Imagerie Thyroïdienne
Imagerie Thyroïdienne
Imagerie Thyroïdienne
10-002-F-10
Imagerie thyrodienne
L Leenhardt L Dupasquier-Fediaevsky H Aurengo A Aurengo
R s u m . Le dveloppement des techniques dimagerie a permis une meilleure prise en charge des maladies thyrodiennes. Lchographie cervicale est devenue lexamen de premire intention dans la prise en charge dun nodule thyrodien, alors que la scintigraphie reste lexamen clef de lexploration des hyperthyrodies. Les indications du scanner et de limagerie par rsonance magntique (IRM) en pathologie thyrodienne sont rares. Les indications et les limites de chaque examen sont analyses.
1999, Elsevier, Paris.
Introduction
Les indications des diffrentes techniques dimagerie dans lexploration thyrodienne se sont considrablement modies au cours des 15 dernires annes. Si la scintigraphie reste un lment clef du diagnostic des hyperthyrodies, lexploration de la pathologie nodulaire ou multinodulaire repose essentiellement sur lchographie et la cytoponction, ventuellement choguide. Les indications des examens radiographiques classiques, de la scanographie et de lIRM sont trs limites en dehors des bilans dextension des cancers thyrodiens.
Tableau I.
Interface
air-tissu calcication-muscle graisse-muscle sang-muscle thyrode-muscle
R%
99,9 30 1 0,1 0,01
Principes techniques
chographie
La situation supercielle et la faible taille de la glande thyrode en font un organe idal pour une exploration par les ultrasons. Lchographie a pris une place considrable et justie dans la stratgie diagnostique, thrapeutique et de surveillance des maladies thyrodiennes. Cest actuellement le premier examen prescrit en France devant une anomalie de la palpation du corps thyrode, en association avec le dosage de la TSH (thyroid stimulating hormone) (enqute franaise de lAgence nationale pour le dveloppement de lvaluation mdicale [ANDEM] [1, 2]). Grce aux appareils haute dnition, limagerie de la glande peut visualiser des structures de taille millimtrique. La formation de lchographiste, son exprience et les performances techniques de lappareil sont dcisives dans la qualit de ralisation et dinterprtation de lexamen.
Image chographique
Fonde sur le recueil des chos dune mission ultrasonore renvoys par les interfaces sparant deux milieux dimpdance acoustique diffrents, lchographie permet une analyse trs ne des tissus mous. Le tableau I donne les valeurs de la proportion R de lnergie incidente des ultrasons rchie, par diffrentes interfaces.
Elsevier, Paris
Laurence Leenhardt : Praticien hospitalier. Laurence Dupasquier-Fediaevsky : Chef de clinique-assistant des Hpitaux. Andr Aurengo : Professeur des Universits, praticien hospitalier. Service central de mdecine nuclaire, hpital de la Piti, 83, boulevard de lHpital, 75013 Paris, France. Helyett Aurengo : Praticien hospitalier, service de mdecine interne, hpital Jean-Rostand, 141, Grande Rue, 92310 Svres, France. Toute rfrence cet article doit porter la mention : Leenhardt L, Dupasquier-Fediaevsky L, Aurengo H, Aurengo A. Imagerie thyrodienne. Encycl Md Chir (Elsevier, Paris), Endocrinologie-Nutrition, 10-002-F-10, 1999, 9 p.
Les structures explores sont distingues de plusieurs manires sur une image chographique : les interfaces entre des zones dimpdance acoustique diffrentes gnrent un cho intense et sont perues comme des contours brillants. La plus petite valeur du coefficient de rexion permettant de distinguer une interface est environ 0,01 % ; selon leur architecture cellulaire, les structures traverses gnrent plus ou moins de signal ultrason rtrodiffus et apparaissent comme plus ou moins intenses. Par exemple, un kyste thyrodien rempli de liquide ne gnre aucun cho et apparat en noir ; on dit quil est anchogne. Au contraire, un adnome plein donne un signal diffus, soit plus intense (adnome hyperchogne) soit moins intense (adnome hypochogne) que le reste de la thyrode ; larchitecture plus grande chelle nest pas directement traduite sur limage mais est souvent perceptible sous la forme dune texture plus ou moins grossire ; certaines structures sont reconnues grce leur mouvement (pulsatilit des artres) ou en tant suivies sur plusieurs coupes voisines. Limportance du coefficient de rexion au niveau dune interface air-tissu entrane en aval une attnuation quasi totale des ultrasons et explique limpossibilit dexplorer la face postrieure de la trache et la ncessit dinterposer un gel entre la sonde et la peau. La valeur leve du coefficient de rexion sur les interfaces calcication-tissu mou explique la formation dun cne dombre en aval dune calcication thyrodienne. Lmission ultrasonore est progressivement attnue lors de sa pntration dans les tissus, par rexion, diffusion, et dissipation thermique. Lattnuation, dautant plus importante que le milieu est plus visqueux et la frquence des ultrasons plus leve, est denviron 1 dB x cm1 x MHz1 dans les tissus mous (eg avec une sonde de 8 MHz, aprs une pntration de 2 cm, lattnuation est de 16 dB, donc lintensit acoustique des ultrasons est divise par 40 et celle des chos par 1 600 puisquils font un aller-retour). Cette attnuation est compense par une amplication lectronique slective du signal (gain en profondeur). Lors de la traverse dun kyste thyrodien, lattnuation par le liquide kystique est trs faible et le gain en profondeur entrane une surcompensation avec un renforcement articiel du signal chographique au-del du kyste. La profondeur de pntration (pour laquelle lintensit acoustique est suffisante pour obtenir une image de qualit) est denviron 5 cm 7,5 MHz.
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Tableau II.
Isotope
123I 99mTc 131I
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La rsolution spatiale en profondeur est inversement proportionnelle la frquence des ultrasons ; elle est denviron 1 mm 5 MHz. Obtenir une bonne rsolution spatiale demande donc une frquence leve, avec en contrepartie une attnuation importante des ultrasons et une faible profondeur de pntration. La thyrode tant supercielle et de petite taille, on peut utiliser des frquences de 7,5 12 MHz avec des rsolutions spatiales thoriques inframillimtriques. Pour lexploration des goitres volumineux, il est ncessaire dutiliser des sondes de plus faible frquence. Les appareils dchographie sont quips de sondes multitransducteurs, comportant un grand nombre dmetteurs-rcepteurs dultrasons indpendants. Lchographie thyrodienne est effectue en mode B en temps rel, permettant de suivre les mouvements des structures chognes et les dplacements de la sonde. Les sondes sont couples un ordinateur et des cartes lectroniques spcialises qui ralisent le pilotage de lmission, lamplication et le traitement du signal lectrique cr par les ondes rchies, et offrent des utilitaires dexploitation des images : zoom, possibilit de ger limage, inscription de lidentit du patient et de lgendes, mesures de longueurs ou daires, transmission vers un systme de reproduction sur lm, papier thermique ou une imprimante laser, archivage sous la forme dun chier informatique. La qualit de larchivage doit permettre de comparer des examens successifs. Lappareil doit tre rgulirement mis jour en bnciant des progrs techniques et faire lobjet dun contrle de qualit rgulier. Lchographie thyrodienne na aucune contre-indication. Les ultrasons ne sont pas ionisants et leur principal effet biologique est une dissipation thermique dans les tissus avec un chauffement local ngligeable. Des effets de cavitation (cration de bulles dair potentiellement trs dangereuses) peuvent tre produits par les ultrasons, mais pour des intensits trs suprieures celles utilises en imagerie. Aucun effet cancrogne na jamais t mis en vidence.
Priode
13 heures 6 heures 8 jours
Irradiation de la thyrode
20 40 mSv 1 10 mSv 200 450 mSv
titre comparatif, lirradiation naturelle annuelle Paris est de lordre de 2,5 mSv.
Scintigraphie
La scintigraphie thyrodienne est fonde sur linjection dun traceur susceptible dtre activement concentr par le tissu thyrodien normal ou pathologique, coupl un marqueur radioactif dont lmission gamma peut tre dtecte lextrieur du corps, avec une localisation prcise de sa provenance. Limage de la rpartition du traceur marqu dans lorganisme est ralise par une gammacamra, les scintigraphes balayage, trop lents, tant presque totalement abandonns. De petites camras ddies limagerie thyrodienne sont de plus en plus souvent utilises. Pour raliser une image de la thyrode en place, on utilise un collimateur stnopique qui permet dobtenir une image agrandie de la glande avec une rsolution spatiale de lordre de 1 cm. Ces collimateurs ralisent une projection conique avec des erreurs de parallaxe parfois trompeuses quant la localisation exacte dventuels nodules. Cette collimation ne permet pas la mesure directe du captage du traceur par la thyrode, qui doit tre mesur avec une sonde spciale. Pour les images de lensemble du corps ncessaires aux bilans dextension des cancers thyrodiens, on utilise une camra grand champ, de prfrence multidtecteur ( deux ttes) en mode balayage, qui ralise en un seul passage une image complte des faces antrieure et postrieure du corps et, si ncessaire, des images tomographiques. quipes de collimateurs parallles, ces camras permettent la quantication de la xation du traceur au niveau de toute rgion de lorganisme, en particulier des ventuelles mtastases. Cette estimation est essentielle pour valuer les possibilits thrapeutiques de liode radioactif. Les scintigraphies thyrodiennes peuvent tre ralises avec trois types de marqueurs radioactifs : liode 123 (123I), le techntium 99 mtastable (99mTc) et liode 131 (131I). Dans le cas de l123I ou l131I, le marqueur est galement traceur (tableau II). 123I est un marqueur physiologiquement idal : inject en intraveineuse, liodure est capt par la thyrode, oxyd puis organi. La mesure de la xation thyrodienne de l123I est le reet de la clairance thyrodienne de liodure et limage scintigraphique, obtenue au bout de 2 heures, traduit le mtabolisme des diffrentes zones de la glande. Lirradiation est faible et autorise cet examen chez les enfants. Les inconvnients de l123 I sont techniques (ncessit dun approvisionnement quotidien) et nanciers. Le 99mTc est inject en intraveineuse sous forme de pertechntate TcO4. Comme liodure et de nombreux anions, le pertechntate (le traceur) est concentr activement par la thyrode. Contrairement liodure, il nest pas organi et diffuse librement hors des thyrocytes. Limage scintigraphique, obtenue au bout de 30 minutes, nest donc pas un reet dle du mtabolisme thyrodien. Cette diffrence de mtabolisme explique que 3 5 % des nodules en ralit hypoxants avec l123I semblent isoxants en 99mTc. L131I, metteur bta qui irradie fortement la thyrode, est utilis dans les hyperthyrodies pour calculer lactivit thrapeutique ncessaire un traitement par le radio-iode. La xation 24 heures aprs la prise per os et lestimation du volume cible permettent dvaluer lactivit de l131 I ncessaire au traitement. Il est galement utilis pour les scintigraphies totocorporelles des bilans dextension des cancers thyrodiens. Il peut sagir de scintigraphies pratiques 24 et 48 heures aprs administration dune dose traceuse diagnostique (3 5 mCi soit 110 185 MBq) ou bien 3 5 jours aprs administration dune dose thrapeutique (100 200 mCi soit 3,7 7,4 GBq). Le contraste des scintigraphies thyrodiennes repose sur la concentration active du traceur marqu, trs leve pour le tissu thyrodien sain. Le captage de liode par la thyrode est de 8 15 % au bout de 2 heures. Ce captage nest pas exclusivement thyrodien mais se retrouve au niveau des glandes salivaires et de lestomac. Lemploi des isotopes radioactifs est formellement contre-indiqu pendant la grossesse ou lallaitement. Une surcharge iode perturbe fortement la fixation thyrodienne et limage scintigraphique, pendant environ 1 mois aprs lemploi dun produit de contraste iod, pendant plusieurs mois aprs certains mdicaments comme lamiodarone (Cordaronet). La scintigraphie nest pas ralisable lorsque le captage thyrodien est inhib par une hormonothrapie substitutive ou frnatrice qui doit tre interrompue pendant 1 mois avant lexamen. Examen irradiant, la scintigraphie thyrodienne ne doit tre prescrite que si elle peut apporter des lments indispensables la dtermination de la conduite tenir et qui ne peuvent pas tre obtenus par des techniques non irradiantes.
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Autres techniques
La radiographie de trache de face et ventuellement de prol est de ralisation technique trs simple. Elle peut tre complte par une radiographie de thorax de face, la recherche dun goitre plongeant. Utilisant des rayons X, elle est contre-indique chez la femme enceinte. Le scanner, contre-indiqu chez la femme enceinte, na pas de spcicit technique dans le cadre des explorations thyrodiennes. Il est utilis pour le bilan propratoire des goitres plongeants, le bilan dextension ou surtout la recherche de mtastases des pithliomas thyrodiens. Linjection dun produit de contraste iod empche pendant 1 mois la pratique dune scintigraphie avec 131I recherchant des mtastases ainsi que ladministration dun traitement par le radio-iode. Lintrt de lIRM est de fournir des coupes coronales de la thyrode. Cette technique permet dapprcier la densit du parenchyme thyrodien et surtout les rapports anatomiques avec les autres organes de voisinage. La uorescence X permet dvaluer le contenu thyrodien en iode. Cet examen, qui nest pratiqu que par certains centres spcialiss, na pas dindications en routine clinique.
Thyrode normale
Anatomie de la thyrode
Anatomie descriptive
La glande thyrode, convexit antrieure, est compose de deux lobes latraux relis par listhme, mince lame de tissu thyrodien applique devant la trache. De listhme, part inconstamment un prolongement suprieur souvent latralis gauche, la pyramide de Lalouette, non visible ltat normal. Les lobes latraux ont la forme de pyramides triangulaires sommets suprieurs, asymtriques avec une lgre prdominance droite. Les dimensions de la glande varient selon le poids, le morphotype, lge, le rgime iod et les origines gographiques du sujet. En France, les dimensions moyennes des lobes sont de 1,5 0,5 cm pour lpaisseur et la largeur et denviron 5 1 cm pour la hauteur. Listhme mesure 5 mm dpaisseur et 1,5 cm de hauteur [31]. Le volume V de chaque lobe est estim en lassimilant un ellipsode, soit V largeur hauteur paisseur. En France, le volume 2 thyrodien normal est compris entre 10 et 28 cm3 [31].
postrieure. Lartre thyrodienne infrieure nat du tronc artriel thyrobicervico-scapulaire ou dans 15 % des cas, directement de lartre sousclavire. Elle se divise la face postrieure du ple infrieur du lobe en trois branches infrieure, postrieure et interne. Lartre thyrodienne moyenne existe dans 8 10 % des cas. Elle nat de la crosse aortique ou du tronc brachiocphalique et se termine dans listhme. Les anastomoses entre ces diffrentes artres constituent un vritable rseau artriel prithyrodien. Les veines thyrodiennes suprieures se drainent dans les veines jugulaires internes et les veines thyrodiennes infrieures se drainent dans le tronc veineux brachiocphalique gauche. Les veines thyrodiennes moyennes sont inconstantes. De nombreuses anastomoses entre veines thyrodiennes suprieures et infrieures sont prsentes la surface de la glande. Les troncs collecteurs lymphatiques sont nombreux, naissant des faces et des ples de chaque lobe ainsi que des bords de listhme. Ils sont dans lensemble satellites des veines thyrodiennes.
Situation et rapports
La glande est moule sur les faces antrolatrales du larynx et des premiers anneaux trachaux. Son ple infrieur se situe environ 1 ou 2 cm au-dessus de la fourchette sternale. Les rapports de la thyrode avec les plans musculaires et la trache sont rsums sur la gure 1. Lsophage apparat au bord postro-interne du lobe gauche.
Vascularisation
La thyrode est vascularise principalement par les artres thyrodiennes suprieure et infrieure. Lartre thyrodienne suprieure nat de la carotide externe, au-dessus de la bifurcation carotidienne pour atteindre le ple suprieur de chaque lobe et se diviser en trois branches interne, externe et
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Pathologie thyrodienne
Nodule thyrodien
Place de lchographie
Coupe transversale du cou (daprs Perlemuter L et Waligora J. Cahiers dAnatomie. Paris : Masson, 1969 ; 6 : 1). 1. Sterno-clido-mastodien ; 2. thyrode ; 3. veine jugulaire interne ; 4. artre carotide primitive ; 5. sophage ; 6. peaucier du cou ; 7. tissu celluleux sous-cutan ; 8. sternoclido-hyodien ; 9. sternothyrodien ; 10. omohyodien ; 11. long du cou ; 12. scalne antrieur ; 13. trache.
Lchographie permet la conrmation du diagnostic de nodule devant une anomalie de la palpation du corps thyrode, la caractrisation du nodule et la recherche dventuels signes de malignit, la recherche de nodules associs, lanalyse du parenchyme adjacent et des aires ganglionnaires ainsi que lchoguidage dune cytoponction et la surveillance des nodules non oprs.
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lien entre le caractre malin dun nodule et les caractristiques chographiques montre que les caractres solide, hypochogne, et mal limit restent signicativement et indpendamment associs au caractre malin du nodule [15]. La valeur prdictive positive du caractre solide hypochogne (proportion de nodule cancreux parmi de tels nodules) est de 53 63 % [ 2 6 ] . Lchographie a une sensibilit de lordre de 75 %, une spcicit variant de 61 83 % et une valeur prdictive positive de 19 51 % selon les sries [1, 15]. La valeur diagnostique du doppler couleur en faveur de la malignit nest pas dmontre. Une hypervascularisation intranodulaire est rapporte dans les nodules malins, mais ce signe manque de spcicit [25].
Place de la scintigraphie
Cet examen fonctionnel de la glande permet de diffrencier les nodules non xants (froids) (g 7), sans traduction scintigraphique ( considrer comme froids) ou xants (chauds), voire toxiques avec extinction du parenchyme adjacent [17]. La proportion des nodules froids varie de 70 85-90 % [30], alors
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que les nodules chauds sont beaucoup plus rares (15 % des nodules thyrodiens en France [21]). Le thallium 201 (201Tl) a t propos pour dtecter les nodules malins parmi les nodules froids en iode [19]. Ce traceur nest pas utilis en routine en raison de son cot lev.
Indications de la scintigraphie
En cas deuthyrodie clinique et biologique, la scintigraphie est inutile dans lexploration des nodules kystiques ou hmatocles qui sont lvidence froids en raison de leur nature liquidienne. Lindication de cet examen tend actuellement diminuer dans le cas du nodule euthyrodien [22]. En revanche, la scintigraphie permet de prciser le caractre xant ou non du nodule, en cas de nodule supracentimtrique mixte ou solide lchographie. En prsence dune hyperthyrodie et dun nodule thyrodien, la scintigraphie reste lexamen clef du diagnostic tiologique.
Goitre
Le goitre est dni comme une hypertrophie globale du corps thyrode. On distingue le goitre simple et le goitre multinodulaire.
Place de la scintigraphie
La scintigraphie rvle une xation diffuse et homogne du traceur au sein du goitre. Son intrt est trs limit dans ces goitres simples car elle na aucune valeur pronostique ni aucune inuence sur la conduite tenir.
Goitre multinodulaire
La place des examens dimagerie est envisage ici dans le cas du goitre multinodulaire euthyrodien.
Place de lchographie
Lchographie doit dnombrer, localiser et dcrire les nodules, souvent plus nombreux que ne le laissait supposer la palpation [10]. Les critres voquant la malignit doivent tre recherchs pour chaque nodule. Lchographie permet de slectionner le ou les nodules ncessitant ventuellement une cytoponction. Lchographie est le meilleur examen de surveillance du goitre multinodulaire la recherche dune augmentation de taille dun nodule connu ou de lapparition de nouveaux nodules ou dadnopathies.
Place de la scintigraphie
La scintigraphie rvle une xation htrogne du traceur au sein du goitre multinodulaire. Il y a parfois coexistence de zones chaudes et froides dont la topographie doit tre confronte aux donnes de lchographie et de la palpation.
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Hyperthyrodie
Place de lchographie Maladie de Basedow
Dans la maladie de Basedow, la thyrode apparat globalement augmente de volume de faon modre, ses contours sont globuleux. Elle est hypochogne dans son ensemble, htrogne, daspect lobul en nid dabeille . Hypochognicit et htrognit sont les caractres les plus constants, non parallles au degr dhyperfonctionnement. Ltude en doppler couleur et doppler nergie montre une augmentation de la vascularisation de la glande dont lapprciation est encore qualitative, ralisant le classique aspect de thyroid inferno (g 10) [24]. Ltude en doppler puls montre une augmentation des vitesses circulatoires. Cette hypervascularisation nest pas corrle aux taux dhormones circulantes [4].
12 Goitre multinodulaire toxique : aspect scintigraphique (123I).
Les zones hyperfonctionnelles apparaissent hyperxantes. La cartographie isotopique montre si lhyperfonctionnement est un processus global intressant toute la thyrode (maladie de Basedow) ou si lhyperfonctionnement ne touche quun ou plusieurs nodules (nodules toxiques).
Chez lenfant
Les hyperthyrodies sont peu frquentes : chographie et scintigraphie l123I montrent, dans 95 % des cas, le goitre diffus hyperxant et homogne dune maladie de Basedow.
Adnome toxique
Le nodule autonome responsable de lhyperthyrodie est souvent volumineux, facilement mis en vidence. Son centre est souvent ncros, liquide, anchogne. Le lobe controlatral, souvent petit, doit tre soigneusement mesur et dcrit, car il conditionne la fonction thyrodienne aprs chirurgie. Ltude en doppler couleur montre une hypervascularisation intranodulaire avec une sensibilit en faveur du diagnostic dadnome toxique de 96 % et une spcicit de 75 % dans la srie de Becker [5].
Chez ladulte
La palpation dun goitre diffus ou de formations nodulaires nest pas une donne suffisante : chographie et scintigraphie (avec 123I ou 99mTc) sont ncessaires pour dterminer le mcanisme de lhyperthyrodie qui conditionne le traitement. Le schma diagnostique est orient par la clinique et laspect de la scintigraphie qui est lexamen de premire intention. Une xation leve diffuse et homogne (suprieure 30 % d123I 2 heures) fait le diagnostic de maladie de Basedow (g 11). La xation peut tre diminue, mais non nulle, en cas de surcharge iode associe. Une chographie permet de rechercher dventuels nodules, et montre des modications de structure caractristiques dune pathologie auto-immune. Une xation leve diffuse et htrogne est en faveur dun goitre multinodulaire secondairement basedowi . Une xation localise un nodule palpable (ou montr par lchographie) avec extinction du reste du parenchyme est un adnome toxique. Ladnome peut tre double. Le centre de ladnome est souvent ncros et hypoxant. Lchographie conrme la prsence du nodule et en prcise la structure. Elle authentie la prsence du lobe controlatral (diagnostic diffrentiel avec un lobe unique). Les essais de rveil du parenchyme thyrodien teint par injection de TSH ne se pratiquent plus. Une xation localise plusieurs nodules dissmins avec extinction du reste du parenchyme est un goitre multinodulaire toxique (g 12). La confrontation dune chographie prcise et de la scintigraphie montre que certains nodules sont chauds, autonomes et dautres froids, spontanment ou teints par lhyperthyrodie. Une scintigraphie blanche peut correspondre trois tiologies : une thyrodite subaigu de de Quervain, caractristique par la douleur cervicale, lacclration de la vitesse de sdimentation. Une scintigraphie 3 ou 4 mois aprs la phase aigu permet de vrier la gurison sans squelles ; une thyrotoxicose factice, par prise intempestive (parfois clandestine, voire linsu du patient dans des prparations amaigrissantes prtendues homopathiques) dhormones thyrodiennes ou danalogues comme le Triacanat, peut tre conrme par labaissement du taux de thyroglobuline ; une hyperthyrodie induite par liode. La cause de la surcharge iode nest pas toujours retrouve facilement. Liodurie par 24 heures permet den quantier limportance et de suivre son limination.
Place de la scintigraphie
Les donnes de la scintigraphie sont trs diffrentes selon le mcanisme qui cre lhyperthyrodie : parfois, le processus lorigine de la thyrotoxicose provoque une inhibition du captage, la scintigraphie est alors blanche , ne montrant aucune image thyrodienne ; dans dautres cas, lhyperthyrodie est lie un hyperfonctionnement des cellules thyrodiennes, provoqu ou autonome, ce qui augmente le captage.
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Chez la personne ge
On retrouve les mmes tiologies que chez ladulte : Basedow, goitre multinodulaire toxique, adnome toxique. En cas de surcharge iode, trs frquente cet ge, on observe souvent des hyperthyrodies transitoires, lies lautonomisation pendant quelques semaines, de nodules opportunistes . La scintigraphie montre un aspect irrgulier, avec des zones chaudes (correspondant aux nodules responsables de lhyperthyrodie) et un parenchyme thyrodien par ailleurs faiblement xant mais non teint.
Hypothyrodie
Le diagnostic tiologique des hypothyrodies repose sur la palpation, lchographie et le dosage des anticorps antithyrodiens. La scintigraphie est inutile, sauf en cas de pathologie nodulaire associe.
Aspects scintigraphiques
Au cours des hypothyrodies dinvolution ou auto-immunes, la xation de liode radioactif peut tre augmente, rduite ou normale selon le stade volutif. La glande est de taille normale ou diminue ; limage apparat htrogne lorsque le parenchyme est remani.
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Mtastases ganglionnaires dun adnocarcinome papillaire : aspect chographique.
Hypothyrodie du nouveau-n
Le dpistage et le traitement dune hypothyrodie sont une urgence. Lchographie en postprandial pour que le bb soit relativement immobile, recherche lexistence, la position et la taille de la glande. Des anomalies de la morphogense sont lorigine de 75 % des hypothyrodies : 50 % par ectopie de la glande (de la base de la langue au canal thyroglosse) et 25 % par athyrose. La scintigraphie est ralise l123I (20 Ci). Elle permet de dceler les ectopies et de raliser des tudes dynamiques pour approcher le mcanisme des troubles de lhormonogense, par exemple : une scintigraphie blanche, sans xation gastrique, alors que le goitre est palpable, voque un dfaut de captage ; une xation rapidement croissante puis en plateau , dplaable par un analogue de liode entrant en comptition pour le captage (test au perchlorate) est en faveur dun dfaut dorganication.
solide et hypochogne (g 13). Les diffrents types histologiques ne peuvent pas tre prciss par lchographie. Dans le cadre du cancer papillaire, qui est la forme la plus frquente, quelques lments dorientation peuvent tre souligns. Les cancers papillaires contiennent souvent des calcosphrites qui peuvent tre visualiss sous la forme de ponctuations hyperchognes sans cne dombre associ. La prsence de ces microcalcications semble tre trs spcique [28]. La prsence de mtastases ganglionnaires de type papillaire est trs frquente, rechercher tout le long de laxe jugulocarotidien, de faon bilatrale. Ces mtastases sont le plus souvent arrondies ou ovalaires, avec un rapport diamtre transversal/diamtre longitudinal suprieur 0,5 (g 14) [13]. Elles peuvent tre partiellement kystises et contenir des microcalcications.
Place de la scintigraphie
Le cancer thyrodien se prsente sous forme dun nodule froid ou sans traduction scintigraphique. Quelques cas exceptionnels de foyers de carcinome identis au sein dun nodule chaud ont t rapports. Ces cas doivent tre bien diffrencis des microcarcinomes occultes, beaucoup plus frquents, dcouverts sur une pice de lobectomie ct dun adnome toxique ayant motiv lintervention. Quand des mtastases ganglionnaires coexistent demble avec le nodule froid cancreux, la scintigraphie ne permet pas de les visualiser.
Cancer thyrodien
Place de limagerie dans le dpistage du cancer thyrodien Place de lchographie
Le cancer thyrodien peut se prsenter sous une forme nodulaire ou diffuse ralisant un goitre. Dans la grande majorit des cas, il sagit dune lsion
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nodule centre liquidien (avec ou sans niveau) parois paisses. Dans les deux cas, le passage de la sonde est douloureux. Labcs correspond une zone froide en scintigraphie.
Thyrodite de Riedel
La thyrodite de Riedel est une pathologie exceptionnelle caractrise par une brose invasive dtruisant partiellement la thyrode et inltrant les structures cervicales adjacentes. Les rares descriptions chographiques rapportent une masse hypochogne mal limite remplaant le tissu thyrodien normal et inltrant les structures musculaires de voisinage [31]. Le diagnostic diffrentiel se pose avec un cancer anaplasique. Lchographie nest pas contributive pour distinguer ces deux pathologies.
chographie
Imagerie chographique tridimensionnelle
Il est possible dobtenir une acquisition chographique volumique par accumulation des informations lors du dplacement du capteur sur la rgion tudie. Actuellement, seules les interfaces entre les structures dchognicit trs diffrente sont suffisamment marques pour pouvoir tre dtectes avec abilit de manire automatique. Cette dtection est cependant indispensable au rendu visuel dune image tridimensionnelle. Les premires tudes chographiques en trois dimensions (3D) ont concern dautres organes que la thyrode (systme vasculaire, organes gyncologiques, rgion maxillofaciale, abdomen et foie) et semblent montrer une nette supriorit de la technique 3D compare lchographie traditionnelle, en ce qui concerne la mesure prcise des distances entre organes et le calcul de volume de diffrentes structures [7, 8, 9]. Mais labsence de standardisation des mthodes rend difficile la comparaison des travaux. Lapplication de cette tude 3D la thyrode est encore du domaine de la recherche mais reprsente une perspective sduisante pour le clinicien. Les applications cliniques potentielles sont importantes : calcul prcis du volume dun adnome toxique avant traitement par liode radioactif, apprciation du volume dun goitre et de ses rapports avec les axes vasculaires, avant chirurgie, meilleure dtection des rcidives locales de cancers thyrodiens ; enn, fournir au clinicien une imagerie parlante la simple lecture des clichs. Lacquisition volumique ultrasonore peut facilement individualiser les vaisseaux, mme de petit calibre, et rend possible ltude de la distribution vasculaire thyrodienne tridimensionnelle, notamment autour dun nodule.
aprs ladministration du traitement par 100 mCi d131I, la scintigraphie corps entier effectue sur dose thrapeutique (au cinquime jour) permet une excellente visualisation des reliquats cervicaux et dventuelles mtastases (ganglionnaires cervicales, mdiastinales, pulmonaires ou osseuses).
Autres pathologies
Thyrodite subaigu de de Quervain
La thyrodite subaigu de de Quervain est en rgle douloureuse et le passage de la sonde dchographie est souvent sensible. Latteinte chographique est asymtrique et migre au cours de lvolution ; elle prcde parfois latteinte clinique. On observe typiquement des zones dhypochognicit mal limites, focales, bilatrales, asymtriques concernant les rgions antrosuprieures et externes des deux lobes (g 15). Il persiste en rgle des zones de parenchyme sain. Lvolution se fait vers la gurison sans corrlation entre le statut hormonal et ltendue de lhypochognicit. Toutefois, mme en labsence de rcidive, des plages hypochognes persistantes ont t observes chez 60 % des patients aprs un suivi moyen de 18 mois [7]. La scintigraphie, ralise la phase aigu, est blanche. En cas datteinte unifocale, le diagnostic diffrentiel avec une lsion maligne peut se poser. Il sagit de forme nodulaire de thyrodite, localise en chographie et ralisant une zone froide en scintigraphie. Lvolution comporte habituellement une extension des lsions lautre lobe (thyrodite bascule) qui, associe au contexte clinique et biologique, permet de trancher.
Scintigraphie
Le dveloppement et la mise au point sur le march de petites gammacamras ddies, permettant une bonne imagerie thyrodienne pour un cot modeste, doivent permettre de rpondre la demande de scintigraphies thyrodiennes dune faon rapide et efficace. De nouveaux traceurs sont en cours dexprimentation, comme le 5 uorodsoxy-glucose ncessitant lutilisation dune camra positons, qui semble intressant dans le suivi des cancers thyrodiens.
Endocrinologie-Nutrition
IMAGERIE THYRODIENNE
10-002-F-10
Limagerie thyrodienne est dun grand apport pour le diagnostic tiologique des pathologies thyrodiennes. Lchographie thyrodienne est lexamen clef dans lexploration et le suivi de la pathologie nodulaire euthyrodienne. Si seule lchographie a une relle utilit dans les hypothyrodies, scintigraphie et chographie sont ncessaires
pour dterminer le mcanisme des hyperthyrodies et choisir le traitement le mieux adapt parmi des armes thrapeutiques qui vont de labstention sous surveillance ladministration diode radioactif ou la chirurgie. Lchographie est de cot modeste, la scintigraphie est entirement prise en charge par lassurance sociale. Le cot de ces deux examens est faible par rapport ceux quinduisent des indications thrapeutiques errones.
Rfrences
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