La Bête de La Mer Universelle

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LA BÊTE DE LA MER UNIVERSELLE


par Jean leDuc

PRÉFACE

LA BÊTE UNIVERSELLE
- Le grand dragon rouge

LA VISION DE L'EMPEREUR CONSTANTIN

CONSTANTIN ET LE CONCILE DE NICÉE

LES CARACTÉRISTIQUES DE LA BÊTE UNIVERSELLE


- Les dix cornes
(1) le royaume des Vandales
(2) le royaume des Visigoths

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(3) le royaume des Suèves en Espagne (en Galice)


(4) le royaume des Alamans en France
(5) le royaume des Burgondes
(6) le royaume des Francs
(7) le royaume de Bretagne (ancien nom de la Grande-Bretagne)
(8) le royaume des Huns
(9) le royaume de Lombardie
(10) le royaume de Ravenne
* La petite corne
- Les sept têtes de la bête de la mer
La première tête
La deuxième tête
La troisième tête
La quatrième tête
La cinquième tête
La sixième tête
La septième tête
- Le nom de blasphème
La ressemblance à un Léopard
Les pieds comme ceux d'un ours
La gueule comme celle d'un lion

LES PAPES DE ROME


Origine Mithraïste de la papauté
Succession mystique de la Papauté
Les Conciles et la Papauté
Le Saint Siège de la Papauté
Le pouvoir et les massacres du Saint Siège
Hérésies et inventions du Catholicisme romain

TABLEAU CHRONOLOGIQUE DES PAPES ET ÉTATS

PRÉFACE
«Et je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses
cornes dix diadèmes, et sur ses têtes un nom de blasphème. Et la bête que je vis
ressemblait à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule
comme la gueule d'un lion. Et le dragon lui donna sa force, et son trône, et un
grand pouvoir. Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais cette plaie
mortelle fut guérie, et toute la terre étant dans l'admiration, suivit la bête. Et on
adora le dragon qui avait donné son pouvoir à la bête; on adora aussi la bête, en
disant Qui est semblable à la bête, et qui pourra combattre contre elle? Et on lui
donna une bouche qui disait de grandes choses et des blasphèmes; et on lui
donna le pouvoir de faire la guerre pendant quarante-deux mois. Et elle ouvrit la
bouche pour blasphémer contre Dieu, pour blasphémer contre son nom et son
tabernacle, et contre ceux qui habitent dans le ciel. Il lui fut aussi donné de faire la
guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné puissance sur toute tribu,
langue, et nation. Et tous ceux qui habitent sur la terre, dont les noms ne sont pas
écrits dès la création du monde dans le livre de vie de l'Agneau qui a été immolé,
l'adorèrent. Si quelqu'un a des oreilles, qu'il écoute. Si quelqu'un mène en captivité,

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il ira en captivité; si quelqu'un tue avec l'épée, il faut qu'il soit tué lui-même par
l'épée; c'est ici la patience et la foi des saints.» (Apoc. 13:1-10)

On retrouve six bêtes dans le texte de la Bible dont quatre portent des
caractéristiques très similaires. Il va presque sans dire que cela amène beaucoup
de confusion au niveau de l'interprétation. On doit avoué que le sujet est très
complexe et demande non seulement une bonne connaissance des Écritures, mais
aussi de l'histoire des peuples qui sont impliqués dans les différents aspects du
symbolisme. Ajoutons que sans l'Esprit de Christ une telle compréhension est
impossible. Mais regardons premièrement ces six bêtes 1) Léviathan dans le livre
de Job est une bête étrange dont la description ressemble fortement à un dragon
qui crache des flammes de feu de sa gueule (Job 40:20; 41:25); 2) la bête dans le
livre de Daniel est décrite comme terrible, épouvantable et extraordinairement forte,
ayant des dents de fer et dix cornes avec une petite corne en surplus qui sort
d'entre elles (Dan. 7:7,8); 3) dans l'Apocalypse, le grand dragon de feu ayant sept
têtes et dix cornes, et sept diadèmes sur ses têtes; 4) dans l'Apocalypse, la bête
qui sort de la mer ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et
sur ses têtes un nom de blasphème (Apoc. 13:1,2); 5) dans l'Apocalypse, la bête
qui sort de la terre ayant deux cornes semblable à celles d'un agneau et qui parle
comme un dragon (Apoc. 13:11); 6) dans l'Apocalypse, la bête qui sort de l'abîme
ayant sept têtes et dix cornes de couleur écarlate et pleine de noms de blasphème
ainsi qu'une femme assise sur elle (Apoc. 17:1-8). Seulement la première et la
cinquième bêtes n'ont pas de ressemblances avec les quatre autres, la première
n'a pas de corne et la cinquième en a seulement deux. Tous les exégètes et les
théologiens sont unanimes pour dire que les quatre bêtes qui se ressemblent (2, 3,
4, 6) sont une seule et même bête, et ils interprètent leurs symbolismes dans cette
optique, transposant sur l'une et l'autre les caractéristiques et les différentes
significations. Mais en agissant de la sorte ils prennent des versets hors contexte
pour prouver des prétextes, et font dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. Comme
exemple, ils prennent la petite corne de la bête de Daniel (2) et la transposent à la
bête de la mer (4) dans l'Apocalypse. On peut, il est vrai, se servir du symbolisme
de l'une pour expliquer en partie le symbolisme de l'autre, comme par exemple «la
mer» dont la bête sort dans Apoc. 13:1 est expliquée dans Apoc. 17:15 comme
étant «des peuples, une multitude, des nations et des langues», mais on ne peut
transposer disons «la femme qui est assise sur la bête » dans Apoc. 17:3 à la bête
qui sort de la mer dans Apoc. 13:1, car elle n'y est pas mentionnée. Faire ainsi
serait ajouter des paroles à la prophétie du livre de l'Apocalypse, ce qui porte une
condamnation sérieuse (Apoc. 22:18), et qui en plus porte un grand nombre à
s'égarer dans un labyrinthe sans fin de commentaires irrationnels. Ainsi la
confusion qui sort des nombreuses interprétations, tous plus ahurissantes l'une que
l'autre. Qu'en est-il donc ? Il semblerait que ceux qui se donnent à l'interprétation
de ces textes ont manqué de réaliser la possibilité que chaque bête paraît dans
son contexte historique propre et ne se rapporte aucunement aux autres. Quoiqu'il
puisse y avoir des similarités dans leurs descriptions grammaticales, elles ont tous
au moins un élément qui n'est pas mentionné avec les autres la petite corne dans
une; la femme qui est assise dans l'autre; une a sept diadèmes sur ses têtes et
l'autre a dix diadèmes sur ses cornes; une est dans le ciel, l'autre sort de la mer,
l'autre de la terre et l'autre de l'abîme, etc. Les divergences sont assez importantes
pour nous indiquer qu'il ne s'agit aucunement d'une seule et même bête, mais de
plusieurs. Chacune donc doit être interprétée dans son contexte historique
particulier, ce qui signifie que les éléments comme les sept têtes et les dix cornes

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ne signifient pas toujours la même chose et ne peuvent être interprété pareils dans
tous les cas. Nous voila donc rendu avec une nouvelle manière d'interprétation,
comme si cela ne serait pas assez complexe à votre goût. Nous allons donc
procéder à analyser la bête de la mer dans son propre contexte historique, sans
empiéter sur le symbolisme des autres, dans la mesure du possible.

Jean leDuc

LA BÊTE UNIVERSELLE
Heureusement que de tels monstres n'existent pas réellement, sauf dans
l'imagination erronée de ceux qui interprètent ces textes littéralement. Mais il serait
peut-être mieux qu'ils existent, car la réalité du symbolisme contenu dans la bête
de la mer est plus terrifiante que de voir un de ces monstres vivre dans les eaux de
nos océans. L’Apocalypse est un livre prophétique; il semble à peine nécessaire de
le dire, mais on est obligé de l’affirmer en présence des aberrations incroyables
que l’explication de ce livre a fait naître. Parmi les nombreuses absurdités, on
retrouve que la nation des U.S.A. (États-Unis) serait la bête de la mer, pour
d'autres écervelés elle serait l'union des nations européennes ou encore un
ordinateur super puissant, on ne serait même pas étonné de voir quelqu'un dire
qu'elle serait un Martien ou encore un Vénusien puisque le nom de Vénus est relié
à celui de Lucifer. La bête qui monte de la mer est une représentation de
l'ensemble des nations non -juives sous la domination de l'empire Romain dans ses
aspects politiques et religieux, le règne des Empereurs faisant place au règne
des Papes dans ce contexte historique. Il serait plus juste de dire que la bête de la
mer est nulle autre que le Catholicisme plutôt que l'empire Romain, puisque son
contexte historique se rapporte directement au temps de l'empereur Constantin et
du Concile de Nicée où fut formé l'embryon de l'Église Catholique, c'est à dire
l'Église Universelle. L'ensemble de son symbolisme représente l'universalité
ou la catholicité politique et religieuse d'un système de croyances et de
traditions sous couverture chrétienne. Tandis que la bête qui monte de la terre
est le symbole de la résurgence de la nation d'Israël au mois de mai 1948 jusqu'au
rétablissement de la ville de Jérusalem en juillet 1967 (voir La Marque de la Bête),
et la bête qui sort de l'abîme avec la femme assise sur elle représente le Sionisme
en son plein pouvoir et dont la puissance provient de son autorité central situé à
Jérusalem, cette ville prostituée étant la femme assise sur la bête Sioniste. Tous
sans exception détiennent leur autorité et leur pouvoir du grand dragon rouge qui
est l'ancienne suprématie de la loi en Israël que Christ avait abolie par son
sacrifice sur la croix (Col. 2:14,15; Apoc. 12:10,11). Mais la puissance de cette
suprématie ayant été précipitée en terre, ayant perdu sa puissance de séduction
par la loi face à l'Évangile de la grâce, elle prit différentes formes dans la
souveraineté des nations et des religions qui lui succédèrent, pour accorder à
l'homme la capacité de se justifier de nouveau par les oeuvres de la loi. Comme
nous allons voir, l'Église Catholique Romaine occupe une grande place ici dans ce
style imagé de la bête de la mer. À cause de l'universalité de sa dite orthodoxie
depuis le Concile de Nicée jusqu'à nos jours, elle incorpore aussi l'Église
Orthodoxe, l'Église Protestante, et même les sectes modernes Évangéliques, qui
maintiennent tous des doctrines dites orthodoxes et dont le pivot est celle de la
Trinité ontologique de trois personnes en Dieu. Plusieurs seront surpris
d'apprendre que le terme «catholique» n'est pas réservé uniquement à l'Église

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Romaine, mais qu'il s'applique à toutes les églises traditionnelles ainsi qu'à la
grande majorité des sectes dites Évangéliques et groupes dissidents. Dans le
cadre religieux chrétien, le mot «catholique» signifie littéralement «selon le
tout, universel, général, oecuménique, global, mondial». Il désigne à la fois la
volonté de confesser l'ensemble de la foi (formulée synthétiquement dans le credo
ou Symbole des Apôtres, le Symbole de Nicée-Constantinople, le Symbole
d'Athanase, et le Symbole de Chalcédoine), l'ouverture à la totalité de la foi, sans
refuser aucun article sous l'intimidation des peines d'une damnation éternelle.
L'ensemble des Églises dites chrétiennes se disent «catholiques», reconnaissant
l'universalité de l'unique prétendue Église de Jésus-Christ, de même qu'elles se
considèrent présomptueusement orthodoxes, puisque conformes selon elles
à la «doctrine (doxa) droite (ortho)». Mais il est évident qu'on ne peut frapper
droit avec un bâton croche. L'histoire montre que les divisions apparues au sein du
christianisme traditionnel manifestent les dissensions au plan de la foi que ces
églises professent. La compréhension de la supposé primauté de Pierre, le statut
de l'Écriture, les sacrements, l'anthropologie, l'ecclésiologie, la sotériologie, les
spiritualités, les rites sont profondément affectés par des visions divergentes.
Mentionnons que la première utilisation du terme «catholique» dans l'histoire
remonte à Ignace d'Antioche dans sa «Lettre aux Smyrniotes» (vers 112) «Là où
est le Christ Jésus, là est l'Église Catholique». Le Ier concile de Constantinople
(381) avait reprit cette expression dans «Nous croyons en une seule Église sainte,
catholique et apostolique». Cependant, de schisme en schisme, les mots
«catholique» et «catholicisme» deviendront dans l'usage l'apanage de la seule
Église Catholique Romaine. On retiendra surtout le Grand Schisme de 1054, qui
marque la séparation entre l'Église d'Occident et les Églises orientales, dites
Églises des sept conciles (essentiellement les Églises Orthodoxes russe et
grecque), puis la Réforme, à partir de laquelle le mot «catholique» s'oppose
systématiquement en Europe occidentale à «protestant». Le protestantisme est
nommé à l'époque en France «RPR», «religion prétendue réformée». Néanmoins,
de nos jours, l'Église Réformée a rétrogradée et s'identifie comme l'Église
Catholique Réformée, de même que l'Église Presbytérienne et plusieurs autres. De
leur propre aveu, le terme catholique s'applique aussi au protestantisme,
nous indiquant que les églises protestantes sont les enfants de leur mère. Bref,
nous aboutissons ainsi avec l'Église Catholique Romaine avec ses différentes
branches, et l'Église Catholique Protestante avec les siennes. Toutefois, dans le
langage du peuple commun le terme «catholique» désigne toujours l'Église
Catholique Romaine et non l'Église Protestante.

Le mot employé pour la Bête (therion) porte la notion de «malignité» et signifie que
c’est un animal complètement sauvage et dangereux dont les ravages sont
considérables, des exemples d’autres animaux sauvages sont aussi donnés dans
le contexte une panthère, un ours, un lion. On retrouve le même mot en grec pour
parler des bêtes dans le quatrième sceau «Alors, on leur donna pouvoir sur le quart
de la terre, pour exterminer par l’épée, par la faim, par la peste, et par les fauves
de la terre», (68). La Bête surgit de la mer, et la mer signifie des races, peuples,
nations et langues (Apoc. 17:15; És. 17:12,13), c’est à dire les groupes du
monde; Égypte, Assyrien, Babylone, Médo Perse, Grèce, Rome. Dieu décrit ces
empires comme des empire bestiaux. On comprend ainsi pourquoi la mer est la
représentation d'une masse d'eau qui est d'une puissance irrésistible, mais sans
base solide, facilement soulevée et menaçante, s'agitant d'un côté et d'un autre
sous la simple influence du courant qui la frappe, et qui la qualifie

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merveilleusement pour symboliser les peuples en révolte. Dans son ouvrage


intitulé «The Religion of Babylonia and Assyria (1898, p. 699-701)», le professeur
Morris Jastrow Jr. dit à ce sujet «Dans le monde antique, avant l’avènement du
christianisme, l’Égypte, la Perse et la Grèce subirent l’influence de la religion
babylonienne. [...] En Perse, le culte de Mithra, qui a des ressemblances
inouïes avec le christianisme, trahit l’influence indiscutable de conceptions
babyloniennes; et si on rappelle l’importance que les mystères liés à ce culte
prirent chez les Romains, on ajoute encore un lien entre les ramifications de la
culture antique et la civilisation de la vallée de l’Euphrate.» La bête ressemble à un
panthère, avec les pattes comme celles d’un ours et la gueule comme une gueule
de lion, elle est hideuse et terrifiante. Elle nous rappelle les trois premières bêtes
du chapitre 7 de Daniel, que certains nomment aussi «l'Apocalypse de l'Ancien
Testament». Daniel voit quatre bêtes un lion; un ours; un léopard; et une quatrième
bête avec des dents de fer et dix cornes qui correspond à l'empire Romain. Les
bêtes dans la vision de Daniel sont confondues dans cette vision. L ’interprétation
des bêtes de Daniel est qu’elles sont des royaumes sur la terre, des pouvoirs
politiques (Dan. 7:16-18). Elles représentent les empires de Babylone, Médo -
Perse, Grèce et Rome (Gleason). Elles sont parallèle à la statue de Dan. 2 où la
tête en or représente Nabuchodonosor et l’empire Babylonien, la poitrine et les
bras en argent sont l’empire Médo-Perse à partir de Cyrus le Grand, le ventre et
les cuisses en bronze symbolisent l’empire Greco-Macédonien d’Alexandre le
Grand, les jambes en fer symbolisent l’empire Romain. Les pieds et les orteils sont
en argile et fer. La fragilité de l’argile signifie que le pouvoir de durera pas. La
pierre qui touche et brise la statue est le Royaume de Dieu, qui mettra fin aux
autres royaumes mais, lui, sera éternelle (Dan. 244). Néanmoins rappelons-nous
que la bête dans Daniel avec les dix cornes doit s'interprétée dans son propre
contexte historique, et n'a aucune relation avec la bête de la mer mentionnée dans
l'Apocalypse sauf la similitude de son symbolisme, particulièrement des sept têtes
qui sont identiques.

La description de la Bête ressemble à celle du dragon (Apoc. 123) - un énorme


Dragon rouge-feu, à sept têtes et dix cornes, chaque tête surmontée d’un diadème.
Il importe donc de regarder les différents aspects symboliques de la bête de la mer,
pour être capable de nous situer clairement dans le temps et l'histoire. Pour cela
nous avons besoin de comprendre le symbolisme du grand dragon rouge.

- Le grand dragon rouge, ou «drakon» en Grec, porte la notion de «souverain,


souveraineté, suprématie» et le mot «rouge» ou «purrhos» celle de «illustre ». Dans
le contexte historique de l'Apocalypse, le dragon est le rival de Christ, la
concurrence séductrice illustre de la loi qui s'oppose à la vérité et à la liberté de
la grâce, c'est à dire Satan ou l'esprit de la chair qui est hostile à l'Esprit de Dieu en
cherchant à se justifier par les oeuvres de la loi. Par l'observance de la loi, l'esprit
de la chair s'élève comme dieu et se fait dieu en se voulant maître de son propre
destin, lorsqu'en réalité personne ne peut observer la loi à la perfection, qu'elle soit
de Dieu ou de l'homme, ce qui veut dire que l'observance de la loi est une illusion
et une séduction. Ainsi le terme dragon s'applique au souverain d'une nation et à la
souveraineté de sa puissance sur ses sujets (le dragon c'est le roi, le dragon
c'est le royaume). L'esprit de la chair règne sur le corps, comme le roi règne sur
son royaume, il n'y a aucune différence entre les deux sauf que l'un est interne et
l'autre est externe. Dans la mythologie, le dragon crache du feu; dans l'histoire, le

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roi fulmine son autorité. Tel est le dragon tel est la bête. Dans le contexte historique
du grand dragon rouge, ce roi est Hérode et sa dynastie. Celui qui comprend ces
choses va s'éviter beaucoup de problèmes au niveau de l'interprétation des
Écritures, particulièrement au niveau du symbolisme de l'Apocalypse. Que le
dragon donna sa force, son trône et un grand pouvoir à la bête (v.2,12,14), signifie
que la suprématie ou souveraineté de la loi donna son autorité à l'universalité
d'une nouvelle institution qui représenterait toutes ses aspirations, tout en
gardant sa domination. Le mot «dragon» est un terme versatile qui s'applique à
différentes souveraineté de la loi dans les sept têtes ou royaumes mentionnés.
Dans le chapitre précédent, on voit que le mot «dragon» se rapporte à la
suprématie des autorités en Israël, particulièrement au roi Hérode qui a tenté
de tuer l'enfant Jésus à sa naissance (Apoc. 124; Mat. 213), et des Pharisiens qui
ont persécuté le Seigneur Jésus et les premiers disciples. Ceci nous indique aussi
que l'ancien Israël est une des sept têtes de la bête de la mer, celle qui a été
«comme blessée à mort» (v.3). Tandis que dans l'empire Romain, le dragon ou
suprématie de la loi, se rapporte aux empereurs puis aux papes qui succédèrent à
leurs trônes jusqu'à nos jours. Ainsi l'empire Romains qui fut détruite en l'an 476,
subsiste encore dans la papauté qui en a prit la relève. Aussi, pour éclaircir un
point de controverse, spécifions que «les deux témoins» que nous retrouvons
dans Apoc. 11:3-12, sont représentatifs de l'Ancien et du Nouveau Testament,
c'est à dire de la loi et la grâce sous l'Ancienne Alliance et la Nouvelle Alliance, et
conséquemment de tous chrétiens authentique qui témoigne de la vérité. La
dynastie des rois Hérodes est représentée symboliquement dans les sept têtes du
dragon: 1) Hérode Ier le Grand (-73, -4), roi de Judée. Fils d'Antipater (ministre de
Hyrcan II). 2) Hérode Archélaos, ethnarque de Judée, de la Samarie et de
l'Idumée. Fils d'Hérode Ier le Grand. 3) Hérode Antipas (-21, 39), tétrarque de
Galilée et de Pérée. Fils d'Hérode Ier le Grand. 2ème Époux d'Hérodiade. 4)
Hérode Philippe I et II, deux des fils d'Hérode Ier le Grand. 5) Hérode Agrippa Ier (-
10, 44), roi de Judée. Neveu d'Hérode Antipas. 6) Hérode de Chalcis (?-48), roi de
Chalcis. 7) Hérode Agrippa II (27, 93), fils d'Hérode Agrippa Ier.

LA VISION DE L'EMPEREUR CONSTANTIN


Le contexte historique dans lequel on voit paraître la bête de la mer se rapporte
directement au temps de l'empereur Constantin, surnommé aussi le Grand
Dragon. Après sa victoire sur Maxence au pont Milvius, Constantin prit alors le titre
de "Maximus Augustus", le "Suprême Vénérable", fils d'Apollo; comme il est ailleurs
"Pontifex Maximus", "Souverain Pontife" des Mystères Chaldéens du Culte du
Soleil, et maître suprême du paganisme. Ainsi il est dit que les têtes de la bête
portaient «un nom de blasphème» (Apoc. 131). Le titre blasphématoire de
«Pontifex Maximus» était l'héritage des empereurs Romains depuis César, il le fut
avant aussi d'Alexandre le Grand, des Pharaons, des rois des Mèdes et des rois de
Perse, et de la dynastie des rois de Babylone. Ainsi est le nom de blasphème
sur les têtes de la bête de la mer. Dès que les persécution cessèrent contre les
chrétiens dans l'Empire Romain, le Christianisme Conventionnel entra dans les
cours et dans les palais des rois. La voie était préparé pour l'introduction d'une
transformation radicale au sein du Christianisme. La tradition veut que l'Empereur
Constantin ait été illuminé d'une vision à la veille de la bataille du pont Milvius,
le 28 Octobre de l'an 312; lorsqu'il marcha contre Maxence, et se soit convertit
brutalement au Christianisme. Ce fut plutôt le contraire, car Constantin n'était qu'un
opportuniste motivé par la conviction que la foi chrétienne l'aiderait à unifier
l'Empire Romain. Génie militaire d'une ambition sans borne, il espérait reformer la

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religion de l'empire, d'y détrôner tous les dieux et d'établir le culte absolu de Mithra,
le fils du Soleil, sous une forme plus subtile revêtue d'éléments chrétiens. Ainsi
nous dit A.R. Kayayan «Constantin se trouvait dans une situation extrêmement
délicate et cela lui fit ressentir le besoin d'un secours surnaturel. Il avait été adepte
de la religion de Mithra, le dieu Soleil perse qui était considéré comme le grand
combattant et le défenseur de la vérité et de la justice. Un grand nombre de sujets
romains avaient aussi accepté le Mithraïsme, et plus particulièrement les
soldats. Dans tous les camps militaires, Mithra était le dieu-patron" (L'Église dans
l'Histoire, par A.R. Kayayan). D'après le Dr. Leonhard Schmitz (A Manual of
Ancient History), l'occasion se présenta pour Constantin lorsqu'il marcha vers
Rome avec son armée, et que ses soldats virent dans le ciel un signe formé
par les rayons du soleil en forme de la lettre "X". Les soldats Romains,
marqués de superstitions, y reconnurent immédiatement le signe d'Apollo, "Sol
Invictus" qui signifie "le Soleil invincible". Ce fut dans la nuit qui suivit, que
Constantin, méditant sur ces choses, décida de se servir du Christianisme pour
servir à ses propres intérêts. Selon Frank G. Slaughter (Constantine), ce fut dans
une discussion avec Dacius, un de ses généraux, que Constantin dit "Le
Christianisme proprement contrôlé peut devenir une puissante force pour maintenir
l'ordre dans l'Empire. Si je suis pour régner, je dois le gouverner partout".
Constantin sût reconnaître dans la lettre "X" du signe d'Apollo, son
équivalent dans le Grec ou la lettre "X", qui se prononce "CH", et qui est
l'initial du nom de Christ. Réalisant que dans sa signification ce signe unissait le
Paganisme et le Christianisme car il signifiait une chose pour l'un et une autre pour
l'autre, il se dit "Par ce signe je vaincrai". Le lendemain il ordonna à ses artisans
de fabriquer un étendard sur lequel serait suspendu un drapeau avec la lettre "X",
et qui devait en plus être peinturé sur tous les boucliers de ses soldats.

Concernant ce signe, Alexandre Hislop nous dit "Il est certain que le "X" était en
Égypte le symbole du dieu Ham, connu par les Romains sous le nom d'Apollo, et
comme tel, était exposé sur la poitrine de sa statue. Il est hors de doute que les
chrétiens qui ne connaissaient rien des machinations et des trames secrètes,
prenaient le "X" pour l'équivalent de Christ. Eusèbe, qui écrivait que la superstition
et l'idolâtrie faisaient des progrès, s'efforça de montrer que la barre en croix, sur
laquelle fut suspendu le drapeau, était l'élément essentiel de l'enseigne de
Constantin. Il en résultat que bientôt, à mesure que l'apostasie s'accentuait, que le
"X" fut entièrement mis de côté, et que le "TAU" ou "T", signe de la croix qui était le
signe incontestable de Tammuz, le faux Messie, lui fit partout substitué. Ainsi, par
le signe de la croix, Christ a été crucifié une seconde fois à Rome par ceux
qui se disent ses disciples. Or, ces faits étant historiques, qui peut s'étonner que
dans l'Église Romaine, le signe de la croix ait été toujours un instrument de
grossières superstitions et de tromperies". «Par ce signe je vaincrai», dit la bête
Catholique à notre monde spirituellement aveugle.

Constantin rencontra Licinius à Milan au début de l'an 313. Ils prirent alors en
commun les décisions qui formulèrent "l'édit de Milan", proclamant la liberté
chrétienne, et attribuant à tous la liberté d'adorer Dieu sous la forme qui leur
plaisait. De là est venue la préoccupation d'obtenir que chaque religion fit sa paix et
son unité. Cette liberté provisoire dura pour une période de douze ans, jusqu'en
l'an 325. Dans la première partie du 4ie siècle, Constantin le Grand, poursuivit
son objectif d'une réforme du culte de Mithra sous déguisement chrétien, et
proclama un édit qui établit le dimanche comme jour de fête obligatoire dans toute

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l'étendue de l'Empire Romain. Le fait que le Mithraïsme détenait de grandes


ressemblances avec le Christianisme lui ouvrit le chemin. Ce fut à ce moment
qu'on commença à changer le nom des fêtes païennes et qu'on leur donna des
noms chrétiens la fête de Saturne, c'est à dire de Mithra ou Apollo, devint Noël; la
fête d'Astarté ou Ishtar devint Pâques; la fête de Tammuz ou Lucifer devint la
Saint-Jean, etc... Constantin comprenait, en effet, que si les mêmes jours étaient
observés par les chrétiens et les païens, que tous seraient incités à embrasser sa
nouvelle forme d'un christianisme bâtard et subtil. Déterminé à rassembler le
monde Chrétien sous ses étendards, ce Grand-Séducteur n'avait pas encore
achevé sa tâche. C'est par le moyen de païens à demi-convertis, de prélats
ambitieux, et de chrétiens mondanisés qu'il parvint à ses fins. Constantin est celui
qui convoqua le Concile de Nicée en l'an 325. Leonhard Schmitz nous fait voir
que les disputes doctrinales, qui devenaient de plus en plus intenses entre les
églises conventionnelles, donnèrent à Constantin l'occasion de s'introduire dans
leurs affaires. Voyant que ce genre de christianisme ne pouvait se gouverner lui-
même, sans que provienne des divisions et des crises émotionnelles qui
menaçaient de diviser son empire, Constantin convoqua tous les évêques à
assister au premier Concile Oecuménique en l'an 325, situé dans la ville de Nicée
en Bithymie. Edward G. Selden mentionne qu'il se présenta à ce Concile sinueux
318 évêques, chiffre mystique contenu dans l'Épître de Barnabé 811-13, qui
représente une initiation à un nouveau mode de vie; ce qui fut très significatif
pour cette situation. Ils vinrent d'Éphèse, de Corinthe, d'Antioche, de Césarée, de
Rome, d'Alexandrie et d'Héracléopolis en Égypte; de Perse, de Mésopotamie, de
Syrie, de Palestine et de Carthage. Ils représentèrent une multitude de peuples et
de nations à travers l'empire Romain universel. Cette réunion confirmait
l'accomplissement d'une prophétie écrite dans le livre de l'Apocalypse qui dit
«les eaux de laquelle la Bête est monté... sont des peuples, des foules, des
nations, et des langues.» (Apoc. 13:1; 17:15).

CONSTANTIN ET LE CONCILE DE NICÉE


Au début du Concile, les évêques ne firent que s'argumenter et exprimer le mépris
qu'ils avaient l'un contre l'autre. Constantin entra dans la salle du Concile revêtu de
sa pourpre, et de toute la magnificence de son office de Souverain Pontife
Babylonien, tout couvert d'or et de pierres les plus précieuses. Dans son discours
enregistré par Eusèbe de Césarée, Constantin le Grand Séducteur qu'on peut
nommé aussi "le Grand Dragon de feu", adressa les membres du Concile "Je n'ai
jamais rien souhaité avec autant d'ardeur que de vous voir rassemblés en un
même lieu... Informé des contestations qui vous divisaient les uns d'avec les
autres, bien loin de les négliger, je jugeai que c'était pour moi un devoir d'y
remédier; c'est dans cette vue que je vous ai convoqués. Votre présence me donne
la plus vive satisfaction; toutefois elle ne sera point complète jusqu'à ce que vous
soyez tous animés d'un même esprit". Un dicton anglais résume ce discours en
disant "Welcome to my parlor said the spider to the fly" (bienvenue dans mon
salon, dit l'araignée à la mouche). Marie-Nicolas-Sylvestre Guillon, professeur
d'éloquence sacré dans la faculté de Théologie de Paris en l'an 1828, confirme
dans ses écrits sur les "Pères de l'Église", que Constantin s'engageait dans les
plus hautes spéculations sur les mystères de la foi, particulièrement sur
l'incarnation; et qu'il expliquait au Concile les prophéties qui concernaient
l'avènement de Christ, en les confirmant non par les Saintes-Écritures, mais
par le témoignage des prédictions occultes de la Sibylle de Cumes dans la
6ie éloge de Virgile. Que le sujet de l'incarnation de Christ obsédait Constantin

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face aux Oracles de la Sibille de Cumes, est dû au fait que les prédictions de la
Sibille, qui était vénéré à Rome, annonçaient la venue de l'âge d'or, le
rétablissement du règne de Saturne (Satan) par un enfant mâle qui
participerait à la vie des dieux et qui règnerait sur un monde en paix. Il n'y a
aucun doute que Constantin s'attribua cette prédiction à lui-même, et l'imposa
aux évêques réunis qui en firent un héros de la foi. Ceci est significatif lorsque
nous considérons que le nom secret de la ville de Rome, qui fut interdit de
prononcer sous peine de mort, était "Saturnia" ou ville de Saturne; et que "Saturne"
dans le langage des mystères Chaldéens signifie "Celui qui est caché" ou "le dieu
des mystères", c'est à dire "Satan", l'esprit de la suprématie de la loi. Ceci identifie
Rome comme la ville de Satan, le centre de la suprématie de la loi, et son
Souverain Pontife comme l'incarnation de "Celui qui est caché", l'hypocrite,
l'imposteur, le subtil. Ainsi nous voyons la vrai face de Constantin et de sa
descendance dans la Rome papale. Ce qui est encore plus intéressant, est que
nous savons d'après certaines archives historiques retrouvé dans "l'Histoire
Ecclésiastique de Sozomen", que Constantin fut né en Grande-Bretagne et qu'il
avait reçu une certaine éducation chrétienne. Mais nous savons aussi que le
prétendu christianisme dans lequel il fut éduqué n'était qu'une forme de
Druidisme de l'ancienne religion des Celtes. Or d'après le Rev. R.W. Morgan
(St. Paul in Britain), la religion Druide avait certaines similarités avec une forme de
Christianisme qui se rapprochaient beaucoup du Mithraïsme. Il nous est dit que le
Druidisme commença 3,903 ans avant Jésus-Christ et 50 ans après la naissance
de Seth. Alexandre Hislop (Les Deux Babylones) confirme que Seth était chez les
Égyptiens de l'antiquité, nul autre que Sem, le fils de Noé; mais que son nom fut
donné par les païens de ce temps à celui qu'ils adoraient comme leur grand
libérateur ou Messie, c'est à dire Nimrod (Gen. 10:8,9), le géant qui se révolta
contre le ciel dans l'apostasie du culte primitif, connu aussi sous le nom de
"Lucifer" (Ésa. 14:12-15). Le point crucial ici est que la religion Druidique, dans
laquelle Constantin fut instruit dans sa jeunesse, avait une Trinité d'une essence
divine créatrice, conservatrice, et rénovatrice, connu comme "Beli, Taran, et
Yesu", le dernier nom étant le même que celui de Jésus Beli, le Père; Taran, la
Mère, et Yesu, le Fils. Malgré tout ce que nous savons sur Constantin, les
théologiens orthodoxes traditionnels persistent encore de nos jours à le mettre hors
de tout doute. Nous voyons ceci dans les paroles de Roussas John Rushdoony,
théologien des églises Réformées "La sincérité de la foi religieuse de Constantin ne
doit pas être douté" (The One and the Many). Or nous ne doutons pas de la foi
religieuse de Constantin, nous affirmons simplement, avec des preuves bibliques et
historiques à l'appui, que sa foi n'était pas réellement chrétienne, mais plutôt
païenne et extrêmement subtile. Toutefois, Rushdoony touche le point essentiel en
disant "Le christianisme représentait le pouvoir, et Constantin croyait dans le
pouvoir. Tout comme Dieu est Souverain et Monarque sur tout ce qui est dans les
cieux, Constantin se disait souverain et monarque sur tout la terre entière.
Ainsi, comme Eusèbe de Césarée écrivit: Puisqu'il (Constantin) fut le premier à
déclarer la totale Souveraineté de Dieu, ainsi lui-même comme seul souverain du
monde Romain, répandait son autorité sur toute la race humaine". Pour Eusèbe, la
monarchie l'emporte comme système et méthode de gouvernement pour tous les
états. De même qu'il n'y a qu'un seul Dieu, de même il n'y a qu'un seul Empereur.
En déclarant que Dieu exerce sa Souveraineté seulement que dans les cieux, et
que l'Empereur est choisi de Lui pour exercer son autorité sur la terre entière,
Constantin se déclara être "le dieu de ce monde" (2 Cor.4:4). Ainsi dit
Rushdoony "A un certain moment, selon Eusèbe, Constantin proclama au groupe

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d'évêques - Comme évêques, votre juridiction s'exerce à l'intérieur de l'Église Je


suis aussi un évêque ordonné par Dieu pour superviser tout ce qui est à
l'extérieur de l'Église.- Ainsi Constantin ne trouva aucune difficulté à définir sa
position christologique comme Empereur, sauveur, Souverain-Pontife, et évêque
de Dieu". Et quoique le Catholicisme ne veut point l'admettre, Constantin, et non
Pierre, fut en réalité le premier Pape officiel. Les évêques du Concile de Nicée
furent divisé en trois groupes qui étaient en conflits avec l'un et l'autre. Eusèbe de
Nicomédie dirigeait les Ariens; Alexandre d'Alexandrie avec l'aide d'Athanase
dirigeait les Orthodoxes (les droits); et Eusèbe de Césarée dirigeait le groupe des
indécis. Osius de Courdoue, député d'Espagne, ainsi qu'Athanase d'Alexandrie y
jouèrent les rôles les plus importants. Constantin, le Grand Dragon, qui se
prononça en faveur de la liberté religieuse, leur offrit son support et son autorité
pour rétablir l'ordre. Les évêques acceptèrent par crainte et respect de ce puissant
souverain, et furent ainsi mit échec et mat, ne réalisant pas qu'ils venaient
d'accomplir cette prophétie dans l'Apocalypse "...et le Dragon lui donna sa
puissance, son trône et une grande autorité... Et ils adorèrent le Dragon qui avait
donné pouvoir à la Bête, en disant Qui est semblable à la Bête, et qui pourra
combattre contre elle" (Apoc. 13: 2, 4).

Tout ne nous fut pas dit sur les questions débattues au sein du Concile de Nicée.
Nous savons que certaines choses nous furent cachées intentionnellement; ceci
étant le jeu du dieu caché qui régnait sur ce Concile tendancieux. Alexandre
Hislop, nous dit: "Aussi, lorsque en 325 après J.C. quand le Concile de Nicée dut
condamner l'hérésie d'Arius, qui niait la divinité de Jésus -Christ, cette doctrine fut
bien condamnée, mais ce ne fut pas sans l'aide d'hommes qui indiquaient
nettement leur désir de mettre la créature au rang du Créateur, la vierge Mère
à côté de son Fils. Au Concile de Nicée, dit l'auteur de "Nemrod", le parti des
"Melchites", c'est à dire les représentants de la soi-disant chrétienté en Égypte,
affirmaient - qu'il y a trois personnes dans la Trinité, le Père, la Vierge Marie, et
le Messie leur fils". Cette déclaration étonnante des Melchites ouvra de nouveaux
horizons qui contribuèrent, par après, à développer les doctrines de l'Immaculée
Conception de Marie, de son Ascension, et de l'établir comme Médiatrice et Reine
des cieux. Dans le Dictionnaire de Daniel G. Reid (Dictionary of Christianity in
America), nous trouvons que les Melchites surgirent des Patriarches d'Alexandrie,
et que le mot "Melchites" signifie "Roi ou Empereur" dans le Syriaque et l'Arabique.
Ceci nous indique que le parti des Melchites, au Concile de Nicée, supportait les
notions de l'Empereur Constantin d'introduire une Trinité issue du
paganisme qui satisferait tant bien aux païens qu'aux chrétiens nominatifs.
Or, puisque toutes les Trinités du paganisme incorporait une Déesse, il convenait
qu'il en fut ainsi dans le Christianisme afin de maintenir l'ordre et l'unité dans
l'Empire, et d'établir l'Église Impériale Universelle ou Catholique comme seule
autorité, et qui serait secrètement par duplicité "l'Église Mithriaque Universelle"
vouée au Culte du Soleil. Hislop nous révèle des faits intéressants sur ce sujet de
la Madone Romaine: "Dans la doctrine ésotérique de la Grèce et de Rome, il n'y
avait qu'une seule Déesse, le Saint-Esprit, représenté comme femelle. Ceci fut fait
par une perversion de la grande idée scripturaire que tous les enfants de Dieu sont
enfantés par le Père et nés de l'Esprit; et avec cette idée, l'Esprit de Dieu comme
Mère était représenté sous la forme d'une colombe, et était reconnue comme la
Reine du ciel et Médiatrice entre Dieu et les hommes". Ceci est confirmé par la
Parole de Dieu qui nous dit: «Les fils amassent le bois, et les pères allument le feu,
et les femmes pétrissent la pâte pour faire des gâteaux à la reine du ciel, et pour

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faire des aspersions aux dieux étrangers, afin de m'irriter...» (Jér. 718). Nous avons
l'évidence que Athanase, qui après le Concile de Nicée devint Patriarche
d'Alexandrie, fut celui qui influença la section Melchite du Concile, et qui aurait
proposé que les trois personnes de la Trinité soient le Père, la Mère, et le Fils;
le terme "Mère" désignant le Saint-Esprit. K.R. Hagenbach, dans son Histoire des
Doctrines (History of Doctrines, 1847), nous dit: "La notion fut avancée par
l'orthodoxe Athanase, que la Vierge avait demeuré libre de la corruption générale;
et que seulement elle, qui fut élevée au-dessus de toute l'humanité par une
profusion d'adoration, devait partager le privilège avec son Fils, d'apparaître sans
péché sur les pages de l'histoire. Selon Athanase, considéré le champion de la Foi
Orthodoxe, Marie demeura toujours une vierge par la grâce perpétuelle, et il la
déclara Mère de Dieu". Ceci ouvrit le chemin à la co -rédemption de Marie, et aussi
à l'utilisation de l'hostie (les gâteaux solaires ou dieu galette des papistes) dans le
sacrifice non-sanglant de la Messe. Or, ceci est en plein accord avec le caractère
de la déesse égyptienne "ISIS"; car n'oublions pas que Athanase venait de la ville
d'Alexandrie, Capitale de l'Égypte, mais aussi Capitale du paganisme de l'antiquité.
Ainsi nous dit Hislop: "Quant au caractère païen du sacrifice non-sanglant de la
Messe, nous l'avons suffisamment établi. Mais il y a encore à considéré un point
qui montre encore mieux l'oeuvre du mystère d'iniquité. Il y a sur l'hostie des
lettres qu'il vaut la peine de lire. Ces lettres sont I. H. S. Pour un Chrétien, ces
lettres signifient "Jésus Sauveur des Hommes". Mais qu'un adorateur Romain de la
déesse Isis jette les yeux sur ces lettres, il les expliquera d'après son propre
système d'idolâtrie et lira ISIS, HORUS, SEB, c'est à dire la mère, l'enfant, et le
père des dieux; en d'autres termes, la Trinité Égyptienne". Avec Nicée, on
détrôna Christ comme tête de l'Église, et on couronna Constantin. Il est au
centre de tout. Tout ce qui l'approche ou le touche est sacré, jusqu'à son palais, sa
chambre et ses vêtements. En l'an 326 apparaissent "les silentiaires", chargés de
faire respecter un silence religieux en sa présence. L'orthodoxie du Concile de
Nicée défigura la pure doctrine de Christ par ses grandes prétentions. Ainsi
on voit s'accomplir ces paroles de l'Apocalypse «Et on lui donna une bouche qui
disait de grandes choses et des blasphèmes... Et il lui fut donné puissance sur
toute tribu, langue et nations.» (Apoc. 13:5-7). A partir du Concile de Nicée, on
insiste sur l'unité de l'Église Impériale par la direction de ses évêques. Elle est
appelé Catholique, c'est à dire Universelle, en tant que répandue dans tous les
pays de l'Empire Romain. Elle se considère comme la seule qui possède les
moyens de grâce et de vérité; et bientôt il sera dangereux de ne pas en faire
partie. Avec Nicée débuta les condamnations et les sanctions civiles contre les
chrétiens marginaux qu'on considéra comme hérétiques. Le Culte de l'État devait
être accepté par tous. Ceux qui voulurent demeurer fidèle au Seigneur Jésus,
durent soutenir une lutte désespérée pour résister à ses séductions, ses
abominations, et ses intimidations. Plusieurs qui reconnurent en Constantin
"l'Antichrist", s'enfuirent dans les déserts et les montagnes pour préserver la pureté
de leur foi et l'intégralité de la Parole de Dieu. A la chute de l'Empire Romain, en
l'an 476, l'Église Catholique devint la nouvelle Rome et le Pape le nouveau
Empereur. Dès lors, le Pape, comme nouveau César, se proclama la source de
toute autorité spirituel et séculier. Nous recommandons donc aux chrétiens qui
feraient parti du Catholicisme Romain et Protestant, de se marginaliser, de se
séparer de cette marasme occulte babylonienne; car le temps approche et Jésus
est à la porte pour prendre les siens avec lui dans son royaume éternel.

LES CARACTÉRISTIQUES DE LA BÊTE UNIVERSELLE

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Il est bon de se rappeler, comme il est dit dans la «Préface», que ceux qui se
donnent à l'interprétation de ces textes ont manqué de réaliser la possibilité que
chaque bête paraît dans son contexte historique propre et ne se rapporte
aucunement aux autres. Quoiqu'il puisse y avoir des similarités dans leurs
descriptions grammaticales, elles ont tous au moins un élément qui n'est pas
mentionné avec les autres la petite corne dans une; la femme qui est assise dans
l'autre; une a sept diadèmes sur ses têtes et l'autre a dix diadèmes sur ses cornes;
une est dans le ciel, l'autre sort de la mer, l'autre de la terre et l'autre de l'abîme,
etc. Les divergences sont assez importantes pour nous indiquer qu'il ne s'agit
aucunement d'une seule et même bête, mais de plusieurs. Chacune donc doit être
interprétée dans son contexte historique particulier, ce qui signifie que les éléments
comme les sept têtes et les dix cornes ne signifient pas toujours la même chose et
ne peuvent être interprété pareils dans tous les cas.

- Les dix cornes signifient la grande puissance de dix royaumes qui ont détruit
l'empire Romain, occasionnant ainsi le transfert de sa forme politique et de son
autorité à la Papauté et à l'église Catholique, le nouvel Empire Romain. Ainsi le
règne des Empereurs à fait place au règne des Papes. Il n'y a aucun doute que
les dix cornes représentent les dix tribus barbares qui conquirent l’empire Romain
et le divisèrent. Elles étaient 1) les Ostrogoths (n’existe plus); 2) les Visigoths
(l’Espagne); 3) les Francs (la France); 4) les Vandales (n ’existe plus); 5) les
Suèves (le Portugal); 6) les Allemands (l’Allemagne); 7) les Anglos-Saxons
(l’Angleterre); 8) les Hérules (n’existe plus); 9) les Lombards (l’Italie); 10) les
Burgondes (la Suisse). Mais les réprouvés, qui tordent le sens des Écritures, en
ajoutent une onzième qu'ils nomment «la petite corne» et qu'ils transposent d'un
texte du livre de Daniel (Dan. 7:8), quoique l'Apocalypse ne la mentionne
aucunement. S'il y a un rapport avec «la petite corne» de Daniel avec la bête de la
mer, il se trouve dans la relation qu'elle détient avec une des têtes qui est «blessée
à mort» qui n'est point la papauté. Ils ajoutent ainsi à l'Écriture et récolteront les
plaies qui sont écrites dans le livre de l'Apocalypse (Apoc. 22:18). Mentionnons de
nouveau que «la petite corne» de Daniel ne se rapporte pas à la papauté comme
plusieurs le laissent sous-entendre en prenant le texte hors de son contexte
historique, mais au Roi Hérode. Il est clair dans le contexte historique de la bête de
la mer, que ces dix cornes annonçaient dix puissances qui seraient issues de
Rome et qui soutiendraient la fausse Église. Sir Isaac Newton les décrit comme
suit:

(1) le royaume des Vandales, en Espagne et en Afrique; Groupement de peuples


germaniques fixés entre la Vistule et l'Oder au III°s ap.JC et que des migrations
entraînèrent sur les bords du Danube à la fin du IV°s. Mêlés à d'autres peuples, ils
participèrent au passage du Rhin (406) et à l'invasion de la Gaule, et, dés 409,
pénétrèrent en Espagne où ils s’initièrent à la navigation. Conduits par leur roi
Geiséric, ils franchirent le détroit de Gibraltar (429) et, progressant le long des
côtes, s'installèrent en Numidie, puis conquirent une partie de la Tunisie actuelle
(439) la Corse, la Sardaigne, les Baléares, la Sicile et pillèrent Rome en 455. Mais
le royaume d'Afrique qu'ils fondèrent fut éphémère; perdant peu à peu leur valeur
guerrière, les Vandales s'affaiblirent face aux Byzantins. Vaincu par Bélissaire
(533-534) ce peuple disparut peu après.

(2) le royaume des Visigoths; «Goths occidentaux ou Goths sages» Nom de l'une
des deux branches des Goths. Lorsqu'ils apparurent dans l'histoire (déb. du IV °) les

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Wisigoths occupaient une région située entre le Dniepr et le Danube. Partiellement


convertis à l'arianisme (hérésie chrétienne d'Arius qui, rejetant l'unité et l'identité de
la substance du Fils avec le Père, ne reconnaissait que partiellement la nature
divine de Jésus-Christ, refusant ainsi le dogme de la trinité par Ulfilas), ils obtinrent
des Romains l'autorisation de s'installer en Thrace (376) mais mécontents du sort
qu'on leur réservait sur ce territoire, ils se révoltèrent et écrasèrent l'armée romaine
de l'empereur Valens à Andrinople (378). De 396 à 410 leur chef, Alaric, les
entraîna en Italie, où ils prirent Rome (410), puis Athaulf les lança à la conquête de
l'Aquitaine (410 -415). Installés en fédérés dans le S-O de la Gaule (v.418), ils
conquirent la plus grande partie de l'Espagne (v.476). Mais le puissant roi
Wisigothique succomba sous les coups de Clovis en Gaule (défaite d'Alaric II à
Vouillé en 507) et, plus tard, sous les coups des Arabes en Espagne (victoire de
Täriq ibn Ziayäd sur Rodrigue à la bataille du Guadalete en 711).

(3) le royaume des Suèves en Espagne (en Galice); Tribus germaniques


nomades qui se sont fixées dans l'actuelle Souabe (Région et ancien duché
d'Allemagne, dans le S-O de la Bavière). Battus non loin de Belfort par César en 58
av JC, ils envahirent la Gaule au début du V°s après JC, puis se fixèrent dans la
péninsule Ibérique, principalement en Galice, où le royaume qu'ils avaient fondé
(409) fut détruit par les Wisigoths en 585.

(4) le royaume des Alamans en France; Confédération de peuples germaniques


installés sur la rive droite du Rhin au III°s. Battus et soumis par Clovis à Tolbiac
(496).

(5) le royaume des Burgondes; Peuple germanique (qui a donné son nom à la
Bourgogne) venu s'établir dans le bassin inférieur du Main, puis sur le Rhin au
début du V°s. Leur royaume anéanti en 437 par les Huns, se reconstitua en Gaule
dans le bassin du Rhône (443). Les Francs l'annexèrent en 534.

(6) le royaume des Francs; Membres d'un peuple germanique dont les tribus
s'établirent définitivement en Gaule à partir du V°s.

(7) le royaume de Bretagne (ancien nom de la Grande-Bretagne); L'île de


Bretagne, riche en étain, peuplée de Pictes (Écosse) et de Celtes, fut envahie, sauf
l'Écosse, au 1er s. av.JC par les Romains. En 407, ils évacuèrent l'île, déjà
chrétienne.

(8) le royaume des Huns; Peuplade d'origine mongole et de langue altaïque


venue en Europe au IV° & V°s ap.JC. Il est peu probable qu'ils aient appartenu aux
populations Hiong-nou (mot chinois signifiant les Puants) d'origine paléosibérienne
qui harcelèrent la Chine dès le IX°s av.JC. Sous la conduite d'Attila, les Huns
passèrent le Rhin à Mayence, pénétrèrent en Gaule allant jusqu'à Orléans. Défaits
par le Romain Aetius en Champagne (451), bataille des champs Catalauniques. Ils
quittèrent la Gaule pour l'Italie du nord. En 453 Attila regagna la Pannonie (plaine
aujourd'hui partagée par la Hongrie et la Yougoslavie) où il mourut la même année.
L'empire qu'il avait constitué s'effondra après lui.

(9) le royaume de Lombardie; Peuple germanique (d'origine scandinave) qui,


établi au 1er s. sur l'Elbe inférieur, se déplaça vers le sud, passa au VI°s en
Pannonie, aida Byzance contre les Ostrogoths d'Italie, puis, se retournant contre

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les Byzantins, pénétra en Frioul (ancienne province vénitienne) (mai 568) et


conquit la plaine du Pô. Byzance conservant l'exarchat de Ravenne. Malgré
l'établissement d'une trentaine de duchés lombards (souvent révoltés contre le
pouvoir central établi à Pavie), la conquête de l'Italie était loin d'être achevée, les
Byzantins occupant toujours les côtes. Bien que convertis au catholicisme, les
Lombards furent en conflit quasi permanent avec Rome. L'appui byzantin venant à
manquer, les papes se tournèrent vers les Carolingiens, sollicités également par
les Lombards; Pépin le Bref choisit finalement la papauté. En 774, Charlemagne
s'empara de Pavie et du roi Didier, et ceignit la couronne de fer des rois Lombards.

(10) le royaume de Ravenne; Province byzantine d'Italie officiellement constituée


en 584. Byzantine depuis 540, la région dut faire face à l'invasion lombarde et en
584 l'empereur Maurice y établit un exarque, chef de toutes les forces et
possessions impériales en Italie (Istrie, Gênes, Rome, Naples, et...) Les conflits
intérieurs et extérieurs, avec les Lombards et avec la papauté, furent nombreux. En
751, les Lombards prirent Ravenne. Le pape Etienne II, se sentant également
menacé, demanda (754) le secours de Pépin le Bref, qui contraignit les Lombards
à céder l'exarchat (Région commandée par un chef civil ou ecclésiastique dans
l'ancien empire d'Orient) à la papauté (756). Byzance disparaissait d'Italie, mais la
papauté devenait une puissance temporelle.

* La petite corne: Ayant établit avec certitude qu'elles sont les dix cornes, il nous
convient de mentionner «la petite corne» de la bête dans le livre de Daniel (Dan.
7:8) que plusieurs interprètent faussement comme étant la papauté. Si elle se
rapporterait à la papauté, cela nous conviendrait très bien et il nous ferait
grandement plaisir de l'utiliser dans cet exposé sur la bête de la mer, mais tel n'est
pas le cas, et nous désirons rapporter les faits tels qu'ils sont sans extrapoler ou
nous donner à des présomptions injustifiées, comme c'est la coutume chez un
grand nombre, surtout chez les Évangéliques. - Depuis la déportation à Babylone,
aucun roi ne régna sur Israël pour environ cinq cent ans. Mais voici
qu'apparaît soudainement un roi inattendu dans une période de l'histoire très
peu connue des chrétiens de nos jours, c'est à dire dans cette période silencieuse
entre l'Ancien et le Nouveau Testament ou Période Intertestamentaire qui se
rapporte aux exploits de Judas Macchabée jusqu'à la fin du règne des Princes
Asmonéens (Dan.11:32-35). La succession des événements historiques
prophétisés par Daniel, nous introduit à une des plus remarquable personnalité de
l'histoire décrite comme "la petite corne" de l'empire Romain (Dan.7:8), "le roi qui
fera ce qu'il voudra" (Dan.11:36). Cette personne mystérieuse semble avoir éviter
par inadvertance presque tous les exégètes et les théologiens, dû à l'interprétation
futuriste propagée par un grand nombre d'apostats. Ce roi despotique qui usurpa
le trône de David promis au Seigneur Jésus (Lc.1:32; Ac.2:29,30); fut nul
autre que Hérode le Grand. Philip Mauro (The Seventy Weeks and the Great
Tribulation) nous informe sur cette période de l'histoire: "Après une période
d'environ cinq cent années sans roi; le dernier stage de l'histoire juive fut occupé
par un roi d'un caractère dès plus détestable, et dont les oeuvres sont dès plus
atroces enregistrés dans les annales de l'histoire de la race humaine". Jim Bishop
ajoute (The Day Christ Died): "César même disait qu'il fut plus prudent d'être
un pourceau d'Hérode que d'être son fils". Alfred Edersheim, dans son oeuvre
remarquable "La Vie et les Temps de Jésus, le Messie", nous dit que le roi "Hérode
jugeait cruellement et despotiquement". Mais la meilleur source d'information que
nous avons sur Hérode, se trouve dans l'Antiquité des Juifs" de Joseph Flavius:

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"Pour empêcher le peuple d'exprimer son mécontentement, Hérode ne permit pas


au habitants de se réunir, de marcher, ou de manger ensemble; et surveillait tout
ce qu'ils firent. Ceux qui furent pris, furent conduit à la citadelle Hyrcania, torturés
atrocement et mis à mort". Le lien entre le Dragon de l'Apocalypse et la
dynastie des rois Hérodes est définitivement confirmé par A.R. Kayayan (Le
Dieu Invincible): "Venons-en à l'acharnement du dragon lors de la naissance du
Messie, la véritable descendance de la femme, le Promis de Dieu. Il se trouve dans
une situation désespérément exposée; dans l'étable de Bethléhem se trouve
couché un enfant né miraculeusement d'une mère vierge. Or, elle comme son
fiancé Joseph sont tous les deux de descendance davidique. La promesse de Dieu
s'est enfin réalisée. Mais, aussitôt, le dragon se dresse là sous les traits de
Hérode le Grand, lequel, ayant appris la naissance de cet enfant, cherche à le
tuer... La naissance du Christ déclencha la violence meurtrière et désespérée des
puissances maléfiques contre l'Élu de Dieu. Hérode chercha à le tuer, mais l'enfant
fut mis à l'abri. Alors le tyran sanguinaire se contenta de se venger sur des
innocents en faisant massacrer les enfants de la région de Bethléhem". L'histoire
nous montre qu'en l'an 47 avant Jésus-Christ, Jules César nomma Antipate
procurateur de Judée. Ce dernier désigna son fils Hérode comme gouverneur de la
Galilée. A la suite de l'assassinat de César, le désordre éclata en Judée et Hérode
s'enfuit à Rome. Là, en l'an 40 A.J.C., il reçut du Sénat Romain le titre de "roi
des Juifs". Israël qui fut une province de Rome à cette époque, fut donné à
Hérode comme royaume, pour redevenir une province après sa mort. Ainsi Israël
redevint un royaume subtilement et sournoisement par l'autorité d'une
puissance hostile à Dieu; fait historique qui n'est pas pleinement réalisé de nos
jours.

Hérode revint de Rome en l'an 37 A.J.C., et avec l'aide des légions Romaines, il
s'empara de Jérusalem, la Cité du Dieu Vivant, tout en empêchant la profanation
du Temple et le pillage pour ne point irriter le peuple plus qu'il fallait; tout comme un
bon politicien qui agit en hypocrite. Il était hais et détesté de ses sujets Juifs, mais il
était néanmoins accepté par les Grecs et les Romains qui le considérait comme un
roi allié et un ami intime de César. Quoiqu'il accrut considérablement la splendeur
de Jérusalem par la restauration du Temple; il pliait volontairement le genou à
Rome, et n'hésitait pas à offrit des sacrifices au dieu Jupiter, identifié par
Hislop comme Nimrod. Selon le Dr. Leonhard Schmitz, dans son "Manuel d'Histoire
Ancienne": "Jules César agissait en fonction de Pontifex Maximus, c'est à dire
"Souverain Pontife"; lorsqu'il fit la célèbre reforme du Calendrier". Ce fut par une
étrange coïncidence, que Hérode reçut sa royauté et son royaume du Sénat
Romain après l'assassinat de César, au moment ou Rome était sans Souverain
Pontife. Il en advient donc que Hérode, dans ses fonctions royales et ses sacrifices
à Jupiter, devint représentant de Nimrod comme Souverain Pontife sur Israël;
c'est à dire "le Dragon". La prophétie de Daniel 11:36, nous dit que: "Ce roi fera
donc au gré de ses désirs". Selon W. Stewart McCullough, ceci correspond au fait
"qu'après s'être emparé de Jérusalem et littéralement massacré tous les partisans
d'Aristobolus II, pour ensuite tuer tous les membres du Sanhédrin; Hérode prit la
responsabilité d'établir lui-même des souverains sacrificateurs selon son coeur. Il
choisit pour ceci, Ananel, un Juif Babylonien". Ce fut en effet ce même Ananel ou
Anne qui s'opposa à Jésus et le livra à Pilate pour être crucifié; et qui par
après fit jeter en prison les apôtres Pierre et Jean (Lc.3:2; Jn. 18:l3,24; Ac.4:6).
Daniel nous dit ensuite: "Il s'élèvera, il se glorifiera au -dessus de tous les
dieux" (Dan.11:36). Ceci signifie que Hérode, agissant en tant que représentant

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de Nimrod ou Lucifer, usurpa le trône de David réservé à Christ en s'y


asseyant; s'élevant et se glorifiant lui-même dans le ciel et la Cité de Dieu. Il
signifiait ainsi d'une manière subtile qu'il était lui-même le Messie si
longtemps attendu par les Juifs. Il est reconnu en effet, que le parti politique
des Hérodiens croyait fermement que le roi Hérode était le Messie. Ainsi
lorsque Hérode fut assis sur le trône de David, nous pourrions dire que Satan
fut assis sur le trône de Dieu et régnait sur Israël, le peuple de Dieu; tout
comme le Souverain Pontife de l'Église Catholique prétend être le chef de
tous les Chrétiens. C'est ainsi que Hérode, comme "la petite corne" eut "une
plus grande apparence que les autres" (Dan.7:20); ce qui correspond "au grand
dragon qui apparaît dans le ciel" (Apoc.12:3). En plaçant le Dragon dans le ciel,
l'Apocalypse nous indique qu'il est élevé dans une position exalté. Ceci fut
exactement la position de Hérode comme prétendu roi d'Israël et faux
Messie; position aspirée par tous les Papes de Rome. Sachant que le Dragon
correspond à la dynastie des Hérodes sous l’empire Romain; qu'en est-il donc de
cette guerre des anges mentionnée dans le ch.12 de l'Apocalypse? Le style imagé
du texte dans son contexte historique se rapporte à cette prophétie de Daniel: "Je
vis cette corne faire la guerre aux saints et l'emporter sur eux, jusqu'au moment où
l'Ancien des jours vint donner droit aux saints du Très-Haut, et le temps arriva où
les saints furent en possession du royaume" (Dan.7:21,22). Cette guerre angélique
représente le combat entre Jésus et ses disciples contre les forces
sataniques dans ceux qui dominaient et étaient les autorités en Israël; telle
que la dynastie des rois Hérodes, le parti des Hérodiens, les Pharisiens et les
Sadducéens (Mat. 22:15,16; Mc. 3:6; 12:13). En plus, la Parole nous indique
clairement que Hérode Antipas fit couper la tête de Jean Baptiste; Hérode Agrippa I
fit maltraiter les membres de l'Église, fit mourir par l'épée Jacques, et fit arrêter
Pierre et le jeta en prison. Et finalement, ce fut Hérode Agrippa II qui fit mettre Paul
en chaîne et l'envoya à Rome pour comparaître devant César. Pour ce qui
concerne la chute du Dragon, elle représente la chute de la dynastie des rois
Hérodes comme Souverain Pontife sur Israël, détenteur de la suprématie de la loi;
laissant ce titre audacieux et blasphématoire aux Empereurs de l'Empire Romain
qui après le transférèrent au pape de Rome. Ainsi cette tête, qui correspond à la
nation d'Israël sous les Hérodes, c'est à dire à la suprématie de la loi, fut comme
blessée à mort, mais sa plaie mortelle fut guérie" (Ap.13:3) lorsqu'elle resurgit de la
terre des nations au mois de mai 1948 (Apoc. 13:11).

- Les sept têtes de la bête de la mer; selon la séquence logique du symbolisme


dans les parallèles qui s'établissent entre les différentes bêtes mentionnées dans
les Écritures, on peut avec certitude savoir que les «sept têtes» se rapportent
toujours à des royaumes. Ce qui veut dire que la bête de la mer incorpore la
puissance de sept royaumes avec lesquels elle détient des similarités, c'est à dire
la somme des puissances occultes de séduction par la suprématie de la loi
qui se trouvaient dans ces sept royaumes. Ces têtes n'ont aucun rapport avec sept
empereurs qui auraient dirigé l'empire Romain à cette période de l'histoire, comme
certains le proclament dans le but de détourner l'attention sur l'identité réelle
de la tête qui est comme «étant blessé à mort». Spécifions qu'il se retrouve un
parallèle dans le symbolisme des têtes ou royaumes avec chacune des bêtes, mais
que les significations des mêmes têtes ou royaumes qui s'y trouvent ne sont pas
nécessairement les mêmes dans tous les détails du au contexte historique,
quoique les têtes ou royaumes puissent êtres identiques dans certains cas. Le
problème est que Apoc. 13:1-10 ne donne aucune indication qu'elle serait ces

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royaumes, sauf un qu'elle mentionne comme «étant blessé à mort» (v.3). Nous
devons donc nous référer à la bête dans Dan. 7:7,8 afin d'en obtenir des
précisions, car la bête dans Daniel représente clairement aussi l'empire Romain et
nous pouvons utiliser son symbolisme pour interpréter celui des têtes de la bête de
la mer. Nous utiliserons une interprétation de Frédéric Godet, écrite au XIX° siècle,
avant la résurrection de l'État d'Israël en 1948 pour faire ainsi. Mentionnons que
l'interprétation de Godet a du être modifiée, car il a négligée d'ajouter deux
royaumes historiques qui sont d'une importance capitale, et par ce fait il n'arrive
avec aucune explication pour la septième tête et se trompe pour une autre, ce qui
laisse la porte ouverte à toutes sortes d'extravagances. Nous allons voir en ordre
chronologique historique que l'Apocalypse embrasse toute l'histoire en se basant
sur les sept têtes ou royaumes mentionnés dans les prophéties de Daniel, qui se
retrouve aussi dans le symbolisme de la bête de la mer:

La première tête, c'est l'Assyrie d'où nous avons les Chaldéens dont les plus
connus sont les mages (les magiciens, les sages) qui vinrent adorer l'enfant Jésus
et lui offrirent des cadeaux. Les Chaldéens étaient un ancien peuple nomade du
nord de l'Assyrie reconnu pour ses pratiques occultes et sont mentionnés dans le
livre de Job (Job 1:17). Il y a de fortes probabilités que l'ancien empire d'Assyrie
soit figurativement le Léviathan ou dragon mentionné dans Job 40:20 et 41:25.
L’apogée du premier royaume assyrien est le règne de Tukulti-Ninurta Ier. Celui-ci
écrase l’armée hittite de Tudhaliya IV, et réussit à s’emparer de Babylone. Ces
deux succès font de l’Assyrie la plus grande puissance de son temps. Mais le
règne de ce roi s’achève dans le chaos, et il meurt assassiné à la suite d’un
complot à la cour d’Assur. Après une crise dynastique, l’Assyrie est affaiblie, et le
nouveau roi Enlil-Kudurri-Usur est vaincu et capturé par le roi babylonien Adad-
Shum-Usur. Après une nouvelle révolution de palais, une nouvelle dynastie monte
sur le trône avec Ninurta-Apil-Ekur, issu de la lignée des rois assyriens du
Hanigalbat (donc lié à la famille royale). Son successeur Assur-Dan voit ses
positions menacées dans le Zagros par le roi élamite Shilhak-Inshushinak, mais ce
dernier n’arrive pas à faire durer sa domination. Son successeur Assur-Resh-Ishi
réussit quelques campagnes victorieuses dans le Zagros, contre Babylone, et aussi
face à des nouveaux ennemis, les Araméens. Après lui, Teglath-Phalasar Ier
monte sur le trône. C’est le dernier grand roi de cette période: il combat maintes
fois en Syrie du Nord, où il repousse les attaques des Araméens, et parvient à
atteindre la côté méditerranéenne. Mais il échoue face à Babylone, et ne peut
endiguer les assauts araméens. Dès le début, la première tête est marquée par
l'occultisme, en fait tous les anciens royaumes se donnaient à des pratiques
magiques.

La deuxième tête, c'est le royaume de Babylone qui s'est épanoui en


Mésopotamie du sud du début du IIe millénaire avant J.-C. jusqu'en 539, date de la
prise de sa capitale par le roi Cyrus II de Perse. Durant sa longue histoire il a
connu des périodes fastes et d'autres plus difficiles, et plusieurs dynasties se sont
succédé à sa tête. On distingue traditionnellement trois grandes périodes dans
l'histoire de Babylone: Période paléo -babylonienne (2004-1595), avec la Ire
dynastie babylonienne; Période médio-babylonienne (1595-fin du IIe millénaire),
avec notamment la dynastie Kassite; Période néo -babylonienne (début du Ier
millénaire-539), qui aboutit à l'Empire néo-babylonien (627-539), dominé par la
figure de Nabuchodonosor II, et marque la fin de l'indépendance de Babylone. La
Bible nous témoigne que c'est l'empire de Babylone qui a écrasé les deux

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royaumes d'Israël et les a réduits à l'esclavage.

La troisième tête, c'est le royaume des Mèdes. Les Mèdes sont un peuple de
l'Iran ancien, voisin des Perses, avec lesquels ils ont souvent été confondus. Ils
occupaient un territoire qui recouvre le nord -ouest de l'actuel Iran, au sud de la mer
Caspienne actuel Azerbaïdjan, autour de leur capitale Hangmatana/Ecbatane au
Ier millénaire av. J.-C. Ce peuple est un cas original, puisque même si on lui
reconnaît généralement une importance dans l'histoire du Moyen Orient antique, il
n'a lui-même laissé aucune source relative à son histoire qui soit certaine, et n'est
connu que par des sources extérieures, assyriennes, babyloniennes et grecques,
plus quelques sites archéologiques iraniens qui sont supposés avoir été occupés
par des Mèdes. Les récits relatifs aux Mèdes rapportés par Hérodote ont laissé
l'image d'un peuple puissant, qui aurait formé un empire au début du VIIe siècle av.
J.-C. qui dura jusqu'en 550 av. J.-C., rivalisant avec les royaumes de Lydie et
Babylone. La religion des Mèdes est connue par l'archéologie, ils étaient des
adorateurs du feu, de ce qu'ils nommaient «la flamme éternelle». Le site de
Nush-i Jân comportait le meilleur exemple de temple du feu, donc typique de la
religion « proto-mazdéenne » des anciens Iraniens (il s'agit là du Zoroastrisme
connu aussi sous le nom de Mazdéisme d'où est issu le Mithraïsme). C'est
une tour cruciforme de 14,5 x 16 mètres. Une antichambre ouvre sur une salle
voûtée recouvrant un autel et un bassin. De là, on accède à un escalier menant à
un étage supérieur, où se trouve l'autel du Feu en son centre. Un autre temple plus
ancien avait été bâti à l'autre extrémité du site et un autre se trouvait peut-être à
Godin Tepe comme on a pu le voir. Selon Hérodote, on trouvait parmi les Mèdes
une caste sacerdotale, les Mages, qui sont d'après ce même auteur une des six
tribus mèdes (formée probablement de Chaldéens en provenance de l'Assyrie). Ils
agiraient notamment en tant que devins, puisque ce sont eux qui interprètent
les songes du roi Astyage relatifs à la future prise de pouvoir de Cyrus II.

La quatrième tête, c'est le royaume des Perses. La Perse (en grec ancien Περσίς /
hê Persís) est le nom utilisé par les Grecs dans l'Antiquité pour désigner le territoire
de l'Iran antique, qui portait le même nom que la région capitale de cette époque:
Pars, appelée Pārsa- en vieux-persan et Pārs en moyen-persan. Durant l'Antiquité,
le puissant Empire persan des Achéménides a livré plusieurs guerres aux Grecs.
Plus tard, les Arabes conquièrent la région et y introduisent l'Islam. Au Xe siècle av.
J.-C. le plateau iranien est peuplé par les Aryens au nord et dans le Fars, par les
Mèdes dans l'ouest. Vers -750 Déjocès fonde le premier royaume mède, dont la
capitale est Ecbatane. En -612 les Mèdes s'emparent de Ninive, provoquant la
chute de l'Empire assyrien. En -552 la Perse devient un royaume indépendant sous
le roi Cyrus II. En -550 Cyrus II détruit l'Empire mède et fonde l'Empire Perse, qui
s'étendra à tout le Moyen-Orient, de la mer Égée à l'Inde, de l'Égypte à
l'Afghanistan. On y voit la naissance de Darius Ier, roi de Perse en 486 av. J.-C. En
-522, après la mort de Cambyse, le mage Gaumata usurpe le pouvoir en se faisant
passer pour le défunt; il est assassiné par des généraux menés par Darius. On
arrive au début du règne de Darius Ier, roi de Perse (fin en 486 av. J.-C.). En -518
la Voie royale de 2, 683 km est construite à travers l'Empire perse. En -490 les
Perses du roi Darius sont battus par une coalition de Grecs à Marathon; c'est
l'épisode le plus marquant de la première guerre médique. en -486 on voit le décès
de Darius Ier, roi de Perse. Puis vient le début du règne de Xerxès, roi de Perse
(fin en 465 av. J.-C.) En -482, pour mater une révolte babylonienne contre la
domination perse, Xerxès fait détruire les temples de la ville. En -480, au cours de

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la deuxième guerre médique les Grecs défont la marine perse à Salamine


(Salamis). Plus de 1000 trières participent à la bataille. En -479, Athènes refuse
l'offre avantageuse de passer du côté perse. En -472, dans sa pièce «Les Perses»,
Eschyle présente au public athénien la bataille de Salamine vue du côté perse. En
-465 Xerxès Ier est assassiné. Son fils Artaxerxès Ier lui succède comme roi de
Perse. En -459, après avoir aidé les rebelles égyptiens contre le pouvoir perse, les
Grecs sont mis en fuite et trouvent refuge dans une île du delta du Nil. En -404
l'Égypte devient indépendante de la Perse. En -401 le roi perse Artaxerxès II défait
et tue son frère Cyrus le Jeune à Cunaxa. En -396 le roi de Sparte Agésilas II défait
le satrape perse Tissapherne. En -386 Sparte et la Grèce signent un traité, la paix
d'Antalcidas ou paix du Roi, reconnaissant les droits de la Perse d'Antaxerxès sur
l'Asie et Chypre et les droits d'Athènes sur les îles de Skyros, d'Imbros et de
Lemnos. En -370 les satrapes de l'Empire Perse entrent en révolte contre le
pouvoir central, à la suite de l'indépendance de l'Égypte en -404. En -338 on voit le
décès d'Artaxerxès, roi de Perse assassiné par son eunuque favori. En -333
Alexandre le Grand défait le roi perse Darius III Codoman à la bataille d'Issos. Et
en -331 Alexandre le Grand défait le roi perse Darius III à la bataille de
Gaugamèles. Ceci nous amène à la cinquième tête ou royaume de la Grèce.

La cinquième tête est l'empire grec d'Alexandre. En -330, le roi de Macédoine


Alexandre le Grand achève sa conquête de l'Orient. Il triomphe du roi des Perses
Darius III et coalise sous une même autorité le plus grand empire que l'Antiquité ait
jusqu'alors connu. Son empire, outre la Grèce, regroupe l'Égypte où il reçut le
titre de "Pontifex Maximus" (Souverain Pontife), le pays de Canaan et toute la
Mésopotamie jusqu'aux rives de l'Indus. La conquête d'Alexandre n'est pas qu'une
opération militaire. On peut à proprement parler d'une conquête culturelle. Avec
Alexandre, c'est le monde de la culture grecque qui fait irruption dans l'ancien
Orient: philosophie, mathématiques, poésie... sans oublier la langue. Le grec va
devenir la langue commune de tout l'Orient, nécessaire pour commercer ou entrer
en relation avec l'administration. La cité grecque va devenir le modèle des villes
nouvelles, dont la plus célèbre sera bientôt la fameuse Alexandrie d'Égypte. Même
les anciennes cités se mettent au goût du jour et se construisent gymnases,
théâtres et acropoles. Ce mouvement culturel est connu sous le nom
d'hellénisation et celui qui ne connaît pas le Grec est considéré comme un
ignorant, un barbare. Tout semblait bien parti pour durer, mais Alexandre décède à
33 ans le 23 Juin 323. Il meurt jeune et surtout sans héritier évident (un enfant
encore à naître et un demi-frère psychologiquement fragile). Tant et si bien que ce
sont ses officiers qui vont se partager son empire. Deux d'entre eux vont se
partager l'Europe et deux autres l'ancien Orient. Ces quatre successeurs
d'Alexandre sont connus sous le nom dediadoques (du terme grec qui veut dire
"héritier"). En ce qui concerne l'histoire biblique, deux diadoques vont fonder des
dynasties durables:

Les LAGIDES Les SELEUCIDES


Territoire lors du partage: Territoire lors du partage:
Égypte + Canaan Mésopotamie

Les principaux rois:


• Séleucos I Nikator (dcd

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280)
• Antiochos I Sôter (280-
261)
Les principaux rois: • Antiochos II Théos (261-
• Ptolémée I Sôter (dcd 285) 247)
• Ptolémée II Philadelphe • Séleucos II Kallinikos
(285-246) (247-226)
• Ptolémée III Evergète • Séleucos III Sôter (226-
(246-221) 223)
• Ptolémée IV Philopator • Antiochos III Megas (223-
(221-203) 187)
• Ptolémée V Epiphane • Séleucos IV Philopator
(203-180) (187-175)
• Ptolémée VI Philométor • Antiochos IV Epiphane
(180-145) (175-164/163)
• Ptolémée VII Physkon • Antiochos V Eupator
(145-116) (164/163-162)
• Démétrios I Sôter (162-
En pratique, tous les rois 150)
s'appellent Ptolémée • Alexandre Balas (152-145)
et seul leur surnom permet • Antiochos VI Théos (145-
de les différencier. 141)
• Antiochos VII Evergète
Sidétès (138-129)
• Démétrios II Nikator (129-
125)
• Antiochos VIII Philométor
(125-96)
• Antiochos IX Philopator
(115-95)

La Judée (Israël) et la Samarie, autrefois province de l'empire Perse appartenant à


la Transeuphratène deviennent une province de l'empire lagide désormais appelée
la Koilé-Syrie (la Syrie de l'intérieur). La direction des opérations militaires et
diplomatiques maccabéennes passe à Simon, un des deux frères survivant des
Maccabées. Comme Jonathan, Simon va jouer habillement la carte des querelles
de succession Séleucides et récupérer tous les privilèges dont jouissait Jonathan.
En -141, il réussit même à se défaire de l'Akra. En -140, on organise une
célébration pour donner à Simon une certaine légitimité en tant que Grand Prêtre
alors qu'il n'est pas de lignée Sadocite. Bien qu'il ne porte pas le titre de roi, Simon
obtient de fait la quasi-indépendance d'Israël. Il est tout à la fois Grand Prêtre et
chef politique. Il va rétablir une succession héréditaire dans ces deux domaines,
fondant ainsi la dynastie des Asmonéens. Le règne de Simon va se dérouler dans
un climat de paix et de joie après ces années d'oppressions. Cependant, Simon va
connaître une fin violente assassiné par un opposant en -134. Cette tentative de
coup d'état échouera et le fils de Simon, Jean Hyrkan, va lui succéder à la tête
d'Israël. C'est vers cette époque que s'achève les récit des livres des Maccabées
et seul l'historien Flavius Josèphe couvre la période suivante. Le règne de Jean
Hyrkan sera prospère, pratiquement totalement indépendant des Séleucides. Il va
en profiter pour étendre son territoire, en imposant de force la conversion au
Yahvisme des populations conquises. Ce sera le cas de l'Idumée, le territoire situé

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au sud de la Judée. Du fait de cette conversion forcée, les Iduméens seront dès
lors considérés comme faisant partie de la nation Juive. Nous retrouverons
ultérieurement un Iduméen célèbre qui jouera un rôle dans les affaires d'Israël, à
savoir Hérode le Grand que nous savons être «la petite corne» de la bête
mentionnée dans le livre de Daniel. C'est également vers cette époque que vont se
constituer, ou tout du moins affirmer leurs différences, les deux grands partis
religieux que nous retrouverons dans le Nouveau Testament, les Pharisiens et les
Sadducéens. Les Pharisiens, dont le nom pourrait bien signifier les "séparés",
semblent être la continuation du groupe jusqu'alors informel des Assidéens, dont
on sait qu'ils étaient regroupés en congrégations. Les Pharisiens vont en tout cas
manifester les mêmes préoccupations que les Assidéens de la période
maccabéenne, soucieux d'une stricte observance de la loi, désireux de se
préserver de la souillure engendrée par le contact avec les tenants de l'hellénisme,
et finalement peu enclins à agir dans le domaine politique, du moins au début.
Leur organisation est laïque, indépendante du clergé attaché au Temple, mais
centrée sur des scribes commentateurs de la loi, un peu dans la ligne d'Esdras. A
l'inverse, les Sadducéens, dont le nom vient probablement du prêtre Sadoq, se
considèrent comme les détenteurs du sacerdoce légitime. Ils recrutent
essentiellement dans la classe sacerdotale, et possèdent de nombreux alliés
politiques dans l'aristocratie. Dans l'ensemble, ils sont plutôt ouverts à l'hellénisme,
et dès le début, du fait du rôle politique affirmé du Grand Prêtre, ils jouent un rôle
dans le vie politique du pays. En fait, on ne connaît les Sadducéens pratiquement
que par de la littérature d'origine pharisienne, et cette dernière ne fait pas d'eux un
portrait très élogieux, allant jusqu'à les accuser d'impiété. Si on considère le
comportement des Grands Prêtres de la période grecque, il est possible que cette
accusation ne soit pas sans fondements. Quoi qu'il en soit, Jean Hyrkan va adhérer
au parti sadducéen et concevoir une vive hostilité contre les Pharisiens, qui lui
reprochent entre autre de réunir en un seul homme la fonction de chef politique et
militaire et de Grand Prêtre. Par ailleurs, Hyrkan va se comporter comme la plupart
des souverains hellénisés de son temps, recourant notamment au recrutement de
troupes mercenaires étrangères pour mener ses opérations de colonisation. Selon
Josèphe, Hyrkan alla jusqu'à piller le tombeau de David pour payer ses
mercenaires. Cette anecdote montre le changement qui s'est opéré en une seule
génération depuis Judas Maccabée. Lorsque Jean Hyrkan meurt en -104, la Judée
(Israël) est à l'apogée de sa puissance depuis le retour d'exil et possède de
fait l'indépendance d'un royaume autonome. De ce fait nous pouvons la
considérée comme étant la septième tête de la bête de la mer.

Après le règne d'Aristobule I, surnommé le philhelène (l'ami de l'hellénisme, ce qui


veut tout dire), nous arrivons au règne d'Alexandre Jannée (103-76) qui va
officiellement prendre le titre de roi, rompant ainsi définitivement avec l'idée
que la royauté en Juda ne puisse appartenir qu'à la lignée de David. Cette
usurpation du pouvoir royal va exacerber l'hostilité des Pharisiens qui vont
provoquer un esclandre lors d'une cérémonie au Temple que préside Alexandre
Jannée en tant que Grand Prêtre. En effet, cette querelle interne servait
magnifiquement les affaires des Romains dont les armées de Pompée se trouvent
alors en Syrie. A l'automne -63, la ville de Jérusalem est prise par les troupes
romaines. Il s'en suit un massacre, dont il semble bien que la responsabilité
incombe davantage aux Pharisiens amis d'Hyrkan qu'aux troupes romaines. En
pratique, cette victoire de Pompée marque la fin de la période grecque. La
dynastie asmonéenne va encore régner quelques temps. D'abord Hyrkan, qui est

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intronisé roi et Grand Prêtre à la place de son frère. Lors du conflit qui opposa
César à Pompée, Aristobule crut pouvoir prendre sa revanche, mais il fut assassiné
ainsi que son fils par les partisans d'Hyrkan. Soutenant d'abord Pompée, l'Iduméen
Antipater sentit rapidement de quel coté soufflait le vent et il prit fait et cause pour
César. Dès lors, Antipater ne va cesser de monter en puissance, et comme les
Iduméens étaient assimilés à la nation juive, cette dernière en profita pour avoir
un statut privilégié auprès des Romains. Antipater en profite pour placer ses fils
gouverneurs, notamment le jeune Hérode qui se retrouve à 15 ans gouverneur de
Galilée. Après la mort de son père en -43, Hérode va bénéficier à son tour du
soutien des Romains desquels il obtient le statut de roi d'Israël. Il entrera en
conflit avec le dernier Asmonéen Antigone. En -37, Hérode entre victorieux à
Jérusalem. On est à l'aube de l'ère néotestamentaire, de la naissance miraculeuse
du Seigneur Jésus-Christ en –4, et de son ministère de trois ans et demi en
Israël, soit exactement 490 ans après la prophétie de Daniel (Dan. 9:23-27).

La sixième tête, c'est l'Égypte, anciennement nommé «Mitsraïm» (Gen. 10:6) qui
avait réduit en esclavage le peuple de Dieu. L'Égypte passe sous la domination
romaine en -30. Elle conserve un statut particulier durant tout l'Empire romain. Le
pays reste un des principaux greniers à blé pour Rome, et la religion égyptienne
continue de rayonner dans l'ensemble du bassin méditerranéen. Le pays bénéficie
de la pax romana pendant plusieurs dizaines d'années. Après la mort de Cléopâtre
VII, l'Égypte devient une province de l'Empire romain, gouvernée par un préfet
choisi par l'empereur, et non par un gouverneur de l'ordre sénatorial. L'héritage des
Ptolémées n'est cependant pas totalement effacé : le grec reste une langue
courante dans l'administration. Il n'y a pas de colonisation massive de l'Égypte par
les Romains. Ces derniers respectent et même adoptent le panthéon et le culte
égyptiens, même si le culte de l'empereur et de Rome est progressivement
introduit. Après la destruction du temple de Jérusalem par les Romains en 70,
Alexandrie devient l'un des grands centres d'immigration et d'études juives. La
dynastie des empereurs romains en Égypte est assez floue. À la chute des
Ptolémées, les traditions égyptiennes resteront quelque temps en activité, et la
religion pharaonique sera toujours la règle, et constituera l'unique lien entre les
Égyptiens de Djéser et les Égyptiens d'Hadrien. Si l'Égypte est importante aux yeux
des Romains, c'est avant tout parce que le pays, avec la Tunisie, est le grenier à
blé de l'empire. L'Égypte appartient personnellement à l'empereur, et non au Sénat.
L'époque romaine est une période assez honteuse pour les Égyptiens, considérés
comme des personnes de basse catégorie. Ils endurent des conditions de vie
difficiles. Des temples seront construits, ou bien les Romains embelliront ou
achèveront les temples commencés par les Ptolémées. L'art de cette époque est
grossier, et sans comparaison avec l'époque de Séthi. Ainsi seront construits la
ville d'Antinoupolis, par le Romain Hadrien, le kiosque d'Hadrien (ou de Trajan ?) à
Philae, le temple de Dendérah embelli par Auguste, plusieurs mammisi, etc.
Pharaon est le fils des dieux et porte le titre de "Pontifex Maximus" (Souverain
Pontife) et sans ce roi d'Égypte, il n'y a que désordre. L'empereur va se
représenter, comme les Ptolémées, à la mode égyptienne, il doit se soumettre
spirituellement au peuple, bien qu'il se moque bien de respecter la tradition, hormis
quelques exceptions.

La septième tête, c'est la nation juive, Israël, sous la dynastie des rois Hérodes.
Il n'y a aucun doute que le contexte de l'Apocalypse va dans le sens de cette
interprétation. L'apôtre Jean accuse les juifs d'être de la synagogue de Satan: «Je

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connais ta tribulation et ta pauvreté (bien que tu sois riche), et les calomnies de la


part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de
Satan.» (Apoc. 2:9); «...et Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui
se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai venir, se
prosterner à tes pieds, et connaître que je t'ai aimé.» (Apoc. 3:9) Dans cette
optique, tout devient clair: le coup mortel que la bête a reçu, c'est la destruction de
la nation juive selon la Parole de Dieu, par le général Titus en 70 (Deut. 28:15-68;
Dan. 9:27; Luc 13:34,35; 17:26-37; 21:20-24). L'Apocalypse nous dit que cette tête,
Israël, «reçu un coup mortel de l'Épée» (Apoc. 13:14), et il est hors de tous doutes
que l'Épée mentionnée ici est nulle autre que la Parole de Dieu: «Prenez aussi le
casque du salut, et l'ÉPÉE DE L’ESPRIT, qui est LA PAROLE DE DIEU.» (Éph.
6:17); «Car la Parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu'aucune
épée à deux tranchants, perçant jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des
jointures et des moelles, et jugeant les pensées et les intentions du cœur.» (Héb.
4:12) C'est dans ce sens aussi que nous voyons Siméon prophétiser lorsqu'il
s'adresse à Marie et mentionne «une Épée qui transperce l'âme». Tous les
exégètes et théologiens affirment que les paroles de Siméon concernent Marie,
mais en regardant attentivement le contexte, on s'aperçoit du contraire. Il n'y a
aucun doute que ces paroles prophétiques de Siméon n'ont aucun rapport avec
Marie, mais concernent la destruction d'Israël par l'Épée de la Parole de Dieu, c'est
à dire par le jugement de Dieu qui utilisa le troupes de l'armée Romaine pour
détruire Israël, comme il fut indiqué dans les nombreuses références plus haut: «Il
y avait à Jérusalem un homme qui s'appelait Siméon; cet homme était juste et
pieux, il attendait la consolation d'Israël... Et Siméon les bénit, et dit à Marie sa
mère: Voici, cet enfant est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël,
et pour être en butte à la contradiction; En sorte que les pensées du cœur de
plusieurs seront découvertes; et pour toi Israël une épée te transpercera
l'âme.» (Luc 2:25,34,35) La dispersion du peuple juif a duré pendant 1930 années !
Aujourd'hui, en 2008, nous constatons que cette bête que l'on croyait morte
est miraculeusement revenue à la vie au mois de mai 1948, contre toute attente
politique, l'État d'Israël a proclamé son indépendance. Il a ensuite réalisé des
exploits militaires: guerre des 6 jours, guerre du Kippour, guerre palestinienne, et
des exploits techniques: il a fait reverdir le désert avec les belles cultures fruitières,
les prophéties d'Ésaïe ont été réalisées ! Le monde entier est suspendu à ses
décisions politiques et c'est le seul endroit de la planète où toutes les nations ont le
regard tourné en permanence. Toutes les télévisions du monde ont des envoyés
PERMANENTS à Jérusalem ! Cette même tête, «blessée comme à mort», est
désignée aussi dans l'Apocalypse comme étant «la bête qui sort de la terre» (Apoc.
13:11) et «la bête qui sort de l'abîme» (Apoc. 17:8), sauf que cette dernière
concerne plus le mouvement Sioniste, la puissance derrière la nation moderne
d'Israël, qui atteindra son point culminant bientôt et dont le résultat final sera la
destruction totale de Jérusalem (Apoc. 17:16-18). Il importe de mentionner ici que
«les dix cornes» de la bête qui sort de l'abîme, ne sont pas identiques avec
celles que nous avons vu concernant la bête de la mer, mais se rapportent à
dix nations Arabes dont le territoire avait été donné à Abram: «En ce jour-là,
YEHOVAH traita alliance avec Abram, en disant: Je donne ce pays à ta postérité,
depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate; Les Kéniens,
les Kéniziens, les Kadmoniens, Les Héthiens, les Phéréziens, les Rephaïms, Les
Amoréens, les Cananéens, les Guirgasiens et les Jébusiens.» (Gen. 15:18-21) De
même, les têtes de la bête qui sort de l'abîme ne sont pas identiques avec
celles de la bête de la mer, mais se rapportent à sept nations ou royaume du

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pays de Chanaan qui furent détruit par Israël: «Le Dieu de ce peuple d'Israël
choisit nos pères, et releva ce peuple, pendant son séjour dans le pays d'Égypte,
et les en fit sortir à bras élevé. Et il les supporta et les nourrit dans le désert,
l'espace d'environ quarante ans. Et ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il
leur distribua leur pays par le sort.» (Ac. 13:17-19) Mentionnons aussi que «la
Grande Prostituée qui est assise sur plusieurs eaux» (Apoc. 17:1) n'est pas
l'Église Catholique comme plusieurs le pensent, tout simplement à cause qu'il est
écrit aussi que la femme est assise sur «sept montagnes» (Apoc. 17:9) et que la
ville de Rome est construite sur sept montagnes. Un très grand nombre ont fait
cette association malheureuse, même d'entre les grands Réformateurs comme
Martin Luther, Jean Calvin, et plusieurs autres. Toutefois on ne peut les blâmer à
cause des persécutions que les chrétiens subirent au temps de la Réforme de la
part de l'Église Catholique, et surtout du fait qu'ils n'avaient aucune notion en ce
temps que la nations d'Israël était pour resurgir de la terre des nations. Tout le
contexte du chapitre 17 de l'Apocalypse nous indique que la Grande Prostituée
est nulle autre que la ville de Jérusalem. Or le mot «montagne» ou «oros» en
Grec, provient de la racine «airo», terme qui signifie simplement «une élévation».
Ceci est très significatif dans le contexte du symbolisme de ce chapitre. Le roi
Salomon nous en donne le sens spirituel en disant: «La sagesse a bâti sa maison;
elle a taillé ses sept colonnes.» (Prov. 9:1) Les prophètes, Ésaïe et Ézéchiel,
confirme même que Jérusalem est la Prostituée: «Comment la cité fidèle est-elle
devenue une prostituée? Elle était pleine de droiture, la justice habitait en elle; et
maintenant, des meurtriers.» (És. 1:21); «Ta renommée se répandit parmi les
nations à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à la magnificence dont je
t'avais ornée, dit le Seigneur, YEHOVAH. Mais tu t'es confiée en ta beauté, tu t'es
prostituée à la faveur de ta renommée, et tu as prodigué tes prostitutions à tout
passant, en te livrant à lui.» (Ézch. 16:14,15) Cela est même confirmé davantage
par l'apôtre Paul dans son épître aux Galates (Gal. 4:22-31). Cette septième tête
correspond aussi à «la petite corne» ou royaume de la dynastie des rois
Hérodes sur Israël qui devait venir d'entre l'empire de Rome, et dont nous
sommes les héritiers directs, et la prise de pouvoir de ce huitième royaume, qui est
l'empire de Satan, la suprématie de la loi d'un peuple qui ne se dit plus le peuple
de Dieu, mais «le peuple Dieu». Avec lui, il reste peu de temps ! Ce royaume
Sioniste a été érigé à partir de l'influence et de l'aide des banquiers internationaux,
de même que des démocraties modernes qui, à travers les politiques
contemporaines (décolonisation, nazisme et contre-nazisme) et les idéologies
nouvelles (démocratie, paix mondiale, souveraineté nationale), a favorisé la
reconstruction de l'État d'Israël. En 1948, avec la renaissante de la nation Juive,
la bête "qui était et qui n'est plus", a pu revivre et devenir la huitième tête:
elle est du nombre des sept autres têtes, car, comme eux, l'État d'Israël est
un état païen et il conduit les autres peuples à la perdition: aujourd'hui, toutes
les nations sont attentives à Israël parce qu'elles craignent une troisième guerre
mondiale, une guerre nucléaire. L'hostilité du monde arabe contre Israël nous fait
craindre la pire, et il est évident que nous sommes sur le bord d'une catastrophe
d'envergure mondiale, et que le Seigneur Jésus apparaîtra bientôt. Soyons assuré
que tout se déroule selon le plan de Dieu, qui seul est Souverain absolu sur toutes
choses.

- Le nom de blasphème: Les titres blasphématoire sur ses têtes indiquent son
caractère fier, arrogant, qui déteste Dieu, indépendant des gouvernements
humains, et provocante devant Dieu. Elle se met à son avantage peu importe le

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prix, pour augmenter son pouvoir et ses richesses. Comparez ses titres
blasphématoires avec le nom de la prostituée «Babylone la Grande, la mère des
prostituées et des abominations de la terre» (17 5). Comparez également aux
saints qui sont marqués du nom de l’Agneau et du Père (14:1). Certains empereurs
romains ordonnaient qu’on les adorent, cela est clairement blasphématoire. Les
empereurs romains prenaient des titres divins comme «divus» ou «sebastos».
Souvent on leur donnaient même le nom de Dieu ou Fils de Dieu. Néron, sur ses
pièces de monnaie, se faisait appeler «Le Sauveur du Monde». Un homme qui se
nomme divin commet le blasphème. Les derniers empereurs prenaient leur titres
du latin «dominus» ou l’équivalent grec «kurious» les deux signifient «seigneur» et
dans l’AT sont le titre de Dieu tandis qu’ils sont le titre de Jésus Christ dans le NT
(Barclay). Dans Daniel la corne parlait avec orgueil Dan. 7:8-25. Aussi, comme
nous avons vu, après sa victoire sur Maxence au pont Milvius, Constantin prit le
titre de "Maximus Augustus", le "Suprême Vénérable", fils d'Apollo; comme il est
ailleurs "Pontifex Maximus", "Souverain Pontife" des Mystères Chaldéens du
Culte du Soleil.

La ressemblance à un Léopard: Nous savons que le léopard représente la Grèce


(331-168 avant Jésus-Christ). Un léopard avec quatre têtes et quatre ailes sur son
dos représente l'empire d'Alexander le Grand qui a été divisé parmi ses quatre
généraux Cassander - l'est Lysimachus - le nord Ptolémée - Égypte dans le sud
Seleucius - l'ouest. Mais dans le contexte historique du symbolisme de la bête de la
mer, il nous faut regarder plutôt le sens figuratif que nous obtenons de René
François Rohrbacher, dans son «Histoire Universelle de l'Église Catholique », où il
est dit que «le léopard, par la variété de ses couleurs, représente l'inconstance de
Maximien-Hercule, qui quitta et reprit plusieurs fois l'empire.»

Les pieds comme ceux d'un ours: De même, l'ours était la représentation de la
Medo-Perse (539 avant Jésus-Christ). Mais dans le sens figuratif du contexte
historique, René François Rohrbacher nous dit: «Les pieds d'ours, c'est Galérius,
animal venu du nord, que son humeur sauvage et brutale, et même sa figure
informe dans son énorme grosseur, avec sa mine féroce, rendaient semblable à un
ours. Son plus doux passe-temps était d'élever de ces animaux dans son palais, et
de leur faire dévorer des hommes.»

La gueule comme celle d'un lion: Le lion représentait clairement l'empire de


Babylone. Mais dans le sens figuratif, René François Rohrbacher nous dit: «La
gueule du lion, c'est Dioclétien, qui était, dans ce corps monstrueux se montrait
d'abord en premier, car c'était le premier empereur qui avait adopté les autres. Ces
trois empereurs... furent les auteurs et les plus violents exécuteurs de la
persécution. Ces trois animaux féroces, dit Lactance, sévissaient de l'orient à
l'occident.»

LES PAPES DE ROME


La Bête de la Mer Universelle, pourrait très bien se nommer aussi «la Bête
Papale». Dans le Catholicisme, le pape est désigné sous l'appellation de «Pontife
romain» (Pontifex Romanus), dérivé de l'appellation du grand prêtre romain (et plus
tard, l'Empereur) prétendu représentant de Dieu sur terre: "Pontifex Maximus".
Nous avons déjà vu que ce titre blasphématoire était porté par presque tous les
rois des anciens empires, incluant Israël sous le roi Hérode et l'empire Romain d'où
il fut reprit par Constantin. La signature papale prend la forme «NN. PP. x», c'est-à-

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dire "Un tel, Pontifex Primus [premier pontife], numéro tant" (ainsi, le pape Paul VI
signait «Paulus PP. VI»), et son nom est fréquemment accompagné dans les
inscriptions par les abréviations «Pont. Max» ou «P.M.» — abréviation de l'ancien
titre hérité de l'Antiquité latine Pontifex Maximus, littéralement «le plus grand
bâtisseur de ponts». Le Pontifex Maximus ou Grand Pontife était le plus haut prêtre
de Rome et était nommé par l'Empereur. Concernant le pape, ce titre est
habituellement traduit en français par «Souverain Pontife». Les bulles papales sont
signées «NN. Episcopus Ecclesia Catholicæ» («NN. Évêque de l'Église
catholique»), alors qu'elles débutent par l'appellation «NN. Episcopus Servus
Servorum Dei» («NN. Évêque serviteur des serviteurs de Dieu»), ce dernier titre
datant du pape Grégoire Ier le Grand. D'autres circonstances officielles voient
l'usage de titres tels que Summus Pontifex, Sanctissimus Pater (Très Saint Père —
cette formule est d'usage en France pour la correspondance adressée au Pape),
Beatissimus Pater, Sanctissimus Dominus Noster (Notre Très Saint Père), et à
l'époque médiévale Domnus [et non Dominus] Apostolicus (Seigneur Apostolique).

Origine Mithraïste de la papauté:


Comme nous avons déjà mentionné, le Mithraïsme, issu du Zoroastrisme ou
Mazdéisme, à plusieurs similitudes avec le Christianisme. Nous y trouvons des
parallèles stupéfiants qui nous indiquent clairement la source du Catholicisme. -
Zoroastre prêchait aux Perses: "Il n'y a qu'un seul Dieu, celui de la lumière et du
ciel, Ahura-Mazda, le Seigneur-Sage, qui est le Créateur de toutes choses". Pline,
l'historien Romain, nous raconte que Zoroastre avait écrit deux millions de vers et
une Bible qui se nomme le Zend-Avesta. Zoroastre enseignait que le dieu Ahura-
Mazda et Ahriman ou Satan, combattaient pour leur prédominance, mais qu'à la fin
le Diable serait vaincu et que le mal cesserait à jamais. Alors viendrait la
résurrection, et le corps serait revivifié étant réunit de nouveau avec son âme. La
religion Mazdéenne prêcha aussi la venue d'un Sauveur qui a une étonnante
ressemblance à Jésus: "Zoroastre, étant assis près de la source d'eau vive, ouvrit
la bouche et parla ainsi à ses disciples: Je m'adresse à vous mes amis que j'ai
nourris de ma doctrine. Écoutez, que je vous révèle le mystère prodigieux
concernant le Grand Roi qui doit venir dans le monde. En effet, à la fin des temps,
un enfant sera conçu et formé avec tous ses membres dans le sein d'une
vierge, sans que l'homme l'ait approché. Il sera pareil à un arbre à la belle
ramure et chargé de fruits, se dressants sur un sol aride. Les habitants de cette
terre s'opposeront à sa croissance et s'efforceront de le déraciner du sol, mais ils
ne pourront point. Alors ils se saisiront de lui et le tueront sur le gibet. La terre
et le ciel porteront le deuil de sa mort violente et toutes les familles des peuples
pleureront. Il ouvrira la descente vers la profondeur de la terre, et de la profondeur
il montera vers le haut. Alors, on le verra venir avec l'armée de la lumière, porté
sur les blanches nuées; car il sera l'enfant conçue de la Parole génératrice de
toutes choses. Quand se manifestera le début de son avènement, de grands
prodiges apparaîtront dans le ciel. On verra une étoile brillante au milieu du ciel,
sa lumière l'emportera sur celle du soleil... Or donc mes fils, gardez le mystère que
je vous ai révélé; qu'il soit écrit en votre coeur et conservé dans le trésor de vos
âmes. Et quand se lèvera l'astre dont j'ai parlé, que des courriers soient
envoyés par vous, chargé de présents, pour l'adorer et lui faire offrande. Ne
le négligez pas, car il est le Roi des rois, et c'est de lui que tous reçoivent la
couronne".

Le Seigneur mentionné ici haut n'est pas Jésus mais Mithra, connu anciennement

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sous le nom de Tammuz (Ézch. 8:14), dont le caractère fut associé aux aspirations
messianiques d'Israël. Arthur Weigall (The Paganism in our Christianity) nous dit
que «Mithra fut engendré par Ahura-Mazda et fut son égal comme fils. Il fut né
dans une caverne et des bergers vinrent l'adorer lui apportant des présents. Il
était l'incarnation de Hélios, le dieu Soleil; et par le fait de sa naissance dans une
caverne, il devint identifié à Apollo et fut reconnu comme le dieu du rocher et
adorer comme le Bon Berger, le Soleil spirituel, la lumière céleste, et le chef
des sept esprits divins. Dans sa désignation de "Dieu du Rocher", nous obtenons
la raison pourquoi la colline du Vatican de Rome fut regardée comme consacré à
l'apôtre Pierre, la pierre ou le rock, car elle fut déjà consacré à Mithra; des ruines
Mithriaque y furent découvertes. Le Mithraïsme, étant une religion à mystère, avait
sept niveaux d'initiations ou sept sacrements, ses jours de fêtes, son
Eucharistie, et son propre baptême. Justin Martyr, qui en toute probabilité en fut un
initié, écrivit vers l'an 140, que du pain et de l'eau furent utilisé dans l'eucharistie
des adorateurs de Mithra; le pain qui avait une forme ronde symbolisait le
soleil et fut marqué d'une croix. L'eucharistie Mithriaque fut un mémorial de la
dernière cène ou repas de Mithra, lorsqu'il mangea avec Hélios avant de monter
aux cieux. Tertullien, un autre initié, ajoute que les adorateurs de Mithra
pratiquait le Baptême d'eau par lequel ils croyaient être racheté de leurs
péchés; et que le prêtre Mithriaque faisait un signe de croix sur le front de la
personne baptisée. Les adorateurs de Mithra furent appelé Soldats de Mithra. Le
chef de la foi Mithriaque se nommait Pater Patrum, "Père des Pères", c'est à
dire "Pape" qui vient du mot "Papa"; et siégeait à Rome, tout comme le Pape de
nos jours. Mithra fut appelé "Dominus", c'est à dire "Seigneur", et le Dimanche
lui fut consacré comme "le jour du Seigneur". Le 25 Décembre fut observé
comme le jour de sa naissance, et Pâque fut même un festival Mithriaque. Du
Mithraïsme est venu l'utilisation des cloches, des chandelles, de l'eau bénite,
et de la sélection du Mont Vatican comme un site sacré.»

Nous avons encore aujourd'hui un ancien document écrit en langue vaudoise qui
se nomme "La Noble Leçon" (La Nobla Leycon). Ce document écrit vers l'an 1100,
montre clairement que la première opposition des Vaudois à l'Église de Rome
remonte au temps de Constantin, lorsque Sylvestre fut Pape. Or nous savons aussi
que Léon I (440-461) fut surnommé "le premier pape", mais ceci est simplement dû
au fait qu'il fut le premier à vouloir monopoliser la désignation de "successeur de
Pierre", et que son intervention auprès d'Attila, roi des Huns, le fit apparaître
comme le principal personnage politique de l'Italie. Le mot "pape" vient du latin
"pater" et signifie "père". Les évêques de Rome adoptèrent cette désignation de
l'ancienne religion des Druides pour se donner de l'importance et du prestige.
Alexandre Hislop nous indique que le pape Damase I fut le premier à prendre le
titre de "Pontifex Maximus", titre païen qui lui fut donné par l'empereur
Gratien (375-383). Cette désignation identifie chaque Pape comme "un fils du
serpent", car les païens croyaient que la semence du serpent était "le grand roi du
monde". Or en ce temps, chaque évêque de Rome était reconnu sous la
désignation de "Pape" ou "Père", à partir de Sylvestre jusqu'à nos jours. Ainsi dit "la
Noble Leçon" des Vaudois: "Tous les papes depuis Sylvestre jusqu'à présent".

On appelle pape un certain nombre de chefs d'Églises chrétiennes. Parmi celles-ci:


l'Église catholique romaine dont le pape est l'évêque de Rome, chef spirituel des
catholiques du diocèse de Rome et chef temporel de l'État du Vatican. Le pape
catholique actuel est Benoît XVI, élu à l'âge de 78 ans le 19 avril 2005. l'Église

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copte dont le pape actuel est Chenouda III, qui réside au Caire, en Égypte; elle
affirme que sa lignée remonte à Marc l'évangéliste. Certaines Église orthodoxes
dont le patriarche porte entre autres le titre de pape, en particulier celle
d'Alexandrie dont le pape-patriarche actuel est Théodore II. Seuls les deux
premiers utilisent le titre de pape comme titre principal. Pour les autres, ce n'est
qu'un titre annexe rarement employé. Dans l'usage français reconnu par tous les
dictionnaires usuels, et quoiqu'il ne résume pas la totalité de l'usage francophone,
le terme de pape employé sans plus de précision désigne exclusivement le chef
suprême de l'Église catholique. C'est dans ce sens seul que ce terme est employé
dans cet article, sauf mention contraire. Pour les historiens, c'est le Concile de
Chalcédoine - celui qui fixe le credo - qui, effaçant l'attelage de trois métropolites,
accorde en 451 le titre de Pape, assorti de la primauté sur tous les autres évêques,
au seul métropolite de Constantinople. Jean Guyon dit que le premier évêque
monarchique de Rome fut Victor Ier (180-199). Le premier évêque de Rome a être
désigné par le titre de «Pape» fut Calixte Ier (217-222).

Succession mystique de la Papauté:


La théologie catholique fait remonter la lignée des papes à l'apôtre Pierre qui aurait
été le premier évêque de Rome jusqu'à sa mort en 64 ou 67, cela à cause que le
nom de Pierre était Simon et que ce nom signifie «une pierre». S'appuyant sur une
lecture de l'Évangile, elle affirme que le rôle de l'apôtre de présider à l'unité de
l'Église a été énoncé par le Christ, ce qui s'exprime dans l'évangile de Matthieu:
«Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église... je te donnerai les clefs du
Royaume des cieux» (Mat. 16:18,19) et dans l'évangile de Jean, par les paroles:
«Simon [Pierre], (...) Pais mes agneaux... Pais mes brebis» (Jn. 21:15,16,17).
Ainsi, l'Église catholique romaine prétend que les papes se sont succédé en
une lignée ininterrompue depuis Pierre, bien que sa primauté sur l'Église, ses
fonctions et pouvoirs actuels, son titre même de Pape ne soient apparus que
plusieurs centaines d'années plus tard dans l'histoire de la chrétienté, puis du
catholicisme romain en particulier. On reconnaît donc rétroactivement le titre de
pape à des personnes qui ne l'utilisaient pas de leur vivant de même qu'on leur
reconnaît le statut d'évêque avant que celui-ci ne soit précisément défini. Il a été dit
par un théologien que celui qui défèrerait le texte de Mat. 16:18,19 en lui donnant
une traduction précise à partir du Grec original, déférerait par ce fait même l'Église
Catholique. Presque toutes les versions de la Bible traduisent ces passages de la
même façon, sauf une, la nouvelle Bible de l'Épée 2007 traduit ces passages ainsi:
«Et moi, je te dis aussi à toi qui es Pierre, que sur le rocher de cette révélation
j'établirai mon Appel à Renaître, et les portes de la dissimulation ne résisteront
point contre elle. Et je te donnerai les extrémités du royaume des cieux; et tout ce
que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux; et tout ce que tu délieras sur la
terre sera délié dans les cieux.» Cette traduction va définitivement à l'encontre de
toutes les prétentions du Catholicisme, car elle traduit le mot «Église» dans son
sens original de «appeler hors de» par «appel à renaître», indiquant que l'Église
n'est pas une institution ou organisation, mais un état d'être, l'état d'être appelé
hors du monde à Christ, l'état de renaître, c'est à dire «d'être régénéré d'en
haut» (Jn. 3:5-8). L'importance dans ces passages, est la révélation que Pierre
a reçu du fait que «Jésus est le Christ (le Messie), le Fils du Dieu
vivant.» (v.16), et non pas une succession apostolique imaginaire désirée par
des hommes assoiffés de pouvoir. Comme «Fils du Dieu vivant», Jésus est celui
qui fait renaître par sa Parole de vie, et cela est la conséquence directe de la
révélation que Pierre a reçu. Aussi, beaucoup indique que par la duplicité de la

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transposition des mots, dont le catholicisme est imprégné, que le Simon dont ils
font références comme étant leur fondateur duquel la papauté dérive la succession,
soit plutôt «Simon le magicien» (Ac. 8:9-24). Selon Irénée et Hippolyte, Simon le
magicien, le faux prophète, s'était rendu à Rome pour fonder une secte gnostique
dans laquelle il était reconnu comme le Grand Interprète. Il se donnait pour un
apôtre et sa préoccupation principale était de vendre le Saint-Esprit. Il était prêtre
du culte babylonien de Péthor, ou de Bosor, ville dont il était originaire et que le roi
d'Assyrie enleva aux Hittites pour la nommer ensuite Pitru. Ce Simon de Péthor,
s'aurait fit passer pour Simon Pétrus et aurait été dans ce sens, le premier pape.

Selon Jean-Paul Decoeurtyte, dans son «Histoire du Gnosticisme», Simon le Mage


ou le Magicien, né en Samarie, était contemporain de Jésus. Son maître
intellectuel était Philon d'Alexandrie, mais il ajouta à sa doctrine des pratiques de
théurgie qui devaient exercer plus de prestige que des idées sur l'esprit grossier
des Samaritains, auprès desquels il acquit une grande influence. Ils se faisaient
appeler «la Vertu de Dieu» ou «la Grande Vertu». Cependant, le bruit des
miracles accomplis par les apôtres intrigua le philosophe samaritain. Il se dit que
ces gens devaient être plus habiles que lui et possédaient sans doute des secrets
qu'ils pourraient lui transmettre. Converti par la prédication de Philippe, il reçut le
baptême. Les apôtres étant venus à Samarie, Simon se rendit auprès d'eux, et ne
comprenant pas comment ils faisaient descendre le Saint-Esprit sur les convertis
en leur imposant les mains, il leur offrit une somme d'argent pour le savoir. Pierre
lui lança: «Périsse ton argent et toi avec lui !»; puis, il lui demanda de se repentir
(Ac. 8:9-24). Depuis, le terme «simonie» désigne l'achat de charges
ecclésiastiques et le trafic de biens spirituels et d’objets sacrés. Simon, qui ne
s'était fait chrétien que dans l'intérêt de son art, reprit son ancien état de
magicien et se mit, comme les apôtres, à faire des prosélytes. Il alla s'établir à Tyr,
où il acheta, dit Tertullien, une courtisane avec le même argent qu'il avait voulu
consacrer à l'achat du Saint-Esprit. Cette femme, instrument de ses désordres,
continue Tertullien, était un apôtre sui generis, qui réussit à recruter un grand
nombre de néophytes. Elle s'appelait Hélène et Simon la présentait comme une
nouvelle incarnation de l'épouse de Ménélas, celle qui causa la ruine de Troie. Il la
faisait aussi passer pour Minerve ou pour la mère du Saint-Esprit. Selon Justin (Ire
Apol., 26; 56), Simon se rendit à Rome, au temps de Claude (41), et il y obtint un
succès inouï. Les plus grands personnages du temps furent éblouis par ses
prestiges. S'il faut en croire plusieurs Pères de l'Église, on leur éleva, à lui et à sa
courtisane Hélène, des statues dans l'île du Tibre sous les noms de Jupiter et de
Minerve... Voici, d'après Nicéphore Calliste (+ vers 1350), quels étaient les
prodiges opérés par Simon: «Simon le Magicien, avec l'aide des démons, faisait un
grand nombre de choses surprenantes. Car il faisait en sorte que les statues se
mouvaient d'elles-mêmes, et dans les appartements les vases et différents objets
se transportaient d'un lieu dans un autre, et lui-même, entouré de flammes, ne
brûlait pas. Il volait dans l'air. En trompant les hommes, il faisait des pains avec des
pierres. Il prenait la forme d'un dragon et de plusieurs espèces d'animaux. On le
voyait, avec deux visages ; quelquefois il se transformait tout en or. D'un mot il
ouvrait les portes bien fermées et munies de serrures et de verrous. Il brisait des
chaînes en fer. Dans les festins, il faisait paraître des simulacres de différentes
formes. II se faisait précéder par plusieurs ombres qu'il disait être les âmes de
personnes mortes depuis longtemps. Non seulement il se transformait lui-même
comme il voulait, mais il changeait aussi les autres en différentes formes
d'animaux. Quelques-uns de ceux qui le prenaient pour un bouffon ayant voulu le

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tromper, sous le prétexte d'une fausse amitié, il les invita à un banquet et les livra à
des démons cruels, et leur infligea toutes sortes de maladies
incurables.» (Nicéphore Calliste, « Historia Eccles. », lib. II, cap. XXVII, «
Hegesippus, De excidio Hierosolymitano », lib. III, cap. II.)... Simon est l'auteur de
quelques écrits, entre autres de plusieurs discours qu'il intitula «Contradictoires»,
parce qu'il y contredisait l'évangile. Simon, pour le fond de sa doctrine, était
platonicien; il joignait à ce fond les pratiques de la théurgie asiatique la plus
extravagante. «C'est, disait-il, par ma grâce (il se disait Dieu) et non par leur
mérite que les hommes sont sauvés. Pour l'être, il suffit de croire en moi et en
Hélène; c'est pourquoi je ne veux pas que mes disciples répandent leur sang pour
propager ma doctrine.» Alexandre Hislop ajoute (Les Deux Babylones) «Ainsi par
une simple confusion de mots, des personnes et des choses essentiellement
différentes étaient confondues; le paganisme et le christianisme étaient mêlés
ensemble afin de servir l'ambition croissante d'un système corrompu prétendument
chrétien; donc, pour les chrétiens aveuglés de l'apostasie, le pape devint le
représentant de Pierre l'apôtre, tandis que pour les païens initiés: il n'était que le
représentant de Pierre, l'interprète de leurs fameux mystères.»

Les Conciles et la Papauté:


L'origine de la fonction papale est avant tout d'ordre spirituel, ou plus précisément
mystique, bien avant d'être politique (elle ne l'est que secondairement)[réf.
nécessaire]. Néanmoins, la Donation de Constantin, un faux document
composé vers le VIIIe siècle, fut rédigé pour laisser accroire qu'en quittant Rome
l'empereur Constantin aurait remis à l'évêque de Rome non seulement le palais du
Latran, mais encore les insignes de la dignité impériale, laissant l'Occident au
pouvoir (potestas) du pape. Pendant le premier siècle de l'Église chrétienne (30 -
130), la capitale romaine fut reconnue comme un centre chrétien d'importance
exceptionnelle; mais il y a peu de références de cette époque concernant une
reconnaissance de la primauté du Siège romain en dehors de Rome. Plus tard, au
second siècle après Jésus-Christ, il y a eu quelques manifestations de l'autorité de
Rome sur les autres Églises. En 189, il est fait mention de la primauté de l'Église
de Rome dans le livre "Contre les Hérésies" d'Irénée de Lyon (3:3:2): "Avec l'Église
de Rome, en raison de son origine supérieure, toutes les Églises doivent être
d'accord ... et c'est en elle que la tradition apostolique a été maintenue." Et en 195,
le pape Victor Ier, dans ce qui est considéré comme un exercice de l'autorité
romaine sur les autres Églises, excommunia les Quartodécimains du fait qu'ils
observent la Pâques le 14 Nisan (ou Aviv), la date de la Pâque juive, une tradition
transmise par Jean l'Évangéliste. La célébration de la Pâques un dimanche,
comme le pape l'a demandé avec insistance, est le système qui a prévalu.

Du point de vue de l’administration civile, l’Empire romain était divisé en provinces,


chacune étant dirigée à partir de sa métropole (littéralement «ville-mère», en grec).
Du point de vue de l'administration des églises, cette désignation ne s'appliquait
qu'à Antioche, Alexandrie, Nicomédie puis Constantinople qui la remplace. À la fin
du IIIe siècle ou au tout début du IVe siècle, l’évêque de chaque métropole, ou
métropolite, a pris de l’ascendant sur les autres évêques de la province. En 325, le
Concile de Nicée entérine cet état de fait: nul évêque ne peut ordonner un prêtre
ou un autre évêque sans l’accord de son métropolite. Le même concile affirme
aussi, pour trancher le conflit mélitien et en se référant, dit-il, à un usage déjà
constitué, que trois métropolites ont des compétences qui dépassent le cadre de
leur province, ceux d’Alexandrie, de Rome et d’Antioche. La circonscription qui

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dépend d’Alexandrie regroupe toutes les provinces d’Égypte et de Libye. Bien que
le concile ne précise pas quelles sont les limites des deux autres, on peut supposer
qu’Antioche avait la responsabilité de la Syrie, de la Palestine et des provinces
limitrophes, et que Rome dominait l’Italie, (avec, peut-être, une certaine influence
en Gaule et en Afrique, comme en avait témoigné le concile d’Arles en 314).
Pendant le IVe siècle, le siège de Rome resta un peu à l’écart des principaux
débats théologiques, pour des raisons linguistiques et géographiques: les
principaux conciles eurent lieu en Orient et en grec; l'évêque de Rome n ’y envoya
souvent que de simples prêtres ou des évêques mineurs pour le représenter et
ceux-ci ne prenaient pas part aux votes. Malgré cette faible implication et l’absence
d’autorité sur la chrétienté orientale, Rome réclamait un certain prestige, équivalent
à celui des métropoles orientales. Sa faible implication conduisit à lui demander à
plusieurs reprises son arbitrage, lors de la crise arienne, puis à propos des
discussions sur la nature du Christ (ce qui ne veut pas dire que ses avis aient été
écoutés). Elle servit surtout de soutien, dans les querelles doctrinales, au siège
d’Alexandrie et Théodose, à son avènement, proclama pour loi religieuse de tout
l’empire, «la foi de l’évêque de Rome et de l’évêque d’Alexandrie». Les conciles de
Constantinople (381) et de Chalcédoine (451) accordèrent le même statut de
«super métropolite» (ce qui devait devenir la dignité de patriarche) aux sièges de
Jérusalem et de Constantinople. Le premier échappait au pouvoir d ’Antioche, arien,
et devenait autonome, le second obtint un rang égal à celui de Rome, celui-ci ne
gardant qu’une «primauté d’honneur». Ce système était calqué sur l’administration
civile: Constantinople était la capitale de l'empire d'Orient, Rome se voulait son
égale en Occident, insistant spécifiquement sur une première place symbolique,
tandis qu'Alexandrie demeurait une capitale économique incontournable. Au même
moment, le siège d’Antioche voyait sa circonscription rognée par ses deux voisines
(Constantinople et Jérusalem). Au cours des siècles suivants (Ve siècle - VIIe
siècle), le siège de Rome prit de plus en plus d’autonomie et d’influence en
Occident. Plusieurs facteurs ont favorisé cette évolution: Le prestige de Rome,
ancienne capitale de l’Empire, et qui le resta dans les esprits longtemps après la
chute de l’Empire d'Occident. C ’est en ce sens que Michel Butor a pu parler au
XXe siècle du Pape comme le «fantôme des empereurs hantant leur ville
éternelle». À ce prestige s’ajoutait celui conféré par le titre de «successeur de
saint Pierre» (qu’il fût ou non justifié). Par ailleurs Rome était, et reste encore, un
lieu de pèlerinage très fréquenté sur les tombes (véritables ou mythiques) des
apôtres Pierre et Paul, apôtres considérés comme les fondateurs de l'Église, selon
le mot d'Irénée de Lyon. L’éloignement de la puissance civile et militaire: les
empereurs s'installèrent d ’abord à Ravenne, puis il ne resta plus que l’empereur
installé à Constantinople. L’absence d’autre chef religieux de premier plan en
Occident. Tous les patriarches sont en Orient et le seul siège de métropolite qui eût
quelque importance, celui de Carthage, fut longtemps entre les mains des
Vandales ariens, puis perdit sa puissance. La politique active menée par des papes
de forte personnalité (en particulier Léon).

Pendant le Moyen Âge, le pape dut affirmer son pouvoir face à l'empereur et à la
croissance des royautés. L'autre problématique concerne la définition de la
souveraineté du pontife: doit-elle se limiter aux affaires spirituelles (nomination des
évêques et des abbés, définition du dogme) ou bien doit-elle déborder sur la
sphère temporelle ? Dans la seconde option, le pape ne peut éviter l'affrontement
avec les souverains qui règnent alors en Occident. L'histoire de la papauté est
inséparable de l'évolution doctrinale de la christologie et de la baisse de

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puissance des empereurs romains d'Orient. Pendant le Haut Moyen Âge, la


papauté cherche à affermir son pouvoir spirituel et temporel. Le pape cherche à
passer du statut d'évêque de Rome à celui de souverain. Rome est menacé par les
attaques des princes barbares: dès 410, la Ville éternelle est saccagée par les
Wisigoths. Au VIIIe siècle, les Lombards menacent le pape qui appelle à l'aide le
Carolingien Pépin le Bref. Celui-ci constitue et donne l'embryon des états
pontificaux en 754. En 800, le pape Léon III couronne Charlemagne empereur
d'Occident à Rome. Le pape envoie des missionnaires dans les îles britanniques
ainsi que dans l'est et le nord de l'Europe, afin d'évangéliser les populations
païennes, mais il trouva que le christianisme authentique y était déjà implanté, ce
qui résultat en de nombreuses guerres et massacres. Une des histoire les plus
insolites dans le catholicisme est celle d'une femme qui monta sur le trône des
papes. La papesse Jeanne est une femme qui aurait usurpé la papauté catholique
en cachant sa véritable identité sexuelle. Son pontificat est généralement placé
entre 855 et 858, c'est-à-dire entre celui de Léon IV et Benoît III, au moment de
l'usurpation d'Anastase le Bibliothécaire. Vers 850, une jeune fille originaire de
Mayence — nommée diversement Jeanne, Agnès, Marguerite ou Gilberte suivant
les sources — quitte sa famille pour entreprendre des études, ou pour suivre son
amant étudiant. Déguisée en homme, elle est connue sous le nom de Johannes
Anglicus (Jean l'Anglais), ce qui dénote une origine anglaise. Elle étudie dans une
université anglaise puis, après avoir obtenu son baccalauréat, part avec son amant
étudier la science et la philosophie à Athènes. Après la mort de son amant, elle se
rend à Rome où elle obtient un poste de lecteur des Écritures saintes avant d'entrer
à la Curie. Selon certaines sources, elle est nommée cardinal. Tous s'accordent
pour dire qu'elle est élue pape par acclamations, le peuple romain appréciant
son érudition et sa piété. Deux ans plus tard, la papesse, séduite par un simple
clerc ou par un cardinal plus clairvoyant que les autres, accouche en public: en
célébrant la messe, ou à cheval, ou encore pendant la procession de la Fête -Dieu,
entre la basilique Saint-Jean-de-Latran et la basilique Saint-Pierre. Selon le
chroniqueur dominicain, Jean de Mailly, elle est lapidée à mort par la foule; selon
Martin le Polonais, elle meurt en couches; selon d'autres encore elle est
simplement déposée. L'aventure contraint depuis l'Église à procéder à une
vérification rituelle de la virilité des papes nouvellement élus. Un ecclésiastique est
censé examiner manuellement la chose, au travers d'une chaise percée.
L'inspection terminée, il peut s'exclamer «Duos habet et bene pendentes» («il en a
deux, et bien pendantes»). De plus, les processions pontificales, pour éviter de
remuer des souvenirs douloureux, évitent désormais de passer par l'église Saint -
Clément, lieu de l'accouchement, dans leur trajet du Vatican au Latran; cependant,
une statue installée à l'endroit commémore l'incident.

Le Saint Siège de la Papauté:


Le Pontife Romain et son Église exigent le respect et l'obéissance dans le monde
entier. Le monde répond en manifestant une grande affection à l'égard du Pape,
lequel s'adresse aux chefs des nations, les réprimande, et fait des déclarations au
sujet de tous les événements importants. Le 4 juin 2004, par exemple, les Services
d'Information officiels du Vatican ont relaté la remontrance faite par le Pape au
Président Bush: "Votre visite à Rome, a dit le Pape, a lieu à un moment où nous
sommes grandement en souci au sujet des troubles graves et incessants au
Moyen-Orient, aussi bien en Irak qu'en Terre Sainte. La position du Saint Siège à
ce sujet est très nette et elle vous est familière; elle a été exposée dans de
nombreux documents, par des contacts directs et indirects, et par les nombreux

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efforts diplomatiques que nous avons déployés depuis la visite que vous m'avez
faite en 2001." Le siège de l'autorité papale qui prononce des jugements sur toutes
choses s'appelle officiellement "Le Saint Siège", plutôt que "Le Vatican". Le Vatican
le précise ainsi: "Le terme de 'Saint Siège' représente l'autorité centrale de l'Église,
qui transcende mais comprend le minuscule état du Vatican. Ainsi le Saint Siège
représente une communauté mondiale, et pas seulement les citoyens du Vatican."
Le Pape est le chef d'un état souverain, et en même temps l'autorité centrale d'une
communauté mondiale. Une loi officielle de ce Saint Siège, particulièrement
révélatrice, stipule que "Le Premier Siège n'est jugé par personne." La papauté se
déclare suprême, n'ayant aucun compte à rendre à qui que ce soit, seule juge du
bien et du mal, et elle exige également de n'être jugée par personne. Son audace
atteint le comble dans le domaine civil et politique, quand elle proclame: "Seul
le Pontife romain a le droit de juger... les personnes qui exercent la magistrature
suprême de l'Etat." Une des particularités du Saint Siège est qu'il s'attribue le droit
de juger les chefs des nations.

La plupart des personnes ignorent que la Papauté détient des pouvoirs civils;
moins connue encore est la manière dont elle met en œuvre ces pouvoirs au
moyen du droit civil. Un moyen fréquemment employé est celui du "concordat". Un
concordat est un contrat qui établit un lien légal entre une nation donnée et le Saint
Siège. Il garantit à l'Église catholique romaine la liberté de culte, le droit de définir
les doctrines, d'avoir des établissements scolaires catholiques, de négocier des lois
sur la propriété, de nommer les évêques, et d'exiger la reconnaissance des lois
catholiques sur le mariage et les annulations de mariage. Au vingtième siècle,
quelques-uns des concordats principaux ont été signés avec la Lettonie (1922), la
Bavière (1924), la Pologne (1925), la Roumanie (1927), la Lithuanie (1927), l'Italie
(1929), la Prusse (1929) l'Autriche (1933), l'Allemagne (1933), et la Yougoslavie
(1935). Ces concordats protégeaient tout ce qui relevait du catholicisme, par
exemple les écoles, les hôpitaux, et diverses institutions parfois financées par les
fonds publics. Dans toutes les nations que nous venons de nommer, on a
constaté des discriminations et des harcèlements d'institutions non
catholiques. On a pu constater, au siècle dernier, combien le Vatican privilégiait
les dictateurs issus du catholicisme: par exemple Adolf Hitler en Allemagne
(1933-1945); Benito Mussolini en Italie, (1922-1943); Francisco Franco en
Espagne (1936-1975); Antonio Salazar au Portugal, (1932-1968) ; Juan Peron en
Argentine, (1946-1955); et Ante Pavelic en Croatie de 1941 à 1945. Le 20 juin
2000, dans un article intitulé "Presque tous les pays ont signé des concordats avec
Rome", l'agence de presse catholique "Zenit" relatait ce qui suit: "Dans le monde
entier, les pays désirent plus que jamais entretenir des relations stables avec le
Vatican. Ce désir se traduit par un nombre extraordinaire de "concordats" signés
entre Rome et les autres capitales au cours de ces dernières années. Entre 1950
et 1999, 128 concordats ont été signés entre Rome et différents états. Ce chiffre a
été rendu public lors d'un congrès international organisé par l'Université Pontificale
de la Sainte Croix à Rome: celle-ci a réuni en un seul volume tous les concordats
signés au cours de ces cinquante dernières années. Au cours des 9 années qui
viennent de s'écouler, le Vatican a signé 43 concordats avec d'autres états. Ce
nombre important est en partie dû au fait qu'après la chute du Mur de Berlin,
d'anciens pays communistes se sont hâtés d'établir des relations diplomatiques
avec Rome, afin que l'Église catholique sorte de l'illégalité. A leur suite, d'autres
nations du Moyen-Orient, de l'Asie et de l'Afrique sont venues frapper à la porte de
Rome pour établir des accords juridiques. Il s'agit d'un véritable marathon, avec en

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moyenne 19 concordats par an. Antérieurement à 1989, c'est surtout avec des
pays européens et des pays d'Amérique latine que le Vatican a signé des accords
internationaux."

Le pouvoir et les massacres du Saint Siège:


On peut se demander quel est le degré d'importance de ces concordats, et en quoi
ils affectent la vie des peuples concernés. L'histoire récente répond à ces
questions. Par ses concordats, la Papauté a soutenu le régime hitlérien et
mussolinien, et a collaboré avec ces systèmes. Pendant la Seconde Guerre
Mondiale, elle a établi en Croatie son propre état totalitaire. Les accords
juridiques entre le Vatican et le fascisme en Italie, en Espagne, en Croatie et
en Amérique latine ont eu des incidences profondes sur les conditions
économiques et sociales de ces nations. "La liberté religieuse" dans ces nations
signifiait en fait la liberté pour la religion catholique romaine et pour les
dénominations qui par faux œcuménisme s'associaient à elle. Là où il existe des
concordats, là où les lois catholiques sont reconnues par le droit civil dans des
nations bien plus nombreuses qu'autrefois, il faut que les vrais chrétiens prennent
garde. Le Saint Siège définit ce qui est (ou ce qui n'est pas) une église légitime: or
il déclare que "Les communautés ecclésiales qui n'ont pas conservé l'épiscopat
valide et la substance authentique et intégrale du mystère eucharistique ne sont
pas des Églises au sens propre..." Il importe donc que son pouvoir et son influence
soient fortement et constamment remis en cause dans la sphère religieuse et civile
de toute nation quelle qu'elle soit. Sa menace plane, à l'heure actuelle, sur les
croyants bibliques de l'Union Européenne: on y qualifie déjà de "sectes" les
églises bibliques non œcuméniques, et on estime que le gouvernement civil doit
bien les surveiller. Il en advient toutefois que toutes ces églises, l'Église
Catholique inclue, et particulièrement les Évangéliques, sont réellement des
sectes avec leurs propres petits dictateurs, certaines plus dangereuses que
d'autres. Si la Papauté obtient ce qu'elle veut, la nouvelle Constitution européenne
fera mention des "racines chrétiennes" de l'héritage européen. Le Vatican aurait là
un levier pour asseoir son statut légal dans l'Union Européenne, ce qui remettrait
en route la mécanique d'une église d'état, à l'échelle de l'Europe entière cette fois.

Il n'y a pas à s'étonner de ce que le monde refuse de tirer des leçons de l'histoire;
mais maintenant, ce sont les "Nouveaux Évangéliques" qui se précipitent vers
Rome. Le quotidien New York Times du 30 mai 2004 signalait cette alliance entre
les Évangéliques et le catholicisme qui est en train de restructurer l'Amérique.
"En 1960, la dernière fois qu'un Catholique du parti Démocrate a été candidat à la
présidence des États-Unis, les responsables protestants évangéliques
avertissaient leurs assemblées que si John F. Kennedy était élu, cela revenait à
installer l'Anti-Christ dans le Bureau Ovale... Quarante-quatre ans plus tard les
Évangéliques et les Catholiques conservateurs ont forgé une alliance qui est
en train de donner un nouveau visage à la politique et à la culture américaines... Il
y a tout juste dix ans, un groupe de responsables évangéliques et catholiques a
publié un document intitulé "Évangéliques et Catholiques Ensemble". Ce document
résultait d'un dialogue entre deux hommes: le Révérend Richard John Neuhaus,
prêtre catholique de New York, rédacteur du périodique "First Things", et Charles
Colson. Ces deux hommes ont réuni un groupe de théologiens éminents et de
responsables religieux. Parmi les Évangéliques se trouvaient feu Bill Bright, le
fondateur de "Campus Crusade for Christ", Pat Robertson, une personnalité
des médias religieux, et des théologiens comme James I. Packer. Du côté

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catholique il y avait feu le Cardinal John O'Connor, de New York, et le théologien


Avery Dulles, aujourd'hui Cardinal. La portée de leur manifeste était
essentiellement théologique, mais ils se sont aussi engagés à œuvrer ensemble
sur le plan politique à propos de questions telles que l'avortement, l'aide de l'état
aux établissements d'enseignement religieux, le renforcement de "la famille
traditionnelle", ce qui était en partie une réaction contre le mouvement pour les
droits des homosexuels, qui commençait à se développer. Ce document a
ébranlé le monde évangélique. Déjà en 2000, Charles Colson et James
Dobson ont été invités à se rendre au Vatican, pour parler aux évêques du
déclin de la famille: c'était la toute première fois qu'un tel événement avait lieu. Des
institutions évangéliques comme Wheaton College dans l'Illinois, et Gordon College
au Massachusetts se sont mis à inviter des Catholiques à prendre la parole sur
leurs campus, disait M. Colson." Quand on voit le monde, de concert avec de faux
Évangéliques, avancer subrepticement, main dans la main avec le Vatican, on
pense aussitôt à ce que déclare la Bible au sujet de l'apostasie qui est déjà
présente dans le monde entier et dont le pape en est le représentant officiel par
vertu de son office.

L'Église de Rome a utilisé des rois et des princes dans son œuvre de persécution.
Dans un premier temps, ses tribunaux jugeaient et condamnaient les
chrétiens, après quoi ils étaient livrés aux autorités civiles pour être
exécutés. Au cours de ses croisades contre des villes chrétiennes grandes ou
petites et contre des territoires chrétiens, Rome s'est assuré le concours des
pouvoirs civils, des rois et des puissants pour mener à bien ses projets cruels. Tout
au long de ces années, le système papal a été "ivre du sang des saints et des
témoins de Jésus". Les croisades contre les Albigeois, les Vaudois et les
disciples de Valdo sont une longue suite d'atrocités, de massacres, et d'actes
de barbarie. Le témoignage de l'histoire est incontestable: les vrais croyants ont
été traqués un à un, affreusement torturés et mis à mort par la religion
papale, religion d'état. Siècle après siècle, l'Office de l'Inquisition a organisé des
guerres contre les villes et les régions qui conservaient la foi biblique. Au milieu du
treizième siècle le Pape Innocent IV a donné aux nombreux inquisiteurs des
indications détaillées sur la manière de pratiquer la torture. "Dans sa bulle Ad
Extirpanda (1252) Innocent IV a donné toutes sortes d'instructions sur la mise en
œuvre de la torture. Ses successeurs ont d'ailleurs révisé et renouvelé ces
instructions. Il recommande de torturer, sans toutefois en arriver jusqu'à à
arracher des membres ou à donner la mort. Des châtiments terribles sont
appliqués à tous ceux qui accueillent un hérétique, le conseillent ou lui accordent
un secours. Ce système abominable émanait directement de la Papauté: en effet
une clause précisait qu'aucun changement ne pouvait être effectué sans la
permission expresse du Siège Apostolique." Entre la naissance de la papauté en
l'an 600, et l'époque actuelle, des historiens sérieux et crédibles estiment que plus
de cinquante millions de membres de la famille humaine ont été massacrés
pour cause d'hérésie par des persécuteurs mandatés par la papauté. Un
million de malheureux Vaudois ont péri en France; neuf cent mille chrétiens
orthodoxes ont été massacrés au cours des trente années qui ont suivi la fondation
de l'ordre des Jésuites. Le duc d'Albe s'est vanté d'avoir fait mettre à mort en
quelques années trente-six mille personnes aux Pays-Bas, par la main du bourreau
ordinaire. Par la pratique de tortures diverses, l'Inquisition a détruit cent cinquante
mille personnes en trente ans. Ce ne sont là que quelques exemples, et le compte
réel ne sera connu que le jour où la terre laissera paraître le sang qu'on a répandu

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sur elle et cessera de couvrir ses morts. Cela fait en moyenne quarante mille
meurtres religieux par an pour chaque année d'existence de la papauté. Un
auteur catholique, Peter de Rosa, évoque en ces termes les atrocités de la
machine à torturer catholique romaine: "Les actes perpétrés par l'Inquisition
seraient gênants pour n'importe quelle organisation, mais pour l'Église catholique, il
y a de quoi être anéanti. Aujourd'hui, elle se targue d'être le défenseur du droit
naturel et des droits de l'homme, avec de nombreuses preuves à l'appui. La
papauté se plaît à se considérer comme la championne de la morale. Mais
l'histoire démontre que pendant six siècles sans interruption, la papauté a été
l'ennemie jurée de la justice la plus élémentaire. A partir du treizième siècle, sur
quatre-vingts papes qui se sont succédés, pas un seul n'a désapprouvé la
théologie de l'Inquisition ni l'appareil qui servait à la mettre en pratique. Au
contraire, les uns après les autres, ils ont apporté des perfectionnements cruels au
fonctionnement de cette machine de mort." On comprend ainsi pourquoi les
chrétiens du temps de la Réforme déclaraient que le pape est l'Antichrist. Jean
Calvin a écrit ceci: «MAIS LE PAPE EST LE CAPITAINE DU RÈGNE DE
L'ANTICHRIST ...Daniel et S.Paul ont prédit que l'Antéchrist serait assis au temple
de Dieu (Dan. 9:27; 2 Th. 2:4): nous disons que le pape est le capitaine de ce
règne maudit et exécrable, pour le moins en l'Église occidentale. Puisqu'il est dit
que le siège de l'Antichrist sera au temple de Dieu, par cela est signifié que son
règne sera tel qu'il n'abolira point le nom de Christ ni de son Église. De là apparaît
que nous ne nions point que les Églises sur lesquelles il domine par sa tyrannie, ne
demeurent des Églises, mais nous disons qu'il les a profanées par son impiété,
qu'il les a affligées par sa domination inhumaine, qu'il les a empoisonnées de
fausse et méchantes doctrines, et quasi mises à la mort, au point que Jésus -Christ
y est à demi enseveli, l'Évangile y est étouffé, la chrétienté y est exterminée, le
service de Dieu y est presque aboli; bref, tout y est si fort troublé, qu'il y apparaît
plutôt une image de Babylone, que la sainte cité de Dieu.» - L'Institution
Chrétienne, Éditions Kerygma - Éditions Farel, Livre 4, chap. 2, sec. 12, p.52. On
retrouve aussi dans la confession de foi de Westminster (presbytérienne et
réformée) «Il n'y a pas d'autre tête de l'Église que le Seigneur Jésus -Christ: le
Pape de Rome ne peut en aucun sens en être la tête; mais il est cet antichrist,
cet homme du péché et ce fils de la perdition, celui qui s'exalte dans l'Église contre
Christ, et tout ce qui s'appelle Dieu.» (Confession de foi de Westminster, Chapitre
25, Article IV)

Hérésies et inventions du Catholicisme romain:

1. La prière pour les morts (en 300 après Jésus-Christ).


2. Faire le signe de la croix (300).
3. Les cierges (vers l'an 320).
4. La vénération des anges et des saints décédés, et l'usage des icônes (375).
5. La messe en tant que célébration quotidienne (394).
6. Le début de l'exaltation de Marie: l'expression «Mère de Dieu» lui fut
appliquer pour la première fois au Concile d'Éphèse (431).
7. Les prêtres commencent à s'habiller différemment des laïques (500).
8. L'extrême onction (526).
9. La doctrine du purgatoire, établie par Grégoire I (593).
10. Le latin comme langue utilisée dans la prière et l'adoration, imposée par

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Grégoire I (600).
11. Les prières adressées à Marie, aux saints décédés et aux anges (vers l'an
600).
12. Le titre de Pape, ou évêque universel, donné à Boniface III par l'empereur
Focas (607).
[Le célèbre Jonathan Edwards s'est laissé tenté et trompé par un calcul
eschatologique comme bien de gens tentent encore de faire de nos jours. Il
croyait que le nombre 1260 dans l'Apocalypse désignait une période de 1260
années débutant à l'époque où le titre de Pape a été donné. Au 19 e siècle,
Edwards croyait ainsi vivre dans les derniers jours. - cf. George Eldon Ladd,
The Blessed Hope, A biblical study of the second advent and the rapture,
Eerdmans, 1956, p.34.]
13. Embrasser le pied du Pape, initié par le Pape Constantin (709).
14. Le pouvoir temporal des Papes, conféré par Pepin, roi des Franks (750).
15. L'adoration de la croix, des images et des reliques (autorisée en l'an 786).
16. L'eau sainte, mélangé à une pincée de sel et bénite par un prêtre (850).
17. L'adoration de Saint Joseph (890).
18. Le collège des Cardinaux (établi en l'an 927).
19. Le baptême des cloches, institué par le Pape Jean XIII (965).
20. La canonisation des saints décédés, initié par le Pape Jean XV (995).
21. Le jeûne du vendredi saint et du carême (998).
22. La messe développée graduellement en sacrifice et dont la fréquentation fut
rendue obligatoire au 11 e siècle.
23. Le célibat de la prêtrise, décrété par le Pape Gregory VII (Hildebrand) (1079).
24. Le rosaire, un moyen mécanique de prier avec de petites billes, inventé par
Pierre l'Hermit (1090).
25. L'inquisition, instituée au Concile de Verona (1184).
26. La vente des indulgences (1190).
[Un catholique peut «acheter» une indulgence pour le bénéfice d'un mort -
afin que ses peines au purgatoire soient raccourcies (le but officiel du
dominicain Tetzel en 1517), ou pour soi-même dans un but semblable. Cette
pratique a fini par déclencher la Réforme protestante en Europe. Un
moine, Martin Luther, était scandalisé par cette pratique. Il rédigea aussitôt
ses 95 thèses pour les afficher sur la porte de l'église de Wittenberg. Le but
financier de la vente des indulgences était de se procurer de l'argent pour
l'édification de la nouvelle basilique de Saint Pierre à Rome. Mais ensuite, la
doctrine biblique de la justification par la foi seule est devenu l'enjeu central.
Les indulgences contredisent l'Évangile qui déclare que le sacrifice de Jésus-
Christ est pleinement suffisant pour sauver le pécheur. Plus récemment, à
cause du jubilé de l'an 2000, Jean-Paul Il a offert aux fidèles catholiques une
possibilité d'indulgence plénière.]
27. La transsubstantiation, proclamée par le Pape Innocent III (1215).
[Innocent III (1198-1216). Malgré sa jeunesse, ce pape réussit, par son
austérité et sa sagesse, à imposer un immense respect à toute l'Europe... Le
concile de Latran, 12e œcuménique, en 1215, marque l'apogée de la
puissance papale au Moyen-âge. Les autres papes du XIII e siècle essayèrent
de maintenir la papauté au niveau élevé qu'elle avait atteint sous Innocent III.

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Cependant leur ambition, leur cupidité et leur politique provoquaient souvent


du scandale chez les âmes pieuses. C'est à cette époque que pour la
première fois le pape est identifié avec l'Antichrist.» Jules-Marcel Nicole,
Précis de l'histoire de l'Église, Éditions de l'Institut Biblique, Nogent-sur-
Marne, France, 1972, p.99.] [Au Moyen-âge, «L'Antichrist était fréquemment
interprété comme désignant les Saracens, et le faux prophète comme
désignant Muhammad. Le Pape Innocent III s'est servi efficacement du livre
de l'Apocalypse pour susciter des appuis pour sa croisade.» - George Eldon
Ladd, The Blessed Hope, A biblical study of the second advent and the
rapture, Eerdmans, 1956, p.31.]
28. La confession auriculaire des péchés à un prêtre plutôt qu'à Dieu, institué par
le Pape Innocent III, au Concile Latran.
29. L'adoration du pain (l'hostie ou dieu galette des papistes), décrétée par le
Pape Honorius III (1220).
30. La Bible interdite aux laïques, placée à l'Index des Livres Interdits par le
Concile de Valence (1229).
31. Le scapulaire, inventé par Simon Stock, un moine anglais (1251).
32. La coupe interdit au peuple lors de la communion, par le Concile de
Constance (1414).
33. Le purgatoire proclamé en tant que dogme par le Concile de Florence (1439).
34. La doctrine des Sept Sacrement (affirmée en l'an 1439).
35. Le «Je vous salue Marie » ( une partie de la deuxième moitié a été complétée
50 ans plus tard et approuvée par le Pape Sixtus V à la fin du 16e siècle).
36. L'ordre des Jésuites fondé par Loyola (1534).
[«En 1540, [le Pape] Paul III promulgua la Bulle d'institution du nouvel ordre,
appelé Compagnie de Jésus; aux trois vœux ordinaires était adjoint un
quatrième vœu d'obéissance absolue au pape. Loyola devint le premier
général de l'ordre. C'était avant tout un mystique fanatique, comme le
montre son ouvrage intitulé Exercices spirituels. Il préconise quatre semaines
d'exercices où l'on se complaît dans des visions. La Mariolâtrie y joue un
grand rôle, et surtout la mission totale à l'Église: "Ce qui me paraît blanc, je
dois le croire noir, si l'Église hiérarchique le définissait ainsi". Cet ouvrage,
largement répandu et commenté, eut une immense influence... À la tête de
l'organisation se trouve un général nommé à vie, appelé parfois "le pape
noir" à cause de son influence...». - Cf. Jules-Marcel Nicole, Précis de
l'histoire de l'Église, Éditions de l'Institut Biblique, Nogent-sur-Marne, France,
1972, pp.163-164.]
37. La tradition est déclarée comme ayant une autorité égale à la Bible, par le
Concile de Trente (1545).
38. Les livres apocryphes sont ajoutés à la Bible par le concile de Trente (1546).
[En 1590, Ribera, un Jésuite espagnol, publia un commentaire sur le livre
de l'Apocalypse pour réfuter le point de vue prédominant parmi les
Protestants - point de vue qui désignait le Pape comme étant
l'Antichrist. Ribera appliquait toute l'Apocalypse, sauf les premiers chapitres,
à la fin des temps plutôt qu'à l'histoire de l'Église. L'Antichrist allait désormais
être une seule personne mauvaise qui serait accueillie par les Juifs,
reconstruirait Jérusalem, abolirait le Christianisme, renierait Christ,
persécuterait l'Église, et règnerait durant 3 ans et demi.»
- cf. George Eldon Ladd, The Blessed Hope, A biblical study of the second

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advent and the rapture, Eerdmans, 1956, pp.37-38.]


39. L'immaculée conception de la Vierge Marie, proclamée par le Pape Pie IX
(1854).
[Liguori (1696-1797) fonda l'Ordre des Rédemptoristes, très semblable à celui
des Jésuites. Il a formulé la casuistique en usage aujourd'hui officiellement
dans les confessionnaux. Son ouvrage Les Gloires de Marie a largement
favorisé le culte marial. Ligouri a été rangé parmi les docteurs de l'Église. -
Cf. Jules-Marcel Nicole, Précis de l'histoire de l'Église , Éditions de l'Institut
Biblique, Nogent-sur-Marne, France, 1972, p.207(C'est nous qui soulignons
dans le texte).]
[En 1819, Joseph de Maistre se fit l'avocat de l'absolutisme romain dans son
ouvrage Du Pape. Pie VII (1800-1823) rétablit les jésuites qui redevinrent le
principal ordre religieux. Même l'Inquisition fut remise en vigueur dans
certains pays. La Congrégation de l'Index sévit contre tout les ouvrages
progressistes. Les sociétés bibliques furent qualifiées d'instruments
diaboliques et de pestes par les papes Pie VII et Léon XII (1823-1829).» - Cf.
Jules-Marcel Nicole, Précis de l'histoire de l'Église, Éditions de l'Institut
Biblique, Nogent-sur-Marne, France, 1972, p.259 (C'est nous qui soulignons
dans le texte).]
40. Le Syllabus des Erreurs, proclamé par le Pape Pie IX, et ratifié par le Concile
Vatican I - condamnant la liberté de religion, de conscience, de parole, de
presse, ainsi que les découvertes scientifiques qui sont désapprouvées par
l'Église Romaine; affirmant l'autorité temporelle du Pape au dessus de tous
les dirigeants civils (1864).
41. L'infaillibilité du Pape en matière de foi et de morale, proclamée par le Concile
Vatican I (1870).
[Concernant ce décret du Vatican, voir Jules-Marcel Nicole, Précis de
l'histoire de l'Église, Éditions de l'Institut Biblique, Nogent-sur-Marne, France,
1972, p.261.]
[Même à l'époque de Calvin, le catholicisme croyait que «le Siège romain et
les papes qui y sont assis ne peuvent errer, parce qu'il a été dit à S.Pierre:
J'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point (Luc 22.32)» Jean Calvin, -
L'Institution Chrétienne, Éditions Kerygma - Éditions Farel, Livre 4, chap. VII,
Sec. 28, p.136. Calvin réfute cette infaillibilité papale en rapportant le fait que
le pape Jean XXII a soutenu une fausse doctrine évidente: «Jean XXII, qui
publiquement a soutenu que les âmes étaient mortelles et qu'elles périssaient
avec les corps, jusqu'au jour de la résurrection» -Ibid, p.136.]
42. Les écoles publiques, condamnées par le Pape Pie XI (1930).
43. L'assomption de la Vierge Marie (ascension corporelle au ciel peu de temps
après sa mort), proclamée par le Pape Pie XII.
[Depuis longtemps on fêtait le 15 août l'assomption de la Vierge, bien que
rien dans l'Écriture ni même dans la tradition ancienne n'y fasse allusion (sauf
avec Athanase au Concile de Nicée). Pie XII promulgua en 1950 le dogme
selon lequel la Vierge après sa mort a été enlevée au ciel avec son corps. Le
culte marial a marqué un nouveau progrès lorsque Paul VI a conféré à Marie
le titre de Mère de l'Église.» - Jules-Marcel Nicole, Précis de l'histoire de
l'Église, Éditions de l'Institut Biblique, Nogent-sur-Marne, France, 1972, p.259
(C'est nous qui soulignons dans le texte).]
44. Marie proclamée Mère de l'Église, par le Pape Paul VI (1965).
[Au second Concile du Vatican, «Tous les participants devaient souscrire

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d'emblée à la profession de foi du Concile de Trente, et la suprématie du


pape sur le Concile fut toujours maintenue.» - Jules-Marcel Nicole, Précis de
l'histoire de l'Église, Éditions de l'Institut Biblique, Nogent-sur-Marne, France,
1972, p.262 (C'est nous qui soulignons dans le texte).]
[En 1987, dans son encyclique “Redemptoris Mater”, le pape Jean-Paul II
décrit Marie comme étant l'Épouse du Saint-Esprit. Ce pape a été encore plus
explicite dans son encyclique de 1990 et dans plusieurs autres écrits.
Pourtant le contexte de Luc 1.35 souligne le rôle du Père et non seulement
du Saint.

À tout cela s'ajoute plusieurs autres: les moines, les sœurs, les monastères, les
couvents, le carême de 40 jours, la semaine sainte, le mercredi des cendres, le
jour des Toussaints, le jour des cierges de la messe, le vendredi maigre, l'encens,
la huile sainte, les saints rameaux, les médailles de Saint Christophe, les porte -
bonheurs, les neuvaines - et encore d'autres. Cf. Loraine Boettner, Roman
Catholicism , The Presbyterian and reformed publishing co., 1962, pp.7-9.

TABLEAU CHRONOLOGIQUE DES PAPES ET ÉTATS

Légende : † = Du vivant de l'apôtre Jean.


? = Les noms entre parenthèses sont ceux
() d'évêques rivaux ou d'antipapes.
[] = D ate non précisée.
= Le chiffre entre crochets indique l'avènement
au trône d'Allemagne, les autres les années
pendant lesquelles le souverain avait la dignité
impériale.
Les noms entre crochets sont ceux des rois
d'Allemagne qui ne sont pas devenus
empereurs.

Années Em pereurs Années Évêques de


rom ains Rome
31 av. à 14 Auguste †
ap.J.C.

14-37 Tibère †
37-41 Caïus Caligula †
41-54 Claude †
54-68 Néron †

68-69 Galba † 67-78 ? Linus

69 Othon †
69 Vitellius †

69-79 Vespasien † 78-90 ? Anaclet


79-81 Titus †

81-96 Domitien † 90-99 ? Clément I

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96-98 Nerva †
98-117 Trajan † 99-105 ? Évariste
106 -115 ? Alexandre I

117 -138 Hadrien 116 -125 ? Sixte I


126 -136 ? Télesphore

137 -140 ? Hygin


138 -161 Antonin le Pieux 141 -155 ? Pie I
156 -166 ? Anicet
161 -180 Marc Aurèle 167 -174 ? Soter
175 -189 ? Éleuthère
180 -192 Commode
193 -211 Septime Sévère 189 -199 ? Victor I
211 -217 Caracalla 199 -217 ? Zéphyrin
218 -222 Héliogabale
222 -235 Alexandre Sévère 217 -222 ? Calliste I
217 -235 ? (Hippolyte)
222 -230 ? Urbain I
235 -238 Maximin de 230 -236 Pontien
Thrace
235 -236 Anthère
238 -244 Gordien 236 -251 ? Fabien
244 -249 Philippe l'Arabe
249 -251 Decius 251 -253 ? Corneille

253 -260 ? Valérien 253 -254 ? Lucius I


253 -268 Gallien 254 -257 ? Étienne I

257 -258 ? Sixte II


259 -268 ? Denys

268 -270 Claude II 269 -274 ? Félix I


270 -275 Aurélien 274 -283 ? Eutychien

Années Em pereurs Années Em pereurs Années Évêques


rom ains rom ains de Rome
d'Orient d'Occident
284- Dioclétien 284- Maximien 283 - Caïus
305 305 296 ?

296 - Marcellin
304 ?

305- Galère 305- Constance

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311 306 Chlore


306- Sévère
307
308- Licinius 308 - Marcel I
311 309
309 - Eusèbe
311
311- Maximin 312- Constantin 311 - Melchiade
313 337 314
313- Licinius 314 - Sylvestre
324 337 I
337- Constantin 337- Constant 337 - Marc
340 II 350 340
337- Constance 341 - Jules I
361 352

361- Julien Libère 352-363


363 l'Apostat
363- Jovien 364- Valentinien 363 - Félix II
364 375 364
G ratien 366 - Damase I
384
364- Valens 375- (Ursin)
378 383
379- Théodore 375- Valentinien
395 392 II
395- Arcadius 395- Honorius 384 - Sirice
408 423 398
399 - Anastase
402 I

408- Théodore II 402 - Innocent I


450 417
417 - Zozime
418
418 - Boniface I
423
425- Valentinien 423 - Célestin I
455 III 432

432 - Sixte III


444

Années Em pereurs Années Em pereurs Années Papes


rom ains rom ains
d'Orient d'Occident
450- Marcien 455 - Avitus 440 - Léon I
457 456 461

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457- Léon I 457 - Majorien


474 461

461 - Libius 461 - Hilaire


465 Sévère 468
467 - Anthémius 468 - Simplice
472 483
474 Léon II 472 Alybrius
474- Zénon 474 - Julius Népos
491 475
475 - Romulus
476
491- Anastase 483 - Félix III
518 492
492 - Gélase I
496

496 - Anastase II
498
498 - Symmaque
514
518- Justin I 514 - Hormidas
527 523
523 - Jean I
552
527- Justinien 526 - Félix IV
565 530
530 - Boniface II
532
532 - Jean II
535

535 - Agapet
536
536 - Silvère
538
538 - Vigile
555
555 - Pélage I
560

565- Justin II 560 - Jean III


578 573

574 - Benoît I
578

578- Tibère 578 - Pélage II


582 590
582- Maurice 590 - Grégoire I

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603 604
603- Phocas 604 - Sabinien
610 606
607 Boniface III
608 - Boniface
615 IV

610- Héraclius 615 - Adeodat I


641 619
619 - Boniface V
625
625 - Honorius I
638
640 Séverin
641- Constant II 640 - Jean IV
668 642
642 - Théodore I
649
649 - Martin I
655

655 - Eugène I
656
668- Constantin 657 - Vitalien
685 IV 672
672 - Adéodat II
676
676 - Donus I
678
678 - Agathon
682
682 - Léon II
683

684 - Benoît II
685

685- Justinien II 685 - Jean V


711 686
686 - Conon
687
687 - Serge I
701
701 - Jean VI
705

705 - Jean VII


707

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708 Sivinnius
708 - Constantin
715
717- Léon III 715 - Grégoire II
741 731
731 - Grégoire III
741
741- Constantin 741 - Zacharie
775 V 752
752 Étienne (II)
752 - Étienne II
757
757 - Paul I
767
768 - Étienne III
771
775- Léon IV (768) Charlem agne 771 - Adrien I
780 800 - 795
814
780- Constantin 795 - Léon III
797 VI 816
780- Irène
802
802- Nicéphore
811
811 Staurakios
811- Michel I
813
813- Léon V 814 - Louis le 816 - Étienne IV
820 840 Débonnaire 817
820- Michel II 817 - Pascal I
829 824

824 - Eugène II
827

827 Valentin
829- Théophile 840 - Lothaire I 827 - Grégoire
842 855 843 IV
842- Michel III 844 - Serge II
867 857
847 - Léon IV
855

855 - Louis II (855- (La


875 858) Papesse
Jeanne)

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855 - Louis II 855 - Benoît III


875 858

858 - Nicolas I
867
867- Basile I 867 - Adrien II
886 872
(840) Charles le 872 - Jean VIII
875 - Chauve 882
877
882 - Marin
884
(876) Charles le 884 - Adrien III
881 - Gros 885
887
886- Léon VI 885 - Étienne V
912 891
887 - Arnuf 891 - Formose
899 896
896 Boniface
VI
896 - Étienne VI
897
897 - Romain
898

Années Em pereurs Années Rois Années Papes


rom ains d'Allem agne
d'Orient
898 Théodore
II
899- Jean IX
900

900- Benoît IV
903

903 Léon V
903- Christophe
904

904- Serge III


911

912 - Constantin 911- Anastase


959 VII 913 III

913- Landon
914
918- (Henri I) 915- Jean X
936 928

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928- Léon VI
929

929- Étienne
931 VII
931- Jean XI
936
936- Léon VII
942
939- Étienne
942 VIII

943- Martin II
946
946- Agapet II
956

Années Em pereurs Années Rois et Années Papes


d'Orient Em pereurs
d'Allem agne
959 - Romanos II (936) Othon I 956- Jean XII
963 962- 964
973
963 - Nicéphore (963- (Léon
969 II 965) VIII)
964- Benoît V
965
969 - Jean I 965- Jean
976 972 XIII
973- Othon II 972- Benoît
983 973 VI
973 Donus II
976 - Basile II 975- Benoît
1025 984 VII
984- Jean
985 XIV

985 Boniface
VII

Années Rois de Années Rois et Années Papes


France Em pereurs
d'Allem agne
987 - Hugues (983) Othon III 985- Jean XV
996 Capet 996- 996
1002

996 Jean XVI


996 - Robert II 996- Grégoire
1031 999 V

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La Bête surgit de la mer Page 49 of 57

999 Jean XVII


999- Sylvestre
1003 II
(1002) Henri II 1003 Jean
1014- XVIII
1024
1003- Jean XIX
1009
1009- Serge IV
1012

(Grégoire
VI)
1012- Benoît
1024 VIII
1031- Henri I (1024) Conrad II 1024- Jean XX
1060 1027- 1033
1039
1033- Benoît IX
1044
(1046)
(Sylvestre
III)
(1039) Henri III 1044- Grégoire
1046- 1046 VI
1056
1046- Clément
1047 II
1048 Damase
II
1049- Léon IX
1054
1055- Victor II
1057

(1056) Henri IV 1057- Étienne X


1084- 1058
1106

1058- Benoît X
1059

1059- Nicolas II
1061

1060- Philippe (1106) Henri V 1061- Alexandre


1108 I 1111- 1073 II
1125

1073- Grégoire
1085 VII

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(Clém ent
III)

1087 Victor III


1088- Urbain II
1099
1108- Louis VI 1099- Pascal II
1137 1118
1118- Gélase II
1119
1119- Calixte II
1124
(1125) Lothaire 1124- Honorius
1133- 1130 II
1137
1130- Innocent
1143 II
1137- Louis VII (1138- (Conrad III) (Anaclet
1180 1152) II)
1143- Célestin II
1144
1144- Lucius II
1145
1145- Eugène
1153 III
(1152) Frédéric I 1153- Anastase
1155- 1154 IV
1190
1154- Adrien IV
1159
1159- Alexandre
1181 III
(Victor IV,
Pascal III)

Années Rois de Années Em pereurs Années Papes


France d'Allem agne
1180- Philippe 1181- Lucius III
1223 II 1185
Auguste

[1190] Henri VI 1185- Urbain III


1191- 1187
1197

1187 Grégoire
VIII

[Philippe de 1187- Clément


Souabe] 1191 III

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1191- Célestin III


1198

[1198] Othon IV 1198- Innocent


1209- 1216 III
1215

1216- Honorius
1227 III
1223- Louis [1215] Frédéric II
1226 VIII 1220-
1250
1226- Louis IX 1227- Grégoire
1270 1241 IX
1241 Célestin
IV
[1250- [Conrad IV] 1243- Innocent
1254] 1254 IV
1254- Alexandre
1261 IV
1261- Urbain IV
1264
1265- Clément
1268 IV
1270- Philippe 1273- Rodolphe de 1271- Grégoire
1285 III 1291 Hasb. 1276 X
1276 Innocent V

1276 Adrien V
1276- Jean XXI
1277
1277- Nicolas III
1280
1281- Martin IV
1285

1285- Philippe 1285- Honorius


1314 IV 1287 IV

1288- Nicolas IV
1292
[1291- [Adolphe de 1294 Célestin V
1298] Nassau]
1294- Boniface
1303 VIII
[1298- [Albert 1303- Benoît XI
1308] d'Autriche] 1304

1305- Clément V
1314

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[1308] Henri VII


1312-
1313
1314- Louis X [1314] Louis de 1316- Jean XXII
1316 1355- Bavière 1334
1378
[Nicolas V]
1316- Philippe
1322 V
1322- Charles
1328 IV
1328- Philippe 1334- Benoît XII
1350 VI 1342
[1347] Charles IV 1342- Clément
1355- 1352 VI
1378
1350- Jean le 1352- Innocent
1364 Bon 1362 VI
1364- Charles 1362- Urbain V
1380 V 1370
[1378- [Venceslas] 1370- Grégoire
1400] 1378 XI
1380- Charles 1378- Urbain VI
1422 VI 1389
[1400- [Rupert] [1378- [Clément
1410] 1394] VII]
1389- Boniface
1404 IX
[1394- [Benoît
1415] XIII]

1404- Innocent
1406 VII

1406- Grégoire
1415 XII
[1410] Sigismond [1409- [Alexandre
1411- 1410] V]
1437
[1410- [Jean
1415] XXIII]
1422- Charles 1417- Martin V
1461 VII 1431
[1438- [Albert II] 1431- Eugène IV
1439] 1447

[1440] Frédéric III [Félix V]


1446-

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1493
1447- Nicolas V
1455
1455- Calixte III
1458
1461- Louis XI 1458- Pie II
1483 1464
1464- Paul II
1471
1471- Sixte IV
1484
1483- Charles 1484- Innocent
1498 VIII 1492 VIII
[1493] Maximilien I 1492- Alexandre
1503 VI

1498- Louis 1503 Pie III


1515 XII
1503- Jules II
1513

Années Rois de Années Em pereurs Années Angleterre Années Papes


France d'Allem agne
1515- François 1509- Henri VIII 1513- Léon X
1547 Ier 1547 1521
1519- Charles- 1522- Adrien VI
1556 Quint 1523

1523- Clément
1534 VII
1547- Henri II 1547- Édouard VI 1534- Paul III
1599 1553 1549

1550- Jules III


1555

1556- Ferdinand 1553- Marie 1555 Marcel II


1564 Ier 1603 Tudor
1555- Paul IV
1559

1559- François 1559- Pie IV


1560 II 1565

1564- Maximilien II 1566- Pie V


1576 1572

1560- Charles 1572- Grégoire


1574 IX 1585 XIII
1576- Rodolphe II 1585- Sixte-
1612 1590 Quint
1574- Henri III 1590 Urbain VII

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1589
1590- Grégoire
1591 XIV
1589- Henri IV 1591 Innocent
1610 IX
1558- Élisabeth 1592- Clément
1603 Ire 1605 VIII
1594 Henri IV 1605 Léon XI
sacré
1610- Louis 1612- Mathias 1603- Jacques 1605- Paul V
1643 XIII 1619 1625 Ier 1621
1619- Ferdinand II 1621- Grégoire
1637 1623 XV
1649- République 1623- Urbain
1660 1644 VIII

1643- Louis 1637- Ferdinand III 1644- Innocent


1715 XIV 1657 1655 X
1660- Charles II 1655- Alexandre
1685 1667 VII
1658- Léopold Ier 1667- Clément
1705 1669 IX
1670- Clément
1676 X
1685- Jacques II 1676- Innocent
1688 1689 XI
1689- Guillaume 1689- Alexandre
1702 III 1691 VIII
1691- Innocent
1700 XII

Années France Années Allem agne Années Prusse Années Angleterre Années Papes
1705- Joseph Ier 1700- Frédéric 1702- Anne 1700- Clément
1711 1713 Ier 1714 Stuart 1721 XI

1715- Louis XV 1711- Charles VI 1713- Frédéric 1714- Georges 1721- Innocent
1774 1740 1740 Guillaume 1727 Ier 1724 XIII
Ier

1724- Benoît
1730 XIII

Georges II 1730- Clément


1740 XII

1742- Charles VII 1740- Frédéric II 1727- Georges II 1740- Benoît


1745 1786 1760 1758 XIV
1745- François 1760- Georges III 1758- Clément
1765 Ier 1820 1769 XIII
1775- Pie VI

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1799
1774- Louis XVI 1765- Joseph II
1792 1790
1786- Frédéric
1797 Guillaume
II
1789 États
Généraux
1789- Constituante 1790- Léopold II
1791 1792

1791- Législative 1792- François II


1792 1806
1792- Convention
1795
1795- Ière
1799 République
Directoire
1799- Consulat
1804

Années France Années Autriche Années Prusse Années Angleterre Années Papes
1804- Napoléon 1804- François 1797- Frédéric 1810- Georges 1800- Pie VII
1814 Ier 1835 Ier 1840 Guillaume 1820 IV régent 1823
III
1814- Louis XVIII
1815
1815 Napoléon
Ier
(cent jours)
1815- Louis XVIII 1820- Georges 1823- Léon XII
1824 1830 IV 1829

1824- Charles X
1830
1830- Guillaume 1829- Pie VIII
1837 IV 1830
1830- Louis - 1835- Ferdinand 1840- Frédéric 1831- Grégoire
1848 Philippe 1848 Ier 1861 Guillaume 1846 XVI
IV
1837- Victoria 1846- Pie IX
1901 1878
1848- IIe 1848- François
1852 République 1916 Joseph
Ier
1852- Napoléon 1861- Guillaume
1870 III 1871 Ier

Années France Années Autriche Années Allem agne Années Angleterre Années Papes

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1870- IIIe 1871- Guillaume Ier 1878- Léon


1940 République 1888 1903 XIII

1901- Édouard
1910 VII
1888 Frédéric III
1916- Guillaume II 1903- Pie X
1918 1914
1888- Charles Ier 1910- Georges V
1918 1936
1918- République 1914- Benoît
1933 de W eimar 1922 XV
1918- République 1922- Pie XI
1938 1939
1936 Édouard
VIII

1940- État 1938- Annexion à 1933- IIIe Reich


1944 Français 1945 l'Allemagne 1945
1936- Georges 1939- Pie XII
1951 VI 1958
1944- IVe République
1958 République fédérale
1945- République 1951-.... Élisabeth
.... II
1958 Ve République
République dém ocratique
1958- Jean
1963 XXIII
1963- Paul
1978 VI

1978 Jean
Paul
Ier

1978- Jean-
2006 Paul II

«Sortez du milieu d'elle, mon peuple; de peur que, participant à ses péchés, vous
n'ayez aussi part à ses plaies; Car ses péchés sont montés jusqu'au ciel et Dieu
s'est souvenu de ses iniquités. Traitez-la comme elle vous a traités, rendez-lui au
double ce qu'elle vous a fait. Dans la même coupe où elle vous a versé, versez-lui
au double. Autant elle s'est enorgueillie et s'est plongée dans les délices, autant
faites-lui souffrir de tourment et d'affliction, parce qu'elle dit en son cœur: Je suis
assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point le deuil. C'est pourquoi
ses plaies, la mort, le deuil et la famine viendront en un même jour, et elle sera
consumée par le feu; car le Seigneur Dieu qui la juge, est puissant.» (Apoc. 18:4-8)

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A Christ seul soit la Gloire

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