Expose Chomage Maroc
Expose Chomage Maroc
Expose Chomage Maroc
Meknès
Fait
par : Encadré par :
SMANI ATMANE Madame Reguragui
SODAIGUI IMANE
KHAOLA RAHOUI
V I ILA
. SITUATION DU MARCHE DU
TRAVAIL EN 2008 :
Au terme de l’année 2008, l’économie nationale a créé quelque
133.000 emplois nets (contre 128.000 en 2007) et le taux de chômage
a reculé pour s’établir à 14,7% en milieu urbain (contre 15,4% en
2007) et à 9,6% au niveau national (contre 9,8% en 2007).
BIT
« Un immense effort est nécessaire pour améliorer la productivité, les revenus et les conditions de
travail de manière à réduire la pauvreté qui touche près de la moitié des travailleurs dans le
monde. Nous vivons une époque d’opportunités et d’incertitudes dans laquelle certains des
obstacles qui ont empêché des hommes et des femmes de réaliser pleinement leur potentiel sont
tombés, mais dans laquelle les bons emplois qui apportent la sécurité nécessaire pour bâtir une vie
meilleure sont de plus en plus difficiles à trouver. » Juan Somavia, Directeur général de l’OIT
À une époque où le chômage mondial a atteint son niveau le plus élevé de tous les temps, il est
plus que jamais nécessaire de placer l’emploi au cœur des politiques économiques et sociales. De
plus, l’ampleur de la pauvreté, même parmi ceux qui travaillent, prouve bien que le nombre
d’emplois productifs et décents reste très insuffisant. Le rythme insuffisant de création d’emplois
décents dans le monde démontre la nécessité d’une coordination plus étroite des politiques
L’emploi productif et librement choisi est au cœur du mandat de l’OIT et celle-ci œuvre avec
détermination en faveur du plein emploi. À cet effet, elle définit des mesures susceptibles de
contribuer à la création d’emplois durables ou de revenus décents. Ces mesures sont formulées
dans l’Agenda global pour l’emploi, élaboré par les trois mandants de l’Organisation.
Les différents indicateurs économiques le démontrent. La situation de l’emploi s’est nettement améliorée depuis
l’investiture, en 2002, du gouvernement de Driss Jettou. Au terme du premier trimestre de l’année en cours, le
taux de chômage s’est stabilisé à 10%. Le nombre d’emplois créés pendant les trois premiers mois de 2007 a
atteint 369.000 postes selon les chiffres publiés par le Haut commissariat au Plan. Quelque 239.000 postes
d’emploi ont été créés par le secteur privé. Quatre ans auparavant et au lendemain de l’avènement de l’actuel
gouvernement, le taux de chômage était de 11,4% et de 23,7% chez les diplômés. Depuis, le Maroc a connu une
évolution favorable due à l’accroissement de l’emploi dans l’ensemble des secteurs d’activité économique. Ainsi,
en 2007, des secteurs-phares comme l’agriculture, forêts et pêche ont créé quelque 228.000 emplois soit un
accroissement de 5,4% par rapport à l’année 2006. L’industrie et l’artisanat ont contribué à la création de plus de
100.000 emplois pendant les trois premiers mois de l’année en cours, soit une progression-record de 8,6% par
rapport à 2006. Le bâtiment et les travaux public ont permis à 20.000 nouveaux salariés d’intégrer le marché de
l’emploi, soit 2,5% de plus que l’année dernière. Les services ont créé 13.000 emplois.
Derrière ces chiffres, résultats des enquêtes périodiques du Haut commissariat au Plan, d’énormes chantiers de
réformes et d’infrastructures de base. Le méga-complexe portuaire de Tanger, les stations touristiques lancées
dans le cadre du Plan Azur, les chantiers d’autoroutes ont créé directement des dizaines de milliers de nouveaux
postes d’emploi. D’autres initiatives ont donné un élan substantiel à l’activité économique et donc à la création
des richesses et de l’emploi. Des mesures ont vu le jour pour renforcer la qualification et la formation
professionnelle et stimuler l’auto-emploi. Des actions gouvernementales pour l'insertion des jeunes titulaires de
diplômes supérieurs dans le secteur privé, ont été lancées. Trois programmes ambitieux ont été conçus pour
permettre à plus de 200.000 jeunes diplômés d'adhérer aux chantiers économiques ouverts et, partant, intégrer la
vie active. Il est question notamment des programmes « Idmaj », « Taahil » et « Moukawalati », dont les résultats
sont pour le moins positifs jusqu'à présent. Saut pour le dernier chantier qui a buté sur la frilosité du secteur
bancaire.
Il n’en reste pas moins que Idmaj a permis jusqu'à fin mai 2007 de générer plus de 50.000 opportunités d'emploi
dans les différents secteurs productifs à travers le territoire national. L’initiative a permis aux titulaires des
diplômes d'études supérieures et de formation professionnelle, en quête d'un premier emploi, de bénéficier d'une
expérience professionnelle les qualifiant à s'insérer dans la vie active.
Le programme Taahil dont la finalité est d’améliorer l'employabilité des demandeurs d'emplois parmi les titulaires
des diplômes à travers la formation-insertion et la formation qualifiante, a créé un total de 5.700 opportunités de
formation dont 3.500 dans le cadre de la formation-insertion et 2.200 au titre de la formation-reconversion dans
les différents secteurs productifs, notamment les métiers de l'offshoring.
Moukawalati a recueilli une large adhésion auprès des titulaires des diplômes avec plus de 11.400 candidats.
1.774 parmi eux ont achevé une formation dans le cadre de ce programme, alors que 929 d'autres sont en cours
de formation. Toutes ces initiatives ont été couronnées par le dépôt de quelque 1.717 projets auprès des
banques pour financement. Moukawalati étant la pièce maîtresse de cet arsenal gouvernemental de lutte contre
le chômage. Le programme se trouve malheureusement pris en otage par le secteur bancaire. Les banques
tardent à mettre en place, comme c’était convenu, un système d’information dédié aux dossiers Moukawalati,
alors que l’Etat, lui, l’a déjà réalisé. Bref, les banquiers traiteraient les dossiers Moukawalati comme n’importe
quel autre crédit. Et cela en favorisant la logique de rentabilité sans prise de risque. Une manière d’agir qui ne
cadre nullement avec l’esprit de cette initiative. De même, les agences dans les régions ne semblent pas aborder
la question avec le même enthousiasme exprimé par les décideurs au niveau des sièges. Résultat, après près
d’une année de son lancement, moins de 1% des objectifs visés a été réalisé. Les chiffres arrêtés à mi-mai font
état de seulement 200 projets concrétisés au cours des 11 derniers mois. Pourtant, le succès populaire était bien
au rendez-vous.
Impact des créations d’emploi sur la masse salariale, chômage des jeunes diplômés,
augmentation des allocations familiales, plan d’urgence dans la formation professionnelle... Dans
cet entretien, Jamal Rhmani fait le point sur les différents chantiers en cours.
· Des emplois nets sont créés dans le BTP, les services..., mais l’impact sur la masse
salariale déclarée à la CNSS reste minime, comment expliquer cette situation?
- L’enquête du HCP est conçue selon l’approche ménages. Par conséquent, les emplois couverts
sont ceux du secteur privé organisé, du secteur public et semi-public et ceux du secteur informel.
A la CNSS, seuls sont déclarés les salaires des entreprises privées opérant dans le secteur
formel.
La masse salariale déclarée à la CNSS s’est établie à 61 milliards de DH en 2007 et nous tablons
sur 66 milliards de dirhams en 2008. Ce qui montre que la Caisse a bénéficié de la baisse de taux
de chômage. Le nombre d’assurés est passé de 1,7 million à 1,9 million. Ceci dit, la sous-
déclaration affecte malheureusement toujours certains secteurs. Mais nous sommes déterminés à
combattre la précarité sociale de l’emploi. Pour cela, les actions de sensibilisations, de contrôles
et d’inspections vont s’accroître.
· Plus d’une année après la refonte de l’inspection et du contrôle CNSS, quel bilan peut-on
dresser?
- Le dispositif d’inspection et du contrôle a été réformé afin de professionnaliser davantage cet
outil qui a fait l’objet de nombreuses critiques. Depuis on n’entend plus parler des pratiques qui
ont entaché le contrôle. Cette réforme a été implantée début 2008 et c’est un peu tôt pour une
évaluation. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans le cadre de la nouvelle politique du ministère de
l’Emploi, la CNSS coordonne avec l’Inspection du travail.
· Le dialogue social a abouti à une augmentation du Smig sur deux ans, sauf pour le textile
où la hausse sera échelonnée sur 4 ans. Cette différence de traitement ne risque-t-elle pas
de créer des tensions auprès des salariés du textile?
- Le textile et l’habillement jouent un rôle important dans le tissu économique marocain et
emploient plus de 220.000 personnes. A l’instar des autres pays, le Maroc a subi les
répercussions de la crise de 2005, suite à la suppression de l’accord multifibres. Ce qui a incité le
gouvernement à prendre des mesures pour en alléger l’impact et préserver l’emploi. Mais le
secteur reste fragile en raison des changements survenus à l’échelle mondiale. C’est le cas du
renchérissement de la matière première qui va sans doute affecter la demande et surtout la
compétition accrue des économies émergentes. La dérogation sur le Smig pour ce secteur a été
accordée sur la base de ces arguments et elle permettra de sauvegarder l’emploi.
· Après le drame de Lissasfa, quelles sont les actions mises en place? Et comment
responsabiliser l’Inspection du travail?
- Un plan d’urgence est mis en place par le département de l’Emploi. Des réunions sont tenues
avec les autorités locales pour établir des plans locaux de prévention. Des visites d’inspection
dans les établissements à haut risque professionnel sont organisées. Le plan prévoit aussi le
renforcement du personnel chargé de la sécurité par la reconversion des ingénieurs en ingénieurs
en sécurité, la constitution d’équipes multidisciplinaires chargées de contrôler l’application de la
législation du travail dans le domaine de l’hygiène et la sécurité et l’organisation des journées de
sensibilisation à l’échelon national et local. Suite aux hautes instructions de Sa Majesté, une
commission interminis-
térielle a été également instituée pour revoir la législation en cours. Ce qui assurera une meilleure
prévention des risques professionnels. Quant aux inspecteurs du travail, ils ont eu droit à un
nouveau statut et à un régime indemnitaire. En contrepartie, nous nous attendons à un
rendement meilleur. Dès cette année, nous allons instaurer de nouvelles procédures d’évaluation
et d’appréciation.
· Le gouvernement s’apprête à mettre en place une loi sur les syndicats, qu’est-ce qui
motive cette décision?
- L’idée de concevoir un cadre régissant le droit syndical reflète le souci de garantir le bon
fonctionnement des syndicats et de promouvoir leur rôle dans le développement économique et
social. Avec cette loi nous espérons aider à renforcer le rôle des syndicats dans l’encadrement,
afin qu’ils puissent jouer amplement les missions qui leur sont assignées par la Constitution et le
code du travail. D’ailleurs, cette loi a été demandée par certaines centrales syndicales.
IPE et assistance
C’est un droit consacré par le code du travail. L’indemnité pour perte d’emploi pourrait bientôt voir
le jour. En tout cas, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle affirme que le projet
est en cours de finalisation et qu’il sera bientôt soumis à l’appréciation des partenaires sociaux.
En plus de l’octroi d’une indemnité pour perte d’emploi, le projet prévoit une assistance au profit
du salarié pour qu’il réintègre le marché du travail. La version définitive du projet de loi sur les
mutuelles est également prête et sera présentée au Conseil supérieur de la mutualité. Une
nouvelle mouture de la loi sur la grève est prête et sera soumise aux partenaires sociaux. Quant
au texte sur les accidents du travail, il est déjà dans le circuit législatif.