Guide Affaissement Progressif
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SOMMAIRE
1. DOMAINE DAPPLICATION .............................................................5
1.1 1.2 1.3 1.4 CONTEXTE ET OBJECTIF ..................................................................................... 5 CONTENU DE LETUDE........................................................................................ 6 DEFINITION DE LAFFAISSEMENT MINIER ............................................................... 8 DEFINITION DE LA TYPOLOGIE DE BATIMENT ......................................................... 8
Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 Type 5 Btiment Btiment Btiment Btiment Btiment rez-de-chausse, ossature en bton avec faade ouverte. .........8 rez-de-chausse et un tage partiel, ossature en bton..............9 rez-de-chausse et un tage, ossature en bton. .......................9 rez-de-chausse et trois tages, ossature en bton....................9 rez-de-chausse, ossature mtallique. .....................................10
3.2
Bton ...........................................................................................................................25 Aciers pour charpente mtallique .................................................................................26 Elments de maonneries ............................................................................................26 Mortier de jointoiement.................................................................................................28 4.4 FORMES ET DIMENSIONS GENERALES ................................................................ 28 4.5 FONDATIONS................................................................................................... 30 4.6 SUPERSTRUCTURE .......................................................................................... 34 4.7 ELEMENTS NON STRUCTURAUX......................................................................... 36 4.7.1 Les faades et menuiseries extrieures........................................................................36 4.7.2 Escaliers ......................................................................................................................38 4.7.3 Elments en console verticale ......................................................................................38 Page 3
Les conduits maonns................................................................................................39 Les toitures ..................................................................................................................39 Cloisons de distribution ................................................................................................42 RESEAUX ....................................................................................................... 43 MODALITES DE RELEVAGE DES BATIMENTS ........................................................ 45 LES LIMITES DAPPLICATION DE LETUDE ............................................................ 46
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1. Domaine dapplication
1.1
Contexte et objectif
Les problmes poss par les risques daffaissement minier rsiduels dans les bassins miniers Nord-lorrains ont conduit lEtat dfinir ses orientations fondamentales en matire damnagement dans le cadre dune Directive Territoriale dAmnagement (DTA), et engager un programme dlaboration des Plans de Prvention des Risques Miniers (PPRM), outils oprationnels permettant de grer le risque minier. Pour aider la rdaction de la DTA, une premire tude effectue en 2002 a permis de dterminer les niveaux de pentes de terrain qui noccasionnent que des endommagements faibles sur le bti (cot des rparations limits 15 % du prix de la construction neuve). Les rsultats de cette premire tude ont montr notamment que : - le cot des rparations dpasse ces 15 % au-del dune pente de 3 %, - le renforcement du bti permet damliorer notablement son comportement. Le tableau suivant dcrit la rpartition des pentes selon les superficies concernes par les affaissements, et montre quune grande partie des superficies sont soumises des pentes suprieures 3 %.
50,00%
Classes de pente
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De ce fait, il a paru ncessaire dtendre la premire tude au comportement du bti neuf renforc pour des pentes suprieures 3 %, sans limiter le cot des rparations. Cest lobjet de ce document technique, qui doit servir daide la rdaction des PPRM. Ce document doit constituer la base dun outil daide la dcision pour les matres douvrages, matres duvre et les acteurs de la construction en gnral. A cet effet, la prsente tude se charge danalyser le comportement des constructions neuves disposant de dispositions de renforcement, dans les communes soumises des alas daffaissements miniers o les pentes pourraient tre leves, et destimer ainsi les impacts prvisibles (niveaux dendommagement) sur le bti en fonction des niveaux dalas.
1.2
Contenu de ltude
Les recommandations dcrites dans ltude portent sur les rgles dimplantation, les dispositions constructives en matire de bti (gros uvre, second uvre et rseaux). Les corps dtat techniques tels que le chauffage, la VMC et llectricit ne sont pas viss. Le choix des btiments (annexe dhabitation, Etablissement Recevant du Public de cinquime catgorie, maison individuelle, petit collectif et btiment industriel) retenu par le comit de pilotage a t tabli en fonction de la prcdente tude ralise en 2002 et de la typologie du bti de la rgion (btiment traditionnel en bton et blocs de bton de granulats courants pour les habitations et construction mtallique pour les btiments industriels). Les types de btiments retenus sont supposs respecter, au moins, les rgles de lart de la construction : les Normes Franaises Documents Techniques Unifis (et les Avis Techniques) rgissant notamment les modes de mise en uvre de techniques de construction et les rgles usuelles de conception et de calculs (BAEL pour les structures en bton arm, CM 66 modifies pour les structures mtalliques et CB 71 pour les structures en bois). En particulier, les btiments sans dispositions particulires de renforcement sont supposs prsenter des fondations en bton arm dment dimensionnes et une superstructure disposant, a minima, de chanages horizontaux et verticaux. Les prconisations en matire de dispositions constructives concernent cinq types de btiments renforcs structurellement hauteur dun surcot la construction limit : - 15 % environ dans un premier cas (btiment fortement renforc), - 6 % dans un deuxime cas (btiment faiblement renforc). Les ouvrages exceptionnels ou particuliers ne font pas partie de ltude.
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Les effets prvisibles en surface des affaissements miniers ventuels ont t fournis au CSTB par GEODERIS sous forme de tableaux et de cartes. Ces documents ont permis de dfinir : la pente maximale du sol due laffaissement, le dplacement vertical du sol la fin de laffaissement, la dformation horizontale du sol due laffaissement.
De ce point de vue, les hypothses de travail fournies par la DRIRE considrent que les affaissements sont de type progressif. La prsente tude ne prend pas en compte les endommagements lis des mouvements instantans des terrains (pas danalyse dynamique et des effets de choc sur le bti).
Ltude proprement dite sest effectue en quatre tapes : En premier lieu, les analyses de comportement structural ont t menes par des calculs avancs (compte tenu des affaissements miniers dont lamplitude est leve) et ont abouti des mesures constructives simples mettre en uvre pour se prmunir dendommagements prvisibles quand les dispositions constructives classiques et traditionnelles ne suffisaient plus. Une analyse spcifique a t entreprise concernant les modalits de relevage de btiment aprs affaissement. Cet examen a permis de considrer quil ntait pas pertinent de recommander ce dispositif. Concernant ce point, une visite a t organise le 7 octobre 2003 chez un organisme pratiquant dj le relevage de btiment (Houillres du Bassin Lorrain) afin de profiter de leur retour dexprience et de leurs pratiques constructives prouves. En deuxime lieu, la prsente tude sest charge danalyser les impacts prvisibles sur le bti en fonction des intensits des alas prciss par la DRIRE et de leur niveau de renforcement. Cet examen sest tabli partir des affaissements dfinis par la pente et la dformation horizontale du sol. Le classement des impacts sur les btiments (relevant des mesures constructives prcites) a pris en compte les possibilits ou non de remise en tat des btiments, aprs affaissement. En troisime lieu, une analyse particulire a t mene sur les endommagements prvisibles des btiments pouvant menacer la scurit des occupants. De ce point de vue, les hypothses de travail ont t cales sur des seuils de pente partir duquel il est dcid dvacuer les occupants. En dernier lieu, ltude a t consacre lexploration dautres systmes constructifs que ceux retenus dans la premire partie de ltude (btiment ossature bton pour les habitations et construction mtallique pour les entrepts). Ces procds constructifs ont t proposs pour leur aptitude offrir une meilleure rponse comportementale du bti et du clos et couverts vis--vis du phnomne daffaissement minier.
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1.3
Le phnomne daffaissement minier en surface peut tre rsum en quatre phases successives : dans un premier temps on observe les btiments avant dformation ; dans un deuxime temps on remarque que la partie du sol sest incurve avec un centre de courbure vers le bas (formation convexe dite en dme ) et la distance entre les constructions sagrandit ; dans un troisime temps, apparat une formation du sol incurv avec un centre courbure vers le haut (formation concave dite en cuvette ) et la distance entre les constructions diminue ; dans un dernier temps, les contraintes du sol se compensent pour trouver leur quilibre et les constructions reviennent une position proche de lhorizontale.
En fin daffaissement, le bti se trouve sur lune de ces quatre configurations. Compte tenu quil nest pas possible de prvoir la position finale exacte du bti par rapport la cuvette dfinitive, la prsente tude tient compte successivement des quatre configurations pour lanalyse du bti. La dformation horizontale, nettement plus prpondrante que la dformation verticale dans le dimensionnement du btiment, se traduit par un allongement ou un raccourcissement du sol, qui induit des efforts de traction ou de compression dans les fondations de la construction.
1.4
Les cinq types de btiments retenus pour reprsenter les constructions neuves dans le bassin Nord Lorrain sont les suivants :
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Cette typologie est suppose respecter les rgles de lart de la construction, les Documents Techniques Unifis et les rgles usuelles de dimensionnement. En particulier, les btiments sans dispositions particulires de renforcement sont supposs prsenter des fondations en bton arm et une superstructure chane.
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2. Hypothses gnrales
Chaque type de btiment a t tudi en fonction de trois sollicitations, dpendantes de la pente prvisible de laffaissement. Elles se caractrisent par linclinaison densemble, la dformation horizontale du sol et la courbure du terrain.
La dformation horizontale, nettement plus prpondrante que la dformation verticale dans le dimensionnement du btiment, se traduit par un allongement ou un raccourcissement du sol, qui induit des efforts de traction ou de compression dans les fondations de la construction. Lanalyse des btiments types permet de les classer selon une chelle de niveau dendommagement, dfinie ci-aprs (du niveau N1 - dsordres trs lgers - jusquau niveau N5 - effondrement).
2.1
Cinq niveaux dendommagement ont t tablis, par ordre croissant de sinistralit (N1 N5). Du niveau N1 N3, les dsordres prvisibles ne provoquent aucun effondrement. A partir du niveau N4, des effondrements sont possibles et menacent la scurit des occupants.
scurit des occupants assure car absence de risque de chutes dlments porteurs ou dquipements
N1 N2 N3 N4
Fissures daspect Fissures lgres dans les murs Portes coinces et canalisations rompues Poutres dchausses et murs bombs Planchers et murs dsolidariss et instables
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N5
Les caractristiques du dommage subi sont dtailles ci-aprs, en fonction du niveau dendommagement :
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Nota : les valeurs du tableau sont retenues pour notre typologie de btiment. Elles ne sont pas forcment rutilisables telles quelles pour dautres types de btiments, notamment pour les constructions de grande dimension. Les variations de longueur propres chaque type de btiment sont dduites des sollicitations dcrites ci-aprs : dformation, courbure et inclinaison du sol.
2.2
Les dformations horizontales induites par laffaissement ont t traduites en effort de traction ou de compression sur les fondations, dpendant de deux paramtres : - le coefficient de frottement sol/fondation, pris gal 0,65 dans notre tude, - le poids P du btiment (charges permanentes et dexploitation). Leffort maximum de glissement est gal F = . .P. Au-del, le sol glisse sous les fondations, sans augmentation de F.
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Afin de saffranchir des efforts dus la dformation du sol et de maintenir les types de btiment en niveau dendommagement N1, les fondations doivent tre dimensionnes et ferrailles afin de rsister la force F.
2.3
Laffaissement du terrain a pour consquence une incurvation du sol dassise du btiment, et qui provoque des dformations importantes des planchers et des fissures obliques dans les murs intrieurs et faades :
Cet effet se cumule avec une perte de raideur du sol dans les zones dextension (en haut de cuvette). Il en rsulte un tassement gnralis important du btiment. Les dsordres dus ce tassement ne concernent que les rseaux de louvrage. Afin de calculer ce tassement, nous avons estim que laugmentation de la contrainte de sol tait plafonne 60 % de sa valeur initiale, et que la raideur du terrain tait diminue de 80 % dans les zones dextension.
Finalement, nous tablissons la correspondance suivante entre le niveau dendommagement et la dformation verticale prise par la fondation : Niveau dendommagement N1 N2 N3 N4 N5
(1) (2)
Dformation verticale de la fondation btiment faiblement renforc (1) jusqu l/500 de l/500 l/400 de l/400 l/200 de l/200 l/100 au-del de l/100 btiment fortement renforc (2) jusqu l/500 de l/500 l/300 de l/300 l/100 de l/100 l/50 au-del de l/50
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2.4
Laffaissement du terrain a pour consquence une inclinaison gnralise du btiment, que lon ne peut pas ngliger pour des valeurs de pentes leves, et qui provoque deux phnomnes : laugmentation des contraintes de sol et la mise en traction des faades.
Leffet tudi nest fonction que des caractristiques du sol, indpendamment du type de structure. Cest pourquoi le type de renforcement retenu na pas dinfluence ici. Finalement, nous tablissons la correspondance suivante entre le niveau dendommagement et laugmentation de la contrainte du sol, valable pour un btiment faiblement ou fortement renforc : Niveau dendommagement N1 N2 N3 N4 N5 Augmentation de la contrainte de sol jusqu 20 % de 20 40 % de 40 70 % de 70 100 % au-del de 100 %
Finalement, nous tablissons la correspondance suivante entre le niveau dendommagement et la position de la rsultante des efforts par rapport au tiers central : Position de la rsultante par rapport au tiers central btiment faiblement renforc (1) jusqu 50 % de 50 70 % de 70 90 % de 90 110 % au-del de 110 % btiment fortement renforc (2) jusqu 60 % de 60 80 % de 80 100 % de 100 120 % au-del de 120 %
Niveau dendommagement N1 N2 N3 N4 N5
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3.1
Niveaux dendommagement
Les niveaux dendommagement dpendent des sollicitations prcites, qui ellesmmes sont fonction de la pente prvisible de laffaissement. Ils ont t tudis sur les cinq types de btiments renforcs structurellement hauteur dun surcot la construction limit - 15 % environ dans un premier cas (btiment fortement renforc), - 6 % dans un deuxime cas (btiment faiblement renforc). Le surcot de 15% voqu ci-dessus ne comprend pas les dispositions constructives permettant le relevage du btiment moindre cot (dans le cas o cette dernire disposition serait retenue, le surcot serait port 17%). Aprs analyse de chaque type de btiment, il a t possible de prsenter, sous forme de tableau, la correspondance entre les niveaux dendommagement et la pente de laffaissement, comme ci-aprs :
N2
4<p7
N3
7 < p 14
N4
14 < p 17
N5
17 < p
p1
1<p2
2 < p 10
10 < p 12
12 < p
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N2
1<p2 1<p2
N3
2<p7 2<p3
N4
7 < p 14 3<p7
N5
14 < p
7<p
N2
2<p3
N3
3 < p 11
N4
11 < p 21
N5
21 < p
p1
1<p2
2<p5
5 < p 11
11 < p
N2
1<p2 1<p2
N3
2<p6 2<p3
N4
6 < p 12 3<p6
N5
12 < p
6<p
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N2
1<p2 p1
N3
2<p4 1<p2
N4
4<p9 2<p4
N5
9<p
4<p
3.2
Dans le cas o les dsordres naffectent pas la structure de faon importante (niveau dendommagement compris entre N1 et N3), des travaux de remise en tat sont envisageables sans diagnostic particulier. Le cot des rparations peut tre estim 5 % du prix de la construction neuve pour le niveau N1, 10 % pour le niveau N2 et 20 % pour le niveau N3. Cette estimation ne tient pas compte dune ventuelle remise niveau du btiment, dont le cot slve environ 40 % du prix de la construction neuve. Pour le niveau N4, seul un diagnostic de la structure peut juger de la pertinence dune remise en tat. Une reprise en sous-uvre gnralise est souvent ncessaire. Dans le cas o la remise en tat est dcide, le cot des travaux avoisinerait le prix du btiment neuf. Enfin, une remise en tat nest pas envisageable pour les btiments ayant subi un niveau dendommagement N5, compte tenu des dsordres prvisibles trop importants.
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Les dispositions constructives proposes ci-aprs en matire durbanisme (paragraphes implantation et voisinage) et de conception douvrages (paragraphes matriaux, formes et dimensions gnrales, fondations, superstructure, lments non structuraux et rseaux) ont t tablies en tenant compte, dans la mesure du possible, du savoir-faire et des pratiques courantes des entreprises de la rgion. Elles peuvent soit avoir un caractre prescriptif lorsquelles concernent directement la stabilit et la tenue du clos et couvert de la construction, soit un caractre de recommandation lorsquelles amliorent le bon comportement de louvrage par des choix constructifs judicieux.
La distinction entre constructions faiblement et fortement renforces en matire de dispositions constructives de renforcement voques au paragraphe 1.2 intitul Contenu de ltude ne concerne que les paragraphes 4.5 et 4.6 intituls respectivement fondations et superstructure. Ces deux dispositions de renforcements (dont les caractres communs apparaissent au paragraphe 4.5) ont pour objectif daugmenter la capacit rsistante dun btiment traditionnel vis--vis des affaissements prvisibles (cf. les tableaux de pente du chapitre 3 intituls niveaux dimpact selon la pente de laffaissement).
4.1
Implantation
Le phnomne daffaissement minier modifie, par nature, lorganisation originelle du sol. Cest pourquoi une topographie accidente et un relief de terrain accus peuvent avoir des consquences amplifies sur les constructions environnantes. Les mesures dimplantation qui suivent ont principalement pour objectif dviter un changement des tats dquilibre des terres en cas de mouvement du sol dassise, un glissement de terrain par instabilit dans le cas dun talus et un risque dboulis dans le cas dune falaise situe proximit. Le cas des nappes phratiques doit faire lobjet dune proccupation particulire de la part des constructeurs. En fonction de laffaissement final prvisible (amplitude de laffaissement) et du niveau centennal de la nappe phratique, un dispositif de rabattement de la nappe permettant dabaisser le niveau de leau environnante est ncessairement prvoir ds que le niveau exceptionnel et conventionnel des eaux (correspondant au niveau des plus hautes eaux connues et/ou prvisibles) est suprieur au niveau bas du rez de chausse de la construction.
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Ces considrations conduisent tablir les recommandations suivantes : Recommandations : La construction ne doit pas tre implante proximit dun rebord de crte et dun pied de talus (ou dune falaise) dont la pente est suprieure 10 %. Cette zone de proximit stend jusqu une distance gale deux fois la hauteur du talus ou de la falaise.
Les btiments doivent tre implants en dehors dun terrain dont la pente moyenne est suprieure 10 %. Au-del de cette dclivit, le risque de changements des tats dquilibre des terres nest plus matrisable pour les types de constructions vises par ltude. Ds quun rabattement de nappe est prvoir en cas daffaissement, il parat plus raisonnable dviter la construction de btiments.
4.2
Voisinage
Pendant le phnomne daffaissement, le sol subit un allongement puis un raccourcissement horizontal ; cette dformation samplifie dautant plus que les pentes daffaissement prvisibles sont leves. A ces deux mouvements conscutifs se superpose le processus dincurvation du sol n de la dformation verticale de surface. Larticulation des constructions le long des rues doit permettre aux btiments dtre dgags en faades et en pignons. Cette disposition constructive autorise un dplacement libre de lensemble des fondations sur le plan horizontal. De surcrot, la distance minimale disolement doit permettre une inclinaison des btiments sous leffet de courbure du terrain (leffet de cuvette est particulirement dterminant dans cette disposition constructive).
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Dans le cas des maisons accoles situes en milieu continu (cas des maisons en bande, par exemple), on doit prvoir un vide entre chaque maison, que lon appellera joint daffaissement par la suite.
Ces joints daffaissement sont mnager tous les trente mtres maximum dans le sens de la longueur et dans celui de la largeur.
La largeur des joints dpend du type de la construction et prend en compte la pente (ou le rayon de courbure) et le raccourcissement de la distance disolement entre les btiments lors de la formation en cuvette .
Lors de lexistence du btiment, les joints doivent pouvoir jouer leur rle et doivent tre protgs sur toutes leurs faces. La couverture du joint est raliser lalignement des murs extrieurs de telle sorte quaucun matriau ny pntre malencontreusement. Cette protection peut soprer avec un couvre joint constitu de tles ondules dformables ou par un systme compos de profils en lastomres venant sinsrer dans des cadres mtalliques latraux, par exemple.
Il faut souligner que la mise en place des joints daffaissement constitue une mesure dcisive de protection contre les dgts daffaissements miniers. La mise en uvre de ces joints revt une importance particulire et ncessite une ralisation extrmement soigne autant que lexigent les dispositions constructives fondamentales dans lrection dun btiment.
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Ces considrations conduisent tablir les prescriptions suivantes : Prescriptions : Les constructions doivent tre spares par des joints daffaissement, dont la largeur, exprime en centimtre, est donne dans le tableau ci-aprs selon le type de btiment : Pente (%) 5
10 20 10 30 20
10
10 30 20 60 30
15
20 50 30 90 50
20
20 60 40 110 60
25
30 80 50 140 80
Type 2
Petit ERP
Type 3
Maison individuelle
Type 4
Btiment dhabitation collectif
Type 5
Btiment dactivit
Pour les valeurs de pente situes entre les valeurs indiques dans le tableau, il convient de prendre la largeur du joint la plus importante (exemple : le btiment en type 3 situ dans une zone daffaissement pente de 13 % doit disposer dun joint daffaissement de largeur 30 cm). Quand il est prvu " d'accoler " deux types ensemble, il y a lieu de retenir la plus petite des deux valeurs de largeur du joint d'affaissement.
Exemple : un garage (type 1) accol un petit collectif (type 4) en zone de pente prvisible de 22 %, il faut retenir une largeur de joint de 30 cm.
Ces joints doivent tre maintenus, en permanence et dans tous les cas, libres et dgags de tout objet ou matriaux susceptibles de lobstruer et de le rendre impropre sa destination premire.
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4.3
Matriaux
Les matriaux utiliss aussi bien en structure quen clos et couverts doivent prsenter des performances de rsistance et un niveau de durabilit largement prouvs. Cela suppose quils doivent : - tre conformes, pour ceux relevant du domaine traditionnel, aux documents normatifs en vigueur (DTU et Normes NF ou EN) ; - relever de lAvis Technique pour les matriaux et procds innovants. Par ailleurs, les matriaux doivent satisfaire des exigences de caractristiques minimales, afin dviter une dtrioration prmature des performances mcaniques de louvrage. Ces considrations conduisent tablir les prescriptions et recommandations suivantes :
4.3.1 Bton
4.3.1.1 Sable
Prescription : Le sable de rivire doit tre lav. Dune manire gnrale le sable non lav est proscrire. Recommandations : Le sable de mer nest pas recommand car il ncessite un lavage indispensable leau douce afin dviter la corrosion prmature des armatures mise en place dans le bton. Le sable de pouzzolane, compte tenu de sa forte porosit, ncessite un mouillage pralable son utilisation. Cette prcaution est rendue ncessaire afin dviter quil nabsorbe pas leau de gchage utile lhydratation du ciment.
4.3.1.2 Gravillons
Recommandation : Pour le bton de structure, les gravillons utiliss doivent tre de granulomtrie 5/15.
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Prescriptions : En cas de bton prt lemploi, la rsistance caractristique minimale du bton la compression 28 Jours doit tre de 25 MPa (il convient alors de demander du BCN B 25). Pour les ouvrages de faibles paisseurs, la consistance demande doit tre trs plastique (au sens de la Norme NF P 18-305) afin dobtenir une mise en place du bton optimale. Dans ce cas dutilisation, lajout deau sur chantier est proscrire.
4.3.1.4 Bton fait sur chantier
Prescriptions : Les aciers utiliss pour constituer les armatures de bton doivent tre haute adhrence, de nuance Fe E 500 (limite lastique 500 MPa) et disposer dun allongement garanti sous charge maximale dau moins 5 %. Les distances denrobage des aciers vis--vis de la paroi la plus voisine doivent respecter les dispositions constructives dfinies dans le BAEL 91 modifi 99.
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Prescriptions : Les blocs pleins ou assimils doivent disposer dune paisseur minimale de 15 cm. Les lments prsentant des fissures ou des paufrures significatives (pouvant nuire la rsistance) sont systmatiquement retirer de la construction. Recommandations : Les blocs perfors sont assimils des blocs pleins aux deux conditions suivantes : - disposer de perforations verticales perpendiculairement au plan de pose ; - avoir une rsistance suprieure 12 MPa. Les blocs creux doivent comporter une cloison intermdiaire oriente paralllement au plan du panneau et disposer dune paisseur minimale de 20 cm.
Les blocs de bton doivent rpondre aux rsistances minimales suivantes : - 6 MPa pour les blocs creux de 20 cm dpaisseur (B60 ou B80) - 12 MPa pour les blocs pleins ou perfors de 15 cm dpaisseur (B120 ou B160) Les blocs de briques de terre cuite doivent rpondre aux rsistances minimales suivantes : - 6 MPa pour les briques creuses de terre cuite de 20 cm dpaisseur (BCTC 20 60 et BCTC 20 -80) - 6 MPa pour les briques pleines en blocs perfors de terre cuite de 20 cm dpaisseur minimale (BPTC 20 60, par exemple) - 12 MPa pour les blocs perfors de terre cuite de 15 cm dpaisseur (BPTC 15 120 et BPTC 15 150).
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4.4
Afin que les rsultats de cette tude soient valables pour des formes et dimensions diffrentes de celles de la typologie, la conception dun nouveau btiment doit rpondre aux prescriptions suivantes : Prescriptions : Les btiments doivent avoir une forme de paralllpipde, dont le rapport entre la longueur et la largeur ne doit pas excder 2.
Pour chaque type de btiment, les dimensions maximales sont donnes dans le tableau suivant : Dimensions maximales Type 1
Annexe non habitable
Longueur L (m) 8 20 14 25 30
Largeur l (m) 4 12 9 15 18
Hauteur H (m) 3 7 6 12 5
Type 2
Petit ERP
Type 3
Maison individuelle
Type 4
Btiment dhabitation collectif
Type 5
Btiment dactivit
La hauteur H dun btiment correspond la distance entre le terrain naturel et le dessous de la charpente.
Hauteur du btiment
Les constructions ne doivent possder aucun dcrochement au niveau du sol. Dans le cas de formes complexes, elles doivent tre ramenes des lments simples indpendants, tant au niveau des fondations quau niveau de la superstructure. En particulier, les vrandas, garages, murs de clture, etc doivent imprativement tre dsolidariss du btiment.
Les parties en saillie au dessus du sol, tel que balcons, acrotres, lments en porte--faux, nont aucune influence sur linteraction sol-structure.
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4.5
Fondations
Les rsultats de cette tude ne sont valables que pour des btiments dont les fondations sont renforces vis--vis des affaissements miniers : la conception dun nouveau btiment doit rpondre aux prescriptions suivantes : Prescriptions communes aux btiments faiblement ou fortement renforcs : Toutes les fondations doivent tre fondes sur un mme niveau, aucun dcrochement vertical nest permis.
Elles doivent tre superficielles et ne doivent pas descendre plus bas que la cote hors gel (80 cm par rapport au terrain naturel).
Dans la mesure du possible, les charges seront rparties au mieux sur lensemble des fondations et la contrainte du sol sera la plus homogne possible. Les fondations doivent tre dimensionnes au plus juste vis--vis de la contrainte de calcul du sol.
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Les fondations doivent tre filantes et constituer un systme homogne. Dans le cas de fondations isoles, elles doivent tre relies aux autres fondations par un rseau de longrines interdisant tout dplacement relatif.
Lensemble des fondations doit tre ferraill conformment au BAEL 91 sous combinaisons accidentelles, pour rsister un effort de traction gal Px0,35, selon les deux axes du btiment, P tant le poids du btiment.
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Les fondations douvrages secondaires, tels que murets, terrasse, doivent tre indpendants et dsolidariss de louvrage principal.
Les fondations doivent tre entoures par une tranche dlments trs compressibles, le plus proche possible du btiment et descendues au mme niveau que les fondations. La tranche priphrique, remplie de matriaux trs compressible, est susceptible dencaisser en grande partie les dformations du sol (en zone de courbure et de compression) et de protger ainsi les murs enterrs
Prescriptions supplmentaires aux btiments fortement renforcs : Le rseau des fondations doit avoir la forme dun caisson, de maille maximum 5 x 5 m.
Les soubassements doivent tre rigidifis, la partie semelle tant dsolidarise de la partie rigide par un joint de glissement permettant notamment dchapper aux efforts horizontaux (ce joint de glissement favorise particulirement les techniques de relevage de btiment compte tenu de la coupure ralise entre les fondations et le soubassement). Afin de lier toutes les fondations et longrines entre elles, un diaphragme en bton arm de faible paisseur doit tre ralis sur toute la superficie du btiment. Pour une meilleure matrise de linteraction sol-structure, les fondations doivent tre coules sur le sol avec interposition dune couche de sable de 10 cm dpaisseur minimum. Le plancher bas doit tre sur vide sanitaire, accessible et liaisonn aux soubassements par des armatures de rive.
Principe de fondations
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4.6
Superstructure
Les rsultats de cette tude ne sont valables que pour des btiments dont la superstructure est renforce vis--vis des affaissements miniers : la conception dun nouveau btiment doit rpondre aux prescriptions suivantes : Prescriptions propres aux btiments fortement renforcs : Des chanages continus constitus darmatures filantes recouvrement ou ancrage total doivent tre disposs aux extrmits des voiles ou des panneaux, toutes les intersections de murs porteurs, toutes les intersections des murs et de planchers. Toutes les ouvertures doivent tre encadres par des chanages.
Cas des murs maonns
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Les poteaux doivent avoir une capacit portante dau moins 1,4 fois celle correspondant la somme des poutres aboutissant au nud poteau-poutre considr. Dans le cas particulier des constructions mtalliques - les pieds de poteaux doivent tre articuls, plutt quencastrs, - et les assemblages doivent tre boulonns, plutt que souds. Les planchers ne doivent pas comporter de dcaisss, ils doivent tre plans sur toute la surface du btiment. Les lments maonns de grande dimension doivent tre recoups dun chanage vertical tous les 3,00 m maximum.
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La superstructure doit comporter des ouvertures aussi petites que possible. Elles seront places afin de conserver des pans de murs sans aucune ouverture, sur chaque faade, de largeur minimum de 1,50 m.
4.7
Dans la situation daffaissement, les lments non structuraux nont aucune fonction porteuse mais peuvent tre mis en charge par lossature porteuse qui se dforme lors de lincurvation du sol et de la mise en pente du sol. Ces lments non structuraux et rigides peuvent alors devenir provisoirement porteurs et risquer de subir des dommages importants sils ne sont pas conus pour rsister ces charges (leur prsence peut influer sur le comportement gnral de la structure). Cest pourquoi ces lments non structuraux doivent tre conus pour ne pas avoir dincidence sur le comportement de la structure de la construction. Les dispositions qui suivent rpondent cette exigence et permettent de maintenir la fonction de llment (tanchit des faades et cloisons, par exemple).
Pour viter les dsordres rsultant de la dformation du gros uvre, il y a lieu de permettre un dplacement relatif entre le gros uvre et la menuiserie. Un principe gnral consiste rserver des jeux suffisants selon les niveaux dendommagement prvisibles. Cela peut aller de pattes querres avec trous de fixation oblongs jusqu des dispositions spcifiques dtailles ci-aprs. Les dispositions classiques autorisent un dfaut dquerrage de 5 mm maximum, expliquant le coincement des vantaux partir du niveau dendommagement N2.
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Prescriptions : Il est ncessaire de limiter la taille des ouvertures (cot de lordre de 1,50 m) et des les prvoir de format sensiblement carr ; tout lancement prononc pouvant tre prjudiciable quelles que soient les dispositions constructives envisageables. Cela conduit exclure des ouvrants coulissants qui sont souvent de grandes dimensions et qui par ailleurs prsentent un cadre dormant de faible rigidit. Peuvent tre envisags pour les habitations, les ouvrants la franaise et les ouvrants oscillo-battants, pour les locaux dactivit et les petits tablissements recevant du public dautres types douvrants tels que ouvrants litalienne ou basculants. Un moyen de dsolidariser la menuiserie du gros uvre peut consister suspendre le cadre dormant de la menuiserie au linteau et maintenir les 3 autres cts dans des prcadres en U, prservant la fois la reprise des efforts de vent, et le libre dplacement. Le jeu entre la rive du cadre dormant et le fond du profil U correspondant au dplacement prvisible du gros uvre dans son plan doit tre environ 20 mm pour une baie de 1,50 m de cot. Cette disposition oblige une conception spcifique des cadres dormants, pour autoriser la reprise du poids du vantail en traverse basse non cale et la transmission en rive suprieure, lie au gros uvre. Les dispositions dtanchit doivent galement tre adaptes pour conserver leur intgrit. Toute tanchit par mastic est exclure. Il est possible denvisager la mise en place entre le prcadre en U et le dormant des bandes de mousse imprgnes pr-comprimes ou non sur une largeur de lordre de 20 mm. En traverse basse de la baie, un drainage du prcadre avec une bavette rejet deau est prvoir. Ce type de disposition spcifique est plus facilement ralisable lors dune pose de la menuiserie en tableau.
Liaisons rigides
Gros oeuvre
Jeu priphrique
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Dune faon gnrale, les faades lgres sont viter en zone daffaissements importants (pente suprieure 3 %) compte tenu des dformations horizontales et verticales induites par laffaissement dune part et du caractre fragile de ces faades dautre part. Les faades lgres comprennent : Les faades rideaux, situes entirement en avant du nez de plancher, Les faades semi-rideaux, dont la paroi extrieure est situe en avant du nez de plancher et la paroi intrieure situe entre deux planchers conscutifs, Les faades panneaux, insres entre planchers, Les verrires, inclines plus de 15 par rappor t la verticale, qui se prolongent en faade.
4.7.2 Escaliers
Les escaliers peuvent tre en bois, mtal ou en bton arm. Prescriptions : Les escaliers maonns et ceux sur vote sarrasine sont interdits. Les marches prvues en console dans les murs sont proscrire.
Recommandation : Concernant les gardes corps, les matriaux lgers sont prfrables aux matriaux lourds.
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Recommandations : La mise en place de ceintures en plat en acier est recommande. Les conduits de fume doivent tre adosss aux murs intrieurs sans affaiblir la section rsistante du mur. A lintrieur de la construction, les conduits doivent tre liaisonns la charpente et chaque plancher par des attaches mtalliques. Afin de rduire llancement des souches, il est fortement recommand dimplanter les chemines proximit du fatage (notamment en cas de forte inclinaison de la toiture).
Recommandations : Les couvertures en petits lments concernent les constructions de type 1, 2, 3 et parfois 4. Les couvertures en grands lments concernent les constructions de type 3, 4 et 5. On doit prvoir une pente de toiture au moins gale la somme de la pente minimale admissible requise dans le DTU (correspondant au type de toiture retenu) et de la pente prvisible daffaissement. Exemple : couvertures en tuile en terre cuite petit moule embotement ou glissement relief (DTU 40) situes en site normal, zone III (selon la carte dfinissant les zones dapplication du DTU 40.21), avec pente prvisible daffaissement 10 % et disposant dun cran de sous toiture : Pente prvoir = 60 % + 10 % = 70 % Il faut mettre en place systmatiquement un cran de sous toiture (dont la mise en uvre est prvue dans le DTU de la srie 40). Les crans souples devront relever de la procdure dAvis Technique en tant que procd non traditionnel. Les couvertures en tuiles plates en terre cuite ou en bton ne sont pas recommandes. Les tuiles en ardoise ou en bandeaux bitums sont dconseiller pour assurer la fonction dtanchit en cas de concomitance vent/pluie lors dun affaissement entranant la mise en pente du btiment en dehors du plan dcoulement de sa toiture. Les couvertures en tuiles de terre cuite embotement ou glissement relief ou en tuiles bton glissement et embotement longitudinal sont recommandes en cas daffaissement.
Toiture recommande (tuile de terre cuite embotement ou glissement relief Toiture dconseille (tuile plate en terre cuite)
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Les gouttires et les descentes deau doivent tre dimensionnes (section utile) selon le DTU 60.11 et en fonction de la plus grande surface mouille de la toiture possible. De ce point de vue, il faut envisager les deux configurations suivantes : toiture incline en situation normale ; toiture incline en situation daffaissement avec la pente maximale prvisible (zone du point dinflexion de la cuvette).
De plus, il est recommand de disposer une descente deau chaque extrmit de gouttire.
Ce type dtanchit peut concerner les types 3 4 et 5. Prescription : Compte tenu du risque deffondrement sous accumulation deau inhrent aux toitures en tles daciers nervures, les revtements dtanchit sur support en tles daciers nervures sont proscrire pour les pentes de toit infrieures 3 %. Recommandations : Dans le cas de travaux dtanchit des toitures sur lments porteurs en maonnerie ou en bton, la ralisation dacrotres bas (hauteur maximale de 10 cm) revtu dtanchit jusqu larte extrieure est prfrer aux acrotres hauts. Les descentes deau pluviales doivent tre prvues au minimum chaque angle de la toiture afin dassurer une vacuation deau de la toiture en cas de mise en pente du btiment.
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Recommandations : Pour les cloisons dont lpaisseur est suprieure 10 cm, leur superficie entre raidisseurs doit tre limite 20 m2 et la diagonale 50 fois lpaisseur. Sagissant des cloisons dont lpaisseur est infrieure ou gale 10 cm, leur superficie entre raidisseurs doit tre limite 14 m2, la plus grande dimension ne doit pas excder 5 mtres et la diagonale doit tre infrieure cent fois lpaisseur brute. Les cloisons rgnant sur la hauteur dtage doivent tre rendues solidaires de la sous face du plancher suprieur pour viter leur dversement. Ces cloisons, natteignant pas le plafond, doivent tre encadres par des lments de bton arm, mtal ou bois, solidariss entre eux et lis au gros uvre.
Prescription : Ces cloisons ne conviennent pas pour le type 5 du fait de la flexibilit de lossature mtallique. Recommandations : Les carreaux de pltre doivent tre dsolidariss de la structure par un joint priphrique de 3 cm dpaisseur et constitu dun matriau durablement compressible. La stabilit de la cloison vis--vis des forces perpendiculaires au plan de llment doit tre assure par des lisses ou attaches appropries. Les cloisons en carreaux de pltre doivent disposer de raidisseurs tous les 5 mtres dans les parties courantes, aux extrmits des cloisons en pi et en partie haute quand elles ne rgnent pas sur toute la hauteur dtage. Les huisseries de portes doivent tre lies la cloison par des pattes de scellement tous les joints horizontaux de cloisons. Les montants dhuisserie ne doivent pas tre scells en partie haute.
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Recommandations : La mise en place de ces cloisons est particulirement recommande pour les constructions soumises aux affaissements importants (pente suprieure 6 %). Cependant, comme leur intgrit est exige en cas daffaissement, il est ncessaire de dcoupler des cloisons de la structure : en plaant lossature de la cloison dans un profil solidaire de la structure porteuse, en ne liaisonnant pas les plaques de pltre sur le profil.
4.8
Rseaux
Lors de laffaissement du terrain, il est ncessaire que les installations et les conduites de distribution puissent continuer fonctionner et que la conception prvoit une rparation de dgts invitables. Dans ce chapitre, seules les canalisations pour leau (rseau sous pression) et les installations dvacuation (rseaux deau de pluie et deaux uses) sont examines. Les dispositions constructives proposes ci-aprs rpondent la ncessit de supporter une extension, une compression et une inclinaison du btiment lors de laffaissement. Il en dcoule les prescriptions et recommandations suivantes :
Prescriptions : La pntration des canalisations dans le btiment doit seffectuer par un dispositif souple dispositif en ligne ou lments de liaison en mtal dformable.
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Aucune canalisation nest prvoir dans lemplacement libre des joints daffaissements (cf. 4.2). Il est interdit de disposer des canalisations, quelles que soient leurs dimensions, dans les chanages et dans les panneaux de contreventement.
Recommandations : La fixation des canalisations extrieures (gouttires et descentes deaux pluviales, par exemple) doit tre prvue par des triers ou tout autre dispositif qui ne les maintiennent pas solidement aux murs. Les liaisons entre les rseaux extrieures (installations de raccordement au rseau public) et le btiment et celles entre le btiment et lgout doivent tre places pour les constructions au milieu de la faade avant ( cet endroit le dplacement entre la fondation et le sol est minimal). Les canalisations peuvent tre regroupes dans un emplacement prvu cet effet (puisard) et dont les parois sont soigneusement dsolidarises du btiment. Les canalisations secondaires doivent avoir au moins une inclinaison suprieure celle prescrite dans les Normes et DTU en vigueur. Cette mesure constructive qui tient compte du changement de pente des canalisations lors de linclinaison du btiment permet la vidange des installations deau sous pression.
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4.9
Afin de faciliter leur remise niveau ventuelle, les btiments doivent tre munis dun dispositif de relevage adquat. Ces dispositifs ncessitent une analyse fine du btiment, des fondations et du sol de fondations ; ils doivent tre conus ncessairement par un bureau dtudes techniques. A la conception de louvrage, le choix dune remise niveau ventuelle doit tre clairement discut. Dans le cas o il nest pas jug utile (pour des raisons techniques, sociales ou financires), les travaux dcrits ci-aprs ne sont pas ncessaires. La ralisation de niches vrins est la solution la plus approprie notre typologie de btiment. Elle nest envisageable que pour les btiments fortement renforcs.
Dans ce cas, les fondations doivent comporter intervalle rgulier dans leur partie rigidifie des niches vrins, dont le contour doit tre frett en fonction de la charge de relevage prvisible. Les soubassements doivent tre dimensionns comme des poutres reposant sur les vrins, et lemprise des fondations doit tenir compte des phases transitoires du relevage. Par ailleurs, les niches vrins doivent tre facilement accessibles. Le cot de ralisation de ces seules niches vrin est faible par rapport au cot de la construction (de lordre de 2 %). Dans le cas dune mise en pente importante il est prfrable de relever le btiment plusieurs fois de suite lors de laffaissement. A titre dillustration, un btiment ayant subi une mise en pente totale de 10% devra faire lobjet dau moins deux relevages. Le relevage a un cot total slevant environ 40 % du prix de la construction, et fait appel, au minimum, au savoir-faire de deux types dentreprises : une premire spcialise dans lusage des vrins, une deuxime spcialise dans les reprises en sous-uvre.
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Rappelons que la matrise des procds de remise niveau est actuellement aux mains des exploitants miniers et que leur disparition est prvue trs prochainement. La mise en pratique dun tel systme de remise niveau implique donc le maintien ou la cration dun savoir-faire qui puisse surveiller les btiments construits de manire diffuse, estimer les critres partir desquels il est ncessaire de relever un btiment, et de prendre enfin la dcision du relevage. Il nest donc pas envisageable de considrer le problme du relevage btiment par btiment, mais dune faon beaucoup plus globale et centralise. Notons enfin que le relevage du btiment nest pas envisageable si ce dernier a subi des dsordres structuraux : les fondations ne doivent pas tre fissures ou avoir subi des dformations importantes. Les parties de la superstructure ayant ventuellement subi des dsordres doivent tre renforces avant le relevage. En outre, mme en bon tat, un btiment ayant une pente trop importante (suprieure 6 %) posera des problmes techniques de relevage, pouvant conduire la dcision de ne pas remettre niveau le btiment sans augmenter les dispositifs existants. Par consquent, ce dispositif de relevage pour des mises en pente importantes nest envisageable que pour des volutions lentes du processus daffaissement (volution sur plusieurs semaines au minimum). Dans lhypothse actuelle o lon considre que le processus daffaissement peut avoir lieu sur une seule journe, il nest pas pertinent de recommander ce dispositif de relevage.
Dautre part, les dispositions constructives prconises dans cette tude reposent sur des solutions types et rsultent de dimensionnement forfaitaire. De ce point de vue des tudes particulires restent toujours envisageables dans la mesure o elles sont effectues par des bureaux dtudes spcialiss. Ces tudes pourront alors reposer sur des hypothses plus larges que celles retenues dans ce document et permettre un dimensionnement adapt un projet architectural particulier (emprise au sol non rectangulaire, lvation du btiment irrgulire).
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Lendommagement des btiments soumis des actions daffaissement minier dfinies dans le cadre de ltude effectue par le CSTB est class en 5 niveaux N1 N5. La dfinition succincte de ces niveaux est rappele ci-dessous :
Niveau dendommagement N1 N2 N3 N4 N5
Importance du dommage trs lger ou ngligeable lger apprciable svre trs svre
On constate que le premier niveau N1 est un niveau pour lequel les dformations sont faibles et nengendrent au sein de la construction que des dsordres visuels. Ce premier niveau noccasionne pas de modification de gomtrie des lments du btiment, susceptibles de compromettre la scurit des occupants.
Le niveau N2 est un niveau pour lequel les dformations restent faibles, et il peut tout au plus entraner le coincement des fentres et des portes. Pour ce niveau, statistiquement, lchelle dun ensemble de btiments, les dformations observes sont suffisamment faibles pour que lon puisse admettre quune faible proportion des btiments sera sujette ce problme. De plus, les mouvements daffaissement se produisent sur des dures relativement tales, au travers des connaissances quon en a aujourdhui. Il ny a pas de risque intrinsquement li la chute dobjets ou dlments dquipements, en raison de la faible amplitude des mouvements de ce niveau dendommagement, et, donc, il ny a pas de risque pour loccupant. Le seul risque que lon pourrait envisager pour ce niveau N2 serait une panique des occupants ne pouvant pas sortir du fait du coincement des portes et fentres, et tentant par l des vacuations risques (saut de fentres, par exemple). Mais ce risque reste extrmement limit en raison du caractre progressif des dformations dune part, et de la faible proportion de btiments touchs, dautre part. Toutefois, il pourrait tre utile de diffuser un message clair aux occupants des btiments concerns, pour les engager au calme, en cas de premiers mouvements ressentis.
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Le niveau N3, plus svre que le prcdent, prsente un risque de panique accentu par rapport ce qui est dcrit ci-dessus pour le niveau N2. Mais ce niveau est rput pouvant galement conduire des ruptures de canalisations. En consquence, la prsence de canalisations de gaz reprsente ici le risque majeur pouvant tre apprhend, risque trs largement pondr par le caractre progressif de laffaissement. Dans ces conditions, il convient de proscrire les installations au gaz. Les deux derniers niveaux, N4 et N5, sont dfinis comme donnant lieu des changements de gomtrie (sols en pente, murs hors daplomb, etc.) et des risques de chutes dlments de structure ou dquipement. Ces deux niveaux dendommagement prsentent des risques certains pour la scurit des occupants que lon ne saurait pas pondrer par le dlai dvacuation car il sagit l dune situation deffondrement ou dimpraticabilit des ouvrages, ce qui ntait pas le cas prcdemment pour les niveaux N2 et N3, pour lesquels il sagissait dune situation damorce de dsordres. Il est donc dconseill, pour ces niveaux dendommagement, dautoriser la construction des btiments tudis ci avant. Une construction ne serait envisageable quavec des mesures prventives plus svres. En rsum, pour les niveaux dendommagement N1, N2, N3, la scurit des occupants ne peut pas tre directement menace, du fait de labsence de risque de chutes dlments porteurs ou dquipements et du caractre progressif de laffaissement. Concernant les niveaux N4 et N5, la scurit des occupants peut tre menace en labsence de dispositifs de surveillance adapts. Si lon souhaite visualiser qualitativement le niveau de risque pour la scurit des occupants, on peut dresser le tableau suivant :
Type de btiment
Pente daffaissement au-del de laquelle la scurit des occupants peut tre mise en cause en labsence de dispositions particulires Cas des btiments faiblement renforcs Cas des btiments fortement renforcs 14 % 7% 11 % 6% 4%
10 % 3% 5% 3% 2%
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6.1
Gnralits
Dans ce chapitre, nous allons prsenter des systmes constructifs alternatifs aux systmes traditionnels de la rgion tudis dans les chapitres prcdents. En prambule ce chapitre, nous rappelons que le choix des matriaux et celui des systmes constructifs jouent un rle dterminant dans la rsistance des constructions aux effets de laffaissement minier (mise en courbure du terrain, dformation horizontale du sol et inclinaison du btiment). De ce point de vue, laptitude des systmes se dformer plastiquement lors des efforts levs sans pour autant rduire sensiblement leurs capacits rsistantes constitue une solution prfrable certains procds constructifs traditionnels plus fragiles. Cest pourquoi lobjectif vis ici est dexplorer dautres procds de gros uvre de maison qui pourraient permettre de mieux rsister aux affaissements miniers par ce quils offrent par rapport aux procds traditionnels : o un rapport rsistance/poids largement suprieur ; o une capacit accepter des dformations plus importantes (du fait de la ductilit de leurs assemblages mcaniques) ; o une rsistance aux chocs importants (rsilience) sensiblement suprieure. A titre dillustration, deux systmes constructifs ont t particulirement analyss : o la maison individuelle ossature en bois, o la maison individuelle ossature acier. Il faut souligner que sagissant dune analyse mene titre exploratoire, lestimation des niveaux dendommagements des btiments vis--vis des sollicitations et lapproche dcrite au paragraphe 2 nont pas t directement appliques aux constructions pouvant disposer de matriaux ou de systmes constructifs alternatifs. Toutefois, en partant du principe que les deux systmes constructifs dcrits ci-aprs disposent dune capacit rsistante favorable aux actions sismiques, nous pouvons dire que, par retour dexprience : o les niveaux dendommagements N1 et N2 seront globalement atteints pour les mmes valeurs de pentes, que les btiments soient renforcs ou conus avec les systmes constructifs alternatifs; o le niveau dendommagement N3 des btiments conus avec les systmes constructifs alternatifs correspondra des pentes plus leves que celles atteintes par les btiments simplement renforcs;
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o pour les btiments conus avec les systmes constructifs alternatifs, les niveaux dendommagement N4 et N5 seront atteints pour des pentes sensiblement plus leves que celles correspondant aux btiments simplement renforcs dans ce cas de figure, la capacit de ces systmes constructifs alternatifs se dformer plastiquement lors de dformations leves (ductilit) agit pleinement pour les niveaux dendommagement forts (N4 et N5).
Larticulation de ce chapitre sorganise autour de deux parties : o la premire (la plus importante) sattache dcrire et analyser deux systmes constructifs complets (maison ossature bois et maison ossature acier), o la deuxime (indicative) donne des orientations techniques en matire de procds de gros uvre pouvant prtendre un bon comportement vis--vis daffaissements miniers (bon rapport rsistance/poids pour le bton lger et ductilit apprciable des assemblages pour les grands panneaux prfabriqus). Dans ce qui suit nous dcrivons, dans les grandes lignes, les principes constructifs qui permettent de prsager dun comportement favorable des constructions vis--vis dun affaissement prvisible. Enfin, les modes constructifs alternatifs tudis prsentent un surcot par rapport une construction traditionnelle en maonnerie non renforce. Le surcot a t valu globalement sur la base de principes constructifs visant renforcer les deux systmes tudis. En premire approche, nous pouvons estimer un surcot avoisinant 10% pour la maison ossature acier et 15% pour la maison ossature bois.
6.2
La construction en bois
Le bois, parmi les matriaux utiliss dans la construction, prsente, dune part, un rapport rsistance/poids particulirement lev. Dautre part, les btiments ossature bois disposent, du fait de la ductilit des assemblages mcaniques (par opposition aux assemblages colls), dune grande capacit accepter des dformations importantes. Ces deux proprits conjugues entre elles leur permettent datteindre - partir des niveaux dendommagements N 3 - des pentes admissibles suprieures celles obtenues pour les btiments tudis ci-avant (voir tableau ci-aprs). Par ailleurs, vis--vis des sollicitations agissantes, le bois possde une rsistance apprciable en traction et en compression quand il est orient dans la direction de ses fibres. A prciser toutefois quil convient de le protger de lhumidit permanente et des variations hygromtriques auxquelles il est particulirement sensible.
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Le systme constructif propos ci-aprs consiste raliser une superstructure ossature bois (poteaux, poutres et panneaux) sur des fondations en bton arm et supposes de mmes dimensions que celles des btiments tudis au chapitre prcdent. Les comparaisons des effets dun affaissement entre la typologie tudie ci avant et ce mode alternatif sont les suivantes : - leffet de la dformation horizontale du sol est quivalent, et les fondations doivent tre dimensionnes de la mme manire, - leffet de la mise en pente du btiment est beaucoup plus faible, compte tenu de laptitude du matriau bois rsister des efforts de traction (sous rserve de la bonne orientation des fibres), - leffet de la courbure du terrain est attnu par lallgement de lensemble du btiment.
Afin dapprcier le gain en terme dimpact, nous avons estim pour le btiment de type 3 (exemple de la maison individuelle) les nouvelles pentes correspondant aux diffrents niveaux dendommagement :
N2
2<p3
N3
3 < p 11
N4
11 < p 21
N5
21 < p
Type 3 bois
p3
3<p4
4 < p 15
15 < p 30
30 < p
Comme pour les systmes en maonnerie, la conception densemble dune construction ossature bois doit respecter les mmes conditions gomtriques : forme rectangulaire et rapport l / L limit 0,5.
Pour les types 1 2 3 et 4 les maisons ossature de bois semblent convenir en zone daffaissement condition de disposer dun systme murs porteurs rpondant aux principes suivants :
Les panneaux utiliss dans la composition des murs doivent tre rsistants lhumidit : les contreplaqus sont au moins NF Extrieur CTBX et les panneaux de particules doivent tre CTBH ; Le nombre de panneaux de contreventement doit tre identique tous les tages ;
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Le contreventement est assur soit par un systme triangul, soit par un voile rigide constitu dun panneau en contreplaqu dau moins 14 mm dpaisseur clou sur tous les montants de lossature ;
La rpartition des panneaux doit permettre leur superposition dans la hauteur de la construction afin dviter des phnomnes de torsion pouvant intervenir lors dune inclinaison de btiment ; Chacun des quatre angles doit au moins comporter deux panneaux de contreventement.
Concernant les parements extrieurs des maisons ossature de bois, on doit viter les parements en maonnerie dont le comportement sous dformations imposes est significativement diffrent de la structure en bois. Les parements extrieurs constitus de deux couches denduit base de ciment de chaux sur un support mtallique (type mtal dploy) liaisonn ou panneaux bois paraissent une mesure constructive compatible avec le comportement dune ossature bois. Les revtements extrieurs en enduit plastique semblent, eux aussi, convenir.
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6.3
Ce procd de gros uvre complet, du fait de son ossature acier, prsente, dune part, un rapport rsistance/poids sensiblement plus lev que les systmes traditionnels. Dautre part, ces btiments disposent - comme pour la construction en bois - du fait de la ductilit de leurs assemblages mcaniques, dune capacit accepter des dformations importantes. Cette dernire proprit est dterminante pour rsister aux effets des dformations induites par laffaissement minier tudi ici et explique ses performances en matire de pentes admissibles (voir tableau ciaprs). Par ailleurs, il convient de prciser, dune part, que les structures mtalliques ncessitent un entretien rgulier contre les risques de corrosion. Dautre part dans la mesure o une stabilit au feu suprieure un quart dheure est requise, il peut tre ncessaire de protger la structure mtallique par des matriaux rsistant au feu. Cette famille de procds est destine principalement aux types 1 3. Elle convient aussi pour le type 4 limit aux constructions simple rez de chausse et/ou un tage seulement. Le procd comprend une ossature mtallique porteuse (type IPN ou IPE) et peut tre constitu de : planchers en bton arm ou en bois sur solivage en poutrelles mtalliques ; charpente de toiture en cornires mtalliques ; parois extrieures en dalles nervures en bton arm avec revtement de type R.P.E ; cloisons de distribution en plaques de parements en pltre.
Afin de confrer ce systme constructif complet de gros uvre un comportement satisfaisant vis--vis du phnomne daffaissement et de ses effets, des adaptations constructives peuvent tre amnages. Les comparaisons des effets dun affaissement entre la typologie tudie ci avant et ce mode alternatif sont les suivantes : - leffet de la dformation horizontale du sol est quivalent, et les fondations doivent tre dimensionnes de la mme manire, - leffet de la mise en pente du btiment est beaucoup plus faible, compte tenu de laptitude du matriau acier rsister des efforts de traction, - leffet de la courbure du terrain est trs attnu par lallgement de lensemble du btiment.
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Afin dapprcier le gain en terme dimpact, nous avons estim pour le btiment de type 3 (exemple de la maison individuelle) les nouvelles pentes correspondant aux diffrents niveaux dendommagement :
N2
2<p3
N3
3 < p 11
N4
11 < p 21
N5
21 < p
Type 3 acier
p4
4<p6
6 < p 23
23 < p 33
33 < p
Au niveau de la liaison entre la structure et les fondations (calibres conformment aux dispositions du chapitre ), les chanages verticaux doivent tre placs : tous les angles de la construction ; aux jonctions des murs ; au droit et en continuit des poteaux reprenant les pales de contreventement ; de part et dautre des ouvertures de soubassement.
Le chanage du plancher bas du rez de chausse doit comporter 4 barres HA 12 longitudinales relies entre elles par des cadres. Au niveau de lossature mtallique, tous les assemblages doivent tre boulonns. Au droit des poteaux mtalliques assurant le contreventement, la liaison doit tre prolonge jusquau bas des fondations par des chanages verticaux.
6.4
Le bton lger
Lensemble des systmes de structure en bton arm traditionnel sont utilisables en bton lger (systme en portique, voiles, maonnerie, ). Lutilisation du bton lger prsente des avantages apprciables en zone daffaissement mme si des prcautions particulires sont prendre. Parmi ces avantages on peut citer, par exemple, la capacit du bton lger se dformer plus facilement et de faon moins brutale que le bton classique ainsi que la rduction du poids de la structure (25 % environ de rduction par rapport un btiment similaire ralis en bton classique).
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Toutefois, il faut prendre en compte les phnomnes suivants : le fluage du bton lger est plus important ; dans les nuds dossature les dispositions dancrage des armatures doivent tre renforces ; le frettage des poteaux en bton lger doit tre plus important que pour le bton arm traditionnel.
6.5
La construction prfabriqus
en
grands
panneaux
Ce type de construction peut concerner essentiellement les types 4 et 5. Ces constructions sont constitues de panneaux en bton arm dans les deux directions orthogonales percs ou non douvertures. La capacit de ce systme de grands panneaux se dformer dpend majoritairement des caractristiques des joints entre panneaux. Les dispositions constructives ci-aprs tiennent compte de ce constat. Les joints horizontaux doivent tre monts et arms. Les joints verticaux peuvent tre constitus partir de : - rives crantes et daciers en attente boucls ; - assemblages boulonns. La rpartition des panneaux doit tre la plus rgulire possible. Les constructions ralises avec ces panneaux doivent comporter des chanages dans toutes les directions (hauteur, largeur, longueur). Les armatures de chanages sont disposer dans les panneaux ou dans le bton de clavetage des joints.
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