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YC ec1_lois.doc mai 08 V 4.
1 1 / 13 Lois gnrales de l'lectrocintique
Lois gnrales de l'lectrocintique Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage. Jean de La Font ai ne i n Fabl es , l e Li on et l e Rat .
Rsum Llectrocintique traite de la circulation des charges lectriques dans les milieux conducteurs appels rseaux ou circuits. Des fonctions dpendantes du temps sont utilises pour reprsenter les deux grandeurs lectriques essentielles. Le courant est le dbit de charges dans une branche et la tension est la diffrence de potentiels entre deux points dun circuit. Le signe de ces grandeurs algbriques indique la direction de chaque grandeur par rapport un sens de rfrence choisi arbitrairement au dbut de ltude et dsign comme conventionnel. Les charges lectriques circulent dans des lments lectriques appels diples. Les lments de base sont dcrits par des lois de comportement linaires entre la tension et le courant : rsistances, sources de tension ou de courant, indpendantes ou lies, condensateurs et inductances. Linterconnexion de ces lments au sein des rseaux est dcrite par les lois de fonctionnement de Kirchhoff qui regroupe la loi des nuds et la loi des mailles. Les diples lectriques et les rseaux peuvent aussi tre dcrits par leur comportement nergtique. Dans ce cadre, la puissance et lnergie lectriques sont dfinies avant denvisager leur manifestation au sein des diples lmentaires. Enfin, les diffrents modes dtude des rseaux lectriques sont introduits, sans toutefois les tudier : le rgime transitoire spare deux rgimes permanents des grandeurs tensions, courant, nergie et puissance.
Sommaire
I. Dfinitions............................................................................................................... 2 I.1. Les grandeurs lectriques........................................................................................................2 I.1.1. Le courant lectrique...................................................................................................................2 I.1.2. La tension ....................................................................................................................................2 I.2. Conventions dcriture ............................................................................................................3 II. Rseaux de Kirchhoff............................................................................................. 3 II.1. Les lments de base .............................................................................................................3 II.1.1. La rsistance...............................................................................................................................4 II.1.2. Sources indpendantes...............................................................................................................4 II.1.3. Sources dpendantes ..................................................................................................................5 II.1.4. Condensateur .............................................................................................................................5 II.1.5. Inductance..................................................................................................................................6 II.2. Rgles de connexion ..............................................................................................................7 II.3. Loi des nuds et loi des mailles .............................................................................................8 II.3.1. Loi des nuds ............................................................................................................................8 II.3.2. Loi des mailles............................................................................................................................8 II.4. Mthodologie dtude et exemple..........................................................................................9 II.4.1. Mthodologie .............................................................................................................................9 II.4.2. Premier exemple : circuit simple sept lments .......................................................................9 II.4.3. Deuxime exemple : diviseurs de tension et de courant .......................................................... 10 III. Description nergtique des circuits lectriques................................................. 11 III.1. Dfinitions...........................................................................................................................11 III.2. Remarques..........................................................................................................................11 III.3. Expression de la puissance et de lnergie pour les diples lmentaires .............................12 III.4. Lois de Kirchhoff au sens nergtique..................................................................................12 IV. Du rseau son tude suivant la nature des grandeurs ................................. 12 V. Bibliographie........................................................................................................ 13
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I. Dfinitions I.1. Les grandeurs lectriques De manire courante, lchelle macroscopique des circuits (et non lchelle microscopique des matriaux), deux grandeurs lectriques essentielles interviennent dans les circuits lectriques : le courant et la tension.
I.1.1. Le courant lectrique Le courant lectrique i(t) instantan dans un conducteur est le dbit de charges q(t) (Figure 1): t t q t i d ) ( d ) ( =
Figure 1 : illustration de la quantit de charges dq dplace pendant la dure dt.
Le courant est une grandeur algbrique dont le signe marque le sens. Lunit du courant est lampres 1 not A. Pour marquer le sens conventionnel positif du courant, on place une flche sur le conducteur (Fi gure 2). Il se trouve que ce sens positif est contraire au sens de dplacement des lectrons, mais cette convention est sans influence sur lcriture des relations puisque la mme convention de signe est en usage pour tous les courants.
I.1.2. La tension La tension lectrique u(t) entre deux points dun circuit est la diffrence entre les potentiels (nots v) en ces deux points. Cest pour cela que la tension lectrique est aussi dnomme diffrence de potentiel (ddp). Elle sexprime en volts 2 (V). La tension est indique par une flche place entre les deux points du circuit (Fi gur e 3). La diffrence est souvent dfinie par rapport un potentiel nul de rfrence pour le circuit qui est appel masse (Fi gur e 4). La tension est aussi une grandeur algbrique.
1 Daprs Andr - Mari e Ampre, physicien Franais (1775-1836). 2 Daprs Al essandro Vol t a, physicien italien (1745-1827).
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I.2. Conventions dcriture Dans un circuit lectrique, on ne connat, a priori, ni le signe du courant ni celui de la tension. Pour coordonner les notations et reprer les grandeurs entre elles, des conventions dcriture entre les grandeurs sont tablies : la convention gnrateur (Figure 5) fixe le courant dans le mme sens que la tension, tandis que la convention rcepteur (Figure 6) adopte un marquage en opposition.
Les rseaux lectriques sont constitus par linterconnexion dlments appels diples. Pour chacun deux, une expression relie la tension leurs bornes au courant qui les traverse. Si cette relation traduit une proportionnalit entre les grandeurs, llment fait partie de la catgorie des diples linaires. Cette partie traite ces diples. Pour dautres lment (, le courant et la tension sont attachs par une relation non linaire (faisant intervenir des fonctions mathmatiques plus pour moins complexes). Les valuations sont dlicates effectuer par les lois de base classiques de llectrocintique. Il faut en effet avoir recours des mthodes numriques sur calculateur, ce qui les carte de notre tude.
II.1. Les lments de base Les lments disposent dun nombre fix de bornes destines tablir les connexions : 2 pour un diple, 4 pour un quadriple pour les plus utiliss et multiple n bornes dans le cas le plus gnral. Chaque borne X est soumise un potentiel not v X tandis quelle admet un courant, entrant ou sortant suivant le sens. Ces deux grandeurs lectriques sont des fonctions relles du temps dont les notations et dfinitions ont t prsentes aux paragraphes prcdents. Dans un multiple, la conservation de la charge lectrique impose que la somme des courants entrants est gale la somme des courants sortants. Les tensions et les courants ont un sens choisi conventionnellement au dbut de ltude et invariant par la suite. Le plus gnralement, on choisit la convention rcepteur, mais la convention inverse est communment utilise pour les sources de tension (Figure 7).
u(t) i(t) B A
Dans le cas de ce diple, le courant i est positif sil circule effectivement de A vers B, tandis que la flche reprsentant la tension est note dans le sens contraire du courant afin de reprsenter v A > v B . Figure 7 : diple en convention rcepteur.
3 Daprs Gust av Ki rchhof f, physicien allemand (1824-1887). YC ec1_lois.doc mai 08 V 4.1 4 / 13 Lois gnrales de l'lectrocintique
II.1.1. La rsistance Dfinitions et notations La Figure 8 reprsente le symbole et les notations en convention rcepteur.
i(t) u(t) R
Figure 8 : symbole de la rsistance et notations en convention rcepteur.
La loi de fonctionnement exprimant la tension au courant est plus connue sous lappellation de loi dOhm 4 : ) ( ) ( t i R t u ! = Dans cette relation, R est la rsistance lectrique en ohms (symbole !), u et i sont exprims respectivement en volts (V) et en ampres (A). En changeant la tension et le courant, on exprime le courant partir de la tension : ) ( ) ( t u G t i ! = Dans cette relation, la grandeur G ( R G 1 = ) est la conductance exprime en siemens 5 (S).
Proprits ! Si R est constante, on dit que la rsistance est linaire. Dans le cas contraire, la rsistance est non linaire. La reprsentation graphique i = f(u) est la caractristique tension-courant de la rsistance. ! La loi dOhm est aisment illustre par lhomothtie des tracs temporels indiqus sur la Figure 9. Dans la pratique ceci peut tre observ sur lcran dun oscilloscope.
t t i(t) u(t) 1 mA 10 V
Figure 9 : illustration pratique de la loi d'Ohm.
II.1.2. Sources indpendantes Les sources sont des diples caractriss par leur capacit imposer, suivant leur nature, la tension (Figure 10) ou le courant (Figure 11). Elles sont indpendantes si ces grandeurs ne dpendent pas dautres grandeurs.
u(t)
i(t)
u(t) est indpendante de i(t) : u est impose. i(t) est indpendant de u(t) : i est impos. Figure 10 : gnrateur de tension ; symbole, schma et notations. Figure 11 : gnrateur de courant ; symbole, schma et notations.
4 Daprs Georg Ohm , physicien allemand (1789-1854). 5 Daprs Werner Von Si emens, ingnieur et industriel allemand (1816-1892) et/ou son frre Wi l hel m Von Si emens, ingnieur et industriel britannique dorigine allemande (1823-1883). YC ec1_lois.doc mai 08 V 4.1 5 / 13 Lois gnrales de l'lectrocintique
Remarques (pour se souvenir des symboles) : ! Gnrateur de tension, rsistance interne faible, le trait comme un conducteur, de rsistance nulle, traverse le cercle ; ! Gnrateur de courant, rsistance interne leve, le trait sinterrompt pour indiquer un circuit ouvert.
Le graphe donnant la tension (Figure 12) et le courant (Figure 13) montrent que la grandeur est impose quelque soit lautre qui est libre dvoluer en sorte.
i u La tension u est constante quelque soit le courant i.
u i Le courant i est constant quelque soit la tension u
Figure 12 : gnrateur de tension constante. Figure 13 : gnrateur de courant constant.
On dit que le gnrateur de tension est teint lorsquil est rduit une tension identiquement nulle (quivalent un conducteur). Pour le gnrateur de courant, il est teint si le courant est identiquement nul (circuit ouvert).
II.1.3. Sources dpendantes Sources de tension (Figure 14) La tension dlivre u(t) est dpendante de la tension ou du courant dun autre lment du rseau : ) ( ' ) ( t u t u em ! = " ou ) ( ' ) ( t i t u em ! = "
u em (t) !"u(t)
u em (t) !"i(t)
Figure 14 : sources de tension dpendantes.
La relation de dpendance est note cot du symbole de la source.
Sources de courant (Figure 15) Le courant dlivr i(t) est dpendant de la tension ou du courant dun autre lment du rseau : ) ( ' ) ( t i t i em ! = " ou ) ( ' ) ( t u t i em ! = "
i em (t) !"i(t)
i em (t) !"u(t)
Figure 15 : sources de courant dpendantes.
II.1.4. Condensateur Dfinitions et notations Le symbole et les notations associes en convention rcepteur sont indiques sur la Figure 16.
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i(t) u(t) C
Figure 16 : symbole dun condensateur et notations en convention rcepteur.
La loi de fonctionnement exprime le courant extrait du condensateur en fonction de la drive de la tension ses bornes : t t u C t i d ) ( d ) ( = Dans cette relation, C est la capacit du condensateur en farads 6 (F), indpendante du temps.
Remarque : quelques lments de dmonstration ) ( ) ( t u C t q ! = (lectrostatique) et t t q t i d ) ( d ) ( = (dfinition) en liminant q : t t u C t i d ) ( d ) ( = .
Proprit essentielle En inversant la relation prcdente, on exprime la tension aux bornes du condensateur : ! + = t x x i C u t u 0 d ) ( 1 ) 0 ( ) ( , Avec cette expression, on constate que la tension est dfinie par une intgrale fonction de la borne suprieure (t). en utilisant un rsultat de mathmatique, on peut conclure que la tension u(t) est une fonction continue du temps, ce qui conduit tablir la proprit suivante, illustre par la Figure 17 :
On nobserve jamais de discontinuit de tension aux bornes dun condensateur.
t t u(t) i(t)
Figure 17 : illustration de la continuit de la tension aux bornes d'un condensateur.
II.1.5. Inductance Dfinitions et notations Le symbole et les notations associes en convention rcepteur sont indiques sur la Figure 16.
i(t) u(t) L
Figure 18 : symbole dune inductance et notations en convention rcepteur.
6 Daprs Mi ckael Faraday, physicien anglais (1791-1867). YC ec1_lois.doc mai 08 V 4.1 7 / 13 Lois gnrales de l'lectrocintique
La loi de fonctionnement exprime la tension aux bornes de linductance en fonction de la drive du courant : t t i L t u d ) ( d ) ( = Dans cette relation, L est linductance du diple exprime en henrys 7 (H), indpendante du temps.
Proprit essentielle En exprimant le courant dans linductance : ! + = t x x u L i t i 0 d ) ( 1 ) 0 ( ) ( , Avec cette expression, le courant est dfini par une intgrale fonction de la borne suprieure, ce qui permet de conclure que le courant dans linductance i(t) est une fonction continue du temps, conduisant la proprit suivante, illustre sur la Figure 19 :
On nobserve jamais de discontinuit du courant traversant une inductance.
t t i(t) u(t)
Figure 19 : illustration de la continuit du courant traversant une inductance.
II.2. Rgles de connexion Aprs les avoir dfinis, les diffrents lments sont assembls au sein de rseaux. Ils sont composs de branches orientes reliant deux points appels nuds. Si les branches sont adjacentes ( la queue leu leu), on est en prsence dun chemin. Si deux chemins disjoints de mmes extrmits sont relis, on obtient une maille (ou cycle). Toutes ces dfinitions sont illustres dans lexemple de la Fi gur e 20.
9 6 7 10 8 3 2 5 4 1 D F E B A C
Figure 20 : exemple de rseau.
Le rseau de la Fi gur e 20 est un graphe dans lequel on distingue : ! 6 noeuds, de A, B, C, D, E et F ; ! 10 branches, numrotes de 1 10 ; ! (4, 2, 3) est un chemin dlimit par C et D ; ! (8, 6, 5, 1, 3) est une maille.
7 Daprs Joseph Henry, ingnieur et physicien amricain (1797-1878). YC ec1_lois.doc mai 08 V 4.1 8 / 13 Lois gnrales de l'lectrocintique
Dans la pratique les branches abritent un assemblage dlments dcrits au II.1 : des diples en sries ou en parallle, voire de ces groupes associs en srie ou en parallle.
II.3. Loi des nuds et loi des mailles Pour mettre en quation le rseau dfinit prcdemment afin de rechercher les grandeurs lectriques inconnues parmi tous les courants et les tensions, il faut rechercher les relations attaches linterconnexion des lments. Pour y parvenir, on traduit la conservation des charges lectriques lorsquun nud est atteint, cest la loi des nuds relative aux courants dans les branches. Pour les tensions, il faut traduire que le potentiel nul en un nud annule la somme des tensions prise sur une maille passant par ce nud, cest la loi des mailles pour les tensions.
II.3.1. Loi des nuds La somme algbrique des courants circulants dans les branches adjacentes un nud est nulle (). On peut dire aussi que la somme algbrique des k courants entrants dans un nud est gale la somme des l courants sortants (ceci signifie que toutes les charges apportes sont extraites).
! ! "# " "# " = l k l k i i
Figure 21 : exemple illustrant la loi des noeuds.
II.3.2. Loi des mailles La somme algbrique des tensions rencontres en parcourant une maille dans un sens prdfini est nulle.
! " # = $ maille. la de parcours du contraire sens le dans est elle si nt ngativeme compte est maille. la de parcours de sens le dans est elle si nt positiveme compte est 0 ) ( k k k v v v
Figure 22 : exemple illustrant la loi des mailles.
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II.4. Mthodologie dtude et exemple II.4.1. Mthodologie De manire applique, pour effectuer la mise en quation puis la rsolution dun circuit lectrique, on peut utiliser la dmarche suivante : dans un premier temps, numroter les nuds et les branches ; dans chaque branche du circuit, noter les courants (flche pour le sens conventionnel et nom) ; pour chaque lment, noter la tension ses bornes (flche et nom) ; mettre en quation en utilisant deux groupes de relations : " un pour les aspects topologiques (organisation du rseau) : (n-1) lois des noeuds sont ncessaires pour n noeuds recenss et (m-1) lois de mailles sont ncessaires pour m mailles indpendantes recenses (une maille est indpendante si elle nest pas une combinaison des autres), " un second pour les relations attaches chaque lment utilis. poser les hypothses simplificatrices (courants ou tensions identiques, contraintes imposes par les lments, etc.) ; simplifier les relations en tenant compte des hypothses ce stade on dispose dun systme dquations ; rsoudre le systme pour en extraire les grandeurs inconnues.
Remarque : Cette mthode apparat trs fastidieuse, mais elle offre lavantage de donner les moyens de mettre en quation et rsoudre un rseau lectrique. Elle ne constitue quune tape transitoire qui seffacera avec lexprience. Peu peu, un ensemble de techniques permettant de franchir les tapes plus rapidement se dveloppe au point de saffranchir des aspects lourds et pesants.
Les exemples suivants mettent en uvre cette dmarche.
II.4.2. Premier exemple : circuit simple sept lments Dans le circuit de la Figure 23, toutes les grandeurs lectriques sont permanentes, c'est--dire quelles ne changent pas au cours du temps. On les note alors en lettres majuscules. Les lments (rsistances et sources) sont compltement connus.
R R 3 R 2 I 3 E 2 E 1 R 1 I 3 I 2 I 1 I
Figure 23
On cherche valuer lexpression du courant I dans la dernire rsistance R.
Identification des diffrentes grandeurs (tensions et courants) ! Courants : I 1 (t), I 2 (t), I 3 (t) et I(t) invariants, on peut donc crire I 1 , I 2 , I 3 et I. ! Tensions : E 1 , E 2 , U, U 1 , U 2 , U 3 (notes sans la variable t car elles sont invariantes).
Identification de la topologie du rseau ! Quatre branches : celles de E 1 , E 2 , I 3 et U. ! Trois mailles indpendantes : (E 1 , R 1 , R), (E 2 , R 2 , R) et (I 3 , R 3 , R). ! Deux nuds donc une seule loi des nuds (attention au pige du ddoublement dun nud).
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Mise en quation ! 1 loi des nuds : I I I I = + + 3 2 1 ; ! 3 lois des mailles : 1 1 1 I R E U ! " = ; 2 2 2 I R E U ! " = ; 3 3 3 I R E U ! " = (E 3 libre).
Rsolution Le courant est exprim dans chaque branche laide des trois lois des mailles puis chacun dentre eux est remplac dans la loi des nuds pour extraire le courant dans la rsistance R : 2 1 2 1 3 2 1 1 2 2 1 RR RR R R I R R R E R E I + + + + =
II.4.3. Deuxime exemple : diviseurs de tension et de courant Les deux exemples suivants correspondent des situations trs souvent rencontres dans ltude des circuits. Pour deux rsistances places en srie, le diviseur de tension permet dexprimer la tension aux bornes de lune des deux rsistances. Pour le diviseur de courant, cest le courant dans lune des rsistances
Diviseur de tension (Figure 24)
Figure 24
La tension u est applique aux bornes de deux rsistances en srie : i R R u ) ( 2 1 + = La tension v s est prleve aux bornes de la rsistance R 2 : i R v s 2 = En liminant le courant i, lexpression de v s est tablie : u R R R v s 2 1 2 + =
Autre criture En utilisant les conductances la place des rsistances : u G G G v s 2 1 1 + =
La mthode : changement de R en G puis change des indices.
Diviseur de courant (Figure 25)
Figure 25
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La tension u est applique aux deux groupements des deux rsistances : i R R R R u 2 1 2 1 + = Mais elle sapplique aussi R 2 : 2 2 i R u = En liminant la tension, il vient : i R R R i 2 1 1 2 + =
Avec les conductances, on obtient une relation qui sapparente celle du diviseur de tension : i G G G i 2 1 2 2 + =
III. Description nergtique des circuits lectriques III.1. Dfinitions Un diple est travers par un courant i(t) et soumis la tension u(t) nots en convention rcepteur.
Puissance La puissance lectrique instantane absorbe par ce diple sexprime par : ) ( ) ( = ) ( t i t u t p ! La puissance sexprime en watts 8 , W.
nergie Lnergie prsente dans le diple linstant t sexprime par : ! + = t dx x p w t w 0 ) ( ) 0 ( ) ( o w(0) est lnergie initiale (et sous rserve que p(t) soit intgrable). Lnergie sexprime en joules 9 , J.
III.2. Remarques De sa dfinition sous une forme intgrale, lnergie est une fonction continue du temps.
On nobserve jamais de discontinuit dnergie lectrique dans un diple. Cette remarque est valable pour tous les phnomnes physiques de lunivers .
La puissance peut aussi sexprimer comme la drive de lnergie : t t w t p d ) ( d ) ( = Une puissance positive signifie que le diple reoit de lnergie qui augmente puisque sa drive est positive. En respectant la convention de signe tablie : ! llment est passif quand lnergie w(t) est positive ou nulle (dissipation nergtique) ; ! llment est actif dans le cas contraire (lnergie provient de sources internes au diple).
8 Daprs James Wat t , ingnieur cossais (1736-1819). 9 Daprs James Joul e, physicien anglais (1818-1889). YC ec1_lois.doc mai 08 V 4.1 12 / 13 Lois gnrales de l'lectrocintique
III.3. Expression de la puissance et de lnergie pour les diples lmentaires
Puissance Energie Rsistance 0 ) ( ) ( ) ( ) ( 2 ! " = " = t i R t i t u t p R 0 d ) ( ) ( 2 ! = " # $ t R x x i R t w Condensateur t t u C t u t t u C t p C d ) ( d 2 1 ) ( d ) ( d ) ( 2 = = 0 ) ( 2 1 ) ( 2 ! " = t u C t w C
Inductance t t i L t i t t i L t p L d ) ( d 2 1 ) ( d ) ( d ) ( 2 = = 0 ) ( 2 1 ) ( 2 ! " = t i L t w L
Pour ces lments, on remarque que lnergie est toujours positive. Cette proprit est caractristique des lments passifs. La rsistance tient une place particulire car sa puissance est toujours positive, elle ne peut la restituer ; on dit que cest un lment dissipatif (cest le phnomne irrversible appel effet Joule). La puissance dans le condensateur et linductance peut tre positive ou ngative : ces deux lments peuvent emmagasiner et restituer de lnergie. On dit que ces lments sont ractifs (ils peuvent restituer lnergie emmagasine).
III.4. Lois de Kirchhoff au sens nergtique Loi des nuds En exprimant la loi des nuds sous forme nergtique, le potentiel du nud ne variant pas, alors la puissance pntrant par un nud est identique celle en sortant.
Loi des mailles La somme des puissances observes en parcourant une maille est nulle.
Il en rsulte que la somme des puissances absorbes par toutes les branches dun rseau est identiquement nulle. Dautre part, lnergie fournie par les sources du rseau nest dissipe que par les lments passifs.
IV. Du rseau son tude suivant la nature des grandeurs Nous venons de dcrire les rseaux de Kirchhoff et proposer en ensemble de mthodes offrant des outils de mise en quation des circuits pour exprimer les grandeurs inconnues. Cet aspect essentiel nous garantit les fondements sur lesquels nous allons analyser les circuits en se rfrant, dune part, la nature des signaux issus des gnrateurs, mais aussi en tenant compte de leur volution depuis leur naissance jusqu un temps o tous sont tablis. Nous allons mettre en vidence ces aspects sur un exemple lmentaire de circuit indiqu la Figure 26.
C K i(t) u s (t) e(t) R u e (t)
Figure 26 : circuit RC srie.
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Ce circuit RC srie peut tre mis sous tension linstant t = 0 par fermeture de linterrupteur K. Suivant la nature du signal dlivr par le gnrateur de tension, comment la tension u S (t) aux bornes du condensateur va-t-elle voluer ? Cette question lapparente simplicit va trouver ses rponses au travers de diffrentes tudes.
Le condensateur est initialement dcharg (q(0) = 0), donc la tension u S (0) est nulle. K tant ouvert, le courant i est nul. Le circuit est alors au repos, cest un tat permanent. Si la source dlivre une tension continue (permanente), ds la fermeture de K, le courant peut exister et le condensateur absorber des charges. La tension u S (t) se met crotre. Dans ces conditions, la diffrence entre les deux tensions diminue et u S (t) se stabilise la tension de la source. Pendant une priode aprs linstant initial, on observe un rgime transitoire. Une fois la stabilisation effective, un nouveau rgime sest tabli, cest le rgime permanent (Figure 27).
Rgime permanent Rgime transitoire Valeur E ! 0 t tension u e (t) u s (t) Valeur initiale Valeur finale Fermeture de k
Figure 27 : rponse temporelle du circuit RC.
Si le gnrateur dlivre une tension sinusodale, il existe aussi un rgime transitoire qui fini par laisser place au rgime permanent. Bien entendu la forme des tensions nest plus la mme que dans le cas prcdent. Ds lors que lon connat la topologie du circuit, nous disposons des moyens pour le mettre en quation. Si la nature des signaux dlivrs par les gnrateurs est connue, la mise en quations va nous conduire un ensemble dquations diffrentielles dont la rsolution aboutit aux rsultats voqus un peu plus haut. La rsolution de lquation sans second membre fournit une solution gnrale (SGESSM) dcrivant le rgime dit libre, cest dire le comportement (ou rgime) transitoire. La solution particulire de lquation avec second membre (SPEASM) nous dcrit les signaux lorsque le gnrateur aura russi simposer, forcer, son rgime, cest le comportement (ou rgime) permanent. La suite du cours suivra donc le cheminement suivant : connatre les caractristiques des signaux et en particuliers des signaux usuels ; caractriser le comportement transitoire de certains rseaux ; sintresser aux lments soumis aux signaux sinusodaux de frquence fixe ; sattacher au rgime permanent pour des signaux sinusodaux de frquence fixe ; gnraliser ltude des rseaux soumis des signaux sinusodaux de frquence variable.
V. Bibliographie " [1] Boite R. et Neirynck J .. Thorie des rseaux de Kirchhoff. Trait dlectricit, dlectronique et dlectrotechnique. Dunod. 1983.