Guide Petite Hydro

Guide pour le montage de projets de petite hydrolectricit
C O N N A T R E P O U R AG I R
Guides et cahier s techniques
Agence de lEnvironnement et de la Matrise de lnergie
Guide
pour le montage de projets de petite hydrolectricit
MARS 2003
AUTEURS DU DOCUMENT
Conception et textes Jean-Marc PAGS GEOKOS CONSULTANTS Immeuble Proxima Bat C 47 alle du Rouergue 31770 COLOMIERS Conception graphique Eric SUPPARO Bruno LAFAGE ACTIMAGE 6 Impasse Couzinet 31500 TOULOUSE Collaboration et relecture Jacques ETIENNE Thierry VALET Photographies Jacques ETIENNE Jean-Marc PAGS Coordination technique Mila GALIANO ADEME / DBER-DER VALBONNE Coordination ditoriale Ple Communication ADEME / DBER-DER VALBONNE Impression EDITIONS ROULAND
SOMMAIRE
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Avant-propos ........................................................................................................
Gnralits Fiche 1 : Notions gnrales sur les petites centrales hydrolectriques ........... Fiche 2 : Le contexte de la petite hydrolectricit en France ............................ Fiche 3 : Le choix du site, une approche globale et progressive...................... Fiche 4 : Les partenaires dun projet ................................................................... 5 13 21 28
Rglementation et procdures Fiche 5 : Le droit dutilisation de lnergie hydraulique .................................... Fiche 6 : Le droit de lenvironnement ................................................................. Fiche 7 : Les autres procdures ........................................................................... Fiche 8 : Nouvelle installation ou rnovation douvrage................................... 32 40 47 55
Les tudes techniques Fiche 9 : La puissance dune petite centrale hydrolectrique ........................... Fiche 10 : Le gnie civil ........................................................................................ Fiche 11 : Les ouvrages de production dnergie lectrique ............................ Fiche 12 : Lvacuation et la livraison de llectricit ......................................... 60 66 73 81
Les tudes environnementales Fiche 13 : Ltude dimpact................................................................................... 86 Fiche 14 : Le milieu physique .............................................................................. 94 Fiche 15 : Le milieu naturel .................................................................................. 101 Fiche 16 : Le milieu humain ................................................................................. 111 Fiche 17 : Le suivi de lenvironnement ............................................................... 119
Les tudes financires Fiche 18 : Le cot dinstallation dune petite centrale hydrolectrique............ 125 Fiche 19 : Les prvisions dexploitation dune petite centrale hydrolectrique..... 130 Fiche 20 : Lapprciation de la rentabilit ........................................................... 135 Bibliographie ...................................................................................................... 143 Sites internet...................................................................................................... 146 Index ..................................................................................................................... 147
AVANT-PROPOS
Depuis lantiquit, les hommes ont essay de domestiquer la force de leau. On a retrouv des traces douvrages hydrauliques, datant de 3000 ans avant notre re, issues de la civilisation msopotamienne. Au cours de lhistoire, cette forme dnergie connut alternativement des phases de prosprit et des phases de dclin. Un progrs dcisif fut effectu au XIX sicle, lorsque lnergie mcanique fournie par les cours deau put tre utilise pour la production dlectricit. La turbine, la gnratrice lectrique, le transformateur, ont permis cette poque de produire industriellement de llectricit.
Au XX sicle, et notamment dans la priode 1920-1960, lhydrolectricit connat un dveloppement spectaculaire en France. En 1962, la moiti de la production franaise dlectricit est dorigine hydraulique. Mais ce dveloppement va sarrter ensuite, notamment cause dune mauvaise image des grands barrages construits dans la priode daprs guerre, des problmes environnementaux gnrs et de la rduction du nombre de sites disponibles. Cependant, lhydrolectricit possde des atouts de taille ; il sagit dune nergie renouvelable, stockable ventuellement, qui ne produit pas de gaz effet de serre. Dans le cadre des accords de Kyoto signs en 1997, lUnion Europenne sest engage rduire les missions de gaz effet de serre leur niveau de 1990. Pour ce faire, une utilisation accrue des nergies renouvelables est primordiale. Pour la France, le taux de couverture de la consommation dlectricit par les nergies renouvelables atteint aujourdhui 15 % et doit passer 21 % en 2010. Le respect de lobjectif fix par la Directive Europenne passe, en partie et en complment dautres nergies renouvelables, par une relance de la petite hydrolectricit.
Ce guide vise aider les porteurs de projets de petite centrale hydrolectrique (PCH), tant pour les aspects techniques, conomiques quenvironnementaux. Il prend en compte les nouvelles procdures, les nouvelles rglementations apparues notamment en matire denvironnement, dans la priode 1980-2000 .
GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT
Avant-propos
Il sadresse plusieurs catgories dacteurs : - aux porteurs de projets de PCH, privs, collectivits locales, entreprises, etc. - aux services administratifs chargs dinstruire les projets, - aux associations de protection de lenvironnement, - aux syndicats professionnels uvrant dans lhydrolectricit, - aux bureaux dtudes, - aux commissaires enquteurs chargs de mener les enqutes publiques, - de manire gnrale, tout groupement de citoyens ou simple citoyen, qui sintresse la petite hydrolectricit.
Ce guide est conu comme une aide la rflexion sur le montage dun projet de petite hydrolectricit. Il met en valeur la complexit et la multiplicit des facteurs qui entrent en jeu, la fois sur le plan technique, environnemental et financier. Il prsente galement les diffrents aspects de la rglementation et des procdures administratives. Pour faciliter sa lecture, le guide a t rdig de faon concise, avec des exemples, des encadrs, des illustrations et photos. Il explicite galement les termes les plus usits dans le domaine de la petite hydrolectricit. Ce guide nest pas un document destin seulement aux initis, il utilise un langage commun comprhensible par les diffrentes catgories dacteurs impliqus dans les projets de PCH. Mais ce guide na ni vocation tre un catalogue, ni vocation tre exhaustif. Il cherche avant tout sensibiliser le porteur de projet la globalit et la multiplicit des facteurs prendre en compte pour permettre ensuite une rflexion spcifique chaque projet. Ce guide, conu comme un document pratique, comprend aussi : - une bibliographie slective pour le lecteur dsireux dapprofondir certains sujets, - un index permettant de se reprer dans louvrage, - des sites internet en fin de document.
Louvrage est prsent sous forme de fiches : - la lecture de ces fiches peut se faire de manire indpendante mme si ces fiches se compltent globalement les unes les autres, - ces fiches sont perfectibles et pourront tre ractualises dans lavenir, - dautres fiches pourront tre ajoutes ultrieurement.
Avant-propos
LES FICHES DU GUIDE

Fiche 1 : Notions gnrales sur les petites centrales hydrolectriques Fiche 2 : Le contexte de la petite hydrolectricit en France Fiche 3 : Le choix du site, une approche globale et progressive Fiche 4 : Les partenaires dun projet Fiche 5 : Le droit dutilisation de lnergie hydraulique Fiche 6 : Le droit de lenvironnement Fiche 7 : Les autres procdures Fiche 8 : Nouvelle installation ou rnovation douvrage Fiche 9 : La puissance dune petite centrale hydrolectrique Fiche 10 : Le gnie civil Fiche 11 : Les ouvrage de production dnergie lectrique Fiche 12 : Lvacuation et la livraison de llectricit Fiche 13 : Ltude dimpact Fiche 14 : Le milieu physique Fiche 15 : Le milieu naturel Fiche 16 : Le milieu humain Fiche 17 : Le suivi de lenvironnement Fiche 18 : Le cot dinstallation dune petite centrale hydrolectrique Fiche 19 : Les prvisions dexploitation dune petite centrale hydrolectrique Fiche 20 : Lapprciation de la rentabilit
Gnralits sur la petite hydrolectricit
Rglementation et procdures
Les tudes techniques
Les tudes environnementales
Les tudes financires
Ces fiches peuvent se scinder en 5 groupes principaux : - les fiches de prsentation gnrale de la petite hydrolectricit, - les fiches traitant de la rglementation et des procdures, - les fiches relatives aux tudes techniques du projet, - les fiches relatives aux tudes environnementales du projet, - les fiches relatives aux tudes financires du projet. Chaque fiche comprend trois parties principales : - une introduction dont lobjet est de prsenter la fiche, de fournir quelques repres qualitatifs ou quantitatifs, de bien poser les problmes se rapportant au sujet trait, - un texte avec les diffrentes illustrations permettant de dvelopper de manire plus approfondie largumentaire, - un rsum de ce quil faut retenir . Soucieuse de rpondre aux attentes des porteurs de projets dans ce domaine, lADEME a initi le prsent manuel et a souhait sa diffusion dans les meilleurs dlais. Cet ouvrage peut contenir des imprcisions ou des erreurs; lADEME invite les lecteurs transmettre son Dpartement Energies Renouvelables toute correction ou suggestion susceptible de bonifier et enrichir la prochaine version du manuel.
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FICHE N 1
NOTIONS GNRALES SUR LES PETITES CENTRALES HYDROLECTRIQUES

Cette fiche a pour objet de prsenter quelques gnralits sur les diffrentes composantes dune petite centrale hydrolectrique (PCH). Elle sadresse donc en priorit aux personnes non inities dans ce domaine. Elle explicite galement un peu du vocabulaire utilis dans ce domaine dactivits, ainsi que les grandeurs physiques les plus couramment usites en matire de puissance des PCH. Cette fiche prsente successivement : - la dfinition dune PCH, - les diffrents lments qui la composent, - les diffrents types de centrales et modes de fonctionnement. La dfinition dune petite centrale hydrolectrique Une PCH se dfinit comme une installation de production nergtique, dune puissance infrieure 10 000 kW, transformant lnergie hydraulique dun cours deau en nergie lectrique. Daprs lUNIPEDE (Union Internationale des Producteurs et Distributeurs dEnergie Electrique) on classe les PCH en fonction de la puissance installe et on parle de : - petite centrale pour une puissance comprise entre 2 000 kW et 10 000 kW, - mini-centrale pour une puissance comprise entre 500 kW et 2 000 kW, - micro-centrale pour une puissance comprise entre 20 kW et 500 kW, - pico-centrale pour une puissance infrieure 20 kW . Les deux facteurs essentiels de la rcupration dnergie disponible sont la hauteur de chute et le dbit deau, qui dpendent du site et qui doivent faire lobjet dtudes pralables pour dterminer le projet damnagement. Dans le guide, on parlera de PCH au sens large, cest--dire de lensemble des installations dune puissance infrieure 10 000 kW.
fiche 1
QUELQUES RAPPELS DE PHYSIQUE...

La puissance lectrique se dfinit comme la valeur instantane dlivre ou consomme. Elle correspond lnergie consomme ou produite par unit de temps. Elle sexprime principalement en watts (W), en kilowatts (kW), en mgawatts (MW) : 1 kW = 1 000 W (abrviation de kilo), 1 MW = 1 000 kW (abrviation de mga), 1 GW = 1 000 MW (abrviation de giga), 1 TW = 1 000 GW (abrviation de tra). On parlera indiffremment dune PCH de 2 000 kW et de 2 MW. A titre dexemple : - la puissance dun lave-linge ou dun lave-vaisselle est denviron 2 000 W (2 kW), - la puissance moyenne dune PCH en France, pour les producteurs indpendants est de 640 kW, - la puissance dune tranche de centrale nuclaire est comprise entre 900 et 1 400 MW. Lnergie se rfre une priode de temps pendant laquelle llectricit est produite ou consomme. Lunit officielle de mesure de lnergie est le Joule mais on utilise frquemment en lectricit le kilowattheure. Cest une production ou une consommation dun kilowatt pendant une heure. (Cest galement la production ou la consommation de 2 kW pendant une demi-heure). A titre dexemple : - la consommation dun rfrigrateur est denviron 500 kWh/an, - la production dune PCH de 300 kW, fonctionnant 7 000 heures sur lanne, est de 2 100 MWh, - la production franaise dlectricit est denviron 470 TWh/an.
Parc de PCH en France (nombre dunits) SNCF et grandes entreprises EDF 100 200
1400
Producteurs indpendants
(Total de 1700 PCH)
Gnralits
fiche 1
Les diffrentes composantes dune PCH
Centrale de moyenne et haute chute

Conduite force Canal damene Chambre de mise en charge Centrale Passe poissons Canal de fuite Dbit rserv Prise deau
Centrale de basse chute

Complment de dbit rserv, passe cano, etc.
Passe poissons Barrage de prise
Centrale
Deux exemples damnagements hydrolectriques : la centrale en drivation et la centrale de pied de barrage.
fiche 1
Une petite centrale hydrolectrique est compose de quatre lments principaux : - les ouvrages de prise deau (digues, barrages), - les ouvrages damene et de mise en charge (canal damene, conduite force), - les quipements de production (turbines, gnrateurs, systmes de rgulation), - les ouvrages de restitution. Selon la longueur des ouvrages damene on pourra distinguer : - la centrale en drivation, o une partie du dbit du cours deau est drive sur quelques dizaines de mtres jusqu plusieurs kilomtres, puis turbine sous une hauteur de chute suprieure la hauteur du barrage, - la centrale de pied de barrage qui utilise uniquement le dnivel cr par le barrage.
Louvrage de prise deau La forme et les dimensions de cet ouvrage sont adaptes la nature du terrain ou la conformation du lit du cours deau. Il est construit en enrochements, en gabions, en terre, en maonnerie ou en bton. Il peut parfois tirer parti des facis naturels et ne ncessiter aucun amnagement. La prise deau peut galement tre installe sur un canal dirrigation ou sur une adduction deau potable.
Les ouvrages damene et de mise en charge Un canal damene, en terre ou en bton, et la conduite force le plus souvent en acier ou en polythylne dirigent leau vers la centrale. Le canal est muni dune grille qui retient les corps solides charris par le cours deau. Eventuellement un dessableur favorise le dpt des particules avant lentre dans linstallation. Un systme de vannes rpond diffrentes utilisations : protection contre les crues, isolement du canal, isolation de la turbine, etc. Une chambre de mise en charge si le canal damene est coulement libre, ou une chemine dquilibre sil sagit dune conduite en charge, assure la jonction avec la conduite force qui alimente en eau la turbine.
Les quipements de production Une turbine, comme la roue aube dun moulin, transforme en nergie mcanique lnergie fournie par la chute deau. Il existe de nombreux types de turbines sadaptant aux diffrentes contraintes imposes par chaque site. Un gnrateur produit lnergie lectrique partir de lnergie mcanique de la turbine. Cest en gnral un alternateur synchrone en rseau autonome et une gnratrice asynchrone en rseau connect pour des puissances infrieures 1 000 ou 2 000 kW.
Gnralits
fiche 1
Un systme de rgulation a pour rle dadapter en permanence les variations, parfois brutales, du dbit deau la demande des consommateurs (en rseau autonome) et dutiliser au mieux leau disponible (en rseau interconnect). Un btiment abrite toutes les installations de production et les tableaux de commande qui peuvent tre contrls sur place ou pilots distance. Une ligne dvacuation transporte le courant lectrique produit, soit un rseau interconnect, soit un rseau isol.
Barrage
Principe de fonctionnement dune centrale hydraulique
Galerie
Con orc te F dui bit D e
Hauteur de chute
Pylne moyenne ou haute tension Transformateur Gnrateur Turbine
Les ouvrages de restitution A la sortie de la centrale, les eaux turbines sont renvoyes dans la rivire par un canal de fuite. Ce canal est tabli soit lair libre, soit en galerie dans le cas o la centrale est souterraine. La longueur du canal de fuite est trs variable selon le type damnagement.
fiche 1
UN PEU DE VOCABULAIRE...
Alternateur, gnrateur (cf. fiche 11) Suivant les caractristiques du rseau lectrique, on distingue principalement deux types de gnrateurs : - la gnratrice synchrone ou alternateur, gnralement utilise en rseau autonome, mais galement pour des units de grande puissance, suprieures 1 000 ou 2 000 kW et raccordes au rseau, - la gnratrice asynchrone est la plus souvent utilise dans le cas dun raccordement au rseau gnral, pour des puissances infrieures 1 000 ou 2 000 kW. Dans celle-ci, les deux armatures, le rotor et le stator, sont parcourues par des courants alternatifs de frquences lgrement diffrentes. Centrale au fil de leau et centrale dcluses La centrale au fil de leau a un rservoir dune dure de remplissage infrieure 2 heures ; elle utilise le dbit tel quil se prsente. La centrale dcluses a un rservoir dune dure de remplissage comprise entre 2 et 400 heures, ce qui permet de stocker leau pour la turbiner aux heures de forte consommation. Chemine dquilibre Cest un ouvrage situ la jonction dune galerie damene en charge et dune ou plusieurs conduites forces et qui sert rduire ou liminer les surpressions. Dispositif de franchissement pour les poissons Ces dispositifs sont indispensables, aussi bien pour les poissons migrateurs que pour les autres espces. Il existe une multitude de passes poissons , des plus rustiques aux plus sophistiques. La remonte et la descente (dvalaison) sont spares si ncessaire. Transformateur En sortie de gnrateur, un transformateur lve la tension produite (en gnral 380 V) une valeur gale celle des lignes de transport de llectricit, par exemple le 20 000 V. Tronon court-circuit Il sagit de la partie du cours deau dont le dbit est rduit par le dtournement dune partie de ses eaux. Turbine La turbine est lintermdiaire transformant lnergie hydraulique en nergie mcanique. Leau agit sur les augets, les pales ou les aubes dune roue et provoque la rotation de celle-ci. Il existe une grande diversit de turbines (cf. fiche 11).
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Gnralits
fiche 1
Les diffrents types de centrales Les grandeurs caractristiques des PCH Quatre grandeurs caractristiques permettent dvaluer limportance dun amnagement hydrolectrique : - le dbit dquipement, - la hauteur de chute, - la puissance de lamnagement, - lnergie lectrique produite. Le dbit dquipement (Q) est le dbit maximum susceptible dtre turbin par la centrale, cest--dire le dbit maximum absorb par toutes les turbines lorsque celles-ci fonctionnent ensemble pleine puissance. Il sexprime en m3/s. La hauteur de chute brute (Hb) est la diffrence daltitude, exprime en mtre, entre le niveau de leau la prise deau (cote de surface libre en eaux moyennes) et le niveau de leau au droit de la restitution. La hauteur de chute nette (Hn) tient compte des pertes de charge hydrauliques dans les ouvrages damene et de restitution. La puissance est une fonction combine du dbit dquipement et de la hauteur de la chute. Elle est exprime en kilowatts (kW) ou mgawatts (MW). On distingue habituellement : - la puissance maximale brute qui exprime la puissance potentielle de lamnagement Pb = 9,81 x Q x Hb - la puissance installe qui reprsente la puissance effective de lamnagement Pi = 9,81 x Q x Hn x R R : rendement de lensemble turbine-gnrateur, lequel varie principalement entre 0,6 et 0,9 selon la puissance Lnergie lectrique produite indique la capacit de production dun amnagement hydrolectrique. Elle dpend de la puissance installe et du rgime du cours deau. W = Pi x t x f t = dure de fonctionnement de lamnagement en heures, f = coefficient li aux variations saisonnires de dbit pour des installations au fil de leau.
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fiche 1
Les types de centrales Ce rappel des quelques formules de base permet de comprendre les principaux types de PCH : Les centrales de haute chute. Dans ce cas, la puissance est principalement lie au fort dnivel entre la prise deau et le rejet. La conduite est louvrage le plus important de ce type de petite centrale. Les centrales de moyenne chute. La puissance est lie la fois la hauteur de chute et au dbit turbin. On trouvera notamment ce type de PCH dans le Massif Central. Les centrales de basse chute. La puissance dpend alors du dbit turbin. Il ny a en rgle gnrale pas de conduite force, ou celle-ci reste trs courte. Louvrage le plus important est le barrage ou la prise deau, le plus souvent construit en bton.
Classification gnralement admise des PCH en fonction de la hauteur de chute
Centrale de haute chute
100 mtres
Centrale de moyenne chute
15 mtres
Centrale de basse chute
CE QUIL FAUT RETENIR...
Le terme de PCH semploie pour toutes les installations hydrolectriques infrieures 10 MW. Les producteurs indpendants possdent en France la grande majorit des PCH. Dans une centrale classique, on peut distinguer quatre composantes principales : les ouvrages de prise deau, les ouvrages damene ou de mise en charge, les quipements de production, les ouvrages de restitution. Dans les quipements de production, on trouve notamment la turbine, le gnrateur, le systme de rgulation et le transformateur. Une PCH se caractrise par son dbit dquipement et sa hauteur de chute. La puissance de la centrale est directement corrle ces deux grandeurs.
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Hauteur de chute
FICHE N 2
LE CONTEXTE DE LA PETITE HYDROLECTRICIT EN FRANCE

Un recours plus important aux nergies renouvelables est une des conditions ncessaires pour prendre le chemin dun dveloppement durable. Lhydrolectricit constitue la premire filire de production dlectricit primaire lchelle mondiale, et compte tenu du potentiel exploitable, devrait contribuer de faon non ngligeable au dveloppement durable. Ces dernires dcennies, en France, la filire micro hydraulique a connu des fortunes diverses : - le contexte politique tait plutt favorable au dveloppement de lhydrolectricit au moment de la crise ptrolire, dans les annes 1970-1980, o la France cherchait rduire sa dpendance nergtique, - dans les annes 1990-2000, le contexte est beaucoup moins favorable : mauvaise image de lhydrolectricit pour des raisons environnementales, difficults technico-conomiques et financires pour les exploitants, procdures longues pour la conception de projets Aujourdhui le contexte peut redevenir plus favorable au dveloppement des PCH. Cette fiche prsente successivement : - lhydrolectricit, nergie renouvelable, - le contexte au sein de lUnion Europenne, - le contexte en France, - les actions daccompagnement pour un dveloppement harmonieux de la filire. Lhydrolectricit, nergie renouvelable La petite hydrolectricit est une forme de production dnergie rpondant aux trois critres fixs dans la dfinition gnralement admise pour les nergies renouvelables : - prennit des ressources, - respect de lenvironnement (moyennant certaines prcautions), - possibilit de production dlocalise. Prennit des ressources Les nergies renouvelables sont bases sur lexploitation de flux naturels dnergie : rayonnement solaire, cycle de leau, des vents et du carbone dans la biosphre, flux de chaleur de la terre, effet de lattraction lunaire et solaire sur les
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fiche 2
ocans. Ce sont donc des nergies inpuisables linverse des nergies fossiles et minires (charbon, ptrole, gaz naturel, uranium). Lnergie hydrolectrique est une nergie de flux qui utilise presque exclusivement la partie terrestre du cycle de leau, cest--dire celle qui concerne lcoulement de leau entre larrive terre des prcipitations (pluies et neige) et le retour de leau la mer.
Infiltration Evapotranspiration Prcipitations Prcipitations Evaporation
n Ve
Lnergie hydraulique est une nergie potentielle, dorigine solaire, lie au cycle de leau.
Circulation souterraine
Lnergie hydraulique primaire se prsente sous forme mcanique ; elle est donc aisment transformable et avec de trs bons rendements, en nergie lectrique qui constitue la forme la plus souple dutilisation de lnergie. De ce fait, dans lensemble des ressources potentielles dlectricit, lhydrolectricit figure au premier rang des ressources renouvelables. Respect de lenvironnement (moyennant certaines prcautions) Lhydrolectricit na recours aucune combustion ; elle ne dgage donc aucun oxyde, et en particulier pas de dioxyde de carbone. Elle nmet donc aucun gaz pouvant concourir leffet de serre, problme environnemental majeur lchelle plantaire.
Comparaison des rejets en fonction des sources dnergie

(donnes Systmes Solaires n119, 1997)
Dioxyde de soufre Oxyde dazote NO Gaz carbonique
CO2
Dchets solides
La base choisie pour la comparaison des diffrentes sources dnergie est celle dune centrale hydrolectrique de puissance 1 000 kW fonctionnant un peu plus de six mois par an. Les sources dnergie ont t compares du point de vue de lmission de gaz toxiques dans latmosphre. Rappelons que loxyde dazote et le gaz carbonique sont lorigine de leffet de serre, tandis que le dioxyde de soufre est responsable de pluies acides.
(en tonnes)
SO2
Ch arb on Ga zn atu rel Hy dro le ctr icit P tro le
4,50 0,02 4,50 --
0,6 2,2 3,7 --
3 750 2 250 3 000 --
611 -105 --
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Gnralits
fiche 2
Toute ralisation damnagement hydrolectrique soulve certes des problmes denvironnement et damnagement de territoire : modification de lcosystme local, impact paysager, modifications dans les usages de leau, etc. Mais dans la plupart des cas, les prcautions, les rgles de lart et les solutions techniques permettent aujourdhui de limiter limpact des PCH sur lenvironnement local un niveau tout fait acceptable (cf. notamment fiches 6 et 13). Possibilit de production dcentralise Le plus souvent, lnergie hydrolectrique est disponible sur le territoire mme de la nation qui souhaite lutiliser. Cette nergie concourt donc lindpendance nergtique qui est une aspiration importante de la plupart des Etats. Elle reprsente de plus une nergie dcentralise, mme si les rgions de production sont principalement situes en zones montagneuses ainsi quen zones rurales. Les rgions Midi-Pyrnes, Rhne-Alpes et Provence-Alpes-Cte dAzur reprsentent 60 % de la production franaise. Le contexte au sein de lUnion Europenne La convention Cadre sur les changements climatiques de Rio en 1992 marque les dbuts dune prise de conscience mondiale des effets de lindustrialisation sur le climat. Elle pose les jalons du protocole de Kyoto qui aura lieu cinq ans plus tard. Les accords de Kyoto, signs en 1997, ont pour but de limiter les missions de gaz effet de serre et de promouvoir le dveloppement durable.
Autres CFC CFC-11 et CFC-12
Hmioxyde dazote N2O

(6%) (15%)
Mthane CH4
(7%) (17 %)
Contribution des diffrents gaz leffet de serre (Actions pour lenvironnement en Europe, Commission Europenne, 3 dition 2000)
(55 %)
Dioxyde de carbone CO2 Le dioxyde de carbone, principal responsable de leffet de serre, est notamment li la consommation dnergie (80 %). Ainsi, les pays de lUnion Europenne se sont engags baisser leurs missions, avec un objectif tabli pour la priode 2008-2012.
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fiche 2
LUnion Europenne sest engage sur une rduction globale de 8 %. Cet engagement conjoint est galement connu sous la dnomination de bulle europenne . A lintrieur de cette bulle, chaque pays europen possde un objectif propre. Celui-ci prend en compte les spcificits de chacun, savoir son taux dmission de gaz effet de serre, sa structure nergtique, ainsi que son activit conomique. La ventilation de leffort donne lieu une diffrenciation importante du taux de rduction des missions de gaz effet de serre entre les pays de lUnion Europenne. A titre dexemple, citons le Luxembourg qui doit rduire ses missions hauteur de 28 % et le Portugal qui est autoris les accrotre dans une limite de 27 %. La France, quant elle, a pour objectif de stabiliser ses missions par rapport lanne de rfrence, 1990. Le respect de cet objectif va ncessiter un effort important pour lhexagone, car le niveau dmission par habitant est parmi les plus faibles dEurope. Pour ce faire, une utilisation accrue des nergies renouvelables est primordiale. Afin de respecter les accords pris Kyoto, et datteindre les objectifs en matire de politique nergtique (scurit dapprovisionnement, comptitivit, limitation des impacts environnementaux) une directive europenne pour la promotion de llectricit dorigine renouvelable a t adopte en septembre 2001.
QUELQUES EXTRAITS DE CETTE DIRECTIVE 2001/77/CE DU PARLEMENT EUROPEN ET DU CONSEIL

1 - Le potentiel dexploitation des sources dnergies renouvelables est actuellement sous-utilis dans la Communaut. 2 - La promotion de llectricit produite partir de sources dnergies renouvelables est au premier rang des priorits de la Communaut, comme la soulign le livre blanc sur les sources dnergies renouvelables. 3 - Lutilisation accrue de llectricit produite partir de sources dnergies renouvelables constitue un volet important de lensemble des mesures requises pour respecter le protocole de Kyoto la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques.
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Gnralits
fiche 2
Valeurs de rfrence pour les objectifs indicatifs nationaux des tats membres concernant la part de llectricit produite partir dnergies renouvelables dans la consommation brute dlectricit en 2010
-SER TWh 1997
10 1,1 6,0 8,7
20
30
40
50
60
70
80
90
0,86 3,21 24,91 3,94 37,15 66,00 0,84 46,46 0,15 3,45 39,05
Belgique Danemark Allemagne Grce Espagne France Irlande Italie Luxembourg Pays-Bas Autriche Portugal Finlande Sude Royaume-Uni Communaut
29,0 4,5 8,6 12,5 20,1 19,9 29,4 15,0 21,0 3,6 13,2 16,0
-SER % 1997 -SER % 2010
25,0
2,1 5,7 3,5 9,0 70,0 38,5 39,0 24,7 31,5 49,1 60,0 1,7 10,0 13,9 22 78,1
La prsente annexe fournit des valeurs de rfrence pour la fixation des objectifs indicatifs nationaux concernant llectricit produite partir de sources dnergie renouvelables (-SER)
14,30 19,03 72,03 7,04 338,41
(Annexe la directive 2001/77/CE du 27 septembre 2001)
Le contexte en France En France, la production totale dlectricit est de 486,2 TWh (milliards de kWh) en 1998. Elle se rpartit en 75,7 % de nuclaire, 10,6 % de thermique classique (fioul, charbon ou gaz) et 13,6 % dhydraulique.
Nuclaire Thermique Hydraulique
368,4 TWh Production nuclaire 75,8%
51,8 TWh Production thermique classique 10,6%
66 TWh Production hydrauliques 13,6%
Donn Electricit et de la note dinformation gn
me, 1999, seau de Transport dElectricit)
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fiche 2
Nous avons vu quil existe aujourdhui en France environ 1700 PCH et que 1400 dentre elles appartiennent des producteurs indpendants. Lencadr suivant prsente la place de la petite hydraulique dans le paysage nergtique franais.
QUELQUES CHIFFRES SUR LES PCH...

Production annuelle de 7,5 TWh * Environ 10 % de la production hydraulique en France Environ 1,5 % du total de lnergie lectrique nationale 1700 PCH ** sur 250 000 km de rivires 1800 MW * de puissance installe
(source CLER : Comit de liaison des Energies Renouvelables, 1994).
Dans le cadre de la promotion de llectricit produite partir de sources dnergies renouvelables, lolien doit jouer dans les annes venir un rle dterminant. Nanmoins, dans un souci de diversification des sources dnergies renouvelables, la promotion doit aussi porter sur les autres sources dont la petite hydraulique. Selon lADEME, la petite hydraulique devrait produire 4 5 TWh supplmentaires pour respecter la directive europenne sur llectricit renouvelable. Lobjectif, lhorizon 2010, est dinstaller 1 000 MW de PCH, dont 200 300 MW en rnovant et optimisant les ouvrages existants.
Objectifs pour la petite hydraulique lhorizon 2010

Puissance installe 3000 MW Production 12 TWh 2800 MW 10 TWh 2000 MW 1800 MW 7,5 TWh
5 TWh 1000 MW
1 TWh 2000 2010 Anne 2000 2010 Anne
* Les chiffres diffrent entre sources de donnes ; on parle parfois dune production annuelle de 5 TWh et dune puissance installe de 1 200 MW. ** Il existe probablement entre 2500 et 3000 PCH en France, mais la plupart de celles de moins de 50 kW sont inconnues des recensements mens par lObservatoire de lEnergie. Ces dernires correspondent le plus souvent de lautoconsommation.
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Gnralits
fiche 2
Les actions daccompagnement Difficults actuelles de la petite hydrolectricit A priori, en ces priodes o lon redoute les pollutions atmosphriques croissantes apportes par les nergies fossiles ou les consquences de leffet de serre, on ne pourrait qutre satisfait de voir se dvelopper une nergie renouvelable et propre ayant toutes les qualits cites prcdemment. Mais il est vite apparu trois grandes catgories de difficults : Difficults technico-conomiques et financires - avant 2001, prix de rachat trop bas du kWh, - irrgularit dans lhydrologie des cours deau, avec des annes dficitaires, - projet global mal conu avec parfois absence de calcul de pertes de charges, - cots dinvestissement (passe poissons) et dexploitation (limination des dchets, assurances) en augmentation, - etc. Difficults environnementales Certains amnagements hydrolectriques ont t conus avec un objectif unique de production et nont pas pris en compte les donnes environnementales locales du site. Il peut alors rsulter diffrentes nuisances environnementales : obstacle pour la faune piscicole, impact sur la pche de loisir, bruit, etc. Mais, dans la grande majorit des cas, des solutions peuvent tre envisages pour remdier ces effets ngatifs. On possde aujourdhui sur les PCH, un recul et un retour dexprience de plusieurs dcennies, qui permettent davoir des solutions performantes. Dautre part, lapprciation des impacts doit tre globale ; elle doit envisager autant les impacts positifs lchelle globale (effet de serre et pollution atmosphrique vits) que les impacts lchelle locale. Lenteurs administratives, lourdeur des procdures et des rglementations Obtenir lautorisation de construire une PCH relve aujourdhui de la gageure. Les contraintes administratives sont excessivement lourdes ; il faut en gnral quatre six ans pour obtenir une autorisation dexploitation, ce qui reprsente un trs gros investissement. De plus, trs peu de dossiers, concernant limplantation de PCH, sont accepts : blocage de certaines associations de pcheurs ou de protection de la nature, forte proportion de rivires classes ou rserves Face ce constat, peu dinvestisseurs se lancent actuellement dans des projets de PCH, car le risque de ne pas les voir aboutir reste lev. Depuis trois ou quatre ans, on peut constater que moins dune dizaine dautorisations sont dlivres chaque anne. De plus, ces autorisations concernent essentiellement des renouvellements pour des installations existantes.
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fiche 2
Les mesures de relance Quelles sont, en dfinitive, les mesures de relance qui permettraient la fois un nouvel accroissement de la production hydrolectrique dans les annes venir et de russir lintgration environnementale des ouvrages ? LADEME propose plusieurs domaines daction : - la recherche-dveloppement ; celle-ci est indispensable, car elle permet de raliser terme des quipements de plus en plus performants et respectueux de lenvironnement, - laide la dcision ; pour soutenir les matres douvrage dans la hirarchisation des travaux raliser, des subventions sont octroyes pour les diagnostics et tudes de faisabilit, - linstauration dune labellisation ou dune certification ISO 14001, - laide financire pour des PCH qui utilisent une technologie ou un mode de gestion innovant ; ces centrales servent alors de vitrine et participent la diffusion de linnovation, - une formation destine aux acteurs publics et privs, - la ncessit dun travail de communication ; il est indispensable que la petite hydrolectricit, qui est lobjet de nombreuses critiques, mette en vidence ses avantages et son utilit au moyen dune communication approprie.
A lchelle mondiale, lhydrolectricit figure au premier rang des ressources renouvelables pour produire de llectricit : prennit de la ressource, respect de lenvironnement, production dcentralise. Pour lUnion Europenne, la promotion de llectricit produite partir de sources dnergies renouvelables est une priorit. La directive de septembre 2001, qui sinscrit dans le cadre du protocole de Kyoto de 1997, fixe un objectif dlectricit produite partir de sources dnergies renouvelables de 22 % lhorizon 2010, contre 13,9 % en 1997. Dans ce cadre, la France doit faire passer sa part dlectricit produite partir de sources dnergies renouvelables de 15 21 % de 1997 2010. Pour atteindre cet objectif, la France doit permettre un nouveau dveloppement des PCH ; selon lADEME, la petite hydraulique doit produire 4 5 TWh supplmentaires et la puissance installe doit augmenter denviron 1 000 MW. Dans les mesures de relance, la recherche-dveloppement, linstauration dune labellisation ou dune certification des PCH, une meilleure communication, constituent des domaines daction privilgis.
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FICHE N 3
LE CHOIX DU SITE ; UNE APPROCHE GLOBALE ET PROGRESSIVE

Monter un projet de PCH ncessite de raliser la fois des tudes techniques, des tudes environnementales, des tudes conomiques et financires. Ces investigations doivent tre ralises en parallle, dans une dmarche cohrente. Cette fiche na pas pour objectif de dtailler le contenu des diffrentes tudes raliser (cf. fiches 9 20). Elle a plutt vocation fournir quelques repres dans la dmarche globale et insister sur la cohrence, la progressivit, la continuit des diffrentes phases du projet. En dfinitive, cette fiche prsente successivement : - la ressource hydraulique, - les autres aspects techniques, - le contexte environnemental, - lconomie du projet, - les phases du projet.
Etudes environnementales
Etudes techniques
(avec notamment la ressource hydraulique)
La cohrence de la dmarche
Progressivit des tudes avec 3 phases : - tude prliminaire - tude de faisabilit - tude dtaille
Etudes conomiques et financires

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fiche 3
La ressource hydraulique La puissance de la PCH est directement proportionnelle au dbit turbin (m3/s) et la hauteur de chute (m). La hauteur du dnivel (entre niveau deau amont et niveau deau aval) est une grandeur quasi-constante, tandis que le dbit est une donne qui peut varier fortement. La fiche 9 prsente de manire plus dtaille les aspects dhydrologie.
QUELQUES DFINITIONS RELATIVES LHYDROLOGIE...

Le dbit moyen annuel ou module : cest le quotient du volume deau coul dans lanne par le nombre de secondes (3,15 x 107). Le module moyen inter-annuel calcul sur au minimum cinq annes est plus significatif. Il est exprim en m3/s. Le dbit rserv : les textes, et notamment larticle L.232-5 du Nouveau Code de lEnvironnement, imposent de maintenir dans le lit court-circuit dun cours deau amnag, un dbit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espces. Ce dbit minimal, appel dbit rserv, ne doit pas tre infrieur au dixime du module inter-annuel. Le dbit dquipement : cest le dbit correspondant la capacit maximale des quipements de la PCH. Le dbit spcifique : cest le quotient du dbit, en un point du cours deau, rapport la surface du bassin versant relatif au point considr. Il sexprime le plus souvent en litres par seconde et par km2 (l/s/km2). Le dbit dtiage : il sagit, le plus souvent, du dbit dpass en moyenne 355 jours par an. Le dbit des hautes eaux : il sagit du dbit dpass en moyenne 10 jours par an.
La connaissance de la fluctuation des dbits, sur une longue priode, au moins cinq ou dix ans, permet de caractriser lhydrologie du cours deau. De plus, il est important de connatre la rgularit dun cours deau et ses dbits de crues. Lensemble des donnes hydrologiques permet de tracer diffrentes courbes caractristiques du cours deau (cf. fiche 9). Certaines informations peuvent tre obtenues par consultation de la banque de donnes HYDRO gre par la Direction de lEau du Ministre de lEcologie et du Dveloppement durable.
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Gnralits
fiche 3
HYDRO : BANQUE NATIONALE DE DONNES POUR LHYDROMTRIE ET LHYDROLOGIE

2400 stations de mesure en service, implantes sur les cours deau franais, Les producteurs de donnes : DIREN, services dannonces de crues, EDF, organismes de recherche (CEMAGREF, Universits), Compagnies dAmnagement, Agences de lEau... Donnes de base mises la disposition des utilisateurs (tableaux, graphes) Donnes labores, partir de procdures disponibles en ligne : dbits classs, synthse hydrologique dune station, historique des dbits de crues Accs la banque HYDRO, partir dun ordinateur de type PC sous Windows, plate-forme de communication par le rseau physique INTERNET.
Si lon ne dispose pas de mesures hydrologiques, le dbit du cours deau peut tre valu partir de donnes pluviomtriques ou partir de mesures sur site (cf. fiche 9). Pour les projets de rhabilitation dun site existant, il est souvent possible dutiliser dautres sources dinformations en complment : archives, dimension dun canal damene, dune turbine, etc. Les autres aspects techniques Si lvaluation de la ressource hydraulique est primordiale dans llaboration du projet, il faut aborder, au stade des tudes prliminaires, les autres aspects techniques : Quelles sont les possibilits de raccordement au rseau lectrique ? A quelle distance et quelle tension lectrique ? Quelles sont les possibilits daccs au site ? Y-a-t-il des modifications de pente ou de rayon de courbure prvoir pour permettre laccs de gros engins de chantier ? Quelles sont les contraintes techniques pour raliser les diffrentes composantes de la PCH : canal damene, conduite force, barrage, etc ? A titre dexemple, il est primordial de sinterroger rapidement sur : - les risques naturels sur le site pressenti : chutes de blocs, boulements, avalanches, - la disponibilit ventuelle en matriaux de construction, - les niveaux de crues qui pourraient endommager les lments de la PCH. Un projet ralis dans une zone avalancheuse peut ncessiter de raliser des ouvrages importants qui remettraient en cause lconomie mme du projet.
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fiche 3
Les aspects environnementaux et rglementaires Les aspects environnementaux sont aujourdhui une donne essentielle pour la russite dun projet. Dans un premier temps, il est indispensable de connatre les contraintes environnementales fortes, voire rdhibitoires (cf. fiches 13 17) : - la situation du cours deau au regard de la loi du 29 juin 1984 modifie, dite loi pche : rivire rserve, rivire classe, - la prsence de mesures de protection du milieu naturel fortes sur le cours deau : arrt de protection de biotope, site Natura 2000, rserve naturelle, etc, - la proximit de lhabitat avec les quipements de production (nuisances phoniques), - linsertion du projet dans un site et un paysage sensible : parc naturel rgional, site inscrit ou class, espace soumis une directive paysagre, etc.
LES BUREAUX DTUDES SPCIALISS EN ENVIRONNEMENT

Le porteur dun projet de PCH aura tout intrt sassocier des personnes comptentes en valuation environnementale de projets damnagements, douvrages ou de travaux. Il existe en France environ 600 bureaux dtudes et consultants spcialiss en valuation environnementale de projets damnagements. Ces structures peuvent mener entirement lvaluation environnementale, du dbut jusqu la fin, ou ne traiter que certaines composantes de lenvironnement, ou bien encore ne traiter que certains types damnagements. Quelques dizaines de structures travaillent sur les PCH et leurs impacts spcifiques sur les cours deau. Il est noter quil ny a pas dhabilitation obligatoire, au sens strict du terme, des bureaux dtudes pour raliser des valuations environnementales. Nanmoins, le matre douvrage aura tout intrt sassocier des personnes comptentes.
Pour raliser ce premier diagnostic environnemental, le matre douvrage ou le bureau dtudes consultera utilement certains services locaux, dpartementaux ou rgionaux : - la DIREN (Direction Rgionale de lEnvironnement), - la DDE (Direction Dpartementale de lEquipement), - la DDAF (Direction Dpartementale de lAgriculture et de la Fort), - lAgence de lEau, le Conseil Suprieur de la Pche, les mairies, etc. Les contraintes sont tout autres pour la rhabilitation dun site existant ; elles sont de manire gnrale beaucoup moins lourdes. Pour un vieux moulin
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Gnralits
fiche 3
rhabiliter, lexploitation a t thoriquement lgalise et possde un droit dusage de leau. Le propritaire est, par contre, tenu de fournir la preuve de lantriorit de louvrage. Les recherches doivent seffectuer dans les archives familiales, les actes notaris, les archives municipales ou dpartementales. Pour un titre de proprit mentionnant lexistence du moulin avant 1789 (cours deau non domanial, cf. fiche 8), louvrage est alors fond en titre.
QUELQUES SOURCES DINFORMATIONS POUR LA RECHERCHE DE SITES EXISTANTS...

Cartes IGN au 1/25 000 Sur ces cartes sont indiqus certains moulins, anciennes minoteries, usines avec reprsentation des barrages ou chausses. Cadastre Disponible dans les mairies, celui-ci permet de situer de faon plus prcise la position des moulins. Cartes de Cassini Cassini fut charg par Louis XV de dresser la carte dtaille du royaume. Celle-ci fut tablie lchelle dune ligne pour 100 toises, cest--dire au 1/86 400. Les sites hydrauliques y sont symboliss par une petite roue. Archives dpartementales Les sries darchives dpartementales correspondent des renseignements dposs par les administrations des Ponts et Chausses, Impts, etc. On y trouve de nombreuses notes et photocopies de lettres, procs, baux et les plans de roues et de situation des moulins. Les sries M, P et S constituent des sources de donnes privilgies.
Extrait de carte Cassini
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fiche 3
Au del des aspects environnementaux, il est bien sr indispensable davoir une matrise foncire pour les terrains ncessaires aux diffrentes parties de la PCH. Il peut sagir soit dun droit de passage, pour une conduite force par exemple, soit dune location ou dun achat, pour le btiment abritant les quipements de production par exemple. Lconomie du projet Selon la configuration du site tudi et compte-tenu de la possible existence dquipements anciens susceptibles dtre rhabilits, limportance des travaux est extrmement variable et ne peut faire lobjet que dune approche au cas par cas ; la prise en compte dune valeur moyenne na gure de signification. Les cots dinvestissements et dexploitation dune PCH sont dvelopps dans les fiches 18 et 19. Ne sont prsents ici que quelques logiciels utiles dans le cadre dune analyse prliminaire.
QUELQUES LOGICIELS UTILES POUR UNE ANALYSE PRLIMINAIRE DES POTENTIALITS HYDROLECTRIQUES DUN SITE...
PACHA Dvelopp par ISL, PACHA peut tre utilis dans les dlgations de lADEME. Il est destin lanalyse prliminaire des potentialits hydrolectriques dun site de moyenne et basse chutes sur lequel le barrage est existant. Il utilise un nombre restreint de paramtres et est adapt au contexte franais. Pour un site donn, PACHA permet lestimation du productible, lestimation de la rentabilit du projet, larchivage et limpression des principales caractristiques du projet. PEACH PEACH est aussi un logiciel dvelopp par ISL, en collaboration avec lADEME et lESHA (Association Europenne pour la Petite Hydraulique), pour lanalyse prliminaire des PCH. Les dveloppements rcents, lchelle europenne, ont abouti la version 2.0. PEACH permet : - la saisie des donnes naturelles correspondant un site, - la cration dun projet et de variantes de projet, compatibles avec les conditions naturelles, - le dimensionnement de chacune des composantes de lamnagement : seuil, conduite force, turbine, etc, - lanalyse technico-conomique de lamnagement : calcul du productible, cot, taux de rentabilit interne, etc. PEACH est davantage un outil dingnierie que PACHA. PROPHETE Dvelopp en coordination avec lADEME et le BRGM, PROPHETE fournit une estimation de la rentabilit dune PCH. Il intgre les relevs effectus sur 2000 stations de jaugeage, des donnes pluviomtriques, des donnes sur les recettes rsultant de la vente EDF Par contre, PROPHETE nest pas un outil rcent.
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Gnralits
fiche 3
Les phases dun projet On peut distinguer schmatiquement 3 phases principales dans llaboration dun projet : Les tudes prliminaires (ou pr-diagnostic), les tudes de faisabilit et la demande dautorisation (ou avant-projet sommaire), et les tudes de finalisation du projet (ou avant-projet dtaill). Chaque phase dtude doit aborder les aspects techniques, les aspects environnementaux, les aspects conomiques et financiers. Faire limpasse des tudes environnementales, au stade du pr-diagnostic, reprsente une erreur qui peut tre lourde de consquences. Chaque phase dtude doit permettre de dcider de la poursuite ou non du projet. Un producteur ne peut se lancer dans des tudes lourdes, ncessitant de forts investissements, pour un projet qui a toutes les chances dtre rejet. La progressivit et la globalit dans la dmarche sont donc primordiales.
Etudes prliminaires
- identification du site dimplantation
- identification des contraintes environnementales majeures - valuation des ressources hydrauliques - diagnostic global sur lintrt conomique du projet
po du ursu pro ite jet
Etudes de faisabilit
- dfinition technique des composantes de linstallation
abandon du projet
- ralisation de ltude dimpact - mise au point dun protocole dachat avec EDF - constitution du dossier de demande dautorisation
po du ursu pro ite jet
Finalisation du projet
- mise au point des quipements dfinitifs
abandon du projet
- budget final dinvestissement - planning des travaux - modalits de financement - montage juridique - laboration des dossiers dappel doffres
Le montage dun projet ncessite des tudes cohrentes, progressives et continues. Le porteur de projet doit accorder la mme importance aux tudes techniques, environnementales, et technico-conomiques. Pour lanalyse de la ressource hydraulique, le concepteur du projet pourra utilement consulter la base de donnes HYDRO, sappuyer sur les diffrents services producteurs ou gestionnaires de donnes. Les mesures hydrologiques sont significatives si elles ont t ralises rcemment sur plus de dix ans. Ds la phase tudes prliminaires, le concepteur du projet doit prendre en compte les possibilits de raccordement au rseau, daccs, de risques naturels majeurs. Les premires tudes denvironnement consistent rpertorier les contraintes majeures, voire rdhibitoires. La rhabilitation dun site existant est le plus souvent mieux accepte que la recherche dun nouveau site. Plusieurs logiciels ont t dvelopps pour permettre une premire estimation sommaire des potentialits dun site : PACHA, PEACH, PROPHETE. Les logiciels ont t dvelopps en partenariat avec lADEME. On peut distinguer 3 phases principales dans llaboration dun projet : les tudes prliminaires, les tudes de faisabilit, les tudes de finalisation du projet.
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FICHE N 4
LES PARTENAIRES DUN PROJET

Pour monter son projet, le matre douvrage va sappuyer sur diffrentes catgories de personnes ou dorganismes impliqus professionnellement dans la filire PCH. Cette fiche a pour objectif de les prsenter. Le porteur de projet aura galement tout intrt prendre contact, en amont du projet, avec les services administratifs impliqus et notamment la police des eaux. Ces services sont prsents dans la fiche 5. En dfinitive cette fiche prsente successivement : - lADEME, ses dlgations rgionales, - les syndicats de producteurs autonomes, - lingnierie et les constructeurs douvrages, - divers organismes de financement, associations, assurances... LADEME (Agence De lEnvironnement et la Matrise de lEnergie) Cet tablissement de lEtat, caractre industriel et commercial, exerce des actions danimation, de recherche, de prestation de services, dinformation dans les domaines suivants :
- prvention et lutte contre la pollution de lair, - limitation de la production de dchets, - ralisation dconomies dnergie, - dveloppement des nergies renouvelables, - dveloppement du management environnemental, - rhabilitation de sites pollus, - lutte contre le bruit.
LADEME est donc troitement associe la mise en uvre des politiques de lEtat dans les domaines de lenvironnement et de lnergie et contribue au respect des engagements internationaux pris par la France. Pour les projets de PCH, nergies renouvelables par excellence, lADEME peut apporter un appui trois niveaux : Au niveau du pr-diagnostic : identification des problmes, analyse des solutions envisageables, appui financier hauteur de 70 % du montant du prdiagnostic, Au niveau des tudes de faisabilit : analyse plus approfondie avec un appui financier qui peut atteindre 50 % du montant des tudes, Au niveau des investissements : appui financier qui peut monter 20 % des investissements en faveur de lenvironnement.
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Gnralits
fiche 4
LADEME dispose de 22 dlgations rgionales en France mtropolitaine et de 5 dlgations dans les dpartements et territoires doutre-mer. Vous trouverez leurs coordonnes compltes la fin de ce guide.
Les champs dintervention de lADEME

Prserver la qualit de lair en dveloppant la surveillance et la prvention des missions polluantes Rduire la quantit de dchets mnagers et industriels en favorisant le recyclage et la valorisation, la rduction la source, la prennit des filires de traitement et de valorisation Matriser la consommation nergtique en dveloppant les techniques sobres en nergie dans lindustrie, lagriculture, le rsidentiel et le tertiaire, les transports... Dvelopper le management environnemental dans les entreprises et les collectivits et promouvoir les coproduits
Rhabiliter les sites pollus
Favoriser lutilisation dnergies renouvelables (solaire, olien, gothermie, hydraulique, biomasse...)
Lutter contre le bruit grce lisolation des btiments proximit des aroports
Les syndicats de producteurs autonomes Les trois principaux syndicats regroupant les producteurs autonomes en France sont : - GPAE (Groupement des Producteurs Autonomes dEnergie hydro-lectrique), - EAF (Electricit Autonome Franaise), - ECOWATT. A lchelle europenne, il existe galement un syndicat, lESHA (Association Europenne pour la Petite Hydraulique) base Bruxelles. Ces syndicats ont pour vocation de rassembler les producteurs dnergie hydrolectrique, de promouvoir la profession du niveau local au niveau europen, de collecter des informations et de les mettre disposition des adhrents. Les syndicats peuvent en consquence apporter un appui : - des questions techniques : volution des matriels et technologies, - des questions rglementaires et juridiques : contrats dachat, loi sur leau, etc, - des questions conomiques : nouvelle tarification, conditions dachat, - des questions scientifiques : environnement, hydrobiologie, - des questions relatives lvolution des marchs de lnergie : perspectives franaises et europennes. Ces syndicats ont des liens avec les producteurs dautres nergies renouvelables. Au niveau national, GPAE et EAF ont un site internet (cf. p.146).
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fiche 4
Ingnierie et construction douvrages Les emplois dans lingnierie et la construction douvrages peuvent se rpartir dans les catgories suivantes : - les concepteurs (Bureaux dtudes techniques), - les constructeurs, - les ensembliers, - les matres duvre. Dans lexploitation des ouvrages, on trouve les exploitants-gestionnaires, les gardiens, ainsi que les spcialistes en maintenance et rnovation.
LE POIDS DE LA PROFESSION
De 2500 3000 emplois (en quivalent temps plein) Un chiffre daffaires de lordre de 400 millions deuros (donnes GPAE) De 1000 1500 emplois dans la maintenance et le gardiennage Des cadres, techniciens, ingnieurs reprsentant 30 % de leffectif total
On peut souligner que, dans les annes de dveloppement de la petite hydraulique, la France avait un savoir-faire reconnu et valoris dans le monde entier. Au moment de leffondrement du march national, les entreprises franaises ont t contraintes de dvelopper leur activit lexport. Les entreprises nont pas toujours russi franchir ce cap de lexportation. Certaines ont connu des difficults et ont fait faillite, dautres ont t rachetes par des groupes trangers. Les entreprises qui se maintiennent aujourdhui et qui travaillent lexport, ont dvelopp une politique de partenariat avec des entreprises trangres. Lactivit lexport reprsente en moyenne 80 % du chiffre daffaires. La place de loffre franaise est estime de 10 15 % du march mondial, hors Chine et Inde o le march est trs important, mais pratiquement ferm aux constructeurs occidentaux. Nanmoins, ces entreprises ne peuvent offrir la mme vitrine technologique que par le pass ; cest--dire la capacit du rseau dexpertise franais proposer des solutions technologiques adaptes, innovantes, volutives. En fonction de ses besoins et de sa propre capacit dexpertise, le matre douvrage dun projet se rapprochera dun concepteur, dun constructeur, dun matre duvre, ou dun ensemblier concepteur-constructeur. Soulignons quil existe aussi des syndicats, des ingnieurs-conseil, des constructeurs de petites turbines hydrauliques.
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Gnralits
fiche 4
Divers Les autres partenaires, sans prtention dexhaustivit, sont : - les organismes de prt, - les compagnies dassurances, - les collectivits locales impliques, - les Syndicats dlectrification rurale, - le Syndicat des Constructeurs de Petites Turbines Hydrauliques (SCPTH), - les Centres de Recherche-Dveloppement (CEMAGREF par exemple), - les producteurs situs proximit du site envisag, - certaines associations (CLER par exemple), - la SHF (Socit Hydraulique de France)
LE COMIT DE LIAISON ENERGIES RENOUVELABLES (CLER)

Le Comit de Liaison Energies Renouvelables (CLER) est une association loi 1901 cre en 1984, regroupant plus de 150 professionnels rpartis sur tout le territoire national : Industriels, constructeurs, installateurs, distributeurs, Bureaux dtudes, architectes, Fdrations et syndicats professionnels, Centres de recherche et de formation, universits, Collectivits locales, Associations, Agences de lnergie. Le CLER mne des actions locales, rgionales, nationales et internationales : Animer un rseau dacteurs de terrain, Informer (centre de ressources documentaires, site Web), Communiquer (documents thmatiques, revue bimestrielle), Favoriser la rflexion (sminaires, journes dtudes, visites), Accompagner les projets de dveloppement des nergies renouvelables, Soutenir les crations demplois dans ce domaine, Reprsenter les professionnels de la filire auprs des institutions nationales et europennes. CE QUIL FAUT RETENIR...
LADEME est un partenaire privilgi pour un porteur de projet de PCH. Cet tablissement public impliqu dans la promotion des nergies renouvelables, peut apporter un appui technique et financier aux diffrents stades du projet, du pr-diagnostic la phase de ralisation. Les syndicats de producteurs autonomes ou les organismes dingnierie et de construction douvrages peuvent apporter leurs comptences pour les multiples aspects dun projet : questions techniques, rglementaires, juridiques, etc. Il sera toujours utile pour un porteur de projet de diversifier ses partenaires pour btir le meilleur compromis entre des contraintes techniques, environnementales, conomiques, et sociales.
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FICHE N 5
LE DROIT DUTILISATION DE LENERGIE HYDRAULIQUE

Les premires centrales hydrolectriques ont t cres au dbut du XX sicle. Pour permettre une utilisation rationnelle de lnergie potentielle des cours deau, lEtat a mis en place une rglementation ds cette poque. Le contexte rglementaire a, par la suite, pris en compte progressivement la dimension environnementale du cours deau. Le droit relatif lenvironnement est prsent dans la fiche 6 (loi sur la Protection sur la nature de 1976, loi Pche de 1984, loi sur lEau de 1992) En dfinitive, cette fiche prsente principalement la rglementation lie lnergie du cours deau, et la procdure dinstruction pour lautorisation dune PCH. Elle comprend : Les principes de la loi de 1919, Les principales modifications ultrieures, les lois sur llectricit, Les pices du dossier de demande dautorisation, La procdure dinstruction, les services instructeurs, Le cahier des charges type dune entreprise hydraulique. Les composantes juridiques dun cours deau
Composante Energie
Etat
Cours deau non domanial
Composante Foncier
(de part et dautre du cours deau)
Riverain
Composante Eau Composante Faune piscicole
Patrimoine commun
Cours deau domanial
Ensemble des composantes
Etat
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fiche 5
Evolution du contexte lgislatif et rglementaire

Approche nergtique loi de 1919 sur lnergie hydraulique Approche environnementale loi de 1976 sur la protection de la nature loi de 1984 sur la pche etc Approche globale loi de 1992 sur leau (avec les SDAGE et les SAGE) directive europenne de 2000, directive cadre sur leau etc
Les principes de la loi de 1919 modifie Larticle 1 de la loi du 16 octobre 1919 stipule que nul ne peut disposer de lnergie des mares, des lacs et des cours deau, quel que soit leur classement, sans une concession ou une autorisation de lEtat . Cette loi dfinit deux rgimes dexploitation des centrales hydrolectriques : - le rgime de lautorisation, accord par arrt prfectoral, pour les puissances infrieures 500 kW* (ce seuil a t port 4500 kW par la loi de 1980 relative aux conomies dnergie), - le rgime de la concession, accord galement par arrt prfectoral depuis 1999, pour les puissances suprieures 500 kW (4500 kW actuellement).
La loi de 1919 ne fait pas de diffrence entre les cours deau domaniaux et non domaniaux ; lnergie hydraulique est une richesse nationale et lEtat est dot de pouvoirs tendus pour son exploitation. Le rgime de la concession Ce rgime concerne peu les producteurs autonomes, la puissance de leur PCH tant en gnral infrieure 4500 KW. La dure maximale de la concession est fixe 75 ans ; elle est renouvelable par tranches de 30 ans. Le concessionnaire acquiert les terrains ncessaires au nom de lEtat et dispose de certaines prrogatives de la puissance publique : possibilit dexproprier, dimposer des servitudes de canalisation, etc. Mais il se voit imposer un certain nombre de contreparties : retour des biens lEtat en fin de concession, mise disposition de rserves en eau et en nergie, redevance financire verse lEtat, compensation du prjudice piscicole, etc.
*Les installations dune puissance infrieure 150 kW, antrieures 1919, sont classes part.
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fiche 5
Le rgime de lautorisation Cest le rgime le plus frquent. Il est galement prvu dans la loi de 1919 pour une dure maximale de 75 ans avec possibilit de renouvellement. Ce dlai est plutt ramen 30 ans actuellement, ce qui permet dans le cadre du renouvellement de lautorisation, dobliger le ptitionnaire se mettre en conformit avec la nouvelle rglementation. Lautorisation ne donne aucun droit particulier dexpropriation ou de servitude. Elle est rvocable. Elle peut tre retire, notamment sur les cours deau domaniaux, si lintrt gnral le justifie. Elle est personnelle et tout changement de propritaire doit tre notifi au Prfet. A lexpiration du dlai dautorisation, le producteur doit rtablir la libre circulation des eaux ou cder son installation lEtat avec versement dune indemnit par ce dernier. La concession ou lautorisation dune PCH donne lieu une instruction administrative et une enqute publique.
LE DROIT ANTRIEUR LA LOI DE 1919

Lnergie hydraulique, lie la pente des cours deau, est utilise depuis la construction des moulins eau. Plus de 75 000 moulins taient recenss en France au dbut du XIX sicle et encore prs de 50 000 au dbut du XX sicle. A partir de 1850, lutilisation de lnergie hydraulique a t rvolutionne par plusieurs inventions : turbines hydrauliques, conduites forces, transformateurs, lignes lectriques assurant le transport de lnergie et son utilisation distance. Certaines valles de montagne ont alors connu un essor industriel grce lhydrolectricit, appele houille blanche . Son dveloppement se heurtait nanmoins des obstacles juridiques importants, en raison du nombre de propritaires concerns. En effet, le droit dusage de leau et de son nergie appartenait alors tous les riverains ; en consquence, lindustriel, soucieux dquiper une chute, devait recueillir laccord de lensemble des propritaires riverains du cours deau, entre la prise et la restitution des eaux. A dfaut, il risquait de voir engager un recours judiciaire par ces derniers. Un certain nombre de spculateurs, allaient mme jusqu acheter une partie ou la totalit des terrains riverains dun cours deau, afin de revendre ensuite au prix fort les droits de riverainet, indispensables lquipement de la chute. La loi de 1919 a t mise en place dans lobjectif dutiliser au mieux la richesse nationale que reprsente lnergie hydraulique.
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fiche 5
Les principales modifications ultrieures, les lois sur la production lectrique Loi de 1946 sur la nationalisation de llectricit et loi de 1949 (dite loi Armengaud) Cette loi consacre la nationalisation de llectricit qui est dintrt stratgique pour la France. EDF acquiert le monopole de la distribution lectrique et de la production, sous rserve des drogations suivantes : les centrales appartenant la SNCF, aux Houillres Nationales, la Compagnie Nationale du Rhne, les entreprises de production dlectricit dont la production annuelle moyenne en 1942 et 1943 a t infrieure 12 millions de kWh, les installations de production dlectricit construites par les entreprises pour les besoins de leur exploitation, condition quelles fonctionnent comme accessoire de la production principale par rcupration dnergie rsiduaire, les installations des collectivits locales rcuprant lnergie des dchets urbains et les installation de cognration, les amnagements de production dnergie des entreprises ou particuliers lorsque la puissance installe des appareils de production nexcde pas 8 000 kW. Dcrets du 20 mai 1955 et du 28 novembre 1956 Le premier impose EDF lobligation dacheter lnergie fournie par les producteurs autonomes. Le second prcise les conditions de vente et dachat du courant lectrique et les tarifs correspondants. Ces tarifs sont actualiss priodiquement. Loi de 1980 relative aux conomies dnergie et lutilisation de la chaleur Cette loi relve notamment le seuil de lautorisation prfectorale de 500 kW 4500 kW afin de favoriser le dveloppement de la petite hydraulique. Loi de 1985 relative au dveloppement et la protection de la montagne Elle encourage notamment les collectivits en zone de montagne valoriser leurs ressources nergtiques et notamment lnergie hydraulique. Elle a notamment instaur la possibilit dexproprier les terrains ou les grever de servitudes pour les collectivits locales, lorsquelles amnagent et exploitent directement une usine hydraulique soumise autorisation. Loi de 2000 relative la modernisation et au dveloppement du service public de llectricit Cette loi prcise que des objectifs de production par source dnergie primaire, par technique de production et par zone gographique seront fixs. Cette programmation est tablie de manire laisser une place croissante aux productions dcentralises et aux technologies nouvelles. Dautre part, le seuil dobligation dachat des nergies renouvelables passe de 8 MW 12 MW.
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fiche 5
Les pices du dossier de demande dautorisation Cest le dcret n 95-1204 du 6 novembre 1995 qui fixe les pices et informations que doit comprendre le dossier de demande dautorisation dune PCH*, en application notamment des lois de 1919 (relative lutilisation de lnergie hydraulique), de 1976 (relative la protection de la nature, cf. fiche 6), de 1983 (relative la dmocratisation des enqutes publiques, cf. fiche 7), de 1992 (loi sur lEau, cf. fiche 6).
LES PICES DU DOSSIER DE DEMANDE DAUTORISATION

1 Le nom et ladresse du demandeur, 2 Lemplacement sur lequel les ouvrages doivent tre raliss, 3 Les caractristiques principales des ouvrages et les justifications les concernant : dbit maximal driv, hauteur de chute maximale, puissance maximale brute hydraulique, volume stockable, dbit maintenu dans la rivire. 4 Etude dimpact lorsque la puissance maximale brute gale ou dpasse 500 kW ; notice dimpact lorsque cette puissance est infrieure 500 kW. 5 Plan des terrains qui seront submergs la cote de retenue normale, 6 Elments graphiques, plans ou cartes utiles la comprhension du dossier, 7 Profil en long de la section du cours deau et de la drivation, 8 Indication des premiers ouvrages placs en amont et en aval, 9 Dure de lautorisation demande et dure probable des travaux, 10 Evaluation sommaire des dpenses dtablissement, 11 Note prcisant les capacits techniques et financires du ptitionnaire, ainsi que sa nationalit, 12 Documents justifiant de la libre disposition des terrains par le ptitionnaire, 13 Sil y a dfrichement, document faisant apparatre la situation et ltendue, 14 Pour les usines dune puissance suprieure 500 kW, accords entre le ptitionnaire et les collectivits, soit au point de vue financier, soit celui des fournitures en eau et en force, 15 Pour les usines dune puissance suprieure 500 kW, les propositions de rpartition entre les communes de la valeur locative de la force motrice de la chute et de ses amnagements 16 Un projet de rglement deau, tabli conformment au rglement deau type approuv par dcret, 17 Lindication des moyens de surveillance prvus et, si lopration prsente un danger, des moyens dintervention en cas dincident ou daccident.
*pour une demande de concession de PCH, voir fiche 6
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fiche 5
Pour les collectivits locales qui sollicitent une dclaration dutilit publique, le dossier doit aussi contenir lavis du service des domaines ainsi que les indemnits pour droits lusage de leau non exercs. Les services instructeurs, la procdure dinstruction Le Prfet qui rceptionne le dossier de demande dautorisation transmet celui-ci au service charg de la Police de lEau.
LA POLICE DE LEAU
Le Service de Police de lEau tait de la responsabilit de la Direction Dpartementale de lAgriculture et de la Fort (DDAF) pour les rivires non domaniales ou de la Direction Dpartementale de lEquipement (DDE) pour les rivires domaniales ou des services de navigation (VNF) pour les cours deau et voies navigables. Aujourdhui, les Missions Interservices de lEau (MISE) regroupent fonctionnellement ces diffrents services. La MISE devient donc le guichet unique pour le porteur de projet de PCH. La Police de lEau est notamment charge dinstruire les dossiers de demande dautorisation, de contrler sur le terrain les prescriptions formules, de lutter contre la pollution des cours deau, de participer llaboration de documents de planification comme les SAGE ou les SDAGE (cf. fiche 6).
Les 4 organismes, bien souvent les plus fortement impliqus dans la phase instruction du projet, sont (en plus de la MISE) : - la Direction Rgionale de lEnvironnement (DIREN), - la Direction Rgionale de lIndustrie, la Recherche et lEnvironnement (DRIRE), - la Fdration Dpartementale de Pche, - le Conseil Suprieur de la Pche. Linstruction du dossier prvoit galement de consulter le Conseil Gnral, le Conseil Dpartemental dHygine, et la Commission des Sites lorsque louvrage concerne notamment un site inscrit ou class au titre de la loi de 1930. Si le projet sinscrit dans un parc naturel rgional (PNR), celui-ci doit tre consult. La procdure administrative dinstruction du dossier comprend trois phases principales : - ltude du dossier par le service de la Police des Eaux en coordination avec la DIREN, la DRIRE, le service charg de la Pche, - lenqute publique avec en parallle la consultation gnrale des services, du Conseil Gnral, du Conseil Dpartemental dHygine et ventuellement de la Commission des Sites ou du PNR ; cette phase aboutissant llaboration du rglement deau, - le procs verbal de rcolement aprs lexcution des travaux.
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fiche 5
Organigramme simplifi de la procdure administrative dinstruction dune demande dautorisation
Rception de la demande par le Prfet Accus de rception au ptitionnaire Transmission au service charg de la Police des Eaux (SPE)
Mise au point du dossier par le ptitionnaire
Demande de complments dinformation au ptitionnaire
Etude du dossier par le SPE et communication la DRIRE, DIREN, service charg de la Pche Demande en concurrence sur le site du projet Rception des avis par la SPE et remise du rapport au Prfet
Le SPE constate lexpiration du dlai de 6 mois sans rponse
Classement sans suite Arrt de rejet motiv Dcision du Prfet et arrt prescrivant lenqute
Consultation du Conseil Dpartemental dHygine, de la Commission des sites
Consultation du Conseil Gnral
Enqute publique 1 mois Puissance >500 kW 15 jours Puissance <500 kW
Consultation gnrale des services
Avis des Maires au Prfet (puissance <500 kW) ou nomination dun Comissaire enquteur (puissance >500 kW)
Rception des avis par le Prfet
Rception des avis par le SPE
Elaboration du rglement deau et proposition du SPE
Arrt de rejet motiv
Dcision du Prfet et arrt dautorisation
Excution des travaux
Procs verbal de rcolement
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fiche 5
Le modle de rglement deau dune entreprise autorise utiliser lnergie hydraulique Cest le dcret n95-1205 du 6 novembre 1995 qui dfinit ce rglement aujourdhui. Celui-ci, prsent en annexe du dcret, comprend 32 articles.
LE RGLEMENT DEAU PRSENT DANS LE DCRET DU 6 NOVEMBRE 1995

Article 1 : autorisation de disposer de lnergie Article 2 : section amnage Article 3 : acquisition des droits particuliers lusage de leau exercs Article 4 : viction des droit particuliers lusage de leau non exercs Article 5 : caractristiques de la prise deau Article 6 : caractristiques du barrage Article 7 : vacuateur de crues, dversoir et vannes, dispositifs de prise et de mesure de dbit maintenir Article 8 : canaux de dcharge et de fuite Article 9 : mesures de sauvegarde Article 10 : repre Article 11 : obligations de mesures la charge du permissionnaire Article 12 : manuvre des vannes de dcharge et autres ouvrages Article 13 : chasses de dgravage Article 14 : vidange Article 15 : manuvres relatives la navigation Article 16 : entretien de la retenue et du lit du cours deau Article 17 : observation des rglements Article 18 : entretien des installations Article 19 : dispositions applicables en cas dincident ou daccident, mesures de scurit civile Article 20 : rserve des droits des tiers Article 21 : occupation du domaine public Article 22 : communication des plans Article 23 : excution des travaux, rcolement, contrles Article 24 : mise en service de linstallation Article 25 : rserves en force Article 26 : clauses de prcarit Article 27 : modifications des conditions dexploitation en cas datteinte la ressource en eau Article 28 : cession de lautorisation, changement dans la destination de lusine Article 29 : redevance domaniale Article 30 : mise en chmage, retrait de lautorisation, cessation de lexploitation Article 31 : renouvellement de lexploitation Article 32 : publication et excution
Le contexte rglementaire li lutilisation de lnergie hydraulique a progressivement volu au cours du XX sicle, dune approche sectorielle nergtique vers une approche environnementale, puis une approche globale du cours deau. La loi de 1919 a instaur deux rgimes dexploitation des PCH, le rgime de lautorisation et le rgime de la concession. Elle ne concerne pas les installations hydrauliques fondes en titre. La rglementation relative la petite hydrolectricit est directement dpendante des lois de 1946 et 1949 sur la nationalisation de llectricit, et de 2000 sur la modernisation du service public de llectricit. Deux dcrets du 6 novembre 1995 dfinissent le contenu du dossier de demande dautorisation dune PCH, et le modle de rglement deau. Ces dcrets prennent en compte les lois modifies de 1919, de 1976 (sur la protection de la nature), de 1983 (sur la dmocratisation des enqutes publiques), de 1992 (sur leau).
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FICHE N 6
LE DROIT DE LENVIRONNEMENT
A compter des annes 1970, la composante Environnement est devenue une donne majeure dans la conception dune PCH. Le contexte lgislatif et rglementaire national a pris en compte lenvironnement avec notamment les lois sur la protection de la nature (1976), sur la pche (1984), sur leau (1992). A cette rglementation nationale, sajoute la rglementation europenne, avec notamment la mise en place progressive ces dernires annes du rseau Natura 2000 et la parution de la directive cadre sur leau de novembre 2000. Cette fiche a pour objectif de prsenter les caractristiques principales de la lgislation environnementale applique aux PCH. Elle prsente successivement : la loi sur la protection de la nature qui a instaur ltude dimpact, la loi pche et la libre circulation du poisson, la loi sur leau, deux directives europennes : la directive habitats et la directive cadre sur leau. La loi sur la protection de la nature de 1976 ; ltude dimpact La loi n 76-629 du 10 juillet 1976, relative la protection de la nature, prsente dans son article 2 un grand principe du droit de lenvironnement : lobligation de prendre en compte ce dernier loccasion de toute action ou dcision publique ou prive risquant de gnrer des impacts sur celui-ci. Ce mme article prvoit la ralisation dune tude dimpact pralable lengagement damnagements et douvrages pouvant porter atteinte lenvironnement. Le champ dapplication et le contenu des tudes dimpact ont t prciss et complts depuis le premier dcret dapplication de 1977 : - assujtissement des PCH suprieures 500 kW ltude dimpact, par le dcret de 1993, - mise en conformit avec la directive europenne de 1985 concernant lvaluation des incidences de certains projets publics et privs sur lenvironnement, - ajout de nouveaux chapitres au dossier dtude dimpact, - prise en compte des effets sur la sant
ARTICLE L.122-1 DU CODE DE LENVIRONNEMENT

Les tudes pralables la ralisation damnagements ou douvrages qui, par limportance de leurs dimensions ou leurs incidences sur le milieu naturel, peuvent porter atteinte ce dernier, doivent comporter une tude dimpact permettant den apprcier les consquences .
La fiche 13 dcrit de manire plus complte ltude dimpact applique la petite hydraulique.
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fiche 6
LES TROIS OBJECTIFS PRINCIPAUX DE LTUDE DIMPACT

Ltude dimpact est une analyse scientifique et technique permettant denvisager les consquences futures dun projet damnagement sur lenvironnement. Ltude dimpact doit tre complte, prcise et srieuse. Les thmes de lenvironnement prendre en compte sont la faune et la flore, les sites et les paysages, le sol, leau, lair, le climat, les milieux naturels et les quilibres biologiques, la protection des biens et du patrimoine culturel, la commodit du voisinage (bruit, vibrations, odeurs, missions lumineuses), lhygine, la scurit, la salubrit publique et la sant . Elle est la fois : - un instrument de protection de lenvironnement, - un instrument dinformation pour les services de lEtat et pour le public, - un instrument daide la dcision pour le matre douvrage du projet. Outil de protection Lobjectif premier de ltude dimpact est la protection de lenvironnement. Protger lenvironnement ne se limite pas seulement conserver les espaces et les espces et classer les territoires pour les soustraire aux activits humaines. Protger lenvironnement cest galement intgrer lenvironnement dans les actions de planification et damnagement. Cest donc concevoir des projets respectueux de lhomme, des paysages et des milieux naturels. Cest concevoir des projets soucieux dconomiser lespace et les ressources naturelles. Et cest concevoir des projets limitant la pollution de leau, de lair ou des sols. Outil dinformation Ltude dimpact est un outil dinformation pour les services de lEtat, donneurs de lautorisation administrative de fonctionnement. Dans ce cadrel, elle est une des pices officielles de la procdure de dcision administrative et, de ce fait, elle est soumise au contrle du juge administratif. Ltude dimpact est galement un outil dinformation du public, notamment travers lenqute publique. Ltude dimpact constitue alors la pice matresse du dossier de demande dautorisation. Outil daide la dcision Ltude dimpact, en tant quanalyse scientifique et technique des contraintes environnementales, constitue une des tudes pralables que le matre douvrage doit conduire. Les autres tudes que ce dernier doit mener concernent lanalyse de la ressource hydraulique, la faisabilit des raccordements routier et lectrique, les tudes de gnie civil Ltude dimpact constitue une synthse des diverses expertises environnementales conduites sur le site : expertises hydrobiologiques, choix du dbit rserv, analyse paysagre, Conduite en parallle des autres tudes, techniques et conomiques, elle permet daffiner le projet.
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fiche 6
La loi Pche du 29 juin 1984 La lgislation sur la pche est ancienne (loi de 1829), fonde sur lide dune gestion collective par des associations qui virent le jour ds la fin du XIX sicle. La protection du patrimoine piscicole est proclame dintrt gnral par la loi du 29 juin 1984 (article 2) ainsi que la prservation du milieu aquatique. Cette loi a apport des modifications pour linsertion environnementale des centrales hydrolectriques, dont les principales sont les suivantes : Le dbit maintenu dans la rivire laval du barrage doit tre suffisant pour garantir en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espces piscicoles. Il ne peut tre infrieur 10 % du dbit moyen annuel du cours deau, ou module, pour les ouvrages nouveaux ou lors du renouvellement des concessions ou autorisations. Les ouvrages rgulirement existant au 30 juin 1984 doivent se rapprocher progressivement de cette valeur avec une premire chance fixe au 30 juin 1987 pour atteindre le quarantime du module. Sur certains cours classs, tout ouvrage doit comporter des dispositifs assurant la circulation des poissons migrateurs (passes poissons, glissires de dvalaison). Lexploitant de louvrage est tenu dassurer le fonctionnement et lentretien de ces dispositifs. Le prfet peut exiger quElectricit De France nachte plus dlectricit produite par une microcentrale irrgulirement installe ou ne respectant pas les prescriptions imposes.
TRADUCTION DE CES PRINCIPES DANS LE CODE RURAL

Rivire rserve Dbit maintenu dans la rivire Rivire classe > article 428-2 > article L.232-5 (L.432-5 du Nouveau Code lEnvironnement) > article L 232-6 (L.432-6 du Nouveau Code lEnvironnement)
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fiche 6
La loi sur lEau du 3 janvier 1992 Sinscrivant dans le cadre dun renforcement de la politique de lenvironnement, tant au niveau communautaire que national, la loi sur leau de 1992 a considrablement rnov le droit de leau qui rsultait jusqualors pour lessentiel de la loi du 16 dcembre 1964. Cette loi apporte quatre innovations majeures : - au del de sa valeur conomique, la valeur fondamentale de leau est reconnue. A la conciliation des usages sajoute lobjectif dune conservation patrimoniale, meilleure garantie dune juste rpartition de la ressource. Le caractre dintrt gnral du respect du milieu aquatique est confirm ; - la ressource en eau est considre comme une entit unique. Lusage de leau est soumis des rgles semblables quel que soit son gte, de mme leau et le milieu aquatique doivent faire lobjet dune approche globale. Le contrle des prlvements deau est renforc, et le principe de la mesure affirm ; - la gestion de leau est planifie au niveau de chaque bassin hydrographique par un document dorientation opposable lEtat, ses tablissements publics et les collectivits territoriales (SDAGE et SAGE) ; - les devoirs et les pouvoirs des collectivits territoriales sont accrus, notamment en matire dassainissement des eaux uses et des eaux pluviales, et en matire dentretien ou damnagement des milieux aquatiques ; De nouvelles entits juridiques, les commissions locales de leau sont amenes voir le jour.
Artois Picardie Seine - Normandie Loire - Bretagne Rhin Meuse
Pour les six bassins hydrographiques, les six SDAGE (Schma Directeur dAmnagement et de Gestion des Eaux) ont t mis en place dbut 1997.
Adour Garonne
Rhne Mditerrane Corse
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fiche 6
En consquence, la loi sur leau a modifi certains aspects de la loi de 1919 relative lnergie hydrolectrique, tant pour le rgime dexploitation de la concession que celui de lautorisation.
LES TEXTES RGLEMENTAIRES DE RFRENCE

Rgime de la concession Rgime de lautorisation
Principes dapplication de la loi Dcret n 88-486 du 27 avril 1988 Dcret n 81-375 du 15 avril 1981
Dcret n 94-894 du 13 octobre 1994 Dcret n 95-1204 du 6 novembre 1995 Dcret n 99-225 du 22 mars 1999 Rglement deau, cahier des charges-type Dcret du 5 septembre 1920 Dcret n 81-376 du 15 avril 1981
Dcret n 99-872 du 11 octobre 1999 Dcret n 95-1205 du 6 novembre 1995
Le dcret du 13 octobre 1994, relatif au rgime de la concession, fixe une procdure unique valable pour la loi du 16 octobre 1919 et la loi du 3 janvier 1992. Les principales modifications sont : - le dossier de demande est complt par certaines pices intressant le rgime des eaux, - le cahier des charges de la concession renvoie un rglement deau arrt par le prfet, et modifiable, - la saisine systmatique du Conseil Dpartemental dHygine et la ncessit dune enqute publique pour les renouvellements de concession (dure de lordre de 40 ans). Le dcret du 22 mars 1999 apporte de nouvelles modifications, avec notamment une instruction dconcentre, au niveau du prfet du dpartement pour les concessions dune puissance infrieure 100 MW. Le dcret du 6 novembre 1995, relatif au rgime de lautorisation prvoit : - une consultation du Conseil Gnral, notamment en ce qui concerne lnergie rserve, - une consultation systmatique du Conseil Dpartemental dHygine, - une consultation, dans certains cas, de la Commission des Sites, - une procdure de rcolement des travaux, - une cohrence dans la procdure avec le dcret n 93-742 du 29 mars 1993, relatif aux procdures dautorisation et de dclaration prvues par larticle 10 de la loi sur leau du 3 janvier 1992.
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fiche 6
Les directives europennes Le rseau Natura 2000 Deux directives europennes rgissent la mise en place du rseau : - la directive Oiseaux de1979, - la directive Habitats de 1992. Elles visent favoriser la protection de la biodiversit tout en tenant compte des exigences scientifiques, conomiques, sociales, culturelles et rgionales.
Les tapes qui conduisent au futur rseau Natura 2000

Directive Habitats 1992 Directive Oiseaux 1979
Inventaire des sites potentiels et slection des SIC (sites dintrt communautaire)
Inventaire des zones importantes pour la conservation des oiseaux
Dsignation des ZSC (zones spciales de conservation) Constitution du rseau Natura 2000 (en 2004)
Dsignation des ZPS (zones de protection spciale)
Des plans de gestion (appels documents dobjectifs) seront labors pour chaque site Natura 2000. Ils identifient les objectifs de maintien de la biodiversit, les ventuelles difficults surmonter, les moyens de gestion pour la conservation long terme. Tout projet hydraulique concernant un site du rseau doit faire lobjet dune valuation environnementale. Dans le cas o le projet affecte de manire significative un site dsign, des solutions alternatives doivent tre envisages.
LARTICLE 6 DE LA DIRECTIVE HABITATS

Cet article dfinit le cadre juridique pour la protection des sites, notamment les paragraphes 3 et 4 : - larticle 6.3 prvoit que tout plan ou projet susceptible daffecter un site Natura 2000 doit faire lobjet dune valuation approprie de ses incidences sur ce site. - larticle 6.4 prvoit que lEtat membre prenne toute mesure compensatoire ncessaire pour assurer la cohrence globale du rseau Natura 2000; ceci dans le cas o le projet affecte de manire significative le site et en labsence de solutions alternatives.
Un cours deau peut faire partie dun site Natura 2000, notamment dans le cadre de la directive Habitats. Un projet de PCH dans un site Natura 2000 est soumis lvaluation des incidences conformment larticle 6 de la directive Habitats. Le projet ne doit pas affecter, de manire significative, les habitats ou les espces infodes ce site.
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fiche 6
La Directive cadre sur leau La Directive n 2000/60/CE du 23 octobre 2000 tablit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine des eaux de surface et souterraines, avec plusieurs objectifs : - prvenir toute dgradation supplmentaire, prserver et amliorer ltat des cosystmes aquatiques, - promouvoir une utilisation durable de leau, fonde sur la protection long terme des ressources, - rduire progressivement les rejets, missions et pertes de substances dangereuses prioritaires. Elle affirme la ncessit dun examen conomique des utilisations de leau telles que lhydrolectricit (cf. fiche 13). La coordination des mesures se fera au sein de districts hydrographiques, par masses deau avec trois cibles : - les eaux de surface, - les eaux souterraines, - les zones protges (eau potable, zone vulnrable et sensible, zone Natura 2000). La localisation consolide des types de masses deau interviendra en 2004, date laquelle la France doit transmettre un tat des lieux la Commission Europenne. Cet tat des lieux comprendra galement une tude des incidences de lactivit humaine, une analyse conomique de lutilisation de leau et le registre des zones protges. Une mthodologie de dlimitation des masses deau a t tablie en 2001 ; celle-ci est actuellement teste au niveau des six bassins hydrographiques.
Les PCH sont soumises tude dimpact conformment la loi sur la protection de la nature de 1976. Ce dossier est une pice matresse dans la procdure dinstruction. La loi Pche de 1984 a introduit la notion de dbit rserv suffisant pour garantir en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espces piscicoles. La loi sur lEau de 1992 a modifi la loi doctobre 1919 relative lutilisation de lnergie hydrolectrique. Aujourdhui les dcrets qui posent les principes dune demande sont : - pour un rgime de concession, les dcrets 94-894 du 13 octobre 1994 et 99-225 du 22 mars 1999, - pour un rgime dautorisation le dcret 95-1204 du 6 novembre 1995. Un projet de PCH doit prendre en compte la rglementation europenne, et notamment les directives Oiseaux et Habitats pour llaboration du rseau Natura 2000, et la directive cadre sur leau du 23 octobre 2000.
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FICHE N 7
LES AUTRES PROCEDURES
Pour le porteur de projet, la procdure visant obtenir un arrt dautorisation de lnergie hydrolectrique est la plus complexe et la plus difficile. Il nen reste pas moins ncessaire de soccuper des autres aspects du projet : raccordement au rseau, permis de construire, Le porteur de projet dune PCH devra soumettre celui-ci une enqute publique (cf. fiche 5) conformment la loi du 12 juillet 1983 pour les ouvrages de plus de 500 kW. Pour les ouvrages de moins de 500 kW, la procdure denqute est simplifie. En dfinitive, cette fiche prsente successivement : lenqute publique, le permis de construire, le raccordement au rseau lectrique, les autres procdures (autorisation de dfrichement, convention avec les riverains, dclaration dutilit publique). Lenqute publique Il existe de nombreux types denqutes publiques : - enqute parcellaire, - enqute au titre de la loi sur leau, - enqute lie la mise en place de servitudes, - enqute dexpropriation A lorigine, lenqute publique tait prvue sous deux formes, par des textes dj anciens. Ceux concernant lexpropriation pour cause dutilit publique remontent la rvolution franaise, et ceux relatifs la protection contre les nuisances (enqutes de commodo et incommodo) datent de 1805. Sil existe aujourdhui plusieurs dizaines de textes rglementaires sur les enqutes publiques, on peut cependant les classer en deux grandes catgories : celles qui relvent de la loi Bouchardeau, et les autres enqutes de droit commun. Cette fiche prsente principalement les enqutes Bouchardeau issues de la loi n 83-630 du 12 juillet 1983 et de ses textes dapplication. Conue comme un instrument de dfense de lenvironnement au service de la dmocratie locale, elle est la plus usite aujourdhui.
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fiche 7
Le contexte rglementaire de la loi Bourchardeau
LES TEXTES DE RFRENCE

Code de lEnvironnement : articles L.123-1 L.123-16 Loi n 83-630 du 12 juillet 1983 (loi Bouchardeau) Dcret n 85-453 du 23 avril 1985 Loi n 95-101 du 2 fvrier 1995 (loi Barnier) Dcret n 94-873 du 10 octobre 1994 La loi Bouchardeau : - dfinit lenqute publique; lobjet est dinformer le public et de recueillir ses apprciations, suggestions, contre-propositions, afin de permettre lautorit comptente de disposer de tous les lments ncessaires, - soumet lenqute publique les oprations damnagement susceptibles daffecter lenvironnement ainsi que les oprations de planification urbaine, - vise amliorer cette procdure par un renforcement des fonctions du commissaire-enquteur et par des amnagements apports son droulement. Le dcret du 23 avril 1985 dfinit 37 types damnagements, ouvrages ou travaux soumis enqute publique. Des seuils techniques ou financiers sont aussi prciss. Sont soumis enqute les travaux dinstallation des ouvrages de production dnergie hydraulique dont la puissance maximale dpasse 500 kilowatts. La loi Barnier renforce encore le rle des commissaires enquteurs et le dcret du 10 octobre 1994 est relatif aux conditions dindemnisation de ces commissaires. Droulement dune enqute Dans le cas dune enqute Bouchardeau, le Commissaire Enquteur est nomm par le Prsident du Tribunal Administratif. Celui-ci dispose de pouvoirs pour diriger et animer lenqute publique : visite des lieux, demande dinformation complmentaire sur le dossier denqute, organisation dune runion publique, prorogation de la dure de lenqute. La mission du commissaire enquteur se conclut par un rapport denqute destin lautorit comptente, nourri de lensemble des observations formules par le public. Il doit rdiger des conclusions motives et claires en prcisant sil est favorable, ou dfavorable, ou encore favorable au projet mais assorti de rserves ou de conditions, au projet. Il sagit dun avis personnel, cet avis peut tre diffrent de lopinion majoritaire du public. Ladministration peut passer outre lavis dfavorable du commissaire enquteur. Mais, alors, si le juge administratif est saisi dune demande de sursis excution de la dcision prise, il est tenu de faire droit cette demande. La procdure denqute publique comprend plusieurs tapes marques par des dlais incompressibles (environ 3-4 mois entre la dsignation du commissaire enquteur et la remise de son rapport).
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fiche 7
LES ENQUTES MULTIPLES

Pour rgir les oprations complexes susceptibles de donner lieu plusieurs enqutes, le dcret du 23 avril 1985 a prvu la possibilit : - dorganiser des enqutes conjointes, diriges par le mme commissaire enquteur, - quune mme enqute puisse valoir pour plusieurs procdures. Cette possibilit permet dviter lalourdissement excessif des procdures et de faciliter une perception globale dune mme opration ou dun processus complexe damnagement. Un projet de centrale hydrolectrique peut ncessiter une enqute type Bouchardeau, une enqute pour la mise en place de servitudes, une enqute en vue dexpropriation Le permis de construire Conformment larticle L 421-2-1 du Code de lUrbanisme, le permis est dlivr au nom de lEtat par le Prfet, aprs avis du maire ou du prsident de ltablissement public comptent. En effet, les PCH sont des ouvrages de production, de transport, de distribution et de stockage dnergie .
LE CONTENU DE LA DEMANDE DE PERMIS DE CONSTRUIRE

Larticle R.421-2 du Code de lurbanisme dfinit les pices de la demande de permis de construire : 1 Le plan de situation du terrain, 2 Le plan de masse des constructions difier ou modifier, cot dans les trois dimensions, des travaux extrieurs celles-ci et des plantations maintenues, supprimes ou cres, 3 Les plans des faades, 4 Une ou des vues en coupe prcisant limplantation de la construction par rapport au terrain naturel, la date du dpt de la demande de permis de construire, et indiquant le traitement des espaces extrieurs, 5 Deux documents photographiques au moins permettant de situer le terrain respectivement dans le paysage proche et lointain, et dapprcier la place quil y occupe. Les points et les angles des prises de vues seront reports sur le plan de situation et le plan de masse, 6 Un document graphique au moins permettant dapprcier linsertion du projet de construction dans lenvironnement, son impact visuel ainsi que le traitement des accs et des abords. Lorsque le projet comporte la plantation darbres de haute tige, les documents graphiques devront faire apparatre la situation lachvement des travaux et la situation long terme, 7 Une notice permettant dapprcier limpact visuel du projet. A cet effet, elle dcrit le paysage et lenvironnement existants et expose et justifie les dispositions prvues pour assurer linsertion dans ce paysage de la construction, de ses accs et de ses abords, 8 Ltude dimpact, lorsquelle est exige.
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fiche 7
Dans la pratique, ltude dimpact comprend une analyse paysagre du site et de linsertion du projet dans lenvironnement. Les pices 5, 6 et 7 peuvent tre intgres dans cette analyse paysagre. Ltude dimpact inclut alors le volet paysager du permis de construire. Dautre part, la demande de permis de construire doit tre accompagne de la justification du dpt de la demande dautorisation, conformment larticle R.421-3-3 du Code de lUrbanisme : lorsque les travaux projets concernent un barrage ou un ouvrage destin ltablissement dune prise deau, dun moulin ou dune usine sur un cours deau non domanial et quils sont soumis ce titre autorisation en vertu de larticle 106 du Code Rural, la demande de permis de construire doit tre accompagne de la justification du dpt de la demande dautorisation . Dans le cadre de la demande de permis de construire, le service instructeur (la Direction Dpartementale de lEquipement) sassure notamment de la conformit du projet avec les documents durbanisme, lchelon communal ou supracommunal : POS, PLU, SCOT Lencadr ci-aprs prcise ces sigles lis la nouvelle rglementation en matire durbanisme ; ces aspects sont dvelopps dans la fiche 16.
DU POS AU PLU
La loi SRU (Solidarit et Renouvellement Urbains) du 27 fvrier 2002 rforme les documents durbanisme existants : - pour les aires urbaines, le SCOT (Schma de Cohrence Territoriale) remplace le Schma Directeur, - pour les communes, le PLU (Plan Local dUrbanisme) remplace le POS (Plan dOccupation des Sols), - pour les communes de petite taille, la Carte Communale devient un document durbanisme. Cette loi rpond un triple constat : Lclatement spatial : talement urbain, usage croissant de la voiture... Lclatement des fonctions urbaines : villes divises entre lieux de vie, de travail de commerces, de loisirs... Lclatement social : sgrgations urbaines, marquage social des quartiers... En consquence, la loi SRU cherche promouvoir le renouvellement urbain, la mixit des fonctions urbaines, la diversit de loffre de logements. Le SCOT et le PLU deviennent lexpression du Projet dAmnagement et de Dveloppement Durable (PADD).
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fiche 7
Le raccordement au rseau lectrique, lautorisation dexploiter, lobligation dachat En raison des orientations de la politique europenne en matire dnergie renouvelable, les gestionnaires de rseau ont t confronts un afflux de demandes de raccordement pour des installations de production dcentralises, notamment des parcs oliens. Les capacits daccueil des rseaux o ces installations pouvaient se raccorder ont t satures et leur raccordement impliquait alors un renforcement en amont dont le cot tait trs suprieur celui dun simple raccordement un poste du rseau existant. Par ailleurs, il a aussi t observ que certains projets ne ncessitant pas de renforcement en amont, ne se ralisaient pas. Il a donc t mis en place un systme de gestion en file dattente. Afin dassurer une fluidit convenable de la file dattente, toute demande de raccordement dun producteur fait dabord lobjet dune pr-tude succincte, qualifie dtude exploratoire . Cest seulement si le producteur fait suite la rponse du gestionnaire de rseau cette premire demande dite de renseignement , quune tude dtaille de raccordement est ralise sous rserve de la notification du permis de construire. A chaque rponse faisant suite une demande de renseignement du producteur est associe une limite la dure pendant laquelle la place du producteur est rserve dans la file dattente.
DOMAINE DAPPLICATION ET TEXTES RGLEMENTAIRES DE LA PRSENTE PROCDURE

Cette procdure, valide par la Commission de Rgulation de lElectricit (CRE) sapplique compter du 1er septembre 2001. Cette procdure sapplique aux installations de production dlectricit dcentralise, quelle que soit la source dnergie primaire utilise. Lapplication de la rglementation conduit facturer au producteur un cot de raccordement complet comprenant sa ligne de raccordement proprement dite et les renforcements amont ventuels. En contrepartie, le producteur bnficie dun droit de suite ; il est rembours dune partie de ses dbours lorsque les ouvrages quil a pays participent au raccordement dun autre utilisateur. Textes rglementaires : - cahier des charges de la concession du Rseau dAlimentation Gnrale (RAG) EDF ; avenant du 10 avril 1995, - arrt du 14 avril 1995 (tension de raccordement en fonction de la puissance de linstallation), - arrts des 21 juillet 1997, 3 juin 1998, 15 avril 1999 (conditions techniques de raccordement dune installation de production autonome aux rseaux HTA et HTB).
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Dans le traitement de la demande de raccordement dun producteur au rseau public, suite la demande de renseignement, le gestionnaire de rseau conduit une tude dtaille de raccordement, la proposition technique et financire (PTF). Le gestionnaire du rseau, pour llaboration de cette PTF distingue trois cas : - le raccordement est ralisable sans aucun renforcement amont, - le raccordement ncessite un renforcement amont, - le raccordement ncessite au moins un renforcement amont, en raison dune capacit daccueil dj sature par des projets dj dcids. Les tapes ultrieures, pour le raccordement au rseau, sont : - la convention technique de raccordement, - la convention dexploitation avec EDF, - le contrat dachat EDF. Pour une puissance dinstallation infrieure 10 MW, le bureau daccs au rseau est au centre EDF-GDF services, lagence rgionale daccs au rseau de distribution. Pour une puissance suprieure 10 MW, linterlocuteur est lunit rgionale Systme Electrique de RTE. Paralllement cette dmarche vis--vis dEDF, le producteur devra engager deux autres dmarches : - la demande dautorisation dexploiter, adresser au Ministre charg de lnergie. Les conditions dexploitation ainsi que la constitution du dossier sont prcises dans le dcret 2000-877 du 7 septembre 2000, - le certificat dobligation dachat, demander la DRIRE (Direction Rgionale de lIndustrie, de la Recherche et de lEnvironnement). Les procdures de raccordement au rseau, dautorisation dexploiter et dobligation dachat
Etude exploratoire Demande de renseignements Proposition technique et financire dEDF
Interlocuteur Ministre Energie
Interlocuteur EDF
Interlocuteur DRIRE
Demande dautorisation dexploitation
Convention technique de raccordement EDF / producteur
Certificat dobligation dachat
Convention dexploitation EDF / producteur
Contrat dachat EDF / producteur
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fiche 7
Autres procdures Autorisation de dfrichement Le terme dfrichement dsigne lopration qui a pour effet de dtruire ltat bois dun terrain et de mettre fin sa destination forestire. Dans le cas de limplantation dune PCH, celui-ci peut tre ncessaire pour implanter une voie daccs, un canal damene, une conduite force, etc. La rglementation diffre suivant le rgime juridique de la fort : - les forts soumises au rgime forestier (fort dEtat, bois des dpartements, communes et autres collectivits). Tout dfrichement gal ou suprieur 1 hectare est soumis autorisation du Ministre de lAgriculture. - les forts prives. La rgle gnrale est que nul ne peut user du droit de dfricher ses bois sans avoir pralablement obtenu une autorisation (article L.311-1 du Code forestier) . Cependant sont excepts des dispositions de larticle L.311-1 : les bois de superficie infrieure un seuil compris entre 0,5 et 4 hectares, fix par dpartement, les parcs et jardins clos de moins de 10 hectares attenant une habitation principale, les jeunes bois de moins de 20 ans. Le porteur dun projet de PCH pourra se renseigner utilement auprs de la DDAF du dpartement dans lequel le projet est implant.
CONSERVATION DES BOIS ET FORTS

Certains espaces forestiers sont protgs et les coupes et abattages darbres y sont strictement rglements. Signalons, titre dexemple : - les espaces boiss classs au titre de larticle L 130-1 du Code de lUrbanisme, - les forts de protection, - les bois ncessaires au maintien des terres sur les montagnes ou sur les pentes, - les bois ncessaires la dfense des sols contre les rosions, - les bois ncessaires lexistence de zones humides et la qualit des eaux, - les bois ncessaires la protection des dunes, - les bois ncessaires la dfense nationale, - les bois ncessaires la salubrit publique.
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Conventions avec les riverains Un porteur de projet dune PCH na pas toujours la matrise foncire pour lensemble des terrains ncessaires son projet. Il peut avoir besoin de passer une conduite force, une voie daccs, ou une partie du canal damene sur la parcelle dun riverain. Si ce porteur de projet est un particulier, il devra trouver un accord lamiable avec les riverains concerns par le projet. Le particulier na pas la possibilit dexproprier dans le cadre de son projet. La matrise foncire est quasiment indispensable pour les ouvrages de prise deau, les quipements de production, les ouvrages de restitution. Si le porteur de projet est une collectivit, celle-ci aura tout intrt, dans un premier temps, ngocier des conventions avec les riverains impliqus directement par le projet. Par contre, en cas de dsaccord, la collectivit, contrairement au particulier, peut passer par la procdure de Dclaration dUtilit Publique (DUP). Cette procdure permet la collectivit dexproprier ou de mettre en place des servitudes propres lamnagement : servitude pour le passage dune canalisation, expropriation pour un terrain inond.
Les projets de PCH sont soumis enqute publique. Les ouvrages de plus de 500 kW relvent de la loi du 12 juillet 1983 dite loi Bouchardeau . Lenqute est conue comme un instrument de dfense de lenvironnement au service de la dmocratie locale. En tant quouvrage de production dlectricit, les PCH sont soumises un permis de construire dlivr par le Prfet, au nom de lEtat. Le raccordement au rseau lectrique devient aujourdhui une procdure complexe ; les gestionnaires de rseaux ont t confronts un afflux de demandes de raccordement, notamment pour des parcs oliens. Les interlocuteurs du porteur de projet de PCH sont EDF pour le raccordement au rseau, le Ministre de lEnergie pour lautorisation dexploiter, la DRIRE pour le certificat dobligation dachat. Certaines PCH peuvent ncessiter une autorisation de dfrichement ; la rglementation est diffrente selon quil sagit dune fort prive ou dune fort soumise au rgime forestier. Une collectivit locale peut utiliser la procdure de Dclaration dUtilit Publique pour exproprier ou pour imposer une servitude. Le particulier na pas cette possibilit.
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FICHE N 8
NOUVELLE INSTALLATION OU RENOVATION DOUVRAGE

La personne ou la collectivit territoriale qui prospecte pour un projet de PCH peut avoir deux approches. Elle peut envisager de rnover ou moderniser un ouvrage existant, ou bien elle peut rechercher un nouveau site. Les approches, en termes de rglementation et de procdures ne sont pas toujours les mmes. Les petites centrales, dune puissance maximale brute infrieure 150 kW, reprsentent un cas particulier dans la rglementation franaise. Cette fiche a pour objectif de dcliner la rglementation et les procdures en fonction du type de PCH. Elle prsentera successivement : le cas particulier des PCH infrieures 150 kW, le cas particulier des usines fondes en titre, la rnovation douvrages hydrolectriques existants, la recherche dun nouveau site pour un projet de PCH. Les PCH infrieures 150 kW La loi du 16 octobre 1919 relative lutilisation de lnergie hydraulique instaurait un rgime spcial pour les PCH dune puissance maximale brute infrieure 150 kW. Suivant les dispositions du dernier alina de larticle 18, ces PCH demeurent autorises conformment au titre dont elles disposaient la date de promulgation de la loi. Cette autorisation est sans autre limitation de dure que celle rsultant de la possibilit de leur suppression dans les conditions prvues par les lois en vigueur sur le rgime des eaux. Pour ces PCH, antrieures 1919, le renouvellement de lautorisation nest donc pas ncessaire. Cette particularit ne sapplique pas : - pour les PCH de moins de 150 kW postrieures 1919, - pour les PCH actuellement de moins de 150 kW, antrieures 1919, moderniser et augmenter en puissance.
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fiche 8
Les usines fondes en titre Le droit deau fond en titre appartient un site. Il est la proprit exclusive du propritaire du site. Personne ne peut lui retirer ce droit, sans son accord, concrtis par un crit. Lorigine de ce droit remonte lancien rgime et la Rpublique la reconnu, condition que lexploitation de la chute deau, pour un cours deau non domanial, soit antrieure 1789. Les abandons momentans de la rcupration de lnergie hydraulique dune chute fonde en titre , et de lentretien de la retenue, ne retirent pas son propritaire le droit de lutiliser, quand bon lui semble, pour une production industrielle nouvelle. De nombreux moulins grains, huile, foulon, etc, fonds en titre , ont souvent t abandonns momentanment cause des progrs mcaniques qui rendaient leur exploitation non rentable. Ces moulins ont t par la suite transforms en PCH, produisant de llectricit pour une industrie ou pour tre livre EDF. Mais une demande de transformation doit tre adresse ladministration, qui ne peut en principe refuser cette exploitation dnergie hydraulique, si le site est fond en titre. Ladministration confirme alors le dbit rserv et la hauteur utilisable de la chute. Les droits de chute fonds en titre sont transmissibles soit par hritage, soit par donation, soit par vente du droit un nouveau propritaire exploitant, soit par location un exploitant. Sur les cours deau domaniaux, les usines bnficiant de droits fonds en titre, sont celles tablies avant lEdit de Moulins de 1566. Les dates prcites (1566 et 1789) peuvent diffrer pour les provinces rattaches ultrieurement la France. Lorsquun tablissement fond en titre fait lobjet dune augmentation de puissance, le surplus de puissance doit obtenir une autorisation au titre de la loi de 1919. Cest le cas lorsquil y a rehaussement du barrage ou des travaux abaissant le niveau deau laval de lusine, ou encore des modifications des ouvrages damene deau conduisant un accroissement du dbit prlev.
JURISPRUDENCE SUR LES INSTALLATIONS FONDES EN TITRE

Celle-ci comprend de nombreux arrts clairant cette question complexe. Par exemple, le Conseil dEtat a admis quil ntait plus indispensable de produire le titre authentique dautorisation, mais de justifier lexistence de fait inconteste avant labolition de la fodalit. Linscription en 1745 sur la carte de Cassini est une preuve de lexistence du moulin avant la rvolution.
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fiche 8
La rnovation douvrages hydrolectriques existants On utilise aussi le terme de modernisation ou de rhabilitation dun ouvrage existant. En fait, quel que soit le vocable utilis, on peut avoir des situations trs diffrentes : la rnovation peut servir mettre la PCH en conformit avec la lgislation existante, par exemple en installant une passe poisson, la rnovation peut tre principalement entreprise pour changer du matriel obsolte, apporter des quipements plus modernes, par exemple en installant des automates et tltransmissions, la rnovation peut tre destine augmenter la puissance, par exemple en rehaussant le barrage ou en augmentant le dbit turbin. Cest principalement ce dernier cas qui nous intresse ici, pour rpondre la directive europenne de 2001 pour la promotion de llectricit dorigine renouvelable.
Selon lADEME, lhorizon 2010, lobjectif est daugmenter la puissance installe de 200 300 MW en rnovant et optimisant les ouvrages existants.
Sur le plan des procdures, une augmentation de puissance dune PCH ncessite une modification du droit deau. La dmarche, en thorie, sapparente une demande dautorisation du mme type quune nouvelle installation. Dans les faits, lacceptabilit du projet est gnralement meilleure que pour une nouvelle installation. Les services en charge de linstruction de la procdure accueillent plus facilement ce type de demande. Le Ministre en charge de lEnvironnement prcise que la priorit est lamlioration des conditions de fonctionnement du parc existant. Son objectif passe par la conciliation de la modernisation dune nergie renouvelable et de la gestion quilibre de la ressource en eau, en vitant autant que possible la construction de nouveaux barrages. Le renouvellement des titres anciens, la mise en uvre darrts complmentaires, lapplication des SDAGE et des SAGE sont les moyens pour latteindre, selon ce Ministre. Par contre, lamlioration du parc existant ne permet probablement pas de rpondre aux objectifs dfinis dans la directive europenne ; de nouvelles installations sont concevoir dans un souci de respect de lenvironnement et de promotion de cette nergie renouvelable.
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fiche 8
COMPARAISON, SUR LE PLAN DES PROCDURES, DE LA RNOVATION DUN OUVRAGE EXISTANT ET DUNE NOUVELLE INSTALLATION
Rnovation dun ouvrage existant ; cas 1 Stade 1 :
Site vierge Renouvellement dautorisation Mise aux normes environnementales Augmentation de la puissance Modernisation, etc
Stade 2 :
Site avec un premier amnagement
Stade 3 : Nouvelle installation ; cas 2 Stade 1 :

Site vierge, non quip Dossier de demande dautorisation classique Etude dimpact, etc Site avec une PCH rhabilite
Stade 2 :
Site quip dune PCH
On voit aisment que mme si les services de ladministration doivent instruire de la mme manire un renouvellement dautorisation ou une premire demande, les donnes disponibles ne seront pas identiques dans les deux cas. Sil sagit dune procdure classique dans le cas 2, dans le cas 1 le dossier peut et doit intgrer : - le descriptif de lensemble de linstallation, - lhistorique des ventuels incidents ayant pu affecter les ouvrages, - une analyse hydrologique du site base sur les observations accumules par lexploitation, - les amnagements raliser pour tre conforme avec la lgislation, etc.
Les nouvelles installations On peut avoir, l aussi, diffrents cas de figures : - une nouvelle installation peut concerner un site vierge, qui na jamais connu damnagement, - une nouvelle installation peut concerner un site nayant jamais t quip dune PCH, mais amnag dautres fins : seuil pour lirrigation, seuil et canal damene pour un ancien moulin, barrage des services de navigation, etc.
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fiche 8
Selon lADEME, lhorizon 2010, lobjectif est daugmenter la puissance installe de 700 800 MW avec de nouvelles installations*. Lacceptabilit de ces nouveaux ouvrages par les riverains ou les associations de pche est plus difficile obtenir que pour les ouvrages rnover ou moderniser. Par contre, le fait de partir dun site vierge peut permettre parfois de mieux concevoir son amnagement, tant sur le plan socio-conomique quenvironnemental : - tarif de rachat de llectricit plus avantageux, - utilisation dquipements plus performants : turbines, systmes de rgulation, automates - intgration paysagre, par exemple conduite force enterre, - prise en compte des donnes environnementales en amont, par exemple conception dune passe poissons et dune gouttire de dvalaison en mme temps que les ouvrages de prise deau, - btiments insonoriss et architecture soigne, - etc. Outre les procds novateurs pour le respect de lenvironnement, on peut aussi concevoir des PCH en dehors de leur cadre habituel : - ouvrages hydrauliques buts multiples, associant par exemple des turbines aux amnagements de soutien dtiage, - ouvrages hydrauliques intgrs dans des rseaux de distribution deau potable, - ouvrages hydrauliques intgrs dans des rseaux de traitement des eaux uses.
Les PCH de moins de 150 kW, antrieures la loi de 1919, bnficient dun rgime particulier. Pour ces installations le renouvellement de lautorisation nest pas ncessaire. En gnral, le droit deau fond en titre correspond pour les cours deau non domaniaux aux sites quips avant 1789, et pour les cours deau domaniaux aux sites quips avant 1566. Le porteur dun projet de PCH peut soit rnover ou amliorer un site existant, soit entreprendre une nouvelle installation. Lacceptabilit du projet et ses possibilits dintgration dans lenvironnement ne sont pas les mmes dans les deux cas.
* Le groupe de travail petite hydrolectricit et environnement parle, pour une augmentation de 1000 MW en 2010, dune proportion de 2/3 pour loptimisation de lexistant et d1/3 pour les installations neuves. Mais la classification nest pas la mme que celle dveloppe ici ; une PCH construite sur un site labandon nest pas considre comme une nouvelle installation.
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FICHE N 9
LA PUISSANCE DUNE PETITE CENTRALE HYDROELECTRIQUE

La notion de puissance dune PCH, essentielle dans un projet, a t succinctement prsente dans les premires fiches de ce guide. Cette fiche a pour objet de prsenter plus en dtail les tudes de terrain raliser pour dfinir les caractristiques nergtiques dun projet. Ces tudes techniques sont raliser en coordination troite avec les tudes environnementales et lanalyse financire du projet. Toutes ces tudes vont sinfluencer mutuellement. En dfinitive, lobjectif de cette fiche est de prsenter successivement : la mesure des dbits, la mesure de la hauteur de chute, les courbes de dbit, le dimensionnement de la PCH. Cette fiche est principalement destine aux nouvelles installations. Pour les projets de rnovation dun ouvrage existant, de multiples donnes sont dj acquises dans lhistorique du projet. La mesure des dbits Le dbit est donc une donne fondamentale du projet, il conditionne la puissance dune PCH et sa rentabilit. La fiche 3 prsente quelques dfinitions relatives aux diffrentes grandeurs de dbit caractristiques. Pour valuer ce dbit plusieurs sources de donnes sont consulter : Dabord essayer de connatre les stations de jaugeage proximit du site envisag pour la PCH. Ces stations sont rpertories dans la base de donnes HYDRO (cf. fiche 3) ; elles sont galement connues des services administratifs comptents : DDAF, DDE, DIREN, etc. Le porteur de projet aura galement tout intrt se renseigner sur le terrain pour connatre dventuelles stations de mesure non rpertories ; par exemple auprs dun propritaire dune PCH proche. Le porteur de projet peut galement faire tablir des mesures de dbit sur le terrain : mesure de la section du cours deau et de la vitesse, mesure au niveau dun seuil, mthode du moulinet Mais ces mesures de terrain ne peuvent tre ralises sur des dures suffisamment longues. Elles doivent plutt tre envisages comme un complment aux autres donnes collectes : dbits au niveau des stations de jaugeage, pluviomtrie, etc.
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fiche 9
En parallle de ce travail de collecte de donnes, le porteur du projet valuera la superficie des bassins versants du site et des stations de jaugeage proximit. Si le site envisag se trouve proximit de lune de ces stations il suffit de multiplier les dbits observs par le rapport des bassins versants. Si le site se trouve entre 2 stations de jaugeage, on dterminera les dbits par interpolation des bassins versants. Si lon ne dispose que dune seule station de jaugeage, loigne du site, le rapport des bassins versants devra tre corrig par un coefficient tenant compte de la diffrence des rgimes des bassins (altitude, orientation, nature des sols, vgtation).
Station de jaugeage
S2 S1
Prise deau envisage
QPCH = QSJ x
deau de la PCH
S2 S1
QPCH : dbit au niveau de la prise QSJ

: dbit au niveau de la station de jaugeage
Exemple dapproche simplifie du dbit au prorata des bassins versants
Le futur producteur autonome peut galement ne disposer daucun renseignement, daucune station de jaugeage proximit. Dans ce cas, on peut travailler laide du dbit spcifique, qui est le quotient du dbit rapport la surface du bassin versant (cf. fiche 3). Il sexprime en l/s/km2. Ce dbit spcifique dpend de la pluviomtrie, de la permabilit du sol, de la couverture vgtale, de lapport de nappes souterraines, de lvaporation et de lvapotranspiration. Il est cependant caractristique de milieux prsentant les mmes caractristiques sur les plans gologique, climatique et cologique. Par exemple, en zone de montagne, on peut connatre ce dbit spcifique, partir dune station de jaugeage loigne du site, mais prsentant des caractristiques cologiques proches : altitude, exposition, type de sols On a ainsi dans les Alpes des dbits spcifiques allant de 5 l/s/km 2 en hiver et en altitude, plus de 100 l/s/km2 la fonte des neiges.
Quelle que soit la mthode dvaluation utilise, le porteur de projet devra toujours faire une analyse critique de ses investigations : la dure des mesures estelle suffisante ? ny a-t-il pas des prlvements deau en amont de la station de jaugeage ? les couverts vgtaux sont-ils comparables dans les 2 bassins versants ? etc.
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fiche 9
La mesure de la hauteur de la chute La hauteur de chute est une donne plus facile que la prcdente. Le premier document utiliser est la carte topographique de lIGN au 1/25 000. Les altitudes sont fournies par des courbes de niveau dont lquidistance peut tre de 5 m ou de 10 m selon les cartes. La hauteur de chute de lamnagement projet peut sapprcier par la lecture des altitudes des points de captage et de restitution. On peut galement, dans un premier temps, apprcier la hauteur de chute laide dun altimtre (pour les moyennes et les hautes chutes). Celui-ci aura un degr de prcision infrieur 2 ou 3 m. On parle de hauteur de chute brute et de hauteur de chute nette (cf. fiche 1). Cest cette dernire qui nous intresse pour dterminer la puissance de linstallation en tenant compte : - de la longueur du canal ou des conduites damene, - des pertes de charge au niveau des conduites ou du canal, - des pertes de hauteur utilisable entre la turbine et le canal de restitution. Le choix de la hauteur de chute tiendra compte de la configuration gographique du site et des cots et bnfices des diffrentes solutions envisageables. Le bon projet rsulte du meilleur compromis entre les donnes techniques, environnementales et financires.
Exemple de choix raliser

Canal damene
Conduite
Conduite
Dans cet exemple le futur producteur a deux alternatives : le projet 1 et le projet 2. Chacun des deux scnarios prsente des avantages et des inconvnients:
Projet 1 Projet 2 Avantages du projet 2

Puissance installe plus forte et peut-tre meilleure rentabilit de louvrage
Avantages du projet 1
Cots dquipements plus faibles Impact environnemental peut-tre moindre
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fiche 9
Les courbes de dbit Lamnageur cherchera donc connatre aussi prcisment que possible les dbits de la rivire quiper. Si les dbits mesurs ne correspondent pas un rgime caractristique moyen du cours deau, ils seront corrigs en fonction des annes sches ou humides, en tenant compte des prcipitations. La courbe des dbits disposs par ordre chronologique apparat souvent comme trs irrgulire avec des priodes de hautes eaux et des priodes de basses eaux. Cette courbe, vritable signature dun cours deau sur un cycle annuel, est toutefois difficile exploiter pour le porteur de projet. Il convient au pralable de classer tous les dbits journaliers de lanne par ordre dcroissant, du plus fort au plus faible. On obtient ainsi la courbe des dbits classs. Cette courbe peut tre tablie anne par anne ou pour plusieurs annes, avec, en abscisses, le nombre de jours de lanne, et en ordonnes, les dbits. La reprsentation graphique de ces dbits classs sur plusieurs annes donne une courbe dcroissante rappelant une hyperbole.
Courbe des dbits instantans
Dbit
100
200
300
365
Temps
Courbe des dbits classs, ralise partir de la courbe chronologique prcdente

Dbit
100
200
300
Temps
Courbe des dbits classs sur plusieurs annes
Dbit
100
200
300
Temps
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fiche 9
De lallure de la courbe de dbits classs dpendra la puissance installe. Cette courbe des dbits classs permet notamment dapprcier la rgularit du cours deau.
C1 C
Dbit
Courbe des dbits classs pour deux cours deau
Le cours deau C2 permet une production plus rgulire dans le temps
Temps
Le dimensionnement de la PCH Connaissant les dbits caractristiques du cours deau tudi, comment va seffectuer le choix du dbit dquipement de la PCH ? Notons dabord que le dbit dquipement sera infrieur au dbit disponible dans le cours deau pour deux raisons : Un dbit rserv (aussi appel dbit rsiduel) doit tre maintenu en permanence dans le lit de la rivire, notamment pour le maintien de la faune et de la flore. Il faut encore dduire du dbit disposition la part non exploitable des crues, leau utilise pour liminer les dpts, les fuites.
Excdent deau
Dfinition du dbit dquipement sur la courbe des dbits classs
Q
100 200 300
Dbit
Temps Dbit laiss en rivire, fuites, purges
Le dbit dquipement (Q) doit tenir compte du dbit laiss en rivire et des excdents deau. La surface hachure de la courbe correspond lnergie hydraulique disponible.
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fiche 9
On pourrait supposer quun dbit dquipement aussi lev que possible fournira la meilleure production dnergie et une rentabilit optimale de linstallation. Ce nest pas le cas en pratique, pour deux raisons principales : - une turbine ne fonctionne pas avec la mme efficacit sous un dbit faible ou lev. Le rendement de la turbine et celui du gnrateur baissent considrablement en dessous de 20 % 40 % du dbit dquipement, - les cots dinvestissements seront plus importants pour une turbine surdimensionne. On voit bien, une nouvelle fois, que le projet consiste trouver le meilleur compromis entre donnes techniques (dimensionnement des quipements, rendement), donnes financires (investissements raliser) et donnes environnementales (valeur du dbit rserv). Le choix de la grandeur de la turbine dpend aussi du mode dexploitation prvu : production de courant en parallle sur le rseau ou en rgime isol. En fonctionnement parallle, lobjectif est le plus souvent de produire la plus grande quantit possible, alors quen fonctionnement en rgime isol, les appareils consommateurs doivent pouvoir fonctionner avec la puissance minimale produite par la PCH en priode de basses eaux.
Mode dexploitation de la PCH et dbit dquipement

Rgime isol
Dbit Dbit
Fonctionnement en parallle
Q
100 200 300
Q
70 100 200 300
Temps
Temps
Le dbit dquipement pour la PCH fonctionnant en rgime isol est celui atteint 300 jours dans lanne, tandis quen fonctionnement en parallle, le dbit dquipement est celui atteint 70 jours
Pour lvaluation du dbit du cours deau considr, plusieurs sources dinformation sont exploiter : stations de jaugeage proximit, mesure de la superficie des bassins versants, calculs de terrain. Lamnageur devra tre trs prudent dans linterprtation des donnes ; il devra croiser les informations pour les valider. Ltablissement de la courbe des dbits classs reprsente une donne essentielle du projet. Elle permet de dfinir le dbit dquipement. Toutes ces tudes techniques doivent tre menes en coordination troite avec les tudes environnementales et conomiques. Le projet procde dun compromis entre ces diffrentes composantes.
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FICHE N 10
LE GENIE CIVIL
Les ouvrages de gnie civil sont concevoir en fonction de la configuration du site. Ces ouvrages prsentent toujours des particularits dues la topographie du lieu sur lequel on les implante (ce qui fait que deux amnagements ne sont jamais identiques). Le producteur autonome devra faire appel, dans la plupart des cas, des ingnieurs ou des bureaux dtudes spcialiss dans la ralisation de ces types douvrages. Dans certains cas, il devra consulter un gologue pour avoir son avis sur ltanchit, la stabilit, la rsistance des fondations, etc. Cette fiche na pas lambition de prsenter les rgles de lart en matire de gnie civil ; elle a simplement pour objet de prsenter quelques cas, de dfinir un peu de vocabulaire. Elle reprend les diffrentes parties de la PCH : les ouvrages de prise deau, les ouvrages damene et de mise en charge, le btiment dusine, les ouvrages de restitution. Les ouvrages de prise deau Le choix du type douvrage dpendra non seulement des conditions topographiques, gologiques et hydrologiques, mais aussi des disponibilits locales en main duvre, des conditions daccs, des cots des matriaux. La part du gnie civil atteint parfois plus de 50 % du cot total dune PCH ; ce poste mrite donc une attention particulire. Il peut tre utile de visiter les PCH proximit du site quiper, pour voir les solutions techniques apportes, leurs avantages et leurs inconvnients. Dans la grande majorit des cas, une prise deau en rivire se prsente sous la forme dun barrage, dune digue ou dun seuil. Selon la nature des matriaux et leurs conditions demploi, on distingue : les barrages rigides en bton, les barrages en terre, les barrages en enrochements, les barrages encoffrement en bois, les rideaux de palplanches, les barrages mobiles mtalliques, les barrages mobiles en caoutchouc, etc. Les ouvrages annexes des prises deau sont principalement : les vacuateurs de crues, les ouvrages de vidange, les passes poissons, les glissires de dvalaison.
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fiche 10
PRISES RUDIMENTAIRES
Prises submersibles : constitues dun canal creus en travers dun cours deau et recouvert dune grille
Grille Canal Cours deau
Ouvrages planches-enrochement : construction peu onreuses permettant un rglage facile du dbit
Noyau dargile
Gabions Filtre
Digues souples en gabions : galets rguliers enferms dans des paralllpipdes de grillage disposs de part et dautre dun noyau dargile
RIDEAUX DE PALPLANCHES
Ouvrages mixtes avec palplanches : technique approprie aux terrains alluvionnaires ou permables, associant les palplanches de la terre, du bton et des enrochements
Terre Bton Palplanche
Palplanche Sables et graviers
Terrain impermable
BARRAGES
Barrages-poids en bton : mise en oeuvre courante rsistant la pousse par leur poids
Seuil dversant
Barrages souples en enrochement : ouvrages comportant un cran interne constitu de bton ou dargile
Enrochement Filtre Terre impermable compacte Ecran en bton arm Drain de pied
Barrages en terre : mlange dargile trs fine et dlments grossiers facilement compactables
Protection amont
Massif homogne impermable
Drain Bute de pied drainante
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fiche 10
UN PEU DE VOCABULAIRE
Barrage-poids : ouvrage de retenue qui rsiste la pousse de leau par son propre poids. Batardeau : ouvrage provisoire construit dans un cours deau pour dtourner ou contenir les eaux pendant les travaux. Bief amont : partie dun cours deau ou dun rservoir qui prcde immdiatement un ouvrage hydraulique. Bief aval : portion du cours deau qui reoit, en aval dun barrage ou dune centrale, les eaux turbines, dverses ou vacues. Dgrilleur : appareil dune PCH qui a pour fonction dempcher que les dbris flottants (avant tout les feuilles et les branches) ne parviennent colmater la turbine. Dessableur : bassin plus large que le canal et dans lequel la vitesse de leau est suffisamment ralentie pour que les particules solides sy dposent. Evacuateur de crue : dispositif destin permettre le passage des dbits de crues au droit dun barrage afin dviter que celui-ci ou ses fondations ne soient endommages par submersion ou par affouillement. Gabion : panier mtallique, gnralement paralllpipdique, form de treillis mtallique en fil inoxydable, rempli de cailloux. Ouvrage de vidange : ouvrage permettant dabaisser le niveau deau de la retenue pour rendre possible la visite et lentretien du barrage. Il permet galement deffectuer dans certains cas des chasses pour vacuer les vases accumules, ou dvacuer une partie du dbit pendant les crues. Palplanche : profil mtallique autobloquant de section spciale, plant dans un sol meuble ou immerg pour former une paroi tanche. Seuil : barrage de faible hauteur surlevant le plan deau pour permettre uniquement la drivation des dbits utiliss (amene dune petite centrale ou dun canal dirrigation). Vanne : dispositif de rglage du dbit ou de fermeture dune conduite ou dun orifice. On distingue diffrents types de vannes : vanne-clapet, vanne glissires, vanne wagon, vanne papillon, etc.
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fiche 10
Vanne papillon
Passe poissons bassins successifs.
Vanne automatique fonctionnant sans nergie pour rgler le niveau dans un canal.
Rateaux dgrilleurs hydrauliques en action.
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fiche 10
Les ouvrages damene et de mise en charge Le dpart de ladduction est quip de grilles destines viter lintroduction de corps flottants et de matriaux solides dans le circuit damene. La mise en place dune vanne permettra de protger et disoler le canal. Les conduites damene, implantes en tenant compte de la stabilit des terrains, seront coulement libre ou coulement en charge (cf. schma).
Ecoulement libre
1. Prise deau 2. Ouvrage damene coulement libre
1
3. Chambre de mise en charge
3 4
4. Conduite force
Ecoulement en charge
1 3
1. Prise deau 2. Ouvrage damene coulement en charge 3. Chemine dquilibre 4. Conduite force
La chambre de mise en charge, prcde dune vanne disolement, est laboutissement dune adduction coulement libre, et le dpart de la conduite force. La profondeur de ce rservoir doit tre suffisante pour maintenir la conduite force au dessous du niveau de leau, afin dviter les entres dair. La chemine dquilibre est un rservoir amnag la jonction dune conduite damene en charge et dune conduite force. Elle rduit les surpressions provoques par la fermeture brutale des organes dadmission de la turbine (coups de blier). La conduite force dirige leau sur la turbine en suivant de prfrence, la plus grande pente du terrain de faon rduire sa longueur. Elle est en acier ou en bton (quelquefois en fonte ou en plastique pour les petits amnagements) et doit rsister des pressions qui rsultent de la hauteur de chute et des surpressions en fonctionnement.
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fiche 10
Conduite force dans le massif de Belledonne.
Canal damene en lments prfabriqus.
Intgration dune centrale au paysage.
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fiche 10
Le btiment dusine ou les ouvrages de restitution Les btiments protgent les quipements de production et les organes de commande manuelle ou automatique. Les quipements de production sont prsents dans la fiche suivante. Lemplacement et la construction des btiments doivent tre raliss dans un souci de protection contre les intempries et les crues, de protection contre les actes de vandalisme et de respect des rgles de scurit. De plus, les btiments doivent prendre en compte les nuisances phoniques engendres et les contraintes paysagres. A la sortie de la centrale, les eaux turbines sont renvoyes dans la rivire par un canal de fuite. Ce canal est tabli soit lair libre, soit en galerie dans le cas o la centrale est souterraine. La longueur du canal de fuite est trs variable selon le type damnagement : - pour les installations de haute et moyenne chute, il est en gnral de trs courte longueur, - pour les installations de basse chute dont la PCH est tablie sur un canal de drivation, la longueur du canal de restitution peut tre du mme ordre de grandeur que celle du canal damene.
En fonction de la configuration du site, lamnageur aura plusieurs variantes pour concevoir sa PCH. Celle-ci rsulte dun compromis entre toutes sortes de considrations : donnes de terrain, disponibilit de matriaux, cots, etc. Les ouvrages de prise deau correspondent aux diffrents types de barrages ou de seuils que lon peut concevoir. Les ouvrages annexes de prise deau sont principalement les vacuateurs de crues, les ouvrages de vidange, les passes poissons. Dans les ouvrages damene et de mise en charge, on inclut canal damene, chambre de mise en charge, chemine dquilibre, conduite force, vannes de protection. Cest toute la partie de la centrale comprise entre la prise deau et les quipements de production. Les btiments protgent les quipements de production et les organes de commande. A la sortie de la centrale, les eaux turbines sont renvoyes la rivire par un ouvrage de restitution (canal de fuite ou galerie).
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FICHE N 11
LES OUVRAGES DE PRODUCTION DENERGIE ELECTRIQUE

Une PCH transforme lnergie potentielle de leau en nergie mcanique grce la turbine, puis en nergie lectrique grce au gnrateur (cf. fiche 1). Lobjet de cette fiche est de prsenter les principales catgories dquipements de production. Cette fiche na pas vocation tre exhaustive sur un sujet aussi vaste que les diffrentes catgories dquipements de production et leur fonctionnement. Des ouvrages spcialiss prsentent en dtail les quipements lectromcaniques des petites centrales. Cette fiche vise principalement fournir quelques notions de base et un peu de vocabulaire sur ce sujet. Les quipements de production constituent le cur de la PCH. Un btiment abrite ces quipements, ainsi que les tableaux de commande, qui peuvent tre pilots distance. Cette fiche prsente successivement : - les turbines, - les gnrateurs de courant, - les multiplicateurs de vitesse, - les systmes de rgulation. Les turbines Quelques principes Une turbine hydraulique est une machine tournante, constitue principalement dune roue aubes, qui reoit de lnergie dun fluide, sous forme dnergie de pression ou dnergie cintique et qui la transforme en nergie mcanique directement utilisable sur un arbre en rotation. La turbine peut tre, soit noye au sein du fluide dans une chambre deau, soit situe lextrmit dune conduite force. Le rendement des turbines se situe gnralement entre 80 et 90 % ; il crot avec la taille des roues. Une turbine hydraulique comporte trois lments : llment essentiel est la roue qui a pour rle la transformation de lnergie hydraulique en nergie mcanique. La roue est compose : - daugets lair libre (turbine Pelton) ; - daubes ou pales, soit lair libre (turbine Banki-Michell), soit formant des conduits qui sont en charge dans les machines raction (turbines Francis ou Kaplan).
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fiche 11
un distributeur ou injecteur qui donne aux particules deau la vitesse convenable pour aborder la roue dans des conditions dtermines, de faon obtenir le minimum de pertes et transformer ainsi, partiellement ou totalement, lnergie de pression en nergie cintique. Un aspirateur ou diffuseur (turbines Francis ou Kaplan) qui a pour but de rcuprer, sous forme dnergie de pression, lnergie cintique rsiduelle et lnergie potentielle de leau la sortie de la roue et dvacuer leau vers laval. Les catgories de turbines On distingue deux grandes catgories de turbines : - les turbines action (Pelton, Banki). Leau est mise en vitesse maximale dans linjecteur. Toute lnergie dans le jet entrane la rotation de la roue et leau ressort en pluie, - les turbines raction (Francis, Kaplan). Leau est guide par le distributeur pour rentrer sans choc dans la roue. Celle-ci se met en vitesse maximale la sortie de la roue. Les principales turbines*
Roue Auget
Turbine Pelton Leau sous forte pression est dirige sur des augets en forme de double cuillre, en passant dans un injecteur muni dun pointeau de rglage. Turbine Banki-Michell
Aiguille
Arrive de leau sous pression
Jet
Roue
Aube
Lcoulement traverse une roue constitue de deux flasques runies

Vanne de contrle
entre elles par une couronne daubes disposes cylindriquement.
Distributeur
Aube
Bche spirale
Turbine Francis Lcoulement pntre radialement

Diffuseur Roue
entre les aubes directrices et les aubes de la roue, qui sont fixes.
Directrice rglable
Eau
Roue
Turbine Kaplan Il sagit dune turbine hlice dont les

Distributeur
aubes directrices sont mobiles et dont les pales de la roue sont inclinaison variable.
Pale orientable Bche spirale Diffuseur ou aspirateur
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* Il existe dautres types de turbines non voqus ici : Turgo, Driaz, hlice, etc. Leur axe peut tre vertical, horizontal et mme inclin.
fiche 11
Turbine Pelton
Deux turbines Banki (cross-flow)
Turbine Francis en bche spirale
Turbine Kaplan trois pales
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fiche 11
Le choix du type de turbine Le choix du type de turbine dpend principalement du dbit, de la hauteur de chute et de la vitesse de rotation de larbre. Un premier classement approximatif permet didentifier les types de turbines utilises en fonction de la hauteur de chute de lquipement. - basses chutes (2 10 mtres) Turbines hlice. Turbines Kaplan.
- moyennes chutes (5 100 mtres) Turbines Francis. Turbines Banki-Michell. - hautes chutes (50 400 mtres) Turbines Pelton. Turbines Turgo.
400 300 200
Hm
20
Puissance en kW
0k 50 W 0k 10 W 00 20 kW 00 50 kW 00 10 kW 00 0k W
10
0k
50
100
kW
Pelton
Turgo
30 kW
50
Hauteur de chute
20 kW
10 kW
Francis
5k W
10
BankiMichell
5 4 3 2
Kaplan
0,05
0,1
0,2
0,3
0,5
10
20
30
40
50
Dbit
100 Q (m3/s)
Diffrents types de turbines adaptes aux microcentrales selon de dbit et la hauteur de chute (Document AFME)
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fiche 11
Les gnrateurs de courant
LE FONCTIONNEMENT DUN GNRATEUR DE COURANT

Un gnrateur de courant comprend deux parties, lune fixe, le stator, lautre mobile, le rotor. La rotation du champ magntique du rotor travers des bobines fixes du fil conducteur du stator gnre le courant lectrique. Si le gnrateur dispose dune paire de ples (Nord et Sud) il faut que le rotor effectue 50 rotations par seconde, soit 3000 tours par minute, pour gnrer un courant sinusodal de 50 Hz (frquence du courant en Europe). Si le rotor a 2 paires de ples, la vitesse doit tre de 1500 tours par minute.
Une fois mise en mouvement, une turbine entrane (directement ou par lintermdiaire dun multiplicateur) un gnrateur de courant, qui transforme lnergie mcanique disponible sur larbre en nergie lectrique. Il existe deux types de gnrateurs : - les gnrateurs synchrones appels usuellement alternateurs , - les gnrateurs asynchrones ou gnratrices . Les gnrateurs synchrones Ils sont gnralement utiliss : - en rseau autonome, - pour des units de grande puissance, souvent suprieure 2000 kW, raccordes au rseau national. Dans le cas de lalternateur, le rotor est form par des lectro-aimants aliments par du courant continu. La vitesse de lalternateur coupl au rseau est strictement constante si la frquence du rseau reste stable. Cest la justification du terme synchrone. Les gnrateurs asynchrones La gnratrice asynchrone comporte un rotor sans bobinage. Le courant qui y circule est produit, par induction, partir des bobinages du stator. Elle est essentiellement utilise : - lorsque la production de la centrale est prvue pour une vente EDF, car dans ce cas la gnratrice est pilote par le rseau qui rgule la frquence et la tension du courant produit, - pour des puissances infrieures 2000 kW. La gnratrice asynchrone est plus simple de ralisation et plus facile coupler au rseau en puissances moyennes. Par contre elle est moins intressante que lalternateur en ce qui concerne lnergie ractive.
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fiche 11
Rseau connect
Turbine Transformateur
Ligne de distribution MT
Disjoncteur
BT MT
Gnrateur asynchrone
Batterie de condensateurs
Rseau isol
Rglage de la puissance Rseau isol BT (ou MT avec transformateur) Rgulation vitesse ou frquence Disjoncteur
Turbine
Gnrateur synchrone
Rsistances
Schma type dquipements de production lectrique en rseau connect et isol (extrait Les Petites Centrales Hydrolectriques, AFME)
LES NIVEAUX DE TENSION LECTRIQUE

U < 48 volts : trs basse tension (TBT) 48 < U < 660 volts : basse tension (BT) U = 20 000 volts : tension standard de distribution en France (HTA) U > 60 000 volts : transport de la production en France (HTB)
Multiplicateurs de vitesse La vitesse de rotation optimale dune turbine hydraulique dpend la fois du type de turbine, de la hauteur de chute sous laquelle elle fonctionne et du dbit quelle utilise. Par exemple les turbines de basse chute et gros dbit vont tourner de 100 300 tours par minute.
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fiche 11
Or, la frquence du courant alternatif du rseau sur lequel on se raccorde impose la vitesse de rotation du gnrateur (cf. paragraphe prcdent ; pour 50 Hz la vitesse de rotation du gnrateur doit tre de 3000, 1500 ou 1000 tours / minute selon que le rotor dispose de 1, 2 ou 3 paires de ples). Le multiplicateur de vitesse, plac entre la turbine et le gnrateur, permet de synchroniser le fonctionnement des diffrents quipements.
Turbine
Multiplicateur de vitesse
Gnrateur
Cette multiplication peut seffectuer par courroies pour des puissances infrieures 200 ou 300 kW. La multiplication par engrenages sous carter est utilise pour des turbines de 100 kW environ jusqu plusieurs MW. Les multiplicateurs de vitesse engrenages, malgr un rendement lev, produisent de la chaleur et peuvent avoir besoin de dispositifs de refroidissement par eau ou air. Ils disposent souvent aussi de systmes de circulation dhuile de lubrification des dentures et paliers, ainsi que des contrles de temprature, de pression, de dbit dhuile. La multiplication de vitesse de la turbine nest pas, du moins thoriquement, la seule solution pour rgler le problme des basses vitesses de certaines turbines. On a pens, de faon moins classique et plus rcente, produire avec la turbine un courant de frquence relativement basse. Puis on change la frquence de ce courant par des dispositifs lectroniques adapts. A ce jour, cette solution en est ses dbuts. Les systmes de rgulation Plusieurs facteurs sont rguler dans la production dnergie lectrique : - la frquence du courant alternatif, - la tension, - le dcalage entre la sinusode de la tension et celle de lintensit (appel dphasage) qui entrane la consommation dnergie ractive, - ladaptation du dbit turbin au dbit disponible de la rivire.
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fiche 11
Pour une centrale couple un rseau interconnect de grande puissance, la frquence et la tension du rseau, ainsi que la vitesse de rotation de lensemble turbine-gnrateur, sont pratiquement constantes. La rgulation se rduit donc essentiellement au rglage du dbit turbin et la compensation dnergie ractive. Dans le cas dune centrale fonctionnant en rseau autonome, le maintien de la frquence et de la tension dans des limites techniquement acceptables, ncessite tout instant un quilibrage entre la puissance fournie et la puissance appele par le rseau. Cet quilibrage peut tre assur par deux types de rgulation : - rgulation du dbit deau absorb (rgulation hydraulique). Cette solution est ralisable avec des turbines dbit variable, en agissant diffrents niveaux : injecteurs, distributeurs, pales rglables Les principaux problmes rsident dans la dure dajustement au dbit, les -coups de charge et la surpression dans les conduites forces. - rgulation de la charge (rgulation par absorption dnergie). Dans ce systme, leau est constamment turbine et llectricit non consomme est dcharge dans une batterie de rsistances, grce un rgulateur lectronique de charge. Cette solution nest actuellement utilise que pour des puissances infrieures 400 kW environ. Les techniques actuelles permettent, au moindre cot, dautomatiser presque intgralement le fonctionnement des petites centrales. Il existe sur le march des automates programmables qui assurent la rgulation et la protection de dmarrage et darrt avec contrle sur place ou distance.
Les quipements de production reprsentent le cur de la PCH. Ils comprennent notamment les turbines, les multiplicateurs de vitesse, les gnrateurs de courant, les systmes de rgulation. Le choix du type de turbine dpend principalement du dbit et de la hauteur de la chute amnager. Les turbines les plus connues sont la Pelton, la Banki-Michell, la Francis et la Kaplan. Les gnrateurs de courant transforment lnergie mcanique en nergie lectrique. On distingue les gnrateurs synchrones ou alternateurs et les gnrateurs asynchrones ou gnratrices . Les multiplicateurs de vitesse permettent dadapter la vitesse de rotation de la turbine la vitesse du gnrateur. En Europe la frquence du courant est de 50 Hz. Les systmes de rgulation peuvent porter sur plusieurs paramtres : la frquence et la tension du courant, le dphasage entre la tension et lintensit, le dbit turbin.
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FICHE N 12
LEVACUATION ET LA LIVRAISON DE LELECTRICITE

Le courant produit la sortie du gnrateur doit ensuite tre vacu et transport jusquau point de livraison. Cette fiche prsente les installations lectriques ncessaires pour ce cheminement. Autrefois, les PCH taient manuvres, surveilles et entretenues par du personnel permanent. Aujourdhui, les deux premires fonctions sont prises en charge par un automatisme ou systme de contrle. Les quipements ncessaires pour ce systme de contrle-commande sont dcrits dans cette fiche. En dfinitive, cette fiche prsente successivement : - les transformateurs, - le raccordement au rseau, - le systme de contrle-commande. Les transformateurs Ces appareils ont t invents la fin du XIX sicle ; ils ont permis de transporter lnergie lectrique sur de longues distances entre les zones de production et les zones de consommation. En levant la tension du courant alternatif, on minimise les pertes et on peut faire voyager llectricit sur de longues distances.
LE PRINCIPE DUN TRANSFORMATEUR

Circuit magntique Bobinage secondaire Bobinage primaire
Lintensit circulant dans un bobinage appel primaire induit dans un autre bobinage appel secondaire un courant qui dpend du rapport des nombres de spires de chaque bobinage (rapport de transformation). Sil y a plus de spires au secondaire, la tension y est plus leve et lintensit plus petite. Un transformateur ne peut fonctionner quen alternatif car son principe repose sur le phnomne dinduction. Il sagit dun appareil statique qui peut soit abaisser la tension, soit llever.
240 V
120 V
81
fiche 12
Pour les PCH, les transformateurs sont des appareils extrmement divers, par leur fonction bien sr, mais aussi par leur taille et leur cot. Les deux grandes catgories sont les transformateurs de puissance et les transformateurs de mesure. Les transformateurs de puissance Ils sont indispensables quand la centrale doit dbiter sur un rseau de tension 20 kV ou plus. Il faut donc lever la tension du gnrateur de la PCH gnralement en basse tension, 20 kV ou plus. Ces transformateurs peuvent tre installs dans le btiment du groupe hydrolectrique ou dans un abri annexe ou mme dans un parc grillag en plein air. Les bobinages qui assurent la transformation de la tension sont trs souvent immergs dans une huile isolante. Les isolants de type pyralne, autrefois recommands, sont maintenant limins cause des manations dangereuses en cas dincendie. Les transformateurs de puissance sont surveills par des appareils de contrle de temprature, de dgagement gazeux, de pression. En cas de dfaut, ils doivent pouvoir tre isols du rseau et du gnrateur. Pour des raisons de scurit, leurs bornes doivent tre isoles. Un type de transformateur, qui sapparente au transformateur de puissance principal, est le transformateur dalimentation des services auxiliaires (pompe huile, ventilateur, clairage, chargeur de batterie ). Ce transformateur est ncessaire quand le gnrateur dbite en HTA alors que les auxiliaires ont besoin de BT. Les transformateurs de mesure A loppos des transformateurs de puissance, les transformateurs de mesure ne transmettent que des nergies trs faibles destines des appareils de contrle, de scurit et signalisation ou les appareils de comptage dnergie. Par contre ils doivent tre trs prcis. On distingue : - les transformateurs de tension aussi appels transformateurs de potentiel. Il servent transformer la tension du rseau, surtout la HT, en une tension adapte aux standards des appareils, - les transformateurs dintensit aussi appels transformateurs de courant. Ils permettent la mesure de lintensit avec des valeurs adaptes aux appareils de mesure. On peut galement rencontrer dans les PCH les transformateurs disolement qui ont pour fonction dalimenter des quipements dautomatisme.
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fiche 12
Transformateur intrieur
Transformateur extrieur
Dpart vers le rseau en HTA
Interrupteur 20 000 volts en tte de poteau
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fiche 12
Le raccordement au rseau Le raccordement au rseau dune PCH seffectue principalement * : - en basse tension (380 / 400 volts triphas) pour les puissances infrieures quelques centaines de kW, - en 20 kV, tension standard en France pour la distribution. Des textes techniques et administratifs encadrent, par des conditions prcises, les procdures et solutions de raccordement. Il existe en France huit centres EDF chargs de laccs au rseau de distribution (cf. fiche 19). Il est important de se positionner dans la file dattente des demandeurs, car si le rseau vient tre satur, le cot risque daugmenter. Raccordement basse tension Le raccordement basse tension a lavantage de dispenser la centrale de transformateur de puissance lvateur et des cellules haute tension. Par contre, la centrale ne doit pas tre trop loigne du point de raccordement choisi par lautorit de gestion de rseau. Des dispositifs de protection sont parfois prvoir pour viter les risques de sur-tension ou sous-tension, lorsque la PCH se raccorde ou se dcouple du rseau. Le cot de la ligne de raccordement est la charge de linstallateur de la PCH, puis cette ligne devient de faon progressive proprit du rseau dalimentation gnral. Raccordement en 20 kV Ce raccordement implique un transformateur de puissance (lvateur de tension) et gnralement trois cellules HTA. La ligne de raccordement est aussi la charge de linstallateur de la PCH. Le raccordement seffectue de plus en plus frquemment en rseau souterrain. Principes du raccordement Dans tous les cas de figure, un systme de protection, appel protection rseau est impos la PCH. Les relais imposs mesurent les tensions sur les 3 phases ; ils sont contrls et plombs par lorganisme charg de la gestion du rseau. Il faut galement installer les dispositifs de comptage des nergies fournies par la centrale et consommes par elle. En fonction du contrat de rachat de llectricit, ces dispositifs doivent permettre de sparer la production des heures creuses et des heures pleines, des heures de pointe, dhiver et dt.
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* Pour les centrales de forte puissance, le raccordement peut se faire directement sur le rseau de transport (60 kV ou plus). Ce cas est peu frquent pour les PCH.
fiche 12
Le systme de contrle-commande La fonction de manuvre automatique Elle comporte un certain nombre doprations, parmi lesquelles on met en relief des squences de fonctionnement (par exemple : squences de dmarrage, squences de couplage, squences darrts divers ). Ces oprations, ralises depuis quelques dizaines dannes par un automatisme relais lectromcanique, sont maintenant centralises dans un automate programmable ou ralises par un micro-ordinateur. La fonction de surveillance Elle consiste comparer des mesures fournies par des capteurs avec les seuils prrgls et fournir les ractions prvues pour chaque type de dfaut. Cette surveillance peut porter sur des points trs divers : contrle de niveau, de dbit, de pression dhuile, de dbit deau de refroidissement, de temprature de paliers ou de bobinages de gnrateur, de vibrations, de tension des alimentations dauxiliaires, de courants, etc. La fonction de tlcommande Cela implique linstallation dans la centrale dun systme capable de transformer les informations acquises localement en signaux transmissibles par lignes tlphoniques, les messages pouvant tre reus par Minitel ou PC. Dans certains cas une partie au moins des signaux peut tre transmise par radio. Aujourdhui encore, des visites rgulires restent un bon moyen dviter de se laisser surprendre par lincident nouveau, pratiquement imprvisible, et aussi de complter les systmes de surveillance et de contrle. Toute centrale, mme reproduite partir dun modle, garde en effet son originalit. Elle ne peut pas totalement sabstraire de la nature dans laquelle elle est installe qui, elle, nest pratiquement jamais identique dun lieu un autre.
Un transformateur permet dlever ou dabaisser la tension lectrique. Les PCH peuvent tre dotes de transformateurs de puissance et de transformateurs de mesure. Le raccordement au rseau seffectue le plus souvent en basse tension ou en 20 kV. Dans tous les cas, un systme de protection rseau est impos la PCH. Les systmes de contrle-commande se sont beaucoup dvelopps ces dernires annes. Ils peuvent avoir une fonction de manuvre automatique, de surveillance, de tlcommande. Cependant toute PCH garde son originalit et des visites rgulires sont souvent indispensables.
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FICHE N 13
LETUDE DIMPACT
Les projets de PCH dont la puissance maximale brute dpasse 500 kW sont soumis ltude dimpact, les projets dont la puissance est infrieure 500 kW sont soumis notice dimpact. Cette fiche a pour objectif de prsenter la notion dtude et de notice dimpact. Le cadre rglementaire a t prsent dans la fiche 6. Le lecteur se reportera utilement cette fiche relative au droit de lenvironnement. Cette fiche prsente les gnralits sur ltude dimpact. Des fiches thmatiques, relatives au milieu physique, au milieu naturel et au milieu humain, compltent cette fiche de prsentation gnrale (fiches 14,15 et 16 ). En dfinitive, cette fiche abordera successivement : - la dfinition de ltude et la notice dimpact, - son contenu et ses fondements, - sa conduite, - sa responsabilit. Quest-ce quune tude dimpact ? Ltude dimpact est une identification et une analyse des effets positifs et ngatifs dun projet sur lenvironnement, le cadre de vie et la sant. Instaure par la loi sur la protection de la nature vote en 1976, ltude dimpact est un instrument essentiel pour la protection de lenvironnement. Prsente dans le dossier de demande dautorisation, ltude dimpact constitue bien souvent la synthse des tudes denvironnement ralises aux diffrents stades dlaboration du projet. Elle permet donc au Matre dOuvrage, au mme titre que les tudes techniques, conomiques et financires, damliorer son projet. Dans le Code de lenvironnement, partie lgislative, ltude dimpact est prsente dans les articles : - L.122-1 : objectif de ltude dimpact, insertion dans les procdures, - L.122-2 : consquences de labsence dtude dimpact, - L.122-3 : contenu de ltude dimpact, lien avec les enqutes publiques, etc.
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fiche 13
LA NOTICE DIMPACT
Version simplifie de ltude dimpact, la notice comprend thoriquement deux rubriques dcrivant respectivement les incidences ventuelles du projet sur lenvironnement et les conditions dans lesquelles lopration projete satisfait aux proccupations denvironnement. Dans les faits, mme si la notice ne requiert pas rglementairement le plan indiqu pour ltude dimpact, il est fortement recommand de sen inspirer. Selon la rglementation, le contenu de ltude doit tre en relation avec limportance des travaux et des amnagements projets et avec leurs incidences prvisibles sur lenvironnement. En dfinitive, la notice ne diffre de ltude dimpact que par : - le nombre plus limit de domaines tudier, en ne prenant en compte que les critres les plus pertinents, - le nombre plus limit de campagnes saisonnires de mesures physicochimiques et hydrobiologiques. En pratique lusage consacre 1 ou 2 campagnes pour la notice, contre 4 pour ltude dimpact. Quels sont le contenu et les fondements de ltude dimpact ? Le dcret du 12 octobre 1977 modifi mentionne que ltude dimpact doit prsenter successivement : 1- Une analyse de ltat initial du site et de son environnement, portant notamment sur les richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, affects par les amnagements ou ouvrages ; 2- Une analyse des effets directs et indirects, temporaires ou permanents du projet sur lenvironnement et la sant, et, en particulier sur la faune et la flore, les sites et les paysages, le sol, leau, lair, le climat, les milieux et les quilibres naturels, les quilibres biologiques, sur la protection des biens et du patrimoine culturel et, le cas chant, sur la commodit du voisinage (bruit, vibrations, odeurs, missions lumineuses) ou sur lhygine, la scurit et la salubrit publique ; 3- Les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue des proccupations denvironnement, parmi les partis envisags, le projet prsent a t retenu ; 4- Les mesures envisages par le matre douvrage ou le ptitionnaire pour supprimer, rduire et, si possible, compenser les consquences dommageables du projet sur lenvironnement, ainsi que lestimation des dpenses correspondantes ; 5- Une analyse des mthodes utilises pour valuer les effets du projet sur lenvironnement mentionnant les difficults ventuelles de nature technique ou scientifique rencontres pour tablir cette valuation. Afin de faciliter la prise de connaissance par le public des informations contenues dans ltude, celle-ci fera lobjet dun rsum non technique. Lorsque la totalit des travaux prvus au programme est ralise de manire simultane, ltude dimpact doit porter sur lensemble du programme. Lorsque la ralisation est chelonne dans le temps, ltude dimpact de chacune des phases de lopration doit comporter une apprciation des impacts de lensemble du programme . Larticle 19 de la loi sur lair de 1996 ajoute que toute tude dimpact doit dsormais inclure une tude des effets du projet sur la sant .
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fiche 13
UN EXEMPLE DE PLAN DTUDE DIMPACT*

Rsum non technique Prsentation du projet : - les composantes du projet, de la prise deau au canal de restitution - la procdure administrative de demande dautorisation - les aspects rglementaires de ltude dimpact Ltat initial de lenvironnement Les raisons du choix du projet Les effets sur lenvironnement de la solution retenue Les mesures rductrices ou compensatoires associes Les effets sur la sant Les mthodes utilises et les difficults rencontres
* Il ny a pas un modle unique de plan dtude dimpact, dautant plus que celle-ci sadresse un public large associant des personnes comptentes dans le domaine de lhydraulique ou de lhydrobiologie et des personnes non averties. Nous considrons que le rdacteur doit toujours tre attentif la lisibilit du document et la cohrence de la dmarche.
Rappelons que la loi sur leau de 1992 dans son article 2, et ses dcrets dapplication, demandent la ralisation dune tude dincidence intgrer dans le dossier de demande dautorisation. Cette tude prcise, compte tenu des variations saisonnires et climatiques, les incidences de lopration sur la ressource en eau, le milieu aquatique, lcoulement, le niveau et la qualit des eaux, en fonction des diffrentes composantes du projet. Ce document doit aussi prciser la compatibilit du projet avec le schma directeur ou le schma damnagement et de gestion des eaux ( SDAGE ou SAGE ). Ces informations complmentaires doivent figurer dans ltude dimpact dont elles constituent le volet milieu aquatique . Lchelle danalyse Lanalyse des impacts dun projet de PCH peut tre apprhende diffrentes chelles de perception : - lchelle du tronon court-circuit, notamment pour les aspects hydrobiologiques, - lchelle du site de la PCH, notamment pour les aspects paysagers, le bruit, etc, - lchelle du bassin versant du cours deau considr, notamment pour les aspects piscicoles, - lchelle globale, notamment pour leffet de serre et les pollutions atmosphriques vits, etc. Les problmes denvironnement doivent tre poss aux bonnes chelles de perception. A titre dexemple : - un amnagement hydrolectrique peut ne pas tre trop contraignant pour la remonte de poissons migrateurs, par contre une succession damnagements peut devenir une relle contrainte (effets cumulatifs),
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fiche 13
- limpact dune PCH peut paratre ngligeable par rapport leffet de serre vit, par contre lensemble du parc de PCH aura un impact positif non ngligeable. Ltude dimpact doit donc srier ces diffrentes questions, afin de mieux mesurer les impacts de lamnagement et de pouvoir ensuite les hirarchiser.
Les chelles danalyse dun amnagement hydrolctrique
le tronon court-circuit le site de la PCH le bassin versant du cours deau la biosphre
Lapproche systmique Un cours deau forme un cosystme part entire, cest--dire une unit fonctionnelle constitue par un ensemble dorganismes vivants (faune piscicole, flore) exploitant un milieu naturel dtermin. Un cosystme ne constitue pas une entit fige, mais au contraire une structure en volution permanente. Son fonctionnement repose sur 3 lments indispensables : - une source dnergie, - une capacit de stockage de cette nergie, - un ensemble dlments lis entre eux et utilisant cette nergie. Un cosystme qui subit une perturbation peut ragir de diffrentes manires : - si celle-ci est minime, il peut reprendre son tat dquilibre antrieur, - si celle-ci est trs importante, lcosystme peut se dgrader compltement, - entre ces deux extrmes, lcosystme peut trouver un nouvel tat dquilibre. Dans ltude dimpact, lapproche systmique est souvent plus utile que lapproche strictement analytique.
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fiche 13
QUEST-CE QUE LAPPROCHE SYSTMIQUE ?

Lapproche systmique sest dveloppe au cours des 40 dernires annes, de la confrontation de plusieurs disciplines dont la biologie, la thorie de linformation, la cyberntique et la thorie des systmes. A la diffrence de lapproche analytique, lapproche systmique englobe la totalit des lments du systme tudi, ainsi que leurs interactions et leurs interdpendances. Dans sa dfinition la plus courante, un systme est un ensemble dlments en interaction (J. de Rosnay) Quatre concepts fondamentaux apparaissent dans la notion de systme : - linteraction, - la globalit, - lorganisation, - la complexit. Lcologie sest largement inspire de lapproche systmique, avec notamment la notion dcosystme.
La notion dimpact Il existe aujourdhui toute une terminologie pour caractriser les impacts ou effets dun projet sur lenvironnement : - effets directs et indirects, - effets temporaires et permanents, - effets cumulatifs, - effets de synergie, - impacts positifs et ngatifs, - effets rductibles et effets non rductibles. Les exemples ci-aprs fournissent quelques illustrations de ces notions.
QUELLE DIFFRENCE ENTRE IMPACT ET EFFET ?

Les termes impact et effet sont souvent utiliss indiffremment pour prsenter les consquences du projet sur lenvironnement. En fait, effet et impact nont pas tout fait le mme sens : - on parle deffet quand on dcrit une consquence objective du projet sur lenvironnement : exemple dun transformateur qui met un niveau sonore de X dcibels, - on parle dimpact quand on transpose la consquence du projet sur une chelle de valeurs. Pour des missions sonores, limpact peut tre fort si des riverains se situent en priphrie.
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fiche 13
Effets directs et indirects

Dfrichement ncessaire pour laccs une PCH Effet direct Apparition de phnomnes drosion Effet indirect 1 Effet en chane Altration de la qualit de leau Effet indirect 2
Effets cumulatifs et effets de synergie

Effets cumuls sur lcosystme : - pollutions chroniques de la rivire - pression piscicole importante - nombreux amnagements hydrolectriques Par effet de synergie, leffet total sur lcosystme peut tre suprieur aux 3 effets lmentaires
Effets rductibles et effets non rductibles
Impact ngatif de la PCH sur la circulation des poissons migrateurs
Effet rductible (en installant une chelle poissons)
Dans le tronon court-circuit, volution de la qualit des eaux par diminution du pouvoir auto-purateur
Effet non rductible
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fiche 13
La conduite de ltude dimpact Lanalyse de lenvironnement doit tre engage dans une dmarche continue, progressive et slective. - La continuit doit tre assure aux diffrentes tapes du programme des tudes, et de manire gnrale, tous les stades du projet. La continuit est une condition ncessaire la cohrence du projet. - Il est bien vident quil ne saurait tre question, ds la premire phase dtude, danalyser lensemble des donnes dans le moindre dtail. La logique veut ainsi que le niveau de prcision aille croissant au fur et mesure des phases successives. - La slectivit simpose face la complexit et au grand nombre de critres environnementaux. Autrement dit, la priorit ne doit pas tre datteindre lexhaustivit, mais plutt de rechercher les enjeux les plus pertinents. Les trois notions prcdentes appellent celle ditration qui consiste vrifier la pertinence des choix antrieurs. Lapparition dun nouveau problme, lapprofondissement dun aspect du projet ne remettent-ils pas en question ces choix ? Lanalyse de lenvironnement doit tre engage le plus en amont possible, au stade des tudes prliminaires. De fortes contraintes environnementales peuvent remettre en cause la faisabilit mme du projet ; il est donc indispensable de les identifier le plus tt possible. La conduite de ltude dimpact doit tre mene en plusieurs squences successives, le plus souvent interdpendantes, ou pouvant tre, selon la nature et limportance du projet, plus ou moins confondues. Cette conduite est schmatise dans le diagramme ci-aprs.
Phase 1
Cadrage de laire dtude ou des aires dtude
Dialogue avec les partenaires institutionnels de lenvironnement, les associations et la population
Phase 2
Analyse de ltat initial de lenvironnement

Phase 3
Etude de variantes de projets Choix dune solution
Phase 4
Optimisation du meilleur projet Proposition de mesures prventives, rductrices ou compensatoires
Phase 5
Suivi des effets du projet aprs ralisation
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fiche 13
Qui est responsable de ltude dimpact ? Ltude dimpact est ralise sous la responsabilit du matre douvrage, du ptitionnaire ou du promoteur. Les cots affrents la ralisation de ltude dimpact sont entirement sa charge. Le matre douvrage nest cependant pas tenu de faire ltude dimpact lui-mme. En raison de son caractre technique, de la diversit des connaissances requises, il est mme recommand de faire appel des bureaux dtudes ou des consultants extrieurs spcialiss dans ce type dtude. Dans tous les cas, le document final doit indiquer la dnomination prcise et complte du ou des auteurs de ltude dimpact. Cette disposition vise renforcer la crdibilit du dossier aux yeux du public et assurer la transparence de la dcision. Le contrle de ltude dimpact est effectu par les services instructeurs de lEtat qui vrifient le contenu et la pertinence du dossier. Depuis 1977, ce sont des dizaines de milliers dtudes dimpact qui ont t rdiges, sur une grande varit damnagements, douvrages ou de travaux. Certaines de ces tudes dimpact ont fait lobjet de recours. Une jurisprudence sest ainsi constitue ; elle permet aussi dclairer les principales difficults dapplication des textes en vigueur. Il va de soi que le contentieux sur une tude dimpact peut considrablement ralentir la procdure dinstruction du projet, ou mme remettre en cause sa faisabilit. Le matre douvrage aura donc tout intrt conduire cette tude avec srieux, tant sur le fond que sur la forme.
Ltude dimpact est bien souvent la pice matresse du dossier de demande dautorisation. Elle est la synthse des tudes denvironnement du projet. La notice dimpact, ncessaire pour les projets dune puissance infrieure 500 kW, reprsente une version simplifie de ltude dimpact. Le dcret du 12 octobre 1977 mentionne les diffrents chapitres qui composent ltude dimpact. Celle-ci comprend notamment ltat initial de lenvironnement, limpact du projet, les raisons du choix du projet, les mesures rductrices et compensatoires. Les chelles danalyse dun amnagement hydrolectrique sont multiples ; elles vont du tronon de la rivire court-circuit lensemble du bassin versant et mme la biosphre. Lanalyse de lenvironnement doit tre ralise dans une dmarche continue, progressive et slective. Dautre part cette analyse doit tre engage le plus en amont possible, au stade des tudes prliminaires. Ltude dimpact est ralise sous la responsabilit du matre douvrage, du ptitionnaire ou du promoteur.
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FICHE N 14
LE MILIEU PHYSIQUE
Lanalyse du milieu physique ncessite de collecter des donnes relatives la climatologie, la gologie et la gomorphologie, lhydrologie, la physico-chimie des eaux, lhydrogologie, les risques naturels. Les fiches 3 et 9 ont dj abord les aspects climatologiques et hydrologiques. Cette fiche prsentera principalement les autres thmes du milieu physique. Milieu physique et milieu naturel sont deux thmes troitement dpendants, le premier tant le support du second. Les fiches 14 et 15 sont trs lies. La conduite de ltude dimpact comprend 3 tapes principales : - ltat initial de lenvironnement avec le recueil des donnes, - lanalyse des impacts avec loptimisation du meilleur projet, - llaboration des mesures rductrices ou compensatoires. Cette fiche prsentera le milieu physique avec diffrentes phases du processus dtude dimpact. Le recueil des donnes sur le milieu physique Les tableaux suivants prsentent les diffrents paramtres collecter et les organismes susceptibles de fournir de linformation. Ils nont pas un caractre exhaustif.
Sous thme Climatologie Exemples de donnes collecter Organisme consulter
Paramtres climatiques collecter sur lensemble du bassin-versant : - tempratures, - pluviomtrie, Mto France - vent, - orage, - ensoleillement, gel
Les donnes climatiques sont des informations importantes, pas seulement dans le cadre des tudes environnementales, mais aussi dans le cadre des tudes techniques, pour mieux connatre les dbits et la ressource hydraulique. Le risque orageux peut tre apprci par linterrogation du service Mtorage de Mto France. Deux types dinformation sont disponibles lchelle de la commune : - le niveau kraunique qui est le nombre de jours par an o lon entend gronder le tonnerre ,
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fiche 14
- la densit de foudroiement qui est le nombre de coups de foudre au sol par km2 et par an .
Nombre de jours par an avec orage
Jours o lon entend gronder le tonnerre, sans quil soit ncessairement accompagn de pluie
(extrait de METEO DE LA FRANCE, J. KESSLER & A. CHAMBRAUD, Ed. JC Latts)
Sous thme Gologie
Exemples de donnes collecter Cartes gologiques
Organisme consulter
Pdologie Gomorphologie
BRGM (Bureau de Recherches Gologiques et Minires) INRA (Institut National de la Cartes pdologiques Recherche Agronomique) Composantes morphologiques du cours CNRS et expert gomorphologue deau : - conformation du lit, - conformation des berges, - phnomnes drosion, - transport solide, - sdimentation, - facis morphodynamiques.
Cette analyse peut tre mene 3 chelles de perception (conduisant 3 niveaux de dtails croissants) : - lchelle du bassin versant, - lchelle de lensemble du cours deau, - lchelle du tronon tudi. A lchelle la plus fine (tronon), on dcrit : - les pentes du lit (profil en long), - la conformation du lit et des berges (profil en travers), - la nature et la structure de la charge solide en place, - les facis dcoulement, avec la variabilit de la lame deau ltiage. Les donnes hydrogologiques peuvent tre prsentes dans ce chapitre ; en effet ces informations sont trs dpendantes des formations gologiques
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fiche 14
prsentes. Les cartes gologiques, hydrogologiques sont principalement lchelle du 1/50 000 ou 1/80 000.
Sous thme Hydrogologie, eaux souterraines Exemples de donnes collecter Organisme consulter
Diffrents aquifres concerns par le BRGM projet Qualit des eaux souterraines Agence de leau Sources, captages, forages DDASS (Direction Dpartementale des Affaires Sanitaires et Sociales)
Extrait de la carte gologique de la France Echelle 1/50 000 Edition BRGM, Service gologique national
Extrait de la carte hydrogologique de la rgion dAltkirch (feuille 445) Echelle 1/50 000 DATAR/BRGM 1967
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fiche 14
Sous thme Hydrologie (pour mmoire).
Exemples de donnes collecter
Organisme consulter
Dbit moyen, dbit dtiage, dbit de DDAF crue, etc. (Direction Dpartementale de lAgriculture et de la Fort) Physico-chimie des eaux Caractristiques physico-chimiques de Donnes Agence de lEau superficielles. leau (cf. SEQ Eau) Etude de terrain (analyse hydrobiologique) DIREN (Direction Rgionale de lEnvironnement)
Les donnes hydrologiques (cf. fiches 3 et 9) sont collectes en tout dbut du projet ; elles sont dterminantes pour la rentabilit mme de ce dernier. Les caractristiques physico-chimiques font partie de lanalyse hydrobiologique. Elles sont mesures en 4 prlvements, diffrentes priodes du cycle hydrobiologique et aux emplacements les plus significatifs.
CONTENU DE LANALYSE HYDROBIOLOGIQUE DANS LE CADRE DUN PROJET DE PCH

- donnes physico-chimiques (cf. fiche 14), - inventaire de la faune et la flore aquatique (cf. fiche 15), - inventaire piscicole (cf. fiche 15).
LE NOUVEAU SYSTME DVALUATION DE LA QUALIT DES EAUX (SEQ EAU) (donne Agence de lEau Adour-Garonne, 2000)
Depuis 1971, la qualit des cours deau tait value en France partir dune grille qui associe, pour une srie de paramtres physico-chimiques et biologiques, des valeurs seuils dfinissant 5 classes de qualit reprsentes par les couleurs bleu, vert, jaune, orange et rouge. Cette grille permettait une valuation sommaire de laptitude de leau aux principaux usages. Les agences de leau et le Ministre de lAmnagement du Territoire et de lEnvironnement ont souhait, dans les annes 90, la moderniser, lenrichir et en normaliser lutilisation. Il en est rsult une valuation de la qualit des cours deau fonde sur trois volets : - le volet eau, le SEQ-Eau, pour valuer la qualit de leau (physico-chimique, bactriologique) et son aptitude satisfaire les fonctions naturelles des milieux aquatiques et les usages de leau. Ce volet est actuellement oprationnel; - le volet milieu physique, le SEQ-Physique, pour apprcier le degr dartificialisation ou de perturbation du lit mineur, des berges, du lit majeur et du rgime des eaux, - le volet biologique, le SEQ-Bio, pour estimer ltat des peuplements animaux et vgtaux vivant dans le cours deau et ses abords. Ces deux derniers volets, encore ltat de prototype, sont en cours de test.
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fiche 14
Sous thme Risques naturels
Exemples de donnes collecter Risque de crue Risque de mouvements de terrain Risque dincendie Risque davalanche Risque sismique
Organisme consulter Prfecture (Scurit Civile) DRIRE (Direction Rgionale de lIndustrie, de la Recherche et de lEnvironnement) SDIS (Service Dpartemental dIncendie et de Secours) DDE (Direction Dpartementale de lEquipement)
Dans le cadre de linformation prventive, il existe plusieurs types de documents qui prsentent les risques naturels : - le DDRM (Dossier Dpartemental de Risques Majeurs) lchelle du dpartement, - le DCS (Dossier Communal Synthtique) et le DICRIM (Dossier dInformation Communal sur les Risques Majeurs) lchelle de la commune. Dans le cadre des dispositifs rglementaires, il existe aujourdhui un document annex aux documents durbanisme : le PPRNP (Plan de Prvention des Risques Naturels Prvisibles). Ce document, institu par la loi Barnier de 1995, remplace les nombreux documents antrieurs : - les Plans dExposition aux Risques (PER), - les Plans de Surfaces Submersibles (PSS), - les Plans de Zones Sensibles aux Incendies de Fort (PZSIF), - etc.
CARTE DE SYNTHESE
Aucun risque identifi 1 risque 2 risques 3 risques 4 risques 5 risques 6 risques
RISQUE SISMIQUE
ZONE DE SISMICITE : Zone 1A Zone 1B
RISQUE FEU DE FORETS Commune retenue
RISQUE INDUSTRIEL Risques de type SEVESO Risques et densit de population leve
Extrait du Dossier Dpartemental des Risques Majeurs de lAude (Prfecture de lAude, 1994 : dossier labor par la DDAF, la DDE, la DRIRE, le SDIS, les services dpart. de lEducation Nationale, le SIDPC)
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fiche 14
Lanalyse des impacts sur le milieu physique

Sous thme Exemples dimpact analyser Illustrations joindre
Hydrologie, Consquences de la modification du Profil en travers et profil en physico-chimie des eaux rgime des eaux : long du cours deau. - en amont de linstallation : cration dun Diagramme simulant obstacle lvacuation des crues, lvolution de la qualit de - dans la retenue : marnage, leau. chauffement de leau, risque deutrophisation, - dans le tronon court-circuit : diminution de la lame deau et du primtre mouill, chauffement en t, gel en hiver, - en aval de linstallation : variations brutales de niveau dues aux cluses, diminution du transport solide. Hydrogologie, gomorphologie Consquences sur lvolution des nappes Carte pizomtrique, de lvolution de la ligne deau : coupes et plans divers. - lamont : diminution du drainage de la nappe, rpercussions sur ltat de saturation des sols, - dans le tronon court-circuit : aggravation du drainage de la nappe, rpercussions sur les puits, les zones humides, Consquences sur lhydrogologie des conduites forces enterres, du canal de drivation. Influence sur la stabilit des berges de lvolution de la ligne deau. Risques naturels Consquences de lamnagement sur la stabilit des versants, possibilits de mouvements de terrain. Risque dincendie li une ligne arienne dvacuation de lnergie. Modifications de lcoulement des crues, pour les amnagements importants. Diagrammes, coupes modles (pour les amnagements hydrauliques importants)
Profil en travers au niveau du tronon court-circuit

niveau de leau avant amnagement (H : hauteur de la lame deau) niveau de leau aprs amnagement (h : hauteur de la lame deau)
H h
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fiche 14
Mesures rductrices ou compensatoires sur le milieu physique La dmarche consiste privilgier dabord les mesures pour viter, puis les mesures pour rduire et enfin les mesures pour compenser.
Les types de mesures
EVITER OU SUPPRIMER
Exemple : interdire laccs en phase chantier dun primtre de captage pour viter tout risque de pollution.
RDUIRE
Exemple : maintenir un primtre mouill significatif pour limiter lasschement du tronon courtcircuit.
COMPENSER
Exemple : proposer une rserve de pche pour compenser limpact sur la faune piscicole, mettre en place une redevance dalevinage.
Il est souvent pertinent dans ltude dimpact de diffrencier les mesures prventives, rductrices ou compensatoires : - pendant la priode de chantier, - pendant la priode de fonctionnement de linstallation. A titre dexemples, voici quelques mesures qui peuvent tre proposes pour rduire les impacts sur le milieu physique : - maintien dun dbit rserv modul dans le temps pour permettre un pouvoir de dilution suffisant dventuels effluents, - installation dun dispositif de contrle de la qualit des eaux permettant de corriger une anomalie constate, - adaptation dun mode opratoire en phase chantier pour limiter les matires en suspension, - interdiction de dversement sur le sol, en phase chantier, dhydrocarbures et de produits chimiques.
Lanalyse du milieu physique a trait la climatologie, lhydrologie, lhydrogologie, la physico-chimie des eaux et les risques naturels. Les informations sont recueillir principalement auprs de Mto France, du BRGM, de lAgence de leau, de la DDAF, DDE, DDASS, Prfecture, SDIS, DIREN et DRIRE. En fonction de la problmatique pose, limpact peut tre analys diffrentes chelles de perception. Le porteur de projet devra, dans tous les cas, prendre en compte la partie en amont et la partie en aval de son installation. La dmarche consiste privilgier dabord les mesures pour viter, puis les mesures pour rduire, et enfin les mesures pour compenser.
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FICHE N 15
LE MILIEU NATUREL
Lapprciation des impacts sur le milieu biologique, et notamment la faune piscicole, constitue bien souvent lun des thmes majeurs de ltude dimpact. Le porteur dun projet aura tout intrt aborder cette thmatique avec beaucoup de soins. Outre les cosystmes aquatiques, les cosystmes terrestres sont prendre en compte dans ltude milieu naturel. Les tudes de terrain doivent permettre de caractriser la faune et la flore. Comme pour le milieu physique (fiche 14), cette fiche prsente le milieu naturel aux principaux stades de ltude dimpact : - ltat initial de lenvironnement et le recueil des donnes, - lanalyse des impacts avec loptimisation du projet, - llaboration des mesures rductrices ou compensatoires. Le recueil des donnes sur le milieu naturel Les donnes peuvent tre collectes partir de trois sources principales : - la consultation des services de lEtat en charge de lenvironnement, - la bibliographie, - les tudes de terrain. La consultation des services de lEtat
Exemples de donnes collecter Organisme consulter
Donnes dinventaire (ZNIEFF : zone naturelle dintrt cologique DIREN faunistique et floristique, ZICO : zone importante pour la conservation des (Direction Rgionale de oiseaux, inventaire zones humides dans le cadre du SDAGE, etc.) lEnvironnement) Donnes piscicoles : schma dpartemental de vocation piscicole et halieutique, CSP (Conseil Suprieur de la type de peuplements, rserves piscicoles, catgories piscicoles, etc. Pche),Fdration dpartementale de pche Donnes rglementaires : - rivire classe, rivire rserve, DDAF - parc national, parc naturel rgional, (Direction Dpartementale de - rserve naturelle, rserve naturelle volontaire, lAgriculture et de la Fort) - arrt de protection de biotope, ou DDE - rserve biologique, (Direction Dpartementale de - fort de protection, lEquipement) - srie RTM (restauration des terrains de montagne), - contrat de rivire, etc.
Certains espaces naturels peuvent galement tre protgs par matrise foncire (exemples : les terrains acquis par le Conservatoire du Littoral ou par les conservatoires rgionaux despaces naturels, les espaces naturels sensibles des dpartements).
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fiche 15
Donnes provenant du schma dpartemental de vocation piscicole et halieutique de la Haute Garonne Sources : Ministre de lenvironnement, Fdration de pche de Haute Garonne, DDAF 31, Conseil Gnral Haute Garonne, Agence de lEau Adour Garonne.
Peuplement piscicole
Milieux aquatiques
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fiche 15
Rglementation, protection
Halieutique
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fiche 15
Etat davancement des contrats de rivire et de baie en France
Source : Ministre de lAmnagement du Territoire et de lEnvironnement (1997).

Milieux aquatiques remarquables Zones vertes
Axes migrateurs prioritaires Axes bleus
Extrait du SDAGE Adour-Garonne (source : Le SDAGE Rsum, Comit de Bassin Adour-Garonne)
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fiche 15
La bibliographie Les donnes peuvent tre trs diverses : - donnes provenant de laboratoires universitaires ou dorganismes de recherche dveloppement (CEMAGREF par exemple), - donnes collectes dans le cadre dtudes ralises par le CSP ou la Fdration dpartementale de Pche concerne par lamnagement, - donnes provenant dautres tudes dimpact, - donnes via internet, - cartes de vgtation Les tudes de terrain Ltude dimpact dun projet de PCH doit contenir une analyse hydrobiologique du cours deau impact. Celle-ci comprend quatre campagnes rparties sur un cycle annuel avec une analyse physico-chimique (fiche 14), un inventaire de la faune et la macroflore aquatique, un inventaire piscicole (par pche lectrique). Les points danalyse doivent tre reprsentatifs du cours deau tudi. Dautre part, cette tude doit recenser des donnes telles que les frayres, les obstacles migratoires, etc. Les diffrents prlvements de faune de macroinvertbrs aquatiques raliss permettent de connatre la richesse, la diversit du peuplement et dtablir lindice biologique global normalis (IBGN).
ANALYSE HYDROBIOLOGIQUE; SCHMA TYPE POUR RALISER UNE TUDE DIMPACT

CAMPAGNE 1 (printemps) Physico-chimie de leau Macroinvertbrs aquatiques (IBGN) Macroflore Inventaire piscicole (ou) (ou) CAMPAGNE 2 (t) CAMPAGNE 3 (automne) CAMPAGNE 4 (hiver)
Ces mesures sont ralises sur plusieurs stations (en amont de la future prise deau, au niveau du tronon court-circuit, en aval du projet). Pour une notice dimpact, le nombre de campagnes est ramen 2.
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fiche 15
Lanalyse des impacts sur le milieu naturel Notions dcologie Les espces vgtales et animales dun cours deau se rpartissent en fonction de facteurs cologiques tels que la vitesse du courant, la nature du fond, la temprature, la concentration en oxygne, la composition chimique des eaux. La modification dun ou plusieurs de ces facteurs cologiques du cours deau par lamnagement peut entraner une volution des cosystmes aquatiques.
Rpartition despces vgtales dans un plan en fonction de la profondeur (Une modification du profil des berges, en crant par exemple des berges pente abrupte, risque dentraner la disparition de la ceinture vgtale de roseaux et de massettes)
extrait de Lenvironnement, Repres pratiques, Nathan
Rpartition despces vgtales et animales le long dun fleuve ou dune rivire

extrait de Lenvironnement, Repres pratiques, Nathan
1 - Rubanier rameux 2 - Glycrie flottante 3 - lode du Canada 4 - Renoncule flottante 5 - Myriophylle feuilles alternes 6 - Fontinale (mousse) 7 - Valisnrie 8 - Chara 9 - Renoue amphibie 10 - Faux nnuphar 11 - Sagittaire 12 - Utriculaire 13 - Lentille plusieurs racines 14 - Patience deau 15 - Carex raide
Lcologie est la science qui tudie les rapports entre les tres vivants et leur milieu. Cette science sest largement inspire de lapproche systmique (cf. fiche 13), avec notamment la notion dcosystme.
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fiche 15
Impacts sur les cosystmes aquatiques, dbit rserv partir du constat sur ltat initial de lenvironnement, sur lcologie des espces prsentes, lenvironnementaliste devra dterminer les volutions prvisibles des cosystmes aquatiques. Les effets peuvent tre trs divers : - diminution de la drive des invertbrs et modification des conditions de circulation du poisson au niveau du barrage (problme de la reproduction des salmonids), - volution de la qualit des eaux par diminution du pouvoir auto purateur, - mortalit des juvniles au passage dans les turbines au cours de la dvalaison, - modification de la capacit du milieu assurer la reproduction et le grossissement des poissons, - disparition des frayres par noyage dans la retenue, - modification de la flore, du plancton, du benthos et de la faune piscicole dans la partie court-circuite, - appauvrissement du milieu en aval du barrage en cas dcluses (impossibilit pour certaines espces de sadapter aux variations soudaines de courant). Parmi les impacts des amnagements hydrauliques sur la vie aquatique, ce sont ceux dus la rduction du dbit qui sont sans doute les plus tudis et les plus importants. Pour mieux connatre ces effets, il tait ncessaire de dvelopper des outils permettant de les prvoir, de les estimer, de les quantifier et de fixer ventuellement des limites la rduction de dbit. Cest lobjectif que se fixe la mthode des microhabitats prsente dans lencadr. En effet la loi Pche de 1984 fixe une valeur minimale au dbit rserv (le dixime du module) et dfinit comme objectif le maintien des conditions permettant la vie, la circulation et la reproduction des espces qui peuplent les eaux au moment de linstallation de louvrage. En dfinitive, la loi prvoit bien une valeur minimale mais lautorit comptente peut demander une valeur suprieure ce seuil, si cela se justifie. Soulignons quil existe actuellement des mthodes complmentaires celle des microhabitats, prenant en compte dautres facteurs : - les mthodes hydrologiques (signification biologique du dbit caractristique dtiage), - les mthodes avec dautres bio-indicateurs (en utilisant par exemple lIBGN), - les mthodes avec modlisation des paramtres physico-chimiques (systmes experts, - les mthodes multicritres.
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fiche 15
LA MTHODE DES MICROHABITATS

La mthode des microhabitats a pour but de prvoir les effets dune rduction de dbit sur lhabitat potentiel des poissons. Elle dfinit une capacit daccueil pour chaque dbit, exprime sous forme de surface potentiellement utilisable par les organismes. Elle ncessite la connaissance des variables morphologiques du cours deau pour diffrents dbits et les relations de ces variables avec les exigences de certaines espces de poissons diffrents stades de leur vie. Cette mthode, initie aux Etats-Unis, a t dveloppe en France par la Direction des Etudes de Recherches dEDF et par le Laboratoire dHydrocologie Quantitative du CEMAGREF de Lyon. Elle bnficie dun solide retour dexprience grce des validations biologiques dans plusieurs types de cours deau franais. Elle sapplique prfrentiellement aux cours deau salmonicoles car les fonctions de prfrences nont pu tre valides que pour les salmonids et dans les cours deau non perturbs. Il sagit notamment de rivires pente de 2 50 , de largeur infrieure 20 mtres, de module infrieur 30 m3/s et de temprature estivale infrieure 20C. Cette mthode, mme si elle est encore juge insuffisante par certains experts, constitue cependant un outil daide la dcision prcieux pour le choix dun dbit rserv. Elle permet de faire des prvisions dvolution de lhabitat potentiel pour diffrentes valeurs de dbits qui peuvent ainsi tre rapproches des prvisions de pertes nergtiques correspondantes. Elle peut tre utilise trs en amont dans lexpertise. En aucun cas elle ne remplace, ni ne supprime les chantillonnages biologiques. Elle ne doit cependant pas faire oublier ltude des autres compartiments de lhydrosystme. Elle est dapplication difficile, et suit un protocole prcis; aussi doit-elle tre mise en uvre par des spcialistes. Des dveloppements sont actuellement en cours pour tendre la mthode au cortge despces des cours deau plus aval. Des courbes de prfrence dhabitat ont notamment t dveloppes pour 25 espces de poissons peuplant ces zones. Procdure de mise en uvre de la mthode Reconnaissance de la rivire Segmentation de la rivire en facis et choix des facis reprsentatifs Mesure des caractristiques morphodynamiques des facis reprsentatifs, pour diffrents dbits Modlisation et calcul des indicateurs de qualit dhabitat piscicole
Interprtation en vue dargumenter le choix du dbit rserv

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fiche 15
Impacts sur les cosystmes terrestres Les impacts analyser sont multiples : - dboisement ncessaire une piste daccs ou une ligne dvacuation de lnergie, - disparition de peuplements vgtaux par noyage sous la retenue, - volution des cosystmes terrestres lie la modification dune ventuelle nappe phratique, - impact sur une aire de nidification de rapaces, - etc. Il est important danalyser les impacts de la globalit du projet et pas seulement la partie tronon court-circuit . Les accs, la ligne lectrique dvacuation de lnergie, les parties amont et aval du cours deau sont prendre en compte dans lanalyse environnementale. Llaboration des mesures rductrices et compensatoires Les passes poissons sont des ouvrages visant rduire limpact li lobstacle que constitue louvrage de prise pour les poissons migrateurs. Il est indispensable de prvoir, ds la conception du projet, un systme dchelles ou passes poissons tenant compte des caractristiques hydrauliques de la rivire et des caractristiques biologiques des espces migratrices prsentes.
LES POISSONS MIGRATEURS

On distingue deux grands groupes despces migratrices : - Les migrateurs holobiotiques ralisent leur cycle biologique entirement en eau douce : les zones de reproduction et les zones de grossissement sont plus ou moins loignes. - Les migrateurs amphibiotiques doivent obligatoirement changer de milieu au cours de leur cycle, qui se droule pour partie en eau douce et pour partie en mer, avec des trajets entre zones de reproduction et zones de grossissement pouvant atteindre plusieurs milliers de kilomtres. Chez les migrateurs amphibiotiques, on distingue nouveau deux groupes : - Les migrateurs potamotoques (saumon, alose, lamproie, esturgeon), dont la reproduction a lieu en eau douce et la phase de grossissement en milieu marin. La migration continentale est une migration de reproduction. - Les migrateurs thalassotoques (anguille), pour lesquels le schma est inverse. La migration continentale correspond une ncessit trophique.
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fiche 15
Passes en charpe et en entennoir : rigoles juxtaposes louvrage, dune pente de 10 20 % et dune longueur infrieure 20 m. Dans le cas dune lame deau dversante insuffisante, une chancrure alimente la passe poissons. Passe en charpe
TYPES DE PASSES POISSSONS
Passes rustiques : chenaux latraux, dune pente infrieure 5% et dont le fond de galets simule un coulement torrentiel. Elles ncessitent un espace et un dbit importants. Passes bassins successifs : coulement assur par deversoirs et cascades
Passe en entennoir
Passes ralentisseurs : canal pente prononce (10 20%) et faible encombrement. Des lames disposes au fond et sur les parois latrales dissipent lnergie. Conception peu onreuse adapte des ouvrages de 2 10 m.
Dispositifs mixtes : pour canokayaks (glissires) ou petites embarcations.
Les mesures rductrices ou compensatoires sont tudier au cas par cas. Citons notamment : - les installations de grilles lentre du canal damene, - les installations de grilles, de dflecteurs lextrmit aval du canal de fuite, - la cration de frayres artificielles, - etc.
Le milieu biologique, et notamment la faune piscicole, constitue bien souvent lun des enjeux majeurs de ltude dimpact. Ce thme sera abord avec beaucoup de soins. Le recueil des donnes seffectue partir dune consultation des services de lEtat, une analyse bibliographique et une tude hydrobiologique de terrain. Cette dernire tude comprend quatre campagnes rparties sur un cycle annuel. Sont analyses la physico-chimie des eaux, la faune et flore aquatique, la faune piscicole. Parmi les impacts analyser, le calcul du dbit rserv reprsente un point clef de ltude. Celui-ci ne peut tre infrieur au 1/10 du module. Les passes poissons doivent tre dimensionnes ds la conception du projet, en mme temps que le barrage lui-mme. Elles doivent tre adaptes aux types despces migratrices prsentes dans le cours deau.
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FICHE N 16
LE MILIEU HUMAIN
Les questions abordes dans la fiche milieu humain sont trs diverses. Elles concernent les donnes durbanisme, les aspects socio-conomiques, lhabitat et le bruit, les paysages. Daprs la loi sur lair et lutilisation rationnelle de lnergie de 1996, tous les projets doivent faire lobjet, dans ltude dimpact, dune tude des effets sur la sant. Cette fiche abordera galement cette question. En dfinitive, cette fiche prsentera successivement : - le recueil des donnes sur le milieu humain, - lanalyse des impacts sur le milieu humain, - les mesures rductrices ou compensatoires relatives au milieu humain, - le chapitre sur la sant. Le recueil des donnes sur le milieu humain
Sous thme Donnes durbanisme Exemples de donnes collecter Dans le POS ou le PLU, il est important dextraire : - le zonage des parcelles concernes par lamnagement, - le rglement des zones concernes, - le plan des servitudes. Autres documents durbanisme : - SCOT (schma de cohrence territoriale), - Carte communale. Organisme consulter DDE (Direction Dpartementale de lEquipement) Mairie
DU POS AU PLU, DES VOLUTIONS RGLEMENTAIRES

Le rglement du PLU dlimite des zones, qui doivent couvrir toute la commune, lexception des parties couvertes par un plan de sauvegarde et de mise en valeur. Il nexiste plus que quatre types de zones : - les zones urbaines, zones U, sont inchanges, - les zones urbaniser,qui sont dsormais appeles zones AU , sont soumises aux mme rgles que les anciennes zones NA, - les zones agricoles sont dsormais appeles zones A . Les zones A (qui correspondent aux anciennes zones NC) regrouperont les secteurs de la commune protger en raison de la richesse des terres agricoles, - les zones naturelles et forestires appeles zones N , regroupent lensemble des secteurs naturels qui sont protgs de lurbanisation. Elles diffrent quelque peu des anciennes zones ND ; des constructions pourront y tre autorises dans des secteurs de taille et de capacit daccueil limites, condition de na pas porter atteinte au caractre de la zone. Les zones NB, qui permettaient une urbanisation inorganise de secteurs naturels, sont supprimes. Les secteurs soumis des risques naturels ou technologiques seront par ailleurs identifis de faon particulire, quelle que soit la zone dans laquelle ils sont situs (de la mme faon que les emplacements rservs ou les espaces boiss classs). Il en sera de mme des secteurs protger en raison de la richesse du sous-sol.
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fiche 16
Sous thme Donnes socio-conomiques
Exemples de donnes collecter Donnes dmographiques Taux local dimposition
Organisme consulter INSEE Mairie
Principales activits socio-conomiques, DDE principales infrastructures
Le montant de la taxe professionnelle perue par une commune est fonction du taux local dimposition et du chiffre daffaires de lamnagement hydrolectrique. Les activits socio-conomiques lies lexistence du cours deau doivent tre particulirement tudies : - activits de loisirs : parcours de cano kayak, parcours de pche, randonne, baignade, etc, - agriculture ncessitant un systme dirrigation, - industrie avec prlvements deau. Les infrastructures au droit du site peuvent engendrer des servitudes incompatibles avec lamnagement projet (par exemple une conduite de gaz enterre).
A2
Dispositif dirrigation. Servitudes pour la pose de canalisations souterraines dirrigation.
A5
Canalisations deau et dassainissement. Servitudes pour la pose de canalisations publiques deau potable et dassainissement.
I1
Hydrocarbures liquides. Servitudes concernant les hydrocarbures liquides ou liqufis sous pression.
I3
Gaz. Servitudes relatives ltablissement des canalisations de distribution et de transport de gaz.
I4
Electricit. Servitudes relatives ltablissement des canalisations lectriques.
I5
Produits chimiques. Servitudes relatives aux canalisation de transport de produits chimiques.
PT3
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Tlcommunications. Servitudes relatives aux communications tlphoniques et tlgraphiques.
Codes et symboles utiliss pour diffrents types dinfrastructures dans les documents durbanisme
fiche 16
Sous thme Habitat Nuisances sonores
Exemples de donnes collecter
Organisme consulter
Bti ( vocation dhabitat, artisanal ou Enqute de terrain industriel) DDE Habitat isol (Direction Dpartementale de lEquipement) Zones urbanisation future
Les bruits gnrs par une PCH peuvent avoir plusieurs origines : - bruit li aux dversements du barrage, - bruit d aux vannes ou aux dgrilleurs, - bruit dans les conduites forces, - bruit des turbines et alternateurs Ces derniers sont souvent les plus perceptibles, mais ils peuvent tre attnus (isolation phonique). La construction dune petite centrale hydraulique gnre galement des nuisances sonores lies aux engins de chantier et aux vhicules de transport. Un bruit est un mlange de sons, dintensits et de frquences diffrentes. Lintensit acoustique est mesure en dcibels sur une chelle logarithmique. En effet, les grandeurs physiques usuelles ne rendent pas compte des sensations auditives de loreille. Quand pour la mme source sonore, lnergie acoustique est multiplie par 10, la sensation auditive nest que double.
Niveau Possibilits de conversation A voix chuchote A voix normale A voix normale Sensation auditive Calme Assez calme Assez calme Bruits intrieurs Appartement dans quartier tranquille Bureau tranquille dans quartier calme Appartement normal Bureau collectif Conversation normale Appartement bruyant Restaurant bruyant Circulation importante Bruits minimaux le jour dans la rue Rue trs tranquille Intrieur dautomobile silencieuse Bruits extrieurs Bruits des vhicules Bateau voile
dB(A)
<35 40 45 50 60 65 70
Assez forte Assez forte Assez forte Forte
Bruits courants Bruits courants Bruyants mais supportables Bruyants mais supportables
Rue rsidentielle Bateau moteur Intrieur dautomobile sur route
La propagation du son suit un certain nombre de lois physiques. Pour une source de bruit ponctuelle et omnidirectionnelle, lattnuation du bruit se fait selon une surface sphrique dont le centre est la source ponctuelle. Pour une surface de bruit linaire, lattnuation du bruit se fait selon une surface cylindrique ayant pour axe la source linaire.
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fiche 16
Sous thme Patrimoine, paysage
Exemples de donnes collecter Gisements archologiques
Organisme consulter
DRAC (Direction Rgionale des Affaires Culturelles) Monuments et sites protgs par la SDAP rglementation (Service Dpartemental de lArchitecture et du Caractristiques paysagres Patrimoine) Service Rgional de lArchologie
Les monuments historiques protgs peuvent tre inscrits ou classs. Dans les deux cas, un primtre de protection de 500 m est instaur autour du monument. Les monuments ou sites protgs sont normalement mentionns dans le plan de servitudes des POS ou PLU : - servitude AC1 pour les monuments historiques, - servitude AC2 pour les sites. Lanalyse paysagre doit permettre dvaluer les caractristiques visuelles de laire dtude et les sensibilits paysagres du site.
QUELQUES CRITRES FRQUEMMENT UTILISS DANS UNE ANALYSE PAYSAGRE

La frquentation des paysages : Lobservateur qui est-il ? Selon le type dobservateur rencontr (lhabitant permanent ou saisonnier, lautomobiliste, le touriste, le randonneur) on aura une vision statique (lhabitant par exemple) ou une vision cintique (lautomobiliste par exemple). Les principales units paysagres : Celles-ci se dfinissent notamment par rapport la topographie, lexposition, loccupation des sols. La reconnaissance sociale des paysages : Il sagit de paysages reconnus soit parce quils font lobjet de protections rglementaires, soit parce quils sont mentionns dans diffrents guides touristiques, soit parce quils sont rgulirement frquents. Lincidence des formes de relief : Celle-ci permet ensuite de dlimiter les zones de visibilit et les zones occultes. Les points dappel visuel : Ils correspondent aux points vers lesquels le regard est attir : une ligne de crte, une tour, un difice particulier
Lanalyse paysagre doit tre ralise sur un primtre largi autour du site du projet.
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fiche 16
Lanalyse des impacts sur le milieu humain

Sous thme Donnes durbanisme Exemples dimpact analyser Il est ncessaire danalyser la compatibilit du projet avec les documents durbanisme : - compatibilit par rapport au zonage du POS / PLU, - compatibilit par rapport au rglement des zones impactes, - compatibilit par rapport aux servitudes. Donnes socio-conomiques Ltude dimpact doit mentionner : - les rpercussions de lamnagement sur lemploi (emploi temporaire en phase travaux et emploi en phase exploitation de louvrage), - les rpercussions sur les finances locales par le biais notamment de la taxe professionnelle, - les rpercussions sur les autres activits socio-conomiques : tourisme, agriculture, industrie, - les rpercussions sur les infrastructures et rseaux de transport existants. Nuisances sonores Les principaux textes rglementaires qui rgissent les bruits de voisinage sont : - le dcret n 95-408 du 18 avril 1995, - la circulaire du 27 fvrier 1996 relative la lutte contre les bruits de voisinage, - la norme NFS 31-010 sur les conditions de mesurage. La rglementation des bruits de voisinage, et donc des amnagements hydrolectriques, sappuie sur la notion dmergence. Lmergence est dfinie comme la diffrence entre le niveau de bruit ambiant, comportant le bruit particulier en cause, et celui du bruit rsiduel constitu par lensemble des bruits habituels, extrieurs ou intrieurs, dans un lieu donn, correspondant loccupation normale des locaux et au fonctionnement normal des quipements. Les valeurs admises de lmergence sont au maximum de 5 dB (A) en priode diurne (de 7 h 22 h) et de 3 dB (A) en priode nocturne (de 22 h 7 h). Il est noter que le code de la sant publique ne considre pas les bruits faibles infrieurs 30 dB (A), bruit de linstallation comprise. Etant donn que les amnagements hydrolectriques peuvent fonctionner aussi bien de nuit que de jour, cest la valeur en priode nocturne la plus contraignante, savoir 3 dB (A) dmergence entre 22 h et 7 h.
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fiche 16
Sous thme Patrimoine et paysage
Exemples dimpact analyser Les impacts paysagers sont principalement lis : - la prsence dune conduite force, - au btiment comprenant les quipements de la PCH, - la ligne dvacuation de lnergie, - aux voies daccs. Pour les amnagements hydrolectriques les plus importants, dautres impacts paysagers peuvent apparatre : zone de marnage, lit dnoy, plan deau insolite, etc. Les impacts paysagers seront dautant plus importants que lanalyse paysagre a fait ressortir des secteurs forte sensibilit : - zone touristique, - paysage reconnu socialement, - paysage fortement perceptible, - paysage protg par une rglementation (monument ou site inscrit ou class par exemple), - etc . La mise en place dune conduite force ou dune ligne lectrique enterre peut rvler des gisements archologiques. Le ptitionnaire du projet est assujetti la loi du 27 septembre 1941 portant rglementation des fouilles archologiques et la loi du 17 janvier 2001 sur larchologie prventive.
LE CAS DU RENOUVELLEMENT DUNE AUTORISATION OU DUNE CONCESSION

Ltude dimpact pour un amnagement existant ne se conduit pas de la mme manire quun projet neuf, pour certains thmes environnementaux. Pour lanalyse du paysage par exemple, il nest pas demand de concevoir ltat initial de lenvironnement avant amnagement , mais ltat actuel de lenvironnement avec amnagement . En consquence le dossier dtude dimpact peut se structurer, pour les chapitres principaux, de la manire suivante : - lamnagement et son environnement, - les raisons du choix de la poursuite de lexploitation, - les mesures rductrices ou compensatoires.
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fiche 16
Les mesures rductrices ou compensatoires relatives au milieu humain Citons quelques exemples de mesures visant rduire ou compenser les impacts sur le milieu humain : - remise en tat de la voirie et des installations publiques (rseaux) ventuellement dgrades par la circulation induite par les travaux, - contrle de la circulation automobile aux abords du chantier, obligation pour les poids lourds dutiliser des itinraires prcis, - contrle du niveau sonore du chantier (circulation des engins), de ses voies daccs (transports routiers) et des ventuels tirs de mine, - interdiction du travail de nuit, utilisation dengins quips de silencieux efficaces, - ramnagement des sites dgrads ou modifis par les travaux : zones demprunt de matriaux, zones de remblais, dmantlement de constructions provisoires, - limitation de lamplitude des cluses pour viter la formation dune bande dnude en bordure de la retenue, - choix du trac le plus discret pour les lignes dvacuation de lnergie, les canaux damene et de fuite, les conduites forces, les voies daccs, les abords, - enfouissement de certains lments des installations (conduite force ou ligne lectrique par exemple), - choix de larchitecture des btiments, des supports de la ligne lectrique, - installation dune passe cano-kayak.
LES GLISSIRES ET PASSES CANOS

Cadre juridique - La loi sur leau n 92-3 du 3 janvier 1992 (article 2) a reconnu parmi les usages lgitimes, dont les intrts doivent tre satisfaits ou concilis les loisirs et sports nautiques. - Les dcrets dicts en vue de son application et concernant les ouvrages et travaux raliser font rfrence la ncessit de respecter les lments mentionns larticle 2 de la loi, notamment les loisirs et sports nautiques. Types damnagement Cinq types damnagement peuvent tre envisags : - le bras de contournement ou de franchissement, - la passe ralentisseurs de fond en bois, - le pr-barrage, - les bassins successifs, - la glissire. Certains de ces amnagements sont utilisables par la faune piscicole.
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fiche 16
Le chapitre sur la sant Ce chapitre constitue un prolongement de lanalyse des effets du projet sur lenvironnement, quil traduit en termes de risques sanitaires. En effet la problmatique PCH-sant se situe deux niveaux de perception : - lchelle nationale, lnergie hydraulique en tant qunergie renouvelable prsente principalement des effets positifs sur la sant ; elle permet dviter notamment lutilisation de combustibles fossiles responsables de la majorit de la pollution atmosphrique de notre plante, - lchelle locale, une PCH peut gnrer des effets ngatifs limits (bruit par exemple). Ces effets sur la sant, essentiellement positifs, doivent donc tre prsents dans ltude dimpact.
Lintrt dune PCH vis--vis de la pollution de lair
Le thme milieu humain intgre des aspects trs divers : donnes durbanisme, aspects socio-conomiques, bruit, paysage, sant. Le projet doit tre compatible avec les documents durbanisme en cours, POS, PLU ou carte communale. Les rpercussions sur les finances locales, sur lemploi, sur lactivit socio-conomique, doivent tre analyss dans ltude dimpact. La rglementation des bruits de voisinage intresse les amnagements hydrolectriques. Les valeurs admises de lmergence sont au maximum de 3 dB (A) en priode nocturne. Lenfouissement de certains lments des installations (conduite force par exemple) constitue bien souvent la mesure rductrice la plus adapte aux contraintes paysagres. Les effets sanitaires doivent tre valus lchelle globale (absence de pollution de lair, de leau ) et lchelle locale (bruit, risque daccident ). Ils sont principalement positifs.
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FICHE N 17
LE SUIVI DE LENVIRONNEMENT
La prise en compte de lenvironnement dans un amnagement hydrolectrique se situe essentiellement, aujourdhui, au stade des tudes de faisabilit et de la demande dautorisation (avant-projet sommaire). Elle se concrtise par la ralisation de ltude dimpact. Nanmoins, dans une dmarche qualit, il est important de sassurer de la continuit de la prise en compte de lenvironnement, de la conception du projet lexploitation de louvrage. Plusieurs producteurs autonomes cherchent aujourdhui mettre en place une dmarche de certification ou de labellisation environnementale. Cette dmarche permet en outre aux producteurs de communiquer, dans une totale transparence, leurs performances environnementales. Cette fiche prsentera successivement : - le suivi environnemental en phase travaux, - le suivi environnemental en phase exploitation de louvrage, - la dmarche de certification ISO 14001, - le code de bonnes pratiques environnementales.
Etudes de fais
abilit
Projet de dtail
Travaux de construction
Exploitation de louvrage
Etude dimpact
Suivi environnemental
Le suivi environnemental en phase travaux Pour le lgislateur, les mesures rductrices ou compensatoires mentionnes dans ltude dimpact doivent tre suffisamment prcises pour juger de leur faisabilit effective et engager la responsabilit du promoteur. Rappelons de plus que ces mesures doivent tre values financirement dans ltude dimpact. Le suivi environnemental en phase travaux peut tre dcompos en deux phases principales :
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fiche 17
- la phase projet de dtail et consultation des entreprises, les mesures environnementales sont affines ; elles sont la traduction et la concrtisation des mesures voques dans ltude dimpact. Celles-ci sont ensuite intgres dans les dossiers dappels doffres aux entreprises (par exemple le plan dtaill, avec les cotes, dune passe poissons ou dune glissire cano-kayak), - la phase chantier, le promoteur suit les diffrentes oprations et contrle les exigences environnementales. Il peut ventuellement adapter ou proposer de nouvelles actions en faveur de lenvironnement. Rappelons que la procdure administrative dinstruction dune demande dautorisation (cf. fiche 5) comprend un procs verbal de rcolement des travaux. Le suivi environnemental en phase exploitation de louvrage De multiples raisons peuvent amener le matre douvrage suivre lenvironnement de lamnagement en phase exploitation : - matrise des niveaux sonores, - dlivrance du dbit rserv, - fonctionnement dune chelle poissons ou dune passe cano-kayak, - respect dautres exigences rglementaires, - utilisation dhuiles biodgradables, - programmation dune chasse, - programmation dune vidange En phase exploitation comme en phase conception de louvrage, la prise en compte de lenvironnement doit se faire au mme titre que les considrations techniques, conomiques ou financires.
CHASSES ET VIDANGES
La circulaire du 9 novembre 1993 prcise la distinction quil convient doprer entre les vidanges et les chasses dune retenue : - la vidange dun plan deau a pour objectif deffectuer soit une visite de louvrage pour vrifier que toutes les conditions de scurit sont bien respectes, soit des travaux dentretien ou de grosses rparations de louvrage. Elle doit viter au maximum le dstockage de matriaux. - Les chasses sont effectues en vue dvacuer des matriaux accumuls en amont des barrages et minimiser les risques dentranement des matriaux lors des vidanges. Elles sont effectues en priode de hautes eaux soit lors de crues naturelles, soit par lchures depuis les retenues situes en amont. Au plan rglementaire, les vidanges de barrage doivent faire lobjet dune autorisation loi sur leau accorde aprs enqute publique : - valable 2 ans pour les barrages de plus de 10 m de hauteur ou 5 millions de m3, - valable 30 ans pour les autres barrages. Les chasses ou vidanges en priode de crue sont autorises par arrt prfectoral aprs consultation des services de lEtat et avis du Conseil Dpartemental dHygine, sans enqute publique. Dans tous les cas, lorsque larrt prfectoral dautorisation prvoit les conditions de vidange ou de chasse, le rglement deau des usines hydrolectriques vaut autorisation pour lensemble de ces oprations. Pour les autorisations nouvelles, les procdures de chasse et de vidange doivent tre dcrites dans le document dincidences et consignes ou annexes au rglement deau. 120
fiche 17
La dmarche de certification ISO 14001 Sous limpulsion du GPAE (Groupement des Producteurs Autonomes dnergie Hydrolectrique, cf. fiche 4) plusieurs producteurs du Sud Ouest et du Massif Central ont entrepris une dmarche volontaire de certification environnementale, selon la norme internationale ISO 14001. La certification ISO 14001 environnement Lobjectif global de la norme ISO 14001 est dquilibrer la protection de lenvironnement et la prvention de la pollution avec les besoins socioconomiques. Elle prescrit les exigences dun Systme de Management Environnemental (SME), qui permet un organisme dtablir et dvaluer lefficacit des procdures destines arrter une politique et des objectifs environnementaux, de sy conformer et de dmontrer cette conformit autrui. Ces phrases figurent dans lintroduction de la norme ISO 14001. Pour une petite centrale hydrolectrique, la dmarche consiste : - raliser une analyse environnementale de la PCH : contexte rglementaire, tat des lieux, impacts environnementaux, - dfinir ensuite une politique environnementale et un SME visant dfinir les performances environnementales atteindre et mettre en place les moyens ncessaires pour atteindre les objectifs, - mettre en uvre ce SME et assurer un contrle en continu. Un audit de certification est ensuite ralis par un auditeur appartenant un organisme certificateur indpendant. Ce travail de groupe, dans le cadre du GPAE, est ralis avec plusieurs partenaires : la Chambre de Commerce et dIndustrie de Midi Pyrnes, lADEME Midi Pyrnes, EDF, le CETE APAVE Sud. Lintrt de la dmarche Les intrts sont multiples : - formaliser la gestion environnementale et lamliorer, - saffirmer comme industriel responsable, - raffirmer les impacts environnementaux positifs de la petite hydrolectricit, - afficher sa volont de respecter et prserver lenvironnement, - communiquer et sengager dans une dmarche de gestion environnementale transparente.
LA CERTIFICATION DES GEH (groupes dexploitation hydraulique) DEDF

EDF met en place actuellement une certification ISO 14001 pour lensemble du parc de centrales hydrolectriques. Cette dmarche devrait aboutir dici 2004.
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fiche 17
LE PRINCIPE DAMLIORATION CONTINUE DES PERFORMANCES ENVIRONNEMENTALES
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LE CONTRLE ET LE CONTRLE ET LACTION CORRECTIVE LACTION CORRECTIVE LA REVUE DE DIRECTION
- - La surveillance et le mesurage. La surveillance et le mesurage. - - Les non-conformits - laction Les non-conformits - laction corrective et laction prventive. corrective et laction prventive. - - Les enregistrements. Les enregistrements. - - Laudit du S.M.E. Laudit du S.M.E.
LA REVUE ENVIRONNEMENTALE INITIALE
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LA MISE EN OEUVRE ET LE FONCTIONNEMENT DU S.M.E.
- Structure et responsabilit. - Formation, sensibilisation et comptence. - Communication. - Documentation. - Matrise de la documentation. - Matrise oprationnelle. - Prvention des situations durgence et capacit ragir.
- Les aspects et impacts environnementaux. - Les exigences lgales et autres exigences. - Les pratiques et procdures existantes. - Les incidents et accidents passs.
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LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE
3 3
LA PLANIFICATION DU S.M.E.
- Les aspects et impacts significatifs matrisables. - Les exigences lgales et autres exigences. - Les objectifs et cibles. - Le programme de management.
(extrait de larticle dA. PENALBA CERUTTI, HIDROENERGIA 2002, schma CETE APAVE SUD)
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fiche 17
Le code de bonnes pratiques environnementales Le syndicat de producteurs autonomes EAF (Electricit Autonome Franais) a adopt une dmarche diffrente de la norme ISO 14001. Ce syndicat considre que la rglementation sur lenvironnement des PCH est prcise ; il sagit de la faire connatre et donner des recommandations assez simples de mise en uvre. En dfinitive, la dmarche dEAF repose sur un code de bonnes pratiques. Celuici comprend les parties suivantes : - la priode avant travaux, - la priode dexploitation : I II III La qualit des eaux, pollutions, vidanges Le rgime des eaux La protection des cosystmes aquatiques (dbit rserv, dispositif de passage des poissons, protection des frayres) IV Entretien des cours deau V Le bon voisinage VI Lenvironnement paysager VII La scurit et la protection des tiers Chaque partie prsente successivement le contexte ou la rglementation, lapplication pratique, les bonnes pratiques. A titre dexemple, lencadr ci-aprs prsente la scurit et la protection des tiers.
EXTRAIT DU CODE DES BONNES PRATIQUES

(Fdration EAF, 13 pages)
VII LA SECURITE ET PROTECTION DES TIERS Comme tout outil industriel, une installation hydrolectrique peut tre une source de danger potentiel quil convient de matriser. Application pratique Lexploitant doit : - Informer des risques lis leau (noyade), et llectricit par des panneaux signaltiques. - Protger les secteurs sensibles (usines, barrage, prise deau conduite, canaux ..). - Entretenir rgulirement les ouvrages (seuils, canaux, conduites, lignes lectriques). - Faciliter le franchissement des seuils et des barrages aux canoistes. - Former le personnel permanent et / ou temporaire. Bonnes pratiques - Installer des panneaux de signalisation informant des risques lis aux ouvrages et leur exploitation. - Faciliter lamnagement des aires dembarquement / dbarquement et des chemins de rive pour permettre le franchissement du barrage pied par les pratiquants de cano-kayak.
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fiche 17
Panneau de scurit pour les personnes
Dpart en 20 000 volts avec parafoudres
La prise en compte de lenvironnement dans un projet ne sarrte pas la ralisation de ltude dimpact. Celle-ci doit se poursuivre en continu, en phase travaux, puis en phase exploitation. Sous limpulsion du syndicat de producteurs autonomes GPAE, plusieurs propritaires de PCH ont entrepris une dmarche volontaire de certification environnementale selon la norme internationale ISO 14001. La dmarche du syndicat EAF est diffrente ; elle repose sur llaboration dun code de bonnes pratiques. Celui-ci prend en compte les diffrentes composantes de lenvironnement dune PCH.
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FICHE N 18
LE COUT DINSTALLATION DUNE PETITE CENTRALE HYDROELECTRIQUE

La faisabilit financire dun projet de petite centrale hydrolectrique est lie : - au budget dinvestissement, reprsent par le cot des tudes et le cot de la construction, - aux recettes attendues de lexploitation en fonction de la production et des modalits de vente, - aux cots dexploitation, - au type de financement retenu. Cette fiche traite principalement du budget dinvestissement et du type de financement. Un projet de PCH peut consister rnover un ouvrage existant, ou rechercher un nouveau site. Les fiches du guide relatives aux tudes financires traitent principalement de la seconde hypothse, savoir le projet dune nouvelle PCH. En dfinitive, cette fiche prsente : - le cot des tudes, - le cot de la construction, - les sources de financement. Le cot des tudes Pour un dossier de demande dautorisation, le prix des tudes prliminaires oscille le plus souvent entre 10 000 (demande simplifie avec notice dimpact) et 30 000 (demande avec tude dimpact). Pour les projets soumis au rgime de la concession, dune puissance suprieure 4500 kW, le montant des tudes peut tre largement suprieur. Le cot des tudes comprend : - les tudes techniques, avec notamment les tudes hydrauliques et gotechniques, - les tudes denvironnement, avec notamment les tudes hydrobiologiques et ltude dimpact, - les tudes conomiques et financires. Diffrents organismes peuvent apporter un appui financier ce stade du projet : - lADEME (cf. fiche 4) - le Conseil Gnral (aides rserves aux communes) - le Conseil Rgional
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fiche 18
Signalons que le porteur du projet perd intgralement ce budget destin aux tudes si la demande est rejete. Il y a donc une notion de risque, quil est important de prendre en considration. A la notion de risque sajoute la notion de dlai. Les tudes et la procdure dinstruction du projet ncessitent au minimum deux ou trois annes. Quelques logiciels ont t dvelopps pour lanalyse des potentialits hydrolectriques dun site. Les plus connus sont PACHA, PEACH et PROPHETE (cf. fiche 3). Le cot de la construction On peut faire un triple constat sur linvestissement que reprsente une PCH : - il ncessite des capitaux importants, - il existe une forte variabilit dans les cots de construction - il est ncessaire de rechercher loptimisation conomique Un investissement ncessitant dimportants capitaux Mme sil est particulirement difficile de dfinir le cas reprsentatif standard, il est admis que linvestissement, hors cots de dveloppement souvent onreux, se situe dans une fourchette allant de 5 10 fois le chiffre daffaires. Cette fourchette approximative est valable aussi bien pour la cration dun amnagement neuf que pour le prix dachat dune centrale, auquel toutefois un abattement peut tre appliqu pour tenir compte de son tat rel. Ainsi linvestissement financier samortit le plus souvent sur une dure de 10 20 ans. La lenteur du cycle investissement-amortissement peut tre rdhibitoire pour des investisseurs privs si, en contrepartie, une tarification garantie sur le long terme nest pas offerte (cf. fiche 19).
LA COMPARAISON DUNE PCH UN PARC OLIEN *

On peut comparer les investissements ncessaires la cration dun parc olien et dune PCH en les ramenant au prix du kW install : - le cot du kW olien volue dans une fourchette allant de 800 1500 / kW, - le cot du kW hydraulique volue dans une fourchette allant de 1200 3000 / kW. Le nombre dheures dutilisation de la capacit installe dun parc olien se situe en moyenne 2500 heures / an contre 3500 heures pour une PCH. En dfinitive, le rapport du cot moyen du kW au nombre dheures dutilisation squilibre pour les 2 types damnagements.
* Donnes approximatives qui peuvent fortement varier selon la localisation des amnagements.
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fiche 18
La grande variabilit des cots dans le domaine de construction Les quipements dans le domaine de la petite hydraulique peuvent tre trs varis : - les installations sont extrmement varies entre les centrales hautes, moyennes et basses chutes. - les puissances peuvent varier de quelques kW plusieurs MW - les linaires de conduite force, de pistes crer, de ligne lectrique implanter peuvent galement tre trs variables dun site lautre. Dans la plupart des cas, les investissements pour les nouveaux sites seront suprieurs aux investissements raliss les dcennies prcdentes : - une forte proportion des sites favorables aux PCH est dj quipe, - les mesures en faveur de lenvironnement (passe poissons par exemple) impliquent un effort financier supplmentaire, - les cots de raccordement au rseau lectrique sont en progression constante.
LE COT DUNE PASSE POISSONS

Les chelles poissons, ou autres dispositifs de franchissement, en dehors du dbit quils utilisent pour fonctionner, peuvent reprsenter un cot dinvestissement important. En considrant quil faut approximativement 15 000 par mtre de dnivellation, le cot dune chelle peut reprsenter de 5 20 % du cot global de lamnagement hydrolectrique. La notion doptimum conomique Cette notion de meilleur compromis trouver est reprsente succinctement dans la fiche 9. Le porteur dun projet doit envisager plusieurs variantes dans son projet. Sans tre exhaustif, les facteurs qui vont influencer le choix conomique peuvent tre : - la topographie du site (par exemple, il peut tre ncessaire de trouver la meilleure adquation entre la hauteur de chute et le linaire de conduite force), - le mode dexploitation de la PCH (par exemple, une production dnergie en rgime isol ninduit pas les mmes contraintes quune production vacue sur le rseau), - le prix dachat du kWh (condition dachat t / hiver, dure du contrat, rgularit de la production ). Loptimum conomique doit ensuite tre confront loptimum environnemental et loptimum technique . Loptimisation du projet doit tenir compte de ce triple impratif.
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fiche 18
UNE MODLISATION DU COT DE CONSTRUCTION DUNE PCH

( partir de la revue Hydro Energie, n25, Mai 2002, article de R. CHENAL)
Le cot de la construction doit prendre en compte les diffrentes composantes de la PCH : - le gnie civil, - les quipements de production, avec notamment la turbine et le gnrateur, - les quipements lectriques et le raccordement au rseau, - la conduite force, etc . Mme si les cots de construction sont trs variables entre PCH, il est possible de faire une valuation sommaire du cot global de linstallation partir de la formule C = 103 (A + BPC . HD) C : cot de linstallation (pour une installation dont la longueur de la conduite force ne dpasse pas trois fois la hauteur de la chute nette H) A, B, C, D : constantes calcules de faon empirique (avec un cot exprim en franc suisse) P : puissance lectrique maximum de linstallation H : hauteur de la chute nette Cette formule sapplique principalement pour les PCH de 20 1000 kW et pour des hauteurs de chute nette variant de 5 600 m. Pour une PCH dont la longueur de la conduite force est plus de 3 fois suprieure la hauteur de chute, un coefficient de surcot doit tre appliqu.
8 000 000
Petites centrales hydrauliques - Cot total : C = f(P.H)

Installations dont la longueur de la conduite est infrieure 3xH 7 000 000
6 000 000
5 000 000
H = 5m 10 20
Cot en Francs suisses
4 000 000
Puissance min. = 20 kW
3 000 000
50 100 250 H = 500m
2 000 000
1 000 000
Puissance lectrique max.

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 100
Le cot dinstallation du kW hydraulique en France oscille pour une PCH entre 1200 et 3000 ; le cot moyen est valu trs grossirement 2000 .
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fiche 18
Les sources de financement Les besoins de fonds sont fonction du planning dtude et de ralisation du projet. Durant la phase de ralisation, les dblocages progressifs pour paiement dacomptes entranent des intrts intercalaires qui doivent tre pris en charge. Le plan de financement devra cerner de manire prcise le calendrier de mobilisation, ainsi que les risques de variation en montant et en chance, pouvant intervenir lors des diffrentes phases davancement (demande dautorisation, travaux). De mme, les spcificits de lexploitation, et notamment les modalits de rglement par EDF, peuvent crer, les premiers temps, un besoin de trsorerie court terme. De nombreux organismes ont mis au point des formules de financement bien adaptes aux caractristiques des PCH : - banques commerciales classiques, - groupe de la Caisse des Dpts et Consignations, - formules de crdit-bail, - socits de dveloppement rgional Le plan de financement intgre toute une srie de critres : - le montant du financement, qui prend en compte une part plus ou moins importante des investissements, - ladaptabilit au planning des besoins de fonds, pour minimiser les intrts intercalaires, - les taux dintrt, fixes ou variables, - les possibilits de modification du calendrier de remboursement, en cas danne mauvaise hydraulicit, - les contraintes ventuelles telles que le nantissement du contrat EDF, etc .
Le cot des tudes prliminaires, pour la demande dautorisation dune PCH oscille le plus souvent entre 10 000 et 30 000 . Si la demande dautorisation est rejete, ce montant est perdu par le porteur du projet. Une PCH ncessite dimportants capitaux pour sa construction. On considre que linvestissement se situe dans une fourchette reprsentant 5 10 fois le chiffre daffaires. Un projet se construit dans une optique de compromis entre loptimum conomique, loptimum technique et loptimum environnemental. Plusieurs variantes doivent tre envisages. Le plan de financement dune PCH doit prendre en compte toute une srie de critres. On veillera particulirement son adaptabilit par rapport aux modifications de planning.
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FICHE N 19
LES PREVISIONS DEXPLOITATION DUNE PETITE CENTRALE HYDROELECTRIQUE

Cette fiche aborde principalement le cas des PCH dont la production est destine la vente EDF. Larrt du 25 juin 2001 fixe les nouvelles conditions dachat de llectricit produite par les petites centrales hydrolectriques. Cet arrt est la base du contrat qui engage le producteur autonome et EDF. En dfinitive, cette fiche prsente : - les dbouchs de la production nergtique, - larrt du 25 juin 2001, - les cots dexploitation dune PCH. Les dbouchs de lhydrolectricit Pour les dbouchs de la production, on peut distinguer plusieurs cas de figures : - la vente de la production un rseau gnral, en loccurrence EDF, - lautoconsommation de la production, notamment dans le cadre dateliers industriels, - les solutions mixtes, avec une partie autoconsommation et une partie vente un rseau. La majorit des producteurs autonomes se situent dans le premier cas, savoir une production dnergie destine EDF.
LA NOUVELLE ORGANISATION AU SEIN DEDF

Afin de rpondre aux dispositions prvues dans la loi n 2000-108 du 10 fvrier 2000 relative la modernisation et au dveloppement du service public dlectricit, plusieurs entits ont t cres au sein dEDF : - RTE, gestionnaire du Rseau de Transport dElectricit, - RDE, Rseau de Distribution dElectricit. RTE gre les lignes trs haute tension (400 000 et 225 000 volts) et les lignes haute tension (90 000 et 63 000 volts). Le RDE comprend les lignes moyenne tension (20 000 volts) et basse tension (380 et 220 volts). Pour prendre une comparaison avec le rseau routier, RTE correspond aux autoroutes et aux routes nationales, RDE correspond aux routes dpartementales et voies communales. Pour la distribution, les services chargs des relations avec les producteurs sont les ARD (Accs au Rseau de Distribution). Il existe huit centres en France. 130
fiche 19
LILLE METROPOLE Euralille
ARD OUEST Laval
EST ILE DE FRANCE Montigny les Metz Paris
CENTRE Jou les Tours
Localisation des ARD (Accs au Rseau de Distribution)
SUD EST Lyon SUD OUEST Toulouse MEDITERRANEE Marseille
Rappelons que cest la loi relative la modernisation et au dveloppement du service public de llectricit (10 fvrier 2000) et ses dcrets dapplication qui fixent les grands principes pour la promotion des nergies renouvelables : - loutil essentiel pour favoriser le dveloppement de ces nergies est dabord lobligation dachat par EDF de llectricit produite, - le seuil de puissance au dessous duquel les installations peuvent bnficier de cette obligation est fix par le dcret du 6 dcembre 2000 12 MW, - les principes des contrats dachat sont prsents dans le dcret du 10 mai 2001, - des arrts tarifaires sont ensuite labors par filire.
LES DIFFRENTES FILIRES BNFICIANT DE LOBLIGATION DACHAT

Filire Eolien Hydraulique Cognration UIOM (usines dincinration dordures mnagres) Biogaz de dcharge Photovoltaque Petites installations Farines animales Dure de contrat 15 ans 20 ans 12 ans 15 ans 15 ans 20 ans 15 ans 15 ans
(Extrait de la Circulaire du 3 mai 2002 ; rationalisation et simplification des procdures applicables aux producteurs dlectricit partir de sources dnergies renouvelables)
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fiche 19
Larrt tarifaire du 25 juin 2001 Larrt du 25 juin 2001 fixe les conditions dachat de lnergie des centrales hydrolectriques vises dans le dcret du 6 dcembre 2000 (puissance maximale 12 MW). Cet arrt comprend 9 articles et 3 annexes ; il dfinit : - les heures dhiver, entre le 1er novembre et le 31 mars, et les heures dt, entre le 1er avril et le 31 octobre, - les heures creuses, entre 22 heures et 6 heures (entre 23 heures et 7 heures pendant la priode dt) et toute la journe du dimanche, - les heures de pointe, 2 heures le matin et 2 heures le soir, de dcembre fvrier inclus, tous les jours sauf le dimanche, - le choix, pour les PCH en mtropole, entre des tarifications une, deux, quatre ou cinq composantes, - pour les PCH hors mtropole, une tarification une composante, - une tarification diffrencie selon la puissance des PCH (puissance maximale installe infrieure 500 kVA ou puissance maximale installe suprieure 600 kVA), - une tarification en annexe 1 pour les nouvelles PCH mises en service aprs le 21 novembre 2001, ou pour les PCH avec une augmentation de puissance suprieure 10 %, - une tarification en annexe 2 pour les PCH en place, dont le contrat arrive chance, - une dure de contrat de 20 ans, - une prime appele majoration de qualit. Lannexe 3 dfinit les principes de cette prime et le mode de calcul de la majoration de qualit, - une formule dindexation des tarifs de rachat de llectricit.
LA MAJORATION DE QUALIT
Celle-ci est applique en hiver en mtropole, en t et en hiver dans les dpartements doutre-mer et Saint Pierre et Miquelon. Celle-ci prend en compte la stabilit de la production. Celle-ci est value par priode de cinq annes.
Les tableaux ci-aprs prsentent les tarifs dfinis dans les annexes 1 et 2 de larrt tarifaire.
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fiche 19
Annexe 1
Tarifs mentionns larticle 5 de larrt Lnergie active fournie par le producteur est facture lacheteur sur la base des tarifs ci-dessous. Ces tarifs sont exprims en c/kWh hors TVA et incluent une majoration de qualit appele M, calcule conformment aux dispositions de lannexe 3.
En mtropole continentale Tarifs une composante Puissance maximale installe 500 kVA Hiver...................................... t.......................................... 6,10 + M 6,10 Tarifs deux composantes Puissance maximale installe 500 kVA Hiver...................................... t.......................................... 8,42 + M 4,45 Tarifs quatre composantes Puissance maximale installe 500 kVA Hiver, heures pleines......... Hiver, heures creuses........ t, heures pleines............. t, heures creuses........... 10,25 + M 5,98 + M 4,58 4,27 Tarifs cinq composantes Tarifs cinq composantes Puissance maximale installe 500 kVA Hiver, heures de pointe..... Hiver, heures pleines......... Hiver, heures creuses........ t, heures pleines............. t, heures creuses........... 17,81 + M 8,97 + M 5,98 + M 4,58 4,27 Puissance maximale installe 600 kVA 16,03 + M 8,07 + M 5,38 + M 4,12 3,84 Hiver, heures de pointe..... Hiver, heures pleines......... Hiver, heures creuses........ t, heures pleines............. t, heures creuses........... Puissance maximale installe 500 kVA 20,47 + M 10,30 + M 6,87 + M 5,26 4,91 Puissance maximale installe 600 kVA 18,69 + M 9,41 + M 6,27 + M 4,80 4,48 Puissance maximale installe 600 kVA 9,22 + M 5,38 + M 4,12 3,84 Hiver, heures pleines......... Hiver, heures creuses........ t, heures pleines............. t, heures creuses........... Puissance maximale installe 600 kVA 7,58 + M 4,01 Hiver...................................... t.......................................... Puissance maximale installe 600 kVA 5,49 + M 5,49 Hiver...................................... t.......................................... En Corse Tarifs une composante Puissance maximale installe 500 kVA 7,01 + M 7,01 Tarifs deux composantes Puissance maximale installe 500 kVA 9,67 + M 5,12 Tarifs quatre composantes Puissance maximale installe 500 kVA 11,78 + M 6,87 + M 5,26 4,91 Puissance maximale installe 600 kVA 10,75 + M 6,27 + M 4,80 4,48 Puissance maximale installe 600 kVA 8,83 + M 4,67 Puissance maximale installe 600 kVA 6,40 + M 6,40
Dans les dpartements doutre-mer et dans les collectivits territoriales de Saint-Pierre-et-Miquelon
Annexe 2
Tarifs mentionns aux larticles 5 et 6 de larrt Lnergie active fournie par le producteur est facture lacheteur sur la base des tarifs ci-dessous. Ces tarifs sont exprims en c/kWh hors TVA.
Hiver et t..........................
Tarifs une composante Puissance maximale installe 500 kVA 7,01 + 5/12 x M Puissance maximale installe 600 kVA 6,40 + 5/12 x M
En mtropole continentale Tarifs une composante Hiver et t.......................... 4,42 Tarifs deux composantes Hiver...................................... 6,10 t.......................................... 3,23 Tarifs quatre composantes Hiver, heures pleines......... Hiver, heures creuses........ t, heures pleines............. t, heures creuses........... Tarifs cinq composantes Hiver, heures de pointe..... 12,91 Hiver, heures pleines......... 6,50 Hiver, heures creuses........ 4,33 t, heures pleines............. 3,32 t, heures creuses........... 3,09 Dans les dpartements doutre-mer et dans les collectivits territoriales de Saint-Pierre-et-Miquelon Tarifs une composante Hiver et t.......................... 5,34 7,43 4,33 3,32 3,09
En Corse Tarifs une composante Hiver et t.......................... 5,34 Tarifs deux composantes Hiver...................................... 7,37 t.......................................... 3,90 Tarifs quatre composantes Hiver, heures pleines......... Hiver, heures creuses........ t, heures pleines............. t, heures creuses........... Tarifs cinq composantes Hiver, heures de pointe..... 15,59 Hiver, heures pleines......... 7,85 Hiver, heures creuses........ 5,23 t, heures pleines............. 4,01 t, heures creuses........... 3,74 8,97 5,23 4,01 3,74
Les annexes 1 et 2 de larrt tarifaire du 25 Juin 2001
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fiche 19
Il va de soi que le porteur de projet de PCH a tout intrt faire diffrentes simulations tarifaires en fonction de la production lectrique escompte, pour optimiser son contrat avec EDF. Les cots dexploitation dune PCH Les charges de fonctionnement ou cots dexploitation varient en fonction de la taille et des caractristiques de la PCH, des mthodes dexploitation et du montage juridique et financier. Cots directs dexploitation Ils comprennent : - les frais de personnel, principalement du gardiennage et des petites interventions dentretien des installations et btiments, - les consommables : huiles, lectricit, pices dusine , - la maintenance programme, - les assurances : responsabilit civile, risque industriel, incendie, dgts des eaux, bris de machine, couverture totale ou partielle des pertes dexploitation, - la taxe professionnelle, calcule notamment sur les immobilisations, lexception des ouvrages damene deau et de transport dlectricit, - les taxes ventuelles, redevances ; droit de passage des ouvrages de la PCH, agence de leau, - la gestion administrative et financire : facturation, comptabilit. Ces cots directs dexploitation reprsentent, en moyenne, selon le type dinstallation, entre 10 et 30 % des recettes brutes. Provisions Elles ne concernent que des dotations pour rparations importantes. Frais financiers Ils dpendent des modalits de financement retenues et notamment de la rpartition autofinancement / emprunts. Amortissements Les dotations aux amortissements sont calcules en fonction de lesprance de vie des quipements et des amnagements, ou suivant la rglementation fiscale et comptable en vigueur.
Suite la loi lectrique du 10 fvrier 2000, les services chargs des relations avec les producteurs sont les ARD (Accs au Rseau de Distribution). On en compte huit sur le territoire national. Larrt tarifaire du 25 juin 2001 fixe les conditions dachat de lhydrolectricit. Les contrats sont de 20 ans, la tarification est diffrencie entre les PCH dont la puissance est infrieure 500 kVA ou suprieure 600 kVA. Les cots directs dexploitation reprsentent, pour une PCH, de 10 30 % des recettes brutes.
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FICHE N 20
LAPPRECIATION DE LA RENTABILITE
Cette fiche prsente les mthodes pour valuer la faisabilit financire dune PCH et apprcier sa rentabilit. Elle est la suite logique des fiches 18 et 19 sur les investissements raliser, les recettes, les cots dexploitation. Pour valuer la faisabilit financire dune PCH, il existe de nombreuses approches. Cette fiche a plutt vocation fournir quelques repres sans chercher lexhaustivit dans ce domaine. En dfinitive, cette fiche prsente : - les grandes caractristiques du montage financier dun projet de PCH, - les tapes des tudes financires, - les mthodes dapprciation de la rentabilit. Les caractristiques du montage financier dun projet de PCH Le montage financier dun projet de PCH se caractrise notamment par : - une forte mobilisation de capitaux - des marges sur chiffre daffaires a priori leves, - un investissement sur du long terme, - plusieurs types dalas. Une forte mobilisation de capitaux Cette caractristique a t dveloppe dans la fiche 18. Il est admis que linvestissement se situe dans une fourchette allant de 5 10 fois le chiffre daffaires, avec une moyenne se situant environ 7 fois. Avec un tel ratio, on peut dire quun projet de PCH est exigeant en capitaux, dautant plus que les cots de dveloppement sont ajouter. Une marge sur chiffre daffaires leve Un amnagement correctement conu et exploit dgage, dans la plupart des cas, une marge leve par rapport au chiffre daffaires.
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fiche 20
QUELQUES CHIFFRES SUR LES MARGES DUNE PCH

Il est trs difficile de fournir une estimation sur la marge dune PCH, car les modes dexploitation sont trs divers. Nanmoins, on considre parfois, quaprs le remboursement des emprunts, soit de 10 ans 20 ans aprs la ralisation de la centrale, la marge nette sur le chiffre daffaires avoisine environ le tiers de celui-ci (ce qui signifie que lon se situe environ 50 % avant limpt sur les socits). Pendant la priode de remboursement des emprunts, une telle marge ne peut tre atteinte. On considre alors comme satisfaisant le fait de parvenir lquilibre des comptes.
Un investissement sur du long terme Une PCH a une dure de vie de plusieurs dizaines dannes ; il sagit donc dun investissement sur le long terme. De manire gnrale, les quipements importants ont une dure de vie suprieure 30 ou 40 ans. On comprend donc pourquoi les dures des contrats dachat dans lhydraulique sont les plus longs parmi les diffrentes filires dnergies renouvelables (contrat de 20 ans, cf. fiche 19).
Un risque non ngligeable Le risque se situe plusieurs niveaux : - dabord, dans ltape faisabilit du projet, o le ptitionnaire peut entreprendre des tudes coteuses, sans garantie dobtenir lautorisation dexploiter lnergie hydraulique du site pressenti, - dans lirrgularit des donnes climatiques et hydrauliques du cours deau amnag. Comme pour lagriculteur, certaines annes peuvent tre favorables et dautres non, - dans lexploitation mme de lamnagement, o le producteur nest pas labri de difficults majeures : foudre qui endommage toutes les installations lectriques, coup de blier, vandalisme , - dans la libralisation actuelle des systmes lectriques europens, qui peut parfois faire craindre un manque de visibilit sur le long terme. Il est certain que pour se dvelopper, lhydrolectricit a besoin de stabilit sur le long terme, do limportance du niveau et de la dure de la tarification propose aux producteurs. En conclusion, on peut dire que le tarif dachat et la dure des contrats sont des facteurs absolument dterminants pour le dveloppement de la petite hydrolectricit : - ce sont des signaux forts qui marquent une volont politique de promouvoir ou non les nergies renouvelables, - les niveaux de tarification permettent de mettre en uvre ou non les mesures en faveur de lenvironnement : construction dune chelle poissons, dbit rserv gal ou suprieur au 1/10 du module, enfouissement dune conduite force Le respect des prescriptions environnementales saccompagne dune hausse du cot de lnergie produite.
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fiche 20
- la lenteur du cycle investissement amortissement dune PCH peut tre rdhibitoire pour des investisseurs privs si, en contrepartie, une tarification garantie sur le long terme ne leur est pas offerte.
LA RENTABILIT DUNE PCH PAR RAPPORT UN INVESTISSEMENT IMMOBILIER

(Synthse dune note rdige par CH. CONVERT, Fdration EAF)
La PCH et limmobilier ont comme caractristique commune de correspondre des investissements sur le long terme. Pour apprcier la rentabilit dune PCH, il faut prendre en compte la fois linvestissement global, le chiffre daffaires hors taxe et la rentabilit nette sur le chiffre daffaires. Prenons comme hypothses une PCH : - avec un chiffre daffaires hors taxe valu au septime de linvestissement, - avec une rentabilit nette value au tiers du chiffre daffaires. On en dduit que la rentabilit nette est dun vingt-et-unime (1/7 x 1/3 = 1/21) de linvestissement, soit une rentabilit nette lgrement infrieure 5 % de linvestissement initial. Dans cet exemple, on peut dire quil sagit dun investissement comparable en terme de rentabilit, avec du bon immobilier . A titre de comparaison, des produits financiers tels que des obligations ont actuellement des taux de rendement voisins de 5 %.
Les PCH ont t perues bien souvent comme des entreprises particulirement rentables, car elles ont en gnral une marge sur chiffre daffaires leve. En fait, cette forte rentabilit apparente nest quune vision partielle de la ralit, car il faut prendre galement en compte le montant de linvestissement. Cest en dfinitive le ratio liant linvestissement global la rentabilit nette annuelle qui est reprsentatif de la ralit, et qui permet de comparer la rentabilit dune PCH avec dautres placements.
Concernant la tarification, il faut galement signaler la mise en place probable dun march de llectricit verte li la directive europenne de septembre 2001 pour la promotion de llectricit dorigine renouvelable (cf. fiche 2).
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fiche 20
LLECTRICIT VERTE OU LES CERTIFICATS VERTS

(extrait de larticle Certificats verts : situation europenne et mode demploi , Systmes solaires n147)
Le contexte
La production dlectricit partir dnergies renouvelables connat aujourdhui en Europe une volution importante, avec en point dorgue la directive europenne adopte en septembre 2001. En parallle, un vritable march de llectricit verte se cre dans le secteur des industries lectriques dornavant libralises. En Allemagne, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Sude ou en Irlande, des fournisseurs proposent un nombre croissant de consommateurs un approvisionnement en lectricit provenant 10 %, 50 % ou mme 100 % de sources renouvelables. Les consommateurs payent alors en gnral un prix un peu plus lev pour leur lectricit, de lordre de 5 10 % en plus de ce quils payaient pour de llectricit grise ou conventionnelle. Dans quelques pays, les pouvoirs publics commencent prendre ce surcot en charge via diverses rductions de taxes, avec pour effet de stimuler le march.
De la ncessit des certificats

La directive europenne sur llectricit produite partir de sources renouvelables dfinit aux pays des pourcentages de consommation et non de production. Ds lors, ce nest pas parce quun pays dispose de beaucoup de centrales dnergies renouvelables quil remplit son contrat ! Cest sa consommation quil faut prouver. Comment ? En suivant llectricit verte la trace, jusquau consommateur final. Or, un lectron renouvelable , une fois inject sur le rseau, se perd parmi les lectrons ordinaires . Le seul moyen de le retrouver est de prouver quil est consomm. A ce niveau, il existe deux types de preuves possibles. Le consommateur peut passer un contrat direct dachat de courant vert avec un producteur voisin. Mais ce cas de figure est peu rpandu. Lautre solution, beaucoup plus largement applicable, est quil achte des certificats verts. Ceux-ci prouvent sa consommation dlectricit renouvelable , quelle ait t produite dans son pays ou ailleurs. Do la ncessit technique dun systme de traabilit et de garantie : les certificats verts.
Le jeu de loffre et de la demande

Proprit initiale du producteur, un certificat vert peut tre cd tout acheteur qui le dsire, condition toutefois quil existe un certain nombre dinstitutions, de rgles et de procdures bien tablies qui autorisent un tel commerce. Ces institutions, rgles et procdures, ainsi que les dterminants de la demande en certificats verts forment le systme de certificats verts proprement dit. Ces dterminants peuvent tre de nature lgale et contraignante (quotas obligatoires), fiscales (exemption accorde au consommateur) ou volontaire (prfrence individuelle pour de llectricit verte). Point important, dans le cadre dun systme de certificats verts, un producteur dlectricit dorigine renouvelable valorise de deux manires, spares mais complmentaires, sa production. Dune part, il coule ses lectrons sur le rseau ; dautre part, il vend ses certificats auprs dacheteurs potentiels.
Le fonctionnement des certificats verts

1- Chaque MWh produit partir de source renouvelable et inject sur le rseau conduit lmission dun certificat. 2- Linstitut dmission enregistre la centrale de production, contrle, et lui dlivre les certificats. 3- Le producteur vert vend ses certificats des acheteurs branchs sur le rseau : consommateurs dlectricit verte volontaires (industriel ou particulier) ou pollueur devant rduire ses missions de CO2. 4- Llectricit propre est consomme, linstitut retire le certificat du march.
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fiche 20
Les tapes des tudes financires
Les diffrents stades

Les stades du projet
Etudes prlimin aires
Etudes de faisabilit
Finalisation du projet

Les tudes ralises partir dun nombre limit de paramtres Les tudes de diffrentes variantes, choix de la variante optimale Finalisation du budget dinvestissement Mise au point des modalits de financement
Comme pour les tudes denvironnement, les tudes financires doivent tre ralises de faon progressive, continue et itrative : Au stade tudes prliminaires , on ralise un diagnostic sur lintrt conomique du projet partir dun nombre limit de paramtres : - hauteur de chute et dbit pour valuer la puissance maximale brute et la puissance installe, - linaire approximatif de conduite force, de canal damene et de voie daccs crer, - distance entre le lien de production et le point de raccordement lectrique, - recettes et cots engendrs par ces diffrents paramtres. Au stade tudes de faisabilit , il est important davoir valu plusieurs variantes, tant sur les plans technique, environnemental et financier. Ces valuations permettent de dgager la variante correspondant au meilleur compromis. A ce stade, le ptitionnaire doit avoir dfini les caractristiques essentielles de son projet. A titre dexemple, pour une passe poissons, le porteur de projet peut dfinir ses caractristiques techniques et son cot approximatif. Rappelons que les tudes de faisabilit aboutissent llaboration du dossier de demande dautorisation dpos en Prfecture. Au stade finalisation du projet , les cots poste par poste sont affins. Le ptitionnaire labore des dossiers dappel doffres des entreprises, met au point les quipements dfinitifs et finalise son budget dinvestissement avec les modalits de financement. Pour le raccordement au rseau, le futur producteur finalise la convention dexploitation et le contrat dachat avec EDF.
139
fiche 20
Les mthodes dapprciation de la rentabilit Dans la finalisation de ltude de faisabilit financire de son projet, le ptitionnaire peut utiliser un certain nombre de mthodes pour apprcier la rentabilit : - mthode du temps de retour, - mthode du temps de retour actualis, - mthode du taux de rentabilit interne. Certaines de ces mthodes intgrent les notions de risque et de non disponibilit des fonds. Elles utilisent le concept dactualisation, tendant attribuer une valeur moindre largent venir qu largent prsent. Au pralable, il faut dfinir le rsultat dexploitation et la notion de cash-flow. Rsultat dexploitation et notion de cash-flow Le rsultat brut dexploitation, constitu des recettes brutes diminues des cots directs dexploitation, doit permettre de gnrer des fonds propres suffisants pour couvrir les frais financiers, ainsi que les dotations aux amortissements et les ventuelles provisions pour grosses rparations. Lorsquil sagit dapprcier la rentabilit financire de linvestissement que constitue une PCH, on utilise la notion de cash-flow financier, correspondant la diffrence entre les recettes brutes dune part, et les cots directs dexploitation et les provisions dautre part. Le rapport existant entre le cash-flow financier et le montant initial de linvestissement permet une comparaison immdiate avec les prix de largent sur le march financier ou avec dautres investissements.
Fiche signaltique de lexemple utilis
- Montant de linvestissement : 6.000.000 F. - Hypothse dinflation : 3% par an. - Taux daugmentation des recettes brutes : 2,5% par an. - Taux daugmentation des cots dexploitation : 3% par an. - Taux demprunt : 10% - Montant de lemprunt : 6.000.000 F. Comptes prvisionnels (en milliers de francs) 1800 1600
1585 1625
Section fonctionnement
1402
1437
1473
1509
1546
Recettes brutes Cash-flow
1400 1200 1000 800 600 400 200 0
1118
1144
1172
1199
1225
1254
1284
164 120
169 124
174 127
179 131
185 136
191
140
Provisions et assurances Charges 144 dexploitation

197
Anne 1
Anne 2
Anne 3
Anne 4
Anne 5
Anne 6
Anne 7
Exemple extrait de Petite Hydrolectricit, AFME, 1991
140
fiche 20
Mthode du temps de retour

Calcul du temps de retour (en milliers de francs) 9000
8399
8000
7115
Cash-flow cumul
7000 6000 5000 4000 3000

2262 3434 4633 5858
Cette mthode simple dtermine le temps ncessaire pour que des cash-flows cumuls galent linvestissement initial.
2000
1118 1144 1172 1199 1225 1257 1284
1000 0 Anne 1 Anne 2 Anne 3 Anne 4 Anne 5 Anne 6
Cash-flow
Anne 7
Temps de retour sur capital investi : 5,1 annes.
Mthode du temps de retour actualis

Calcul du temps de retour actualis (en milliers de francs) 9000 8000
Elle vient corriger les rsultats obtenus par la 7000 mthode prcdente, en Cumul cash-flow 6000 appliquant un taux actualis 5000 dactualisation aux flux de trsorerie venir. La 4000 Coefficient dactualisation* fiabilit de cette mthode 3000 1/ 1,683 1/ 1,11 1/ 1,232 1/ 1,367 1/ 1,517 1/ 1,868 rside principalement 2000 Cash-flow dans le choix dun taux 1000 Cash-flow actualis cohrent. Celui-ci devra 0 Anne 1 Anne 2 Anne 3 Anne 4 Anne 5 Anne 6 Anne 7 tenir compte du prix de Temps de retour actualis : 6,68 annes largent sur le march *Coefficient dactualisation = 1 / (1+Tx)n-1 (taux de placement pour une association ou un particulier, ou taux habituel demprunt pour une collectivit) et du risque inhrent au projet lui-mme.
6216 5529 4784 3977 3100 2149 1118 1144 1172 951 1199 877 1225 1254 1284 1118 1031 807 744 687
Mthode du taux de rentabilit interne Cette mthode consiste rechercher le taux dactualisation appliquer aux cashflows pour que la somme des cash-flows actualiss sur une priode donne gale linvestissement initial. La priode prise en compte pour ce calcul peut tre la dure de lautorisation administrative, ou plus couramment la dure damortissement fiscal ou comptable ou encore, la dure des emprunts. Le taux de rentabilit interne obtenu est compar aux donnes du march financier international. Cette mthode permet, en outre, de crer un outil de comparaison immdiat entre des investissements de nature et de dures de vie diffrents.
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fiche 20
TAUX DE RENTABILIT INTERNE

Dans lexemple choisi pour illustrer ce chapitre, le taux de rentabilit interne obtenu sur une priode de 20 ans est proche de 18 %. Le cot habituel dun emprunt pour ce type de projet se situant aux alentours de 10 %, ce projet dinvestissement est donc financirement rentable et attrayant.
Un projet de PCH ncessite une forte mobilisation de capitaux. Il sagit dun investissement sur le long terme prsentant quelques risques. Par contre, pour les amnagements bien conus, les marges sur chiffres daffaires sont leves. Cest le ratio liant linvestissement global la rentabilit nette annuelle qui est reprsentatif de la rentabilit dune PCH par rapport dautres placements (immobilier par exemple). Concernant la tarification, il faut signaler la mise en place probable dun march de llectricit verte li la directive europenne de 2001 pour la promotion de llectricit dorigine renouvelable. Dans la faisabilit financire il existe plusieurs mthodes pour apprcier la rentabilit dun projet. On peut citer la mthode du temps de retour, la mthode du temps de retour actualis, la mthode du taux de rentabilit interne.
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INDEX
Page A Accs au Rseau de Distribution (ARD) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130,131 ADEME. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20,27,29,125 Alternateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,10,77 Analyse hydrobiologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97,105 Approche systmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89,90,106 Arrt tarifaire de 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132 B Banki-Michell. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74,75 Banques de donnes HYDRO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Batardeau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Bief . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Bruit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113,115 C Cassini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25,56 Centrale au fil de leau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Centrale dcluses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Centrale de basse chute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Centrale de haute chute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Centrale de moyenne chute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Certificat dobligation dachat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Certification ISO 14001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20,121,123 Chapitre sur la sant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 Chasses et vidanges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 Chemine dquilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10,70 Code de bonnes pratiques environnementales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 Comit de Liaison des Energies Renouvelables (CLER) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Conduite force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,26,53,54,70,116,139 Contrat de rivire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Courbes de dbit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Cours deau domanial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50,55 Cot de la construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 Cot des tudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Cots dexploitation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 D Dbit dquipement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11,22,64,65 Dbit dtiage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22,97 Dbit des hautes eaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Dbit rserv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22,46,64,107,108 Dbit spcifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22,61
147
Index
Dfinition dune PCH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Dgrilleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Demande dautorisation dexploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36-38,50-52,88,125 Dssableur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Direction Dp. de lAgriculture et de la Fort (DDAF) . . . . . . . . 24,37,53,60,97,101 Direction Dpartementale de lEquipement (DDE) . . . . . . . . . 24,37,60,98,111-113 Direction Rgionale de lEnvironnement (DIREN) . . . . . . . . . . . 23,24,37,60,97,101 Directive cadre sur lEau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 E Effet cumulatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87,89 Effet de serre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,14-16,19,88 Effet de synergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87,89 Effet direct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87,89 Effet rductible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87,89 Electricit verte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 Energie renouvelable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18,31 Enqute publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47,48 Equipements de production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,24,26,54,72,73,128 Etude dimpact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Etude de faisabilit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20,27,139 Etude prliminaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26,27 F Francis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72-74 G Gabion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Gnrateur asynchrone. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,10,77 Gnrateur synchrone. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,10,77 Gnrateur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,10,65,77,78,126 Gestionnaire du Rseau de Transport dElectricit (RTE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 H Hauteur de chute. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,8,11,12,22,62,76,128 I Indice Biologique Global Normalis (IBGN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105,107 Inventaire piscicole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 K Kaplan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72-74 L Labellisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20,119 Loi de 1919 modifie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33,34,44,55 Loi de 1946 sur la nationalisation de llectricit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Loi de 2000 sur la modernisation du service public de llectricit . . . . . . . . . . . 35 Loi Pche de 1984 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42,107 Loi sur lEau de 1992 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43,44,87 Loi sur la protection de la nature de 1976 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
148
Index
M Marge sur chiffre daffaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135-137 Mesures rductrices ou compensatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88,99,117,119 Mthode des microhabitats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107,108 Mthode du taux de rentabilit interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 Mthode du temps de retour actualis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140,141 Mthode du temps de retour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140,141 Micro-centrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Mini-centrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Missions Interservices de lEau (MISE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Module . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22,46,64,108,136 Montage financier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 Multiplicateur de vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 N Natura 2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24,45 Notice dimpact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Notion de cash-flow. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140 O Ouvrages damene. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,9,54,70,134 Ouvrages de prise deau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,54,59,66 Ouvrages de restitution. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9,54,72 P PACHA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26,126 Palplanche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Passe canos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Passe poissons. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55,59,69,120,127,139 PEACH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26,126 Pelton. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72-74 Permis de construire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49,50 Pico-centrale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Plan dOccupation des Sols (POS) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50,111,114 Plan de financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Plan Local dUrbanisme (PLU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50,111,114 Poissons migrateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Police de leau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Production centralise. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 PROPHETE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26,126 Protocole de Kyoto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,15,16 Puissance installe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,11,18,35,57,64,139 Puissance maximale brute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11,36,55,139 R Raccordement au rseau lectrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23,51,52,84 Rgime de lautorisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33,44 Rgime de la concession. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33,44,125 Rglement dEau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39,120 Rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11,65,73,79,137 Rentabilit dune PCH. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65,137 Rseau de Distribution dElectricit (RDE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
149
Index
S Schma dAmnagement et de Gestion des Eaux (SAGE) . . . . . . . . . . . . 43,57,88 Schma dpartemental de vocation piscicole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101,102 Schma Directeur dAmnagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) . . . 43,57,88 Servitudes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33,35,47,111,115 Seuil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Syndicats de producteurs autonomes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Systme dEvaluation de la Qualit des Eaux (SEQ Eau) . . . . . . . . . . . . . . . . 95,97 Systme de contrle-commande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Systme de rgulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 T Transformateur de mesure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Transformateur de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82,84 Transformateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10,81-84 Tronon court-circuit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10,88,97,109 Turbine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,10,65,73-79 U Usine fonde en titre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 V Vanne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67,68 Voies Navigables de France (VNF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
150
BON DE COMMANDE
retourner par courrier ou fax :
ADEME
Ple Communication DBER - Franoise Coroller 500, route des Lucioles - 06560 Valbonne Tlcopie : 04 93 65 31 96 - [email protected]
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prnom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Socit / organisme : Secteur dactivit : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Fonction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................................................................................. Code Postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tlphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tlcopie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Adresse lectronique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom et adresse de livraison (si diffrents) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................................................................................. .................................................................................................
Titre Guide pour le montage de projets de petite hydrolectricit
Quantit
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IMPLANTATIONS DE LADEME
ALSACE 8, rue Adolphe-Seyboth 67000 STRASBOURG Tl. 03 88 15 46 46 Fax 03 88 15 46 47 AQUITAINE 6, quai de Paludate 33080 BORDEAUX CEDEX Tl. 05 56 33 80 00 Fax 05 56 33 80 01 AUVERGNE 63, boulevard Berthelot 63000 CLERMONT-FERRAND Tl. 04 73 31 52 80 Fax 04 73 31 52 85 BOURGOGNE 10, avenue Foch - BP 51562 21015 DIJON CEDEX Tl. 03 80 76 89 76 Fax 03 80 76 89 70 BRETAGNE 33, bd Solferino - CS 41 217 35012 RENNES CEDEX Tl. 02 99 85 87 00 Fax 02 99 31 44 06 CENTRE 22, rue dAlsace-Lorraine 45058 ORLANS CEDEX 1 Tl. 02 38 24 00 00 Fax 02 38 53 74 76 CHAMPAGNE-ARDENNE 116, avenue de Paris 51038 CHALONS-EN-CHAMPAGNE CEDEX Tl. 03 26 69 20 96 Fax 03 26 65 07 63 CORSE Parc Sainte-Lucie Le Laetitia - BP 159 20178 AJACCIO CEDEX 1 Tl. 04 95 10 58 58 Fax 04 95 22 03 91 FRANCHE-COMT 25, rue Gambetta - BP 26367 25018 BESANON CEDEX 6 Tl. 03 81 25 50 00 Fax 03 81 81 87 90 LE-DE-FRANCE 6-8, rue Jean-Jaurs 92807 PUTEAUX CEDEX Tl. 01 49 01 45 47 Fax 01 49 00 06 84 LANGUEDOC-ROUSSILLON Rsidence Antalaya 119, avenue Jacques-Cartier 34965 MONTPELLIER CEDEX 2 Tl. 04 67 99 89 79 Fax 04 67 64 30 89 LIMOUSIN 38 ter, avenue de la Libration 87000 LIMOGES Tl. 05 55 79 39 34 Fax 05 55 77 13 62 LORRAINE 34, avenue Andr-Malraux 57000 METZ Tl. 03 87 20 02 90 Fax 03 87 50 26 48 MIDI-PYRNES Technoparc Bt. 9 Rue Jean-Bart - BP 672 31319 LABGE CEDEX Tl. 05 62 24 35 36 Fax 05 62 24 34 61 NORD - PAS-DE-CALAIS Centre Tertiaire de lArsenal 20, rue du Prieur 59500 DOUAI Tl. 03 27 95 89 70 Fax 03 27 95 89 71 BASSE-NORMANDIE CITIS Le Pentacle Av. de Tsukuba 14209 HROUVILLESAINT-CLAIR CEDEX Tl. 02 31 46 81 00 Fax 02 31 46 81 01 HAUTE-NORMANDIE Les Gales du Roi 30, rue Gadeau-de-Kerville 76100 ROUEN Tl. 02 35 62 24 42 Fax 02 32 81 93 13 PAYS DE LA LOIRE 5, bd V.-Gche - BP 16202 44262 NANTES CEDEX 02 Tl. 02 40 35 68 00 Fax 02 40 35 27 21 PICARDIE 2, rue Delpech 80000 AMIENS Tl. 03 22 45 18 90 Fax 03 22 45 19 47 POITOU-CHARENTES 6, rue de lAncienne-Comdie BP 452 86011 POITIERS CEDEX Tl. 05 49 50 12 12 Fax 05 49 41 61 11 PROVENCE ALPES - CTE DAZUR 2, bd de Gabs - BP 139 13267 MARSEILLE CEDEX 08 Tl. 04 91 32 84 44 Fax 04 91 32 84 66 RHNE-ALPES 10, rue des meraudes 69006 LYON Tl. 04 72 83 46 00 Fax 04 72 83 46 26 GUADELOUPE Immeuble Caf Center, rue Ferdinand-Forest 97122 BAIE-MAHAULT Tl. 05 90 26 78 05 Fax 05 90 26 87 15 GUYANE 28, avenue Lopold-Heder 97300 CAYENNE Tl. 05 94 29 73 60 Fax 05 94 30 76 69 MARTINIQUE 42, rue Garnier-Pags 97200 FORT-DE-FRANCE Tl. 05 96 63 51 42 Fax 05 96 70 60 76 RUNION Parc 2000 3, av. Thodore-Drouhet BP 380 97829 LE PORT CEDEX Tl. 02 62 71 11 30 Fax 02 62 71 11 31 NOUVELLE-CALDONIE SME - BP 465 98845 NOUMA CEDEX Tl. 00 687 27 01 97/023 Fax 00 687 27 23 45 POLYNSIE FRANAISE DAT - BP 115 98713 PAPEETE CEDEX Tl. 00 689 46 84 51/84 57 Fax 00 689 46 84 49 SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON DAF - BP 4244 97500 SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON Tl. 05 08 41 19 80/19 82 Fax 05 08 41 48 85
SERVICES CENTRAUX
ANGERS Sige social 2, square Lafayette - BP 406 49004 ANGERS CEDEX 01 Tl. 02 41 20 41 20 Fax 02 47 87 23 50 PARIS - VANVES 27, rue Louis-Vicat 75737 PARIS CEDEX 15 Tl. 01 47 65 20 00 Fax 01 46 45 52 36 VALBONNE 500, route des Lucioles 06560 VALBONNE Tl. 04 93 95 79 00 Fax 04 93 65 31 96 BRUXELLES 53, avenue des Arts B-1000 BRUXELLES Tl. 00 322 545 11 41 Fax 00 322 545 11 44
NOTES
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Guide pour le montage de projets de petite hydrolectricit

Agence de lEnvironnement et de la Matrise de lnergie

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

LES FICHES DU GUIDE

Les tudes techniques

Les tudes environnementales

Les tudes financires

NOTIONS GNRALES SUR LES PETITES CENTRALES HYDROLECTRIQUES

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

QUELQUES RAPPELS DE PHYSIQUE...

(Total de 1700 PCH)

Les diffrentes composantes dune PCH

Centrale de moyenne et haute chute

Centrale de basse chute

Passe poissons Barrage de prise

Deux exemples damnagements hydrolectriques : la centrale en drivation et la centrale de pied de barrage.

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

Principe de fonctionnement dune centrale hydraulique

Pylne moyenne ou haute tension Transformateur Gnrateur Turbine

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

Centrale de haute chute

Centrale de moyenne chute

CE QUIL FAUT RETENIR...

LE CONTEXTE DE LA PETITE HYDROLECTRICIT EN FRANCE

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

Comparaison des rejets en fonction des sources dnergie

Ch arb on Ga zn atu rel Hy dro le ctr icit P tro le

4,50 0,02 4,50 --

0,6 2,2 3,7 --

3 750 2 250 3 000 --

Autres CFC CFC-11 et CFC-12

Hmioxyde dazote N2O

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

QUELQUES EXTRAITS DE CETTE DIRECTIVE 2001/77/CE DU PARLEMENT EUROPEN ET DU CONSEIL

-SER TWh 1997

10 1,1 6,0 8,7

-SER % 1997 -SER % 2010

14,30 19,03 72,03 7,04 338,41

(Annexe la directive 2001/77/CE du 27 septembre 2001)

Nuclaire Thermique Hydraulique

368,4 TWh Production nuclaire 75,8%

51,8 TWh Production thermique classique 10,6%

66 TWh Production hydrauliques 13,6%

Donn Electricit et de la note dinformation gn

me, 1999, seau de Transport dElectricit)

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

QUELQUES CHIFFRES SUR LES PCH...

Objectifs pour la petite hydraulique lhorizon 2010

1 TWh 2000 2010 Anne 2000 2010 Anne

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

CE QUIL FAUT RETENIR...

LE CHOIX DU SITE ; UNE APPROCHE GLOBALE ET PROGRESSIVE

Etudes conomiques et financires

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

QUELQUES DFINITIONS RELATIVES LHYDROLOGIE...

HYDRO : BANQUE NATIONALE DE DONNES POUR LHYDROMTRIE ET LHYDROLOGIE

GUIDE POUR LE MONTAGE DE PROJETS DE PETITE HYDROLECTRICIT

LES BUREAUX DTUDES SPCIALISS EN ENVIRONNEMENT