BERGER Philippe - Histoire de L'écriture Dans L'antiquité (1891) PDF
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HISTOIRE
DE
SE TROUVE A PARIS
CHEZ
HACHETTE ET
C",
EDITEURS.
CH.
DELAGRAVE, EDITEUR.
Rue
Rue Bonaparte,
n" 82.
Rue ds
ARMAND COLIN
ET
C''.
DITEURS.
,
Rue de Mzires
u" 5
Rue
MINISTERE
DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS
HISTOIRE
DE
M.
PHILIPPE BERGER
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
M DCCC XCI
Ce
livre
nom
figure au pj-emier
transformations succes-
de
peuples et en ont d-
termin
L'pigraphie phnicienne, ce
nud
de
l'histoire
de
l'al-
une science au
mme
titre
que l'pigraphie
grecque
et l'pigraphie latine.
pas pas.
Veuillez accepter cet essai
comme un
faible
tmoignage
de
la
INTRODUCTION.
Nous sommes
phabet hbreu
loin
du temps o
forme
l'on croyait
que
l'al-
tait la
la plus
ancienne de
l'cri-
donn au premier
homme
en
mme
temps que
la
parole.
usage sur
nicien
la surface
de
la terre;
lui-mme
un
rle consid-
rable dans
rhistoire
Ces
monde
formes
les
se sont
peu peu,
et elles
tudions aujourd'hui,
comme
le fruit
L'criture a
une
un
d-
dmontre que
le
prochements
cher sur
les
artificiels et
P
,
.55
vni
INTRODUCTION.
et
l'on s'est
appliqu
l'ont
im-
mdiatement prcde.
que
l'on a
Il
n'y a
appliqu
l'histoire
donn d'tonnants
rsultats.
Aujourd'hui
les
grandes
un
nous
fait assister
aux
efforts
De
tout temps,
l'homme a prouv
le
besoin de conle
souvenir de
un des
arts
dont nous
retrouvons
le
pre-
faits
ou certaines ides
de ceux qui
les
employaient.
Tandis que
les races
peu
civilises
en restaient cette
bonne heure
possder
un
les
INTRODUCTION.
nuances de
la pense.
ix
On
est
Egyptiens ds
les
n'allait
faisait
de l'criture
moment
l'eflort
les
constant de l'homme
tendu
ct de l'criture
du
sein
mme
On
a peine croire,
quand on compare
la simplicit
commune,
et l'on
le
et
dveloppement naturel
lois
et
dabord
inventes.
saltus,
les
La
loi
ne trouve
langues,
Gomme
de la transformation.
INTRODUCTION.
Le
garanti facteur
la cre'ation
faire
en un seul
trait
les
ou plutt, prendre
du moindre
effort,
par
maine
et qui consiste
produire
le
mme
travail
en d-
De
l vient la
tait
rendu
Au
conventionnelle et algbrique
mais par
mme
ils
langues;
ils
de plus en plus
de l'criture, malgr
les
essais
le
de raction dont
fin
du
xix^
sicle
aura donn
hommes
On
est
d'autres
branches
de
il
l'activit
humaine qui
(jui
aient
eu
(les
dvelop-
INTRODUCTION.
xi
ni
dont
les
tapes soient
nettement marques.
a cru qu'il ne serait pas sans intrt,
On
toire
dans
l'His-
universelle de
l'histoire
de l'criture.
On
avait dcid de
dans
les galeries
du
indienne de
l'autre.
Charg d'organiser
j'ai
cette
choisi, autant
que possible,
les
monuments
ou ceux
paru prsenter
quelque intrt, je
j'ai
le dois
membres de
la
commission,
exprimer
ma
reconI
de
du Travail, M. de Rozire,
ainsi
qu
tous
ma
tche, en parti-
aux
Trustes
du
British
colonel \incent.
commandant
le
/i*^
tirailleurs
su al[];rions,
INTRODUCTION.
avaient aussi l)ien
originaux.
tains
monuments
M.
le
bon de conserver
le
souvenir de cette
exposition et
il
a bien voulu
me
fournir les
moyens
Il
Muse pdagogi(jue.
comme une
his-
la
matire de plu,
lequel on
ce travail
l'occasion qui
lui a
donn naissance,
permettre de rpondre
le
offrir
l'objet
de travaux approfondis,
s'en
et
c'est la
premire
fois,
ou peu
faut,
que
l'on
essaye d'en
grouper
les
rsultais
ganique de
dans
l'antiquit.
Outre
les tra-
corps de l'ouvrage,
de larges emprunts
les
l'tude
ccrilwes du
mondr
ovicntu]
qui
forme
le
I^TRODUGTION.
Histoire ancienne des peuples de FOrient, ainsi ([u'
xm
deux
l'Ecriture, qui
et
termine
le
monde;
l'article
Alphabet, du
mme
et
auteur, dans
le
romaines de M. SaJ'ai
enfin con-
M.
J.
Euting
et les
intituls
qui a t
comme
le
leons de
que
j ai
que
l'on
mme
revue.
l'art
de fixer
la
la
parole
main, qu'on
ments de
l'criture.
Deux principes
la
sid de tout
temps
On
directement
les ides;
,v
INTRODUCTION.
les
du dessin en ce
dans
1
langue;
si,
les
la
forme
qu'ils
du mot.
Celte grande division de l'criture en comporte elle-
mme
l'cri-
ture idographique,
ima^rea^
coup
les plus
la
nombreux, car
occupent
le cas
pour
phontique,
de
mme,
se divise en
deux branches
que
qu'en thorie;
pas.
le
faits
ne
s'y
conforment
Non seulement on
criture, de
mme
commenc par
tre pure-
non alphabtiques
est la
INTRODUCTION.
})Oiule
xv
l'al-
Ce
la
travail
parties principales:
premire
consacre
l'histoire
de l'criture
phases
les diverses
par lesquelles a pass l'criture avant d'arriver trouver sa forme dfinitive. Aprs avoir jet
un coup
d'il
l'cri-
le
Nouveau
Monde,
on a donn
les
nom de
progrs
de
l'criture jusqu'
constitution
des
l'criture
chinoise,
de l'alphabet.
Dans
la
la
formation
de l'alphabet phnicien
ment en revue
vingt-deux
les
lettres.
Tous
:
ces alphabets se
ramnent
la famille
europenne ou grco-
naissance de
le
marquant
point de
XVI
INTRODUCTION.
modernes
rcriture.
et
Une troisime
du monde antique
et
un ou deux
indpendantes.
le lien
logique qui
de son
histoire.
En i83^, Klaproth,
monde, crivait
le
systme de
l'cri-
fixer
et
pour
les
hiroglyphes et
autres critures de
ou
s'ils
ne sont que
et force
mmes
doutes sur
les
INTRODUCTION.
anciens
xvii
monuments de
la
Perse et de Babylone
ces
que pour
la
compo-
de talismans, et n'ont
-n
peut-tre jamais
e't
dun
usage gnral.
suffi
Non seulement
la
la civilisa-
chaque jour en
atteste
davantage l'importance
le
monde
antique,
mais des
proth,
il
trois sources
mme
l'criture
indienne, que
derniers
avait
le
pu considrer jusqu'
ces
temps
comme
glyphes de lEgypte.
C'est tout
un chapitre de
l'histoire
de
l'esprit
humain
se
reste
l'histoire
de l'criture
faits
est
fonde
et qu'elle
acquis la science et
Le mrite de
xviii
INTRODUCTION.
quand
s'y
que donne
la vrit.
le
une parcelle de
Nous devons
la magnifique collection de
ment,
pour
se tenir
au coula
science, d'avoir
pu rendre par
J'ai
typographie
la
de ces travaux
et je tiens leur
en adresser
ici
mes remerciements.
HISTOIRE
DE
PREMIRE PARTIE.
L'CRITURE AVA>T L'ALPHABET.
CHAPITRE PREMIER.
LES ORIGINES DE L'ECRITURE.
- DESSINS ET SIGNES
MNMONIQUES.
une origine unique; on ne peut pas remonter historiquement sa source et trouver une forme
L'criture n'a pas
ment. Mais
si
l'criture n'a
historique, elle a
qui permet
les diverses
phases de son d-
en sont acil
tuellement
la
y a hien
Parmi
l'homme
figure celui de
reproduire par
PREMIRE PARTIE,
est
commun
tous les
animaux,
pour dessiner,
il
Ce mode de
Renne Lioulnnt
)ii
groUe de Tiiangen).
la terre.
Dans
les
animaux ou des
(').
objets, quelquefois
mme
de vritables scnes
empruntons M.
h Laugerie-Basse
*''
le
marquis de Nadaillac
et qui a t trouv
temps prhistoriques,
in-S";
Murs
et
on
trouve des clievaux, des ours, des poissons, des rennes, dans
dillrentes attitudes; l'un de ces dessins
du
de^jr de perfection
hommes
:
de l'poque quaternaire. Ce
il
encore de l'criture
manque
le
est certain
que
ces des-
aide-mmoire,
c'est--dire des
la
moyens
de conserver ou
mme
de transmettre
le
pense.
usit chez les
faits
seul
moyen
et
pour
en
fixer le souvenir.
Il
faut se garder,
quand on s'occupe
comme
s'tant pas-
mme
faon.
Il
n'y a
qui
la
avant
fruit
avance.
mnmoniques qui
leur per-
moyen
d'images,
mais au moyen de signes purement conventionnels, n'ayant aucune ressemblance avec les objets qu'ils dsignaient. Les
auteurs anciens nous rappoi'tent que les Scythes
et les
Ger-
mains
se servaient, soit
pour correspondre,
soit
pour leurs
ils
faisaient
des entailles. Cet usage parat avoir t rpandu chez tous les
peuples du Nord;
le
nom mme
PREMIERE PARTIE.
les lettres
acluellement
de l'alphabet en allemand,
crbucli-
existait,
s'il
Stick-messages
actuel.
i-)
un exemple
la
La forme
mnmoniques
ti
que
croit
du
rveil
de
la
marquer d'un
bitude
s'est
perptue dans
les
barbelures, diversement
mme
de chasse indiquant
nombre de
mis vaincus. Certaines lames de bois de renne, dcouvertes dans des cavernes habites par l'homme aux poques
les
c'est le
principe
entailles
que
la
bou-
langre
nombre de
On
mme
dans
les grains
de mas
l'histoire de
et les cailloux
de dilfxko.
''*
Giirtailhac,
MiUcrimuv pour
T homme , 187^,
p.
^**
et
B,
XXV.
popula-
histoire, ou bien
Les Pruviens paraissent avoir port l'emploi des quippos un degr de perfection surprenant;
ils
en faisaient
encore usage au
moment de
la
s'en servir
commu-
Hamy, qui
que
les richesses
du muse
bleus,
bruns,
sur
hauteurs, des
nuds
plus ou moins
compliqus.
l'original
un fragment du plus
qu'imparfaitement
l'effet
produit par
une
ri^y^m
^^^'^
l'its
'"
'^
les
nuds embrassaient
(Prou)pa. \i.E.H.Gigiioii.
T'
il*'
(>
PREMIRE PARTIE.
Le dessin
quippo m'a t
lui vient
de son pre,
nom
:
est
rr
On
lit
au has
la feuille
nuscrit de la biblioth(|ue
du
Roi. n
la
On ne
auteur
lieu
traduction qui
accompagne
tait
mais
son
un dessiuateur
trs consciencieux.
Il
y a tout
manula
M. Oppeti. Je
cherch en vain
Bibliothque nationale, et les recherches approfondies auxquelles s'est livr M. Pihan n'ont pas eu
rsultat. Je le
un plus heureux
laisser
perdre
d'criture.
du
P. Acosta^-^ de Historia
les
premiers
visit
ces contres
soit
nous attestent
dans
mme
'">
Antiquities of Mexico
t.
IV, la fin
'*^
Joseph de Acosta
Hispali
690
XII
in-A", p.
*^'
Ao-iia.
par Teruaux-Gompaiis dans
la
Publif^e
Bibliothque amricaine,
t.
et XIII.
^''^
Idea de una
p.
Nuem
Ilistoria
gnerai de
la
America
septentrional,
17 A 6.
in-8,
et
in-li",
avec
prcd
cliez
-Il
de voir des vieillards dcrpits apnoster; avec ua prendre avec un rond de cailloux le Pater
est curieux, dit Acosta,
un troisime,
le
Credo; et savoir
quand
ils
se
trompent, se
cailloux, t Chaque reprendre, seulement en regardant leurs des nuds des quipcouleur, chaque caprice dans la forme
servait, parat-il, dpos avait sa signification; le rouge auteurs admettent mme signer une troupe arme. Certains
qu'il tait possible
de faire avec
les
alphabet. En tout cas, les sons analogues celles de notre titre avaient des fonctionnaires qui portaient le
Pruviens
de Quippo-Camatjas, c'est--dire
cr
archivistes
lecteurs des
nuds
Wampmns. Dans
colors
n.
l'Amrique du Nord,
les
Wampums
degr de
mme
dveloppement de
l'criture.
Les
wampums
violets ou blancs, ou des ceintures forms de coquillages dont les combifaussement appels grains de porcelaine i^
cr
trs varies rappenaisons forment des figures gomtriques Certains d'entre eux celles de nos broderies sur canevas.
,
lant
grains. Le plus ne comprennent pas moins de 6,000 7,000 rangs de coquilles. long que f on connaisse se compose de /19
nous paratre trange, les Iroquois pour eux des savaient les lire. Ces figures reprsentaient porter avec eux des ides et des phrases. Ils pouvaient ainsi une fois messages ou des discours entiers, qu'ils rcitaient on peut encore arrivs destination ('). Dans certains cas,
Quoique
cela puisse
(')
P. Margry, Mmoires
et
Documents sur
les
pays
1679-1681.
1,
Paris,.i879).
PREMIRE PARTIE.
le sens.
en dbrouiller
Un wampum,
publi partiellement
Il
reli
par une
signifie
que
la ligue n'a
qu'un cur
et
que toutes
unes
cur
et rattaches les
aux autres.
Et pourtant, on peut peine donner
le
nom
d'criture
de
mme que
les
wampums,
mnmotechnique destin
travail
de
la
m-
mmoire
il
artificielle;
la rappelle l'esprit
artificielle
par sa combi
manque
d'ailleurs
un des
une matire
rsistante.
qu'ils taient,
;
mais
le
nombre des
tait trop
moyen
limit.
doute communiquer que dans quelques circonstances prvues d'avance, et ce n'tait gure que des nombres qu'on se
transmettait de cette faon; or la numration crite, sous
sa forme ancienne
,
que
la
(''
889
et
890.
INSCRIPTIONS FIGURATIVES.
CHAPITRE
II.
l^SCRIPTIOx\S FIGURATIVES.
Ceux qui
et les
les
premiers ont eu
l'ide
de runir
les
images
inven-
signes
mnmoniques ont
Ce
les vritables
teurs de l'criture.
non
On remarque
premiers ges de l'humanit. Une scne grave sur un rocher Skebbervall, en Sude,
la
le
et
premire
fois
dans
la
Revue archologique
reprsente
dbarquement d'aventuriers
et leur tablissement
dans
cette contre.
ct d'pisodes de chasse
files
ou de
piraterie,
se
composait l'expdition
et
nombre des
guerriers qui y
petits traits
hommes. L'image
se transet
indiquent sans
vnement.
Les inscriptions prhistoriques ne se distinguent pas, sous
ce rapport, des inscriptions modernes.
^''
Nous empruntons
On
rique {Ira.
p.
6^-69.
10
PREMIERE PARTIE.
de l'Amrique;
elle
a t gi'ave en
'''
les
INSCRIPTIONS FIGURATIVES.
rioui* cl (lu
11
le
Mirhigaii, en souvenir de
Le tableau A reprsente
de
la
le chef,
main
droite
])oisson,
loup^. Sa
main gauche
desquels
il
est
tendue vers
met son
entreprise.
Le tableau B
canots, portant 5i
hommes;
roi des
le
premier
a,
tait
conduit par
un lieutenant,
crie
pcheurs
avant de
et
la tortue,
on
voit
et
un
aigle,
symbole du courage.
le
panthre de nuit
et le
grand serpent.
mme
le
marqueront
nombre des
contre
par un chef ou
d'lan rappellera
un combat
un de
ces
A
par
des indignes
la
proclamation d'un
la pacification
'''
Bonwick.
Tlic
la.st
ofd Tasmaniaim
f.onclon,
1870, in-8\
12
PREMIRE PARTIE,
et
du pays
en recommander
manire sui-
vante
Ligne
La
Ligne
accueillis
a.
bien
par
3.
li.
gouverneur.
cjui
Ligne
Ligne
Tout noir
Il
en sera de
mme
un
noir.
L'image
est
pour
INSCRIPTIONS FIGURATIVES.
13
blauc,
uoir,
dtails sont
l'arbre tient
les
une trop
grande place;
costume du gouverneur,
une
figure abrge
pour rendre
l'ide
de pendu;
ils
auraient
la
pas ncessaires
reproduire
la
pense
telle qu'elle
Si l'on cherche
en
etet
fait
qui
Un
que
du premier,
rectement
c'est l'omission
rendre
l'ide
figures elles-mmes,
on supprime
pour ne
garder que
le
un
trait particulier,
nom,
au contraire, un
trait
gnral, lorsque l'ide que l'on veut exprimer est une ide
On
signe et quelquefois
mme
est rduite
Nous trouvons
tous les
ainsi,
dont
l'homme
se
com-
ce n'est de catalogues,
elles
14
PREMIRE PARTIE,
sa langue, elles ne rendent pas des
en tudiant
l'criture
c'est
par
les
noms
parole s'introduira
dans
l'criture.
colories
la
la
fusils,
la fin
du
sicle dernier.
(Muse du Trocadro'''.)
'''
M. Molleni
avait
fait
a bien voulu
lo
reproduire,
io
cliclic'
(iril
M. Haiiiv
la Soiboniip.
INSCRIPTIONS FIGURATIVES.
15
La plupart des
servant de
d'arbre ou
monuments
funraires. Mais, de
bonne
lieure,
l'homme prouva
morceaux de
bois, soit
pour
comme
les
Indiens,
les
mais chez
les
Esquimaux
et jusqu'en
Ocanie, dans
b-
les
Palaos, de la Nouvelle-
dveloppement suprieur
prter.
de leur
dit-il,
nagure
l'le
Rola. Elle
primitivement sur un
le Carolinois s'tait
trs
mauvais morceau de
papier que
un homme
les
un signe de
le
salut;
dans
la partie
gauche au-
nombre
et l'espce
des coquillages
:
envoys par
'"'
le
Hamy,
Mairasin pittoresque ,
LI
i883,
II, i,
'**
107,
et
|)1.
LVIII,
fig. 8.
16
PREMIRE PARTIE.
cinq gros, sept plus petits et trois autres d'une forme diffrente; droite et vis--vis sont marqus, sur deux lignes,
les objets
demands en change,
ha-
meons
de
fer.
et
La
du milieu
membres de
la
phrase. Cette
pice est,
si
l'on
d'criture idographique,
le
vestiges d'critures
En
faut pourtant en
l'le
les
fi-
comme
La disposition des
riodique des
mmes
''^
see, Leipzi{|,
''
1881,
iii-fol. Cf.
Joura. Anthropol.
Iiist.,
t.
III, p.
370-383.
27 juin
t.
VAcadmie
des inscriptions,
1873,
p.
lA
et
G. Schlnmberger,
^I,
335-338.
INSCRIPTIONS FIGURATIVES.
17
18
crite.
PREMIRE PARTIE.
En
effet, le
analogues, en 1772
au bas de
l'acte
annexion l'Espagne.
Les indignes eux-mmes ne savent plus aujourd'hui dchiffrer ces inscriptions.
On
le sens
peuples
il
faut se reporter
dans
le
bois, et
oii
des
scnes ralistes se mlent des figures symboliques et conventionnelles, contiennent, sous forme d'images suivies, le
rcit
Ce sont des
suites n
des habitants de
l'le
de Pques.
ont
ces
fait faire
un saut considrable,
et,
par
l,
tentatives
l'histoire
de
mais
ils
pendante de
cite
la
un exemple
Journal de
l'Inst.
382
et
628,
le
pi.
XWII.
Au lohioj rapide
i865,
p.
(la
B. P.
Cliauiiioiiot
publie par
R.
P. F. Martin,
Paris,
70
(coiniiiunitiue par
M. Haniy).
INSCRIPTIONS FIGURATIVES.
19
20
la vertu
PREMIRE PARTIE.
de l'criture,
firent sortir
le P.
un des pres de
la cal'as:
bane,
rr
Cependant, poursuit
Ghauuionot, un de
semble nie
ff
un
ft
mon
carquois, je bande
mon
arc, je tire, et
ma
proie.
Je la charge sur
fais
mes
un
festin
mes amis,
qu'on rappela
il
On
lui
mit
le
papier en main, et
lut
cette
un grand
cri
d'admiration.
Ensuite
ils
retourn,
rr
ils
rrOii est
donc
la figure
qui re-
prsente le chasseur?
O
et
est
rc
marque
la
chaudire et
cabane du
festin
Nous ne
Hchon.
)!
cr
pourtant
est
Une
a t
histoire
analogue
Tonga -'l
pour pouvoir
TATOUAGES.
Il
semble
qu'il faille
d'homme
homme,
et
dont
le
nombre augmenle en
An
by
W. Ma-
riner,
Marlin.
Edimbourg, 1897,
t.
I,
M. Erim. Le
Blant.
TATOUAGES.
vnenients qui ont
illiislrc
21
iii-
srriplioris l)(''ialdif|iies,
des blasons,
marque personnelle
et significative,
reprsentant, d'une
Le tatouage
est
qu'ils
le rle
les
On
croit retrouver
dolmens
et
Les savants
marques
distinctives
de ceux qui
On
pultures,
comme nous
en
inscrivons les
noms des
dfunts sur
leurs tombes.
Quoi
qu'il
soit, les
les origines
de
nombre des
le
critures primi-
supposait jadis,
et
t.
I, p.
/iii.
Cf.
W.
Jsl
Ttoiriren, Narhenzcichnen
vud Krpcrbe-
2^
PREMIERE PARTIE.
CHAPITRE
III.
Les progrs de
la
civilisation
amen
l'homme
inscrire les
vnements dont
voulait conserver
murs de
ses palais et
de
monuments
destins passer
la postrit.
Ce nouvel emploi de
l'criture lui a
commuelle tait
un caractre plus
dcoratif et
une rgularit qui a donn aux caractres, par une consquence naturelle, une
fixit qu'ils
Les signes, flottants jusqu'alors et livrs au caprice individuel, ont reu des valeurs constantes et dtermines
:
ils
de
l'criture,
Ycriture az-
tque
ou
du Mexique antrieurement
Mayas
du Yucatan.
CRITURE AZTQUE.
On
faits
formes du langage; nanmoins, on sent qu'on est en prsence d'un vritable systme destin fixer
la
pense par
CIUTURE AZTQUE.
crit,
23
dtermin
indique
la valeur.
vement envahi
appartenaient
le la
et qui toutes
est
connue
soit
images, antrieurs
ment,
la
plupart des
monuments de
aztque ont t brls par les missionnaires. Aubin avait runi un certain nombre de ces manuscrits, qui ont t acquis
la
Il
en a
tir
peinture didactique
Mexi-
cains,
le
cette matire.
en
i85i, a
rcemment
duction, par M.
Hamy, en
des
de
la partie historique
de
la
Les critures
Aztques se
composent
d'images,
On pourra
s'en faire
xn*^
sicle et la fondation
de Tezen cou-
Ge manuscrit, qui
accompagn
et
archologiques
i885
2/i
PREMIRE PARTIE.
coup.
Au
liant
de
la
page, on assiste
la
naissance du roi
cria
Ixtlilxocliitl
dans
la
caverne de Tsinacoiioztoc,
caverne
KCniTIHE AZTKQL'K.
de
la cliauve-souris^, lieu
25
cliefs cliidiiniques
en armes, ac-
les inscriptions
ici
seulement
les per-
crits
crie
en toutes
tte;
ce
sont
Tlotli
faucon n;
par
le cactus, nopal,
ce
son premier
nom;
le
troisime enfin,
Amacui
])ier (amall)-n,
une
feuille (amall.
:
Les
est
noms de
connue,
leurs
certains
la
premire
la
c'est Icpacxocliitl la
couronne de fleurs^,
femme
de Tlotli;
ff
lire Quaulieiliuatl
femme
d'aigle^
ou
rr
porte son
nacon,
nom
crit sous la
izi-
pendue au sommet.
cette
page
ti;
Gama
appelait
le
n l'histoire
vulgaire
principe de l'criture
signes qui en
mexicaine
rappellent
on
crit les
noms au moyen de
le
avec
le
mme du
Dans
c'est
une criture,
symbolisme
une lecture
le
nom du
s'crit
[coalJ)
26
[ilztU), s'crit
PREMIRE PARTIE.
dans
les
moyen
itz),
de celte
mme
flclie
racine
du
{al}).
Mixcoatl
frla
cou-
leuvre nbuleuse
T;,
nom du
rendu par
co et
atl.
tornade
i^mhi) et
par
les
Teocaltitlan
le
v les
r)
s'crira
avec
et les
temple
= /eom//i
crmaisomi,
teoll
de Dieu:i)
dents
est
= i/w;
en outre,
la lecture
du premier idogramme
et le
dtermine par
les lvres
te
cbemin
= o,
placs
reprsenter que
la syllabe initiale
(ordinairement radicale)
du mot
Ces
qu'il dsigne.
essais "de
aux noms propres. Gela n'a rien qui doive nous surprendre,
l'ide
de
la
nom
lui-mme,
la signi-
c'est--dire
un
certain son,
fication,
par
les
tique, en Egypte
comme
le
en Amrique.
Bourbour^,
du Mexique
I.
XXXIX Ol XL.
CIUTURE AZTQUE.
contemporain de
la
27
conqute, que
les
cr
Mexicains avaient
Quoiqu'ils n'eussent
leurs chroniqueurs
comme
nous,
dit-il,
quels
ils
manire
artifice
un
si
ingnieux et
lettres
habile,
que
nous
pourrions
dire
que nos
r)
utilit,
Il
faut
cr
grands livres
i^
non pas
comme
comme
la
conqute
La plupart
une
l'indication
comme
:
nos
des
exprimaient
le
nom du personnage ou
de l'en-
Ces signes
figuratifs constituent
proprement parler
l'criture mexicaine.
C'tait
et
qui ne justifie qu'en partie les loges que lui donne Las
Cases. Ainsi
l'occasion de le dire
et d'autres critures
porter
on arrive sou-
28
PREMIRE PARTIE.
si
parfaite, semblera
un jour pleine
l'tu-
cliinoiseries et
dieront
comme nous
mexicains.
Le grand dfaut de
l'criture
mexicaine
tait d'exiger
une
fallait
savoir lire
en quelques mots
mexicaine
:
et
Dans toutes
entre autres professions, taient ceux qui faisaient les fonctions de chroniqueurs et d'In'storiens. Ils avaient la connais-
les
choses touchant
la reli-
cits. Ils
-n
tenaient enfin le
comput des
jours,
fait
faire
un grand progrs
l'cri-
il
se
com-
accompagnes chacune de
treize.
la
petits disques
le
au nombi'e de un
])ierre [lecpatl),
couteau de
maison
ne elle-mme
tait divise
une peinture chronologique que nous empruntons au mmoire de M. Aubin, on voit Tlolli
et Ixpacxochill,
dtenni-
CRITURE AZTQUE.
iit
29
traiilres
inonumeiits,
la
cpii
renferment des
c=;
La pierre commmorative de
la ddicace
le
du grand temple
figure au
moulage
les
de
la
faon suivante
crie
Itzeallt xochilluit
ici la
repro-
duction
<*'
du
Revue
30
PREMIRE PARTIE,
temple;
c'est
mme
lire
:
se
de l'anne
le
dbut
iTH^lCT
dcembre
/i83
avant
la
CRITURE GALCULIFORME.
31
il
Amrique,
avant
(le
la
la partie centrale
d'in-
un
l'ci'i-
On
(de cacnhis
rc
caillou
dont
elle se
nom
le
de katouns.
Yucatan; mais on en rencontre aussi dans l'Amrique cende l'autre ct, jusqu'au milieu du Mexique. Elles
les
trale et,
se
dveloppent sur
murs
d'difices
tmoins d'une
civili-
sation ralhne
du grand
Un
32
PREMIRE PARTIE.
Guatemala, dont M.
Hamy nous
donn
la
photographie,
montre
d'ornementation et se mlaient
En dehors
nuscrits,
malheureusement
mmes
le
manuscrit
Troano, publi par l'abb Brasseur de Bourbourg. La Bibliothque nationale de Paris en possde deux;
la
bibliothque
comme une
cri-
mur
des temples
ti.
pierres
graves haiouns. Le
la pierre;
mais alors
mme
ments de
indpendance
pect primitif qui lui a valu son nom. Cet aspect se retrouve
jusque sur
les
les caractres y
uns contre
les autres et
comme
du
temple de
est
la
Un moulage
de
l'ensemble de ce prcieux
cadro.
l'on a
'''
monument
est
au muse du Tro-
Chaque katoun
est
dformes pour
liv.
les faire
un cadre
uni-
Histoire du Yuentan,
ECRITURE CALGULIFORME.
33
ments
diffrents.
On
Fragment de
la
lablelle
de Palenquo.
3/j
PREMIERE PARTIE.
comme
les
exposants des
fijjures
qu'ils
accompagnent.
Tout cela
n'est
les
pierres,
savamment
tailles,
dont
de calculs ^^l
effet,
Les katouns, en
On
communment
l'ge
par
:
J'ai trois
pierres, et,
70 ans
trois pierres et
chronologiques. Le calendrier
Maya
tait le
mme que
cr
celui
supports d'an-
nes
i^,
avaient des
noms
qu'ils
exprimaient au moyen de
rele
cela ne se bornait
ils
du Yucatan,
le
i^,
disait-on
Gogolludo,
taient
Tixualahtun, dont
les pierres
nom
et
signifie crlieu
o Ton superpose
:
graves
Gogolludo ajoute
crLes
Itzaes
y conservent la
mmoire de
dmontre
la
*'
} i/aitaii
liv.
IX,
cli.
xiv, p.
Soy.
EGUlTUllE CALCULIFORME.
justesse de celte tratlition.
l'un des manuscrits
11
35
les
sufft
de jeter
yeux sur
sur une
mme
inscription,
pour
en prsence d'un
le
Le
P.
Yncatan'^^\
auquel on doit
le
les seules
grand dveloppement de
s'il
roglypbes gyptiens.
mme
donn,
il
indique
une
srie de caractres
bien
al-
que,
eu des lments
On
mme
le
avec
les indications
de
Landa,
Diego de Landa,
a compltement
^'\
M. Cyrus
et,
^'^
etc.,
t.
186A,
in-8).
Essai sur
le
Paris,
'^'
1876,
in-fol.
a-li".
A Sludy on
the
in- 4.
3.
36
PREMIRE PARTIE.
l'tat ac-
prmatures,
ils
ont russi d-
terminer
la
l'on
dans
les
n'a eu
que de l'abandonner,
prendre
comme
valeur;
cril
les lire
comme
propres
des mots,
mono- ou
et
polysyllabiques, placs la
suite les
nullement
comme
des
noms
(^\
Non seulement
la lecture
vrais hiroglyphes,
trouver dans les parties non chronologiques; mais la comparaison de leurs variantes permettra de fixer la valeur de
nouveaux signes
et d'arriver
langue et en dchiffrer
'*'
Etudes sur
le
systme graphirpie
et la lungiie
des
Mayas,
t.
H, p. qSG.
37
CHAPITRE
IV.
de
la
tques
comme une
criture pictographique
ou
les
mettre au
les
OiJ
commencent
marquer, dans
le
domaine de
l'criture et
de
la
phontique
comme
phie.
Il
dans celui de
est malais
l'histoire
pourtant
rgne
faci-
vgtal se distingue
Si
l'Ancien, nous
nous trouvons en prsence de systmes hiroglyphiques parfaitement dtermins, ayant leur fonctionnement rgulier,
et spars sans
lion.
tres
mme
temps,
38
PUEMIERE PARTIE.
du nombre toujours
que
l'on avait
peu
peu
altres
plus abstrait et de plus indpendant de l'objet qu'elles devaient primitivement peindre aux yeux; on a
fait
au symbole
ncessit
de
mme
signe a
amen
in-
diquer
la vritable
noms propres
le
est-il
venu
cas,
hter le
inconscient de
la
pense.
En
tout
qu'elle soit
collective, l'criture
nous apparat
sur lui-mme;
telle et,
comme
c'est
le rsultat
une
ment
intellectuel
de ses inventeurs.
Nous connaissons
trois
le chinois, l'criture
il
cu-
nord de
la
hiroglyphes, dont
de vingt
ans.
et
39
n'ont pas
une
oiijjine
de
civilisation bien
les
nous
de
la
mettons
de l'criture gyptienne,
cause
se
place
et la
gographie et
la
dans
riiistoire
de l'criture.
/xO
PREMIRE PARTIE.
CHAPITRE
V.
ECRITURE CHINOISE.
L' (criture chinoise
que
la
langue
Il
chinoise,
dont
elle
n'ait
somlde qu'elle
le
ds
premier jour,
telle
que nous
la
voyons aujourd'hui. Et
moins, dans
le
les
plus lmentaires y
taient rendues de la
mme
manire. Parfois
le
mme
les trois
choix de certains
sym-
pour qu'on
chercher la y puisse
de l'autre,
le
Dans
le
ont
objets.
Le
O,
la
sant
).
Le pinceau,
CRITURK CHINOISE.
devint
,
41
la
lune
^.
les
mots tant
comme
autant de
il
aux autres,
tait
fermer
comme
ou
le
il
est difficile
si
de dire
s'ils
ou bien
ce ne
anciens
monuments
crits
de
la
lors
de
l'incendie
tradition, par
constructeur de la grande
re.
Ce que nous en
soin extrme
jeter
de
un
monuments pouvant
sicles
les
premiers
de leur histoire
Il s'est
ainsi pass
Non seulement
les let-
trs
et des inscriptions
ils
qui
ont
les
accompagns de commentaires
pour
l'histoire
et
de l'criture chinoise.
Recherches sur
l'ortifine el la
l.
formation de
l'criture chinoise
[Mmoires
de
l'Institut
''*
royal de France,
Aperu de
p. h-i'd.
li
PREMIKnE PARTIE.
les
Pluie
tard
V.Q)/
^
1^
'"<'^
Aurore
il
Feu
Bouche
^
_J\ /k
P
g]
kheou
Mont
Jardin
yeou
Ri z
Chariot
^.
iche
Oiseau
i3
niao
Haclic
"''y
Poisson
.^V^lV
tfcl
(*/M
Flche
^
l
^
tclu
Dragon
m
FII?
loi
Vase
hou
CRITURE CHINOISE.
s
63
les-
On
une lance, du
et
qui dale-
d'aprs Tauteur
recueil chi-
plus de 2,00
re^'^.
En dehors de
n'existe
ces caractres et de
quelques autres du
mme
genre,
il
montant une
l'inscription
rige
a
par
l'empereur
Yu
le
Grand,
re, sur le
pour mettre
fin
aux inondations
ne nous
est
les
archives
de l'empire,
pour retrouver
elle
tait
tueux; aussi
pas
manqu de sa-
La connaissance en
Europe, au commencement du
sicle,
a t apporte en
le P.
par
Amyot,
^-^
et
par
1.
^*'
Mmoires sur
(Journal
asiatique, avril-mai
1868).
li!i
PREMIRE PARTIE.
la
forme
la
laquelle
on
les caractres
de cette
ils
ap-
des ttards,
cause
de
la
elle
se compose.
Nous en donnons
quelques-uns, en mettant
en regard
les caractres
CRITURE CHINOISE.
lure ichouen, usite de l'an
et
45
800
Les hiroglyphes primitifs des Chinois taient peu nombreux. Dans toute criture idogra[)hi(j[ue, ie
nombre des
se contenter de
deux cents
ides.
et
l'enrichir, ils
en
milieux (^Ichoung)
tait
tonnerre
17
(/o/),
perdrix
ti
et les
tr
faisans
ii,
par
que leur
IH prit
qualit
le
commune,
fr
la
ti.
splendeur;
le
nouveau groupe
sens de
ttttei
briller
cr
De mme, on
17
et 1^
mouvement
en
cr
dsigna
une
tte
mouvement,
fut
intellila
fi-
gences. L'ide de
descendances
exprime par
;
la
grammes
/e?/iMie
('^
et e7ifant
tre
compatissant s
traits
fut
de sentir
le
cr
principe
le
du
r
cieln,
signe du bonheur;
principe
'*>
Klaprotli, p. 13 cl i3.
/jg
premire partie.
la
de
cr
terre
fl,
par
le
mme
vase avec
le
caractre liioung
malheurs.
Le nombre des
cette
ides
que
l'on
pouvait exprimer de
la
manire
tait
complicalion
l'infini.
Pour
y remdier, les Chinois imaginrent d'envisager les caractres qu'ils avaient crs
comme
que
la
principe
mme
du
nom,
il
le sens;
du porc
peau. Dans
le chinois,
les
presque entirement l'criture idographique. Cette Iransformation parat avoir t trs ancienne. L'inscription de
Yu
est dj
Le phontisme,
grand que
soit le
le
un inconvnient. Quehjue
compte 1260
est
nombre des
syllabes (on en
en chinois),
beaucoup
mme
manire.
Ln
mme
La confusion
LCRlTUnE GHINOISK.
TAlLEAU DES
f?
1 (l
CLETS.
p^
-^
<B
JR
13
;i
TfC
r|
h
|
M
^
3
%
li-
m
it
^
^^
-T
i'.
r
i.
>
^
JB
ra
m w
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Bim
^
M
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j
2.
J
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'L
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X
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Cl
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^
3.
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^
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^
^
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^
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A-
A
/'^
5E-
M
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>A ;r
M m
fil
M
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II J)
^
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-)^
m
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Jl
i
3
It
fr
^.
liS
PREMIRE PARTIE.
Les
clefs
aux
diffrents {rroupes
le sens.
l'a
ainsi
que
trs
groupes complexes
dans
se
forme
ainsi des
agglomrai ions
mode de
re-
les
mmes
et
comme
en
dans
la vie
du langage
dans
celle
de
l'criture qui
est l'expression.
le
pense
et
le
mot qui
est susceptible
de plusieurs significations
diffrentes.
Le nombre de
a
ces signes,
ti,
que
les
Chinois appel-
lent pof
sections^ ou
classes
indtermin, a t
fix,
en
l'an
1616,
Chaque caractre
le
se
compose
ainsi
le
de deux lments
la syllabe
son de
qui
il
CRITURE CHINOISE.
dsigne,
49
quand
il
donne naissance
?i
lia
m m M ^
la
U^]
m m %> M
la
mme
des
la
manire
clefs.
pien.
la liste
2ik
On
en
Grammaire
chinoise,
Les principales
de
la teire,
clefs
sont celles de
YJwmme, de
la
la bouche,
de
la
femme, du cur, de
main,
du
de Vil, des
la chair,
de
des vtements, de
la parole,
de
la
Les
clefs
uvre de savants
et
de lexico-
un
objet;
ils
n'en
marquent pas
Seulement, ces
mais
le caractre gnral.
des
ides
gnrales.
On
perd dans
les dtails,
mme
quand
que
dont
il
veut s'lever
la
lments sont
les
(i)
Y ans
1027,
in-
AlMKBir jT-nrotAE,
50
PREMIRE PARTIE.
PROTOCOLE DE L'INSCRIPTION DU TEMPLE DE CONFUCIUS
PAR L'EMPEREUR KHOUBILA-KHN, EN L'AN laQ^i'^'^
^ ^ m
M ^
ji
t
1
w
m,
# A
7C
/>ii
M
ffl
la traduction, sont
^''
Le
texte, ainsi
que
asiatique, janvier
182,
p.
1-^7). L'inscription
accompagne
en caractres latins
la
transcription
un
extrait.
l'inscription a t rdige.
GUITUUK CHINOISE.
TRiySCBIPTlOy.
51
Ligne
Chatig then
'^ge'n
mxng
ijeou
Ligue
2.
dji
dhiug Khoiiug
Ligne
3.
won
"In Intig
Che mao
Tr.DUCTIOS.
Saint
commandement de l'empereur
la
grce du
ciel
suprme.
On
une
de gouverner
honneurs publics
dans
la
dans
temple de
oii
la foret
le
de Khio-feoi (situ
province de Chan-toung,
naquit
philosophe), Chang-
tou; dans la capitale de l'empire (Ta-tou); dans les bourgs, les chefslieux de canton, d'arrondissement et de
dpartement de toutes
les
provinces.
En consquence,
il
est prescrit
et des collges
(pour y ensei-
gner sa doctrine).
si
complique,
tait sortie,
en partie du moins,
mation ne
s'est
les
Chinois ont eu
romaine
et l'italique. la
cette volution a t
marqu par
planchettes de
bambou
])ar le
mme made
tire,
le papier, le stylet
bambou
remplac
55
PREMIRE PARTIE.
que
les
formes anguleuses et symtric|ues des caractres. Cette rvolution dans les matriaux dont on se servait, qui date de
ou
li-chou
rr
l'criture des
diire
actuels.
une modifi-
du i"
sicle
tir
appele
cause
Le
ainsi
tsao est
le
commerce,
Il
que dans
volumes de
littrature lgre.
n'a
jamais supplant l'criture carre, ou hia-chou, qui est universellement usite dans le Cleste-Empire et o se dploie
toute l'habilet calligraphique des Chinois.
CRITURE JAPO>AISE.
L'criture cursive chinoise devait avoir une fortune singulire, car c'est elle qui a servi de
japoiuiise.
modle
criture
l'invention de
ils
forme primitive,
et ils
sicle,
ils
ont
tir,
non
CRITURE JAPONAISE.
naire,
53
un alphabet de
/17
ment
le
Hira-kana et
le
de caractres chinois;
si
que
chinois lui-mme.
C'est surtout
les
Japonais,
l'in-
de toute
la fantaisie
composi'Ula^^^
nom
dont
ils
^:*nj^^ -k<
DT-TO TEN-W\U.
44
Haru
Nat
sffite
ki-ni kerasi,
Siro tahe-no
Koromo hos
te
Ama-710 Kagu-yama
Le printemps
pur (que portent
tanires)
passe', lorsque
les
l'e'te'
mont
(cleste)
Kagu-yama.
(Compos par
^''
Des
diffrents
les
los
188G,
a-gS).
54
PREMIRE PARTIE.
-f
/SOH
^
+
sa
n
^^
go, ngo
za
zi
n
/^
7-0
^
-f
ne
Hrt
qui
/.-/m
1
y B.
yu
V
^^
7h
j'a
m
nn
Si
zou
t/.o
mou
d
r
'^
z
zo
(Ja
-I^
Wp
io
tsi
^
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ou
yi
V
X
b
:
f
)
y
:t
no
vo
''
p
f
dzi
ri
mo
i"
(hou
d
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A
b
y'
ha
y
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ca
io
ta
^
y
a
hou
h
ho
5
f
jj
ga, nga
gi", ngui
goii,
^
/K
X
r
r
V
y
r
RO
gnou
gai, ngai
L'criture japonaise ne
doit,
autre criture de la
t
mme
et
employe en Core
mme,
la
langue chinoise
et
qui
mme
en sera
de l'criture;
il
])arl la suite
des drivs
la
Chine.
CRITURE JAPONAISE.
55
sui- lliistoire
On
dans
"
session
Paris
1878,
1. 1
p. a
).
t
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y
7
7'
56
PREMIERE PARTIE.
CHAPITRE
YI.
ECRITURE CUNEIFORME.
A
le
l'autre extrmit
de
l'Asie,
dans
la valle
qui spare
un autre systme
d'criture
idographique, l'criture cuniforme, qui a rgn sans conteste sur toute l'Asie antrieure jusqu' l'invention
de
l'al-
phabet
et s'y est
sicles encore,
conqute d'A-
du
i" sicle
de
l're chrtienne.
Le dchiffrement des
cent ans peine.
Il
inscriptions cuniformes
remonte
a eu
une
langues employes
Au
un
pic isol,
un bas-relief
colossal
rois enchans.
'"'
L'histoire
du dchiffrement des
inscriptions cuniformes
U' dcrile
de
la
faon
la
M.
Fritz
On
travaux
relatifs celle
matire.
KGRITUnE CUNIFORME.
et au-dessus, se
57
tombeau de Darius,
du
Nakcli-i-Roustam, ainsi
que sur
les portes
palais de Perspolis.
Ces dernires,
voyageurs, ont t
vants.
les
Ds l'abord, on
frents.
reconnut
trois
Ce
l'criture perse,
cliiffre
la
premire.
En
efet,
tandis
que dans
l'criture
assyrienne les
mmes
signes ont
en grande
de dter-
miner
la valeur.
le
Par un examen
au cours de
ses voyages,
que
les clous
il
mots
et
ouvrit la voie
au dchifFrement,
en permettant
58
PREMIERE PARTIE.
la valeur,
pas
le sens.
le
des groupes le
mot correspondant au
de
crroir,
Il
sans
affirmait
rois acli-
en
mme
mnides
devait
que
la
beaucoup
se
rapprocher de
celle
du Zend-Avesta. Mais
dans lesquels
aussi eue
ils
se prsentaient lui
donna
l'ide, qu'avait
du
titre crroi
des
taient ces
Parmi
les princes
des
ceux de
et
successivement
DLu aujourd'hui
:
on - sh
D-
!!
Kh
-
- va -
xja
va
ou-sh
<< sh
K^
-
m
e
-
^T
r
-
<<
sh
m
-
Lu aujourdiiui
hh-sha-ij
- r - sh
ECRITURE CUNEIFORME.
Et Hystaspe
:
59
TT
<< ^Tt TT
-
]^ ^
- s -
G
Lu aujourd'hui
:
z -
ch
V-i-ch
pa
il
reconnut
IhsJuijalija)
il
dans
devina enfin,
avait ainsi d-
mot
ce
Achmnidei\
Il
termin i3
confirm
la
valeur de 8 d'entre
Sa dcouverte
fut
communique
l'Acadmie de Gttingue.
Grotefend, qui avait
fait
La
le dchiffre-
ment de
ces textes,
cette
date, le
problme
fut repris
de
et
par Eu-
la
valeur
et
de l'alphabet perspolitain
elles
ne
se
La
mme
anne,
sir
Henry RaAvlinson
grande inscription de
envoyait en Europe la
Behistoun
et,
il
que dans
sur
de Burnouf
et
de Lassen, mais
elle portait
60
PREMIERE PARTIE.
sur
le
Yana, aboutit
la publication
des in-
8/19, et
il
comme
l'ont
dfinitif.
Les travaux de
MM. Oppert
Spiegel
les rsultats.
n'tait,
comme
ment des
inscriptions assyriennes; la
mort
vint interrompre
ses travaux.
de M. Layard
Koyoundjik
et
Nimroud (18/19-1851),
facilitrent singu-
le
muse du Louvre
et
Brksh Musum.
Presque en
plorait la
si
mme
elle
M. Oppert
les a consigns
premire
fois,
d'une manire
du dcliilfrement des
inscriptions chal-
dennes
et assyriennes.
De
''
J.
Msopotamie
(t.
I,
Paris,
i863;
I.
II,
i85y,
CRITUIIE CUNIFORME.
l'tude des inscriptions assyriennes.
61
il
faut
nommer
tt, et
en premire
MM.
Fox Talbot,
en Angleterre; M. de Saulcy
M. Oppert, en France.
les
premiers
Scbrader,
MM.
dus fensemble des problmes trs complexes que soulvent les inscriptions cuniformes.
On
ne peut encore
avec certitude.
11
y a de fortes rai-
fa-
Dans
formes
nouvelles dcouvertes.
ramen
mant
la
livr
mmes
rgles
que
l'assyrien.
elles
devaient se
prononcer, ont
donn naissance
G-2
PREMIRE PARTIE.
et qui
19 aot*
fouilles
Les
retrouv, de
1877
1881,
lawat et
l'dit
de Cyrus.
faut en croire
la
Amnophis
em-
ploys sur ces tablettes sont des caractres du type babylonien, fort semblables ceux que l'on tait jusqu' prsent
Tout
cela bouleverse
si
profondment
que
l'on
dans toute
employe,
ofiicielles
mme
en dehors de
exemple;
dnotent un dveloppement
littraire
cr
ex-
villes
des
CRITURE CUNIFORME.
livres n,
63
l'exis-
monde
bibliothques de l'antiquit.
Toutes ces dcouvertes ont t surpasses en importance par celles qui ont t faites par M. de Sarzec, de
1881, Tello, dans
la
i
87
denne,
et
il
la lu-
mire.
On
des Ghaldens
et
L'criture cuniforme reprsente donc les langues et lescivilisations trs diffrentes qui se sont
La question
a t
discute et
l'est
langue de
tions
la famille
n'est
prend pour une langue une sorte de cryptographie qui qu'une autre manire d'crire l'assyrien.
tout cas, les textes cuniformes de la Msopotamie
diffrents.
En
Nous en
ches, publk'parL.
Heuzey
(livr.
iSyi
,in-fo].).
G/i
PREMIRE PARTIE.
la
avons
les ta-
la
la
champion de ce nom de
semble
difiicile
civilisation
diffrente
de
Les inscriptions de
Tello ne laissent gure de doute cet gard; elles nous attestent l'originalit profonde de
cette
antique civilisation
On
ne peut ad-
loppement
tablettes
se soit servi,
livres
ou sur des
d'une
officiels,
clart la ge-
rod, suivant la lgende, fonda Babel. Adopte parles Assyriens, elle s'est rpandue, avec leur empire, au
l'est,
Mme
le
type babylonien et
le
type ninivite,
la difierence
Le principe de
l'criture
cuniforme est
le
mme que
:
objets.
On
croit
encore
CRITLHK CUNIFORME.
recoiiiialie
|iicl(|iies-unes
65
elle
des
fijjiires
dont
se
comles
que
dans
les
elles
sont linaires. Les traits n'y ont pas cette forme triangulaire qui les fait
nom
tours
l'criture cuniforme.
ii,
La clbre
rc
stle
66
l'RE.MltUE P\UT1E.
les
pour ce
^^eiirc
la
brique et
les
procds
que
les
la
burin produisait au
commencement de chaque
un
lar-
mme
dans
On commence
remarquer
la collection
au muse du Louvre,
de cette poque
:
que sur
les autres
monuments
ver-
les diverses
combinaisons forment
Ba-
CRITURE CUNIFORME.
67
perse Ninive.
Comme
une de
dans
ces briques
si
grand nombre
la
les ruines
marque de
la
^^<^>-^i-i{^^^
'^^^^^.{sr^T^,
Nabu-kudurn-usur sar Babilu zanin
sa Nabu-pal-usur sar Babilu
:
bit
Saggatu au
bit
Anaku.
fils
Nubukuduriussur
roi
de Babylone,
la
Babyione, restaurateur de
tour et de
la
pyramide, Moi.
deux grands
difices
de Ba-
bylone,
la
ils
Et cuisons-les au feu.w Et
Et
'''
la le
brique leur
tint lieu
de pierre
bitume de ciment.
Gense,
xi, 3.
5.
68
PREMIRE
FAin'IE.
le
On
voit
mme
bitume
varier Babylone,
la pierre
presque inconnue.
L'criture
du type assyrien
de
s'tale
monuments
qui est au
de Ninive
British
et
Kalali. L'oblisque
et
de
Mmroud,
Musum
d'aprs
un moulage peut en
le
servir d'exemple.
Ce monument
les tours
II.
couronnement rappelle
On
est
peut en
860 avant
J.-C.
Il
accompagn de
sentent
le roi
bas-reliefs
du plus haut
Chaque prince
voit dfiler
accompa-
On
successivement
Au second
roi;
fils
registre,
un
lit
personnage
la
est
:
prostern devant
le
au-dessous, se
lgende
dOmrir. Derrire
juifs
lui,
on remarque
qui
pourrait
partir de ce
mo-
ment,
gure chang.
l'origine,
l'criture
cuniforme
elle est
tait idogj'aphiqiie;
noms
tandis
que
le chinois est
mots sont
.-^'^'tll-'
,.,:,
'j'un-
..
-F-iuu.-ji,
fer.ii=-.
i'ir'Wr''-'''"i'"'
''
;
':
tBt*r)<->
"'^tH^'-
'^r
'',",',
,,
,, ,^,
'.'J"
|K!-.rMj. -^xi.'-i
T.iw.vi'-i
t'.ir'.'l.
,.,/
':!"J'-,
phMy<./.-;.v;!.T,w./f Iw
VV'-"'
-r-J>';'.
-l-.f/r '
/'
OBELISOUF^ DE
NIMROUD
l5CRITURE CUNIFORME.
des monosyllabes, l'assyrieii,
69
comme
en
est rsult
que, lorsqu'on a
pour en
pho-
la
valeur
de
la
en avait plusieurs.
les
On
les syllabes
et
en dcomposant
la
syllabe
complexe de faon en
la
faire
seconde commence
moyen d'un
com-
que
la syllabe
chtr,
ou bien par
du-itr.
Qui
sait
mme
si
l'on n'arrivera
On
de
la liste
la srie
drivent.
La
longue
cit le
et plus dillicile
cause de la multipli-
trouveront dans
Histoire ancienne
70
PREMIRE PARTIE.
de
^I.
le Syllabaire assyrien
complt par
le
assyrienne, dress
les
par
MM. Amiaud
^-\
et
Mchineau d'aprs
dcouvertes de M. de Sarzec
Cette multiplicit de
Il
valeurs se retrouve
faut pas croire en
mme
dans
ne
efl'et
l'ori-
mme
ne
s'est
fait
jamais affranchi,
malgr
la simplification qu'il
leur a
subir.
Une des
assvrienne
caractres
arrive
constamment
qu'un
mme
sa valeur
il
phontique
est susceptible.
La
pour
les
noms propres,
qui
ct de cette criture
ils
tymologique, on ne trouvait
d'autres textes o
purement
est
plio-
que
le
nom
:
de Babylone
rendu en
Din
tir
ki
'''
"
S('ric
t.
\\l
Paris
8Gf)-i
878 )
ol
Manuel de
langue assyrienne
<''
zum Gebrauch
1890,
in-lol.
CRITURE cuniforme/
mais, sur d'autres textes, nous
le
71
quement
Ba
l'exception
hi
lu
est
idographique.
De mme,
nom
:
idographiquement
Ati
pa
:
- sa
du -
sis
tantt
phontiquement
^^T
Afl
r:: rii
bi
ni!
-
:n
-
tzrjj ^<j
-
uv
lu
du
ur
ri
^
u
,
i>-g
-
su
ur
Une
mme
mme
Afin de
son.
On
les se-
conds homophones.
mieux
faire saisir
ici
au lecteur
le
gnie de cette
criture,
nous donnons
le
moderne,
du
SijJlahnire
de M. Menant
et
du
Tableau compar de
MM. Amiaud
Mechineau. On a
utilise'
de M. Menant. Toutefois ceux qui taient devenus insuflisanis par suite des
dei'nires dcouvertes ont t remplacs.
72
PREMIRE PARTIE.
TABLEAU COMPARATIF DES SYLLABES SIMPLES.
VALEUR
isimvitp:.
BABYLONIEN.
archaque.
LINEAIRE.
SVLLACIQLE.
If
ba
<<I
bi
MA
I
K>y
bu
ab (ap)
y-ww
ib (ip)
>t'
tlTIfc
ub (up)
si
H
H*I
TT^TT
S"
(la
(la)
di (|i)
(lu
(lu)
ad'(at)
rlx^I
1^11^^^
=^"-J
i(l
(il)
CnirURE GUNIi[FORME.
VALEUR
KlMviTr:.
B.\uvLo.Ml;^.
73
AUCIIAIQUE.
i,im:aii!i;.
SYI.I.ABIOLE.
tl
o
<
<I-J^TT
ud
(iil
4-1
m~ ^
<
ah
za (sa)
---::
zi
'<<
=TI
Jif
Zll
az (a, as)
fr
iz
(is, is)
:T
::-H
n
ff<
::Mi
<I<
HZ (us, us]
w<
ha
A
-Kl
-kl
O
hu
7'i
PREMIRE PARTIE.
VALELR
MMVlTi:.
l.VBYLOMEN.
AIICII.VIQL'K
L1>KAIRE.
SYLLADIQLE.
^-ffl-
<-M
cr^
^ ^
^
ail
ka
ki
ku
ak (ag)
^n^
'Ki:
Uk{u{r)
i:T
^V
-S
5!
:::rT:i
^
ffi
la
li
lu
-m
:r;:v[T
al
il
<->
ul
CRITURE CUNIFORME.
75
M.MVlTi:.
BABYLOMEN.
ARCHAQUE.
LINEAIlK.
VALEUR
SVLLAUIQIE.
:I
ma
mi
(va)
c;
(vi)
H
^'
me
>^^
mu
(vu)
:=4
JA
=10
>-^-<
^I
na
>-w-
^
X
'/
[>
ni
ne
nu
-*u>
an
"^^V ^^Z^
<*<
in
en
ii
iff
=Tff
^ttf>
un
76
PREMIRE PARTIE.
VALKUR
SYI.I.lniQUE.
MMVlTi;.
BAIULOMEN.
ARCnAlQLK.
linkaihe.
m
r
S
-T^
sa
se
^0
pa
pi
pu
si
T>
:E
su
I-
n
ri
>!
'P
CI
^
-/\$>
ra
^fT
ru
l'XRITURU CUNIFORME.
77
VALELR
M.MVITE.
BABVLO.Mi;>.
AKCHAIQL'E.
LI.NEAIUK
SILLAIIKHE-
<KIM
WT-
^ "^
ai"
ur
TT y
[>
sa
!<'
se
M]
=1!
^
<
-
<
es
W
I
us
su
tB
ta
li
le
<<<<! <<<<:
r r
tu
78
PREMIRE PARTIE.
Les Assyriens ont cherch remflier aux iiiconviienls
de
la
aprs
avoir crit
ils
en rcri-
clefs
monymes quel
les
est le
bon,
ils
indiquent
la
vritable prononfait
En
outre, on
prcder
signes
noms d'hommes,
le
le
signe
les
le
>^y- de-
vant les
noms de dieux,
signe
^
il
devant
dsigne
noms de
pays. Ainsi, le
nom
il
d'Assur,
quand
JJ;
grand dieu
>-
s'il
dsigne, au contraire,
pays d'Assyrie,
s'crit
*^^
T^c'est la syllabe;
En somme,
forme assyrienne
mol,
par ce
marque un progrs
avec
mais
le
il
les modifications
qu'elles
amnent dans
CRITURE PERSK.
L'criture cuniforme assyrienne n'a pas eu en Assyrie de
ces altrations fcondes qui se prtent aux transformations
du langage
et
sensiblement modifie.
La cause principale de
dvelop-
pu
se transformer.
A cause de
EGIUTURE PERSE.
nicii s'est subsliLuc rci'itiu'e
70
la corres-
cuniforme pour
le
pondance,
trats,
les pices
de chancellerie,
les relations
commerce,
les con-
en fjnral pour
des
hommes
aramen
celle
est
devenu
l'criture cursive
l'usage de la
plus
dans
l'criture.
L'criture
cunilorme
semble
brique.
n'avoir t usite
que pour
ou
la
Mais
si,
partir
du vu" ou du
l'cYiture
nique,
elle a t
s'en
elle fut
la
Mdie,
Susiane,
derArmme,
On
nombreuses
moins
la
cuni-
Au
vi*'
sicle,
quand
les
le
comme
le
Ionien un certain
ils
tirrent
trente-six caractres
]).
a38--2^o.
80
PREMIRE PARTIE.
ALPHADE PERSEPOLITAIN.
1>-
GU
s.
VAL Lin.
F G L U E S.
1
VALEL
1!.
m
<rr
I<=
m(i)
^/^
=<
m(u)
ii(a, i)
I^
<!
k(a,i)
:=
n(u)
r(a,
i)
'
k(u)
8(3'
i)
<H-
El -
^1
I<"^I
r(u)
1
\^
II
=ItI
{]:(")
kh
t(a,i)
l(u)
v(a, u)
v(i)
mn
ft
d(a)
d(i)
r
<<
SU
<EI
<l
ch
tch
d(u)
Ih
M"
I~I
W
=T
P
b
-I<
-<=
<=< H
{|j(a,
u)
dj(i)
K<
-Iil
h
thr
m (a)
CRITURE PERSE.
81
de tous
et celui
qui a t
le
premier
dcliiflV.
de l'alphabet par
a-t-elle exerc
l'criture
aramenne,
et cette connaissance
la
formation de
que possde
l'criture
fait incliner
pour
cette
seconde explication.
semble
qu'il y ait
eu
comme
montrera toute
la distance
H
D
-
B) K- -I
m
-
<=
r<
\ ]]
.
r<
m K~ KT
ija -
Kya
\
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ou-ch
Kh
ch-
Dari us
roi
lE
va
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!~I
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-
]=^ \ ri
ka
.
r<
K-
W
B -
K~
-
\ !I
.
<<
ch
za - r
Kh
ch - - ya
ya
Kh
grand,
roi
82
PREMIRE PARTIE.
K^
ya
Kl
- 6
-
TT
i
K^
-
m
-
^<
Il
m ^M
-
des rois,
d'Hystaspe
E <^< Kpu
Il
m\^
-
<rt
\ <=< IT
.
-!tI
-
=<
-
<< T
p-ou-Bra
fils,
lia - kh - a
ma
i-ch-i-
Achninide.
/a
ya
ma
cette
la - tcha - ra
-m
a-
qui
salle
K iu
h
-
-< iu
na
-
<<
ou
ou -ch.
fait.
un alpliabet m-
lang de quelques signes syllabiques. Elle est l'criture assyrienne peu prs ce qu'est le japonais au chinois. Mais
(l'une part, elle a su conserver
si,
une simplicit
et
une
clart
dont
s'est
manque
d'unit, c'est
un
la
invent par Braille T usage des aveugles. Aussi cette tentative est-elle reste isole. L'criture
cuniforme perse
s'est
CIUTIRE PERSE.
83
M
m
<T
<<
:^TiT
:^I
<T-
=<
-IT
\ <:=< K- \
tT
-Ii!
^h \
f?
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\ fn
^13
^il N
13
-ItT
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fi
i!
\ <-<
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\ -liT
3r
^TT
H\
^hl \
iT
n
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{Journal asialique
avril-niai-juin
i84o
plaulie II, u
IX, ligues
ii
iC.)
84
PREMIERE PARTIE.
CHAPITRE
VI.
CRITURE CYPRIOTE.
Non
dans
l'le
de Chypre, nous
trouvons une criture syllabique d'origine certainement asiatique, Y criture cypriote, qui a longtemps exerc la sagacit
le
grand
s'y
La Grce
aussi est-ce
un des
mieux
saisir la
p-
nique.
Les inscriptions de
mlange.
l'le
de Chypre portent
la trace
de ce
On
ment
lie et
limites au petit
d'Idain-
l'le
de
La plus importante
le
duc de
Luynes
par
la
trait
au rle jou
la ville d'Idalion
pendant
les
inscriptions
dcou-
de Chypre.
On
ECRITURE CYPRIOTE.
85
leur tlchillVemenl.
articles consculifs
On
de
])eut
en suivre
la
marche dans
trois
et S. Birch,
Mmoires de
la Socit
d'archologie biblique
Le
travail
de George Smilh
tait d-
mots plus
facilement reconnaissablcs,
il
prouva que
le
cypriote cachait
un
Du
paraissait
l'vidence.
une monstruosit.
Il
fallut
pourtant se rendre
MM.
dchiffrement des
dans
le
caractres
que
celles
qui rsultent du
mauvais
tat des
textes
ou de
l'aspect trange
un
nous
offre
est
Le cypriote nous
l'le
de Chypre, jusqu'au
sicle
de lal-
l'criture
du monde
civihs.
t.
I,
1872,
p,
116-
1877.
86
PREMIRE PARTIE.
L'inscription bilingue
^'^
ici
don-
la
subir
Au jour
XVI
.
du mois de
faalot,
en Tan-
ne XVII.
du
roi
:
tion et (Tldalion
dsasam,
lhits;
fils
vu
^''
VV,
et
of Biblical Archol.
dcembre i886,
Cvrior et innrs
1887.
Cf.
Ph. Berger,
1887.
p.
187-198; Clerinont-
Ganneau
ibid.
p.
yS-a
CRITURE CYPRIOTE.
a-ti-ri-a-se
lic-ne
87
o-mi lo-ne-to-
a-pa-sa-so-mo-se o sato-i
2atji
ma-fo-se
a-po-lo-ni to-i
tu--)(/i-i.
(xaFos
7Ji
AttSXwvi
a-la-hi-o-ta-i in
WoLfjJTxi. \v Tyjxi.
La langue de
des formes grammaticales se rapprochant beaucoup de Tarcadien. Les inscriptions cypriotes connues ne remontent pas
au del du
vi*^
sicle;
est
une
petite
un
deux
muse du Louvre
(t\)^
Il
(A^C'
KAI>V EMI
est trs
les
l'le
de Ghvpre. Durant
connatre,
la
la
peu
vari.
M. Bral en a dress un tableau que nous reproduisons la page suivante, et auquel il n'a t apport depuis lors que peu de changements
(').
entirement
faite
^'-^
une simplification,
et
mme
1 1 1
Pt
1 1
2.
'-'
Sijlbenschrijl ,
88
PREMIRE PARTIE.
liittites
semble
toute une srie de caractres hittites qui prsentent une analogie singulire avec le syllabaire cypriote et invitent en
M. Deecke lui-mme
manire de
voir^^^.
En
multanment dans
les
du langage; mais en
limites nationales
et
mme
temps
Qui
traits
sait
mme
s'il
l certains
du carien, du
du phrygien,
le
ces alphabets
usits
l'histoire
de
l'al-
\\i
Wright
et A.
1886,
p.
177-198.
II.
917, appendice
Schliemann, Les
loin
,
London
Ilios, traduit
Deecke
et
(1er
ndogerm. Sprachen , IX
p.
200
111
et
12.
CRITURE CYPRIOTE.
ALPHABET CYPRIOTE.
89
Voyelles
^
i'
on
Gutturales.
A A
k, klu^ kc. kli, gu
ki
khi
gi
ko
kho
go
kii
khii
eu
Dentales
ta
,
I(ha
,
T
(la
ti
thi
di
lo
Iho
ilo
lu
llm
(lu
tb
de
Labiales
[>a
.
pha
ba
p
p"
,
plii
bi;
pi, ptii
bi
po
pho
bo
pu
phu
bu
plie
M
N
L
V
nii
IllO
X
'i'
n
,
T
lia
i
ni
ne
no
8
la
+
hli
(^
l,
lo
R
V (digamma).
2
ra r
.
X
r
ro
X
\a
vc
,
)'(
y,
Set H
V Y
t|
'5 <?
;!K
X
z
JJ
Signe de ponctuation
Signe de
nume'ration
90
PREMIKRE PARTIE.
CHAPITRE
VIII.
ECRITURE EGYPTIENNE.
De
s'est le
tienne est,
celui
qui
phnomne trange,
de puret
la
forme primitive de
monuments de
momies
et sur des
papyrus
in-
nombrables.
l'criture,
On
peut
de
aucun
effort les
idogrammes
primitifs,
on
la
fit
des systmes o
mal comprises,
l,
lorsque l'expchtion
la solution
nouveaux lments
CRITURE GYPTIENNE.
avait
les
91
emmen
avec
lui tout
de ces recherches qu'en 1799 un officier d'artillerie nomm Boussard dcouvrit la clbre inscription de Rosette, aujourd'hui au Dritish Musum, qui a fourni Ghampollion
la clef
du
Nous
la
publions
d'aprs
faire
dmotique
les prtres
et
en l'honneur de Ptolme V.
Un
passage de
l'in-
des savants
et
les
empcher de
s'garer.
Il
y est dit
que
ainsi
que
les principes
Ds 1809,
et
d'Alexandre,
du dcret de
Rosette. Presque en
mme
essai
'''
Paris, Haclielle,
1886,
M. Devria sur
de
dans
92 quelle
vint
il
PREMIERE PARTIE.
avait devin
la
et
il
par-
dterminer
Young
11
com-
pose et
enfin, en
comparer
ceux de l'inscription
les rsultats
dmotique;
1819, appliquant
reconnut
noms de Ptolme
de Brnice,
il
l aussi,
m-
lui
le
problme. Franois
le
jeune, pour
le
Champollion -Figeac,
s'tait
dj
fait
dans lesquels
gyptienne,
il
avait tabli
que
les trois
systmes
d'criture
hiroglyphique, hiratique et d-
mme
criture.
les
Young
s'tait arrt, et
russit
dcomposer dans
,
lments
la
le
nom
de Ptolme
:
suivante
p, -
t,
(jifl^^^P ^ 0, ji^ l, ^=
qu'il
l"t de
i,
faon
m, \\
s; puis les
noms
de Brnice
f^ p^
et
d'Alexandre
(\ ^^ -^
^7 ^ ^J
BPNIKE
AAKZANTPZ
CRITURE GYPTIENNE.
K
93
de Phil, ddi
Yf^
nom
de cette princesse
les
prouva du
mme
lire
coup que
hiioglyphes pouvaient se
)^
La
Lettre
en suivant
le
ntiques (Paris,
la
1832,
in-8)
fit
connatre au
monde
savant
11
y appliquait sa
mthode non
seulement
d'autres
il
courants, et
dmontra que
et
mme
uns
et
aux autres,
que
les
Egyptiens possdaient un
isoles.
Il
put
marque
le
der-
dater de ce
moment,
la science
gyptologique
dans
tombe.
Il
mourut en i832,
l'ge de
kk
ans.
Depuis
dans
le
concert des
complte des
textes.
9a
PREMIERE PARTIE.
il
nous faut
citer les
noms
en
sius en
un
Emmanuel
de Roug, qui a
fait
grammaticales
et
dont
ont mis
les
la
langue gyp-
mme
rang que
langues classi-
En mme temps,
muse
du
l'lve et le
continuateur
CRITURE HIROGLYPHIQUE.
Ghanq)ollion divise
les
compremient
1
Les caractres
figuratifs;
l'objet
mme
dont
:
ils
rep.sentent
/,
l'il l'iuiage
plus ou moins
iw>.,
abrge
la
lune
une montagne
'
-i.
un serpent
une
primer
c[ue
de rendre
CRITURE HIROGLYPHIOUE.
95
moins, modifis.
GrAce
l'art
la
de dessiner
hiroglyphes et
monuments
sicles,
les
un espace de quarante
on
peut
saisir,
pro-
cds au
et
moyen desquels on
les
en suivre
transformations successives.
plus simple et
le
:
Le procd
prendre
le
l'abstrait
pour
le
concret
un
homme
,
genoux,
les
l'ide d'adoration;
une lampe
l'ide
sus-
toile
au
ciel 'JT
de nuit et
:
complexe tantt
l'efTet,
on forme
exemple,
les
le
symboles en prenant
disque du
soleil
la
cause pour
l'ide
:
par
pour
de jour; tantt
dsigne
le
l'abeille
un
le
rapport
mme
1
purement conventionnel
la
ide
les
de cet ani-
mal sont
gales.
Un mme
signifiera
vue; 2 la veille; 3
la science.
Souvent on
laisse la figure sa
que
la partie es:
on prend
la
partie
le
pour
le tout,
par exemple
de buf y pour
l'un tient
l'ide
l'cri-
un
bouclier, l'autre
une javeline
pour rendre
le
sens de
A expriment
l'ide
/v,
96
l'ide
PREMIRE PARTIE.
de rtrogradation. D'autres
fois,
au contraire, on a
L o
que, en
ne
s'est
pas arrte,
la syllabe,
la lettre.
mais
la
Ds
les
rentes, et se servaient,
d'elles,
d'un
A
A ou A ou A
I
H
\
ra
I
1^
I
HouH^
--
X ou Kn
S
s,
ou F
-^
S% Su....
W
p
w
J
>
^
j
Q
G ou K
B ou V
mm
K
T
^
m.
t
^^
.^
DouT
I\-L
T',
"^
Ts, Dj...
met encore
de
cet alphabet.
fl
H
O
q.
o H
s U
en
CRITURE HIROGLYPHIQUE.
a consist attribuer certaines images la valeur de
97
la
premire
dans
la
lettre
les dsignait
prsente en hiroglyphes
parce que
figurait
un
a,
parce que
a.
Il
cr
aigle
est
en
rsult certains
mme
dans l'alphabet.
ct de l'alphabet,
ils
em-
comme
en assy-
ils
du mot.
|
le
suffit
pour expria
| -|-,
mer
ou
et
cette syllabe,
mais on peut
le faire
prcder d'un
le faire suivre
d'un m -j-^, ou
mme
placer entre un a
un M
11^,
|^,
avec
les caractres
alphabtrouvera
On
dans
le livre
fait
de M. Maspero
la liste
qui ont
mme
pliques.
L'criture gyptienne nous apparat donc, contrairement
ce qu'on pourrait croire,
comme une
criture devenue
mme
alphabtique. Dans
le
mme
mlange de caractres
98
PREMIERE PARTIE.
li-
l'ide
de vie
anlh, l'ide
de Dieu
"|
nuter.
re-
un hirocaractre
glyphe reprsentant
lui-mme,
soit
un
se
commun
signifier
toute
une
ne
lit
prononce
et
se
ankh
peut
la
soit
l'cf
oreille n,
est
accompagn,
quand
J-^.
il
C'est
un dterminatif
spcial.
Au
contraire, le dter-
nnatif gnrique
la
main sa bouche,
de tous
les
mois
pouvant entraner
dterminatifs
cet acte
se
mditer. Les
mettent
mme
aprs des
mots
le
crits
mot
^(^,
M. Maspero,
se
com-
la
premire
et
^^,
phontique, est
^, q;
de son complment
l'objet
mme, k
pain.
de l'industrie
empruntons
M. Maspero
la liste
:
des principaux
dter-
minatifs tirs de
l'homme
CRITURE HIKROGLYPHIQLE.
a^
99
L'homme
et la
femme
ordinaires.
J 7B
norables.
^^^ dieux,
personnes vd-
^ ^ ^
'^
j
'
Toutes
les actions
de
la
bouche; 2 de
la
pense.
Le repos,
J^
la tranquillit', la faiblesse.
L'adoration.
L'impie'le', le
1
1
crime; 9 l'ennemi.
2
l'exaltation, la joie.
La hauteur;
Le chef; 2
f^
1
1"
la dijjnit.
^
J
Embaumement;
Les dterminatifs gyptiens sont donc de vritables peintures figuratives, destines reprsenter aux yeux l'objet
ou
l'ide
dont
les signes
la
valeur
ils
rpondent
la fois,
Nous terminons
ria, l'analyse
M. Dev:
de la dernire ligne de
pierre de Rosette
3yai^Hn
100
PREMIRE PARTIE.
iH^^TEPEOYAIGOYTOlZAEIEPOIZ
KAIENXnPIOlZKAlEAAHNIKOlZrPAMMAZIN KAIZTHZAIENEKAZTrirrNTEnPnTnNKAI AE
Le
suit,
manque
[To
Se
'\/i<^tcTyLix
SsvTpM[v
x.a)
Tphoov
C'est--dire
Enfin, que ce de'cret soit grav sur une stle de pierre dure, en
caractres sacrs, locaux et grecs, et plac dans chaque temple des
du
texte hiroglyphique
Pi:^
[X']
soit
s
pn
ce
frit
o'/it
rr
nfi
iyieoui
hr
sur
e'TrJ
grav
dcret
une
stle
de
ex
ivo-ypi^ai
TO l
\{'7f(pCT(Xa
TOTO
a1-f{kt\v
"^
li
a'e
'^
1
n
nlr
li
mout-ou
paroles,
II
sx^e
roui
m
en
TOTS TE
s^e
criture
ypi[t[La<jtv
pierre
dure,
alepEoJ
de
divines
Itpols
criture
A/Oou
xa} (ypa'fxpa-
ECRITURE HIROGLYPHIQUE.
101
^
de
aiv)
"in
cita'
mn
ccrilure
xa< (yp(ifi<t(Ttv)
v
n
de
tiz:^,
Heounibou
Grecs,
XXijvtxoTs
livre
ra
!:
rla
afin
y\
_^^
Hl
^
1 1
ft'A.'-/
OU.<t)(j-OU
m
dans
rou-pe
les
que
il
soil
plac
dans
v
les
jrandes salles,
temples
xa
alfjaat
epv
^
nb
<x^
f
'
(-1
ran
^
/
de
lui,
,
T,
Ar
entier
m
de
rSv re
mh-a'
premier,
crpiWTWt
mh-snaou
second
xot
du pays
Kalci)
au
nom
SevTpuv
S
1 1
1
1
^:
Xnt
le\
\^
statue
e!x6vt
y
n du
TO
i*
sou< ;^6
roi
mh-xomt
Iroisime ord ro,
xai tphcov
i
r-ma
ct do
crp
T^
faaiXet)!
C^MP
Ptlmis
^
vivant
^ 3~TMJ
Pth
toujours
ataivolov
1
dieu
Plolme
de Pthal
chri
ni
- m
nb
nfr-ou
trs escellenl.
pipliane,
seigneur
102
PREMIRE PARTIE.
que
mol're
jusqu' la
fin
des Ptolmes, au
i*^""
sicle
de
chrtienne. Mais,
ct
une autre
sont servis
criture.
De
la
trs
bonne heure,
Egyptiens se
du papyrus pour
pour
l'usage de la correspondance,
comme
et
aussi
en sont
si
diffrents en apparence.
L'image du livre
^,
^;
lil, >-,
AA..
Comme
on
le voit
le
calame a ren-
em-
de
l'objet et
en marquaient
la
forme.
On
le
remarque par:
l^
h ^ ^ ^ ^ #' ^'
Tandis que l'criture
une vritable tachygraphie, qui ne prsente qu'une ressemblance trs loigne avec l'criture
d'oii elle a t tire.
hiroglyphique, essentiellement
la fin sa
forme primitive,
mme
temps,
elle
prenait
103
lieu
de s'crire indiffremment
les liide droite gauche ou de gauclie droite, comme roolypbes, l'criture hiratique s'crit invariablement de
droite gauche.
trois
spcimens, correspondant
priodes diffrentes
de son existence.
Le premier
est
emprunt au papyrus
Prisse
(xi*'
dynastie)
Le deuxime se rapporte
la xix dynastie
Le troisime
est
d'poque grco-romaine
se con-
la lecture
de
on
travaux de M. Maspero
pour y porter
com-
merciales ont donn naissance une troisime forme d'criture, l'criture populaire ou dmotique. C'est celle qui porte
le
nom
d'tr
criture indigne
ii,
yywpiCL
y pdii^ctTCt, sur
l'in-
ses
Sdwnales,
la
nomme
010X0} pcL:piKv; en
effet, partir
104
PREMIRE PARTIE.
l'exclusion des autres
employe
pour
la
correspondance.
Dans
l'criture
dmotique,
et
dimibien
nuent de nombre
de volume, et en arrivent
que parfois
il
est assez
Ainsi,
nous trouvons
et
l'origine
de
l'criture
gyptienne
les
l'idogramme simple,
amen
forme
Cette dernire r-
avec
cri-
un
Du moment
plus le
mot
comme
en chinois, mais
donnant
haut;
ils
et n'ont
du gnie humain.
HIEROGLYPHES HITTITES.
105
CHAPITRE
I\.
HIEROGLYPHES HITTITES.
Avanl d'arriver
arrter encore
l'histoire
de l'alphabet,
il
faut nous
un moment
dont
la
un systme hiroglyphique
trs rudimentaire,
annes peine
et
lieux
mmes
hillile,
oii
On
l'appelle criture
tribus cananennes,
textes
les
Hittites,
Klitas
ou
Kliiti
des
gyptiens,
l'in-
vasion des Hbreux et qui semblent avoir jou, une certaine poque,
un
occidentale.
On
lit
dans
le trait
de Ramss
avec Khitisar,
le texte
le
prince
gyptien,
le
qu'un scribe du
crit
roi
texte
a cru
que
cette
mention
se
Il
y a
une
srie
de monuments, de
^''
Burlon
et
Drake, Une.rploved
Sijria
2 vol. in-8\
London, 1879.
106
PREMIRE PARTIE.
M. Perrot dans
la
les
gorges du
Galatie. Et,
comme
bords
menc
l'Euphrate,
^^l
Un
lion
la
haute
Gilicie,
par
remarquables.
Il
tait encastr
dans
le
mur d'une
forteresse
qu'il
semble.
On
un cartouche
olrant l'image
du
lion, ainsi
relief dis-
que
de caractres en
comme
dans
les
Ce sont de
On
sures, des flches, des fers de lance, des tenailles, des vases,
des ustensiles de toutes sortes, des fleurs et d'autres symboles qu'on est habitu rencontrer dans toutes les critures hiroglyphiques des peuples primitifs.
Los inscriptions
les Transactions
liiUilos
ont (H nHinics
ot ])iil)lit'Os
pnr M.
vol.
W.
Rylands
dans
p.
nf
the Sociely
of Biblical
Arcltoloffi/,
VIII,
1882,
129
et siiiv.
IIIKROGLYPHES HITTITES.
107
108
relief, si
PREMIRE PARTIE.
bien que cette ])articularit, qu'on tait habitu
considrer
rat ici
comme
ia
marque d'un
les
art
en dcadence, appa-
une poque o
vaient peine.
La clbre
le
stle
ve
rcemment dans
a
mme
phnomne. On
pu
se
demander
si
l'on tait
bien en prsence de
groups dans
le
mme
La nouveaut de
l'histoire,
pour
encore
si
amen de
de croire que
le
problme
Le
la
seule
inscription
bilingue que
l'on
possde
se lire
Tar-
hu-
(Uni-
me
sur
mot
Er-
me-
c'est--dire
(jui
t.
IV,
\^.
hSo-Soh.
Maspcro,
p.
1 fi.
HIEROGLYPHES HITTITES.
109
I
Tarku-dimme
A
sar
M \
mat
^^^
Er-me
dchiffrement; nanmoins elle permet de dterminer les caractres rpondant aux ides de
cr
roi^
et
de
rrpaysii
AA
L'examen des
bas-reliefs
du sanctuaire de Yazili-Kaa,
non
loin
les
composent
d'abord pour
partie sup;
un symbole
mme (^
la
par-
Il
en conclut que
le signe
^g)
tait l'quivalent
du mot
crdieu-n, et les
que
ce qu'on prenait
n'tait
M. Sayce ^') a
il
a russi,
en analy-
groupes qui reviennent plusieurs reprises, tantt identiques, tantt avec de lgres modifications, et fixer l'ordre
et le sens
lire
ces inscriptions.
mme
texte avec
quelques variantes,
remarqua que
la
commencement de
signe
:
pre-
le
mme
donc
se lire
de droite
Sayce, The Monuments oftlie Hittites, dans les Transactions of the Society
t.
of Biblical Archolo^ij,
Hittites, 2'e'ililion,
VII, p.
253
et suiv.
W.
Londres, 1886.
110
PREMIRE PARTIE.
de
la
mme
ss
la
pre-
mire ligne, sont tourns dans un certain sens, sont dispoen sens inverse sur
les figures
la
pour
d'animaux.
en conclut qu'on
tait
en pr-
il
un
mme
groupe sur
et
et
nous figurer
les
mme,
C'est ainsi
la lec-
nom
des Hittites,
[]]],
pu
isoler des
formes gram-
maticales
L'ethnique
^ = kus;
:
:
La dsinence du nominatif
Celle des cas obliques
(
?
sis.
communiqu
scriptions
recon-
nat le
nom
^''
Menant, Etudes
lictceiines
et
el
l'archologie gyptienne
assijricnne , vol.
Mil,
Paris,
1890),
el
lude sur
inscriptions et belles-lettres
, t.
XXXII,
1890
appendice,
[)ar
HIROGLYPHES HITTITES.
111
i f 2
Roi de K(ir-hamls-i-hu3
t
et
de KhnUu-hia.
l'criture
quoique
la
prsence de dsinences,
si
les lectures
la
lecture de
les
prsente
les
hiroglyphes gyp-
paraissent tenir
une imitation
par
la
Nous
est possible
la cte
que
l'criture hittite
ne
soit
pas reste
li-
mite
de Syrie,
et qu'il faille y
chercher l'origine
des
mmes
que
l'a
(-^
:
cations de
^''
M. Sayce
et
alten
Orients, p. 58.
-'>
t.
II
p.
2 3.
Wriglit
Hittites
112
PREMIRE PARTIE.
HITTITE.
CYPRIOTE.
oflo
''^='
i,
k
Jeu
'
ka,
1>
ka
^ '^
QUI
te, lo
r\XT
01
Iti
me, mo
se
<D
mo
se
V
t^
A
"1
^
ti,
si
(U
fts
-y-
ti,
(U
X
ces caractres
V
X,
M. Deeckc^^' en
a joint
deux nouveaux
^
^d
(dlerminalif de riiomme)
33|
nos
En admettant que
soit
la
liittites
parfaitement certaine,
faut reconnatre
que tout
cela
est
part, la thorie de
d'critures
de Chypre. L'cri-
ture cy|)riotc n'tait pas celle des Phniciens, ni celle des colons gi-ecs
:
ils
tre
nom gnrique de
aSo
Plasges.
V)
Dctckc,
lie::ciihciircr'i> lk'iti(i{rc,
t.
I\, i88/i, p.
cl
aoi.
HIROGLYPHES HITTITES.
Qui
sait
s'il
113
n'existait
les
premiers
lia-
Litants de
hittites
l'le
de Chypre et
peuple que
les inscriptions
et si la ville
l'a
de Kittion ne nous
pos,
le
nom mme
des Klitas?
les
On
se
a t
faut
semble
contribu,
sion.
soit
ter la solution
du problme.
nous aurons revenir, pour-
Des
le
gou-
vernement allemand
scientifiques, ont
sait
amen
dcouverte d'une
ville
antique
En
les
dblayant suc-
est
que
l'on dit,
Nous
une vritable
rsurrection du
monde
Chaldens reviennent
lU
PREMIRE PARTIE.
la
lumire,
et,
en remontant
Dans
cette reconstitution
la
du monde antique,
la
tte;
et
bnfice de tant
d'efl'orts. Il
appartient au
fait
Gouvernement
DEUXIME PARTIE.
HISTOIRE DE L'ALPHABET.
CHAPITRE PREMIER.
L'ORIGlx\E
DE L'ALPHABET.
prciser, mais qui
c est--dire envi-
aux Phniciens.
On
de
comiat
la tra-
o Lucain
s'est fait
l'interprte
la
Phnices
prinii,
fam
si
creditur, aiisi
Mansuram rudibus
Que
ou
mme
les
Hbreux qui
peu prs
certain.
8.
IIG
DEUXIME PARTIE.
la
est
n de l'criture gyptienne,
comme
tie,
pictographiques. Champollion^'^,
dmon-
comme
art et,
tant,
ils
ils
ont
fait
dont
l'histoire
ils
n'ont
consonnes,
et ils les
pu
s'appliquer, au
l'ex-
gnie humain. Celte cration a consist rendre par l'criture non plus des ides, ni des mots ou des syllabes, mais
les
lments primordiaux de
la parole. Si l'on
cherche se
'>
''
Lellre
M.
Dacicr, p. 80.
l'on'iiiiic
('irifpticiinc
de
l'dlphahel phnicien
Pnris, 187^1. Le
mmoire de M. de Roiiye,
lu
en i85()
et publi de-
par son
fils
M.
J.
de Rougi".
ORIGINE DE L'ALPHABET.
rendre compte de
la
117
cause qui a
amen
]a cration
de
l'al-
phabet, on arrive
les
la
comme
toutes
grandes dcouvertes, d'un besoin pratique, des ncessicommerciales, qui exigeaient une criture plus simple,
ts
mme
en-
c'est--dire
aux Phniciens.
L'al-
litt-
fallait
pour dcom-
consonnes.
la
On
cet
est
manire dont
s'est
fait
D'aprs
la
emprunt
les foi-mes
du premier
fait
directement
qu'il a
seulement;
les
moyeu
sui-
de
traits ditTrentiels.
vantes, le systme de M. de
Roug
et celui
de M. Halvy.
Dans
le
Roug,
les
^''
Mlanges d'pigrophie
siiiilique
p.
iG8
et suiv.
118
DEUXIEME KVRTIE.
INSCRIPTION
l)'ESOU>AZVn.
PIIXICIEN
An(:nA(jt;E.
tcnirunK
llIlniTIQtJE.
CRITIRE
HIRATIQUE.
INSCRIPTION
PIINICIEM
D'ESMOUNAZAR.
ARCHAQUE.
z.
X
3
<
-9
^
j>
6
"1
<s>.
^
A
T
T^
JJ
7
)
^
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A-y
^
3
T
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O
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^
n
A/
-*
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I z
B
^^
^
<c
i'
A
9
t$
\
\
w
'
/TV
&
X
H
^ w
4-
*\
/
11
les
formes recueillies
la
mme
efl'et
que
les
t traces au
lent exact des
taudrait, suivant
la
ORIGINE DE L'ALPHABET.
remarque de M. Maspero, prendre des
119
graffiti hivsiiiquQs,
est difficile
mme
famille,
ce qui branle
un peu
PlIliMClEN
la
tbse de M. de Rong.
IIIhROGL^PIIKS.
HIKROGLYPIIES.
ARCIlAQl
E.
(grec),
<fC.
(grec),
Y.
i
ra
(l'-^o'^Illll
^^
n-^
)\
W;
Z; V.
0, N, a
t tire
de l'aspiragauche.
et
trait
Les
sifflantes
prsentent un
phnomne analogue
ou deux types;
s'est
pa-
c'est ainsi
la sitllante
que
la
sifflante
a/-,
forle, rade
V,
forme de
douce, zan
de
la
mme
manire que
le helh s'est
form
du h. La
dont
le
la
parent phontique
et
l'r
9- Le/A e
enfin
serait, suivant
inscrit
le tau
dans un an o. Peut-tre
mme
le
>|
n'est-il
qu'un
120
DEUXIME PARTIE.
/\^''?
redoublement du g
la
ressem-
les
plus
et, si l'on
peut s'exprimer
de cuniforme.
difficults
Toutes ces
chaldenne,
pour
elle
que
moi,
quelque part
crPour
que l'alphabet
11
ajoute,
il
comme
Aulu-Gelle, qu'il
Syrie (^l
La dcouverte des
tablettes de Tell-el-Amarna^')
cette
manire de
voir.
et
le
que
l'on doit
de-
mander
M. Deecke prend
les
des critures
do modle l'alphabet;
Il
l'aide
p.
du
les
mmes
7/1.
'^*
Deecke, Dcv
Keilschrift,
dans
la Z<?<7iT///-.
1877,
p. io2-if/i.
Fr. Honimel, Abrtss der Geschtchte des aUen Orients, 1887, p. 57.
'''
llist.
nat., I,
/il
9.
^*'
p. 6-^.
ORIGINE DE L'ALPHABET.
mais
il
121
est facile
S'il est
aucun prix
s'carter, c'est
on veut appuver
sa d-
monstration.
On
mais par
encore
nagure
comme un
une
signification el
les derniers
travaux
aux inscriptions de
les liens
la
rgion
qui paraissent
hittites^'', et l'on
la
troisime
l'al-
phabet phnicien
faut jamais
serait
n de
11
ne
que l'alphabet
soit sorti
qu'il faut
maintenir l'opinion, dj
rpandue dans
perptue jusqu'
:
exprime dans
termes suivants
crLes
ms pour exprimer
mme,
ce qu'ils
disent, les inventeurs des lettres. Puis les Phniciens, qui taient les matres des mers, les importrent en Grce, et
^''
Voir
plu>i
haut, p. 89
pf
1 1
9.
122
DEUXIME PARTIE.
la gloire d'avoir
on leur atlribua
reu des autres.
Quoi
qu'il
en
soit, le
direct ni
si
simple qu'on
l'avait
faire
la
lettres phniciennes.
de Msa^^^
donne
complte des
lettres
11
de l'alphabet prs de
faut en rapprocher
une
file
de Chypre et ddie
s'intitule
ti cr
serviteur
(-1
Ce Hiram
ses succes-
est -il le
seurs?
La chose
douteuse; mais
le
caractre de l'cricelle
de
la stle
J.-G. C'est
probablement
la
scription phnicienne
'*'
iiii'
[)lits
loin,
|).
88-1
'''
Coi-pus
iiisc)-lj)tio)iiiin
sonilicdniDi
i"
j)arli(",
I.
1,
ii
5.
ALPHABET
PIll':M<.ir.N
PUIMITII-
123
12/i
DEUXIEME PARTIE.
COUPE DU B.VAL-LEBANON.
Il
donne
l'ai-
rain
Celle inscription capitale, dont nous ne possdons que des lambeaux, tait accompagne, quand elle fut acquise
par
tits,
la
mme
coupe, en tout
la
cas
srement
des objets
du
mme
ordre et de
le
mme
:
poque;
le texte et la
prouvent
B
.
.
.< tw^Bf-^9
. .
^>lf -9^.
.toi),
Sken de Kartliadasl
Jj'inscriplion
de Msa et
la
mme
type d'criture. La
la stle
coupe de Hiram
est
proju'ement pbnicienne;
de
125
se rattaclic
On
y observe dj
cher rcriture
et
recourber
les
queues des
lettres;
nan-
moins,
et
les
forme
commune
On
arrive au
mme
comparant
le
les
ciennes avec
grec archaque.
On
se
ce
sont les
par
les Phniciens.
Ces
comme
On
l'a
sont
des explica-
a suivi
le
nom
mencent par
a choisi les
ractres.
de retenir; seulement on
noms
forme des
ca-
Ces noms
nous
tait
si
montrent
la
donc,
dans
lettres
une
certaine
les
mesure, quelle
leur a donns.
forme des
lorsqu'on
lettres
Or
phni-
ciennes la ressemblance du
nom
de
la lettre
avec la forme
sen-
On
saisit
<
de buf, du
(laJclh
\'2(j
DEUXIME PARTIE.
l'il,
du
sin
avec
les
du
tau
+ avec une
croix.
le dire
Ces noms
;
onl-ils exist ds
,
l'origine ?
Nous ne saunons
retrouve dans
en tout cas
ils
ciens
car
mais on
les
mme
te
-9
olef
buf
maison
cliamcau
porle
?
l
\M
lamcd
aiguillon
bcth
mem
nun
samedi
an
eau
poisson
?
gu'uncl
^
n
Y
(lakth
*
O
9
V^
il
vaa
zan
clou
9
j)h
bouche
?
I
B
@
>l
a (le
hetJi
9
[?]
quof
resh
telh
serpent
iod
main
^ W
+
tle
sin
dent
croix
haf
paume
(au
La conqiaraison avec
plus archaques de
en gnral, tous
les
courts,
tre,
si
que
l'criture avait
des peuples de
[-21
le
supposons avec
foiil
les caractres
que
les
deux
lettres
au conqlet.
Il
du
moment o
il
On ne
l'an
il
il
se
compose de vingt-deux
lettres et
est
dfinitivement constitu.
que sont
alphabets, en apparence
si
monde. Ce
fait,
connu depuis
lement pour
donn naissance
les critures
pour toutes
d'une faon aussi rigoureuse, pour Thimyarite et l'thiopien, ainsi que pour toutes les critures
du centre de
l'Asie,
pour
le
zend
et le pehlvi, et
mme
pour
l'criture indienne,
de
l'Asie mridionale.
128
DEUXIEME PARTIE.
CHAPITRE
II.
L'ALPFIABET GREC.
les
premiers se
l'al-
dtacher du tronc
commun.
L'oj'igine
phnicienne de
phabet grec
et les
est
un des
faits les
(poiviKifid ypoLfXfjLOLTOL
phniciennes
t^,
ou xa^p;ta
ypdfxixoLTOL
lettres
cadmennesT),
En
effet,
une
tradi-
tion,
aux
poui'
Gadmus
Gadmus, en phnicien
de
A^rt///;<d,
est la personnification
si
grecque.
Ou
racontait
que l'alphabet
lettres selon les
ap[)orl par
Gadmus
letti-es
n'avait
que dix-huit
uns, seize
selon les
a-t-il
le
'^
Ili-odole, V, 58.
ALPHABET GREC.
129
deux
lettres"?
On pourrait
tre tent
le
de
le
prunt, en
eflet, n'a
pas eu
caractre d'un
emprunt
lit-
d pntrer en
les
premires inscriptions
deux ou
mme
de vingt-trois
lettres.
Il
s'est
chang
l'cri-
profondment
ture.
les
de
trois
Ce
travail d'adaptation
peut se rsumer en
mots
ils
l'ont
re-
ils
en ont
tir les
mation dans
clart
le
monde.
le
premier
un aperu en
les les
Mmoires de
l'
Mommsen
de
dans
infait
prolgomnes de son
Sur
les dialectes
l'Italie
frieure.
'"'
i56-i6i.
HrUMBAU
lATlOXALB.
130
DEUXIME PARTIE.
qui a l'importance d'une lude
MM. Darem-
fait
paratre en
comme donnant
et
de
allemande sur
cette matire.
admile
Bckh, qui
genre.
11
a servi de
modle tous
le
les recueils
du
mme
faut y ajouter
Sicili et Ilali
en Asie Mineure,
MM. Waddington
et
Foucart;
la Collection of ancient
,
Grcek
Musum par
G. T.
Newton (London,
1876-1883); VEphemeris
mines
que
l'on
dcouvre tous
les jours.
tait trs
profonde
rat avoir
et s'est
pntr en Grce.
On
a trouv dans
l'le
de Sanlo-
rin
donnent
forme
la
'''
Paris, Leroux,
i885,
p.
175-286.
''^
niit
**'
Bckh, Mmoires
de l'Acad. de Berlin,
,
i836,
p.
/j
1-1 01.
Herniann
Borlin, 188-3.
ALPHABET GREC.
131
se
compose de
vingt-trois lettres,
lettres
de Melos et
la
THEKA.
<^ A
^A
^
Y
z^
/5v
^C
\M
^1
'T""
/v^
% ^5 ^ AA ;- \A
/A
w F^
I
z^
Z\
^
s
\
f f
u
o o
?
t^
K
t
^
/^
O o
r f
1/
B R B
I
H
h
79 V- V
d)
M
<f
/^
$ 9
A\
e &
^
^.
9
^
^\ AA
/A
^^ ^^
criture
K K
les
X+
T
fait
T T
subir
l'-
Grecs ont
:
ils
l'ont retourne.
Ce
trace.
Nous y voyons
de
la droite,
du monument
la
et
chose et l'on
132
DEUXIME PARTIE,
en lignes parallles diriges alterna-
On
donn
rue, le
nom
de
de transition
a prvalu
alphabets europens.
^
Inscription (jravc sur i'nne des faces d'une pierre noire Tbra. (Rhl, p. 2, n la a.)
La
loi
la loi de Selon,
nous
olre l'exemple
d'une inscription
le pre-
membre de
Il
M. Bral^'l
qui a
est
loi entire,
t retrouve depuis et se
compose de soixante-dix
les n'
articles
58
60, a t trala
Nouvelle Revue
en 1886.
On remar-
remplace par
et
I'q,
le
et le K; elle
I'e
plus
I'h
mais seulement
et
Le n a une
forme arrondie
trs particulire, 3
ou
'^
ALPHABET GREC.
que
l'aiicicn y?
133
aussi a conserv sa
phnicien;
la
lettre
'
\);
enfin,
on y rencontre
deux
fois le
digamma
F.
Loi do Gorlvne.
TBAyscniPTioy.
i-a
S-li
[.
.
.r]ov
vavTov
xctt ft[j)]
e|Wi'av[]oD
ij(iv
jXXev 7[ t2-]
5-G 7-8
v]<PoLv(iixvos
Tslivt Se Tov\v(^(tvT6(i
\
fX77
T:r/^uprjv.
[A/ ^]
t()]
txva
(xi)
9-10
11-12
i3-i.'i
1
vywpiiv ta
Ai
[ xa-]
X'i[) it]
,
t'I>
[i:a]yopvovTi
[
vdii[v Se]
5-1
Un
trait des
Eiens avec
et
les
t trouv
Olympie
olym-
Environ fioo h 55
et
309-36^.
13/i
DEUXIME PAUTIE.
les lettres, tout
mais
mme
degr dans
la loi
de Gortyne
elles
langue
doux^'^
A FpdToa
Fciiois.
p'
^vvfxa^ia
Jio.
ea SKCtrov
Fieci.
apypi Se
TOI' ai Si rt Soi,
x'
dpyov, auvav
p 'usokyiO
'
XdXois
rot
t' aX(X)'
apyvpo anotivoiav
Sakefxvot Xarpeiiitvov
poL(pea rai"
ai Se zip
toi.
yt-
xaSaXotTO ,
slea-l
ahe
TliADiCTIOy.
Qu il
commence ds
secours, en paroles ou en actes, qu'ils soient lis les uns aux aulres,
pour
le reste
comme pour
la
guerre.
S'ils
rompent
l'alliance, qu'ils
Jupiler
Olympien qui
soit
a t viol.
Quiconque dtriorera
cette inscription,
que ce
un
associ, ou
un magistrat, ou un dme,
ci-dessus.
''^
ou
mmo
nach, Manuel de
I, p.
i^io.)
'^s^^^T^
'IL
x^
T**"
Nil
"^
'^
('///
R" ,U :^ ^X
J/.//y
^^^f
i\
"^
1^ ^^ .^^
P.
4X
i
136
DEUXIME PARTIE.
les
Grecs dans
l'cri-
les
Grecs,
au contraire, couprent
queues des
lettres et retran-
bien calibrer
les in-
un des exemples
caractristiques de cette
il
prsente encore
forme ^, qui
n'est autre
:
que
r<
>. Mais
mme
jambage suprieur
:
nous arclas-
du grec
L'm (m),
I'n
(k),
le delta
(^),
le
rfw P
({>),
pourA, qui
le
n du
ne russissant pas
faire
T, et
tenir
en quilibre,
la
ils
l'ont
ont allong
barre oblique,
Il
leur a fallu
ma-
Dans
on
les
cimonie; on supprime
fait
doubles, souvent
mme
plus
un
Une
ALPHABET GREC.
tant
137
la direction
premier jour de
consonnes, en laissant au
reste.
lecleui'
le
soin de suppler le
,
Au
la
Grecs
faire.
Vakf
devint A;
encore,
ils
ddoublrent
et
digamma,
la fin
en tirrent Vu voyelle,
lui
de l'alphabet, en
donnant
forme
Y.
y a
donc
les
lieu
de croire
qu'il est
de cration
qu'il est
aussi ancieimc
que
les
emprunt
que
le
du vau que
le
digamma
tandis
digamma F reprsente
Yupailon Y
du vau,
rpond
la stle
de Msa, Y. Peut-tre
la diversit
faut-il voir
encore un indice de
des
Plus tard
en
long
= la.
Enfin,
on
tira
de
l'o, par-
ment,
''^
I'Q,
138
DEUXIME PARTIE.
celte
en fut de
,
mme du
koppa,
</o/
phnicien
cp,
l'alphabet grec.
(grec s)
et
s'tait
(grec z)
avait
son
reprsent en grec
lui.
par
le sipiia^^'>;
puis
il
finit
La
place dn ade
restait vide.
dfinitif,
nous voyons
a la
le
le
(^)
qui occupe
la
place
du samech
et
en
nom du
sifima Z,
au sin phnicien
l'alphabet.
W,
et
qui occupe
la
mme
place dans
Ces
lettres
numration,
les
et leurs
noms
soit
par
grammairiens grecs,
mme
par
les
et
de Sanq)horas
-\
ph-
Ilirsclifold,
2-29.
'"'
Arislopliano
^^ubes,
v.
-2
cl
jo-, et scoliasle.
AMMIAIKT GREC.
la suile
139
de
I'y.
Le problme de
il
la
donn
normant, Glermont-Ganneau^')
en sens divers. En tout cas,
la
et Kircbliol^''
Tont rsolu
mme
dans
les
alpha-
du
vni^ sicle.
s'est
pas accomplie
d un seul coup,
et,
pendant des
sicles, l'criture
lui prtons.
grecque
que nous
KirchhoIT
complmenfaut joindre
les
Grce propre
<t>,
et
les prejuiers,
X,
T sont
la
suivantes
X (=^),
et
(=x)-
t'^'-
Lenormant, dve-
loppant les ides de Franz, a cru pouvoir tablir une classification plus dtaille, qui n'est toutefois pas
admise par
KirchholY.
Il
Grande-Grce,
p. /ii5-/iGo.
^''
1/,0
DEUXIME PARTIE.
proche du phnicien.
le
Il
avait con-
serv
tait
le
digamma
/", le
koppa et
sam ^;
Vla
=
=
H n'y
et jouait le rle
d'aspire;
deux
sifflantes
o-
et
= |.
2"
Dans
Valphahet des
/*,
les,
nous retrouvons
le
caractristiques
?, ^;
mais
de l'olo-dorien;
il
a, par contre,
l'H y a con-
une
stamment
valeur de voyelle.
que vingt
et
une
lettres.
jpa-^av toI
aiiv '^aa^i'x-iiyui
t 0oxA[]os
vTs
,
itAsov
dviri
^Aoj ^ Kpx<os
Kxnnspds
aoraus
Se Afxcr.s.
Ai'j'U-7r7/o[y]s
ypaie
pp^wr
(zo(/;^o[u] xii
n).9os Oy<afxM-
un
mme
groupe d'alphabets
il
peu
le
peu
supplanter tous
les autres.
Ds
le vu'' sicle,
nous
ALPHABET GREC.
naires grecs
Ul
jambes du colosse
de Psammtique sur
et
les
d'Ipsamboul,
G5o
dernires traces
d'archasme dans l'criture et pour nous trouver en prsence d'un alphabet uniforme. Sous l'archontat d'Euclide,
olympiade (608 avant J.-C), un dcret du peuple athnien dcida l'adoption, comme criture offil'an
la 9/1
cielle,
en
n de
lettres, et cet
la
exemple
par tous
il
les
peuples de
Grce.
A
fin
partir de ce
moment,
en Grce qu'un
seul
alphabet. Le
v^ sicle
mouvement
sparation
du
Platon
marque
des
temps anciens
et
de
l'poque classique. Avec lui, l'criture perd son caractre hiratique et officiel, pour transmettre des penses individuelles et
mme
en
mme
temps,
elle se'
allratiou
de
monumentale
certaines
donn naissance
au sigma lunaires,
e,
C('^),
'>
1" partie,
t.
I, p.
i35.
*>
142
l'ormes E, Z.
DEUXIME PARTIE.
En mme temps,
\ omga Q devenait
Cl). II
faut
de
l'criture sur
palographie manuscrite.
ALPHABETS GllECS.
PIIIMCIEN.
GREC PRIMITIF.
OLO-DORIEX.
CLASSIQUE.
<
^ A
A
1
A
B r
A
B
a ^ ^ n
/^
^
=
<
a
=]
l>
>
A
E
A
E
/^
Y X
I
I
H
X
H
t
>l
B H
e
^
O
1 I
> K
"1
^ L
yv\
A
M
A'
A
l\
>A
Vi
(?)
^
O
143
ril.MClE\.
GREC
PlilMlTir.
OLO-DOIUEN.
CLASSIQUE.
9
\
9
1 r
T'f
M ^
<P
9
-^
4>
9
P P
P
f>
w
t
^
2 A\ T
M X
T
Y
6>
<t>
s:
T
Y
4=
X=6
YV^PC
XL
du
sa fortune
exceptionnelle la
le sicle
de Pricls
ses
et celui d'iVlexandre
monde. A ct de
la
naissance de
il
existe,
isols
mmes
origines.
On
les
de
la
\Uk
DEUXIME PARTIE.
liell-
Lemnos qui
est ac-
tirer
Mineure qui
grec.
L nous avons
les inscriptions
phrygiennes, lyciennes
et cariennes,
ALPHABET PIIRYGIEX.
a
b
AA
B
m
n
?
r
s
i
fv\ /V%
hA
B
r
h'
9
d
e
A 6EE
A
P F
r p
p p
ir
%\\
%
i
j-s^
1
T
K
T
t
h
l
-ph
A
tombes monumentales trouves
et
Prymd'un
en Phrygie,
les restes
nomm
quelques
{i;ra/fi(i
Psamm-
C)
Bnllpttii (le
correspondance hellnique
U5
linue sur les rochers d'Assouau ou sur les jambes des colosses qui sol l'eulre
ici
mme
quits
que
Lenor-
mant pour
dans
de M. Saglio
donns
Roberts {^Inlroduclion
to
Greek Epigmphy, p.
3i2
et 3i/i).
Alphabet
lycien.
Les
savant explorateur
la Lycie^^l
La plus
importante
mme
nombreuse de monnaies
alphabet et qui taient
mme
de
malgr
les
comprenons pas,
noms propres
et
restent
''^
^'^
Ces alphabets,
comme
ail
la
maison Hachette.
,
in Lycia
London, 18^41,
m-ti".
lliG
DEUXIME PARTIE.
les inscriptions
L'alphabet que
a
mais
prsence du
et
du
<I>
prouve
qu'il est
de date
est pas
venu
que
l'a
tabli Kirchlioff.
ALPHABET LYCIEN.
ce
A
X
E
1
y
C
'
M/
< >
^ E
B b B B
d
7.
Z^
I
K
l
A
^V(\W
/S//V
V
^
TtV
n
V
3I
N
r
s
S
V
6
JIC
r
^
r
s
i l
>)
p
6
)ic
:ic
si/vy \i>'^
T
F
V;(^\X/Y^y
o
Les Lyciens, en outre, dont
la
X
non seulement
ont ddouils les
tme de vocalisme
o:il
dlicat et compliqu,
adopt
ils
les voyelles
grecques, mais
bles, et
ALPHABET TRUSQUE.
iiiitifs.
I7
Pcut-lre
faul-il
])0[Hilations et
le
Ce mlange
par
il
manque
d'ana-
nombre des
empas
mme
crites.
ALPhABET ETRUSQUE.
Dans
le bassin occidental
de
la
Mditerrane, l'alphabet
il
donn
lalin.
L'trusque prsente,
comme
le lycien et le carien,
un
lisons l'alphabet et
efforts faits
que
les
pour ex-
pliquer les inscriptions trusques ont chou jusqu' prsent, et notre sicle, qui a
finir
blme, qui
n'est peut-tre
nous prsentent
'''
t.
II. p.
108-1
2 3.
1/18
DEUXIME PARTIE.
le
xvi*=
Ds
sicle,
des ru-
Mais
c'est
le
premier alphabet
Lenormant,
le
fut publi
par un Franais
nomm Bourguet
dans
tome
Grce aux travaux de Gori, de Maffei, de Lanzi, cet alphabet est aujourd'hui parfaitement connu.
Les inscriptions trusques offraient d'ailleurs des ressources exceptionnelles. Nous possdons, ct d'inscrip-
tions
proprement
dites,
dont
la
inscription de Prouse, de
On
connat l'ha-
empruntes
la
mythologie classique ou
l'histoire
h-
comme
ALPHABET TRUSQUE.
personnage
est
l/i9
mme
fait se
remarque sur
On
tat.
est arriv
mme
rsul-
rie,
mme
le
nom
de vase
Cliigi,
que nous
reproduisons
ici
et d' histoire
de r Ecole franaise de
cette disposition.
Il
ide de
veaut, on
ait
comme
par
soit,
les
yeux
la
ces alphabets
nous ont
les
livr
la suite
des lettres et
:
l'ordre
dans lequel
V z
'6
s'
(p
y^
11
est impossible
la
ressemblance
soit
de cet alphabet
soit
avec
les
trusques
ont-ils
emprunt
')
150
lui,
DEUXIME PARTIE,
Mommseu
et
En
effet, l'criture
trusque a trs
peu de
et elle
lettres
ne possde pas
que
les
tomber en adoptant l'alphabet phnicien; on y trouve en outre les lettres additionnelles Y, (t>, Y, que ne connaissaient pas les Phniciens. Les Etrusques n'ont qu'une seule
lettre
c'est le
$, qu'ils ont
ddoublement du
<I>
raison
quand
il
affirmait^')
que
les
De
l'Italie
septentrionale, ainsi
lations
que
les
les
popu-
du centre
et
du sud de
s'il
faut en croire
mme
ALPHABET LATIN.
L'origine grecque de l'alphabet latin tait considre,
comme un dogme
les colonies
scientifique.
Suivant M. Kirchlioff,
c'est
par
grecques du sud
de
l'ilalie
que
les
dans
la
Grande-Grce
en Si-
M.
Bri^jil,
ALPHABET
cile,
LATIN.
c/i,
151
moins
qui
mmes
conclusions et
les origines
l'Italie
mridionale
de
de C urnes
et des villes
de
la
Sicile
la
grecque
la cit
amen
la constitution le
de
systme
M. Bral, qui ne
les
rie
dogmes scientifiques,
^'^:
il
a cherch dmontrer
que l'alphabet
latin drive
et
que
l'Italie,
de Glusium
de Vulci, que
les
par des
faits
nombreux
et concluants.
Les anciens
nom mme
tion, les
fils
lire et
monuments
Gabics et
crits re-
rois
du
trait entre
Rome
conclu
mme
temple de
la
Diane Aventine,
de bronze
avec
les villes
''
Mmoires de
la
34, 1/19-156.
152
DEUXIME PARTIE,
du milieu du
v*=
sicle
de Rome, c'est--dire de
l'an
3oo
avant Jsus-Christ.
Mommsen
as libraux
,
l'an
A90 de Rome,
la
L'inscription
de
si
M. Henri Dressel,
pas antrieure
comme
date,
comme
serpente en faisant
publie eL en a doniu';
OVEIS
Jupiter
AT
aiit
DEIVOS
dous
QOI
ciii
MED
me
MITAT.
millal(isle),
NEI
no
TEDI
te
ENDO,
endo,
COSMISV
commissi
IRCO,
crgo,
SIED,
sit.
ASTED
Asl
le
'"'
NOIS,
nobis,
10
oo
PETO,
penso,
ITES
^.ttaTs
lAI,
iis,
PACARI
pacari
VOIS.
velis.
et
d'histoire,
l.
Il,
1882,
ALPHABET
LATIN,
53
Vase
(le
IJnenos.
15^1
DEUXIME PARTIE.
me
fecit
honum;
mine
Diieno
NE
ne
MED
me
MALO
nialo
STATOD.
sislito.
tes
mains pour ce
qu'il a
pu commettre.
Buenos m'a
offert
en
hommage pour
son repos; ne
me
la
mme
trs
On remarquera
en outre,
spcialement
la
forme
du Q,
n'y a pas de Z; le
ainsi
est
reprsent par
la gutturale
le
G, qui coret la
respond
en
mme temps
douce
jjutturale forte;
le scribe
a crit K,
puis
l'a
en osque et en trusque,
et
perptue
Paierie
Duenos
que devait
tables. Si
nous passons de
cette inscrip-
Rome
gure vari.
ALPHABET
pour
la
loriiie
Il
LATIN.
la
155
lin
de l'empire
romain.
se distingue
lettres,
lourdeur des
et
dont
moins marqus,
:
les angles
S
,
devient S;
et P, suivant
en cela
le b
qui dj dans
la lettre
r,
devenu B. Pour
d'tat
ont
fait
Un
petit
coup
du sud de
oblique,
l'Italie.
trait
P, pour
le
se confondait entirement.
Un
bronze
dcret de
et
c'est
le
leur ville ainsi que des terres qu'ils occupaient^'). Cette belle
inscription, qui a t trouve prs de Gibraltar en
est
18G7,
fosse a bien
ici
les
moyens de
la
reproduire
d'aprs l'original.
C.J.L.,{.
II,
'>
1889,
hoh^.
156
DEUXIEME PARTIE.
a recueilli
M. Huebiier
les
fin
^'^
principaux
monuments de
Pour
de
la Rpubli(|ue.
se faire
il
l'histoire
de l'criture latine,
de M. Th.
Mommsen, par
dans
les
l'Acadmie de Berlin; on
trouvera
notamment
Prisc
atinitatis
monumenta
rpiI
l'atlas
du tome
du
le
Corpus.
On
Tu
L'histoire ultrieure
de l'alphabet latin est importante pour l'tude de l'pigraphie; mais elle sort du cadre que nous nous fjommes trac.
trs
On
eSt
la
y verra
comment de
l'al-
modernes.
La
ne
s'est
pas borne
ces
modi-
fications extrieures
conlinu
subir,
par l'influence
de
la
Iliu'bner,
Exempla
ad lalcm
''
l\:
Juslltiimii, Berlin,
i885,
iri-ful.
Gajjiial,
ALPIIABKT LATIN.
clos
157
un
alphabet grec
appauvri entre
les
ques
en
les
la
et qui a
lments
L'histoire
perdus.
capital de cette volution^''.
du
C
le
forme le point
Primitivement
jouait en latin,
il
comme
en trusque,
le
un
il
c et
un
g,
comme
correspond
au^oawi??rgrec;
Gnaeus; au contraire,
K correspondait
la gutturale,
comme
dans
KAESO.
Toutefois, la lettre
tait insuffisante
sons aussi diffrents, dans une langue qui les distinguait net-
reparatre, par
la
la lettre c,
sous
forme G,
par
le
c
et s'intercaler entre
et
H,
la place
laisse vide
la
disparition
du
z.
Le
ne servit plus
qu' rendre
mme
le
K devenait
peu prs
serva le
inutile;
peu
peu,
la
le
K pour exprimer
vn'^
gutturale devant a
il
Kavthago;
enfin, au
sicle
de Rome,
''^
L'histoire
du
latin est
l'argument
le
M,
Bre'al.
^^;
il
un peuple qui ne
l'avait
n'auraient
})as laisse'
tomber
la lettre destine la
faut reconnatre
que
l'origine trusque
soit
de l'alphabet
de
la
de
la
forme de certaines
de
du B, de l'O, du
et
du
toujours
existe.'
a-t-il
eu dans
i'Etrurie et de la Grande-Grce.
158
DEUXIEME PARTIE.
ment.
On
ne
le
le
mot
yi-
lendae et dans
s'crire par
tait
un
k,
mme
une poque o
par
les
celte lettre
considre
comme
supervaciia
grammairiens
latins.
une
9)
que Quintilien
la
disparu?
Mommsen
a tabli
que
c'tait le z,
tait
il
de bonne en faussa
dir-
Grecs; mais
lui
donna
le
gamma
tt
au w.
Enfin, l'poque de Cicron, l'invasion des mots grecs
dans
la
la cration
de deux nouvelles
les in-
lettres, l'Y,
que rintroduire
Toutes ces additions avaient apport une certaine incohrence dans l'alphabet
bien, et
il
latin.
L'empereur Claude
le sentait
la cra-
auquel
:
il
ren-
du vau
plinicien, ex.
vuJgus;
In
l'I
ALPHABET
LATIN.
15
ALPHABETS ITALIOTES.
OLOKTP.LSQUE.
LAT1.\
DORIEN.
OMBRIEN.
OSQLE.
ARCHAQUE
CLISSIQLE.
A
B
fl
fl
/v
a >
A A
A
B
A
1
A
B
<C
D
3
^ D
3 E
D
3 3
:j
< C
1
n 3
3 3
il
D
II
3 J
E
F
-^
1'
I
B
1
1
G H
I
O
1 1
K
l
t^
v|
X
J
^H
>l
K
J
^VI
M ^
^
>M
M \A
kH
AV
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n
M
N
O
P
n n
M
'
1
Kl
1 n p
M
?
>
Q
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q
^
G
i
Q
2
1 p
s
T
V X
2
+
y
^
i
^ s
i>
+ i
T
V
V
$
nP 8 8
V X
$ 8
d
-1
Y Z
160
et le V, pingius
DEUXIKMI<: PARTIE.
quam
mots
I, exilius
quam
V,
employ dans
les
tels
que oplwnus,
hMo.
On possde deux ou
se trouve le J;
fut plus forte
trois inscriptions
de cette poque o
que
du V
de l'U, de
l'I
et
du
J,
tout
moderne
ainsi,
et
On
lettres
voit
dans
disparatre
lier
momentanment, pour
revenir, par
un singude
que
l'histoire
les lui
ont emprun-
tes.
On
pour d'autres,
les
hsit,
et
ils
s'y
puiser le contenu. C'est ainsi que nous voyons le vau phnicien donner successivement naissance, en grec au
(di-
gamma)
et l'Y (xqmlon)
la
en
latin l'F,
au V,
TU
et l'Y.
De mme, pour
Dans
un caractre
Rome
est surtout
vrai
de
l'criture,
cr
A Rome
aflluaient,
ainsi
ALPHABET
que
l'a
LATIN.
la
ville
161
dit
M. Bral,
mesure que
grandissait en
puissance, les trangers lettrs, particulirement les trangers grecs, philosophes, rhteurs, grammairiens, matres
d'cole. Ceux-l apportaient les dernires
littraire; l'alphabet
modes du monde
dont
ils
tionnements
si
devenu de tous
le
alphabets italiotes
moins trusque
et
plus moderne.
Aux environs de
les
l're
tine et
de race germanique.
par cette immense production, a continu de vivre dans le grec moderne, qui en a respect les formes anciennes; il a
mme
le
copte et le russe, jouant ainsi, pour l'Europe orientale et pour l'Egypte, le rle qu'a jou l'alphabet latin en Occident.
les Coptes, descendants des anciens gyptiens, adoptrent pour rendre leur langue l'alphabet gi'ec, auquel ils adjoignirent
les six lettres tires
de l'criture dmotique. Au
tir
ix" sicle
enfin,
Cyrille et
Mthode ont
moderne;
fini
si
mme
l'Egypte ont
162
DEUXIEME PARTIE.
La
la
stle, ainsi
que
les
deux
prter
Commission de
l'Histoire
du
travail.
La restauration qui
avec
le
figurait
l'Exposition
a t faite
On
qui
On
scells
a restaur
le
disque d'or et
les
deux serpents
dans
la pierre; 2 le
la stle.
disque
et les
qui surmontent
TRADUCTIOy.
C'est
moi, Yeliaumelek,
roi de
[
roi
de Byblos,
fils
de Ye[har]baal,
pelil-fils
d"[Asiii-
domjmelek,
Byblos, que
|
ma Dame
la
Bnalat de Byblos a
fait roi
Byblos; et j'invoque
j'ai fait
ma Dame
|
la Baalat
de Byblos, car
est
Et
ma Dame
la Baalat
dans ce
en face de
le
[ma
qui surmonte
et ce
les
toit, je
moi,
ma Dame
|
la
Baalat de
By-
blos
la
Baalat de Byblos
elle a
eulendu
j
ma
du
bien.
Que
la
Dame
la
Yebaumclek,
et ses
donne
la vie, et qu'elle
un
roi juste; et
que
grande Baalat de
et la
,
Byblos
faveur
des peuples
|
homme
surajouterait
un
travail cet
|
aulel-ci
,
|
et ce]
et ce portique
que
voici
moi Yehaumelck
,
....
....
que
que. ...
sur ce
homme-l. Et quiconque
lieu-ci;
que
la
cet
hommc-l
et sa postrit.
STLE DE BYBLOS
ALPHABETS SMITIQUES.
163
CHAPITRE
III.
EIS
GNRAL.
franclii le
de
peu de chose
quelques
des voyelles, qu'ils n'ont jamais ralise d'une faon organique. L'histoire extrieure absorbe tout, mais elle est d'un
rare intrt. Les progrs considrables qu'a
faits
dans ces
coup de
latine.
celui
pigraphies grecque et
les
On
y voit
comment
les
formes
plus ditrentes en
et cette
dduction
procure
quelque chose de
la satisfaction
que donne
posa
bases du dchiffrement
des
inscriptions
phni-
de l'alpha-
le socle
de deux
l'le
de Malte. L'une de
et
et
monuments phniciens
d'js
sur
les
alphabets qui en
t.
rsultent
{Mmoires de
l'
Acadmie
inscriptions
belles-lettres,
X\X,
17G/1
164
CCS
DEUXIME PARTIE.
colonnes est encore au muse de Malte, l'autre fut
donne en 1782 l'Acadmie des inscriptions et belleslettres par le chevalier de Rohan, grand matre de l'ordre
de Malte. Elle
Il
est aujourd'hui
au muse du Louvre W.
sufft
pour
se
peu de
la
biim) navigarunt e Tyro, portum reliquerunt eum, cperunt iiivcuire coralium, etc.
vu
fils
fait
par
tes serviteurs
fils
Abdosir
d'Osirsamar,
d'Ab-
Quil
les be'nisse!
la
comparaison
l'on dbi-
sous ce nom.
En mme temps,
il
s'attaquait
aux inet
scriptions de
commencement de
et les inscriptions
notre
ara-
sre.
sicle,
de
parurent en 1837,
Corpus
viser,
seintt.,
i" partie,
n'
122
el
192
bis. Cf.
Comptes rendus
1888,
p.
^72, h()li-5oo.
ALPHABETS SMITIQUES.
les inscriptions.
165
Dans ce
recueil, qui
compte quatre-vingt-
pouvait tirer de
raison.
la
En mme temps,
Il
se
forma en France
sa tte le
duc de Luynes,
la
numismatique
les dl'in-
et l'pigraphie, soit
en encourageant
le
les
travaux et
couvertes et en enricliissant
muse du Louvre de
A mesure que
arrivait aussi
le
nombre des
inscriptions augmentait,
les diverses familles
on
mieux distinguer
entre
d'Arnaud
de Fresnel, l'himyarite
et l'thiopien prenaient
place dans le groupe des alphabets smitiques. Pour combler les lacunes des inscriptions et en fixer la chronologie,
on
avait recours la
MM.
de
inscriptions
phniciennes,
l'un
de Chypre
la
Renan accomplissait
de l'criture smitique,
qu'il devait
porter dans
16G
DEUXIME PARTIE.
clc
France un
si
haut degr de
])r-
Sous
cette
impulsion fconde,
les
tudes d'pigra])liie
smitique ont pris place dans l'ensemble des sciences historiques et philologiques.
En Allemagne,
le travail
de ru-
MM. Levy
venus se joindre
MM.
On
peut en prendre
comme exemple
la
grammaire phni-
MM. Renan
et
W. Waddington, de
runir en
un Corpus
n
On
y a joint
un
atlas
o toutes
les insciiptions
(pi'il
faut
et
en appale
ph-
Tyr
et
de
la
Phnicie,
deux formes
correspondant, Tune
poque du royaume
et
Macchabes
des Hrodes.
En
la
ALPHABETS SMITIQUES.
167
rameau
trs
l'criture
son contemporain;
niens nomades,
depuis
et
au
En examinant de
serait pourtant
inexact de croire que tous les alphabets smitiques dcoulent rigoureusement les uns des autres.
Le mme processus
moments de
ou
mmes
mme
Le phnicien, qui,
hbreu, dont
le
samaritain est un
nabaten, au syriaque
et l'arabe;
il
convient de joindre
le
dsert
du
Sa fa.
Enfin,
il
aramenne
les
168
DEUXIME PARTIE,
alphabets modernes usits dans
dvangari et tous
l'Asie mridionale.
les
Si
rite,
on
laisse
En
si
alphabets
marquent que
les
n'y a
et
pourrait
presque
cien
par un
mme
fil,
et l'arabe.
ALPHABET PHNICIEN.
169
CHAPITRE
IV.
ALPHABET PHEiMCIEi\.
Tandis que
conservent
les liiroglyphes gyptiens, criture sacre,
pendant de longs
sicles
la
puret de leurs
tait
au con-
et
usuelle
s'altre
de trs bonne
la
rapidit
du mouvement qui
amne
la
main
C'est par l
non seu-
lement de
l'criture
aramenne.
En dehors de
la
coupe
qui appartiennent la
mme
pied
nmL
d'un des grands taureaux ails du palais de Khorsabad et
la
Encore
^''
est-il
difficile
est
phni-
a3.
170
DEUXIME PARTIE.
deux critures
leur origine.
mme
type d'criture
-D
C'*JT
[Cip-]
ns
pe de Ros,
[fils
de]
iVny 13:
NajTJd, [habitant] de
la
ve'
-a
bir
[iTvya
Sardaigne. A aclicce
NH nh
N'DiD
]T\2'l
-D
-1 ]3
"iJj
ce
monument
fils
]\Ic-
lck(ja)lon,
s,
fils
de Ro-
jD
l/'
de
Nagid,
^[DJcb
de Libysa
(?)(').
l'criture
phnicienne,
il
et descendi'e
jusqu'aux
Corpus
iiiscr. scinil.,
1/4/1.
ALPHABET PHMICIEN.
ou de Psammtiqiic
II, c'est--dire
171
entre
050
et
696 avant
l'ci'iture
plinicienne
en train de se transformer
>k
Ciis?a,
fils
d'Abdpaam,
C'
prpos aux
lettres ont
pond
La
de
la
ddicace du temple de
nous
oire
l'exemple
le
On
pu
une
restitution de l'ensemble
du mol'in-
nument
tant
texte,
^''
un des monuments
{user, sein.,
les plus
11
imporlants de Tpigraphie
Corpus
1" parlie,
119.
^''
172
DEUXIME PARTIE.
le
mieux donner
stles
que
les
Phniciens aimaient
A
sa
la partie
le roi
Yehauti
coupe de
victoire
Dame,
la
comme
cela
heaucoup
que
em-
pche de
saisir la
un type
ou
mme
au
vi*"
sicle.
si
Cepen-
dant
qu'il
moderne,
in-
Ae"J\
de l'inscription de Byblos,
.
La
centes
elles sont
hoo
l'an
Dans
vari
locales.
On
le
type
On
peut prendre
comme exemple
de type sidonien
l'in-
vant l'opinion
la
38o
^'
>
o' 3r
ALPHABET PHNICIEN.
un ensemble d'arguments dont on ne peut mconnatre
force, la considre
toutefois
les
173
la
mme comme
postrieure Alexandre;
Hamdy-Bey
dans
la
cienne hypothse.
INSCRIPTION D'ESMOUNAZAR.
'^^^'^'3nV^^V^^V^V7^^^^7/'"7'^^^77'"/'^7^^'"/^
*t6'
7^"' V7^^/'"^'^/
'^7)5Y^V^^A^^'^VK/'^7V"^/7'"'^^^^/'t^7^V
)57)'^v/^7v>)7^^/K/
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ALPHABET PHNICIEN.
Quoi
qu'il
175
nous montre
anguleux
et
plus lances
et
se
la ligne;
en
mme
dance
prennent une
incli-
dans
le
traits spars,
on prend l'habitude de
la faire
et l'on substitue
mcm
et le
le
niem wi
i+|
i^
sy
^j,
le sin
W, ^,
y/,
/,.
Le samedi, ^,
et le zan,
le voit
/y,
^, \,
-^,
\,
fait
de
mme;
le iod, oj,
au contraire,
comme on
se dta-
au
hif, ces
barres se dplacent, ou
la
mme
chent entirement de
hampe
et finissent
par disparatre,
:
nous donnant
la
>|,
i^,
y, y. On shabitue ne plus fermer soigneusement les boucles, comme dans le telh et an o. Pour le qoj cp, le
il
fait glisser
l'une contre
la tte
deux moitis de
les
la
de
la
^, de faon
'y,
amener bout
et les tracer
se dvelopper,
17G
DEUXIME PARTIE.
la
sur
des
plume arrive
peu peu des
l-
ments
essentiels
de
la lettre.
Le type cypriote ne
se distingue
assez
remarquable
le
les lettres
sommet de
leur tte
Moi, Abdosir,
de
fils
d'Abdsasam
fils
de Hor,
j'ai
rig
mon
ainsi
que pour
ma femme, Amatastart,
fille
de Teom,
fils
d'Abd-
[molokC).
Ce
l'criture
aramenne
et
inscriptions phniciennes de
elles sont
mieux alignes,
les
comme
le
mots y sont
connu sur
Grce.
''^
la cte
de Phnicie.
On
UQ.
sent le contact de
la
Corpus
inscr. semit.
i" partie,
1.
1, n
ALPHABET PHNICIEN.
A Carthage,
mation s'oprer
ligne, (,
la
i),
177
transfor-
une nouvelle
se
est
marque
les
distinctive
cai'tliaginoise.
En mme
*>
temps,
queues s'allongent
>{
%\
"^ ^
"/
^J^'^^
beaucoup
Toute f criture
est
traits
mme
valeur,
se
donnent
rcriture
punique un aspect
trs lgant
Vu
fait
le sufletc,
de Maberbaal
le sulFle '^l
mme
aspect.
Il
semble
un
lien
les
ngligemment
crits.
le rsultat
de l'emploi de
tendue;
les
de Varron.
Ils
devaient aussi
Corpus
viser, semil.,
impartie, n 176.
178
DEUXIEME PVRTIE.
cursive.
de Chypre
86
et
temple. L'criture, trs fine et trs courte, est d'une lecture assez
difficile;
mais
elle
ne
diffre
pas essentiellement
de celle que
les inscriptions
rcemment dans
la
Hadrumte, en Tunisie,
i'^''
sicle
que subit
fils
de
("
lioiuilcai',
ECRITURE NEO-PUNIQUE.
L'ancien alphabet
s'tait
Revue archcol.
juillel-aot
1889,
]).
-ix-ln; sepl.-ocl., p.
aoi-aaS.
ALPHABET PHNICIEN.
criture. Mais, aprs la destruction de
179
les
Garlhage par
fois
Ro-
priv de sa tra-
rapidement
et
mis plusieurs
sicles traverser,
vite la
comme
la
punique
autre
est tellement
la
nom pour
dsigner
c'est l'criture
no-jmnique
ou,
la
trouvons dj en
HIMILCONMDNIBALIS- Slfi^^^
QVEI H ANC AEDEM EX S C AC[wmlam\ COERAVIT-HIMlLCO-F-STATVAM[^W//]
A Himilcon,
liis
d'Adonibaal,
fils
d'Hiiiicon,
du Snat] de
Sulcis,
de construire ce sanctuaire
a rig cette statue
la
grande
(^l
de'esse Allt,
son
fils
Himilcon
le
Immd
1/19.
en particulier, sont
Corpus
inscr. seinit.
180
ciifjages
DEUXIME PARTIE.
dans une voie dilTrente de
les
celle qui
prvaudra
la
monuments de
pro-
L'alphabet no-punique
marque
le
dernier terme de
l'al-
que certaines
les
de longs jambages,
souvent dans
faites
la
lin, et
ne sont pas
de
mme inscription, les mmes lettres la mme faon. L'alef )^ s'allonge ddans tous
les sens; le
mesurment
)\
j"
]
le
aigrette un
peu plus
forte; le
lamed ^ perd
pdoncule qui
le rattachait la ligne et se
courbe au-dessus
comme un
au
plus re-
par ressembler
si
au
tau
du phnicien archaque. Le
tal qu'on le prendrait
large:
ment
^)J,
pour un groupe de
il
lettres
:
^y');
tantt, au contraire,
se raccourcit l'excs
).
monuments,
:
le 6, le ,
\r
3^
'^>\->
^ur d'autres,
nombreux,
,
ils
^j,
>
qui per-
cherche comment
s'est
On
le
passage
du puni([ue au no-puni(pie.
ALPHABET PHNICIEN.
Nous avons vu, dans
le siu suivre
181
l'criture phnicienne, le
(^^
mem
et
et
devenir successive-
ment
Arrivs ce point,
ils
bifurquent
le
mem perd
sa
queue
et
au contraire,
et
la partie in-
du
la
sin se
en change en-
tirement
physionomie
Yj
X K
n n
A n
celle
la
}i
l'on
Le km
suit
que
observe
recourbe
la lettre
et s'allonge jusqu'
:
former
de
t /
En
Afrique, au contraire,
la
j]
^
devient de plus en plus
hampe
dans
les inscriptions
hampe
Dans
l'criture
no-punique,
ils
le tau n'est
auquel cette
phnicien
:
lettre avait
l'ancien alphabet
+ f f f f f
''*
182
DEUXIEME PARTIE.
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CT
C^
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C5
184
L'histoire de
le
DEUXIME PARTIE.
Vakf
est
un mme
punique du no-punique
\
quelquefois
'^
il
TXf
^
:
mme
/C
Le h y parat sous une forme presque identique celle qu'il a dans l'inscription de Byblos, et qui nous explique la
formation du h no-punique
:
^
la
A
:
devient ^IJJ- Voici d'ailleurs les autres ligatures que nous y avons releves
le
que
mot
>?^A4s
^il a voui^
l'inscription
mme
manire
y^ Y*
V y
dans
(')
l'esprit
Voir p. 178.
ALPHABET PHNICIEN.
sive
185
nous prsente,
comme
fojit
on devait
s'y
fessez
nombreuses,
et pas
AIUIIIAQL'E.
SIDOMEN.
PUiNIQlE.
TRA^S1T10N.
i\KO-PUNIQUE.
HBREU.
< U
-9
X
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l
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186
DEUXIEME PARTIE.
AUCIIAQUE.
SIDOMEN.
PLMQLE.
T15MSIT10N.
VO-PUNIQUE.
HBREU..
^'h^
1
1
)
1
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N
^
V/
^ w w
X +
-|-
"!
A
/
u'
autre facteur
et
quand
cent ans plus tard, elle subit non seulement l'influence ro-
(pii
contrastait avec
ALlMIAlJtlT PHENICIEN.
187
qui
s'tait
peu
les villes
de
l'inl-
rieur,
longtemps encore
la vie
et devint l'organe
iv^
sance de
les crits
nationale dont, au
sicle
rimportance.
18S
DEUXIME PARTIE.
CHAPITRE
V.
ALPHABET HEBRAQUE.
L'histoire
la raison
en
simple
qu'ils
ont
la
conqute
de
la Palestine
nous parlent de
de David
et
tions; l'poque
la critique
les
Hbreux possdaient dj
une
nom
de
peuple
du
livre n
que
l'antiquit a
donn au
peuj)le juif.
la
d-
du
roi
bon, dans
le
restera attach le
La reproduction
nom
de M. Clermont-Ganneau, a marqu
pour
la
^''
Notice
Hron de
la
Villelbsse.
M. Kaempfen
bien voulu
la
mettre
ma
celle
("t
de M. (llermont-Ganneau,
apportes par
MM. Smend
i58-i6).
ALPHABET HBRAQUE.
un moment
ljiie.
189
capital
dans
l'histoire
de
la
palographie smi-
L'inscription de
Msa nous
a livr
une page de
l'histoire
des guerres de
Moab
Auparavant dj, M. de
La
stle
de Msa,
nous montre
la stle
mme
famille
On
qui
le
En
inconnue en phnicien,
points.
les
Ce
fait,
abord,
est significatif,
les
poque,
les
Hbreux,
Or,
si
l'on
examine
la stle
de
la
remarque de M. Renan,
elle
On
l'an
100
les
couramment de
l'cri-
190
DEUXIEME PARTIE.
INSCRIPTION DE MKSA.
D3 nn")p3
1
c-'DdV
nx nDnn c?yxi
* *
"'SiS
"
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'
\-i
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'
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37
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33
3'i
p..,e
STELE DE MESA
I/oiioif.
Dttfa/'din
f/np- f^u/i*^^
ParLr
ALPHABET IIKBRAIQUK.
TRinVCTIOW
C'est
191
moi qui
suis
Msa
fils
de Camos[ga(l]
"',
roi
de
Moab
le
Daibonile.
|
Mon
Et
I
Moab
trente annes, et
moi
j'ai
n-gn aprs
mon
pre.
'"'',
du
salut]
car
il
tous
mes ennemis.
fut roi d'Isral et
Omri
Et son
[il
fils
]ui
succda,
et
il
rr
J'op-
le dit,
mais
j'ai]
triomph[] de
j
lui et
de
maison
Et
''\
Omri
s'tait
empar de
d(^]
'"''
la
terre de
Medeba,
et
et
il
la
moiti de la vie
son
fils,
quarante ans;
,
Camos [me
des
,
rendue] de
mon
Et
temps.
|
et j"y
fis
et je construisis
Qiriatham.
les
le
immmorial
taquai
pour
J'at-
la ville et je la pris,
et je tuai tout le
l
peuple de
en spectacle
le tranai
Camos
et
Moab,
et
j'emportai de
T Ariel de Daoudob^'', et je
|
Camos,
Qeriolb,
(?).
|
bommes
et
de Saron
et les
bommes
dit
:
de Mabaroutb
Et Camos
me
El
j'allai
|
de nuit,
et je la pris: et filles,
l
[bommes
femmes,
et esclaves]
^'^,
que
je
consacrai Astar-Gamos;
et j'emportai
la face
de
|
[les
Ariels]
'^
de Jbovab
devant
de Camos.
^"
e*'
Ou ffCainos[melck]n, S. S., ou encore (tCamo9[iliekJ, H. Je ne distingue pas. Ou de Msa, yy[D n]D2, le mot est le mme en hbreu. MM. Smend et
:
Socin lisent
^'
le salut
de Msa,
juiliemels, et nieltre tout ce qui
fin
On
la
Il
les
prcde
dans
^'"'
bouche du
d'Omri, Acliab. La
de
la lijjue
n'y a qu'une seule lettre douteuse ["]C^ (moulage), ou [n]D^, S. S.; la lecreste
ture
'')
du
de ce passage
trde
moins.
Sans doute
David.
MM. Smond
et Socin
considrent pourtant
Daoudoh
comme un nom
^ '
divin.
ff
Litt.
ventres ou
corps.
lire
tries
'"'
M. Clermont-Ganneau prfre
L'examen de l'estampage, qui
vases;
MM. Smend
le
et
Socin,
les
Ariels.
cas
en
en tout
un
aprs
DC?D,
peut-lrc ensuite
doute, j'adopte
192
Et
DEUXIME PARTIE.
le roi d'Isral avait bti
Yahas
et y rsidait lors
Et Camos
tout.
1
le
chassa de devant
fis
ma
face. Je pris
et je la pris
le
hommes en
|
Je les
monter h Yalias,
ai
pour l'annexer
et le
|
Daibon.
de
C'est
moi qui
I
construit
Qorba,
mur
des forts
mur
du
de
pour
Et
il
la ville
dans Qorba
et je dis
|
tout le
les
peuple:
rr
et j'ai
creus
C'est
moi qui
ai
Aror, et qui
ai fait la
route de l'Arnon.
|
C'est
ai
moi qui
construit
.
Betb-Bamotb, qui
.
C'est
moi qui
Et
j'ai
rempli
le
les villes
que
j'ai
Moab).
El
c'est
moi qui
ai construit
'"''
[Medeba]
|
et
Belb-Baal-Meon,
oii rsidait
'''
et j'ai [trans-
port] l les
la terre.
rr
Et Horonam,
et
Et Camos
me
l
dit
Descends
^^
|
et je des-
Camos me
la
rendit dans
mes jours;
de
du paralllisme de
la
la dilTiciillc
ligne 17.
la terre n S. S.
ffles
ffoii
moutons
rsidait le
fils
les
troupeaux de
el
(')
de Dedan;
Dedan
dit
n S. S.
La
stle
si
ar-
chaques, qu'on a pu se
demander
si
H-
breux
Nous avons
dit plus
haut
nous portent
l'at-
En
est enga^j
dans une
il
pr-
marques
du
les
du
iod,
du
zan,
du
ade, acquirent
une importance
qu'elles
ALPHABET HBRAQUE.
monnaies de l'poque des Macchabes;
193
le
vau
(^),
aussi
qui n'est
le
ber
se
les
queues des
lettres vers la
qu'explique
la
On
lettres.
l'in-
Silo,
dont
la
du temps
nous
du
de
la fin
du
vni^ sicle,
l'criture
hbraque au
se
Voir
le
s'est
mme
j1
ne
la
palo-
sicles, et
son his-
nous
est si
peu connue,
qu'il se
soit servi,
longtemps
l'in-
mmes comme
caractres Jrusalem.
M. Neubauer considre
antrieure
mme
i3
19&
DEUXIME PARTIE.
yr,--,-
'a.
^^**-
ALPHABET HBRAQUE.
trductios.
195
perce.
la
Et voici Thistoirc de
la perce'e
Lorsque
hache
que
d'un
trois
cote'
coudes
[ abattre, voil
que
les
gauche]. Et au jour de la perce'e, les mineurs frapprent chacun vis-vis de l'autre, hache contre hache; et alors les eaux coulrent de la
du rocher au-dessus de
la tte
des mi-
neurs.
Les
lettres ont
et
de heurt;
mme
temps
dances gnrales de
la
palographie manuscrite.
que
doit
Hbreux ont
la pierre,
crit
peut-tre
mme
l'ont-ils
fait
ds l'origine; mais
on
tait
conome de
tout.
l'criture,
livre
pour
les
murs
ditions.
littraires
d'Isral
venait de succomber;
Il
anciennes tra-
se produisit
un mouvement
religieux et littraire
l'criture.
On
196
DEUXIEME PARTIE.
les
monuments
et sur les
manu-
Ou
ment
la
que
celle des
inscriptions?
la trace
nous faut
sortir
chercher dans
l'criture
aramenne.
plusieurs sicles
elle est
hbraque,
et,
quand nous
:
la
retrouvons,
entirement transforme
chose prs
tel
c'est
que nous
Gomdfaut
ment
s'est
de monuments,
auteurs
juifs
nous l'apprennent.
Ils s'ac-
i^aschourilli)
Esdras,
dont
nom rsume
l'exil.
au retour de
Josphe
hd., XII, n,
i) dit la
mme
Bible pro-
278 avant
Jsus-Christ,
que
les caractres
dont se servaient
aramenne, qui
l'poque perse,
s'est
dans l'criture;
l'cri-
menne,
et c'est
sorti,
par un d-
veloppement
ALPHABET HEBRAQUE.
ALPHABET DES SICLES DU TEMPLE.
197
abdiqu devant
l'criture
aramenne. La numismatique h-
courante, les monnaies frappes par Simon et ses successeurs ont toutes des lgendes en caractres archaques drivs
la
mme
rvolte
amena
la
aprs Jsus-CIirist.
/l
AVANT J.-C.)'
Sicle d'Isral.
Jrusalem au milieu:
la Sainte.
-^W
2[r):]^
a(nno)
ii.
exemple
p.
iuives, Paris,
198
sicles. Telles
DEUXIME PARTIE.
sont ces monnaies de Chios qui ont port,
la
l-
Qg^jg
tendance
l'arles
dsir
de ne pas dranger
une autre
les
vieux caractres,
est
dans
la lgitimit
compte des
faits
accomplis.
nationale
s'est
Le souvenir de
du
la vieille criture
conserv
le
longtemps encore,
ni*^
et
milieu
la
sicle, dit
Sep-
tante, le
ttragramme sacr,
nom
de J:
hovah,
tait crit
ByiA^,
et
de son temps
(Heapla,
chiel.,
86);
et
il
IX,
la
le
ainsi
que
remarquer M. de
Vogii^'^)
p.
qui nous
oi4.
empruntons
rois de
nummorum,
Syrie, Iiitrod.
p.
:
ii.
Babelon, Les
me
au
:
signale
sicle
M. de Bartlilemy
avant J.-G.
vf-ni'.
vii*-iv*.
A Samos
:
Cnossus, en Crte
Le labyrinthe, du
vi*-iv*.
v"
ii*
Eplise
Lal)eille,
A Egine
le t\\ie
La tortue,
Pc^g-ase
vn'-in'.
Comparez
aussi les
:
monnaies hiinyafait
riles
au type de
la chouette,
portant en exergue
des pices de
premire Rpublique.
et l'alphabet
L'alphabet aramcen
taie, Paris,
1868,
p.
161-170).
ALPHABET HBRAQUE.
toute
cette
199
du temple.
expliquent cer-
hbreu
cri-
carr,
notamment de
l'inscription d'Araq-el-Emir.
Une
une autre;
elle reste
choses, quelquefois
les destines
comme un tmoin de l'ancien ordre de mme elle n'est pas sans influence sur
l'a
de l'criture qui
supplante.
ALPHABET SAMARITAIN.
Deux ou
trois sicles
forme du sa-
emmoma-
ploy;
il
est
la petite
communaut
assez respectable
ce sont des
du Pentateuque
et des inscriptions,
provenant de
Naplouse, qui contiennent une rdaction abrge du Dcalogue ainsi qu'un ou deux autres passages de
la
Bible
x*'
^^l
sicle;
les
anciennes; on a
mme
voulu
P",
l'an
XHI, 1869,
p.
276;
t.
XIV, 1S60,
621.
281, p. 658-
G6/i.
('
et
CO
-3
lTS
-O
t^
QC
-n
X
Xm
'
-
S?:
t>
f^
[j tu
tii-4
ALPHABET HBRAQUE.
Sans leur prter une aussi haule antiquit,
il
20t
est
probable
pour cons-
quence
la destruction
de toutes
les
en
l'an 5
2 9.
rmr\ ah
"jdJn nNT[-i^3N
nx -i^d]
[:3:3n]-NV :ix:[nxVj
[:-|y]i-n^3--Dn[n-NV]
'
[:i]y~)-n:\x--Dn[n-N'?] 5
[:i^-i'7N-mn]>'?.n3D[.
[
DU -11^:31]
6
7
n3T
h2
DN
D|'':3Nn
Si*
nSDDI
[:3aNT-n]N3.nNin-n-nnn
[:3py^-nSnpn2?'nD]-nuD-i:'? n [ri -min]
1
Honore
Tu
ne tueras point.
2
:i
m droberas point.
ton prochain.
maison de
Tu ne convoiteras point
Et tu btiras
J
femme
de ton prochain.
6
7
un
Et tu
e'criras
paroles
8 9
de cette
en hritage
pour
la
communaut de
Jacob
Quoi
qu'il
en
soit
scriptions
sensiblement
le
mme que
t''
nous apparat
of
liibl.
comme
Th-
VV.
Wright, Proccedings of
ihe Soc.
p. 2 G.
20-i
DEUXIME PARTIE,
de l'ancienne criture hbraque.
Il
ritier naturel
suffira
de
comparer
la
monnaies du temple,
colonne
II,
samaritain, pour se convaincre que l'alphabet samaritain dcoule directement de celui des monnaies; plusieurs de ses
lettres
ont
mme
la
forme
qu'elles avaient
dans
nous pouVi/,
s? ^i
*^5 ^? 'V,
u.
ALIMIABliT IIEBUAQUE.
MKSA
(
SILO
)
\>A Es
I
HBREU
SAMARITAIN.
CARR.
DU TEMPLE.
<
^ A
t ^
/1
^
a
n.
^
A
^
^
<x
<T
^
'^
>x
^
f
Y
:r;
r
-H
A^
^
^2^
S
'X/
=L
nf
ALPHABET HEBRAQUE.
MES A
(91X) avant J.-C.
)
203
SILOK
(700 avant J.-C.
)
.MONNAIES
HBREU
SAMARITAIN.
cvnn.
DU TEMPLE.
:x
/
/
5 L a^^
^h
'7
y
j
^
b
r
^
V
^
j
x^
-H.
'Y
'\
^
V77
r
9
<]
t
1
vc^
-^
^
iJU
-1
w
X
w
X
c
n
yv
L'alphabet samaritain
phiques
trs anciennes;
mais
et
enjolivements y tiennent
cette criture
donnent
quelque
l'esprit
il
se
rapproche plutt du
204
DEUXIEME PARTIE.
palmyrnien.
certain
On
sent
s'est
arrte
un
moment de
ou moins cursif
de
la
On
croit voir
se replie sur
elle-mme
et s'immobilise
strotyps, la tendance de
l'esprit juif
fermer au
mtila
monde
une
fidlit
grandeur,
qui a t
quit.
la
constance et la
foi
inbranlable de ce peuple,
l'anti-
le vrai
KCRITUKE ARAMENNE.
205
CHAPITRE
VI.
ECRITURE ARAMEN.\E.
Les grands propagateurs de l'alpliabet dans
le
monde
mais
les
rpandu en Asie;
c'est
mme
des Juifs, et
les
Aramens semblaient
Assyriens, auxquels
ils
que
l'ont
dmontr
les
Euting, en
meau dtach du
considrer
taient
comme
dcou-
Quelle part
l'criture?
les
Aramens
le
ont-ils
eue
la
cration de
Nous ne
savons.
Comme
206
celles
DEUXIME PARTIE.
de l'alphabet nous chappent
et
tigations.
par
le
il
y a plus
de
trois ans, la
de
Msa
et celle
de Tema, dont
il
inscription, qui
est
la disposition
de l'inscription,
du personnage,
la
sa robe, qui
tombe
droit, sans
aucun
pli, font
penser aux
l'on n'a
pas discuter
ici, l'inscrip-
sous
le secret.
Il
que M. Renan
qu'il a
doit la libralit de
et
heureux de possder,
ne
est
insulisante
pour l'tude de
laisse
voir
que
la
le reste disparat
dans
la
la
courbure de
la
trs instructive
par
connatre. J'en
la
dimension de
photographie originale, en
joignant la
examen
attentif m'a
permis
de distinguer.
HlioS.Dujardm
INSCRIPTION DE SINDJIRLl
CRITURE ARAMEENNE.
207
ih
^
le
JiJ^'
nom
et la
La premire
est la statue
mots
la
seconde
sur la
moiti de la ligne, un
nom
propre, peine
lisible
208
DEUXIME PARTIE.
mot nDxb
fr
pholograpliie, suivi du
que re-
Quel
nom du
Il
o
ici
il
tr
Ceci est la
N.
son pre
Panmou.'n
Au milieu de
de plus
:
la ligne
-[2j]-2
n^x
nom du
ligne,
de
la
mme
on
la date.
Le
reste
du discours
est
mis dans
la
bouche du
fils
du
roi
Panmou; malheureusement
Ligne ,
la suite
un mot ou deux.
deux points.
:
mot rD (mort?)
se dtache entre
Au coinmencement de
''n''33 3-in
la ligne
5,
il
semble
ctl'pe contre
ma
maisons.
La
une
srie
de noms de rois
sour et
le
i'7d["iJ
nr^yx "jVd.
roi d'As-
le roi
(''.
Au commencement de
la
ligne 12,
nom
mme
ivca.
"ii^rm fret
de mes joursr,
comme
rieurs.
Vers
la fin
clart.
la ligne
19, on croit
t
mots
nbj
nn-'n
crdans
une
'cni
scurit complte
(?).
Le
roi fait
mention de sa mre,
l'oi
'''
lire
Assiirdan". Peut(jui
un
commence
ligne 6. Si
lire le
Ton
iHait h
d\
nom
d'Assurus.
K<;iUTLRE AIIAMKE.X.NE.
(ligne 19), et de son pre
:
209
Panmou,
Ijgne la
^2ni cret mon pre de Bodid. (lione .0). C'est peut-tre la plus claire de l'inscription. La ligne 21 commence
fils
T^'212 id:d
par
mot ^x' c:et moi^ Enfin, les deux dernires lignes ramnent la pense sur le dieu, dont le nom termine l'inle
:
scription
ms,v
rr
ram mon
dieu,,.
Quel
est ce
Les lettres
ou
le
nom
mm
dieu?
nom,
divin
nom
dans
les lettres
"n
crHadad'^
la ligne
22? La photogra-
donne
ces
moins comme
ceux qui
me
pour qu'on puisse essayer de le faire tenir sur ses pieds, ni prfendre en tirer un sens quelque peu suivi. On hsite s'escrimer sur un
document
l,
aussi incomplet,
quand on
sait
que
l'original est
porte, et qu'on en attend, depuis trois ans, de jour en jour la publication. Quoi qu'il en soit, nous
livrons
votre
que nous avons au public, esprant que d'autres pourront en tirer quelques nouvelles lumires.
ce
Il
que
la statue
de Singerli
est
Panmou.
fils.
fils
de Bodid, qui
elle a t
Dans
pas
le roi
comme
sur
sarcophage d'Esmounazar ou sur la stle de Alsa, mais son fils, qui entre en scne aprs un protocole de trois ou quatre lignes, et raconte les exploits de son pre et les
Siens
Quelle est
la
D'aprs un
de sa dcouifi
210
verte,
il
DEUXIME PARTIE.
v serait fait
serait
donc contemporaine de
chute de Samarie ou
mme
ant-
du
vni'^
sicle, entre
760
que
et
720 avant
les indications
manquer de
gion,
il
peu connue de
cette r-
nico-aramenne du nord de
point extrme du ct du Nord qui et fourni des inscriptions phniciennes, c'tait Byblos, et dj la
grande inscrip-
tion de
ticales plutt
de
hbreux ou aramens
de phnicien.
En
y prsente cette
les
h^
hampe
courte
et
lgrement
hbraques;
cambre,
le
comme
\alej
dans
<j:,
sin
W,
le
mem
'^
ct de cela, cer-
comme
le im\ ^, ont dj
de
l'ci'iture
aramenne. Le kaf
:
deux
dans
le
mot
y^^
rrroin,
il
est fait
comme dans les inscriptions phniciennes archaques; parfois mme le sommet de l'angle dpasse la hanq)e ^. Au contraire,
il
semble
qu'il soit
ouvert par
en haut
comme
il
lest
ECRITURE ARAMEENNE.
boueles du hclh ^
,
211
du
daletli
et
du
resh
sont encore
aramenne.
11
du
h,
mme
comme
ait t
sur
de Msa. Nous
manquons d'lments
Ds prsent,
un
fait
suffisants
rendu
la science.
que
la
stle
de l'habitude,
si
commune
que
basse
forme
le trait
mennes de
que
l'on
nord de
la Syrie.
l'al-
Dans
les plus
phabet prsente
mmes
la
Panmou;
souvent
il
il
se
phnicien; fort
n'y a
que
faire.
les diver11
faut
en chercher
et
la
cause dans
la
Parmi
les
tablettes de
en criture cuniforme,
des faces, soit
le
en
est
212
DEUXIME PAUTIE.
compose en gnral du nom du
vendeur
et
et
des
monuments
de l'criture aram-
rpandu en Assyrie, on
titre
pour cela de
l'criture
et
employe
cursive,
ct de l'criture cunifoi'uie
comme
criture
textes privs,
mais
mme
pour des
On
est
conduit
la
mme remarque
principalement dans
les ruines
et
mme
au
vui^ sicle
:
avant
Eux
aussi portent
deux lgendes
l'une cuni-
de l'exprimer
que
l'criture cuniforme.
C'est cet
emploi de l'criture
ou historiques, mais
comme
Pli.
Bergor, lappovl
uvamccnnes du
Brilisli
c)
Mii-
1886,
a et
avril,
ECRITURE ARAMEENNE.
213
voit se pro-
duire dans rcriture un changement trs petit en apparence, mais caractristique. Dans toutes les lettres qui ont
une
le
tte
ferme,
le beth
il
4,
le
dalelli
^, Ymn o,
trou dans
le resh
sommet
s'ouvre;
se foit
comme un
o
le
crne
si
petite cavit
dont
vont en diminuauL
2Ui
DEUXIEME PARTIE.
13
"DiN
3{''3wV
"3>'
"'n
n
n:3
mp
"3i' \-iD
"'sn
"")
(n)
Oirandc pour
Fait par Abitob
la
fils
a fait cela
en pre'sence d'Osiris-Apis.
Ce changement, dj
l'poque
perse.
La domination perse
a exerc
sur
la
empires qui
Au
en
Ce respect des
le
forme
la
n'tait
riennes dont
langue.
L'criture
cuniforme perse ne
l'ouest
de
l'poijue
perse, l'ciilure
dans
les
CRITURE ARAMENNE.
contrats et sur les mesures normales, prendre
215
une grande
M. Glermontrencontre, en
Ganneau
l'a
parfaitement dmontr
('^.
On
la
Egypte aussi bien qu'en Asie, non plus seulement dans des
inscriptions, mais sur des ostraka et sur des papyrus; c'est
elle
la
correspondance prive
les
ou
pour
les
mme
l'criture
cuniforme em-
ofTicielles
aramenne
et ce
pond une
une
altration rapide de la
marche
et
dterminer
la loi.
fois
Par
la
suppression de
la tte
des lettres;
3 Par
une
sommet
cause de
que
l'on
prouve, au courant de
les
la
deux cts de
la tte
peu jusqu' ce
qu'il
petits arra-
comme
d'f'Jffypte
(^Rcvue archologiqur
aot
1878
et
janvior 1879).
2ir.
DEtlXlME PARTIE.
^ ^
^ ^
j
L|
^
O
\)
(J
V
V
:
i 1
Kii
1
les
'V
mmo
temps,
ou bien
ils
se simplifient
La barre transversale dn
lan se
coucbe snr
la litrne:
celles
du h
la
se dtachent
de
la
hampe
et finissent
par
s'ac-
crocher
attirs
barre suprieure,
:
comme
par un aimant
celles
du
une
[-|
Toutes
pas le
les inscriptions
de
la
mme
priode ne prsentent
les lettres.
il
mme
de(jr d'altration
pour toutes
Il
un autre; souvent
arrive
le
mouvement
Cli.
et
de-
Huber
fait
mme
temps que
|,
la
|
clbre stle de
Teima nous
voir le _J, le
le
entirement transforms.
Au cou-
CRITURE ARAMENNE.
traire, le lod a encore
dis
il
217
et carre, tan-
que sur
Ja
plupart des
a dj la forme plus
Trne
(pi'a offoi't
Maaiiii,
lils
d"Am-
pour
(ITiiI)or, petile inscriplioii
sa vie.
seittil.,
?.'
pari., n"
1 1
'i
Mais
la
queues des
lettres,
que
le
mouvement de
la
main com-
munique
l'criture.
218
DEUXIME PARTIE.
On
que sur
les
fragments de poterie
et
servant
la
correspondance courante
'^l
amen
dans
l'alphabet
des
modifications
nous
olTre
numentale,
scriptions,
et l'Egypte
srie d'inle
accompagnes de
qui prsentent
mme
mmes
particularits
que
les
])apyrus aramens.
dsigne sous
le
On en a fait une classe part, que l'on nom de monuments aramens d'Egypte r.
cr
anba noix
Anhliapi,
fils
";
nniD csnn
"id
nnjy
(Corims
i^ia.)
et
spcialement sur
les
papyrus,
c[ui
ngligemment
menne.
perse
en
efifet
l'criture
aramenne de l'poque
([ui
marque
c'est
le
nouveaux;
la (lof
chercher
do toutes
smitiques modernes.
'"'
Corpus
inscr. srinil.
9.*
CRITURE ARAMKE.NNE.
219
5oo
domination
stle clbre
et qui lui a
de Teinia,
cot la
vie.
muse du Louvre.
la civilisation
La
ture
stle
et l'cri-
aramennes
au cur de l'Arabie. Ce
n'est
un Aramen de pascomnimorative de
le
du
culte
dieu
Salm
revela
Un
ct droit de
et,
costume perse,
au-dessous
avec
la
de
lui,
un prtre
:
oITrant
un
lgende
en
rSelemsazab,
prti'eii.
L'inscription
est
grave
relief, et ce fait,
palographie s-
les
lettres y sont
mieux
^,
le
boucle du
jj.
du ^, du
est
peine entr'ouverte. Le
du nord de
la Syrie.
D'autres inscrip-
Teima mme,
qu'il n'y
a pas l
Il
un
fait isol.
220
DELXIMK PARTIE,
de
la
domination perse;
cette
la
tion
aramenne de
importance au cur
mme
de
Aramens
y taient tablis.
contres remonte-t-il
plus baut?
Il
le
d-
les indications
four-
Teima des
dim
et la Palestine, et qui
en font
le
pre d'Ismal
et
des
l'criture
Mecque, au sud,
et, l'est,
s'tait
la
route de l'Inde.
''
Corpus
inscr.
semh.
9.'
i.
221
CHAPITRE VU.
LES DRIVES ARYENS DE L'ALPHABET ARAMEX.
La grande
diffiision
de Talpliabet
sciiiitiquc l'poque
de
phabets;
il
mme
dvangari
est-il
reste
longtemps irrductible; on
le
considrait
le
comme un
alphail
gnie hindou,
n'en
que
les
comme
la
mme
pas ne directement du
222
pliL'iiicieii,
DEUXIME PARTIE.
une poque trs recule, mais de l'ciilurc
si
surprenantes ouver-
le
dvangari et
mme
:
nous parat,
crit Kiaprotli,
que
al-
un
-n
les inscriptions
mme
la
haute anti(|uit
de
la littrature
soit l'opinion
que
l'on
fixs
que
tis tar-
divement par
Chose tonnante,
sidrait
n'a
hindoue, que
l'on
con-
comme remontant
de l'Egypte
et
de
Chalde, mais
mme
le
grecques. Les plus anciennes que l'on possde sont les inscriptions
connues sous
nom
d inscriptions d'Aoka ou
d(i
Piyadasi, des
ciens
noms que
qui en a t
l'auteur.
{:
vol. Il, p.
:U8,
87/1.
223
triine srie
de Piyadasi se composent
de
de
Inde;
ils
Ce sont des
dits
et (|ui
et des
veilus bouddhiques. Leur auteur y prend le nom de Piyadasi. La langue de ces inscriptions est sensiblement la mme,
les
mmes
caractres
on
Une premire version des dits a t dcouverte, au commencement de ce sicle, sur les rochers de ShahbazGarhi ou Kapour-di-Giri,
de rinde, dans
la la
valle
frontire de l'At-
et (ju'on a
appels
rcemment par de Mansera, relevs et copis par M. Senart sur collines qui forment au midi les premiers contreforts des
et
montagnes du Khagan
du Kachemir. Les
Mathur
avanc
Les autres
crites avec
copies
des
dits
de
Piyadasi
sont
et
toutes
un alphabet
diffrent
du prcdent
qui a
l'Inde.
l'al-
donn naissance
M. Senart appelle
modernes de
,
par opposition
nom
de
la
dvnastie
224
laquelle
DEUXIEME PARTIE.
apparlciiiiit
lorinait
le
On
dits
sur-
la srie
des
dans
le
Gouzarate.
la
C'est
dcliiflfr le
James
Prinsep^'^
que
rcvient
gloire d'avoir
premier
les inscriptions
Eugne Burnouf,
de l'interprtation
et
qui a pos de
main de matre
les rgles
M.
en a port l'lude
palographique
qu'on
les
et philologique
un
tel
degr de prcision,
les
moindres
dtails, autant
permet
l'tat d'inscriptions
une
entire certitude
^^l
L'histoire de l'Inde
l'histoire grec({ue
puisse servir
loi
Tchandragoupla,
le rival
vol.
lieu1837,
Voir: Journal of
the
Royal
Asititic Socictij
of Beiigal,
;
VI,
5 1-477, 566-609, 790-797, 968-986, 1062-1064 p. dian AntiquiUcs , ediled hy Edward Thomas, Loiidon, i858,
/i
Essai/s on In-
1 vgl. in-8.
''^
Les
inscriptions de Pli/ndasi ,
par E. Seiiait,
t.
et
II,
Paris,
Impri-
Notes
5o4-539
t.
sopt.-oct., p. 01
i-33o,
et pi.).
Senart,
II, p.
267-260.
225
le
nom
une concidence
fortuite, tire
nomme parmi
:
Ptolme, Antigne,
Magas
et Alexandre.
La runion de
Antiochus
II
(-260-
58,
l'an
260. Or
c'est
Aoka-Piyadasi
le petit-fils
donc
du
iif sicle,
antrieurement
du royaume grec
de Bactriane.
les rsultats
auxquels
l'histoire.
la
Aoka nous
est reprsent
comme
fondateur de
or,
principes de la
mo-
bouddhique,
et
il
met une
nous a conserv
les
l'cri-
monuments
226
est
DEUXIEME PARTIE.
coiilemporaine, usits run l'extrmit nord-ouest de
dans l'intrieur de
la presqu'le
de l'Hindoustan
l'criture
du regard
l'origine et la
de l'criture dans
l'Inde.
'^h'l^1'*'^l!'^l!'il)>^'^'F'T)ThVni1-'hl'''Pll^'l1
mi>lr^t'n'n^i)mi>'^^t>^hil1'>'ii
(3)
^'*i'^ilPi-'im'i,1M'-\
^l'i^'fW^^h
539.)
'^^^^i'i1h^'itn')i\)iF^l^f'iH>^ii1!]l:i
(Senarl, Jommal aiiatique, 1888,
t.
I, p.
:-a:D-8nj'C->(?i*^iie;jL^ceini-j']-t;::-Di-f'cj'^c!>-H-
lr/6,[;-A4;icJcLB"^+A$nl^+-[;-^cCciyE^UclJC><?l*^dC
H-lr/cl^(i<GG>-JLlHa?Ha;DWW7A:r>(!>&IH-ln'1iG
227 O
rri '~i
tn
'T.
O > -5
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5
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-X.
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S O ' -C
^
O
3 O
'TS
-vc
*-
i=l
<
'x
CS
es
'-5
5-t
es
-^ C
228
-DEUXIME PARTIE.
mme
prciser la forme de
:
l'al-
lui a
donn naissance
les
c'est ral])habet
papyrus d'Egypte
de l'poque perse.
la
aramennes de
tre
la fin
La dmonstration peut en
lettres prises
faite
Il
pour
plupart des
tre frapp
individuellement.
suffit,
pour
de
les
la
yeux sur
monnaies de Msopotamie
:
et
de
Cilicic,
dont
la
lgende
la
forme gnrale
aramen de
gauche
et
transition;
il
s'crit
comme
lui
de droite de l'alphabet
possde encore
smitique.
En
mais
n'a
^''
Voir
Geseniiis,
Monumenla,
pi.
36;
IV;
misimque
cl
Mclaiiffcs d'cpi-
ffvaphie, p. 6^1-71.
229
:
l'nlpliabet
pour Va qui
une consonne,
et
il
ne
fait
pas de distinc-
elle-mme
indique,
que
seize lettres
aux Aramens;
ils
Par contre,
ils
moyen de
traits diffrentiels,
leur langue.
On ne
la
mme
dit;
certitude l'origine
l'cart
entre lui et
Les
lettres,
loin d'offrir le
aux
inscriptions smitiques,
que
dans l'alphabet
par M. Dowson^'-^;
c'est--dire, surtout
ou des indianistes
''^
anglais.
,
vol.
\.
(->
Soc,
1881,
p.
119.
230
DEUXIME PARTIE.
la
Et pourtant,
alphabets de l'Inde
le
pu
que
le
comprend qu'on
l'ait
admir
il
comme une
a t
cration du gnie
lui
dmontr que
aussi
pu
Non
arm du cerveau
Comme
les
la
marque de
leur gnie
du dehors,
aussi bien
est-il
venu
alphabtique
encore qu'im-
parfaitement lucid.
Prinsep et quelques-uns de ceux qui se sont les premiers
les
consquences
pliquer l'criture indienne par l'alphabet grec; leur explication, assez superficielle, est aujourd'hui
comme
la res-
semblance que
avec l'criture
Weber
231
monde
L'tude de
la
il
palographie smitique
y a trente ans, pour
tait la
encore trop
peu avance,
tente par
que
dmonstration
Weber pt
solide.
M. Halvy
disposons, et
il
est arriv
non pas du
comme
l'alphabet indo-bac-
aurait pris
le
grec
notamment que
s'expliqueraient
trs
le
On
n'aui'a
pas trouv
du
nord-ouest de l'Inde, de voir deux critures aussi rapproches de leur point de dpart diflerer autant Tune de l'autre.
la
forme des
par
le
caractre
le sens
monul'cri-
de
du Nord,
/jo6;
'*>
vol.
X (i856),
p.
889-
Indische Skzten, p.
lay-iSo.
Essai sur l'origine des critures indiennes [Journal asiatique, i885, II.
p.
943-3oi).
232
DEUXIME PARTIE.
modifiant,
lui,
la
Suivant
du phnicien,
On
voit
que
Weber.
Il
est certain
que
Sud; en
la
se plaant
au point de vue de
il
l'histoire
gnrale de
propagation de l'alphabet,
de
la
dans l'Inde
du Sud,
et l'air
de parent incontestable
qu'ils prsentent
L'aigument
le
la
communaut d'ori-
mme
manire pour
la
particulier
la faciht
qu'il a toujours
la
deviendra
du dvanagari,
se
remarque
A
t')
on ne saurait mconnatre
II, p.
Q85-3/i9.
233
lui a
M. Seiiart en
a joint d'autres,
que
suggres
cerl'al-
phabet indo-bactrien. Le systme vocalique y est moins dvelopp que dans les autres inscriptions indiennes, et la
notation des sifflantes semble tre en relation troite avec
celle
Nous avons
avait con-
n
A
et
^. L'alphaforme lg-
L.
Khlsi, nous la
la
rement
diffrente
\^;
la sifflante indo-bactrienne 7^
a-t-il l
un emprunt
postrieur, rsultant
Quoi
qu'il
en
soit,
un
fait
c'est c|ue le
En
effet,
il
ce
est
mme
de l'Indus,
s'ils le
leur avaient
trois thories
celle
du phnicien,
le rat-
Senart,
l.
I, p.
SS-Sg.
234
DEUXIKME PARTIE.
;
enfin,
une troisime,
le
rattache, au moins en
et y voit
du Nord,
un dl'alpha-
bet indo-bactrien.
De
bien acquis
deux alphabets
le
usits
gnie hin-
dfinitive.
dater que du
iv*^
ou du
v*'
sicle
du
moins dans
les
Vdas ne permet de
le
supposer.
y a peu
manes,
que M. Senart en
fait la
remarque, taient
peu disposs
boud-
la
jour de son
les inscriptions
d'Aoka
s'est teint
avec
le
mouvement qui
t apest ainsi
devenu
l'criture
de toute
de Tlnde.
des transformale
parcourues depuis
temps
donne
le
nom
de dvangari;
il
faut
nous borner
235
en
niarqiiei"
monuments
certains
tirs les
alphabets que
On
y trouvera
directement;
3
h'^
L'alpliabet indien
peuvent dater du
i"""
sicle
de notre re;
Goupta, dont
de notre re
6
l'an
l'an
819
f-^;
Le
nom
une inscription de
999 de notre
un type, bien
Dans
la
la suite
du dvangari,
et
L'alpliabet houtila,
ainsi
que
M. Taylor
The Alphabet,
vol.
Il,
tion par
^"'
M. Drouin
le reste
,
du
tableau.
Il
Rudradman
secondemoitie'duii'siclp. (Senart,
'^'
p. 5q.)
DEUXIEME PARTIE.
Arriv son plein dveloppement,
le
dvangari se com-
consonnes portant
l'a
bref en
elles.
En
voici le tableau
VOYELLES.
Brves
^
a
^
OI
^
r
^
I.
Longues
DIPHTONGUES.
Il
t
a
^
an
CONSONNES.
Gutturales.
^
ka
^
kha
1
g--
^
fjlia
^
n{;a
Palatales. ...
^
Iclia
.
.
W
Icliha
^
(Ija
^
(Ijlia
5
na
Crbrales
z
ta
-z
^
da
S
dlia
w
na
tha
Dentales
ta
^
Uia
^
(la
V
a ha
T
lia
Labiales.
pa
plia
ba
l.lia
ma
Semi-voyelles.
Jf
ya
T
ra
^
la
^
va
Siflantes.
^
a
^
cha
?
sa
f
lia
237
A ces lettres il faut encore ajouter deux signes, Yanoitsmra et le visarga. Le premier, qui est exprim par un point
plac au-dessus de
la ligne,
du son,
le
reprsente
et est
comme
se modifie
lgrement,
et les
remplacs par deux demi-cercles (x), ou deux zros (), placs droite de la lettre.
L'alphabet sanscrit ne se prsente pas d'une faon aussi
simple dans
la
avons trouv
tait
le
mer
le
dvangai-i.
la
fin
Non seulement
bref ne
s'crit ni
au milieu ni
la
f et
prcde
la
consonne dans
mo,
diales T ,
six
>
o et
au se mettent aprs
la
:
consonne;
o,
^ ri, ^ ri,
Ir
et
^jt
Ir;
deux,
*"
au-
nombre
s'lve plus
de 800.
On
voit ainsi le
sanscrit, par
un phnomne trange,
l'criture
arriver
cuniforme assydif-
en sanscrit,
n'y a ni
homophones
ni
polyphones, parce que l'criture indienne est partie non de l'idographisme, mais du phontisme. Chaque caractre
238
DEUXIME PARTIE.
dont chacun
est reprsent
ture indienne est le rsultat d'une analyse savante des diffrentes combinaisons des sons
du langage. Mais,
mme
lettre
dans
au fond,
c'tait
sup-
posant un a bref;
souder
la
parcouru par
nous transcrivons
:
ici
le
wr^if^n TT^fff^
-^ '^
^wm ^^iz^ ^^ f|
l^H^f+f
^^rr^fH
<c|Hrti<<^ flT^T^fsr^
TT^
^ifT^STO iMil^f^-n
Grce sa perfection
et
grce aussi
s'est
la
propagande
de
l'Asie
231)
hindoue, depuis
le singlialais
jusqu'au lamoul el
au
tliibtain.
11
dans
l'tat
actuel de la palographie
On
me par
du dvangari, qui
et, partiellement,
mme
la
franchi l'Hima-
bonne heure au
le
Tliibet. Enfin,
au
sicle
de notre re,
chef de
dynastie mongole,
khoubila-Khan,
l'introduisit
s'est
emprunt au thibtain,
alphabet Pa'-sse-pa.
L'autre branche
nom de
son auteur,
comprend
les
de Ceylan,
pli a t introduit
par
le
le
bouddhisme; de
la
Cambodge,
Birmanie,
royaume
ce
le
temps un aspect
dans certains alphabets, par ne plus former que des croissants, des demi-cercles, des omegas plus
^''
ou moins enjolivs.
"J"
dition,
Lon-
2(i0
DEUXIME PARTIE.
cursifs,
il
existe
en Birmanie et
mme
trs
que
l'criture lapidaire
appele
kioiisa,
sont en
somme
palographiquement aux
en
mmes
elet
modernes
dienne
que, jusqu'au
v^
ou au
vi*^
tait
partout sensiblement la
mme.
Ces inscripsrie
drablement modifi
tions
de
sicles,
empire khmr.
Signales ds
ves par le
187^ par Francis Garnier, elles ont t relecommandant Aymonier, qui n'en a pas estamp
les
M, Kern a
premier
en dchiffrer
les copies,
par M.
le
Revue de
MM.
Barth, Bergaigne
^'^
et
pour
le
conq)te
et belles-lettres.
Outre qu
elles offrent
que
prouv que
les
cultes
'''
brahmaniques taient
tablis
dans
la
Inscriptions sniiscriles du
Cambodge [Notices
grand
et Eitlrails
l.
\XVII, 1"
in-folio. Paris,
)885).
241
o
c
cz)
aJ^"gnj35jJSiri35;B S^t^a^KlZl
i6
242
deuxime: partie.
au bouddhisme, infirmant
l'Inde
ainsi
chinoise antrieurement
l'opinion accrdite
que
ne
s'est
rpandue au dehors
que par
fois,
le
sinon
bottes,
capii, avaient
un ca-
ractre bien diflfrentde cette prdication de la charit universelle dont les bouddliistes ont t les aptres ^^^.
s'est
im-
il
s'y est
rapidement
la
foyer principal
de
sont ainsi
les
pays situs
la
l'est
de l'Hin-
et
jusqu'aux portes de
Chine.
s'est
ainsi
que
bien M.
Taylor^'^^,
un phnomne anarpandu
le
mahomtisme, qui
s'est
armes, n'a
laiss subsister
ct de l'arabe, le
la
bouddhisme
propagande de
pays
oii
dans
les divers
s'est
l'Inde
unes indignes,
'*'
du
chinois.
t^t
1882,
p.
217); nous
donnons
ici
dii-eclonionl
The Alphabet,
II, p. 3/1/..
TABLEAU
DES
ALPHABETS DE
L'INDE.
TABLEAU DES 1.
Histoire de l'crilure dans V antiquit.
VOYELLES.
GUTTURALES.
P.4LATALES.
kh
ch
clih
Iiido-bacirien
loi"
. . .
-h "h
^
'
"
1-
Monnaies bactriennes
9
H
:
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A
L
L
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"
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Indieti
>
H'
+
3F
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Temples bouddhiques.
V
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Dynasiie Goupta
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Tbibclain
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Gouzarali
Kioiisa
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Pli carr
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Siamois
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Birman
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Siuglialais
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S)
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CS3
eA3
9
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c ^
9 &
"
Telougou (Canara)
7^
-C5
BETS DE
L'INDE.
3RALES.
DENTALES.
LABIALES.
SIFFLANTES.
SEMI-VOYELLES.
(/
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//
a5o
2^3
au nombre de
une criture
Chine, dans
perdue
de
la
phnomne
le
systme d'criture
ait
Core nous
offre
un vritable alpha-
mme
Comment
l'ide
de l'alphabet
a-t-elle
la
pu germer dans
le
aucune prparation,
con-
Lenormant
et Taylor,
nous
aurions
et l'alphabet
un
qu'il
y ait eu, ds le
commencequ'on
ment de
Chine?
^''
l're
C'est
et
Voir Faulmauu, Das Buck der Schiift (Vienne, 1878, p. 64), auquel
est
16.
244
au Japon,
et c'est
de
lui
que
moment o
les
Japo-
l'criture
ALPHABET COREEN.
SIGNES
SIGNES
SIGNES
VALEUR.
^-^
ANCIENS.
MODERNES.
VALEUR.
ANCIENS.
'
VALEUR.
A>CIENS.
MODERNES.
MODERNES,'
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A
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II
OA
> A
2^5
CHAPITRE
VIII.
le
pas arrt
l.
L'invasion a recom-
menc
commencement de
l'al-
phabet aramen
donn naissance
nom
zend
de Zend-Avesta,
et pehlvi
et
au
pehJvi.
Au
mme
se
aramen de l'poque
perse, dont
ils
ne sont que
la
la
monnaies en fournit
nous a
fait
preuve
('^.
L'alphabet indo-bactrien
langues aryennes;
est l'uvre
par
comme un
gique moderne.
de rinde
le texte original
du Zend-Avesta; mais
ces prcieux
traducteur.UnDanois,Rask, entreprit
mystre, et
il
premier d'en
*
claircir le
les
venait de trouver
et
E. Drouin
Observations sur
en pehlvi-
2/j6
deuxime PARTIFv
de l'alphabet zend, lorsqu'il fut enlev par
s'tait
la
la clef
mort,
dj rendu clbre
pli
(1826),
s'attela
au dchilTrement
et
de
la
grammaire compare,
vail,
le
il
de mthode rigoureuse
fixer la
de pntration, traduire
et l'interprtation
Zend-Avesta, en
grammaire
ments dont
taire siir le
se composait la
langue de
l'Iran.
Son Commen-
comme un modle
de
la
langues perdues.
partir de ce
moment,
le
zend
est entr,
Il
comme
le
a t l'objet
il
faut placer
il
au
(''
et Spiegel^-^; enfin,
a pris place
l'ensei-
qu'au
v"^
ou
au
de
vi''
sicle
monuments remontant
ou au
xii''
sicle.
faire
une
ide
manuscrits de l'Avesta,
Au
il
se
rapproche donc
'''
Dos
ursjniingltche Zendalphabet
Allcrtiiuiiishimde
Tlie
,
i863,
in-fi".
'^'
Emutsche
t.
I-llI, F^cip/iji'.
,
1871-1878.
James Darmcslctcr,
et XIII
'^'
Voir en parliculier
Zend-Avesta
traitslaled b\j
les
o(
t.
1,
Oxford, 1880;
oftlie Easi).
t.
II, ihid.,
i883 (forme
,
tomes IV
des Sacred
in-8.
Books
Etudes iraniennes
t.
IL Paris, i883,
ALPHABETS ZEND ET
beaucoup do ralphabot
lettres et le sens
il
PEIILVI.
la
V-xl
sanscrit;
mais, par
forme des
se rattache
FIGURES.
VALEUR.
FIGURES.
VALEUR.
u
AM
*
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^
o
*\
eu
ail
(b
i.
mil
^
jNous
la filiation
des al-
peliJvi ,
dont l'alphabet
2/18
DEUXIME PARTIE.
un driv.
pelilvie
La langue
comme
le
second
l'in-
troduction date de
priode arsacide,
au
nom
des Parthes.
Le pehlvi
se
mouvement de
marqu
connu par
publication des
livres sacrs
de la Perse qui a
est surtout
la fin
la
de
la
priode
sassanide.
H nous
et
traduction du
Zend-Avesta
le principal est le
Boundehesh ou
cela
cration
r).
comme
criture de
le
ma-
peu prs
la
mme
poque que
zend; mais
par
les
monnaies
des princes de la dynastie sassanide, qui a succd aux Arsacides et a rgn sur la Perse depuis l'an
l'an
2'j6 jusqu'
652,
donc
^Mahomet,
j^e
les Arsacides,
dans
les
pro-
la partie
tait le plus
il
directement en contact
s'est
tendu toutes
les
populations iraniennes, et
a jou
un
de l'aramen
l'poque assyrienne.
extrait des
his-
MAL
Olshausen,
U9
Ed.
ALPHABETS PEHLVIS.
MON>AIES
iniMENSES
de
-< >-
INSCniPTIONS
SASSIMDES.
MO.\.\AIi:S
ei
PEHLVI
des
rpoqiie
arsacide
de
100
IMAILLES
396
CH4LD-'0-PKnLT:.
-\-
PEULTl-SiSSlM.
MA\LSCRIrS.
de J.-C.
^JJU
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41
b
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)^
les
1889,
p.
876-^09).
250
DEUXIEME PARTIE.
MO>JVAIES
inAME.NNES
de l'poque
arsaride
JNSCllI
PTIONS
MONNAIES
et
SASSA MDES.
PEIILVI
des
IMAILLES
aa6
CIIILDCO PEULVI.
de
160 +
PKaiVI-SiSSAN.
SASStMDIiS.
aAMSCIUTS.
i
do J.-C.
11
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Pt'
sh
Idl
22.
n:P-32
t:sy9'<
-0
2-.
^^
que nous font connatre
L'criture
est
les
manuscrits pehlvis
les lettres
Au
contraire,
si
l'on se re-
aux monnaies sassanides, on y trouve un alphabet dont les caractres, quoique dj fort
aux inscriptions
et
de
saisir la
mo-
On
donn
ces caractres,
employs spcialement
pour
crire le chalden, le
l'inscription
nom
,
de Chaldo-pehhi.
le
Par
de Hdj-abd
tement
l'alphabet des
sicle
notum-
ALPHABETS
pour
la
ZEiND ET PEIILVI.
le
251
langue
comme pour
caractre. L'intervalle, de
monuments;
d'ailleurs,
l'al-
Fr.
le
Il
Lenormant
de grandes analogies.
la
11
du
Le palmyrnien
comme nous
le
verrons tout
l'heure,
L'usage du pehlvi
teurs
s'est
perptu chez
les Parsis
adora-
du
feu,
que
l'on appelle
en Orient du
nom
injurieux
de Gubres.
livres sacrs.
Ils s'en
mme que
l'alphabet
aramen
avait supplant
cuniforme
l'histoire
phase de
''
de l'criture
nous reste
tudier.
252
DEUXIME PARTIE.
CHAPITRE
IX.
peuples smitiques,
et ses
HBREU CARR.
Au milieu de
breu carr
et le
un point
chez
d'arrt.
usit
les Juifs
de nos jours,
c'est
n'tait
un driv de
l'criture
aramenne, qui
s'est
peu
peu
du
v*^
ou du vf
sicle
ont mis
le
et constant a fourni la
il
avec
la
civilisation
aramenne. M. de Vogii en
dmon-
stration
^'l
faut se reles
Voir
])lus liaul
p.
0)6,
HEBREU CARR.
le
253
Nous donnons comme spcimen de l'ci-iture des papyrus dbut de lettre qui a founii la clef de toute cette catjjode textes ^'^
:
rie
L
...i* D^nz
'-2'j
ncTinnD
\snr:
'?n
Il
parent des
mme de la lettre est, ainsi que la montr M. Glermont-Ganneau, celui de la requte adresse au roi Artaxer.xs par les autorits du pays de Samarie pour arrter la reconstruction du temple ('^l Les deux documents sont del mme poque, c'est--dire environ de l'an
critures.
deux
Le tour
^5o avant
C'est
Jsus-Christ.
qu'a t crite la
au temps d'Esdras;
Pour
se
reprsenter l'aspect
du
texte
cette
poque
et
comprendre
il
de copistes,
^'^
On
Corpus
Esdras,
''
11.
25/
DEUXIME PARTIE.
les
cond
fois
Lsac transcrites
convient toute-
coup moins
aux
formes
les
des manuscrits.
.^J^^^K
13)*(^
^^v
^3))1)
^3)W)
3)^^;;
^1^^ Vif
i)}i)>h
^^;v^ ^^:>A)
')i)^j)
\v)^ A(M
.^''i>i
<^^^^
^;7
De
Que
HEBREU CARRE.
grapliiqiie
255
la res-
Le passage de
d'un coup
la
l'un l'autre
ne
s'est
pourtant pas
fait
tout
ni
de
la
mme
Dans
compte de
l'criture
monumentale, o
les
nom
de Tobie,
n^avL,
et
de Vogii sur
les
soubassements de
la citadelle
d'Araq-
el-Emir, nous
fait assister
'*'
Nous reproduisons
ici le
croquis
p.
du monument
80
et pi.
et
de l'inscription d'ai)rs
Cf.
XXI).
Mlnnges d'archot.
i63; Blau,
Gcsellschaft ,
XI\,
p.
6A0.
256
DEUXIME PARTIE.
lie
Le
7^, le beth
et le iod 1^
le io
nettement aramenne;
iod
et le zain sont
deux des
de
mieux
marquer
les tapes
l'histoire
ils
de l'alpliabet aramen.
de plus que
le
zam
^
A/
iod et
Z
Cette dernire forme
du
du
des
monuments aramens de
la fin
de l'poque perse et de
l'poque alexandrine;
les
c'est elle
nom
serait
Nhmie, qui
fre voir
a dii
mourir vers
celui
M. de Vogii pr-
dans ce
nom
elfet,
appartiennent
chteau. Quoi
s'ex-
au
mme
en
le
(ju'il
soit,
est certain
que
le \od
de l'hbreu carr
papyrus aramens.
les
HEBREU CARRE.
anciennes, l'inscription du
257
tombeau de
la copie
saint Jacques
-n,
de M. de Vogu,
est
dominent
la
^^^
:
i^n 'jSD
Ceci est
zar,
le
tombeau
et le
[monument]
fils
fils
de Jamali
d'Onias,
.
de
...
d'Elazar; 3"
[des]
'*>
}\ev\ic
arclioL,
t.
200
et suiv.
tion
est
puisse en donner
une traduction
suivie;
nanmoins
sens
ge'nc'ral
t'
tabli,
comme dfinitive, par M. de Vogii. L'inscription a pour but d'indiquer le nom des propritaires du tombeau et de tous ceux qui ont le droit d'y tre
enterrs.
Pour
saisir
insci-iptions
mme
poque
et doivent
On
l'appelle
la
nom
patronylire, la
fils
mique qui
termine. Je m'tais
:
demand
si
on ne pourrait pas
:
dernire ligne
nijD
''j3
ffles
filsd'Oniasn, au lieu de
n^]n
""JD
rrles
de
Hzir, cause de
la
lettres
Tl\JH \n
Leslampage
fait
-i"in
"':3.
>7
258
DEUXIME PARTIE.
marque
L'criture hbraque s'y prsente dj avec tous les caractres qui en seront la
distinctive.
L'alpliabet
la
tait caractris
par
suppres-
lettres,
du dveloppement de
la
de
la ligne
le
comme une
(
{)p),
kaf
de
la lettre.
il
Ce
trait est
commun
toutes
les inscriptions
hbraques;
breu moderne.
Au
Iwlli
f-(
et le /aw
Jl, ce petit
diminuant, jusqu' ce
ni*^
qu'il disparaisse
ou
le iv^ sicle
l'a
ainsi
que
tabli
M. de Vogii, sont
de
nom
h Pe'poque alexandrine.
ayant
les
exerce' la magislratiu'e
aussi avoir t hrditaires dans celle famille. Ces raisons mihtent en faveur
de l'opinion de M. de Saulcy
et
les
personnages
et
son frre
la
mme
La forme des
notamment
voyons dans
a encore
;
quehpie chose de
la
lui
n"'3*D
je
ait fait la
23<J
:-| 1; bienlt il sera rduit n'tre plus qu'un Irait, tan ot plus grand, tantt plus petit, suivant le caprice des scnbes, ce qui foisait dire saint Jrme
qu'il tait
J"
il .arde encore ses dimensions premires et son inclinaison sur la i>S>^o, ,na,s il perd la barre transversale qui le distinguait
im-
du vau;
et ce trait
ayant plus
lui-mme
un simple point
synagogue de Kefr-Bereim
que M. Renan
hbreu carr
W
est
rapporte au
,i,=
ou au
iv
sicle
de notre
'ffge(n, 9) que cette inscription nous a conserv, ainsi que la dmontr M. Renan, peut', dfaut de manuscrits, nous reprsenter une page de la Bible l'poque de
L inscription de
par M. Renan.)
dalen
sans doute de l'poque de Znobie, nous en fonr<.ientd antres exemples. Nous publions ici la plus petite le ces dernires, d'aprs un estampage de M. Ernest Gau"ei, ae Lyon, qu, nous en devons la connaissance W
:
'''
-VmIoH
la
,le
Phmcie,
|,a,-lie
dessus
premire
-"/l""'
ei-
passage ,,yie rep,lii esl pris au Deu, Socit i. iin,,M,,,, ,. vil, p. r.-^l Its'g
m r "Le
"'^'''7.
1>-
2/3-375, n anches
v,
kZ
Tw
* '"
7-
2G0
DEUXIME PARTIE.
PALMYRE. INSCRIPTION DE LA SYNAGOGUE DE
V>>d^r;Tv:-.;^-..
H:, -f'v.
^:^a-^;,.,,:;::7^
^.c;.,,
;^ t.^
,.:
^^
>
-^
[pD ^:nN
i^cn-J
et le
Seigneur loignera de
loi
^y^n
D^i*it2
xb n^T
"13
Tv^iX
que tu connais;
il
ne
QiD^y>
yayj
^33 [D:]n:i
mais
il
en frappera tous
les
ennemis.
de barres
double range Les lettres sont emprisonnes entre une anguleux et borizontales; elles ont un certain air
nom
HBREU CARR.
Le samedi du premier coup;
261
y arrive
le
mem
le
ne ferme
nabaten
lettres
Deux
moins chang
chang dans
:
l'histoire
le iod.
de
peuples smitiques
le
lamed et
Le
Pour
le iod, c'est le
comme
il
on
s'tait
trs petit,
fini
par
et n'tre
entre deux lignes. Toutes les autres lettres ont pass sous
le
mme
Si l'on
niveau.
examine
le
mode de formation de
la
barre hori-
^ y
n'est
:i
i>
J3
]p
on y reconnatra le dveloppement d'une tendance que nous avons signale dans l'aramen. Cette barre infrieure
que
la
effet,
queue,
le kaf,
le
nun, le
au-dessous de
la ligne
-,
|, t],
y; c'est ce qu'on
de notre re.
la
mme
poque,
et,
chasme
s'effacent
rapidement,
au
ou au
vni sicle,
partir
2G2
DEUXIME PARTIE.
il
de ce moment,
ne
s'est
l'al-
mathmatique qui
le
rattachaient
mais
comme
les
criture
savante,
pour
les
Il
critures
saintes et
pour
ne prsente
les
que
l'on
organismes vivants;
fait
les
le
quel et n'ont
partir de ce
il
qu'en renforcer
caractre hiratique.
moment, l'hbreu
une criture
tant en tirer
devient
phase de
l'histoire
de l'alphabet hbraque
du
du gnie
s'en sparer
peu peu
et
moment o
ils
la
catastrophe du
.Tuifs
sicle
ont
si
bien donn
inscription
commun,
CRITURE PALMYRNIENNE.
si
263
qu'on
CRITURE PALMYRNIENNE.
Au commencement de
l'an
5o jusqu'
la
chute
le sige
d'une civilisation
au
nom
des Odeinath et de
la reine
Znobie,
la
femme du
les
la
ruines de Pal-
myre
est
un ngociant
Dawkins, qui
anglais
d'Alep,
William Halifax
(1678); mais
elles n'ont t
Wood
et
firent,
en i^Bi,
le
relev architec^^l
Les
muse d'Ox-
^''
in-r*.
''
t.
XXVI,
^''
577-597.
An
i']bfi, p.
690-756.
264
DEUXIME PARTIE.
MM.
de
Waddingtoii,
les inscriptions
palinyrniennes for-
de l'pigrapliie smitique.
Ds i856, M. de Vogii
avait visit
la
Palmyre; en 1861, au
la science, ce
que
s-
par M. Waddington
la
:
('^;
les inscriptions
palmyrniennes
forment
intitul
la
et
tarif
de
comme
mtres
beaucoup
comprend pas
2
De
ves par
y a
de Palmyre un es-
tampage complet du
estampages,
la
faits
avec
le
Paris,
1870,
iii-'r.
^*)
Paris, Baudry,
1868,
in-Zi".
^''
indites.
Un
tarif sons
l'empire romain
^*'
Paris, i883.
Pour
la hihliograpliie
Dictionnaire des
KCRITURE PALMYRNIENNE.
Les inscriptions de Palmyre ont une rgularit
et
2G5
un
caractre dcoratif (|ue l'on rencontre rarement dans les inscriptions smitiques. Elles sont aussi, en gnral, plus d-
elles
comprennent
l'histoire
avant
J.-G.^'^; or elle se
les
lettres ont
une forme
men;
Dans
le
h en particulier,
'^,
i*''"
est
encore
le
h aramen.
la
seconde moiti du
de Palelles
myre commencent
mais
128
la
Au
//3333-^yjxJV^X^XJii^JJl.XJxiJ3bJ3^J^X
'^
Vofj^ii, n iio et p. 3.
266
DEUXIAlIi; IMH'
207
iX"'?Tr3-l
N-3T
NVCDD
NflD^O
583
Slaliio (le
ri:w'
"-
3N*
m'3
l'.nnnDb
cpN
illiislre
cl
juste
reine.
en
le
Le
Tud^Sas b [xya.5
crlpot.iriAdjYjS
On
peut
lire
dans M. de Vogii
le
commentaire de
lettres y est la
celle
intressante inscription^'^.
La forme des
mme anciens. On
nettement circonscrite
correspond une
l'inscription
Dans
de Znobie,
ressemblance du palmy-
rnien avec l'bbreu carr saute aux yeux. Cette ressemblance, qui a beaucoup
facilit le
dit
de
la
rallles et
peu
pi's
La parent de
ces critures
nous
atteste le
peu de
dis-
monde smitique
les barrires
En
face
du monde romain,
n ), p. jcj-SG ot 100.
268
DEUXIME PARTIE,
du monde smitique, grce au proslytisme,
moiti juive. Les inscriptions dcouvertes
tait
une
ville
et publies
par
MM. Waddington
et
Znobie elle-mme,
si
elle
n'tait
pas
pour qu'on
ait
pu
l'austrit
de
On
pourrait dire
que
c'est
lettres,
au
lieu
de
et
se terminer,
comme
un peu
On
si
sent dans
moimmentales admirablement
calibres Ini-
puissante
et toute
Palmyre,
et
son
Le monde palmyrnien
trale;
nous
le
main.
En
le
ralit,
se
confond avec
si
le
monde
syriaque, qui
a exerc
et
une influence
profonde, par sa
difl'usion
mme
par
la
part
monumencouleur,
tale
en quelque sorte
CRITURE PALMYRNIENNE.
en lettres cursives, qui ont t relevs sur
inyre par M. Mordtniaiin
(');
269
les
murs de Paltient le
c'est
Adieu! Refbl,
fils
fils
d'Ataqab'-^
de Zebed. Zabdal
!
Adieu
L'adieu suivant
ndV:? hnn
rr
Adieu Salma
n
:
est de
l'ii-
bieu, sauf
la dei'nire lettre,
^=^^,:4i^A7-%
La
diffrence
du palmyrnien
les
oftlciel et
core plus
marque sur
dans tous
les lieux
du monde o
ils
''"'
les
Comptes rendus
(le
l'Acad. de
Berlin, i6 juillet
^"*
i885,
p.
yS, n" 17
la
et 19.
Al-aqab,
nom
la
form de
mme
Cf. la
manire que
celui
de lacob (laqob-El).
tra crit",
Le dernier mot de
270
DEUXIME PARTIE.
Nord de
l'Angleterre.
Les deux
presque rien de
commun
en
apparence,
du
resh,
devenus identiques, on
resli.
les diffrencie
par
Cette
marque
distinc-
les inscriptions
palmyr-
niennes
de notre re qu'on
nous a dj
offert
un exemple,
prs contemporain
prendre dans
les
si
grand
fj
dveloppement.
ALPHABET NABATEN.
271
CHAPITRE
X.
ALPHABET NABATEEN.
L'histoire de l'criture, partir
de ce moment, ne pr-
amnent
fiants sur
n'tre plus
que de
dernier de-
pour comprendre
l'esprit
et
la
En
face de la civilisation de
Palmyre,
les
Nabatens nous
On
vie
d'en
un synonyme de barbarie;
nomade
a toujours
l les
Naba-
se dresse
au milieu du dsert,
de
la Palestine,
272
DEUXIME PARTIE,
monuments
les plus
curieux
roc qui
nom; mais
ce n'taient jamais
que du voyage de
MM. Waddington
Hnurn
et
Damas, M. Welz-
avaient explor le
trs imparfaites de
et
quelques inscriptions.
MM. Waddington
le dossier
des in-
sci'iptions
solide.
On
trouve dans
le
massif
la
aramenne proprement
lui a construit
i
Au
''^'
contraire,
le
Sud,
^*'
Hauran wid
1
1860.
*^>
89
et pi.
MU).
ALPHABET NABATEN.
mesure aussi qu'on
se
273
rapproche de
a t singu-
lirement largie, dans ces dernires annes, par une dcouverte inattendue.
Charles
cur de
d'El-Hedjr, l'un des centres des anciennes traditions religieuses des Arabes, toute une srie de constructions creuses
dans
le
roc,
dont l'architeclure
:
et l'aspect
cr
gnral
ce sont les
villes
du prophte
tom-
beaux.
taient rserves.
Renan
mire
le
mo-
le
XXIX,
1"
partie.
^-'
Tirage
part, Paris,
,
Klincksieck,
1
i884,
in-4).
inscr. de
884,
p. 5
6.
Nouv.
Medan Saleh
inscr. et belles-lettres,
sance
phiste qui acconipaguait Ch. Huiler lors de son second voyage, dans
publication intitule
18
I^rsiHREIt
274
DEUXIME PARTIE,
comme ou
:
crivait l'est
de
la
Pa-
(')
Pli.
et
J'ai profil',
pour
la
traduction
Noldeke ont
apportes
ma
preiiiicre interprtation.
ALPHA ni: T
.\
BATE EN.
275
-'m
ry.i^,, -(M
C'est ici le
tombeau qu'a
et ses
l'ail
Adou
fils
de Coheilou
fils
d'[Elkesaj
pour lui-mme
pour
d'tre
lui et
pour tout autre qui Adou aura accorde' de son vivant enterre' ici. Au mois de nisan, en l'an 9 de Hartat (Aretas), roi
le
met-
trait
en gage, ou
le
donnerait, ou
le prterait,
ou [composerait?] sur
lui
que
du herem chez
!
les
aux
pour
se
On
fixe,
taient des
il
nomades;
or,
pour
populations
nomades,
n'y a
qu'une demeure
nous
voyons par
18.
276
l'histoire
DEUXIME PARTIE.
d'Abraham,
c'est la
rr
maison ternelle
qui
ti,
le
tom-
beau,
s'y rattache.
l'an
9 avant J.-G.
l'an
76
aprs. Ainsi,
nouaussi
veau
les
monuments de Ptra
et
de Jrusalem
comme
toute la civilisation
aramenne
fait
l'poque de Jsus-Christ.
l'histoire
l'histoire
la stle
Cette dcouverte a
des
peuples smitiques
l'criture,
et,
de de
en prouvant que
tablis
Aramens, que
sicle
Mecque
et
en a dj
l'esprit.
Le nabaten franchit
le
des ligatures.
aramenne
avait recourb
les lettres
par en dessi
bien que
le bas.
Ces ligatures
lettres,
ont pour
par
la ncessit
commode
pour
si
bien qu'un
mme
et
En mme temps,
par en haut
ALPHABET NABATEEN.
perdent leurs dernires artes; tantt
elles s'lvent
277
au-des-
ments d'un
mme
mot.
les
Le
iod
plus curieux de
les
ces mtamorplioses.
alphabets
de cette poque,
il
dans
le
pour chercher
faire le iod
la lettre suivante
traits,
.
3' ^'
il
P"^^'
^^^ ^'^^^
^^
en deux
:
on prend l'habitude de
le tracer
<^
Enfin,
quand
mots, sa
queue
pour
se rattacher la lettre
prcdente; on lance
et la tte se
tte
hardiment,
comme un
:
parafe,
dirait la
on
AT
/>^^^\
lettre
mme
d'une lettre,
trou-
La queue de Vm, ^, ne
mme
les
et se
fait
de
mme; dans
verts par
la
MM. Waddington
et
de Vogu, on remarque dj
la lettre se
rapprocher;
278
DEUXIME PARTIE.
prend
la
JI
/\
"(j
Valcf.
formes, r>^,
^, jamais on
Pour trouver
se croirait
en prsence d'une
mme
il
lettre.
l'explication
de l'/^ nabaten,
remonter l'hbreu carr JX- Dans l'insci'iption hbraque de la synagogue de Palmyre (voir plus haut p. 2 Go)
faut
,
le
marque
/^ A
.
se
prolonge
:
et relie,
comme une
^^
Le
donner
soit
ses
formes arrondies
:
0<.
K pour que
la
mtamorphose
complte
le
Al,
2< ^<
''
En rsum,
soudure,
entre les
enfin
du mot, mais
caractristiques
nabatenne; or ce sont en
mme temps
nabatennes.
On
ALPHABET NABATEN.
scriptions
279
le
passage de l'hbreu
le
carr au nabaten.
On
peut en poursuivre
dveloppement
jusqu'au u'^ou au
et les
les
m*^ sicle
noms propres
rochers du Sina^').
L'influence de l'lment nabaten n'tait pas limite au
monde
asiatique.
Deux
Pouzzoles^-^
une organisanous
le
et
grecque,
^^^
rcemment dcouverte au
munaut
mme
race et parlant
tous la
mme
une sorte de
''^
Lottin de Laval
1
Voyage dans
la pninsule
arabique du Sina,
i vol.
t.
texte et
atlas (Paris,
i855-i859); Lvy,
Zeitschv. der
morg. Ges.,
XIV, t86o,
t.
p. 3(i3-A8/i; Lepsius,
pi.
6" partie,
XI,
membre de
l'Ecole
du Caire,
vient d'explorer,
anne'es conse'cutives
(1889in-
1890),
les valle'es
du massif du
il
Sina,
pour
le
scriptions et belles-lettres, et
dont
le
le
Corpus
inscriptiomim semiticarum.
'^'
avril
1878,
p.
SiS-SaS;
octobre 1878,
p.
280
DEUXIME PARTIE.
CRITURE SYRIAQUE.
Nous
avons vu
(^)
comment
le
le
principe,
en
diffrait peine.
le
Pour-
tant, ds le n^ sicle
trouvons peu
Une
inscription
bilingue,
aujourd'hui
au
muse
du
tombeau de
fait assister
la reine
Hlne d'Adiabne
la
.Jrusalem, nous
en quelque sorte
naissance
du syriaque.
aramens qui
les
hbreu carr,
mots
crSadda la reine
n.
se fixer J-
rusalem
l'an lik
deSadda
et
70.
inscriptions
la ligne,
du Haurn
('-);
mais
le
comme
en syriaque;
l'inscription
l'rt/e/*
hbraque
L'inscription de
^''
Cf. plus
haut,
269.
p.
'*'
106
ol
pi.
XIV).
CRITURE SYRIAQUE.
281
grecque
la
et syriaque, d'Edesse,
que M.
Sacliau^'^ rapporte
seconde moiti du
if sicle,
prsente les
mmes
carac-
tres.
Le
forme aramenne.
En dehors de
ces rares
monuments,
il
faut sauter,
pour
d'Edesse, de l'an
/ii i,
Edesse a t
fait
le
en a
pour
le
monde aramen
qu'a t Antioche
pour
le
ni^ sicle, la
nom
de Pe-
schito, ainsi
cette
premire priode,
n'y a
nom
d'estran-
les
manu-
scrits
que dans
et
peu
peu devenu
Syrie,
il
banni de
la cte
de
favorables au nestorianisme;
n'est plus
Mais,
s'il
a cess d'tre
employ en occident,
il
s'est
rpandu
Zeilschrift der d.
morg. Ges.,
t.
XXXVI, 1882,
p.
in
Ua-iy.
titc
'-'
W. Wright,
British
Musum,
m-k\
282
l'Asie cenlrale, et
il
DEUXIME PARTIE.
y a
donn naissance
Tandis que
les
toute
une nou-
missionnaires boudet
Une
re,
781 de notre
en fournit
tal,
la
preuve. L'authenticit de ce
monument
capi-
est aujourd'hui 2
,
hors de doute.
C'est
une inscription de
mtre sur
contenant un ret
sum de
chinois.
la doctrine chrtienne
en langue
en caractres
et
noise, se
donnant
le
nom du
Adam,
Il
patriarche
ainsi
est
que
donc
indications chronologiques.
l'an
prouv que, ds
taient tablis en
C'est par ce
781,
les
missionnaires nestoriens
Chine
et y avaient
un groupe
nom
peu modifi,
donn naissance
mandchou
^-^
Ces alphabets
comme
l'inscription
de Si-ngan-fou, de haut en
^''
XV^, p.
A3-6o
et
-iSS-aSo.
u.
18 ta.
langues tnrtares ,
?HHr/vc/< wric^,
1830.
J. Eufii)}}',
Slrasbourjj, 1891.
KCRITL'RE SYRIAQUE.
pliabet syriaque jiisf|ue dans l'Inde,
283
il
s'est
conserv
sous
la
les chrtiens
Il
de Malabar
('l
est
con-
porte
le
Ton appelle aussi Sabens ou chrtiens de Saint-Jean, sont une secte peine chrtienne, singulier mlange d'lments
juifs et
nous ont
laiss
un
livre, le
cr
livre
d'Adam
n, intressant
est
cause du fonds de
il
imprgn
^-\
Les monuments
parat avoir
n^ sicle
et,
monnaies des
v*^
rois
de la Kharacne
sicle,
comme
tait
Alep et sur
qui
s'est
et
qui a t
mo-
'"'
t.
I, p.
298.
5' dition
,
^"'
p. li-i-
uahatenne
(Mm. de
X\IV, 18G1.
p.
iSg-jyn).
28/i
DEUXIME PARTIE.
est
Le jacobite
devenu
l'criture
syriaque
occidentale,
comme
Le jacobite
frences,
malgr leurs
dif-
l'criture syriaque
au fond,
c'est
Sur
le
sarcophage de Sadda,
comme
au contraire, dans
les
du
commencement
la
fm du mot.
prenaient pour
Cette continuit des lettres dans l'criture syriaque s'explique par la manire dont les scribes
crire.
s'y
Quand on examine
non horizontales;
faon.
Il
crite
de haut en bas
que
l'on
ait
connue
est celle
on poudue,
croire
que
la
disposition
de
la
mme que
Chine.
Au
Renan
le
mur, qui
affectait la
mme
disposi-
(-).
La preuve
tait
^^'
p. 3oti.
3o3, vigneUe.
CRITURE SYRIAQUE.
se sont multiplis
scrits, et
^^\
285
dans
lait
les inscriptions et le
dans
les
manulisait
ont mis ce
hors de doute:
il
syriaque se
s'crivait
de haut en bas.
les
On
yeux sur
LlL'tR^U'''
-;
d.
movg. Ges.
t.
XXXVI, 1883,
p. i/j-j-iGy.
286
DEUXIME PAHTIE.
999999
que M. W. VViight
rapporte au
vi*'
sicle
').
La faon dont
et la
mur
comparaison de
grecque, dont
les lignes
la ligne
fondamentale qui
:
mme mot
d'un
elle est
comme
le
fil
que
les grains
Ce caractre ne
l'criture syriaque
fait
courante
les lettres,
au lieu de conserver
pour y revenir ce ne sont que des soulvements plus ou moins prononcs qui obissent aux caprices du cad'en bas
;
lame.
Il
lettres,
comme
le alalh, le
>
l'rtm, le heth,
(*>.
?), s'atro-
comme
\idaf, jettent
de grands
no-punique
J.
ARABE.
287
nous avait dj prsont un pliiiomiie analogue. Nous voyons ainsi, sur deux des points extrmes du monde ancien, l'alpliabet parcourir la srie des
arriver,
mmes
altrations et
peu prs
un
la
mme
dilVrentes,
mme
comme
que
en h-
breu, mais
la rgle. C'est ce
moment,
enfin,
se gn-
les inscriptions
palmyrniennes du
devenus ncessaires pour distinguer des lettres qui n'avaient plus rien conserv de leur caractre propre.
ARABE,
L'histoire des modifications successives
de l'alphabet aiaon
que
la
l'criture coufique,
que
l'on considrait
comme
de
forme
dans
la
ville
Il
convient de rfor-
mer
cette
manire de
voir.
Entre
les
formes de Talphabet
et l'alphabet
arabe d
sorti
peu
qui occupaient, dans les premiers sicles de notre re, le nord de TArabie. L'criture arabe existait avant Mahomet;
elle a t
par M. Waddington(^),
'*'
'=*'
^AHh.
no.
Cf. Vo^je, Syrie centrale , p.
tiy, 118.
288
DEUXIME PARTIE.
o o
o
'3
;4
r^
o
3.
.^
a.
Cy H
>5
'vi^
>o
vo
S
C3
cz
Cl
?V
<i>
<u
TS
Oj
T O
-TS OJ
^3
-f-
r<
o_
o "^
u s
^W Q_
rS
a> (73
3 O
ri
es
'
N.)
o
^
'^-^
/-<
O
fc
c
c5
H
^
o
5S-
O
Si
s^
I
cy:
a o
^
J,
Q=.
b
sr
o_ A
<
S
a
O
C"
U^
ARABE.
nous montre cet arabe prislamique. Nous
la
289
publions d'aprs
le croquis original de M. Waddinglon, en y joignant la traduction de la partie arabe par le baron de Slane.
Le
texte grec
nous fournit
la
date du
monument
et,
par
comment
avant
les
l'iigire. Il n'y a
la
formes de
la
qui date de
la
fon-
l/^loJloU^lciUl .rux ni
f rii
fl
_Z3
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A jil
II L
CU
LU (O
^^i_i_o
^-JI/k
jUg^L
blJJL
>-^
j=^
^u
pour
de lui! Amen].
L'inscription porte le
nom du
khalife Abd-Allah
el-Imam
19
290
DEUXIEME PARTIE.
a tabli
^^^
que
le
khalife
Al-Mamoun
nom
celui d'Abd-el-Melik,
Nous retrouvons
tions coufiques
le
mme type
de
Byblos^'^^ et
dans
par M. de
premiers sicles de l'hgire. Nous publions l'une de ces dernires (^^, avec la transcription en caractres neskhi et la tra-
tlJ oJ
vj
::io
\ol
>--C
J
^lJ
I I
kI
jjji^LaJi tiJ^lx
jj
I-
i^^
*X^^
il
Ll^
A^\
mon
les
Mohammed,
fils
de Wlid, et
bonnes uvres.
partir de ce
moment,
l'criture coufique
ne
s'est
plus
purement calligraphique;
Le neski
''
^''
enfin
marque
la
^''
ARABE.
lies Iransforniatioiis
291
de l'alpliabet phnicien. Cette criture lance et gracieuse est au coufique ce qu'est, en syriaque,
le jacobite
l'estranglilo; c'est
elle
tait
reu d'un
commun
accord, parmi
l'cri-
qui ont
fait
ture arabe,
que
le
sicles postrieur
au coufique
vizir
formes ac-
tuelles
et
Ebn-Mokla,
position a t
gyp-
tienne conserve au Louvre plusieurs papyrus crits en caractres neskhi, et dont le plus ancien est de
l'an fio
aprs
la fuite
de Mahomet, ou de
l'an
660 de notre
re
(').
L'apparition
du neskhi
est
de
celle
de
monuments. Et pour-
prsente
un
tat
Le coufique
est l'arabe
qu'on
l'crivait
en Arabie
et sur la cte
de l'Occident, depuis la Libye jusqu'au Maroc. Il n'est pas dfendu de croire que les deux grandes branches de l'criMmoire sur quelques papyrus crits en arabe et rcemment trouvs en Egjpte, lu en juin iSaS {Mm. de l'Acad. des inscr., t. IX, i83i, p. 66Mmoire sur deux papyrus, crits en langue 80). arabe, appartenant la collection du roi, lu le 3o mai-s 1827 {ibidem, t. X, i833, p. 65-88). Cf. Journal asiatique , t. X, 18^7, p. 209-231.
^
C'
9-
292
DEUXIME PARTIE.
portent la trace.
l'origine
La question de
on
de l'criture arabe
n'est
pas
yeux sur
les
on ne peut en mconnatre
l'crilure
que
l'on a
l'cri-
comme
employe par
les et
nord de l'Arabie,
les
jusqu'aux portes de
Mecque,
dans
premiers
si
sicles
rechercher
l'criture
sa part
dans
la
Si l'on
on s'aperoit
qu'il
prsente avec
le
lettres
les explique,
il
faut
remonter
stn
comme en
sin
syriaque
x., et
un souvenir du
;
nabaten
jui^;
an
est
vau de
mme :c
= ^;^=P;ia =
|^;^
1; 1^ daklli
et le resh,
qu'il faut
pour
-^ -H
,
ARABE.
de se pencher sur
fuse
la ligne,
293
A,
s'lve
en
l'air
comme une
et
j, et
il
affecte ces
sont
communes
l'criture
nabatenne
et l'arabe,
de tuyaux
l'criture
montant vers
En deux mots,
c'est
la
mme
mme
galit
rompue
Yalef, la
seulement par
et
de
Le coufique
n'a
pas assez
le dtail
de
l'histoire locale
semble que
si
le sy-
organe, dans
les
n'a-t-il
pas t tranger
Mecque.
Si
nous
un mot
l'impression
c'est
un alphabet na-
Au
l'arabe d'Egypte
le
neskhi
nous
comme
l'hritier naturel
du nabaten.
le
cou-
somme
le
mme
20/
DEUXIME PARTIE,
On
de mi-
ne peut pas
se soustraire. L'arabe
modle du sy-
accentue avec
le
le
rsultat
commune
loi.
de
L'arabe occidental,
le
Mais
ici
branche occidentale
le jacobile
l'tri-
devenu
Malgr
le
dveloppement extraordinaire de
sa littrature,
l'histoire de l'criture ;
C'est
il
perdu
le
formes de
la
mle
si
bien, que le
mot
arabesque a
fini
par
dsigner
criture.
La
lettre n'existe
forme
modifie suivant
la
Non seulement
qu'aucune
mme
famille; mais,
ragcncement du mot,
lui
AIWBE.
infinie, qui se plie diiicilement la rgiilai'it
295
de nos ca-
rection de
En
mdiale
et finale.
du mot,
mouvement
lui
de multiplier
le
germe en
syriaque et en palmyrnien.
t^
k^irfitiiijylrrjl:;:^:^^^
m imimmmitmm^iM^mm^it^^^
296
DEUXIEME PARTI
CHAPITRE XL
LKS POINTS VOYELLES.
L'histoire de l'criture
jus-
qu'
la
constitution
li'libreu, le
tiques a t
cration nouvelle
les voyelles
les voyelles.
ils
Les Hbreux
n'ont russi
mais
l'histoire
d'une tendance
complte.
les
Ils
les
comme
comme
consonnes.
La
et
mme
lettre
les
premires traces,
l'e
vau pour
l'o
et \u; puis
on leur adjoignit
les voyelles
Ion-
297
exprinner toutes
le
les
de cette manire. En
mme
temps, on perdait
souvenir
de
la
unes pour
la
les autres,
du jour o l'hbreu
livre; aussi
pour devenir
ce
langue d'un
voyons-nous remplace
purement
artificielle
et trangre l'organisme
accompa-
gnent
les
consonnes
et sont disposs
de manire rendre,
les
nuances des
Le dfaut de ce systme
oCi
est d'avoir t
compos
une poque
par
les savants et
ment au vocalisme de
furent adopts par les Juifs, un systme analogue, quoique plus simple.
Dans
l'origine, le syriaque,
comme
les
autres
pour rendre
les voyelles.
lieu
diffrentes prononciations
indiqua une
298
DEUXIEME PARTIE.
la littrature
Le dveioppoment de
syriaque et
la
Ira-
faire sentir
besoin
sicle,
exacte
des voyelles.
Xu
l'an-
vni'"
Jacques
et
Y; ces
^'r-p>
quand nous
lisons
riaque.
fut accept
pour
l'es-
mme
points voyelles en
pour exprimer
1'/,
un au-dessus pour
l'a
o, puis
un au milieu
et
l'e,
sicle
bibliques
qui datent du
x^
sicle,
on trouve
le
systme
comme
le
on
la
les
moyen ge
et
de
lettres
fai-
nantes n, hueras
qitiescentes.
nu
il
sufii
d'une notation
299
prononciation
ont toujours
moyen desquels
l'air
les
Arabes notent
les
voyelles
sys-
ont plutt
que d'un
tme savant
et raisonn,
comme
l'est celui
peu de
cas et ne s'en
servent qu'accidentellement.
C'est
aux faibles
et
se suffit
pas
vraie religion.
l'volution de l'alpha-
une tendance
simplifier la
forme des
c'est le
dveloppement
arabe
amen
mot
l'criture
non plus
la lettre,
mais
le
la lettre a
indpendante;
com-
le
pouvoir
lire.
Mme
des consonnes;
le
la vritable unit
de prononciation,
c'est
deux
par
les
300
c'tait l'indice
DEUXIME PARTIE.
d'un tat d'esprit que les Smites n'ont jamais
les
dpass.
Au fond,
mme
aprs
la
cration de
l'al-
sonne qui
la
prcdait. Et
quand
les
des maires
lectionis,
places en dehors de la
Il
un lment de
la
par des
lois,
dont
la
dter-
mination a donn naissance, en notre sicle, aux merveilleux dveloppements de la philologie compare.
r.
__^
n-
il-
o
.o
^
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t.
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*~NX^i^<^>
P_
>
TROISIEME PARTIE.
LKS ALPHABETS DE LV LISIRE DU MONDE ANCIEN.
CHAPITRE PREMIER.
HIMYARITE.
En dehors du
du phnicien,
sur des
il
monuments
est qui
en
pa-
dmontrer
s'y
rigoureusement
l'origine, d'autres
mme
qui ne
ratta-
trs petit
nombre,
comme
Le groupe
le
du
une ramification
avance,
Syrie.
tra-
du dsert de
Pendant longtemps, on
n'a
nant cette famille, l'alphabet thiopien on ghe: dont se servaient les anciennes populations chrtiennes de l'Abyssinie.
302
TROISIEME PARTIE.
possde des manuscrits thiopiens crits avec ces cacpii
Ou
nous
la Bible.
nous, avec
est
encore au-
La forme des
est
qui
le
rattachent
Au sud de
le
l'Arabie se trouvait
royaume de Saba.
l'est;
Il
avait
et
Ma-
riaba,
musulmans
l'ont
appel
l'empire liimyarite, du
l'ancien
nom
de
de l'Ymen. Le
nom
lwm/arile
peine
connu avant
nombre de
ncns,
tribus constitues en
royaumes indpendants.
Homrites,
les
lme),
les
HIMYARITE.
l'une des plus inhospitalires
'"''
Je
\.ab,e?
n Une
aux
Gense semble
les rattacher
M. UenanO, peuples de race conchite; eta.ent le a suppos qu ds mise par le baron dEckstein, .[u. aupartie du golfe Persniue, produit d'une nngration Alr.que par de l'Arabie et pass de l en rait occup le sud cette inscriptions semble condrmer l'Ethiopie. L'tude des
manire de
von'.
.
.-prenant
une .dce
lumyarites et de 1 criture La dcouverte de la langue Anglais et a un dit Gesenius, deux est due, ainsi que l'a anga.se, officiers de la marnie
Franais.
Wellsted
envu'ons dAden, Gruttenden, en station aux de l'Ymen, plusieurs introuvrent Sana', la capitale fort anades caractres inconnus, scriptions traces avec
et
Eu .835, deux
eux-mmes qu'ils en firent logues l'thiopien, ainsi moi le monde saLeur dcouverte, qui mit en
la
remarque.
i838 dans
ie
Presque en
mme
temps, un
homme
,publiait dans le Journa} de science, Fulgence Fresnel, Islamisme, hkioWc des Arabes avant l ,-fleW ses Leures sw socete juste intelligence de la auxquelles nous devons une de ces lettres, il tablissait arabe prislamiqne. Dans une nom avaient confondu sous e ,|ue les auteurs musulmans delangues trs diverses. Les d'arabe des civilisations et des Doughty et de Gh. Huber, couvertes toutes rcentes de M.
(')
HMnieslmgacssmUhlKS,
Vol.
5-ttliiion, l'aria.
p.
iSCS,
p.
3l4-3-j3.
m W
VU,
i>.
20-34, etvol.VIII,
267.
3' wvie,
t.
et
304
TROISIME PARTIE.
il
dont
(le
nord de l'Arabie. Se
limi-
un
avec aucun des deux. Des orientalistes de profession, Gesenius, Ewald, Rdiger, se lancrent sur cette piste, et, en
moins de
trois ans,
les inscriptions
de Wellsted
et
Grut-
et comprises.
De
En
agent
celles
de
Gruttenden,
qu'il
durant un sjour
Mareb. Sur
de Fresnel,
Arnaud
repartit, et
Tanne suivante
faillit lui
revint, rapportant
insci'iptions
la
fuvre
et,
en i8A5,
Ds
lors, les
plus rcemment, de
MM. Mordtmann,
nombre des
D. H. MuUer,
Pendant longtemps,
rest
le
textes
le
connus
tait
courageux explo-
HIMYARITE.
qu'on ne
les copies
l'avait fait jusqu'alors, et
305
ou
la
les transcri])lions
de
686
inscriptions,
nou-
velles
pour
plupart
(^).
que
lui,
MM. Langer
la
parcouru plus
loisir,
en suivant
route
mmes
pu
n'y a
gure plus d'un an, M. Glaser, qui avait recueilli, lors d'une
fois,
la troisime
fois
d'un voyage
dans
d'annes.
Ce sont des
toujours
un aspect monumental
et
sont ad-
mirablement calibres
sur
le la pierre, tantt
sur le
marbre ou sur
grandes
et
relief.
accompagne de bas-re-
comme
certains
tableaux du
moyen ge ou de
dont
archoJogl'jiie
IiraiXEUB lATIOSlLC.
306
TROISIEME PARTIE.
la
nous donnons
reproduction
fait
voir Tauteur
du vu,
le
si-
I>I]H]]HII]hHor^inAH<i>l>oA
Image
et stle
de Saadaouam, de Madmeram.
Sur
parat,
le
!*='
registre,
on
voit
un turban sur
la tte, s'avancer
s'np])uyant sur
Sur
Les
le 2^ registre,
il
est assis
colliers
la
son harnache-
ment,
marque de chamelier
est assis
Le domestique
Le
3*^
en croupe.
registre reprsente
la tte rase, est
il
une scne de
le
sacrifice.
Un
per-
sonnage,
s'lance;
couch sur
tient les
le front
du taureau
et
le croissant.
Devant, un second
d'officiant,
per
la
bte avec
le
Enfin, sur
registre,
Saadaouam
une besace
^''
la
main,
ne
faille
le suit
grands pas.
A moins
qu'il
le
reconnatre, connue on le
le
fait
gnralement,
effet
Saadaouam dans
riche
soit ras aussi
taureau.
Il
porte en
un
se
manteau sur
le dos.
On
que Saadaouam
compltement poui'
IllMYARlTK.
307
308
TROISIME PARTIE.
mmes
que
les autres
les
anciens Smites.
telh,
ID,
y a deux daklh, H, H;
ade,
ft,
deux
heth,
H',
^; deux
deux
B.
Ce ddoublement des
lettres, qui
prend
un des
traits caractristiques
de l'criture arabe.
de celui de
l'criture phnicienne.
il
Les
lettres ont
une
fixit
remarquable;
l'on
M. Glaser,
et carres,
anguleuses
et
nettement spares
les
de
elles
portent de petites aigrettes, tantt anguleuses, tantt arrondies, qui leur donnent une certaine ressemblance avec
les
les
chemines sur
les toits
d'une
grande
un point de comLe
mode de formation
en bas de
la lettre,
les inscriptions
comme
Fr. Le-
normant
et
comme M.
un driv de
sius,
une iniluence de
indienne dans
la
formation
de l'alphabet thiopien.
HIMVAUITE.
Sur nn cippe en albtre
o"",a5(')
309
poli, large
de o\i95, haut de
HlhniUrtiSinAH
p
1 I
Dz:
I
2i::
^b'i
nbim ^nny
1
2;[s]
lh^f'5i!X?o|ho]^
ipn^'
]vi2p
Cippe de Kasm,
frapper celui qui
fils
de Da[f]a.
le de'truirait!
'"'
Joseph
et
rie (Extrait
du Journal
i88^,
p.
3G
et
oi, n" 6.
310
TROISIME PARTIE.
tirer
On ne peut
liimvarites, ni
lettres
de leur ori-
une tude
attentive de la valeur et
mme
cer-
de
la
forme des
lettres
l'alpha-
du phnicien.
Vakf h,
Si,
pour
le beth PI, le
h V,
nun h, Vain
o, et celles
de
la fin
tau X, ofi'rent
une
ressemblance
non
point
avec les formes plus ou moins cursives de l'alphabet smitique l'poque perse, mais avec le phnicien le plus ar-
chaque,
les
il
y a
mme
On
s'tonne
que certaines
lettres aient
gard
travers les
sicles leur
et
Ton
se
demande
ce qu'on
serait pas
un emprunt
l'alphabet grec.
la
La
solution
du problme dpend de
dans l'Ymen.
date de l'introduc-
tion de l'alphabet
attribuer
A
a
l'origine
on
tait
port
quit;
montr
qu'il fallait
en
contraire.
y a vingt ans,
il
tait
Une dcouverte que l'on doit M. Gustave Schlumberger marqu le point de dpart d'un revirement dans les ides
Pendant un sjour
h ce sujet.
Constantinople,
il
fut assez
HIMYARITE.
311
elles ont, ct
de lgendes
tte
accompagne des
lettres
M. Schlumherger pense
qu'il faut
IV
et
d'Antiochus
couramment employe ds
mais
elles attestent
la
pre-
sicle;
en
mme
temps
Grce sur
civilisation
du sud de
la
lorsqu'on croyait que les inscriptions himyarites appartenaient toutes une poque trs voisine de l're chrtienne,
d-
se divisent
en deux catgo-
naire
du mot,
et
appartiennent
la
mme
mme
ainsi
des rois de
la
un
intrt de
premier ordre;
c'est
myar avec
^''
le roi
des Romains.
Le
trsor de
312
TROISIME PARTIE.
ct de CCS inscriptions,
il
on a trouv d'autres en
monumenfait
et carr
que
les inscriptions
mme
famille,
et
Huber dans
l'Ymen, o
le
nord de
le
royaume des
une foule de
correspon-
Mynens.
Ellps contiennent, ce
que
l'on dit,
noms de
noms,
si
de certains savants, de
l'an
elles
looo; d'aprs
les
modrs,
elles
iraient
ou au
vi*^
sicle
avant notre
avait son al-
royaume de Saba
et
son pigraphie.
Quand
pourra se
se livrer
les
inscriptions de
faire
Ds prsent,
ces dcou-
un
l'alphabet himyarite
le
et
de
THIOPIEN.
Saloiiion et
313
les vaisseaux
la nier l^oiige
Ophir de
l'or,
de
l'ivoire,
En
tout
cas, elles
remplacer
nom
d'insci'iptions himyarites
eflfet,
de Saba
du sud de
l'Arabie et de l'criture
les inscriptions
de TYmen.
ALPHABET ETHIOPIEi\.
De l'Ymen,
la suite
de l'Arabie parlant
qu' nos jours.
a-t-il
ghez,
et
il
s'y
est
maintenu jus-
mme
migrations des
incline
M. Renan
en
soit,
pour
la
qu'il
au
iv*^
sicle les
monuments
certains,
monula
ment de
une version de
de
la
du temps
mme
prdication
notamment
celle
du
livre
les
ce n'est plus
une
palographie manuscrite.
314
TROISIME PARTIE.
l'un
Le passage de
fourni
est
dcouvertes
Axum
en iSSo^'). Sur
la
s'intitule roi
d'Axum
et d'Hiniyar,
de Radan
le roi
et
de Saba,
et
donc postrieures
iv'^
conversion
sicle, et antrieures la
vi^
sicle,
il
au
sicle
mme
poque
probablement du
mme
roi
clusions.
l'himyarite
la
forme des
lettres,
mais
et
pour dsigner
velles lettres,
moyen de
des anle clasdiff-
traits additionnels
sement des
lettres
rent de celui de l'alphabet phnicien; les lettres sont groupes, ainsi qu'en arabe, d'aprs des analogies de forme tout
extrieures; elles n'ont conserv de l'ancien alphabet
leurs noms. Enfin, l'thiopien nous prsente
que
un phnomne
syriaque nous
analogue
celui
et dj le
la cration
marquer
les voyelles.
comme
^''
i838,
vol. II, p.
;^
68-2 81
et pi. V.
INSCRIPTIONS DU SAFA.
en syriaque, par les lettres
alef,
315
l'organisme de
l'-
aux
lettres, transfor-
mant
l'alphabet en
petits
un
vritable syllabaire.
Ces
de celui de l'Inde.
11
suffit
du dveloppement naturel de
pliquer cette transformation.
l'criture smitique
pour ex-
Du moment
qu'elle voulait
l'criture
exprimer
sor-
indpendante de
consonne.
INSCRIPTIONS DU SAFA.
sabenne,
qui a eu des destines moins brillantes, mais qui n'est peuttre pas
l'histoire
des anciennes
du
Safa.
au sud de l'Arabie;
extrmes du
jusqu'aux limites
l'est
du massif
du Haurn
se trouve
le
Harra, v-
distincts, celui
316
TROISIME PARTIE.
et qui
ch du Haurii
vgtation, et celui
du
Ce dernier
offre rasj)ect
d'une
mer de
noire et
qui varient de
la
le
Djebel-Ss
et le
N-
mara,
camps
fortifis
occups
est
mais sur
On
trouve, ct Ae
ainsi
que Wetzstein
l'avait dj
comptent par
milliers, sont
rarement
isoles;
on
les
ils
voulaient conserver
la
md-
On
les
nom de
r'idjvi.
l'aide
du martelage, ou
surface noire
du roc
et prsentent
une coloration
les
formes
Les caractres
un
un autre;
la
caprices de sa sur-
INSCRIPTIONS DU SAFA.
face, taiilt revenant sur
317
sorte de
elle-mme
comme une
bouslrophdon, tantt
apparente et encadrant
qui ac-
compagnent souvent
mme
des
du
D""
sur les
et
il
du Safa
260
inscriptions
du
mme
genre,
318
clbre
('),
TROISIEME PARTIE.
avec des vues, sur l'origine et
le
caractre de cette
criture,
justesse.
dont
les
c'est
Mais
encore
au voyage
la
d'exploration
de
MM. Waddington
Ton doit
la
et
de Vogii dans
M. Halvy d'en
dchiffrement.
M. de Vogii
qu'il a
recueillit plus
nous avons dj
lui
de nombreux renvois
la description
(^).
C'est d'aprs
numents. Les originaux de quelques-uns d'entre eux, rapports par lui, sont conservs au
muse du Louvre.
les inscriptions
du
que
le
cher de l'arabe,
avait
mconnu
Une
tentative de
M. D. H. Muller ne
^^)
heu-
reuse.
M. Halvy
reprit le
problme,
et
il
des in-
M. de Vogu,
parvint recon-
natre le
mot D = p
ffhis
les
noms
propres.
Celte dcouverte
non seulement
noms
le
chercher l'explication
le
En s'appuyant
Ihmvan imd
die
est
'"'
Reiseherichl iiber
^*^
Paris, 1876.
''''
Essai sur
les.
inscriptions
vol.
X, 1877,
p, agS-Zioo).
INSCRIPTIONS DU SAFA.
arriv
319
peu peu
dterminer
les
noms propres,
qu'un
certain
nombre
tous les
comme
des
obscurits.
dans
le dtail,
cette
ressemblance
le
croire;
M. Halvy va
mme
jus-
un
air
de famille qu'une
provenance directe,
et qu'il faut
faire
intervenir,
Il
comme
les
est certain
que l'alphabet
safatique, tout
inscriptions himyarites, a
plicit
pu
paru dans
l'criture
monumentale de Saba
et
de Mariaba.
la
longueur de l'Arabie
Wetzstein, s'ap-
premiers
de
l're
chrtienne,
amena
les
populations du sud
Damas,
en
et
auquel on doit
le
la reconstruction
de
dveloppement architectural du
du l'alphabet du Safa
Haurn.
S'il
ver des traces sur d'autres points du chemin parcouru par ces
populations. Les dcouvertes de
MM,
Douglity et Charles
320
TROISIME PARTIE.
une rvolution dans nos connais-
modifi
ides.
les
rgion qui
Mecque, sur
graffiti
en grand nombre,
h.:-
Inscriplioii
*>.
du
Safa.
On
appelle ces
thamoudennes, du
nom
'''
Cl).
Pli.
Piiris,
^''
Mahomet
Paris,
le
iMaisonnouYC, 1880.
quis
(le
M.
Eiiliof'
que
cro-
la stle
de Teiina que
j'ai publie'e
ma
confrence, sont
de sa main.
INSCRIPTIONS DU SAFA.
(le
321
recueillies dans
qu'il
cette contre.
aranien de Mdan-Saleh.
mme
famille palograpliique.
tablie,
non
l'histoire des
alphabets smitiques du
les inscriptions
Sud aura
appelle
un pas
dcisif,
mais
la
que
l'on
safatiques,
du nom de
elles,
contre
oii
premires d'entre
ordre pour l'histoire de l'criture en Arabie, et seront replaces dans leur vritable milieu.
Il
forme populaire de
l'criture
la
marche de
dmontrer,
monuments,
qu une
conjecture.
sicles
Nous voyons
aux
et
premiers
s'y
Qui
sait si
on ne
la
encore du
monde antique? On
monu-
ments, Athnes,
Rome
des
gi'ajlti
dont
le dsert
du Sala nous
a fourni les
premiers exemples,
et avoir t tracs
monde
322
TROISIME PARTIE.
(les
L'tude
inscriptions
nous
fait
donc
assister
une
la
dans l'antiquit.
comme forme de
du Nord,
et l'l-
deux lments
Ainsi se trouvent
se
rattachant
Abraham,
par
lui la
Msopotamie,
et
de Gouchites.
Au
proprement parler,
se rduit bien
peu de chose.
L'cri-
ture arabe n'tait que l'criture d'une tribu, celle des Gorischites. G'est
Mahomet
qui en a
fait la fortune.
Il
en a
fait
l'criture
du Goran,
et l'a ainsi
impose tous
les
peuples
ren-
Non seulement
elle est
elle s'est
devenue
l'criture
du monde turc
et
persan, et
chez les
musulmans, toutes
Nord, dans
dans l'Afrique du
l'Asie centrale et
le
tableau ci-contre
les
alphabets
trouvera la
les
inscriptions
du Safa,
planche
I, la
chaque
lettre.
Le tableau
insr par
M. Euting dans
les
travaux de
MM.
Blau
et
D. H. Muller,
est fautif et
consult.
va tre parl.
INSCRIPTIONS DU SAFA.
ALPHABETS SEMITIQUES DU SUD.
323
=2
IIIMYAIUTE.
THIOPIEN.
GUEZ.
SAFA.
BEUBRE.
N
2
:
ri
h
a
7
X
)
n
1
PI
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1
O
-^ 1
T T
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H H H h
M
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i
ip
i
^
+ X
WM
il
IMl
+ X
Uh
TKOISIEMU: PARTIE.
CHAPITRE
II.
CRITURE BERBRE.
Eli continuant notre route vers l'Ouest,
nous rencon-
du Nord,
l'poque romaine,
une autre
de
la
Numidie
et
de
tions,
l'on
trouve surtout en
Kabylie; mais
coup au del.
On
en rencontre depuis
du Sina
kilo-
un espace de 5,ooo
la cte
occidentale
de l'Afrique.
Les inscriptions libyques sont en gnral assez grossires,
traces en caracties trs grands, qui se lisent le plus souvent
de bas en haut
et
de gauche
lire
pourtant doivent se
horizontalement, de droite
gauche,
gnralement libyques
Il
ou libyques
inscription
et
no-puniques.
byquc
et
bitude, se
comme
CRITURE RERBRE.
le
325
Une
autre inscription
provient de Dcrna.
ressemblance avec
encore partielle-
et rejoignent
presque
une criture
certains indi-
le
monde; mais
femmes
En
ralit,
l'criture
d'tre usite, et
l'criture libyque
la
en reprsente
forme
la
certains
et
trait
commun
l'histoire
de ses
dveloppements,
il
n'est pas
ou
l'autre
de ces alphabets
326
TROISIME PARTIE.
la pierre,
Il
en rsulte que
comme modernes,
nombre de mots
63
par
la
Ce
que
tion permit
valeur de
la
par
le D""
Judas
et
trente ans,
cueilli et
un
travailleur infatigable, le
Rebond,
a re-
Ja Socil
Un grand nombre
de ces
un volume, en 1870,
par
le
gnral Faidherbe.
Enfin, M.
ments de
traduction complte de
260
inscriptions libyle
Journal
fait,
'*'
'4
3.
et
'^'
octobro-novonihre
87
1.
Tirage part,
Du
IV
Congrcsso
iSjS,
I.
I.
FinMizo,
1880.
57 75.)
CRITURE RERBKRE.
327
ont t rsums et discuts par M. Tissot dans sa Gographie de V Afrique romainc'^^^; et pourtant, malgr tant de tra-
M. Duveypour
la
les
Instructions
par
le
stantielle, qui
l'tat
de la ques-
tion.
On
de l'criture berbre, depuis l'inscription de Dougga jusqu'aux inscriptions modernes en caractres tefinagh. M.
Duan-
veyrier y a joint une carte des localits qui ont fourni ces
inscriptions et
un tableau
Cbemtou
Goguel
par M. Euting
p.
[Zeitschr. der d.
Morg. Ges.,
t.
XXIX, 1870,
289);
l'inscription entire
t.
r Afrique romaine ,
'*'
I, p.
5-2
3)^^1
Paris,
t.
I,
i884,
^-'
616-527.
le
et scientifiques.
et
les
meml)rcs de
la
Commission d'Algrie
et
de Tu-
1882,
328
TROISIEME PARTIE.
=
1
+
c
in
ir
II
o
1
^ o
1
-7
ir
Voici
comment nous
IM
N D
OU OU
73
OU
"py-i^D
?
I
11
D^IIJD
p piy---^'?
T
xVn D^ax NJ
?
N K
OU
G
I
D R N
K
N G
OU
est claire, sauf
La partie n(''0-puniquc
pour
le
premier
nom, qui
est
douteux
I[g]aoukaii,
fils
de Kanradal,
fils
de
HlioS
Dmardin
INSCKiPTION BILINGUE
BEFIBRE ET NEO -PUNIQUE DE CHEMTOU
CRITURE BERBRE.
L'iiiscriptioii
329
libyque est
la
mots
les
de
deux caractres
OU M
la suite
qui se lisent
des mots
la ligne
:
de
de
Tanche, en haut, le
Me\sia\.-n
commencement
r^fih
Le sens de
nous chappe.
I
On remarquera que nous rendons le signe comme M. Letourneux. Nous n'assignons pas
caractre
par un n,
de valeur au
=, dont
la fonction
n'a pas
encore t dter-
satisfaisante;
mots,
relis
par
la
particule
=
Il
ce
fils
den.
faut reconnatre
que
si
pour
les
noms
Quand on
bres,
textes se
libyques, puniques ou
beaucoup de sagacit,
par
mot
ou, cors-
fils ii;
de mots,
M. Halvy
il
les
Alors
pour pour
^')
le
premier degr de
la
gnalogie et qu'on
la
l'a
les autres,
mme
pierre les
Suivant M. Euliiig,
no-puniqne aurnit
<^t
Nous
croyons qu'il se
li'onipe.
330
TROISIME PARTIE.
plusieurs individus, l'un avec sa gnalogie, les
noms de
noms
du dfunt
et des
tmoins de
l'acte
de dcs:
cela est contraire toutes nos ides sur les inscriptions fu-
nraires.
Il
est impossible
la
mo-
les traduire,
bien tent de
demander
s'ils
L'inscription n
29 de M. Halvy
est
une inscription
:
i)i-
C IVLIVS LVS-VET-DONIS
DONATIS-TORQVI
BVS-ET-ARMILLIS DIMISSVS-ET-IN-CIVIT
SVA-TENELIO-FLAM PERP-VIXAN-LXXX
H-SE
E O
u
Le texte
latin porte
:
U U o T = o
ir
E
C
ir
I
+ =
II
u E
II
u
II
III
ir
OuitsJuHus
et
sua Tencllo
Jhimcn perpcluus.
")
Vi.vil
C/.
X.,t. VIII,n"5t2o().
CRITURE BERBRE.
Le
texte libyque est ainsi lu par
:
331
M. Halvy, de droite
gauche
Veniu'ma,
pieaiiers
noms
sont ceux du
M. Halcvy ajoute
connus, sauf
le
Gains (?) fds de Massoulat^'). n Puis rrLes autres noms propres sont tous
ce
comparaison, mais
Situs Est
c'est
l'on disait
que Hic
ou
ViJoU
Annis
qu'ils
sont bien
les inscrip-
tions. Je supplie
Tout
cela est
reprendre.
bonne
mthode qui
rapprochement des
avouer son
ne comprend
inla
On
que
le
dchiOVement des
mme
scurit.
Nanmoins,
comme
peu prs
discussion.
le
le
que
vertical,
en
les
la
ne nous
tel
un nom
que
supposer qu-^
le ils ait
port
son pre.
.'Sa
TROISIME PARTIE.
ici
dans
la
tendons
et
mme
comme
dfinitif,
lecteur au tableau de
M. Tissot ou
de M. Duveyrier.
est-il
pour
se crer
chose;
il
y a entre ces
deux
al-
l'thio-
berbre et
les
par
le
avons mis en regard de l'alphabet libyque; mais ces ressemblances ne sont pas assez gnrales pour qu'on puisse les
d'un
mouvement de populations
du Sud
et
considrable,
de l'Ethiopie,
et qui s est
propag de
l'est
un certain moil
On
a trouv,
y a quel-
mme
ne
s'est
s'il
pas
fait sentir
colonnes d'Hercule et
indignes de l'Espagne?
ALPHABETS IBRIQUES.
333
CHAPITRE
III.
ALPHABETS IBRIQUES.
En
face
du nord de
commence
un
Ce sont
l'criture celtib-
rienne en Espagne,
Grande-Bretagne,
les
ogamique,
si
dillerent
de toutes
autres
critures
cts,
aux
dveloppement propre
les
comme
plus
fait sentir
que partout
qu'on
33^1
TROISIME PARTIE,
sur les monnaies de certaines villes
:
rat
Abdre, Elnisus,
Gadir, Malaca.
On
y retrouve Talpliabet
punique du
i^""
et
du
n'^
sicle
Gar-
exerce par
Gartliage,
cie
comme
de
la
en Sardaigne
et
punique, mais
pagne.
ct des
M.
tion^^).
elles appai'tiennent
i"'
presque toutes
elles
la
seconde moiti du
sicle
reprsentent certaine-
les influences
tran-
gres,
si
profondes en Espagne.
et
des Phniciens, en
effet,
inonuaies nulvpies de
l'
Espagne
ALPHABETS JBUIOUES.
pulation;
le
ils
335
occupaient principalement
le
Nord-Est, l'Est et
Sud;
l'an
les Celtes,
5oo avant J.-C, s'tendaient au Nord et l'Ouest. Les deux noms se sont fondus dans celui de Celtibriens, par
de
lequel les auteurs grecs et latins dsignent les habitants du centre de l'Espagne et, plus spcialement, ceux du bassin de
l'Ebre.
Au sud de
distinct,
la
la
Bpar
tique,
Turdtanie,
tait habite
un peuple
mme
pas ddaigner
les
Ibres, dit-il
ils
plus savants;
mais
mme langue. 11 y a tout lieu de croire que c'est l'criture de ces populations
puisqu'elles ne parlent pas toutes la
-i
On
reconnat sur
les
les
monnaies
du nord
la
et
sentent
lanjille.
un alphabet
mme
deux
On
trouvera
dans
le
tableau
ci-aprs
ces
'"'
r Espagne,
p. 3-4 1.
D'Arbois de
R.,
Jii-
Celles
inscr., C.
1890,
919-329).
^'>
Strabon,
JII, i, 6.
:
rad.
Am. Tardieu,
t.
I,
'^>
D'auti-es lisent
336
TROISIME PARTIE.
ALPHABETS CELTIBERIEN ET TURDETAN.
NOMS.
CELTIBERIEN.
TURDTAN.
Alef
t>
i>
F
D
A A
^
D
Beth
D
4-
Guimel
Daleth
iT
A
if
A A
E
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J\leni
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Noun
Samedi
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N
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TYYTV^LuOI
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9
TA
l-J
Siii
M
V
n
X
H
n X
H
Tau
Upsilon
\/
T
H
H
Omga
ALPHABETS IBERIQUES.
337
M.
au
supposer
mme que
taines,
on trouvera dans
mme
la
famille,
on
est
parvenu
les
lire les
noms de
villes
monnaies celtibriennes;
inconnue
que
l'on
possde
rpandue
les
est
que
l'criture aurait t
les
importe en
Espagne par
celtibriennes
soit
Phniciens ou par
prsentent des
ressemblances nombreuses
italiotes;
mais
les diffrences
diticile d'tablir
si
de l'un,
soit
en
est
n une poque
depuis, car c'est par ses formes les plus anciennes que
phnicien
lui
la
pro/iSiS",
L.,
vol.
II,
ii"'
338
TROISIME PARTIE.
pagaliou
mme
il
de l'Espagne;
soit
rpandu du Nord au
pu en
Grimm comme
un rameau de
critures n'est pas aussi loigne qu'on serait port le croire tout d'abord, puisque, suivant toutes les probabilits l'criture ru nique
elle-mme
est
ne
soit
de l'alphabet
est difficile
Il
rie.
les
monu-
ments
la
le
soit
mme
marquent
ru-
les inscriptions
sicles
de notre
Encore
faudrait-il savoir
en
ralit aussi
Grimm,
l'cri-
ddfusion de
'*'
Il
du Sud, ou
du phnicien.
et 35.
ALPHABETS IBRIQUES.
et
339
mme
le
pour
Grce
le
se
approprier
ils
empruntent ceux
leurs
manquent
leurs voisins ou
mme
enne-
une
dans
la
mesure
Une dernire
poque que du
celtibrien. Ces
nom
de bastulo-phniciennes.
La grande
diversit
de ces critures
est
un
reflet des
TEspngne a
encore peut-tre
340
sa
TROISIME PARTIE,
marque. De
l
Dans
ces
changes'est
la sincrit
pigraphique
peu
ont
peu mousse,
si
fini
doute
qu'il faut
comme
ALPHABET OGAMIQUE.
3/il
CHAPITRE
IV.
ALPHABET OGAMIQUE.
Avant d'arriver aux runes,
il
une
au premier abord,
ogamique
est
il
lait usit
antrieu-
rement
m^
du
sicle
monuments
11
lapidaires
du pays de
Galles et de l'Irlande.
Ogma
ou Ogmios
est
mythologique irlandaise.
C'tait le dieu
arme en
le
montre
de
la
dont
le
En
ralit, l'al-
ogma (= ng),
M. d'Arbois de Jubainville
moire^'',
'"'
a expos
20-26.
342
TROISIME PARTIE.
MM. Whilley
aujour-
Ferguson
et
la lisons
du dernier de
ques-
que
l'a
dress M. d'Ar-
donn
chaque
nom
idhadh
trif??.
edhadh trlremble^.
u
iir
bruyre n.
atJm
sapin n.
mis
OH
Is
tt
sureau 71.
prunier siiuvage-:.
tf
X
nrr
sh'a/rf
turedal
roseau
ii.
jf
g(>rt flierrc".
nittin
m
qu
c
ronce n.
queirt
pommier
:i.
coll trcoudriern.
Ic'itne.
duir
tf
chne".
hiiath
aubpine
15.
s:iil
fern
luis
aulne n.
frne de monlagnen.
tf
hpitli
fr])ouloaun.
'''
lorlin,
187G.
j).
"'
Qao-s!-.7.
ALPHABET OGAMIQUE.
343
les
mmes lments
reparaissent,
nombre
varie de
le
droite,
Ainsi,
gauche ou sur
mdieu d'une
la
pour
b,
deux pour
trois
s,
voyelles.
la
barre
g, h,
i,
l,
m,
n, o, q, r, s,
t,
v, ,
agma.
cet alphabet
pour
il
la
phnicien,
possde
de l'alphabet grec,
il
possde Yf que les Grecs ont perdu trs tt et d'autre part le 8-, le I et le X lui manquent, mais de l'alphabet latin de
l'poque classique, qui se composait des vingt et une lettres
suivantes
:
ABCDEFGHIKLMNOPQ_RSTVX
Les Irlandais ont emploi avec
le c, et
laiss
tomber
le k,
qui
faisait
double
Pour com-
nombre 20,
mieux
faij'e
ils
Afin de
tme de
'"'
D'Arbois de Jubainviile, p.
-a-a,
aS.
3^4
TROISIEME PAUTIE.
ici,
reproduisons
est
rendu en
latin
par Sagranijili
Le caractre dominant de
rgulai'it
l'crituie
ogamique
est cette
absolue
pice.
Il
es!
Un
x'^
passage
(^^
d'un
manuscrit de
Saint-Gall
crit
au
sicle
est
de nature
J.
ut quotus versus
sit
primum
brevioribus
1
qufe k (c?)
littera sit
in versu longioribus
:
scribatur. ita ut
nomen
I.
mil.
1.
11.11. i!i.
'"'
Tlie old
norlhem
ruitic
Momnncnls ,
l.
I,
18O6,
p.
58.
'"'
Grimm, Uehcr
dculschc
Umcn,
p.
ALPHABET OGAMIQUE.
Lagoruna dicuntur, qute
ut
ila
3/i5
nomen
corvi
r.
rrrrrr.
m.
istae
r.
\\\\\.
r.
\\.
u.
\\\.
cr
Halialruna dicuntur,
qu
in sinistra parte
quotus ver
sit
^
\
/s
s s
A^
s
xStofruna dicuntur,
qu supra
:
in punctis
quotus
sit
ver
sed aliquando
mixtim
illas
faciunt,
a litteris. n
fait
connatre appar-
la
me parat
,
gure dou;
mais
mme
mmes
rences tmoignent d'une grande diversit dans les alphabets des peuples celtiques. Le troisime surtout, avec ses traits
obliques, qui viennent se souder angle aigu sur
la
hampe.
3/iG
TROISIME PARTIE.
les
comme
les
Le manuscrit de Saint-Gall
conserv
le
nous avoir
monuments de
la
Grande-Bretagne
et
de
la
Hackness
^orkshire, en Angleest
La paitie suprieure
la
runique;
partie
infrieure,
que
niers
le
ma-
de
Saint-Gall a])pelle
Hakilnina.
Lue autre
inscription
fait
une criture
diff-
mme
Stephens
(p.
219
et '-i3i),
non plus
faits
isols,
mais mlangs
Ces
sembleraient lgitimer
ogamique une
-'*).
Le nom
un'
l'auteur
du manuscrit de Saint-Gall
la
ces alphabets,
parent qui
pense, entre
''
'''
les
deux
I. p.
cj'itures.
liinic
Monuments
t.
Ay.
Hh\
^''
Ibidem, n
l83^
II. p.
^''
^-i-i-jy.
ALl'HABKT OGAMIQUE.
Ul
le
On
mot
runea
si-
gniliait,
runique proprement
dite. L'criture
ogamique a toujours eu
les
anciennes
on
intervertissait
souvent de propos
dlibr
la
mmes
de l'Irlande.
bet ogamique, je
entailles
le
dont
les
Peut-
moi
rnstah [rnas(afr)
buchslah'^^, a-t-il
d"tre appliqu
aux
mique
a-t-elle t fournie
des peuples
du Nord. Qui
mme
si
les
noms donns
aux
lettres
lointaine rminiscence?
que
runes
et
Talphabet ogamique;
ogamique
serait
une adaptation
la
dans
'
l'criture runique.
Voir
[)las
'
haut. p. 3,
/.
''
\).
38
TROISIME PARTIE.
CHAPITRE
V.
ECRITURE RUMOUE.
L'criture
pandue,
l'Europe septentrionale et
notamment dans
les
pays Scan-
soit
de ralphal)et
et
de singulirement trange.
le
l'alphabet
runique par
:
terme Fulhorc, du
premires lettres
lettres
}^
h >
^ ^
le
= f,
u, th,
Les
rr
elles-mmes portent
nom
s'y
do runes.
Le mot
runeii
signifi
dans l'origine
est jointe
si
un
bonne heure,
l'ide
d'criture et de magie.
Dans
l'histoire
^''
Ciiiiiiin,
Deutsche
liiiiicii
p.
67-78.
CRITURE RUNIQUE.
les
U9
Les
hommes du Nord,
secret mystrieux
comme
un
l'art
Il
de
a
transuieltre
la
pense au
moyen de
prit
([ui,
siuiples traits.
du
se passer
nom
crit
lire,
demandait
l rien
ma
l
tte? Je
ne vois
de ce qui
me
distingue
'^^ti
il
De
prter
n'y avait
qu'un
Sigurd
la puis:
dans
Tu
Si tu
veux avoir
la victoire;
la
Tu
les
graveras sur
poigne de Tpe'o
Tu En nommant deux
Tu
Dans
Tyr.
Tu
Et sur le plat
du gouvernail.
Tu
que
d'autres.
Odin lui-mme
Etc.
Les runes en
<''
elTet se
<-'
kramer, Stockholui
87/1
p.
169. 170.
350
(les
TROISIME PARTIE.
parures, tantt sur des pierres dresses qui servaient de
tantt sur des rocliers.
monuments funbres,
lijjnes
\ofHc.
On
voit leurs
qu'elles encadrent.
Nous reproduisons
ici
d'aprs M.
Mon(jui
de Vigbby, dans
la
paroisse de
Lill-
commence au
milieu
:
de
de
la
faon suivante
Kl^h1'l:riT:S(ih4':
l\r:iK.IHtlK:t>lh-(--
BniiK'
fil
dlcver et graver
fil
de
Brune,
cl
Arnvi (la
e'iever)
CRITUUE UUNIQUE.
La Sude
(jues,
est
le
351
mais
les
nombreuses en Dane-
mark, en Norvge
contre enfin dans toutes les contres qui ont t visites par
les
la valle
du Danube,
Kent
et le
Gumberland en
le
pote Venan-
du yf
les
Ger-
il
Quodque papyrus
11
agit, virgula
plana
valet.
semble
mme
Germanie
quosdatn,graBcis
exstare.
litlcris
Rhtique adhuc
Le nom de
ceux dont
ces
il
lettres
lui,
mais par
tenait le renseignement,
aux inscriptions de
monuments
l'criture runique.
Pendant longtemps, on ne
connut pas
d'inscriptions
runique
^''
tait
l'al-
Carmininn
lib.
xvni,
c.
v.
ig, 9.0.
'*'
De
inoribus
German.
ni.
352
TROISIME PARTIE.
l'on
trois familles
prin-
les
runes Scandinaves,
les
runes germaniques et
une opinion
assez
rpandue, dans
l'al-
phabet de Cyrille
et
comme
dveloppement
trs limit.
Mme
dans
les
nombre
temps
et les lieux; le
nombre des
dont
il
se
compose varie de
nous
seize vingt-quatre.
L'inscription qui
maniques
dern, en
les plus
coupe de Ton-
Danemark
Ek
Hlevagastiz
Holngaz
lioma
tAPI M5^
avido
c'est--dire
j'ai
fait
celle
corne,
r,
Nous trouvons
le
mme alphabet
ECRITURE RUNIQUE.
donne toute l'ancienne
re., Il n'y
353
v" sicle
srie
runique au
de notre
manque qu'une
la restituer
lettre, la dernire
de l'aipliabel;
mais on peut
monuments de
la
mme
poque
H th
gw
h n ijr(^)p
'
ml ng
On
de
reconnat bien
dans
le
la
marche de
nord de l'Europe
mme
poque l'alphabet
a-t-il
contres?
Un
certain
nombre de
savants, parmi lesquels Dieterich, Peile, F. Lese sont faits les dfenseurs
les
normant lui-mme,
de l'origine
runes se rattachent
notre re,
par
les
mer du Nord.
Cette thorie
nique, ne
lui est,
354
TROISIME PARTIE.
d,
r,
i,
h, S s,
ne peuvent
s'expli([uer
elles
que
mme,
cet
comme
Ya
>^
et
1'/
alphabet.
les
runes ont t
l'objet
de
la
part des
Wimmer^-^
et
blir
italique an-
latin classique.
il
aurait t
la
serait
la
une
la
poque
la Balti(|ue.
Le voyage
Grande-Bretagne
fond de
la
jU'ouve que, ds le
sicle
On
sait d'ailleurs
Ger-
manie, de
''*
la cte
du Nord
l'Adriatique.
Sous
le
rgne de
On
la bibliofj^raphie U-s
antrieurs 187/1.
'-'
uiid
vermchrlc
voiii D'^
F. Ilolthaiisen
:
Berlin.
1887.
Idem,
Dbcjonten
L"sfonls bauis-
vimx
'^^
de l'glise d'Akirkchij
S.
(le
Bugge, Mmoires de
Soc.
B.
di-s
anliiiitttires
du Nord,
p. 176.
'^^
Idem, Ont
1871,
Gographie, p. 101-107.
KCIUTURE nUNIQUE.
355
de
la
mer
il
Gerla
manie, o
le fait
mme
remarque de M. Vivien de Saint-Martin, un accs devenu plus facile ('). Tacite, qui crivait peu d'annes aprs, connaissait les
la
l'est
de
Et pourtant, toutes
les particularits
s'il
qui
en
est
On
venant se souder une hampe verticale, tendance par laquelle il se rapproche de l'criture ogamique^-), et l'on ne
peut s'empcher de se rappeler les paroles suivantes du moine
bulgare Khrabru
:
rr
Les Slaves,
dit-il
n'avaient anciennement
ni livres, ni lettres
pour
crire;
ils
hsaient et
ils
pronos-
tiquaient au
moyen de
II
traits
(//f^2.T^-M H)
et d'entailles
(P']^Z^M\A)r>^^l
les
peuples du
l'alphabet,
runique
fait la
est,
l'on
peut s'exprimer
un alphabet
latin
(')
Vivien de Saint-Martin
cit., p.
Ilisl.
mt., XXXVII,
M,
p.
'''
769-771.
Voir plus baut, p. S/iA-S'iG.
Cliodzko, Graviimtre palo-sLwe , Introduction, p.
1, Paris,
'^"'
iBfig
356
TROISIME
PAIITIE.
commun.
s'est
L'alphabet
les
mains de
lettres se sont
de plus en
le slab,
c'est--dire la
hampe de
runes
a pris
vu
se
dvelopper ces
rr
commun
)!,
runes fixes
la
mme
tige.
Enfin, par un
phnomne que
l'cri-
pour redevenir en
l'o
qu'une
lettre,
soit
par exemple,
qui se dit
othil,
phabtique
0,
avec
la
valeur nominale,
dans
le
courant d'une
mme
phrase.
Ulfilas,
Au
cra,
iv'^
sicle
de notre re,
pour
un nouvel alphaaux-
compos des
lettres onciales
quelles
il
d'Lilfilas est
crit
l'an
en
lettres
et est
38o
conserv
la
bii3liothque de l'universit
d'Upsal.
Ce manuscrit
est le
monument
le
plus ancien de
la littrature
germanique.
l'criture
Pendant longtemps,
avec
le
nouvel alj)habet.
Au moyen
nous attestent
le rle
consi-
CRITURE RUNIQUE.
supplanta peu peu l'alphabet runique, qui a
fini,
357
comme
En
ne
que
lui
rendre son
si
le
peu
peu perdu,
le
l'esprit et
dans
Lapons, nous
dit
bien
la
la
runnehomme.
Avec ce tambour couvert de signes hiroglyphiques, de caractres bizarres, le sorcier prtendait entrer en
commu-
dompter
la fatalit ^'In
(')
L'ouvrage de
Knud Leem
nous montre
un de
ces sorcieis, le
marteau
du
mme
serait difficile,
si
l'on n'tait
pas prvenu, de reconnatre une criture dans ces figures capricieuses, et l'on a grand'peine leur trouver
une lointaine
^'^
Voyage en Scandinavie,
t.
I, p.
3i3.
^'
Knud Leem,
Copenhague, ly'^y,
De Finnonim Lapporumque
i
religione
pagana
iinn
cum
Ujmpani runici,
yS.
358
TROISIKME PARTIE.
les grossiers alpliabets
ressemblance avec
(rtiidier; elles ne
degr
d'al
-M S.
VALEUR.
lUMQUE.
fi
11
QL
E.
Fech
r,
pli
?.
1^
Ur
An
(1
n
A
Tlioiri
Ih,
>
Asc, aosc,
o-'.
0, <T, a
^ ^
A
K-
r.n.i
Ccn
c,
R R i A
Gebo
\\\m
S
V
X
,
w
11
Y
h
>
IToff]
MHHH
^
I
">
\yd
11
N
1
Is
G or,
yr,
;ir
V' f',i'
H
B
9
11
Ilic, ooli
il)
i,
00
A>
P.'orth
1'
Ilix
rnlr
a,
i,
k,
cniTURK RUMQUE.
359
NOMS.
VALKIR.
RUNIQLE.
r,
Tn Q
I
i:
E.
Siyil
5
-r
Tir
T
K 6
Berc
Hacc,
ccli
eli
m
1
M n
i'
M
X
LifTii
Inj
"{
t- <>
Daj
(1
mM
5i
Olhil
0,
il
X
liu
Z X o
^.
'I'
\
q
th
l'criture ruiiique a
donn
lieu,
et la glagolita carre;
on ne
la
exclusivement r-
360
serait
TROISIME PARTIE.
un alphabet de cration
locale, invent par opposition
La grande
chaque
plus en
amne de
comme
qui
bet runique des Slaves devait tre vinc par l'alphabet cyrillique,
de
mme que
les
Le nouvel alphabet cr au
ix*"
sicle
par Cyrille et
Mthode
n'tait autre
aussi avec certains caractres runiques. Cet alphabet, destin dans l'origine
les prires
dans
la
par
l celle
de tous
les Slaves
orthodoxes et des
il
luthnes.
La
se
compose
est
l'image exacte de
russe
trouve
le
301'
CHAPITRE
VI.
la
d'Europe;
il
a pass en Asie, et
le
il
a pntr jus-
existe
dans
la
haute
Kemtschik, confinant
la
province d'Irkousk et
l'on
rencontre
ait
pu leur
attribuer une
mme
presque tou-
menhirs de
la
Bretagne
et
accompagnes de scnes
nettement,
et se rattachent, ainsi
qu'on
l'a
reconnu ds
formes anciennes de
l'al-
mme
la
famille.
La dcouverte de
un jeune
naturaliste
Grand, parcourut
la
3G2
TROISIME PVRTIE.
Mmoires de l'Acadmie de Saintce
inscriptions
runiques
,
de
v s'tait
lors-
(jue, la fin
du
ratrice Gatberine
Cinq
li-
monde
mouvement
civilisateur
auquel
elles
le
en 1828.
en
de
monuments,
de
pourtant
les
inscriptions
d'une
en tenter
le dcbifl'rement
avec chance
direction
par kleincnlz, on
i<SSf.
intrt,
363
le
gouvernement
ladrintseff, a abouti
celles
de l'Ob
de Tlnissi au del de
la
frontire
dans
les
environs de l'ancienne
lui.
de Kara-Korum
dont
dterminer l'emplacement.
Deux
mmes
parages,
permettent de dater
les
inscriptions
sibriennes avec
un
l'inscription
le
nous donne
nom
de l'an 7 58.
M. Hamv, en prsentant
belles-lettres
(^^
et
un
travail
de M. Devria sur
faits
les inscriptions
de
al-
gauche
et paraissent appartenir
une criture
chiffre
qui
^''
d'archologie,
el
Helsingfors,
dier loisir
'-'
1889,
in-folio.
pu
consulter
(tn-
des monuments an
188g, Saint-Pe'lersbourg
^''
1890,
in-folio oblong.
2\
nov.
1890.
[).
/i-^o,
/laGet /|/i8-458.
364
TROISIME PARTIE.
tradition
une
rpandue chez
les
Tartares,
elles
seraient
il
nom
par lequel
faut
avant Jsus-
un mmoire lu
qu'elles
la Socit
de linguistique
^'),
a mis l'ide
tomber dans
l'tat
de barbarie o nous
les
voyons aujourles
Vogouls
lui
ont
fait
rochers de Sou-
lick et
arms
le
d'arcs et
souvenir de
Messerschmidt
lOb
princes et son
et d'poque.
la Socit finno-
de
la
''
Journal de la Socit
Jiniio-oii<rrieniip
liiiiliiiic
fascicule,
Ilelsing-fors,
i^yo.
365
et qui porte
Une
mme
cpi' la
Mongolie, ds
le vni'' sicle
l'in-
comme
mme
est
encore discute;
du dchif-
mme
pencher
la
Les inscriptions de
comme une
anciens
alphabets
Rien
la
n'est
imposant
comme
cette
marche de l'alphabet
En
face des
mi-
le
bassin de la Mdi-
terrane,
la fois
:
pntre dans
le
tandis
peu
rayonne
jusque sur
le
hibet
et la
366
TROISIME PARTIE.
les plaines
de
branches
Chine. C'est
la
marche
mme
de
ou de dgradation de l'alphabet
M.
Senart
l'inissi
Peut-tre
l'ci-
est possible
que
l'alphabet indien,
que nous
avanc
soit
que
les
image;
si
caractre du
sol
il
se trouve
primitivement.
Au centre mme de
pi'e Vial
([ui
(')
a signal
rcemment
par d'autres
du Yun-nan
de
monde,
Vial (P.),
De
la
langue
cl
1890.
307
de Doalii
appartenant
la famille dos
de Libria
Ce dernier systme
le fait la
europenne;
artificielle et
de notre tude.
A mesure que
tures
l'on s'loigne
du foyer de
la
civilisation
nombre de
et
ces cri-
mal
dfinies,
de carac-
une persistance
depuis
emprunts
faits
des
alphabets
essais
auxquelles
ils
un degr de
civilisation sufiisant
le
pour s'approprier
l'criture
et
principe de
et
dans lesquelles on
mme
la
qu'on a peine
humaine sous
Chaque
retombe dans
'"'
la
barbarie,
comme
ces
animaux domestiques
t.
XX.
M.
ie
D' Haniy
Londres en i85i
et qu'il a
bien voulu
me communiquer.
368
TROISIEME PARTIE.
de rhomme.
devait en tre de
mme,
bets indpendants
vers points du
monde
moins rudimentaires, taient condamns disparatre devant l'alphabet phnicien; crs en vue de circonstances locales,
ils
et
fcond,
du transformisme, qui
est la loi
souveraine de l'criture. Ce
l'on
que
que
la
mer
CONCLUSION.
la
longue
liste
Monde,
les
et
nous en avons
suivi les
dveloppements,
fixer la parole
depuis
et
les
systmes,
le
mme
du
lan-
but
l'expression, au
moyen de
formule
gage.
Le jour o
cette
trouve et o l'alpha-
bet
s'est
nit a
sicles
du moins.
effet,
En
les
prs, les
mmes
mmes
lettres
pouvaient, avec
tait
il
beaucoup moins
parfait
que
l'criture gyptienne,
mais
l'criture
parce qu'il
tait plus
simple
et qu'il
pouvait s'apil
avait
de tout
le
monde
civilis.
Tous
les
la terre
drivent
370
(les
CONCLUSION.
vin(jt-(leii\
leltrcs
de l'alphabet pliiiicicn,
les
alpha-
que
les autres.
Ces derniers
en sont
sorte
mme
que
la civilisation
indo-europenne, qui
est le
couron-
nement du
la
nous apparat
comme
mot
mme
justifi,
suivant le
:
crQue
serait difbcile
de trouver, dans
l'histoire
des dcouait
vertes,
eu une
de
en
fortune aussi
L'alphabet
s'est
tendu
et,
Chine seule
lui a
elle n'a
pu
le faire
Si
l'on
dresse
usits
dans
le
monde, on reconnatra
impos tous
peuvent
l'est,
se
ramener
quatre
les
a t adopt
et
l'Europe
n'est lui-
mme
Encore
cette divi-
CONCLUSION.
L'alphabet
laliii s'est
371
rpandu,
soit
par
le
coinmerce,
soit
par
les lettres,
profres
mme
les
si
consi-
peuples
mu-
Non seulement
(|ui
il
s'est
impos en Euil
est
concurremment avec
et
l'alphabet gerl'al-
manique, en Allemagne
phabet
slave.
Il
Hongrois.
ture
On a pu croire un moment qu'il deviendrait l'cricommune de tous les peuples de l'Europe et de l'Amramener tous
les
alphabets deux
des elorls
ou
trois
nous apparat
parole.
prminence
devenu peu
peu
internatio-
si
faciles, puisse
pour assu-
la
y contribuent,
372
CONCLUSION.
Iiomme
ni
mme
pour
fait
Rome
les
peuples occiden-
taux ce que
la liturgie
grecque a
le
de l'alphabet byzantin
les
pour
les
peuples slaves,
mu-
Renaissance,
les
Espagnols eurent
rompu avec
formes
moyen ge pour
revenir aux
un nouvel agent
langue sciena peut-
d'expansion dans
est
la
Le Discours sur
la
mthode
la
que
Bible la dif-
langue se sont
mme
si
c'est
par une
Quelle que
soit la
lui
que
la
marche gnrale de
il
avancera,
peusicle
Le xvnf
dj s'tait proccup de ce problme. Volney, avec cet esprit singulirement pntrant qu'il portait
dans toutes
les
de
le
orientales y
est
la
un
selle,
appliqu spcialement
CONCLUSION.
smitiques.
373
Ce
tiait,
uvre
capitale ])our
noms
orien-
taux dans
le
les
ordres du
la
Premier Consul,
cription de
l'
de l'expdition d'Egypte,
Des-
Egypte, qui a
marqu
le ])oint
de dpart des
Nous
une connaissance
et
des
la
phontique,
comparative des
diff-
et
de
faire des
il
modernes.
ver que,
si
elle consisterait
se prter
une
pareille transformation.
nous
la
connaissons
c'est
l'alphabet phni-
cien, qui a t,
un certain moment,
l'criture
de tous
les
peuples
civiliss.
Or
l'histoire
il
s'tait
perdu
le
sentiment de
leur origine
commune
et
374
CONCLUSION.
la
seulement dmontrer
les
parent.
mmes
commune aux
il
deux races,
et,
quand
cette
criture existerait,
si
est pro-
elle tait
abandonne
l'-
criture,
cas,
munaut de vues
semblent pas prs
et tout
un ordre de
qui ne
d'exister.
de l'Ancien
vention de l'alphabet.
])arlag entre
cette
trois
l'in-
tait
deux ou
les
formes
langage. Qu'ont
fait les
Phniciens?
Ils
tement ncessaires,
et
ils
en ont
tir
au panier tous
les
cette cri-
un principe
nouveau
et
fcond,
le
lettre r-
pond
Il
un
son.
faut
sommes
singuli-
CONCLUSION.
renient caiis et que cette dfinition ne saurait
375
s"a|)[)li-
quer rigoureusement
nos
critures modernes.
Elles
ne
mesure;
petit
il
ct
d'lments phontiques,
noncent pas
et
Ce dfaut, commun
est
particulirement sensible
en franais;
la
mot
aiment, o
le
prononciation ne
lettres
mme
un
cas.
De
prononciadilficult
tion,
une
et contribue
encore sparer
provoqu un mouvement
en faveur d'une rforme de l'ortiiographe qui en ferait disparatre les anomalies et la rapprocherait, dans la
mesure
s'est
du
possible,
du langage
parl.
la tte
du mouvement
le trait
caractristique
du mouvement actuel,
des
hommes
qui
376 ont
le
CONCLUSION.
plus tudi
l'Iiistoire
de notre langue
et les lois
qui
est la
le
con-
com-
mencement du
de
la philologie
sicle
dans
le
domaine de
la linguistique et
nom de
la science,
au-devant du sen-
la
Et pourtant
il
est
si difficile
que
l'on
peut se demander
si
cette
tentative,
s'il
mme
r-
ne sont pas
naires
celles oii
l'on
quand
elles sont
on
le
vieillissant.
un
si
haut degi'
du temps de Voltaire,
diesses qui auraient
et
du xvu'
sicle.
L'un des
hommes
qui ont
le
plus
fait
pour provoquer ce
a expos
rcemment dans
lui
la
appartient, les
il
difficults
pareille rforme, et
rsum
ses ides en
tait
un
difice
CONCLUSION.
cher.
377
littrature,
mirablement toutes
tient
et
qui
au gnie
mme
On
cher
mais d'une de
on ne peut tou-
au principe
mme
de
ment
que
l'on peroit,
mais aussi
et
les
moments
qui
marquent
souvent
la
la signification.
De
mme
viennent
les difficults
faon thorique ni
compte de
langue,
mme
aux matres de
le
la
et qu'elle
guider dans sa
Ce
de
la vie
des
ntre du fruit
de leurs travaux.
le
Si notre
monde,
il
faut
que l'orthographe,
la
tion de
l'criture
possible de la ralit.
elle
va au
plus press
des traditions;
elle
comme
c'est l'uli-
378
lit
CONCLUSION.
qui doit servir de rgle, et
si
il
ne
serait
pas impossible
elle le laisse
que,
ou ne
lui
de cot
et s'en
n'aurait rien de
rait
commun
du phonographe, une
qui
sorte de
photographie de
la
parole,
d'Amrique.
L'alphabet phnicien n'est pas n autrement. C'tait dans
le
du commerce, une
aux
ils
l'appelaient
l'ils
des
vils
Htas
et,
uvres
fait se
littraires
nationale. Si le
mme
mmes
incidents.
j)art,
coles de
commerce,
et,
comme
de l'criture, en
effet,
possible,
il
faut
([u'elle
CONCLUSION.
en
soit
379
la loi
une simplification
la
transformation est
con-
stante de rcriture.
lanl, en
l'al-
phabet.
Cette criture n'a pas encore t trouve. Qui sait
l'Exposition universelle de l'an
les sicles
si,
1900, ou
celle
de
l'an 9.000,
la verra
parmi
les
venus de tous
les
points
du
monde?
Pages.
IxTRODLCTlON
"
I-WIII
PREMIKRE PARTIE.
L'CRITURE
Chapitre
sa
I.
AVAM
L'ALPHABET.
essais
Premiers
de l'homme pour
fixi'r
pense par
Dessins.
Sigaes mne'moniqiies.
Marques de
Marques de Btonnets Quippos. Wampums CuAPiinE fgaratives. Fusion des images moniques. La dernes.
proprilaires.
chasse.
entailles.
Slicki
messages.
11.
Inscriptions
et
des signes
mn-
piclographie.
mo-
Inscriptions portatives.
l'le
de Pques.
q
Tatouages
III.
CriAPiTRE
Ecriture aztque.
l'criture.
genres Le phontismo
Diffrents
Le rbus dans
noms
propres.
= Du
Mayas du Yucatan.
lative.
De
n
.
Elments de
Inscriptions
et manuscrits.
Le
re-
Tentatives de dchiffrement
aG
3-j
Origine
De son
caractre phontique.
De son
principe.
Les
clefs.
Les transformations de
l'criture chinoise.
Ecriture japonaise.
Kata-kana)
Ecriture cuniforme.
(JiiiPiTRE VI.
inscriptions
cuniformes.
auxquelles on
assyrienne.
Des
les a
appliqus.
ou
382
des coins.
l'ois
Caraclre
idographique
et syllabique.
pei-se.
perspolilain
50
Opinions
Ta8A
bleau
du
syllabaire cypriote
CiiAi'iTRE VIII.
hiratique, dmotique.
Ecriture
glyphes.
et
De formes hiroglyphique, Du dchiffrement des hiroglyphes modes de formation des hiroglyphique. Des Hiroglyphes Les gyptiens un
Ecriture gyptienne.
ses diverses
:
gyptiens.
diffrents
hiro-
avaient
alphabet.
syllabiques
idographiques.
Analyse de
la
dernire ligne de
la pierre
de Rosette.
Ecriture hiratique.
Ecriture dmotique
90
hittites.
DcouSpcimen
io5
de
la
Syrie.
de cette criture.
Le
les
lion
de Maiacli.
Tentatives de
dchiffrement.
Rapports avec
DEUXIME PARTIE.
HISTOIRE DE L'ALPHABET.
Chapitre
I.
L'origine de l'alphabet.
L'alphabet
fait
la
cte de Syrie.
l'gyptien.
Les
et
Il
est
n de
soit
On cherche
hiratique,
par
les
hiroglyphes.
Tableau
et des
formes hiratiques
ces explications.
hiroglyphiques d'oii
serait sorti.
Difficults
de
1
1
L'alphabet Tableau de
ils
grec.
de Thera.
nicien
:
Tiiple
renversent
ils
sens de l'criture,
ils
crent
les voyelles.
Les
lettres
addition-
coup d'il
1
m8
Phrygien.
Lycien.
Carien.
Tableau
Les
alphabets italiotes.
Alphabet trusque.
(recs.
Il
L'al-
donne
latin.
L'alphabet
Est-il
n directement du
383
dans
la
Modillcalions dans
la
forme des
letlrcs et
conslilutiou
l'al-
de Talplinbet.
jdiai)et latin.
Tableau compar
et latin
la
formation de
omi
brien, osquo
archaque et moderne
suiiliqiies
^3
Chapitre
III.
Des alphabets
en gnral.
Uniformit de
la
compo-
qu'a subies
cette tude.
la
forme des
Histoire
lettres.
Leur Degr de
11
histoire se rduit
aux modifications
classilication.
Leur
i
On
que
v reconnat trois
phnicien,
alphabets de l'Inde
03
Alphabet de transition.
punique.
De
l'criture cursive
Les modifications de phnicienne phniciennes archaques. La plupart des phniciennes alexandrine. Type sidonien des Phniciens. criture no-punique.
l'criture
Inscriptions
inscriptions
,
i6y
La
stle
de Msa peut
ture.
tre considre
comme
nous fournissant
le
les
L'alpha-
Il
se conserve
dans
Caractre
de l'criture h-
88
Du
rle des
Aramens dans
la
propaga-
La statue de Panmou,
chaque.
lingues.
Grande ressemblance de
L'criture
phnicien ar-
aramenne
l'poque perse.
L'criture
aramenne
devient l'criture
s'opre
:
officielle.
La transformation de
l'criture.
Elle
par
la
angles; 3 par
gatures.
un retour des
la
De branches. sur
l'criture.
grande diffusion de
l'criture
aramenne.
On
li-
diverses
Inscriptions
aramennes d'Egypte.
Influence
du papyrus
re-
Inscriptions
trouve
la trace
ao
Les alphabets de
ori-
On
a cru
gine indpendante.
Piyadasi.
Date rcente
de
Piyadasi.
Les
dits
de
la
Texte indo-bactrien
texte
indien.
Dtermination de
date
des inscriptions
Origine
aramenne de l'alphabet
o8'4
iiido-bactrien.
clic a
Discussions auxquelles
doit sans doute
tre
Le dveloppement de en Inde rapport au bouddhisme. Les transformations de qu'au dvangari. Principe du dvangari. Les grandes
donn
lieu.
l'criture
ramifications
(les
alphabets de l'Inde.
Elle
Branche du Sud ou
Les inscriptions du
Cambodge.
renne
l'Inde.
Ecriture co9a
J
Alphabets zend
et
rcente de l'alphabet
:
monnaies iraniennes
entailles
de
l'poque
arsacide;
chaldo-pehlvi
monnaies
et
tassanides;
Tableau des
alphabets pehlvis.
Le
Origine
peree
Il
par l'arabe
fio
Hbreu
can-.
l'criture
L'hbreu
L'hbreu
sert
Ecriture palmyrnienne.
Caractre hel-
Le palmyrnien
363
et ses
Nabalens sont
les
Aramens nomades.
Le nabaten
le
monde
romain.
premiers
Ea-iture syriaque.
Les
Il
monuments de
le
l'criture syriaque.
L'estranghelo.
^l
se r-
pand avec
jusqu'en Chine.
Alest
phabet mendate.
Arabe.
Syriaque On Physionomie de
la
occidental
ou jacobile.
Le
syria([ue
l'crivait
l'criture syriaque
371
mitique.
Coufique
et
iieskhi.
Ces
27(5
Origines de
L'arabe devient
une calligraphie
385
alpliabels
Tableau
compar dos
ara~
mens
396
TROISIME PARTIE.
LES ALPHABETS DE LA LISIERE DU MONDE ANCIEN.
Chapitre
sime
I.
Himyarite.
partie.
drivs.
L'himyarile el ses
Le royaume de Saba
et l'empire himyarite.
Son
origine.
Importance
la
Dcouverte
et
myL'al-
nennes pour
la solution
de ce problme.
Alphabet thiopien.
les
Himyarites en Ethiopie.
Nos
du Caractres de
Inscriptions
Safa.
Le
dsert
cet alphabet.
nenne.
Sa
du Safa
my-
Infiltration
3oj
Ses
jusqu' nos jours dans l'criture lfinagh usite par les Touaregs. Du dchiffrement des inscriptions libyques ou berbres. Discussion des divers systmes. Incertitude au sujet de l'origine de l'alphabet
libyque..
Z^h
Chapitre
III.
Alphabets ibriques.
Espagne.
Les anciennes
:
Ses
deux types
propre
la
Btique.
Tableau
au grec,
L'origine de l'cri-
au phnicien,
soit
soit l'criture
runique.
Caractre com333
principe de l'criture.
lettres,
Ogam
et le dieu
Ogmios.
caractres
L'ogam ogamiques. Le
la
est
valeur des
mode de
ractres,
Diverses
varits do l'criture
ogamique.
btonnets entailles.
On en
3i
a5
386
Le
sens du
mot rune.
de l'criture runique.
Elle se divise
en
trois familles
runes Scandinaves,
Il
est
supplant, au
Il
persiste pourtant
comme
criture magique.
Alphabet glagolitique.
mthode
CuAPiTRE
^'I.
Inscriptions sibriennes.
Tentatives de dchiffrement.
Elles
Coup
le
monde
-
36 38
Conclusion
n.
III.
68
IV.
96
163
17^
V.
YI.
VU.
VIII.
Msa
roi
190
Statue
du
Panmou
(inscription de Singerli)
907
IX.
Chemiou
SaS
homme
5 10
1
Peau couverte de
dessins coloris
l'ile
(Amrique du Nord)
de Pques
Palaos
17 19
iles
24
29
pose de la premire pierre du temple de
commmorative de
la
Mexico
Chapiteau couvert de caractres calcnlil'ormes
3o
3i
Fragment de
la tablette
de Palenqu
33
^3
44
Yu
le
caractres)
53 65
66
388
nom de
Nabucliodonosor
-^6
Fragments d'inscriptions
liiraliqucs
io3
lo/i
Fragment
Lion
d'inscription dmolique
hittite
de Maracli
107
1 1
1
Sceau de Tarku-dimme
Coupe du Baai-Lebanon
Inscription grecque bouslrophdon de
2.3
Thera
i32
muse du Louvre)
i33
j
35
lig
iSa
1
53
i55
1
69 170
ni
du
colosse d'ipsamboul
un
d'Hadrumte)
178
1
Inscription
du canal de
Silo
q4
Monnaie du temple
Daclogue samaritain
Inscription de la statue de Panraou
107
aoo
207
2i3
217
aramenne de Tema
Stle
918
997
Cilicie
998
961
9 53
du Cambodge
surmonte du nom de Tobiah
Inscription
du montant de
la
966 969
(Medan-Saleh)
la reine
palmyrniens
du tombeau de
Sadda
Deir-el-Bahari
de
la
Qoubbet es-Snkhrah
989
990
(Alhambra).
GrafTito coufique
du Safa du Patio de
los leones
995
Saadaouam
807
albtre
un cippe en
809
389
3
1 r-
et inscription
Chameaux gravs
denne
Inscription
mur
de
la
Mehaggeh (Arabie)
et inscription
tharaou-
3ao
ogamique bilingue de Sagranus
f.
Cunotami
34Zi
ogamique) de Hackness
3/i6
350
Klementz
362
<D
+> H in :s in
^^
(Q
"51*
9
Q>
p
H
r'vi
TORONTO5, CANADA
14055