Gestion Technique Genie Climatique
Gestion Technique Genie Climatique
Gestion Technique Genie Climatique
de gnie climatique
par
Jacques QUINTON
Ingnieur de lcole dlectricit et de Mcanique Industrielle
Ancien Chef de Dpartement Assistance technique de ESYS
et
Yann LE GAL
Consultant en Gestion dnergies
Ancien Directeur Technique et de la Recherche COFRETH
(Compagnie Franaise dExploitation Thermique) devenue ELYO
1.
1.1
1.2
1.3
1.4
Exploitation ...............................................................................................
Composantes de lexploitation et de la maintenance ..............................
Rglementations et documentations .........................................................
Technologie ..................................................................................................
Contrles des performances et de qualit.................................................
2.
2.1
2.2
2.3
2.4
2.5
2.6
2.7
Maintenance ..............................................................................................
Dfinition ......................................................................................................
Objectifs........................................................................................................
Caractristiques ...........................................................................................
Mthodes......................................................................................................
Organisation et planification du travail .....................................................
Apport de linformatique. GMAO ...............................................................
Environnement ............................................................................................
10
10
11
12
13
15
18
18
3.
3.1
3.2
18
18
20
4.
4.1
4.2
4.3
23
23
23
25
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Doc. B 9 405
es installations de gnie climatique, de chauffage, de climatisation et, accessoirement, de production deau chaude sanitaire, ont pour but dassurer le
confort des occupants. Pour lessentiel, il sagit de maintenir, pendant les priodes
doccupation, des conditions dambiances caractrises :
pour les installations de chauffage, par la temprature sche rsultante obtenue par des metteurs de chaleur (radiateurs, convecteurs, arothermes, etc.) ;
pour les installations de climatisation, par la temprature, lhumidit spcifique et la qualit de lair obtenues par soufflage dair contrl en qualit.
Les btiments concerns sont ceux destins lhabitation ou lactivit
humaine.
Les locaux rsidentiels (logements, foyers, btiments hospitaliers) sont caractriss par un fonctionnement continu, bien que soit gnralement admis un
lger ralenti nocturne.
Les locaux o sexerce une activit (bureaux, commerces, tablissements
denseignement, locaux industriels, etc.) sont caractriss par un fonctionnement
discontinu pouvant prsenter des priodes darrt plus longues que les priodes
de fonctionnement. Il en est de mme des htels et des locaux dhbergement
nocturnes.
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11 - 1995
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1. Exploitation
1.1 Composantes de lexploitation
et de la maintenance
1.1.1 Conduite
La conduite dune installation a pour objet de la piloter ou de
contrler son pilotage, si celui-ci est automatique, pour que les performances de linstallation soient maintenues dans des valeurs de
consigne correspondant au confort obtenir de linstallation.
Cette action comporte de la part du personnel les missions
suivantes :
mise en service ou arrt de tout ou partie des installations ;
excution de contrles avec relevs des paramtres de fonctionnement et dtat ;
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1.1.2 Approvisionnements
Lorganisation et la gestion des approvisionnements sont deux
des fonctions principales de lexploitation. Les approvisionnements
viss ici sont essentiellement ceux relatifs :
aux nergies ;
aux produits de traitement deaux ;
aux fluides frigorignes pour les installations de conditionnement dair.
Lapprovisionnement en pices de rechange de toute nature sera
trait ailleurs ( 3.2).
Lapprovisionnement en produits de traitement deaux et en
fluides frigorignes, pour les installations de conditionnement dair,
ne prsente pas de particularit et ncessite seulement un suivi pour
viter la rupture de stock.
Il nen est pas de mme pour les nergies, qui reprsentent, par
ailleurs, un volume financier beaucoup plus important. Il sagit,
dune part, pour la chaleur, de llectricit, du fuel, des combustibles
solides, du gaz naturel, des dchets mnagers ou industriels banals,
ainsi que de la vapeur et de leau surchauffe provenant dun rseau
de distribution ; dautre part, pour le froid, de llectricit, du gaz
naturel, de leau glace provenant dun rseau de distribution.
Bien que constituant une nergie, les dchets sont en fait approvisionns par la ncessit de les dtruire : ils ne posent pas de ce
fait des problmes de mme nature que les autres nergies. Par
ailleurs, leur spcificit ncessite un traitement spcial dont la
rcupration dnergie ne constitue quun sous-produit valorisant.
lexception des fuels et des charbons, dont lapprovisionnement
peut tre effectu en suivant les opportunits du march, les autres
nergies font lobjet de contrats de fourniture avec les diffrents distributeurs.
Pour llectricit et le gaz, il sagit essentiellement dEDF-GDF et
de rgies ou de socits dconomies mixtes locales.
Pour la vapeur, leau surchauffe, leau glace, il sagit de socits
spcifiques cette nature dactivit. Paris ce sont, par exemple,
la CPCU (Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain) pour la
vapeur, CLIMESPACE (tudes et Installation de climatisation) pour
leau glace.
Pour toutes ces nergies, la structure des tarifs vise gnralement
limiter les pointes dappel chez le distributeur rsultant de la
simultanit des pointes de demande des utilisateurs. Les tarifs sont
le plus souvent de type binmes , cest--dire comportant :
un paramtre caractrisant la puissance appele par linstallation sur le rseau de distribution ;
un ou plusieurs paramtres caractrisant, en fonction de la
priode de consommation, le cot de lnergie consomme ( 3.1).
Les utilisateurs doivent donc assurer, avec la plus grande attention,
une conduite minimisant les pointes de consommation. Diffrentes
techniques existent ou voient le jour cet gard, comme la programmation judicieuse dautomatismes de conduite complte ou corrige par des aides la conduite, faisant appel aux systmes
experts , ou le recours des automatismes en logique floue, qui
permettent de tenir compte de conditions conomiques ou climatiques singulires.
Dans le cas dinstallations de conditionnement dair, on peut
galement faire appel des stockages deau glace, grs par les
dispositifs mentionns ci-avant.
On a intrt, lorsque lon souscrit les contrats, estimer de prfrence par dfaut les puissances et les augmenter ensuite en cas
de dpassement plutt que de souscrire une puissance dont la rduction ultrieure nest pas toujours facilement ngociable. Malheureusement aucune rgle ne peut tre dicte en la matire, car trop
dpendante des caractristiques propres chaque installation.
Pour suivre les consommations de faon prcise, on a intrt bien
diffrencier, des comptages gnraux du btiment, les comptages
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Ces contrles, qui visent vrifier la concordance des performances mesures avec les performances optimales requises,
doivent tre effectus lment par lment, matriel par matriel.
Ils peuvent tre grs de manire automatique lorsque lon dispose
dune gestion technique centralise prenant en charge les informations transmises et disposant dun logiciel permettant de les traiter
et dalerter le conducteur de linstallation en cas danomalie.
Nota : la notion de gestion technique centralise est plus restrictive que celle de gestion
technique de btiment, puisquelle ne concerne que linstallation climatique laquelle
nous nous intressons.
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1.3 Technologie
1.3.1 Mise en service
La mise en service dune installation peut donner lieu des incidents srieux, voire daccidents graves, qui ont pour consquence,
au mieux, de diffrer la satisfaction des besoins pour lesquels
linstallation a t ralise. Cela se produit notamment si une
mthodologie rigoureuse nest pas respecte, si des procdures
dinterventions prcises et claires ne sont pas appliques.
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c
L1 , L2 , Ln
Sf
Si
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If
index relev en fin de priode,
Ii
index relev en dbut de priode.
La dtermination de la consommation dnergie dans le cas du
gaz ncessite lapplication de coefficients qui intgrent les variations autorises du PCS (pouvoir calorifique suprieur), lincidence
des pressions de livraison et atmosphrique, et de la temprature
de livraison.
Ces lments ne sont jamais connus avec prcision au moment
des relevs priodiques, mais seulement au moment de la rception
de la facture du distributeur.
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2. Maintenance
Nota : le lecteur pourra se reporter aux articles spcialiss du trait Lentreprise industrielle et notamment [1].
2.1 Dfinition
La maintenance est dfinie par la norme franaise X 60-010.
Cest lensemble des actions permettant de maintenir ou de
rtablir un bien dans un tat spcifi ou en mesure dassurer un
service dtermin.
Le terme rtablir, sopposant au terme maintenir, indique bien que
la maintenance ne sapplique pas qu des installations neuves, avec
pour objectif den maintenir aussi leves que possible les performances dorigine. Elle a aussi pour objet de ramener un niveau
de performance acceptable des installations qui, pour des motifs
divers, nont pas t lobjet, ds leur mise en service, de soins suffisants.
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Le terme tat spcifi prcise quun bien ncessite une maintenance mme lorsque celui-ci est sans emploi : par exemple, un btiment inoccup, une installation de climatisation larrt se
dgradent du simple fait des agressions de leur environnement.
Le terme service dtermin ajoute la notion prcdente de
dtrioration statique une notion de dtrioration dynamique due
lusure rsultant de lexcution du service pour lequel le bien
maintenir a t conu : une installation de climatisation suse
lorsquelle fonctionne.
Cette dfinition de la maintenance, caractre trs gnral,
sapplique donc bien, sans restrictions, aux installations de gnie
climatique.
Nous citerons cependant deux modles de disponibilits oprationnelles applicables la maintenance des installations de gnie
climatique :
MTBF
D = -----------------------------------------MTBF + MTTR
Cette dfinition constitue la base de la disponibilit oprationnelle.
Dans le cas dune maintenance faisant appel des actions prventives, cette formule dvient :
MTBM
D = -----------------------------------------MTBM + MMT
avec
2.2 Objectifs
2.2.2 Fiabilit
2.2.1 Disponibilit
avec
Fonction requise
La disponibilit est la probabilit de bon fonctionnement dun
dispositif linstant t.
Conditions dutilisation
Elles dfinissent les conditions dusage : lenvironnement et ses
variations et les contraintes de toutes natures. Il est bien vident
que le mme matriel plac dans deux contextes de fonctionnement diffrents naura pas la mme fiabilit.
avec
MTBF
MTTR
Priode de temps
Elle dfinit la dure de la mission en units dusage. On se fixe
un minimum R (tm) = 0,9 pour une dure de mission tm = 5 500 h
par exemple ; tout instant ti de la mission est associe une fiabilit R (ti).
Exemple
Une installation de conditionnement dair est ralise pour climatiser des bureaux ; sa fiabilit est dfinie :
1) par la probabilit dassurer la mission de manire continue ;
2) en maintenant les conditions de temprature et dhygromtrie
prvues au cahier des charges ;
3) quelles que soient les conditions climatiques dans la limite
prvue au cahier des charges ;
4) jusqu la fin des quinze annes fixes au cahier des charges.
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2.2.3 Maintenabilit
Dfinition (norme X 60-010)
Dans les conditions donnes dutilisation, la maintenabilit
est laptitude dun dispositif tre maintenu ou rtabli dans un
tat dans lequel il peut accomplir sa fonction requise, lorsque la
maintenance est accomplie dans des conditions donnes, avec
des procdures et des moyens prescrits.
Par analogie avec la fiabilit, il existe une dfinition probabiliste :
Cest la probabilit de rtablir un systme dans des conditions
de fonctionnement spcifies, dans des limites de temps
dsires, lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions et avec des moyens prescrits.
Probabilit
Elle est dfinie par la probabilit M (t ) pour quun systme
arrt, au temps t = 0, soit remis en service au temps t.
Conditions de fonctionnement
Elles sont dfinies par un niveau de performances initiales (rendement, tempratures, pression, etc.) et un seuil dadmissibilit.
Limites de temps
Elles supposent un temps allou (dure de lintervention) pour
chaque intervention et un dlai t (dure au bout de laquelle
commence lintervention).
Maintenance dfinie
La dure dintervention na de sens que si les moyens mettre
en uvre, les procdures, le personnel, etc., ont t pralablement
parfaitement dfinis.
La prise en compte, ds la conception dune installation, de la
maintenabilit a pour finalit de faciliter la maintenance ultrieure
sous trois aspects :
facilit de diagnostic ou testabilit ;
accessibilit (dmontages et dposes) ;
simplification des moyens ncessaires : maintenabilit intrinsque.
En rsum, la maintenabilit caractrise la capacit dune installation tre remise niveau lorsquun besoin de maintenance se
fait sentir. La maintenance est le travail effectu, sur linstallation,
par le personnel, pour obtenir cette remise niveau.
Le responsable de la maintenance dune installation (oprateur
interne ou prestataire de services extrieur) doit tre inform des
caractristiques de la maintenabilit, puisquelle conditionne la
maintenance. Cela souligne lintrt de faire participer la maintenance un projet, ds son laboration.
2.3 Caractristiques
La maintenance varie suivant la nature des biens auxquels elle
sadresse : on ne fait pas la maintenance dune installation de
gnie climatique comme la maintenance dun parc de machinesoutils ou celle des avions dune compagnie arienne. Certes, les
principes gnraux restent les mmes, mais leurs applications diffrent trs sensiblement.
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Prparation de lintervention
Cette prparation a pour objet une remise en service de linstallation dans les dlais les plus brefs. Elle dbute par le recensement
des modes de fonctionnement ventuellement possibles aprs
panne :
par mise en service dun lment redondant ;
par fonctionnement en mode dgrad ;
par dlestage ventuel de ce qui est desservi et non prioritaire.
Lune de ces dispositions ayant t prise, on peut passer la
phase de prparation proprement dite, qui consiste dans le recensement des paramtres suivants :
qualification et profil du ou des intervenants ;
disponibilit de loutillage spcifique dintervention (clef dynamomtrique, coupe-boulons, pompe dpreuve, etc.) ;
disponibilit des pices de rechange ncessaires y compris
kits de joints, produits dtanchit, graisses spciales, peintures,
chiffons, etc. ;
nature des consignations tablir ;
autorisations spciales (permis de feu, habilitation lectrique,
etc.) ;
matriels de manutention et de transport ventuellement
ncessaires.
Lexistence et la disponibilit de ces paramtres tant confirmes, on peut concrtiser lintervention par ldition dune fiche
dintervention dont il convient de bien dfinir le contenu et la procdure dtablissement. Elle constitue un lment dterminant de
la qualit dun progiciel de GMAO ( 2.6).
Identification de la panne
Intervention
2.4 Mthodes
2.4.1 Maintenance corrective
Elle a pour mission de dpanner et de prendre des dispositions
correctives pour que la panne ne soit pas rptitive.
2.4.1.1 Dpanner
Les phases dun dpannage sont les suivantes.
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Manque de maintenance
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2.5.3 La mthode
Le personnel de maintenance doit faire face :
des travaux programms, quil sagisse de maintenance
prventive systmatique ou conditionnelle ;
des travaux fortuits de maintenance corrective, cest--dire
des dpannages ;
des travaux alatoires de modification, dextension ou de
modernisation.
Les travaux prventifs peuvent tre rpertoris par des fiches
comportant des gammes dentretien (figure 6).
partir de ce fichier gnral, on peut crer des fiches dintervention ou feuilles de travail tablies par quipement ou par matriel
et par frquence dintervention. Ces fiches mentionnent, de plus, la
qualification des intervenants et sont classes sur un tableau
cases qui constitue le plan de charge, pour une installation, des
intervenants en maintenance.
2.5.3.1 Plan de charge
Plusieurs modes de ralisations peuvent tre envisags. titre
dexemple, nous expliciterons lemploi du plan que nous prsentons sur la figure 7. Il sagit dun tableau comportant une srie de
cases correspondant :
verticalement aux divers intervenants (individu isol ou
quipe) ;
horizontalement au temps dintervention dont on dsire calculer la charge. Ce temps peut tre plus ou moins dcoup mais,
en gnral, une priode de quatre semaines semble suffisante.
Chaque espace lmentaire intervenant-semaine ainsi dfini est
lui-mme divis horizontalement en deux parties :
celle du haut enregistre les travaux programms, non prpars
(les travaux programms font, lors de ltablissement du programme, lobjet dune prparation ; tous les autres travaux doivent,
avant intgration au plan de charge, faire lobjet dune prparation
spcifique) ;
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2.7 Environnement
Les quipements de gnie climatique comportent des installations de production thermiques et, dans le cas de conditionnement
dair, simultanment des installations de production frigorifiques.
Ces deux natures de production entranent des pollutions quune
maintenance de qualit doit sefforcer de limiter.
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3. Gestion de lnergie
et des stocks
3.1 nergies : caractristiques,
tarifications et contraintes
En principe, toutes les nergies disponibles peuvent tre utilises
pour lalimentation des installations de production thermiques et de
chauffage. De nombreux lments entrent en ligne quand il sagit
de procder un choix. Les principaux sont :
le cot du kilowattheure thermique utilisable produit ;
la scurit et la continuit dapprovisionnement ;
le cot des installations mettre en uvre pour utiliser
lnergie ;
le cot de la maintenance des installations ;
les nuisances dues aux rejets des produits de combustion
gazeux ou solides et aux bruits gnrs par le fonctionnement.
En ce qui concerne la tarification, on notera la diffrence de structure entre les tarifs des nergies de rseau, pour lesquelles le distributeur doit, en plus du prix de lnergie livre, rpercuter sur
lutilisateur la part des amortissements des rseaux (et de lappareil
de production) qui lui revient en fonction de la taille de son branchement, et les tarifs des nergies stockables non soumises cette
contrainte.
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prix dpart raffinerie pour chaque lieu de production qui est fonction
de son loignement des points dapprovisionnement. Ce prix est
major du prix du transport par gros porteurs routiers (ou par wagon
ou fluvial) qui dpend naturellement des distances et du march
annuel.
Contraintes dutilisation hors matriels de production
Le stockage des combustibles liquides pose peu de problmes,
bien quil existe une rglementation prcise et stricte ce sujet.
Le fuel domestique est stock et pomp la temprature extrieure
ou celle du sol sans grand risque dans les rgions tempres, mais
attention aux canalisations mal isoles, exposes au vent, qui
peuvent tre partiellement bloques par la cristallisation de la paraffine.
Le fuel lourd peut tre stock la temprature extrieure, mais
doit tre rchauff aux environs de 50 oC pour tre pomp et ensuite
plus de 110 oC pour tre correctement utilis.
Ces techniques sont parfaitement matrises par les constructeurs
dquipement de combustion ; elles mettent en uvre des
rchauffeurs, des pompes de gavage et de mise en pression ainsi
que des rgulateurs de temprature, de viscosit et de pression.
Les risques dincendie sont pris en compte par la rglementation
concernant le stockage.
Conditions dachat
Elles sont directement fonction des capacits de stockage. Des
remises peuvent tre ngocies en fonction de la priode o sont
faits les approvisionnements.
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Comptage
Lincidence de la temprature et de la pression sur le mesurage
de la masse des gaz est bien connue. La mesure de volume qui est
la base de la facturation de lnergie est effectue pour des
conditions de livraison variables. Il y a donc lieu dapporter aux relevs effectus des corrections en fonction de la temprature et de
la pression de livraison. Ces corrections sont faites en fonction de
relevs effectus par GDF aux centres de livraison, et appliques
globalement toute la clientle B2S. Pour les gros consommateurs,
les corrections sont effectues partir des informations releves sur
le site mme. Aux volumes ainsi corrigs est appliqu le coefficient
thermique moyen du gaz pendant la priode de livraison. Ce coefficient nest donc connu que, a posteriori, lors de la rception de la
facture.
Contraintes dutilisation hors matriels de production
La pression de livraison du gaz dpend de limportance du branchement (de 18 mbar quelques bars), un poste de dtente est donc
indispensable car les quipements de combustion sont conus pour
fonctionner basse pression, tout au moins pour les faibles
puissances. Le dtendeur est intgr au poste de livraison avec le
dispositif de comptage.
3.1.4 lectricit
Llectricit est une nergie de rseau.
Tarification
Nota : le lecteur pourra se reporter au trait Gnie lectrique [3].
La tarification de lnergie lectrique tient compte de lamortissement du cot des installations de transport et de distribution et
est fortement influence par la nature des moyens de production
mis en uvre en fonction de la charge du rseau. Lnergie la moins
chre, produite par les centrales nuclaires qui fournissent la base,
est complte par celle qui est produite, cot croissant, par les centrales thermiques classiques ou par des turbines gaz.
Indpendamment du tarif Bleu rserv aux usagers particuliers
et limit 36 kVA, il existe toute une gamme de tarifs dpendant
de la tension de livraison et des puissances appeles. Il sagit
essentiellement du tarif Jaune (de 36 250 kVA) et des tarifs Vert
A, B et C (plus de 250 kW en haute tension).
Ces tarifs sont disponibles en de nombreuses versions : trs
longue ou longue utilisation, moyenne utilisation et courte utilisation, auxquelles sajoute souvent les options EJP, Tempo, Modulable.
De plus la prime fixe, lment de poids dans le cot moyen de
lnergie, peut subir dimportantes rductions lorsque les appels
sont limits pendant les postes tarifaires de haut rang (heures de
pointe, pleines dhiver, creuses dhiver, etc.).
Comptage
Le comptage de lnergie lectrique met en uvre des ensembles
capables didentifier les consommations et les puissances atteintes
dans chaque poste tarifaire, les nergies ractives, les dpassements
de puissance, etc.
Tarification
La rglementation impose une tarification binme, ce qui est de
plus parfaitement logique puisque lamortissement des rseaux, de
la centrale de production, et les frais de conduite et de maintenance
tant indpendants de la consommation, leur rcupration se fait
sous forme dabonnement proportionnel la puissance du branchement.
Le prix de lnergie est couramment constant tout au long de
lanne, mais on notera toutefois que le Chauffage urbain de Paris
propose une tarification incitative qui sinspire de celle du gaz ou
de llectricit.
Comptage
Le comptage de lnergie thermique se fait au moyen de
compteurs qui intgrent, dans le temps, le produit de lcart denthalpie, entre larrive et la sortie du fluide, par son dbit-masse. Ce sont
des appareils de mesure soumis une rglementation qui concerne
lapprobation des modles, la fabrication, la dtermination, linstallation et la maintenance sur site.
3.1.6 Multi-nergie
Ds quune installation atteint une puissance importante, quelques
dizaines de mgawatts, il est judicieux dutiliser soit simultanment,
soit en alternance, deux ou plusieurs nergies.
Les avantages attendre dune telle solution sont les suivants :
la scurit est assure en cas de dfaillance dune des sources
ou du matriel lutilisant ;
la mise en concurrence des producteurs peut permettre de
meilleures conditions dachat ;
si le choix des puissances des gnrateurs est bien fait, ceux
qui utilisent lnergie la plus conomique, bien que cotant toujours
beaucoup plus cher, produisent lnergie un cot global rduit
(une puissance de base de lordre de 30 35 % de la puissance
totale permet de couvrir 70 80 % des besoins) ;
le cot moyen global de lnergie produite est ainsi rduit.
On aura soin toutefois de rechercher les meilleures combinaisons,
par exemple :
base au charbon, appoint au fuel ;
base au gaz naturel (nergie de rseau) appoint au fuel (nergie
stockable) ;
base llectricit par pompe chaleur (nergie de rseau),
appoint au fuel (nergie stockable), etc.
Pour les nergies de rseau, les meilleurs prix de revient sont
obtenus pour des dbits aussi constants que possible. On ne
pourra jamais utiliser une nergie telle que le gaz, llectricit ou
toute autre source dbit constant en appoint.
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3.2.4 Contrles
3.2.4.1 Gnralits
Les contrles du stockage des pices de rechange ont pour
objectifs de dfinir des niveaux de stock tout moment et de permettre deffectuer les rapprovisionnements. Ces contrles sup-
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4. Gestion technique
centralise. Tlgestion
4.1 Architecture des systmes
4.1.1 Dfinitions et diffrences
La conduite et la surveillance dinstallations de gnie climatique
peuvent tre ralises de deux manires diffrentes :
par intervention directe dun personnel bas sur le site et
agissant directement sur les installations ;
par intervention distance dun personnel bas sur le site ou
hors du site et agissant sur les installations par lintermdiaire de
commandes distance, cest--dire par tlaction.
Cette tlaction peut sexercer :
soit dans un cadre spatial restreint (par exemple, un grand
immeuble de bureau du type tour ) ; on dit alors que lon utilise une
gestion technique centralise : GTC : (gestion intramuros ) ;
soit dans un cadre gographique tendu (une ville par exemple)
sur un nombre plus ou moins important dinstallations rparties, de
nature et dimportance diverses ; on dit dans ce cas que lon emploie
une tlgestion (gestion extramuros ).
Fondamentalement, il ny a donc pas de grande diffrence entre
une GTC et une tlgestion, dautant que lon a de plus en plus tendance, pour raliser lune et lautre, utiliser les mmes types de
matriels, dous dune intelligence, cest--dire qui permettent de
communiquer et sont aussi apte exercer leur action de conduite
et de surveillance, mme en cas de rupture de liaison avec le centre
dexploitation.
En fait la diffrence essentielle entre GTC et tlgestion tient la
nature des liaisons entre les diffrents systmes intelligents rpartis,
chargs de la conduite et de la surveillance des installations avec
le centre dexploitation :
dans le cas dune GTC affecte un immeuble, les liaisons
sont permanentes ;
dans le cas dune tlsurveillance, utilisant le plus souvent,
pour des raisons conomiques, le rseau tlphonique commut,
les liaisons sont discontinues mais avec une possibilit de communication permanente.
Notons que pour marquer la diffrence entre les systmes faisant
appel une intelligence rpartie et les autres, les premiers sont souvent dnomms gestion technique de btiment ou GTB.
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tion en exploitation normale puisque, sauf dfaillance, un fonctionnement incorrect ne peut tre d qu une cause extrieure (blocage
de lactionneur, absence dnergie motrice, etc.).
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Exemple : pour une chaudire, les surfaces dchange sont soumises un encrassement par les rsidus de combustion du ct des
fumes, ce qui dgrade le rendement. Pour rtablir les performances,
le ramonage doit tre fait en fonction de llvation de la temprature
de fume. Ce paramtre est un excellent indicateur et son contrle justifie la mise en place dun capteur.
La maintenance corrective (dpannage) ncessite une information
de dfaut donne rapidement et avec suffisamment de prcision
pour permettre au personnel de maintenance (dintervention)
dapprcier la situation et de dcider en connaissance de cause de
la conduite tenir. Lintervention sera rapide si ncessaire, efficace
et conomique.
Le dpannage revt, en effet, deux aspects car il peut concerner :
un matriel non indispensable (redondant par exemple) et,
dans ces conditions, le service ntant pas perturb, lintervention peut tre reporte et entrer dans un plan de travail
organis ;
une installation qui nassure plus son service ; dans ce cas la
rapidit dintervention prime quel que soit son cot.
Un logiciel danalyse, bien adapt linstallation et la qualit
de service demande, permet dvaluer les dfauts, de dterminer
lurgence de lintervention et apporte une aide apprciable la
dcision.
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par
Jacques QUINTON
S
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Yann LE GAL
Consultant en Gestion dnergies
Ancier Directeur Technique et de la Recherche COFRETH
(Compagnie Franaise dExploitation Thermique) devenue ELYO
Rfrences bibliographiques
[1]
[2]
[3]
[4]
P
L
U
S
Normalisation
Association Franaise de Normalisation (AFNOR)
X 60-010
12.94
X 06-501
09.84
Rglementation
Doc. B 9 405
11 - 1995
Dcrets
2 avril 1926. Rglementation des appareils vapeur (haute pression) :
Construction, installation, exploitation et contrle.
Arrts
26 fvrier 1974. Stockage des hydrocarbures : rservoirs, ventilation, clairage, tiquettes de reprage, etc.
5 fvrier 1975. Rendements des gnrateurs.
20 juin 1975. quipement et exploitation des chaufferies : lutte contre la
pollution atmosphrique :
Appareils de rglage des feux ;
Dtermination des dimensions des chemines ;
missions maximales de particules ;
Livret de chaufferie.
5 juillet 1977. Contrle priodique des installations consommant de lnergie.
2 aot 1977. Alimentation en gaz des chaufferies de 85 kW et plus.
23 juin 1978. Disposition et construction des chaufferies : accs, puisard,
scurit incendie, tiquettes de reprage, calorifuge des tuyauteries, etc. :
Ventilations haute et basse pour le gaz ;
Temprature deau chaude sanitaire.
24 mars 1982. Ventilation mcanique contrle (VMC).
25 avril 1985, puis 30 mai 1989
Doc. B 9 405 1
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Circulaires
Normes
NF C 15-100 Installations lectriques basse tension (05.91), additif (12.94).
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Autres textes
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Doc. B 9 405 2