Études de Cas de L'initiative Equateur: ASSOCIATION DES PÊCHEURS DE LA COMMUNAUTÉ RURALE DE MANGAGOULACK, Sénégal
Études de Cas de L'initiative Equateur: ASSOCIATION DES PÊCHEURS DE LA COMMUNAUTÉ RURALE DE MANGAGOULACK, Sénégal
Études de Cas de L'initiative Equateur: ASSOCIATION DES PÊCHEURS DE LA COMMUNAUTÉ RURALE DE MANGAGOULACK, Sénégal
Cliquez sur la carte pour visiter la base de donnes dtudes de cas de lInitiative Equateur. Editeur en chef: Joseph Corcoran Editeur dlgu: Oliver Hughes Collaborateurs ddition: Dearbhla Keegan, Matthew Konsa, Erin Lewis, Whitney Wilding
Rdacteurs
Edayatu Abieodun Lamptey, Erin Atwell, Jonathan Clay, Joseph Corcoran, Sean Cox, Larissa Currado, David Godfrey, Sarah Gordon, Oliver Hughes, Wen-Juan Jiang, Sonal Kanabar, Dearbhla Keegan, Matthew Konsa, Rachael Lader, Erin Lewis, Jona Liebl, Mengning Ma, Mary McGraw, Brandon Payne, Juliana Quaresma, Peter Schecter, Martin Sommerschuh, Whitney Wilding
Conception
Sean Cox, Oliver Hughes, Dearbhla Keegan, Matthew Konsa, Amy Korngiebel, Kimberly Koserowski, Erin Lewis, John Mulqueen, Lorena de la Parra, Brandon Payne, Mariajos Satizbal G.
Remerciements
LInitiative quateur reconnat avec gratitude lAssociation des Pcheurs de la Communaut Rurale de Mangagoulack (APCRM), et laide du Consortium ICCA. Tous les crdits photo avec la permission de APCRM. Cartes sur p. 3 prises du CIA World Factbook et Wikipedia. Carte de Kawawana p. 7 avec la permission de APCRM. La traduction a t faite grce Aurelie Mercier et a t rvise grce Tabara Seye (volontaires des Nations Unies).
Suggestion de citation
Programme des Nations Unies pour le Dveloppement. 2013. Association des Pcheurs de la Communaut Rurale de Mangagoulack, Sngal. tudes de cas de lInitiative Equateur. New York, NY.
Sngal
RSUM DU PROJET
APCRM tablie par des pcheurs venus de huit villages du centre de la Casamance gre une aire de conservation communautaire dans le but damliorer les revenus locaux, de renforcer la scurit et la souverainet alimentaire, et de protger la biodiversit. APCRM a t mise en place en rponse au dclin des prises de poissons et en reconnaissance du besoin dun plan de gestion des ressources men par la communaut. Lcosystme de lestuaire tropical est maintenant gr travers un systme de zonage bas sur la pratique traditionnelle. Dans les zones rouges (ou vergers sacrs) la pche est interdite, dans les zones oranges la pche est uniquement autorise aux pcheurs locaux, et dans les zones jaunes la pche est ouverte tous, mais il y a des restrictions dquipements (pas de bateaux motoriss, pas de filets mono-filament) et des tailles de capture minimales. Une fois par mois, les pcheurs travaillent au nom de lassociation, consacrant la vente de leurs prises pour les besoins de conservation et de surveillance.
Rfrences et Contexte
LAssociation des Pcheurs de la Communaut Rurale de Mangagoulack (APCRM) a t tablie par les pcheurs locaux en 2008. Lassociation inclut des membres de huit villages de la municipalit de Mangagoulack, dans la rgion de Ziguinchor en Casamance, la zone du Sngal qui stend au sud de la Gambie. Ces villages Tandouk, Diatok, Boutegol, Elana, Bod, Boutem, Affiniam et Mangagoulack ont une population combine de 12,000 personnes. Linitiative a t forme en rponse un nombre de dfis interconnects environnementaux, sociaux et conomiques qui ncessitaient tous une meilleure rconciliation des conditions de vie locales et une grance environnementale adquate. Lintervention communment accepte tait ltablissement dune aire de conservation communautaire, dans laquelle les zones de pche interdite permettraient le renouvellement de la biodiversit marine. Des populations de poisson prcdemment en dclin se sont rgnres rapidement, rsultant en une plus grande abondance de diversit de vie marine dans le secteur. LAssociation sest galement attaque la restauration des terres rizicoles dgrades travers la rparation et la reconstruction de kilomtres de digues anti-salinisation. Combines, ces activits ont eu un impact positif sur la scurit alimentaire locale, la biodiversit et le bien-tre de la communaut.
taient respectes. Traditionnellement, ce systme fonctionnait remarquablement bien, permettant la biodiversit du bolon de prosprer tout en autorisant les communauts locales rpondre leurs besoins de subsistance par la pche. Progressivement cependant, les pcheries locales ont commenc dcliner, du fait que les techniques de gestion traditionnelle des ressources naturelles taient ngliges et que les pcheurs venus dautres zones ctires du Sngal quips avec des bateaux beaucoup plus grands et puissants que les pcheurs locaux, qui travaillent gnralement dans des pirogues de bois sans moteurs ont commenc pcher indiffremment dans ce qui t considr comme des eaux ouvertes tous. Le dclin en quantit et en qualit des prises de poisson a impact les conditions de vie et la scurit alimentaire locales. De plus, les zones ctires o les gens avaient lhabitude de cultiver du riz taient galement en dclin de productivit du fait de la dgradation du systme ingnieux des digues, construites dans des temps anciens, mais qui taient dans un tat de dlabrement. Le rsultat tait que les deux sources principales locales de nourriture la pche et la culture du riz taient svrement menaces. En 2008, lassociation des pcheurs de Mangagoulack a dcid de remdier la situation en tablissant une aire de conservation communautaire afin de permettre la rgnration des stocks de poissons et de poser les fondations pour une gestion plus durable des cours deau. Le processus dtablissement de cette aire de conservation communautaire a pris plusieurs annes ; pendant ce temps, lassociation a initi un nombre dinitiatives complmentaires, incluant la reforestation de la mangrove et linterdiction des pratiques de pches destructrices. LAPCRM a men une campagne contre lusage local des filets mono-filaments, en les brulants o ils taient dcouverts. Ces filets sont peu onreux et gnralement utiliss, rapidement endommags, et ensuite abandonns dans des zones ctires peu profondes, o ils demeurent pendant des annes, crant des piges destructeurs pour les poissons et autres animaux marins.
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lobtention de lapprobation de la Municipalit de Mangagoulack, qui a reconnu Kawawana sur la base de la loi Sngalaise de dcentralisation, qui assigne lautorit municipale la responsabilit des ressources naturelles du milieu terrestre. Cette loi navait jamais auparavant t applique dans le cadre de lenvironnement ctier, mais cette extrapolation sest finalement montre satisfaisante. En juin 2010, aprs un lobbying et des discussions intenses, Kawawana a t reconnue par le Conseil Rgional de Casamance et par le Gouverneur Rgional lui-mme. Kawawana traverse presque 10.000 hectares et est gre directement par lAPCRM. Pour faire une claire distinction entre leur aire de conservation communautaire et les Aires Marines Protges Communautaires (AMPCs) qui existent dj au Sngal, lAssociation a nomm Kawawana une Aire du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC). Les AMPCs sont dclares par lEtat et gres par un fonctionnaire dsign par le gouvernement. Les communauts locales sont rarement impliques dans leur gestion, et au mieux, les tolrent. Kawawana ressemble peu ce modle, ayant t conue, dveloppe et mise en uvre par la communaut locale, et dans sa combinaison de mthodes modernes de conservation avec des pratiques et connaissances traditionnelles.
LAssemble Gnrale approuve les dcisions et sassure que les membres et le Bureau respectent les rgles. Il lit les membres du Bureau, collecte les rapports de suivi cologique et diffuse linformation. Le Bureau formule des propositions techniques, prend des dcisions et supervise les quipes de contrle. A son tour, le Conseil approuve les propositions techniques et, en consultation avec les reprsentants officiels du Ministre de la Pche, prend des dcisions concernant Kawawana. Le Comit Scientifique Consultatif fournit des conseils sur la gouvernance et les processus de gestion de Kawawana, aide avec lanalyse des donnes de suivi, et assiste dans la promotion de linitiative de Kawawana des vnements nationaux et internationaux. Le Conseil des Anciens est actif sur une base adhoc en tant que mdiateur et arbitre quand des conflits mergent. Il donne galement des conseils sur les questions de gouvernance. Tout le monde qui travaille pour Kawawana, le fait sur une base volontaire, ce qui prouve le soutien de la communaut pour linitiative. Les ressources financires et le soutien externe sont demands uniquement pour des activits spcifiques au cas par cas.
Laire de conservation communautaire officiellement dsigne Kawawana englobe 9.965 hectares de bolons et de mangroves ctires et couvre environ deux tiers de la zone ctire de la Municipalit de Mangagoulack. Ce plan de gestion limite laccs et les mthodes de pche dans ce qui tait auparavant des espaces de pche ouverts, et inclut des rgulations destines prendre en compte les besoins des communauts locales. Le plan de gestion est destin rpondre aux besoins de subsistance des communauts locales plutt que ceux des pcheurs commerciaux, et inclut la rintroduction de plusieurs coutumes anciennes de gestion des ressources qui taient progressivement tombes en dsutude. Un exemple inclut les rgles interdisant lentre dans des bolons sacrs qui abritent une riche biodiversit. Les ftiches gnralement installs sur des panneaux de signalisation sont galement utiliss pour dmarquer chaque zone lintrieur de Kawawana et encourager le respect.
restrictions du village sont appliques. Les prises de poissons de ces sites doivent tre consommes au sein du village puisque son but est de rpondre aux besoins locaux de scurit alimentaire. Le prix de vente sur les marchs des poissons attraps ainsi est fix localement, et il est significativement plus bas que le prix que ce mme poisson pourrait atteindre dans les marchs de la capitale rgionale. Les pcheurs trangers peuvent seulement accder ces bolons sils y sont invits par les rsidents et locataires de la communaut. Finalement, la Zone Jaune (Bolon de Tandouk) est ouverte tous mais des rgulations limitent lquipement et les mthodes qui peuvent y tre utiliss. Par exemple, pas de moteurs, ni de filets mono-filaments ny sont autoriss. Le systme de zones de couleurs est communiqu via de larges panneaux de signalisation situs des points de transit stratgiques. Chaque signe affiche un numro de tlphone que le pcheur peut appeler afin dobtenir des clarifications sur ces rgles. Combines, ces rgles font de Kawawana un environnement accueillant pour un ventail despces marines. Aujourdhui, des dauphins bosses rares, des lamantins, crocodiles et autres poissons et fruits de mer ctiers sont revenus en nombre ; tellement que les pcheurs locaux sont inquiets propos du conflit entre les humains et la faune. Les dauphins abiment leurs filets et les crocodiles peuvent tre dangereux, menaant parfois la scurit et la vie des pcheurs. Lattnuation de ces conflits mergents demeure un domaine de travail prioritaire pour lAPCRM. La surveillance et la mise en uvre sont menes par une quipe de 24 personnes volontaires qui travaillent en groupes de six. Pour les trois premiers mois de linitiative, la surveillance tait mene 24h sur 24, mais ceci tait rduit des points de contrle rguliers le temps que les pcheurs se soient habitus un nouveau systme. La communaut a le pouvoir dordonner des sanctions quand les rgles sont violes. La svrit des sanctions dpend de la nature de la transgression. Dans les Zones Rouges, les sanctions sont appliques directement sans avertissement, tandis que dans les Zones
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Jaunes, un avertissement est dlivr avec des sanctions suivant la seconde violation. Les sanctions incluent la saisie des captures et la confiscation de la proprit, qui est rendue aprs le paiement dune amende. Le fruit des amendes est utilis pour financer les activits de lAPCRM, incluant la surveillance et le suivi cologiques. Quand les pcheurs sont dcouverts en train dutiliser des filets monofilaments, les filets sont bruls sur place sans avertissement. Dans les Zones Oranges, chaque village applique ses propres rgles dans son propre bolon. Pour complter le revenu collect par le biais des amendes, les pcheurs locaux pchent collectivement une fois par mois avec la recette de la vente de leur prise qui va lAPCRM pour payer les dpenses telles que le carburant pour le bateau de surveillance de Kawawana.
de trois mois chaque anne, durant laquelle les fruits de mer ne sont pas collects, afin de permettre la population de se rgnrer pleinement.
Impacts
rsultats sont contrevrifis par le Comit Scientifique Consultatif. Un aspect prcieux du contrle de lAPCRM est notamment le fait quils aient tabli une ligne de rfrence contre laquelle les rsultats de linitiative de Kawawana sont compars. De telles mesures de rfrence sont particulirement rares en Afrique de lOuest. Le suivi des donnes montre que le retour des mthodes traditionnelles de gestion des ressources ont mis fin au dclin des ressources marines autour de Mangagoulack et des villages voisins. Les prises de poissons ont plus que doubl compares aux niveaux de rfrence, suggrant une augmentation significative de la population de poissons sur le site. Le suivi indique galement des amliorations prometteuses dans la biodiversit des poissons avec lobservation de plus despces de poissons. Linterdiction des moteurs a eu un impact positif sur les populations de dauphins et doiseaux de mer. Les pcheurs migrants venant du Nord du Sngal taient auparavant une des causes majeures de lpuisement des stocks de poissons : lobtention du droit de grer eux-mmes leur environnement ctier a jou un rle essentiel permettant la zone de se rgnrer en autorisant les communauts locales expulser les pcheurs trangers sils ne respectent pas les rgulations. Le Bolon de Mitij ou Zones Rouges ont montr un rtablissement particulirement impressionnant. En plus de limpact direct de laire de conservation communautaire sur les stocks de poissons et la biodiversit, le programme de restauration des terres mis en place par la communaut a impliqu de rtablir et replanter les forts de mangroves qui fournissent un havre vital pour les poissons, les fruits de mer et dautres animaux de la vie marine. De plus, le programme de restauration des terres a protg la qualit et la fertilit des terres cultives en restaurant les digues qui excluent leau sale.
IMPACTS SOCIOCONOMIQUES
La scurit alimentaire
La premire impulsion derrire linitiative de lAPCRM tait de restaurer la scurit alimentaire de Mangagoulack et des communauts voisines, aprs que celle-ci fut menace par le dclin des stocks de poissons et lincursion de leau de mer dans les rizires. Ce motif se reflte dans le plan de gestion de Kawawana, qui est destin sassurer que les besoins de la communaut locale soient rencontrs. Chaque village bnficie dun accs exclusif un bolon dans lequel la pche est autorise uniquement pour la consommation locale et les marchs locaux. Tous les poissons attraps dans ces bolons de village doivent tre consomms localement. Les rgimes et revenus locaux sont par consquent en amlioration, et les rgulations permettant la rgnration des stocks de poissons ont rsult en un doublement des prises de poissons. La qualit des poissons attraps est galement en amlioration, se traduisant par des changements importants dans les habitudes alimentaires de la communaut o les poissons reprsentent la premire source de protine. La raction des peuples locaux est que la bonne vie est de retour, une affirmation confirme par les rsultats du suivi. La scurit alimentaire a t soutenue encore plus par la restauration de digues traditionnelles afin de protger les terres rizicoles contre lincursion de leau de mer. Cet effort a rsult dans la restauration de centaines dhectares de terres prcdemment dgrades, qui ont le potentiel de produire beaucoup de tonnes de riz par an.
du peuple Diola, les ftiches sont hautement respects. Beaucoup de femmes ont galement directement bnfici, aux cts des hommes, du succs de Kawawana en particulier, les nombreuses femmes qui gagnent leur vie en acheteuses et vendeuses de poissons et elles ont vu leurs revenus augmenter du fait de laugmentation des prises.
La cohsion communautaire
Un bnfice global socioconomique de linitiative Kawawana de lassociation est quil a renforc la cohsion de la communaut et amlior la solidarit dans et entre les communauts voisines entourant Mangagoulack, bas sur leur succs partag dans la protection de leurs ressources ctires. Les conflits sont devenus moins frquent et Kawawana est une source de fiert locale. De plus, le succs de Kawawana a ouvert la communaut plus daction collective, comme prouv par leurs efforts subsquents pour restaurer collectivement les digues dgrades afin de protger les terres rizicoles.
IMPACTS POLITIQUES
Les communauts de Mangagoulack et les zones alentours tablissent un prcdent au Sngal comme le premier groupe sassurer des droits exclusifs afin de gouverner et grer laire de conservation ctire. Cette ralisation est intervenue aprs un long et complexe plaidoyer et des efforts de ngociation. En 2008, lAPCRM a convaincu la Municipalit Rurale locale dapprouver laire de conservation communautaire sur la base de la loi sngalaise de dcentralisation, qui assigne la responsabilit et lautorit sur les ressources naturelles des environnements terrestres. La demande de lAPCRM a marqu un loignement de la norme, puisque cette loi navait jamais prcdemment tait applique aux ressources ctires. Cela a, nanmoins, finalement t accept. Ce nest pas avant plus dun an plus tard, en 2010, aprs beaucoup de lobbying et de discussions, que lAPCRM a finalement reu lapprobation du Conseil Rgional et du Gouverneur de Casamance pour ltablissement de Kawawana. Ceci tablit un prcdent pour le retour des droits de pche collectifs et des droits de gestion des ressources naturelles au niveau de la communaut. Aussi important que ce changement a t pour les communauts de Mangagoulack, les autorisant concrtiser leur plan afin dtablir une zone protge et de dvelopper les capacits de certains de leurs membres comme officier auxiliaire de pche, ceci fournit galement un prcdent national. Ses consquences potentielles le long de la cte sngalaise et de lAfrique de lOuest sont monumentales. Plusieurs autres communauts ont exprim un intrt suivre les traces de Mangagoulack et candidater pour prendre le contrle de leur environnement et de leurs ressources locales, et certains ont commenc le processus ardu de lorganisation. La politique nationale du Sngal sur les zones protges en gnral est actuellement en discussion avec une rvision attendue, et le cas de Kawawana sera probablement pris en exemple dinnovations potentielles. Une tude doptions lgales pour la gouvernance des zones protges dans le pays qui a pris le cas Kawawana comme un exemple cl, a entre-temps, t dvelopp pour le Secrtariat de la Convention de lONU sur la Diversit Biologique (CDB) et est maintenant disponible en ligne.
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Durabilit et Duplication
DURABILIT
La durabilit de lAPCRM et de linitiative Kawawana sont fonction, la fois du soutien et de la mise en place par les communauts locales et du soutien du gouvernement pour la continuation de linitiative.
La durabilit financire
Actuellement, ni lAPCRM, ni linitiative Kawawana ne comptent sur aucun soutien financier en cours de la part de partenaires ou donneurs externes. Des soutiens ont t reus dans le pass, pour rpondre des besoins spcifiques, incluant une subvention du PMF (Programme de Micro Financements) pour financer la restauration des digues dgrades et des terres rizicoles. Autrement dit, lAPCRM demande des financements uniquement pour rpondre des besoins spcifiques. Les sources actuelles de financement de linitiative incluent les amendes infliges quand les rgulations sont violes, et les produits dune journe de pche collective par mois quand les pcheurs locaux donnent le produit de leurs prises pour financer lassociation. Ceci couvre les dpenses lies la surveillance et au suivi cologique. Les cots additionnels sont gards un faible niveau par la volont des membres de la communaut de donner de leur temps sur une base volontaire afin de prendre part la surveillance et la gestion. Tous les membres des divers conseils et associations de linitiative donnent galement de leur temps sur une base volontaire. Lassociation a fait des efforts pour dvelopper une source stable de revenus pour couvrir les dpenses usuelles telles que le cot du carburant mais nont pas encore trouv cette source stable. Un commerce de location de vlos a t essay pendant un court lapse de temps, mais, bien que profitable, a pris fin du fait de la courte dure de vie des vlos dans lenvironnement local.
Cette quipe dencadrement communautaire et les prcdentes actions collectives sont cruciales pour la durabilit de Kawawana, puisque linitiative dpend du respect, de lenthousiasme et des contributions volontaires de temps locales. tant donn le succs de linitiative ce jour, dans la fourniture damliorations tangibles de la scurit alimentaire et des revenus locaux, il est peu probable que lenthousiasme local pour laire de conservation communautaire diminue court terme. Les membres de la communaut consacrent de leur temps bnvolement afin dassurer la gestion et la surveillance, et les pcheurs locaux pchent collectivement une fois par mois, donnant le produit de leurs prises pour payer le carburant ncessaire pour le bateau de surveillance de Kawawana. Cette donation volontaire de temps et defforts est une preuve du fort soutien de la communaut pour linitiative. Le problme mergent des conflits entre lhomme et la faune pose cependant une menace potentielle ce niveau de soutien local, et ncessitera de nouvelles approches modrant limpact de la faune sur les conditions de subsistance locales lies la pche.
Le soutien du Gouvernement
Le soutien du Gouvernement pour linitiative confre un fort de degrs de lgitimit laire de conservation communautaire et la mise en uvre des rgulations communautaires. Les volontaires responsables de la surveillance et de la mise en uvre sont maintenant asserments dans leurs rles par le Ministre de la Pche et les forces de police. Le Conseil Rgional a galement activement encourag dautres municipalits rurales prendre note de lapproche de Kawawana et den rendre compte dans leur planification du dveloppement. Ceci suggre un fort degr de soutien institutionnel pour le modle.
La rsilience sociale
Linitiative dans son ensemble a rendu les communauts de Mangagoulack et les villages voisins plus sres et rsilients, reconstruisant la plupart de la cohsion sociale qui a t graduellement
diminue avec lmigration et les changements culturels tendus. Le succs de Kawawana a dmontr la communaut leur capacit collectivement rpondre aux menaces et raliser des succs. Ceci est une preuve par les faits que le succs de laire de conservation communautaire a stimul la communaut afin de rpondre la dgradation des terres rizicoles en instituant un projet pour restaurer les digues traditionnelles qui ont t endommages. Les liens et la cohsion qui ont t dvelopps travers linitiative de Kawawana renforceront la rsilience de la communaut face aux dfis futurs.
important de noter que lAPCRM a galement t approch par des communauts situes lintrieur des terres recherchant des conseils pour la gestion de leur fort locale. Plusieurs zones marines protges existant dans la rgion ont envisag damliorer la gestion et la gouvernance de leurs programmes sur la base des leons apprises du modle de Kawawana. Il est clair que lAPCRM et Kawawana ont un rle significatif jouer en tant que modle et en tant que source de conseils et dexpertise dans le cadre de la gestion communautaire des ressources naturelles.
DUPLICATION
Le succs de laire de conservation communautaire de Kawawana lance par lAPCRM a inspir dautres communauts au Sngal et au-del rpliquer leurs efforts. Non seulement linitiative a fourni de linspiration, mais elle a galement fourni un ensemble de prcdents lgaux importants pour assister les autres communauts ayant des aspirations similaires. Leur cas a t le premier au Sngal, dans lequel la loi sngalaise de dcentralisation a t invoque pour rendre les droits de pche et la responsabilit de la gestion des ressources naturelles dun cosystme ctier au niveau communautaire. Il est probable que ceci ait de profondes implications pour les communauts ctires partout au Sngal. En fait, le succs de Kawawana a inspir le Conseil Rgional recommander toutes les municipalits rurales de Casamance dexaminer le cas de Kawawana dans le but dadapter ce modle dans leurs plans de dveloppement et dinvestissements locaux. Lassociation a galement investi normment de temps dans lexplication de leur modle via des stations de radio travers la Rgion de Ziguinchor. Les communauts au Sngal, ainsi que dans la Guine Bissau voisine ont approch lAPCRM afin dobtenir des conseils pour ltablissement de leurs propres zones de conservation. Les premiers lapprocher taient des villages ctiers, mais il est
PARTENAIRES
Un important aspect de Kawawana est le degr dautonomie avec lequel la communaut a agi dans linitiation du processus, le dveloppement de lide et la mise en uvre de la zone protge. La dcision de poursuivre dans cette voie est venue entirement des pcheurs locaux avec le soutien de leur communaut. Ce nest que par la suite quils ont approch des ONG externes pour leur demander de laide dans la ralisation des consultations avec la communaut, et ont ensuite reu une aide financire pour organiser deux grandes rencontres au niveau de la communaut dans son ensemble. Depuis le dbut, lAPCRM et la communaut ont maintenu un suivi complet de linitiative. Bien que le soutien externe des partenaires soit important pour linitiative, il a tendance ntre demand que dans le but de rpondre des besoins spcifiques. Le Programme de Micro Financements du FEM mis en uvre par le PNUD a fourni un soutien pour deux runions qui ont t tenues en 2008 dans le but de consulter les membres de la communaut propos du projet dtablir une aire de conservation communautaire. Cette assistance a t obtenue par lintermdiaire du CENESTA, une ONG iranienne. FEM-PMF a galement financ trois conseillers techniques qui ont aid ltablissement du systme de suivi cologique de Kawawana. Entre 2009 et 2011, Mangagoulack a bnfici dune subvention du PMF dapproximativement 46.000 USD pour la mise en uvre du projet de la communaut de restaurer les terres rizicoles. La Fondation Fiba a fourni une assistance spcifique en un certain nombre doccasions, incluant la fourniture de ressources financires pour acheter des canos en bois, un petit moteur pour les oprations de surveillance, et, en 2011, une moto pour le transport du personnel. LUnion Internationale pour la Conservation de lEnvironnement (UICN) a fourni un soutien technique pour le suivi cologique et la gestion communautaire des pcheries marines. Il ny a actuellement pas de partenariat de soutien pour Kawawana mais lAPCRM a obtenu et maintenu le contact avec un nombre de rseaux qui soutiennent leur travail, incluant le Consortium pour les Aires de Conservations Communautaires et Autochtones (ICCA) (une association mondiale soutenant les peuples autochtones et les communauts locales gouverner collectivement et conserver leurs territoires) et le Rseau Rgional dAires Marines Protges en Afrique de lOuest (RAMPAO). Lquipe du Consortium ICCA fournit un soutien technique lAPCRM quand celui-ci est sollicit, et a financ les programmes radio et les visites des pcheurs de Mangagoulack dans dautres communauts souhaitant rpliquer leur modle.
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FURTHER REFERENCE
APCRM Equator Initiative profile page: http://www.equatorinitiative.org/index.php?option=com_winners&view=winner_ detail&id=74&Itemid=683 More information about APCRMs community conserved area, Kawawana, on rareplanet.org: http://www.rareplanet.org/en/solutionsearch-entry/kawawana%E2%80%94-real-community-conserved-area-coastal-and-marine-environment-casaman
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Equator Initiative Environment and Energy Group United Nations Development Programme (UNDP) 304 East 45th Street, 6th Floor New York, NY 10017 Tel: +1 646 781-4023 www.equatorinitiative.org Le Programme des Nations Unies pour le Dveloppement (PNUD) est le rseau mondial de dveloppement des Nations Unies. Il promeut le changement et relie les pays aux connaissances, expriences et sources dinformation en vue daider leurs populations amliorer leurs vies. LInitiative Equateur runit les Nations Unies, les gouvernements, la socit civile, les entreprises et les organisations de base pour reconnatre et avancer des solutions locales de dveloppement durable pour les gens, la nature et les communauts rsilientes. 2013 Initiative Equateur Tous droits rservs