Lenjeu Social Des Normes Comptables Internationales La Problématique de La Juste Valeur Et Son Imp
Lenjeu Social Des Normes Comptables Internationales La Problématique de La Juste Valeur Et Son Imp
Lenjeu Social Des Normes Comptables Internationales La Problématique de La Juste Valeur Et Son Imp
Cette page répond à une exigence morale bien plus qu’à l’habituel
souci d’honnêteté formelle. Il serait difficile d’établir une liste
exhaustive des personnes ayant, d’une façon ou d’une autre, permis la
réalisation de ce rapport. L’a bsence d’une référence explicite à chacun
d’eux ne saurait, en aucun cas être interprété comme un manque de
reconnaissance
Proverbe chinois.
III. Les engagements hors bilan, les impôts différés et les écarts de
conversion ................................ ................................ ................... 49
1. Le crédit-bail ................................ ................................ ................................ ....... 49
2. Les instruments financiers dérivés ................................ ................................ ..... 50
3. Les impôts différés ................................ ................................ .............................. 51
4. Les écarts de conversion ................................ ................................ ..................... 51
C O N C L U S I O N … … … … … … . .… … … … … … … … … … … … … … … … … .6 8
B i b l i o g r a p h i e … … … … … … .. ... … … … … … … … … … … … … … … … … … .7 0
T a b l e d e s a n n e x e s … … … … … … … … … … … ..… … … … … … … … … … … .7 1
Annexe1 : Analyse du rapport PBR des sociétés cotées sur la BVC : limites du coût historique
Annexe2 : conditions de classification en location financement
Ceci est d’autant plus d’actualité au niveau des marchés financiers : les grandes
entreprises multinationales, qui souh aitent être cotées aussi bien sur les places boursières
américaines que françaises et dont les actionnaires sont aussi bien américains
qu’européens, doivent utiliser le même référentiel comptable dans la perspective de
permettre la comparaison des états f inanciers qui seraient alors arrêtés selon les mêmes
règles. L’affaire ENRON, cette société américaine parmi les plus importantes qui a cessé
ses paiements en décembre 2001 (alors que les comptes consolidés de l’exercice 2000
dégageaient un résultat positi f plus substantiel que celui des deux années précédentes,
des capitaux propres conséquents et un actif courant supérieur au passif courant) a fait
prendre conscience à la communauté financière et comptable de la nécessité d’aller vers
une convergence mondiale de l’information. L’hétérogénéité des systèmes comptables est
en effet considérée comme l’un des plus importants facteurs d’inefficience des marchés
financiers. Cette hétérogénéité nuit aux comparaisons entre entreprises, introduit le doute
chez les investisseurs et favorise une communication opportuniste, voire trompeuse.
Les pays dont la culture comptable est orientée par la pratique : il s’agit de l’approche
anglo-saxonne qui repose sur l’utilisation des "US GAA P" (Generally Accepted Accounting
Principles). Ainsi, les règles comptables américaines ne sont pas explicitement
déterminées par des textes législatifs ou réglementaires. La responsabilité de la définition
des règles comptables a été déléguée en 1973 au F ASB (Financial Accounting Standards
Board) qui est considéré aujourd’hui comme l’organisme le plus important du monde
anglo-saxon en matière de recommandation concernant la publication des états
financiers. Le FASB publie un ensemble de textes qui constitu e les US GAAP :
- les SFAS (Statements of Financial Accounting Standards)
- les SFAC (Statements of Financial Accounting Concepts)
- les Interpretations (commentaires)
Les pays dont la culture comptable est plutôt basée sur la réglementation ou la loi : il
s’agit du référentiel comptable européen. Les directives européennes en vigueur visent
l’harmonisation des comptabilités financières des entreprises de l’Union Européenne.
Elles ont permis d’améliorer la communication financière et la qualité des états financ iers
individuels et consolidées sans pour autant permettre la comparaison des entreprises. En
effet, ces directives comportent de nombreuses options qui autorisent la comptabilisation
ou l’évaluation d’une même opération de manières différentes.
Les différences fondamentales entre ces deux modèles sont, de façon générale, liées à
l’environnement économique et social et aux objectifs de la comptabilité. Ainsi, la
conception et l’utilisation des états financiers sont approchées différemment selon le
système dans lequel on se situe. Ces disparités concernent la qualité des utilisateurs des
états financiers, l’application des principes comptables et enfin une conception différente
du rôle de la fiscalité et de la relation fiscalité -comptabilité. On peut consid érer que la
plupart des pays de l’Europe continentale ont une vision élargie de la comptabilité. Ils
Ces référentiels comptables et les différences significatives entre leurs principes, leur
application et leur philosophie posent la problématique du choix de référentiel, et ce
notamment pour les grandes entreprises internationales. Cette problématique est la
suivante : ces entreprises se doivent, en toute logique, d’utiliser le référentiel de leur pays,
c’est-à-dire celui dont elles ont la national ité. Cependant, étant constamment à la
recherche de nouveaux capitaux, ces sociétés doivent être cotées dans plusieurs bourses
de valeur : chaque place boursière peut alors imposer le référentiel comptable de son
choix. Ainsi, une entreprise française souh aitant être cotée à New York est tenue de
présenter ses comptes en référentiel américain, c’est -à-dire conformément aux US GAAP.
Cette décision de changement de référentiel, quand elle est prise, engendre des coûts
conséquents dans la mesure où elle impliq uerait une transformation annuelle, à l’aide de
tableaux de passage, des comptes arrêtés en référentiel européen en comptes conformes
au référentiel américain. Si l’entreprise envisage d’adopter définitivement les US GAAP
comme système de référence, ce cha ngement resterait très onéreux quand bien même le
coût annuel de transformation serait supprimé. En effet, le choix d’un référentiel
comptable, ou celui du passage annuel d’un référentiel à l’autre, ne se limite pas à des
charges "directes" : un important effort de formation doit être mis en œuvre en amont
différents environnements sociaux, économiques et culturels
différents référentiels comptables (US GAAP, référentiel européen…)
les états financiers ont une pluralité d'objectifs et sont construits sur des principes différents
différentes perceptions des états financiers et de
comparaison des performances impossible
l'information
« N’étant pas de formation comptable, je faisais le parallèle (entre les normes locales et
IAS) avec la mesure de température où certains la mesurent avec le degré Celsius et
d’autres avec le degré Fahrenheit. Néanmoins, chacun comprend que quand il fait plus
chaud, l’indication augmente sur les deux systèmes. Réci proquement, quand il fait plus
froid, l’indication diminue sur les deux systèmes. Ce parallélisme dans les indications
produites par les deux systèmes que j’avais intériorisés s’est effondré le jour où j’ai constaté
que sur un trimestre, les résultats aux normes locales étaient positif et en croissance, et qu’ils
étaient en sens inverse aux normes IAS et le résultat était même négatif.
J’ai compris ce jour que les deux systèmes n’étaient pas parallèles par simple conversion,
mais qu’ils étaient différents dans leurs fondamentaux, leur structure et leur philosophie. »
Allocution de M. Said AHMIDOUCH
Président du Directoire de la S ociété de Bourse
des Valeurs de Casablanca (SBVC)
Le premier argument qui nous inciterait à considérer les IFRS comme une technique
d’experts relève du simple constat : les protagonistes à l’origine de ce nouveau référentiel
sont tout simplement des experts.
L’IASB (International Accounting Standard Board) a, dep uis 2001, l’entière responsabilité
de toutes les questions techniques, notamment la préparation et la publication des normes
Les informations concernant l’organisation de l’IASB ont été exploitées depuis le site :
www.iasb.org/about/iasb_board.asb
Outre l’élaboration et la publication des normes, le Conseil (d’après l’art. 36 des statuts)
« fixe à son entière discrétio n le programme de travail de l’IASB et les affectations de
projets sur les questions techniques : dans l’organisation de la conduite de ses travaux, le
Conseil peut sous-traiter les recherches détaillées ou d’autres travaux aux normalisateurs
nationaux ou à d’autres organismes ». Ainsi, les normes sont élaborées dans un cadre
très privé et fermé, et de manière peu concrète et pratique. L’IASB est souvent et
abondamment critiqué sur le fait qu’il ne prend pas en compte les spécificités des métiers
et des activités et qu’il communique peu avec le monde des entreprises, les régulateurs,
D’un autre côté, il convient de rappeler que l’application d’une nouvelle réglementation
comptable constitue toujours une phase délicate dans la présentation des comptes d’une
entreprise, car chaque nouvelle règle est forcément sujette à interprétation. Ceci est
d’autant plus d’actualité pour les normes IFRS dans la mesure où ce corpus de règles
n’établit que des principes généraux et non des règles précises. Il est donc difficile de
3. Un processus global
Les informations figurant dans cette partie ont été collectées lors d’une mission au sein
d’une entreprise industrielle opérant une conversion aux normes IFRS. Pour des raisons de
confidentialité et par respect au secret professionnel, aucune indication chiffrée ni précision
explicite ne sera fournie : seules les données démontrant concrètement les difficultés
d’application du référentiel et ses avantages seront communiquées.
La nécessité d’étudier les interprétations (SIC / IFRIC) et les annexes afférentes aux
normes pour bien les comprendre
La nécessité d’obtenir des précisions complémentaires pour certaines normes ;
Le manque d’exemples concrets d’application ;
La nécessité de demander des explications à des spécialistes externes
La complexité des normes, leur contenu ainsi que les interprétations qu’elles
impliquent engendrent un coût élevé qui risque d’impacter la rentabilité de la société. Ce
coût comprend particulièrement les formations de personnel, l’acquisition et le
développement des systèmes informatiques ainsi que les honoraires des consultants
externes.
Après avoir évoqué les apports et les enjeux des normes comptables internationales ainsi
que les difficultés inhérentes à leur mise en œuvre, il convient désormais d’étaye r cette
analyse et d’illustrer concrètement les réformes introduites par les IFRS en se penchant sur
un de leurs aspects les plus sujets à polémique, à savoir la juste valeur.
La comptabilisation au coût historique impose que la valeur attribuée aux acti fs soit
égale aux dépenses effectivement consacrées à leur acquisition. On comptabilise donc
le coût d’acquisition ou le coût de fabrication du bien au bilan. Ces coûts demeurent la
référence par rapport aux valorisations ultérieures éventuelles de ces mêmes lignes
comptables.
Le principe du modèle comptable fondé sur le coût historique repose sur le concept
de la valeur-coût (autrement dit, sur les coûts antérieurement accumulés) ass ocié au
Le modèle du coût historique est par ailleurs en parfaite cohésion avec le référentiel
marocain (Code Généra le de la Normalisation Comptable CGNC) car il répond à un des
plus importants principes de base de la comptabilité marocaine : le principe de prudence.
En effet, on retrouve les lignes directives de ce principe dans le coût historique qui inclut
dans la valeur d’un actif la reconnaissance des pertes potentielles et reporte celle des
profits à la réalisation effective d’une transaction. Il renvoie ainsi à une conception
prudente et peu volatile de la mesure du résultat et du patrimoine.
La première limite que l’on peut attribuer au modèle du coût historique est la non
prise en compte des effets de l’inflation. En effet, l’environnement économique est
En fait, si les comptes doivent donner une image fidèle de la situation patrimoniale,
économique et financière, l’omission de l’existence de bénéfices potentiels apparaît
comme une atteinte à la fidélité d’informations. Les lecteurs ont une vision minorée de la
situation de l’entreprise qui n’est pas vraie. Dans le même ordre d’idées, on peut dire que
le principe de prudence s’applique à un outil de faible certitude puisq ue les pertes et
dépenses potentielles sont prises en compte par le biais des provisions, évaluées selon
la connaissance des faits au moment de leur constitution. Au moment de leur réalisation,
ces pertes et dépenses peuvent avoir une valeur différente, l’ estimation peut s’avérer
trop faible ou trop forte.
La critique du principe du coût historique porte également sur le fait qu’il provoquerait
une déconnection entre la valeur comptable et la valeur boursière (exprimée par la
capitalisation boursière) et donc une mauvaise information pour les actionnaires. La
valeur boursière représente plus la réalité de l’entreprise puisqu’elle traduit la vision du
marché à l’égard de l’entreprise et la confiance qu’ont les investisseurs dans ses
perspectives de croissa nce. Le déphasage entre la valeur comptable et la valeur
Le tableau ci-dessous illustre les PBR moyens constatés su r les principales bourses
mondiales depuis 1989 jusqu’à 2001:
Royaume Pays-
Année Allemagne France Italie Espagne Belgique Suisse USA Japon
Uni Bas
1989 1,8 4,2 2,1 2,8 3,4 1,8 3,1 4,1 1,9 6,6
1990 2,1 5,1 2,9 3 3,1 2,1 2,9 3,7 2,6 7
1991 1,7 5,1 2,1 2,1 2,2 1,8 2 1,9 2 3,8
1992 2 5,1 1,8 1,8 2,4 2,2 1,8 2 2,5 3,7
1993 2,2 4,2 1,6 1,6 1,6 2,1 1,6 2,1 2,7 2,7
1994 2 2,4 1,9 1,7 1,5 1,7 1,9 1,8 1,9 5,7
1995 2,3 4,2 1,8 1,5 2,1 2,5 1,7 2,4 2,5 3,2
1996 2,4 3,8 1,8 1,5 1,9 2,8 1,7 2,8 2,8 3,1
1997 2,4 4,3 2 1,6 2,3 3,3 1,8 2,6 2,9 2,9
1998 2,7 2,4 2,5 2 3,2 3,2 2,2 2,2 3,4 2,6
1999 2,1 2,8 3,1 2,1 3 2,9 2,3 2,5 3,1 1,4
2000 3 3,3 4 4,4 3,6 3,4 3,1 4,7 4,1 3,2
2001 3,2 2,8 4,3 4,7 3,4 3,9 2 5,1 3,6 2,1
Moyennes 2,3 3,8 2,5 2,4 2,6 2,6 2,2 2,9 2,8 3,7
Le PBR moyen entre 1989 et 2001 varie entre 2,2 et 3,8 sur les principales places
financières mondiales : la valeur de l’entreprise est donc minorée si on se réfère à la
valeur comptable de ses capitaux propres. Ce qui veut dire que la valeur comptable, au
coût historique, des capitaux propres ne traduit pas souvent la valeur boursière
supposée être juste aux yeux des investisseurs puisque donnée par le marché.
Au Maroc, cet écart est d’autant plus sig nificatif du fait de l’aspect très spéculatif de la
Bourse de Casablanca. Cela est dû à un contexte monétaire national marqué par une
surliquidité et un engouement récent vers la spéculation. L’analyse du rapport PBR des
sociétés cotées sur la bourse de valeurs Casablanca, classées par secteur, démontre la
véracité de ces propos. En effet, le rapport entre la capitalisation boursière et l’Actif Net
Comptable (ANC) oscille entre des valeurs extrêmes 0 ,17 pour Maroc Leasing et 10 353
En substance, le pri ncipe du coût historique paraît obsolète compte tenu des
faiblesses mentionnées précédemment. Les actionnaires, les créanciers, les
investisseurs, ainsi que les analystes financiers préfèrent des comptes qui reflètent le
mieux possible l’image fidèle de l’entreprise et les dernières débâcles de grands groupes
mondiaux ne font que renforcer le souci des tiers de se rapprocher de la juste v aleur de
l’entreprise. Le concept de fair value , qui apparaît tout d’abord aux Etats -Unis puis dans
toute la comptabilité anglo -saxonne avant d’arriver en Europe avec l’introduction des
normes IAS-IFRS, trouve donc toute sa légitimité.
La juste valeur est définie par l’IASB comme : «le montant pour lequel un actif peut
être échangé ou un passif émis entre deux parties volontaires et bien informées dans le
cadre d’une transaction à intérêts contradictoires » (IAS 32). Ce concept est plus large et
d’un usage plus général que celui de valeur de marché. En effet, à défaut du prix de
marché observé sur un marché actif, l’évaluation sera déterminée par le calcul de la
valeur actuelle nette des flux futurs. L’évaluation à la juste valeur concerne aussi bien
l’actif que le passif. De cette définition, on peut ressortir deux modèles de détermination
de la juste valeur :
La valeur de marché est le prix auquel un bien peut être vendu ou la dette acquittée
s’il existe un marché d’échange liquide pour le même actif ou le même passif ou pour
d’autres actifs ou passifs à caractéristiques similaires, net de frais de cession.
Cependant, tous les produits ne sont pas échangés sur un marché actif…
Cette notion de juste valeur présente un enjeu majeur aussi bien pour le premier
lecteur des états financiers visé par cette réforme, à savoir l’investisseur, que pour les
autres parties prenantes (stake holders).
Dans les normes IAS, la juste valeur concerne de nombreux domaines comme les
regroupements d'entreprises, les engagements sociaux, les actifs incorporels, le portefeuille
de titres, la réévaluation des immobilisations …
En se basant sur le coût historique, tout ce qui n'a pas de coût n'est pas comptabilisé.
Ce principe implique de ne pas comptabiliser certains instruments financiers notamment
les produits dérivés (engagement de couverture) qui, par définition, ne nécessitent
généralement pas de flux financier à l'origine.
La juste valeur permet donc une comptabilisation globale de la valeur ce qui implique
la comptabilisation de gains latents. En coût historique, seul les transactions réalisées
effectivement sont comptabilisées.
La "juste valeur" permet de présenter des actifs équ ivalents pour des valeurs
comparables, quelle que soit leur date d 'entrée dans les comptes. Cette notion permet
de calquer les systèmes comptables sur les systèmes de gestion qui sont utilisés par
l'entreprise.
Une objectivité
La « juste valeur » étant déterminée par référence à des données externes, soit
directement par des valeurs de marché, soit en l'absence de marché actif, par référence à
un modèle fondé sur des paramètres issus de données externes, elle apparaît comme
étant une valeur "neutre" c'es t-à dire non influencée par l'entreprise elle -même.
La volatilité
La juste valeur suppose une réévaluation régulière du bilan. La volatilité introduite par
cette évaluation en juste val eur ne reflète pas toujours de s modifications réelles des
Le plus grand nombre des actifs ne fait pas l'objet de cotations externes. Dans ce
cas, la juste valeur doit être déterminée en interne au moyen de modèles (qui peuvent
toujours être acquis auprès de concepteurs externes eu égard aux spécificités de
certains actifs et il l'étroitesse du marché) don t la conception, la réalisation, le contrôle...
sont très onéreux et peuvent être prohibitifs pour certaines entreprises par rapport aux
avantages que leur procure la connaissance de la juste valeur de ces actifs.
Bien que les normes IFRS ne soient pas en premier lieu destiné es à servir les
besoins informationnels des autres parties prenantes de la vie de l’entreprise, à savoir
les banquiers, les clients et fournisseurs, les dirigeants et les salariés, cela n’empêche
que la juste valeur présente un enjeux majeur pour ces diffé rentes parties.
Pour les clients et four nisseurs, les informations qui leur sont délivrées par les états
financiers en juste valeur seraient difficilement lisibles et interprétables puisque ces
états sont plus dirigés vers les marchés financiers qu’ils ne le sont vers les
partenaires commerciaux .
Pour les dirigeants, la prise de décision sera influencée par des éléments externes
retenus dans les documents financiers. Les décisions devront prendre en compte
l’évolution des marchés financiers au même titre que l’évolution de l’activité interne.
Enfin, pour les salariés, ceux-ci perdront les informations concernant l’emploi. En fait,
l’activité productrice n’étant plus l’objet principal de la présentation des états
financiers, il est hautement probable que le contenu informationnel destiné aux
employés se trouve compromis par les nouvelles normes.
pour le normalisateur
accélération de l'harmonisation des normes Coexistence des normes nationales pour les
internationales, début de standardisation des comptes individuels et des normes
comptes consolidés internationales pour les comptes consolidés,
d'où un volume plus important d'informations à
traiter
pour l'entreprise
Coûts élevés de l'obtention des informatio ns
Pilotage de court terme de l'entreprise plus
en juste valeur et de la formation des
aisé
professionnels.
Application aisée pour des actifs dont les Plus grande part laissée à l'interprétation par
valeurs sont observables sur des marchés les
liquides. dirigeants ou les auditeurs dans l'évaluati on
Analyse simplifiée des comptes des L'objectif d'un dirigeant n'est pas seulement
concurrents. d'accroître à court terme la valeur de marché de
son entreprise
Un actif incorporel doit être évalué initialement en coût. Après son enregistrement
initial, l’IAS 38 requiert qu’un actif incorporel soit évalué selon un des deux traitements
suivants :
Lors d’une première consolidation, les actifs incorporels sont évalués à leur juste
valeur. L’actif incorporel est amorti sur sa durée de vie qui correspond à la durée sur
laquelle les avantages économiq ues de l’actif rentrent dans l’entreprise. Dans le cas où
la durée de vie de l’actif incorporel est indéfinie, l’amortissement est remplacé par un test
de dépréciation.
Lorsque les marques et éléments similaires sont générés en interne, ils ne doivent
pas être enregistrés comme des actifs. Par contre, les marques, inventions et brevets
acquis à l’extérieur peuvent être pris en compte dans les actifs. Les règles à leur
appliquer sont alors les mêmes que celles décrites pour l’ensemble des actifs
incorporels.
2. Le goodwill
L’écart d’acquisition ou goodwill est constitué par les éléments incorporels non
identifiés lors de l’acquisition, autrement dit, ceux qui ne répondent pas aux critères de
reconnaissance des immobilisation s incorporels cités précédemment.
En cas de baisse de valeur, le régime à appliquer distingue deux situations, selon que
la réévaluation a ou non un antécédent de sens contraire. En effet, la réduction de la
valeur d’un actif suite à une réestimation doit être reconnue comme une charge.
Toutefois, une telle réduction peut être imputée directement en contrepartie d’un surplus
de réévaluation existant afférent au même actif jusqu’à concurrence du montant porté
dans le surplus de réévaluation.
4. Immobilisations financières
Les normes applicables aux titres de participation sont l’IAS 27 et l’IAS 28.
Dans les comptes sociaux de la mère, les participations dans les filiales consol idées ou
exclues de la consolidation doivent être :
- soit comptabilisées en coût,
Dans les comptes consolidés, n’apparaissent bien évidemment que les titres de
participation dans des entreprises demeurant hors consolidation. Il s’agit donc de filiales
trop petites pour être conso lidées ou d’entreprises dites associées ( c’est à dire celles
dans lesquelles l’investisseur n’a qu’une influence notable). Dans ce dernier cas, la
méthode retenue est la mise en équivalence. Selon cette méthode, la participation est
initialement enregistrée au coût et la valeur comptable est augmentée ou diminuée pour
comptabiliser la quote -part de l’investisseur dans les réserves et les résultats postérieurs
à la date d’acquisition de l’entreprise détenue. Les distributions reçues de l’entreprise
viennent en diminution de cette valeur comptable.
Dans la norme relative à la consolidation (IAS 22), il est prévu que lors de l’entrée
d’une nouvelle filiale dans les comptes consolidés, les créances figurant dans son bilan
sont traitées aux valeurs actuelles des montants à recouvrer, déterminées aux taux
d’intérêt actuels appropriés, moins, le cas échéant, les provisions pour irrecouvrabilité et
les frais de recouvrement.
a) les stocks
Concernant la valorisation des stocks, on distinguera d’une part les stocks classiques
de marchandises, de produits finis et matières premières et d’autre part, les en -cours de
production. Pour les stocks de marchandises ou de produits finis, la norme IAS 2 stipule
qu’ils sont évalués à la plus basse des deux valeurs suivantes : coût ou valeur nette
réalisable (le montant censé être réalisé par leur vente ou leur utilisation). La norme IAS
22 relative aux comptes consolidés prévoit aussi que les pr oduits finis et marchandises
La question de juste valeur est surtout posée et traitée au niveau des postes de l’actif.
Cependant, elle se présente également au niveau du passif. Il est bien certain par
exemple, que sur le plan économique, une dette à très long terme et à taux fixe peu
élevé représente une charge différente d’une dette à plus court terme et à taux d’intérêt
plus fort. On examinera donc également, dans la suite de ce travail, le traitement du
passif dans le cadre de la notion de juste valeur en normes i nternationales.
La juste valeur a un impact sur les capitaux propres à différents niveaux. Cette
incidence concerne notamment les imputations sur réserves dues aux variations d’actifs
évoquées précédemment et, dans un domaine assez différent, les processus
d’augmentation de capital, notamment par le biais de la mise en place de l’actionnariat
des salariés (stock-options).
Les droits offerts aux salariés au titre des stocks -options ou des options d’achat dans le
cadre des plans d’épargne se présentent sous deux formes principales :
droit pour les salariés de souscrire à tout moment des actions de leur
entreprise, à un cours fixé au-dessous du cours de bourse,
droit pour ces mêmes salariés de souscrire pendant une période donnée à
un cours fixé à l’avance (cours du jour où le plan d’options est accordé ou
autre prix fixe).
Il en résulte que l’on peut essayer de déterminer une juste valeur des options, par
comparaison avec le cours de bourse. Les normes IFRS prévoient l’inscription en charge
de la différence entre le prix de souscription consenti et le cours boursier. Cette charge
est étalée sur une base linéaire s’étendant sur la période affectée au plan de
souscription.
- les régimes à cotisations définies (pratiqués également en Fran ce, dans le cadre
des retraites par préparation). Pour ces régimes, les charges correspondent aux
cotisations versées,
- les régimes à prestations définies (pays anglo-saxons et indemnité de départ en
retraite en France). Pour ces régimes, les provisions à c onstituer sont définies
selon des méthodes basées sur les valeurs actuarielles des versements futurs
aux retraités. Il faut en effet à la fois tenir compte de facteurs statistiques
prévisionnels (espérance de vie, durée de présence du salarié dans l’entrep rise)
et de facteurs financiers prévisionnels (taux d’actualisation, taux de rendement
des fonds de retraite). L’entreprise fait apparaître dans son bilan une provision
égale au solde de ses engagements futurs minoré des actifs destinés à les
couvrir.
Lorsque les taux d’intérêt augmentent, la valeur de marché de la dette va baisser. Or,
pour apprécier la structure financière de l’entreprise, il est préférable de raisonner en
valeur de marché. Aussi, dans le cas d’une filiale nouvelle à consolider, les engagements
sont à évaluer à leur juste valeur. Deux cas de figure peuvent se présenter :
soit la dette est cotée (emprunts obligataires), on prend la valeur de marché de
l’obligation à la fin de l’année.
Soit la dette n’est pas cotée, dans ce cas -là, il va falloir valoriser la dette en
actualisant les intérêts et le capital à verser au taux auquel l’entreprise peut
s’endetter aujourd’hui. On considère donc que la dette qui figure au bilan est
De façon générale, la juste valeur des dettes contractées à court terme est
considérée comme étant à leur valeur nominale. En effet, la brièveté de l’échéance de
remboursement élimine la question d’une actualisation éventuelle : l’incidence des écarts
entre les taux d’intérêt de la dette et ceux du marché est évidemment faible, puisque ces
taux sont presque contemporains.
III. Les engagements hors bilan, les impôts différés et les écarts de conversion
1. Le crédit-bail
Il existe différentes formules de crédit -bail (ou location - financement). Selon l’IAS 17
relative aux locations : « un contrat de location - financement est un contrat ayant pou r
effet de transférer substantiellement au preneur (c’est -à-dire au locataire), les avantages
et les risques inhérents à la propriété d’un bien, que la propriété soit ou non, finalement
transférée» , s’il n’y pas de transfert substantiel de ces avantages e t risques, on reste
dans la location simple (location exploitation ou operating lease). Concrètement, l’IAS 17
définit huit critères non cumulatifs (il suffit de remplir un seul d’entre eux) auxquels doit
satisfaire un contrat pour qu’il soit cl assé en location – financement (cf. annexe)
N.B : selon les règles IFRS, les contrats de location – financement qui portent sur des
terrains sont assimilés à des contrats de location simples si la propriété des terrains n’est
pas transférée au preneur à la fin des c ontrats.
Les dérivés financiers sont régis par la norme IAS 39. Selon cette norme, tous les
instruments financiers dérivés, qui étaient considérés en « hors bilan » dans le cadre de
la comptabilité au coût historique, doivent être inscrits au bilan à leurs justes valeurs . Ils
peuvent revêtir des formes multiples et la diversité de ces formes ne cesse d’accroître à
l’échelon international avec le développement des marchés financiers. Parmi les
instruments financiers dérivés les plus utilisés, on peut citer les contrats à t erme
(forward), les futures, les swaps (de devises ou de taux d’intérêt) et les options. Ces
instruments ont pour objectif de couvrir leurs détenteurs contre les risques de devises,
de taux d’intérêt, de crédit, etc.
couverture de juste valeur : pour couvrir une exposition à des changements dans la
juste valeur d’un actif ou d’une dette enregistrée au bilan,
couverture de flux : une couverture d’exposition à la variabilité dans les flux qui est
attribuable à des risques particuliers associés avec un actif ou une dette
enregistrés (tels que tout ou partie de paiement d’intérêts à venir sur un taux variable)
ou sur une transaction prévisionnelle (telle qu’un achat ou une vente envisagés),
couverture d’un investisseme nt étranger, dans des filiales dont la monnaie de
fonctionnement est différente de la monnaie de consolidation.
- instruments évalués à la juste valeur par résultat, qui sont des instruments
détenus pour motif de spéculation en vue de réaliser des profits à court
terme grâce à des fluctuations de marché ou à la réalisation d’une marge
sur l’opération ainsi que les instruments destinés à couvrir des éléments
figurant déjà au bilan.
- Les instruments évalués à la juste valeur par capitaux propres, qui sont des
instruments destinés à couvrir des flux de trésorerie futurs.
Même si, en termes de calcul de l’impôt, l’administration fiscale se base sur les
comptes sociaux, la notion d’impôt différé permet de concilier la juste valeu r et la
fiscalité. A cet égard, certaines différences existen t entre le référentiel marocain et les
normes IFRS. La plus significa tive est que le CGNC interdi t la constatation d’impôt
différé passif sur des actifs incorporels non amortissables ne pouvant être cédés
séparément de l’entreprise. Il s’agit essentiellement des marques et parts de marché.
Par contre, l’IAS 12 ne prévoit aucune restriction sur la constatation des impôts différés,
qui sont calculés sur tous les écarts d’évaluation positifs.
Tels sont donc les principaux changements apportés par la notion de juste valeur
et qui vont affecter le bilan de l’entreprise. En effet, les normes IFRS, avec leur logique
tournée vers l’investisseur, préoccupé es avant tout par le patrimoine de l’entreprise,
privilégient le bilan par rapport au compte de résultat.
Nous venons d’examiner dans cette deuxième partie que la notion de juste valeur
est apparue pour remédier aux défauts du coût historique et donner une valeur plus
économique à l’entité . Mais nous avons également rem arqué que sa mise en œuvre
repose sur des techniques très fragiles en termes de fiabilité et surtout, sur des
techniques qui modifient la comptabilité actuelle dans ses principes, dans sa fonction
première et dans sa réalisation . Il est donc certain que la généralisation de la juste valeur
affecte les métiers qui établissent cette comptabilité ; mais ceux qui la vérifient et la
certifient, les auditeurs financiers, sont -ils affectés dans leur mission ?
I. Le rôle de l’audit
1. Définitions, caractéristiques et enjeux de l’audit
La régularité
La régularité correspond à la conformité des comptes aux règles comptables et
lois en vigueur par rapport auxquelles elle s'apprécie. Le contrôle de la régularité
suppose l'existence d'un référentiel comptable prédéfini qui, au Maroc, se compose
des 7 principes comptables que les entreprises doivent observer, du plan comptable
général et d'un modèle de présentation des états financiers qui, sous réserve
d'aménagements particuliers à certains secteurs d'activité notamment le secteur
bancaire, doivent être respectés par l'ensemble des entreprises marocaines.
La sincérité
Elle vise le respect du principe de bonne foi dans la réalisation de leurs travaux
et leur abstention à commettre des fraudes ou des erreurs délibérées.
L’image fidèle
Au-delà du respect des règles admises et de la bonne foi des salariés, les faits
traduits au travers de l'information financière doivent refléter fidèlement la situat ion
financière. L'image fidèle est une notion délicate à définir du fait que l'information au
titre de laquelle le commissaire aux comptes doit exprimer son opinion comprend non
seulement des informations quantitatives, mais aussi de nombreuses appréciatio ns
qualitatives matérialisées notamment dans le rapport de gestion soumis par les
administrateurs à l'assemblée générale des actionnaires.
Trois types de normes viennent régir l’activité d’audit pour en assurer l’efficacité :
Afin d’atteindre son objectif final l’auditeur doit s’assurer, pendant la durée de la
mission, que les éléments audit és respectent certains critères fondamentaux:
Exhaustivité : toutes les opérations réalisées par l’entreprise sont reflétées dans les
comptes annuels
Existence : expression d’une réalité physique (éléments matériels) ou traduction
d’opérations réelles
Propriété : tous les actifs figurant au bilan de l’entreprise lui appartiennent
Evaluation : toutes les opérations comptabilisées sont évaluées conformément aux
principes comptables généralement admis, appliqués de façon constante d’un
exercice à un autre
Comptabilisation : les opérations doivent être correctement comptabilisées et
centralisées
Lorsqu’il émet une opinion finale sur les comptes annuels, l’auditeur court le risque
que l’un des critères précédemment définis ne soit pas observé et qu’il en résul te une
erreur significative non décelée .
Ainsi, l'entreprise marocaine s'est vue progressivement obligée de tenir compte d'une
réalité : une concurrence internationale de plus en plus vive, des marchés de plus en
Encadrée par les normes citées précédemment, la démarche de l’audit financier est
toujours construite en respectant les mêmes étapes distinctes : la phase d’étude de
l’entreprise avec la collecte des informations comptables, financières et celles
concernant le management de l’entreprise ; la phase de vérification des informations
communiquées ; puis viennent les conclusions avec la rédaction du rapport d’audit.
1. La planification
Cette première étape est capitale dans la mesure où elle va orienter la mission
d’audit. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une phase préparatoire aux travaux d’audit
qui permet à l’auditeur de se rapprocher du client, de son environnement ainsi que de
son secteur d’activité dans le but de collecter toute l’infor mation nécessaire à la prise de
connaissance.
Comprendre l’entité
Activité secteur, environnement
1. Prise de Organisation et structure
Politiques générales
connaissance de Evaluer l’environnement de contrôle
l’entreprise Identifier les risques au niveau des états financiers
Identifier les comptes signifi catifs
Ces travaux sont importants lors de la première année mais se résument à des mises
à jours par la suite. Les informations peuv ent être collectées grâce à des recherches de
La sécurité des actifs : un bon système de contrôle interne doit viser à sauvegarder et
à préserver le patrimoine de l’entreprise (actifs immobilisés, stocks, hommes de
l’entreprise, l’image de marque, la technologie et les informati ons confidentielles).
L’évaluation du système interne de contrôle apporte une présomption sur la qualité des
documents financiers mais elle ne la prouve pas. Aussi, c’est l’examen des comptes qui
permet un jugement définitif sur la qual ité des écritures comptables . L’examen des comptes
est l’étape qui permet de confirmer le ou les jugements sur toutes les opérations de clôture de
l’exercice comptable.
a) L’examen analytique
L’examen analytique peut être défini comme étant un ensemble de techniques consistant à:
Faire des comparaisons entre des données résultant des comptes annuels et des
données antérieures, postérieures et prévisionnelles de l'entreprise ou d'entreprises
similaires et établir des relations entre elles
Analyser les fluctuations et les tendances
Etudier et analyser les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.
L’inspection consiste en l’examen des livres comptables, de documents (créés par les
tiers ou par l'entité), ou d’actifs physiques. L’observation physique quant à elle consiste en
l’examen des procédures et de leur mise en œuvre. C’est n otamment l’un des moyens
utilisés pour s’assurer de l’existence d’un actif. Les principaux domaines d’application sont les
stocks, les immobilisations corporelles, les effets et les espèces en caisse.
Cet outil permet d’obtenir directement auprès des tiers en relation avec l’entité contrôlée
des informations sur les opérations effectuées avec elle. Le niveau de preuve ainsi traité peut
être considéré comme fiable, l’information obtenue permettant de vérifier la réa lité et
l’exhaustivité des opérations
La synthèse des travaux menés par l'auditeur est une phas e majeure de fin de mission.
Elle vise à s'assurer que le plan de mission a été mené à terme et à ce titre, est de la seule
compétence du signataire. Les différentes étapes sont les suivantes :
Le rapport de l'auditeur doit exprimer son opinion sur les états financiers pris dans leur
ensemble sur la base des conclusions tirées des éléments proba nts collectés au cours de la
mission. Il récapitule ainsi la démarche d'audit et les te rmes justifiant l'opinion émise.
L'auditeur peut être conduit en fin de mission à procéder à des communications (orale
ou écrite) à l'attention des différents interloc uteurs identifiés dans l'entité (ce peut être : la
direction, le gouvernement d'entreprise, le comité d'audit). Ces communications prennent la
forme de :
lettre de mission, à l'origine de la mission
lettre de recommandations (portant sur les procédures de collecte et de traitement
de l'information, la présentation des comptes, le contrôle interne, les conditions d'audit)
lettre sur les conclusions de la mission d'audit, les irrégularités et inexactitudes
découvertes
Expression de l'opinion
L'opinion s'exprime sous la forme :
D'une certification pure et simple,
D'une certification avec réserve (pour raison de désaccord ou de
limitation),
D'un refus de certifier (pour raison de désaccord important, de
restrictions à l'étendue des travaux ou d'incertitudes multiples).
Après vérification du respect des normes comptables, l’audit financier fait ses
conclusions et donne des conseils à l’entreprise , conseils qui sont directement
fonction des normes servant de référence . Ainsi, s’il y a changement de normes,
avec changement de méthodes comptables, il y a forcément modification du travail de
fond de l’auditeur. Ma is y a-t-il pour autant changement de la forme de son travail,
c’est-à-dire changement de sa méthodologie
En outre, pour que le modèle de juste valeur soit fiable, les auditeurs doivent
obtenir les éléments indiquant que les évaluations et les informations en juste valeur
sont conformes et bien représentatif de la réalité économique, compte tenu du fait que
la valorisation à la juste valeur peut être traitée de différentes manières selon
différents cadres de présentation de l'information financière, selon différents modèles,
choisis par l’entité elle -même.
Avec la méthode du coût historique, il était plus facile pour l’auditeur de vérifier la valeur
des actifs inscrite au bilan ; même une entreprise malhonnête aurait des difficultés à tromper
l’auditeur en comptabilisant une autre valeur que le coût d’acquisition, plus avantageuse pour
la valeur de son patrimoine. En effet, comme il a été exposé en deuxième partie, le coût
historique implique l’inscription au coût d’acquisition de l’actif (coût d’achat ou de fabrication).
Or ce coût est facilement calculable : avec les postes de charges qui ont contribué à la
fabrication du bien, ou bien avec les factures de l’achat lorsqu’il s’agit d’une acquisition
auprès d’un fournisseur.
Contrairement au coût historique, la juste valeur est le fruit d’un calcul financier très précis
qui fait intervenir différents paramètres qu’il reste à déterminer de façon extrêmement
rigoureuse.
Étant donnée que les éléments à vérifier ave c la juste valeur sont plutôt de l’ ordre du
choix financier que d’une application d’une règle comptable, l’or ganisation internationale
représentant la profession d’audit a établi des règles afin de réglementer le contrôle de la
juste valeur pour limiter au maximum son caractère subjectif.
3. Plus de subjectivité
L’une des plus grandes qualités exigée chez u n auditeur est la rigueur. Cependant, le
principe de juste valeur laisse une plus grande place à l'interprétation par les dirigeants
ou les auditeurs dans l'évaluation. A titre d’exemple, en considérant le coût historique, le
prix d’acquisition de l’actif était utilisé, ce qui revient à considérer une transaction qui
laissant des traces et pouvant être retracée , et par conséquence une valeur fiable et
objective.
Par opposition au prix de revient, la juste valeur fait intervenir la notion de valeur
d’utilité qui est complètement indépendante d’une transaction et représente ce que
l’élément rapporte à son propriétaire.
Cette valeur est plus subjective car des anticipations de cash -flows vont jouer et la valeur
dépendra du moment de l’évaluation.
On voit bien que la valorisation à la juste valeur a modifié les techniques de l’audit
financier mais uniquement par rapport aux éléments du haut de bilan d’une entreprise.
Les éléments à vérifier ne sont plus les mêmes, les principes à respecter sont
également différents.
Cependant, l’audit financier ne consiste pas qu’en la cert ification des valeurs des
actifs immobilisés. Il y a beaucoup d’autres postes du bilan ou du compte de résultat
et d’autres règles comptables à faire respecter (en ce qui concerne les stocks par
exemple ou les dotations aux provisions pour dépréciation…). Si la méthodologie de
l’audit financier est prise dans son ensemble avec ces principales phases
incontournables que sont la compréhension, la vérification et la conclusion, il apparaît
que cette approche est toujours d’actualité. Le rôle de l’auditeur sera toujours de
certifier les états financiers et sa méthode pour y parvenir sera toujours la même.
D’apprécier la mesure de la performance économique et la stratégie menée par
secteur, filiale, zone…. La rentabilité opérationnelle par filiale, le retour sur
investissement par projet etc. peuvent aisément être calculés.
De disposer d’une information financière riche, précise et régulière permettant la
comparaison des entreprises dans le temps
Lire les états financiers en IFRS , Grégory Heem, Éditions d’Organisation, 2004, Paris
Normes IAS/IFRS Application aux états financiers , Pascal Barneto, Éditions Dunod, 2004
Paris
Maîtriser l’essentiel des IFRS, revue : Gestion Finance, supplément du numéro 789 du 14
juin 2005
Les normes comptables internationales, support de cours INTEC (Institut National des
Techniques Économiques et Comptables); formation à distance 2007/2008
SITES INTERNET
www.iasb.org
IASB (International Accounting Standards Board)
www.focusifrs.com
www.ifac.org
IFAC (International Federation of Accountants)
www.ey.com/global/content/nsf/France/IFRS
Cabinet ERNST &YOUNG
AUTRE SOURCE
ACR ACRED 856800000 1 030 257 310,77 701 550 364,86 328 706 945,91 2,6065771
EQD EQDOM 2 889 532 500,00 6 143 387 000 1 043 570 000 3 487 777 000 1 612 040 000,00 1,7924695
MAB MAGHREBAIL 665 432 680 3 847 624 174 0 2 499 014 542 1 348 609 632 0,4934
FINANCEMENT ET CREDIT MLE MAROC LEASING 566 526 240,00 2 652 450 790,51 2 568 477 348,82 1 460 722 794,35 -1 376 749 352,66 -0,411496
SLF SALAFIN 1779402750 2 763 018 0 1601355 1 161 663,00 1531,7719
SOF SOFAC 60916520 1 807 964,64 0 673 322,31 1 134 642,33 53,687861
TSF TASLIF 529655000 416 562 610,20 247 802 813,05 168 759 797,15 3,14
ATH AUTOHALL 3 776 000 000,00 1 111 894 513,54 0,00 238 224 711,89 873 669 801,65 4,321999
NEJ AUTO NEJMA 2 771 340 000,00 647 113 794,46 1 538 806,46 241 057 674,01 404 517 313,99 6,85
BER BERLIET 478750000 465 621 757,99 209 523 117,14 256 098 640,85 1,8693969
DISTRIBUTEURS
FBR FENIE BROSSETTE 777 051 360,00 413 493 197,13 4 069 178,08 141 374 049,44 268 049 969,61 2,8989049
FRT FERTIMA 364 550 000,00 550 048 876,72 3 389 702,03 135 876 194,05 410 782 980,64 0,8874516
SRM REALIS.MECANIQUES 214080000 226146020,6 1431142,3 224 714 878,34 0,95
BNM BRANOMA 893000000 268 745 381,34 785 120,65 79 436 191,26 188 524 069,43 4,7367957
SBM BRASSERIES DU MAROC 5579771975 2 019 747 447,81 128 240,00 306 190 513,49 1 713 428 694,32 3,256495
AGROALIMENTAIRE CLT CENTRALE LAITIÈRE 6914280000 1 870 226 004,64 1 462 558,31 563555561,3 1 305 207 885,04 5,30
LES LESIEUR CRISTAL 2188415592 2314765025 1357067 666998924 1646409034 1,329
OUL OULMES 1 881 000 000,00 949 215 264,38 3 549 628,54 539 534 358,31 406 131 277,53 4,63
ALM ALUMINIUM DU MAROC 396060900 614 127 352,98 909 766,19 237330165,2 375 887 421,56 1,0536689
CMA CIMENT DU MAROC 16493134570 3 875 103 589,84 405 906 042,96 3 469 197 546,88 4,75
BATIMENT ET HOL HOLCIM (Maroc) 11 261 750 000,00 3 588 907 569,65 9 573 653,65 1 999 968 989,20 1 579 364 926,80 7,130556
CONSTRUCTION LAC LAFARGE CIMENTS 37873036984 5806066000 53055592 850616 5752159792 6,584
MED MEDIACO MAROC 196 612 500,00 239 511 363,05 530 676,87 134 487 234,90 104 493 451,28 1,8815772
SID SONASID 17351100000 4 897 796 454,34 2 290 097,72 1 476 772 717,54 3 418 733 639,08 5,0753003
DTS DISTRISOFT MAROC 295 247 210,00 166 543 737,94 70 041,87 62 908 896,57 103 564 799,50 2,8508452
HIGHTECH PAYEMENT
LOGICIELS ET HPS SYSTEMS 650 000 000,00 166 592 645,78 710 846,13 52 088 393,67 113 793 405,98 5,71
INFORMATIQUES INV INVOLYS 92 999 988 86 246 517,21 1 931 808,82 14 811 401,24 69 503 307,15 1,34
M2M M2M Group 505 266 060 136 556 766 0 52 691 899 83 864 867 6,0248
MAT MATEL PC MARKET 381 689 143 472 881 991 108 282 194 241 565 278 532 145 1,3704
ADH DOUJA PROM ADDOHA 60328800000 2 245 484 647,00 13 082 316,00 477 753 868,00 1 754 648 463,00 34,382272
IMMOBILIER BAL BALIMA 359961600 65563280,9 196174,82 4961400,88 60405705,2 5,96
CGI CGI 44 547 360 000,00 1 735 303 939,75 425 000,00 997 365 411,17 737 513 528,58 60,402092
GAZ AFRIQUIA GAZ 5 152 812 500,00 3 912 366 000 0,00 1 962 097 000 1 950 269 000,00 2,6421035
PETROLE ET GAZ
SAM SAMIR 7853778900 7660638551 61217248,79 3637420064 3 962 001 237,89 1,9822757
AGM AGMA-LAHLOU TAZI 647000000 323 172 512,01 170 641 671,71 152 530 840,30 4,2417651
ASSURANCES MAV LA MAROCAINE VIE 549 320 625,00 3 256 455 731,40 21 123 230,45 73 986 759,10 3 161 345 741,85 0,1737616
WAA WAFA ASSURANCE 9800000000 11680537958 20985,26 584365309,6 11096151663 0,8831891
IAM ITISSALAT AL MAGHRIB 169 665 400 620,00 26 279 322,00 0,00 9 892 108,00 16 387 214,00 #########
LYD LYDEC 2 272 000 000 10 919 240 444 44 266 063 2 600 169 870 8 274 804 511 0,2746
TIM TIMAR 76245000 61709742,72 438037,6 39258153,49 22 013 551,63 3,46
COMPAGNIE DE
CTM
TRANSPORTS AU MAROC
410089641 452369186,6 1517169,23 162021281,4 288830735,9 1,4198269
NEX NEXANS MAROC 752 700 960,00 1 318 021 800,25 227 193,01 330 691 651,48 987 102 955,76 0,76
DIVERS
LCT LE CARTON 82606340 34755218 11737 34743481 2,378
PDT PAPELERA TETUAN 172 274 375,00 423 773 482,23 522 353,58 353 416 955,70 69 834 172,95 2,47
CRS CARTIER SAADA 66 300 000,00 87 178 215,60 2 342 238,40 16 328 375,58 68 507 601,62 0,9677758
IBMC IB MAROC.COM 149 459 988 227 098 054,28 111 026,68 132 340 410,04 94 646 617,56 1,58
LES GRANDES MARQUES
LGM ET CONSERVERIES 482 479 040 267 875 699 285 883 77 625 732 189 964 084 2,540
CHERIFIENNES
Annexe 2 : Critères de classification en location financement