Rapport Réunion Lancement Projet CoFCCA (French)
Rapport Réunion Lancement Projet CoFCCA (French)
Rapport Réunion Lancement Projet CoFCCA (French)
Juin 2008
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a. Norme ............................................................................................................................... 12
b. Procedure.......................................................................................................................... 12
c. Objectifs .......................................................................................................................... 12
d. Approche stratégique........................................................................................................ 13
e. Priorisation des secteurs ................................................................................................... 13
VII. RESUME DES GROUPES DES TRAVAUX SUR LE CHOIX DES SECTEURES PRIORITAIRES
PAR PAYS..................................................................................................................................................13
Résumé
Au cours de cette réunion, certains participants ont partagé leurs expériences et stratégies
nationales d’adaptation aux changements climatiques. Et il a été retenu que les trois pays
impliqués dans le projet CoFCCA ont déjà élaboré leur première communication et qu’à
l’exception du Cameroun la République Démocratique du Congo et la République Centrafricaine
ont déjà mis sur pied leur Programme d’Action Nationale pour l’Adaptation (PANA)
Il a également été relevé au cours de cette réunion que face aux défis du changement
climatique, il y’a un impératif de modéliser le climat du Bassin du Congo en se basant sur les
expériences du TroFCCA et l’ACMAD en Afrique de l’ouest par l’utilisation de PRECIS. Mais
pour cela, il fallait mettre sur pied
- Une équipe à former par rapport à l’usage de cet outil ;
- Un cadre de collaboration entre le Projet CoFCCA et les services météo régionaux ; et
surtout
- La mise en place d’un observatoire régional sur le changement climatique et de
réseaux nationaux d’experts travaillant sur le changement climatique pour une mise en
synergie des données climatiques et cartographiques.
A l’issue de cette réunion, les secteurs prioritaires vulnérables aux changements climatiques
identifiés pour la sous région d’Afrique Centrale sont l’alimentation, l’eau, l’énergie, et la
santé.
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I. INTRODUCTION
D’après le rapport du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat
(GIEC), l’Afrique subsaharienne est fort vulnérable aux changements climatiques.
L’économie de cette région étant lourdement tributaire des secteurs sensibles au climat
(agriculture, élevage, pêche et sylviculture), les impacts des changements climatiques
risquent de ralentir les progrès socio-économiques, ruiner des années d’efforts consacrés
au développement, et mettre en danger les systèmes de soutien aux moyens de
subsistance liés à ces secteurs. Les forêts, plus précisément les forêts du bassin du
Congo transcendent tous les autres secteurs de subsistance et sauvegardent d’autres
écosystèmes, tout en ayant un effet tampon contre la désertification, la sécheresse, la
chaleur brûlante, les tempêtes de poussière, la dégradation des sols et les inondations
brutales, qui sont les signes courants des conséquences climatiques dont témoignent les
catastrophes survenues dans la région.
II. OBJECTIFS
La réunion de lancement du projet CoFCCA consistait à :
• Lancer officiellement ses activités dans la région d’Afrique Centrale
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Cette réunion constituait également un forum d’échange d’expériences sur les stratégies
nationales, régionales et internationales d’adaptation aux changements climatiques en
Afrique. La réunion était une opportunité d’impulser le dialogue permanent sur la politique
régionale (COMIFAC) afin de développer les stratégies et la capacité à faire face au
changement climatique. Les autres activités transfrontalières cruciales pour la
conservation de la biodiversité, l’écoulement des ressources naturelles et les activités
trans-humaines importantes à l’adaptation au changement climatique dans la région ont
également été abordées.
III. PARTICIPANTS
Les participants à cette réunion comprenaient entre autres les représentants des pays de
la sous-région d’Afrique Centrale et plus particulièrement les représentants des pays
directement concernés par le projet CoFCCA, à savoir : le Cameroun, la RCA et la RDC. Les
délégations nationales se composaient principalement de représentants des ministères en
charge des forêts, de l’environnement ainsi que des directions météorologiques des trois
pasys concernés. Ont également pris part à la réunion : le représentant du Réseau des
Peuples Autochtones d’Afrique Centrale ; les représentants de certaines organisations
internationales, régionales, intergouvernementales et des organisations non
gouvernementales actives dans la région ; d’ autres parties intéressées qui exercent les
activités relatives à l’adaptation au changement climatique en Afrique. Une liste complète
des participants est annexée à ce rapport.
climatique pour la sous région d’Afrique Centrale a été également bien élaborée
dans cette session par le Coordonnateur du projet, Dr Johnson NKEM.
(3) Activités nationales de réponse et plans nationaux d’adaptation au changement
climatique : cette session portait entièrement sur la politique nationale
d’intervention face aux effets du changement climatique dans les pays de la sous
région d’Afrique Centrale.
(4) Les Forêts face aux nouveaux défis (politiques et activités nationales de
réponse) : cette session portait sur la politique forestière et les rôles que jouent
les forêts dans le développement national et dans la réduction de la pauvreté dans
les pays impliqués dans le projet.
(5) La consolidation des activités régionales de réponse au changement climatique :
cette session était consacrée sur l’amélioration des synergies dans les forêts du
bassin du Congo et l’expérience de certaines organisations régionales sur les
potentialités des forêts dans l’adaptation au changement climatique
(6) Les besoins de modélisation régionale et application à l’échelle locale : cette
session portait essentiellement sur les données climatiques et activités devant
impliquées les Directions Nationales de la Météorologie dans les pays concernés
par le projet ainsi que le développement d’une approche commune de modélisation
du climat régional et application à l’échelle locale en Afrique Centrale pour
l’adaptation au changement climatique. A cet effet, l’appui de l’ACMAD était
vivement recommandé pour le renforcement des capacités sur la modélisation du
climat de l’Afrique Centrale compte tenu de son expérience dans l’utilisation du
Logiciel PRECIS en Afrique de l’Ouest
(7) Le partage des expériences et des perspectives sur les impacts du changement
climatique sur les forêts et les effets sur les activités économiques: cette session
était consacrée à la perception des impacts du changement climatique du point de
vue des communautés locales, de la société civile, et des chercheurs.
(8) La priorisation des secteurs liés à la forêt pour la vulnérabilité et l’adaptation :
cette dernière session était entièrement consacrée à l’identification des secteurs
prioritaires vulnérables au changement climatique et à la hiérarchisation de ces
secteurs au niveau régional. Au cours de cette session, les participants ont
travaillé en trois groupes représentant les trois pays impliqués dans le projet :
Cameroun, Centrafrique et République Démocratique du Congo. Les résultats de
groupes de travail ont été ensuite restitués et discutés en séance plénière.
c. Challenge
Faire prendre conscience de la valeur des forêts dans la vie des ménages et de développer
les stratégies d’adaptation sur la base des services et des biens qu’offrent les forêts.
Changement climatique et
variabilité climatique
Effets
Atténuation Adaptation
Réponses
f. Adaptation
• Offre les moyens appropriés pour mieux gérer les activités multiples
• Equilibre les intérêts multiples : politique, partage des risques
• Co-existence
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g. Approche méthodologique
Vulnerability
Adaptation strategies
assessment and
& policies
mapping
Vulnerability
Sensitivity
Exposure Adaptive capacity &
Human capital Natural capital (e.g. resilience
Climate change and environmental goods and services)
climate variability Degree of degradation
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Regional
National
Local
Identification of Phase 1 P
areas/topics and O
development of
methodologies
L
I
C
Vulnerability Phase 2 Y
assessment and
initialm screening D
for adaptation
I
A
L
Adaptation Phase 3 O
G
U
National level: Links to the private International level:
adaptation in the sector: innovative institutional needs for
E
context of national mechanisms for supporting national
development policies financing adaptation adaptation processes
k. Activités
• Mise en place des priorités nationales
• Connections avec les gouvernements
• Dialogue politique au niveau des pays et régional
• Développement des méthodologies
• Développement of méthodologies
• Analyse de la politique
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• Séminaires
• Consultations nationales et régionales
• Consultants, partenaires nationaux, etc.
• Bourse de recherche aux étudiants
l. Stratégie
• Nous n’inventons rien, nous utilisons ce qui existe déjà. Développer les méthodes et
outils existants
• Beaucoup à contribuer…
– Méthodologie d’évaluer la vulnérabilité
– Critères et indicateurs pour l’adaptation
– Stratégies de politique d’adaptation orientée
– Outils
– Etc.
a. Norme
Le débat sur le choix des secteurs prioritaires doit être
Le débat sur le choix des secteurs prioritaires doit être participatif et
démocratique
Les contributions doivent être ouvertes et libres
Respecter l’opinion de tout un chacun
b. Procédure
Déléguer un facilitateur chargé de
¾ Coordonner les discussions du groupe
¾ Collecter et synthétiser les réponses
¾ Présenter les résultants des discussions
c. Objectifs
• Identifier et sélectionner les secteurs des écosystèmes forestiers qui sont
importants au développement national
• Définir les thèmes de recherche sous chaque secteur identifié (tout en gardant à
l’esprit la vulnérabilité et l’adaptation au changement climatique)
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d. Approche stratégique
Reconnaître que les réponses aux impacts potentiels du changement climatique sur
les forêts est lié au programme des pauvres (particulièrement vrai pour l’Afrique
au sud du Sahara)
Les effets du changement climatique auront un impact important sur le
développement des secteurs économiques identifiés dépendant des forêts
Mettre les écosystèmes forestiers (biens et services) dans le contexte du
développement (économie nationale et conditions de vie des ménages)
Considérer la forêt comme un écosystème comprenant plusieurs secteurs
N° Secteurs Justification
Agriculture Déforestation, dégradation des sols, changement de
1
et élevage pratiques culturales
Modification du cycle de l’eau, Problèmes d’accès à l’eau
2 Eau
potable et de navigabilité
Pistes de recherche
Recherche sur les plantes cultivées pouvant s’adapter au CC
Étude sur les indicateurs et l’impact des CC sur les forêts
Études sur la qualité et la quantité de l’eau
Évaluation de stocks de carbone
Contribution des PFNL dans la sécurité alimentaire
Sites d’étude
Forêt du Sud-ouest :
Zone de la Lobaye
Zone de Sangha-Mbaéré
Forêt de Bangassou
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3. Cameroun
Secteurs prioritaires et thèmes de recherche retenus
Secteurs Thèmes de recherche Sous-thèmes
Impacts des changements climatiques sur l’alimentation PFNL, agriculture,
et les perspectives d’adaptation en milieux forestiers élevage, pêche,
Alimentation cueillette
4. Niveau régional
Secteurs prioritaires au niveau régional
Les différents discours prononcés au cours de cette session ont tous reconnu que bien
qu’ayant contribué le moins à l’émission des gaz à effets de serre, l’Afrique reste le
continent le moins préparé pour l’adaptation et que les impacts du changement climatique
dans la sous région d’Afrique Centrale sont réels et posent des défis réels au
développement national et aux conditions de vie des ménages. Ils ont donc reconnu
l’urgence d’intégrer l’adaptation dans les programmes de développement national et que
cette adaptation devra se faire par secteur avec une revue des législations
environnementales existantes et leurs implications sur la stratégie de réduction de la
pauvreté et l’adaptation au changement climatique. Ainsi, les participants ont été
exhortés à identifier les besoins spécifiques sur lesquels le projet devrait s’atteler
L’Afrique sub-saharienne produit moins de 4 % de ces émissions (les gaz à effet de serre)
soit bien moins que l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Asie et d’autres régions industrialisées.
Mais le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a établi que
l’Afrique subit déjà les effets des changements climatiques et en pâtira davantage dans
les années à venir.
Les scénarios sur les impacts de changement climatique montrent qu’en Afrique, le climat
sera beaucoup plus variable et que les événements extrêmes seront de plus en plus
fréquents et sévères. En plus des maladies sensibles au climat comme la diarrhée, la
tuberculose, et la malaria, le changement climatique va également agir avec d’autres
facteurs de vulnérabilités tels que le VIH/SIDA et d’autres maladies mortelles
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D’autres facteurs amplifiant la vulnérabilité des pays Africains en général est la pauvreté
chronique, le manque d’éducation, l’insuffisance de la capacité institutionnelle, le manque
d’infrastructures adéquates adaptées au changement climatique ainsi les guerres.
Les objectifs du projet CoFCCA ont également été passés en revue au cours de cette
session par le Coordonnateur du projet qui, en fait a rappelait que ‘’l’objectif principal de
ce projet était de contribuer aux processus nationaux d’adaptation aux changements
climatiques à travers le développement de la politique orientée vers les stratégies
d’adaptation qui assurent l’utilisation durable des ressources forestières dans les forêts
du Bassin du Congo.
météorologique sur le continent. Les pays de la sous région pourraient alors mieux adapter
leurs réponses dans des domaines comme la forêt, l’agriculture, la santé publique, etc.
Toute stratégie d’adaptation dans la sous région d’Afrique Centrale doit tenir compte des
besoins actuels et futurs en systèmes supérieurs de veille climatologique et
météorologique et d’un rapprochement entre la recherche en matière de climat et
l’élaboration des politiques.
L’impact du changement climatique sur les groupes vulnérables (femmes, pygmées Baka) a
été reconnu, et il a été recommandé que les forêts soient incluses dans les stratégies
nationales d’adaptation aux changements climatiques. Et que des études soient mené sur
les aires protégées en vue de la compréhension de l’adaptation de la faune sauvage aux
changements climatiques
4. Les Forêts face aux nouveaux défis: politiques et activités nationales de réponse
Les principaux points retenus dans les présentations faites au cours de cette session
peuvent être résumés comme suit :
Les forêts ont un rôle important à jouer dans l’adaptation et l’atténuation des impacts des
changements climatiques. Elles sont aussi vulnérables au changement climatique. De
manière générale, les secteurs suivants sont considérés comme particulièrement
vulnérables au changement climatique dans le bassin du Congo : forêts, agriculture, eau,
santé et zones côtières.
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Les effets du changement climatique sur les écosystèmes forestiers tropicaux seront
importants et comprendront les variations de la disponibilité du bois d’œuvre et des
produits forestiers non ligneux, la réduction en eau et des sources d’eau, (etc.) qui
pourront amplifier la pression actuelle sur la sécurité alimentaire nécessitant l’expansion
des terres arables au détriment des forêts, la perte de la biodiversité, et les effets
socioéconomiques néfastes. Toutefois, les forêts jouent un rôle crucial dans la réduction
de la vulnérabilité à la fois des systèmes naturel et social et ainsi fournissent les
opportunités pour la formulation des stratégies d’adaptation.
D’après le représentant du Réseau des Peuples Autochtones d’Afrique centrale, les forêts
du bassin du Congo constituent « un supermarché et un paradis terrestre » pour les
milliers des personnes y vivant, en particulier les peuples autochtones. Plus de 80% des
ménages locaux dépendent entièrement de la forêt pour leur survie dans la sous région
d’Afrique Centrale. Les forêts sont donc cruciales dans la stratégie de réduction de la
pauvreté et contribue beaucoup au développement national; mais les forêts reçoivent
moins d’attention dans la politique du développement national dans les pays d’Afrique
Centrale.
Donc, l’adaptation doit être intégrée dans les programmes de développement national.
Cependant, la mise en œuvre de cette adaptation devra se faire suivant les secteurs
sensibles au changement climatique avec une revue des législations environnementales et
leurs implications dans la stratégie de réduction de la pauvreté et l’adaptation au
changement climatique.
ii) Le développement d’une synergie d’action régionale avec tous les partenaires
importants de la région dans le cadre de ce projet. Si possible se déployer dans la
recherche d’autres financements car la principale difficulté dans la région en matière de
recherche d’adaptation est d’ordre financier. Les changements climatiques auront des
incidences considérables pour les systèmes naturels dans les pays de la sous région
d’Afrique Centrale, les contraignant ainsi à revoir leurs pratiques. Mais sans un
financement suffisant, ils ne seront pas capables de faire face à ce défi. Par exemples,
l’irrigation, les engrais, les techniques agricoles modernes et les semences de bonne
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qualité coûtent chers. Comme a dit quelqu’un « comme l’Afrique n’a jamais profité des
avantages financiers qui ont causé au départ la production de gaz à effet de serre, elle n’a
jamais accumulé les richesses nécessaires pour lutter contre les bouleversements
climatiques.” De ce fait, l’Afrique se heurte aujourd’hui aux conséquences d’une situation
dont elle n’est pas responsable, nécessitant des moyens qu’elle n’a pas. “C’est un double
handicap.”
Dans les trois pays, il a été relevé que plus de 70% de la population vit en dessous du seuil
de la pauvreté et que la forêt joue un rôle non négligeable voir capital dans l’économie de
ces pays. Au plan politique la gestion des forets présentent les mêmes caractéristiques :
concessions forestières, forets communales, fiscalité décentralisée, aire protégée, forêt
communautaire. Au niveau de la RCA la prise en compte des forets communautaires dans la
nouvelle loi nationale confirme une harmonisation de la politique régionale.
Ensuite les participants ont déploré que l’approche REDD ou le marché des crédits
carbone ne semble pas compenser les efforts de la sous région pour la conservation des
puits de gaz a effet de serre en tenant compte du prix de tonne actuellement fixé a US
$3 /tonne. Ainsi selon les différentes présentations, le MDP et le REDD seront peu
rémunérateurs pour les pays du Bassin du Congo surtout que les données concernant les
inventaires nationaux ne sont pas disponibles. Actuellement sur 763 projets destinés au
financement du fonds carbone, seulement 3% sont pour l’Afrique. Et il existe des
faiblesses sur les données de base concernant les forêts dégradées, les taux annuels de
coupe, la valorisation des rebus, et aussi les mesures prises pour la population autochtone.
Recommandation : La COMIFAC devra coordonner les efforts entre les pays de la sous
région par rapport au renforcement des capacités, formation et recherche.
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Cameroun récemment annoncée par le Chef de l’Etat Camerounais, S.E. Paul Biya.
Notant que le climat ne connait pas de frontières, les participants ont recommandé
que cette initiative devienne régionale, avec possibilité de couplage aux autres
observatoires en création dans la sous-région, tel que l’Observatoire des Forêts
d’Afrique Centrale (OSFAC) soutenue par le Partenariat pour les Forêts du Bassin du
Congo, afin de maximiser les synergies et éviter les dédoublements d’efforts.
Quelques besoins
• Renouvellements des équipements météorologiques
• Aménagements des stations vétustes
• Réhabilitation des parcs météorologiques
• Mise sur pied d’un Centre d’excellence ou d’Institution en charge de la
Météorologie et du Climat en Afrique Centrale
• Développer des systèmes d’alertes relatifs aux événements extrêmes de
température et de la précipitation
• Développer un réseau d’experts utilisant les modèles UNESCO/ICTP
• Former les experts sur l’utilisation du modèle PRECIS
• S’inspirer de l’expérience de l’Afrique de l’Ouest pour piloter les expérimentations
des changements climatiques en Afrique Centrale.
• Analyser les simulations régionales
• Produire des scénarios des impacts et d’adaptation aux changements climatiques
pour les forêts du Bassin du Congo
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Les participants à cet atelier avaient reconnu les faiblesses dont souffrent les services
météo de la sous région et les moyens financiers limités du Projet CoFCCA, et ont
recommandé la mise en place d’un cadre de collaboration pour faciliter l’accès du CoFCCA
aux bases données nationales.
Revoir la structure des droits sur les forêts dans les pays du bassin du Congo pour
un meilleur rôle dans l’adaptation au changement climatique
Propositions d’actions
Développer et soutenir les activités de recherche liées au changement
climatique
Renforcer les capacités de toutes les parties prenantes aux problèmes du
changement climatique
Financer les projets pilotes d’appui à la constitution et à la gestion des
réservoirs de carbone
Réduire ou limiter les facteurs de vulnérabilité
1 La précarité, l’insécurité et l’incohérence des régimes de tenure
foncière et forestière en Afrique centrale
2 La sectorialisation et le cloisonnement des politiques de
développement rural
3 Fragilité, inconstance et mollesse des mécanismes de gouvernance au
niveau local, national et régional
• Développer une synergie d’action avec tous les partenaires importants de la région dans
le cadre du projet CoFCCA.
• Si possible se déployer dans la recherche d’autres financements car la principale
difficulté dans la région en matière de recherche d’adaptation est d’ordre financier.
• Reconnaître et prendre en compte les savoirs traditionnels, les coutumes ainsi que le
mérite des peuples autochtones comme gestionnaires de la biodiversité pour toute
bonne conservation des forêts du bassin du Congo
• Encourager une gestion participative sous condition d’un consentement libre, préalable,
éclairé et informé
• Evaluer le rythme de fragmentation des écosystèmes forestiers telle que
l’identification des plantes exotiques envahissantes comme Chromolaena odorata et les
marqueurs biologiques de changements climatiques
• Solder rapidement la question des droits sur les forêts et revoir la structure des
droits sur ces forêts pour assurer leur rôle dans l’adaptation au changement climatique
• Veiller à réduire le taux annuel de déforestation qui est de l’ordre 12,9 millions
d’hectares par an pour les zones tropicales
• Procéder à la juste rémunération et la compensation des efforts de conservation et de
gestion durable des forêts tropicales (aménagement, reboisement, stabilisation des
forêts, etc.).
• Agir de manière fondamentale sur les causes de la déforestation et de la dégradation :
o Développer et soutenir les activités de recherche liées au changement climatique
o Renforcer les capacités de toutes les parties prenantes aux problèmes du
changement climatique
o Financer les projets pilotes d’appui à la constitution et à la gestion des réservoirs
de carbone
o Réduire ou limiter les facteurs de vulnérabilité:
• Tenir compte des besoins actuels et futurs en systèmes supérieurs de veille
climatologique et météorologique et d’un rapprochement entre la recherche en matière
de climat et l’élaboration des politiques.
• Renforcer et sécuriser la collecte, le traitement et la fourniture des données et autres
informations météorologiques, hydrologiques et climatologiques
Au plan local:
- par un appui national régulier,
- le renforcement de capacité humaine et matérielle (formation continue et de base);
Au plan sous régional et international:
- À travers le renforcement de la collaboration régionale et internationale.
- La création d’un observatoire des changements climatiques sous régional sous la
coordination de la COMIFAC
-
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X. CONCLUSION
La réunion des parties prenantes pour le lancement du projet « Forêts du Basin du Congo
et Adaptation aux Changements Climatiques en Afrique Centrale (CoFCCA)» a atteint les
objectifs attendus. Cette réunion a été également suivie de deux jours de consultation
interne pour tous les membres de l’équipe « centrale » du projet pour discuter du progrès
du projet. Les travaux de ces deux jours sont consignés dans un rapport séparé de celui-
ci.
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Modérateur: Prof Clobite Bouka Biona (Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville)
14.00-14.30 Activités et Programmes Nationaux d’Adaptation au changement Dr Joseph Amougou, Point
climatique au Cameroun : défis et opportunités Focal CCNUCC pour le
Cameroun
14.30-15.00 Activités et Programmes Nationaux d’Adaptation au changement Mr Kalombo, Point Focal
climatique en RDC: défis et opportunités CCNUCC pour la DRC
15.00-15.30 Activités et Programmes Nationaux d’Adapation au changement Mr Tola-Kogadou Igor G.
climatique en RCA: défis et opportunités Assistant Point Focal
CCNUCC pour la RCA
15.30-16.00 Discussion
16.00-16.20 Pause café/thé
16.20–16.40 Activités du Plan d’Action National l’Adaptation (PANA) en RDC Prof. Médard NTOMBI Muen
Kabeya
Point Focal PAPNA en RDC
16.40-17.00 Activités du Plan National d’Action pour l’Adaptation en RCA Mr Tola-Kogadou Igor G.
Assistant Point Focal
CCNUCC pour la RCA
17.00-17.30 Discussion
Fin de la première journée
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Session 5: Consolidation des activités régionales de réponse au changement climatique : améliorer les
synergies dans les forêts de Bassin du Congo.
Session 6: Besoins de modélisation régionale et application à l’échelle locale : outils, données et collaboration
avec les directions nationales de météorologie
Modérateur: Prof. Clobite Bouka Biona (Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville)
14.00-14.20 Données climatiques et activités de la Direction Nationale de la Représentatant de la
Météorologie au Cameroun Direction Nationale de la
Météorologie, Cameroun
14.20-14.40 Données climatiques et activités de la Direction Nationale de la Mr Albert OYASASE
Météorologie en RDC OKAKO, Administrateur
Délégué Général (ADG)
METTELSAT - RDC
14.40-15.00 Données climatiques et activités de la Direction Nationale de la Mr. TETEYA Joël
Météorologie en RCA Directeur de la Météorologie
- RCA
15.00-15.20 Tendances dans le changement climatique dans la région et Prof. Maurice Tsalefac,
implications pour les Forêts de Bassin du Congo Université de Yaoundé 1.
15:20-15.40 Développement d’une approche commune de modélisation du climat Dr André Kamga ACMAD,
régional et application à l’echelle locale en Afrique Centrale pour Niamey
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l’adaptation au changement climatique
15.40-16.00 Le rôle des activités de ACMAD dans le développement des Dr Leonard Njau
capacités à l’adaptation au changement climatique en Afrique Représentant du Directeur
Centrale Général de ACMAD,
16.00-16.15 Discussion
16.15-16.30 Pause café/thé
Session 7. Partage des expériences et des perspectives sur les impacts du changement climatique sur les
forêts et les effets sur les activités.
Mesdames, Messieurs,
Ajouté aux multiples problèmes dont souffre déjà l’Afrique Subsaharienne et en particulier les
pays de la sous région d’Afrique Centrale, le changement climatique constitue un facteur pesant
dans la réalisation des principales cibles globales pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour
le Développement (OMD). Plusieurs rapports d’évaluation globale ont souligné la vulnérabilité de
l'Afrique au sud du Sahara, aux impacts du changement climatique et son incapacité à faire face
aux scénarios projetés en termes de changement climatique et de réchauffement de la planète.
Cependant, considérées comme éléments essentiels dans la sécurité alimentaire, les forêts
tropicales jouent un rôle important dans la séquestration des carbones. En tant qu’écosystème
fournissant des opportunités de moyens d’existence pour plus de 1.6 milliard de personnes dans
le monde vivant dans la pauvreté extrême, les forêts constituent pour les pays en voie de
développement un atout indispensable pour les stratégies de réduction de la pauvreté et la
réalisation d’autres Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Selon la revue Stern (2006), l'adaptation est la seule réponse disponible aux impacts du
changement climatique du moins pour les prochaines décennies. Si un pourcentage élevé des
personnes les plus pauvres du monde dépendent directement de la forêt pour leur subsistance, la
forêt mérite de ce fait qu’il lui soit accordée une importance particulière et qu’elle serve de
point de départ pour l'adaptation.
Honorables invités
Cette réunion du lancement du projet CoFCCA, qui connaît la participation des experts, des
pouvoirs publics, des organisations non gouvernementales, des institutions universitaires et de
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recherche, des communautés locales, des bailleurs de fonds et du secteur privé, offre un cadre
de discussions sur une série de questions autour des rapports forêts et changements
climatiques.
Chers participants,
Cette réunion vise en fait :
• à lancer officiellement le projet dans la sous région Afrique Centrale
• à identifier et hiérarchiser les secteurs des biens et services issus de la forêt
particulièrement vulnérables au changement climatique à l’échelle nationale et régionale
• à partager les vues et expériences sur les stratégies d’adaptation aux impacts du
changement climatique touchant une ressource transfrontalière partagée que sont les forêts
du Bassin du Congo,
• et enfin à initier un dialogue politique régional sur l’adaptation au changement climatique.
Espérant que les résultats des débats permettront d’atteindre ces objectifs, je vous souhaite
une fois de plus au nom du CIFOR, la bienvenue et une très bonne suite des travaux.
Je vous remercie
36
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi d’abord de présenter les excuses de S.E.M. Jean Pierre Lavoie qui, empêché, a dû
renoncer à sa participation à la présente cérémonie. Il m’a néanmoins demandé de transmettre
ici les assurances de son appui à ce projet.
Le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), est une société d'État
créée par le Parlement du Canada en 1970 pour aider les pays en développement à se servir de la
science et de la technologie pour trouver des solutions viables aux problèmes sociaux,
économiques et environnementaux auxquels ils font face. Le CRDI appuie la recherche dans
quatre grands domaines : Environnement et gestion des ressources naturelles, Technologies de
l'information et de la communication au service du développement, Innovation, politique et
science, Politique sociale et économique.
Le gouvernement Canadien soutient et appuie ce genre de projet dont nous allons lancer
officiellement les activités au cours de cette réunion, qui s’ajoute aux interventions de l’ACDI
dans la sous-région (à travers le programme régional forêt dont le premier projet vient d’être
approuvé ) et au niveau du Cameroun à travers l appui financier à la mise en œuvre du PSFE
Nous espérons que tous les partenaires locaux, (groupes et leaders communautaires) nationaux
(gouvernements nationaux, organisations non gouvernementales, étudiants chercheurs,
scientistes) et régionaux (COMIFAC, CARPE), impliqués dans la mise en œuvre de ce projet,
joueront leur rôle afin que cette heureuse initiative atteigne les résultats unanimement fixés.
Je vous remercie.
37
Annexe 5: Discours de Son Excellence Elvis NGOLLE NGOLLE, Ministre des Forêts et de la
Faune, à l’occasion de l’ouverture de la réunion de lancement du projet « Forêts du Bassin
du Congo et Adaptation aux Changements Climatiques en Afrique Centrale » - CoFCCA-
Afrique Centrale
Madame la Modératrice,
Madame la Coordinatrice Régionale du CIFOR pour l’Afrique Centrale,
Monsieur le Coordonnateur du projet Forêts du Bassin du Congo et Adaptation aux Changements
Climatiques,
Monsieur le Représentant de la Coopération Canadienne,
Mesdames,
Messieurs.
C’est un plaisir légitime qui m’amine au moment de prendre la parole à l’occasion de l’ouverture de
la réunion de lancement du projet « Forêts du Bassin du Congo et Adaptation aux Changements
Climatique en Afrique Centrale ».
Le changement climatique, après avoir nourri pendant longtemps, et même trop longtemps les
débats au sein de l’élite scientifique, est également devenu un sujet de conversation pour les
profanes. Dans de nombreux pays en développement, la hausse des températures, la baisse de la
pluviosité, le dérèglement des cycles saisonniers ne sont-ils pas à l’origine des problèmes graves
qui affectent tout le monde ? Le changement climatique est désormais perçu de tous comme une
réalité et les spécialistes s’accordent largement à reconnaître que les pauvres sont ceux qui
souffriront le plus du réchauffement de la planète. Les populations riveraines des forêts du
Bassin du Congo se trouvent dans cette catégorie de personnes.
Mesdames, Messieurs,
Alors qu’il revient au Cameroun l’honneur d’abriter la Présente rencontre, c’est également pour
moi l’occasion de m’acquitter d’un agréable devoir ; celui de souhaiter à tous les experts et à tous
les invités ici présents la bienvenue à Yaoundé, « la ville au sept collines », de saluer ensuite les
efforts du Centre International pour la Recherche Forestière (CIFOR) qui ont permis au bout de
trois ans e donner naissance au projet CoFCCA et enfin, de mentionner le rôle joué par le Centre
de Recherche pour le Développement International (CRDI) à travers le financement qu’il a
apporté dans le cadre du programme Adaptation au Changement Climatique en Afrique (ACCA)
Les organisateurs ont clairement défini les objectifs de la réunion :
• à lancer officiellement le projet dans la sous région Afrique Centrale
• à identifier et hiérarchiser les secteurs des biens et services issus de la forêt
particulièrement vulnérables au changement climatique à l’échelle nationale et régionale
• à partager les vues et expériences sur les stratégies d’adaptation aux impacts du
changement climatique touchant une ressource transfrontalière partagée que sont les forêts
du Bassin du Congo,
• et enfin à initier un dialogue politique régional sur l’adaptation au changement climatique.
Chacun de ces objectifs vise à terme un renforcement de l’intégration sous régionale, contribue
à la recherche d’un équilibre dynamique entre les exigences de conservation et l’utilisation des
ressources naturelles à des fins de développement, et rentre ainsi dans la vision qui s’est
dégagée du Sommet des Chefs d’Etats de la sous région sur la gestion des écosystèmes
forestiers d’Afrique organisé à Yaoundé en 1999 sous l’initiative de S.E. Paul BIYA, Président de
38
la République du Cameroun et celui de Brazzaville en 2005. Dans un tel contexte, je m’en
voudrais de ne pas suggérer que ce projet qui voit le jour connaisse également de la participation
d’autres pays que la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo et le
Cameroun.
Pendant trois jours, un panel relevé, composé de personnalités de renom va mener, j’en suis
convaincu, une réflexion poussée à l’occasion du lancement de ce projet qui est le bienvenu pour
toute la communauté vivant dans le Bassin du Congo., mais encore plus pour les groupes dits
marginalisés. Je sais pouvoir compter sur vous pour ajouter un maillon solide à cette chaîne de
solidarité qui unis tous ceux au quotidien contribuent à donner à la forêt un rôle dans la
réduction de la pauvreté et à l’adaptation au changement climatique.
Sur ce, je déclare ouverts, les travaux de la réunion de lancement du Projet Forêts de Bassin du
Congo et Adaptation au Changement Climatique.