Reseau Securise

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Mise en place d'un réseau sécurisé - R5

Abdalla ALTUNAIJI, Hugo ETIEVANT, Remy FABREGES,

Benoît MAYNARD, Jean-François RODRIGUEZ, Yohan VALETTE

Maîtrise IUP Génie Informatique Réseau

Université Claude Bernard - Lyon 1

Novembre 2002
2
Chapitre 1

Introduction

Ce rapport a pour but de présenter la construction pas à pas d'un réseau sécurisé. Elle sera suivie
d'une phase de tests et d'attaques à l'aide d'outils logiciels disponibles sur Internet.

1.1 Sujet
Création d'un réseau informatique sécurisé. Ce réseau comprendra un routeur utilisant un Fi-
rewall, un ou des clients dans un réseau local, un bastion proposant au moins un service web
intranet. Un service Telnet distant ou SSH permettra de communiquer avec un client distant.
Protection du réseau local. Les clients locaux devront être protégés du monde extérieur.
VPN. Un tunnel sécurisé devra permettre à un client extérieur de se connecter de façon sûre au
routeur.
Tests. La sécurité de l'ensemble devra être dûment testée par les outils adéquats.

1.2 Limitations
Par manque de matériel, nous n'avons pas pu installer de DMZ (zone démilitarisée) puisque nous
n'avions à notre disposition que deux interfaces réseaux sur notre passerelle alors que trois nous auraient
été nécessaires (client, extérieur, bastion)
L'absence d'accès à Internet depuis le réseau global des salles de TP, nous a considérablement
freiné. La phase de recherche et de téléchargement des applications qui nous étaient nécessaires devait
se faire en dehors des heures de TP.
Par ailleurs, une panne sur une machine nous a privé d'un client.
Le problème récurrent du partage des salles de TP avec d'autres élèves implique :
 la perte systématique de nos scripts,
 la conguration du système renouvelée à chaque scéance,
 la ré-installation des applications.

1.3 Répartition des tâches


Nous avons réparti les ressources de notre équipe en fonction des besoins de notre réseau : rewall,
scanning, attaques externes, attaques internes et VPN. Pour voir la répartition de tâches, voir le tableau
1.1 page 4.

3
4 CHAPITRE 1. INTRODUCTION

Nom Tâche Outils


Altunaiji installation d'un VPN sur SSH
Etiévant installation rewall, tests Telnet ipchains
Fabrèges scanning, piratage nmap
Maynard client distant ipchains
Rodriguez attaques et tests nessus, uito
Valette crack mot de passe, intranet crack, apache

Tab. 1.1  Répartition des tâches

1.4 Présentation orale


L'équipe présentera un exposé oral le vendredi 13 décembre pendant 1 heure. Avec comme support
un document Power Point.
Chapitre 2

Architecture

Fig. 2.1  Schéma de notre réseau

5
6 CHAPITRE 2. ARCHITECTURE
Chapitre 3

Firewall

L'intallation d'un rewall (pare feu) sur le routeur qui sert de passerelle entre notre réseau local et
le reste du monde est une étape obligée de la sécurisation de nos installations.
 Les noyaux 2.0 disposent de IPfwadm
 Les noyaux 2.2 ont IPChains et IPMasqadm
 Les noyaux 2.4 possèdent IPtables avec Netfilter
$ uname -sr
Linux 2.2.20
Notre routeur tournant sous Linux de version de noyau 2.2, nous avons choisi d'utiliser l'outil natif
de Linux : Ipchains .

3.1 L'outil ipchains


3.1.1 Présentation
Le rewall ipchains permet d'établir des règles de ltrage organisées selon une hiérarchie de chaînes
arborescente. Il ne sera pas discuté ici de la syntaxe de cet outil mais de la stratégie de sécurisation de
notre passerelle.

3.1.2 Fonctionnement
Les règles de ltrage déterminent le devenir des paquets grâce à une police qui peut être l'une de
celles du tableau 3.2 page 10 ou bien une redirection vers une autre chaîne. Les règles sont groupées
en chaînes qui peuvent être celles de base (voir le tableau 3.1 page 10) ou bien d'autres dénies par
l'utilisateur. Les paquets se présentant au pare-feu arrivent automatiquement dans la chaîne input .
Ceux qui sont émis par le pare-feu passent dans la chaîne output avant leur sortie physique eective.
Un paquet qui entre dans une chaîne teste toutes les règles de la chaîne jusqu'à en trouver une qui
lui corresponde. Et il obéit à la police spéciée par la règle trouvée. Si aucune règle s'appliquant au
paquet n'a été trouvée, alors c'est la police par défaut de la chaîne qui fait loi. Il est donc important,
avant de créer les règles, de dénir la police par défaut d'une chaîne. Par sécurité on rejète en entrée
(input REJECT ) et en sortie (output REJECT ) et on ignore en redirection ( forward DENY ).

3.1.3 Critères de ltrage


Les règles de ltrage reposent sur des critères de sélection très variés :

7
8 CHAPITRE 3. FIREWALL

 adresse IP source
 adresse IP destination
 port source
 port destination
 protocole (UDP, TCP, ICMP)
 interface
 TOS (qualité de service)
 drapeaux spéciaux du protocole TCP
 types de codes spéciaux du protocole ICMP

3.1.4 Actions possibles sur les paquets


Les règles peuvent  en plus de la police  dénir diérentes actions sur un paquet :
 mise en chier de log
 redirection vers une autre chaîne
 marquage d'un paquet
 application d'une police

3.1.5 Mode de construction des chaînes et des règles


Les options de ipchains pour la gestion des chaînes et des règles sont les suivantes :
 Chaînes
 création N
 vidage F
 suppression X
 aectation d'une police P
 achage L
 Règles
 ajout A
 insertion ordonnée I
 suppression D
 remplacement R
 changement d'ordre R
 test C

3.2 Stratégie
Un script de démarrage permet d'appliquer notre politique de sécurité :
 IP masquerading
 Telnet limité à un client déterminé
 Interdiction des ping
 Palier à l'IP Spoong
 Autoriser le trac web du réseau privé vers l'extérieur
 Limiter les autres services (FTP, rlogin, nger...)
 Conserver le trac sensible dans un chier de log ( /etc/log/messages )
Ce script rend portable et réutilisable notre conguration.
3.3. PASSERELLE SÉCURISÉE 9

3.2.1 Réseau local invisible


Nous possédons un réseau local de machines qui doivent être invisibles depuis l'extérieur. Mais elles
doivent pouvoir accéder au service web à l'extérieur. Pour cela, on va mettre en place du Masquerading .
Le masquerading 1 est directement pris en charge par Linux équipé d'un noyau de version supérieur
à 2.2.x. Notre distribution de Debian ne pose aucun problème de ce côté-là.
La passerelle va assurer le partage de la connexion réseau vers l'extérieur. Elle possède deux in-
terfaces réseau, l'une connectée au réseau privé, l'autre à Internet. Incidemment, notre passerelle va
posséder deux adresses IP : l'une publique fournie par notre fournisseur d'accès, et l'autre privée que
l'on va choisir à notre convenance parmi les intervalles de valeurs suivants : 10.0.0.0/24, 172.16.0.0,
192.168.0.0/24. Nous choisirons d'utiliser 192.168.0.0/24. Pour le schéma représentant la translation
d'adresse, voir la gure 3.1 page 9

Fig. 3.1  Schéma de l'IP masquerading

Notre script de sécurisation comprend les éléments suivants :


 Activation du forwarding automatique (par MAJ d'une valeur système du noyau) :
echo 1 > /proc/sys/net/ipv/ip_forward
 Filtrage de la chaîne forward par application de la police DENY :
ipchains -P forward DENY
 Dénition du masque d'adresses du réseau privé sur l'interface eth0 :
ifconfig eth0 up 192.168.0.1 netmask 255.255.255.0
 Dénition de l'adresse IP publique sur l'interface eth1 connecté à Internet :
ifconfig eth1 up 134.214.90.20 netmask 255.255.252.0
 Mise en route de l'IP masquerading bidirectionnel :
ipchains -b -A forward -s 192.168.0.0/24 -j MASQ
Syntaxe de conguration d'une carte réseau :
ifconfig interface [ up | down ] adresse [ netmask masque ]

3.3 Passerelle sécurisée


3.3.1 Initialisation des règles de ltrage
Par défaut, on commence par rejeter tous les paquets quels que soient le protocole, la source, le
port... On applique la police REJECT aux chaînes de base input et output qui rejette les paquets en
entrée et en sortie par l'envoi de paquet ICMP (car on est poli). La police DENY sur la chaîne forward
rend invisible le réseau local en interdisant la redirection de tout paquet tout en interdisant l'envoi de
message d'erreur. Et enn supression de toutes les règles existantes.
Syntaxe d'application d'une police à une chaîne :
ipchains -P chaîne police
1
L'IP masquerading ou traduction d'adresses IP s'appelle en fait NAT pour "Network Address Translation"
10 CHAPITRE 3. FIREWALL

Syntaxe de suppression de toutes les règles :


ipchains -F [ police ]
ipchains -P input REJECT
ipchains -P output REJECT
ipchains -P forward DENY
ipchains -F

Chaîne Description
input traite les paquets d'entrée
output traite les paquets de sortie
forward traite les paquets de redirection

Tab. 3.1  Chaînes de base

Police Description
ACCEPT laisse passer les paquets
REJECT ne laisse pas passer les paquets, mais retourne un message d'erreur ICMP
DENY ne laisse pas passer les paquets en mode silencieux
MASQ utilise l'IP masquerading pour le rediriger

Tab. 3.2  Liste des polices utilisées

3.3.2 Accès http


On souhaite autoriser les machines locales à se connecter aux sites web extérieurs. Pour cela on
laisse passer tout datagramme TCP sortant vers une destination de port 80. On laisse entrer tout
datagramme TCP provenant d'un port 80 sauf les SYN 2 .
ipchains -A forward -p tcp -s 192.168.0.0/24 -d 0.0.0.0/0 80 -j MASQ
ipchains -A forward -p tcp ! -y -s 0.0.0.0/0 80 -d 192.168.0.0/24 -j MASQ
Dans nos tests, on se connecte avec succès au serveur web http://134.214.90.19/ de Philippe
CANNETTE.

3.3.3 Processus locaux


On va autoriser les processus locaux à accéder comme bon leur semble à l'interface loopback .
ipchains -A input -i lo -j ACCEPT
ipchains -A output -i lo -j ACCEPT

3.3.4 Réseau privé


On part du principe que les machines de notre réseau privé sont sûres. On va donc les autoriser à
communiquer avec la passerelle sans restriction.
ipchains -A input -s 192.168.0.0/24 -j ACCEPT
ipchains -A output -d 192.168.0.0/24 -j ACCEPT
2
Les demandes de connexions TCP entrantes sont formulées par une requète SYN.
3.3. PASSERELLE SÉCURISÉE 11

3.3.5 anti - IP Spoong


L'IP Spoong consiste à usurper l'identité de quelqu'un. Dans notre cas, on prévient le cas où de
l'extérieur, une machine voudrait se faire passer pour appartenant à notre réseau privé. Notre salut
vient alors du ltrage sur l'interface.
Nous gérons également le cas où l'on veuille se faire passer pour... nous-même !
On va créer une chaîne utilisateur an de gérer l'IP Spoong qu'il faut interdire mais aussi mettre
en chier de log.
ipchains -N ipspoof
ipchains -F ipspoof
ipchains -A ipspoof -l -j DENY
ipchains -A input -i eth1 -s 192.168.0.0/24 -j ipspoof
ipchains -A input -i eth1 -s 134.214.90.20 -j ipspoof

3.3.6 Restrictions telnet


Pour des besoins de maintenance à distance, on va autoriser une machine à accéder à la passerelle
avec Telnet. Cette machine a pour adresse : 134.214.90.14 . Le chier /etc/services nous apprend
que telnet utilise le port 23.
# Telnet en entree
ipchains -N tel-in
ipchains -F tel-in
ipchains -A tel-in -s 134.214.90.14 -d 134.214.90.20 -j ACCEPT
ipchains -A tel-in -l -j REJECT
ipchains -A input -i eth1 -p tcp -s 0.0.0.0/0 23 -j tel-in

# Telnet en sortie
ipchains -N tel-out
ipchains -F tel-out
ipchains -A tel-out -s 134.214.90.20 -d 134.214.90.14 -j ACCEPT
ipchains -A tel-out -l -p tcp ! -y -j REJECT
ipchains -A output -i eth1 -p tcp -s 0.0.0.0/0 23 -j tel-out

3.3.7 Trac IP
On autorise les connexions entrantes/sortantes IP.
ipchains -A output -p tcp -i eth1 -j ACCEPT
ipchains -A input -p tcp -i eth1 -j ACCEPT

3.3.8 Trac ICMP


Il existe deux outils : ping et traceroute très utilisés par les pirates car leur permettant d'obtenir
des informations sur une machine connectée sur Internet et de préparer une attaque. Ils reposent tous
deux sur le protocole ICMP .
Internet Control Message Protocol Le protocole ICMP est déni par la RFC 950, c'est un mé-
canisme de contrôle des erreurs au niveau IP. Dans le cas où un paquet IP de peut être routé,
délivré ou acheminé correctement sur le réseau où encore que la QoS (Quality Of Service) ne peut
être respectée, un message d'erreur est envoyé à l'émetteur sous la forme d'un message ICMP.
12 CHAPITRE 3. FIREWALL

Le message ICMP est encapsulé dans l'IP. L'entête du message ICMP est composé de trois
champs : le type (qui contient le code d'erreur), le code (facultatif, complète l'information pré-
cédente) et le checksum (qui porte la somme de vérication de l'intégrité de l'en-tête ICMP).
Il y a génération d'un message ICMP dans les cas suivants :
 demande et réponse d'écho,
 destination inaccessible,
 expiration de délai pour un datagramme IP (champs TTL à 0),
 limitation du débit de la source,
 redirection (changement de route),
 problème de paramètre avec un datagramme,
 demande et réponse de temps,
 demande et réponse de masque de sous-réseau.
ping C'est un outil basé sur le protocole ICMP qui permet de déterminer si une machine est active
sur l'Internet. Il envoie un message ICMP de type ECHO_REQUEST à une machine qui elle-même
est tenue de répondre par un message ICMP de type ECHO_REPLY . Le ping peut aussi servir à
tester la connexion avec la machine distante en envoyant une requête toutes les secondes et en
produisant des statistiques sur les temps de réponse et le nombre de paquets perdus.
traceroute C'est un outil qui permet de suivre le trajet d'un paquet jusqu'à la machine destination.
Pour cela, il envoie un message ICMP avec un TTL égal à 1, puis il recommence en incrémentant
le TTL de 1 à chaque envoi. A chaque fois que le TTL arrive à 0, le routeur renvoie un message
ICMP d'erreur comportant en données son adresse. On peut donc connaître la route exacte
empruntée.
Nous allons protégrer notre réseau du trac ICMP indésirable provenant de l'extérieur an de
garder invisible notre réseau privé, éviter le ping de la mort 3 et autres attaques.
# ICMP en entree
ipchains -N icmp-in
ipchains -F icmp-in
ipchains -A icmp-in -l -p icmp --icmp-type echo-request -j DENY
ipchains -A input -i eth1 -p icmp -j icmp-in

# ICMP en sortie
ipchains -N icmp-out
ipchains -F icmp-out
ipchains -A icmp-out -l -p icmp --icmp-type echo-reply -j DENY
ipchains -A output -i eth1 -p icmp -j icmp-out

3.3.9 Fichier de log


Voici une ligne extraite de notre chier de log /etc/log/messages dont les champs[2] en sont
expliqués dans le tableau B.1 page 67 :
Nov 8 10:25:53 b710pbv kernel: Packet log:
3
Le ping de la mort (Ping Of Death) consiste en l'envoi de paquets ICMP illégalement grands (> 64 Ko) qui font
déborder les buers de la pile TCP de la carte ethernet du récepteur une fois les fragments réassemblés. La solution
est de bloquer les fragments ICMP. Sachant que les paquets ICMP normaux ne sont pas assez gros pour nécessiter
la fragmentation, on peut bloquer le ping de la mort sans pour autant nécessairement bloquer les ping normaux. Ses
conséquences peuvent aller du simple gel des processus en cours jusqu'à un redémarrage complet de la machine.
3.4. TESTONS LE SERVICE FTP 13

input REJECT eth1 PROTO=17 134.214.90.16:138 134.214.91.255:138


L=236 S=0x00 I=51490 F=0x0000 T=128 (#7)
Donc, le 8 novembre à 10h25m et 53s, la machine b710pbv a mis en log via son kernel un paquet pro-
venant de la machine 134.214.90.16 (port 138 ) via l'interface eth1 à destination de 134.214.91.255
(port 138 ). Ce paquet est passé par la chaîne de base input et a subi la police REJECT , c'est-à-dire qu'il
a été poliment rejeté. Le protocole utilisé était le numéro 138 . Le règle ipchains qui a mis ce paquet en
log était la numéro 7. Son TTL vaut 128 . Le TOS est à Normal_Service . La taille du paquet est de 236
octets. Le port utilisé est connu sous la dénomination netbios-dgm (NETBIOS Datagram Service) 4 .
L'identiant du paquet IP est 51490 .

3.4 Testons le service ftp


Lors d'une session FTP depuis une machine distante vers notre passerelle, et si on tente de télé-
charger le chier de mots de passe :
ftp> get /etc/passwd
200 PORT command successful.
550 /etc/passwd is marked unretrievable
et ce, à cause de la directive noretrieve dans ftpaccess .
Le chier de log /etc/log/messages nous livre alors ceci :
Nov 8 12:00:25 b710pbv wu-ftpd[11717]: FTP LOGIN FROM 134.214.90.21 [134.214.90.21], jeff
Nov 8 12:00:36 b710pbv wu-ftpd[11717]: jeff of 134.214.90.21 [134.214.90.21]
tried to download /etc/passwd
Nov 8 12:00:42 b710pbv wu-ftpd[11717]: FTP session closed
On peut y lire que quelqu'un s'est connecté depuis la machine 134.214.90.21 à midi le 8 novembre
via le protocole ftp sous le nom d'utilisateur jeff . Il a essayé de télécharger le chier de mots de passe
/etc/passwd sans succès, puis s'est déconnecté peu après !

3.5 Testons le service telnet


Des tests de sécurité sur le protocole Telnet ont été eectués. Ils révèlent quelques surprises.
Le chier /etc/services révèle que le protocole Telnet utilise le port 23.

3.5.1 Connexion
Le connexion directe avec le login root est interdite car il existe un chier des logins prohibés.
Avant toute chose, on procède à la création d'un nouvel utilisateur jeff avec la commande adduser
sur la passerelle 134.214.90.20 , puis connexion via la commande telnet à partir du client externe
134.214.90.14 .
$ telnet 134.214.90.20
Trying 134.214.90.20...
Connected to 134.214.90.20.
Escape character is '^]'.
4
Protocole de gestion des noms d'ordinateurs locaux et d'ordinateurs distants de réseaux locaux développés par les
systèmes d'exploitation Microsoft. Pour permettre aux machines sous Windows de faire tourner leurs applications sur
de grands réseaux, Microsoft à développé NetBios sur TCP/IP. Le Netbios reste donc le standard de fait des systèmes
d'exploitation Microsoft, mais il utilise les couches TCP/IP pour le transport de données inter-réseau.
14 CHAPITRE 3. FIREWALL

Debian GNU/Linux 2.2 134.214.90.20


miage login: jeff
Password:
Last login: Wed Nov 13 14:48:32 2002 from 134.214.90.14 on ttyp2
Linux 2.2.20 #2 Sun Nov 4 10:45:25 CET 2001 i686 unknown

Most of the programs included with the Debian GNU/Linux system are
freely redistributable; the exact distribution terms for each program
are described in the individual files in /usr/doc/*/copyright

Debian GNU/Linux comes with ABSOLUTELY NO WARRANTY, to the extent


permitted by applicable law.
No mail.

Usage: mesg [y|n]

$ echo $HOME
/home/jeff

3.5.2 Navigation
On se trouve alors dans le répertoire de connexion de l'utilisateur jeff : /home/jeff avec les droits
en lecture et écriture sur ce répertoire. On navigue dans l'arborescence des répertoires de /home et on
réussit à supprimer des répertoires créés par root ! Ces répertoires n'étaient aectés à aucun utilisateur
mais créés par le super utilisateur. Il est étonnant que ces répertoires aient ainsi pu être supprimés par
un utilisateur normal. Cela doit probablement venir du masque de chier...
En navigant dans les répertoires des autres utilisateurs, sauf modication des permissions accordées
aux autres utilisateurs du groupe et des autres par le propriétaire, la lecture est autorisée mais pas
l'écriture.

3.5.3 Accès aux périphériques


Testons l'accès aux périphériques : lecteur de disquette et lecteur de CD-ROM.
mdir a:
touch foo.bar
mcopy foo.bar a:
L'accès au lecteur de disquette en lecture et en écriture via l'utilisation des MTools est donc permise.
mount /floppy
ls /floppy
cp foo.bar /floppy
umount /floppy
Le montage, l'accès en lecture/écriture et le démontage sont autorisés sur le lecteur de disquette
/floppy .
mount /cdrom
ls /cdrom
umount /cdrom
3.6. SSH 15

Le montage, l'accès en lecture et le démontage sont autorisés sur le lecteur de CD-ROM /cdrom .
En fait, les permissions d'accès sur les chiers d'un périphérique sont accordées en fonctions des
particularités intrinsèques du périphérique (pas d'écriture sur /cdrom ) mais aussi en terme de droits
maximums uniquement pour l'utilisateur qui le monte.

3.5.4 Droits super utilisateur


$ su root
Password:
$ echo "Bonjour" > /root/toto.txt
$ exit
exit
Une fois connecté à la passerelle sous l'identité d'un utilisateur lambda (ici : jeff ), il est toujours
possible de changer d'identité grâce à la commande su. Et ainsi d'acquérir les droits root si l'on connaît
par avance son mot de passe. Après avoir acquis les droits root , on peut écrire dans son répertoire.

3.5.5 Déconnexion
Et fermeture de la connexion via la commande exit .
$ exit
exit
Connection closed by foreign host.

3.6 SSH
Le protocole Telnet se révèle très pratique pour eectuer une connexion distante par émulation de
terminal, mais n'est pas sécurisé puisque le login et le mot de passe transitent en clair sur le réseau.
Dans le cas d'une connexion entre deux machines de notre réseau privé, ce risque peut être accepté ;
mais pas depuis une machine du réseau public. Car une sonde 5 ou un snier 6 peuvent avoir été installés
sur les éléments intermédiaires du réseau Internet.
Pour sécuriser les transactions, on utilise le protocol SSH (Secure SHell) qui repose sur le cryptage
des données échangées. Le cryptage/décryptage s'eectue au moyen de paires de clefs publique/privée.
Ainsi le login et le mot de passe restent cachés.
Pour résumer SSH permet d'authentier fortement les deux bouts de la connexion, de rediriger
dans un tunnel chiré tous les ux entre les deux machines (login, mot de passe, chiers...) voire même
de les compresser en live de façon transparente...

5
Une sonde est un matériel permettant d'intercepter tout le trac circulant sur le lien sur lequel elle est branchée.
Elle reste invisible car passive.
6
Un snier est un logiciel qui conserve la trace du trac.
16 CHAPITRE 3. FIREWALL
Chapitre 4

SSH

4.1 Introduction
SSH permet aux utilisateurs de se connecter à distance à un autre système hôte. Contrairement
à rlogin ou telnet, SSH chire la session de connexion et empêche ainsi aux hackers de détecter les
données sensibles qui peuvent transiter. En utilisant des méthodes sécurisées pour vous connecter à
distance à d'autres systèmes, vous réduisez les risques en matière de sécurité, pour votre système et le
système distant.

4.2 Pourquoi utiliser SSH ?


L'interception de paquets, la mystication DNS et l'IP spoong ainsi que la diusion de fausses
informations de routage ne sont que quelques exemples des menaces qui planent lors des communications
en réseau.
L'utilisation du protocole SSH pour eectuer une connexion shell à distance ou copier des chiers
permet de faire diminuer sensiblement ces menaces à la sécurité. La signature numérique d'un serveur
fournit la vérication pour son identité. En outre, la communication complète entre un système client
et un système serveur ne peut être utilisée si elle est interceptée car tous les paquets sont chirés.
De plus, il n'est pas possible d'usurper l'identité d'un des deux systèmes, parce que les paquets sont
chirés et leurs clés ne sont connues que par les systèmes local et distant.

4.3 Introduction à la cryptographie


Le chirement se fait généralement à l'aide d'une clé de chirement, le déchirement nécessite quant
à lui une clé de déchirement. On distingue généralement deux types de clés :
 Les clés symétriques : il s'agit de clés utilisées pour le chirement ainsi que pour le déchirement.
On parle alors de chirement symétrique ou de chirement à clé secrète.
 Les clés asymétriques : il s'agit de clés utilisées dans le cas du chirement asymétrique (aussi
appelé chirement à clé publique). Dans ce cas, deux clés diérentes sont utilisées  l'une pour
le chirement et l'autre pour le déchirement

4.3.1 Le cryptage symétrique :


Le cryptage symétrique est basé sur une clé partagée entre les deux parties communicantes. Cette
même clé sert à crypter et décrypter les messages. L'avantage de la cryptographie symétrique est

17
18 CHAPITRE 4. SSH

sa rapidité d'exécution car elle met en oeuvre des opérations simples. Mais, le principal problème
est le partage de la clé : Comment une clé utilisée pour sécuriser peut être transmise sur un réseau
non-sécurisé ? La diculté engendrée par la génération, le stockage et la transmission des clés limite
l'utilisation des clés symétriques surtout sur Internet. On appelle l'ensemble de ces trois processus la
gestion des clés :  key management .
Les algorithmes informatiques développés pour réaliser des opérations de cryptographie symétriques
sont :
1. DES (Data Encryption Standard, 1974, inventé par la NSA, encore appelé DEA (ANSI) ou DEA-1
(ISO)),
2. Triple DES ou DES3 (1985),
3. RC2, RC4, RC5 et RC6 (1987, RSA Data Security, Inc),
4. IDEA (International Data Encryption Algorithm, 1990-1992),
5. AES (Advanced Encryption Standard, 1997 , commercialisation 2001).
La force d'un algorithme symétrique est proportionnelle à la taille de sa clé. Plus cette taille est
grande, plus le nombre de combinaisons à tester pour trouver la clé et décrypter les données sera élevé.
Plus le nombre de clés nécessaires est élevé, plus il sera dicile de déchirer l'algorithme.
Pour résoudre ces problèmes de transmission de clés, les mathématiciens ont inventé le cryptage
asymétrique qui utilise une clé privée et une clé publique.

4.3.2 Le cryptage asymétrique :


Ce système de cryptage utilise deux clés diérentes pour chaque utilisateur : une est privée et n'est
connue que de l'utilisateur ; l'autre est publique et donc accessible par tout le monde.
Les clés publiques et privées sont mathématiquement liées par l'algorithme de cryptage de telle
manière qu'un message crypté avec une clé publique ne puisse être décrypté qu'avec la clé privée
correspondante. Une clé est donc utilisée pour le cryptage et l'autre pour le décryptage. Ce cryp-
tage présente l'avantage de permettre le placement de signatures numériques dans le message et ainsi
permettre l'authentication de l'émetteur.
Le principal avantage de ce cryptage est de résoudre le problème de l'envoi de clé symétrique sur un
réseau non sécurisé. Bien que plus lent que la plupart des cryptages à clé symétrique, il reste préférable
à l'utilisation critique. En pratique il est utilisé pour :
 L'échange d'une clé symétrique,
 La signature d'un hachage d'un message.
Les trois algorithmes à clé publique suivants sont les plus fréquemment employés :
1. RSA : (Rivest-Shamir-Adleman,1978) : RSA est unique parmi les algorithmes à clé publique
utilisés, en ce sens qu'il peut eectuer des opérations de signature numérique et d'échange de
clés.
2. DSA : (Digital Signature Algorithm) : DSA tire sa sécurité de la diculté du calcul de logarithmes
discrets. Cet algorithme peut uniquement être utilisé pour les opérations de signature numérique
(pas pour le cryptage de données).
3. Die-Hellman : La sécurité de Die-Hellman est liée à la diculté du calcul des logarithmes
discrets dans un champ ni. L'algorithme de Die-Hellman peut uniquement être utilisé pour
l'échange de clés.
Ces algorithmes utilisent des fonctions mathématiques très complexes, par conséquent, ils sont
beaucoup plus lents que les algorithmes à clé privée.
La diérence fondamentale entre les clés symétriques et asymétriques provient de leur utilisation :
4.4. SCÉNARIO D'USAGE 19

 La clé symétrique sert à crypter des grands volumes de données,


 La clé asymétrique sert à crypter la clé symétrique et à la transporter en sécurité.

4.4 Scénario d'usage


Lorsqu'un client communique avec un serveur au moyen d'un protocole SSH, de nombreux éléments
importants sont négociés an que les deux systèmes puissent créer correctement la couche transport.
Les opérations ci-dessous ont lieu durant cet échange :
 l'échange des clés
 l'algorithme de clé publique à utiliser
 l'algorithme de chirement symétrique à utiliser
 l'algorithme d'authentication de message à utiliser
 l'algorithme repère (hash) à utiliser
Durant l'échange des clés, le serveur s'identie au client au moyen d'une clé hote. Evidemment, si
le client communique pour la première fois avec ce serveur, la clé du serveur lui est inconnue. OpenSSH
contourne ce problème en permettant au client d'accepter la clé hôte du serveur lors de leur première
connexion SSH. Ensuite, lors des connexions suivantes, la clé hôte du serveur peut être vériée au
moyen d'une version enregistrée sur le client, ce qui permet au client de s'assurer qu'il communique
bien avec le serveur désiré.
Attention : Un hacker pourrait se faire passer pour le serveur SSH lors de la première connexion
car le système local ne reconnaît pas le serveur désiré d'un autre serveur. An d'éviter cela, contrô-
lez l'intégrité d'un nouveau serveur SSH en contactant l'administrateur du serveur avant d'établir la
première connexion.

4.5 Exiger SSH pour les connexions à distance


An que le protocole SSH soit vraiment ecace et protège vos connexions réseau, vous devez
absolument cesser d'utiliser des protocoles de connexion non sécurisés, tels que telnet et rsh. Autrement,
le mot de passe d'un utilisateur pourrait être protégé au moyen de ssh, mais être capté lors d'une
connexion ultérieure de ce même utilisateur au moyen de telnet.
Ci-dessous quelques services que vous devez désactiver :
 telnet
 rsh
 ftp
 rlogin
 wu-ftpd
 vsftpd

4.6 Sources
Les sources sont disponibles aux adresses :
 OpenSSH : http ://www.OpenSSH.com
 OpenBSD : http ://www.openbsd.org/openssh
 FreeSSH : http ://www.freessh.org
 OpenSSL : http ://www.openssl.org
20 CHAPITRE 4. SSH

Notez également que les paquetages OpenSSH requièrent le paquetage OpenSSL (openssl). OpenSSL
installe de nombreuses bibliothèques cryptographiques importantes qui aident OpenSSH à chirer les
communications.

4.7 Fichiers de conguration d'OpenSSH


OpenSSH est constitué de deux ensembles de chiers de conguration, un pour les programmes
clients (ssh) et l'autre pour le serveur (sshd).
Les informations de conguration SSH qui s'appliquent à l'ensemble du système sont stockées dans
le répertoire /etc/ssh :
 ssh_cong - chier de conguration client SSH pour l'ensemble du système.
 sshd_cong - chier de conguration pour le deamon sshd du serveur.
 ssh_host_dsa_key - clé DSA privée utilisée par sshd.
 ssh_host_dsa_key.pub - clé DSA publique utilisée par sshd.
 ssh_host_rsa_key - clé RSA privée utilisée par sshd .
 ssh_host_rsa_key.pub - clé RSA publique utilisée par sshd SSH.
Les informations de conguration SSH spéciques à l'utilisateur sont stockées dans son répertoire
personnel à l'intérieur du répertoire /.ssh/ :
 authorized_keys - ce chier contient une liste de clés publiques "autorisées". Si un utilisateur
se connecte et prouve qu'il connaît la clé privée correspondant à l'une de ces clés, il obtient
l'authentication.
 known_hosts - Ce chier contient les clés hôte DSA des serveurs SSH auxquels l'utilisateur s'est
connecté. Ce chier est très important car il garantit que le client SSH se connecte au bon serveur
SSH.

4.7.1 Le chier ssh_cong :


# $OpenBSD: ssh_config,v 1.16 2002/07/03 14:21:05 markus Exp $

# This is the ssh client system-wide configuration file. See


# ssh_config(5) for more information. This file provides defaults for
# users, and the values can be changed in per-user configuration files
# or on the command line.

# Configuration data is parsed as follows:


# 1. command line options
# 2. user-specific file
# 3. system-wide file
# Any configuration value is only changed the first time it is set.
# Thus, host-specific definitions should be at the beginning of the
# configuration file, and defaults at the end.

# Site-wide defaults for various options

# Host *
# ForwardAgent no
# ForwardX11 no
4.7. FICHIERS DE CONFIGURATION D'OPENSSH 21

# RhostsAuthentication no
# RhostsRSAAuthentication no
# RSAAuthentication yes
# PasswordAuthentication yes
# HostbasedAuthentication no
# BatchMode no
# CheckHostIP yes
# StrictHostKeyChecking ask
# IdentityFile ~/.ssh/identity
# IdentityFile ~/.ssh/id_rsa
# IdentityFile ~/.ssh/id_dsa
# Port 22
# Protocol 2,1
# Cipher 3des
# Ciphers aes128-cbc,3des-cbc,blowfish-cbc,cast128-cbc,arcfour,aes192-cbc,aes256-cbc
# EscapeChar ~

4.7.2 Le chier sshd_cong :


# $OpenBSD: sshd_config,v 1.59 2002/09/25 11:17:16 markus Exp $

# This is the sshd server system-wide configuration file. See


# sshd_config(5) for more information.

# This sshd was compiled with PATH=/usr/bin:/bin:/usr/sbin:/sbin:/usr/local/bin

# The strategy used for options in the default sshd_config shipped with
# OpenSSH is to specify options with their default value where
# possible, but leave them commented. Uncommented options change a
# default value.

#Port 22
#Protocol 2,1
#ListenAddress 0.0.0.0
#ListenAddress ::

# HostKey for protocol version 1


#HostKey /usr/local/etc/ssh_host_key
# HostKeys for protocol version 2
#HostKey /usr/local/etc/ssh_host_rsa_key
#HostKey /usr/local/etc/ssh_host_dsa_key

# Lifetime and size of ephemeral version 1 server key


#KeyRegenerationInterval 3600
#ServerKeyBits 768

# Logging
22 CHAPITRE 4. SSH

#obsoletes QuietMode and FascistLogging


#SyslogFacility AUTH
#LogLevel INFO

# Authentication:

#LoginGraceTime 120
#PermitRootLogin yes
#StrictModes yes

#RSAAuthentication yes
#PubkeyAuthentication yes
#AuthorizedKeysFile .ssh/authorized_keys

# rhosts authentication should not be used


#RhostsAuthentication no
# Don't read the user's ~/.rhosts and ~/.shosts files
#IgnoreRhosts yes
# For this to work you will also need host keys in /usr/local/etc/ssh_known_hosts
#RhostsRSAAuthentication no
# similar for protocol version 2
#HostbasedAuthentication no
# Change to yes if you don't trust ~/.ssh/known_hosts for
# RhostsRSAAuthentication and HostbasedAuthentication
#IgnoreUserKnownHosts no

# To disable tunneled clear text passwords, change to no here!


#PasswordAuthentication yes
#PermitEmptyPasswords no

# Change to no to disable s/key passwords


#ChallengeResponseAuthentication yes

# Kerberos options
#KerberosAuthentication no
#KerberosOrLocalPasswd yes
#KerberosTicketCleanup yes

#AFSTokenPassing no

# Kerberos TGT Passing only works with the AFS kaserver


#KerberosTgtPassing no

# Set this to 'yes' to enable PAM keyboard-interactive authentication


# Warning: enabling this may bypass the setting of 'PasswordAuthentication'
#PAMAuthenticationViaKbdInt no
4.8. INSTALLATION 23

#X11Forwarding no
#X11DisplayOffset 10
#X11UseLocalhost yes
#PrintMotd yes
#PrintLastLog yes
#KeepAlive yes
#UseLogin no
#UsePrivilegeSeparation yes
#PermitUserEnvironment no
#Compression yes

#MaxStartups 10
# no default banner path
#Banner /some/path
#VerifyReverseMapping no

# override default of no subsystems


Subsystem sftp /usr/local/libexec/sftp-server

4.7.3 Un chier très simple de sshd_cong :


#sshd_config file by Abdalla
AllowGroups vpn
AllowUsers vpn
HostKey /etc/ssh/identity

4.8 Installation
Il faut installer les paquetages Openssl, ensuite les paquetages OpenSSH qui est constitué de deux
ensembles de chiers de conguration, un pour les programmes clients (ssh) et l'autre pour le serveur
(sshd).

4.9 Conguration
Une fois l'installation de diérents paquetages est eectuée sur les deux machines, on commence
par le client :

4.9.1 Client
Créer un groupe vpn et un client vpn, et se connecter en tant qu'utilisateur vpn
On lance la génération de deux clés par la commande : ssh-keygen
vpn@b710pbw:~$ ssh-keygen
Generating RSA keys: ...............................................oooooO..oooooO
Key generation complete.
Enter file in which to save the key (/home/vpn/.ssh/identity): key
Enter passphrase (empty for no passphrase):
Enter same passphrase again:
24 CHAPITRE 4. SSH

Your identification has been saved in key.


Your public key has been saved in key.pub.
The key fingerprint is:
1024 0d:83:b1:6d:89:05:70:10:ad:69:b5:aa:c7:2c:dc:76 vpn@b710pbw
Le résultat de cette commande est deux chiers dont un contient la clé privée et l'autre contient
la clé publique. Les clés privées doivent rester secrètes, contrairement aux clés publiques, qui doivent
être communiquées.

4.9.2 Serveur
On commence par lancer le démon sshd. Démon sshd à l'écoute des connexions clientes.
On génère une clé ssh pour le compte du serveur, on utilise le programme de génération de clés de
ssh (ssh-keygen). On copie la clé publique fraîchement générée du serveur dans le compte client dans
le chier .ssh/authorized_keys ,

4.10 Testons la connexion


ssh - OpenSSH SSH client (remote login program)

SYNOPSIS

ssh [-l login_name] hostname | user@hostname [command]

ssh [-afgknqstvxACNTX1246] [-b bind_address] [-c cipher_spec]


[-e escape_char] [-i identity_file] [-l login_name] [-m mac_spec]
[-o option] [-p port] [-F configfile] [-L port:host:hostport]
[-R port:host:hostport] [-D port] hostname | user@hostname [command]

premiers test :
Testons la connexion ssh sur le serveur.
Vous êtes le client vpn :

vpn@b710pbw:~/.ssh$ ssh
ou

vpn@b710pbw:~/.ssh$ ssh vpn@serveur ls


La commande vous demande d'ajouter le site à la liste des machines connues. Vous répondez yes.

"The authenticity of host '134.214.90.20' can't be established.


Key fingerprint is 1024 f1:ac:4a:48:27:cc:3f:a6:fa:b1:6e:05:c8:35:bf:b7.
Are you sure you want to continue connecting (yes/no)?"
Yes
Ensuite, la commande vous demande le mot de passe qui n'est pas la "passphrase" mais simplement
le mot de passe unix de votre compte sur le serveur. Une fois la connexion authentiée, la commande
ls s'exécute sur le serveur et vous liste les chiers et répertoires de votre compte sur le serveur.
4.11. EXEMPLE RÉEL DE SESSION SSH 25

4.10.1 Copie (utilisation de la commande scp) :


SYNOPSIS

scp [-pqrvC46] [-S program] [-P port] [-c cipher] [-i identity_file]
[-o option] [[user@]host1:]file1 [...] [[user@]host2:]file2

exemple : copie de tous les chiers .tar dans le répertoire /tmp de la machine distante
scp *.tar [email protected]:/tmp

4.10.2 Tests avec Ethereal


Test numero 1 : connexion avec telnet : Si on lance sur le réseau un  snieur  tel que ethereal,
dans la mesure où la transmission des informations s'eectue en clair nous avons pu capturer l'ensemble
des données transitant par ce canal, y compris le couple login/mot de passe de l'utilisateur ainsi que
les données liées à la commande su à savoir le mot de passe de l'administrateur du serveur . C'est le
principal inconvénient de ce service.
Une sage décision est donc de ne pas lancer ce service au démarrage du serveur en commentant la
ligne ci-dessous du chier /etc/inetd.conf
#telnet stream tcp nowait telnetd.telnetd /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.telnetd
Test numero 2 : connexion avec ssh : On peut constater que les données échangées entre les deux
machines sont que des chires et des caractères d'aucune signication pour le hacker ! !, donc on ne
peut pas intercepter le mot de passe ni les données transmises.
Une autre solution consiste à désinstaller le package telnetd en appliquant la commande suivante
dpkg -P telnetd et à vérier que le service ne tourne plus sur le serveur.

4.10.3 Déconnexion
Et fermeture de la connexion via la commande exit .
$ exit
exit
Connection closed by foreign host.

4.11 Exemple réel de session SSH


Voici un exemple concret, l'utilisateur h-etie00 du serveur bat710.univ-lyon1.fr désire établir
une connexion SSH avec le serveur distant fcn.homeip.net sur lequel il possède le compte utilisateur
cyberzoide .
1 ######$ ssh -l cyberzoide fcn.homeip.net
2 [email protected]'s password:
3 [cyberzoide@FCN ]$ ls
4 developpez/ tmp/
5 [cyberzoide@FCN ]$ cd developpez
6 [cyberzoide@FCN developpez]$ scp *.html [email protected]:/home/h-etie00/public_html/
7 [email protected]'s password:
8 all.html 100% |************************************************************| 29856 00:00
9 documentation.html 100% |************************************************************| 19484 00:00
10 faq.css 100% |************************************************************| 7532 00:00
11 fichiers.html 100% |************************************************************| 23651 00:00
12 index.html 100% |************************************************************| 20753 00:00
26 CHAPITRE 4. SSH

13 session.html 100% |************************************************************| 19251 00:00


14 variables.html 100% |************************************************************| 19251 00:00
15 [cyberzoide@FCN developpez]$ ./build
16 [cyberzoide@FCN developpez]$ exit
17 [Connection to fcn.homeip.net closed.

L'utilisateur h-etie00 lance l'utilitaire SSH pour se connecter au serveur fcn.homeip.net en tant
que cyberzoide (1). Le serveur distant demande le mot de passe associé à l'utilisateur cyberzoide (2).
Une fois identié, l'utilisateur a recours aux commandes du système distant : ls (listage des chiers) et
cd (changement de répertoire) (3 à 5). Ensuite, il copie les chiers /home/cyberzoide/developpez/*.html
du serveur distant vers le répertoire /home/h-etie00/public_html/ du compte utilisateur h-etie00
du serveur bat710.univ-lyon1.fr (6). Le serveur bat710.univ-lyon1.fr demande le mot de passe
associé à l'utilisateur h-etie00 (7). Puis chacun des chiers est copié (8 à 14). On lance l'exécution du
programme ./build (15), et enn on ferme la connexion (16 et 17).
Chapitre 5

Scanning

5.1 Présentation
Nmap est un outil d'exploration de réseau et un scanner de port très utile pour la sécurité

5.1.1 Installation
Copie de NMAP 3.00 dans le répertoire où l'on souhaite l'utiliser.
tar -xvzf nmap-3.00.tgz
cd nmap-3.00
./configure
make
make install

5.1.2 Description
Nmap est conçu pour permettre aux administrateurs système ainsi qu'aux personnes curieuses de
scanner de larges réseaux pour déterminer quels sont les hôtes connectés et quels services ils orent.
Nmap supporte un grand nombre de techniques de scan tel que : UDP, TCP connect() 1 , TCP SYN
(mi-ouvert)2 , ftp proxy (bounce attack) 3 , reverse-ident 4 , ICMP (ping sweep) 5 , ACK sweep 6 , FIN7
1
Connection TCP standard
2
Appelée scan demi-ouvert car il ne s'agit pas d'une vraie connexion, cette technique consiste à envoyer un SYN à un
port de la machine cible, et si celle-ci renvoie en réponse un SYN|ACK, c'est que ce port est ouvert (LISTEN). Il faut
ensuite envoyer immédiatement un RST an d'annuler cette connexion.
3
Cette technique utilise la "fonctionnalité" proxy d'un serveur FTP (décrite dans le RCF 959) qui permet de se
connecter à n'importe quel serveur en passant par ce serveur FTP. Cette méthode permet de masquer l'identité de
l'attaquant, les paquets contenant l'adresse du serveur FTP qui a été utilisé comme proxy mais elle est très lente.
4
Cette méthode utilise le protocole ident (RFC 1413) qui permet de connaître le propriétaire de n'importe quel
processus d'une connexion TCP, même s'il ne s'agit pas de l'initiateur. Mais cette méthode requiert une connexion TCP
complète ce qui est facilement détectable.
5
Cette technique est basée sur l'envoi de messages ICMP ECHO request. L'avantage est le fait de reconnaître facilement
le réseau ciblé grâce au broadcast ICMP. Mais la plupart des rewalls sont congurés pour bloquer le trac ICMP ECHO.
6
On envoie des paquets TCP ACK et on attend les réponses. Un hôte présent doit répondre. Ceci permet de passer
à travers des réseaux n'autorisant pas le ping.
7
L'idée est que les ports fermés doivent répondre par un RST, alors que ceux ouverts ne doivent pas prendre en
compte le paquet en question (RFC 793 pp 64).Le scan FIN utilise un paquet avec le ag FIN.

27
28 CHAPITRE 5. SCANNING

, Xmas tree8 , SYN sweep 9 , et NULL scan 10 . Nmap possède aussi un certain nombre de fonctions
avancés telles que la détection de l'OS distant grâce à l'empreinte TCP/IP 11 , le stealth scanning 12 ,
le calcul de retransmission , le scan en parallèle , la détection d'hôtes éteints grâce au ping en parallèle
, les scans avec leurres,la détection de ports ltrés , le scan RPC direct (sans-portmap) , le scan avec
fragmentations de paquets et une exibilité dans l'écriture des cibles et des ports.
Le résultat de l'exécution de nmap nous donne normalement une liste de ports intéressants sur la
machine scannée.
Nmap donne toujours le nom du service correspondant (s'il est connu), le numéro, l'état, et le
protocole. L'état est soit 'open', 'ltered', 'unltered'.
 "Open" signie que la cible acceptera - 'accept()' - des connexions sur ce port.
 "Filtered" signie qu'il y a un rewall/ltre ou un obstacle qui couvre ce port et qui empêche
nmap de déterminer s'il est ouvert ou non. Unltered signie que le port est connu par nmap
pour être fermé et qu'aucun rewall/ltre n'apparaît interférer avec nmap.
 Les résultats "unltered" sont courants et sont achés uniquement quand la plupart des ports
sont trouvés à l'état ltré.
En fonction des options utilisées, les caractéristiques suivantes peuvent être achées :
 Le type d'OS.
 Le séquencement TCP.
 Les noms des utilisateurs sous lesquels fonctionnent les programmes ayant ouvert des ports.
 Le nom DNS.
 ...

5.2 Les résultats de NMAP


5.2.1 Première prise en main
Commande : ./nmap -O -v 134.214.90.20
Résultats :
Host (134.214.90.20) appears to be up ... good.
Initiating SYN Stealth Scan against (134.214.90.20)
The SYN Stealth Scan took 169 seconds to scan 1601 ports.
Warning: OS detection will be MUCH less reliable because we did not find
at least 1 open and 1 closed TCP port
All 1601 scanned ports on (134.214.90.20) are: filtered
Too many fingerprints match this host for me to give an accurate OS guess
TCP/IP fingerprint:
SInfo(V=3.00%P=i686-pc-linux-gnu%D=10/25%Time=3DB8F5E6%O=-1%C=-1)
T5(Resp=N)
T6(Resp=Y%DF=N%W=0%ACK=O%Flags=R%Ops=)
T7(Resp=Y%DF=N%W=0%ACK=S%Flags=AR%Ops=)
PU(Resp=N)
8
Même principe que FIN mais Xmas utilise la combinaison des ags FIN, URG et PUSH.
9
Cette méthode envoie un SYN plutôt qu'un ACK. L'hôte présent doit répondre par un RST (très rarement par un
SYN|ACK).
10
Même principe que FIN mais le scan NULL ne met aucun ag.
11
Cette technique exploite les diérences entre les implémentations de la pile TCP/IP dans les OS.
12
Scan furtif qui a les caractéristiques suivantes : paramètre les ags, passe à travers les ltres, rewalls, routeurs,
apparaît comme du trac réseau fortuit.
5.2. LES RÉSULTATS DE NMAP 29

Nmap run completed -- 1 IP address (1 host up) scanned in 191 seconds

5.2.2 Test sur un routeur autorisant des entrées


Commande : ./nmap -P0 -v 134.214.90.8
Résultats :
Starting nmap V. 3.00 ( www.insecure.org/nmap/ )
No tcp,udp, or ICMP scantype specified, assuming SYN Stealth scan.
Use -sP if you really don't want to portscan (and just want to see
what hosts are up).
WARNING! The following files exist and are readable:
/usr/local/share/nmap/nmap-services and ./nmap-services.
I am choosing /usr/local/share/nmap/nmap-services for security reasons.
set NMAPDIR=. to give priority to files in your local directory
Host b710pbj.univ-lyon1.fr (134.214.90.8) appears to be up ... good.
Initiating SYN Stealth Scan against b710pbj.univ-lyon1.fr (134.214.90.8)
Adding open port 2003/tcp
Adding open port 23/tcp
Adding open port 37/tcp
Adding open port 21/tcp
Adding open port 512/tcp
Adding open port 25/tcp
Adding open port 514/tcp
Adding open port 13/tcp
Adding open port 513/tcp
Adding open port 113/tcp
Adding open port 755/tcp
Adding open port 6000/tcp
Adding open port 9/tcp
Adding open port 79/tcp
Adding open port 111/tcp
The SYN Stealth Scan took 0 seconds to scan 1601 ports.
For OSScan assuming that port 9 is open and port 1 is closed and neither
are firewalled
Interesting ports on b710pbj.univ-lyon1.fr (134.214.90.8):
(The 1586 ports scanned but not shown below are in state: closed)
Port State Service
9/tcp open discard
13/tcp open daytime
21/tcp open ftp
23/tcp open telnet
25/tcp open smtp
37/tcp open time
79/tcp open finger
111/tcp open sunrpc
113/tcp open auth
30 CHAPITRE 5. SCANNING

512/tcp open exec


513/tcp open login
514/tcp open shell
755/tcp open unknown
2003/tcp open cfingerd
6000/tcp open X11
Remote operating system guess: Linux 2.1.19 - 2.2.20
Uptime 0.085 days (since Fri Oct 25 09:31:40 2002)
TCP Sequence Prediction: Class=random positive increments
Difficulty=1358183 (Good luck!)
IPID Sequence Generation: Incremental
Explication : On peut voir toute la liste de ports et de services disponibles sur la machine 134.214.90.8.

5.2.3 Cacher l'adresse d'envoi des requêtes


Commande : ./nmap -F -D 134.214.0.1 -v 134.214.90.14
Petite explication : L'adresse 134.214.0.1 est une adresse "bidon" qui permet de disperser les adresses
d'attaques des machines. On peut donc noyer l'adresse source réelle d'attaque dans une nuée de fausses
adresses. Cette option permet en eet de mettre le nombre d'adresses bidon que l'on souhaite. De plus,
dans le cadre d'un "espionnage" entre entreprises, on pourrait par exemple mettre une adresse d'une
autre entreprise concurrente an de diviser les soupçons.
Résultat : Voici un exemple de ce que etheral a reçu :
No.Time Source Destination Protocol Info
1 0.000000 134.214.90.8 134.214.90.14 TCP Ethernet II
2 0.000061 134.214.0.1 134.214.90.14 TCP Ethernet II
3 0.000132 134.214.90.8 134.214.90.14 TCP Ethernet II
4 0.000203 134.214.0.1 134.214.90.14 TCP Ethernet II
5 0.000275 134.214.90.8 134.214.90.14 TCP Ethernet II
6 0.000344 134.214.0.1 134.214.90.14 TCP Ethernet II
Remarque : On constate que les trames ont deux sources possibles : 134.214.90.8 qui est l'adresse
de la machine qui a lancé le scan et 134.214.0.1 qui est l'adresse bidon qui a été passée en paramètre.

5.2.4 Scanner un réseau


Commande : ./nmap -v 134.214.90.[0-255]
Résultat :
[...]
Host (134.214.90.10) appears to be down, skipping it.
Host (134.214.90.11) appears to be down, skipping it.
Host (134.214.90.12) appears to be down, skipping it.
Host (134.214.90.13) appears to be down, skipping it.
Host (134.214.90.14) appears to be up ... good.
Initiating SYN Stealth Scan against (134.214.90.14)
[...]
En n de scan, il écrit la ligne suivante :
Nmap run completed -- 256 IP addresses (8 hosts up) scanned in 455 seconds
5.2. LES RÉSULTATS DE NMAP 31

Explication : On peut de cette manière scanner un réseau automatiquement. Nmap va tester chaque
machine et acher les descriptions des ports ouverts quand les machines répondent. Pour les machines
qui ne répondent pas, il va les signaler comme dans l'exemple ci-dessus.
32 CHAPITRE 5. SCANNING
Chapitre 6

Rootkits et Trojans

6.1 Dénitions
Rootkit Ensemble d'exploits réunis an d'avoir des chances maximales de prendre le contrôle d'un
compte root sur une machine Unix. Un rootkit est donc une collection de chiers/programmes
employée par l'attaquant pour pénétrer un réseau/ordinateur sans être détecté.
Trojans Ces petits programmes vont faire des actions très spéciques sur une machine. Ils sont utilisés
par les rootkits pour modier des chiers de commande tels que ls, netstat, top an de cacher
un hôte indésirable. Une autre application très répandue des trojans est par exemple d'infecter
le chier /bin/login et de donner à certains utilisateurs les privilèges de root.
Backdoor Porte d'entrée cachée dans un système. C'est souvent une porte de service discrète mais
délibérément laissée par ses concepteurs ou ses réalisateurs, qui servait lors du déboguage et a été
oubliée. Ce type de porte peut aussi être implanté par un hacker pour lui permettre de revenir
dans un système sans avoir à le repirater.
Exploit Description d'une technique de piratage, d'un  truc  permettant d'exploiter une faille de
sécurité.
Script kiddy Hacker "juste" capable (sans comprendre ce qui se passe réellement) de faire tourner
une poignée de scripts pouvant lui donner un accès non autorisé à un système.

6.2 Résumé : étapes du hacker


1. Recherche d'une proie : scan de machines. Le hacker utilise alors un outil de scan.
2. Pratique de l'exploit : le hacker prend le contrôle de la machine en tant que root à l'aide d'un
rootkit qui exploite une faille de sécurité connue du système. On aura alors besoin d'un rootkit
connaissant plusieurs exploits.
3. Se cacher : installation de trojans et eacement des chiers de log. Cette étape nécessite les
trojans du rootkit et des outils de nettoyage.
4. Préparer ses prochaines visites : divers trojans (actifs ou passifs) installent des backdoors pour
pouvoir se reconnecter en tant que root sans problèmes. Pour ce faire, le hacker utilise les autres
outils et fonctionnalités du rootkit.
5. 3 possibilités : Premièrement, le hacker utilise le système comme plate-forme de lancement d'at-
taque en scannant ou en forçant d'autres systèmes. Autrement, il peut tenter d'étendre sa prise en
cherchant des informations pour connaître les mots de passe des comptes utilisateurs. La dernière

33
34 CHAPITRE 6. ROOTKITS ET TROJANS

possibilité est de commettre des actions destructrices (eacement de chiers, vol de données,...)
sur la machine à laquelle il a déjà accès, au risque de ne plus pouvoir se réintroduire dans le
système. Cette étape peut nécessiter des sniers ou des outils de scan selon les choix d'actions à
mener.

6.3 Mon expérimentation


Le but d'un rootkit est de pénétrer un système et de s'y installer. Le rootkit va essayer de placer
un programme sur une machine cible qui laisse une porte ouverte (backdoor) an de (re)prendre son
contrôle à distance en temps voulu.
J'ai essayé une bonne douzaine de programmes diérents récupérés sur le net par l'intermédiaire
de sites plus ou moins douteux. Mais aucun n'a fonctionné du début à la n. C'est à dire que je n'ai
pas réussi à prendre le contrôle d'une machine à distance. Les diérents problèmes que j'ai rencontrés
étaient des problèmes de documentation des programmes et des problèmes de librairies non disponibles
sur les machines dédiées aux TPs.
Mais j'ai tout de même pu observer le principe de base du rootkit et une partie des actions que ces
programmes peuvent faire. Ceci laisse donc supposer que ce risque d'attaque est tout à fait possible.
Bien sûr, dans le monde réel (je veux dire le monde où je ne suis pas root), une des majeures
dicultés pour l'assaillant est de pénétrer le système pour installer une backdoor sur la machine cible.
Dans mon cas je n'ai pas exploité de faille de sécurité des systèmes. J'ai juste tenté d'installer la partie
du programme qui doit donner une porte d'entrée facile au hacker et cacher le programme à la vue de
l'administrateur.
Il est à noter que les attaquants potentiels ne vont pas forcément se tourner vers une cible très
intéressante tel qu'un serveur mais plutôt vers un client anonyme pour ensuite attaquer le serveur
après inltration. Ceci signie donc que toutes les machines doivent être bien protégées car la sécurité
globale d'un système d'information dépend de son maillon le plus faible.

6.4 Comment se présente le programme ?


La plupart du temps, un rootkit contiendra divers exploits pour aider l'attaquant à pénétrer un
système.
En plus des exploits, beaucoup de rootkits également contiennent et installent des sniers. Ceci est
fait parce que les attaquants veulent le plus souvent capturer les mots de passe des utilisateurs entrant
sur ce réseau an d'étendre leur prise sur le système et d'accéder aux données convoitées.
Le rootkit contient aussi divers trojans qui cachent leur existence sur le système infecté et qui
installent des backdoors.

6.5 Mode de fonctionnement


Tout d'abord, en ce qui concerne la pratique de l'exploit, il est diérent selon chaque système. Les
exploits utilisent les failles de sécurité des navigateurs, des systèmes d'exploitation, des serveurs http....
Le rootkit va ensuite installer son code sur la machine et mettre en route ses processus. Il doit alors
se protéger. Le principal mode de protection est de se cacher. Ce mode de protection est très ecace
et la plupart des rootkits sont très très diciles à détecter. En eet, bien qu'il existe des programmes
qui permettent de scanner la machine et ces diérentes fonctionnalités pour voir si d'éventuels rootkits
ou trojans sont installés, le résultat n'est pas toujours celui escompté.
6.6. TOP DU MOMENT 35

Il existe deux parties du rootkit à cacher : le code physique et les processus en cours de fonctionne-
ment. Comme que la plupart des trojans sont actifs (ils attendent d'être utilisés en tant que backdoor),
ils doivent donc se cacher dans la table des processus en activité. Pour cette raison, certaines routines
sont chargées de détruire tout simplement la commande ps ou d'autres, plus discrètement la modient.
De même, le code du programme doit être caché et la commande ls peut alors elle aussi être modiée.
Les rootkits ont donc l'habitude de changer les binaires communs de sorte qu'un administrateur
occupé ne les détecte pas. Les binaires les plus souvent hackés sont les binaires qui peuvent être employés
pour surveiller les systèmes : /bin/ps, /bin/ls, /bin/netstat, /usr/bin/lsof, /usr/bin/top (ce n'est pas
une liste complète).
Pour ce qui est de la manière dont le rootkit installe les backdoors, il s'agit le plus souvent d'un
daemon qui écoute sur un port spécique. Il sut alors de faire un telnet sur ce port avec un login
connu de celui qui a installé le rootkit pour prendre le contrôle de la machine. On pourra ensuite visiter
les comptes utilisateurs et tenter de récupérer leurs mots de passe, installer un snier et analyser le
trac pour découvrir ces mêmes mots de passe ou attaquer directement un serveur si on le souhaite.

6.6 Top du moment


Un des rootkit le plus utilisé est lkm4 (version 4). J'ai essayé de l'utiliser mais il n'a pas pu s'installer
à cause d'un manque de bibliothèque. LKM signie modules du noyau chargeables (Loadable Kernel
Modules).
Dans le monde de Linux, LKM sont des morceaux de code qui peuvent être chargés dans le système
d'exploitation sur demande. LKM est employé pour mettre à jour le matériel pour l'OS.
Le fait qu'LKM utilise ce principe pour se cacher le rend quasiment indécelable. Ce nouveau système
est beaucoup plus performant. Les programmes sensés vérier si les machines sont victimes de rootkit
ne sont plus désormais capables de déceler les programmes cachés grâce à ce système. En eet, cela
ne sut pas de vérier chacune des fonctionnalités. Les programmes doivent revoir leur stratégie de
détection.

6.7 Les protections existantes


Il est à noter qu'il n'existe pas de réelle protection infaillible. En eet, les failles de sécurité ne
seront jamais toutes découvertes. Seule une surveillance de la part de l'administrateur peut permettre
de limiter les intrusions. Voici quelques règles de base qui peuvent permettre de "limiter la casse" :
 Appliquer les mises à jours des logiciels (patchs qui corrigent les failles).
 Utiliser régulièrement des outils de contrôles (Scan des ports ouverts et tests des commandes
systèmes).
 Tester sa sécurité (Nmap, Nessus)
36 CHAPITRE 6. ROOTKITS ET TROJANS
Chapitre 7

Audit de réseau avec nessus

7.1 Introduction
Nessus est un outil de test de vulnérabilité. Il fonctionne en mode client/serveur, avec une interface
graphique.

7.2 Sources
Les sources et la documentation sont disponibles à l'adresse http ://www.nessus.org
Pour Gnu/Linux, il faut les chiers
 libnasl-1.2.6.tar.gz et
 nessus-libraries-1.2.6.tar.gz, ce sont 2 bibliothèques,
 nessus-core-1.2.6.tar.gz, les chiers de nessus proprement dit,
 nessus-plugins-1.2.6.tar.gz, les attaques utilisées par nessus.
Openssl est nécessaire si on veut utiliser une authentication du client par le serveur en utilisant
le chirement.

7.3 Installation
Installer dans l'ordre : nessus-libraries, libnasl, nessus-core et nessus-plugins.
On obtient alors
 les binaires
 /usr/local/bin/nessus
 /usr/local/bin/nessus-build
 /usr/local/bin/nessus-cong
 /usr/local/bin/nessus-mkcert-client
 /usr/local/bin/nessus-mkrand
 /usr/local/sbin/nessus-adduser
 /usr/local/sbin/nessus-mkcert
 /usr/local/sbin/nessus-rmuser
 /usr/local/sbin/nessus-update-plugins
 /usr/local/sbin/nessusd
 /usr/local/sbin/uninstall-nessus
 la documentation dans

37
38 CHAPITRE 7. AUDIT DE RÉSEAU AVEC NESSUS

 /usr/local/man/man1/
 /usr/local/man/man8/
 les plugins (les attaques)
 /usr/local/lib/nessus/plugins/
 les enregistrements des résultats dans
 /usr/local/var/nessus/users/je/sessions/

7.4 Conguration
Il faut créer un certicat pour le démon nessusd, avec nessus-mkcert, et ajouter un utilisateur avec
nessus-adduser (on peut aussi utiliser un simple mot de passe, sans passer par mkcert, auquel cas
openssl n'est pas nécessaire).
Il existe plusieurs options pour l'utilisateur (règles d'accès).

7.5 Utilisation
L'utilisation de nessus est très intuitive et conviviale, grâce à une interface graphique simple et
logique.
Lancer d'abord le démon : nessusd, éventuellement sur une machine distante. nessusd est le serveur,
qui va eectuer le test et envoyer les résultats au client.
Lancer alors le client : nessus. On obtient une fenêtre avec plusieurs onglets :
 l'onglet de connexion (g. 7.1) permet de préciser l'adresse de la machine où tourne le démon et
le port sur lequel il écoute (par défaut localhost, port 1241), ainsi que le nom de l'utilisateur et
son mot de passe.
 l'onglet plugins (g. 7.2) permet de sélectionner les tests que l'on souhaite réaliser.
 l'onglet prefs (g. 7.3) permet le réglage de diérents paramètres pour les tests.
 l'onglet scan-options (g. 7.4) permet le paramétrage du scan, avec notamment la possibilité de
faire des tests inoensifs (safe checks) pour préserver la machine cible.
 l'onglet target selection (g. 7.5) permet de désigner la (ou les ) cible(s) choisie(s), et ache un
historique des adresses précédemment testées.
 l'onglet user (g. 7.6) permet de dénir des règles pour l'utilisateur.
 l'onglet kb (g. 7.7) ore diérentes options d'utilisation de la base de données des tests déjà
eectués (pour éviter de répéter des tests par exemple).
 le dernier onglet (g. 7.8) nous apprend le nom de l'auteur, etc.
Quand on lance le test, cette première fenêtre est remplacée par une autre qui montre l'avancement
du test (g. 7.9).
A la n du test, apparaît une autre fenêtre (g. 7.10) qui présente les résultats. Cette présentation
est faite de façon très didactique, avec explication des failles découvertes, de leur utilisation possible,
de leur gravité et de la façon de les résoudre.
On peut alors enregistrer les résultats sous diverses formes : texte, latex, html, html avec gra-
phiques...

7.6 Tests eectués et résultats observés


Divers essais ont été eectués avec nessus, sur notre routeur, à diérents stades de la mise en place
du pare-feu, et aussi sur d'autres machines.
7.6. TESTS EFFECTUÉS ET RÉSULTATS OBSERVÉS 39

Fig. 7.1  Onglet de connexion


40 CHAPITRE 7. AUDIT DE RÉSEAU AVEC NESSUS

Fig. 7.2  Onglet plugins


7.6. TESTS EFFECTUÉS ET RÉSULTATS OBSERVÉS 41

Fig. 7.3  Onglet de préférences


42 CHAPITRE 7. AUDIT DE RÉSEAU AVEC NESSUS

Fig. 7.4  Onglet des options de scan


7.6. TESTS EFFECTUÉS ET RÉSULTATS OBSERVÉS 43

Fig. 7.5  Onglet de sélection de la cible


44 CHAPITRE 7. AUDIT DE RÉSEAU AVEC NESSUS

Fig. 7.6  Onglet de l'utilisateur


7.6. TESTS EFFECTUÉS ET RÉSULTATS OBSERVÉS 45

Fig. 7.7  Onglet de la base de connaissances


46 CHAPITRE 7. AUDIT DE RÉSEAU AVEC NESSUS

Fig. 7.8  Onglet crédits


7.6. TESTS EFFECTUÉS ET RÉSULTATS OBSERVÉS 47

Fig. 7.9  Fenêtre d'avancement du scan

Fig. 7.10  Résultats de l'audit


48 CHAPITRE 7. AUDIT DE RÉSEAU AVEC NESSUS

7.6.1 Test sur une machine protégée totalement


Sur notre routeur, au moment où il a été protégé par ipchains, et conguré pour ne rien laisser
passer, la réaction de nessus est de considérer la machine comme morte, car elle ne répond à aucun
scan :
(chier de log)
timestamps|||scan_start|Fri Nov 8 10:23:32 2002|
timestamps||134.214.90.20|host_start|Fri Nov 8 10:23:33 2002|
results|134.214.90|134.214.90.20|general/tcp|10180|Security Note|The remote
host is considered as dead - not scanning
timestamps||134.214.90.20|host_end|Fri Nov 8 10:26:06 2002|
timestamps|||scan_end|Fri Nov 8 10:26:06 2002|

7.6.2 Test sur une machine laissant peu de ports accessibles


Quand des ports sont ouverts par le pare-feu au cas par cas, nessus voit qu'ils sont ouverts, et fait
des mises en garde contre des problèmes pouvant se poser sur ces ports :
(extraits de chier de log)
SERVER <|> TIME <|> HOST_START <|> 134.214.90.20 <|> Tue Oct 29 11:09:59 2002
<|> SERVER
s:a:134.214.90.20:1:1100
.
.
.
s:a:134.214.90.20:354:1100
SERVER <|> INFO <|> 134.214.90.20 <|> general/icmp <|> \nThe remote host answers to an ICMP
timestamp\nrequest. This allows an attacker to know the\ndate which is set on your machine.
\n\nThis may help him to defeat all your \ntime based authentication protocols.\n\nSolutio
n : filter out the ICMP timestamp\nrequests (13), and the outgoing ICMP \ntimestamp replies
(14).\n\nRisk factor : Low\nCVE : CAN-1999-0524\n <|> 10114 <|> SERVER
s:a:134.214.90.20:355:1100
s:a:134.214.90.20:356:1100
.
.
.
s:a:134.214.90.20:718:1100
s:a:134.214.90.20:719:1100
SERVER <|> NOTE <|> 134.214.90.20 <|> general/udp <|> For your information, here is the tra
ceroute to 134.214.90.20 : \n134.214.90.20\n <|> 10287 <|> SERVER
s:a:134.214.90.20:720:1100
s:a:134.214.90.20:721:1100
.
.
.
SERVER <|> FINISHED <|> 134.214.90.20 <|> SERVER
SERVER <|> TIME <|> HOST_END <|> 134.214.90.20 <|> Tue Oct 29 11:11:35 2002
<|> SERVER
7.7. CONCLUSION 49

Fig. 7.11  Extrait de l'audit du serveur web enregistré au format HTML

7.6.3 Test sur un serveur web


Un audit eectué à partir du réseau local, sur notre serveur web (apache), a révélé 13 failles (security
holes) potentielles concernant les ports des protocoles ftp, smtp et www, ainsi que 15 mises en garde
(warnings) sur divers ports.

7.7 Conclusion
Nessus est un outil d'audit très complet, dont nous sommes loin d'avoir évalué toutes les possibilités.
Son intérêt est aussi didactique : pour chaque faille, on a une présentation claire du problème et
une solution simple.
Cet outil peut très certainement servir à une personne compétente à évaluer les faiblesses d'un
réseau en vue d'une attaque, en indiquant quelles failles exploiter et avec quelles techniques.
Mais bien sûr, tout bon administrateur devrait se servir d'un tel outil pour éviter au moins les
attaques connues de nessus, qui doivent tout de même être devenues des classiques, pour avoir été
inventoriées et implémentées sous forme des plugins ...
Sa principale limite serait donc l'obsolescence relative des attaques connues au moment de l'audit,
ce qui semble inévitable.
50 CHAPITRE 7. AUDIT DE RÉSEAU AVEC NESSUS
Chapitre 8

Forger des paquets avec µito

8.1 Introduction
µito (à prononcer muito) est un programme permettant de forger des paquets TCP/IP sous Linux.
Les protocoles actuellement pris en charge sont : IP, ICMP, IGMP, TCP et UDP ; en attendant ETH,
ARP/RARP, DNS, OSPF et RIP prévus par l'auteur dans le développement futur.
Il s'agit là encore d'un logiciel libre avec une interface graphique intuitive et esthétique.

8.2 Installation
Les sources sont disponibles ici : http ://projet7.tuxfamily.org/factory/releases/uito.tar, et la do-
cumentation là : http ://projet7.tuxfamily.org/factory/articles/uito.html.
Les sources se présentent en archive tar : µito.tar, qui contient les chiers :
 µito.c, le programme,
 clap.xpm, l'image achée dans la fenêtre du programme.
La ligne de commande pour l'installation est indiquée en tête du chier c :
cc µito.c -o µito `gtk-cong cags libs`
On obtient alors le chier binaire µito.

8.3 Utilisation et test


8.3.1 Utilisation
A l'exécution, µito ouvre une fenêtre avec le seul onglet IP (g. 8.1), dans lequel il faut remplir les
champs du paquet avec les valeurs désirées.
Dès lors qu'on a choisi un protocole, parmi la liste disponible (ICMP, IGMP, TCP et UDP),
apparaissent deux onglets supplémentaires :
 un onglet propre au protocole (g. 8.2 et 8.3), avec à nouveau les champs du datagramme à
renseigner,
 un onglet `data' pour la partie `données' du paquet (g. 8.4).
De manière générale, tous les champs doivent être remplis, sauf le champ data qui peut être vide.
Pour certains champs, on peut utiliser les valeurs `auto' ou `random'. Les valeurs attendues doivent
être de type décimal, sauf le champs `données', qui est de type caractère.

51
52 CHAPITRE 8. FORGER DES PAQUETS AVEC µITO

Fig. 8.1  Onglet ip

Fig. 8.2  Onglet icmp


8.3. UTILISATION ET TEST 53

Fig. 8.3  Onglet tcp

Fig. 8.4  Onglet données


54 CHAPITRE 8. FORGER DES PAQUETS AVEC µITO

8.3.2 Test
Nous avons testé µito en envoyant un paquet ICMP forgé avec une adresse IP diérente de l'adresse
réelle : la machine réceptrice croyait eectivement recevoir un ping de la fausse adresse et y répondait.

8.4 Conclusion
µito est un très petit logiciel (en poids sur le disque), mais qui ore la possibilité de forger très
facilement des paquets.
La principale limitation est qu'on ne peut forger les paquets qu'un à un, rendant dicile l'utilisation
dans le cadre d'échanges falsiés (IP spoong), à cause du temps nécessaire pour chaque paquet.
Chapitre 9

Intranet : Serveur HTTP Apache

A quoi va servir le serveur HTTP Apache ? Nous allons utiliser Apache pour mettre en oeuvre
un Intranet. Un ou plusieurs sites internes pourront ainsi se développer pour, par exemple, la mise
en commun de connaissances ou encore des informations concernant des actions syndicales... Nous
justions la mise en place d'un serveur HTTP par le fait que c'est un élément important d'un réseau
pour communiquer et informer (humainement parlant). En eet, quelle entreprise d'une importance
moyenne n'a pas un serveur HTTP ? Il est donc important de connaître les actions défensives à opérer
an de sécuriser un serveur Apache.

9.1 Choix du serveur


Pourquoi avoir choisi le serveur Apache ?
Il s'agit d'un serveur très populaire, performant, et sa conception modulaire le dote d'une grande
richesse fonctionnelle (même si nous envisageons de n'utiliser que le module PHP).
De plus, et là encore ce n'est pas rien, le serveur Apache est libre !
Sources : http ://www.apache.org/

9.2 Installation
L'installation du serveur Apache 1.3.12 est très simple. Il sut de suivre les instructions du chier
INSTALL.
Voici les commandes d'installation (les privilèges de root sont requis)
NOTE: PREFIX n'est pas la chaine "PREFIX". Utilisez à la place le chemin
sous lequel Apache devrait être installé. Par exemple utilisez
"/usr/local/apache" au lieu de PREFIX.
C'est le chemin que nous avons choisi pour notre installation : /usr/local/apache sur la machine
192.168.2.1
> ./configure --prefix=/usr/local/apache
> make
> make install

----------------------------------------------------------
|You now have successfully built and installed the
| Apache 1.3 HTTP server.To verify that Apache actually

55
56 CHAPITRE 9. INTRANET : SERVEUR HTTP APACHE

| works correctly you now should first check the


| (initially created or preserved) configuration files
|
| /usr/local/apache/conf/httpd.conf
|
| and then you should be able to immediately fire up
| Apache the first time by running:
|
| /usr/local/apache/bin/apachectl start
|
| Thanks for using Apache.The Apache Group
| http://www.apache.org/
----------------------------------------------------------
Cette dernière commande eectue l'installation du serveur et nous indique que l'installation s'est bien
passée. On nous indique également l'emplacement du chier de conguration : /usr/local/apache/conf/httpd.conf
La manière de démarrer le serveur nous est donnée : /usr/local/apache/bin/apachectl start Faisons-le :
> /usr/local/apache/bin/apachectl start
Le terminal nous répond : /usr/local/apache/bin/apachectl start : httpd started Apache vient d'être
démarré.

9.3 Conguration du serveur


Comme nous l'avons dit, la conguration du serveur Apache se réalise dans le chier httpd.conf
seulement (les chiers srm.conf et access.conf ne servent plus à rien). Une explication concise du fonc-
tionnement de ce chier peut se révéler utile. Ce chier contient des directives relatives au comportement
du serveur. Les sections suivantes vont montrer comment utliser ces directives pour sécuriser le serveur.

9.3.1 Cacher les bannières


Tout d'abord, le premier réexe est de faire disparaître toute information qui pourrait être nuisible
comme la version du serveur et les modules utilisés. Ainsi on cache aux pirates des informations qui
auraient pu leur servir à lancer des attaques spéciques reprenant des failles bien connues. Ces bannières
apparaissent à plusieurs endroits selon les distributions Linux. La requête d'une page inexistante renvoie
par défaut une page d'erreur 404 avec en bas le message Apache-AdvancedExtranetServer/1.3.20 Server
at 127.0.0.1 Port 80 qui révèle la version du serveur Apache. Pour ne pas permettre cette invitation
gratuite à la corruption, nous avons ajouté la ligne suivante dans le chier de conguration :
ServerSignature Off
En complément à cette mesure de sécurité nous avons déni notre page d'erreur 404 à la racine du site.
Si il y a une erreur 404 (document manquant), la page Erreur4O4.html est achée. ErrorDocument
404 /Erreur4O4.html

9.3.2 Limiter les Denials of Service


Même s'il est vrai que les dénis de service sont moins probables avec un intranet qu'avec un Internet,
il faut tout de même les prévenir : les attaques ne proviennent pas toujours que de l'extérieur... Aussi
il est conseillé de limiter le nombre de connexions simultanées MaxClients et en particulier le nombre
9.3. CONFIGURATION DU SERVEUR 57

de connexions persistantes MaxKeepAliveRequests. Celles-ci permettent d'eectuer des requêtes suc-


cessives lors de la même connexion, ce qui augmente les performances du serveur. Enn, l'utilisation
d'un Timeout empêche les connexions sans n. Avec un peu d'imagination, on pourrait avoir un parc
un peu plus peuplé que celui que l'on a eectivement en salle de TP. Une conguration possible serait
alors :
# 150 connections simultanées maximum.
MaxClients 150
# On permet les connexions persistantes.
KeepAlive On
# 100 connexions persistantes simultanées.
MaxKeepAliveRequests 100
# Apache attendra 5 secondes aprés une connexion avant de la fermer.
KeepAliveTimeout 5

9.3.3 Dénir correctement des Virtual Host


Le terme Virtual Host fait référence à la pratique de maintenir plus d'un seul serveur sur une
même machine, diérenciés par leur hostname. Par exemple, il est souvent avantageux pour des en-
treprises de partager un serveur web avec leurs noms de domaines respectifs accessibles sous les noms
www.companiel.com et www.companie2.com.
Ici, la mesure de sécurité consiste à prévenir les pannes de serveur DNS ou des manipulations frau-
duleuses. Il convient pour cela de dénir le VirtualHost par une adresse IP.
<VirtualHost 192.168.2.l>
ServerName
</VirtualHost>

9.3.4 Traiter la politique de gestion des accès aux répertoires, aux chiers et aux
arborescences
Trois directives existent pour la gestion des accès aux répertoires, arborescence et chiers du serveur.
Ce sont respectivement : Directory, Location et Files.
Ces directives sont sous forme de balises englobantes dans lesquelles on peut dénir les accès à
ceux-ci.
Par exemple :
<Directory />
Order deny,allow
Deny from all
</Directory>
Cette directive est celle que nous avons utilisé pour notre serveur :
La ligne Order indique au serveur qu'il doit tout interdire par défaut à la racine du site, ensuite
autoriser s'il y a lieu (avec l'instruction AllowOverRide).
Ainsi il faudra dénir des directives AllowOverRide pour attribuer des droits d'accès aux répertoires
apparents du site (la partie émergeante de l'iceberg).
Une autre directive peut être placée dans les balises. Il s'agit de Options .
Options controle :
 le suivi des liens symboliques FollowSymLinks/symIfOwnerMatch que nous supprimons.
58 CHAPITRE 9. INTRANET : SERVEUR HTTP APACHE

En eet, un pirate pouvant écrire dans un répertoire du serveur Web, par exemple via un serveur
NFS, pourrait en proter pour accéder au chier /etc/passwd via un lien symbolique.
 l'exécution des scripts CGI, ExceCGI que nous n'utiliserons pas ;
 les Server Side Includes et IncludesNOEXEC que nous ne permettons pas non plus ;
 la génération de pages d'index Indexes en l'abscence de celle-ci que nous allons désactiver. Nous
verrons pourquoi.
 ainsi que l'orientation multilingue Mulitiviews qui ne nous est d'aucune utilité.
Désactiver la génération automatique d'index est une élement simple, mais important de la sécurité.
En eet, si dans notre site, nous oublions de mettre un chier nommé index.html dans un répertoire
du site, alors une page indexant tous les chiers présents dans celui-ci serait achée.
Cela est non souhaitable car un pirate pourrait ainsi avoir connaissance de la présence de chiers
condentiels.
Nous ajoutons donc la directive Options.
<Directory />
Order deny,allow
Deny from all
# Suppression des options.
Options None
</Directory>

9.3.5 Protection par mot de passe


Le module mod_auth permet de protéger l'accès à un répertoire par mot de passe. En pratique,
c'est souvent utilisé pour ltrer l'accès à un répertoire déterminé.
Pour ltrer des répertoires personnels sur le site, les utilisateurs peuvent insérer dans le dossier dit
un chier .htaccess qui contient des directives (comme dans le chier httpd.conf).
<Location "/prive">
# On n'autorise aucune option
Options None
# Aucune règle ne peut agir pour accéder autrement au répertoire /prive
AllowOverRide None
AuthName "Espace Prive"
AuthType Basic
# Les mots de passe cryptés sont stockés dans le fichier /etc/httpd/.passwd
# Ce fichier se trouve en dehors du site.
AuthUserFile "/etc/httpd/.passwd"
require valid-user
</Location>
Le chier passwd peut être crée par la commande htpasswd :
>htpasswd -cmb .passwd yoyo monpasswd
>htpasswd -mb .passwd jeff computer
...
Fichier passwd résultant :
yoyo:$apr1$NmWTM...$RunNlkdh2LLPCTrh/zEKm/
jeff:$apr1$1Bhuq/..$rbHAEsAEkD45JJG/kLS5o0
9.4. MODULE PHP 59

9.4 Module PHP


Nous n'avons pas eu le temps de traiter correctement la partie sécurité de PHP. Aussi nous ne nous
attarderons pas sur l'installation et tous les mécanismes de PHP. Ceci dit certaines versions de PHP
contiennent de nombreuses failles de sécurité.
Toutefois voici ce que dit le manuel de PHP concernant la sécurité :
Le langage PHP a été pensé an d'être un langage beaucoup plus sécurisé pour écrire des
CGI que le Perl ou le langage C. De plus, une sélection rigoureuse des options de compilation
et d'exécution vous permettra d'obtenir un équilibre parfait entre liberté et sécurité.
http ://php3.de/manual/fr/security.php
Il est bien, comme pour tout systeme d'information, de venir aux nouvelles régulièrement an
d'appliquer certaines mesures correctives ou de mettre à jour la version de PHP.
Voici un lien à exploiter : http ://www.php.net/downloads.php
Voici un autre document succinct qui montre quelles sont les directives de congurations relatives
à la securité : http ://www.phpteam.net/salon_php/secure/php_secure.pdf
60 CHAPITRE 9. INTRANET : SERVEUR HTTP APACHE
Chapitre 10

Sécurité des mots de passe

10.1 Introduction
10.1.1 Utilité
Crack5 est un perceur de mot de passe.
Comme pour beaucoup d'outils de sécurité réseau, Crack est utilisé aussi bien par les crackers que
par les administrateurs.
Il est utilisé par les administrateurs réseau pour empêcher leurs utilisateurs de choisir des
mots de passe trop simples à deviner .
Crack est donc un outil nécessaire, vital même, à tout administrateur, puisque ne pas l'utiliser serait
une brèche indirecte dans le systeme. En eet, n'importe quel cracker serait susceptible de deviner des
mots de passe trop faciles. C'est donc pour cette raison que nous avons décidé de l'utiliser.

NB : Crack perce les mots de passe à partir d'un chier de mots de passe tel que
/etc/passwd. Il faut y avoir un accès (au moins en lecture) pour en tester le contenu.
Ceci signie que le cracker, s'il agit à distance, doit s'introduire par le moyen d'un telnet
ou d'un ftp et doit donc connaitre au moins un mot de passe utilisateur.

10.1.2 Domaine d'application et mode opératoire.


Crack est un utilitaire Unix, écrit pour Unix, tournant sur Unix.

10.2 Installation de Crack 5.0a


Apres avoir dézippé crack5.0.tar.gz dans un répertoire approprié tel que /usr/local, le répertoire
c50a est créé.
1. Tout d'abord il faut renommer quelques chiers dans le dossier c50a/src/ :
>mv src/libdes src/libdes.orig
>cd src/util
>cp elcid.c,bsd elcid.c

Après être revenu dans le dossier c50a/, il faut éditer le script principal Crack.
Modions la variable CRACK_PATH en :

61
62 CHAPITRE 10. SÉCURITÉ DES MOTS DE PASSE

CRACK_PATH=/usr/local/bin:usr/sbin:/sbin:/usr/bin:/bin:\$PATH
2. Ensuite, il faut mettre en commentaire les lignes concernant "vanilla" et décommenter les lignes
du compilateur GCC GNU :
#
# now pick your compiler
#

# vanilla unix cc
#CC=cc
#CFLAGS="-g -O $C5FLAGS"
#LIBS=-lcrypt # uncomment only if necessary to use stdlib crypt(), eg: NetBSD MD5

# gcc 2.7.2
CC=gcc
CFLAGS="-g -O2 -Wall $C5FLAGS"
LIBS=-lcrypt # uncomment only if necessary to use stdlib crypt(), eg: NetBSD MD5
3. Puis exécuter la commande de compilation du programme, puis du dictionnaire( cette dernière
peut prendre plusieurs minutes).
>./Crack -makeonly
>./Crack -makedict

10.3 Exploitation de Crack 5


1. Ceci est susant pour utiliser le programme Crack5.0. Pour le lancer se placer dans le répertoire
du script Crack et exécuter
>./Crack fichierPasswd
où chierPasswd est un chier de mots de passe Unix tel que /etc/passwd ou encore /etc/shadow.
2. Le programme rend la main assez rapidement, mais il ne faut pas croire qu'il en a nit. Au
contraire, des programmes tournent en tache de fond. La commande 'top' permet de le constater.
De temps en temps, il faut regarder si des mots de passe ont été découverts. Pour cela, il y a le
script ./Reporter qui est bien utile. Il faut l'exécuter pendant que Crack tourne. Un rapport est
alors aché à l'écran.
NB : Il est bien de rediriger la sortie standard vers un chier :
>./Reporter > fichierRapport
Voici un exemple du résultat envoyé dans le chier "chierRapport" :
---- passwords cracked as of mar déc 10 10:10:13 CET 2002 ----

Guessed jeff [computer] ,,, [/etc/passwd /bin/bash]


Guessed root [<no-ciphertext>] Operateur b710pbx [/etc/passwd /bin/bash]

---- errors and warnings ----

ignoring locked entry: backup:*:34:34:backup:/var/backups:/bin/sh


ignoring locked entry: bin:*:2:2:bin:/bin:/bin/sh
ignoring locked entry: daemon:*:1:1:daemon:/usr/sbin:/bin/sh
ignoring locked entry: games:*:5:100:games:/usr/games:/bin/sh
ignoring locked entry: gnats:*:41:41:Gnats Bug-Reporting System (admin):/var/lib/gnats/gnats-db:/bin/sh
10.3. EXPLOITATION DE CRACK 5 63

ignoring locked entry: irc:*:39:39:ircd:/var:/bin/sh


ignoring locked entry: list:*:38:38:SmartList:/var/list:/bin/sh
ignoring locked entry: lp:*:7:7:lp:/var/spool/lpd:/bin/sh
ignoring locked entry: mail:*:8:8:mail:/var/spool/mail:/bin/sh
ignoring locked entry: majordom:*:30:31:Majordomo:/usr/lib/majordomo:/bin/sh
ignoring locked entry: man:*:6:100:man:/var/cache/man:/bin/sh
ignoring locked entry: msql:*:36:36:Mini SQL Database Manager:/var/lib/msql:/bin/sh
ignoring locked entry: news:*:9:9:news:/var/spool/news:/bin/sh
ignoring locked entry: nobody:*:65534:65534:nobody:/home:/bin/sh
ignoring locked entry: operator:*:37:37:Operator:/var:/bin/sh
ignoring locked entry: postgres:*:31:32:postgres:/var/lib/postgres:/bin/sh
ignoring locked entry: proxy:*:13:13:proxy:/bin:/bin/sh
ignoring locked entry: sync:*:4:100:sync:/bin:/bin/sync
ignoring locked entry: sys:*:3:3:sys:/dev:/bin/sh
ignoring locked entry: uucp:*:10:10:uucp:/var/spool/uucp:/bin/sh
ignoring locked entry: www-data:*:33:33:www-data:/var/www:/bin/sh
StoreDataHook: invalid ciphertext: gdm !
StoreDataHook: invalid ciphertext: identd !
StoreDataHook: invalid ciphertext: telnetd !
StoreDataHook: wg='gdm Gnome Display Manager' un='gdm'
cm='Gnome Display Manager [/etc/passwd /bin/false]' ct='!' sk='!'
StoreDataHook: wg='identd ' un='identd' cm=' [/etc/passwd /bin/false]' ct='!' sk='!'
StoreDataHook: wg='telnetd ' un='telnetd' cm=' [/etc/passwd /bin/false]' ct='!' sk='!'

---- done ----

3. Pour tuer le processus proprement, il faut exécuter :


>./script/plaster #(arret de la session de Crack)
et pour préparer une nouvelle session :
>./make tidy
64 CHAPITRE 10. SÉCURITÉ DES MOTS DE PASSE
Chapitre A

Types ICMP

65
66 CHAPITRE A. TYPES ICMP

Code Type
echo-reply (pong)
destination-unreachable network-unreachable
host-unreachable
protocol-unreachable
port-unreachable
fragmentation-needed
source-route-failed
network-unknown
host-unknown
network-prohibited
host-prohibited
TOS-network-unreachable
TOS-host-unreachable
communication-prohibited
host-precedence-violation
precedence-cuto
source-quench
redirect network-redirect
host-redirect
TOS-network-redirect
TOS-host-redirect
echo-request (ping)
router-advertisement
router-solicitation
time-exceeded (ttl-exceeded) ttl-zero-during-transit
ttl-zero-during-reassembly
parameter-problem ip-header-bad
required-option-missing
timestamp-request
timestamp-reply
address-mask-request
address-mask-reply

Tab. A.1  Liste des types ICMP gérés par ipchains 1.3.9, 17-Mar-1999
Chapitre B

Syntaxe log ipchains

Voici une ligne de notre chier de log /etc/messages .


Nov 8 10:25:53 b710pbv kernel: Packet log: input REJECT eth1 PROTO=17 134.214.90.16:138
134.214.91.255:138 L=236 S=0x00 I=51490 F=0x0000 T=128 (\#7)

Exemple Description
Nov 8 date
10 :25 :53 heure
b710pbv nom de la machine
kernel : deamon
Packet log : précède le contenu du paquet logué
input nom de la chaîne traversée par le paquet
REJECT nom de la police aectée à la chaîne
eth1 nom de l'interface tracversée le paquet
PROTO=17 numéro du protocol
134.214.90.16 :138 adresse IP source et port (TCP ou UDP) ou type ICMP
134.214.91.255 :138 adresse IP destination et port (TCP ou UDP) ou type ICMP
L=236 taille totale du paquet
S=0x00 TOS (Type Of Service)
I=51490 identiant numérique unique du paquet IP
F=0x0000 Drapeau (3 bits) et numéro de fragment (13 bits)
T=128 TTL (Time To Live)
(#7) numéro de la règle ipchains qui a causé la mise en log

Tab. B.1  Syntaxe du chier de log

67
68 CHAPITRE B. SYNTAXE LOG IPCHAINS
Table des matières

1 Introduction 3
1.1 Sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Limitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Répartition des tâches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Présentation orale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Architecture 5
3 Firewall 7
3.1 L'outil ipchains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.1.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.1.2 Fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.1.3 Critères de ltrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.1.4 Actions possibles sur les paquets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.1.5 Mode de construction des chaînes et des règles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.2 Stratégie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.2.1 Réseau local invisible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.3 Passerelle sécurisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.3.1 Initialisation des règles de ltrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.3.2 Accès http . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.3.3 Processus locaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.3.4 Réseau privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.3.5 anti - IP Spoong . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3.6 Restrictions telnet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3.7 Trac IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3.8 Trac ICMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3.9 Fichier de log . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.4 Testons le service ftp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.5 Testons le service telnet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.5.1 Connexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.5.2 Navigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.5.3 Accès aux périphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.5.4 Droits super utilisateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.5.5 Déconnexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.6 SSH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

69
70 TABLE DES MATIÈRES

4 SSH 17
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.2 Pourquoi utiliser SSH ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.3 Introduction à la cryptographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.3.1 Le cryptage symétrique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.3.2 Le cryptage asymétrique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.4 Scénario d'usage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.5 Exiger SSH pour les connexions à distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.6 Sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.7 Fichiers de conguration d'OpenSSH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.7.1 Le chier ssh_cong : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.7.2 Le chier sshd_cong : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.7.3 Un chier très simple de sshd_cong : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.8 Installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.9 Conguration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.9.1 Client . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.9.2 Serveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.10 Testons la connexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.10.1 Copie (utilisation de la commande scp) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.10.2 Tests avec Ethereal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.10.3 Déconnexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.11 Exemple réel de session SSH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

5 Scanning 27
5.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.1.1 Installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.1.2 Description . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.2 Les résultats de NMAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
5.2.1 Première prise en main . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
5.2.2 Test sur un routeur autorisant des entrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
5.2.3 Cacher l'adresse d'envoi des requêtes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5.2.4 Scanner un réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

6 Rootkits et Trojans 33
6.1 Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
6.2 Résumé : étapes du hacker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
6.3 Mon expérimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
6.4 Comment se présente le programme ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
6.5 Mode de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
6.6 Top du moment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
6.7 Les protections existantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

7 Audit de réseau avec nessus 37


7.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
7.2 Sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
7.3 Installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
7.4 Conguration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
7.5 Utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
TABLE DES MATIÈRES 71

7.6 Tests eectués et résultats observés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38


7.6.1 Test sur une machine protégée totalement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
7.6.2 Test sur une machine laissant peu de ports accessibles . . . . . . . . . . . . . . 48
7.6.3 Test sur un serveur web . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
7.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

8 Forger des paquets avec µito 51


8.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
8.2 Installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
8.3 Utilisation et test . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
8.3.1 Utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
8.3.2 Test . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
8.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

9 Intranet : Serveur HTTP Apache 55


9.1 Choix du serveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
9.2 Installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
9.3 Conguration du serveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
9.3.1 Cacher les bannières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
9.3.2 Limiter les Denials of Service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
9.3.3 Dénir correctement des Virtual Host . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
9.3.4 Traiter la politique de gestion des accès aux répertoires, aux chiers et aux ar-
borescences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
9.3.5 Protection par mot de passe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
9.4 Module PHP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

10 Sécurité des mots de passe 61


10.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
10.1.1 Utilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
10.1.2 Domaine d'application et mode opératoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
10.2 Installation de Crack 5.0a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
10.3 Exploitation de Crack 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

A Types ICMP 65
B Syntaxe log ipchains 67
Bibliographie 71
72 TABLE DES MATIÈRES
Bibliographie

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73
74 BIBLIOGRAPHIE

[17] Bernard Perrot. Sécuriser ses connexions avec ssh .


http ://www.security-labs.org/index.php3 ?page=405.
[18] Pierre Plet.Réunion RESIST (Réseaux et Systèmes d'Information Sécurisés à Toulouse) du 27
mai 2002-05-27.
http ://www.ossir.org/resist/cr/200205/20020527.html.
[19] Paul Russell. Linux IPCHAINS-HOWTO .
http ://www.freenix.fr/unix/linux/HOWTO/IPCHAINS-HOWTO.html.
[20] Jean Saquet. Protocoles d'applications .
http ://users.info.unicaen.fr/ jean/NAPI/cours2.html.

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