Cours18 - Réseaux Sans Fil
Cours18 - Réseaux Sans Fil
Cours18 - Réseaux Sans Fil
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18
Les réseaux
sans fil
Les réseaux sans fil définissent une communication
par ondes hertziennes dans laquelle le client est quasi
immobile dans la cellule où il se trouve. S’il sort de sa
cellule, la communication est coupée. Les réseaux de
mobiles, au contraire, rendent possibles les change-
ments intercellulaires et la continuité de la communi-
cation lorsque le client se déplace fortement. Cette
différence tend toutefois à s’atténuer puisque un client
dans un réseau de mobiles peut rester immobile, tan-
dis qu’un client dans un réseau sans fil peut désormais
se déplacer de cellule en cellule à faible vitesse.
■ IEEE 802.11b
■ IEEE 802.11a et g
415
■ Les catégories de réseaux sans
fil
Les réseaux sans fil sont en plein développement du fait de la flexibilité de leur
interface, qui permet à un utilisateur de changer facilement de place dans son
entreprise. Les communications entre équipements terminaux peuvent s’effec-
tuer directement ou par le biais de stations de base. Les communications entre
points d’accès s’effectuent de façon hertzienne ou par câble. Ces réseaux attei-
gnent des débits de plusieurs mégabits par seconde, voire de plusieurs dizai-
nes de mégabits par seconde.
IEEE (Institute of Electri- Plusieurs gammes de produits sont actuellement commercialisées, mais la nor-
cal and Electronics malisation en cours devrait introduire de nouveaux environnements. Les
Engineers).– Orga-
nisme américain à l’ori- groupes de travail qui se chargent de cette normalisation sont l’IEEE 802.15,
gine de nombreuses pour les petits réseaux personnels d’une dizaine de mètres de portée,
publications et normes l’IEEE 802.11, pour les réseaux LAN (Local Area Network), ainsi que l’IEEE
concernant notam-
ment les réseaux
802.20, nouveau groupe de travail créé en 2003 pour le développement de
locaux. réseaux un peu plus étendus.
Du côté de la norme IEEE 802.11, dont les produits sont nommés Wi-Fi
(Wireless-Fidelity), il existe aujourd’hui trois propositions, dont les débits sont
situés entre 11 et 54 Mbit/s. Une quatrième proposition devrait bientôt propo-
ser un débit de 320 Mbit/s.
La très grande majorité des produits sans fil utilise les fréquences de la bande
2,4-2,483 5 MHz et de la bande 5,15 à 5,3 MHz. Ces deux bandes de fré-
quences sont libres et peuvent être utilisées par tout le monde, à condition de
respecter la réglementation en cours.
Questions-réponses
Question 1.– Pourquoi peut-il y avoir des collisions sur un réseau sans fil ?
Réponse.– Dans un réseau sans fil, le point d’accès est partagé entre tous les utilisateurs
qui souhaitent y accéder. Si deux utilisateurs accèdent exactement au même instant, les
messages entrent en collision. Dans la réalité, cette probabilité est extrêmement faible.
Question 2.– Le fait d’attendre la valeur d’un temporisateur avant de transmettre ne porte-t-il pas
atteinte au débit effectif du système ?
Réponse.– Effectivement, le fait d’attendre un temporisateur fait diminuer le débit effectif
du réseau. Un réseau Wi-Fi a donc un débit plutôt moins bon qu’un Ethernet métallique.
La sécurité
Dans les réseaux sans fil, le support est partagé. Tout ce qui est transmis et
envoyé sur le support peut donc être intercepté. Pour permettre aux réseaux
sans fil d’avoir un trafic aussi sécurisé que dans les réseaux fixes, le groupe de
travail IEEE 802.11 a mis en place le protocole WEP (Wired Equivalent Pri-
vacy), dont les mécanismes s’appuient sur le chiffrage des données et
l’authentification des stations. D’après le standard, le protocole WEP est
défini de manière optionnelle, et les terminaux ainsi que les points d’accès ne
sont pas obligés de l’implémenter.
Pour empêcher l’écoute clandestine sur le support, le standard fournit un
algorithme de chiffrement des données. Chaque terminal possède une clé
Économie d’énergie
Les réseaux sans fil peuvent posséder des terminaux fixes ou mobiles. Le pro-
blème principal des terminaux mobiles concerne leur batterie, qui n’a généra-
lement que peu d’autonomie. Pour augmenter le temps d’activité de ces
terminaux mobiles, le standard prévoit un mode d’économie d’énergie.
Il existe deux modes de travail pour le terminal :
• Continuous Aware Mode ;
• Power Save Polling Mode.
Le premier correspond au fonctionnement par défaut : la station est tout le
temps allumée et écoute constamment le support. Le second permet une éco-
nomie d’énergie. Dans ce cas, le point d’accès tient à jour un enregistrement
de toutes les stations qui sont en mode d’économie d’énergie et stocke les don-
nées qui leur sont adressées. Les stations qui sont en veille s’activent à des
Questions-réponses
Question 3.– Un réseau IEEE 802.11 s’appuie sur la technologie Ethernet. Montrer que l’intercon-
nexion des points d’accès n’est généralement pas un problème en utilisant le réseau Ethernet de
l’entreprise ?
Réponse.– Comme IEEE 802.11 est compatible avec Ethernet, il est facile de faire circuler
des trames Ethernet sur un réseau Ethernet entre deux point d’accès. C’est d’ailleurs le
moyen le plus simple pour installer un réseau Wi-Fi : mettre régulièrement des points
d’accès le long du réseau Ethernet de l’entreprise.
Question 4.– Pourquoi l’attaque par dictionnaire consistant à tester tous les mots du dictionnaire
est-elle l’une des plus utilisées ?
Réponse.– Les utilisateurs choisissant pour la plupart un mot de passe provenant du dic-
tionnaire, il est facile de tester tous les mots du dictionnaire pour trouver le mot de passe.
Question 5.– Pourquoi les économies d’énergie constituent-elles un point faible des réseaux Wi-Fi ?
Réponse.– La solution Power Save Polling Mode n’est pas obligatoire et n’est généralement
pas mise en œuvre par les cartes Wi-Fi. De ce fait, le temps de vie d’une batterie d’un ter-
minal Wi-Fi est assez faible. Le processeur Centrino d’Intel, qui intègre la norme 802.11,
constitue une avancée importante dans ce domaine, car sa consommation d’énergie est
extrêmement faible et permet aux batteries des PC qui en sont dotés de tenir un temps
comparable à celui d’un même PC sans Wi-Fi.
■ IEEE 802.11b
Le réseau IEEE 802.11b provient de la normalisation effectuée sur la bande
des 2,4 GHz. Cette norme a pour origine des études effectuées dans le cadre
général du groupe IEEE 802.11.
Questions-réponses
Question 6.– Montrer qu’avec trois fréquences disponibles, il est possible de faire un plan de fréquen-
ces.
Réponse.– En effet, trois fréquences sont suffisantes pour réaliser un plan de fréquences
dans lequel deux antennes qui utilisent la même fréquence n’ont que peu ou pas d’inter-
férences.
Question 7.– Pourquoi le débit effectif d’un réseau Wi-Fi est-il loin du débit théorique ?
Réponse.– Tout d’abord, la station s’adapte à son environnement et émet à la vitesse maxi-
male compte tenu des contraintes environnementales. Si la station est trop loin ou travaille
avec des interférences, sa vitesse de transmission chute de 11 à 5,5, voire 2 ou même 1 Mbit/s.
De plus, les temporisateurs destinés à éviter les collisions font perdre beaucoup de temps. Le
débit moyen du point d’accès est alors bien plus faible que le débit théorique.
■ IEEE 802.11a et g
Les produits Wi-Fi provenant des normes IEEE 802.11a et g utilisent la
bande des 5 GHz. Cette norme a pour origine des études effectuées dans le
Questions-réponses
Question 8.– Montrer que la norme IEEE 802.11a a un potentiel plus important que 802.11b mais
qu’elle a du mal à s’imposer.
Réponse.– La norme IEEE 802.11a a un potentiel plus important que 802.11b parce qu’elle
évolue sur une bande passante beaucoup plus large : 200 MHz contre 83 MHz. Dans le par-
titionnement en fréquence, 802.11a possède 8 bandes passantes contre seulement 3 pour
les 2,4 GHz. La norme 802.11a a du mal à s’imposer car son installation est plus complexe
et que la norme 802.11g lui fait une concurrence importante du fait de sa compatibilité
avec 802.11b.
Questions-réponses
Question 9.– Les terminaux Wi-Fi téléphoniques sont déjà présents en tant que produits sur le mar-
ché du Wi-Fi. Montrer que cette solution n’est généralement pas viable.
Réponse.– Dans les réseaux Wi-Fi actuels, il n’y a pas de qualité de service. Les clients se
succèdent dans un ordre relativement aléatoire pour accéder au point d’accès. Si un client
connecté est en train d’émettre un gros fichier, ses paquets entrent en compétition avec
les paquets de paroles et possèdent la même chance d’accès. Les paquets téléphoniques
sont alors fortement retardés, et la probabilité qu’ils arrivent dans les temps au récepteur
est faible. Pour que les terminaux Wi-Fi téléphoniques puissent fonctionner d’une façon
raisonnable, ils doivent être seuls sur les points d’accès. La norme IEEE 802.11e devrait
apporter une solution acceptable à ce problème, en attribuant une priorité forte aux
paquets portant de la parole téléphonique.
Question 10.– Pourquoi le protocole TKIP est-il une solution acceptable pour garantir la confidentia-
lité ? Cette solution vous paraît-elle entraver les performances du réseau Wi-Fi ?
Réponse.– TKIP permet de changer la clé secrète de chiffrement. Cet algorithme est donc
une bonne réponse aux attaques par écoute en ne permettant pas à un attaquant de
copier suffisamment de trames pour espérer en découvrir la clé secrète de chiffrement. Si
le changement de clé est effectué trop souvent, il est évident que les performances en
souffrent, car la distribution de clés est un algorithme complexe et consommateur de
temps. Il ne faut donc pas changer la clé trop souvent pour rester dans les performances
connues des réseaux IEEE 802.11.
• IEEE 802.15.3, pour les contraintes posées par le groupe B, mais qui a
finalement débouché sur une proposition très performante avec l’UWB
(Ultra-Wide Band), qui sera sur le marché en 2005.
• IEEE 802.15.2, pour les interférences avec les autres réseaux utilisant la
bande des 2,4 GHz.
Questions-réponses
Question 11.– Pourquoi la portée de Bluetooth n’est-elle que de quelques mètres ?
Réponse.– La portée n’est que de quelques mètres parce que la puissance d’émission est
très faible, beaucoup plus faible que dans Wi-Fi
Question 12.– La technique d’accès étant de type polling (la station maître interroge à tour de rôle
les stations esclaves), montrer qu’une station a un débit minimal garanti.
Réponse.– Comme le nombre maximal de terminaux esclaves est de sept, le temps néces-
saire pour que chaque terminal ait un temps de parole est borné. Un terminal reçoit le
droit d’émettre au moins à chaque tour de boucle. Si l’on suppose que toutes les stations
sont actives et émettent la trame la plus longue qu’elles peuvent, le temps de réaliser le
tour de boucle pour desservir l’ensemble des stations esclaves est le plus long possible et
égal à Tmax. Le débit minimal d’une station est obtenu dans ce cas. Ce débit minimal est
garanti puisque la station est certaine de récupérer le droit d’émettre au moins tous les
Tmax.
Questions-réponses
Question 13.– L’option ad-hoc des réseaux Wi-Fi correspond-elle vraiment à un réseau ad-hoc ?
Réponse.– Non. L’option ad-hoc des réseaux Wi-Fi ne correspond qu’à une transmission
d’un terminal vers un autre, sans possibilité de routage vers un destinataire distant.
Question 14.– Deux options ont été normalisées pour le routage dans les réseaux ad-hoc. La pre-
mière solution utilise l’inondation (solution active) et la seconde la mise à jour constante des tables de
routage (solution proactive). Dans quel cas, la première solution vous paraît-elle meilleure que la
seconde ?
Réponse.– La solution active cherche à mettre à jour les tables de routage au moment où
un terminal souhaite transmettre. La solution proactive essaie de maintenir les tables de
routage à jour indépendamment des instants de transmission. La première solution est
meilleure lorsque les stations terminales bougent beaucoup et rapidement et que le
réseau n’est pas trop important. La solution proactive est meilleure lorsque les terminaux
se déplacent peu et que le réseau est important.
d Un client captant les signaux de deux points d’accès doit choisir le point d’accès sur
lequel il va se connecter. À votre avis, comment s’effectue ce choix ?
e Si un point d’accès 802.11b se trouve au même endroit qu’un point d’accès 802.11a,
quel est l’impact sur le débit ?
f Si deux clients accèdent à un même point d’accès avec des vitesses différentes (par
exemple, l’un à 11 Mbit/s et l’autre à 1 Mbit/s), à quelle vitesse le point d’accès doit-il
émettre ses trames de supervision ?
i Si une carte Wi-Fi pouvait émettre automatiquement à une puissance suffisante pour
atteindre le point d’accès, cela allongerait-il le temps de vie des batteries ?
Soit un réseau Wi-Fi travaillant à la vitesse de 11 Mbit/s. Les cartes d’accès ainsi que le point
2 d’accès peuvent moduler leur puissance d’émission.
a Si l’on diminue la puissance d’un point d’accès de 100 mW à 10 mW, par exemple, quel-
les sont les conséquences sur la taille de la cellule ?
b Montrer qu’il faut beaucoup plus de points d’accès pour recouvrir un même territoire.
c Augmente-t-on ainsi la capacité globale du réseau ?
d La mobilité est-elle réduite ?
Exercices 435
On aimerait développer un réseau Wi-Fi de future génération ayant des propriétés meilleures
4 que celles des réseaux Wi-Fi actuels.
a Montrer qu’un premier inconvénient des réseaux actuels est de ne pas avoir la possibi-
lité de choisir la fréquence entre la bande des 2,4 et des 5 GHz. Qu’en déduisez-vous
comme amélioration ?
c Une bonne partie de la bande passante est perdue par le point d’accès à cause de la
supervision et des temporisateurs de démarrage des accès des terminaux vers le point
d’accès. Pouvez-vous proposer des améliorations ?
RÉFÉRENCES
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J. GRAY, C. F. STURMAN, Bluetooth 1.1, Campus Press, 2002
J. LA ROCCA, 802.11 Demystified: Wi-Fi Made Easy, McGraw-Hill, 2002
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