Bacteriologie Generale Microbes-Edu
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Cours de Bactériologie Générale
Ce n’est que deux siècles plus tard que le rôle des bactéries dans les processus de
fermentation et dans la transmission des bactéries a été découvert et que leur étude a
commencé. Les scientifiques les plus illustres de cette époque furent Louis Pasteur et
Robert Koch.
L’universalité du code génétique a montré que tous les organismes vivants, eucaryotes et
procaryotes, descendent d’un seul et même ancêtre. L’étude de gènes existants chez
tous les êtres vivants, du fait de fonctions métaboliques particulièrement importantes,
comme ceux codant pour les ARN ribosomiques, a montré que leurs séquences ont peu
varié au cours des âges et que la comparaison de ces séquences permet de trouver les
relations existant entre organismes.
Grâce aux études comparatives, il est proposé un autre classement, plus ou moins
arbitraire, des formes de vie en 5 règnes, tous issus directement d’un ancêtre commun :
La séparation entre les Monères et les autres règnes est facile. Les limites entre les
quatre autres règnes sont plus floues.
Dans aucune classification, les virus ne forment un règne en tant que tel. Ils ne sont pas
considérés comme des êtres vivants. Les virus sont classés en ordre, famille, genre, et
espèce.
Chaque fois que l’homme attribue un nom à des objets, il fait un classement. La
taxonomie est l’ensemble des principes et théories qui permettent de classer et de
valider le classement des organismes.
Les microorganismes sont classés en taxons, ou groupes, sur la base de leurs relations
phénétiques et/ou phylogénétiques. La classification des bactéries est maintenant
établie de manière phylogénétique. Les méthodes moléculaires utilisées permettent de
connaître les relations entre les bactéries.
Les bactéries peuvent être divisées en 12 groupes qui ont été définis à partir de l’analyse
de l’ARN ribosomal 16S et 23S.
L’espèce est l’unité fondamentale de la classification. Elle regroupe les organismes qui
possèdent de nombreux caractères communs. Cependant à l’intérieur d’une même
espèce, il est possible de distinguer des souches et des clones.
Une souche est la sous-division d’une espèce.
Un clone est une population descendant d’une même souche.
Les noms attribués aux bactéries n’ont pas de sens taxonomique. Ils donnent cependant
un nom à une souche bactérienne isolée d’un produit pathologique sans aucune
ambiguïté.
la coloration de Gram
la morphologie
la mobilité
la capacité à sporuler
la température de croissance
les besoins nutritionnels
le mode respiratoire
la capacité de photosynthèse
l’utilisation des différentes sources de carbone ou d’azote
le G+C% du génome.
La nomenclature est l’ensemble des règles qui régissent l’attribution d’un nom à chaque
taxon distinct. Elle est universelle.
D’une manière générale, la classification des êtres vivants est hiérarchisée ainsi :
Les noms des bactéries sont désignés par deux noms latins : le nom de genre, écrit avec
une majuscule, est suivi du nom d’espèce, écrit en minuscule. L’ensemble du nom est
écrit en italiques (Ex. : Escherichia coli).
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Cours de Bactériologie Générale
ANATOMIE - STRUCTURE
Objectifs d'aujourd'hui
B - METHODES D'ETUDE
Compte tenu de leur taille (de l'ordre du micron), elles seront visualisées par le
microscope.
Haut
LES ENVELOPPES
1. La capsule
Elle peut se trouver à l'état soluble dans les liquides de l'organisme (emploi dans le
diagnostic = recherche d'antigène soluble).
Elle intervient dans l'identification infra-spécifique. Ce typage est une des méthodes de
reconnaissance des épidémies.
2. Le glycocalyx
3. La paroi
. Composition : La chaîne
polysaccharidique est formée
de chaînons N-Acétyl
Glucosamine - Acide N-Acétyl
Muramique. Les chaînes
peptidiques formées au
minimum de quatre
aminoacides (par exemple L-
Alanine - D-Glycine - L-Lysine -
D-Alanine) sont toujours fixées
sur l'acide muramique.
L'enchaînement des
aminoacides des séries D et L
est une constante. Ces
tétrapeptides sont reliés
directement entre eux ou par
une courte chaîne peptidique
(chaîne « interpeptidique»).
Le peptidoglycane est en couche mince peu dense (< 15 % du poids sec). L'autre
constituant essentiel est un lipide complexe (A) couplé à la glucosamine et à des
résidus phosphore qui est amphiphile, possédant une partie hydrophobe et une
hydrophile. Il y a analogie entre les appellations « endotoxine », « lipide A » et «
membrane externe » (cf pouvoir pathogène).
Sur les résidus glucosamine, des polysaccharides complexes sont fixés et forment la
partie la plus externe de la paroi. Ils sont essentiels pour la physiologie bactérienne dans
les processus de pénétration de nutriments ou de toxiques, ils sont spécifiques de
sous-espèces ou de types et comportent des sucres originaux : antigènes O.
Haut
Coloration de Gram : fondée sur l'action successive d'un colorant, le cristal violet,
d'iode puis d'un mélange d'alcool et d'acétone (cf TP 1). Gram(1853-1938), a été
inventeur de la coloration en 1884. Son intérêt est de donner une information rapide
et médicalement importante, car le pouvoir pathogène et la sensibilité aux
antibiotiques sont radicalement différents.
Les morphologies bactériennes sont variées. Les cellules peuvent être courtes,
pratiquement sphériques (cocci ou coques) ou allongées (bacilles).
Les bacilles sont essentiellement des
cylindres à extrémités hémisphériques mais
on en connaît aussi à extrémités fines,
pointues (formes en fuseau) ou au
contraire planes (bacilles dits « à bouts
carrés»). Certains corps bacillaires sont
incurvés (Vibrio, Campylobacter) ou
spiralés (Leptospira, Treponema).
4. La membrane plasmique
selon V. Jarlier
. Ribosomes
LA SPORE BACTÉRIENNE
Dans des conditions favorables (nutritives, thermiques et chimiques), elle redonne une
cellule végétative (germination).
Intérêt médical avec des plaies souillées par de la terre (Tétanos)(Clostridium tetani)
Ce cours a été préparé par le Professeur A. PHILIPPON (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL, Université PARIS
V)
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Cours de Bactériologie Générale
PHYSIOLOGIE - CROISSANCE
A - DIVISION BACTERIENNE
La bactérie se multiplie par fission binaire : la bactérie grandit puis se divise en deux
cellules filles séparées par un septum de division formé par la paroi cellulaire. Durant la
division, l'ADN se duplique ainsi que les autres constituants. Divers systèmes
enzymatiques de synthèse et de dégradation participent à la division cellulaire.
B - DYNAMIQUE DE LA CROISSANCE
. Phase de latence : le taux de croissance nul (µ = 0). La durée de cette phase dépend
de l'âge des bactéries et de la composition du milieu. C'est le temps nécessaire à la
bactérie pour synthétiser les enzymes adaptées au nouveau substrat (pas de phase de
latence si repiquage sur milieu identique au précédent).
. Phase de déclin : le taux de croissance est négatif (µ < 0). Toutes les ressources
nutritives sont épuisées. Il y a accumulation de métabolites toxiques. Il se produit une
diminution d'organismes viables et une lyse cellulaire sous l'action des enzymes
protéolytiques endogènes. Cependant, il persiste une croissance par libération de
substances libérées lors de la lyse (croissance cryptique).
1 : phase de latence,
2 : phase de croissance
exponentielle,
3 : phase de ralentissement,
4 : phase stationnaire,
5 : phase de déclin.
Haut
Les bactéries peuvent être cultivées en milieux liquide, solide et semi-liquide. Les
milieux liquides sont utilisés pour la culture de bactéries pures ou lors d'infection
monomicrobienne (hémoculture).
Exemples : culture d'une bactérie dans un bouillon nutritif ou encore à partir du sang
d'un malade (hémoculture en flacon)
Les milieux solides ou semi-solides, à base d'agar (gélose), sont utilisés pour
l'isolement de bactéries. Dans ces milieux, ont été ajoutés des nutriments favorisants la
croissance des bactéries étudiées.
Exemples : culture par isolement d'une bactérie à la surface d'un milieu gélosé
contenant du sang (mouton, cheval) montrant après 18 à 24 H à 37°C d'incubation des
colonies hémolytiques.
3 - Croissance in vivo
In vivo, la croissance bactérienne n'est pas similaire à celle observée in vitro. Elle est
beaucoup plus ralentie. La phase de latence est beaucoup plus longue. Les bactéries
n'ont pas toujours tous les nutriments à leur disposition pour leur croissance. In vivo, les
bactéries peuvent être phagocytées par les macrophages et les polynucléaires et être
inhibées par les produits antibactériens comme le lysozyme ou le complément.
4 - Croissance en culture continue
6 - Croissance en biofilm
Les bactéries peuvent s'attacher aux surfaces, s'associer entre elles et s'entourer d'un
polymère organique pour constituer un biofilm. Leur organisation et leur métabolisme
dépendent de la nature de la surface et de l'environnement physico-chimique. Les
biofilms intéressent tous les domaines de la microbiologie et de la médecine (matériels
d'exploration, matériels implantés, muqueuses lésées). Les biofilms sont caractérisés par
une hétérogénéité spatiale : il existe des variations métaboliques importantes à
l'intérieur du biofilm et à l'interface milieu liquide/milieu solide.
Haut
1 - Sources d'énergie
Les bactéries doivent trouver dans leur environnement les substances nécessaires à leur
énergie et à leurs synthèses cellulaires.
2 -Sources de carbone
Le carbone est l'un des éléments les plus abondants de la bactérie. Le plus simple des
composés est l'anhydride carbonique ou CO2. Celui-ci peut être utilisé par la bactérie
pour la synthèse de certains métabolites essentiels qui ferait intervenir une réaction de
carboxylation.
Le CO2 est la seule source de carbone pour les bactéries autotrophes. Les bactéries
hétérotrophes utilisent facultativement le CO2. Les bactéries hétérotrophes dégradent
une grande quantité de substances hydrocarbonées (alcool, acide acétique, acide
lactique, polysaccharides, sucres divers).
Les bactéries ont besoin de substances azotées pour synthétiser leurs protéines. La
provenance de cet azote peut se faire par fixation directe de l'azote atmosphérique ou
par incorporation de composés azotés (réactions de désamination, de transamination)
Le soufre est incorporé par les bactéries sous forme de sulfate ou de composés soufrés
organiques.
4 - Besoins inorganiques
5 - Autres éléments
Haut
1 - Effet de l'oxygène
2 - Effet de la température
Les bactéries peuvent être classées selon leur température optimale de croissance.
Haut
3 - Effet du pH
- neutrophiles qui se développent pour des pH sont compris entre 5,5 et 8,5 avec un
optimum voisin de 7. La plupart des bactéries médicalement importantes sont ainsi.
- acidophiles qui se multiplient mieux dans des milieux acides : cas des Lactobacillus.
Les bactéries sont assez tolérantes aux variations des concentrations ioniques. Certaines
espèces sont osmotolérantes (staphylocoques, Vibrio cholerae).
- Présence de sels : Les bactéries halophiles nécessitent du sel (NaCl) pour leur
croissance. Cette concentration peut varier de 1-6% pour les faiblement halophiles
jusque 15-30% pour les bactéries halophiles extrêmes (Halobacterium).
Les bactéries halotolérantes acceptent des concentrations modérées de sels mais non
obligatoires pour leur croissance (Ex. : Staphylococcus aureus).
- Présence de sucres : Les bactéries osmophiles nécessitent des sucres pour leur
croissance. Celles osmotolérantes acceptent des concentrations modérées de sucres
mais non obligatoires pour leur croissance. Enfin les bactéries xérophiles peuvent se
multiplier en l'absence d'eau dans leur environnement.
6 - Métabolisme énergétique
Pour les bactéries ayant un métabolisme oxydatif , la dégradation se fait par le cycle de
Krebs. L'accepteur final d'électron est l'oxygène. Chez les bactéries, le système de
transport d'électrons est situé dans la membrane cytoplasmique.
Exemple : Mise en évidence du caractère fermentaire (A) ou oxydatif (B) avec un milieu
dit de MEVAG contenant du glucose. Le témoin (C) est le même milieu sans sucre
ensemencé de manière identique.
Haut
E - APPLICATIONS
1 - Milieux de culture
Un milieu de culture est composé d'un mélange de substrats nutritifs (acides aminés,
peptides, bases nucléiques, sucres, etc), d'un système tampon pour éviter les variations
importantes du pH, de sels minéraux et de vitamines. Il est possible d'ajouter d'autres
facteurs de croissance (sang, protéines, hémoglobine, vitamines). Ils sont de nature
solide, semi-solide ou liquide.
- d'isolement qui sont le plus souvent solides (gélosés) et de composition variable pour
permettre le développement de plusieurs espèces bactériennes: gélose au sang frais,
gélose dite au sang cuit…….
Exemple : isolement d'une aspiration bronchique sur milieu gélosé au sang frais (A), au
sang cuit (B) ou contenant des substrats chromogéniques (C)
Exemple : culture d'une part sur le milieu de Chapman (gauche) de trois souches de
Staphylococcus aureus et d'autre part sur celui de Drigalski (droite) de Escherichia coli et
Proteus mirabilis
Haut
L'aspect des colonies est le caractère primaire utilisé pour orienter le diagnostic
effectué par le bactériologiste. La forme des colonies dépend de :
mobilité,
pigmentation,
présence de fimbriae
B) facteurs extrinsèques :
L'identification des bactéries est effectuée en utilisant des milieux de culture dont la
composition permet de mettre en évidence une enzymatique.
A l'heure actuelle, des systèmes automatisés plus sensibles effectuent des mesures
photométriques en continu et peuvent identifier les principales bactéries isolées en
pratique médicale en moins de 5 heures.
Relations Hôte-Pathogène
1. L'infection est une maladie provoquée par des agents pathogènes vivants. On
distingue deux types de bactéries responsables d'infections:
- Les bactéries pathogènes sont des bactéries responsables d'une maladie même chez
le sujet " sain " (ex typhoïde, choléra, tuberculose, méningite...).
- La virulence est une notion quantitative alors que le pouvoir pathogène est une
notion qualitative.
Ainsi pour un même pouvoir pathogène, il peut y avoir des souches plus ou moins
virulentes. Exemple : Shigella dysenteriae et Shigella flexneri sont toutes les deux
responsables d'une dysenterie bacillaire, mais pas avec les mêmes doses. Quelques
bactéries suffisent pour développer une infection avec S.dysenteriae alors que plusieurs
milliers sont nécessaires avec S. flexneri. Cette espèce est donc considérée comme moins
virulente que S.dysenteriae.
- Les bactéries opportunistes ne donnent habituellement pas de maladie chez les sujets
sains. En revanche, elles peuvent devenir pathogènes chez les sujets aux défenses
immunitaires altérées.
- Ces bactéries sont souvent des bactéries commensales qui vivent à la surface de la
peau et des muqueuses de l'homme
Chez le sujet normal, elles ne donnent pas d'infections, mais à la faveur d'une
immunodépression ou d 'une antibiothérapie, elles vont être contre-sélectionnées et
proliférer leur donnant ainsi un avantage sélectif.
- Le type de maladie (et donc le pouvoir pathogène) dont ces bactéries sont
responsables est, en général, monomorphe : colonisation de la porte d'entrée avec
développement d'une inflammation non spécifique à ce niveau (pneumonie, infection
urinaire, infection sur cathéter,.. ), éventuellement suivie d'unegénéralisation, septicémie
avec des localisations secondaires possibles (endocardite, abcès profond, ostéites,
méningites...)
- Cette faible concentration en Fe3+ impose à tous les pathogènes de posséder des
systèmes de captation du Fe3+ afin de se procurer ce nutriment nécessaire à leur
métabolisme.
les polynucléaires
les macrophages
(voir cours immunologie correspondant à la phagocytose)
- peptidoglycane
Haut
- IL-6
- IL-8
Les bactéries pathogènes produisent de nombreuses substances qui sont toxiques pour
leur hôte. Lorsqu'il s'agit de protéines et qu'elles agissent à faibles concentrations, il
s'agit de toxines. Dans certains cas (tétanos et botulisme par exemple), seule la toxine
est pathogène et la multiplication du microorganisme ne participe en rien aux symptomes
observés.
Haut
On distingue deux types de pathogènes selon que la multiplication bactérienne ait lieu à
l'intérieur ou à l'extérieur d 'un compartiment cellulaire
Le plus souvent le compartiment dans lequel la multiplication prend place sont les
macrophages
Brucella (brucellose)
Pour certaines bactéries, le type cellulaire dans lequel la multiplication a lieu sont les
cellules endothéliales
Pour les bactéries à multiplication intra-cellulaires, le plus important est d'éviter d'être
dégradées par les macrophages:
Ce cours a été préparé par les Professeurs X. Nassif (Faculté de Médecine Necker-Enfants-Malades, Paris V) et A.
Philippon (Faculté de Médecine Cochin-Port-Royal, Paris V).
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Cours de Bactériologie Générale
GENETIQUE BACTERIENNE I
Une histoire récente survenue à New-York en octobre a montré la psychose liée aux
manipulations génétiques chez les microorganismes et montrer les potentialités
de la génétique.
Fever.
Objectifs d'aujourd'hui :
Définition de la génétique
Pourquoi les bactéries constituent un matériel génétique de choix ?
Quel est le mode de reproduction habituel des bactéries ?
Quelles sont les principales caractéristiques du chromosome bactérien ?
Quelles sont les applications actuelles quotidiennes ?
Quelles sont les principales caractéristiques de la variation génotypique ?
A - DEFINITION DE LA GENETIQUE
B - HISTORIQUE
1 ère phase :
2 ème phase :
C - REPRODUCTION ASEXUEE
Haut
La forme linéaire est obtenue par coupure, par exemple enzymatique (enzymes de
restriction).
http://www.ac-versailles.fr/
On a pu réduire de manière
reproductible, le génome
bactérien à une série de
fragments caractéristiques
isolables et mesurables
(kb=kilobases), par exemple par
une électrophorèse en gel
d'agarose.
E - CONCLUSIONS
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/Entrez/
clichés P.Grimont
clichés P.Grimont
Haut
DEFINITION DE LA VARIATION GENOTYPIQUE
Ceci définit, en fait la mutation bactérienne dont les caractères spécifiques sont
identiques à ceux observés dans le règne animal ou végétal. C'est à tort que l'opinion fut
longtemps répandue de l'existence d'une différence de nature entre les bactéries
(procaryote) et les autres organismes (eucaryote).
CARACTERES
* Spontanée : l'antibiotique, par exemple, sélectionne les rares formes variantes pré-
existantes dans une population bactérienne comme dans une tuberculose pulmonaire.
* Discontinue ou brusque : elle apparait selon la loi du tout ou rien comme l'illustrent
les exemples de variation ci-dessus illustrés.
Il est caractéristique d'un caractère donné, de l'ordre de 10-5 à 10-10, le taux moyen étant
de l'ordre de 10-6. Il convient de savoir qu'il y a une corrélation avec la fréquence de
mutants ou proportion de mutants qui existe à un moment donné dans une culture.
Celle-ci est de détermination aisée.
L'instauration d'une
monothérapie est suivie de la
sélection d'une souche
résistante. En effet, une
caverne évolutive de 2 cm de
diamètre peut contenir une
population bacillaire de
l'ordre de 108 bacilles
tuberculeux. Si le taux
mutation est de 10-5 pour
l'isoniazide (INH) et de 10-7
pour la rifampicine (RIF), la
probabilité d'isoler un double
mutant résistant à INH-RIF
est de 10-12.
Une telle émergence sera évitée par une antibiothérapie associant, au-moins deux
antituberculeux.
CONCLUSIONS
http://www.blc.arizona.edu/courses/181gh/
Ce cours a été préparé par le Professeur A. PHILIPPON (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL, Université PARIS
V)(Janvier 2000)
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Cours de Bactériologie Générale
GENETIQUE BACTERIENNE II
Donc les bactéries varient comme sur l'aspect des colonies, l'aptitude à utiliser un
substrat..........
Objectifs d'aujourd'hui :
A - INTRODUCTION
La reproduction par scissiparité est bien monotome, même pour une bactérie. Pourquoi
ne pas envisager que les bactéries aient leurs transports (cf dictionnaire Robert par
exemple) !!!!!!
Ceux-ci ont été initialement impliqués dans le processus d'adaptation des bactéries à leur
environnement, en faisant intervenir des transferts d'ADN bactérien (1920-1965).
B - LA TRANSFORMATION BACTERIENNE
Définition
http://www.genethon.fr/projets/HistoireBM/HistoireBM.html#griffith.
Caractéristiques
Applications scientifiques
* C'est une technique de base du génie génétique, utilisée quotidiennement dans les
laboratoires lors de clonage.
* Le concept de transférer de l'ADN par simple contact a été développé avec des ADN
viraux dans les années 65, d'où le terme de transfection.
Cette émergence de la
résistance, à la
pénicilline G par
exemple, a été lente
depuis l'introduction
des antibiotiques. En
fait ce phénonème n'a
été possible qu'après
sélection de mutants
résistants
(streptocoques
buccaux) lors
d'antibiothérapie puis
de transfert du ou des
gènes de cette
résistance par
transformation
naturelle à l'espèce
pathogène potentielle
en situation de portage.
Haut
Définition
Historique
Caractéristiques
Conclusions :
l'établissement de
cartes génétiques du
chromosome
bactérien (E. coli, P.
aeruginosa)
la circularité du
chromosome
bactérien
* La Sex-duction ou F-duction se
définit par le transfert de F' à une
nouvelle cellule réceptrice (F-), suivi ou
non de recombinaison légitime
(chromosomique). En l'absence de
recombinaison, l'obtention de
mérozygotes stables (diploïdes partiels)
aboutit à la notion du gène, unité de
fonction (gène régulateur, promoteur,
opérateur et structure) (JACOB et
MONOD, 1961).
D - TRANSDUCTION
Définition
Historique
Caractéristiques
. TYPES : Trois variantes conditionnent les autres caractères tels spécificité du ou des
caractères transduits, fréquence de transduction, recombinaison génétique ou non.
Conclusions:
Haut
E- CONVERSION LYSOGENIQUE
Définition
Exemples :
Ce cours a été préparé par le Professeur A. PHILIPPON (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL, Université PARIS
V)(Janvier 2000)
Espace Etudiant
Cours de Bactériologie Générale
La résistance acquise des bactéries aux antibiotiques est devenue un réel problème
de limitation des thérapeutiques actuelles et amène à sensibiliser le grand public à un
usage beaucoup raisonné de ces médicaments.
Objectifs d'aujourd'hui :
A - PLASMIDE: HISTORIQUE
* Au Japon dans les années 55-60,
isolement d'entérobactéries
multirésistantes (Shigella ) responsables
de diarrhées.
B - DEFINITION
C - PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES
Autres propriétés :
Ils sont doués de réplication autonome, assurant sa survie ou son existence. Leur
transmission d'une cellule à l'autre s'effectue habituellement par conjugaison (codent
pour des pilis sexuels), ou encore transduction ou transformation, mais souvent sans
spécificité d'hôte, d'où une diffusion entre espèces bactériennes différentes.
Voulez-vous voir une animation: http://www.fda.gov/cvm/antiresistvideo.htm
Nature - Structure :
Haut
Nomenclature :
p pour plasmide puis 2 ou 3 lettres selon les combinaisons et un chiffre : pIP15 pour
Institut Pasteur, pSC102 pour Stanley Cohen, pUD12 pour Université Descartes..............
Classification :
Deux chefs dans le même bureau, que se passent-ils ? Il y a exclusion de l'un. Cette
régle est applicable aux plasmides.
Ainsi ils appartiennent au même groupe s'il y a exclusion. Cette approche fastidieuse
de classement au cours des années 70 a amené la découverte des gènes sauteurs
ou mobiles.
D - CONCLUSION
TRANSPOSON
E - HISTORIQUE
F - DEFINITION
G - RÔLE - INTÉRÊT
CONCLUSIONS
Il est assez curieux que le principal mécanisme d'apparition de nouvelles propriétès chez
les bactéries soit en relation avec l'acquisition d'ADN soit de type plasmidique soit de
type transposon. Cependant d'autres solutions génétiques ont été récemment
découvertes avec la mise en évidence d'intégrons, par exemple. Cette extraordinaire
aptitude du monde bactérien à s'adapter aux conditions environnantes montre leur
supériorité et notre nécessaire adaptation telle l'usage de plus en plus ciblé des
antibiotiques.
Ce cours a été préparé par le Professeur A. PHILIPPON (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL, Université PARIS
V))(Octobre 2000)
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Cours de Bactériologie Générale
A - INTRODUCTION
Divers mécanismes de résistance génétique ont été rapportés tels la mutation, les
transferts de gènes (cf génétique I, II, résistance III). Les bactéries possèdent différents
supports génétiques très élaborés permettant le transfert horizontal de gènes de
résistance aux antibiotiques entre bactéries d'espèces ou de genres différents
favorisant ainsi la dissémination de la résistance aux antibiotiques.
La résistance acquise des bactéries est ainsi une fatalité en raison de la diversité des
mécanismes développés par les bactéries. Parmi les éléments génétiques mobiles, les
plasmides et les transposons ont déjà été étudiés (cf résistance III).
Ce n'est qu'au cours des années 1980, que des éléments génétiques susceptibles
d'acquérir ou de perdre des gènes de résistance aux antibiotiques ont été décrits et
désignés sous le nom d'intégrons.
B - DÉFINITION
Chez la majorité des intégrons de classe 1, la région 3' contient trois cadres de lecture
ouverts. Le premier, qacED1, est un dérivé tronqué du gène qacE codant pour la
résistance aux ammoniums quaternaires. Le second cadre de lecture est le gène sulI qui
code pour la résistance aux sulfamides. Le troisième cadre de lecture désigné ORF5 ne
code pour aucune fonction connue.
les cassettes ne contiennent aucun gène codant pour une protéine catalysant leur
mouvement, la recombinase étant présente sur la partie immobile de lêintégron
Les cassettes ont des tailles et des fonctions très variables mais possèdent une
organisation commune. Une cassette est constituée d'un gène adjacent à un site
spécifique de recombinaison attC reconnu par l'intégrase. Le site attC est constitué de
séquences, relativement conservées, inversées répétées imparfaites dont la taille varie
de 57 à 141 paires de bases. Deux séquences inversées répétées de 7 paires de bases
sont constamment retrouvées aux deux extrémités de chaque site attC et désignées core
et core inverse.
Le core de séquence consensus GTTRRRY est localisé à l'extrêmité droite du site attC et
le core inverse de séquence complémentaire RYYYAAC à l'extrêmité gauche. Les premiers
sites attC décrits avaient une taille de 59 pb, ce qui explique leur désignation dans
différentes publications par élément 59-pb, terminologie désormais obsolète.
Il existe une grande variété de sites attC. Certains, dont la séquence est très conservée,
sont associés à des gènes de résistance très différents, alors que certains gènes
apparentés sont associés à des sites attC hétérologues.
Certaines cassettes ont été retrouvées dans différentes classes d'intégrons. Toutes les
cassettes peuvent apparemment être intégrées dans les trois classes d'intégrons.
Cependant, les études sur le mouvement des cassettes ont principalement porté sur les
intégrons de classe 1. Il a été démontré que les cassettes intégrées sous forme linéaire
peuvent après excision, générer une forme libre circulaire. Le mouvement des cassettes
se fait donc essentiellement par insertion-excision sous forme circulaire par un
mécanisme de recombinaison entre deux sites spécifiques catalysé par l'intégrase.
L'évènement de "crossing-over" se produit entre le G d'un site core GTTRRRY et le
premier T d'un deuxième site core. Les intégrations de cassettes se font
préférentiellement au site attI.
Les cassettes sont toutes orientées dans la même direction et sont généralement
dépourvues de promoteur. Les gènes sont co-transcrits comme au sein d'un opéron sous
la dépendance d'une région promotrice localisée dans la région 5' conservée de
l'intégron. L'expression des cassettes est tributaire de la position par rapport au
promoteur, les gènes localisés dans des cassettes éloignées étant faiblement exprimés.
La pression de sélection antibiotique peut favoriser des réarrangements de cassettes afin
de permettre le positionnement d'une cassette faiblement exprimée à une localisation
plus proche du promoteur.
De rares cassettes possèdent leur propre promoteur telles que cmlA et cmlA2
responsables de la résistance au chloramphénicol par un mécanisme non enzymatique.
Chez les intégrons de classe 1, deux promoteurs P1 et P2 ont été caractérisés. P2 n'est
présent que chez quelques intégrons pour lesquels une insertion de 3 résidus guanine a
entrainé un espacement de 17 paires de bases entre les séquences -35 et -10. P2 est
situé 90 paires de bases en aval de P1. Il a été montré expérimentalement que ces deux
promoteurs P1 et P2 étaient fonctionnels. P1 peut se présenter sous 3 versions
différentes, une forte, une moyenne et une faible, selon les combinaisons de séquences -
35 et -10. Quand une cassette est intégrée à un site secondaire, l'expression du gène
n'est possible que si l'intégration s'est opérée en aval d'un promoteur potentiel.
Les études épidémiologiques ont surtout porté sur les intégrons de classe 1 très
répandus chez différentes bactéries à Gram-négatif : Entérobactéries, Pseudomonas,
Vibrio, Acinetobacter et Campylobacter.
Exemples d'intégrons chez les entérobactéries (http://www.cdc.org)
Des intégrons ont été retrouvés chez des bactéries d'origine humaine, animale et celles
de l'environnement.
Peu d'études ont été réalisées chez les bactéries à Gram-positif. Des intégrons de classe
1 ont été décrits récemment chez Corynebacterium glutamicum, Corynebacterium
striatum et Enterococcus faecalis. Chez Mycobacterium fortuitum, seul un vestige
d'intégron a été retrouvé.
J - CONCLUSION
Ce cours a été préparé par le Dr. M-C PLOY et le Professeur F. DENIS (Faculté de Médecine de Limoges))(Octobre
2002)
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Cours de Bactériologie Générale
GENETIQUE BACTERIENNE V
A -IN VIVO
Les bactéries ont constamment besoin, comme nous d'ailleurs, de s'adapter à leur
environnement
Nous ignorons encore le ou les mécanismes intimes relatifs à certains flux de gènes.
B - IN VITRO
Ils évitent pour partie, la détection de
l'effet cancérigène chez l'animal
nécessitant une expérimentation longue (2-
3 ans) et dispendieuse.
Quelques exemples
Haut
Ce cours a été préparé par le Professeur A. PHILIPPON (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL, Université PARIS
V))(Octobre 2000)
ANTIBIOTIQUES I
DEFINITIONS - CLASSIFICATION
Objectifs d'aujourd'hui :
A - GENERALITES
* Le terme d'antibiote a été proposé par Vuillemin (1889): "principe actif d'un
organisme vivant qui détruit la vie des autres pour protéger sa propre vie".
Haut
- WAKSMAN (1943) : " toutes les substances chimiques produites par des micro-
organismes capables d'inhiber le développement et de détruire les bactéries et
d'autres micro-organismes"
- TURPIN ET VELU (1957): " Tout composé chimique, élaboré par un organisme
vivant ou produit par synthèse, à coefficient chimiothérapeutique élevé dont
l'activité thérapeutique se manisfeste à très faible dose d'une manière
spécifique, par l'inhibition de certains processus vitaux, à l'égard des virus, des
microorganismes ou même de certaines êtres pluricellulaires".
Pourquoi ?
Critères de classification ?
C - 2 . Nature chimique :
Bactériostase : Le nombre de
bactéries viables après un temps
d'incubation et de contact donné avec
un antibiotique est inférieur à celui
observé, en l'absence d'antibiotique
(témoin), pour une culture incubée
dans les mêmes conditions. Donc
ralentissement ou arrêt de la
croissance quantifiable en termes de
CMI (concentration minima inhibitrice
en mg/l)
CMI = Plus faible concentration d'antibiotique pour laquelle il n'y a pas de croissance
visible de la souche bactérienne étudiée, les conditions de culture étant standardisées.
CMB = Plus faible concentration d'antibiotique
pour laquelle l'effet bactéricide souhaité est de
99,99 %, les conditions de culture étant
standardisées.
D - CONCLUSION
Ce cours a été préparé par le Professeur A. PHILIPPON (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL, Université PARIS
V)
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Cours de Bactériologie Générale
ANTIBIOTIQUES II
CATEGORIES CLINIQUES
CLASSES THERAPEUTIQUES
A - INTRODUCTION
Objectifs d'aujourd'hui
B - L'ANTIBIOGRAMME
. Méthodologies:
- E- test
Interprétation :
1/ SENSIBLE
2/ INTERMEDIAIRE
3/ RESISTANT
2/ RESISTANT: Les souches R sont celles pour lesquelles il existe une forte probabilité
d'échec thérapeutique. On ne peut s'attendre à un effet thérapeutique quel que soit le
traitement.
il peut s'agir d'un caractère de résistance avec expression très faible (S ???). In vivo, une
partie de ces souches apparaîtront résistantes à la thérapeutique, observations cliniques
partielles ou inexistantes, risque d'échec thérapeutique. On peut espérer un effet
thérapeutique dans certaines conditions (fortes concentrations locales ou accrues). En
fait, il existe une zone tampon entre incertitudes techniques et biologiques.
Le SCA est revu régulièrement (cf Vidal). La prescription d'un antibiotique sans
antibiogramme prend alors en compte la faible probabilité de la présence d'un
mécanisme de résistance.
- HABITUELLEMENT SENSIBLE
- MODEREMENT SENSIBLE
- INCONSTAMMENT SENSIBLE
- RESISTANTE
- Les espèces résistantes : fréquence de résistance > 90%, catégorie hétéroclite dont
les espèces naturellement résistantes ou espèces habituellement sensibles maisle
pourcentage de résistance est supérieur à 90% ou encore l'espèce est sensible in vitro
mais résistante cliniquement.
Haut
D - CONCLUSIONS
La corrélation clinique n'est pas toujours facile à établir entre les résultats d'activité in
vitro (CMI) et ceux obtenus in vivo (chez le patient).
Les autres caractéristiques d'un antibiotique sont l'effet bactéricide, l'effet post-
antibiotique (PAE) ou encore le phénomène de tolérance (cf polycopié).
Ce cours a été préparé par le Professeur A. PHILIPPON (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL, Université PARIS
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Cours de Bactériologie Générale
A - INTRODUCTION
http://www.frm.org/informez/info_ressources_dossiers_article_sommaire.php?id=7&type=10
D'un point de vue clinique, seule est réellement essentielle, la résistance clinique qui
signifie échec du traitement. Si le terme de souche "résistante" a déjà été évoqué dans
les définitions de catégorie clinique et classe thérapeutique d'autres types de résistance peuvent
évoqués comme ci-dessous : naturelle (spectre étroit des antibiotiques), acquise
(mutation), chromosomique, plasmidique, croisée, associée.............
Objectifs d'aujourd'hui
La résistance bactérienne aux antibiotiques a souvent été rapportée dès l'usage d'un
nouvel antibiotique en clinique comme indiqué ci-dessous pour les ß-lactamines,
principale famille. La résistance bactérienne est donc une fatalité mais d'importance
variable selon le pays, l'espèce bactérienne et l'antibiotique, victime de son succès.
C - DEFINITIONS DE LA RESISTANCE
* acquise : acquisition d'un mécanisme de résistance pour une souche d'une espèce
habituellement sensible
Exemple: résistance acquise aux pénicillines (amoxicilline ou AMX) et ticarcilline ou TIC)
chez E. coli (à droite souche sauvage)
Exemple: E. coli et imperméabilité par rapport aux quinolones (NA, acide nalidixique)
Exemple: Mobilisation d'un transposon (Tn) d'une bactérie donatrice à gauche à une
réceptrice par conjugaison (schéma selon Poyart C.) .
D - MECHANISMES BIOCHIMIQUES :
* Substitution de cible
Ce mécanisme est de moindre importance dans
le monde bactérien. Cependant, l'exemple
majeur est la résistance intrinsèque ou
méticillino-résistance de Staphylococcus aureus
qui est liée d'une part, à la présence d'une
nouvelle PLP de faible affinité, dénommée PLP2a
et d'autre part à son hyperproduction. La
conséquence clinique est importante, car il y
aura résistance croisée entre ß-lactamines.
F - CONCLUSIONS
A partir des années 1945, les antibiotiques ont révolutionné nos pratiques médicales,
mais ils sont aujourd'hui en danger suite à une utilisation excessive et trop fréquente,
même en dehors du domaine purement médical. Les bactéries échangent divers gènes
dont ceux de la résistance et échappent à l'action des antibiotiques. Comme la
découverte de nouveaux antibiotiques est devenue très hypothétique, il convient de
mettre en oeuvre au plan planétaire, diverses stratégies comme la surveillance de la
résistance avec en France, l'ONERBA et au plan européen, l'EARSS.
A - INTRODUCTION
Objectifs d'aujourd'hui
B - DÉFINITION DE L'ANTIBIOGRAMME :
C - INTÉRÊT DE L'ANTIBIOGRAMME
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D - MÉTHODES DE DÉTERMINATION DE LA CMI
Le principal inconvénient de cette méthode est la quantité de tubes à manipuler, soit 100
tubes pour une dizaine d'antibiotiques à examiner.
- Une variante de cette méthode consiste à utliiser des microcupules en plaque au lieu
de tubes. Il s'agit d'une microméthode en milieu liquide.
- La méthode de diffusion ou des disques en milieu solide est la plus simple. Elle
consiste à ensemencer en surface d'un milieu solide par inondation de la souche à tester.
Puis à déposer des disques de papier buvard comprenant un antibiotique à une certaine
concentration.
La boite ainsi préparée est mise à incuber pendant une nuit à 37°C. Il
est possible de voir la croissance bactérienne (au milieu de la boite)
ainsi que des zones d'inhibition de la croissance circulaires, à proximité
de chaque disque.
Plus la zone d'inhibition est grande, plus grande est la sensibilité de la souche
bactérienne testée vis-à-vis de l'antibiotique étudié. Chaque zone peut être mesurée
selon divers moyens: règle, compas, pied à coulisse.....
Lecture automatique avec une
caméra
La zone d'inhibition circulaire est mesurée par le diamètre en mm, puis il sera possible
de calculer la CMI de l'antibiotique pour la souche examinée en reportant ce diamètre sur
une courbe de concordance, pré-établie à l'avance avec une centaine de souches
(échantillonnage) de sensibilités différentes.
Semi-automates :
- méthode rapide en 4 heures
- Nouvelle génération d'automates mais méthode un peu plus lente en 6 -10 heures
:
E - CONCLUSION
Ce cours a été préparé par le Professeur A. PHILIPPON (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL, Université PARIS
V)
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Polymyxines
Gramicidines et tyrocidine
Rifamycines
Quinolones
Novobiocine
5-Nitroimidazoles
Nitrofuranes
Sulfamides
2-4-Diaminopyrimidines
8-Hydroxyquinoléines
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Les pénames
Groupe de la Pénicilline G
Spectre: bactéries à Gram positif, coques à Gram négatif. Ces produits sont inactivés par
les pénicillinases, notamment celle du staphylocoque.
Pénicillines anti-staphylococciques
Spectre : celui de la pénicilline G ; ces produits sont moins actifs que cette dernière, mais
ils ne sont pas inactivés par la pénicillinase du staphylocoque. D’où leur unique indication
: infections à staphylocoques producteurs de pénicillinase.
Amidino-pénicillines
Spectre: bacilles à Gram-négatif (entérobactéries)
Pénicillines-sulfones
Activité antibactérienne faible, inhibiteurs de ß-lactamases, en association avec une autre
ß-lactamine
Sulbactam
Tazobactam
Les Carbapénémes
Spectre large : stabilité vis-à-vis de diverses ß-lactamases
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Céphalosporines orales
Monobactames
Spectre : bacilles à Gram négatif aérobies, y compris P. aeruginosa.
Aztréonam, Azactam® IM.IV.
Haut
Autres antibiotiques
Fosfomycine
Spectre large
Glycopeptides
Spectre étroit : bactéries à Gram positif (surtout staphylocoque et entérocoque).
Bacitracine
Spectre étroit : bactéries à Gram-positif
Spectre large ; les streptocoques et les Listeria sont peu sensibles et les bactéries
anaérobies résistantes.
Groupe du chloramphénicol
Spectre large - Antibiotiques électifs des fièvres typho-paratyphoïdiques.
Oxazolidinones
Spectre limité : bactéries à Gram-positif, Pasteurella.
Linézolide, Zyvoxid® per os, IV.
Quinolones
Produits classiques
Spectre étroit : bactéries à Gram négatif
Indication : infections urinaires essentiellement
5-Nitroimidazoles
Spectre particulier: bactéries anaérobies, sauf bacilles à Gram-positif non sporulés
Nitrofuranes
Spectre large, sauf Proteus, Serratia, P. aeruginosa et Acinetobacter
Sulfamides
Spectre large sauf Enterococcus faecalis et lactobacilles; P. aeruginosa est peu sensible.
2-4-Diaminopyrimidines
Spectre large, sauf Pseudomonas, Acinetobacter, Neisseria, Moraxella, Brucella,
Campylobacter, Nocardia, Actinomyces, Bacteroides, Clostridium, Enterococcus faecalis.
8-Hydroxyquinoléines
Spectre large
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Cours de Bactériologie Générale
A - GÉNÉRALITÉS
B - DIAGNOSTIC DIRECT
1 - Demande : Il sera important de bien identifier le patient par son nom, son prénom,
sa date de naissance... Il existe une procédure standard de recherche de cellules et de
germes, d'où l'appellation suivante : "Examen cytobactériologique des urines ou ECBU".
Celle-ci exclut toute recherche systématique de germes particuliers telle la
recherche de BAAR (Bacilles Acido-Alcoolo-Résistants), de leptopsires...
Le clinicien ne devra jamais oublier d'indiquer toute demande ou recherche
particulière, en raison de l'utilisation de milieux spéciaux.
2 - Examen macroscopique :
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3 - Examen microscopique
L'examen microscopique a un intérêt diagnostique au delà d'un certain
seuil... Donc souvent, on notera aucune anomalie macroscopique ou
visible, d'où la nécessité de rechercher des bactéries et des éléments
cellulaires de type polynucléaire au microscope optique.
Une préparation est obtenue avec le dépôt d'une goutte entre lame et lamelle, puis on
observe au microscope d'une part, la présence éventuelle de bactéries (coque,
diplocoque, chainette, coccobacille, bacille...), le type de mobilité comme celle du
"rameur" ou celle en "en vol de moucheron".
Par ailleurs, lors de cette observation, seront évaluées les cellules avec une appréciation
semi-quantitative (rares, peu nombreux, nombreux, très nombreux...) ou mieux
quantitative, exprimée par nombre d'éléments / mm3 ou ml ou par champ.
Exemple d'une cellule de Malassez pour LCR, liquides de ponction, urines
Coloration simple: Le frottis fin est traité Coloration différentielle : Compte tenu
par un seul colorant basique (bleu de des différences structurales (cf anatomie)
méthylène). Cette technique est simple et de la paroi des bactéries, la coloration de
rapide, peu courante, à l'exception de Gram découverte par Hans GRAM en 1884
l'examen de pus urétral pour la recherche permet de distinguer les bactéries
de gonocoque: diplocoques en grain de colorées en violet (G+) de celles en rose
café intracellulaires. (G-).
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Ce cours a été préparé par le Professeur A. PHILIPPON etle Dr. L. PROTS (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL,
PARIS V)
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Cours de Bactériologie Générale
A - GÉNÉRALITÉS
Culture - Isolement :
Divers milieux sont utilisés qui doivent satisfaire les besoins nutritifs et énergétiques
des bactéries à cultiver (cf Physiologie-Croissance). En pratique, sont utilisés plusieurs
milieux solides (gélosés) avec une technique particulière d'ensemencement (isolement
orthogonal ou en cadran) permettant l'isolement de clones bactériens sous la forme de
colonies (de l'ordre de 106 bactéries).
Exemples de milieux solides coulés en boite de Pétri selon le produit pathologique
et la demande :
Exemples d'isolement:
Pus sur une gélose au sang frais Urine sur le milieu CPS
A B
C D
Urine avec de nombreuses colonies de deux Urine avec de nombreuses colonies de trois
types d'entérobactéries lactose + (milieu de types différents (milieu UTI)
Drigalski): colonies muqueuses et colonies
irrégulières
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- PCR : "Polymerase chain reaction" ou l'amplification génique dont le principe est bien
connu (cf PCR) est couramment utilisée pour le diagnostic à partir du produit
pathologique de germes de culture difficile, voire impossible, tel Chlamydia trachomatis
(1 er jet d'urine)
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Un appareil de PCR et la révêlation UV d'un produit amplifié après électrophorèse sur gel
- Hybridation : le produit ou ADN amplifié par PCR peut être hybridé avec une sonde
spécifique déposée sur un support de type nitrate de cellulose, puis révélé.
Exemple de l'identification d'une espèce de mycobactérie avec le réactif Inno-Lipa®
- Séquencage : Certains gènes tels celui codant pour l'ARNr 16S ou 23S peuvent être
maintenant amplifiés, séquencés et analysés par comparaison avec ceux déposés dans
les banques de données (http://www.infobiogen.......):
Le produit d'amplification (de 400 à 750 bp/brin) a été purifié ou non puis adressé au
centre de séquencage. La séquence est alors en quelques jours par courriel (E-mail) puis
analysée :
GGGGACGTATTCACCGTGCACATTCTGATTCACGATTACTAGCGATTCCGACTTCACGCAGTCGA
GTT
De nouveaux serveurs permettent maintenant des analyses phylogénétiques, devenues
nécessaires (Université Lyon 1, BIBI).
Pour quelques groupes bactériens tels les streptocoques, il est impossible d'établir une
différence suffisante dans la séquence de l'ARNr 16S. Aussi sera -t-il fait appel à celle d
'un autre gène comme SodA (Poyart C. et al. Faculté de Médecine Necker-Enfants
Malades).
Haut
C - DIAGNOSTIC INDIRECT OU SÉROLOGIQUE
Techniques : Les anticorps sont recherchés, le plus souvent, dans le sang circulant
après prise de sang, de l'ordre de 5 à 10 ml sur tube sec sans anti-coagulant. Il existe
diverses techniques pour déceler la présence d'anticorps.
Réaction d'agglutination
sur lame
(Epreuve à
l'antigène
tamponné
ou rose
bengale
test dans
la
brucellose)
sur sérum
non dilué
Tularémie : agglutination
D - CONCLUSIONS
Un autre aspect encourageant des progrès accomplis est sans conteste, l'approche
moléculaire avec l'amplification génique (PCR) et le séquencage de certains gènes
(celui codant pour l'ARNr 16S, par exemple). D'autres progrès essentiels sont à attendre
dans ce domaine, en particulier pour les diagnostics directement sur produits
pathologiques. Enfin, on notera une régression des méthodes de diagnostics indirects
ou de la place du sérodiagnostic dans la démarche diagnostique en raison de la mauvaise
précosité liée au décalage de la réponse de l'organisme à l'infection, de la faible
spécificité de la réponse et enfin du caractère transitoire de cette réponse immunologique
de l'organisme à l'infection.
Ce cours a été préparé par le Professeur A. PHILIPPON et le Dr. L. PROTS (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL,
Université PARIS V)