La Théorie Des Coûts de Transaction
La Théorie Des Coûts de Transaction
La Théorie Des Coûts de Transaction
Introduction
Coase posa en 1937 que l'entreprise cherche constamment diminuer les cots d'accs la connaissance des besoins du march et des techniques. Si elle doit supporter normalement ses cots, elle va tenter d'conomiser sur les cots d'change ou de transaction, en particulier sur ceux lis la fixation des prix. La thorie classique indique que ce sont les marchs qui proposent les prix, et que les agents conomiques se rfrent eux pour leurs transactions commerciales. La ralit et plus complique et plus coteuse puisqu'il faut trouver le client, ngocier, assurer une certaine qualit de la prestation, livrer la marchandise. Ces oprations gnrent des cots, consomment du temps et sont empreintes d'incertitude, d'autant que les individus peuvent tre tents de faire de la rtention de l'information voire de la dformer. La firme va donc essayer de court-circuiter le march comme mode d'allocation de ressources et coordination des activits. II.
CONTEXTE
Cette thorie est ne pour rpondre aux problmes dasymtrie de l'information. A ce niveau, lors dune transaction conomique, lun des contractants dispose de plus dinformations que lautre, ce qui le place dans un contexte favorable. Dune autre part, cette thorie est venue rpondre au problme de la complexit et incertitude de l'environnement. Dune manire gnrale, lenvironnement de le/se est la source dun certain nombre de contraintes.
III.
Auteurs
Ronald H.Coase Considr comme le pre fondateur de la thorie, Coase a t le premier rpondre, en 1937, la question pose par Robertson en 1928 : Pourquoi mergent dans locan de la coopration inconsciente des lots de pouvoir conscient ? Il fait allusion aux entits organises que sont les entreprises . Selon Coase, une firme apparat dans le cas o la passation dun contrat trs court terme ne serait pas satisfaisante. Il dfinit une firme comme un systme de relations qui apparat quand la rpartition des ressources dpend dun entrepreneur .Une entreprise tendra sagrandir jusqu ce que les cots dorganisation de transactions supplmentaires en son sein deviennent gaux au cot de ralisation de cette mme transaction par le biais dun change sur le march, ou aux cots dorganis ation dans une autre entreprise. Oliver E. Willaimson Cest ensuite Williamson qui structure cette thorie. Il va tenter de dvelopper, sur la base propose par Coase , les diffrents facteurs qui vont permettre darbitrer entre march et hirarchie .
Selon lui, le recours la hirarchie est surtout dvelopp l o les transactions : Sont rcurrentes Sont excutes dans un climat dincertitude Ncessitent des investissements idiosyncrasiques (trs spcifiques)
A mesure que lincertitude augmente, les transactions rcurrents vont tre soit standardises et confies au march, soit internationalises. Williamson sappuie sur deux hypothses comportementales que sont lopportunisme et la rationalit limite. Il montre que le risque dopportunisme augmente les cots de transaction, cest--dire le cot de ngociation et de supervision dun contrat. Donc lexistence dopportunisme incite linternationalisation de la transaction. En effet, le recours lentreprise se justifie pour se protger contre le risque dopportunisme. APPORTS ET LIMITES La thorie des cots de transaction permet de dvelopper tous les phnomnes : Dexternalisation Dintgration De partenariats.
Et galement de comprendre pourquoi le monde nest pas le terrain de jeu dune seule et immense entreprise. Toutefois, malgr le rle de cette thorie, elle a des limites que nous ne manquerons pas de citer Oppose les deux structures institutionnelles (marchs, firmes) or il existe des systmes hybrides (exp : les rseaux) l'arbitrage entre march et hirarchie. On suppose que les diffrentes formes de coordination soient comparables (rsultats identiques mais cots diffrents), on suppose galement quil est possible d'valuer le cot de ces formes de coordination. Or si la connaissance des cots de recours au march est possible, celle des cots de l'internalisation en revanche n'est possible qu'aprs l'internalisation effectue. Autre question et non des moindres : quand faut-il rflchir l'alternative march/hirarchie ? Si cet arbitrage doit se faire tout moment, cela suppose non seulement une veille permanente des agents conomiques (ce qui un cot, celui de la recherche d'informations), mais aussi une alternance permanente entre march et hirarchie (qui a aussi un cot, celui du changement organisationnel dont l'approche transactionnelle ne dit rien). Ces deux questions renvoient aux limites de la thorie des cots de transaction.
Les cots de transaction ex post qui correspondent aux cots d'administration de surveillance et de contrle mis en place pour assurer le respect des clauses contractuelles, couvrir les diffrents alas survenant dans l'excution des contrats et ventuellement leur rengociation. Etudiant les organisations travers les relations existant entre l'intgration et l'indpendance contractuelle, il propose le concept de quasi-intgration des activits et montre que les entreprises sont un quasi-march. Les entreprises sont des structures d'organisation d'un rseau de contrats, et les approches institutionnelles comparatives conduites montrent que c'est la hirarchie de la firme ou la rciprocit des approches contractuelles qui provoque des conomies sur les transactions. Pour lui l'efficacit d'une institution conomique se mesure par sa capacit de raliser ces conomies. Les principaux facteurs explicatifs des cots de transaction sont: la spcificit des actifs, la notion de rationalit limite, l'asymtrie d'information, et l'opportunisme. Celui-ci est le principal facteur explicatif. L'opportunisme peut se caractriser par toute attitude visant perturber l'accs l'information. Le dveloppement des NTIC a puissamment contribu la diminution des cots de transaction et leur scurisation. Ces deux facteurs contribuent depuis une dizaine d'annes donner un nouveau souffle aux rseaux d'entreprise et aux alliances entre les firmes. Elles transforment les conditions dans lesquelles sont collectes et accumules et changes les informations ncessaires aux diffrentes units de l'entreprise. Divers auteurs ont montr que les avances technologiques ont favoris l'intgration verticale de firmes. Au contraire les NTIC favorisant des connexions plus ouvertes des plus transversales entre plusieurs rseaux d'entreprise des cots sans cesse rduits, permettent une grande flexibilit, toutes les dlocalisations possibles et toutes sortes d'arrangement contractuels de prestations de services. Outre que la thorie des cots de transaction a russi favoriser rapprocher la micro-conomie de la sociologie des organisations, elle fournit des explications aux phnomnes et aux processus d'intgration des activits, de gestion des projets, d'innovation et de dveloppement international. Si cette thorie prsente un bilan empirique incontestable, elle fait l'objet de critiques, qui ne font en fait que l'enrichir: Elle semble accorder une grande place l'opportunisme des agents et la dlinquance managriale, qui ne serait pas profit able terme. Elle ne fait pas de diffrence entre l'opportunisme comme inclinaison et l'opportunisme comme comport ement Elle oublie de prendre en fait en compte le fait que les cots de transaction d'aujourd'hui sont en fait des investissement s dans la mesure o ils correspondent un processus d'apprentissage collectif, autant en termes financiers que de dveloppement des comptences. Elle surestime la capacit de l'entreprise procder des changements structurels importants (dsinvestissements extraordinaires, ) puisque ces derniers ont eux mme des cots considrables.