Amélioration Du Tournesol
Amélioration Du Tournesol
Amélioration Du Tournesol
Le Tournesol
Sommaire
.................................................................................................................................................. 1
. Généralités ...................................................................................................................... 2
.1. Dénominations ........................................................................................................ 2
.2. Originaire d'Amérique du Nord ............................................................................... 2
.3. Les principaux pays producteurs actuels................................................................. 3
.4. Première plante annuelle cultivée spécifiquement pour son huile. ....................... 3
.5. Mode de reproduction : une plante Allogame ........................................................ 4
.5.1. Nature de l’inflorescence ................................................................................... 4
.5.2. La pollinisation .................................................................................................... 4
.5.3. Mode de fécondation ......................................................................................... 4
.6. Les espèces existantes : ........................................................................................... 4
.6.1. Les caractéristiques du tournesol....................................................................... 4
.6.2. Espèce sauvage ................................................................................................... 5
.6.3. Espèces cultivées ................................................................................................ 5
. Les critères et objectifs de la selection ........................................................................... 5
. METHODE DE CREATION VARIETALE ET DE SELECTION ACTUELLE ............................. 7
.1. Variétés hybrides et mâles stériles cytoplasmiques ............................................... 7
.2. Principale technique de création variétale ............................................................. 8
.2.1. BIOTECHNOLOGIE ............................................................................................. 8
.2.2. Marqueurs biochimiques.................................................................................. 9
.3. Techniques générales utilisées pour la sélection du tournesol .............................. 9
.3.1. La sélection massale sur plante en panmixie ................................................. 10
.3.2. La sélection récurrente avec étude des descendances .................................. 10
.3.3. La sélection généalogique .............................................................................. 11
. Exemple de variétés améliorées................................................................................ 11
.1. Variété oléique : cas du LG5450H0 ....................................................................... 11
.2. Variété classique : cas duES Biba .......................................................................... 13
................................................................................................................................................ 14
................................................................................................................................................. 15
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Introduction
Chaque année, une augmentation d’environ 0,5% de la production agricole est observée :
elle est due essentiellement aux travaux réalisés par les sélectionneurs traditionnels, travaux basés
sur une grande connaissance du comportement et des possibilités de la plante, et sur une bonne
définition des objectifs à atteindre.
Les biotechnologies dans le cadre de l’amélioration des plantes cultivées semblent pouvoir et
devoir occuper une place importante et efficace dans l’ensemble des phases de la création variétale.
La sélection a contribué è cette progression par la création de variétés de plus performantes au plan
du rendement lui-même et plan de la résistance aux maladies.
L’augmentation des surfaces en tournesol a été encore plus spéctaculaire ; la progression des
rendements a été, elle aussi, assez remarquable.
Le progrès génétique n’est pas la seule cause directe de cette augmentation des rendements.
Ce progrès a été apporté par des variétés plus productives, plus résistantes aux maladies, mieux
adaptées à des zones plus septentrionales.
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I. GENERALITES
I.1. Dénominations
L’inflorescence compose héliotrope à l’état jeune et de la forme d’un grand disque jaune or
éclatant à la floraison, a fait donner à l’Helianthus annuus le nom vernaculaire de Tournesol,
Sunlower ou Tananmasoandro.
Famille: Astéracées
Latin : Helianthus annuus L.
Domestiqués par les indiens d'Amérique du Nord, les tournesols étaient utilisés pour leurs
propriétés alimentaires, mais aussi médicinales et tinctoriales. Les graines contenaient alors 20 %
d'huile. Introduit en Europe au XVIe siècle par les explorateurs Espagnoles, d'abord comme plante
ornementale, c'est au XIXe siècle, que le tournesol devient une plante oléagineuse cultivée par les
russes. Son extraction fut initiée en 1825 par D.S. Bokariev. La teneur en huile de la graine atteint
alors 40 %, grâce au travail des sélectionneurs russes.
Depuis 1960, la culture de tournesol s’est largement répandue dans l’Europe. Parallèlement à
ceci les sélectionneurs cherchent perpétuellement des variétés plus intéressantes que les
précédentes. Actuellement, la teneur en huile est largement élevée chez certaine variétés
améliorées, de l’ordre de 80 à 90 %.
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PRODUCTION EN 2003
PAYS
(tonnes)
Les fleurs de l'extérieur, à la périphérie du capitule sont ligulées, stériles et portent trois
pétales jaunes soudés, réparties sur un à deux rangers. L’ensemble forme une grande corolle jaune
d’or entourant les autres fleurs.
Les fleurs du centre ou fleurons au nombre de 1 000 à 2 000 sont tubulées, fertiles et
hermaphrodites. Elles possèdent une corolle courte.
I.5.2. La pollinisation
La pollinisation est essentiellement entomophile. Les abeilles et les bourdons sont les
principaux agents pollinisateurs.
Sur un capitule, la floraison est centripète, 3 à 4 rangs de fleurons s’ouvrant chaque jour.
D’abord, les anthères sortent des corolles et libèrent leur pollen, qui est couvert d’épines facilitant le
transport par les abeilles. Au début de la floraison le style est plus court que le filet de l’étamine et
les deux lobes stigmatiques sont appliqués l’un contre l’autre ; quand il murît, il s’allonge tout en
balayant les anthères par des poils. Les lobes stigmatiques s’étalent alors au dessus des anthères, et
c’est à ce moment-là que les insectes interviennent.
Dans d’autre cas, très rares, certains planteurs pratiquent la pollinisation artificielle en se
servant d’un gant en velours pour frotter légèrement la surface des capitules pendant la durée de la
floraison.
Le tournesol est une plante oléagineuse et tient son nom de son héliotropisme spectaculaire,
c'est-à-dire l’ensemble de la partie aérienne, et plus particulièrement les feuilles, se déplaçant afin de
rester face au soleil du matin au soir. Ce mouvement s’arrête au moment de la floraison, le capitule
demeurant face au soleil avant. Sa culture est considérée comme tolérante à la sécheresse grâce à un
système racinaire très développé et bien implanté.
La germination est épigée. Il faut une température de 6°C, et la croissance n’est active qu’à
partir de 7° à 8°C.
A maturité, la graine est généralement dormante pendant environ 3 mois. En moyenne, une
graine de tournesol reste viable 5 ans en condition ambiante et 10 ans en condition de stockage à
une température de 7°C et une humidité faible.
Comme c’est une plante domestiquée, la version sauvage existe donc, et existe encore. On
peut distinguer deux principaux groupes : le tournesol sauvage et le tournesol cultivé.
Les variétés de tournesol cultivé sont normalement non ramifiées, mais il existe des
génotypes avec des ramifications apicales, basales ou complètes. La tige est de 1 à 4 cm de diamètre
et de 50 à 300 cm de hauteur. Les feuilles cordiformes et plus ou moins dentées sont au départ
opposées, devenant alternées à partir de la 6ème ou 8ème.
La régularité du rendement :
Accroître la résistance aux stress hydriques et nutritifs en adaptant la plante aux sols séchant,
à faibles réserves en eau et pauvres.
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Travailler sur la morphologie de la plante pour renforcer la résistance à la verse et le port des
capitules pour limiter les attaques d'oiseaux et de maladies.
Accroître l'autofertilité.
Adapter la précocité aux milieux.
Potentiel de rendement :
Mieux valoriser les intrants : eau, engrais.
Accélérer la mise en place de l'appareil foliaire, afin de réduire la compétition avec les
mauvaises herbes.
Augmenter le nombre de grains par capitule et le poids de mille grains.
Qualité de la technologie :
Augmenter le pourcentage en huile.
Améliorer l'aptitude au décorticage.
Diminuer la teneur en acides gras saturés.
Développer de nouveaux débouchés en créant des variétés à forte teneur en acide oléique,
en vitamine E...
Ce critère a donné naissance des variétés oléiques actuelles. En dix ans, le pourcentage
moyen en huile des graines est passé de 40 % à 55 % de la matière sèche du grain.
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Afin qu’un maximum de plantes restent de type hybride, il faut que la fécondation croisée
soit la règle, l’autostérilité est donc un caractère favorable.
La modification des programmes de sélection, en vue de créer des variétés hybrides et, donc,
au préalable des lignées parentales fixées et autofertiles, est un changement radical. Il serait difficile
de mener une sélection pour des variétés populations et hybrides en même temps.
Cependant, la proportion de plantes hybrides n’était souvent que de 50%. Il était impossible
d’utiliser des parents très autostériles puisqu’on ne pourrait pas les multiplier.
De nombreux gènes récessifs de stérilité mâle génique sont connus, mais, pour les utiliser
dans la fabrication de variétés, il est nécessaire de pouvoir distinguer les plantes qui seront mâles
fertiles avant la floraison.
Ainsi, il est possible de sélectionner des lignées dont les plantes mâles fertiles sont
anthocyanées et peuvent être éliminées dès le stade plantule, ne laissant que des plantes vertes
mâles stériles qui forment les parents femelles de l’hybrides.
Les parents mâles sont des lignées quelconques, n’ayant pas de gène de stérilité mâle
La majorité des génotypes de tournesol cultivé sont mainteneur mais on il existe des gènes
de restauration chez H. annuiis sauvage, H. petiolaris, et d’autres espèces annuelles. Jusqu’à présent,
cette stérilité mâle et sa restauration sont satisfaisants, étant stables dans tous les milieux.
Néanmoins, des recherches ont été effectués sur d’autres CMS à partir de croisement intra ou
interspécifiques. Actuellement, environ 20 CMS sont connus. Quel que soit le type de CMS et de bien
que les gènes concernés soient différents, la restauration semble généralement déterminée par un
gène ou deux gènes complémentaires (Ferieys, 1987).
III.2.2. BIOTECHNOLOGIE
Culture in vitro
La culture in vitro d’embryons immatures (Allisa et al.1986) permet de supprimer toutes la
phase de maturation des graines. Les embryons prélevés 8 à 15 jours après fécondation, avant le
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début de la dormance, placés sur milieu de Murashige et skoog modifié, se développent tout de
suite ; transférés en pots ou au champ, ils peuvent compléter leur cycle en 2 mois. On peut juger les
caractères qualitatifs de ces plantes et aussi si elles sont installées au champ, leur teneur en huile ou
leur précocité. Par contre, si elles sont repiquées en serre, la sélection pour les caractères
quantitatifs paraît peu efficace. Cette technique est donc utilisée surtout pour introduire la CMS dans
les nouvelles lignées femelles. Elle permet aussi de sauver des embryons issus de croisements
interspécifiques difficiles.
Ce systèmes a été surtout efficace dans la sélection pour la teneur en huile, car il combine un
maintient de la variabilité génétique et des observations précises d’un caractère à héritabilité élevée
(Fick, 1978).
Cette sélection récurrente « simple » est poursuivie pour divers caractères ayant une forte
additivité et peu influencés par le milieu, par exemple la résistance au Sclerotinia sur capitule (Vear
et Touvieille, 1984).
Figure. 1. Exemple de schémas de sélection récurrente du tournesol employés à l’INRA, Clermont Fernand
(BC : backcross pour conversion sur cytoplasme mâle stérile)
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Avec le développement des hybrides, la sélection récurrente pour le rendement est devenue plus
complexe car il faut mesurer l’aptitude à la combinaison des génotypes dans la population. Miller et
Hammond (1985) ont suivi un système de sélection réciproque de pleins-frères et ils concluent qu’on
peut améliorer une population tout en identifiant des génotypes fixés, mais que le système est lourd
à mettre en œuvre. L’emploi de testeurs simplifie les manipulations et il paraît possible d’améliorer
les aptitudes spécifiques et générales.
Elle a été obtenue à l’issue d’une sélection généalogique suivie d’une introgression, par le
croisement de pârents ayant une stérilité mâle cytoplasmique avec le caractère résistant à ces
maladies et ayant un haut rendement en acide oléique.
Elle a été obtenue par une sélection massale. Les étapes sont les suivantes :
Conclusion
Grâce aux travaux des sélectionneurs, avec leurs bases scientifiques, comme toutes les
grandes cultures, le tournesol, bien que récemment, a connu une révolution importante avec
l’amélioration des plantes et la création de nouvelle variété. Les méthodes existantes actuelles
valables pour le tournesol sont l’une des plus classiques : sélection massale, récurrente, et
généalogique, hybridation simple ou multiple. Par ailleurs, les scientifiques font appel également à la
biotechnologie.
La demande de l’industrie de l’huile végétale a donné accès maintenant à des variétés riches
en acides oléiques. Cependant , cette critère reste de loin le plus important, il faut tenir compte aussi
des performances des plantes au niveau production, et la résistance des plantes aux diverses
maladies et diverses conditions climatiques principalement sècheresse. Ainsi, certaines régions du
monde peuvent accéder à la culture de tournesol, avec les nouvelles variétés disponibles, et de loin
ouvrir un nouveau marché.
Néanmoins les technologies de l’amélioration des plantes restent restreintes pour les pays en
voie de développement, le secteur reste sous le règne des pays riches et des pays émergeants.
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Sources
Perspective de culture de tournesol à Madagascar, Mémoire de fin d’étude, département
Agriculture, RANDRIANJOARY Alain, 1987.
www.gnis-pédagogie.org
GALLAIS ANDRE, Amélioration des espèces cultivées, 1989, INRA Edition
Yves Demarly et Michel Branchard, Les biotechologies dans les pratiques de l’amélioration
des plantes, Comptes rendus de l’académie d’agriculture de France, revue bimestrielle ISNN
0989 – 6988, Volume 74-n°7 – 1988
GRET CIRAD, Ministère des affaires étrangères, Memento de l’Agronome, 2002
Ministère de la coopération et du Développement, Memento de l’Agronome, 1991