Ce document décrit les phéromones chez les abeilles. Il explique ce qu'est une phéromone, ses fonctions chez les insectes sociaux comme les fourmis et les abeilles. Il détaille ensuite les différentes phéromones produites par les ouvrières, la reine et leur rôle dans la communication au sein de la ruche.
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Phromones, quelques notions
1. Kievits, mars 2003
Si l`on enIerme la reine} dans un poudrier de verre, en la mettant sur une petite planche ou sur un peu de terre, toutes les abeilles lentoureront encore dans un instant, et toute la surface du poudrier en paroitra couverte. Il semble donc quon pourroit confecturer avec quelque vraisemblance quil emane du corps de la femelle une odeur qui attire les autres abeilles. (Swamerdamm (1637- 1680), cite par Bernard Dumortier, Lorganisation sociale des abeilles
Une ruche comporte un tres grand nombre d`individus, et la survie de la colonie depend de la coordination des activites au sein de celle-ci, en liaison avec les conditions du milieu. Ces caracteristiques supposent l`existence, chez les abeilles, de modes de communication tres sophistiques. Les deux modes principaux de communication ont ete elucides: ce sont la danse des abeilles d`une part (cours de biologie), et d`autre part les pheromones.
Les pheromones sont presentes dans tout le regne animal, et en particulier chez les insectes et surtout chez les insectes sociaux tels les Iourmis et les abeilles. On en a mis en evidence egalement chez les poissons et les mammiIeres. Chez les animaux solitaires, elles servent principalement a la reproduction (recherche du partenaire). Chez les animaux sociaux, elles permettent en outre la coordination des individus, par exemple dans les reactions de deIense, ou la recherche de la nourriture.
Qu`est-ce qu`une phromone? 1. Dans une premiere approche, on peut considerer les pheromones comme des odeurs` utilisees par les individus pour communiquer avec leurs congeneres. Une odeur est Iaite de particules de matiere (des molecules) qui se detachent du support odorant et voyagent dans l`air; ce sont des substances volatiles. La perception de l`odeur par un individu - humain ou animal -provient de la Iixation de ces molecules sur les recepteurs d`un organe sensible de cet individu. Chez l`homme comme chez les autres mammiIeres, les recepteurs olIactiIs se trouvent sur une plaque sensible situee dans le toit de la cavite nasale, sous le plancher qui supporte la partie anterieur du cerveau. Chez les insectes et les abeilles en particulier, les pheromones et sont perues comme les autres odeurs par les recepteurs antennaires. 2. Les pheromones ne sont touteIois pas tout a Iait des odeurs comme les autres. Chez les mammiIeres, les recepteurs aux pheromones, qui se trouvent dans la cavite nasale comme les autres recepteurs olIactiIs, en sont neanmoins distincts. Ils Iorment un organe particulier, l`organe vomeronasal. Ils ressemblent par leur structure aux autres recepteurs olIactiIs mais dependent de genes diIIerents, et empruntent d`autres voies nerveuses vers Phromone vient de la contraction de deux mots grecs: pherein (porter) et horman (excitation). Ce mot a ete Iorge en 1959 par Karlston et Lsber qui le deIinissaient comme suit: les pheromones sont des substances secretees par des individus et qui, reues par dautres individus de la mme espece, provoquent une reaction specifique, un comportement ou une modification biologique. 2 le cerveau; les pheromones ne sont vraisemblablement pas ressenties consciemment comme des odeurs. 3. Mais surtout les pheromones ont une Ionction diIIerente des autres odeurs. Ce qui les caracterise a ce point de vue, c`est qu`elles provoquent chez l`individu qui les reoit une reaction au niveau de son comportement ou de son Ionctionnement biologique. Chez l`abeille, des pheromones sont connues notamment dans les reactions d`alarme et de deIense, lors de l`accouplement, pour l`orientation, la reconnaissance de la colonie et l`integration des activites de la colonie; d`autres ne sont que souponnees sur base d`experimentations sur le comportement de la ruche. Chez les Iourmis, le chemin menant a une source de nourriture est marque aux pheromones, ce qui leur permet de suivre la piste en Iiles caracteristiques. Chez les rats et les souris, les pheromones sexuelles vont, par exemple, declencher l`ovulation. 4. La plupart des pheromones sont des melanges de plusieurs composes diIIerents. Elles sont strictement speciIiques, c`est a dire propres a une espece donnee; elles ne declenchent aucune reaction chez les individus d`autres especes. Elles peuvent agir a tres Iaibles doses: chez certains insectes, une seule molecule de la pheromone emise par la Iemelle suIIit a declencher une reaction du mle. 5. Nombre des pheromones de l`abeille ont ete identiIiees; comme nombre de parIums, ce sont des acides gras insatures ou des esters (par exemple l`acetate d`isoamyle qui est la pheromone d`alarme du dard); comme les parIums toujours elles sont volatiles et solubles dans les graisses. Les pheromones impregnent donc, comme les autres odeurs presentes dans la ruche (celles de la propolis ou des reserves par exemple) les cires et la mince couche cireuse qui recouvre la cuticule des abeilles; cela explique que les abeilles et les rayons portent une odeur speciIique au nid.
Usage conomique des phromones Les pheromones Iont l`objet de tres nombreuses recherches scientiIiques visant notamment a developper leur usage a des Iins economiques. Actuellement, elles sont surtout utilisees pour contrler la presence d`insectes nuisibles, et pour en limiter les populations. L`un des moyens utilises a ces Iins est le piegeage au moyen de recipients ou est dispose un leurre impregne de la pheromone Iemelle de l`insecte. De tels pieges sont utilises couramment pour veriIier dans quelle mesure et quand un nuisible est present (par exemple le carpocapse du pommier), et donc a quel moment de la saison il est judicieux de traiter. Disposes dans la culture en nombre suIIisant, les pieges a pheromones permettent l`elimination du nuisible en lieu et place des pesticides (pieges a caIards, pheromone glu; mouche de la carotte...). Un autre moyen de lutte consiste a pulveriser dans la culture un nuage de pheromones Iemelles; les mles sont alors incapables de localiser les Iemelles et la reproduction en est Iortement entravee. Cette methode est utilisee avec succes contre des parasites de la vigne par exemple. Chez les Vertebres, une pheromone peut tre utilisee pour repousser une sorte de poisson (Eurasian RuIIe) des lieux ou ils sont indesirables. La pheromone est presente dans la peau du poisson et est liberee lorsque celui-ci est blesse. Cette substance agit alors comme repoussoir pour les congeneres. Des extraits de peau peuvent tre utilises pour ecarter le poisson des eaux portuaires, des Irayeres...
3 Les phromones de la ruche
TouteIois c`est chez les insectes sociaux, et chez l`abeille en particulier, que les mecanismes lies au pheromones semblent a la Iois les plus complexes et les plus determinants en matiere de comportement. La structure close du nid qui caracterise Apis mellifera et Apis cerana (ruches, crevasses, arbres creux) parait propice a une communication qui sopere par le moven de produits volatils. Une temperature stable et un air peu renouvele ne peuvent que renforcer lefficacite de la diffusion du message chimique et la ventilation du nid permet, si besoin est, de dissiper toute trace de lodeur (Free) Il semble bien que les pheromones interviennent constamment dans la vie de la ruche. Ainsi par exemple, elles jouent vraisemblablement un rle majeur dans les echanges de nourriture (trophallaxie) puisque des abeilles peuvent solliciter un leurre Iait d`une boulette de coton prealablement Irottee sur la tte d`une autre abeille et impregnee ainsi de son odeur (Free).
L`ensemble des mecanismes Iondes sur les pheromones au sein de la colonie est loin d`tre elucide. Non seulement les pheromones sont nombreuses (au moins trente-deux substances emanent de la tte de la reine, Free), mais elles peuvent agir en combinaison. Elles peuvent aussi jouer des rles diIIerents suivant les circonstances. Ainsi, c`est la mme substance qui attire le mle lors de l`accouplement, et qui bloque le developpement ovarien des ouvrieres. On notera que les mles ne sont absolument pas attires par cette substance a l`interieur de la ruche, ou ils sont indiIIerents a la reine; la pheromone ne joue donc son rle d`attraction que lors du vol nuptial.
1- Phromones des ouvrires.
Les pheromones emises par les glandes de Nasonov (7 substances identiIiees: geraniol, citral, acides geranique et nerolique) permettent aux abeilles de battre le rappel` (elles ventilent, glande de Nasonov exposees) ce qui amene les autres abeilles - a rallier le lieu devant lequel est battu le rappel (cloche a essaim, ruche) - a battre le rappel a leur tour. Ce comportement est tres Irequent (essaimage, reunion, ruche derangee...) et tres apparent. Lors de l`essaimage, c`est la pheromone de Nasonov qui permet d`attirer en masse les abeilles; mais l`essaim ne sera reellement stabilise que par la pheromone royale (voir plus bas). La pheromone de Nasonov n`est pas utilisee pour marquer les sources de nectar, mais les abeilles l`utilisent parIois sur les sources de sucre ou d`eau. Un leurre de Nasonov existe sur le marche; cette substance Iacilite la montee des abeilles au nourrisseur, ou peut tre utilisee pour marquer un abreuvoir. EnIin, lors de l`essaimage, les eclaireuses guident et coordonnent le deplacement de l`essaim en emettant la pheromone de Nasononv.
Les substances de deIense sont produites par les glandes mandibulaires et par l`aiguillon. La pheromone de deIense la plus active (acetate d`isoamyle) est produite par la membrane qui tapisse la poche a venin. L`abeille qui expose l`aiguillon, abdomen releve, expose du mme coup cette membrane et diIIuse le produit. Chez l`abeille qui a pique, l`arrachement du dard et des pieces qui l`accompagnent dechire le tissu glandulaire qui produit cette pheromone et la substance est alors diIIusee beaucoup plus activement. Le degre dagressivite est lie, a la fois a la quantite dacetate disoamvle que les abeilles sont capables de produire et au seuil de reponse plus bas pour cette substance (Free). 4 Une substance produite par les glandes mandibulaires (2-heptanone) est egalement capable d`alerter les ouvrieres. Elle est emise lorsque l`abeille s`accroche par le mandibules au moment de piquer. Elle est touteIois beaucoup moins active que la substance de l`aiguillon.
L`empreinte du pied est produite vraisemblablement par les glandes d`Arnhart. Cette empreinte est laissee sur les Ileurs butinees et a l`entree du nid. D`autres marques de butinage existent, qui pourraient tre produites par la surIace dorsale de l`abdomen, et des extraits de thorax ont le mme eIIet que l`empreinte du pied.
La reaction des ouvrieres aux pheromones s`intensiIie avec l`ge jusqu`a 28 jours et diminue au-dela de 36 jours. Elle s`intensiIie aussi avec la temperature.
2- Phromones de la reine
Produites par les mandibules, les glandes tarsales (empreinte du pied) ou par les glandes tergites (dos de l`abdomen), les pheromones royales remplissent d`importantes Ionctions au sein de la colonie. Elles inhibent chez les ouvrieres le comportement d`elevage royal. Les ouvrieres entament un elevage royal a partir du moment ou elles ne peroivent plus ces substances, ce qui explique que les abeilles essaiment quand le nid est encombre. La presence de pupes de reines dans la ruche a le mme eIIet. Elles previennent le developpement ovarien des ouvrieres Elles attirent les mles - ceux-ci sentent la reine a 60m (W p. 150) - et stimulent la monte, peut-tre en association avec la glande de Koschevnikov (W p. 151). Les mles s`accouplent avec un leurre impregne de la pheromone mandibulaire. Elles contribuent a l`attraction de l`essaim et en assurent la stabilisation; sans reine, un essaim reste agite et Iinit pas se dissoudre` pour rentrer au nid. Elles stimulent le comportement de rappel chez les ouvrieres - l`essaim ne restera dans la cloche que si la mere s`y trouve! - et de butinage: les abeilles recoltent mieux quand il y a une reine en ponte au nid (l`extrait de 9ODA stimule le butinage, W p. 151). Elles motivent la recolte du pollen chez les ouvrieres
Les pheromones royales sont dispersees dans l`ensemble de la ruche par la reine elle-mme lors de ses deplacements et surtout par les ouvrieres. Les reines sont entourees d`une cour Irequemment renouvelee (il est rare qu`une mme ouvriere reste plus d`une minute aupres de la reine, Free). Les abeilles de cette cour lechent le corps de la reine et surtout le touchent avec leurs antennes; puis elles se nettoient les antennes ce qui repand la pheromone a la surIace de leur propre corps. Elles se dispersent ensuite dans la colonie et ont, pendant environ 1/2 heure, des contacts repetes avec les autres abeilles, ce qui repand la pheromone. Ce sont surtout les jeunes abeilles (entre 2 et 9 jours) qui eIIectuent cette tche; il semble que c`est a ce moment de leur vie que les ouvrieres sont le plus attirees par la pheromone royale.
Les pheromones royales ont une demi-vie 1 de 15 a 20 minutes; une colonie met donc environ 20 minutes a realiser qu`elle est orpheline. Les substances qui les composent sont degradees de maniere active par le corps des abeilles. Se trouvant d`abord en surIace du corps de l`abeille de cour`, ou elles peuvent tre emportees par d`autres abeilles, elles s`associent peu a peu a la cuticule et Iinissent par se retrouver dans le corps ou elles sont degradees. Quand
1 la demi-vie est le temps qu`il Iaut pour que la moitie de la quantite de substance ait disparu par degradation. 5 une reine meurt, cette degradation ne se Iait plus et les substances restent intactes, ce qui explique qu`une reine morte reste tres longtemps attractive pour les abeilles. EnIin, la reine marche beaucoup, laissant une trace (0,8 mg par heure, provenant des glandes tarsales) qui repand egalement son odeur dans la ruche.
Une autre hypothese avait ete envisagee pour expliquer la dispersion des pheromones royales: les echanges de nourriture; la distribution d`un sirop de sucre avec marquage radioactiI permet de se rendre compte que ce sirop peut tre distribue en quelques heures a la plupart des ouvrieres de la colonie. Le nombre d`echanges de nourriture semble touteIois trop Iaible pour expliquer la transmission des pheromones dans la ruche (Winston note une moyenne de 56 contacts antennaires en 30 minutes pour une ouvriere-type, contre 2 echanges de nourriture seulement).
La phromone mandibulaire ou QMP (Queen mandibular pheromon) est de loin la principale, et la mieux connue des pheromones royales. Sa composition est elucidee. Cinq composes y ont ete identiIies, trois acides dont l`acide 9- oxo-decenoque (9ODA) et l`acide 9-hydroxy-(E)-2-decenoque (9HDA), et deux esters. La pheromone est similaire chez les diIIerentes especes: les pheromones d`Apis cerana, florea ou dorsata attirent les mles d`Apis mellifera.
La pheromone mandibulaire est relativement moins abondante chez une reine vierge que chez une reine Iecondee. La Iecondation naturelle semble jouer une rle dans les processus qui declenchent la montee` de la pheromone car chez les reines inseminees la QMP est produite en moindre quantite, et avec un ratio diIIerent des cinq composants; ce qui explique que les reines inseminees soient moins bien reues lors de l`introduction que les reines Iecondees naturellement.
Elle est commercialisee sous le nom de Bee-Boost, un leurre utilise pour stabiliser des paquets d`abeilles pendant le transport, ou une colonie orpheline en attendant de pouvoir lui Iournir une reine par exemple. Le Bee-Boost peut egalement empcher l`essaimage quand il est introduit en grande quantite, mais il est imperatiI que les ruches ne soient pas congestionnees; en eIIet l`ajout d`un leurre Bee-Boost n`empche pas une ruche congestionnee d`essaimer, ce qui conIorte l`hypothese d`une transmission liee au deplacement des abeilles dans la colonie. Le Bee-Boost a egalement ete utilise pour renIorcer l`attractivite des lieux de Iecondation voire pour en creer de nouveaux; en revanche le leurre n`accrot pas la prise de nourriture
3- Phromones du mle
Les secretions mandibulaires des mles attirent les autres mles vers les lieux de rassemblement.
4- Phromones du couvain
Les odeurs de couvain stimulent le butinage (surtout de pollen) et contribuent a inhiber le developpement ovarien des ouvrieres. Elles contribuent egalement a inhiber l`elevage royal.
Winston a realise l`experience suivante: il a eleve trois lots de colonies a peu pres similaires; 6 dans le premier groupe il conserve les reines dans le second les reines sont supprimees dans le troisieme les reines sont conservees mais il introduit de la pheromone royale mandibulaire (QMP).
Dans le premier groupe il n`y a pas d`elevage royal; le second groupe construit 6 a 8 cellules des le premier jour d`orphelinage; le troisieme construit a partir du quatrieme jour. Il recommence ensuite l`experience mais introduit dans le troisieme groupe du couvain jeune en plus de la QMP, couvain qu`il renouvelle tous les deux jours. Le nombre de cellules elevees diminue alors Iortement dans le troisieme groupe. Il eleve enIin un groupe de colonies sans QMP mais avec du couvain: les abeilles elevent alors d`emblee. On peut conclure que la presence du couvain contribue a Ireiner l`elevage royal, mais seulement en presence de pheromone royale: il y a synergie entre la pheromone royale et celle emise par le couvain.
EnIin, les abeilles reconnaissent` la situation des larves et y adaptent leur comportement. Elles adaptent notamment la nourriture a l`ge de la larve qu`elles nourrissent. Par ailleurs les mles diplodes 2 issus de la consanguinite emettent un signal chimique immediatement reconnu des ouvrieres qui les detruisent des qu`elles les detectent.
5- Un exemple de rgulation
Free Iait l`hypothese que la quantite de couvain mle dans une colonie provient de l`equilibre existant a un moment donne entre deux substances antagonistes, l`une pro-mle` (P) et l`autre anti-mle` (A). Le Iacteur A serait produit par la reine en activite et dans une certaine mesure par le couvain de mle lui-mme; le Iacteur P viendrait quant a lui du couvain d`ouvrieres - et serait aussi proportionnel a l`importance de la recolte. Le Iacteur A domine dans la colonie tant que la ponte de la reine n`a pas produit abondance de couvain d`ouvrieres; mais au Iur et a mesure que ce couvain s`accrot, le Iacteur P devient plus important, et Iinit par l`emporter sur le Iacteur A; la ruche construit alors du couvain mle. A l`inverse, lorsque la ruche s`appauvrit en couvain et ne recolte plus, apres la miellee d`ete, le Iacteur A redevient preponderant; alors la ruche n`eleve plus et mme elle expulse les mles. Ainsi, le brusque arrt du butinage accelere le refet (des mles) alors que lelimination de la reine le retarde (Free). EnIin l`abondance du couvain de mle inhibe chez les ouvrieres le comportement de construction des cellules de mles, ce qui laisse a penser qu`il emet un Iacteur A, qui predomine sur le Iacteur P des que le couvain mle est suIIisamment important.
2 individu diplode individu dont les chromosomes vont par paires. Pour rappel, si les abeilles Iemelles (ouvrieres et reine) sont diplodes - tout comme nous - les mles sont quant a eux issus d`ouIs non Iecondes et sont donc ordinairement haplodes. TouteIois quand il y a consanguinite entre la reine et l`un des Iaux-bourdons qui l`a Iecondee, il arrive que la reine ponde deus oeuIs Iecondes ou les deux chromosomes sexuels sont identiques; ces oeuIs donnent alors des mles qui sont pondus dans les cellules d`ouvrieres. 7 6- Mode de transmission.
Le mode de transmission des pheromones est double: d`une part ce sont des substances volatiles (en ce sens ce sont bien des odeurs); d`autre part elles sont transmises par contact entre les abeilles comme decrit plus haut. La transmission par contact peut tre observee en marquant les pheromones par la radioactivite.
7- Et encore...
Les abeilles reconnaissent leur colonie a l`odeur, et sont capables de diIIerencier leurs sours de leurs demi-sours. Elles elevent de preIerence une reine qui est leur vraie sour. Cette reconnaissance n`empche pas les abeilles de se tromper Irequemment de ruche; elles rentrent alors sans diIIicultes dans les ruches voisines. Ce phenomene, qu`on appelle la derive, peut Iausser l`appreciation de la qualite des colonies quand il Iavorise systematiquement les mmes ruches. Les ouvrieres pondeuses se mettent elles-mme a emettre des pheromones qui inhibent le developpement ovarien de leurs consours de sorte que le nombre d`ouvrieres pondeuses dans une ruche est toujours limite. La construction des cellules de mles se Iait en un nombre adapte a la Iorce de la colonie (proportionnellement plus important si la colonie est plus Iorte) et les abeilles tiennent compte pour ce Iaire du nombre de cellules de mles preexistant dans les cadres. Comment sont elles inIormees du parc` de cellules de mles existant? Free emet l`hypothese qu`une pheromone pourrait tre incorporee a la cire lors de la construction du rayon.
En guise de conclusion...
Il est cependant acquis que, dans le plus grand nombre de ses manifestations, le comportement des abeilles est regi par linformation chimique que vehiculent les pheromones. des messages pheromonaux sont emis a toutes les etapes de leur ontogenese par les ouvrieres, par les males et par la reine. la cire des ravons en delivre egalement. (...) Au total, la principale fonction de la reine, en dehors de la ponte, est de declencher, dentretenir et de coordonner les activites des ouvrieres.(Free)
Echange d`inIormation, coordination des individus: les abeilles, comme les hommes, ont mis au point les moyens d`assurer la collaboration des individus pour atteindre un objectiI commun a tout un groupe. C`est certainement la l`une des explications de leur perIormance, et les pheromones jouent a cet egard un rle essentiel.