DU Capitaine Lamoriciere A La Republique Bananiere
DU Capitaine Lamoriciere A La Republique Bananiere
DU Capitaine Lamoriciere A La Republique Bananiere
Du capitaine Lamoricière
à la République bananière
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Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2008
Avant-propos
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ça il faut infiltrer les rangs des combattants de l’Armée de
libération algérienne (A.L.N) ainsi que les dirigeants de la
rébellion par des complices infaillibles avant d’engager
des négociations avec leurs dirigeants installés à Tunis et,
l’infiltration est une spécialité des militaires…
L’Algérie se battait depuis longtemps pour conquérir sa
liberté. Cela avait commencé avec l’émir Abdelkader, puis
Benbadis et Messali Hadj, trois leaders qui avaient refusé
la colonisation. Le premier en organisant la résistance ar-
mée face à l’invasion du XIXe siècle, les autres en prônant
la lutte politique légale au XXe siècle ; hélas, dans les
deux cas, sans résultat… ou très peu.
Ceux de l’autre camp c’est-à-dire entre 1830 et 1962
ceux qui se sont mis du côté du colonisateur sont les vic-
times du choix de leurs aïeux, les zouaves recrutés par
Lamoricière en 1830 pour progresser à l’intérieur de
l’Algérie.
Entre 1957 et 1960, le capitaine Leger, pour régner en
maître sur la casbah et ses environs, forma et dirigea une
unité d’autochtones algérois qu’il baptisa « Blouites ».
La conjugaison des efforts des Américains et des So-
viétiques (puissances n’ayant pas de colonie) pour mettre
fin au conflit qui secouait l’Europe (1939/1945) incita les
nationalistes des pays colonisés ou sous protectorat,
comme l’Egypte ou l’Inde, à provoquer le sort pour libérer
leur nation du joug colonial. Certains peuples, en Indo-
chine, au Maroc, en Tunisie puis en Algérie, ont été
contraints, pour se faire entendre, de déclencher une
guerre de libération.
La révolution de 1917 en Russie et son impact dans le
monde puis le partage de Yalta avaient favorisé
l’émergence de quelques peuples colonisés. En Algérie,
depuis le déclenchement de la guerre de libération, en
1954, et jusqu’à ce jour, tous les problèmes que vit notre
pays viennent des descendants des zouaves algériens ayant
formé les tout premiers bataillons de volontaires qui
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avaient combattu en faveur de la colonisation : des batail-
les contre le Bey du Titteri Medea en passant par Blida et
toute la Mitidja (octobre 1830 – janvier 1831), avant
d’avancer vers l’est et l’ouest du pays sous le commande-
ment des envahisseurs.
Ces volontaires avaient choisi « l’autre camp » et ont
servi la France dès que son armée conquérante est arrivée,
en 1830. Avec l’aide des goumiers1, ils ont permis la vic-
toire sur Ahmed Bey de Constantine et contribué à en finir
avec la résistance de l’émir Abdelkader. Après
l’occupation de Tlemcen et Bénni Abbés, ils ont pénétré à
Oudjda, en territoire marocain.
Les Français ne disposaient pas de moyens humains as-
sez conséquents pour se permettre l’éparpillement de leurs
forces alors, riches de leur expérience, les armées du roi
Louis Philippe ont très tôt recruté des autochtones. Parmi
les éléments qui formaient ce corps de zouaves ont ensuite
été désignés les premiers caïds et les premiers bachaghas
pour soumettre les populations des régions conquises par
les armes. Ce pouvoir local leur était remis sous l’égide
d’un administrateur Français en remerciement de leur en-
gagement aux côtés de l’occupant.
La progéniture de ces « larbins d’Etat », formée depuis
les années trente à l’école militaire préparatoire de Koléa
(E.M.P.N.A), est encore à ce jour au service du néocolo-
nialisme mis en place après « l’indépendance ». Ces
enfants de troupe de Koléa, par la faute de leurs aînés, les
zouaves, les caïds et les bachaghas, sont condamnés à res-
ter fidèles à l’ancienne puissance coloniale. Ils n’ont pas
d’autre choix, les spécialistes de la guerre subversive veil-
lent au grain !
Si l’ancienne puissance coloniale n’avait rien fait pour
ménager son avenir dans son ex-empire, les autres puis-
sances, comme la Russie, l’Amérique, ou plus récemment
1
Le mot « goumier » vient de l’arabe goum, nom donné aux hommes
valides appartenant à une tribu
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la Chine, l’auraient vite remplacée, et les choses auraient
pris une autre tournure. C’est que les pays riches en matiè-
res premières, comme l’Algérie, resteront convoités pour
longtemps !
Le mariage forcé entre la France et l’Algérie, célébré à
Evian, durera encore le temps que dureront les richesses
de son sous-sol.
Les vestiges romains sont là pour confirmer que les pe-
tits ont toujours subi le dictat des plus forts et que la
France est une puissance mondiale qui a su reprendre in-
telligemment de la main gauche ce qu’elle nous avait
concédé (à Evian) de la main droite.
Actuellement, les dirigeants les plus avertis du Tiers-
monde sont obligés de courber l’échine devant les « su-
perpuissances » de ce monde, car ils savent qu’ils peuvent
être facilement remplacés par des larbins plus dociles. On
l’a vu avec le président Noriega au Panama, le Président
tchadien Idriss Déby, en cette année 2008, qui a troqué sa
survie (au moins politique) contre la grâce de l’équipe de
L’Arche de Zoé, les talibans chassés d’Afghanistan ou le
président Saddam Hussein en Irak : les grandes puissances
s’autorisent à intervenir dans le monde ailleurs que sur
leur territoire et s’arrogent le droit de renverser un gou-
vernement étranger même si le peuple ne les a pas appelés
à l’aide. Accessoirement, ces « superpuissants » ne mesu-
rent pas toujours les conséquences de leurs actes,
dramatiques pour les populations concernées…
Pour en revenir à l’Algérie, les harkis, qui se sont bat-
tus entre 1954 et 1962 pour que l’Algérie reste française,
ne sont que de pauvres bougres illettrés. Au moment où ils
ont fait ce choix, la misère intellectuelle et matérielle dans
laquelle ils se trouvaient ne leur permettait pas de voir plus
loin que le bout de leur nez. Ils n’ont absolument pas
épousé une cause, mais une solde de militaire, un niveau
de vie autre que la grande misère et la faim. En cela, ils
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diffèrent des ex-enfants de troupe de Koléa qui, eux,
étaient conscients de leurs actes.
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Préambule
Encore un peu d’histoire
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Ces musulmans de France, pour obtenir des droits spé-
cifiques, ont mis le feu à toutes les banlieues des grandes
villes de France, en 2005/2006. Puis l’année 2007 a vu un
certain Nekaz Rachid cherchant les 500 signatures néces-
saires pour postuler à la magistrature suprême de la
République Française et une certaine Rachida Dati a dé-
fendu le candidat de l’U.M.P, Nicolas Sarkozy, aux
élections présidentielles, avant d’être nommée ministre, à
son tour.
Aux législatives de juin de la même année 2007, de
nombreux Algériens (ou personnes d’origine algérienne)
se sont porté candidats à ce scrutin. Parmi ceux qui ont
réussi le test du premier tour, Salem Kacet a été battu au 2e
tour à Roubaix.
Fadela Amara, de l’association « Ni putes, ni soumi-
ses », a aussi intégré l’équipe gouvernementale de Nicolas
Sarkozy.
Oui, si le roi Louis Philippe avait pu prévoir cette évo-
lution, il n’aurait sans doute jamais envoyé ses armées
occuper l’Algérie…
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d’étrangers venus pour occuper leur pays et les domesti-
quer afin d’exploiter leurs richesses.
Les effectifs de ce corps grossirent à fur et à mesure
qu’ils s’enfonçaient à l’intérieur du pays, à l’instar des
goumiers.
De ce corps sortirent les premiers caïds ainsi que les
bachaghas qui, sous la tutelle des administrateurs français,
organisèrent et perpétuèrent la colonisation, sur le terrain.
Par la suite, les Algériens engagés dans l’armée ont été
versés dans des bataillons à part appelés tirailleurs algé-
riens. Petite curiosité amusante : pendant la guerre de
libération, entre 1954 et 1962, les soldats zouaves étaient
tous d’origine française. Bretons, Corses, Ch’timis ou au-
tres portaient la chéchia ! Malheureusement, il n’y a guère
que ce détail qui prête à sourire.
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pas être Français, ils souhaitaient leur autonomie et y
avaient droit. Avant de s’engager dans cette aventure, il
aurait dû regarder dans quel état se trouvaient les indigè-
nes. Cette aspiration à l’autonomie, ils l’exprimaient
pacifiquement depuis des décennies, sans résultat.
L’histoire leur a donné raison. Nous a donné raison, car j’y
ai contribué, à mon niveau, et ce livre évoque ces faits
pour mieux comprendre les évènements présents, en parti-
culier la triste situation de l’Algérie et les tensions entre
mon pays et la France. Des tensions entretenues par cer-
tains à qui cela profite.
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té de disposer entièrement de ses moyens politiques et
financiers.
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Oui, ces hommes politiques ont raison de vouloir une
France « propre » et prospère.
Par contre, ces trois hommes politiques que je men-
tionne ici oublient un point fondamental : nos deux pays,
l’Algérie et la France, sont mariés, et il s’agit d’un ma-
riage à l’ancienne, pas d’un PACS. Le général de Gaulle
les a unis. Il faut donc s’accepter ou divorcer avant
d’appréhender sereinement l’avenir.
J’explique pourquoi dans cet ouvrage.
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