Rapport de Stage de Maha Mouhssine
Rapport de Stage de Maha Mouhssine
Rapport de Stage de Maha Mouhssine
Rapport de fin d’études pour l’obtention du Diplôme du Cycle des Etudes Supérieures
Spécialisées en Management Portuaire et Maritime
DOCUMENTS ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Nul n’ignore l’importance vitale de la compétitivité du secteur du commerce extérieur dans les
économies nationales.
Celle-ci passe bien évidemment par une législation fiscale et un climat d’investissement
attrayants, une maîtrise des savoir-faire, des techniques, des réseaux de prospection mais
également la maîtrise de modes opératoires performants.
C’est pourquoi il nous a semblé judicieux de porter notre choix sur le processus de
dédouanement de marchandises, chose qui nous permettrait d’avoir une vision précise et concrète
des transactions commerciales à l’international au niveau des ports, aéroports et MEAD
(magasins et aires de dédouanement).
De nos jours au Maroc, il est notoire de constater qu’avec la libéralisation du commerce extérieur
et des opérations de changes, la facilités de prospection via Internet et d’accès aux marchés
internationaux, un véritable engouement des opérateurs économiques nationaux pour les
importations s’opère en prenant une réelle ampleur (UE, Chine, Ligue arabe, USA, Turquie et
autres pays avec lesquels nous avons des accords de libre échange).
C’est donc dire l’importance de la maîtrise du circuit de dédouanement dans toute transaction
internationale, aussi bien à l’import qu’à l’export.
Pour la réalisation de ce projet, nous avons eu l’honneur d’être accueilli par les responsables de la
société de transit NORATRA, que nous tenons à remercier ici pour les efforts déployés pendant
cette période d’encadrement.
A titre d’information, la société NORATRA est la filiale transit de la mastodonte ONA. C’est
l’une des plus grosses « pointure » de la place pour avoir été créée en 1953. Elle est sise au 355,
Boulevard Mohamed V et occupe une superficie de 654 mètres carrés. Elle réalise un chiffre
d’affaire de …. millions de DH et emploie près de ……personnes. Elle est l’une des rares
sociétés de transit à avoir obtenu la certification ISO 9001 version 2000.
L’objectif fixé est donc de faire un balayage aussi large que possible du processus de
dédouanement, tout en étant conscient que seul un aspect (ou le maritime, ou l’aérien, ou le
terrestre), durant une période de deux mois, pouvait être traité convenablement pour en avoir une
vision aussi riche et complète que possible.
Afin de dégager plus de visibilité dans notre approche, nous avons donc procédé par
segmentation du processus en 3 compartiments :
CHAPITRE I
PROCEDURES DOUANIERES
ANTERIEURES AU DEPOT
PHYSIQUES DE LA DUM
SECTION I : PROCEDURE DE L’ETABLISSEMENT D’UN ENGAGEMENT
D’IMPORTATION.
Une fois cet engagement d’importation établit en 5 exemplaires, il est remis par
l’importateur à sa banque pour domiciliation. Cette banque est une banque intermédiaire
agréée.
Dans ces deux derniers cas, les cases concernant l’avis du département technique et la
décision du ministère chargé du commerce extérieur sont servies par les autorités
compétentes.
Nous ne donnerons pas ici un descriptif des cases à servir dans l’engagement
d’importation, la DPI ou la LI. Nous nous contenterons de joindre en annexe un modèle
vierge et modèle déjà servi.
SECTION II : PROCEDURES DE L’ECHANGE.
Cette procédure est appelée échange en raison de l’échange du bon à délivrer contre :
1-le titre de propriété et de transport original
2-cachet de l’entreprise importatrice
3-du montant des frais de gestion de dossier
Il s’entend donc qu’un délai minimum de 48 heures est nécessaire après l’arrivée de la
marchandise (dans ce cas là accostage du navire) pour l’établissement du bon à
délivrer.
En cas d’une opération d’exportation ou de transit du Maroc vers l’étranger, cette case
doit comprendre les indications relatives à l’exportateur ; la mention « EXPEDITEUR »
devant être biffée.
En cas d’une opération d’importation ou de transit de l’étranger vers le Maroc, cette
case doit comprendre les indications relatives à l’expéditeur à l’étranger ; la mention «
EXPORTATEUR » devant être biffée.
Lorsqu’il s’agit d’une opération de cession sous un régime suspensif, cette case doit
comprendre les indications relatives au cédant ; les mentions « Exportateur »/ «
Expéditeur » doivent être biffées et la mention « CEDANT » doit être ajoutée.
CASE N°3 : « NOMBRE TOTAL DES ARTICLES »
Le nombre total des articles déclarés.
CASE N°34 : « AP OU SP »
AP : opération réalisée avec paiement.
SP : opération réalisée sans paiement.
CASE N°39 :
Cette case est réservée à indiquer le lieu, la date et signature du soumissionnaire.
CASE N°40 :
Cette case est réservée à indiquer le lieu, la date et signature de la caution.
CASE N°41 :
Cette case est réservée à indiquer le lieu et la date de l’établissement de la déclaration
avec le nom et la signature du déclarant.
GRILES AU VERSO :
CHAPITRE II
PROCEDURES DOUANIERES
SUITE AU DEPOT DE LA
DUM
Les marchandises importées peuvent faire l'objet de dépôt de déclaration en détail par
anticipation, tel est le cas des périssables, des produits inflammables etc. le service est
habilité à autoriser toute demande en l'objet.
La déclaration en détail doit être déposée dans un délai de 60 jours, calculé à compter
de la date du dépôt de la déclaration sommaire, pour le transport par voie maritime ou
aérienne.
«Les jours fériées légaux ne sont pas comptés dans ce délai, le samedi est décompté
pour une journée entière»
A/ GENERALITES :
Le contrôle doit porter sur la conformité de la déclaration en détail avec les prescriptions
légales et réglementaires. L'appréciation des énonciations déclaratives et des
documents annexés, relève du contrôle documentaire de la déclaration en détail et
constitue une phase de la vérification.
les redressements ne seront autorisés que sur la base de demandes écrites émanant
des déclarants;
les redressements ne seront autorisés que si la demande en est faite dans un délai
maximum d'un mois à compter de la date d'enregistrement de la déclaration
correspondante;
Au-delà de ce délai, toute demande de redressement sera purement et simplement
rejetée, sans qu'il soit nécessaire de la transmettre à l'administration centrale.
au cas où le redressement aurait trait à un régime fiscal préférentiel conditionné par la
production d'un certificat d'origine, un tel certificat devrait avoir été délivré au plus tard le
jour de l'enregistrement de la déclaration correspondante;
les redressements seront autorisés par les chefs de circonscription;
Il va sans dire que les redressements ne seront autorisés que dans la mesure où les
marchandises correspondantes sont éligibles au régime fiscal demandé;
Les opérations faisant l'objet de ces demandes de redressement ayant malgré tout
comporté de fausses indications de codes de régime douanier sans droits compromis ou
éludés, il s'agit de contraventions de quatrième classe qui doivent être sanctionnées
comme telles.
A fin d'éviter d'éventuels abus de ces redressements, ceux-ci doivent être subordonnés
aux conditions suivantes :
1° - Les demandes de redressements doivent être faites par écrit et émaner des
entreprises propriétaires des marchandises (importatrices ou exportatrices).
2° - Les demandes de redressements doivent intervenir dans un délai n'excédant pas un
mois. A compter de la date de l'enregistrement de la déclaration correspondante.
3° - Les demandes de redressements ne peuvent être fondées sur de nouveaux
documents qui n'auraient pas été produits initialement à l'appui des déclarations
correspondantes.
4° - Les redressements ne peuvent être autorisés que par les chefs de circonscription,
les directeurs régionaux ou les services centraux et ils ne le seront que dans la mesure
où les erreurs signalées sont flagrantes et ne soulèvent aucun doute quant à leur réalité.
5° - Le cas échéant, les demandes de redressement doivent donner lieu à la confection
des dossiers disciplinaires déterminant les responsabilités des agents dont le contrôle
aura été défaillant.
6° - Les redressements refusés doivent donner lieu à une réponse écrite exposant les
motifs de refus du redressement demandé, adressée à ceux qui en ont fait la demande.
Les redressements acceptés doivent malgré tout donner lieu à la confection de dossiers
contentieux constatant les fausses indications relevées et les infractions
correspondante.
- déclarées en cession sous régime suspensif, alors qu'elles étaient destinées à être
placées sous un autre régime suspensif;
Le contrôle des marchandises est passé d’un système de visite systématique à une
approche de vérification sélective, basée sur une technique objective d’analyse de
risque.
L’approche retenue se base sur l’analyse des risques liés aux énonciations de la
déclaration en détail de manière à identifier la probabilité de violation d’une norme. Les
champs privilégiés de l’analyse du risque, au-delà de l’opération économique lui-même,
ont pour objectif de déceler essentiellement :
- Les violations de la norme fiscale quelle que soit la technique à la laquelle il serait fait
appel ;
- Le détournement des prohibitions ou des restrictions ;
- Les tentatives de perception indue des remboursements ou subventions ;
- Le contournement des normes associées à certains accords préférentiels.
A/ MISE EN ŒUVRE :
régime ;
opérateur ;
transitaire ;
espèce
origine ;
provenance ;
valeur ;
destinataire.
Il est entendu que le système est paramétrable pour pouvoir prendre en charge et
personnaliser la nature et l’intensité des risques au niveau de chaque bureau.
Il faut noter qu’il existe parmi les risques ceux dont la seule présence, suffit pour décider
d’une visite physique. Ainsi, à titre d’exemple, la déclaration relative à des explosifs
(dont l’importation est tout a fait légale bien que soumise a licence d’importation et a
autorisation de la DGSN), donnera lieu à une visite quel que soit l’origine, la provenance
ou l’opérateur qui l’a déposée.
Sauf pour de rares cas, une fonction aléatoire agit sur les déclarations initialement
sélectionnées «AC » pour les soumettre à la VP. Elle est utilisée pour, d’une part,
crédibiliser le système de sélectivité et, d’autre pat, rapprocher le taux de sélectivité du
taux réel de visite. Elle permet en outre, de couvrir les aléas associés aux paramètres
dont il n’est pas tenu compte dans le système.
Le taux de sélectivité (nombre de visites physiques par rapport au total des déclarations
déposées) est fixé par l’administration. Il est modulable selon les orientations de
l’administration.
Les critères de sélectivité ne sont pas figés, ils sont mis à jour régulièrement de manière
à assurer leur adaptation à l’évolution de la conjoncture, voir aux techniques et modes
opératoires que le contrôle met en évidence.
Les risques retenus par le système sont évalués séparément les uns des autres. Leur
combinaison en binômes, trinômes est prévue.
De même, un tableau de bord est conçu pour assurer d’une part, le suivi des critères de
sélectivité et permettre, d’autre part, au service de s’informer sur le nombre de cotation,
de recotation, de re-sélections, sur la répartition des valeurs suivant les options de la
sélectivité et sur la ventilation des recettes budgétaire par option : AC/VP.
Risque ‘Bureau’
Le risque Bureau a été retenu pour permettre une adaptation aussi fine que possible
des critères aux bureaux pour lesquels ils sont les plus appropriés
Risque ‘Opérateur’
On entend par « opérateur »l’importateur, l’exportateur et le transitaire. Ils sont identifiés
par le n° de RC ou d’agrément. Il existe des opérateurs représentant un risque très
faible et des opérateurs à haut risque.
Les autres opérateurs sont notés selon le risque qu’ils véhiculent au niveau de la
Direction de prévention et du contentieux.
Risque ‘Espèce’
Les critères liés au risque espèce constituent l’essentiel des critères de sélectivité. Le
choix des positions et chapitres retenus a été dicté par leur importance vis-à-vis des
statistiques du commerce extérieur. Cette composante continue d’influencer le choix des
critères « espèce » à retenir.
Il faut relever, par ailleurs, que le système a prévu la soumission à la visite physique
systématique de certains produits sensibles ou pour lesquels l’intervention de
l’administration se fait dans le cadre du concours aux autres services.
Risques ‘Origine/Provenance’.
Ces risques sont en rapport avec une liste de pays avec lesquels le Maroc entretient
des relations privilégiées concrétisées par la conclusion d’accord ou de convention
tarifaires ou préférentielles. L’association de ces paramètres à des espèces, voire à des
opérateurs particuliers, permet d’individualiser pratiquement les risques que les fausses
déclarations d’origine ou de destination pourraient véhiculer.
Ces risques sont domiciliés chez la Division de la Coopération Internationale qui veille
sur leur gestion et leur suivi.
Risque ‘Régime’
Risque ‘valeur’
Il est précisé que les opérations relatives aux révisions des prix donnent lieu à
perception de l'intérêt de retard réglementaire.
SECTION V : LA VALEUR EN DOUANE DES MARCHANDISES IMPORTEES
B/ LA VALEUR TRANSACTIONNELLE :
Il s'agit en particulier, des opérations d'importation pour lesquelles il n'y a pas vente,
c'est le cas des cadeaux, des échantillons, des articles importés par les voyageurs,
etc…
La valeur transactionnelle peut être rejetée par l'administration notamment, lorsqu'il est
établi que cette valeur à été influencée par :
Les méthodes de substitution doivent être appliquées dans l'ordre où elles sont
énoncées, à savoir :
la méthode dite " des moyens raisonnables» : elle consiste à déterminer la valeur en
douane par référence, notamment, aux argus internationaux et aux valeurs enregistrées
(cas du matériel, véhicules, motocycles usagés,…)
SECTION VII : CONSIGNATION DES DROITS ET TAXES
A/ PRINCIPE :
La demande de consignation des droits et taxes est formulée soit sur le corps de la
DUM soit sur une demande établie dans ce secs adressée à l'ordonnateur concerné.
Elle comporte également l'indication des conditions de consignation dont la somme doit
couvrir la totalité des droits et taxes pouvant être dus ainsi que les pénalités éventuelles.
La décision prise par l'administration centrale est notifiée au service et à l'intéressé.
Les déclarations couvertes par la consignation des droits et taxes sont gérées par
l'ordonnateur. A l'expiration d'un délai de six mois et au cas où le redevable ne
régularise pas sa situation vis-à-vis de l'administration, une mise en demeure lui sera
adressée.
A défaut d'une régularisation par le redevable dans un délai d'un mois à compter de la
date de la mise en demeure, il sera procédé à l'application d'office du montant des droits
et taxes consigné.
Les redevables qui n'optent pas pour la régularisation des révisions des prix peuvent
consigner entre les mains du receveur de leur ressort des droits et taxes exigibles sur le
montant de la dite révision de prix chaque fois que ce montant peut être déterminé par
l'intéressé à la date du dépôt de la déclaration d'importation concernée.
La liquidation des droits et taxes à consigner sera effectuée par l'ordonnateur sur la
base du montant de la révision de prix déterminé par le redevable lui-même. A cet effet.
Ce dernier sera invité à déposer auprès du service lors de la réalisation de l'importation
concernée. Une demande ad hoc accompagnée d'une copie du contrat dans lequel il est
fait référence à la révision précitée.
Afin de permettre la prise en charge distincte de cette consignation, qui est effectuées
simultanément avec la liquidation des droits et taxes exigibles sur le matériel importé,
comme souligné supra, et sur le corps de la même déclaration souscrite pour
l'enlèvement dudit matériel, l'ordonnateur devra annoter cette dernière à l'endroit
habituellement réservé à la consignation de la mention ci-après : Montant à consigner :
…………Montant à recouvrer :……………………
A/ DEFINITION :
B/ OPERATIONS D'ORDONNANCEMENT :
Dans les bureaux informatisés les titres de recettes sont émis par le système après
validation des liquidations des droits et taxes.
Les bordereaux correspondants édités sont visés par les ordonnateurs aux fins de
recouvrement des sommes exigibles.
Dans les bureaux non informatisés, les déclarations en détail liquidées et révisées sont
remises à l'ordonnateur pour ordonnancement des droits et taxes dus.
L'exemplaire recette (5) est archivé par le Receveur pour les besoins de la comptabilité.
SECTION VIII : ACQUITTEMENT DES DROITS ET TAXES.
A/ REGLE GENERALE:
Les ordres de recette émis par l'ordonnateur sont pris en charge dans la comptabilité du
receveur en vue du recouvrement de ces droits et taxes (cf. titre XIII comptabilité).
Les redevables d'une même dette sont réputés débiteurs solidaires. Le non respect des
engagements souscrits vis-à-vis de l'administration produit effet à leur égard (ex: le
soumissionnaire et sa caution sont solidaires jusqu'à parfait accomplissement des
engagement souscrits à l'égard de l'Administration). Le receveur peut ainsi engager des
poursuites à leur encontre pour le recouvrement des sommes dues.
SECTION IX :LES CAUTIONS EN DOUANE
A/ DEFINITION :
C’est la garantie requise par l’administration pour la couverture des engagements liés à
certaines opérations.
1/ Le cautionnement bancaire
La caution bancaire est la garantie accordée par une banque qui s’engage
conjointement et solidairement avec le soumissionnaire à payer la totalité des droits et
taxes exigibles au cas où celui-ci ne respecterait pas ses engagements
2/ Le cautionnement mixte
La garantie bancaire (20% des droits et taxes d’importation) peut être remplacée par la
consignation du montant correspondant auprès du receveur du bureau douanier
concerné.
3/ Le cautionnement sur engagement des entreprises exportatrices ou caution
personnelle
4/ Le cautionnement global
Le cautionnement global consiste en une provision, avalisée par une banque caution,
dont le montant est arrêté d’un commun accord entre l’entreprise intéressée et
l’administration.
Ce montant est fonction de la valeur des importations, pondérée par le cycle de rotation
des stocks et la fiscalité dont sont passibles les marchandises importées.
A/ PRESENTATION :
a/ Définition
Ce régime permet :
- d’une part, l’importation, en suspension des droits et taxes qui leur sont applicables,
des marchandises destinées à recevoir une transformation, une ouvraison ou un
complément de main-d’œuvre ;
- d’autre part, l’importation, en suspension des droits et taxes, de certaines
marchandises, dont la liste est établie par arrêté du ministre chargé des finances après
avis du (ou des) ministre (s) intéressé (s), qui ne sont pas identifiées dans les produits
compensateurs, mais qui permettent leur obtention tout en disparaissant totalement ou
partiellement au cours de leur utilisation dans le processus de fabrication.
b/ Bénéficiaires
Pour les opérations revêtant un caractère économique certain (cas des sociétés de
négoce), cette condition est levées sur autorisation de l’Administration.
c/ Délai de séjour
il est de deux années au maximum, sauf dérogation accordée par le ministre chargé des
finances, après avis du (ou des) ministre (s) chargé (s) de la ressource.
d/ Formes de régularisation
L’exportation
L’apurement peut se faire selon l’une des deux options suivantes : soit selon le système
dit déclaratif selon lequel l’opérateur propose des modalités d’apurement contrôlables,
éventuellement, dans un délai de deux (2) mois, soit conformément aux modalités fixées
par le décret pris pour l’application du code.
La cession
La cession entre industriels des matières premières placées sous le régime de l’A.T.P.A,
quel qu’en soit le degré d’élaboration, est de droit (ne nécessite pas l’autorisation
préalable).
L’administration peut autoriser, dans des cas d^ment justifiés, la régularisation par
destruction au abandon au profit de l’administration des produits compensateurs ou des
marchandises précédemment importées.
4/ L’ADMISSION TEMPORAIRE.
a/ Définition
b/ Bénéficiaires
c/ Délais de séjour
d/ Modalités de régularisation
e/ Redevance
5/ LE REGIME DU DRAWBACK.
a/ Définition
Ce régime permet, en suite de l’exportation de certaines marchandises, le
remboursement, d’après un taux moyen, du droit d’importation et le cas échéant, de la
taxe intérieure de consommation, acquittés initialement sur les matières constitutives et
les produits énergétiques consommés au cours du processus de fabrication.
b/ Bénéficiaires
Les avantages liés à ce régime sont accordés aux exportateurs des marchandises et
aux cédants.
c/ Marchandises admises au bénéfice du Drawback
Les marchandises admissibles sous ce régime sont celles fixées par le décret pris pour
l’application du code des douanes et dont la liste peut être modifiée par l’arrêté
ministériel.
d/ Modalité de remboursement
Les taux moyens de remboursement appliqués sont établis après consultations des
industries intéressées.
Ces taux peuvent être révisés soit sur proposition de l’Administration, soit à la demande
des intéressées en cas de changement de l’un des éléments intervenant dans leur
détermination.
Les magasins et aires de dédouanement peuvent être créés aussi bien à l’intérieur qu’à
l’extérieur des enceintes portuaires ou aéroportuaires et sont soumis au contrôle
permanent de l’administration.
A/ GENERALITES :
1/ Bénéficiaires
Toute personne physique ou morale qui en formule de demande et qui rempli les
conditions requises peut être autorisée à exporter un MEAD.
2/ Produits admissibles
Toutes les marchandises à l’exception des prohibitions et exclusions prévues par la
législation en vigueur.
Ces marchandises doivent faire l’objet de dépôt de déclaration en détail leur assignant
un régime douanier (Mise à la consommation, ATPA, AT, etc…) dans un délai de
soixante (60) jours ouvrables.
Passé ce délai, les marchandises n’ayant pas fait l’objet de déclarations en détail sont
considérées comme abandonnées en douane.
B/ CREATION ET EXPLOITATION :
1/ Demande
La demande de création d’un MEAD est déposée auprès de l’administration centrale
(Service des procédures et des Méthode)appuyée d’un plan déterminant la situation et
la consistance des locaux affectés à cet usage.
2/ Garanties et engagements
L’exploitant du MEAD doit souscrire une soumission générale cautionnée ou toute autre
garantie agrée par l’administration, portant engagement de :
-présenter, à première réquisition des agents de l’administration, les marchandises
stockées dans le MEAD qu’il exploite ;
- acquitter les droits et taxes dus sur les marchandises manquantes ainsi que, le cas
échéant, les pénalités prévues par la législation en vigueur ;
mettre à la disposition de l’administration, les marchandises considérées comme
abandonnées en douane.
L’exploitant doit également souscrire une assurance pour couvrir les sinistres (vol,
incendies, explosion, avaries etc …) aux fins de règlement des droits et taxes, pénalités
et autres montants dus.
Il s’engage par ailleurs, à couvrir les traitements et indemnités à allouer aux agents de
l’administration opérant au sein du MEAD.
L’exploitant doit mettre à la disposition de l’administration, les locaux et les moyens
nécessaires à l’exercice du contrôle douanier et à la vérification des marchandises.
LES PROCEDURES DE
DEDOUANEMENT POSTERIEURES A
LA DELIVRANCE DU BON A
ENLEVER
SECTION I : PROCEDURE DE L’ECOR APPLIQUEE A L’ENLEVEMENT DES
MARCHANDISES IMPORTEES
B/ EXAMEN DOCUMENTAIRE :
Au terme de ces vérifications, l’agent annote et signe au verso de la mainlevée par l’une
des deux mentions suivantes :
- « vu fiche de liquidation n°… du … » (cas de paiement à crédit) ;
- « vu quittance n° …. du …… » (cas de paiement au comptant).
- remet le bon de sortie, dûment annoté, à l’usager qui est autorisé à conduire son
chargement à la porte de sortie de l’enceinte douanière.
- inscrit les mainlevées (DUM,AT D17 et D18) sur le cahier de remise au fur et à mesure
de leur liquidation ;
- remet au chef de la brigade à fin de la vacation, les mainlevée liquidées pour archivage
au niveau de la brigade. Les exemplaires <import> des AT D17 et D18 sont transmis,
contre décharge, à la structure chargée de la gestion de cette partie du service ou il sera
procédé ultérieurement à leur mariage avec les exemplaires export correspondants.
Compte tenu du nombre de colis, les enlèvement peuvent être effectués en une ou
plusieurs sorties.
L’agent écoreur :
- annote le bon de sortie par la mention < Vu enlever nombre conteneurs ou remorque
avec marque et numéro de série, disant contenir nombre de colis>, suivies de son nom,
date et l’heure d’enlèvement et de sa signature.
- porte sur les bons de sortie concernant la même mainlevée, le numéro du registre des
sorties partielles et le (ou les) numéro(s) de la (ou des) page(s) où les opérations des
enlèvements partiels ont été consignées ;
Dans ce cas, l’intervention des agents écoreurs se manifeste sur les lieux de stockage
des marchandises (écor à l’enlèvement), au niveau du pont bascule (pesage) et à la
porte de sortie (contre écor).
- annote le carnet des tares par les résultats du tarage et délivre au chauffeur du
camion, le ticket de pesage susvisé. L’opération de tarage est effectuée par le peseur
de l’organisme agrée, en présence de l’agent des douanes.
- accomplit les même formalités visées aux II-1 à II-5-1 ci-dessus et inscrit sur le bon de
sortie la mention< après pesage>ainsi que le numéro du moyen de transport utilisé pour
l’enlèvement de la marchandise ;
- remet à l’usager, la mainlevée ,le bon de sortie et ,le cas échéant, l’exemplaire import
de l’AT D17 ou D18(remorque ou conteneur) et le dirige vers le pont bascule désigné
pour le pesage.
- annote le bon de sortie par la mention « Vu au pesage au pont bascule n°… , poids net
reconnu de …kg »,suivie de la date, heure, grade, nom, prénom et signature ;
- inscrit sur le corps de la mainlevée, selon le cas constaté, l’une des mentions
suivantes :
Dans pareils cas, on est en présence d’un litige qui doit être résolu par l’inspecteur
vérificateur qui a délivré à la mainlevée couvrant la marchandise en question.
- pour le cas de déficit de poids, la sortie de la marchandise n’est pas bloquée sauf si
l’importateur e demande expressément ;
-en cas d’importation sous régimes économiques en douane, lorsque le résultat de
pesage dégage soit excédent, soit un déficit, il conserve le bon de sortie et remet la
mainlevée à l’usager. Ce dernier doit se rapprocher de l’inspecteur de visite en vue de
se faire délivrer, sur le corps même de la mainlevée, l’autorisation d’enlèvement.
Dans les deux cas ci-dessus, l’inspecteur vérificateur ne délivre cette autorisation
d’enlèvement qu’après avoir soumis l’excédent ou le déficit aux formalités
réglementaires requises.
- Au vu de cette autorisation d’enlèvement, l’agent écoreur remet le bon de sortie à
l’usager et la marchandise ainsi libérée est dirigée à la porte de sortie de l’enceinte
douanière.
- A la fin de la vacation, l’agent au pont bascule remet, pour archivage, les mainlevées
liquidées et, le cas échéant, les exemplaires import des AT D17 ou D18, au chef de la
brigade écor.
L’agent au pont bascule suit la même procédure que ci-dessus et veille à ce que :
- toute sortie marchandise soit couverte par un bon de sorti ;
- le poids net enlevé ne dépasse pas celui déclaré ;
- l’enlèvement des quantités excédentaires n’ait lieu qu’après autorisation écrite de
l’inspecteur vérificateur auteur de la mainlevée initiale et qui ne doit délivrer cette
autorisation qu’après avoir procédé aux redressements réglementaires qui s’imposent.
SECTION II : CONTRE-ECOR (SORTIE DES MARCHANDISES DES ENCEINTES
DOUANIERES)
GENERALITES
Le contre écor aux porte de sortie des enceintes douanières a pour objet de s’assurer :
- que la marchandise devant quitter l’enceinte douanière est couverte par un bon de
sortie régulièrement délivré ;
- de la conformité du bon de sortie avec les colis qu’il accompagne ;
- que le moyen de transport utilisé a emprunté le chemin direct, sans détour et sans
interruption ;
-que toute sortie de marchandise est régulière.
Après avoir accomplir les formalités ci-dessus, l’agent chargé du contre écor inscrit au
verso du bon de sortie la mention<Vue à la sortie par la porte n° …> suivie de la date,
heure, grade, non, prénom et signature.
Le bon de sortie ainsi servi est mis, séance tenante dans la boite fermée à clef, installée
à cet effet au niveau de la porte de sortie.
Le ramassage des bons de sortie est effectué par un agent désigné à cet effet.
SECTION III : LE CONTROLE DIFFERE
A/ DEFINITION ET CARACTERISTIQUES :
Il est limité le temps en ce sens que la vérification, voir la clôture du dossier intervient au
plus tard dans les huit jours qui suivent la délivrance de la mainlevée.
Il est documentaire.
Le CD couvre toutes les déclarations enregistrées, qu’elles aient fait l’objet d’une
admission pour conforme ou d’une visite physique.
Les domaines privilégiés sur lesquels porte le CD sont pour l’essentiel la valeur et
l’origine.
Les principaux centres d’intérêt étant la valeur et l’origine, le reste de la famille des
risques n’intervient qu’en résiduel.
1/ La valeur :
Par ailleurs, les opérations portant sur des valeurs déclarées inférieures à un montant
fixé et pris en charge directement par le système informatique ne sont pas à soumettre
au contrôle différé, sauf si un tel contrôle est décidé de la manière aléatoire.
2/ L’origine :
C/ LA PROCEDURE :
Sur le plan procédural, le système informatique édite un état identifiant les déclarations
soumises à CD dans la demi vacation qui suit celle au courant de laquelle la déclaration
aura été déposée.
La déclaration sera annotée des résultats de la vérification, quelle que soit la nature du
résultat de l’examen. L’ordonnancement est informé systématiquement, dans la
semaine, des résultats obtenus.
Un compte rendu mensuel sera établi par les responsables en charge de la gestion de
cette partie du service pour tenir la hiérarchie informée des principaux faits relevés dans
une perspective de recadrage des critères de ciblage et l’efficacité de la procédure de
contrôle au niveaux de la phase immédiate (les anomalies qui auraient dû être vues et
qui ne l’ont pas été), voire de l’affinement des paramètres de ciblage eux-mêmes. Le
compte rendu reprendre, en synthèse, les enseignements à tirer.
1/ A l’importation
Le déroulement du contrôle s’effectue avec pour objet d’établir la conformité des
énonciations de la déclaration avec les données contenues dans les documents qui y
sont annexés, ainsi que la régularité et l’authenticité desdits documents et notamment :
- la (les) facture(s) ;
- le connaissement ;
- la liste de colisage ;
- les titres d’importation ;
- le certificat d’origine ;
- la note de frêt.
Risque valeur
- s’il n’y a pas lieu, en cas de doute, de faire application des dispositions du code
relatives à l’obligation pour l’importateur de produire, des justificatifs complémentaires
pour attester la véracité des éléments déclarés.
- si en présence de divers articles soumis à une différenciée, la facture ne fait pas état
de glissement de valeur par le truchement d’une manipulation à la baisse de prix unitaire
des produits soumis à une forte fiscalité et inversement pour ceux bénéficiant d’une
fiscalité plus avantageuse.
Risque origine
Pour ce qui est de l’origine, le contrôle devra être axé principalement sur celle pouvant
induire des avantages fiscaux indus.
- Au respect des conditions d’octroi du caractère de produit originaire telles que définies
par l’accord (valorisation acquise localement, notion de la règle du transport direct…).
La manipulation des coûts ci-dessus est de nature à constituer des indices ou des
éléments matériels de preuve de l’existence d’une fausse déclaration d’origine.
Autres risques
Divers risques, autres que ceux déjà cités, peuvent également être approchés dans le
cadre de l’exercice du contrôle différé.
Parmi ces risques on peut citer l’enlèvement partiel des marchandises inscrites sur la
déclaration sommaire.
Le constat de cette infraction est le fruit d’un pointage contradictoire entre les éléments
de la mainlevée et ceux(poids, quantités), réellement repris sur la déclaration sommaire.
Il est de même des déclarations admises pour conformes pour lesquelles le poids et les
quantités déclarés constituent les éléments à retenir pour le recoupement avec les
données de la déclaration sommaire.
2/ A l’exportation
CONCLUSION
Notre passage au sein de la société de transit NORATRA ainsi qu’au port de Casablanca, nous a
permis de dissiper un flou quant à l’activité de transit, à l’import et à l’export, et d’en avoir une
vision claire et précise , chose que nous avons essayé de relater dans ce projet de rapport.
Au gré des comparaisons des pratiques ainsi que des documentations nationales et étrangères (sur
support papier ou sur Internet), nous avons pu distinguer , dans la pléthore des intervenants dans
un processus de dédouanement, qui faisant quoi exactement et les limites de ses champ de
compétences et prérogatives.
La fonction de transitaire agrée en douane, à titre d’exemple, n’est pas celle observée pratiquée
en France.
Le transitaire, au Maroc, s’occupe uniquement, pour le compte de son mandant, du
dédouanement, càd du passage en douane de la marchandise. C’est la fonction assurée par le
commissionnaire en douane ou customs broker à l’étranger.
Le transitaire à l’étranger (ou freight forwarder) quant à lui, assure l’acheminement complet
d’une marchandise depuis l’unité de production jusqu’au destinataire final càd l’importateur
(transport local et international, logistique, transferts bancaires, assurance, dédouanement…).
C’est ce qu’on appelle dans le jargon de la profession le « door to door » ou porte à porte.
Cela nous également permis de nous familiariser de plus près avec le climat de partenariat
Douane-Entreprises, les nouveaux produits et services douaniers offerts aux opérateurs
économiques consistant en la facilitation des procédures de dédouanement conformément à
l’esprit de la convention de Kyoto ou encore en la réduction des délais de dédouanement, tous
deux facteurs clés de la compétitivité au niveau des transactions commerciales internationales.
Nous nous sommes également confrontés à des méthodes de management résolument modernes
et efficaces au sein du privé, chose qui n’est pas toujours observable au sein des intervenants
étatiques nonobstant leur volonté de bien faire. On ressent vite le gap entre les centres de
conception et les organes d’exécution qui peinent parfois à suivre.
La méthode d’approche benchmarking par rapport aux pratiques internationales fait largement
défaut (sujet fort intéressant a étudier d’ailleurs).
D’autre part, et dans un tout autre registre, les frais de passage portuaires et aéroportuaires restent
excessifs par rapport aux infrastructures étrangères concurrentes.
C’est donc la maîtrise et la pratique à la perfection de la totalité de ces « ingrédients » qui font la
force et vitalité d’une économie nationale en matière de commerce international.
Cependant, ce qui a le plus retenu notre attention, soit dit en guise de conclusion, c’est cette
volonté naissante, observée dans la profession, d’extension aux activités connexes càd le circuit
de la chaîne d’approvisionnement (ou supply chain) et tout ce qui s’y rattache : transport
multimodal, (maritime, aérien, routier …), logistique globale, tracing, traking …… Les plus futés
s’y sont mis et s’inscrivent dans cette mouvance. Les autres traînent les casseroles comme on dit.
Mais c’est là, un autre sujet pour un autre stage et un autre rapport peut être.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
1 Catherine Teule-Martin : « La douane. Instrument de la stratégie internationale.»
Economica (Gestion Poche) - 1995.
1 Moulay Larbi El Alaoui : « Le droit douanier au Maroc. Genèse et évolution. ».
Livres Ibn Sina - 1996.
2 ADII : « La douane marocaine a travers l’histoire. ». Imprimerie de l’ADII-2001
3 Claude J.Berr et Henri Tremeau : « Le droit douanier communautaire et national.
»
Economica - 2001
ARTICLES :
4 Notes bleues de Bercy : « La fonction douane, arme stratégique de l’entreprise.
»
Problèmes économiques - N 2799 du 5 mars 2003.
5 Luc de Wulf et Marcel Steenlandt : « Douane : pragmatisme et efficacité,
philosophie d’une reforme réussie. »
Banque mondiale - Septembre 2003.
6 Luc de Wulf et Marcel Steenlandt : « Reforme douanières ; peut-on dégager des
leçons pour une reforme plus vaste des services publics. ».
Banque mondiale - Octobre 2003
7 Saad Belghazi : « Reforme des douanes et bonne gouvernance. »
Critique économique -N 13 été 2004.
8 Hanaa Foulani : « Entreprise/Douane : un mariage de raison. »
Economie et Entreprise - N68 Février 2005
BROCHURES ET GUIDES DE L’ADII :
9 Badr
10 La douane en chiffres 2005
11 Cautions
12 E douane
13 Facilite de paiements
14 MEAD
15 Douane et partenariat
16 Présentation de l’ADII
17 Produits et services
18 Promotion de l’investissement
19 RED
20 Système informatique
SITES WEB :
21 www.douane.gov.ma
22 www.wco-omd.org
23 www.oc.org.ma
24 www.mcinet.gov.ma
25 www.statistiques.gov.ma
26 www.bkam.gov.ma
27 www.finances.gov.ma
28 www.madr.gov.ma