GIL Protection Cathodique V1 1
GIL Protection Cathodique V1 1
GIL Protection Cathodique V1 1
Protection cathodique
Version 1.1 – janvier 2008
Document de synthèse relatif à une barrière technique de
sécurité (BTS)
5. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES...................................................................... 38
6. ANNEXES .................................................................................................................. 39
1.1 GENERALITES
La corrosion est le phénomène de dégradation d'un substrat métallique, sous
l’action du milieu ambiant. Elle correspond au retour de la matière à son état le
plus stable. Dans le cas du fer, par exemple, la forme stable dans la nature n’est
pas le métal mais l’oxyde, c’est pourquoi une pièce en acier exposée sans
protection à une atmosphère humide tend à se transformer en rouille (oxyde de fer
hydratés).
Les phénomènes de corrosion sont généralement classés en deux grandes
catégories :
La corrosion électrochimique (ou corrosion humide)
La corrosion à haute température (ou corrosion sèche)
Métal Electrolyte
½ O2 + H2O + 2 e- Ù 2OH-
Circulation des e courant cathodique
Fe Ù Fe2+ + 2 e-
Emission des électrons (corrosion)
courant anodique
Où :
▪ Eo correspond au potentiel standard (ou normal) de la réaction électrochimique. Par
convention, le potentiel standard de la réaction :
2 H + + 2 e- Ù H 2
est pris égal à zéro. L’électrode standard à hydrogène constitue l’électrode officielle de
mesure des potentiels d’électrode.
▪ R est la constance des gaz parfaits, égale à 8,314570 J.K-1.mol-1
▪ T est la la température en Kelvin
▪ a est l'activité chimique de l'oxydant et du réducteur (généralement égale à la
concentration)
▪ F est la constance de Faraday, égale à 96 485 C.mol-1 = 1 F
▪ n est le nombre d'électrons transférés dans la demi-réaction
▪ [ox] est la concentration de l'oxydant
▪ [red] est la concentration du réducteur
En pratique, l’échelle des potentiels est repérée à l’aide, non pas de l’électrode à
hydrogène difficile à mettre en œuvre, mais d’une électrode de référence (par
définition de potentiel propre connu et suffisamment stable dans les limites de
l'emploi) telles que l’électrode au sulfate de cuivre en solution saturée Cu/Cu-SO4
(pour les sols) ou l'électrode en argent/chlorure d'argent ou encore en zinc extra
pur (pour l'eau de mer).
Lorsqu’un métal est plongé dans un électrolyte, il prend un potentiel qui est
fonction de sa nature et du milieu.
Le tableau ci-après donne en exemple les potentiels que prennent certains
métaux dans un sol type par rapport à l’électrode au sulfate de cuivre.
2.0
1.6
1.2
Fe3+
0.8
0.4
Fe2O3
E (V)
0 Fe2+
-0.4 Fe3O4
-
HFeO2
-0.8
-1.2
Fe
0 2 4 6 8 10 11 14
pH
Dans l’état de passivité, le métal et le milieu ne sont pas dans un état de stabilité
thermodynamique, mais le métal se recouvre naturellement d’un film protecteur
qui l’isole du milieu extérieur. Ce film (couche passive) doit être
thermodynamiquement stable vis à vis du milieu extérieur et ne pas présenter de
faiblesse localement. Dans le cas contraire, le métal se corrode localement. Dans
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la pratique en situation courante, l’acier inoxydable et le titane, par exemple,
doivent leur résistance à la corrosion à leur comportement passif.
Influence du milieu
Le seuil de protection cathodique dépend du milieu au contact duquel
l’équipement est en contact.
Il est toutefois difficile de définir théoriquement le seuil de protection cathodique
d’un métal dans un milieu donné (impossibilité de tracer avec précision la courbe
individuelle de polarisation anodique, calcul thermodynamique basé sur
l’hypothèse d’équilibre de la teneur en cation métallique avec le métal dans le
milieu corrosif). Les critères pratiques sont donc basés sur l’expérience pour
contrôler la corrosion d’une surface métallique en transformant cette surface en la
cathode d’une cellule électrochimique.
Le tableau 4 donne les domaines de potentiel généralement recommandés, pour
différents métaux dans différents milieux [1] .
corrosion
E I
corrosion I1
E1 I'
protection partielle
I2
E2
protection totale
Courant
Figure 5 Densité de courant et potentiel de la protection cathodique.
L'ordre de grandeur des valeurs prises dans les calculs de dimensionnement des
systèmes de protection cathodique en fonction des milieux électrolytiques au
contact de l'acier est donné dans le tableau 5. Des valeurs plus détaillées en
fonction des conditions d'environnement et de service sont fournies dans les
normes et les référentiels professionnels.
borne de mesure
anode
structure
à protéger
mélange
régulateur
courant induit
La protection par anodes sacrificielles n'a pas une durée indéfinie. Elle
s'arrête avec la disparition du matériau sacrificiel ou par blocage électrochimique.
L'évaluation de sa durée de vie est estimée par calcul du dimensionnement des
anodes et par retour d’expérience, généralement une quinzaine d’années.
conduite à protéger
Figure 10 Répartition des anodes sacrificielles le long d’une conduite
Note: les potentiels sont donnés par rapport à l'électrode de référence Ag/Ag-
Cl/Eau de mer et à l'électrode Cu/Cu-SO4 saturé pour la terre.
Poste de soutirage
structure
à protéger Déversoir
Compteur électrique
Alimentation régulée
courant continu
Mesure du débit
de courant / tension
Disjoncteur
Raccordement
réseau électrique
Raccordement
réseau électrique
déversoir, structure
à protéger
Redresseurs
et filtrage
Module de
télésurveillance
Disjoncteurs
Contrôle
de potentiel
Transformateur
électrique
Raccordement
réseau électrique
et câbles électrodes
En situation normale, le potentiel du métal est stable et n'évolue pas s'il n'y a
pas d'action des courants vagabonds (passage de trains sur une voie ferrée à
proximité …), et si la structure est bien isolée et non modifiée.
Par contre, les conditions de corrosion du milieu peuvent évoluer en raison de :
▪ La résistivité des terrains pouvant varier suivant les conditions
météorologiques,
▪ Le vieillissement du revêtement,
▪ La présence des voies ferrées électrifiées en courant continu,
▪ La pose dans le voisinages d'autres structures protégées ou non (modification
de la configuration du site).
Toutes ces causes font varier le potentiel structure-sol, et c'est le cas
notamment des courants vagabonds qui provoquent des variations
importantes et parfois très rapides. Dans ce cas, les mesures instantanées du
potentiel ne sont plus représentatives de la protection cathodique à appliquer. Il
est donc nécessaire de procéder à des enregistrements de potentiel sur une
durée de un à plusieurs jours, et d'appliquer les corrections nécessaires pour
s'adapter aux nouvelles situations (drainage en présence de courants vagabonds,
modifications à apporter au système de protection, surveillance des nouveaux
points critiques, …).
Noms Coordonnées
145, rue Lafayette
13300 SALON DE PROVENCE
Cabinet Jacques PEZOU tél. : 06 85 18 00 98 / 08 77 86 27 52
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47, avenue des Bruyères
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Tableau 8 Spécialistes et fournisseurs de matériels pour la protection cathodique