Formalisation Du Savoir Et Des Outils Dans Le Domaine Des Risques Accidentels
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-15
Les clatements de rservoirs
Phnomnologie et modlisation des effets
Ministre de lcologie et du Dveloppement
Durable
ECLATEMENT DE RESERVOIR
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-15
INERIS
Octobre 2004
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Auteurs
Qualit
Emargement
L. HEUDIER
Sign
Relecteurs
Qualit
Emargement
Ch. PROUST
Sign
J-C. COUILLET
Sign
F. MERCIER
Sign
B. DEBRAY
Responsable du Programme
Formalisation du savoir et des
outils dans le domaine des risques
majeurs
Sign
C. JOLY
Sign
Vrificateur final
Qualit
Emargement
O. SALVI
Sign
Approbateur
Qualit
Emargement
B. FAUCHER
Sign
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PREAMBULE
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1.1
1.2
Objectifs ............................................................................................................................... 6
1.3
1.4
Plan retenu........................................................................................................................... 7
RETOUR DEXPRIENCE
2.1
2.2
2.3
2.4
2.5
Synthse.............................................................................................................................. 13
DESCRIPTION DU PHNOMNE
3.1
3.2
3.3
Mcanismes de rupture...................................................................................................... 16
3.4
3.5
3.6
4.1
4.2
4.3
4.4
14
28
65
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5.1
5.2
Mesures de prvention....................................................................................................... 65
5.3
Mesures de protection........................................................................................................ 66
CONCLUSIONS
67
GLOSSAIRE
69
BIBLIOGRAPHIE
70
72
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1.2 OBJECTIFS
Lobjet du prsent document est de prsenter la dmarche adopte par lINERIS pour ltude
du phnomne dclatement de capacit de stockage de gaz ou de liquide d une
augmentation de la pression dans le rservoir ou une dgradation de ses proprits
mcaniques.
Il sinscrit dans une dmarche de valorisation du savoir-faire de lINERIS auprs des pouvoirs
publics, des industriels et du public.
Lobjectif de ce document est de :
faire le point sur les consquences de lclatement dun rservoir par augmentation de sa
pression interne,
prsenter une synthse de quelques mthodes disponibles pour dcrire les effets engendrs
par lclatement dun rservoir, en comparant des simulations des rsultats dessais et au
retour dexprience daccidents passs,
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le deuxime chapitre est ddi au retour dexprience sur des clatements accidentels
ou non,
Dans les trois derniers chapitres sont regroups un glossaire des principales abrviations
utilises, une bibliographie et une liste dannexes.
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2 RETOUR DEXPERIENCE
partir de donnes issues de la base ARIA du BARPI (priode 1943-2003),
(www.aria.environnement.gouv.fr ) et de la littrature (Holden, 1988), un recensement des
accidents en lien avec le thme de ce document a t men et dcompos en quatre grandes
catgories :
Le parti pris ci-aprs est de dcrire quelques accidents et essais pour lesquels le niveau
dinformation permettrait une exploitation intressante et de complter cette revue
accidentologique partielle en listant les accidents dcrits en annexe 1.
Toutefois, il est difficile dexploiter les informations issues de linterrogation de la base car,
gnralement, elles ne sont pas exhaustives. Par exemple, la nature du produit contenu nest
pas toujours prcise, de mme que la taille du rservoir. Les distances parcourues par les
fragments sont parfois fournies, mais la masse des dbris nest gnralement pas indique.
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dclenchant les dispositifs de scurit ; ceci peut sexpliquer par laugmentation de temprature
du matriau qui entrane une diminution de son seuil de rupture.
127 fragments provenant du wagon-citerne et des quipements ncessaires aux diffrentes
mesures ont t retrouvs, leurs positions ont t rpertories. Parmi ces fragments, 63
provenaient du wagon et une dizaine provenait de la citerne, les distances et directions de ces
derniers ont t rpertories. La plus grande distance parcourue tait de 407 m.
tant donn que le wagon tait plac dans une fosse de 8 m de profondeur, les fragments qui
sont retombs lextrieur de cette fosse ont peut-tre parcouru des distances plus faibles que
celles que lon aurait observes si lessai avait eu lieu au niveau du sol.
Les thermocouples indiquaient un gradient de temprature considrable le long du toit de la
citerne, au niveau de la rupture. Au point damorce de la fissure, sur lune des extrmits de la
citerne, une temprature de 640C a t releve alors que sur lautre extrmit, elle slevait
seulement 450C. Le point le plus chaud correspond au point probable damorce de la
fracture. Cette observation est cohrente avec les connaissances de la rsistance des matriaux
qui prdisent pour les aciers une diminution drastique de la rsistance ultime partir de 300C.
Le gradient de temprature sur la citerne au moment de la rupture est assez important et
confirme que la rpartition de temprature lorsquun rservoir est pris dans un incendie peut
tre trs htrogne et que ce sont les points les plus chauds quil faut prendre en
considration.
Des accidents correspondant ce phnomne et dont les principales donnes sont reprises dans
le Tableau 1, sont dcrits dans lannexe 1.
Date
Lieu
Description du
rservoir
Nature du
contenu
Effets de
lclatement
Avril 1970
Raffinerie
(Canada ou
USA)
Epurateur de
gaz caustique
Projection des
deux extrmits
du rservoir,
lune plus de
17m
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Aot 1972
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Raffinerie
(Canada ou
USA)
Rservoir de
3,5 m de
diamtre et 10 m
de long
Rservoir de
1 m de diamtre
et 5 m de long
clatement 10
15 minutes aprs
le premier
clatement ;
projection de la
plus grosse
portion du
rservoir
08/04/1979
Floride
Wagon-citerne
Ammoniac
clatement de la
citerne en deux
sections
projetes
200 m et 75 m
19/11/1984
Mexique
Sphres
(2400 m3 et
1600 m3 )
Butane
Fragments
projets 600m
Cylindres (de 36
270 m3 )
Butane
Projection de 12
cigares-rockets ;
lun (provenant
dun cylindre de
36 m3 ) a t
retrouv
1200 m
22/07/1990
Core du Sud
Deux rservoirs
Butane
20/08/1991
France,
Charente
Bouteilles de
propane et
butane, camionciterne
Propane et
butane
26/06/1994
Venezuela
Deux rservoirs
(propane et
propylne)
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10/03/1996
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Italie
Citerne routire
de 12 m3
Propane
Projection dun
fragment
500 m
Tableau 1 Principales donnes recenses pour des accidents dclatements de rservoirs pris dans des
incendies
Lieu
Description du
rservoir
Nature du
contenu
Effets de
lclatement
Janvier 1966
Raffinerie
(Canada ou
USA)
Rservoir
Projection dun
quipement
28 m
Septembre 1970
Raffinerie
(Canada ou
USA)
Racteur
Tableau 2 Donnes principales recenses pour des clatements conscutifs une mise en pression
accidentelle
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Les simulations de cet accident avec le code EFFEX (Proust, 2000) suggrent que la
surpression dans les cellules a t de lordre de 3 4 bars, soit nettement au-del de la pression
standard de ruine des fts. Ceci sexplique essentiellement par le dveloppement extrmement
brutal de lexplosion, dans un laps de temps bien infrieur celui de la rupture et de la
dcharge de la pression par les brches. Cependant, il ne faut pas exclure non plus un effet
direct de la sollicitation mcanique sur le processus de rupture qui pourrait se traduire par une
lvation ou une rduction de la pression de ruine par rapport la situation statique, comme
nous le verrons aux paragraphes 3.3.3 et 4.1.3.
Dautres accidents correspondant ce phnomne dont les principales donnes sont reprises
dans le Tableau 3 ont t recenss et sont dcrits en annexe 1.
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Date
Lieu
Description du
rservoir
1981
Royaume Uni
Schoir
Novembre 1962
Raffinerie
(Canada ou
USA)
Accumulateur
Nature du
contenu
Effets de
lclatement
Hydrosulfate de Propulsion de la
soude, prsence
plus grosse
deau dans le
moiti du
fond
rservoir
travers lusine
Prsence deau
dans le fond
Projection de la
partie principale
93 m,
projection dun
morceau de 3 m
sur 10 m
220 m
Tableau 3 Donnes principales recenses pour des clatements conscutifs une explosion interne
2.5 SYNTHESE
Le retour dexprience effectu sur les accidents de la base ARIA permet de tirer plusieurs
enseignements sur le phnomne dclatement. Parmi les principaux, nous pouvons retenir
linfluence de la temprature et du mode de sollicitation (vitesse daugmentation de la pression)
sur le seuil de rupture dune enceinte.
Ces influences seront dtailles dans le chapitre suivant qui est consacr la description du
phnomne dclatement de rservoir.
Concernant les effets sur lenvironnement, les informations sur les effets de pression ne sont
pas fournies dans les descriptions des accidents ; en revanche, les distances de projection de
fragments sont parfois indiques et la distance maximale atteinte dans les accidents mentionns
prcdemment est de 1200m (rservoir qui a t projet par effet fuse ).
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3 DESCRIPTION DU PHENOMENE
3.1 PRESENTATION GENERALE DU PHENOMENE
Lors de laugmentation de la pression dans un rservoir, les parois les plus fragiles se rompent
lorsque la contrainte ultime (de ruine) est atteinte. La rupture du confinement permet la
libration de la pression contenue qui se traduit par la propagation externe dune onde de
pression arienne (dplacement dune surpression dans lair). Pour utiliser une analogie simple,
le rservoir peut tre assimil un haut-parleur. Le son dlivr par ce haut-parleur est
directement proportionnel lnergie quon lui soumet. Limpression ressentie par un
observateur sera fonction, outre de cette nergie, de la distance et de la taille du haut-parleur.
On comprend ainsi que lamplitude de londe arienne produite par un clatement pneumatique
doit tre fonction de la distance, de la taille du rservoir et de la surpression interne maximale.
Nous verrons que cette amplitude dpend en fait du paramtre (PruptV)1/3 , o Prupt est la
pression de rupture du rservoir et V son volume de gaz.
Pour mmoire, la propagation dune onde de pression arienne dans lenvironnement se traduit
par des variations plus ou moins brusques et de plus ou moins grande amplitude de la pression
en tout point de lespace. En un point donn, ces variations de pression sont notamment
caractrises par :
P+
Temps
P t+
t-
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consquent, leffort de pousse doit se rduire mesure que chaque fragment sloigne de son
point de dpart et dvie de laxe du jet qui le propulse sous leffet de la gravit terrestre.
percuteur
Membrane sparatrice
Une onde de dtente se propage travers la chambre haute pression, se rflchit sur le
fond et poursuit ensuite londe de choc. Au bout de trois trajets de londe de dtente, la
Une onde de choc est une onde de pression arienne pour laquelle la monte en pression est trs brutale :
P
P+
Temps
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La rupture fragile
Si la rupture se produit alors que les dformations sont lastiques (rversibles), le
comportement du matriau et la rupture sont dits "fragiles". Le verre, la fonte grise, les aciers
bruts de trempe, les cramiques, le bton, la plupart des polymres thermodurcissables et
certains alliages haute rsistance, sont des matriaux qui ont un comportement fragile.
La rupture fragile correspond une situation o la propagation des fissures est difficile. Cest
le cas par exemple des alliages mtalliques dans lesquels ont t augmentes fortement les
caractristiques de rsistance. Ainsi, trs gnralement, la fragilit augmente avec la limite
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dlasticit. La rupture fragile se produit lorsque les liaisons inter-atomiques se rompent sans
dformation plastique globale (Mercier, 2003).
Comme le phnomne de rupture est relativement local, un nombre important de petits
fragments peut tre form suite une multiplication des bifurcations de fissures. Il peut tre
admis, par simplification, que la rupture fragile peut tre quasi-instantane.
La rupture ductile
Si la rupture se produit aprs une dformation plastique permanente, le comportement du
matriau et la rupture sont dits "ductiles". La majorit des mtaux, des alliages et certains
polymres thermoplastiques prsentent ce type de comportement.
La rupture ductile rsulte de lagrandissement des micro-fissures et la propagation de la fissure
rsultante.
La rupture ductile, gnratrice de fissures importantes, forme peu de fragments, mais
gnralement de grande taille (Mercier, 2003). La propagation du phnomne est limite par la
vitesse du son dans le matriau.
Transition fragile-ductile
Plusieurs facteurs influencent la fragilit ou la ductilit des mtaux :
Leffet dentaille : la prsence dun dfaut ou dune entaille entrane une concentration
de contraintes qui peut modifier le rgime de rupture.
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R
, o R est la rsistance ultime ( la rupture) conventionnelle la traction du
3
mtal,
Re T
0 , 002
, o ReT
0 , 002
En pratique, les rservoirs mcano-souds sont souvent conus pour pouvoir supporter, en
rgime statique, une pression au moins gale trois fois leur pression de calcul.
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Re
D
105
106
107
108
Figure 3 Evolution de la contrainte en fonction du nombre de cycles N (Re est la limite dlasticit et D
la limite de fatigue)
Des expriences menes sur des prouvettes lisses (Rabbe et al., 2000) ont permis dtablir une
relation entre la limite de rsistance la fatigue D et la rsistance la traction. Il en ressort
que la limite de rsistance la fatigue peut tre comprise, grossirement, entre un tiers et deux
tiers de la rsistance la traction2.
Si lon extrapole cette relation au cas des rservoirs soumis des cycles de charge, la pression
de rupture dun rservoir dont lenveloppe serait fatigue peut tre trois fois plus petite que sa
pression de rupture en rgime statique.
Incidence de la temprature :
On rappelle que les caractristiques mcaniques des matriaux dpendent de la temprature. La
figure ci-dessous trace lvolution en fonction de la temprature de la contrainte limite
dlasticit, de la contrainte limite de rupture, du module dlasticit et du coefficient de
dilatation linaire pour les aciers. Ces courbes ont t obtenues partir dessais de traction sur
des prouvettes.
Pour les essais de traction sur des prouvettes, la rsistance la traction peut galement tre appele
contrainte la rupture ou charge de rupture.
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La contrainte de rupture des aciers par exemple diminue au-del dune temprature de
quelques centaines de degrs Celsius, si bien quun rservoir pris dans un incendie voit sa
pression interne augmenter et sa contrainte de rupture diminuer. Linfluence de la nature de
lacier tant faible, il est possible de considrer en premire approximation, que les courbes de
la Figure 4 sont valables pour tous les aciers de construction, tant entendu que les ordonnes
sont lues en valeur relative par rapport aux caractristiques de base temprature ordinaire
(Fruitet, 1979).
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lente, typiquement lorsque la vitesse de chargement est plus petite que 0,01 bar/s et lorsque la
temprature du matriau est homogne. En rgime de chargement dynamique, tant que la
dure caractristique du chargement reste comparable (ou plus grande) en ordre de grandeur
celle de la dformation de la structure considre, on peut admettre que les fragments
susceptibles dtre forms devraient avoir des dimensions identiques celles des fragments
forms lors de la rupture sous chargement statique. Dans la situation inverse, les rgimes de
vibration sont susceptibles de devenir plus complexes et la taille des fragments ne peut plus
tre prdite simplement (Proust, 2000).
La Figure 5 illustre un exemple extrme de dformation dun rservoir cylindrique contenant
un gaz sous pression initie par une fissure axiale. Il convient de souligner que chacune des
gomtries de cette figure pourrait tre une gomtrie finale. Ces diffrentes gomtries
reprsentent donc les gomtries des missiles potentiels.
La fissure initiale se propage le long de laxe vers chaque extrmit du rservoir o la fracture
bifurque. Ensuite, des fractures circonfrentielles tournent dans des directions opposes autour
de chacune des extrmits. Un grand volet se forme lorsque la fracture progresse autour des
extrmits. Les faces des volets, qui lorigine taient les surfaces extrieures du rservoir,
convergent lune vers lautre. Les fractures circonfrentielles se propagent et se rencontrent
ventuellement entranant le dtachement dune ou deux extrmit(s) du rservoir.
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Lorsque se superposent des gradients thermiques induits par un feu, la rpartition des
contraintes peut tre htrogne et il parat plus difficile de prdire le nombre et la forme des
fragments qui seront produits lors de lclatement. Le calcul en statique homogne ne peut
fournir quun ordre de grandeur.
a) Trajectoire du fragment
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b) Bilan des forces ( F1 force de portance, Fd force de trane. P force de pesanteur, V vitesse du
fragment)
Figure 6 Trajectoire du fragment et bilan des forces extrieures exerces sur le fragment
Bien videmment, les fragments ne peuvent pas avoir une vitesse initiale plus grande que la
vitesse matrielle des gaz qui les propulsent. Ce paramtre peut tre extrait de la thorie des
tubes choc. Il correspond la vitesse limite dun fragment de masse nulle.
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Les mmes seuils sont mentionns dans larrt du 26 septembre 1980, scurit
pyrotechnique (JORF 1988, n1196) qui fait encore autorit aujourd'hui dans son domaine.
Les donnes qui ont servi de base l'tablissement de cette rglementation sont issues de
nombreux essais d'origine militaire, sur des munitions notamment. L'exprience que nous en
avons est que les seuils et valeurs proposs dans cette rglementation en termes de dgts aux
biens sont trs cohrents et proches de l'observation exprimentale (10 20% de marge).
La rglementation pyrotechnique prsente des tableaux qui permettent d'estimer les effets une
distance donne en fonction de la charge d'explosif dtonant. Les abaques des explosifs
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permettent de relier cette charge un niveau de surpression avec une trs bonne prcision
(Baker, Lannoy) et on obtient la lecture suivante :
Niveau de surpression
P > 40 kPa
40 kPa> P > 17 kPa
17 kPa> P > 7 kPa
7 kPa> P > 5 kPa
5 kPa> P
Dommages aux
Blessures mortelles dans
Blessures graves,
Blessures
Possibilits de blessures Trs faibles possibilits
personnes
plus de la moiti des cas ventuellement mortelles
de blessures lgres
Dgts aux biens
Dgts trs graves
Dgts importants
Dgts moyens et lgers
Dgts lgers
Dgts trs lgers
Tableau 4 Dommages aux personnes et dgts aux biens selon les niveaux de surpression
On constate en premier lieu, que le seuil d'apparition des effets irrversibles apparat assez
nettement 5 kPa tandis que le seuil d'apparition des effets ltaux peut tre situ vers 17 kPa.
En second lieu, on observe une association assez troite entre les dgts aux biens et les
dommages aux personnes, ce qui parat finalement assez logique puisque la probabilit est
grande pour que les personnes concernes par une explosion soient au moment de l'accident
l'intrieur d'un btiment.
D'ailleurs, si lon s'intresse aux effets directs d'une onde de surpression sur l'tre humain, on
trouve typiquement que le seuil d'apparition de blessures (rversibles) aux tympans est de plus
de 15 kPa tandis que le seuil d'apparition de la ltalit (hmorragies pulmonaires) serait situ
vers 100 kPa (Green Book, TNO).
On doit donc considrer que les seuils fournis dans la rglementation pyrotechnique sont des
effets indirects correspondant des dgts aux structures environnantes.
On peut interprter lapproche pyrotechnique de la manire suivante. partir de 5 kPa, des
lments lgers et non porteurs des structures peuvent tre dtruits ou endommags,
susceptibles d'occasionner des blessures peu graves. partir de 17 kPa, les infrastructures des
locaux sont fortement endommages et un effondrement partiel est possible ( dgts
importants ) sur les occupants, ce qui engendre le risque ltal.
D'un point de vue pratique, ces deux seuils sont employs plutt pour valuer les effets sur
l'homme et il ne semble pas exister d'approche bien tablie pour ce qui concerne les atteintes
aux structures du point de vue de la conservation de leur fonctionnalit. On peut cependant
penser que le seuil d'apparition des dgts graves aux btiments (17 kPa) de la rglementation
pyrotechnique pourrait galement tre considr comme un seuil pour des dgts graves aux
quipements les rendant impropres l'usage voire dangereux (rupture de rservoirs
d'hydrocarbures et destruction de fondations partir de 20 kPa d'aprs Clancey).
Bien que les donnes qui ont permis d'tablir ces seuils paraissent assez bien tablies et
raisonnables, il est utile de rappeler qu'elles sont associes la dtonation d'explosifs
condenss. Il n'est pas vident que ces seuils soient conservs pour la situation plus classique
des dflagrations et peu d'informations sur ce point sont disponibles puisque les analyses
d'accidents mettant en scne des dflagrations sont gnralement faites sur la base d'un
quivalent TNT .
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On peut considrer que le risque de blessures est susceptible de se matrialiser lorsque les
individus sont frapps par des fragments de vitres, de bois, des objets de dcoration lgers. Ce
risque ne devrait pas tre fatal tant que les structures plus lourdes comme les murs porteurs ne
sont pas atteintes. Le niveau de surpression correspondant pour la dtonation dun explosif
condens est de lordre de 5 kPa (Clancey).
Ds que le risque deffondrement apparat, le risque ltal est prsent, par effet dcrasement ou
de chocs de fragments massifs. On peut estimer que les dommages aux structures peuvent alors
devenir suffisamment importants pour que les moyens de production industriels soient
lourdement affects, notamment les moyens de contrle. On peut situer le dbut de ce risque
vers 14 kPa (Clancey, murs de briques, bton non renforc) pour la dtonation dun explosif
condens.
Dommages aux
personnes
Tableau 5 Dommages aux personnes et dgts aux biens pour les niveaux de surpression de 50 et
140 mbar
les missiles primaires qui proviennent de la source elle-mme, il sagit des fragments
du rservoir ; ils sont dtermins par leur nombre, leur masse, leur forme, leur vitesse et
leur trajectoire,
Limpact dun projectile est susceptible de produire deux types deffets sur lhomme ou sur des
structures :
-
le choc qui peut tre la cause de fractures sur le corps humain, et entraner la
dformation des structures, ventuellement jusqu leur effondrement et leur
destruction ;
Le choc dun projectile anim dune quantit de mouvement suffisante peut entraner la
pntration dans la cible et conduire la ruine des quipements.
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Pour des projectiles massifs (masse suprieure 1 kg), il ne semble pas pertinent de raisonner
en terme dnergie cintique, mais plutt en terme de vitesse dimpact. Lexprience de
lINERIS montre que la vitesse dimpact dun projectile au sol est gale sa vitesse de chute
libre, et est souvent de plusieurs dizaines de m/s. Les donnes disponibles (Baker, 1983 ; TNO,
1989) suggrent de retenir, pour caractriser les effets dun projectile de masse suprieure 1
kg sur lhomme, un seuil de 4 m/s pour lapparition des blessures irrversibles (fracture du
crne).
Pour ce qui est des quipements, il nexiste pas, lheure actuelle, de critre simple qui
permette de caractriser leffet dun projectile sur une structure.
La trs grande varit des quipements cibles rend ncessaire une tude au cas par cas. On
conoit en effet aisment quune maison dhabitation, par exemple, possde une rsistance
mcanique trs diffrente dun quipement industriel conu pour rsister de fortes pressions.
Dsignation de
la zone
Z3
Z4
Z5
Blessures
Blessures graves
Dommages
pouvant tre
prvisibles aux mortelles dans
plus de 50% des
mortelles
personnes
cas
Blessures
Possibilits de
blessures
Trs faibles
possibilits de
blessures lgres
Dgts trs
graves
Dgts moyens
et lgers
Dgts lgers
Dgts trs
lgers
Dgts
prvisibles aux
biens
Z1
Z2
Dgts
importants
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2,4 pour les aciers non allis et les aciers allis non austnitiques4,
Dans la pratique, il est possible que la surpression de ruine scarte parfois notablement de
cette gamme.
Les aciers austnitiques sont des aciers inoxydables dont la structure cristalline (agencement des atomes
constituant le matriau) est une structure cubique face centre.
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R e
R
Pression de rupture
7
Pression [bar]
6
5
4
3
2
1
0
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
Temprature [C]
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Figure 8 Dynamic Load Factor pour une membrane fine soumise des explosions de poussires de
violence varies (Proust, 2000)
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On constate alors que leffet dynamique de lexplosion sur une structure peut se traduire soit
par un accroissement soit par une rduction de la rsistance de lquipement considr par
rapport un chargement statique damplitude quivalente (Proust, 2000). En pratique, il est
possible de considrer, de faon forfaitaire, que la pression de rupture en dynamique peut tre
comprise entre la moiti et le double de la pression nominale de rupture en statique.
Ce comportement dynamique augmente le risque sous ses deux aspects. En premier lieu, la
probabilit dclatement augmente puisquil devient possible ds que la pression est proche de
la moiti de la pression de ruine nominale (en statique) alors que, hors ce type de sollicitation
dynamique, le danger dclatement deviendrait possible au voisinage de la pression de ruine
nominale. En second lieu, les effets de lclatement sont susceptibles dtre plus importants car
lclatement peut se produire alors que la pression atteint deux fois la pression de ruine
nominale.
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plus loin, les ondes ressemblent celles induites par une libration instantane
dnergie, comme pour un explosif, et peuvent tre reprsentes par les abaques
bien connus de lquivalent TNT.
Brode (Brode, 1959) propose un moyen pour faire le lien entre la zone o la thorie TAC
sapplique (champ proche) et la zone o la dcroissance de type TNT convient (champ
lointain). Daprs Brode, le paramtre qui permet de diffrencier le champ proche du champ
lointain est la masse de gaz mr contenu dans lenceinte avant lclatement. Le champ proche est
dfini par le volume hmisphrique dair V0 , de masse m0 et de masse volumique 0 entourant
lenceinte tel que : m0 10mr
Le rayon de lhmisphre (compt partir du centre du rservoir) est donc gal :
R0 1,7 m r
0
1/ 3
(4.2.1.1)
On peut montrer que ce paramtre peut tre raccord aux allers-retours des ondes de dtente
dans la zone Haute Pression ncessaires pour extraire lnergie.
Le champ proche
En champ proche, la pression du front donde de choc ps0 , appele aussi pression de contact,
peut tre dtermine par la formule des "tubes choc". Cette relation permet de calculer la
pression du front donde de choc qui se propage dans un tube rempli dun mlange gazeux.
Elle peut tre applique au cas des ondes de choc ariennes si lcoulement est
monodimensionnel (onde de choc sphrique ou hmisphrique). Cette relation est la suivante :
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2 1
1 1 a0 a Ps 0
p1
1
Ps 0 1 1
p0
2 0 2 0 0 1Ps 0
1/ 2
1 1
(4.2.1.2)
o :
p s 0 p0
,
p0
a0
TM
1 1 0
0T0 M 1
(4.2.1.3)
o :
Lquation (4.2.1.2) est rsolue par itrations successives. Des valeurs calcules de Ps 0
sont fournies sur les diagrammes des
Figure 9 et Figure 10. Cette pression Ps 0 est infrieure la pression des gaz comprims P1 (ou
pression de rupture). Cette relation ne peut pas tre utilise pour calculer les effets de pression
dans le champ lointain.
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Ps0/P0
100
a1/a0=1
a1/a0=2
a1/a0=3
a1/a0=4
10
1
1
10
100
P1/P0
Figure 9 Rapport ps0 /p0 en fonction de p1 / p0 et de (a1 /a0 ) pour un gaz di ou tri atomique(1 =1,4)
Ps0/P0
100
a1/a0=1
a1/a0=2
a1/a0=3
a1/a0=4
10
1
1
10
100
P1/P0
Figure 10 Rapport ps0 /p0 en fonction de p1 / p0 et de (a1 /a0 ) pour un gaz monoatomique (1 =1,66)
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Le champ lointain
Dans le champ lointain, cest--dire pour une distance dobservation R suprieure R0, les
caractristiques de londe de souffle ne dpendent plus que de lnergie de la source. Les
abaques du TM 5-1300 (TM 5-1300, 1990) peuvent tre utiliss pour estimer la pression
maximale de londe de choc en un lieu donn. Ces abaques ont t tablis pour des explosifs
condenss poss au sol tels que le TNT. Comme le montre la Figure 11, lvolution de la
surpression maximale p (p=ps-p0 , o ps est la pression absolue engendre par lexplosion
1/ 3
la distance R) est donne en fonction de la distance rduite R mTNT
(o R est la distance
dobservation et mTNT la masse quivalente de TNT du phnomne).
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10
1
10
100
dp en bar
0.1
0.01
Figure 11 Surpression engendre en champ libre par lexplosion dune charge de TNT au niveau du sol
en fonction de la distance au centre de lexplosion
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p1 p0 V1
1 1
(4.2.1.4)
o :
mTNT Eav
ETNT
(4.2.1.5)
avec mTNT la masse quivalente de TNT et ETNT lnergie spcifique de combustion du TNT
(ETNT=4690 kJ/kg).
La formule de la dtente adiabatique rversible (ou dtente isentropique) est parfois prconise :
1
p 0 p1 p1 1
EA
1 1 p 0 p 0
(4.2.1.6)
Elle reprsente lnergie transmise lenvironnement par une dtente lente et isentropique dun gaz. Elle nest
en gnral pas adapte pour le cas dune onde de choc car ce phnomne est le plus souvent irrversible et
dynamique. Dun point de vue pratique, gnralement on remarque que lnergie libre par une dtente
adiabatique rversible est infrieure celle de Brode. Choisir la valeur la plus leve pour lnergie est une
position conservative.
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Figure 9, en considrant la courbe a1 /a0 =1) qui est de 4,8 bar absolus. Ensuite, la distance
frontire entre champ proche et champ lointain est dtermine. La relation (4.2.1.1) indique
qu partir dune distance de 5,8 m, labaque TM5-1300 ci-dessus peut tre utilis ; il est alors
ncessaire de dterminer la masse dquivalent TNT, ce qui implique la dtermination de
lnergie de Brode disponible dans la capacit au moment de la rupture. La masse quivalente
de TNT de la source dexplosion considre est de 2 kg.
On a reprsent sur la Figure 12 lvolution de la surpression en fonction de la distance. En
champ proche, la surpression est considre constante et gale la pression de contact ; ds
que la frontire entre champ proche et champ lointain est franchie, nous appliquons la loi de
dcroissance des ondes de choc sphriques contenue dans labaque TNT.
surpression [bar]
10
1
pression de choc
TNT
0.1
0.01
0.1
10
100
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Figure 13 Abaque relatif la mthode Multi-Energie donnant des surpressions engendres par des
dflagrations vitesse de flamme constante de volumes explosibles hmisphriques poss au sol
(Mouilleau, Lechaudel, 1999)
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les caractristiques du point dimpact au sol telles que : la distance, la vitesse et langle
de la trajectoire du fragment par rapport au sol.
d V f (t )
dt
1
gz C x S f 0 U V f (U V f )
2
avec :
Mf et Sf, les masse et surface du fragment (surface projete dans le plan perpendiculaire
lcoulement),
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pour le champ lointain, Baker fonde sa mthode sur la similitude avec les effets de la
dtonation dun explosif condens,
en champ proche, la mthode est fonde sur les rsultats de calculs numriques
dclatements de rservoirs contenant des gaz parfaits.
1/ 3
(4.2.3.1.1)
avec Eex lnergie de londe de pression, et dautre part lestimation de la pression de choc Ps
sur la base de la thorie des tubes choc. On se repre ainsi la fois en abscisse et en
ordonne, ce qui permet de slectionner une courbe de dcroissance de la pression dans le
champ proche. Pour slectionner cette courbe, on calcule le paramtre :
3V g
r0
2
1/ 3
(4.2.3.1.2)
qui est la dimension quivalente du rservoir de volume Vg et qui permet daccder labscisse
de dpart :
P
R0 r0 0
Eex
1/ 3
(4.2.3.1.3)
On dtermine galement la pression de choc au tout dbut de la dtente Ps0 au moyen des
graphes additionnels (Figure 15 et Figure 16). Le couple ( R0 , Ps 0 ) permet ainsi didentifier la
courbe de dcroissance de la surpression en champ proche.
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Figure 15 Rapport (a1 /a0 )=1 T1 M0 /0 T0 M1 en fonction de p1 /p0 et de Ps0 (pression de choc au tout dbut
de la dtente) pour un gaz di ou tri-atomique (1 =1,4) (Duplantier, 1996)
Figure 16 Rapport (a1 /a0 ) en fonction de p1 /p0 et de Ps0 pour 1 =1,66 (Duplantier, 1996)
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Le champ lointain
Dans le champ lointain, cest--dire pour R 2 , labaque de la dcroissance de surpression
pour un explosif condens est utilis (Figure 17).
Ps
R
Figure 17 Evolution de la surpression en fonction de la distance pour une explosion de pentolite (TNO,
1997)
Baker a propos des raffinements de sa mthode pour tenir compte plus prcisment de la
gomtrie du rservoir ou de sa position par rapport au sol.
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Dans un premier temps, la vitesse initiale des fragments est estime, elle dpend du rservoir et
de la manire dont il se dpressurise. Ensuite, la trajectoire, qui ne dpend que de cette vitesse
initiale, est dtermine.
le rapport longueur sur diamtre (L/D) des enceintes cylindriques est gal 10,
lclatement de lenceinte est provoqu par linjection sous haute pression dun gaz
(hydrogne, air, argon, hlium, dioxyde de carbone),
les fragments obtenus (2, 10, 100) sont de taille identique. Les diffrentes configurations
dclatement sont reprsentes sur la Figure 18.
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Les rsultats de cette analyse ont permis Baker (1983) dlaborer un diagramme reproduit
sur la Figure 19. Ce diagramme permet de dterminer la vitesse initiale adimensionnelle dun
fragment connaissant la pression adimensionnelle de lenceinte P juste avant lclatement
(valable pour P 0, 2 ) dfinie par la relation suivante :
P
p1 p0 V
ma12
o :
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TR
o :
M
Vif
K a1
P
Figure 19 Vitesse du fragment en fonction de la pression et du nombre de fragments (Duplantier, 1996)
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Ces courbes, qui reprsentent le rapport entre la vitesse initiale du fragment Vif et la vitesse du
son dans le gaz a1 en fonction de la surpression adimensionne P , sont traces en fonction du
nombre de fragments attendu. Il est donc ncessaire de connatre le nombre de fragments pour
les exploiter. Lorsque les fragments sont de forme et de masse identiques, le coefficient K est
gal 1. La Figure 20 permet de dterminer ce coefficient K dans le cas de lclatement dun
cylindre (avec Lv/dv=10) en deux fragments ingaux.
Fraction massique du
rapport la masse totale
fragment
par
Figure 20 Coefficient dajustement K pour lclatement dun cylindre (avec Lv/dv=10) en deux fragments
de taille ingale (Duplantier, 1996)
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Figure 21 Distance maximale R en fonction de la vitesse initiale et du rapport des coefficients de trane
et de portance du fragment (Duplantier, 1996)
a C D AD R
Mf
a C D AD vi2
Vi
Mfg
o :
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Le coefficient de trane pour diffrentes formes de projectiles est donn dans des tables
(Tableau 6, daprs Baker, 1983). En gnral, le coefficient de portance est suppos nul.
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dpts de produits liquides et liqufis" (UFIP, 2002). Elle est fonde sur une approche
purement nergtique du phnomne.
Er est lnergie rsiduelle disponible pour lmission des fragments et de londe de choc,
Lnergie absorbe par la rupture de lenceinte (Epd +Efr ) est fonction de la fraction de
dformation du matriau constituant lenceinte la rupture.
Une distribution de lnergie rsiduelle Er est rpartie forfaitairement entre Ef et Esh de la faon
suivante :
E f FE r
E sh 1 F E r
avec :
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R
E sh Pa 1 / 3
Par rapport la mthode de Baker, on constate que les effets de pression sont fonction du
rapport des vitesses du son mme dans le champ lointain, ce qui soulve des interrogations.
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Figure 22 Courbes du modle du TNO pour des pressions dexplosion allant de 5 bars 500 bars
considrant le paramtre Cex /Co , rapport des vitesses du son la pression dclatement et la pression
atmosphrique (daprs UFIP, 2002)
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1/ 2
La trajectoire du fragment est ensuite calcule partir des quations classiques de la balistique
prenant en compte les forces de gravit et les forces de dynamique des fluides que sont la
trane et de portance. Une solution simplifie semi-empirique est propose.
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Dans le tableau suivant sont prsents les rsultats pour les distances aux seuils de 50 mbar et
140 mbar.
Seuil de
Distance calcule Distance calcule
Distance
Distance
surpression
laide de la
laide de la
calcule laide calcule laide
[mbar]
mthode TAC- mthode PROJEX de la mthode
de la mthode
TNT [m]
[m]
de Baker [m]
UFIP [m]
50
140
120
120
90
140
70
50
60
40
Tableau 7 Comparaison des distances calcules avec les diffrentes mthodes aux seuils de 50 et 140 mbar
On constate un bon accord entre les mthodes TAC-TNT, PROJEX et Baker, en logique avec
la proximit des descriptions physiques qui sont faites dans chacune des mthodes. La mthode
TAC-TNT fournit des rsultats lgrement en excs. En effet, labaque TM5 sur-estime
gnralement les niveaux de pression une distance donne, de ce fait, les deux autres
mthodes sont certainement plus prcises. En revanche les rsultats de la mthode UFIP sont
en-dessous en raison de la prise en compte du rendement F.
Ces estimations supposent toutes que les parois de confinement disparaissent instantanment,
cela permet dutiliser lanalogie avec la dtonation des explosifs. En ralit, les brches ne se
forment pas instantanment, lenvironnement est sollicit moins brutalement que dans le cas de
lexplosion dun explosif. Ainsi, la vitesse de sollicitation du milieu est en ralit plus lente, et
leffet de pression devrait par consquent tre plus faible. De ce point de vue, la mthode
PROJEX est certainement plus facile faire voluer car elle fait rfrence la mthode
MULTI-ENERGIE qui prvoit intrinsquement une relation entre les effets de pression
distance et la vitesse de libration de lnergie ; des dveloppements sont donc possibles.
Les mthodes graphiques sont manuelles et prsentent une marge dinterprtation parfois trop
grande, ainsi, par exemple, le choix de la courbe dvolution de pression en fonction de la
distance de la Figure 22 peut tre difficile pour des gammes de pression intermdiaires et des
rapports de vitesse du son compris entre 1 et 5, ce qui reprsente la majorit des situations.
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Diamtre [m]
Longueur [m]
Masse du
missile [kg]
Pression de
rupture [bar]
Rservoir 1
0.102
0.305
9.54
52.7
Rservoir 2
0.102
0.305
6.32
61.7
Rservoir 3
0.102
0.305
6.32
23.8
Rservoir 4
0.102
0.305
9.22
27.2
Rservoir 5
0.102
0.305
9.1
72.8
Rservoir 6
0.305
1.09
62.35
61
Rservoir 7
0.305
1.22
82.5
76.9
Tableau 8 Caractristiques des diffrents rservoirs utiliss dans les essais de Baum
Pour les cas considrs ici, le missile principal peut tre assimil au rservoir entier, la dtente
du gaz se fait radialement et la temprature dclatement t prise gale 20C.
120
100
80
essais (Baum)
PROJEX
Baker
UFIP
60
40
20
0
Rservoir Rservoir Rservoir Rservoir Rservoir Rservoir Rservoir
1
2
3
4
5
6
7
Figure 23 Comparaison des vitesses djection dun rservoir entier calcules avec les diffrentes
mthodes globales et celles mesures au cours des essais de Baum
A priori la mthode de Baker paratrait relativement raliste parce que fonde sur des essais,
on saperoit pourtant que les rsultats sloignent parfois significativement de lexprience
mme si les estimations restent conservatives. Les rsultats de la mthode UFIP sont encore
plus conservatifs mais nous mettons en doute le parti pris de raisonner en terme dnergie,
58/72
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alors que la projection des fragments est une affaire dimpulsion (Proust, 2000). Finalement, la
mthode PROJEX parat la plus proche.
4.3.1 AUTOREAGAS
Ce code est propos pour rsoudre des problmes dexplosion et de propagation donde de
pression sur la base du code REAGAS dvelopp par TNO. La partie onde de pression de
AUTOREAGAS propose une rsolution simplifie en volumes finis des quations dEuler
(viscosit nglige) en employant la mthode classique dite FCT (Flux-Corrected Transport)
qui introduit une contre-diffusion artificielle pour limiter les instabilits numriques de la
mthode de rsolution. On note que pour simplifier la rsolution les volutions dans chaque
direction de lespace sont rendues relativement indpendantes les unes des autres en ngligeant
certains termes croiss.
4.3.2 FLUENT
FLUENT est un code de mcanique des fluides vocation industrielle et, comme tel, est
particulirement adapt pour les coulements complexes et turbulents. Il rsout les quations
de Navier-Stockes et propose un maillage adaptatif pour mieux dcrire les angles et les
discontinuits. La rsolution, en volumes finis, est directe sans avoir recours une correction
de la diffusion numrique. Les quations sont rsolues dans leur globalit sans omettre
notamment les termes croiss.
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Rservoir n0
Rservoir n1
Rservoir n2
Rservoir n3
Les capteurs sont positionns sur chacun des rservoirs n1, 2 et 3 comme sur le schma
suivant :
Capteur 3
Capteur 2
Capteur 1
Capteur 4
Capteur 5
Il existe des situations qui ne laissent que peu de marge lincertitude ou tout du moins pour
lesquelles la marge derreur doit tre connue et contrle. Il est alors intressant de songer
mettre profit les lois de similitude des ondes de choc bien tablies (Baker, 1983) pour raliser
des expriences sur maquettes, lchelle rduite.
Ces lois indiquent que les niveaux de surpression incidente Pi ne sont fonction que du rapport
E/X3 o X est la distance au centre de l'explosion. Ds lors, si "D" reprsente la dimension
caractristique de l'installation relle (D par exemple peut-tre la largeur d'un four soit 15-16
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Ainsi, pour la situation relle de la Figure 24, nous avons utilis cette loi pour reprsenter, sur
la maquette, chaque rservoir par un bac en matire plastique, large de 75 cm et haut de 35 cm.
Les trois bacs sont aligns sur un sol plan et disposs 70 cm les uns des autres. La source
dexplosion est dispose dans un cylindre de diamtre 100 mm, de longueur 300 mm, simulant
le rservoir n0, suspendu environ 70 cm laplomb du bac simulant le rservoir n1 (Figure
26). La source de pression dans le cylindre est simule par la dtonation dune petite charge
dexplosif, juste suffisante pour produire instantanment dans ce cylindre la pression requise.
Plaque
simulant
le toit
Cylindre
simulant le
rservoir n0
Bac1 = rservoir 1
Bac2 = rservoir 2
Bac3 = rservoir 3
Les niveaux de surpression atteints sur le toit et les faces latrales de chacun des trois bacs ont
t mesurs. Linterprtation dans le cadre de lapplication industrielle est tout fait simple car
les valeurs mesures sont celles qui ont d se produire dans la ralit. Seule limpulsion des
ondes doit tre calcule pour tenir compte de lnergie rellement disponible. Le niveau de
prcision est estim de lordre de 10%. Les rsultats sont parfaitement cohrents et seront
utiliss dans le paragraphe suivant vis--vis de la comparaison avec les codes CFD.
61/72
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INERIS-DRA-2004-46055
180
160
140
120
100
Fluent
Reagas
Essais
80
60
40
20
0
Capteur 1
Capteur 2
Capteur 3
Capteur 4
Capteur 5
Figure 27 Comparaison des niveaux de surpression maximale calculs et observs sur le bac n1
62/72
Le prsent document forme un ensemble indissociable. Il ne peut tre utilis que de manire intgrale
ECLATEMENT DE RESERVOIR
INERIS-DRA-2004-46055
120
100
80
60
Fluent
Reagas
Essais
40
20
0
Capteur 1
Capteur 2
Capteur 3
Capteur 4
Capteur 5
Figure 28 Comparaison des niveaux de surpression maximale calculs et observs sur le bac n2
35
30
25
20
Reagas
Essais
15
10
5
0
Capteur 1
Capteur 2
Capteur 3
Capteur 4
Capteur 5
Figure 29 Comparaison des niveaux de surpression maximale calculs et observs sur le bac n3
On constate dune manire gnrale que les tendances sont assez bien respectes par les
logiciels, notamment pour ce qui concerne la prise en compte des rflexions, mais que les
valeurs sont sous-estimes, parfois nettement. Pour AUTOREAGAS, on note une assez
grande dpendance des rsultats la finesse du maillage. Pour FLUENT, une optimisation du
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maillage a permis de limiter cet effet mais laccord nest pas meilleur. Nous pensons que lcart
par rapport lexprience tient assez largement la difficult pour ces codes de capturer
les ondes de pression et les discontinuits. En particulier, londe de choc, infiniment mince, est
contenue au minimum dans une cellule. Plus elle est grande, moindre sera le niveau de
pression. lheure actuelle, les codes commerciaux ne disposent gnralement pas de sousmaillages (traitement interne une cellule de la position des interfaces par exemple) et
semblent donc tous possder ce dfaut difficilement contournable.
Les modles numriques de type CFD (Computational Fluid Dynamics) sont capables de
dcrire plus prcisment la gomtrie. Nous avons test des codes du commerce, lun ddi
aux explosions (AUTOREAGAS), et lautre prvu pour les questions de mcanique des
fluides (FLUENT). Une comparaison avec lexprience est propose. Les codes semblent
prdire qualitativement les tendances et notamment lattnuation en fonction de la prsence
dobstacles. Cependant, il subsiste un dsaccord trs significatif sur les niveaux de pression
que lon peut attribuer clairement lincapacit de ce type de code capturer les sauts
de pression. La projection des fragments nest pas prise en compte.
La simulation exprimentale met profit les lois de similitude bien tablies des ondes de
choc pour autoriser la ralisation dexpriences lchelle rduite. Un exemple est
propos, qui dmontre la faisabilit du principe. On peut penser que le recours la
maquette serait nanmoins limit des situations pas trop complexes. lheure actuelle, la
question de la projection des fragments nest pas prise en compte mais cela devrait tre
possible.
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rupture Prupt de lenceinte et le volume gazeux V sont les principaux facteurs influenant la
quantification du phnomne et ils ont tous les deux la mme importance. Ainsi, une
diminution de la pression de rupture par deux, volume constant, dans le but de rduire le
potentiel de danger, nentranerait quune rduction modeste des distances deffets (20%). Un
raisonnement analogue peut tre fait propos du volume.
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6 CONCLUSIONS
Le retour dexprience montre que lclatement dun rservoir peut tre la consquence de la
fatigue de lenveloppe, dune corrosion excessive, dune explosion interne, ou encore dune
augmentation plus lente et accidentelle de la pression sous leffet dun chauffement, dun surremplissage
Les effets sur lenvironnement de lclatement dun rservoir sont dune part lmission dune
onde de pression, et dautre part la projection des fragments. Londe de pression rsulte de la
dtente brutale du gaz contenu dans le rservoir, ou de la vapeur si le rservoir contient un
liquide surchauff.
Parmi les mthodes de prdiction des effets conscutifs lclatement dun rservoir, on peut
distinguer les mthodes globales des mthodes plus dtailles qui font appel au support
numrique.
LINERIS a dvelopp, au cours des dernires annes, la mthode PROJEX qui permet de
dterminer les consquences dun clatement de rservoir :
Dans bien des situations cette mthode fournit des estimations trs conservatives. En
particulier, la vitesse de fissuration lors de la rupture, la masse des fragments et la gomtrie du
rservoir ont une incidence sur la formation de londe et les effets directionnels. Ces aspects
devraient faire lobjet de recherches spcifiques. Dautres points devraient galement tre
abords comme la prsence dun milieu biphasique au lieu dun gaz pur. Enfin, il nest pas
vident, et le retour dexprience aprs accident le confirme, que la loi de dcroissance
suppose (multi-nergie indice 10) soit strictement observe dans la ralit surtout grande
distance de lclatement et faible pression en raison par exemple des effets dhtrognit de
latmosphre.
Parmi les mthodes globales prsentes dans ce rapport, les mthodes TAC-TNT, PROJEX, et
la mthode de Baker respectent la physique de lmission et de la propagation des ondes de
pression avec une phnomnologie diffrencie entre le champ proche du rservoir et le champ
lointain. Cette frontire entre le champ proche et le champ lointain dpend de la quantit de
gaz prsente dans le rservoir au moment de lclatement. En champ proche, la surpression
engendre par lclatement est dtermine laide de la thorie des tubes choc. En champ
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lointain, la surpression est suppose suivre, pour ces trois mthodes, des abaques dexplosion
violente. Par ailleurs, des incertitudes demeurent sur certaines hypothses de calcul du modle
TNO utilis par la mthode UFIP.
Une comparaison avec des essais a montr que les estimations de vitesse initiale des fragments
de la mthode de Baker et de la mthode UFIP taient conservatives alors que celles de la
mthode PROJEX taient assez proches des essais.
Enfin, ce type de mthode globale ne permet pas une rponse fine concernant linteraction des
ondes avec les structures environnantes. En principe, les mthodes numriques seraient plus
adaptes mais les codes du commerce ne semblent pas fournir une rponse approprie. Peuttre que lessai sur maquette serait une solution promouvoir pour ces situations.
La mise en uvre de logiciels commerciaux (AUTOREAGAS et FLUENT) a permis de
constater que les tendances dvolution de la surpression taient assez bien respectes, mais
que ces valeurs taient sous-estimes par rapport aux rsultats exprimentaux. La projection
des fragments nest pas prise en compte dans les codes de mcanique des fluides qui ont t
considrs.
Enfin, moyennant la mise en uvre des lois de similitude des ondes de choc, la ralisation
dexpriences sur maquettes peut tre une solution pour la prdiction de leur propagation.
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7 GLOSSAIRE
BARPI
BLEVE
CFD
GPL
PPRT
TNO
TNT
Trinitrotolune
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Dangerous Material (Yellow Book), Report of the committee for the prevention of
Disasters.
21-
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22-
WRIGHT J. K., 1961, Shock Tubes, John Wiley and sons, Londres.
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Repre
Dsignation prcise
Nb pages
Annexe 1
7 pages
Annexe 2
Exprience de Baum
7 pages
72/72
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Annexe 1 :
Exemples daccidents ayant donn lieu des
clatements de capacits de stockage
A1/A2
LIEU
DES
1/7
Exploitation :
La citerne a explos une pression infrieure la pression de dclenchement des dispositifs
de scurit. Ceci sexplique par la monte en temprature du matriau qui entrane une
diminution du niveau de contrainte de rupture accept par le rservoir.
Le nombre de fragments provenant de la citerne proprement dite est assez faible (9, 10 ou
11).
Le gradient de temprature sur la citerne au moment de la rupture est assez important ; ceci
nous montre que la rpartition de temprature lorsquun rservoir est pris dans un incendie
peut tre trs htrogne.
1.2 ECLATEMENT DUN EPURATEUR DE GAZ CAUSTIQUE DANS UNE RAFFINERIE (CANADA
OU USA, 04/70)
Lclatement du rservoir est d la chaleur dun feu engendr par linflammation dune
fuite par une chaudire. Le rservoir a clat suite laffaiblissement de lenveloppe au
niveau du ciel gazeux. Les deux extrmits du rservoir se sont envoles, lune a t projete
plus de 17 m avant de percuter le mur dune maison.
Remarque :
Cet accident illustre le fait que lorsquun rservoir contenant du liquide est pris dans un feu,
son enveloppe saffaiblit plus vite au niveau du ciel gazeux. En effet, cette partie de
lenveloppe schauffe plus vite car les changes thermiques seffectuent moins bien avec la
phase gaz.
1.3 ECLATEMENT DE RESERVOIRS PRIS DANS UN FEU DANS UNE RAFFINERIE (CANADA OU
USA, 08/72)
Une fuite de butane sest enflamme au niveau des chaudires situes environ 30 m. Le feu
a ensuite envelopp une tour de fractionnement (= colonne de distillation ?) et deux
rservoirs sous pression situs proximit.
Un bidon de 3,5 m de diamtre et 10 m de long a clat ; puis, 10 15 minutes plus tard, le
second bidon de 1 m sur 5 m a galement clat. La plus grosse portion de ce rservoir a t
jecte ; elle a percut une canalisation quelle a rompue entranant ainsi un rejet de fuel
alimentant le feu. Une tour verticale, affaiblie par la chaleur est tombe en travers des deux
principales canalisations.
2/7
Remarque :
Les cigares-rockets sont constitus par des parties des cylindres horizontaux ; ces fragments
se sont envols en embarquant du liquide qui, en se vaporisant, entrane la formation dune
force de propulsion. Par consquent, ces fragments sont jects plus loin que ceux qui sont
uniquement propulss par lclatement.
lment chaud d'une station de pompage et s'enflamme. Le feu s'tend alors 2 rservoirs
(propane et propylne) qui explosent. Les rservoirs auraient t en phase de premire rpreuve quinquennale, ou en prparation. L'incendie est teint en 1 heure par le service de
scurit avec l'aide des pompiers de la ville proche d'Altagracia ; 8 sauveteurs sont
lgrement blesss lors de l'explosion.
2. ECLATEMENTS
ACCIDENTELLE
2.1
4. EXPLOITATION
Il est difficile dexploiter les informations concernant les accidents passs car, gnralement,
elles ne sont pas exhaustives. En effet, trs peu dclatements pneumatiques dus une simple
monte en pression du rservoir ont t recenss, et ceux qui ont t recenss ne fournissent
pas toujours toutes les informations ncessaires la comprhension du phnomne.
Par exemple, les distances parcourues par les fragments sont souvent donnes, mais la masse
6/7
7/7
Annexe 2 :
Exprience de Baum
A2/A2
EXPERIENCE DE BAUM
Baum a dvelopp un modle simple (Baum, 2001) permettant de prdire la vitesse du
rservoir cylindrique contenant un gaz sous pression lorsque celui-ci subissait une rupture
axiale. Le phnomne considr dans ce modle est celui dcrit au paragraphe 3.4.
Baum sest donc efforc prdire la vitesse du rservoir lorsque celui-ci tait projet en
raison de la propulsion du gaz sous pression initialement contenu. La dmarche adopte par
Baum est trs intressante car il a compar les rsultats dune tude exprimentale aux
rsultats prdits par son modle.
1. LETUDE EXPERIMENTALE
Le dispositif exprimental est dcrit sur la Figure 30. Le rservoir utilis pour lexprience a
un dfaut axial usin sur la surface extrieure de lenveloppe au milieu de sa longueur.
Alimentation en gaz
Rservoir
Dfaut axial
Pour chaque exprience, le rservoir est plac horizontalement sur un chssis de manire
ce que le dfaut soit situ sur la partie la plus basse du rservoir. Lapprovisionnement en
gaz se fait par un tuyau flexible et lger afin que lon puisse considrer le rservoir comme
tant non retenu. Le rservoir est pressuris avec de lair.
Le dveloppement de la brche au point le plus bas du rservoir entrane le rservoir tre
pouss verticalement vers le haut.
Les expriences ont t ralises sur deux rservoirs en acier :
Sur les 24 expriences ralises, le rservoir est rest en un seul morceau 18 fois. Trois
1/7
1
expriences ont donn lieu au dtachement dune extrmit, le missile principal est alors
constitu par la robe du rservoir et lextrmit reste attache. Trois expriences ont donn
lieu au dtachement des deux extrmits, le missile principal est alors la robe du rservoir.
Les vitesses observes pour les extrmits dtaches taient gnralement semblables celle
du missile principal. Les donnes des expriences sont rassembls dans le Tableau 9 qui
fournit galement, pour chaque cas, la pression de rupture et la vitesse du missile principal.
Une exprience ralise par Herzerg et al est galement mentionne dans ce tableau.
2/7
Diamtre du Longueur
rservoir
du
[m]
rservoir
[m]
Masse du
rservoir
[kg]
Pression de
rupture
[bar]
Type du missile
principal
Vitesse du
missile
principal
[m/s]
0,305
9,54
52,7
Rservoir entier
2,9
0,305
9,6
119,6
Robe+une extrmit
10
0,305
6,32
61,7
Rservoir entier
8,75
0,305
6,32
23,8
Rservoir entier
5,95
0,305
9,1
45,1
Rservoir entier
6,2
0,305
9,19
35,5
Rservoir entier
4,76
0,305
6,29
35,5
Rservoir entier
7,44
0,305
6,33
20,3
Rservoir entier
5,24
0,305
9,22
27,2
Rservoir entier
5,24
0,305
8,99
32,0
Rservoir entier
5,58
0,305
6,26
37,6
Rservoir entier
9,33
0,305
6,29
38,9
Rservoir entier
9,7
0,305
8,93
38,2
Rservoir entier
6,65
0,305
9,22
48,6
Rservoir entier
7,35
0,305
6,29
41,4
Rservoir entier
8,84
0,305
8,97
55,2
Rservoir entier
7,35
0,305
6,21
62,1
Robe+une extrmit
10,6
0,305
9,10
72,8
Rservoir entier
8,23
1,02
57,6
76,9
Extrmit
39
1,09
62,35
61
Rservoir entier
43,9
1,22
76
121,7
Extrmit
61
1,22
82,5
76,9
Rservoir entier
23,2
1,22
82,5
83,8
Extrmit
54,6
62,5
1,22
82,5
87,2
Robe+une extrmit
36,9
72,5
156
25
Rservoir entier
16
0,102
0,305
3/7
Masse du
missile
[kg]
5,66
4,21
47,5
57
I
o M est la masse du rservoir
M
Disparition instantane de
ce ct du rservoir
Daprs Baum, la pression sur la face oppose la brche demeure la valeur initiale P0
2R
jusqu ce que londe de dpression arrive, cest--dire jusquau temps
o R est le
a0
rayon du rservoir et a0 la vitesse du son dans le gaz haute pression.
La pression ensuite diminue pendant le processus de rflexion. La dpressurisation a
2R
6R
essentiellement lieu dans lintervalle de temps compris entre
et
, comme le montre
a0
a0
la Figure 32. Par consquent, la plus grande partie de limpulsion a t applique sur le ct
ferm du rservoir lorsque le temps coul partir de lapparition instantane de la brche
4/7
atteint environ
6R
.
a0
P
P0
Si lon approche la diminution de pression par une chute de pression linaire sur la priode
2R 6R
(
,
), on obtient :
a 0 a0
I
8P0 R 2 E
a0
et
8P0 R 2 E
Ma0
5/7
Pour de lacier, en supposant des fractures ductiles, la vitesse de fracture axiale est de
lordre de 200 m/s et la vitesse des fractures circonfrentielles est typiquement deux fois plus
petite que la vitesse de fracture axiale.
Ainsi, la sparation de lextrmit par des fractures se propageant dans les deux directions
E
R
autour de lextrmit aura lieu au bout dun temps
compt partir de
2V p V p
2
linitiation de la fracture.
6R
, les fragments spars devraient avoir
a0
des vitesses semblables celle prdite pour le rservoir entier. Les expriences ici dcrites
appartiennent cette catgorie.
Par consquent, si cette priode est suprieure
3. COMPARAISON
ENTRE
MODELE
THEORIQUE
ET
RESULTATS
EXPERIMENTAUX
La Figure 33 compare les vitesses de missiles observes avec la vitesse du rservoir entier
prdite par le modle thorique. Les rsultats de lexprience de Herzerg et al. sont
galement mentionns dans cette tude de Baum.
Vitesse
mesure
(m/s)
8P0 R 2 E
Ma 0
6/7
Bien que les donnes soient quelque peu parpilles, il apparat que les vitesses mesures
pour le rservoir entier et pour les gros fragments ne sont pas trs loignes.
De plus, on constate que les vitesses observes augmentent approximativement linairement
8P R 2 E
avec les valeurs prdites par le modle thorique et que lquation V 0
fournit une
Ma0
limite suprieure raliste par rapport aux vitesses mesures.
En pratique, la brche souvre sur une priode de temps finie et le taux de dpressurisation
est rduit. Dans ces circonstances, un instant donn, la pression agissant sur la paroi
oppose la brche est plus importante et laire sur laquelle la pression instable agit est
diminue.
Le fait que les vitesses des missiles observes soient infrieures celles prdites par
8P0 R 2 E
lquation V
montre que lexistence dun temps douverture fini entrane une
Ma0
rduction de limpulsion applique sur le missile par rapport limpulsion suppose dans le
modle thorique.
7/7