Irrigation Aride
Irrigation Aride
Irrigation Aride
Mthodes dirrigation
en milieu aride
BARBISAN Nicola
De SEVIN Hugo
GABARROT Franois
Le GAC Thibaut
RYSAK Quentin
ULLMANN Coralie
Sommaire
Introduction ................................................................................................................................. 4
I Les diffrentes mthodes dirrigations.......................................................................................... 5
- Les diffrents types dirrigation gravitaire.............................................................................. 5
1)
2)
3)
Microaspersion ....................................................................................................... 9
2)
Laspersion ............................................................................................................. 9
3)
Cots.................................................................................................................... 14
2)
3)
Applications.......................................................................................................... 18
2)
3)
4)
Introduction ......................................................................................................... 22
2)
Dfinition ............................................................................................................. 22
3)
2)
2)
2)
3)
Condensation historique........................................................................................ 39
2)
3)
4)
5)
2)
3)
2)
3)
2)
3)
Introduction
Leau est un des enjeux majeurs du 21e sicle. En effet, bien que les rserves mondiales
deau soient thoriquement suffisantes pour les besoins de toute la plante, elles sont trs
ingalement rparties. Les prcipitations sont galement trs dsquilibres en fonction des
saisons dans certaines rgions du monde. De plus, le rchauffement climatique augmente encore
ces ingalits.
Il est important de savoir que lagriculture est de loin le plus grand consommateur d'eau
(devant lindustrie et les services), puisque 69 pour cent des prlvements mondiaux lui sont
imputables. Dans ce contexte assez particulier, les systmes dirrigation en milieux aride et leurs
amliorations rcentes sont cruciaux afin de permettre la production de nourriture dans ces zones,
de raliser des conomies deau ou encore de lutter contre la dsertification.
Nous avons donc choisi de dtailler dans un premier temps les diffrentes techniques
dirrigations utiliss dans ces zones arides et semi-arides et leurs rcentes innovations vis--vis de
lconomie deau. Ensuite nous nous sommes intresss diffrentes tude de cas travers le
monde o des projets innovants ont t mis au point pour rpondre des situations de pnuries
deau prcises. Enfin nous verrons les moyens de captation de leau les plus modernes qui ont t
invents ces dernires annes.
2) Lirrigation la raie
Cette technique est utilise pour les cultures semes en billon telle que la betterave sucre et la
pomme de terre.
Elle consiste couvrir partiellement le sol par leau qui, ensuite, sinfiltre latralement et
remonte par capillarit. Au lieu de stendre sur toute la surface, leau quittant le canal damene
ruisselle puis sinfiltre dans les rigoles bordant les billons sur lesquels sont implantes les cultures.
Sinfiltrant latralement et remontant par capillarit, elle atteint les racines.
On lutilise idalement pour des sols composs de sable de texture grossire et de limon sableux
avec une pente de 0.2 3 %. Elle est peu chre et facile mettre en place mais on observe de fortes
pertes deau par percolation ou par fuite lors de lacheminement de leau (30 40% de leau est ainsi
perdue au Maroc) Il faut donc veiller lentretien de ces canaux et utiliser des gai nes souples ou des
tuyaux semi-rigides en polythylne pour rduire ces pertes.
Le systme transirrigation est constitu dun tuyau rigide pos avec une pente
rgulire en tte de parcelle et perc dorifices calibrs qui alimentent les raies. Le dplacement
automatique dun piston lintrieur du tube entraine le dplacement de la main deau sur
lensemble de la parcelle. Le dbit de chaque trou dcrot progressivement jusqu sannuler au fur
et mesure que le piston se dplace vers laval du trou. Cette technique permet peu de travail
pendant lirrigation, une maitrise prcise de la dose deau apporte (et donc moins de gaspillage). Le
principal inconvnient est quelle est trs onreuse et ncessite une tude de dimensionnement
approfondie.
Ces systmes dirrigation ont un rendement hydraulique de 50% (la moiti de leau
utilise nest pas effectivement capte par la plante) pour les mthodes traditionnelles et jusqu
80% pour les mthodes moderniss. Ces chiffres sapprochent des rendements des techniques
daspersion ou de micro-irrigation. Toutefois, des recherches rcentes pourraient permettre
damliorer lconomie deau sans surcot important.
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Des recherches rcentes (2010) ont t effectues en Chine sur une manire diffrente
pour irriguer les cultures. Il sagit de lirrigation partielle de la rhizosphre (Partial root-zone drying
irrigation en anglais).
Le principe de cette technique est relativement simple comprendre : on va irriguer
uniquement la moiti de la racine de la plante, et ceci de manire alterne. On a donc la moiti de la
racine qui capte leau ncessaire son dveloppement et lautre moiti qui subit une pnurie deau
et va envoyer des signaux aux cellules de la plante. Celle-ci va donc adapter son comportement
en diminuant sa consommation deau.
On observe ainsi une diminution de la transpiration de la plante qui sadapte, mais aussi
une diminution de lvaporation du sol (car on irrigue une surface 2 fois plus petite). Cela permet
aussi de limiter laugmentation de la salinit des sols qui est un vrai problme pour lirrigation au
long terme.
Les chercheurs ont compar la taille et le dveloppement des racines, des feuilles et de la tige de
plante de cotons pour une irrigation traditionnelle (toutes les raies sont irrigues), une irrigation
partielle dune seule des 2 raie et une irrigation dune seule raie alternativement.
Les rsultats ont t assez spectaculaires, lirrigation partielle alterne permet une
conomie de presque 30 % deau (par rapport lirrigation traditionnelle) pour la mme quantit de
rcolte. On a galement observ que la plante arrive maturit plus tt avec cette mthode. Pour les
rgions semi arides de Chine, cela constitue un avantage conomique pour la culture de certaines
plantes(le coton notamment). En effet cette mthode permet de sauver une plus grande partie de la
rcolte qui arrive maturit avant les priodes de grand froid.
En conclusion on peut dire que cette technique prsente de nombreux avantages :
- Elle est facile mettre en place et peu onreuse (il suffit davoir un moyen technique de
contrler le dbit deau dans les raies).
- Elle est adaptable aux autres systmes dirrigation (micro irrigation par exemple) car elle est
lie au comportement de la plante et non une innovation technique.
- Elle est utilisable pour beaucoup de plantes diffrentes : les chercheurs ont russi faire
pousser des tomates, des raisons, des pommes de terre (et pas uniquement du coton).
Les petits asperseurs sont disposs le long d'une rampe mobile que l'on dplace de poste en poste,
pour irriguer l'ensemble de la parcelle.
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Laspersion mcanise
Laspersion mcanise est trs souvent utilise dans les grandes exploitations. On y utilise
des systmes de rampes pivotantes et de rampes frontales. Le systme de rampe pivotante est
constitu dune conduite avec arroseurs, supporte lune de ses extrmits par une tour pivot
central do leau arrive, une srie de tours munies de roues et un moteur lectrique ou hydraulique.
La conduite peut mesurer entre 100 et 500 m et peut irriguer jusqu 100 ha. I1 faut noter que la
pluviomtrie ncessaire pour apporter une dose homogne chaque rotation, crot au fur et
mesure que l'on s'loigne du centre. En extrmit de rampe, la pluviomtrie maximale peut atteindre
80 100 mm/h, ce qui est incompatible avec la permabilit de la plupart des sols. I1 est conseill de
ne pas dpasser un rayon de l'ordre de 400 m sauf sur sol sableux trs permable. Mais laspersion
mcanise exige un capital dinvestissement lev mais une faible main duvre. Si la pression de
service est de lordre de 6 bars, les dbits varieront entre 250 et 850 m 3/h. Pour les rampes frontales,
toutes les tours sont mobiles et le dplacement se fait latralement. Pour alimenter le systme en
eau, lalimentation se fait soit par un foss creus au milieu ou au bord du champ, soit par un tuyau
flexible. En revanche, linvestissement doit tre tres important et la consommation nergtique tres
leve.
Pivot
Un autre type dirrigation mcanise par aspersion est lirrigation par enrouleurs. Ce type
dirrigation est la plus rpandue dans le monde. Les enrouleurs sont des machines dirrigation
tambour et tuyau flexible. Lenrouleur est constitu dun tambour, sur laquelle senroule un tuyau
flexible en polythylne. Lenroulement du tuyau provoque le dplacement dun canon darrosage
mont sur roues lextrmit du tuyau. Lenrouleur effectue ainsi un arrosage en bande, sans
intervention. En fin de parcours lenroulement sarrte automatiquement et lensemble est dplac
au moyen dun tracteur pour arroser la bande suivante. La longueur du flexible varie videmment en
fonction de la longueur du champ et peut atteindre 600 m. Son diamtre peut aller de 50 140 mm.
Enfin le dbit peut atteindre 50 m 3/h et la porte est denviron 100m.
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Enrouleur
Pour utiliser lirrigation par enrouleur, on a besoin des lments suivants : un tambour, un
chssis, un mcanisme denroulement, un asperseur et un porte asperseur, un flexible en
polythylne, un systme de rgulation de la vitesse davancement afin dapporter la dose deau
choisie, un systme denroulement uniforme du tambour et une scurit de fin de course. Les plus
grandes machines peuvent contenir un poids dpassant 5 tonnes. En outre, le tambour doit
supporter un couple important afin de pouvoir tirer le flexible rempli deau le long de la bande de
champ. Pour permettre lirrigation, un mcanisme dentrainement fait tourner le tambour qui
enroule lentement le flexible et tire le porte asperseur le long du terrain. Le tambour peut tre
entrain par chaine, par un engrenage, ou un systme dergot actionn laide dune turbine, dun
soufflet ou dun moteur En revanche le systme dentrainement piston est abandonn depuis
plusieurs annes cause de sa forte oxydation par leau dirrigation.
Ensuite on dcrit les diffrents lments qui constituent lirrigation par enrouleur. Tout
dabord, le porte asperseur est soit un chariot soit un traineau. Leur conception est pense afin de
rduire au minimum lendommagement des plantes d son dplacement. Mais il existe des portes
asperseurs avec un espacement de roue variable. Cela permet de rutiliser plusieurs fois un porte
asperseur pour diffrentes cultures. Ensuite le flexible doit tre en polythylne pour combiner une
grande rigidit et une grande flexibilit. Les flexibles sont obtenus en variant la densit du
polythylne. De plus lenrouleur est galement quip dun systme de rgulation de vitesse
davancement du porte asperseur. Il existe 2 types de rgulations. Tout dabord une rgulation
mcanique (base sur laugmentation du diamtre du tambour) et enfin une rgulation lectronique.
Aprs avoir install le porte asperseur en bout de champ, on alimente lenrouleur en eau
sous pression. Au cours de lirrigation, leffort de frottement diminue avec la longueur du flexible
droul. Ce qui entraine une augmentation de la vitesse davancement. Pour avoir une distribution
uniforme de lirrigation, on doit rduire la pression afin de garder une vitesse quasi-constante. En
12
effet une variation de la vitesse davancement de plus de 10% nest pas recommande pour
conserver une bonne homognit. Tout ceci seffectue grce au rgulateur de vitesse davancement
dcrit un peu plus haut.
Pourquoi mettre en place une irrigation par aspersion?
Afin de savoir si on met en place une irrigation par aspersion et afin de dimensionner le
systme dirrigation, on doit considrer les facteurs suivants :
1)
La dimension et la forme de la surface irriguer, sa topographie et le type du sol
2)
Les sources deau disponibles ou potentielles et leurs caractristiques
3)
Les conditions climatiques dans la rgion, laccessibilit la parcelle et la culture irriguer.
Avantages
Bon pour les sols de faible
profondeur (ne pouvant tre
correctement nivels pour une
irrigation de surface)
Inconvnients
Ecarter dans les rgions tres
rgulirement ventes
(vents 5 m/s dgradent
considrablement lhomognit
de larrosage)
Solutions
On attnue l'effet du vent
en rapprochant le plus
possible les asperseurs et
en les disposant en
triangle ou en rectangle,
dont la plus grande
I1 faut savoir que l'irrigation au dimension est oriente
canon est d'autant plus sensible au dans le sens du vent.
vent que la porte du jet est
importante.
directe
pendant Eviter
larrosage
aspersion midi
par
Pour le pivot : il prsente Son principal inconvnient est la Il convient bien pour les
l'avantage de pouvoir raliser un forme circulaire de la surface grandes
surfaces
de
arrosage trs homogne et bien arrose.
monoculture.
contrl,
sans
aucune
intervention
manuelle.
Cela
permet d'envisager son utilisation
pour rpandre les produits
fertilisants ou de traitements
phytosanitaires
Ne ncessite pas une grande
qualit de leau
Peut oprer sans surveillance
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3) Cots
Les lments essentiels du cot de l'irrigation par aspersion sont les charges
d'investissement, les charges de main d'uvre, les charges d'entretien des quipements et les
charges d'nergie (ncessaires pour assurer une pression suffisante au niveau des asperseurs ou des
canons) Ce dernier est direct en cas de pompage individuel ou inclus dans le prix de l'eau en cas de
distribution par rseau collectif. Cet lment dans le cot de lirrigation est trs important. Parfois il
conduit abandonner les canons haute pression, voir mme les enrouleurs pour revenir des
installations fonctionnant moyenne ou basse pression
Type dquipements
Cout ramen lhectare (/ha)
Rampe mobile, canon dplaable
200
Couverture intgrale : commande manuelle
1600
Couverture intgrale : automatique
2300
Enrouleur
750
Pivot : 80 30 ha
900
Pivot : 20 30 ha
1400
Pivot : 10 20 ha
1700
Valeurs moyennes des investissements.
Le type dirrigation par aspersion utiliser varie donc en fonction de nombreuses caractristiques. Il
faut en tenir compte afin doptimiser leau et le capital dinvestissement.
14
15
plus facilement applicables dans les zones arides en voie de dveloppement, il faut trouver des
moyens de les simplifier et de rduire leurs cots d'installation et de fonctionnement.
2) Goutte--goutte simplifi
L'quipement extrmement sophistiqu, mis au point pour les systmes d'irrigation au
goutte--goutte dans les pays industrialiss, leur a fait perdre la simplicit qui tait la base de leur
conception. La principale justification de ces systmes qui ncessitent des capitaux importants et
consomment gnralement beaucoup d'nergie est l'conomie de main-d'uvre. Etant donn que
l'importance relative des cots des facteurs entrant en jeu dans les pays en dveloppement d'Afrique
est souvent inverse par rapport aux pays industrialiss, il est indispensable de simplifier ces
systmes. La conception des systmes d'irrigation au goutte--goutte doit tre revue de faon
faciliter leur installation et leur entretien, tout en conservant les principes de base, savoir
l'application frquente d'un faible volume d'eau, et la maximisation de l'efficacit de l'irrigation.
Les goutteurs ne doivent pas ncessairement tre des dispositifs de prcision. Ils peuvent
tre improviss en perant des trous la main dans les canalisations latrales. Pour que ces
perforations soient aussi uniformes que possible, il est conseill d'utiliser des poinons arrondis
comme ceux employs pour faire des trous dans les ceintures de cuir. Pour empcher un coulement
trop important ou l'obstruction des orifices, les utilisateurs peuvent recouvrir les trous avec des
colliers bien ajusts, faits en dcoupant de petites sections du tuyau utilis pour les canalisations
latrales et en les faisant glisser sur les trous. En procdant par ttonnements, un utilisateur peut
fabriquer des goutteurs adquats pour une fraction infime du prix auquel ils sont vendus dans le
commerce. En outre, ces goutteurs sont faciles entretenir, c'est--dire nettoyer ou dboucher
quand il le faut. Pour fabriquer les goutteurs, on peut aussi couper des petits bouts de tuyau
(microtubes) et les insrer dans des trous pratiqus dans les parois des canalisations latrales; on
ajustera ensuite la longueur des microtubes pour obtenir le dbit souhait (figures 25 et 26).
La pression hydraulique dans les conduites d'amene ne doit pas ncessairement tre cre
par des pompes mcaniques. Il suffit d'installer le rservoir quelques mtres plus haut que la terre
arroser pour crer une pression de gravit suffisante pour irriguer au goutte--goutte une petite
surface. En largissant le diamtre des tubes et les orifices des goutteurs, et en augmentant la dure
des arrosages, on peut compenser la faiblesse de la pression. On vitera ainsi de devoir placer des
rgulateurs de pression de prcision, surtout si le terrain est relativement plat et si les canalisations
latrales ne sont pas trop longues ou trop troites.
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Le filtrage peut tre assur en interposant un simple rcipient rempli de sable entre la
source d'eau et les conduites d'irrigation. L'eau (trouble) qui arrive entrera au fond du rcipient et se
rpandra vers le haut travers les couches de sable, dont elle sortira filtre, pour se dverser dans
les conduites d'irrigation. Un filtre de ce type peut tre fabriqu sur place, avec un rcipient de mtal
ou de plastique de la taille que l'on jugera approprie, compte tenu de la vitesse d'coulement et de
la turbidit de l'eau. Le sable utilis cette fin sera lav au pralable pour retirer les particules p lus
fines et devra tre nettoy ou remplac rgulirement mesure qu'il s'encrassera.
La mesure du dbit est fondamentale pour garantir une utilisation efficace de l'eau. Si un
systme n'est pas quip de dbitmtres ou de valves doseuses, le dbit doit tre contrl en
enregistrant la dure de chaque irrigation. Le volume de l'coulement par unit de temps devrait
tre contrl et recontrl priodiquement, de mme que l'uniformit (ou la variabilit) du dbit des
goutteurs dans chaque canalisation latrale et dans les conduites qui se trouvent dans le champ.
Pour ce faire, on peut enregistrer le temps qu'il faut pour que l'eau qui s'coule remplisse une cuve
d'un volume donn. Le volume d'eau dvers au cours de chaque priode d'irrigation doit
correspondre aux besoins estims de la culture, compte tenu de son stade de croissance et des
conditions mtorologiques (pluviomtrie et vapotranspiration depuis l'irrigation prcdente).
3) Applications
Dans le cadre du projet COGESFOR, 5 sites du Plateau Mahafaly Madagascar ont t dots
de kit simple de micro-irrigation goutte--goutte. Chaque kit permet dirriguer 50m 2 et cote environ
26. Linstallation et la formation des paysans tant effectues, il sest avr que cette technique
permettait dconomiser leau 6 fois par rapport un arrosage traditionnel. Lautomatisation et la
bonne sant des plantations ont suffi convaincre pour les agriculteurs qui gagnent en temps, eau et
rcolte. Ils sont donc prts acheter dautres kits pour tendre la technique sur toutes leurs terres.
La socit International Development Enterprises India (IDEI) investit depuis 15 ans en
recherche et dveloppement, formation et promotion, pour fournir des technologies faible cot et
adaptes aux faibles surfaces agricoles. Elle a permis, grce un projet de micro-irrigation, de sortir
1,5 million de paysans de la pauvret en amliorant leur scurit alimentaire et leur revenu.
Limpact immdiat du goutte--goutte est de pouvoir avoir une deuxime voire une troisime culture
pendant la saison sche.
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Cette mthode permet nanmoins dirriguer un nombre fini de plantes dans la zone proche
de chaque pot en argile, et donc dajuster avec prcisions les besoins en eau en accord avec le
nombre de plantes irriguer. Par exemple, chaque vase peut servir irriguer 3 plantes A, ou 4
plantes B, selon que la plante soit plus demandeuse en eau que la plante B. Ces ajustements sont
nanmoins permis par le fait que cette mthode est gnralement applique pour lirrigation nonexpansive.
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Cette irrigation est en particulier adapte aux arbres fruitiers, o lon ajoute des jarres ct
de larbre grandissant au fur et mesure de sa croissance. Le rythme des renouvellements ainsi que
du rajout des vases dpend principalement de lexprience locale. Des observations et des essais
minutieux sont ncessaires pour optimiser les variables du systme sur lesquelles il est possible de
jouer.
On retrouve cette mthode en Afrique du Nord et au Proche-Orient.
2) Irrigation laide de tuyaux poreux sectionns.
La mthode que nous venons dobserver peut bnficier damliorations techniques, qui
simplifient son usage et donc sa capacit rpondre des besoins dagriculture expansive. En
remplaant les jarres poreuses par des tuyaux horizontaux raliss dans la mme argile permable,
on optimise lexsudeur souterrain en permettant des cultures plus resserres, comme les cultures
maraichres. On note de plus que lextrmit du tuyau est recourbe vers la surface, afin de
permettre lapprovisionnement en eau le long du tuyau, par coulement du fluide.
Les tuyaux sont placs au fond dune tranche peu profonde (environ 25cm de profondeur),
creuse au centre dune planche dun mtre de large, et disposs de faon former un tuyau
horizontal continu de 3 m de long. La tranche est ensuite nouveau comble de terre.
Les tuyaux, fabriqus en tronons, base dargile poreuse trouve directement dans la
rgion, sont assembls, et disposent donc de jointures par lesquelles leau sexfiltre, sajoutant au
potentiel de permabilit du matriau.
On peut de plus, grce cette mthode, irriguer deux ranges de plantes avec une seule
conduite souterraine, plantes de part et dautre du tuyau.
On retrouve cette mthode au Zimbabwe.
3) Irrigation par manchons de plastique perfors
Cette mthode est la quasi-rplique verticale de lirrigation base de tuyaux poreux. On
implante en effet proximit de la plante une fine gaine plastique perfore, pour quelle aliment
directement en eau les racines et la rhizosphre
Le manchon est de plus en plastique impermable, contrairement aux
argiles poreuses utilises dans les mthodes prcdentes, implique la ncessit
de le perforer. Le diamtre et lespacement des trous sont des variables
essentielles qui ne peuvent hlas qutre optimises aprs plusieurs essais et
conclusions. Ces paramtres influent galement sur la solidit de la gaine en
plastique.
Enfin, lintroduction de la gaine en plastique dans le sol est rendue
possible par lajout de sable dans cette gaine, ayant nanmoins pour effet de
rduire la capacit de rtention deau dans la gaine de 50 60 %.
On retrouve cette mthode au Sngal, dans des plantations de manioc principalement.
20
21
2)
Dfinition
faible et tend s'asscher trop vite. Comme avec les autres mthodes d'irrigation, rien ne saurait
remplacer l'exprience locale en matire de matrise de l'eau, base sur la connaissance des
caractristiques spcifiques du sol et des besoins des plantes.
Lutilisation de canaux ouverts pour lirrigation souterraine savre moins avantageuse que
lutilisation de rseaux enterrs. Les rseaux de conduites enterres tout en permettant la fois le
drainage et lirrigation comme pour les canaux ouverts namnent aucune perte de surface cultivable
par rapport aux fosss. De plus, les fosss sont considrs par les agriculteurs comme une nuisance
pour les travaux de culture et la circulation des machines.
Ce chapitre traitera de lirrigation souterraine laide dun systme de drainage souterrain.
3)
Figure 1 : Forme de la nappe entre deux drains lors de lirrigation souterraine et du drainage.
23
Vue en plan
Vue en coupe
24
Figure 3 : Chambre de contrle munie dun tuyau vertical et dune trappe de drainage.
25
26
La gestion du ruissellement et des crues ncessite une ractivit importante de la part des
paysans. Lorsquune crue est attendue dans la rivire temporaire, les paysans doivent riger la digue
en travers du lit de la rivire. De mme, chaque paysan doit entretenir le canal qui condui t leau
son champ. Lorsque leau arrive dans le champ, elle se rpartit par inondation ou par des rigoles qui
sont ouvertes et refermes avec un outil local.
La fertilit du sol peut tre amliore grce au compostage et au paillage. Lentretien, qui
consiste rparer les brches dans le canal et les fosss dacheminement, est refaire avant chaque
saison des pluies. Cette technique est utilise pour des cultures annuelles ou pour larboriculture. De
plus elle permet dviter la perte deau, laridit des sols et les pertes de terre arable par rosion
hydrique. En revanche cette technique est trs influence par la scheresse et par les variations
saisonnires. Elle est aussi sensible aux trs fortes crues.
Pour utiliser cette technique de captage deau de pluie, la main duvre doit tre trs
importante la mise en place (travail intensif pour construire les structures : construction des canaux
avec des talus latraux, stabiliss par des pierres ; prparation du lit de semence en construisant des
bassins dans les champs). La main duvre doit continuer tre importante pour lentretien car
chaque anne les paysans doivent refaire les tranches (reconstruction des canaux, du lit de
semence et extraction des sdiments).
27
Main duvre
Equipement
Intrants agricoles
TOTAL
Les cots de mise en place comprennent la construction du foss de diversion, la construction des
bassins, la prparation du lit de semence, les semences et les plants, le dsherbage et le binage,
lirrigation et la rcolte. On voit que cette technique est assez couteuse.
Voici un rapide tableau qui rsume les bnfices et les faiblesses et quelles solutions on peut
apporter :
Bnfices
Faiblesses
Augmentation
du
revenu Augmentation de la charge de
agricole (bnfice partir
travail.
de la 4me anne : 711 dollars
Augmentation
du
dhumidit du sol
taux
Diminution du ruissellement
(de 50% 5% des pluies
annuelles)
Augmentation de la fertilit du
sol
Diminution des inondations en
aval
Augmentation des rendements
(400% aprs 10 ans)
Solutions
Fournir des outils agricoles ;
Construire
des
structures
permanentes en tte de
diversion et revtir lintrieur
des fosss pour amliorer leur
stabilit et diminuer lentretien.
par
la
On remarque donc daprs ce tableau que les retombs sur le court et le long terme sont
extrmement positives. On augment radicalement le rendement et le bnfice grce
laugmentation rapide de la production.
28
Nous allons nous intresser aux diffrentes stratgies de gestion de leau pour lirrigation en
Asie, et plus prcisment dans 2 zones gographiques : la rgion aride au nord de la chine adjacente
au dsert de Gobi et les rgions arides du nord-est de lInde. En effet ce sont 2 pays qui doivent faire
face des problmatiques de manque deau et qui disposent des fonds ncessaires pour rechercher
des solutions innovantes ces questions.
Dans ces 2 zones, les prcipitations sont trs ingales durant lanne : il pleut beaucoup (sous forme
de violents orages) pendant 2 4 mois et le reste de lanne est trs sec. On peut ainsi voir sur le
graphique suivant les quantits de prcipitations en Chine en moyenne sur les 30 dernires annes.
La ville de Yinchuan est situe dans la zone semi-aride du nord de la Chine. Les zones arides et semiaride du nord nord-ouest de la Chine reprsente plus du quart du pays.
Malgr les faibles prcipitations dans ces zones, lagriculture sy est dveloppe grce aux
ressources en eau disponible sous forme de nappe phratiques et de rivires. Elles sont alimentes
par le ruisslement des eaux de pluie qui tombent sur les montagnes qui bordent la rgion. On peut
voir sur le schma suivant les diffrents bassins versants et rivires de la zone.
29
Toutefois, de nombreuses tudes ralises par les chercheurs chinois montrent que la
quantit deau disponible dans ces nappes baisse danne en anne. De plus sa qualit diminue
galement, ainsi que la vgtation environnante. La consquence directe est la dsertification
croissante de la rgion. Ceci est d la surconsommation des eaux de surface pour lagriculture ces
dernires annes, la mauvaise gestion de leau et lutilisation de mthodes dirrigation
archaques.
La Chine a donc dcid de mettre en place une stratgie dconomie de leau pour lirrigation
et de lutte contre la dsertification. LInde rencontre aussi ces problmes dans une moindre mesure
dans la rgion nord-ouest de son territoire.
Nous nous sommes donc intresss plus en avant sur les diffrentes techniques innovantes que ces 2
pays ont mises en place pour lutter contre le manque deau.
Dans les zones arides du nord-ouest de lInde, des chercheurs ont voulu utiliser des rserves
souterraines naturelles deau sale en complment des prcipitations pour lirrigation de plantes
30
herbeuses et de gramines. Cela permettrait dutiliser un minimum deau douce pour faire pousser
des pturages et obtenir des quantits de fourrage plus importantes dans ces zones o le dsert
gagne du terrain.
Les chercheurs ont test diffrentes espces dherbes ayant des capacits tolrer la
prsence de sel avec diffrents schmas dirrigation (irrigation avec uniquement de leau douce, avec
de leau sale) et sont arrivs des rsultats intressants pour une espce particulire. En irriguant
avec leau sale des nappes cette espce, on obtient une quantit de fourrage seulement 27% plus
petite quavec une irrigation leau douce. Lirrigation de cette herbe avec de leau sale permettrait
donc dobtenir des pturages viables pendant une plus longue priode, dans cette zone aride avec
des tempratures parfois trs chaudes et ainsi lutter contre la dsertification.
Collecte et de stockage des eaux de ruissellement en Chine (2005)
Dans les zones limitrophes du dsert en Chine, on essaie de faire pousser des arbres afin de
lutter contre la dsertification. La technique de collecte des eaux de ruisslement ( Microcatchment
water harvesting) existe depuis plus de 2000 ans. De nombreuses recherches sur cette technique
oublie sont effectues depuis quelques annes par des chercheurs israliens notamment.
Certains chercheurs chinois envisagent de lutiliser grande chelle pour vgtaliser les zones en
voie de dsertification. Une zone de microcaptage est en fait une zone dlimite par des rigoles, o
le sol est lgrement pentu. Elle est conue pour accroitre le ruissellement de la pluie afin de
concentrer leau dans un bassin de plantation o elle sinfiltre et est efficacement stocke dans le
profil du sol.
La taille dune zone de microcaptage peut varier de 1 m 1000m. Une tude a donc t
effectue entre 2001 et 2003 pour mesurer lefficacit de la mthode pour des microcaptages de
diffrentes tailles (de 5 50 m) afin dirriguer des arbres de lespce Tamarix ramosissima.
Ltude a rvl que la technique pouvait tre applique pour faire pousser des arbres du
type choisi efficacement. Elle a montr que tous les phnomnes pluvieux ne gnrait pas forcment
de ruissellement (seulement 30% en moyenne) et que la quantit deau de ruissellement collecte
tait proportionnelle la taille de la zone de collecte. Ainsi sans systme de microcatchment, on
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obtient au bout de 3 ans un arbre de 1.45m de haut et un tronc de 1.25cm de diamtre. Avec un
microcaptage de 15m on obtient respectivement 2.10m et 1.5cm et avec un microcaptage maximal
de 50m on obtient une hauteur de 2.7m et un diamtre de 2cm. Le dispositif permet donc bien de
fournir efficacement plus deau la plante et daugmenter sa croissance.
Comparaison sur les diffrentes techniques de collecte et de stockage de leau de pluie, Chine
(2011)
En Chine, il y a eu une tude de 2007 2009 pour comparer les diffrents systmes de
rcolte de leau de pluie (The ridge and furrow rainwater harvest system RFRHS). Ce systme est
compos de sillons et de crtes alterns. Les crtes sont impermabilises par un film plastique pour
que leau tombe dans les sillons o les plantes sont cultives. Ces sillons sont recouverts dun paillis
de sable et de gravier, cest--dire dune couche de sable/gravier qui a pour but de laisser leau
pntrer dans le sol mais dempcher son vaporation. Ce paillis peut aussi tre renforc avec du
film plastique qui ne laisse passer leau qu certains endroits.
On peut voir les crtes et les sillons
o les plantes sont cultives. Il sagit
pour cette tude dune plantation de
pastques.
Dans cette tude, on cherche trouver la combinaison optimale du ratio entre les zones de
crte et de sillons, de la composition du paillis (prsence ou non de gravier et dun film plastique)
pour la culture de la pastque dans une zone semi-aride.
Comparativement la mthode dirrigation la raie classique, ce systme de collecte des
prcipitations (RFRHS) combin avec un paillis de gravier et de sable ou de film plastique ne rduit
pas seulement l'vaporation du sol, il permet aussi de stabiliser les fluctuations de temprature du
sol. De plus, il en rsulte une meilleure utilisation de leau de pluie et un rendement de rcolte des
pastques plus lev. Le ratio crte/sillon a un effet important sur lefficacit du systme et il savre
que le meilleur ratio est 1 :1. Recouvrir larte avec une couche de film plastique permet aussi un
meilleur rendement.
En conclusion, on peut dire que ce systme peut tre appliqu efficacement pour lirrigation
dans les milieux o les prcipitations sont limites. De plus il est moins cher et plus facile mettre en
uvre que le systme de rcolte des eaux de ruisslement par microcaptage.
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Laridit du climat rend le renouvellement de ces nappes souterraines trs limit. On peut
chiffrer la recharge de ce systme environ 1 milliard de m3 par an, et ce de manire non
homogne : en effet, ce sont surtout les rgions de lAtlas saharien, ainsi que le Dahar et le Djebel
Nefoussa qui ralimentent la nappe en eau. Toutefois, les rserves sont bien suprieures, fruits dune
accumulation qui stend sur des sicles de
trs faible exploitation, et sont mme
difficilement chiffrables.
On dnombre en tout sur le SASS prs
de 8800 points deau, rpartis entre les trois
pays qui partagent cette immense rserve :
6500 en Algrie, 1200 en Tunisie et 1100 en
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Lybie. Lexploitation par ces pays du SASS tant croissante depuis une trentaine dannes, on est en
droit de se demander quel est le destin de ce systme aquifre au faible renouvellement annuel, et
dont la dtrioration semble dautant plus probable.
Lintense volution des prlvements dans les aquifres du SASS a profondment modifi la
vision que lon peut dsormais se faire de cette exploitation, laquelle se trouve confronte un
certain nombre de risques majeurs du simple fait de son dveloppement : salinisation des eaux,
2) Les systmes dirrigation propres au Sahara
Les conditions extrmes du Sahara septentrional ont contraint les populations qui sy sont
installes redoubler dingniosit pour trouver leau et lutiliser bon escient pour leurs activits,
et donc principalement pour lirrigation. Au travers des ges, le systme aquifre du Sahara
septentrional a t exploit par les civilisations du Maghreb, dabord de manire ancestrale, puis
nous allons voir comment ces techniques se sont modernises pour permettre un dveloppement
plus efficace de ces rgions.
2. 1 Les foggaras
La foggara est un systme propre au Sahara qui offre une eau par gravit permanente sans
matriels dirrigation, et ce contrairement aux forages modernes, qui exigent des systmes de
pompage nergies fossiles, extrmement couteux. Les foggaras utilisent directement les eaux du
systme aquifre du Sahara septentrional, montrant que mme avant lapparition des technologies
modernes, les populations locales avaient connaissance des rserves souterraines qui sommeillaient
sous les ergs et les dunes arides du Sahara. On en dnombre aujourdhui 1700 en fonctionnement.
La foggara consiste en une galerie drainante creuse en ligne droite de lamont laval, qui
capte et amne de leau souterraine vers le terrain irriguer, et ce de manire gravitaire, grce une
pente approprie. Larrosage se fait aussi par coulement gravitaire, il est favoris par les conditions
topographiques favorables du SASS, car le niveau du sol est infrieur au niveau pizomtrique de la
nappe du Continental Intercalaire. La partie essentielle de la foggara est la partie drainante du canal,
creuse directement dans la zone aquifre, pour faire circuler leau et permettre le passage des
ouvriers en phase de ralisation.
A contrario, la partie du canal qui est en dehors de la zone aquifre ne sert qu acheminer
leau en dehors de la nappe, et ce en utilisant une lgre pente de canal et donc un coulement
gravitaire.
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On peut citer en exemple la foggara dAmghiar, situe dans la rgion de Timimoun, qui
prsente une longueur de 7 kilomtres de galeries et plus de 250 puits servant laration et aux
ventuels besoins dentretien. Ces puits sont creuss une profondeur de 45 mtres, et pntrent
donc directement dans la nappe hydrostatique du Continental Intercalaire. Le dbit enregistr
moyen est de 35 l/s, ce qui revient environ un million de m 3 par seconde.
Rpartisseur de la foggara
Il est intressant de remarquer que certaines foggaras prsentent une longueur de plus de 15
kilomtres de galeries et plus de 400 puits daration. La distribution de leau vers les utilisateurs se
fait par dbit, grce un rpartiteur situ en sortie de la foggara, et des canaux qui acheminent leau
jusquaux zones irriguer.
Ce systme traditionnel jouit de plus dun aspect communautaire important : en effet,
chaque contributeur la construction de la foggara devient propritaire dune part deau qui est
proportionnelle sa contribution, et dispose du droit den faire usage, de la vendre, voire de la louer.
Les conditions dentretien de la foggara sont toutefois particulirement pnibles et dangereuses, les
accidents deffondrements de puits tant frquents.
Actuellement, ce mode de gestion traditionnelle commence tre abandonn car lvolution
du mode de vie, de plus en plus urbain, contraint au remplacement de lagriculture de subsistance
par lagriculture de march, toujours plus expansive. On arrive donc progressivement une
dgradation des foggaras et de leur dbit, due principalement au manque dentretien et la
disparition de la main duvre qualifie, entrainant une mauvaise qualit des canaux et donc des
problmes dinfiltration.
Ce type de systme souffre de plus de la concurrence avec les forages modernes de pompage
deau, qui, bien que trs couteux en nergie, permettent des dbits bien suprieurs ceux des
foggaras. La demande tant croissante, on peut donc difficilement envisager de voir les foggaras
ressurgir comme solution dagriculture expansive dans les plaines arides du Sahara.
On pourrait toutefois envisager des amliorations et des protections de ces foggaras, qui
restent des outils ancestraux et efficaces dirrigation, et font partie intgrante de la culture locale. On
peut par exemple :
Isoler par une matire tanche la partie inactive de la foggara, trs permable et susceptible
de crer des infiltrations.
Boucher les forages situs dans le champ de captage des foggaras.
Etudier par une exprimentation un systme dentretien plus moderne et scuris
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Nanmoins, il est important de prciser que ce projet suscite de nombreuses craintes, car
trop demandant en rserves en eau. En effet, avec une capacit de pompage de 2 milliards de mtres
cubes par an, et un taux de renouvellement de seulement 1 milliard par an, la Lybie elle seule
excde les capacits trs long terme que peut offrir le SASS. Que se passerait-il ds lors, si dautres
pays voisins suivaient lexemple libyen ? La mconnaissance des valeurs relles de la capacit de la
nappe aquifre saharienne ne permettent pas de dire combien de temps un tel systme sera viable.
De plus, lexploitation des aquifres profonds du Nubien dans les oasis de Siwa dans le nord
est proche de linterface eau douce/eau saline. Laugmentation des prlvements actuels pourrait
engendrer un flux des eaux salines vers les eaux douces. Lexploitation d un puit dans la rgion de
Jaghbub pourrait augmenter probablement le risque de dtrioration de la qualit des eaux dans
laquifre du Nubien.
On est donc en droit de se demander si ce projet, aux vues de ses dimensions pharaoniques
et de linvestissement quil ncessite en consquence, est le meilleur moyen de fournir leau pour
irriguer un pays en dveloppement dans une zone aride comme la Libye. De tels investissements
pourraient tre replacs dans des technologiques plus simples, se basant sur une ressource nonfossile, telles que les usines de dessalement, dont certaines sont dj prsentes sur les ctes
dAlgrie, de Tunisie et de Libye.
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Approvisionnement en eau
Acheminement de l'eau dans des canalisations en mtal, sous pression, ce qui assurait un
approvisionnement continu sur de longues distances. La pression permettait d'irriguer les
champs par aspersion, et non plus par inondation traditionnelle.
Incorporation de deux citernes de bton et de deux rservoirs ciel ouvert, afin d'assurer un
approvisionnement en eau constant. L'eau tait pompe dans les rservoirs, la nuit, lorsque
les tarifs de l'lectricit taient relativement bas ; puis elle tait amene sans interruption
jusqu'au systme d'irrigation.
La question de la disponibilit des ressources en eau et de la possibilit de mettre en place des
systmes modernes destins assurer un approvisionnement suffisant n'tait pas seuleme nt d'ordre
thorique ou technologique. Elle comportait galement des implications politiques. En effet, les
droits nationaux sur la terre taient au cur du conflit entre les communauts juive et arabe.
3) L'offre et la demande - la gestion de ressources en eau limites
Les ressources en eau douce d'Isral, qui s'lvent en moyenne 2 milliards de mtres cubes
par an, sont actuellement exploites jusqu' leur limite. Or, la population du pays est en
augmentation constante, comme d'ailleurs la demande en eau.
Des mesures urgentes s'imposent afin de fournir des quantits d'eau suprieures. Les eaux
secondaires, une catgorie qui comprend les effluents, l'eau saumtre et l'eau de mer, constituent
une source potentielle importante. Un traitement appropri - l'puration dans le cas des eaux
d'gout et le dessalement pour l'eau saumtre et l'eau de mer - est susceptible de fournir des
quantits d'eau supplmentaires si ncessaires. Le systme de traitement des eaux uses pour
lirrigation tant similaire de pays en pays, nous laborderons dans le cadre de ltude de cas sur
lAustralie, nous approfondirons ici la technique de captage par dessalement de leau de mer
seulement.
4) Leau saumtre et leau de mer, des techniques maitrises
Initialement, les techniques classiques de distillation taient utilises mais leur cot s'avre
trs lev en nergie lectrique pour tre utilises grande chelle. Elles consistent faire passer de
l'eau sale par plusieurs tages d'vaporation et de condensation. Dans le procd d'lectrodialyse,
l'eau sale est place dans une cuve lectrodes. Le courant lectrique dissocie les molcules de sel
(NaCl) en cations Na+ et Anions Cl- qui sont respectivement attirs par les deux lectrodes opposes.
Le principe de l'osmose inverse consiste comprimer l'eau travers une membrane permable aux
seules molcules d'eau l'exclusion des sels, une pression suprieure sa pression osmotique. Peu
utilis compte tenu de la fragilit des membranes, ce procd est maintenant utilis un niveau
industriel dans les nouveaux sites de dessalement israliens.
Compte tenu de leur besoin, les Israliens se sont dots de fortes comptences dans le
domaine du dessalement. Les efforts de R&D ont permis de substantielles rductions de cot du
dessalement l'aide de technologies membranaires. Les membranes sont plus rsistantes la
pression et ont une dure de vie plus grande. De plus, la taille des grands sites de dessalement
permet des conomies d'chelle. Les amliorations dans le prtraitement ont galement contribu
faire diminuer le prix de revient. Paralllement, l'augmentation de l'efficacit des pompes permet de
rduire la consommation nergtique. Le cot de dessalement d'un mtre cube deau de mer est
pass de 1 dollar au dbut des annes 90 environ 0,75 au dbut des annes 2000. Il se rapproche
prsent de 0,5 dollar.
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Dans une certaine mesure, l'eau saumtre non traite est dj utilise pour irriguer des cultures.
De nombreuses tudes ont t ralises pour vrifier si l'eau saumtre peut tre utilise pour
l'irrigation. Elles ont montr que certaines cultures comme le coton, la tomate et le melon tolrent
volontiers des eaux saumtres (jusqu' 7 8 dS/m - dci-Siemens par mtre - de conductivit,
quivalent une salinit de 0,41 0,47% de chlorure de sodium). Mais, afin de rduire au minimum
l'accumulation des sels autour des racines et pour faciliter le lessivage de ces sels accumuls, il est
essentiel :
d'utiliser des systmes d'irrigation au goutte--goutte dlivrant l'eau saumtre
De cultiver les plantes dans un milieu sans sols ou dans des sols lgers (sableux ou terreau
sablonneux)
Lorsque les cultures le tolrent, l'utilisation d'eau saumtre contribue l'conomie d'eau douce.
Les techniques de prtraitement se sont dveloppes et amliores, notamment pour les
eaux contamines. Les progrs les plus importants concernent la mise en place de techniques
membranaires d'osmose inverse. Des comptences relativement nouvelles dans les premiers stades
du traitement (ultrafiltration, microfiltration) ont galement merg. Paralllement, le taux de rejet
de sel s'est amlior de 98,5% en 1990 99,7% en 2000. La dure de vie des membranes s'est
allonge et les fabricants peuvent parfois garantir leurs produits jusqu' dix ans (contre 2 3
seulement dans les annes 90)
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5) La situation actuelle
Ces dernires annes, l'approvisionnement en eau d'Isral a atteint un stade d'quilibre
extrmement fragile entre l'offre et la demande par suite de plusieurs facteurs :
Une srie d'annes de scheresse, aboutissant un remplissage insuffisant des rservoirs
d'eau (aussi bien en surface que dans les nappes aquifres), associ un pompage excessif
des rserves en eau dj en diminution.
Un rapide accroissement de la population du fait de l'immigration (4,8 millions d'habitants en
1990, 6,3 millions en 2000, soit une croissance de 31% en 10 ans), ce qui conduit une
consommation d'eau usage domestique plus importante.
Des hsitations et des retards de la part des dcideurs allouer les ressources financires
ncessaires pour des projets de grande envergure comme le recyclage et l'puration des
eaux uses et la construction d'usines de dessalement de l'eau de mer.
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LAustralie, le continent habit le plus aride de la plante est grandement menac par les
changements climatiques. Ce pays est par ailleurs lun des plus touchs par ce
rchauffement exceptionnel. LAustralie est un continent unique au monde : lexception de
lAntarctique, cest le continent habit le plus sec de la plante. Les Australiens ayant un
style de vie peu conome des ressources naturelles ( limage du mode de vie nordamricain), le dfi est dautant plus de taille! Lun des endroits les plus fragile est le
bassin Murray-Darling, l o se concentrent la majorit de la population australienne, dans
le sud-est de ce continent aride.
LAustralie est lun des continents les plus arides. Plus de 80 % de sa surface connat une
pluviomtrie annuelle infrieure 600 millimtres, dont 94 % svaporent, 2 % sinfiltrent
dans le sol et 4 % se transforment en ruissellement. De plus, certaines annes, la pluie peut
se faire plus rare, comme lors dune anne El-Nio, o les prcipitations sont gnralement
plus faibles.
En Australie, lirrigation est trs importante pour lagriculture : en effet, seulement 5 % des
terres agricoles en Australie sont irrigues, mais garantissent 30 % du produit agricole et de
ce total des terres agricoles irrigues, 70 % se trouvent sur le basin Murray-Darling, qui
reprsente 14 % du territoire australien.
Les prcipitations dans le sud-est de lAustralie occidentale ont diminu denviron 15 % et les
recherches indiquent que les changements climatiques ont contribu cette diminution. Les
tempratures ont augment en Australie et un certain nombre de consquences se font dj
sentir. Les rcents apports mensuels en eau dans le bassin Murray-Darling (2007-2008) sont
bien en de de la moyenne long terme et mme de la moyenne de 1989-2007.
Comparativement plusieurs autres fleuves dans le monde, les principaux fleuves et rivires
de lAustralie voient leur dbit diminuer normment. Pour la rivire Murray et surtout la
rivire Darling, le ratio entre lcoulement maximum et lcoulement minimum annuel est
trs grand.
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Un autre moyen dconomiser leau de manire substantielle est de rutiliser les eaux uses
agricoles, municipales et industrielles pour rduire les demandes en eau douce. Dans de
nombreux cas, les polluants associs ces eaux uses sont en fait de prcieux nutriments
pour les cultures (cest--dire azote, potassium, phosphore, magnsium, etc.) dont ils
peuvent amliorer la production. Toutes les rgions du monde peuvent tirer plusieurs
avantages conomiques de lutilisation de ces eaux uses pour augmenter la production
agricole, notamment une amlioration de la productivit agricole, une rduction des besoins
dpuration des eaux uses, ainsi quun emploi et une rpartition plus efficaces des
ressources en eau.
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Pour lheure la rcolte de leau dans lair donne lieu de nombreux projets dont voici
quelques exemples, certains existent depuis des millnaires, dautres exploitent de nouvelles
technologies.
- La rcolte du brouillard.
1) Les filets de brouillard
Des ingnieurs chiliens ont redcouvert et dvelopp une technique, connue depuis des
sicles en Arabie, de rcolte de leau du brouillard au moyen de filets. Trs simple et ne
ncessitant aucune nergie, elle semble pouvoir tre adapte un certain nombre de pays sur tous
les continents.
Le petit village chilien dEl Tofo, situ 780 mtres daltitude et 360 kilomtres au Nord ouest de Santiago dans une zone dsertique, peut revenir la vie aprs avoir t abandonn par les
dieux en loccurrence les dieux ont pour forme terrestre la compagnie minire amricaine
Bethlehem Steel Cy au dbut des annes 1970. En effet, quand le gant amricain dcida
dabandonner lexploitation de la mine de fer, il emporta avec lui le systme de distribution deau et
le gnrateur dlectricit. La petite communaut de 350 mes, on limagine aisment, vcut lenfer.
Leau ne fut plus dlivre que par un camion poussif et elle tait plutt contamine.
Mais, dans la vie de cette modeste localit, la date du vendredi 6 mars 1992 est marque r dune
pierre blanche. Ce jour-l, en effet, leau revint dans les canalisations et, depuis lors, chacun de ses
habitants a pu jouir de 25 litres deau par jour. Derrire cet exploit, il y a une technique connue
depuis des temps immmoriaux des nomades du Rb El Khali, limmense dsert de lArabie.
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Leau provient
en
fait
du
brouillard. De grands filets tendus
sur son passage obligent les
minuscules gouttelettes deau
se condenser. Eau qui emprunte
ensuite des canalisations et, par
gravit, arrive au rservoir du
village. Le systme set plus
efficaces lorsquil se compose de
deux filets tendus de faon ce
que, lorsquils se frottent sous
leffet du vent, les gouttelettes se
condensent mieux. Un filet de 12
mtres sur 3,5 produit 180 litres
deau/jour. Cette technologie ne
ncessite aucune nergie, demande des constructions simples dont la maintenance peut se faire
localement avec des matriaux courants. Le cot de cette eau est de lordre du quart du prix du
transport par camion-citerne. Mieux : comme on obtient ici de leau distille, sa qualit chimique et
bactriologique est impeccable. La quantit deau obtenue est, par ailleurs, non seulement suffisante
pour alimenter les villageois, mais encore les spcialistes chiliens comme Waldo E. Canto, dire cteur
des forts, esprent pouvoir replanter des arbres de la rgion, arbres qui deviendront autosuffisants
au bout de cinq six ans car ils condenseront eux-mmes leau du brouillard par leur feuillage.
Les recherches prouvent que vingt-deux pays sur tous les continents ont les caractristiques
indispensables pour amener leau du brouillard se condenser en altitude. On peut citer : le
Mexique, le Honduras, lquateur, Gibraltar, lAngola, le Kenya, la Namibie. A Oman, la technique est
aussi applique et lingnieur chilien Juan Sebastian Barros, qui a collabor au projet omanais, calcule
quen fonction de la densit du brouillard, un collecteur peut produire jusqu 3 000 litres/jour. Les
tudes entreprises au Chili ds 1960 sur les brouillards se sont axes sur El Tofo en 1980 et ont
impliqu lUniversit du Chili, lUniversit catholique et un institut international de dveloppement
de lOntario au Canada. La technique est simple, peu coteuse et la ralisation aise si les conditions
physiques et climatiques le permettent.
Version volue en augmentant la surface de captation Tenerife, ile au large du Maroc o les
prcipitations sont rares.
Robert Schemenauer sait quel point les filets peuvent changer la vie des gens. Depuis plus
de 20 ans, avec l'aide d'un FogQuest organisation non gouvernementale, il a install des filets de
brouillard dans les rgions arides de 13 pays. Ses projets actuels sont au Chili, en Ethiopie, en
Erythre, au Npal et au Maroc.
Comme dans le cas dEl Tofo, la technique est souvent utilise galement pour aider au
reboisement dans des zones o les prcipitations sont faibles.
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2)
Curtains water.
En 1971 dans le Colorado,
lartiste Christo et son pouse
installrent un rideau en
nylon orange monumental de
12 780 m (381 m de large et
111 m de haut) tendu entre
deux
massifs.
Libre
dynamique, cette uvre
symbolisait une barrire
artificielle. Le tissu tait
accroch sur quatre cbles en
acier, fix avec des barres de
fer fixes dans le bton sur
chaque pent e, et 200 tonnes
de bt on.
A but uniquement artistique, la 1re version a irrmdiablement lche suite a un vent de 100 km/h,
guerre plus concluante pour la deuxime version. Cette uvre a nanmoins donne des ides pour
capter leau sur dimmense surface.
Une tude au pied de la clbre statue Christ de Rio di Janeiro a t ralise par des ingnieurs et
architectes (Maurits Ruis). Sur le mme principe, mais avec une maille adapte au brouillard, le
rideau de 173 000 m pourrait rcolter 867 500 litres deau par jour, alimentant ainsi 96% en eau la
ville de Cosme Velho. Lorsque le brouillard envahirait la valle le rideau se dplorait, et se replierait
en priode de beau temps.
Ce principe de captation par surface, a donn lieu quelques projets, ou la surface se
refermait et prenait la forme dune enveloppe, crant ainsi la manire dune peau un espace clos
pouvant mme servir de lieu de culture.
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L'une des approches les plus prometteuses de l'architecture durable est la conception de
structures profitantes de leur environnement immdiat. Que ce soit orient vers le sud pour les
panneaux solaires ou un lieu stratgique pour les oliennes, le maximum d'efficacit est obtenu en
faisant le panel de toute une gamme de facteurs environnementaux.
La tour spirale nomme Coastal Fog tower se spcialise dans cette approche utilisant un
type de brouillard unique au Chili appel " Camanchaca ". Ce brouillard dense ctier stire du Prou
vers les rgions du nord du Chili. Il se condense en une couche de faible altitude au dessus de la mer
pour former des nuages ctiers (200-400m au-dessus du sol) qui sont ensuite pousss vers l'intrieur
des terres.
Prototype au 1/10me.
Dautres projets naissent dans certaines autres rgions du globe toujours avec ce procd
de rcolte du brouillard. Ce systme simple, faible en nergie et se servant de la gravit permet
de cultiver certaines rgions o les pluies se font rares. Il produit cependant des ressources
ngligeables bien sr pour une industrie ou une agriculture intensive. Lirrgularit de la
production deau en t oblige les utilisateurs sadapter et stocker cette eau. Lintrt de ce
systme reste surtout local, notamment cause des trajectoires du vent.
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51
2) Max Water
Sur le mme principe quEole water, un
inventeur australien Whisson a labor un prototype
pour les pays en voie de dveloppement nomm
MaxWater. Sorte de moulin vent modernis son
principe consiste rcuprer leau contenue dans
lair ambiant sur des parois refroidies.
Le vent souffle travers un ensemble
de turbines qui alimente ensuite une srie de plaques
rfrigres. Comme l'air passe
au-dessus de
ces
plaques, l'eau se condense dessus et s'coule vers le
bas dans un rservoir de collecte, o elle peut tre utilise pour tre bu ou pour l'irrigation. Les
plaques, sur le modle de la feuille de lotus, ouvrent la voie davantage d'eau se condensant sur la
surface refroidie. Le prototype utilise galement des panneaux solaires pour faire fonctionner le
compresseur permettant de garder les plaques refroidies. Optimiser son utilisation dpendra en
grande partie de la faon dont sont utilises les conditions locales. Son prototype permet dextraire
7,5 litres par jour, il espre pouvoir le commercialiser et arriver 10l/jour.
3) Groasis Water Box
L'entrepreneur nerlandais Pieter Hoff a cr un dispositif unique en son genre pour rcolter
de l'eau dans des rgions arides, o les pluies sont occasionnelles. Avec ce dispositif, surnomm
le Groasis waterboxx , Pieter Hoff (Pays-Bas) a remport le Prix Beta Dragons 2008. Sans utiliser d'eau
souterraine ni d'lectricit, ce dispositif peut produire de l'eau douce, mme dans les endroits les
plus secs de la plante et favorise
ainsi limplantation de plantes et
arbres afin de survivre dans des
circonstances difficiles. La bote
collecte de l'eau de pluie, en la
stockant dans la partie infrieure
de la boite, mais galement leau
de rose, qui ruissle le long des
rainures. La boite distribue de leau douce l'arbre plant
au centre durant une longue priode.
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- Inspir par les excrments doiseau, le dispositif est calqu sur la faon dont les excrments, digrs
par les oiseaux, protgent les semences de lvapotranspiration. Le 1er rle de la water box est
donc de conserver lhumidit du sol o elle repose. La graine pousse donc en tirant lavantage de
cette protection.
- La boite , en ralit, un cylindre de 50 cm de diamtre et 25 cm de hauteur, possde une
ouverture tubulaire o est plante la plante, et permet de conserver au maximum 15 litres deau (3
litres de moyenne). Grce son design leau ne svapore pas.
- La nuit, la diffrence de temprature provoque une condensation de goutteles deau sur les parois
de la water box qui ruisslent ensuite dans la rserve.
Le systme dlivre 50 ml chaque jour deau dans le sol.
- Ceci dveloppe une colonne deau en dessous du systme sur environ 2 mtres de profondeur.
La boite peut tre retir lorsque la plante a suffisamment grandit, cependant pour viter
lvapotranspiration lingnieur prconise une installation de fibre de coco ou de coton.
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Grce ce projet, nous avons donc essay, de faire un inventaire des diffrentes techniques,
existantes ou venir, dirrigation en milieu aride et de les comparer. Nous nous sommes donc divis s
le travail en six grandes techniques dirrigation (lirrigation gravitaire, laspersion, la micro irrigation
superficielle, lexsudeur souterrain et lirrigation souterraine et le drainage contrl) afin de
dterminer, si possible, la meilleure. Aprs avoir mis en commun nos documents nous nous sommes
rendus compte que, finalement, il nexiste pas de meilleure technique. En effe t chaque technique
possde des avantages et des inconvnients. Certaines techniques peuvent tre utilises avec de
leau de mer, dautres non (cela peut boucher les trous) ; certaines ont besoin dun fort capital
dinvestissement et dune faible main duvre ou inversement ; pour finir certaines sont efficaces
sur des terrains relief quasiment plat, quand dautres peuvent tre utilises sur tous types de
terrains. Donc lorsquun exploitant dcide dirriguer son champ, il doit donc analyser ses ressources
(physiques, montaires), les caractristiques de son champ et du sol, la qualit et labondance de
leau afin de choisir la meilleure technique dirrigation et obtenir un rendement optimal.
Et afin de mettre en exergue ces diffrences de choix nous avons ensuite cherch des
exemples dans diffrentes rgions du monde. Et chaque exemple utilise une technique diffrente et
approprie son environnement.
Notre projet fournit donc un inventaire consultable, en premier lieu, par un exploitant afin
de choisir la meilleure technique dirrigation en milieu aride pour son exploitation.
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IV Rfrences Webographie :
- Les diffrentes mthodes dirrigations
- Partial rootzone irrigation increases water use efficiency, maintains yield and
enhances economic profit of cotton in arid area. Li-Song Tanga, Yan Li, Jianhua Zhangb
- Les techniques modernes dirrigation et les conomies deau L. RIEUL
- Lirrigation gravitaire par micro-raie en Algrie. Propositions pour une amlioration de la pratique
ou une modernisation de la technique. Quelles alternatives ? M.N. Chabaca
- Cots des diffrents systmes dirrigation, Colloque sur lirrigation leau, source de qualit et de
rendement, Roland HARNOIS, fvrier 2006
- Transfert de technologie en agriculture, Matriel dirrigation, Prof. Mohammed AZOUGGAGH, 2001
- Techniques dirrigation de lavenir et leur cout, L. RIEUL, 199
- Influence de lirrigation goutte--goutte par des eaux charges sur un sol lger
http://ressources.ciheam.org/om/pdf/a57/04001956.pdf
- Critres et options pour des mthodes dirrigation appropries
http://www.fao.org/docrep/W3094F/w3094f05.htm#TopOfPage
- Magnasoatane : Bulletin du projet de gestion durable des terres
http://awsassets.panda.org/downloads/magnasoatane_slm_bulletin0.pdf
- Concrtement, lentrepreneuriat social, cest quoi ? Un cas dcole en Inde
http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2010/11/17/concretement-lentrepreneuriat-social-cestquoi-un-cas-decole-en-inde/
Chine:
www.elsevier.com
- Microcatchment water harvesting for growing Tamarix ramosissima in the semiarid loess region of
China - Xiao-Yan Li, Lian-You Liu, Shang-Yu Gao, Pei-Jun Shi, Xue-Yong Zou, Chun-Lai Zhang
- Effects of gravelsand mulch, plastic mulch and ridge and furrow rainfall harvesting system
combinations on water use efficiency, soil temperature and watermelon yield in a semi-arid Loess
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Plateau of northwestern China Yajun Wanga, Zhongkui Xiea, Sukhdev S. Malhib, Cecil L. Verab, Yubao
Zhanga, Zhihong Guoa
- A survey: obstacles and strategies for the development of ground-water resources in arid inland
river basins of Western China Yonghua Zhua, Yanqing Wua, Sam Drakeb
Improving agricultural water use efficiency in arid and semiarid areas of China Xi-Ping Deng, Lun
Shan, Heping Zhang, Neil C. Turner
- Response of nine forage grasses to saline irrigation and its schedules in a semi-arid climate of northwest India O.S. Tomara, P.S. Minhasa, V.K. Sharmaa, Raj K. Gupta
- Microcatchment Water Harvesting for Desert Revegetation Soil Ecology and Restoration Group
Australie :
Un environnement exceptionnel
http://alcheringa.fr/videos/un-environnement-exceptionnel/
Le dfi environnemental de lAustralie
http://www.maplanetebleue.com/2010/10/23/le-defi-environnemental-de-laustralie/
La scheresse permanente en Australie
http://www.partagedeseaux.info/article6.html
Valmont Water Management Group
http://www.valley-fr.com/page.aspx?id=1817&pid=1816
Western Corridor Recycled Water Project - Australie
http://www.veoliaeau.com/solutions/references/western-corridor.htm
Israel :
http://www.haifa-israel.info/eauenisrael.pdf
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_00034010_1952_num_61_328_14024
http://www.mfa.gov.il/MFAFR/MFAArchive/2000_2009/2000/10/Zoom+sur+Israel+La+mise+en+valeur+de+ressources+e.htm
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