.
Puis le patriarche de Constantinople se lava d'abord les mains et on lui mit
sa mitre (couronne) ; il donna la communion des saints mysteres k trois per-
sonnes hors de laportc imperiale, etc.
Le patriarche d'Antioche se lava encore los mains et donna la communion k
trois personnes la porte du nord.
Enlin ils sortirent et se placerent sur Icurs trncs, les archidiacres devant
eux avec les chandeliers trois branches, puis chaque patriarche distribua
du pain benit [au peuple]. Lorsqu'ils eurent tcrinine le scrvice, ils entrerent,
prccdes par uous, daus le sanctuaire et sc devetirent de leurs ornements. On
omporla la mitre (couronne) du patriarche de Constantinople, sur un plateau
d'argent recouverl d'un mouclioir [brode] d'or, au palais patriarcal. Ils
monterent au refectoire prepar pour la reception des mdtropolitains et de
tous les notables. Ils
y
restferent jusqu'au soir, puis descendirent pour les
vrpres, c'est-<^-dire samedi soir.
La veille du dimanche apri's Noel nous dormimes chez lui et le matin
assistiimes aux matines, ensuile k la messe, puis nous allAmes k table. Nous
avons dormi aussi chez lui la nuit du dimanche au luudi. Le lundi matin.
[133]
PREMIERE PARTIE.
- LIVRE II.
133
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1. L habet : .5,b.
monseigneur le patriarche lui fit ses adieux et retourna avec le patriarche de
Constantinople l'eglise et dit adieu a l'eglise. Celui-ci l'accompagna hors
du palais et envoya devant lui ses metropolitains, tandis que ses diacres et ses
pretres soutenaient sa traine. Les capidjis marchaient devant lui avec leurs
btons, jusqu' ce qu'ils l'eussent fait descendre dans une barque.
Ils lui firent des adieux une seconde fois et s'en retournerent. Ensuite
nous partimes pour Yenky Keuy. Nous
y
restmes jusqu'au vendredi matin,
dernier jour de decembre. Nous allmes vers Thmipia, rejoindre notre bateau,
et le vendredi soir nous assistmes auxvepres. Samedi matin qui correspond
la fete de la Circoncision, le
1"
janvier, la messe fut celebree dans l'eglise
de Tendroit; nous celebrmes ensuite roffice des vepres le soir, c'est--dire
la veille du dimanclie avant l'Epiphanie. La veille au soir, le protosyncelle
et les prelats du patriarche de Constantinople vinrent chez monseigneur
le patriarche dans une barque avec une permission flatteuse en disant que
Dieu l'avait empeche de leur faire visite pour la troisieme fois et assister au
Synode. Kyr David le metropolitain de Gatitsa etait parmi nous ; il etait devenu
metropolitain le jour meme o nous entrmes pour la prmiere fois Constan-
tinople, tandis qu'il se rendait par mer son siege, mais comme nous il avait
ete empeche par l'absence totale de vent.
fol. 2(1
134 VOYAGE DU PATRIARCH K MACAIRE D'ANTIOCHE. [134]
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1. Note marginale. 2. L habet :
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XIV. Le SYNODE DE CoNSTANTINOPLE QUI EUT LIEU PENDANT NOTHE SEJOUIl.
Le dimanche matin nous vinmes au palais patriarcal, nous vimos tous les
membres du clerge nous attendant et ayant t\ cause de nous retarde la messe.
Ils se porterent k la rencontre de monseigneur le patriarche et le lirent entrer
dans l'glise suivant l'habitude avec le mandyas, la crosse et les cierges. 11
se tint debout sur son trone. Le patriarche de Constautinople etait l. A la
fin du Service, le didascalos Sirigue, hegoumne de l'eglise Clirysopigi de
Galata, le savant de son epoque, le plus capable de ses conlcmporains et
de son temps, le defenseur de la foi orthodoxe, monta en chaire.
II exhorta beaucoup et, en pleurant, il dit : Qu'est-ce que cette agitation,
ce trouble, ce desordre dans l'Eglise de Dien? Lorsque saint Jean Ghrysostome
revint d'exil, il fit un sermon o il compara l'Eglise du Christ un navirc au
milieu de la incr que les eiinemis attaquent de tous ctes et que nous, ses
enfants, rintcrieur nous allons encore l'aire sombrer. 11 insista beaucoup
sur ces paroles et ce sujet, puis il descendit. Le patriarche de Constautinople
se leva alors et se tenant debout devant son trne prcha ainsi : Aprs
foi.2nr.
l'assassinat du patriarche Partiii-ne, Kyr Joanuice lui succda* et resta un
certain temps [en cette dignite]. Alors vint Cyrille Spanos ou Kousa, metro-
[135]
PREMIERE PARTIE.
^ LIVRE II.
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1. L habet : (j*'-*^', un mot qui a provoque des confusions jusqu'aujourd'hui dans
toutes los traductions.
politain de Trnova, et on le deposa. Lorsqu'il vint au palais patriarcal, per-
sonne ne se presenta devant lui, ni des prelats, ni des pretres, ni des
laiques, parce que tous le haissaient. II
y
resta trois jours et parce qu'il
n'avait rien donner au vizir et aux autres [dignitaires] de ce qu'il leur avait
promis, on le deposa d'une fa^on tres humiliante et on installa Athanase connu
sous le noni de Patallaron, ancien metropolitain de Thessalonique. Ensuite
il devint patriarche apres la deposition de Cyrille d'Alexandrie au temps
du Sultan Mourad, puis il fut depose. II alla aupres de Basile prince de
Moldavie, qui lui donna une eglise et un couvent Galatz' et tous leurs legs
pieux, ensuite les sujets des villes de Brila et Ismail et leurs dimes, estimes
six mille maisons ; il
y
resta tout ce temps. Puis il partit pour Constanlinople
sans la permission du prince et redevint patriarche, comme nous l'avons dit,
contre Cyrille Kousa. Lorsqu'il n'eut plus de quoi contenter les gouverneurs,
il resta seulement quinze jours et fut depose. II se refugia encore en Molda-
vie. Les prelats et tout le clerge eleverent au patriarcat Kyr Pasios',
metropolitain de Larissa, avec leur libre consentement, apres lui avoir fait
retroceder son siege de Larissa et ses dimes pour douze mille [piastres] en
faveur de celui qui l'occupa apres lui. II est notre ami et nous sommes venus
1. Cf. B. Radu, Voyage du patriaiche Macaire d'Antioche, etude pieliininaire, p.
13,
Paris, 1927.
2. Paisios alla en 1G50 en Russie en passant par la MolJavie. II fut
d'abord metropolitain de Larissa, puis patriarche de Constantinople en 1652,
apres neuf
mois. Apres son abdication il s'etablit Lesbos. Le Quien, Oriens
Christianus, III,
col. 195 et I, col. 339-340.
136 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
[136]
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dans son temps. C'est un homme venerable et humble. II est ami des grands et
des petits, modeste, son me n'est pas orgueilleuse. II resta dans cette Situa-
tion jusqu' maintenant. Monseigneur Cyrille Spanos habitait dans la maison
dun homme ge qui travaillait contre lui et Ic patriarche depose Joanuice lui
aussi habitait uns autre maison Galata. Et moi, humble historiographe,
j'allai chez lui l o il habitait cache et coilfe d'un turban l)lanc. Les prelats
et le clerge tinrent un synode et pronoiicerent sur kii I'anatheme et la
malediction parce qu'il avait commis des actes abominables qu'on enregistra
dans les archives du patriarcat de Constantinople.
Le protonotaire ou le premier des secretaires alors en donna lecture
publique dans la chaire sur la tte des notables. Apres, le patriarche de Cons-
tantinople fit un sermon ce sujet, et dit en siibstance : Ce Cyrille
'
appele
anterieurement..." contre le metropolitain de Corinthe et la tue pour lui
ravir :
1
son siege;
2
pour occuper aussi le siege de Philippopolis quand le
prelat etait encore en vie, sans la permission du patriarche de cello epoque,
mais avcc la puissance des gouveriieurs;
."{"
il occupa aussi le siege de
Chalcedoine par la puissance des gouverneurs; ''i" il devint aussi mtropolitain
1. II est connu sous le iiorn de Cyrille III : loannicio siibrogalur Cyi illus 111, quem
calalogus cognomiuaUim Spanuin fert l'uisse(]uc Tarnobi iiielrojjolitam. KOpiX/o; h Tapvo-
6ou evxXriv 2i:avo<;, ac viginti dies sedisse, :?,[Jipa? eixost, Dosilhcus vcro liunc Coriiillii quon-
darn mctropolim gessisc. Qum vero episcopi translatioiieni ejus pi-obarenl, ejeclus l'uilet
in cxilium missus.
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1. I, habet : ^UU^r, erreur du copiste.
2. Lire :
J-\^'.
!. I.grd 1700 om.
U J'j '^.
d'elles, de mme devant le couvent de Saint-Georges, qui est en la posscs-
sion des moines du Mont Sinai, ou fit la meme chose et Ics troupos se ran-
gerent sur notre passage.
V.
Jassy.
Nous ontrmes dans la villc de Jd.ssf/, capilalo de la Aloldavie, lo mardi soir
25 jauvier. Tous les couvents et toutes les eglisos sonnercnt lours cloclies,
ce qui produisit uu grand vacarme. On nous conduisit devant la porte ilc
Feglise du couvent de Saint-Sabas et de Saint-Micliel. On aida monseigneur
le patriarche descendre de la voiture. Nous le revetinies du niandyas, les
pretres sortirent avec Tevangeliaire, et le diacre, avec lencensoir et des
cierges, marchait devant eux. Monseigneur le patriarche baisa l'vangeliaire,
le diacre Tencensa, les chantres chantrent l'Axion jusqu' ce qu'il f(
arrive au milieu de Teglise sous le lustre, o il fit le signe de la croix.
Ensuite il baisa le? portes du sanctuaire, les icones du Seigueur et de la
sainte Viergc, les autres saintes icones sur les portes du sanctuaire, puis
Ticone de saint Gregoire le Theologien dont nous avons ct^lebre la feto
;
eile etait placee sur un proscynetaire eleve, coiivert d'un tapis, comme nous
l'avons dit, dans toutes les eglises des pays grecs. II monta son trne et le
diacre dit : Ayez piti de nous, 6 Dieu, etc... et mentioaua le nom de
'
fol. 30 r
158 YOYAGE DU PATRIARCME MACAIRE D'ANTIOCIIE.
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1. Lrd 1700 habet : o-.Ci.J'.
iiionseigncur Ic patriarclio, celui du graud priucc, le Voivode ' Basile, la
priiicesso Cathoriin' ot son fds, In Voivode lieunn. Eiisuite on dit lo poly-
eiiroiiion pour \o priucc, puis Seigueur, [gai'dez pour bcaucoup d'anuces] ,
lui. 3ur.
et il bcuit les fidelcs. Nous sortimes de reglisc,
'
lui eu mand3^as avec la
Crosse. On le lil descendre dans la cellule de riicgouniene et tous les boiars
viurent le saluer. Ensuite, on sonna Ics elocbes la vcillc de jeudi cause
de la fete du transfcrt des reliqucs de saint Jean Clirysostonie. Nons
assistmes aux vepres saus vigiles. Apres avoir sonne dix lieures de uuit,
on sonna encore les elocbes; nous entrmes dans Teglise et nous termi-
uftmes le matin l'ofTice des malines.
Hcinaniiie. Dans lont le pays de Moldavie, de Valachie, des Cosaqucs
jnsqu' Moscon,,on reste dans l'eglise du commencement la lin du service,
le soir et le nialin, dans toutes les saisons, la tote nue, surtout devant le
patriarciie, lo prlat, les hcgoumencs, le prtro, parce que dans ces pays
on portc des calpacs de drap avec de la fourrurc; de mome leurs princes
ot
Icurs boi'ars. Les femmes des boiars portent aussi on Moldavie des calpacs
de Velours rouge avoc de la /ibeline. En Valachie et cliez les Cosaqucs
olles n'en portent ]>as, niais une coifTe blanclio; los plus riclies en onl nno
couvertc de porles.
1. Basilo Lupu avanl d'clrc prince elait vornic . Nous le Irouvons avec cc nom
dans la d(j!(''f^alion <|iii so rendit h (lonslanlinciplc prnir domandor narnnwski rninine
prinic de Mcddavie. Kopf, f.rf., I,
p.
2iKi-297.
[1591
DEUXIEME PARTIE.
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1. I. haLct : j^^-T-].
2. Lgrd 1700 habet : .U.
Le pretre, avant d'encenser le patriarche, encense Ic trone du princo.
Toutcs Ics vnilles ot les lendemains de fetes, pendant toutc la mosse, on ticnt
alliimc devant le trne de moiLsoigiieur le patriarche un cierge dans uii
cliaudelier elegant en bois dore, du cominencenieiit la fin de la messe, des
qu'oii descend aux matines. Apres Tout cc qui respire , si c'etait uu
jour de fete ou un dimanche, il baisait I'icone du patron de la fete ou les
icones saintes que Tarchidiacre portait devant lui, de meme apres le Ser-
vice, on la portait devant lui, jusqu' la sortie de l'eglise, jusqu' ce que le
peuplc sortit ainsi que les femmes ; chaque i'ois qu'un fidele sortait, il la bai-
sait, ensuite il la donnait Fecclesiarque.
Apres le coup de la troisienie heure, on revenait la messe et on n'en
sortait que vers la sixieme lieure, que ce ft la fete d'un saint, ou sa
mort ou la fete de Ptupies. Avant de sonner les cloches pour la messe, on les
sonne pour la prothese, c'est--dire que quiconquc a un don faire
l'eglise, c'est le moment convenable.
IbO VOYAGE ])Ll I'ATIIIAHCIIF. MACAIHE DANTlOCIlE.
[160J
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Note mars-inale. Lerd 1700 habet : lUaxJ' ^ l-L ,U ,.-;
VI.
Description de i.'eglise de Saixt-Sabas.
Voici la description de ladite eglise ' :
\l\\o est toute eil pierre iiiterieuremeut et exterieurement. Elle n'a qu'uno
poile du cte du sud sur laquelle il
y
a Timage de saint Sabas suivant lo
style de toiites les eglises de ce pays.
Elle est longue et catholique , ses murs et sa hase sont solides avec
deux graudes coupoli's turqucs, c'est--dire semblahles a celles de cliez nous,
i'xtremement grandes. Elles sont iiniques dans tout ce pays, car le dfunt
(|ui les a bties, du nom de bMiachi, etait originaire de Constantinople et
postelnic des princes de Moldavie. Dans la circonfrencc di- cliaque coupolo,
il
y
a trei/c fenrtres lucarnes rondes. Elles sont tres grandos. Le leviHc-
J. IUI
102")
des Cirecs d'originc l'nl roconstruire. pur l'afcliilecle Gregoire de Cons-
tantinople. Teglisc de Saint-Sabas sur des principes absolument diffcrents des principes
moldaves. I'^llc rappolle phitl certaiiies eglises de Constantinople, niais avec une loiir-
deur de formes sur[)r('nanl<; siirloiit -en ce qui concernc les tambours bas des tours.
l/orniMiionlation est niclangee et prcSscnle certainsdetails orientaux. >s. lorga et Cleorges
IJal>, IWrl Hiiunuiin, i'aris, i;)'22, p. 363-36'i. L'arciiitecle du couvcnt de Saint-Sabas de
.lassy enl un domaino en N'alacliie pres de Sloliozia lenaclii faujoiird liui la ville de
Slobozia^ aulrofois centre coniniercial sur Ic Hargan. Dan.s celte ville le'prince .Matlliieu
avait liati nur t'-glise. N. lorga. Islorin liisoiicii Ronuiiir, viil. I. p.
2S.").
Sur l't'glise de .Saint-Sabas, voir les inscriplions publiees par N. lorga dans : Ins-
rriptii t/iii liisericili: Jiii/iiiuiifi, liueuresli, 1908, p. i:{7-l'il.
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1. Lgrd 1700 habet : ^,LU.
2. Lgrd 1700 habet : b^.<JJ jl i.o^.
3. Lire : J-Cp''
au singulier.
ment de fer-blanc qul les recouvre etincelle de loin au soleil. Sur leur
sommet il
y
a deux grandes et immenses croix dorees. Le toit de l'eglise est
egaleraent couvert entierement de fer-blanc. L'une des coupoles est au-dessus
du chcieur et la deuxieme au-dessus du narthex avec deux pilastres seulemenl;
devant eux, du cte de l'entree est l'iconostase sur laquelle il
y
a les icones
du Seigneur et de la sainte Vierge. Ce modele est reproduit dans toutes les
eglises du pays. En arriere du pilastre droit, est le trone eleve du prince,
avec une coupole et des colonuettes de bois. II est tourne vers Test. Eu face
sur le second pilastre est un autre trne plus bas, soit pour son fils, soit pour
la princesse. A droite est le trne piscopal contre le mur, parmi les
autres Stalles, car tout autour du mur *il
y
a des Stalles. A droite du trne
"foi. 3ov
episcopal, se tiennent debout les deux hegoumenes et les pretres, ensuite le
clerge pres des portes du sanctuaire et de l'autre cte.
Le lustre, appele par eux clioros , est tres grand. II est suspendu la
coupole au-dessus du choeur. II se compose de vingt-quatre pieces dorees
;
Tinterieur, il
y
en a un autre petit en forme de coupole. L'iconostase dans
toutes les eglises de ce pays est divisee en trois parties : celle au-dessus
des portes du sanctuaire oontient toutes les fetes de Notre-Seigneur; celle
au-dessus de la premiere contient l'iniage du Seigneur vetu du sacos et
TATn. 011. T. X.\II. F. 1. 11
1G2 VOYAGE DU FATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHR.
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1. L om. 'ij^'j-
coiffe de la couronne, assis sur un trone, ayant sa droite et sa gauche
las aptres debout, mais toujours l'image de saiiit Paul sa gauche et cello
de Saint Pierre sa droite; la sainte Vierge et saiut Jean sont autour de
lui. Au-dessus de cette partie, il
y
a au milieu la poiuture de la Trinit
avec des proplietes de cliaque cte et le crucifix au-dessus.
Lc sancluaire est tres spacieux. 11 a trois fonetres avec des lucarnes roiulos
et de hauts barreaux'de fer. Au nord du sanctuaire ou va par des niarcjics
dans le mur vers la cliaire qui est tres haute, toute construitc eii picrrc
sculptee. La coupole a egaleruent sa croix. Au-dessous d'elle sont des
colonnes de picrre cylindriques. II
y
a de nombreuses eachettcs pour los
ustensilcs du l'uglise et les autres objets du cultc pour le cas o il survicn-
drait une terreur.
Daus lo mur meridioiial de reglise, il
y
a Irois griindi's reutMr(^s avec dos
barreaux de fer et des lucarnes rondcs. Pres de la porte o est le tombean de
Icnachi qui la construisit avec art, est uuc fcurtre bouche par des icoucs et
un cierge consacre ([ui brle.
aus le mur du uord il
y
a ciuq l'oulres avec dos hicaruos rundes. Le sol
est pave avec des carreaux de briques, car depuis Brousse jusqu' IMoscou,
l;i plupart des cglises sont pavees en briques. Les icones sont sur los portes
du sancluaire. C'osl unc habitudo dans tous ccs pays de represenler Notre-
Scigneur au iniliiu rt, ^ul un vasle tableau, louto la Passion, ou bion les
[163] DEUXIEME PARTIR.
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LIVRE
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aptres aiitour de lui et autour de Tiniage de la sainte Vierge, vingt-quatre
strophes de l'ucathiste, ou les prophetes, et toujours l'icone de saint Nicolas et
de ses miracles, Celles de saint Sabas et saint Michel patrons de l'eglise,
sa gauche l'icone de Notre-Dame et aussi l'icone des Trois Ilierarques.
La place o se tiennent les femnies
car eile est dans la partie la plus haute
du fond de l'eglise et est garnie de treillis en bois
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1. Notes marginales qui manquent dans le man. de Londres et de Leningrad.
2. Lgrd 1700 om. ...sjjj.
3. Lgrd 1700 habet :
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Le mardi matin
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fevrier, nous allmes lui remettre les cadeaux de
monscigneur le patriarche. Tous etaient sur des plateaux recouverts de ser-
viettes brodees selon l'habitude de tous ces pays, meme pour le cadeau
consistant en paiu. Lorsque nous eiilrftmes dans le grand diwan, le Sloudjer,
representant du prince, vint assiste d'un secretaire. II ecrivit le nom de tous
ces cadeaux, les uns apres les autres.
VIII. C.'^DEAUX FA.1TS AU PIUNCE DE MoLDWIE, [a SA FEMMe] ET A SON FILS.
Voici la liste des cadeaux faits Son Altesse le Prince : une paire d'oreillcrs
brodes carreaux roses, deux boites de sucre candi, une boite de savons
musques, deux boites de savons de toilette, des savons ronds d'Alep, un pot
de contures de gingembre, un pot de confitures de myrobolan, une boite de
fruits europeens confits, dos parfinns, des ainandes, de la quassia, des raisins
secs, des boutargues, des dattes, des abricots, des pistaches salees et non
salees, etc..
II entra en les presentant au grand logothete ou secretaire, ensuite on
nous fit entrer chez lui. [Le prince] se leva de son trone par respect pour
monseigneur le patriarche, nous lui fimes de profonds saluts, tant notre
168 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE. [KW]
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1. LgrJ 1700 om.
...J^.-V*j.
2. Lgrd 1700 om. yj^^.
3. Lgrd 1700 om.
.^Ji^
...JoA.
4. Lard 1700 om. ...C-j!^.,
arrivee qu' notre sortie. Ils lui presenterent les cadeaux dans leurs plats,
tandis que le secretaire disait : Le patriarche d'Antioche presente \'otre
Altesse teile 011 teile chose jusqu' la fin et il le remercia beaucoup. Nous
repartimes et emportmes pour son fils le Voivode Etienne, qui habitait seul,
des cadeaux semblables : unc paire d'oreillers brodes carreaux roses, etc...
ensuite nous presentmes des cadeaux k la princesse sa femme. Nous lui
fimes aussi de petits saluts au comniencenieut et la fiii et nous lui baisAmes
la main droite, taudis quVlle etait assise sur un trnc, portant uu calpac eu
Velours rouge garni de zibeline; son kehaia entra d'abord et la consulta,
puis nous entrAmes. Elle nous remercia aussi et sc leva de son trnc au
moment de notre arrivee. Voici les cadeauv offerts la princesse : un voilc
brod d'or, de l'encens de styrax, de la creme de Jasmin, etc. Nous fimes
parvenir tous les boi'ars des presents semblables, mais cc fut en pure perte.
Ilelas! combien je regrette notre fatigue. Les cadeaux consistaient en toilc
k carreaux roses, de l'toirc k ceintures et turbans, des lapis extra, des
serviettes persanes, indicimes, de Gaza, avec des mouchoirs brodes d'or, du
Sucre, du savon de ladanum, des amaudes, des pistaches de plusieurs sortcs,
etc. et k la fm tout fut perdu, lorsque Hasile ful vaineu et (pi'ils furcnt mis
en droutc. Dans la journee du jeudi
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fevricr, Guzcl Efeudi ou le papas
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DEUXIKMR PARTIE.
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1. Notes marginales qui manquent dans les man. de Londres et de Leningrad.
2. Lgrd 1700 habet : ...ii.o.
3. L om.
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4. Lgrd om. ...-o sjj;^.
Theodosi, hegoumene du couvent de Golia', vint inviter monseigneur le
patriarche.
IX.
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1. L habet : !oU..
l'avons achotee pour une somme dargent et d'or ainsi que les autres diffe-
rents endroits : dans le noinbre des choses veiierables, des reliques de Nolrc-
Seigneur Jesus-Christ, des reliques des saints et illustres aptres, car oii pout
tout trouver dans la reine des villes.
Voici la liste des reliques que uous avons acquises u Gonslantiuoplc conlrc
de l'or : un peu d'huile suintee par le corps de saint Demetrius, un peu de
sang de saint Georges, un fragment du front du saint aptre Philippe, dos
vertebres de la mart^'re Anastasie qui delivra les homnies de la niagie, une
inolaire du martyr Ilermolas, le doigl de saint Auxence Tun des ciuq com-
pagnons, la mchoire de saint Basile le Grand, une partie d'huile suiute
par le corps de saint Anloine le Grand, du sang de saint Anastase le
Persan, du front de saint Cyprien et de la martyre Parascve, une des ctes
dos (juaraiitc martyrs, des reliques de saint Severianus de Sei'djar de notre
pays, uu doigt de rarchidiacro Etienne, un doigt de saint Theodore Stra-
telate, du sang de saint Blaise cveque de Sebaste et de saint Eusthate le
martyr, un doigt du martyr Mama, quohjues morccaux de picrre du saint
(]alvairc, teints du sang de Jesus-Clirist, quelques debris du bois de la vi'aie
Croix, de couleur noire comme l'ebne lourd.
Nous les avons essayees au feu, et cllcs devinrent coninie elles sont;
uous les en avons sorties : elles se rcfroidirent et revinrent i\ Icur rlal. Nous
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DEUXIEME PARTIE.
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1. Lg'i-J 1700 oni. ...la.o sis^ l^, de la page precedento.
les avons essayees dans l'eau : elles descendirent au foiid. Elles etaient
enfermees dans une boite ronde, travail de Finde, artistement sculptee,
ouvrage tres fin, enveloppe de coton, et par-dessus une etoffe de brocart d'or
couvrait la surface de la boite placee dans une bourse rouge rose, avec des
ficelles solides en soie bleue. Lorsque le prince la vit, il fut tres surpris, puis il
eprouva une joie extreme quand monseigneur le patriarche lui dit : Ceci
est Votre nom et qu'il Vous garde. II lui donna aussi une fiole de saint
chreme. [Le prince] prit en affection monseigneur le patriarche, il lui parla
d'autres patriarches grecs d'avant lui, et il lui revela la peine que son coeur
avait ressentie de leurs procedes. Ensuite ils sortirent cnsemble pour se
rendre au salon exterieur, o etait dressee une table princiere avec des plats
d'argent et d'or, des cuilleres et des fourchettes. II s'assit a la place d'hon-
neur sur une chaise en velours rouge aux clous d'argent, puis on plaga k sa
droite pour monseigneur le patriarche une autrc chaise. [Le patriarche]
benit la table et le prince, puis prit un morceau de pain, le trempa dans les
mets et se leva. Tons les boiars presents se leverent, il fit le souhait de
di'man' selon l'usage et tout le monde s'assit^. Tons les plats etaient
recouverts d'assiettes pareilles qu'on n'enlevait qu'au moment de manger,
1. C'cst--dire : puisse le ciel vous permetti-e de toujours offrir un pareil repas
vos hotes . 2. Sur les banquets des princes, cf. D. Cantemir, Desciierea Moldovei,
p. 114 seq.
PATR. on. T. XXII. F. 1. 12
Toi
178 VOYAGE DU FATRIARCIIE MACAIRE D'ANTIOCHE. . [178]
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1. L om. Uai ^r^^icj.
parce qu'on a chez eux rhabitude, en apportant des plats table, de les
tenir couverls. L' chdji ou megas kellarios, c'esl--dire le cuisinier cn
clief, lorsqu'il apportait iin plat accompagne des garrons, le preseatail au
prince el eii tait le couvercle. Si le plat plaisait au prince, il le plagait
devant lui eu silence, prenait iiiie fourchette et eu remuait Ic contemi de
l'assiette, en inangeait, ensuile il lui en presentait un autro. Si le prince
n'en voulait pas et levait les yeux', alors Ic cuisinier allait le mcLtre sous la
table. A sa gauclie se tenait iin gargon debout, bien liabille, qui prenait les
rui.33v".
assiettes
*
et les mettait devant Son Altessc; un autre gargon prenait les
assicttes d'argent, puis en mettait nne autre d(>vant lui, l'essuyait et la
remottait. Le silihdar ,
c'est--dire le grand sptar, avec la couronne
incrustee de pierreries, se tenait, eeint d'une cpee et le sceptre princier la
niain, debout toujours ?a droite. L'ecliansdn et son garc^'on se tenaient
di^bout toujours pres du prince. Devant celui-ci il
y
avait un vase vn bois
trois pieds, haut, contenant de l'eau. n
y
meltait des bouteilles (>u crislal
avec diverses sorles de \in, df l'eau-de-vie et <\t' la liiere, l'i'cs de lui il
y
avait
uni> table ciiuverlc d'nni' napp(\ blauelie sur laquellc ctaicut des verres cn
cristal, des tasses eu argeut et en porcelaine. Ou vcrsait boire au prince
daus un verrc et i'i nionseigncnr le patriarche dans un aulre. Chaqn(> fois
([u'ils avaient bu un verre, tous les convives S(^ levaient; les autres buvaieul
1. Kn signc d'/ihniiitio, geste cncore en usnge dans les Etats barbaresques.
fl79]
DKIJXIEME PARTIE. - LIVRE
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179
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1. L a deux fois ces deux mots.
2. Lgrd 1700 habet :
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daus d'autres verres et d'autre vln. Lorsque l'echanson lui donnait im verre,
il le gotait d'abord, puls le lui donnait. Les antres dignitaires appoints se
tenaient debout et les postelnics cote de lui avec des btons d'argent.
Chaque fois qu'il avait bu plusieurs verres de vin, il buvait un bol de biere, car
eile etait froide; et apres avoir bu on mettait le verre daus l'eau ou on lui en
donnait un autre. A la place oii le prince est assis, ou son fs, ou la princesse
et tous les boiars, les grands dignitaires appoinles de Moldavie, de Valachie
et du pays des Gosaqucs, il
y
a toujours une icone au-dossus de la tete avec
un rideau, et un cierge qui brle continuellement devant ricone.
Moi, je tenais la crosse et je restais devant eux avec mes compagnons et
les pretres et les diacres peu nombreux du palais. Son Altesse le Prince fit
signe au postelnic ,
qui nous conduisit la salle o nous avions dejeune
;
un des garcjons de la maison du prince tint la crosse, ensuite je revins et la
lui repris. On ne cessa d'apporter des assiettes pour remplacer celles qui
etaient mises et cela jusqu'au soir. 11 se leva et Ton fit la priere pour la table et
monseigneur Ic patriarchc benit le prince et la table et lui fit ses adicux.
Nous partimes cn voiture pour le couvent.
Quant la modestie du prince, ses connaissances, sa perfection, sa belle
intelligence, ses etudes dans les ouvrages anciens, modernes et turcs, son
habilete dans la discussion, nulle intelligence humainc no saurait les reunir.
En verite, il etait comparable aux premiers rois de la Grece, memo il les sur-
180 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE U'ANTIOCHE.
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passait
',
parce que sa parole faisait autorite dans Ic monde entier a cause de
sa generosite et de sa bieiifaisauce, non seulemeiit eiivers les patriarches, las
metropolitains, les pretres, les moines, les laiques, les cglises, les couvents,
au point que les agas , les negociauls, les Turcs, les derviches et les
marchaads ne juraient que par lui. Mais il etait deteste par eux le plus
souvent; il ne m'est pas possible de reunir cela ni tout oe que l'ou disait ce
sujet. II etait connu dans tout le monde. Les empereurs et les seigneurs de
Moscovie recevaient ses lettres avec respect et traitaient avec tous les hon-
neurs celui qui en etait porteur, et cela parce qu'ils avaient appris avec quel
zele il faisait construire des eglises et des couvents et faisait du bien tout
le monde. Le roi et les seigneurs de Pologne- faisaicut de meme, Hmilnitzki
1. Sur la personnalite de Basile Lupu et son influence en Orient, M. N. longa dit :
On trouve du temps de Matthieu et de Basile vers la moitie du xvii'' sieclo des
prelats (|ui mentionnent ces princes a la place des Cesars, Basile juge entre les moines
du rnont Sinai, rempli egalement de donations rouinaines, et le patriarche d'Alexandrie.
II nomme Jerusalem des cliefs du palriarcal choisis parmi les moines qui l'entourcnt
(tcl apres Thcopliane, Paisios qui passa des longues annees en JNloldavie et en Valachie).
" Les patriarches d'Alexandrie eux-memes vivent par la grce de Basile qui payait aussi
le tribut du Mont Atlios. La grande eglise de Constantinople, dont il couvreles detlcs, se
soumet l'administralion du prince magnanime et en re^oit unc nouvelle conslitulion.
Les nietropolilains grecs sonl contraints a sc rcndre dans leur diocesc, cessanl Icurs
inlrigues haliiluelles aupres de la Porte, ils se declarent preis a acccpler la punitioii du
prince pour leur inobedience eventuelle. Les palriarclics selevcnt et tombcnt par sa
Yolonle et Tun d'entre les Cirecs les plus lellres, Atlianase Palellarios, longlemps abrile
dans un couvenl de ("lalalz, ecriten vers lieroiques les louanges de ce nouvel .\cliille ",
qu'il di'clarc considerer comme successeur des empereurs et clicfs de la chreticnte
Orientale.
(( Les princes rouinains et surlout Basile faisaient et defaisaient les patriarches, don-
nant par exemple ;i .Jerusalem des chefs religicux pris dans les monastercs dedies des
environs de Jassy . N. lorga, tlistoire des Etats Bidcaniques l'epoque moderne,
Bucuresli, IDl'i, p. 57 et 72. Cf. N. lorga, Vasife Lupu ca urnii'itoi- iil impralilor de
rasiiril, Bucuresli, 1913, pag. 21-27.
2. Le Tzar de Russic le nommait le riche et poli prince de la Moldavie. Papadopol
[181] DEUXIEME PARTIE.
LIVRE l". 181
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1. L habet : i^-Uc.
2. L habet . avant ^.
et les Cosaques prirent sa fille, le Khan des Tatares encore plus, Fempereur
d'Autrlche, le roi de Hoiigrie et les Venitiens.
II fit imprimer dans son temps beaucoup de livres ecclesiastiqucs,
d'ouvrages la'iques et de commentaires, en Moldavio, chez lui, dans la languc
valaquo, parce qu'autrefois les sujets lisaient le serbe, c'est--dire le russe,
car depuis la Bulgarieet laSerbie jiisqu'en Valachie et enMoldavie et jusqu'aux
pays des Cosaques et jusqu'en Moscovie,
*
tout le monde lisait le serbe ; tous
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leurs livres sont ecrits ainsi. La langue du peuple de Moldavie et de Valachie
est le valaque. 11s ne comprennent pas ce qu'ils lisent, c'est pourquoi il btit
pour eux pres de son couveut un grand College' en pierre et fit imprimer
pour eux des livres dans leur langue. Les Serbes, les Bulgares, les Cosaques
ainsi que les Moscovites ont une seule et meme langue avec des diffrences
suivant les epoques, mais la langue de leurs livres est la meme pour tous.
Calimach, Gheorghe Stefan, p. 74. En i50 Basile rcQut l'indigenat polonais. Engel,
Geschichte der Moldau,
p.
269. L'eveque de Gnesen Mattliieu Liubenski le rcmercie
pour ses Services. Cf. E. Cioran, Ciilcttoriile patriarhuhii Macaire,
p.
17.
1. Le College fonde par Basile Jassy avec son premier recteur Sophronios Pociatcki,
recteur de Kiev, avait comme objets d'enseignement : la grammairc, la rhetorique, la
dialectique, rarithmetique, la musique, la geometrie, raslronomie et la theologie. N.
lorga, Istoria Biseric Romane, vol. I, p.
30S-.300.
182
VOYAGE DU PATRIAllCHE MACAIUE D'ANTIOCHR.
[182]
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1. Note marofinale. Lo-rd 1700 habet: J~^U v_t-C_J! ^)i .^.
2. L om.
^
XI. DesCUIPTION de l'eGLISE des TrOIS HlERARQES.
Le mcrcredi matin 9 fevrier, le prince lui envoya par sou Sloudjer,
parce qu'il s'interessait tous ses actes, un mautelet de drap noir double de
zibeline et un cafetan de salin, avec de l'argent pour ses depenses, et lui
promit de payer sa dette enti^re. Du palais jusqu'au couvcnt 011 apporta ces
cadeaux sur les bras. La veille au soir du samedi du carnaval, il n'y eut pas
pour le memento des morts de solennite dans les eglises selon l'usage. Dans
la journce du samedi, rbegoumene du couvent qui a pour patrons les Trois
llierarques, iuvita monseigneur le patriarche : nous
y
allmcs en caleche.
Cc couvent est unique et magnifujuc
',
il a l'aspect dune ciladelle et est
entoure d'un rempart de pierre. Au-dcssus de la porte est le cIocIkm'-, et
riiorloge de la ville entierement en fer avec de grandes roues. Les cloclies
sont susptiudues par en haut sur un echafaudage en bois; il
y
a une celluli"
au milieu. Une corde en fer penetre par le plafond au-dessus jusqu'au bord
de la grande cloche; i\ ce fd de fer est attaclie un lourd marteau de fer.
jjorsque vient le temps de sonner, une longue pii'ce de bois sort par la
1. Le couvent des Trois llierarques fut bli cn 1030 et dedi an Moni Allios. Sur les
inscriptions des Trois llierarques, cf. N. lorj^a, Inscriptii, vol. II, Bucurcsli, lOS,
p.
l'iO.
2. Le clochcr du couvent des Trois llierarcjues fut demoli, niais on conservo l'ins-
cription qni nous apprcnd qu'il fut hAti en 7146 (1638, le (i avril . \. lortja, Jnscriptif,
vol. 11, Bucurcsli,
p.
150.
[183] DRUXIKMK PAIITIE. - LIVRR I
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feiitrc Je la tour et le plus leger mouvemeut sullit mouvoir la petitc cloclio
suspcndue par son sommet au dohors
ou Tappelle avertisseur
ou
pour avertir les geiis et qu'ils ecoutent, piiis eile s'arrete. La corde do fer est
tiree en bas paY les roues, le marteau s'eleve et descend sur le bord de la
cloclie; eile se met sonner et est entendue de tonte la ville.
L'eglise est au milieii du couvent'; eile est toute en pierres de taille et
1. Voici l'etat actuel de l'eglise :
L'eglise des Trois Hierarques peut elre consideree comme le chef-d'ceuvre le plus
remarquable par la richesse et par ses ornementalions. Neanmoins, eile ne peut rivaliser
avec la sombre elegance des eglises de la belle epoquo, la maniere exuberante dont ses
murailles sont couvertes d'ornements indique une decadence du goiit. l.cs proportions
cependant sont harmonieuses et plus reus.sies que Celles des glises des cinquante annees
qui l'ont precedee.
Les dispositions exterieures de l'eglise ne different guere de Celles que nous connais-
sons des la belle epoque de notre archilecture, si cc n'est Tadjcnction d'une deuxieme
tour sur le pronaos, de meme hauleur que celle du naos et socles pareils, c'est--dire
une etoile douze pointes reposant sur un soubassement carre.
Autrement, memes fcnetres, petites au naos, plus grandes au pronaos et surlout
l'exonarthex, mme corniche en cble qu' Dragomirna. Ce qui fait l'originalite de la
btisse, c'est la decoration sculptee qui la revet en cntier avcc une teile profusion qu'il
n'y a pas une pierre qui ne soil travaillee. Les motH's les plus divers s'y rencontront et
s'y coudoient : Motifs geometriques, motifs floraux, rinceaux d'allure occidentale,
inolifs renaissance, ornements arabes, byzanlins, persans et surtout caucasiens. Les
creux sont colores en azur et les reliei's sont dores. Plus de vingt bandes decoratives
Sujets tous ilifTercnts se superposent du socle la corniche superieure et couvre comme
une passenienterie continue toute la faijade. Sous la corniche, dcux rangees de petites
niches arcades trilobees et en accolades couronnent ce parement; le rang inferieur est
Supporte par de pelites colonneltes renilees, pareilles aux colonnettes russes du
XVI
1
siegle. Le champ des niches est orne de vases persans garnis de Heurs.
n
Deux larges bandes de marbre noir a rinceaux graves en creux et dores acoom-
pagnent la hauteur de la naissance des votes le cable tors de la corniche mediane.
A linterieur la paroi de l'exonarthex est pareillement couverte d'ornements sculptcs.
L'eglise possede les trois compartiments, exonarthex, pronaos et naos, ces deux
derniers separes par une paroi trois arcades supportees par deux piliers soction
octogonale.
184 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
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tout son exterieur sculpte avec art, qui stupefait Tesprit du visiteur. II n'y a
pas l'espace d'un doigt qui ne porte de sculpture et les corniches au-dessous
de Tauvent avec deux bandes de pierre noire sont aussi sculptees. Elle a
deux coupoles tres hautes. Ou entre dans Tglise par deux portes suivant
rhabitude du pays, une au sud et une au nord. Au-dessus de chaque porte,
il V aune fenetre haute et etroite avec des lucarnes rondes. Dans le mur de
l'ouest, il
y
a deux autres fenetres avec des lucarnes semblables; cet endroit
est une voiite en croix. Dans le haut, il
y
a l'image de la Trinite. Au-dessus de
la porte de l'ouest, il
y
a la peinture du jugement dernier plus belle quo celle
Les absides sont eclairees chacune par trois fenetres. 1,'ornementation interieure est
egalement des plus riches. Dans le pronaos, quatre niches baldaquin placees sur
les oles sud et nord abritent les pierres tombales de la famille princiere et l'entree du
naos, abritee par une construction dune grande richesse, se trouve la clisse de sainte
Parasceve.
L'eglise a ete entierement restauree sous le regne du roi Card I" par rarcbitecte
frangais Leconte de Xoy qui a aussi restaure Teglise episcopale d'Arges de Yalacbie,
dont l'eglise des Trois Hierarques est le digne pendant en Moldavie.
Tandis que les grandes lignes d'architecturc et des parties conslruclives respectenl
la tradition moldave, rornementation par contre nous montre des intluences toutes
nouvelles et o nous ne pourrons meconnaitre ni rinilucuce Orientale venue du sud,
ni linfluence russe qui sc traduit surlout par les colonneltes des petites arcades qui se
trouvent sous la corniche.
" Larcliitecte de ce bei edifice est connu, il se nommait lenachc ou lonasco) Etisi de
Conslanlinople. On se trouvait donc devant un probleme du mmc ordre que pour Dima,
l'arcbitecte de Dragomirna. Un maitre meridional connaissant rornementation de
rOrienl musulman ainsi que celle du Caucase et rornementation russe se servait pour-
tant encore de maitres ma(;ons ou tailleurs de pierre au courant de la tccbnique gotiiique.
Los nombreux signes lapidaires rjaon Irouve aux Trois Saints en sont une preuvc.
L'intluence russe s'est traduile surlout dans la dcoration peinle. Basilc Lupu avait
demande au grand prince de Russie de lui envoyer des decoraleurs et ce sont des
peinlres du corps imperial de peinture qui vinrent dans ce but Jassy. On connait les
noms, ils appartiennent aux premiers de celte etile. Celle peinture primitive a malheu-
reusemcnl disparu. N. lorga et G. Rals, /'Art Roumain, i'aris, l'J22. p.
3(j4-37.
[185]
DRUXIKME PARTIE.
-
LIVRE
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1. Lgrd 1700 habet :
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2. Lgrd 1700 habet :
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que nous avons vue Vaslui, et des Turcs avec leurs vetemonts de difTerentes
coldeurs, coifFes de leurs turbans et de leurs hauts bounets.
Sur les autres murs, il
y
a des peinturesde Tout ce qui respire et toutes
les creatures du monde eutier, depuis Thomme jusqu'aux animaux domcs-
tiques, betes sauvages, des oiseaux, des arbres et toutes les plantes, de
quoi emerveiller les visiteurs. Easuite gloriliez Dieu dans ses saints, avec
les cymbales et les iifres, les jeunes hommes et les jeunes filles et tout le
genre humain et les musiciens , d'apres leur rang, et de toi se rejouit ,
les jeunes lilles et les rois et les juges seien leur rang; tout est en or et
en lapis-lazuli.
A l'entree, au-dessus de la porte de Touest de l'eglise sont representes les
Trois Hirarques
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1. L^Tcl 1700 habet :
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volles brodes d'or avec des pierres prcieuses, ses chasubles, ses aiibes, ses
caliccs, ses lampes, tous ses vases sont iuappreciables. Le dallage taut
riiitei'ieur rpi'u l'exterieur est de marbre bbuic et noir aiusi qua toute la
construction de ce couvent, les cellules et les chambres. Le refectoire a
la vote eil piorre. Un peu plus loiii, pres des bains, est le g-rand College
construit pur le prince sur le bord du graiid etang
helesteu
ou vivier.
La veille du dimanche du carnaval, nous assistmes aux vepres dans notre
couvent et le lendemain aux matines. L'hegoumene du celebre couvent de
Galata', dedie rAscension, bti par le Voivode Pierre, vint
y
inviter mon-
seigneur le patriarche. Monseigneur le patriarche partit en sanie trainee
par quatre chevaux noirs, parce qu'il etait tombe beaucoup de neige et qu'il
faisait grand froid, au point que nos ongles semblaient s'envoler. G'est une
heure et dcmie loin de la vlUe. Lorsque nous approchmes, on fit sonner
toutes les clocbes jusqu'a notre entree dans l'eglise. Nous assistmes la
messe et apres nous niontmes au refectoire.
1. Les documerils nous apprennenl que c'est une construction due aux arcliitecles
ti-ansylvains. Dans une lettre du 24 juin 1577 le Voivode Pierre annonga aux habitants de
Bistrista qu'il voulait btir un couvent pour la gloire de Dieu. II demanda celte
occasion quinze ou seize homines. Ce sont peut-elre les premiers archilCLtes qui cons-
truisirentle couvent de Galata, aujourd'hui en ruines, dans la vallee.
Le Voivode Pierre btit dans le troisienie regne l'aulre couvent de Galata, qui exisle
aujourd'hui. Kog, Le/., I, p. 236: N. lorga, coli. Iliinnuzaki, XV,
p.
Gi), cf. le document
en dale de 24 juin, 1577; Buletinul, An. V, Bucuresti 1012, p.
28-29.
Pour les autres details du couvent de Galata, cf. N. lorga, Inscriplii, vol. I,
p. 299 seq. ; vol. I,
p.
15-16.
192 VOYAGE DU PATUIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
[192]
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1. Note marginale. Lgrd 1700 habet : ...aA.^.
XII. COUVENT [et KGLISe] DE GaLATA.
Voici la description du couvent et de l'eglise :
II est tres grand et entoure d'iiiio clture en bois, aiiisi que les cellules et
les cliaml)res : il fait plaisir voir et il est gai. De l on a vue sur le palais et
Tetang [appele dans leur langue] helesteu ; tous les couvcnts ainsi que la
ville sont devant nous.
L'eglise est construite eu pierres et en briques et a deux coupolcs elancees.
Elle a deux portes, l'une au sud et l'autre au nord
;
au-dessus de cliaque porte
est une fenetre haute. Dans le mur de Tonest il
y
en a deux antres levees.
En entrant par la porte occidcntale vers l'ouest, dans la douxieme [partie de
l'eglise], il
y
a quatrc grandes fenetrcs; c'est le nartliex, qui a unv seulc
coupole. En entrant entre les quatre colonnettes octogonales, le bi\timent est
en pierre jusqu'au choeur. Au-dessus de la deuxime coupole est suspendu le
lustrc. Devant le pilastre de la cnlonne de droite est le trne dorc du defunt
prince, avcc une coupole surmontee dune croix et tont aulour deux aigles.
Au-dessus de leurs totes il
y
a deux couronnes toutes dorees eu feuilles d'or.
Le trne episcopal est ;\ sa droite. Vis--vis, sur le niur est le portrait
du Voi'vode Pierre, de la princesse, sa fenime, et de sa fille, tous coiffes de
diademes. Ils portent I'glise en l'offrant au Christ qui, entoure de la legion
[193]
DEUXIEME PARTIE.
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193
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1. Lire : J_C^t, le singulier.
des anges et de la sainte Vierge, les benit. Lo choeur est en forme de deux
absides, au nord et au sud. Le sanctuaire est grand
*
avec trois fenetres
foi. ssv.
surmontees de lucarnes rondes coloriees. Les deux choeurs ont six lucarnes
rondes. Au-dessus de l'autel est un baldaquin en bois avec des colonnettes,
l'interieur et l'exterieur il
y
a des ornementations de Pologne avec des
fleurs et des lis, tout en feuilles d'or, d'un aspect magnifique. Une lampe
egalement en bois dore
y
est suspendue ; on ne peut la distinguer d'un travail
d'orfevrerie veritable tant eile est bien faite. Le symbole a deux series [d'icones]
seulement : la premiere comprend les apotres avec le Seigneur au milieu d'eux,
la deuxieme, les fetes de Notre-Seigneur surmontees de crucifix et au-dessus
des nimbes : Tun en argent, l'autre en er. Devant les portes du sanc-
tuaire il
y
a quatre chandeliers en bois dore d'un merveilleux travail'. Dans
le choeur il
y
a deux lutrins ajoures, sculptes, dores. Entre les colonnettes,
derriere le trne du prince, il
y
a deuxgrandes icones moscovites magnifiques.
La premiere est celle de saint Demetrius et sa jument foulant aux pieds le
cheval de Lios, le sang sort de ses narines comrae du feu, la lance du saint
est brisee en morceaux; il tient un glaive dans sa main. Le verso est
entierement peint avec l'inscription : Verbe de Dieu, fils unique,
eternel, immortel , choses trop subtiles pour que l'intelligence les puisse
1. Notre mobilier religieux dans ses exemplaires simples a des formes populaires et
originales, tandis que les frontons et les trones charges d'ornementations et de dorures
sont d'origine Orientale byzantine. Buletinul C^ n. Mon. Ist., An. 1915, p. 55-68 et 69.
PATR. OR. T. XXII.
F. 1.
13
194 VOYAGE DU PATRIAHCHE MACAIRE D'ANTIOCHR.
[194]
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1. Note marginale. Lgrd
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embrasser. L'autre icone qui est en face est celle de saint Georges et
derriere eile est celle de la Nativite. Dans le haut il
y
a les choeurs des
anges, les saints, et la sainte Vierge tient sur ses genoux un vase blanc
et long au milieu duquel est le Seigneur entoure de beaucoup de rayons de
soleil. Ensuite nous celebrmes les vepres.
Nous retournmes notre couvent et les cloches ne cesserent de sonner
jusqu' ce que nous nous eloignassions d'elles. Le clocher est au-dessus de
la porte du couvent.
XIII.
Couvent de Barnowski.
Le jeudi de la semaine de l'abstinence du froraage, l'hcgoumene du
couvent de la Dorraition de la Vierge, connu sous le noni du Voivode Bar-
nowski', vint inviter monseigneur le patriarche. Nous partimes chez lui en
sanie avec des chevaux lui. Moi, j'accompagnais toujours monseigneur
1. Le prince Barnowski conslruisit Jassy en 1627 l'eglisc de la Dormition de la
Vierge qui diffcre aussi tolalement du type moldave. L'eglise est lange et relativement
trapue; eile a deux tours basscs dont l'une est placee au-dessus de l'entree. Les votes
sonten calotles spheriques. L'exonarthex supporte par des piliers est ouvert. Les petites
niches ornementales ont perdu leur caractere moldave, de m6me les feniHres qui ont
encore des moulures gotliiques, mais leur forme generale ne Fest plus ni celle des petits
motifs orncmentaux qui s'y sont ajouts. N. longa et G. Bals, FArt Roumain, Paris,
1922, p. 364. On conserve Barnowski le portrait du fondateur et de sa fenime. N. lorga,
Inscript,
p. 129, Bucuresti, 190iS.
[195]
DEUXIEME PARTIE.
- LIVRE l<". 195
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1. L om. ^.li.
2. L habet : -i-M, erreur du copiste.
le patriarche quand il voyageait, dans la voiture et dans la sanie : la Crosse
devant lui et les hegouraeaes des couvents se tenant sa droite et
sa gauche. 11 benissait de ses raains le peuple dans les marches et dans les
rues, tandis que les Turcs nous regardaient. Nous entrmes au couvent.
L'eglise a deux hautes coupoles octogonales, rondes. Voici la description
des coupoles du couvent de la princesse : il a une toiture en dos d'ne elevee
comme celui-l. Au-dessus du sanctuairel il
y
a une coupole haute, elegante.
Toutes les coupoles sont surmontees de cinq grandes crolx dorees. Les
coupoles, la toiture et le faitage sont recouverts de fer-blanc qui brille
aussi. Ce travail remonte au temps du prince Basile, parce qu'au commence-
ment la toiture etait en bois et fut incendiee ;
on la changea au temps des
Tatares pour qu'elle ne brlt pas, ni ne ft volee.
A Jassy il
y
a des bains construits par le Voivode Basile sur le modele
des bains turcs avec des coupoles, beaucoup de marbre et des chambres trs
jolies'. Nous avons pris des bains plusieurs fois. 11 fit construire encore dans
1. Sur les bains en general voir Tarticle du Buletinul Com. Mon. Ist. o on decrit
minutieusement les bains de l'epoque deMatthieu Bassarab et de Basile Lupu. Les bains
mentionues par Paul d'Alep et qu'il a vus Jassy, n'existent plus, ayant ete demolis en
1894. Par les relallons succinctes que le voyageur donne, il est presque impossible de
nous faire une idee de ce qu'etaient les bains d'autret'ois. 11 donne plus d'informations
sur les bains de Valachie pendant le regne de Matthieu Bassarab, mais ses renseigne-
ments sont insuffisants. Hcureusement un document de Matthieu Basarab en data du
20 avril 7150 (1642) du registre du couvent de Cldrusani, qu'on conserve l'Aca-
demie Roumaine de Bucarest sous le n" 2077, nous donne une idee complete de ce
qu'etaient les bains cette epoque. Quand Paul d'Alep a vu les bains, ils etaient
rpares et en l'etat decrit par le document. Buletinul Com. Mon. Ist., An. 1910, p.
89-92.
Gf. N. longa, Inscriptii, vol. 11, p.
149.
196 VOYAGE DU PATRIARCME MACAIKE DANTIOCHE. [196]
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1. L. Jjk^l, erreur du copiste.
2. Lgrd 1700 om.
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son palais, pres de la maison de la princesse, un bain en carreaux de faience,
et un autre bain tres elegant pour son usage personnel et le sien avec beaucoup
de marbre et aussi des bassins. L'eau
y
etait apportee de l'etang par des
voitures. Quand il fut vaincu par ses ennemis, la troisieme fois, alors que le
palais 6tait vide, on chaufTa ce bain pour l'aga du Tresor. Nous
y
avons pris
des bains plusieurs fois. De Constantinople et en deg on chautTe le bain
avec du bois.
foi. 36 r.
* L'eglise a une porte a Toucst.
Elle a trois parties. Elle est toute en pierre blanchie la chaux k l'intrieur
et k l'ext^rieur. La premiere partie est pour les tombes. Le narthex a une
autre porte. La, sont les tombes des princes et des boiars. Un lustre lcgant
y
est suspendu ainsi que des lampes, des chandeliers, des cierges et des
icones. Au-dessus est la place oi'i se tiennent les feninies. n entre ensuite
dans le cho:!ur. Au-dessus est le portrait du Voivodc Harnowski, fonda-
teur de cc couvent. 11 est reprscnte mont6 sur un cheval blanc. Lorsque le
Sultan Mourad le fit tuer, le portrait clala. Au-dessous de ce portrait est son
trne, o il se tenait debout, eutirement dor. Uu lustre artistique est
suspendu la vote du choeur el renfermc un petit lustre de prix en cuivre. Le
clioeur de nime a des absides (Mrculaircs. L'iconostase est trs grande et les
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DKUXIKME PARTI K.
LIVRE
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1. Note marginale.
2. L habet : !jJ-i3l.
icones sont entierement moscovites, d'une grande valeur. Les elegantes colon-
nettes des portes du sanctuaire ressemblent des ceps de vigne sculpts, dont
les branches sont d'or et les grappes vertes. Le dallage est rouge comrne
la brique. La porte du sanctuaire est entierement ajouree, doree comme
dans les autres eglises. Le baldaquin de l'autel est comme celui du couvent
de Galata. Le pave de l'eglise est en dalles noires. Le clocher, extreme-
ment solide, est tres haut.
XIV.
Ordre de la friere qu'on dit pour le prince a chaque repas.
Nous montmes ensuite au refectoire. Les invits, chaque table, com-
mengaient toujours par boire la sante du prince. Monseigneur le patriarche
SB levait, tenant la coupe la main, et disait : par l'intercession de Notre-
Dame la Vierge, toujours Vierge Marie , et tous repondaient : a par leur
intercession, ayez pitie et sauvez-nous, Seigneur
,
puis par la puissance
de la croix et ils repondaient de meme. Et : par les prieres des anges
et les legions des saints et des martyrs comme il est specific dans le
missel, l'office de la prothese. Lorsqu'il en disait une, ils repondaient :
par leur intercession jusqu' la fin. Ensuite il dit : Que Dieu accorde au
souverain qui aime le Christ, le Voivode Basile, la sante et la grce ainsi
qu' sa femme et son fils! 11 pria beaucoup pour lui, puis il but la coupe,
198 VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRR D'ANTIOCHE.
[1981
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1. Lgrd 1700 om. OUa*j.
tandis qu'il se tenait debout, et apres s'assit, et nous restions deboul. Chaque
fois qu'il buvait, il s'asseyait, et ainsi jusqu' la fin. Ces couvents, c'est--dire
le couvent de Saint-Sabas, celui de Galata, celui de Barnowski, sont des legs
pieux appartenant au patriarche de Jerusalem. Ils burent sa sante, de la
maniere dont nous avons parle, tandis que monseigneur le patriarche restait
debout jusqu' ce qu'il et fini de prier pour lui et apres il s'assit. A la
fin, ils dirent pour lui le polychronion : Que le Seigneur accorde de nom-
breuses annes notre tres saint et bienheureux pcre, le pasteur des pas-
teurs, et : [Seigneur]
;
gardez-le pour beaucoup d'annees. Seigneur, [gardez
pour beaucoup d'annees notre] Maitre et Pontife
,
puis pour Kyr Macaire
d'Antioche et de tout l'Orient , comrae le polychronion pour le priuce. Nous
buvions sa sanle, debout. Le soir, nous descendimes celebrer las vpres
avec de graudcs gc^nuflexions. Nous retournmes notre couvent en voiture,
parce que Ic patriarche n'a pas l'habitude de sortir sans niandyas et sans
voiture.
Le vendredi matin, nous vimes Son Altesse le Priuce lorsqu'il sortait en
procession et allait faire visite au mtropolitain du pays appel Barlaam,
qui ctait malade.
'foi.3Gv. Rcmarcine. Son Altesse le Prince Basile tenait
*
un divan chaque jour,
mais celui du saniedi etait special pour jugcr los brigands; il mettait i^i
[199]
DEUXIEME I'AIITIR.
LIVRE I". 190
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mort les uns et mettait en liberte les autres, car Dieu le Tres-Haut n'a pas
cree sur la surface de la terre un peuple plus mechant que celui de Moldavie :
tous les habitants sont des voleurs et des assassias. Pendant le temps que
Basile fut prince, presque vingt-trois ans, on compte qu'il a mis mort plus
de quatorze mille voleurs, cela d'apres les registres. II ne faisait pas executer
un coupable des son premier crime : d'abord, il le faisait fouetter et marquer
au fer rouge, il faisait publier soa crime, puis le mettait en liberte. En cas de
recidive, il lui faisait couper une oreille ; la troisieme fois l'autre, la quatrieme
fois il le faisait executer.
Nous avons vu chez eux une chose, dont Dieu
nous preserve!
leurs pretres etaient chefs des bandes. Malgre tout cela
il n'en venait pas bout. Quaat leurs femmes et leurs fiUes, elles n'ont ni
pudeur ni honneur. II [le princel etait fatigue de leur couper le nez, de publier
leurs crimes et de les noyer par milliers ; il demeura impuissant.
TABLE DES MATIERES
AVANT-PROPOS 3
INTRODUCTION
I.
Molifs du voyage 18
II.
Transfert du patriarcal d'Antioche Damas
".
23
III. Histoire des patriarches d'Antioche 28
IV. Macaire 6lu metropolitain d'Alep 'i3
V.
Arrive du sultan Mourad Alep an 1049 45
VI.
Le pelerinage a Jerusalem 47
VII. Election au patriarcat 52
VIII. Visite de son diocese 57
IX.
Prparatifs de voyage 68
PREMIERE PARTIE
LIVRE PREMIER
VOYAGE EN ORIENT
I.. Depart d'Alep 70
II.
Iconiuni 76
III. Bi'ousse 79
LIVRE DEUXIEME
VOYAGE A CONSTANTINOPLE
I. Entree Constantinople ; 84
II.
Qoum Qapou 94
III. At-Meidn 97
IV.
Serail
. 99
V,
Mosquee de Soleiman 101
VI.
Galata 103
VII.
L'incendie de Constantinople 106
VIII. Le quartier d' Assamata 109
IX.
Les sepl tours 111
X.
Le Bosphore 112
XI.
Office divin Constantinople.. 118
XII. Messe des patriarches de Constantinople et d'Antioche 121
XII. Elvation de la panagia Constantinople 130
XIV.
Le synode de Constantinople qui cul lieu pendant nolre sjour 134
XV.
Rite de l'Epiplianie et ollice de l'eau beulte Constantinople 140
XVI. Emplacement du Detroit et celui qui fut creuse par Alexandre 142
XVII. Debroudja 143
DEUXIEME PARTIE
LIVRE PREMIER
VOYAGE EN MOLUAVIE
I. Entre en Moldavic. Galatz 147
II.
Les niaisons et rhabillemont on Moldavie el en Valachie 151
III.
Vaslui 152
IV. Scnteia 154
V.
Jassy
157
VI.
Description de l'Rglise de Saint-Sabas
ISO
VII.
Entrevuc du patrianhe avic le priiicc de Moldavie
16''
VIII.
Gadeaux l'ails au prince ilr Moldavie, |a sa femnie] et son flls 167
IX.
Rations alloues en Moldavie a monseigneur le Patriarclio. Le convent de Golia 169
X.
Rencontre du patriarche d'Antioche avec Basile, prince de Moldavie 175
XI.
Descripli(jn de l'Eglise des Trois llirarqucs 182
XII.
Gouvent [et eglisol de Galata 192
XIII.
Couvent de Uarnowski
. 194
XIV.
Ordre de la priere qu'on dit pour le prince chaque repas
197
LfiS HOMILIAE CATHEDALES
DE
*- V
.
SEVERE D'ANTIOCHE
TRADUGTION SYRIAQUE DE JACQUES D'EDESSE
(HOMELIES XCIX A CHI)
Patr. on.
T. Xxii. F. i.
14
1
LES HOMILIAE CATHEDRAEES
DE
SEVERE D ANTIOCHE
TRADGTION SYRIAQE DE JACQUES D'EDESSE
(suite)
HOMELIES XCIX A CHI
EU)ITEES ET TRADUITES EN FRANCAIS
PAR
IGNAZIO GUIDI
NIHIL
OBSTAT
R.
GRAFFIN
Parisiis, die
6" Maii 1929
PERMIS
D'IMPKIMER
Paris, 17 Maii 1929
V.
DUPIN
V.
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AVERTISSEMEiXT
Les bomelies XGIX CHI de Severe d'AiitiocIie que nous publions seloii
la traduction de Jacques d'Edesse sont editees d'apres le ms. Add. 12 159 du
British Museum qui seul nous les a conservees. II existe uae traduction latine
de riiomelie C sur sainte Drosis dans A. Mai, Scriptorum veterum nova cnllectio,
Rome, 1825-1838, tome IX,
pp.
750 754. On trouve aussi dans le meme
tome aux pages 726, 727 et 738 neuf Fragments grecs de Thomelie Gl et aux
pages 731 et 733 quatre Fragments grecs de l'homelie CHI, que nous repro-
duisons en note k la place correspondante du texte syriaque.
Nous tenons remercier ici M. Maurice Briere qui a bien voulu mettre
la derniere main ce travail et se charger de revoir toutes les epreuves de ce
i'ascicule, ce qui m'etait d'ailleurs rendu impossible par suite de l'etat de
ma vue.
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= British Museum Add. 12 159.
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HOMELIE XCIX
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IL (SeVEKe) RE^UT l'oRDINATION (7_6'.pOTOVl7.) ET FUT PROMU A l'ePISCOPAT
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Aujourd'hui quelques-uns de ceux dont le got
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est porte vors la chair
5 et qui sont eblouis par les apparences ((pavTX(7ta) des choses exterieures, s'ima-
ginent peut-tre "que je deborde de bonheur et que je suis dans la joie,
parce que je suis arrive ccjour *qui achevema quatrieme annee d'episcopat' ' *Lfol. 219
Pour moi, je reconnais que je dois des actions de grces ieu qui, a cause
de sa charite (cpt/.avpcTtia), iic m'a pas seulemeiit appele cette (digaite),
10 souleve le pauvre de la terre et a releve rindigent du fiimier\ comme chante
David, mais (qui) m'a eucore donne abondamment le ternps pour nie preparer
au repentir, afin que je ne perisse pas avec mes pcches et que je ne dechoie
pas de la vie heureuse. Je tremble cependant et je redoute le jour present,
1. Note mai'ginale de L : Cinquieme annee. Les homlies XCIX CHI ont donc ete prononcecs du
i
novembreSie au 5 novembre 517. Gl'. P. 0., XV, 771.
2. Litt. : Ic gosier .
-
3. Le 5 noveinbrc
516. 4. Ps. C.XU, 7; cf. I Rois, 11, .
10
208 SEVERE D'ANTIOCHE. [8]
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en le voyant revenir periodiquemont chaque annee dans la revolution du temps,
l'exemple de ceux qui, debileurs d'une somme d'argent qu'ils auraicnt
empruntee, lorsque les interets ont egale le capital et que de la sorte leur dettc
a double, redoutent le jour du rcmboursement quand il est prescnt. Je crie
les paroles de Jeremie, pleines de gmissements, dans rmotion secrcte de r>
(mon) coeur et je dis : L'ete est passe et la moissnn est passe; et nous, )i()us ite
som7nes pas saures. Je suis brise, je suis dans Vobscurite, je suis dans le doute,
je suis nppresse de douleurs comme wie femme qui enfante'
.
Car tandis que Dieu, comme je Tai dit, cause de sa charite (9i>aMGp<oTCia)
m'a souleve de la terre, moi qui 6tais pauvre, je ne me suis pas redressc lo
cn meme temps par les pratiques de lu perfotiou avec celui qui m'a soulev.
Pauvre jusqu' present en fait de bonucs ocuvrcs, je suis cloue au sol, et je
restc assis en bas, n'ayant pas i'ait mourir ces membres- qui sont sur la terre,
selon ravertissemcnt de Paul, ni rendu mon me leve et libre. Mais je mc
suis enorgueilli de l'oiiction piscopale, et je suis demeure dans la fange des v,
passions charnelles, et de ce fait j'ai perdu la fniesse de mon odorat intcUectuel
et je Tai laissee disparailre, de sorte que je ne puis plus percevoir la suave
1. J(ir. (LXX), VIII, 20-21. 2. Col., Ill, 5.
[9]
IIOMELIK XCIX.
209
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odeur des clioses Celestes. Que me reste-t-il, sinon pleurer, m'agenouiller
en meme temps, me eacher et examiner a quelle fin me conduiraient ces
(fonctions) honorifiques, si nous apportious une complete negligence. Oue
'
l'episcopat soit une manifestation d'oeuvres spirituelles et non pas une dignite
5 dont on puisse s'elever et s'enorgueillir, conime beaucoup Ic pcnsent, nous
Tapprenons des Livres sacres : Si quelqu'un, dit (Paul), desive la diijuite d'eveqnc,
il desire de honnes oeuvres'. Cette parole fait connaitre
*
que cette (dignite)'
doit etre desiree non pas par celui qui n'a pas encore reyu cet honneur, mais
par celui qui Ta dej re?u, et qui, compte parmi les eveques, doit desirer et
10 souhaiter un episcopat actif et elficace. Gar meme celui qui n'a pas cncorc
oLtenu cet (honneur), s'il est riche cn bonhes oeuvres-, est purifie en lui-meme,
est eclaire dans ses pensees, il n'est pas enivre de la folic de la cupidile;
mais, mcmesi l'honneur lui vient, il le fuit, parce que personue iie Ic preiid pour
liii-ineme, nuiis lorsquil ij est appele de Dtew', comme dit le sage Paul; et, k
15 celui qui l'appelle, il dit comme Moise : Desitjne un autre qui soit cnpahle, que
tu enverras''. Au contraire, si quelqu'un, vide des belles manifestations et des
1. 1 Tim., III, 1.
2. Cf. I Tim., vi, 18. 3. Cf. Hebr., v, 4. 4. Ex. (LXX), iv, 13.
L fol. 21'J
1- b.
210 SEVERE D'ANTIOCHE.
[10]
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travaux de la perfection, desire la dignite d'eveque, ilest cerlaiii que celui-l
veut revtir la pelisse episcopale comme une peau de liou et ne desire pas les
bonnes oeuvres. Gar, s'il desirait oelles-ci, il les aurait d'abord pratiquees
eil partie; et, les ayant dabord pratiquees et etant son tour saisi par ces
oeuvres memes, il serait purifie ; et, une fois purifie, il ne dcsirerait pas un
5
simple honneur sans action.
Gar moi, j'affirnie que la dignite episcopale ressemble une maison ipie
Ton bi\tit, qui s'eleve en hauteur, qui est bientot pres d'etre achev6e et qui
va etre couverte de solives et de planches. De menie donc que celui qui
bi\tit une maison, qui arrivc la partie superieure et qui luonte peu peu, lo
ne deracine pas et ne brise pas ses fondations, mais prend grand soin et
pour celles-ci et pour la conslruction qui (avance) peu peu et la rend bien
forte et solide, pour qu'elle puisse soutenir Ic poids qui va reposer sur eile;
de mme celui qui arrive la diguit d'veque doit prendre soin des premiers
degrs, comme des fondations et de la construction, (et cela) par les ceuvres ir.
elles-niemcs et non par la parolc sculenieut, de sorte qu'il cliante avec les
[11]
IIOMELIE XCIX.
211
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chantres, qu'il veille avec ceux qui veillent, qu'il lise avec les lecteurs, qu'il
serve avec ceux qui servent,
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qu'il prie avec ceux qui prient, qu'il offrc
* Lfoi.219
le sacrifice raisonnable avec ceux qui l'offrent, qu'il s'applique
toute
espece d'oeuvres ascetiques avec ceux qui s'y appliquent, qu'il coure avec
5 ceux qui courent la bonne course et que de celte maniere il fortifie ceux
qui ne courent pas d'une fa(?on inceitaine', qu'il combatte avec ceux qui
combattent dans les lttes, et que de toutes parts il rende plus solides et
qu'il afTermisse tout instant et les fondations et la construction, afin
qu'elles puisseut soutenir le poids de l'episcopat qui leur est impose, de
10 crainte que
comme pour la maison de celui qui dans les Evangiles
(EayYE^'a) est nomme insense, lui qui l'avait btie sur le sable la pluie ne
descende sur (cette maison spirituelle), les torrents ne viennent et les vents
ne soufflent
cela indique les lttes necessaires des tentations
et qu'ils
ne battent cette maison, et que celle-ci ne tombe et que sa ruine ne seit bien
i.i grande".
Pour pouvoir porter les vertus de l'episcopat, l'eveque doit donc soutenir sa
maison par tous ces degres, ainsi que par des cedres et des cypres de haute
taille (edTavis) qui s'elevent en hauteur et qui repandent une odeur suave,
1. Gf. I Cor. IX, 26.
2. Mallh., vil, 26-27.
212 SEVERE D'ANTIOCHE.
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[12]
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telles solives que, dans le Cantique des Cantiques, l'epoux, qui est le Christ,
dit sa propre epouse, rF.glise : Les solives de iiotre maison sonl. des cedres, Ics
planches de notrc toil sonl des cypri's
'.
Comprenez-vous comment l'epoux a appelc nolre maison cette maison 5
placee sous les solives dont il a ete qucstion? Par consrquent avez-vous
en meme tcmps recherche necessairement quelle est sa graudcur, et quelle
doit etre cette maison dans laquelle le Christ vient habiter? N'est-ellc pas
construite et affermie en tout teraps par tous ces (dcgres)? Paul n'envoyait-il
pas Tito de tels (avis) en indiquant et en prescrivant quel doit etre lo
l'eveque, se donnant lui-meme en tout pour modele de bonnes oeuvres'-? lit
n'ecrivait-il pas les memes clioscs aux Corinthiens, en disant : J'di ete toul d
tous, (iflii de saiiver cntierement les Iwmmcs'' ? Et que persounc, en entendant cos
(paroles), ue pense de moi quo j'afFirme quelque chose de grand et de gravc,
Lfoi.aiy et qui dpasse
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les forccs. Car il est facile d'apprendre quo les choses ditcs is
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p;ir FAptre sonl confirmes par la natura memo des faits; h savoir que celui
1. Canl.. 1, Ki.
2. Tito, li, 7. - 3. I Cor., I.\, 22.
[13]
IIOMELIE XCIX.
213
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qui devient chef doit faire la fonction de ceux qui lui sont subordonnes, en
Sorte qu'il leur serve de modele, pourqu'ils sacheiit etre subordonnes au chef.
S'il vous plait, en effet, laissons un peu de cote l'evque, et arrivons aussi
au ffeneral dans notre discours. Pourra-t-il convaincre les soldats en leur
5 donnant seulement par la parole et par le commandement l'ordre de s'arnier,
ou plutt (ne les convaincra-t-il pas mieux) s'il s'arme en meme temps qu'eux
et fait ce qui est propre au soldat, decochant les fleches, tantt couraut
( leur tetc), tantt courant avec eux, et entrant siniultanement dans le com-
bat contre les ennemis, et, pour le dire simplement, etant leur compagnon
10 dans les rangs et partageant cgalement leurs dangers (xivr^uvoO en grande
partie? Gar, s'il ne fait pas cela, mais s'il donne ses ordres avec un esprit
sperbe et dominateur, se servant de sa langue, parlant peut-etre elegamment
(-cTHcws), faisant retentir ses paroles, mais cachant ses mains sous sa chlarayde
(yTiaps), ses subordonnes se moqueront bien de son ordre, ils porteront
15 envie 'son salut qui est sans danger (xivSuvo?) et meprisable, ils s'eloigneront
et ils s'enfuiront. Et s'ils le voyaient menacer et ajouter quelqu'une de toutes
214 SEVERE D'ANTIOCHK. [14]
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les manieres qui sont (rapanage) de i'autorite, c'est peut-etre contre liii, au
lieu des barbares, qu'ils tireraient leur epee, ne consentant pas sc soumettre
un orgueil vain et non militaire et une audace qui ne preiid pas les armes.
Et corament serait-il supporte par les vaTn; ou matelots ou par le pilote
qui conduit le navire, ce vaitV/ipo; ou proprietaire du uavire qui raste 5
assis sur la ivpwpa ou extremite du navire, et commence (
donner) ses
ordres haute voix sans toucher avec eux aux cordagcs ou au gouvernail,
ni soulever avec eux le bois du mt (p(Avov), ni aller et venir partout sur le
navire, ni (faire) tout ce que doivent faire ses subordonns ? 11 est douc certain
I, fui. 220 pour tous que, s'il ne prend pas
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exactement tous ses soins, son navire 10
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sombrera dans la mar; et ces matelots, Tayant laiss sur le pont daiis
Tambarras et sans aucun moyen de salut, conficront aux flots leur propre
salut. Et de daux choses l'une : ou bian il perira lui-mme avec son navire,
ne pouvant pas supporter celte perta et s'attacliant au profit du com-
merce; ou, enfin, lui aussi, il sera un de ceux qui naviguent sur l'eau, qui lo
jugent agreablc de vivre (cette) vie sans espoir et qui endurent de frequentas
angoisses sur la mar.
[15]
IIOMELIE XCIX.
215
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:)iQJL5^;lkio loDbwJ^jo |laau,v-o jlo^-^'S.o voots;
^-^oi :-oioK-./
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Apres avoir entendu ces (paroles), ne reconnaissez-vous pas clairement
que le chef doit faire et accomplir les (offices) propres ceux qui sont ranges
sous lui, saus dedaigner ni mepriser les degres de ceux qui lui sont soumis,
et sans se tenir loin de leur travail comme d'une chose partiellement extraor-
5 dinaire et etrangere. Tel est donc notre etat, quand on le compare et qu'on
rexamine avec la condilion (du general et du proprietaire d'un navire).
Lorsque je dis notre (etat) , je veux parier de (l'etat) de cliacun, plutt
que de celui d'un grand nombre, dont je suis le premier.
Celui qui, du groupe des chantres, a ete inscrit parmi les lecteurs,
lu fuyant comme un piege les hymnes et l'office de la nuit, ne croit-il pas avoir
trouve la liberte, parce qu'il est sur son lit toute la nuit et qu'il dit : Je
vais me lever maintenant , tandis qu'il laisse echapper le ronflement de sa
gorge? Et cet autre qui, des lecteurs ou des chantres, est passe aux
diacres, fait-il quelque cas du chant ou de la lecture? Ne recherclie-t-il pas
1^'
hypocritement les fonctions du diaconat, pour le (seul) fait qu'il soit revetu
d'une tunique splendide et qu'il soit orne et resplendissant d'un vetement
de lin somptueux et remarquable que (le diacre) porte sur l'epaule ? II oublie
216 SEVERE D'ANTIOCHE. [IG]
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que cela est le symbole des alles qui denotent l'agilite, la rapidite et la
mobilite des armes (ang^liques) qui servent' et qui sont incorporelles. Je
connais aussi beaucoup de sous-diacres (7uo5iz-/.ovoc) qui rougissent de ce
degre ; et si ce n'elait pas pour leur nourrituro qui leur vient des distributions
journalieres", ils fuiraient, comme un deshonneur, la charge d'allumer les
a
lampes de la maison sainte. Ils ne songent pas ce que, si ceux qui servent
L foi. 220 les rois sur la terre et portent les lampes (\ix^.t:x(;) en leurs mains
*
ou acconi-
' ''
plissent un service quelconque, (pris) parmi ceux qui ne sont pas en vue et
qui sont vulgaires
et combien de fois n'a-t-il pour but que de satisfaire
le ventre!
sont rputs heureux, et, pour ceux qui sont au dehors, sont n'
resplendissants et tres beaux, parce qu'ils ont part l'honueur qui est attaclie
la maison royale, ceux qui servent le Crateur de Tunivers et le Roi des
rois jouissent d'un honneur beaucoup plus grand
on ne pcut mme pas
dire quel Intervalle et quelle distance
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rement, s'empressnt de se mettre soi-meme plus en vue aupres de celle qui
va se marier, apporterait comme cadeau la chambre nuptiale ce qui serait
le plus precieux de tous les bijoux d'or ou des objels de grand prix. Mais
pour la martyre qui renon9a au royaume terrestre et devint la lle du Roi et
Pere Celeste et devint l'epouse du Christ, tu es paresseuse, tu es negligente,
'
et tu hesites donner quelqu'ua de tes objets. Mais etends (la main)
et donne joyeusement et ne te retiens pas. Tu obticndras de richos rdcom-
penses
car son epoux n'est ni ingrat ni indigent
tes enfaats il
donnera la sante, bieii plus precieuse que de uoinbrcux talents, la (inessc de
l'esprit pour les etudes, et les autres choses par lesquelles les parents se
lo
rejouissent de leurs enfants. A ton mari, il donnora egalemcnt, avec une bonne
sante, Fabondance des gains-honnetes, (ta) maison (et) (tes) biens la
bendiction et la grAce d'en baut, et, apres tout cela, apres le depart d'ici-bas,
Ic royaume des cicux. Puissious-nous tous l'obtenir, par la grAco et par la
misericorde et par la charite du Dieu grand et nolrc Sauveur Jsus-Christ,
i*
qui sied la louange, la gloire et la puissance avec le Pere et l'Esprit tres
Saint, maintenant et toujours et dans les siecles des siecles. Aiiisi soit-il
!
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L fol. 2
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HOMELIE Gl
'Lroi.2-24
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SUR LA N.VTIVITK OU L'EpIPHA^ME
,
QUI EST LA CINQUIEME (SUR CE SUJEt).
Voulaiit celebrer l'objet de la preseiite ftc, qui est la desceate du ciel vers
nous de Dieu le Verbo, sa venue respleadissante et sa manifcstation sur la
5 terre
en vertu de laquelle, parce qu'il s'est incarne (en prenant) uue chair
veritable et de la meme essence (vjnix) que la ntre, il s'est manifeste, il est
apparu et il a vecu avec les liommes en tant qu'homme, de sorte que les
disciples qui Tont servi et ont vecu avec lui, sont appeles les temoins
oculaires et les ministros memes du Verbe', lequel ne pouvait pas apparaitre
10 ni tomber sous Ic sens de la vue
comment aurai-je la Force sulTisante
pour le louer? Quelle gloire convenablc trouverai-je, et quelle langue fera
connaitre (tout) cela? Je ne trouve qu'une parole ecrite dans les Evangiles
1. Luc, I, -J.
PATR. on. T. XXIl. F. 2. 17
250 SEVERE D'ANTIOCIIE.
[50]
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1. Ms. ov^.-
(E'j'/yYs'^ta) qui sc hte et s'efforce de s'elever vers le haut et de rivaliser
avec le fait lui-meme, et qui cependant avoue ouvertemeut avoir ete sur-
passee par le prodige lui-meme; cn efl'et, une multitudc de la railice
Celeste et une troupe d'anges apparurent aux bergers, et on entendit qu'elles
disaient au sujet de la merveille de l'etonnante naissauce selon la cliair du
'
Verbe inerte : Gloire Dien dans les liaiiteurs'.
Examinant la puissance de cette parolo, condcnsc'e dans la brii^vetc de
l'expression, autant que j'ai la Force de rimagincr, moi qui suis petit et
qui vois peu, et commc dans une goutte et dans les ombres je me repre-
senterai et j'essaierai de dire comment je vois l'esprit des anges qui pro- n
noncrent (cette parole) et ce qu'ils me semblent dire par eile d'une mauire
developpe. En voyant cette gloire digne de Diou (OEO-pE-/)';), dont l'cnfant n
de la Vierge est l'objet, et cn voulant nous-mcnies la celobrer et la louer, iious
voyons que les gloires de la terrc sout pauvrcs et dcfcctucuses et que toule
parole liumaine et qui se prsentc sur la terre reste bien en arrire de ce
is
qui convicnt, ou plutt (aW.ov Si) qu'elle tombe bicn loiii. l*ar suitc nous
1. Luc, II, l'i.
I. fol.
2-15
1
a.
[51] IIOMELIE CI. 251
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pensons que cette gloire qui est cliantee dans les hauteurs par les esprits
imraateriels et intellectuels d'en haut est peine tres conforme et tres
convenable ce mystere qui maintenant s'accomplit et se passe sur
*
la
'
L fui. 225
terre, non pas celle qu'ofl'rent les ordres (xa^K) des anges, ni encore ceux
5 des archanges, ui des trnes, ni des domiuations, ni des principautes, ni
des puissances, ni des armees (celestes)', mais celle des cherubins eux-
memes qui sont au-de?sus de tout ordre (tz^i?), et de ceux qui en appro-
chent.
Pour cette raison, en elTet, (les anges) ne dirent pas : Gloire dans la
10 hauteur au singulier, ou dans le ciel , mais (ils ont dit) au pluriel :
a Gloire Dieu dans les hauteurs qui sont plus hautes que tout' , mon-
trant par le superlatif que cette gloire qui est enoncee est plus haute que
1. Gol., I, 16. 2. Traduction du superlalif. Note marginale de L : II faut savoir que cette
expression dans les hauteurs qui fignre dans cette phrase que nous disons : Gloire Dieu dans les
hauteurs ne figure pas seulement au pluriel dans la langue grecque, mais aussi avec un certain
superlatif de Texpression qui ne peut pas tre rendu dans cette langue syriaque. Voici cependant la
portee du mol qui figure dans le texte grec (ev iy^azoii) : Gloire Dieu dans les hauteurs qui sunt
plus hautes que tout . C'est de cela que le docteur a parle quand il a mis le superlatif; car dans la
langue grecque tous le.s mots sont dits de trois manieres. n les nomme ainsi : preniiere forme
(np'jjTiuTco;), par comparaison (compaiatii), extension (superlatif); par exemple : liaut, plus haut, et
haut par-dessus tout.
10
2.52 SEVFiRE D'ANTlOCHE.
[52]
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I. Mai', Scrlp/uriim vcteniin nai'a cnllertio, l. IX, 73S : 'Am yyou pi. TsTtov 5s Kupio-^ vorireov ir.i
To Tipoxi(jievou, T; lyYi^oOsa; uXou? oCijiac, Ttapi Ta; a).)a; ouvc<(J.ei; aOTj, xai it),=ov Tf,? Oeia; (lETO-jcia;
xal Oecopiac Tro)>auO'j(7a;, xai to IxeiOev voepoO xat Ttopprjt&u q;wT;' toto-j yp evExa v.ai Opvo; aOx'/ xii
xa0c5pa xo/eTTat ta Xspc/uStpi' m; 5ii Tr^c nei^ovo; xai T;>i'.Tipa; E>),u.4'M; xaTa t wvaTov, oiovci iynaOc^o-
(isvou xal vavX7cx-,/(i|jivou xai eiiiiloyupovTo; aOtot?.
toutes (les autres). C'est la gloire qii'Ez(5cliiel aussi ccouta eii lui-memo,
lorsqu'elle ctait chantee par les cherubias, et cela lorsqu'il etait initie
comme dans une vision. II dit, en efTet, les avoir entendus dire : liriiic soll
la fjhire du Seigiiew de son lieu'. Par Heu du Seigiieur >> il faul euteudrc,
cause de ce qui a ete mis precedemment, les iHres (o'ki'a;) imiuateriels qui
s
sont plus rapproches de lui que les autres arni(5es (Celestes), et jouissent bicn
davantage de la societe et de la contemplatiou (Oeupia) divines et de la lumic^'rc
intellectuellc et inefTable qui (vicut) de la. Car c'est cause de cela uicnic
(juc les chcrubius sont encore appeles sou Irue et son siege, conimc, si
du fait d'une Illumination plus grande et plus parfaite, autant qu'il est
lu
possible, (Dieu) etait assis et sc reposait sur eux et dcmcurait toujours
auprcs d'eux.
Getto (expression) : liihiic suit hi tjloirc du Sci(/iici(r de son llru, est donc
absolunient la incme quo cellc-ci : (Uoiir n Dini dmis les Inuilciirs. Toufc
naturc cre, dit-il, en eilet, est (trop) inicricure pour gloriliiT (ui hnir Dieu. i5
Mais ils le bniront, s'ils ont quclque cliose de plus convcniiblc, tic pn'fci'cncc
1. l5zdcli., III, 12.
I, fol. 2-25
r" 1).
10
[5.!| HOMIiLIK Cl. 253
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tous les autres, ceux qui oiit obtei.u une place qui est dans la Iiauteur et
qui est plus elevee, tel poiiit qu'ils seront appeles le Heu du Seigueur .
Et par le fait qu'ils sout associes
*
la gloire divine et en soat illu-
'l foi. 225
niines, ils pourront douner eu retour et rendre en echange de cela gloire,
5 benediclion et louange (xlioq celui qui leur a domie la lumiere intel-
lectuelle, tout conime des eaux qui, recevaut la lumiere du soleil, eclairent
egalement en retlechissaut la lumiere; car, de cette maniere, il arrive que
Dieu lui-meme est glorie en quelque sorte par sa propre gloire. C'est
quelque chose d'analogue que le sage Paul ecrit aussi aux Romains, au
10 sujet de ceux qui avaient regu la participation et le don du Saint-Esprit
et priaient, lorsqu'il dit : L'Kxpril lui-mcme deniaiide et prie par des soupirs
inexpriinablrs
'
.
Et les anges qui apparurcnt aux borgers, ayant eu vue la gloire inexpri-
mable de 1' Emmanuel, jugeant mesquin et blAmant, pour ainsi dire, toute
15 louange (nXo;) et (toute) gloire et (toute) parole qui (se rencontrent) parmi
les hommes, tournerent leurs regards vers les armees qui sont dans la hauteur,
et Ik encore ayant tourne leurs regards au-dessus do tous les autres, ils
1. Rom., vni, 26.
1-
b.
L fol. 2i5
v a.
254 SEVKRb; D'ANTIOCHE.
[54]
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xaivv [AEv TjXOv [jLdXa eixotw: t EOaYyiXio/ npOffrjyopiVfrev, nrj twv Trpofr.Twv evapytSc npoypapsv xai Tcpoa-
vaf(i)vr;6'iv, t aEi vei^ov xai [ir|5e7COTE Yr,p!ioxov, xaidt xb ev it>.a?i ve.(iixov ypa|J.|xa TtaXaiuOt'v (lE'yav e e^y)
Tjv TjjioV 7t(i; yip oO (lEya, jtpyiia to<totov ECiayyE).i!;6iiEvov ; xal |/.Eya xai iE'.iyaotov eheItiep xati lla).ov
6|j.o),oyou|XEvi.); jjiEya iaxi to Trj; EOoeSEiai; [luaxiip'.ov xal iJ>,).ij; Se |i.Eya; 6 Ta Tc')ia zo|ii?(uv, o'J)'_ w; eti
Ttaiuiv, a).X' ii (iEydDoi; triv \(,-0Tr,v r./.ixiav (ia6r,(i,aTa.
nionterent en courant vers ce qui est, pourrail-ou dirc, Ic sommct ot la tele
des ordres (t^i;) qui servent et qui soiit Ijienheureux, ils jugerent que la
glorification (So^oXoyia) la plus grande de toutes ctait quelquc chose de petit el,
comme s'ils eussent cte dans le besoin apres que tout eut ete epuise et iini
poureux, ils crierent ce qu'ils avaieiit trouve : Gloirc ii Dieu dans Jes Itauteiirs. 5
C'est par des (voies) opposees qu'il vient celui qui est haut et charitablc
par nature; il descend au-dcssous de son essence dans la mesure o il
savait que nous eu avions besoin, nous qui avions besoin d'trc sauves; et
ayant oharge le prophete Isaie de predire le mystere de rincarnation qui est
au-dessus de toute intelligence et de toute parole, il lui dit : l'rcnds-ldi un lo
(jrand totnos' nriif et rcn'.s dcdaiis avrc uiie ecriture Inimaine : Qu'on se lite de
Lfoi.22.'i faire le partaye du hutin, rar c'est pruclie- .
*
C'est bieu convenablement qu'il a
donne le noni de tonios nruf s> i\ TEvangiie (EayyeOviov) qui fut claircmcnt
ecrit et preche d'avance par Ics Propiiutcs, qui est toujours jeune et ne vieillit
1. Svere base les d(5iluctions qu'on \ii lin^ siir lo niot t|jio; de la vci-sioii des SepUiiilo cl sur
son sens lymologi([ue, (|iii osl scciloa ; un a donc priifer gaidrr li' iiml l<iiiiiis iilulol que
traduirc par livre . 2. Isait-, viil, 1.
[55]
HOMKLIE CI.
255
l
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1. Mai', Oji. cU., I. IX, 7211 : 'Aiz'o to-j toO >(5you. 'AU' 6 (i.v tov ot) ii;yav Toiiov ypacfiot iv6poj7tou
vp-pEiv TW Tcpo^itT, nposETTTEv, novovo'j/l Xe'yMv, (jiriSev sior);, oi o-ji05, (iviSe Tcpb; t6 OeTov xai et^paaiov toO
liUTtripiou fOiTTMV xai ansuSwv itpixsaOai t^; ?i{ to Ttpyiiaxo;' xai ('; Ttepi 0eo |i),).wv a7tayY/.),iv, zat
7ci!;r,TMv bt'.a xivc pr.jjiaTa y.al v-,ri|iaTa xai (i^ epiffxtov, ivaYXaiu; xvriiTa; ypi<j/a'." ypfipiaffiv xac ^r,|j,aGCv
avpwitivo!? d'ji
YP''fS"
itapaxO.iueTac Xi'av xooyw; xai (pO,av6p>nta? xat toto olxovO|xwv t yap to 0eoO
Ayo; xaTaoE6r;xv ei; t y^veoSat ocvpMTto;, [i:?] a7to6iX>.MV t sivai 0e;, iti? av6p(D7iivot; ypi(jiu,a(jiv inr,-
S'Wjev t 7T=pi lauToO yp9eiT6at le xai 6iayyX).e<T6a'. ; ov ydp /j vav9pt,)Tr"/]r7t; oOx Tp'^v oie y)A).ot>tTv &t
(ii)(jv, Tt)? e.u).),v iXaTTOv iw/^? av9po)7tou ypa(fr] Te xxi Jtpofopi, to uttftiQptov q^v to Eayy>io (pEpoyua
x)fjy|ia;
2. L w margine : ^U
Jamals, comme la lettre de la Loi ecrite siir les tables laquelle est tombee en
desuetude. Le tomos, dit-il, est grand ; en effct, commcnt ne serait-il pas
grand cet(Evangile)quiannonce une teile rcalite? graudet digne d'admiration
;
car, en verite, selon la parole de Paul : Sans contredit, le myslere de la piete
5 (sirE'Seia) est grand'. Et il est encore autrement grand, celui qui apporte
des enseignements parfaits, non pas comme ( des enfanls", mais) comme
ceux qui sont grands par l'Agc intellectuel, celui par qui nous avons
entendu clairement : 11 a ete dit aux anciens : Tu ne tueras point
,
mais
moi je dis : Ne te mets pas en colere contre ton pvoeliain en vain (eix-?,). // a ete
10
dit encore : Tu ne cotnmeltras pas d'aduUere
,
mais moi je dis : Ne regarde
mime pas celle qiie tu convoites. Sogez parfaits comme volre Pere Celeste est parfaii'
.
Mais ce tomos qui est si grand, il ordonnait cependant au prophete de
recrire avec une ecriture humaine; il disait, pour ainsi parier : N'aie pas
1. I Tim., III, Iti.
2. Le traducteur omet ici des mols, ce qui rcnd le texte obscur. landis qu'il
est clair dans I'original grec- 3. Cf. Walth., v, 21-22, 27-28, 48,
v'b.
256 SEVERE D'ANTIOCHE.
[56]
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1. Ms.
Ha*i;3Cvioi
{sie).
2. Mai, op. eil., t. IX. p. 726 : Kai (iet' Xiya. Ji'.a ti 61 |jiri fii6/ov s'.uev,
a).),a vfiov (s(f); ineiTiEp nii 7:poq;viT<iv yofci; O'j'ts e-Jai'Y^''i'''^ aTK)ijT6).Mv xatiXoyos r|pxr,i t nv xf,;
ecnfeTteoTiTV); nEpoxT,;, f| Toc tv); EvavOpwTiviaEio; Xyou; vvor,(jo6ai xai tiTisiv, i).),a to tioXagcftov, xoi osov
xpo'.; ent'^aOffat oaxTO)oi; xal
fif
ay^Et toiaw TiepiXaSeTv.
peur, im tel, pas meme en considerant la divinite et rincorriiptibililc
'
du
mystere et en t'appliquaiit atteindre cc qui est adequat k la realitc
;
cn
tant quo tu dois parier de Dieu, tu cherches des paroles et dos expressions
divines sans les trouver, (et) c'est necessairement contrc-cojur quo tu vas
ocrire; je t'ordonnc d'ecrire avec des lettres et avec des paroles liumaincs, :,
dirigeant meme cela d'uuc maniere tres convenable et (trs) cliarilahle
(ipO.avOp Witwe). En elTet, si le Verbe de Dieu est descendu puur sc faire
liomme sans cesser d'etre Dieu, comment dedaignerait-il qu'on ecrivit et
qu'on annongt cc qui le conccrnc avec des lettres humaiiies? Cur celui ijue
rincarnation n'a ni cliange, ni modifie, ni amoindri, commeut devail-il ('Ire lo
aniindri par Fecriturc ou par la prononciation de la parole humainc, qui
nous apporto la predication salulaire de rEvangile (KaYyelwv) ? C'est ce
qu'atlestent les anges eux-mcmes qui, comme je Tai dit plus baut, voyaient
i,i(ii.2J5
"
11" enfant couclic dans une orcclic et lui adressaient la gloire qui est daus les
^'''
liauteurs. i.i
Ktpourquoi ne dit-il pas livro )>, inais tomos?
2. Ms. ov^-
3. L, m margine : -io^^ >*"w ^N ^o^iJi ^w oii.tv.( tlii-viio lev*.^ ^jaiii to-v
enfants dans les angoisses, c'est au poiat de vue de la guerison que la Mere
de Dien, le nouveau tomos, a etc envisagee, apres qu'elle eut ete purifiee par le
Saint-Esprit et qu'il ne se trouvait en eile rien de ce qui estvieux et qui est la
peine du peche. Elle servit k renfantement diviu d'une maniere admirable,
"
nouvelle et digne de Dieu (eoTtpeTci;), eile est uu tomos la fois nouveau' et
admirable, et doublement nouveau. D'une part, Dieule Verbea pris d'elle une
chair qui possede une me intellectuelle, et il s'est uni cette (chair) hyposta-
tiquement, attendu que la (chair) a subsiste l'instant meme o eile a ete
unie; car eile ne subsistait pas avant I'union, en sorte que c'est celui qui s'est
incarne sans changement et sans division qui passe ainsi pour avoir ete con^u
et avoir ete enfante, et que ce n'est pas un autre homme en dehors de lui. Et
d'autre part, (il a regu cette chair) non pas
*
d'une setnence virile, mais du
lioi 227
Saint-Esprit qui, en dehors de toute concupiscence, operait cette conception
d'une maniere creatrice et divine, tandis quo cette (conception) etait ecrite
dans le tomos avecune ecriture humaine, selon la revelation prophetique, c'est-
-dire tandis que cette conception divine est depeinte -,
representee et figuree
d'une maniere humaine, et qu'elle attend qu'elle ait grandi peu peu et qu'elle
1. Note marginale de L : De meme le inot que nous disons l*-- (nouveau) sc dil encore en grec
par deux expressions (Xsgi?) : veo; et naiv^ 2. Note marginale de L : Cliez les Grecs, dans l'usage
de la langue, ecrire est mis pour u peindre . C'est pourquoi, on peut donc prendre, si on veut,
crire avec une ecriture humaine au lieu de peindre avec une peinture humaine >.
10
r b.
15
268 SEVERE D'ANTIOCHE.
[68]
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se soit developpee, de sortc que lex jours ou olle devait enfanter fnrent arcom-
plis', comme dit le Livre sacrc, pour celle qui couQut d'unc maiiicre digne de
Dieu (OsoTtpsTtii;) et qui enfanta d'uae maniere plus digne de Dieu, parce qu'elie
est ce point et mere et vierge.
G'cst par tous ces etats qui nous soiit propres, et sans en omettre (uu seul), -
eu ofTet, qu'est venu le medecin et le sauveur, lujunt ixa-licipr de In ninic
maniere que nous, comme il est ecrit, mi sniiti et la cliair'-, et a^-ant evite
seulement la ressemblance dans le peche, aliu quo, dans toutcs les (conditions)
o nous sommes, il nous mcnageftt le salut et la guerison.
Dans certains livres donc il
y
a : Ef je ni'approclHii de la prnphetesse ; et dans
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d'autres : Et il sapprorlui de ht praplirlcssc'' . Ce (mol) : Je m'approcliai,
indique que c'cst Isaie qui s'approche de la conteniplation (6ewpia) et de la
revelation du predige, tandis que l'autre (mot) : II s'approciia, montre que
c'est celui qui lui a dit : Prcnds-toi uii fjrainl toinos neuf. VA celui-ci elait le
Paraclet (llxp)c'X-/iTo;), le Saint-I"]sprit, qui parle par les Prophetes, qui s'cst 1-,
approch de la Vierge, seien cette parole qui dit dans les Evangilcs (EOay-
yilia) : Le 'Saint-Esprit virndra siir toi\- c'est pourquoi (Isaie) ausi ajoutc
ensuilc : Et eile connit et enfanta im ls, pour nionlrcr (|ue c'cst du Saint-
Esprit mme que (venait) la conception.
1. l.iic, II, 6.
2. er. Ilbr., II, 14. 3. Isaio, VIII, .i. '1. I,uc, i, 3.5.
10
V" a.
[60] HOMKrjE CI. 29
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C'est tres veritablement et propremcnt et bien propos qu'il est ecrit : Elle
enfanta uii fils, car c'est cela que visait tout le but de reconomie. En efTet
Eve, l'ancien tomos, apres avoir enfaute Cai, dit : J'ai acquis im hoinme',
et non un flls . De l (il suit) que nous naissions desormais en qualite
5 d'liommes et non de fils, parce que le peche etait maitre et puissant, et qu'il
nous eloignait de (toute) parente avec Dieu. Mais le nouveau tomos, c'est--
dire la Mere de Dieu, enfanta un fds. C'etait necessaire pour nous, en effet,
et nous avions besoin du Fils qui est Dieu par natnre, qui nous fait cadeau
de la grce de l'adoption
*
dont nous etions depouilles. *L foi. 227
10 Comment ne rougissent-ils pas, en entendant cela, les petits des oorbeaux
de Nestorius, car ses dogmes (^6Y[Aa,Ta) sont des corbeaux qui sont impurs,
et qui, en ce qui les concerne, obscurcissent la lumiere de la science de
Dieu? En effet, celui qui, par nature, est Dieu de Dieu, et le meme qui,
Selon la chair, est ne en qualite de Fils, ils affirment que celui-l acquit
15 par grce la plenitude de Tadoption du fait du bapteme dans le Jourdain.
Comment donc me ferait-il des lors cadeau de ce dont il (ne) 's'est enricbi
lui-meme (que) par grce? Par consequent il sera rnge d'abord avec ceux
1. Gen., IV, I.
V a.
270 SEVERE D'ANTIOCHE.
[70]
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qui sont bien traites (ewaew) et non avec ceux qui sont bienfaisants (gepyeTew)
:
notre Sauveur sera sauve avec nous; et quelle confirmation rccevront les
paroles divines qui disent : AujounVhui il vous est iie uu Sauveur qui sauvera
so pcnple de ses peclies
'
? Car celui qui est n6 en qualite de Fils et de Sau-
veur, n'a pas besoin d'uno autre additiou pour etre parfait; et, de plus, le 5
(fait) de sauver n'est pas pour lui une qualite qui est acquise ou ajoutee, mais
qui est en lui par essence (ooi'a).
Pourquoi (ne rougissent-ils pas) ceux qui professent rimagination (oxv-
xxnia.) d'Eutyclies qui est elle-meme sa loi (aOvovdy.o;) et qui regardciit conime
loi (v6;j.o;) ce qui leur parait? D'une part la ngation de la verit Icur est
lo
commune, et d'autre part i!s (sc) diviseut en une quantite de sectes de
croyance fausse, comme chacun peut le monlrer. Et, bien qu'ils soient des
gens qui sont dans Terreur, mtime dans cette erreur ils sc vautcnt encore de
u'avoir pas de clicf- et de n'obcir aucun des maitres de la tlieologie et des
interpretes des mystcrcs de TEglisc. 11s sont bcaucoup moins raisonnables
ij
que les smiterelles qui u'ont pas de nn'', selon le provcrbe; si en vcrite cellcs-
ci partcnt en bon ordre un seul commandenient, cux, au contraire, ils
expliquent leur Imagination les uns d'une fagon et les autrcs d'une autre
1. Mali.. I, 21 : I,uc, ii, 11. 2. Les 'Ax>aXoi. 3. Prov., xxx, 27.
10
[71J
HOMELIE CI.
271
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fagon, comme cela leur vient l'esprit et comme des ivetpoxpir-/)? ou interpretes
de songes qui nagent.
Est-ce qu'ils ne rougiront pas du nouveau tomos, je dis de la Mere de Dien,
la Vierge, qui a ete separee de notro race (yEvcj;) et choisie pour ainsi dire en
qualite de temple saint, pour le ministcre et raccomplissement de Feconomie
qui a lieu pour nous, (cette Vierge) de qui germa l'Emmauuel?
Ne montent-ils pas en courant vers Adam et Eve, les premiers parents,
c^ cause de qui nous sommes restes dans le besoin de la guerison, *qui
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eulieu par l'incaruation et riiuraanation? Et reconnaisseut-ils
manifestement
que ce qui devait etre gueri, cela a ete pris? Car si (le Christ) ne voulait pas
veritablement passer par les limites de notre nature, et cela lorsqu'd est
venu meme dans ces (limites) en restanl au-dessus de la nature, de sorte
que, Selon la parole de Paul, comme par im seid komme le peclie est entre
(laus le moiule;et -.par la desobeissance dun seid liomme heaucoup ont ete pecheurs,
de meme aiissi par Vobeissance d'itn seid beaucoitp seront remlus justes'
;
et :
Puisque la mort est venue par nn komme, e'est par uii komme aussi quest veniie
la resurrection des morts-, pourquoi fallait-il tont ce cycle de
l'incarnation?
1. Rom., V, 12, 19.
2 I Gor., xv, 21.
10
272 SEVERE D'ANTIOCHE.
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(Pourquoi fallait-il) qu'il montrt avec fourberie cette Imagination diiricilc et
prolongee ? (Pourquoi fallait-il) qu'il passt par la conception et la naissancc
et les autres (etats), lesquels en verite devaient etre montres comme dans
des hallucinations, par lo moyen de choses qui sont incroyables, ou plutl
(ptaXXov li) par le moyen de choses qui ne peuvent pas etre; car l'usage de 5
la nature presente une demonstration de la verite et non de l'imagination
((po.vTa'jia) ?
Connaissant donc ces choses, sachez clairement que vous rcgimbez
contre les aiguillons', comme il est ecrit, et soyez une portion excellenle
ou plutt (;j.aUoM Se) (soyez la portion) meme de Dieu. En cfTet, il est bien 10
qu'on dise aussi de vous : La portion du Sci(jnpur est Ic peuple de Jacob, {et)
la part de .vm heritaf/e est Israel'-; car vos dieuxne sont pas comme notre
nieu\ Je vous tisse^ encore ceci du meme livre; car les ennemis de !a
verite sont saus intclligence et la vigne de leur doctrine vient de la vignc
de Sodome, sur laquelle les nuages du Seigueur ne rpandirent pas de pluie. u
mais du feu et du soufre, lorsqu'ils descendirenl sur eile
'
;
et les reproches
qui sont emprunts au Livre inspire de Dieu, ils les rendent sans fils et ni6rcs
de fruits non parfaits et qui ne viennent pas cn leur temps.
1. Acl., IX, 5.
2. Deut., XXXII. 'J.
3. Cf. Doiil., xxxil, :U. 'i. Ce mot indique que la suite
est formte de diverses citations.
- 5. Ct. Deut., xxxii, 32; lizch., xxxviii, 22;
Gen., xix, 24.
L fol.
2-28
r a.
10
[73]
IIOMELIE CI
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jL^oopCLS |K,..niAl; s^i v*oi vs/ -.^^^ )
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1. L in mar^inr : ^i-^il^ loi'mS ..Iajo. Iia^s IcaU-boa i ^^yi -.V-mI ^.om3^->o.
2. L i'n margiiie :
Par combien de bouches, 6 mes freres, pourrions-nous donc glorifier
comme il convient le Christ qui nous a donne la confession orthodoxe de la
foi et nous a delivres de toutes les teuebres heretiques? Quelle ofirande
porterons-nous au nouveau tomos du grand mystere? Quoi? Ceci : que, nous-
5 memes aussi, nous soyons de nouveaux tomos, separes
'
de tout amour et de
toute societe mauvaise, et, autant qu'il est possible, completement unis
Dieu, ayant ses saintes
-
lois (voi;,o;) ecrites en tout temps dans nos coeurs
et scellees
*
par les bonnes o3uvres, avec toute (notre) force et (notre) appli-
* L Pol. 228
cation, parce que nous dcsirons aller jusqu' la hauteur d'o le Christ est
descendu. Car c'est l que nous entraine et que nous fait monter egalement
cette parole : Gloire Dieu dans les hauteurs et pai.v sur la leire, banne volonte
(e^oxta) parmi les hommes^ . A lui soit la louange dans les siecles des
siecles. Ainsi soit-il!
1. Note marginale de L : II dit coupes parce que les T6(io; en langiie giecque sont dils
sections .
2. Note marginale de L : Sacrees. 3. Luc, ii, 14.
10
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10
HOMELIE CII
SUR LE GRAND DOCTEUR DE LA YERITE BaSILE, ET GrEGOIRE
LE THEOLOGIEN (6eO>iOyoc).
Moise, le niinistre de Dieu, qui a recu le temoignage qu'il eiait delc dam
taute sa maisoii' et qu'il pouvait condiiirc sehn la justice les paroles" qui lui 5
avaient ete conPices, ayant reru la Lei {wu.o<;) (ecrite) sur les tablcs (et) liniilce
aux dix commandemeuts qui rcnfermaient ce qu'il ne faut pas faire et ce
(ju'il faut faire, de sorte qu'aucune des actions qui (se prsentent) dans le
monde ne tombe eu dehors de Icur legislation
(vo-j-oOecta), mais de sorte que
tout soit renferme daus la Icncur du pclil nouibre de ces paroles diviues; lo
(Moise), ctant descendu du sommet de la moutagnc du Sinai, exposa cette
(Loi) dcvant Israid et la lui proniulgua. Kt, apres la marclie (dans le dcscrl)
pendant quarante ans avec scs Instructions et scs enseigncnients,
comme il
se trouvait dsormais quelque part (xou) sur les bords du Jourdain, il pensa
1. Ilcbr., ni, 2; Nombres, xn, 7.
2. cr. Prov., viii, 8.
lu
r b.
[75]
HOMELIR CIL 275
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1. L in marginc :
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(lisant : Je jiigerdi entre brebis et brebis et entre b^lier et belier
'
, t'examinera et
te demandera en presence de ces beliers puissants quel (profit) tu as retir
etre devenue le chef d'un tel troupeau, et t'enorgueiUir du trne palriarcal
;
et il te dira comment Gregoire, qui etait la tcHe de la petite hourgade
:, de Nazianze, alors qu'il etait tout courbe sous le poids d'une extreme
'
L foi. 229
vit'illesse et des cheveux blancs, et qu'il avait desormais besoin d'un bton,
etait pourtant afllige et abattu par les soucis de toutes les eglises; (comment),
fle lui-meme, il se rendit k la ville imperiale; (comment) volontairement il
se raelait aux adversaires, renversant, pendant une periode de dix ans, les
desseins pleins de ruses et de querelles des heretiques (aSpsTiz-oi), et montrant
dans sa pureto la noble beaute de la verite
;
(comment) cause de cela il
etait traine (devant les tribunaux), tandis qu'on le frappait et qu'on langait
des pierres contre lui, et tandis qu'il pcnsait et disait et ecrivait avec Paul
cette (parole) : Tous les jours je meitrs'.
Mais toi, tu dormais tout le temps de ta vie, te repandant dans les
honneurs et te complaisant dans le trne (po'vo;); tu as fait peu de cas des
injures (lancees) contre moi, et tu n'as pas ose remuer les pieds en dehors
du seuil, comme on dit, et si peut-etre tu as remue le pied, du moins tu
1. Ez6ch., XXXIV, 17.
2. I Cor., xv, 31.
PATR. OR. T. XXII.
F. 2. 19
282 SEVERE D'ANTIOCHE.
[82]
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1. L in maiffine : l-a-'
n'as pas (reniue) la langue qui est restee a rintcrieur dos dcnts saus oser et
Sans se mouvoir dans dos circonstaiices qui demaudaiont lafranchise (Tcxpp-/ii7ta)
(dulangage); ou bieii, si eile s'est remueo, ce n'eiait pas (pour dire) des
choses profitables, mais (des choses) telles (ju'il et ete plus utile qu'elle ne sc
remut pas.
5
En enteadaut cos choses, 6 mon mc, lors([ue le jugement aura licu
*
Et que dirai-je de la coiiduite pure de cette vie ? Comment supporterons-
* L fol. 2
iious d'etre examines et compares ce (saint), lorsque, selon la parole du
prophete Malachie : Le Juge entrera comme le feu du creuset et comme l'herbe de
ceux qui lavent, et s'assiera, fondant et purifiant comme de Vargent et comme de
5 Vor' ? N'est-ce pas comme du plomb que la scorie de nos actions sera enlevee,
ou, comme du petit bois et de Therbe, ne deviendra-t-elle pas comme de la
poussiere et de la cendre? Prends et lis l'homelie prononcee par le Maitre sur
la (parole) : Fais attention toi-meme'', et tu verras un esprit de philosophie qui
est assis sur la forteresse meme de la chastete, pour ainsi dire, comme un roi;
10 et non seulement il commande et preside avec sagesse et avec ordre aux sens
et aux Operations de chaque membre, comme des serviteurs qui portent la
lance (^opuoo'po?), maisil guette etobserve d'un regard penetrant et fatigue par
l'attention les mouvements memes des pensees, et il examine et il regarde d'un
cte etdel'autre, de peurquepar hasard(7vou) quelquemouvementviolent d'une
15 pensee inconvenante ne s'elance et ne sorte de la (pensee)principale, et, pour
ne Tavoir pas retenu et reprime, il ne commette inlerieurement, par suite de
1. Mal. (LXX), III, 2,3.
2. Ilomclie sur le texte du Deulronome, xv, 9 : ripiere/s oeaut, P. G.,
l. XXXI, col. 198-218.
I, Ibl. 2iy
V" a.
284
SEVERb; D'ANTIOCHE. [84]
K^ jaLwJ 061;
^-'i.otJ a^ .-oot;
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1. Ms.
oCi-
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la violonce du mouvement, un peclie qui n'a pas de tmoin et qui n'est pas
re.vele et qui (raste) inconnu tous les hominos, jusqu'^ ce que vioune celui
qui connaitles secrets des tenebres et qui manifeste los peusees des coeurs
'
.
Car il me convient de nie servir des paroles memes de Basile, puisqu'il
n'est pas possible en vcrite que nous moutrious et exprimions ses propres
>
(pensees) sinon par ses propres (paroles).
De l (evTeOEv) il etait egalemeut revere de tous ccux qui faisaient partie
de son troupeau et de tous ceux qui pratiquaient la philosopliie et qui s'adon-
naient la vie moiiacale, non seulenient des liommcs, mais aussi des femmes,
Icur rcpondant comme un medecin, comme un 6crivain, comme un docteur, 1"
comme un pere, k tel point que ses propres reponses, tant comme des
rev(5lalions et des preceptes de Dieu, ne laisscnt absolument rien sans
o-u^rison, mais qu'elles sont tout un code de salul; et le fait de s'en ecarter
^
...
et de s'en
detourner un tout petit peu, meme pour ee qui somble juste,
constituc un danger ({v^uvoc) manifeste et une pente glissantc qui mfene
la
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fosse.
i,rni.229
Quant ceux
*
qui vivaient dans le monde et qui taienl aux priscs avec
1 (;f_ yj_ (;^ i. XXXI. lol. l'.l'.)-2()0 : 'A|ipTU.;ov{(rw t^v 4|iocpT!av tlpYiijato, yvuotov itinv, ew; v Dr] 4
iitcxa>.'JjiTuv xa xf-jini toO (jxotou;, xai ijavepv xi pou),o; tv xapiv.
10
[85] HOMELIE CIL 285
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les affaires, en leur adressant frequemment la parole, il les avertissait et il
leur apprenait ne pas se laisser surprendre par le flot de la matiere (uVo),
mais de depasser en courant ce qui passe en courant et de s'appliquer aux
choses futures et durables. Le fait accompagnait la parole : ceux qui ctaient
5 riches se dchargeaient du poids de leur fardeau, et, bien congedies, ils
quittaient le monde en toute securite ; et ceux qui avaient faim etaient nourris.
Ainsi, une epoque o la famine atteignit une fois le pays de Cappadoce et
011 tous les (habilants), et en particulier les pauvres, soufTraient de la faim et
perissaient, il ouvrit sa bouclie ' pour (prononcep) la parole de Dieu, selon le
10
precepte qui est dans les Proverbes, et aussitt les greniers de ceux qui
faisaient le commerce du ble s'ouvraient, (greniers) sur lesquels etait la
serrure qu'on ne peut fracturer, savoir celle de l'avarice ((pilapyupi'x), qui ne
s'ouvrait et n'obeissait qu' la main pleine dor, et qui ne repondait pas s'il
n'y avait pas de monnaie ; et alors le ble, repandu abondamment dans tout 1
15
pays, coulait comme des sources et personne ne manquait de nourriture.
Mais voil pour (Basile).
1. er. I'iov,, XXXI, 8-9.
,286 SEVERE D'ANTIOCHE.
[86]
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Quant a Ignace revetu de ieu (dso^dpo?), qui marcliait sur des hauteurs
plus grandes et cela en tant que martyr, il instruisait non seulement son
propre troupeau; mais, lorsqu'il allait en toute hte vers la ville de Rome, et
(cela) pour les lttes du martyre, ou plutt {[lSIIw ^i) vers la ville suprieure de
Jerusalem, il ecrivait encore par lettres ceux qui l'avaient vu son passage 5
ce qui lui semblait (convenable), et ses commandements ctaient unc loi (vojao;)
immuable; car les paroles des saints agissent et fnt agir.
Etmoi, parce quo je n'ai pas exerc mon me par les travaux actifs, je nc
convaincs pas mes auditeurs. C'est pourquoi, lorsquc je vous avais parle
precedcmment d'un pelit don d'un peu d'argent qui pt seulement sulTire lo
couvrir Ic denment et la nuditc de la table venerable dans unc des saintes
cglises '
et quel (but) imaginerait-on qui fl plus convenable quo celui-ci
I f^,i 2211
*
ou plus revere et venerable? je n'ai pas pu vous bien convaincre. Mais
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les uns ecoutcrent et louerent ma parole, en agitant la main et en faisant
cadeau d'une langue elogieuse ; d'autres, par quclquc petit don, inontrerent i.i
liypocritement de ramour pour mon amitie; car s'ils avaient songc qu'ils
1. Cf.
pp.
46-48 la flu de riiomlic sur Drosis.
10
[87]
IlOMELIR CIL 287
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1 L in margine : a*i-l-/.
donnaient Dieu, necessairemeat ils auraient estime petit ce qui (leur) parait
grand. Un plus grand nombre s'est prevalu aussitt de Texemple de la veuve
qui fut approuvee et louee pour l'offrandc des deux quarts d'as seulement',
Sans savoir que par eux eile avait donne toute sa fortune puisqu'elle vivait
s
dans la mendicite; et ceux-l, imitant (cette) petite quantite (prise) sur le
grand superflu qu'ils ont, ignorent combieu ils restent en arriere et se
tiennent eloignes de l'intention de cette femme digiie d'eloge.
Et comment cela ne releve-t-il pas de la misere et ne donne-t-il pas Heu
une grande accusation (icaT-ziyopia), vu quo Moi'se, dans les debuts de la
10 connaissance de Dieu, alors que, comme en figure, il s'occupait de ce qui
n'etait pas encore acheve, donnait le comniandement de faire des offrandes
pour la construction du tabernacle des gens difTiciles en quelque sorte
parmi ceux qui avaient rapporte de l'Egypte un esprit grossier; et l'abondance
des offrandes coulait comme un torrent, soit de la part de ceux qui donnaient
li
seulement, soit de la part de ceux qui aussi executaient avec eux les travaux,
tel point que meme ceux qui recevaient (les offrandes) disaient ce qui est
ecrit : Le peupk apporte beaucoup plus quil ne faiit pour les tmvan.v que le
Seigneur a eommande de faire''.
1. Marc, XII, 42. 2. Ex. (LXX), xsxvi, 5.
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288 SVERE D'ANTIOCHE.
[88]
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Mais nous, qui sommes les ministres de la grAce et du Testament (Aiawv))
qui ne vieillit jamais, en nous adressant vous-memes qui avcz regu l'adop-
tion, qui etes les heritiers de Dieu et les coheritiers du Christ', qui n'etes
pas en route vcrs la Terrc promise, mais qui vous htez vers le ciel meme,
parce que la resurrection et la vie future, heureuse et immaterielle, sontprc- 5
sentes au bout de peu de temps, serons-nous sipusillanimes et, moins encore,
Lfoi. 230 nous conduirons-nous comme s'il n'y avait aucun espoir *que quclque chose
de bon ft rendu ceux qui douuent gnereuscment? mauque de foi!
O pauvrete de mes paroles! G'est Toeuvredc la commemoraisoa de (ces) saints
de venir au secours (de ce manque de foi) et de parfairc ce qui manque, et
"^
je ne rougis pas de rcndre solennel mon blAme cause d'eux. Gar iHre blAmc
dans la vie presente procure un avanlage, tandis que l'etre dans la vie future
cause un dommagc et un malheur inconsolablc. Puissions-nous en etrc dclivn's
parla grAce et par lacliarite (cp^xv^ptoTir/) de notre Dieu graud et notrc Sauvi'iir
Jsus-Christ, qui sied la louange et la puissance, ainsi qu'au P^re et au 1,-,
Saint-Esprit, mainlcnaut cltoujoursetdans les sieclesdes siecles. Ainsisoit-il!
1. a. Hoiri., vin. 17.
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HOMELIE cm
SlR l'EpIPHAMK, QUI KST LA. CINQUIEME (SUR CE SU.IET).
Apres vous avoir bieu des fois parle sur cette fete et, selon les faibles
moyens qui sont en moi, vous avoir fait les rellexions philosophiques (scpO.o-
5 ijffioa.) qui me sont venues ( l'esprit) et avoir epuise, pour ainsi dire, toute
Tiroc-adi; ou rcssourccs de ma pauvrete
si en vcrite Ton peut parier des
ressources de la pauvrete
je voulais me taire sans i'aire aucun reproche
au lien d'indigence qui est sur mes levres, et je ne sais comment la voix de
celui qui crie dans le desert meut en ce momeat ma langue; le heraut et le
precurseur de Dieu le Verbe fait que la parole court en avant de Tintelli-
gence qui s'attarde; de nouveau Jean lui-meme fraye dej un chcmin meme
aux intelligences, lui qui est envoye comme un ange devant la face (irpo^w-ov)
du Seigneur' pour etablir d'avance et preparer la voie de notre salut.
1. Cf. Matth., XI, 10; Mal., lU, I,
290 SEVERE D'ANTIOCHE.
[90]
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10
Je vois que le Jourdain lui-meme roule des flots de lumiere plutt que
(jAaW.ov r,) d'eau et qu'il s'eleve en vagues de science, saus que je sache
comment supporter (cette) lumiere; et c'est propos que je crie les paroles du
centenier: Je iic siiispas digne que In cntres sous mon toit'.
Car, si je m'etais elargi moi-nieme par la rectitude du precepte divin s
r a
1. Le sens demande
-^-^loo.
aneanti lui-meme
' ,
pour detruire le grand et insoluble mystere de l'incar-
nation ; ils ont assigne et attribue en propre la nature humaine ce qui se
rapporte la gucrison et la condescendancc charitable; ils ont I'ait un
elranger du medecin, qui, cause de sa pitie, s'est penclie de la hauteur
5 surceuxqui etaient malades; qui, alors qu'il n'est pas susceptible de Solution
et de coupure et qu'il n'est nuUement sujet la coupurc blasphematoire de
ceux-l, est aussi venu au bord du Jourdain; (qui), apres avoir accepte pour
lui-meme, comme homme, le bapteme de Jean par l'eau, a place dans ce
(bapteme) meme, comme Dieu, notre propre purification qui (a Heu) par le
10
feu et le Saint-Esprit; qui se mele l'eau sensible de la source intellec-
tuelle de la vie, dans la lumiere de laquelle nous avons vu la lumire^, lorsque
nous avons vu en eile, comme dans un miroir, l'unique essence (oOcfa) et
divinite du Pere et du Saint-Esprit; (qui) penche, comme homme, la tete
vers le Baptiste, et le meme entend, comme Dieu, la (parole) : C'est riioi qui
15 ai hcsoin d'elre baptise par toi ei c'est toi qui viens d moi; et (qui) repond cette
(parole) : Laisse faire maintenant^
empechant ce qui est tres lointain et
en dehors
*
de ce qui convient aux paroles de l'economie, savoir que la
'
L loi. 2:?i
grandeur de sa divinite ft manifestee (alors) parmi nous.
1. er. Philipp., n, 7. 2. Cf. Ps. xxxv, 10. 3. Matth., in, 14-15.
10
296 SEVERE D'ANTIOCHE. [96]
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1. L in margine : li*o.
Les choses qui sont ainsi composees ensemble et unies les uiies aux
autres d'une maniere conforme la fois la divinite et ti Teconomie, puisque
le mutne etait Dieu et homme vritable, qui doiic oserait les diviser entre
les deux natures d'une fagon blasphematoire et ignorante? Mais
6 mer-
veille! 6 profondeur de r^conomie qui est incomprehensible et qui claire
a
de toutes parts du fait de l'abondance de la charite (9t7^a.vOptoxa)! Jean
appelait- enfaiUs de vipere.s' ceux qui venaiont au baptemc, Iparce qu'ils
('taient lombes jusque dans ramcrtume des reptilcs venimcux et qu'ils en
etaieut dej venus la nature des betes sauvages. Et Jesus, qui ne connait
pas le peche, veiiait au bord de l'eau comnie Tun de ceux-l, (lui) qui m
David disait en le regardant des le commencement avec des yeux de pro-
ph6te : C'esl toi qui as brise les letes des dragons sur l'eau, c'est toi qui ns
ecrasi les letes du dragon^. En elTet, le drai/on, landen che/' et le serpent, le
Caloinniateuv^ qui fit sortir Adam du Paradis, et les demons places au-dessous
de lui qui, eux aussi, sont justcment appcles dragons, en taut qu'ils ont avec
ir.
lui uiie seule et mme volonte, qui ont beaucoup de ttes, qui sont en
nombre 6gal aux passions, et qui ont exerce leur empirc sur rhuinidilo de
1. Mallh., III, 7.
2. Ps. lAxiii, 1H-1'(, .'!.
er. Apoc, xx, 2.
[97] HOM^LIE cm.
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la vie des hommes, ainsi que sur la mer, et, en quelque sorte, ont change
la nature (humaine) en leur propre mechancet^, nous montrerent serpents
et enfants de viperes, et non hommes que nous sommes, mais ce que nous
sommes devenus lorsque nous sommes tombes malades du peche.
5
C'est pour cela que Jesus vient dans le monde, tandis qu'il le remplit
comme Dieu, et qu'il
y
entre comme horame; c'est pour cela qu'il est venu
au bord du fleuve du Jourdain, pour qu'il tut les totes diverses {izoXuay-rii)
de la mechancete, et pour que nous ne soyons plus leurs enfants; mais lui-
meme, puisqu'il est la seule tete et le seul principe de l'Eglise, il nous mon-
10 trera enfants d'une seule tete par le bain divin de la regenration
'
, n'etant
plus varies comme enfants de plusieurs (tetes), mais etant simples et vri-
tables comme (enfants) d'une seule (tete). En raontrant cela, Paul ecrivait aux
Galates en ces termes : Car vous tous qui avez ete baptisds dans le Christ, vous
avez revetu le Christ. II n'y a plus ni Juif ni paieri, il 11
y
a plus ni esclave ni
15 lihre, il n'y a plus ni homnie ni femme; tous, en
effet,
vous etes
*
un dans le Christ
'Lfol.231
Jesus-. Et dans les Evangiles (Eayye'T^ta) notre Sauveur dit lui aussi (son)
P6re au sujet de ceux qui croient en lui : An qu'eux aussi soient un en nous
'.
1. Cf. Tile, III, 5.-2. Gal., in, 27-28. 3. Jean, xvii, 21.
PATR. OR. T. XXII.
F. 2. 20
5
298 SEVERE D'ANTIOCHE. [98]
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.vO0iia^.j ^io ".uaiw^J vOoC^D;
^^io .).v,.iaX *>;
-"r^l P
oCi^; j^jJ
1. Mai, Script.urum relciiim nova colli'dio, t. IX. 733 : 'Ano oyo'J
PT
nv [lev yap ei ti [iSTs'wpov
xl inepo^pu, xai o'jvw xai psi napiiv.a?oiJivov ^pvriij.a, t'o o(yf).i'<civ ?'o(;.).t<7i, [lEtpia TtatSsdav ippoveiv'
Tiv 6s xoi).ov zat eic diOo; Tuyx'OV dy/ota; t)eoO, xai ^payfi itpoasoixo?, vw TZfK'i.rfiui-c%\. ii Tyi; ETti itvT
idYi; x),riiJS); xai Stoa<jxa).ia; xai Eniyvoiie);. ^ 2. Ms.
ov.l^(-
3. Mai, np.. eil. I. IX, 733: 'ATto toO aOxo
"/.you. 'A'/./.i (iriv xai xi (jito).ia syivEro e!; aOOsiav, Tiivcuv -mv Tipoo-XExXriiiiv)/ vE/.oasvw/ xrj; a/oXinito; T
Tj); AYiOsia; e09.
Jean, prr'chant l'avauco et etaiit precurseur du Verbe et criant les parolcs
dites auparavant par Isaie, faisait egalemeut connaitre ravance que par
le bapteme Jesus appelle un seul et memo Jionneur et il disait : Toute vallec
scra remplie, tonte montagne et (tonte) colUne seiviil abaissees, ce qiii est tor~
tueiix serit redrcsse, rc qui est rahoteux [scra cli(tnfft') eii clicnns apUinis, et
"
toute chair ucrra le sulut de Dien
'
.
Ru efTet, tout ce qui tait d'esprit sperbe et hautain, et qui etait scni-
blable une colline et une montagne, l'Evangile (EayYeXiov) Ta aplani,
en appreuant et en enseigiiant penser avec moderation; et toute depression
et ce qui est dans la profoudeur de rignorance do Dieu, et ressemble
lo
une vallee, a 6t combl6 par la vocation 6gale en tout point, par l'ensei-
gnement et par la connaissauce, selon la prophetie de Jerniie laquelle dit : Et
jtersonne n'ensei<jnera son prociiain, ni personne son freve, disant : (]onnnis
le Sei(/netir; rar lous nie connaUnint, du petit jusiju'au i/rand'-.
Mais, en vrite, les clioses tortueuses put et cgaleinent redresscs,
is
1. Isaie, .KL, 4-5; Luc, ill, 5-U. 2. Jei-., .\x.\I, 3'i.
10
[99] IIOMELIE cm. 299
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1. Mai, op. eil., t. IX, 731 : 'Ati lyou py'- Tv tai; XEjia),xi; 7co),v, tv npiov vor,TavTa xa Ttoixi'/.ov
Trjc icovr,pio; xal naTspa iti^ri; (JxoXiott)TO!" |ia/,aipav 3e cpriui T^i 5 yiou riveiJaiTo; 5'jva|i'.v, v^v xaTTiYayev
T/liTo; Eici T Stop, x; -co-j opcxxovTO(; TUVTpc6ou(iav XEtpaX?, -^^ ert xal vOv oi iepit; tyiv eve'pyeiav
T>i aOtoO
q;i),av6fM7iioi xaTayouci, 5ia X6-(a\i Weo xai evTu?ew;' xi [xapTupei totw FlaXo; JiyMV xai Triv (l/aipav ToO llvfj-
HaTOC, eoTi pjjiia OsoO' -uauTriV oi xai Seoeko? q SpaxMv oO)( uTtO|j.vei ti^v Toiiriv, iX)it xai SpaitETY); yivExat xai (p'jya;.
2. Mai, op. cit., t. IX, 733 : 'Ait?) xoO aio ).6you, T; yap SdcTou; twv evtov t];jyg,
xai Tpa-/uv6ei(Ta;
it. Trjc oei5i5ai(i.ovta;, 6 TtoutoXu? iMOEuue Xyo;, xai Xeia? EipyiiraTO" xai toto oOx Iy. t^; oixEt'a; 6wa;jiw;,
aXX' iiceiST] Tctra ffap? etSev tq awxrjpiov to-j HeoO, louiEaTt 0v e[j.Dav(J5; ),6vTa, x:ri SEi^avta Si' aOtv tcSv
k'pywv w; EffTt ffWTI^p.
parce que tous ceux qui ont ete appeles ont choisi pour eux-memes, au
lieu de la tortuosite, la droiture de la veritc. Et ceci n'aurait pas lieu, si,
corame l'a predit Isafe, le Seigneur n'avait pas porte l'epee sur le serpent
tortueux, qui fuit, qui a beaucoup de tetes, qui le premier a ete malade
'
d'une
5 mechancete variee et (qui) est le pere de la tortuosite". II appelle epee
la puissance du Saint-Esprit, que Jesus fit descendre sur l'eau, qui brisa
les tetes du dragon^, dont, meme maintenant, las pretres fnt encore descen-
dre refTicacite par sa charite (cpO.avGpwTCta) au moyen de la parole de Dieu
et de la priere. C'est ce dont temoigne l'Apotre Paul, en disant : Et l'ept'e
10 de l'Esprit qui est la parole de Dieu''. Le dragon, craignant donc cette (epee),
ne soufTre pas d'etre coupe, mais il change de lieu et devient fuyard.
De l (il suit) que ce qui est
*
raboteux a et egalement cliange en chemins
'
aplanis. Gar ce sont les mes des nations, lesquelles ne pouvaient etre foulees
aux pieds et atteintes, et qui s'etaient endurcies par la religion des demons,
1. Le grec a vorj^ai ; Jacques a du lire : voovisai. 2. Isaie, xxvii, 1.
3. Ps. Lxxiir, 13-14.
4. Eph., VI, 17.
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L fol. 23
v a.
300 SEVERE D'ANTIOCHE. [lOOJ
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1. Li margine ,
10
que la parole apostolique a recherchees et quelle les a aplanies; et cela
non par (sa) propre puissance, mais parce que toute chair a vu le salut de
l)ieu\ c'est--dire Dieu qui est clairement venu sauver et a montr^ par les
faits mmes qu'il est le Sauveur.
Comment donc, ayant obtenu cela, sommes-nous les uns k l'egarJ des s
autres des gens en quelque sorte tortueux, amers, durs, fourbes dans la
maniere de faire, envieux, inventant des injustices les uns contre les autres,
trainant devant le tribunal parfois mme ceux qui nc doivcnt rien, les
livrant aux fers et les depouillant de ce qu'ils ont au point de les laisser
nus? Je garde le silence sur les langues qui accusent en vain le prochain,
n
je passe en courant sur Touie qui se plait boire, comme du lait, les
calomnies et les injures, et qui ne sait pas qu'elle remplit les oreilles de
charbons ardents. Que dirai-je de ceux qui, pour ainsi dire, ne s'accordent
pas avec eux-mmes? Us sont tantt paisibles et tantt durs, hier flatteurs
et aujourd'hui sperbes; un jour ils sourient et un autre ils sont dilliciles ir>
h aborder et durs; ils se rejouisscnt et s'attristent sans motif; ils fnt
1. Luc, III, C.
[101]
HOMELIE cm.
301
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2. Ms.
l^aV- L in margine :
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10
L fol. 231
vb.
hypocritement parade de pauvrete volontaire et poursuivent l'avarice (cp^ap-
yupia); ils feignent d'une maniere trompeuse la purete et ils sont impurs
dans leur esprit; ils courent apres lavaine gloire et louent par la parole ce
qui est modere ; ils ont grand soin de leur habillement et de leur barbe, de
baisser le front et, pour le dire en general, de temperer les choses futiles
par un mouvement doux et de regier les pas de leur demarche, mais ils n'ap-
portent pas meme une legere attention aux mouvements et aux ardeurs
desordonnes de l'me et de ses lambeaux honteux et meprisables. Y ajoute-
rai-je ceux qui sont maintenant l'eglise, et qui vont ensuite la folie
des (courses de) chevaux et aux thetres (SsaTpov) de la mollesse comme
(
ceux) de la durete et de la cruaute des betes sauvages; toutes choses qui
se partagent en passions contraires, et qui tirent d'un cote et de l'autre et
mettent en pieces l'nie malheureuse
*
de Thomme? Citerai-je les psaumes et
*ljoL231
les chansons de debauche, la prire et le blaspheme, les gemissements et
15 les rires sans retenue qui s'echappent en bouillonnant comme d'une mar-
mite (placee) sur le feu?
Ces malices variees et dilTerentes appartiennent ce serpent sinueux et
10
302
SEVERE D'ANTIOCHE. [102]
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1. Ms. U^a--
tortueux; ce sont les enfants de ses nombreuses tetes que Jesus, le Dieu
grand, a brisees et ecrasees sur l'eau. Fuyous donc ces (tetes), fixons
les yeux sur la noblesse (sysveia) de cette tete unique de laquelle nous
sommes nes spirituellement, et poursuivons l'unite et la simplicite de la verite.
Vous voyez comment une seule petite goutte des flots du Jourdain a s
inonde, arrose et eclaire nia petite maison seche, sans humidite et sans
clarte, pour que, dans la mesure o nous comprenons, nous puissions dresser
encore cette table devant vous; en elargissant reellement votre tour
cette (table) parmi vous, vous ferez demeurcr dans vos Arnes une lumiere
abondante et vous obtiendiez le royaume des cicux; puissions-nous tous
i
l'obtenir par la grce et par la charitc ((pi).av6p)^a) du Dieu grand et notre
Sauveur Jesus-Christ, qui sied la louange, avec le Perc et l'Esprit
saint et bon et vivificateur, maintenant et toujours et dans les sieclcs des
sicles. Ainsi soit-il!
I
TABLE DES NOMS PROPRES SYRIAQUES
(Cette table et les suivantes renvoient la pagination placke enlre crochets.)
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85, 86,., 87 88.,_^,
95,0 962 9^4
985.S
99.7
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s^ (dans I'expression ovs\ p.)
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c^po. 07 n. 1
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Aptrc 65,
patriarche
21,3 60, 72,
99, 102,
PP) 63,3
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615, 102
304 TABLE DES NOMS PROPRES SYRIAQUES.
[104]
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II
TABLE
DES
MOTS
SYRIAQUES
ETRANGERS
OU
REMARQUABLES
/
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30(i TABLE DES MOTS SYRIAQUES ETRANGEKS OU REMARQUABLES. [106]
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22
37
lU, 19 38, 41
IV, 1
6'J
XIX, 24
"2
XLII, 11
21
XLIX, 9
60
EXODE
in, 2 37
7-8 62
IV, 13
9
XXXVI, 5
87
NOMBRES
VIII, 1-3
17
XII, 7 74
Deuteronome
XV, 9
83
XVII, 18-20 76
XXXII, 9 72
31 72
32 72
I Rois
II, 8 7
PSAUMES
VI, 8 38
XXXIX, 7-8 58
XXXV, 10
95
XLV, 5 90
LXIV, 5 17
5-6 16
LXVII, 26 42
LXXII, 3 26
LXXIII, 13-14 96, 99
LXXXIII, 5 17
CII, 21 . 32
CXII, 7 7
CXVIII, 46 79
96 90
CXVIII, 131
CXIX, 7
CXL, 5
Proverbes
VIII, 8
XXVII, 17
XXX, 27
XXXI, 8-9
Cantique des Cantiques
I, IG
ISA'lE
vin, 1 54,
2
3 66,
XXVI, 13
XXVII, 1
XL, 4-5
12
Jeremie
II, 32 ....
VIII, 20-21
XXXI, 34..
EZECHIEL
III, 12
XXXIV, 17 .
XXXVIII, 22
Daniel
IV, 27
Habacuc
I, 8
39
26
Malachie
III, 1
-2,3
NOUVEAU TESTAMENT
Matthieu
1,21 .
III, 7
11
III, 14-15 95
V, 9 23
14 90
21-22, 27-28, 48 55
VI, 3 19
10 33
VII, 26-27 11
VIII, 8 90
X, 7 34
23 82
XI, 10 89
XII, 29 62
XVIII, 10 63
XXIV, 50-51 94
Marc
XII, 42 87
Luc
I, 2 49
35 68
48 66
II, 6 68
11 70
14 23, 50, 73
in, 5-6 98
6 100
IX, 31 65
X, 9 34
XII, 49 36
XVII, 21 35
XXIV, 27 59
Jean
V, 17 57
XIV, 27 26
XVII, 21 92
XXI, 25 57
Actes des Aptres
IX, 5 72
Romains
V, 12, 19 71
VI, 12 31
310 TABLE
VI, 13 32
VIT, 14 75
VIII, 17 88
18 43
26 53
I CORINTHIENS
II, 9 43
VII, 34 44
IX, 22 12
26 11
XV. 21 71
31 81
II CORIXTILIENS
III, C 75
V, 4 20
XI, 2 44
G.\L.\TES
III, 27-28 97
V, 17 23
DES CITATIONS DE LA BIBLE.
[110]
I, 21 ...
CITATION DES PERES DE L'EGLISE
Saint Basile le Grand P. G., t. XXXI, col. 199-200
, . 84
p
TABLE DES MATIERES
Pages.
llomelie XCIX.
Sur l'anniversaire de la consecration de Severe 7
Homelie C.
Sur la martyre sainte Drosis 30
Homelie CI.
Sur la Nativite ou l'Epiphanie 49
Homelie CIL
Sur Basile le Grand et Gregoire le Theologien 74
Homlie CHI.
Sur l'Epiphanie 89
TABLES
I. Table des noms propres syriaques 103
II.
Table des mots syriaques etrangers ou remarqaables 105
III. ^ Table des mots grecs cites dans les manuscrits 108
IV.
Table des citations de la Bible 109
V.
Citation des Peres de l'Eglise 111
THE ARABIC LIFE OF S. PISENTIUS
l'ATH. OR. T. XXII.
I- 3.
21
THE ARABIC LIFE OF S. PISENTIS
ACCORDING TO THE TEXT OK THE TWO MANUSGRIPTS
PARIS BI. NAT. ARABE 478S, AND ARABE 4794
EDITED WITH EN&LISH TRANSLATION
BY
DE LACY O'LEARY
D.D., Lecturer in Bristol University
INTRODUCTION
The life of St. Pisentius exists in five recensions :
(A.) 7 An Arabic version in Paris Bib. Nat., Arahe 4785 whicli was
copied for Amelineau from a source unknown. As being the fllest narra-
tive it is the text given below, according to folios 97 to 215 of Amelineau's
manuscript.
(G.) An Arabic version in Paris Bib. Nat., Arabe 4794, earlier and
briefer than the preceding. This, numbered in folios 122 b. to 16-3 b. is given
below in its variants from the preceding.
(B.)
A Bohairic text published by Amelineau (Un eveque de Ke au
VIII" siede, in Mein. pres. et lus d Vlnstitut egypf., II.
(1889), introd. 261-332,
text and trans. 333-423). This has two numberings, ff. 124-159, and also
pp.
1-71, where
p.
1 == to 124 a,
p.
2 =^ fo i24-b, etc. The page numerals
are cited below in noting parallel passages.
(S.)
A Sa'idic version published by E. A. Wallis Budge {Coptic Apu-
crypha in the Dialect
of
Upper Egypt, Lond. (1913),
text 75-127, trans. 258-
391), from the manuscript Brit. Mus., or. 7024 of date A. D. 985.
(D.)
An Arabic version in Paris Bib. Nat., Arabe 478 b, but as this
appears to be only a second copy of (A) above it does not need further
attention.
The four first named coutain a considerable amount of common material,
most of which appears in its fllest form in A., though S. interpolates a
number of scriptural illustrations and other matter of a homiletic character.
In A., after the introduction (97"-104''), the incidents are arranged in 55
Wonders numbered 2 to 5G (there is no number 26). In all the versions
the matter is set forth in the form of a homily to be read on the saint's
festival, 13 Abib (= 7 July).
The following table shows the relative contents and arrangement of the
four versions A., C, B., and S.
318
INTRODUCTION. [61
WONDER
Introiluction.
1 Vision of a pillar ol' llre.
2 Devil cast out of a boy.
o Woinati lielped in child-birtli.
4 Brothei- and friend visit the saint.
5 Elias comrorts him in sickness
ti Fisli procured for sick nionk
7 Walor risos in well
8 Tlic Saint's fingere burn
9 llis asceticism.
10 llis i'ocitations.
11 Two women at tbe well.
12 Visitor sees Pisentius recitin^'
13 Scorpion stings him
14 Angels call Pisentius.
15 IIo is niade bishop.
16 llis epislle to the diocese
17 Watei- given in the desert
18 The harsh overseer.
U) Pisentius' ecstasy at mas.s.
20 Shepherd and the eheeses.
21 Ilyaenas attack John
22 Tlio marriageable youlh
23 Calf maiked with a cross.
24 Demoniac boy
25 Tbe jealous husband
26 (noue bears this niiuiber)
27 Soldier templs Pisentius
28 X criminal priest
29 Another eriniinal pi-icst
30 Prii'sl who spils in cbui'ch
31 Serpeut in the mountain
32 Convei'.se with the dead.
33 Sinl'ul man and sick son
31 Man briiigs wile with quinsy
'.Si riio l)oastrul man
.36 The repudiated wife
37 Walei- given to Theodofe
3x Tho saint savcd from demons
30 Serpent in tbe mountain
III Ib' l'orgets to cat food
11 Thicf dctoctcd
12 llis trials as a bishop
13 Uari'ou uoman bears son
II Woiuan unablc to feed baliy
ir> l',|ii|ilianius Visits Pisentius
10 Tlic Partners
17 l'isoiitius' trials as bishop
IS .><igii ihat prayer is heard
r.i Visionen St. VIctor's day.
.)(i Pisentius' asceticism.
51 Ile lills a bcket at thr rll
hisi-iple lills a hucket
Wariied of deatli : bis dcath
54 Miracle of liis shroud
55 Portion sent lo anotlier
56 Vision at liis tomb.
l.'onchision.
A.
97.a-
104.a-
105.b-
lOC.a-
107.b-
llO.a-
I14.b-
116.a-
llT.b-
118.
b-
P23.b-
124.a-
127.b-
129.a-
129.b-
131.a-
134.a-
136.b-
140.b-
141.b-
142.a-
145.b-
147.b-
I48.b-
149.
b-
151. b-
l.b-
158.a-
159.b-
161.a-
166.a-
167.b-
174.b-
178.a-
179.a-
ISO.a-
185.b-
ISO.b-
lS7.b-
188.
a-
IHS.li-
ISO.b-
l'.KXa-
lOl.a-
192.a-
194.a-
lOn.a-
107.
a-
109.
b-
201.a-
201.
b-
202. a
205.a-
211.
b-
212.
b-
213.1)-
214.a-215.
C.
[122.b-123.a]
129.b-133.a
129.a-129.b
I23.a-127.b
142.a-144.b
127.b-129.a
129. a.
148.a-149.a.
149.a-151.a.
133.a-ia'..b
152.a-153.b
151.b-152.a
135.
b-
I36.a-Ml.a.
Il6.a-118.
145. b 146. a.
lll.a-142.a
Kil.b 151.
a
1112.
a-16-;
163.a-163.b.
15-20
20-21
21-22
22
2-8
8-9
9-13
13-15
15
22-28
28-29
36-38
51-55
38-43
43-45
45
45-48
48-50
29-33
50-51
55-62
33-36
62-64
20.b-22.a
32.b-33.a
22.a-24.b
24.b-28.b
33.b-34.a
35.b-36.b
39.a-39.b
40.a-41.b
42.a-43.a
43.a-44
46.a-49.b
57.a-61.b
62.a-63.a
63.b-65.a
65.b-66.b
66.l>68.b
69.a-74.a
74.b-76.a
77.a-77.b
tVl-65
6.1
70-71.
78.a-79.a
(79.a-81.a.l
;.S a sl.l,
[71
INTRODICTION. 319
The introdiictorv portion in A. giviiig information about Anba Pisentius'
liome, pareutago, etc. contaiiis some material not found elscAvhere : especially
we are told that he was for soven years in llie monastery of Anba Maqr
south of mount Shama (= Jemc, cf. fo. 102 b), ^^^ E. Crum (inZ. <1. Deutsch.
Movf/. Gesell. 1914, 176) suggests that Maqr
{
U) is an error for Jj^, and thus
tlie reference is to the Phoebammon monastery, and so in fo. 97 b. and in 106
the place is naraed Psamer-Psiianicr it;.o.-i.j fo. 10 b). Tlie greater part of
his monastic life was spent in mount el-Asfts, i. e. Tsenti near the Der ol-
Baliri. From tho life of Andreas, we gather that the Gebel ei Ass em-
braced the series of monasteries lying belween Danfik and Nakdah. Thus
it would He mainly, as the Si/naxarium teils us, in tlie diocese of Keft. At
the present day the name El Ass seems however to designate generally
the mountain between the Theban necropolis and the Tombs of the Kings
and thus to have usurped that of the Hill of .lerne . (W. K. Crum in
Winlock-Grum : Monastery
of
Epiplinniiis at Tliebes, Part I, N. Y. 1926. 108).
Pisentius was born about A. D. 568 and was admitted a monk by Elias
the head of the Phoebammon monastery at Jeme, probably NE. of Medinet
llabu. After dwelling some time in a cave or deserted tomb in the 'Xavi^:,x
of this monastery he moved to another which lay to the south of the monas-
tery (cf. 103. a), and later again to a Community on mount El-Asas (106. a).
Elected bishop of Qift he was consecrated by the patriarch Damianus at
Alexandria, probably in .598. He retired into the desert during the Persiau
invasion of 616-627.
Of the 56 Wonders in the A. text, 21 are peculiar to it (i. e. 2, 3, 18,
19, 28, 29, 34, 36, 37, 40, 41, 42, 43, 45, 46, 47, 50, 51, 52, 55, 56). Of
these, however, 2 may be only a variant of 33 which occurs also in B : pos-
sibly 3 and 43 are variants of the same incident : 28 and 29 are closely
related : 37, 51, and 52 may be variant accounts of 7 which occurs also in
B. and S. : 42 and 47 seem to be portions of one narrative : whilst 31 (also
in . and S.) may be a variant of 39 (also in C).
For the most part the C. text gives a briefer account of the wonders rela-
ted in A., only fo. 158.
a-
160. b. contain any passage of considerable length
which is without parallel in A. The arrangement, however, is quite dif-
ferent. Of the 56 wonders recounted in A. only 18 are given in C. but the
repetitions and variants which serve to increase the A. text do not appear.
The incidents, according to the numbering used in A,, occur in the foUowing
Order : 1, 9, 12, 8, 5, 17, 32, 39, 11, 7, 38, 48, 14, 15, 23, 20, 53, 54. Pro-
bably the A. text has been arranged with an attempt at a roughly chrono-
logical Order, 1-14 giving incidents for the period before Pisentius' episco-
pate, 15-53 those after his Ordination as bishop, with some (e.
g. 31, 32)
which had been overtooked in the previous group. The Omission 9-26
320 INTRODUCTION.
[8]
suggests that ihe Classification and numbering in A. was the work of the
copyist.
The material in C. is as follows :
122 b- Introductory (later band)
122.
b-
Vision of pillar of fire. (A. lUlJ.b-lO.i.b.)
123.
a-
Asceticism of Pisentius. (A. 118.b-123.b.)
127.
b-
A visitor sees Pisentius reciting. (A. 127.b-i29.a.)
129.
a- Pisentius' fingers burn like candles (A. 118.a-l I8.b.)
129.
b-
Elias Visits Pisenlius when ill (A. H0.a-114.a.)
133.
a-
Watcr given in the desert (A. 136.b-140.b.)
136.
a-
Pisentius converses with a mummy (A. 167.b-173.b.)
141.
b-
Serpent on the mountain (A. 187.b-188.a.)
142.
a-
Two women meet him coming from the well (A 124.b-126.b.)
144.
b- Water rises in the well (A. 116.a-117.a. and 201.b-202.a.)
145.
b-
Water given miraculously (A.186.a-186.b.)
146.
a-
Sign that prayer is heard. (A. 197.b-199.a.)
148.
a-
Angels call Pisentius. (A. 129.b-134.a.)
151.
b-
Calf marked with a cross. (A. I48.b-I49.b)
152.
a-
The shepherd and the cheeses (A.142 b-145.a.)
154.
a-
Pisentius warned of bis deatb. (A.205.b-210.a.)
158.b- He gives advice to bis disciples (unique)
160.
b- His death and burial. (A. 210.a-212.a.)
162.b-163.b. Conclusion. (A. 214.a-2I5.a.)
The ortbography of C. dill'ers from that of the modern band of A., i is
very seldom with the diacritical point, the dots below
e.
are gencrally written,
and similarly the points ovor
s.
Tbis ortiiograpby is reproduced below :
where A. gives ^Hs and C.
'^>}^
tbis is not treated as a variant, but when
bLU,
^3
etc. aro citod in variants they are written as in C.
The Bohairir Tat is ncarcr to A. but inucb briefer. It conlaius 27 out
of the 56 wonders related in A. and tbese are for the niost part in the sanie
Order, thus I, 2, 9, 10, II, 12, 1:5, 5, 6, 7, 8, 14, 15, 30, 33, 16, 20, 22, 23,
24, 27, 31, 17, 32, 35, 48, 53. It contains nothing not also found in A. but
bas several itenis not found in C, viz. 2, 10, 13, 6, 3U, 33, 16, 22, 24, 27,
31, 35, and of Ihese 6, 16, 22, 24, 27, 31 occur also in the Sa'idic.
The Sd'idir Teil is noarest to A. both in its material and in the ordcr of
its arrangemenl, ibus 4, 5, 1, 6, 7, 8, 14, 15, 16, 17, 20, 21, 22, 23, 24, 25,
27, 31, '.8, 'i9, 51. Of tbese 4, 21. 25, 'i9, 51 de not occur in C. er H. :
6, IC), 22, 24, 27, 31 are also in 15, liut not in C. In no case docs matter
not in I). occur in both C. and S. The Sa'idic is inlerpolalod with a grcat
dcal of boiniletical matter, e.g. 29.a-31.b. story of Jacob, 37.a-38.b com-
parison to Moses, etc.
[91
INTRODUCTION.
321
As fr tlie form in wliicli tlic narrative is expressed, it is of eoursc easy
to say tlial it is barharous aiul bad Arabic. That may be admittcd and is
very rnuch as inight be expected. Unfortunatcly it is not a true reproduc-
tion of Egyptian dialcct as those who wrote Arabic did not write the lan-
guage as they spoke it, but tried to write an artificial literary languagc
according to the ruies of granimar devised by the ancient grammarians of
Kufa and Basra and totally inapplicabie to the living dialect. This text is
\vritten by one who tried to imitate the literary language with which he
obviously was unfamiliar and the result is fll of solecisms and crrors.
ccasionally, e.g. in the confusion of persons, it betrays its Coptic original,
but niost often the errors are those likely to be niade by an imperfectly edu-
cated denizen of Lower Egypt (for this is indicated) attempting to imitate
the literary language with which he was unfamiliar.
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<^^^\\ ^.bUlj <^:)1
1. C. 122, b. (later band).
2. C.
^J^
J-=.lj. 3. C.^^ {sie). 4. C. ^'^\. 5-5. C.
omit. 6-6. C. omil. 7-7. C. w-l 8. C. ^~y)^
v^^^^'j
voV."^' ^ r^t^. Un=-'.>^-
iXi_ ii w-ju.o.
9-9. C. om.
10. C. then passes to... sjJ'j .IT
(103. b. bclow)
B. S. havc briefer introductions, cf. 98. b. below.
*
fol. 97 b.
Mn the name of the Fatlier and of the Son and of the Holy Spirit One
God. We begiii by ihe help oI' God Most Iligli and ^villl liis exccllent assis-
tance the life of our holy spiritual father, tho good, faithful, blessed one,
eminent amongst the sainis, ihc bright star wlio was honoured amongst,
the elect in all senscs with God and men, our father Anba Pisentins, who
was a hermit in mount Shama and in niount cl-Asas, and according to bis
merit was found svorthy of the olhce of bishop over the city of Qift and
il3 districts. May the blessing of bis prayers and interccssion acceptable
blessed be he,
foi. iiia. the ascetic father arose standing nn bis fcct and began to recitc
'
llic book
of the prophet Isaiah from ils beginning. And bis brollici' and liif olher
[25]
THE FOURTII WONDER. 337
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i_}.s-y IAA (V-jliLo L'l L^i JU" L jlj lilpM jLj
<^^" (^gJJl ^5-^"
1. S. contrition.
2. S. 24a.
man who was with him weiit on and executed their business according to
the advice of the saint wlio liad askcd thc Lord to prosper their way for
them, and they returned to him with haste at the first (hour) of the day, and
he was standing in liis cell and reciting in quiet and peace and great watchful-
ness. When they heard him they sat down outside his cell and they said :
It is unsuitable that he should lack completing on onr account, as will
be the case if we call to this saint. And he stood reading until he ceased
from his recitation, and finished his prayer. xVnd when he finished the
book of Jeremiah they stood iip to knock at the door, and he began also
the recitation of Ezckiel the prophct and they sat down again and observed
politeness and did not call him until he finished the book of the prophet and
completcd it and was silent, for it was the time of evening. And with
that
*
they knocked at the door and he answered them, he being inside,
foi io3b
saying : Bless me. And he examincd them from a small window and
said to them : IIow long have you been here ? And they said to him :
We came about dawn and we did not presume to call to thee until thou
didst finish thy reciting. Then at once did he weep and beat upon his
breast and said to them : Believe me, I have sufTercd great loss to-day, and
all my labour in which I have laboured is void and in vain. Indeed our
father Anba Pisentius said this because he loathed empty glory and did not
wish that anyone at all should know that he recited or prayed. Now you
338 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [26|
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JU- L;l3 jXll ^jl \^
^ ^J\
^^l U Iil3 "du L!U Jl^^l i^Aiib
^\^\J\
1. S. 24. b.
2. S. 25. a.
.3-3. S. he became a bishop. 4. B. 15 conlin.
from 118. b.) once he had a pain... C. 129. b. ... C. 129. b.
bL .ys ^i ji \j>^.
^j j!,.
5. C. om.
6. C.,j[<'.
7. C. om.
8.C. om. 9.B. 16. 10. C.
L
U-U. C. JUa.' BS. the brcthren . 12-12. C. \Jjx, ^ ^.O B. so Uiat
Uie brcthren should not know, S. because he did not wish anyone to know .
13-13. C. omit.
14. S. omit.
know, lieloved, that tlic saints scek only tlie glory of God at everv time,
as said that blcssed onc amongst thc proplicts, David : 1 liavc lovcd ih}'
fdi.iKiii.
coininandmcnts, do tliou look upou me
*
and Iiavc mcrcy on mc'.
The (ifth Wiulcr
of
Ihr hahj Aiilia Piscntiiis,
may his praijcr bc ailh u.s. Amen.
Hear also this wonder wliich took place al liis liands wlien he was a
mnnk, before ihc l.ord liad raiscd liim to tlie office of thc cpiscopate, that
God may he gh)rilicd. NN'hilst Im was in seclusiou alonc hy liiinsclf in his
cell, it happcned to him to suffer an injury in his spieen on the (third) day
after tlie feast of thc holy Easter, and nonc of the brother monks knew that
hc was ill, but lic had said to them : Pray l'or me, that I may go to thc
inonastery of cur father Ephraim to enquire alter the State of our falhcrs
liiere, and if thc Lord grant mc a journey I will return loyou. And tlius
1. Ps. 118. 131-132.
[27] THK FIFTII WONDKR.
339
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7. C. .,X..
8. C.
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8-12. B. " saying' . 13-13. B. om.
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14-14. C. iJ' jl. .,^01, B. om.
15-15. C.
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17. S.
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the priest . 18. C. aj.U-.
19. C. i-JJaJ- 20-21. B. But when he had left the brethren the Lord sent
the saints to visit and console him . 22. C. ~^l
C. omit to UU S. Now
observe the wonderful acts of God, all the days he had passed lying on his bed sick,
during which the holy men did not minister to him, until the very day when .
23. B. when the brother monk came to him . S. Now when the brother went to
him he found the door of the little cell where he lived open".
he spoke for ihis reason, that they might not know at all that he was ill.
And if anyonc asks and says : a Why
*
was this onc ill ? then let him read in loi. iiob.
the book of the righteous .Job and find that the Lord says to him :
1 liave not done this thing to thee for any other reason than that thou
mightest appear chosen or righteous and appear just before me'. And
when the saint had been ill a whole weck and the brethren supposed that he
was not in his cell, they conversed one with another saying : Lo, Pisenda
delays and is retarded, let us visit him lest it be that has been taken ill on
the road and sickness is heavy upon him, and trouble and pain, and he is
unablc to get up. So with that they sent a brother to his cell to make
enquiry. And when he came, by the providence of God, observe, O bre-
thren, this divinc miracle,
all the days he had been lying sick confined to
his bcd, the saints were ministering to his service until
*
that day when the 'fui.iua.
brother came to him and when he reached his (place) the brother found the
door of the little cell wherein he was open, and by the providence of God
1. Job. 40.8
(?).
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340
THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[28]
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S. by the opportunity afforded by God as soon as he liad pulled the cord of the door
he cried out to the dweller inside according to the rulc . B. by the providence
of God the prophet Elias was beside liim .
3. B. when the brother began to
knock to enter and said to announce himself, Bless me , Elias the Tishbite having
sccn the brother who knocked wished to retire but the holy Anba Pisentius took
hold of him . fo. 17.
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14. C. om. 15. C. U.
16. C.
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17. C.
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18-18. C. ^~3 J.
found opportunit)- and drew the latch, and called with liis voice according to
the rule of ilie mona.slic brelhrcn, saying : Hlciss me, O niy l'ather. And it
happencd at ihat lime thal liiere was prcsent with our falhcr Anba Pisentius
the great one amongst ihc prophets, the holy Anba Elias the Tishbite who
was of mount Carmel, and he was with him lo console him and enquire aftcr
his condition, for God, blcsscd be bis namc, had sciit him on purpose to
proeure him relief from his sulFerings. And the brother stood outside tiie
door a long timc and called out beforc cntoring, and that grcat one amongst
tlic prophets, Elias, sluod np rcady to depart from him : tiicn the holv Anba
fi. Ulli. Pisentius took hold of him and entrealcd him
'
saying : I du not sufTer theo
to leave me without consoling me a little more. ^^'hen that brother who
was Standing at the door and observed, did not see or hear any reply at all
[29]
THE FIFTH VVONDER. 341
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5. C.+
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9-9. C. om.
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*
Tlien the holy father Pisentius was angry with
Moi.ii2a.
the brolher saying : a This is not the good manners of monasticism and the
ways of the brethren, to entcr without permission. If to-day there had
been any great man herc thou wouldest not have been able to enter to him
without permission. And the brother answered sayiug : Forgive me,
holy father, for I have waited. I was standing at the door and calling
1. Malth. 13.43.
342 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [30]
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8. C. 131. b...
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9. C.
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10. C. om.
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11. C.
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12. C. J. 13. S. 27. a.
14-14. C. om. 15-16. C. om. Ki. C.
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23-23. C.
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26. C. om.
27-27. C. om. 28. C 132. a. .-l'^ljjj. 29. B. " like one
who comes from a banquet B. 19.
30-30.
C.
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C^jIjU ^^iU. 31. C.
J
.y. 32-32. C.j.
and was there a long time : so I thought to myself saying, Perhaps tliou
art in pain and not able to get up, and so I ventured to enter to see aftcr
thee. And Anba Elias the prophet answercd and said : This is the decrec
of God and his will. Perhaps this brother descrves our salutation becausc
of his correct conduct, or the Lord would not permit him to seo
this favour. ^^'hen the holy prophet Elias had said this at once he arosc
'li. 11^1). and dcpartcd, and when
*
he had gone out tiie brother said to our holy
father Anba Pisentius : Whencc is this man?
iie in whom is great gracc
and upon whoiu is ilowing hair? indecd, my father, I havc never scen
anyone who resembled him, he is so chcerful and fll of glory : and I say to
thee, O my father, when l took his iiand and raiscd it to my face and kissed
it, there came into my soul and body great strength and heavenly grace,
indeed my happiness was incrcased and the joy of my heart 'niultiplied so
ihat 1 was likc o'.ie excited willi wine. And 1 say, Tliat iioiy man is
[31]
THE FIFTH WONDER.
343
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14. C. U^^~L<'.
15. C. +
Ul. 10-17. C. JiUl. - 17. C. 132. b.
-
17-18. B. C. omit.
19-19. B. C. omit.
21-20. C J bijli. 21. C.
+
^'vc. 22. C
om. C. 23-23, C As.\A J.^ L-.' ^.5 B. S. also Abraham .
not of this mountain, indeed I have never seeu him before in this country,
nor have I ever seen anyone hairy like him. And the blessed father Anba
Pisentius answered saying : Assure me that thou wilt keep this speech a
secret andconcealit without
*
revealing it to anyone, and I will make known
'loi.
to thee who is that one about whom you ask. The brother said : I assuie
thee, O my father, unless necessity urge me after a long lime, I will not
reveal this secret to anyone. my father, wilt thou not listen to the arch-
angel f^aphaelwhen he spoke to the righteous Tobit and said; As for the
king's secret, be careful to conceal it, biit as regards the works of God be
careful to declare them to his glory as is their due '. But I know that thou
batest the glory of men because it is vain. So teil me now the truth of the
matter about that one of noble countenance, who was the man illuminated
with great glory, and I will not disobey thee, O my father. Then answer-
ed the thirtcenth apostle, our holy father Anba Pisentius, and said to the
brother : W'hen I deparled from you to go to the brolher who is in the
1. Tobit. 12.7-8.
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344 THE LIFE OF S. PISRNTIUS
[32]
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2. C. JUj'y.
3. C. JA~ov. 4. C. wi*^. - 5. C. om.
6. B. I Said, I will not go tliere lest... Ib. 20. 7-7. C.
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11. B. nAcn?.H. so S.
12-12. C.
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^3. B. andas for (this...) . 14. C. w^'^L
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16-17. C.
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B. om. 17-18. C. LU
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20. C. 133. a.
20-21. C. om.
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24. C. ^k
S. 28. a.
25-25. C, om.
26. S. 28. b.
27. B. from the
eider .
>foi.ii:?b. monastery of the lioly Anba Epliraem* I fouud my boJy exlreiiiely woak auJ
I feared lest as I went an accident might befall ine and I be taken ill on tlic
road. Now my intestines sufTered violent pain and caused me great anguisli.
From your departure until now I saw no-one, until thou camest to me at
this present hour. And when my pain became severe by the urgcncy of the
disease of my intestines I asked the Lord to grant me healing. And when
the Lord took notc of my weakness and considercd my loneliness, he sent
one of his elect, and I teil thee, my brother, that this man from whom thou
didst seek a blessing and whose band thou didst grasp to-day, he is Elias
the Tishbite, the mastcr of niount Carmcl, he who weiit up to hcavcn in a
chariot of firc. But I ask thee, my brother wlio love.st God, that thou
fci, ii'i.i. wilt not disclose this sccrcl to any man in my life
*
tiiat my hcart may not
be distressed. When the brother heard this from liim he was very glad
and his heart was consolod, and he did not disclose this secret to any man
[33]
TUE SIXTll WONDRR. 345
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1-1. C. om.
2. B. tlie day wlien Ihe Lord took the saint.
B. then passes
to 114. b. below.
3. C.
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6. C. .d.!.
7. C. ^-A^
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8-8. C. ..., i^. ,a ^-iS.
9-9. C.
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10. C. +^ii^..
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11. C.
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12. C. +
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13. C.
ya^-ju IjjW! S^LJIj JOUsr'
w^'-f,
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'_-'"^! Ujl Ulj Jjlisr'^lJ'
[cf. 136. b. below.] C now passes to Wonder XVII. 14. S. 29. a
32. b. Inserted
matter giving Scripture instances of men seeing God and of how all things are possible
to him wlio believes. S. then passes to Wonder I. ^Cf. 104. a. above
15. B. 20.
S. 33. b. continued from 104. b. above.
3-4. S. om.
5-5. B. S. omit.
6. B. ue.vto.v.
7. B. about noon . S. 34. a.
<< fr it was the time for filling tliu water pots willi water . 8. S. let not
liis lieart be gricved (rep.).
9. S. leaping out ot' the watcr and tlirowing ilself
about .
10. S. at the very place where the blessed A. P. wenl to the river to fill
liis waler pot the fish came to the bank,
now it was the ciirrcnt of tlic water flood
body wasted away by the lengtli of bis Jiseasc. And one day lie longed for a
liltle bit of fish and said to our holy father Aaba Pisentius wlio was a monk
at the time : O my fatlier, iiideed I long l'or a little bit of lish, but therc is
none. And the holy Anba Pisentins said to him : Porhaps God will give
lliee tliy rcijuest to-day as thou hast asked. For the prophet said : Gast
thy care upon the Lord and he will provide for ihcc and sustain ihee as
' I"! iir.n.
thou dost need, for he docs not cver suffcr th(^ rigiitcons lo pcrish.
*
And
Ihc holy Anba Pisentius went to Uli liis jng witli water, it was in the
days of the increase of the Nile, and the saint was Walking along and bcsce-
(hing God Most High, saying : O God, do not pormit tlic heart of tliis
brother to bc gricved, but if it be thy will, graut liini bis hearl's dcsiro.
And whcn he went upon the bank, all the earlli was covcrcd with water and
(Inodod, becausc il was a year of a great Nile. And our holy father Pisentius
o])served and saw a ginat lish swimining on the surface of the water,
O
whata great divino niiraclc,
and just where Ihr saint was he inlondod to
"{) down lo the waler and draw the lish to land, but tlic slream seized iL and
cast il on ihc bank wilhout Iroidile or dilliimlty, al Ihn very spot where llie
[35]
Till': SINTI I NVONDKR.
347
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and the force tliercof which tlirusl it along and slranded it at lliat place. And whilst
A. P. ... .
1. S. 34. b.
2. B. passes lo U.a. below.
3-3. S. om. 4. The
Scripture reference much enlarged in S. 34. b
35. b.
Saint was filling liis jug, as he Iias declareJ to us by his owu trustworthy
inoulh,
*
aud forthwith he took it and went with it to the brother and gave
'i"'- n-^b.
it to liim saying : Take this lish and rejoice at the favour and liealing,
verily God has given thee the desire of thy lieart as thou didst ask, just
as he sent food to Daniel the prophet when he did not expect it, so it is
hc who gives thee this fish and does not pcrmit thy sadness of heart on
nccount of what you asked truly and by grace, as said that blessed one
amongst the prophets, Mar David ;
The Lord is ncar all those who call
on him, he is pleased with thoir supplications and delivers tlicm out of
all adversity ' . And when the childrcn of Israel asked for flesh at the band
of Moses, he prayed God for them and he gave them their desire, because
the prayer of the righteous is very powerful ; and does miracles, as it is
written. Verily Moses the law-giver of the old covenant asked God on behalt
of his people and iie poured forth to them according to their desire, and the
law-giver of the new covenant
*
also, oiir falber Anba Piscntius, prayed to
loi iiiia.
God for the brother monk, and he answered him and accepted liis prayer,
and gave to him according to his desire and request, and did not distress
liim. As it is written : The Lord sliall grant tiieo all thy petitions and accept
thy prayers and perfect thy joy-'. May the Lord have mercy on us. Amen.
1. Ps. 144.18.
2. Ps. 20.5.
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IV.l
348 THE LIFE OF S. PISENTlUS. [36]
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and Ihcn continues as horc.
2. C. +
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3-4. S. om.
3-5. C.
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6. C. from hcre reads- i.^'^
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\j iijli Jj kj, sbiUJI J ri45. a.l , :K? >L,J! iJi-c OUsJI .i'i",
...-^.rf!>' ^=
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yj^^i^j! f_ji.^' UiAs^. IAj_j C. then continues lo' .LS'j
185. b. below.
7. B. because the place was remote .
The seventh Wonder
of
the hohj Anha Pisentius.
! Hear again,'^my brothers and beloved, tliis great wonder of thosc repor-
ted of the holy Anba Pisentius in the days of his monastic life before his
episcopate. It happened one day that he wen! to the well from which the
brethren drew water in order to fill his jar, and when he reached the well wil h
his jar to fdl it, as we have said, he found that he had forgotten to take wilh
*fii.iir,b.
him the bcket aridrope'
*
and he stoodand praycd lo the Lord,
blessed bo
],e, the Most High, according to the cuslom of the monastic brotherhood,
he said in his hcart : O Lord, thou knowest that 1 cannol go back on my
1. (C. text) He had forgolten lo take il and lic did not know liow lo fill his j.ir, and
the waler was far away from bis cell, and it was llie lime of evening. And be slood in
praj'er and sprcad out bis bands saying, Lord, consider nie in the distancc of tbc
read, andl see tliat the night draws near, so direct mo by the cxcellence of thy will.
And as be prayed thus, bebold the well feil and tbc water overllowed unlil it reached
Ibe top and be proceeded lo fill bis jar. And be wcnt to bis cell and rejoicod groatly
and praiscd (lod. And when tbc brclliren beard aboul tbis cvcnt wliicb liad happened
they wcnt l<i tln- inonntain and began to teil the brclbrcn \\\n> wcrr in solilude abonl
wbat lliPV liad seeii And wln'n lbi\v ceascd from llicir spccch...
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[37]
TUE SEVRNTd WONDRR. 349
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1. B. the sheplicrd saw Ihat Pisentius' appearance was like that oi an angel >.
B. llien passes lo Woiider VIII. (118. a. bclowj.
S. 37. a. Inserts homiletic matter.
footseps again, because of the weakness of (my) body, l)ecause of the weakuess
of (my) body (sie) to bring the bcket and the rope. O God, Lord Almighty,
comraand the water to rise from the bottom of the well to the top until it
reaches the brim, so that I may fiU my jar with it aud I can devote myself
to thee the rest of the daj^s of my life. Fr thou didst command the great
one, thy apostle Peter, saying, a Conie to me Walking upon the water . And
when he had finished his prayer he said, Amen. The water rose from the
bottom of the well until it reached the brim, and so the saint lilled his jar
from that water. Then the saint said to it : Tiie Lord,
blessed be he,
it is he who commands thee, O water, to sink to the bottom until
*
thou art noi. \iia.
at thy resting place. Then the water began sinking to the bottom, des-
cending from the brim of the well. Beiiold, there was a shepherd who pas-
turcd his sheep in the thicket and he approaehcd the monlh of the well and
saw the water desceiid, going down to the bottom of the well until it returned
once more to its former level. To whom shall 1 liken thee, thou truly
blessed saint, our father Anba Pisentius? Thou art liko Moses the law-
giver who dividcd the sea and led the children of Israel acrdss in the midst
so that they walked on dry ground. So thou, our father the holy Anba
Pisentius didst raise thy fame to the heighls of heaven. In thee truly was
350
THE LIFE OF S. PISENTIUS. [38]
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1. S. " by llie hand of . 2-2. S. a lioly man .
fiilfilled tlie saying of the book which states lliat, The righteous sliall
have an everlasting remembrance ' . Who is able to honour thee as is thy due,
loi. 117 b. O holy onc
*
great champion amongst tlie saints, who knew things hiddea
before their existing, and understood abstruse things by songs and parabk'S,
and (understood) monasticisni by spiritual and divinely learned interpreta-
tions and lofly visions and useful holy allcgories and exphxined (hem accor-
ding lo their inner secret meaning? And ho spoke the truth to everyone
Avithout partiality, as it is written I >vill dcclare th\' testimonies before
kings and not be ashamed
-
etc. And to our Lord be glory for ever. Amen.
'riic cif/hth Wnmlcr
of
llir Imh/ .\nliii l'iscnlius.
Aow also by the grace of Gud wc will iclatc to you, O brothers and
beloved, another wonder wc have liiaid froiu tliose who are establishcd in
truth and righteousness. Therc was a man IVoiii our country who lold us
idi. iisa, concerning our fathcr
*
F'isentius saying : One day I went and obtaincd bis
blessing, and as i went out froin hiui I uict Anba l']phraeni and he said to
mc : Hast thou heen blessed b}- the youiig I'isentius? 1 said to him : yes,
O niy father. Bat thou art the chicf father and great saint. Ile answcred
aml said lo nie : Verilv iIkui hast obtained great blessing and cnjoyi'd
1. I's. 111. (i.
2. l's. US. 'i(i.
[39] THE NINTII WNDEIi. 351
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1. B. 22. (continued from 117. ai. 2. S. one day .
3. S. om.
4. S. om. .
5. B. 15. It is said also of our lioly fatlier A. P. that when lie spread out
liis liands to pray .
0. B. 22. passes to Wonder XIV (129. b. below). B 15.
+
Wlio could imilale liim in the constant exercises to which he gave lmself?
B. 15. llien passes lo 110. a. above. S. no\v. passes to 132. b. below
7. B. 2.
21. C. J Uli.
22. C. 123. b.
22.
^^
^^J. 23. B. "and saw liim in
such a State".
-
24. C. ^.,-.
-
25. C. ^^.
- 2(i-27. C.
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28. C +
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29. C.
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brolher approached about an arrows' cast he heard him recite the psalm . 31. C.
^1.
32. C.
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33-33. C. om. 34. C. i.>U)\ J^
^^31.
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of the inundation of the Nile when the mountains would become bigger
because of the burning heat, and stand in one place and keep vigil where
there was no man and no-one observed him. And he used to liang upon his
neck a great stone, and remained standing until lic had recited all the
psalms he had learned by hcart before he laid do>vn that
*
stone upon the
ground, so that the soles of his feet were scorched by tho severity ofthat
burning heat, to such a degree that all those who saw him said that he
slood on burning stones.
And one day it happened thal a monk camc lo visit iiim and converse
witii him, and he sougiit him in ins cell and diil iml lind him : and he followed
his traces unlii he found wherc iie had gone down into liie Valley where
he stood and prayed according to his custom, until his eycs wcre dim with
blood from ihe weight of ihal slonc and (the bloodi feil from his face. But
tiie Saint did not eeasc reciting Ihe iiundred and fifty psalms nnlil iie said
(( 1 glorify thec, () Lord, in merry aiul judgement and will sing and teach
^41]
TIIF, MNTH WONDER.
353
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3. C.
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6.^.
7-7. C.
om.
8. B. "and sat upon it".
9. C.
l. 10. C.
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12. B. om.
13. B. +
and of greaT courage . 14. C. j.
15. C. om.
l(i-16. C. om.
17. C. places U=. after Jl^j.
18. C. 124. a.
-
19. C. ^O
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20-20. C.
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21. B. 4.
22. C.
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23. C. om.
24.
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25-25. C. om.
26. C. O-ij.
27. C. om.
28. C.
+
4.^^!.
29-29. Com.
30. C. om.
31. C. om.
32. C. om. 33. C. ^._^h^^^.. .34. C.
b,
35. C. ^/
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in the way of the saints'. And when he came to O Lord as he loked
about, he turned and saw the brother monk and at once hastily dropped the
stone from his neck upon the ground and hastened to meet him. And the
brother said to him : Believc me,
*
O my brother, I wonder mach at this "loLimb.
great Service wliich thou doest and my mind is aniazed at the thought how
thou art capable of the patience and endurance of the hardship of this stone
;
and thou art in great heat, and Standing barofoot withont a shoe on thy feet.
Verily, O my brother, there is my shoe on my foot, but my sole is scor-
ched as though one were Standing on coals of burning fire. See, O my brother
Pisentius, what thoughts occured in thy heart that thou dost attain the
patience for this fire and for this great service which no man is capable of
enduring, not the like of this painful standing and the patience which is
therein.
And the holy Anba Pisentius answered saying to him : If man
is not patient of all sufferings in the days of his youth, thcn how
*
will he do
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1. Ps. 100. 1.
354
THE LIFE OF S. PISRNTIUS. [42]
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1-1. B. for llie sloth wliicli is in Ihe liearl of man does not let him rcmom-
ber God .
2. C. om.^.
3. C. s.^^.
4. C. JU.
."i. B. EfArf^oc
(J. C.
124. b. om. a.
7. C. -\ij.
8. C. i;^ky
0. C vi
10. C. om.
j.
11. C.
.Ua/u.n jB, ^IJlj. 12-12. n. docs not let Wm fcel or Ihink God exists . 13-13. C.
jUilL).
14. C.
Ji^.
15-15. C. om.
1(). C.
UJlxs.
17. C. w-l-^;'..
18-18. C.
om.
19. C. om.
20. C.
ixx^. 21-21. C. om.
22. C. 3^-^..
23. C.
lio.
24. C. OiU.
25. C. om.
26. C.
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IS.
27. C. ^^U. 28. C
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29. B 5.
30. C.
A.=r*3t. _
31. C. 125. a.
+ 5
iJUl 32. C. om.
toil in tlie days of his olcl age and advanced life wlien liis body falls and his
strengtli dociines? And let this be known to thee, ihat the heart happens
(o be forgetful and unable to remember what sins it has done. As said the
boly Anba Kvagrius the hermit, there are three devils co-operating
one with another, and tlie three do not disagree. The lirst of them is tiie
devil which indamcs the lirc of lust in tlie body of a man at all times, and
leads him to deeds of sin and fornicalidii. And the second devil is he who
niisleads the lieart and veils i( w ilh a covering and it is not able to rccovcr
from its woes and does not remember God as exisling at all, until it has
committed in aclion the sin it liad pnrposed. And tiie ihird is the devil of
ii.i^iii).
disrespect Nvhich hardcns the face of man so thal he is not able to see
*
what
ofTences and sins he does. And now thou didsl siippose that I did a great
Service, but this diics not amonni to anything in comparisnn wilh ihc S(u-vices
ofour holy fathers of formei- times. It is said couccrning the holy Collnthiis,
the man trnlv soniul in monasticism and ])crfect in all virincs and conduct,
that for a long time and for all the days of life, von would lind that he
[43J
TUE NINTII WUNDER.
355
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3. C.
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6. C.
+ ^r'-
7. C. J-^l~5. 8. C. om. 9.
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B. om. 10. C.
A)].
11. C. om. j.
12. C.
^j^jJ]. 13-14. C. l^-J. 14. C. 125. b. 15. C.
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16. C, ,.,'
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17. C. om.
18. C. ^\.
19. B. G.
20. C. ^).
21. C. ^^^U. 22. C. ^^^.lif i^ij.
23. C. J>3^.-?^. 24. C
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OA-li.
25-25. C. om.
fasted for two days at a timc, and he sitling at peace spmi hair cloth and
his face was turned towards the sun all day as it sliifted iintil itset, he did
not alter the direction of his face towards it, and he did the work of his
hands. And they testify of him that he fasted a whole woek at a time up
to the sabbath day in the month Bauneh before iie took food and broke his
fast. And again it is said concerning a brother in the Garden of Monks
(which is) the desert of Scetis,
*
one ofthe eiders of fornier times, that he
'lui. i-2i;
stood forty days erect upon his feet in the sun, he did not retire to the shadc
at all, and when the sun set each day he spent the night upon a bramb'o
with thorns and prayed until the dawii broke. He continued standing in the
sun without ceasing, so let tliere now be no surprise about Pisentius, nor
let it be said that he did any act of grcat fortitude, but maj^ we deservc to
see one another in the world to come and in the life which endures for
ever, and see that I pass over ihe llery river which llows before the just
Judge and approach to make obeisanco before the Lord with submissive
face and goodly report,
that is indeed the acceptable excellent service
and the great righteousucss which not everyone secures. The heat of the
356 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [44]
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3. C.
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7. C.
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126. a.
8. C JjIC. 9. C. JU=.ij.
10. C.
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11-11. C. om.
12-13. C. om.
13. C. ^-.
14. C. oii~J. 15. C. ..o..
15-16. B. ralhcr than that he be cast into toments at the moment when lie gocs
from Ulis world .
16. C. U.o^ Jo^. 17-17. C. om.
18. C.
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23. C.
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24. B. 7.
C. 1^^^.
Mol. 121b. sun is nothing compared with the fire of hell : believe me,
*
my brother,
if a man were his whole life standing in the sun and the sun never set at
all on a single'day, it would not be as his standing in the torments of the
fire of hell, that wiiole life of his standing upon oarth would not be its equi-
valent. If a man were to stand the length of the days of his life so as to
endure standing and patience in dillieulties and hardships, and all tlie
pains of hunger and thirst and fasting and praycr and vigils and, in fine,
were he to itcar all sulVering nntil his blood poured forth for the sakc of
the l.ord, he would not find mercy hefore iiim in the day of his judgcnient;
better for hini to be oxenipt from falling into the sins of this world than
to be conducted to the eternid punisiunents unlil the oblivion wlch has
110 rcmembrance and is not consoled for ever. And tlie brother answered
saying : Tlion indeed art singular. I do not suppose therc is a monk of
the inonks of this land wlio is likc ihoe in tliy prayors and recitations and
'foi. 122 a. all tlic Services wliicli tluiu doest. 1 do not
'
kiiow aiiy who is awaro
of any such service as I saw theo now perform, and I suppose that
thy hcart is
grieved because 1 observed thee when Mkhi wast doing it
:
but
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THE NINTIl WOM)EH. 357
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'jj, ^.^.L! ^ ^'j ^1 l)
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4. B.
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Indced I will not disclosc it to anyone lest I grieve Ihy heart .
5. B. When thou doest any otlicr work lo purify thy body, that will sufTice to
crown thee . 6-6. C.
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' C. om. 8-8. C. w>^l
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11. C. om.
12. C. + -^^1.
13. C. Jisr^-t U.
14. C.
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15. C. om.
16. C. .^j'JjJl!.
17. C.
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18. C. om. 19. C. 127. a. 20. C. om.
21. C. om.
22. C. om.
23. C.yt^'.
24. C. om.
pardon me, for l kiiow that thou dost not desire anyone to know what is
thy conduct, but I will keep this secret to the day of my death. And if thou
didst no Service save thy chastity and virginity, it would suice for these
crowns to adorn tlieeon that account. And he, the one perfect in all virtues
answored and said : a Verily, I have observed these tasks in vain : when a
man worships God a little it is repugnant to liim for anyone to observe
him, because the service he performs becomes worthless
'
: forthe monk who foi. 122b.
does it before bis namc is made known is he who is benefited by it. But thou
hast shown regard to me above my deserving and didst say to me tliat vir-
ginity saves. Hear what the Lord says in the holy gospel, niay he who
reads understand; hear also the dread rebukes fll of distress which he said
to the foolish virgins who knocked at the door and said : Lord, Lord, open
to US : and he answered tliem saying ; Verily, verily, 1 say toyou, I know
you not. ^^'atch therefore, as ye know not that day nor that hour' . Man
1. Luke 13.25.
358 TUE LIFE F S. PISEXTIUS.
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7. C. J.LC^w'.
S-9. B. for it is wrilten, Thcre are roads
which men call right hut lliey lead to ihe pit of hell . 8-10. C. hix.
11. C. i;.
12. C.
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14. C. om.
15. C. om.
1C-1(1. C.
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17. C.
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b.
18. C. JSj,./. 19-19. C. Olli.
20. C.
+
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21-21. C. om.
22. C. om.
loi. 1-:;
;i. jiidgement of men is one tbing, tlie judgement of God is anotber.
*
For
man does a work and supposes in bimself alone tbat he is satisfactory and
ibat bis work is sabitary, but tbe Lord,
blcsscd be be,
reckons it as
Void before bim : and anotber man works and snpposes tliat it is useless
according to men, but God sees bim favourably and reckons it a salutary
work. And wbo is lic wbo knows tbe secret of tbe Lord so long as be con-
ceals
\[.' And tbe monk said to bim : Bolieve m(! tbat to-day I bavc
bccn lilb'd wilb great blessing, and iiave becn as tbougli I saw Christ llie
Lord in tlie city of David. And so be went out from bim and lie gloriiied
(iod for ihe salutary speech and divine t(>aching ho had hcard iVoin ihis saint.
\\ hl) now is Hke tliis great pious ascctic saint and nprigbt mastor whom iho
fui.ij:Uj. L(ird raised up for ns in onr lio'.y niountain?
'
As tbe book said wilb rcfercncn
to liim by tlie iiiouth of David tbe kiug and clioscn prophct, tbe fatber of
our Lord Jesus Christ according to the budy, saying : lilcssed is tbe man
[47]
Tili: TI-:NTil WONDEH.
359
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1. B. fo. 8. and it happeneJ after he Iiad learned the psalter by heart (9.) C. (127. a.).
1-2. C.
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3- C. om. 4. C. s_jLv)< C.
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ii.^ 127. b. 5. C.
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7. C.
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9. C.
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8-10. B. om.
11. C. om.
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13. C.
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14-14. C. j.
15. C.
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Avlio fears tlie Lord, wlio is careful in his commamlinents aiul liis ways'.
IWay the Lord have mercv on us all by his prayers. Amen.
'The IciUh Wonder
of
llic great saint (unonj/st the saints, Anha Pisciitiiis.
May the blcssiinj
of
his prayers he irilh us. Amen.
When this saint had learned by heart the book of the psalms perfectly
in his breast, he begaa to learn the twelve Icsser prophets, and by favour
of the Holy Spirit wliich was witliin him, he finished learning at the end of
twelve days; he used to learn a book of a prophet every day. And when he
began the message ofthe gospel of John he completed it in the same time.
He was *then dwelling in the norlhern district in niount el-Asas, that which
'foi.i2'in.
is over against the road. And at that time there was great ease and tran-
quility upon the earth because of the sweetnoss of his savour and the prayers
of the brethrcn assembled in the holy mountain in those days, and especially
of our holy father Anba Pisentius, by wlumi onr [loor Innd was resplendent
1. l's. 111. 1.
360 TUE LIFE OF 5- PISENTIUS.
[48]
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1. H. passes to Uj. 2-2. . l'rom his cave save when >>. 3. B. 10'
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walked together again meditating until each had entered his abode . 5-(). C. ~.
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and shining, and so much the more was his help to cur province witliout
exception. May the Lord have mercy on us by hisprayers. Amen.
'The cleventh }Yoiuler
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the great saint our falhcv Anba Pisenlius.
Maij his praijer he trith us. Amen.
And when these noble benets and diviue favours were complete he
devoted himself to fasting, and prayer, and nieditation, and acts of mercy.
'fol. i-j'ilj. He did not 140 ont
'
from tho gate of his onclosuro savc wlicn he lilled liis jar
with walcr, and thcn he wtsnt witii the brethren sharing willi them in prayer
and ri'cilalion until eaoh of them reached his cell. And one day wiien he went
out and had fhul his jar and was r(nurning to his cell he chanced to nicct
two wornen sitting and when they saw him tiiey hastencd running to liiin
lo iiieet him and to receive blessing from his pure hands. And one of them
had a headache and dislortion in her hcad and face, so tiiat her cyes pro-
liuded and slarted out from lii'r face, and the other liad liie diseasc of the
dropsy and was all discoloured. And when tliej' saw tiie saint tiiey praised
[49]
THE ELKVENTH WONDER. 361
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3. C. om.
4. C. vJ^Ij-s-". 6. C. om.
6. C.
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7. C.
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9. C. i^ix.^!.
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11. C. om.
12. C.
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14. B. u.
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19. C.
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21. C. litj.
22. C. Jjt.
23. C,
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24.
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j_;~J-^^l B. But whiat power is there in my littler.ess? .
25. C.
+
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27. B. 11.
28. C.
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29-30. C. !jL^. ^CJ
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31. C.
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33. C.'om. ..
34. C.
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35. C. ^v^
J,!.
36. C. i.i^.
37-37."C. om.
with pleading and importuned him very much. And he covered his head
with his cowl and cast away his jar froru off his Shoulder and fled from
them. Then that dropsical wonian *dragged herseif after him and she fainted
'^1.1253.
and feil down on the carth and was not able to run after him. But that
one who had a distortion did not cease running after him until he cried to
her with a loud voice saying : What have 1 to do with thee, cursed
one
?
and why dost thou come to me to-day, thou cursed one ? And she
answered saying : I am ill, O my father, with severe pain : stop a while
and lay thy pure hand on my head, I believe it would heal me from disease.
And he said to her : What power have I ?
I am the most contemptible
one in the world. Go to the brethren that they may pray over thee that
thou mayest recover and be healed of thy pain, for I am a poor one, mise-
rable and wretched in sins. And he did not cease running from her, and
he came to the entry of his cell and shut the door, *Then that woraan who *fui. 125 b.
was ill with the headache said : cc Indeed I am not worthy to touch thy
PATR. GR. T. XXII.
F. 3.
24
362 THE LIFE F S. PISENTIUS.
[50]
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2. C. JJJ^
3. B.
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5. B. him . 6. C. J^.'iJ
7. C. om. 8-8. C.
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13. C.
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17-17. C.
om.
17-18. B. o-rant mc healing . 19. C. om.
20. C
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21-21. C. om.
22. C. O-^U,.
23. C. ^^^
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24. C. om.
25. B. 12.
31. C. ^;5',Lo.
32-33. C.
i^. 33-35. B. and if >-. 34. C. -jr^iLr.
36. C. .j:^~J
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37. C.
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38. C. om. 30. C. om.
hands, father, and I swear that 1 am not fit to approach thy hands because
of the many sins which I havo committed, but sho took a little of the sand
where bis feet had trodden And she collecled some of the sand which was
in his path in her veil and sprinkled her face and her forehead with that
sand, and said : In the name of the Father and of the Son, and of ihe Holy
Spiiit, One God, and by the prayers of our holy father Anba Pisenlius the
mau of God, may the Lord grant nie the gracc of healing. And at that very
hour the woman recovered froni her headachc and l'roni the scourge which
was in her head and face and became whole, and she gave glory to God and
the holy Anba Pisenlius. And when she returned to the place where she had
'foi. i2Ba. beri *,the woman with the dropsvwho had fallen down said to her : Didst
thou overtake the saint and gct a blessing froni his hands?
if so, and if
thy band touched his band, then lay it on my face, I also believe in God
that I shall rccover by the louch from my evil fortunc and be healed of
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1. C. J6\.
2. C. om.
1-3. B. I also . W. C. ioJI. 5-6. C. om.
7. B . 1 diJ not cease. 8. C. lj,U. 9. C. s.;,^-^.
10-12. B. and as I liad
not been ablc to toucli him . 11-12. C.
J-H^l ,-si!. 13. C. 144. a. 14. C. .
OU-isj.
15. C. ^yi'^\ Jj. 16. C. I:)jj.
17. B. and I thank God I am
relieved from .
18. C.
vj:,-i=L.
19. C. \^'~.
20. C. l^jUl. 21-21. C. om.
4. C. j.
5. C. 4" l-^.' B- 13- " when shc put this saint's sand in her house,
23. G. om.
24. C. bJb'.
25. C. 128. a. om.
26. C.
+j. J-'.'-^^'--
27. C. om.
28. C. Jjl9>a-.
29. B. Arnos, Micali, Joel... 30. C. '-^^j. 31. C.
Ur=j.
*
The twelflh Wonder
of
the great salnt Anba Pisentius. foi.i27b.
It happened one day that this saint was reciting the twelve lesser pro-
phets, namely our father the holy Anba Pisentius. There happened to be
present one of the brethren who was a wayfaring stranger : and the saint
began the recitation of the first prophet Hosea, and the brother heard that
he recited carefully and so he sat down outside the door of his little cell
and listened to him. There was a small grating in that door and light came
out through it. And that one looked througli to the inside of the cell to
see how his task proceeded, and he was there reciting and the prophet Hosea
was Standing beside him : and when he finished the recitation of the pro-
phecy the prophet kissed him on his head aud ascended up to Jesus
Christ the God, and his head was shining like
'
the rays of the sun. Then he *foi. i28 a.
began the recitation of the prophecy of the prophet Joel, and Amos, and
Micah, and Abdaius, and Jonah, and Nahum, and Habacuc, and Sophoniah,
366
THR LIFE OF S. PISENTIUS.
[54]
3
Mol. 1
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1-2. C.
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4. C. >J^^~N.
5. C.
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6. B. the
prophet embraced him .
7. C. om.
8-8. C. Ijj -^L'i. ..s
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1>. C. ,
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Ij'. 10. C.
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11. C. oni.
12. C. om.
13. C.
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i/.-U. C. om.
15. C.gJjJI.
(5. C. m.
7. C.
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8. C.
^ki'.
9. C. w-;:^^'.
10. C. om.
11. C. om.
12. B. when he raised his liands in prayer ... B. then passes
to 118. b. above.
13. C. sbUJ jjJj i:.^o .^i^ 14. C <i.lxi^. 15. C. i-^^,-
1(5. C. om.
17. C. 129. a.
18. C. 129. a line 3 continues w',=.
C. 15.
contin. from 118. fi.
19. C. om.
20-21. B. om.
22. C. S.-J\. 23. B. om.
24. C.
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23. C .t-Cb-. 2(;. C. ^n,. 27. C.
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28. C. ^--s-"-'.
29. B. om.
not amouiit to anythiag in comparison witli tlie great Services he has per-
formed. If thou hadst had a little patience until he stood to pray thou
wouldest indeed have seen the great wondcr wliich is reported about this
blessed one, cur father Pisentius, that at every prayer his ten fingers are
kindled with fire like ten lamps. Who now resembles him in the numerous
Services whicli he per''ormed continually with great courage.
*
May the Lord
foi.i29i
have nierc}' on us by his prayers to our latest breath. Amen.
The tliirteenth Wonder
nf
the f/reat pure saint our father Anba Pisentius,
may his intercession preserve us from the enemy. Amen.
Hear, O my brethren and beloved, this great vsonder wliich happened
to that greatest of saints our father Anba Pisentius. One day as he was
Standing to prayer, behold, a scorpion stung him. But he did not cease
from his recitation until the pain spread to his bowels from all the poisou
of that scorpion, for the scorpion was large and deadly, but he stood and
'fol.l30a.
368 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[56]
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2. C.
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3. C. J"ill. 4-5. C. tj^ ^^^-.o.. 5. C. JU:;:^!^.
6-7. C. om.
7. B. passes to HO. a. abovc. 8-8. C. ^J.
!). C. om.
10. C. om. then passes to HO. a. above. 11. B. 21.
C. 148. a. -^Oi. ... j^!
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12. C.
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15. C.
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16. C. \JLLi.
17. C. aj ^Ji*xi..
18. C. om.
19. C. om.
20. C. om.
21. C.
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B. 23.
endured with patience and endurance in that sufTering witli much fortitude.
And when the Lord observed bis patience and endurance at that bitter
fol.i29b. mishap
*
he favoured hini with healing and health from that inilammation
and made all bis pains to cease. And be began to magnify God and to praise
bim for bis niercy to bis creatures and bis oversigbt over thein at cvery
time and every bour. May the Lord have niercy on us by bis prayers and
forgive us cur sins. Amen.
The fourtfcntli W'ondcv ofthe c/reat saint onr falhcr Aiiba Piscntius.
May tili' hlcssiny
of
the Lord savc us from
the enemy. Amen.
And alter this bc rose in the middle of tbe night and sprcad out bis
hands to heaven. And as be stood at prayer be bebeld a wondcrful vision
of angels of light. Bebold, three angels appeared to bim in tbo likeness of
nionks clotbed in boly white garmenls of ligbt and they were goodly in
aspect and in tbeir hands were keys, and they called bim three times,
'foi.isoa.
PIsentius, 'Piscntius, Piscntius. And he answered them saying : Bless
^571 THE b'OUHTEEXTH WONDER.
369
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7. C. 148. b.
- 8. C.
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11. C. 13. om.
12. C.
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14. C.
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15-15. C. B. om.
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17. C. om. 18. C.
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19. C. om.
20. C.
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21. C. j^^.
22. C. .^9^.
23. C. ,U.
24-24. C. om.
25. B. om.
26. C. Uy. 27-28. C. B. om. 29. C. li.U v_.UU.
30. C. om.
31. C. 1j.>.
32. C. om. 33. C. ^j'-''. 34. C. om.
35-35. C. j^.
36. C.
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me. And then ho observed them and said to tliem : ft I swear by your
Coming to me tliat I deserve not your arrival, for I am your unworthy servant
who soon will be roiled in the grave. And they said to him : Know that
the Lord hath sent us to thee with this message, and he commits to thee the
keys of the orthodox churcli, so now receive them in thy hands, for it is
God, hallowed be bis name, who entrusts thee with feeding bis rational
lambs and watching over bis church which he has purchased as bis beri-
tage by bis pure blood poured out for it. So now do not be disobedient to
tbe command which is given thee, for be who commands thee therewith
is the Lord most holy, in order'that thou mayest be a shepherd to bis con-
gregation, so do not hold back from it. Behold, *the clergy of tbe church will 'foi. 130b.
come to morrow in searcb of thee, for the Lord has appointed thee a shepherd
to pasture ihe Hock of bis rational lambs, for be who has given thee charge
over them is tbe Good Shepherd who Icft tbe ninety-nine on tbe mountain
and went in searcb of tbe lost sbeep. Then be said : Whence is tbis
office to me
?
21. C.
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22 B. c. and ordainod him.. >.. '->3.
C.
+
oJ.)i.
24. C.
den, for I am in distress and unable tn give answer for my miserable soul,
how can I answer i'or the sonls of otliers? Do you suppose, brethrcn, that
the command ye bring me is a slight responsibility ? But I pray and ask you,
O fathers and beloved, wlien yon approach the Lord, ask for me who am
a miserable wretch so that tliey may prepare the way for me that I may per-
loi.i.'Jia. fect the promise *of my monasticism. But as for the task of the episcopate,
it is not suited for my lowlines'^. May the Lord have mercy on us i)y iiis
praycrs and forgivc us our sins. Amen.
The, flccnlli Wonder
of
the f/rcdl sdiiit Aiilui Piscnliiis.
May the Luid hure nierri/ on iis In/ lii.s praijcrs diul j(iv<iirc us oiir .sins. Aincii.
For it is said in the Garden of Monks wliich is ihe desert of Scetis,
concerning a brother whose name was Theodore, tlial ihe brethreu urged
him that they might ordain him deacon. Tiiey pieaded witli him and then
they said, Thou art to serve in tlie sacred rites and bcar tlie clialice only,
and communicate us as the deacon. " And he said : Unless the Lord ap-
.
Inl. l:nij.
[59]
THE FIFTRENTH WONDER.
371
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31. C. om.
32. C.
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33- f..
add. 3-
3't. C. 150. a.
35-30. C. om.
37. C. -^'. 38. C.
^^=-
39. C.
prove ine and is good to my soul I will not do that spontaneously and of
my own accord. Then he prayed to the Lord saying : O Lord, show me
the truth of this matter, should I hold aloof from this Service, or dost ihou
approve
*
my Service? Then God opened his eyes at once and he saw
mo1.!:u b.
a pillar of fire Standing erect from earth to the height of heaven, and a
voice cried to him from above saying : If thou, O Theodore, art able to
Support the like ofthis pillar offire then go and be ordained. And when
the holy Theodore saw this wonderful sight he took heed to himself not
to serve in the holy rites lo the day of his death. And now, beloved, if
this perfect man adorned with all lofty spiritual virtues, refrained from this
olHce and did not of himself consent to tliis promotion which was assi-
gned him, though he was worthy of it, how much the mon'
L
tlie mise-
rable sinner who am indeed unworthy to unloose the sandal of his feet.
Verily a brother in the desert of Scetis has told us concerning this same holy
Theodore, that there was not found in his time a man like him in the
'i'o'- i32a.
372 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [60]
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neU l'rom functions similar to the holy priesthood of whicli he was not worthy .
6. C. om.
7. C.
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8. C. om.
9. C. ^-.
10. C. om. 11. C.
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12. C. s^rOI.
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purity of his life and the excellence of his Service. And this great servant
was fit, but he abstained from serving in this minor office. And who am
I, the unwortiiy and laulty in the world, that they taice note of me at
all for the like of this great responsible and lofty office? But when
the Lord, blessed be he, willed to advance him to this lofty rank
and apostolic olfice according to his deserving, because iie loved solitude
greatly, he went and hid iiimself. When the God-loving clergy sought
him in the desirc to take him and scat him on the episcopal throne and
at the head of the clergy as he deserved, they found him liiddeii in the toinbs
'foi.i32i). on mount Shama. And when they laid hold of him he cried with a
*
loud
voice and said the words of the great onc, .lohn the putriarch of tlie city
of Constantinople; How have I desired thee, solitude, were it not tliat
they called upon mc I would have bcen satisfied witii thee. Then tiiey
brought tiie suint and scntcd him upon the episcopal throne, witiiout his
[61]
TEIE FIFTEENTH WUNDER.
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2. S. 30. b.
3. C. Jc^y 4. C.
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^. 5. C. om. 6. C.
lli.
7. C. L."i!lj.
8-8. C. lj;x:o jTi! '.)-9. (cf. 133. a. below) C. omit. S.cites
Ps. 45.10., then continues as here.
10. S. 41. b. (after account of discourse
between the clergy and Apa CoUutus in 40. a.) And the holy Apa Colluthus questioned
him saying
11-11. S. wliich is tliat of the chieF of the aposlols. 12. 42. a.
13. S.
my abode .
14. S. nothing can happen without God. S. then expands,
citing. Ps. 109. 4 : 2.7.
seeking it; he had not desired the honour, but it was the honour which
sought for him. And they who went after him bore witness to ns that he
Said; tc Were it not that I feared to be disobedient to him who comman-
ded me, I would not listen to you in this matter, even if you had taken my
head Crom my body. And the clergy said : Let us ask the holy Anba
Colluthus about this wonderful matter, and say to him : Whom do you
think has givcn command? And the holy Anba Colluthus spoke with our
father the holy Anba Pisentius, and he said to him : A little while before
the clergy came in to me, about nightfall, *a voice called to me and said to*foi. i33a.
me in a vision three times, Pisentius, Pisentius, Pisentius, behold the clergy
of the church come in search of thee, so do not decline the office which God
and Peter the head of the angels have conferred on thee. Do not disobey
them, but rise up, follow them, and let not the church be a widow. And
when 1 heard this from him, behold the clergy were already coming to me
and calling me. So I arose and went in tlieir Company and cast all my anxiety
upon my Lord Jesus Christ and in my knowledge that there is nothing good
374 THE LIFE OF S. l'ISENTIUS.
[62]
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1. C. continues from 132. b. above.
2. C. W ,-0. 3. C. L. 4-4. V..
om.
5. C. J-i.
6. S. A. P. took his scat . 7. C. om.
7-8. S. om.
8. C. om.
0. S. witli perfecl heart >..
10. C. om.
11-12. S. om. 12-12. B.
28. (( In his countenance God showed great grace .
13. C. a^ a-u' **xjj.
14. S. God ... 15. C. om.
S. likc Joseph . 42. b. 16-17. C.
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18. C.
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19. C. om.
20. C. as'-^.
21. C. i^'
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22. S.
om.
23. C. 151. a.
24. C. ^}^.
25. B. contin. 29. so that he miglit by them
give alms to the poor ... B. then passes to wonder XXX. 61. a. below. 26-27. C.
:>ac ^.^Ks^- jJ4>.
^.
27. C. omit
j.
28. C.
*^*^
J^
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29. C.
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30. C.
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31. C. om.
32-32. C
J/j.
33. C. yL. 34. C.
Jl.
_ 35-36. C.
,_,Uj^I.
37. C.
a~.L) ..,15". 38-38. C. k^
^.
39. S. accor-
ding to the canons of the apostles ...
save what he commauds. As ihe wise oiie, Paul, the tongue of sweet
savour, says : Let no man seek to assume honoiir for himself, but lei it
come to him from the Lord'. And so they seated him upon the episcopal
Mol. 133b.
throne of the city of Qiift and its envirous 'meritoriously and perfectly as he
deserved, and the Lord Jesus Christ gave him abundant grace of presence,
so that no man was ablo to gaze upon his face for fear and droad of his
countenance, and the grace of God appeared in his face. Who could relate
the miracles of this saint, or connt liis many acfs of benevolence and charity
which he did for the populace and those oppressed by poverty?
and this
not only in the land of Quft, but he spread happiness amongst all who had
recourse to him from every countrv, he received and helped them in the
matlers for which they had recourse to him. And all they brought him every
year from the monasteries, according to what was obligatory by the usages
1. Heb. 5. 4.
[3]
THE SIXTEENTH WUNDER. 375
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1 C. -|- .li-r
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3. C. om.
4. C. om.
5. C.
jJJI. 6. C
y^^..
7. C. om. 8. C. ^*9-.
9-9. C. 1j.I Jbo
J^.
"
10.
^^
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B. inserts matter as in 133. b. alove.
11. C. UjUar-', lylT. 12-13. C.
j^..
13. C. om. j.
14. C.
^3.
l.j-l."). C. 1^1 ^i^.^ ^t.
16. C. j'jj--''.
17. C. ^J
f^^y
18. C. .Ji^x^jl 19. C.
+
o^Uli!'. C. then passes
to 149. a. below.
20.
.o-^'
21. .^W. 22. S with exceeding great care .
of the episcopate, he sent privately to godly men who feared the Lord
that they might spend it all on the needs
*
of the poor, and you know also
"loi. 134 a.
the amount ofthe abundance which they brought to him before those days,
that he collected in large quantity and began to distribute charity from it,
and sent it to all towns and villages for those in poverty until it came to the
city of Aswan. And in the time of drought also when the poor lacked bread
and did not find food, he was not indifferent to any one of them and did
not forget them at all, as ye know. May his blessing be with us. Amen.
Tlw sixteenth Wonder ofoiir lioli/ father Anba Pisentiiis.
In course of time as our holy father Anba Pisentiiis was pasturing the
flock of sheep which was bis charge in the power and fear of th Lord,
his anxiety and the height of his zeal increased : he sent a letter to all the
people
*
who were in the diocese of Qift, in which he rebuked and upbraided 'ioi.i34b.
them saying thus : Cease from committing great sins, as it is said that God
376 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[64]
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2. B. and niake us sulTer together, for he will not blush 'n^rt-
iy^nvl before an old man. The letter given in B. is the same substance as abovc.
but more briefly worded. That in S. is to the same effect but different in its details
and in its scriptural illustrations S. 43. b. continues as in 13 b. a. below.
is angry with him who commits siiis, and he will bring on you the barbarians,
and will afilict you, and will cause a pitiless nation of conquerors to opprcss
you, men in whom is no mercy, who will not spare an old man nor have
pity on a young man. Also he will bring on you drought and famine, thirst
and distress. Grievous were the misfortunes which he brought on Pharaoh
in times past, so that he overthrew him and his wise men in the sea and
destroyed their memory, and made them perish utterly and caused them to
die, not wthout curse, as it is written, The death of the sinners is miserable
'.
And 3'et you are addicted to sins and offences and arc in discord like the
'foi.Una. peoplc of Sodom and Gomorrha, thosc upon whom the
*
Lord rained from
heaven firo and brimstone and overwhelmed them. And 1 warn you that
unless he had done righteously according to tlic greatncss of his merc}',
that there should not bc a second flood upon the carth, you would havc
found all the world destroyed by a flood, as he did with the sons of the
giants who rose up and rebelled, and he condommed them to everlasting
pnnishmcntand cast them into the dcpth of the pit in the abyss of darkness.
.Vnd as for you, your olfences and sins are very much more than theirs.
1. P. 36. 38
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[65] THK SIXTEENTH WONDER. 377
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Behold, you covet, and fornicate, and act wrongly, and the fathers amongst
you know of the fornication of their sons and condone them, and do not
instruct and exhort them and make them marry with reputable women
according to the usage of people who are obedient and chaste. And so it is
foi. 130 b.
that they become partners with them and take pleasure in them and approve
them in their rebellious deeds and ofTences and commit sin. As the apostle
wrote saying, Do not abstain from deeds of sin only'. Bot they are glad
and take pleasure in those who do them, and thus fathers also with those
who do so and mothers also know that their daughters commit fornica-
tion and consent with them in deeds of fouluess and acts of wickedness
destructive of the soul. And because of these very sins God has forsaken
and forgotten them, and will deliver them to the ferocity of the barbarians,
and bring on them all trials and sufTerings. And I say to you, as God said
by the tongue of the prophet, that for all these things if they (ye) do not
accept correction, then he will bring on you severe plagues of diverse
kinds without any remedy. Further also I bear witness to you, not as a
prophet or apostle but as a fellow man not worthy of the priesthood which I
exercise, I do not commend you in this if ye do not change and turn awav
from your sins.
*
So repent of what ye have done in the past and each one of foi. 136 a.
you bring forth fruits meet for repentance, and bewail often, and let fasts
i. 1 Thes. 5. 22
(?)
PATR. OR. T. XXII.
F. 3.
25
378 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[66]
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1. S. continues 43. b.
2. S. 44. a. much expands this commendation to mcrcy and
cites the parable of Lazarus and Dives.
3. S. Ihen onives general encomium upon Anba
Pisenlius (45. 1. 40. a.) and proceeds to next wonder. B. 37. passes to (he encycli-
cal letter of Damianus (142. a. below.) 3. C. continues here Irom .3 (144. a) :
133. b jr,. B. 51. from 167. a. below.
S. 46. a.
4. C. om.
5. C. -|- ^.'i.
6-7. C.
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7. B. to Egypt <S. B. the Perstans. S.
eoc. lliat is
to say, the Persians. 9-9. C. J-o.
^Is. 10-10. C.
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12. B. <c my father put the bisho-
pric in order, all the goods found there he gave to the poor, and we went away.
increase in your mouths ahvays and do mercy, for mercy is better tlian
wisdom. Now the third angel present in the fire with God was the angel of
mercy, and mercy is that which protects nien l'rom death and does not permit
them to draw near the darkness. And also he said about mercy : Have
recourse to mercy. And he said also : Seck mercy rather than gold, and
as far as it is in thy power give alms and do acts of mercy, and remcmber
the conflagration of the Ninivites because olthc scantiness of their mercy.
And this is the text of what he wrote to the people who wre in his diocese.
May his blessing save us from the accursed enemy. Amen.
"fol. 136b.
*
The seventeenth Woiidrr
of
our fnlltcv the Itulij Anba Piseiitius.
Again it was in the time when God scnt on iis the people of the bar-
barians because of our olfences and sins that our holy father Anba Pisenlius
hid hiinself in mount Shama from the Persians who at that time did not
hold Qift. Then I, the humble .lohn, was bis servant and oompanion in his
[67] THE SEVENTEENTH WONDEH. 379
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He saidto me : Jolin, my son, do not he sad because we abandon our liome, the Lord
our God will not abandon us, he will take care of us and bring us back to our abode,
and all the goods we have given to the poor, Christ the God
(52) will return to us with
increase. Wlicn we reached mount Gimi we hid ourselves there. Night and day
my l'ather prayed God to save us as well as the people from servitude to those cruel
gentiles. It was at the beginning of their Coming to Egypt and. ...
1. C.
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2. B. and when we
had waited a long time in that place.
\\. S. Now that was what happened in that
case also. And when he had departed to his hiding place I myself went with him
and we remained in that place where we had hidden ourselves. .
4. C. om.
5-6. C.
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9. B. S. om. 6. C. Ut ijiJ jb' Ussli
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12. C. ^)..'-i3'. 13. C.
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16. C. om.
needs. And we filled our vessels witli water aud put them by the dwell-
ing place where we were concealed so that we might find them at our need
in all our conceahnents. Now take note and attend to what I say and wonder
and glorify God who doeth won'ders and signs in his saints, as he did to
the children of Israel in tiraes past by the band of Moses the chief prophet
when he said to him, Lift up the rod which is in thy band, strike therewith
*the rock and the waters flowed out for the people to drink. And there 'foi. 137
a
was a priest who came to my fatber the saint at that time. The little water
that was with us was exhausted and there was none left and we said to
my fatber : O father, we have no water left. And my fatber answered
and said to me : God bas not forgotten us and will belp us, my son. I
trust in God that he will supply all that is needful for us, for he bas told
US, Do not be anxious about the morrow, for every day bas its sufficient
380 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[68]
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2. C. LI)'. 3. C. om.
4. C. om.
5. C. iyU.
6. This priest
only mentioned in A. text.
7-7. S. om.
8. S. gpAM.En B. om. 9. B. om.
10-10. S. om.
11-12. B. om.
12. C.
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14-14. S. God visils us if we observe iiis
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16-16. C.
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18. C. wsJ'.
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24. C. om.
2,5-25. S. <. for God . 26. C. om.
27. C.
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28. C. om.
evil'. And in the case of the prophet Elias the Tishbite also in thc desert
ravens brought him bread at dawn and brought bim meat at evening, and
again when be rested under the tree known as bartbman and slept he awoke
and found unleavened bread placed by bis head and a vessel fll of water
'137b.
*and the angel said to him : Rise, eat, and driiik the water . So Elias
arose and ate the bread and drank the water and went in the strenoftb of
that food forty days and forty nights without again cating bread or drinking
water". It was he who sustained Elias the prophet witii supernatural food
because he followed him with all bis heart. So we also wiien God visits our
weakness and concealment and 'sees our hearts directed in bis love he takes
care of us, as said the prophet David : Gast thy brden on the Lord and he
will sustain thee and care for tbee. And our Lord Jesus Ghrist to whom
be glory, says in bis holy gospel that your heavcnly Father knows what ye
need before yc ask of bim. And when my father had said this to me he
I.Math. 6. 34.-2. 111. Heg'. 19. 8.
[69]
THE SEVRNTEENTH WONDER.
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27. C. ^_..
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32. B. S. om.
B.
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doparted from nie. As for me I cast myself upon the earth and spread the
cool sand upon niy stomach and threw myself upon
*
the ground, soorched 'lui. issa.
greatly by thirst and by the severity of the heat. Then my father was a
long time absent at a distance from me by himself, and he returned and
came to me, and his eyes fll of light shone like stars of heaven, and he was
cheerful witli a cheerfulness like one enlivened by wine, and said to me :
John, I perceive that thou art faint with thirst. Go to the place where
the vessels of water are and drink. And 1 answered him saying :
father, the vessels have been empty since the third hour-yesterday, there
is no water in them and we have nothing in our abode at all. And my
father used to fast three days in succession, and frequently when his body
was free from sickness he fasted the whole week, he did not break his fast
on the sabbath day. Then he said to me again : John, why art thou of
so little understanding?
go to the water and drink and quench thy
thirst, for I perceive that thou art faint from thirst and
*
this pain of thirst
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382 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [70]
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10. C. om.
11. C,
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13. C.
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S. in one of tlicm w liicli we have lorgotten .
14-14. C. ~j:^^.
15. C. vJuJL^.
16. C. om.
17. C. L'^'. 18. C. nm.
19. C. oX-b 0.JjLi. U.
has come upon thee. And I said to him : Yes indeed, (J t'ather, I ihirst
and am laint. But I teil thee in tnilli tliat wlien tliou didst retire to tlic
recesses of the desert and conie back to ine I saw thy face Ucd with light
like the face of Moses the prophet, and my courage was restored and thirst for
water departed froni me. And he answered and said to mc : Is tlie thirst
of the deserts thus difiicult to thee, just for a day or two whilst we did not
find water to drink? how much more severe is it to thosc who arc; in tlie
torments of hell and the fire of Gehenna, and tlie worm which does not
sleep, where is the dense darkness and the liery river which llows bcfore
the true Judge, the one before whoin each one of us will tremble indeed
i*
niy son, talling into the hands of the living God is very dreadful and
ioi.i39a.
lerrible;
*
I suppose the water is in the vcssels and thou hast forgotten it, and
a remnant remains in them. Now 1 the wretchcd John who am unwortliy
to relate this miracle which 1 saw witii my eyes and myself perceived,
I,
wretched and despicable because of my sins, when I went wlicre the vessels
were, 1 declare to von, O beloved, willi Ihr fear that would seize any of
[71]
THE SEVENTEENTll WONDER.
383
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2. C. om.
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4. C. ^! JS:J'.
5-7. C. !jU
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(1. B. remn.
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7. C. om.
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10. C.
i.x,^l. 11. C. !.UU.
12. C.
U. 13. C.
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14. C. om.
15. C. +
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B. my son .
S. om.
l. C. om.
17. C.
y,j>..
18. C. ].^^^^..
19. C. ly^.. 20. C.
+
J^I ^-=.
21-21. C.
j^J'
B. then passes to wonder XXXII. (1()7.6. below) S. gives expanded paraphrase
(49. b.
50. a.) of foUowing passage fcl". 140. a. below).
22. C. Jl.
23. C. ^j~J'
U.l. -
24. C. 135. b. omit ..
25. C. continues 166. a. below.
US, tliaf l found Ihe vessels fll of water to the brim, and tliat water which
was in tliem was white like snow and very good like the river Gehon which
llows. And I asked him saying : O sir, father, see whence is the abun-
dance of this water? And he said to me : John, silence is necessary.
For he who feeds tiie young ravens sustains them without their sowing or
reaping or gathering into barns,
*
he lias given iis this water as suste- foi.isgb.
nance, and all who cast their burdens on the Lord Jesus Christ, on them he
bestows grace by his command and considers their needs as is required.
As it is written in the prophet Jereniiah who says : Blessed is the man
who trusts in the Lord and the Lord is his conlidence, he shall be like the
tree planted beside the waters, his root shall not fail but holds fast in the
earth and grows ' .
Indeed what shall I take and what shall I leave of all the blessed and
exalted virtues of our father the perfect and holy bishop of great glory, to whom
1. Ps. 1. 3.
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384 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[72]
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the generous Lord gave signal favours, and God conferred on liim great
gifts and bestowed them right up to the end? To whom sball I compare
fni.uoa.
this great blessed one amongst the saints Anba Piscntius?
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compare
him to Abel who was llie first high priest and was approved and ofTered
up bis oblations and sacrifices acceptabie to God, and God accepted bis
oblations. Tbis father was like bim accepted, he was a father to the fatberless
and the mouths of the widows blessed bim; he was a leader to travellers,
a host to strangers, a giver of food to the bungry, of water to the thirsty,
and of clothes to the naked,
may a blessing bc on the womb tbat bare
hira and on the two breasts wbich suckled him. And if I wished to do justice
completely to bis proofs and bis wonders and virtues 1 would need a scribe
like Moses the prophet so as to make known bis story and explain the
greatness of bis miraculous wonders which no one could relate completely.
But the deeds wbich we have seen with our eyes and heard with our ears
'foi.i'iob.
WC describe *toyou, O lovers of Christ and lovcrs of instruction. May the
Lord have mercy on us by bis prayers. Amen.
Hir ('i(/ltli'e>illi Wonilcr
of
the (jreat saint Anba Piscntius.
Mai/ liis lilcssinf/ fw uitli us
for
orcr. Amrii.
And one of bis miracles and wonders is this which i wish to relate and
siiall dcscribo to \ou. Tliore was a man, an oversoer and surveyor, wliose
141a.
[73]
THE EIGHTEENTIl WONDER.
385
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naine was Damianus. He laid many charges upon the helpless peasants
and took away land marks from the grass fields when he measured thetn
by the pole and measuring rope. And the holy Anba Pisentius many times
reproved hini that he might seek forgiveness, and he did not listen but
persisted in deeds of iniquity by unjust violence, and was very insolent,
and made no amendment of his sin, but measured the earth with unjust
measure by omitting
*
and clipping, and in the hardness of his heart
foi.uia.
did not take heed at all to what God said by the tongue of Isaiah, that one
of great sweetness amongst the prophets, when he said : Woe to him
who joins house to house and unites iield to field so as to seize those whicli
are near'. And one day there came to the presence of our father the
bishop all the chief men from the country districts and the eitles, and that
overseer surveyor entered, and two slaves accompanied him. And when
the Saint saw him he said to him Avith Indignation and threatening: O
thou ravenous wolf, believe me, all the ravenous wolves eat their prey of
the cattle, whilst thou dost ravage the souls of men. But I protest by the
Son of the livinff God who shed his divine blood for us, he will not pardon
thee but will destroy in the measure of life, because thou dost take pleasure
in the afiliction of the poor whom thou hast treated with severity. And
Le sobbed and trembled at the judgement which the saint pronounced upon
1. Isai 5. 8.
386 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[74]
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and at oiicc his slavRs took him away to liis liouse in fear and terror,
and that merciless liard land-agent died betre tlie montli liad completed
its days, as the pure propliot, tlie holy Anba Pisentius, liad pronounced
judgement lipon him. May his prayers be with us. AmiMi.
Till- iiiiK'tccnlh Wunder
of
lln- liuli/ Anba Visi'iilius.
Maij his ijruijer be with us.
1 should like to iuform you et' this uiiracle which God displaved at tlie
hands of liis saint the holy Anba Pisentius. Onco it happened tiial he oll'ered
the holy sacrifice in the church and celebrated the great liturgy for the
congregation. And wlien he liad (inished mass and all the people drew
near with great awe, ho stood tliere at the door of the sanctuary and
read prayer and laid hands upon tiie people. And when he lurned his face
towards the cntrancc to the sanctuary to show the paten, he looked and
Till. v'i2a. observed Iruly the veil sprcad over
*
the altar, which is the corporal, and
behold power Irom abovc raised him and put him upon the altar, and the
holv bisliop Anba Pisentius feil terrilied with l'oar in the midst of the
sanctuary, and for a long liiiie lay prostrate upon tiie eartli in fear, unlil
the Son of God took from liim liic fear which overpowered him. And with
mucli huinility he laiil an oalli upon tlie clergy wlio served with him that
'fol. 142 b.
[75]
TUR TWENTIRTH WONDEH. 387
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I. oC the cily of Qil't.
4. C. .> U^-'^
5- ^- om. 6. C. om.
the}' would not teil anyone this seciet in the days of bis life. May the
blessing of his prayers aiid petitions preserve us from the wicked enemy.
Amen.
'Thv tweiitielli Wnnder
of
the lioly Anba Pisentius.
Mail
his iiitnrrssion he a-ith ns. Amen.
By your love for God, O brethren, wc relate to you that wlien the days
of the holy fast drew near the patriarch sent
*
a festal letter to all Upperni. i'.2b.
Egypt to warn the bishops and clergy and all the orthodox, saying to them :
a Be prepared, because the days of the fast draw nigh, and know Nvhen it
will be the fast of the forty days and when the feast of Easter. And the
patriarch Anba Damianus, archbishop of the city of Alexandria, sent clergy
to Upper Egvpt with a festal letter and they delivered it in every city. The
blessed Anba Damianus was he who had ordained our fatlier Anba Pisentius
bishop. And when the God-loving clergy of the patriarch were present
witli our father Anba Pisentius and had received blessing at his band and
M^ere seated, that same day it happened by the providence of God that other
dignitaries were sitting with hini. And behold a man from the northern
388 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [76]
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13. C. iJL-i.
14. C. w-"^'.
15-15. C. om.
*
101.143 a.
country wlio was a shepherd
*
in the ueiglibourliood came tliat day to llie
cell to obtain a blessing tVom liini. Then came llie opportunity by the
providence of God. The door was open and so he threw himself down
bowing beneath the feet of our father Anba Pisentius in the assembly of
the patriarch, and after he was before the l'eet of the pure saint he raised
bis head and drew near to take iiis band and to kiss it. And the saint
looked in his face and drew away his band froni bis embrace, and cried
with a loud voice saying : Who has permitted this rebellious trangressor
to enter liere ? Go out hence, tliou wretched one condemned before God;
deserving of stripes is thy person. Go back, O .lohn, and send bim away.
Then l took bim by the band to turn bim out, and when I iiad thrust hini
out of the door I asked him saying : What hast thou done to-day the eider is
loiViiMi. thus greatly angry with thee?
*
I say to liiec to thee thal the whole day
has been cheerful and conversing pleasantly until thou didst enter to hitn.
If thou hadst not done an evil decd to-day, explain wh}- his anger is kindlod
against thee like fire whilst the clergy of the patriarch are sitting with
him. Now confess what thou hast done, as it is wrilten : Confess your
[77]
TlIK TW KNTIKTH WUNDER. 389
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tliou lind liim and.. 4. S. lo A. W .
5. S. do not atlempt to
anoinl my head willi Ihc .siiiner's oil . (i. S. -|" " ''i !'''* episllo .
7. S. again, le.st tliere be a liltliy fornicator liko l'',sau (Heb. 13.16).
to the shepherd wliom I told tliee to drive away to-day, aiid wlicti thou
didst drive him away tliou didst take theso choeses from him. Seo how
thou dost rescmblc Gelia/i vvho was scrvaiit to Elislia llic prophet when
the leprous man went away and he broiight him back and took from him
two talents ol" silver and two changes of garments. Observe how Klisha
cursed liim and laid the disease of Naaman tho Syrian ou bis body. So
now arise and take this cheese and return it to its owner wherever you may
find him. If it be not until midnight thou hast Orders not to return to this
place until thou give it back to him. And I said to bim : I ask pardon,
O father
*
but when I turned him away he swore by an oath to me and
'loi. i'i&b.
caused my heart to fear. So I was afraid because of the oath by the Lord
and took from him. And he answered me saying : Lot not the sinner's
oil anoint my iiead, for the wise man Paul of sweet tongue said thus to
the Corinthians : I wrote you this epistlc that ye do not keop Company with
fornicafors, avoid them'. Again : Fornicators and foul persons and
adulterers shall the Lord judge aiul punisb'. And : .\o fornicator shall
inherit the kingdom of God. Go quickly and give back to him his cheese,
perhaps we may be able to save his soul from the devil because be is Ignorant
1. 1. Cor. 5.9-11.
2. lieb. 13.4.
392 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[80]
*fol. 146a.
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'fol. 146
1. S. the cvening of the samc day. 2. S. Ye must kiiow that oiir righteous
father A. P. was inspireJ by the iloly Spirit and was a righteous man : and if [ye
suppose] that he was not
and unfortunate. So I went away and gavo them back to lm tliat night,
and returned to my place as my holy father directed me. So ye know
that he was guided by the Spirit.
'fhc ticenlij rst Wonder
of
onr holi/ fathrr Aiiba Pisentius,
*
fol. 146 a. may his prayer
'
he ivith us all. Amen.
Hear also this other narrative and wonder and glorify God. One day
it happened that my father sent me on urgent business to the distriot of
mount Shama, and it was very late beforo I returned and the evcning was
far advanced, and as I weut up the read two hyenas distressed me,
and 1 was ridiug a beast, and they drew near me until they were
springing al ihe beast, and they also scattered dng. And I said in my
heart : After a iittle vvhile they will come near my foot. And thereupon
1 cried out saying : Have mercy on me, O Lord, by the prayprs of my
holy father and rescue me from the mouths of these wickod hyenas. As
soon as I finished my prayer they ran away without doing me any hrm
at all, and were as though sorae one had driven them ofT after disappoinling
fol. 146 b.
them greatly
*
when thoy were very fierce, as soon as they heard of the
[81]
TUR TWI'NTY 1<1IIST WONDKIl. 393
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2. S. I was obliged to abandon tlie beasl on
whicb I was riding . - 3 S. (I found) bcr (llie beasU, and Ih holy man was...
k. S. a certain prophet .
eider. And as I proceeded theiico a littlc way wolves drew uear and
scattered dust in the air above my hcad as 1 rode upon the beast, and fear
and terror seized on me and I callcd unto God saying : O God, the God
of my lioly fathcr Anba Pisentius, as tlioti didsl savc nie from llie byenas
so save me from the niouth of these wolves. And the speech was not out
of my mouth when one of the wolves screamed witli a loud voice, and they
botii bioke away, by the prayers of my iioly father Anba Pisentius. Tben
al once I reached mouut el-Asas and glorilied God for what bad happened
to me, bccause he liad saved me from the mouths of tliese abominable
ravenous beasts. And when I ontered tiie monastery I found my holy father
Standing and reciting
*
the twelve minor prophets. Then I brought in the
*
loi. i'iTa.
beast to the stable to tie it up, and my father was high above me on the
tower and' said to me : O John , and I answcred bim saying, Bless
me, my father. And he said to me : Did I not teil thee, if night reaclied
thee thou shouldest not go until the early morning of the next day. The
wild beasts very nearly slew thee, were it not that God had mercy on tiiee.
'
Observe, my beloved, this Saint knew everything before it happened
biit
he concealed the exccUence of Ins d(WOtion and did not soek to get
PATR. on. T. XXK. F. 3.
2
394
tllF, LIFE OF S. PISENTIUS.
[82]
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1. S. adds citation I. Thess. 2. 6.
2. S. of. the lown of (jilt .
honour from men, IVom 3^011 ov fiom any otliers. Now I ^\oulJ like to teil
you all lli(> (leeJs of tliis blessed and fortunato eldcr, biit tlio oxplanation
would
1)1' too long aiul tlio narrativo vorboso : bat as tbc holy book lolls
US : Tlio wnrks of God are excellont, display ilioni to gWe bim gloryV
Toi. i'.7li. Tbereforc I robitc to you a little
*
of tbe manv, becausc of tbc virtuos of tbis
boncured mau, and tlieu our discourso will bc llnisbed.
Till' tircntij sccoikI Wninlcr
af
oiir hohj falhcr Atifui l'iscnliiifi,
null/ Iris inlcrccssinii lic icilli u.s. Anten.
One day tbere was present witb bim a mau from tbc disiricl of Qift and
bis son wbo was travelling witb bim.
Tbe youtb bad reacbed the age for marriage. Tbey botli cntcrcd and
tlirew thcmsclves at bis feet, and tbe saint said to the youtlTs fathcr Wby
hast thou not found a wonian as wife for tby son ? Now tbat man was
oftbepeople of ibe eastern land. Tbc man auswered and said : falber,
up to now be is but a cliild, lie has noi rcachcd knowledge, alt-bougb be
is polite and well bred. Our holy fatber Auba Pisentius, the accuratc oue,
Said : Tby son is a fornicator, and Iherc is fruit Iberefrnm, if bc will
ini. i'iSm.
\)\\\ say Ibe triilb. Tbc mau said to bim :
*
If be bas eommilled foriii(\nli(iu
I will dclivcr bim inio tby bands to dcal witli bim as thou secst lit. And
1. Tobit 12. 7.
[83]
TUE TWENTY SECOND WONDKR. 395
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1. S. adds citation Deut. 22. 29 (LXX).
the righteous prophet, answcred aiid said to me {sie) Wlien thou dost.
out(>r thy villago, the first womaa thou lucetest 011 tho road as thou goest,
the daughter of such a oue, in lier womb is that which will bear wituess
against ihy son that it is he who has laken away her virginity. Do not
suppose that I have said this to thce altogether 011 my own account, bat
pious men reliablo of speecli have informed mc ofit. So now, ifyouhear
mv advice, marrv him wilh her since hc ha.s had iiitercourse with her. I
am unwilling for him to draw near uiitil he marry he because of what is
in the law of the Lord, and let him not do wrong lest God punish thee for
the loss of bis soul : for if thou join him in marriage and he fall into sin
again his sin will be on hiraself alone, so do not pcrmit any delay, lest Mol. i'is ii
before Christ's tribunal he say; I had not committed fornication were it
not that my falber did not raarry mc to a woman : and on thee will lie the
whole blame of his fornication and sin because thou art remiss in training
and educaling bim, as we are told of the priest Eli that he was negligent
and careless in training and instructing his son. That man answered and
said : Every word thou hast said to me I will observe and remember and
do, because he who is disobedient to thee is disobedient to the Lord Christ,
as the word of life is abundant from thy Ups. And the boly fathcr Anba
Pisentius said to him : Go, in peace. May the Lord God be with the two
396 TUE LIFE OF S. PISENTIUS. [.S4j
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as lie directed them, and tlieir liearts found rest by tlic pra3'ers ol' llds saint,
(may they) he with us. Amen.
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llic linlij Aiiha l'iscntiiis.
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liis iiili'vrcssidii (iiid lih'.ssiiif/ he irilli us. Aiiicii.
One day our fathcr the lioly Anba Piscntius weiit to thc viUagc to visil
its chui'ch, aiul afler he had communicated llio congreffation he returned lo
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Iho monastery. And as he was going in ihc way bcside ihc canal, one of
the peasants brought to liim a cow which behmged to liini that hc niight
sign it witii llic sign of tiie cross. No\v observe the power of God and
you will niarvel. The cross wiiich the saint signed with iiis finger on the
womb of the cow outsidu penetrated into her as far as her child, and a
proof is that when she brought forth they found (he cross whicli the saint
had signed upon her from oulside plainly marked on liie Utile calf to which
slie gave birth, white as wool or as thc snow in whitencss. And everyonc
fui. i'.'.il(.
Uli whoin Ihn saint laid liis band and niade ihe sii-n of ihc cross iic
*
receivod
[85]
TUE TWENTY FOUllTH WNDKR.
397
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G. llicn
passes to l'j2. b. (above).
2. B. in tlie fire .
relief froni all sickiiesses and infirmities and diverse pains. Come now,
all yc iipright in lieart, to tlic Lord and liis saint Anl)a Pisontius and ask
liim witli rcpentance and tears to pray to the true ki
ng
Jesus Christ, to
wliom bc praise, as he said. You, beloved, do all that I liavc enjoined
von so that he may have mercy on us in the day of judgenicnt, f'or it is
iearful and dreadful to fall into the hands of God. May the prayers of lliis
Saint avail us for ever and ever. Amen.
T/u' tucnty fourth Wonder
of
oiir futhcr the liolij Anlia l'isentliis.
Maij Ins iutercessio)) he toitit us. Amen.
One day they brought to him a boy agod twelve years in whom was
a devil, as bis father told us. And the boy's father asked him
*
saying : fol. loa.
father, sign him with the sign of the cross, fr the jiun which is in
him is a cruel jinn. And the saint asked the father saying :
a llow
long has this jinn come to him ? And the father said : Since he was
seven years old. I swear by thy acceptable prayers, O father, that it
often casts him to the earth and he staggers like the cameis, and his eyes
are fiUed with blood from the seveiity of wliat takes hold of him, and very
fol. 15"1)
n.i. IM
398 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[86]
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llie foul of ablulion in . 2. S. and I made Anba Elisha Ihe presbyter
and overscer of tlie place go to llic sanctuary .
ofteii every one despairs of him and our hope of his eure is chccked. But
\\G say that lliou wilt master him. So now act righteously, lovingly,
and mercifully. At oncc he callcd for me, John, and said to me : Go
inlo the cliurch and bring me a lillle of the water froin the fnt of the
congregation tiiatl may make ihe sign wilh it on the chiUl, for I perceive
that the devil Irics him greatly. So I weut into tlie churcii, as niy lioly
fol. i..ub. falher ordered mi', and hllcd for him *a litllc measure of watcr from the
fnt which was ncar tlie altar and brought it to my fatlier the holy Anba
Piscntius, and he made the sign of the holy cross lipon it in the iiame of
ihe Father and of the Son and of the Holy Spirit, One God. Then he
said to the man : Take ihy son home aud atthy arrival give him somc
of lliis holy watcr which I give thoe from the church fnt, aud believe in
lli(! Lord witli strong faith. He will be healcd from the evil ailliction
which vcxos him. I\Iy holy father advised this man to give him to
drink from the water which was in his iiaiid, and so the devil would go
away in haste. And men wondered at thal father and related that the holy
Anba Pisenlius had cast out the devil from ihe son of such a one. And
whcu that man look Ins son to bring him homo, as he informed us when
fo'. i.Ma. he rcturned to us and said When I weut from you I gave him to drink of
thal water and then the devil cast him to the ground and threw him down
for a while and cried out in him saying : Piscntius, dost thou mark
il. i;,ili.
[87]
TUE TWKNTY KIKTII WONDEU. 399
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1. B. Ihen passes tu wonder XXVII.
155, b. liuluw.
2. S. and Uic man accuscd
me with thy fingen and expcl mo i'rom niy dwelling? Aiul at oiice he
departed I'rom tlie youth who was purilied from liis disease caiised by the
jiiin. Aiid US for niy lioly father Anba Pisentius when he hcard from this
mau (lie said), Everything is obediciit to the believer, and espccially the
^valL^ from the tank at the altar eures evcry one who has conviction in true
faith. Do not suppose, O man, that the gift of God is given to everyone like
bis warning, but the power of God is actually present in bis holy church,
and in those churches which heal all those who visit tliem with upriglit
failh and righteous hearts. But I am too hiimljle for such functions as
these. B And when he had said
*
these words, this man went away from
'foi.i:,
him and glorified God and bis saint Anba Pisentius. May bis intcrccssion
protectus. Amen.
The twenty fij'lh
Wondcr
af
mtr fitthrr Anixt Pisentius.
May Im intercession he icitli iis and jimlrct iis [mm the irirl.rtl cnciny. Amen.
One day it happcned that jealousy entered the lieart of a man towards
bis wife, for the devil who hates all that is good and ever has a grudge
towards the human race, seeking its destruction, had instilled into the
beart of that man doubt eoncerning
bis wife, that some strnge man had
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THE LIFE OF S. PISENTIUS. [88]
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was innocent of tlie impurity cliarj^ed against liimaboul tliis woman .^ 1-l.S.om.
2. S.
" in . 3-3. S. cast thy dispute upon mc. I will avcngc llicc, sailli Uie Lord .
lain with her. But ihat woman was innocent ofall tlie siispicion wherewith
the man suspected her, as the story will inform us when we proceed to the
'fai. 152a end. Then that mau* cast oul his wife from liis hoiise bccausc of tlie evil
in his hcart concerning her. And his father and mother both took great
pains as far as they could imagine to reconcile the mind of the husband
and makc him live with her, even according to that whicli Salomon spoke,
The heart of the husband is fll of jealonsy'. Finally the matter came
to the ears of the clergy of his village who had made him an assislant
in the administration of tlie lioly mysteries, and the clergy informed our
father Anba Pisentius concerning the matter. Then the saint sent a message
saying : a Troublc thyself, I will find for thee the reconciliatlon wliich is
neccssarv. And the husband spread abroad rnmours throughout ihe
village and wenl about from place to place tlireatening and saying : I will
nevcr again go to Pisentius, whal liatli Pisentius to do with my affair?
Now the man was a nativc of the lown of Qift. And during the time he
foi. is-'b. was utlering ihese words he became
*
morc and more angry. And when the
sun was about to depart to its place of sunset that day, hc laid down at
night,
and he laid down in the night and God who spake by the tongne
of the propliet saying : Ifthou dost not make clcar lliy rcquest 1 will make
it clear to thee, sailli llie Lonl : vorily I say toyou, find judgement is inine
1. I'rov. (i. 34(?')
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1-1. S. and he began to suffer great tormonts .
2. S. om.
.i. S. niy
ratliLT . 4. S. for I teil tliee lliat .
5. S. and help me . (i.
S. om.
7. S. tliou dost nol takc me.
8. S. om. 0. S. since he saith, take mc lo
A. I'. the bisho]), if ho is to live let us persuade ourselves to de as he saith.
and I am tlie rcwarder. Ile brought a severe disease and sore pain upon
the man in tlie night and his torments became grievous from the severity
of the pain which came to him in his abdomen, and he began to cry witii
a loiul voice saying : Take me to our holy father Anba Pisentius, for all
these pains have come upon me on his account. O my father, do an act of
kindness to me, for I am brought to the straits of death and its pangs. And
if ye do not take me to him I shall not find any relief at all. And his father
and mother despaired of him, and their hearts were certain that he would
die. And they said that ifhe
*
die or live it is necessary that we content 'lui. i;.3a.
his heart and comfort his soul in that for which he hath appealed to us,
perhaps if we bring him to him he will sign him with the sign of the cross
and he will be relieved of his torments. And that was at the beginnine:
of his episcopate, and they brought him to my father who at that time was
still a solitary in the mountain, and they knocked at the door and I went
out to them. And his father said to me : John, do an act of kindness
and ask a favour of the ekler for us, for my son is sick and near death. I
believe by God that if he signed him with the sign of the cross he would
be delivered from his sufferings. And he asked me himsclf and said to
me : n Bring me to my father the bishop Anba Pisentius and he will heal me
from my suifering, for I am in this severe pain on his account. Indeed
fol. 15
402
TUE LIFE OF S. PISENTIUS. [90]
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'fol. 153b. the son cried to mc with a loiid voice and said to me : O John,
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do an act
of charity and love, and carry information about me to the eider, becaiise
death is near and is overlakiiig me, bohoKl, you see it is evident that if
you do not admit me I shall die outside your door. And ^vhcn 1 heard
this man and his soii I went to my holy father and tohl liim and he said
to mc : Leave liim nntil he shows good manners, he is ignorant of culture.
And I answered liim saying : If I leavc liim a little he Avill be dcad,
for there is but a little breath in bim. As I perceive, O my holy falber,
he has learned his manners sulUcicntly and more. And he said lo nie :
Let him come in. And wlien he entered, he and bis father, he feil doNvn
prostrate at the feetofonr fatiier a long time, and my father said to him :
Arise, ignorant of cultnre. And the man answered and said : As
"Ol. 15',;,.
God liveth, If I have to lie tbrce days prosirate at tby fect,
*
I \vill not raise
up my hcad nor ever rise nntil tiiou hast pnt tby bands on mc. Tlien my
father grasped llie top of bis head and raised him up and said to him : Uise,
deficient in manners. Bchold the Lord bestows hcaling on tbce if thou
wilt obcy mc. And he said to bim : I s\vcar by tiie dilTirully wliicii
befel me and yonr prayers wliicli set me free from it, that if I rcmain in
this World a ycar or two, all tho days of my life I will nevcr disobcy liiec.
And my father said to him : This wliich has happencd to thee is because
of tby wife whom Ihon didst treat unjustly and acling rashly didst suspect
and abandon bor wilboiit cause, for she is iiinocenl of liie matter of wliicli
[91]
TUE TWKNTY FIFTII WONDEU.
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1. S. nitoTHE.
2-2. S. God shallmake her acceplable to tliee and if shc incliiie
to lliee and conceivo and brinp: forth a male child to thee, the report spread about
her is not true, and beb"cvc mo, she is a free woman. If however slie shall bear thee
a daughter .
3. S. +
bat hath defilcd her marriagc .
4. S. inserts Nu. 5. 12. sqq.
2-3. B. om.
3-4 B.S. om.
G. B. om.
7-7. B.S. om.
8-8. B. om.
0. B. our falber A.P. . S. thy
fallier-liood .
10. S.
if tliere was anyone wliom tliou couldest cause to give me
Ulis small sum, I would give it to tlic man . B. and give somelhing for liim .
9-9. S.
'( ye know that at the bcginning of this encomium 1 did not l'ail to say that
the blessed . 10-10. S. was ondowed with the gift of the spirit . 11. S.
+
of men .
12-12. S. so that no man ein get i'uU knowledge there of .
our falhcr tho new "Elisha, aud did not know tliat onfi spirit speaks in all. MI. UTb.
And wlien the soldier heard this from him, he went out from the man of
God and was weeping in grief, aud he went to Ins wife in great sorrovv
of heart and told her all that had happeued to him with the blessed holy
fathcr Anba Pisentius, and what he had heard from him. So know,
my beloved, that our father tho great saint Anba Pisentius was a great
prophet, as the narrative presents him in the disclosure of this book, aud
that we do not err commemorating him. For every man who had recourse
to him, he knew why he came to him by roason of looking on his face.
Nevertheless he hated vain glory and concealed his devotion, and no man
is able to describe the extent of his virtuos. May the Lord have mercy on
US by his prayers
'
and forgive us our sins by his interceedings. Amen.
The twentij eifjkth Wonder
of
uiir father Anba Pisentius.
One it happeued to me that I was sitting with him and there was a
priest of the Eastern pcople whose custom it was to go to him frequcntly
Mol. ir.sa.
408 THE LIFE OF S, PISENTIUS. [96]
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and visit him. And tlie saint conversed witli mc about liim (saying) : I
lieard a voice one day whicli said to me concerning liim that if such a one
comes to you to-day do not receive liim with tliee, because he is a criminal
and is in great uncleannes. And as he was saying this to nie, bchold,
that man, the priest, canie and knocked at the door calling, but the saint
did not permit anyone to open the door to him for a long time and was
obdurate in that. As for mo, I saw him incline bis bead and sign to me
as to who was outside the door. And I stood bei'ore my father and asked
rui.ir,8i]. him
*
saying : O my father, dost thou bid me open to him? Ho said to
mc : Go and say to bim, Confess first the uncleanness in which thou
dost live, and afterwards I will convcrse with thee. And great was
his fear and grief whcn he hcard that spoech. Then he stilTened bis neck
and hardcned his heart and sworc a reat oalh which caused fear to thosc
who heard it, and said : I am not in any uncleanness as thou dost assert.
Then the holy Anba Pisentius said to him : Hc, by wbosc name thou liast
sworn, will put thce to sbame and reveal tiiy alTair to all men that they
may peroeivc and considor. And a fcw days after the people of his city
suspected that In; niet with a woman and wcnt to her, as usual, to slecp wilh
her. But God,
blessed be he,
d(>sired to put him to sbame and makc
fni.i.v.ci. bis alfair known to all men.
*
So he took ofi" bis clothcs and slcpt with Ihm-
that night. And tbercnvith God bestowed slnggish slecp on him and he
slumbcrcd and slept until tb(! darkncss before the dawn broke, and that
[91]
THE TWENTY NINTH WONDER. 409
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woman with whom he lay roiised him with great anxiety and said to him :
(( Awake from thy sleep and get up quickly, for the dawn has already brokon
and appeared. And he was agitated and put on the silvery garment of
the woman as God moved his heart, and went to the church and entered
the sanctuary. And when the clergy saw that silvery garment of the woman
upon him they seized him and cast him out of the church and beat him
many blows, and they went to that woman's house and found there his
clothes with the woman, and that caused great scandal and the matter
became notorious to everyone, and they all thanked God Most High that he
had disclosed the sins of that *wretched man at the band of our father the loi.i.vjb.
holy Anba Pisentius. May the Lord have mercy on us by his prayers.
Amen.
The ticenty ninlh Wonder
of
our father Anha Pisentius,
may his intercession he icith us. Amen.
One day I was sitting with him again, because I was his servant all
the time. And behold another priest of the people of a certain village
near was accustomed often to resort to the saint and to converse with
him. And he severely censured that other priest of whom we have already
told you. And God revealed to our holy father about him saying : Take
heed to thyself about this other and keep far from him, because he is in
PATn. on. T. XXII.
F. 3. 27
410 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
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lui.icoa, that priest
*
came to the door of the coli wliore we worc, believc mo,
O my bretliren and beloved, we perceived the odour of a veiy loatlicsome
stench. And our fatlier the blessed eider said to me : Have you over
perceived tliat a smell issues from him like tliat from dead hodics, and for
along time past it has dilTused its odour from this man? And ho rcproached
as he stood at the cntrance of the door and said to him : Go to thy house
and rcmove thy smell and cleanse thyself, and repent sincerely of thy
Avickedness with Aveeping and sorrow and many tears. Thcn (hat priest
swore solemnly so as to cause fear to those wlio iieard and said : From
the day my wife died I have ncver defded my body at all with fornication.
f(ji. ir.ob. And the saint said : I believe tliat the eye of God which
*
never sleeps
condcmns thee and decrees thy condemnation, ihat thou raayest confcss
Avhat thou hast done unwillingly. Believe me, my brelhren, that before
men slcpt lhat night God sent the very dread rulcrs to ihat disobedicnt
priest and great fear Struck him so that he was tortured in evcry part and
he was in sore torments as they pricked him with spears and pikes. And
he was distrcssed in mind and arose camc and feil prostrate at the feet
of our fatlier Anba i'iseiitius and confessed to him saying : Uehold, to-day
it is three years that I have beeii in uncleanness and venture on the servicc
of holy rites and the other offices of the sancluary. And whcn iie had
[99] TUE THIRTIETH WONDER. 'ill
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2. B. during the celebration of the sacred
mysteries .
3. B. om.
4. B. lie caiised liim lo be brought to tlie place where he
was silting and the holy A. P. said to Ihis priest .
5-5. B. otn.
confessed his sin before all the conoTeg'ation therc did not remain to liini
more than twenty fivc days, as the saint iiad decreed to him, nntil he
*
perished and was cast into the torments of hell as he deserved, where "foi. leia.
he is not relieved for ever. And we, brethren, let us ask the Lord by the
prayers of this great saint amongst the saints, our father Anba Pisentius,
that he forgive us our sins and save us froni the temptations of the cral'ty
foe by his prayers and pleadings and intercessiou. Amen.
The tliivlieth ^yonder
of
our father the hohj Atiha Piseiilius,
may his intercesston be icith us all to our last breath. Amen.
Hear, my brothers and beloved, this miracle which he did and
concealed, and give glory to our Lord Jesus Christ. And that was that
one day that saint looked and perceived onc of the priests expectorate and
spit before the altar. And the saint stood up and commanded them to call
to him that priest
*
at the entrance of the court of the sanctuary. And when
he came before him he said to him : What is this great boldness that
thou didst venture to spit before the altar of the great Gd, the Dread One?
Teil me now what they have just said in this glorious holy rite ?
do they
ful. KU 1).
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1. B. spat likc lliee in tlie sanctuary .
2. B. he went away and died .
3-3. B. upon the bread and the chalice. 4-'i. B. and died .
5. B. ^cTttAE^c.
confess thy fault, for our God is merciful and just. And that priest
answered, all his body shuddering with fear, saying : O sir, father, pray
that the mcrcy of our God may reach me. Verily by the fear which 1
have
and the penalty which has come I do not know of any evil which I have
done save this only, that forgetfulness came on my heart, as is the way
414 THE LIFE OF S. PlSEiNTIUS. [102]
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1-1. B om.
2. B in church and espccially... .
with men, aiicl 1 spat and did not know lipon whom it feil, and at oncc
my mind failed and and my tongue speech and my head turni'd backward
loi. 163 b. so tliat I no longor knew any man at all. And wlicn thon didst pray
*
for
me my senscs becamc calm and allowed mc to talk willi thee. And I
Said to liim : Tridy many mon in the world are men by nature but likc
tlie beasts in ignorancc and scanty undersLanding, they do not hucd
wbere they are, and thy reason is responsible -wlien tlicrc is a going fortli
I'rom thy mouth. Disposc thy lif'e as is litting and rcmember the word of
the worJ of the Lord whcn he spakc by the mouth of David tho prophct,
tlial man \vho is in liononr dolh not know and is like tho Ijeasts without
reason and has imitated thcm' . Thou wast standing at the altar and tliou
didst spit and expectoratc and didst not know that wlien thou didst
cject spittle from thy mouth thou didst hit the wiiig of the cherubim (sie)
and he Struck thee with bis wing, and I suppose thy judgement went i'orlli
fiii. ir,'i;i.
from God, and so, thou iiast incurred
*
condemnation. And at oucc lic
sent for bis family and IViends to bring a beast of brden and remove hiiu
to bis house and in the Space of three days he left the body and died. And
our fatiier great saint Shenute said in one of his sermons that it is not
p(;rmitled that any of the clergy spit before the altar, nor may they blow
the nose to purge the unclcanncss of their lieads, nor may any of the clergy
1 P.'^. 'i.s. 20.
[103]
TIIK TIIIRTIETII WONDER. 415
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1. B. then passes to wonder xxxiii. cf. 175. a. below.
wear shoes on their fcct in thu Siincluary or in tlic church, nor may tliey
convcrse at all in the church atlhc time of prayers or of llie sacred oiTices
because of the angels present there. So now, brethron, consider what
soine of US have done, and let us boware lest there overtake us what has
overtaken others, and let men observe thoir conduct
*
and recognise what 'loi. Kb.
isdefective and his needandraisc up bis soul and bis condition and improvc
bis conduct and knovv his will and right conduct before the apostles comc
from God to seek for bim tliosc dinicult divine paths which he did not
know and whicli we have never travelled. For there are people who commit
sins and after their fall and bumilation they submit their souls to death.
And they who die fear and are cast away in the grave where the worm
and creeping things eat them, and especially that sore disgrace which
will happen to every one of us when we leave this world, because we are
fll of sins and offences. Now he who is without confession of his sins
to the clergy is ready to perish and who is he in this dreadful descrt
'wherein we are who is found safc from sins and offences? And our father idi. iiwa.
the prophet the blessed Anba Pisentius has taught us that a priest departed
from his body because he ejected spittle before the altar through carelessness
and ignorance. And so whensoever we speak or spit, because of the
greatness of the sins and offences which brden every one of us, and every
416 THE LIFE F S. PISENTIUS.
[104]
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womau also, they approach with lack of revercnco and -with lack of the
fear of God and without life to the holy living mysteries, and receive them
unworthily and without the permission required of Christ in every place.
And they are defded with various kinds of crimes, for there are people who
commit fornication with those who are not theirs, and others whooppress one
another, and detain what does not belong to them, and others who swear
perjured oaths for shamcful profit, and others are astrologers and
sorcerers, and others are quarrclsome, and others havc intercoursc with
Mol. '65 b. males, and others hate one another without cause, and others
*
bring false
chargcs against one another before powerful and unscrupulous judges so
as to cause their goods to be wasted, and they laugh at and deride one
another and ridicule the creatures of God who made them in his own
image and likeness, and likcn them to dogs and pigs. And he says
that they who commit these crimes are called Christians and yet are not at
all worlhy of tlic oblation. Bul all these faults bring down on us the
wrath of God and inflict on us all these troubles and miseries. But I have
(lesired to cast a liltlc ofTering into the treasury enriched by the mighty
decds and wonders whicii this- groat one amongst the bishops, Anba
loi.iofia. l*isentius, did so
*
that all men gathered in this holy church may contemplatc
the favours of his glory and dignlty, and that his blcssing may cncircle us
andaccompany usuntil we grow old. I allirm, bclovcd, that he did not
love the glory ofour empty repntation, bul the glory and excellenl sorvice
[105]
THE [THIRTY] FIRST WONDER.
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1-2. B. and afterwards . S. another time . 2-3. B. he spcnt many days
concealed on mt hue. S. he led a peaceful life of meditation on mt. hue.
,1-4. B. om. S.
fleeing from before the Persians, and he departed in the mountain not a
little way to pray .
5. C. 135. b. continued from 139. b. above. v_^^! a'
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7-7. B. >( he prayed by the way . C.
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11-12. C. om.
11-17. B. om.
12-13. S. om.
14-15. S. om. 16. C.
lij.
17. C. 5^ woU*),. C. then passes to 167 b.
18-21. B. om. 18-19. S om.
20-21. S. om.
21. C. .,_j5^'ij. 22-23. B. I have faith that Christ the God will
not leave it in this neighbourhood. S. But I have faith in God that he will not...
23-24. S.
when the morning was come I looked the space of an arrow's flight .
which is in heaven with the Lord who loved him. May his blessing and
prayers bc with us all and deliver us from the enemy. Amen.
The [thirty] rst Wonder
of
ihe (jreat saint Anba Pisentins,
maij Ins intercession be with us. Amen.
At the tinae when our holy father was concealed in mount Shama for
fear of the Persians he went from us a little distance in ordcr to pray
alonc. And when he stood three or four hours he went in the mountain
*
and prayed everywhere, and no one knew how many were the prayers
'foi.icfib.
which he made by day and night, but God alone. He made four hundred
prayers by day and three hundred by night. And he observed me and
Said : John, take care of thyself and be watchful for I found to-day
a large serpent in the mountain, and it cannot be far from us at all. But
verily God will not suffer it to draw nigh. And when it was early next
418
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THE LIFE OF S. PISEXTIUS. [106]
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1. B. \ve looked before us tlie distance of an arrow . 2. B. upon a rock .
3. S.
upon a rock . 4-4. B.S. cm.
5-7. S. om.
6-0. B. om. 8. B. om. 1-13.
9. B. why idst tliou not tliink of the words of ...
9-10. B. whose efllcacy thou
knowest. Hast thou not lieard >>. 11. S. the wisc . 12. B then passes to Wender
XVI. er. 136 b. above.
13. S. then passes to 197. a. below.
day, aiid it was clear at dawn as far as oiil' could shool au arrow, I saw tliat
llien; \vcro maiiy birds and viilLiires on the sidc of tliat raoimtain. Aiid at'
thattho saiiitcalled meandsaid : I supposc, John, that God lias dostro}'od
the scrpcnt. Go and sce why thosc birds arc coUected therc. And wheti
iui.iii:a. I wcnt I round
*
that scrpent Hung asidc dead. Ami I \vcnl and l(dd niy
fatlier aLout it saying : lic ylad, O fallier, ibr God has dcstroyed the
serpcnt. And he replied and said to me : nij' son, oousidcr the
seriplures and scc wiiat is tlierein, and understand how David tlie prophct
says : Thon hast madc the Most High a rc'fugc for thce, and no evil shall
draw nigli thee nor any plague comc near thy dwelling, for he shall givc
iiis angels chargc over thce and thou shalt trample on the asp and iIk;
basilisk, and trcad upon the lion and tho serpcnt : bccausc he has rclied on
mc and 1 shall dclivcr hirn
'
. May the morciful Lord God protect us and savc
US l'roni the cvil one, and hy hispraycrs may he pardon us cur sins. Amen.
I. I's. so. 9-!'i.
[107]
THE THIRTY SFXOND WONDER.
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1-1. B. One day it happened Ihat my falher was still witli me in mount Jimi
Ulis following- aftcr Wonder XVII. B. then omils to. 1. nest page. 2. C. 135. b. UU
3-3. C. ij^h.
- 4. C.
t3^. - 5. C.
^jiy - 6. C.
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12. C. U. 13-13. Com. 14. C. wo.y-J..
13. C.
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The Ihiiiij seniml Wonder
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oiir hh/ father Aiiba Pisrntius,
inny his prai/ers and hlcssin;/ lic uilh u.s. Aiiicn.
Hear, O rny brethrcn and bcloved, ihat I may relatc to you sonie fcw
of the luany miracles, as I caiinot describe them all, but only as I seo you
desirous to hear and understand the word of God Most High, I Lull you a f(!w
casy things. One day our father was hiding in mount Shama becausc of
the Persians, and it was the first day of the holy Lent. Ile said to me : O
John, our father the great prophet David has said that this is the timc
wherein devotion for God should be
:
' and Paul the apostle said. In the time
acceptable to thee and in the time of salvation I help thee, and this is the
acceptable time, this is
*
the day of salvation'. my son, it behovos
all men who have sense to understand to have a space of life to do what is
necessary for salvation, and now God has given us these days as the time for
the salvation for our souls. So rise now and foUow me that 1
may show thee
1. i's. 8. 13 (V) 1. 2. Cos. 0. 2.
l'ol. 167 b.
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420 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[108]
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I. B. my father arose and went bel'ore me meditating on the scriptures
inspired by God . 2. B. My falber said to me; John, my son,- arise... >>
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3. C. J^^:^..
4. C. om.
5. C. ,.,X).
6. C. ^:' ^iU.
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11. C. Jar--.
12. C. only.
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14-14. C. om. 14-17. B. when we had walkcd about Ihree miles we came to an ciili
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likc a door wide opcn
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1,5-lG. C. omit.
18. C. om.
10. C. l~;'.
20. C.
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21. C. ^^jj\. 22. C. jU-^
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24-24. B. om.
25.
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26. C. om.
27-28. C.
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28. C. .:n,.
29. C.
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30. C. om.
my resting place and tliat tliou mayest retarn mourning wiili mc and come
to visif me every sahbatli day with a little food and wator for the sustenance
of the body. And tlien this couragcous man endowed wllh all virlues
in bis conduct arose and wcnt out on the mountain to a place conccated
beneatb the ground, and I did not know where ho intended to conduct me
and when we had gonc along tbat subterranean passage, it might be about
ihrce miles so far as 1 could rcckon, we proceeded in tlic darkncss and
foi.ifisb. the rocks along* the passages dcep in the eartli. My father went ahead a
little and came before mc to a great door and a place which was very light,
and when we entered that place we found there six pillars cutout of the rock
and these bore up the stone ceiling. Its widtli was fifty two ells, and it
was four square, in length, and breadth, and lieight, and inany mnmmies
cast about. And in the lower part, if you face those ways, you smell the
I
[109]
THE THinTY SECOND WONDfill. 421
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12. C. om.
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14. C.
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17. C. om.
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33. C. -|-
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- 34. C. ^,^^1.
- 35. C.
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oJour of those mummies from a distaiice of ihree miles. And we took
tliose mummies and cast them one on another and made more room.
And we found the earth which was on tlie mummies to be soft like
potter's clay, and the iirst mummy which was
*
inside the door was'foi.uwr
wrapped in a royal shroud, and so I suppose he had been a great man;
and I noticed that his hands and feet were wrapped up separately one
by one. And our father said to me : Consider how many years have
these been dead, and from how many countries they came. And I said
to him : Yes, sir, thou knowest that better than I. And he said to
me : Go out now and stay in thy own place, with watchful eye consider
thy soul and meditate within thyself, my son, how this world is nothing
at all, but is illusory with all its inhabitants and soon shall we abandon
it. Be careful and sollicitous about thy frail soul, keep fast continually
and recite thy prayers, doing so in the way I have taught ihee, and do not
cease therefrom until the sabbath day. When he spoke thus to me I knew
ii.
422 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[110]
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23. C. om.
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37. C. om.
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42. B. << accordinj^' to llie inslruclion.s ol my
holy falhcr A.P.C. i^'
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ihat he was going away, and so I gave careful attention and porceivcd a
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.i'oll of parchment unrolled, and niy father spread it ont and read and
*
Ibund
tliere the namcs of tliose dead werc written in that roll, and Ibrtliwitli lie
roUed it up and gave it back to me and I restored it to its fornicr place. Tlien
1 bowed bel'ore liim and took leave of liim and went away. And lic liad
warncd me sajng : ruy son, be careful witli thy soul
;
pray to God tliat
he have mercy on thy frail soul. Tliou hast seen, O my son, all the?e dead
cast aside to warn us that we shall bc like thcm. Soiue of them arc those
'fui. 1711 a. who are gnashing their teeth, others arc
'
in the outcr darkness, others are
in torment and in the pit fll of fire and brimstone, iheir abode in the lowest
hell, and some of then\ arc in the river of Uro and have never bcen ablc lo
gel out to this prcsent timc, and some ol them are in placcs of reposc because
of thcir works, for when mau leaves the world what is past is linished.
And whon he had said this to nie I said to him : falber, pray for me and
remcmbcr me unlil 1 relnrii lo thee. And 1 went to wbere wc had cntcred
[111]
THE TIIIRTY SECOND WONDER. 423
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thou comcst .
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G-8. B. pni.
7. C. ^j.j^.
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10. C. Lo'-
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12-12. C. om. B. O. sir, father . i:5. C.
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14. C. X).
15. C. a's^.
K3-1. C. om.
17. C. 0.-*V -^s ^-J^- 18. C^.
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l<)-20. B. talking with my father as the pLice was dark . 20. C.
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21. C. .t-^b L
22. C. w-Jl ja !-^'j .LC^i =-- .i-'-^->'j -.-;'.
23-23. B. om.
24. C.
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25. C. Ul. -1
20. C.
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27. B.
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28. B.
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It said lo him : I am ol' ihe Iown
of l'h'mcnL .
tho place wliei'O we were. And when it was thc first sabbatli I fillcd tlie
jar witli watcr and took what woutd sufllcc of moistened wlieat, for he liad
ordcred nie lliat he mlght have half a measiire of wheat according to the
allowance for the holy Lent and its provision by night; and he had told me
saying : Come to me every sabbath and supply me with moistened wheat
and water unly without any baked bread. And I took the jar of water
and the moistened wheat and went to the place where my father was, and
when I drew near the door of his resting place I heard one who was weeping
with great grief of heart and asked my father saying : Do an act
*
of kindness 'lol. i7o b.
to me, blessed eider, and pray to the Lord for me that they may release
me froni the torments in which 1 am and not cast me into them again, for
I am greatly exhausted. And l supposed it was a man Avho had come
to him to make confcssion. So 1 sat down in the dark silently whilst my
father conversed wilh thc mummy, the one I mentioned as being near the
door, he it M'as who was conversing with him. And he asked him many
wnrds and said to the mummy : a From what land art thou? And
^24
THE LIFE OF S. PISENTIS.
[112]
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8. C. ^^--w'' so B.
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C. om.
10-10. B. om. 11. C. ii..
10. C.
5^1^''. 12. C. 4- v^CL\ 13-13. li:.:^-^
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14. C. om.
15. C.
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16. C.
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17. C. LjUs'.
18. C. om.
19. *=.,.
20-20. C. ^1.5.
18-21. B om.
21. C ^jJiM. 22-22. C om.
23-23. C ii.
24. C
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things some of tlieiii had seveu lieads, anJ all tlieir bodies liad projecting
stings like the stings of scorpions, and some of thnm had tecth like tlie
teeth of gnashing pigs going out of their moiiths; their Iciigth was half a
cubit each tooth, and lliey hurt with tlioso lectli ; and I saw liiere vipers
hiding with double faces, each of them witli a face like tlie face of a weasel
and their teeth piercing like the teetli of a lit)ness, aiid 1 saw there a great
worin of very dreadful form, its length was a luindred cubits, its thickness
'idi. 17-21). fifty cubits, and its mouth like the nioutli of a crocodile ; and it had tecth
*
like
the teeth of a sharp saw. Aiid they took me and cast me before the dreadful
beast which never resta but eats us for ever, and all the mouths of the
beasts are round about him : when he tills his mouth, then all the beasts
fill their mouths at the sanio liine, and the pain of the sting of the scorpion
is nothing at all compared with the teeth of that one, for the pain of the
scorpion makes ils torment last a day or two days, but the pain of that one
does not abate or diminish or cease for ever. And my father answered and
Said to him : From the day of dealh uutil now do they give theo uo rest nor
relax this torment a single hour? And the mummy said : Yes indeed,
[115] THE THIRTY SECOND WONDER. 427
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are thrown back into the torments wo deserve so tliat \ve may forget the yea we
liave been in the world. When we have l'orgotton the pain of that tormcnt we
are thrown into another more painful . 2-2. C. a^^Jj.
3. C. om.
4. j_i.
5. C. -\- jo.
6. C. ^
AiL, r^L'.
7. C. om.
8. C. Lj;*)!.
9. C. om.
10. C.
+
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t^r^'^j^l
11-11. C. ^iyM..
12. C.
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13-1,3. B. and I came
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to Ihee . 14-14. C. ii Li!
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15-15. C.
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B. om.
16. C.
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17-17. B. om.
18. C.
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19-19. C. ^ ^XS. - 20-20. C. s^y
^1 ^j6.\
'iii.
21-21. B. my father said .
22. C.
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Lot. 23. C.
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24. C.
-f- ^j.
25. C. om.
2G-2. B.
om.
27.. C.
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28. C. vJ:^U.
father, they have pity on all those who are in torment and give them relief
on the night of Sunday, because it is the resurrection of Christ, and they
give them relief from
*
hell from the ninth hour of the sabbath until the end Mui.iT.sn.
of Sunday, then they return to torment as they v^-ere. And w^hen I had spent
many years in this torment they took me again and cast rae back into the
forgotten torment so that it never ceases. And when thou didst pray for
me, the Lord commanded those who were charged with my torment and they
ceased from me and unfastened the fiery bit from my mouth so that I was
able to speak to thee with my mouth and in the grief of my heart. And
now, father, behold, I have related to thee what torment I have endured ;
for God's sake pray for me that they may have pity on me, for I am greatly
exhausted and fear lest they cast me again into that torment.
My father
answered him saying : The Lord who is merciful and compassionate
will
deal mercifuUy with thee according to the greatness of his mercy, so sleep
428 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [116]
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3. C.
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4. C.
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(rep.). 5. C.j. 6. C. oj~o
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7. C. om.
8. C.
+
^L*p!.
9. C.
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13. C. J.=^'.
14. C.
+
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15. C. ^:l b.
16-16. C. om.
17-17. C.
^CO ^^L. ^kj J
ij^ "^j wl. U v-S"!.
18. C Ihen passes to wonder XXXIX, cf. 187 b. below.
'li. 173 b.
now as thou art until tlic day of tlie general
*
resurrection wlien the dead
arise and thou will arise with the rest. And God is the witness of my
Statement, that with my eyes I boheld that dead man lie down in his place
wlicre lie liad been before, and when 1 saw this miracle 1 glorified the Lord
Christ. And I called out before entering, according to tiie rule of the
bretiiren, saying : Bless me. And I entered and kissed the hands of
my master and father. And he said to me : John, how long hast tliou
been here?- hast thou lieard anyone talking with me? I said to him : a No,
my father. He said to me : How is it that thou hast lied as Gehazi
lied, he who lied to Elisha when he said to him, Thy servant did not go
anywhere'. Butassurediy thoudidstsee something or hear a speech. Conceal
it. If thou relate it to anyone in the time of my life 1 will exclude thee from
participation in the life-giving mysteries. So for this reasoa I concealed
loi. i7'iii.
this
*
saying and hid this secret, and did not reveal it to an3^one to this day.
Verily, Ihou arl like tiie prophet Elisha, O my father Anba Pisentius, for when
Ihou didst touch tiie bones of tlie dead man lie lived and stood upriglit, once
more. And who could describe tiie wonders he did evcrywhero and concealed
from men? (but tiio I.,oi'd always revealod tliem), save he wiio is wcighly
1. IV lieg. 5.25.
[117] THE TIIIRTY THIKD WONDER. .
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(jjlXL--j L'l -v^ijJl
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LjV jyMlSlj -dlill Aj^jC-Vi
*rol. 175a.
in knowledge, excellent in wisdom, like Basil and Gregory. I have only
stated this speech briefly as men need, from a great varied mass, it is
not at all possible lo make it complete becauso of tlie many successive series
one after anotlier, since I am a feeble one wlio liavc not mucli understanding.
But I bear witness to you all about tlie blessed one, and you are present
from all parts and receive tlie benediction of this
*
blessed holy saint, cur foi. iT'ib.
father Anba Pisentius, and take it with 3^011 to your homes. I strive with
desire to relate to you this slight selection, that his pure potent prayers
may protect your steps, and bloss your children and all j^our going about,
and all your cattle, and deliver you from the plague this year : and that
this Saint may intercede for all who are present in his church, and that the
Lord may give you the wliolesome desires of your hearts, and that your
Lord may preserve you from all temptations of the crafty i'oe, and from all
troubles whicli occur upon earth, at this time and for ages and-ages, and
for ever. Amen.
The thirty third Wonder
*
of
our fallier tlie (jreat saint Aiiha Pisentius, Mol. nsa.
may liis prayers he irith us. Amen.
I teil you that when we were talking one day with John his disciple and
saying : Didst thou not see anything eise of the things related of this
430 TUE LIFE OF S. PISENTIUS. [118]
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1. B it liappened one day that I was with our holy father A. P. as one entered to
receive his blessing. I asked him saying : my father, wlio is this man seeking thy
blessing?
2-2. B.
Behold
->. 3. B.
+
and fourteen nights . 4-4. B. om.
5. B. om.
0-6. B. om.
7-7. . om.
Saint whicli thou didst not writc in this book? teil us what lic said to
theo \\\\en concealed with him in mount Shama. And John answcrcd
saying : Who is able to relatc what Services he pcrformcd? So 1 asked
him saying : Relatc what thou didst scc only, for we know that thou
wast brought up with him from thy ciiildhood, and there was not any of
his deeds concealed from thy holincss. And he said : It happencd one
day that I, the despicable John, went and asked him saying : my
fei. i-b. father, so-and-so is standing at the door
*
and witli hipi li" has brought a
child carried upon a bcast of brden. And he said to me ; 1 wish to
bring this child to the clder, the blessed saint Anba Piscnlius, that he may
sign him wilh the sign of the holy cross, for now it is fourteen days that
he has been sulTering grcat pain, and he crics day and night continually,
but there is no disease in him, nor lever, nor chill, nor is there any sorc
visible in the body, nor is he possessed of spirits, and wo do not know
al all what ails him. And our father the great saint Anba Pisentius
sighing answered saying : In the world are many men who have no
discernment and. they do not perceive why the distress of tliis poor
ill!)| TUE TIllllTY TIIIRD WONDER. 431
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1-1. B. om.
2. B. c^KOimort.
3. B. niAnvoTC
wretched one comes, and what sins he has committcd so tliat hc has passed
thesc fourteeii days in sore paiii,
*
and as his father has committcd sins,
'foi. i76a.
God has brought his sins upon his son so that God might cause his hcart
to sufl'er for it, and has distressed his bowels and inembers with burning
pain. And I answered saying : O father, I have heard that his father
was a well favoured man in whom was mercy and who gave alms. And
the Saint said : Verily yo have read and do not understand what yu
read. Ilear what the iioly gospel says : Ye see men outwardly righteous,
but their inner parts are fll of filth ' : the servants of this man inform me
concerning his State that he slandered a poor man before one of the mighty
princes; it is now fonrteen days since ho did this sin and slandered this
poor man. Let him know now that the day he did this the plagne camo
upon his son. ,And this child ate and drank
*
at the time of his supper witii
nui.nc b.
his parents and slept at night; and at midnight he awoke from sleep and
said : I am thirsty , and there was a jug of water at his head, and it
was observed to lack a cover, and there went into the mouth of that jug
a little lizard, and when the boy took the jug of water to drink, then
that lizard went down into his stomach and entcrcd his entrails : Then
1 Said to him : Do an act of ria-hteousness and kindness and bid me admit
*t5'
1. S. Matth. 23. 28 sqq.
432 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [120]
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1-1. B. om.
2. B. xinjKArKEJ^^o.
him to thee, I believe if thou wilt sign him with the holy cross God most
high will heal him by thy pure prayers. Therewith he gave command
saying : Bring iiim hither. And -when thal man eatercd, bcaring his
son upon his Shoulders, he was suffering great pain and cried out with
'ri.i-7a. a loud voicc, and when the child saw
*
the father he said to him, (and he
was crying), O sir, father, Anba Pisentius, have pity on me because I
sufTer greatly. Believe me, O my brethren and beloved, I saw that his
tears reached down his cheek boncs until they came to the boy, because
of the greatness of the pain displayed whilst that ravenous beast gnawed
his entrails. And the fathcr's heart w-as grieved with grief greater than
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that of his mother and he said : O sir, holy father. I have sinned. Do
thou plead to the Lord for my son, as he is uear deatli and thou knowest
that he is my only son. The boy was just at the poinf of deutli, and
was very handsome. And the father said to the man, the boy's parent :
Art thou able to guard thysclf and bc prudcnt from to-day instead of
*iui. 17-b. acting ignorantly ever again?
*
The man, the boy's father, said to him:
Yes indeed, my holy father. And thereupon my fatiier commanded
them to open the door of the church and bring in the child and lay him
down outside the veil of the door of the allar. And our father wcnt in to
the altarfora long while and prayed to the Lord earnestly and interceded
Toi. 178 a.
[121]
THE THIRTY FOURTH WONDER.
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1. B. the fnt of purification
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2. B. then passes to
the pastoral letter 134 a above.
for the boy. Then he took a little from the tank of water of the congrega-
tion and drew it out and with iiis hand gave it to the boy to drink. And
God is my witness, brethren, that the boy did not move from his place
nor walk a single Step forward or backward, but as he drank that water
it happened that when it reached his stomach hc opcned his mouth and
he vomited out that lizard, and it was alive, and instantly he was healed
of his afiliction and was delivered from his pain. And when the father
saw it he was amazed and praiscd God tlie Father of our Lord Jesus Christ
*that he did the like of these brilliant miracles at the hands of his saints and
"foi. nsa.
chosen elect law-givers. Tlien he feil prostrate hefore our holy father
and was blessed by him and glorified him and took his son and went to his
house, and he glorified God and our hoy father Anba Pisentius. And this
is a little from what I lay before you, 1 the poor John his disciple, in
Order that you might credit me, as I saw it with my own eyes when I was
serving him. May his blessing be with usto our last breath. Amen.
The thirtij fourth Wonder
of
our father Anba Pisentius,
may his intercession be with us fnr euer. Amen.
One day there came to him a man who said : My wife has a sickness
434 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [122]
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Mol. i7csb. in her neck and I am distressed in heart lest it be a quinsy
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in her throat
and it choke her and she die. Bat if that happen to her, it is better for
her me to die before her, for she is a blessed woman, my father, and
has provided for me very well, -o And our holy father did not answer iiim
nor speak a single word until tho man had said all that was in his heart,
and iie bore patiently witii him. Then he closed his eyes as he sat and
dozed a little while. And there were peoplc sitting with him. And when
he opened his eyes he said : I snppose 1 havc been asleep a little
while. Then he turned towards the man wlio has asked him about his
wife and said to him : Do not be anxious about thy wife, for she will
recover from all thc; sickness which iias befallen in her neck. But if
Ihou ask to die before her, the matter will be so, God will do to theo
as thou hast asked, and thou wilt 1)0 favoured. And God is my witness
that the woman recovered of her sickness before the end of the moiitli.
roi.i79a. And her hus])and went away on a journey
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on the road, and as iie wcnl
a viper bit liim suddcnly, and at once he feil dead, as the snint iiad
foretold him. May the l^ord forgive us our sins by his prayers. Amen.
T/ie thirUj fih
Wondrr <if
nur Imh/ fathrr Anlia Piseiiliits,
mal/ his iutcirrssidu he iiilli us. .\nicii, .\)iini, Anten.
Hear also tliis wondcr which took place according to what was lohl
US, and as the peoplc of our country heard it. I rememb(;r that I,
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1. B. and stayed a fll hour . 1-1. B. om. 2. B. to day . 3-3. B. om.
4-4. B. om.
5. B. om.
6-6. B. om.
7-7. B. om.
8-8. B. when that man
perceived his meaning he said : As God livelli >-. 9. B. the water . 10-10. B.
om.
11. B. -|- ArAwon-
the unworthy John, may teil you of it. A man was present with our holy
father the great Anba Pisentius,in the month of Mesre, and he received
a blessing at his hands and sat a long while. And he was silent, neither
didmy father speak a word. And when the man perceived that my father
did not speak, he said to him : My father, great sorrow
*
comes upon 'loi.iT'jb.
this World and enduring grief. My father said to him : Why ? The
man said to him : Because the river Nile has not increased and has not
flooded this year. God has not prospercd us with his help and mcrcy
by making the Nile flood this year, so we shall die, wc and our childrcn,
and our cattlc. And the pure prophet, the new Moses, answcrcd and
said : Art thou also one ofthose who need water? thou hast mach corn
and as much grain as thou rcquirest. And that man denied and said :
The Lord knows that if the Nile does not come I shall be the lirst of all
men to die. The saint, fll of all grace and discretion and discernment
indeed said : I found a holy eider in the mountain, his name was
Colluthus, and he at all times prayed and said; O Lord, thy will be done.
And we, when we do the will (of God), even though the Nile does not
flood,
*
God will not let us lack anything. And as for that man, his speech
*foi. isna.
was with great pride. My father said to him : May you live to eat
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436 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [124]
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2-2. B. with great pride . 3. B. then passes to wonder
XLVIII cf. 197. a. below.
what in your house this 3'ear. And tliat man said to him : Tliorc yet
remain fiftv years my life. And he Avent out froni us and great and
wonderful prido upliftcd liim. And God is my witness, O my brethren
that bcforc six montlis liad passed lie dicd, according to what my father,
the truly great prophet, had i'oretoUl 1 liini. May the Lord liave mercy
on US by bis prayers and l'orgive us our sins. Amen.
The thirti/ .v/.r/A ]y()inl('r
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the i/rnil. saint our father Aiiha Pisoiitiiis,
iiiaij his iiilcrrcssiiin he irilh us far
crrr. .\iiu'ii.
Ilear also, my bretliren, and belovcd this gr(>at uarrative. There was
t.jI. isiib.
a woman, dissolute and
*
vicious oi' lifo, married to a man, and she liated
him. And afler sonic timc, as sho was in infidelity and wickedness, she went
out of her iiousc one (hiy vcry lato at nigiit bct'ore tlie sun rose, and w(>nt
to the monastery oftlic lioly anil glorious Gross, which a woman may
not enter or pass througii. WIhm ihat womau rcached il shr bcgan to
shout, and the wanton made mucli clamour saying :
latlirr, do me an
act of charity and give iieod to licar th(> stalcment of my wrong.
And
at the time whcn our fatlicr went out IVom tlir tower and walked upon the
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and declaration : and at that my father called to me saying : Come, John,
go down and see what is the matter with that angry woman, and also hear
what shc says. So 1 wcat out, and with me was an eider a priest, who
was Walking *with us, and we said to her : What conduct of thine is this, foi. isia.
that thou makest all this outcry ? She said : My husband has repudiated
me, I have by liim fivc childrcn and hc has cast me out of his house and
deprived me of food and support, me and my children, and I desire of your
pity that you present my case to the father bisiiop that he may summon
him to his presence and he divorce me or be rcconciled to me and I to
him. Tlien we went in to our father and told him about her complaint.
Then he said : This is a dissolute woman, but send and bring her
husband here so that I may know from him and hear his excuse. So
WC sent and summoned him, and when her husband was present my
father said to him : a Why hast thou repudiated thy wife? And he said
to him : I suspect that she is unfaithful and has had intercourse in
adultery with a man other than myself. If thou wilt summon this man
before thee and make him swear and reassure me, then I will be reconciled
to her and take her back
*
to my house. And at once he sent and Tui.isi b.
summoned to his presence that suspected man, and when he came before
him he feil prostrate at his fect and stood (and) strctched his band to take
the band of our father the bishop to kiss it. But the saiut kcpt his band
at his side and did not let iiim touch it, but said to him : Depart from
438 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[126]
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mc thou unclean and adultorous one. The Lord God who dostroyed by
the javelin which was in the hand of Phineas tlie priest, he who thercwith
slew the fornicator, will soon destroy thee. But teil me the truth and
thou wilt be saved,
what hast thou done with this man's wife?
lest
anger come upon thee and God make the earth to open its mouth and
swallow theo, like Dathan and Abiram and all iheir pcople. And this is
not for thoe only, but for all whose State is like thine. And his eyes
glowed upon liim like a blazing fire when h(^ looked at him and he knew
'lol. i8-2a. what he had done
*
sinfiilly with the unfaithful and dissolute woman. New
his face was pale and like the colour of salfron from fear of what he saw
in the countenance of the saint and righteous one, so that he urinated
along his legs. And my fatlier aiiswered and said : Gast hitn out of the
door without enquiring furthcr about his State, for thal wicked one has
disclosod all tlial he did with Ihat dissolute woman. And he said to
him : thou rebellious and unelean hypocrite, teil us truly without
lying, only wiial tiiou didst to her yesterday before Coming to us, lest I
say, Let fire come down i'rom heavcn and consunie theo Ibrlliwitli. Then
that man said : l'ather sir, I will teil thee all that I Ikivc done and
make know whal 1 have committed. Judgement is thine, and in thy hand
is poNver to punish me for the sins which I have done. My fathcr said
'fui is-21).
t(i iiiin : Say the truth 'and confess before us the olfence tiiou hast committed
[127] THE TIIIUTY SIXTH WONDEK. 439
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now in this world that we may punish thee canoaically as is laid down
for tho man who has had intercourse with a married woman, according
to what is decreed in tlie holy canons. Let it be so that thou conceal
thy sin here and disclose it in tlie day oi' judgement, that great and dread-
ful day when the rulers of darkness shall attack thee and the avenging
angels of hell disturb thee. Then that man answered and said : I will
spcak to thee, my father, as though I stood before God and his angels.
Then that man confesscd llio whole truth that Satan, the enemy of all
good, dcceived my lieart with the wicked thought that I should commit
fornicatiou with this woman, so I sent for her wilh this purpose, and
talked with her, and she said to rae; My husband has made me swear
that I should not be uufaithful to him nor dcle his bed, nor dishonour my
body with a strnge man.
*
And so I am not able to do this deed lest ne
*foi. i83a
discover me aftor the oath he forced mc to swear. And when she had said
this I went away from her and thanked God Most High and was content
and glad of heart because God had saved me from committing this sin,
atid I acted honcstly with her. Again accidentally I mct her passing in
the path and she said to me : I have considered and another plan (came
to me), and I know ways whercby I shall be safe. And I said to her :
What is that? And she said to me I have found a way to swear to
my husband and he will not deteet me at all. I will say to him, 'In truth,
before this holy altar, no one has ever lain with me save thou', then I will
A40
TUE LIFE OF S. PISENTlUS.
[128]
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intercourse with such a one', and I shall be justified.' Tlien it happened
Toi. 183b. to US what 1 confessed to thce, and God has disclosed
*
it. Our father
Said to liim : Hast thou done this sin Ij}' night or by day ? The man
Said to him : By night and by day. I do not conceal anything from
thee, by God, whatever I have done to-day or yesterday in the new Israel
up to the prescnt monient, and what 1 did yesterday thou didst know
before sending for me at all. My father said to the husband : Indeed
thou hast heard with thy ears all her decds, kccp quiet until the man go
in to her and plead with her. And my fallier arose and went out and
1 went with him outside to the place of the Gross, and the clergy of Qift
went with us, and the man who had lain with the woman, and her hushand,-
so that we were all assembled inside the monastery. And we all stood
still, and my father said to the woman : Behold, the soul of thy husband
was glad wlien this man said that he was innocent concerning thee and
"loi. is'r :i. did not draw near
'
and art tliou able also to set bis heart at rest and drink
the holy oil and swear to liim that thou art free from this suspicion?
if so, then I will undertake tiiat he be rc^conciled with thee. And the
woman spake to liim augrily like Jezebel, wlio was not ashamcd at Rlias
the propliet whnn lie camc to her at a certain time, but said to iiim : 'l'hou
art Elias aml I am Jczebi'l; <t I havc said to this one whom God destroy
before thi; sun set to-day, that 1 swear to thee in whatever place you
[129] THE THIRTY SIXTH WONDER.
441
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clioose and I will drink llie holy oil. And my father said to her :
When I send and present to thee the holy oil, art thou willing to drink
it? She said : Yes verily, O father. And he sent to the blessed
priest Elisha saying to him : Bring thn holy oil and come. And
therewith came the priest
*
and he had with him the oil. And our father
*
fol. isi b.
took it from his band and said to the woman : Perhaps thou art not able
to drink for this oil has caused many to perish, and 1 suspect that thou
art not clear from this charge, nor unblameable, nor able to take the oath.
And that woman advanced boldly and took in her band the vessel wherein
was the oil and came near to breaking it because of her insistence in taking
the oil. Then my father turned to the man who had been with her and
said to him : Come hither and teil us the truth before this assembly as
to the word which thou didst say to us when thou didst enter the church
and go before the altar,
what hast thou done with this irapudent
adulteress ?
And the man drew near and disclosed all that he had done
to the Avoman in impurity and foulness, and her husband stood by and
heard. And thereupon
*
Im commanded the woman to be beaten and driven 'fol. i85a.
from before him, and that they should take her to the governor who
would disgrace her and make her infamous and cause her to be a warning to
others. Thus he expelled her from the country so that she did not return.
And he said to her husband : Art thou desirous to marry another woman so
that thou hast no peace ? The man said to him : 1 tun n'pentunl by the
power of God and by the biossing of thy prayers. I will nol marry another
PATR. OR.
T. XXII.
f. 3. 29
442
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THE LIFE OF S. FISENTIUS.
[130]
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7-7. G. om. 8. C.
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woman to tlie da)- of my death. And he was steadfast aiid was not
joined in marriage to a woman until the day o( his death in fact. Great is
thy glory, Anba Pisentius, great holy father amongst the fathers,
faithful shepherd who didst rnle the (lock of Christ. Thou wast a father
to the orphans, judge to the widows and distressed, one who cared for the
foi.issb. poor and wretched, who direcled them
*
and received them when the}^ had
recourse to him. And who at this time is like thee in the excellence of
thy Service and thy care, in the purity of thy pastorate and abundanoe of
thy pity to the poor, thon chastc virgin and law-giver whom God
appointed shepherd of his congregation? May tlie Ijord have mercy on us
by his prayers, and forgive us our sins. Amen.
The thirty scvenih Wunder
af
our father the fjrcal sdinl, Aiiba Pisentius,
may hin inlrrcession be with us
for
rver. Amen.
Saint Theodore said : One day it happened that 1 was going with him
from mount Shama to the moiiastery of the Iioly Anba Moses to take
*foi. i8;i. advico according to our custom, and I proceeded
*
that day and reached
theretravelling upou the road, and as we returned the heat was very severe
[131J
THE TllIRTY SEVENTH WONDER. 448
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C. tlien passes to L-jI
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197. a. below.
lipon US ihat day and I was Walking with him and 1 was consumed with
thirst until my spirit nearly left me. And he grieved very much and his
heart was pained with distress and sorrow, and he sighed deeply for my
sake. Then he went away from me a little distance in another direction
and stood and prayed to God with great humility and earnestness, saying :
O God, do not give my heart this great sorrow beyond ils power, do
not let me remain the rest of the days of my life thus afflicted with great
sorrow about that soul who are perishing on my account. Thou knowest,
Lord, that for my people I go, yet whilst his (m}^?) hands are outspread
do thou grant him what is asked for the service of those who obey the
commandments of the Lord and do his holy and blessed precepts for ever.
Amen. And he turned on his right band and saw a vessel of water
at the head of the mount *very clear and about it much grass. And then foi. iseb.
he caine to me and took my band and raised me and led mc to the vessel
of water, and I drank of it and was satisfied, and greatly praised God
whose name I served, who doeth wonderous signs by his saints, and 1 reco-
vered my heart and was restored by that water until sunset. And we
fol. 187 a
444 THE LIFE OF S. PISEXTIUS.
[132]
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returned to our cave in peace. Believe nie, O brethren, lovers of God, tliat
he read the four gospels ten times, and then we left our dwelling until M'e
returned to it again. May his blessing be witli us and enfold us all. Amen.
The thirty eightk Wonder
of
the (jreal saiiit Anbn Pisentius. May the
Lord hdvr nicrrij 011 iis hi/ his prayers and preserve us from the enemy. Amen.
foi.isTn. My holy father said to me :
*
Many times it liappened that I went out
t(i the wadi aiid fa.sted a wholc \ve(3k up to tlie sabbath bcforc 1 ceased.
And it lten liappened that that mountain was fll of many fierce wild
beasts and hungry lions who terrihed me and thrcatcnod to tear my cntrails,
but I knew that thoy were diabolical phantoms. \nd I used to lift up my
.
:
hands and pray fo God, and at onee he sent his angel and scattered them
all before me. d Believe me, my dear children, that two hyaenas used to do
him Service and often rcsorted to his cave, bat when he knew that there
was hrm in the matter and feared that he might lose the reward of his
work, he prayed to God most high not to send those wild beasts to him
1133]
THE THIRTY NINTFI WONDER.
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12. C.
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C. tlicn passes to 199. a. below.
generations of the world, to all who take its water in faith. Aiul as he
stood at prayer the earth parted beneath his feet and the water burst forth
iintil it reaclicd his knees : bat he conlinued in prayer without stopping.
So the Saint was answered as David the prophet said : The Lord is near
all those who call upon him with upright heart, and he gives joy to the
righteous and meek and answers them in prayer and delivers them from all
'their troubles, and perplexities'. Whois like thee who didst send up__,
^^^ ^
the svveet perfume of thy prayers to God, thou mayest bo counted as
resembling Elias the Tishbite whose prayers rose up to the heavens? Thou
verily art equal to the upright Abel from whom the Lord accepted sacrifices
and oblations because they were with upright heart. Who is abie to
reckon thy miracles and the multitude of mighty deeds which God vouchsa-
fed at thy hauds and which brought glory ? And as to the miracles which
thou didst in thy life, as well as those which were after thy death, no-one
could count their number or write down their suni. But I, the poor John,
have greatly ventured and have written a few of those which my eyes
1. Ps. 144.18.
460 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [148]
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4. C.
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i.^lyCJlj A*xJ' C. then passes to 129. b. above.
'foi. 199a.
have Seen and my ears liave heard from righteous God-fearing men "in
their Statements, and how great and loft}- were the virtuos which my
fatiier practised in the days of his glorious monasticism before he was
raised to the rank of the episcopate. If I were all tongue I could not do
it for you completely and perfectly. When he had completed thirty years
as a monk God called him to the dignity of a bishop over the city of Qift
and its environs, and after he became bishop he exercised the episcopate
another thirty three years as bishop and guide and good shepherd,
guarding his people, and God gave him power and his fear to observe the
Canons of our fathers the holy apostles, and hc observed the canons and
God did conspicuous signs and splendid miracles at his hands and so many
mighty deeds thal one could not reckon their number. And he gave
foi. 1991). evidence by displaying miracles 'and disclosing hidden secrcts, when he was
at all times in the oases. And once he was in need of water and rcmained
a whole week without finding it. So he slood in the oasis and praycd,
and as he recited in the oasis it began to flow until that oasis was filled
with it, and they filled the tanks and wells with cnough for the brethren
dwelling in that niountain. May his prayers and blcssings be with
US. Amen
[149]
THE FORTY NINTII WONDER.
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T/(e forty ninth Wonder
of
Anba Pisentius.
May his blessing he jcitli us. Amen.
As he was hiding himself in the desert he prayed, and was upon a steep
rock until the day break came. And he heard loud voices until all the
mountain was shaken by those voices with singing and praise, and all the
inountain was filled with lightnings and mighty
*
thunderings and a pure
''oi. 200 a.
and extremely sweet perfume was difTused. Then i stood still and turned
my attention and perceived in all the air angels in lofty spiritual ranks and
in companies who praised and sang, wearing the garments of glory and
dignity with splendour indescribable, and there was light and heavenly
glorv. Amongst them were the fathers and apostles, and patriarchs, and
saiuts, and hermits, and ascetes, and athletes, and soldiers of the Lord
of heaven, and the Son of God was present amongst them with his mother
the pure Virgin. And when he beheld this he feil prostrate on his face
from fear, so that his spirit was near departing, and he continued to make
humble prayer and petition to God Most High with all supplication that
he would show him what this thina: was. And a voiee cried to him from
above and said *to him : Pisentius, Pisentius, dost thou not know that *iol. 200 b.
this is the festival which commemorates the noble martyr Victor son of
Romanus?
he has asked God and he has sent these pure ones and
462 THE LIFE OF S. PISENTIUS.
[150]
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has made thee wortliy to see tliem and enjoy their blessing, because thou
art the holy Anba Pisentius. And he glorified God aud his saints and
marvelled at ihe greatness of God Most High and his compassion and love.
And he told the brethren these great things when they were present with
hini, and said to them : Great is the glory of the martyrs who have endnred
trials and poured out their blood Ibr the name of Jesus Ciirist our Lord,
lo whom be glory and honour and worship now and always and for all the
ages, for ever and ever. Amen.
*foi.2oia.
*
TAr
fifticlh
Wonder
of
the (jreat saint Anhn Pisrnfius.
Believe me, my brethren and beloved, this saint learned by heart tliirty
of the books of the church and continued to recite them up to his death.
lle fled for ten years before the barbarians, those were the Pcrsians, and
he was for a third of the ycar, four months, concealed and no-one knew
where was his place except the priest Musas and Anba Elias who was of
tlic rnonastery of as-Sanad and Abu Yuhannas his disciple who was of
mount Shama : aud very many times he showed himself to the priest Anba
Andreas the head of the rnonastery of the Holy Gross. And this is the
discoiirse which he wrotc, and which I endeavour to write also, I the
soldier of God Most High. And indeed if 1 wrote all the mighty deeds and
[151]
THE FIFTY FIRST \VOM)KR. 463
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which he performed, and the miracles he displayed, the discourse loi. 201b.
would become too long and the oration protracted, so the dcscriber would
be tired and the liearer would be wearied. But I am content with reporting
this brief discourse and have abstained from length of Illustration, that if
a man worshipped God with all liis heart the Lord would give him every-
thing he asked, t'or the Lord Jesus Christ, who is yesterday, to-day, and
for ever God of the spirits of the fathers and prophets and apostles and
saints, doiug signs and wonders by their hands, iic is the God of trutii. To
hini be glory for ever and ever. Amen.
The
fifty
rst Wonder
of
tlie lioly Anba Pisentius.
Our father conversed with me saying : I have often gone to the well and
had with me my jar to fiU it with water, but I did not find the bcket there
at the well. And I lifted up my hands to God
*
Most High in prayer and
* 101.202 a.
supplication and entreaty. And thereupon the water rose from the bottom
of the well and came up to the top, and I filled my jar with it and prayed
that it should be again as it had been before. Then I took up my jar and
went away in peace. By the prayer of this great saint may he forgive
US our sins for ever. Amen.
464 THE LIFE OF S. l'ISENTIUS.
[152J
'fol.202b.
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1. S. his patience . 2. S. his innocency .
5. S. and the oflice .
0-3. S. om.
4. S. Samuel .
The j'tij second Woiuler
of
oiir father Anba Ptspntius
Mai/ Ins iiitercession be iritli us and sace ns from ilie rrafli/ foe.
Amen.
And it happened to me also that I went to the well on a certaiii day.
And it was the season of great heat, and I had not taken with me that day
a roj>e. And I found a certain aagel shining greatly, and in his hand a rope.
Tlien we prayed together, and he filled my jar with water. Then we prayed
li.-i'jij.
again according to our ciistoms
*
and he took the handle of the jar with me
until 1 put it upon my Shoulder and iie went away. And when 1 looked
behindme I perceived that it was truly an angel of the Lord, and I glorified
God for it and gave great thanks to his great holy name, and 1 wcnl to my
abode in peace. To whom shall I compare thee, O thou blessed niaster
our father the great Anba Pisentius? Indeed thou art like the patriarch
Jacob, he of wiiose sulTerings God took note and remembered his generosity,
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because of his purity, and gave liim inheritance in the laud of life. Thou
art like also to Joseph the righteous, on whom God bestowed a royal crown
Thou art like Aaron on whom God bestowed the olTice of the priesthood,
and Samuel the failhful overseer over the priests of tlie Lord, he whom
foi. 211.1 !i. the Lord filled witii the
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spirit of prophecy from his childhood. And thou
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art like also to the blessed sons of Jonadab who observed the commandments
;
[153]
THR FirrV SKCOND WONDRR.
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of their father. Thou didst enter the paradise of grace by thy lofty
Spiritual understandiug, and didst eat ol' the tree of life. And thou wast
of o-racious speech by the wisdom of Christ the God, and ateacher in the
knowledge of the holy mysteries. First thou didst seek the kingdom of
God and bis righteousness, and generous gifts were added to thee, and
Spiritual gifts bestowed upon thee, and at thy hands were wonders and
raighty works so that thou didst put to night the Ganaanites and didst
conquer the devil and his-army of M'arriors and the rebellious ones. And
thou didst perservere in the truth of the wisdom of the informing
and
leading upright fathers, and didst acquire all the divine sciences, and
didst understand all the evangelical parables and explain them in a living
way, until thou didst ainaze with thy wisdom all the
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earth and its great
'
ones. Truly thou art the benefactor whom God formed in our generation,
and the champion whom he honoured in our time and age. And in thy
prosperous time ihere were many chief men loving the poor, as with our
father Pakhom. And God sent forth blessing like the light and
judgement
like the noon-day, and thou didst observe the ordinances of God and do
bis will, and thou didst obtain from bim great excellence so as to intercede
for all the world, and didst exhort everyone to return to God by
devout
weeping and sincere repentance. Thou didst make creatures return to
God their creator, and didst rescue them frora impiety, and raise the
fallen, and heal the sick by thy righteous prayers, and didst exorcise
lol.203b.
4G6 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [154]
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of
Spiritual things, and didst excel in tlie knowledge of tlie secrets of bis
wisdom, and the difTusioii of thy perfume was like the cedar of Lebanon,
and like ibe perfume of tbe trees of pai-adise, and was spread abroad
to every place by tbe gifts of the Lord Jesus Christ. Of thy miracles
all towns and villages werc^ proud. Thou wast a law-giver like Moses
the chief of the prophels. thuu who wast exalted to the higbest
degrees of wisdom, like tbe righteous apostles and noble propbets : O thou
wb didst spread out wings to spiritual flights like the eagles, aud didst
aseend above the beavens by excellent strivings in the perfection of upright
life and glorious Service. Thou didst obtain divine assistance and spiritual'
graces, as God enligbtened the eye of thy soul and cloansed tbe unders-
tanding of thy mind, and thou didst observe tbe ligbt of the angelic spirits
'i()i.-2ii'j I). and didst enter by tbe doors of generosity into
*
the blessed paradise,
and didst love tbe Lord thy God, and he loved thee and magnified thy
reputation before all men, and glorilied theo, because thou didst build
tby bouse on tbe solid rock which is not moved, Jesus Christ our Lord,
and didst plant there tbe orthodox faith for ever. In thy days the oases
prospered , all the world was made trancpiil by tb}^ supplications and
prayers, the Egyptian provinces boasted of thee, and tby excellent report
reached the land of .Syria, as thou didst act perfcctly in accordance with
tho divine law and the apostolic canons and didst in truth achicve accep-
table works and godly Instruction by the mcrit of tby slriving in tbe
[155]
THE FIFTY TIURD WUNDER.
467
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Service of tlie poor and knowledge of the destitute, and thy greatness of
compassion to all who had recourse to tliee. And thus tliou didst find
perfect blessing from God
*
Most High, and didst finish thy course and hold
muI.sose
fast the faith, and the crown of righteousness was placed on thy head, and
thou didst sow seed for thyself in Sion and a posterity in Jerusalem. May
the Lord have mercy on us by his prayers and forgive us our sius now and
for ever. Amen.
The
fty
third Wotnler
of
our fatlier Aiiba Pisentitts.
May his intercession be with us. Amen.
Hear now, O holy fathers and beloved Christian brethren, the completion
of the life of this beloved saint. When the Lord, blessed be he,
saw fit to remove him from this transitory world and transfer him to the
abode of those who rejoice, where is no grief or sorrow or mourning, the
abodeofthe patriarchs, and saints, andprophets, because he was an apostle
like the apostles, a prophet like the prophets, and a priest of the Lord
like Moses the prophet and Aaron and Melchisedec the priest of the Most
468 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [156]
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24. C. ^^^J^jj. 25. C.
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29. C. om.
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the servant and apostle of Jesus Christ ).
31-32. C.
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33. C. om.
34. C.
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and he said : The decree is written and the judgement passed that I
must go to all my fathers, but my *infirmity is prolonged, and do thou be
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my attendant until I go forth from this wretched world. And when he
came to bis last sickness whereof he dieJ, he continued in bed and suffered
much. And when it was the first of the month Abib of the fifth indiction,
bis illness grew more and bis pain increased and he called me and said to
me : John, thou knowest that 1 told thee not to permit anyone to take
470
THE TJFE OF S. PISENTIUS. [158]
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17. C. om.
18-18. C.
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20. C. ^!.
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22. C.
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21-22. B. om. -23. C.
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-25. C. ^X-'i. - 26. B.
70. passes to 210. b. below.
27. C. +
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30. C. om.
31. C. om.
32. C. om. 33. C.
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i^\ O^Sj. 34-34. C.
^-^ik-
35-35. C om.
my body away to another place or remove it from the tomb which I designa-
ted. Let them bury it in this mountain and not remove it to another towii,
whether the city of Qift or any other, Then he prayed and ofTered
supplication and said : O martyr of Christ, Ignatius, Gonie to me and
strengthen my l'aith : bring the crown which does not decay, with the rest
of the athletes. Be with me until I reach the river of iire which flows
loc -Mia. before *the just judgc, where thcre is great and very dreadful fear. And I
said to him : O my father, after the penances thout hast endured in the
World, and fastings, and prayers, and fatigues, and long vigils, dost thou
fear the river of fire? And the blessed ono answered and said : Who is
safe from crossing the fiery river?
13. C
^J-l^y.
13-14. S. om.
14. B. 67. continues herc from 208. a. below.
15. C ^L^y.
15. S. Moses ter. 16. C
+ ^y.
17. C ^^sji'j.
18. C
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19. c. om.
19-20. S. om.
21. C
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22. C f^^i-Jl
23. C
^jaJil^J!.
24. C -^^'j.
25. C ^jJ instead of ..3. 26-26. C
i^fi^\ a^-^J/.
27. C ^j^...
28. C X%i,. 29. C om. 30-31. S. om. 31. B. passes to 210. a.
below.
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31. C
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32. C MjU. _ 33. C jl. 34. C
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^Jl-j'. 35-35. C
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night of the month Abib he called mc again and said to nie : O John,
hast thou anyone with thee? And I said to him : There is no-one with me
'except the priest Moses and the priest Elisha who are come to enquire *f(.i.207b.
about thy health and hear news of thee. And my father called for Moses
and said to him : Moses, may thy conduct be as is approved. Thou
knowest hovv thou hast been brought up by me. Take care of all my
books and papers and keep them carefully for thou will have need of them.
Thou hast no escape from bearing this brden. Then he turned to the
priest Elisha and said to him : O Elisha, rule the brethren. Observe
the rules which thou hast learned and keep to the observance of the bell
at the appointed times. Supervise the brethren that they may make their
prayers as directed in the monastic rule, in order that they may refresh
their souls and strive with anxious care. And Elisha answered and said :
My life has approached
*
my fathers, and if thou dost go before me, O my *foi.208a.
father, it were better that I should die with thee. Now if the pillar on
fol.208b.
472 THK LIFE OF S. PISKNTIliS. [160]
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2. C. ^.I^i.
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4. C.
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UJlsrJj
-a>j oXiJ 0;9
J- -Jl^j'
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8-8. C. om.
9. C.
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10. C.
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Ias. 11. C.
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12. C. bJ^. 13. C.
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14-14. C. JJl ^~i\ li ^U ^;liU.U LjI L).
15. C. om. 16. S. om.
17. C. J-Sj.
18. C. om.
19. C. ^^xl^. /?/, so S.
20. C. om.
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23. S. to me . 24. C. om.
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30. C. om. 31. C. om.
32. C. Lsj- ^^- C. om. j.
34. C. lot.
wliich we are established be taken away, then comes the down-fall of mount
l-Asas. Where shall we find one who will be shepherd in thy place,
my lord and holy father, if thou dost depart? We had no fear when thou
didst guide and direct thy ship to the tranquil port and thou hast prepared
thyself and will never be disturbed, as David the prophet said. But wo
shall miss thee and lack thee, we are orphans from to-daj'. And the
clder, my holy father Anba Pisentius, answered and said : Verily, there
does not remain to me moro than live days in this world from the tlrd
hour to-day. And I said to him : a What is it that has happencd to
thee ?
20. C. om.
21-22. C. om. (cf. insertion above). 21-23. B. Crod will come to seek
me . 22-24. C. ijj- jl ^^\>. 25. C. 'iL *^x.ol. 26. C. ^^^.
27. C.
+
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28. C.
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J.U. B. " he has made my account . S. my speech is taken away . 30. C. -j-
j,s.
31. B. and >> said to bim .
Avonderful and virtuous and generous lifo
.*
Hut let us turn lo his wonderful
ioi.209b.
death and impressive decease.
*
Wlien our father saw us weeping he
kept silence and remained all that night unconscious and did not speak
with any one of us at all : he remained three days gazing with his eyes
open, he did not talk, or cat bread, or drink water, nor did he change his
side, l)ut lay prostratc in his (-eil like one dead. And in the twelfth night
of Abib he called nie saying, John , and 1 answered him saying : Bless
me, O father. Ile said to me : 1 percoive that I am leaving the body
and my death will be in the night at sun-set on the thirteenth of Abib
be careful that no-one takes away my body to anotlier place than thnt
which 1 designated to thee, as I told you before. These three days during
which I have been lying here and have not conversed with you I havc
fol. 210a. beeil present willi God
*
from the ninth hour yestcrday, and I am sure that
the Lord will have mercy on me. The priest lilisha answered and
21 b.
[163J
THE FIFTY TlllUD WONDRK. 475
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2. C.
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^1.
3-5. B. strengthcn Ihy heart with a
little bread and water . 4. C. Li..
5. C. .,U.
. B. three .
7. C. %)3.
8. C. om. 0. S. <. this word . 10. B. unlil I break my fast before the Lord
Jesus Christ my king . B. then passes to 206 b. above.
11. C. om.
12. C.
y^
("r*^ v_5'r.
C 158, see Appendix below. 13-14. S and break my fast with him .
'
15. S. to me : now there wre .
16. S. 0. .lohn, thou knowest .
17-18. C.
160 b.
^\ ^jp-' ^.-
1'3-19. C. XK' !^i.
19. B. he said to me also; John.my
son thou knowest . 20. C. -\-
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21. C. Li.
22. C. om.
23. C. juij;~,l.
S.
+
and town of . 24-26. C. ^^i\
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25. B.
I have nothing in my hand . S. wherewith to bury my body .
26. C. Li, j.
27. C.
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28. C. om.
29-29. C.
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J.
30. C. J^t."
31-32. C. ^Xi.
32. C.
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33-33. C. J^.x- ^^f! J
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34. C.
^..
35. C. om.
j.
36. C.
^^\.
35-37. B. om. 37. C. LyiU.
38. C. J.
said : Do a favour, father, and take a litlle nourishmeiit : it is now
four days since thou hast tasted anything. And he answered and
said : I will not taste anything henceforth : 1 say unto you that I shall
not break my fast until I depart to the Lord Christ, to whom be glory.
And when the dawn broke on the morning of the thirteenth of the month
Abib he said to the priest Elisha and the other eiders who were sitting
with him : my brethren, you know all my affairs, that there does not
remain to me any of the property of the bishopric of Qift, I do not retain
any of it at all. I have nothing save a single dinar which I have gained
by the work of my hands in the days of my monasticism and have kept
to'thisday in orderthat my coflinmaybeof the work of my hands that I may fol.2iob.
not be put to sliame by those who come after me, that they may not say
of my, He did that which is unseemly. Do you, O brethren, bury my
476
THE LIFE OF S. PISENTIUS. [164]
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2. C. om.
3-3. C. Sj-Jt UdI^ iJ. 3-5. B. and mantle
and liturgical vestment .
4. C.
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6- B- '"ter me in Ihe place of which
I inform thee, and do not let anyone take my body from its resting place to tlie
town of Quft (cf. 206 b.).
6-8. C.
>J.
7. S. " where thcy will bury me .
9-9. C. i.^ ^v vju-'i ^_CJ-'l.
10. S. will work at il according to his good pleasure .
11. S.
Saying, Tliis wall miisl be tlirown round (the grave) . 12. (;. (^x-^;.
20-21. C.
^U. 12-21. S. Anba P. tlic lioly bishop (had saidl thcsc things he
cried out to us and spake w. rds to each of us .
21. B om. 22. C. i-'l. 23. C.
J^l,.
24. C. ^J i.
25. C. 4- ^1.
26. C.
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J.
27. S.
+
in the fifth
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year (of the indiction) .
28. C.^UiM. 29. C. om.
30. B. om.
body with this dinar for a coflin, do not put on me aiiything save a shroud,
aud the cowl wherewith 1 was clothed for my monastic life, and put on
me my cap, and girdle and tnnic, no more, and shroud me and bury me.
And I say that therc is an enclosure which is ploughed up, the place
is fll of ravenous wolves bccausc the fence is neglected, each one knows
the evil desire of his own heart but there is nono to rebuke him. And
when the father had said ihus he was still for an hour and did not s|)oak
at all. Then he spoke again : I come, O Lord, as thou dost command
me. And when he had said this he madc the sign of the holy cross three
foi.211 a.
times and said
*
: In the name of the Father, and of the Son, and of the Holy
Spirit, One God. And he opened his mouth and gave up his spirit inti)
the band of God at evening of the thirtcenth day of the inonth Abib. .\ih1
WC took up his holy body and carried il to the altar in the holy churdi
[165]
THE FIFTY FOURTH WONDER. 477
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2-3. B. om.
4. S.
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and we made it rcady l'or burial .
5. C. U! ^.I.
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C.
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8. C. J 4..1ji.
9. B. to the
glory of God in relation to his dealh. When morning came \ve celebrated the lioly
sacrifice, and when we had received the Body and Blood, and had received the .
pax, as he had told us, we buried... 10-11. S. and afterwards we (82 b.)
partook of the holy offering over him . 11-12. C. '-^-^av^. 13-14. C. a-s.
15. C.
pj.
16. S. ends here. 16-17. C. om.
-
18. B. 70-71. different ending.
17-19. C om.
19. C
+
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20. C. om.
21. C.
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w'hich is in mount el-Asas and put it in a cofTin as he had commanded us,
and remained there all night reading and dinging hymns with canticles
and songs of praise as was befitting, and alter that they consecrated over
him. Then they brought him to the mountain and buried him in the place
of which he had told us that we should dig his grave there that he might
remain watching (over us), and we buried it there early on the fourteenth
day of the month Abib. May the Lord have mercy on us by his prayers
and forgive us our sins by his petitions and save us from all the attacks
of the crafty foe by his intercessions and
'
his holiness, and may he unite
"^1.2110.
US with him at length and make us share the paradise of those who have
received grace, henceforth for ever and for all eternity and for ever and
ever. Amen.
The
fifty
fourfh Wonder ofAnba Pisentius.
Hear, my brethren and beloved, that I may relate to you this wonder
which is due to him, and which we cannot omit. They were shrouding
his holy body and I drew near, I the least of his disciples, and I took a
'fol.212a
12
16
478 THE LIFE OF S. PISEXTIUS. [1661
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7. C. om. 8. C.
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14-14. C. om. 15. G. om.
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20. C. axJI a^y'.
portion of the purple rolleJ up uiider his feet that I might procure a blessing
for myself. And when I rose up next day to go by night to the ciiurch a
scorpion stung nie on the foot, and its poison spread through all my body
foi.2i2a. and caused pain in all* my body untii its venom spread to my heart and my
stomach opened and 1 was near death. And I said : Perhaps the hoiir
of death has come to me, so let them bury me with my father the great
Anba Pisentius, for he said to me that when I find the Lord pleased with
me I will not be negligent in sending forth prayer that I may take thee
with me. Thcn I thought of the torn olf j)iece and tiie strip of purple
stufT wliicli I took from his shroud, and I sent for it and brought it immediately
and tied it in the place where the scorpion had stung : and God is my
witncss that I was healed instantly so that I suHered no pain from the
scorpion and had no hurt. May the Lord have inerey on us by his holy
prayers and forgive us allour sins. Amen.
[16V]
THE FIFTY FIFTH WNDKR.
479
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*The
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fth Wonder
of
our holy father Anba Pisentius. May tlie Lord have ^01.212 b.
mercy on iis and forgive iis our sins by his powerful prayers. Amen.
When it was the seventh day after the death of the master and the
mourning for the blessed one, there came to me as I was at the burial a
man who had the dropsy and a very bad swelling and said : O John, I
hear that thou didst cut off a piece of the cloak and of the purple from the
shroud of the blessed eider and holy bishop at the time of his burial, I
implore thee by his holy prayers bring them to me and wipe them all over
my body : perhaps God will have mercy by his prayers and heal me from
my disease and the swelling in my body. Then I said to him : Do
thou lie down and rest a little until the crowds depart and disperse.
*And as the crowds did not cease thronging i dissuaded the man. And foi. 2i:?a.
his pain became very acute and he said to me : O John, whether I die or
live, for the sake of God Most High bring them to me and wipe them on
my body and let me get up and go away home. Then I brought them
before him and wiped his body with that cloak and purple strip and said
480
THE LIFE OF S. PISENTIUS. [168]
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7-7. C.
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14. C. ^!.
In the name of the Father, and of the Son, and of the Holy Spirit, by
the prayers of our holy father Anba Pisentius may healing come to thee.
And at orice the man arose completely healed from his disease and proceeded
to walk to his abode. And when he had walked as far as one could shoot
an arrow he sat down and discharged all his detilements and diseased
matter upon the earth, and went on to his iiouse completely healed,
fji.2i3b. praising God Most High and his saint our father Anba
*
Pisentius. May
the Lord have mercy on us and heal our inrmities by his prayers and
forgive us our sins. Amen.
Thn fhjsixth Wonder nf
our father Anba Pisentius.
Hear also this wonderful narrative. There was a man who feil into
unbelief. And some trustworthy failh ful and upright peoplc related
and Said : We have seen the cross at the cnd of tho month, its shaft
Standing at the door of the tomb. It diflused sweet perfume like incense
spread abroad. And that man of little laith answered and said : Unless
I see it wilh my eye and touch it with my band I shall not believe.
And
[169] THE FIFTY SIXTH WONDER.
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when it was in the second month after the death of the saint a great multitude
assembled to be blessed, and the same day that man of little faith was
present and standingby *the cross and it appeared to him and he endeavoured loi. 214a.
to see the truth of the matter, and at that hour behold the place where the
name of the saint was written under the cross was split and there issued
forth sweetly perfumed balm, very excellent, like milk flowing from the
breasts of a woman suckling a child. And the man cried with a loud
voice and said : Great is the Lord and marvellous in his elect. Come and
see the cross and how holy myrrh flows from it. Meanwhile the crowds
thrust forward and took of that balm and bore it away in their garments
and turbans, and gave glory to God and to his saint Anba Pisentius.
And these wonders and mighty deeds, O my beloved brethren, I, the
poor unworthy John his disciple, have selected out of many and do not
relate the rest which he did after his death. May the merciful Lord God
have pity'on all the race of those whom he has created, and have merey foi.2i4b.
upon US by his prayers, and forgive us our sins by his pleadings and
intercessions, for we believe that he is near God, and may he never forget
US whom his right band has planted. thou blessed one amongst the
saints, who dwellest in the mansions above whither thou hast been exalted,
may thy prayers cause the mercy of God to descend upon us all, and may
482 THE LIFE OF S. PISENTIUS. [170]
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^)l. 3. C. ^/:>L^L
4. C. .-C'.
5-5. C.
*n'=-1jj'j. 6. C. oni.
7. C J^Wl.
8. C. j^r-.'^^-^.J
9. c. JLJj.
10. c. +
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1 1-11. c.
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12-12. C. om. 13. C.
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15. C.
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A^=-j l;i=
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end of C. lext.
IG. Cf. A. 210. a. above.
thy prayers prevail. O beloved Christian brethren who are assembled here to
receive of the blessings of this saint, great araongst the saiiits, Anba
Piscntius, may he streich fortli bis haad lipon you all and bless you all,
both great and small, who celebrate bis feast here, for many years and for
long peaceful times. And may you be safe, healthy in your bodies and
Mol. 21.^ a.
in
*
your souls, pardoned of sins and offences by bis intorcession. And
may the prayers of our Lord and Saviour Jesus Christ keop you by bis
divine power to the last and forgive us our sins now and ahvays and for
ever and ever. Amen.
Coniplete and nisheJ is the liomily of tlie great saint tiie perfect bishop
amungst bishops, Anba Pisentius. May the Lord have mercy on us and
delivcr us froni the crafty foe by the prayers of Ibis great powerful saint.
In the peace of the Lord. Amen.
-c f.iSa.
*
And now, O childrcn, rellect and do not permit any to divert you from
the pure orthodox upright faith. Let us not foUow evil vanities lest satan
[171]
THE FIFTY SIXTH WONDRR.
483
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KJl J-W
.
1-1. repeated sie, by error.
prevail over us, do notlet that short time be prolouged forus upon the earth,
lest he bring us to eternal torments and \ve fall by the snares of the wicked
and niischievous devil who from all eternity hates our species, and is at
alltimes eagerly desiring to divert us from the commands of God, that we
may fulfd the evil lusts of our hearts. So let us shun evil deeds, let us
shun evil deeds (6is), which estrange man from God and his angels, and donot
let the devil sow his evil worldly desires in your hearts, those are the
great sins and unclean defding evils, perjury, hatred, stubbornness, slander,
mischief, fornication, selfishness, vice, and the blasphemy which is lack
*of faith and the desire of unlawful gain. These estrange those who do
*c.f.i5sb.
them and remove them from God. I have instructed and enjoined you to
avoid pride and self-exaltation which lead men to destruction and estrange
them from God. So woe to every man who dies and is involved in those
sins which God and his angels hate. Consider, brethren, that we do
not remain in this world, but after all we die and our final lot is that we
go to God, who rewards each one according to his past deeds, whether
they are good or evil. And, my beloved sons, this swiftly passing world
deserves all weeping and lamentation because it deceives all who foUow it
and deludes men in many ways until they pass away.
INDEX OF PROPER NA.MES
(A) ENGLISH.
Aaron, brother of Moses
12. 152, 155. .
Abdiys(,
^jjy-!i),theprophetObadiah
53.
Abel, 78, 147.
Abib, month
11, 157, 158, 159, 162, 163,
164, 165.
Abiram, 126.
Abraham, monastery of Anba Abraham
26, 31, 38. A monastery of tlie holy Abra-
ham tbe anchorite was restored by the
sons of Zacharias in A.D. 698, site un-
known(Crum : Monastery
of
Epiphanias,
111).
throughout Ihe Jeme documenls
Ihe |AovaiiTiipiov of Saint Phoebammon is
eonstantly mentioned, the same word
being employed wliere it is called the
monastery of Apa Abraham [ib. 127).
Since bishop Abraham, wlio governed
the monastery of Saint Phoebammon,
was Pesenthius' contemporary, it niay be
asived whether the two monasteries were
not one and the same . {ib. 111).
Agricolaos, name of mummy restored to
life
112.
bll-Asas, mount ^= Tsenti, north of tiie hill
of Jeme which lay beliind the town of
Jrne near the modern Medinet Ilabu
10, 11, 12,23,33,47, 81.93, 141,100,165.
Alexandria, 75.
Arnos, the propliet
53.
Andreas, Anba, head of the monastery ol
the Holy Gross' (cf. Salib below)
150.
Anlioch, 93.
A&wn, 03, 142.
Babel, Babylon
13'i.
Basil, St.
117.
Bauneil, month
43, 146.
Hifum = Phoel)ammoQ
42, 52.
^
(B) Arabic 486
LE CANDELABHE
DES
SANCTUAIRES
VTR. OB. T. XXII.
lASC. 4.
NIHIL
OBSTAT
Die
24 iulii 1930.
R.
GRAFFIN
PEKMIS
D'IMPHIMER
Paris, le 25
juillet
1930.
J.
G.\STON
Vic. gen.
LE
CNDELARE DES SANCTUAIRES
DE
GREGOIRE ABOILFARADJ DIT BAUHEBRAEIIS
EDITE ET TlUDUIT EN FRANCAIS
PAR
JAN BAKOS
C'est poiir moi im agreable devoir d'exprimer toute nia reconnaissance
au savaut orientaliste M. Bcdficli Urozny, professeur l'Universite tcheque
de Praguc, pour l'interet qu'il a bien voulu nie tcmoigner et l'appui moral
qu'il ra'a toujours prete au cours de cetravail.
Le Ministers tchecoslovaque de rinsiruction publique a aussi droit
mes remcrciements, car sans l'aide materielle qu'il m'a accordee, il ni'et
ete impossible de sejourner Paris et a Rome pour
y
consulter les manu-
scrits syriaques du texte de cet ouvragc.
Je ne saurais enfin passer sous silence le concours precieux que le profes-
seur M. Leon ChoUet, chargc de cours l'Universite de Bratislava, m'a
apportc dans la redaction du texte frangais
Jan Bakos.
AYANT-PllOPOS
Toute publication nouvelle d'un des nombreux ouvrages de rccrivain
syriaquc Gregoire Aboulfaradj, dit Barhebraeus, fait apparaitre davantage
la haute valeur de cet homme, dont l'activite litteraire fut vrainicnt extraor-
dinairc. La periode mongole, agitee, dans laquelle il a vecu (1225
30 sep-
tcmbre 1286)', n'etait vraiment pas favorable au travail de l'esprit; olle est
d'ailleurs marquee par une decadence generale de la culture eii Orient.
Neanmoins Barhebraeus, membre eminent de la nation syriaque et de TEglise
jacobite, reussit, malgre ses occupations ecclesiastiques et politiques,
acqucrir une place raarquante dans la litterature syriaque et s'y presente
comme le dernier esprit encyclopedique, dont l'oeuvre constitue un monument
prccieux.
Barhebraeus n'est pas un ecrivain original, mais il possede en retour une
erudition rare. Precis et clair, tres au courant en ce qui concerne le choix des
sources, il a travaille avec fruit daus tous les domaines". II s'est effoTce
notamment de donner une representationdu monde conforme, dans les points
fondamentaux, l'enseignement de TEglise jacobite et elaboree, dans
lensemble, suivant les idees grecques et arabes. Cette methode synthetiquc
est Celle qui presida k sa redaction du Caiidrlahre des Sanctuaires, vaste exposc
scientifique de tout le Systeme d(> la theologie jacobite; une part considerable
y
est accordee aux connaissances et aux opinions grecques, paiennes et
chretiennes, en meme temps que s'y manifeste rinfluence du rationalisme
islamique. La presente publication renfermc los deux premieres des douze
bases qui composent Touvrage. La premiere traite du savoir en gencral; la
deuxime de la nature de l'univers, en forme d'hcxaemeron. L'une et l'autre
sont
ainsi que les suivantes
divisees en chapitres, subdiviss en
parties, clles-memes partagees en sections.
On ne saurait fixer la date exacte laquelle Bariiebracus crivit le Cniidt'-
Utlirc des Sdiicl'Kiirfs. Sans doute parle-t-il par deux fois d'unc certaine anuce
1. l'iiur hl biograpliic illaillfc ilc liiiihcbiaeu;;, suii aclivite liltOraii'C. avuc la li^to ruiiiplotc des
rriiinuscriU el 6dilions, et une biblio^'ra|lllk' complte, voir A. Baumslark : Gescliiclite der syrischen
Uteratnr, Doiin, 1!)22,
pp.
312-CJo. >.
La lisle i.\c ses uuvrages a 616 dressOe par son frOre Harsauma ;
voir Ui Um du Clironicon ecclesitislicum, l72-1877, dition J.-Ii. .\bbcloos-Th. J. Lamy.
[7]
AVANT-I'HOPOS.
495
comme de l'annee en cours, mais il s'agit ici de l'ere des Scleucides, l de
notro ere et le calcul chroaologique ue fourit pas un resnltat concordant.
L'annee indiquce au folio 48 r du manuscrit do Paris est Tanni-o grecquc 1578,
soit pour nous 1267 environ, tandis qne celle de notre cro, mentionnec au
folio ll9v du meme manuscrit, serait 1274. Or il est pcu probable quo
l'auteur ait eu besoin d'un aussi long espacc de temps.
Des quatre manuscrits existant en Europe, nous en avons ctudie trois pour
notre edition ' : le manuscrit de Paris, Bibliotheqiic Nationale n2l0 (ancicn
fonds 121)-, dont nous adoptonsd'ordinaire la Iccture; le manuscrit de Berlin,
Preussische Staatsbibliothek n" 190 (Sacliau 81)'; le manuscrit du Vatican,
n" 168. Le quatrieme, de l'Universitc de Cambridge, Add. 2008, n'a pas
ete consulte'. Le manuscrit de Paris compte 392 folios : il a ete execute en
l'annee 1404; l'ecriture est grosse et distincte; le texte est rarement vocalise;
les caracteres rouges des titres sont souvent illisibles: Ics cinq derniers
folios (388-392), d'une ecriture petite, ont ete ajoutes en Fannee 1687. Lo
manuscrit de Berlin a 217 folios; sa partie la plus ancienne, anterieure a
l'annee 1403 (voir dans le manuscrit la note fol. 21"), est d'une ecriture plus
fine, non vocalisee, mais lisible, sauf sur la marge de quelques pages; sa
partie la plus recente, anterieure l'annee 1693 (voir la note fol. 3"), oiTre de
nombreuses vocalisations. Le manuscrit du Vatican, ecrit par un seul scribe,
probablement au xiv" siecle, so rapproche beaucoup de celui de Berlin. Le
texte des manuscrits de Berlin et du Vatican est, en general, plus correct
que celui du manuscrit de Paris, o l'on releve des fautes aux passages
difficiles et dans les termes grecs. Une confrontation minutieuse nous a
fourni des variantes qu'accompagnent, suivant l'originc, les abreviations
P[aris], Bferlin], VLatican]. Les variantes Gottheil provicnnent de l'cdi-
tion : ,4 lisl
of
plants and iheir properlies (for private circulation), Berlin, 1886.
L'indication des folios dans la marge correspond soit au manuscrit de Paris,
soit au manuscrit de Berlin. En plusieurs endroits rcndus incomprehensibles
par des erreurs manifestes, des corrections ont ete apportees par nous d'apres
Aristote, Basile, Moise bar Repha et d'autrcs, lorsqu'il etait evident quo le
texte derivait de ces auteurs.
Dans l'introduction l'oeuvre totale Barhebraeus depeint son epoque
comme contemptrice de la vraie foi et de la vraie sciencc. Cctte circonstance
l'oblige recueillir et examiner philosophiquement dans un ouvrage ency-
clopedique les doctrines relatives la theologie et aux scicnces naturelles.
1. La liste des manuscrits du texte syriaque et de la traduction arabe est donnee par A. Baum-
stark, op. eil., p. 315, nole 1.
2. Zotenberg : Calalogue dcx mannscrils syririr/iics cl sriheens {mon-
'lnUes)(lc In liihliolheque Nationale, pp.
161-163. 3. Die Ilandscliriflen-Verzeiehnisse der kniglichen
Bibliothek zu Berlin : Verzeichniss der syrischen llandscliriflen von Eduard Sachau, Berlin, IH'M.
26);
Dcmocrite, Epicure dans Aristote, Metaphysica, lib. I, cap. iv, et Physica,
lib. IV, cap. VI, et dans Plutarque, Epitomr, I, 3;
Empedocle dans Plutarque,
il)., I, 3 et I, 30; Aristote dans Plutarque, ib., I, 3
;
les Stoiciens dans Diogene
de Laerte 7,
134 (Sloicovum retcrum fraymeitta collegit Joannes ab Arnim,
vol. II, n 300) et dans Theophraste, Physicorum opinioiies, fr. 3;
Pythagore
dans Aristote, Metaphysica, lib. I, cap. v et vi. Pour Platon, nous n'avons pu
decouvrirla source.
Les citations faites dans les notes le sont, pour la plupart, d'apres
l'ouvrage de H. Diels, Do.royraphi Graeri, Berlin, 1879, qui offre l'avantage
d'une etude comparee. II est en outre interessant de mettre en parallele les
six Premiers chapitres du I" livre de la Metaphysique d'Aristote.
Barhebraeus divise la deuxieme base sur l'univers en trois chapitres.
Dans le premier il traite de la temporalit et de Teternite de ce monde.
Fidele son programme, il dfend d'abord le point de vue ecclesiastique
de la temporalite, et cela au moyen de trois preuves rationnelles. L'immobilitc
ou le mouvcment, la place propre et la corporeite meme des corps n'etant
pas eternels, il en conclut que leur ensemble, c'est--dire l'univers, ne
Test egalement pas. Ensuite il enumere six objections des philosophespaiens,
grecs et arabes, qui, semblables aux antitheses de Procls mentionnees
par Asch-Schahrastni, derivent vraisemblablement d'Avicenne', ainsi que
leur refutation.
Le deuxieme chapitre esl consacre k la disparition de l'univers. Dieu le
detruira-t-il completement ou n'en supprimera-t-il que la forme ? La reponse
ne saurait etre trouvee que dans les Livres saints et les ecrits des Peres.
Barhebraeus
y
recourt donc pour justifier sa croyance en un monde perdu-
rable; apres quoi, il s'eleve contre l'idee de Tannihilation totale, que sem-
blent appuyer quelques paroles sacrees, mal interpretees.
Le troisieme chapitre, le plus etendu, comprend les trois quarts du texte
edite et constitue par son abondance variee l'une des productions les plus
precieuses de la litterature syriaque. La description des etres suivant l'ordre
de creation de la Genese compose une remarquable mosaique des connais-
1. Haai'brcker : Asch-Schalinis/dnis ReliglonsiKirUieicn und Pliilosiipliensclmlen,^ Halle, 18:11,
II. Theil, p. 202.
498 AVANT-PROPOS.
[10]
sances dues aux Grecs les plus eminents et souvent parvenues l'auteur
par rintermediaire de ses compatriotes et dos Arabes. La se manifestont
au mieux la mcthode et le talent d'harmonisation de Barhebraeus : concilicr
les resultats scientiliques de l'esprit createur grec et reuseignement de
rEglisechretienne, puis donner au tout la couleur Orientale.
L'introduction expose l'avis des Peres grecs et syriaques touchant la
dilTerenciatiou des cieux et du firmament. Barbebraeus ajoute sa propre
maniere de voir, generale repoque. II indique la fagon dont les Peres
entendent Texpression au commeucement et la creation de l'univers
en six jours .
La premiere seclion de la preniiere partie du troisieme chapitre prccise
la substance intime des cieux superieurs et du firmament. L'Eglisc est
unanime professer que leur nature ne dilTere point de cellc des quatre
Clements; les divcrgences portent sur le point de Tclcment constituant.
La meme chose est dite par Moise bar Kepha, chez qui se retrouve aussi
la matiere de l'introduction au chapitre. Suit pour memoire, car l'auteur
la regarde comme dej cartee, la conception des pcripateticiens, bascc
sur Aristote, suivant laquelle spheres Celestes et eloiles, formees par l'cthcr,
sont, de ce fait, douees d'autres qualites. Nous ignorons l'origine de cet
alinea.
La deuxieme section examine ensuitc la terre en tant quclement. Scs
proprietcs caracteristiques sont donneos d'apres Aristote, les preuves de sa
sphericitc d'apres la M%9-/i[j.tix-/i Svra^i; de Ptolcmce ; cependant des resscm-
blances intimes autorisent admettre rintermediaire de cosmographies
arabes.
Pour cc qui est de la couleur de la terre, notre texte apporte plusicurs
tlieories. La tbeorie grecque qui, d'ailleurs, ne concorde pas avcc cclle de
l'ouvrage pripateticien (pseudo-aristotelique) intitule Opi yfW[x/.T(ov, est
declaree erronee. Secheresse et froid communiquent la terre une couleur
noirc naturelle, que la presence de partics aeriennes rend moins sombre
l'ceil. l^es nuances sont attribuees, comme dans Vllcvacnicmn de Moise bar
Repha, aux qualites des quatre Clements.
La Formation des montagnes et du sable est cxpliquce de semblable
facjon, entre autres auteurs, par Moise bar Repha et surtout par Oazwini. La
connaissance des vertus curatives accordees quelques pierres rcmontc au
riepl V/); iaTpiJc-i; de Dioscoride, mais mention en etait faitc dans les ouvrages
syriaques et arabes. Les alineas rclatifsaux metaux et aux mineraux et k leur
origine sont de source arabe; la l'.osinof/rapliic de Qazwini oiTr(! ii peu pres
le memo texte. Le passage sur la petrication est vraisemblablement grec.
L'immobilite, la division, la longitude et la latitude de la terre, sujets
introduits egalemenl dans VAsrcinitui df rcsiiril, reposenl, ici et la, sur la
[11]
AVANT-PROPOS.
499
Ma6Yij7.aT'.Avi
SuvTa^i; de Ptolemee, dont l'astronomie arabe avait adopte
renseigneraent. Les noms hindous cites le sont d'apres Ylndia d' Alberouni.
Si Barhebraeus se refere Ptolemee dans l'aliaea des sept climats, oii
Ton relve nouveau une similitiide partielle avec VAscensinn de, I'esprit,
il en conteste cepciidant ropiiiioii sur le peuplenicnt de la terre au sud de
l'equateur. La description des climats particuliers offre des traces greco-
syriaques, notammeat de VHexaemeron de Moise bar Repha, et des traces
arabes. La toponymie de l'Asie est corroboree par des citations d' Alberouni,
de MaQOudi, de Qazwini et d'Aboulfeda.
La division de la terre chez les divers peuples concorde dans l'ensemble
avec Celle que donne VAscensiun de l'esprit. Les appellations hindoues sont
tifees de VIndia. La division grecque se trouve dans plusieurs ccrits syriaques.
L'element eau, cree galement le prmier jour, fait l'objet de la troisieme
section; ses propriets sont formalees d'apres Aristote. A Topinion, soutenue
par deux raisons, que la terre est plus froide que l'eau, Barhebraeus oppose
Topinion inverse, avec des arguments opposes. Nous ne pouvons preciser
la source de cet alinea et des suivants ; ceux sur la forme et sur la position
naturelle de l'eau sont la fois ptolemeens et aristoteliques.
La discussion, de caractere ecclesiastique, relative l'esprit qui se tenait
sur les eaux, derive seulement en partie de VHexaemeron de Moise bar Repha,
lequel est moins exact pour ce qui touche Basile. Des eclaircissements sont
fournis par les notes.
La quatrieme section traitc de l'element air, dont les proprietes sont
enumerees de nouveau d'apres Aristote; les objections niant sa chaleur sont
demontrees sans fondement. Ici encore la source nous echappe.
Suit la description etendue des precipitations atmospheriques et des
phenomenes meteoriques, causes par l'action mutuelle de deux vapeurs tellu-
riques. Tiree dans l'ensemble de la Meteorologie d'Aristote, donc basee sur la
theorie de Viiiui et de Tva^uy-iaTi?, eile est aussi iailuencee par le traite intitule
De Mundo et, de-ci de-l, par d'autres ouvrages grecs postaristoteliques.
Ce qui est dit des nuages, de la pluie, de la neige, de la rosee, du givre,
du halo, puis de l'arc-en-ciel, hors les deux dernieres phrases, provient de la
Meteorologie. De meme, l'expUcation des parhclions x.aT' hj-fotai.^ ^
l'alinea des
lances ; cependant l'explication des parhelions -/caO' TtGTxuiv et les raisons
pour lesquelles les lances paraissent etre droites n'y figurent point, ni dans
le De Mundo.
Derive d'Aristote, l'alinea du tonnerre et de l'eclair reproduit le De Mundo
pour la difTerence de rapidite cntre les perceptions par la vue et par l'ouie.
Nous ne pouvons etablir qui est due la transformation de l'exhalaison
fumeuse en matiere "rasse iiitlammable.
L'alinea sur la foudre, le iiepauvo; et le ivpvioT-fl'p, est aristotelique, l'exceplion
500 AVANT-PROPOS.
[12]
de la plongee de la foiidre dans la raer. Les termes ojc'i^s: et XxaizxSt^ ne se
trouvent que plus tard chez les naturalistes grecs. Quant la cause des
phenoinenes ainsi designes, eile ne procede pas d'Aristote; seule lui est
empruntee la phrase o il est question de Tallumage d'une flamme par une
autre, puis la phrase des luraieres en forme de colonncs. Ce qui concerne
les yy.rnLaia et les uvoi est tire de la Mctrorologie.
Le texte rclatif aux cometes est un extrait, imprcis, d'Aristote. Les philo-
sophes cites le sont aussi dans la Meleorolor/ie, mais, sauf Democrite et
Anaxagore
encore ceux-ci parlent-ils d'un groupement de planetes, non
d'etoiles fixes
ils ne professaient pas l'opinion qui leur est attribuee par
Barhebraeus.
L'alinea sur la voie lactee est compose d'emprunts h Aristote. Celui du
vcnt procede de la Mtrorologic et d'un ouvrage grec ulterieur, comme il
ressort des citations introduites dans les notes touchaut Hippocrate et les
stoiciens.
Pour les ouragans la source n'a pas ete identifiee et l'exactitude de leurs
appellations n'a pu etre contrlee. Des passages de VHexaemcron sont donnes
en notes; car, bien que les textes ne concordent pas, Moise bar Repha emploic
les memes noms syriaques, sans les expliquer.
La rcpartition des vents est d'origine postaristotelique ; la rapprochant
du De Mundo, on voit que Barhebraeus n'a pas employe la terminologie
grecque pour les vents des quatre points cardinaux et a confondu Isypo? avec
L'alinea sur les tremblements de terre est du Aristote, quelque peu
cgalcment au De Mundo. Plusieurs phrases syriaques reproduisent presque
mot pour mot la Meteorologie, o figure aussi l'idee essentielle, l'attribution
du phenomene l'vaO'jfAiaoK; ; il n'y est cependant pas question des crateres
de l'Etna. Aristote enonce sa propre theorie d'une terre spherique, sans
rapporter celle d' Anaxagore d'une terre plate. Anaxagore assigne la cause
du tremblement l'ether et non l'air, cause admise par les philosophes
grecs posterieurs, commencer par Theophraste. Pour Anaximene, Aristote
ne mentionne pas la chute des sommcts des montagnes dissocies par la pluie.
La cinquieme section traite du feu, le dernier dans l'ordre des Clements,
seien la conccption grecque. Nous en ignorons neanmoins les sources exactes.
Nous ne pouvons, par exemplc, preciser quels auteurs ont dit que la splire
igne n'est pas chaude, d'autant que HarliebraeuS a peut-etre confondu la
sphre ignec et l'thor. II est inconcevablc qu'il situe le feu dans la splirrc
lunairc, lacjuellc forme precisement la limitc de la spliere ignce ;
chez Aristote
la sphere lunaire rentre dej dans le domaino de l'ether. Barhebraeus
adoptc la croyancc grecque que la flamme est pure, lorsqu'il n'y a point dans
son substratum (to iroxetu.evov) de matiere renfermant les trois autres lements.
[13]
AVANT-PROI'OS. 501
Vraisemblablement d'origine grecque, ralinca sur les feux issus de mon-
tagnes existe dans VHexacmeron de Moise bar Kepha, dans le chapitre fort
interessant des choses qui se trouvent l'intcrieur de la terre .
Dans la sixieme section, apres avoir expose le point de vue de l'Eglise
touchant la nature de la lumiere, Barhebraeus formule son opinion, assez
proche de celle des peripateticiens. La conception ecclesiastique et la defmition
peripateticienne des tenbres sont aiissi chez Moise bar Kepha. Les preuves
donnees que la lumiere n'est pas im corps et que les tenebres quivalent k sa
non-existence dcoulent de leur nature respeclive; nous en ignorons la
source.
Meme ignorance de notre part poiir la premiere partie de l'alinea sur les
Couleurs et, specialement, le nombre des couleurs fundamentales. Les defini-
tions des couleurs par les pythagoriciens, Empedocle, Zcnon, Piaton, sont
un emprunt libre au De Placitis cpitome de Plutarque.
L'alinea suivant explique, d'apres les Peres grccs et syriaques, ce que
furent les jours et les nuits durant les trois premiers jours anterieurs la
creation du soleil, de la lune et des toiles. Puis Tauteur recherche, encore
d'apres les Peres, lequel fut cre le premier, du jour ou de la nuit. Son texte,
hors la maniere de voir personnelle enoncee la fin, concorde avec YHexae-
ineron de Moise bar Kepha.
La deuxieme partie du troisieme chapitre, de caractere ecclesiastique,
est consacree ce qui fut cr6e le deuxieme jour. Dans Tintroduction Bar-
hebraeus decrit, selon la Bible, la creation du firmament. II rappelle avoir
dej parle de sa nature et de sa forme l'occasion des cieux; le nombre des
spheres etoilees sera eludie dans la matiere du quatrieme jour.
Le but du firmament est de separer les eaux superieures des inferieures.
Comment les Peres grecs et syriaques se representent-ils les eaux supe-
rieures? Tel les tient pour des anges, tel pour des eaux veritables, tel a dit
quele firmament est de l'air condense, au-dessus duquel sejournent les eaux
generatrices des precipitations atmospheriques. L'alinea, sauf les dernieres
phrases, est Iraite plus largement dans VHexaemeron de Moise bar Kepha;
les citations de laPatrologiey sontidentiques, sauf Celles de Basile, qui, chez
Barhebraeus, suivent plus exactement Toriginal. Les deux auteurs profes-
sent la meme opinion.
La creation du troisieme jour fait l'objet de la troisieme partie. L'intro-
duction, de caractere ecclesiastique, relate, conformeraent la Genese,
l'origine des mers et de la terre seche, d'o les plantes ont cr dej parfaites,
tous les degres de leur developpement. Gertains passages sembleraient
presque un assemblage de membres de phrases pris, de-ci de-l, dans VHexae-
meron; ailleurs les textes s'ecarlent et de nouveau Basile est assez mal cite
par Moise bar Kepha.
502 AVANT-PROPOS.
[14]
La premiere section de la troisieme partie s'occupe de la mer, dont Bar-
hebraeus fait avec Aristote l'universalite des eaux. Toiit eii prenant la
Meteorologie pour base dans Talinea sur les causes de la saliire, ar-
hebraeus trahit un peu le maitre; cela tient saas doute l'utilisation d'un
ouvrage doxographique postaristotelique, auquel doit etre empruntee
notamment l'idee d'Anaxagore.
Bieii qu'il soit parle du deplaceraent de la mer dans la Meteorolor/ie (livre P%
chapitre xiv), notre texte decoule d'une autre source grecque. Quant aux
mouvements, Barhebraeus reconnait que les vents chassent les eaux dans
les detroits; mais, sous riufluence possible du De Mnmlo (chapitre iv), il
admet une action de la lune sur le renversement des courants. La phrase
sur le recif du detroil d'Euripe, puis celle sur la niort de Piaton proviennent
d'auteurs grecs modifies par un intermediaire syriaque, tous les ouvrages en
cette langue comportant les variantes et inexactitudes de notre texte : par
exemple, nombre different des flux et reflux quotidiens dans l'Euripe, cou-
fusion de Piaton avec Aristote.
L'ensemble des mers et des golfes est decrit suivant les donnees du
e Mundo (chapitre iii), auxquelles se surajouteut manifestement d'autres
apports grecs ou syriaco-arabes, indeterminables.
L'alinea sur les lacs comporte les memes erreurs que dans VAscension de
Vesprit. Ce qui est dit des lacs de Palestine parait avoir son origine dans le
Bellum Judaicum de Josephe ; les notes de notre traduction fournissent ce
propos des eclaircissements.
L'alinea sur les eaux courantes, jusqu'au Pishon, procede en dernire
analyse de la Meteorologie. Des remaniements ont et apportes, par exemple
pour les fleuves, d'apres Vexaemernn de Basile. Ce qui a trait aux fleuves
bibliques se repete dans VAscension de Vesprit. Les curiosites mentionnees
figurent dans les ouvrages syriaques designes dans les notes.
La deuxieme section de la troisieme partie, Des plantes , debute par les
opinions de philosophes grecs anterieurs Aristote sur leur natura. (]ettc
introduction est extraite de l'ouvrage pseudo-aristotelique intitule De
Plantis, o manquent seulement des fragments de deux phrases ; l'agence-
ment porte cependaut a croire qu'une adaptation syriaque ou arabe a et
utilisee.
Barhebraeus donne sept divisious dos plantes, tablies de diilerents
points de vue. A Texception du dnombremeut des enveloppes de l'olive, Ic
tout decoule du De Plantis, mais, encore plus nettement, par le canal d'une
adaptation.
L'alinea sur les changements mutuels des plantes est de mme origine;
la fagon de convertir les amandes amres en amandes douccs sc trouvc dans
le
Gcoponiron. Ces croyances avaient sans doute cours dans la butanique
[15]
AVANT-PROPOS.
503
syriaque et arabe et ainsi s'expliquent les divergences de detail entre notre
texte et l'original grec.
Pour la nomenclature alpliahetiquc des plautes medicinales, avec appel-
latioas grecques, syriaques et arabes et proprietes therapeutiques, la source
doit tre cherchee dans le Flepl ulvi? taTpwY) de Dioscoride, quoique renonce
des vertus curatives s'appuie davantage sur les ouvrages arabes similaires.
La quatrieme partie du troisieme chapitre, consacree au quatrieme jour,
traite des notions fondameutales de l'astronomie.
Dans rintroduction, tiree de VHexaeineron de Moise bar Repha, Bar-
hebraeus expose d'apres la Genese (i, 14-18) le but de la creation du soleil,
de la luiie et des autres astres. Des citations de la Patrologie grecque
s'efTorcent d'aplanir le ditrerend cause par le fait que, la lumierc existant
dej avant le soleil, il est dit que celui-ci a pour fin d'eclairer. Apres quoi
sont rapportees l'opinion de asile quo le soleil n'est point compos d'un
des quatre elements et l'opinion de Mar Ephrem et de Jacques de Saroug que
la lune fut creee en son plein.
La matiere de la preraiere section, sur les corps Celestes et leurs sphres,
est presque entierement reproduite dans l'Ascension de. l'csprit. Les theories
developpees, communes chaque ouvrage astronomique syriaque et arabe,
ont leur base dans la MaO/i[AaTi)cr, SuvTa^i? de Ptolemee. La plus haute des
spheres de l'univers, depourvue d'etoiles, est animee, ainsi que les huit
autres, etoilees, d'un mouvement rapide de Test l'ouest' ; en outre, la sphere
des etoiles fixes et les sept spheres des planetes se meuvent lentement en
sens inverse. Nous indiquons dans les notes les sources relatives k ce
sujet.
Barhebraeus fixe par des chilTres la duree du mouvement special des
planetes et des etoiles fixes, leur grandeur comparee la terre; les notes en
rapprochent les chifTres de ceux donnes dans VAscension de l'esprit et dans
la Cosmographie de Qazvvini. Le texte relatif aux etoiles fixes, aux figures
du zodiaque, Celles des constellations boreales et australes est base sur la
MaOvii/.aTt,f/i SuvTa^i?. Les ecarts de calcul vis--vis de Ptolemee, de VAscension
de l'esprit et de la Cosmof/ rapide de Qazwini en ce qui concerne le nombre
des etoiles des figures particulieres sont signales dans les notes.
Barhebraeus mentionne ensuite deux preuves, gneralement connues,
que la lune regoit la lumiere du soleil. 11 soutient contre plusieurs ecrivains
syriaques que les etoiles luisent par nature. Les alineas sur l'augmentation
et la diminution de la lumiere de la lune et sur les eclipses se retrouvent
dans divers ouvrages syriaques et arabes. Celui sur les taches visibles
la surface de la lune, l'exception de la derniere opinion, figure de plus
1. La duree du mouvement est de 24 lieures.
504 AVANT-PROPOS.
[16J
dans VAscension de l'esprit. Pour la couleur particuliere de la lumiere des
differeiites etoiles nous n'avons pu reconnaitre les sources.
La deuxieme section comporte l'etude du temps et de ses parties. Le temps
une fois defini d'apres Aristote, l'auteur aborde l'annee solaire et lunaire,
puis l'annee bissextile; cet alinea existe dans VAscension de Vespril. Ensuite
sont expliques le mois solaire et le mois lunaire
;
le calcul de ce dernier semble
etabli d'apres Ptolenie. Dans l'alinea sur le jour, dont le texte existe partiel-
lement dans YAscension de respril, Barhebraeus definit le jour, en note le com-
niencement chez Ics difTcrents peuples et mentionne les difFerences de duree
du jour et de la nuit dans la zone de l'equateur, dang les climats particuliers
et dans le nord. Des renseignements detailles sur les sources sont fournis
dans les notes. L'alinea sur les heures egales et inclinces se retronve
egalement dans l'ouvrage sus-mentionne de notre auteur.
Le commencement du texte sur les signes provenant du soleil, de la lune
et des etoiles, que Barhebraeus decrit dans la troisieme section, est plus
developpe dans VHexaemeron de Moise bar Kepha. On ne peut preciser dans
quelle mesure et par quel intermcdiaire des eniprunts sont faits l'apocryphe
de Ptolemee intitule Rapiv?. Le miracle conte par Jacques d'Edesse provient
de VHexaemeron de Moise bar Repha, qui, neanmoins, n'indique pas le nom
du narrateur. Suit la relation du phenomene observe par Barhebraeus lui-
meme, pour nous precieuse, car eile nous indique la date de redaction du
Candelabre des Sanctuaires. Enfin, une citation de Basile contre l'astro-
logie succede un extrait de VHexaeniemii de Moise bar Repha, suivant lequel
les demons connaissent par les astres les evenements futurs.
Le regne animal occupe la cinquienie et la sixieme parties de la deuxieme
base, qui repondent au cinquieme et au sixieme jour de la cration.
La cinquieme fait connaitre les animaux vivant dans l'eau et volant daus
11
air.
Dans l'introduction Barhebraeus motive leur parente par des qualits
caracteristiques communes. Outre les poissons et les baleines, il ddcrit en
clFet les etres aquatiques tenus par Aristote comme denus de sang, tels
que les mollusques, aussi bien que ceux pourvus de sang, tels que les
tortues et les grenouilles. Parmi les volatilcs il decrit ceux ;\ alles niembra-
neuses aussi bien que "ceux alles empennees.
La premlere section de la cinquieme partie traite des poissons; son con-
tenu est dil i\ loeuvre anterieure d'Arlstote intitule riepl t ^iox Imo^ixi,
AVHexaemeron de Moise bar Repha qui contient aussi une part de Zoologie,
Barhebraeus ne prend ici rien de remarquablc, non plus (lu'anx autros
sources syriaques ou arabes.
Dans la discussion sur les poissons, il emprunte aux livros II, IV, VIll
et IX dudlt ecrit aristotllque; mais les extralts sout fragmentaires, pris sans
[17]
AVANT-l'ROPOS. 505
mthodc et runis au hasanl, et une justo et exacte compreliensioa oblige se
reporter constamment k l'original. Des termes grecs usites dans la Zoologie
il appert que Barhcbraeus n'a, pas utilisc un traducteur arabc et la A^alqur
littcrairc de toute cette partie consiste precisement en cc qu'ellc nous trans-
met les restes d'une traduction syriaque des ouvrages d'Adstote : Ilspl xa ^x
iTopiat, riepl !^wv [Aop'!o)v et Oepl ^cov Ttopsia?.
La deuxime section traite des moUusques, des erustaces, des echino-
dermcs, des coelenteres, enfia des tortues, des grenouilles et autres animaux
iiquatiques pourvus de sang. Noms et division sont aristoteliques, mais la
inatiere est nouveau recueillie sans aucun ordre, les phrases accolees sans
liaison logique. Barhcbraeus s'est plus soucie d'enseignor ses lecteurs que
d'etablir un Systeme scientifique.' Les oxtraits, textuels ou libres, provien-
nout des livres III, IV, V, VIII et IX du Oapi tz ^a wxopiai. Deux fois sont
cmployees des appellations grecques qui n'y figurent pas : pa^ et xeT^upi';;
pcut-etre sont-elles dues un commentateur.
La troisime section traite des volatiles ailes membraneuses, c'est--
dire des insectes et, brievement, des chauves-souris. La partie relative aux
iasectes est empruntee au Ilspl toc (^coa tuTopiai (livres II, IV, V et IX). Barhc-
braeus decrit plus largeinent les abeilles. Ce qui est dit des chauves-
souris se trouve dans VHe.raeineron de Moise bar Repha, dans le \t^^^x^< \^t^,,
mais non chez Aristote.
La quatrieme section etudie les oiseaux. Elle est, quant aux sources, plus
bigarree que les trois precedentes. La grande majorite est puisee soit dans le
riapl ra ^wa i'TTop'ai (livrcs I, II, IV, V, VI, VIII ct IX), soit dans Ic FIspi Cw"v
-opsi'a;. Pour les oiseaux huppes, s'ajoute vraisemblablemont un complement
oxtrait d'un ecrivain grec posterieur. Les remarques sur les palmipedes rap-
pcUent fortcment VHexaemeroii de Basile; de meme, celles sur la vigilance
des oies et l'insatiabilite de la liliuy.i;. La section, qu'ouvrait la division des
oiseaux d'apres VHexaemeron de Moise bar Repha, finit sur une citation de
Jacques d'Edesse.
Dans l'introduction la sixieme partie, de caractere ecclesiastique, Bar-
hcbraeus commcnce decrire la creation du sixieme jour d'apres les donnees
bibliques. Les noms de familles d'animaux mentionnes dans la Genese (i, 25)
sont expliques par une brevc caracteristique generale, exactement comme
chez Moise bar Repha. Apres quoi Barhcbraeus passe l'homme. II explique
longuement ce que la formule l'image de Dieu et sa ressemblance
signifie chez les Peres grecs et syriaques qu'il cite frequemment; puis
c'est le. tour du pluriel pour qu'ils regnent, etc. employe au chapitre i
de la Genese lors de la benediction de l'homme. II est difficile de comprendre
le texte de Barhcbraeus relatif la creation d'Eve en raison de la negUgence
et de la prolixite du style. Le sens est qu'Eve etait dej creee lorsque Dieu
PATR. OR.
T. XXII.
F. 'l. 33
506 AVANT-PROPOS.
[18]
benit Adam, quoique l'esprit qui parle Moi'se explique Ic mode de creatiou
d'Eve apres la description du Paradis, cree aussi auparavant, le troisieme
jour. A la fin est mentionne l'ouvrage de Gregoire de Nysse : Do opicio
hominis.
La premiere sectioa de la sixierae partie traite des reptiles. Pour leur
Classification Barhebraeus s'attache partiellement aux donnees bibliques ; con-
formement au Levitique (xii, 29-30), il rnge parmi eux la souris, la belette, etc.
Nous trouvons egalement cette influence du Levitique dans VHe.vaemeroti de
Moise bar Kpha, que Barhebraeus a sans doute suivi, comme il ressort
de sa remarque sur les chenilles et les sauterelles. Pour quelques-uns des
reptiles, nous nous sommes contente de transcrire les noms syriaques, ne
reussissant pas les identier avec une prcision absolue. Le premier groupe,
du scorpion k la taupe, derive du )is^n3.taN5, d'une valeur scientifique minime
en raison des fables adoptees. HofTmann a signal dans ses notes la
traduction dudit ouvrage un certain nombre de sources antrieures grecqucs
et arabes; nous
y
avons ajoute quelques autres, notamment YHexaemeron
de Moise bar Repha et le Geoponicon, edite par Lagarde. Partout rinfluence
d'Aristote est visible, ce qui se comprend vu sa penetration dans les sciences
naturelles syriaques et arabes; on peut en dire de meme de Galien et de
Dioscoride.
Dans l'etude des serpents Barhebraeus puise aux livres I, II, V et VIII de
sa source fondamentale, le Ilepi ra ^w lampixi, tout en empruntant quelques
details au ii!..ii3. |J^3, par exemple ce qui a trait au fenouil et la description de
la vipere. La matiere sur les araignecs provient de V Hexarmcrcni de Moise
bar Repha et du Ilepl -ra !^<a icTopiai (livres V et IX). La fin de la seclion,
relative aux sauterelles, derive initialement du livre V de l'ouvrage aristo-
telique, mais se retrouve aussi dans le le^^^^; t^co, o Barhebraeus l'a proba-
blement prise.
Une description etendue des animaux feroces, du betail et de Thommc
est donnee dans la deuxieme section de la sixieme partie. A l'exception de
la remarque sur les mamelles des animaux multiparcs, empruntee MoTse
bar Rpha, et de la -mention d'Uellanicos relative un peuple de la Lybie
tiree probablement d'un commentateur d'Aristote, tout notre texte, jnsqu'
Texplication causale physiologique des diilerences de composition cxistant
dans le corps de l'homme, des animaux et des plantt's, a son origine dans le
Ilepl Tx ^wa t(7Toptai (livros I A IX). Barhebraeus caracterise bien les animaux
d'apr6s leurs proprites, mais au hasard, saus nn^tiiode, comme precedcm-
ment. II s'intresse aux phnomnes de la gneration et de la parturitiou.
Le complment physiologique sus-mentionn, qui nous montre la lutte
entre les forces de la matire et de l'intclligence dans la vie organique, et
la victoire de rintelligcncc chez l'humme fait, est emprunt au livre I\' de
[19]
AVANT-PROPOS. 507
l'ouvrage intitule riepl ^wuv ppiMv. Peut-etre nulle part la comprehension juste
n'exige-t-elle tant la necessite de suivre le texte d'Aristote; car Barho-
braeus remanie librement ce beau chapitre et le rend difiicile comprondrc
sous son vetement syriaquc.
Vient enfin Thomme, couronnement de la creation. Gelte troisieme section
fait aussi parlie du cadre biblique, dans lequel est place tout l'ouvrage,
mais le contenu en est de nouveau emprunte la litterature grecque speciale.
Barhebraeus, sur la base de la gcnealogie aristotelique, avait dej compte
riiomme parmi les aaimaux les plus developpes, moutrant la sagesse du
Greateur, qui en a forme le corps de teile fagon qu'il soit le siege de la
Force raisonuable
,
partie divine.
La description anatomique est empruntee l'ouvrage de Galien intitule
Ilspi yps;a? ppiwv, souvent mot mot, Probablement ont ete aussi utilises des
remaniements arabes auxquels Qazwiui recourut, de son cte, pour traiter la
mme matiere; quand Barhebraeus ne suit pas textuellement le Oepl
xp^'*"?
fiopiuv, il Concorde avecQazwini et pourtant il est bien peu probable qu'il en
ait connu la Cosinographie, puisque Tun et l'autre ecrivirent leurs ouvrages
presque dans le merae temps'. Le seul titre de cette division et la seule
division qu'elle reaferme accusent ces deux sources ; les titres procedent de
Galien, et la division en raerabres simples et membres articules figure chez
Qazwini.
Barhebraeus n'aborde pas toutc l'anatomie. Il s'occupe brievement des
organes les plus importants, pour donner ses lecteurs un cnseignement
scicntiiique sur la composition du corps humain et la destination de ses
organes. Mais meme dans ce court expose il temoigne de son erudition en
Science medicale; le choix critique de ses sources, l'exactitudc avec laquelle
elles sollt reproduites meriteut notre admiration et la reconnaissance de sa
culture encyclopedique.
1. Pour Qazwint, voir rockelmann : Geschlchle der arabischen Lileruliir, t, I. p. 481 (aniiee
661/1263).
P
= Paris n"
210.
B
= Berlin n"
190.
V
= Vaticaa
n
168.
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3. P
wl.ajol.o;=3.
4. VB
uwaisa::.
AVEC l'aIDE de L.V S.VINTE TrINITE NOUS C0MMEJi90NS A ECRIRE LE LIVRE a Le
CaNDELABRE des SaNCTUAIHES , RELATIF AUX FONDEMENTS DE l'EgLISE,
(l'un) DES OLVRAGES DE NOTRE PERE, SAINT MaR GrEGOIRE, VERSE DANS
LES CHOSES DIVINES, PRIMAT DE TOUT l'OrIENT. D'abopd
INTRODUCTION'.
Gloire infinie et actions de grces perpctuelles au Pere, de la paternite
duquei toulc paternite tient son nom, et au Fils, dans la filiation duqucl
la causalite universelle est devenue efTet, et au Saint-Esprit, par les dons
abondants duquei la beaute de la creation a etc devolue aux etres ; la
nature divine, comprise en trois personnes et en laquelle il est cru, avcc
1. L'Intioduclion a 6te publiee par Manna, Morceaiix cliuisis de la lUleratiire arameenne, Mossoul
liioi, t. 11, pp.
358-361. Voir Rubens Duval : La lteraliirc si/riaiiue, S' edition, Paris, 1907, p. 245,
note 3. CeUe inlroduclion, empreinte du pessimisme qui caraclerise l'epoque dfi Barhebraeus, est
en giande partie ecrite en prose riinee. Le caractere arlificiel du style et la rhetorique lleurie accuseiil
la decadence de la prose arabe et syriaque.
fol. 1
P fol.
r.
510 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[22]
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13, V "W0^/ Hl om
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ses vertus propres. Elle a, d'une admirable fagon, place rhommc, micro-
cosme, dans le macrocosme et par la raison, ressemblance avec Dicu, l'a
niiraculcusement eleve au-dessus des especes corporellcs. Elle l'a aide des
lumieres de Tesprit et decore d'une clarte rayonnante. Elle lui a prepare et
aplani la voie afin qu'il ft amene au Greateur par Ics creatures et qu'il
difTcrencit ses perceptions, les pest comme dans une balancc par les con-
troverses syllogistiques. Afin (ju'il ne se fourvoyt point hors du chcmin
de la justice, eile disposa autour de lui l'enceinte de la loi et lui reconimanda
d'aspirer k la vie, d'avoir eu aversion l'erreur morlelle. Or rhorame a ete
tue par les maux mcmes qu'il lui etait enjoint de tuer et dans les lacs
desquels il s'est cmpetre miserablement. Son lionneur s'est gare. II a
brave son legislatcur. II a souhaite I'amour du bleu ficlif, dominateur du
mal, beaucoup plus que lattachemciit au bien, liberateur du poison qu'est
le mal. 11 a conc^u contre sou Crateur des pensees hostiles et a legue
ses cnfants apres lui ces ides dans Icsquelles lui-mme a commencc et
lini. Ainsi se sont rpandues dans le monde des hresies feiles et de sottcs
iraaginations. Ge qui existe est ainsi trouv corame ce qui n'existe pas.
l
,-23]
LE CANDKLABRE DES SANCTUAIKES.
511
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)loiaao .^.^-1/ )v-<XJ
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^)-Vo)i ^o .oiotiol/ Moi*iol vaataJo '^vo>s^% -v^ )!/
1. VB Mi.
V plur.
-2.
V plur.
-i. P plur.
1. V ^r. 5. B sing. 6. V ^ooC^Jk^o..
7. VB plur.
8. B
.PaV
9.
1' ll3/o. 10-10. PV (leest-
- 11. P l;^"!^- - 12, V ^i 13. B
oi:ov' 14. P doest.
A l'amer est donnee l'appellation de doux . Les tenebres combattent
la lumiere. La grossierete a dresse ses cornes' et l'ignorance a poursuivi
une route victorieuse travers le monde, surtout dans ce tcmps indigent
qu'est le utre, o le tresor de la science est dcrobe, o la culture demeure
cachee, secrete, dans les chambres. La servante gouverne et s'emporte
contra sa maitresse
-.
Les amis de la sagesse succombent impitoyablement,
souvent abreuves d'amertume jusqu' la demence. Leurs voix sont haies
;
leurs tuniques tissees sont percees aux llancs'; leurs plaintes sont negligees.
Leur destin est mauvais, depourvu de joie. Leurs citernes* sont assechees,
comme creuses dans le roc.
Beaucoup de ceux qui avaient charge d'ensemencer I'csprit, ne (le)
connaitraient pas, ft-il l'Esprit Saint. Ils ne manquent pas de savoir, mais
pour engranger ce qui est materiel; ils ne sont pas sans habilete, c'est--
dire s'il s'agit de ne pas prendre cgard ce qui est brise. Ils excellent
admirablement enseigner et admonester, quoiqu'ils ne veillent point,
1. Expression souvent employee par les Smites.
2. II faut trouver l une Opposition de Is
fausse sagesse, la servante, avec la veritable sagesse, la maitresse. 3. Notre texte est ici douteux
noug ignorons le sens exact de ^oov_xib.irflo, voir Payne Smith, col- 3635 forte indusium, tunica.
JIjj_
).. M. Nau nous propose de lire :
^o<-a^ao leurs xrASiov (Payne Smith, col. 3624). Cf. dans
la note 4 du texte syriaque ce qui se rapporte au ms. du Vatican. 4. Dans le ms. de Paris, cte
de ,^oov.?K:^o se trouve en marge pAi. Comme on le voit par la noie 6 du texte syriaque, le ms.
du Vatican porte >,<3W^i_n^o (Payne Smith, col. 650, liciuni ).
512 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[24]
P lol. 2
i.io/o wOia-^iai/ MS.J).^)a3 yOOt-oviJLJso ^oio^io;/; s-^ j_l/
JL>^^
I^^OA
_/ to/ jl^ j^cido
fto^vv^ .v*2t=u l^ioibwNja; )K*l2>|; ^Joi |K..^Vi i)-,^> JLo^j ^^..^^ioo
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k^ ).-^-^a:^)J. ").i^o, ^i. iuso '"^ow>7
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1.
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V ^.^a^'l'3.
3. B U^lv
'i. I' ^jWo.
5. P
ICv^V- |6>ua-V.i^. _ c. I> ^Vi.
7.
1' l!9io. 8. V
a-*.vivJ^, _
(1, B
"l-;^- 1. I'
"^Jj/- 11. P
U.a'i^<i^o|l. V-'^.^ov V U'^^v^oj
sauf pour derober et pour receler. Parmi les theorios', (colle-ci) leur est
seulc accessible : Tu n'emmusellcras pas le betail quaud il foule (le
grain)- . Parmi Ics actes, celui qui leur vaudra le titre de maitre les
enorgueillit seul. Ouand, de teile et de pareille mauiere, nolre epoque fagoiiue
des fous, il m'incombe de la comparer des animaux, de la dcsigner poeti-
quement par leurs noms et de dire :
Epoque, tu es aveugle comme la taupe
et pleine de piquants comme le lierisson;
ton erudit ressemblc l'ne
et ton architecte est une chouette.
Kn raison de la multiplicite de cos opinions fausses, apparues dans lo
niondc, les maitres sacres
y
ont oppose leurs propres doctrines. Nos contcni-
porains, las et chauves, nc sont pas capables d'en saisir la largeur, ni
de mesurcr rincommensurabilite de leur tendue. C'est pourquoi, n'cst-ce
pas, le champ de la sagesse est en friche; l'amour pour la sagesse s'cst
refroidi ; le feu de la sagesse s'est cteint et sa lumire s'est entndbree. J'ai
juge indispensable de runir les questions ncessaircs dans un ouvrage
1. Tliories, sciences, disciplines thologiques. .;. uiil.. \\\, 'i.
[25]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIHES. 513
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encyclopedique, d'y traiter philosophiquement et d'y developperles disciplines
theologiques aussi bien que celles consacrees la nature ' . Et afin que
quelqu'un d'inexpcrimente, abordant pour la premiere fois ce travail, ne le
juget pas insolite pour les saints lieux', il lui faudrait depouiller sa rapi-
dite impetueuse, inconsiderec et tcndre l'oreille celui qui, mditant sur les
choses divines, parle. II me parait donc etre un devoir certain, non sans
valeur et non d'un petit esprit, de donner chacun en son temps part la
parole et d'examiner la verite de nos doctriues qui traitent philosophiquement
du monde ou des mondes, de la matiere et de Tme, de la raison, des tres
raisonnables, bons et mauvais, de la Provideuce qui affermit et dissout tout,
de toutes les choses que Ion pense se produire sur la base du Verbe* et,
en dehors du Verbe, de celles qui sont ici-bas, et des choses humaines
;
puis de Celles qui se rapportent notre premier etat et notre recreation
derniere, de l'apparence ainsi que de la verite, des testaments, de l premiere
comme aussi de la deuxieme venue du Messie; de Tincarnation, de la passion
1. Avec celte phrase finit la pi'ose rimee. 2. Allusion au titre, le Can(lelal>ri! des Sancluaires
voir la fin de l'introduction, p. [28].
La inethode du prsent travail tliologique poun-ait paraitre
inhabituelle du fait que l'auteur y traite abondamment des sciences naturelles et philosophiques
lesquelles n'ont, somme toute, rien faire avec la theologie. La supposition de Barhebraeus n'est
d'ailleurs pas pleinement juslifioe; car la littrature syriaquc compte plusieurs grands ouvrages
thologiques u sont aussi trailees les questions scientiriques et philosophiques les plus diverses.
514 GREGOIRE ABOULFARAD.I DIT BARHEBRAEUS.
[26]
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et de la mort, de la rcsurrection, de la iin, du jugement et de la sanction,
laquellc, soit tres triste, soit trs glorieusc, est la chosc capitale
(?).
11
importc que nous reflcchissions tout ce qui concerne la principale et bien-
heureusc Trinite, Tun des plus grands dangers pour ceux qui sont charges
d'expliquer'. Saint Evagre
y
incite et exhorte lui aussi dans son avant-
propos contre les Eunomiens et il en fait mention, disant qu'il cxistc cinq
theories principales, dont les genres comprennent toutes les autres. La
premiere est, comme disent les Peres, la theorie de la divinc Trinite ; la
deuxieme et la troisieme, des etres incorporels et corporels ; la quatrime et
la cinquieme, du jugement et de la Providence divine. Si un ami des paroles
vides, teile une mouche en quete d'ulceres, en ouit parier, peut-ctre recon-
naitra-t-il qu'il est tres necessaire pour le bercail de l'Eglise que figurent
les parties thcoriques maintenant mcntionncos, n'est-ce pas, et qu'il est
bicnseant que ces questions soient tres urgentes et essentielles pour ceux
qui sont dans l'esprit du Messie.
Faible, venu aprs les vendangeurs, comme un grappilleur dans la
1. L'auluur u cii vue les dispute- cliiislologiiiuet dauj- Itglisc chruliennc.
[27]
I^E CANDRLABRE DES SANCTUAIRES. .
515
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U=ao^v ~ 10. P sing.
11. p
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I^J,i^S^.la>.
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vigne, j'ai rcmpli mon pressoir, par la grco de mon Dien. Au moyen des
premisses par lesquelles la raagnificcnce des etres crees est elevee contre
la science de Dieu et par lesquelles sont institues les defenseurs de la science
faussement denommee, le Verbe a conquis et vaincu leurs insolentes for-
teresses et avec lrme de l'aide divine, a fortifie les cimes des tours de la
ville de notre Dieu'. Ainsi l'Evangile sauveur n'est pas reste seulemcnt
dans les re^ions environnantes de Jerusalem, o les Juifs demandaient des
signes ; il s'e^t etendu et developpe au del meme des villes d'lllyrie dont
les paicns cherchaient la sagesse ^ Et comme toute parole est double, que
tantt eile cree une (opinion) propre, tantot refute la contraire, ayant d'abord,
dans chaque chapitre et dans chaque partie, pose nos (opinions) conforme-
ment l'enseignement de notre divin guide, j'essaie ensuite de refuter les
contraires, le tout au moyen de preuves coUectives, rationnelles et ecrites.
Et comme dans le present 'ouvrage la lampe, c'est--dire la verite des saintes
Ecritures, est posee ainsi que sur un candelabre, il se nommc precisement
1. Le Verbe,
|l>^^,
deslgne vraisemblHbleiiient l'Evangile. Wyo?, qui, par l'emploi de la logiiiiie, arme
inlellecluelle grecque, a remporte la viclolre sur le monde inlellecluel anlique. C'e>^l seuloment ainsi
quo se fait le rallachement avec la plirase suivante. II est invraisemblable que, suivanl la v- oion de
Berlin, Barliebraeus attache une lelle imporlance son propre verbo, voir le te.xte syriaq.ie, notc -i.
2. Rom., XV, 19 et I Cor., i, 22
516 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[28]
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1-1. P deesl, B
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2. B ii^/o.
3. P
ot^ao.
4-4. B deest. 5. PV deest!
Candelabre des Sanctuaires . ll est cdille avec les pierres parfaites des
opinions invincibles. Le nomhrc de ses bascs a ete limitc douze et ses
constructions sont otablies (sur cc chilTre), parce que Notre-Seigueur a,
Uli aussi, depuis le commencement, bti sou Eglise' sur ce (chiffre) et en
a alTermi les cordes sur lui
"',
quand il l'eut gagnee par son sang.
Premiere base : du savoir en general.
Dcuxieme base : de la nature de l'univers selon l'ordre des sixjours.
Troisieme base : de la thcologie.
Quatrieme base : de rincarnation.
Ciuquieme base : des angcs.
Sixieme base : du sacerdocc.
Septieme base : des dmons.
Muitieme base : de l'Ame raisonnablo.
Neuvieme base : du libre arhitrc de rhomme, de la providenco diviue et do
la prcdestination.
Dixime base : de la resurrection.
1. L'atiteur pensc au.x douzc apAlros. . (lordos au rrioyon desquellcs est Icnuo la Ictile, syniliolc
de riiglisc.
^29]
LR CANDELABHE KS SANCTUAIKES. 517
r^i>a'n'\!73 jcd r^^^r^:\ joal^-^ ,y^^yy\Si Tdj3ci.fla.3
(X.dO
cbiujn\x^3 rcTiuax-M
rcricu;'auin tl^^ .rcfxln'wa rc!xiJ
1-1. PV deest. 2. P sing.
Onzieme base : du jugement et de la sanction.
Douzieme base . du paradis'.
PREMIERE BASE
DV SAVOIR EiN GKNERAL.
Elle renferme deux chapitres^.
Premier chapitre : Que le savoir peut s'acqiterir.
II renferme trois parlies.
Premiere Partie : Qu'il est iiecessaire dinstruire les etres raison nables.
Elle renferme cinq sections.
Premiere section : Des preuves rationiielles qui conrmPiU reite question.
1. Dans le ms. de Paris les bases sunt ainsi reparlies : 1" base, l'ol. 4r-llv; 2" base, 11 v-G2v;
3'
base, 62v-112v;
4'
base, 112v-179v; .V base, 180r-207r; (>" base, 207r-22:Jv; 7 base, 223 v-235v;
8'
base, 235 v-291 v;
9=
base, 291 v-331 v; 10 base, 331 v-3i3v; 11 base, 343 v-37Cv; 12" base, 37C v-392r.
2. La division de la piemiere base en chapitres n'exisle pas ilans les ms. de Paris et du Valican,
Omission sans doule volontaire. Le deuxieme chapitre (dans le ms. de Berlin) est, en elfel, consacre
la logique; or celle-ci fait l'objet d'un ouvrage special de arhebraeus (l^::a3j ^3^S)
et ligure
aussi ailleurs. notarament dans le HV.^'-
i-^l.
Sullisamnient connue, eile n'el que surcharg6 le
CandeUibre des Sancluaires. d6ja tres 6tendu. voir p. [53] note 1.
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P lul. 4
18 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBAEUS.
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'i. P doesl. 5. V
aa.U'>*---i- 6. \
l^^i^U.
7. p .^ow.^-( ,a./. s. P ^l^kJ5J^;^o.
9. P deest.
10. R
Ui:
Premiere preuve. Nous disons que le savoir est la perfectlou de la raison et
que la perfection exige iine existence propre. Donc lo savoir exige uue
existence propre. Que la perfection exige une existence propre, on le sait
par cela que, si eile n'exigeait point une existence propre, il serait necessaire
que la non-perfection, son contraire, exigeAtune existence propre. Or, comme
la non-perfection, dont le manque fait partie, se soustrait de l'existence
propre, il est necessaire que la perfection exige une existence propre. Toute
raison zlc doit donc aspirer au savoir qui en est la perfection.
Deuxieme prciwc, Nous disons que les perceptions des sens sont soumises
aux sens et que los perceptions de la raison sont soumises la raison. Ainsi,
si nous entendons un son melodieux et une liarmonie, nous souhaitons de
lecouter; si nous apercevons un phenomene admirable et delectable, nous
souhaitons do le regarder attentivemcnt. De mme, si en notre pense monte
quelquc chose de perceptible par la raison, de glorieux et d'eleve, nous devons
souhaiter de le connaitre par la raison. La connaissanco de tout ce qui est
perceptible par la raison est donc necessaire pour les "^Ires raisonnables,
quoique la vie materielle nous detourne d'un pareil dsir.
[31]
I.E CANDELABRR DES SANCTUAIRRS. 519
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Troineme prnive. Nous disons que Thomme est homme par cela qu'il
est raisonaable et possede du savoir, et non par cela qu'il mange et boit,
puisque cela se trouve aussi chez d'autres qui ne sont pas homraes. Plus
rhomme est imparfait dans sa faculte de raisoiinement et dans son savoir, plus
il perd de son humanite. Le vrai homme est donc celui qui est accompli en
savoir. Qui raanque de savoir se rapproche plus de l'animal et est un homme
temeraire et seulement de nom.
Delxieme section. Des temoi(/nages pcritsqui con/irment cette question.
Premier lemoignage. Job
' : La sagesse vaut plus que les pierres precieuses
;
la robe de pure (soie), bigarree, ne l'egale pas, et eile ne s'echange ni contre
des emeraudes ni contre des amethystes
(?).
La sagesse, en effet, est plus
precieuse que tout et rien ne legale.
Deuxieme temoigmye. Ecclesiaste' : J'ai vu qu'il
y
a plus d'avantage la
sagesse qu'{\ la betise, de meme que la lumire est plus que les t6nebres.
Puis '
: Ne sois pas inscnse, afin de ne pas mourir avant ton temps.
1. Job, xxviii, 18-19,
2. EccI., 11, 13. 3. Ib., vu, 1.
P fol. 5
520 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. [32]
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Troisieme temnignage. Sirach' : Pour rechercher la sagesse de tous les
ancetres et pour s'entretenir avec les anciens prophctes, pour apprendre les
recits de tous les peuples du moiide et reflechir sur les choscs profondes.
Puis- : Le sage du monde herite la gloire et son nom dure eternellement.
Puis': Oll pleure sur le mort parce qu'il est prive de la lumiere, et sur
l'iusense parce qu'il est prive de la sagesse.
Quatrihme temoignage. Osee" : Qui est sage comprend ces choses, et qui est
intelligent les reconnait, car les voies du Seigneur sont droites.
Cinquihme temoignage. Evangile' : Sondez les Ecritures en qui vous pcnsez
avoir la vie eternelle; elles temoignent de moi. Puis" : Tout scribi' instruit
des choses du royaume Celeste ressemble au maitre de maison qui tire de ses
trsors des choses neuves et des choses ancicnnes. Puis' : Laisse-lcs; les
aveugles sont les guides des aveugles; si un aveugle conduit nn aveugic,
ils tomberont tous deux dans une fossc.
Si.vieme temoignage. Paul dans Tcpitre Tiinothee" : Dcpuis ton enfance
tu connais les saintes Ecritures, qui peuvcnt te rendre sage. Puis' : Jusqu"i\
ce quo je vieune, applique-toi la Iccluro, rc.\hortation, ronscignemont.
1. Kccli., XX.KI.\. 1.
2. III.. .w.wil. 29. 3. Ib.. XXII, 10. U. Ost^O, XIV, 10. .^1. Joan. v, :i'J. -
6. MaUh., xiii. M.
- 7. Mallh., xv, l'i. 8. II Tim., in, \:>. . /*.. iv, 13.
[33]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
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Puls' : Allez avec la sagesso chez ceux du dehors. Que votre parole soit
rendue agreable par la bonte comme par le sei ! Puis : Vous auriez du ctre
des maitres ; mais present vous avez besoin d'apprendre les premiers
rudiments de renseigneraent de Dieu.
Septieme temoignage. Jacques dans son (epitre) catholique
'
: Si quelqu'un
d'entre vous manquo de sagesse, qu'il la demande Dieu, qui donne tous
simplement et sans reproche, et eile lui sera donnee.
Huitieme temojitage. Evagre : Ladestination de toute nature raisonnable est
d'apprendre connaitre la verite. Puis : De toutes les forces de l'Ame, la plus
precieuse est la partie raisonnable, parce qu'elle participe la sagesse de Dieu.
Neuvieme temoignage. Gregoire le Theologien dans le discours sur son frere
Gesaire^ : Parce que, aussi, l'excellence precedait lagloire, nipetite nigraduee.
Dixieme temoignage. Mar Ephrem : Que les livres soient ta table; rassasie-
toi par eux d'agrement
;
qu'ils soient ta couverture et tu t'endormiras d'un
sommeil de contentement.
1. Gol., IV, 5.
2. H(5br., v, 12. 3. Jacques, i, 5. i. Dans le mauuscrit de Berlin, le lemi-
gnage de Grgoire precede celui d'Evagre.
PATR. OR. T. XXn.
F. 4.
34
i22 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARIIEBRAEUS.
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Troisieme section. Des temoignages ecrits afrinant qua les saints {Peres)
consentaient participer aux scieiicespaiennes'
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Premier temojnage. Saint Denys l'Areopagite, dans la seplieine epitre
Polycarpe-, graiid pretrc, quand il lui dit : ernaude ApoUopliaue, Ic
sophiste, qui m'invective et mo nomme meurlrier de ses peres, comme si
j'usais injusteraeiit des (scieuces) paionnes contre les paieiis : Que dis-tu
de l'eclipse qui eut lieu lors du crucifiement du Sauveur? Ouand nous 6tions
eiisemblc pres de la ville d'IIeliopolis et quo nous nous tenions debout de
corapagnie, nous vimes que la lune recouvrait de fagon extraordinaire Ic
soleil, quoique ce ne filt pas le temps de leur conjonction . Puis : Dcpuis la
neuvieme lieurc justju'au soir eile se tint diametraloment opposce au soleil de
fagon surnaturelle. I\appclle-lui aussi quelque chose d'autre, car il sait que
nous avons vu coninient(la luuc) comraenga t\ se lever de l'orient et vint jus-
qu'au bord du soleil, et ensuite retourna. Puis : Sa venue sur lui et le
1. Barhbraous s'osl sciili obligu d'iiili'oduirc rolle suctioii pour sc jusliliei' d'avoii' liii-ii!i'mo lant
iiiipi'unlt! u la litteralun' scieiililii|iic iioM-tliiL-liciinc. VS., par exLMiiplo, rinliodiiclioii ul. daiis nolro
Avant-propus, ce qui se rapporle aux sourccs de la deuxleino liase. 2. /'. ti., 1. III, lol. icmii-lu!
... "U; Toi; 'E>.),invwv Jitl to; 'EX).r)v{ oOy_ 4<j(w; /p(<>|j.evM... elc.
[35]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 523
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retour du sleil la lumiere ne se soiit pas efTectucs d'un seul et meme cote,
mais du cote diametralement oppose. Tels etaient les miraclos de ce temps.
Par ces clioses et par de semblables on peut reconnaitre que saint Denys
s'entendait bien rastronomie.
Deuxieme temoignaye. Saint Gregoire le Theologien dans Toraison funebre
de son frere Cesaire ' : Nous fumes, cette epoque, separes pour la premiere
fois quand je restai par amour de l'eloquence dans les ecoles de Palestine,
alors florissantes. Mais il se rendit dans la ville d'Alexandre, qui etait alors et
qui, encore maintenant, est, reellement et d'apres l'opinion, l'atelier de toute
erudition. Puis" : De la geometrie, de l'astronomie et de l'erudition qui est
pour d'autres un danger, il a recherche ce dont il avait besoin. Puis' : En
arithmetique et en calcul et dans l'admirable niedecine qui traite scientifique-
ment de la nature, des rapports et du cominencement des rnaladies pour que,
les racines enlevees, les rejetons soient aussi tranches avec elles, qui pourrait
etre assez peu erudit et chicaneur pour le placer au deuxieme rang, et ne serait
1. P. G., 1. XXXV, col. 761. 2. /*., col. 7G1. 3. 10., col. 761 et col. 764.
"
P fol.
1.
524 GREGOlRE ABOLFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[36]
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heureux d'tre compte aussitt apres lut? Ges paroles temoigaent que lea
maitres sacres etaient exoellemment informes de toutes ces sciences des
paiens.
Troisieme k'moiyi)a<je. Saint Gregoire de Nysse daus le sermon sur la crea-
tion de Thomme' : J'ai connu, moi aussi, une autre cause des signes qui
existent dans le reve, en soignant un de (mes) proches qui fut pris de folie.
Puis^ : Geux qui souffrent de l'estomac ont d'autros (signes); d'autres,
ceux qui ont les mninges troubles ; d'autres, par contre, ceux qui sont
dans la fivre; et ceux qui sont malades par la bile et les phlegmcs n'ont
pas les menies. D'autres, ensuite, ceux qui sont congestionnes et einacis.
Par l on rcconnait l'experience de saint Gregoire cn l'art medical.
Quatrieme tcnioignaye. L'histoire de l'Eglise rapporte que saint Basile, qui
fut evque de Gcsaree en Gappadoce, et saint Gregoire, sacrc (vque)
de Nazianzc, apprirent t\ Atiienes la science des paiens. La, quand saint
1. P. Ct., t. XLIV, col. 172 : "Eyvuv li xai Uriv ey Toiv xocO' Jtvoy ivo|jiivuv ot-i'av, Ospaitew Tivi
Tv entTr,SEiii)v daXwxta fpEviTiSi.
2. Ib., col. 173 : (r; 4<|.ei{)... iX).; n^v tv ata\ia.xo^J^-.u>^, ispa; Se
Tv xexaKwiilvwv t; |ii''iYY"?> **' '''>'*
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[37]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 525
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Gregoire vit Julien l'atheo qui
y
etait aussi alle en ce temps afin de
se cultiver, il s'ecria : Malheur a rcmpire romain pour ce qu'il eduque'!
QuATRiEME SECTiON. Dcs tcinnif/naes ecrits conrmant la questioii que les
saints maitres usaienl des disputes, des antitlipses et den cnigmex.
Premier temoifjiiage. Actes (des Aptrcs)
-
: Comme Paul attendait
Athenes, il fut aigri en sou me quand il vit que toute la ville etait pleine
d'idoles. II s'entretenait dans la synagogue avec les Juifs et les hommes
craignant Dieu, et sur la place avec ceux qui
y
etaient presents chaque jour.
Et les philosophes de l'ecole epicurieiine et d'autres qui se nomment
stoiciens, discutaient avec lui. D'aucuiis disaieiit : Que veut ce discoureur?
Puis : II disputait avec les Juifs qui connaissaient le grec.
Deuivihmeteinoigiuuje. Paul'' : Sachez comme il faut rcpondre chacun.
Troisieme temoignage. Saint Denys, dans les vingt-quatre objections du
1. Dans le Chronicon Sijriacum de Barhebraeus, dilion Bedjan, p. 62, cette aposlrophe est attri-
bu6e Basile.
2. Act., xvii, 16-18. 3. Col., iv, 6.
P lol.
526 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[38]
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10. V '^v
11. P
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quatriemc chapitre du troisieme sermon, inontrc qu'il aimc beaucoup les
disputes et les enigmes verbales.
Quatrietne temoignage. Saint Gregoire le Theologien dans Toraison funbre
de Gesaire, son frre ' : II
y
a en elles aussi certaines tournures logiqucs et
nobles, qu'il ne m'cst pas desagreable de rappeler. Puis, dans le preinier
sermon sur le Fils
-
: Gomme la loquacite et les controverses verbales ne
sont pas agreables aux croyants, il sufllt donc d'un seul adversaire; nean-
moins (elles sont) necessaires
car il
y
a aussi les medicaments pour les
maladies
13. B t^^oio-
sorte qu'il se serve de la nourriture, de la boisson et du vetement seulement
pour le plus necftssaire, de sorte qu'il en mesure seulement ce qui ap-
partient l'entretien de la vie et non au luxe. S'il ne laisse pas sa vie
s'envoler dans des relations sexuelles constantes, il peut facilement prendrc
son essor vers Ics hauteurs. II mcprise et deteste l'argent et la forlune,
et, si possible, il ne possedera pas meme un fil; il lui sulllt d'un tapis
(de poil) de chameau
(?)
et du chas d'une aiguille. II dompte et apaise
la colere. S'il s'irrite, il ne le fait que contre lui-meme, s'il est nt5gligent,
Sans raison et desespere. II sait que le meilleur des mouvements corporels
est le mouvement pour la priere et que, de l'immobilit du corps, Tim-
mobilit dans le jene donne le plus de profit, et que le silence vaut mieux
que la parole
ce quo la nature ellc-meme a montr quand eile a fait les
sens doubles, mais la langue unique. Souvent par le regard vers Dieu,
comme avec de l'antimoine, il donne de l'c^clat aux j'cux de sa pense; il
demande avec larmes etre illumine, mi-me par des cclairs moindres que
ceux qui sont en haut. Un tel regard ne peut pas etrc negligcnt; l'homme nc
peut pas non plus le mriter d'cmblee, sans gradation et sans exercice, mais
s'il observe attentivement les admirables cratures Celestes et terrestrcs,
[41]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 529
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rordonnancement des raouvements spheriques, le melange et la fusion des
Clements, la conservation des especes animees, une goutte versee, la
magnificence dos formations florales, le grain mort et ruine, s'il avance avec
admiration des effets vers la cause, le royaume Celeste sera ensuite eii lui et
le(spectacle)adrairabledesetres se manifestera lui dans son eclat. Avant tout
il se decouvre lui-merne, c'est--dire que sa propre me se decouvre lui-
meme, libre, degagee des liens et des fers du corps, oiseau libere des pieges
et de la captivite du neant. S'il regarde ce monde et ses voluptes, cette ap-
parence et ses representations fausses, il plaint ses amis et son amour pour
eux se manifeste. II se rapproche alors des esprits incorporels; ceux-ci se
penchent pour le cousoler dans des apparitions et des visions de formes
diverses. Sur lui se levent les rayons de la Divinite, dont la lumiere se vainc
mutuellement et dont l'eclat se surpasse l'envi. Purifie de ce qui souille, il
boira la source. Uni au corps, il sera comme s'il en etait exempt et au
milieu de son peuple il sera considere comme s'il n'en etait pas issu. Ceci
est la sagessc, dont le commencement est la crainte du Seigneur ' et le but,
l'amour du Createur-. Bienheureux qui s'assied pour les recits de la sagesso
1. Ps. i:xi, 10.
2. La forme habituelle Uo'>=> est remplace par Ui-^. afin d'avoir la rime avec
530 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARIIEBRAEUS. [42]
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et habite dans ses demeures, qui se nourrit de scs trusors et est digae de
Loire sa coupe.
Deuxieme PARTIE du premicr chapitre de la prcmiere base'. e ropinioii
coiitraire de ceiix qui disent quil n'ij a pas de perceptins.
Elle renferme trois sections.
Premiere section. Des ohjeclions de reiu; qui declarent fausse la perceiilion
par les seiis'-.
Premiere objection. Ils disent quc le sens de la vuc per^oit souvent ce qui
est comine il n'est pas : par exemple, uae ombre mobile comme immobile;
reloilc qui ne se meut pas, comme mobile au voisiuage d'uii nuage qui
marche; un bateau voguaut, comme s'il etait stablc, et la terro au bord de la
mer ou d'un fleuve, comme si eile se mouvait; uue goutte qui tombe dans
l'air, comme une lignc droite; un grain de raisin dans l'eau, comme uns
pruiic; une bague, quand eile s'approchc de Tccil, comme un bracelet
;
uiic
1. Les ms. de Paris et du Valicaii (l. ou r.' llou, iiiontloii du pi-eniii'i- cliapilri' , l)ieii (luo la
division cn chapilres n'existo pas au dehnt ilo la prmiere base. Cf. page [2!] note 2. 2. Dans les
objcclions IJarliebraons parle d'uiie faron Irop .!,'rneralo ponr qn'il soil possiblc do dtH<>nnincr quelle
secle rcligieuse ou quelle ecle pliilospliiiiuc il a en vue.
[431
^^^' CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
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5. P
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12. P
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chose unique comme double, quand la pupille est deviee
;
beaucoup commeun,
par exemplc des couleurs variees sur une meule, quand eile tourne; et la lune
dans l'eau, quoique la lune n'ysoitpas; la neige (comme) blanche, quoique
compose de particules de glace qui ne sont pas blanches; une brisure de
verre (comme) blanche, quoiqu'elle ne soit pas blanche, non plus que l'air
inclus. 11 est evident que toutes ces choses et (d'autres) semblables sont des
perceptions des sens, mais inexactes. Le prophete Isaie le montre, disant
' :
11 ne jugera pas d'apres ce que voicnt ses yeux, et ne punira pas d'apres cc
qu'entendent ses oreilles. II jugera suivant la verite et punira selon l'equitc.
G'est--dire : la vue de l'ceil et Touie de l'oreille ne sont ni vraies ni exactes.
Deuxieme objection . Ils disent que Thomme voit beaucoup d'evenemcnts
en reve et les estime vrais. Mais quand il se reveille, il reconnait que son
jugement dans le reve n'etait pas vrai. II n'est donc pas impossible qu'il
existe un autre etat, dans lequel nous serait montree la non-verite de tous
les evenements parmi lesquels nous nous mouvons eveilles. G'est pourquoi
toutes les perceptions des sens sont tenues pour fictives et sans fondement.
Troisieme objection. Ils disent que ceux qui soufTrent de folie (9p2viTi?) ou
1. Isai'e, XI, 3-i.
IVil. 8
532 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARIIEBRAEUS. [44]
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de raelancolie voient des formes aon existaiites comme si elles existaicnt,
et crient et pleurent et en ont peur. Et si une teile circonstance peut sur-
venir chez Thomme dans le temps de maladie, il n'est pas impossible que
survienne chez lui, memo quand il est saiii. uue cause par lacjucUe, mcme
sain, il voic des (formes) uoii cxistantes, cotnmc si elles existaient. C'est
pourquoi il ne subsiste rien de digne de foi dans la perception par les scns.
Deuxieme section. De rohjcctioii de rou.v (jui irjcttciit Ja porcptinii par la rnixaii.
Premi'cn; objrctkm. Ils discnt (jue, pour la raison, rien n'est aussi nces-
sairement vrai quo le fait de savoir que tout existe ou n'existe pas. On sait
que ccttc connaissancc n'est pas vraie par cela que, si ce qui commcncc
etre existe, comment serait-il de nouveau; et s'il n'existe pas, en quoi se
di(Terencie-t-il de ce qui ne commence pas a etre, puisque les deux n'existent
pas. Saint Denys raffirme', quand il dit que Dicu n'est ni de ce qui existe,
ni de ce (jui n'existe pas. Aiusi tout n'est pas ou oxistant ou incxistant,
comme juge la raison.
1. P. fl.. t. III, col. lO'i. Kn CO qui conrerno les termes ni(^tnptiysi(iiios dans cetlo obji-clidM r|
dans les suivanles, voir Ilaarbrcker, op. ril. : Si/sicm des Ihn Sina, II. Milnplnjsi/,.
[45]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 533
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euxieme ubjection. Ils disent que, pour les clioses en activite, la raison
affirme necessairement qu'elles existent, quand eile affirme par exemple
que le soleil existe. Si donc la notion soleil equivaut la notion existe
,
il n'
y
a pas l de differcnce si nous disons que le soleil existe ou si nous
disons que le soleil est soleil, ce qui est inexact. Mais si la notion soleil
n'equivaut pas la notion existe , il apparait que existe est attribue
ce quin'existe pas, ce qui est encore plus inexact. La raison n' attribue donc
pas juste titre l'existence aux etres en activite.
Troisieme ohjection. \\s disent quo si nous voyons un homme vieux, etran-
ger, notre raison juge necessairement qu'il est ne d'un pere et d'une mere et
s'est developpe graduellement jusqu' la vieillesse. Outre cette connaissance
necessaire, il est possible que Dieu l'ait cree ainsi d'un coup, puisque, d'apres
l'opinion des Chretiens, des Musulmans et des Juifs, rien n'est impossible
Dieu ou que, d'apres l'opinion des philosophes profanes', une constella-
tion insolite arrive, laquelle est liee la circonstance inhabituelle de la
crcation de cet homme, ainsi subitemcnt vieux, saus pere ni mere. II est
1. Par exemple les Sab6ens.
P fl. 9
v.
534 GREGOIRE AOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[46]
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clair qu'une teile possibilite rejette et repousse parmi les illusions toutes les
perceptions necessaires de la raison.
Quatrietne objection. Ils disent qu'il n'est pas unc seule religion, non plus
chretienne que paienne, avec laquelle ne soit en conflit une autre religion.
II est clair que dans toute religion sont des gens raisonnables, sages, savants
et lettrs. Si la raison suffisait pour connaitre la verite, ce conflit ne devrait
pas se produire cntre ces (gens) raisonnables. Or, puisqu'il se produit, on
reconnait que ce qui existe n'est pas perQU comme il existe par la raison.
Cinquieme objection . Ils disent que nous voyons un hommc adherer sinc-
rementune religion; ensuite il l'abandonnc et adlire une autre, comme
par exemplo Paul, Dcnys et beaucoup d'autres. Gela pcut trc par accroisse-
meut de rcclairement de la raison. Or, cet accroisscment n'ayant pas de
fin en tant que la perfectioii du h\ raison est la ressemblance de la (perfec-
tion) divine, on reconnait que tout ce (jui est per?u par la raison et tenu
pour vrai n'est pas vrai, mais ce qui est perQu par un eclairemcnt accru est
plus vrai et plus que ccci, son tour, ce qui Test par un (eclaircment) encorc
plus accru, et de la sorte jusqu' l'iniiui. La raison ne s'appuie (donc) pas
sur ce qui est vrai.
[47]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
535
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Sixiemc objection. Ils disent que la diversite dans les coutumes determine
une grande diversite dans les religions. Uu tcl, par exemple, a ete accoutume
toute sa vie entendre les paroles des savants profanes; s'il entend les
mysteres des Ghretiens et les recits relatifs Fincarnation du Verbe-Dieu, il
tiendra leurs paroles pour discours vides, lui ft-il meme presente beaucoup
d'argumeiits et de temoignages. Et la coutume troublant la raison dans
ses perceplions propres, il est possible que tout ce que la raison per?oit
necessairement, eile le pergoive par une commune coutume, quoiqu'il n'en
soit pas ainsi.
Troisieme section. Des temoigiiayes ecrits de ceux qui ha'issent la sayesse.
Premier temoignage. Ecclcsiaste' : Dans beaucoup de sagesse il
y
a
beaucoup de colere, et qui accroit la scicnce accroit la douleur. Puis
-
: Ne
sois pas sage l'exces, afin de n etre pas inquiet.
Deuxieme temoignage. Paul dans la premiere (epitre) aux Gorinthiens^ :
Dieu n'a-t-il point, n'est-ce pas, converti en btise la sagesse de ce
monde? Puis
'
: Dien a choisi les non-raisonnables du monde pour confondre
1. Ecd., I, 18.
2. I0 \u, 17. 3. I Cor., I, 20. 4. Ib., I, 27.
536 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. [48]
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8. P
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10. P
I^J^Vo. 11. P deest. 12. P
uo^o^^' 13. 1' l^'-'^aa*. 1,01 ;.s^.
les sages. Puis ' : Je ne leur ai annonce le temoignage de Dieu iii avec un
langage grandiose ni avec (une) sagesse (eminente). Puis
-
: Ma parole
n'etait pas dans les discours persuasifs de la sagesse, mais dans la dcmon-
stration de l'Esprit et de la puissance. Puis
'
: Gar la sagesse de ce monde
est folie devant Dieu. Puis, aux Golossiens' : Prenez garde que personne
ne vous depouille par la philosophie et par de vaines seductions, suivant
la doctrine des hommes et les principcs de ce monde. Puis, Timotliec
'
:
O Tiinothee, garde ce quit'a ete confie, et fuis les paroles vides et les contro-
vcrses de la I'ausse science; car ceu.x; qui en fnt profession, se sont dtournos
de la foi. Puis" : Garde-toi des querelles et des disputes avec les scribes, car
elles sont inutiles et vaines. Puis' : Garde-toi de riioninie herctique aprs
Tavoir avcrti une premiere, puis uuedeuxieme fois.
Troisit'ine tcmoifjtuifjc.
Jacques dans son(6pitre) catliolique " : Cette sagessc
ne vicnt pas d'cn haut, mais eile est terrestre, d'esprit sensuel, et diabuliquc.
Qmtrieme temoignage. Saint Gregoire le Tli(iologieii dans le cinquicnie
1. I Gor., II, 1.
2. Ib., II, 'i.
3. Ih.. iii, 10. '.. Col.. ii, 8. - 5. I Tim., vi, 20-21. C. Tile,
III, 9.
7. Ib., 10.
8. Jacques, III, 15.
[49]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 537
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sermon sur la grele' : La premire sagesse est que iious meprisions cette
sagesse qui est placee dans la conversation, daiis les tournures de langage,
dans les antitlieses fausses et iiiutilos.
Troisieme PARTIE du ppemier chapitre de la premiere base. De la refu-
tation de l'opinion des trompeurs et destructeurs du savoir.
Elle renferme trois sections.
Premiere section. De la Solution des objections de ceux qui declarent fausse la
perception par les sens.
Solution de la premiere objection. Nous disons que, si les sens agissent
naturellement, quand leurs organes corporcls soat sains et quand les choses
perceptibles par eux soiit d'un caractere convenable, il ne se produit aucune
erreur dans leurs perceptions. Et comme la raison est le juge des sens, eile
sufiit pour (pouvoir) distinguer entre les perceptions des sens, exactes et
inexaetes.
1. P. G., l. XXXV, col. 935-936 : Soyia Ttpwni, aofi-x' rtepopv tt,; ev \6fu> xsiiiev?);, xai azffoXi
).{e(v, xoi xT; xiSSiXoti; xa'i TisptiTai? vriSsoefftv.
PATK. OU. T. XXII. F. 4. 35
P fol. 10
v.
538
GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHRB.RAEUS.
[50]
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9. P ^on- lo. PV n"'-
11. P O'W.
Solution de la deuxieme objection. Nous disons que si, a l'etat de veille,
uous ne concevions pas l'etat de sommril, de memo qu' l'etat de sommeil
nous ne concevons pas celui de veille, peut-etre (l'etat de veille) serait-i!
comparable avec l'autre, c'est--dire serait-il, comme lui, inconstant etincer-
tain. Mais, quand nous concevons l'etat de veille tant celui de sommeil
que celui qui sera la fin apres la resurrection generale, quelle comparaison
ou quelle similitude
y
a-t-il entre ceci et cela?
Solution de la troisieme objection. Nous disons que, comme la maladie est
Ic contraire de la sante, de raeme leurs efTets doivent aussi etre conlraires.
Donc, puisque les formes visibles dans le temps de la maladie n'ont pas
de substance, il est necessaire quo celles visibles dans le temps de la sant
aient une substancc. Autremcnt ce qui est contraire ne serait pas con-
traire, ce qui serait inexact.
Deuxieme section.
/)'' In Solution des ohjrcfions de rni.r qui rcjrllciil In jicr-
(cption pnr la raison.
Solution dr In prcniit're (ilijciiinn. i\ous disons que, qnoique ce qui com-
[51]
LE CANDLABRE DES SANCTAIRES. 539
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3. P sing.
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G. P deest.
7. B
merice etre soit lie ce qui ne commence pas etre par le fait qu'il n'existe
pas, pourtant Tun et l'autre different en ce que la cause active de ce qui
commence etre possede la faculte de former, au contraire de la cause active
de ce qui ne commence pas etre. Par l est repoussee l'absurdite que vous
introduisez touchant la liaison de ce qui commence etre avec ce qui ne
commence pas etre, puisque les deux n' existent pas. Et saint Denysmontre
dans son sermon que rien n'egale la natura divine, et non que Dieu n'existe
pas; cela est connu par le reste de ses enseignements.
Solution de la deuxieme objection. Nous disons que meme si les deux
notions soleil et a existe sont differentes, elles ne sont pas mutuellement
contraires, de sorte qu'elles ne puissent etre attribuees l'une l'autre. Et
puisque le soleil est un etre propre, connu par sa propre substance du fait
qu'il setrouve en activit, il est affirme par l qu'il existe. S'il ne se trouvait
pas en activite, il serait juste titre affirme qu'il n'existe pas.
Solution de la troisihne objection. Nous disons que la premisse posant que
tout homme est ne dun pere et d'une mere et qu'il parvient
graduellement
a la vieillesse n'est pas aussi necessaire que la premisse posant que deux est
lamoitie de quatre et que l'homme est un animal; mais eile est possible et
P fol. 11
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540 GREGOiRE ABOULFARADJ DIT BARIIRBRAEUS.
[52]
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10. P v^>>v
II.
1' ooi .-.
li. B
lija'.:-o.
(nous disons) que la raison pergoit commc possibles les choses possiblcs et
(n'en pergoit) aucune qui meritAt un reproche.
Solution de la qualrihno objectton. Nous disons quo non seulement chcz
nous, Ghretiens, mais aussi chez les philosophes pai'nns il ost vrai quo la raison
est conduite la connaissance de la verite par l'eclairoment d'en haut. Donc
plus nombreux sont les causes et les signes de cet eclairoment, plus il faut
se der la perception par la raison. II est clair quo sos causes, qui sont la
purification de la raison par la vie ascetiquc, par la persevcrance dans les
priores ot par la moderation des rolations soxuollcs, et sos signes, c'ost-a-
dire los miracles operes par les grands hommes do la roligion sont surtout
nombreux dans notro rcligion chretienne. Donc toutcs les thtiories quo les
saints maitres ont faites toucliant les tres sont vraies.
Solution de la cimjuihme objection. Nous disons quo la vraio religion n'osl
pas seulement instituee pour les (hommes) accomplis en raison, car ainsi les
non cullives ot les simples n'auraioul pas la vraic religion. Non. La vraic
roligion est quo nous savons (juo la subslanco divinc est une, qu'olle vit et
(lu'ollc est raisonnable ;
(juo sa Vie et son Verbe' sont dos persounes
1. C'est-ii-iliri' l'EsprIl Sninl il Ir l'll>.
[53]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
5'.1
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8. P
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9. P deest. 10. P
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12. V l-^Ua^l.
existantes et etcrnelles. II est clair que celte peiisee n'est pas st illimitee
qu'on ne puisse, comme vous le dites, parvcnir la religion chretienne.
Solution delasixieme objection. Nous disons que la coutume nc pcut arreter
dans la perception de la verite que les raisons grossieres, non instruites, non
eduquees et simples, mais non celles qui sont elovees et eminentes par le savoir.
Troisieme SECTioiN. De la rcponse collective, commune aux temoignarjes
('crits des cnnemis de la xagesse.
Nous disons que lemot homonyme sagesse estdevolu la sciencevraie
et reelle aussi bien qu' la (science) fictive et fausse, comme le nom hommc
au vivant et (la personne) figuree. Donc la sagesse que rejeterent les Pro-
phetes, les Aptres et les Peres est (la science) fictive et non la vraie. Et comme
nous voulons autant que possible, par pensee et par ecrit, examiner (la
science) reelle et rejeter ce qui (lui) est contraire, il est necessaire de (la)
connaitre par cet ouvrage '
.
1. Suil dans \e ins. de Bei-lin. lol. l'ih : ^-Z
000 :|^^^v^
U^^3
"wg |l^-jO |e^lt*, U.iL ^WSio
... uas-aX, 0C1.J01 ^6> .litoi. .-..l^a:^ (j3ci::9o litox Deiixieino (liapitre de la premiiTe liase :
Trnilr .iiir la logu/iif. II i-enferme une intruduction el sept seclions. Introduction : De l'uliliie dp la
logUiuc... Ce devixieiTie ehapitre conlinue jusqu'au fol. 22a; il a ele publie comme ouvrage par-
liculier de Barliebraeus sur la logique, sous le tilre de l^o:^; l=^=: Curt Steyer, Buch der Puiiillen
1. PV =o. 2. V
IHjailoo.
3. B
Cv^iOO.
4. B S-ssj vj^-
5. P
>o\Ub.
C. B l-o^i..
7. B
DEUXIEME BASE
De LA NATURE DE l'uNIVERs'.
Elle rcnferme l'introduction et trois chapitres. D'abord
Introduction.
Les anciens ont eu des opinions multiples et diverses sur la nature de
l'univcrs-. L'un d'eux a pose l'eau comme principe mobile, tel Thaies de
Milet qui a, le premier, invente la philosophie\ ayant vu que tout animal nait
de l'humidite spermatique et s'en nourrit, que los plautcs croissent en eile et
fon (iregor Bar Uebraeus, Leipzig, 1908, voir p. [29] iiote 2. liarhchraous liaitc plus longiicment dp
la logicjue dans son ouvrage
li-v^li- il^H! U^j,
Pai-Is, Bibl. Nat. u" ^HO, fol. Iv-if) r. 11 est uvidcnl quo
la logique faisail parlie, a l'origino, du ('.andiliihre des Sanvtuaives, puisqu'il inanque icl la formule
de termiuaison habilucllp des auli'os hascs.
1. L'aulpur aduple la forme des lloxaeineroiis. 2. CeUe introduction a elii publice avec traduclion
anglaise par Gollheil : A Synopsis
of fjrcel: I'hilnsoplnj Inj Hnr lihriiyii. dans llehraivii. III, pp.
2'i'J-
2.'i'i. 11 y
est dil au sujel des sources : It is probably based upon sonic sucli Synopsis as tliose of
Aristotle in thc lii-st book of lbi> Metaphysics , Plutaich in Eusebius, Prarparalio erungelica,
XIV, 14, and Stobaeus, Erlogne jiinjsicae. I, 12 Ihougli Bar Ebraya lias olhervise drawn largcly
froni Ibn Abi seibia, ICl Kifti and Said (Steinsclineider, Al-Iarnln,
pp.
VIII, 152, 154, 157). Comme
sources grecques nous citeroiis : Hermann Diols, Doxogrnplii (Iraeci, BeroMni. 1879. Cf. aussi A. Baum-
stark, ZtiTTiiixTo p6apiy., Philologiscli-liislorisrhe lieilrge. G. Wachsniutli zum 60. Geburtslage
l)erreicht, Leipzig, 18il7,
pp.
145-154. 3. I'lutan|ue, Epilome. I, 3 : Wa),)? 6 MiXriirto;
px'^l*
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oney/i'/aTo to OSup. [.ioxEi Zi i ivi^p oito; p5i tf,; (pi>.fj"TO?>:c(t... | ...(7T0-/il|etai &i ix Toutoo nprov, ot
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yovy; ap/r| ettiv xiypL O'jaa" otoj; elx; xai t Tivxa i^ ^jypoxi Tr,v ap//,v ixE'^*
Sevtepov,
ii Tivia T 9-jTii Cypm TpEferai xai xapito9opeT, [j.oipovTa St tripaiveia' . ipi'TOv, Sit xai aCt xo np to tou
fi'/'O'j xai Tv aTfuv tat; tmv OaxiDv ivaS^iiiiiEffi TpEftTai xai aJT4; x6a|xo;. (Diels, Doxograpbi (Irarrt,
p.
27G). Gl', aussi Aristote, MeUipliysUa, b. I, cap. iil,elc.
[55]
LE CANDRLABRR DES SANCTUAIRES.
543
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9. P <^lo. 10. B deest. 11. P
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12 p vorujl3eua,
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13. pv deest.
14. B i^-xL
15. B
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_ 17. p
uia^;u;a. _
18. P wi-^[.
que dans les vapeurs chaudes se developpent le feu, le soleil et les etoiles. Le
pote Homere a aussi chante de la sorte quand il a denomme l'Ocean et
Tethys mer et humidite, pareuts desetres'. D'autres, par contre, ont pose
l'air, comme yVnaximene et Diogene. IIs ont dit, eii cfTet, que l'me de tout ce
qui vit se conserve dans l'air, que le vent et l'air conservent ce monde".
D'autres, par contre, ont pose le feu, comme Ilippasos, Heraclite et Theo'-
phraste'; car ils disent quo la clialeur produit et developpe tout. Si eile
s'eteint, le monde aussi cesse'. Certains, d'autre part, ont pose un principe
immobile, comme Xenophane. II a rejete toute naissance et toute destruetion
et a dit que tout est Un, sans aucun changement '. Parmenide a parle d'un
scul principe immobile, mais l'Un est sculement dans la pensee et c'est pour-
quoi il la dit fini. Melissos a place l'n dans le nombre et dans la matiere et
1. Plutarque, Epiiomc, I, 3 ; Aii toto xat "Oiiripo; -avirfi Trjv yvwiil''
TtoitETai nspl to uSaio;' (iy.eavo;
onep ye'veok; Ki.nzam TexuxTat. (Diels, Do.rographi (Iraeci, p. 277); cf. Iliade, XIV, 201, 246. 2. Plu-
tarque, Epitome, I, 3 : 'Ava^iiiEvri? Ss 6 Mi>.r,(no;
pxh''
^ vtmv iep TZB(ff,ttn:o... o'tov f,
'V'J'X^
fr\iii,
il ii[ii7ip% rip outia (juyxpaTei i\\i.:;, xa'i /.ov xbv xiriiov nve[).a xal r)p iieptEXEi. (Uiels, Doxograplli Graeci,
p. 278).
3. Tlieophraste est ici nomine par erreur; oar, disciple d'Arislole, il soulenait l'teruitc de
l'uuivers.
'1. Plutarque, Epiiomc, I, 3 : 'HpixEixo; xat "litnotoo; 6 MsTaTiovttvo;
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twv TcvTuv to
Ti-jp- iv. Ttupb; yip xi itvxa irivEcOai xal eIj icvp vxa xeXeuxcv Xiyo-jai. Touxou 5k xaxa<j6vvj|X'vo'j xoffjio-
TioiEi^fJai xi Ttoivxa. (Diels, Doxographi Graeci,
pp.
283-284). Cf. aussi Aristote, Mclaphysica, b. I,
cap. ui.
5. Ilippolyle, P/iilosnpliumenon, 142 : Ae'yei Se [SEvotpvri;] xi oOSev yivExai ou5e <p6Ei'pExi os
xtvEixai zai oxi ev xb Ttv E(7xiv zlbi (lExagoX-?)?. (Diels, Doxographi (Iraeci. p.
hCt). Cf. aussi Aristote,
Metaphijsica, lib. I, cap. v.
P fol. 12
v.
544 GREGOIRE ABOUf-FARADJ DIT BAKHEBRAEUS.
[56]
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uio.^|;oa.i.,o. 8. P o't^il, _
9. p piur.
10. P sing.
11. P
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il l'a dit infini'. D'autres encore parlent de beaucoup de principes. Parmi
eux il en est qui las disent infinis, (composes) de parties sitnilaires, comme
Anaxagore, suivant lequel ces parties accomplissent la naissance et la
destruction par le fait qu'elles s'agregent et se scparent, et qui a pose l'intel-
Hgence comme cause activc de la naissance^. Leucippe aussi a parle de
principes infinis, mais ayant un changement et un devenir constant, et ce qui
existe n'est rien de plus que ce qui n'existe pas\ Ensuite Democrite a parle
de principes infinis de forme ronde, partageables seulement dans la pensce,
mais non dans la realit. Epicure, d'autre part, dit que l(is principes sont
infinis et impartageables, qu'ils se meuvent dans le vide iufini; qu'ils ont une
grandeur, une forme et un poids'. Gertains, de nouveau, ont etabli les
1. Aristole, Melaphyxira, lib. I, cap. v : IIop(jicv(Sii; |iev yip EOixe to xat tv \6fOs v4; cuTeffOai,
MeXiffao? e xo xat tyiv ativ 5i6 xai 6 [lev 7tEixep(i[j.vov, aTTsipov ^titiv Eivat aOt. -. Arislote, //>..
lib. I, cap. III : 'Ava^aypa;... Atie'oo'j; eivaf 9(151 xi;
px;'
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TuavTa la o(i.oiO(iep^, xaeiitep (05(op
r) Tip), otu
Y'Y''^''*'
'"^ (X7ti5),).uaOai cpirjoi ouYxpt'oei xat SiaxpisEi livov, ()),<o;
8'
oO (i^\i<5f)a\, oOte ito/-
)u<jOai Aristole, ib., lib. I, cap. IV : 'Avacoypa; te vip
(in/av^ "/p?|Tai t. voi jtp; Tf,v xosixonoiixv.
3- Ilippolyte, PliilDSitphiimcnon, 12 : AeOxiTtito;... >,> 9r)5iv Ttetpa eWoi xai del xivou(iva xai y"E<"^ "oi
|iTao"/T)v o\jvex); ojoav. i^Toi^sTa 2e )E'Yei t Kififn, xai t4 xevov. (IHols. I)nxiii;rai>ki (Irneci, p. 564);
Tliophraslc, l'liysUorum oplniones, fr. 8 (Simpliclus in Plnjsicn f. 7' 6-2G) : Ojto; ctitEipa xai ci
xivo'j|ieva OtieOeto otoix''* ''? tiio'jt,... xai ysveovv xai |jiETaoo>,^v 5ia).EHiTov v toi; oJoi EupiBv Jn oi oSev
(i)),ov T 6v il T |ji;f| 6v Tcp^iiv xai aUia ogioEu; eTvai toi? y'*''!*^^^'? iy-fut. (Diels, Dorngraphi (iraeci,
p. 'i83). Cf. aussi Aristoto, Meliiplnisiin, lib. I, cap. iv :... Ai xai oOOev (j/'/ov to v toj
n^j
vto; ttvai
9aai Plularque, AdriTsiis C.ololcn, IV, dans DtiKiorite, fr. 150 : Mii |j.),>ov t Sev ?, t6 hti5;v Elvai.
(Diels, die Fragmente der Vorsnliraliker, Uerliii, 1922, I. Tiand., p. IM). '1. Arisloto, Mclaphyxira
Hb. I, cap. IV et Physirn, lib. IV, cap. vi. Sont seuls de forme ronde les aloiues composaiit le fcu et'
rinc. Plularque, Epilamc. I,
.')
: 'Ejti'ovpo; xaTi Aii|ji6xpiT0v ^iXodopTioa; Ifrt Ti;
ipx?
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[57]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 545
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2. P deest.
3. P sing.
4. P dccsl. 5. D hi ti. Pli
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principes comme finis, tel Empcdocie. II a donc pose quatre elements pour
principes. Le melange, qui est la naissance, il Tappelle amour, et la Separa-
tion, qui est la destruction, inimitie'. Aristote a pose trois principes : la
matiere, la forme et la privation. II a pose la privation comme principe parce
que la destruction de toute forme cause la naissance d'une autrc forme
.
Les
stoi'ciens enoncent comme principes Dien et la matiere ; celui-l est actif,
celle-ci passive et receptive, comme le pere etla mere par exemple^ Quelques-
uns des stoi'ciens enumerent cinq principes : Dieu, l'me, la matiere, le temps
et levide. Pythagore, fils de Mnesarque de Samos, premier philosophe qui
denomma la philosophie
'',
a pose les nombres comme principes de l'univers,
afTirmant que les composes consistent en simples et qu'il n'est rien de plus
O>[i.aTa Xoyo) 6e(i3pT,T,... ayevTiTa, ioipOapTa, ote OpavffOrivat ouvixsva... eivai oh a-JTa Xyw fjEwp-nT' rata
(J.EVT01 xivEioOai h T( xevip xal 8ii to xevo' elvai 8e xa; aTo x xevv 'itEipov xai t <jii>fi.azn anEipa'
ouiiSETixivat 5e toi ailuLarji xpi'a TaOxa,
TX'iC"
(lEysOoi; ipo?. (Diels, Doxographi Graeci,
pp.
283-286).
1. Plutarque, Epilome, I, 3 : 'EixtceSox).?); TSTTapa [isv "aeyei OTOi^Eta, ouo Ss apxtxoc; 8uv|j.Ei;,
cfiXiav TE xai vEixo;. (Diels, Dojograp/ii Graeci, p. 286-287). Plutarque, Epilome, I, 30 : 'AX (ivov
\i.liii; TE Sia.a^ii xe (iiye'vtmv iati. (Diels, ib., p. 326). Dans les ms. de Paris et du Vatican on lit
l-asi,
Iraduction du grec vixo;, victoire , au Heu' de veTxo;, liaine ; Tun et I'autre mot manquent
dans le ms. de Berlin. Voir pour Empedocie : Aristote, Melaphysica, lib. I, cap. iv.
2. Plutarque,
Epilome, I, 3 ; 'ApioTOTE),ri;...
px? V^"*
i^itkiftia-'i t'toi eiSo? OXriv ffTEpriuiv. (Diels, Doxographi Graeci,
p. 288). Voir siussi Haarbrcker : Asch-Schahrasldni's lietigionspartheien und Philosophenschulen,
II. Theil, p. 168, Aristote, point 9; a propos de Thmistios, p. 206.
3. Diogene de Laerte, 7, 134, Sloi-
coriim reterum fragmenla collegit Joannes ab Arnim, vol. II, n" 300 : Aoxei
6'
aToi?
apx";
Eivai -lv
o).(ov 5yo* T TTOioOv xat t6 iii.ayo'^* t jaev o5v Ttaff^^v sivai t:?|v anotov oat'av, t-^v X^jv, t6 Se tcoio'jv tv ev
aTT] ).6yov, tv Oev. Gf. Theophrasle, Physicorum opiniones, fr. 3 : ... Ol Itmixoi Oev xal Xr^v oOx <<
oToiyEiov Sr|).ov(5T, TV Oev >,E'yovT:, ai.V w; t (jiev jtoiov, x cl tcoicjxov. (Diels, Doxographi Graeci,
p. 477).
4. Ueberweg : Grimdriss der Geschichle der Philosophie, 11. Audage, t. I,
p. 2, o est
donnee une biblipgraphie detaillee.
546
GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[58]
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3. r U-i.
'i. P. IjM. 5. P decsl.
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7. V w:=v
8. P
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9. pv K;/-
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11. PV s?"\s5,t-o / o .
12. P plui'.
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13. p o. l'i. P
C^Uivjo. 15. PB v?^^S- IC. BV f>o.
simple que les nomlires, parce que ceux-ci sont prives de nature. Et comme
Uli uombrc est Joint
toute nature, eile est composee et non simple. II aiTirmc
en outre que le premier nombre est actif, que le deuxieme regoit la matiere.
Le nombrn accompli est dix, parce qu'il ne peut croitre, sauf peut-tHre par
lui-meme. Le nombre quatre en est la base, parce qu'il en est complete, soit
1 -j- 2 4-3+4'. Atticos, dans le premier chapitre du livre de Proclos
(?),
dit
que Piaton mentionne quatre principes : rintelligcnce, qui est le createur,
c'est--dire Dien
gloire sa bonte ; le reccptacle, c'est--dire la matiere
qui est aussi la mere rceptive et qu'il appelle s/cij-ayeiov ; l'idole, c'est--dire
sl^oi;, qu'il nomme aussi /^wpa, et il dit que les naturcs ont ete construites
son imaye ;
et le mouveinent, c'est--dire l'Ame qui ctait, autrefois, sans
conscience et qui, comme principe premier, se mouvait dans la matiere
confusement, pas avec ordre
-.
Dans le livre de Timee, Piaton dit qu'il
y
en a
trois : l'tre, le receptaclc et le dovenir, triple triade, avant que fusscnt les
I. Arislote, il/e<p/ii/s(c, lil). I, cap. v ol vi. Ascli-cluihraslani (1. II, p. ll) dilque ri-x osl le iioiiibro
p.Trfail et snpl le nombre coinplct. Kn ce qui concerne la caracWrlslique des nombres, il convient de
icinaiqiier (jue, d'apros la vioille colc pylhaguricienne, les impairs sont mles. les pairs fenielles. D'in'i
(laus Molro loxto : le premier nombre est actif, le deuxieme rejuil la matiere.
2. Platoii, Timdciis. T,
Ivji) C. Pour le mouvement confus de l'ame, rt., GliB.
[59]
LE CANDELABRR DES SANCTUAIRES.
547
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3. P
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Jaa.;.
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i.,^ai^^
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eft-.j5j^io^.. _
7. BV
*a.ia3v _ 8. BV deest l'w l*-
9. P
f'i'--
cieux'. II nomme etre, Dieu et l'idee ;
receptacle, la raatiere; devenir, le
mouvement, c'est--dire l'ine. Dans uu autre passage, il parle de deux
principes unissant Dieu et l'idee, la matiere et le mouvement. Severe que
Plotin a suivi et Boece auquel se rattachait Longin, maitre de Porphyre,
traitent beaucoup ce sujet : des opinions de Piaton. Mais pour ne point
allonger le discours, nous les laissons. Bardesane, entre autres, a posc
cinq principes, c'est--dire etres : le feu, le vent, l'eau, la lumiere et les
tenebres'-; Mani, d'autre part, deux seulement : le bien et le mal''. Vu que
tous ces paiens professent que ce monde est eternel et non cree, au contraire
delasainteEglise, laquelleprofessequ'il n'estpas eternel, mais cree ', c'est--
1. Platon. Timaeus, 52 D : Tpia Tpix), etc.
2. Moise bar Kepha, Ilcxaemevm, Paris, Bibl. Nat.
n" 241, fol. 17v, etc. Nau, Bardesane l'asirologue : Le lirre des lois des pays, Paris. 1899. Pour la
bibliographie relative Bardesane, voir A. Baumstark, Geschichte der syrischen Lilernl.iir, Bonn., 1922,
pp.
12-1.3. 3. Moise bar K6pha 6crit de Mani dans son Hcxaemcron, fol. 18v-19r : sjuw
tiCi.
,.. ^oUao
^Ml.( ^"t, :;-; "^^Soi ^:.so uj)_bo x^Llo to.w
MsaHOi UlS:t.( ^Vt U6-:\a-
^
|jc Ua^ii.^
rf>-^'?
. ;.ao ;.on
l=i
o:^ l-;^
uov^.t- : ^ U^'=l ^ .-=0 Is.o- ^l;-(o Uwaj j-o : 1*.^ |j;-/o [at j- ^l
l_va\v lot/o lo'oi vOJ'w V>^i
ypwi'tj lig^o.- ^o : -5. i^^t(o 0U- >a.-^i.ao wtaX
\>|Jo ov^o
^oi i( Quinzieme chapilre : Sur ceux qui disenl que ce monde exisle el qu'il est. constUue par /<
melange de deux elres coniraires. Or Mani dil qu'il y a deux tres, l'un bon, l'autre mauvais ; Tun
est la lumiere, l'aulre les lenebres. Une lois, le mauvais vit que le bon est clair etbeau; il
y
aspira, allaverslui, en avala (une partie) et se mlangea avec lui. Par le mlange de ces deux etres
ce monde existe et est constitue . 4. Barhebraeus traite ce sujet plus largement dans son ouvrage
V>^-:kH l^to,
Berlin (Sacliau), ri 85, fol. 28 : Uoo^ li^o ow Ix.;*.. \>o\ |j<^ ^'w
"^^m \x.yL \aaca3
li^aa U.ioo^ o( iM^Slao U^aa . (joi t-vii>i>. \ 001 K;*i Ij UJ^ ,So::i ^.xVl. -^.s'il :
U^\
\.^a-x^ uo, |^^il. ICv...^ u'oio
' |J^^2 Ij.<;ao . |
o. *i nn)3 |L>;&y>o . ^Tks |<mo^ ol |
ia . '^w>(3o
.uiaa^Oo^So ua^,mAMo|l.o i^a0^a';3o|'.o >fn^^n ^fyi
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aioax>>b,|^ Deuxienie seclioii : (Jiic ce luone a iin
commencemenl et n'est pas eternel. Rayon : Quatre opinions se rapportent a est artiele : ce monde
548 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARMEBRAEUS.
[00]
rsfx^o^Cn ala acn r^ocn'n .cn.lly^o .rdi^op rdjacu^iS
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1. 1 ^wMii.1. _
2. BV
itt*>l/.
3. V vpMP^-
'i. PV dcest.
5. P sing.
G.
1' ^-xo^::.
dire qu'il a un commencement et est temporaire, nous affirmerons sa creation et
rejettcroiis soii eternite de sorte que nous renverserons enunefois toules leurs
opinions inexactes; car un discours particulier contre chacune de ces heresies
ncccssiterait de beaucoup plus graudes dimensions que n'a cct ouvrage.
Premiek CHAPiTRii de la deuxieme base. De In rrration et de l'elernite de ee
inoinle.
11 renferme deux parties.
l'itiiMiERE i'ARTiE. De ce (]ue le monde est rree et iioii eleriiel.
FA\e renferme une section.
(Section unique). Des preiwes ralionncUes (jiii i-i)ii/lnnenl rcllc (juesti<iii.
Premiere preiiee. Nous disons que les parties de cc nionde physique doiveut
etre des corps. Ces corps, s'ils etaient eternels, seraient donc, daus leur
a un comiticnccnient en ('c qui louclio la nature et la foinio; ou il est ('lerne! en ce qui tonche la
nalure et la forme; ou il est (Hei'nel en ce (pii touclie la nature el a un coniniencenienl en ce qui
louche la forme; (ou) il a un commencement en ce qui loucho la nalure. La premire opinion es(
celle des .luifs, des GlircHions, des Musulmans et des Mages; la dcuxiemo, d'Arislole, de Tlii^o-
phraste, de ThiDistios et de Proclos; la troisiomc, de Tlialos. d'Anaxagore, de Socrate et de Pyllia-
gore; a la qualrirme n'adlii'rc auruii des Sages. Enire ces qn.-ilrc (npinions), Galicn, le medoiin.
a balance pour deux.
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[61]
LE CANDKLABRE DES SANCTUAIRES. 540
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1. P deest. 2. P Ua>/ -low U^w o'wo -liSoi o'oio. 3. B o,> 4. B loow- r>. B
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G. P deest.
7. P
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eteriiite, ou immobiles ou mobiles. La prmiere (assertion) n'est pas vraie
parce que les modes eternels sont necessaires et que, necessaires, ils ne sont
pas susceptibles de changement. Si Fimmobilite des corps etait eternelle, leur
facultede se mouvoir devrait se ranger parnii les impossibilites. Or, puisqu'ils
se meuvent, leur immobilite n'etait pas ternelle. La deuxieme (assertion)
n'est egalement pas vraie, parce que tout mouvement a un commcncemcnt
et une fm. Et ce qui est ainsi, comment scrait41 eternel ? Puisque (les corps)
"
n'etaient ni immobiles ni mobiles, ils n'existaient absolument pas dans
l'eternite.
Deuxieme preicve. Nous disons que si ces corps, parties du mondo
physique, avaient ete eternels, chacun d'eux devrait etrc une place propre et
par suite il n'aurait pas du quitter sa place, reternite n'admettant pas de
changement. Mais puisqu'il s'est deplace par un mouvement combine, il n'est
pas eternel. Ainsi sont-ils tous et aussi ce monde qui en est (compose).
Ti'oisieme preuve. Nous disons quo si un corps en gencral etait eternel, son
ternite serait ou sa' corporeite ou quclque cliosc d'autre. La premiere
(assertion) n'est pas vraie; sinon, quiconque connaitrait un corps connaitrait
fol. 13
v.
P fol. 1
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'o50 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[62]
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1. P (leesl. 2. P deest.
3. V ^oUl^v 4. V
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5. B iiom. subst. et ailj. plur.
6. V deest 110m. subst. et adj.
7. V ^^
aussi Teternel ; or il n'en est pas ainsi, n'est-ce pas. La deuxiemo ne Test pas
davantage; car, si ce quelque choso d'autre ctait eternel, il existerait pour
toute l'eternite uiie autre cternite jusqu' l'infini, co qiii serait inexact. Mais,
s'il n'etait pas eternel, il existerait une eteniite qui n'est pasFeternitc, ce qui
serait encore plus inexact.
Deuxieme PMiTiE du premicr chapitre de la dcuxieme base. De Vopinion
iiirxacte des pa'icns qui disent quo cc londc est HcriicJ, rl de sa rrfitlatinn.
Elle renferme deux sections.
Premikue section. De leurs objections rationnelles\
Premiere nhjecllon. Ils disent que si ce monde a la possibilite d'cxisler,
il a eu besoin d'une cause, d'une existence ncessaire, avec ou sans intcr-
mediaire. Gette cause etait-clle sulTisante pour crcer, FefTet dovrait etre,
conimc eile, ternel. N'6tait-olle pas sffisante et eut-elle besoin d'un auxi-
liaire, si cct auxiliairc lait eternel, il serait ncessaire que son cfTot aussi
1. Procios a foirmih: des iintilh6.cs annloijues, voir Ila.irbniiKpr : Asrh-SrlKihrnstdni's
lleliifionsparlhi'ifn und l'liilosdiihriiscliiilen. 11. Tliiil. |)|i. 109 el ss.. smiIimiI p.
JdJ. I.r lluini' isl Irts
frqueiit daiis los litlc radiies syriaqiio et arabo.
[63]
LE CANDRI.ABRE DES SANCTUAIRES.
551
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2. P deest.
3. B l>o;3o low, P Uo^a ooi- 4. P
>Sio- 5. P deest.
6. P deest.
7. B deest.
8. P low low- 9. P
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looiJ low- 11. B ^4- 12. P
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13. BV
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ft eternel; mais, s'il n'etait pas eternel, il a ete cree et a eu besoin d'une
cause. Donc, ou (cette) cause a ete eternelle ou eile ne l'a pas ete. Ainsi
ce discours s'enchainerait jusqu' rinfini, ce qui est inexact. Le monde est
donc eternel, ainsi que sa cause.
Deuxieme objecUon. Ils disent que si Dieu
gloire sa bonte etait
dans son eternite cause et createur, le monde, son effet et sa creation,
devrait aussi etre eternel. Et s'il n'en etait pas ainsi, mais que, n'etant
pas cause et createur, il le ft devenu finalement, il arriverait qu'il a subi un
changement dans sa nature, ce qui est inexact. Donc le monde est eternel
et non cree.
Troisieme objection. Ils disent que tout ce qui, apres une non-existence,
a ete ou sera, n'aurait absolument pas existe, s'il n'avait pas eu la possibilite
d'exister. La possibilite d'exister, etaut une certaine force, a besoin d'un
substratum pour subsister en lui. Ce substratum devrait etre eternel; autre-
ment, il aurait existe quand il n'avait pas la possibilite d'exister, ce qui est
inexact. La philosophie nomme ce substratum matiere'. Et puisqu'elle est
eternelle, il est necessaire quo la forme aussi soit eternelle; car saus eile
1. ArisLole, De gencrationc el rorritplione, lib. I, cnit. iv : "Eatc k <j'>.r, (li/ioTa y.vi xai xupio);
552 GREC.OIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[64]
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2. P deest.
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5. V U.ow, P Uooi. (i. P
Sk .|N.io^. _
7. p to^A^.
8, B
u wo- !l, B
l^Jl.aM-..^^>.
10. P l^*ow lw- 11. P ^^.o-
12. BV
^l::vio^-vj. 13. B l^".N-
eile ne peut pas exister. Quand elles sont toutes deux eternclles, ce monde
physique qui an est compose, doit aussi etrc eteriiel. On sait par lii quo (le
monde) n'est pas cree.
Quatrieme objeciion. Ils disent que pour tout ce qui est dcvenu, la
non-existcnce est anterieure rexistence. L'anterieur n'est pourtant pas la
non-existence; autrement comment la non-existence pourrait-elle etre
limitee par lui? Mais, puisque l'anterieur est dou6 de l'existenee, que lui au.ssi
est devcnu et a un commencement, il a besoin d'un autre anterieur et celui-ci
d'un autre et ainsi jusqu' l'infini. La raison nomme ces anterieurs et pos-
trieurs temps, c'cst--dire mesure du mouvcment d'un corps clcstc. Donc,
temps, mouvement et corps, tous ensemble sont oteriiels'.
CiiKfuiemp objcctinn. Ils disent que l'orii^ne de ce monde est le bien
;
autrement Dieu ne l'aurait jainais cre. Kt si Dieu ne l'avait pas cree dans
rternil, il sc trouverait que Dieu aurait ete rctenu dans le bien pendant
unc tres longue priode, ce qui est inexact.
Sixieme objecou. Ils disent que l'eternit du monde coufirme quo Dieu agit
1. Puur K's Iciiiies iiliilusopliiqucs ciiiplujOs dans ces ubjccliuiis, vnir Aiistulc, Mclaiiliysiio. .hin
eiidroils correspondanls.
[651
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 553
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1. B
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2. P
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3. P
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5. B
i*oia.>o,aijo. . P deesl.
7. P
w^oj^'^s. _
8. li piur.
\). P siug.
10. PB l^tO^.
par nature, et sa creation, que (Dieu agit) libremeut. Mais qu'il n'agit pas
librenient, on le rccomiait ce que, s'il agissait librement, il agirait pour
quelque chose; car rinclinaisoii n'est pas possible sans que quelque chose
influence requilibre. Or si ce quelque chose apportait un profit au Createur,
il se trouvait en lui anterieurement comme un defaut; et, s'il ne lui tait pas
utile, son activite se trouverait etre' vaine. Les deux choses sont inexactes'.
Refutation et reponse. 11s disent : II n'est pas enonce par l quo ce quelque
chose pour lequel Dieu a cree le monde et lui a donne l'cxistence, a
apporte un profit la creation et non au Createur, quand nous disons que
ce profit pour la creation est ou non un profit relativement au Createur.
Ainsi nous ecartons la premiere inexactitude. Donc le monde n'a pas ete
cree et n'a pas commence, mais est eterncl, sans commencement.
Deuxieme section. De la refutation de ces objections.
Refutation de la premiere objcction. Nous disons que si d'une cause eternelle
pouvait etre seulement un effet eternel et non (un effet) cree, ayant un
commencement, il serait alors necessaire qu'il n'y et dans notre monde ni
naissance, ni destruction, ni changement; car toutes ces choses, dans leur
1. Objection souvent discutee dans les litlei'atuies syriaque et arabe.
PATR. OR.
T. x.\u. F. 4. 36
tu GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[66]
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5. B plur.
6. p
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8. PV deest, V in margino Uo'^-
causalite, tendent une cause i'ternelle. Si doac le mondo est cree et a un
comniencement, il est (issu) d'une cause non cree et eternelle, de Dieu.
Replique. 11s disent que les activites qui ont une origine et uu commence-
ment, ne sont pas ell'ets d'un Diou non cree et sans commeiicement, mais
de mouvements splieriques qui sont crees et ont un commcncement.
Ri'ponse. Nous disons que si ces mouvements splieriques, otant cres,
exigent des causes creees, comment attribuez-vous tous les effcts une
existence necessaire, non crece ? Et si les mouvements Celestes crees doivent
avoir nocessairement une cause uon creee, pourquoi niez-vous et jugez-vous
impossible quo Dieu non cree ait fait le monJe cree?
licfutation de la dcnx'inc ohjcction. Nous disons (jue Dieu, dans soll
eternite, etait cause de ce monde en puissance. Ensuite, quaud il l'eut cree,
il cn fut cause ea activitc. II est clair (|u'uii changement de la sortc est
un changement daas Tctat relatif vi non un changement dans la nature.
Si rarchitccte qui est un homme passif, faisant une mnUitudi' de puits, ne
subit aucun (changement) dans sa nature humaine, coinmciit pourrait-on en
imaginerun chez Dieu dans son activite crealrice?
[67] LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
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Refutation de la tivisienie objeciion. Nous disons quc si tout ce qui peut
exister doit posseder une matiere pour qu'on eile subsiste sa possibilite
d'exister, alors aussi la matiere devrait posseder une autre matiere, puisqu'elle
possede la possibilite d'exister, et celle-ci une autre. Ainsi s'enchainerait
(ce) discours jusqu' rinfini, co qui est iuexact.
Refutation de la (juatrieine objectioii. Nous disons que l'anterieur n'est
pas doue de l'existence, autrement coniment serait-il attribue la non-
existcnce, quand on dit : non-existence premicre, non-existence
dernierc? Et
s'il n'est pas doue de l'existence, comment dit-on qu'il a une orio-iue
et
qu'il a besoin d'un autre anterieur et celui-ci d'un autre jusqu' l'infini pour
que soit reconnue l'eternite du temps, du mouvement et du corps?
Refutation de la cinquieinc objectiou. Nous disons que le bien a ete aussi
l'origine de toute personne huraaine, dont Dieu est la cause, sans interme-
diaire suivant notre opinion, par l'intermediaire des mouvements
Celestes
suivant. la votre. Or, comme tous les etres humains sont crees et non eternels
de meme aussi les animaux et les vegetaux.
Refutation de la sixieme objectiou. Nous disons qu' celui qui agit libre-
550 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARIIEBRAEUS.
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3. P ^/o il-o:- 4. B deest.
5. P deest. . B oilv
ment, il n'esl pas impossiblc d'abaisser un d(^s dcux ctes (de la balaiice) en
Opposition Tautro saus unc cause qui determinc rabaissemeut, coiume quand
Oll apportc deux coupes en tout identiques quelqu'un qui veut boire,
ii commence sans delai boire l'une des deux, quoique celle-ci ne surpasse
l'aulre en rien. De raeme Dieu aussi
gloire sa beute a voulu (le
monde) et l'a cree quoique la creation du momlp ue lui apport;\t point de
profit, pas plus que sa uon-creation nc lui etait un dommage.
Dexikme cuaimtre de la dcuxienie baso. De In Constitution de er nioiulc et
de. sa disjmrition.
11 renfernie unc inlroduction et dcux partics. D'abord
Intkoduction.
Nous disous que, puisquc ce monde n'a pas exist6 et a (cnsuite) cxiste, il
devrait avoir
uecessairemcnt une nature qui subisse la cessation. De mmc
qu'il a la
possibilite d'cxister, pour etrc ou ue pas etrc, ccla ne provicnt point
de sa
subslauco
(propre), niais de sa cause qui est Dieu
gloin; sa bontc^.
II sera
muntre plus bas quo Dieu
gloire sa bontt- agit volonlai-
rement et neu par nature. Donc si Dieu
gloire A sa bont
conscrve
[G9] LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
557
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iMoi^ttS,
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H-l-L. _
7. BV deest.
eternellement ce monde sans-perte, ou s'il le supprime et detruit complete-
ment, ou s'il en detruit seulement la forme, la pensee rationnelle iie peut nous
y
amener, mais, comme il sera montre, seulement les sainls Livres, commu-
niques par le Saint-Esprit.
PitEMiERE PARTIE du deuxicmc chapitre de la deuxieme base. Que ce monde
perissable ne perira pas sur tordre du Createiir.
11 renferme une section.
(Section unique). Des temoignages ecrits qui conrment rette questioii.
Premier temoignarjc. David' : II a fixe la terre sur ses bases, afin qu'elle
ne soit pas ebranlee aux siecles des siecles.
Deuxieme temoignage. Paul dans l'epilre aux Romains^ : Car la crealion
est soumise la vanite, non de par sa volonte, mais cause de celui qui
l'y a soumise, avec l'espoir qu'elle aussi sera afTranchie de la servitude de
la corruption, dans la liberte de la gloire des enfants de Dieu.
Troisieme temoignage. Saint Gregoire le Theologien': Nous attendons
1. Ps. civ, 5.
2. Rom., vin,
-20-21. 3. Cilation libi'o de Grogoii'e le Theologien; voir P. G.
t. XXXV, col. 784.
r.
558
GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. [70]
* P foi. ii;
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12. PB
sing.
donc la libcration de,s elements et le renouvellement du monde entier .
Puis, touchant le sermoii du prophetc Malachio' : Une fois encorc le ciel et la
tcrrc trembleront
10. B
"a^olS. U. V
uok^tj.
Sixieme thnoujnage. Jude l'aptre dans son epitre ' : D'un signe bref
et d'un clignement d'oeil il ordonncra au feu, et celui-ci allumera ces trois
elements et les etoiles et les brlera commc bois.
Deuxieme section. De la rcpoiise collective, commune aux temoignarjes.
Nous disons qua tous ensemble annoncent et demontrent l'aneaatissement
de la forme perissable de ce monde et non son annihilation absolue et cessa-
tion totale. En elfet l'usurc des vetements, la fnte des montagnes, l'enroule-
ment des cieux comme un livre, robscurcissement du soleil et de la lune, la
chute des etoiles, raffinement et l'epuration des elements par le feu qui est
dememe natura qu'eux ne demontrent pas leur annihilation, mais pas davan-
tage que de nouveaux cieux et une nouvelle terre seront crees; car David
a donc demande qu'un coeur pur fiU cree en lui% c'est--direque son coeur
ft purifie et non qu'il ft detruit. Aussi ils passent marque le chan-
gement de la corruptibilite en incorruptibilite et (la parole) du divin Paul
suflit l'explication, puisqu'il parle de la forme du monde et non du monde.
1. Gelte oilaUon n'a pu etre idontince. Barhebraeus la reproduit dans son l>^^l? \^^\ seule la
fiii difreiv :
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^.f ^oov-^ jOomo ooL.
Qf. II PieiTe, m, 7, 10, 12. i. Ps. LI, 12.
562
GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. [74]
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7. P ^w^!^.
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9. P deest.
lu. P deesl. 11. B -o.
Troisieme ciiAPiTRE de la deuxieme base. De la connaissnnre de chacune
des clioses creees d'aprcs la Classification de l'Eglise en six jours.
II renferme six parties.
Premiere Partie. De ce qui fut
crce le prcmier jour.
Elle renferme une introduction et six sectiuns. D'abord
Introduction.
Les choses qui furent creees au premier jour sont : les cieux superieurs
qui embrassent l'univers, et la tcrre, et l'eau, et la lumiere'. L'air ctait
contenu dans l'eau, d'autre part le feu dans la lumiere en raison de la parente
qui est eutre eux. Mais quaut aux cieux qui furent cres le premier jour,
les saints maitrcs divergent beaucoup. Saint Basile dit quo le firmanicnt cree
le deuxieme jour est autre; Mar Jean, par contre, quo c'est le meine et que,
le deuxieme jour, il est qucstion de lui, mais non de sa cration'^ Mar
1. Gon.. I, l-:i.
2. Moisi; l>;ir K<']Au<. llr.infinrnm. U>\. :i:.v : W
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.UU l-o-3 ova; l^.: o* l-wopi. Saint Basile aussi a dit que ces cieux cit6s avec la terrc sont
aiitres quo il' liiiiiauient. D'aulri's disoni, raais surtoul Saint Jean, que Moise donnc l le noni de
cieux au nrniaiiicnl, dunl il liaitu au douxieino joui-. Cf. ii>., fol. C3 v et C'ir.
[75]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
563
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2. P deest.
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Ephrem et Mar Jacques de Saroug disent que la sagesse diviiie a designe
par cieux et terre la creation des etres spirituels, c'est--dire des anges
et de ceux qui sontperccptibles par les sens'. Mais Jacques d'Edesse dit que
Moi'se a nomme cieux le feu et l'air, car la sainte Ecriture donne ordinaire-
ment l'air le nom de ciel, comme chez David l'oiseau du ciel et dans la
Loi la rosee Celeste
'-.
Mais, selon moi, vraisemblablement les cieux supe-
rieurs sont ceux qui furent crees le premier jour, et ces cieux que l'on nomme
firmaraent et qui furent crees le deuxieme, ce sont les huit autres (spheres) des
etoiles fixes et des planetes. Et qu'il ne plut point la sagesse creatrice de
creer ceux-ci en meme temps que ceux-l, la grande difference qu'il
y
a entre
eux l'affirme : (les superieurs) ne sont pas specialement etoiles, ils se meu-
1. Moise bar Kepha, llexaemcron, lol. 55r :
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Mar Ephrem, Mar Jacques de Saroug, egalo-
ment Zenobios (?) et Theodore le Nestorieu et d'autres disent que les angos n'ont pas preced dans
leur formalion cetle cration perceptible par les sens, mais onl 6te formes en mSme temps qu'elle.
Ils disent donc, que lorsque Moise enonce : Au commencement Dieu cra le ciel et la terre , il
nomme l cieux, crees en meme temps que la terre, les (cieux) spirituels dans lesquels habilent le^
anges, et les anges, et par l ils disent qu'il n'y eut absolument aucune creation antrieure la parole
6noncee par Moise : Au commencement Dieu crea le ciel et la terre. Cf. ib., 35v et 36 v.
2. Matlh., XIX, '1 et Jean, VIII, 'i'i. Oiilre les citations failes par liarliebraeus. Mciise bar Keplia.
(/<., fol. 32 V, en Inlroduit d'aulres denionlranl ipie iT'UJKla ne signilic pas n elmiile .
[77]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIUES. 565
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3. B
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5. P
n^a. 6. P deest.
7. P deest.
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11. P deest. 12. P deest.
jours afin qu'avec les choses creees vint aussi l'ordre'. Mar Jean, d'autre pari,
dit qu'il convenait que la creatiou ft, mais pas toute en une fois". Ainsi
ont pense aussi Mar Ephrem et Mar Jacques^ Gregoire de Nysse et Jacques
d'Edesse n'ont pas juge de la sorte, mais bien que toutes les choses creees
naquirent d'un clignement d'ceil et d'uu ordre bref, que, lorsqu'il est dit tel
jour, fut crce ceci ; teljour, cela , il (s'agit) seulement d'exprimer l'ordre".
Au point de vue du raisonnemont cette opiuion est exaete; mais au point de vue
de rE]criture, c'est l'autre. II est tres clair quo uous devons avoir plus de
confiauce dans l'Ecriture prophetique que dans les raisonuements des maitres.
Premiere section. De la nature des cietix^.
La sainte Eglise de Dieu connait la nature de tous les cieux ensemble,
c'est--dire des superieurs et du firmament qui est l'intcrieur d'eux, comme
non differente des quatrc elements. Mais ses representants divergent sur ce
point : (les cieux) sont-ils composes par les quatro (elements) ou par l'u
1. Moise bar Kepha, llexaemeron, ful. 56
r,
reproduit le texte mot mot; il emploie neanmoins par
erreur l3tt^ im lieu de W^, faute (|u'il ne commet pas ailleura. 2. Moise bar Kplia, ib. :
>;-
...jo Uo? -^-m/ ^o. Viao^ ..^^o/? |
nt n 'H-> uitui|<u/
Mar Jean dit dans le comnienlaire de l'Evangile
du bienheureux Jean : II convient qua la crealion... 3. Moise bar Kepha, ib., fol. 55 v et 50 r.
4. Moise bar Kepha, ib., fol. 55 v. Le te.xte e.st chez lui plus long et coinporte a la lin li=a^ |is>X.x
du bienheureux au lieu de notre W^a^? " le.>i.M- d'ordre u. 5. Moise bar K6pha, ib., fol. 56 v
et SS., traitc ce sujet d'une fai;on plus etendue.
1.
566 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARIIEBRAEUS.
[78]
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1. p
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2. P
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3. P deest.
quelconque d'eux',? Des prophetes, le celebre Isa'ie n'a pas dit ce que sont
les cieux, mais seulement qu'ils ressemblont de la fumee ; en effet, il a dit
:
Qui a etendu les cieux comme de la fumee . Saint Basile dit que le firmameut
ne provicnt pas du mlange des corps, mais est une nature permanente et
solide, non perceptible par les sens''. Grgoire de Nysse dit que le Firmament
est la frontiere placee au milieu, entre cette cr6ation corporelle et la spiri-
tuelle; il a une forme et est colore^ Mar Ephrem, par contre, et Theodore,
commcntateur des Nestoriens, disent que le firmament est issu de la
nature aqueuse, comme le fromage du lait et la glace de Teau '. Mar Jean dit
que personne ne (peut) experimenter cc qu'cst le firmament, ni s'il est de
l'eau l'tat solide ni s'il est de l'air assemble". Jacques d'Edesse dit un
1. De meme chez Moise bar Keplia, Urxocmer on. fol. 57 r 2. Moisc bar Kepha. iti. : U^
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U"*;o Le prphote Isaie parle ain.si du firmament : qui a sulidifi Ics cieux comme de la fum6c .
II montre que (les cieux) ne sont pas un corps epais et solide, mais ttjiiu et subtil. Cette citation
d'IsaJe {LI, 6) se trouve niot a niot dans Basile, P.G., t. XXIX, col. 20 : 'O irtcpEiioa; xv oOpavv oet
xaitvv; cf. l'eliis Teslamcnluiii (iracce, LXX, tcxtuni ex codice Vaticano cdidit V. Luch : "Oti 4 oCpav;
(o; xoTuvs c!TE(iu'J-/), ct Ic lextc licbreu : ^nSoJ
]y3 D''nu?~''3. La didOrcnco onlre le vcrbe hobreu
(ImQJ) et celui employ dans notre texte
(^'j)
provieiit vraisemblablenient de la cipiifusion des
vorbes !<recs axEpe'w et oTtpeow.
3. Moisc bar Ki'pha. ih. :
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II Haint asilo dit que le firmament ne provicnt pas du melanii;e des corps. mais est une nature
permanente et solide. KUc ne jicul 6tre percue par la connaissance comme (les choses) perccptiblos
par les sens. GL P, G., t. XXIX, col. 60 et 01.
4. Moise bar Kpha, ib., avec plus de dvcloppomenl.
.').
De mOmc chrz Moisc bar Kpha, ih., fol. .'iTv.
G. Moise bar Kpha, (7)., ])lus bas:
va(uj|a.( ;.
In^
U \^^i !&>/
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Ui-Mt U-J>i 1.^.1.1./ l'^.Mi Mar Jean parle ainsi : Pourquui ipielquan
dil-il que Ic lirmament csl de l'eau a l'elat solide ou de l'air asscmble. ou une aulrc substancc'/ Mais
le lirniainenl dc'irive donc de l'rdre du .Seinncni'. Cc qu'esl le lirmaincnl. personne ne Ic dccouvrira.
[79]
LE CANDELABHE DES SANCTUAIRES.
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endroit que (le firmament) est de l'air condensc et solide
'
et, dans le livre des
scholies, que l'Esprit-Saint a tenu reunie la fluidite des eaux et d'elles a etendu
le firmament comme une tente, comme uiie vote-. Quaiid tous disent
l'encontre d'Aristote* que (le firmament) n'est pas un cinquieme element,
mais est issu de Tun des quatre, il regoit necessairement, comme eux, une
naissance, une destruction, une dechirure et, en outre, est chaud ou froid,
humide ou sec, leger ou lourd, etc. Nous le confirmerons par une dmonstra-
tion.
Pretwe. Nous disons que tous les corps sont identiques eu corporeite. Si
une certaine qualite se trouvait specialement dans le corps des cieux, eile s'y
trouverait ou par le fait qu'il est un corps
il en resulterait necessairement
que ce qui se trouve en lui se trouverait aussi chez les cieux et reciproque-
ment
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ce qui est inexact. Lc corps des cieux doit donc recevoir toutes les qualits
que reQoivent les autres corps.
Objection. Les peripateticiens disent ' que les cieux sont indechirables
parce que la dechirure resulte et a coutume de resulter d'un mouvement
dircct; orles cieux se meuvent circulaircment. Et s'ils uc sontpassusceplibles
de dechirure, ils ue doivent tre susceptibles ni de naissancc ni de destructiou.
Ils ne sont pas non plus chauds, parce que ce qui est chaud se meut vcrs
lc haut et cause de cela ils ne sont pas non plus legers. Ils ne sont ensuite
ni froids ni lourds, parce que ce ijni est ainsi se meut vcrs en bas ; or les
cieux (ne se meuvenl) ni vcrs le haut ni vers en bas. Ils ne sont ensuito ni
humides ni secs, parce qu'ils ne sont passifs" ni facilcment ni dilTicilement.
ils n'ont pas de couleur parce que, autrement, les infcrieurs cacheraient
notre regard ceux qui sont au-dcssus d'eux; or, n'est-ce pas, les toiles
sp6rieures et inferieurcs sont visibles ensemble. (Ju'ils sont simples et non
composes, leur sphericitc en temoigue ; ils ne grandissent ni ne diminuent,
sinon rexisfcnce du vide serait necessaire, ce (jui est impossiblo. Ils vivent,
1. Lii basp ilo <'os 0])iiii(iiis csl iirisloleliiiiic, Vuii' daiis SlohOo, EcUigne pliysiiiir, 1, 2:i (i5dilion
Wachsiiiulli, Dei'lin. 188'i p. 201) lii duxc aristolcluiue : lyveirxivoi 8e ti i'pa xai tov o'J(iav&v ex xo
aiOEpo;' toOtov Se cpOte pp'jv oOtc xofov, ote
y^^I"'"''
O'Jt^ ^OjpTov, O'jTi aE6(ivov o'jt: iJiiou|ivov U
<
Sia|ieveiv rpeTiTov /ai vo/.XoiuTOv, n7tipaa|jLvov xi dfaipoeiS^ x! e|Ji<)/v/ov, xivoOftevov jcspi t |jie<7ov t^x-jx/iw;.
j_
2. <U- ri'prjtid |icul-i*lro au ti-xlo d'Aiislolfi. MelconiUigicn, lih. IV, ca]). I : Ti oToiyti tetToipa
o-Jii6c'6irixev elvai, uv t |iev o itoiriTtxi, ... ti 6e o itaO>iTixi, t $r)p6v xoi to Ciypv voir ib.. cap. IV.
[81]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 569
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4. PB iloesl.
5. PB deest.
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8. BV
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ioC^i. 11. V HMo^l;3j.
12. P l^w "W-
puisqu'ils ne se meuvent pas directement comme les (choses) inanimees,
elments et plantes ' par exemple. (Les peripateticiens) disent en outre que
la relation des quatre elements inanims avec l'ensemble des cieux est
beaucoup moindre que la relation avec le corps humain du froment avale par
rhorame. Si le froment mort qui est l'intcrieur de rhomme ne nous
empeche pas de lui donner la denomination d'etre vivant, ces elements morts
qui sont l'interieur des cieux ne nous empechent pas de donner aux cieux
la denomination d'etres vivants. Le bei ordre de leur admirable mouvement
prouve qu'ils sont doues de raison. Qu'ils n'ont aucun des cinq sens, externes
et internes, non plus que de colere ou de desir, on le reconnait ce que ces
(sens) ont ete crees chez l'etre vivant, pour attirer les choses convenables et
repousser les nuisibles. Aux cieux ne conviennent que des (tres) spirituels
et (ceux-ci) ne sont pas attires par les sens.
Refutation. Nous disonsque seule notre preuve refute coUectivement toutes
ces objections. (Le but) du present ouvrage n'est pas de traiter chacune
d'elles en particulier.
1. Comparer l'opinion des stoiciens el des epicui'iens sur le mouvemenl des plantes, Plutarque,
Epitome, V, 26 : Ti 8e t(\rc. aOToniTu; wu; xivetoOat, oJ 8i 4"J'/'i?- (Diels, Doxographi Graeci,
p. 438).
PATR. OR. T. XXII.
F. 4. 37
570 GREGOIRE ABOULFAKADJ DIT BARHEBRAEUS. [82]
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9. PV o{^-
Deuxieme section. De Vcxamc)) de la terre comme element. D'abord
De sa nature et de sa forme. Personnc ne doutc que la terre est par nature
froidc et seche'. Nous determinerons donc sa forme". Nous disons que la terre
est ronde en longitude, cest-ii-dire de Toiiost lest. On le sait par cela que le
soleil se leve dans les pays orientaux plus tot que dans les occidentaux; on le
sait par cela que les eclipses de lune commencent dans les endroits orientaux
plus tot que dans les occidentaux. Puis qu'elle est ronde en latitude, c'est--dire
du Sd au nord, on lo sait par cela que plus quelqu'un s'approohc du nord, plus
lo pole nord s'eleve au-dessus de sa t(He
'.
Or si eile est rondo dans sa longueur
et dans sa largeur, sa forme est necessairement spherique ; meme s'il s'y
trouve de hautes montagnes et de profondes vallees, elles ne troublent pas
pa sphericite; car, si elles sont puissantcs, elles sont trcs petites relativement
.'i eile et ont seuleraent prtis d'elle l'aspect d'un grain de moutarde \
Desa couleur. Les paiens disent : Puisque la terre est simple, eile doit tre
1. Aiislole, Melriinilogirn, b. IV, cap. I et /)e ficncrnliime el rorrnplinni', lib. II, cap. III. 2.
Arislole, JJi" Caelii, lib. II, c\). xiv. 3. Les deiix preuves de la spbericitO de la lerro do l'ouest Test
el du sud au nord sonl empi'unl6es a Claude Ploleme, MaO>i(iixi Ovt$i;, lib. I, rap. iv. Voir aussi
Qazwini, Cosmoirraphie, t. I, p. tf
T
(Odjtion
!'.
Wstenfeld. Giilliiigon, 18'<y) el Nau : I.Axrcnainn dr
Irspril. Iraduclidn, p, 8. Pour les diverses opinions siir la fonue de la lerne, voir Qazwini, ih..
pp. ''ff'
el SS. 4. De nuMiie dans rAsicnsinri ilr /'rx/iril. tradiiilioii.
('/'. el dan d'aulres ouvrages syriaques
el arabes.
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[83]
IE CANDELABRE ES SANCTUAIRES. 571
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9. P ('ks,,-
10. P deest.
11 P.
\^^",-^- 12. P
^.;^^>oo
Sans Couleur, comme aussi les autres elements'. Nous disons : Meme si la
composition est cause de la couleur, il ii'est pas ncessaire que toute couleur
derive de la composition; car, comme la logique nous l'enseigne, rafiirmation
generale ne se renverse pas sur elle-meme\ Donc nous disons que la couleur
naturelle de la terre est noire. On le sait par cela que, comme la chaleur
noircit les (choses) humides quand eile en dissipe les parties claires d'eau et
d'air, le froid doit noircir les seches quand il les condense. Mais nous percevons
la couleur de la terra comme foncee et non noire cause des parties aeriennes
qui
y
sont melees, comme aussi l'endroit d'une rayure dans du verre qui
n'est pas brise. Des terres rouges, verdtres, jauntres et blanches ne sont
pas specifiquement simples, mais il
y
a en elles une certaine
si petite soit-
elle
composition de chaleur, d'humidite, de froid et de secheresse
'.
Des monlagnes. Si une forte chaleur rencontre beaucoup d'argile collante,
eile la durcit et la seche et en fait une grande pierre qui s'appelle montagne \
1. Coniparer Pseudo-Aristote, De Coloribus, cap. I : Kai tj
y^
5'
ia Otjei ),uxr], napa 8e rriv onpr.v
Tioxpou; (paivETai' et : Tb 8; |XeXv xp5|i<rvivaxo),oj9-i toi; stoixei'oi; eU aXXYi).a (j.3Ta6a>,),vT(v' xi
6'
aXXa Ix
ToTuv EJffvoTCTa T^j ai^si xepavvu[ilvtv (x>,),r|),ii; y'-''Si.
-^
2. Une aflirmation generale ne decoule pas
d'une alTirniation generale renversee. Nous disons : La rciproque n'est pas vraie . 3. Gelte derniere
explication de la couleur de la terre est developpee largement par Moise bar Kpha, llexaemeion, fol. 106 r.
Les aulres explicallons ne figurent pas chez lui. k. Qazwini, Cosmographie, t. I, p.
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1 J frr^ c'
P fol. 19
v.
572 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
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.13s- lo.o Dans le prmier assemblage donc, quelques parties de lerre sonl tres seches, d'autres
nioins. Les nioins seches se contractenl et quand elles se condensent mutucllement par l'humidile
et que la chaleur les (?)
alteint, (celle-ci) dochire [=
U>o] (l'argile) et la rend dure coinme de la pierre.
De la tenuil6 des parties tres sches nait la poussire. Ce le.xte de Moise bar Kepha a 616 cmprurit(>
par Jacques bar Ghakko dans son ouvrage du Livre des Iresors, Paris, IJibl. Nat., n 316, fol. 168 r.
M. Nau a analyse les chapitres iv a ,\xxi de la quatrieme partie du Livre des tresors (n" 316, fol.
l'7 a 193 dans le Journal AsinUque, mars-avril 189(>, p.
28G-331). En ce (|ui concernc les philosophes
grecs, V. Otto Gilbert : Die meleorulogischen Theorien des griechischen Allerliims, Leipzig, l'JO".
p. 386, nole 1, Oll sont inentionnees.les opinions d'Eiiipedocle, d'Anaxagoro, de Platoii. d'Arislote el
de Theophraste.
1. Qazwini, f.'osmog'/'apAie, explique ainsi la hauteur des montagnes : ^^*ij l^Uj','
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Uli U s^,^/J '-^ *J .>\*. Jjb'
n Quant la cause par laquelle la terrc a des levalion.s, des
hauleurs, il est possible que par le trembleuient un abinie se forme sur la terre et unc parlie de la
terre s'abaisse, l'autre s'el6ve. Ensuite la partie ainsi leve devient pierre, comme nous Tavons djA
menlionn. II est possible qu'clles naissent par cela que les venls transporlent la pousslire d'une
place, et il se forme des collines et des prcipices. Ensuilc elles sc petriflenl par la cause (|ue iious
avons dile. Moise bar Kepba, ih.. fol. 162 r el v, traite l(^ iniMiie sujel. iiiais saus aucuiie valeur scieiili-
flque; Jacques bar Cliakko, ib., fol. 168 r el v, en reproduit le texte niot a mol (voir nole pr<5cedente).
[85]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 573
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2. P ^'w-
3. P
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llo^iS-- _ 4. P o*- 5. V in margine ,f>Vj,
l'ceil', le VMoq 'ApfAevtaxdi;, c'est--dire leHdoi Xx^oupio?' et lipi^eviov, qui chasse
la bile noire % le tyikoXiQo;, c'est--dire l'toui^ixijtog Ko;, qui dissout les calculs
de la vessie ', la xiiTYipi?, qui epile et qui nettoie les dents
%
et beaucoup d'autres.
Du sahle
"
. Quand la mer deborde, si eile submerge longtemps une montagne,
eile la morcelle. Si eile la dissocie
(?)
en poussiere, ces parties durcissent
ensuite par les rayons du soleil et retournent l'etat de pierre. Or, comme
des vents forts soufflent souvent sur elles, ils les emportent et, teile de la balle,
les dispersent et les chassent. Alnsi se forme le sable, car, n'est-ce pas,
quand la brique et l'argile se dissocient dans l'eau et qu'elles sont approchees
du feu, la brique se morcelle et l'argile durcit.
1. Dioscoride. nspi Xri; taTpix?)i;, dilion Sprengel, t. I, p. 810 : AOvaixtv Se lyet.... irijiyixTtxyiv o).(5v
Tiv Iv 9fJa>,(iot; xai TpaxwnaTMv (juv [j.),m. Qazwini, ^'osmog-/'n/)/j(e, t. I, p- TTA, au mot jiLi,: ^j^Xu
. j^l -^
<i3
Et gueiit les ulceres des yeux.
2. Surle ),i6o? pfievtan;, voir Dioscoride, (6. ,t. I,p. 773,
nole 68 et la preface, p. xx; t. II, p. 646, Commenl. in Diosk.. v, 105. Qazwini, ih., p.
1 Tf ,
,i,jj >!.
3. Qazwini, ib., p. TU,
c^^,
j'
i^sr^^'i
on
y
lit notamment : 'iJL^' 'IjSj^Ji
J-^~^
Nettoie la
bilc noire par la diarrhe. 4. Sur le tyixaiOos, voir Dioscoride, t. I, p. 816, note 98 : To; ev xitei
'/iOou; epOwTEiv; puis t. II, p. 659, Comment. in Diosk., cap. cliv. Qazwini, ib., p. TTr, ^;s~sr"
^ij^j] : uJ;, ijlio-Mj jlxJ) Las.
^
ASJj (( Quand on le boit, aide contre les calculs des reins et de
la vessie. 5. Sur la xiaript;, voir Dioscoride, ib., I. I, p. 792 : Avaiiiv 8s t/i:. ... (thiixtix^v Svtwv liia,....
xoi El? tJ/iVitooiv. Tpiywv l7ctTT|Seiov. Qazwini, ib.. p. V\
1, j
*~^ : y'i
J
,.1^-^^' i-jj' ^x^.ne'^
i-r^J
.jxiJ' , iyL;. .,jJU /
^^V' t^
" Elle a la vertu de nettoyer les dents et epile quand on la
passe sur la tte et sur le corps.
6. A ce sujet, voir page [83] note 4 de iiotre traduction.
574 GRfiGOIRE /VBOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[86]
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Ifl./
jloJL^OI;
1. P sing.
2. P
n . o.
Nti t-M, B oo^iti-jo. 3. P decst. 4. P deest.
5. P vp;^^^'^.
_
er. P
^li^-o. _ 7. P
IjimC^v 8-8. BV deest. 9. P
aseWj,
V il>olj/v
10. P
Ue>evjo.
Des mctaux et des mineraux'. Ils sont de composition ferme ou faible. De
composition fermc, ils sont ou ductiles, corame l'or, l'argent, lelectrum, le
cuivre, le fer, Ic plomb, l'etain, ou non-ductiles. Ceux-ci sont non-ductiles
soit en raison de leur grande mollesse, comme le mercure, soit en raison de
leur grande durete. Ges derniers sont ou depourvus de matiere grasse et,
cause de cela, se brisent, comme l'hyacinthe, ou pourvus d'une matiere
grasse qui s'unit dans une grande mesure la nature de la pierre, en Joint
les parties, et, quand celles-ci sechent, il en procede par exemple le diamant.
Cette (pierre) est, vrai dire, non seulement non-ductile, mais, battuc sur
une enclume, elley penetrerait; or, meme surpassant et vainquant ainsi tout
1. Le passage relatif aux raetaux et aux minraux existe aussi chez Qazwini, Cosmographie,
p,
\
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^^;^\<-Li^^\ ;.--^^i
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j^'^ ^j^jUy.ii_5 -gir iL_^'i ^i^^i
Des milaux Ils sont de omposilion ferme ou faible. De composition fcriiii', ils .-011t ductiles uii
non. Les ductiles sont les sept corps, c'est--dire l'or, l'argent, le cuivre, l'etain, lo fer, le plomb cl
l'lectrum; les iion-ductilos sont a la liniite de la mollcssc, comme lo mercure. et a la limite de la
durct. comme rhyaoiiilhn. Ceux qui, a la limile de la durete, so dissolvont dans les liquides, sont
dos sels, comme le vilriol, raiiimoniac; ne s'y dissolvent pas les corps gras, comme rarseiiic el le
soufre. II dcvrait donc y
avoir a la dcrnierc phrase do notre texte syrlaciue : ou ils ne se dissolvenl
pas comme l'arsenic et le soufre (... i^^ilj \>fl H o'l). Les qualites du diamant, non mcntionnees dans
la citaliun arabo ci-dcssus, lo sont presque mot pour niot u la page PfV' ; voir galemont Plinr, llistnria
naturalis, b. XXXVII, '1, 3 r.;) et V. LaucliiMl, (ieschklite des Pliysiologiis,
p. 28, g
.32.
[87]
LR CANDRLABRE DES SANCTUAIRRS. 575
^J [.^yoi ^^I^X^^oo .|LvlKioo l^-^Kio
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1. p U^^M r^w^s, B l^-M ^ov:^. >.
V deost 1^/ ;-/ 3. BV Uvo- 4. B
>aol'a/c
5. p
>m<^aalJao.
6. P pp/o-
7. P
^wl.aio^*e>,
V
ypwl-o>^t>o-
Corps clur, eile est morcelee et detruite par le sang de bouc. (Metaux et
mineraux) de composition faible se dissolvent dans le liquide comme tous les
sels, savoir le vitriol, le nitre, l'alun, Tammoniac, le chalcanthum, ou (ne se
dissolvent pas), comme l'arsenic et le soufre.
De loriyine des metaiix
'
. Les naturalistes et (hommes) verses dans Talchimie
1. Pour cet alina et le suivant, voir Aristole, Meleorologica, IIb. III, cap. vii; Otto Gilbert
(voir page [83] note 4), ibi, p. 385 et ss.; Beithelot, La clUmie au moyen ge, vol. II (La chimie
syriaque), Paris, 1893. Moise bar Kepha, Hexaemeron, fol. 164r-166r, traite aussi de l'origine des
metaux, niais aulrenient que Barhebraeus dans notre texte. Jacques bar Clliakito
y
puisc dans le
Liere des (resors. fol. 169v-171r, sous le titre
Pva-t ^.^o; |iu::>>.14,Ijo '^x.
cf. Journal Asialique.
niars-avril 1896, pp.
307-8. Un texte identique au ntre se trouve chez Qazwini, Cosmographie. t. I, p.
LO .i^jJI hjhj <^!^1 jSi\ V yt,^\^\j IbJ.^! Lkl.) ^w^LnS wO^sWIj (Oj"
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Les metaux sont sept corps. On pense qu'ils naissent du melange du mercure et du soufre. Si le
mercure et le soufre sont purs et completement mlangs, que le soufre boit rhumidil du mercure
comme la terra boit l'humidile de l'eau. et devient roage, ayant la facult6 de teindre, que la
quantit des deux est dans le rapport (voulu), que la clialeur de la mine cuit les deux dans une
egale mesure et qu'il ne leur survient pas de dommage par le froid ni par la scheresse avant
(|u'ils ne soient cuils, cela s'epaissit en or pur au bout d'un long temps. Si le mercure et le soufre
sont purs, que le mercure cuit entierement avec le soufre et que, de plus, le soufre est blanc. nait
l'argent. Si un froid liant atteint le soufre avant qu'ait agi la cuisson, nait l'electrum. Si le mercure
est pur et le soufre impur, et qu'il y alt en lui la force chauffante, nait le cuivre. Si le soufre ne
s'unit pas parfaitement au mercure, nait l'etain. Si le mercure et le soufre sont impurs, que le
mercure est rare, terreux et le soufre impur, brlant, nait le fer. S'ils sont, outre leurs impurets, de
composition faible, nait le plomb. n
576 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[88]
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si. V w ^-a-
10. P plur.
11. B deost.
disent que les generateurs des mtaux soat le mercurc et le soufre. On le
sait par cela que si (les metaux) sont fondus, ils ressemblciit en coiisistance
au mercure, puis que le mercure s'unit eux et que, condense dans l'^ma-
nation de soufre, il est comme l'tain. Donc, si tous deux sont purs et
bouillent ensemble completement, lorsque le soufre est blanc, nait l'argcnt, et
lorsqu'il est rouge, pas bruu fonce, nait l'or. S'il vient sur eux un froid liant
avant qu'ils n'aient completement bouilli, nait reiectrum. Mais si Ic mer-
cure seul est pur, quo le soufre est impur et brun fonce, iiait le cuivre; s'ils
ne s'unissent pas fond, nait I'etain. Si tous deux sont impurs et dfectueux,
(si) le mercure est rare et terrcux et le soufre brun fonce, nait le fer. Si,
outrc leurs defauts, ils sont de compositioii faible, nait le plomb. De cctto
manicre les alcliimistes s'ell'orcent habilement, autaut que possible, d'imitcr
par un travail artificiel la formation naturelle. Le raisonncmcnt logiquc
tcmoigne que l'existence de cet artifice n'est pas impossible.
De l'origine des mincraux. De composition forme et non-ductiles, par exemplc
los picrrcstranslucides, c'est-i\-dirc riiyacinlhe, le bryl et autres, ils sont issus
[89]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 577
K_).a.OL3; ^)-_3o; ^'^wO^ yOJoio .^oo* ^)lnii.
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^vJDo,
7. P (leest.
8. P
'Slo- 9. H
/o,J-oa-
10. B sing.
d'une nature aqueuse, condensee aufroid ou au sec
'.
Ceuxd'une composition
faible, qui se dissolvent facilement, sonttous de l'especc des sels. Le soufre,
issu d'une nature aqueuse ayant fortement Fermente avec une nature tellurique
et aerienne, s'est transforme en matiere grasse et condens au froid^. Tous
les Vitriols sont (formes) de sei, de soufre et de pierres dissociables, tel le
chalcanthum. II ya ensuite des pierres (formees) de l'eau qui sourd de certaines
grottes et qui s'est condensee '. II
y
a de plus des eaux dans lesquelles le bois
devient pierre, quand il
y
arrive. En Garie
(?)
il existe des lieux o tout ce
qui
y
parvient, se petrifie. Le platre meme est de l'argile blanche petrifiee.
A Guide, si on lance des mottes dans les sources, elles en fnt des pierres.
II
y
a aussi des pierres dans les tendons des pieds de ceux qui souffrent de la
goutte, et dans lavessie des jeunes, etc.
De Vimmohilite de la terre\ Que la terre ne se meut pas, on le sait
1. Aristote, Meteorologica, b. III, cap. vil, dil que, par leur substance, les mtau.x sont eau et
les pierres, terra. 2. Qazwini, Cosmographie, t. I, p. fMO ; ilst^, ilsL 'IV! ../> ->J}X) w0.jrJI.
.-Va
^1 JjU
.Ls -Xa. Lj 5ilj^ li^:;^'^ \i\ ~vs.lj Le soufre nait des parlies aqueuses,
ariennes et telluriques, si une forte chaleur les cuit jusqu' ce qu'il devienne semblable une
matiere grasse. Voir aussi
pp. Tf T et ffP.
3. De mme chez QazAvini, ih.. p. T.V Voir aussi
chez Moise bar Kepha, Hexaemeron, fol. 166v-168v : Ui-oj KW w;^ ^It ^l
"^^
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spoM^J; eependant les noms de lieux, Carie et Cnide, n'y sont pas mentionnes. Pline parle de la
petrification, Uisloria naturalis, lib. II, 102, | 226, mais ne donne pas non plus les noms Carie et
Cnide. 4. Ptoleme, MaTiixaTix/i lvTa^i;, lib. I, cap. vil.
578 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[90]
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2. P
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3. P
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'i. P
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5. P ow O. P S;/- 7. P
Uoj^^ii.
par cela qu'une partie arrachee d'elle par la violence, s'arrete quand eile
l'atteint. Certains disent que les cieux se meuvetit lentement de l'ouest
Test, mais la lerrc rapidement de Test l'ouest'. Par ce moiivement eile
accomplit un jour. Ils apportent comme preuve rimmobilite du bord des
mers et le mouvement des bateaux, quoique la vue per^oive le contraire
'-.
Que
cette fable n'est pas vraie, on le sait par cela que la geometrie nous enseigne
que la circonference de la terre a vingt-quatre millicrs de milles
'.
Si eile se
mouvait, comme ils le disent, eile accomplirait cette quantite de soii mouvement
dans les vingt-quatre heures d'un jour. La part de chaque heure est un millier
de milles; tous les trois milles, un stade; chaque stade, douze mille coudees
;
chaque coudee, vingt-quatre pouces ; et chaque douzaine de .'Stades est le
trajet d'un jour pour qui court la raaniere d'un messager. Nous disons donc
que si la terre se mouvait, comme ils Tont dit, un oiscau devrait s'loigner
de sa place de trois cent trente-trois Stades un ticrs, s'il restait une heure
1. L'indication des dcux iiiouvcmenls est erron6e; la direction devrait tie inverse, tanl pour les
cieu.x que pour la terre. Voir Nau, LAsrension de l'espril, traduction, p. 10, texte syriaque, p.
H.
Peul-tre Barhebraeus rapportc-l-il ici ropinion des pythagoricicns sur le mouvement de la lorro; cf.
iels, die Fragmente der Vorsokraliker, I. Band, p. 341, au sujct du pythagoricien Ekphanlos :
'HpaxXetorii; i llovrixb; xaJ "ExfavTo; 6 IIuGayiipEtoc xivosi \ihi Triv
Y>i'',
o nYJv ys iiexoCaTixiTi;, iXXi TfETtiix,
Tpo-/o &i'xr|V lvri5ovii7HVT,v, Tto 6u<Tnv ^7t" avaTo).a; nepi to i'Siov aTrjc XEVtfov, ou Celle iPAri-starque de
Samos, qui enseignalt la rotalion de la terre aulour de soii axe et son mouvement ilaiis l'iSclipliiiiie .
voir Diels, Doxographi (Iraeri, pp. :t.".5 et .'iSS, sur S61eucos de Seleutie, et Plolemiio, MaOriuaTixili
lvtaEi;, lib. I, cap. vii.
"J. Nau. (7*. 3. (Jf. Nau, ib..
pp.
177 et ss. : Mcsure de In terre.
[91]
LE CANDEIABRE DES SANCTUAIRES.
579
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2. P deest.
3. P l"^ ^
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4. P deest.
5. P
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6. P deest. 7. P
Cs.,-C>ix.
8. P deest, B
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9. P deest.
10. P
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U ^\so\-^^';o- 11. P Vvio- 12. P
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13. V s*!^-
14. P deesl.
enl'air'. Or, cc mode n'tant pas vrai, la terre ne se meut circulairement ni
de Test l'ouest, comme ils l'ont dit, ni en sens inverse. Qu'elle ne se meut
non plus vers le haut, on le sait par cela quo si eile se mouvait vers le haut,
il serait necessaire que de jour en jour nous approchions des cieux et, si nous
en approchions, pourquoi les myriades d'etoiles ne grandissent-elles pas
nos sens ? Ensuite, si eile se mouvait vers le bas et si nous lancions une pierre
en haut, il serait necessaire que dans sa chute eile n'atteignit jamais la terre,
car la terre est beaucoup plus lourde et plus pesante qu'elle. Donc il serait
necessaire qu'elle s'abaisst beaucoup plus vite que la pierre. II est clair que
le rapide ne peut pas atteindre ce qui est encore plus rapide
-.
Or, puisque
(la pierre) Tatteint ettombe sur eile, la terre est fixe et immobile.
Division de la terre''. II a dej ete prouve que la terre est ronde. C'est
pourquoi nous disons que si, sous le cercle qui est dans les cieux le regula-
teur du jour et qui sera explique par nous plus tard, nous imaginons la
surface de la terre un cercle tres grand, ce cercle divise la terre en deux
1. Nau, L'Ascension de lesprit, p.
10. 2. Texte analogue cliez Nau, ib. 3. Pour la divis
de la terre, voir Nau, ib., traduclion, pp.
112-113 et les notes s'y rapportant.
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v.
580 GREGOIRE
ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[92]
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9. P
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o.wo- 11. P l^-';^ 1^^-
parties egales. 11 se nomme equateur (ligae d'egalit^). En effet, comirie
noiis le montrerons, le jour
y
est, pendant tonte I'annee, egal la nuit. Si
nous imaginons encore un autre cercle tres grand, qui passe par les deux
ples, c'est--dire les points axiaux de la terre, et divise le cercle, c'est-
-dire l'equateur, en deux moities, Tune snperieure, l'autre inferieure, la
terro scra ainsi divisee en qiiatre quarts egaux, dont deux raeridionaux et
les deux autros septentriouaux. Toute la terre habitce est coraprise dans
Tun de ces deux quarts septentrionaux, soit dans le superieur. Si nous figurons
ensuite un autre grand cercle, qui coupe les quatre ples des deux prece-
dents, ce cercle divise donc la terre habitec en deux moiti6s egales, l'une
Orientale et l'autre occidentale. Lc point d'intersection de l'quateur avec
ce cercle s'appclle gibbosite, c'est--dire centre propre de la terre. Nous
n'avons rien trouve dans les ccrits grecs sur la propriete de ce lieu; mais
les Indous', avons-nous entendu, disent qu'il
y
a \ l'habitation des demons,
1. Voir E. Sachau : Alboruiiis India, texte arabe, London, 1887, pp.
UA
et
U1, oii les iioms
propres iiieiitiniics par Bailichnicus ligurenl c transcription arabe : <iJ =: s".
^j^
= i-!^i
lignc n. La Iranscrlplion donn6e par nous est einprunte :i l'Indc.x de Sacliau,
pp. riV'"'^-
Au lieu de -^O, il y a oXS' (conimc choz Barhebraeus) dans la Urographie d'Aboulfeda. lo.\le
arabe, Paris. 1840, p. tl
.
[93]
LE CANDRLABRE DES SANCTUAIRES.
581
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4. P deest.
5. P l^lowv 6. B ^^^lo- 7. P
^ii.. 8. P deest.
9-9. P deest.
10. P deest.
qu'ils appellent du mot lank et qu'au-dessous du pole nord est une mon-
tagiie denommee meru. Elle est l'habitation des anges, Sur la ligiie entre
les deux il
y
a la ville ujjayini, dans le royaume mlava, la fortercsse
rohitaka, le desert sthnesvara et des montagnes o il fait un froid rigoureux
et qui sont couvertes de neige. EUes se trouvent en avant du pays des Huns.
Attendu que les geometres ont divise taat le globe terrestre que le globe
Celeste en trois cent soixante degres, si la moitie du cercle de la terre est
entre deux personnes, il est necessaire que leurs pieds soient opposes. G'est-
-dire : une ligne droite qui commence sous les pieds des Chinois, lesquels
sont aux confins du levant, court droit et se termine sous les pieds de ceux
qui sont dans l'ile de Gadir, aux confins du couchant; car la tete de tout
homme se dirige vers les cieux, qui sont en haut, et les pieds vers le centre
de la terre, qui est en bas. C'est pourquoi l'on dit que la distance entre les
tetes de ceux qui sont debout sur la terre est beaucoup plus grande que la
distance entre leurs pieds. Seulement cette distance parait chez ceux qui
sont eloignes les uns des autres et ne parait pas chez ceux qui sont proches'.
1. Poui- ce dernier alina, cf. Nau, L'Ascension de lesprit, traduction, p. 115 et flg. 19.
582
GREGOIRE
ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. [94]
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De la longilmle et e la latitude de la terra. La longitude de la terre habite
commence, Topinion des Grecs, aux six iles occidcntales, appelees For-
tunees et Eternelles
,
qui sont eloigaees du bord de la mer d'environ
dix deo-rs sur les trois cent soixante. D'autres (la fnt) commencer au bord
de la mer'. C'est pourquoi on trouve dans les livres deuxtypcs de longitude
pour un seul lieu, dont l'une a dix degres de plus que Tautre-. La latitude
de la terre babitee commence l'equateur en direction du nord. C'est pourquoi
tout lieu meridional a une latitude moindre qu'un licu septenirional, c'cst-;\-
dire que tant s'accroit l'eloignement de l'equateur, tant s'accroit la latitude.
Des sept climats. Nous avons dit precdemment^ que toute la terre habite
90 trouve au nord de l'equateur, lequel est sous la sphre droite, c'cst--dirc
(au nord) de la region cbaude. On le sait par cela qu' l'quinoxe, en tout
lieu, toutes les ombres s'inclincnt midi vers le nord'. Ptoleme dit ainsi
dans le livre l'Almageste. Mais cnsuite il a trait de la terre habitce qui est
1. Nau, LAscensiun de le.spril. p. Jl'i.
2. La lonBitudo accrue do 10" est adopl<5c par Plolmt^e
'.!. Voir : De la divisidii de la leire, page [ii2]. 'i. Ploliiiee, M6n(jiaTix/; lOvta$i;, b. II. cap. I, el
Nau, ib., traduclion, p.
ll'i.
[95]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
583
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6. P deest.
environ seize degres plus un quart, plus un sixieme au sud de l'equateur.
II a ecrit sur eile dans le livre de la Geographie
'
. Ge qu'on dit de la regioii de
l'equateur, qu'elle est temperee, n'a pas de vraisemblance. On le sait par cola
que ses liabitants sont hles, briiles, noirs et que tous se ressemblent pour la
couleur, Ics cheveux, les coutumes et rintelligence. Comment une region
peut-elle otre temperee, dans laquelle le soleil brle la cervelle des habitants
de Sorte que, si le soleil s'en eloigne un peu aux deux solstices que nous con-
naissons, soit en hiver et en 6te, ils sont un peu debarrasses de la brlure
et se reposent"?
Premier cliinat. Le premier climat, en latitudc, commence Tequateur
et se termine au nord. Etendue : vingt degres quatorze minutes'. II s'y
trouve, entre (autres) villes, Mroe, que btit MoTse et qu'il appela du nom
de Merris, fille du pharaon qui l'avait" eleve". A Test, il commence au pa3'9
de la Chine, traverse des fleuves sur losquels les bateaux remontent de la
i Plol^mee, (leographia, b. I, cap. IX. et Nau, L'Ascenaion de iespril; il n'y esl loulefois pqeurela
de 16.
2. Barhebraeus discute ici Ptolemee; voir MoceriiJiaTt/.^ lvrali;, Hb. II, cap. vi.
3. La liniite
du premier climat coriespond au sixieme parallele, chez Ptolmiie, Ma6r)[jiaTix>| I0vt|i;, lib. II, cap. vi.
4. La Iradilion donlie plusieurs noms a la fille du pharaon; Mepfi? se trouve chez Eusebe, Prcn;-
paratio evaiigelica. lib. IX, cap. Xxvii.
584 GREGOIRE
ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. [96]
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1. p ttaoWaol, V
ua.Uo/ l-vi- 2. P deest.
3. V ^--fro, 4. P
wr.aV
>-<n =>o- 5. P
mer. 11 se termine l'Ocean'. Ses habitants sont laids, iius, abandonns
(?)
Sans loi(?). Leurs animaux sont froces, leurs oiseaux terribles, leurs monstres
enormes, leurs reptiles nombreux".
Deuxieme climat. Gelui-ci commence o finit le premier et se termine au
nord, o sa latitude est de vingt-sept degres douze minutes'. A Test, il
commence au pays de la Chine et passe au nrd des monts Ka'maravan (?)*,
Kaboug (?), Vrnasi (?)" et Ujjayini (?)'. II s'y trouve, entre (autres) villes
des Kouschites, la ville de Suvv)
(?)
et Dabil (?)*; l'ouest, Oman", Ilidjr'",
1. Qazwini, Cosmogiaphie. t. II,
p.
1 :
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sJoibj iLiv.=sr^t i) ^t
.^
js:'.
2^>J V^'
^^>f^ ^^
J^^
" ''' commence
aux confins de ['Orient, aux pays de la Chine et passe pres de ce qui est proximit des conllns de
la Chine, l'ile de Serendih, puis pres des rivages de la mer sur les confins de l'Inde, coupc la mcr
prfes de l'ile d'Arablo, puis la mer Kolzoum pres des pays a))yssins, eoupe le Nil d'Kgypt^... >.
2. Moise bar Kepha, Ilexaemeron, fol. Wi\ : ...1^4N,V^^J
^^ ::>a:iv^ fu-viU Ua^/,
^5
^oUa
...^
^>~"\
Do ^^owi.^-^
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Uo?o 0*^ ^P^-^
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|ln.".. ^ocniv b^lo
ao.a^vii llo l
<"1{, Mo -^lo^ (^-^ vpov^ ^'^.o sll-a^^/^W ^;.'aAioo
,f-;^j
11/
1)."^^ l-Vo VaVo W^l-o ^^*^^;' |t^-v3o .. ^wl-k*^ sj-^a? Chapilre xvii : Comment ont pense
les phUnsophes toiiclianl les climals de la terre... Ils disenl donc qua dans lo premier climal du sud
habilent les Indous ulterieurs, gens de visage mauvais, qui ne se vetent pas, mais sont nus et
abandonn6s (?)
comme des animaux; ils n'ont pas la crainte de Dieu, ni regles, ni lois... Ils onl des
animaux de visage mauvais, des oiseaux terribles, des monstres tmormes et de nombreux reptiles .
3. Iluilifeme parallele, cliez Ptolmee, voir page [95] note 3. 4. Voir
fjjj-''^
J'-r?-
<l"ns la Geographie
d'Aboulf6da, texte arabe, pp.
Tl et H*; ou Kmarpa =
jy\3
in Sachau, Alberuni's India, texte
arabe, p.
PCt.
5. Comparer le nunj du (leuve oXi ,
situ dans l'Inde par Qazwini, ib., t. I,
p. Wf-^
_
6.
e^^M C)
= vrnasi; voir Sachau, i7^,p. rfO, etc. 7. Voir page [<J2] notel:
^-_j!.
8. J^->JI (?).
voir Geographie d'Aboulfda, texte arabo, pii. ^^ et T")!. 9. Qazwini, premier
climal, p. r\ : .(W.
10. Qazwini, dcuxiiime climal, p. T
: --asri.
[97] LR CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 585
y
e\\\K) )_>^\^
t-^)0
^o-oo yja-oo/o {.^.jLiL; jlaai^^too oiK^o )).AiDo ^.2lJio
lt-Q^ii^/o ^-^V; jK^lo ^*^J^1 outs^;
V^
^j-o-s",.^ -Jlsjl ^)a\]tV)o
^A-Dta j OOI '^oi-so
^); l-^W ^^
)',/ii.v> )L .... I >n
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i .^lo
iooj.) .^oi^^ji ''^jK j-t^y! K>./ 'oi^o
jJ^'t-^
o^oi la2^^o ^tlosi^^
1. p
Kic&uaol.
2. B sing.
n. P ^V^.
4. P l;ii<>l'i^o-
5. P deest, V
^jJi^'o- li. PBV
0^0- 7. P
uaeVttS. _
s. B
wl-aa-Vo- \i. BV ov^o.
10. V sing.
11. P
imljJ^Oo.
Yemamah', Mahrah", Scheba', Saba\ Yatrib% le royaume des Abyssins,
Asvn", Kous et Said-le-Haut. U se termine l'Ocean. Ses habitants sont
moins laids que ceux du premier clitnat, de meme aussi leurs animaux. Ils
ne sont pas nus comme ceux-l. Ils usent de sorcelleries et d'enchantements '.
Troisieme climat. Gelui-ci commence o fiait le deuxieme et se termine
au nord, o sa latitude est de trente-trois degrs seize minutes*'. A Test,
il commence au pays de la Chine. U s'y trouve la residence de ce royaume
et le royaume de Finde exterieure. II s'y trouve les villes de Tnis (?)',
1. Qazwini, tleuxiemc climat, p. AV : i;UJ!. 2. Qazwini, premier climat, p.
f
l : Sv^.
-
3. Gen., X, 7; ayj,
Jans l'Arabie mriilionale (?). Peut-6tre est-ce le mcmie nom que le syriaque
)>j^> menlionn par Barhebraeus et que l'arabe Lw chez Qazwini, premier climat, p. Tl : i^J-^ L-.
.juI iJ-w Ulo
..rrJj '-J^J
wJ- Saba, ville entre laquella et Sanaa il
y a trois jours (de
distance).
4. On peut se demander s'il s'agit de U. (voir note prcdente) ou de N3D, dans Gen., x, 7
;
voir Josephe, Anliquitales jadaicae, lib. II, cap. x, 2 : Meroe (?). A en juger par les villes eitles avant
et apres, le lieu ea question se trouve dans l'Arabie meridionale et la doil etro identique :'i
itip.
5. Qazwini, deuxieme climat, p. V* : \.^y^ l^X' et p.
AV : L=UJ! ^Ji
^
ij J
i^_jJO.
-^
6. Asvn, voir Geographie d'Aboulfeda, texte arabe, p. ([ T.
7. Dans ce climat, comme dans le
premier, Barhebraeus a, pour la caractcristique des habitants, utilise comme source Vllexacmeron
de Meise bar K6pha, avec ou sans intermediaire. Voir Hexaemeron, fol. 169 v : Wil ^i )
s.^n^-.
vOiV.
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lis lilVo
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..i^i
(sie) ^f-is U;
^j:. H loii-llo \>-a.^ vow^. is^/o
(sie) Dans le deuxieme climat
habitent les Kouschites et les velus
(?);
ils ne sont |)as si mauvais de vIsage que ceux du premier
climat, et leurs animaux non plus ne sont pas aussi mauvais que ceux-l. Ils porlent des vtements,
ne connaissent pas Dieu, mais usent de sorcelleries et d'enchantements.
8. Chez Ptolemee,
Ma9ri(i.aTixYi SOvTa^t?, lib. II, cap. VI, le dixieme parallele est distant de l'equateur de
3.'} 18'.
y. Peut-
6tre Jujb', voir page [92] note l,ou ijlj; ^L'X'i, Geograpliic d'AboulKda, texte arabe,
pp.
TOA, TC^.
PATR. OR.
T. XXII. F. 4.
38
P fol. Ti
586 GRKGOIRE ABOULFARADJ DIT BARIIEBRAEUS.
[98]
G. Moise bar Kepha, llcjaemeron. UA. 17(ir : ^i \.->a'^o >ia.^;3 aX^,^;olSio, l-vi::jia\, ovs ^;vit.v
t^/o .^jVoii ^wto*::- 3/o .Wil
^^
^^lovo ^-m "^a.^ ^,,^do . ^p._3 tit .|\.>oa: uVa->i lrL)(
. ta^o^ ^ti-.so ^oovl^ Sr >^i\> Hl oi.>>. (sie) ^aao U^'xui ^.cyC^ l^i^ ,^U3 \:U.i
,^w^ I| \ |i,i-
blte des peuples du nom de I'r)).oi l'f)
(?),
honimes de pellte taille, pas beaux. qui se proslcrnent
(levanf loutes les idoles et sjournent dans la terre ; leurs anlnianx anssl sont petits; ils ont des
femmos qui so coupent (?) le sein droit et le brlent, afin (|u'il ne croisse pas et qu'elles soient apies
la guerre, II a, Ici encorc, influencd visiblement Uarhcbraeus. Les noms de peuples cites, ainsi
que la plirase suivante sur les Amazones, sont vraiseniblablement einpruntes la littiiralure grecquc.
\(iii' par exeniplc Slrabon, rewvfafixi, lib. XI, (|ui situc 1"/;); xai Aiya; enire les Amazones et Jes
Alliaiies, pres de la mer (Jaspienne. 7. (Jhez Plolemee. le dix-liuiliome parallele est distanl de
l'eqnateur de
50 4'. 8. Qazwini, ih.. t. 11. [i.
l'
I
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[101]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
589
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5. BV P^^o ,Jo
o^. (5. 1> o-,a:>>.o. 7. P
U=i^a=v 8. B
"Vo^so. y. P
^;o^.
10. P
lao v^iltt./.
11. P deesl.
12. P deest.
les denommes Gog et Magog et autres nations sauvages. II s'y trouve la
ville appelee Borysthene et dans le pays central le fleuve Garoud, la Sar-
matie l'interieur'. II traverse les monts Bchgart (?)- et la frontire des
Bedjnaks', des Bulgares ' et des Scythes. II se termine la mer Occidentale.
Dans ce climat le froid est rigoureux. La vie de ses habitants est courtc;
ils ne se constniisent pas de maisons, mais circulent sur des voitures avec le
soleiP. Au del de cc climat, au nord, il
y
a peu de tribus, appelees en turc
Isva(?), Varank
(?)
et Youra(?)", peuplade besliale et tres sauvage, qui res-
semble aux animaux et aux hommes. Les savants ont divise de cette maniere
1. La fln de la phrase manque dan les ms. Gelle phrase cl la precdeiile ne se Irouvent ni cliez
Moise bar Kpha ni chez Qazwini.
2. Qazwini, Cosmographie, l. II. p.
f
I
:
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JL^
^U
^k-.)
(1 II passe pres des monls des Bchgart
(?)
et p. fll :
y-J
v_t5/~-'' ^j^ x:^' St?- w"/*-^-!
.Ul), JUalk.? Bachgarl (?)
tribu puissanlo des Turcs enlre Conslannople et la Bulgarie (?) ;
Geographie d'Aboulfeda, p. T'l : .5^iLX.U! J.^ Terres des Bachkard (?).
:
,U!uj
,1^,
^ji;^ Les deux lerres (?) : Savr (?)
el Bulgarie
(?) , et
p.ftT:
^ J-^''
Ji iXiX-' iU.Ij Bulgar (?),
ville pres du l)ord de la mer; Maooudi, (ft., t. II,
pp.
15-18 : VCfJI i% les pays des Bulgares . 5. Moise bar Kepha, [Ic.xaemrrnn, fol. l"Or :
l-'^aii.s
IJao "^^ ll^i-^ li-ZkM ^aVo U-^'-'= ^^/o .|ovS\ ^oovN CO^o . >^a,^o
^sf-^;^'
v= ^j-^-^ U="
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H ^oov^iiiio .^Voi.| ^oI.a:io ^ov^'-i- ^-Jo Vaa::-.o |.::3j ^wiv ^s; Ui
.|^i= ^a Uo
"s^^ <1^
Ho
.\l^-;o
^00^ Dans le septieme climat liabiteut Gog el Magog; ils n'onl pas de Dieu, iiiangonl les
hommes, se velonl de peaux de chevres a cause du froid, ne vivont pas longlemps, ne balissent pas
de maisons, mais assemblenl des poutres de bois. Leur vie est miserable, leurs animaux sonl pelils,
leur betail n'a pas de cornes . 6. Qazwini, ib., l. II,
p. f
I
:
*--^!
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.wJU^L J'iVo
"~^^)J5 S**^' J^
" '^" '^'''" '-'^'^ '^'^ climat il
y
a peu de peuples. comme Isva (?)
Varank
(?),
Youra (?) et (autres) semblables >>;
p. f
II :
_j~Jj;
p. f
H :
^>ji
=
^J^
^y
ysr-^\ ^X ^Ui-" ;
Varanlc (?) : lieu sur le bord de la mer du Xord ..
; p.
f
I A :
^f-'.
^'^^
'j>^.
,_;_j'.JJi-"
fs:'.
Youra (?) : pays au voisinage de TOcan .\llanlique(?) . En ce qui concerne la
gographie dans la litteraiure syriaque, voir R. Duval, La lUteralure sijriaqne,
3" Edition, Paris, 1907,
pp.
278-282.
590 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. [102]
^^..^av) JK-j^ioktocti. ).:ft ^
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.VL^mli iooj^o |-3t.^^iL^o ojio^ 'yoot m . fn iN ^ 6(oo)f.oo )-mJ
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vi\ .|>.)J
1. P deesl.
2. P k^o^-
3. BV siifT. iiiasc. gen.
4. V
It^-xjM.'is.o. 5. B deest, V
^- G.V
siiff. masc. gen.
7. V deest.
8. BV sufi. masc. gen. 9-1. P deest. 10. B suff. masc. gen.
11. P
ol.,(.
12. BV sufr. masc. gen.
13. P -=^- 14. B suff. masc. gen. - 15. P ^'/.
16. p
^a\s.
17. B suff. masc. gen.
18. B
"i^^- 19. V sufT. masc. gen. 20. P
>*.^a(?).
la terre habitee. II est maintenant necessaire que nous traitions des autres
moJes de division.
Division de Noe
'
. Noe divisa la terre eii trois parties dans sa largeur. Le
cle mridional, o sont las negres, il le donna Cham, son fils. Le cte
septentrional, o sont les blancs, il le donna Japhet, son fils. Le centrc,
o sont les (hommes) hles, il le donna Sem, son fils.
Division des Indous
-.
Ensuite les Indous divisurent la terre en neuf parties :
Test, et ils l'appelerent dans leur langue prva; l'ouest, et ils l'appelcrent
pascima; le nord, et ils l'appelrent uttara; le sud, et ils l'appelerent dak-
shina; le nord-est, et ils l'appelerent aisna; le nord-ouest, et ils l'appelerent
vyava; le snd-est, et ils l'appelerent Agneya; le sud-ouest, et ils l'appele-
rent nairrita ;
et le centre de toules, et ils rappelcrent madliyadesa.
1. Pour le? dilTOrenles divisions de la terre, cf. Nau, L Asrension ile t'es/iril, Iraduclion,
pp.
123-126.
La division de Noii y
rsl idenli(iiie a la nlre.
2. Nau. ib.: les noms de diverses parlics n'y sont pas
cites. Pour piirva I) voir Saclian, Alberuni's /rtf</fl, lexte arabe, p. fPf et flg., p. I
f
C
:
._,_jJ
,
=1"*
est une transcriplion erron6e de l'arabe. Pour u pascima )> voir i/'.. p. Tr* rl fig.. p.
I
f
^ : *=^. l^""'"
(1 uttara voir ib., p. PTf et llg., p. IfO
'
fj^-
Pour dakshina voirii., p. Tf
T et lit;.,
p. 1 f^ : ^j^^-
Pour i< aisna voir ib., p. TTf
et lii;.. p. IfC :
^.r^).
Pour vyava voir ib., p.
m el llg. :
^_-^'-J-
Pour gnoya voir //)., p. PTT cl llg. : ^t, ..oai. est unc Iransc-riplion erron6e de l'arabe. Pour
" nairrita voir (6..- p.
~^f
cl lig. :
^.y^.
Pour niadliyade.sa voir ib.,
p.
pl
.
cl (ig. :
^.iJ.^,
tk<i;^w
est unc crreur.
[103]
LR CANDKLABRE DES SANCTUAIRRS.
591
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2. P
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3. P
l^^j>aXo. 4. P deest. 5. V --w
sj?- 6. B ^v
_
7. B
i>l-Mii^a^3-
8. V
>-^-,^v
9. P
\"^ J^SmI, lijii- LttSik. _ lo. Forte U^ns;^?-
Division des Peises'. Aferidoun, heros des Perses, divisa la terre en trois
dans sa longueur. Le cte oriental, o sont los Turcs et les Chinois, il le
donna Touh, son fils. Le cte occidental, o sont los Romains, il Ic douna
Salm, son fils. Le centre, o est Iranchalir, il le donna Iredj, son fiis.
Autre division des Perses'-. D'autres Perses Tont divisee en sept royaumes,
chacun desquels ils ont donne, en leur langue, le nom kechvar. Le premier
royaume etait celui des Indous; le deuxieme, des Arabes; le troisieme, des
Syriens et des Occidentaux; le quatrieme, Iranchahr ; le cinqiiieme, des
Romains et des Scythes ; le sixieme, des Turcs et des Huns; le septieme,
des Chinois et des Tibetains, dont fait meution le prophete Daniel.
Division des Grecs. Ptoleme, dans le livre TAlmageste, a divise la terre
liabitee en ces sept climats mentionnes, sur la base du globe Celeste et de
rallongcment et du raccourcissement des jours et des nuits'. Mais dans
le livre de la Geographie, c'est--dire description dela terre, il Ta de nouveau
1. Nau, LAscension de Vesprit, traduction, p. 125 et note 4. 2. Nau, ib., texte syriaque.
p. 140 : .i&^As vjLassi >>jji. ^iv^iao Lss mages la divisaiont en sept royaumes i>. 11 n'y est pas
fait mention des Scythes, des Huns et des Tibetains.
3. Voir Ptoleme, Ma^rniaxizr, ^-j-i-xlti, lib. II,
cap. VI. La division en sept climals ne figure pas dans lAItnagesle.
P fol. 2
V.
392 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. [104]
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_
8. B ^-soJDo 9. P ,^ti o-l- 10. PB \^'il-
divisec ca longitude on trois : soit tout le territoire Test de rEg^yptc,
qu'il appelle en general Asie, et le cote (situd) k l'ouest. Comnie la grande
mer Adriatique, entre Alexandrie et Byzancc, divise ce (cte) en deux parlies,
le cte septentrional, depuis cette mer jusqu'i'i l'Ocean du Nord, oii sont
des gens blancs et roux, il l'a appele Europe ; le cte meridional, depuis
cette mer jusqu' la zone brlante, c'est--dire jusqu' l'equateur, o sont
les negres et les (gens) hles, il l'a appele Libye. Et comme le cte oriental
est deux fois aussi grand que l'occidental, il en a ddtache la Babylonie et
le Kliorasau et les a appelcs Petite Asie, et le raste, Grande Asie '.
Troisieme section. De Vexameii tlr l'eau comme element. D'abord
he la nature de I'eau. Personne ne doute que l'eau est froidc et mouillec".
Mais certains disent que la terre est plus froide que l'eau pour deux (raisons). La
premiere : la terre est plus paisse et, pour cela aussi, plusfroido. La seconde :
I. (;f. Nau, L'Ascension. de ICs/ji-il. texte syriaque, |i. l'iO. La divisioii ii'y osl pas altribue]
Ptuleme; il
y est dit : .oio,^ ^ ]>< ^ai n\(Oi. Usovo UJ..o
Los premiers Grecs la divisaient
en liois parlios ingalcs. La descripliun des trois parlies est plus lendue clioz.Moise bar Kpha.
Ilexaemcron, fol. lG8v-lf>9v; au fol. IG'Jr so Irouve une figure. Cc passago de Moise bar Kpha est
reproduit texliicllemcnl, jusqu'a la lliture, dans />e livre des Irisors do Jacques bar Chakko (voir
page |3] iiotc 'i) fol. I71r-I72r: rt. Im Journal Asialiqae, inars-avril 18%, pp.
308-312. 2. Aristolc.
De generatione et rorruplinne, IIb. II, oap. in, eti^. Pour l'eau comme lemont dans la Philosophie
grecquc. voir Otto Oilborl, op. eil., pp.
182 et ss. et Index,
pp.
727-728 (voir page [83] noie 'ij.
I
[1051 I^E CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 593
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1. p
lis^i:^. _ 2. P suff. masc. gen.
3. P
i^;*l.v 4. P deest
"
v"'
5- Forte < 4^-
"
6. PB deest.
la terre est plus eloignee du mouvement spherique, qui rechauffe'. Contre la
premiere objection nous disons que, bien que tout froid cause une condensa-
tion, iln'est pas necessaire que toute condensation soit un effet du froid, car
uae affirmation generale n'est pas reciproque'. 11 est alors possible quo la
condensation de la terre ne provienne pas de sa froideur, mais d'une autre
cause. Contre la seconde objection nous disons que si le mouvement spherique
chauffait, le froid ne devrait s'emparer ni de la terre, ni de Teau, ni de l'air,
quand le soleil s'eloignerait. II reste donc que l'eau est plus froide que la terre.
On (le) sait par cela qu'au toucher nous la sentons plus froide que la terre''.
Du gel de l'eau. L'eau gele par nature. On le sait par cela que, lorsque
ce qui cause la chaleur, c'est--dire le soleil, s'eloigne, eile gele. Or, puis-
qu'elle gele par nature, il est necessaire qu'elle ne se dissocie pas par nature,
mais par quelque chose qui la fond^.
De sa couleur et de sa save)tr. Si eile n'avait pas de couleur, eile ne scrait
1. Gelle deuxieme assertion est rangee parmi les opinions de Porphyre, chcz Asch-Schahrastni,
()/). cit., t. II, p. 211 (voir page [83] nole 'i). 2. Voir page [83] note 2; La reciproque n'est pas
vraie . 3. La traduclion est etablie d'apres la correclion l'aile la nole 5 du texte syriaque.
4. er. Aristote, De gencralione et rnrnipdonr., Hb. II, cap. in; Mcteorologica. lil). IV, cap. x. Coni-
parer .\rislote. De parlihiis animalinm, lib. II, rap. m : riv t6 iiejtTiyrj; ypbv XeyETai Eripov \)hi evEpvEia
xai xa-r <r-j(i66rix6;, via 5uvi|j.ii xai xaO' a-JTa&ip, avec Plalun, Tiiiiaeiis, SilDE. Voir ('galeiiienl Plu-
tarque, De primo frigido, xix, 953 E.
r.
594 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[106]
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2.
1> ^VSN-
3. P Nw-
4. V plur.
5. P
s-
6. P
^.jaat^JO. _
7. V
-W<i3a^-
8. P P^t
J-^i'
9. P pllir. 10. P
Koj-ji.
pas visible et les rayons ne se refleteraicnt pas sur un vasc plein d'eau, comme
ils ne se refletenfc pas sur un (vase) vide. Quant sa saveur, nous sommes
dans le doute: car, lorsque nous buvons, nous ne savons pas par quel sens
nous la percevons, si c'est par Ic toucher ou par legot.
Desa forme. Que l'eau est ronde, onle sait par trois (choses). La premiere :
celui qui voyage sur mer apergoit d'abord le sommet d'une montagnc et
ensuite le pied'. Cela ne se produit que parce que la rondeur de l'eau
l'empeche de voir le pied de la montagne. La deuxime : si nous versons
de Teau en haut, ses gouttes prennent une forme ronde; de mme aussi,
si nous versons quelques gouttes sur une poussiere tres fine. La troisienie :
l'eau est simple et tout ce qui est simple a la forme ronde
.
De In Position naturelle de Veau. La position naturelle de l'eau est au-
dessus de la terre. S'il n'y avait pas de saillies qui s'levent hors de la Icrre,
l'eau s'tendrait sur toute (la terre) et l'inonderait. Mais cette levation cxiste
1. Plolm^e, MaOrinaTixrj i;Ovra^i,-, lib. I, cap. IV, fiii. Qazwiiii, Cnsmiigrapliii', t. I, p. I
'
I. -. Q"'"
l;i fiiriiK; ronde csl la rorriio in'omici'e cl parfnilr des corps, voir eiilrc aiilrcs Arislte. De ('.nein,
lib. II, cap. IV.
[107]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
595
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6. P
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7. P
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8. P
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11. P S^^sj,-
12. PBV
Sic.
13. P ^
7. I' ow VpX-
8. p
Uft::^^?-
la fiii. Contre la troisieme objection, nous disons que son humidite ne
permet pas que sa chaleur soit la plus haute mesure, car la chaleur se
renforce par la secheresse et se restreint par l'humidite. Contre la quatriemo
objection, nous disons que l'air n'a pas une zone, mais trois. L'une est l'air
superieur, qui se rattache au feu et en a la nature. L'autre sc rattache la
terre et ;\ l'cau ;
eile est froide comnie dies, quand il n'y a pas quelque chose
qui chaufTe. L'autre, la moyenno, est l'air proprement dit, naturel, chaud
et humide'. Personne ne mettra en doute que l'air est humide, mais (il Test)
de teile maniere qu'il se transforme
(?)
facilement et non qu'ilest humidite'-. II
est clair que l'air est sans couleur, sans saveur et sans forme. II est donc
necessaire de nous occuper de ces (choses) qui se fnt naturellement dans
l'air, c'est--dire cellcs dont la science a ete nommee par Ics anciens m6teoro-
logie, c'est--dire science des mteores
''.
Du nuage, de la pluie, de la neige, de la rosee et du givre. Si la chaleur des
1. Voir la nole precedente et cf. Qazwini, Cosmographie, 1.
1, pp. "i T et IT. Moise bar K(5pha partage,
lui aussi, l'air en trois couches, mais sans fondement scienlifique, voir Ihxaemeion. fol. 177 r. 2.
Bailiebraeus, dans l'ouvrage l'-'^l''
^J-ssJ'-?
\^^, Paris, Bibl. Nat. n 330, fol. 57 r :
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t.i.jaAio i\U\
wta-a-^; Que l'air se melamorphose facile-
ment en toute forme, cela montre I'abondance de son humidite. u 3. Cf. Aristolc, Meleorologka.
Pour l'ensemble de la bibliograpliie grecque, cf. Gilbert, o/j. eil., (voir page [83] note 'i). L'alinea relatif
au nuage, la pluie, la neige, a la rosee et au givre est aristot6liqiie. Gilbert, dans l'ouvrage
sus-nientinn6, traite largeraent des theories d'Arislole surles vapeurs telluriques et les precipilatioiis
atmospb^riques.
OO GREGOIRE ABOULFARAD.) DIT BARIIEBRAEUS. [112]
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2. B
0.01-
3. BV
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4. P bis.
5. P
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1. P o-wo- 8. P ^foio-
9. P deest.
10. P
^tust,
potius ^'^^a[t\ 11. PBV sie suff.
12. P o:-
13. P ,;'wo.
rayons du soleil dissocie rhumidlte de Feau et la change en vapeur, eile
donne la vapeur uiie certaine legerete et la pousse cn haut'. Donc, si eile
monte tres haut, l o se trouve l'eleraent feu, eile se disperse, sc dissipe et
devient air-. Mais, si eile monte moins haut et que l'air n'est pas tres froid,
la vapeur se condense, se comprime et il en tombe des gouttes d'eau '. Getto
vapeur condensee se nomine nuage et les gouttes, pluie. Mais, si toute la
vapeur ne se condense pas assez pour se comprimer, eile s'appelle alors
brouillard'. On sait par l que le brouillard est plus epais que l'air et plus
tdnu que le nuage. Mais, si l'air est tres froid et si le froid atteint des parties
de nuage avant qu'elles ne soient reunies et groupees, il tombc alors de
la neige ^ Mais, si un froid rigoureux et glacial les atteint apres qu'elles
1. Puiir la deliniliim du mot itiji.;;, cf. Arislote, AfeJeoro^o^tca, lib. I, c;ip. Ill; l'iTii.;; se lorme .^ous
ractiun des rayons du soleil, ib., lib. I, ciip. ix : Mevo-Jari? Se fff, y^?,
to Tvepi axriv 'jypv On tiTiv xihwv
y.ai Tcb tf,; /./.Yi; tii; otvwOsv Otp(i(iTriTo; tiiiSoOnevov (pspsTai i'vw, el voii' ib., divers aulres passagOS. 2.
Aristote n'anirmc pas que la transformalion de rtiJii cn irip s'opre seulenient dans la rgioii de
rtlcment feu. Meleorologica, lib. I, cap. in :
*0
Tiepi vfyt yi^v ciO |x6vov rip euxiv, 4).).' olov iT|j.'i;. 5td
7i).iv (juviffTocTat ci; iiup' i'iXa. |jiJlv el toooto mv 6 rip
Sita; T[iit iiivi. L'air provionl de l'uniuM de
liinC; et de rv9u|ji!otc, ib.. lib. II, eap. iv. Sur rvaeiu|ji;5i, voir jiliis bas, p. 118 de notre lia-
duelion, o il est trait du lonnorre el de lYclair.
3. La foruialioii des niiages e.\ige le froid;
(^f. Arislole, Meleorologica, lib. I, cap. ix : 'AvaYoiievou toj Oypo iei ii Tr,v loO Oepuo 8uva|iiv /.ai na/iv
9Epo|ivou xaiw 6i Tr|v ij/0?iv p; Trjv y^v; galement en divers aulres endroils. La vapeur se cmidense;
ib., lib. I, cap. VII. I)'apr6s Topica, lib. VI, cap. viii, le nuago est une itijxvw(j(? eepo?. Le froid n-sserre;
ef. Arislole, /)e rcspiriilione, cap. iv : luviyci xai ffu|iur,yvui. Voir aussi /)( genmilioiif el corriip-
tione. lib. U, cap. i;, etc.
4. Arislole, Meleomlogica. lib. 1, cap. ix. 5. Pour la neige. Arislole,
(7*.. lib. 1. cap. XI : Oiav yap nay^ xb ve'^o;, "/.lv >jtiv.
[113]
LF. CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 601
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8. P ^t*'wo ova-
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10. P
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11. p ^o'w-
12. BV
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13. P
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se sont reunies et transformees en gouttes de pluie, il tombe alors de la
grele'. Et corame la chute des grains de grele dure longtemps, cela brise
leurs saillies et les arrondit". Mais, quand la vapeur monte en un lieu plus
bas que nuage et brouillard et qu'elle est en petile quantite, si un froid pas
tres fort la l'rappe et la condense sans l'amener l'etat de durete et saus
la changer en glace, eile devient alors rosee
';
en effet, quand eile est en plus
grande quantite, il tombe de la pluie. Si un froid glacial la frappe, eile devient
soit givre, c'est--dire zemita , soit gelee blanche, si eile est moins
gelee que le givre'. La pluie qui tombe avec une enorme violence, grosses
gouttes chassees par un nuage etroitement compact, s'appelle averse. La
neige qui tombe soudaine et serree, s'appelle tourmente. D'apres le volume
des parties detachees, il
y
a aussi des pluies violentes, qui dechirent brutale-
ment. Le temps clair n'est autre chose que l'air sans nuage et sans brouillard^.
1. Pour la grele, voir Arislole, Meleorologka, b. I, cap. xi; la theorie d'Aristote sur l'originc de
la grSIe et la relutation des autres opinions se Irouve ib., lib. I, cap. xii.
2. Aristote, ib., IIb. I,
cap. XII : AI Y^tp 9p(5[ivat TioppwOev oia to 9epeaOat (jLotxpv uept6paut5(ivai "yivovTott t te T^ijfxa 7repi9pT^
xi T iJi.Y9o? O.iTou;, et ili., plus haut. 3. Aristote, ib.. lib. I, cap. x : 'Ex Se toO xa'
vlnlpav
iT|j.(5ovT(K crov v ^i] |i.TE(opta8rj
81'
riXvjtriia. to '/yo'/zoi; atb Jtup; itpo? T vaY(j.Evov 6wp, 7t),iv
xaTa({iep(5(i.evov, toiv i/vyjiri vOxTwp, xaXeiTai opio; xac Ttyyrt, etc. 4. Aristote, ib.; Pseudo-Aristote,
e Mundo, cap. iv : ApodoTix'"!
'>'
hp.'-'r'^yni opooo?. 5. Pour ces dernieres phrases, voir Pseudo-
Aristote, Dt mundo, cap. iv et P. Lagarde, Analecla Syriaca. Lipsiao, 1858. Moise bar Kepha dcrit
les precipitations atinospheriques dans son llexae.meron, l'ol. 178 v183v, mais a un point de vue plus
PATR. GR. T. XXII.
F. 4. 39
P lol.
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602 GREGOIRE ABOULFARAJ DIT BARHEBRAEUS.
[114]
7p
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6. P Uov^
7. P
i^v 8. P deest. 9. P deest. 10. P rfi-^-i
t)u lialo* . Si un nuage lisse, dense et clair se forme naturellement au-
dessous de la lune, celle-ci est visible individuellement, comme cn ligne
perpondiculaire, car la clarte de sa lumiere tombe sur le nuagc qui est autour
de son ccrcle. De cette maniere le halo, cercle entier, est apparemment
visible. C'est pourquoi il est, le plus souvent, pres du meridien et non sur
l'horizon. Mais autour du soleil le halo est plus rare, parce que non seulement
le soleil attire la vapeur, mais encore la dissipe. Quelquefois il se forme
autour des toiles, car l'ctoile attire faiblement et dissipe faiblcment. Le
halo estpossible autour du soleil quand le nuage est tres dense et compact. Si
deux nuages, de la maniere que nous avons ditc, se trouvent Tun au-dessus
de l'autre, (deux) halos sont alors visibles Tun au-dessus de lautre. Certains
disent en avoir vu sept.
De Varc-en-cieP . Quand des parties d'eau, qui sont translucidcs et lisses,
pratique que scienlifique, et sa terminologie ne Concorde pas avec celle de Barhebraeus. Sur ce
sujel Jacques bar Chakko a lait des eraprunls litlraux a Vltexaemcron de Moise bar Kepba; voir
son Livre des Iresors, fol. 179v-183 v el Joiirntil asirUii/iie, mars-avril 18!)6,
pp. ,'n7-322. (Jomparer
le texlo de liai'licbraeus avec Qazwiiii, Cnsiii/iL^r/tpliie, t. I, pp. ^P.^f.
1. Pour le balo, voir Aiislote, Mi-li'tnuUigiva, Hb. III, cap. II et in; not;iiiimciil : Ttj; |jl^/ oiv 'u
9ivETai 7to.xn x'Jx),o; Xo;, xal yiveiai itefl r,),iov xai aOr,it\-i xal ntpl ta ),a|jiitpa tmv dTfiov. Pour le nuagc
rendant possible le halo, voir ih., lib. III, cap. in. Voir aussi ohnipicidure, 217, '20, cic. ; Alexan-
dre, l'i2, 21, clc; P.seud-Arislolc, De Miindn. cap. iv. I'n extrail de la llieorio d'.XrIslole est doinnS
par Stubee, Eclaffae pliysicae, I, .iO, 2, edilion Wachsnuith, \\. 2M, elc. (Arius, fr. l'i, cf. Diels, /)o.ru-
l^roplii (iiacci, p. 'i5'i). Ces leferenccs sont (5galenient donni'cs par Gilbert, iip. eil., p]i. Il(i2, (jo'i (voir
paf^e [83] nute 4). Moise bar Kplia. dans son lle.ioeinrron, ful. lU'i v et ss., fait du lialu une dcscrip-
tion plus ricnduc, mais diirereule. Cliez .laccpies bar Gliakku, Line ilfs hesnrs, fol. I'.ior, il y a e.virail
lilteral de Moise bar Ki'pha, voir Jonrnul asialiqiie, niais-avril lS',Ki2(i,
pp.
32.'>-().
CT. aussi Qazwini,
Cosmographie, t. I, p. I
. 2. l'uiir l'arc-en-ciel, voir Arislole, Meleorologieii, IIb. III, cap. ii et iv.
[115]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRRS. 603
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se trouvent posees diametralement au soleil et quand il
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a derriere elles
un Corps compact, dense et sombre, par exemple un moiit ou uu nuage, l'eclat
jaune or du soleil en eclaire alors les parties lisses et differentes couleurs
apparaissent, en figure d'arc'. Le cercle exterieur de rarc-en-ciel parait
rouge, car la lumiere au milieu du noir parait d'habitude rouge^. Le cercle
qui se trouve derriere lui, parait vert cause de l'eloignement de la lumiere;
le troisieme cercle parait pourpre k cause de Teloignemeiit encore plus grand
de la lumiere'. L'arc-en-ciel est un demi-cercle parce que le soleil est
l'horizon; donc la seconde moitie du cercle, invisible, doit etre souslaterre,
Autour des etoiles il n'y a jamais d'arc-en-ciel cause de la faiblesse (de
la lumiere). Autour de la lune, seulement quelquefois\ parce que pendant
la nuit ces couleurs trompent les sens, et parce qu'il est necessaire qu'elle
1. QSiZVimi, Cosmographie, t. I, p. t
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Pour l'arc-en-ciel, il existe seulement quand, par chute de pluie ou par formation de vapeur, des
parties d'cau translucides et pures se trouvent a l'encontre du soleil, que le soleil est dcouvert au
voisinage de l'liorizon oppos, et que derriere oes parlies se trouve un corps compact, tel un niont
ou un nuage sombre....
2. Aristote explique aussi de cette lacion l'origine de la couleur rouge dans
rarc-en-ciel.
3. Pourpre = t nopyupov. Selon Aristote, les demi-cercles vert et pourpre de l'arc-
en-ciel sont causes par ri51oignement du regard; selon Qazwini, par l'loignement du soleil.
4.
Notre texle, jnsqu'a la fin de l'alinea, se trouve dans Aristote, Meleorologica, lib. III, cap. ii. Pseudo-
Aristote, De Mundo, cap. iv : 'Ifi;
|i^v om e^tiv Eu.(paiTt; :?|Xiou T(ir|(ji.aToc vi <jXr;VTi;. Moise bai' I\6plia donne
une descripli,on etendue de l'arc-en-ciel, fle.rnem.eron. fol. 193r-194v; il explique autrement l'origine des
couleurs. Jacques bar Chakko, Liere des tresors, lol. 189r-19r, coatienl un extrait litleral du prcedent.
604 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
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5. P deest.
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8. B In^^-- '.! 1' "wot'/ li^ wtooo- 10. P
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U. P
-*eoia,^fta|j/o-
12. B deest.
phenomnes parce que proches les unes des autres en raison du mouvemcnt
retrograde qui leur est propre. Aristote a declare erronees les objections
de tous et les a refutes '
.
De l'iiicemlie. Si Texhalaison fumeuse, coUante et grasse, s'elevant de la
terre sans que sa racine s'en separe, arrive dans la region du feu, eile prcnd
feu et s'enflamme. Ainsi la substance ignee allume lentement toutes les parties
de l'exhalaison jusqu' ce qu'elle atteigiie la terre et eile brle tout ce qui
s'y trouve, comme nous l'avons vu maintenant de nos jours, lorsqu'il advint
que le feu brla une quantit de grands btimcnts en Arabie et meme Ic
sanctuaire des Mnsulmans de ces lieux, appclc Ka'ba.
De la voie lactee. Aristote dit que cette exlialaison fumeuse forme et deter-
mine dans l'air (la voie lacteo), qui est une comete d'un tres grand cercle".
Mais D6mocrite etAnaxagore discnt qu'elle est la lumi^re de petites ^tolles,
tr6s nombreuses et voisines les unes des autres \ Q)uoiquc Aristote surpassc
1. Au sujel dos comfeles, voir Aristote, Ueteorologica, b. I, cap. vi et vu. En ce qui concornc Deiim-
crite et Anaxagore, il est dit au cap. vi : 'AvoSayiSpa; [jiev olv xai AitiiixpiT; yaoiv clvai to; xO|iT,ta;
ir|ifai}iv TMV TtXaviQTwv ii-ipia'/, tav Sia ro itXnuiov iXOsiv SEiooi OiYYot'siv 4>,>,r,>tv. Los autres piiilo.-ioplies
cit6s ne professnnt pas, il'apri'S Aristote, la lunie opinion que Democrile et An.ixagoro. Voir aussi,
ib., I'opinion des Kgyplions.
2. Aristote, ih.. lil). I, cap. viii : Kai ^orti t4 ^il'x, w; cinetv fjlov
piCoiiEvov, r, T'* (jLEvEiTou fii Tf,v ExxpiOEV xijx).o*j x'J[X7i.
''^. Arislolt\ i/t. ."
Ol ? TCEpi 'Ava^aypav xati
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[123]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
611
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10. BV deest.
en tout les autres, sur ce seul (point) son opinion ne parait pas ctre tres
forme, car la persistance dune teile exhalaison fumeuse sans changement
peiidant des temps si longa n'est pas croyable. Et puis, si eile etait dans
l'air, pourquoi ne serait-elle pas visible differemment dans les endroits
difTerents, car, n'est-ce pas, la lune, qui est plus haut qu'elle, est differem-
ment visible? Mais les pythagoriciens disent qu'elle est la voie d'une de ces
etoiles, qui tomberent lors de Tincendie dit de Phaethon. D'autres ont dit
qu'une fois le soleil s'est m par cette voie ; c'est pourquoi l'endroit a pris
feu'. II est clair que ces mots semblent etre plutt une legende que la verite.
Du vent. Quand l'exhalaison fumeuse, montant de la terre, arrive la zone
d'airfroid, si sa chaleur diminue par le froid, eile s'alourdit alors et descend.
Dans sa descente eile suscitc un certain mouvement dans l'air, que la science
appelle vent, c'est--dire souHle". Mais si, l, sa chaleur ne diminue pas,
eile arrive sans empechement jusqu' la zone de feu. Et comme celle-ci
1. Ai'islote, Meteoi'ologica, lib. I. cap. vili : Twv (lev ouv y.a),ou(iEvwv nuSayopettV jaTi xivs? 46dv elva;
TaiJT>)v, oi (Jiev T<v Ex7iE(r(ivTMV Tiv; i'oTpiDV xa-ri ti^v J.EYOiJ.Evri'/ ETti l>aE6ovTOC ^Oopotv, ol ge tov ri>,iov totov
Tv xxXov ^spEoOai 7C0TE spauiv olov ouv iaxExaffOai ibv kStiov totov... 2. Cf. Thophraste, De ventis,
22 : 'Arip... '}i'j-^pb? xori S-rjuStiSr];, ... xctTU (pspEaSai, ... Otto to Epjjirjy (ou loO uupb;) xpaTOu(;.EVo; vu
tfiftx(ti : vOv
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-P fol. 30
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612
GREGOIRE ABULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. [124]
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tourne avec la sphere Celeste, eile derange l'exhalaison fumeusc dans sa
montee, si bienque cette (derniere), par contre, se meut en bas. Elle produit
dans l'air le mouvement mentionne et cause le vent'. Ilippocrate et les
sto'iciens ont dit que les vents sont un flux et uii courant d'air-. Que cotte
opinion n'est pas vraie, on le sait par cela que dans les aniiees seches, o
ily a peu de pluic, il
y
a beaucoup de vents. Cela prouvc que la vapeur
fumeuse et scche est la raatierc du vent, comme la vapeur bruiuouse et
humide est la matiere de la pluic. Quoique ces deux vapeurs soient ainsi
contraires, elles s'entr'aident a l'occasion. La vapeur brumeuse aide la
fumeuse naitrc, par le fait quo la terre, si eile se mouille et s'imbibe,
fait monter beaucoup de fume, comme les ecorces humides'. Les vents
engendrent les pluies par cela qu'ils frappent los nuages, les condensent,
les compriment et par cela que, en raison de leur mouvement, ils emiettent
l'exhalaison fumeuse jointc a la vapeur. Lorsquc rcxhalaisou fumeuse aban-
donne la vapeur comme (tant) d'un poids lourd et ctrangcr, la vapeur sc
1. Gomparer Arislote, Meleorologica. lih. II, cap. IV : 'U Se 9op >,o?r) aOtiv <mv 7t;p'i
yar- 'n'' Y',''
Tiveouffiv, eU 4p6bv yivo|jiIvi? t/j ivaOu|j.i(i());, Sti Tt; 6 xxXw <x>ip
ouveitetai t^
90^^.
. Ilippoci'ato,
/>.-'
flatihus 3,
(vi, 9't, dilion Lilli'6; : "Aveno;
yf
eotiv riepo? feCiJia y.ai xtvi*.
(Hiels, die Fragm<'nle der Vorso-
kratilicr. II. Band, p. 'i.'tl). Olympiodnro. as, 1 ; Aoliu.'i, III, 7, 2 : Ol iTwixot itv 7tvE|ia iepo; elvai ^Oaiv...
(I)i(ds, hnjitiiniphi (irncri, \). :t7'i).
S. .Vristolo. ih., lib. II, cap. iv : ... 'Ooj Se Ti/tidtov Stop t) -pj
S4/Tat, ivTaOO Jt'/,ei<nriv iva^xalov vivEoOai tjv avaO-j|jita<jiv, Ttotpa7t>r,(;ito; o'iov ix y'/topiv EO/wv xaitvov, t\ V a-
vOu[iia(ji; aTri vs|ji; eitiv... Poiir Ics plnasos prcodenlcs cl pour les Irois^ suivaiites, cf. Arislole, ih.
\
I
[12.-.] LE CANDELABRE DES SANCTUAlRES. 613
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9. V )^>.5oV-5(5. 10. B Va,Vo. 11. P OH. 12. P j^. 13. P
"
refroidit, s'epaissit, descend et devient pluie. Les pluies dissipent le vent
par nature, car elles en detruisent l'exhalaison fumeuse, et les vents calment
la pluie, car ils dispersent et chasseiit les parties des nuages.
Du laXl'iL<\i
(?),
du arpogao;
(?)
et des ouragans. Le vent qui s'echappe d'uii
nuage et descend, si un autre nuage vient sur sa route, il le rejette en
bas et s'en elance en haut. Ainsi par deux chocs contraires il arrive que le
vent tourne sur lui-meme
;
pendant son tournoienient il s'appelle >.arXa(j/
(?)
et czfSiloq (?).
S'il commence tourner vers le haut et monte, il se nomme
alors ouragan. Mais il
y
a en outre des tourbillons (dans lesquels) la matiere
du vent, parvenant la terre, bondit, s'en elance, se retourne afin de monter,
cepcndantque vient sur sa route un autre vent qui descend. Ainsi se produi-
sent (deux) chocs contraires, pareils aux precedents. Souvent les IxUoltzs:;
(?)
deracinent les arbres et projettent les navires hors de la mer '.
1. Barhebraeus emploie dans cel alinija plusieurs termes syriaques, dilTiciles a preciser. Les noms
grecs ),ai>a']/ et <jTp6i5i).o?, auxquels nous avons recours, sont tir6s de l'ouvrage du Pseudo-Aristote, De
Mundo, eap. iv : Aai).a'}i ck zai uxpoiXo; 7tve-j[ia D,o\J|j.vov xiTmSev avo). II est aussi possible qu'il s'agisse
de ExvEifiot; et Tuyii?, dont Arislote parle i\ans Meleorologicn, lib. III, cap. i et quo mentioiinent aussi des
savants grecs posterieui's, comnie Arrien. Moise bar Kepha traite de U^ et de \^V> dans son Ile.rdc
menin, fol. 190 r et ss. : ^o'w lii/i l-voo
UvV:^ ^^lo.
u modc de formniinn des ouragans el des
Xai/.aitE?
(?)
. Il caraclerise coninio siiit leurs rappoits imituels au fol. 191 r :
IL^.^
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614 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARIIEBRAEUS. [126]
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8. BV W-oJ^o.
U. BV ov--o;-~vo-
l). P
ycO^t^iSl. _ u. PB
o-oC^.
Des ctes d'o les vents soufflent.
(Les Grecs?) ont divise le cercle hori-
zontal en douze parties egales. Trois orientales, soit trope equinoxial, dont
ils appelerent le vent simplement (vent) d'est; trope du lever estival du
soleil, dont ils appelerent le vent xxuiaf ; trope du lever hivcrnal du soleil,
dont ils appelerent le vent iuYi>.iwT-/i;. Trois occidentales, soit trope equinoxial
du coucher du soleil, dont ils appelerent le vent simplement (vent) d'ouest;
trope du coucher estival du soleil, dont ils appelerent le vent pyeffr/i?
;
trope du coucher hiveraal du soleil, dont ils appelerent le vent Xiij*. Trois
septentrionales, soit region du pole nord, dont ils appelerent le vent simple-
ment (vent) du nord ; du nord-est, dont ils appelerent le vent iivotpKTta? ; du nord-
. KaoiiM, \^o'i ,jo V=iipo P '':^^ t-J'"- l^op
'*>-^ ^--e^
^
Vo^i \~o't uvio^l
,jj
U-yj :
<( L'oiiragan differe du >.ai>.a>)/(?) en ceci : L'ouragan (?) est (un veiil) qui descend (au liou de
|i^>^.
il
faut liie : l^>^ V'o\
o^i^(
^
IL^s.)
de haut en bas par un mouvcmont ciiculaire et lond, ipiand
il est press6 par des vents contraires; le XaiXa^ (?) est un vent qui monte (de) bas en haut par un
mouvcment circulairo et rond, quand il est prcss par des vent^ contraires. On lil on outre au
l'ul lO'iV : I
-"'^
l- (? ^)
(^^> KtaaSa^o't^Ji'l 'Sol \V>tx>t)0 i m.
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.3 l;o^; 0"91 ilU^^^ ^^
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|v--t^o l::a."^ uuii-mo j^o
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. ^:,K Cv-I;-^ Wo'i N./o . l->a2v l-vjA
^.^^M Uoi ci^ U-i Po U.oi
"^^aa^. IviJlj
.. ^.X -"'>H ^ov^
lOttMo Du >ai).ai)/(?) qui se nomnie jtprjffTinp el se nomine aussi oTpSO.o;. 11
descend du ciel dans la mer, tire et soulove les bateaux; il a Taspecl d'uuc colonne arienno. Cctte
colonne ariennc, c'est-i'i-dire le XaiXai|/ (?), se forme d'un nuage creux, qui se tient a Toppos du vent
et quand le vent la lieurte, eile s'tend jusqu' la mer; eile sc forme aussi (d')un vent forlcuient
lieurle. Le (TtpTitrtrip) lirc les bateaux et los soulve... Une partie du texte de Molse bar l^pha se
retrouve chez Jacques bar Cliakko, dans le Livre des tresora. fol. 187 el IUI. Voii- l'analyse donni'e par
Nau dans le Journal asiatiquc, mars-avril 18'J(>, pp.
a-23-32'4 et 328-32U. Chez Moise bar KTpha liuiireiil
les nifimes termes que chez Barhebraeus, mais sans explication, au fol. issv :
C-UapC lt>-J>/ ^lo
\i.i\" >
o .|(X-aa-.Po -l-oyso V-';o ^vo^->o ^i^w ^^'- I^es ternics arabes soul : ~u J! ixs^y'^
L^\ji].
[127] LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 615
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2. P
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4. P ^ov^.
5. P deest.
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7. UV deest.
8. P ^jwo . l.ii-
9. P
^J^N4i..
ouest, dont ils appelerent le vent 9pa(7i?. Trois meridionalos, soit region
du p6le sud, dont ils appelerent le vent simplement (vent) du sud ; du sud-
est, dorit ils appelerent le vent epo'voTo;; du sud-ouest, dont ils appelerent
le vent 'XiS'ovoto?
'
. Les savants ont sur les vents et leurs effets des ouvrages
etendus que ce livre ne contient pas.
Dm mouvement, c'est--dire du tremhlcment de la terre'-. Quand l'exha-
laison fumeuse, tres chaude, nait sous la terre en tres grande quantite et
que la terre, c'est--dire sa surface exterieure, est compacte, cette exhalaison
est alors comprimee, de maniere qu'elle sort. Mais, derangee par la densite
des pores de la terre, (cela) la met en mouvement et la fait tremblcr. Si
eile est tres puissante, eile dechire la terre et sort avec des bruits affreux
et dilTerents : quelquefois, comme un son de flute
;
quelquefois, commc un
1. Le passage relalif la rose des vents se rapproche plus de l'ouvrage pseudo-aristot61iquo f)e
Mundo que de la Meteorologie d'Aristole. Voir De Mundo, cap. iv : Kai ol [isv in' vJttoXrii; ouvexei? eupoi
%.ii.\i\i-za.i, oplai
3'
ol k-K pzTo-j, ?q>'jpoc
5'
lA iito oCM;, vtoi o' oi it |XEaii(x6pia;. Tmv ys ^Tfi epuv
xacxi; ].t XlyETai iito to itepi xac Oefiva; ivaToXa; TTto-j jive'mv avenoc, itri),i(Siri; S' inb To Tcepi ta;
iT'oaepivai;, eijprj; S' it to wepi tc, /etiJiEpivi;. Kai twv Ivavtiwv ^eipupMv ipyEtit)? (jijv in TTi? Oepiv^;
aew;, ... (E's'jpci;
8'
itb t^; i7ri!J.epivrj5, Viij; S' 6 ijto Trjc
X"!'-^!''"''!!-
Kai tv opEiv iSiu; 6 [isv e|-/)? tu
xaiy.t xa).EC7ai opsa;, aTiapx-cia; '
Epe^vj? it'o to TtXoy xaT xo ().E(ri(ji6ptvbv jiveuv, Opaoxia?
6'
|^<
7C/E(i)v TW dpyeoTij ... Kai tmv vtmv jaev iit toO ^avo? 7i>.au (fEp6|J.EV0i; vTiitaXo? Ttji napxTi xa^EiTai
v-oc, EpvOTo;
6'
6 [lETal Epou xai vtou' tv
8'
Ejti OTEpa |tETa? "txShc, xai vtou ot (i.Ev ),i6vrj-:ov, ...
xa),o(itv. Cf. Aristote, Meteorologien, lib. II, cap. vi. Gilbert, op. eil.,
pp.
5:i9-557 (voir page
[83]
note 4), dci'it les divers syslfemes grecs de roses des vents. 2. nspi 8e oeiono xai xivr,(ieu:
y^ic.
voir
Aristote, Meleorulogica, lib. II, cap. vii-viii.
P fol. 3t
r".
616 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[1281
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1. B wioV-j.
2. P plui'.
3. P deest.
4. P
" 5. P oVlSi^,,. _ c. p Uswo. 7. B
deest.
8. P decsl, B "o-j.
9. P
>W>1^=?
U^s>^/o. 10. V ^. 11. V
^*|j*o).
mugissement de taureau d'apres la diversite des formes des ouvertures de
la terre'. Souvent le tremblenient est ininterrompu et dure longtemps eu
raison de la quantite du vent, de la sinuosite des ouvertures de la terre et
de la duree de la cause qui engendre l'exhalaison'-. Parfois le grondcment
ne s'accompagne pas de mouvement, si le vent ne suffit pas k mouvoir la
terre; autrenient il la dechire et sort'\ Parfois le vent souleve de la cendre,
dans laquelle du feu subsistc sous forme d'etincelles. II emplit la ville des
Lipareens''. Ainsi etaient aussi les crateres de feu de l'Etua. Parfois il
rejette d'cnormes pierres du sein de la terre"; parfois, de l'argile; parfois il
vomit des sources d'eau noire, parfois des sources qui etaient asseches".
Quelqucfois les raouvements se fnt en largeur, ebranlant et terrifiant ; mais
quelquefois, cn profondeur, dcchirant. 11s sont tres graves et, par suite,
1. Ciiiparer avec Arislole, Mclcurologica, lib. II, ciip. vili. -2. Arislole, ib., lih. II, oap. vill :
''Orav
0*
loy^Cic, ^evT^Tat aecujx^, oO ed;, oOo' eidaTia^ -na-jETat lEiffa;, iXX t6 TTpitov (jt-ev [xe/pt Tiepi tt-
tafaxo! itpetai itOAXxi; ^|AEpa?, viuTepov Se xai if iv xal eitl 60o iTi\ ejti(ji|jiaivi xot to; auTo; ttiou;.
AiTiov Se To |iv w.EYe'9ou; tS nXiiOo; toO 7cve|jLato; xai tv Tnuv xa oxTiiiaTa Si" wv v pu^. 3. Alislotc.
il),
; "OTav
5'
D.aTTov r,
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ttc xivijaai t:^v y^v 5ii ),ejtTn)Ta, 5i (lev xS ^qLSiu; SiTjOeiffDai o Svaxai xiveiv,
6ia 8i xb TtpooitCnxeiv ffxepioic yxoi; xai xocoi; xai navxoSajtoi;
o/'^il*'"^'
lavioSani; ^irjoi fcovi, ... ot
plus haut : Iloiet Se 4"^fOv veu aiijioO Sidc xe x:^v eupuywplav xmv xniov, xai 6i' /iyTrita xoO axtoouiiivov
aepo;.
4. Ai'isloto, iO. : Te).o; Se payiMXo; e^rj/Os itveOiia noXii xai tv cfi'^a'i.ov xai xrjv xsfpav ivrixe, xii
xriv xe Ainopatuv iti5).iv oioav oO nppu Ttjav xaxexefpuae... II n'est pas fall monlion de l'Etna, innis voir
Pseudo-Aiisldtn, De Mundo, caii. iv : lloXXai Sl (jiKiyat) avaitvo? lywai xal vajpuoTiOei?, iVxTTtep Aiwapi xe
xoi AVxv!...
'> .\iislole, Melcorotogicti, lib. II, cap. viii : "Otiou S' v YevTixai xoioxo; atta\i.iii. Inino/isei
7r)Mo;
yiOuv ..
G. Celle plirasc se Iroiive dans Pseudo-.\iislote, /)i- Miiinln, i:ip. iv.
[129] LE CAiNDELABRE DES SANCTUAIRES.
617
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rares'. Anaxagore dit que la terre est plate; c'est pourquoi eile repose sur
l'eau comme des plats d'or que l'eau porte et quaiid celle-ci se retire, ils tom-
bent au fond". Or comme toute la terra est poreuse, sauf sa surface qui est
compacte, si une partie d'air
y
penetre et ne peut plus en sortir k cause de la
compacitede sa surface, eile la met en mouvemeut et la fait trembler\ Mais
Democrite dit que l'interieurde la terre est plein. Et lorsque beaucoup d'eau
de pluie descend dans sa profondeur, le sein de la terre ne peut l'absorber
;
(l'eau) se comprime. Serree, eile produit le mouvement et le tremblenient*.
Anaximenedit : Par celaque les sommets des montagnessont dissocies par la
pluie ou emiettes par la secheresse et par cela qu'ils tombent ils determinent
le mouvement de la terre \ Que lesvents sont la cause du tremblement et non
Fair ou l'eau ou les sommets des montagnes", on le sait par cela que les
mouvements surviennent le plus souvent la nuit cause de la compacite
1. Aristote, Mcleomlogicn, Hb. II, caii. Vlll : "Oxot/ [j.v oijv
-J
iroii to K'hKi^o., xivei ti^v y'/V, Mujtep v
tp6|j.o;, im. TtXiTO? jisv yi'";
8'
Xiyaxl; xai xati Tiva; -cTtov,, oto'i 6 T9UYti6;, vw xat xtMEV Si xai
eXaTT'faxi? asiei totov tov Tfnov oO y^'p foiov oGtu mu.-ri-i c7UvE),6etv ap)(T|v... 2. Celle opinion sui' la
forme de la lerre ne flgure pas dans hi Meteorologie, mais dans le De Caelo. lib. II, eap. xiii. Cf. aiissi
Simpliciiis, oOp. 520, 28 : n),aTta xat TuiiTcavoEuSr,;.
3. Aristote, Meteorologien, lib. II, cap. vii : 'Ava;a-
ypa? |iEv ouv 9ri<ri tv aiOepa TiEO'jxi^Ta ^ispcsOai avu, i|i.m7tT0VT S' eU ti xdtw Tij; yfj; xai t xat>a xivelv
aOTTiV Ti p.v yip vw (iuva).yi),iji8ai Sta lo; iiSpi-j;, iitil yOiret
Y
uiav ixoitu; eivai (Tottyriv...
4. Al'istle,
ib, : AviiixpiTo; Ss ^fiai ^lXr^py] ttiv yt,v viSaxo; ouaav xai 7ro). Oi/^oixsvyjv ETepov ofiSptov GSwp Otto toutou
xivEidOai' JiXsiovd; te
yp
yivoiievou Sii t6 (Jiin SvasOat SeysdOai Ti; xoi).ia;, 4no6i!;6(i.evov Ttoieiv xbv (;t(Tjxv...
5. Ai'islote, ib. : '.\va5i|iEvri; ii fnai ppsyau-ivriy Trjv yjjv xi 5'1pa'"'ou.ivr)v prjvuaai, xai Ttb toOtmv
Tv i7Xoppr)Yvj|iEV(ov xo).(i)vmv EfjnrijiTVTwv uEtEuSae... 6. Aristote, i6., lib. I, cap. VIII : Ox v ouv Srnp,
OOE -|-fj aiTtov EiT), ).). 7:vE|ji.a Tr,? xivridEti);...
PATR. on. T. X.\II. F. 4, 40
P fol 31
v.
.618 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARIIEBRAEUS.
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)iaJL:>a3]Km^o 10.0.00^.; )jj^ o^o
1. V ^.*oi-
2. P lil^=o, li IU^=o. :i.
1' ,3.
4. PB ,jov :,. P l^^io. g. BV I-ov
7. P sing.
8. P tleesl.
0. P
wCv-;-.
10. P deesl.
11. P
|t.x*iic- Itaivuoix.
par le froid et midi, car alors le soleil seche et resserre l'exterieur de la
terre'. De meme au printemps et en automne, car en hiver re.xhalaisou
fumeuse est moins forme et, en etc, eile se dissipe^. C'est pourquoi il
y
a,
au nord, plus de mouvements qu'au sud par snite de la densite; et c'est
pourquoi il
y
a ainsi daus la terre comme en nous, uii trcmblemcnt, un
mouvement et un ebranlement par les vents \
CiNQUiEME SECTIOS. De rcxanioii du
fru
comme Clement. D'abord
De sa iiatitre. Les sens temoignent que le feu qui est clicz nous, est chaud*.
Cependant, quelques-uns penserent de la sphere ignee qu'elle n'est pas cliaudo,
car si eile etait chaude, pourquoi n'aurait-elle pas emhrase l'air autour
d'elle en un si long temps et n'en aurait-elle pas fait du feu ? II est clair qu'il
est sec, en ce sens qu'il ne colle pas aux corps comme l'eau, et non au sens
de dilTiculte de figure.
^
1. Arislole, Mflconilugira, lib. II, i-np. vili : Kai vuxto; S' oi it/Eioy; at lieijo'jc yivwiai tiTiv oekiijliv,
ol 5e TT,; T,!ipa; tsp' |JieiTTi|jififiav vYivE|iwxaTov yip eotiv w; etii to no'/, t^; riiiipoc y]
\>.tisy\^i\Aa. (6 yip j^Xio;
Tv (idD.i'jTix -/piTri, xatay.kiei t^'i ava6p.(aT.v si; Tr,v
x''C'
xpatei 6s p/iita nspi rijv (iEO/i|J.Cp{oiv), ... xai ol
vxte; Se tiv fnxEptiiv v7)ve|i.ti')TEpai 5i Tr,v dno-jffiav Tr,v to ri/tou.
2. .\rislolc, ili.. plus bn.s : Kai Eapo; Se
xai (jiEiompO'j [li'na-.tj. xai Ev iitoiipiai? xai aOy|jioT; ^ivovTat Bii Tr.v Oxiv hiav 1 yop wpai auTai
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it T) oti')|J.aTi ^(lv xoi xpiiuv xai o^u.ikTiv aiTi<iv liru r) to itvE|jLaxo; vaTio).o|ji6avo|ivri SOvaiit;, otu
xl v T^
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tii itv|ia iiapaix>,r|<jia noiEiv... Kes opinioiis (.l(>s pliilosciplios ijiecs stir le lienibli'iiiciil
de lerrc sonl relalres par Gilberl, op. eil.,
pp.
2!i.'i-:l2'i (voir pai,'i> [8:)| noie 'i). 'i. Aj'islle, il).,
lib. 1, cop. in : Ua'Jo; yip ii to Ospjiov oi<jOr,OEiic eotiv.
[131]
LE CANDKLABRE DES SANCTUAIRES.
619
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Qu'il est sam coulenr. Si le feu avait une couleur, il nous empecherait
de voir toutes les ctoiles qui sont au-dessus de lui. Quand Ic foii est, chez
uoiis, saus couleur Iti o il est fort, comnle daiis un fourneau de forgerou et
au milieu d'iine flamme de lampe,' et que sa place semble etre vidc, commeiit
le feu de l'univers ne serait-il pas sans couleur?
Quil tourne dans le mouvement rirrulaire de la spliere Celeste. Toute
partie de feu est posee dans une parlie de la sphere lunaire, commc (sa)
place, et tout se mcut necessairement du mouvement de sa place. Donc le
feu se mcut du mouvement de la sphere celesle.
De taUumage et de l'extinctidii du feii. Toute partie allumee du feu, lorsqu'elle
se meut en haut par nature, s'eteint par le froid qu'elle touche. L'extinctiou
de cette partie suit Tallumage d'une autre. Ainsi la flamme dure sans cesse,
autant que dure la matiere inflammable ' . II existe aussi un autre mode
d'extinction, qui n'est pas en verite une extinction. Par exemple : si un feu
fort s'empare de la matiere inllainmable, il en detruit entierement les parties
telluriques, aqueuses et aericnnes, et la transforme en simple substance
1. La flaiunio exige loujours uii subslratum {ih \jTxoY.ii.\i.t-io-i).
620
GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[132]
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ignee. 11 la montre ainsi comnie sans couleur', comme si eile n'existait pas,
aiiisi qu'il arrive avec les cometes, doiit on pense que, lorsqu'elles se trans-
forment eu substance ignee, elles sont eteiiite.>^ et ont disparu.
Des fcu.r qui ntonlontdes montcujties de Phrygie, de Crete, de Sicile et de l'Etiia.
La cau.se de ces (feux) est le vent du sud qui souffle de la zone brillante dans
les trous, les precipices et les ouvertures de la terre'. Par la grande clialcur
qu'il possede en raison de ses mouvements rapides, il s'endanune et lorsqu'il
trouve une sortie, il sort. Souvcnt il se precipite dans des trous d'o les eaux
coulent'; il chauffe ces eaux et forme les bains chauds. Dans File de Cliios
meine les gens ont conduit sur la torre ferrao, par un tuyau de plomb, des
eaux cliaudcs et brlantes, qui coulont dun roclier dans la mer, et ont con-
struit au-dessus d'ellesuu etablisscmcnt balnaire de eure
'.
1. Al'istole, Meteorologien . lib. I\', cap. i : Kai -fk'^ yr, xai OSwp xu' rjp a-i^msti' TtivTo yip Oirj to"! nupi
7X1 TaToe, el ThOophrasle. De igne, 30 : 'H 9)05. .. ojv. iyo\.nj^ y^'"^--
'^^^'^ aTSe; oSev axizfi xo
avTi9pixTov, ?
&' 6 xanvb; xai f, voiOu|i:aiji:. 2. C.etle plirase prociule peul-^lic du Pseiulo-Arislotf,
/)e Mundo, cnp. iv : no)/.ixi; 81 tio/v i'Evjievov sEtoOsv lyyiaTtMfiri xot; xoOtt;; xoi)>(i}ai... (lumpaier
aiissi Diogcne de Lacrlo, 7. l.">'( : ToO; ata|iou; ot yivEaOat nvsOiiaxo; eh xi x'n/ti|iaTa -fn yr^i dv5uvovTo; Jj
zaOcip/Evroi;. 3. Au Heu de ^7
vpou-M
|."J^aa.a.
ii,,i]s liailui.-0M>
,f^i
^ovuo U^mv Ct. aussi Pseudo-
.'\l'istotC, Oc Mundo, cap. IV : SjuiMiiSixonoiEixat Se xa eiii'i.xa TivE-Ji^axa zai Otx xiv jv x^
1? i'YP'""'
''^"p"!*"
liv(.)v.
'j. Piiur cel .iliii(''a, vniiMoiM- liar Ki^plia. //('.rncHicrnn, fol. Kii'.v : ^Soi oiii-aa IJoii \^l ^
d^l
la-ei ^o l^W ,>> ^'v>vi ilta o\r> ! lu-^vo lU-^^o |^'23ot=
lU^--
^011 ^oovi . loN:o l'^
oil-vjaios
I^.i3 [i^l ;..^ Sl tiiaoi IVa^o "^^o, l'Va^so U^j^^o^i IVago S^l, Ijpi
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[133]
LE CANDKLABRE DES SANCTUAIRES. 621
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SixiEME sECTioN. De Vcxamen de la lumiere et des tenebrcs, des couleurs, du
jour et de la nuit.
Parmi nos maitres, saint Gregoire de Nysse et le venerable Jacques
d'Edesse ont dit que la lumiere est Teclat et la clarte du feu', qui existait
dej d'abord, cree et mele aux autres elements. Lorsque Dieu dit : Que la
lumiere soit, les Clements se separerent; le feu s'arreta vite dans la rgion
superieure et eclaira la terrc de sa lumiere". II convient de savoir que les
saints maitres ont dit de la lumiere qui fut creee le premier jour, avant la crea-
tion du soleil, de la lune et des etoiles
et neu de toute lumiere
qu'elle
est l'eclat du feu. Quaijd nous voulons la definir par une definition generale,
nous disons que la lumiere est une qualite par laquelle le visible se voit sans
II est (des lieux) o le feu par sa naliirc, c'est--dire sa subslaiice, monte et s'leve hors de ces
Irous en beaucoup d'endrils et il est visible de loin dans l'air au-dessus de la terre; il est le plus
visible'la nuit, par exemple dans les montagnes dePlirygie, de Crete et de Sicile. II
y
a aussi l'Etna,
ri'gion d'o le feu monte, conime le raconte, d'apres(?) Porphyre, la narration place avant l'Isagog.
//)., fl. 167 V ; les bains chauds sont appoles lB>
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pour la raison suivante : ^^*^ -^w
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. K* On
le sait aussi par cc-la que ccrtains relatent dans leurs rC'oits qu'il existe dans l'ile ... un endroit
dans l'eau, dans la mer, o se trouve une figure
(?)
semblable (?) un grand rocher, duquel
sonrdent
(rj^^"?)
des eaux chaudes et bouillantes; quand les gens de l l'ont connu, ils ont sfipar
des eaux de la mer par un tuyau de ploiiib les eaux chaudes jaillissant du rocher et ont fait ainsi
au-dessus d'elles un Heu de bains et de eure pour le Corps humain. Jacques bar Chakko, conime
Barhebraeus, donne a cette ile le nom de
>a5^
voir le Lirre des Iresors, fol. 178 r.
1. D'apres les peripatticiens, (Aristote) De Coloribus, cap. I : T 8s 9;... Tcupd; eoTi yfwijiap.,.
2. Moise bar Kepha, Ilexnemcron, fol. 47 r : \i^ ^^Ll wto.
i^
Hwai loovj loC^
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^r^] ^
.laosaij^aoi ^ov\3
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^^ -Cv^o tia^^o Quand Dieu voulut et commanda que la lumiere ft,
aussitt le feu se separa, sauta et se posa au-dessus de tous les 616ments.
1'
l'ol. 32
V'.
622 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. 1134]
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1. P deest.
2. BV
.^- 3-3. P decst.
4. P
w*-^- 5. P deest. 6. BV -w- 7. P deest.
8. B
^xi^J-vi.la.
rintermediaire de quclquc chose d'aulre et quo, par son intermediaire, toutes
les choses visibles se voient'. Lcs tenbres ne sont pas quelque chosc de
substantiel, mais seulement la non-existeiicc de la lumiere'-. L'ombrc est
un empechemcnt partiel de la lumiere par un corps compact.
Que la lumiere n'est pas un corps. Si la lumiere etait un corps, eile se
mouvrait dans unc direction unique, et voici que, dans un memc temps, eile
se meut dans difTerentes direclions. Qu'elle ne soit pas un corps, on le sait
par cela que, quand, pendant le jour, nous fermons tout d'un coup les fenetres
d'une maison, il n'y reste pas de lumiere, et aussi par cela qu'au lever du soleil
la lumiere s'etend simultanement sur toute la terre. Si eile etait un corps,
comment arriverait-elle en un seul momcnt aussi bien dans les lieux cloigncs
que dans les proches ? 11 reste donc que la lumiere est la qualit d'un corps
tres translucide.
Que les tenebres sont la non-cxistence de hi I um irre. Oa le sait par cela
que, si nous fermons les yeux pendant le jour et si nous ne les fermons pas
1. (Arislolc)
/)( Colurihiis, cap. I : Tb Se cp; Sit Ttup; eoti -/.pMixa, 6fi),ov ex toO (iTiSE|i;av iD.riv ?,
TaTTiv lyfii
eCiptffxeoOai -/pav, xa't oia t6 ixvov toSto 5i' auTo ipativ Yivca9ai, t
8'
XXa 61 toOtoj. 2.
Ih. : "Oti 5e to axio?... itif,r,7i; Itti
:f,.,-.6;...
Moisr bai- KT'plia. Iternrinrniii. U>\. Wv :
^-Sw Iso---
[135]
LE CNDELABRE DES SANCTUAIRES. 623
vcuio .t-su^; vQJOi^ )>Im ).3ojl^ |)S>^^jaL
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pendant la nuit, nous ne voyons egalement pas, puis par cela que celui qui est
assis dans une maison obscure voit ceux qui sont dehors, et ceux qui sout
deliors dans la lumiere ne le voient pas. Si les tenebres etaient quelque
chose de substantiel, meme celui qui est dans les tenebres ne devrait pas
voir ceux qui sont dans la lumiere.
es Couleurs'. Nous percevons naturellement les couleurs par le sens.
Aussi ceux qui enseignent sur les couleurs l'aide de preuves apportent en
temoignage ce qui est connu ponr ce qui est plus cache. Certains nient les
couleurs et disent que la couleur blanche n'est rien d'autre qu'un melange
d'air avcc des corps translucides, comme l'ccume de l'eau ou le verre pile
;
que la couleur noire provient de ce qu'il n'y a pas un semblable melange".
'autres disent que seul le noir est une couleur, car toutes se transforment
en lui, alors qu'il ne se transforrae en aucunc. D'autres disent que les
couleurs principales sont le blanc et le noir et que les autres en naissent.
D'autres ont pose cinq couleurs principales : le noir, le blanc, le jaune,
le rouge et le vert. Les pythagoriciens appelaient tout corps couleur. Empe-
1. Voir Carl Prantl : Aristoteles lier die Farlien: erklrl durch eine Ueborsiclil der Farbenlelire
der Alten, Mnchen, IS'iO. 2. Celle explicalion des couleurs blanche et noire rappelle Aristote; cf.
notamment le De generalione animaHnm. b. V. cap. vi :
'0 6'
i:np Siaq;aiv|ivo; Jsuxr^xa noieT, xainep
xnl Tv dcspfv. De Sensu et sensili. cap. IV : Tb (te/av rrtEfruji; iv zi oia(paver ^n^> ),euxo. ^'oir aussi
Prantl, ib., pp.
8i)-159.
P fol. 33
r.
624 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS. [136]
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docle dit que la couleur est quelque chose sur qiioi est tombe le rayon du
regard. Zenon a dit que la couleur est une certaine forme des Clements.
Piaton a dit que la couleur est Ic contour exterieur d'uii corps soumis la
vue'.
Du jour et de la nu. Personne ne doute que le jour est tout le temps
pendant lequel la lumiere se trouve au-dessus de la terre et que la nuit est
tout le temps pendant lequel il n'y a pas de lumiere-. Mais (les ccrivains)
ccclesiastiques etaient dans l'incertitude, parce que, si la premiere lumiere
tait Teclat du feu et si le feu entourait tous les elements de nuit et do jour,
comment peut-il etre question de la nuit dans les trois jours d'avant la creation
du soleil, de la lune et des etoilcs'? Mar Ephrem et Mar Jacques de Saroug
disent que, le premier jour, dos nuages se tinrent devant les cieux supcrieurs
et devant la lumiere pendant douze heures, et c'etait la nuit. Puis, pendant
1. Plutarque, Epilome. I, l.'i : Ol riuOaypEioi -/poiiv dxiXouv tyiv lniveiav to oiiatoi;. 'EiimSoy.Xr];
t tOi{ ndpoi? tri; 'i/zia; dvapfiTXOv. nXarwv if't.6-^n anh Tiiv ffwiiaTwv, sum-IIEtp
|j.pia lyo-jaav Tipc t:^v 'J/iv.
Z/jVwv 6 Stwtxb? xi -(fiiis^axa.
itpTOu? elvai i7xiij.ti5|j.oO?
t); Xtu. Voii" Diels, Do.n>i;r(iphi (Iraeci,
p.
:il:).
Pour Piaton, voir en oiitre MOnon : 'Eitti yap 7.9^'^ inoppoiri
^xil'''' ^'V"
aiineTpos xai aioOTit;. 2.
Moise bar Koplia, Ih-xuemeron, fol. 53r : |iw<" lo.w \^o .1^./ low .h-il
^
"^i^ Hw" l^
..o
. p^i.
low Wil
,>> Cyii^ u Quand la luiiiirc se linl au-dessus de la lerre, il
y
out le jour I quaiid la
luiMlerc fut a\i-dessous dn la len-c. il y
cut la null. 3. Cf. Moiso bar hV-plia, ib., fol. .M r :
\jiul .\W >.om;is; ow U)a;*o lo.mo liwaj looMi Iw-'^ i^l"; ow liwfu^ v>.jJi U>^'>'-m
<
=<>'
.|.vl;3lSj, jc,o ^
|^xlaJ^ ll^:;M. ^w?
|I.ii.-^. l^-^.l.o 1-vi-.-./
I^'.:^!. ^^w
>^>a*
i| est aussi uc'ces-
saire que iious sachions cominenl la luiiiirro, doiil Dieu a dil : Quo la liiniiiTo soill ol olU: liil. il
les U'ni'bros, qu
'11
a nommees uuit. onl arcoinpli cos Irois jours ot ccs Irois nuils de ces trois jours
avaul la cn^alion du soloil.
[137J
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES. 625
|i-aiiwIVl ool '>^'^"nl/o .).^IS2i. )oo(o ^*^a |v.m.>.lVl fv-otJo )-*^^o o6i
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''^fiDa.,!sr^s>*.o)^ )-J>-'t-A 4^0bt7Vi} X^XtX^l nLVtT^TV '^jOS uJ^^
1. p
^a.at;.
2. P oS!>.:i.fr^N-
3. P iloest.
4. P s!"wi-
5. B
"-ov^&m,
P doesi "W-
douze heures, ils furent eloignes, et c'etait le jour. Le deuxieme et le
troisieme jour, le firmament fit pendant la nuit une ombre pareille et pendaut
le jour la lumiere s'eleva au-dessus du chaos et repoussa l'ombre (du firma-
ment)'. Gregoire de Nysse (dit) qu'une fois le feu se tenait dans la region
haute, une fois dans la region basse, et il
y
avait des jours et des nuits'-.
Jacques d'Edesse dit que ces trois jours furent differencies par une lumiere
eparse et non ordonnee
'.
Sur ceci : Leqnel a precedc Vautre'' ? Saint Basile et Mar Jean ont pense
1. Comparer Moisebar Kt5plia, //e,ro('/;ip/-o/i. fol. 51 v:
.^;--/ s^o;
vscia-v. c;.mo ^ >a;3/ <^;io
U^^ iow uwoC^/i ooi litt* Uoiaio l3a- . uoia*.vi
;j^ U^oi . Um.o ooi l-a* l-vivii(o
,^- 1^^^
. U^l^SO^ O'W ImoW^^ l**-*aAO OOl t*.OU> . ISlUl-iO^ Uo^O^O pi-V 001 U^*
^3 ^O"01 ^CO^
^01 . Lu-^^
t^-^OAO ^ojk oov^ ov^^io . l-ul^^v ^ov^^wL .1^oi(i> u;2L/
^^-^^o . U^ooi^ u.t^^ ^^
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1;&^I.VI. ^^s^
o'W limoj >3( fi . UtO l-ioo. 001 i^^
v^'
<''" '^^"^ t^^o/ H^^
ivi |.s.>o^ o.oii .^\-l-xl \^-^'i
l^o^oj low
,'ial-i. ^,A'o\o . ^i"^ o* low ^Cv-ioo W-*i5 ov^^ oi^ low iS^io ,io ^\^ Uwa; low
i^t^o
V-M&X UA >ajw !L:^^*lI^o U'-.^o/ o^mOv*/ ^i lOwo ^^ ^ ^^ ^^-.o^^
^-^ ^vi-ioo I-mow''
^s^
jasaiao liwio 1 a*;^!./ l-^;ai Mar Ephrem el Mar Jacques de Saroug disent que, le premier
jour, les tenebres et la lumiere ainsi firent olfice de nuit et de jour : les t6nebres, onibre des nuages
qui taient represenles enlre les cieux suprieurs et spirituels des anges, lesquels sont elairs et
magnifiques, et entre le chaos des eaux, furent douze heures devant le chaos; ensuite la lumiere,
ayant ete cre6e au-dessous des nuages, chassa les tenebres et accomplit douze heures. Ainsi furent
remplis la nuit et le jour du premier jour. Le deuxieme, dans lequel tut cr66 le firmament, disent-ils,
le firmament fournit fombre : pendant les deux jours apres ce premier jour donc, quand la lumiere
cr66e eut accompli ses heures au-dessus du chaos, quand l'ombre du firmament fut restee douze
heures au-dessus du chaos, la lumiere monta. chassa l'ombre du firmament et resta douze heures
;
ensuite la lumifere plongea dans le chaos et l'ombre du firmament regna douze heures. Ainsi furent
accomplis ces jours et nuits jusqu'au quatrieme jour, o furent crtSs le soleil, la lune et les eloiles.
2. Cf. Moise bar Kepha, ib.. fol. .'")4v : .low i.wo^^! liaji Uwoj .;-:./ taoQj ^i aaa.;^;.^
.CwCC^
^1 ^j3
.^i)s low la ^-jo
^p
,3 . l^-vi^o l^illo iiU .,j=:^j^^a
^
ISljUa- low Isp^'
.liojj tt^iija- ILaisptv. toS^ Gregoire de Nysse dit : C'etait la lumiere du feu qui contourna en
cercle de tous ctes l'air, la terre et l'eau, se tenant une fois en haut, une fois en bas selon le
mouvement circulalre du feu. 3. Moise bar Kepha, ib., fol. 52 r :
I^Ma i^l \*v,'iol ^^
oaox
... UjojD lli^ioa. iMi^t aj-wi lt^u::ca3? Jacques d'Kdesse dit dans le livre Cuinpeiidium
(?) que
ces Irois premiers jours...
4. Cf. Nau, LWscensitin de l'esprit, traduetion p. IrtS et notes.
PATR. On.
T. XXII.
F. 4. 41
fol. 33
626 GREGOIRE ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
[138]
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1. PH l^i-\5^o;-
2. PI! f,-->ei
3. P deesl.
4. GV decst.
que le jour preceda la uuit. Ils disent : Oii le sait par cela qu'apres que Dieu eut
cree la lumiere et l'eut separee des tenebres, il appela la lumiere jour et sa lin-
soir; il nomma les tenebres nuit et leur fiii matin'. Que la fin du jour s'appelle
soir, 011 le sait par cela que rEvaiigeliste dit : Au soir du samedi, l'aube
du premier (jour) de la semaine
;
puis : Quand fut le soir du jour qui
est le prmier de la semaine \ Mais Mar Ephrem dit que les tenebres
qui etaient etendues au-dessus du chaos, lorsqu'elles eurent accompli leur
Service douze heures et fait la nuit, la lumiere fut creee; et quand celle-ci
eut de meme accompli son service douze heures, eile fit le jour*. Que la
premiere opinion est plus juste, sa preuve en temoigne. II est clair que,
lorsqu'il nous fut ordonne par Dieu de fiiter la resurrection de Notre Sau-
veur (en commengantj par la nuit du premier (jour) de la semaine, et, aux
Hebreux, de commencer observer le samedi (cn commengant) par le soir",
1. Jloise bar Ki^1)1ki, llcxacmeron, Ui\. .i2v : : I-m-vi/ o'/ l^^i. . >a.^
U/, olovji <s>,i
^^
o.-
^oamI .^;.i.mI^ ^^x) I^^^v .,!> o.Cfi \ia-'x^l^ .^P-m/ ^ot-ia^ Vv^^o . ^la^CL^l u;-vio >~ txsa^^ial^
Ua U'^ol ,oo .U>aA~ Uf . j.'^^
low lic-M U liwaj | ;^i >o ^.m . ^oootl.
<^'.^l
'^v |ooi uiaL<;3^ o'oi
U 1^5
\saM.s. o'o\^ tti^ . U; lo.oi II L-oiivieiil iiuc iiiis oxuiiiiriioiis qiiol lul le pieiiiici', de la
nuit u du jour. asile, Mar .Fean el d'aulros avec eux disent quo le jour prt5cO(la la nuit; rar,
o|>inent-ils, les tenebres qui etaient etendues au-dessus du chaos avant que (Dieu) et cr66 la
lumiere, n'elaient pas nomindes nuit, mais lenbres. Kt quand Moi'se dit que le soir fut, par le niot
soir >i il ne il('sii,'iiait pas los tnelires... IMus bns l' .
U>' U^m ;( .lioiai lo.w> ^^^ ^m ^Z
...l^iOjO o'w l.ja-./j ovo^o*^ U; .Um I^> Iso.. o-ov^ o^i (Jiiaiicl Moisc dit soir apres (pi'etail
di^ja la lumiere, on reeoimaitqu'il n'a pas dcinnc Ir iioiii i\r snir aiix tenebres, niais a raclieveincnt du
prcmior jour... 2. Mattli., xxvai, 1. .!. .Tcan, xx, li). 1/uni; il l'autre citations se trouvent dans
VUexaemeron de Moise bar Keplia. ful. ."i:! r. 4. Kmprunl littral a Moisc bar Kepha, ib., fol. .'i'iv.
.1. Moise bar Kplia donne lui aussi res ileux exernples. mais pour prouver que la null a priScdde
le jour; llcxacmeron, lol. ,S'i r : ... Iw^ .-;'*^' "Ov'-^^ .^;-:jo( hw Iv.^o. Moise bar Kplia tr.iilc
Ires larij'Cment la ir(^alion de la lumiere. du firniameni, du jour et de l.i null, produisani commc
autoriles nombre d'ecrivains ecclesiasliques ({recs et svriaques.
|139]
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES.
627
^^oo .|V-^3.*'^o
)K>)OcL.^ ^^>oaj >-; jlojoi^o | !>-'>; ;QJS.^
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N-.)lj^; ).-^VaJO )t^-soV^;o |.iw3i/ ^oo-.; ).icLia-/ ^\ao
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2. PB
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3. pv ^to&w. _ 4-',.
B US' I_h^
^
^;iI>Jo Imoj ^p;!.
cela 'indique pas que la creation de la nuit et precde, mais uniquemcnt
la preparation de la volonte et notre aptitude recevoir des jours venerables.
On sait par l que, si les Syriens, ^ la fin du jour du quatrieme et du
sixieme jour specialement, rompent le jene- et commencent se souillcr par
des nourritures defendues, cela se fait chez eux par une habitude inconsi-
deree et non pour autre chose. C'est pourquoi, le plus souvent, ils rompent
indistinctement les deux soirs.
TABLE
Pages.
AvANT-PROPOS 494
IXTRODUCTION
509
Premiere base : Du savoir en general 517
Deuxieme base : De !a nature de l'Univers 542
LE DE AUTEXUS10
DE METHODE D OLYMPE
VERSION SLAVE
ET TEXTE GREG EDITES ET TRADUITS EN FRANQAIS
PAR
A. VAILLANT
professeur , l'cole nationale des langues orientales Vivantes.
PATR. OR.
T. XXII.
F. 5. 42
I
AVANT-PROPOS
Bonwetsch, dont les travaux remarquables ont restitue l'oeuvre complte
de Methode, avait songe publier la version slave du De autexitsio. II avait
prcpare uiie copie du texte slave, accompagnee d'uue courte preface qui etait
un extrait des prefaces de ses deux editions.
Charge par M^"^ Grafiln de realiser le projet de Bonwetsch, j'ai congu cette
edition de la fagon suivante '
.
Les textes slavons, generalement gtes par la negligence ou l'ignorance
des copistes, appellent des editions critiques. On comraence s'en rendre
mieux compte, et bien symptomatiques sont cet egard les reproches
adresses aux slavistes par R. Trautmann dans Wesen und Aufgaben der
deutschen Slavistik,
p.p.
30-32 (Leipzig, 1927). II est trop commode de repro-
duire un manuscrit en laissant au lecteur le soin d'en Interpreter le texte
comme il peut : pour cette besogne, un philologue est inutile, et un photo-
graphe sulTit.
Entreprenant de publier un texte de comprehension particulierement
difficile, traduction consciencieuse mais grossiere d'un ouvrage subtil, et
traduction litterale qui souvent oalque les mots aux depens du sens, voici les
principes que j'ai adoptes :
Avant tout, publier en regard l'original grec : le slave ne se comprend
vraiment qu'en fonction du grec dont il est la copie servile.
Corriger dans le texte les alterations du slave, en indiquant en note les
IsQons fautives des manuscrits.
Debarrasser le texte slave des details paleographiques (ligatures, abre-
viations) qui genent sans profit la lecture, et adopter la ponctuation moderne
(de type grec), sans tenir compte, sauf des cas exceptionnels, de celle des
manuscrits qui est ordinairement sans valeur.
L'application de cos regles se heurte quelques difficultes.
L'orthographe du slavon n'est pas fixee : outre les differences fondamen-
tales entre les redactions vieux-slave, russe, etc., des variantes orthogra-
1. Les lignes qui suivenl ont ete 6crites aiiterieuremenl au Congres des Philologues slaves de
Prague (octobre 1929), auquel A. Meillet, A. Mazon et moi avons soumis un projet d'^dition crilique
des anciens textes siaves.
632 AVANT-PROPOS. [iv]
phiques apparaissent, presque chaque mot, dans les manuscrits. D'oii la
necessite de choisir un manuscrit de base et d'en reproduire fidelement
l'orthographe. D'o egalement Tinutilite de signaler toutes les variantes des
manuscrits : il suffit de noter les legons qui ont quelque interet pour la
comprehension et l'etablissement du texte, pour le vocabulaire ou pour la
grammaire
ce qui suppose, bien entendu, qu'on sait faire la distinction
entre les faits grammaticaux et les faits orthographiques.
Une edition critique ne se congoit pas sans un efTort d'amelioration du
texte transmis, par correction des altrations introduites par les copistes.
Pour un texte slavon, ce travail de restauration n'est pas aise, et on ne peut
y
proceder qu'avec prudence. Dans le cas o la confrontation est possible
avec le texte grec, nous ne determinons pas toujours, ni ce que le traducteur
a lu dans son original, ni ce qu'il a compris, ni ce qu'il a voulu dire : la
traduction slave de Methode a ete faite sur un manuscrit fautif, les erreurs
d'interpretation ne sont pas rares, et la langue du texte slave est souvent
obscure en elle-meme et chargee d'ambiguites. A plus forte raison notre
embarras est grand l o l'original grec fait defaut.
Pour les corrections grammaticales, on doit generalement les eviter : il
faut prendre les copies slavonnes des textes vieux-slaves pour ce qu'elles
sont, des documents rajeunis et lteres, qu'il serait arbitraire d'essayer de
retablir dans leur etat primitif. Teiles quelles, elles fournissent des donnees
precieuses, mais qu'on ne peut utiliser qu'en les interpretant. D'o, et
plusieurs points de vue, la necessite d'un commentaire grammatical, qui
portera principalement sur la syntaxe : la syntaxe du slavon nous est encore
mal connue, et c'est une des raisons pour lesquelles nous comprenons mal
les textes.
Les faits de vocabulaire, les procdes de traduction, les systmes
d'quivalence etablis par le traducteur entre le grec et le slave, dcmandent
aussi etre etudies en detail. On ne peut pas suivre, par exemple, l'enchai-
nement des phrases du slave si Ton ne sait pas exactement par quels moycns,
'
ingenieux ou mecaniques, le traducteur d'un texte donne rend la multiplicitl
des particules conjonctives du grec : c'est l un point o Bonwetsch, malgre]
tout le soin qu'il a apport6 l'interpretation du texte slave, se laisse frequem-
ment prendre en defaut, soit dans sa traduction, soit dans son apparcil
critique.
II est admis, en vue de la preparatiim d'un dictionnaire du vicux-
slave et du slavon, que toute edilion d'un texte slave doit etre accompagnee
d'un lexique complet, j'entends rationnel; dans le cas d'uno traduction du
grec, ce lexique doit tre slave-grec, et suivi d'un index grec-slave.
Pour la resolution des abrviations, eile s'impose en principe dans les
6ditions savantes et non ecclesiastiques, et eile est generalement aise. A
quoi bon conscrvcr des grapiiics comme kfz, taath pour Korz, rAAroAATH.'
[v] AVANT-PROPOS.
633
Les ditcurs des tcxtes grecs n'ecrivent-ils pas courammcnt Oso'^ ce qu'ils
lisent Off dans les manuscrits? Toutcfois, il
y
a des cas o nous ne savons pas
srement la forme qu'il faut restituer : ^akx, katk, etc. La hardicsse ne serait
pas grande de lire systematiqueraeut MeAOB-kKz dans une copie recente de
redaction russe, raais peut-etre vaut-il mieux conserver, pour quelques mots,
la forme abrgee. Quant aux ligatures et leur resolution, les incertitudes ne
peuvent porter pratiquement que sur quelques jers, et la question n'a aucun
interet pour des textes tardifs
comme un enfant qui est encore nourri de lait ne peut pas prendre de
nourrilure solide 85,4-5 : cette comparaison, frequente chez les auteurs
chretiens (voir Bonwetsch-,
p. 193), est empruntce l'Epitre aux Hbrcux,
V, 12 : y.xi ysyo'vaTe
X^^'-ol^
ej^^ovTe; yalla/iTo;, oO (7Tpea; Tpo(pr,;.
Delix cas o le temoignage des prophetes est explicitement invoque :
77,14 = Jeremie, xiii, 23, et 91,0-10 = Isaie, xxvii, 1. Le second passage fait
d'ailleurs difTiciilte. La traduction slave, d'accord avec la traduction armc-
nienne, pcrmet de restituer un texte analogue : z> ^k irpocTayu-aTt veiTve tov
Spz/covTo. TOV otTroTTXTTiv, qul ne rappelle que de loin le texte des Septanle :
STia^st Bs; T7,v aaya'.pav .. etvI tov ^pxx.ovTa ocpiv ^suyovTa, im tov SpaxovTa ocpiv
ff/.o>.tov v>.i TOV SpotKovTx. La seconde partie de la phrase se coraprend
aiscment : le Serpent fugitif et tortueux est Lcviathan dans le texte
hebreu, et de meme dans la Vulgate; et le passage du De principiis quo
Methode imitc precisement en cet endroit nous montre qu'Origene intcrprc-
tait le mot (c Leviathan par ^p7./.wv TroffTaV/i? : I, v, 5 etiam Dotniims in Job
ita dicit: Adduces mitem in hmo draconcm apostatam, ce (jui repond Job, xl, 20
^et; Se pix-/.ovTa ev yy.i'cTpcj) des Septante, tu tireras Leviathan de l'hebreu
et de la Vulgate. Pour le debut de la citalion, il faut sans doute admettre
que le texte de Methode avait subi, dans l'original grec d'Eznik comme dans
cclui de la traduction slave, c'est--dire de bonne heure, nne mutilation :
*
irpocTKyfAaTi doit elre la glose d'un mot tombe. Methode a Thabitudc de
commenter les passages de l'Ecriture qu'il invoque : ainsi j\ propos de l'arbrc
dont les fruits donnent la mort (81,15.83,2, et cf. 85,4-fi); il a pris d'autre part k
Origene {De princ,
Praef. 8) sa theorie du sens allcgorique dos livres inspires
(cf. 5,12-13). Citant de memoire et librement un verset d'lsaie di'j invoqur par
Origene (De princijiiis, L)7,4, 2'i5,24), il a du mler au texte son Interpretation :
le glaive de Dieu est le d6crct prononc contre le Serpent (Genese, m, 15).
On peut donc riHaldir par conjecture : <^t7, ^.ixyxi^x^., o ^vi
TrpoiTayjJiaTi, k^tXXi
TOV OpyiovTa TOV iivo'7Tzr/jv
(---
TOV Aeu'iaOav).
[xxixl DIALOGUE SUR LE LIBRE ARBITRE. 657
III.
Le tkxtk du e autexusiu.
Le De autexusio nous est conserve par des manuscrits grecs et par des
traductions (voir
p.
ix). Pour le detail, je renvoie l'edition de Bonwetscli.
Les sources grecques sont :
1"
Le maiiuscrit du x'= siecle de la Laurentienne (F), qui donne le debut de
rouvrage (3-3i,yo). Ce maiiuscrit est plutot mediocre. II a 6t6 collationne par
Boiiwetsch.
2"
L'extraitd'Eusbe (E')et de la Philocalie (E'), qui va de 23,11 55, t, et
qui fournit dans l'ensemble un bon texte.
Le texte de E' est ordinairement le plus sr; celui de E', qui coustitue
comme une seconde edition corrigee de la citation d'Eusebe, a subi quelques
legers remaniements. Edition critique de la Philocalie par J.-A. Robinson.
3"
Le passage du Dialogue d'Adamantius (D) emprunte au De autexusio
(13,10-73,13-14, avec diverses coupures plus ou moins importantes). Le texte de
Methode n'est pas reproduit dans son integrite : il est souvent abrege ou
arrange, et des additions secondaires s'y intercalent. Les manuscrits sont
tous mauvais, et ils derivcnt d'un archetype dej corrompu. Edition critique
de Van de Sande Bakhuyzcn.
4"
Les citations Aq?, Sacra Parallela (G), qui donneiit lespassages 19,4 33,15,
37,15-59,9, 71,3-75,11, 77,3-79,2, 85,9-87,2, 89,13-14. 101,10-107,5, 107,12-109,3.
Le texte cn est trs altere. Edition de Hell.
5"
Les extraits de la Bibliotheque de Photius (Ph), qui donnent les passages
17,3-19,12, 23,11-33,15, 37,
15-59,
s,
77,3-8. Le texte est non seulement corrompu,
mais encore abrege ou modifie; on ne doit s'en servir qu'avec prudence.
Edition de Bekker.
Ces differents manuscrits, se completantles uns les autres, nous fournissent
pres des trois quarts du texte grec du De autexusio. La premire partie, relative
au Probleme de l'origine du mal, c'est--dire des rapports de Dieu et de la
matiere (irepl eo-j y.x\ lr,i), nous est conservee peu pres integralement. De la
seconde partie, qui traite de la question du libre arbitre et du diable, il ne
nous est parvenu au contraire que des Fragments, mais des traductions
vieiment combler entierement les lacunes des sources grecques.
Les traductions sont :
i La traduction latine du Dialogue d'Adamantius par Ruiin (D''). Elle
est importante parce qu'elle est anterieure aux remaniements operes sur le
texte grec du Dialogue, mais eile est plus intelligente que fidele, et eile ne
nous donne qu'une idee lointaine de l'original. Edition de Van de Sande
Bakliuyzeii, cu regard du texte grec.
658
METHODE D'OLYMPE. [xxx]
2"
La tradiictioii. ou plutt radaptation armeuienne d'Eznik (Ezii), qui
reproduit tont Ic coiitcnu du De autexnsio partir de 13,11 (avoc des cou-
pures), mais tres librement, en abregeant ou cu paraphrasant l'original, et
en en modifiant souvent le sens. Bonwetsch l'a utilisee dans la version alle-
mande de J. M. Schmid, Je la cite d'apres la traduction frangaise inedite du
Perc Marios.
3"
La traduction slave (S), qui est litterale et complete, quelques lacunes
pres. Ces lacuues (par exemple 77,2-3) sont generalement insignifiantes. Une
seule est importante, mais eile portc sur un passage o le texte grec nous
est conserve (2i),8-33,9); eile est d'ailleurs recente et due la chute accideu-
telle de quelques pages (deux feuillets, semble-t-il), vraisemblablement dans
l'original immediat des manuscrits utilises par Bonwetsch et par moi : les
copistes n'ont meme pas essaye de raccorder les deux phrascs mutilees.
G'est la Description des manuscrits slavons de la collection du romte Tolstnj
de Kalajdovic et Stroev' qui a revele Tcxisteuce de la traduction slave.
Gorskij et Nevostruev, dans leur Description des manuscrits slaves de la Biblio-
theque synodale de Moscou'\ l'ont fait mieux connaitre et en ont signale l'interet,
qui a ete ensuite mis en relief par LoNJagin (1877)
et par Pitra (1883).
Bonwetsch a pu, grce eile, reconstituer l'oeuvre de Methode dans ses deux
editions successivcs : Methodius von Olympus (Rrlangen-Leipzig, 1891), o il
en donne une version litterale complete en allemand, et Methodius (Leipzig,
1917), o il s'en si-rt pour combler les lacunes des sources grecques.
La traduction slave nous restitue toute une collection d'ouvrages de
.Methode, savoir, d'apres les titres adoptes par Bonwetsch : De autexusio, De
vita, De resurrectione, De cibis, De lepra, De sanguisuga\ De ces traites, trois
seulement, les plus importants d'ailleurs, nous sont conserves en grec, mais
l'ragmentairement : De autexusio, De resurrectione, De lepra. La version slave
nous ea fournit le contenu iutegral (sous reserve de certains abregements
dans les deux derniers textes, qui posent un probleme), et eile nous rvele
les autrcs ecrits completement pcrdus*.
Ces manuscrits grecs du De autexusio, ainsi que ceux qui sont la base
des traductions, se laissent jusqu' un certain point grouper en familles.
1.
OncTonTCibiioe oiiHcaiiie ciaBHiio-poceiiicKiix-b pyKoiiiiceii ... rpa.ivi B. A. To.icTOBa, Moscou,
1823; II, 11
56, pp.
240-242.
2. Oiiiicaiiie cianniiCKiixi. |>yi;oiinccii MociioncKoii Ciiiioaa.ii.Mciii BiiBaioTeKii, II, 2,
Moscou,
1859; n 110, pp.
10-31.
;). II est curicux que le Symposium manque cetle colleclion. Lui aurait-on subslilue un aulre
IrailtS sur la virginite, celui du PseuUo-Dasile, qui fait suilo aux (Puvres de Methode dans les manus-
rils slaves? (Vir p. xxxii).
4. J. l'arges 'J.es idees inor.ilcs et religieiises de Mi-lhoJe il'Ohjmpi;
pp. 32-;l.")J inel ju.^slenieiil en
duule l'aUribulin a Mlliud ! du De vita, d'iiispiialion sloicienne, mais il con.sidiTe coimiie siire
raulhenliiMl des aulres Irail^j.
[xxxi] DIALOGUE SUR LE LIBRE ARBITRE. 659
L'extrait d'Eusebe nous doniie uu texte indepeiidaut. II ii'en est pas de
mme, contrc toute attente, du ialogue d'Adamantius : c'est que le texte
grcc qui nous est transmis (par des manuscrits rclativement recents et trs
mediocres) a te rcvu sur un manuscrit complet du De aute.rusio, comme on
le voit par la comparaison avec la traductiou de Rufin. Cliez Rufin, l'extrait
de Methode constitue un tout, qui debute logiquement par hodie cum uenirem
=
o-fluesov eXtiv 13,11, et qui s'accompagne d'iuie breve conclusioii 6trang^re
au De niitexusio, mais qui rappolle les arguments et menie la maniere de
Methode (voir
p.
xxi). Dans les manuscrits grccs, l'extrait commonce saus
raison une ligne plus haut, o'jtwgI <^e ivco; 13, 10, et la conclusioii manque :
c'est la preuve sre d'une confrontation avec le texte integral du De autexunio.
Et le manuscrit complet d'apres Icquel a ete elTectue le remaniement
une date peut-etre assez recente
appartenait la meme famille que F :
c'est ce qu'attestent diverses loQons fautives, par exemple oC!t(o; FD pour
aT D'S(15,1), rii^ix.-flyivov FD pour r/^Y) xsijxevov S (l.'),9), xaxa FD pour xa/.x S
(17,4);
inversement, F a du prendre D le qualificatif de Valentinien qu'il
donne au premier heterodoxe (voir
p.
xi). D'o ii resulte que Taccord de D
et de F prouve peu contre le temoignagc du slave, dans des cas comme
ofjLOiov Fl) pour [;.oio7TaO-?i S (15,2).
L'original grec de la traduction slave avait srement des rapports avec C,
ou du moins avec certains manuscrits des Sacra parallela, puisque ce florilege
a des origines diverses. C'est ce qu'a observe justement Bonwetsch propos
de l'omission de xaxx 29,7. Les deux textes sont ^galement mediocres et
lteres. L'accord semble exister particulierement entre S et le manuscrit
Goisl. 294, du .xi" ou du xii' si6cle, qui represente une anthologie recente et
posterieure Jean Damascene : ils ont en commun l'alteration de "OXnaxo;
en 45iltxTCot (voir
p.
viii), et ils doivent remonter une meme coUection des
traites de Methode : le Coisl. 294 est seul donner des extraits du De lepra
conserve par la traduction slave.
11 est plus difiicile d'assigner une place Ph et l'original de la traduc-
tion armenienne du v siecle. Pour les autres sources, le groupement suivant
semble s'imposer :
E D'^ DF GS.
L'importauce de la traduction slave est considerable. Elle restitue un
manuscrit complet, du x* siecle environ, du De autexusio et d'un choix d'oeuvres
de Methode. Co manuscrit etait des plus fautifs, mais il appartenait uiie
famille differente de Celles des bons manus3rits. Comme la version slave est
litterale, les donnees qu'ello fournit sont procises dans la majorite des cas.
660
METHODE D'OLYMPE. [xxxii]
La traductioii slave est coupee de titres (uns vingtaine) qui manquent
dans les manuscrits grecs. Ges titres ne remonteiit pas Metliode : ils sont
ordinairement iiitercales au milieu des phrases, et ils representent par con-
sequent des anuotations marginales incorporees au texte. Mais ils sont sre-
ment traduits du grec : de quelque autre chose 69,16 (note
8)
est une
faute evidente pour de quelque autre etre
,
qui ne s'explique que par le
grec Trpo; Tpo'j Tivo?. Les manuscrits grecs de Methode fournissent d'ailleurs
en d'autres endroits des titres comparables, ainsi dans F : 29, IG (note 12)
6-ri, Ei Ta; itotorcTa;, etc. (le slave fait ici defaut), avee oxi introduisaut le titre,
comme le signe
^
dans la traduction slave (voir
p.
xxxiv).
IV.
La tr.\.duction slave.
La traduction slave de Methode nous est conservee par des manuscrits
tardifs de redaction russe, des xvi''-xvii'' siecles (pour le detail, voir la seconde
edition de Bonwetsch,
pp.
xx-xxii).
Quatre de ces manuscrits ont ete copies ou collationnes par Bonwetsch :
1
Un manuscrit du debut du xvi" siecle de la Bibliotheque d'Etat de
Leningrad (cote Q. I, n" 2G5), venant de la coUection du comte Tolstoj (S");
il avait ete decrit sonimairement par Kalajdovir et Stroev (voir
p.
xxx).
2"
Un manuscrit du xvi" siecle de la Bibliotheque synodale de Moscou,
n" 110 (490) (S"), dont Gois'cij et Nevostruev ont donne une description
detaillee (voir
p.
xxx).
3
Un manuscrit du xvii" sicle de l'Academie ecclesiastique de Moscou,
4
Un manuscrit date de 10:52/ 1633 de rAcademie ecclesiastique de
Moscou {S").
Quatre autres sont signals dans les catalogues de Viktorov, dont un du
xvi" siecle du monastere Sijskij Antoniev (gouvernement d'Archangel'sk),
que Bonwetsch n'a pas pu consulter (voir la note, p.
xcv). Pour Tun d'eux,
le manuscrit n" 63 de la coUection de Beljaev (xvii s.
),
les breves indications
de Viktorov sufTisent montrer qu'il derive de la faraille de S''.
Des quatre manuscrits utilises ou exaniines par Bonwetsch, les deux
derniers ne sont que des copies de S''. Bonwetsch a donne les variantes prin-
cipales de S" dans sa premiere edition : dies sont saus valeur pour l'etablis-
sement du texte, si ce n'est qu'elles apporteut quelques bonncs oorrections
dos fautes de S"".
Les manuscrits S" et S'' comprenncnt, outre la traduction de Methode,
Celle du traite Flepi ta; ev Tvapeviz XniOoc;; tpopix; du Pseudo-Basile (voir
p.
xxx,
note 3),
deux epitres de Niccphore, metropolitc de Kiev (d^bul du xii" sicle),
et des commentaires sur la Gense et l'Exode traduits d'un original grec
inconnu, niais tardif (vii" sicle environ). Le manuscrit S" contient eii oulre,
Ixx.viii] DIAI.or.LK SUll LK I.IBRE AUBITRE. Cl
iiiais comme adilitioii d'im iiouvoaii copistc, la traductioii de trois homelies
dl- Saint Jean Clirysostonie, et colle de la Vic de Giegoirc k Tliauiiiattn-(/c de
Gregolre de Nysse.
La traduction du De autv.ciisiu occupe daus S' les '.i preiuicrs feuillets,
sur les 42;} Ccnillets que compte le manuscrit : eile va du recto du feuillet 1
au railieu du vcrso du IVuillct ;>4 (pour iJ.") : la pagiiiatidu, qui est moderne,
comporte une erreur au feuillet 20).
Les nianuscrits S" et S'' fournissent pratiquement le meme texte : ils pre-
seutent exactement les meines lacuiies et les memes addilions, et dans l'en-
semble les mcmes alterations. Leurs divergeuccs sout miuimes, si on laisse
de cte les variantes orthographiques, qui sont constantes, mais sans interet.
Dans presque tous les cas, et eu particulier eu ce qui concerne le vocabulaire
et les formes gramraaticales, S* est nettement meilleur que S'' et conserve un
texte plus aucieu.
Toutefois il ue semble pas que S'' soit une copie de S' : il est plus pro-
bable que les deux manuscrits derivent directement du meme original, que
S' reproduit fidelemenr, et S'' un peu plus librement. Mais, comme l'a observe
BonwetSfli, .il u'est pas aise de trouver des preuves decisives de l'indepen-
dance de S'' par rapport a S\ Des lecjons comme xenAOiiV 52,8, roaok'haa 56,9,
HABtiKz80,ll dans S'' sont meilleures que S' renAoy, roackha, habki : elles
peuvent resulter simplemeiit de eorrections (pour Texemple -m H'tKoero 56,10
allegue par onwetscli, c'est S'' qui donne le bon texte). Les rares cas o S''
semble garder une forme giainmaticale plus aucienne que celle de S", ainsi
oyE'tpAAiue 12,11, ex ^pour ch) o"!, 17 eii regard de S' oyB'kj)Aui, chh, risqucnt
d etre accidentels. Nous ne reiicontrons, dans toute la traduction du M'
(inte.vnsio, que trois ou qnatre exemples un peuprobants et qui paraissent bien
indiquer que l'original de S'' n'est pas S' : n kakw 16,8 = iz; -^-lo, pour kako
S' (sans H ; KAAnie ko ^utjiocth 102,2 (si e'est bien la legon de S"") = y.zcrT-/i
-ap Twv Tc^viv, pour KAiKC KO ^i^iTfoCTk S" ; ceH 60,0 dans la copie de Bon-
wetsch, representant c't ii he bien , legon qui doit etre prise k S'', pour
C S" (compris siirement comme demonstratif); et surtout spre ne kohhkath
(*,
IJ. pour K(TiA HAKOHKMABATH S'', o S'' doit couservcr une legon kjiatc h
alteree de K^xenk, adj.
= tu iJ^slcpw.
Ouoi qu'il en soit, des quatre manuscrits etudies par Bonwetsch, celui
([ui doit servir de base Fetablissenient du texte est incontestablement S%
et !ei autres, la famille de S'', ajoutent peu k son temoignage,
La presente elition reproduit b" texte de S', d'apres um' photographie
d'uni' nottete parfaite qm^ W GratTui m'a procuree par rintermediaire de
M. Mazon. J'ai [in utiliser ogalemimt la copie preparee par Bonwetsch en vue
PATR. 011. T. XXII. F. 5. 4i
662 METHODE D'OLYMPE. [xxxiv]
de Fedition qu'il projctait; cetto copie, faite sur S'', puis rcvue sur S', est
assez fautive, mais eile s'accompagiie d'uii appareil critique o sout iudiquees
les variantcs priiicipalcs de S''. La premiere editioii de Bonwetsch fouriiit par
ailleurs uu choix de variaiites de S'' et de S', et la descriptiou de Gorskij et
Nevostruev iious doune des iudicatious interessantes sur rensemblc du
manuscrit S''.
Le texte de S' et de S*" est assez altere. Bonwetsch, aide par Ir slaviste
Masing, a commence de l'ameliorer par dos corrections souvent judicii u?t'S.
J'ai ajoute mos corrections aux siennes.
\'.
La LAN Gl e du textk slave.
II convient d'etudier avec quelque detail la langue du manuscrit de baseS",
copie russe tardive d'un texte ancien : cette etude nous aidera mieux
comprendre le sens du slave et a preciser ses rapports avec le texte grec. i-t
elii' nous apportera des renseignemcnts sur la date de la traduction slave.
A. Ortlioijrdplic et phoiirliiiiie.
Le manuscrit S", que les pali'ograplu'S dateiit du dcbut du xvi'' siecle, est
en belle ecriture du type de la semi-onciale, avec quelques traces de cursive
(surtout pour les lettres k, e, a;. t, z); les annotatioiis sunt en cursive. Les
ligatures les plus frequentes portent sur les groupes : bz, mz (ou uki. np. tj),
TH, TB et TBO.
Les signes Iip (en ligature) 54,
n, 7<S,u, 80,1. 82, (note 2j et flOK (en liga-
ture) 96,12, 100,15, 102, ;i servent introduire des couiparaisons. Bonwetsch
voit dans
IIJ)
Tabreviation du slave njHTZMA ou du grec T.y.z'y.ijJ.y.; bien ipie l'on
rencoalre hjihtma, ecrit eii toutes lettres, aux feuillets 7.V et
81'
de S', il est
plus probable que le traducteur a d'abord pris Iip = Tapa^o')//;' sou original
grec, puis Ta slavise dans la suite du texte en nOK a3ahhi .
Les titres sont introduits presque regulierement par le signe
^
iS''
Ciil,
ecrit le plus souvent dans la marge : 18,5. etc. Le C dans lequel est inscrit le
H est tres arrondi, et il a meme une fois (24,12) franchement la forme d'un
ferme : c'est en efl'et originaireinent la ligature grecque de oti (cf.
p.
xxxii).
Le fragment de la traduction des Ii'c//Ics dm-lopprcs de saint Basile conserve par
les Feuillet du Zograph eniploie de mCMuc oth (Pii
1*. {) devantun titre.
Le manuscrit S' prescnlc, ainsi que S'', un Systeme d'aecenls et de signes,
que j'ai respecte en la mesure des disponibililes typographiques, en laiil
qu'ornement ne genant pas la lecture. Ce sont peut-etre des materiaux pour
raccentologie historique; ils sont bien inediocres en luiit cas : la place de
l'accent est IVequemment notee de l'aron dilTerente dans S' et dans S''.
[xxxvj
DIALOGUE SUR LE LIBRE ARBITRE.
603
Les voyelles.
Je. t'cril e, est distiugur de e, ecrit e, mais sans aucuno rigueur. La trace
cl'uiie graphie plus ancieiiue k peut. etrc soupgonnee daiis quelques cas : ainsi
ceMoy 20,6, pour eiuioy attendu,
s'expliquerait bien en partant de KMoy.
La coiifusion (russe) de t et e est frequente : HetCHYA 20,8, TtAlcH- 34,14,
TeAtcH- 34, 17. ;>6,7, dat.
ApoyjKUHe 2,7. etc.; aprs
f
: njct- (3,1, etc. et nse-
4,1,
etc., T|)tK- 18,9, etc. et xpeK- 34,9, etc. Notons eii particulier :
AftsAe
:G,lf), etc. (regulieremeut)
; dat. Tese 22,7, etc., ce^e 34,9, etc. (nombreux
exemples); substantifs verbaux
c'TRoplHie 16,10, BA()tHYerjik 20,12, H3B0A-|,HYeMx
60,0, sous l'action du type noKeAtNuie; ces graphies apparalssent de boune
heure en slavon russe, voir N. Durnovo, Jy;KMoc.ioBCMici;u <I'iiJio.rior,
vi,
pp.
43-44,
pp.
47-48. Apres k : CnKtAiiio 2,7 (S" ChkhaYk
, mais ChkaYh 4,9.
Les adverbes en
^m conservent dans S" leur orthographe ancieune : ii(xjA
8,10, 10,4, 48,9 (S" TAtl, CAe 100,1.
Les rares cas de confusion de t et de ii ne sont pas probants :
RiU-tHYA 8,1,
pour K-kAtnYA; hjuimuia
70,8, sans doute pour n^tiAuiA; et dans S" n()HWAOAtTH
14,4(appelepar n(HWEj)tcTH qui precede), pour S^ nptwAOAtTH;
inversement
nj)-KUBAA 48,11, pour hjih-. La forme
AioKUiAtHCTEii 66.3 doit s'expliquer
autrement (voirp. xxxviii).
De la confusion de t et de ja (vieux slave et moyeu bulgare), nous avons
une trace probable dans la legon alteree ^a\ xe 38,19, qu'il faut corriger en
A Ma:e
>
tave^ d'apres le grec; S" nous l'atteste par ailleurs dans le cas special
du grnupc
\\ valant am, qui est uue graphie connue du slavon russe
(N. Durnovo, art. cit.,
p.
62) : oycTf-kiuiAtiA 14,14 (S" oycTpewAAM),
oycrpuAtiT
68,17 (S"oycTj)AiuizAAWT .
Nous trouvons hu H-t 18,2, etc.
(8 ex.), HUHtuiHA
62,4, HKiHemiH 94,
n, HUHtuiHAro
108,2, mais
hIuIha 60,9, 90,15; HeA^t
{H-tA3t) 22,14, etc.
(4 ex.), et de meme 3At 40,12. h lire A'^t; ecrn 14,9
(S" wcth), qui est un russisme (N. Durnovo, art. cit.,
pp.
60-61), en regard du
.substant
mh 84,6, etc.
La graphie u est constante, et zi n'apparait que dans une addition mar-
ginale en cursive : hakzi 56, Lj. Apres gutturale, u est le plus souvent conserve,
mais H est assez frequent : aku 28,4 et Arh 26,6, -ckuh 4,4 et ^ckYh
2,5, mhofumz
20,4 et KHHFH 90,11.
^uTfocTH 18,10 et ;(HTj>6cTK 8,1. etc.
Le feminin pluriel ha|)hmaah
90,11 doit etre un russisme (voir
p. xxxix,
p.
XLvi); le participe present m ^^^H 14,15 n'est qu'une faute pour hc
aaauih)-
664 METHODE D'OLYMPE.
^
[xxxvi]
S" porte regulierement b zI^hckath 51, 16,
etc.
(6
ex.) : b z ijckath iie se
rencontre que dans S''.
La confusion de & et de cy 'V) est complcte, et de meme celle de a et de
w (a) : BceMA 4,11, tazk&wijic 4,15, hchoahaa 8,15, etc.
La forme HAA'tio 4,2,
pour haa^a
attendu, s'expliquerait bieu par Fexisteuce
d'un iutermediaire moyeii bulgare iia> Mh); mais eile est de toute fagon alteree,
et Texempln est isole : il peiit s'agir simplement d'ime Substitution du present
au participe. Inversement, S** a ajz3aa 6,7 pour S'
AfZ3A
= Ozppw.
Nous trouvons cte de oy 5?;, m manque) apres h, m, a;, iji, ij : ^oijioy
2,10 et \6ijiM 18,18, Kwi|iMH'k 2,5, hommth 48,6, RkiBuiio GO,s, bhjkio 34,12, tbojujio
.'^2,11, etc., et de menie noA^io 34,9 (voir
p.
xli). Uiie trace de la graphie
n&. pour HER (Supr., etc.) doit etre conservee dans la forme alteree mhv 4,12.
avec V
=
y
pour oy
=
&,
voir ci-dessous. A l'initiale, nous avons oya;e 14, ii,
100,6. HC oy 48,6,8, 82,11,
mais ate 18,12 (qui peut avoir ete mal compris).
Les graphies a, wet a (mv manque) sont de meme flottantes ; hactl 46,20 et
TACTL 46,21, etc.; n-trYA 4,8,
mais kutha 44,15: CD iiewate 18, 7,
(Ti hca IS,12,
w m^ 24,2; etc. A l'initiale, nous trouvons : regulierement auu en regard de
KiKo; Ai|i.M'3;e 88,15, mais avec a- qui parait corrige de ta-; Aa^e pour ia:k dans
c'i a;e 22,9, 100,10, mais le copiste a pu comprendre ci aie (cf.
p.
xliii); mkzaaa
10,2, adv. lAE.'fe, mais avec preverbe weabz ach- 92,15, 94,5. Pour bcak'-, mais
RzcAMKCKoe 4,10, voir
p.
xliii.
La lettre v, employee correctement dans lOrvecTunCKAA 16, i,
supposc uni>
grapbie
y
valant oy = ai dans mhv 4,12 (d'o S'' uhii, impiM-.), ]iour ii.ih,t
1= MKUBF.-; cf. inversement Oa^^chuha 4,9. qui doit sVxpliquer en parlant de
Oavc-, et non de Asyc^-
L\ikaiiie est probable, mais faiblemcnt lteste : nAAKAuie 2,6 (S"* nAOBAine),.
avec le a de haabath; zh^oiuath .")2,i.3. Bznj6uiAHie 32,3 (S^ Bzn|iouieHi^
,
avec
Torthographe russe recente d'apres bzhjiochth, mais ailleurs bzhjiauiatii
32,1, etc.; mhofoikaw 2,12 (S'' MHorAajAu), mais voir
p.
xlvii. Les autres cas de
confusion de o et de a sont sans valeur : gaiihafo 58,17
(voir
p.
xi.ii) et 3atboj>aui
2,7, 2ATB09ATH 4,4 (voir
p.
Lxxv) pcuvent s'expliquer par la morphologie; atofo
66,:! doit resulter d'une fausse lecture; urACAsHO 28,10 est dans un passagc
qu'une lacune rcnd
incomprehensible; et ctomth 26,9. hoaath 96,14 sont de
simples faules pour ctawth, haaath, la seconde inexplicable par Wtlunic
(r. uAaTi.).
Le vocalisme de t^ha- 52,8 est russe, mais il est aussi coiinu du vieux
slave.
[XXXV. i] DIALOGUE SUR LE LIBRE ARBITRE. 665
Le A Je riniperfectif oycTfAmizAAioT G8,l7 (S'' cycTj)ZMA-kMT est curieux;
nous avoiis ailleiirs oycTjt^UAAM l-i,l4 (S'' oycTj>-kMA-kb\ ,
oycTjieijiAABiK 70,3. et le
perfectif est oycT(eMn 78,17, etc. ; mais Sreznevskij donne uii antra exemple de
oycTjiAuiAiATH. Oll pout pensGi', soit une forme creee sur le modele de
oycTjtAKAfcVTH Oll coiitamiiiee avec ce vcrbe, soit im imperlectif developpe sur
UM vocalisme o de la racine, ancien (pol. strmt/) ou receiit (slavon ct(ouz
=
CTjzr.iz\
Nous avous toujours faacz, etc., Jamals les graphies des t^'pes spcciU-
quement vieux russe ou russe; et jtAtz 8,13. etc. Ilors de la traductiou du
De autexusio, des formes nonAAHifi (loc. sing.), wnAAHioiiiesont signaleesdans
S'' par Gorskij et Nevostruev (II,
2, p. 2.5). On retrouve haan- pour nA-tH-
dans d'autres textes de redaction russe, en particulier dans le Gregoiro de
Nazianze du xi^ .siecle : nAAHienne, voir Sreznevskij. II ne peut s'agir quo d'un
slavonisme russe, avec Substitution d'une graphie nAAn- au russe hoaoh-.
En ce quiconcerne le traitement des jers, nous trouvons l'etat de flottement
auquel nous pouvons nous attendre dans un manuscrit tardif, mais assez.
conservateur : instr. sing, -mk, -az et -m, etc. (supin -tk, voir
p.
xlix).
La vocalisation des jers a ete dans quelques cas purement orthographique.
11 en resulte une certaine indccision entre les finales de nominatif masculin
singulier et les formes neutres ou adverbiales dans la flexion des demonstratifs :
ainsi tS 90,5 vaut srement tz. De meme -ctko apparait souvent pour -ctbz,
gen. plur. (moins probablement pour -ctboiuiz, dat. plur.) : ecTKCTBO lecrit
ecTKo) 32,6,7, 34,11, 44,1,12. kakobkcteo
44,10,17, pour ecTbCTKz, kakobkctbzj
le fait s'explique aussi paleographiquement par la rossemblance entre les
ligatures tk et tbo (voir
p.
xxxiv) : c'est ainsi que AtricTKA 3G,1 est ecrit avec la
ligalure tbo et peut etre lu a^hctboa. Les participes en -eHz sont egalement
plus ou moins confondus avec les adjectifs en -khz : HexBOfeHoe 24,5 ^
t
ye'v/iTov, mais HeTB6jitn"t 24,6
=
ysV/iTo..
Nous noterons les cas suivants de vocalisation anormale : Toiui-ii 10, 13
(S"" TOMoyj ailleurs tma 52,8. etc.), ceBj)-kiijieHHO 20, G, ceRftuieHH?' 20,7 (ailleurs
czB|-tMeHHO 108,1; Ics copistcs ont peut-etre compris ce Bj-tiuieHH-,, qui peuvent
conserver quelques vestiges de la loi de Jagic; nepcNAro
26,3; tuKeijiecTKO e
20,11, faute pour wKfe^ijiee TBOel. Le genitif pluriel de bazvbz (secondairement
BAz>(zBz) est bazxobz 92,0.
Le groupe -/}- est surtout frequent l'instrumental singulier des themes
feminins en
-/-
: Beijitio 26,8, etc., mais moijiYio 106,4, etc. II est plus rare dans
.les autres cas : kutka 38,14, etc., mais ordinairement -t'k, -nie.
Les groupes pz j)k
,
az sont maintenus assez souvent : njizsoe 96,4, nsb'-
666 METHODE DOLYMPE. [xxxvin]
94,6, etc., mais nep^ 44,6, etc.; sazha S,, etc., mais hchcah- 8,15. etc. Ce
i'ait aide expliquer la conservatioii de la vieille forme AO^A^H^t 58,11 (voir
p.
Lxxvn; mais AO^OAH'k 40,4. etc.), qui est d'ailleurs en regard du verbe
AOKAAme 102,15.
La contraction de hh iii en h est rare : masc. sing. eIth 38,2 (devant h);
loc. sing. AWKWA'tHCTEH 66,3 (S'' AWKOA^HCTEift), mais le mot semble avoir etc
mal In, et il a ailleurs la forme AiOKOA'tHCTRO (voir
p.
lxxx). Au genitif pluricl,
les formes regulieres sont macthh 56,12, C11A3AHIH 108,6, etc.; 3AnoR-kH 74,5-
peut etre un accusatif pluriel; j(ijt()octh 102,2 de S"" ijjuTjiocTk S est curieux
(voir p.
xxxiii), mais suspect. Inversement, n-kcHHH 4,12 est pour ntcHH, gen.
sing. L'original de S' et de S'' devait connaitre la contraction de -hh en -h.
En dehors des desinences, nous trouvons toujours h^huiath 38,6, n^iHueTh
42,<i, etc., npHHA?' 32,5,
etc.
Pour les formes contractes l'instrumental feminin singulier, dans la
flexion de l'adjectif determine et limparfait, voir
pp.
xli, xi.iv, xlviii; pour
S"
bz^AAHiA 60,2. en regard de bz^aahiA S''
(?),
voir
p.
lxxix. Le cas inverse
de gemination d'nne voj-elle simple est exceptionnel : ^aaa 56,10, pour ^aa.
Les coxsuiuies.
La lettre 5 apparait dans :
loc. sing. K!os-k2,3, 16,8. 18,2, 22,13, 26,6, 28,3. 50,1. 58,3, 92, 10, 102,11,
nom. plur. k^sh 50,1 (11 ex., saus exemple contraire); smhh 78. 1 (masc), mais
ailleurs 3MIA 90,8,9 (masc), 31111H 78,16 (fem.), adj. 3rjiYviHKi 84,6;
stAO 12,7, 18,18, 22,15, 34,7, 48,4, 60,9, 94,8, 98,5, 108,2 (9
ex.), maiscte
de 3tAo 20,3, 34,7, 48,2, 86,2, 98,4 (5
ex.).
Donc dans deux nomina sacra, et dans un adverbe qui peut etre egahmient
considere comme un nomen sarrum, puisqu'il est propre la langue religieuse
(un des lexiqnes slavons-russes publies par Kalajdovic donne le mot ^\\o
comme hebreu!).
Dans tous les autres cas, nous ne trouvons que
3
: MN63H 20,4. noA3A
34,3, etc. La repartition de
3
et de s est donc purement orthographique. et
eile n'est meftie plus etymologique (cf. stJiiiH .
La lettre ,0, est employee correctement dans IUle.0.OAi>iA 2,1.
lO-vecTHncKAA
16,1; eile apparait subslituoe t\
^
dans la forme alteree nAAi'iAimiiAcKAro 2,2
du titre (en majuscule), qui est lirc <eii>nA l-HAHUHHCKAro = ({)iiAiiiiHjkKAro
;
eile a peut-etre 6te transformec en e dans HeAAi|KKKiH 2,5. pour H^AHih^cKhiH
attendu. Nous trouvons
^
pour
a. dans lUl^OAie de la notc de la page de titre,
qui est dune main plus rcceuti' que le manuscrit.
[xxxix] DIALOGUK SlMi \.K LUMIK ARBITltK. 7
Uno Substitution de m ij iic so roncontrc quo dans un cas special, et qui
releve de la morpholog'ie (voir p.
i.xxivl et nou de la phoniHique : ha^math
l(),7. ;}8,4 (S'' HAjlIl|ATll , HApU'lAAIl 90,11 (S'' HA((HI|Aah\ niais aUSsi HApi]ATII
S,i; et seulement RipiiiATH 20,11, (Piihija 70,10.
Le i^Tdupe ;ka
n'est conservr quo dans la finale -;kao : kojko (50,10. elc,
comnie dans -;kaki cte de -mbAki (voir
p.
xr.vii). Dans tous les autres cas,
S' n'a quo a: russc : noyiKA 18,1, iiAAt^KA 72,2, wKK^6;KHie 10,8, conj. Aaieaie
100,s. imper. noAAa;^ .58,14. etc. S'' semhie au contraire preferer Torthographe
avoc
/-KA.
Le groupe uit est toujours ecrit i|i, et nous trouvons regulicrcment iji
slavon, et non m russe : pres.
]{i\fih
32,5, part. pres. CTjiAiKwijiHrji 60,15, etc.
La seule exception estTadjectif mwik 18,2, etc.
(.">
ex,), niais un passage altere
nous restitue le iji initial, et vraisemblablement aussi la llexion pronominale
ancienne (voii'
p.
xlii) : aobaijia ;Ke ero 14,13-14, lire aoba i|i/L/Kero.
La forme alternante de ck devant -t est ct : eAAHHkCT-tH 2,5. Poio^KCT-tiuiz
6,15, MAHtCT-tH 96,4. Cf. dans S'' ^ACT-feneHil signale par Gorskij et Nevostruev
(II, 2, p.
2.V), voir ci-dessous.
L" / eponthetique est d'emploi constant. II faut mettre apart natiirellement
nAAKAuie 2, = HAOEAuie^ le a de l'imparfait n'appelaut pas d'alternance
consonantique (voir
p.
xlviii); ^clihumz 90,10 repoiul ;i la l'uruie ancienne
^erjiKH-, en meine temps qu' la forme russe.
Mais une serie de faits nous prouvent que l'original (direct ou indirect)
de S" ne connaissait pas l'emploi regulier de 17 eponthetique :
RK^neHO e 26,1 = vivu-ra:, KK/fknNoy kwth 26,1 ^/ivnOat. Le mot est donc
concju comme adjectif; mais, outre que l'existence d'un adjeclil' RZKoynKHX
est problematique dato ancienne, le contexte indique qu'il s'agit d'une forme
verbale au moins dans le premier cas : c'est le participe passif RZKoynAKUz.
Confusion du perfectif et de l'imporfectif dans les formes preverbe de
MVTH, HiuiATH : npiMPuioy 42,1 pour nj)ie0,A oy, cf. nfHerjiA
dans le passage
parallele 20,1; hjiihijUtl 48,7 pour n(ieM' Ajexh; participe present Bz^iuiVijie
70, 1, et de meme (Ch luioyijiJ^ 72, iG-17, mot qui a embarrasse le copiste et qu'il
semble avoir lu successivement OT'MoyijiV, (HeijioymV et (T'HHujioyijiJ^ : cos formes
representent KZ3<e>M a Vijie, (N<e>M a oyijiJs (S'' wTeuiAioijiy).
ji'tKe 20,4, 106,13, avec a rajoute, et peut-tre par une main posterieure;
dans
Af'tBZAe 108,2, c'est le groupe ac qui est rajoute au-dessus de la ligne.
npoTHBAAM
.'>4,7 est une faute pour njOTHBAAiA qui a pu ctre provoquee par
une graphic 'hjiothkaa i*nfOTiiiAAj de l'original.
II faut noter aussi la presence du jer devant
1"/
eponthetique dans ^36-
668
METHODE DOLYMPE [xl]
mkakiiia82,4. B3eijixAA G6,9. mb/vaa 10.2. AftszAC 42,12. et de meme 10,8-0,
64,17, etc. : cette orthographe. qiii rappelle les graphies du type 3ei.iziA
(3eMKiA) de certains textes vieux-slaves et surtout du Supraslieiisi.s, et qui se
retrouve en slavon serbe (Vondrk, Altkirch. Gramm.'-,
p. 342), doit s'expli-
quer par une restauration de 17 epenthetiquc.
En dehors de la traductiou du De aute.viisid. Gorskij et Nevostruev (ii, 2,
p.
2.")) signalent dans S'' j>ACT-tnenY^ valant pc-ij-knAieHHK.
La getninatioii des consonnes est etymologique : bhhhhkz 72, 12. ctueji'-
Noy 68,12, adj. Acthmha 16,1. etc., mais subst. hcthha 34,7, et de mcme
regulierement k:^tehuh 4,3-4,
pari, passif noBAtnoe 72,3, etc. Un llotte-
ment n'apparait qu'avec un noni etranger : CAAUHH-t^z 2,9, tAAUHKcytH 2,5,
Caahhckija 4,3, mais eAHHtCRij;^ 92,9 (et HeAAijKUUH 2,5,
mais qui doit etre
altere).
L'assimilation n'est pas notee dans k z a
8,10, etc. (S'' fa^ ,
cAf 100,1 iS''
3Ae^; clz'AjiABz 80, 5 (S" ^'ajibz^ S2,6; MHorHuiKAu 8,13 (avec m par correc-
tion de a:^, mais ailleurs -aiAU
(voir
p.
xlvti).
La preposition Ke^z prend la forme tec devant une consonnc sourde :
Ee3z 0K(>3A 18,9, etc.; mais Kec KAKOBhcxBA 18,8,
etc., ec noAK3Ki 100,14,
Eec' >iHHA 26,8: et aussi Kec M-tpu 108,2. La preposition M()iicz n'apparait
Jamals dans S" sous la forme ^jt3z : Mj>tcz boaw 84,
l, mjjIcz liaw boak) 76,17,
Hf-kcz lyitcTO 8, 11 (S'' Mj)l3 .
Dans les formes verbales preverbe et dans les derives de locutions dont
le prmier terme est une preposilion, les groupcs .v
+
.v, ;
+
; se rcduisent a
s, z- : zcAeiuiz 6,1. KecAOBCc'no 16,8-9 (S" Ke3CAWRecH0 ,
Ke3AK6HHoy 16,2, etc.
Le groupc .V
+
(
est maintenu dans Kcc'HHHYeiuiK 18,9,
pcNHUHz 18,7; mais la
forme curieuse ZHeAHUH 8,5
(voir
p.
i.xxvni) doit representer Bzc-MeA-, avec
reduction de sr r.
La dentale developpee dans le groupe :
+
r est conservee : 113'Afeijjn
8,15, 34,0 (avec
a
rature dans les deux exemples), H3'Afc'Koy 22,3, RZ3'Aff-
BHOKATH 80,11, p3'AffeuillTH
9(),(i.
Le groupe (/+ sl,- parait donner r/, dans HeAAVjKKUH 2,5,
mais cctle formo
doit n'tre qu une alteration de Haa^j k ckkih, avec Substitution de ijk mc.
L'assimilation de consonne dure i'i consonne muillee n'a pas licu dans
rimparlait MucAAuie 76, 11 (voir p.
xlviii), mais rimperfeotif de la forme a
i)n-
verbe est noMKiuiAATii 12,13.
11
y
a reduction de groupe de consonnes dans : n(A3Hoy 100, 12. mais
n|iA3AH6 104,1; neiifAthCTKoyeTK
()8.1. mais HcnjtABAKCT^VeTK 6'i, 17. runpAKAK-
CTKOATH '18,2:'..
ixLil
DIALOGUE SUR LE LIBRE
ARBITRE.
0<)
B.
Morplwlofjie.
rt) Flexion des substantifs.
Tliemes eu -u, -ja.
A riustrumcutal
singulier, la desinonce -a., con-
tractee de -ok (-ea , est attestee par : 3eMM0 14,11, ^vioy 7.S,ll. et de meme
srement h^mhuJ? 8,3;
mais ailleurs shhoio
46, '31. etc.
La llexioii de hoak^a est : acc. n6A334,Oet hoa^a 42,8;
gen. nnx^A
:Vi.3 (altere eu hoa'^V dans S^')' "'ais noAi.3u 100,14. Le verbe derive est
nOA'30KATH G0,7.
Themes en
"
-;jo-
.
Pour le locatif singulier AWKWA'tHCTBH 66,3.
voir
p.
XXXVIII.
Desinences de la tlexion en
*--. Loc. sing, iinfoy
98,13. mais gen.
MH9A 44,8, etc.; et gea. cuha 78, lo. hoaa 64,9, hhha 26,8.
Dat. sing. wrueRH 52,0, u-rfieEH 52, 17 (avec valeur pleine de datif d'attri-
bution), mais wrHio 52, 14 (datif sujet d un infinitif); et ^m'^ 12, 13.
Gen. plur. caao^x 12,3, 68,12.
Themes eu
*-/-.
Pnur le genitif pluriel, voir
p.
xxxviii. Le datif pturiel
est regulieremeut en -ea z : MAcreiuiz 52,14. etc. ; une forme en -kfji n'est con-
servee que dans un passage sans doute mal compris : mactkm 56, lo (S'' mactk),
De la flexion de rocnoAk, uous u'avons que le vocatif rn 2,4. Pour ofhk.
voir ci-dessus.
Le mot KtroyHz 90,7 etait srement un masculin en
*-/-
: kIfVhz h 90,8
est altere de KrVuH, genitif-accusatif (voir
p.
liii).
Themes en'--.
Nom. awku 32,2. gen. AWK'e 20,11.
Themes en -e-.
Nous ne trouvons que le singulatif kamukz et le col-
lectif KAiuieuTe, voir
p.
li. Un nominatif Kop
(2
ex.), signale dans S" par Gorskij
et Nevostruev (ii. 2, p. 24),
figure aussi dans S" (ff. 8P, 190").
Themes en -s-.
Les formes attestes sont :
lUKO : gen. HKCe 8,6, 8.
CAOBO : gen. CAOBece 22, 12, etc. {S" CAOBece 42,15= S" CAOKecii ;dat. caorcch
22,10, 40,5. etc., mais caokJ/ 12,7; instr. CAOKCceMlbi 8,12. 18,13. etc., mais
CAOROiuifzi 32,9, 90,1; nom.-acc. plur. cacbcca 22,8, 32,4;
gen. plur. caobccz
22,1: loc. plur. cAOKecejjz 20,1, etc.;
AtAO : gen. a^aa 66,7, instr. AtACMt 106,7: nom. plur. A^AecA 106,9. gen.
AAecz 102,1, mais loc. A^A-t^ 102,15.
Aftso
: gen.
AftBA
80,14, etc., dat.
Aftoy
68,1. etc.; t^ao : dat.
T-tAoy 14, 10.
670 METHODE D'OLYMPE. [xlii]
h) Flexion des prononis.
La flexion pronominale est constante avec hhz et camz. Elle est reguliere
avec KAHHX : gen. eAiiHOro 12,6, etc. (frequent), gen. fem. cahhoa 52, 12. etc.;
la seule exception est gen. ca^hafo 58, 17. o il peut d'ailleurs s'agir d'un
fait d'akaiiie (voir
p.
xxxvi); le theme garde toujours la forme slavonne kahh-,
et les grfjphies comme e^uoro 94,3 ont
''
valant h.
De l'adjectif V. sl. xoyiKAK, nous avons les formes : neutre Mio;Ke 18, y,
etc.,
acc. plur. masc. mm/KAA 04,12, gen. plur. iioaiHj^z (i6, U : un passage altere
nous conserve sans doute le genitif singulier de la flexion pronominale, eu
meme temps que l'initiale iji- (voir
p.
xxxixi : acibaijia ;Ke ero 14,i:?-14 pour
AOBA iji^:Kro.
La flexion de
Afoyrz
est toujours celle de l'adjectif determine : dat. plur.
AfoyruMz 55,3. etc. Celle de luiHorz est mixte : instr. sing. tjiHo^-tiuiz 26,17):
dat. plur. indet. mhofoiuiz 100, 11, 106,(3, mais nous trouvons MHO^^traz au
debut de la traduction du De vita. 1. 3 (fol.
;}4^
de S" = Bo% 209,3); la forme
determinee est pjiHoruMz 12,8, 20,4
= to; ttoW.o'j;; nous ne savons pas quelle
forme restituer la place de 102,10 MHorti^ allrrc; le genitif pluriel ijih6-
ru^z 24, 15 a une valeur indeterminee.
De ceAHKz, le datif pluriel est ceAHijeMK 16,4. en regard du nominatif plu-
riel neutre determin ceAHKA 106,8. Le pronom kahkz a;e apparait rarement
au pluriel : eAHRA/Ke chm noAOtHA 38,13; la forme ordinairc est le neutre sin-
gulier eAHKo(ave ' repondant au pluriel q'-tx du grec : 18, 12, et avec anacoluthe
eAHKO/K ... noAKHeNA K-t^oy 18, 12-13. et de meme 56,3, 60,14. eAHKO ... oyiuiu-
CAHuiA CA ()8. 13. II faut d'ailleurs noter que les copistes tendent dans cette
Serie pronominale substituer aux formes llechies la forme neutre ou adver-
biale en -0 : toahko i'i, 10, 100,9. pour toaiikz; ccahko 16, r>, pour ceAHKA.
La flexion de takz, etc. est reguliere; S' xAKoero ^i2,l4 (S'' takofo n'est
(|u'une faute pour uoero, et peut d'ailleurs avoir vlv In tako ero.
L'adverbc
TAKO apparait plusieurs fois dans des tours o !e grec devait avoir le pronom :
TAKO KKi 88, 12 il a (He crce tel , et de memo 92, 1, et tako ah ii czTROfii 88, lo
l'a-t-il cre tel , ipi semblc indiquer qu'il ae s'agit pas d'une siilislitulion
de TAKO TAKZ. S" TAKZ 90,11 cst rcmplact' par S'' takokz, et S' kaka 50,4
(faute pour kam par S" kakoka.
De CHLk, les formes ()blii|ucs du pluriel soni : gen. chijh^z 108,:), dat.
CHi)HMz 16,4, 70,4, instr. chiihmh (),I3; mais avec -t- ancien dat. ciii|-kfjiK
4(),;i
(compris comnu; instrumental singulier). I^'advcrbc ciiiie
2,'J
irpuiul au grec
[xi.i.i; DIALOGK SUR LE LIBRE ARBITRE.
071
TotxO-ra'.; la forme ciii|t- G,."). qui represcntc srement chijk, s'explique peut-iHre
phonetiqucment par la vocalisation du jer devant le groupe ijr-.
La flexion de bkck maintient les forines eu -t- : instr. sing. Rclrj
'12,
\>,
gvii. plur. Bct^ z (),10, M),17, dat. plur. Kctiu 108,1. Les desinences
mouil-
lees sont rrgulieres : acc. lem. sing, kcw 2G, IG, acc. plur. neutre bca 12, 1.
etc^*
les dcrives sont de meme : adv. ecako (frequentj, adj. ECAMecKu^ .50, .3, 100,9,
mais nous trouvons une fois bxcAMhCKoe 4,10 (S'' scA^ecKoe . Nous noterons
que KKCK est employe absolument meme au masculin singulier : blck 4,8
^^
(TupiiTa; tout homme (la forme est glosee dans la marge par kca, d'une
ecriture plus recente), et de meme Rceiui;ri 4,ll; et qu'une forme neutre deter-
minee Bhces, calquant le grec to o).ov, doit etre reconnue dans deux exemples
plus ou moins lteres : scee ace -56, la (lu saus doute ce e^Ke^, et Bzcie .56,12
pour K z cee, le genitif etant Bcero .56, 13.
Dans la flexion du demonstratif v. sl. ck, le nominatif masculin singulier
est regulierement chh cih) : 10,1(3, 14,3, etc. (6 ex.); mais S*" porte ex 34,17
en regard de S" chh (voir
p.
xxxiii). Le nominatif-accusatif neutre pluriel est ch
(plus de 20 exemples); mais S'' repond plusieurs fois par cYa ch de S" :
.38,15, 60,14, etc., et le copi.ste de S" a peut-etre lu c'iA :Ke 22,0, 100,10 pour
ci Ajkc = ch Kiaie (voirp. xxxvi). II faut srement restituer un nominatif masculin
pluriel chh la place de ohh 4, 14.
De MTO, le genitif est nccoro 24,14, Tcoro 68,18;
HHMc6a;e 58,6,
et cette
forme est saus doute k substituer HHMTOavC 66,5, 78,12; mais ordinairement
HHMCoro/KC 4,1), 8,8, 36,8, etc. (12 ex.). Le datif est McoMoy 24,11, etc., H-tn'-
coMoy 18,4, etc., HHicoMoy/KC 56,7, etc. et HHMt'coiuJJ/Ke 12,9. La forme mcc-,
exceptionnelle dans S% est frequente dans S*" : S mcom* 42,11
= S*" tcccmJ^, etc.
De KUH, l'accusatif feminin singulier est Koyw 46,20, kVio 46,21, H-feK/MO
10,10, mais ko 90,4; lei genitif feminin singulier est H-tuoA 4,5, 20,2; Tins-
trumental masculin singulier, le genitif pluriel, etc. sont kum 82,0 (et kuhliz
42,15, voir ci-dessous), kuj(z 50,11, Htiiu^ 50,12, etc., mais S'' porte dans
les trois exemples cites kohiuiz, koh^, u-tKon^. L'adjectif kuh fournit kto un
pluriel : H'kKUM 100,10 pour quelqucs-uns , etc.; et kzikao des formes
feminines et neutres : kam;ko 48,7 chacune , kzc^kao {sie) 26,1 chaque
chose , et de meme gen. lioeroaie 76,1, uoeMoyjKAO 22,6-7. Au nominatif mas-
culin singulier, un ilottement apparait entre kuh;kao et KzaiAO : le pronom est
Koa;o6,lo, et l'adjectif kuhs^ao 58,12 (S'' KzaiAO^, mais aussi Ko;ko96,8. A cte de
KZJKAO, KiJH3vA0, nous trouvons egalement kuh/K
a
e : KOero/KC 76,1, ka^kc 102,2.
C72 METHODE D'OLYMPE.
[xliv]
Dans la floxion des pronoms personnels, la seule forme interessante est
hors de la traduction du De autexusio : c'est le datif enclitique hu au debut de
la traduction du De vita, 1. 11 (fol. 34' de S"). Mais il faut peut-etre corriger
b 22,2 en ba, datif duel enclitique (voir
p.
li).
f) Flexion des adjcctifs.
Le genitif singulier masculin et noutro de la llexion determinee est regu-
lierement en -ato. Nous ne trouvons qu'une forme non contracte : HHtuinAro
108,2: et une forme du type pronominal : TOjiAijiero 68,7 atofo 66,3 doit
avoir ete lu -a TOro); pour la correction ijiAajero 14,13-14. voir
p.
xlu.
Le locatif singulier est en --tiui h , -hmi^k).
Au datif, nous avons ordinairement
-oiuioy (-erjioy) : nj)-kcTOU/ii 6,1. EOAuieuciy
60,2, H3BOAiue0oy 86,14. etc.; mais assez frequemment -oyerjoy : AOKfoyenoy
98,15 (S'' AOKfouiS'i, nej)B5?eM5/ 44,0, surtout dans la flexion des participes :
HijieM5>'eiui5)' 60,5 (S'' HipeuoMV-; ArjioyijiJ^eiuiJ^ 104,3. et de nienie 36,5, ll. 42,5.
102,1; TRopBuiAeiuioy 70,17, et de nieme 62,2-3, 76,7, 102,9. La premiere forme
est russe, et aussi moyen-bulgare ; la seconde n'est pas la desinence non
contracte des plus anciens textes vieux-slaves : eile apparait en moyen bulgare,
et ce n'est sans doute qu'une Variante de -oy oy woy, par rcstauration orllio-
graphique d'apres -oie, -aia, etc. (V'ondrak, Altkircli. Gramm.'-,
p.
48.i).
Les exemples d'instrumental feminin singulier soiit (KiKkCTSs'wiji 8,3
(forme srement determinee), mais e&jo 4,1, njiliiioyAfoyio 18,7 (S*" njt-tuVAfOw^
La forme attestee de locatif duel est du type pronominal : ncxT&6jeno
24,10 (suivant immediatement ak8n).
Les desinences en -uh- ont toujours la forme contracte, Texception df
HecxTiiOj)eHUHiuiA 22,14. dat. duel, et de memo kuhmz 42,15. instr. sing.
Les adjeclils possessifs en-{ijji suivent generalement la flexion nominale :
dat. fem. ejkYh 96,1, etc.; mais ils presentent certains cas la forme de la
flexit)n determinee : gen. plur. HeuHnn^ 108,0-7, instr. plur. ktk'ihiuh 98,13. et
cf. instr. sing. aiYHtjiz 60,15 dans S'' (S' uiuieu . 11 est d'ailleurs probable que
l'eniploi des formcs nominales a tendu de bonne heure ;\ se limiter dans la
flexion des adjcctifs : la valeur des genitifs pluricls rojtuinpjz 12,10. maaki^x
r)8,l4 est srement indeterminee.
Dcux adjcctifs neutrcs emplo3'es substantivement ont la lluxiou nominale,
ou une flexion mixte (le type ordinaire dtant EAroe = tq iyaOv, etc.) :
AOK^o : gen. aok|)a 10(i,10 du bien .
3A0 : nom.-acc. sing. 3X0 76,5 (= t ,tJi6v), 90,17, mais ^Aoe 58,C, 6'!,
2,
76,10; gen. 3AA 84, 10, mais 3AAro 78,16,82,14: nom.-acc. plur. 3aa. 16,10. etc.:
[xLvJ
DIALOGUE SUR LE L11311E AHBITRE. v,rs
gen. 3X ."JSjG, mais 3au^x :^2,.^ etc.; loc. 3At,^G2,ll, mais 3aki^ 34,?. cl de
menie (iS,! (altere); dat. 3aoiui(k) 18,15, 34,13, 7(),I6, mais 3aijIj1x 18,1. elc;
insir. 3AuimH 80,2. C'est--dirc quc le slave a sur le grec l'avantage de puii-
voir rendrc la uuance entre Ic mal et la chose mauvaise .
Flexion des pdrticipes.
Le nomiualif singulier masculiii et iieutre du
participe preseut aclif a ordinaireracat la forme -kih, Lieii (pi'en valeur
indeterminee : Hrjiun 74,11, mofuh 40, 18. cuii 92,14, B-kAuii 80,10, etc.; la
forme ancienne n'est conservee que dans quelques cas : Aiuiu 54,8, 78,9, 92, 10,
cu 42,7, 78,1, 86, 13, 102,7 (cz- doit etre corrige en cu, cxi 80,1),
et de meme
uorij H 46,21 (lu srement jjioriiH). Le fait ii'est d'ailleur.s qu'orthographique.
A cte de cu hI usuel, nous trouvons une fois ca (que le copiste a sans
doute mal compris) : ea;e... ca 100,13-14 = to... Trapyov.
Une forme curieuse de nominatif neutre singulier determine est kusaag
84,13 = T Yivoi.evov : il s'agit d'un participe pris substantivement, et d'un
calque du grec du meme type quc Ecee (voir
p.
xi.ni).
Le nominatif masculin pluriel determine est en -ew : TBOOAxmeii 68,17,
njctviiiiuieH 70,8, etc. A Taccusatif pluriel, nous avons oyKlrAwiiiAA 16,10,
TjftRoywijiAA 104,11, mais honijjia 4,12 (russisme).
Gomme les participes avaieut cesse d'etre flechis dans la langue parlee,
les copistes en alterent frequemment les formes (ou bien ils conservent sans
les remanier des formes relativement anciennes et etrangeres au russe :
dat. -oyeMoy, voir
p.
xi.iv). II faut evidemment corriger noibijiH ex 2,11 en
noibijiH^x, et cf. 4,3, 10,15, 92, If; la forme niuioyijiA 28,8, qui figure dans un
passage obscur, n'est qu'une faute pour HMoyijiH, nom. fem. Mais n(ck\OAAijiH
8,11, fem., pour np^x^'AA,
neutre, est plutt une negligence du traducteur,
due rinflueuce du feminin grec SzXauca; pour Taccusalif cxj(jahaioijia 88,13,
au Heu du datif, voir
p.
lxvi.
11 en resulte qu'il est dilTicile de mesurer l'extension des formes lixees de
gerondifs en -nie, -uie : cS/ipe 24,6 a ete visiblement substitue au duel cVijin,
et 9Aa?^ibme 16,10,
qui est cte de oyE-trAwijiAA, Taccoisatif pluriel ^aa?^ijia(a);
est egalementtres suspect n|)'iciiANijie62,5, pour n(Ye0AioijiA attendu(acc.plur.),
et TiecToynAKUie 84,12, appose au datif MARoy, n'est pas plus probant; RHAAijie
8,3 figure dans un passage h peu pres incoherent, et peut avoir ete interprete
comme un nominatif pluriel. En dehors de la locution adverbiale usuelle
9iiix)iue ^T(jUT'cTt(voirp. Lxxiii; j)c kxuih 28,6 n'est qu'une faute), il reste un
cas siir de gerondif : rAioipe 40,13
^ sv w... Hyu en disant .
<374
METHODE DOLYMPE. [xlvi]
Dans la flexion du participe preterit en -/-, la forme de feminin pluriel
MAjunAAH 90,11 (avec m pour ij, voir
p.
xxxix) est sans doute un russisme.
Lp comparatif.
Dans la flexion du comparatif, nous noterons :
Le nominatif-accusatif neutre singulier indetermine baijilui, dans la
plirase nominale ko BAijihme ce 74,3 (S'" jako EOAbuieei.
Le nominatifmasculin pluriel indetermine MnoajAHuiii 96,2 (S'' uMOiKAiiiuYii .
Nous signalerons les comparatifs en --tu : 3A-tjlmA 88,11 (ailleurs rofiin
;
HAA-kH 92,9. inAA-feviiuA 26,10 irjikNHH n'apparait pas); et srement ^VA"t<H>
10,14, acc. masc. sing. ^ astovx, en regard de ^oyatc 8(i,l. adverbe ou neutre.
Le superlatif est rendu par : le comparatif : RAijihuiee 70,".) = j/iy-iTov, etc.
;
le positif : rjiHoruxx
24,15 =; TrletdTtav otwv, et de meme .)4,S; un adverbe :
s-tAO MHOrAA 48,2
= TZ ac'yicTa, et cf. 34,7. La locution tt^.eittov ogov est traduite
par ijiHc^'tuz n\Hi 26,15.
(h Les adverbes.
Le type des a Iverbes cn -t est largenient developpe, jusqu' constituer
la formation reguliere dans les adverbes derives d'adjectifs. L'extension de
ce type, assez peu representc dans les domaines meridional etoriental, doit
etre pour une part dialectale (vieux bulgare), mais pour une autre part litte-
raire et s'expliquer par un calque des adverbes grecs en -w;.
Sont anciens (Evangile) :
AOKft,
3At.
Sont attestes partir de Jean l'Exarque et dans les textes posterieurs :
KAr6oyijiH-t
=^ ejyvcoadvco; (Greg. Naz.); roTOBt = iTo-yw; (Greg. Naz.); AOKAkN-k,
AOBOAMt
:= ;/.av(5;, ajTjtcx.to; (.]. Ex., Greg. Naz.); HCTHHH-k (Supr.): noAOKHt
=
u-oiw;; iienoAOEH-t
(Supr., Greg. Naz.); nocntuiHt = TvpoOuiAw; (Greg. Naz.);
noT9-kKH-t
= vay/.ai); (Feuillets du Zograph); n|0CTt = -lci;; nyoTHRH-k;
wcH-t = ;e'o>; (Supr.).
Ne sont pas signales chez Miklosich et Sreznevskij : KecAORCCH-t; iicMAAH-k
(t'crit HZ BMAAHt. 40,10);
lUHAMAAH-t = vzpyw;; iieczTROfeiit = iysvviToj;;
TAHKH'k
=
ij.DaTr/.&q.
Lesformes altereesczfzuieHtH 12,7, czBfzuienie 42,y. qui traduisent -r^sov,
sonl a corriger en cz&fzmeHte,
compar., plutt qu'en czRfzuieHt
(Supr.) : cf. le
type de Supr. KOHkMkHtie
= T>.o; (adv.), -ro TaleuTxiov ; il est possible que
TAeii)ov ait ete interprete comme un comparatif en -lov.
La forme j^J^A't
10,14 est lire j(}(Atn, compar. masc.
Lc type en -o est peu represente : outre s-kAO, 3'tAO (voir
p.
xxxviii), njiicHO
(n9H0 , TZKMO TOKUO ,
UOUS UC IrOUVOUS
(JUe
LAACTKHO, HAH^ACHO, CKOj?; UAA
[xLvii
DTAI.OGUK SU LK IJBI'.K AUlilTRK. 075
= ;i5ap, flpx/sa est plutOl un adjeclif neutre (ju'uii adverbe, et il apparait au
geuitif quand il est accompagiK; de la iiegation : maaa ne 8,6, cf. dans Ic
Supraslieusis H6 tzkua eii regard de txkuo; exj^uo ^iG, 1<.) iS'' secuA est
pcut-i'lic pour Kx^iiz ou kz^ma.
Nous noterons, outre (Pcioaa 8,8, etc. (toujours avec k\ et la serie des
adverbes numeratifs njiKsoe, RTO(>oe, T^CTHee 26,4, les formes de l'adverbe eii
-uiKAKi tire de UHOrz : MiiorKiiuKAhi 8,1.3 (avec ui par surcliarge sur x, nni-
rKiiiuhi 60,1, 8'i,12, mais i.iii6ro;KAu 2, IJ (voir
p.
xxxvi); d'apres la copie de
Bomvetsch, S'" porte daiis tous les cas uinorAiKAKi ; voir
p.
lxxvi.
e) Le verbe.
Pirsciil.
La
2"
p(Msoiine du singulier est toujours en -uih, et la
1''"
per-
sonne du pluriel en -uz -uh, -u . A la :V persnnne du singulier, a cte de
-T Ky usuel, nous trouvons un assez grand nombre de formes sans dentale :
KoyAe 94,5 (S'' kVact , 20, 15; ^oijie 74, 15 (S" ^oipeTh
;
crpiKC 8,14; kcah
74,14 (S'' RCAHT , 16, 1:5; AfX/KH 10,10; npt^oAH 10,9: et sans doute encore
EOVAeTK 24,5, o la finale -Tb est barrco; hacaaah no- 4, 7,
qui est rature eii
NACAAAHTK, cc qu' sr;mble (une main posterieure a rajoute t en cursive sur
-II ; i.iHHT ")2,17, o le -T peut etre une addition d'un rviseur. Mais il faut
vraiseniblablement comprendre mhh 74,5, 98,7 comme un imperatif; et
ovMOjiH 90,9 est un aoriste, d'apres le temoignage d'Rznik, malgre Isaie,
XWM, 1 zveAei.
I'^t de meme : e 26,9. 40,15, et e 14,4, avec c rajoute par une autre main,
en regard des formes courantes ecxL, e; t 100,18 (S"" lcTb,.
Au pluriel : aa EoyAoy 24,17: rjii.jv 52,13; et sans doute noio 4,
.'5,
o le t
est une addition secondaire sur w. Mais ha^mw 78, 16 est plutt une
1"
per-
sonne du singulier qu'une
3"
personne du pluriel, malgre S'' qui doit porter
HAfHMMT : Eznik vous appelez se refere l'orthodoxe, et suppose
j'ap-
pelle et non on appelle .
Le manuscrit S'' retablit souvent le -t, voir Bo',
p.
xii, note4.
hnperallf.
La forme ezcacmz C), 1 pourrait etre un prescnt-futur tradui-
sant ivaTTj'a'yjaev pour y.varEV.'jwacv ; mais comme eile est cte de rzchohuz,
il faut plutt
y
reconnaitre un imperatif szczA-kfjiz, avec la desinence -\uz.
attestee en vieux slave, en moyen bulgare et en vieux slavon russe (Vondrak,
Altkirrli. Crainin.'^,
pp.
494-496, N. Durnovo, .lyHaiCJiOBeiiCKii 'I4_i.iJor, VI,
pp.
63-64).
Intparfait.
Les formes non contractes n'apparaissent que dans los tas
suivants :
676 ,
METHODE D'OLYMPE.
[xlvih]
1
HutAiue 48,9, 78,7; fA^akM-t^^x 46,14 (S"
j>A35)rjit;?i, compris srement
comme aoriste) : c'est daiis le type eu -eje- (pour la flexion de hmIth, voir
p.
l)
;
2"
Ktj(z 16,7, K-kuie 8,10, etc., KtA^oy 18,i:5, etc. (plus de 30 exemples),
k cte de Kt 82,8, etc. (8
ex.),
3'
plur. stiuA 'i2,i7. etc. (G ex.). La forme
contracte est exceptionnelle : KA^oy 52,1: et eauic 2,9 dans S**, mais S" porte
K-kuie.
Dans les autres cas, la forme contracte est reguliere : KUBAuie
14,0, uieAA--
uie 14.7. etc.; nous trouvons une fois oyBtjtAAiue 12, il dans S'', mais S' a
oyii-kjtAiiie. La contraction de -r- a Heu generalement en -ja- (ecrit a
,
comme
Celle de -jua-, selon le type russe (Vondrk, op. cit.,
p. 511, N. uruovo,
art. cit..,
p. 57,
pp.
59-60) : haaj(z 12,2, etc., R-kAAUie 72,13, etc., mha^z
8,10, etc. (45 exemples environ); ce a n'appelle pas l'alternance de la con-
sonne precedente : haaeauic 2,o (pour nAOBAuie), issu de nAO-kAuie; et mucaaui
76,4, substitue imuuiAiAAuie. iMais il subsiste des traces de la contraction < n
-r- du vieux slave et du moyen bulgare, qui apparaissent dans S" sous la
forme d'une confusion entre l'imparfait (type mha^z) et l'aoriste (type i.iH-t\z :
SHA-t^ z 6,10, 8,7, 10,12, 12,14, traduisant etipwv, mais sans doute compris
comme aoriste; la meprise etait impossible la
3
personne du pluriel, d'oi'i
HOlAKllAA^A 6, 10;
j^oTtj^z 10,4. traduisant 'lOsVy/; la
3''
personne du singulier,
votI 88,1
peut etre une correction de ^OT-kuie ^viOslev. Partout ailleurs, l'imparfait a la
forme ^oTAuie 106,0, etc., ^oxA^oy 84, 17.
II laut noter que S'' conserve parfois -t.- : HAt;( 16,4 (S haa\z ; ou plu-
tt il le restaure : ^oT-kuie 10,1-2, ou S" ^oxAuie doit etre une faule pour
^OTAlJie.
Aoriste.
De feijiii,
l'aoriste est toujours pti^ z 60,."), 84,10, 86,13, i)0,l.
98,13, j>-fe^6iji z 24,10, 38,18, 5(),e, (tiuA 20,
li: la forme alteree
(CfenuiA 20,10
peut LMre corrigee en (TfeKOiuA ou en uijckuiA (cf. ij-k\ dans S'', voir Gorskij
et iXevostruev, II, 2, p. 25). L'aoriste de nAecrii est cnAcroiuA 3(5,14; H3zdiKS-t-
TOuiA 70,2 est sans doute une faiite pour le partici[)0 passe H3zwKS'kTzui6.
La
2"-3''
[iersonne du singulier n'a pas la llnaic -tx dans S% a la diile-
rcnce de S'' :
k'ma 90,0 (S" HA4AT ,
HAMA ^i0,l. 46,19, 7(), 6, 90,0, 100,2, 0. T) (S" porle
HA^iAT dans la plupart des cas);
(T'M 74,7 iS*" luTiATz , nOAziA 82,10 (S'' huiaiatz , n^iA 48,10 (S'' h^Yat , hjhia
72,4 (S" nfiATz .
Et de meme :
EU 16,12, 18,4. etc. j 14 ex.; S'' a souvent uw
,
cxrki ca 7(),0 (S'' czuctk
CA, 20,8:
I
[xLix] DIALOGUE SUR LE LIBRE ARBITRR. 677
AA 42,5, noAA 72,), lOd, 12 (S''noAACTb), 40,5, 104, 10. nftAA 98,4.
Fait exceptio!! : aactk 74,9,
qui peut avoir te compris comme un present.
ConditionnrI.
L'auxiliaire du conditionnel est toujours KiJj(fz), ku,
3
plur. EuuiA 90, 11.
Innitif et supin.
La desinence russe -ti pour -th n'apparait qu'une
fois dans un infinitil" : hjih^oahtk 54,15-16 (S" njH^OAHTHi.
Dans las cas suivants, nous avons affaire au supin, dont Temploi est
regulier : haa^ ... tb6j)iitk 12,1(5, haa^x hutati 16,4 (S*" hutath), hctiovC"-
THTK 1 ... kja" CA 96, 15.
Participc passe actif.
Dans la flexion des verbes en -hth, la repartition
des formes en -hk- et des formes courtes parait se laisser ramener des
regles aasez precises.
Au nominatif masculin singulier, nous avons toujours -hbz (30 ex., sans
exemple contraire).
Aux autres cas, devant -ui'-, nous trouvons -hb'- avec les verbes sans
preverbe : ROAHRuioy .'iS, 15, (OAHB'uiAro 64,15, TBopKuiAeiuioy 70,17: et avec
les verbes dont le radical se termine en -i : HAOyMHBiueM 6, 12, haovihkuia
98,7, oyKeAHiHRUiH 8,6, noA5JTHKUioye0& 102,9. La forme courte apparait avec
les verbes munis de preverbe dont le radical se termine en -a : RZMeAbiuH 8,5,
H3K0A(b)ui- 44,11, 60,18, 72,15, 86,14, 102,15, no^oyAKuiA 82,3; en -^
-.
cz-
TBOfui- 44,17, 62,2-3, 82,1 (mais aussi czTKopBuioyeM!^ 76,7); en -n : nfecToy-
nAhme 84, 12.
L'opposition est particulierement nette entre ^eoahbz 26,12, etc. (3 ex.),
BOAHRUioy 58,15, et H3OA(h)ui'-(5 ex.); c(z)tbo(>hbz 16,16, 92,12, TROjinBinAeiuioy
70,17, et czTBOfui-, avec le seul exemple contraire czTsopHRuioyeM!^ 76,7; mais
HAoyHHRz 86,1, HAoyiHRUi- (2 ex.).
Types flexionnels.
Dans le type athematique, nous signalerons les formes :
ecTK : au negatif hIctk (h-k) 4,4, etc.,
3^
plur. m catl
4,9; part. pres.
cij(h), et CA 100,14, voir
p.
xlv.
AATH : imper. noAAajh 58,9;
part. pres. h
aaau(h) 14,15 (ecrit He aaah), ue
AAAoyijioy 80,14, 84,17 (voir p.
lxxiii).
K-tA^TH : present
1"^"
pers. sing.
k-a 34,7, AO'tA't' 34,10,
3**
pers. st 100, 18
1. La forme KtA"E n'est pas rare dans les lextes vieux-slaves : eile se rencontre, non seulement
dans le Suprasliensis, o HCnOB'EAt apres AUITe repond de fagon curieuse dans un passage
(p. 355,
7 e.\.) HCnOK'KMZ iniperfeclif dans la phrase principale, mais aussi dans le Feuillel macedonien
glagolitique (III, 13-14), dans le Fragment glagolilique du Sinai detache de l'Euchologe (4 ex., I', 4, 6,
8, 11, voir Nahtigal, Razprave, II, p. 273, p. 284)^ et jusque dans les manuscrits de l'Evangile : Assem.,
Mat. xxviii, 5, Ostr., Mat. xxv, 12. Nous la trouvons par ailleurs dans I'Izbornik de Svjatoslav et chez
PATR. OU. T. XXII.
F. 5. 45
678 METHODE DOLYMPE.
[lJ
(voir p. XLVII); imparfait s^AAUie, voir
p.
xlviii. Le verbe appurait defectif : en
dehors du present, de Timparfait, de Tinfmitif et des participes presents actif
et passif, il est supplee par bIaath : -tAAAZ ku 94,3, et avec preverbe
noftAAKuiA 82,6, cnot.AAR'uiAro 80,3-4. Ces formes attestent qiie la repartition
de -R-tAtTH et de -R-tAATH u'est pas uniquement reglee par la question de
l'aspect. Avecle preverbe nj)0'-, l'imparfait est nj)OK"tAAuie 94,8, mais le participe
present est npE-tAUH 92,13,16.
HM'kTH : pres. hmamz 22,9, hmauih ;}4,1, hmatk 4,13, iiiuioyTK 12,5, etc.
(plus de 20 exemples)
;
part. pres. hmu 54,8, hm&ijia 22,3, etc. (plus de
25 exemples) : c'est la flexion constante dans S% mais S"" repond une fois par
HU'kA S" HMLi 78,9;
bien tort
un commentateur).
Nous trouvons souventdeux raots de sens voisin unis par hah ou h :
CAiuiATH HAii (AOyiATH 106, 12 = TTeoiatpeiGai : deux traductions sont
proposees, enlever et separer ( depouiller ), la seconde plus precise
que la premiere; p^/tui-tBATH wKoave ^oijieTK hah czROKoynAATH 42, 5-G
:=
TOvayetv w? 6e>.ei : le grec (juvxyEiv deduire est rendu d'abord par , raison-
ner , traduction large, puis par rassembler
,
qui est un calque. II doit
s'agir de corrections d'un reviseur ancien, faites d'apres le texte grec : le
premier traducteur use bien d'un calque de nwxyti^, mais c'est czkhjiath 40,5.
Ge reviseur peut 6tre l'auteur des gloses precdees de eK^z^uie.
H k'^hckobath h nuTATH r'maaa 20,9-10 = Tviv ppiv -/.cd ... ^YiTstv (mal com-
prisj : les deux verbes sont pcu pres synonymes (cf. 10,15-16), et ils appel-
lent egalement le gnitif (voir
p.
liii); ka^hhth rAeiuiz ji utcoya^ATH 88,14 =
xpi'veaat (pa[;.ev (avec l'actif pour le passif du grec) : condamner est plus
precis que punir ; noAfajATH ca bcah h nocA-tAKCTReHHKiuui eui?^ kuth 16,13
=[xtpiTiTa? aToO Y'vsoai e'Xei : le second membre de phrase est plus proche du
grec et plus clair que le premier; njctKURAwijiee ... oyTsep'aieHie li noAKriaseHie
10,0= TYiv 7ri'[jt.ovov ... a(7iv : l'assise et le niouvenient stables , ce qui
serait une fagon naive de rendre les deux sens du mot pasi;; K-tAKCTORTH
MH CA luiHHuiH H HoruKATH 48, 15-16 ^)ttv5uvUiv [Aot Sojcei?, ct de mmc wAOAtMie
nj-tAAe/KHTK H
^\\
(pour ^x\ H^ CT|)AAAH'ie 22, 11 = t viyifluai zpdxeiTai xaxoii;,
o noruKATH et
crpAANie sont des variantes peu heurcuses de K-kAkCTBORTH
et u)AOA-tHi. Dans tous ces exemples, le doublet precde de h parait resulter
d'une correction, parfois maladroite, du mcnie reviseur que plus haut.
11 faut peut-ctre mcttre part les cas suivants :
HeoycTfocHA h HeoyKpAiueNA 26, 11 r^xoiTy.o? : les deux niots sont synonymes,
mais le second est plus prs du mot grec, et r^pond mieux au verbe oyK^AcH
qui suit; il est possible que le traducteur priniitif se soit servi volontairement
d'une traduction double, d'aprs le sens et d'aprs la forme, ou qu'il ait h^sit
entre les deux traductions; dans la suite du texte, il emploie HCoyKjiAiueHx;
1
jxc.iii
DIALOGUE SUR LE LIBRE ARBITRE.
721
Rx opeufAuieHupt hh rz oyMnHeHKi;^
2(i,12i;i = iv ixocproi? : le slave peut
repondre une leQon sv xoajAViTciii; y.xl iTanToi;, avec une addition d'aprds 29,7
(cf. 52,1-2); toutefois Talteration oyHeKfAiueHKi^
s'expliquerait bien par une
correction au-dessus de la ligne, donc une
interpolation
d'origine slave et
non grecque.
Un cas diflerent est celui o des variantes sont inserees plus ou moins au
hasard dans la phrase, et sans coordination, ainsi HAjieMeHic Aiuia npeiuiAeTK
58,9-10 ^ TV)v Ttpoonyopiav ^afz-Cxvei ; le niot repo^-ziyopix est rendu
ailleurs par
HiJiA. 11 peut s'agir ici de ratures du traducteur primitif. C'est ce que dounent
penser des exemples comnie :
CHIUI H AftAe
nOKA3AHlA KAFOCTh nOKA3TH
M3BOAHRX 104,0-7:=
StOt TOJTOU
5CXI irptoTou (lu Tup To) T-flv yaOoffuvvjv aroO Ssi^ai Trpoaipou[x.vo; : le traducteur avait
du d'abord comprcndre wpo xoCi ... Ssl^ai =
AftAe
noKA3AHiA,
puis il a inter-
prete ivpo toQ comme une locution adverbiale.
Nous expliquerons de la meme fagon :
ljie AH HAKU He HO CROCH &OAH HOyaie KTO lUTHMeXh 66,10
=: et S' Ct'j T.vXl.^
(i'icovToi; (f.e'XoiTo : le traducteur avait lu d'abord /.wv ti? = He no CKoeft koah ...
KTO, qu'il a corrige en Hoy/Kew par contrainte ,
traduction libre de x.ovto?;
He KO MOJKeTt RUTH feijiH
HHKTO/Ke MKO HS TRAjeKHO 76,6-7=
os yap iyevvi-
Tov rauTr.v ti; iHii-i 'ijz\. : le traducteur avait peut-etre
commence d'ecrire
MoaieTL RUTH <HeczTROjeH0y>. Et de meme :
MRO 3A0 nj>ecAoymATH ra, mko np-tcAoymATH ra 3A0, ne aorjio 86,7-8; la
meme phrase est traduite deux fois, avec simple modification de Tordre des
niots. Et peut-etre encore :
AA RAFOAtTR R^IK) n03HAeTK MRZ, AA
lUIHOrOAHMHOe GfO n03HAWTR MARIJH
94,9-10 : les deux phrases semblent etre deux versions differentes d'une meme
phrase grecque, en juger par le temoignage d'Eznik;
Arne ... AACTR wRKipoyA foyroy
66,8-9 =v ... ^w-/i xoivuvwv : le traducteur
avait peut-etre lu d'abord -/coivwvw = Apyroy;
ce uiHHTR CA noKA30RATH 44,2 =1X00x0 ... U.01 9aivexa.! : les verbes mhIth ca
et noKA30BATH CA sont synonymes, et on doit admettre avec Masing que Tun
des deux est une Variante de lautre : le traducteur aurait d'abord ecrit uhhtr
CA, qu'il aurait corrige en n0KA3AeTR ca, et les copistes auraient incorpore au
texte les deux le^ons, en remaniant la phrase.
II n'est evidemment pas possible de determiner exactement les conditions
dans lesquelles ces inlerpolations se sont glissees dans le texte slave. Dans
certains cas, le fait peut etre relativement recent : ainsi tamc hotom 80.12,
o
noTOM n'est visiblement qu'un rajeunissement de tamc, et de meme ijt h mkO/KC
722
METHODE D'OLYMPE.
[xciv]
26,15 = ei' yi (var. Are) (^vf; cztrojihth ... a^mth 70,17-72,1, o czTopTH
apparait comme une anticipation de a^th place la fin de la phrase, con-
formement l'orJre des mots du grec, et cf. 100, 18-102, i (aIaccz repete), et
de fagon plus problematique s'ma ... haia 90,6, o il n'est pas impossible que
HAHA ne soit qu'uue addition doublant sans utilite b'ma.
Mais nous devons certainement admettre que nos copies du xvi' siecle
nous conservent le Souvenir du manuscrit du premier traducteur, avec ses
variantes et ses ratures (et avec ses lapsus : fem. nft^oAAijiH 8,ll, au lieu du
neutre); et qu'elles nous attestent egalement le travail d'un reviseur qui,
une date ancienne, a corrige sur le texte grec et a glose la traduction du
Dl' dutexusio.
VIII. Liste des abreviations.
Pour la designation des manuscrits et des editions, les abreviations sont
dans Tensemble celles de Bonwetsch (2" ed.,
p. 144) :
S = traduction slave.
S% S*", S'^ = manuscrits de la traduction slave.
F = manuscrit de la Laurentienne.
E ^= Eusebe, Praeparatio euanfjelica, vii, 22.
E' =texte de la Praeparatio euangelica, ed. E. 11. GiiFord (Oxford, 1903).
E ", E
'
=manuscrits.
E" = texte de la Philocalia d'Origene, ed. J. A. Robinson (Cambridge,
1893).
E^', E''' = manuscrits.
D = Dialogue d'Adamantius, ed. Van de Sande Bakhuyzen (Leipzig,
1901).
D*", D", D',
0''=:
manuscrits principaux.
D"^ = traduction latine de Rufm.
C = Sacra parallela, ed. Moll (Leipzig, 1899).
C', C", C" ^ manuscrits.
Ph =1 Bibliotheque de Pliotius, ed. Bckker (Berlin, 1824).
Ph", Ph^rr: manuscrits.
Ezn = Eznik, Contre les secles ou De Deu, cit6 d'apres la traduction in^dite
du Pere Marios.
[xcv] IALOGUE SUR LE LIBRE ARBITRE. 723
Bo = Bonwetsch.
Bo', Bo^ = editions de Bonwetsch (Methodius von Olympus, Erlangen
und Leipzig, 1891; Methodius, Leipzig, 1917).
Hli ^ Van de Saude Bakhuyzen ; Jh = Jalin; Kl :i= Klostermann; Md =
Mendelssohn; Rob = Robinson.
Dans la traduction frangaise, les abreviations suivantes designent
:
M = rinterlocuteur orthodoxe (Methode ou Maximus).
A ^ le premier interlocuteur heterodoxe.
B = le second interlocuteur heterodoxe (l'eTaipo?).
Signes typographiques :
+
= addition.
>
=r=
Omission.
< >
= ajouter.
[
]
z=
supprimer.
( )
= variantes de lecture ou d'interpretation.
[[
]]
= mot mot grec du texte slave.
L'asterisque
',
dans le texte slave, sert marquer la pagination du manus-
crit S", qui est indiquee en marge.
Note additionnelle.
Un voyage en U. R. S. S. (aot-septembre 1930) vient
de me permettre un examen direct des manuscrits S" et S"" : une collation
sommaire de S" m'a prouve que les notes critiques de Bonwetsch etaient
d'une exactitude sffisante.
Pour le manuscrit du monastere Sijskij Antoniev (voir
p.
xxxii), il se
trouve actuellement Leningrad dans la bibliotheque de la Commi.ssion
Archeographique, sous le n 443 du catalogue manuscrit. II contient tout le
Corpus Methodianuin, mais sans la traduction du De virginitate du Pseudo-
Basile. II ne doit remonter qu'au xvii siecle, et ses le^ons attestent qu'il est
de la famille de S", et sans interet.
724 . METHODE D'OLYMPE. [xcvi]
Manuscrit S' de la traductioii slave fol. 6 versn.
(Voir pages l(i, ,-
18,, o).
6((yVPKfh\4fr\f^rtAlUf E6
Tt/M/^ fint/co
AH
'^rjl^A2'^ilAA'i6AJ^CliAi((/f\K'A .
AfiAinrfcn ^FKtnfM^iuno/nnhmbMH
(4\rAmH(fW^rt *rftimf coffpriTifc .
QtTftEACffiiA . h\((aff{((mtnAArAmHf<nf
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'><c.^-
j. i v^.s 19H7 -^'oo
W KOSS H W KeiJlH H W CAMOKAACTLCTEt.
MEeOAIOY
nEPl TOY AYTES0Y2I0Y.
METHODE
DU LIBRE ARBITRE.
PATn. Oll. T. XXII. F. 5. 48
CEATAFO Hiie-OrOAKIA
<en>nA ^HAHOHHCRArO- H MiLMCHHKA
W K05t H^ W EeiJlH H W CAUilEAACTkCTE-R.
rOCnOAll BAArOCAORM WTtkHC.
HeAADKKUH
'
OVEO CTA(tei|k, HO AAMMKCTlH KWlJlKH't, Chj>HHCK1H ^6tA CAU-
lUATH TAACZ TAACHUA A'tAA HenOAOKXHUA CAACTH, CBA^AHX HAAAUie" K
CHK-kAHlo', H fOy/KHHe mt CBOeft 3ATR0jAm CAOy^U, HC UmtlJZ FAACA A'tAMA
fCBHOyA, HH CAUZ J^OTA
BM'tTATH* KZ 0y3/h, HO WhOaie CK0HMAH1 R-tCHH" WH^^Z
Fol.
1 v.
nocAoyuiAwijiHMz R-tuie
'"
cue(iTK"CHi| k HHoraA Chjhhij z eAAH*HH-t^z noM^oy.
Ho A3Z TAKOrO TAACA HC RUBAK) nOCAOy^ATAH, HH ^OipOy ChjIHHZ HOCAJkUIATH 1
hafjiokhaa" nowipHp^z'- makomz, floate moamah"ic noTjteKu-ke
'^
^CTh jakwimz*
KoaiecTReHAro a^e hamc ntuoero uoan ca hacaascath faaca, eroaje uiHoroavAu '
^
METHODE
[DU LIBRE ARBITREl
Le vieillard d'Ithaque, selon la fable paienne, qui sa passion efTrenee i
du chant faisait desirer d'entendre les Sir^nes, voguait captif vers la Sicile
j
et bouchait les oreilles de ses compagnons ; noa qu'il envit ceux-ci
Taudition de ce chant, non qu'il aimt lui-meme se couvrir de chaines, mais
1. Au haul de la pagc, duiu- (''crituro plus rcrnto : lUIc^OAie IlATAjlKCniJH
= Me'JO^IO; naTzpwv.
2. CHHA lOrHAHnHllCKArol A*!! AHH HHCK AFO S\ faUtC
pour
ennA i = HHCKOHA cm CnHCKOynA^ AHAHnHllCliArO = (t)HAHnHHCK,ArO = i-lC-MTZO-J
<:|Ji>.iTC-cv, cf. De lei>rii, IJo- ^ril. 1. milc; OAHUinYHCKAro Bo. Dans la niar<jo : innA,
correction de IIa-.
H. h> S''. 'i. fh kabh wm{ S' irH> S''i = X'jpie E'Aoyr.cv ttztj:.
5. HeAAUkKUH S"
=
'EA/.a'kx,o^, saus dmilr p.ir allcTalidil de H.O,AM K CKhlll -
'lOsi/.r,-
ClO;. (>. HAABAUie S" A = . HAO&AUie S''.
7. CHK'tAH S''. ChKHAY S''.
8. Lire sans dnutc HH CAUZ <CA>
J(6tA
IMJ'tTATH. !l. nkCHH Hii. n-tcH'iH S\ |iai-
10
ME0OAIOY
[nEPI TOV AYTE=0Y210Y]
'O
ii.h
'I6ax.-4i7!o; yi^Uf^^ -/.xxk tov twv "E)^X-flvajv p.ij9ov, tvi; Stp-/iV(ov ouXoaevo?
xoSi7at (Lovi^ oi t7)V tv;^ cpwvv;; xo'XaoTov -fjovri-/, C[/.wTYi; eTvlei Et; Tviv Si/ceXiv
5 xai Ta; TJv ETatptov svecppaTTSv xoi;, o/. ex.eivot; EVExa T-fl? x.ooiffew; pOoviv, oC
auTv bs'TjA -pix'XX6iv sTTiOufAiv, lTk' oTi Tt'Xoi; t-^? s/.eivwv wi^?;; toi? x.o'JouTi
zvaTO; riV roiaOTai yap" xap' 'E'XIvjg'.v viSov ai Seip-flve;'. 'Eyw 5e TOtauTr,; piev w5y;c
xpoxTVi; o -'"'^['-*' 'J'Jo^ y.osiv eTVtOujjL) Setpvivtv S7riTa(piov vptorctov ooucwv, wv
7) ciyr, Tv;? pwvvii; ' tor; v9pu7voi? )rpv)(7i[jL(0Tlpa. ytve-rar eia; 6i'' tcvo? Tro^vaew (pwv^5
E'j'yoaai,
-/i?
x.iv OAXa/.(? x.o'jo'O)'' tvzaiv /to'jstv eTCiOujj.c, oiix. y.ola<iT)' ouv^; fl^ovr,
parce quela fin du chant des Sirenes etaitpour ceux qui l'ecoutaient la mort :
voil ce qu'etaient les Sirenes chanteuses des paiens. Pour moi, ce n'est pas
d'un tel chant que je me fais l'auditeur, et je n'ai pas envie d'entendre
chanter sur les tombes des hommes les Sirenes, dont le silence vaut mieux
pour les hommes que la voix. C'est l'audition d'une voix divine que je fais
voeu de me complaire, voix que je peux entendre souvent sans cesser de
allraction du gonitif iiluriel WH^^z.
10. Ki,uie S", KAUie S^
11. HArpOKHAA S\
HAA'rfOKHAA S''.
12. noibijiHp^zl nowijiH cz makomz S" !cz est ccrit dcux fois, cl
]('
ijremier cz esl barre).
13. uoAMAHie noTjeiiH'ke] moamahYh noTfCKHiiG S\ pout-
(Irc avec Omission de faaca = tv;? pwvr.g. 14. MHorO/KAU S% UHOrAacAU S''
;ii
FS. Bo I45,,-l'i6,i.
1. Le tilrc primilif du dialogue iie se laisse pas rotablir : MeoSiou ^epi to-j a-JTeSouoCou F, nEpl
a-jTEloufjioj Saint Jerume, C Ph. ; Tiepl tfii Xr,; E, Tter/i ),tj;
'*;
S = toC yi'ou Me9o6o\j, eTtioxoitou 'I>t),iit7iojv
ZU' (lafxupo;, Ttcpl eo vtic OXr); xai Tiepi (to-j) aj-t-OMijioxi. 2. ToiaTii
yp F : S = otu vtip tiote
Iraduclion libre.
3.
xAm
aX SEtprjvE? S Md Bo, fovxl oipVivai; F.
4. Tf,5 9(i)v>);> S. 5. oe F : S =
61 ii),Xov, ce qui ne represente qu'une Iraduclion renforcee de Ss. 6. xv ... xoffu F : S =
/.ojwv,
ce qui suppose plutt v... ixotju.
7. ixc/dcrTu) F : S = xuXiiTw ttvi'.
728 METHODE D'OLYMPE.
[4]
CA/LIUAA' hAkU BZCXOIJIKI nOCA^fflATH, HC K&wio KOGW TAACA CAACTKW n jieU'AOA-kHZ,
HO KO/KCCTReHUIIX OyMA CA TAllHAMZ, H KOHeiJli He CUfTH, HO K'tMHArO CA HAA^"
CHACeHlA. IIOWT
'
KO TACWM HC CM^K HOCAIJIABV
'
gAAHHCKlJA ChjIHHU, h6 KOajC-
CTBCHUH H^kKlH AHKZ n(IO(OMKCKhlH, Oy HH^aiC H^tCTK Af'f'SiHH'k 3ATS0jATH
OyiUH, HH CAlilOUIOy 3U H'tKOA
'
KZ^AArATH, KOMljlJi CA liA3HH HOCAAUIAHIA"
UIH't\Z b nOCAUIAHieiUIK nOCA&UIAH IKMTie CKOHMAeXK, A CH^Z HAMC HOCAUIAA
KUIKlUArO CA HACAAH HO/KHTkA", CBATUMZ HACTABAAGIjlZ AOy^OMK
.
i'oi.ir.
T'tuz xi
A nfHXOAHTK nhCh' H AA r.ocA/RuiA'exK KOaiecTBCHAro ntrYA**, [nel
ROM ca' HHicrO/KC. Hc CATK Ifiol^K HACz b\a:e h'" r Chkcaih Chjihhij, HH Oavch-
ll>
Aha
"
oy^A, hh rockz pA^AHBAeMz bz CAoyji(ti mamkckua, hz oy3z zcAihCKoe
noHAijieHY' ii ca,r^z ?ko ckokoachz bccma njtHj^oAAijiH^. Chijcia ko aoctohho
nOCAAlUATH n-kCHHlH]
'',
CHljA aiC H HOIOIJIIA UOAHTH CA HOtTH MHy '\ AlJIC
AH 1\T0
H AHOCTOAKCRAFO
X^H^^TK
nOCA/MUATH AHKA, U>K(CtCTH HMATK TOajC CZrAACKCTtYA
H'tTie" WHH KO HjtORHA^lUA TAHEHt CTj)OH KOiKCCTSCHUH, CHH
' '
HOIOTK
TAZKJvWIJlC FAArOAAHAA U'H-feljlH. l CZrAACHOuV CZCTABA AOy^OUK CZAOaiCHA U
CRATUMK, W AOKj>OIiV AHK/fv HOKJIM^Z TAHHKl' CZ CHTJIH H 3Z PJOA CA irkTH.
vouloir lecoutei', non pas vaincu par uue passioii desordonnee du chant, mais
m'instriiisant des mysteres divins et atteiulaut comme fin, non la mort,
mais le salut eternel. Gar ce cliant n'est pas celui des Sirenes paiennes
porteuses de mort, mais c'est celui d'un chasur divin de prophetes, pour
lesquels on na pas boucher les oreilles de ses compagnons ni s'imposer
soi-meme des chaines, daus la crainte du chtiment qui suivra l'audition.
Avec les Sirenes, leur auditeur perd la vie en meme teraps que finit leur
chant ; avec eux, celui qui ne cesse de les ecouter jouira de la vie meilleure,
guide par l'Esprit saint.
Que tous viennent donc ecouter le chant divin, sans crainte aucune. Ou
ne trouve pas chez nous les Sirenes de Sicile, ni les liens d'Ulysse, ni la cire
1. CAJwUIAA S\ CAUUIAA S''.
2. HAA't] HAA't S' (= HAA't CA\ Iliais Ic
signe sur W est d'iiTif luaiu plus iv'ccnlc: lii(> sans doulc HAA'tA
= y.my.Sv/ou.i'vo^.
.'{.
HOWT S''. mais li' T (eil cursivc a cXv ajoiitr sur yiav uue autrc niain.
4. HOCAipAwl HOCAipK, Mk' S" : le 3: 'l'u cursivo^ sui- est duiii' aulic uiain.
.'i. H-tnoA S' >'rM. siii';-. . hIkYa S'' acr. plur. .
'
' XOe; t6 dstXivov Troiira.Ti5v, <b oi'ls"*, irapi tov tvi? aXa^rovic aiyiaVjv x.a
'''
o^e'w; -oj; xTcvii^uv i^ aTri'v, dwpcuv TUEpo'X-flv Ttva Et'y.; ouvaaEu- -/.ai coipr;
1
pas eil vous d'envie mechante, accoutumes qiie vous etes suppleer aux
imperfections de votre frere. O le bei auditoire, l'auguste baiiquet, la riebe
nourriture spirituelle! C'est dans uue teile societe que je fis voeu, avec raison,
de toujours vivre.
A (Premier heterodoxe).
Hier, nion ami, conime je me promenais au
soir sur le bord de la mer et que je la considerais avec quelque attention,
j'etais spectateur dune sorte de jeu demesure d'une puissance divine et de
a. K^TIA HAKOHLTABATH S. KjjAxe He KOHMRATH S" : lilC SailS doute K(ATCHK
KOHKMARATH.
7. WAe hocaVuiahiioI w HenocAj^uiAHiH S^
8. wcH't KAKO S" : lire
Sans doute lACH't <H't>KAKO w;h'co; tvoic F. niais cettc accentualion iio prouvc rion).
FS. Bo I'i7,i.i3
1. jtveO(iaTi> S.
2. ",cri > S.
3. toto-jTMv F : S = Toituv, mais il doil s'agir d'une traduction libi'o.
.13. zlizoyxa ti SE),9( : S ce que l'intelligence des frSres n'a pas su atteindre (-h xaTaXr.Ttrov
T(2v SeXspv), mais S'' autorise restiluer le singulier du frere . 14. oeSiSotypiEvoi? S Md Bo : 5z-
5eiY|xiv'ji: F. 15. SizaiM; Combefis Bo, Sixaioi; F,^ S.
IG. elitiriv S, eO|ai|iiv F, <v> eCli'u.1'' ^1*1
Bo.
17. Le prmier interlocuteurdu dialogue est designe a tort
par
'0f9.
F, <0Ca>..> Bo.
18.
(fie F Bo : S = 9O.01.
19. oo^f,; F : S = -f,; aoff,:, ce qui fausse legeremcnt le sen>.
732 METHODE D'OLYMPE.
[8]
KH'tHlA
'
\HTj6CTh, Aljie 7Kt H ^HTfOCTh " HAj)HlJATH Ce eCTh AtnO. lAKOaU KO
H WlJIHjthCnUH U'HX lAArOAeXL rj>AHZ'
C-kBep H BZCTOMCHZ -tTjlZ BZ^R-^A,
nj>HmAuiH ;ne hahjiacho kazma EZMeAKUiii ca
'
T^i\x
H OyRCAHMHRUIH CA LIAAA lU
'
AO HCKCCe (A^AHA,
CHl| H MH^t RHTII MH^t^Z tMej)A. Ej)Z^OMZ KO nOAOKHKl TOftCKUMZ KHA't^Z KAZHU,
H b\Koa;e caoro peijiH'' camofo ao^oaaijia NCEece. Wtcwa* JK hhofo HUMCoroa; ne
MAMXz HO Kceii KKiTii norf/twutH-k ^eiuiAH" H pjiH^ oyBO K-kcTBA' BZ oyiui'k tb6(>a^z
Wl-tCTO H HoeBA HCKA^Z UOfAKAA. Wn6 TKi Ui K-tAuie lAKOIKe MHA^Z, HZ KZAt*
l*
H BZnOVMAUie CA rjIOfC HAKU fA^HAAUie CA B CA, HC nf-kj^CAAiiiH'^ Mftcz'" M-tCTO
Toi. 3 v. ScTABHOe, MKO/Ke CAOBCCCMk (CIJIH EOajeCTBCHArO KOerO nOBCA-tHlA
'
OyBOMB CA.
lAKOaie KO IJIHOrUUIKAKl
"
WT JAKZ KTO, HCBOACIO H/^AHIJIZ ito rocnOAHHOMK
CTBOpTH, nOBCAlHie CTj>A^A TBOjHTK A'tAA, CaiC CTfA/KC, TBOfHTH HC ^OTA,
Tl^'AfClJlH
'-
HC AfX^HCTh, pnZljlCTK Xi HtuAKO B
CCKC rnlBtUIUI CA HCOAHAA,
15-
l'industrie d'une science habile, si du moiiis le terme d'industrie convient ici.
En effet, ce que decrivent les vers d'Homere :
Comme deux vents soulevent la mer poissonneuse, le Boree et le
Zephyre, qui soullleht de Tlirace, venus l'improviste; et aussitt un Hot
sombre s'amoncelle, et il repand hors de la mer des algues en abondance ,
c'est vraiment ce qui s'est produit hier. Gar je voyais des vagues pareilles
aux cimes des montagnes, et qui, comme dit le poete, atteignaient jusqu'au
ciel. Si bien que je n'attendais rien d'autre que de voir la terre eutiere sub-
mergee, et je me forgeais en esprit un lieu de refuge, et je cherchais l'arche
de Noe. Mais je me trompais : peine en effet la mer s'tait-elle enllee qu'elle
1. BHA'tHYA S-'. aVOC H valanl t, im ImuIc |)(ilir B-kAtHlA. 2. AIjlC }KC H p(HT(tOCTK
est omis (laus S et rajouli' au liaiil de la |iaj;(\ '.i-'i. Ce passagc est sans doulc iiii
peu altere, mais son obsoiirilr rcml les ((irrcclions difliciles : :{. bhaai}1C pcut
represcnlcr le dalif BHAAijiW, mais ce peiil rlre aiissi iinc forme lixec de grondif,
Oll encorc un iHjminalif jiliiricl. 'i. BZMCAKUIH CA
"
s'i'laul drossce
>'
iBo) est glose
dans la marov de S'' |iai- COyMiiNHBiiin ca
i=
cxoyMHHHBZUiH CaI " s'etani conr-
doiince
.
5. maaa hc S' : S'' dnii |)iirlcr mAau n.
(i. caobo (teijiiil caobo cc S,
AOBeCe<M
fCIJIH>
15(1. mais i f. 102.
;{.
7. K-tCTBA S", E-ferzCTBA S''.
8. hZA S",
10
[51]
DU LIBRR AUBITRE.
733
EX'TrrliA/; te/v/iv, v. ys x.al Ts'/vr,v t6 towOto
'
/.alslv -/rL
'cr-ap yz:
Opoix.o;
n-'vj'jt cpOeyysTy.i ix.civo;"
(;
'
XVSaOl 5'JO 77VTOV ptVETOV iy__6uoVTa,
Boop-?;;" x.ai Zeipupo?, t(o ts 0p-/;)cvi6v cLr-rj^
^
y.ooOcTa;, r:'-J't^i'i ^l rrape^ zla oO/.o? syeusV
,
O'JTW 7.0; x.zl /6=;
y=yovvai 5oy.i. Kopu(pxrc yap pewv TrapaTrl-flCio,
icpuv /lfAaTx,
y.y.i
<: /.o--o; si-stv' xCiTo scpixvo'jixsv, -rcj opavoQ. Ti i^' evteOOsv o^ev erspov TcpoijeoV.jv
r, '-crav 6-iy.7.u^9T;<;c;6a'. Tr,v yr.v, x.ai aoi 9'jyr,; v tw vryi: vE-T-TTOV totcov xal t^v
ToO Neos v^r,-ro'jv* -/.icoTv. T S' oO/. r,v ivoati^ov
'
iXTva yicp*" (^.a <T(i> xupTta^vxt
Tr,v Ozly.ffGav" TraA'.v vaWeTO i? exor/iv, o'jy(^ TCEoSatvoutra tv oi/.siov
'"
totcov, w; Htto;
EiTCetv Elo'v T'. TCpo'fJTxyaa TCEfpo^Yiyiv/). RI" )taOaTCp TCoT^Xajct; twv oty.ETcov ti?, a/.wv to
7::; to'j '^sc^tttoj tcoxttsiv vy>c*^Q'jAvo;, tC> [/sv TCpotjTxyiAy.Ti e^.z tov <pSov TCciOTy.i,
Se -xTysi, -;aTT=tv y,-};
fjM^, liyei^ o'j zol'j.y.
'
'\
Tovfjp'J'Csi "
r^ sv Exurw -jwj tivo;
se resolvait et rentrait en elle-nieme, sans francliir les limites de son domaine
propre, arretee, pour ainsi dire, par quelque comniandenieut divia redou-
table. Et de meme que souvent un serviteur, contraint par son maitre
accomplir malgre lui quelque action, obeit par crainte l'ordre donne, et
n'ose pas exprimer ce qu'il eprouve agir contre son gre, mais gronde en
lui-meme, rempli d'une sorte de rage, de meme aussi je croyais voir que la
Tx\ S\
i). nf-tx^AAijiH
S\ iKiur n()ii^OA : le traducteur a dii calquer par
(listi-actioii lo feminin du gTCC.
10. H(>tcz S". Mft^
S^ 11. MHOruuiKU S\
avcc ui par surcharge sur x.
12. H^'AfeiJiH
S% aveo
A
barre lencre rouge.
FS. Bo 147,41.118,17.
1. t'o toioCto F : S
= Toiro, mais cf. 7,:., etc.
2. Bopp-?,;] Bopen? F Bo. 3. I^^uev] gyt'jov F,
E-/uav Bo; S versa repond a =x^\jsv. Le traducteur slave n'a peu pres rien compris aux vers
(moniere (II., I-K, 4-7) : le texte slave, en partie incoherent ou altere, dolt signifier en mot mot :
3-4 comme pour nioi, voyant (?)
travers la mar polssonneuse le vent du nord, le vent d'est
egalement souflla
=
w?
6'
iv l[i.o\ ii irvtov 6p)vTi (plus litt6ralement pmvTs;) i^SuevTra Boppiiv (ou nom.
Boppric) xai Ze^upoc ... (tirov est interprete comme une .3 personne du singulier de l'aoriste); 5-6 et
venue subitement, une vague afTreuse, s'etant dressee (?) et s'etant accrue, versa peus'en fautjusqu'au
tiel
)> = E).66vo'dfanivYic...xOtJia y.sXaivv xai peoTui (?),
<oO> no),).o Set ...t'xsuev, le sens etant visiblement
complete d'apres ce qui suit immediatement, 1. 7-8. 4. nafiKkrima S Bo, itapa7c),r,<riov F. 5. l?
Xoyo? eineTv F, (o; ).6yov e'raeiv Bo (S est altre), et. 103,3 : le sens est comme on rapporte (w; XiSyo; iffTc)
que dit (r6crivain)
.
6. vE>;iTOjv, conjecture de Bo, d'apres S je cherchais : vjt).aTTov F.
7. iv6[jii^ov F : S comme je pensais >>, traduction libre.
8. yip > S. 9. an
y.\jpTue7ivai ttiv aJ.wiav
F, Tio'j ivsxvpTiieTi (var. tot' ivaxvpTwSeiV,) ti iadca Bo, par Interpretation fautive de la traduction
slave; on peut aussi conjecturer iiix xupTw^Eiaa fi eiaooa. 10. oixeiov est rendu librement dans S
par fixe .
11. xai est traduit dans S par car . 12. >.!f;iv o-j ToXu S Bo, liyu'i o-ui oj To),|x F.
13. TOV ep^Et F, TOvOopO^Et Bo.
I(irnii' (Ir 11(11111- 1. ^OTAUie S;'. ^oxtuic S'' : liir saus doiili' ^OT.\|ie, iiial,i;n' la f(
uatif nculrc MKXAAA.
2. Cii^x] CIIUX S'.
:!. ii(fki(OAHee S" : lirc saus (loiilc
Ilfl^OAHOe.
'i. lI01UKCT<B>Ye S". mais li' r>, rajimlc' au-ilcssiis de la lii^rir. est il'iiiii'
inaiii ])liis ivcnilc: nOlUfCTB'' S''.
.">,
llIKCT<li>JlA S\ avcc 1> d nur anlri' inaiii.
uiecTtiA S''. (i. 3AnoBtAK 15(1 ecTK (injiii Akno rIiak S'.
7. akki S'. mko S''.
. TOM-i S'. Touoy S'' iioii TOUNOy 15(1 . !). p^VA'k S'.
in. nOAAllJlhl
15
734 METHODE D'OLYMPE.
[10]
TAKoacc MHA]i(z RHA'txH H MOj)e MKO H rfi-kEAiijie CA H B c6Ke AfxiKAuie rfi-tBx' \0-
TAUie' C6Ke MCOyAfXz-KATH H-tKAKO, BAAAUlJ-t lAKZAAA WjlOCTK.
Ch^X- CHl|e KUBBIJIK CMOT(>A, B3H|IATH BMHHA^X HA HeKO H Kj>/frZ ^TO IiI^jHTH
^OT^^X OyPJIOIJl', WTKAA't HAMHHABTh, KA AH CA KOHklABAeTK IKKA^ 3X, KOG
HWABHiKeHie HIUIATL, HAH H j)'k;)^6AHee ', (eKUie IUT WI-kCTA ha M'tCTO, HAH Uf&a;HOG
5
nouibCTie', KAKO AH Hji-tKUBAibijiee H HMATK oyTt'f'ajeHic [h HOABHaieHie]. H6 h
CAH1]A A'tAA rjIHAUie lUIH CA HUTATH KWH 6CTh erO WK^A^X HANCEeCKNArO
^Fol. ir".
jj5^5jKeHlA, l\Oe AH U'lJ^6iKeHie
*
UIKCTHA
',
KAIJIO ah H ho IJIAA-t UlTXOAHTh, H
WK03JC H TAKO HC n^i,^OAH HATH Cocro" H t6, mkoikc CTh j)eijiH, ^ahobIai''
H-tKK) AfZ/KH BAlJlKUIArO, H CHWeTK TOFAA B HACX GFAA HOAOKHO eiUlSi, U'TJ^OAHTK
10
JKC HAKU AKtl' WT^KlRAeiUIX.
H CH^X TROj>A HCHtlTAHie, BHA't^ CKOHM ABAWljlK CA CB'tTX CAMHUH, U'CR?/'-
A'kAwijib mi H AHbNUH CB-tTx, H tV AKie Torji/h" K5iAAiji5^, H iitcAijh nf-keLix-
AMlJlh U>T CAMljA, H R n6j>BAA BXC^OAAIJIL ^5^A't<H>% HOTOM X.i BXC^OAAljlt BKIUIC,
MCMTX MH nOAAWlJIh'" EOAHH. Nc CTAHAJ^
"
IKC OyKO H W TOIjlX HMTAA H RHHU'-
uiTATiA H npAoa^cHiA B3HCKAA, MKOa^c oyKO H cYh ^|)hhtk Kp^rx AHKHUn.
UlHAUie TKi MH CA OyKO cV'' KO/KCCTReHUH KUH KKITH
CTfOH H CllAA EOAUlArO
CXAfX-
mer, comme furieuse et renferniant en elle-meme sa colere, s'etait imposc
quelque retenue pour ne pas manifester son maitre sa fureur.
En considerant ce spectacle, je me mettais observer le ciel, et je voulais
mesurer en esprit sa sphere : o commence son axe et o se termine-t-il,
me demandais-je, quel est son mouvement, si c'est le mouvement de trans-
lation, c'est--dire d'un lieu un autre, ou le mouvement circulaire, et
comment a-t-elle son centre fixe. Mais le soleil aussi appelaitmes rcclierclies :
quel est son mode de position dans le ciel, quelle est la revohition de sa
course, et quels sont ses deplacemonts progressifs sur Tecliptique; meme
en se deplagaiit ainsi, il ne s'ecarte pas de sa route, mais lui aussi obeit, on
peut dire, a la consigne d'un superieur, et il brille cliez nous dans le temps
qu'il lui est permis de le faire, puis il s'en va comme s'il etait rappele.
Et tandis que j'examinais ces questions, je voyais le soleil cesser de
luire, la lumierc du iour faire defaut, l'obscurite arriver aussitt et la lune
[11]
DU LIBRE ARBITRE.
735
sa'jTV) (ppxTTOucav t/jV pyr,v, xpaT-ca; Ti
''
sauTr,;, o ou>^0|/.Vviv T(T) dscTCoV^i cpavepov
TTOir.irai tov ufAo'v.
TaTx ouTio; y.v6[Aeva t/.otcjv, irgvi^eiv -noyiJ.m
tl^ tov opccvv* >cal tov y.'jx)/jv 'jto'j
5 TW vo'f xaT0C[j(,Tpeiv -flOeVjv, woeev ts* 3cp7_Ty.i --cxl tvou x..TTra'ji ve^rjTOUv eyto, luoiav Te'
X'V/Iciv ejsi., -o'Tspov T-flv |j!,eTaSaTi)c-/)'v, touteVtiv t-/|v aTvo ttcou ei; totcov, y)
T7,v -/.U/c).
<fopv,
irci; 8i y.aX Tr,v ETftaovov aaiv" sj^ei. T^la p-o; x.ai Tvepl toO -hV-Ou ^Tifav eo/.i
Ti^ TS' 6 TpTVO; aTO'j T'^; ev opavio Qssew;, ti? e /.al" r, Ttepi'ooo? toO opfAou,
iroCi de
)cal [y-eT* Xtyov ytopei, xxi oti [^//iSe outc?" irape'p/eTxi tv oix.elov opojxov, a)iXa /.at
10 aTo;, co; evecTtv eixetv, vtq>/iv tivx cpuT^xTTet x.peiTTOvo;, -/.ai tpaivet pv tote Tvotp' -/iatv
OTS e^eoTiv aCiTw, ctzes/eTai 8k" w; <;va>>i7./,o'Javo<;
'".
Kai TOUTWv Toivjv'^ T-/1V ^eT(7iv TTOio'jasvo;, ewpiov -a'ju.evov aev to tou /iT.io'j
fiY{0<;,
eTvi'XerTCOv Se /.al tt,; -/lae'pac to o;, eQe'co; f^e yivoij.evov cx.o'to;, /.o leV/fvflv 8iv.8iyoiJ.hriV
TV /iT.iov, x.xl Ta ijiv -pTX ixvto\jcav u.etova, jAeTe'-e'.Toc Ss', TcpQ/toiVTOuuav to) dpo|7.(o
,
15 (pxvTXGiav TCape'youffxv [xeil^ovo;
'''.
Ow. eTrauopf/iv 8e xxl -epl tocut-/-,; "(-/iTiv, xxl tyiv aiTi'y.v
Tvi; acpa'.pe''jEa); )cxl Tr,; ;i:po(;6''7et(; iv/ipE'JVuv
"'
, oti Tc x.al ocliT'/i T-/)per tov -/.ux.^^ov tjv
r,[jt.eptv. Rai uoi ei^oV.ei to svTeev
"
; Os^'a Ti; TCxp/^et oi/iovorj.ia x.y.i fVJvapi; x.peiTTo'vwv
succeder au soleil : petite d'abord son lever, eile presentait ensuite,
mesure
qu'elle avan?ait dans sa course, un aspect agrandi. Je continuais mon
enquete en Tetendant la lune, je recherchais la cause de sa diminution
et de son accroissement, et je constatals qu'elle aussi observe le cycle regulier
des jours. J'en venais des lors croire l'existence d'une sorte d'economie
divine et de forces superieures quimaintiennent l'univers, d'une puissance que
noAAMipA S'.
11. CTAHa;^ S' : lirc sans douto CTAJA;^. 12. nuTAA H iiHu]
nuTAAH RHHKi, S\
13. oy0 tl S
(loiic cola , mais il faul comprcndre
Ol peut-lre lire ce
'-
cl oyKO des lors , cf. 02.14.
FS. Bo 148,17.149,1,1.
1. S
= Tove(i;i Si mo;... Ou(jioO 7c).r,poiliievo;, avcc transposition de la particule d'indeterminalion.
2. itM5 > S.
3. xpaxrisai ti, d'apres S : xpatodv Te F Bo. Le sens du slave est :
<i de mme
je ci-oyais voir aussi la mei' comme irrit^e elcontenanl en elle-meme sa colere; eile voulait s'an'ranchir
<le la retenue en quelque maniere (faire preuve de quelque xpaiio;), en nianifestant li son iiiaitre sa
fureur ; ce qui, en corrigeant eile voulait en voulant ,
parait repondro a : wawEpEi ey(j,ou|j.v/)v...,
xpa-iTjuai Tt ia-jxf^i oO fio-jAO|xivr)v, tw i'.rjnzxi javepbv TroioOuav x'o-i l)\)\i.rri. 4. atevi^eiv ripy.liriV e! -cbv
o-:pavv S, TEvi'^siv r)px6[j.nv,
xal tov oJpaviv F Bo.
5. i:;> S (deux fois). 6. ocv F : S la stabilite
(fiEgaiuoiv) et le mouvemenl (xivri-riv) , CO qui rpond au double sens de dt;, base et
niarche ;
mais le second mot doit n'etre qu'une Variante de traduction, ou une a<Ulition d'iin reviseur. 7. Te>
S.
8. xa> S.
9. otw; S, outoc F Bo.
10. aUi > S. - 11. Si F : S = oe ir>,iv, mais ce n'est
qu'une traduction renforce de Si s'opposant a ijlev.
12. <iva>xa),oO!ivo;, d'apres S rappele :
-/a),oOiJievo; F Bo.
13. Toivuv> S.
14. t- Spjxu F : S monlant plus haut, me presentant , ce qui
donnerait penser que le traducteur a lu quelque chose comme icpoxojtTOuaav ivuTEpw, iiiot ...icapExo-jcav.
15.[xeiZovo<i F : S =[iii;ova.
16. vnpejvwv F Bo : S = ivspEwv. 17. t ivTeOOev F : S eli bien alors
(9Epe ov) , des lors , et ib; ...OTtipxet est rendu librement par felre = itipxeiv. 18. xpeittovmv
1'
: S
= xpeiTTovo;, Sans dute d'apres 1. 10.
^Fol. 5 r
i:W METHODE D'OLYMPE.
[12]
;i;aijih kca, io-,i;e n kofa no njtABA't HA^teiiV. H <k> TOtioy' aa<a>- no\RAAHH6
Fol. 'f V
.
trOJIJa' ilA,\J{%,
3eMA OyTEe'jt/KeHj/ BliaA ll 3;Hb6tZ (IA3AHMHIA
*
H UHOrOAUHK^
MUA CAAO&X IJftTkl.
Ne oycTACTk ;Ke mh w ch^z eahh^^ oyMz, hz
'
k toma wtk&a5?
'
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BCA CZCTARZ HIUIOyTk HljIA HAA^Z, HC WT KOCFO AH COyiJIArO CZ KOrOIUIh HfHCHO
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HAH U'T CAIUIOrO ^AHHOFO, CAlJlOy C HHfJIZ HHKOIUlV/KC. gSvC KO WT H COyijlHX
MTO CZTKOjtHTH HH CPJIOTjHTH IJIH S^kAO AOKjCt UllAUie CA, HH CZBj>ZmeH'te
'^
CAOtV
WIHOrUMZ COyiJlA neRlfHOy" WBAWIJIAIA' EO WT C/IilJlH^ HABUKOUIA CZCTABACHie
HPjl-kTH. H MH-fe JKe lAKO HO HCTHH^k MHAUie CA HHMCOMV/Ke KUTH TAArOAATH
CZ KoroMk npcHO
|,
j)eKiuel AfoyroiuiV AiiAKOuioy
l
iie b\KO;KC whz], ho wt
lo
eAHHoro WHoro coyijiHiuiz buth' H-kKAKO eo mhhz oyE-k()Auie'* uia czctakzhuh
u KAAFoe h^z oyKpmeHie ecTKCTEA.
Ci'iije ;Ke oyKO H-kKAuo aku'^ A6K(>"k uih^rz norjiuuiAATH, k Aorj!>' haa^
lUIOeiUlb'. E HACTAMljlHH iKC, (tCKUie Z AHeUINYH, KHA't^ HpIUIfAX AbA H^tKAA
eAHH0'j6AHA KOTOpiOJJlA CA MAKA H OyKAj>AK>lJIA CA CAIUIA, AfOyrAFO HAKU lAZjJATH 1^
KAHaCHK?^ lUKOyUIAWlJlA CA. Cc IKC OyKO HAA^,I H rO(>mH^Z TEOfHTK H-tqiH
.
Wz Ko Meji'TBCi|A w'AH(Ame H noTAeuoe r ^cmah ykAO hoka^auic nAiiu cahijS',
nous pourrions appeler Dieu. Et alors je nie mettais louer Ic Demiurge, en
voyant la terre solidement fixec, la variete des especes animales et les
Horaisons diverses des plantes.
Ma pensee ne s'arretait pas ces seules questions : j'entreprenais main-
tenant de chercher le principe de la Constitution de cet univers, s'il tire
son origine de quelque chose qui coexistait eternellement a Dieu ou bien de
ieu seul, sans rien de coexistant lui. En efTet, que Dieu l'ait cree du neant,
c'est une hypothese qu'il ne me semblait pas meme propos de discuter,
car eile est juge completement invraisemblable par la plupart des philoso-
plies : c'est une loi que rien ne vient de rien. Et pourtant il nie paraissait
egalement vrai d'admettre que rien ne coexistait eternellement Dieu de
dillerent de lui, et que les choses existantes tirent de Dieu seul leur origine :
celte conviction m'etait en quelque sorte imposee par Tordre des parties de
l'univers et leur heureuse disposition naturelle.
1. K TOMOy 15(1. TOTjlOy S-'. 2. AA<A>| AA S''. AAAU
Bti: |i(inr If Iciiir. et.
1. 5. (;lc. ; h' su|iiii AA<TZ> est anssi possililr rf. I. IC. ric.'. iiiais il a|i|icllci'.ul li-
^i'iiilif. :{. Te6j>1|A S-' : lirc saus ilmili- Tf.6(l|hJ, ruiiiissioii ilc K dcvaiil TOMOy
ayaiil inodiiic Ic si'iis rii " jallais loiiaiit ci' Dieu avrc Ic lili'cdc i'cali'iir ".
[13]
DU LIBRK ARBITRE.
737
r, Guvs'yo'jC z'x Xx, viv y.y.\ Os'jv i^'./.ai'w- av sV-'y.y.sv ' . \\y.\ t Ioittov tov i-/iu.ioupy&v s-x'.vjiv
^pyojAViv'-, TT.v -7 yY.v
-6TT-/iY'jiav siv y.al "(oKov '.a'popi;
/.y.': 770'.xi>.a cpuTwv -ri e;av6/)yaTa
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dcTxiiiv j'/i i^r.reTv noy'J<j.r,'j\ TTOTspov jV. tivo; cuvovto; ei tw Oew vi sc, aToO /.ai
aovOK, ij'jvu-zpvovTO^ aTM o'jJcvo;". T vip 1^ O'jx. ovtcov' ircTrcitri/tEvai" ooi cz-oraiv
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r.vi'j.i'ia. i\ o'v-cov TTs'tp'j/Cc t/;v cjctxt'.v s'/etv. I\.xl 7.0'(i);'' i>.v)fij; soc/V-at jr/ioev Ic'veiv is'.
Tuvsivxi. TCO flifo T:ov t;
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OtwgI Ss t);''0 5iaT9cT(j0xi vO[jt.rCMV 771 tv;v oi/Cixv vEywpryjv
"'
T/jv e[A7;'v. Ir,
5'
-!,oovi, TOUT(jTtv cviiy.cpov, ilcov (6ptv o Tivx; u.oyVr4, ivSpuTCOu; Ol lEyco '
'
,
OIX-
irV/DCTii^OfAEvou; xal SiaTiOiSopouf/ivou^ l^/'Xoi;, Tpov
'5'
xO irxXiv -p'-iAXTcoci ' TTcipc-
[Aevov'" Tov r>.-/i(jtov. "Hf^/i i^i'"" tivj; y.al ^[v6Tpx -'"Aiiv-' fl'pyovTo--. O; j^.sv
yp
c'j)iu''' V-/.30v y.xl To -/.c'jofjv rj')^-/!
'
' 'jju.x T'?,
y^
-x7,;v f^i/.vuiv viXiw, x.:! -r/,v o;ao;xv
Assez satisfait de cette fagou de voir, je rentrais chez moi. Le lendemain,
c'est--dire aujourd'lmi, je voyais sur ma route deux etres de meme race,
c'est de deux hommes qu'il s'agit, qui se querellaient et' s'invectivaient
mutuellemeiit, puis uii aiitre qui s'efforgait de detrousser son prochain. En
voici d'autres maintenant qui s'engageaient dans des entreprises plus terribles
encore. L'uii depouillait uii mort et rendait au jour lo cadavre dej cache
dans la terre, et il outrageait ce corps, image du sien, en l'abandonnant aux
4. HZ Bo, HH S=. T). U>TK/iiV Bo, (TV S\
('). CZEfZUieH-tc] CZEfZUieHtll
S\ et d.
42.
ij.
7. kukakijiam Bo. KusAioijiAro S". s. oyRt,j>Aiue S'.
yE,-t(AAmC S\ '.). AKU S". b\KO S".
FSD (I. 10 et suiv.) Ezn (1. 11 etsuiv.) . Bo 149,i..i-150,i4.
1. v i7toi(jLev F : S <( j'appellerai = i Eiitoini.
2. jip/_6|ir)v je coiimicngais : S comprend
<i j'allais 11.
3. Xtsxxza F : S = VataTai.
4. Ta-jTa F : S = -a.'j-x navta. 5. i;T|Ttv r,p-/d[iyiv n je nie
mettais chercher : S comprend j'allais cherehaiit >'. G. oOSsv; rien : S oomprend
personne .
7. vtmv S Md Bo, et cf. 31, n; k\ oOx vtuv yeYOve'vai xi : vto; F. 8. nenotrixEvott F,
ti 7tC7toir)xsvai S, Ttei-jxevai Md, <tc> if^O'ti\(u Bo. 9. xaXw; F : S trs bien = ita xaXw;.
14.50toF: S i< de celui-l seul = i\ aOtoO (xai) (lvou; eC aOto <ii6vou> BO; cf. 1. 4-5. 15. irtc
li; S.
~
16. ivE/pouv D Bo, e-^tipouv F : S j'allais " =; E/iipouv (cf. 14,s
)
plutt que dvExwpouv.
17. fj't ae'yu F Bo,
).Y(
5vi
D,> D' S Ezn. 18. ayiaaTMoai F Bo, et S depouiller : iiiyaiiiatwoai I).
et D' caede mullanies. Ezn a soif de la mort et du sang . 19. itetpijixevov D S Bo, o'j),6|j.Evov F.
20. ^5ri Se FD : S eh bien alors (= ?;'? S' o'jv) en est la traduction, et il n'y a pas lieu de
conjecturer avec Bo HoO (Sh, o-jv). 21. -o'/.\j.i'i : S faire , traduction libre. 22. v-p-/ovT& : S
comprend ils allaient (faire) . 23. e7xj).e-je S Bli, 4<rx'JXe-j(iE F
(?)
Bo, e(xx'j/.s D. 2'i. -hi-i > S.
738
METHODE D'OLYMPE.
[14j
H noAOKKHiJH' ceKe oyKAfAuic
u)Kj3z, WH Mej'TiieijA wcTAHBz ncoiuiz.
Afoy'"
ruH nanu a>(>Aa:"ic WEHAxiAuie h kz eAHHOCT^CTHOMA MAiioy
^\\ tjiijcaa HAAuie"
A WHZ /Ke CAceHYe npwEftcTH ^oxAiue K'kcTiioiuiz-, a chh oycTAWTH He
xoTAUie roHA HH njctwAOA-tTH* pjOTAUie rfi-koy. H mto e' iuin62;ahuia taa-
rOAATH, HO KIKO OyCTj>MHIi CA TOy AKie Wnj)A3Ame HA NiTi W^xTK'iiMZ' A WHZ 5
lUIOAHTBeHIIKZ KUKAUie KZ KAH:Hl]-t H pAlj-k IJIOAeBH-t H jOCTH|)Ame, H j>H3hI
X.i AAIATH XOTAUie, lUIOAAUie JKC TOUPi nOA^vMHTlI aJHTlA' WH' aiC CZKp,MUAUie
'
*
Fol. 5 V. MfOCTH
HHKAKOJKe HH eAHHOfOAHArO MHAOBATH...
''
^OTAUI, HZ WKO* H AWTH
3K-t()b u>|)oya;YeuiK gcth" HAMHHAUie. Ce ise oyto'* A oycTA k' takokomV' h^hkah-
TKAUie T-tAOy, TOAHKZ'" EO lAfOCTllO K-tUie" A Ktme KHA^^TH WKOrO AC3JAIJIA u>
ov/KC, uiRoro WAHjiAibniA" h hh 3eiuiAio noKfuBAWijiA eroa^e A j>H3ti wehajkh
T'kAO.
Kz CHMZ HAKU HHZ CROero'" KAH/KHKU aien!^ HOyAHTH ^OTAUIC, AORA IjlA-
JKCro'^ K9AKA A NA e3AK0H'H0e AOaie OyCTpetJIAAlA" CA wkjithth'', ACTOROlUIOy
HCftcThHHKoy HC AAAu h"' kth HpCHorjioy wijio. Wt cero A hamcmk Aaa^z
iJ'
chiens comme pture. Un autre tirait son epee et marchait <en ennemi>
contre un hommc, son semblable. Celui-ci cherchait son salut dans la fuite,
mais son adversaire ne cessait pas de le poursuivre et refusait de dominer sa
fureur. Bref, il s'avangait sur lui et aussitot brandissait son epee. Le mal-
lieureux se mettait implorer cet ennenii qui etait son semblable, il tendait
vers lui des mains suppliantes, et il consentait donner ses vetements, en ne
demandant que d'avoir la vio sauve. Mais l'autre, sans refrener en rien sa
fureur, sans pitie pour son prochain, ne voulant pas reconnaitre en lui sa
propre image, commengait commc une bete sauvage dechirer sa proie avec
l'epee, et dej il la faisait niordre dans ce corps pareil au sien : tel etait Texces
de sa rage. Et Ton pouvait voir la victime qui gisait dej sur le sol, el
l'assassin qui maintenant detroussait son cadavre, et qui ne recouvrait pas
meme deterre le corps nu de celui qu'il avait depouille de ses vetements.
1. nOAOKKHUH] nOAOKCHZ A S". 2. K-KCTliOlUlZ S'. iiiais le r est (rmii' niaiii
iilus i-rci'iitc.
3. n(HU)AOA'kTH S''. 4. e S-', mais le C csl d'unc aulri' iiiaiii.
5. czKS/iiiuAiuc S" : lirc poii(-rlrc <He> czKp/MUAuic.
(i. Lacuiic d'uno W'^m-.
7. eCTH S', MCTH S'' : 13o fonji'cturi' MCtYm Jiiv MCTIC, air.! = ty;? fiopa;, mais
le verbo
commcnccr
"
a plus voloiiliiTs ((imnic foinplemcnl un inliiiilif i|u im
sulistanlif verbal.
8. ce a;e oyuol A ea oyuo S'; if.
12. ic,.
!i. takokom?^ S' :
lirc pcul-r'ln' TAKOIiOMV<aie>, cf. (i.J.
Id. TOAHKzI TOAHKO S'. 11. UiAHfAI01|lAl
UlAHJAeUA S\ OAHpAW CFO Bi).
12. AhZ CKOtTOl A HtKOeiO .S', S''. HHZ HkK06rO S',
HHZ KUH ^ro (iii CKoero Un. \'.i. AOiiA ijiAJKCrol AOSAijiA ;i;e ero S\
[15J
DU LIBRE ARBITRE. 739-
x'jTw
'
(3t^v- ei/.rjva, opiv -/cjol x.ocTa^anwv
^
tov ve/.pdv. 'O Ss
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^i'io; eyJjAvou /^ai
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' vOptTCOv <^y.axovou;>'' iywps'," y.al [jiv
9'jy ''"'i''
TWTVipiav
TTopiQsirOai' r'6sAv, 6 dtxeiv" o-/. eirasto" oSi toO OuaoO JcpxTeiv Jie'Xe. Ral t( f^sl,
TTlscova'" lysiv, lA' oti ytpr.Ga; " etc' aTv sBe'ci; eTuicae'' tw $i<pi' S' ixstyi? toj
5 Tu^-Ziciov'' tyivETo /.i /_ipa; ixssia; tpeysv, xai t-);v p.v 58r,Ta SiSovai riOsT^ev, p.ovov ^
T ,Y)V ejTEw'' Tj^tOU'
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O'J/C tOpaOE T'.
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TOV ut/.v OS' Vl),''. TOV 6i/.oyVYi, O^E SaUTOV 8lZ
tt;^ ei-/to'vo; v e'xEtvw [ettsiv
"^'
-'fJEXEv, aAA' t; aypio; Or,p tu ^i(p'. tv;? op?.?" -/ipjreTO,
/ioy] OS xal To <jTO[Aa'* tw y.oi'w 7rpoc<pp cpiaTt, tocoOto? yap -^v tw ujxw- y.al viv
t^siv TOV [j.v -'nbr, )tt[ivov
'
'
, TOV TvOiTtov"" cxu/.E'JOVTa /.al pf/j^e y7| cxEirz^ovTa to
10 iCilJ.X O'J TYJ; EcOviTC;"' SyjfAVtddEV
.
Op; 0 TOUTOi; Tpo; irpo'jvi'ci'"', o; to> T:Ar,i;;ov yuvaiy.a w'^Etv"'' r/icXE, T^YiI^tecov
yzi7.ov otlXoTptov xai etci irapavoaov /.oitviv t3XT,vo(t Tvapopjxv, tov yEyapi^/tTst yvr^ciov-
-aTEpa yivE-jOat'' ly//; f)>^wv.
'EvteuOev x.ri Tat; Tpaywi^iai;; -igte'jeiv v]pjr6|J//;v'"'% y.al to
Puis un autre homme encore se presentait, qui voulait faire violence la
femme de son prochain, clierchant derober k autrui ses droits conjugaux,
eiitrainer cettc femme dans une couche illegitime et priver le mari legal
d'une paternite authentique. Des lors je commengais faire foi meme aux
-
tragedies, et j'acceptais. de croire que le repas de Thyeste avait reellement eu-
14. oycTjieiulAAW S^ oycTf-tMA-kw S^
15. iukjAthth1 czk^thth S^ cette forme
faulive s"cxpli([uaiit par une reminiscence des exprcssions religieuscs du type de
CZKj>ATHTH HA K3AK0HH1. l. AAU OU AAMh] AAAH S^
FDS Ezn. Bo 150, -152,3.
I. aOr S Md Bo, et cf. D' similemque siii, cOtui; FD. 2. Spiftv F Bo, tvOSpt^Ev D.
3. xaxoXiTtwv
DS, xaTaXsiiKv F Bo Bh.
4. Se S Bo, et cf. D' iiideo alhim, t 8d FD.
5. jioionairi S, iaoicv
FD Bo. 6. xaxvou; ou xotxovoiv, ou (lilteralenient) xax; vov S,> FD.
7. KOfiC^sOit Jahn, et cf. S
I. acqu6rir , Ttpi^eiv FD Bo (Piaton, Prot.
321''
ouTr.ftav tu y^''^' nopiCuv n'esl pas directement
compai-able). 8. Sicixeiv FD Bo, corrige en Sixmv dans les editions anciennes; le participe de S ne
prouve rien, encore moins celui de D' et Ezn. 9. ox ejiaeTo : S il ne voulait pas cesser , avec
repetition du verbe vouloir .
Tviv [j.Ev iTooO'jfAixv y.~oi-/Q]i.a.\ ~ry nw, (o cpt'Xe, xxi nO'j ty/V Tiept Toiv Xywv
'
c::''yj-;)v ET^aiVfo" OTt e Tztai -rtov 'vtwv otwi; SietsOv);, l; apa e^ TC0)C6t(jiv/i; Tiv;
O'J^ixg TxuTa e^TijjMO'jpy/icev Oeo'?, o Tcvu ti
'
jy.E(A(pO[;.y.i. 'O? AYjOio; yap vi twv xanv
YEVciic o'jtgj to'j; ttoaT^o'j? SiotTe-vai Trotst- Kai
y*?
''^P^
''O'-' "^^ ''" sfJ^oO rcol'Xoi tivs;
5 avfJpe? 1/.XV01 Wpl to'jtou
'
T-flv (Asytof-ov (^inTTlctV STVoiridavTO. Kocl oi [aev [;.oicu; diETE'Yiiav
coi, Ol S' a irzliv -rov Oeqv toOtwv ^Yia'.oupyv irs^vi'vxvTO, cyypovov arCJ ' uiroGTactv
5o0va'. ' TreooSvipiE'voi" y-ix-Ervcii ex. tou (poSr,f)vivai tv )cx>ttv TuotviT-flv stivEtv t&v 6eov cy-
ycovov aTCp ouvx;
'
Tr.v A-/iv sSo^av, x.xl cuvc'Svi [/.(poTe'pot;" )t toO
[^/n
xoct' eTVicTvffA'/iv
TCi'j ilvjoS; (por,6-/^va'. -iv Oe&v t6 jj.vi xaX? eiTreiv". "ETspo'. ^i Tr,v pyjiV
'"
/tal TUEpi toO
i"
TO'.o'jTou" "C'Ofsi'v TrapviTVi'cavTO, oj? cV/, ejj^ovto? TeXoi; tou toioutou i^viT/i'piXTQ;. 'EjJie oe
TZ xotva T'fl?
irpo; us (ptTita? irapociTeiirOxi t6 i^viTOupiEvov ox sa, x.ai [Aot'XioTa 'te tviv
TTCoatfECiv iirayysl'XEtg Tr,v (tyi'v, ; oO irpoV/j'^Et x.paTou[/.evo?, e! icxi tc (j.aXiaTa oOtw it);
5^
(Lv TTEvvica; E^o^x? E/Eiv Tot Trpayfy.aTO.
'
",
a'XV v ETi;tOu(;.ia tti? to XviOou; yvcisEUi;
xa6i7Txvai 'Xs'yEi?. "OOev''' TCpoQ'jixto; xyco sivl tv t-^; ^vityicei; TpaTV7](70fx.ai Xo'yov.
BoijXou.at ^ xal to'jtovI tov ETaipov '
'
y.poaTviv yVo9ai tv r,u.Ts'p<i)v Xywv" xx; yip
declares eu quelles dispositions tu Fabordes : tu n'es pas domine par uiie
opinion precongue, meme si tes reflexions t'ont amene la theorie que tu
m'as exposee, et tu m'assures avoir le ferme desir de connaitre la verite. Aussi
c'est bieu volontiers que je vais entreprendre mon tour la discussion de la
question. Et je desire que ce camarade qui est avec toi assiste lui aussi
notre debat : car il parait bien avoir peu pres les memes idees que toi sur
TBoel WKCuiecTEO e S\ OKijiecTKO <TBO>eA S ipar correction , Bo.
(i. soc^o-
T-tnYM S', saus BZ : lire <B> BOC^OT-tHiH, ou cncore BZ ^OT-tH'iH.
10. ha
<HH S" : Bo conjecture. peut-ctrc avec raison. H CHH hah = v.ca toOtov r,.
FGD (jusque 1. !i) S Ezn. Bo 155,3-15C,,7.
I. Tiepi Tv ),70)v S, Ttspi Twv trwv XfMv C, Tiepl tov >.6yov FD B : cf. ev toT; Xyoi; 35,o, 43,i et
Plalon. Protagoras, 361d Tr)v Sis'^ooov tv ^oytov. 2. ti> S. 3. ao te xai> S. 4. toto-j FS
Bo, ToO TotouTou C : Ezn parait supposer TaJTOj, voir L. Maries, Le De Deo d'Eznik de Kolb,
p.
97.
:,. S
= ixavr,v nEpi toOtou ir,v !;iTr,<7iv, Sans (isyictyiv. 6. S cc celui-ci = totu, si le mot slave
n'est pas allere de lui = aOTJ.
7. SoCvai : S " dire , et de meme 1. 8. 8. afiyOTspo'.; F,
^/.aTEpoi; DG Bo; les traductions sont ambigues : D' isli omnes, mais S suppose plutt ii[i<poT=poii;-
9. La traduction slave, assez embarrassec, parait signifier : et cela arriva aux uns et aux
autres, en sorte de (ou : et 11 arriva ...de ) n'avoir pas craint, par ignorance de la v6rit(5 (ou mieu.x
:
<i d'avoir craint, et non par ignorance de la v6rit6 ) de mal parier de Dieu (litteralement :
d'iivoir craint Dieu, d'en mal parier , calque du grec); ce qui pourrait repondre a itts (ou ev tw)
pir, xai' m(jTiijir)?( contre la connaissance )... ipo6T)6^vai, mais il laut plutt supposer que le traducteur,
qui n'avait pas conipris T-jvigri ...ex cela resulta de , a interprete librement, d'apres le sens probable.
10. Tr)v
f/yti
est une locuUon adverbiale (cf. Eznik d'autres ont renonce toute recherche ), et
il n y a pas Heu avec Md et Bo de supprimer ou dedeplacer xai; S comprend chercherle principe ,
et le verbe cherclier est rendu par deux verbes synonymes, ce qui ne represente qu'une Variante
de traduction.
11. to toiouto-j FC : S = to-jtou.
12.
Ix""
"* ^ipayiiaTa : S a srement compris
tu as sembl6 avoir les choses n. 13. 6v> S, qui comprend xai [jii'/.i7Ta -.i..., npoSfio);.
14. tov ETEpov FS; S a lu vi (ou xat) toOtov ?] tov etspov.
746
:METH0DE D'OLYMl'E. [22]
HAUIH\ CAOEeCX' MHHTh KO CA KAKO nt HO MCOMOy W CH^X nOAOEHl TCKe CABHTH
*Fol. sr.
cAiuio'pjioy. Ttiui jkc WKbijie ux diK-fewA ^oijiJ^ cxtb6(hth caobo" mka jKe' ko bam"
(k5^ k TCEe CHije hmaijia, tasu h k ccMoy TAKOase^ H^'AfeKoy.
Aijie ;k tu oyEO
nO nfAK't W RAIJIKUIHJ^X
nflAXAeaiHTK rAArOAATH,
HAIHHACTk CAOLO.
*
KAArooyMH'fe nfOTHSoy Koe-
ijioy;KAO WTtlijiAii iii{:Ki
sxn()AiiiAeMX^' (jut cero ko hmatk kuth h Tete iicthhhaa
HAKUKHOyTH, H ilH't l\t B cAi K TCRC MOA CAOeCA nOAABlTH.
Cl iue
'
FAAFOAA TBOfHTH FOTOR^ HMAMX, H TOFO A^AA CZ B,Ct.M nOCni.m6HHeM
WH-tX RXnflUAH WT HH^'3ie MH UIOIJIH lUIUHUIH CZB-kAtHllO KOAUIAFO HAOyMHTlI. 10
Hl KO MH WAOAtnYe nptAAeavHTL lAl 3At IcTfAAAuYer, 6 hcthhho h3isijk-
HoyTH AOEfl.
T-tjji a;e Aftaai
ca k toiji?^ CAOece.
W Kbst. H w Beijiii'.
'"TaOO' a-sp cl-a; irpzTTetv i-oi;j.(i); s/(o, y.ai i^ta toSto [AT'/ tcz(JY1? TrpoOuj^.ix;
/.Lvx -uvOxvo'j e; wvTCEp voji-i^st; uvxcOat y.j t/iv STriGTrlfjir.v toO xdsi'ttovo; [Aa6'.v. Ou
yxp y.oi To viy.-?,(7ai Trpx.siTxt /.xx-oj;
"
, xVax to A-flOeq i^taaOeiv y.akiix;. "OOev e;/C'j to
7.0'. 6v TO'J 'Xo'you.
10 riepl 6:c -/.xi l-/i;''.
'^"Oti ijiv" 'jTCxp/eiv y.t^'JvxTOv'^ kyvir-x (in ?i\j.y. O'jSe G iyvoslv voia'^Cw, ei -/.xl x
[AxX'.GTX Sox.sT; TCpoTixScov to'jto TvpoGTsOsf/.e'vxi
'"
T(r) 'Xo'ycp, TW -xvT); e; vzy-f/i? t tTspov
De Dieu et de l\ maxiere.
M.
Qu'il ue puisse pas exister deux increes la fois, je pense que tu
no l'igiiores pas toi-meme, bien que tu aies visiblement introduit ce postulat
^.
s. KO S" : Bo conji'.'Uirc oyKO = \'.i't, et noii o'Jv).
'.>. He csL rnjoulc dans
S au-dessus de la ligne, pout-rli-(> par unc aulre main.
FCD (l. :i et suiv.) E (I. 11 et suiv.) Ph (I. 11 et suiv.) S I-:zii. Bo 15G.7.I57,.
1. S celebrer (calque du grec) semblablement toi-meme = opioi'); aol o^a'siv a-JTr.
2. S cai' ce (jue je vous dirai, etant ainsi envers toi, j'exprimerai leg mmes choses )>, co
qui suppose (ou oTa)
t"P
^ ^''^'^ 0|jiTv..., TaCiTot (i/ovca elant rattach ).
3. Apres \i-{ui, S a
le titre : le discours corameiice = i'^yt-i'. 6 ).yo;.
'j. e? itoi... Soxel F Bo : e'i; toCvuv nspi to
xpei-cTovo; ),e'ys';, e'jyvwjji'-w; C, (j-'''' eOYvwfiovM: Tip'o; sxatrta aTtxptvai D (abrege), S si donc tu te
proposes vrninient de parier des clioscs superioures. reponds avec- bienveillance = et aoi -oivm i>.T)6(T>:
Ttipi Tiv zoiiTTOvw/ (cf. 35,'.i
)
<'t?'3iti'Ta'., rajoute d'apres 1. 8>>.='yiv, ii,yi<aix.o-i>:, V./.w rcnipressemenl
des voloiiles d'auditeurs droil.^ > ; ces variantes. qui ratlachent eOyvw[jivw; a Ttoxpivai, s'expliquent bien
par une legon commune ooi... 'i.ivtn, zCyya>\i.r>it,si. avec chute de oox. 5. eptiw FDO : S
(tu es) interrog (phrase participiale), ce qui ne suppose pas necessairement le passif ipwT.
6. ToTwv FC : toTo-j DS. et Ezn de la . 7. l.rfiU C, to Xriee; FD Bo : S les choses vraies , ce
qui confirme peut-61rc indirectement l'orthographe de C (-a.lr,bfi pour -aXyjes;). 8. (iavivstv FCS,
yvMvaiD. 9. npoT'i'ja; C. et cf. S
donner ou presenler >' (otoisra^at est rgulierement traduit par
" faire ) : Troieitroti FD Bo.
10. L'interlocuteur est desigpe par Ou. dans F. 11. to vixijcrai... xixm?
FD : S la vicloire et la lutte (?) d'une fagon niauvaise = tb vtxjjToii itpoxeixai /.ai t6 xaxiS; e),eiv, mais
le mot lutte n'est qu'une Variante de victoire , ajoutce sans doute par un reviseur, puls incor-
poree au texte.
12. Ce titre est dans F et S.
13. L'interlocuteur est design par 'Ope. dans F.
14. [U-i FCE : |j.b ov D Ph Bo, mais les deux manuscrits. par additions ou suppressions, prescntenl
autrement la phrase; 8 suppose plutot [xiv. 15. Ttpxscv ai-'nazo-i FDE'-, iSOvitov jtipxeiv CE' Bo (S
ne prouve rien), jiv(ipxe'v> Ph.
IG. 7tpor;Te9Eix:vat DES Uo, TTpotiOeix^va'. FC.
748 METHODE D'OLYMPE.
L24]
Fol. 8 V.
ea;c '
*
kcAko Hoyaieio Af^roe
Atno rAAroAATH, viah iako ^A3AoyMeHx ecxt BeijiH
KOrZ, HAH HAKU IAKO HepA3A0yieHZ eCTL UIT HCA.
^
KZ FAArOAWljIHMZ KKjJnK" KUTH CZ RClJlhlO
'
EOfV.
Aijie TKt UTO KKOynk etj& rAAro^
ACTk EMTH, HeT&oj>t'Noe feMCTh" eAHNO EO cei 1ACTE KcyAelTt]
^
AfS'roijiV"
cese
&
}Ke C5^1jie MACTH' He eVaT HeTBOfhH't Ti'> HZ eAHHO* tUT jA3AHMH0y CZCTABAenO.
Hh lAKA EO HWIOyijIA fA3AHMEHElA OyAKl |)A3AVMAeiUIZ HA lUIHOrU MACTH', HO,
MKO/Ke CAOBO OyKA3veTE, 6AHH0 'ITO CZTEOffHO HAKA lUIHOrOIACTeHZ aiHKOTZ WT
EOFA czTBopeHz fcieiuiE" TAKoaie HoyaiA, Aijie H-kcTh |A3AoyMeHz wi neijiH Eorz,
CHHO EUTH FAAFOAATH CA* HeCZTEOfCHOC.
10
ljie AH WTAOyMeHOy EEITH fCMeXE ETO, HOy:KA MCOHOy EKITH UiMA U'EOHME,
(^" KZ FAAFOAIOIJIHMZ j)A3AVMeHy EEITH EOrV U'T Bei|lH.
eTKi H j)A3A/IvMeHie ef H0KA3AeTh" HeUI01|lH0 EO eCTE K (ACTOMHIH HUTATH CA
MTO WT Mecoro, He coyipJ^ Af'i^ropjib' no neuroyau jA3A0yMeHie AfoyrAro
EWEAerk.
Fol. 'ir.
*
gase He
a
cero tzkiuio ctagte eAHHoro, hz h ao mhofu^z" inji^Ke eo uiej)A30iuie 15
w AEOi
'"
HeczTEOfeHO ()-fe\6rjiz caoeo, cewioy H/fta;eio xAuoaie nj>H^OAHTH. Tamc aa
KoyAoy HeczTBOjeHAA tjh' h ui ch^z ko oyEO ^^ EznpuiAeMz jA3AoyMeHA ah coyxE
dans ton raisonnement. Gar il faut, de toute necessite, dire de deux choses
l'une : qu'cntre Dieu et la matiere il y a Separation, ou bion indivision. Or si
Ton se prononce pour l'union, on afiirme que l'incree est un : chacun d'eux
sera partie du tout de l'autre, et etant rauluellement parties d'un meme tout,
ils ne constitueront pas deux incres, niais un seul, compose de parties
diverses. Le corps de Tliomme est aussi form de membres diiferents, et
nous ne morcelons pas la creaturc humaine en plusieurs etros; si nous disons
au contraire, comme la raison l'exige, que T Komme est un etre unique que
Dieu a cree compos de plusieurs parties, il faut egalement, si Dieu u'est pas
separe de la matiere, dire qu'il n'y a qu'un incree.
Mais si Ton prononce que Dieu est separe de la matiere, il faut qu'il
y
ait
quelque 6tre dans l'intervalle qui marque leur Separation. On ne peut pas
1. eTKt S". eiKe A S''.
2. ek^'ue S'. e' K^'n-t S''. - .!. cz EeijiEiol cxEeijiEHS'
S".
4. KOyATE S-'. iiiais TE csl li;iir(': (l.nis S-'. A(>VrOIjl!> t'st rajimli' au-
dcssilK de la li^MC. cl CeEe... ES'AeT au liaiil di' la pa^v. .').
cVlJie MACTh] cVljie
HACTE H S''; il faul suri iil ((ii-ri.i;ci' avcr S' CS'ljie cii cVljlH, iliirl. et Ic siliijiilicr
[25]
DU LIBRE ARBITRE. 719
sTv' 7iyiv. vi oti y.iyfliziary.'. tt,; Xr,; Oeo';, rj aO -z>,iv oti [/.spiUTO? aTvi? Tuy/vs; '.
El asv O'jv'' -/ivaiiOxt t;; ajTov et-eiv 0>.oi'. tv'' to iys'v/iTOV lieber eiiacTOv* yap totiv
aeso; 'iarxi to5 -'Xrciov, TiV/jXwv e [Asp-fl xuyyavovTa o/. scTai yeV/iTa uo, XT. ev ex
^'.acpptv cuvacTw;'. O'^i yap tov dtvpwTCOv r/ovT. Siictpopx [/.elvi'* x.aTaxEp|ATi(,0[j.ev ei;
5
iroAAa ysvriTa"" Va' ei, w?
'"
Xyo? ^aiTci", ev ti yevviTv tov av6pto-ov xo>.'j[^.pe?
'
"
-pc ToO eoO yeyove'vai (pafASv, outw; vzyx.-fl, ei javi'' xe/cJpio-Tai tvic ^V/i; Oeo?, ev t6
ivsvr.Tov eivai Is'yeiv
'
'
.
El Ss xeywpio^ri orlaei"^ Tic, vzy/.vi elvxi ti to va pisiov [xifOTeptv
"',
'irep xai tov
ytopidpiov (X'jTcov SeixvuGtv" i'^jvaTOV yap ev ^tzcTzcei e^sTzi^ecOai ti octo tivq? ox ovto;
10
Tspou xaO' vi ixgto.'jk; exaTepou'' yivexa; . "O^ep o y-e'yp'- toutou iCTaTai xai piovou,
/.Aa xai Tr>.ei(7T(j)V o<>(ov
ov
"
yap eui twv S'Jn iyevflTCV eiTcoy.ev
'"
Aoyov, toOtov e'^ ivayxvi?
tAOic; -poywpetv'" ei Ta'' iye'vr.TX oOeiv)"" Tp{a. Rai yap irepi to'jtojv epoiy.viv v-'et y.ijio-
en effet observer qu'une chose est distante d'iine autre en dehors de l'exis-
tence d'un troisieme element qui fasse mesurer cette distance entre les deux
choses. Et ce n'est pas la seule conclusioii laquelle aboutisse rargument :
soii developpement est illimite. Gar le raisonnement que nous avons applique
aux deux incrces vaudra egalement, de toute necessite, pour le cas o on
admet trois increes. Je demanderai alors si ces trois etres sont separes les
^^MT est egalement suspect.
0.
eAJiMo] gahha S".
7. ha luiHoru macth S" :
Oll peut. conjeclurer HA MHOro "iAAH, qui repondail iiiuins mal au grec etC'rroXX.ixyevviTz.
8. rAArOAATH CA Bo : FACTK CA S'.
i).
(^
S^ avcc le C enticrement fermc en
forme d'O. 10. W ASwl H ABOW S".
FDCEPIi S Ezn. Bo 157,8-15ii,i.
1. TM... Seiv E- Rob, T... Seiv E' Bo, to OU tw... siv S. to... Sei C, tw... Sei F, TuivTu;
Y''!'---
8'' 1^-
i. Apres T-JY/ivei, S a le tilre : A l'adresse de ceux qui disent que Dieu esl uni a la matiere
= Trp? TO'j; /.E'fOvTa; rjvwcai Tyj ij},i) tv eov.
-^
3. 0'jv]>S. 'i. auTv eiTt=Tv fj/ot E Bo, EiTceTv aTov
i6=/oi F (),e'|oi l'h) : 'nieiv> CD; S il le dit = Otov /.eye' (Iraduction libre).
5. ev> S, ce qui
s'expliquerait bien en adiiiellant que Torigiiial de S porluil la m^nie llecon fautive que C : ee^iev
(avec o Sans elitetv). 6. exaoTov FCD Ph, niais au sens de IxiEpov E, et cf. S Tun... de l'autre .
7. (TuvEUTii; FD, ituvecti; C Bo, > E Ph.
8. [li'i.ri FCS Bo, cf. I Cor., XII, 12 : y.ipr^ E Ph. 9. Y^vTir :
S en plusieurs paities , mais le tnol parlies peut 6tre une altfiration de personnes ,
et il s'agirait d'une traduction libre : rous ne divisons pas l'liomme... en plusieurs hommes .
lo. iXt.' eI, w; E Bo, )X' f; (h; FC, U' ; S.
11. TraiTcT : S monlrera , qui repondrait
a-ooE!?ei. 12. iioXi.|jiEp; : S traduit largement : nous disons l'homme... un animal compose de
plusieurs parties (itoA-jjiEpec ?(iov) cree par Dieu . 13. pii CE Bo (8 ne prouve rien), [lev (i:^ F
iiob. 14. Xeyeiv : S (altere) traduit par le passif : que l'lncr^e soit dit filre un . 15. !f!]aEi
DEPh, 97)(riv FC (S est ambigu). 16. Apres jisoTspMv, S a le tilre : l'adresse de ceux qui
disent que Dieu est s6pare de la matiere = itpo; toiic ).EyovTa; xi/MpiVai tv 9ebv t-?,!; Xr,?.
17. ixciTspou :
S de I'autre =
iiifo-j.
18. -K'/zia-zwi <rwv v : S jusqu' beaucoup; car de la meme maniere
= 'u> yap TpTtu) que nous avons dit le propos , ce qui parait supposer une lecluro Tt/.EidTwv iov yoip
offov ayant pu etre compris comme adverbe, au sens de en tant que ); apres
Yp,
S et n'est
qu'une alteration de sur >> = liti. 19. EiitofiEv E, Ei7ta|j.Ev I-'C Bo. 20. iTpo-/_ti>pEiv : S venir
( s'avancer >), qui ne suppose pas Tt^onywpzn (Bo). 21. zl za : S a lu eiti. 22. SoEirj :S que
soient , traduction libre, ou sur une le(;oii iiri.
23. ipotuYiv av : S que nous demandions (donc) .
supposant Epoi|ie6a (ipciiiESa), on plull une lormo alter6c*lpoi|iv (ojv), cf. C Eso[iEv.
750
METHODE DOIAMPE. [20]
UIT CeK, HAH HAKhl lii'neHO eCTK KXejKAO
'
KZ RAH3;Hlje. Aljie KCl KK&HHOy- KUTH
KTO i^ouieTK (leiiiH, TAKoaje hmatk cakiuiath caoko MKOavC 11 nji-k/KHce" Aijie ah haku
OA^AOy^HTH CA, NC OyK'tsJHTK HOyaSHA (lA^ A AMAIOIJI AFO nCftt'HArO COEKCTBA.
Arne AH KTO H T(>eTHee fjihhti caobo hoaokho w ueczTsofeHhi^z rAAroAATH,
euuie ex.i He|)A3AVMHoy emth Koroy wt KeijiH hh haku kiko vi kz hacth c'KoynHTH ^
CA, KUTH ;Ke KH K M^CTt. KOeMK BZ KCIJIH KOFOy H KCIJIH W K^st,' CZAfKXIAlJlHH,
AA'
TlOCAS'uiAeTK MKCaiC ljie PJ-tCTOy KOaJIM AAMK KUTH KeiJIH, HOyaSHO H BM-tCTKHV
*Foi. Dv. eijiV KUTH H BeijiKW u'nHCAHoy. Hz oyKO H TA'KoavC ewoy iako h Beijin kc' ^hha
HOCHTH CA e A-tnO, HC CTAIATH
'
JKC HH HJcfeKUKATH eiUOy R CCK^t Hoya;A, H B Nciji'aie
ecTK AfoyroMKO AfoyroflijH HOCHMOy. H kz chp^i ikc h k rojtmn^z kuth KOroy lo
HoyaiHO (cijiH' ijie ko hckofaa HCoycTfoeHA h HeoyKpuieHA K-tAuie kcijik, oyK(>CH
:k 10 HA oyiiKuiee n('rji-tHHTH h^koahkz, K-kuic ii'tKorAA erAA kz HCoyKjAiueiiu^''
HH KZ OyMHHCHU^ K-kAuie KOrZ. rio HfKA't IKC OyKO H C6 fCKOy,
HCnOAHAlUC AH
KCUIK KOrZ HAH K lACTH KOCH K-tAuie CH. Aljl KO K MACTH KOCfi ^CIJIH
'
^OlJieT KTO
KOTA, OHO^-tlJIZ HAMC IblAA-feHUIA BCIJIH rAArOACTK erO, Ijt, 11 |MKOa;el^ MACTK e 1^
KCCrO KUI'tCTH KOFA. Aui AH KZ KCCH TAATOACTK KUTH H KZ KCIO CA KIjl'tCTHTH
KCUIK, KAKO eCTK CZTKOfHAZ AA CKAHiCTK KTO' HOyjKA KO eCTK CZHfATAHie KOS
uns des autres, ou bien si chacun d'eux est iini im autre. Et si Ton veut
([u'ils soient unis, on s'entendra opposer le meine raisonnement qua dans le
premier cas ; si au contraire on les fait separes, on n'ecliappera pas l'obli-
gation de <pre>supposer Texistence de l'element de Separation.
Mais, dira-t-on, il
y
a encore une troisieme these possible, qui founiit
une Solution convenable au probleme des deux increes : on peut pretendre
(ju'entre Dien et la matiere ii n'y avait ni Separation, ni non plus union
comme entre los parties d'un tont, et que Dieu etait dans la matiere conyuc
comme lieu, ou bien encore que la matiere etait en Dieu. Voyons ce qui
s'ensuivra. Si nous disons que la matiere etait le lieu de Dieu, il faut dire
necossairemcut du meme coup que Dieu etait limite par un contenant et qu'il
etait circonscrit par la matiere. D'autre part, il devait etre agite comme eile
d'un mouvement desordoiine, sans connaitrc Fimmobilite ni la permancnce,
puisque son contenant sc monvait tantt d'un ctc tantt de l'autrc. En outre,
nous voil Forces egalement d'admettre que Dieu a sejourne dans un miiicu
bien inferieur : s'il est vrai ([uc !a matiere etait primitivement confuse et (pi'il
la ordonnee dans l'intention de l'amencr un etat meilleur, il
y
a eu uu
1. KXeaJAO S'. |iour KOeiKAO.
2. KKAHHOy S". s.ius (IdUlr ]HUir RKAn A CHOy,
pari. l)assi[.
.'!.
W Kb'k S-' : 15ci coiljcil nie a tm-l KZ K^S^fe. 'i. CZAfKIKAIjl" H
AA S'.
.").
CTOIATH S'. l"Mir CTAMTIl = in-'Xd'iy.l. Ci. KZ HCOyKfA lUCHU^ 1
KZ
[27|
DU I.IBRK ARBITRE.
751
o:'jTxi i-'
"/.),r,y.cov, r, aj Tzy.li'i i/.yr.T'i^ -/ivcoTa!. Tcji -)^-/ic;i'ov i asv yap r.vicOai -ri; ei-stv
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-/iv Oe; ?! ev pps; xivl :T7ip/v aTri;. Ei [Xv yzp v y.EpEi Ttvi xr,; uV/l?
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TXijTr,v ^r,jjLio'jpy/ii7v (ppxTxxio'"- xvxyxYi y^p-fl-"
(juirTolrW X'.va xoij eoO 'Xsyeiv, r,? yvo-
tenips o Dieu s'est trouve au sein de la confusion.
j'auraisencore le droit de.
demander si Dieu occupait tout le lieu de la matiere ou s'il n'eii occupait qu'uiie
partie. Si Ton veut qu'il u'en ait occupe qu'une partie, on alTirme le plus
catogoriquement du monde qu'il est moindre que la matiere, puisqu'il tenait
tout entier dans une de ses parties. Mais si l'ou pretend qu'il occupait toute
la matiere et qu'il se repaadait dans toute son etendue, qu'on explique alors
0yHeRpAUiHKi\ S'.
7. n pout conjeclurer, d'apros le grec : <Beijin> (eijiH.
8. MKO/Ke osl uue glosc de
v^\
h.
FED C Ph S Ezn. Bo I59,i.160,s.
1. wprjOiidTOKjtv, d'apres S la premiere hyposlase : OndaTaaiv FCE Bo. 2. tpi-ov : S iiiterprelt;
ce mot au sens adverbial.
3. 6; E Bo,> FCS.
4. XeIij... )iY6ii6at : S ou si quelqu'iin pense diie
encore troisiemement un propos appropri = 8?r)... Xe'yeiv (sans sTvat), mais il peut s'agir d'unc
traduclion libre.
5.
vh
ES,
n-'i
FDGPh Bo Rob.
6. piirio'
E'J
DCPh, |jiiqt' Ei
Bo Rob, ^ii^i V.
7. (lepri C Bo, piEpsi S, ev [lepsi F Pli, les trois lenoiis dans les divers manuscrits de E. 8. ev totiw
tfi
ii/r, FCE (Ph), v TOTtv Ti; v>.ri; D, ev Titw <ev> t?) y) Bo : 8 dans la mauere comme dans
qudque lieu ne prouve rien, le slave devanl repter la preposition. 9. ii F (?) E Bo,> CD Ph S.
10. 70 (jwe'xov est raltaehe par S, comme par F elC, ce qui precede : d'o la traduclion la matiere
contenante relalivement Dieu , avec iv compris dans le sens qu'il a dans la langue des ficritures
(licbraisrae).
11. S il est ncessaire qu'il soit , traduclion libre qui omet Uyn-i. 12. dW.ot'
),oijE, d'apres Piaton, Timec, :->2c lla aXXoie e! ^E'pEoOat, Parmenide. 1.38d )Ao-r' ),),o9i virvEtat : X/.OT*
V.lw; E, a/.oTE ),),>; FC Bo, S
= /.),(o; a).),07E.
13. ay.oa|jio; : S non organisee et non ornee
=
dxaTaszE-JasTo; zal -/,o5(io;, mais il s'agit simplement d'une Variante de Iraduction. 14. xoan-rJToi; :
S dans les choses non ornees ni ordonnees = ev ixosuriToi; xxi aTdxTot;, sans doute addition
d'apres 29,7 ; D' a de m6me deux adjectifs : in rebus incomposiUs et inconditis (Ezn en a trois).
ir.. ipoiiiT.v : S je dirai (donc) , qui pout repondre a une legon ic&, cf. C po|iv; et S' v a pu 6tre
hl S' oiv.
16. Tf,c OXTi;> S, mais la chute du mot est possible dans le texle slave. 17. eT ye FE'- Bo,
siquidem D'. e! E', Ste DC Ph (S est anibigu).
18. S tradiiit s'etre lge dans toute la maliere .
19. (fpaodiTd) : S que quelqu'un e.\plique = (ppacjiTu <ti;>. 20. T|> FDGS.
^Fol.lor
752 METHODE D'LYMPE. [28]
rAAroAATH ko:ki, 6Moy/Ke EUBuioy TKOj>Auie liiHO lUT neroa^e iutiu, hah h cckc
CZ Bt'mKlO TBOjtHTH HC HUI^ljlA WTIUe'CTlA M'kCTA.
Allie All KeUlH KTO s' KOS^t rAArOATK KUTll, TAKOJK HUTATH ECTK A^knO
KU (ACTOMIJlOy All WT HA h|ah|' MKO H BZ BZ^AOyC-k aillOTZ KUTH fOAWUZ,
jiA^AoyMAeMoy ii ()A3A'tAAeuoy ha n(iib\TYe kuraioijih^ uit Hero, hau mko h
s
K IUlt,CT-t, fCKZUie- lAKO H BZ ^CMAH BOAA. AljlC EO (CMCMZ lAKO H BZ BZ^AOyct,,
(A^A-tAEH?/ HOy.KA KOFOy (I1}1H KUTH. ljie AH WKO H K 3eiUIAH BOAA B LltCTO
WHHCATH CA, K^kAUie 2:e HtOyMHNCHA BeijlK H HCOyK (tAlUCHA, K CHM' Xi HLlOyiJlH
^
H EorA, HoyaiA ecxh rAArOAATH ui-kcxV ' eth HeoyKyAuieHu^ A 3au^" eiKC He
EAArOCABHO' IjlH CA <IJMHTk>...
10
comment il a bien pu l'ordonner. II faut admettre, ou que Dien se contractait
et qu'apres cette contraction il ordonnait lapartie d'o il s'etait retire, ou bien
que, faute d'avoir la place de reculer, il exer^ait sur lui-meme en meine
temps que sur la matiere son activite d'ordonnateur.
Si Ton dit que c'est la matiere qui etait en Dieu, il faut egalement exa-
miner les deux fagons de Fentendre : pretend-on que Dieu etait discontinu
et que la matiere etait en lui comme sont les especes animales dans I'air, qui
s'ecarte et se partage pour recevoir ce qui nait en son sein, ou bien quo la
matiere etait en ieu comme dans un Heu, c'est--dire comme leau dans la
terre? Si nous repondons : comme les animaux dans I'air, il faut necessaire-
ment dire que Dieu etait divise. Si nous repondons : comme l'eau dans la
terre, puisque la matiere etait dansle desordre et la confusion, et qu'en outre
eile portait en eile le mal, nous sommes forces de dire de Dien qu'il etait le
lieu de la confusion et du mal. Alllrmation cpii me parait pcu respectueuse
l'egard de la divinite, et plus encore pcrilleuse pour le raisonncmcnt : vons
postulez en effet l'existence de la matiere pour echapper l'obligation de
1. Sah S' : lirr sans <l(iiilc H = /.xi.
2. (eKZUiel je kziiih S-'. le k jiar
raliirc sur iiin' aiitrr lrlli-c : le cdpislc avail |iciil-rlri' ((imiiii'iii-r> iIcmi-Iit jieiUH.
3. HMOyiJlHl HUOyiJIA S\
'i. uteri' S". avcf -k |)ar ratlirr. saus (IduIc sur .
5. EAArOCAABHOl EAFA CaAbHO S". S''. A|>ri''S CA,
! Icxli' slavc a lliic lacunc rc|iiM'Scn-
[29]
DU I.IBRE ARBITRE. 753
'i/vi'x 67roy(op-/;(yew; totcov.
Ei 5; Tr,v V/iv ev t<T) Oeoi slvai ti; ').i\v.
'
, ao:w; i^sTz!^etv ^iX Trrspov w; ttoTay.svou
aCiT'j'j ip' eauTO'j x.al t'j
sp
V a'pt i^wojv 'jxoyi<.' ysvv), ^taipouy.vryj /.al asp'.'Coae'vo'j zto'j
.">
i? 'jTCOooy/|V Twv yivoy.e'vwv sv a'jTt', y) co; ev tcItuo), toutsct'.v couTTp v yr, otop. Ei jasv
yip i-oiu.v
'
(I); ev spt, y.ES'.'iTov vxyj'.vi x&v Osov EiTTiv. Ei
'5'
jctteo ev
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iloiop", r//
(Je aTy./CTO; /) Xvi /.xl i/.OG[AviT0;, ivpo; i to'Jtoi^ zyojay. y.v.\ y.a./.x'' , tov Oeov l-'yetv
vzyz.vi ttcov eivxi tv xoG[ji.r[Twv xoti Tciv x./.<I)V 6
ep
o/. ecpviaov eivxi (iot doxei,
sziTcpx'Xe; i^e (/.oXlov Xviv yap elvai 9e'>ei; l'va [i-Pi tv xaxwv 7uotviTr,v e'i-ri? tov eqv,
10
y.xl toOto ipeuyeiv xpoa'.pojy.evo; oyeiov a'jTov rtv x.x'/.iv elvxi Tis'yei;.
Ei y.kv oOv T/jv 'jXr,v ex. Ttov 0ocrivTcv yevr-tov 'j-ovov
'
ayevv)Tov TTxpyeiv eXeye?,
TTfA'jv av Tiept t^otTii;* eTVO'.vjoajXviv ^oyov et? i-oSet^iv ToCi ti ii^varov 'Traoyeiv a'jTViV
yevv;TQv. 'Eirel 5e t/jV tv -/.ay-v yEveGiv xlriav eo-/-,;8a^ eivai Tr; TOtary,; TCOvoia;,
;x TOUTO eTCi TViV e^eraciv totuv i-y/jn^xi p.oi o/.w"'' (pxvepo'j yzp yivoy.evou roO T^oyou"
15 xx^' ov totcov 55tI TIC y.ax.z, /cai 'ti oOy otv Te ecriv vaiTiov twv /.a/.cov eixeiv tov
eov )c ToCi Xviv aCiTi TCOTievai, tv;v TOiaTv",v
jvoiav ivatpetiX'' [AOt boy.e?''.
faire de Dieu l'auteur du mal, et voila que votre belle Intention vous amene
en faire le receptacle du mal.
Si c'etait de Texistence des ehoses creees que tu avais tirc ton liypothcse
de la matiere increee, j'aurais entrepris une discussion etendue du probleme
de la matiere pour demontrer qu'elle ne saurait etre increee. Mais puisque tu
declarais tont l'heure que c'est le fait de la production du mal qui est la.
raison de cette these, c'est l'examen de la question du mal que je decide de
passer. Je veux preciser de quelle maniere le mal existe et etablir qu'en pla-
gant une matiere increee cte de Dieu on n'arrive pas degager Dieu de la
responsabilite du mal : si j'y reussis, ton Hypothese tombe, ce qu'il me semble.
laut relcmlui' de ili'ux feiiillcts onviron; celle lacune nest pas indiqucc daiis les-
nianuscrils : S" et S'' Joint KAFA caasho an CA COyijiH^. ,7Ki, etc.
FED G Ph S (jusque 1. 8) Ezn. Bo 160,.16-2,3.
1. )i?ei FDE Bo, Xigoi C, Xsyoi Ph : S dit , supposant plutt Xeys' ou Xtvot.
2. Onpxei F Bo :
nipxsiv CE Ph S.
3. La traduction slave, un peu obscure, parait signifiei' : .< si c'est comnie 6tant
a l'ecart d'elle (la inalire) ou (sans doule allre de et j comme sont dans l'air les especes animales,
separe et divis6 pour la reception de ce qui est cr66 par lui , repondant : itTepov w; Swianiiwu
(Sans a-JTO) an' aizfn J) (ou xai) uTtsp iv aspt iJwMV rtip-^eiv y^'''!. Sioiipo-jpiEvo'j xai (lEpi^ojisvou (sans
otOTo) eI? 7to5o-/Tiv TMv yivoiisvwv EV octi (bvcc EV compFis au seus qu'll a dans les Ecritures) : la seconde
phrase participiale a comme sujet Dieu , de meme que lapremiere. 4-
!.'.nan>.v/ FES Bo, eiVoiiii C,
Eiuoi Ti; D,> Ph. 5. Swp : S ajuute s'inscrire dans un lieu = e:; ttiov (ev tonip) TtspiYpyEaai,
addilion secondaire, d'apres 1. 5.
6. za-/.i> CB : S comprend si'irement : la matiere... ayant en
untre Dieu n. 7. Otcovomv F, OnovoEtv EDG Bo.
8. TauTTj; FG Rob, aOiv;; E Bo.
9. l^riaSa E, ^-J];
Htm (jir\i 6) DG, i- F (la suite effacee), ^ri; Bo. 10. (xoi goxm E Bo, oox . [loi ooy.Ei F, oxEi C.
11. 70-j /,6yo-j FEDC, tM /oyw ild Bo. 1'2. .\pres Soxer, F a le litre : oti, e'i Ta; woinTriTsc? [i^ osa;.
EOTipLioupYYiTEv 6 Ce?, xal Td; oOiia; 6[xotu;.
754
METHODE DOIAMPE. [30]
Tu alTirmes donc qu'il
y
avait une matiere depourvue de qualitcs qui
coexistait
ieu, et que Dieu a ordonnee pour produire le moiide?
A.
C'est ce que je penae.
M.
_
Ell bien, si la matiere etait sans qualites, si rordoanauce du
monde est l'ceuvre de Dieu, si les qualites apparaissent dans Ic monde, Dieu.
a 6te le crealeur des qualites ?
A.
G'cst cela.
M. Mais comme je t'entcndais dire precedemment qu'il est impossible
de creer quoi que ce soit du neant, je te prie de repondre ma question :
admets-tu que les qualites que possede le monde ne tirent pas leur origine
de (jualites preexistantes ?
A.
Je l'admets.
M.
Et qu'ellcs sont difTereiilcs des substances ?
A.
Oui.
M.
Eh bien, si d'une part Dieu n'a pas forme les qualits eu cn prciuuit
la matire dans des qualites preexistantes, et si d'autre pari elles ne sont
pas
issues des substances, n'etant pas substances ellcs-memes, il laut
neccssaircment dire que Dieu le, a lires du neant. C'est pourquoi tes
<icclarations sur Timpossibilite de penscr que Dieu ait cree quelque cliosc
de rien
m'apparaissaient tont c\ l'heure superllues.
[31]
DU LIBRE AUBITRE.
7->5
yr,5v
;
'
OTto iJ.'il hry/.iH.
"
O'jx.o'jv v. a-oto^ ST'Jyyxvev -^ olv;, ys'yovev os y.O'7y.o; r:oo? to'j cO, sv 5s T(T)
5
xdcact) at 7ro'.iT7iT;, twv o:o7r,T(ov '(o^vi ttoivit-/;; Oso?;
O'jt)!; /si.
'\i~v. (ii GO'j /.al Ai'yovT'j^ irpo'cOiv r,/.o'jov to; i^'JvxTov s; o'jv. civ-iov yivcG^Jat xi,
TCso? TT,v p(JTT,';i.v rd/.pivxi T/,v jar^v ^ox.si GOt x; xoO /.6';;/.'j'j TO'.dxr.xx; rr/i s; 'izry/.si-
asvcv 7:'j'.oi'/;xcv ysyovj'vai
;
If
Aox.cl.
Oxw; eye;.
TtM :Ke Aipe ^ivAA kakokctba coyTt eCTKCTKomz, kcijik ;i;e kcc kako-
1'>
BkCTA K-tAUlC, KAKOKKCTKOIJIt Mi
T&Oflj
tOFOy TAATCAA KUTH, KOyAeTK OVEO
^AKIXZ TR6(iei|h KOrZ. gFAA /KC KO OyKO HH CHIJC HCBl'lHHA ^AKOjIZ aOUIHO JICUIH
KOFA, LeUIh eU\ nfHAATATH HCHOTJCtEHO MH CA lUlHHTh KUTH.
bonne reponse faire cette objection, savoir que chez riiomme aoii plus
l'art ne vient pas d'un art preexistant. II est impossiblc en efTet de pretendre
que l'art a son existence en lui-meme : c'est un des accideuts de la subs-
tance, et un de ces attributs qui n'arrivent l'etre que quaud ils sont dans
une substance. Gar rhomme existcra mm' saus l'art de bAtir, mais l'art
ne sera pas si uu homme n'existe pas d'abord. On est donc oblige de dire
des arts que leur nature est d'advenir dans les hommes en naissant de rien.
Ell bien, si nous avons etabli qu'il en est ainsi dans le cas des hommes,
comment serait-il seant dans le cas de Dien de nier ([u'il ai(. pu cr^er de
rien, non seulement les qualites, mais encore les substanccs? En eilet,
du moment qu'ii apparait possible quo quebjue chosc naisse de rien, la
demonstration vaut egalement pour les substanccs.
Mais puisque ton desir est de traiter la question de la naissance du mal,
je passe la discussion de ce problrmc Laisse-moi donc te poser quelques
1. H ^CTkCTBOM] HC eCTBOIJI S '. 2. IiZnj)6lUAHY S' = A ,
RXHjlOUienYJ S'';
dans hl mar^v. S a le sin-iic
^.
;i. eCTKCTRZ on eCTkCTBOMZ ISo : eCTRO
[33]
DU LIBRE ARBITRE.
757
"kyio' OTi TsyviTYi; ^ -/i^ %yj.{.
ii-/rt)z T-flV vi ttj O'jcta Ts'yvriv rroici. lipo; i^e toto XsyecOxi
toOt' 'j }(etv [xoi (^o/.ei" oti oSe sv tG ivOpTCW )t tivo; irox,t(AVYi; xijytiC, irpouyiveTat.
O^s
Y''-?
e'^S'^"''' ot'JTr.v eip' ea'jTT,; oOffav oOvai tv;v te/v/iv tcIv
yp
ouaESfl/.Twv eaxl
xal Tv Tore t sivai ^xy/avo'vTwv -orav sv ouciz' yEVVi-rai. - [/.ev yip xvpwTCO? y.xi
^
/wpl; ir.? pyiTsy.TOV'.x.'?;; sVTai, vi
(^'
O'jx. 'iixy.'. i'y.^i (xr, TirpoTspov avfipwTCQ; v). "OOsv Ta;
Tj'"/^*? ^^ '^"J^- '"/Ta)v si; ivOpwTTOu; 7E(puy.$vai yivjirOo.'. T^s'yetv ivxyjtxiov. Ei Toivuv toto
o'jtwi; eyov ett' avOpwTutov l^i\^y.\j.v^, isi? oyl TCpoovi/.e tov Osov y.v: [j.vov TuoioT'/iTa? ^
O'jx. ovtwv ipzvai, ^'jva'jOxi rouTv, XT^i /,ai O'jiixi;; Ti yap Suva-rov ipy.vfivat yivcOa; Ti
e^ O'j'/C ovTtv To ical " tx; O'jiji'a; oOtw; eyeiv Saiy-vjTai.
'
'ExeI e' irdOo? eiTt loi irepi Tvj? tv -/.ax-v
''
yevjfjEw; "C'/ITeIv, stcI tov toutuv eAE'j-
cojxa'. 'Xoyov'' xai gou py-ys'y. ivusffOai o'jXo[xi' tx xa/.a ro'TEpov oiiai cot ooxociv
etvai /i tcoio'tvit? o'jgiwv;
IUIhhte.
Tako ecTK.
Si tu as quelque repoiise faire ma critique, je te doiiiie la parole. Si
notre discussion n'etait qu'une joute oratoire, je ne consentirais pas i't
reprendre le problme du mal sur d'autres bases. Mais puisque ce sont bieii
plutt les devoirs de Tamitie et Ic desir de nous rendre uliles l'un l'autrc
qui commandent notre debat, je veux bien te perm(>ttre de reraonter au
debut de Targumentation et de poser des premisses iiouvelles.
A.
Ao/.i.
'^ -=
'H 0 c&jy.aTi/.r, (jU'7Taci(; aTVi
"'
^' eocutv;; -y.pyi, ci SOjjt.'vyi tivo; Q'j yvo-
(AEvoi)
'
' t6 ivai, >.v;i{;Tai;
O'jtw; 'iyi:.
M. Eh bicn, mon eher, puisque tu avances que le mal aussi est une
substance, il iious faut examiner le probleme de la substance. La substance
est-elle pour toi une essence corporelle ?
A.
Oui.
M. Et l'essence corporelle existe en elle-meme et ne reclame pas l'exis-
tence d'uneautre essence qui la realise ?
A.
C'est cela.
niais
A
est ratiirc par siircliarge l'cMicrc rouge.
. eCTKCTBzl eCTO S. ecreCT-
roijIZ S\ Bii iustr. sing. .
7. CHH S", CX S''.
ES Bo 165,-I66,s.
1. J.ereiv E' Bo, eiTtsiv E^ y disant )> = liyov.
2. (jiev E' S Bo, |jiv ydip E-.
3. y je ne
flofiniiai pas quelque chose : riSiuv, qui n'esl pas traduit. a peut-etre ele lu tioj'-.
4. tov Tt),jiTiov :
i^ porle le pluriel (la forme peut 6tre alterte, mais cf. 59, n).
5. EUtaoiv : S traduit oOiTTaaiv.
I). ih) : S comprend je prie . 7. ev toT; Xyoi;; : S Iradiiit librement (sans doule d'apres ^l,,)
au Sujet dos paroles = TOpi tmv J.oywv (cf. 43,
i
). 8. S, qui fall de iJ/eSo; le complement de diton.
Paraphrase en : " Je ne veu.v pas exprimer le iiiensonge pai' artifice et en voulant vaincre , ce qui
rSpondrait : cnj TriOav; eiueiv eXw ^eSo? %a\ vizjjaai 6e>.ti)v. 9. xfi6o; : 8 tres achev n, traductiun
renl'orcee, qui s'explique par le fait que xpigii; seul, sans elcTadi;, est i'endu par la periplirase par
un examen aeheve (voir 43,3).
10. -rm xpEiTtovi : S a le pluriel, cf. 23,3,
11. jcvTM;> S.
12.
ayvow. lajM; Ttapamjjvoti E Rob : S ayant guide clairement. II seiiible nioi = yvo) oa9w; itapanti;,
'Epioi Soxei: Bo
i-/o< sas;. HapaoTijai (conjeelure de Md, qui interprete par declarare ), et la
phrase qui suit est niise dans la Ijouche de l'orthodoxe. 13. Soxei ES, Soxei; Jahn Bo. 14. o5
fp
E, o-j vap S Bo, mais cf. 36,io. 15. viyxri E' S Rob, vyxn xai' E- (Bo pendle pour cette le(;on).
l(i. a-JTr) : S coniprend aOtr). 17. o-J yr/opiivou E Bo : S dans qui 6tant = ev Ji Ye''0(i'vi, d'aprfe.s
37,8,0.
700
METHODE D'OLYMPE.
[36]
Tako ecTK.
*rol.]iv. Nc coyiji/iw a;c oyKO A'tHCTKJsibijiVeMV, hh a'^'j^ctkobanYa KoyACTh hhkoah^kc; 5
He K5/ACTh.
T-tlU iKf eAIUlA a;e TeA-tCHKIll eCTK KUH CXCTAEX, A TCA-tCHlH CZCTAKH
HC Tp-tKCiyWTK HHMCOrOIKf B HCIUaxC KUKUie KhlTlf H j)'lHIJIOyTK, Ne KAaVtK TO
xi- AH ecTKCTBA ^aaa; Aijie :k( ne c?s'tk gctkctka ^aaa, ^ao ;i;e oveoh, hc
KVACTh OyKOH-' eCThCTBO.
10
Aljie AH A'tHCTKj^WlJlAeiUlV eCTtCTO ^OljlCUlH
fCljlH, 11 A^Z (It^KA' MKO H HAKZ
OyKOHl|A ', nO HCPJIOyjKC CACiBCCh'' 6CTLCTR0 eCTK, OyEOri a; HJKC'' CZTEOfHTK MtCTk
ecTKCTRO, HO A'tAO H^tKoe ecTKCTBA. TAAroAeMK a^c ^ak!^' wOFAA ^Az ovkhrahYa
A^AA, WROrAA HAKKI
AOKfOA'tMH 1 A
**
EAATZ" HO H CHACTOUIA CA HIJICHA Cft KZ
eCTKCTEOy uit'' c'eueaiijih^ CA eijoy, Ma^c hc coyrh ecThCTno. Ne ko ecxK
ij
M. Mais le mal est-il pour toi l'acte de quelque etre agissant ?
A.
II me semble.
M.
Et ics actes ne se realisent (jue si l'etre agissant est l pour les
realiser?
A.
C'est cela.
M.
Si l'iHre agissant fait defaut, il n'y aura pas davantage de produit
de son action?
A. Non.
^
M. Eh bien, si la suhstance est une essence corporelle, si l'essence cor-
porelle ne reclame pas l'existence dune autre essence dans laquelle se
realiser, si le mal existe conime acted'un etre agissant, si les actes rclament
Texistence d'un etre agissant dans lequel ils se realisent, le mal ne sera pas
une suhstance. Si le mal est une suhstance, et.si le meurtre est un mal, le
meurtre sera une suhstance. Mais en fait le meurtre n'est que l'acte d'un 6tre
agissant : le meurtre n'est donc pas une suhstance.
Si c'est de l'etre agissant qu(> tu fais une suhstance, nous sommes
d'accord. Par exemple, le meurtrier-homme, en tant qu'hommc, est une
1. A'feHCTBA S", niiiis TR i'sl iKili'^ Mvi'c la li^al iii'i' qiii vaiil |ii'ii|ir('iiiriit TRO.
'2.
TO a; S''. TA/KC S''.
:i. I.c srcdiiil OyKOH iiiaiKiui' ilaiis S''. a eil jij^Tr |>ai' la
tradiictioii de iJonwclscli ipii a lu OVKO dans je iucniicr cas.
'i. oyKOliuA S".
oynYiiijA S"".
5. CAORecH S '. caocch h S''. (;. oyuoii ;Ke flaie S". oyuYHCT&o :Ki
[37]
DU LIBRE ARIUTUH. 7(il
Om ecTxi.
'1. eCTRA S'. (pi 1)11 pi'ut pciisiT a ((irnj;-!'!- cii eCTLO = r, 0j7'.7.. .'>.
A "tacC
[39]
DU LIBRE ARBITRE.
763
fAOt^^eia' O'jTE Ti Tv fjij.oiwv -/.axciv"* xW wcTTsp y.TCQ T^; Yaa;x(xa-r'./.r,;
ypajti/.aTiy.o;
>,syTat xai cctto t?,; pviTopi/ivi; p-ttop y.ai aTvo Tvic taTpiXT.; laTp'i;, tv;; oucia; ovts
ixT:!-/Cr,; O'jur,? o'Jte (i-/;v'' p^Topi/.-?;; O'jte Ypa|A[AaTi-/trj?,
>>>>' i- twv -luaSeSr./.OTwv a.'j~7i
T/;v Jkooij-oyopiav
'
Ax^-Sstvouc-/);'
&'
wv o'jtco; voy.z^eoOat rW/.ei, od' iroTjfov
a'jTiv
5
o'j<7a, fjaoio); [aoi (pstiveToti xal -o TJv oitoijvTWv eivai /.ax-wv tyiv ooi'av ovoixa repoc'XafA-
Rai jjLOi' aotto; ii7',vo7i'70v, st xiva e-rspov iva-AaTTSi; ev tw vw tiv y.a/.fciv toi; avOpw-
ro'.; a'iTtov, w; /./.srvoc, y.a sv totoi; svspyci xal iroSx'X^et TTOteiv Ta xa/ia, <jti /.ai
a'j7c,c /.3L/.i; s; wv Trotai. A'.i to'jto yzp za/.6;* elvoit T^eyeTai ot-. twv xa/.wv ecTi tcO'.vitv]-" a
10
8i'' T'.; iToiet oCiy. ectiv Oto:, T^X' eve'pycix'.
'"
a'jTO, iip' lov t-/iv irpod-ziyopiav too y.ajco;
XiyEirOai Xaaavet. Et
yp
cf.\j-vi 'jTrzpyetv EtTCOtij.ev Tiour, itotst 0 cpdvou; /.al [A0iy_5'.ai;
xal -/.loTva; x.y.t ^rx -ro'JTo;; aota, aOro; STTat TX'j-ra"" et ^e tocOt' e^iTtv aTo;, xa'j-ra o'
0T yivETai T/iv ij'JCTactv E^Et, o ytvojj.Eva d'E /cxi tou sivai auExat ''jytvETat e -rauT 7:00;
vOocoTTtov, EffovTat TO'JTOu''' ot avOojTtot -Qf/ixal x.al to'j Etvai >tat to'j [i-rr/Ai Etvat aiTtoi.
15
Ei
81
'
'
TX'jTa xtoj vepy''ai; slvat
^O^j
^'
'^'' '^'^'^^ "^ xxxo; Etva- i'yEi, ox ^
wv l'iTtv
o'JGi'a'
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Kxy.ov 5e eixoi^.Ev IsyscOat ztu twv cu[;.6&/ix.otojv tyj oiiia, xt'.vx oux, eo-tiv
-
O'jTia"', w; aTco xr,; ixTptx.-Ti? ixTpoi;. Et ^e e^ jv svapyet iJTCxpyst /ca-,co?
'
'
, y. rt Evepyst
que ces crimes. S'il n'est rieu d'autre que ces crimes, si ces crimes n'ont
d'existence que quand ils se commettent et cessent d'exister des qii'ils
cessentde so commettre, et s'ils se commettent du fait des hommes, ce sout
les hommes qui seront les createurs de cet etre mauvais et la cause de son
apparition l'existence ou de sa disparition. Mais si tu fais de ces crimes
des actes de sa substance, c'est par ses actions qu'il est mechant, non en
taut que substance. Nous avons dit quo le qualificatif de mechant se tire
<les accidents de la substance, qui ne sont pas la substance elle-meme,
omme le qualificatif de medecin se tire de l'art medical. Si un mechant ost
i;i lire W/KC'
= x ^i : ^\\ ^i S". 3AX xi ea^e Bo d"
ed.l, wiKe ace Bo (2= ed.).
FX'D Ph Si Ezn jusque 1. 12). Bo 16-,i-168.i.>
1. noixEia E(>-n
E') CD, [f;l
}ioi5(ia I3o Rob. 2. S traduit ni aucun autre mal semblable .
3. }xr,-/> E- D (abrege) S.
4. tt)v KpoffrifOf/iav : S les noni-s >', au pluriel. r,. ),a|j.6avoucrr]?
:
S
=
laHLSiio-jrsa (d'a|jres o-j^a 1. >), avec anacolutlie.
6. npoo/aiigi/siv ED Bo, Xa|x6ivtv C. 7. (loi K'
S Bo.> E- C.
8. xa/.rk G Pli S. x-/ivo; xa/.; E' (E- a une lacune. mais qui suppose xxetvo;) Bo-
AA/.
'
Tov aev" tuoo; tv Iraipov', w (p'iXa, Vjyov [/.avt; p.oi ;veT:ot.-/i/.2vai d07.ii<;.
'
F.; u)v
Y^p
"p'-Azowv etX. tw Vj'yw, ic to'jtodv ruvzyeiv eSo^; jcaT-,;- w; >.vic; yap
,
El xTjoio; 7jyya.vv r, -j),-/;, twv Ss icotOTViTtov fJr,(;,ioupyo; 'jizy.^yv. 6 Oeo?, TrotoVoTE; oe t*
xa/.z, Twv xa/.cv ='(77X1 oi/,T7;j Osoc. OJTO'ir' [;.=v o'jv liyo; Tzp^jg e/.ei'vov etp/cOw
y.a/.io;". 'Eaol Ss iLeSoc h^y/.iX t'/jv 'Xviv ivoi'jv elvxt leyciv
'-
oOi^e yap evettiv el-eiv T:p!.
flCTivojoOv
''
ojciy.; ; eotiv a'-oto;* 'X^i: p/jv x.xi v co aoiov aivai 'XlyEi t'v TTO'.OTviTa.
10 aT-?,; [ir.vuEi, -oix ettIv -P) \)\r, ^laypxodjy.evo;, OTCsp saTi tcoiott.to; v.6nc,. Oev, sl coi
'^D.ov E'iTiv, vcOcv r/o'j -po; euie tou >.o'yo'j. 'Ejao; yip
'
'
- 'j).-/; tjoiot/i t*;
vr.pyw; s'"/Etv
(^fj/.Ei- O'jtw; yap y.xl tx x.ax.a /i -rr,; -oppO''a? a'JTyii; Eiva; >>E'y(, l'vx Tiiv y.oc/.v (aev
Oeo;; xvxlt'.q; /), to'jtuiv c)e iTTx'vxcov
-/i 'j),vi aitix.
l'auteur du mal. Donc, uvec lui, la discussion est close. Mais moi, j'estime
qu'il est faux d'alTirmer que la matiere soit depourvue de qualites. Car
il n'est permis de dire d'aucune substance (ju'elle est sans qualites. Aus^i
bien, par le fait meme qu'on la dit sans qualites, on indique la qualite qu'elle
pos.sede, ou decrit ce qui qualifie la matiere, et cela meme est une sorte
de qualite. G'est pourquoi, si tu le veux bien, je te prie de reprendre contre
moi le raisonnement des le debut : pour moi, la matiere est de toute eternite
pourvue de qualites. Cette these me permet d'expliquer le mal comme une
emanation de la matiere, afin que la responsabilite de l'existence du mal
ne tombe pas sur Dieu, mais sur la matiere, cause du mal sous toutes ses
i'ormes.
CA.
.").
A la liaiilciir ilu lilir. oii li'ciuvr pcul-lrc daiis la niai-i>e la Irai-o du
a\^\W
^.
(i. HCEMAAH-tl HZ BMAAHt S.
7. \'^\ Bo : ^W S '.
S. CAOBeCe]
CAOEOCe S".
'.). HCTAMAHIA S''. HCTHIJHiA S" ilaiHM'S la CDpic (Ir Bnnwi'lscll '.
ECD (1.
1-3 et U-13) Ph S Ezn (depuis I. 5). Bo 168,i2-lB9,i:t.
1. a ok... xixsTvo; : ce passage est completemcnt allere dans S, iiiais le lexle qui se laisse retablir
repond celui des manuscrits grecs.
2. zumiX ti xaxa E' Bo, TaOra t xax C Ph, xaCta xaxi D,
TaTo eTvw xaxi E3 S.
3. Ifftac E' GS Bo, Ijt.v E- D Ph.
'i. sTvai> S. - .5. XXdc Ph S Bo,> EG.
6. -v (iEv EG, T (J.EV Ph Bo (S =T(5v ou T). 7. etaipov Bo, stspov EG Ph S. 8. xaXw?" ; l>i6c5;
yap BPh Bo, xoXii; aJ-ri;- si noio;
t"'?
C : S = xa).; (w?) ),r,eM;- ei 'iroio; (sans
fa.?).
9. o6to(jC G,
ouTo; E Bo.
10. sIprio'JM : S a ete dit = eipiiTai ou ippr,9ri.
11. Apres xaXw;, S a je litre : Contre
ceux qui disent que la matiere n'est pas sans qualite, mais qu'elle a des qualites de toule t-ternite
(avec n mot altere)
= Jtp; toO^ Xifot-zac, |ii^ clvai ttiv Xriv itoiov, iW ixtn irotTriTaq ivipXM; (ajTriv).
12. Xeys''' : S = Td \i-(ivi.
Vi. t,(t-:ivo(tov EG, tfii; xiv; Ph : S i< de la substance de qui que ce soit
=
otivoaojv, moins que le traducteur n'ait lu tvj; tivo; oiv. 14. l|iol yp : S (pour voir) si en effet la
matiere ne parail pas = el ixri Tip.
7G6 METHODE DOLYMPE.
[42]
Tr.v jAev TZfj^D'v.yy tv.v r/iv iToSeyo[/.at, tu cpiXs, y.xi c;oj t/iv sv toi; Xoyoii;' ctcojov;v
Eivaiv. npoc;r,y.
y^?
<i>~ V/i'Jw;'" exacTov twv (pt^/ji/.aOwv fxv) a:T7ii; y.x'. w; sTuys cuy"/.-
TaTiOeijOai toT; >,cyo[;.voi;, D^' y.piSr,
'
ircielirOai. t/iv e^arroiv tv Viycov
'
. Od
yp.
'.'"
TrpoG^^r.Tiv irapa >.yov opiTZfievoc q)'jpu.r,v ry-pec/c ToJ 7vpoi70ia'Xyo(;.s'vw ijuvzysiv
'
tj
5 i/si, TO'JTO -/.ai Tv i/.poaxY.v TTSi-rei to ao'.ttov"- i^' sl ti'' ^ry/iX S'jvy.-rov aivai ^-ayicOat
/.xTv:, TOJjTo'" le^Et Tvapiov. Auo^v yip OxTspov sTTai"- r; yjcp'" )tai TTp; C y.ivEiT'Jy.'.
^'jxi i/'.o'Jca; Ts"Xe'jv (I)os)>vi0-/;'77y.i, v] tov pocfV.alydjy.Evov iTiEy^et o ty/J- Ae'yovTZ.
^ovtt
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^ 17.0'. fkv-w; '
'
ipr,/.vai rr.v lviv xvioev ej/.ro'.ov elvai
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' . Ei yap to'jO'
O'jtw; r/Ei, T'!vo; STrai -o'.yity;; 'ieo.;; EI'te yap ocix?.''' spouaEV, lupoEi vai
"'
<paav eIt'
10 aj TTzliv t:o'.ot'/itwv
'
'
, x.ai Tst'JTa; Orzp/Etv lEyojAEv. OxoOv otlcria; te O'jar,; y.v.i -oto-
tyi'twv TCEOtTTOv Eivat ij/ji ov/.sX r,aioupy6v AsyE'.v tov Oeo'v, 'Iva o [i.vi (i.auTw y.v.'x-
G/.ua^tv Ttv
"*
o^co "Ao'yov, oiip'.vxt aoi vOv sptoTwy.Evo;- tivi Tfo'-o)
fV/iy.iO'jpyov civai
'Y'r,;
TOV Oev
;
HoTEpov ti tz; oOcia? Tp(j;ev si; to y.y;/.''J' L-izy.oyi:^ s/.Eiva; ai-Ep
"
-flirzv
TtOTS, lV ETe'pac -ap' ajTi;'" ysvacat, vi oTi tx; y.Ev ocia; swAa^Ev Ex.Etva; aiTTjp
IJ ViliV 1730 TOS'', Ta; ^k TTOtOTTlTai; Tpl}/V a'jTwv
;
si substance et qualites existaicnt egalement, il me parait superflu d'admeltre
une Operation de r)ini. Mais pour n'avoir pas l'air d'arranger im raisonne-
ment iiia convenance, je vais maintenant te poser une question et t'y laisser
repondre : de quelle maniere congois-tu l'oeuvre de Dieu? S'agit-il d'une
transformation des substances amenant la Substitution aux substances
primitives d'autres substances differentes des premieres, ou bien dis-tu que
Dieu a conserve les substances originelles, mais en modifiant leurs qualites?
lUHol u)BAHiHO S".
10. Kocro Bo : TAKoero S' iiu TAKO ero . TKoro S''.
11. CAOECCe S", CAOBeCH S''.
EC (1. 2-5 et depuis 1. 8) D (depuis 1. 9) Pli (depuis I. 9) S Ezn (1.
10-11 . Hu 170.i-171,ii.
I. SV Toi; XYoi; : S au sujet des paroles , cf. :!5,,i.
2. w; ),TiOM:> S. 3. xa! E Bo, (iniSe CS.
't. xpiS^ : S Iraduit avec un exanien acheve . 5. -v I6yui\ : le singulier de S est srement
altei-.
6. e'i> S, o la suite des ides est : Car le questionneur... n'a pas nun plus founii a son
interloculeur l'occasion de raisonner comme il veut; cela convaincra l'auditeui', mais... >>. 7. ouv^Eiv :
S
raisonner ou rassembler : le second verbe, calque du grec, est sans deute une additiou d'un
riSviseur.
S. Tieidsi zh Xomov S Bo, itei^iTw Xoiitv G, iceioei E.
9. ei n E, e'i o xi Eo Rob (conjccture
de Vigerius, d'aprs E' ((ui omct
vip
I.
6) ; S ce (|ui parait inipossible = 8 (xi) Soy.si dSOvaxov eivai.
lilHHTb.
"E-el T'jivuv t:o/fv Tiva 7:Ciii'jT-/fT(ov ' rpo; toO soj yeyovsvri o/i;,
.TToj'.p'.va'. p.oi
oy.ysx TvuOj'jOa.t repoatpour/.s'vw. As'ys f^-}; ei oaoico;'* x.al rrol 5o/.ci -rz /.xx.i TToiOTTiTa;
10 sivx'. 710V O'Jcwv
;
Ao/cst.
t)7l f^e TQv Qsov <pr,; Tpo/(v Tiva tcv ttoiott-wv -c-oir.xivxi
;
voisTaction de Dieu, je te prii' de repondre ;i quelques questions que je veux
te poser. Dis-uous donc si, pour toi aussi. le mal est une des qualites des
substances.
B.
Olli.
M.
Ce FAAroAW.
To" KAKO OVEO TOrO ^AUXX KAKOKhCTEA lAKO/KC K'tuiA" WCTABHTH FAAFO- 15
ACUIH; Mof'uiV ah H WHA nOF^EHTH, HC ^OT-kBluV /-KC, HAH MOljlH HC Hrjioyi|i/h; Aijie
KO luior'iuA ero cmcuih hc \OT-tBiuA, lUHoro HoyacA bhhhhka chmk (eijiH, mkoikc
MOFUH CXTBOpHTH HC KUTH ^AKIM HfOCTH RUTH HMX lAKO H K'tj^V, H HAMC CFAA
TE09HTH ReUlh HAMA
'".
ljie K^ EX^IUIO
"
HCEjI-taiAUie CA eiUIOy Ol BCljIH, NC KKl BllHfHX
RKIAZ HXIKC A'tAA HfOCTH nj)i>KKIRATH" HX GAIUIA TKC lACTh CA ROy TROfHTK,
iO
MACTK 3e e kVi tako HCKjl'kaJCTK MOFU'- H UmJs HA OyHUiee n^-tuiCnKTH, RHHOIO
B.
Je le dis.
M.
zo'jv 1 770idTr,T; Avi; t /.ay.z, tz; 'Je -oio-rviTa; a'jT?,; ei; to /tpeiTTov eTpe'iev
r. Osi;-, ttoOev xa y.axi J^-ziteiv ivotY-/;.
O yap k'aiivav a; 7C0'.dT-/',T; OTToiai itot Ti-rav -rr,
fucEi. "H, '. uiv TrpoTEpov oy. TiOav toio'tvjte;
'
xa/.at, 5-/C Se toj TpXTU^vat Trpo; to'j fiso'j
TOt; TOWTx; T'jia'Jra: TTspl -r/;v j>lY1v yeyovevai TTO'.Tr,Ta; (p-/i;,
aiTto? esTai tojv y.x/.wv o
fJsd;, Tpij;a; --t; &>/. ojca; toit-zit; /.aKi; ; to eivai /.ax.-/.;- vi x; [Av y.ax.a; ttoioV/itz;
ai; TO xgeIttov od (^O'/.J? to: tieJ^x'. tov fjjov, tz: 'Je ^.oit:; /.ai adva;* d-iai i^iaoopoi"
1(1 ETy/ s'-vov ttjS ^lax-ocixTi^Ec? evxa Tupo; to'j ^s.'j'j TETpaoOT-i Ac'vEi;;
rid); Toivuv aTov tx; tcv ox'jawv 7roir/)Ta; ); ei/ov y.aTa>.>,oi7:vai >.5y'.;;
nTEpov Suvz[j.vov ij.Ev x,xx.iva; vEAEiv, o ou>^inf)VTa 8i, r, T S'jvacfJai [A-/i
"s'/ovTa; Ei
[J.EV yxp 'jvzjAEvov 'Xs;;'.;, o oiAr.OevTa e, a'jTOV ai'Tiov to'jtwv eitueiv .vzyx.-/], 'ti 'jvz-
15
[Xcvo; 7V0i-?,(jai jy-v; slvai x.ax.a coN/c/wp-ziCEv oc-JT asvs'.v'' w; r,v, x.xl [^.xXicT ote (V/iy.ioop-
veiv T/jV V/iv Y.s^aTO. Ei yip [^-"/jS' olco; 'a>v aTw Tvi; 'j)i-/i;, oic av aiTio; -/iv wv
ouvEywpEi' (AEvEtv ETCEi f^EaEco? [J-Sv T'. a-jT"?,? ^-/la'.oupysi , as'po; s' Ti oOt);* a Suvzj/.svo;
l'elaient pas. Ou bien tu admets que la qualite du mal n'a pas subi de modi-
lication, et que ce sont uniquement les autres qualites, celles qui etaient
indifferentes au bien et au mal, que Dieu a modifiees dans le sens du bien.
pour ordonnerl'univers. Est-ce cela que tu aflirmes?
B.
C'est la these que j'adoptais des le debut.
M. Eh bien, en disant que Dieu a laisse saus changement la qualite
du mal, comment l'entends-tu?
Admets-tu qu'il pouvait la dctruire comme
les autres, mais qu'il ne l'a pas voulu, ou bien estimes-tu qu'il n'en avait pa&
le pouvoir? Si tu dis qu'il le pouvait, mais qu'il ne l'a pas voulu, il te faut
convenir que c'est lui le responsable du mal, puisqu'il a tolere que le mal
subsistt alors qu'il pouvait Ic supprimer. Et cela d'autant plus qu'il avait.
entrepris d'ordonner la matiere : car s'il ne s'etait pas du tout occupe de
la matiere, il n'y aurait pas lui demander compte de ses tolerances
;
mais
puisque nous le voyons ordonner une partie de la matiere et laisser l'autre
jjl-^v S''. S. Dans la marg-o. S" a le sit;iie
^
qui intnuluit (irdiiiairemcnl los.
,i,,.p^
_
<)
tuiA S^ EUUIA S^
10. HAMA S^ HAMAT S''. 11. KX;(MO S'. RCCMA
S''.
12. MOruH S". lire Wtu h whV = icinEivo.
ECD Ph S Ezn. Bo 172,i.i:4,i.
1. T y.Erfov : S a le pluriel, mais sans doute par suUc dunr alteiation. 2. Apres
6
e;, S
II le'litre
"
.< Becherches, d'o vient le mal .. = ^r.rr.ci; !xo6v -i. xaxi (le pluiiel recherches .. est
suspect).
-
3. Tto.TYiTe; E, ocl itoioiriTe; CD Bo Bob.
- k. xai i^va; : S est allere. - :,. S,a?opoi :
SiioopDi E" Ph S.
6. [livEiv : S etre . 7. G^^.tywf.ti ECU, swexwpr.ds Ph S. 8, oO; E, outtc
Phi ciOTi;; oviiu; CS Bo (D ne prouve rien).
772 METHODE D'OLYMPE. i48|
"-Fol.isv". AAza;eNz kwth iuinht ijih ca, uictakhkz mactk rcijih kuth
^\\ ha
'
nArovKoy toa
1ACTH io;Ke ecTK czTEOfHAz. N6 oyKO H 3'kAb IjIhofaa no c-feii macth iienoABAh-
CTRORATH MH CA lUIHHTL, [iVCTARHZ 1ACTK tCVJlH ^?\\ KUTlil' CHW Waif CZTBOfH
BeijlH MACTK, nOMIOIOlJlH efi MUn-t 3AAA.
AlJIC KO KTO HCIlUTAeTk s\\0 BCIUH,
rClj)UIAA lilKf'tCTH HMATk NUnI nOCTfAAABUlV BeiJIK HAMC
Af^BHAFO HCOyKSAIUCHlA. 5
Me oy KO eft fACTfoen-t
kmbuih, ejKC h hc ncniOTii ^au^z K-tAuie efi" huh^ a^e
KAWaiAO MACTHH- G IWHCTKO' WfiiU A CTk
'
3AU^Z. H W MAi|-t ;K MH CKA^AhTC
Ce nflHPJIH" HC oy KO EZWK(;KCHOy GLiV HH ajHBOTOy KUKUiV TBOpUMC
^HTfOCTlB,
e^KC HHMc6roa:e
'
hc homioth 3akij^z wt cctkctsa ApjitAuie' hz kac" wt kofa makz
KKl", H MIOl'lCTO'* n(HKAH;KAlblJlArO CA 3AA
HflA'.
H CC, STKi HA KAATOA'tTt RCUIH 10
U>T KOFA FAAFOACUIH KhlTH, WKjt-kTAeT CA HAMC HA FOfUlCe nfHKUBAA
'"
6H.
Aljie AH UT HeMOavCHlA K0;K1A HOfVkHTH 3AK1^Z, HCLIOIJIhV KKITH FAAFOACUIH
'Foi.iGi . KOFOy. g;KC KO HCMOijieHz fCKUic e;KC coyijiccTOiji ncMOipHoy ejjiV kkith KoyACTK,
HAH eaje wAOA-tATH CA CTfA^wiuiz HOfAKOijieHoy H-k WT Koero KOAuiAFO. Aijic a^e
KOFA COyiJICCTROMK HCMOljlHA AfK3H6mH fClJIH,
W CAIUIOIUIK CHACCHIH KtAKCTKBATH
1!
lUIH CA lUlHHUIH (A HOFMKATh]
".
AljlC TKi aiC U'AOA-kKATH CA CTjtA^U'IJI lUT KOAIUAFO,
KOAUIA HMAUIH |)eijlH KOFA 3AAA, UlAOA-tsAMljl A H3K0AeHIlA GFO OyCTfCU ACHIW" glKC
ainsi l'abandon quand il pouvait lameliorer aussi, il me scmble qu'il merite
d'etre rendu responsable, du fait qu'il a laisse subsister une partie mauvaise
pour la perle de la partie qu'il avait ordonnee. Je dirai plus : le plus grave
des prejudices a ete cause cette partie de la matiere, celle-la nirme que
Dieu a amenagee, qui eprouve maintenant le mal. En elTet, si on va au fond
des clioses, on trouvera que la Situation actuclle de la matiere est pire que
son desordre primitif. Au temps de la confusion originelle, il n'existait pas
non plus de perception du mal; maintenant, cbacune des parties differenciees
de la matiere re^oit la faculte d'eprouver le mal. Prends-moi par exemple
le cas de l'homme : tant que l'art du createur ne lui avait pas donne une
forme et n'en avait pas fait un etre vivant, sa nature comportait l'insensibilite
complete au mal; des qu'il est fait homme par Dieu, il acquiert du meme
coup la perception du mal qui vient Tatteindre. Ainsi, cetto Operation de
Dieu qui, d'apres toi, a ete menee pour le bien de la matiere, on decouvre
que e'est plutt son detriment quelle s'est exerce sur eile.
,( 1^ i. UiCTAKHKZ ... KUTH, rrpi'l
i
I ii Ml ilc I. I, csl Ulli' ailililiiiu si.H-(iiul;iiri' (|iii faiiss
sciis. iiiais sa supprossion laisse cii 1 aii- lacciisalif CliiO.
2. HACTHh] HACTKUH S".
HJIhhti.
TIooTHBAAeTK
atc CA OAA
wrHeBH;
IlffOTHKAATH
TJIH CA MHHT.
TAKoace H CRtToy tma h xenAOMoy'
CToyacHoe h coy^oMoy
BOArzKoe-;
Tako mhk.
Tako mh.
T6 MTo; He mhht
'
ah th ca nAroyRHA kuth wirfieA boaa, a tma
cst^Toy, foyrAA
TAW/Ke;
Mhht mh ca.
pas, la matiere ne sera pas increee. Des lors, les increes seront multiples :
Dieii
etantincree,
etde meme les elements simples qui ont compose la matiere,
ily
aura plus de deux increes.
Admets-tu que rien de ce qui existe n'est son contraire
lui-meme ?
B.
Jel'admets.
M.
Mais l'eau est le contraire du feu?
B.
II me semble.
M.
De meme
l'obscurit est le contraire de la lumiere, et le chaud du
froid, et encore
l'humide dusec?
B.
Je penseque oui.
M.
Eh bien, si aucun des elements du reel n'est son contraire
lui-
meme, et si ces elements du reel sont contraires les uns aux autres, ils ne
constitueront
pas une matiere unique, et ne seront pas davantage issus
d'une
matiere unique.
1. TenAOMJ/ S^ : TenAoy S\ sans doule daprcs CBtToy le Icxlc slavo,
qui no
repond pas exaclement au -rcc. a peul-lro .U rcmanie).
-
2.
BOArZKOe]
BOAFzrAOe
S,
uonpl S^
-
3. feKuie Afoyroe AfVroMoy,
glose a caua cckc, .[iii a onlraine
Ic Singulicr nfOTHBAA^Tb
S, pour
njTHBAANTL
- V BZnfOUIATH S
(0 =
A) :
[53]
DU LIBRE ARBITRE.
777
iyeV/iTOv' o/. r.v, oy. icxav' yjvr.To; r, 'j>>y). T6
'
evTeSOev ecrai iro>.>.a tc yevoTa-
yoep v)v yev/iTO; efi;, r,v Je iyEV/ixa xal tx ivTv^ e^ lov
-/i
liV/i auvsTeO-/), ox eoTat ouo
)cai [Aciva Tot ysvYiTa.
Aoxer 8i aoi [jLYi^ev tv ovtcov ajTo eaurw vTixetffOai;
5
Aojcst.
vTi)ifciTai oe TW mjpl t6 uoup
;
Eivxt Sl T'fl? u'Xtii; iLSD-fi TO TS ivup xal t6 owp, ffauTw? oe xai toc 'Xonv;
Ti 8i; Od Soxei coi vaipETixov jaev elvai to uupo; to ^wp, tou de axTOu? t6 ,
20
AoxeT.
Laisse-moi te soumettre encore un autre raisonnement analogue.
Admets-tu que les parties d'un meme tout ne se detruisent pas mutuellement ?
B.
Je l'admets.
M.
Et quele feu, l'eau, etc. sont des parties de la matire?
B.
Je le pense.
M.
Mais quoi? N'admets-tu pas que l'eau dtruit le feu, la lumire
robscurite, etc. ?
B.
Si.
RznftAuiTH S"", d'aprcs la copie de Bonwetsch.
5. iuiha S" : 0HAT S*", d'apres
la copie de Bonwetsch.
G. TAKO/Ke S^ TAoatAe S" : lire peul-etre takO/kIa)
=
ffauTwi; 8i.
7. mhht S% avec t rajoute en cursive au-dessus de la ligne, sans
doute par une main posterieure.
EC Ph S Ezn (abr6ge). Bo 176,io.l77,i6.
1. T YEvnxov E Bo, ye'vritov Ph, ififritoi C (et cf. Ezn), yevviTri S. 2. xai to nl EC Pli Ezn : S
=
xa nki xai toc ijiovosiSr;, addilion d'apres 51,6.
3. tm
J/uxP'
to 9epti6v : S = tw 9epnw t );uxpv.
4. npb? Si Toij-oi?> Ph S.
5. S je pense ainsi = otwc e'/M, comme 1. 17. G. 4X).ri>oi; :
S eux-memes, c'est--dire Tun l'autre , glose appele par l'ambiguit6 de la Iraduction initiale
7. Ta\JTa> S.
8. (Ji<)v> S.
9. 8(10107 8e Tiva : S le serablable = tov S" Siioiov, traduclion
libre, ou qui s'explique par la chute de xiva. 10. totco : S a le pluriel. 11. SoxeT> S.
12. xai... TtapaitX^dia : S i< et les autres choses galement = xi Ta'XXo (iioiu{, traduction abrge.
778 METHODE D'OLYMPE.
[54]
T-kM a;e <ijie>' He coyTK macth cami!i cene nAroyKHu, ch a:e hafVeha
*Foi.i7v.
cVt
*
cese, hc RoyAoyTh camu cese macth, hh KoyAOyxK wt eAHHOA bcijih. Hz
ovKO H TA He Koya/RTK" eijiK, eace HHeAHHOMOyate KoeMoy coyijiHpjz CAuiOMoy
ceKe HAroyKKHoy kuth no' npTHLAAWijiAro ca CAOBecH. He ko ecTt hhmto3:c
CAMO Cese HjIOTHRHO' n()OTHKAAll|lAKl KO CA HH-t0Z HjABZ HMOyTL HjlOTHBAATH 5
CA. np'. \k\\0 H ftAOe CAMO CCKC HC HjlOTHKAAeTh CA, HjlOTHBOy X^i HfZHOUOy
HfOTHKAAeT CA* H e-feTZ /KC CCKC HC nOKA3AeT CA HfOTHB
Ai Al
',
HZ KZ TU't
CHije Hiuiti noK^A^T CA*', H
AfoyrAA
TAiioace iuihofa. Tt.M a;e Aijie ku h b1jik
^AHHA KAA EUAA, He KU CA CAMA CCEC HfOTHKAAAA" CHM SvC HMOyijieUZ npOTHK-
HUM exe H HC RUTH ReiJIH KA/KCTk CA.
H eAMA 2;e OyKO MHM TA RZHjIOCZ rOTOft HIUI-tTH W 3A't <TB,Oj)HTH>, W
eijIH' (VCTARHTH MH CA MHHTR CAORO" HA 0yKA3AHie EO WKO EUTH ECIJIH HC
HeCZTEOfene AOEOAH't IUIH ca IUIHHTE rAArOAATH.
*Fo' ISr".
IlonuTAHie
*
W 3AUp(Z.
10
Hz HA 3AU^Z HCnUTAHie*
HfH-
P^OAHTe"
eCTE A-tnO H nOTplEHt. B3HCKATH'" COyiJlH^" <EZ MAElj-t^>. CoyijiAw
3AA BZ MABlJ-t^ KAKO", WEj)A3H AH EOyA&TE 3A M<AH>'- MACTH ; Aljie EO
M.
Eh bien, si les parties d'un meme tout ne se detruisent pas mutuelle-
ment, et si ces Clements se detruisent les uns les autres, ils ne seront pas
parties d'un meme tout; s'ils ne sont pas parties d'un meme tout, ils ne
seront pas parties d'une matire unique. Bien plus, ces elements ne constitue-
ront pas une matiere, puisque rien de ce qui existe ne se dtruit lui-meme,
en vertu de la loi des contraires. En elFet, rien n'est son contraire lui-
meme : les contraires s'opposent par nature quelque chose qui est autre
qu'eux-memes. Par exemple, le blanc n'est pas lui-meme son contraire :
c'est par rapport au noir qu'on l'appelle un contraire. On demontre de
1. iji> S, S'.
2. EOyAATh S '. eVact S''.
;{. nol no no S.
f,.
Iip
S, en ligalure : ce signe aiiiioiu-c uiic i-oiuparaisoii.
5. hjIOTHrIaIaiI hjiotheaaw
S". 6. noK3A^T CA S\ noKA3^eT' ca S^
7. tl 3A-b... w bcijihI w ^\. h Bei|iH
S, avee pour d> (Bo) et cliiilc de tro(hth = TCOit'<jOai. 8. HCnuTAHYe] hchitA'-
HIA S. 9. np^OAHTE S", HjlH^OAliTH S''.
10. E3HCKATH S, EZ3UCkAtH S^
11. coyipH^... KAKo] coyijiA A'tA-k^ (a'^az S'') coyijiH^ Ez MAEij-k^. Kako S, ce
[55] DU LIBRE ARBITRE.
779
OxoOv ci' Tx f/.5p7i O'jz. euTtv iH/{\(J}^ vxiosTtxa, TaGlTo, 6k 'XV'Xtov vaipeTixoc
TuyyxvEi, o'jy- e'GTai i/lvi'Xwv [xspTT ei s o/. ettiv iXTi-nXtov jAepiQ', ox.' eijovrai uXvi? (Aia?.
AT.).. |jiv)v O'j' aTix ecovxai ' OXy), xi jj/ziSev ti reVr/ ovtuv xOto lauToO vzipTi/i6v xxpj^^etv
xaTJ: Tciv Tou vTixetjAsvou ^OYOv. Oi^e yap ecti t( aTco ivTix,t[ASvov ra
y^p
vTixetjAeva
eTEpot? ivTixewQai Tt6oux.v. Oiov to Xeu/cov axo sauxw ox vTt/.eiTa'. , xp; Ss t6 (Ae)iav
ivTixei[x.2vov TiS'ycTai^- xxi to pti; u.q''(o;'' ex'jTf".')' arn vTixelcOai oeixvuTai, TVpo; oe to
oxoTO? rjuTw; s'y^ov 'patvsTat, y.xl XXm yoOv* jAOtct)? TT^-EicTa ococ. Ei toivuv xal V/i (Aia Tt?
/!>', oOx v aTY) lauTvi ivTsV-sixo' otco ^e'' twv vTixei[J.svuv sj^vtwv to [;./; elvai t'/iv uXviv
sixvurai.
lo Kai eirel'" ci oI[jt.ai Tcspl tou xaxo xf^^ (^viTvifftv eTotjAw; e'/^e'^ iroiEiuftat, tov [^,ev irepl'
T-?i; u'Xyi? 7rixpa>.iTCrv pLoi 'Xoyov Soxer -po; yip'" "Viv ot-dSei^iv tou [/.vi ttiV VriV jTJapji'^Eiv
'''
aTapXdj; E'lp^o-Gxt y.ot (paivsTxi' '. Exl e TViv tv xaxwv e^ETaTtv''^ epj^EcOai ei xal vay-
xaifa)^ iva^viTErv tz Ttapi; ivOpwicot?. Ti ;Tap' ivOpioTtoi^ y.ax
"'
Ttdrepov eI'o-/) TuyyivEt"
meme que la lumierc ne s'oppose pas elle-merae, mais Tobscurite ; et
ainsi de suite. Eh bien, s'il existait en plus des elements une matiere unique,
eile ne se contrarierait pas elle-meme
;
puisque las elments contraires se
contrarient, il est prouve que la matiere n'existe pas.
Mais comme je pense que tu attends l'exainen du probleme du mal,
restons-en l avec la question de la matiere. J'ai voulu raontrer que la matiere
n'existait pas, et j'estime en avoir assez dit sur ce sujet. II nous faut mainte-
uant passer l'etude du mal, et nos recherches vont necessairement porter
sur les faits humains. Les manifestations du mal chez les hommes, je veux
qui ne donne un sens qu'en le corrigeanl d'apres le texte grec : COYipA A'tA'tx (sans
doute correction de A'tAA), qui est srement pour COyijiAiA (ou COyijiAii) ^AA, a dii etre
rajoute au-dessus de la ligne, puis deplace, et le copisle a supprimc un des deux ikz
MAKlJ-kjJ.
12. HAH Bo, H S".
E(jusque 1.9) G Ph S Ezn (depuis 1. 10). Bo 177,n.l79,i.
1. ei> S. mais il faut srement retablir si dans le texte slave. 2. ei St oCx stiv Wi^Xtov iiepri>
Ph' S.
3. oOx : S ni , consequence de la lacune prcdente.
4. soviai : S' seront
, S'' sera ".
5. vuxi(i.evov XeYstai : S
= vct'xeiTot. 6.6|i.oiM;> S.
7. {auxw ES, auT lavct C Bo. 8. yov> S,
qui traduit TtUXaza aa par noiubreux . 9. otu 5e E, oOt)? o5v C Ph, otw; 84 Bo : S rpond Se
plulut qu'ouv.
10. xai ensi, d'apres S et donc puisque ( et donc peul repondre xi, cf.
8,9),
Ezn (i et maintenant : esi xa! G Bo.
11. Ttoieioeai... TEpi : ce passage est altere dans S. 12. np4{
Vp
S Ezn Bo, irp'o U C.
13. to-j lir)... &7tipxeiv G Bo,et et'. Ezn que oncques eile n'etait : S que la
matiere etait non incre = to (iri... <iYvriTov> npxsiv, addition secondaire dans l'original grec
de S, ou dans la traduction slave,
14. Apr6s 9aiveTai, S a le titre : Recherche sur le mal =
Cr,Tnai; itept tv xaxiv. 15. i^i-aaiv : le pluriel de S resulte d'une alteration. 16. -i napa 4v8pw7toi;. Toc
xap' vepwnot; xax Ph Bo, xi napt av6pu)itoi; xaxi C ; S est compltement alt6r6,mais suppose la leQOn
de Ph.
17. xuYxvEi : S seront .
780 METHODE D'OLYMPE.
[56]
u)Kj)(i3Ki CH wHoro ^oipert' peijiH, H-tcTK Afoyroe nAie chjjz w ccKt 3A0, exe
^OAU IWEf^U-
HCnUTOKATH. IAkO H /KHBOTZ (IWAX ^CTK HO WK^l^OMX WrAArO"*
AoyeMZ, |)eKmc no MAKoy h no apyruMz hoackhumz, ^ahkO/KC oyso a^iuha
coyijiA H3K0AeHiA na)AKH3AHie HMoyxK, ho hc tako^ ca noKA3AeTb. He ko
ji^seiuiz ceMoy (w^Aoy KO^Moy CAnnoiiiioy w cckc kuth hamc diKfA^z. Tako aje^ h s
w^ 3A-t HoyjKA rAAroAATH" e;Ke eS) poAoy (ck^wuiz czctakz kz uEj)A3't^ HM-trH,
H KUTH HHOiuioy HHicouioyaje ui cKe. Aijie a:e ecTh chijc, cztbojicho gctk
3A0" UIKj3H KO CZTBOj)CHH Cii'ljie nORA3AKT CA, kO H OyKOH " H AKKOA'tliCTIiO
H nOAOENA^ CHIUIZ.
Aijie AH nAKu MACTtiui H-feoero" 3AA" CHiuz rAAroAeuiH kuth, coyTh ace cft 10
FoI.lSV.
TAjieKHA, HV'aiA H WHOMOy CZTBOfeHOy EUTH" HV'ate ko MACTH CZTKOjeHU, H
T-kiyiz TAKoa;e Hoyaiew kuth czTsofeHOiiiz" k z cee
'"
ko wt macthh czctohtk, h
Kcee xe m K^AexK MACxeiuiz h coyijieMK" macth a;e oyKO KJ^AoyTh ijie h Kcero
Hi K&ATK. NHeAfjHOrOa: OyKO CZTKOjeHhIJ{ mactk ecxK TEAjICKKHA, MACTK Xi
HAKZl HeCZTKOjeHA". AljlE AH H Ce nfOCTHMz'"' CACECCH, K^tAUie HtKOrAA 30 ^FAA 15
He K-tAuie ij'tAO, |)euuie
Af'tAe
cztkojhth Koroy seijiK' tofa aie i^^kAO ku''
savoir si elles constituent des especes d'un genre ou des parties d'un tout
qui serait le Mal. En effet : si tu admets qua ce sont des especes du mal,
il n'y a pas un mal en soi different de ses manifestations, du fait qu'on
n'observe les genres que dans leurs especes. Par exemple, le genre animal
s'enonce comme un attribut de certaines especes, savoir de Thomme et
des etres semblables, et de tout ce qui est anime et doue du mouvement
spontane, mais il n'apparait pas comme une realite. Si nous disons que ce
genre existe sans pretendre qu'il existe ea soi en dehors de ses especes,
il faut de meme dire du mal, dont nous avons fait un genre, qu'il a son
existence dans ses especes, mais qu'il n'est rien d'autre en soi. S'il en est
ainsi, le mal sera cre6, car ses especes : le meurtre, l'adultere, etc., apparais-
sent creees.
Si tu admets au contraire que ces manifestations du mal sont des parties
d'un tout qui est le Mal, comme elles sont crces, le mal est lui aussi
necessairement cree. En effet, un tout dont les parties sont cre6es doit etre
1. j^OljieTK S" : lire sans doulo ^6ljieuiH = Os^^oi?. 2.
fOAKi
U)K|>3KI S",
fOAW
A
iKj)A3ki S''.
;{. TAKO S" : lirc puul-iHn^ takz.
4. TAKO a;e S", (luon pcul lire
aussi bioii TAKOxe (= TAKOaiA^.
T). H 16 S, correction au-dcssus de la ligne,
peul-elrc d'une niain postericurc. de HO harre.
. oyKOH S, oyKHiiCTRO S*".
7. nOAOEHA S" : lire sans doute hoaok'haa S^
8. lACThU H-tKO^ro S" Icompris
[57]
DU LIBRE ARBITRE.
781
xaxoO Yi' jji.epn; Ei yxp d^n raTa sxeivou ipavat OeXo'.;-, o)t e'^Tiv ^xepov icapa Tara
x6' ea'jTo tq >caxov, tu toi yevn ev toi? ei^saiv E^eTxS^EoOai \ OLov
'
t !^ov yevo; ecTiv
/caT' itov^ naTYiyopofAevov, toutsstiv /caTz te" vpcoTtO'j x.at tv jj-Oiwv
,
ogo. xe
e'ft^'ux*
^'^" '^^^ irpoaipeTWflv xivYioiv e/et, xKV oij/_ oiov ti" eixvuTai. TqOto l et y^vo;
5
eivai ^ajAEV <;[irj> Tp6v Ti' xa' eauTO irap-/_ov xapz toc etyi, O'jtio -/i
xocl -epi tou
xanoiJ T^e'yeiv vzyxr,, o S-Ji
'"
ys'vo; eiirajAev, tv.v GcTa^iv ev toi? tl'Seciv s/^siv, [ati
eivat
Se Ti" ETspov xaO' aTo'". Ei Sl oOtio; l'/^si, yevYiTiv ecxai " t6 kkjco'v t yap stSv)
ye^riTSt ovtk SeiKvuTai, olov (po'vo? )cat [/.oi](^eta jcal za. tqutoi; TwapaitV/isia.
Et
'
au ira^iv ppvi
tivq; xaxoO TaOra eivxt OeXok'S
sdTiv Se TocuTa yevYiT, vaynn
10
xiiceivo yevviTov -Kxoytvf wv yip Ta (xspYi yevviTa, TaTa jxoims e^ ivayxvis etvat yevoTa*
T yap oXov ex j;.epjv cuve'ffTwev, y.ai t p.ev oXov o'Jx. ecxai
p
twv (tepwv ovtcov, ^uTai
Se T (;.e'py) xav
p
t6 oXov Trap-Tj. Oevo? Se tv ovtwv
"
[te'po; [;.ev ecTiv yevYiTOV, [Ac'po?
Se"^ yevTiTov. Ei Se xal toto cuy5(.K)p-flffai[i.i'' tu 'Xoyu, -^v iuots to )ca)cov oTe o7^oxX-/ipov
oK Yiv, TouTe'ffTiv TCfiv SvipitoupyYiffai Triv V/iv tov edv Toxe Se c.Xo'/.>/ipov yiverai oxe wp;
egalement cre^, puisque le tout est un compose de parties, et que le tout
n'existera pas saus les parties, tandis que les parties existeront meme en
rabsence du tout. On ne trouve pas dans la realite de tout dont une partie
soit creee, et une autre increee. Mais je consens envisager cette Hypothese :
nous dirons qu'il
y
a eu un raoment o le mal existait, mais incomplet, h
savoir avant que Dieu n'et ordonne la matiere. II n'est devenu un tout
complet que quand Thomme a et forme par Dieu, puisque les manifestations
peut-etre hactk MH-k KO^ro, comme lit Bol, mactk ntiioero S".
9. 3AAA S=' (=
5AAN 10. Rlzjceel bzci S".
11. MACTK Sit HAKZi HeczTROfCHA csl rajoute dans S"
au haut de la page.
12. nfOCTHMZ S% n^ocrtiuiz S".
13. eu S^ ku S".
C Ph (sauf 1. 2-7) S Ezn. Bo 179,i-m.
l.ii : S et .>, a corriger en ou . 2. SeXon : S il veut = eaoi, mais la forme est sans doute
altereede tu veux.
-
3. Tw...5Te<jeai : S du fait d'observer les genres par le mojen des especes
..
= TW Ti Ysvn Toic etSeaiv e?eT!;eiv, mais il peut s'agir d'une traductioii libre. - 4. Tout ce passage est
altre, autant par la faute des 6diteurs que par celle des manuscrils. - 5. xat' elSiv S, xot' eloo? G Bo.
6. xaxd TE C, xaToi
Y^
Md Bo.
7. tv iiocuv : S traduil les autres choses semblables = tv XXuiv
d(j.o(ov.
8. otv u] olov TS C Bo, et de mfime sans doute S ainsi (ou tel ). 9. eixvuTai... ?Tep<iv
Ti C (sans (i^) : S car nous ne disons pas que c'est quelque genre en soi en dehors des espces ..
=
TOTO
YP
ou (ou TOTO Sl i\ [iTi, cl. 50,2) Y^''o; Ti ^aiJiEv xaO' dauxb eJvai (OU Onpxe")
napi Ta eiSr,,
traduction un peu large (sans eTspov, mais avec la negation conserve) du texte de C; Bo SeCxvuT
TOTO. OC tkp YEvo
sivai (pa(i.Ev iTepv Tt, en partie d'apres le slave. 10. 8 6ii C : S
car ce que
=
8 yip ou
'6
5i,
Tb Yp
Bo (t Md). Le slave parait couper la phrase aprfes 4v(xyxt), et faire de y"o? le
sujet de
x"v.
-
H- Se t. S Bo, S' t. C.
- 12. xaO' aT C, xa6' lauT Bo. - 13. icjztxi C Ph Bo.
est
S.
14. 6eXoi5 C, mioit. Ph Bo; S tu dis . 15. twv vtwv : S des choses cre^es = tv YevriTv
(ou traduction libre).
-
16. 8^ G Ph, 8s <7Ta>.tv> Bo, d'apres S d'autre pari .., qui n'est qu'une
traduction renforc6e de Se.
17. a^Jyx<^?'l''t>'\>< C Ph Bo : S = ouyX"P'^i'"'S'^'-
782 METHODE D'OLYMPE.
[58]
erAA WT KOFA CXTBOfH CA HAKZ' MACTHH
'
KO 3AA MAKZ eCTb TBOOCLK. H k/di
WTCWAoy eaie v^^as,. euth ^Aoy BiiHeHz K&Tk cztrojihkz kofz" ^tki h aoe^'^
HM^TH lUIHHTK MH CA, Ci Ebs^t rAAFOAATH.
ipe AH HueAHHoroaie wt ce ^oijieuiH rAAroAATH, a'^mhia- a;c H-tnoero ^aafo
(leiCUIH KtlTH, CZTKOjieHV ^MOy EUTH KA/KCUIH' A'tlAH I
^
EO H-tMie HAMATOKZ^
EUTiA njiHeMAeTt, ft K CHMz HHicoatc HHoro HAHC CH^z ^Aoe HAjteijiH HiuiAiuH" uoe
Fol.i9r.
KO AtiAHie 3A0
AfVroe A^e
*
coyijiH^'' rz MAEij-t^ hmauih hoka^ath; lAKoaie eo
A'kHCTEOyA Hf nO eCThCTBA'"' CAOECCH ^Az' gCTE, HO H^EOACHIA /K HfBOy*,
CHljeRAA EOAA TEOpTH WT MH^;e H ^AZ TAArCAATH CA
i
HApeMCHYel HMA^'n^^-
MACTE, BAfHEZ CAO&eCCME HOEA^A^Z.
10
12. OVAOK't S", oyAOKh S'' : la lecmi de S" iiivite rctablir un comparatif (en
valeur de superlatif. oyAOB-ke (adv.i ou oyAOEtH (adj.).
13. bcijihh S". kcijih Bo
(d'apres S"?).
. C (jusquel. 9) Pli (jusque I. 8) S Ezn (abrej,'). Bo l-;),c.i.l8,iii.
1. T evTEOev Ph, xo ivTEev C Bo.
2. lifBi'i S Bo, > C.
3. irp^iv : le pluiiel du slave doit
rsulter d'une alteration.
4. impx^n aT (ou Otov?) C. xt {mf/ct/ Ph Bo (et S, qui ne prouve
rien).
5. itpo; e G, np; SVJ Ph Bo.
6. i:apa TaCia to xaxv Ph S Bo, aap' aj ri xax C.
7. irapTi] itap t (et napt to) Ph, napi tos C Bo : S = Tcapi r ou vtapa xii. 8. xaxia Ph Bo, xxeiva
C : S mauvais
= xaxd;, qui peut etre allere de mchancete u = xaxi. 9. to xaz; XersoBat
S, et cf. 39,10, et Ezn un nom de tnalice : to xax; Eyesai C Bo. 10. tT|V itpoariYopiav : S
l'appellation, le nom , Variante de traduction.
11. tou; ii5,rioiov S, peut-elre pour tov itXr.m'ov,
cf. 35,3.
12. TV itpaYtiiTtov
des choses S*, de la matire Bo (d'apres S''?).
784
METHODE D'OLYMPE. [60]
luiHoru^tvAu no flcTHH-k HecnuTHA coyijiH CAOKecewK hcthha. T'kiii a;e moak tofo/KC
Foi.igv.
KZ3AAHIA' noAoyiHTH u't tcec"
*
CHi|e eo noKA^ABuioy ca KOAuieiuioy cz trc^aiw
H3KOAHTH CTfOHHlUe KOMOy/KAO KOyAeTk lAR^t.
Hh CAMZ TKi OyKO A3Z, W TM, CACKCCH luioeMoy He ^oipio AA te^z ilCnUTAHlA
KoyAeTK' HH B HHj('a:e 0 bajhbz
ft^,
ijie fl nfOTHEHO cctk HipeiuiVeiu!^-, penoy,
5
H^BOA-tHlflUIZ X.i BCtMK CCIUIOy hZ^ZH (AUIATH CA ^6l|10y, H TCkI UIOAIO ECeN lUIOljlE
ZnpUIAHIA CA AfKatATH. W)t CerO KO ECAHKAA nOA'30BATH lUIH MHN' vicnuTAHoy
KO EUEIU CAOECCH MH MR-t, ea;e HC lUHJUIAeHieillh^ HCTHHHArO AfEaJATH CA, HZ
s-kAb HcnuTAHiemih* KoyAST mh. T-ku ate cF' huha caoeo hamhhah.
O^i [i.v o'Jv a'jT; eyw, w ouTo;, tov Xoyov [aou |jO!j>.op.ai ive^eTaoTov itxpj(^eiv
^ oOrJi yap ev oii; TtpoXaSuv eItcov, ei xai otvTixeiTat' tu ^-/iTouiAevco, (p')[Ji.i, iviff/i e xpoat-
pCi TO'JTOv avai^viTeicOai
oofAai, xai <j syojj.at Traffvi Suvajjiei t^; ^-ATviaew; 'ej(^(jOai.
'E)t rouTOu yap ra [/.EyisTa ()Cpe'X-/i9v)5(7ai jx, vojai^w e^ETaiQc'vTo; yzp Toij >,6you [>.ou
(jaipi;, t6
J7.V1
TCovoia^ toO >,vi9oiji; k'j^effOai, iX>.a -avu (yapiSi) e^ETa<ji^ TCape<JTai \i.'i\.
"09v <pepe ' vDv to loyou apyo'j.
10 Tov Qeov yaOov >,'yt(; elvai;
gAiuiA s.i oyEO j)A3a5^mhth ^6i|ieuiH Ezn(>AuiAHie Moe, kako chijiz CEUBUiem
CA EEITH TAArOAeUIH A KOMOy H lUTKOyAA HfHHOCA lUlfi-t FAAFOAH KVCH-t.
"Oti yap ([Av)' oi^Ev tv xaxGv jioctix tov tyi? ouia; Xo'yov axm-/ e'itti Trpo'XaSwv
mal, si c'est comme une substance ou bien comme un accident de la subs-
tance. Si en efTet tu en fais une substance, ton raisonnement est faux; si
tu en fais un accident, nous sommes d'accord.
A.
Eh bien, puisque tu veux introduire cette distinction dans la
question que je pose, comment comprends-tu le mal en tant qu'accident?
C'est un accident de quelle substance, et quelle est son origine ? Allons,
explique-le-moi nettement.
M. Qu'aucune des formes du mal ne soit un mal en tant que substance,
0. MCOMOy S\ MecoijiJ? S^
10. ku S". ko S^ et de meme 1. 14.
11. hmz
Bo : Hijiu S^
S Ezn (Ires abrege). Bo 182,3-183,1.
1. itep : anacoluie dans le texte slave.
2. <oi> Xefouuiv, cf. Ezn. les assassins... n'appellent
pas bienfaisants ceux qui les chlient, mais tres raechanls . Le slave doit masquer quelque locution
grecque, comme el ffxeiv... xax?.
3. Le slave, all6r6, rpond exactement eari fap ^xasToc tv
itoioiivTwv avrip (ou vSpv), mais la correction de agissants en malfaisanls est sre, et cf. Ezn.
teile est rhabilude des malfaiteurs . 4. eXX' T|[iei?. - xaxv : cette phrase, que Bonwetsch raet dans
la bouche de i'het(5rodoxe, doit plult terminer le developpement de rorthodoxe sur le malum poenae
(cf. Ezn mais a nous qu'il ne nous arrive pas de dire pareille chose ). La rpartition des rpliques
entre les interlocuteurs est un peu incertaine dans ce passage
;
quant ia ponctuation de S", eile est
arbitraire, comme a Tordinaire.
5. tmv !;|Tr)ix.Twv (sptoTYiiiaTuv) : S les questions , mais le mot doli
etre alir de inlerroge
ou ci interroge sur les maux , ce qui donne un sens plus satisfaisanl :
Kep't TOuTuv pMTTiei; (tv xaxwv) kyw.- aTcexpiviiiriv .
6. S = nu;, ou um; inleirogalif. 7. o-^XXr) tiTj
),Yt(), cf. 31,21.
8. oOtj (p-/i[il elvai, cf. 37, h (s<t\j.:frnii xiyw- 'J. ?sp<ov allons : S apportant )i,
cf. 5l,j.
10. Yotp : S car , mais qui peut la rigueur traduire [lev. Le texte grec devait etre oti nev...
inei 8e (I. 2).
788 METHODE D'OLYMPE.
[64]
CKA<3A>^' CAeReceiUTK" H TeK TKt MMN HOMH-tTH UIT HH^a; rAArOAAJJZ" KX
H3B0AH11 KO KOrOaiAO CZKZKJ^HAA^ ^AOe. ^AIJIA 7Ki OyKO J(6l|lUIH MH CZBUUie
MKO/Ke fA^OyM'tK)
W ^\\ CAOKO CZTEO()HTH H TIk\, IAROiK lUH EVAeTl lUOlJlHO
Fol. 20'-
cKAa; Mft nuTAewioe,
*
CHije Aj>i>a;A ca CAORece.
^z npKBoe ecTecTBOMk HHicoiuioy/Ke hc (euey 3Aoy kth, TjckKOBAHYA Tut
5
CAOKeCeUIH 3^% KUTH rAArOAATH CA. H lUIH UIT AlOEOA'tHCTeHArO CAOSeCe HAMATH CA
MHHTk. AWKOA'tHCTBA HUIA
IAkO 6CTKCTK0<M>- HHITO/KC H-kCTk 3A0.
czBOK^nAeHYA MoyaieciiA hoaa h accHKCKA hua ecTK
oyviA3AA e^. Hz ijic liKijioyeTh kto kz csoefi a^cH-k mko/Kc gctl aoctohho, 10
MAAOOOAtCTRA A'tAA H (WAHAFO nfllrtTIA, EAAFO KOg CZROKOyn ACHl 6 KOyACTk*
Allie AH nAKU UtCTAKHRZ KTO 3AK0HH0e WKljieBHie ^W/KAA OyRAj)A6Th K(lilJ,
HA HKTKi SZCXOAA AOaiC, A"tAO TKOpTh 3AO. U)KljieAHIC Tiltii, T(CfeEORAHlA 2v
CAORO He TOaie' WRZ KO npCnUH KUBAeTK Wl|h, WBZ HAKU^ HCB-tAOMA TBOfHTk
OAH&'iuAro. H KAoyiKCHiA a;e caobo t6/KC iuihht jjih ca kuth" hjkc ro maaojioaR'-
'*
CTBA A^AA WKUlOyA K ICH't HC CZr^luiAGT, AaiC K AlOKOA'tHljH aCCH^t U'EljlOyA
Fol. 20'
nO\6*TH A'tAA HC ^CAHAFO A"tAA OICTABZACHIA CzrjCiuiAeTK H HCHjlARARCTRj^eTh.
je Tai montre et etabli anterieurement, et je pense que tu te rappelies ma
demonstratio : c'est un acte de la volonte individuelle que je ramenais le
mal. Mais puisque tu desires que je te donne mon opinion sur le probleme
du mal en reprenant le sujet par le commencement, je vais t'exposer la ques-
tion aussi clairement qu'il me sera possible, et voici comment j'aborderai
le debat.
D'abord, quant moi, j'aJfirme que rien n'est mal par nature, et qu'une
chose n'est dite mauvaise que du point de vue de l'usage qu'on en fait.
<Je vais commencer par la question de radultere>. Le terme d'adultere
designe les relations entre un Komme et une femme. Mais si un homme a
des rapports avec sa femme en vue de la procreation et pour perpetuer sa
race, ces relations sont une ehose bonne. Si un autre delaisse le commerce
de son epouse legitime pour faire outrage aux droits conjugaux d'autrui,
il commet une action mauvaise. L'acte charnel est le raeme dans les deux
1. CKA3AXI CKAX S\ 2. eCTKCTBOM Bo, CCTRO S".
.$. 0yKA3AA S', OyKA"
3AAH S''.
'i. WBZ nAKU OU WKZ Xi HAKIJl H : U'KOrO HAKKI S\
115] DU I.IBRE ARBITRK.
789
eSei^a tu
16y(i>-
jcai ce (Je) oi[Aat p-f,pvoeiv e; wv iki-^cty
'
ei; yip Tr,v ey.zfrrou Ttpoai'peciv
(juvTjyov TO y.ax6w. 'Ena-. S' ovv (rJe) ouXsi ias avwev w; iaTt'er^.ai tcedI toO xaxoij tov
>.dYOV TTQielGOai irpo? ge, w; p.oi eorat ^uvaTov 'ppacoj i7a(pid; to "Cv|tou[Avov, w^e /djJi.evo;
TO'j Vjyou.]]
5 'EyW- TTOWTOV (A6v' Tvi (pCEi O^jv (paCiXoV TiEyiO, TW TT]? ^f-fiGStC,"
Tf
OTTW
^
)Ca)lV
sivai Xe'yeoxt". <K.i
f/.oi
cctco toO T-?i; [jM-fdoL:; >6you ap^acOat 5o)cei>. T r/j;' ]j.'i\.-^ila.^
voaa* /totvtvia; e'ffTiv iv^po; xxl yjvai/ci; TyiixavTiy.dv". A>.X' eav xqivuvyj tii; -nji
yuvaul'" Ttai^OTCOiia; svexa y.xi T-/i; to'j yvou; t!xSo/-fl;, ya6r, tij
-/i x.oivcovia yiverai-
1 e Tt^ /CxTaXiTcwv T-/1V vojA'ixviv /.otvjvtav evuSpt^oi yajioi; XXoTotoi;", epyov'"
10 7:paTTi xaKo'v. Rxl"
-/i
iy.v xoivwvt'a /) ar/i, 54 tyjs jf^p-zfcew; TpoTCo;'* o;^ oy.oio;- -Co
[xev yip yvvfTio? ytveTi Tcar/(p, o
^'
ayviuTOv Tcoiei tv Te)C(j'vTa>
'
"'
. Ral [sm]
'"
tyjc
itopveia? tfs aT;
>.6yoc [[Wei" u.oi elvar 6 yap mai^OTTOiia; eveita xoivuvwv (rvi)
yuvai/.i o^ [<.apTavi, Se Trpv/) yuva.i/.t >toivwviv Tvi; eT:t9uri.ias evexa ycai oi T-fl? toG
cas, mais le mode d'usage en est difTerent <: le preraier de ces deux
hommes s 'assure une paternite iiicontestee, le second rend la paternite
douteuse>. II en est <pour moi> de meme de la fornication
< : celui
qui a des relations avec sa femme en vue de la procreation ne commet pas
de peche, mais celui qui a des rapports avec une prostituee pour satisfaire
ses desirs et non pour laisser une descendance commet uu peche et agit
mal>. Ainsi le commerce avec les femmes, abstraction faite du mode
D (depuis I. 5) S Ezn (abreg) Bo 183,i.ii
1. S = e^ETOv, plutt que Eimv. 2. Ce passage est abrege dans D, et le texte coniplet doit 6lre
reconstitue l'aide de S (contrle par Ezn). 3. ^xi-t D,> Bo (S ne prouve rien).
4.
xpii; D' S
Bo, 90(7fc)? D. 5. Tp6it(i> D : S par le propos ( selon ) =
U-^,^.
6. )iYea6ai D' S Bo, UitxM D.
7. Kai fiii... Soxei. T Tiii;, d'apres S : t ydep t) D Bo, nam quod D'. 8. Aprfes vona, S a le titre :
Que par nature rien n'est mauvais = xi (z%) cprrsi oSev cpaXov. 9. ivSp; xai fuvatx; <TTi[j.aviixv D
Bo, et cf. D' Ezn : S est le nom de l'accoupleraent du sexe masculin et (du sexe) fminin, qui le
designe = appsvixyj; puaew; xai riXeia; voiidi sTi Ti|itvov aT^nv, traduction large.
10. liv... tt)
fuvaixi D Bo : les autres lextes, sans doute indiSpendamment les uns des autres, insistent sur le fait
de l'union legitime : S avec sa feninae comme il convient = t^ (ewToO) yuvaixi 6; irpsTtEt, D' cum
uxore legUima, Ezn si quelqu'un, lgitimement raarie , ce qui supposerait une legon comme dav
xoivtov^ Ti? <7tpewvTw5> T^ fmaiy.i, s'il n'tait pas plus vraisemblable qu'on a affaire a des additions
des Iraducteurs. 11. evjSpiCoi... a),)oTpioi; D D' Ezn Bo : S = iiX),OTpiot evu6pf!;oi yiioi, im (si)
XXoTpiav ivagaivMv xoiTriv, sans doute du fait d'une addition ou glose inspiree par 15. 12. 12. Epvov D'
S Ezn Bo, Xfav epyov D. 13. xat D Bo, et... f/uidem D', car n Ezn,> S.
14. xpdno; D Ezn Bo : S =
XYo. 15. (lev... TV TexvTa, d'apres S (altre : 8' pour xv 8'), et Ezn parce que le premier
devient v^ritablement pere des enfants, et I'autre par larein ; et cf. peut-etie D' quantum aero
ad injuriam proximi et reaerentiani legum. 16. ini D Bo,> S : D, qui donne un texte abrege,
prouve moins que S. 17. 8oxei... iSixei, d'aprs S (D et D' omettent ce passage), et cf. Ezn las
memes raisonnements valent pour la fornicalion. Si quelqu'un s'approche de sa femme pour avoir des
enfants, c'est de plein droit; mais si quelqu'un, par convoilise, convoile un corps etranger (war. des
Corps etrangers), c'est la reellement une tres grande iniquitii .
PAT. OR.
T. XXII.
F. 5.
52
790 METHODE D'OLYMPE.
[66]
CzBOKoynAeHie ise oyKO k3x uikji^a iknuTAeMO TjctROAHiA H-kcTk ^ao" tofaa
x.t KoyaeTt 3A0 erAA uikj)A3z KoyAeTh WK-t.
Ho A oyEO ' ciiije TiM'tTH feiioy. Aijic ko kto b aiokwa^hctbh atofo- ^AKOHoy
njdaAKz noroyKHTii ^oijieTh, coyaz eiuoy wtaaa eroacc a'^aa cztbojh, 3AA He
TBOpHTK" A1}1 iKC KTO HC CTBOfUIAFO HHMTOa;C
'
HnOAOKHU^ AA Or^EHTt HHMCOFOaie^
HHOrO A'tAA HZ CBOH^ WTATIA, (eiiUie HIJI'tHlA HAH KOFATbCTBA, 3AO TBOpTK.
'tAO Tdi e<H>HO' BZ UIKOH^ KUBAeTh, U'KfA3Z Xi A'tAA j)A3AHMeHie TBOjtHTK.
K CHM aje H ea;e bz3H0ath Aiui'tHie uikj)30iijiz B3ATIA RUBAexK 3A0. Ai|i ko
KTO AACTh WELlJIOyA AjOyrOy'' WT HH^;Ke ibjIATh, K3erjlZAA<H>' HHMCOrOTKe H
TKOjJHTh 3AA" Aljie AH HAKU [ni HO CBOefi KOAh] HOy/KC (kTOI* WTHMeTK HAH
'Fol. 21 r.
uiTAH, A'tAO TKOjIHTk 3AO.
'
H B3HIJIAH'H SIC MIO^H^Z KZ WK06MZ eCTk, rUK()A3Z
a;e K3ATIA 3A0 ce hah
AOKfo
TBopHTk.
Tako h KoroMccTie aok^o hah 30 KoyAeTK uKp30iuih. Aijie ko kto hctokafo
MTeTK KOFA, A'tAO TKOfHT AOKfO' lJlC
AH CCFO U'CTAKVIKZ H COyijIAFO MTCTK H
d'usage, n'est pas un mal; il iie devient mauvais que lorsque le mauvais
usage qu'oii en fait est patent.
Mais j'en dirai autant du meurtre. Si quelqu'un veut tuer rhomme adul-
tre qu'il a pris sur le fait, et demande justice du crime que cet homme a
eu la t^merite d'accomplir, il ii'agit pas mal; si quelqu'un fait perir celui qui
est innocentMe tout crime, sans autre motif que, par exemple, de lui enlever
ce qu'il possede, son argent ou ses biens, il fait le mal. L'acte est le meme
dans les deux cas, et c'est la fagon d'agir qui produit la dilference. En outre,
prendre de l'argent n'est egalement un mal que selon la fagon dont on le
prend. En eifet, si un homme fait part de ses biens et donne une partie de
ce qu'il possede, celui qui prend l'argent ne fait rien de mal; si au contraire
il le lui enleve malgre lui ou en cachette, il commet une action mauvaise.
Dans les deux cas, on prend le bien d'autrui, et c'est la fagon de le prendre
qui fait dire que c'est mal.
II en est de meme de radoration divine, qui peut devenir un mal selon
la fagon dont on la pratique. Si on adore le vrai Dieu, on accomplit une
1. OVKOIOI W KO S\
2. AlOKWAtHCTKH ATOFO S' = ATAFO, injlis colllliris
sans (Imilc AlOKlOA'tHCTBVlA TOFO ,
AlOKOAtAcTKlft ItX TOFO S". :{. HHMTOaJ
S^ : lirc sillis ddlltc HHMCO/Ke.
^
4. HMMCFOIKe S
'. HHMeCOFOa; S^ 5.
eA<H>HO|
6H0 S.
. d'KKJjioyA Afoyroy
S" : il faul iicui-iMrc suppi-imiM- AfoyFoy.
10
[671 DU LIBRE ARBITHE. 791
yevou; (svexa) xa-raTisiiew? aasTxvc; x-xi iSiicef' ]]. 'H xoivwvt'x Toi'vuv ywpl? toG TpTCOu Tvj?
ypYl'sEw; e^eTa,0j7iv/) xaxv oit egti- t6t S yivETxi /.xxov iroTg Tpo'-o; eirrt'''
<7X(p-fl'{'.
A>->.3t x.at Tv (po'vov jAOt'w; syaiv (pniy.i. 'Exv yap ti; tv sttI [Aoi/eia V/i^pOevTa
iTtoxTeivxt OsXvi
',
;a;a)v eTo'Xu.7i<7ev
'
xTrxtTcov, --cxx.v o>c ipyx^eTxi- sxv Se ti;' tov _u.-/iev
5 Ti TJv xwoYOpui/.e'va)v -etcov/i-^qt xvxtp-o'u-/) o'jevo; xl)i-/); rpo-pzcew;
-/i
T^you yxpiv t-;'
TJv owEiwv cpxtpEcew? eveicx, Tourecrrtv -ii ypTijy.aTwv
-/i"
x.tviu.xtwv, ^aOXov Epyx^ETxi.
Rat T [xev i'pyov t6 xOto etc' jAipoTE'pwv yivETXi, ^ Tpo'iro; xou s'pyou t-/iv Six'popiv
EfiTVOlEl". lipo; flE'" TOTOl? JCXl TO yp-/i[J(.XTX
"
>,x;ji.XVlV [nVO?j
'
" TU Tp07U()> T-fl? Xril];CC
yivETxi /cay.ov. 'Exv jjiev yap ti;
i5(o-fi'^ x.oivwvv
'
' e^ oIv e/ei, T^xjix'vwv ou^ev 9a>.ov
TCOIE?' El ^' X'J TX'X'.V X-dOVTO;'" (p'>.0!.TO Y) >.E>.-/i06TW;, EpyOV Tt'" TVOV/ipOV TTpXTTEl. Kxl TO
[;.EV xXXoTpia" IxjxSa'vetv eti' ij.(poT'p(ov ectiv, ^e tt); >>vi^j;e>; TpoTvo; >tx)t6v XEyedxi
TouTO '
*
rcoieu
'0[;,oi<; oe
"
xxl TO 60(7EeW TpTTco /.xx.6v ytvETXi"". Ei
iJ.h
yxp ti; <;tqv>-' Lkffiri
(TeSeI eV, EpyOV TTOlEr yxOV l ^ TOUTOV /CaTa>,l7UWV Tv OX. OVTX (je'^ei )cat T-/1V TOO
bonne action
; si oii rabandonne pour adorer un dieu imaginaire et si on
veut reporter sur des morceaux debois ou des pierres le culte du la divinite,
7. R^ewzAA S".
S. He no CBoefi boah... kto, qui suppose une lecture
ax.cov Ti;, a etc corrig'e en HOyate - x/.ovto;.
DS Ezn. Bo 183,i4-185,3.
1. iSixei S, ou xaxbv itpaTTEi (xaxoTrjjayei, xaxoitoieT), cf. 69, i.
2. iati D, Jatat Bo, d'aprs S (qui ne
prouve rien). 3. (rayrii; : S clairement = lay;. 4. tv... eXr) D, cf. Ezn si quelqu'un tue
celui qu'il surprend en adullei'e : S si quelqu'un veut tuer... I'ayant livr la loi = tbv...
\i)ifbhxix (t') v|j.w TcopaSou; ditoxTEivai e=),r], glose secondaire ou addition du traducleur slave, cf. D' si
qiiis... iudicet legibus el /junial. 5. ET:6),(ii<rv D Bo, cf. Ezn pour sa tmrile : S lui rendant
la justice pour ce qu'il a fait , traduction large, mais qui suppose peut-^tre une Variante 7coi](T=v.
6. eiv Si ti; Bh Bo, im ti; 8e D. 7. o-joevci; .. t^;] oOSevo; .'tXi)i TCpo^TEM; >.you
x^P'^
"SJ t^; D
(chute de r^, d'o o'JSe), avec les conjeclures des dileurs : oOSevo; iW v^ Ttpo^iffsuc
x<'P'^
Jahn,
o-JSev'o; iXX'
vi (ou tiv'oc i'X>ri?) vfotfiaiitii, Xyou
x*P"
^^1 Bh> o'JSev; a).),T)C itpo^iiaEu;
x^p'''.
Ua T>i; Bo
(avec XX d'apres S); Wyou
x<P'^
est garanti indirectement par D' auf ut bona eins intiadal, aut tali
aliqua ex causa ; S donne une traduction abregee : pour rien d'autre que Tenlevement de ses biens
propres = oOSev; X),ou
x*P"
(ou svExa) aW.a (ou i\) Ti; tv o'ixei'mv fatpE'ffEia;, ce qui doit r^pondre
oOSev; aXXou ^ Tjj;... EVExa, avec cliute ou Omission volontaire de icpo^aaEu; et de Xyou
x*P'^-
8. 51... i\ D Ezn Bo : S ne traduit pas le preinier r,, cf. 69, i.
9. ejjhioiei 0:8 fait .
10. np; 8e D"", wpbc 5ri D= Bh Bo. 11. T
xP^/C-*^
S Ezn .Jahn Bh Bo, ti xP^lliotTa D.
12. Tiv(i D
Bh Bo, mais le mot manque dans S et Ezn. 13. sav... Siirj D : lire sans doute Um... m (Bh) ou et...
oi]. 14. xoivivMV D D' : S communiquant un (son) ami = xoivmvmv (-cip) 90.(0, ce qui doit
representer soit une addition du traducteur, comme dans Ezn celui qui prend un present de son
niaitre ou un don d'un ami , soit une Variante de traduction : un ami peut rpondre une
lecture xoivuvw, corrig6e en xoivuvtSv communiquant . 15. xovxo; D D"' : S si quelqu'un enlve
non volontairement par contrainte , mais il est visible qu'il s'agit d'une double traduction par
correction du texte : le traducteur avait d'abord lu xuv ti;, qu'il a rectifie en par contrainle =
xovTo?; Ezn celui qui par violence >i ne suppose pas ni5cessairement ti;.
16. ti D Bo,> S.
17. XXoTpia S Jahn Bh Bo, a),).Tpiov D.
18. xaxbv XE'vEa^at to-jto D, y.'xv.h'^ totjto
^ ayaav S, xaxbv
).YE56at ToTo <?| Ya6(v> Bo; mais la legon
5i
cyaSv supposee par S n'est qu'une alteration de XsyEffOai.
19. 5e> S.
20. xaxbv yivETai D, et cf. Ezn c'est encore la formalit de l'adoration... qui fait
apparaitre sa malice : S sera bon ou mauvais = -^oAm i\ xaxbv saTat, Bo <aYa6bv )> xaxov
YivETai; la legon de S ne reprsenle qu'une addition secondaire, d'apres xaxbv y\ 6.-\a.^6\ de la ligne
prec6dente. 21. tv S Jahn Bh Bo,> D.
792 Ml'.TIIODE D'OLYMPE.
[68]
tAlUhUlArO MeCTk
Af'tBOy
hau KAMUUOy n|HHOCHTH ^oijieTk, HenpshCTKoyeTL.
EoroMeCTiA a;e hijia tojkc, TjctKOSAHiA Tut wsp^x njM-tHAeTi. KUKAicijiee.
Hz H OyKO eaie H WK^^U HAJI KAnH1|lA TBOpXH, HC 3AO cum eCTKCXROIJIK, Tj-^-
korahYa u)K^A3orjiL EUKAer 3A0. Aijie b kto KAnnifie tbojmt maka Hiuioyijie
U'kSa^Z, Hf \UT()CiCTH A'tAUJIA
'
HH KAHa^HKU UIK^^WM nOAOKKCTRO
AfyS^HC
HBO- 5
AHBZ RHA'tTH, HO OMTeHlA A'tAA H MKO H KOFA" nj>03BATH, 3AO A'tAO TLOfHTt" H
CHlie U)Ep3Z CZTBOjICHIA H TIiOj)AljIrO HOIUIUCAZ 3A0y TKO(>HT h' RUTH.
*Fol.21v. H AA He nO eA<H>HOIJIOy
'
CH^ FAAFOAA HCKOHMABATH CA IJIH Ejt-t'lUIA, HA
Afoyroe
npiHAoy. H noCMOTp mh w ;KeA't3-k WKoaje h to TftKOEAHie wbotaa
AOEfOy
UIBOFAA 3'^Oy EUTH nOKA3AeTK. Aljie EO KTO HIUIK HeHOACEH^t
'
Tj'tEOyeTE,
10
(Ck'uIC He EZ nOTJCtEHUX, MEO HAH HA jAAA U)j)ATH 3ePjlA10, HAH HAKKl HA AfOyrAA
W/Ke nOT('tEHA COyTK HAH HA ECA/KCHIA CAAEZ HA^i HA CtMen'HOy C'tTEOy'' HOAO'-
EHOy EUTH, HO HA U'jl/fitaiie H HA KOHIA H GAHKO HA OyAAlAHie' MAMECKO OyiUIUCAHIUA
CA, A'tAO TEOjIHTE 3AO. ChM mi
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"
CA HA HA, HAH WT EOFA, HAH WT HHOFO HCOFO.
MKO COyTE 3AAA
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CHJ{Z MAEIJH COyTE
TEOflJH,
20
Ezn|)oc.
MAAO HAKEl EZnjtAIUATH TCEC ^OipOy' WT
on agit mal. Le ternie d'adoratioii clivine reste le meine : c'est le mode
d'usage qui change le resultat.
Mais l'art de faire des portraits ou des statues u'est pas non plus en soi
un mal : il peut le devenir selon la Fagon dont on an use. En eilet, si un
sculpteur fait une statue qui reproduit la forme humaine, non comme oeuvre d'art
ou parce qu'il desire retrouver dans une figuratton humaine l'image ressem-
blante d'uii ami, mais pour h reudre un cultc et l'invoqucr comme un dien,
il commet une action mauvaise. Ainsi c'est la fagon d'agir et c'est Tintention
de l'auteur qui fnt qu'il accomplit le mal.
Mais pour qu'on ne m'accuse pas de pcrdre le temps faire dclilcr des
1. A't.AMA S'. AtAA S".
J.. HKO H KA S". lAKO EFA S''. .!. TEOjIHTH S",
TRO^HTK S''. '1. eilOMOy S.
- .").
HMk HCHOAOEH'k l!u : HUfHe nOAOEH-fe S".
0. ctTEoy S, ctTB?^ S''.
7. oyAAMHYe .S'. i'AOEAeHYe S''.
8. cau S", cAmA
S'.
0.
KU S", ftno S''.
10. U) S" Ul'apiTs la ((ipic cl la Iradintioii di' Hcmwetsch)
:
[691 Dl' I.IBRK ARlTRE. 793
y.pEiTTOvo; Tt(ji.-/iv ri ' ^J'Xo'.; /) >.{6oti;" icpocaivTeiv eOeAe'., xaz-v TtpzTTE'. ^. Kxl t ;j.v
Tvii EOceSeia? vojax to aT, e Tr,; ^pviseto; Tpiro? sva)cXa(jff6i x ytvjxevov.
[[
A).Xa u.Y)v xal t etx.dva; ?) v^oiivTa? rotsiv, x,a/CQv o/C v t-/] pvicst, tw ttj;
jrpincEa); TpOTvw yivexai /.axdv. 'Eav vxp Ti; ivSptavTa icoivi vpwirou ejf^ovTO. etio?, jay)
)
TYJg TEjrvvi; ev/.a uviSe Tto to'j tcXyiciov si^ei tyiv izoioTViTa (pilo'j irpoatpo'jj^.evo; i^erv',
l'Xa ToO Tia-^ijai ?v)tx y.xl ; eov fTny.aXs'cai, xaxov eavov 7:pzTTi' x-kI outw? Tpoivo;
T^; TCOiviGstd; xal v] toO zoio'jvto? iavoto. xa/ov ivoiei arv eivai.
Kai iva [/.-/) ;taO' exasTov toutwv ^.eywv ^laxpiSeiv ^ovit tv ypovov, eit' X'Xo eXeOuo-
piat. Kai jxoi eirivviaov ivspl toO (jivi'po'j Tt x.ai toOtov /) ;(pvi<Jt? tcots (asv iyav itoTs
>>
xaxv eivai oe'.xvust. 'Eocv yzp ti; aTto aTTpcX? ypv;Tai, toute'iti (/.yj iv -roK ypvicif/.ot;,
oiov''
ri ei; apoTpa (to5) yewpyetv Tr,v y-flv, -ii xa/tv ei; (tx) aXXa dtTcep yp-/i(7t[^.z eiTiv (toO)
Yi TTpo; Tz; ^uTEi'a? tojv (p'jxv vi urpc; ,Triv T(iv CTC0|jt.Ta)V (j-ooav etcitvi'^eiov elvai'', xk'k'
Ei; ^t(pv) >iai Wyya; /tocl 017a si; xo evEopsuEiv tou; vGpojTCoy; (eTutSo'jXeEiv to^; vfipTCOt;)
EirivsvdviTai, Epyov TrpxTEi nxxo'v. TauTa 5e' <pvip.t ivpo; twv ivpto-rcwv TcoiErTat (yi'vEiOat)'
'^
aTOu; yip tou; TupzTTOVTa; pi|y.v, j^ wv" c; yevTixa TaOTa ^ei/tvuTai
j].
'EtceI TOtvuv TTEpl Tjv xa/4v eTroiYiTCt) tv 'Xdyov <;x.ai> sijtvuvat' ouXd[Xvo;
*
m;'' (jTt Ta x.X.a x.al OTi totwv 0; avptdiroi -rKtyyxwua'. reoiviTai"', pay ti
"
irzltv
TkUEdat oXo(i.i" iTOTEpov Ol avOpUTCOi t:qv [cpjopu.'/iv
'
" (p' exuxciv >.apiavovTE; vjfoxjrn,
exemples, je passe autre chose. Considere avec moi le cas du fer : lui
aussi est tantt un bien et tautt iin mal, et c'est l'emploi qu'on en fait qui
le inoutre. Si ou en fait un raauvais usage, c'est--dire si on le fait servir
non des fins utiles, comme fabriquer des charrues pour labourer la terre
ou d'autres bous outils pour l'adapter au travail de plauter les plantes ou
semer les semences, mais forger des epees et des lances et tout ce qu'on
a imagine pour conspirer la perte d'autrui, on fait le mal. Mais ces qualites
mauvaises, je pretends qu'elles n'existent que du fait des hommes : nous en
voyons les auteurs, ce quiprouve bien qu'elles ne sont pas increees.
A.
2. 5uXoic. . ),:9oi; D
' Ezn : S a le singulier. 3. xaxov jtpaTTsi D Bo : S il est injuste n = aScxci,
et cf. Ezn il fait un crime exlrmement grave ; on peul conjecturer xaxoitpaYet (xaxoTcoiEi). 4. oue...
letv, cf. Ezn a non par amour de quelqu'un qu'il aimait et que la niort a eioigne de ses yeux .
5. La plirase slave est ombarrassee; les infinitifs labourer et elre (approprie) , qui sont en l'air,
doivent traduire des genilifs d'inlention du grec. 6. iT>v par quoi ou O9' v (npo; wv) par qui >,
mais le sens neutre est plus satisfaisanl. 7. sixvOvai D Bo : S = xi SeixvOvai. 8. Apres ouA(j.evo;,
S a le titre : Recherche, si les hommes qui fnt le mal regoivent l'impulsion vers lui d'eux-memes, ou
de Dieu, ou de quelque aulre chose =
Zn'^'^^'i
toTepov oi hoiovte; -de y.xa vpuTioi de?' lauTtv Tcapopiiwvxa
eic aOtdc 9; Ttp? To-j 6EC.0 vi Tcp; tepoy xivo; ( de quelque aulre 6tre , mal compris par le traducteur).
9. w; : S traduit que le mal existe . 10. Apres itoiyjTai, S a le titre : Question = ipitriiia.
11. Ti> S.
12. TTiV jopiiriv l) Bo, mais les traduclions supposent Tf|v (toiaOiriv) 6p|Jiiiv : D' Iniiuscemodi
uolunlules, B rimpulsion teile , Ezn pareils mouvenienls .
794 METHODE D'OLYMPE.
[70]
Fol.22r.
CKe AH
MA61JH
CllljeiiCe OyCTj>eiUIACHie KZ3<e>IUI A V*ljie
'
HMOyTh, feKUie CAMH C
TIl-kKORAHie H^ZWKftxOUIA-, HAH
TAIJH CA U>T KOFA CZTEOfHUIA, HAH HHZ KTO
iCTK HAKU^ OyCTjieMAAlAfi Kl HA Ce.
Que les hommes aient ete crees tels par Dieu, je ne l'admets pas
du tout. Mais je dis que le premier homme a ete cree maitre de ses actes,
c'est--dire librc, et que les continuateurs de l'espece ont herite de lui la
meme liberte. Oui, je pretends que Thomme est ne libre, et je n'accepte pas
d'en faire un esclave. C'est meme, dis-je, la plus haute faveur que Dieu
1. RZ3Hl!s'ljIC S'. _ 2. H3ZWKp'tT0UIA S" ; liic sails doillc H3ZUlKftTZUie
=
eperal y^vjAevot.
;{. hakki S". (Jciiil la place daiis la plirasc est uu |)('u inslite,
est poul-C'ln^ altere de haku, el on penl conjecturer, d'apres le texte grec : HaA
haku HHZ kt8 ^CTt HAKU oyCTfCMAAMfi HA cc.
'i. k S, la phrasc ctani
rattacliee a ce ipii precede : lire saus doule <oy>K^ =
y.ev.
5. Dans la marge,
la hauteur du tilre, S" a le siyne
(g^.
0. h Hf'kHMUieH S, eijk'uicm S"".
[711
DU LlBRh: AUBITIIK.
795
TOUTe'TTtv aTol TT,; TOiaur/i;' yp-zicsoj; s'jOETai yevjjievo'., vi toio'jtoi tto Oso
y^Y'^^'*"'''
Y) a'J TTdcXtv T6po; Ti; Trapyst 6 si; Ta TOixOra ro.; vpwreou;' 7uapop[<.cov
;
ripo; [J.V ToO eo'j to'j; av6p(o7tou; toio-jtouc yeyovevai outi [j.oi ^q-z-ei T^eyeiv'-
axe^ouffiov i5e tv irpwTov avpco'reov ygyoveva'. >.ey(i), TOviTSOTtv eXaiiesov, (p' ou al oi oii-
'
i^oyoi TO'j ye'vo'j? -r/iv ij.otxv slaucpcxv s/AvipMcavTO. <tvijji.i TOiyapoOv eXsuOepov yeyovevxt tov
avfJptdTCOv, 6^ou)iuovTx s aTOV o oXo[j.oti.* . ToCiTO yap aTw xai ijiyi(7rov Tupo; toO eo
xeyxptcOai leyw*, oti x (xsv yap*.a>.>ia xavra vxyy.-(i SouXwei tu et'tp Tupo5Tayp.aTi.
'Eav te' yap O'jpavov eVir/i<;, eoxri/.e (pe'pwv tov i^eittt-ziv, o u.eTaxivo'jfAevoi;' toO fiay.iwu
TOTCou- xxi eav t xepi Xio'j tov >.yov TCOiei^Oat 9eX"/i;, eKTelei outoi;^ t/iv wpi(7(;.ev/iv -/vyiffiv,
10 o irapaiTOUfAsvo? tov Sp6pi.ov, dcXV vxy/tvi Ttvl ^ovt'Xsijcov tu deairoTV). K.ai y^v [J.ot(i>?
TCE-TiyuTav pti; xat (pspo'joocv t6 -puTotyfAac toO )tex.SA'jxoTo;. '0[aoi(o? e xoti Ta aX'Xoc
vxy/.-/] ouXc'jsi TJ xETUf/ixoTi, oi^' TCTspov *tcov SuvjAsvov erepv T( irotp' o ei? o
lui ait faite, parce qu'en effet, hors de lui, tout doit executer servilement les
ordres de Dieu. Si tu nommes le ciel, il se tient immobile, portant son
Maitre, sans bouger du lieu qui lui a ete fixe. S'agit-il du soleil, il accomplit
le mouvement qui lui est prescrit sans jamais refuser de fournir sa course,
comme un esclave contraint de servir son maitre. Pour la terre, tu la vois
aussi, solidement affermie, qui est soumise la consigne qu'elle a regue.
II en est de meme du reste de l'univers : tout sert par necessite son createur,
7. nj>HMUiA S" : lii-o sans tloule njctirtuiA = t/.V/ipc.Wzv-ro.
~ S. WKO S". KOace
S". Dans la marge. S" lo sign.'
(^.
(. KOcio S'. HthOeio S''. 10. nfOMHAA S%
nfOMAA S^
11. TKCn>HBuiAeiuioy S". TKops'iuerjiV lu'ii S". 12. cxTBopTH
S". doublet de A"tMTH, est srenieiit iiue additioii [K)st('rieure.
DC (depuis I. 3) S Ezii. Bo 18C,.i-lS7,ii.
1. tri; ToiaCTTi? D D' Bo : S
=
ta-jiri;.
2. e!;... (iv6p)itou; D Bo : S = ei? toOto a-o;, traduction
libre, si le texte n'est pas allere (tou? avOpirou; est garanli par D' et Ezn) 3. oti... U^eii C Bo,
oO <fr,\u D D" : S je pense qu'il m'est impossible de dire , qui suppose peut-6ti-e, mais non necessai-
rement, une Variante comme oOx ia-zi. v-ot, Sox, )eysiv. Apres Xiyny, S a le (llre : Du libre arbitre
= Ttepi To aTe^oudiou.
4. SouXsovxa... ou),o|iai C (D manque), ouXeOovra et a-jiov w oOXEToti Bo :
S
qu'il sert (en esclave) comme il veut = o-jXeeiv 8s aizm x; poOXeTai, Ezn il sert qui il veut
mais la traduction armenienne doit etre une anticipation de m oOXsTai 7tei6ea6ai 73,3, et la traduction
slave repose (ividemment sur un texte alt(^ru : Methode oppose la soumission servile (aouXeOeiv)
Tobissance volontaire (^teiesoeai).
5. Apres Ufia, S a le tilre : Que, en dehors des etres doues
de raison, toutes autres choses obeissent (servilement) par necessite l'ordre divin = ii
xwp'?
T<iv
XoYixwv Tt iXa Tcivia viyyir, ouXsOei zw idu> 7cpo(TTaTf(iaTi.
6. oTi Ta (lev
yp
C, xt Ta (lEv D, xa (iev
yp
Bo, d'apres S Ezn car .
7. t> S.
8. o [i.eTaxivou|jievo; D Bo (C manque) : S mais il ne
transgresse pas
=
oO (leTaxiveixii 8s, Ezn et II ne bouge pas >>. 9. oto; D Bo : S et celui-l
>'
= xai o-to;, Ezn lui encore >>.
10. nap' S ei D Bh, itap' 3 xai ei: C, pi t"o si; Bo : S
eii
dehors de ce pour quoi (et cf. Ezn) = napa t (ou nap' o) eU .
796 METHODE D'OLYMPE.
[72]
HH\ |IOyrOe HTO ^j)-feCZ TO HA HtTKi CTh TfeOfeHO ' 'tWTH. T-kui /KC NH ^-
AHIUIZ HY CHue nOCAOyUIAKtljlK KAAAUKU, IUI KAKV Xi HIUIZ A6/KHTb 0AUI1A NAAC<KA
MRO nOBCA'tHOe CATJIOOAhCTROrlZ- CZTBOfHUlA.
Makz a:e erijioyaie j^oijieTh noRviHb'TH ca h^a^ baactk, camz ca hojiaeota
A He 6CTLCTKA AfavHMZ HOVXie HH MOIJIH WKAHUlAeUIZ
'"
e'Ali BAlUtmH\ CA
'>
kn^ A'tAA nOAA^, AA H-kMTO BAljIkUiee H^/Ke HIUIATK nj>lHIUITb U)T KOAKUIAFO,
eaie ^Moy wt nocAoymAHiA npKoyATK h k\ko h'^ aazfa WTnfoCHTK wt cz-
TRCfkUIAFO. He HA HAKOCTK KO
fCKA CZTKOfHTH CA MAUOy CllljC, HZ KAl|lkUIH^
A'tAA. Aljie KO KVKO H' GAHHO MTO Rbl WT CZCTAEZ HAH TAKOajC HOyaUN (ABOTA-
wijiH^ Koroy, He eijie Mb3AU nOAOBHbi H^ROAeHiio npHeiiACTh, hz wko h"
lo
Fol.23r.
CZCOyAZ KU KUAZ TBOjICMk', HH W HHJ^'jKC AOEf-t
CZTROjH ^RAAU HH W HHJ('a:e
^K\ czTBOjH noxoyAeHie
'"
npeiuiAA' yk^z ko khhhhkz k kkiaz Tf-tKOAiiiJH.
Hz h KAi]]buiAro He K-kAAuie makz, hhofo Hmcoroaie ne s'tAiJH, hz who tokp^o
^aJiho ha mxi czTBOj)eHz km (kV* tIui jkc oyKO Koroy, maka CHije hoiccth
H^KOAKUIOy H BAljlKUIH^Z CZR-kACTeAlO KUTH, BAACTK ePJIOy WaiC ^OlJieTK MOIJIH 15
TIiO(>HTH AABUIOy, H KAACTK FO HA OyHKUiee OyKfAljlATH H AKA3Albip0y, HC U'T-
(HeilOyijlV" HAKKl CAIUIOBAACTLHAFO, HZ KOAUiee CZKA3ATH ^OTAlJlOy. IUl01|]K KO
et rien ne peut produire autre chose que ce pour quoi il a ete cree. Aussi
ne louons-nous pas l'univers d'obeir si bien son Maitre, et il n'y a pas
d'esperance plus haute qui lui soit reservee, parce qu'il n'a jamais execut6
que par contrainte ce qui lui etait prescrit.
Mais Thonime a obtenu la faculte d'obeir qui il veut et de se choisir
lui-meme son maitre, sans etre asservi une fatalite naturelle ni priv6 du
pouvoir d'agir. Et je dis que c'est l une faveur qu'il a re^ue pour son profit,
afin de lui permettre d'obtenir de son maitre quelque avantage en plus de
ceux qu'il possede, avantage supplementaire qu'il retire de son obeissancc
et qu'il reclame comme un du a son createur. Car ce n'est pas, je raffirmc,
un dommage pour l'horanie d'avoir et ainsi cree libre, mais un prot.
Admettons que Dieu l'ait fait pareil k un des Clements de l'univers ou un
des tres qui le servent de meme par necessit : il n'}^ a plus pour lui de
recompense de son merite ; il n'est qu'un instrument dans les mains du createur,
et il n'y a pas de raison qu'il cncoure le blme pour ce qu'il a fait de mal,
1. TBO^eHO S", CZTROf^HO S\ - 2. CAMOKOAKCTBOMZ S", CAIJIOKAACTKOMZ S\
3. njHA S", njtiATz S\
'i. uiKAHUiAerjiz S". par (DtTccliDn sup WKAH^oy^uz.
5. nOAA S", noAACTh S''.
. h wko h S
'.
ko h S''.
7. wko h S, avcc w par
correction de A.
8. WKO h S, ^ko S".
9. TROj>eHK S". TBOjieijK S"*.
10. no^oy--
AeH'ie S' : lire sans doutc nopjoyAeniA, tf. ^kaaki.
11. (Ph uoyijiV S", avec h corrigc
[73]
DU LIBRE AllBITKE. 797
yevovEv eaxoieiv'. Aiottso oure' eTvaivoOiAsv TxOra o'jtoj TTSiQdjAevx Ti osoTtor/i, O'je ti?
aTOt? Tto'/.eiTai
'
/cpaiTTCuv'' sXtci;, oti to Trpoo-TayOev x.ovTe?' ItpiilaCav "
.
"v9pco~oi; e t-/iv w' oEToc. reeiOeaOai itpo^ieXaSev" e^ouai'av eaufov ^wlxywy^,
o/t' ivayx-fl -r?)? ipoei? -/.paToOjAevo; oefe Tvi; Suv3C[;.e<i)i; cpopoO[i.evo;" o-ep aux twv -/.pei-r-
:. Tovwv 5Vx.3c xeyapwxi (pviu.i'", iva t( tv^eiov wv eyei irpoclotS-/) Tixak to'j xpeiTTOvo;, Sicep
otTw ex To; uxaxo^; -pocyi'vsTai -/.at (o; rj(pi'X-nv a-airei irocpa tou itETro'.YixoTO;. Uu yap
eiri lSv) otu yeyove'vai tov avpcowov (p'/ifxt,
e'va/.a oe tv -/.peiTTvojV. Ei yap w; ev xt
ye'yovsv twv (jToiyeiwv /] Tiv ctoici; vocyitri SuXeuovxiv Os, O'V/.sti [y.icOov a^-O'" T^;
rcpoaipe'(7e(d; XajASocvei, W <civp opyavov iv y)v to'j ^vijjiioupyo, t/,-/ s^p' oi? ou -/.aXw;
Kl 6Tvpa^V >,oy(i)? (i.e'p(,(|nv itO[y.e'vuv
"
to'jtwv
yp
atTio; -flv ypcopisvo;" l>.' ods to itpeiT-
Tov av9pt7:o? flittcTotTo, jAVi^ev e'-repov et^w;, lTk' EKetvo jj.ovov sie "^ irepux.ev elvsct
'.
<J>nu.i'^ TOtyapoGv tov Osv, otw tov avpuTuov Tipi-^cixi irpoaipo'jjAevov xxt tojv xpetT-
Tvwv eTCi(jTvi'jj.ova yevEGsct'^ Trjv e^oudiav aT toS ^uvacOai TCOtetv'' ix. o^lETat 0iO(j}-x.i-
vai'^, y.al t-/iv s^ouaiav aToG et; xpeiTTOv ^STCtcTpe'fpEiv^ irapatvelv
", o/. xcpatpoufAevov
15 Koltv TO aTe^ouiov, X>.a t xpeiTTov [Aviviidat
'''
eXovTa- to [xev yxp vaoOat TvapeoTtv
puisque la responsabilite en tonibe sur celiii doiit il estTinstrument; mais
il n'y a pas noii plus pour lui de connaissance d'un bien superieur, et il
ne sait rieii de plus que ce quoi il est destine par nature.
Ainsi je pretends que c'est parce que Dieu voulait, par ce moyen, honorer
rhomme et lui donner la connaissance du bien superieur qu'il lui a accorde
le pouvoir de iaire ce qu'il voulait; et il l'invite tourner cette l'aculte vers
le bien, non qu'il lui retire par \ sa liberte, mais parce qu'il veut lui indiquer
en H (ou inversement), et les additions e (cii cursivo! dans rintci-valle cntre H (h1
et IUI, et H au-dessus de e; WTeiUAWiji^ S^
D (jusque 1. 13-14) GS Ezn. Bo lS7,,i.l88,,i.
1. lnTtoistv C, Jioieiv D Bo, laii'e Ezii ; S (allere) agir esl une Iraducon un peu anormale de
TtoiEv,. et doit attester indirectement e(i7ioterv. 2. o-e CS, ox D Bo. 3. Tioxenai CD Bo, OTixeitat
D"''' Bh : S gil suppose Ony.Eitai oii euixenai, xEixai.
4. xpeitTuv S Bo, -/.peitTOv C, xpeiTTovcov D.
Ib. xa),w. cf. Ezn u que vous appeloz ; le slave peut aussi signifier u on appelle = xa),o5ai,
comme le comprend Bo (mais sans doute d'apres S'').
804 METHODE D'OLYMPE.
[80]
'lAKA. n|)'. lAhOiKe KO ljie'' KTO RjlArZ CKl K^KieTK'' tJIAaihKOy ',
lilTAH
XTA
3AUUIH WBAO/KHTH, Hi K-kAblH Xt H(IAKA ^AOKNAFO 110 HeMOyate IJIOl]ieNZ KOVAeX
CZTBOfHTH C KIKC UlUCAHTh, RZnfAUIAA H-tKOFO BfMKE-k ^UTjlA COyiJlA CHO-kAA'-
B'uiAro KAnaiiiijt,, (eKuie WHorjioy euiVaie chh ^OTAUie czxKopxH hakoctl, cIih
HfAz'no
Heroioyau MOijieHz RoyAerK cza^arz'^ ekith, hah R^^tMA eAHHO Sctarhaz 5
eCTt K HfMlKe TOKIUIO Tf'tKOBATIi MAI HAH HilHOrU^ EjtAUieHZ UICTARACHie HAH
Fol.:i.-|\ . cerO
*
KjtAlUNA TOKIUIO OyE-trAWl|]A, Wh' Xi r^ k"1 TKt H CAUIUABZ MKO H CZ
Afoy/KKO
npiiucAX h rjiama hota^akz mko h nAKOCTtHAA euioy noBCA'tBmoy,
BeAHTh ;Ke HAKU npOTHRHAA TBOjHTH HILIIK HOReA-fe d'HZ, H CHljC Oy-kjtHIiZ
HAKOCTh CZTROjIH MAKOy, Hi
AftAe CerO R-tAUH HfARA 3A6KHArO, NZ WT HOBeA-t- Hl
HIA BpMeBA HARKIKZ'" TAKOaie'* lUIH H AlAROAA (A^OyiUltH nefBOe BZ^'A^eSHORATH,
TAMe InOTOIUl]' Ue B^A'^TH Hj)ABA KAKO KU CZTBOprH 3A0" He KO R-tAuie ftBAC
3AA WT HrO:KC KU MOFAZ B3ATH B-kAt.HYe' bIaKIH /K U'T ROFA 3AnOR-tAK MAKOy
AAHOy He AAAOyijlOy AH BKOyCHTH \l\ UIT ROerO
AftRA, VIRO/Ke UH CA MHHTK,
HC MKO/Ke Aj>'tROy CMfTR HMOyijl/rv Hh'" b\KO H He RAArOnOT(CtRHOy lAKUlM HA 15
lAAk ()A3AM'tBZ, HAH MRO CAAX CIUI^TH HOAAlAUie H TOTO A'tAA BZ3'rjIAHH CA MAROy
npHiATH WT Hero, u't nerO/Ke A oyui^eTH luiHAiue har5)', hah harki eroavC n(>ecAOy-
Dien; et c'est pourquoi il a incite Thomme desobeir. Imaginons en effet
Uli eiinemi qui dissimule sa haiiie : il a l'intention cachee de plonger dana
le malheur celui qu'il dteste, mais il ignore la maniere de nuire grce
laquelle il pourra realiser soii dessein. II apprcnd qu'un homme habile dans
l'art de la medccine a prescrit soii prochain, savoir celui qui il voulait
nuire, le regime qu'il doit suivro pour avoir la sante : soit qu'il lui ait fixe
le moment qui seul coiivient pour prendre de la iiourriture, soit qu'il lui
ait interdit divers aliments, ou bien qu'il lui ait ordonne seulement de s'abs-
tenir d'un aliment determiue. Et lui, des qu'il est muni de ces renseignements,
se presente chez cet homme en simulant l'amitie ; il accuse le medecin de
lui avoir prescrit un regime nuisible, il lui conseille le regime oppose celui
du medecin, il le convuinc, et ainsi il lui nuit. II ne connaissait pas aupa-
ravant la maniere de nuire, mais c'est la prescription du mdecin qui la lui
a apprise. De lu menie faijon, considere avec moi quo le diable a d'abord
eprouvede r(nivie, puis il s'est trouve ignorer la maniere dont il ferait le mal :
il n'y avait pas en eilet de mal preexistant dont il put tirer la science qui lui
]. np rii lif^alurc S', aniioiu-aiil iinc coiniiarnison.
2. iARO;Ke KO Aiiie] Xuie
RO Aijie S', Xljie Rb S" Id'apivs la cciiiic cl la Iraductiii de Ho .
:). Cw <iu CZl
R^KieTKl CXRfKI^TR S".
4. R(>A:KKROy S'. RjiAjKAJ^ S".
5. HjlARzl HfARA S".
(). CZAfARZ
S", 3'AjtRZ S''.
7. HARUKZ S''. Ho. HARRI S'\
8. TAROIK S'. ([U Oll
[81] DU LIBRE ARBITRE.
805
cvpwTCov. "(j75p yap eav' ti; E^po; <;wv>.- [iTCo])cp'J'|;-oTai t-/iv -/_Opav,
7>e^yiOTw;
-<[Aev>> ouTvOjxevo; )ca)cor(; ireptxXeiv, jx-zi et^o); (xYvociv) 5e tov TpoTCOv ttj? xaxia; xaO'
bv ouVYi'ceTai iroiviffat touO' oTuep eitivoet, TU'jvavpievo;
'
Tiva Tvi; laTptxvi; eTCt5Tv{[j,ova ovra
eitocyyEtXavTot
' tu tc>/)(Jiov, toutectiv ejcsivo) w O'jto; -risXe ivotT^rraijOxi >.x-/)v, totov tov
5 TpoTcov )ca6' ov uvv](jSTat yivi? elvai (yevs'cOai)^, eite ypvov sva wpteaxo ev w {avov ypyjcSat
T'o? Tpoipvi; (pcew;) eite ttjv (twv) tcoT^Xv Ei^eupiaTcv -xcTacjiv eiTS touto %8e.(sy.x
<;!tai> jAvov (peuyovTot, 6e?vo;
5'
eOsco; Se xat
(xf;.
ts xai) ixouca; waiuepei (aet
(fikix^ eXwv xotl Tv tocTpv ^laSalibv wg toc laoepa aToS TCpoffTz^ixvTO? (aTw TvpoaTa-
QavTa)", ivpoiTTaTTVi [oe]' jra>viv toc evotvxia tcoieiv 01? ivpo(jeTa;sv E/cetvo;, x,at otw weiua?
10 XabTiv itoiTiVoTa! TW vpcoirtp, (ay) ivpo toutou (irpOTO) dSuiq tv TpoTCov tyj; xaKi;,
xkV Kiro toO irpodTy.yp.aTo? to laxpoO [a^wv jxoiw;;' jaoi Kai tov ia^oXov 87rtvoY|ffov
TcpwTov <;[ASV> (pOovoffat, EtTa'" jxv] ei^evai tv Tpo'ivov tcw? v tcoi'^go.i (rcoiviuEte, irw;
KOiTiaai Sei) t6 jca/.ov o
yp
yiv TvpoTEpov (irpoviv) y.xy.W (p' ou av E^uvvfTi XaSE^v Trjv
yvS(TlV 10(0? OS TVp? TOij EOS EVTCTiVlV TJ OCvpCTTW ^E^OLIEVTIV ITZVfJiXXSlXM ToO E^E'^LtOlTO;
15 ysOsaGxi aTCO xivo? oe'vopou, wi; jj.ot ookei, oj^ <b; tq'j ^sv^pou avaTOV eyovTo; o5' w;'^
o)t vj(^pviGTOV Tot; vOpcoxoii; Tcpo; T'flv pGiv vo-uai;, Ei9' OTi t (puTv tov OzvaTOv TrapEi/s
xoci TO'jTou v)tx TCYiyopEuOv) TU vpwTucp >.aEiv x' aToC, cp' ou jtal ^toOavErv
manquait. Mais il apprit que Dieu avait donn l'homme un ordre qui lui
defendait de prendre sa nourriture d'un certain arbre
sans comprendre,
mon avis, que I'arbre portt la mort ou qu'il ne ft pas hon pour la nourriture
de l'homme , soit parce que I'arbre donnait recllement la mort et que pour
cette raison il avait ete interdit Thomme de prendre de ses fruits dont il
peut lire aussi tako a;e.
9. tai nOTOM S% mais le second mot doit etre une
glose du premier.
10. hh] hz S\
S Ezn. Bo 191,7.192,5.
1. (Bcrnep yep iv, par correction de S : cf. Ezn comme lorsque . 2. IxSp; &v, par correction de
S qui rpond IxSp; 7to(xpu'|'r|Tat) : Ezn lorsque quelqu'un est ennemi de quelque autre, et qu'ayant
cach . 3. 7iuveav(iEvo; est restitu srement par la traduction fautivc de S, qu'il explique :
interrogeant )>, au lieu de etant informe que ; Ezn traduit largement : ayant trouv6 une poque
O quelqu'un des medecins ait donne son ennemi l'ordonnance , etc., joignant 1. 3 et 1. 5.
4. S = TV imxffiiXwna, mais la forme deterniinee du slave na pas une valeur precise aprs le pronom
i( quelqu'un , et d'autre part le traducteur a compris interrogeant un mdecin qui avait prescrit .
5. OyiTjc YeveuOai : Ezn arriver la sanliS . 6. ot npoiTlavTa : le sens est srement que le
medecin lui a prescrit (Bo, et cf. Ezn), mais le tour slave est anibigu.
7. npocrtdtTT/) Se S : il est
probable que l'adverbe wXiv rebours a el(J Interpret^ corame conjonclion adversative (Se nXiv).
Toute la priode, claire chez Eznik, est assez embarrassee dans le texte slave, qui rend par ou...
ou )) (1. 5-6), avec anacoluthe, ce qu'il faut comprendre soit que... soit que . 8. iioiu S, ou otu
oe. 9. npTov S : Ezn rhomme cree le premier >>, supposant peut-etre une Variante Ttpit)) (tijj
(isv TtpTcp).
10. eTto : S puis ensuite = eit eneiTa, mais le second mot est srement une Variante
ou glose du premier.
11. xaxv : S de mal ou du mal (= t xaxv), Ezn aucun mal .
12. o05' c? : S mais comme = iXk' w?, mais mais doit 6tre corrige en ni (Bo), cf. Ezn
lequel n'6tait ni mauvais pour l'alimentation de l'homme ni arbre mortifere par nature .
PATR. On.
T. XXII.
F. 5, 3
806 METHODE D'OLYMPE.
[82J
Fol. 261".
UIATH KOFA BHHA
*
CIJI^TH
'
lAKOy KU lAKOXe CZTROfUIA C e/K aiTBj>ka;e KOFZ,
nf-tnp-t lAKA nj)lcT5?nHTH 3AnoRt,ab KOasi, He eijie B-tAUH noe ii^z ecxh 3ao'
NABUKZ aiC nocA'k/Ke rofa no^oyAhiuA maka w hh^/KC nfecAoyuiA 3AnoR-kAt
ero H KOfHCTK
wcoyaieH'iA R3eijihAioijiA, h wt A^'t^nAro ecTKCTBA, hz wt n(-t'-
i|ieHiA Eoac'iA TorAA fA3oyiui-t kauo ecxh 3A0.
^Koaie- Sko b|ama He j^oyAHMz noB-tAAsuiA kum' hjabim iakz c'ajarz
uoacexk kuth, ipe h nAMe B^rz A^'tsAe He R-kAAuie no RoeiuiV n^ABoy eu moijih
HAKOCTK WHOMOy CTBOjtHTH, HZ WT
Bf
AMeKHAFO
'
HARA3AHYA HABUKZ He EO E't
Atno ^uTfoiuioy cxjiOHHAro thth" h b-^auh eo (JHz H ce Eti noAZMAz' emi wt
BjAa:Ei& noAzi^ noKA3AHiA', h ea^e WTCioaoy hjihiath mto 3A0 Bi^neHZ Ha;e* tofaa
He oy noHWTH onoiuioy ct^acth B-tAuvi, mko npHueTE ne haka3ahz'" h Bj>AFoy jse
HO noMEiCAOy c'EUBAuie CA, coyA' a^e nj"iHijiATH ne MoaiAuie EecAOBecHUA A'tAA
1 oi.2(iv.
BjA/KEu, He HcnoB-feAAA B(>Aa;Eu
'"
,
' T-tiijia;e weja3wiii ijie A nAie AiiABOAoy BjiAroy
EEIBOIOy 1AKUIIU He eipe H B'tA'tHlA HIUI^tTH 3AArO, HZ U)T 3AnOB'kAH (>A30yUI'feTH
devait mourir, soit encore que la desobeissance Dieu ait ete pour rhomme
une cause de mort, pour avoir fait ce que Dieu avait reprouve. II persuada
rhomme de transgresser l'ordre de Dieu, sans savoir encore en quoi residait
le mal dans cette action. Puis il s'apercjut que Dieu blAmait Thomme d'avoir
desobei son ordre et qu'il le depouillait comme un condamne, et il comprit
alors, non du fait de sa nature anterieure, mis par les menaces de Dieu, ca
quoi le mal consistait.
Mais nous ne faisons pas reproche au medecin d'avoir indique notre
liomme la maniere d'avoir la sante, meme si son ennemi ignorait jusque-
l la fa^on dont il pourrait lui uuire et si c'est la prescription du medecin
qui la lui a apprise. Gar cet homme savant ne pouvait pas garder pour lui
le renseignement utile qu'il connaissait : l'autre aurait eprouve par ignorance
ce qu'il a eprouve du fait des conseils de son ennemi, et des lors la responsa-
bilite du mal subi irait au medecin qui savait qu'il n'avait pas encore
I'experience de la raaladie, puisqu'il serait tombe malade faute d'etre
conseille ; et quant son ennemi, ses dcsirs se seraient realises, mais il n'aurait
ihrit aucun chtiment pour sa haine instinctive, puisqu'il ne l'aurait pas
1. CUfTH
S% CUfTh
S^
2. %KOxe : (lan.s la inarfjc S" a le signr Iip cn
ligature), annoncant une eomparaisoii.
3. keim S". kOHMZ S"".
'1. BjlAMeKHAro S"
:
lire pcut-trc B^AMeBHAFO.
5. noAZKiAz] hoaAmaz S*.
6. noAzi^ S". hwamtz S"".
7. nORA3AH"iA S, HAKA3AHY S".
8. Aace S" : IJo comprcnd .i lorl AxAC, au .scns de
[83|
DU LIBRR ARBITRE. 807
(ixoOaveiffat) swei ' tov zvOpwicov, eiTS iriv t wapaxouE'.v" 6eoO atTia toO 9xvxtou
T(ii v9p(0TCW yeyovev w; tcoitjcvti toCO' reep Tre^aXeO' (wapyiTYiijaO') Ow;^ "eireiae tov
avOpwitov uirepS^vai tyiv evT0>.7iv toO 6eo, otcw ei^ui; ttoiov (woTepov) aTwv esti xaxv
p.ocuv d' liarepov tov Oev (z.e[ji.t}/zix6vov tcTj v9pw7r(]j eip' wv 7:apYi'x.o'JiT t^? evTo).^? aToO
5 xai Toc nxxiXx ty;? xaTat-/.7i; 'XapiavovTa
'
, ox ex. tt]? irpoTe'p*? (puireo);*, X'X' ex. Tvi;
LTZiikriq (t)v ueiXwv)'' tou OeoCi tot' evoYice icoi; eaxi T xaxv.
"fluTcep'^ ov (tv) laToov o i^eyojAev [/.rjvffixvTa otw Tpdirto
()
avOpwrto; yivi? uvaTai
eTvai (yeve'aai), et y.xi tsz jxdi'XKjTa eyp? irpTepov [x.yi -iiei xa' ov Tpxov v Bva(T9a.i
(SuvaiTo) 'Xoc^Tiv exeivw iroi^o'aaffQat, Ti'X' iro ty]? taTpix-?]?' irapatve'csw? j^.aOwv
o
10
(o^e)
yp
e'ei (vipfio^^e) tov 7nTTY)[jt.ova t dujA^epov xpuTVTeiv [av] ei^ui; (iyvov)
yp
EXeTvo; xal tout' av Tue'ffTYi ' oitep xtco tt^i; tou ej(^9po5
Tre'dTvi vou9iia?, xocl t evTe9ev
(tou) 'XaSeiv ti xaxov aiTio; 6 tote [7,y)'i7oj laSe exetvov 7ca97i[x.(X eiSw;"', OTt >.v)iJ/eTai o
xapY)VYi[Ae'vO(; "
xal tu [iev ey9pc xara voOv uuve'Saive, ^i'xviv Se Xa[jLavetv (i^i^vai) ox
eSvaTO T7)q Xoyou ?vexa e^9pxi;, ox e^ayyeXXwv tvjv e'j^9pav
quoique .
9. HC HAKA^AHZl He HAKA3AHie S\
10. B^ajKkl ... EflAXEU S',
K^Ax'aU... K|)A<KAU S"".
S Ezn. Bo 192,5-193,10.
1. ISxei il semblail << : S il pensait , srement mal compris. 2. to Ttapaxoeiv : S* la raison
de la d^sobeissance Dieu fut (raison) de mort pour rhomme (d'o S"" la raison de la desobis-
sance... fut la mort ), supposant ro Ttapaxoetv (ou to so jiapaxoEtv pour t6 Deo-j...), mais cf. Ezn
mais la dsobissance fut pour rhomme cause de mort . 3. S prenant le butin de la condamna-
tion )> : Ezn dit simplement c'est justement qu'ils furent punis .
4. oOx... qpOoeM; : S non de la
(sa) nature anterieure n, ou non de la substance antrieure (= ox ex t% TcpoTEpa; oO<r(a, le mal
prexistant), comrae a compris Bo, mais on attendrait alors le tour indetermin ( une substance
);
et cf. Eznili, qui rapporte ces mots l'arbre qui n etait pas mortifre par nature . 5.
x>i?
iiceiX^; : le singulier du slave peut rpondre au pluriel, cf. Ezn en vertu des menaces de Dieu .
6. Ge passage est assez confus el alt6re dans S, et l'interpretation en est par endroits difficile,
comme l'a nole Bonwetsch; la traduction armnienne, tr6s aberrante dans le detail, n'est pas d'un
grand secours, mais le sens gnral se laisse rtablir, grce surloul au paralllisme des deux parties
de la comparaison.
7. t^; latpixii? : S medical , qui peut etre une faute pour du mdecin =
Tii! TO larpo; cf. Ezn du commandement du mdecin . 8. v Ttedtyi : S aurait donne (fourni) ,
faute Evidente pour aurait subi .
9. to Expo : de l'ennemi S* s', du medecin Bo, par confu-
sion de mots. 10. i... el8; : tel est le mot--raot du slave, qui donne un sens satisfaisant; l'interpr-
lation de Bonwetsch : bien que ne sachant pas alors , supprime le sujet de la phrase, et fausse le
raisonnement.
11. o napYiviiievo{ : S non une (1') admonition , faute pour non admoneste >>, comme
le montre la place de la negation. 12. tov aTv <;St|> Tpo'itov, cf. 103,lo.
13. Mot--mot du texte
slave. Le passage est alt6r6, et suppose une lacune, dans l'original grec de S plutt que dans le slave,
qui est grammaticalement coherent, si ce n'est que toute la phrase conditionnelle est en l'air. II faut
retablir avec Bo le verbe dire : cf. Ezn de meme aussi disons-nous de Satan qu'il est devenu
l'ennemi de l'homme . D'apres 1. 7, on peut conjecturer el xai Tt ii),i(iTa... to 0o<9rnit, tv Oev o>
i/t/t (li?) (irivOffavTa.
808 ETHODE D'OLYMPE.
[84]
KOrOy XOyAAlJlOy
CKA^ABUIOy MAKOy IAKO Tflcz ROA erO ljie KKOyCHTK Ajl'ttA
CMfTh
HMATK HM'kTH T'lJieXOy' ljli KO KU RAjIHBZ HC CKA3AAX MAKOy MKO HC
\oijieT eTKi ' kk5/chth ewoy wt
Af'tA,
rcako hc (A^oypji-tA ku BKoycHAx A
KOHCIJK KU HWtAZ H /KHTH% HAH lAKOaje H eijie H MOrUH TjIZn-kTH HAOAA
AS'tKHArO, KVKO HH A'tTHljlh eijie KOpZrjIHMZ MA-tKlUIUI TBCf'AOy MOajeTh njHlATH 5
MAK, HAH HAKU Mji,Cz' KO/KI OA Hf'lHJJIZ U)T
Af^BA"
H BOAA /KC 3IIJIIHHU
czBj>zuiAx5^ CA, He KU aie oyKO no A-knox-k uifi-kAO ca coyA' njtiHiuiATH KecAOeC'-
HUA A'tAA k' HAkV EjlAaiKU ', lAK02Ke' HHKOeaie CM'kKUIH A'kAO BlB,-k KA^HH
AOCTOHHO.
Hamatok' ace Sko 3A 3abhctk
fl^z
3Z, ^abhctk a;c ^AHe koauia Mecxn 10
nOA&MH 1AKZ WX KOFA" ^AO Xi n|)-tC AOyiUAHie, UX HerO/Ke B, ^AK-txZ KHACXH
'Foi.27r. TAiioy n|ecxoynAKme 3AnOB'tAK Kw'ajHio" x-tui aie h iuiH6rua;Au% ijie h nAMe
KUKAAe ^CXKCXKWM H^tCXK 3AO, HZ STOTlii A'tAA KOFOy HC BCA'txH KUXH etJIOy,
KOFAA /K K0 HO^ljlAXH A^tno' XBOfHXH, BiKC HIJ^CaVuIAXH XOUIUIO KOIA MBi,
H3iiUK(z)uiiuioy* KUXH 3Aoy. Rtuie ko HHorAA Kjt-tuiA erAA noKCA't Korz
'^
noKKuiui AAiDi B 3erjiAio wK^fexH^io" R^OAHXH, H xoFAA He nocAOyuiAuiA nose-
AitHIA K03il HH WK-tlJIAHlA HACAA/KAXH CA
JJOXAJ^Oy"
HAKU aje OyKO He AAA^ljlOy
fait savoir Thomme que, s'il gotait des fruits de Tarbre contre sa volonte,
il recevrait en punition la mort. En efTet, si ieu n'avait pas fait connaitre
l'avance rhomme qu'il lui interdisait de goter aux fruits de l'arbre,
rhommey aurait srement gote par ignoraace, et il aurait ainsi trouve le
terme de sa vie : seit qu'il ne piit pas supporter encore les fruits de l'arbre,
de. meme qu'un enfant qui est encore nourri de lait ne peut pas prendre de
nourriture solide, soit parce que c'est contre la volonte de Dieu qu'il aurait
pris ces fruits. Et ainsi les desirs du Serpent se rcalisaient, mais il n'aurait
pas paru juste qu'il reyt une punition pour sa haine instinctive contre
l'homme, puisqu'il ne se scrait permis ouvertement aucune action digne
d'un chtiment.
Ainsi j'ai dit que la cause premiere du mal etait l'envie, et que l'envie
resultait de ce que Dieu ajuge l'homme digne d'un honneur plus grand. Et
le mal consiste dans la desobeissance, du fait que riiomme, en transgressant
l'ordre de Dieu, a encouru le chtiment que comportait sa taute. <Si bien
qu'> ii arrive souvent qii'une action, encore qu'elle ne soit pas mauvaise
1. ea;el eijie S".
2. /KHXh S", -/Khx'i'w S''.
3. Mjt-tcz S". Mj>-k3z S".
4. b^aikku
S, BjA/KAJ S''-
. MKOJKe S". MKO S''. | (i. MHOrU.-KAU S', IUIH6rA;KAM S^
7. Apres Atno, Bo conjccture la cliute de 3AO " mal , et il coiiiprend :
mais quand
[851
DU LFBRE ARBITRE.
809
TW vpwTrtp Ti irapa tyiv irpoaipeciv aToCi ei ye^sexai toO ds'vopou (tov) avatTov lc,ii
^TijAiav ei yap TrpoXxuv (Avi e[/.Yi'vu(Te tu y.vOpojiVM 6ti o Oc'Xei t6 y^^^^'^oci aTOV airo
ToO ^e'v^pou, TCxvTti); (A-?i (juviel?
(y'T^'"^''''^'')
"'^ eveosaTO /.al teIo? v ecr^^e xai to5 ^v)v,
eiTe <I)4 eTi [at) (pi^TCio) ^uvxaevog UTCOaeveiv tov /.aoTTOv toO os'vopou, cicep ooe vviirio?
5 sTt TpeipjjLevo; ys^Axy.T: CTepeiv i^OvaTai XaSeiv Tpoipvfv, etxe tckXiv irap tvIv to 6eo
irpoatp(7tv 'XaSwv (xtvo to'j Ss'v^pou' xoti ai [aev ouWt toO c><pe); e^eTeTvoGvTO, wapa o' oOv
(Ss) TQ ivpodYjxov av e^xet ^ixYiv XajxSzveiv (St^ovai) Tvi; )voyou'' eveit irps tv avOpuTrov
eypa?, w? [akioev ToXpt.r,(javTr epyov cacpw; Tt[Ji.<i)pia? a^iov.]]
T'^v (/.ev Qv pj(^7)v To xxxoO TOV ^vov e'tTvov eywye, tov i ipo'vov en toO jcpeiTTOvi
Hl
zitj.r, xaTVi^Kffai tv avpwTCOv Trpoi; TouSeoO* t e xaicv vi TCapxxoT)', et toG^ irpoffTfjxcp
''
TCepixedeiv tov dtvOpwitov 'JirepSavTa
*
i-ry toO eoO svToV/iV, <C9ev )tal>' iroX'Xaxi?, ei xxi
TO. [izXtara to yivdptevov Tvi tpucei (paO>^ov ox sctiv, dc^.'X ye S/i ota t piv) ou>>e(j6ai tv
ev yiveoGai aT ... oa^w? ... TUxpj^eiv xa)cv*. TIv <CiroT y5:p>' xatp; Te irpoGS-
Ta^ev 9e? tw TuptTW "kxSt ei? tyjv ty)? 6xayye>.ia? etcayew'" yTiv y.ocl to'tc piev o)c
15 eweiffOT) T&J eiw icpoffTixypLaTi o^e t^; eirayyeT^ix; aTtoXa'Jetv iiOe'Xev uffTspov o' a rca^.iv
en elle-meme, se trouve cependant tre mauvaise parce que Dieu ne voulait
pas qu'elle s'accoraplit
<,
et qu'il a indique le raoment o il convenait de
Taccoinplir, et uniquement du fait que sou auteur, qui etait> exactement
<renseigne, a desobei k Dieu>. II
y
a eu <en eiret> un temps o Dieu
prescrivit au premier peuple d'entrer dans la terre promise, et le peuple
n'ecouta pas alors la prescription de Dieu, n'acceptant pas de jouir de ce qui
lui etait promis; mais plus tard, comme Dieu le retenait au contraired'yentrer,
il faut convenir que faire le mal est seulement desobeir Dieu .
8. H^BUKfz)-
iueijioyl M^KUKx ceiioy S\
9. wK-kTHJ? S', uiK-kxoBH'HVf S\
G (depuis 1. 9) S Ezn (jusque I. 13). Bo 193,io-194,i3.
1. o-j 6E).ei T y^aars^M : S il ne veut pas encore qu'il gote n = oO 6e).:i sti (o'jTtca iXei) ytuaaaiM,
mais encore , qui n'a pas de sens, est altera de le = t, sous l'influence de I. 4.
2. JiYou : S <i la haine deraisonnable , Ezn une inimitie feroce (implacable) . 3. t| itapaxoiQ
C Bo : S et Ezn s'accorderaient aussi avec une leQon t:^v itapaxoriv.
4. ix G Bo, etcf. Ezn car :
S rpond e| oS ou ix -o.
5. itpoo-iiiu : S Convention (pactc) doit vouloir signifier peine
fixe. 6. TtepSvTa Md Bo, cf. S ayanl transgresse , Ezn ayant desobei, il a rejete : TOpSivta G
7. <9ev xai>, d'apres S c'est pourquoi aussi , Ezn d'o nous savons que ,> C.
8. akX ye
Sri... 07tap-/i xaxiiv G (l'extrait dbute TtoXXxi; 1. 11), XXa y^ 2j... <toTO> icp^^eiv xaxv Bo
(d'apres S). Le te.xte de C est abreg, et plus encore celui de Ezn. Le slave. quelque peu obscur,
rpond littralement : a 5ta t6 tov Oev (i9i ou),sir6ai e'vai [-^svia^ai, ou Y'vsuOai) aiiT, htc (interrogatil')
8'o'jv (5i) itapaivetv (iYxsAeOsffai, napo5-Jvtv) oeTv tioieTv t6 (tw) TiapaxoOeiv pivov (to) 6eo aa^; (x)(ta6tv
coTo nip-^Etv xaxiiv, mais ayanl appris cela est une faule pour celui qui a appris = tv (ex-)
HaovTa. On peut conjeclurer : XX ye Sri oioc t \t.y\ oOXsuOai <|iJv> tv btav yiveirai ox, <itTe Se Sei
Ttoieiv itotpatvEiv, tu itapaxousiv (to) Seo (lvov Tbv> ffaft; <ix|xa6vTa> iitpxEiv xaxv. 9. <itoTE
Y'P>
Bo, d'apres S n car il y
avait jadis ,> C.
10. Elffayetv C Bo, u entrer >> S: lire peut-etre iTtyEiv
(ou uitiYEiv), inlransitif.
810 METHODE D'OLYMPE. [86]
Koroy iiAa3A ' uiHoro^
X^Y'*'^
cmucah n(-tcAoyuiATH HAoyiHKz ca kofa h ip-kcz^
EO/KiK BOA A-k3ziue K A-knoToy npiAuiA ka^hi. Tako a;e\ ipe h 3"tAb ch^
coyipecTBOMK m coyxK 3A, ^roa;e a^aa hc ^ox-tTH Koroy euth h* makijh tbo--
pxH oyiAT CA.
Ho oyEO
^
IAko' H 3AO* peipH a'iAKOaV Rt.A'tTH 3AO ^216 n|CAOyUIATH eofa".
Toy Eie EUBuioy a"iaboa?{ wt eofa s-tA^TH (eijiH [EO 30 n^ecAOy^
UIATH EOFA,] WEO nf-kCAOyUIATH EOrA 3AO, H AOEfO
ETH MHHTh MH CA. He
'Fol. 27V''.
HeCMUCAeHZ EO EU U>T EOFA, IAKO/K
*
He'" HeB-tA^TH WliO HtCTh EAArO ^le MfeCz"
BOA EOXTW TBOfHTH MTO" TOFO EO A^AA'^ H BZ n((ABAOy lUlMHTH CA ClUIOy jlKOy, 10
KO CZMUCAeHZ CZTBOfeHZ U)T EOFA A Bi,AtHie HMUH MKO 3AO eCTE n(>OTHBAATH
CA nOBCA-tHllO EO/Kl, Ce CWt CZTBOjIHTH. SaO /Ke
fCV
np-tCAAUIAHl ", HC MR02;e
CZCTABZ KUH Ajl'tBAe Ci HA BtAtHie
ftj(Z
HIUl'tTH AlABOAOy, HO MKO H MTO
CEUBAKipH^ CA EUBANipe H3B0AmeM0y j)eK&' T-tM 3;e OyKO MAK5^ HCTHH'HOy npiH-
UATH KA3Hk W HH^/KC Tb6j>HTK" CAMOJ^OTLW
"
EO CA HA OySeUie nOAA^TL, WCTA^Th 15
il se soucia moins de cet empechement (qu'il n'avait fait des autres), car il
avait appris desobeir Dieu : il antra dans la terre promise contre l'ordre
de Dieu, et il regut le juste chtiment qua reclamait sa faute. Ainsi, bien
qua ces actions ne soient pas mauvaises en elles-memes, c'est parce qua
Dieu ne vaut pas qu'elles s'accomplissent que le diable apprend aux hommes
les faire.
D'autre part, il ma parait qu'on est dans le vrai en disant que, ds qu'il
fut cre par Dieu, le diable savait qu'il est mal de lui d^sobir. Car Dieu
ne l'avait pas cree depourvu d'intalligence, en sorte qu'il n'ignorait pas
que ce n'est pas bien de faire quelqua chose contre la volonte de Dieu
;
et c'est
pourquoi je dis que le diable est justement souniis aux tourmants, parce que
Dieu l'a fait intelligent, et que, sachant qu'il est mal de s'opposer l'ordre
de Dieu, il a ose le faire. Quant au mal, j'entends la dsobeissanca, ce n'est
pas comme une substance preaxistante, je Tai dj dit, qu'il est venu la
I
1. BAA3A S". b'xoAA S^
2. WHOrO S" : lire peul-iHrc IVHAUO = ttiv Uil.
Eh bien, mon ami, puisque tu nies que Dieu soit l'auteur du mal,
et que tu declares que le mal a ete cree sous Taction du diable par ceux qui
lui obeissent et qui se sont soumis sa volonte,
ce pourquoi, dis-tu, ils
sont justement punis, parce qu'ils peuvent repousser les suggestions du diable
et qu'ils ne veulent pas le faire
,
je d^sire te poser une qnestion sur cet
instigateur du mal lui-meme, sur le diable : est-ce que Dieu l'a cree tel, ou
bien s'est-il tourne de lui-mme vers le mal, contrairement sa natura
primitive ?
M.
S'il avait t erde tel par Dieu, il ne devrait pas encourir de punition,
puisqu'il resterait fidle la nature que Dieu lui aurait donne : c'est en effet
de ceux qui accomplissent quelque action contre la volonte de Dieu que
nous disons qu'ils sont condamnes justement, parce qu'ils ne sont pas restes
1. ^uoy S", pcut-etre altere de CCMOy.
-
2. A S", sans doule supprimer.
3. Dans la margc, S' a le signe
^.
4. Aij'tu'ajc S". avec une lettre effacee devant
A, sans doute t (en cursive), donc par correclion de TAijtu' a:.
5. aok^S",
par
10
[891
DU MBRE ARBITRE. 813
SiSoLaxcLKict) TCape'j^Ei (emSiSwsi), xfiatXTOLi Sl tcv ti^ayii-aTcov tts ot' aTO; Oe'Xei.. To
yitp oecOzi e/ei x,ai [/.vj oXccOat e^ouotav, eiveToci
5'
ax (^e toutw)
'
/.ai to O'Jvaoai
irouiv oiiXsTat.
(K.3tl) eTvel TOtvuv, w ifiXs, O'j 'XEyet;
(<p'(i;)
Tojv x.aKwv TCOtviT-v eivai xv Oeov,
TveitoiTJoQat (irsTVQiYiu.eva) S' axx ^ri; '/laT' evspytistv toO ^ladlou [)tai] toT; TCvi/'.ot;'
TCapacyo'jffiv (eTttooijfftv) e5(UT0U? Tvi exsivou Trpoaipsdet, 6'()ev nxl i'Xvii? (pOi;)'' arcj;
xo'XzCeffOai (pi^;, oti i^uvotfAsvot y.Tza^yXktafixi Tot; axou Stavoty.i; oic eOs'Xouci, i7Spi aTO
tj (ys)'' TOTQU TtuOlffai coy ouXofiai toS Sia^oXou'', iroTspov outw; (towQtov) auTov
e^YifAiO'jpy/icev 6e6;, in at? eTvl tx j^sipovx ETpxivyi, irpo to'jtqu o yeyovw; otco;
(toioto?).
Ei (Aev ouv oTw (toio'jto;) ye'yove irpi? ToCf eoij,. on k'i^Et tov Tt[Awp(av
XajxSxveiv (puXobTTOVxa iauTov Tvi (puoet waxep (tcoiov) a'jTv sd-/i[j!.ioijpy/iijv 6 Oeo?"]]
Toii? c^yap^-'' Tcapa t'/jv TCpoaipsctv to'j OsbO TrpaxTOvTx? ti Six.xiui; xpiVEcOoti' cpa[i.ev ort
[AYl ep.ivav TotoTOi. iroiou; rfiiliy'* 6so;^'
15
[[ei Se 7ip5 ToO so yaOo; Tt;'" ye'yove, [AT-
OTae'l'^
(u.Ta7k) 5e Tr,v irpoatpeiji.v auTOu irp; to /caicov TCOCTJci; tou xpeiTTovo?, oix.atcd;
(^i/taiov) " XapiSzveiM arv Tiptupiav eip' oi? To'Xu.ov iroiTJo-ai (eToTviAa rcoteTv)''. "Oti yap
tels que Dieu les voulait ; mais si Dien en a fait un etre bon, et s'il a detourne
sa volonte vers le mal en abandonnant le bien, il est juste qu'il regoive un
chtiment pour les actes qu'il a ose comraettre. Or le diable n'a pas ete cree
rature sur AOtjlO.
6. KU S, ku S"".
7. Cui^a S\ avec A rajoutc sur \; CPJl'tAS''
(d'apres la copie de Bonwetsch).
C (1. 13-14) S Ezn. Bo 195,ii-196,7.
1. S doit signifier il suit pour lui , mais lui peut tre alter de cela , ou representer to
cela mal compris : cf. Ezn d'oii suit aussi le pouvoir . 2. S sous l'action du diable et aux
disciples ou sous l'action du diable et des disciples n, raais il est vraisemblable que et a 6le
rajoute, et que le datif du slave calque le dalif grec mal compris : cf. Ezn mais les maux sont,
moyennant la Suggestion du diable, venus des hommes qui lui obissent ( des obeissants de lui
=
Toi; (ijirixoi;)-
3. p6w; : S Selon la verite ou selon l'quit , Ezn justement . 4. Sr^ (ye) :
cf. Ezn (I pr6cis6ment au sujet de ce menie Satan i>. 5. Apres 6ioc66),ou, S a le titre : A l'adresse
de ceux qui disent : est-ce que Dieu a cree le diable mauvais, ou bien s'est-il transform de lui-meme
pour prendre l'etat contraire sa nature = Ttpc toii? Xeyovxa? ti 6 6e6; itrepov xaxv eSrjixioOpvviae
Tv SiioXov, /) a'JT; |ieTe6XT|9y) si? to yaixov (t Jtapi yOaiv, z'o p-ri xxTot <py<riv). 6.
yp
S Bo, > C.
7. xptvsirOai C, est chti6 Ezn : S punir et condamner >>, mais condamner doit 6tre une
correction de punir , et le slave repond nous disons qu'il (Dieu) punit = xpiveiv <fy.\ii-i.
5. K^r^MH] K^rJfHZ fi S\
6. HApSA S% HAfHMeX S^ 7. HA^MAAH S%
HA9HU/IAH S^
8. TAKZ S", TAKOBX S^
9. WTIUieTHOe KO Bo : (DlUieTHO WEO S=,
WTiaeTHO diKO^ S^
3. Ti [lEv : S i( car que b, mais cf. 22. u, etc. 4. itepi tov Osv, Bo chez Dieu , et non dire cela au
Sujet de Dieu = xepl to SeoO toto Xeyeiv : ct. Ezn admettre l'ignorance dans le cas de Dieu n.
5. ivoixetov... tfxjaiw; : cf. 19,3.
6. egaiojjiai : le verbe slave est ambigu et peut signifier
j'exprimerai = tx^pdo-w (Bo) ou j'etablis (je conjecture) ; Eznik fait defaut. Mais chercher la
cause de la creation du diable, comrae de celle du monde (101,.>j), c'est Interpreter les intentions de
Dieu, ce qui ne peut se faire que par conjecture. 7.
rfiri : S eh bien donc . qui doit repondre
TlSr) (cf. 13,13, 15,8).
8. Ti^v eepYmoiav : S sa bienfaisance ; Ezn sa noblesse , mais la traduction
armenienne avait dj rendu ayanl sa nature bonne par est un etre bienfaisant .
9. Ezn
qu'il (Satan) se detournerait et qu'il ferait pcher les hommes en les amenant ne pas preter
l'oreille ses commanderaents . 10. Si' 8 : Ezn par o , S cause de quoi , qui peut traduire
aussi
:g
(cf. 103,i).
11. xac [lXioTa : S u et tout fait plutt que et davanlage , Ezn lout la
fois 1).
818
METHODE D'OLYMPE.
[94]
lUATH /K nORCA-tHlA CTO, erOXC A^AA H UXHt MAKOy CAMOBAACTtHOe nOKA3Ame
CA,
lAiioace' eA<H>noro- tA'tNie EAArAro 'tAAAz ku makz, hc
B'tAUH fA^AHieHlA'' 3AArO.
CX^AA H EOrX, AA njl'tcn'tuiHOC EAArOCTH CrO U>KAEZAHO KOyAe^ 1AR0UZ, 5
nOAAWHlA
'
A'tAA WCTABACHIA nj)hEU^
Ff't^Z,
H ApSIATH 7Kt ^AOKH
*
npCHO
^rC/Ke A'tAA wHoro njckcAoyuiAj^oy, nocAdyiuAX^y ''^^ ?*^* czTROfeHAro. Toro a'&aa
|iKoy Koroy, Aipe A s^xh nfos-tAAuie CHijero KoyAAijiAro aiaroaa, czTiiO(HTH',
Fol. 301".
AA RAArOTOy* CBO MAKWM nO*KA2;eTI, AA KAArOA'tTt" K02;iK) n03HAeTh MAKZ'",
AA uiHoroAHTHoe cro no3HAibTb mabijh. ijic fib iie ku npoxHEHAro caoxchYa lo
3AAro", KAAFoe lAKOiKe KAAFO ecTh He-kAOMO KU EUAO, cero 6AHHOrO CZ^kAt-
Hie HUJoyipeMz namz, ne E'kAoyijieiuiz |)A3AHMeHiA'- EAipbuiH^'
W^ CAMOKAACTKH^M.
K CHUI Xe H CAUO-
BAACTKHOe WTHATO KU KUAO UIT HAKA, nOCAOyUIAHllO TORIUIO eAHHOIUIOy K-tAOy^A IJ
fAKOTATH' TOMHO ^i KU KUAO H KCtj^ MAKZ CKOHIAHie, H6p3AVlH0y COyi]I&
KOrO/KAO H3K6AeHl, H TOTHA KU BZCHJtOCHAZ HUHeUIHlH 3AZ AA(A.
Aijie a;e oyKO kaatog CKoero ectkctka noKA3ATH \6ta kofz wctakachYa
A'tAA rp-t^Z TAKOrO K-tAUH HIAEOAA HO Cjl-tA^t CTKOp, HO HTO mi HC, AlAOAOy
au libre arbitre de Thomme de se manifester , Dieu a cree le diable,
afin de rendre visible aux hommes l'exces de sa honte, pour qu'ils soient
gratifies de la remission des fautes anterieures au Heu de conserver en
eux jamais le mal en punition du fait qu'ils lui desobeissaient pour obeir
son esclave et sa creature. Voil pourquoi, mon avis, Dieu a cr^e le diable,
tont en sachant bien qu'il deviendrait tel : 11 voulait montrer aux hommes
sa bonte, faire connaitre l'homme [sa generosite, faire connaitre aux
hommes] l'excollencc de sa natura. En elTet, sans l'antithse du mal, nous
n'aurions pas su que le bien est bien, puisque nous n'aurions eu connaissance
que du bien seul et que nous aurions ignore en quoi il difTere du mal. En
1. Dans la margc, S' a \o, sifjno
(^.
2. e^HOro S".
3. j)A3AHMChYa S",
PA3'ahmYA S\
4. KoyAC S", k^Smt S"".
.'..
noAAWNYA S. hoaahYJ S'' (d apres
la copio et la noU- de Bonwetsch). 6. 3AOKH S% 3a6ku S".
7. CZTRO^th ou
CZTBO^TH
Hl Bo, CZTR0j6HA S". - 8. KAFOTOy S. KAFOCTK S\
9. KArOA"kTK S",
KrTK S''.
10. AA KArOA^TK ... MAKZ S" : rolle phrase est peul-elre supprimer.
[95] DU LIBRE ARBITRE.
81
veTo', e^7lu.iO'jpyr,(Tev aTOv 6eo?, iva xo TCep6>>Xov ty); iyocuv/i;
aToO ipavepov y^vn-
xai Tot; vOpwrcoi;, ii t6 yapii^siai (^i'ooOat) t^^v icipesiv tv irpTiv (TTpoyeYOvoTwv)
'
!k[ji,(xpTVi[i.Twv, jr/) (puXxTTEiv' 5e Tyjv xaxixv ei vO' ou (wv) t)ceivou ^asv^- rcap'/iitouov,
ETrei'OovTo rJ TW ^o'j'Xw Ttjj Ttexoir,fA'vM. To'jTOu evexx (p'/iu.i tv 9e6v, ei ;cai TCctvu (ra [Aa'XisTa)
,, irsdyiSei toioGtov yvtnm^ewvj tov ix^oVjv, 5-fl[jLioupy^Tai (xto'v)
*, iva tyiv yaOTViTx
aToij TOI? ivOptixot;
^ei^-ifi, iva tyjv eepyeoi'av tou OsoO yvw dtvOpwxo?, Iva. t6 oia(popov
aTO yviofftv oi avOpwTrot''. Ei yap jjlvi sysvtTO ('v) v) vTixeipLev/i cOijTXfft; xaicv) (toO
y.xxoO, vi vTtOeai? to'j y.ax.oij), t iyxv OTt yxOov ectiv ayvojGTOv av sys'veTO (flv),
to'jtou
<;/.Xl> [AVOU tyiv eTCtrjTjAYlV EyVTCV l[J.(iv, [XV) SlI^QTtV (xyVOO'JVTWv) TYIV taCpOpOCV TiV
10 xpeiTTv&jv"- TCOO^ Se toutoi; y.xl t xte^ouiov av icp-ziptO-/) [im) to vQptoTvou, t-^
TCa/.ori [Avov eiSoTOi; ou'Xeusiv icov
^'
av eyevETO (viv) x.al tuxvtwv tcov vOpuTCUv to
TeTio;, SiaxpiTou o'joy); tyj? exx'jtciii irpoatpedeu;, x.xl i'd/iv av ir-flTYiev vOv )4ax.o; owpeav.
Ei TOi'vuv TO yxv ty;; eauTOU ipuijsw? st/cvjvxi ou>.(Avoc Oe? oia tv)v Tfapeuiv
TWV [/.apTYlplZTCV TOIO'JTOV ii^uiq TOV l^lxSo>.QV V [X.(T) E^TOIYKTE (ei? t jJ-EdOV e'6Y))ie), Ol
outre, merae le libre arbitre aurait ete enleve riiomme, qui n'aurait su que
suivre servilement la loi d'obeissance. La meme fin aurait afctendu tous les
hommes, puisqu'il n'y aurait pas eu de distinction entre les volontes indivi-
duelles, et les mechants actuels auraient pu pretendre aux memes faveurs
que les bons.
A.
5. S" a dans le texte le signe IlOK (en ligalurej, qui annonce une coni])araison.
6. HAAATH SS
Bo. nOAATH S. S''.
7. HCnAKOCTE] HCnAKOCTH 'HC HAKOCTHl S.
Apres 3A't, I3o ajoulc <HOCATE>, cl Iraduil
{lour quo seulemenl ils n'eniporlenl pas
[97] DU LI13RE ARBITRK.
821
Ti
-fl o'j, TOO iaSXo'j ^et/s'vTo; >ca/.oij jtxl x-^; otyaOoir'Jv/;; toj 9eo ^avep? yevojAeVYi;
Toi; vOpMTrou, o/. 7.v3i7.v' aTv (to) loi-rW'-, iva ij.-;i TC>.eiove; ixoOxvw'jiv xvOotoTOt;
()y_
Ti yJ'Jva-ov to'jt' r,v t(T> Oew, tv SiagoT^ov otveXeiv, o3' 6'ti 7cpd9u[y.o; Igt:
Trpo? Tov OzvacTOV (yatps- t< OxvaTw) tv ivpwTviov [ayiSsv toioOtov Tuair/etv
(f/ifii,
i>.>.i
5
irpTOv <[jiv> oiJev tv j^-EyzXwv imUi Oio; t6v 5iago>ov xto? z<p' auTO (--ca'
lauTv) vatpwv,
^^-/iptoypy/iy.a (xTC'ifji.a) Aiyov xal yev/iTv /cal eJ; t
p/i
elvri ia>.u-
6r,vt uvTOv ^E'JTepov 5'
oti opiw; xyvxjTO; v syE'veTO -fi -roO OeoO E'jspyEcia (t ...
E'jEpyeTtxv) TO?; y.ETe'-EtTot Icop'voi; ivOpcoTCQi;, et (px^rx; (irpo^aSwv) sOavaTW^TE tov
dizboXov, V.a,(jTO?
1^'
avpuTco; o Eytov cp' exutoO tov
>,EYyov
'
(ja<p; iyaOo; v eauTv
10
sy-zlst icai
? (por/j-rat av 'GeT.e tw Oew ('C-nkStaxi ... tov Oeov)'', t; 'i,'(;ov <ppo[xevO(; octoj-'.
ToTOu EVEica EiacEv'' aiJTov, ivx TCavTE; a'vptoTuoi toO xoeittovo; yvow XobSwat,
vti^(7a)(7i ' aTv 0' Ott' ejceivo'j vih-ziOevte?^ TTpoTEpov. To'jto yap r,v Qa-jj^aGTov xal u.E'ya^
TV TO'j EOu avOpuTCOv viy.-o':ra; tov ^ta'goXov irp? aTOu to'j 6eou ycv;(^Uai ^E^i^aypiEvov.
"QffTCEp yap bi^acxaVj; (yuy.vaGT-/)?)
' Trauav Tipovoiav 7iOf/iGz;;.evo? ^epi tiv iraiSojv utoO
15
y.al TTzvTa c>iz;x; TCxlaicpiizTa oi; ttitcteiv (jcaTxSaWiEGOat) ^OvavTxc oi svavTiO'ju-Evoi,
x.-'[^.7rt aTQiji; ei; t-/;v 7rz>.-/iv (iraXociCTpav) ycovii^erjOat cb^ toi; ivTtTCa>,oi;, x.ai r^v
vir/iv aToT; j^.avzvEiv ([xeT^etv)
''
TuapatvEf xal ttco'jSz^eiv i; auT-fl'v, asleiv Sk jcal aTOu
ToO (^-/jv 7rpo(TTaTTi, y.vov El EyEVETQ
-fl i^X^Eio. /lax); (pivov Et xaxcj; -;) iAdSna.)'"- og
meme au combat. Ainsi un gymnaste qui a pris tout ie soin possible de ses
eleves, et qui leur a appris tous les coups qui doivent leur pormetlre de
renverser oeux qui leur seront opposes, les envoie la pale.sire lutter contre
des adversaires, et il les exhorte s'appliquer ti vaincre et chercher de
toutes leurs forccs le triomphe, il leurprescrit meme de risquer jusqu'a leur
vie pour peu qu'ils iie puissent pas eviter le peril sans honte; celui qui
un outrago mauvais ;
mais cette addition est inutilc, ot d'aillcurs HAKOCTb signifie
"
dommagc (XzSvi).
S Ezn. Bo 199,18-201,7.
1. oJx vsDEv : le slave repete la ngatioii. 2. 5,oiit<iv : S ensuite , Ezn totaleinent .
'S. TOM iltfxri-i : S l'accusation (le fait d'tre convaincu) , Ezn aucun signe .
4. S il voudrait
CQmme rivaiiser avec Dieu , quo! doit repondi-e librenient Ezn peut-6tre meme quelques soupi'ons
seraienl-ils venus naitre {ide de malvelllance
, 9evo;). 5. Ezn que celui-la tait quelqu'un
d'egal Dieu (rapporle Satan); S comme portant Togal de lui calque srement u'ne locution
grecque avec 9=pa6ai obtenir (un prix, un rang) .
6. iXaavi : Ezn il le eonserva
S
i( il le negligea (le laissa l) ; le verbe slave ti-aduit ii, cf. 47, 17 et 99, 13.
7. oi... vu^iOevte; ; c'est
quoi repond exactemenl le slave, que Bonwetsch a mal compris ; cf. Ezn a la place de oeux qui
au debut avaient ete vaim'us par lui . 8. SioiuxotXo; : S un professeur , mais Ezn un
professeur de lutte , supposant Yu^-vaaTr,; (ou dvivoEtri;, cf. Bo^, p. 515, 1. 18).
^-
9. [jEXetv : S
apprendre la victoire , Ezn avoir en vue la victoire . 10. ijivov e!... xax; : le slave
(legerement alter) signifie srement si seulement le non-dominage (g),Sia) avait lieu mal ;
Eznik Paraphrase : Car il estime qu'il leur vaut mieux mourir pour l'honneur de leur nom que
de rester vivants et avoir un nom deshonore .
PATR. OR.
T. XXII. I'. 5
54
822 METHODE D'OLYMPE.
[98]
Oy0 njCkKUBAWljlA HMATK OyMHTAA HOKeAlMlA H UlAOA-tuiA CKA^AHIA, WOA-t^Th.
coynocTAToy h pAoyiA ca h R-tHeijK hoca kz oyMHTeAW ii(>iHaeTL, noKA^AH'ie
TOoyaA waOA-kie hoca hjiwthb'hhka" Aa^c oyMHTeAA ha hamath nt hmatl, b
3AKIJTK a:e np^AA h ii|6thbzhaa coynoCTAToy kjiahia, ne g\\h ate aa neier ca
(WACiA-tHieiUIZ CBOHWIZ, nAAfTL CA CKOfO WT COynOCTATHHKA
''
CHIje S'tAO WAOA'tBA^MZ 5^
H eYcMZ nO HCTHHt OyKOjIHTK CA, KjHKHArO Tj)OyAA HC CTCjtH-tZ. TaKO IjlH H KOFA
MHH, 3AnOB-tAW[H CKOHIJIH CZ CS'nOCTATOIJIZ NAOy^HKUIA Kj>ATH AOK^-k CBOA HAKU,
nO\BAAATH WAClA-tBUlArO lAROaJC HC UICpAIUIH OKj)ArO OyiHTCAA HAKA3AH1A" ipC AH
KTO KlliO M HHMTOaie UIN'ksZ ^AOR-tAH KCiJkIA CZKJJhHT CA" KZ AlAKOAOy, TOy
Fol.3Iv.AKie W 3CIUIAK
*
WKjlA^HT CA, HOKtAHKl^ HC HIUIUH K TOMOy Hj)KZ" T-trjI Xi HO 10
nffABA't H^ d'Coy;KCHie njuieMACTK takokuii, eroa;e A'tAA hc noAOKHt, CA noxfoyAn
EAU^HIj'k.
TorO A^AA HCKjl'tlJlH CA AHIAKOA/L
f^^X
K MHjOy WKO l'l KZ KjAHH CZ KO/KIHMH
KOjI01UIO CA SmCHHKU, HUIH/KC HAAAeTK WAOA^tKAeMZ, AA H HOXKAAA
*
Af'tKHArO
WAOA^HIA erO (lA^OfHT CA HUH'fc TAKOKUMH/KC MAKU, nOKHHOyWIjlA CA" OK(OyePJIOy'' 1^
CTfACTIH^ erO UIKjA3& WAOA-kTH HAOyMCHOMZ KAACTKHO. OCTAAHZ KO ^CTK HAUIHIJIA
HOrAMA H ACaiHTK M^BZ, K-kj6lO RAlJlhUIH^ OyAOA-tHZ.
s'attache fermement aux prescriptions de son maitre et aux lerons qui menenl
A la victoire triomphe de son adversaire et, tout joyeux, couronnc, il revient
vers son maitre en lui rapportant comme temoignage de ses cfTorts sa victoire
sur .son rival; mais celui qui, lein de se soucier de la victoire, perd le sonveiiir
de son maitre et qui a oublie jusqu'aux coups qu'il doit opposer celui i[ai
lutte conlre lui, celui-l est rapidement renverse par son adversairo, et ainsi
defait et bien battu il subit des outrages merites pour n'avoir pas supporte
TeHort de la lutte. De la meme f'a(;'on, j'estime que Dieu qui, par ses comman-
demeats, a appris auxhommes, ses cnfants, soutenir un bcau combat contre
leur adversaire, doune ses louauges celui qui en sort vainqueur, parcc
qu'il n'a pas l'ait lionte renseigncment d'un Maitre excellent; mais celui
qui ne fait aucun ca3 des prescriptions diviues, quand il en vieut aux mains
aA^ec Ic (liable, e-?t aussitt renverse terre, laute de s'elre mainteuu dans
les dispositious qui menent la victoire, et c'est justcment qu'un lel liomme
cucourt une punition pour n'avoir pas fait les memes efforts quo sou voisin.
Voil poiirquoi, comme je Tai dit, lo diablc est laisse dans le monde
couimedans une palestre o il lutte conlre les athletes de Dieu qui triomplicnt
dl' lui et le renversent terre, aliu quo meine la gloire de sa victoire ante-
1. coyuoCTATHirKA S", cS'nocTTA S''. 2. cxK^niiT CA S'. corokVuhth
CA S''.
.'i. H> S". 4. UO^KAAA 15(1, HO^KAAOy S '.
.'). HOKliHOyKljlAi CA S".
[99] DU LIBRK ARBITHE.
823
O'jv ((Aevj asvovTx (avi;/.a) sysi
-.'%
to'j cftSxaxa'Xou irpoGTyu.aTa /.al ra Tr,; vi/.-/); TCapa-
0;y7.aT7.
' ,
vty.a tov vTaywvwT/;-/ y.rl iyaX'X'.tot/.svo; /tai (tov) cTs'ipxvov oe'swv
tcJ) ^uJa-
<7/.ci!>.w TTiocspysTai, /Tr.iy-eibv toO ttovou T7;v vi-/tYiv (>i-Tav) (pepiov toO vT'.Trx^.o'j" o? Ss tov
fii^G/taXov (yuu.va(7r/iv)- iv p-/]!y.r, o-jx sye;, V/)Ot, ri^e itape'i^oj/.e /.al tz ivxvTia tw ivTi77a>io)
5 Kixk7.'.a<j.y~a., oO jxzXa da OTt (lAr. oti)
^
jAspiiv-va t7;v sx'jtoO vtV.rjv, x.aTaaW^srai Txy'j
J-O TOij ZVT7.y<OVli7T00- OTW 77XVU Vi)lti)(/,EVO? xl TTXViC'J'JacVfj; aQJ^ Soii^sTai, Tv Tr,;
TTa).-/-,; TV'j'vov o'jy_ 'j7roy.eiva^. Otw aoi /Cxl tov Oeov fioV.si (^ox-si) ', rai? svToXai; a'jToij
cijv TW avTi-X(p bia^avTa ywvi'^edOa', xa>.; to'j; siuto vOowTCOu?, swaiveiv tc/v
vi/.-/i(3avTa Ti ox r.ayuvi Tr,v to'j /.a).0'j S'.i5x'7/.aou Tvy.isiav siv 8i Tt;
;
[y.r,fJ.v voaicjac
10 (p/iSev; -oiY)(7z(y.vo;) t; svtoX; to'j (Jeou cjuvay-fl (cjjaSzXy,) tu Staolu, eOsco; t-?i
y/j
TTpOT-tTTTJl, TO'J? TV)? VlV/i; O'jy. '/_WV (t6) XollTOV TpOTTOUC- oOeV Sl/.aUOi; /tal (r/jv) -/.XTalKTlV
XafASzvEi toioOto;, ivO' oj (zv6' wv) oy ojAOtw; e-dvviTa tw iT>.Ti<jiov.
To'jTO'j Evx.(x ex'iy.i' tov '.zoo/.qv eirrov v tw v-c^to ; v
-y.V/i (TraXotiCTpa) ouv
TOI? Tou 6oij \La.yiu.-^'^vi piaOviTxr; (OV/iTat;) % tp' wv ttitttei vix.coy.vo;, i'va y.al 6 7:aivo(;'
15 T'?;? TrpoTpx; viV.v;? aTOj y.aTaAuY, vjv toi; ryxobi; vpuiroi;, T,TTb)[Avou tou y.a'XoS tcv
a67va)v aOTOu toottou viz.v;g7.'. i^Etxyu.svot; y.upici);", KaTs'uTpuTxt yxo toi; ttoi^Iv vil.wv
y.xi /.v.T/.i vy.pd?, tv, -lite'. tv y.psiTTvcov y.paTYiEt?,
rieure soit detruite maintenant par le moyen de ces menies liommes qu'il
avait vainciis, et que la beaute de son exploit soit efTacee l'aide il'adver-
saires ([ue Dien a proprement instruits le vaincre. Car !e diable c^t foule
sous iios pieJs et il est etendu mort, tue par la foi dans le bieii.
noBimoywijiHM ca Bo.
. AOEfoyerjoy S
',
aokjioiuiV S".
7. ctj>actYii| CT9Tie
S", CTjITII S'', Bo.
s Ezn. Bo 201. -.202, II.
1. i:apa5Eiy[jiaT0( : S <i les indications , mot de sens vague qui peut rpondrc a TtapaSsiytiaTa,
Jtr,T/i|ia-a, e7taYY)|J-aTa, napaivsasc;, etc.; Ezn les recoiTipenses que procuie la victoire
, qui ivpondiail.
plutt Ta ittvixia. On peul supposer un tour comnie ta. xv ETtivixiuv TiapaSeiY!*'! les lerons qui
assurent le trioiiiplie . 2. otoiuxa/.ov S, professeur de lutte Ezn. 3. Le tour slave non
beaucoup que duit repondre au gi'pc iir, ort loin de : le sens est donc bien loin ile s'inquiter
et noM " Sans s'inquicter beaucoup . 'i. ouxw (loi... Soxst : S signifie pense avec nioi (imperatif)
plulot que il nie seuible , mais le tr^ducleur a pu lire S6%i: poiir Soxe; (cf. "">,?;).
5. iaai :
voii- p. '.17,11. 7 G. dOXrixai; : S les Kleves , Ezn les atliletes . 7. 6 inar/o; : 8 est allere, mais
cf. Ezn u la gloire de sa preniiere victoire est detruite . 8. tjxiohevou... xupiw;. Teile est la
conslruction <le la plirase slave (a une correclion pres, qui s'iinpose); quant son sens e.\act, il est
plus diriicilf! a prociser. plusieurs niols pouvant avoir des significalions difTcJrentes. Le mot--mot
est : M la belle forme' de ses lttes (de ses souffranccs, de sa passion) se soumettant (obeissant ^
iti6o[j.vo-j) des (hommes) instruits vaincre aulhentiquement (avec puissance). Bonwelsch comprend,
en inodifiant le texte : par des homnnes qui obeissent (7teieo|j.svoi;) la belle Image de sa passion i<;
mais <i sa passion (ses lutles) se rapporle sremenl, non Dien, mais au diable. Eznik traduit
largemenl : par de lels liommes, qui pai- le desir du bien Iriomplient de lui et arborent le signe
dela victiiirc dans la lulte , on raltai;liant otoM-(ixhoi- a ivtlfiinoi;; en slave meme, le dalif i(
instruits
peul elri' appose a l'inslnimental pai- les liommes.
824
METHODE D'OLYMFE. [100]
no^OTK K desir
64, 17.
iio^oyAHTH blmer
82, ;{
no^oyAiATH y.u.oo6ai
20,3.
no^oyACHHe [;.e'u.i]/i? 72,]o.
noMHCTH lionorer : inf. omccth rij/.-^iai 72,1-,,
aor. noMTe ca 78,',. part.
passif noHTCHAro
78,
^
(voir
p.
l).
noMOyTH v7'Aa;j.Szv76at
48, ;i,
awEsxt
48,
c;
part. prrs. nOMiowijiii vTiXaixSavo-
(Avov
48,4
(voir
p. lxxiii).
noMKTHH6 adoration
68,6.
nouihCTHe (popx
10,0
(2'
main et S"
nouihCTBi'c, voir
p.
lxxx).
np
.Vhr,, 78,0, 80, 1, 82,,, (note
2),
abrcviation introduisant une comparaison
(voir
p.
XXXIV).
njAz droit, ju.ste
62,3 (2 ex.).
iijABKAA : no n(Aii'fe'5'.at(o; 12, 1.
2(>,
13,
ilr.Ow; 22,-,,
justemcnt
88,ir,. 98, lo-u;
z n^ARAV jusleraent 60,
i.-,
74, 13. 86,10.
n^ABkAHKz
juste
62,7.
n^AKkAKNz juste 62,2, 74, 15.
np^AKHZ pyo; 104, 1, n^A^Hoy *7.pyflv 100, 12,
tAiuc ... n(iA3'ACHZ yjpyei 106,2.
nOAipATH cuyywceiv 34,/,
nfH
:rt (et gt'ii. ) 6,;.
[137] .
LF.XIQUK SLAVK-GREC. 861
nHKAH<KATH rpo(jppiv 1'i..,.|. ii^KAHXATH CA 7rfO(j-e>>y.^iv '48,10, ctFe rappoitc
a
60,18
(avec kz et dat.).
npKUBATH TCpOiJYfyveiTx'. W,!!
:
n^HKKIKAA (cClit llfU-) TrpOUY'Vo'j/evOV (var. TTDOT-
yevofASvov )
.
nfHRKiTH : nfiiRoyACTk :TpQ(iYiveTai 72,7.
nilHKOAMTH : njHBOAHT TCSptldTTliTlV 50,7.
Ti(HH0ATH ^aaSavav
38, n.
''18,7,
58,ii. <).io.
~^,
m.
TrpocXay.zvew (var. XajAxvetv)
;{8,6, ocTto^e'/sffOai 20, 1, 42, 1
(pn'S.
njiHMoy, liie
"
nfieiuioy, voir
p.
xxxix),
recevoir
60, le,
etc.; rend itpoffi'ecSat
16, lo,
wo(Aevtv 72, 12.
njiHHTH eX6eiv
8,.,^ 12, 14, 32,.^,
venir 80,8,
etc.
npAAFATH -pofficTiv 16, ]4,
32,
i).
Tvpo^xpfxo^Eiv 18,:; (et dat. avec ou sans kz,
voir
p.
Lv).
I
n9HA02venHe itpocOsoti 10, i6.
nfHAXHTH TTpocTefixeMat
22,15
(avec kx et dat.).
npHOCHTH irpo<7ZTC-e'.v 68, 1
(avec dat.); h^hhoca calque vaippo)v 18, 17.
i/s'pwv .><),.-,.
et cf. 62,10
(voir p.
lxxxvi).
nfHOKjfkcTH
*
iropii^eoat (man. iropt'J^fiiv) 14,3.
npcHZ (n^H-) yv/icio; 14, 15,
legitime 64,
n;
hjihcno (nfHO iei'C),
13 12,5, 10.
'^iz
rcavT; 18,10.
toujours 94, n.
iip;(OAHTH epx.ec9ai 54, i.vic, 76,5
(' epx.T.i,
faute pour
a?X''*0'
rpo-iuvxi '1,11,
16,12,
vitE'v 4,8;
rend TCpo/wpeiv 24, le,
eTvippeTv 18, 15.
npATH >.xgrv
34,18, 48,8,
ivpo(i"Xagrv
72,4,6,
prendre, recevoir 80,
17.
etc.;
nfiHM?/TK laiASxvoiKitv 36,3, s,
np'iA TTpodXafASzvei 48, 10;
rend TCi:ovf)evx'. 7(), i:i,
ci-KxiTf.Hvy.1 86,2;
nfHiuA ejt^YiptoavTo 70,8,
lire Sans doute
'njitwuiA; hoa^a
n("iHMeTh ((pe).7iO-/;<rTai 42,8-<i.
npATHe TQ^oy/)' 28,5.
nfOBHAtTH
-poiSfiv : nfOBHA'tiuA
*
TjpoEi^ov (faute pour -povi^ov) 4, 14.
HfOR-tAtTH (-AATH) prcvoir : part. pres. nfOtAWH 92,i:i, ,0^
imparfait nfost-
AAuie 94,8
(voir
p.
l).
nfto^xBATH invoquer 68, c.
n(iojA3oywkHHe soins prealables
96,i:{.
no()OiiCKZ TrpoipriTwv :
n|pbCKUH
1,4
nfOCTH^TH
p'yeiv
14,6.
n^ocTHTM (rjy)(^<opri(Ta'. 16, 15,
46,
18, 20,
5(), 1,-,.
npocTz iitloi 50,
6, 7, 10, 11, 13,
etc.
TlflOCT't lT>)J 42,2.
nfOTHBAIATH CA vTf/.etuOai .52,4, 6. 7, 10, II,
54,5,
etC.
TifOTHKKHHKz <( advcrsaire 98,3.
nfOTHBKHz ivT'./.w.vo? 54,5,9-10,
coutraire, opposc 60,5. 80..,, etc.,
adver-
saire 96, 15.
862 METHODE DOLYMPE.
^
[138]
njOTHBLH-t au contraire
62,6.
njOTHK& et dat. : tcoi; et acc.
22,6, 54,6,
contre
40,9;
njtOTHBoy ... rAeru
CA est oppose en reponse
78, le.
njioMt VjiTCo;
104,17.
nj>OMhHz (voir
p.
Lxxxiii) : hjioihaa (S" nfOMAX) tz xXKol
70,i6-i7.
iijizBX TpJTo? 46, ii. 70,7,
TToTspo? 44,6.
njikBiJjj
94,6 doit rendre twv TCpoYeyovoTtuv^
(voir
p.
xxvin); k hcjibaa t TTfiTa 10,1?,;
nfhBoe ttowtqv
64,5, 100,
12,
d'abord
80,
u, 96,4,
est en regard de TTpS-ro;
16,
jo; hc nefsA r/iv xf/j/^v
102,6, 104,12^ c nepA cvwOev
44, u,
Jic nejtBA (ou h c nepA' a'vwev
46, i?,,
h c
ne'jiBA EO
(ou
HC nejRA eo -/.al yip t/iv p^^^viv 74, 6-7.
npzKkHb : nejiBeHAro cokkctra
*
<;TCpo>>TCd(7TX(7iv
26,3.
nj-feKKiBATH [XV'.v
26,9, 44,5. 46,20, 100,12-13
(man. [x.ev), 100,
14,
etc.; nji-tKURAA
7ri[Aovoc
10,6, ferme 1)
98, 1.
n^-tRUTH [xavat
46,7,88,14.
n^lKjiATHTH (( tourner, transformer
88,15,
refl. njckBjiATHTH ca 88,9. 92,2.
nf-kAATH (( livrer
66,4, 98,4.
nn-kAZAcacATH TTpo-AeiGGai,
22,ii,
etre propose
22,4.
nj-kazAoa;HTH Ttpoaystv
104,]',.
nfta;(A)e T^pdrspov
46,,
n^eaie -kaAine ii savait l'avance
92,7;
avant
(et gen.)
88,11.
nj-tav(a)KHh rend Trpxo; 26,2.
n('kHiuiATH SiaSiyeiai : nj)-keiuizAijih w cahija
(^ixSsj^oiasv/jv tv yi)^iov 10,13.14.
nftrj-tHHTH Tps'ij/ac
26, 12, 42,
ig, i, 44,6, 46,5, \k 10,
etc., TpsTjetv
46, 21.
njfku-lHiATH vaAAa(70iv
68,2.
nftrji-tHeHHe TpoTCfl
44,2, 7. 17,
^^ay/)
44,
1.
njttiuiAap TO^d;
(),i6
(njitiu^f-), 18,7.
nj)toOA-tTH xpaTEiv
14,4,
njie'uiAOA-tnz
vvi-,4r,j;.evo; ''1,1.
iij-knKj)-kTH persuader
82,2.
nj)tcBATz nj)-fecT-: Kyto;
6,1
(s'appliquant Dieu).
nj"kcAoyuiAHHe Trapaxor;
76,6, 84,ii,
t TCccpaxo'jaeci 76,9. desobeissance 8(5,
i2_
nj>lcAoyuiATH T^apa/couEiv
76,
le, 86,1,
desobeir 78, 17, 82,3, 84, 14, 86,6.7.8,
etc.
(et acc).
iijftcn-tuiCHHe -6p6o>.T)' 6,
16.
iif-tcn-kuihHz irpSaW.wv I0'i,7, n^tcn-tuiNoe l'oxces
94,5.
np-kcTAHATH rend u.Ta)civtT6ai
70, 13.
nf-fecTAHUTH passer
90, 12,
transgresser
82,2,
njiccToyiiAkiue *7:pzvTot
(man. TTEpOEvra)
84,
12.
nji-k^OAHTH 7:ape'p/_G9xt
10,9 C't acc), TCpSa'V8iv
8, n
(et iji>cz et acc).
n^-b^OAKHk (ou plutt nfkpjOAKHz, voir
p.
lxxxiii) [j.TaSaToc6? : nf-t^OANce 10,5.
njckijieiuie nienac(>s
82,4.5.
[139] LEXIQUE SLAVE-GREC. 86$
nf-kATH : iijctHijiuieA (uia' ol :aSoyot toO ye'vou;
70,8;
nfHHUiA /.>/, pwirxvTO
70, s,
lire
Sans douto "hj^kiuia.
nit-kATiie iiaSoyvi' (J'i,
11
nuTAHHe e;eTa(j!?
42,4.
nuTATH e^erdt^etv
24,i;i_ 28,3.
va^-zireiv 16,',, i^oTeiv 10,; 1.5
demaiid(!r 78,-,^
nuTA^Moe la chose discutee
64,4;
" b'^hckobath [h hkitath] j/.yl ...
^/)Tiv
20,9 voir
p.
xcn.
Hhf'kHMe (pt>.ovet/.La
3^i,i.
nhCX y.utv
14,
1.
n-^HHe (S"") (^vi, voir n-txHe.
n'kcHb (nt) wv!
2,g_ 4, 12 6,1,
jpo;
6,2.
n'kxH zi^eiv
2,<), 11. 4,3, ifi.
etc., ^o^^eiv 6,0, ex chiuih ... h^th totoi; au^ixSuv
4,i,;.
noNijiHji(z
6,r,
cn regard de y-ouovTwv (lu 'Sovrwv).
ntrue wi^yi
4,
(S"
ntniA
, 4, 14, 6,4.
n&TK ^pop-o;
10,9.
n&MHHA TCv-o; 8,:j.
p
(AKOTA servitude 78,
10.
fAKOTATH ouXee'.v
70,9,12, i.i, 17, 72,9-10,
sorvir (en esclave) 70,11,94,16
(et
dat.).
fAKz
otjcs'r/i?
8, 13,
esclave
78,9,
9^J,7.
AAH (S"") : OyKHKAHIA A'tAA . . . AOEfO'tWH"! A (S"
AOKfOA'tlAH'lA fAAHl Sm X (poveueiV
... Ali t6 ejepysTelv
86,13.14
(voir
p.
LVin), Toro ko aIaa (S'' (aah) 86.10 (voir
p.
LXXVIl).'
(AAORATH CA xo^^fstv
l(),9,
lo,
18,1.0, se rejouif 98,2
(et dat.).
(>AZ : C*Az
il se rejouit 96,3 (et dat.).
(A^KfATLHUKz (( rebelle
90,3.
(A^R-fe. (et gen.) sauf 62,4, 70, n.
OA^Af'tuiHTH dissoudre ')
96,6.
jtA^A'tAlrtTH iJ-epi^SlV
28,5.
(lA^A'tAKHZ [AeptOTO; 28,7.
(A3HTH CA ivaXueoOai : imparfait pA^HAAUie ca
8,11
(voir
p.
lxxiii).
jlA^AHBATH CA TvixECai 4, lo.
jtA^AHHCHHe Siaipopa
50,6
(S"
|>A3AMMYe',
12,2, 66,7,
difTercnce, distinctioii
76,1 (S"
fA^AHHie),
94,4, 12
(voir
p.
lxxix).
(A^AHMHe (S'), voir fA^AH'JCHHe.
(A^AHMKHZ Sli^opo; 24,
,;, 7,
46,
12.
fA3AHJATH y^iM l aor. P3AHA
eyUv8,6.
P3A&1ATH 5(^wpCw 26,3,
^ltpetv
28,5,
JcaTa)iep(xaTi^eiv 24,7.
64 METHODE D'OLYMPE.
[140]
(A^AMCHHe ywpiffJAC 24,13.
iacTaci;
24,14.
fA3A&MHTH distinguer, introduire une distinction
02, n. 15
()A3AavMHTH ca
AVj(jLfi(sfia.i
2(),3^
j(A3AoyMeHz ecTh y.zy lsii-oa 24,i.ri,
17.
(A3AVMeHV RUTH etre
separe 24,
12.
p30jnTH detruire
98, 15.
p30yHI-tEATH : CHIje ... j)A30yUI'kliATH
OjTCO ... 5iaTaf)7ivai 20,
3.4;
jA3awlI-kBATH ...
[hau czBOKoynAATH] ouvaystv deduire
42,5.6 (voir p.
xcii).
j)A3oyMtHHe opinion
62,
n.
p3oyM'tTH ^laTeOfivai 20,>.5, (jx-oirefv 102,
n.
coniprendre, concevoir 78,
n,
80,16^ 82,5. 14 84,3,
penser
4,3,
considerer
80,ii;
taro ... jiA3<Mi-kA^x
ouTCi); ... dyja'v
46, 14.
fAAO
charrue
68,11.
(IACTKO(>HHe X.pKUig .50,
9.
pcTOWHHe ^tasTaffi?
24,13.
^ACTOWTH SlWTaejSai
28,4.
fACTfOHTH :
(ACTjtOeH-t EMBUIH ^lajcpiOTlVai 48, 6.
pCMHHHTH iaz-pivai
18,7.
(ijiH eiTisiv, (pavai
.56,
i;
pres.
yeneTk
-Ki^H 24,5. ^46,17,
jicieuz epoOjiev
42,
n
(et cf.
26,13),
f^icuiH (f-^fsnc,
.50,i3_
fenV iv eiTCoip
22,3,
etc., f^KJf (p7i(jii44,6, 42,
12. 15.
44,2,16,17, 46,10, 50,2, 66,3,
etc., Is'yu
44,3, 64,5, 70, 10. 102,
14,
106,2. etc.
(voir
p.
Lxxiii);
(cka rend (jup!,ipYi[i,t
36,
n,
j"tiuA ixsif/ivatvTo
20,
u,
|eijiH ^owxi
poser 20,7.
^iih xi TO'jTe'cTiv 6,5,
Htnoefi (eKoy seijiH -rt ... to'jvojax JV/i
18,6-7;
WKoaje jeijiH pour ainsi dire
90,7
(et voir caobo);
(eKuie tou-
T6CTIV
10,5, 12,14, 26,5, 50,16,
etc., -Jitoi 48, 13
(mal compris), est-ce quo
60,
13,
fe'Kzuie ah itTepov
42,i6.
j>H3A itjHr,i
14,11,
plur.
fH3u
ttiv eoO^Ta 14, g.
pTOpKHW ri p-flTOpiX-fl
38,2, 3.
pAHTH engendrer
64,.15.
(OAz yevo? (race, espece)
28,4, 70,8,
(genre)
56,2 (2 ex.), 56,5, g.
(OAKHZ TO'j ye'voDi;
64, n,
de la race
64, 17.
pnZTATH T0v6pu!^lV
8, 15.
fKlKKCTROKATH :
f
UKKCT&VlbljlIO i^OuoevTa
8,3
(voir p.
LXXVIIl).
^KKkNOKATH (pOoveiv
2,8,
cnvicr 78,9 (et dat.).
^KKHOCTK
C>)^0; 6,11.
^AKA jiip : duel ^Aij"t
14,(1.
<AAz (pjTo'v
12,3,
plante
68,12,
arbre 80,1 (voir
p.
xli).
AMOEAACTkHZ xTe^OUUlO;
70,6-7,
CAUORAACThHO TO JTE^O'JTIOV 7(>,
4, 72,17.
Ig
libre arbilre
70,5, 94,
j, 13. i',.i5.
[141]
LEXIQUE SLAYE-GREC.
865-
CAUOBAACTKCTKO TO avTe;OU(SlOV 2,3.,
CAMOBAACTROUZ (S") SXo'vTe?
72,:;,
VOir CAUORO-
AKCTKO.
CAMBOAKCTRO : CAUOKOAKCTROUX enojv 7^:5,
^VTfiS (faUtO pOUr (X)COVTe<;) 72,
:j.
CAUOcxcTALKHX ^et cz ct iiistr. ) xT0(7'j(7TaToc (-rto...)
l,ii.
CAFjo^oTHe (S"), voir cauo^otk.
CAFJOXiJTh : cALio^oTbW (S"
CAMOj^OTHiu'j voloiitairemcnt 8(),
i.-,.
CAUZ aJT;, CAMOMOy ... RZ^AAFATH eaUTOV ... i;6p'.6x.SlV 4,.-,_
H CAMZ TU O'Je 15
22,1',;
CAMZ CA ex'jTo'v 72,
'i
(et cf.
2,,s),
camo ceue aOrw
54,5,
CAimomoy w cese
y.xH' sauTo 56,5,
CAMO ceK't aTo ixuT 52,/,, lo, 54,3-4,
etc., A)/flXot?
52,ii)-ii,
5''l,l
) OVKAJIAMIJIA CA CAUA ^laloi'^OpO'jacVO'j; Xkiilw^ 12,15.
CB,OEOAA TAeuOcfta 7U,8.
CBOKOA^nz llvJfisoQc,
70,7, 8,
en regard de lleuep^x
4,ii.
CBOH aToO 104, 3,
etc.,
CKoe tyiv c-av 20, 12,
etc. (voir
p.
lix); rajout au grec :
AffoyaiHHe ... cnocB Tiv ixaipuv
2,7,
etc.; oUeio; 10,
9, 66,6.
CRtTZ (p; 10,13, ;j2,8, 18, 54,7, (fiyyoi 10, 12.
CBATZ
(cT-'t Saint
2,i;
CTWMZ ... ^OMK rco Hcw TTvs-rxaTo;
4,7, 15-1,
^
CThij{
KHnrAXz SV ... Oia yp:t<p-/i 7(),
12,
et cf. UO,
u,
ctz faa Ssia <p(ov/i 76, u..],;,
et cf.
U0,8.
CCKC iauTov, iT^V/i^iov 24,5, ^6,1, 52, 1/,,
5 1,2.
ccAHKZ TowjTo;
16,4, 5,
si graiid 106,8
(voir
p.
xlii).
(^ 18,3, ^4,3, 12,
32, note 2,
etc., sigae iatroduisant les titres (voir
p.
xxxiv).
Chkcahia Siy.ai*2,7 (S'
ChkhaYk)),
4,.
CHAA S':vaat?6,i6, 10,17,
etc., read ;qu7i 74, g.
CHjUINhl Ssip-ziv; 2,9, 10, 4,3, 9.
CnfHHhCKZ SjipTl'vCV 2, 5,
CHijC o';;t) 8,7.
etc., repond ToiaOrat 2,.,,, u toSto
44,2, 6(y.oi(os 66,3
(voir
CHi|caJC).
cmjeUH Tow.To? 50,7,58,9,
toioSto; 20,,,,, 104,,;
CHi|eBoe oycTj.cuAenie
70,,
repond t-/)v [i^jopplv.
cnijea:(A)e (j.ota)? 38,5,7.
CHi|h TowaTo; 4,11, 6,13, 16,4, 46,9, 70,4,
etc., 6
w.ovto;
6,5
(ecrit CHiie);
voir
p.
XLII.
cni}K/K(A)e 6 o[i.oio? 38,1,
CHi|eMoyave kuth read vj-io ^My.v.oficH 34,8.
CHMTH (patVEtV 10, 1(1.
CKOfO
rapidement,
aussitt 98,6.
CAAKA rend javo; 6,1
(voir p.
i.xxxv).
CAAEHTH 8o;7."aiv 104,18,
glorificr
108, o;
calque So',w
penser 22,,
(voir
p.
LXXXVl).
CAACTk Ti^OVYl 2,r,, 4,1.
CAOsecKHz a doue de raison
70, n.
866 METHODE D'OLYMPE. ri42j
CAOBO loyo; discours, propos, raisonnement, etc. , no Hemoyave caokcch -/.aO'
ov pv y.yo'i on tant que
36, 12,
caoo aai'ith reudre compte
100,;
,.
MKOiKe CAOKO jteijiH cj; Xo'yo? EiTtsTv 102,3, et cf.
8,8
(voir p. xxvii) ; exo? : WKcaie
CAOeceMK jteijiH
; eico; sitssiv
8,12, 18, 13;
rend TvpsTayjxa
70, le^
repond Tpito;
64,6, 14.
CAoy/KeHHe -K-nftaix 104,
17.
CAoyTKkKhHX propre au Service
90,4.
CAoy^x xy.o-n
4,11^
CAoy^u -/.oai oreilles
2,7,
4, 10, 6,8.
CAoyuiATH (et gen.) : ca&uiaa (S'' cauiuaa) zav ... )co0(7(
4, 1.
CAZHKlje 'CAHIj-)
rfXioq
10, 7,
CtC.
CAZHhHKHZ (CAMH-l
TO'j XlOU 10,
12.
CAuuiATH ii.-M\Jay.i
2,.5_6^ 26,2, 42,8^
enteiidre
80,7 (et acc); S" cauiuaa
4,i.
voir
p. LI.
COKKCTBO TiGTXI'.Z 16,7 20,(5^ nCfBeHAFO COKbCTBA T/|V ...
*
<;TCpO>-07T6cTai7lv 26,
j
(voir
p.
Lxxxv).
cf-tAA : no c(-tA't CTKOjiH (( il a fait paraitre au monde 94,
ig.
CTABHTH CA CCSSCr )) : ( KUTKA CTABATK CA toO elvat xa-JETai
38,
14.
CTAjlKljK ys'ptv 2. ,-,.
CTAp-tiiuiHHA raagistrat 62, r,.
CTATH : imparfait we ctama^ o'jx ett'jojjiviv 10, i,r,_ lire Sans doute ctaw^ (voir
p. LXXIIl).
CTAMTH liToiaHxi
2\,
I.-,
26,.,) (ecrit ctoiath', et voir ctath.
CTOIATH : CTOHTh
.7Ty;/.e
70,13,
K^wt CTOKUjlC jj.a/.pv ipecTiTS?
6,10.
CTjAAAHHe : WAOA-kHie ... |Hl3A-k [cTfAAAHiel t6 vtxYicai... xa)t;22,ii (voirp.xciii.
CTjAATH ira'ff^^Eiv
8,14,
SOufFrir 60, 15.
tTACTORATH soufTrir, eprouver
96,4.
CTfACTK CTfT-) (( eprcuvc, maladie 82,
n;
gen. plur. *ct(>actYh
(ecrit
CTpYe
S'% CTj>TH
S'') eprcuvcs, exploits
98, le.
CT(>AJ(Z ^dgo;
8,14, 48,14, I.
CTjOH 0;)tOVO[Jl.ta
4,14, 10,17.
TfOHHz convenable
60,3, 9.
CToyACHz
l/uxpo?
.)2,
8.
coyn : i& clc [AZTYiv
22,8, 100,17, 102,4. 12,
106,
,5.
COyiUIKH-kTH CA ^ij^TWITeiaOat 34,
.).
coy^^z ;7)pd; .)2,
.
cz et instr. : u.eTa et gn. 22,9, 34,7, S''' et gen. 16,0;
kuth cx cuveivai 44,
kj.
CAMOCZCTAKZNOy ... CZ aTOCCTaTOV ... TW
106,11,
CZBf-^MtHHO CZ C'jyypOVOV ... T
108,1, etc. (voir
p. lv), KectAoyiijiAeMoy c mhmk tw irpoTioiT.eyofi.eW
42,5.
czKHjiATH cuvayeiv deduire
40,5.
czKOj>z (j'JvoSo;
6,(;, rend cuulttojiov
4, 13.
[1] LEXIQUE SLAVE-GREC. 87
czBURATH CA <( ailvenir , c'eubAiijiii^ ca tjv c7U(i.SSr,/.0Twv 3(5,
ij_
-58,4
i.
des
accideuts 8(),
14.
czKUTH CA (rii[j.6r,va!
20, s,
advenir w (rajoute au grcc)
70, n.
cuKiiiuiAM ca k les
arcidents (52,
13, i',_ i.-,.
CZRCIJIKHZ : CZRCljlKNjj' '2^1,3, faute pOUr
*
CZ KCIJIhK.
czBfzuiATH (( acfomplir 8^1,7.
*czBj)ziucNt(e) xilioy
12,7 (ecrit czBpuieHln
, 'i2,<) (ecrit
cz^jizuichVc
, voir
p.
xi.vi.
czKj)zuiiiTn terminer 100,
4
cz^flMCHKHz G'jyypovo; 20, u, 7
(ceR|ctM-, voir
p.
xxxvii), 108,
1
(avec cz et iiistr.j.
czEZKoynAKiTH ramener
64,2 (avec kz et dat.); fA^AUit^ATH ... [hah czro-
KoynAATH] c'jvzyEtv deduire
42,5.6
(voir
p.
xcii).
czZKCynACHHe xoivwvia
(Vijn^n^ 66,1,
[aT^i; O,
n;
rcnd 6T:iOj|y.;a 1(5, 1 (voir
pp.
XXVII, LXXXIX).
czRuuie avwOev '^V^,^^ (ecrit Kuuie), I0t),4, des Ic debut
64,2.
cz-kA'tHHe TCtGT-4[7.-n 22, 10^
connaissance
94, 11.12. 106, 10.
iZB'tA'tTCAb saT-fl'; 16,4^
eTi;i(JTVi[/.wv 72, 15.
CZBA3ATH : CBA3AHZ ^ecjAWTni; 2,g
(voirp. lxxvi).
CZrAACkHZ (Hj[X(fJVrj; 4,1.-,.
CZrAACKCTRHe cuy.tpwvia
4,1;!.
czrjiluiATH (( pecher
64,i(;, 17. 92,
10.
{ZAfAKZ
bien portant
80,3. 82,
.
czAOzrH&TH retenir
78,2.
czAfzaiATH cuvc'-/iv 10, 17-12, i_ 2(5, c.
cz3KAAHHe yevects 44, 8,
crature
96,5;
cz^ahia
104,6,
lire *cz5aa h tu.
CZ3KAATH 5-/i[xioupYr,(Tai 18,12, 20,3, 104,6
(ecrit cz^aahYa
, ereer
94,5, 106,1,,.
czKA^ANne ^i/iy/iaa
6,4,
irapxi^siYfta 48,7,
TCoOtr?!; 100,
n,
indication, enseigne-
ment 98,
1,
108,5, .
*
<ziiA3ATH [y.T,vii(jat
72,17,
faire connaitre, expliquer 64, 1,
84,
1,
2- pres. CKAaiio
j'expliquerai
64,4, Aa CKAacexK cppasaTM 26, 17,
imper. cka/Kh expliquc
[00,5;
pres.
CKA3AeTk (S" CKA3VeTz) 11 indique 90, 13
(voir
p.
lxxiv).
CZKA30KATH (S') 90,13,
voir CZKA3ATH.
CZKOHKMAEATH IX-XtkilV
70,14,
CZKOHhMABATH CA rxVElOa'. 10,
12;
CKOHH ARAllJlOy
CAORO rend cpepouirav to upocTayfAa. 70, lo.
CZROHLMAHHe Te>0<;
2,8,
fin 94,16,
CZKOHKMATH : IHTIC CKOHMACTL toO ^yjv iraueT'. 4 , 6.
cziijioyuiATH paeiv 14,7.
CZKjlIJTH, voir KjlIJTH.
czRoynHTH CA r,vS)c6ai 26,5.6,
an venir aux mains 98,9 (avec kz et dat.).
czAoa:cHHe gwOsci; 44,6,
nfOTHEHAro
CAOxeHiA l'antithese 94, ui.
>
868 METHODE D'OLYMPE.
[144]
CZAOaJHTH CA cuvTeOeTcOat 50, 13 (2 ex.),
52,2;
CZAOa^CHX cuvtecii;
50, 14^ (juYx.efji.vo;^
4,15^
c'jvOsToc
50,8.10
(S"
c'Aoai'HUMx),
iij.ii^ n.,2, 15 (2
ex.), composc
50,4.
cxAoxkNx cvOeto; 50,6 (S" czAoaieHA), voir cxac^^hth ca et
p.
xxxvii.
cxAoyMHTH CA Tjyy 42,3,
^^t3,
advenir 76,
lo,
rend Trpocycveiixi 7(5,
i,-,.
cziuiOT(HTH ocoTCeiv
10,3. 12,7 (part. pres. cmotja
10,3. voir p. lxxiii).
cxijipxh CtuifT-) 6xvxTo;2,c,.
4,0, etc.;
CiuipK 'HOCAipAW ai OavaTvicpopoi
4, 3.
CXUIUCAHTH EVVOelV
16,8,
9pOVerv
18,16,
<ppOVTti7ai S6,
1.
CZMUCAZ (( raison, sens 78,6.
czMucAkHz <( intelligent
86,11.
czutTH oser
60,
14. le, 84, s,
etc.
cznAAATH tomber, s'ecarter 78,6.
CznACCHHG
icnCH^
crcdv/ipt'a
4,3, 6,3. 14,3^ 48, 15.
czHACCTH : cnACTOuiA CA tottIextxi (var. TrpocTCT^eV.eTai) -56,
i-,
(avec kz et dat.).
czrobIaath indiquer : cno-tAAR'uiAro
80,3.4
(voir
p.
l).
Czn^ATAHHe auarol-i) 26, 17.
CZCTARHTH : CZCTAACHO (IUVE(7T(i);
24,6.
czcTAACHHe Guaxxmi
12,8. 16,7 '^8,14^ 50, lo, 102,3. 106,13. 15.
5'jcTY)jj.x
104,17; cn
retard de E^eraaiv (lu
*
a'jaTOLG'.w) 34,3.
czcTARz cuoTacii;
12,5,
3'!,
15, n. 36,7 (^
ex.),
50,8-9, IT,, 56,6, substance 8(i,
i.j.
cTot/iov 72,9.
rend pjiovtx
4, 15.
CZCTABLHZ TtV CTOiyeiUV 12,11.
CZCTOWTH crijvECTavat
56, 12.
CZC&AZ opyavov 72, n.
CZTB(HTH TTOiTico.i, mzirr/.i-^a.i 12,7. 40,4. 44,8,
etc, TipzTTet^ 8,1,. ToirlcaGxi
20,5^
TroiEtcOsti 22,2.
Sr,aiO'jpyyio'at '8,7 26,
17, 48,2;
rend y.x-ot.G/.s.uxaai
48,3, <pu'Xa;ai
72,3.
repond To>p,<jat 6(5,4;
[czT^opTH] ... a'^iath ea-oieiv (var. uo-.eiv)
70,17-72,1
(voir
p.
xciv); cxTopuiii n6A3io
fiMati:; 34,9;
czTBopTH ca
yeyovEvai 58, 1, 70,2. CXTBOfCHX yeyovEvat 2''!,9. czTROjveNZ kki izi'^u/.t (var.
lTe'ipux.ev Elvat)
72, U;
CXTKOjICHZ yEV/lTo'G 24,8, 40,3, 56,7,. 11.
i'U'., CXTROfCHKl^
en regard de twv ovtwv
56,
14.
czTROjiCHHe yE'vEci;
l(),9.io, action 68,7.
czTjizn-kTH suppoiter 98,6.
cz^fAHHTH
(p'jla;!
42,18,
Hiaintcnir
78,8. lu.
cz\()AHiATii CA se maintcnir 88,
13.
cuHz
(cS-)
7:ars.74,2, fils
78,10.
CK (CHH, voir |). xLiil) ouTO?, ouToci 44, ]6, 104,7,
cc 50,
7,
rrpoiid i\ ara? 10, is,
16,5, 34, ,12, 17,
etc., toioGto?
6,5.
6 td'.oOto;
8,1.
21),
1,,,
70.
i..;,
a rarticlc 6
48,8
(voir p.
Lix); WHZ ... A cihi
6 [aIv... Se 14,;. '1,,;,
t'^'"" ^
*
ciiii
(crit
5hh) Ol (/ev
... Ol ^E
4,14;
CMM ^'5t TOJTO'j 10^1,1:.
II.
'j'JTw: 18, lo.
5'i,9 (voii"
1145J
LKXIQUE SLAVE-GREC.
869
p.
i.vii); Kx CHMz Trp; toutoi?
I'i.is, etc., K ceuoy outre cela lOG,; W
cro lvTC9ev l'i,
15
^TKi (D cero
t6 evtsOev
102,
i.
CKAe ici 100,
i
et (ecrit d)
allons 60,9 (S" ce h
?);
et oyKO : cc mi oyso
viSyi e
I2,i6, 14,9
(ecrit H ea;e oyKO', (eKA a:e ce oyKO
et je dirai tout de suite
92, 14,
oyEO
cl t6 evTtOOev
10, 17
(voir
p. lxxvii).
ctB()z Boppvig
8,,i.
ctMeHbNz des semences
68,12.
ctTKA (S" ctwTRA) semailles
68,12.
'
CAAz a justice
60,15:
n|YHMATH coyAz recevoir un chtiment
62,3. 5, 60,
je,
82,
12, 84, 7,
COyAZ . . . (Paaa SUol;, . . . TraiTiv
66,
4.
c&nocTATz adversaire
98,2.4, 7.
c&nocTAThHHKz (S" CAHOCTATz) adversaire
98,5.
c&ijikCTRO t6 sivai
16,i. i7_
coyijiecTROM (puuei
48,
13. 15.
par nature
86,3.
CKAOy :
(PciOOy evTsev
76,5,
to evTeuev
8,8, 50,1,
^ CCWAOy t6 evtssv
08,1.2,
ds lors
82,10.
TAHKhHt [JLU(TTt)ti;
4,14.
TAHHA [/.UUTTjptOV
4,0, 16, 6,6.
TAHTH dissimuler 82,9,
tahth ca /cpwTedSai
102,6, tre cache
58,
17,
106,8.
TAKO ouTw;
10,9, 18,12, 34,19. etc (se rapportant au passe ou ce qui a ete
dit anterieurement); rend pioiw;
66,13.
TAKOBUH TotouTo;
16,9,
rhommc tel
98, u,
takobom5( 64,9 en regard de t
ptqj; TAKOBz (S")
90,11,
voir takz.
TAKOiiUHa;(A)i ojAoio;
6,i,
le meme 98, 15.
TAKoa;(A)e pLotui;
24,
ig,
etc., ffatuTw; 52, 14,
rend otu
10,
1, 24,9.
TARX TOtOTO; 2,10, 70,2, 76,12,
tc . ; TAIJH
Aljtu'xe TOlOUTOt lCOlOU;
88,15,
TAKZ
(S" TAKORz) ... MKoaje tel que 90, 11.12.
TAKzav(A) aT?
26,2, AfOyruu
Ht TAi]tM/K rend irepa? irap' ara;
42, 17.
TATkEA -kOll-n 38,
13.
TAHt
*
ilroL (faute pour et xa) 24,
le;
tah [hotou] ensuite 80,
12
(voir
p.
xciii).
TRAptKKHZ yeVYjTo' 50,14, 56,11.14,
CTg6 68,15, 96,5, 100,2,
H-R TBAfeKHO
iyevTiTOV 76,7.
TROH ddi;, *TBOel AlOK'Be
T75J xp? 56 (piX(a; 20,11.
TB09HTH icoieiv, ireiroi7ix,vi 70, 17,
iroietcrOat 10, 12, 34,3. 42,4,
aor- TBOfH exotn'dci
68,16,
tu as fait 60, 17;
irpscxTeiv
8,14, 22,9,
spyx^eoQai
66,5,6,
^[Aioupyetv
18,11 ^8,1 46,19, 20,
TBOpTH cz (juvSri[Aioupyiv 28,2;
rend sjATioieiv
66,7, y-xT-
ffxeuz'Ceiv 42,14,
vocTC^xTTeiv
8,9;
ropHj(z tr6(>htk eivoTtpa ToX[Aav
12,
le,
nORe-
PATR. On.
T. XXII.
F. 5.
57
870
METHODE D'OLYMPE. [140]
A-UhYc ... TOpTK TW -porTTayfAaTt ... xeiSeTOti 8,
H;
TOfHMA
yivojicva.
38, li,
eCTK
TROpCHO (S^ CXTBOfCHO yEvovEV 72,
i.
TBOfKijt xoir,r/i'; lG,i;,
s,
1-2. 20,7. 32,11, 38,10. 15,
etc., ^/.[Aiojpyo?
12,2, l<>,ii, 20,6.
32,,.,, 40,6. 42,,,, ,0.
TB.O|KMK TO'J S-/l[i.lOUpyO'j
48,s.
72,
n.
TRopeHne -opt-touayia 18,, 4.
TB(XAX solide
84,5 : Tef'Aoy ... wak (doit traduire cTepeo;, voir
p.
xxviii).
TRozAt : ex TRe(A"iio avec seciirite 60,2.
TenAz 5p[^.o; .)2,8.
TAZKORATH pjAVlV6tJeiV 4, 1,5.
TorAA alors
82,5,
elc, T-/ivt/iaOTx 102,8,
tofaa ... gtaa tcIt...'ts
10,io, 56,i6-
58, 1.
tt ... TCOTe 36,3, 66,1.2.
TOAHKX to^oOtoi; 14,10,
si graiid 100,.
j
(ecrit toahko, voir
p.
xlii).
TjlABKHHKZ T^ElfJLV 6,5.
TfleTHH : T(>eTnee t^itov 26,4
(pris au tons aJveibla!).
Tpie Toeic : iieutre tj>h 24,
n.
TjoyAx M elFort, peinc 98,3, (>.
TfxntxH supporter
84,4. 90, is,
u-oa=viv per.sister
44,;
(voir
p.
lxxxvi).
Tj-tKOBAHHe yp^(n;64,5,
13, 66,,, 68,2, 70,2,
mode d'usage 68,3.4,11.
TjitEOKATH (Jeicat
18,9, 34, ,7. 3(>,8, 102,7, 104,3.4 (et gen.),
xP'?^5tv 104,1,; yft,-
nhyu. 34, 8. 72,12,
y^r,r;a.cH-n 34,c,i,
,o,
se servir
68, lo, 80,6 (et iurtr., voir
p.
I.Vll).
Toy : Toy cti Trapuv 42,7 (voir p.
lxxxvi);
tV AKie eVjuo; 10,-, 14,5,
aussitt
80,7. 86,7, 98,.,
.10.
Tx ojto; (se referant ce (jui precede),
Hua;e ... T-twx
34,8-u.
">(>,
11.12;
repond
a aTo;
10,9, 46,15, 54,3 106, ,2. 108,4,
toioDto; 102,.,;
M(tcx to ha Mexe
xap' si? 72,1; rajoule coinine aul(^cedent de Ha;e : toa ... laie oG 48, 1.2.
et cf.
38,12;
Toro A'tAA <i\.k toDto
(5,11.
etc.; k tua t6 oiirov
12,4, 22,
12,
42,6,
et de meine 12, 1
(altere), b HecoyijiecTRO e/se k xOMOy ei; t [aydcsti eiv/i
16,17.
He HiuiKiH K TOijioy (( n'ayant plus
98, ui;
hotom e^siTa 102, i. 104,8.
[AeTexeiTo,
10,1,.
TAie [noTOu] ensuilc
80, 12
(voir
p.
xciii); t^m x.i .)\i
toOto 5e 106,3, ^10 22,2.
"^lOTcep (), 10. 18,4. 72,,,
etc., Oev l(i,i3, 22, ,2, 34,8.
40,14.15,
etc., oOxoOv 32,10, 3(>,7 42,
13, 46,4. 52, 10.
etc.. toi'vjv '1,8. 5'i,8,
TotyapoOv 106,
n
reiid dicre
74, o;
T'tiji a;e oyKO ToiyapoOv 72, 14,
ainsi donc
86,14;
TO alors (tnarquant uiie deduction) : au debut d'une plirase
interrogative : tS kako tt)?
16,15, to (PKoyA/ii ttoOsv 76,.,. rt'|ioiiil a ?ii : t6
MTO Tl Hi 52,17.
TO He MHHltlH AH I.IH CA oj 'tc/c'; ^i jj.01 42, ]o.
a Kai : TO hAKO
/.ai 17(0; 16,11;
devant cakma : to gama iiu oyuo eweI toivjv 34, 13;
au debul
dune phrase principale prccedt^e d une pbrase conditionnclle : Ai|ie ... to
|147] LKXIQUE SLAVE-GRKC.
871
42,11.12 (2 ex.), ()2,
1;
to ;Ke : cama aic ... hc raa^tk to iK aii gcta 3aaa
ei ... ox 'eaovTai offiai Tic xaxz {(),
t-h.
Tza;(A)e 6 ard;
4, 13, 64,
13, 15,
(58,
-2,
etc., oijioio?
64, 14, 70,8, i02,i (et dat., voir
p.
Lvi); TOiKe ... eaie le meme que
90, 13,
'wi ka aie ... tajkc a ... TxOTa (In
TaT) 22, 0.3
TXKZMO (Aovov
14, 7_
o'i,,, 10(), Gtc, rciid (AV71V
76,4;
A^Je tokmo
-^uo xal u.o'vx
52,0 foyrAA *TOKM0 (ecrit k Touoy) xa? T^oiiva; xal u.ova? 'ili,
12;
tokmo eahho
[xovov 72, 13-1',, 104, 10,
xal pvo?
24, 15, 76, fi, 102,
g, 106, 14.1.5, et cf. 94, 15, 106,7;
Bviioaje CA TXKMO cza?^'mhtk
); exuye au hasard
42,2-3;
tokuio aa pourvu
que
96, IG
(voir
p. lxx).
TZMKHz egal
58, I, 94,
i, 17, 96,9 (et dal.).
TzijieTA chAtiment
84,2.
Tbl : w TU
w ouTo? ;i4,
13,
et cf. 60,',, 62,
10.
TtiyiA (TXTOi;
10,13 , .j2,8, 17,
5
1,7.
T^kAec^Hz (jwfAaTixo? 34, i4_ 17, 36,7 (2 ex.).
T'kAO (jcdfia 14,12. etc. (voir
p.
xli).
oy
oy 771 (et gen.) 4, ,,
oy ceEe eu soi-meme
96,;
oy hc *ra:' aTw (faute pour yip
auTw)
104,1;
coyijiee oy Hcro r/ivouuav arS 108,3.4,
^'Y
nero aT^i irpoeoTtv
16,9.
oy : He oy a pas encore 82,
n.
He oy ... (iACT(oeH-t eukuih Trplv ... SiaxpiOvivat
48,6,
Ne oy ... Bzu)Bja:eHoy irplv ... EixovwOf, 48,.
OyKHKAHHe TO <pOVSUlV
36,13.
oyKHHCTRO (S") ipo'vQ?, voif OyKOH.
oyKHHijA (S"") <poveu;, voir oyEOHijA.
oyKHTH tuer 78,
n.
oyEO Toi'vuv
46,15,
Totyapouv
6, i,
read [aev
2,5,
Si .16,14
(apres -ace, voir
p.
lxx), te
10,16, 56,3
(apres -xe), repond xai
32,
n;
/Ke oyto toi'vuv
22,3, 44,
10,
66.1. 78,1,
eAiyiA mi oyso et: toi'vuv 34, 13, 68, le,
puisque donc
62,15, 64,0;
ToiYapoCv 70,8, 100,11,
T'tiJi aie oyEO Toiyzpov 72, 14.
ainsi donc 86,u:o'jv
46.2,
pv ov
6,4, 40,7, 84,10, 104,17,
et cf.
58, u;
rend 8i 10,
15,
12, 13, 18, le,
56,13;
nAKhi /Ke oyEO u^Tspov
5'
au tczXiv 84, 17;
A ... oyso
8i
4,i],
42, 14,
xai
8,9,
H eAMA a^e oyEO
'
/.a.\ exei54,ii, puisque donc 88,3, 100,8-9;
uz oyEO
(h) ciXk>t pv (xat)
26,8, 40,13, 48,2, 54,2-3, 106,5
(crit ne oyEb', et cf.
86,5,
90,17;
HZ oyEO H est en regard dexatt 104,3;
hz h oyEO mais aussi
68,3,
78,15;
erA xi eo oyEb re toi'vuv 32, 12,
R yi y-a\ yxp 24,
n
(voir
p. Lxx);
c-k oyEO, voir ct.
oyEOH (pdvo;
36,9,10, 36,12
(S"
oyEiHCTso
, 38, 1. 38,i2
(S^
oyEYiicTEA
, 56,8 (S"
oyEHHCTBo),
66,3
(ecrit
w on
, meurtre 60, 13
(S"
oyEificTs-ki.
872
METHODE D'OLYMPE. il48j
oyROHijA (S" oyEHHi|A) ipoveu?
36,12,
meurtrier 62,4.
oyEOWTH CA ipogyierivai 20,..,
oyEOWB ca T(pogYi[Aev7i
8,12,
20,6.
oyKtrATH (peyetv 16, 10,
fuir, eviter
80,7,
He oyBtrAH
^ui (pyYu 6,2.
oyE-ta;ATH :
oyK-tacHTh (peu^eTai 26,3.
oyKeAHHHTH CA s'accFoitre
8,6.
oyRtfAUlATH dctourner 72,1.
cyEtAtHHe yvoic"? 104,14;
oyEtAtHie
78,i4,
faute pour
*R-tAtHi.
oys'tA'tTH ytvwcxeiv 104, 13.
oyR-tfHTH
persuader
80,9,
oyB-tpTK -KiicEi
42,6.
OyB"t(>lATHirl6lV 12,11.
oyAORE : eompar.
'
oyOE't<c> (S" oyAOKK' le plus aisment 58, 13.
oyAOA-tTH dominer, vaincre : part. passif
oyAOAtHz
98, 17.
oyAfxaiATH,
voir HCoyA(>xaiATn.
oyAZ (Ae'T.o; 24,7.
oyaie
'
'r,^-/\ 14, n,
dej
106,6;
le (^voir
p.
xxxvi) rend yov
18, 12.
oyRA^AHHe iiroSei^i; 54, 12.
oyKA^ATH : pres.
oyKAascTh
24,8,
en regard de iwaiTei;
part. pres.
hma ...
oyKA^AA 6
64,9.10,
rendaut ovofta ... 'j7i[i.vTi>io'v.
oyKAfWTH
i>gpi^iv (var. evupt^eiv) 14, 1,
evjgpiCs'v 64, 12,
oyKAfAWlliA
CA 5ia)vot5opou-
(Ae'vOU? 12,15.
oyKCi|>HTH outrager 98,6.
OyRfACHTH )CO(T(Avi<yat 26,
11,
StOOCOOJJLYiffai 18,7-8.
oyKfAuieHHe StotndffpLYxm
46,i2,
EAroe ... oyK(AUiCHie
v'jxoa^Lia. 12, 12.
oyAAWHHe (S**
Saoba^hic fait de tendre des pieges 68,13.
oyAORACHHe (S*"), voir oyAAWHHe.
oyuA(iATH faire mourir 90, 10.
oyuofHTH faire mourir
96,7.
oywofH 90,9 doit traduire veiXe (voir
p.
xxviii).
oyuftTH
mourir 80, 17, 96,2.
oyuz vo;
8,9, 10,4, 12,4, 38,7.
oyMwcAHTH imaginer
68,13.
oyHCR^AuicH-
26,12,
faute pour HCoyK^AUicH-.
oyHHH itpeiTTwv
26, 12, 46,2,
3, 5, 11, 21,
72, le,
etc.
OyCTA TOjA. 14,9.
oycTARHTH ptcasai
42,4.5. 74,10
(*
piuTiTat, faute pour SwpriffTiTai) , fixer 80,5.
eycTAEAWTH pi^eirSat
34,2, 4.
oycTAEKHZ wpwfjLevo? 70,13^ 14.
rcud otiteio;
8,12.
oyCTAWTH idTaffOixi
12,4,
TCaeoOai
14,3.
OyCTfAMAMTH CA
68,17,
VOir OyCTpUAWTH.
oycTpuHTH inciter
78, 17;
oycTf^uHB ca
14,5 est en regard de j(^(>)pvi<i*<;.
[149]
LEXIQUE SLAVE-GREC. 873
OyCTfZMAlATH TTapopjjl.v
14,14, 70,3;
OyCT^USAAl CA (^S"
OyCT^ZUAtlOT Ca) SOllt
incites
68,17
(voir p.
xxxvii).
oycT^zMAeHHe p(/.vi 48,
17,
[(pjopp'v
70, 1.
oyTAWTH CA (S"
oyTAHTH CA* etre cach 58, 12.
oyTBfZHTH : part. passif oyTRCfaiCHV reerer.Yui'av 12,>, 70,
le.
oyTRpa:(A)cHHe : oyTtlf'a;eHie (h noAHaieH'iel x^tv 10,6 (voirp. xcii).
oy^o g^"-
Jul
oyuiHW zkc, xo? 4,5
(voir
p.
li).
oyHfHHKz eleve, atlilete 98, y,.
oyMCHHe ^itfa<i)ca>.ia 76,
13,
jxaOnfjia 74, 3
(2 ex.), enseignement w
86,15, 88,
i;
AKEAI}!!!^ OyMCHie Tiv ipt'Xoji.aOcv 42,2.
oyiHHHTH : BZ
*
HCoyKjAuieHti^ HH BZ oyMHHCHiJjj
26,12-13,
pepondant ev ixo'7-
oyiHTCAk r^tSxfjxa'Xoi; 16, g,
niaitre 98, i, 2, s,
gymnaste 96, 13,
98, 3.
oyMHTH ^i^a(r)Civ 78,1,
*< instruire
78,2,
enseigner 90,6;
oynHTH ca l\.^7.<s)ti-
<T9at4,2,
76,16,
^aavOaveiv
74,4^
k[ji.v6xveiv74,2-3, etre instruit 86,4, s'exer-
cer
96,15
(et dat.).
<t>
'4>HAHnHHCRz (ecHt
IlAAHAHnHHCKAro) (t>i>.iTT7ra)v
2,2
(voir
pp.
VIII, XXXVlIl).
j^BAAA louange
72, n.
\BAAMTH eiratVSlV 6,9, 20, 1,
72,1-2.
XA'tBHHA olxiac 44,4. 5, 6.
\OAHTH TCSptTCaTeTv 6,15.
XOT-kHHe
le vouloir
88, i;
*b noc^oTtHiH ou
*bz ^ortHiH ev emOufAia 20, 13.
XOTtTH
(e)9e'7.eiv, o^ecOai, renJ (x.e>.Xiv 106,2 (voir
p.
lxii), TrcoaipewOai
104,ii,
exiufAaTv 2,8, i,
ivoOerv 18, is.
XfAHHTH
TVipetV 10,16.
XoyAX
: compar. x5^At<H>
(aeiov* 10,
u,
^joyaie eXarrov
86,1
(voir
p.
xlvi).
^oyAHTH blmer 82,6. 84, 1.
^UTfOCTh Tex.vn 8,1, 18,7,10, 48,8,
etc., e7ri5T-/i(x.-o I00,i6, 17,
102,
13,
106,4:
^"^
TfoCTi mOavi; 34,6.
YUTfOCTKHZ T-fl? T/V7H 100,12.
^uTfz
(( habile, savaiit
80,3, 82,9
(et dat.).
XUTphqK TEXV^TTl? 106,13-14,
STCldTIIJAWV 102,13.
874 METHODR D'OLYMPE. llOl
i^BtTZ e^avOrfi.* 12,3.
i|B-tThi]K : gen. sing. iiB-tTKijA dcvOetuv
6,5
(voir
p.
lii).
ij-t : i}"t li |wK03Jl el'
y ^/i
(var. xn
^i) 26, 1,-, (voir
p.
xciii).
ij-tAOoynjibHz sense, sage : R" i|-tAOiuizHAro cmucaa k du bon sens
78, .
u-kAz >.o>i>.rpo;
56, le (2 ex.),
58,2.
MAMTH irpOffSoxv 8,(|.
MHHZ T ETaXTOV
12,11, C' MHHA ra/CTCO;
26,8.
MHCTH (js'eiv : pres. MreTH 66,
n
(2 ex.).
MHCTZ /.xOapd;
6,7.
MAOB-kKOAioKHe 'hak-^ <( amouT pour les hommes
100,9.
MAOR-knZ MAK-, MARK- avGpWTVO?, pluF. MAR1]H
38, 1.5,
etC.
MAOR-tMkCKz 1AM-) ivpwTCtvoi; 108, .{,
vpwTjcjv '1,10. des hommes
96, 4,
de
rhomme 104,
17.
M|ZHz jj-s'^ai;
54,6.
Mf'tcz (voir
p.
XL) et acc. irapx et acc. : Hj)'tcz ... roam wapa tviv ... irpoxipeffiv
76,17. 88, i.i-ii,
Tvap T-flv ... (iouXvi'v 86,
i_-2
(S" Mjct^z), contre la volonte
84,1,0^ 85,11.10 (S" Mft^z),
Afoyroe
mto' Mjctcz tS irepv ti 7up'
72, i; nft-
^OAAljlH Mptcz (S""
Hf-t^)
Ul'tcTO 'jirspSaivouca TO/ ... T67tov8,ii.
MoyRkCTso (S"), voir MoyncTRo.
HoyAKHz admirable
96,
u.
Moy/K(A)t )v>.6Tpioj
14, 13.14
(*iji/ii3;ero, voir
pp.
xxxix, xlii), 64,
12, 66,11,
d'un
aulre 64, 13;
voijteio;
18,2,
'^ elranger
92, n
(et gen.).
MoyHCTRO (S" MoyiihCTRO) awO-zidi?
48,7, 10.
MKCTK Tt;jL7i 68,1, 84,
lo.
SkCTKHZ ffejAvo;
6, 13
MAAOjOAiCTRo irai^07rwia64,ii, procreation
64,i,-,.if,.
MAAK : HA MHoru MACTH
; mXkT. -^i^Tizi 24,7
l>''i' peut-etre ha mhofo m.ah.
MACTK y.C.O; 2(),
14,
(jIc.
m
*
ipoyajfA)!, voir joya;(A)K.
uikCT(s)He (voirp. lxxx) SpojAo;
10,, 70,"i,5,
rend xi'vvioi? 70, 14.
10
a:c yov
18, 12.
voir oya;.
1151]
LKXFQUE SLAVE-C.REC.
875
lA
WBAMTH : bVBZAAA 10,.i Gii regard de cpavspov tzw-Iijcu.
lAst Gacpci; ii'i,!!!,
"<>.
ii.S'i.i),
clairement, sriri'iueiit
.)'<,i;!, i:,,
<>0,8,
flc., Koy-
ATK HB-k 5-jtI ... cz-p-ri; ()6,->,
MR-fe KURiuH etaiit devenue manifeste
*.)(j,i;
ivt WKO r^/l\ovoTl 44,0 (voir
p.
lxxxvi.
WAK (io:x 14,1,
nourritiire o
80,,;, ,,, 1,1,
84,
r
(dans ce dernier exemple, v\m.
doit traduire Tpo9yi, voir
p.
xxvii).
WKO Ti ft parcc que
38,
m.
42,1,-,, etc.:
on qua (apres dire , etc.)
14,.-,, 24,1,
etc., MBt WKO S-filowxi 44,
(i;
m? k (jue (apres dire ,
etc.)
20,1-2,
<i8.
19
(mal compris), etc.,
mko no HCTHHt *<? lTjfiw; 12,
y;
h caiuiz tu
MHio MKO H He()A3/MJi-t^uiH oi^E (JE iyvoetv -/oij/Ci 22,i',.ir,;
devant un infinitit :
HA OVKA^AHYe ... h\KO RKITH seijiH X30; ... Tr,v -^i^iv ToO ... TTiV V/iv
J7:apyetv
54,12:
comme : chi| ... mko
108, .-,-6 aiusi... que
;
iako h w?
comme
14,8, 26,.^,, 28,.:;. elc,
iako h no flcTUHt en verite 62, (=
'-?
XvjQi;), WKO vi K-t^5( r!,; r,v 46,
is;
ittes
28,,;, 7,
etc., uitepei 10, 1,
iako m ...
RUTH MT-ep ... Tcxp/eiv
28,4;
otov 54,0, 56,2
(devaiit une phrase avec verbe
au prusent), 56,8.
etc.;
wko h tki 6piu; ... 001 20, ,5.
mko h Kei}iH ty-otw; ...
Tvi CV/l 26,8;
i1.^hl CA ... KO H ... OyKOMTH CA
20,8-9
TCpolld
(JUVs'Cv;
..
iy. ToO ... ipo^YiOvivai (mal compris).
MKOHi 6ti i. parce que
2,8, 6,7,
etc.;
oTt que (apres dire ,
etc.)
-
10, y, 22,14,
etc., c; que
18, 1, ;i8,s, etc., w,- i'pa 20,2;
'^ ce point que,
eu Sorte que , devant un infinitif : "toahkz ... aoaz lAuoaic li BCtiATH
un tel fruit que de semer
100,;,.u,,
iAKOa:e hc HestAtTM de sorte qu'il
n'ignorait pas 86,.,;
iJikojkc ... kuth rend de, t ... TTapyeiv
42, le,
mkO/KC ...
nOAATH repond ev w tzolmc-iiX^ 104, 1.,;
dans
iwaic ... mnoxe cS nfHAArTH
k
HCWioy xvoweiov ... toOto Trpocyapixi^eiv arG 18, 2-:5.
MK03; semlile avoir la
meme valeur que
ea;e (voir
p.
lxi);
; comme 10,;,. 18, 14
(dev.mt
un verbe l'indicatil'), 102,
:^
(devant une plirase nominale), 8, 12
(devant
un infinitif), 20,
10
(devant une phrase participiale), etc., ^tzbo 38,
1,
/.a^aTep
8,13;
KOaJC niHA^z ev6[xi^ov
8, i.
iakc-kc stmA atrep (var. o^ep) ^cav 42,
17,
Ttoiai ... -/icav 46,8;
KiKO-K no HCTiiHt oj; aV/iOun; 20, :5,
etc. (voir
p.
i.xxxv);
MKOxe H w;
16,14,
(d5irep 8,1.0,
comme 84,4
lAKzaie : tai|h Ai|-kiui'/Ke (voir
p.
xxxvi) towOw. xotou; 88, 15,
takojkc ...
WKOa;e h
TOV aTOV ... T<I)
26,2;
*W KAI/KC ... TA/KC a ... -'MTX 22,2-3.
WjlOCTK 9u[A;
10,2, 14,8,10.
MCH-t isMi;
6,15,
clairement 62,
m.
MCTH : ^CTH (S"
cTH, voir p.
xxxv) NAMHHAUie Tvi; op; vipx.T 14, u.
876
METHODE D'OLYMPE. 1152]
erAA TE, TOFAA ... erAA tte ... dre
10, lo,
tote ... tcote
66,
i.-i, etc.
eAHH0OE|iA3KHz (AovoetSyii;
50, g^
n(0CTAA fl ^HHodiKjtA^HA
repoiid 7.3.1 Tot inlL
52,1.2.
eAHHopokHz
6(x.oYev/)s
12,i5_ 14,8.
eAHH0CTj)ACTLHZ
*
(AoioTCa9-4; (man. ojaoiov)
14,2 (voir
p.
xxviii).
eAHHz (eH-,
voir
p.
xlii) el;, ^ahhofo ... A|oyrAro Tun ... l'autre
78, lo:
^at
[Aovo? :
w CH^z eAHHtjj
im totok; xai [;.ovois 12,4, et de meme
12,6, 76,
n,
et cf.
12,11, 62,4, 94,11,
"ro TiKiuio ... ^AiiHoro toutou ... 5c*l p'vou
24, 15,
etc.
(voir TZKZMO); (P AtS^ro ... ghho (^uoiv ... OaTspov
42,7-8:
efio z wkoh^
t6
aTo ew' p.(poTpwv
66,7;
eAHHO ... AfJ^roiiiV h<ttov (var. karepov) ... to ttXyi-
fft'ov
24,5,
eAHHAro haw de chacun de nous
58, 17,
no e'NOMoy chj(
chacune de ces choses l'une apres l'autre
68,8.
eAHKz :
eAHKO
tout ce qui
68,13;
eAHKZJKe : eAHKA/Ke Saa.
38, 13,
eAHKoaje
dffa
18,12 (2 ex.),
56,3,
^AHKoa;e oyKO toutes les choses qui
60, 14
(voir
p.
XLii); ^AHKOaie
ti; osov 100,
17.
eA{A)HHz : BZ eAAHHHt;^z Trap' "EUviuiv
2,9
(voir
p. xl).
6aU HHkCRz
(voir
p.
xl) tv 'Envivwv
2,5, 4,3.
des Grecs
92,9.
CAkUA puisque 90,0,
cama /KC et
86,7,
h ^ama Tat i-xd (var. iiveiB-ri) oe
32,2,
HZ eAMA /Ke lirel 8i
34,2-3, 46,
20;
(h) ^ama tih oyKO,
voir oyso.
enHCKonz ou enHcnoynz evque : <^n>nA
2,0.
ecThCTKO (ecTRo)
oOffta
32,
1, 5, e, 7, 10, 34, ,4, 36, lo,
etc., ?0<jt,' 12, ,2, 18,3, 46,8,
48,9, 64,5, 72,5,
etc.
ecThCTtbHz (ecTKCH-l
Tfii offta;
34,14,
de la substance
62, 17,
naturel
(ou substantiel ) 90, 17
eipe
encore
84,5,
^ijie ne pas eiicore
84,4.
He ^ijie pas encorc
82,2, n,
oxe'Tt
44,4,
72,10,
[XYDce'Tt
42, le,
ne plus
62, 12
(voir
p.
lxxxv).
A^A 8i(7^i.%
2,8, 4,5, 1,1,
oy^A
4,19
J'end ^a. Stu^x.
A
ATH
: part. passif atofo tov ... Irtfdiwvx
66,3
(voir
p.
xliv).
'AhAHHHHCKZ,
voir *4>HAHnHHCKZ.
^VeCTHHCKZ
: '^?^CTHHCllAA
t6 0U(ITetOV
16,1.
INDEX GREC-SLAVE
iyaOd; KAAFZ, AOKfx,
t6 yaOGv KAArOK,
KAAFOCTh.
yaoouv/i KAAFOCTK.
iyi'^f.ZO; HeCZTBOfKHX,
HeTKOpHZ(HeTBO-
hNZ), He TBAfhKkHZ.
yevTjTw; HeczTKOjtKH-k.
ayio? ll()"tcBATZ.
yvoj H AOB'tA'tTH, iiej>A30yu'tTH.
ayvwuTo; HeB'tAOMZ.
aypio; AMTZ.
5e>.(p6i; k(>atz, i>liir. kjiathia, adj. *k(a-
TKHK.
dcSlltW HenABLAKCTBOKATH.
otvaTo; HeiiouiTbHZ, iSvaTov NeimouiTb-
Ho (kctz), H AK3^.
aS(d n-tTH, Kzcn-kTH.
si njiHCHO.
aY)(jt,l BZ^B'tlATH.
irlp Z30y;4Z.
aiyiaW; Kjt'trz.
aipoUULOtl H^BOAHTH.
aisdcvojjLai nOMOyxH.
a'ic9jl<ri? MOyHCTKO (S" MOyBKCTKO). ,
aiTtOC BHHA.
a'lT'.O; RHHLHZ, RHHOKbHZ, KHHbHHKZ.
atwvio; B'tMLHZ.
)co-/)' cAoy^z, oy^.
xci^aoTos KoyH, HenoAOKKHZ.
xd<J[AYlTO; HCOyKfAUieHZ.
xodjiia HcoyKpmeH*.
a)coG[jLOs HeoycTpoieNZ h HcoyiipuieHz.
OtXO) CAZIUIATH, CAOyUIATH, HOCAOy-
UlATH.
XpiSyi? (^'tAO'lKOHhMKHZ, STc' ix^Aic, S'tAO.
xpoaui; nocAOyuiAUHK. faacz.
ctxpoxTfl'piv
*
nocAoyuiAnnK.
xpoa-ros
nocAoyj(ATAH, nocAoyuiAiAH.
axtv HeROAKHi, Hoy/KAeHi, et voir boam.
V/l'9eia hcthha.
>.yi6y);
hcthhkhz, hctorz.
XyiO? no HCTHN-t, no npiihA^.
oCKOLfi
nj)-tlUltHKHHK.
X>,Y)>.ou<; CK, CAMz ceKe (CA), et voir
AjoyrziH.
SXkoc, HHz, foyrziH,
npsKHZ (S" nfOMK).
aXXoTE AfoyroHi^H.
xXkx^vjc, uiToyHiAK (voir noyaJAK).
aXk(a(i AfOyrOWKO.
a>.oyo; ECAOiiecKHZ.
cjjia KZKoynK, bz Koyn-k, kza.
usptSTO; HtffA^AAHKNZ.
(A(pdTepo; OKA, okoh.
ivayxa^w HOyAHTH.
vatyjtaTo; nOTf-kKkHZ.
ivayxaiw; nOTj)-tRKH-t.
KvzynTi HoyasAA, adj. NoyasAKHZ.
va^YlTt) HCKATH, IiZ3HCKATH, HZITATH.
vaipETi/cd?
HAroyKKHZ.
(ivaipi noroyKHTH.
vaiTlO? HeRHHKHZ, He BlIHhHHKZ.
'vaitaTiJ OTZ3ZIKATH.
vx>-oijt.at (A3HTH CA.
avairspLX) bzczaath.
vaxT^aTTw 3hAATH, TBO^TH (RZ oyutj,
et voir hckath.
878 METHODE D'OLYMPE.
[154]
vJTrXvjp, Voir ROHhMABATll. NAKONKMA-
BATH
avzp[ji.o(JTo; NenOAOKbNZ.
avapp; Ke3NAMAAbHZ.
vdcpyw; HtHAMAALH't, Ke^ HAMAAA
ivaTUTTO'ji^.at OKSAaiATH.
va(pp) n()iiHOCiiTH.
Lyix-jtbifG), voir htii
av8ify.t szc^OAHTH.
vepSUVW BZ^HCKATH.
aveci? nonoyuiTCNHK.
aveu Kjioiui'k.
av6o? iiR^kTKiih.
avOpWTClVO; MAOB"tMKCKZ.
vo'>/Ci(j; lUToyaiAK (voir MoyajAi)-
vTt A'tAlA.
avTi>iei(ji,ai nflOTHRAlATii CA, vTixst[/.vo;
lipOTHBhHZ.
vTt'XapiSavojAai no^OVTH.
vwev czRziiue, cz rojizi, HC npsA, cz
nozEA.
vwtpeVri; Kt'C 11OAK3A.
^10? CiCTOHHZ, nOAOKLMZ
^lW imOAHTH.
KTtaYyOJui noB'kAATH, rAAroAATH.
airayopeutd OTZMCTATH, aTcriyopeuaevo; HC-
nOAOKKNZ.
iiraiTw OTzn()CHTH, et voir otzaaiath,
n|)HlATH, 0yKA3ATH.
ira? RKCK, RKCMMKCKZ.
iizi/.^iy'ju.a.i HAA'tMTH CA.
OCTOp^Opiai OTZ^OAHTH.
x/6(i;, voir 3ZAZ.
axiOavo? HeBliilKnz.
xi'7T HCR'kphATH.
QLTt'koUi nOCTZ.
cit'Xw; nsocT'k.
itoxXTvOjjiai OTzuexATH.
ffo^ei^i; 0yuA3AHHie.
iTtoe/ojAat n|)iiHMATH.
aUOlo; KeC KAKOEKCTBA.
iTvrJXEiaat, voir AeaiATH.
aitOX.c(vO[J.ai OTZK'tuiTATH, OTZR"tlllTARA-
TH.
zTroxTcivd) noroyKHTH.
iwoT^auw HACAAAHTH CA, HACAA2JAATH CA.
TTppOtX HCTAHAHHK (S'' HCTH^ANHK).
iTkO^ai'vojjLai ()CUITli.
lTOCppZTTW ^ATtAtllATH.
pyo; njiA^AKHZ.
ipyw njlA^AKHZ KZITH.
ipjtt AORliA'kTH.
ipp{^(0 A^tnZ KZITH, ip[/.o!^CV nOAOKKHZ.
pjAOVia CZCTABZ.
ipyvf BZMAAO, HAMAAO, HAMATZKZ, T-flV
p)(^/)V HCKOHH, HC nj)ZKA(CZ HjtZBA).
X^JO^LM KZMHHATH, HAMHHATH, HAHATH.
cOevYii; HeiuiouiThHZ.
XTaXTO? HeOyHHHKNX.
iTXKTto; KCC MHNA, KCCMHHHKML.
aTSVli^W ^Kjl'tTH, RZ3HJIATH.
icTOTCo; HcnoAOKKHZ, et voir 3ZAZ.
aO (tuxTviv) hakzi.
aTxp;tw? ABOAi'H't.
axe^ouffto; CAlUlOBAACThHZ, TO aTe^oijctov
CArjIOBAACTKCTBO.
aTO? CAIUIZ, ONZ, CK, TZ, 6 aTOi; TzaiAC,
TAKZa^AC-
aTOUUCTaTO^ CAMOCZCTABKHZ.
aipatpeci? OTATHK.
7.^aipw OTHIUIATH, OTATH, OKAHIUATH.
icpt[Jl.aT> OAKfATH.
a(piffTa[x.at, voir ctowth.
3(:90ppLVl' KHHA, et voir OyCTfZMAKMHK.
aj^pVldTO; NCnOTjt'kKKHZ.
(iaai? oyTKpnjACNHK h iioakh;kHHk1.
[iidti^w HCiyAHTH.
lO? nOJKHTHK (0!l a;HTHKI
^\xSn hakoctk.
[155J
INDKX GRRC-SI.AVK.
K79
'Wtctyi; KAAAXiRA, rocnoAHMZ.
'tejTpO\/ (adv.) RXTOjtOK.
'^El Alino(KCTZ), KCTZ, S0;j.y.l rftliOIiATH.
'{/)'
a;e (.*), ko.
^/llovTt Mfk b\KiJ.
inalOupYl TBOpHHK.
J5Tr|p.lO'jpY? TBOjKl|K, llilj. TOfhMK.
f^YlfAlOUpy 3KATH, CZ^KAATH, TROfHTH,
CZTBOfliTH.
v.a (etacc.lAtAM (S''(>AAHi, no; (et gen.)
BZ, cz.
?
aYpa(po[Aa'. HAnHCATH.
)\a5ej(^o[x.ai iHjlnUATH.
r^iai^o;(^^' nf'tiATHK.
f^taoyo? nftHUZi.
'fiaip j>A3A/TiMATH.
i-Jia)ietfji.at ezith.
SiaxcjAvid;
oyK|)AiueHHi.
'^iXX,rjc;[i. oyKfACHTH.
^ia)tpiVW OTZA/fvMATH, J)ACT(0I1TH ,
j)ACMH-
HHTH.
rtia>iyo[Aat bccIaobath.
'^.X>>Oll^Op&U[Jl.al OyUAjIKlTH CA.
')\air'XYiKTi!io;xat KOTOpTH CA.
'JiadTaoli; (jA^A^hMCHMK,
(ACTOMHHK.
rtiaxiOe-iOai (A^oyiitrn
,
fA3oyFjitBATH,
nouzimAiATH,et
voirKZiTH.
j^.aipopz (A^AHHCUHK (S"
(A^AHMHK).
^e a^e, A, HZ, AH, TO, HAKZl, OyBO, KO, Uticpopo? |IA3AHMt,HZ,
MZHOrOAHMKMZ.
opz WAK. et voir mcth.
o'Jloixai RfA-tTii, ^otIth, et voir luizi-
CAHTII.
pxy, ^^DL-fiOi MAAO.
yapio; KjlAKZ.
Yyaa-/i)(,co;
HCTOliZlH HeR'tcTKNHKZ.
yap KO, H .. KO
ys, voir x.i.
ye'vsci; KZITIIK, CZ^KAAHHK, CZTKOpNHK.
yevviT; czTBOfKNZ,
TEA^KKKHZ, et voir
1AAK.
yevo; (OAX, arij. jjOAKHZ.
ysSMV CTAj)Kl]h.
yivoaa; KZIKATH, KZITH , TKOjHTH CA,
CZTBOfHTH CA.
yivffjcto oyftATiTH.
yv7)'i7ioi; njiHCHz.
yvci; B'tA'tHHK, oyK-tA^HHK.
yvtosTo; K'kAOtulz.
yoijv, voir oy/KC
ypa[A(xaTwd(; KZHH2;kHHKZ, ypsifiaa-
TtXVI r(AiyiOTHKHlA.
yp2(p-
KZHHrZl.
yuJAVi
0KHA3;HTH, oknajkath.
H, a;e ah, a;e oyKO. H.oyKO, /KC
HAKZl, AH HAKZl, 3^6 HA^C
^i^riV/M KOIATH CA.
SstV'J[Jl.t KA3ATH, nOKA3ATH iS'' nOKA30-
KATHI.
t6 etl'.vov oTz escjiA.
SeivoTepo; roi)HH.
SsiV.; nOKA3AHHK.
SevTojc, voir no HCTHH-k.
Seirpid? A3A.
e(;(coT7i; CZKA3AHZ.
>^\^a.(S-/.aL\iiX OyieHHK,
MAOyMeNHK.
^r^(X(7)>^0i; OySHTCAK.
Hl^int OyMHTH,
HAOyMHTH,
HAOyMATH.
^'<.Hia<J.'. AATH,
AAMTH, HOAATH, Ct VOir
KZITH,
rAAFOAATH, (CIUTH.
^tviyYijxa
CZKA3AHHK.
SUcTafA.'.
(lACTOMTH.
fJiato?, vir kz A-tnoTA.
oNjcaico; no nj(ABKA"t. KZ AtnoTA.
J)iy,-fi C&AZ-
't'.6(ivp) Ttrjih x.i-
StXl rOHHTH.
880 METHODE
oXi UtH'tTH, MKN'kTlI CA, Ct Voip AWKO
(lecTZ).
^O^a^Cd CAABHTH, 'tTH.
OUAaytoyj
nOfAROTHTH.
OOuXeuo) jlAKOTATH.
^QuXw nOjAKOTHTH.
pz)t(dV 5IJIHH.
po^aoc njvTb, uihCTl^^Hie.
^va^aat mouith, t6 SjvauOai MOUiTh, MO-
UIThNOK, TO [AYl vaiat HCUIO-
aieHHK.
fJjvajXt? CHAA, lUIOUITh.
uvaTOV lUIOUITKHO.
^'J(7tdTC0D[7.9l COyrulKH'tTH CA.
^wpe-i AA|)OBAHHK.
5(i)po[iai, vir pi^OjAa'. ovctakhth.
ZV AUITC, AUITC .. AA.
eauTOv CCKC, CAUix, camz cckc (ca).
J HeKj)'kuiTH, oO/. i HC AATH.
l^triiJ.'x KjlAUIkHO.
e66>.j, voir SeXw.
ei(irp) AUITC, KO, KAKIUIA aic, ij-k H.
el^o;
OKfA^Z.
El)CQV['(^0> RZOKflA^HTH.
eixwv OKftA^Z.
eiu.l RZITH, EZIKATH, et VOir CZTBOpTH
CA : oj/. s'cTiv (var. l'vsaT'.v) hc Ah^'k ;
-r eivai KZiTHK, C/Mutkctro, t6
(^.(xeTt) eivat mcezithk, hccauitk-
CTKO.
eicayco, voir kzxoahth.
SWSpj^Ofiat RZA'kCTH.
etCOiiof RZAA^Z (S'' SZVOAZ).
"
ihy. TAMC.
eiTE AUITC AH.
Sil OTz, et voir ^ank, ic3;c (h;kc).
eiCaOTO? KZ/KAO, KZUIIKAO, hZIH/KAC, KAHHZ,
BkCK.
iv-i^i^rtc OKOH (var. pMpoTepo;), et voir
AfOyrziH.
D'OLYMPE.
(156]
S)C[xa.v9avco H3BZIKHATH, oyMHTH CA.
ixxik CZKONkMARATH.
eicT; KflOiUi't.
exwv CAMOBOAhCTBOMk.
E^rTTtv voyacAHH.
iHy/O) 0KAH1HTH.
iXt IIJIHAORATH.
Tzi; HAACaJAA.
sjATTiuo TRopTH, (var. TToii) A'twTH, et
voir CZTBOjIHTH.
IjATTOW: KAKOKKCTBKHZ.
e[;.^pTTl0 ^ATRAjIMTH.
e[7.<]/u)'oj oyuihNx.
b Rz, 0, et voir otz.
eva>.XxG(ji nj)-tM'tnMTH.
eVcffTl KCTZ, KCTZ AK^'t.
evexa A'tAiA, A'^akma.
EvepyEia A'tHCTKO.
evspyYi? AtuCThNZ.
ivspyoj A'tncTRO&ATH, et voir A'tuCTRO-
RANHK.
eVVO CZMZICAHTH.
/ivw[z.aL RZKoynnTH ca, czKcyniiTn ca,
BZKOynK KZITH.
evTyv OTzcH>Aoy, iJTz ccfo, ct voir ct.
evTo>.vi' ^ahobIak.
SVuSpiCoj OyKAfWTH.
^av9np.a il^tTZ.
e^axivn; NAHjiAcm}.
S^EOTl nOAOKhHO.
e^etllOV H^FAArOAATH.
i?,ixaZ<-> nZlTATH, HCnZlTATll. HcnziTO-
BATH.
t^ETOtCt; nZlTAHHK, HCnXITAHHK, Gt Voip
CZCTAAKHllK.
5^Q'jT;a RAACTb. ci voir CHAA, UiUITK.
Ttayyelia CKtuiTAHHK, vi tt,; e7tayye>.i{
y
CMAIA OK'kTKHAW|S''OK'k-
TOBANhNAW).
i-KXf(^Xko^OL\
OK-tuiTATH.
11571 INKX GREC-SLAVK. 881
eitaiV) ^BAAllTll, IlO^RAAWTH
nOXKAAKNHK.
* eTrai'oco), voir onjiA^ATH.
Exei KAKMA ;Ke.
Tret|;.t (sTvievi) NACTAWTH.
TC61TX nOTOMK.
iizi'fiii He AATH.
i^v' (et gen.) kx, o, np, oy, (et acc.) ma,
Bx, (et dat.) HA, 0, A'tAW.
ETCt^eiXVUfAl nOKA3ATH, n01\A30&ATH.
eTn6u[ji.ia Bxc^cT-kHHK 1011 ^OT-tHHKi, et
voir cxLXKoynAKHHK.
etriOuiX) ^OT-tTH, RXC^OT^TH.
STCHtlS^O) nOrj/liHTH.
ETTlXstirW OCK/fvAtATH.
sTCijAovo; nj"tiixiAiA.
sTTivo nofA^oyiui'kTH.
Impps'w, Yoir np^OAHTH.
eTri'(rTapia.i B'tA'tTH.
eXl<JT1fl(AYl ^XlTjlOCTk, BtAtHHK, CXR'tA't-
HHK, et voir ne^'kA'tHHK.
eT:WTVl(AWV ^XlTj>kl|h, CXR-tA^TCAK.
ETTlTiipiO? HArj)OKKHX ( S'' HAAXrfOKhHZ |.
eirofioct nOCA"tl>CTKOATH.
eivo; CAOEO.
ipyii^opiat. TBOjHTH.
epj/,71Vua> TAXKORATH.
p}^0(AXi HTH, nfHHTH, llfH^OAHTH.
flpOfiriV BZnjIAUIATH.
epWTJ RXnjIAUIATH.
a-fl'; (IH^A.
Ol ixaipoi AfOyajHHA.
etepo; hhx, AjioyrxiH, o eTepo? kahnx,
A|)oyrxiH.
iTOtjxw; rOTO't.
eO AOBjct.
Eyvwixoviu; RAArooyiuikH'k.
efpytaia KAAroA'tTt.
eepYeTi
KAArOA'tHCTBOIiATH, KAAFOA'tTK
TROJHTH.
AAlATH Ito e'jepyTetv AOKfOA'tlAiiHK
.
6(o; TOy ARHK.
enoc[y.ia kaafok oyKjtAuieHHie.
p6i7t; OJlf'tTeMllK.
epeT/,!; yV(;Oxi H^ORfliCTii.
'jpi(I)C<i> OKjctCTH, ORjCfeTATH.
T UTa)tTQV MHHX.
(pViaO; KAAFOCAABKHX.
e)(^0[Jl.ai JIOAHTH, LIOAHTH CA.
S'^pvi^TO? UAAronOTf'kKKMX.
(pix.vo'j|xat AXOAHTH.
'ifw
Hiui-kTH, et voir kxith, mouith,
JjlhH-kTH, |(A30yiUl'feTH, HOAOyHHTH.
k'j^SGai AfXIKATH CA.
TO VV
a<HTHK.
ZfCpupO? RXCTOHKHX B-kT|IX.
i^7i>.0? ^ABHCTK, (kRhHOCTK.
^^iHTTipia Bxnjiocx.
i^rirviTi? nonxiTAHHK. rx^hckahhk, bx-
nocx, adj. sznpocKHx.
^V.T HCKATH, BX3HCKATH,RX3HCK0ATH,
nOHCKATH, BXn|AlUATH. HXITATH.
"(wOV /KHBOTX.
/i
HAH, et voir hx.
YJ KFOiKe A'tAlA.
/i^Yi oya;e, ck oyKO.
ovvi CAACTt.
r,)t( n()H^OAHTH.
TT nOBHHORATH.
rlxot ^eKXUlC.
OxvXT-r.cpopo; CXIJipTh NOCA.
Oappd) (X3ATH.
OeaTVi? cxR-tA^TfAK.
OfitO? KOa;HH, BOaiKCTBKHX, CBATX.
Hillsi \OT-tTH, KCAtTli, il Viiir UXKAHTH,
HC AATH.
EOCE^Eia EOrOMKCTHK.
TO OsoiteSeW noroMhCTHK.
OEpp-d; TenAZ.
882
s'it; noAoaieHHie.
pauC CZKjlOyiUATH.
6u(y,o; rH'kBX. kvjoctk..
6opu(Aat rH-kATH ca.
VI laTpWVl BjlASKKA.
ixTpoe BjiAHt.
IxKV? AOKOAKHX.
ixavGi; AOBOAhH'k, aOKKAkH"k.
ix(TW; MOAkRkNZ.
IJCETTi; MOAHTRkHHKZ.
i'ffTajjiai CTAWTH , oyCTAMTH , ecr/ixa
CTOJATH.
ij^9uoet? jiziKLCToyiA.
/caOaTtep akzi, iAKOa;c.
X,a9E0T)Xa KZITH.
xa no HK3:e.
xai H, AH, TO, Ro, H..;Ke, H..oyKo, ai
oyKO.
-/CXtpo; BO'klUIA.
icaia, voir
'
^ZAb.
x.axo'; 3AZ, jcaKv ivpzTTtd ^*)taxoTCpay<5?)
HenjlARK<;At>CTliOKATH.
>l%X(d; ^ZA'k.
)CX>.0? OK|)OTA.
xa'X; AOK(>z.
)C>^( HApijATH, et voir TZ^ZIRATH.
xa>.; AOKjt't, o x.a>>; ^ZA't.
>tav AIUTC H, noHl.
xara nc, 0.
xaraxepjxaTirto A^A/fiMATH.
/caTa'Xe itcc C ta k h t h .
XaTa[Jt.Tp) M"fepTH.
xaTa^ioujxat, voir nOAoyMHTH.
xaTXIVaiJ) KOHKHABATH CA.
xsiTaoxeuaJ^j, voir tbO(hth, CztrojIHTH.
XOCr/iyOpj Ol'AArOAORATH.
xelpiai ACIKATH.
x.eXatvo'{ rilZAZ.
xe>>etj<i) noRCAtTH.
METHODE D'OLYMPE.
[158]
XYlpO? KOCKZ.
JtlwT; KOjtAEAt.
/..v5uVJt K'tAtCTROKATH Th nOrZIKATHJ.
xivTlt; nOAtHJKeHHK , nOABH^AHHK, et
voir UIKCTKHK.
xivoupiat nOABH^ATH CA.
xXnpofAoci, voir njHiATH, notiATH.
JCXOTTVI TATLKA.
KOlVO; OKfcUITt.
XOWCdVia OKhUITeKAHHK, CZKZKOynAKHHK.
XOWWVi OKklUTeBATH.
XOlT-fl Aoxe.
)cd>.TCo; HA^oy^A.
)iopupyi' iijzjjz.
x^jj-o; tJiHjiz, adj. ijiH()hCKZ.
OfffAd) OyKj)ACHTH.
xpaat? (ACTBOOKHHK.
XpaTi AfZ/KATH, OyAp<KATH, H (kOAOA'tTH.
XpeiTTftJV ROAHH, BAUITHH, OyMHH, KZIUIHH.
/.pi'vu 1\A3HHTH [yi OCA/KATH].
xpUTTT) TAHTH, UOTAHTH.
XeXTYlJAai HM'tTH.
XTrijAa BOrATKCTRO-
/COpia BAZNA.
JWipToOfAai RZn^MHTH CA (OU RZHAMATH
CAj.
Xa.yi.'ji
noAoyMHTH.
>,a(J.SxVW lATll , RZ^ATH, RZ^HMATH
,
njlHIATH, njIHHUIATH, T >.7[J!.-
SavElV BZ3HMANHK.
lao; AKAHK.
Xeyoj rAArOAATH, (eUlTH, H^FAAFOAATH,
,
H^AffUITH, NAfCUITH, HAfHlJATH,
et voir aath.
>^6l[J!.)V TjlARhHHKZ.
Tot XEirtovra HcnoCTHTZ.
).V/l9oTWC OTAli.
>.r,i7TU(o A01SHTH.
Xr/j-i; RZ^ATHie.
>.i6oi; KAMZIKZ, XiOoi KAIJieHHK.
[I59j INDKX GRKC-SL.W K, 883
Xoyiapi; MZICAK.
lo'yo; CAOBO, taaiijax.
Touoy.
TO VjlTC'JV K2
[i.07i[jLa oyMitHHK.
aaicpav Kjtou't.
^Ww HAMe, U-iXl-TT-/. HAM, S'tAO.
(/.avavl OyMHTH CA, HAOyMlITH CA, HA-
KXlKH/hTH.
aa-rr.v z COyK.
'J.iZo)W KOAHH, BAUITHH, TO i^syilTOV, voir
RCAHHhCTBO.
p-eitov
'
^i5yAt<n>.
|JLe'>lw, voll- p(OT-tTH.
o'j p-ele; HCKf-tuiTH CA.
[jl.St/.CpO[Aai noxoyAMTH.
[/,e';j.(}/ic no^oyAKNHK.
y-EV JKC, OyKO, KO.
i^ivb) ntllKZlIBAlTH, et voir EZITH.
;7.ept!^to (A^A-tAMTH.
(AepiffTo; pA^A'tAhHZ.
iv (aIoov lUlcaJAOy.
asTa6xTix.6? ntxOAKHK.
7.Ta)ii,vo'jaai no'fecT/ivnATH.
[ASTETreiTX nOTOiuiK.
U.Tfl^ HH, H HC
(AVli^Ei: HHKZTOavC, NHKHHZavC.
[LYll^ETCOTc HHKOAHmC.
pi)Ce'Tl HC KUITC, MC .. KZ TOPJOy.
(A7)v oyKO.
[ilYlvW KA^ATIl, nOKA^ATH (S'' HOKA^O-
BATH). CZKA3ATH, HOB-tAATH.
[AV|-^ocvM_aai ii^OKO'kcTH.
[At[A7ir/i?, voir nOAp^KATH, nOCAtAKCTBK-
HHKZ.
(Aiaoyaai nOAp^KATH.
lAlV-; CZKZUOynAKHHK.
[xi<j96c Pijih^AA.
pUO) HCHABHA'tTH.
[iOl/ei AWKOA'tMCTRO. AWKOAtHCTtiHlC.
(XOVOt(^Y)'i; KHH00Kj>A3hHZ.
pvo; KAHHZ, jXOVov TZKZUO.
7) lAoucay, HOycHiuiiA.
|J.li6o; KOIUTOyHA.
[7.0(7 Tvip lOV TA H H A .
j/.U(7T!.)lw; TAHKhH"k.
veitp; iij1()ztrki]k.
VIA OAOA'kTH, OACA^BATH, H (tOA^A-kTH,
t6 VlXT.Cai OAOA'tHHK.
voat'Cto MhN'kTII.
vdp.i[AO; 3AKOHKHZ.
voO; oyiuiz.
VjV, VUVl HZIH'k (HZIHIA), 6 VUV HZlH'tuiK-
HHH, TXV'JV HZint.
^/ip6? coyi{z.
^I(p0i; Oj)A<KHlC.
^Xov AirtRO.
Ha;c, [/.SV, Si obz, ohz, ck. AfoyrziH.
QE Ck.
69ev
*
OTZKAAoy, xtiik a;c.
ol^a B'tA'kTH.
OtJtero? CBOH, et voir OyCTABKHZ.
Oi-ztETYl? jlAKZ.
Ol-Cta VA'kBHHA, AOMZ.
oix,ovo[;.ta CTjOH.
olfAai UIKH-tTH.
010? ii;kc, obv b\i\o H, o^'j/ o'to; te hcmoui-
TKHZ,
JJ.Y1
Oiov T HC AK^'k.
olE^po; HATOyKA.
j^-er' >.iyov no LiAA'k.
oVJx'XYipo; q'tAZ.
-,A0? BKCK.
olw? KZ^ZMO (S'' BKChMA).
jxoyevr;: KAHHOfOAkHZ.
oy-Olo; TZaif, CHl|K;KAt\ TAKBZlMiKA
(TAKOBZiH], noAOKKHZ, et voip
KAHHOCT(ACTKHZ.
884 METHODE D'OLYMPE. [160|
jAot)? TAKoajA, CHijeaiAe (chijc), mko h,
nOAOKhH-t.
ovo;;.* HMA. et voir (euiTH.
vOfAa^t HAfHljATH.
^EU? KVCH-fe.
XOIO? KAKZ, MKZ/Ke, et voir MKO/Ke.
TTOTe KFAA.
O' TTOTEpOV HHMtTO/Ke, HHKAHHOaje.
opyavov CZCAAX.
pyvi TH'kRZ.
pe'yto n|>(5CTHjATH.
OptCofAOtl
OyCTABHTH, OyCTAKAIATH, cbpiC-
jjivo; oyCTAKtHZ.
pfA/i
oycTpzuiAKHHie.
o^TTep) Ha;e, et voir jAKO;e.
oao; KAHKzaie, et voir Hxie.
OffTt; H/Ke, dTKJOV UZ/KAO AIOKO.
oOSei; HHKZToace, MHKAHHZ/Ke.
oSeitoxe HHK0AH2ve.
o-zcsTi He Kiure, et voir hh.
O-CoOv T'tMh Tfit.
o'jv /Ke, a;e oyRO.
oTCore HHROAHaie.
opavdi; HeKO, ev opavw HAueKeCkHZiH.
offl'a KCTKCTBO, adj. KCThCTRKHZ,etV0ir
BeUITK.
O'JTO? CK, TZ, OHZ, et voir tzi.
OT)(i;) CHlje, TAKO, CHUIk, CHlJh,-K.
(pei>.Tfi AAzrz.
09K,
voir 3MHIJI.
9)^l(JXvt AAZ/KhHZ KZITH.
TuaiSorotia MAAOfOAKCTRO.
KOL'Xt, voir
'
iz^j.
TcaT; : adj. OTfOMh.
7:a!(i), voir
*
ETrat'icw.
z^lV HAKZI.
TCivTW; RKCMKO.
ICOtVU S"tAO.
TCapa (et gn.) OTz; (et acc.) bz, ha,
M^tcz, HAse, et voir no; (et
dat.) Rz, et voir oy, hauik.
Tvapz^etyfia CZKA^AHHK.
irapatvw ka^ath, haka^ath, hoka^ath,
(S'' nOKA^OBATH).
*
ivapatpoufAai othijiath.
TvapaiTOjxai otzmctath , orpeuiTH ca,
OTpiJATH CA, et voir OTHMATH.
Ttapaxov) nj)-tCAOyuiAHHi.
Trapotxotd nfl'tcAoyuiATH, t TrapaxoSoai
n|)t,CAOyUIAHHK.
TTapa'XeiTT) octabhth.
TVapavOjAO? KC^AKOHKHZ.
TrapaTtV/icios noAORKHz.
uatpetfii tziTH, Trapfdv TOy czi.
xape'pyoaai HiJ^kj^CAHTH.
TCapeyW AATH, nOAATH, nOAWTH.
xapiuTy)|j.i, voir hactabhth.
i:apop[A) OyCT|>ZIUIAATH.
Tva; BhCb, BkCAMkCKZ, ^la iravTci; nfHCHO.
Tixa/ja CTj)AATH, nOCT|AAATH, npib&TH.
iraopLai 'ctakvth, oycTAiATH, ctabhth
CA, czKOHLHABATH CA, et voir
CZKOHhMATH.
TOl9a> OyS.'tllHTH,
OyB'tj>h\TH, TTfilofiai HO-
CAOyUIATH, nORHHATH CA, et
voir TBOjiHTH, t6 -w8rivai no-
CAOyUIANHK.
iretpSJjAat OKOyuiATH CA.
itepi (et gen.) 0, a^aw, (et acc.) 0.
TTSptatpoOfiai OTHMATH [HAH OTZAAMATH].
1Cepla).>.W RZWkTATH, KZ^AArATH.
ITEpiypxipw OHHCATH.
TCEpuffTr.fAi npBOAHTH.
Tiepto^o; ORZ^oa;ACHHK.
TUepiTtaTi ^OAHTH.
TrepiTCtTtTU BZHACTH.
TreplTT;
'
AHUIhHZ, HenOTftEKHZ.
itsTT/jy;
oyTBfziKCHZ
Tiavw;
^ziT(tOCTHH>.
IVIOTEUW li-k(C!RATH.
TC^etwv MZHOaiAH,
RAUITHH, ETUI TzltiW
HA^e.
I
|161]
INDEX (MiEC-SLAVK. 885
et
-T^exio (viir. TcpooTCXex.to) cznAecTH.
7v>.(i) nAoyxH.
*
-Kl-fiS OKAHf.
TZl-flO HCnAZHIATH.
TrXflc'ov kaii:khka, Afoyrxm.
i:vEU(ji.aTw6? AOy^ORKHX.
TToev OTZKAAOy, OTXK&A't.
-OW J^OT-tTH.
TudOo^ AWKZI.
-OtJ, TCQloOfAai T&OjIHTH, CZTKOpilTH
VOir A'tlATH, nOAAlATlI.
TTOIYITTI? TROjIKljK.
TCOl/CiXo; lUIZHOrOAHMKHZ.
rcoTo; KZiH.
ITQtOTYi; KAKOBKCTBO, et VOir KAKOBK-
CTRKHZ.
!:<ik\(ix.lq MZHOrZlUIKAZI (lUZHOlO/KAZl, S"
UIZHOFA/KAZl).
T:o>^U[Ap/)? lUIZHOrOMACThHZ.
TTolu; luiZHorz, VA. rcoX>.oij h^ aakkha.
TTOVVipd? ^ZAZ.
TTVTO? /ilMHIlA.
itopii^t npoEjytcTH.
TJOpVclOt KA&avAeMHK.
TCOTS H-tliOAH, H-tKOrAA, HHOFAA, TQTE [ASM
OBOrAA.
TCTepOV AH, HAH, KAKO.. AH, AUIXe.
TVO HZA, HMO.
TrpY[;,a
seiUTk.
Tupa^K A'tBVHHK.
xpOCTTW TBOpiTH, CZTBOj)HTH.
TCpi'v, voir He oy, AfesAK.
xpd AfeBAK,
Tvp TO'j (var. Trpo totou)
Af-
AK cero.
Ttpozyto n(>"tAZAO/KHTH.
TVpOatpecl? H^BOAKHHK, BOAW.
KpoocipeTud; : gi'ii. h^eoakhhia.
7:poatpoii|i,ai H^BOAHTH, ^ortTH.
-pdsip AfeSAK
KZITH.
7cpo9u[;.ix noABHiKewHK, noASH^AHHie, no-
CnluiHHK.
PATR. OR.
T. XXII. K. 5.
repoOjAO); nocni^uiKHi;.
xpxeijAoti n"tAZAa;ATH.
-pOXOTCTW, voir BZCVOAHTH.
TTpO^ajiSivi RA(HTH.
-p6>.r,'l-t? BA(>KHHK.
*
-rrpoopio HjlOKHA'tTH.
rcpd; (et gen.)OTz,(etacc.)Kz, nfOTHA,
HA, et voir tboh, (et dat.) kz.
TCpCiCy.TCTtO npAAFATH, nSHHOCHTH.
TcpocrappiCw HjlHAArATH.
-pOCyiVO[;.ai HfHKZlJH,
* npKZiKATH,
CZAOyMHTH CA.
7:po(TSta>,YO[z.a'. seckAOBATH (cz..).
TtpO^Soxt MABITH.
7cpdciew.i (TcpoGEtvai) rzith (avec hhz ra-
joute).
KfociujA (Trpoo'.evai) HflHVOAHTH.
Trpoa^YlTW liZ3BZnjAmATH(S''liZnj>AUIATH).
TvpooTiyopia hma, et voir ha^Mhhk.
TTpoiT/cei A'tno KCTZ, Tipoff-flxtuv hoaoklhz.
xpoTEdt? npiAoaieuHK.
ivpodu-xi nsHHrjiATH.
TCp0C>.a(ASy.V(ri npiATH, njIHHUIATH.
-pOTTCsXx^O) HjIHKAHaiATH CA.
TTpoGTrleV-o), voir tcIskw.
TvpdTTayfia nOKeA-kHHK, ^AHOR'tAt, 3Ano-
B"tAAHHK, CAOBO.
-pOC-ry-TTW SeA'tTH, nOKCA'tTH.
TCpOCTTr.at HfHAOaiHTH.
7rod(rTi,aov, voir ^AR-trz.
irpofftpe'pci) nHKAH/KATH.
rpoTepo? nfZBZ,
AjieKHk, xporspov ^-
KAK, np'kiKAe.
77pOTpS-Cd ReA^TH.
TcpoTOxeifiat AfRAK
KZITH.
*
Kao-Ka-CXClC,
npBKHKK COKhCTRO.
TrpOJ(^)pw
HfH^OAHTH.
-pjTO; nfZBZ,
Hjfk/KAKHt
TCUvOzvojJ.at
Zn(AUIATH.
58
886
METHODE D'OLYMPE. [162]
n
pyiTOpDf/i (HTOj>HKHlA.
pviTWp B'kTHH.
ijotipTi?, voir lAIi"k.
(Sa.(f(C,
KVB'k, S'tAO.
UeSw MHCTH.
Ssiprjv CH((HHA, adj. ClH)lIHtCKZ.
atK-n^-f] iui'tcAi|K.
(76[XV&; MbCTtHZ.
(jYi[z.avTix.d; oyKA^AiA.
O/lJAEpOV BX tHhUlhHHH.
(Tty/l MAZMAHHK.
ffxeiva^a) noRfxiBATH.
(JXOXW CZIUIOTpTH, jlA^OyiJI'kTH.
(To'to? ThlUIA.
OC'Ae'Jt) OAH(ATH.
ooipo; njj'tri/hACX.
(jTvouSvi nocn-tuieHHK.
c-vijoq rpHZ.
cTot/eiov czcTABZ, adj. czctabkhz.
(JUY/iaCTXTl^EpiOd B'tjlOBATH.
(luyiteilxEvo; cZAOajeHZ.
cuyj^povo; czR|'kiuieHKHz.
OUyj^WpW npCTHTH, npUITATH.
(JU[7.atV(i> CZKZITH CA, CZKZIBATH CA.
(jupLTCa? KtCK (glse par kkciakz).
aujATtciov, Yoir CZK0(Z.
(ju[ji.(p-/i(jii, voir ^cuiTH.
aupLfuvia czrAAChCTfiHK.
(TU[/.(p(i>VO; CZrAACkHZ.
CUVXyiO CZKUpTH, j)A30yiUI'tBATH [hAH
CZRXKOynAlATH].
5UV7.^( n^TH CZ..., FAACHTH CZ...
(7UV(^-/l(*,tOUpyJ TOpiTH CZ...
aVEl[/.( RZITH CZ...
(JUVeyW CZA(>X/KATH.
c'JvOEdi? czAoa;eHHic.
(JUveTO; CZAOJKKHZ, CZAOiKeHZ.
(JUVECTYl/ta. CZCTOMTll, i7UVCTW; CZCTAKAKHZ.
fftivoo; CZROAZ.
(j'jvTiOeixai czao;khth ca.
cuvuTTXpyc-j KZITUCK...
JUCTaCli: CZCTAKZ, CZCTABAKHHK.
ffCTr.p-a CZCTAKAKHHK.
<TUCTO>./] CZnjATAHHK.
(jjr,[j.y. OKllA^z.
ff(i)[J.aTt>COi; T^ACCtllZ.
'7CTV)pia CZnACeHHK.
T H, 2i6, H .. a;c, oyEO.
71 TEKTOVl/.fl AftSOA'tAhCTBO.
Ts'Xe'jv
*
CZB(ZUIH't<K>.
TSAQ; KOHhljK, CZKOHLMAHHK.
Tepitopiai Kj)ACOBATH CA.
Te'yvv) ^Z1T()0CTK, adj. J(ZlT(>OCThHZ.
TEyvtTyi? ^ziTfKijh.
X-flKCO
p^AHBATH.
TYivinaTa TOFAA.
T/ip J^|)AHHTH.
TtJ^-J
nOMHCTH.
TlJAjpta KA^HK.
ToiyapoOv T-tijih a;e, oyRO, aic oyto, T-kiuiK
Hje oyso.
Toivuv ytiijik /Kc, oyKO, a;e oyso.
T'jlO'jTOi; CHljh, CHUeSZ, TAKZ, TAKOBZ,
et voir ck, tz.
TrAfAW AfZ^H/LTH, L'l VOir TB0|)HT11, CZ-
TOOHTll.
TOvp'jCw (ZnZTATH.
TOCOUTO; CCAHKZ, TOAHKZ.
TouTECTt j)Chzuic, (CKA xe.
Tpayt^ia haamk.
TpSTVl nptlUltHHTH, 0E(>AT1IT1I, OlifAlUTA-
TH, it voir 'CXBjlATHTH.
TpiTOV T(ICTHKK.
TpOTtY) n('klUI'tHKNHl.
Tpo-o; oii(A3z, NjiABz, et voir caoko.
TpJyoJf^/l; noAZNKHZ, glosc par
"AfcavA"-
HA (Oll
'
A(:KAH1a).
TUy-/^ZV(.) nOAOyMHTIl, KZITH, CZAOyMHTH
CA.
l
[103]
6pi(^) (var. svjpt^w) oyKAfWTH.
{lypo?
'
BAzrxKX (S'' uiOKp)^
Xr, ReniTh, iidj. BeuiThiix.
po; H'kcHk, et voir caara.
TVX/,Ovi nOCAOyUIAHIlK.
'jxaxfj'joj noCAOyuiATH, to 'j-axojeiv noCAoy-
UIAHHK. TO y.r, TTay.ous'.v Heno-
CAOyiUAHHie.
irzpyw EZITII.
'j-pl?aivw n()"tX0HT11, i't voir OTrepriOviy.i,.
Oirsp^Htv nf-kcn'tuiKHz.
-epo>i7i njctcn-tmeHHK.
i)TvspTir;jy.t (et voil" 77epoa;vt)) n9"tcT&-
HHTH.
/ipeffi'a CAoy;KeHHK.
'JTCO OTZ.
TZQSo-/jn npiATHK.
TCSTi; CZKA3AHHie.
TTo'xSlfAXl KZITH.
JTVOyivw Tpn'tTH, n(>HHrjIATH.
TVOVOCO nOJJIXlCAHTH.
u-d(7TaGt: coKhCTKO, et voir *Trpo'jir6(7Ta(ji;.
-OT/ECl? OK'kuiTANHK.
U'JTO^wp OTHTH.
TTOyiopriCTi; OITZ)mKCTHK.
'jcTTspov, voir nocA'taiae, hakxi, bztoj)ok.
^ai'vto CHJATH, OaiV0pr,ai nOKA^ATH CA,
nOKA^OBATH CA, MhH-kTH CA,
et voir SHA'tTH.
(pavEpd; B"tOMZ, (paVEprjv TCOietV lARAlATH.
avTaci'a ijlhMKTX.
9a'j>.o; ^XAZ.
(pEyyo; CR'trx.
Cpspw HOCHTH, etVOir nfHHOCHTH, HIUI-tTH,
CXKOHLMABATH
(peuyfc) oyK^atATH, oyKtrATH.
^Yipil (eUITM, FAArOAATH.
(pEyyoij.ai FAArOAATH.
<pOovj OkBhHOATH, nOfKBliHORATH.
INDEX GREC-SLAVE. 887
9dvo; ^ABHCTK, et voir He^AKHCThHZ.
!pl7.ia AK>RZ1, ApyaiKJiA.
^llop-x-fl'; AMKA oyMCHiiie
OlXovEl-XlOt KOTOjIA, nh(l'kHHK.
(filoi AjlOyrZ, (pl>.OV SCTl KCTZ AKO.
CpooO[AXl ROIATH CA, OyKOWTH CA, TO CpoSlI)-
vivoci KOMMHK.
poved; OyKOHljA (S'' OyKHHljA).
TO oovs'jciv OyKHBAHHK.
<p6vo; OyKOH (S'' OyUHHCT&Oj.
oopz nOmKCT(B)HK.
'fpa^^OJ CZKA^ATH.
ffiparroj, voir AfZiKATH.
(ppO^/ CZIUIZICAHTH.
tppOVTlXtu CZIUIZICAHTH.
<puyV) K-kCTEO (K^rXCTBO).
(pAaTTio cz\()AHHTH, (>X2;ath, ct voir
CZTBOjIHTH.
OjGi; KCTLCTBO, CAvUIThCTBO.
(piJTo'v
CAAZ.
TO9llxa KXITH, CXTBOpUZ KZITH, H()ARX
Hiui'tTH, et voir habxikhath.
ftTt] FAACz, ,'ulj. FAACbHZ, et voir no-
CAOyUIANHK.
;^aip(i) 9A0BATH CA.
ya>^T7cTpo; roOHH.
7a.pi'Coy.ai AATH, noAATH (CAj, et voir
AAfORAHHK. ,
yapiv A"tAlA.
yeipaytoyw HACTABAIATH.
/stpwv, yeipicTTOc FOfHH.
yECO j)AAHIj\TH.
^Gc'? BKMCjtA.
/opo'; AHKZ.
/pti^U-ai Tjt-kKOKATH.
yp-/) AtnO KCTZ, OA ;(p"^V HCnOAOEkNO K'k.
/pviCto TjCtKOBATH.
T yp-/lJJt.aTX HIUI'kMHlC.
ypv;'iT(.J/.0?
nOTjCtEhHZ.
/pYJCi; TjttKOBAHHK.
888 METHODE D'OLYMFE.
[164]
/wpw HTH, OTz^OAHTH, et voir oycTp-
MHTH CA; KZM-tCTHTH (CA).
J^WpTlTo's SZM^tCTLHZ.
J^UptCw |IA3A/LHHTH, p^A/LMATH, OTXA&-
MHTH, et voir HefA^A&MtHZ.
/wpt; KC^Z.
j^wpiO[;.o; jA3A&MeHHK.
tj/eO^o; AZ/KA.
ij^uypi; CToyACHz.
CO 0, OAC.
(oSvi ntcHh, n-tTHK (S" n-tHHK), et voir
FAACZ
tu? WKO, lAliOJ
;
AKZl, lAKO H, MliO/KC H.
GauTwi; TAliOXAe.-
ffirep WKO/KC, b\KO H, IAli02:C H.
ffTuepei WKO II.
wcT, voir T^MK a;e (tz).
(KpeXeto. noAL^A.
WCpE>.t CZTLOjHTH HOAt^, WIpe'XojJLai
nOAK^ njIHlATH.
TABLE DES MAXIERES
Pages.
Avant-Propos
631 [in]
Introduction.
I. Methode d'Olympe 636 [viii]
II. Le De Aute.vusio ou Dialog'ue sur lo libre arbitre ()37 [ix]
III. Le texte du De Aute.rusio 657 fxxix]
IV. La traduction slave
660 [xxxii]
V. La langue du texte slave 662 [x.wiv]
a) Orthographe et phonelique 662 [xxxivj
b) Morphologie 669 [xli]
c) Emploi des formes et syntaxe 679 [li]
d) Vocabulaire 703 [lxxv]
VI. Caractere et date de la traduction slave 713 [lxxxvJ
VII. Les additions au texte grec 719 [xci]
VIII. Liste des ahn'viations 722 [xciv]
Texte si.ave, texte (;nEC, et traduction frani^'aisc 72.5
[1]
Lexique i)U texte si.ave 834
[110]
Index rec-slavf, 877
[153]
TABLE DES MAXIERES
DU TOME XXII
Pages.
Fasc. I.
VOYAGE DU PATRIARCHE MACAIRE D'ANTIOCHE.
Avant-propos
5
Texte arabe et traduction Iraagaise 19
Fasc. II.
LES HOMILIAE CATIIEDRALES DE SEVERE D'ANTIOCHE
(Homelies XCfX CHI).
Avertissement 205
Texte syriaque et traduction fran^aise 207
Fasc. III.
THE ARABIC LIFE OF S. PISENTIUS.
Introduction
317
Texte arabe et traduction anglaise 322
Fasc. IV.
LE CANDELABRE DES SANCTUAIRES DE GREGOIRE
ABOULFARADJ DIT BARHEBRAEUS.
Avant-propos
W4
Texte syriaque et traduction frangdise
509
Fasc. V.
LE DE AUTEXUSIO DE METHODE D'OLYMPE.
Avant-propos
631
Introduction
636
Texte slave, texte grec, et traduction frangaise
725
Lexique du texte slave
^34
Index grec-slave
877
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Patrologia orientalis
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P35
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