JB Weckerlin
JB Weckerlin
JB Weckerlin
http://www.archive.org/details/lachansonpopulaiOOweck
LA
CHANSON POPULAIRE.
TYI'OGRAHIIK FIRMIN-DIDOT. - MESXIL (EURE).
LA
CHANSON POPULAIRE,
rAii
J. B. WECKERLIN
BIBLIOTHECAIRE ]>r CONSERVATOIRE ni: MUSIQUE.
PARIS,
LIBRAIRIE DE FIRMIN-DIDOT ET C IB ,
1886.
A MONSIEUR
ALBERT KAEMPFEN,
DIRECTEUR DES BEAUX-ARTS.
PRÉFACE.
Tulipe et de la Famée!
r
(1) Résumé philosophique de l'histoire de la musi iue t
formant le premier volume
de la Biographie des musiciens, édition de 1835.
PREFACE.
peuple.
Les anciennes chansons, manuscrites ou imprimées,
ont généralement l'indication du timbre (air) sur lequel
elles ont été composées, parfois il y a même plusieurs
timbres au choix, ce qui déroute le chercheur, car ces
thèmes indiqués n'ont pas toujours la même mesure
rythmique ou la même coupe de vers.
y a encore une autre difficulté pour retrouver un
Il
tique.
a. Le poète populaire ne compose jamais ses paroles
sans l'air, soit qu'il invente un air nouveau, soit qu'il se
serve d'une mélodie déjà existante, ou de fragments de
mélodies connues. »
On voit que M. Bohme se rallie à l'opinion émise par
M. Tappert en 18G8, que le peuple ne compose, ne crée
rien, mais qu'il attrape par-ci par-là des bribes de phrases
d'un vrai compositeur. Toute la différence entre ces deux
auteurs, c'est que M. Bohme croit au compositeur doué
PREFACE.
(1 ) Cette table a déjà été publiée dans notre Catalogue du Cotiser eut vire (Réserve)
Firinin-Didot, 1885.
PREFACE.
TABLE
DES CHANSONS ET MOTETS QUI SE TROUVENT DAXS L'HARMONICB MU8ICEB
ODHJECATON, PUBLIÉ PAR PETRUCCI.
A
Acordes inoy ce que je pense Anonyme.
Adieu mes amours Josquin.
A la audienche Hayne.
Alba columba Infantis.
B
Basies moy (H) Josquin.
PREFACE.
amours) Anonyme.
De tous biens playne Anonyme.
De tous biens playne (canon: Petrus e Joannes cur-
runt in puncto) Josquin.
(2) Cette chanson est mise en partition par Kiesewetter dans Schicksale d< s Weltlichen 6e-
. I 841
PKEFACE.
E
E la la la (Le ténor et le bassus chantent : Faites
lui bone chière") Anonyme.
Elevé vous Anonyme.
Elogeron nous Anonyme.
En chambre polie Anonyme.
En despit de la besogne Anonyme.
En lombre dung bussinet (1) Anonyme.
En lombre dung buissonnet Josquin.
En vroelic Lnonyme.
E qui le dira (2) Anon;
Entre vous galans {L'alto chante: Je my lecai hier
an matin) Anonyme.
Et dunt revenes vous Compère.
Et Marion la brune Anonyme.
Et raira plus la lune Grégoire.
E vray Dieu que payne Compère.
F
Faictes luy bonne chière (voyez E la la la) Anonyme.
Faisans regres Anonyme.
Fault il que heur soy Jo. Martini.
Fors seulement P. de La Rue.
Fors seulement Obrecht.
Fors seulement Agricola.
Fors seulement G. Reingot.
Fors seulement Ghiselin.
Fors seulement Alesander.
Fors seulement Anonvme.
il) Chansons du quinzième siècle;Gc. Paris, p. 20. — L'air pas le même; celui du ma-
n" est
nuscrit de Bayeux est encore une troisième version différente. La seconde messe de Carpentras
i la chanson A lombn •hum buissonet.
(2) Mail, de Bayeux, cli. 85 e ; le commencement des deux versions est bien le même, mais
elles ne tardent pas à dévier l'une de l'autre.
. . ..
TIIEFACE.
G
Gentils galans aventuriers Anonyme.
Gentil galant de gorre (guerre) Anonyme.
Gentil galans de gerre C. de Stappen.
Gratieuse (Le superius et le bossus chantent : Mon
m'tgnault) Anonyme.
H
Helas ce n'est pas sans rayson se j'ai mélancolie. . . Sthokem.
Helas helas Ninot.
Helas helas fault il Anonyme.
Helas hic moet my liden Ghiselin.
Helas le povre Jean Anonyme
Helas que poura devenir Caron.
Helas qu'il est a mon gré Japart.
He logeron nous Anonyme.
Hor (or) oirez une chanson Anonyme.
J
James, james (jamais) Anonyme.
Jay bien nouri (2) Anonyme.
PREFACE.
(1) Dette chanson tient huit pages, c'est la plus longue de tout le recueil.
(2) On trouve cette chanson, avec les paroles, dans les madrtgoli italiani et canzoni frc •
Latura tu Anonyme.
La tourturella J. Obrecht.
Lautre jour ruen chevauckoye Anonyme.
Lautrier je men aloj-e jouer Anonyme.
Lautrier que passa Busnoys.
Le bon temps que javoy Anonyme.
Le despourveu infortuné Anonyme.
Lenzotta mia Anonyme.
Le second jour d'avril J. Japart.
Le serviteur (1) Anonyme.
Les trois filles de Paris De Orto.
Linken van beveren Anonyme.
Loier my fault un carpentier J. Japart.
Lomme armé (au titre Canon. Et
: sic de singu-
!is) Josquin.
Lomme feme desconfortee (2) Anonyme.
Loseray dire (3) Anonyme.
Loseray je dire se jame per amours Anonyme.
Lourdault lourdault (4) Compère.
M
Mayntes femes (avec le canon : « Odam si protham
teneas in remisso diapason cuni paribus ter au-
geas. » Au ténor : « Voces a mese non nullas us-
qtie Jicanosypato recine singulas. » Busnoys.
Meskin es hu (5) Anonyme.
Mon amy mavoyt promis une belle chainture Anonyme.
Mon enfant,mon enfant Anonyme.
Mon mari ma defamee (ii) De Orto.
Mon mari ma deffamee Anonyme.
Mon mignault (l'altus et le ténor chantent : Gra-
tieuse) Anonyme.
Mon père ma doné mari Anonyme.
Mon père ma doné mari Compère.
Mon père ma mariée Anonyme.
(1) M. Catelani indique cette chanson avec le nom de Busnoys ; notre exemplaire ne donne
pas de nom d'auteur.
(2) Cette chanson a été omise dans la table de Petrucci, elle est à la p. 108.
Mynherr Anonyme.
Myn rnorgen ghaf Anonyme.
N
Nas tu pas veu la mistondina Anonyme.
Xenccioza Jo. Martini.
Xenciozza mia (1) Japart.
Xoé, Xoé, Xoé Brumt-1.
Xostre cambriere si malade estois Anonyme.
Xous sommes de lordre de saynt Babuyn Compère.
Xunqua fue pena niaior Anonyme.
Xunqua fue pena niaior Anonyme.
O
Venus bant Anonyme.
P
Par ung jour de matinée Yzac.
Petite camusete (2) Okenghem
Plus ne chasseray sans gans (voy. Pour passt r
temps)
Pour passer temps (Le contraténor et le ténor chan-
tent : Plus ne chasseray sans gans) J. Japart.
Porquoy je ne puis dire (le ténor chante : Vray
Dku damours) J. Sthokem.
Porquoy non P. de la Rue.
Pour quoy tant Anonyme.
Prennez sur moy (Fuga) Okenghem.
Prestes le moy J. Japart.
Q
Quant a moy (Fuga in diatessaron superius) Anonyme.
Quant vostre ymage Anonyme.
Questa se chiama J. Japart.
Que vous Madame (à la basse : In pace in i<lij>-
I Agricola.
1 ; ( lette ''brin- m a été omise dans la table de Petrucci, elle se trouve à la page 10.
(2) Dans la table, il y a Petita camusefa, mais en tête de la chanson le titre est rectifié et mis
i n irai
.
PREFACE.
R
Recordts moy ce que je pense Anonyme.
Revellies vous ( 1 ) Anonyme.
Ronipelthier (2) Anonyme.
Rose plaisant Philipon.
Roj-ne du ciel (au contra : Ad placitus) Compère.
T
Tan bien mit son pensament J. Japart.
Tant que nostre argent dura J. Obrecht.
Tart ara mon cœur îlolinet
Tmeiskin vas junck Anonyme.
Tout a par moy Agricola.
Tous les régies P. de la Rue.
Très doulce fillete Anonyme.
Très doulx regart Anonyme.
Tsat'een meskin (3) J. Obrecht.
U
Una moza falle yo Anonyme.
(1) Recueil de chansons du quinzième siècle, G. Paris, p. 140; quelques mots du commence-
ment sont semblables, le reste est différent.
(2) M. Catelani met cette chanson sous le nom de J. Obreelit ; dans notre exemplaire elle ne
porte pas de nom.
(3) Cette chanson (ainsi que celles A l'audU nch et /."'uni lu) a été imprimée après les Trios,
sans doute comme supplément.
PREFACE.
V
Va vilment Obrecht.
Yeci la danse barbari Vaqueras.
Verai Dieu damours (voir la chanson : Pour quoi/ je
antre.
PREFACE.
D
De tous biens playne Bourdon.
De tous biens playne Ghiselin.
De tous biens playne Anonyme.
De tous biens playne Anonyme.
Disant adieu, Madame Anonyme.
E
En amours que cognoist Brumel.
Est-il possible que lhome peult Anonyme.
F
Favus distillons Ghiselin.
xvm PREFACE.
G
Garissez moy Compère.
Gentil prince Anonyme.
H
Ha traitre amours J. Sthokem
Helas Yzac.
Helas Tinctoris.
Helas hic moet my liden Ghiselin.
J
Jay bien haver (:>) Agricola.
Je despite tous Brumel.
Je nay dueul (voy. Vostre ajamays) Ghiselin.
Je vous emprie Agricola.
Joli amours Ghiselin.
Joli amours C. de "Wilder.
L
La Alfonsina Ghiselin.
La Bernardina Josquin.
La hault Daleniagne Mathurin.
La Morra Tzac.
La plus des plus Josquin.
La regrettée Hayne.
La Spagna Anonyme.
La Stangetta (4) Anonyme.
Le corps (le contra chante : Corpwque meus) Compère.
Le grant désir (ô) Compère.
Le renvoy Compère.
Le serviteur Hancart.
(1) Fortuna d'un gran tempo se trouve avec le nom de Josquin dans la brochure de IL C.ue-
lani, ainsi que dans il. Vernarecci.
(2) Xon cité.
(3) En comparant avec Catelani, il y a ici un interrertissernent entre Jay bien haver et la
PREFACE.
Le serviteur Anonyme.
Le serviteur J. Tadinghen.
Les grans regres Anonyme.
Leure est venue (le contra chante: Circumdederunt
me ) Agricola.
Lomme bani Agricola.
Lomme f eme Agricola.
M
Ma bouche rit Okenghem.
Madame helas Anonyme (1).
Mais que ce f ust (_') Compère.
Maie bouche (le contra chante Circumdederunt me) : Compère.
Malor me bat Okenghem.
Margueritte Anonyme.
Ma seule dame Anonyme.
Mater patrîs Brumel.
Me doibt Compère.
Mes pensées Compère.
Mon souvenir Anonyme.
R
Royne de fleurs (4) Alesander.
ïtoyne du ciel (le contra chante : Regina célï) Compère.
( 1 ) Cette chanson est indiquée par M. C'atelani avec le nom de Josquin ; notre exemplaire ne
porte pas de nom.
(•_») Man. île Bayeux, 74 e chanson.
(3) Chansons du quinzième siècle, G. Paris, p. 97.
(•1) Ibidem p. 56, et dans le man. Bayeux; l'air n'est pas le même.
.
PREFACE.
S
Se jay requis Ghiselin.
Se mieulx ne vient damour Compère.
Se mieulx ne vient damour Agricola.
Si ascendere in celum Nie. Craen.
Si a tort on ma blamee Anonyme.
Si sumpsero Obrecht.
Si vedero Alexander. (Agricola).
T
Tander naken ( I
) Obrecht.
Tender naken Agricola.
Tander naken Lacipide.
Tant ha bon oeul Compère.
Tartara Yzac.
Tous les regrets Anonyme.
U
Une maistresse Brumel.
V
Venes regres Compère.
Venus tu ma pris De Orto.
Yostre a jamays (le contra chante : Je nay dueuï). Ghiselin.
Vous dont f ourtune Anonym e.
W
Weit ghy Anonyme.
(1) Cette chanson paraît avoir inspiré bien des compositeurs du quinzième siècle. Luscinius
dans sa Musur-gia, page 38, parle d'un Tander naken de Hofhaimer.
PREFACE. xxi
Recueil dit Maurepas, pièces libres, chansons, etc. sur des personnages des
siècles de Louis XIV et Louis XV ; Leyde, 1865. Six volumes in-12. Pas
d'airs.
Mentionnons encore :
Recueil complet de vaudevilles qui ont été chantés à la Comédie française de-
puis Vannée 1659 jusqu'à Vannée présente 1753; Paris, in-8°. 179 pages
d'airs gravés.
Nouveau théâtre italien. Paris, éditions de 1733 et de 1753. Dix vol. avec
les airs.
Supplément aux parodies du Théâtre italien, 1765. Trois vol. avec airs.
Le Théâtre de Boissy ; Paris, 1766. Neuf vol. avec airs.
Le Théâtre de société (Collé), Paris, 1777. Trois vol. avec airs.
treizième siècles (Suivi d'un petit Essai sur la chanson) ; Paris, 1821. In-8°.
De la poésie en France, par M. Vaultier. Deux fascicules in-8° ; 1834 et
1840.
Six anciennes chansons françaises, recueillies par M. H. ; sans lieu, 1835
In-8°.
Essai sur la vie et les ouvrages du R. Daire, par M. Cayrol ; avec les èpi-
tres farcies telles qu'on les chantait dans les églises d'Amiens cm treizième
siècle; Amiens, 1838. In-8°. Notations.
notés.
Chanson historique de Janne d'Arc. —
Chanson nouvelle de Montgommery
(1574). —
Chansons historiques deMM.de Cinq Mars et De Thou (1642),
etc. Réimpressions faites à Chartres en 1842. Br. petit in -8°.
Geschichteder altfranz'ôsischen national-Literatur, etc. {Histoire de V ancienne
littérature nationale des Français, depuis l'origine de la langue jusqu'à
François ier), par Jules-Louis Ideler ; Berlin, 1842. In-8".
In-18. Une autre édition parue en 1858 avec des illustrations, mais sans
airs. In-8°.
Esquisses historiques sur les feux et les chants de Noël et de la Saint- Jean,
etc., par M. Renault; Coutances, 1856. In-8°. Sans airs.
certaines contrées, etc., par M. Auguste Le Jolis ; Paris, 1859. Br. in-8°.
Airs.
Etude sur les chants populaires, en français et en patois, de la Bretagne et du
Poitou, par Armand-Guéraud Nantes, ; 1859. Br. in-8°.
Fragments d? histoire littéraire à propos d'un nouveau manuscrit de chansons
françaises, par M. Louis Passy; Paris, 1859. In-8°.
Chansons populaires des provinces de la France, notices par Champfleukv,
airs notés avec accompagnement de piano par J. B. Weckerlin ;
Paris,
Chants et chansons populaires du Carabrêsis, avec les airs notés recueillis par
notés.
Chants populaires recueillis dans te pays messin, par le comte de Puymai-
gre; Paris, 1881. Deux vol. in-18. Airs notés. La l rc éd. est de 1865.
Noëls et cantiques imprimés à Troyes depuis h dix-septième siècle jusqu'à nos
jours, etc., par Alexis Socard; Troyes, 1865. In-8°. Pas d'airs.
Les Noëls de Jean Daniel, dit maître Mitou (1520-1530), précédés d'une
étude sur sa vie et ses poésies, par Henri Chardon; le Mans, 1874.
In-8°.
Chants populaires messins, recueillis dans le rai de Metz en 1877, par Nérée
Quépat ; Paris, 1878. Pet. in-8*. Pas d'airs.
Rimes et jeux de l'enfance, par E. Rolland; Paris, 1883. Petit in-8°. Airs
notés.
Chansons de nos grand'' mères, par A. Godet; Genève. In-4°. Airs notés.
Chansons nationales et populaires de France, accompagnées de notes histori-
ques et littéraires par Dumersax et Noël Ségur ; Paris. 2 vol. in-8°. Pas
d'airs, mais des illustrations.
Classique populaire. Recueil de 100 airs populaires, etc.; Eouxel ; Paris ,
Br. in-8°.
La Fleur des chansons populaires ; Paris. In-8°. Illustrations, sans airs notés.
Recueil de chants royalistes (avec les airs); Angers.
Recueil de rondes avec jeux et de petites chansons, par Ch. Lebouc. Br.
in-8°. Airs.
Pau. In-8°.
temps passé.
Aujourd'hui, quel changement!
Grâce à la facilité des communications, où sont-ils ces
pays sauvages et primitifs, qui ont gardé leur ancien
langage et la tradition des mœurs de leurs pères? —
L'autre semaine il y avait encore un de ces villages ou-
bliés et difficiles d'accès, mais le samedi soir il y est
arrivé deux ou trois gas des faubourgs de la ville, avec
leur répertoire guilleret et osé, dans la gaie tonalité mo-
derne, et déjà les vieux chants n'osent plus se faire en-
tendre, les chanteurs ou les chanteuses sont devenus
timides devant ces chansons vivantes, pimpantes, même
étourdissantes, et si les chanteurs de la ville persistent à
habiter là pendant quelque temps, les anciens airs auront
complètement disparu avant la fin de l'année.
LA
CHANSON POPULAIRE
CHAPITRE PREMIER.
(1) Herder, Stimmen der Vôlker in Liaient. (Les vois des peuples en chan-
sons), p. 7.
I
2 LA CHANSON POPULAIRK.
toire, car ce sont des détails pris sur le fait, et non le produit de
l'imagination, comme c'est le cas pour les poètes et souvent
même pour les historiens.
même dialecte.
est née avec l'homme. Ce fut d'abord uue mère qui trouva quel-
(1) D'après Plutarque, les Grecs avaient une sorte de chanson qui nous est restée
inconnue; ce sont les lois chantées, les nomes. Nous avons fort envie de croire que
ces lois étaient tout simplement rythmées, et pouvaient être déclamées comi
vers, mais non chantées.
4 LA CHANSON POP CLAIRE.
ques notes du cœur pour endormir son enfant (1), puis la tris-
Le puits monte,
Chantez tous ainsi,
Le puits monte,
Chantez tous ainsi.
re mi fa sol la, tota musica et harmonia alterna, 1714. a été jusqu'à publier la ber-
M
Su. se,
msu . se, su.
&se, su.se, su.se,
f^W^F^
mm su.se lie.bes Kin.de.lein,
m^m^
su.se, su.se
ne in eorum canticum versus sum, et/actussum
( 2) \ >i
eis in proverbium. Chap. XXX.
verset Û.
I.A CHANSON POPULAIRE. 5
on bien :
(2) Ces poèmes populaires, vulgares cantilenae } gentilitia earmina, sont même anté-
rieurs au règne de Charlemagne ; ils se chantaient ordinairement durant les repas.
(1) Parmi ces fêtes on peut désigner : les Agapes, l'Alleluia, lafête de l'tiut'. du bœuf
Us câlines, le Défruit,l'Eptuspuor, les Innocents, /< Jeudi saint, le jour des merveilles,
lu procession 'In loup vert, l'obit de In bouteille, la procession de In Fête-Dieu d'Aix, la
procession tin hareng, la procession noire oVEvreux} laproce. lint-Pauïà Vienne,
les Sclaffards, In vache grise, etc.
8 LA CHANSON POPULAIRE.
(1) Le Mistere >/»/ vieil Testament, publié par le baron James de Rothschild, vol. I,
p. 9 i : suivantes.
LA CHANSON POPULAIRE.
:*:
K( 1er. nu m vi vc
des morts.
La chevalerie et surtout les croisades donnèrent à leur tour
£ £
I ru . sa . lem mi bi
£
Urbs be . a ti . or a Ii . is Quam
per . ma - tiens
r^rr op . (;
(1) Neumes, signes de notation musicale qui ont précédé la notation en notes
carrées du plain-chant.
10 LA CHANSON POPULAIRE.
(1) Les Sirventes n'étaient pas précisément des satires, niais plutôt des railleries,
allant jusqu'à des invectives lancées contre un baron qu'on voulait provoquer ou
exciter contre un autre.
(2) Les Rotruenges, chansons accompagnées avec la rote, instrument à archet
que l'abbé De la Eue irtdique comme étant d'origine celtique.
(3) Les Serventois avaient assez de rapport avec les Rotruenges.
(4) C'est là une preuve saillante que ce ne sont pas les croisades qui ont donné lieu
à cette phase de notre poésie, puisque en Orient la femme était, comme elle l'est
(5) Dans les Instructions relatives aux poésies populaires de la France (1853),
M. Ampère dit : <( Les poésies lyriques des troubadours et des trouvères doivent
en général, être exclues, parce qu'elles sont un produit de l'art. )>
12 LA CHANSON POPULAIRE.
et mieux rythmés.
Disons aussi qu'en dehors de ce répertoire aristocratique, les
jongleurs qui accompagnaient généralement les trouvères, à dé-
(1) Le rôle des instruments était fort borné à l'époque des troubadours, on peut
s'en faire une idée d'après la note suivante, reproduite par Aimé Champollion Figeac
dans ses Documents paléographiques relatifs à l'histoire des beaux-arts, 1868, page 4<J4.
les chansons de la Régence n'étaient faits que pour les gens des
villes, surtout pour ceux de Paris; le reste du peuple français,
principalement celui de la campagne, en attrapait par-ci par-là
quelques bribes qu'il ne comprenait pas trop bien, et que, par
suite, il arrangeait à sa façon.
La célèbre chanson de Malbrough, dont on n'a jamais pu
LA CHANSON POPULAIRE. 17
tiques ; niais ce genre spécial, qui n'est vrai qu'autant que les
13 LA CHANSON POPULAIRE.
PP Bais.se - toi
Û
mon .
f p
ta.gne.lè
r
-
r
ve - toi —
p
v;il
i
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*
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Ion,
.
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Bais, se
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^rrr^
mon . ta.gne,lè . ve - toi val
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% £^ Ion, Pour m'y
£
lais
1
ser voir ma bel - le Jean - ne
rfr^rTyrT^^T^^
-
^ J
ton,
r
Pour m'y lais . ser voir ma bel . le Jean . ne . ton.
ou bien
?=* P
i
Ah! mon beau la.bou
ff^ . reur,
i
Ah!
\
mon beau
m
la.bou
£
^ •! Beau
É=ï
la - bou . reur de vigne: ô li . re,
£
PP^ li , re, Beau la .
j.
bou.reur de
f=f=f
vigne, ô li - re
^
la.
LA CHANSON POPULAIJ1E. 19
Eh bien ! ma mère,
Not'père est un libertin,
Il se nomme sans gêne ;
d^ F N -h
3
j^ee*h N
fr
- p' m m
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d'au, berge en
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P P P P =*rV^— I
ty\ Ja
J
.
J J
mais je
1
C^gp^PPjg
n'ou.blie . rai La fille au cou
n'ou.blie .rai
r-r
20 LA CHANSON POPULAIRE.
è=é^=
=# ^£ *
V=t r^rj-r
Ja.mais je n'oublierai La fille au cou. peur de blé!
pellent plus rien, qu'elles ont oublié tout ou à peu près; par
exemple on ne prétexte jamais un rhume, cette excuse est incon-
changées.
Le positivisme, le scepticisme ont envahi toutes les classes de
la société, y compris la classe populaire, où il ne faut plus cher-
cher la naïveté, l'un des caractères les plus saillants de la véri-
table chanson populaire. Le niveau s'étend tous les jours de plus
en plus, et le peuple de la campagne, comme celui des villes,
plus de mode, et qui ont été remplacées par les ineptes rhapso-
dies, les immorales bêtises des cafés-concerts.
La croyance étant morte, les légendes les plus touchantes,
les plus dramatiques, ne donnent plus le frisson, elles font sou-
rire de pitié... Et quant à cet esprit du peuple, au point de vue
de la chanson populaire, l'Allemagne en est où nous en som-
mes : tous ses écrivains actuels en conviennent ; c'est le cas de
dire avec l'historien Josèphe : les dieux s'en vont/
22 LA CHANSON POPULAIRE.
CHAPITRE IL
LA CHANSON DANS L'HISTOIRE.
1349.
créeresse de créature,
Qui oncques ne f listes crée,
En démonstrant signifiance
Que tous nous con\ endra morir,
Et en terre en très grant witance (7)
No pécheresse char pourrir.
24 LA CHANSON POPULAIRE.
Et chantons à la départie,
Le
l
roy an . gloys se
g^f^
t'ai, soit ap.pël . 1er
.
'
+—é—
Le roy de Fran . ce pour s'ap.pel . la . ti on,
?=i=
a voul —
3
lu hors du pa
m^
. ïs me -
l
»#
V3
Les bons fran - coys hors de leur na - ti on.
(1) Leroux de Lincy, Recueil des chants historiques français ; vol. I, p. 233 et buîv.
(•2) Manuscrit de Bayeux, Bibliothèque nationale n° 5594, supplément français
Dans notre transcription la valeur des notes est dédoublée.
LA CHANSON POPULAIRE. 25
fcab^ ~CT
Bry . e; (l ) Du païs de Fran - ce
*=p £ 1
ils sont tous dé. bou-tez, Il n'est pli
m
V
^^ an.gloyscou
33:
Maul
^
îot de ces . ez! (2) die - te
(1) La chanson, ainsi qu'il lui arrive parfois, commet ici un anachronisme :
StE ^rl-XUJ
Mes ;i . mis, que res.te-t-il
^^^ A ce dau.phiu
$ -?=*-
geo.til?
±^-J
Or.
J
lé. ans,
,j i J m
Beaugen.cy,
à
Nu. lie Da.me
* +
* J I J J J
de Clé . ry, Yen dô . me, Yen . dû . me. eu
(1) Ce carillon a été utilisé fort souvent par les chansonniers. En 109.3 Villeroise
laissa tromper par Guillaume III. qui vint assiéger Namur c'est à cette occasion ;
Villeroi
Villeroi
A fort bien servi le roi
Guillaume,
Guillaume.
Savoyards, Allemands,
Qui vous rend si mécontent? ?
Vendôme,
Vendôme.
•28 LA CHANSON POPULAIRE.
Maistre Jean Ballue
A perdu la vue
De ses eveschez :
Monsieur de Verdun
N'en a plus pas un,
Tous sont depeschez (14(JK).
L'alaine, etc.
L'alaine, etc.
(1) Le dixième livre contenant la bataille à quatre de Clément Jannequin, avec la cin-
quième partie de PMI. Verdelot (si placct) etc. Anvers, Tilmann Susato 1545. (Biblio-
thèque nationale.)
.
LA CHANSON POPULAIRE. 29
Il en partit, etc.
— Rens, rens roy, roy de France,
Rens toy donc, car tu es pris. —
Rens, etc.
(1) Leroux de Lincy donne cinq chansons sur le siège de Mézières, dans ses
suivent
30 LA CHANSON POPULAIRE.
« Je ne suis, etc.
Je suis pauvre gentilhomme,
Qui s'en va par le pay-^. »
Je suis, etc.
Regardèrent à sa casaque,
Avisèrent trois fleurs de lys.
Regardèrent, etc.
Regardèrent, etc.
Ils le prirent et le menèrent
Droit au château de Madrid.
Et le mirent, etc.
Que par une petite fenestre
Regardant, etc.
Courrier, etc.
— Par ma foy, mon gentilhomme,
On ne sait s'il est mort ou vif. —
Par ma foy, etc.
» Courrier qui porte lettre,
Retourne t'en à Paris.
« Courrier, etc.
Et va-t'en dire à ma mère,
Va dire à Montmorency.
« Et va-t'en, etc.
Qu'on fasse battre monnoie
Aux quatre coins de Paris.
,
LA CHANSON POPULAIRE. 31
1537
Je ditzt ainsi :
(1) Il y a un pastiche, beaucoup plus connu que la vraie chanson que nous venons
de citer :
gras tondus,
Mal avez été secourus :
Longtemps y a.
Vos grans abus
On le verra.
Demourera.
(1) Chants liturgiques d'Adam de la Bassée- par l'abbé Carnel, 1858, page 27
3
M LA CHANSON POPULAIRE.
Que dira-on des abus
Dont amassez du quibus?
On en rira.
En Jésus on croira,
Son règne florira,
(1) Les Puces intéressantes et peu connues, pour servira V histoire et à la littérature,
son?
F^rrM"
C'est le grand duc de (iui . se,
mm
Et bon bon bon bon
s
Miy
di dau di
J .
Venoit le quatrième,
Et bon, etc.
Qu'étoit le plus dolent.
Et bon, etc.
Et des culott's de piau.
Et bon, etc.
m
77 P P—w
» f-f^ff i
mÈ=m
(1) L'air des Tricotets se trouve noté dans le second volume des Rondes et Chansons
h danser, publiées par Ballard en 1724, page 191. Cet air est également dans les Pa-
rodies nouvelles et Vaudevilles inconnus, p. 32. Ballard, 1730 ; in-4° obi. Il y a peu de
recueils de chansons anecdotes manuscrites où les Tricotets ne soient notés, et toujours
nom de Cassandre, mais nous ne pensons pas que ce soit là qu'il faille chercher l'origine
de la chanson de Cassandre ; ces chansons de Ronsard ne peuvent s'adapter à cet air
^
LA CHANSON POPULAIRE. 37
3=Ê
mais les trois premiers ut doivent être des ré; c'est évidemment
une faute d'impression, car l'air est bien en ré mineur, ton dans
lequel il finit.
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ce roi vail . lant!
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De boire
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On lit dans les Curiosités historiques de la musique par Fé-
phie des musiciens avoue qu'il n'est pas certain que Du Caurroy
soit l'auteur de Charmante Gabrielle. Ce sont de ces fantaisies
de l'imagination que l'historien devrait s'interdire, dont l'abus
a été poussé à l'extrême dans les écrits de Castil Blaze, où il
(1) Un renseignement aussi précis nous avait séduit, en publiant notre 1 er vol. des
Echos du temps [tassé, où cette erreur est reproduite. Dans ce même volume on trou-
vera, p. 44, l'origine du refrain Cruelle départie.
LA CHANSON POPULAIRE. 3!»
La rebaise
Mille fois le jour et plus.
L'humble race
De Jupiter, qui descend ;
Ton partage
T'est si justement acquis,
Que par l'Union perverse
Qui renverse
Jamais ne sera conquis.
(1) Nous remarquerons une autre erreur de date dans les Chants historiques fran-
.n \s de Leroux de Lincy au vol. II, p. 272, la chanson du Franc archer a la date de 1 562,
;
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(1)
Si le peuple avait ses Voix de ville, airs des rues, les grands
seigneurs et les grandes dames avaient leurs airs de cour, beau-
coup plus guindés et beaucoup moins amusants.
L'air de Cette Anne si belle se trouve dans un recueil d'airs
de cour, publié en 1615, par Pierre Ballard; on le cite parfois
(1) L'air de la clochette a été utilisé dans ces derniers temps par des pianis
en ignoraient évidemment l'origine.
•Il' LA CHANSON POPULAIRE.
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Cotte An - ne si bel - le, Qu'on van . te si fort,
m Pour.quoy
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ne
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vient- el. le?
S'il ne la possède
Il s'en va mourir,
Donnons y remède,
Allons la quérir.
Assemblons Marie,
Ses yeux à vos yeux,
Nostre bergerie
N'en vaudra que mieux.
Hastons le voyage :
Le siècle doré
En ce mariage
Nous est asseuré.
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14 LA CHANSON POPULAIRE.
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Fran-ce, On le (rai - te d'E. mi . nen _ ce: Lam .
zr
_ pons, lam. - pons, desj lam pons..
A la moitié du chemin
Caron lui donna la main,
Passant le plus grand monarque
Qui fut jamais dans sa barque.
Lampons, etc.
Lampons, etc.
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VeUx - tu
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s; la dil . fé .
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Qu'il \ h de son E - ini . nen .ce A . vec le
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LA CHANSON POPULAIRE. 4.3
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lou . te près . te L'un ron.dui - soit son
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Ca.rus a eus Mu.sae . us ah bo. ne
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tu - ri, Lan.de.ri .
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ri.
voici deux ou trois des plus douces, la plupart d'entre elles sont
trop salées et trop poivrées pour que nous puissions les citer :
s Grand car.
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di . nal, que la for
l=Ft=H=t
. tu .ne Qui te .lève
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un si haut rang, Ne te fasse
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sang Et que tu es de la Com.mu.ne; Car on sait
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_ mil . le, Car on sait fort bien dans ces
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et tes aï
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Il faut chas - ser le Ma. za . rin Qui vo - le
tout l'or
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de la Fr ce, Fût
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LA CHANSON POPULAIRE 47
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fort, fût -il plus fin, Il faut chas . ser le Ma.za
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em.pi. ri . ques, De plu- sieurs maux nous ont gué
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ri Par di.ver _ sespra.ti ques: RLcheJieu saignait Man.ci-
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l'a - mour
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Comme la Les.di . guiè, res, Et craignez les gar
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I cons Com_me les au . très, com.me les au - très,
##? Et craignez
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les gar. cons
é
Comme
S—H*
font.
Allez, il m'importune,
Dites vos oraisons
Comme les prudes (bis),
La flu c'est
On dirait un noël !
LA CHANSON POPULAIRE. 49
pas très poétique, leurs airs étaient des timbres qui couraient
alors, et qu'on estropiait même un peu.
(2) Tabarin a-t-il pris son nom du tabarro à l'italienne, dont il se drapait? D'après
Littré, le tabareu tabard, dans l'ancienne langue, était une espèce de manteau eu serge
verte. Selon les curieuses recherches de M. Jal, le Tabarin français, le célèbre, s'ap-
pelait Jean Salomon; Tabarin était le nom du caractère introduit en France par un
Tabarini sous Charles IX.
I
50 LA CHANSON POPULAIRE.
Préparons-nous, François,
A recevoir la reine.
Les échos dans la plaine
Vantent son digne choix :
partie est intitulée Contre la, fièvre, et une antre Pour la reine.
Ah ! quel contentement !
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LA CHANSON POPULAIRE. 53
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yyj^M comme nos bons aï
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- pus.
(1) Nous projetons un travail spécial, concernant les chansons sur Napoléon I '
travail qui renfermera, outre les chansons françaises, un certain nombre d'autres en
allemand, en alsacien, en italien etc., sur le même sujet.
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M LA CHANSON POPULAIRE.
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da-ten.Kame.ra
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Capitaine, lieutenant,
Porte-drapeau, sergent,
Prends la fillette par la main,
Soldats, camarades (bis).
LA CHANSON POPULAIRE.
CHAPITRE III.
rhéteur ou le déclamateur ;
quant aux chœurs qui paraissaient
dans les entr'actes des tragédies, on ne peut affirmer qu'ils
aient fait autre chose que de réciter, d'une façon très rythmée,
leurs strophes; il y a des écrivains qui vont jusqu'à accorder
au chœur scénique des Grecs d'avoir chanté à l'unisson ou à
l'octave (1).
(1) Jusqu'ici les nombreux et savants écrits sur la musique des Grecs aboutissent à
nous convaincre que les Grecs ne savaient pas écrire le chant à plusieurs voix, mais
qu'ils employaient probablement les sons simultanés dans les accompagnements d'ins-
truments. — De quelle façon? Personne ne le sait.
LA CHANSON POPULAIRE. 57
58 LA CHANSON POPULAIRE.
^S Ma ru-um, Na tis .
fll ^jjjjflj
sa ca,
i
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.
m V B :
6
Tu pa - tris sem.pi .ter .nus es fi . li .us.
Par cela même qu'on les dansait, ces chansons étaient forcé-
ment bien plus rythmées que les inventions des musiciens.
Parmi un assez grand nombre de déchants, cités par E. de
Coussemaker dans son Harmonie au moyen âge, il y en a trois
où la chanson populaire est associée, tant bien que mal, à des
fragments d'antiennes (1) c'était l'aurore, c'étaient les premiers
;
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60 LA CHANSON POPULAIRE.
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LA CHANSON POPULAIRE. 61
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62 LA CHANSON POPULAIRE.
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perçurent bien qu'à côté de leur travail peu fructueux sur les
vagissements du contre-point et de l'harmonie il y avait ce chant
populaire, qui existait, qui marchait, qui grandissait et se ré-
pandait, qui donnait surtout signe de vie après les grandes
(2) A gênerai History ofmusic, by sir John Hawkins. London 1776. Vol. II, p. 06.
Hawkins avait découvert ce canon dans un manuscrit du British Muséum, sous le
n° 978. Ce morceau, étant entouré d'autres pièces du XV e siècle, Hawkins en avait
conclu que le canon était de la même époque. M. William Chappell dans son ou-
vrage Popuîar music of the olJen lime, etc., vol. I, p. 21, a repris la question, et a
Sur le pont d'Avignon, Vice le roy, etc. Ces chansons ont été
harmonisées et contrepointées par Josquin des Prés, Rodolphe
Agricola, Ghiselin, Obrecht, Okeghem, Brumel, Japart, Tinc-
tor, etc., bref, par toutes les célébrités musicales connues au
quinzième siècle. Il fallait, en effet, que ces chansons fussent
bien répandues depuis longtemps, pour être éditées à Venise
dès 1501.
On s'aperçoit sans peine que les compositeurs qui travail-
laient ainsi sur des airs populaires, ne se gênaient guère pour
(1) Cette disposition n'était pas exclusive; on peut voir, dans Kiesewetter, Schik-
saJedes weltlîchen Gesanges (Destins du chant profane aux quinzième et seizième siècles),
deux fragments à trois voix, dont les auteurs, Dufay et Binchois, vivaient encore en
1436 ou 1437, et où le chant est placé au Superius : Je prens congiê et Ce moys de mai/.
(2) Une autre collection, fort précieuse également, est celle publiée par Pierre At-
fcaignant, à partir de 1528, quatre volumes petit in-4° oblong, que possède la Biblio-
thèque nationale. (Exemplaire unique.)
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LA CHANSON POPULAIRE. 6?
2
Le franc archer une arquebuse avoit,
(1) Les parole? que nous donnons se trouvent dans les Chansons Jrançoyses par
Severin Cornet, 1581, cinq cahiers in-4° dans un carton, Bibliothèque nationale. Le
Roux de Lincy donne le Franc archer en quinze couplets, dans son Recueil de chants
historiques français; Paris, 1842, deuxième série^ p. 272. Notre deuxième couplet
diffère complètement du sien.
,
70 LA CHANSON POPULAIRE.
les paroles. Cet aveu est fait naïvement par Georges Forster dans
la première édition de ses chansons. (Frische Liedlein, fraîches
chansonnettes, Nuremberg, chez Petreio, 1539.)
Nous placerons ici un second exemple tiré de Petrucci, c'est
upenus.
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Allas. £ 33:
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jN^ l'homme ar_ mé: Eh! Ro-bi
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LA CHANSON POPULAIRE.
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mort don _ né Quand tu t'en vas, quand tu t'en vas
servait des flûtes traversières ; pour des parties graves les ins-
collectionneurs du tout.
Les guerres de religion du seizième siècle, et plus tard tous
par cœur, les chanteurs ayant les paroles présentes à leur mé-
moire. Cela est si vrai que dans VOdkecaton de Petrucci on
ne trouve que les premières paroles de la chanson, même pas
toujours le premier vers en entier, et c'était pourtant une édi-
tion pratique, devant servir à l'exécution (1).
Il ressort de là qu'on ne devait être que médiocrement diffi-
VIGNE VIGNOLET
CHANSON d'ORLANDO de LASSUS
(1576)
Allegretto.
tf- i £— ~ i * 9 g f-f-p
Sopronc
Conlrallos.
mm Mar.goi,
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la.bou.rez les
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vi.gne, vi.gne,
&-
Ténors. ?n
Mar.got, la.bou_rez les vi. gnes, vi.gne, vi.gne,
f
Basses
T Mar.got, la.bou.rez les vi _ gnes, vi_gne,vi_gne,
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(2 Str.) Ils .m'ont ap.pe. lé vi _ lai ne, Mar
m CC
W
.tôt. En re . va_nant de Lor. raine, Mur .
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LA CHANSON POPULAIRE.
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LA CHANSON rOPULAIRE. 79
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d'entre eux sont français et omis par Fétis, quoique nous pos-
sédions plusieurs de leurs œuvres ; ils témoignent surabondam-
ment de l'existence d'une école française à côté de l'école belge,
que généralement on mentionne seule pour le seizième siècle.
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(1) A part trois ou quatre noms belges et autant d'italiens, tous les autres ap-
partiennent à des compositeurs français.
LA CHANSON POPULAIRE.
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Toutes ces belles poésies sont notées avec des airs longs, lan-
goureux. Quelques-unes de ces chansons, le petit nombre , ont
cependant du rythme et du mouvement, mais aucune d'entre
elles n'approche de cette jolie chanson populaire, dont le refrain
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Et de la rogneure
J'en ay faict des gands
Gaudinette, etc.
LA CHANSON POPULAIRE. s:;
Gaudinette, etc.
M'empoigne et m'embrasse,
M'a faict un enfant!
Gaudinette, etc.
Gaudinette, etc.
Gaudinette, etc.
10
11
Gaudinette, etc.
12
Gaudinette, etc.
84 LA CHANSON POPULAIRE.
13
Gaudinette, etc.
14
Et la grand' froidure
Gaudinette, etc.
15
Gaudinette, etc.
(1) Airs de Jan Boyer, mis en tablature de luth par luy-mesme. Paris, 1621. Pet. in-4°.
LA CHANSON POPULAIRE. 85
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00 LA CHANSON POPULAIRE.
(1) On appelait parodier ou parolier, mettre des paroles sur des airs d'instruments.
(2) Dans la comparaison de la musique italienne et de la musique française par Lecerf
île la Vieville. 1705, seconde partie, p. 328, on lit : « lorsque j'entendois par exem-
ple l'air d'Amadis (de Lully) chanté par toutes les cuisinières de France, j'avois droit
de penser que cet air étoit déjà sûr d'avoir eu l'approbation de tous les gens de
France d'un rang entre la princesse et la cuisiuiere. )>
Cet air commence ainsi : Amour que veux-tu de moi? Il a été publié chez Durand
Hcnewerk.
,
LA CHANSON POPULAIRE. 91
menuets parodiés.
Les Parodies bachiques, 1 vol.
illusions sur les bergers et les bergères, il les voyait tous les
même il est assez rare d'en rencontrer parmi les chansons po-
pulaires de la campagne.
Olivier Basselin et son transcripteur ou son imitateur Jean
le Houx (1) ont chanté le vin et surtout le cidre de Norman-
die ; à Vire même, où habitaient Basselin et Jean le Houx,
on n'a pas retenu une seule de ces chansons (vaudevires) (2) ;
Houx. Basselin est passé à l'état de mythe, et Boileau a eu tort d'en parler, puisqu'il
ne connaissait pas plus que nous ses œuvres.
(2) Les vaux de Vire sont une suite de coteaux pittorescpaes, au bas desquels coule
la Vire ; comme on suppose que Basselin a demeuré par là, on a mis à l'une des mai-
sons un écriteau rappelant ce souvenir.
'
LA CHANSON POPULAIRE. 03
tion qu'on pourrait donner à cela, c'est que la forme des vau-
devires est trop littéraire pour que le peuple les ait jamais
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(1) Parmi ces vaudevires autographes de Jean le Houx nous en avons remarqué
un entr'autres, avec le timbre : Belle qui m'avez blessé d'un traict si doux, chanson de
Pierre Guédron qui vivait encore en 1620. Il est clair que si Basselin a été tué à la
bataille de Formigny (1450) comme on croit, il n'a pu mettre aucune de ses chansons
94 LA CHANSON POPULAIRE.
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LA CHANSON POPULAIRE.
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verve bachique sont des parodies sur des airs de danse ; comme
spécimen voici une chanson à boire rimée sur un menuet du
Roland, de Lui! y :
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C'est le plai . sir . le .plus a_gré_a-ble Que celui
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plus: A - mis, sov - ons tou -
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.jours à ta_ble,Quit- tons Vé - nus, Le plai _ sir qu'elle
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_ vait qu'à boi - re, Mais mon voi-sin Fut plus fin, Vo.yant
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que ce n'é.tait vin, Il la
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Une des conditions de l'air à boire, c'est qu'il soit fait sans
autre accompagnement que les couteaux ou les verres, parce que
généralement ces chansons se produisaient à table ou dans un
cabaret : en ce temps-là les grands seigneurs allaient au ca-
( l ) ( >n voit que le bu qui s'avance, <1 m> la Belle Hélène d'Offenbacïi, n'était pas une
facétie chansonnière nouvelle ; on la trouve même employée daus la Rencontre impré-
isique de Gluck. La chanson que nous venons de citer a été imprimée dès la
fin du dix-septième siècle; elle se trouve également dans le Trésor des plus belles
chansons, cité plus loin.
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!)8 LA CHANSON POPULAIRE.
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Mais j'étois trop jeunette :
Verdurette, oh ! verduron !
Verduron, oh verdurette ! !
1 02 LA CHANSON POPULAIRE.
Verdurette, oh verduron ! !
Verdurette, oh ! verduron !
Verdurette, oh ! verduron !
Verduron, oh ! verdurette !
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LA CHANSON' POPULAIRE. 103
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(1) En 1724 il n'est pas question de la mort trafique de ce petit mari, enlevé et
dévoré par le chat, qui le prend pour une souris.
,
visent les défenses des conciles, qui ont sévi avec vigueur plus
d'une fois contre cet amusement populaire déraillé. L'Alle-
magne, sons ce rapport, ne pouvait rien nous envier, car au
seizième siècle, et sans doute aussi un peu au dix-septième, ce
pays avait ses rondes du soir, où le prix était la couronne de
fleurs d'une fillette, mais c'était le cas de dire que quand elle
CHAPITRE IV.
les fêtes des fous, de l'àne, etc., avaient envahi les églises, il
(1) Fétis, Biographie des musiciens, à Palestrina, p. 430 : C( Tandis que trois ou qua-
tre voix chantaient le texte latin, la partie qui chantait la mélodie, disait ou les pa-
roles de l'Antienne ou même celles de la chanson italienne, française, quelquefois las-
cives et grossières. )>
Ceci n'est appuyé par aucun document; bien mieux, les documents prouvent le
contraire. Ad. delà Fage exprime la même opinion que nous dans ses Extraits d'une
petite Bibliothèque musicale, page 113.
LA CHANSON POPULAIRE. 107
(1) Suif'Homme arménous connaissons des messes de Dufay, Busnois, Régis, Caron,
Brumel, de la Rue, Pipelare, de Orto, Compère, Fauques,Tinctoi-,Pkilippon, Vacqucra-.
Forestyn, Josquin des Prés, Morales, Orlando de Lassus, Palestrina, Carissimi et plu-
sieurs anonymes. Quelques-uns de ces compositeurs ont écrit plus d'une messe sur
VHomme armé, comme Josquin qui en a écrit trois ; celle de Carissimi est a douze
voix.
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Ro.bi.net tu m'as lamortdon .né quand tu t'en vas.
la chanson même, et alors la suite n'en est plus une ; aussi nous
(1) D'après Fétis, Dufay a dû naître entre 1350 et 1355 en 1380, il était attaché
;
l'année 1400, ou bien près, mais plutôt avant. Or, Busnois est mort en 1480 ;
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Pour donner une idée de la façon dont on se servait de ce
thème, nous le citerons d'après les messes de De la Rue, Jos-
quin Després, Jacques Obrecht et Palestrina. On verra chez
tous ces maîtres., qu'après la première phrase, le thème dévie
de celui donné par Tinctor, et qu'au lieu de
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LA CHANSON POPULAIRE. 1 1
DE LA RUE
(Messe sur l'HOMME ARMÉ)
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(Messe sur l'HOMME ARMÉ)
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LA CHANSON POPULAIRE. 113
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l'Homme armé; on verra là également combien peu la chanson populaire est recon-
naissable, au milieu de ces merveilleuses combinaisons de contrepoint. Zacconi et
Cerone ont chanté les louanges de cette mes - •.
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Auteurs.
ni; LA CHANSON POPULAIRE.
Dictes maîtresse.
LA CHANSON POPULAIRE. 117
(1) Zacconi, dans sa Prattica musica, 1696 (p. 110 verso), eu parlant delà messe
de Josqnin (l'Homme arme) dit : «Se bene quelle résolution/, haveriano anco bisogno di
qualche particular ragionamento, per essere a cantori alquanto dubbiose et oscure, etc.
("2)Baini , dans ses Mémoires sur la vie et les ouvrages de Palestrina, observe qu'il
a trouvé souvent des endroits de messes où les notes étaient insuffisantes pour les
syllabes placées au-dessous.
118 LA CHANSON POPULAIRE.
( I
) Miscellanées musicales, page 487.
,
CHAPITRE V.
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120 LA CHANSON POPULAIRE.
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Sar . ci - nis ap - tis . si r mus, Hez sire as . ne hez. '
( 1 ) Essai sur la vie et les ouvrages du P. Daire, etc. , arec les Ep'ttres farcies, etc., par
M. Eigollot, Amiens, 1838, p. 88.
LA CHANSON POPULAIRE. 121
XOELS.
(2) L'abbé Lebœuf, Traité historique et pratique sur le chant ecclésiastique, 1741.
(3) A côté de l'origine chrétienne il y l'origine païenne ;là on prétend que Noël
«'tait le cri de joie poussé par les druides et le peuple, quand le soleil revenait après
l'hiver. Du temps de Charles VII et probablement avant, Noël était l'équivalent de
vivat.
122 LA CHANSON POPULAIRE.
C'est par suite de cette tolérance dans les églises qu'on vit
naître en même temps le cantique farci et Y épître farcie, c'est-
à-dire moitié en latin, moitié eu français, pour la compréhension
tous les soirs, presque en chasque famille des nouëls, qui es-
taient chansons spirituelles, faites en l'honneur de Notre-Sei-
(1) Il est essentiel de ne pas confondre ce mot avec Noël de cour; ce dernier signi-
une parodie, ou bien une satire fort
fie grivoise, généralement dirigée contre des per-
sonnages de la cour.
LA CHANSON POPULAIRE lj:;
(1) Dans ces derniers temps, M. le baron Pichon a réédité les noëls de Lucas Le-
moigne. tirés à 25 ou 30 exemplaires, juste le nombre nécessaire pour qu'on ne puisse
ni les voir ni les avoir ; au point de vue des études, comme utilité surtout, ces sortes
d'éditions nous ont toujours paru d'une très haute portée, personne ne pouvant les
atteindre. Les Grans Noëls nouceaux réduits sur le chant de plusie urs chansons nouvelles?
in-12 goth. Y 6088, Bibliothèque nationale, ont été édités chez Jean Bonfons. sans
date, les noëls de Lemoigne n'en ont pas davantage ; le noël Or nous dites Marie sur
l'air: Hélas! je Vax perdue celle quej'aymois tant, diffère considérablement de la ver-
sion de M. le baron Pichon, et nous regarderions volontiers comme la meilleure celle
de Jean Bonfons ; elle est en tout cas la plus complète : rien ne prouve d'ailleurs
que ce noël soit de Lemoigne; dans Bonfons. il y a les trois lettres L. G. N. qui ne
s'accordent pas tout à fait avec cette supposition.
(2) Une réédition en a été faite par M. Picot en 1878.
124 LA CHANSON POPULAIRE.
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Chan - tons je vous en prie Par ex _ ul.ta.fi .
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degrandre.
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nom; _ Pour tout l'humain li . gna.ge Je .ter hors de pé.
(1) Les Noëls de Michel Tornatoris, organiste en Avignon à la fin du seizième siè-
fc
Pa encore eu les honneurs de l'impression. Voy. l'étude de M. Gust, Bayle,
Avignon, 1884.
LA CHANSON POPULAIRE. 125
même au seizième.
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g-ry/iH" (
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Marie) eut la chevelure grise, on aura greffé sur ces paroles qui
se maintenaient dans la faveur populaire un nouvel air, celui
Fétis sur les musiciens des noëls, vient se confirmer tout d'a-
bord par les noëls de Jean Daniel dit Maître Mithou (1520-
1530). Ce Jean Daniel était organiste à Angers, donc un
musicien ; eh bien! ses noëls ne sont pas sur des airs de sa com-
position, mais bien sur des timbres populaires, sans exception,
comme : Maistre Jehan du pont Allais, la chanson de la grue,
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LA CHANSON POPULAIRE. 127
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frit frit frit, et no no et ne
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frit, et n offrit sans ces. se Tou-te sa ri - clics.se.
(1) Le privilège étant de 1GG0, il y eut sans doute une édition antérieure à celle
dont nous parlons.
128 LA CHANSON POPULAIRE.
péra, et qui s'y croyait encore en chantant les airs de Lully sur
PSAUMES ET CANTIQUES.
p. 45 et suiv.
132 LA CHANSON POPULAIRE.
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Une Lon - ne défense et \
bonne arme-
qui s'est maintenue, ne vit le jour qu'en 1532; elle était appli-
quée sur un cantique de Kohlros :
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Wo Gott zum Haus nicht gibt sein Gunst,
La maison à laquelle Lieu h'accorde pas sa faveur, etc
LA CHANSON POPULAIRE. 133
(1) Ph. Wackernagel, Mai -tin Luthers geistliche Lieder (les cantiques de Martin
Luther). Stuttgart, 1848, pages 55 et 149.
(2) Le Mystère du vieil Testament, vol. II, p. XII.
(3) Divers auteurs catholiques ont repris de nouveau le sujet du Sacrifice d'A-
braham dans le courant du dix-septième siècle. En 1734, on donna au collège Louis-
le-Grand, à Paris, un Isaac avec de la musique de R. de La Chapelle, auteur des Vra if
principes de la musique exposés par gradations de leçons, 173G. F. Nogent a publié
également un Sacrifice d' Abraham, 1787, musique par Mathieu de l'Epidor, inconnu.
134 LA CHANSON POPULAIRE.
d'une grande partie des airs sur lesquels nous possédons les
psaumes de Marot, mais Goudimel nous renseigne lui-même
là-dessus, car il dit dans son mot aux lecteurs : « Nous avons
adjousté au chant des psaumes en ce petit volume, trois par-
ties, non pas pour induire à les chanter en l'église, mais pour
s'esjouir eu Dieu particulièrement es maisons. Ce qui ne doit
(1) Geschichte der Europàisck Abendlàndischen oder unsrer htutigen Musik (His-
toire de la musique de l'Europe occidentale) 1834, page 89.
;
(3) Les Psaumes mis en rime française par Cl. Marot et Th. de Bèze. mis en musique à
quatre parties par Claude Goudimel, 1565.
LA CHANSON POPULAIRE. 135
Odhecaton
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de
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Psaume
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Psaume
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134. 3X
Or, sus, ser_vi_teurs du
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Sei _ gneur,
Nous avons déjà dit que les premiers psaumes de Marot s'im-
posèrent à la cour comme une vraie mode ; on raconte que
er
François I chautait son psaume favori sur l'air : Que ne vous
requinquez-vous, vieille? — Henri II préférait : Ainsi qu'onoyt le
Revenge-moi.
Tout cela est trop bien arrangé pour n'être pas une fantaisie
d'écrivain.
136 LA CHANSON POPULAIRE.
(1) Les psaumes de Claude Lejeune eurent de nombreuses éditions, tant en France
qu'en Hollande ; Fétis en cite un certain nombre, mais non la suivante que possède
le Conservatoire de Paris : De C L. Psahnen Davids in musyk gebracht op vier en vij'f
xtemmen door Claudyn Le Jeune, nu eerst met den Hollandsen Text nevens aile de Lof-
sniKjcn uytgegeven, Tôt Schiedam gedrukt ly Laurens vander WieV, 1665. Cinq vo-
lumes petit in-8° carré.
T
CLAUDE GOUDIMEL.
Contra.
MyrO- :o tô-
Sei . gneur je nay point le cœur lier.
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Sei . gneur je n ay point le cœur fier,
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Sei _ gneur je n'ay point le cœur fier,
o. -O- P Q- 31
Je nay point gard trop haut, Et rien pins
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Je n'ay point le re gard trop haut, Et rien plu k
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Sei gneur je n ay point le cœur fier,
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Je n'ay point »ard trop haut, Et rien plus grand
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grand qu'il ne me faut Ne voulus on. quesmani et*.
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grand qu'il ne me faut Ne voulus on.ques mani _ er.
LA CHANSON POPULAIRE. 139
sons spirituelles qui toutes lun font prendre le vol, etc.; 1576.
L'auteur prévient dans son advertissement qu'il a toujours mis
le premier vers de la chanson mondaine, hormis toutefois celles
qui n'ont pas trop de venin nous trouvons : Beau berger quefa-
chantés sur des airs populaires ou sur des vaudevilles, les psau-
mes sur quelques anciens airs dérangés ou quelques chorals
nouvellement composés à l'imitation des anciens ; les cantiques
(1) Talvi, Yersuche einer geschichtlichen Charalcteristik, etc. (Essai d'une histoire
caractéristique delà chanson populaire chez les nations germaines.)
142 LA CHANSON POPULAIRE.
CHAPITRE VI.
LA CHANSON AU THEATRE.
qu'on vit les femmes paraître sur la scène dans des rôles ré-
guliers.
Les mystères avaient fini leur temps vers 1548, mais les
144 LA CHANSON POPULAIRE.
(1) Le vrai nom de Gaultier Garguille était Hugues Guéru, il était né à Caen.
Dans certains rôles il portait aussi le nom de Flechelle.
LA CHANSON POPULAIRE. 146
Au logis de Cupidon
J'estois le premier garçon,
Quand il mit du feu grégeois
Dedans ma soupe et mes pois.
Je bruslecomme un tison
Pour l'amour de Marion ;
dans les rues. Même en 1640 on joua une Comédie des cliansons,
généralement attribuée à Chillac. Cette pièce, entièrement fa-
briquée avec des chansons cousues au bout les unes des autres,
LA CHANSON POPULAIRE. 147
Si je ne suis damoiselle,
Si je n'ay tant de beauté
Que les dames de cité,
Pour le moins suis-je pucelle.
LA MUSIQUE
Caccini.
Malgré cela, les Français continuent à faire chorus avec les
écrivains étrangers qui chantent la gloire des Italiens pour la
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Viens prendre le _ çon, Belle AJLzon,
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M;iis c'est sans dé
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tour Leçon d'amour:
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LA SAVOYARDE
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Ah! que j'ai _ me mon ar_ le _quin, Ah! qu'il est drô _ le!
dans la < 'lédu caveau on indique comme air du Roi cl' Yvetot de
Béranger le timbre : Quand un tendron rient dans ces lieux, c'est
bien l'air connu; mais là on nous dit : voyez Bastien et Bas-
tienne : ceci est le titre d'une parodie du Devin du village par
i=k t^rt
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Lui donner tout son a - mour, Et sonmir.li .ton, mir.li
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on, inir. h _ tai _ ne, Lt son miir- li _ ton, don don.
IX ÈS.
LE ROI.
on voit qu'à part les chansons qui couraient les rues, et qui re-
présentent les trois quarts de cet ouvrage, les autres airs sont
de Lully (1), Campra, Destouches, Gillier, M 1Ie
Laguerre, Colin
(1) Sedaine, dans son pot-pourri de la Tentation de saint . I ntoine, a ajusté son der-
nier couplet Le démon, quoiqu'il passe pour fin, sur le 2 e air pour les musc*, dans le
( 'ette même chanson est employée par Devienne dans les Visi-
Mme Cabel.
Félicien David dans le Saphir (1865) s'est servi de plusieurs
thèmes populaires; il y a d'abord le Cantique de Jeanne cl' Al-
bret (1), puis la danse basque :
(1) Ce cantique a été publié dans les Chants et chansons populaires desprovinces de
la France , Champfleuiy et Weckerlin.
15G LA CHANSON POPULAIRE.
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Co_ lombine est genJiî _ le, Chacun i _ ci vous le di.ra.
£ nato in mczzoal ma.rc, nu-chelcm_mà, mi-chclem-mà.
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CHAPITRE VIL
(1) Burney, dans son histoire de la musique, émet l'opinion que la chanson de
V Homme armé aurait pu être le thème original de la chanson de Roland.
(2) Nous ne parlons pas de la chanson apocryphe de Roland, faite par le marquis
de Pauliny vers la fin du siècle dernier, donnée de confiance par de La Borde, et re-
produite naïvement depuis par plusieurs écrivains, peu familiers avec la musique
ancienne. Une chanson de Roland curieuse est celle donnée par Chappell dans le
ont dû être produites par les soldats Gaulois et les Francs, célé-
brant la gloire et la vaillauce de leurs capitaines, ou rappelant
les victoires remportées par leurs ancêtres (1).
Le vin des Gaulois et la danse de l'épêe, en dialecte de Cor-
nouailles, cité par M. de la Villernarqué, malheureusement sans
la musique, a une couleur assez sauvage pour être du sixième
siècle ; ce qui suit n'est qu'une traduction, bien entendu :
(1) Les historiens allemands attribuent à Henri le Lion, mort en 1195 ce mot « : le
(l)Les Hongrois avaient (ou ont peut-être encore) un petit hautbois d'un son
Ragoczy (Ragoczy Pfeife), instrument avec lequel on ap-
très perçant, appelé fifre de
pelait le peuple aux armes. On peut voir quelques anecdotes sur Ragoczy dans les
Puces intéressantes et peu connues (par de la Place), t. V, p. 351.
1 I
162 LA CHANSON POPULAIRE.
(1) 50 chants français mis en musique par Rouget de Lisle. Paris, chez V auteur, 21, pas-
sage Saunier. Une seconde édition publiée par Maurice Scklesinger ne renferme que
48 chants français.
Rouget de Lisle a composé la Marseillaise sur son violon ; il en jouait bien ou mal,
nous l'ignorons ; voici à ce sujet une lettre inédite, adressée à Pleyel : ce Depuis que
tu m'as promis un autre violon, mon cher ami, je ne rêve plus que duos : on devient
bête à la campagne, et j'y aurai moins de peine qu'un autre. Si tu ne m'as pas oublié
fais-moi le plaisir de remettre au porteur l'instrument que tu me destines. S'il n'est
pas prêt, dis à mon homme quand il pourra l'aller prendre. Sois sûr que j'en aurai le
plus grand soin. »
K Adieu, j'ai quelque espérance de te placer un piano à tambourin, J. R. de Lisle,
aux Thermes, vendredi 6 mai. »
(2) Nous ne perdrons pas notre temps à citer les nombreuses protestations et
prétentions relatives à la paternité musicale de la 2Iarseillaise. Il vient d'en
éclore une nouvelle : Le chant de la Marseillaise, son véritable auteur, par Arthur
Loth, 188G. Cette fois, c'est au moins un Français, M. Grisou de St-Omer, qui aurait
faitune Esther renfermant la Marseillaise.
(3 Ce thème, comme on sait, a été utilisé par l'auteur dans l'un de ses quatuors, à
)
moins cependant qu'il n'ait vu le jour dans le quatuor avant de recevoir des paroles.
LA CHANSON POPULAIRE. 16:!
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SipfeÉpÉpsii^
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(1) Les quatre premières notes sont les mêmes que dans Gavdinette, voy. p. 82.
164 LA CHANSON POPULAIRE.
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Ce
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également que depuis 1830 que
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la Russie a sou
hymne national, composé par Alexis Lvoff.
HYMNE RUSSE
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vantes?
(1) Gossec a aussi écrit une cantate à Kousseau, mais elle n'est point mentionnée
dans la collection imprimée des chanta de la Révolution. 2 vol. in fol.
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d'a_mou_reuse a _ ven - (u re Cou_
Vcil . Ions au sa _ lui de l'em - pi re, Veil
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c( dan _ ger, — Si
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de chaleur ou de froi-
lons au maintien de nos lois Si le des_po--.tis.me cons_
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du re Par _ fois vous sen.tez af- fli - ges,
(1) Le premier vers paraît singulier pour la date de 1791, à laquelle nous avons
rencontré cette chanson imprimée, la suite des vers la justifie bien.
(2) Rouget de Lisle s'est servi de ce refrain (qui méritait en effet d'être
conservé)
dans sa scène héroïque le Vengeur. Depuis, le compositeur Varney a aussi fait cet
emprunt, dans son chant des Girondins d'Alexandre Dumas; il y a même un double
emprunt. M. Varney devait connaître le refrain musical de Rouget de Lisle.
LA CHANSON POPULAIRE. 167
daient pas de très près pour faire leur choix. L'énumération qui
qui va suivre à la page 188, très abrégée, est faite d'après les
feuilles volantes du temps, une mine d'environ 200 pièces que
nous possédons. Quelques-unes de ces chansons portent le nom
des musiciens, qui sont : le cousin Jacques (BefFroy de Reigny),
Martainville, Giroust (le plus fécond entre tous), Rignault, Al-
bert, Foignet, Séjan, Duchamp, Bertin, Duboulay, Savard,
Jouve, Gatayes, Gaveaux, Bruni, etc. (1).
(1) Le plus grand nombre de ces feuilles volantes, avec le timbre de la première
république, l'air et les paroles, sont éditées par Frère, passage du Saumon.
168 LA CHANSON POPULAIRE.
FIN
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ra, Les a - ris _ to . crat's on les pen _ dra!
1790
Le tombeau des aristocrates (sur l'air Vive Henry IV).
Ronde de la Fédération.
1791.
1792.
V aristocratie en déroute.
J'ons un curé patriote.
Expédition du. général Lameth.
Le siège de Lille (plusieurs pièces).
La montagne.
Orgie des gardes du corps.
Couplets à M. de Lafayette.
Couplets sur lefanatisme.
*
LA CARMAGNOLE.
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Ma _ dam' Ve _ to a _ vait pro.mis De
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faire é_gor _ ger _ ris, Mais son coup a man.
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nos ca_ non- nié: Dan _ sons la Car-ina.
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le son, vi _ ve le son! Dan
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Car-ma
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_ gno-le,Vi_ve
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le son
J
du
J-M É
ca _ non.
1793.
1794.
Hymne à J.-J.-Rousseau.
Hymne à la Raison.
Hymne au genre humain.
Hymne sur la bataille de Fleurus.
Reddition de Lyon.
Religion républicaine.
L,e réveil du peuple (avec la signature de Gaveaux).
Le salpêtre républicain.
Hymne à la Raison.
Hymne à l'Éternel.
teurs?
victoires de Napoléon furent cependant chantées, et don-
Les
par-
nèrent lieu à de nombreuses pièces de vers, des odes plus
ticulièrement. Malgré ce bagage poétique, c'est encore
Béranger
trée des alliés à Paris et la chute de Napoléon, tout cela est rap-
pelé dans mainte pièce.
La guerre de 1870-1871 a été pour les chansonniers prussiens
une occasion superbe de nous déchirer à belles dents ; on a déjà
titulée :
erre dans la neige et la glace. Bourbaki en fuite, ses soldats sans disci-
pline : Dieu les a frappés, etc.
Des porte-drapeaux sans drapeau, des fusils sans chien, des comman-
dants sans talent, des canoniers sans canons : Dieu les a frappés, etc.
Des sacs sans pain, partout la faim et la misère, des chariots sans roues,
C'est ainsi que l'armée française fuit vers la Suisse , où avec peine elle
CHAPITRE VIII.
n'en a pas été ainsi, c'est pourquoi nous trouvons par exemple
la plupart des airs de Lully beaucoup plus lourds, plus arriérés,
plus vieillis dans leurs allures mélodiques et rythmiques que
des airs populaires de la même époque : l'air de Lully est resté
tel que, tandis que le chant populaire s'est rajeuni en arrivant
jusqu'à nous.
Au lieu de multiplier les citations, ce qui nous serait facile
nous n'examinerons qu'un seul air populaire, celui de VÉchelle
du Temj)le} dans ses diverses phases de transformations.
laire que les Templiers avaient fait placer au coin de la rue des
Yieilles-Haudriettes, comme marque de leur justice. Pendant
les troubles de la Fronde (1649) elle fut détruite; le poète Blot
en fit même la complainte :
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suis
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le fa_meuxMi gno let, Gé.
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des Es_pa_gno . lels; Quand je mar.ehe la (er.re
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cr & pas qu'en ce mon.de On puisse (rou-yermonpa _ reil!
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. che la ter - re trem ble, C'est moi qui con_di
P é m m
U4JJ pas
le so - leil, Et je ne crois qu'en ce
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mon _ de On puis -se trouver mon pa . reil.
(1) Ch. Magnin, Histoire des marionnettes en Europe, 1862, p. 124 etsuiv.
12
178 LA CHANSON POPULAIRE.
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LA CHANSON POPULAIRE. 179
Las! il n'a nul mal qui n'a le mal d'amour qu'on trouve déjà
au quinzième siècle (1). E. de Coussemaker Ta publiée d'après
un manuscrit belge ou flamand, de la façon suivante :
m m
S
i La bel. le se siel — au pied de la tour,
Pè.re H de _ man.de: Fill' que yo .. leis - vous?
p o
î ne yuel.he ma . rit Ne
1
je ne vuel.he Sei.gnour,
p—r
* .dieu,nia beV-le
^m fil - le, à ce -là fau.reis
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--vous,
a Pè_re, s'on le pent,se m'en sou . yeis des. .sous,
m
Ê
$ Car il se.rat pen.du de-main au point du jour.
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Je veux le mien a _ my qui est dans la
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tour.- Las! il n'a - nul mal qui n'a
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Las! il n'a nul mal qui. n'a le mal d'à
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La fil - le du roi
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four, Qui pleure
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et sou_pi - re Et
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mè_ne grand doulour!
D.c.
Ici, le père est moins féroce, par cela même la version est
les rôles sont changés , c'est la princesse qui est dans la tour,
du temps passé , J. B. W.
182 LA CHANSON POPULAIRE.
#— 4
- ces - se ; mes a- mours; Sonpè.re la tient ren_fer _'
#
me; Ses n.mours ne veut point quit _ ter.
(1) Ce dénouement d'une jeune fille qui fait la morte se trouve aussi dans la Jolie
Fille de la Garde, Chansons des provinces ; il existe également dans une autre chanson
commençant par : Le roi/ séant en pleine cour.
—
C'est la
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bel - le
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de nos
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a_ mours Qu'ares. té
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| J ,
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On la porta-s-à Saint-Denis. ) ,
RYTHME.
(1) Chansons populaires de l'Alsace, par J. B. W.; Paris, 1883, t. II, p. 337.
ainsi : Combien j'ai douce soutenance, après deux fois quatre me-
sures nous présente cinq mesures qui se répètent également.
Vive Henri quatre après la coupe quaternaire, se termine par
trois mesures, etc.
(1) A la page 82, on a vu la première partie du Clair de la lune, déjà noté dans les
Voix de ville de Jehan Chardavoine, 157G.
(2) Musihalische Studien (Études musicales), par W. Tappert, Berlin 1868; à la
page 36 l'auteur dit Le peuple ne compose pas, il ne fait qu'accommoder, et varie tout
:
au plus; il ne crée jamais, il choisit ses bribes de phrases dans ce qui existe déjà.
LA CHANSON POPULAIRE. 187
ffTTjrJTT^W^it ryrï
A ma main droite y a-t-un ro . sier, Â ma main
ro _ ses
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J'
au
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mai.(l)
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w Dans ma main droi . te Je tiens ro _ sier,
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Dans
3rrjqrr-Hr*TT¥Nf 4?
Clef des chansonniers, 1717, dans la clé du caveau elle est notée
à | ; l'allure en est complètement changée, cela devient un air de
TONALITE.
crains pas de dire qu'à mesure que ces airs recueillis avec
rité (1). »
(2) On peut voir à ce sujet une discussion à fond entre MM. Fétis et Gevaert: dans
le Ménestrel du 22 novemble 1868. — Dans la Gazette musicale du 28 novembre, du
et du 3 janvier 1869 ; également une
brochure de M. Gevaert,
20 décembre 1868
parue le 13 décembre 1868.
royale des sciences, lettres et beaux-arts de Belgique,
(:',) Bulletin de l'académie
2" série, t. I, p. 539: Bruxelles, 1857.
190 LA CHANSON POPULAIRE.
pagent plus vite que les vérités (un signe de notre faiblesse humaine), tout derniè-
rement on a déjà posé en paroles d'évangile l'erreur des tons grecs chez le peuple
breton, dans un rapport au ministre de l'Instruction publique, qui l'aura sans doute
pris pour argent comptant, en supposant qu'il ait eu le temps de le lire.
Prochainement on nous dira que Merlin lui-même ne chantait que dans le mode
hyperastien, et que c'est là ce qui enchantait particulièrement les Bretons.
LA CHANSON POPULAIRE. 191
#^N fc
et mille antres de ce genre, sans la note sensible, se rencontrent
fFTO^
mais ces bonnes gens nous observaient invariablement que nous
faisions une faute à la fin.
S'il y a beaucoup de mélodies populaires ou la sensible ne
paraît point, y en a d'autres où
il l'oreille ne l'exige pas, comme
dans la chanson suivante :
É Pl-Li'J- |J. J
Des . sur le pont de Nan - tes, lan
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m=*m eut
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Va, Un pri.sonnier
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Et
2 e Strophe.
( 1 ) Le texte de ce manuscrit a été publié à Caen en 18C>6 par M. A. Gasté. Dès 1863
nous avions copié toutes ces chansons en notation moderne, notre travail n'a pas encore
été publié. M, Gaston Paris a également utilisé quelques pièces de ce manuscrit dans
ses Chansons du quinzième siècle; Paris. 1875, avec notations modernes de M. Gevaert.
LA CHANSON POPULAIRE. 193
On a observé bien des fois avant nons que les tonalités mineures
priment les majeures dans la chanson populaire, non seulement
en Bretagne, mais dans toutes les provinces en général, en excep-
tant toutefois celles du Midi. Il ne faudrait pas croire d'après cela
que le soleil tout seul produit cet effet : les tons majeurs sont beau-
coup plus fréquents dans les chansons des villes que dans celles
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bou.Ian.gè _ .. re, J'ai vu la bou . lan.gère aux é
13
194 LA CHANSON POPULAIRE.
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Rouen, 1612.
La belle boulangère
A preste son devant
Avec une lingère,
Pour avoir de l'argent :
Regardez-le tendrement;
Mais s'il voulait aller plus avant,
Paroissez-luy cruelle.
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É
Du,
Toi,
Le mot à mot
Pu,
Toi,
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toi,
:
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toi,
liegst
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mon
im
mon
i
Sinn.
coîiir.
tu es couchée dans
lit
mon
zen,
etc.
cœur,
toi, toi, tu es couchée clans ma pensée. »
Malgré la diffusion des orphéons, en France les harmonies
du peuple ne sont pas encore très satisfaisantes, elles laissent
ÉPILOGUE.
(1) La triade se rencontre à chaque pas dans la théogonie païenne : le Trépied sacré :
Tricéphaîe, surnom de Mercure; les Triages, fêtes consacrées à Mars; Trimurti, Trit-
196 LA CHANSON POPULAIRE.
trois filles de roi, trois rosiers, et pour donner une citation plus
complète entre mille :
rain, trinité des Indiens; les trois Parques; Trismcgiste, trois fois grand ou Hermès,
le conseiller d'Osiris, etc.
(1) Ces mélodies sont évidemment nées avec les paroles, d'une seule et même ins-
piration. Elles se confondent si bien entre elles, les deux forment une si parfaite
unité, qu'on ne peut les séparer une fois qu'on les a entendues ensemble. (Schuré,
Histoire ilu Lied en Allemagne, 1868, p. 80.
LA CHANSON POPULAIRE. 197
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Sur de la pâ _ te fi ne Vous met
5=T^hrn i-frUU= 3
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_tez du go _ di _ veau, Fi _ lets de bon _ ne
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ne D'un pois
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_ son frais et
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bien
m
beau,
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Truf.fes,
\ m m o T~P
œp^ f m H* m m
Noix de veau en fricandeau glacé, sur : Beautés plus friandes qu'un citât. — Perdreaux
sauce à l'espagnole, sur : Petits oiseaux, rassurez-vous. — Pieds de cochon à la sainte
Menehould, sur l'air des Pendus. — Hure de porc gras en balon, sur : Heureux amant.
Cochon de lait en galantine, sur : Marianne était coquette. — Crème veloutée,
bJ
r^T^-rJ=aq^^i
Hcur.re tout nouveau, E _ pi _ ces comme il faut.
Ce n'est que vers la fin du siècle dernier que Hercler fixa l'at-
traités de vieux flonflons (2), ont été remplacés par Drinn drinn,
•si bien que Herder cite précisément une Chanson de Thibaut de Champagne , pièce
apocryphe de Moncrif. Il n'est pas nécessaire d'être un philologue français bien
raffiné pour donner une date à cette chanson. (Voir Herder : Stimmen der Yùlker in
graud succès, sont morts à tout jamais, tandis que nos anciens
refrains populaires ont traversé des siècles.
nous dit : « Tu feras des vers... tant qu'il te sera possible, pour
être plus propres à la musique et accord des instruments, en
faveur desquels il semble que la poésie soit née, car la poésie
Berceuse d'Eve, 4.
Cambert, 90.
Campenhout, 163.
Bacilly, l'Art de bien chanter, 84, 90. Cantates, 91.
Baini, 117. Cantatrice grammairienne, 171.
Baisse-loi montagne, 18. Cantique de Jeanne d'Albret , 155.
Ballard, imprimeurs de musique, xxu, Carillon d'Orléans, 27.
91, 95, 96. Carillon nationnal (le), 167.
Chanson dans les Messes, 107. Conciles (contre les mauvaises chan-
Chanson de Roland, 10, 159. sons), 0.
Chanson du temps de Clolaire II, 1G0. Conciles et les fêtes païennes, 119.
Chanson forme populaire, xxix. Concini, maréchal d'Ancre, 43, 16.
Chansons des Allemands sur les Fran- Coupeur de blé (le), 19.
çais, 192, 193, 194. Couronne et fleur de chansons, 180.
Chansons pour les voix et les instru- Coussemaker (E. de), 59, 160, 179.
ments, 16, 72. Coyssard (Michel), 140.
Chansons romaines, 5. Croisades, 9, 11.
Chanson sur Henry V, roi d'Angleterre, Cueillette des chansons populaires, xxx.
24.
Chanson sur la mort du duc de Guise,
36. Dalayrac, 154, 185.
Chanson sur le roi de France et de Na- Damase Arbaud, 184.
Chant sur Eric, par Paulin, 57. Dans ma main droite je tiens rosier, 187.
Chaperon (Jehan), 126. David (Félicien), 155.
Chappell, popular Music, 159. Déchant, 58, 100.
Chardavoine (Jehan), xxi, 40,81, 146. Dedans une plaine, 100.
Charlemagne, 6, 10, 56. Définition de lachanson populaire v. ,
Lecture à première vue des messes du Monsieur le Prévost des marchands, 1T0.
Tonalités mineures (les) priment les ma- Villemarqué (De la); i, inx.
jeures, 193. Vin des Gaulois et ladansede l'épée 160
Transmission des chansons, 1". Vive Henri quatre, 37, 196, 186.
Tricotets (l'air des;, 36. Votre jeu fait ici grand bruit, 177.
TABLE
Pages.
Préface i
Music