Guide Fert Vigne
Guide Fert Vigne
Guide Fert Vigne
2003 ]
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COORDINATION : Begoa RODRIGUEZ LOVELLE Syndicat Gnral des Vignerons Runis des Ctes du Rhne COMIT DE RDACTION : Franois BRUD Chambre dAgriculture de Vaucluse Florent BOUTIN Chambre dAgriculture de Vaucluse Eric CHANTELOT ITV France Emmanuelle FILLERON Chambre dAgriculture de Vaucluse -Domaine exprimental La Tapy Olivier JACQUET Chambre dAgriculture de Vaucluse Isabelle MJEAN Chambre dAgriculture de la Drme Jacques OUSTRIC Chambre dAgriculture du Gard Catherine REYNAUD Domaine exprimental La Tapy Begoa RODRIGUEZ LOVELLE Syndicat Gnral des Vignerons Runis des Ctes du Rhne Olivier ROUSTANG Inter Rhne Jean Pierre SOYER INRA Bordeaux JACQUES BLISSON / PRSIDENT DE LINSTITUT RHODANIEN
ONT GALEMENT COLLABOR : Biljana ARSIC Syndicat Gnral des Vignerons Runis des Ctes du Rhne Bernard GENEVET Chambre dAgriculture du Gard Christophe RIOU Inter Rhne Jean Yves CAHUREL ITV France Cline CHARLES Domaine exprimental La Tapy Marc GUICHET Chambre dAgriculture des Pyrnes Orientales Sylvain MICHEL Universit de Suze la Rousse-CREDO
Ce travail a t ralis linitiative du GROUPE FERTILISATION DE LA VIGNE EN VALLEE DU RHONE de lInstitut Rhodanien
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sommaire
5 I. gnralits sur la fertilisation de la vigne I. 1. les objectifs de la fertilisation I. 2. les besoins en lments minraux de la vigne I. 3. le rle des lments minraux 9 II. les outils daide la dcision II. 1. les outils concernant le sol 1. lanalyse du sol 2. les fosses pdologiques 3. les cartes de sols II. 2. les outils concernant la plante 1. le diagnostic foliaire 2. lanalyse des mots 3. autres analyses : analyse de sve, fluorimtrie, N tester III. la pratique des apports III. 1. les interventions avant plantation 1. de la rflexion avant tout 2. linterprtation des rsultats des analyses de sol 3. modalits dapport III. 2. les interventions sur vigne en place 1. objectifs et outils 2. la pratique des apports dentretien > les amendements > la fumure minrale IV. les symptmes de carence de la vigne V. amendements et engrais V. 1. les amendements 1 - amendements calciques 2 - amendements organiques V. 2. les engrais 1. engrais minraux et organo-minraux 2. engrais foliaires et correcteurs de carence
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VI. le lien nologique : exemple de lazote assimilable pour en savoir plus annexe abrviations et tableaux de conversion pour les matires fertilisantes contacts
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3.2. phosphore
Le phosphore est un lment essentiel pour la physiologie vgtale. Il participe la plupart des ractions indispensables la vie qui demandent de lnergie : respiration, synthse des glucides et des protines. Avec lazote, cest un constituant des acides nucliques, supports de lhrdit. Il entre aussi dans la constitution des phospholipides des membranes cellulaires. La figure I1 montre que les besoins de la vigne en phosphore
[FIGURE I - 2] CORRLATION NGATIVE ENTRE LAZOTE DES FEUILLES ET LINDICE DE POLYPHNOLS TOTAUX DES VINS (I.P.T.), SIGNIFICATIVE 0,1%. (SOURCE : OBSERVATOIRE GRENACHE, INSTITUT RHODANIEN 2002)
[TABLEAU I - 1] PRLVEMENTS ANNUELS DOLIGOLMENTS PAR LES FEUILLES, LES RAMEAUX ET LES GRAPPES DE LA VIGNE (EXPRIMS EN g/ha) (SOURCE : DELAS, 2000) Fer (Fe) Zinc (Zn) Manganse (Mn) Bore (B) Cuivre (Cu) 400 800 g 100 200 g 80 160 g 80 150 g 60 120 g
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sont faibles. De plus, la capacit dabsorption de cet lment par les vignes en place est importante (mycorhizes).
3.3. potassium
Le potassium joue un rle trs important en : s contrlant les mcanismes douverture et de fermeture des stomates, ce qui permet une rgulation de la transpiration, s rgulant le pH cellulaire, s activant de nombreux systmes enzymatiques, s intervenant dans la synthse des sucres et leur migration vers les baies, s salifiant lacide tartrique en bitartrate de potassium dans les raisins. Cest un lment trs mobile dans la plante, ce qui lui permet dtre facilement transport vers les sites dutilisation et ensuite redistribu. Le potassium est antagoniste dautres cations, notamment du magnsium : un niveau trop lev dabsorption du potassium se traduit par une moindre absorption du magnsium.
3.4. magnsium
Le magnsium est un des constituants de la chlorophylle, pigment essentiel pour la photosynthse qui permet aux plantes de fixer le gaz carbonique de lair et de le transformer en sucres. Avec le potassium, il contribue la neutralisation des acides organiques. Il intervient aussi dans de nombreuses ractions enzymatiques concernant le mtabolisme des sucres.Avec le calcium, il entre dans la constitution des parois cellulaires dont il contribue assurer la stabilit.
3.5. calcium
Le calcium intervient, avec les autres cations (potassium, magnsium) dans la neutralisation des acides organiques et la stabilit des parois cellulaires. Il participe galement aux ractions enzymatiques. En sol neutre ou alcalin, lalimentation en calcium est pleinement satisfaite. En sols acides, le pH bas favorise les toxicits mtalliques et donc des apports de carbonate sont souvent ncessaires pour limiter les effets ngatifs lis un pH trop bas.
3.6. soufre
Le soufre entre dans la composition des acides amins soufrs. Il joue un rle dans larme de certains cpages (cpages blancs en particulier) par lintermdiaire de composs soufrs volatils.
[TABLEAU I - 2] RLES DES OLIGOLMENTS POUR LA VIGNE Rle dans la plante - FER Synthse de la chlorophylle Mtabolisme des nitrates Remarques Gnralement prsent dans les sols Son absorption peut tre perturbe en sols calcaires : chlorose ferrique Risque de carence en sols calcaires et de phytotoxicit en sols acides
- MANGANESE
- ZINC
Synthse des acides nucliques et des protines Risque de carence en sols calcaires et Mtabolisme des auxines de phytotoxicit en sols acides Photosynthse et biosynthse des protines Accumulation dans les sols par les apports de spcialits cupriques Risque de phytotoxicit en sols acides Gnralement prsent en quantit suffisante dans nos sols
- CUIVRE
- BORE
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Il faut savoir que le temps ncessaire pour obtenir les rsultats du laboratoire est au minimum de trois semaines pour une analyse complte. Par ailleurs, les laboratoires proposent des analyses plus spcifiques pour approfondir la connaissance de la vie et de la fertilit du sol (fractionnement des matires organiques, biomasse microbienne, carbone microbien cf. encadr), de ltat physique, du niveau de mtaux lourds et de polluants
INTRT ET MTHODES DVALUATION DE LACTIVIT BIOLOGIQUE DES SOLS par ric CHANTELOT (ITV France)
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Pour chaque unit culturale, faire un chantillon par type de sol, par profondeur et par zone homogne. Prendre lchantillon sur un sol ressuy et de prfrence dfonc. Choisir une zone homogne de la parcelle et effectuer plusieurs carottages laide dune tarire main. Mlanger ces carottages (entre 10 et 15 par zone homogne) pour constituer un seul chantillon. Eviter les bordures de la parcelle et les zones atypiques, qui seront traites sparment. Envoyer au laboratoire entre 500 g et 1 kg de terre dans un sac propre et bien tiquet. Pour un sol dfonc, raliser un prlvement entre 0 et 50/60 cm de profondeur ; dans les autres cas, prlever deux profondeurs : 0-30 cm et 30-60 cm.
Rle de lactivit biologique La formation des sols (pdognse) et la nutrition des plantes sont conditionnes par des ractions dorigine biochimique. Leur droulement seffectue en prsence dtres vivants et de leurs enzymes. La connaissance de lactivit biologique dun sol permet donc dapprocher la dynamique dvolution du sol et les capacits dchange entre le sol et la plante. Les sols renferment de trs nombreux tres vivants (microflore, micro et msofaune) dont lactivit est en lien plus ou moins direct avec leur fonctionnement . Quelles sont les mesures biologiques et biochimiques "oprationnelles", c'est--dire vritablement utilisables pour juger des effets des pratiques agricoles sur la qualit des sols et de l'environnement ? Les principales mthodes analytiques capables dapporter une information sur lactivit biologique du sol sont prsentes ici. Prcisons que ces mthodes ne se substituent pas lobservation de terrain (fosse pdologique). Elles viennent en complment. Les mthodes dvaluation La biomasse microbienne. La notion de biomasse microbienne recouvre lensemble des micro-organismes du sol (bactries, champignons, etc.). Elle correspond la mesure du carbone contenu dans les tres vivants du sol. La biomasse microbienne est donc une mesure globale, reprsentant une quantit de carbone vivant dans le sol. Cette mthode prsente lavantage dtre applicable tout type de sols, dtre pratiquement normalise et relativement facile mettre en uvre. Le pool de matires organiques du sol. Il existe deux formes identifies de matires organiques : la matire organique trs stable (lhumus ) et la fraction vivante (la biomasse microbienne). Entre ces deux formes, il existe une fraction organique intermdiaire. Cette fraction peut tre estime par diffrentes mthodes : lextraction leau chaude, le fractionnement granulomtrique, la mesure de la fraction non humifie de la matire organique (mthode Hrody).
La connaissance de cette matire organique labile renseigne sur la structure de la matire organique du sol. Cest un indicateur dvolution rapide (de lordre de 3 5 ans). La minralisation du carbone et de lazote. Il sagit de mesurer un potentiel de minralisation. La mthode consiste mesurer la minralisation du carbone et de lazote en conditions contrles, proches de l'optimum biologique (28 jours 28C). Cette quantit de carbone rapporte la taille de la biomasse microbienne permet daccder au taux de renouvellement du carbone vivant . Les activits enzymatiques du sol. La dgradation des matires organiques par les tres vivants seffectue principalement par des enzymes. Il est donc possible dapprocher la notion dactivit biologique en mesurant certaines fonctions enzymatiques du sol. Ces mthodes sont peu pratiques car la mesure est trs spcifique et donc difficile rapprocher dune notion de fonctionnement du sol. Les mesures macrobiologiques. Lvaluation des populations lombriciennes consiste dterminer le nombre, la masse et la diversit des vers de terre prsents dans le sol. Les lombrics sont des organismes vivants structurant le sol (galeries, brassage de la matire organique). Leur valuation renseigne sur la structure du sol et son potentiel dvolution. Les mthodes dchantillonnage sont prcises et ne permettent pas un usage en routine. Toutefois, des approximations peuvent tre envisages en simplifiant les mthodes. Pour le moment, il nexiste pas de rfrentiel fiable des indicateurs dactivit biologique du sol. Ces outils ne permettent pas de diagnostiquer la qualit du sol au moment de la mesure. Leur utilisation ne peut senvisager que dans le cadre dun suivi dans le temps dune parcelle. Ces outils renseigneront alors sur lvolution du statut biologique du sol.
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Linterprtation Les rsultats analytiques seuls ne permettent quune interprtation globale, base sur les normes gnrales ou locales tablies par le laboratoire. En gnral, les laboratoires disposent de logiciels dinterprtation qui permettent de traiter un grand nombre dchantillons, mais lidal est toujours de faire une interprtation adapte chaque parcelle. Pour cela, les observations de terrain et les renseignements fournis par le vigneron (caractristiques de la parcelle, particularits du sol, comportement de la plantation prcdente et historique de fertilisation) sont indispensables pour ajuster les prconisations chaque cas. Laide dun technicien viticole local savre indispensable.
LES CARTES DE SOLS DONNENT UNE IDE GLOBALE SUR LES SOLS DUNE ZONE.
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complmentaires telles que les observations au vignoble (surtout les carences), les rsultats danalyse de sol avant plantation, les fumures apportes, le comportement agronomique de la parcelle (production, vigueur, caractristiques qualitatives de la rcolte), lobjectif de production, sont ncessaires pour bien ajuster linterprtation chaque parcelle.
LOBSERVATION DU VIGNOBLE ET LANALYSE PTIOLAIRE SONT LES OUTILS INDISPENSABLES POUR PILOTER LA FUMURE DUNE VIGNE EN PLACE.
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CALCUL DU POURCENTAGE DE POTASSIUM ET DE MAGNSIUM DANS LE COMPLEXE DCHANGE, PARTIR DES ANALYSES DE SOL
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K (en milliquivalents/kg) x 100 C.E.C (en milliquivalents/kg) Si les valeurs de potassium sont exprimes en mg/kg de K2O, il faut les transformer en m/kg de K (cf. tableaux en annexe) %K = - Pour le magnsium : Mg (en milliquivalents/kg) x 100 C.E.C (en milliquivalents/kg) Si les valeurs de magnsium sont exprimes en mg/kg de MgO, il faut les transformer en m/kg de Mg (cf. tableaux en annexe) % Mg =
- Pour le potassium :
La teneur du sol en potassium et en magnsium nest pas le critre le plus pertinent. On se basera plutt sur le pourcentage de potassium et de magnsium par rapport la C.E.C. (cf. encadr). Les objectifs atteindre sont de 3 4 % de la C.E.C pour le potassium et de 6 8 % de la C.E.C. pour le magnsium.
LES VENTUELS APPORTS FAIRE AVANT PLANTATION SERONT DTERMINS PARTIR DES RSULTATS DUNE ANALYSE DE SOL.
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NOUVEAUX CRITRES DE CHOIX DES AMENDEMENTS ORGANIQUES par Jean-Pierre SOYER (INRA Bordeaux) - Classiquement, les diffrents produits utilisables taient principalement caractriss par leur teneur en matire sche, leur teneur en matire organique et le rapport C/N. De nouvelles techniques pour amliorer le choix sont aujourdhui disposition du vigneron. Jusqu prsent, le coefficient isohumique (coefficient k1) obtenu la suite dexprimentations de longue trs longue dure au champ avec des apports de diverses matires organiques traditionnelles, pouvait tre utilis. Il exprime, par rapport la matire sche de lamendement, le pourcentage de matire organique susceptible de se transformer en humus. Actuellement, des indices quivalents sont plus facilement dtermins en laboratoire ( Indice de Stabilit Biologique = I.S.B. et Caractrisation Biochimique de la Matire organique = C.B.M.). Ils permettent de comparer valablement les diverses matires organiques, compostes ou non, prsentes sur le march des engrais et amendement. Ils sont en cours de normalisation. LI.S.B reprsente la proportion de matire organique de lamendement de dpart la plus rsistante aux dgradations microbiennes et donc susceptible de se stabiliser dans le sol. Sa valeur est exprime par rapport la teneur en matire organique de lamendement et varie de 0 100 %. Plus lindice de stabilit biologique est lev, plus lamendement sera stable dans le sol (DELAS, 2000). Il est prsent, sur la figure ci-jointe, un classement de divers produits com-mercialiss en fonction de leur I.S.B. (donnes 2002, fournies par Monique LINERES, INRA, Bordeaux). On constate que les rsidus vgtaux non composts et les djections de volaille ont un faible intrt en tant quamendement. On retrouve une valeur moyenne pour les fumiers (avec une grande variabilit lie leur degr dvolution). Les corces de rsineux et la tourbe ont un rendement maximal en matire organique stable. Le tableau ci-dessous permet une estimation des quantits dhumus fournies par diffrentes matires organiques utilises en viticulture.
En cas de fertilisation minrale souhaitable, il faut tenir compte des apports de fertilisants de lamendement. s Le phosphore, lorsquil est ncessaire, sera apport une dose ne dpassant jamais 150 units de P2O5 lhectare. On choisira de prfrence des produits de type superphosphate . s Les apports de potassium, sils sont ncessaires, se feront avec un produit base de chlorure ou de sulfate de potassium. Eviter la forme chlorure en cas de prsence de sodium (Na) dans le sol (cas rare et assez localis de salant ). De manire gnrale, on veillera ne pas dpasser 400 units de K2O par hectare. Un apport avec un produit du type Patentkali, Oxyfertil ou Potamag sera possible uniquement dans les cas o lanalyse de sol rvle un dficit conjoint de potassium et de magnsium. s Pour le magnsium, si lapport est ncessaire, on choisira des apports de sulfate de magnsium (Kieserite), doxyde de magnsium ou de dolomie si apport carbonat, en veillant ne pas dpasser 300 units de MgO par hectare. Les apports de phosphore, potassium, magnsium et calcium seront enfouis par un labour profond. s Un appoint en oligolments lors de la fumure de fond est rarissime. Il sera gr plutt sur vigne en place sur la base dobservations au vignoble.
QUANTITS DHUMUS APPORTES PAR DIVERSES MATIRES ORGANIQUES (EXEMPLES DE CALCUL POUR QUELQUES PRODUITS COMMERCIALISS).
% de matire sche dans la matire fraiche % de matire organique dans la matire sche Matire organique (kg/t de produit brut) I.S.B. (en % de la m.o.) Humus (kg/t) C/N
Tourbe Ecorce composte Vegethumus Marc de raisin Ecorcimus Dchets verts composts Paille Fumier bien dcompos Sarments
85 60 80 50 45 50 85 20 50
85 90 76 80 84 42 94 74 97
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Les amendements Les amendements basiques Ils permettent daugmenter le pH du sol, ncessaire dans quelques zones acides bien localises dans notre rgion. Ces corrections se font prfrentiellement la plantation (cf. chapitre III). Cependant, des complments des doses limites peuvent tre envisags sur vigne en place. Dans ce cas, un suivi priodique du pH eau du sol tous les 4 5 ans est conseill.
VALUATION DU STOCK DHUMUS ET DE LA QUANTIT ANNUELLE PERDUE PAR MINRALISATION par Jean-Pierre SOYER (INRA Bordeaux) Le tableau donne des exemples de pertes annuelles de matire organique par minralisation. Dans nos conditions pdoclimatiques, elles varient, en moyenne, entre 340 et 1640 kg/ha/an. Les sols sur marnes, les colluvions et les sols sur sables prsentent une forte fourniture en azote minral. Le broyage des sarments aprs la taille (3 t/ha) permet lui seul de restituer 500 kg dhumus par hectare. Cest donc une pratique ne pas ngliger. Les apports de matires organiques complmentaires pourront tre raisonns sur une ou plusieurs annes (par exemple, broyage annuel des sarments et apports de 3 t/ha dcorces compostes tous les 3 ans). Il est indispensable de tenir compte des lments minraux contenus dans la matire organique utilise (demander la composition en N, P2O5, K2O, MgO et CaO au fournisseur, lorsquelle nest pas indique sur les sacs ou sur les documents de livraison). Les apports de fumure minrale seront rduits dautant.
ESTIMATION DES PERTES ANNUELLES DHUMUS PAR MINRALISATION (EXEMPLES DE CALCUL PAR GRANDS TYPES DE SOL)
units sur roche calcaire dure terrasses du Villafranchien pandages caillouteux sables marnes colluvions
Profondeur de sol exploite Volume de sol Masse volumique (densit apparente*) Sol (terre fine+cailloux) Graviers et cailloux (>2mm) Terre fine (<2mm) Matire organique Stock dhumus Taux annuel de minralisation =k2* Pertes annuelles dhumus Azote libr**
(*) les densits apparentes et les taux annuels de minralisation sont des ordres de grandeur estims (**) la quantit dazote libr est proportionnelle la quantit de matire organique minralise (en moyenne, lhumus contient 5% dazote)
Les amendements organiques Ils visent entretenir la teneur en matire organique du sol pour viter son appauvrissement (cf. encadr). Les apports organiques seffectuent de prfrence avant plantation. Quand les apports sont ncessaires sur vigne en place, on utilisera des produits faible teneur en azote (C/N suprieur 12). s La fumure minrale Les besoins annuels de la vigne sont relativement faibles (cf. chapitre I). La fumure minrale dentretien sera donc plutt limite et rflchie au cas par cas.Voici quelques lments daide la dcision : Lazote Les analyses de sol et des ptioles ne sont pas de bons indicateurs de ltat azot de la vigne. Le raisonnement dun apport azot est ralis en fonction de lobservation au vignoble (vigueur et rendement) et en sadaptant aux objectifs de production. > Dans le cas de vigne quilibre, un apport dazote est inutile. > Lapport dazote est proscrit pour une vigne vigueur leve. Si les conditions pdoclimatiques le permettent, il est conseill de mettre en place un enherbement permanent, afin de modrer la vigueur de la vigne. > Pour corriger un manque de vigueur, on peut apporter entre 15 et 30 units dazote par hectare. Ces ventuels apports doivent se faire au printemps partir du dbourrement. On utilisera comme engrais une forme azote rapidement assimilable ; la vigne ragit vite aux apports azots. Il nest pas souhaitable dapporter lazote en hiver, lorsque la vigne est inactive pour absorber les minraux. De plus, avec les pluies dhiver, le risque de lessivage de lazote est important augmentant ainsi le risque de pollution des nappes. Dans les sols filtrants, pour limiter ce risque de pollution des nappes et pour augmenter lefficacit des apports, on fractionne les apports dengrais azots ou on utilise des engrais organiques ( libration lente). Le phosphore Le niveau de phosphore prsent dans la plupart des sols est, en gnral, largement suffisant pour les besoins de la vigne. Les carences phosphoriques sur vigne sont trs rares et se limitent principalement certains sables littoraux. Les apports sont donc la plupart du temps inutiles. De plus, des fertilisations en phosphore rgulires et importantes peuvent tre sources de pollution. > dans la plupart des cas, il est inutile dapporter du phosphore, > dans le cas de teneurs ptiolaires trs faibles (se rfrer aux normes ptiolaires utilises par vos conseillers viticoles) et lorsque la vigne manifeste un dysfonctionnement dont la cause na pu tre identifie : un apport au sol peut tre ralis dans la limite de 15 20 units de phosphore (P2O5) par hectare. Le potassium et le magnsium Etant donn le fort antagonisme qui existe entre ces deux lments, les apports doivent tre raisonns ensemble. Une carence en magnsium est bien souvent induite par une sur-fertilisation potassique. Les ventuelles fumures potassique et magnsienne se basent sur le diagnostic ptiolaire et les observations au vignoble. Des normes rgionales pour les cpages locaux de la Valle du Rhne ont t tablies. Leur interprtation est affine en fonction des conditions climatiques de chaque millsime. Il est souhaitable de contacter son conseiller pour interprter ces analyses.
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Linterprtation tient compte des valeurs individuelles des teneurs foliaires en potassium et en magnsium et galement du rapport K/Mg. En labsence danalyse ptiolaire et de symptmes de carences, la fumure dentretien ne doit pas dpasser les exportations et se situe : > de 0 60 units par hectare maximum de K2O. > de 0 25 units par hectare maximum de MgO. Nanmoins, il convient de raliser rgulirement une analyse ptiolaire de contrle sur des parcelles de rfrence (tous les trois ans environ). Il est souhaitable de faire ces apports dentretien au printemps, de faon viter le travail de sol en automne et prserver lherbe en hiver. Ils peuvent tre raliss en plein, en sous-solage ou sur le rang en localisation. En cas de carences avres, lapport au sol en automne est prfrable car ces lments tant peu mobiles, leur migration dans le sol bnficie des pluies dhiver. Il est conseill de le pratiquer de la faon suivante : > soit par sous-solage (double coutre), > soit sur le rang en localisation. Leffet de ces apports au sol ntant pas toujours rapide, il peut tre intressant de raliser partir de la fin floraison 2 3 pulvrisations foliaires complmentaires (cf. chapitre V). Les oligolments Globalement, on ne sintresse aux oligolments que si lobservation du vignoble montre des carences ou toxicits visibles ou encore si les teneurs ptiolaires sont insuffisantes. Chlorose ferrique (carence en fer) La chlorose ferrique est la seule carence qui puisse tre chronique, du fait dune mauvaise adaptation du porte-greffe et/ou du cpage au sol. Seuls les apports de chlates de fer au sol ont une certaine efficacit. La quantit et la frquence des apports sont moduler en fonction de lintensit de la carence. Des pulvrisations foliaires peuvent tre ralises dans le cas de chloroses violentes, pour venir renforcer leffet li lapport au sol. Pour les chloroses conjoncturelles, associes des conditions climatiques peu favorables labsorption du fer (ex. : syrah lors de printemps humides et froids notamment), les traitements foliaires (trois en gnral) suffisent parfois pour faire reverdir la vigne. Ces pulvrisations sont dautant plus efficaces quelles sont ralises tt, au tout dbut des symptmes. Autres carences Quelques carences en manganse peuvent tre observes, essentiellement sur grenache. Il est facile de les liminer en intgrant des spcialits phytosanitaires contenant du mancozbe dans les programmes de protection ou en pulvrisant des solutions base de sulfate de manganse. Les carences en bore sont rarissimes en Valle du Rhne et les coulures qui touchent souvent le grenache leur sont attribues tort ! Ces coulures sont dues des viroses (court-nou), aux maladies du bois (par ex. eutypiose) ou aux conditions mtorologiques pendant la floraison. Les pulvrisations systmatiques et prventives de cocktails plus ou moins complexes, associant diffrents oligolments, sont parfaitement superflues.
Toxicits Contrairement ces phnomnes de carence, les excs de cuivre, de manganse ou daluminium en sols acides, ou les excs de bore peuvent gnrer des toxicits pour la vigne. Les toxicits en cuivre se rencontrent le plus frquement lors de replantations sur des sols acides dans le cas de vieilles parcelles de vigne ayant reu des quantits cumules importantes de cuivre (bouillie bordelaise). Dans un tel cas, il convient de remonter le pH du sol (chaulage) et sa teneur en matire organique. Les toxicits en manganse et en aluminium se produisent le plus souvent aprs plantation sur des sols de dfriche trs acides et insuffisamment chauls avant plantation. La toxicit en bore est actuellement trs rare et due le plus souvent des excs dapports suite des tentatives de correction de carence (sur une dizaine dannes, le total des apports de correction ne doit pas dpasser 5 kg de B/ha !). Il nexiste pas dautre moyen de correction que dattendre que le sol soit dpollu naturellement par lessivage du bore hors de porte des racines.
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DSSCHEMENT DE LA RAFLE.
LE DESSCHEMENT DE LA RAFLE : LE CAS DU RAISIN DE TABLE Le desschement de la rafle est un accident physiologique de la vigne. Il est la manifestation dun dsquilibre entre les cations potassium, magnsium et calcium, surtout au dtriment du magnsium. Mais, plus largement, il sagit dun stress complexe (hydrique, minral et hormonal) ayant pour rsultat un fltrissement prmatur de certaines baies. Bien que pouvant apparatre potentiellement sur toutes les vignes, cest plus particulirement sur raisin de table quil peut avoir une incidence conomique consquente.
s
Les symptmes Avant toute lutte, il est important de bien identifier les symptmes. En effet, le desschement de la rafle peut parfois tre confondu avec la pourriture pdonculaire (due Botrytis cinerea) ou encore avec le fla . Le fla est souvent
Les moyens dintervention Prventivement, toutes les pratiques culturales visant rduire la vigueur sont mettre en place : choix appropri du porte-greffe, du mode de conduite et de la taille, arrt ou diminution de la fumure (azote), enherbement Lalimentation hydrique et minrale doit tre modre et rgulire. Dans les parcelles sensibles, mme en labsence de symptmes visibles sur feuilles, on cherche retrouver un quilibre entre le potassium et le magnsium en arrtant notamment les apports potassiques et/ou en favorisant les apports magnsiens au sol. Les pulvrisations foliaires complmentaires permettent dapporter une solution plus court terme et donc dintervenir sur la rcolte de lanne (pulvrisation de sels magnsiens sur les grappes partir de la vraison). Il convient de respecter les doses indiques contre le desschement de la rafle qui sont souvent suprieures celles indiques pour la carence magnsienne.
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Carence en phosphore (P) Jamais observe en Valle du Rhne Carence en potassium (K) Peu frquente
Apparition : partir de la vraison Symptmes sur feuille, rameau et grappe : s dbut des symptmes sur jeunes feuilles : > aspect huil et brillant, bordures se recroquevillant vers le bas > dcoloration du pourtour du limbe (jaune ou rouge); dans les cas extrmes, progression inter-nervaire s symptmes progressant du haut du rameau vers le bas s sur feuilles : > brunissure en plaques de la face suprieure et chute des feuilles s sur grappes : > fla : fltrissement des grappes pouvant aller jusquau desschement ; les grains restent verts ou roses. Facteurs favorisants : s charge excessive s sols faible CEC (infrieure 80 m/kg) ou fort pouvoir fixateur de K, s t trs sec (ex : 1998, 2003), s alimentation en azote excessive. Symptmes sur feuille : s sur feuilles ges : > rougissement des nervures et ptioles > coloration du limbe (violac sur cpage rouge, jaune sur cpage blanc) Facteurs favorisants : s sols sableux, acides (pH eau du sol infrieur 5) ou alcalins (pH eau suprieur 9) s printemps pluvieux et froid
FLA
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V. amendements et engrais
FREGONI, ITALIE
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EXEMPLE DTIQUETTE DAMENDEMENT CALCIQUE MENTIONS
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V. amendements et engrais
>
A cette dnomination correspond deux grandes familles de produits, diffrencies en fonction de leur rle : sur la plante (engrais) ou sur le sol (amendements). Les amendements Ces produits ont pour objectif prioritaire de rectifier un dsquilibre du sol : > un pH trop faible du sol : amendements basiques (NFU 44-001) > un faible niveau de matire organique du sol : amendements organiques (NFU 44-051) Ces corrections ncessitent, en gnral, lemploi de grandes quantits de produits. Les engrais (ENGRAIS NFU 42-001, NFU 42-002, NFU 42-071 et NFU 44-203) Leur fonction est dapporter la plante les lments minraux dont elle a besoin. Les quantits apportes lhectare sont bien infrieures aux amendements, mme dans le cas de fumures de fond.
AMANDAC CALCONICA Amendement calcique et magnsien dolomie pulvrise Amendement NFU 44-001 -----51 % OXYDE DE CALCIUM sous forme carbonate 9 % OXYDE DE MAGNSIUM sous forme magnsium -----Valeur neutralisante 64 % 80 % minimum du produit passant au tamis 2,5 mm Solubilit carbonique : 58 -----75 kg EMB 3249
La socit des dolomies (adresse)
Facultatives - Marque du fabricant - Dnomination commerciale - Nom du produit Obligatoires - Dnomination du type damendement - Identification du produit et rfrence la rglementation - Teneurs dclares en lments CaO et MgO et forme sous laquelle ils sont apports Valeur neutralisante Finesse de monture Solubilit carbonique Masse nette Code identifiant lemballeur Nom et adresse du responsable de la mise sur le march.
Nom commercial
Classe
Valeur neutralisante
Solubilit carbonique
Feuille vert Dolomie (Bmp) Rcalcit (Meac) Maerl (Timac) Calcivrac (Meac) Carbonate 50/52 (Agrilor) Isoxyde Mg Granul (A.B.C.)
33 54,5 42,5 50 52 4
18 0 3 0 4,5 36
58 55 46 50 58 104
50 - 70 65 78 10 50 100
6 12 14 14 12 24 14 13
lement base de matires organiques dorigine vgtale. Les matires organiques dorigine animale non mlanges des matires organiques dorigine vgtale et traites industriellement doivent tre considres comme des engrais et ne font pas lobjet de cette norme. Les producteurs et importateurs qui mettent ces produits sur le march doivent, au moins tous les 6 mois et lors de toute modification dans lorigine ou la nature de leurs matires premires, faire procder lanalyse des teneurs en cadmium, mercure, plomb, chrome, cuivre, nickel, slnium, zinc, arsenic et molybdne dans leurs produits et tenir les rsultats la disposition de ladministration . De mme, il doit tre procd rgulirement des prlvements et des examens en vue dvaluer les risques pouvant rsulter de la prsence de germes pathognes pour lhomme et les animaux et de substances phytotoxiques pour les cultures . Cette norme sapplique tous les amendements organiques du type fumiers, composts vgtaux, marcs de raisins, composts urbains, tourbes, gadoues. Selon la rglementation, ces produits doivent contenir moins de 3% de chacun des lments majeurs : azote, phosphore (sous forme P2O5), potassium (sous forme K2O) . Les produits dont les teneurs sont suprieures 3% pour lun de ces lments ne sont plus considrs comme amendements mais comme engrais organo-minraux. Rglementairement, lorigine des composants, le taux de matire organique et lazote total doivent tre obligatoirement indiqus. Par contre, les teneurs prcises en phosphore (sous forme P2O5), potassium (sous forme K2O), magnsium (sous forme MgO) et calcium (sous forme CaO) sont optionnelles selon la norme, mais dun point de vue pratique, elles sont indispensables pour pouvoir raisonner les apports. Une grande quantit de produits prsentant des caractristiques et des prix trs variables est propose aux vignerons. Lintrt de la matire organique rsidant dans des apports au sol consquents, on prendra en compte souvent des critres conomiques en plus des critres techniques.
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AU SUJET DES COMPOSTS DE MARC DE RAISIN - Du fait du dveloppement de la vendange mcanique et donc de la moindre prsence de rafles, les composts de marcs de raisin seuls ont des rapports C/N faibles. De plus, les teneurs en potassium sont plus leves que dans les autres amendements et peuvent conduire des apports excessifs en cet lment au sol. Ces marcs sont de plus en plus composts en association avec dautres vgtaux ou fumiers.
Certains produits artisanaux, comme les composts de marc de raisin et les fumiers de ferme (fumier pailleux de bovin, ovin ou quin), peuvent tre intressants mais une analyse est indispensable pour les utiliser dans de bonnes conditions.
Le terme engrais chimique souvent oppos engrais organique a, tort, une connotation pjorative. Un engrais chimique est en fait un engrais contenant uniquement des lments sous forme minrale : le terme engrais minral est alors plus juste. Les engrais sont utiliss pour leur valeur fertilisante. Traditionnellement, ils sont proposs sous les formes suivantes : s engrais simples : engrais azot, engrais phosphat, engrais potassique s engrais binaires : (deux lments) N+K ; N+P ; P+K s engrais ternaires : (trois lments) N+P+K. Aujourdhui, on trouve de plus en plus dengrais complts avec du magnsium. Depuis quelques annes, les vignerons ont accs des compositions dengrais ralises leur demande, avec des teneurs en lments adaptes aux besoins des parcelles. Cette solution est la plus cohrente dans le cadre dune fertilisation raisonne. Lutilisation systmatique dengrais ternaires ou complets risque non seulement dtre inutile ou ngative mais en plus, dtre beaucoup plus chre (tableau V 3). Si un seul lment est ncessaire, il ny a aucun intrt en ajouter dautres. Les engrais organo-minraux associent : > des lments minraux (phosphore, potassium ou magnsium) > de lazote sous forme organique et minrale > de la matire organique dorigine animale (plume, sang dessch) ou vgtale (paille, vinasse)
[TABLEAU V 3] EXEMPLE DE COT DUNE UNIT DE POTASSIUM EN FONCTION DU TYPE DENGRAIS Produit Prix HT Prix HT de lunit aux 100 kg de potassium
[TABLEAU V 2] QUELQUES EXEMPLES DAMENDEMENTS ORGANIQUES DISPONIBLES SUR LE MARCH (SOURCE : HALMA ET VIDAL, 2003). dans le produit livr % de % de matire matire sche organique 2-3-2 (Argonor) ORGAVEG (St. Angibaud) Fumiers composts, granuls ou pulvrulents. Litires de couvoir de dinde, fumier de cheval. Tourteaux vgtaux composts (sacs et vrac). Mlanges de fumiers dshydrats. 85 60 C/N
Produits
Caractristiques
Engrais ternaire (N, P, K) (10-5-20) Engrais simple +Mg (K, Mg) Engrais simple (K) (chlorure de potassium)
9,2
20
90
65
18
24
20 18
84
65
12
28
30 20
Fumier de bergerie + tourteaux vgtaux (granuls, poudre sacs 40 ou 400 kg). Mention Nature et Progrs.
50
25
10
13
10
55
40
15
10
3,5 10
60
30
15
Fumier de bovins sur litires de dchets vgtaux finement broys et pulpe de raisins composts.
Il est prfrable dapporter azote, potassium et magnsium au sol car la plante salimente principalement par les racines. Nanmoins, dans des cas dapparition de symptmes marqus de carence, le vigneron peut tre amen raliser un apport par pulvrisation foliaire, en complment des apports au sol. Dans ces situations, il est indispensable de bien identifier llment carenc. Les pulvrisations doivent tre ralises tt le matin ou trs tard le soir en mouillant fortement. Les tableaux V-4 V-8 prsentent des exemples dengrais foliaires et de correcteurs de carence.
50
40,8
22,5
9,1
10,5
40
32
11
15
24
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[TABLEAU V-4] EXEMPLES DENGRAIS FOLIAIRES EN CAS DE CARENCE POTASSIQUE (SOURCE : HALMA ET VIDAL 2003) Mode dutilisation -Pulvrisation Matire active Potasse Azote + potasse Nom commercial Solupotasse (Agronutrition) Nitrate de potassium cristallis Sous forme SP SP Concentration Dose lhectare (en kg ou L) 10 10
50 % K2O 46 % K2O 13 % N
[TABLEAU V-5] EXEMPLES DENGRAIS FOLIAIRES EN CAS DE CARENCE MAGNSIENNE (SOURCE : HALMA ET VIDAL 2003) Mode dutilisation -Pulvrisation Matire active Sulfate de magnsium Chelate de magnsium Chlorure de magnsium Nitrate de magnsium Divers sels magnsiens Nom commercial Sulfate de magnsium (Salins du Midi) Chelal Mg (BMS MN France) Mag 20 (Gomar) Fixa Mg (Agronutrition) Hydromag 500 (Phosyn) Sous forme SP SL SL SL SC Concentration en MgO 16 % 45 g/L 169 g/L 120 g/L 500 g/L Dose lhectare (en kg ou L) 40 1 6 6 2
[TABLEAU V-6] EXEMPLES DENGRAIS FOLIAIRES ET DE CORRECTEURS DE CARENCE EN CAS DE CHLOROSE FERRIQUE (SOURCE : HALMA ET VIDAL 2003) Mode dutilisation -Pulvrisation Matire active Chelate de fer Nom commercial Ferleaf 100 (Phosyn) Ferfol PS (SCPA) Hortimax (Du Roure) Clorover (Gomar) Sequestrene Fe 20 G (Syngenta) Ferrichel 60 (Phosyn) Gammafer (Compo) Chelatoli granul (Du Roure) Sous forme SL SP SL SL Concentration en Fe 100 g/L 13 % 28 g/L 40,5 g/L Dose lhectare (en kg ou L) 1 1 6 2,5
Chlorure ferreux
-Apport au sol
Chelate de fer
G SG G G
1,2 % 6% 14 % 1,2 %
[TABLEAU V-7] EXEMPLES DENGRAIS FOLIAIRES EN CAS DE CARENCE EN MANGANSE (SOURCE : HALMA ET VIDAL 2003) Mode dutilisation -Pulvrisation Matire active manganse Nom commercial Sulfate de manganse Mantrac 500 (Phosyn) Sous forme SP SC Concentration en Mn 16% 500 g/L Dose lhectare (en kg ou L) 5 1
[TABLEAU V-8] EXEMPLES DENGRAIS FOLIAIRES EN CAS DE CARENCE EN BORE (SOURCE : HALMA ET VIDAL 2003) Mode dutilisation -Pulvrisation Matire active bore Nom commercial Boronia LS (Agronutrition) Foralg B 120 (Samabiol) Sous forme SL SL Concentration en B 135 g/L 120 g/L Dose lhectare (en kg ou L) 3 3
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annexe
diffrentes formes
contacts
LE GROUPE
abrviations
B : bore Ca : calcium CEC : capacit dchange cationique Fe : fer ha : hectare K : potassium L : litre m : milliquivalent Mg : magnsium Mn : manganse mmolc : millimole de charge cmolc : centimole de charge N : azote Na : sodium P : phosphore ppm : partie par million t : tonne u : unit m : micromtre
pour les engrais : G : granul WG : granul disperser dans leau SG : granul soluble SP : poudre soluble dans leau SL : concentr soluble SC : suspension concentre
Si le chiffre est exprim en : m K / kg de terre fine sche g K2O / kg de terre fine sche m Mg / kg de terre fine sche g MgO / kg de terre fine sche m Ca / kg de terre fine sche g CaO / kg de terre fine sche ( 1 m = 1 mmolc = 0,1 cmolc )
Pour le convertir en : g K2O / kg de terre fine sche m K / kg de terre fine sche g MgO / kg de terre fine sche m Mg / kg de terre fine sche g CaO / kg de terre fine sche m Ca / kg de terre fine sche
Franois BRUD Chambre dAgriculture de Vaucluse Institut Rodanien - 2 260 Rte. du Grs 84 100 ORANGE tl. 04 90 11 46 33 | fax 04 90 11 46 34 | [email protected] Florent BOUTIN Chambre dAgriculture de Vaucluse Quai de Verdun - 84 110 VAISON LA ROMAINE tl. 04 30 36 19 96 | fax 04 90 28 79 32 | [email protected] Emmanuelle FILLERON Chambre dAgriculture de Vaucluse - Domaine exprimental La Tapy Chemin des Galres - 84 200 CARPENTRAS-SERRES tl. 04 90 62 69 34 | fax 04 90 62 74 41 | [email protected] Bernard GENEVET Chambre dAgriculture du Gard GDA Bagnols - Maison de lentreprise Z.A. de lEuze - 30 200 BAGNOLS SUR CEZE tl. 04 66 39 60 60 | fax 04 66 39 60 61 | [email protected] Olivier JACQUET Chambre dAgriculture de Vaucluse Institut Rodanien - 2 260 Rte. du Grs - 84 100 ORANGE tl. 04 90 11 46 33 | fax 04 90 11 46 34 | [email protected] Jean LASSALLE Chambre dAgriculture de la Drme Place Olivier de Serres - 26110 NYONS tl. 04 75 26 99 41 | fax 04 75 26 04 30 | [email protected] Isabelle MJEAN Chambre dAgriculture de la Drme 4 cours des platanes - 26 130 st Paul Trois Chteaux tl. 04 75 04 77 91 | fax 04 75 96 75 54 | [email protected] Jacques OUSTRIC Chambre dAgriculture du Gard GDA Basse valle du Rhne - 9 Rte. de Bezouce - 30 840 MEYNES tl. 04 66 57 54 59 | fax 04 66 57 27 49 | [email protected] Catherine REYNAUD Domaine exprimental La Tapy Chemin des Galres 84 200 CARPENTRAS-SERRES tl. 04 90 62 69 34 | fax 04 90 62 74 41 | [email protected] Begoa RODRIGUEZ LOVELLE Syndicat Gnral des Vignerons Runis des Ctes du Rhne Institut Rodanien - 2 260 Rte. du Grs - 84 100 ORANGE tl. 04 90 11 46 18 | fax 04 90 11 46 16 | [email protected] Olivier ROUSTANG Inter Rhne Institut Rodanien - 2 260 Rte. du Grs - 84 100 ORANGE tl. 04 90 11 46 50 | fax 04 90 11 46 10 | [email protected]
Document dit par Inter Rhne et lInstitut Rhodanien 2260, route du Grs | 84100 Orange | tl. 04 90 11 46 00 | fax 04 90 11 46 10 Site Internet : www.institut-rhodanien.com | Email : [email protected] Maquette et ralisation : Le Vigneron des Ctes du Rhne, nomades (Avignon). Crdits photographiques : J-F Cholley, Inter Rhne (Alain Gas, Isabelle Desarzens), Le Vigneron, Chambres dAgriculture 84, 26, 30, Domaine exprimental La Tapy, Syndicat Gnral des Ctes du Rhne, Fregoni (Italie). Photogravure : Photogravure du Comtat (Avignon). Impression : Rimbaud (Cavaillon). Institut Rhodanien - novembre 2003
LES PARTENAIRES DE
LINSTITUT RHODANIEN,
ASSOCIENT LEURS COMPTENCES.
q
Inter Rhne (Interprofession des Vins A.O.C. Ctes du Rhne & Valle
du Rhne) q Syndicat Gnral des Vignerons Runis des Ctes du Rhne q Syndicat des Vignerons des Ctes du Ventoux q Syndicat Viticole des A.O.C. de Die q Syndicat des Costires de Nmes q Syndicat des Coteaux du Tricastin
q
de la Loire et du Rhne q I.T.V. France q Institut Coopratif du Vin q Centre de Dveloppement et de Recherche noagronomique - Universit du Vin, Suze la Rousse q Lyce Rgional Viti-vinicole dOrange q Lyce Agricole de Nmes-Rodilhan
s
Les programmes de lInstitut Rhodanien sont financs avec le concours des rgions Provence-Alpes-Cte dAzur, Rhne-Alpes ainsi que lOnivins.
et Languedoc-Roussillon
Institut Rhodanien 2260 route du Grs 84100 Orange Tl. 04 90 11 46 00 Fax 04 90 11 46 10 Site Internet : www.institut-rhodanien.com Email : [email protected] Prix 15