Béton Armé - Généralités Et Principes de Calcul

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Généralités

I/ Principes du béton armé :

Ciment + granulats + H2O Æ béton + T°

Type de béton Résistance mécanique Résistance à la traction


B 30 30 Mpa
B25 2.1Mpa
BHP/BTHP 100MPa
BPR 300MPa

Ö asseoir béton + acier


Ö réaction acier + béton
Ö coefficient de dilatation béton-acier très proche
II/ Fonctions du béton armé :
Il permet de résister à la compression et l’acier permet de résister à la traction.
III/ Mise en œuvre du béton armé :
Il y a 4 phases de mise en œuvre :
- réalisation du coffrage
- mise en place du ferraillage
- mise en place du béton
- décoffrage
IV/ Avantages et inconvénients du béton armé :
A/ Avantages :
1) Souplesse :
On peut réaliser toutes les formes avec.
2) Monolithique :
L’ensemble des éléments se comporte somme un bloc.
3) Entretien :
Il n’y en a pas.
4) Simplicité d’exécution :
Pas besoin de main d’œuvre qualifiée.
5) Résistance au feu
B/ Inconvénients :
1) Poids :
25kN/m^3 => problèmes de fondation.
2) Délai de réalisation :
durcissement long => on ne peut pas mettre de charge tout de suite.
3) Fissurations systématiques :
Fibres tendues => fissures
4) Accident :
Ils surviennent brusquement.
V/ Règles de conception et de calcul du béton armé :
A/ Méthode des contraintes admissibles :
σ ≤ σ Æ contrainte admissible σ = fc/χ χ=coef de sécurité

contrainte en n’importe quel point de la structure


Ö Le matériau possède une partie élastique dans son comportement.
Ö Coefficient de sécurité global à la structure.
B/ Calcul à la rupture :
F ≤ F = Fr/χ
Fr = force à la rupture
F = ensemble des forces agissant sur la structure.
C/ Méthode semi-probabiliste :
La sécurité absolue n’existe pas dans la construction => analyse statistique des variations des
paramètres influant sur la construction (risque acceptable).
Méthode calcul aux états limites :
Un état limite est un état pour lequel une condition pour une structure est strictement satisfaite
et cesserait de l’être en cas de modification défavorable d’une action.
ELU = état limite ultime
ELS = état limite de sécurité

ELU : sécurité des biens et des personnes


Î stabilité de la structure
Î résistance des différents éléments
Î stabilité de la forme des éléments
ELS : il met en cause les conditions d’exploitation et la durabilité de l’ouvrage.
Î limite de compression du béton
Î limite d’ouverture des fissures
Î limite de déformation
VI/ Matériaux :
A/ Béton :
1) Résistance à la compression :
Fc28=résistance à 28jours.
Elles sont mesurées sur des éprouvettes par un essai de compression de simple.
Fcj < j < 28
Fcj= j. fc28/(4.76 + 0.83j) pour fc28<40Mpa

Fcj = j. fc28/ (1.4 + 095j) pour fc28> 40Mpa

2) Résistance à la traction :
Essai de fendage Æ essai brésilien

Ft28= 0.6 + 0.06x fc28 pour fc28<60Mpa

3) Contrainte de déformation :
3 zones :
1 Æ comportement élastique du matériau
2 Æ perte de la rigidité dû à l’apparition de micro fissures.
3 Æ développement de la fissuration jusqu’à la rupture.

Fbu = 0.85 . fc28 /θ . χb Ùcontrainte limite du béton


χb= coeff de sécurité du béton (1.5 en général ou 1.15)
θ= coeff qui dépend de la durée d’application des charges
(=1 si > 24h ; =0.85 si < 1h ; =0.9 si 1h < t < 24h)
ELS Ù zone 1

σbc = 0.6 . fc28 Ù contrainte admissible limite pour le bâtiment comprimé

4) Module d’élasticité :
- module d’élasticité instantané :
durée d’application de charges faible <24h

Eij=11000 (fcj)^1/3

- module d’élasticité différé :

Ev=Ei/3

- coeff de Poisson :

δ = (∆a/a) / (∆L/L)

δ = 0 Ù ELU
δ = 0.2 Ù calcul des déformations
B/ Acier :
Ils sont classés selon leur surface :
- lisse
- acier haute adhérence
Treillis soudé :
Distance entre les fils varie de 78 à 300mm
Diamètres normalisés :
HA : 6-8-10-12-14-16-20-25-32-40mm
Treillis soudé : 3 à 12mm (par pas de 0.5mm)
C/ Nuances :
Il existe 4 nuances d’acier déterminés par leur limite d’élasticité.
Nature Nuance Limite d’élasticité Contraintes à la rupture
215 215 MPa 300->490MPa
Lisse
235 235 MPa 410->490MPa
400 400 MPa 480
HA
500 500 550

D/ Diagrammes contraintes-déformation :
ELS :
Comportement linéaire
σs ≤ σs (contrainte limite qui dépend du type de fissuration)

∗ fissurations peu préjudiciables :


σs = fe/χs
∗ fissurations préjudiciables :
σs = min( 2/3 fe ; max (fe/2 ; 110√( η ftj)))
η=coeff de fissuration (1.6 pr les HA, 1 pour les lisses).
∗ fissurations très préjudiciables :
σs = 0.8 σs préjudiciable
Actions – Sollicitation

I/ Actions :
- actions permanentes « G »
- actions d’exploitation « Q »
Î surcharges d’exploitation
Î surcharges climatiques (vent, neige)
Î effet de température
Î surcharges placées pour l’exécution
Î Poussées, pression partielle, solide/liquide (niveau varie
considérablement)
- actions accidentelles
Î séisme
Î explosion
Î incendie
Î choc véhicules sur les piles d’un pont
II/ Sollicitations :
M=moment fléchissant
V=effort tranchant
N effort normal
T=moment de torsion
Pour les calculer, utiliser la RDM ou la méthode des éléments finis.
Combinaisons d’actions :
Notations :
Gmax : action permanente dont l’effort est défavorable
Gmin : action permanente dont l’effort est favorable
Q1 : action variable de base
Qi : action variable d’accompagnement
ψoi ; Qi : valeur de combinaison d’une action variable
ψ1i ; Qi : valeur de combinaison d’une action fréquente
ψ2i ; Qi : valeur quasi permanente de l’action variable
A/ Combinaisons de calculs à ELU :
Vérifier :
- la résistance des matériaux
- l’équilibre statique
- stabilité de forme
1) Situation durable ou transitoire :
Æ Action permanente ou variable
1.35 Gmax + Gmin + χ1Q1 + Σ (i=2) 1.3 ψoi Qi

χ1=1.5 dans la plupart des cas, 1.35 pour les actions de température ou les convois exceptionnels.
2) Situation accidentelle :
L’action accidentelle est prise en compte.
Gmax + Gmin + χ1i . Q1 + Σ (i=2) ψ2i Qi

B/ Combinaison d’actions à l’ELS:


Î résistance du béton
Î ouverture des fissures
Î déformation
Gmax + Gmin + Q1 + Σ (i>1) ψoi Qi

Application :
Efforts normaux sur poteaux
+ <=> compression
- <=> traction

+ - + - + - +

NG1 NG2 NG3 NQ1 NQ2 W FA


300kN –200kN 100kN –150kN 100kN –100kN 500kN
Î Déterminer Nmax à l’ELU (SDT et SA) et à l’ELS.

ψoi=0.77 ; ψ1i=0.65 ; ψ2i=0.2

- ELU:
Î SDT compression
1.35 NG1 + 1NG2 + 1.35 NG3 + 1.5NQ2=490kN
Î SDT traction
NG1 + 1.35NG2 + NG3 + 1.5NQ1 + 1.2W= -215kN
Ou NG1 + 1.35 NG2 + NG3 + 1.5W + 1.3ψoiNQ1=-200.15kN
Toujours majorer de 20% le vent à l’ELU.
Î SA
NG1 + NG3 + NG2 + ψ1iNQ2=765kN
- ELS :
Î compression
NG1 + NG2 + NG3 + NQ2=300kN
Î traction
NG1 + NG2 + NG3 + NQ1 + ψoiW=-27kN
Ou NG1 + NG2 + NG3 + W +ψoiNQ1=-15.5kN
Hypothèses fondamentales de calcul

I/ Hypothèses générales :
Ce sont celles de RDM (théorie des poutres)
- les dimensions transversales sont faibles par rapport à la longueur
- les déformations se font lentement et de manière progressive
II/ Hypothèses de calcul à l’ELU :
1) Les sections droites restent planes après déformation (Navier-Bernouilli)
2) Il n’y a pas de glissements relatifs entre l’acier et le béton. Donc les fibres de béton
et d’acier situées sur un même niveau ont les même déformations.
3) Le béton tendu n’est pas pris en compte dans le calcul.
4) Les diagrammes (σ,ε) des matériaux (béton, acier) sont des paraboles + le linéaire
élastique
5) Les déformations limites du béton εbc=3.5%° en flexion et 2 en compression
6) Les déformations des aciers sont limitées à εs=10%°
7) Règles des 3 pivots : la droite de déformation de la section doit obligatoirement
passer par un des pivots A, B ou C.
∗ Pivot A domaine 1
• traction pure
• flexion composée (traction)
∗ Pivot B domaine 2
• flexion
• flexion composée (compression)
∗ Pivot C domaine 3
• compression centrée
• flexion composée (compression)
III/ Hypothèses de calcul à l’ELS :
1) Les sections droites restent planes après déformation (Navier-Bernouilli)
2) Il n’y a pas de glissements relatifs entre l’acier et le béton. Donc les fibres de béton
et d’acier situées sur un même niveau ont les même déformations.
3) Le béton tendu n’est pas pris en compte dans le calcul.
4) Les diagrammes de déformation sont linéaires (loi de Hook)
σ = E.ε
5) coefficient d’équivalence
εs = εbc
σs/Es = σbc/Eb

σs = Es. σbc/Eb Ù Es/Eb= coeff d’équivalence noté n (=15)

Soit As une section d’acier sous σs


Fs=σs. As
Fs=(n.σbc).As
6) Contrainte de compression dans le béton
σbc=0.6 fc28
7) Contrainte d’acier est limitée à σs
Î FPP σs= fe/χs χs=1.15(SDT) ; 1(SA)
Î FP σs= min(2fe/, max(fe/2, 110√(η ftj) ) )
Î FTP σs= 0.8 σs(FP)
IV/ Disposition des armatures :
c=enrobage= 1cm en FPP ; 3cm en FP et 5cm en FTP
ev : limité par le diamètre des barres et le Cg du plus gros granulat
eh : diamètre des barres et par 1.5 Cg

ev

eh c
FP ∅ > 6mm
FTP ∅ > 8mm
Compression centrée

I/ Généralités :

NA Acier BA
II/ Elancement d’un poteau :
1) Longueur de flambement :

lf = 2lo lf=lo/2 lf=lo√2


lo

I2 K2=I2/L
I1 K1=I1/lo
lo Si K2 > K1 => lf= 0.7lo sinon lf=lo

I2
K2=I2/L2
I1 K3=I3/L3
K1=I1/lo
I3 K2 > K1 et K3 > K1 => lf=0.7lo sinon lf=lo

2) Elancement:

λ=lf/i

i= rayon de gyration
lf=longueur de flambement

i=√(I/B)
I=moment d’inertie par rapport à l’axe de flambement
B=section
Î Poteau rectangulaire (b=bas, h=hauteur) :
I= ba^3/12 ; B=a.b
i=√(ba^3/12/a.b)=a/√12
λ=lf√12/a
Î Poteau circulaire :
I=π∅^4/64 ; B=π∅²/2
I=∅/4 λ=4lf/∅

III/ Méthode de calcul :


1) Données de base :
- calcul fait à l’ELU
- si λ > 35, les aciers pris en compte dans le calcul e la rigidité sont ceux places sur le plus
grand côté (qui ne flambe pas)
- tous les aciers longitudinaux doivent être maintenus par des cadres
2) Effet normal résistant :
a) Effet normal résistant théorique :
As, B, fc, fe connus

Cc (compression centré) => ELU


Ö pivot C => εbc =2%°

fbu = 0.85fc28/χb εbc=2%°


εs=2%°=> linéaire de graphe (σ,ε)

Donc Nrésistant= B.fbu + As . σ(s2%°)


b) effort normal de calcul :
- B -> Br en section rectangulaire <=> (a – 0.02) x (b – 0.02)
En fait, on réduit de 1cm sur tous les côtés.
En section <=> Br=π (∅ - 0.02)²/4
- fc28 --> fc28/0.9
- coefficient de minoration pour tenir compte des flambements
∗ λ < 50 => α= 0.85/[1 + 0.2(λ/35)²] = 0.85/β
β = 1 + 0.2(λ/35)²
∗ 50 < λ < 70 => α= 0.6 (50/λ)²=0.85/β
β= 0.85λ²/1500

Nu= α/K (Br fc28/0.9 θ χb + A.fe/χb)

K=1.1 si plus de la moitié des charges sont appliquées avant 90 jours


K=1.2 si plus de la moitié des charges sont appliquées avant 28 jours
K=1 si plus de la moitié des charges sont appliquées après 90 jours
IV/ Détermination des armatures :
Nu, B, fc28, fe connus
A > (K β Nu – Br. fbu/0.9)/(0.85fc/χs)
A > [Nu/α - Br.fc28/0.9χb] χs/fe

Amin < A < Amax


Amin = 4cm²/ml de périmètre ou 0.2B/100 cm²; Amax=5B/100
1) Armatures transversales :
- choix du diamètre :
∅t=Φlmin/3
Φlmin < 20 25 32 40
∅t 6 8 10 12
- espacement des différentes nappes :
∗ En dehors de la zone de recouvrement :
St < min [ 15 Φlmin, 40cm , a+10cm]
Si A= Amin => St < min [40cm, a + 10cm]
∗ Dans une zone de recouvrement :
Il faut 3 nappes au minimum sur la longueur de recouvrement.
V/ Disposition constructive :
Î rectangulaire :

Min [ a + 10 ; 40cm]

Î circulaire :
au moins 6 barres

VI/ Dimensionnement :
- 1 er cas :
choix complet de la section B

Br ≥ β.Nu/(fbu/0.9 + 0.85A.fe/Br.χb) A/Br=1/100

- 2ème cas :
Une des dimensions est imposée
Î petit côté
Î λ=35
Î Br = calcul itératif

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