Étude Comparative Du Système Verbal Entre Deux Parlers - Le Kabyle Et Le Chaoui (Analyse Aspectuelle Et Dérivationnelle) - HOCINE Malika
Étude Comparative Du Système Verbal Entre Deux Parlers - Le Kabyle Et Le Chaoui (Analyse Aspectuelle Et Dérivationnelle) - HOCINE Malika
Étude Comparative Du Système Verbal Entre Deux Parlers - Le Kabyle Et Le Chaoui (Analyse Aspectuelle Et Dérivationnelle) - HOCINE Malika
UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU. FACULTES DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES. DEPARTEMENT DE LANGUE ET CULTURE AMAZIGHES.
Mmoire de Magister
Spcialit : Langue et Culture Amazighes. Option : Linguistique.
Thme :
tude Comparative du systme verbal entre deux parlers : le kabyle et le chaoui (analyse aspectuelle et drivationnelle)
Membres du jury : - Mr KAHLOUCHE Rabah, Professeur, UMMTO - Mme TIGZIRI Nora, Professeur, UMMTO - Mr IMARAZENE Moussa, MCA, UMMTO Prsident. Rapporteur. Examinateur.
2011 - 2012
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, il mest agrable dexprimer toute ma gratitude : Madame, le professeur TIGZIRI Nora qui a bien voulu accepter la direction de ce mmoire et qui na mnag aucun effort pour lorientation quelle nous a suggre ainsi que ses nombreuses et continuelles remarques. Quelle trouve ici toute ma reconnaissance et lexpression de ma profonde gratitude.
Mes profonds remerciements vont aussi tous les membres du jury qui ont bien voulu accepter de lire ce travail et de lvaluer.
Jadresse mes remerciements les plus chaleureux Boukherrouf Ramdane chef de dpartement de langue et culture Amazighes luniversit de Tizi-Ouzou.
je ddi ce travail mon grand bb le plus adorable Zakaria et son pre Aissa.
Je remercie toute ma famille ainsi ma belle famille pour leur soutien et leurs encouragements. Ma reconnaissance va Mer
ralisation de ce travail, lensemble des enseignants et collgues de lyce Zamoum sans oublier les tudiants chaouis du dpartement de langue et culture Amazighes de lUniversit Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou et plus particulirement ceux qui mont aid raliser ce mmoire.
Chapitre I : les lments priphrique du thme verbal I-1- Prsentation I-2- Les indices de personnes I-2-a- Lassimilation I-2-b- Les indices de personnes des verbes dtat I-3- Les particules locatives I-3-a- Dfinition I-3-b- Son emploi avec le verbe I-4- La modalit ngative
Chapitre II : les oppositions aspectuelles II-1- Linventaire des radicaux et des schmes des verbes II-1-1- Les radicaux courts II-1-2- Les radicaux longs II-1-3- Les schmes des radicaux courts selon les deux parlers et aspects II-1-4- Les schmes des radicaux longs selon les deux parlers et aspects II-2- Linterprtation des tableaux II-2-1- Les diffrents groupes morphologiques verbaux II-2-1-a- Groupe morphologique quatre thmes II-2-1-b- Groupe morphologique trois thmes II-2-1-c- Groupe morphologique deux thmes II-3- Lopposition thmatique verbale II-3-a- Lopposition thmatique : aoriste ~ aoriste intensif (des verbes daction) II-3-b- Lopposition thmatique : aoriste ~ aoriste intensif (des verbes dtat) II-3-c- Lopposition thmatique aoriste ~ prtrit (des verbes daction)
II-3-d- Lopposition thmatique : aoriste ~ prtrit (des verbes dtat) II-3-e- Lopposition thmatique : prtrit ~ prtrit ngatif Chapitre III : la drivation verbal III- 1 linventaire des suffixes existant dans les deux parlers III-1-1- le suffixe Actif transitif SIII-1-1- a ralisation phoniques du prfixe SIII-1-1-b- Analyse fonctionnelle du suffixe S1- fonction centrale 2- fonction secondaire III-1-2- Le suffixe passif TTw-, M- et nIII-1-2-1- Morphologie de la base du driv III- 1- 2-2- ralisation phonique du morphme ttwIII- 1- 2- analyse fonctionnelle du suffixe ttwIII- 1- 3- les suffixe de rciproques III- 1- 3-1- ralisation du morphme M- et sa fonction a)- ses fonctions b)- ses ralisations III- 1- 3-2-Morphologie de la base du driv III- 1- 3-3- comportement syntaxique et fonction III- 1- 3-4- Morphologie de la base du driv MyIII- 1- 3-5- comportement syntaxique et fonction MyIII- 1- 3-5-Morphologie de la base du driv III- 1-3-6- analyse syntaxique et fonctionnelle III-1-4- Drivation en smIII-1-5- drivation en sn-, smn, et smsa)- drivation en snb)- drivation en smn-, smsIII-1-6- Drivation en mn-, ttws-,ttwn-,et ttwmnIII-1-7- Drivation en mys- et myn-
INTRODUCTION
I-1- Prsentation du sujet :
Notre travail consiste en ltude descriptive et comparative de la variation morphologique du systme verbal entre deux dialectes berbres : kabyle et chaoui. Notre travail se base sur un recueil de corpus crit dans : _ a. Le dictionnaire kabyle-franais de J.M. Dallet pour les verbes du
proverbes, des exemples donns par G. Penchoen et des textes dA. Basset. Ce travail se compose de deux parties principales : Dabord, nous essayerons d'expliquer les raisons du choix du sujet, la problmatique, les hypothses et lapproche mthodologique. Ensuite, nous essayerons de dfinir quelques concepts jugs utiles. Ltude est rpartie en trois chapitres : Le premier est consacr aux lments priphriques du thme du verbe. Le deuxime consiste dgager les diffrents schmes aspectuels pour les deux parlers suivi dune comparaison entre ces deux dialectes afin de faire ressortir les particularits morphologiques du dialecte chaoui. Le troisime consiste faire ressortir les diffrents prfixes de la drivation verbale du dialecte chaoui pour les comparer avec ceux du dialecte kabyle.
a- Problmatique : Les premires tudes linguistiques ont surtout port sur la morphologie des diffrentes units (verbe, nom, pronom personnel, ...) du kabyle.
Le prsent travail est une simple tentative dexploration de laspect morphologique des deux dialectes afin denvisager un rapprochement entre les deux communauts linguistiques. Relever les spcificits linguistiques du dialecte ne peut se dgager ou seffectuer isolment. cet effet, nous devons rpondre ces interrogations :
INTRODUCTION
Dune part : Les lments priphriques, se manifestent-ils de la mme faon dans les deux dialectes ? Quel sont les schmes aspectuels concernant les verbes chaoui ? Quels sont les prfixes utiliss pour la drivation base verbale ? Pouvons-nous parler d'un systme drivationnel commun entre les deux dialectes ? Y a-t-il des spcificits pour le dialecte kabyle et le dialecte chaoui ? Si cest oui, en quoi consistent-elles ?
Dautre part : quel niveau se situe la divergence linguistique du dialecte chaoui par rapport au dialecte kabyle ?
b- HYPOTHSES :
Labsence du contact entre ces deux groupes et lloignement gographique ont pour consquence le renouvlement des systmes locaux et lapparition d'un particularisme rgional. Les hypothses qui ont orient ce travail sont les suivantes :
1- Si les diffrentes bases sont rgies par des rgles identiques, les units significatives ne subissent pas les mmes modifications formelles dans les deux dialectes.
2- partir de ces noncs : 1. agergab ilmuief id n-zzeno: la meule se tient laxe. 2. merggaen yudan : les gens sen vont ensemble 3. isexxanen ttwaggen s talaxt : on fait les grandes marmites en argile.
Nous remarquons des suffixes qui existent dans le dialecte kabyle mais d'autres inxistants. A partir de cet exemple : uc donner " mmuc tre donn "lmuc se donner mutuellement . La question qui se pose : est ce que le suffixe lm nest pas une variante du suffixe m du rciproque ou de celui de ttw ?
INTRODUCTION
Nos rsultats pourraient servir dans la tche damnagement linguistique de la langue et llaboration des projets didactiques et pdagogiques en tenant compte de la variation extradialectale.
a- Le cadre thorique : La prsente tude sinscrit dans le cadre du fonctionnalisme dAndr Martinet o la morphologie est dfinie comme tant une partie de description. Elle traite les faits formels non pertinents de la premire articulation du langage. Notre choix est fond sur : _
a- Le fonctionnalisme est tout fait susceptible de rpondre nos besoins en matire de description morphologique. En tenant compte du rapport signifiant / signifi, la description morphologique est rserve au traitement des variations de signifiants dun mme signifi.
b- Les tudes du linguistique berbre et plus particulirement celles portant sur le kabyle, dans leur quasi-totalit, sont dinspiration fonctionnaliste.
Il nest pas facile, donc, dignorer ces auteurs et de faire rupture avec les connaissances acquises en matire pour sengager dans une autre direction.
tant donn que les faits linguistiques sont rattachs aux faits sociaux et gographiques, nous avons intgr lapproche variationniste dans notre analyse comparative. La dmarche du courant variationniste affirme le rle dterminant de la structure sociale, la situation gographique dans les variations linguistiques et dans les comportements qui y sont associs.
Notre travail est une tude synchronie mene sur un dialecte bien dtermin. Elle est base sur lanalyse dun corpus dj existant dans les dictionnaires de ces auteurs : J. M. DALLET et P. G. HUYGHE. Toutefois, nous navons pas exclu, ni la diachronique ni le recours aux autres dialectes berbres quand cela est ncessaire afin dapprofondir notre analyse.
3
INTRODUCTION
Nous avons opt pour une dmarche qui consiste dgager les divergences et les convergences formelles du systme verbal entre ces deux dialectes berbres : chaoui et kabyle. Ensuite, une analyse afin dvaluer la capacit productive de chaque systme.
b-La Dmarche :
Nous prsentons la dmarche suivante pour analyser les units significatives des deux parlers berbres : kabyle- chaoui qui part dun corpus.
Durant lanne 2007, on a cern tous les ouvrages thoriques et ceux du domaine berbre qui ont une relation avec le thme. Ensuite, on a pass au recueil du corpus crit dans des ouvrages et surtout dans les dictionnaires. On a essay de cerner un maximum de variantes rgionales dans chaque parler. Le choix des verbes est alatoire. Ensuite, classer dans des tableaux reprsentatifs en fonction des racines. Le corpus est divis en deux parties : la premire est celle des oppositions aspectuelles, la deuxime porte sur les suffixes drivationnels.
On a rencontr les difficults dans la classification de certains verbes du dialecte chaoui. Ex : *Les verbes ivu tomber et ri sortir leur origine, cest yvu et ry . Ils ont subi deux changements : 1. Vocalisation de la semi-voyelle y " i : ivu, ri. 2. Palatisation de cette semi-voyelle y "g : gvu, reg. 3. Alternance vocalique : (u " w) pour les verbes : ut frapper et wt , aju acheter et aoew , aru accoucher et arew , consonnes ? (i " y) pour les verbes : qis arpenter et qeyyes , sinu tre brumeux et synu , est ce quils ont deux ou trois consonnes ? 4. Disparition ou chute dune consonne tuf bouder et uf . est ce quils ont une ou deux
INTRODUCTION
Pour la transcription du corpus, on a choisi la transcription usuelle. Parfois, on est oblig de passer la transcription phontique.
Notre dmarche sarticule autour des trois points suivants : 1. tablissement dun inventaire des signifiants des units significatives. 2. Description des deux systmes verbales et leurs modalits. 3. Lanalyse des donnes qui comprend : a. Une tude analytique : tablissement des statistiques des diffrents radicaux et schmes des deux parlers. b. Une tude comparative : tablissement des diffrenciations
Notre description est base sur ltude de quelques units lexicales et grammaticales et non pas de dcrire toutes les units (monmes lexicaux et grammaticaux) des deux langues.
Le mot berbre est une combinaison dune racine et dun schme. Tout mot est entirement dfini sans ambigut par sa racine et son schme. Tout schme forme des mots diffrentes racines et la plupart des racines forment des mots de diffrents schmes. Ex : Schme du prtrit : [u-a] se combine avec les racines [vc] Af "ufa, as" usa, a$" u$a
1- La racine : On appelle racine llment de base () obtenue aprs llimination de tous les affixes et dsinences. La racine est porteuse des smes essentiels, communs tous les termes quelle constitue . 1
J. Dubois et all. Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, d Larousse, 1994, paris. P 377.
INTRODUCTION
H. Hout, dfinit la racine comme une portion qui est la fois porteuse de lidentit du lexme et inscable sous peine que soit perdue cette identit lexicale 2. Autrement dit, il sagit de cette partie du lexme qui constitue la limite de la segmentation. J. CANTINEAU, la dfinit un groupement exclusif de consonnes porteuse dun minimum de signification. Cette racine a une notion smantique gnrale ltat brut, en dehors de toute caractristique grammaticale 3. La racine nue napparat jamais dans les ralisations discursives des sujets parlants.
Pour K. G. PRASSE, c'est llment constant () auquel se rattache le sens fondamental 4. Par exemple, xdem travailler, axeddim le travail, axeddam le travailleur. . . on peut isoler la partie / xdm / qui est sous-jacente aux deux constructions verbales et nominales.
D. COHEN, la racine est une pure abstraction analytique et en tant que pur squelette consonantique, [elle] na pas de ralit en dehors des formes dans lesquelles elle sincarne. 5
Pour L. Galand, le terme de racine dsigne quelques fois une consonne, beaucoup plus souvent une suite ordonne de consonnes 6 A. BASSET ajoute, la racine est un groupement exclusif de consonnes 7. Elle est lie une zone lexico-smantique. En synchronie, la racine se dfinit comme tant une suite exclusivement porteuse dun minimum de signification. La racine peut tre la base : monolitre, bilitre, trilitre, rarement quadrilatre. Gnralement, la racine est
triconsonantique. La racine, dont le nombre de consonnes, la nature et lordre sont constants, est porteuse dun signifi trs gnral. Ce sont les schmes nominaux et drivationnels qui lactualisent.
2 3
H. Hout, morphologie forme et sens des mots du franais, d ARMAND Colin, paris, 2001, p.24. J .CANITEAU . Racines et schmes , in Mlanges Wiliam Marais, d G-P. Maisonneuve, Paris, 1950, PP 119-124. 4 K. G. PRASSE, Manuel de grammaire touareg ( tahagart), Copenhague, Akademisk Forlag,1972 :I- II 5 COHEN D., Problmes de linguistique chamito-smitique , in R.E.I., XL, 1972, p.47. 6 GALAND L., continuit et renouvellement dun systme verbal : le cas du berbre , B.S.L., 72 /1, pp.275. 7 BASSET A., La langue berbre, d. International African Institute, London, 1952, p.11.
INTRODUCTION
2- Le schme : Le schme est un cadre formel dans lequel sencastre la racine, il comporte des cases vides destines tre occupes par les lments consonantiques de la racine. Il est constitu, essentiellement, par des voyelles ainsi que des consonnes (parfois parfois tendues). Le schme nu nexiste pas sous cette forme dans la production linguistique relle mais il est induit dans une srie de mots tels que : Azeddam : bucheron Agezzam : action de couper Axemmas : action de travailler la cinquime
Ces exemples sont constitus partir dune mme structure (ac1c2c2ac3), schme qui dnote la catgorie grammaticale de nom dagent . Cependant, lordre des consonnes radicales (notes c1c2c3) dans ce dernier schme joue un rle important pour la bonne formation des mots de la langue. Ce sont les schmes nominaux, verbaux et drivationnels qui actualisent et situent syntaxiquement la racine en lui donnant une existence linguistique.
L. GALAND, prcise que deux racines qui ne comptent pas le mme nombre de consonnes ne peuvent pas entrer telles quelles dans un mme schme 8. Ex : Frn afran Nom daction Fr " tufra aru " tira
S. CHAKER, ajoute, le schme est le signifiant amalgam la racine, de la modalit daspect 9 (ici, les verbes drivs sont exclus, ceux dont la base comporte en plus un morphme drivationnel).
3-Le thme : Cest lassociation dune racine et dun schme aboutissant dune part une concrtisation lexicale, et dune autre part, une concrtisation grammaticale.
8 9
GALAND L., continuit et renouvellement dun systme verbal : le cas du berbre , Op. Cit. p.278. CHAKER S., Un parler berbre dAlgrie (kabyle)- Syntaxe, Op. Cit. p.111.
INTRODUCTION
Le terme thme emprunt S. CHAKER, correspond au radical chez L. GALAND. Le radical est la forme irrductible dun thme quelconque. Ainsi sont exclus du radical verbal les morphmes drivationnels tels que les modalits dorientation syntaxique. Ainsi, le thme correspond lquation suivante :
Le thme peut tre nominal ou verbal. Il est verbal lorsque la racine samalgame avec les modalits aspectuelles et il est nominal lorsque la racine samalgame avec les marques du nom.
Le thme nominal Isifeg jeune oiseau encore au nid schme : isi---Aserrifeg jeune oiseau qui commence voler schme : aserri----
La racine et le schme sont toujours entremls, par consquent, la morphologie schmatique prsente une complexit. Pour notre tude, cest le thme qui est retenu comme base de description.
4-Morphologie : Lobjet de la morphologie est ltude des variantes de signifiant. Les morphmes invariables nont pas faire la morphologie, et les variantes de signifiant du mme signifi,
INTRODUCTION
y figure de pleine droit 10. En morphologie, les faits retenir sont de nature formelle, valeur non significative et non pertinente. Cest de distinguer entre les diffrences de forme qui nentranent aucune diffrence de sens 11. La morphologie est donc ncessairement redondante en raison de la nature mme des faits quelle traite. Le terme morphologie retenu dans notre tude nest pas le mme que celui utilis par la grammaire traditionnelle qui opre avec les modifications ou changements formels affects au nom, verbe,...
La morphologie se distingue de la syntaxe par le fait quelle a affaire la variation formelle non pertinente et non significative. Contrairement la syntaxe qui a affaire aux faits pertinents valeur significative et porteuse dinformation syntaxique. Certains phnomnes ne sanalysent que dans le cadre du syntagme, constituant bel et bien un fait de morphologie, non de syntaxe. Il sagit de la morphologie de la syntaxe telle que la redondance, la position et lordre successif de divers lments. Il sagit de la morphologie de la phrase (syntagme) et non de la syntaxe puisque seul le signifiant (lordre de position) varie mais le signifi (sens) ne change pas. On peut employer le terme de morphosyntaxique, mais, en fait, ce sont des phnomnes relevant de la pure morphologie.
6- Variantes combinatoires ou contextuelles : Le contexte qui dtermine les variations est (dans le cas des monmes) un contexte signifiant (dans le cas des phonmes, un contexte phonique). ex : Ad (modalit prverbale valeur non-rel) connat plusieurs variantes contextuelles obligatoires : a- lorsquelle est suivie dindice de personne (n-) de la 1re personne du pluriel, elle se prononce / a n- awi / nous emmnerons (et non/ *ad n- awi). Le monme ne sanalyse jamais dune faon isole mais il suppose toujours un contexte.
7- Drivation :
10 11
A. MARTINET, lments de linguistique Gnrale, Armand Colin, paris, 1980, p. 106. Idem.
INTRODUCTION
Le terme de drivation peut designer de faon gnrale le processus de formation des units lexicales. Dans un emploi plus restreint et plus courant, le terme de drivation soppose celui de la composition (Formation de mots composs). Les limites de cette opposition entre drivation et composition reposent sur le critre de lautonomie lexicale des composants12. Selon REY : la relation dune unit lexicale sa racine, correspond une variation formelle (affixation, alternance (phonique), diffrence accentuelle) et smantique . La drivation se distingue de la composition qui est un processus de formation dunits lexicales partir de plusieurs lexmes . 13 La drivation se dfinit en linguistique gnrale comme la procdure de formation de mots par combinaison d'un lment lexical (= appartenant un inventaire ouvert) et d'un morphme grammatical (= appartenant un inventaire ferm). Deux types de drivation simposent : a) La drivation proprement grammaticale qui recouvre la fois les procdures rgulires de formation des drivs nominaux et les formes drives verbales. Dans les deux cas, il s'agit de paradigmes strictement ferms, caractriss la fois par une grande rgularit et une forte productivit. b) La drivation de manire ou expressive, beaucoup moins systmatique et plus
diversifie (redoublements, affixes divers ...) ; qui intervient essentiellement dans la formation d'un lexique secondaire : mots expressifs, affectifs, diminutifs, augmentatifs, onomatopes... Ex. : rwi = ". remu, mlang" > berwi = "tre sens dessus dessous". En berbre, la drivation joue un rle essentiel dans la formation du lexique plus que dans la syntaxe de la phrase verbale. Du point de vue de la morphognse du lexique berbre, on peut considrer que l'essentiel des formes lexicales de la langue, qu'elles soient verbales ou nominales, sont fondes sur la drivation. En principe, toute unit lexicale berbre est susceptible d'tre dcompose en : _ 1- une racine lexicale consonantique (porteuse de la notion smantique centrale).
12
J. Debois et all. Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, d Larousse, 1994, paris. P137 A.REY, 1970, p.285et p. 284
13
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INTRODUCTION
2- Schme de drivation, verbal ou nominal, qui affecte le complexe ainsi form ("mot") dune catgorie morphosyntaxique particulire. Pour la nominalisation, on identifie des schmes de noms d'action, de noms d'agent, de noms d'instrument, des adjectifs... Pour la formation des verbes, le verbe simple se confond souvent avec la racine elle-mme. On peut distinguer entre les verbes drivs en s- (agentif-transitif), en ttw- (passif-intransitif) et en m(rciproque ou passif), ainsi que les diverses combinaisons de ces morphmes. De tous limination les mots berbre, il est assez ais d'extraire la racine consonantique par des lments de drivation et des marques externes diverses.
En principe, ce schma est fond et rend bien compte de la morphognse du lexique berbre. Dans les faits, en synchronie, les choses sont beaucoup plus complexes. En ralit, cette prsentation "drivationnelle" du lexique berbre est largement de nature diachronique. Dans la langue actuelle, le rseau des relations entre racine et drivs est profondment perturb par d'innombrables accidents : volution smantique de la racine et/ou du driv, volution phontique de la racine et/ou du driv, disparition de la racine/isolement du driv et les emprunts aux langues trangres... Comme cela a t bien observ pour de nombreux dialectes, les lexmes berbres tendent vivre de plus en plus "leur vie autonome" (Galand 1974)14. Ainsi, le statut du driv d'un terme berbre nord comme argaz "homme" ne peut gure tre mis en vidence qu'en "exhumant", en touareg, le verbe regez "marcher", totalement inconnu des dialectes qui ont argaz = "homme". En d'autres termes, la relation rgz "marcher" > argaz "homme" ne relve plus de la drivation en tant que procdure synchronique, mais de l'tymologie, analyse diachronique. 15 8- Le prfixe : On appelle prfixe le morphme de la classe des affixes figurant linitiale dune unit lexicale (. . .) on remarque quune squence de trois prfixes est parfois possible, (par ex : ind-com dans indcomposable). Le prfixe ne permet pas lunit lexicale nouvelle le changement de catgorie grammaticale. 16
GALAND L. : 1974 Signe arbitraire et signe motiv en berbre , Congrs International de Linguistique Smitique et Chamito-Smitique (Paris, 1969), La Haye/Paris, Mouton. 15 CHAKER S. : 1985 Synthmatique berbre : composition et drivation en kabyle , GLECS, XXIVXXVIII/1 (1979-1984). 16 Debois J.et all. Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, d Larousse, 1994, paris. P 377
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11
INTRODUCTION
Un prfixe est un monme qui se place avant la base du systme. Par exemple : prdans prfixe. Les valeurs respectives du prfixe et de la base se combinent pour donner une nouvelle unit lexicale. Le driv par prfixation appartient la mme classe que la base. Il est prpos du lexme, se dlimite facilement : le sujet parlant sait par exprience o placer la limite entre lui et le lexme qui suit immdiatement, ce dernier en effet, ne subit pas datteinte grave dans son intgrit phonique, seul le priphrique peut se voir masqu par le jeu des assimilations. Le prfixe nest pas libral. On ne le rencontre que dans des synthmes drivs. On lidentifie sans hsitation pace quon le retrouve avec les mmes caractristiques de forme et de sens dans des sries de synthme. 9- La fonction du suffixe : Le suffixe est dabord un modificateur de classe : le lexme primitif est un verbe, le mot suffixe est un substantif fminin . 17 Suffixe modificateur de la valeur demploi : il existe des suffixes qui ne modifient pas la classe du lexme primitif, tout en dterminant la valeur demploi avec prcision et suret. Il non pas de rle catgoriseur 18 Bally. Ch : le suffixe est le signe qui indique dans quelle catgorie nouvelle entre tel ou tel smantme (selon une autre terminologie lexme), qui prend la forme dun radical, et a pour fonction de spcifier, de dterminer cette catgorie, comme lpse dtermine le genre . Le suffixe est un catgoriseur, le prfixe au contraire laisse intacte la classe du mot affixe comme lont fait remarquer (Esapir et K. Togeby p.5)
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18
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Dans ce chapitre, nous essayerons danalyser le fonctionnement des lments priphriques du thme verbal du parler kabyle et celui du parler chaoui.
I-1- prsentation : En tant que classe lexicale appartenant un inventaire illimit susceptible de senrichir dune faon permanente, en berbre, le verbe est dfini par deux critres : la fonction et la combinatoire (ou compatibilit). L o il apparait, le verbe est toujours en fonction de prdicat (ou prdicatoide en subordonne). Le verbe prsente un caractre d unifonctionnel . Le verbe berbre prsente une opposition de genre, de nombre. Une forme verbale peut se dcomposer de la manire suivante : Forme verbale= radical ou thme + affixe(s). Le radical est lui-mme form dune racine et dun schme vocalique. Les affixes (prfixe et /ou suffixe) sont les indices de personne ou de participe. Ex : parler verbe dsinence personnelle kabyle ru partir Ttruunt = tt-ruu-nt chaoui ut frapper yuta = y uta y -t uta --a (prtrit) nt r- ttruu tt---u (aoriste intensif) racine Radical thme ou schme
13
CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. La majorit des berbrisants, dont les plus connus : Basset A. (1952b) ; Penchoen Th., (1966) et (1973), Bentolila F., (1974) ; Prasse K.G., (1973), Galand L., (1977), admettent quen berbre le systme verbale sanalyse essentiellement en terme daspect ; c'est--dire que le procs est peru du point de vue de sa dure, et secondairement, en terme de temps. Lindication du temps par rapport au moment de lnonciation (pass, prsent, futur) nest que secondaire. Le systme verbale berbre est fondamentalement de type aspectuel avec six thmes verbaux qui ne sont pas tous reprsents dans les diffrentes varits : aoriste (A), aoriste intensif ou inaccompli (AI), aoriste intensif ngatif (AIN), prtrit ou accompli (P), prtrit ngatif (PN), prtrit intensif (PI). D.COHEN, note que lopposition aspectuelle accompli / inaccompli rsulte dun fait dvolution. Lopposition des verbes qui indiquent des procs ou processifs des statifsduratif (formes nominales conjugues) nest quun stade originel du chamito-smitique. Les marques des modalits verbales des processifs taient prfixes tandis que celles des statifsduratifs taient suffixes. Autrement dit, au stade originel, le systme sorganise en opposition des verbes dits processifs des statifs . Pour COHEN D., les formes daccompli berbres seraient une volution du thme statifsduratifs primitif. GALAND L., affirme que les verbes de qualit tmoignent de cette volution. Sans entrer dans le dtail des diffrentes valeurs de ces thmes, on peut dire que fondamentalement : Laoriste est une forme non marque, neutre dont la valeur dpend du contexte. Associ une particule prverbale (ad, rad, la, ...), il exprime en particulier un futur ou un optatif ; Laoriste intensif exprime un habituel, un duratif ou un procs en cours ; Laoriste intensif ngatif est la forme prise par laoriste intensif aprs la ngation ; Le prtrit indique que le procs est achev ; Le prtrit ngatif est la forme prise par le prtrit aprs la ngation.
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Exemple :
Thme Verbe parler Kabyle chaoui crire tomber aru ivu aru ivu ttaru geu ttaru geu ura uvi uri uvi IMP A AI AIN P PN
La majorit des verbes berbres obit au systme dit rgulier . En gnral, on a un radical auquel viennent s'ajouter des affixes portant des significations multiples. Quelle que soit sa modalit daspect, cette srie dindice des personnes, se combine avec le verbe. Ces affixes sont appels dsinences verbales et se prsentent sous trois formes possibles : Dsinence initiale : elle se place avant le radical : twala = t + wala (elle a vu) Dsinence finale : elle se place aprs le radical : walan = wala + n (ils ont vu) Dsinence mixte : elle se prsente en deux parties, l'une en prfixe et l'autre en suffixe du radical: twalav = t + wala + v (tu las vu).
Remarque : Qu'elle soit initiale, finale ou mixte, la dsinence verbale joue exactement le mme rle, elle nous renseigne sur la personne, le nombre et le genre du sujet, en conjugaison.
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(elles)
Le trait reprsente un verbe, c'est--dire un lexme accompagn ou non dune modalit aspectuelle ou un monme de drivation.
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Dans le dialecte kabyle, la marque de la troisime personne du masculin singulier, semble subir une alternance y/i, de nature morphologique lie un conditionnement phonique ; c'est--dire: y- se manifeste devant deux consonnes successives ou une consonne tendue ([c1c2v...] ou [- C1...]). Exemples : y-bda il a commence ; y- Na il a chante ; yDa il a accompagne . i- se manifeste devant les squences [cv...] et [c1c2c3], o la voyelle peut tre : /a/, /i/, /u/, ou []. Exemples : i-fuq il a russi , i- kcm [i-kcm] il a entre .
Cette distribution de lalternance y-/i- (ces deux variantes) ne peut tre vrifie que dans le syntagme verbal, constituant un nonc minimum. Cependant, des oppositions pertinentes entre /i/ et /y/ peuvent se rencontrer dans le cas des lments non verbaux, et dans les mmes conditionnements phoniques. Pour le nom, lopposition dtat est marque par la prsence de /y/ comme marque dtat dannexion, et par la prsence de /i/ pour ltat libre. Ex : ia (E.L.) pierres ~ ya (E.A). Pour le verbe, la seule variante possible est celle y: y-a il a vu .
Il existe une variante, rare, de la premire personne du pluriel, suffixe (n...mt) dont le statut est indcis en Kabyle. Nous fminine: Nxedmemt, Neff$emt vous dtes comme cela chez vous? Nous masculin: nexdem, neffe$
Dans le dialecte chaoui, le prfixe / t / des 2me personnes et de la 3me personne singulier fminin est susceptible daltration sporadique aboutissant /h/ lorsquil est prcd et suivi dune voyelle. Ex : u t-rrag ca elle ne sort pas = u h-rrag ca elle ne sort pas Ma t-usi-d si tu viens = Ma h-usi-d si tu viens
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Lassimilation : Lorsque la modalit pr- verbale ad ( valeur non rel) est en contact direct avec le prfixe de lindice de personne (marque personnelle t-) ; autrement dit, lorsque la marque personnelle t- est, prcde de ad, il se produit lassimilation. Ex. : /ad +t- / " [a T.....]. Lassimilation se produit alors pour les marques personnelles suivantes : 2me personne du masculin singulier : / ad t----v / " [a T----- v] . [a Tafv] Tu trouverais 2me personne du masculin pluriel : / ad t ------- m / "[a T------- m]. [a Tafm] Vous trouveriez 2me personne du fminin pluriel : / ad t ----------mt/ " [ aT----------mt]. [a Tafm] Vous trouveriez Ce phnomne dassimilation peut se produire quand la marque suffixe de la deuxime personne du singulier (t-------- v) est en contact direct avec le pronom personnel affixe du verbe rgime direct (-t). Les exemples suivants le montrent clairement : 2me personne du masculin singulier : /t -----v/ + /t/ le [ti] Tu las mang . 2me personne du masculin pluriel : /t -----v/ + /tn/ les [tin] Tu les as mangs . 2me personne du fminin pluriel : /t -----v/ + /tnt / les [tint] Tu les as mangs. [t ------- nt ]. [t ------- n]. [t ------- ].
En chaoui, la particule apparait sous la forme (a) lorsquelle se trouve spare du verbe par lune des modalits satellites (ou priphriques), ex : a-$en-isser quil nous protge . Lorsque (ad) prcde immdiatement une forme verbale prfixe (t) (2me pers. sing. et 3me
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. pers. fm.), le (d) et le (t) se manifestent comme (tt), ex : at-tebzeg elle sera humide . De mme le (d) et le (n), prfixe de la 1re pers. plur. se manifestent comme (nn). Un (h) la prcde souvent mais non systmatiquement lorsquun mot la prcde qui se termine en (a), ex : aseggas-a had ila cette anne sera bonne . Une assimilation complte du prfixe t . Elle est sporadique et ne semble arriver que devant / x/ et /$/ : Ex : [ma t-xxs-v] "[Ma xxs-v] Tu veux .
Tous ces phnomnes, sont considrs souvent comme des variantes morphologiques, parce que cest le conditionnement phonique qui les a entrains. Nous avons vu que les dsinences sont les mmes quels que soient le temps ou l'aspect. Aux diffrentes formes verbales, il faudrait ajouter les indices du personne de limpratif, elles ne varient qu'en fonction de la personne, du nombre et du genre, elles sont en cela, parfaitement reconnaissables, aussi, il n'est pas ncessaire de les mettre en vidence d'une quelconque faon. Nous crivons donc les verbes conjugus avec leurs dsinences, sans sparation aucune. Ex : 2me personne du masculin singulier : ---------------2me personne du masculin pluriel : ----------------t 2me personne du fminin pluriel : ---------------mt [aru] cris [arut] crivez [arumt] crivez
Dans certains parlers / varits, la dsinence de la 2me personne masculine pluriel est /-m/ : [arum] crivez .
I-3- Les indices de personnes des verbes dtat : Quelques variantes (kabyle, touareg,...) possdent encore un type de conjugaison spcifique au prtrit caractris par des dsinences personnelles suffixes pour les verbes de qualit ou dtat .
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. Au thme du prtrit, les verbes dtat combinent des marques personnelles particulires. Tandis qu laoriste, ces verbes se combinent avec les indices de personne du systme dit rgulier . Ce systme particulier (srie spcifique) de marques personnelles du prtrit est caractris par les traits suivants : Appartient au systme irrgulier et il nest constitu que par des marques suffixes.
La neutralisation entire des oppositions du pluriel (toutes les personnes du pluriel sont marques par une forme unique).
1re personne sing. (commun) 2me personne Sing. (commun) 3me personne du masculin sing. 3me personne du fminin sing. Au pluriel : forme unique.
En Kabyle comme dans tout le domaine berbre, cette srie est trs particulire. Signalons que ce systme est en rgression sur lensemble de domaine berbre. Particulirement en Kabyle, il existe de nombreux indices qui montrent que ce systme est en rgression, au profit du systme rgulier, comme le montre les exemples suivants :
(marque qui appartient au systme irrgulier Qu-it ils sont secs. Smev-it ils sont frais.
Dans notre corpus, nous avons relev un nombre trs rduit dtat dont la majorit est base trilitre. Certains verbes dtat ne sassocient que partiellement au systme irrgulier (srie des marques suffixes) : Y-w il est difficile (marque rgulire prfixe : 3me personne du masculin
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. singulier). Y-bd il est loin (marque rgulire prfixe : 3me personne du masculin singulier). Mais, au pluriel, ils sassocient avec tous les pronoms personnels du pluriel : W-it ils sont difficiles . Bd-it ils /elles sont loin .
Un certain nombre de verbes, smantiquement ce sont des verbes dtat, ne se combinent que partiellement avec la srie irrgulier, et dune faon rare : Ex : qa / $a tre sec, se desscher
Il faut noter que cette catgorie de verbes senrichit de certains emprunts larabe : les adjectifs arabes dits passifs de forme : m cl c2vc3 peuvent avoir un traitement similaire celui des verbes de souche berbre, et se combinent aux indices de personne suffixs : mqbl tre accept, accord mqbul it tre accept pluriel
En Chaouia, les verbes d'tat n'ont pas de conjugaison particulire (suffixe) au thme de prtrit. Le mme jeu unique de marques personnelles se combine tous les verbes quelque soit le thme. Sur ce plan, les donnes aurasiennes ne conviennent pas donc celles des autres parlers berbres du Nord, et se distinguent nettement du kabyle qui apparait comme un dialecte trs isol sur ce plan, dans l'ensemble de berbre du Nord.
I-4-a- Dfinition : Les particules locatives, appeles aussi particules de direction, sont employes avec le verbe conjugu, pour en changer l'orientation. Nous les appelons aussi les modalits satellites ou priphrique du verbe. Cette nomination se justifie par le fait que ces modalits se placent, en proposition principale, immdiatement aprs le verbe si celui-ci nest pas accompagn de
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. la particule de ngation (ur ou ud) ou la particule projective (ad). Si lun de ces deux est prsent, leur place est devant le verbe, entre celui-ci et la particule qui le prcde. Elles peuvent se prsenter sous deux formes diffrentes : 1. forme entire : id et in 2. forme rduite : d et n Id indique un mouvement vers le locuteur, marque surtout un rapprochement par rapport soit celui qui parle, soit lun des participants au fait verbal. Dans le mme ordre de faits, il dnote parfois la notion de retour en arrire, de rapprochement par rapport au point de dpart. En chaoui, ce monme ne soppose qu zro, c'est--dire son absence. Par contre, en kabyle, elle soppose in . Elle indique un mouvement vers l'interlocuteur ou vers un endroit dont il question. Mais cette particule dorientation orientale et extrme orientale. Ex : Parler Exemple Kabyle awi (prends, porte) awi-d (porte vers ici, apporte, donne ici) awi-n (apporte l-bas, emporte l-bas) siwel- as- id (appelle-le ici) siwel as- in (appelle-le l-bas) as (venir) ur n- y-ttas ara = (il ne viendra pas lbas) ur d- y-ttas ara = (il na pas appel ici) ad yeddu (il ira) a d- y-ddu ; ad a n- y-ddu ; ad l-bas) t-Ks-ih-id elles lenlve ad ak-tt-id-n-awi nous te ad- y-ddu (il viendra) lamnerons an- y-ddu (il viendra h-usi--d tu viens ud id-i-g u c il ne tombe pas chaoui Awi Ttawi-nt-id is$arn elles apportent du bois As nest atteste quen Kabylie
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I-4-b- Emploi avec le verbe isol Lorsque le verbe n'est pas accompagn de pronoms personnels, d'indice du futur ou de conjonctions, la particule locative se place aprs celui-ci est prend toujours la forme rduite d ou n . Impratif : A-d (avance par ici) As-t-n / as-m-n (venez l-bas) - masculin awi-mt-d (apportez ici) fminin -
Prtrit : Kabyle Sawel-n-d (ils ont appel - ici -) y-usa-d (il est venu - ici -) dda-nt-n (elles sont venues - l-bas -) t-ww-v-n (elle est arrive - l-bas -) Chaoui t-hGa-d elle (se) prpare y-f-d taqsi t il prend un plat
Aoriste intensif : Kabyle y-ttawi-d (il ramne habituellement) ttawev-n-d zik (ils arrivent - habituellement tt) y-steqsay-n (il prend des nouvelles de chez vous) y-ttas-n (il vient l-bas - habituellement -) Chaoui Tta$-n-d ils sachtent Ttawi-nt-id elles apportent Ttg-n-d ils font i-$Mi-d il pousse
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I-4-c- Emploi avec verbe laoriste ad : Lorsque le verbe est laoriste, il est gnralement sous la forme ad + verbe l'aoriste ou l'inaccompli. Ex : Ad y-awi (il emportera) Dans ce cas, la particule locative viendra se placer entre la particule de projective ad et le verbe. On a alors deux ralisations possibles : Kby : 1. a-d- y-awi / a-n- y-awi (il ramnera ici /...l-bas) 2. Ad d-y-awi / ad n-y-awi Cha: 1. a-d-i-rg il sort / ad d-i-rg 2. a-d-y-ali il monte / ad d-y-ali
I-4-d- Emploi avec les pronoms affixes : En prsence des pronoms affixes complments du verbe, les particules de directions se prsentent toujours sous forme entire id et in . Elles se placent immdiatement aprs le (ou les) pronom (s). Kabyle Fk- it- id (donne-le ici) ; y-ufa-tn- id (il les a trouvs) ; awi-y-as-in (ramne-lui -l-bas) ; awi-tn-in y-hgga-y-as-tn-id (il les lui a prpars) Chaoui t-Ks-ih-id elle lenlve la hn-id-ttuat ne les ramenez pas tta-n-as-id ils lui achtent
I-4-e- Emploi avec la forme ngative : Lorsque le verbe est la forme ngative, la particule locative se place aprs la particule de ngation ( ur ou ud ) et prend la forme rduite d ou n .
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. Ex : Kby : ur y-dd ara > ur d-y-dd ara (il n'est pas venu) Cha : u-d-y-uvu ca > ud d-y-uvu ca (il ne tombe pas) Remarque : Lorsqu'on a un pronom personnel, elles se placent aprs celui-ci : Kby : ur t- id-y-fk ara (il ne l'a pas donn) ur as-tn-in-y-sdd ara (il ne les lui a pas envoys avec) Cha : ul hnt- id- ttawin (ils ne les emportent)
I- 4-f- Emploi dans les interrogatives et subordonnes Dans les phrases interrogatives et aprs les mots interrogatifs, les particules de directions se placent toujours aprs les conjonctions iy ou ara , elles se prsentent alors sous forme rduite d ou n . Kab : anwa iy-d- y-usa-n ? (Qui est venu?) melm'iy-d- y-sawl ? (quand a-t-il appel?) wukud iy-n- y-dda ? (avec qui est-il venu? -l-bas) w-ara-n-y-ddu-n ? (qui viendra? - l-bas -) cha : mani id-y-usa ? Do t-il vient
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. ani id- husa hmektert ? Dans les subordonnes, les particules de directions se placent aussi aprs la conjonction de subordination et prennent la forme rduite. eran melm-iy-d-yusa (ils savent quand il est venu) ur tesiv d acu iy-d-yenna (il n'a pas dit grand chose) er anw-ara-n -yesteqsin (vois qui demandera des nouvelles)
I-5- La modalit ngative : I-5-1- prsentation : On prsentera ici les traits essentiels de la ngation en berbre et surtout, les principales interrogations que suscitent les diffrentes facettes de ce phnomne syntaxique et smantique. On tentera de ngation en berbre. La modalit ngative est un dterminant grammatical et de combinabilit quasisystmatique avec des lexmes verbaux et nominaux. La modalit ngative du verbe contient deux parties qui se placent en deux points diffrents de la chaine, le signifiant de la ngation est donc discontinu. Elles sont spares lune de lautre par le signifiant du verbe. Le signifiant de la ngation est discontinu, car le choix du signifie ngation entraine la prsence de deux parties en deux points diffrentes de la chaine. Elle na aucun impact sur les rapports syntaxiques existants dans lnonc. Elle a pour noyau un monme de la classe verbale. Cette modalit encadre non seulement le verbe, mais aussi ses satellites . A un niveau trs gnral, on commencera par dire que la ngation prsente, lchelle globale du berbre, une homognit trs forte quant ces aspects centraux, mais aussi des donner une vue la fois plus prcise et plus diversifie de la
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. lments significatifs, nettement secondaires, de diversit dans ses aspects priphriques. La ngation de lnonc verbal peut tre formalise sous le schma suivant : Ng1 + Verbe [thme ventuellement spcifique] + (Ng2)
Kabyle : y-krez = il-a/ labour ur y-kriz (ara) = (ng1) il-a/ labour (ng2) chaoui : tteooa-n = ils laissent ud tteooa-n (ca) = (ng1) ils laissent (ng2) Il y a donc partout un lment prverbal commun et obligatoire, dont la forme de base est /wer/, mais qui peut connaitre, selon les parlers et les contextes phontiques de nombreuses variantes : /ur/ (de loin la plus frquente), avec vocalisation de la semivoyelle ; /u/, avec chute de la liquide, essentiellement devant une forme verbale commenant par une consonne apicale ; (ul, ud...) la suite dassimilation devant une latrale ou une dentale. Beaucoup de ces ralisations, qui sont toutes au dpart manifestement conditionnes par un contexte phontique, peuvent localement acqurir une autonomie totale par rapport un environnement prcis et accder alors au statut de variantes rgionales. Lorsque le segment initial du signifiant est mis devant une consonne, (ur / ud) se ralise ou devient souvent/ u/. Le /r/et /d/ subissent une chute. Le 2me segment quant lui ne subit aucune modification. Dans le sous-ensemble des dialectes qui connaissent la marque de ngation postverbale, celle-ci prsente des signifiants extrmement divers : Le kabyle de Grande Kabylie a ara, mais la Petite Kabylie connait des formes bien plus varies : ani, k... (Cf. ici mme la contribution dA. Rabhi 1992 et 1994 ;) Le chaoui a des formes du type : ca ou c... Ex : Kabyle : ur nessin ara ne qui sait pas Chaoui : ud nemmir ca ne qui finit pas
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. Dans les dialectes qui recourent un second lment ngatif, celui-ci nest pas toujours prsent dans tous les contextes. Le second lment de la ngation nest pas primitif en berbre : il sagit lvidence dun renforcement secondaire de la ngation fondamentale /wer/, opr de faon largement indpendante dans les diffrentes zones dialectales qui le pratiquent, mme si lon dcle dans ce processus des convergences certaines. En rgle gnrale, dans les environnements o sexercent de fortes contraintes syntaxiques (relatives, phrases interrogatives, phrases de serments, succession de ngations coordonnes...), le second morphme est soit facultatif, soit totalement exclu : Ex : Kabyle : y-kcem = il-est entr ur y-kcim ara : Ng1 il-est entr Ng2 = il nest pas entr mais : ggull-$ ur y-kcim ! : jure-je ng1 il-entre = je jure quil nentrera pas ! 2
Chaoui : ud ssarad-nt ca elles ne lavent pas Ud ttaf-n ca ils ne trouvent pas Les conditions dans lesquelles /ca/ napparat pas avec /ud/ ne sont pas sans rappeler souvent celles dans lesquelles /pas/ est absent en franais. Elles peuvent souvent se dfinir par la prsence dans la mme proposition de lun ou plusieurs des lments suivants y.oo un (une personne) ou .dd personne , se trouvant avant ou aprs le verbe en fonction primaire, cest-- dire comme nominaux : Ex chaoui : edd u $en-isell personne ne nous entendra yeoo ud ittawi i yioo personne ne vole personne Ma u tessin tict zeg-sent si personne dentre elles ne sait
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. I-5-2- Le noyau verbal la forme ngative : La prsence de la ngation /wer/ exerce des contraintes morpho-syntaxiques fortes sur le verbe avec apparition dune forme verbale spcifique (un thme verbal particulier du ngatif) marque en loccurrence par un changement vocalique : Kabyle : y-krez/y-kriz, y-kcem/y-kcim, i-gla/i-gli Chaoui : t-oo / t-ooi, t-ssen/ t-ssin, t-lla/ t-lli) Ou bien, dans dautres conditions, des restrictions plus ou moins fortes du paradigme des thmes verbaux, limitation des inventaires sur lesquelles on reviendra plus loin. Il apparait que la ngation nest pas seulement une modalit additionnelle, extrieure au verbe, mais quelle influe directement sur le verbe lui-mme, notamment sur linventaire des thmes. Partout, la ngation a une incidence forte sur le verbe: Le paradigme des formes thmatiques possibles en contexte ngatif connait dimportantes modifications par rapport celui de lnonc positif. Deux configurations sont reprsentes et combines dans les diffrents dialectes : lapparition de thmes verbaux spcifiques dits ngatifs et/ou la rduction, souvent trs marque, du paradigme des thmes aprs la ngation.
I-5-2-a- Le Prtrit ngatif (PN) : une forme gnralise et ancienne. Dans quasiment tous les dialectes, lorsque la particule ngative accompagne un verbe au prtrit, le verbe est la forme dite du prtrit-ngatif . Les nombreux verbes qui connaissent cette forme spciale sont caractriss par le vocalisme / i/ soit avant soit aprs la dernire consonne radicale (un thme verbal particulier du ngatif, marqu en loccurrence par un changement vocalique), (ou // en touareg). Du point de vue de lanalyse synchronique, les choses ne souffrent daucune ambigut : le thme de prtrit ngatif est une simple variante morphologique obligatoire du prtrit en contexte ngatif. En dautres termes, il ny a
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. fonctionnellement quun seul thme, le prtrit, qui connat deux ralisations selon les contextes : P en nonc positif P se ralise PN en nonc ngatif. Le prtrit ngatif est donc une simple contrainte morphologique, ce que confirme dailleurs la tendance marque dans de nombreux parlers berbres, en abandonner lusage (le prtrit devenant la forme unique). Mais on constate, mme dans les dialectes o lusage de Prtrit ngatif est bien tabli, une rgression sensible. En kabyle, par exemple, dans lusage courant, non littraire, il disparat souvent au profit de P et lon relve, pour de nombreux verbes, une hsitation des locuteurs quant lexistence dune forme Prtrit ngatif. Prtrit ngatif est un thme verbal non fonctionnel, en nette perte de vitesse. Mais il en a t videmment autrement une date ancienne. Le non pertinence actuelle est ncessairement secondaire et le thme Prtrit ngatif a eu, en dautres temps, une fonction smantique relle. Cest ce dont tmoigne encore trs clairement le kabyle puisque dans ce dialecte le thme en /i/ nest pas limit au contexte ngatif : il est galement utilis aprs les subordonnants dhypothse (ammer, lukan, si ) : ammer yeddi, a d d- yawi amur-is = sil y tait all, il aurait eu sa part Cette extension confirme, comme lavait not Andr Basset (1952 : 15), que le thme en /i/ nest pas primitivement une forme de ngatif. Il avait trs probablement une fonction et des usages beaucoup plus larges qui se sont rduits au cours de lvolution de la langue. Lhypothse la plus srieuse a t formule, il y a dj longtemps, par Andr Picard (1959), mme si lapproche est maintenant quelque peu dpasse ; ce thme en /i/ serait une ancienne forme valeur intensive qui devait tre employe dans des environnements forte modalisation : noncs ngatifs (interdiction), de souhait, dhypothse irrelle etc. I-5-2-b- Les formes ngatives de laoriste :
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. De manire quasi-symtrique, il existe dans un grand nombre de dialectes, une forme particulire daoriste intensif ngatif (AIN) dont lapparition est strictement dtermine par la prsence de la ngation; on aura ainsi: - AI : i-ttawi = il emmne (habituellement) - AIN : (ur) i-ttawi = il nemmne pas (habituellement) (du verbe awi emmener, amener, emporter ) Ltude rcente de Kossman (1989) a montr que le phnomne tait assez largement diffus travers le domaine berbre : touareg, mozabite, ouargli, rifain... et quil avait donc de fortes chances dtre ancien, voire berbre commun . Pour ce qui est du complexe ad + Aoriste, qui peut tre considr comme une vritable forme de base dans de nombreux dialectes, avec une valeur temporelle (futur) ou modale (potentiel) (Cf. Chaker 1995), En kabyle et dans de nombreux dialectes nord chaoui on observe un phnomne intressant de rduction du paradigme : en face des diffrentes formes issues de laoriste (quatre au minimum : Aoriste, Aoriste intensif, ad + Aoriste, ad + Aoriste intensif), il ny a plus, en nonc ngatif que lAoriste intensif. En dautres termes, il y a neutralisation des diffrentes formes de la sphre de laoriste au profit du seul Aoriste intensif, qui acquiert ainsi le statut d archi-aoriste polyvalent : nonc positive Kabyle Awi= prendre A: yawi ad + A : ad yawi AI : yettawi ad + AI : ad yettawi Ad+A: ad yuvu AI:Igeu ad+ AI: ad igeu chaoui uvu= tomber A: yuvu
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CHAPITRE I : Les lments priphriques du thme verbal. Awi= prendre AIN: ur yettawi uvu= tomber AIN: ud igeu
Dans ces dialectes, en nonc verbal ngatif, le systme des formes en opposition se rduit donc de manire drastique puisquil nexiste plus que deux thmes : Prtrit ngatif Sachant que le prtrit ngatif est certainement une ancienne forme dintensif, on aboutit alors un constat fort intressant : en contexte ngatif, de nombreux dialectes berbres, un moment donn de leur histoire, ont eu tendance nemployer que des thmes intensifs, confirmant ainsi lexistence dun lien smantique troit entre ngation et modalisation. La ngation nest effectivement pas une simple opration logique neutre oprant sur lnonc positif : elle implique le plus souvent une trs forte intervention de la subjectivit du locuteur, do cette tendance recourir des formes intensives. Conclusion : En conclusion, on peu dire que les lments priphriques du thme verbal se manifestent de la mme faon dans les deux dialectes (kabyle et chaoui). 1- La srie, dite rgulire, dindices de personne, est identique pour les deux parlers. Mme sil existe une simple diffrence dordre phonique. 2- Le systme, dit irrgulier, est inexistant dans le dialecte chaoui, tant donn que le verbe dtat se combine avec le systme rgulier. 3- La position de la particule de direction est la mme pour les deux dialectes (kabyle et chaoui). Dautre part, le dialecte kabyle oppose deux particules (id / in)alors que le dialecte chaoui na quune seule qui soppose son non existence. 4- La ngation est la mme pour les deux parlers, malgr une diffrence dordre phonique.
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On distingue deux catgories formelles : Les radicaux courts : Les verbes radical court sont des monolitres jusqu'aux trilitres voyelle zro c'est--dire : (v) C(v); C(v); (v) C1(v) C2(v), C1C2C3. Les radicaux longs : Les verbes radical long sont tous les types de radicaux, au-del de trilitres voyelle zro (Trilitres voyelle (s), quadri- et quinquilitres).
Notons que toutes les statistiques donnes sont calcules sur un total de 261 verbes de chaque corpus.
Les radicaux court :( base monolitre, bilitre et trilitre voyelle zro) reprsentent environ 89,02 % des verbes en chaoui et 90,15% des verbes en kabyle. Ce sont des verbes du type :
Radicaux courts (v) c (v) : C(v): (v) c1(v)c2(v) : (v)C1(v)c2(v): (v)c1(v)C2(v) (v)C1(v)C2(v) c1c2c3: c1C2c3 Total
chaoui
Total 3,79% 8,71% 3,03% 8,33% 30,30% 67,80% 7,2% 15,15% 7,2% 10,61% 0,38% 0,38% 28,03% 57,58% 9,09% 10,61% 89,02% 179,17%
Les radicaux longs: les verbes de cette catgorie sont base trilitre voyelle pleine et quadrilatre (reprsentent environ 16,37 % des verbes dans le corpus chaoui et 14,18 % dans le corpus kabyle). Ils prsentent les verbes du type : 33
Les deux catgories formelles, semble-t-il, ne prsentent pas un certain quilibre. Ce sont les verbes radicaux courts qui prsentent un grand nombre doccurrences verbales dans la premire catgorie formelle. (Environ 89,02 % en chaoui et 90,15 en kabyle des occurrences verbales) dont la quasi-totalit des verbes de cette catgorie est base monolitre ou bilitre (environ 59,08% en kabyle et 51 ,90% en chaoui).
Tandis que, les verbes base trilitre voyelle zro prsentent une petite minorit (environ 37,12 % en chaoui et 31,07% en kabyle des verbes du corpus).
Les verbes radicaux longs qui reprsentent un petit nombre doccurrences verbales dans la deuxime catgorie formelle. Environ 9,58% en kabyle et 13,16% en chaoui des trilitre voyelles pleine et 4,6% en kabyle et 3,20%en chaoui des verbes quadrilatre.
On distingue traditionnellement, selon les parlers et selon les auteurs, au moins quatre formes morphologiques du verbe : laoriste, laoriste intensif, le prtrit, et le prtrit ngatif. Cependant, la dernire catgorie ne reprsente du moins dans ces deux parlers, quun accident morphologique faisant partie du monme de ngation. Syntaxiquement on ne peut jamais opposer dans une position donne, plus de trois formes du verbe.
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- Schme du prtrit :
Schme du prtrit Radicaux court vc : ac uc ic v1c1v2c2 : ic1ac2 ic1ic2 uc1uc2 uc1ac2 v1cv2 : aci acu ici icu C: Cv : Cu Ci c1c2: Ci + Ca Ci c1c2 c1c2i +c1c2a Cu Ci c1c2a / c1c2a + c1c2i / c1c2u + c1c2a *r, kes, xs=c1c2 C1c2 : c1C2 vc1c2: ac1c2 uc1c2 35 uc1c2 C1c2 * wwet "wweta c1C2 C1c2 *mmet =mmut c1C2 / c1uC2 Uci Uci + uca Ci +Ca // Ci + Ca Uci / ci // Ca Icu + uci Ca + Ci // uc1ac2/ C1ac2/ C1c2 uc1ac2 uc1ac2 ic1ac2 // // // uci + uca // Ic uci +Uca uc / uca // Kabyle chaoui
uc1c vc1c2v: ac1c2u ac1c2i c1v c2 : c1ac2 c1ic2 c1uc2 C1 vc2: C1 ac2 C1 i c2 C1 uc2
//
uc1c2
uc1c2a uc1c2a
//
c1c2 v : c1c2i c1c2 u c1c2 a c1vC2 : c1uC2 c1iC2 c1aC2 c1C2 v : c1C2 a c1C2i c1v1C2v2: c1uC2i c1uC2a c1v1c2v2: c1ac2i c1ac1a c1uc2i c1ac2u 36 c1uc2a / c1ac2a / c1ac2i c1ac2a / c1uc2a c1ac2a / c1c2i c1uc2i ac1ac2a // // c1uC2i c1uC2a // c1C2 a c1C2 a * wella "wulla c1C2a c1uC2 c1uC2 c1aC2 c1uC2 c1iC2 // c1c2i c1c2 i + c1c2a * fsu"fsa // c1c2 a c1c2u / c1c2a c1c2a *hyi " hiya
c1uc2a
c1C2c3
c1C2c3
c1C2c3
- Schme daoriste:
Schme daoriste Radicaux court vc : ac uc ic v1c1v2c2 : ic1ac2 ic1ic2 uc1uc2 uc1ac2 ac1ac2 // ic1ac2 ic1 ic2 / uc1ac2/ C1ac2 / // ic1ac2 uc1ac2 uc1ac2 ac1ac2 v1cv2 : aci acu ici icu C: Cv : Cu Cu 37 Cu aci acu ici // C aci acu ici icu C // // // ac // Ic ac uc // Kabyle Chaoui
Ci c1c2: C1c2 : c1 C2 vc1c2: ac1c2 uc1c v1c1c2v2: ac1c2i ac1c2u c1v c2 : c1ac2 c1ic2 c1uc2 C1 vc2: C1 ac2 C 1i c2 C1 uc2 c1c2 v : c1c2i c1c2 u c1c2 a c1vC2 : c1uC2 c1iC2 c1aC2 c1C2 v : c1C2 a c1C2i c1v1C2v2: c1uC2i c1uC2a
Ci c1c2: C1c2 : c1 C2
Ci c1c2: C1c2 : c1 C2
ac1c2 //
ac1c2 uc1c
ac1c2i ac1c2u
//
C1 ac2 C1 i c2 C1 uc2
c1c2i c1c2 u //
c1uC2 c1iC2
// c1C2i
c1C2 a c1C2i
// // 38
c1uC2i c1uC2a
c1v1c2v2: c1a1c2i c1ac2a c1uc2i c1ac2u c1uc2a vC1c2 aC1c2 uC1c2 c1c2c3 aC1c2 uC1c2 c1c2c3 aC1c2 uC1c2 c1c2c3 c1ac2i / c1C2u // // // // ca1c2i c1ac2a c1uc2i c1ac2u / a c1ac2u c1uc2a
c1C2c3
c1C2c3
c1C2c3
Schme daoriste intensif Radicaux courts vc : ac uc ic v1c1v2c2 : ac1ac2 ic1ic2 uc1ac2 v1cv2 : aci acu ici icu tt-aci tt-acu tt-ici *ini= qqar // 39 tt-ici * ini "qqar tt-aci // tt-ac1ac2 tt-ic1ic2 / tt-C1ac2 tt-uc1ac2 tt-ic1ac2 // // tt-ac // tt-ic tt-ac tt-uc / uC * ut = at /tt-u // Kabyle chaoui
uCu C: tt-C + tt-Ca / tt-aCa / tt- tt-C / tt-C + tt-aCa / tt-Ca C+ tt-Cay * =tT Cv : Cu Ci c1c2: tt-Cu tt-Ci C1ac2 c1C2 tt-ac1c2a tt-c1uc2 / tt-c1uc2u *es= tt-sis *sew=tess/ sess *fk= tt-akk tt-c1c2 /tt-c1uc2 tt-c1uc2 / tt-c1uc2u c1C2+ tt-c1c2 tt-c1uc2 c1C2 +C1ac2 *$z=qaz *sew=tess/ sess *rg= trrag+ rrag +rray C1c2 : tt-c1C2a / tt-c1C2-ay tt -C1c2 / *kker= tt-kkar+ tt-nekkar *mmet= tt-metta vc1c2: ac1c2 tt-ac1c2 tt-ac1c2/ tt-ac1c2 + tt-ac1ic2 uc1c2 // tt-uc1c2 / uC1c2 / tt-uc1ac2 *arew= tt-arew+ tt-aru vc1c2v: ac1c2u tt-ac1c2u / // tt-Cu tt-Ci tt-C1c2 c1C2 * =tett
40
// // //
c1ic2 c1uc2
tt-c1ic2i tt-c1uc2u
C1 vc2: C1 ac2 Cic tt-c1ac2 / tt-c1aC2a tt-c1ic2(i/a) tt-C1(a/i)c2(i/ay) C1 uc2 c1c2 v : c1c2i c1C2i c1C2i+ c1c2ay/ tt-c1iC2i+tt-c1C2a c1c2 u c1c2 a c1C2 u // c1C2u/tt-c1c2a * rwu=rway c1C2a tt-c1c2a c1C2(i/a) + tt-c1c2a c1C2a+ tt-c1ac2a) c1aC2u + tt-ic1c2ay c1C2a+tt-c1C2u cvC : c1eC2 c1aC2 c1iC2 c1uC2 c1C2 v : c1C2 a // 41 tt-c1C2a tt- c1eC2ay tt-c1aC2+ tt-c1aC2ay tt-c1iC2i +tt-c1uC2uy tt-c1uC2 /+C1uC2uy c1C2ay+tt- c1C2a/ tt-c1C2 // tt-c1iC2(a/i) tt-cuC/ +tt-cuCa // tt-c1ac2/ tt-c1ac2a C1aC2a/ tt-CaCa tt-c1ac2a
c1C2i c1v1c2v2: c1ac2i c1ac2a c1uc2i c1ac2u c1uc2a c1v1C2v2: c1uC2i c1uC2a c1c2c3
tt-c1C2i /+ tt-c1C2ay
tt-c1C2i
tt-c1ac2i / +tt-c1ac2ay // // // //
// // c1C2c3 / + tt-c1c2c3. c1C2ac3 / + tt-c1C2ic3. tt-ac1c2ac3 / + (tt-c1Cic3 /c1C2c3). C1ac2ac3 /+ c1C2c3. c1C2ac3/+ tt-ac1c2ac3. c1C2c3 +tt-c1c2ac3. *bder=tt-adder.
c1uC2ay+ tt-c1uC2uy tt-c1uC2a tt-c1c2c3/+ tt-c1c2ic3. c1C2c3. tt-c1c2ic3 . c1C2c3+ tt-c1C2ac3. c1C2uc3. tt-c1c2ac3. c1C2c3+ tt-c1c2c3. tt-c1c2c3+ tt-c1C2ac3. * smem = tt-ismem.
c1C2c3 tt-c1C2ic3
schme du prtrit :
c1c2c3v: c1c2c3i c1c2c3a c1c2c3u c1vc2c3 c1ac2c3 c1ic2c3 c1uc2c3 c1c2ac3 c1c2uc3u c1ac2ac3 c1vC2c3 c1aC2c3 c1iC2c3 c1uC2c3 c1C2ac3 c1uc2c3u c1c2c3c4 c1ac2c3c4 c1c2ac3c4 c1c2uc3c4 c1uc2ac3c4
c1c2c3v: c1c2c3a // //
c1uc2c3 c1ac2c3 // // // //
schme du lAoriste :
Schme dd laoriste Radicaux longs c1c2c3v: c1c2c3i c1c2c3a c1c2c3u c1vc2c3 43 c1c2c3i // // c1c2c3i c1c2c3a c1c2c3u Kabyle chaoui
c1ac2c3 c1ic2c3 c1uc2c3 c1c2ac3 c1c2uc3u c1ac2ac3 c1vC2c3 c1aC2c3 c1iC2c3 c1uC2c3 c1C2ac3 c1uc2c3u c1c2c3c4 c1ac2c3c4 c1c2ac3c4 c1c2uc3c4 c1uc2ac3c4 riste intensif :
c1ac2c3 c1ic2c3 // // // // c1vC2c3 c1aC2c3 c1iC2c3 c1uC2c3 c1C2ac3 c1uc2c3u c1c2c3c4 // c1c2ac3c4 c1c2uc3c4 //
c1ac2c3 c1ic2c3 c1uc2c3 c1c2ac3 c1c2uc3u c1ac2ac3 c1vC2c3 c1aC2c3 // c1uC2c3 c1C2ac3 // c1c2c3c4 c1ac2c3c4 // c1c2uc3c4 c1uc2ac3c4 ch me du lAo s
Schme de laoriste intensif Radicaux longs c1c2c3v: c1c2c3i c1c2c3a c1c2c3u c1vc2c3 c1ac2c3 tt-c1ac2ac3 // c1ic2c3 tt-c1ac2ac3 // 44 tt-c1ac2c3 tt-c1ac2ac3+ tt-c1ac2ic3 tt-c1ic2c3 tt-c1ic2c3+ tt-c1ac2ac3 tt-c1c2c3i // // tt-c1c2c3i tt-c1c2c3a+ C1c2c3ay c1c2c3aw Kabyle chaoui
// c1uc2c3 // // c1c2ac3 // // // c1c2uc3u c1ac2ac3 c1vC2c3 c1aC2c3 c1iC2c3 c1uC2c3 c1C2ac3 c1uc2c3u c1c2c3c4 tt-c1aC2ac3 C1iC2ic3 tt-c1uC2uc3/+ c1uC2uc3 // tt-c1uc2c3u tt-c1c2c3ic4 // //
tt-c1c2ic3+ tt-c1C2ac3 tt-c1uc2uc3/ tt-c1uc2c3 tt-c1uc2uc3+ C1uc2ic3 tt-c1c2ac3 /+ c1C2c3 tt-c1ac2ac3 c1C2ac3 ttt-c1c2uc3u tt-c1ac2ac3
tt-c1aC2ac3/ +tt-c1aC2c3 // // tt-c1C2ic3 // c1c2c3ac4+ tt-c1c2ci3c4+ C1c2c3uc4 tt- c1c2c3ac4 tt- c1c2c3c4
// tt-c1c2ac3c4 tt-c1c2uc3uc4
tt-c1ac2c3ac4 // c1c2uc3uc4+ttc1c2uc3ic4
c1uc2a2c3c4
//
tt-c1uc2a2c3ac4
II- 3- Linterprtation des tableaux : partir de ces tableaux, on remarque que la forme quon appelle traditionnellement laoriste apparat nettement dans ces exemples comme la forme non seulement marque du verbe mais elle est celle de limpratif pour la totalit des verbes. Du point de vue morphologique, limpratif est identique soit au thme daoriste, soit au thme daoriste intensif. Sauf pour le verbe sired . Donc, il nappartient pas au systme global des oppositions thmatiques. 45
Contrairement au prtrit, les thmes de laoriste intensif et de laoriste sont compatibles avec les modalits prverbales ad et a/ la (ad avec laoriste et laoriste intensif ; a / la avec laoriste intensif).
En berbre (kabyle ou Chaouia), un verbe prsente quatre thmes : Aoriste ~ aoriste intensif ~Prtrit ~ prtrit ngatif. Lensemble des verbes analyss (prs de 261Verbes), rvle quenviron 59,08% en kabyle et 52,01% en chaoui des verbes de chaque corpus sont des verbes quatre thmes. Ce sont ceux qui comptent soit une ou deux consonnes radicales ( base monolitre ou bilitre) :
a- Groupe morphologique quatre thmes : Lopposition se ralise entre les quatre thmes. Les verbes appartenant ce groupe sont du type :
kabyle a$ acheter , as venir . aru crire ; azu couper . manger , O laisser . ddu marcher , zzu grer vs introduire , r voir , // afg voler , akr voler . zlu gorger , rnu ajouter . Azzel courir , uddem goutter 46
Chaouia u donner , a$ acheter . ini dire ; ivu tomber . manger , O laisser . // r voir , n$ tuer cedd tenir afg voler , adf entrer rwu rassasier .fru sparer Agged . peur , azzel
courir Vc1vc2 Vc1c2v c1C2v c1vc2v c1vc2vc3 Idir vivre , isin savoir ulwu // // // // // wella revenir ravi , wasi awaj
En termes de frquence, ces verbes sont trs frquents dans le corpus. Ils appartiennent globalement au fond lexical commun berbre. La frquence demploi de ces verbes compense leur nombre relativement trs rduit. b- Groupe morphologique trois thmes :
Un certain nombre de verbes noppose que trois thmes. (Reprsentent environ 17,62% en Kabyle, 13,79% EN Chaoui des verbes du corpus). Ce groupe comprend son tour deux sous groupes :
Radicaux vc1vc2
// Cidd // Fad a. soif ,as Basi , cabi , wali ggao dmnager , ggal jurer // 47
eyy // Arew fconder Lal natre Dawa, raja ar remplir , qqar scher du, rni ajouter
// // additionner , heggi
$unzu //
facher c1vc2 c3 Farq sparer , wafq , ciwr aws guider c1vc2v basi tre condamn , cabi faire Ravi consentir , duri tre ressembler labri , amu ardent semparer , saf
Cette opposition thmatique concerne des verbes base trilitre voyelle zro. Ce sont des verbes du type :
Radicaux Kabyle c1c2 C1c2 c1c2v c1C2v Gn dormir , gr matre Ddem prendre , ffe$ sortir // //
Chaoui // Dder vivre , nnev enrouler cta, ra, tka Berra, rebba duquer huwa m Bxs Humilier , nveq dire , lfe$ parfaire Wallef 48
c1C2vc3
//
Semma
Pour un nombre trs rduit de verbes, la distinction ne se ralise quentre deux thmes : Aoriste ~ aoriste intensif : (environ en Kabyle 56,70% en Chaoui 72,41% des verbes). Cette opposition thmatique concerne des verbes qui : sont minoritaires radical courts ( base bilitre, reprsentent en Kabyle14, 55% en Chaoui 29,11% des verbes dans le corpus). Ce sont des verbes du type :
Radicaux vc Cv
couper c1c2 c1vc2 s entendre Faq , ban , mar // fud soif , ru partir , lum admonester vc1c2 c1(v)C2 vC1c2 c1c2v v1c1v2c2 c1v1c2v2 c1C2v c1vC2 c1c2c3 // Bedd ,dull , mall // Bri , fsi Ikil, urag, urar jouer gani // // // 49 Uxr, aow Bedd, qedd, hezz Ujjed, ukkel // Irar jouer Caha, duri, sawa hedda Hibb, siff, suvv Bwex, dhec, fsed
c1C2c3 c1v1c2v2c3 c1c2vc3 c1c2c3v c1vc2c3 c1c2v1c3v1 c1vC2c3 c1c2c3c4 c1c2vc3c4 c1v1c2c3v2c4 c1v1c2v2c3c4
Degger ; hezzeb // // // // // Duqqes, furrem, xallef Behdel, xerbec, fenxer Brar, bruql, frurx // //
Sellem, kemmel, awal krah, nba smva, synu Biyn, cucf ngugu Xallef, arrec ; xullef Der$el, gemez Kmumc ablet, abret tuwahen
Sont majoritaires des verbes radical long ( base trilitre, reprsentent en Kabyle 35,63% en Chaoui 46,74% des verbes dans le corpus). Ce sont les verbes du type :
Chaoui Bwex, dhec, fsed Sellem, kemmel, awal krah, nba smva, synu Biyn, cucf
50
1- La suffixation du (tt-) : Laoriste intensif des verbes base monolitre et bilitre est marqu par : tt-, avec la variante t- :
Aoriste Kabyle gg faire kk passer zzu griller Chaoui ns passer la nuit huz secouer
Aoriste intensif t-gga/ tt-gg t-kk / tt-kk t-zzu / tt- zzu t-ns / tt-nus t-huz / tt-huza
Laoriste intensif de la quasi-totalit des verbes base monolitres est marqu par (tt), cette marque connat une variant libre (t-). Ce sont les verbes du type [Cv] et [(v) c] pour les monolitres et du type : [C1(v) c2] pour les bilitres qui connaissent simultanment les deux marques. Lemploi de ces deux formes concurrentes montre que les unes sont le fait des adultes (t ) alors que les autres sont construites par analogie et relevant de lusage des jeunes locuteurs (la marque tt-).
Nous signalons que laoriste intensif du verbe /ini/ dire , est construit sur une base diffrente de celle de ce verbe : aor. int. Qar, la forme ttini (aor. int.) ; En respectant le schme de la formation de laoriste intensif des verbes du type : vcv, nest jamais attest.
Laoriste intensif de certains verbes base monolitre et bilitre, sont construits diffremment de leur base ou connaissent des adjonctions au niveau du signifiant ; cest le cas de :
Chaoui qar ts at
Ex :
En kabyle, Certains verbes base bilitre du type : (v) c1c2 et c1vc2, connaissent deux schmes : tt-c1vc2 (tt-c1uc2, tt-c1ac2, tt-c1ic2) et tt-c1vc2v (tt-c1uc2u, tt-c1ac2a, tt-c1ic2i).
En termes de frquence, cest la forme toffe schme : tt- c1vc2v, qui est plus frquente.
Par contre en chaoui, ce phnomne touche aussi les trilitres et les monolitres. Ce phnomne est plus frquent en chaoui quen kabyle.
radicaux C c1 c2
schmes tt C + tt a C a c1 C2 + tt- c1 c2 c1 C2 + C1 a c2
v c1 c2
tt-a c1 c2 + tt- a c1 i c2 52
anef laisser
c1 v c2
c1c2v
rni ajouter tka soutenir cta aspirer ra affute la tre agrable na aboutir bedd se figer huz secouer raja attendre duri tre labri huwa ardent luddi buver leb fatiguer bwec asperger nseb marier fsed abimer
c1 v C2
c 1v c2 v
c1 v C2 v c1 c2 c
c1 C2 c3 c1 v c2 c3
jbber blesser biyen apparatre was semparer siyd chasser suden baiser krah har wallef habituer kmumc plier sema aiguiser
c1 c2 a c3
t- c1 c2 a c3 + c1 C2 c3 t-c1 a C2 c3 + t- c1 a c2 a c3
c1 c2 v c3 c4 c1 c2 c3 v
c1 c2 v c3 u c4 + tt- c1 c2 v C3 i c4 t- c1 c2 c3 v + C1 c2c3 ay
53
On a remarqu, dans le dialecte chaoui, quil existe des verbes qui ont trois schmes. Ce sont les verbes du type :
radicaux c1 C2 c3 v c1 c2 c1 c2 c3 c4 c1 C2 v
exemples errem dborder uxer rpercuter Der$el tre aveugle wella revenir
Nous identifions, ici, les diffrents schmes de laoriste intensif des verbes base bilitre du type : c1vc2 Aoriste ~ aoriste intensif c1vc2 " tt-c1ic2i; tt-c1ac2; tt-c1uc2u / c1uc2u; tt-ac1ac2 /tt-uc1ac2; tt-c1ac2a.
Aoriste ~ aoriste intensif c1(v)c2 " c1ac2 ; c1(v)c2 ; Tac1ac2 ; t-c1(v)c2 Aoriste ~ aoriste intensif C1(v)c2 " tt-C1ac2a ; TC1(v)c2 / t-C1(v)c2 ; C1ac2
Laoriste intensif, dun nombre trs important de verbe, est marqu par la tension consonantique, soit linitiale, la mdiane ou la finale du radical. Ces verbes sont base bilitre, trilitre, de type : c1c2v, c1(v) c2, (v) c1c2, c1c2(v) c3, C1vc2, vc1c2vc3, c1(v) c2c3.
2- la tension initiale : La tension linitiale et lalternance vocalique : Dans le parler kabyle, Certains verbes base bilitre du type : (v) c1c2, connaissent deux formes pour laoriste intensif. Lune, est marque par tt/ t + alternance vocalique, lautre, par la tension consonantique initiale/ cest le cas du verbe : vs " tt-avsa / Vs rire . Pour la forme de laoriste intensif vs, la ralisation tendue de [v] linitiale, nest quune altration phontique accidentelle. En termes de frquence, cest la forme vs qui est plus frquente que sa concurrente ttasa. 54
Par contre en Chaouia la forme de laoriste intensif est marque par la tension de la deuxime consonne (s " vS) et la non existence de la deuxime variante. Le verbe (sw) a deux variante en en kabyle et en chaoui : [sw"tes ses] Certains verbes du type : c1vc2, c1vc2(v) c3, c1(v) C2(v) c3 ; portent linitiale une emphatique qui se ralise tantt non tendue // tantt / /.
Aoriste intensif ili / alay afar tqi / tt-g / tt-qi Beu nev
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3- la tension mdiane :
/ /
/f/ "
/w/ " /G / /t / " /tt/ // " /tt/ /w/ " /B/ /y/ " /G/ /j / " /O/
parler Kabyle Chaoui Kabyle Chaoui Kabyle Chaoui Kabyle Chaoui Kabyle Chaoui Kabyle Chaoui Kabyle Chaoui Kabyle Chaoui Kabyle
Aoriste l nvv ksb fsd rfd xff rwl huwa ftl ktr u / hwu / yu / fju 55
Aoriste l nv kttb fetted rFd xFf rGwl hugga fTTl kttr TTu / hBu / Gu / fu
Franais prter attacher Avoir abmer tre pos tre agile Fuir tre en bas Rouler le couscous Accrotre tre au courant / Avoir envie / Etre fatigu / Etre perc
4- Alternance vocalique et tension consonantique : Lopposition aoriste ~ aoriste intensif peut tre marque par la tension consonantique initiale et alternance vocalique ou la tension consonantique initiale ou la tension consonantique finale. Les verbes base bilitre du type : c1(v)c2:
56
Final
Kabyle
R$ Ks Sl r
rQ kS sL R xS vS rQ nQ
Chaoui
Xs vs r$ n$
Pour les verbes base bilitre du type : c1c2v, lopposition aoriste ~ aoriste intensif est marque par la tension consonantique finale (ce type reprsente 20 verbes pour le chaoui et 34 verbes en kabyle dans le corpus) :
Pour les verbes base trilitre voyelle zro, du type : c1c2c3, lopposition aoriste~ aoriste intensif, est marque par une tension consonantique mdiane. (Ce type reprsente 66 verbes en kabyle et 60 verbes en chaoui des verbes dans le corpus).
Pour les verbes base trilitre du type : c1vC2(v)c3, c1vC2(v)c3 lopposition thmatique aoriste~ aoriste intensif , est marque par lapparition du prfixe tt- dintensif et lalternance vocalique :
Aoriste Kabyle wilf muql cRg b Chaoui duwx laym siwl sudn
Aoriste intensif tt-walaf tt-muqul tt-cRig tt-ib t-duwx t-laym t-siwl t-sudun
Franais Avoir lhabitude Regarder Dchirer clturer Chavirer Runir Parler Baiser
Dans un certain nombre de cas, laoriste admet deux formes qui rpondent au systme prcdent : Aoriste Kabyle wilm / wulm awd / iwd Chaoui // Aoriste intensif tt-walam tt-awad // Franais Convenir Refaire //
La marque daoriste intensif tt- tend se figer avec le radical du thme (deux verbes radical court sont relevs, du type : cv) ; ce qui constitue cet effet une consonne radicale. Cest le cas des verbes tt-ru pleurer et tt-Ki participer . Ces deux verbes, sont caractriss par la neutralisation des oppositions : aoriste~ aoriste intensif, prtrit ~prtrit ngatif.
Les thmes de ces verbes sans la marque de laoriste intensif tt-, semble ne sont pas rencontrs. Cela peut sexpliquer par lutilisation frquente de laoriste intensif de ces verbes qui a entran le maintien de la marque de lintensif dans tout le systme des jeux thmatiques de ces verbes. 58
Dans lopposition : aoriste ~aoriste intensif, nous avons signal que lintensif est marqu soit par : Une prfixation de tt- / t-, et / ou, Une tension dune consonne radicale (initiale, mdiane, finale). Une alternance vocalique.
Kabyle
Chaoui
tt-wLa / tt-wuLa / tt-waLa (aoriste : wLa revenir . Pour les verbes drivs, la distinction entre : aoriste ~aoriste intensif est marque par
Chaoui
sired semsed
sarad semsad
Pour certains verbes base trilitre du type : c1c2c3, le procd formel de laoriste intensif ne rpond pas celui de la majorit du mme type. La distinction est marque par le prfixe intensif tt + alternance vocalique. Cest le cas de :
Chaoui
tt-$lib tt-ismm
Pour dautres verbes, deux procds de formation de laoriste intensif existent. Lun est marqu par la tension radicale mdiane et alternance vocalique ou seulement la tension radicale ; lautre par la prfixation du morphme T et lalternance vocalique. Ex :
tt-bwax tt-fsad
Nous avons rencontr galement un verbe base trilitre du type : c1(v)c2(v)c3, son aoriste intensif est marqu par la prfixation du tt- et linsertion dune voyelle. Ce phnomne est trs frquent en chaoui quen kabyle :
Pour certains verbes radicaux courts, la consonne initiale est une semi-voyelle :/ w / lAoriste. Lopposition : aoriste ~aoriste intensif nest distinctive que par la prsence de la marque dintensif tt-. Dans le dialecte kabyle, ce type de verbe est classe dans la catgorie des radicaux courts, c'est--dire base bilitre. Wwet " kkat frapper .
60
LAoriste intensif de certains verbes drivs, est caractrise par lalternance vocalique radicale avec ou sans semi-voyelle / y / la finale du radical.
En kabyle, pour les verbes du type : c1vc2. Lopposition : aoriste ~aoriste intensif est marque par la rptition dune consonne radicale, lalternance vocalique et prfixation du tt-. a " T a i acqurir . Cette distinction nest marque que dans lopposition : aoriste ~aoriste intensif. Ce phnomne ne peut sexpliquer que par le conditionnement phonique du lexme verbal qui a entran cette rptition radicale laoriste intensif. (Un seul exemple attest). Mais non existant en chaoui. Pour les verbes du type : c1c2(v)c3, lopposition aoriste ~aoriste intensif est marque par lapparition du prfixe tt- dintensif + lalternance vocalique ou lalternance vocalique + tension initiale radicale. u tt- u u / u u tre petit . Cette forme verbale daoriste,
considre comme base de jeu thmatique, peut se ramener une formation expressive marque par la rptition de la premire consonne.
Remarque sur les emprunts : Certains emprunts rpondent parfaitement au systme du jeu des oppositions thmatiques des verbes de souche berbre. Ils sont assimils et intgrs alors aux schmes des verbes de souche berbre. Leur structure et opposition thmatique, demeure dans lensemble berbre. Les diffrents types relevs sont : Type : c1vc2v :
61
Franais Soigner Faire des photos soigner consentir Type : c1c2v (environ 4
dawa rava
t-dawa t-ravi
verbes chaoui et 5verbes en kabyle dans le corpus) : Aoriste Kabyle su du r Chaoui u Du Sa fu Aoriste intensif su du tt-rau du t-sa Fu Franais Pouvoir Soigner Attendre Soigner Avoir pardonner
Dans les emprunts du type : c1vc2 (reprsentant 7 verbes en chaoui et 8 verbes en aoriste Kabyle uc ac aoriste intensif ttucu tt-ac(a) Franais Couper de lherbe Vivre kabyle dans le corpus), lopposition : aoriste ~ aoriste intensif est marque par la
62
En plus de la tension mdiane, certains verbes admettent la marque dintensif et alternance vocalique : ainsi, deux formes sont possibles :
Aoriste Kabyle lb m lm
Chaoui
//
//
//
Pour les emprunts du type : c1vc2(v)c3, ( reprsentent 8 verbes chaoui et 4 verbes kabyle dans le corpus), laoriste intensif est distingu de laoriste par :
Pour les emprunts du type : c1(v)c2c3v ( reprsentent 2 verbes chaoui et 2 verbes kabyle dans le corpus) laoriste intensif est marqu par la prfixation du tt-:
b- Lopposition thmatique : aoriste ~ prtrit : Pour les deux thmes verbaux, la distinction est marque le plus souvent par une alternance vocalique. Dans des cas rarissimes, on observe une tension radicale (mdiane) surtout pour les verbes dtat. 64
Lalternance vocalique fondamentale se manifeste par : Pour les monolitres du type : vc : ac, la voyelle pleine / a / de laoriste devient / u / et lintroduction de la voyelle post-radicale / a / au thme du prtrit.
Les verbes du type : Cv / Cu ; en kabyle la voyelle / u / de laoriste devient / a / au prtrite. Mais en chaoui, ils sont marqus par une neutralisation de lopposition laoriste ~ prtrit. Ce phnomne existe en kabyle par le verbe ttu oublier et Ru pleure .
prtrit Da Sa Su
Pour les verbes base monolitre (type vcv / aci) et bilitre (type vc1(v)c2 / ac1(v)c2, la voyelle / a / de laoriste devient / u/ pour le prtrit.
Certains verbes base monolitres du type : vcv / ici, (reprsentent 2 verbes soit dans le corpus chaoui ou kabyle), le prtrit est marqu par une tension consonantique et alternance vocalique post-radicale.
prtrit Na La Na La
Pour les verbes du type (v)C, ( reprsentent !!% des verbes dans le corpus) ; Lopposition aoriste~ prtrit, est marque par une alternance post- radicale / a / au prtrit.
Aoriste Kabyle R
prtrit Ra a
Chaoui
Ra a
Lopposition aoriste ~ prtrit des verbes base bilitres du type : c1c2u, c1(v)c2i, c1c2i, c1c2, c1ac2i ; est marque par une alternance vocalique fondamentale finale postradicale o il ya une apparition dune voyelle finale / a / au thme du prtrit.
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Type : c1c2u : Aoriste Kabyle cfu b$u Chaoui du fru prtrit cfa b$a da fra Franais Se souvenir Envier, vouloir Acclamer Rconcilier
Type : c1(v)C2i Aoriste Kabyle wSi xi Chaoui hGi bQi prtrit wSa xa hGa bQa Franais Mettre en garde Pnaliser Prparer Additionner
Type : c1c2i Aoriste Kabyle Chaoui wi rni prtrit wa rna Franais Etre rassasi ajouter
Un verbe de ce type est caractris par la neutralisation de lopposition aoriste ~ prtrit. Cest le cas du verbe $li tomber .
Chaoui
wasi
wasa
Accrditer
Pour le verbe : nadi en kabyle , et ravi en chaoui lopposition aoriste prtrit, est marqu par une alternance vocalique : / a / devient / u / et / i / devient / a /.
Un verbe qui semble tre tension radicale initiale rpond au mme jeu thmatique. Cest le cas du verbe : 68
prtrit wta //
Franais frapper //
Par contre, pour le verbe Mt mourir ; le prtrit est marqu par lapparition de la voyelle / u / au thme du prtrit. (Prt.) Mut mourir . Cette exception que fait ce verbe en le comparant aux autres verbes du mme type, peut sexpliquer par son appartenance au vocabulaire commun fondamental de base du berbre et mme au chamito-smitique ; cest une trace de la diachronie. Aoriste Kabyle Chaoui Mt Mt prtrit Mut Mut Franais mourir mourir
Lopposition thmatique aoriste ~ prtrit de certains verbes base bilitre et trilitre du type : c1c2i, c1uc2, c1c2c3, c1c2ic3, c1c2a3c, cc, est neutralise. Ici, on peut avoir deux catgories :
1- la premire catgorie : Dans le systme du jeu thmatique, ce sont les verbes deux thmes (lopposition nest marque quentre aoriste ~ aoriste intensif). Donc, les formes verbales de cette catgorie sont, en faveur de laoriste intensif construit par la prfixation du T. Les types introduits dans cette catgorie sont : en kabyle : c1ic2, c1uc2, c1c2ac3. (Reprsentent 7 verbes en kabyle et 14 verbes en chaoui dans le corpus).
Type : c1ic2 / c1Ic2 : Aoriste Kabyle il / Qim Chaoui liq il prtrit il / Qim liq il Franais Jeter lil rester Falloir ambler 69
sir siF iB
sir siF iB
Bluter aimer
Type : c1uc2 : Aoriste Kabyle uc kur Chaoui tuf tub nu$ prtrit uc kur tuf tub nu$ Franais Couper lherbe . boule Bouder Abjurer sa foi Se battre
Type : c1c2vc3 : Ce sont des emprunts larabe, (reprsentent 2 verbes en kabyle et 5 verbes en chaoui dans le corpus).
Ex : Aoriste Kabyle wa ctaq Chaoui nba nsa hwad prtrit wa ctaq nba nsa hwad Crier Sadonner Se pencher Franais a. besoin
Type : c1C2c3 : (reprsentent 26 verbes en chaoui et7 verbes en kabyle dans le corpus)
Aoriste
prtrit 70
Franais
Kabyle
vRf Zb qCm
Chaoui
Type : c1ac2c3 : (reprsentent 4 verbes en kabyle dans le corpus), lopposition : aoriste ~ prtrit, est marque par alternance vocalique / a / de laoriste qui devient / u / au prtrit. Par contre en chaoui (reprsentent 9 verbes dans le corpus), lopposition : aoriste ~ prtrit, est marque par la neutralisation.
Pour les verbes qui admettent deux formes, ils sont caractriss par la neutralisation de lopposition : aoriste ~ prtrit. Et alors que faites-vous de lalternance de la voyelle ? Daprs ces exemples : i passe u ; i passe a..
Kabyle
Chaoui
siyv
Un certain nombre de verbes base trilitre, du type : c1(v)c2c3 sont caractriss par la neutralisation des oppositions thmatiques (reprsentent 123 verbes en chaoui et 98verbes en kabyle dans le corpus).
Ex : Aoriste Kabyle qs tib siwl Muql Chaoui $lb dBr qabl waLf prtrit qs tib siwl Muql $lb dBr qabl waLf Franais Discuter Suivre Appeler Observer fatiguer conseiller accoucher habituer
Pour les bilitres du type : cac ; on relve deux sous catgories : 1- lopposition : aoriste ~ prtrit, est neutralise. (Reprsentent 3 verbes en kabyle et 2verbes en chaoui dans le corpus). Ex : Aoriste Kabyle faq ban mar prtrit faq ban mar 72 Franais Sapercevoir de Apparatre Se renverser
Chaoui
$ab ban
$ab ban
Absenter Apparatre
2-lopposition : aoriste ~ prtrit, est marque par lalternance vocalique finale (postradicale). (Reprsentent 2 verbes en chaoui dans le corpus). Aoriste Kabyle xa ar Chaoui qu ar prtrit xu ar qa ur Franais Manquer Remplir tre sec Remplir
2- la deuxime catgorie : Les verbes qui composent le systme du jeu thmatique sont trois thmes : aoriste ~ aoriste intensif ~ Prtrit ngatif. Cette catgorie englobe les verbes base : Bilitre, de type : C1c2 (reprsentent 12 verbes en kabyle et 8 en chaoui dans le corpus). Ex : Aoriste Kabyle Fr F$ Dz Chaoui Dr Lf Nv prtrit Fr F$ Dz Dr Lf Nv Vivre Ngliger Arrondir Franais Se cacher Sortir piler
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Trilitre, du type : c1c2c3 (reprsentent 74 verbes en kabyle et en chaoui dans le corpus). Ex : Aoriste Kabyle frn sf rwl Chaoui bwx crk jml prtrit frn sf rwl bwx crk jml Franais Trier Nettoyer fuir Asperger Faire alliance Accumuler
Dans des cas trs rares, des verbes base trilitre, du type : c1c2c3v, nous avons relev une consonne radicale initiale qui est une semi-voyelle / w /. Cest le cas du verbe : wargu rver . Lopposition thmatique aoriste prtrit, est marque par alternance vocalique. Lune est mdiane, o il y a apparition de la voyelle / i / au thme du prtrit ; lautre est finale, est caractrise par la substitution de la voyelle / u / du thme de laoriste par / a / au prtrit. Ainsi, wargu (prt.) wirga rver . Dans le parler kabyle, la prsence du / w / comme consonne radicale, relve dun particularisme notoire. Cette caractristique ne peut sexpliquer que par une tendance lallongement ou au non rduction des formes. Ailleurs, le mme signifi est rendu par le signifiant rgu.
Certains emprunts larabe (reprsentent 50 verbes en chaoui et 45verbes en kabyle dans le corpus). , sont caractriss par la neutralisation de lopposition. Cest le cas des verbes :
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prtrit jm cl lb jm cl lb
Un seul verbe du type : c1c2ac3 ( base trilitre) attest, est marqu par la neutralisation de lopposition ; aoriste ~ prtrit a se reposer . Ce verbe emprunt / et la chute de
larabe ; a subi une intgration morphologique et phontique. /s / devient / la dentale / t /. 3- lopposition thmatique : prtrit ~prtrit ngatif.
La distinction prtrit ~ prtrit ngatif, est marque essentiellement par lapparition dune voyelle / i / la dernire syllabe du verbe (reprsentent 90% des verbes dans le corpus). La distinction parat claire dans des verbes radicaux courts (verbes base monolitre jusquaux trilitre voyelle zro). Pour les monolitres et bilitres du type : ici, C ; ac, c1c2a, c1c2, vc1c2v, lopposition thmatique est marque par lalternance vocalique finale, / a / du prtrit qui devient / i / au prtrit ngatif.
Type : ici : prtrit Kabyle Na La Chaoui Na La prtrit ngatif Ni Li Ni Li Franais Dire Etre Dire Etre
Type Cv :
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prtrit ngatif i Si //
Type ac : prtrit Kabyle usa u$a u a Chaoui usa u$a uca prtrit ngatif usi u$i u i usi u$i uci Venir Acheter donner Franais Venir Acheter Se rapprocher
Type : c1c2 :
prtrit
prtrit ngatif 76
Franais
Kabyle
a ga
i gi i Ri
Chaoui
a Ra
Type : c1c2u : prtrit Kabyle cfa fra bra n$a Chaoui la kfa fa prtrit ngatif cfi fri bri n$i li kfi fi Gurir Finir Pardonner Franais Se souvenir Arbitrer Lcher Tuer
Type : C1c2 prtrit Kabyle Chaoui Wt Wt prtrit ngatif Wti Wti Franais Frapper Frapper
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Pour certains verbes radicaux courts ( base monolitres, bilitres et trilitres), lopposition thmatique : prtrit ~ prtrit ngatif, est neutralise. Ce sont les verbes du type : vcv ; cv ; c1c2v uniquement pour le kabyle (reprsentent 9 verbes en kabyle et 6 verbes en chaoui dans le corpus).
Type vcv : prtrit Kabyle Wi uli ugi Chaoui Wi uli uvi prtrit ngatif Wi uli ugi Wi uli uvi Franais Emmener Monter refuser Emmener Monter tomber
Type : cv : prtrit Kabyle Chaoui Tu Bi Su prtrit ngatif Tu Bi Su Franais Oublier Amputer taler
Type c1c2v prtrit Kabyle Chaoui $li // prtrit ngatif $li // Franais Tomber //
Dans un certain nombre de cas, le prtrit ngatif admet deux formes : lune, sobtient par une alternance vocalique du thme de prtrit / a / qui devient / i / au prtrit ngatif ; lautre sobtient par la tension de la premire consonne radicale du thme de prtrit. Cest le cas du verbe s rire . 78
Pour les verbes base bilitre et trilitre du type : vc1c2 ; C1c2 ; c1c2c3 ; lopposition thmatique : prtrit ~ prtrit ngatif est marque par une alternance vocalique la dernire syllabe du thme du prtrit. (Reprsentent 16 verbes en chaoui et 98 verbes en kabyle dans le corpus). Type : vc1c2 prtrit Kabyle udr ukr Chaoui udf unf prtrit ngatif udir ukir udif unif Franais Descendre Voler Entrer Laisser
Type : C1c2 prtrit Kabyle Dz F$ Chaoui Kr Qn prtrit ngatif Diz Fi$ Kr Qn Franais piler Lcher lever Amarrer
Type : c1c2c3 prtrit Kabyle frn kcm Chaoui bxs prtrit ngatif frin kcim bxis 79 Franais Trier Entrer Humilier
fls
flis
abmer
Dans le cas de certains verbes base bilitre, de type : vc1c2, lopposition : prtrit ~ prtrit ngatif, est neutralise. Cest le cas des verbes : u$al revenir ; ugar tre en plus
Les emprunts, notamment larabe, rpondent parfaitement au systme du jeu thmatique des verbes souche berbre. Alors, lopposition : prtrit ~ prtrit ngatif, est marque par lalternance vocalique finale.
Dautre verbes radicaux courts ( base bilitre et trilitre), sont caractrises par la neutralisation de lopposition prtrit ~ prtrit ngatif. Ce sont des verbes du type :
Type : c1C2v prtrit Kabyle Chaoui hGa wVa prtrit ngatif hGa wVa Franais Prparer Faire ablution
Type : c1vc2v prtrit Kabyle Chaoui wala caha prtrit ngatif wala caha Franais Regarder ratifier
Type : c1vc2 prtrit Kabyle $il ban nu$ prtrit ngatif $il ban nu$ 80 Franais Croire Apparatre Combattre Rester
Mourir
Type : c1c2ac3 prtrit Kabyle Chaoui a krah prtrit ngatif a krah Franais Se reposer har
Type : c1vc2c3 prtrit Kabyle Muql if siwl qi Chaoui Type : c1C2c3 prtrit Kabyle kLx Ml Chaoui fSl qLl sLk prtrit ngatif kLx Ml fSl qLl sLk Franais tromper aimer Analyser Amoindrir Sauver prtrit ngatif Muql if siwl q Franais Voir Suivre Appeler Dchirer
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Type : c1vc2c3a prtrit Kabyle kukra Nulfa Chaoui // prtrit ngatif kukra Nulfa // Franais craindre Natre //
Un nombre trs lev des emprunts est galement connu par ce phnomne de neutralisation de lopposition thmatique : prtrit ~ prtrit ngatif
prtrit Kabyle ciD diwa $Na nqa xta Chaoui ciD diwa $Na nqa xta
prtrit ngatif ciD diwa $Na nqa xta ciD diwa $Na nqa xta
Certains verbes base trilitre, du type : c1v2cc3 admettent deux formes. Dans les deux cas, lopposition : prtrit ~ prtrit ngatif, est neutralise.
Type : c1vc2c3 82
Franais
Avoir lhabitude //
Type : c1vc2c3 prtrit Kabyle awn awd Chaoui // prtrit ngatif 1 awn awd // 2 iwn iwd Aider Rpter // Franais
En termes de frquence, les formes (1) sont plus frquentes que (2)
Conclusion : Aprs cette analyse on peu conclure que le systme verbale chaoui et celui du kabyle se manifeste de la mme faon. 83
Lopposition thmatique se constitue entre quatre thmes : aoriste, aoriste intensif, prtrit et prtrit ngatif. 1- Laoriste est la forme non marque pour les deux parlers. 2- Le prtrit est obtenu par alternance vocalique ou bien il est neutralis. 3- le prtrit ngatif est obtenu par apparition de la voyelle / i/ dans la plupart des verbes des deux parlers mais il est plus frquent en kabyle quen chaoui. 4- laoriste intensif est obtenu dans la majorit des verbes des deux parlers par la suffixation de (tt-) et alternance vocalique ou par la tension de la consonne mdiane ; ou par les deux formes.
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Chapitre III : La drivation verbale III- 1- linventaire des suffixes drivationnels du verbe existants dans les deux parlers : Notre enqute nous a permis de collecter 526 verbes les drivs rpartis comme suit : 1- Le nombre des verbes driv selon les radicaux en chaoui : Radical radical une consonne s ttw my m ms ttw+ms ttw+s ml lm mls lms n sn ttwn ttw+sn mn st sm mys Total 8 7 4 3 6 2 6 2 2 3 3 1 1 0 0 0 0 0 0 48 Radical deux consonnes 53 24 8 15 41 12 48 10 5 0 0 2 2 0 1 0 0 3 1 225 Radical trios consonnes 53 8 12 28 38 18 49 9 6 0 0 1 0 1 1 1 1 3 1 230 Radical quatre consonnes 8 3 0 1 6 0 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 23 122 42 24 47 91 32 108 21 13 3 3 4 3 1 2 1 1 6 2 526 total
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Ces526 verbes drive sont forms partir de 200 base de drivation. 1- Le nombre des verbes driv selon les radicaux en kabyle : Radical une consonne 10 6 14 1 7 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 38 Radical deux consonnes 81 61 38 13 57 0 0 0 0 0 0 2 2 0 1 0 0 1 2 258 Radical trios consonnes 50 56 11 17 29 0 0 0 0 0 0 14 3 0 0 0 0 2 0 172 Radical quatre consonnes 12 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 15 153 126 63 21 93 0 0 0 0 0 0 16 5 0 1 0 0 3 2 483 total
radical
Ces 483 verbes drivs sont forms partir de 200 bases de drivation.
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Les 526 verbes drivs en chaoui et 483 verbes drivs en kabyle sont forms partir de 200 bases de drivation. Ces chiffres montrent que les drivs, en le kabyle et en chaoui, dune part ne sont pas rpartis de faon homogne dans les diverses classes de verbes. Les monolitres, les bilitres et les trilitres voyelle zro ont en moyenne, deux drivs. Les trilitres voyelle, redoublement, ou allongement consonantique, les quadrilitres nont en moyenne quun seul driv. On voit donc quau-del des trilitres voyelle zro, la productivit de la drivation baisse dans une proportion considrable. Le nombre et les suffixe de formation des drives chaoui sont plus nombreux et riches par rapport ceux du kabyle. L. GALAND signale que, sur le plan smantique, le driv a souvent tendance sloigner de sa base et, aboutit mme, parfois, une autonomie smantique complte, les signifis de la base et du driv tant trop trangers lun lautre pour que le driv puisse encore senti comme form partir de la base. Le contenu smantique dun driv qui, premire vue peut nous paraitre compltement autonome de la base, correspond en fait bien souvent une zone marginale du signifi de la base. Base Kabyle bru lcher, Driv dtacher, Sebru faire crdit
rpudier, tre rpudie... Chaoui bedd se tenir debout ssebedd dresser, gonfler
Aucun des sens de la base ne permet de passer celui du driv. Avant daborder ltude du comportement de chaque morphme drivationnel, il nous parait ncessaire de redfinir certains concepts.
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Transitivit / intransitivit : En berbre, on dfinira comme transitif, les verbes qui admettent un complment dobjet direct, qui lorsquil sagit dune forme nominale, est ltat libre o le sujet est un agent : ex : zlu gorger , err rendre , etc. Les verbes intransitifs sont ceux qui nadmettent pas de complment dobjet direct. Cette catgorie concerne aussi bien les verbes processifs (nz vendre ) o le sujet est toujours un patient ou attributaire que le verbe daction (azl courir ) o le sujet est un agent. Verbe statifs : ce sont des verbes qui : . . . Sont strictement intransitifs. Nadmettent pas la transformation imprative. Expriment un tat ou une qualit.
Verbes processif : ce sont des verbes qui : . . . Sont transitifs ou intransitifs ; Admettent toujours la transformation imprative, Expriment un procs.
Verbes mixtes : ce sont des verbes qui, sans aucune modification formelle, peuvent : . . tre employs comme verbes statifs (intransitifs, nadmettant pas la transformation imprative, exprimant un tat) Ou comme verbes processifs (transitifs, admettant la transformation imprative, exprimant un procs). Ex : Ks enlever / tre enlev, flu trouer / tre trou , etc. III -1- 1- Le suffixe Actif-Transitif S-: Le monme drivationnel factif (ss) a presque toujours comme effet de faire du sujet celui, ou ce, qui cause le processus, ou ltat etc. exprim par le verbe simple : on le traduit donc souvent ou bien ajouter une voyelle fonction primaire ou bien changer le
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rapport entre les fonctions primaires et le verbe. Dans le premier cas, le sujet du verbe simple intransitif devient le complment du verbe affubl de (ss). Ex : Base verbale intransitive + S / s Verbe driv transitif Kabyle Qim rester Kr se lever Chaoui Qar se scher Rg +s S$im faire sassoie sKr faire lever Ss$ara scher Srg faire sortir
Cest son emploi le plus frquent. Mais dautres possibilits existent : le verbe simple peut tre transitif aussi : e manger (+ complment dobjet direct= quelque chose), sse faire manger (+complment dobjet direct= quelqu un) ; ou le verbe driv peut ne pas tre obligatoirement transitif direct : qri lire, tudier le coran (intransitif direct aussi). Avec ses 122 verbes sur un total de 526 verbes drivs en chaoui, et avec ses 153 verbes sur un total de 483 verbes drivs en kabyle, la drivation en S- reprsente elle seule 24% en chaoui et 32% en kabyle, des drivs attests. Elle est donc la plus productive des drivations releves quen kabyle quen chaoui. En chaoui, le verbe (a$) est le seul qui prsente quatre thmes. Trois verbes qui nont que trois thmes : sas ; sifeg, sidef. 126 verbes qui distinguent deux thmes : sili, snw, srz sers etc. En kabyle, 17 verbes ont quatre thmes, et 104 verbes distinguent uniquement deux thmes. 37 verbes ont trois thmes. On relve pour les drivs en S- un certain nombre de modifications dans le radical ; les plus notables sont les suivantes :
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Les verbes initiale vocalique / a / laoriste (/ u/ au prtrit) ont un driv en Sdont laoriste est en / i / et le prtrit en / a /, Ex : en kabyle : ames " umes, simes " sames. En chaoui : asem "usem , sisem " sasem.
Ceci nest vrai que sil ny a pas de / i / (ou de / y /) dans le radical verbal, auquel cas on obtient alors un driv ayant une forme commune de prtrit-aoriste en / a /, ex : en kabyle : akwi " sakwi. En chaoui : . ali " Sali
Les verbes bilitres premire radicale longue (type c1c2) sont caractriss, en kabyle, par lapparition dune voyelle / u / devant la consonne longue lorsquils sont prcds du morphme S- (ex : ffe$ "suffe$ faire sortir ). En chaoui, uniquement deux verbes qui sont caractriss par lapparition de la voyelle / a/ ou de / i/ devant la premier consonne (ex : mu"samu se chauffer et
ay"siay salourdir . . La driv en S- de certains verbes bilitres, en kabyle est caractris par lapparition dune voyelle / u / entre les deux consonnes radicales et ce au thme daoriste intensif, ex : nz" zen(u) z. Par contre en chaoui, en plus, est caractris par lapparition dune voyelle / a / et la semi-voyelle / y/ la fin du radicale ou par la voyelle / i / entre le suffixe la premire consonne et ce au thme daoriste intensif, ex : r"ser (ay), iv"siziv. . La formation de laoriste intensif des drivs en S-, pour les deux parlers, se fait de diverses faons. Les trois procdures les plus frquentes sont : . Apparition dune voyelle (le plus souvent / a /, lorsque le radical comporte dj une voyelle, il ya reprise de cette mme voyelle). Cette voyelle est place dans la dernire syllabe du radical, avant la dernire consonne pour les trilitres voyelle zro, avant ou aprs la dernire consonne pour les bilitres. . Suffixation dune semi-voyelle / y / pour certains bilitres et monolitres,
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En plus pour le chaoui la prfixation de (t). III- 1-1-a Ralisations phoniques du prfixe S- : Le prfixe drivationnel S- est certainement le morphme qui connait le plus grand nombre de variation du point de vue de sa ralisation phonique : - Le suffixe S- possde une forme longue et une forme brve. Cette distinction est due la prsence ou labsence dune voyelle (y compris la voyelle zro), ex : sv " [ ssv---] afeg " ssafeg - sc" [sc---] ru" sru
- Devant tout radical verbal contenant la sifflante sonore / z /, le prfixe S- se ralise [z], ex : nz tre vendu " zenz vendre . - Devant tout verbe comportant la sifflante sonore pharyngalise / /, le prfixe S- est ralis [], ex : a savancer " i avancer . - Devant tout verbe contenant la chuintante sourde / c /, le prfixe S- est ralis [c], dans une prononciation rapide et quelque peu relche. Dans une prononciation plus soigne, on entendre frquemment un [s]. - Devant un verbe contenant la chuintante sonore / j /, le prfixe S- est souvent prononc s. III- 1-1-b Analyse fonctionnelle du suffixe s- : Le prfixe drivationnel s- assume plusieurs fonctions distinctes : 1)- fonction centrale : est de transformer un verbe simple intransitif en un verbe transitif. Ce prfixe a donc pour fonction de passer dun nonc non orient (prdicat dexistence), un nonc orient par un objet. Il permet de remplacer le complment explicatif agent dans lnonc processif. Ce prfixe a donc aussi pour rle de transformer des verbes statifs en verbes processifs, ex. :
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Verbe simple : - yenza weyul : lne a t vendu, est vendu . Verbe driv : - yezenz ayul : il a vendu lne .
2)- fonction secondaire : Du point de vue de son origine, deux hypothses peuvent tre mises : a. ce prfixe sw- nest quune variante contextuelle du morphme s-, lapparition de
la semi-voyelle tant commande par la prsence dans le radicale verbale dune consonne labiale (/b/, /m/, et /w/).le cas de swaR. b. ce morphme sw- pourrait aussi avoir t cr par [fausse coup]que voulez-vous
dire ??? devantun verbe commenant par la semi-voyelle /w/. III- 1- 2 Le suffixe Passif : Tw-, M- et nIl se combine avec des verbes transitifs et mixtes quil transforme en verbes intransitifs. Le complment dobjet direct du verbe simple correspond au sujet patient du verbe driv et aucun agent nest exprim. Il fonctionne comme un passivant / intransitivant . Le sujet devient alors un patient du procs. Ex : Base verbale transitive + ttw Verbe driv intransitif Kabyle gzem couper ef tenir mvel enterrer Chaoui rni ajouter sn savoir ut frapper +ttw +ttw ttwagzem tre coup ttwaef tre tenu ttwamvel tre enterr ttwarni sajouter ttwasn tre connu ttwawet tre frapp
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Avec ses 182 verbes drivs, ttwa, le plus productif des trois prfixes drivationnels dans le parler chaoui. Il semploie pour driver un verbe intransitif direct dun verbe transitif. Le complment direct du verbe simple correspond au sujet du verbe driv et aucun agent nest exprim. Il faut souligner que la valeur de cette drivation nest pas celle du rflchi
puisque le rfrant du sujet nest que le patient du processus en question et non jamais la fois agent et patient. Pour viter toute confusion quant sa valeur par rapport celle des deux termes rflchi et passif , on prfre lappeler le monme de drivation sujet-patient. 1 La meilleure traduction est souvent par une construction on (= indfini)
+verbe+complment (=sujet de lnonc en berbre). Avec ses 126verbes drivs, la drivation en ttw, dans le kabyle, vient en deuxime position dans la productivit. Cette drivation est donc lune des plus systmatiques et des plus vivantes du systme. On constate aussi que ce morphme ne se combine pratiquement quavec des bilitres et des trilitres et quon ne relve quun seul quadrilatre. Tout confirme donc son caractre vivant et rgulier. III- 1-2- 1- Morphologie de la base du driv : En chaoui, on a trois verbes qui opposent trois thmes, le reste noppose que deux thmes. En revanche, en kabyle, on a dix verbes qui opposent trois thmes et deux thmes pour la quasi-totalit des verbes drivs avec ttw-. Gnralement ils opposent alors un thme commun de prtrit-aoriste un thme daoriste intensif. Cependant une exception remarquable : zlu / ttwazlu / ttwazla.
T .G .Penchoen, 1973, tude syntaxique dun parler berbre (Ait Frah de lAurs, d
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En kabyle, laoriste intensif des drivs en (ttw-) sobtient la plupart des cas par affixation dune voyelle /a/, avant la dernire consonne pour les trilitres et les bilitres finale consonantique, aprs la dernire consonne pour les monolitres et les bilitres finale vocalique. On a enregistr 108 drivs qui obissent cette rgle. Laoriste intensif de 11drivs est obtenu par la suffixation de (ay). Le reste combine entre les deux procdures. En chaoui, laoriste intensif des drivs en (ttw-) sobtient la plupart des cas par affixation dune voyelle /a/, avant la dernire consonne pour les trilitres et les bilitres finale consonantique, aprs la dernire consonne pour les monolitres et les bilitres finale vocalique. On a enregistr 88 drivs qui obissent cette rgle. Laoriste intensif de 50 drivs est obtenu par la suffixation de (ay). Les 10 restants combinent entre les deux procdures. Deux drivs avec lapparition de la semi-voyelle (w) : ttwaf " ttwawafay, ttwwet " ttwawt.
III-1- 2-2- Ralisation du morphme ttw- : Ce prfixe ne connait que deux variantes : lune a un deuxime lment vocalique (/u/) et lautre consonantique (/w/). La rpartition de ces deux variantes se fait comme suit : - ttu- : apparait devant consonne. - ttw- : apparait devant voyelle. III- 1-2- b-Analyse fonctionnelle du suffixe ttw : Tous les verbes drivs en ttw- sans exception sont strictement intransitifs. a)- base transitive : la fonction du morphme ttw- est trs claire : il permet dobtenir un verbe intransitif partir dun verbe transitif, de remplacer un sujet actant par un sujet patient. b)- Base mixte : Le rle du morphme est donc dans ce cas purement smantique et consiste transformer le verbe en passif sujet inconnu.
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c)- Base intransitive : Le morphme ttw- indique le complment explicatif, subit un procs dont lauteur nest pas nomm. En fin on peut dire que le morphme drivationnel ttw- assume deux fonctions essentielles, lune syntaxique, lautre smantique : -sur le plan syntaxique, il permet de rendre intransitif les verbes transitifs et de remplacer le complment explicatif agent de lnonc transitif par un complment patient dans lnonc intransitif. Il sagit donc l bien dun passif au sens traditionnel du terme. - sur le plan smantique, il apporte lide que le complment explicatif subit un procs dont lagent est inconnu. III- 1-3- Les suffixes de Rciproques : La valeur vivante de m- est celle de la rciprocit. Dans un premier cas, le sujet et lun des complments- direct ou indirect- du verbe simple correspondant les deux au sujet du verbe driv : 1. ihemmel-as : il l insulte mutuellement. 2. iooer-it : il lui lance des pierres m e 3. ssenen-hen : ils les connaissent aren : ils se lancent des pierres. mehemmal-n : ils s insultent
Les morphmes (m-, my-, et ms-) se combinent autant avec des bases verbales intransitives, transitives que mixtes. Les drivs du rciproque expriment la rciprocit : se faire quelque chose lun pour lautre . Il en rsulte que ce type de drivs nest compatible quavec les indices de personne du pluriel, dans un nonc minimum (actualisateur + radical verbal). Ex : n- mwallaf nous nous sommes habitus . mrugga- n yudan les gens sen vont ensemble
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On simagine bien que ces drivations ont tendance se figer et le nouveau verbe subir un glissement de sens. Cest ce que explique peut-tre que m-, tout particulirement, na pas une valeur constante mais rejoint souvent celle de ttwa-.
e manger mme tre mang kkes enlever mmukkes sortir, senlever, tre enlev
En raison de linexistence de la base, lanalyse de plusieurs verbes est tout fait incertaine ; cest le cas, par exemple des verbes suivants : - magger rencontrer - mundel borgner - mured setrainer au sol
Dautre part, il ne fait pas de doute que pour les locuteurs, un grand nombre de ces verbes, mme si lon peut prouver quil sagit bien de drivs, sont sentis comme des verbes simples, ainsi : - mer se disputer , de r briser
- miqqi tomber goutte goutte - mi ed stendre . Dans bien des cas il est difficile sinon impossible de dterminer si la drivation est encore motive. Dans limpossibilit o nous sommes de contrler ces faits, nous traduirons toujours, l o la drivation est perceptible comme telle, par un monme supplmentaire. Mais il est vident que parfois, et notamment en ce qui concerne m- et ss-, il ny a pas, synchroniquement, un choix supplmentaire mais choix tout simplement dun autre verbe.
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Le prfixe m- ,en chaoui se manifeste sous des formes diverses et souvent inexplicables :mm-, lm-, lmu-, m-, n-,nn- etc.
III-1- 3- 1 Ralisation du morphme M- et sa fonction : Le problme de la ralisation et celui de la fonction de ce morphme drivationnel Msont intimement lis. Une observation mme superficielle suffit pour sapercevoir que : 1- ce morphme possde deux formes nettement distinctes : lune brve lautre longue, 2- il possde aussi deux fonctions trs diffrentes lune de lautre. Le problme est donc de dterminer si chacune des deux fonctions du morphme est lie une seule des deux ralisations observes. a)- ses fonctions : - me - mels - mzel - mufras - muqqen - medher Le driv a un sens passif analogue celui du driv ttw- : il exprime un procs subi par un complment explicatif et dont lagent est inconnu. De plus, le driv ainsi obtenu est strictement intransitif. Le complment explicatif de ces drivs et donc la modalit de personne, peuvent tre singulier. On constate que ce sens de rciproque napparait que devant : - des bilitres du type c v c, c v c, et c v c v.
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- des trilitres allongement ou voyelle, - des quadrilatres, - et, surtout, des emprunts larabe.
b)- ses ralisations : Pour viter la confusion entre ces deux units, nous noterons le morphme valeur passive par mm- (long) et le morphme valeur rciproque par m- (bref). III- 1-3 -2 Morphologie de la base et de driv : Laoriste intensif des drivs en n- sobtient toujours par prfixation de la marque daoriste intensif tt- et, quand le radical comporte une voyelle, par rptition de cette voyelle dans la dernire syllabe. Il y a aussi pour les trilitres souvent apparition dune voyelle /a / avant la dernire consonne radicale.
III- 1- 3- 3 Comportement syntaxique et fonction : Sur les 33bases attestes, 12 sont intransitives, soit 40%, et 21sont transitives, soit environ 60% des bases. Par contre tous les verbes drivs en n- sont strictement intransitifs. Le prfixe n- a une fonction syntaxique identique celle du morphme ttw- La drivation en my- apparait, avec celle en ttw- . III- 1-3- 4 Morphologie de la base et de driv : Laoriste intensif des drivs en my- sobtient toujours par prfixation de la marque daoriste intensif tt- .sur les verbes voyelle zro, il y a de plus apparition dune voyelle /a / avant la dernire consonne radicale et sur les verbes contenant dj une voyelle, il y a rptition de cette voyelle avant la dernire consonne.
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III-1- 3-5- Comportement syntaxique et fonction : Les drivs en my-, admettent uniquement un sujet pluriel dcomposable en deux ou plusieurs participants : - myewwaten : ils se sont frapps Ces verbes ne pouvant admettre un complment explicatif singulier, leur valeur de rciproque ne fait aucun doute. La fonction de ce prfixe my- est donc particulirement claire : il apporte aux verbes simples processifs-transitifs, lide que le procs est simultanment effectu et subi par deux ou plusieurs participants qui sont donc la fois agent et patient. Le prfixe m- (bref) a exactement la mme fonction que le morphme my- . my- et m- sont donc bien deux variantes contextuelles dun mme morphme.
Du point de vue formel, il ne fait pas de doute que ce morphme est compos des deux prfixes drivationnels parfaitement bien attests par ailleurs, m- et s- . III-1-3 -5-Morphologie de la base et du driv : Laoriste intensif de ces drivs se forme toujours par prfixation de la marque tt-.Le radical subit par ailleurs les mmes modifications que pour les drivs en s- (apparition dune voyelle, suffixation dun /y/) et ce, dans les mmes conditions que pour ce prfixe. La forme ms- est atteste dans des conditions strictement identiques celle de la forme su-. III-1-3-6 Analyse syntaxique et fonctionnelle :
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Les drivs en ms- sont tous des rciproques puisquils nadmettent quune modalit personnelle plurielle et que le complment explicatif peut toujours tre dcompos en deux participants effectuant simultanment le procs. Les deux verbes chappant cette contrainte sont : - msawi tre galis, uniforme de awi emmen - mseaw se disputer de e manger On voit que ces deux exemples sont assez douteux car, le premier semble avoir rompu toute relation smantique avec sa base awi laquelle il peut tre au demeurant tout fait trange-, lautre mseaw, bien que vraisemblablement apparent (e), na pas exactement la mme forme que lui (le driv a peut-tre conserv une semi-voyelle finale disparue dans le verbe simple.). Le prfixe ms- a la mme fonction que les morphmes rciproque . Le morphme my- napparait que devant les verbes transitifs et le prfixe ms- devant les verbes intransitifs. En dfinitive, on peut donc affirmer que lexpression du rciproque est assume par trois prfixes en distribution complmentaire (ou tendant ltre) : 1- mqui napparait que devant des trilitres allongement, ou voyelle, devant my- et m-, celle de
quadrilatres et bilitres du type c v c, c v c et c v c v. 2- my- qui tend napparaitre que devant verbes transitifs. 3- msqui tend napparaitre que devant verbes intransitifs.
Et, comme toutes les autres drivations, ces trois morphmes peuvent tre secondairement utiliss et opposs lun lautre des fins smantiques. III- 1-4- Drivation en sm- :
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Sur les 483 bases de drivation attestes, on a 3 en sm-, en kabyle. Par contre, sur les 526 drives on a 6 en sm-, en chaoui.
Le rle du prfixe est presquexclusivement de nature smantique et ce complexe smne joue pratiquement plus de rle dans le cadre du systme drivationnel dorientation. III-1-5- drivation en sn-,smn-, et sms- : a)- drivation en sn- : La drivation en sn- prsente un caractre nettement plus systmatique que la drivationnel sm-. En effet, tous les drivs attests (16) sont transitifs. De plus, toutes les bases attestes (8) sont transitives. A travers de ces deux constatations, la fonction respective des deux lments du compos sn- apparait nettement : - n-, prfixe intransitivant et exprimant le passif sujet inconnu , - s-, prfixe transitivant, permettant la prsence dun complment explicatif agent. (nerni,)... , prfixe n- comme des verbes simples, et cette drivation doit donc, du point de vue syntaxique et fonctionnel, tre assimile la drivation en s-.
b)- Drivation en smn-, sms-: Les verbes attests pour cette drivation sont tous transitifs et ont un complment explicatif agent. Ces deux drivations sont donc fonctionnellement assimilables celle en s-.
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1- mn- : Du point de vue de leur fonction, tous ces verbes drivs sont des passifs sujet inconnu puisquils sont tous intransitifs et que leur complment explicatif est un patient. La forme ttwn- du driv ttunefk sexplique sans doute par des raisons smantiques : le driv nasale de fk donner , (nefk) pris le sans spcialis de tre donne en mariage , il ne pouvait donc plus servir pour exprimer un procs passif quelconque do utilisation dun second morphme de passif, llment ttw-. 2-ttws-,ttwn, ttwmn- toutes ces drivations complexes( mn-,ttws-, ttwn-, et ttwmn-) ont toutes la mme fonction que la drivation simple en ttw- : celle dun passif sujet inconnu ; ttws- nen est mme quune simple variante contextuelle apparaissant devant un verbe statique ?. III-1-7- Drivation en mys- et myn- : Les trois drivs en mys- sont tous des rciproques puisquils nadmettent quun complment explicatif pluriel dcomposable en plusieurs participants. Les deux premiers, myesri et myesru, dont la base est intransitive ne peuvent tre suivis dun objet direct ; le
troisime, myessew , est, comme sa base de drivation, transitif. On peut donc schmatiser le fonctionnement de ce morphme complexe de la faon suivante : base intransitive ------- mys " deriv intransitif base transitive -------- mys " driv transitif
La fonction du complexe MYS- est donc tout fait comparable celle du morphme MS-, puisque il transforme le verbe simple intransitif en verbe rciproque intransitif et le verbe simple transitif en verbe rciproque transitif : - MS base intransitive // driv intransitif
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sew " myessew De lexamen de ces diverses drivations complexes, il ressort avec vidence que toutes nont quun rle compltement marginal dans le systme drivationnel. En effet, tous ces morphmes complexes : ont une productivit trs faible sont peu vivants en synchronie ont, les fonctions grammaticales que lon peut dgager ne sont jamais originales : il sagit toujours dune des trois grandes fonctions : S- (transitivant, complment explicatif agent, factitif ) TTW-/N-/NM-(intransitivant, passif, sujet inconnu) MY-/MS- (rciproque)
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Conclusion : Le systme drivationnel verbal kabyle sorganise autour de trois grands ples : 1. le morphme S- (et les divers prfixe quon peut y assimiler, SM-, SN-, et SMS-) qui reprsente lui seul prs de 161 drivs attests dans le parler. Les fonctions de cette unit peuvent tre schmatises de la faon suivante :
--- S- "
transitive (Factitive)
2. les prfixes TTW-, MM-, et N- qui sont les variantes libres dun mme morphme de passif sujet inconnu . Leurs effectifs cumuls reprsentent environ 147 drivs en kabyle et 123 drivs en chaoui, du total des drivs attests. Le fonctionnement de ce morphme est le suivant : Base a. transitive TTWdriv intransitif
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MMNComplment explicatif agent b. intransitive 1- statif, Complment explicatif Gnralement patient, Agent non-envisag 2- processif, Complment explicatif Agent Dans la majorit de leurs emplois, les morphmes S- et TTW-/ M-/N- ont une fonction symtrique : Base intransitive Base transitive S-" TTW-" MN4. Les trois prfixes en distribution complmentaire MY- M- et MS- qui reprsentent eux trois un peu plus de 123 drivs en kabyle et 162 drivs en chaoui. leurs rle se situe un niveau plutt smantique et consiste exprimer le rciproque. En plus de ces grandes fonctions caractre systmatique, les trois morphmes sont susceptibles dtre secondairement utiliss des fins strictement smantiques. driv transitif ( agentif ) driv intransitif ( passif ) processif passif agent inconnu complment explicatif patient intransitive processif passif agent inconnu
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Conclusion gnrale :
Tout au long de ce travail, on a essay de comparer et danalyser le systme verbal de deux dialectes berbres : Chaoui et Kabyle. Cette tude sarticule autour de la morphosyntaxe de ce systme.
Ltude des lments priphriques, malgr quelques diffrences phonique, nous informe que : Le verbe daction dans ces deux dialectes obit une srie dite rgulire dindices de personne. Par contre, le verbe dtat par fois dans le dialecte Kabyle se combine avec une srie dite irrgulire dindices de personne qui tond disparaitre, du moment que la majorit du temps et localits, le verbe se combine avec la srie rgulire. Le verbe dans ces deux dialectes se combine avec le mme monme discontinu de la ngation ur .. ara ou ud . Ca . La position de la particule de direction par rapport au verbe est constante dans les deux dialectes : elle est place aprs le verbe, si ce dernier est au prtrit et laoriste intensif sans ad. Elle est avant le verbe, si il est laoriste ou laoriste intensif avec ad ou bien la forme ngative. Le dialecte Chaoui ne connait quune seule particule de direction d (indique un mouvement vers le locuteur, marque surtout un rapprochement par rapport soit celui qui parle, soit lun des participants au fait verbal) qui soppose son absence. Cependant, dans le dialecte Kabyle, cette particule soppose n (indique un mouvement vers l'interlocuteur ou vers un endroit dont il question) qui nest utilise que dans les rgions orientales. Lanalyse des oppositions aspectuelles a dmontr que : Le verbe dans les deux dialectes connait quatre thmes : aoriste, aoriste intensif, prtrit et prtrit ngatif. Pour les deux dialectes, laoriste est la forme non marque. Le prtrit sobtient par une alternance vocalique ou il est neutralis. Le passage du prtrit au prtrit ngatif impose lapparition de la voyelle / i / la fin ou avant la
dernire consonne de la plupart des verbes. Cependant, il est plus frquent en Kabyle quou Chaoui pour les verbes aux radicaux longs. Pour les verbes une ou deux consonnes avec une voyelle intermdiaire ou plus de trois consonnes, laoriste intensif est marqu par la suffixation de (tt-) ou sa variante (t-), par fois il est accompagn par une alternance vocalique. Pour les verbes deux consonnes successives avec une voyelle la fin et trois consonnes, laoriste intensif est marqu par la tension de la consonne mdiane. Les verbes deux consonnes sans voyelle, laoriste intensif est obtenu par le doublement de la premire consonne. Il existe des verbes qui prsentent deux formes jusqu' trois dans le dialecte Chaoui. Tout cela avec des exceptions pour certains verbes (wwet" kkat, e" tett, sew"sess). Le systme drivationnel verbal kabyle sorganise autour de trois grands ples : Le morphme S- (et les divers prfixe quon peut y assimiler, SM-, SN-, et SMS-). Les fonctions de cette unit peuvent tre schmatises de la faon suivante :
Les prfixes TTW-, TTW S-, MM-, et N- qui sont les variantes libres dun mme morphme de passif sujet inconnu . Le fonctionnement de ce morphme est le suivant : Base a. transitive intransitif Complment explicatif agent explicatif patient b. intransitive 1- statif, Complment explicatif Gnralement patient, Agent non-envisag intransitive processif passif agent inconnu complment TTW- /TTW S-/ MM-/ Ndriv
Dans la majorit de leurs emplois, les morphmes S- et TTW-/ TTW S-/ M-/Nont une fonction symtrique : Base intransitive Base transitive ( passif ) Les trois prfixes en distribution complmentaire MY-, M-, MS-, ML- et LM- . Leurs rle se situe un niveau plutt smantique et consiste exprimer le rciproque. En plus ces trois morphmes sont susceptibles dtre S- " driv transitif ( agentif ) driv intransitif
Nos rsultats pourraient servir dans la tche damnagement linguistique de la langue et llaboration des projets didactiques et pdagogiques en tenant compte de la variation extradialectale.
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Tamukrist n uxeddim-a tettezzi $ef yisteqsiyen-a: Ma yella tiskarin i yezzin i usentel n umyag aqbayli tettemcabint $er tid n umyag acawi? D anwi imzenzi$en inmeran n yal amyag? Ttemcabin ne$ ala? Nezmer ad d-nmeslay $ef yiwen unagraw n usuddem ucrik gar sin imyagen-a? Tarrayt i nssexdem deg-s: d aserwes gar-sen, d ugelman, rnu $ur-sen asliv. Imyagen n teqbaylit nekkes-iten-id seg umawal: taqbaylit d tefransist i yexdem J.M Dallet. Ma d wid n tcawit ttwakksen-d seg umawal tafransist AricI: iferdisen yettezzin i usentel Deg uric-a nufa-d: Imataren udmawanen n umyag amagnu ttemcabin di snat n tantaliyin. Ma d imyagen n t$ara, di tantalite taqbaylit, san imataren nsen mgaraden d wid n umagnu. Ayen ur d-nufi ara deg umyag n tantalit tacawit. Tantala n tcawit tesa yiwet n tzel$a n tnila id . Ma d tantala n teqbaylit tesa snat tizel$iwin n tnila: id, in . Tamezwarut tettwellih $er win umi nettmeslay. Ma d tis snat, tettwellih $er win yettmeslayen Maca d tin la yettruun di kra n temnavin. Tantala n tcawit d tin teqbaylit san yiwet n tal$a tibawayt : taqbaylit d ur ma d tacawit ud .. ca . . Ara tacawit , ixdem P. G. HUYGHE.
Aric II : tanmegliwin n tmera : Seg uric-a, nufa-d belli: urmir arfi d tal$a tarfut n yimyagen.
Izri yettilli-d di tuget s tmlelli n te$ra tikwal yet$ima am wurmir aerfi. Mi ara asnernu tal$a tibawayt, yettilli-d ubeddel n te$ra tangarut, ur nelli ara d / i /, $er / i /. D ayen yegten di tantala n teqbaylit akter n tcawit alad$a deg yimyagen yesan krad n tergalin. Urmir ussid yettas-d s krad n tal$iwin: a. S tmerna n (tt- ) ne$ (t-) $er tazwara n umyag ma yella yebna $ef yiwet ne$ ugar n kradt tergalin. Tikwal trennu $ur-s tmlellit n te$ra. b. S tusda n tergalt tamezwarut deg yimyagen bu snat tergalin mebla ta$ra. c. S tusda n tergalt tis snat deg yimyagen yesan snat n tergalin akked te$ra $er taggara ne$ imyagen n kradt tergalin. Rnu $er akk anecta, llan yimyagen yettbeddilen tal$a akken ma tella. Aric III asuddem amyagan: Deg uric-a, nerev ad d-nekkes akk iwsilen n usuddem amyagan yellan di yal tantala akken ad ten-nesrewes. Nesawev , $er taggara, d akken nezmer ad ten-nsegrew deg krad yigrawen: Iwsilen s aswa$ (s-, sm-,sn-, sms- ):tawuri nsen ttaran amyag yellan d amsukk $er uremsukk ne$ seg uremsukk $er umsukk. Iwsilen attwa$ (seg-sen: ttw-, ttw s-, mm-, n-,) anda llan, yettu$al usemmad usrid d asemmad n umigaw, ne$ $er warbadu Di tuget, iwsilen asswa$ d attwa$ san tawuri tamisit.
Iwsilen amya$ (my-, m-, ms-, ml-, lm-): skanen-d tigawt yevran gar sin ne$ ugar. Ihi, yal ass yefti $er usget rnu $ur-s asemmad n umigaw , ma yella, yettilli deg yuget . Amgired ameqqran i d-nufa, seg tezrawt-agi, d win yerzan timsiselt. Ihi nezmer ad nsemres tantala n tcawit deg uselmed n tutlayt am arwasen acku tigejda i$ef yettwabna umyag d yiwet; ilaq ad nefk tagnit i yimdanen ad ten-walfen, ad a$en tanumi yid-sen. Ammer sya $er sdat ad nsemlil tim$iwan tisnalsiyin akken ur ttu$alent ara d yi$ribin , wa ur ifehhem wa.
Monolitre : vc : N 1 2 3 4 5 6 franais Acheter Trouver Venir donner a$ af as uc uf ut (uwt) chaoui prtrit u$i u$a ufa usa uca uf uta ufi usi uci uf uti af as uc uf ut ttaf ttas ttuc u bouffi frapper ttuf at ttu Prt. Ng. u$i a$ aoriste aoriste intensif tta$
v1cv2 : N 1 2 3 4 5 franais Monter Apporter tre Dire Tomber ali awi ili ini ivu gevu C: N 1 2 3 4 5 6 Manger Agir Adapter Laisser Laisser Mettre franais chaoui e egg eyy eoo ejj err prtrit a i gga ggi yyi ooa jja rra rri yyi ooi ijji irri eyy eoo ejj err ttegg ttaooa tteoo ttjj ttajja tterra egg egg ttegg Prt. Ng. i aoriste e aoriste intensif ttett chaoui prtrit uli wi llan nna ivu uvi Prt. Ng. uli wi lli nni uvi ali awi illi inni avu ivu aoriste aoriste intensif ttali ttawi ttilli qqar geu uu
Cv : N 1 2 franais Amputer taler le lit chaoui bbi Ssu prtrit bbi Ssu Prt. Ng. bbi Ssu aoriste bbi Ssu aoriste intensif ttebbi ttessu
c1c2 : N 1 2 3 4 6 7 8 9 10 11 12 13 C1c2 : N 1 2 franais vivre lever chaoui dder kker prtrit dder kker Prt. Ng. dder ddir kker kkir kker ttenkkar ttekkar aoriste dder aoriste intensif ttedder descendre rire aspirer franais casser Voir Dcourager r r ks n$ r$ ns sl sw rs vs xs $z chaoui prtrit ra r ra ksa kes n$a r$a nsa sli sla boire swa swi rsa vsu vsa Xsa xs Creuser $za $zi $z rsi vsu vsi xsi xs xess texs qaz rs vs swi sw Prt. Ng. rri ri ksi n$i r$i nsi sli r r ks n$ r$ ns sel aoriste aoriste intensif ttru truu err tekkes neq reqq tens ttenus Entendre sell ssal tes ses ttrus vess
3 4 5 6 7 8 9
c1C2 : n 1 2 3 4 franais se figer amarrer amliorer secouer chaoui bedd cedd qedd hezz / huzz prtrit bedd cudd qedd huzz prt. ng. bedd cidd qedd huzz aoriste bedd cedd qedd hezz/ huzz aoriste intensif bedday/ ttbedda tcedd tqedd thuzz/ tthuzza
ac1c2 : n 1 2 3 4 5 franais entrer baiser acheter abandonner sortir chaoui adef ader aju aoew anef prtrit udef uder uju uoew unef prt. ng. udif uder/ udir uju uoew unef/ unif reg eri ery rrag rga rya rrag rgi ryi rg ry aju aoew anef ttaou ttaju tanif/ ttanef terrag/ rrag / rray aoriste adef ader aoriste intensif ttadef tader
6 7
accoucher rpercuter
marcher
aC1c2 : n 1 2 4 5 6 franais craindre accourir alarmer apprter abandonner totalement chaoui agged azzel ugged ujjed / weooed ukkel prtrit ugged uzzel ugged ujjed/ weooed ukkel prt. ng. uggid uzzil ugged ujjed/ weooed ukkel aoriste agged azzel ugged ujjed/ weooed ukkel aoriste intensif ttaggad tazzal tugged tujjad/ ttweooad ttukkel
c1vc2 : n 1 2 3 4 5 franais absenter avoir soif apparatre avoir fin natre chaoui $ab $ib fad / ffud ban la lal ban lu lul ban lu lul ffud prtrit $ab prt. ng. $ib/ $ab ffud aoriste $ib/ $ab fud/ ffad ban lu lal aoriste intensif tt$iba/ tt$ab tfad/ ttfada tban tla tlal
6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
falloir admonester se battre accoutumer rester arpenter partir allumer amble abjurer sa foi bouder augmenter
liq lum nu$ num/ nnam qim $im qis/ qeyyes ru si$ sir tub tuf/ uf zid/ zeyyed
liq lum nu$ num qim $im qis/ qeyyes ru si$ sir tub tuf/ uf zid/ zeyyed
liq lum nu$ num qim $im qis/ qeyyes ru si$ sir tub tuf/ uf zid/ zeyyed
liq lum nu$ num/ nnam qim $im qis/ qeyyes ru si$ sir tub tuf/ uf zid/ zeyyed
tliq tlumu tnu$ tnum/ ttnama t$ima/ tqima tqis/ ttqeyyas trua tsi$ ssir tsir tetub/ ttubay ttuf tzid/ ttzeyyad
C1vc2 : n 1 2 3 franais remplir scher finir chaoui ar/ car qqur mmir qqar mmir qqur mmir qqur mmir prtrit ur prt. ng. ur aoriste ar aoriste intensif arra/ ttara tt$ara t$ar ttmara
commencer
bda/ bdu
bdi
bdu/ bda
bedda / bettu beddu beu/ bea bennu/ benna cetti/ ttecta du ferru/ ferra allu/ ttilay ellu tekfa rea traa rnay renni rway/ reggwa tsa/ isea tekki/ tteka tvera ffu tennu/ enna kerra thiyyi theyya
2 3 4 5 6 7
bvi bni cti du fri la iala / li li kfi ri rni rwi si tki vri fi ni kri hiyi
bvu/ bva bnu/ bna cta du fru/ fra la iala lu kfa ra rni rwu/ rwa sa tka vra fa na kra hyi
8 9 10 11 13 14 15 16 17 18 19 20
gurir achever affter ajouter assouvi avoir soutenir advenir pardonner aboutir affermer apprter
jouer
irar
irar
irar
irar
ttrar
c1C2v : n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 franais additionner dclarer abattu de vent prparer revenir lever duquer nommer revenir chaoui beqqi berra hedda heggi/ heyya hugga rebba rebbi semmi semma wella wulla walla 10 11 12 faire wevva ablution pay amande xea passer edda wevva xea edda wevva xea edda/ eddi c1v1c2v2 : n 1 2 3 4 5 franais ratifier remdier tre l'abri ardent tre en bas chaoui caha dawa duri amu huwa prtrit caha dawa duri aama huwa prt. ng. caha dawa/ dawi duri iama huwa/ hwi duri aamu huwa tduri tduray ttamu thuwa hugga aoriste caha dawa aoriste intensif tcaha tdawa wevva xea edda willa hugga rebba rebba semma hugga rebbi rebbi semmi prtrit beqqa berra hedda hegga prt. ng. beqqi berri hedda heggi aoriste beqqi berra hedda heggi heyya hugga rebba rebba semmi semma wella aoriste intensif tbeqqi tberra thedda tthegga/ ttheyya thugga trebba trebbi tsemmi ttsemma ttwella ttwulla ttwalla twevva txea t edda
6 7 8 9 10
c1vC2 : n franais 1 2 3 c1vC2i n 1 franais baver chaoui luddi prtrit luddi prt. ng. luddi aoriste luddi aoriste intensif ludday tludduy c1c2c3 : n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 franais fatiguer fermer tromper gorger s'affecter mpriser avaler humilier arer agenouiller asperger chaoui $leb $leq $lev $res $yer b$ev ble bxes bred brek bwex prtrit $leb $leq $lev $res $yer b$ev bel bxes bred brek bwex prt. ng. $leb/ $lib $leq $lev $res $yer b$ev bel bxis bred brek bwex $leq $lev $res $yer b$ev bel bxes bred brek bwex aoriste $leb aoriste intensif te$l eb tte$lib $elleq $ellev $erres t$eyer be$$ev teble tebxis berred berrek bewwex aimer bluter allaiter chaoui ibb siff suvv prtrit ibb siff suvv prt. ng. ibb siff suvv aoriste ibb siff suvv aoriste intensif tibba tsiffi tsuvv
tebwwax 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 s'loigner de tre adroit faire alliance consterner administrer animosit tre affliger abmer abmer accumuler additionner blesser accuser faire une offre mouiller faire un accroc aplatir affadir dcrotre marier dire attacher admettre approcher accoupler tre acide amarrer marier monter bed cer crek dhec kem sed zen fles fsed jmel jme jre jrem fve lxes meq msel mses nqe nseb nveq neq nvev qbel qreb qren qre rbet rcel rkeb bed cer crek dhec kem sed zen feles fsed jmel jme jre jrem fve lxes meq msel mses nqe nseb nveq neq nev nvev qbel qreb qren qres rbet rcel rkeb qbel qreb qren qres rbet rcel rkeb qbel qreb qren qres rbet rcel rkeb qebbel qerreb qerren qerre rebbet reel rekkeb bed cer crek dhec kem sed zen feles /flis fsed jmel jme jri jrem fve lxes meq msel mses nqe nseb nveq niq nev nviv fsed jmel jme jre jrem fve lxes meq msel mses nqe nseb nveq neq nev nvev tefssad fessed jemmel jemme jerre jerrem fevve lexxes meeq messel messus tenqa tnseb nesseb neeq neev bed cer crek dhec kem sed zen feles tebed ceer cerrek dehhec ekkem ssed ezzen felles
41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72
adorer affirmer dnoncer abasourdir glisser tre injuste ambitionner s'affaiblir travailler terminer tre agile arriver abmer secouer vendre aduler voir faire vite adorer gter plaire acclrer faire cesser abmer accrotre acqurir parfaire coller affermer asperger adorer tre ais
rke tbet them re vbe vlem vme vef xdem xlet xfef xlev xser zelz zenz zgel zlem zreb bed dem jeb jel req yeb kter kseb lfe$ lseq rsem rwec sjed shel
rke tbet them re vbe vlem vme vef xdem ixlet xfef xalev xser zelz zenz zgel zlem zreb bed dem jeb jel req yeb kter kseb lfe$ lseq rsem rwec sejed shel
rke tbet them re vbe vlem vme vef xdem ixlet xfef xilev xser zelz zenz zgel zlem zreb bed dem jeb jel req yeb kter kseb lfe$ lseq rsem rwec sejed shel
rke tbet them re vbe vlem vme vef xdem ixlet xfef xlev xser zelz zenz zgel zlem zreb bed dem jeb jel req yeb kter kseb lfe$ lseq rsem rwec sejed shel
rekke tebbet tehhem erre vebbe tevlem vellem emm tevef xddem xellet xeffef xellev xsser txesr zellez znuz zeggel zellem zerreb bbed eddem tjeb jjeb jjel erreq tyeb ketter kesseb tlefe$ lesseq tlesseq ressem trewc sejjed tsehl ttsehhal
73 74 c1C2c3 : n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
smem sref
smem sref
smem sref
smem sref
tismem serref
franais conseiller affirmer clater jouir analyser apaiser blesser ennuyer abrger nettoyer amoindrir armurier affermer annoncer allger payer suspendre dborder
chaoui debber eqqeq felleq ferre feel hedden jebber merrev neqqe nevvef qellel serrer tebbet xebber xeffef xelle sellek elleq rrem
prtrit debber eqqeq ifelleq ferra feel hedden jebber mrrrev neqqe nevvef qellel srrer tebbet xebber xfif xelle sellek elleq errem
prt. ng. debber eqqeq ifelleq ferra feel hedden jebber mrrrev neqqe nevvef qellel srrer tebbet xebber xfif xelle sellek elleq errem
aoriste debber eqqeq ifelleq ferra feel hedden jebber mrrrev neqqe nevvef qellel srrer tebbet xebber xfef xelle sellek elleq errem
aoriste intensif tdebbar teqqaq tfellaq tferra tfeal theddan tjebbir ttjebbar tmerrav tneqqa tnevvif ttnevvaf tqellel tserrar tetebbat txebbar txeffaf txelle ttsellak tellaq terrem/ tterrim/ tterram tbeal/ tbeil tjemmil/ jemmel tjerrim/ ttjerram tkemmal/ ttkemmil tsellim/ ttsellam
19 20 21 22 23
24 25 c1c2c3v : n 1 2 3 c1vc2c3 : n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 14 15 16 18
permettre afficher
serre semmer
serre semmer
serre semmer
tserra tsemmar
franais apparatre baigner chavirer s'abstenir beugler activer s'emparer runir accoucher s'accorder guider parler chasser baiser
chaoui biyen cucef duwex akem areb are awe layem qabel rafeq saef siwel siyev sayev suden
prtrit biyen cucef duwex akem areb are awe laym qabel rafeq saef ssawel
prt. ng. biyen cucef duwex akem areb are iwe laym qabel rafeq sief ssiwil sayev
aoriste biyen cucef duwex akem areb are awe laym qabel rafeq saef siwel siyv sayev suden awd
aoriste intensif tbeyin/ ttbeyyan tcucuf tduwex takem tareb tare tawa tawi tlayem tqabel trafeq tsaef tsiwel tsiyev/ ttayav tsudun/ ssudin ttawad
recommencer awd
c1c2ac3 : n 1 2 3 4 5 6 c1ac2ac3 : N 1 2 c1aC2c3 : n 1 2 3 4 5 franais agacer pousser s'abstenir tre libre habituer chaoui arrec errek errem arrer wallef prtrit arrec errek errem arrer wallef prt. ng. arrec errek errem arrer willef aoriste arrec errek errem arrer wallef aoriste intensif tarrac terrak/ tterrik terrim/ tterram tarrar twallef/ franais acquiescer Agacer chaoui awaj awal prtrit waj awal Prt. Ng. wij awal aoriste awaj awal aoriste intensif tawaj tawal franais har crier s'adonner russir se pencher se pencher chaoui krah nba na rbe hwad hwat prtrit krah nba na rbe hwad hwat prt. ng. krah nba na rbe hwad hwat aoriste krah nba na rbe hwad hwat aoriste intensif tekrah/ kerreh tnaba nea rebbe tehwad tehwat
ttwalaf 6 7 c1C2ac3 : n 1 franais pardonner chaoui semma prtrit semma prt. ng. semmi aoriste semma aoriste intensif tesmmi abandonner la route aduler xallef xallel xullef xallel xullef xallel xullef xallel txallef txallal
c1c2vc3
n 1 2
c1c2c3c4 : n 1 franais tre aveugle chaoui der$el prtrit der$el prt. ng. der$el aoriste der$el aoriste intensif der$al/ ttder$il/ dder$ul 2 3 4 c1ac2c3ac4 : N 1 2 franais aboyer aboyer chaoui hablet habret prtrit hablet habret Prt. Ng. hablet habret aoriste hablet habret aoriste intensif tthablat tthabrat accroupir lier admirer gmez neqren t jeb gmez neqren t jeb gmez neqren t jeb gmez neqren t jeb ttgmaz tneqren tet jeb
c1v1c2v2c3c4 :
N 1
franais abattement
chaoui tuwahen
prtrit tuwahen
aoriste tuwahen
Monolitre vc :
Impratif Prtrit Prtrit ngatif Aoriste Aoriste intensif af ufi ufi af ttaf ufa a$ as a u$i u$a usi usa ui ua if usi ui if as a if ttas tta ttif u$i a$ tta$
tre meilleur if
n franais impratif prtrit prtrit ngatif 1 poser un pige adi udi udi 2 refuser agi ugi ugi 3 monter ali uli uli 4 5 6 7 8 sveiller crire dpouiller amener dire aki aru azu awi ini uki uri ura uzi uza uwi bbi nni nna uwi bbi nni uzi uki uri
aoriste aoriste intensif adi ttadi agi ali aki aru azu awi ini ttagi ttali ttaki ttaru ttazu ttawi qqar
C:
N Franais Impratif Prtrit Prtrit ngatif Aoriste Aoriste intensif 1 faire egg ggi ggi egg ttegg gga 2 3 cuire ptrir ebb egg bbi bba ggi ggi egg bbi bb tegga ttebbay ttebb tegg
gga 4 5 6 laisser manger passer eoo e ekk ooi ooa i a kki kka kki ekk i e ooi eoo
Cv :
Impratif Prtrit Prtrit ngatif Aoriste Aoriste intensif bbi bbi bbi bbi ttbbi ddu ddi ddu teddu ddi tteddu dda ffi rru ssu ttu ffi rru ssi ssa ttu zzi zzi zza ttu zzi zzi ttu zzi zzu tettu tezzi ttezzi tezzu ttezzu ffi rru ssi ffi rru ssu tteffi tterru tessu
Bilitre : c1ec2 : N Franais 1 dormir 2 3 4 Impratif Prtrit Prtrit ngatif Aoriste Aoriste intensif gen gen gin gen ggan ger ksi ksa couter es es es es ttesis gri ksi ger kes ggar kess
5 6 7
sel sew er
sli swi ri
sel sew er
c1c2 : N Franais 1 Rire 2 3 4 5 6 7 8 9 Donner Shabiller Passe la nuit tre instruit Brler Descendre Impratif Prtrit Prtrit ngatif Aoriste Aoriste intensif vs vsi vsi vs ttavsa vsa fk ls ns $r r$ rs fki fka lsi lsa nsi nsa $ri $ra r$i r$a rsi rsa ri ra tre vendu nz nzi nza C1c2 : nzi nz rsi ri rs r ttrusu ttrus ttruu ttru ttnuzu ttnuz r$i r$ reqq $ri $r nsi ns lsi ls ttlusu ttlus ttnusu ttnus qqar fki fk ttakk
Casser briser r
n 1 2 3
prtrit ngatif aoriste aoriste intensif ddim ddem tteddem ttaddam ddiz ffi$ ddez ffe$ tteddez ttaddaz tteffe$
4 5 6 7 8 9
Teffer tteffer ttekkes tekkes tennev ttennev teqqes tteqqes tettel tetter teev teef kkat
c1(v)C2 : N Franais Impratif Prtrit Prtrit ngatif Aoriste 1 tre debout bedd bedd bedd bedd 2 dnigrer dull dull dull dull 3 4 5 . fini Attacher cidd mall fukk cudd mall fukk cudd mall fukk Aoriste intensif ttbedday ddulluy/ ttdull cadd/cidd ttcudduy/ mall fukk ttciddi Ttmall Ttmallay ttfukk
vc1c2 : N Franais 1 Descendre 2 3 4 5 Senvoler Puiser Acheter Voler Impratif Prtrit Prtrit ngatif Aoriste Aoriste intensif ader uder udir ader ttader afeg agem aoew aker ufeg ugem uoew uker ufig ugim uoiw ukir afeg agem aoew aker ttafeg ttagem ttaoew ttaker
6 7 8 9 10 11 12
vC1c2 : N Franais 1 Courir 2 Impratif Prtrit Prtrit ngatif Aoriste Aoriste intensif azzel uzzel uzzil azzel ttazzal uddem uddim addem ttuddam ttuddum c1vc2 : n franais 1 apparatre 2 3 4 5 6 7 8 9 avoir soif impratif prtrit prtrit ngatif aoriste aoriste intensif ban ban ban ban ttban fad fud faq lu mar us ra huc kur num ru fud faq lu mar us ra huc kur num ru fad faq la mar as ra huc kur num ru ttfas ttfaq ttla ttmiri ttasa ttra/ ttrii tthucu ttkuru ttnumu ttruu
Sgoutter uddem
sapercevoir de faq avoir fian la se renverser surveiller Sentir secouer tre boule mar/ mir as ri huc kur num ru
C1vc2 : n franais 1 Emporter 2 5 6 7 sassoir impratif prtrit prtrit ngatif aoriste aoriste intensif bbib bbub bbub bbab ttbbabay/ ttbbibi qqim qqim gguo ggull kkaw qqim gguo ggull kkaw qqim ggao ggall kkaw tt$ima/ tt$imi dmnager ggao jurer ggall scher kkaw ttgao ttgalla ttkaw
c1c2v : n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 franais moudre fondre ouvrir tomber steindre associer partager tre attient dtacher impratif prtrit prtrit ngatif bri fsi ldi $li xsi zdi bvu blu bru dhu du fnu flu fru bri fsi ldi $li xsi zdi bvi bva bli bla bri bra dhi dha 11 prier 12 finir 13 percer 14 rgler di da fni fna fli fla fri fra fri fru ferru fli flu fellu fni fnu fennu di du deu bri dhi bru dhu berru dehhu bli blu bellu bri fsi ldi $li xsi zdi bvi aoriste aoriste intensif bri berri fsi ldi $li xsi zdi bvu fessi[fetti] leddi $elli xessi[xetti] zeddi beu
10 distraire
15 tirer 16 prendre quelque chose 17 mousser 18 revivre 19 gurir 20 chauffer 21 finir 22 se pencher 23 louer 24 tre bon 25 marcher 26 tre grand* 27 tre baratte 28 exiler 29 tre plante 30 prendre sur ses genoux 31 tre en colre 32 tre sale 33 tre rassasie
fsu glu fa yu lu mu kfu knu kru lhu lu mdu* ndu nfu ntu rbu rfu rku wu
fsa gli gla fi fa yi ya li la mi ma kfi kfa kni kna kri kra lhi lha li la mdi mda ndi nda nfi nfa nti nta rbi rba rfi rfa rki rka wi
fsi gli fi yi li mi kfi kni kri lhi li mdi ndi nfi nti rbi rfi rki wi
fsu glu fu yu lu mu kfu knu kru lhu lu mdu ndu nfu ntu rbu rfu rku wu
fessu [fettu] gellu effu eggu ellu emmu keffu kennu kerru lehhu leu meddu neddu neffu nettu rebbu reffu rekku ewwu
vc1vc2 :
Impratif Prtrit Prtrit ngatif Aoriste Aoriste intensif agad ugad ugad agad ttagad agar aar idir ugar ur dder ufaf kkal ulal urad ssen urag u$al urar ugar ur ddir ufaf kkal ulal urad ssin urag u$al urar agar aar idir ufaf kkal ilal urad isin urag u$al urar ttagar ttaar ttidir ttifif ttkal ttlal ttirid ttisin tturag ttu$al tturar
tre tamis ifif Cailler ikil tre rinc tre lav Savoir Verser Revenir Jouer ilil irid isin urug u$al urar
c1vc2v : n franais 1 tre condamn 2 3 4 impratif prtrit prtrit ngatif aoriste aoriste intensif basi busa busa basi ttbasi cuba wala gani cuba wala gani cebbu wali gani ttcabi Ttwali ttgani ttganay
Vc1c2v : Ac1c2u : n franais 1 rver 2 attendre impratif prtrit prtrit ngatif aoriste aoriste intensif argu urga urga argu ttargu arou uroa uroa arou ttraou /
ttraoa 3 4 Poser un pige andi . flasque ulwu unda ulwa unda ulwi andi ulwu Ttandi ttulwu
c1C2v : n Franais 1 nommer 2 3 4 5 6 verser la sauce impratif prtrit prtrit ngatif aoriste semmi semmi semma semma seqqi seqqa wessa xea ebba edda seqqa wessa xea ebba edda seqqi wessi xei aoriste intensif ttsemmi ttseqqi ttwessi ttxei
Trilitre : c1c2c3 :
n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
franais voquer tre invent Dmontrer ceindre avaler limer Courber briller tre absent tre mouill
impratif prtrit prtrit ngatif aoriste aoriste intensif bder bder bdir bder Ttadder bde bgen bges ble bred brek breq bel bzeg bde bgen bges ble bred brek breq bel bzeg bdi bgin bgis bli brid brik briq bil bzig bde bgen bges ble bred brek breq bel bzeg Bedda Beggen Begges Bella Berred Berrek berraq/ ttberriq ttebeil/ ttabal bezzeg/
ttazeg 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 suivre apparatre tre mouill obscurit avoir tort comprendre tre rare tre content Sparer vider nettoyer abmer vfer vher dleg vlem vlem fhem fqed fre freq fre$ fres fsed vfer vher dleg vlem* vlem fhem fqed fre freq fre$ fres fsed ftel gres gzem gzer hver hlek vfir vhir dlig vlim* vlim fhim fqid fri friq fri$ fris fsid ftil gris gzim gzir hvir hlik vfer vher dleg vlem* vlem fhem fqed fre freq fre$ fres fsed ftel gres gzem gzer hver hlek afar Ttavhar Delleg Ttavlam vellem / alam* Fehhem Feqqed Ferre Ferreq ferre$ Ferres fessed [fetted] Fettel Gerres Gezzem Gezzer Heddar Hellek / Ttahlak 29 30 31 32 33 34 36 37 38 39 Se prsenter apprendre ramasser attraper tre tremp gratter fermer lcher tre aigrisse tre raviv ver lmed lqev lqef lxes kmez krez mdel mce msed ndef ver lmed lqev lqef lxes kmez krez mdel mce msed ndef vir lmid lqiv lqif lxis kmiz kriz mdil mci msid ndif ver lmed lqev lqef lxes kmez krez mdel mce msed ndef eddar Lemmed Leqqev Leqqef ttalxas/ lexxes kemmez Kerrez Meddel Mea Messed Neddef 35 labourer
Rouler (couscous) ftel tre gel couper Entailler Parler . malade gres gzem gzer hver hlek
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67
mourir tailler Labourer percer diminuer se renverser se glisser/ se moucher tre coll sauter fermer se retourner tre attrist emprunter prter tre marie fuir tre fig suivre chasser travailler mlanger
nger noer nqec nqer nqes n$el nser nev nteg ntew* qfel qleb $ben rvel rcel rwel sbek tbe tlef xdem xlev xmet
nger noer nqec nqer nqes n$el nser nev nteg ntew* qfel qleb $ben rvel rcel rwel sbek tbe tlef xdem xlev xmet xser xreb zde$ Zdem zlef zleg jfel
ngir noir nqic nqir nqis n$il nsir niv ntig ntiw* qfil qlib $bin rvil rcil rwil sbik tbi tlif xdim xliv xmit xsir xrib zdi$ Zdim zlif zlig jfil
nger noer nqec nqer nqes n$el nser nev nteg ntew* qfel qleb $ben rvel rcel rwel sbek tbe tlef xdem xlev xmet xser xreb zde$ Zdem zlef zleg jfel
Negger Neooer Neqqec Neqqer neqqes/ ttanqas tten$al nesser/ ttenser neev/ ttenav Neeg [neew*] ttenaw/ qeffel/ ttaqfal Qelleb $ebben reel/ ttarval* reccel / ttarcal* Reggel Sebbek Ttaba Tellef Xeddem Xellev Xemmet Xesser Xerreb zedde$ Zeddem Zellef Zelleg Jeffel
fuir
jfel
68 69 70 71 72 73 74
c1C2c3 : N Franais 1 Pousser 2 3 4 5 6 7 carter aimer Respecter tromper Couper Saluer Impratif Prtrit degger Degger verref emmel ezzeb kellex Qeccem sellem verref Prtrit ngatif Aoriste Degger Degger verref verref Aoriste intensif ttdeggir tteverrif
c1vc2c3 : n franais 1 se sparer 2 3 4 5 sallier arrter impratif prtrit prtrit ngatif aoriste aoriste intensif fareq fureq fureq fareq ttfaraq naseb qare nuseb qure wufeq Cawer nuseb qure wufeq Cawer naseb qare wafeq Ciwer ttnasab ttqara ttwafaq ttcawar
c1c2c3v : n franais impratif prtrit prtrit ngatif aoriste aoriste intensif 1 seti seta seti seti tteseti 2 cetki cetka cetka cetki ttcetki
c1vC2c3 n franais 1 sursauter 2 3 4 5 6 7 brch impratif prtrit duqqes duqqes furrem furrem dukkel prtrit ngatif aoriste duqqes duqqes furrem dukkel furrem dukkel aoriste intensif ttduqqus duqqus ttfurrum Ttdukkel ddukkul regarder opposer se retirer parier muqqel xallef tixxer xaer muqqel muqqel xallef taxxer xaer xallef taxxer xaer muqqel ttmuqqel xallef tixxer xaer Ttxallaf ttixxir ttxaar accompagner dukkel
c1vc2c3v : N Franais Impratif Prtrit Prtrit ngatif 1 Craindre kukru Kukra Kukra 2 Crier Nulfu Nulfa Nulfa 3 dgot $unfu $unfa $unfa 4 Dtester $unzu $unza $unza Aoriste Aoriste intensif Kukru ttkukru Nulfu $unfu $unzu ttnulfu Tt$unfu tt$unzu
c1c2c3c4 : N Franais 1 Brutaliser 2 3 4 5 6 7 . enfonc tre aveugle . fou Impratif Prtrit Prtrit ngatif Aoriste Aoriste intensif Behdel Behdel Behdel Behdel ttBehdil derbez Der$el derwec derbez Der$el derbez Der$el derbez Der$el ttderbiz Ttder$il
c1c2vc3c4 :
N Franais Impratif Prtrit 1 . ouvert brare brare 2 3 4 5 Serrer Branler Branler bruqel frurex kmumes Nquqel bruqel frurex
CORPUS
vc :
STtwverbe S- P S - AI TTWP a$ sa$ ssa$ s$a s$i as af uc ut ttewwet Sis Tsas ttwaf sas sasay
TTwAI
MyMMY- P MY- AI M- P
M- AI
Ttw- +MS- Ttw- + SmlTtw- +ms- P Ttw- s- P Ttw- + s- AI ml-P ttwase$ ttwas$ay mles$
ml-AI
sm
msaf
uf
suf
sufay
msuf
ttemsufay ttwamsufay
ttusuf
ttusufay
TtwTTWP
TTwAI
MyMYP
MYAI
MMP
verbe S- P S - AI TTW- P TTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MS- P MS- AI ali sili salay msili ttemsilay awi ili ini ttwawi ttwaway myili myili
ivu gevu
sivu sivaw
msivu
ttemsivaw msivaw
ttwasivu
ttwasivaw
Ttw- + s- AI S- P S - AI TTW- P TTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MS- P MS- AI Ttw- +ms- P Ttw-+ s- P sse sseay ttwa ttwaa mmu ttmu ttwasse ttwasseay ma ttwag ttwaga mmug ttmug
Cv : Sverbe bbi SS- P AI TtwMyTTWP TTw- AI MY- P ttwabbi ttwabbay MMY- AI MSMS- AI Ttw+MS- Ttw- + STtwTtw-+ Ttw- + +ms- P s- P s- AI LmmlNSn-
nnubbi Snubbi
ttnubbi ttesnibbi ssu c1c2 : Sverb S- P e $r ss$er ne$ Ns nw re$ sew r r sl rs vs sen$ sens S - AI s$aray ssen$a y ssnusay y sre$ sesse w ser ser ssel ssers sevs sra$ sesswa y sruay seray seslay Srusay srus sevsay msevs ttware ttwar myer r ay myera myesla ray myesl msesl msers ttemseslay Ttemsersay ttwamsers ttemsers ttemsevsay ttwamsevsa ttwasevs ttwassel ttwasers ttwaseslay Ttwasersay mlir ttusrusay s ttwasevsay mliv ttwae ttwa myer myera Mmer/ Ttmer miru mer ttmer mser myer$ Ttemyer$ay Mer$ ttmer$ay mser$ msesse w mmser Ttemseray ttemsera ttemseray ttwaser ttwasray ttemser$ay ttemsesway ttwaser$ twasesse w ttwaser ttwaser$ay ttwasesswa y ttwaseray mlir lme r TTWMYMY- AI ttemyeqqar mne$ Ttemne$ MM- P M- AI MSMS- P mse$r msen$ msens msenw MS- AI ttemse$ray ttemsen$ay ttemsensay ttwamsens ttemsenway TTW+MSTtw- +msP TTW- +STtw-+ sP ttwas$er Ttw- + sAI ttwas$aray mlLm nsessu tsessu ttwassu ttwassaw myessew myessaw msessu ttemsessu mlessu lmessu
ssenw ssenwa
ttwasenw ttusenway
y xs $z sexs se$z sexsay se$zay myexs myexsa msexs ttemsexsay ttwasexs ttwase$z
vc1c2 : STtwMyMMSverbe S- P S - AI TTW- P TTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MS- P ader sider ssadar myider ttemysidar msider safig ssafag afeg adef anef sifeg Sidef ssadaf ttwadef ttwadaf sudef Sinf sanif ssanaf ttwanef Ttwanaf arew/ sarew ssaraw ttwarew ttwaraw aru saru ssaraw ttwaru ttwaraw mmsirew ttemsaraw mmsiru ttemsaraw ttwasirew ttusaraw ttwasiru ttusaraw msifeg msiwel ttemsafag ttwamsifeg ttemsawal ttwasiwel ttwasidef ttwsawal Ttusadaf mlidef lmidef awel siwel ssawal LmTtw- +MS- Ttw- + SmlMS- AI Ttw- +ms- P Ttw-+ s- P Ttw- + s- AI ttemsider ttwamsider ttwasider ttusidar mlider lmider ttwasifeg ttusafag
c1c2c3 :
n STtwMyMMSTtw- +MSTtw- + SmlLmTtwa +n
TTw- MYAI P
MY- AI
M- P mme$lab
M- AI Ttme$lab ttmerba
MS- P mse$lab
Ttw- + Ttw-+ s- P s- AI ttwase$l ttwase$leb ab ttwaserb ttwaserbe a ttwase$le ttwase$l a ttwam ttwaseb $av mleb $av mleb ad lmeb $av lmeb ad eb$ev
mmerba mme$la
myeb$av
ttmeb$av ttmebad
mseb$ev msebad
ttemseb ttwaseb ad ttwamsebed ttwasebed ad ttemse ttwamseke ttwaseke m ttwase kam ttwase ttwasezen zn ttwasefl ttwasefles as kam ttemse zan ttemsefl as m
nnef ve mmefva ttmefva msefva ttemsef va ttwasfve ttwasefv a ttwasem ttwasemsel sal ttwasemse ttwasem ttnef va
ttwanef ve
es
es e
as mmneqqa mneqqas ttemnenqa msenqa ttemsen qa ttemsen aq ttwamseneq ttemself mselfa$ myels eq myelsaq mmelsaq ttmelsaq mselsaq q saq a$ ttemsels Ttwamselsaq aq ttwamelse q a
sas ttwasen
ne sene sena q q q lfe $ lse q c selfe sself $ q ec a$ aq ac selse ssels ttwalse ttwal
msenaq
dhe sedh sedh ze saz saz n en an sefse sefsa d fsd d $re se$r s r b es er b sse$r as ar Ttemse mmse$lab $lab msebxas myel qef myelqaf ttemseb xas ttmselq mmselqaf af ttwase$l ttwase$leb ab ttwaseb ttwasebxes xas ttwaselq ttwaselqef af eb mye$r es mye$ras Mme$ras ttme$ras mse$res mmefsad ttmefsad ttemse mmsezan zan mmsefsa d ttemsef sad ttemse $ras ttwase zan stez an stezen
ttusezen
$ye s$ey se$y $le se$le se$ll bxe sebx sebx s es as lqe selqe selqa f f f
ttemsel xas ttemse msemrav mrav ttemse msemsad msad ttunase ttuna b sab myer cel myercal mmercal ttmercal ttemser mservab mesleq ttmesleq mseaf mmesla$ myev me myevma mmevma ttmevma ttusevme ttmesla$ ttemse af ttwamesle$ vab ttemservab mnaseb ttemnasab ttwamsercel ttwamsercal ttwasercel
serce serca rcel l rve serv b sle q s e f sle $ e sle$ me vm sev sef ssaa f selle $ sev ma sev af ve sve tesv f f af xde sexd sexd m em am eb
mmseva ttemsev f af myex dem myexdam mmexdam ttemsex ttmexvam msexvam dam
xfe sexfi sixfi f f f sexr ab sexs ar ad mmezdad mmejal ttmezdad ttmejal mselaf myer sraq eq myeraq mmeraq ttmeraq mseraq xre sexr b eb xse sexs r er d ed
ttemsex mmsexsar sar ttemsez msezdad dad ttemse laf ttemse raq ttwamsereq
ttusexsa ttwasexser r ttwasez ttwamsezded ttwasezded dad ttusejel ttwalef ttusejal ttwasel ef ttawser mlir lmir ttwasereq aq eq eq mlizd ed
c1vc2 : Sverbe S- P la sla lal nu$ ru tub slal sru stub TtwMyMTTW- P TTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MSMS- P Ttw- +MS- Ttw- + STtw- +ms- P Ttw-+ s- P Ttw- + s- AI ttusla ttuslaay ttuslal ttnu$ Ttnu$ay mnu$ ttemnu$ mesnu$ Ttemsenu$ ttwasnu$ ttusru ttustub mmesru ttmesruay mmestub ttmestubay ttuslaly ttusnu$ay ttusruay ttustubay ml-
MS- AI
snu$ snu$ay
Snumay num $im ban id snum snamay s$im s$imay sban sbanay Siid sid tsiid mmsiziv ttemsiziv ttuban ttubanay mmes$im ttmes$imay mmesban ttmesban
ttwass$im ttus$imay
c1vC : Sverbe S- P S - AI ibb sibb sibbay qqur s$er s$aray/squray ttmara ttmaray msiay ttemsiay mmir smir Smaray ay siay ssaay ml- LmTtwMyMMSTtw- +MS- Ttw- + STTW- P TTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MS- P MS- AI Ttw- +ms- P Ttw-+ s- P Ttw- + s- AI ttuib ttuibbay mibb ttmeibb mesibb ttmesibba mse$r ttemse$ray ttus$er ttusmir ttusi ttus$uray ttusemiray ttusiay ttwasiay
c1c2v : Sverb e S- P la sela TtwS - AI TTW- P selay ttila TTw- AI ttilay MyMYP MMYAI M- P M- AI MSMS- P msela MSAI Ttw- +MSTtw- +msP ttemselay Ttw- + STtw-+ s- Ttw- + sP AI ttusla ttuselay mlLmNSN-
ra sera vra sevra Sam u Sema sema mu y Stekay testek tka steka a seray ttwara sevray ttwavra ttwaray ttwavray
ttwasema y
mlim ay
mlern nerni i rni sema mi mva semi y semva semva y ttwamva ttwamvay ttwarni ttwarnay msema y y ttemse ma mvay ttwasemi ttwasemay ttwasemd ttwasemva a y nerna tnerni
snern i
msemva ttemse
c1vc2 :
S-
TTW-
MM- P M-AI
MS-
TTw+M TTW- S-
ml-
LmSM- AI
SMS- P MS-AI TTw+M TTW-+ TTw- + S SM- P SS-P AI mmesdu Mmesdur ttwasduri ttwasduray mlesdu lmesdu ri ay ttmesdura y ri ri
ttwah wa
ttwahw ay y
msehwa
ttemsehw ay
ttsawa ttusawa mrava ttemra mesrava ttemesrav va ay mmesca ttemescah ttemcah ha ay a mmra ttemra va va ttuscaha ttusrava ttuscahay ttusravay ttusrava ttusravay
caha scah scaha ttucah ttucaha a y a y ravi srava ssrava tturava tturava y y
semrav semrava a y
MM- P M- AI
MSMS- P MS- AI
mes sme semse s d ced d qed d ss d s ttembed mbedd day mcudd mcudda myeqq myeqq mmeqq ttmeqqa ttwaqqad ed ad ed d mesbe ttmesbed dd day ay d d ttwaqq ed ay y ttusimses bed sbed sbedd ttubed ttwabedd ttucud ttucudda
lmiqq mliqq ed ed
c1vc2c3 : STtwMyMMSTtw+MSTtw+ms- P Ttw- + STtw-+ s- P Ttw- + sAI ttwasbeyy ttwasbeyy en ttusqabel an ttusqabal semqabel smesqab el mawe ttemawa ttusawed ttusawad semawe d ml Lm SM- Sms
verb S- P S - AI TTW- P TTw- AI MY MY- M- P M- AI MS- P MS- AI e - P AI biye sbeyye sbeyya ttwabeyy ttwabeyy mbeyye ttembeyy mesbeyy ttemsebyy n l aw sawe sawa ttuawed ttuawad n n en an ttuqabal n an en an qabe sqabel sqabal ttuqabel mqabel ttemqabal mesqabel mesqabal
d suyyir
uyer suyir
c1vc2c3 STtwverbe S- P S - AI TTW- P quwr squwr squwar suden suden sudin tafeq walef swalef swalaf ttuswalef ttuswalaf MyMMSTTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MS- P mqewwar msuden mtafeq temtafeq mwalef ur ttwattafaq ca ttemwalaf Ttw- +MS- Ttw- + Sml- LmTtw- +ms- P Ttw-+ s- P Ttw- + s- AI ttuqewwer ttwasemsuden
MS- AI
ttwasuden ttusudin
ttemsudin semsuden
c1c2c3c4 : Ttw+MSTtw- + SMS- AI Ttw- +ms- Ttw-+ s- P P ttmesgamaz ttwasgamez LmmlTtw- + sAI ttusgamaz
verbe
SS- P
S - AI
M- AI
MSMS- P mesgamaz
der$el sder$el
sder$al
mmesder$al ttmesder$al
ttwasder$e l
ttwasder$al
mesderwac ttmesderwac
c1C2c3 : STtwTTw- AI MyMYMY- P AI MM- P M- AI MSMS- P mmesbed dal al merra ttemerra m myefr myefr mmefra sefre sefra ttwafre ttwafra e a Mregg regge ttrugge ttrugga a mrugga ttmefra msefra ttemsefra ttwasefre m MS- AI ttemesbed dal al el al MY- SMY- S P Ttw- + SMY-S AI Ttw- + sTtw-+ s- P AI ttwasbedde ttwasbedd l al mlLm-
mmesbe ttemesbe myesbe myesbe beel sebel sbeal rre m ferre serre serra ttwaerre ttwaerra m m m m ttwasbeel ttwasbeal Ttwaseerr ttwaseerr em am mlefr ttwasefra a lmefr a
c1c2vc3 : STtwMyMMSTtw- +MS- Ttw- + Sml- Lmverbe S- P S - AI TTW- P TTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MS- P MS- AI Ttw- +ms- P Ttw-+ s- P Ttw- + s- AI krah sekreh sekrah ttwakreh ttwakrah mmekrah ttmekrah msekrah ttemsekrah ttwasekreh ttwasekrah
c1vc2c3c4 : SS- P shablet shabret TTW- P S - AI shablat shabrat ttuhablet ttuhabret TTw- AI ttuhablat ttuhabrat
c1c2vc3c4 : TtwSTtwMyMY- MYP AI MMP +MS ml Lm MSTtw- + SM Ttw+msAI MS- P MS- AI P Ttw-+ s- P Ttw- + s- AI msekmumme ttemsekmummi ttwasekmume ttusekmummi c ttwanguggay msengug c ttemsenguggay c Ttwasengug c ttwasengugga y
verbe S- P S - AI TTW- P kmum sekmume sekmummi c ngugg c c senguggay ttwangugg Ngugu sengug
TTw- AI
verbe S- P S - AI TTW- P TTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MS- P MS- AI Ttw- +ms- P Ttw-+ s- P Ttw- + s- AI luddi sluddi sludday mesluddi mesludday ttwmesludday ttusluddi ttwasludday
verbe S- P S - AI TTW- P TTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MS- P MS- AI Ttw- +ms- P Ttw-+ s- P Ttw- + s- AI irar sirar siraray ttwayrar ttwayraray msirar msirar ttwamsirar ttwasirar ttwasiraray mlirar lmurar
verbe S- P S - AI TTW- P TTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MS- P MS- AI Ttw- +ms- P Ttw-+ s- P Ttw- + s- AI edda sadda sedday ttuedda ttuvedday medda medday mmesedda ttmesedday ttusedda ttusedday
c1vC2 : verbe all huzz S- P sall shuzz S - AI sallay shuzzay TTWP TTw- AI MY- P MY- AI M- P mesall M- AI MS- P MS- AI Ttw+ms- P Ttw-+ Ttw- + ss- P AI ttwasal ttwasallay ttusenhuzz
meshuzz mhuzz
verbe S- P S - AI TTW- P TTw- AI MY- P MY- AI M- P M- AI MS- P MS- AI Ttw- +ms- P Ttw-+ s- P Ttw- + s- AI agged sigud sagud myagged myeggad msigged ttemsaggad ttusagged ttusaggad azzel sizzel sazzal ttwazzel ttwazzal msizzel ttemsazzal ttwamsizzel ttusizzel ttwasazzal
Monolitre : Ac : Verbe Af S Ttw M My Myaf Ttemyaf Myufa A$ Sa$ Sa$ay Si$ As Sis Sasay Sas A iz aay a Ttwa Ttwaay Mya Myua Ttemyua Ttwe$ Ttwe$ay Mya$ Ttemya$ Myu$ Ms Mys N Sn Tt Sm
vcv : Verbe Adi Andi S Ttw Ttwadi Ttwandi M My myudi Myunda Myadi Myandi Ttemyadi Ttemyandi Myali Myuli Ttemyali Ms Mys N Sn Tt Sm
Ali
Myawi Ttemyawi Msaki Ttemsaki Myugi Myagi Ttemyagi Myaru Myuran Ttemyaru Myuza Ttemyazu
Smawi Smaway
Ttwaru
Msaru Ttemsaru
Azu
Ttwazu
Bilitre : Cv : Verbe Ddu S Sedda Seddu Sedday Ssu Ttw M My Myedda Myeddu Ttemyeddu Ttemseddu Myessu Myessa Ttemyessu Zzu Myezzu Myezza Ttemyezzu Bbi ttwabbi Myebbi Ms Msedda Mseddu Mys N Sn Tt Sm
Myubbi ttemyebbi Ffi Ttu Zzi Seffi Sffay Settu* Settuy* Twazzi ttwattu Myettu Ttemyettu Myezzi Ttemyezzi Msettu ttemsettu ttwaffi
eC : Verbe Ebb Egg Eoo E Se Seay Ekk Sukk Sukku Ttwe Me ttmea Myeooa Ttemyeooa Mye myea Ttmeye Mse Mseen Ttmeseay Msekk Ttemsukku S Sebb Sebbay Ttw M My Ms Msebb Ttemsebbay Msegg ttemsegg Mys N Sn Tt Sm
c1c2v :
Verbe Bvu
My
Mys
Sn
Tt
Sm
Blu
Bru
Dhu
Du
Fnu
Flu
Ttwafla Ttwaflu
Fru
Sefra Sefru
Ttemsefruy
Glu
Gnu
fa
Msefa Msefu tte msefuy Ttwaya ttwayu Mseya Mseyu Ttemseyu Msela Mselu Ttemselu / ttemselay Ttwama Ttwamu Msema Msemu
yu
lu
mu
Sema Semu
Semuy/ semay Kfu Myekfa Ttemyekfu Knu Sekna Seknu Seknuy/ seknay Kru Sekra Sekru Sekruy/ sekray Lhu Selha Selhu Selhuy Lu Sela Selu Seluy/ Selay Mdu* Semda Semdu Semaday Ttwakra Ttwakna Ttwaknu
Ttemsemuy/ ttemsemay Msekfa Msekfu Tt emsekfuy Msekna Mseknu Tte mseknuy/ ttemseknay
Ndu
Ttwanda
Nfu
Ntu
Rbu Rfu Serfa Serfu Serfuy/ serfay Rku Serka Serku Serkuy/ serkay wu Sewa Sewu Sewuy/ seway Zlu
Ttwarba Ttwarbu Mserfa Mserfu Ttemserfuy/ ttemserfay Mserka Mserku Ttemserkuy/ ttemserkay
Ttwazla
Mzel
Myezla
Ttwazlu
ttmezla
Myezlu ttemyezlu
Ac1c2 :
Ttw
My
Ms
Mys
Sn
Tt
Sm
Aker
Myaker Myuker Ttemyuker Msames Ttemsamas Myamen Ttemyaman /ttemyamen Myanef Myunaf/ myunef Ttemyanaf Msanef Msanaf Ttemsanaf
Ames
Amen
Anef
Arez
Ttwarez Ttwaraz
Asem
Awev
Siwev Sawav
Ttwawev Ttwawav
Msiwev Msawav
c1ec2 :
Ttw
My
Ttwager Ttwagar
Myeger Ttemyeger
Mys
Sn
Tt
Sm
Smeess Smeass/ Smeses Smesis Sukes/ Sikes Sakas Ttwakes Ttwakas Msekes Ttemsekes / ttemsakas* Meslay Ttmeslay Myesl ttmeysel Myessew
Ttwasel Ttwasal
Ttemyess way
c1c2 : Verbe Vs Fk S Sves Sevsay sefk Myefk Ttemyettak Ttemyefk Ls Sels Slusu slusuy Ns Sens Snus Snusu Nz Zenz Znuz Znuzu $r S$er S$ar Mye$er Ttemye$er Ttemyeqqar Ttwanez Mels ttemelsa Msels Ttmesels/ ttemselsa Msens Ttemsens Ttemsenusu Mzenz ttemzenuzu Ttw M My Ms Msevs Ttemsevsay nefk snefk ttunefk Mys N Sn Tt Sm
R$
Ser$ Ser$ay
Ttwar$
Mer$ Ttmer$a
Mser$ Ttemser$ay
Rs
Sers Srusu
Ttwasers Ttwers Ttware Ttwer Ttwaray Mer Ttmeray/ ttmera Myer Ttemyer
ac1ac2 : Verbe Agad S Sigad Saged sagad Agar Siger Sagar Aar Ttwaar Ttw Ttwagad M My Myagad Myugad ttemyagad Myagar Myugar Ttemyagar Myaer Myuar ttemyaar Sniger Snagar Snager Ms Mys N Sn Tt Sm
ic1ic2 : Verbe Idir Ifif S Sider Sidir Sader Siff Sifif Ttw M My Ms Mys N Sn Tt Sm
Ttwasiff/tt wasaff
Myeslal ttemyeslil
Nired Ttnirid
Ttwassen ttissen
Myussan Ttemyussan
uc1uc2 : Verbe Urug U$al Urar S Sureg surug Su$al Surar Msu$al Ttemsu$al Msurar ttemsurar Ttw M My Ms Mys N Sn Tt Sm
vc1c2v :
Verbe Argu
Ttw
Ms
Mys
Sn
Tt
Sm
Arou
Sbanay Fad Sfad Sfud sfaday Faq La Sfaq Sfaqay Sla Slaay
Ttmesban ttemsebanay
Msefaq ttmsefaq
Mar/ mir
Sdum Sdumu Ttuhuc Skur skuruy Snum snumuy Sri Sra Sriiy Msenum Ttemsenum Myesri Myesra ttemyesri
C1Vc2 : Verbe Ggao S Sggao Sggaooay Ggall Kkaw Sggall Sgallay Skew Skaw Dull Skaway Sdull* Ttw M My Ms Mseggao Msegguo ttemseggaoay Msegall Ttemsegallay Msekaw ttemsekaw Msedull ttemsedulluy Mys N Sn Tt Sm
Bbib
Qqim
Cidd
C1c2 : Verbe Ddem S Ttw ttwaddem M My Myaddam Myuddam ttemyaddam Ddez Ttwiddez Ttwaddez ttwaddaz Ffe$ Suffe$ Suffu$ Ffer Ttwiffer Ttwaffer Ttwaffar Kkes Ttwakkes Ttwikkes Ttwakkas Nnev Qqes Ttwannev Ttwaqqes Myeffer Myuffar ttemyuffar Myakkas Myukkas Ttemyukkas Myennev ttemyennev Myeqqes Ttwaffe$ Myeddez Myuddaz ttemyeddaz Msuffe$ Msuffa$ Ttemsuffa$ Ms Mys N Sn Tt Sm
Ttwaqqas
Myuqqas ttemyuqqas
Ttel
Ttwattel
Tter
Suter Sutur
ev ef
Wwet
c1C2V : Verbe Semmi Seqqi Wessi S Ttw Ttusemmi ttusemma Ttuseqqi Ttuseqqa Ttwaseqqi* M My Ms Mys N Sn Tt Sm
Mwessi
Mwessa ttemwessi Xei Ttuxei Ttuxea Ttwaxea* ebbi Verbe Bder eddi Ttuebba S Seddi Sedda Sedday Ttw Ttwabder Ttu edda ttwaedda ttwabdar My M Mseebbi Mseebba Ms ttemsebbi Mseedda ttemseedday Sm N Sn
c1c2c3
bde
Sebde sebda
ttwabde ttwabda ttwabgen ttwabgan Ttwabges ttwabgas Ttwable ttwabla Ttwabred ttwabrad Ttwabrek ttwabrak
nebde ttnbda
bgen
Sebgen sebgan
bges
sebges sebgas
ble
seble sebla
bred
sebred sebrad
brek
sebrek sebrak
breq
Sebreq sebraq
bel
Sebel
Ttwabel
msebel
sebal bzeg sebzeg sebzag vfer Sevfer sevfar vher sevher sevhar dleg
ttwabal Ttwabzeg ttwabzag ttwavfer ttwavfar ttwavher ttwavhar myevfer myevfar Mevher Ttmevher Mdulleg ttemdullug
vlem
sevlem sevlam
fhem
sefhem sefham
fqed
seFqed
ttwafqed
mseFqed
Nefqed
sefqad fre Sefre seftra freq seFreq sefraq fre$ sefre$ sefra$ fres
ttwafqad
ttwafre$ ttwafra$ ttwafres ttwafras mufres ttmufrus msefsed ttmsefsad neftal ttneftal sneftel sneftal Smufres smufrus
fsed
seFsed sefsad
ttwafsed ttwafsad
ftel
gres
seGres segras
ttwagres ttwagras
gzem
ttwagzem ttwaGzam
gzer
ttwagzer ttwaGzar
hver
ttwahver ttwahvar
hlek
seHlek sehlak
Msehlek ttemsehlak
Nehlak ttnehlak
ver
res
Seres seras
lmed
Selmed Selmad
lqev
Selqev
ttwalqav
mselxas ttemselxas
krez
seKrez sekraz
mdel
mce
Semce semca
myemca ttemyemca
msemca ttemsemca
msed
seMsed
ttwamsad ttwandef ttwandaf ttwanger ttwangar mendaf ttmendaf msendaf ttemsendaf Msengar ttemsengar
noer
ttwanoer ttwaNoar
menoar ttmenoar
smenoar ttesmenoar
nqec
ttwanqec ttwaNqac
nqer
seNqer senqar
nqes
senqes senqas
n$el
sen$el sen$al
ttwan$el ttwan$al
nser
senser sensar
nev
Senev senav
ttwanev ttwanav ttwanteg ttwantew* ttwantag ttwantaw* ttwaqfel ttwaqfal msenteg msentew* msentag msentaw*
nteg ntew*
qfel
qleb
ttwaqleb ttwaqlab
sneqleb sneqlab
$ben
se$ben se$ban
rvel
servel serval
myerval ttemyerval
rcel
sercel sercal
rwel
serwel serwal
sbek
sber
Ttwasber ttwasbar
tbe
setbe setba
tlef
xdem
sexdem sexdam
xlev
sexlev
Zdem
ttwaZdem ttwaZdam
zlef
ttwazlef ttwazlaf
jfel
jre
ttwajre ttwajra
jme
ttwajme ttwajma
del
sedel sedal
lef
selef selaf
lem
selem selam
Mselam ttemselam
rev
req
sereq seraq
Mseraq ttemseraq
c1C2c3 :
Verbe degger
My
Ms
Sm
Sn
verref
ttwaverref
ttwaverraf emmel ttuemmel ttuemmal ezzeb ezzeb memmal ttememmal mezzab ttemezzab kellex ttwakellex ttwakellax mkellax ttemkellax
Qeccem
ttwaQeccem ttwaQeccam
Qeccem
sellem
sellem
msellam ttemsellam
fareq
Mfaraq ttemfaraq
naseb
Mnasab ttemnasab
qare
Sqare sqara
wafeq
Mwafeq ttemwafeq
Ciwer
Mcawar ttemcawar
c1c2c3v :
Verbe seti
Ttw
My
Ms
Sm
Sn
c1vC2c3 : Verbe duqqes S Sduqqes sduqqus furrem Sfurrem sfurrum dukkel Sdukkel sdukkul muqqel smuqqel smuqqul xallef sxallef Ttw My M Ms Sm N Sn
c1vc2c3v : Verbe kukru S Ttw Ttukukru ttukukra Nulfu Snulfu Snulfa snulfuy $unfu Ttu$unfu Ttu$unfa Mse$unfu Mse$unfa Ttemse$unfu My M Ms Sm N Sn
$unzu
c1c2c3c4 : Verbe Behdel S seBehdel sebehdil derbez sederbez sederbiz Ttw ttuBehdel ttuBehdal My M Ms Sm N Sn
Der$el
seDer$el seDer$il
derwec
sederwec sederwic
Fenxer
seFenxer seFenxir
genter
segenter segentir
xerbec
sexerbec sexerbic
sebruqul frurex sefrurex sefrurux kmumes sekmumes sekmumus Nquqel seNquqel seNququl