Guide Beton Coffre en Tunnel Cle5d3179
Guide Beton Coffre en Tunnel Cle5d3179
Guide Beton Coffre en Tunnel Cle5d3179
DIRECTION
DES
DES
TRANSPORTS
ROUTES
MINISTERE
DIRECTION
DES TRANSPORTS
DES ROUTES
Juin 1983
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CENTRE D'ETUDES DES TUNNELS 109, avenue Salvador Allend - B.P. 48 69672 BRON CEDEX - Tl.(7) 841-81-25
Le guide du bton coffr en tunnel a t rdig par un groupe de travail sous la prsidence de :
Monsieur Jean PERA, Ingnieur en Chef des Ponts et Chausses, Directeur du C.E.Tu.
MM. B. BUTTION, C.E.T.E. de Lyon B. CONSTANTIN, C.E.Tu J.COSTES, E.DF. P. HINGANT, SCETAUROUTE C. LEECH, puis C. MADIER, S.G.E. - T.P.I. M. LEGRAND, C.E.Tu G. LELARDEUX, AREA R. LESAGE, L.C.P.C. J.P. LOUBIGNAC, Entreprise HUILLET J.L REITH, C.E.Tu C.TRUFANDIER, S.N.C.F.
Pour la partie relative aux coffrages, le groupe s'est assur la collaboration de : MM. M. MAROTINE, CF. BLAW-KNOX M. MELKONIAN, CERCOMAT
Ce document est proprit de l'Administration et ne peut tre reproduit, mme partiellement, sans l'autorisation du Directeur du Centre d'Etudes des Tunnels (ou de ses reprsentants autoriss).
1983- C.E.Tu.
ISBN 2-11-084723-9
SOMMAIRE Pages
PREAMBULE
CHAPITRE 1 - LE REVETEMENT DEFINITIF DES TUNNELS 1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.6. 1.7. 1.8. Nature du revtement Rle du revtement Conception du revtement Mise en uvre du revtement Rception du revtement Surveillance - Entretien - Rparations Qualits essentielles d'un bton en souterrain Conclusion
7 7 9 11 16 16 17 17 19
CHAPITRE 2 - NATURE ET QUALITE DES CONSTITUANTS DU BETON 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. Ciments Adjuvants Eau de gchage Granulats
21 21 25 27 27
CHAPITRE 3 - SPECIFICATIONS DES BETONS EPREUVES D'ETUDE, DE CONVENANCE ET DE CONTROLE 3.1. 3.2. 3.3. 3.4. 3.5. Spcifications des btons Epreuve d'tude Epreuve de convenance Epreuve de contrle Epreuve d'information
33 33 35 38 39 41
CHAPITRE 4 - LE MATERIEL DE BETONNAGE 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. La fabrication du bton Le transport du bton Le coffrage La vibration
43 43 44 46 55
CHAPITRE 5 - LE REVETEMENT ET L'ETANCHEMENT 5.1. 5.2. 5.3. 5.4. 5.5. Etanchement par le revtement coffr Prdrainage Etanchit extrados Etanchit intrados Autres modes d'tanchement
57 57 59 59 61 61
CHAPITRE 6 - LA PRATIQUE DU BETONNAGE 6.1. 6.2. 6.3. 6.4. 6.5. Programme du betonnage Avant le betonnage En cours de betonnage Aprs le betonnage Scurit
63 63 64 65 66 69
71
CONCLUSION
75
ANNEXE
76
BIBLIOGRAPHIE
79
82
PREAMBULE
Le Centre d'Etudes des Tunnels du Ministre des Transports a publi en 1976 une premire version du Guide du bton coffr en tunnels routiers. On y faisait alors le constat d'une grande divergence sur les qualits d e m a n d e s ce bton et, d'une manire gnrale, d'une moindre attention dans la mise en place due au fait que les problmes qui paraissaient i m p o r t a n t s pour le souterrain taient ceux du creusement. La ralisation du bton de revtement tait alors considre c o m m e un problme de technicit courante. Depuis cette date, grce l'importance des ouvrages raliss, aux constatations systmatiques effectues en cours de chantier et grce au souci des matres d'ouvrage de disposer de tunnels ou de galeries faciles exploiter et vieillissant bien, on a pu observer une meilleure prise en c o m p t e des diffrents paramtres qui influencent la qualit du revtement, son t a n c h e m e n t et donc sa durabilit. On a ainsi esquiss peu peu une m t h o d o l o g i e pour l'tude et la ralisation du revtement dfinitif des tunnels. Et les rsultats ont suivi. Des exemples de tunnels autoroutiers dont la ralisation des deux tubes a t dcale dans le t e m p s , ont bien m o n t r l'amlioration de la qualit. Par ailleurs, depuis la premire parution de ce guide, un certain nombre de textes a m o difi le cadre t e c h n i q u e et rglementaire dans lequel s'inscrit la ralisation des ouvrages en bton, qu'il s'agisse de la nature des constituants ou des contrles de qualit. Par ailleurs, la nouvelle rdaction du Fascicule n 69 Travaux en souterrain du C.C.T.G. et de ses annexes prend en c o m p t e l'volution rcente des m t h o d e s de construction des t u n nels. Enfin, il est apparu l'usage que la premire version du guide, tout en tant trs prcise sur les tudes et les contrles de btons, ne faisait pas s u f f i s a m m e n t ressortir les caractres spcifiques du btonnage en souterrain au niveau du chantier. Certaines oprations propres aux tunnels (traitement des reprises de btonnage, injections de remplissage...) n'taient pas voques. Il est donc apparu o p p o r t u n de reprendre la rdaction de ce guide en tenant c o m p t e des diffrents lments noncs ci-dessus. Il est vident que ce guide est destin faciliter au projeteur la mise au point de la solution du p r o b l m e rel qui lui est pos mais qu'il ne constitue pas une directive. A chacun d'effectuer les tudes ncessaires en f o n c t i o n des buts recherchs et en liaison troite avec le laboratoire, l'entreprise et ses sous-traitants.
A l'origine, ce guide concernait le revtement en bton coffr des tunnels routiers, domaine d'intervention privilgi du C.E.Tu.. Suite la d e m a n d e de certains matres d'oeuvre, cette restriction a t supprime. En effet, quelle que soit la destination de l'ouvrage, le problme de la ralisation du revtement dfinitif se pose en gnral de la m m e manire. Certains cas particuliers doivent toutefois tre tudis de faon spcifique : galeries en charge, revtement arm. De la m m e f a o n , l'infrastructure intrieure ventuellement ncessaire pour l'exploitation de l'ouvrage (gaines de ventilation des tunnels routiers, par exemple) n'est pas concerne par le guide. Il s'agit de structures en bton arm, voire en bton prcontraint dont les rgies de c o n s t r u c t i o n s'apparentent celles des ouvrages l'air libre de m m e nature. Il y sera cependant fait allusion dans certaines parties de ce guide c o m m e l'tude et le contrle, pour lesquelles la m t h o d o l o g i e est identique quelle que soit la nature du bton.
Avertissement Il a t tenu c o m p t e , autant que possible, des orientations de la nouvelle rdaction du Fascicule n" 65 Excutions des ouvrages et construction en bton arm du C.C.T.G. Aprs publication de ce d o c u m e n t , un c o m p l m e n t au prsent guide sera rdig. Il c o m p o r t e r a , en outre, des articles types pour C.C.T.P. de travaux en tunnel.
CHAPITRE 1
11 NA TURE DU REVETEMENT Le revtement dfinitif des tunnels est ralis, dans la grande majorit des cas en BETON COFFRE NON ARME En effet, c'est souvent la meilleure solution technico-conomique pour assurer la stabilit et l'exploitation des ouvrages. Si ce caractre particulier du bton en souterrain figure en tte du guide, c'est qu'il le distingue de faon fondamentale du bton des structures l'air libre (btiment ou ouvrages d'art). Seul le bton de barrage prsente galement ce caractre mais dans un autre contexte. Pour mmoire, on peut rappeler les autres types de revtement et leur domaine d'emploi en soulignant qu'ils ne font pas l'objet du prsent guide. Les tunnels rcents non revtus sont trs rares, surtout parmi les ouvrages destins recevoir du public (tunnels routiers, SNCF ou mtros). Ils ncessitent un terrain encaissant en roche massive et non volutive, sans eaux d'infiltration. En principe, il ne peut s'agir que d'ouvrages courts ne devant pas tre ventils artificiellement. En pratique, les tunnels rcents non revtus sont essentiellement des galeries hydrauliques coulement libre (galeries EDF). Le revtement dfinitif des tunnels en bton projet est envisageable pour des ouvrages dont le dimensionnement n'impose pas des paisseurs de bton suprieures 15 ou 20 cm. Au-del de ces valeurs, l'utilisation du bton projet est actuellement moins conomique que celle du bton coffr. Dans l'avenir, la mcanisation et l'amlioration du rendement de la projection peuvent modifier cette limite. D'autre part, dans le cas des tunnels routiers, l'emploi du bton projet est limit aux tunnels non ventils ou aux tunnels dont le systme de ventilation est semi-transversal, le conduit de ventilation tant alors imprativement en bton coffr. Les revtements en bton coffr arm sont tout fait exceptionnels en souterrain. Cette solution est adopte lorsque le revtement est suppos reprendre une charge hydrostatique importante dans le cas d'un tanchement total de l'ouvrage. Le revtement peut galement tre arm lorsque suite des convergences trop importantes, son paisseur est insuffisante pour assurer la stabilit de l'ouvrage long terme. Par ailleurs, certaines parties d'ouvrages, telles que les casquettes ralises aux ttes l'air libre ou les gaines de ventilation dans les tunnels routiers, sont en bton arm. Mais il s'agit de structures dont le mode de construction s'apparente aux ouvrages d'art l'air libre. Enfin, on peut tre conduit armer localement le revtement dans des sections ou des calculs font apparatre des contraintes de traction ou de cisaillement importantes. Ces sections, les plus sollicites, se situent gnralement en cl de vote, en radier et la liaison radier-pidroits. L'utilisation de voussoirs prfabriqus en bton ou en fonte est plutt rserve aux tunnels creuss au bouclier dont les applications, en France, sont actuellement peu nombreuses mais susceptibles de se dvelopper.
1,6p|l.60|ll.60|l.60| |l.60Ji.60Jl,60|
|^AV/A\//X^C><<<\Y^/^C>^X\y//^VZ^^^^
Vote termine
3 cintres de recompression
1 2 . ROLE DU
REVETEMENT
Lors de la c o n c e p t i o n du projet, on dfinit le rle que sera amen jouer le revtement dfinitif du t u n n e l , d'une part vis--vis du terrain avoisinant (rsistance aux charges transmises par le terrain et l'eau, protection contre les venues d'eau...) et d'autre part vis--vis tant de l'usager que du gestionnaire. 1.2.1. Rle de soutnement
Suivant le cas, le rle du revtement en bton est le suivant : S o u t n e m e n t rapide du terrain encaissant il s'agit des cas o le revtement en bton est mis en place rapidement l'avancement soit derrire un bouclier, soit lorsque le soutnement provisoire se rvle insuffisant malgr son importance. Cette m t h o d e est galement utilise lorsqu'on souhaite rcuprer les cintres de soutnement (figure 2). Le revtement doit alors tre capable de reprendre la totalit des efforts transmis par le terrain. Cela peut conduire des paisseurs i m p o r t a n t e s de bton. Enfin, il faut remarquer que le betonnage l'avancement est d'autant plus dlicat mettre en oeuvre que plusieurs ateliers (creusement, soutnement, betonnage, injections de remplissage) se trouvent runis dans un espace trs restreint. Il est donc ncessaire de planifier et d'organiser le plus prcisment possible les diffrentes oprations. Sauf cas particuliers, ce m o d e de betonnage est viter au niveau du projet. Il est plutt rserv au passage d'accidents en cours de chantier et aux grandes sections. S o u t n e m e n t d'une cavit stable moyen t e r m e , par e l l e - m m e ou grce un soutnement provisoire Dans ce cas, on a affaire soit une cavit stable l'excavation mais d o n t le terrain avoisinant est susceptible de dcompression lente ou de dtrioration long t e r m e , soit une cavit stable grce un soutnement susceptible d'encaisser par l u i - m m e les efforts et les d f o r m a t i o n s induites par le terrain avoisinant court et moyen t e r m e . Par les m t h o d e s modernes de construction de tunnels, telle la Nouvelle M t h o d e A u t r i chienne, on cherche obtenir un nouvel tat d'quilibre par le soutnement provisoire (ou anneau externe). Le rle du revtement en bton coffr (ou anneau interne) est d'assurer la stabilit de l'ouvrage long t e r m e . On peut alors tenir c o m p t e de la participation du soutnement provisoire dans la mesure o sa durabilit est assure (ancrages scells sur t o u t e leur longueur, bton projet). Toutefois, en cas de c h a r g e m e n t diffr ou de terrains gonflants, l'tat d'quilibre peut n'tre atteint qu'aprs un dlai important incompatible en gnral avec le planning du chantier (plusieurs mois ou m m e plusieurs annes). Le revtement doit donc tre dimensionn en consquence. Le betonnage est ralis i n d p e n d a m m e n t des ateliers de creusement. 1.2.2. Rle d'tanchement
Lorsque cela est ncessaire, le revtement des tunnels est conduit assurer l'tanchem e n t de l'ouvrage par l u i - m m e ou c o m m e support des diffrents types d'tanchit. L'coulement de l'eau travers le revtement et l'intrieur de l'espace libre est nfaste dans tous les cas. Tout d'abord, l'tanchement pralable des ouvrages par drainage et captage des eaux avant mise en place du revtement est essentiel pour limiter l'action des eaux pendant la prise et le durcissement du bton. Des venues d'eau diffuses m m e minimes peuvent doubler la quantit d'eau dans le bton frais (voir tableau r\ 1), ce qui m o d i f i e de faon importante la qualit finale du revtement. Selon sa nature c h i m i q u e , cette eau peut m e t t r e en cause la durabilit du bton. Il y a donc lieu d'apporter un soin particulier au choix des c o m p o s a n t s du bton, surtout du ciment, et la c o m p a c i t du bton durci pour lui permettre de rsister aux eaux agressives ; cette c o m p a c i t doit galement tre recherche pour p e r m e t t r e la rsistance du
Exemple de l'influence des venues d'eau provenant du terrain au cours du btonnage sur les caractristiques du bton frais : revtement de tunnel routier 2 voies coffrage de 10 m de longueur volume de bton au mtre linaire : 12 m^ (soit 0,45 m d'paisseur moyenne environ) volume total de bton : 120 m^ volume d'eau dans le bton frais (170 l/m^) 20 400 1 venues d'eau diffuses totalisant 1 l/s sur toute la surface de r anneau soit 250 m^ environ dure du btonnage : 6 heures (20 mVh) volume d'eau provenant du terrain 21 600 1 ce qui revient doubler la quantit d'eau dans le bton frais.
revtement au gel. En effet, pour les tunnels en altitude, au moins au voisinage des ttes et dans les galeries d'amene d'air frais, on peut craindre des dgts dus au gel et mme la formation de stalactites dont la chute peut mettre en cause la scurit des usagers. Par ailleurs, dans le cas des tunnels routiers, les venues d'eau l'intrieur de l'espace de circulation conduisent la salissure des pidroits, la dgradation des installations lectriques et des revtements de chausse. Le rle d'tanchement du revtement, en relation avec les dispositifs de drainage et d'tanchit, est essentiel. 1.2.3. Rle du revtement pendant l'exploitation On a dj vu les inconvnients apports l'exploitation lorsque le rle d'tanchement n'est pas rempli convenablement. Par ailleurs, les exigences de l'exploitation d'un tunnel routier en ce qui concerne la surface intrieure de l'ouvrage intressent ; son aspect et spcialement son coefficient de rflexion. Le rendement des installations d'clairage est nettement amlior par des parois claires et susceptibles de le rester ou d'tre nettoyes par lavage. la rugosit ou les dcrochements entre anneaux qui doivent rester dans les limites acceptables pour les pertes de charges arauliques des circulations longitudinales d'air. L'incidence de la rugosit est importante lorsque le parement est utilis pour une galerie de ventilation. Pour les tunnels longs, le surcot d'nergie d une mauvaise qualit de surface peut tre important. Les dfauts de surface augmentent galement les pertes de charge dans les galeries hydrauliques. Dans l'tat actuel de la technique, un revtement dfinitif en bton projet ne peut remplir ces conditions de faon satisfaisante.
10
1 3 CONCEPTION DU REVETEMENT Le revtement des tunnels est constitu par un arc de bton dont l'intrados dtermine l'espace disponible pour l'exploitation de l'ouvrage. En gnral, afin de respecter au mieux le principe de l'auto-soutnement gomtrique, sa forme est dtermine par une courbe qui peut tre : un cercle complet, un arc de cercle d'angle au centre suprieur 180, des arcs de cercle successifs avec tangentes communes aux points de raccordement, ou plus gnralement une succession de courbes de courbure voisine (figure 3). On vite les formes surbaisses qui conduisent une majoration des efforts de traction l'intrados de la cl de vote.
A8 de circulation
Tunnel
sous
FOURVIERE
14.20
LIMITE INTRADOS
Tunnel
de
CHAMOISE
Tunnel
de
CIMIEZ
11
Cet arc peut tre ouvert. Il repose alors de chaque ct la base des pidroits sur des appuis dont la dimension dpend des caractristiques gotechniques du terrain encaissant. Ces appuis sont gnralement conus pour permettre le passage des canalisations ou chemins de cbles ncessaires l'exploitation de l'ouvrage (figure 4).
Coupe sur regard -tous les lOm au point bas de la chausse -tous les lOOm au point haut de la chausse
Chambre entre
Intermdiaire
Corps
1 0 O1
1 p
o in
i G 1ztfm
Lorsque la nature des terrains le ncessite, cet arc peut tre ferm par un radier contrevot qui, en gnral, a un rayon suprieur celui de la vote. Si des efforts importants sont reprendre, le raccordement entre vote et radier et le radier lui-mme peuvent tre ferrailles (figure 5). Selon le mode d'excution choisi, le revtement est ralis en une ou plusieurs phases. Si le revtement est mis en uvre en une seule phase, une opration prliminaire consiste raliser les appuis et les amorces de la vote de faon pouvoir caler le coffrage. Les plots ont une longueur comprise entre 5 et 12 m selon l'importance de l'ouvrage. Il y a donc un joint transversal chaque reprise. Le btonnage en continu doit tre envisag avec de grandes prcautions. Il ncessite un nombre de coffrages importants (d'une longueur cumule de l'ordre de six fois le diamtre du tunnel) et des moyens de fabrication et de mise en place dont la fiabilit doit permettre un btonnage de plusieurs jours, voire d'une semaine sans interruption. Si le revtement est mis en uvre en deux phases, deux cas se prsentent en gnral : 1. - La vote est ralise dans un premier temps en demi-section suprieure, les pidroits et les appuis sont ensuite btonns par plots (figure 6). Il y a intrt armer la base de la retombe de la vote afin d'amliorer les conditions de reprise en sousuvre par la cration d'une liaison longitudinale entre anneaux. 12
2. - Les appuis et les pidroits sont raliss dans une premire phase partir de galeries d'avancement latrales. La vote est ensuite btonne en demi-section suprieure (figure 7).
Figure n5. Autoroute A 8 - Tunnel du Col de Guerre. Ferraillage en cours de la contre-vote des pidroits
et
Dans les deux cas, la longueur usuelle des plots est de l'ordre de 5 m cause des reprises en sous-uvre. On a donc des reprises longitudinales au niveau du contact votepidroits et des reprises transversales entre plots. D'une manire gnrale, les reprises transversales entre plots de vote et celles entre plots de pidroits sont dcales. Si les conditions locales imposent une mthode de creusement par sections divises et autant de phases de btonnage, on retrouve chaque fois les problmes signals ci-dessus: reprise en sous-uvre, joints longitudinaux et joints transversaux qui constituent autant de points de faiblesse du revtement. Dans l'tat actuel de nos connaissances, le dimensionnement du revtement dfinitif des tunnels, c'est--dire la dtermination de son paisseur, ne rsulte pas d'un calcul prcis (sauf pour les tunnels sous faible couverture dans les sols) mais d'une approche semi-empirique qui prend en compte les conditions gotechniques et hydrogologiques long terme. L'paisseur du revtement en cl de vote est compris entre 0,30 et 1,00 m pour un tunnel routier ou ferroviaire. On considre que l'paisseur minimale de 0,30 m est ncessaire pour assurer une bonne mise en place du bton. C'est actuellement, en principe, l'paisseur du revtement des galeries hydrauliques. Pour les galeries de section infrieure 10 m^ une paisseur de 0,15 m doit tre considre comme un minimum pour les mmes raisons. 13
Abattage
1/2 section
suprieure
Betonnage
de la vote
Abattage
du strass
14
Eicavation
des galeries
de pied
Betonnage
des
pidroits
Eicavation
de la
section
suprieure
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Figure n 7. Autoroute
A 8 - Tunnel de l'Angesse.
Phases d'excution
dans les
marnes
15
1.4. M/SE EN UVRE DU REVETEMENT La mise en uvre du bton dans les tunnels se caractrise par des difficults lies la nature de l'ouvrage et par des difficults d'organisation. Sans atteindre les volumes de bton mis en uvre dans les barrages, ceux ncessits par les tunnels longs ou deux tubes sont nanmoins importants : plusieurs dizaines de milliers de mtres cubes. Pour un tunnel routier de section normale deux ou trois voies de circulation, le volume de bton mis en place par mtre linaire est gnralement compris entre 10 et 20 m^. La mise en place du bton de revtement de tunnel est toujours dlicate. L'accs derrire les coffrages est difficile pour le matriau (nombre de points de betonnage fixe et limit, encombrement des lments de soutnement provisoire) et pour les hommes (contrle visuel de la mise en place, mise en uvre de la vibration interne). La protection du bton frais contre les agents extrieurs est dlicate : chute d'lments du terrain encaissant, venues d'eau. La vibration est difficile : action trs limite de la vibration de surface, accs limit pour la vibration interne qui est pourtant ncessaire pour des paisseurs de bton suprieures 30 cm. En effet, un bon serrage est indispensable, d'une part pour remplir tout l'espace contre le terrain et autour des lments de soutnement, d'autre part pour assurer une bonne compacit du bton, compacit lie aux problmes d'tanchit, d'agressivit des eaux, de gel. La prsence de vides l'extrados peut tre l'origine d'une dcompression ultrieure des terrains ou peut favoriser les circulations d'eau conduisant parfois des dissolutions avec formations de cloches. Il est donc indispensable, dans tous les cas, que soient effectues des injections de remplissage derrire le revtement afin d'assurer un bon contact entre le bton et le terrain. Elles font partie intgrante de la mthode. Le cycle rapide de betonnage et de dcoffrage (l'ge du bton au moment du dcoffrage est de l'ordre de 24 36 heures) exige une production trs rgulire de type industriel impliquant une constance dans la qualit des diffrents matriaux et un matriel de fabrication de bonne fiabilit. Ce dcoffrage rapide implique une organisation rigoureuse des diffrentes phases de creusement en raison des interfrences sur le chantier (abattage, marinage, soutnement,...) et des diffrentes oprations lies au betonnage (mise en place des lments de coffrage, fabrication et transport du bton cadence de betonnage). Cette programmation dtermine la frquence et le volume des gches, donc la capacit de la centrale et les moyens de transport mettre en uvre entre la centrale et le lieu d'emploi. Un dfaut d'organisation peut se traduire par un revtement ne possdant pas les qualits requises (reprises de betonnage accidentelles, dbut de prise mal matrise, par exemple) qu d est toujours difficile et coteux de rparer. Aprs un arrt de betonnage accidentel prolong, il est pratiquement impossible de dposer le coffrage et de le remettre en place pour traiter la reprise par les moyens appropris surtout pour les ouvrages importants. En cas de panne du matriel de fabrication ou de mise en place du bton, il est ncessaire de pouvoir disposer rapidement de solutions de rechange.
1.5. RECEPTION DU REVETEMENT En dehors des rsultats d'essais classiques raliss sur des prlvements effectus en cours de chantier et sur les carottes extraites du bton en place, un dfaut de betonnage se remarque de diverses faons : 16
nids de cailloux en parement, fissures avec ou sans infiltrations, quelquefois bien aprs le dcoffrage, toujours dlicates rparer (tant prcis toutefois que la prsence de fissures ne dnote pas automatiquement un mauvais bton). Face une telle situation, le matre d'ouvrage a deux possibilits : refus de l'ouvrage en imposant l'entrepreneur des rfections partielles ou totales (la dmolition d'un anneau est trs difficile raliser), ou des rparations l'aide de produits et moyens spciaux mis en uvre par des excutants hautement qualifis, acceptation de l'ouvrage excut un moindre prix, des rfactions tant appliques l'entrepreneur si les imperfections constates ne sont pas de nature porter atteinte la scurit, au comportement ou l'utilisation des ouvrages.
Etant donn la difficult dfinir des critres prcis motivant de telles dcisions et certains dsordres pouvant se manifester aprs rception, la garantie d'une bonne ralisation des ouvrages ne peut tre obtenue que par un contrle en amont pouss, associ des tudes pralables trs labores.
1.6 SURVEILLANCE - ENTRETIEN - REPARATIONS Le revtement des tunnels doit faire l'objet d'un suivi comme tout ouvrage d'art : fissures, systme de drainage, etc. Une inspection dtaille rgulire est ncessaire (Instruction technique du 19 octobre 1979 pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art Fascicule 40 - Tunnels, tranches couvertes et galeries de protection) (figure 8). La rnovation et la rparation d'ouvrages en service sont en gnral dlicates concevoir et mettre en uvre. En outre, les rsultats obtenus dans des conditions difficiles, car il s'agit trs gnralement de zones o se sont produits des dsordres importants, sont assez souvent infrieurs ce qui tait recherch. Lorsqu'il s'agit de grosses rparations d'un revtement en bton, il est recommand aussi bien pour la scurit des ouvriers que pour la bonne excution du travail de rglementer la circulation aux accs et mme souvent de l'interdire compltement au moins dans les tranches horaires o elle est la plus faible. Dans le cas d'une galerie hydraulique, il faut bien videmment mettre cette galerie hors-service. Enfin, seul l'intrados du revtement est visible, ce qui complique d'autant les travaux de reconnaissance et de rparation. Pour toutes ces raisons, il est indispensable d'obtenir l'excution une trs bonne qualit des btons de revtement afin d'viter autant que possible ces travaux difficiles et coteux.
1 7 QUALITES ESSENTIELLES D'UN BETON EN SOUTERRAIN En dehors de la rsistance contractuelle du bton durci qu'il est ncessaire d'obtenir pour assurer la stabilit de l'ouvrage, les qualits essentielles du bton d'un revtement coffr de tunnel sont la maniabilit, la compacit et la rsistance la fissuration. La maniabilit est ncessaire pour obtenir un bon remplissage du coffrage malgr les irrgularits du terrain et la prsence des lments de soutnement. La compacit est ncessaire pour obtenir une tanchit globale leve, donc galement une bonne rsistance au gel et l'agressivit ventuelle des eaux, agressivit qui rclame souvent des ciments spciaux. 17
Figure n 8. Centrale d'inspection des tunnels routiers. La plate-forme du camion est quipe d'une nacelle lvatrice hydraulique et d'un bras de foration orientable dans toutes les directions aliment par un groupe compresseur muni d'un purateur. L'clairage est assur par une rampe de quatre projecteurs de 70 W chacun.
18
Pour les mmes raisons, il est ncessaire que le retrait du bton soit aussi faible que possible, d'autant que ce retrait n'est pas libre, le revtement tant solidaire du terrain encaissant sur une face, et que le bton n'est pas arm. Le cas le plus typique est celui des tunnels de grande section qui aprs percement, sont le sige d'un courant d'air naturel parfois important. La dshydratation rapide et la baisse de la temprature lies la vitesse de l'air sont les causes essentielles de l'augmentation du retrait et donc de la fissuration surtout aux jeunes ges. Enfin, si on dsire des temps de coffrage assez courts, on doit tre assur d'avoir une rsistance initiale leve ce qui peut tre contradictoire avec la rduction de la fissuration. La solution adopte est donc souvent le meilleur compromis entre ces diffrentes exigences et les conditions relles d'excution compte tenu des moyens qu'il est possible de mettre en uvre.
1.8
CONCLUSION
Lors de l'tablissement du march d'un tunnel comportant un revtement en bton coffr, l'accent doit tre mis sur la ncessit de procder une fabrication et une mise en uvre selon un schma industriel. Dans ce but, toutes les variations des divers paramtres qui influent sur la rgularit de la fabrication devront tre connues et matrises, savoir : les caractristiques et la constance des constituants (granulats, ciment, eau, adjuvants ventuels), la qualit (fiabilit, prcision, rendement) des moyens de stockage et de fabrication (stockage sur parc, organes de pese, malaxage), les proprits du bton frais, ainsi que celles du bton durci dans les conditions relles du chantier (conditions de temprature et d'hygromtrie). En bref, il s'agit d'viter les improvisations et de vrifier la compatibilit des moyens et des buts atteindre, compte tenu des interactions possibles des divers paramtres et de la relative complexit des problmes poss. Il parat donc conomiquement rentable de procder des tudes pralables aussi pousses que possible aboutissant des essais en vraie grandeur selon le schma industriel. Les contrles effectus a priori et le plus en amont possible des oprations de btonnage doivent permettre de vrifier que les caractristiques des matriaux fournis restent dans les tolrances fixes lors de l'tude. Les contrles contractuels posteriori, doivent tre effectus en fonction de la fiabilit du matriel et du droulement du chantier. Ils sont indispensables mais doivent pouvoir tre moduls quant leur frquence.
19
20
CHAPITRE 2
L'tude et le contrle des btons sont conduits suivant les spcifications de l'Instruction t e c h n i q u e du 15 janvier 1979 sur le contrle de la qualit des btons (circulaire no 79-23 du 9 mars 1979). Il est noter que la rsistance mcanique du bton, bien qu'tant une caractristique essentielle court t e r m e pour les dlais de dcoffrage ou moyen ou long t e r m e pour la durabilit de la structure, n'est pas la seule proprit rechercher. En effet, c o m p t e tenu de l'environnement et des difficults ventuelles de mise en uvre, d'autres qualits telles que la maniabilit, la c o m p a c i t , la rsistance la fissuration, au gel ou aux eaux agressives sont prendre en c o m p t e .
2 1
CIMENTS gnrales
2.1.1 Dispositions
Les liants sont fournis par l'entrepreneur charg des travaux. Le choix doit tre fait parmi les liants hydrauliques faisant l'objet de contrle de qualit suivis : liants normaliss munis du label NF VP (attestant la c o n f o r m i t du produit aux normes franaises) liants munis du label VP (contrls par le laboratoire de la Ville de Paris). L'utilisation de liants sans label peut tre autorise par le matre d'uvre dans certains cas particuliers aprs essais spcifiques. Le matre d'uvre se rserve, d'autre part, la possibilit de refuser des liants qui, bien que munis des labels ci-dessus, proviendraient d'usines d o n t les produits auraient d o n n lieu des incidents. En cas de besoin, les liants seront choisis sur la liste d'aptitude des ciments pour les structures d'ouvrages d'art et de techniques annexes en bton prcontraint non soumises traitement t h e r m i q u e tablie par la C.O.P.L.A. (Commission permanente des liants hydrauliques et des adjuvants du bton). 2.1.2 Choix des liants
Ce choix i n c o m b e l'Entrepreneur charg de l'excution des travaux. Il est soumis l'acceptation du matre d'uvre. La nature et la classe du liant doivent tre adaptes la construction et tenir c o m p t e du milieu dans lequel elle se trouve. Dans certains cas douteux, une tude de laboratoire destine obtenir l'assurance de la compatibilit du liant avec le milieu peut tre exige. 21
En gnral, compte tenu de l'agressivit des eaux en contact avec le bton dans les travaux souterrains (eaux pures, eaux slniteuses, eaux magnsiennes, eaux de mer.,.), il est recommand de n'utiliser que des ciments forte teneur en laitier (CLK - CHF CLC), ou aprs acceptation du matre d'uvre des ciments destins aux travaux la mer et aux travaux en eaux haute teneur en sulfates. Ces derniers ciments font l'objet d'une circulaire annuelle du Ministre charg de l'Equipement. Aprs analyse des eaux, il peut tre fait emploi de ciments CPA ou CPJ. On tiendra compte dans le choix du ciment de la capacit dissolvante de l'eau analyse et de la nature des sels dissous. 2.1.2.1. Action des eaux de contact L'action des eaux de contact est trs diffrente de l'action de l'eau de gchage. Celle-ci est introduite en une seule fois dans le bton et ne se renouvelle pas. Les sels ventuellement nocifs sont gnralement en teneur faible. Les eaux de contact se renouvellent continuellement et disposent le cas chant d'une rserve pratiquement inpuisable en produits agressifs dissous. Parmi les eaux agressives, on trouve : Les eaux trs pures (exemptes de calcaire) et les eaux acidifies Les eaux trs pures sont des eaux dont le degr hydrotimtrique (TH) est infrieur 6 (le TH est la teneur en sels calciques et magnsiens). Elles sont trs dcalcifiantes pour les mortiers et btons. Les eaux acidifies (pH<7), cas gnral des eaux pures, attaquent non seulement la chaux libre comme les eaux trs pures mais galement les lments du ciment hydrat, silicates et aluminates de calcium. En prsence de ces eaux, il y a lieu d'utiliser des ciments riches en laitier (CLK - CHF CLC). Eaux chlorures, magnsiennes, salifies Les eaux contenant du chlorure de magnsium sont plus agressives que celles contenant du chlorure de sodium en teneur identique. En prsence de ces eaux, il y a lieu d'utiliser des ciments riches en laitier ou des CPA ou CPJ prise mer. Eaux charges en sulfates L'action de ces eaux est indpendante de la valeur du pH et consiste essentiellement en la combinaison des sulfates de l'eau avec l'aluminate tricalcique (C3A) du ciment pour former un compos trs expansif : le sel de Candiot (sulfo-aluminate de calcium C3A Cs3, 31 H2O).
En leur prsence, il y a lieu d'utiliser uniquement les ciments recommands par la circulaire 44 du 18.07.1967 du Ministre charg de l'Equipement relative l'utilisation des liants hydrauliques dans les ouvrages exposs l'action des eaux haute teneur en sulfates. Plusieurs pays ont tabli des prescriptions concernant l'agressivit des eaux sulfates. La France utilise les prescriptions ASTM indiques dans le tableau 2. On observe sur les ouvrages en service que l'attaque par les eaux sulfates est plus rapide sur les parties en bton soumises des alternances d'imbibition suivie de dessication. 2.1.2.2. Prlvement des eaux de contact L'analyse chimique d'un prlvement d'eau en caractrise compltement l'tat si elle est entreprise immdiatement aprs celui-ci. 22
A noter que l'agressivit d'une eau qui a dj suint travers le revtement d'un souterrain n'est plus significative. Il y a lieu de la recueillir dans le terrain encaissant en introduisant jusqu' la roche un tube de prlvement.
Agressivit Agressivit nulle Faible agressivit Forte agressivit Trs forte agressivit
Teneur en mg/l
SO4
Choix des ciments Tout ciment Ciments prise mer Ciments pour travaux haute teneur en sulfates
2.1.2.3. Classe des liants Dans le cas gnral pour viter les risques de fissuration, il y aura lieu de s'en tenir la classe 45 dont la valeur suprieure du retrait garantie par la norme P 15 301 est de 800 |x/m 28 jours pour les ciments Portiand. Exceptionnellement, il pourra tre fait emploi de ciments des classes 45 R ou 55, mais des prcautions particulires devront tre prises pour viter le fissuration. Ces ciments ont un retrait suprieur aux prcdents. La norme garantit la valeur suprieure de 1 000 i^/m 28 jours. 2.1.2.4. Dosage Dans tous les cas, pour les travaux en souterrain, il y a lieu de rechercher une bonne compacit et une bonne impermabilit. Ces deux proprits fondamentales du bton en tunnel ne peuvent tre obtenues outre l'emploi d'adjuvants qu'avec un dosage relativement lev (325 370 kg de liant par m^) qui doit tre mis en relation avec la teneur en fines de granulats. Ce point est repris au paragraphe 2.4.1. ci-dessous. 2.1.2.5. Sujtions de chantier Comme dj indiqu, il n'apparat pas que la rsistance mcanique du bton soit la seule caractristique rechercher. L'Entrepreneur devra tenir compte de la nature et de la classe des liants prconiss pour la conduite de son chantier. En effet, si les ciments haute teneur en laitier (CLK - CHF - CLC) conviennent pratiquement dans tous les cas d'agressivit du milieu environnant, il y a lieu de ne pas oublier qu'ils sont trs sensibles un excs d'eau, qu'ils ont un durcissement relativement lent et que les dlais de dcoffrage doivent tre augments surtout en priode froide. Pour ce qui concerne la maniabilit, l encore il devra tre tenu compte de la nature du liant utilis. Les btons base de CLK ou CHF sont relativement rches alors que les btons base de CLC, de CPA ou de CPJ sont plus maniables. 23
Figure 10. Dgradation de bton faible teneur en ciment (7 % en poids) mis en uvre dans une zone humide et subissant un environnement climatique svre.
24
2.1.3. Acceptation des liants Dans le cas gnral, l'acceptation du liant porte donc sur l'adaptation de la nature de ce liant la nature de la construction et aux conditions du site. Tout changement de liant en cours de travaux portant sur la provenance, la nature ou la classe doit donner lieu un nouvel agrment. L'attention des diffrents intervenants (Matre d'uvre. Entrepreneur) est attire sur les dlais prvoir pour l'tude et la convenance des btons qui doivent suivre l'acceptation du liant.
2.2
ADJUVANTS
Seuls les adjuvants agrs par le Ministre charg de l'Equipement (COPLA) sont autoriss. Une liste annuelle des adjuvants agrs avec leurs fiches d'agrment est publie par ce Ministre sous forme de circulaire. L'utilisation d'un adjuvant est soumise l'acceptation du matre d'uvre. Elle est subordonne dans tous les cas une tude spciale de composition du bton avec preuve d'tude, preuve de convenance, essais de plasticit et dtermination de la quantit d'air occlus le cas chant. Il est rappel que l'utilisation des adjuvants prsente des risques importants du fait des difficults de ralisation de mlanges homognes, de la grande prcision ncessite pour les dosages et des effets secondaires de ces produits. Les principaux adjuvants pouvant tre incorpors dans les btons coffrs en tunnel sont : les plastifiants les rducteurs d'eau les acclrateurs de prise les acclrateurs de durcissement les entraneurs d'air les fluidifiants les hydrofuges de masse Les normes franaises P 18103 et P 18331 et suivantes donnent les dfinitions et les caractristiques des diffrents adjuvants. Elles sont rappeles ci-aprs : Plastifiants : adjuvants dont la fonction principale est, pour une mme teneur en eau, d'apporter sans sgrgation une augmentation de l'ouvrabilit d'un bton, mortier ou coulis. Rducteurs d'eau : adjuvants, dont la fonction principale est, mme ouvrabilit, d'apporter une rduction de la teneur en eau d'un bton, mortier ou coulis. Ces deux types d'adjuvants possdent parfois des fonctions secondaires, complmentaires. C'est ainsi que des plastifiants peuvent tre rducteurs d'eau, et que des rducteurs d'eau peuvent galement tre plastifiants. Leur emploi est intressant car ils permettent dans une certaine mesure d'augmenter la compacit finale du mlange et la rsistance mcanique tout en facilitant la mise en uvre du bton dans les moules. 25
Toutefois, il faut noter qu'ils peuvent dans certains cas modifier les temps de prise et de durcissement et que pour certains d'entre eux des surdosages entranent par exemple des retards de prise importants. Acclrateurs de prise : adjuvants dont la fonction principale est de diminuer les temps de dbut et de fin de prise du ciment dans le bton, mortier ou coulis. Un effet secondaire peut tre de modifier le dveloppement des rsistances du bton, mortier ou coulis. Acclrateurs de durcissement : adjuvants dont la fonction principale est d'acclrer le dveloppement des rsistances initiales du bton, mortier ou coulis. Un effet secondaire peut tre de modifier la dure de prise. Pour ces deux types d'adjuvants, l'acclration recherche s'accompagne presque toujours d'une chute de rsistance mcanique moyen et long terme par rapport au tmoin Il est donc ncessaire de s'assurer par des essais de convenance effectus suffisamment tt avant l'ouverture du chantier (des essais 90 jours devant tre exigs) que les rsistances finales obtenues sont acceptables. Entraneurs d'air : adjuvants dont la fonction principale est d'entraner la formation dans le bton, mortier ou coulis, de micro-bulles d'air restant uniformment rparties dans la masse. Ces adjuvants amliorent l'ouvrabilit, permettent une rduction de l'eau de gchage et diminuent la sgrgation. Ils amliorent d'une faon spectaculaire la rsistance au gel des btons durcis.
Figure 11. Dtrioration de bton par gonflement Le SOJ des chappements de poids lourds en atmosphre humide et riche en CO2 attaque la tobermorite (3 CaO, 2 S1O2, 3 H2O) du ciment pour former de la thaumasite (Cas, SiO?, CO3 SO4, 14,5 H2O) en efflorescences blanches fibreuses. Ce minral est expansif et provoque la dsagrgation du bton.
26
L'attention est t o u t e f o i s attire sur les chutes de rsistance par rapport au t m o i n qui peuvent tre constates sur des btons ainsi adjuvantes. A titre d'exemple, 1 0 % d'air occlus dans le bton fait chuter la rsistance de 5 0 % en c o m p r e s s i o n et de 3 0 % en t r a c t i o n . Il i m p o r t e donc en cas d'emploi d'entraneurs d'air de pouvoir contrler systmatiquement la teneur en air occlus et de vrifier c o m m e pour les acclrateurs de prise et de durcissement que les rsistances finales obtenues sont acceptables. Fluidifiants : adjuvants qui, introduits dans un bton, mortier ou coulis peu de t e m p s avant sa mise en uvre, ont pour f o n c t i o n principale de provoquer, sans sgrgation, un accroissement i m p o r t a n t de l'ouvrabilit du mlange. Ces adjuvants sont employs pour faciliter la mise en uvre des btons dans les coffrages. Il y a lieu de faire attention aux surdosages car ils peuvent entraner une sgrgation ou un retard de prise important. De plus, leur action est limite dans le t e m p s . Leur introduction dans le bton frais doit donc tre d t e r m i n e en f o n c t i o n des dlais de t r a n s p o r t et des cadences de btonnage. Hydrofuges de masse : adjuvants dont la f o n c t i o n principale est de rduire la pntration de l'eau travers les btons et mortiers durcis. Ces produits ne sont vraiment efficaces que si le bton est de bonne qualit, bien c o m p a c t et h o m o g n e . Suivant les c o m p o s i t i o n s des diffrents produits actuellement sur le march, ils peuvent occasionner des retards de prise, amliorer l'ouvrabilit, diminuer les rsistances mcaniques ou a u g m e n t e r le retrait par exemple.
23
EAU DE
GACHAGE
Dans l'attente de la rvision de la N o r m e Franaise P 18303, les prescriptions suivantes concernant la f o u r n i t u r e de l'eau de gchage peuvent tre appliques : elle ne doit pas contenir plus de 2 g/litre de matires en suspension elle ne doit pas contenir plus de 2 g/litre de sels dissous et sous rserve que ces sels ne risquent pas de nuire la conservation des btons (acides, sulfates, matires organiques...) L'eau en provenance de puits, rivires ou mares, doit tre soumise des analyses physico-chimiques. L'eau en provenance d'un rseau de distribution d'eau potable est admise sans analyse pralable.
2 4.
GRANULATS
Les normes applicables sont les normes NF P 18301, P 18304 et la srie des normes d'essais P 18554 P 18598. La diversit de destination des btons coffrs en tunnels (btons de remplissage, de 27
revtement non arm, bton arm et parfois prcontraint) implique des exigences variables, quant aux caractres spcifis des granulats entrant dans la composition des btons. Le tableau n" 3 rcapitule la liste des caractres spcifis et de leur valeur recommande pour la rdaction d'un C.C.T.P. Pour certains de ces caractres, deux valeurs sont indiques, le niveau de valeur A correspondant des critres de qualit suprieurs ceux du niveau de valeur B. Pour un bton donn, il est possible de choisir le niveau de
GRANULAT
NIVEAU DE VALEUR A B
OBSERVATIONS
Proprits gomtriques Sables D Teneur en fines < 80 mm sables alluvionnaires sables de concassage Tolrance sur module de finesse Graviers d et D dfinis par NF-P 18304 Coefficient d'applatissement Rsistances mcaniques Sables Graviers Coefficient de friabilit Coefficient Los Angeles Coefficient Microdeval en prsence d'eau Proprits physiques Sables Equivalent du sable E.S. sables alluvionnaires 80 sables de concassage dconseill Si ES. infrieur, valeur de bleu Passant 0,5 mm alluvionnaires roches massives Absorption d'eau Homognit (a = 0,4) Proprits physico-chimiques Sables et graviers Teneur en sulfates et sulfures < 0,4 % < 0,4 % 75 65 < 1 g/100 g de fines 15 <25 <20 40 <40 <35 spcifier par le matre d'oeuvre <6% <6% 0,3 <6% < 10% 0,6
Graviers
<2% <2% < 5%avec valeur de bleu < 1 g/100 de fines <5% <2% = ? 97 % < 90 %
Teneur en chlorures cf. DTU21.4 cf. DTU21.4 essai colorimtrique ngati Matires organiques Insensibilit l'environnement Identification et essais d'alt rabilit et de ractivit s'il y a lieu
'
valeur A pour certains caractres et le niveau de valeur B pour les autres. Le prsent texte est destin aider le rdacteur d'un. C.C.T.P. choisir la valeur la plus approprie de ces caractres en fonction de la destination du bton. 2.4.1. Teneur en fines des sables de concassage Le dfinage d'un sable de concassage est coteux. D'autre part, pour qu'un bton prsente une maniabilit maximale dosage en eau donn et que sa compacit soit maximale, il faut que sa formulation en ciment + fines soit optimale. Cet optimum peut tre dtermin exprimentalement. Le dosage de ciment + fines est de l'ordre de 700/^ l D. On fixe la teneur en fines admissible du sable du concassage d'aprs le dosage en ciment prvu et la valeur optimale ciment + fines souhaite.
D en m m
700
16
20
25
32
40
400
385
370
350
335
2.4.2. Tolrance sur le module de finesse des sables La variation du module de finesse du sable dpend de l'quipement de l'installation productrice et galement du prix du sable. Une trop grande variabilit du module de finesse du sable peut entraner une variation de maniabilit du bton qu'il faut alors compenser par des ajouts d'eau. La tolrance de 0,3 sera prescrite dans le cas de chantiers de longue dure ncessitant des livraisons de sable trs tales dans le temps, celle de 0,6 dans le cas de faible volume de bton ou de btons peu performants. 2 4.3. Coefficient d'aplatissement des graviers Un excs de grains plats ou en aiguilles peut entraner des dosages en eau levs pour obtenir un bton de maniabilit requise. La valeur du tableau est normalement spcifie. 2.4.4. Rsistances mcaniques des granulats Ces caractres, et surtout le coefficient de friabilit des sables influent sur la rgularit de fabrication du bton et sur sa rsistance mcanique. Le niveau A est prescrit dans le cas des btons devant rsister l'usure ou prsenter une rsistance leve la compression. Le niveau B est normalement prescrit dans les autres cas. 2 4.5 Propret des granulats (essai au bleu) Les argiles provoquent des chutes de rsistance mcanique du bton. Il convient donc d'tre trs vigilant sur la propret des granulats d'autant que le lavage est parfois difficile. Le niveau A est prescrit pour les btons rsistance mcanique leve. Le niveau B est normalement prescrit dans les autres cas. 29
30
2.4 6
Homognit
Ce caractre vise la prsence de grains friables ou altrs dont la prsence en proportions trop fortes influe sur la rgularit de fabrication du bton et sur ses proprits mcaniques. Le niveau A est normalement prescrit. Le niveau B est accept en l'absence d'exigences particulires de rsistance mcanique du bton et si l'ambiance n'est pas agressive. 2.4 7 Insensibilit l'environnement Actuellement, ni la tendance l'altration des granulats, ni les risques de ractions alcalis-granulats, ne peuvent faire l'objet de spcifications chiffres. Cependant un spcialiste peut, au vu d'essais d'identification, indiquer si les granulats sont acceptables. Il est donc recommand de faire effectuer ces essais un laboratoire spcialis si les granulats n'ont pas de rfrences d'emploi.
31
32
CHAPITRE 3
L'Instruction Technique du 15 janvier 1979 (Circulaire no 79-23 du 9 mars 1979) relative au contrle de la qualit des btons s'applique aux ouvrages en bton arm ou en bton prcontraint. Bien que dans la majorit des cas le revtement coffr des tunnels et galeries soit ralis en bton non arm, on appliquera les spcifications de cette Instruction Technique. Le prsent chapitre rsulte de l'adaptation de l'Instruction Technique au problme spcifique des btons coffrs en tunnel. Le projeteur pourra se reporter utilement au texte intgral de l'Instruction et ses commentaires. Les valeurs chiffres qui figurent dans le texte pour certaines spcifications sont celles qu'on rencontre habituellement sans qu'elles aient un caractre rglementaire. Elles peuvent tre modifies en fonction des caractres particuliers du projet.
3.1. SPECIFICATIONS
DES BETONS
3.1.1. Un bton est dfini contractuellement dans le C.C.T.P. par : des spcifications de caractres des prescriptions de moyens 3.1.2. Les spcifications des btons fixent : les caractres spcifis les paramtres de distribution des valeurs des caractres spcifis les valeurs requises de ces paramtres 3.1.2.1. Les caractres spcifis sont dans tous les cas : la consistance du bton frais la rsistance la compression 28 jours dans des conditions normalises la nature et la teneur minimale en ciment le diamtre maximal des granulats. s'il y a lieu : les caractres lis aux conditions de calcul, d'excution ou d'exploitation particulires l'ouvrage 33
Il peut s'agir par exemple : de la rsistance la traction 28 jours de la rsistance la compression ou la traction aux jeunes ges lies aux oprations de dcoffrage de la rsistance la traction ou la compression mesure sur des prouvettes de bton conserves dans des conditions non normalises (reprsentatives des conditions existant sur le site). 3.1.2.2. Paramtres de distribution
Consistance Le C.C.T.P. fixe une valeur minimale et maximale : slump compris entre 6 et 10 cm (bton plastique), par exemple. Rsistance la compression Le C.C.T.P. fixe une valeur caractristique fck et une valeur minimale fc min 28 jours (voir tableau 5). Pour les ouvrages concernes par le prsent guide, on pourra admettre les valeurs suivantes pour le bton arm ou non :
fck = 25 MPa
fc min = 21,5 M P a
Dosage minimal en ciment Le C.C.T.P. fixe un dosage minimal en ciment pour chaque bton : 325 kg/ m^ pour le bton non arm, 350 kg/m^ pour le bton arm (voir paragraphe 2.1.2.4. ci-dessus). Le diamtre maximal des granulats D Le C.C.T.P. fixe D, par exemple, 25 mm pour le bton de vote en fonction des moyens de transport et de mise en place. Pour les lments arms de faible paisseur tels que les cloisons de ventilation, D peut tre plus faible (15 mm). Pour les sables, D est fix 6,3 mm Rsistance au moment du dcoffrage La rsistance minimale en compression atteindre au moment du dcoffrage de la vote dans des conditions de durcissement prvisibles sur le site est de l'ordre de 7 8 MPa pour un tunnel de 10 m de diamtre et une paisseur de revtement de 0,40 m. La rsistance la compression 28 jours dans des conditions de conservation non normalise. Le C.C.T.P. spcifie si la rsistance la compression requise doit tre atteints dans des conditions de conservation correspondant aux conditions prvisibles sur le site (temprature, hygromtrie). 3.1.3. Prescriptions de moyens Les prescriptions de moyens peuvent porter sur : la nature et l'origine des constituants le dosage de chacun d'eux les moyens de fabrication du bton 34
le t r a n s p o r t du bton les conditions de mise en uvre et de durcissement. Ces derniers points sont examins dans les chapitres ci-aprs.
fck = valeur caractristique requise La valeur caractristique d'ordre p d'une d i s t r i b u t i o n des valeurs d'un caractre est la valeur telle que la p r o p o r t i o n de la p o p u l a t i o n , qui lui est infrieure, est gale a p. fc mm = valeur m i n i m a l e requise Une valeur m i n i m a l e est une valeur en de de laquelle on doit ne trouver aucun individu de la population considre.
fc mm
fck
Pour la rsistance la c o m p r e s s i o n 28 jours p = 0,05 SI fck > 25 MPa fcmin = fck - 3 MPa p = 0,10 fc min = fck - 3,5 MPa
des rsistances.
la d t e r m i n a t i o n de la f o r m u l e nominale l'excution de l'preuve d'tude. 3.2.2. La formule nominale d'un bton fixe :
la nature et la qualit des constituants (sans oublier les adjuvants ventuels) le dosage nominal et les valeurs extrmes des proportions de chaque constituant. 35
Ces valeurs extrmes sont bornes d'une part par la prcision des moyens de fabrication et d'autre part par les limites choisies dans l'preuve d'tude. limites fixes par l'preuve d'tudes
dosage nominal
limites imposes par la prcision des doseurs plages dans lesquelles doivent tre comprises les valeurs extrmes
3.2.3. L'preuve d'tude a pour objet : de vrifier que la formule nominale du bton permet de satisfaire les exigences de qualits fixes par les spcifications de vrifier que ces exigences seraient encore respectes si les proportions des constituants atteignaient les valeurs limites tolres de vrifier que ces exigences seraient encore respectes si la qualit des constituants atteignait les limites tolres par les spcifications auxquelles ils sont assujettis.
Figure 14. Autoroute A 6 - Tunnel sous Fourvire. Btonnage de la partie infrieure de l'anneau externe. 36
3.2 4. Excution
et interprtation
de l'preuve
d'tude
L'preuve d'tude ncessite d'excuter : 3 gches avec la f o r m u l e nominale S 2 gches drives de la f o r m u l e nominale en faisant varier ^^ ^^ de + et b + (j de - 1 0 % 2 gches en faisant varier la quantit d'eau de + et de 10 litres 2 gches en faisant varier la quantit de c i m e n t de + et de 25 k g / m ^ de bton avec rajustement ventuel de la f o r m u l e . Sur chacune de ces gches, il faut effectuer : un essai de consistance et de maniabilit un essai de rsistance la c o m p r e s s i o n 28 jours (moyenne arithmtique sur 3 prouvettes) un essai de rsistance la c o m p r e s s i o n l'ge prvu pour le d c o f f r a g e un essai de rsistance la traction s'il y a lieu sur le c i m e n t utilis pour l'preuve d'tude, un essai de rsistance la c o m pression dans les conditions normalises et un prlvement conservatoire tel que prvu la norme NF P 18300. L'preuve remplies: d'tude sera rpute probante si les conditions suivantes sont toutes
tous les rsultats de consistance sont dans les fourchettes requises par le C.C.T.P. la m o y e n n e arithmtique (note fcE ) des 3 essais (9 prouvettes) de rsistance la compression 28 jours effectues sur les 3 gches rpondant la f o r m u l e nominale vrifie : f fcE > f c k -I- X ( C E Cmin)
1 fcE > 1,1 fck avec fck = valeur caractristique requise de la rsistance la c o m p r e s s i o n 28 jours > L = 1 dans le cas gnral CE = rsistance la compression 28 jours du c i m e n t utilis pour l'preuve d'tude Cmin = valeur minimale garantie de la rsistance la c o m p r e s s i o n 28 jours du ciment, fixe par la norme, c o m p t e tenu de la classe du c i m e n t les rsultats des essais de rsistance la compression 28 jours effectus sur les f o r m u l e s drives de la f o r m u l e nominale sont c o m p r i s dans la fourchette : fcE 15%fcE
les rsultats des autres essais vrifient les valeurs requises fixes au C.C.T.P.
3.2.4.2. Le bton
dispose
de
rfrences dispose de
Les conditions poses pour que l'on puisse considrer q u ' u n bton rfrences sont telles que ce cas ne se retrouvera que trs rarement.
On ne le rencontre que lors de la ralisation de tunnels voisins construits des dates rapproches (cas des d o u b l e m e n t s , par exemple). 37
Dans ce cas, on pourra se dispenser de l'preuve d'tude si : le bton a t utilis pendant plus de 6 mois une date rapproche le nombre n de prlvements a t suprieur ou gal 30. Ces populations tiendront lieu d'preuve d'tude probante si les conditions suivantes sont remplies : 95 % au moins des essais de consistance sont dans la fourchette requise la moyenne arithmtique des n rsultats d'essais de rsistance la compression 28 jours (note fc ) est suprieure ou gale fck + KSn K = 1,5 si fck < 25MPa Sn = cart type des n rsultats d'essais de rsistance la compression 28 jours (si Sn < 0,07 fc, il sera pris gal 0,07 fc dans la formule)
3.3. EPREUVE DE CONVENANCE L'preuve de convenance est effectue avant toute mise en fabrication du bton qui sera coul sur le chantier ; elle est faite sur le chantier de l'ouvrage, avec les matriaux approvisionns, dans les conditions et avec les moyens du chantier. Si un de ces lments est modifi avant le dbut du betonnage, l'entrepreneur doit refaire une preuve de convenance, ventuellement simplifie selon l'lment modifi et en accord avec le matre d'oeuvre. Le C.C.T.P. fixe le dlai et la consistance prcis de l'preuve de convenance ; il indique notamment la (ou les) partie(s) d'ouvrage qui ncessite(nt) de mettre en uvre le bton dans un lment de coffrage significatif (bton tmoin). L'preuve de convenance est
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Figure 15. Tunnel routier du Frjus. Betonnage de la dalle des gaines de ventilation. 38
conduite dans des conditions significatives de la dure maximale de transport tolre, compte tenu de la temprature. Elle implique au moins la vrification complte du respect des prescriptions de moyens et l'excution de trois gches telles que la composition vise du bton soit la composition nominale. Ces gches donnent lieu aux prlvements et essais prvus ci-dessus (en 3.2.4.1.) pour l'preuve d'tude, l'interprtation tant celle vise dans ce mme paragraphe. Il faut toutefois remarquer que l'preuve de convenance ne peut reproduire toutes les conditions qui se retrouveront sur le chantier, en particulier pour la temprature, l'hygromtrie, la vitesse de l'air dont l'influence sur les rsultats au cours du chantier peut tre importante.
3.4 EPREUVE DE CONTROLE Elle est effectue sur un prlvement fait immdiatement avant le coulage du bton. 3.4.1. Lotissement Dans le cas des tunnels, un lot de bton dfini par le C.C.T.P., correspond un anneau de vote, un pidroit, un plot de plafond ou de cloison. Il s'agit d'une partie de l'ouvrage btonne en une seule fois avec le mme bton, les mmes moyens de fabrication, de transport et de mise en place. 3.4.2. Echantillonnage et essais Le C.C.T.P. fixe, en mme temps que la dfinition du lot, le nombre n de prlvements relatifs chaque lot : Pour le bton de vote, ce nombre sera gal 3 ou 4 dans le cas d'anneaux importants (volume de bton suprieur 100 m^). Pour d'autres lots de moindre importance (trottoirs par exemple), ce nombre pourra tre rduit en fonction de la probabilit d'avoir un bton conforme. On peut galement l'augmenter en priode de dmarrage de chantier. Sur chaque prlvement, on ralise : 1 cne d'Abrams 3 prouvettes pour la rsistance 28 jours. Le C.C.T.P. peut ne prvoir qu'une ou deux prouvettes par prlvement. D'une manire gnrale, il vaut mieux prvoir 3 prlvements avec 2 prouvettes par prlvement plutt que 2 prlvements avec 3 prouvettes. L'chantillonnage est plus reprsentatif. 3.4.3. Critres de conformit 3.4.3.1. Consistance
Les rsultats doivent tre l'intrieur de la fourchette requise. 3.4.3.2. Rsistance la compression 28 jours Le lot sera considr conforme si : f fc > fck -I- kl l fcl > fck - k2
39
fc : moyenne arithmtique des n rsultats fcl : valeur minimale des n rsultats fck : rsistance caractristique requise kl et k2 : coefficients dont les valeurs (en MPa) sont donnes ci-dessous. 1er cas : Cas gnral On dispose : des rsultats des preuves pralables jugs satisfaisants, d'informations suffisantes sur la fiabilit du matriel de fabrication, sur les contrles en cours de fabrication et sur les suites donnes aux rsultats de ces contrles. La fiabilit du matriel de fabrication concerne essentiellement la prcision obtenue sur les proportions de chaque constituant et de la fidlit de ces proportions aux ordres donns par le responsable de la centrale (prcision des bascules, automatismes, scurits). Les contrles en cours de fabrication portent selon des modalits adapter la nature de l'lment construire sur : la qualit et la rgularit des constituants la qualit du stockage et des oprations de manutention la teneur en eau des granulats et la dtermination de l'eau supplmentaire introduire l'enregistrement de la puissance absorbe par le malaxeur (wattmtre diffrentiel) ou tout autre procd analogue l'enregistrement des peses des constituants ou l'existence d'une alerte lorsque ces peses sont en dehors des tolrances.
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Les conditions remplir pour n = 3 et fck < 25 MPa sont : j fc > fck + 1,5 1 fcl > fck - 3,5 2 cas : Il s'agit du cas o l'une au moins des conditions appartenant au cas 1 n'est pas respecte. On doit alors avoir : I f^ > fck + 4 ^ fcl > fck - 1 Comme on peut le remarquer, les valeurs de kl et de k2 sont tellement pnalisantes qu'il est alors prfrable d'imposer les prescriptions ncessaires pour que le cas 1 soit applicable. 3.4.4. Acceptation des btons Un lot reconnu conforme aux prescriptions est accept. Sinon, on peut considrer les cas suivants : 3.4.4.1, Consistance
Si le rsultat d'un essai de consistance est extrieur la fourchette requise, la gche correspondante sera rebute et la gche suivante fera l'objet d'un nouveau prlvement pour essai de consistance. Si le rsultat est encore extrieur la fourchette requise, le btonnage sera arrt jusqu' dtermination des causes de l'anomalie et modification du rglage. La premire gche fabrique partir de ce nouveau rglage fera l'objet d'un essai qui devra se situer dans la fourchette requise. 3.4.4.2. Rsistance la compression Si ls valeurs requises ne sont pas atteintes, il faut : dtecter la cause de la drive, y remdier et ventuellement raliser une nouvelle preuve de convenance examiner de prs l'tat du lot ralis avec un bton non conforme et prescrire si cela se rvle ncessaire le renforcement ou mme la dmolition de ce lot. Ce point a t voqu au paragraphe 1.6 ci-dessus.
3.5 EPREUVE
D'INFORMATION
Les preuves d'information peuvent porter sur : la rsistance la compression au dcoffrage la rsistance la compression 90 jours l'influence de la vibration par carottage en place, en particulier dans les parties qui ne peuvent tre convenablement compactes par la vibration interne (aux extrmits des plots et en calotte).
41
42
CHAPITRE 4
LE MATERIEL DE BETONNAGE
4 1 LA FABRICATION
DU BETON
Le matriel de fabrication du bton d'ouvrages souterrains ne prsente pas de caractres particuliers. Il suffit de se reporter aux recommandations existantes sur la ralisation des ouvrages d'art en gnral. On peut toutefois noter un certain nombre de points qui tiennent plus l'organisation du chantier qu'au matriel lui-mme : le bton sera fabriqu par une ou deux centrales de capacit suffisante suivant que l'avancement sera effectu d'un seul ct ou simultanment par les deux ttes et suivant les possibilits de liaison entre ces deux ttes ; la fourniture du bton par une centrale de bton prt l'emploi est possible si la centrale et les formules proposes sont acceptes par le Matre d'uvre et si le fabricant du bton admet les contraintes particulires du btonnage en souterrain telles que le travail trois postes. En fait, dans le cas gnral, les centrales de bton prt l'emploi ne sont utilises que comme centrale de secours. L'exception cette rgle concerne les tunnels urbains lorsque l'exigut des installations de chantier ne permet pas le montage d'une centrale sur le site.
Figure 18. Autoroute A.40. Tunnel de Chamoise. Centrale de fabrication du bton tte Neyrolles.
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4.2. LE TRANSPORT DU BETON 4.2.1. Gnralits Le transport du bton de la centrale au coffrage est effectu habituellement en deux phases distinctes pour lesquelles sont utiliss des matriels fondamentalement diffrents, dans la premire phase, le bton est transport de la centrale jusqu' proximit du lieu de btonnage. Ensuite, il est repris et mis en place dans les coffrages. 4.2.2. Matriel de transport de la centrale au lieu de btonnage
Le procd de transport le plus usuel est le malaxeur port. Le transport par malaxeur peut tre assur soit sur rails, soit sur pneumatiques. Dans ce dernier cas, il est trs souhaitable de prvoir un radier provisoire qui permet d'avoir un chemin de roulement stable. Les paramtres sur chantier qui doivent tre pris en compte pour le choix d'un type de matriel, sont les suivants : longueur et section de l'ouvrage ; mode de transport du chantier de creusement et en particulier de l'atelier de marinage (transport sur rails ou sur pneumatiques) ; calendrier de btonnage. Il faut diffrencier le cas du chantier de btonnage l'avancement du cas du chantier indpendant, surtout lorsque le transport est ralis sur pneumatiques ; cadence de btonnage. Ce paramtre est videmment li aux appareils de mise en place (pompes, sauterelles), ainsi qu' la capacit de la centrale bton. Il conditionne le nombre de vhicules dont on doit disposer et leur capacit.
4.2.3. Matriel de mise en place Ce matriel comprend les pompes bton, ou les sauterelles. On peut encore trouver sur certains petits chantiers des transporteurs pneumatiques. Ce matriel doit assurer un bon clavage du bton, particulirement en cl de vote et des pidroits en sous-uvre. Son rendement ainsi que l'existence de matriel de secours doivent tre tudis soigneusement en fonction du parti constructif choisi. 4.2.3.1. Pompes bton En dehors des clavages qui sont dlicats raliser correctement, l'emploi de pompes bton en souterrain ne diffre pas de celui sur chantier courant. Il convient de se reporter aux recommandations du guide de chantier Niveau 3 (extrait du GGOA 70) dit par le SETRA : Utilisation des pompes pour le transport du bton. On doit signaler que certains constructeurs ont conu des matriels spcialement adapts au btonnage en souterrain (figure 19). 4.2.3.2. Transporteurs bandes Ce matriel ne peut tre utilis que pour le btonnage du radier ou lorsque les coffrages ont une ouverture suprieure suffisamment large et sont peu levs. Dans tous les cas, le bton doit tomber d'une hauteur aussi faible que possible en restant infrieure 1,50 m. Cette solution ne peut tre envisage qu' titre exceptionnel et pour des btons dont on n'exige pas de caractristiques particulires. 44
Les transporteurs bande doivent tre quips d'une trmie l'extrmit aval pour empcher la chute de matriaux et d'un systme de raclette pour viter les pertes de laitance chaque extrmit. 4.2.3.3. Transporteurs pneumatiques
Bien qu'il soit de plus en plus abandonn au profit des pompes mcaniques, ce moyen de transport peut encore tre utilis dans certaines galeries de petits diamtres.
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4.3. LE COFFRAGE Les coffrages utiliss en tunnel constituent l'outil le plus spcifique et le plus dlicat matriser. Leur conception et leur utilisation conditionnent largement la qualit finale de l'ouvrage aussi bien pour le respect de la gomtrie que pour la qualit intrinsque du revtement dans la masse et en surface. Le Matre d'uvrp et l'Entrepreneur doivent se proccuper trs tt de ce problme en relation avec le constructeur de coffrage. Aprs une description des diffrents types de coffrage, il sera dfini le cheminement des tudes et les relations contractuelles qui doivent conduire au respect des spcifications figurant au C.C.T.P. 4.3.1. Dfinitions Les coffrages utiliss dans les travaux souterrains ont des caractristiques particulires lies leurs conditions d'emploi : surfaces coffrer de forme cylindrique et de longueur gnralement grande, charges supporter gnralement importantes, ncessit de dgager en permanence un gabarit suffisant pour assurer la desserte du chantier de part et d'autre de l'atelier de btonnage, organisation du travail par cycles continus et rptitifs. On peut distinguer dans les coffrages de souterrain trois parties principales. la surface coffrante, dsigne sous le nom de peau ou d'habillage, qui matrialise l'intrados du revtement. Elle assure la qualit du fini de l'ouvrage la fois sur le plan aspect et confort usuel de l'usager et sur le plan techni-
Figure 20. Galerie technique sous Fourviere - Lyon. Elment de coffrage en cours de transfert sous un autre lment en position coffrante. 46
que comme support ventuel de l'tanchit intrados, sur le plan conomique pour l'clairage et le nettoyage, dans le cas des tunnels routiers. Le matriau utilis pour raliser l'habillage des coffrages peut tre de l'acier, un alliage lger, du bois ou des matires plastiques d'un uni quivalent au moins celui du bois contreplaqu. l'ossature, constitue de profils mtalliques cintrs, est l'lment porteur du coffrage. Elle en assure la stabilit dimensionnelle et par l mme garantit le respect du gabarit projet, l'absence de mouvements importants en cours de btonnage vitant des consquences fcheuses sur la qualit de l'anneau de bton. le mcanisme de manutention qui permet le dcoffrage, le transport et la remise en place du coffrage. Les coffrages comprennent galement un certain nombre de dispositifs annexes tels que les appuis, les masques d'arrt, les fentres de vibrations, les pipes de btonnage. Il existe de nombreux types de coffrages qui diffrent : par leur degr d'industrialisation (manutentions manuelles ou mcaniques), par la nature des matriaux qui les composent (acier, alliages lgers, bois, plastiques), par la fraction de la section de revtement qu'ils permettent de coffrer en une phase (vote, pidroits ou radier). La totalit de la section peut d'ailleurs tre revtue en une seule phase dans le cas des petites et moyennes sections circulaires. 4.3.2. Coffrages industrialiss (coffrages outils) Les coffrages industrialiss sont caractriss par la prsence d'un systme de manutention mcanique. Ils sont utiliss lorsque l'opration de coffrage prsente un caractre rptitif et systmatique, c'est--dire lorsque le nombre de remplois est important, par exemple une cinquantaine. Le nombre de remplois est li la longueur de l'ouvrage, la longueur des coffrages et la cadence de btonnage impose par le planning qui permet de dterminer le nombre de coffrages ncessaires. Parmi les coffrages industrialiss, on distingue deux catgories, selon que les organes assurant la fonction de rigidit et la fonction de manutention sont dissocis ou non. 4.3.2.1. Coffrages articuls manutention par portique La manutention est assure par un portique mobile distinct de l'ossature du coffrage. Un seul portique peut ainsi assurer successivement la manuvre et le transport de plusieurs tronons juxtaposs. Le portique peut tre ou non motoris. En gnral, il circule sur rails. L'ossature est articule pour se rtracter pendant le dcoffrage et le transport. Elle est gnralement conue de faon pouvoir circuler, en position replie, l'intrieur des autres lments de coffrages en position de travail. Il s'agit alors de coffrage dit tlescopable. Les mouvements de repliement et de dploiement de l'ossature sont gnralement commands par des vrins hydrauliques. Lorsqu'il s'agit de coffrages tlescopables, on utilise plusieurs tronons de coffrage juxtaposs, la manoeuvre consistant reprendre le tronon arrire pour le placer en position avant. La longueur et le nombre des tronons dpendent de la cadence d'avancement et du dlai de dcoffrage. L'utilisation de coffrages tlescopables convient pratiquement tous les modes de btonnage du revtement, qu'il s'agisse de btonnage plot par plot avec coffrage d'arrt ou de btonnage continu, que le revtement soit excut en fin de chantier ou au fur et mesure du creusement. L'emploi en est par contre difficile dans les galeries de petite section (infrieure 10 m^ fini) en raison de l'encombrement des portiques de manutention. 47
autoporteurs
Dans ce type de coffrage, chaque tronon comporte son propre dispositif de manutention, qui est confondu avec l'ossature. Il en rsulte, en principe, une simplification des oprations de dcoffrage et transport. Par contre, le tlescopage des tronons les uns par rapport aux autres est impossible. On utilise gnralement un seul tronon dont le cycle de remploi s'tend sur plusieurs jours si le planning le permet, ou deux tronons oprant en alternance par plots impairs pour l'un et plots pairs pour l'autre. Ce type de coffrage doit tre galement retenu lorsque la section de la galerie est trop faible pour permettre l'adoption des portiques indpendants.
Les coffrages articuls, qu'ils soient portiques ou autoporteurs, peuvent tre conus : soit pour coffrer l'ensemble de la section de la galerie, notamment lorsque celle-ci est circulaire, soit plus gnralement pour quiper plusieurs chantiers successifs : radier, pidroits et vote. Dans tous les cas, la voie de manutention du coffrage doit pouvoir tre tablie de faon suffisamment stable avec suffisamment de prcision pour assurer le rglage correct du coffrage en position coffrante et le blocage de ses pieds. 4.3.3. Coffrages par lments (coffrages manuels) Les coffrages par lments sont caractriss par le fait que l'ossature et la peau sont dissociables en lments de dimensions suffisamment faibles pour ne pas ncessiter de dispositifs de manutention.
Lors de chaque cycle d'utilisation, les coffrages sont dmonts et reconstruits l'emplacement de la surface btonner. Ils sont, en principe, utiliss dans le cas o le nombre de remplois n'est pas suffisant pour justifier l'investissement correspondant un coffrage industrialis, ou en complment de celui-ci pour des ouvrages dont la forme est diffrente de celle de la section courante. Les diffrentes sortes de coffrages par lments se distinguent essentiellement par la nature des matriaux dont ils sont constitus. 4.3.3.1. Coffrages mtalliques
Dans le cas de coffrages mtalliques, on utilise gnralement une peau constitue d'lments de dimensions standardises et assembls au moyen de dispositifs simples et facilement rutilisables (boulons ou clavettes). La dimension des lments est gnralement infrieure au mtre carr. Il peut s'agir de plaques en acier ou de couchis en alliage lger, ces derniers permettant, en raison mme de leur lgret, l'utilisation d'lments de plus grandes dimensions, sous forme de planches rectangulaires de faible largeur dont la plus grande dimension est dispose longitudinalement par rapport la galerie. L'ossature, galement mtallique, est constitue de pices manipulables la main et assembles par boulons ou clavettes. 4.3.3.2. Coffrages bois et coffrages mixtes
L'ossature est forme de vaux en bois qui peuvent tre assembls par boulons. L'habillage est ralis l'aide de panneaux en planches ou en contreplaqu prpars en atelier. Dans le cas de coffrages destins un seul emploi ou un trs petit nombre de remplois, on est amen concevoir des coffrages sur mesure fabriqus intgralement sur place en s'affranchissant, au moins partiellement, des sujtions de dmontage et remontage. Enfin, on peut galement utiliser des coffrages mixtes comportant, soit une ossature mtallique et un habillage bois, soit plus rarement, une ossature bois et une peau mtallique.
4.3.4. Dispositions
complmentaires
Quel que soit leur type, les coffrages de souterrain doivent comporter certains dispositifs imposs par les conditions mme du btonnage en galerie. 4.3.4.1. Dispositifs d'appuis
Les dispositifs d'appuis sont destins reprendre les efforts verticaux et horizontaux dus au poids du coffrage et aux pousses du bton frais. Il faut distinguer le cas particulier du btonnage d'un anneau complet en une seule phase des autres cas (anneaux non ferms ou anneaux btonns en plusieurs phases). Dans le premier, on utilise un coffrage gnralement circulaire dont les appuis sont raliss par des crayons cals au terrain (figure 22). Dans les autres cas, le positionnement des coffrages est gnralement ralis partir d'appuis sur vrin et des broches d'ancrages qui sont cals sur une phase de btonnage pralable, celle-ci tant ou non intgre au revtement dfinitif (figures 23 et 24). Dans les petites galeries, les effets dus aux pousses horizontales peuvent tre repris par butonnage. Quel que soit le cas de figure, le dimensionnement de ces appuis doit faire l'objet d'une note de calcul spcifique. Il faut alors considrer tous les cas d'utilisation du coffrage : chargement dissymtrique au passage d'un croisement de galeries ou d'une niche de scurit, hauteur de bton diffrente dans chaque pidroit, pousse verticale de bas en haut en dbut de btonnage, par exemple. Par ailleurs, le calage topographique doit tre vrifi avec une prcision conforme aux spcifications du C.C.T.P.
49
(J) (5)
Figure n22. Coffrage type Circulaire, Auto-Porteur, sur Crayons (d'aprs documentation CERCOMAT - Compagnie d'Etudes et de Ralisation de Coffrages et de Matriels).
50
Figure 23. Tunnel de Buswiller - SNCF Dtail du pied de coffrage sur la longnne d'appui.
(5) (D
51
4.3.4.2. Coffrages d'arrt ou masques Il s'agit du coffrage transversal permettant l'arrt du btonnage la fin de chaque plot. Le masque peut tre mtallique ou constitu de panneaux de bois buts contre les montants mtalliques fixs aux vaux (figure 25). Selon les caractristiques du coffrage, le masque peut prsenter des volets amovibles permettant le remplissage et le clavage en vote. Si le projet prvoit la ralisation d'une tanchit intrados, le masque peut comprendre le coffrage de la rservation pour le joint d'tanchit tranversal (voir chapitre VI).
4.3.4.3. Coffrages de reprise Lorsque le revtement est coul en plusieurs phases, il peut tre ncessaire de coffrer la surface de reprise la jonction de la phase suivante. C'est le cas lorsque le radier est coul avant les pidroits. Le coffrage de la surface de reprise fait alors partie intgrante du coffrage de la phase correspondante et il est dplac en mme temps que celui-ci. Si le revtement est arm, le coffrage doit tre conu de faon permettre le passage des armatures en attente sans nuire son tanchit. Dans ce cas, il faut dsolidariser le coffrage de reprise qui est alors ralis par lments de prfrence en bois. 52
Comme pour les masques, les coffrages de reprise peuvent comprendre le coffrage de rservations ncessaires la pose de joints d'tanchit. 4.3.4.4. Fentres Des ouvertures doivent tre mnages intervalles rguliers suivant une maille de l'ordre de 3 m dans la peau du coffrage afin d'assurer le remplissage correct du volume btonner et d'introduire les vibreurs internes. Les fentres sont ensuite obtures au moyen de panneaux de mme nature que la peau du coffrage et assembles au moyen de clavettes. 4.3.4.5. Pipes de btonnage Le remplissage des coffrages tait gnralement ralis par introduction du tuyau de btonnage dans les fentres ou travers le masque d'arrt. De plus en plus frquemment, les coffrages comprennent des pipes auxquelles sont raccords directement les tuyaux de btonnage. Outre la rduction des manipulations de tuyauteries dans des conditions difficiles voire dangereuses, ces dispositions permettent un meilleur clavage du bton en cl de vote (figure 26). 4.3.5. Conception et rception des coffrages Sur le plan contractuel, les spcifications du march concernant les coffrages portent : sur le gabarit respecter avec les tolrances admises (pour les tunnels routiers de plus de 10 m de diamtre, on pourra admettre une tolrance de 5 cm qui tient compte des erreurs d'implantation et des dformations du coffrage), sur les qualits de la surface (rugosit, dcrochements) qui peuvent tre exiges par les conditions d'exploitation, sur les rservations ventuelles.
53
Les coffrages tant considrs comme un moyen d'excution de l'entrepreneur, leur conception est l'affaire de celui-ci. Toutefois, compte tenu du rle capital de cet outil pour la qualit finale de l'ouvrage, les documents d'tudes qui conduisent sa conception et sa mise en uvre doivent tre soumis au visa du Matre d'uvre. Attendre les preuves de convenance pour rceptionner les coffrages conduit frquemment des difficults techniques donc des dlais et des cots supplmentaires. Aprs consultation des diffrents intervenants (matres d'uvre, entreprises gnrales, fabricants de coffrage), il est apparu que le cheminement qui conduit la rception d'un coffrage pourrait tre le suivant : partir des documents contractuels et des conditions de chantier imposs par le programme de btonnage, l'entreprise tablit une lettre de commande suivant, par exemple, le modle donn en annexe. Ce document est communiqu au matre d'uvre. le fabricant de coffrage tablit le projet de coffrage (plans et notes de calcul) qui doit tre vis par le matre d'uvre avant tout commencement d'excution. Les efforts reprendre au niveau des appuis doivent tre clairement explicits. aprs fabrication, transport des pices et montage sur le site, les coffrages sont rceptionns. Le fabricant doit fournir en mme temps une note sur les conditions de bon emploi et d'entretien du coffrage qu'il a conu et ralis. Les preuves de convenance peuvent alors commencer. Compte tenu des dlais d'tudes, de fabrication, de montage, il faut prvoir de commencer tudier les coffrages au minimum 6 8 mois avant ces essais de convenance.
4.4. LA VIBRATION Le rle de la vibration du bton frais est le remplissage correct des coffrages et le serrage du bton. La mise en place du bton de revtement de tunnel est ralise de faon complmentaire par vibration interne et par vibration du coffrage (figure 27). En matire de vibration, il n'existe pas de rgles absolues. Il s'agit de faire appel la comptence des spcialistes qui travaillent en relation avec les fabricants de coffrage. Ils dterminent le nombre et le mode de fixation des vibreurs, leur frquence et leur puissance en fonction des paisseurs de bton, de la cadence de btonnage, de la structure du coffrage, etc. Toutefois, il existe quelques points qui se retrouvent dans tous les cas de figures : La vibration interne doit tre prvue dans tous les cas. Toutefois, il faut savoir qu'elle ne peut tre applique que dans des conditions trs difficiles dans certaines parties de l'anneau en cours de btonnage : extrmit du plot btonn, zones proches de la cl de vote. La vibration externe a un rayon d'action limite de 30 40 cm. Les vibreurs de coffrages doivent tre fixs sur des parties rsistantes et stables afin que le maximum de l'nergie de vibration soit transmise au bton. La vibration externe doit tre mise en oeuvre au fur et mesure de l'avancement du talus de bton dans le coffrage pendant des courtes priodes, assez frquentes. Ces diffrents lments (frquence et dure des squences de vibration, dplacement des vibreurs) doivent tre prciss dans le programme de btonnage. Le contrle de l'efficacit de la vibration est ralis par carottage en place sur toute l'paisseur de bton. On dtermine la densit du bton durci sur carottes et on la met en relation avec la distance la paroi o la vibration doit tre la plus efficace.
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56
CHAPITRE 5
LE REVETEMENT ET L'ETANCHEMENT
Nous ne reviendrons pas sur le rle de l'eau en travaux souterrains qui a dj t trait aux paragraphes 1.2.2 et 1.2.3. ci-dessus, qu'il s'agisse : du bton frais (augmentation de la teneur en eau), du bton durci (eaux agressives, riques de gel), de l'exploitation (appareillages lectriques, dgradation de la chausse, risque de verglas). Dans ce chapitre, il n'est trait de l'tanchement des ouvrages souterrains que dans la mesure o la recherche des rsultats d'tanchement entrane des obligations particulires pour la ralisation du revtement en bton coffr de l'ouvrage. Pour l'tude particulire des problmes d'tanchit, on se reportera aux recommandations du groupe de travail Etanchit de l'AFTES publies dans la revue Tunnels et Ouvrages Souterrains no 35 - Septembre - Octobre 1979 et no 36 - Novembre - Dcembre 1979.
5 1. ETANCHEMENT
Le bton est un matriau qui serait en gnral suffisamment tanche dans sa masse (K de l'ordre de 10-9 10 -^^ m/s) pour viter les venues d'eau en tunnel. Le revtement en bton perd cette proprit par ses discontinuits qui sont de deux types (K devient de l'ordre de 10-8 m/s). 5.1.1. Discontinuits systmatiques
Ce sont les discontinuits de la structure du revtement, qui rsultent directement du phasage de la mise en oeuvre de celui-ci, plus gnralement appeles joints. On peut distinguer deux types de joints : les joints de reprise longitudinaux, au niveau des discontinuits entre phases de btonnage (joints vote - pidroits, joints pidroits - radier...) qui n'ont pas en gnral supporter des variations dimensionnelles importantes (sauf dans les galeries hydrauliques fortes pressions intrieures) les joints entre anneaux, au niveau des discontinuits entre anneaux successifs de btonnage. Il s'agit gnralement de joints transversaux qui ont supporter des variations dimensionnelles (retrait hydraulique et variation de temprature). Les joints posent deux types de problmes : discontinuit de la structure : il est parfois ncessaire et toujours souhaitable de recrer la continuit de la structure au niveau des reprises longitudinales (repiquage, collage, injections, voire ferraillage de reprise), etanchit : on se reportera aux recommandations de l'AFTES sur l'tanchit des ouvrages en souterrains pour ce qui concerne le traitement des joints, soit joints de drainage, soit en joints d'tanchit. Dans tous les cas, 57
la prvision d'un tel traitement impose la mise en uvre systmatique d'une rservation au moment du btonnage. Pour le traitement en joint d'tanchit et/ou en joint de drainage, la rservation thoriquement ncessaire se compose d'une rservation en profondeur destine loger les organes de drainage (fond de joint) et ventuellement le produit d'tanchit en bande. Pour des raisons pratiques, les rservations actuellement ralises sont des rservations dissymtriques uniquement en profondeur (figure 29). Il est toujours ci/iiomique d'effectuer les rservations en cours de btonnage. Les dimensions donnes ci-dessous peuvent tre revues en fonction du problme prcis et du type de produit d'tanchit retenu. 5.1.2. Discontinuits non systmatiques Ces discontinuits sont imprvisibles dans leur importance et dans leurs localisations. Elles rsultent gnralement :
longitudinal
avec pidroits
La mise en oeuvre en 2^ phase du bton de vote tant en gnral favorable au bon clavage du joint, il n'est alors pas ncessaire d'injecter celui-ci sauf en cas de venues d'eau.
(D
avec vote
(D
Le bton de pidroits est volontairement arrt mi-chemin de la rservation dans le bton de vote. Le bton matt, coll suffit alors assurer un bon clavage et une bonne tanchit.
Bton de oute ( D Bton de pidroits ( D Bton matte colle (4) Terrain
.0
i-u^
iolnls
Rservation
tl)earique
Rservation
simplifie
d'arrts intempestifs en cours de btonnage crant des joints de reprise, d'une fissuration du revtement. Il convient de les limiter le plus possible, en ce qui concerne les arrts en cours de btonnage par exemple en prvoyant des moyens en cas de dfaillance des matriels de fabrication et de mise en place du bton, en ce qui concerne la formulation du bton, en limitant la longueur des plots, et surtout en vitant de brusques variations de temprature et d'hygromtrie. Ces aspects ont t abords dans les chapitres prcdents. Le problme de la reprise de ces discontinuits est abord au paragraphe 5.4. ci-dessous.
5.2
PREDRAINAGE
Il consiste en la mise en uvre d'organes de drainage l'extrados du revtement avant mise en place de celui-ci. Ce prdrainage permet le captage des venues d'eau concentres (par demi coquilles et/ou tubes plastiques...) et le traitement des venues d'eau diffuses (mise en uvre sommaire d'une feuille plastique : polyane, P.V.C...). Le prdrainage ne suffit jamais assurer lui seul la fonction tanchement de l'ouvrage. En particulier, les organes de prdrainage ne sont pas accessibles aprs mise en uvre du revtement et n'ont donc qu'une dure de fonctionnement limite. Leur rle essentiel est d'viter l'augmentation de la teneur en eau du bton frais et la rnise en place de l'tanchit dans des conditions plus favorables.
5 3 ETANCHEITE
EXTRADOS
La mise en uvre d'une couche d'tanchit constitue d'une feuille plastique mise en place l'extrados du revtement permet de mettre intgralement hors d'eau le bton (les galeries hydrauliques ne sont pas concernes). Elle est donc certainement la plus satisfaisante pour assurer la durabilit du revtement. Elle influe sur la conception et la ralisation de celui-ci (figure 30).
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5.3.1. Fissuration du bton L'tanchit extrados empchant l'arrive de l'eau au contact du bton de revtement, il sera possible d'tre moins strict sur les paramtres qui conduisent une rduction de la fissuration. Par exemple, on pourra admettre une longueur de plot plus importante. Par ailleurs, des constatations faites sur des tunnels rcents tendraient montrer que la fissuration est rduite dans les zones tanches de cette faon (et peut tre aussi moins visible parce qu'elle n'est pas souligne par des traces d'humidit). Cette limitation de la fissuration pourrait s'expliquer par la teneur en eau du bton frais qui est bien matrise et par certaine dsolidarisation entre la structure et le terrain cre par la mise en place de la couche d'tanchit facilitant des mouvements relatifs de faible amplitude. 5.3.2. Dimensionnement
Si l'tanchit est totale, c'est--dire s'il n'y a pas reprise de l'eau en base de pidroit et vacuation longitudinale dans le tunnel, il y a une mise en charge de la structure dont son dimensionnement doit tenir compte. Cette hypothse doit tre conserve mme si on admet un certain dbit de fuite mais qui est trop faible pour rduire la charge d'eau. 5.3.3. Planning D'une manire gnrale, c'est l'atelier d'tanchit qui doit s'accommoder des contraintes de planning imposes par l'avancement du chantier et les cadences de btonnage. Ces conditions doivent tre clairement exposes l'entreprise d'tanchit (entreprise spcialise sous-traitante) qui doit en tenir compte pour ses approvisionnements, pour l'tablissement de ses cadences et de ses prix. 5.3.4. Mise en uvre La conception du complexe d'tanchit doit permettre de s'accommoder d'une mise en uvre normale du bton. Des prcautions restent prendre au niveau de la mise en place des masques et des ferraillages ventuels pour viter toute dchirure des feuilles.
60
5.3.5. Injections de remplissage Actuellement, les tunnels o a t mise en uvre une tanchit extrados n'ont pas fait l'objet d'injections de remplissage. S'il apparat souhaitable, en cours de travaux d'en mnager la possibilit, il convient de prvoir des rservations de trous d'injection spcialement quips, afin de ne pas avoir perforer la feuille. L'injection de remplissage est alors ralise entre bton et complexe d'tanchit, ce qui doit conduire augmenter dans certains cas les caractristiques d'allongement demandes au produit d'tanchit.
5.4. ETANCHEITE
INTRADOS
Un systme d'tanchit intrados comporte d'une part un complexe d'tanchit (film mince base de rsines) mis en uvre sur l'intrados de la surface de revtement, d'autre part le traitement d'tanchit de l'ensemble des joints (joints de construction ou discontinuits). C'est la technique la plus couramment utilise lorsqu'il s'agit d'tancher un tunnel dont le revtement est dj en place. 5.4.1. Du fait de la localisation de l'tanchit, le revtement doit supporter les sujtions rsultant de la prsence de l'eau. La plus importante est la sujtion de pression. En gnral, on demande au complexe d'tanchit d'avoir une adhrence minimale de 0,1 0,3 MPa sur le bton, ce qui implique que le bton doit lui-mme pouvoir rsister des tractions de cet ordre sur sa surface d'intrados. Dans certains cas, les valeurs demandes peuvent tre plus leves. Par ailleurs, contrairement au cas de l'tanchit extrados, le bton doit tre tudi pour rsister l'agressit de l'eau et au gel. 5.4.2. Du fait de la mise en uvre d'un film mince base de rsine, le revtement doit supporter un deuxime type de sujtions qui dpend trs troitement de la nature du ou des produits utiliss. D'une manire gnrale, le bton doit tre exempt de laitance et de produits de dmoulage (pour certains produits, l'utilisation d'huile de dcoffrage au silicone doit tre proscrite) ; les dfauts de surface s'ils sont importants, doivent tre repris avec des enduits compatibles avec le systme d'tanchit prvu. 5.4.3. La gomtrie des rservations de joints a t dcrite au paragraphe 5.1.1. du prsent chapitre. Il convient simplement de noter que la dimension prcise des rservations doit tre arrte en fonction des sollicitations prvues pour le joint (pression, jeu longitudinal et transversal, gel...) en accord avec l'applicateur d'tanchit. 5.4.4. L'interpntration trs troite entre ce type d'tanchit d'intrados et les spcifications imposer son support (le bton de revtement) impliquent qu'une attention particulire soit apporte l'aspect contractuel de la rpartition des tches et donc des responsabilits. On se reportera, en ce domaine, aux recommandations de l'A.F.T.E.S. cites en dbut de ce chapitre.
D'ETANCHEMENT
Dans le cas des rparations et rnovations d'ouvrages, d'autres modes d'tanchement pour tunnels revtus peuvent tre utiliss. Nous citerons simplement, pour mmoire, les injections (surtout utilises en rparation) et la ralisation de votes parapluies en indpendance l'intrados du revtement (figure 31).
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CHAPITRE 6
LA PRATIQUE DU BETONNAGE
Aprs avoir pass en revue les questions lies l'tude et au contrle du bton comme matriau, dcrit les matriels utiliss pour le btonnage en souterrain et les diffrents types d'tanchement, il convient d'examiner l'opration de btonnage elle-mme. Les recommandations figurant dans ce chapitre tiennent plus aux rgies de l'art qu' des clauses contractuelles figurant au march. Il est clair que leur liste ne peut tre exhaustive et que chaque cas particulier apporte une exprience nouvelle aux diffrents intervenants.
6 1 PROGRAMME
DE BETONNAGE
L'tablissement d'un programme de btonnage s'impose pour les travaux en souterrain. Il doit tre soumis au visa du Matre d'uvre pralablement toute commande de matriel et reprendre dans le dtail les oprations lies au btonnage depuis la rception des granulats et du ciment jusqu'au dcoffrage de l'anneau btonn et la ralisation des injections de remplissage. Le programme de btonnage concerne donc : le matriel de fabrication et, entre autres, l'indication de la prcision des dosages, de la capacit de production, de la dure de malaxage, etc., le matriel de transport : ses capacits, la dure de transport dont l'importance et les consquences peuvent tre trs variables d'une saison l'autre et suivant l'avancement du chantier, le matriel de mise en place avec les cadences de btonnage, les solutions de remplacement en cas de dfaillances de l'un des matriels viss ci-dessus, les coffrages avec les cycles de mise en place et de dplacement, la dure de coffrage en fonction des conditions de temprature et d'hygromtrie dans le tunnel, les contrles avec leur nature et leur frquence. A ce programme, est jointe une note sur les conditions de ralisation des injections de remplissage dcrites dans le paragraphe 6.4. ci-aprs. Enfin, l'insertion du programme de btonnage dans le programme gnral des travaux doit tre examine avec attention en particulier si la desserte des autres ateliers ncessite un transit important sous le coffrage. En pratique, ces transports ne peuvent tre autoriss qu'en dehors des phases de btonnage, de transport et de mise en place du coffrage. L'application stricte des consignes de scurit pendant ces phases est incompatible avec un transport de dblais ou de matriaux de chausse, par exemple. 63
6.2. AVANT LE BETONNAGE Toute opration de btonnage doit tre prcde de la rception du support. Cette rception concerne ; le respect de la gomtrie prvue par les plans du march. Il s'agit en fait de vrifier que le volume limit par le terrain ou les soutnements, permettra de raliser un anneau dont l'paisseur minimale sera celle prvue au projet, la purge et le nettoyage du support (rocher, bton projet, cintres...), la collecte des venues d'eau ponctuelles ou diffuses. Si le projet prvoit la ralisation d'une tanchit extrados par feuille, celle-ci doit tre rceptionne selon des prescriptions figurant au march. Pralablement ou paralllement ces oprations, selon le planning des travaux, sont raliss les appuis et/ou les chemins de dplacement du coffrage de vote. L'implantation de ces parties d'ouvrages, mme si elles sont provisioires, doit tre ralise avec prcision pour pouvoir respecter les tolrances gomtriques imposes par le march. Les dernires oprations avant le btonnage concernent les coffrages : vrification de l'tat de la peau du coffrage : propret, rgularit, tanchit des joints ; transport, mise en place et calage des coffrages ; confection des masques et de leur tanchit ; vrification de l'tat de marche des vibreurs. Le dernier point examiner avant le btonnage concerne les conditions mtorologiques qu'il convient de vrifier auprs de la station la plus proche 24 heures l'avance.
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Figure 33. Autoroute A. 8. - Tunnel de Pessicart - Btonnage de la casquette du tube Nord - Tte Ouest 64
Selon les informations fournies, les prcautions prendre porteront : sur les installations de fabrication du bton et en particulier sur le stockage de granulats. Dans des conditions particulirement rudes, en montagne par exemple, on peut tre amen rchauffer le bton ; sur le transport du bton, surtout en cas de dure de transport importante et de temprature leve ; sur les conditions de temprature, d'hygromtrie, de vitesse de l'air sur les lieux mme du btonnage. Ce dernier point intresse particulirement les tunnels de grande section dont le percement a lieu avant le btonnage. L'exemple type est celui des tunnels routiers ou autoroutiers raliss durant la dernire dcennie. Les conditions d'environnement locales ont un rle fondamental sur le comportement des btons jeunes, c'est--dire au moment du dcoffrage et au cours de leur vieillissement. En particulier, les laboratoires de recherches ont bien montr l'influence de la vitesse de l'air sur les retraits hydrauliques et donc sur la fissuration du bton aux jeunes ges, ce facteur tant largement prpondrant par rapport aux ajustements de formulation (dosage en eau, en fines, adjuvant). Il est souvent ncessaire de fermer la section du tunnel (bches, ballots de paille) afin d'y conserver une atmosphre aussi favorable que possible au vieillissement du bton.
6.3. EN COURS DE BETONNAGE Certaines oprations effectuer par l'entrepreneur et le laboratoire de contrle ne sont pas particulires aux travaux en souterrain. Il s'agit : de vrifier la rgularit de l'approvisionnement et la dure du transport, ventuellement, de faire intervenir les moyens de secours. Le point fondamental qu'il faut toujours avoir l'esprit est que tout arrt de btonnage se traduira par une reprise apparente sur le parement qu'il sera pratiquement impossible de traiter, de raliser les contrles sur bton frais et les prouvettes pour le contrle sur bton durci. Les points spcifiques qui doivent retenir toute l'attention des diffrents intervenants concernent : la vitesse de monte du bton dans les coffrages qui ne doit pas dpasser celle prise en compte pour la conception du coffrage. La vitesse maximale normalement admise par les constructeurs est de 2 m/heure, le dcalage de niveau du bton entre chaque pidroit, autre paramtre pris en compte dans le calcul des coffrages. D'une manire gnrale, cet cart de niveau doit rester infrieur 2 m. Le passage des singularits localises telles que hors profil important, niche de scurit, croisement de galeries doit tre particulirement suivi, la vibration qui doit tre mise en oeuvre dans les conditions prvues au programme de btonnage, la qualit du clavage en fin de btonnage, qu'il s'agisse d'un plot ralis en sous-uvre ou de la vote elle-mme. A la diffrence des travaux l'air libre o la face suprieure est libre, le bton de galeries doit tre serr avec une certaine pression entre le coffrage et le terrain ou une partie btonne antrieurement afin de remplir tout le volume disponible. En gnral, les constructeurs tiennent compte d'une pression de 0,2 MPa pour le calcul des coffrages. Les vides pouvant subsister sont combls par des injections de remplissage, comme indiqu dans le paragraphe suivant. 65
Dans le cas du btonnage en sous-oeuvre, la liaison longitudinale entre les deux parties du revtement (vote et pidroit, par exemple) est parfaite par un joint mat comme on l'a dj vu au paragraphe 5.1.1. ci-dessus.
6.4. APRES LE BETONNAGE La dure de coffrage est dtermine par des essais d'information. D'une manire gnrale, elle est comprise entre 18 et 48 heures. Bien que son incidence sur l'conomie du chantier soit importante il n'y a jamais intrt dcoffrer trop rapidement vis--vis de la qualit globale du revtement. Malgr l'utilisation des techniques modernes de btonnage, on ne peut tre assur que le clavage en cl de vote a t parfaitement ralis. Des forages de contrle avec examen endoscopique ventuel peuvent tre entrepris pour le vrifier en prenant les prcautions ncessaires pour ne pas porter atteinte l'tanchit extrados. Les vides subsistants sont combls par des injections de remplissage base d'un mortier dont le ciment est de mme nature que celui utilis pour le revtement. En gnral, les trous d'injection sont rpartis sur trois gnratrices de la vote : la cl et deux lignes symtriques. La figure 35 donne un schma de rpartition des trous d'injection pour un tunnel de 10 m de diamtre. Les pressions d'injection restent faibles (0,3 MPa doit tre considr comme un maximum), car il s'agit simplement de remplir les vides. La composition d'un mortier d'injection est tablie en fonction du volume des vides remplir et de la rsistance la compression requise. 66
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A titre d'exemple, on pourra retenir la composition suivante facile mmoriser : 100kgdesable0-2 1001 d'eau 100 kg de ciment 2 kg de bentonite Le mortier obtenu aura une rsistance la compression suprieure 7 MPa 7 jours. Si les volumes injecter sont faibles, il est possible d'injecter un coulis dont la composition conservera un rapport pondral C/E (ciment/eau) voisin de 1. Dans certains cas particuliers, il peut tre ncessaire de parfaire la liaison terrain - revtement et d'assurer un lger traitement du terrain encaissant, par des injections de collage et de serrage. Par rapport aux injections de remplissage, la pression sera plus leve et le coulis plus fluide. Lorsque l'on a, a priori, un bon clavage (creusement au tunnelier, par exemple), on peut faire une combinaison des oprations de remplissage, de collage et de serrage en perforant des trous d'injection qui pntrent de 0,50 m 1,00 m dans le rocher et en plaant l'obturateur dans l'paisseur du revtement, le coulis tant assez fluide et la pression limite 0,3 MPa. Pour toutes ces injections, on se reportera utilement aux recommandations concernant les travaux d'injections pour les ouvrages souterrains publies par l'A.F.T.E.S. dans la revue Tunnels et Ouvrages Souterrains no 10 Juillet - Aot 1975. Il faut noter que l'excution de ces injections ncessite beaucoup de soin et un contrle par le Matre d'uvre. Les cadences de cette phase de travaux peuvent tre infrieures celles de la ralisation du revtement. Le nombre d'ateliers d'injection doit tre tudi en fonction du programme gnral.
Figure 36. Galerie technique sous Fourvire - Lyon. Train pour injection de remplissage. 68
6.5. SECURITE La Circulaire no 82.40 du 23 avril 1982 relative aux obligations s'imposant aux matres d'ouvrage et matres d'uvre en matire d'hygine et de scurit rappelle l'ensemble des textes qui concerne ce sujet pour les travaux de btiment et de gnie civil et les conditions dans lesquelles ils s'appliquent. Pour ce qui concerne la ralisation du revtement des tunnels, en dehors de la justification des dispositions constructives et des moyens utiliss, le Plan d'Hygine et de Scurit (P.H.S.) rglementera la circulation en galerie, qu'il s'agisse des pitons, des engins de transport du bton ou des engins devant circuler travers l'atelier de btonnage. Une des autres causes les plus importantes d'accidents en chantier souterrain concerne les chutes de hauteur. Le coffrage et le matriel utiliss pour les injections (portique, engin de levage) comporteront tous les dispositifs de protection ncessaires pour assurer la scurit du personnel contre ce risque. Pour ces deux problmes de scurit particuliers, on se reportera utilement aux fiches de scurit tablies par l'O.P.P.B.T.P. (Organisme Professionnel de Prvention du Btiment et des Travaux Publics) et cites dans l'annexe bibliographique ci-dessous.
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70
CHAPITRE 7
L'Instruction Technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art du 19 o c t o bre 1979 publie par le Ministre des Transports - Direction des Routes et de la Circulation Routire, dfinit les modalits et les principes d'intervention du gestionnaire d'ouvrages d'art. Pour ce qui concerne les tunnels, on se reportera aux d o c u m e n t s suivants qui f o n t partie de l'Instruction Technique : 1''<' Partie - Dispositions applicables tous les ouvrages. 2e Partie - Fascicule 01 - Dossier d'ouvrages et Fascicule 40 - Tunnels Tranches couvertes - Galeries de protection. Les fascicules 02 - Gnralits sur la surveillance, 03 - Mesures de scurit - Auscultation - Surveillance renforce - Haute surveillance, 04 - Surveillance t o p o m t r i q u e sont paratre. De son ct, la S.N.C.F. a publi la consigne gnrale SNCF. EF 9 D n 4 du 15 s e p t e m b r e 1974 pour les ouvrages qui la concernent. Par ailleurs, dans le cadre de l'Association Franaise des Travaux en Souterrain (APTES) Groupe de Travail n 14 - Entretien et rparation des ouvrages souterrains, les brochures suivantes ont t publies : N o m e n c l a t u r e des parties d'ouvrages en tunnels, donnant une dfinition codifie des principaux t e r m e s descriptifs spcifiques aux ouvrages souterrains. Catalogue des dfauts apparents des tunnels. M t h o d e s de diagnostic pour les tunnels revtus. Le reprsentant du matre d'ouvrage responsable de la gestion d'un tunnel trouvera dans ces d o c u m e n t s tous les lments pour conduire son action en particulier vis--vis du revtement. Toutefois, on ne saurait trop insister sur le rle f o n d a m e n t a l de la surveillance visuelle trs rgulire effectue par le personnel d'exploitation dont les observations doivent tre reportes s y s t m a t i q u e m e n t dans le dossier d'ouvrage (mise jour du lev de l'intrados). Avant de remettre le tunnel au gestionnaire, le matre d'oeuvre charg de la construction doit mener un certain n o m b r e d'oprations dans le but de faciliter, voire d'orienter l'exploitation. Dans tous les cas, le matre d'oeuvre doit constituer les parties du dossier d'ouvrages qui le concernent, c'est- dire : Le sous-dossier 1 - Conception, Construction, Histoire. Pour ce qui est du revtement, ce dossier doit reprendre : sa g o m t r i e (forme, paisseur) et les notes de calcul justificatives s'il y a lieu, 71
la nature de ses constituants, les conditions de sa mise en oeuvre sans omettre les incidents, le rsultat des diffrents contrles, la nature des injections et les quantits mises en oeuvre par zones.
Le sous-dossier 2 - Etat de rfrence. Ce dossier doit comprendre le lev de l'intrados tabli par des agents spcialiss, o sont notamment reportes les fissures. Pour les tunnels routiers, le C.E.Tu. a t quip d'une centrale d'inspection spcialement conue pour raliser ce travail. La S.N.C.F. possde des matriels quivalents pour les tunnels ferroviaires. La constitution prcise de ces dossiers est dtaille dans les fascicules 01 et 40 vises cidessus. par ailleurs, dans les cas particuliers o, lors de la construction, on craint un chargement diffr du revtement, il est ncessaire de mettre en place des dispositifs d'auscultation permanents qui permettent de vrifier son comportement.
Ces dispositifs sont, pour les sections courantes, bass sur des mesures de dplacements et plus particulirement sur des mesures de convergence relative entre plots fixes scells l'intrados. Les mesures de convergence ont une prcision de l'ordre du dixime de millimtre. Leur interprtation doit notamment tenir compte du retrait hygromtrique et de l'volution des tempratures du bton qui sont souvent rapides la premire anne, ainsi que des variations saisonnires. Dans le cas de dsordres ayant conduit des fractures du bton, il est peut-tre ncessaire d'en suivre localement l'volution par des fissuromtres. Une analyse plus pousse du comportement du revtement ncessite l'tablissement de sections de mesures qui comportent selon les cas, outre les mesures de convergence relative de l'intrados, un reprage absolu des dplacements d'un plot, des mesures de dplacements l'intrieur du terrain encaissant par des extensometres longue base, des mesures de dformation l'intrieur du bton par extensometres corde vibrante (figure 39). 72
Meiure de pression Mesure <e ( D Convergence (> Convergence contrilntes absolue relative
Cellules
Eitensometres a Eitensometres a
capteurs
Pour la dtermination des contraintes exerces par le terrain sur le revtement, on utilise divers procds : soit des mesures directes de pression totale au contact bton-terrain ou perpendiculairement la fibre moyenne du revtement ; soit des mesures par extensomtres tmoins sonores placs dans le bton ; soit ultrieurement des mesures de contraintes par libration dans une saigne scie partir de l'intrados. Chacun de ces procds a ses difficults, tous ont le dfaut de ne donner qu'une valeur locale. Leur choix dpend du contexte. La transformation en contrainte des mesures ralises par extensomtre ncessite de bonnes corrections de temprature, la connaissance du retrait du bton et de la variation de son module d'lasticit avec l'ge.
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CONCLUSION
Le revtement dfinitif des tunnels et galeries est ralis dans la grande majorit des cas en bton coffr. Cette solution est actuellement le meilleur compromis technique et conomique pour la construction et l'exploitation de ces ouvrages. Le caractre particulier de la ralisation du revtement des tunnels tient : la nature du bton qui, d'une manire gnrale, n'est pas arm, l'espace confin que le bton doit remplir compltement en tant mis lgrement en pression, la gomtrie de ce volume. D'une part, l'paisseur du revtement peut varier trs rapidement d'un point l'autre suivant l'importance des hors profils. D'autre part, cette paisseur est faible vis--vis des autres dimensions d'un plot. Dans les tunnels routiers, l'paisseur est couramment de l'ordre de 0,40 m pour une surface coffre de 250 m^, l'agressivit du milieu dans lequel est mis en place le revtement, qu'il s'agisse de la nature des eaux de contact ou des variations brutales de temprature et d'hygromtrie dans les tunnels o la ventilation peut tre importante. En consquence, outre le respect des caractristiques mcaniques exiges pour assurer la stabilit long terme de l'ouvrage, on doit s'attacher, lors de l'tude et de la mise en place d'un bton de revtement de tunnel : optimiser la maniabilit du bton frais pour qu'il remplisse tout le volume compris entre le terrain ou le soutnement et le coffrage, augmenter la compacit du bton durci afin qu'il puisse d'autant mieux rsister l'agressivit du milieu ambiant, rechercher pour les mmes raisons tous les facteurs qui permettront de rduire la fissuration. La recherche de ces diverses qualits impose des tudes labores, une fabrication du type industriel, c'est--dire aussi rgulire que possible et l'tablissement d'un programme de betonnage prcis afin d'viter toute improvisation sur le chantier. Par ailleurs, surtout pour les ouvrages de grandes dimensions, le coffrage des votes est un outil trs particulier qu'il n'est pas toujours facile de matriser s'il est mal conu ou mal utilis. Mme s'il n'est considr que comme un moyen de l'entreprise, sa conception et sa mise en uvre doivent retenir toute l'attention du matre d'oeuvre. Enfin, le comportement dans le temps du revtement, tout au long de l'exploitation de l'ouvrage, doit tre surveill avec attention. Toutes modifications de ce comportement doivent tre rpertories et corriges si elles prennent de l'importance. Les rparations des revtements de tunnels sont toujours coteuses, dlicates mettre en uvre, d'autant qu'on n'a accs qu' une seule face de l'anneau. Ainsi, le betonnage du revtement des tunnels, qui est trop souvent considr par les mineurs comme la phase la moins glorieuse par rapport au creusement, doit faire l'objet d'tudes prcises o aucun paramtre ne doit tre nglig. Du niveau de ces tudes dpend la qualit de l'ouvrage telle que la peroivent le service d'exploitation et les usagers.
75
ANNEXE AU CHAPITRE 4
COFFRAGES
1 -
FORME ET DIMENSIONS DE SECTION RESUMEES EN GENERAL SUR UNE COUPE TRANSVERSALE Plans no ( fournir avec le prsent questionnaire) Prconisations rsultant du march a) tolrance de positionnement : b) tolrances des dformations :
2. - LONGUEUR DE L'OUVRAGE A REVETIR Longueur totale : 3. - TRACE EN PLAN ET PROFIL EN LONG DE L'OUVRAGE (plans no ) a) b) c) d) e) rayons et longueur des courbes ventuelles : pente et dvers : accs pour amener le matriel pied d'uvre : galerie ciel ouvert ou souterrain : nombre d'attaques de btonnage :
4. - TYPE DE COFFRAGE a) tlescopique : b) non tlescopique : c) charpente incorpore : 5. - CADENCE JOURNALIERE D'AVANCEMENT a) nombre de postes de travail quotidien : b) temps de coffrage impos : 6. BETONNAGE discontinu avec arrt de btonnage dfinir engins de mise en uvre des btons : cadence de btonnage en mVheure ; temps de prise du bton : btonnage : par tapis par lance noye : par pipe intrieure coffrage : par benne ciel ouvert : f) pression de clavage considrer : g) talus : 76 a) b) c) d) e)
7. - PHASES D'EXECUTION 1 ) Pleine section a) coffrages de banquettes avec, ou sans caniveaux : b) coffrage de vote ; 2) Coule en deux ou plusieurs phases : a) vote : b) pidroits : c) radier ou banquette : 3) Sur crayons 8. - AMENAGEMENTS COMPLEMENTAIRES SUR COFFRAGE a) b) c) d) e) f) nombre de fentres : gabarit de passage : vibration : pipes de btonnage : motorisation : pices additionnelles pour courbes (courbure constante ou rglable) - type d'alses - nombre fournir - nombre de remplois de ces alses g) rservation et fixation des armatures h) autres amnagements MASQUES a) supports mtalliques rglables : (masque en planche ou grillage) b) masque mtallique : c) joints Waterstop ou autres : d) tenons de cisaillement : e) rservations pour joints : (type de rservation) f) autres amnagements : - Dfinition des joints 10. - MODE DE FIXATION DU COFFRAGE EN PIED Principe : 11. - CREUSEMENT EN TUNNEL a) termin avant dbut de btonnage ou non : b) gabarit de passage ventuel : c) ventilation (sections), dans le cas de creusement simultan : 12. - QUANTITE DE COFFRAGES A FOURNIR a) b) c) d) e) vote : pidroits : radier : masques : banquette :
9 -
13. - NOMBRE DE REEMPLOIS DES COFFRAGES 14 - COUT ESTIME D'AMORTISSEMENT COFFRAGES 15 - DATE SOUHAITEE DE REMISE D'OFFRE Importante connatre pour l'Entreprise et le concepteur des coffrages. 77
16 - DATE DE DECISION DE COMMANDE (commande des coffrages, 5 6 mois avant les premiers btonnages) 17 - RESPONSABLE DE LA PRISE DE DECISION 18. - DATE DE FOURNITURE DU MATERIEL a) livraison chantier : b) mise en uvre bton ; Prconisations a) dlai de fourniture : 2 mois 1/2 3 mois minimum aprs acceptation des plans de principe. b) dlai de montage et mise en oeuvre des coffrages : 4 6 semaines minimum. 19 OBSERVATIONS OU REMARQUES COMPLEMENTAIRES amnagements particuliers sur portique du coffrage pour quipements divers (signalisation si un trafic important est prvu sans le coffrage, par exemple).
78
BIBLIOGRAPHIE
La bibliographie sommaire prsente ci-dessous ne prtend pas reprendre l'ensemble des publications qui concernent le bton en gnral et le revtement des souterrains en particulier. La slection a t faite partir des deux critres suivants : les documents cits ont t utiliss pour la rdaction du guide ; ces documents sont disponibles au Service de Documentation du Centre d'Etudes des Tunnels du Ministre des Transports. Pour obtenir une liste complmentaire ou une bibliographie sur un sujet prcis, les lecteurs peuvent s'adresser ce mme service de documentation.
DOCUMENTS GENERAUX
Le bton, J. FAURY. Dunod, 1950. Les fissures du ciment (causes et remdes), A. JOISEL. Editions STAR, Paris, 1961. La durabilit du bton. Al. STEOPOE. Eyrolles, 1970. Adjuvants et traitements des mortiers et btons, M. VENUAT. C.E.R.I.L.H., Paris, 1971. La pratique des ciments et des btons, M. VENUAT. Editions du Moniteur, 1976. Formwork, The Concrte Society (Londres). Concrte Society Technical Report no 13 / Mars 1977. La fabrication du bton, P. CORMON. Eyrolles, 1977. Nouveau guide du bton, G. DREUX. Eyrolles, 1979. Formwork for Concrte, M.K. HURD. American Concrte Institute, Dtroit, 1979. Colloque international sur le bton jeune, E.N.P.C. - RILEM, Paris, avril 1982. Editions Anciens E.N.P.C, 1982. Les essais de granulats, C. TOURENQ et A. DENIS. Rapport de recherche LPC No 114, juillet 1982. 79
TEXTES OFFICIELS
Fascicules interministriels applicables aux marchs publics de travaux de gnie civil : CCTG (Cahier des Clauses Techniques Gnrales) et anciens CPC (Cahier des Prescriptions Communes) fascicule 4, titre I : Aciers pour bton arm numro spcial 73-81 bis du Bulletin Officiel du Ministre des Travaux Publics fascicule 65 : Excution des ouvrages et constructions en bton arm numro spcial 69-15 ter du Bulletin Officiel du Ministre de l'Equipement et du Logement fascicule 69 : Travaux en souterrain numro spcial 82-25 bis du Bulletin Officiel du Ministre des Transports. Circulaire no 44 du 18 juillet 1967 relative l'utilisation des liants hydrauliques dans les ouvrages exposs l'action d'eaux haute teneur en sulfate. No 67-14, texte 454 du Bulletin Officiel du Ministre de l'Equipement et du Logement. Circulaire no 79-23 du 9 mars 1979 relative au contrle de la qualit des btons. No 79-10 bis du Bulletin Officiel du Ministre de l'Environnement et du Cadre de Vie. Circulaire no 82-40 du 23 avril 1982 relative aux obligations s'imposant aux matres d'ouvrage et aux matres d'uvre en matire d'hygine et de scurit. No 82-21, texte 593, du Bulletin Officiel du Ministre de l'Urbanisme et du Logement, du Ministre des Transports, et du Ministre de l'Environnement. Circulaire no 82-56 du 17 juin 1982 relative l'inscription d'aptitude des centrales de bton prt l'emploi utilises dans le cadre des marchs publics de travaux. No 82-26 bis du Bulletin Officiel du Ministre de l'Urbanisme et du Logement, du Ministre des Transports, et du Ministre de l'Environnement. Instruction technique du 19 octobre 1979 pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art. V Partie - Dispositions applicables tous les ouvrages. 2 Partie - Dispositions particulires Fascicule 1 - Dossier d'ouvrages Fascicule 40 - Tunnels routiers. Tranches couvertes. Galeries de protection. Ministre des Transports - Direction des Routes et de la Circulation Routire. Diffusion SETRA. Normes AFNOR NF P 15... - Liants et en particulier la norme P 15-301 : liants hydrauliques, dfinitions, classification et spcifications des ciments - Dcembre 1981. NF P 18... - Btons - Granulats. AFNOR - Liste priodique des liants hydrauliques - Marque NF-VP Normes franaises - Ville de Paris. O.P.P.B.T.P. - Fiches de scurit. B.101 et B.102 - Protections collectives contre les chutes de hauteur en btiment. B.201 et suivantes - Echafaudages, passerelles, etc. C.301 et suivantes - Engins de levage. D.403 - Circulation en galerie.
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APTES - Groupe de travail : Soutnement et revtement Rflexions sur les mthodes nouvelles de calcul du revtement des souterrains nels et Ouvrages Souterrains - Numro Spcial - Avril 1981, p. 98-123.
Tun-
APTES - Groupe de travail : Traitement de terrains Recommandations concernant les travaux d'injection pour les ouvrages souterrains Tunnels et Ouvrages Souterrains - no 10 / Juillet-Aot 1975, p. 131-158. APTES - Groupe de travail : Etanchit Nomenclature des produits d'tanchit utiliss en travaux souterrains - Tunnels et Ouvrages Souterrains - n 9 / Mai-Juin 1975, p. 104-106. APTES - Groupe de travail : Etanchit Recommandations sur l'tanchit des ouvrages souterrains - Tunnels et Ouvrages Souterrains - no 35 / Septembre-Octobre 1979, p. 250-285 - et no 36 / Novembre-Dcembre 1979, p. 313-334. APTES - Groupe de travail : Entretien et rparation des ouvrages souterrains Les mthodes de diagnostic pour les tunnels revtus - Tunnels et Ouvrages Souterrains - no 44 / Mars-Avril 1981, p. 62-77. APTES - Groupe de travail : Entretien et rparation des ouvrages s'outerrains - Catalogue des dfauts apparents des tunnels - 63 pages - Nomenclature des parties d'ouvrages en tunnel - 39 pages tirs part, APTES, avril 1980. Par ailleurs, on pourra trouver des indications relatives aux oprations de btonnage dans le Guide Gnral de Chantier - G.G. OA. 70, publi par le Service d'Etudes Techniques des Routes et Autoroutes (SETRA) du Ministre des Transports.
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Page de couverture : Autoroute A 6 - Tunnel sous Fourvire (photo Studio Villeurbannais) 1 : Tunnel sous le Mont-Blanc Tte France (photo STMB) 2 : Autoroute A 13 - Tunnel de St-Cloud Betonnage l'avancement en demi-section suprieure (photo D.R.E.I.F.) 3 : Dfinition gomtrique de l'intrados de tunnels routiers (photo Studio Villeurbannais) 4 : Autoroute A 40 - Tunnel de Chamoise Amnagement type des banquettes 5 : Autoroute A 8 - Tunnel du col de Guerre Ferraillage en cours de la vote et des pidroits (photo SCETAUROUTE) 6 : Autoroute A 8 - Tunnel de l'Angesse Phases d'excution dans le calcaire (photo C.E.Tu.) 7 : Autoroute A 8 - Tunnel de l'Angesse Phases d'excution dans les marnes (photo C.E.Tu.) 8 : Centrale d'inspection des tunnels routiers (photo C.E.Tu.) 9 : S.N.C.F. - Ligne Paris-Est - Mulhouse Tunnel de Marnay (photo S.N.C.F.) 10 : Dgradation de bton (photos C.E.Tu.) 11 : Dtrioration du bton par gonflement (photo C.E.Tu.) 12 : Tunnel Andr-Malraux (Cimiez) - Nice (photo Ville de Nice) 13 : Autoroute A 8 - Tunnel du col de Guerre Tte Ouest (photo Yannick Collet) 14 : Autoroute A 6 - Tunnel sous Fourvire Betonnage de la partie infrieure de l'anneau externe (photo Studio Villeurbannais) 15 : Tunnel routier du Frjus Betonnage de la dalle des gaines de ventilation (photo CE-GE) 16 : Tunnel sous le Mont-Blanc (photo Mazda) 17 : Autoroute A 43 - Tunnel de l'Epine Tte Ouest (photo SPIE-Batignolles) 18 : Autoroute A 40 - Tunnel de Chamoise Centrale de fabrication du bton - Tte Neyrolles (photo C.E.Tu.) 19 : Matriel de betonnage pour tunnels (document SCHWING) 82
20 : Galerie t e c h n i q u e sous Fourvire - Lyon (photo Studio Villeurbannais) 21 : A u t o r o u t e A 8 - Tunnel du col de l'Arme (photo Yannick Collet) 22 : Coffrage t y p e circulaire - A u t o p o r t e u r sur crayons ( d o c u m e n t CERCOMAT) 23 : Tunnel de Buswiller - S.N.C.F. Dtail du pied de coffrage sur la longrine d'appuis (photo La Vie du Rail) 24 ; Croquis d'un t y p e de dispositif d'appui de pied de coffrage 25 : Tunnel de Buswiller - S.N.C.F. Coffrage d'arrt ou masque (photo La Vie du Rail) 26 : Tunnel de Buswiller - S.N.C.F. Pipe de btonnage (photo La Vie du Rail) 27 : Tunnel de Buswiller - S.N.C.F. Vibreurs de coffrage (photo La Vie du Rail) 28 ; A u t o r o u t e A 40 - Tunnel du Vuache Tube Nord - Tte Ouest (photo C.E.Tu.) 29 : Exemples de rservation pour joints d'tanchit 30 : A u t o r o u t e A 40 - Tunnel du Vuache Etanchit extrados (photo Yannick Collet) 31 : Tunnel du Chat - Chambry Etanchement par tles parapluie (photo C.E.Tu.) 32 : A u t o r o u t e A 8 Tunnel de Ste-Lucie Tte Ouest (photo L.P.C. de Nice) 33 : Autoroute A 8 Tunnel de Pessicart Btonnage de la casquette du tube Nord - Tte Ouest (photo Yannick Collet) 34 : A u t o r o u t e A 8 Tunnel de Las Planas (photo Yannick Collet) 35 : Schma type de la rpartition des forages pour injection de remplissage 36 : Galerie technique sous Fourvire Tram pour injection de remplissage ( p h o t o Studio Villeurbannais) 37 : Tunnel sous la Citadelle ( p h o t o C.E.Tu.) Bastia
38 : A u t o r o u t e A 8 - Tunnel de la Baume (photo Yannick Collet) 39 : A u t o r o u t e A 40 - Tunnel de Chamoise Section de mesures primaires 40 : A u t o r o u t e A 8 Tunnel de la Giraude Laboratoire rgional de NICE
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Composition-Photogravure par PC R A , maquette par le CE,Tu. (M. PLASSE), impression par le C ETE. de Lyon 109, avenue Salvador-Allende 69672 BRON CEDEX o le volume a t achev d'imprimer en 1983
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