Pollution Et Environnement

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La pollution est la dégradation d͛un milieu naturel par des substances extérieures, introduites
de manière directe ou indirecte. La santé humaine, la qualité des écosystèmes et de la
biodiversité aquatiques ou terrestres peuvent être affectés et modifiés de façon durable par la
pollution.

On considère une pollution lorsqu'un écosystème ne peut pas ou plus dégrader les substances
introduites dans son milieu. Le seuil critique de sa capacité à éliminer naturellement les
substances est dépassé : l͛équilibre de l͛écosystème est brisé.

Les sources de pollutions sont nombreuses et l͛identification de ces sources, des différentes
substances polluantes et de leurs effets sur les écosystèmes est complexe. Elles peuvent
provenir de catastrophes naturelles ou résulter de l'activité humaine, comme les marées noires,
les pollutions chimiques, les accidents nucléaires...

Les nuisances engendrées par les diverses sources de pollutions sont variées et peuvent
s'accumuler : augmentation de la mortalité des espèces humaines, animales ou végétales qui
peut aller jusqu͛à l͛extinction de l'espèce, destruction de l͛habitat naturel, détérioration de la
qualité des sols, de l͛eau, de l͛air...

 


Un écosystème regroupe des communautés de plantes et d͛animaux, appelés biodiversité, qui


s͛influencent les unes et les autres : elles s͛entraident, se protègent ou se mangent.

Les écosystèmes regroupent une biocénose (ensemble des êtres vivants) qui est en interaction
constante avec son biotope (milieu présentant un ensemble de facteurs physiques et
chimiques). Ils dépendent de facteurs abiotiques, c'est à dire de facteurs physico-chimiques,
comme l'eau, le sol, le climat...

Les écosystèmes sont caractérisés par les espèces qui y vivent :

=p des espèces de producteurs primaires (les plantes)


=p de consommateurs (animaux et humains)
=p de décomposeurs (champignons et bactéries)

Pour préserver la biodiversité et l'environnement, il s'agit de protéger les écosystèmes et les


espèces qui les composent
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Le réchauffement climatique multiplie les phénomènes météorologiques extrêmes : les


catastrophes d'origine naturelle seraient décuplées à cause de l'augmentation de température
sur la terre et dans les mers.

Cyclones, ouragans, sécheresse, inondations, tempêtes ont vu leur intensité progresser de


façon significative cette dernière décennie, et cette progression est une conséquence directe
du réchauffement planétaire, selon l'avis de nombreux scientifiques.

En 2007, plus de 500 catastrophes naturelles ont été recensées dans le monde, soit une
progression de 20 % par rapport à l'année précédente.

Au cours de la dernière décennie, de 1997 à 2006, le nombre de catastrophes a augmenté de


60 % par rapport à la période 1987-1996, soit de 4241 à 6 806 catastrophes.

On constate entre 70 et 90 cyclones par an dans le monde et ce chiffre est resté stable : mais
selon une étude du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), les
cyclones sont d'une intensité supérieure (plus de cyclones d'intensité 4 ou 5, accompagnés de
vents de plus de 200 km/h).

Depuis 2004, une très forte saison cyclonique est constatée par les météorologues : Katrina à la
Nouvelle Orléans, Rita dans le Golfe du Mexique, Wilma dans la mer des Caraïbes, Sidr au
Bangladesh, Nargis en Birmanie... La liste des cyclones de forte intensité et très dévastateurs
est longue ces dernières années.

Les catastrophes naturelles sont de plus en plus meurtrières. 600 000 décès sont à déplorer sur
la période 1987-1996 ; ils sont 1,2 millions entre 1997 et 2007.

Cette augmentation est due à l'intensification des catstrophes naturelles et à l'accroissement


de la population vivant dans les régions côtières : 250 millions de personnes par an sont
touchées par les inondations et les destructions liées aux phénomènes météorologiques très
violents sur les côtes.



   

Une marée noire est un déversement brutal et localisé de pétrole ou de produits pétroliers
bruts en mer, à cause d'un accident ou d'un rejet volontaire ou non. Une nappe d'hydrocarbure
se forme à la surface de l'eau et peut s'étendre sur plusieurs centaines de kilomètres.

Une marée noire se produit en cas d'accidents de pétroliers, de plates-formes pétrolières off-
shore ou de terminal pétrolier, de dégazages et déballastages sauvages, ou encore de
déversements à terre causés par l'industrie et les guerres

Une marée noire produit une catastrophe écologique : les nappes d'hydrocarbures, les
boulettes, galettes ou plaques de pétrole polluent la mer et les côtes.

La faune et la flore marines sont très affectées par les hydrocarbures : les animaux marins, les
oiseaux qui pêchent leur nourriture, les algues et les micro-organismes subissent les effets du
pétrole. Destruction du plancton, engluement des algues, ingestion de boulettes par les
poissons, souillure du plumage pour les oiseaux... de nombreuses espèces périssent lors des
marées noires.

Les écosystèmes du littoral sont également touchés par les engluements et les souillures,
notamment les algues, crustacés, coquillages, poissons et oiseaux qui vivent dans les mares du
littoral, ainsi que les marais, les cultures piscicoles et les mangroves tropicales.

Le coût environnemental, humain et économique d'une marée noire est élevé : les effets sur la
biodiversité peuvent durer, de plusieurs mois à plusieurs années. Les activités de pêche,
d'ostréiculture et de conchyliculture sont fortement affectées par les pollutions, ainsi que les
activités touristiques et l'image de la région touchée.

Le coût financier est considérable : le nettoyage, la dépollution, l'indemnisation des victimes de


dommages coûte également très cher. Pour le naufrage du pétrolier Erika, les frais de
nettoyages et de dommages économiques sont estimés à 99,258 millions d'euros.

De nombreuses marées noires se sont produites au cours des vingt dernières années. Les plus
graves sont restées dans les mémoires, avec le nom de leur pétrolier : l'Amoco Cadiz en 1978,
l'Exxon Valdez en 1989, l'Erika en 1999 et le Prestige en 2002.

La législation s'est renforcée en France pour lutter contre les marées noires et les dégazages
sauvages. L'application du principe pollueur-payeur oblige désormais le responsable de la
pollution à financer et réparer les dommages.
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La désertification est un phénomène d'érosion et de dégradation des sols, qui provoque une
perte des nutriments et des matières organiques : les terres deviennent sèches, et ne jouent
plus leur rôle d'alimentation des végétaux.

La désertification est caractérisée par l'appauvrissement des sols et la baisse du rendement


agricole dans les zones arides, semi-arides ou sub-humides sèches. Elle s'intensifie chaque
année pour diverses raisons :

=p déforestation, déboisement
=p surpâturage
=p mauvaises pratiques en terme d'irrigation
=p mauvaises pratiques agricoles
=p mauvaises gestion de l'eau et des végétaux
=p déplacements de population
=p perte de fertilité du sol, érosion
=p pollution des sols
=p avancée du désert
=p réchauffement climatique

Les conséquences humaines et environnementales de la désertification sont multiples et graves

=p accroissement de la pauvreté
=p famine
=p pénurie d'eau
=p perte de la biodiversité
=p migration de population
=p instabilité politique, conflits, guerres, dus aux réfugiés environnementaux

Environ 4 milliards d'hectares de terres sont menacées par la désertification, et 250 millions de
personnes en subissent les effets : ce sont les populations les plus démunies qui sont le plus
affectées.

Les possibilités de lutte contre la désertification sont nombreuses :

=p lutter contre la pauvreté : elle accroît la désertification, et la désertification accroît la


pauvreté
=p la régénération et la fertilisation des sols
=p la construction de barrières de stabilisation des dunes, afin de combattre le vent
=p le reboisement : il permet également de combattre le vent, de fertiliser les sols,
d'absorber l'eau
=p mettre en place des pratiques agricoles durables
=p Préserver la biodiversité
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Les océans, mers et rivières subissent des pollutions qui ont des conséquences graves et
souvent irrémédiables sur la faune, la flore, et la qualité de l'eau.

Les origines des pollutions sont diverses :

=p Les pollutions aux hydrocarbures dues aux dégazages et les marées noires des naufrages
de navires ou de pétroliers.
=p L'introduction d'espèces non indigènes par des navires qui rejettent l'eau de let (eau de
mer collectée au départ du voyage pour lester la cargaison) : les espèces exogènes
envahissantes se développent et menacent voire détruisent la faune et la flore locale.
=p La pollution d'origine tellurique, soit le déversement des eaux usées et des produits
chimiques que les océans et rivières ne peuvent assimiler.
=p Les infiltrations de pesticides utilisés dans l'agriculture dans les nappes phréatiques et
les cours d'eau souterrains.
=p Les émissions de gaz à effet de serreproduites par les activités humaines induisent le
réchauffement climatique, et par conséquent l'augmentation de la température des
océans. Quelques degrés de plus dans l'océan bouleversent les écosystèmes et les divers
organismes marins, notamment le plancton, ce qui entraîne un effet négatif sur toute la
chaîne alimentaire.

Une réglementation européenne en matière de pollution de l'eau existe, entre autres à travers
la convention MARPOL, qui traite des pollutions liées aux hydrocarbures, produits chimiques,
détritus et eaux usées.

Mais l'application des directives européennes n'est pas toujours effectuée : la France en est un
exemple flagrant.
En 2008, elle n'a pas encore intégralement transposé la directive européenne de traitement des
eaux issues des stations d'épuration, datant de 1991.
Une centaine d'agglomération sont encore en infraction : les rivières de France sont donc
polluées au-delà des seuils fixés par l'Europe.


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Les polluants rejetés dans l'air par les diverses activités humaines ont des effets très nocifs sur
la santé.

Le dioxyde d'azote transporte des composés toxiques dans les voies respiratoires ; l'ozone est
un gaz agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires.

Le dioxyde de soufre est un gaz irritant qui peut déclencher un spasme bronchique chez les
asthmatiques et qui peut altérer la fonction respiratoire de l'enfant, les particules augmentent
les risques de décès dus à des affections respiratoires...
La pollution de l'air dans les grandes villes et à l'intérieur des habitations est particulièrement
préoccupante.

Les conséquences de ces gaz toxiques sur la santé sont :

=p Affections respiratoires (bronchiolites, rhino-pharyngites͙)


=p Baisse de la capacité respiratoire, crise d'asthme, toux
=p èypersécrétion bronchique
=p Irritations oculaires
=p Dégradation des défenses de l'organisme
=p Morbidité cardio-vasculaire

Les conséquences peuvent être mortelles pour les affections respiratoires et cardio-vasculaires,
et des incidences à long terme peuvent être constatées par effet mutagène ou cancérigène.

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