Bio Materiaux (FR)
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PROLOGUE
Il est peu de thérapeutiques chirurgicales qui ne fassent appel à des Biomatériaux ; on peut citer
par exemple le traitement chirurgical des traumatismes, des conséquences cardiovasculaires,
ophtalmologiques, urologiques ou articulaires du vieillissement, les tumeurs, les maladies
dégénératives, etc...
Les Biomatériaux implantés posent le problème de leur sécurité, de leur devenir dans l'organisme
: biotolérance, biofonctionnalité. Répondent-ils au cahier des charges ?
Pour mieux assurer cette sécurité, pour permettre d'obtenir des biomatériaux qui assurent un
service amélioré en termes de qualité ou de durée d'implantation, des recherches sont
indispensables.
En complément, le CNRS a mené une réflexion sur un apport possible en amont des objectifs
présentés dans le cahier des charges de l'INSERM. Cette approche touche aussi bien les
aspects produits que les aspects matériaux ainsi que des études cognitives sur les réactions du
vivant à l'échelle cellulaire ou tissulaire à l'introduction d'un biomatériau. Ces mécanismes de
tolérance sont mal connus. Ils touchent aux lois de comportement des tissus ou des cellules
vivantes mis au contact d'un biomatériau : interactions de type chimique, mécanique,
remodelage en fonction des contraintes appliquées, devenir des cellules en fonction de la nature
chimique ou physique du support, adhésion cellulaire, nature des réactions aux produits de
dégradation, qu'ils soient constitués de particules, de molécules ou d'atomes. Il s'agit d'un vaste
domaine pluridisciplinaire, encore très incomplètement exploré où chaque discipline devrait être
impliquée : Science des Matériaux, Mécanique des Fluides, des Solides, Anatomie, Biologie
Cellulaire, Chirurgie, etc...
De nombreux projets annoncés depuis parfois des décennies n'ont pas vu le jour, comme en
témoignent par exemple les concepts médiatiques de coeur ou de pancréas artificiels. Les
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Depuis toujours, la stratégie du thérapeute a été de saisir toutes les opportunités de disponibilité
de composés ou matériaux nouveaux pour tester leur potentiel thérapeutique. Cette stratégie a
conduit à des succès importants qui sont largement exploités de nos jours et sont à la base des
exploits de la chirurgie moderne. Pendant longtemps, la biocompatibilité a été recherchée sous la
forme d'un minimum d'interactions avec les tissus avoisinants ou de réactions de ces derniers.
C'est généralement ce qui est recherché pour les systèmes prothétiques à usage de
remplacement définitif.
Après avoir résumé les contours du domaine et les axes de la recherche biomédicale
correspondante, on donnera dans ce cahier de synthèse les tendances en matière de matériaux
et on terminera par une brève revue des thèmes de recherches amont qui paraissent pertinents.
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Il ne peut sans doute pas exister une définition totalement satisfaisante des biomatériaux. La
Conférence de Chester de la Société Européenne des Biomatériaux, dite conférence du
consensus a, en 1986 retenu la définition suivante : "matériaux non vivants utilisés dans un
dispositif médical destiné à interagir avec les systèmes biologiques".
Au-delà de toute définition formelle, la notion de biomatériaux est entièrement contenue dans la
nécessaire prise en compte du contact de ces matériaux avec des tissus ou fluides vivants.
Cet aspect de contact, qui est évident dans le cas d'implants, doit être étendu aux contacts qui
se réalisent à la surface ou à l'extérieur du corps comme, par exemple, ceux qui se produisent
avec le sang dans l'hémodialyse, ou avec la cornée dans les lentilles de contact. A la limite, elle
devrait même être étendue aux produits de diagnostic (microplaques, support de culture, ...) et
aux matériaux pour biotechnologies, qui sont en contact avec des cellules vivantes. En relation
directe avec l'aspect contact, la notion de biocompatibilité est essentielle dans le domaine des
biomatériaux. Soit, classiquement, biocompatibilité "négative", définie par les propriétés que le
matériau ne doit pas avoir (pas de réaction inflammatoire, pas de toxicité, ...), soit, à la suite
d'une évolution plus récente, biocompatibilité élargie (et si possible mesurable), définie comme "la
capacité d'un matériau à être utilisé avec une réponse de l'hôte appropriée dans une application
spécifique". Cette biocompatibilité "élargie" débouche sur la notion très actuelle de "bioactivité",
par laquelle l'on souhaite que le matériau ne soit pas nécessairement le plus inerte possible, mais
au contraire fasse réagir le tissu vivant. C'est par exemple le cas pour les sutures
résorbables, dans lesquelles la réaction inflammatoire participe justement à la résorption ou
encore les matériaux ostéoconducteurs qui facilitent la croissance osseuse.
Il faut également prendre en compte la durée du contact avec les tissus vivants, même si cette
durée peut varier beaucoup suivant les cas. Pour que l'on puisse parler de biomatériaux, on
admet généralement que le contact avec le vivant doit dépasser quelques heures. Ce
paramètre de durée permet d'exclure les produits pharmaceutiques du champ des biomatériaux
mais laisse encore la place à certaines interprétations multiformes. Ainsi, dans le cas des
systèmes de libération contrôlée de médicaments, on pourrait aussi bien parler de biomatériaux
que de formes galéniques particulières de médicaments.
Par essence pluridisciplinaire, le domaine des biomatériaux recouvre le champ du handicap sous
toutes ses formes. Dans une première vision, “verticale”, définie par les pathologies
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Mais on peut également concevoir le domaine selon une approche "trans-versale" : il recouvre en
effet l'ensemble de la recherche et du développement concernant, d'une part, les matériaux et
biomatériaux qui sont mis en jeu dans ces systèmes, d'autre part, la fonction de ces systèmes
artificiels, envisagée sur le plan biologique (biofonctionnalité).
OPHTALMOLOGIE
• lentilles (souvent exclues du domaine pour cause de brièveté du
contact)
• implants
• coussinets de récupération
• produits visqueux de chambre postérieure
ODONTOLOGIE - STOMATOLOGIE
• matériaux de restauration et comblement dentaire et osseux
• traitements prophylactiques
• orthodontie
• traitement du parodonte et de la pulpe
• implants
• reconstruction maxillo-faciale
CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE
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CARDIOVASCULAIRE
• valves cardiaques
• matériel pour circulation extra-corporelle (oxygénateurs, tubulures,
pompes, ...)
• coeur artificiel
• assistance ventriculaire
• stimulateurs cardiaques
• prothèses vasculaires
• matériels pour angioplastie luminale coronarienne et stents
• cathéters endoveineux
UROLOGIE/ NEPHROLOGIE
• dialyseurs
• poches, cathéters et tubulures pour dialyse péritonéale
• rein artificiel portable
• prothèses de pénis
• matériaux pour traitement de l'incontinence
ENDOCRINOLOGIE-CHRONOTHERAPIE
• pancréas artificiel
• pompes portables et implantables
• systèmes de libération contrôlée de médicaments
• biocapteurs
CHIRURGIE ESTHETIQUE
• matériaux et implants pour chirurgie esthétique
• drains de chirurgie
• colles tissulaires
• peau artificielle
• produits de contraste
• produits pour embolisation
• produits pour radiologie interventionelle
• On peut, pour simplifier, distinguer la recherche médicale appliquée ou clinique, dans laquelle
les médecins praticiens des hôpitaux sont fortement impliqués (développement et mise en
oeuvre de prothèses, d'organes artificiels, etc.), des recherches fondamentales concernant la
biocompatibilité des matériaux, qui sont le fait d'équipes beaucoup plus spécialisées et moins
nombreuses. La confusion de langage qui fait utiliser le terme "biomatériau" pour désigner
tantôt le matériel et tantôt le matériau ne doit pas conduire à assimiler les recherches sur
les matériaux à l'ensemble des recherches sur les matériels, qui comprennent aussi des sujets
portant sur l'électronique, la forme des prothèses, l'hospitalisation, les techniques
chirurgicales, etc.
Sur le plan des matériaux eux-mêmes, les principaux thèmes de recherche fondamentale
touchent à :
Ces recherches fondamentales ont des répercussions pratiques sur les techniques et protocoles
d'évaluation, pour lesquels des recherches spécifiques ont trait au choix des sites d'implantation,
au choix de la géométrie des implants et de leur état de surface, à la possibilité d'extrapoler les
modèles animaux ou cellulaires, etc.
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Dans le cas des biomatériaux pour chirurgie orthopédique, on trouve trois grands domaines de
recherches complémentaires qui sont :
On peut dire que quatre grandes catégories de biomatériaux peuvent être envisagées :
• les métaux et alliages métalliques,
• les céramiques au sens large,
• les polymères et la matière "molle",
• les matériaux d'origine naturelle.
Ce sont en quelque sorte les "ancêtres" des biomatériaux puisque ce sont les premiers à avoir
été utilisés pour faire des implants.
Le plus important par les volumes est sans doute l'acier inoxydable, encore largement utilisé en
chirurgie orthopédique. L'intérêt de l'acier inoxydable dans ce domaine réside dans ses propriétés
mécaniques.
Il faut également mentionner particulièrement le titane, qui est utilisé principalement en chirurgie
orthopédique et pour réaliser des implants dentaires. On le trouve également dans les
stimulateurs cardiaques et les pompes implantables. L'un des avantages principaux du titane
est sa bonne biocompatibilité : l'os adhère spontanément au titane. Les alliages à mémoire de
forme sont une variante intéressante de cette catégorie. On utilise également des alliages
cobalt, chrome, molybdène, du tantale, etc.
Les principaux problèmes mal résolus avec les métaux et alliages métalliques sont les suivants :
Elles incluent des oxydes, des sulfures, des borures, des nitrures, des carbures, des composés
intermétalliques, ...
Il faut signaler tout particulièrement les utilisations et les développements de deux céramiques à
base de phosphate de calcium : l'hydroxyapatite (HAP) et le phosphate tricalcique β (TCP).
En effet, ces matériaux présentent l'avantage d'être ostéoconducteurs, c'est-à-dire de
favoriser la repousse osseuse au contact et la colonisation par l'os ; 65 % de la matière
constituant le tissu osseux est d'ailleurs une forme de phosphate tricalcique encore assez mal
connue dont la formule chimique s'apparente à l'hydroxyapatite, mais dont l'agencement spatial
en diffère notablement puisque des cristaux d'hydroxyapatite y sont accolés à des fibres de
collagène. En outre, l'HAP poreuse et les céramiques à base de TCP sont biorésorbables. Le
principal problème avec l'HAP est d'arriver à synthétiser une HAP ayant juste la bonne taille
de pores pour que la colonisation se fasse bien.
On trouve donc des utilisations de l'HAP dans les implants et matériaux de comblement
dentaires et dans la chirurgie orthopédique. Des vaisseaux artificiels à base d'HAP frittées ont
même été élaborés.
On peut ajouter à cette catégorie de matériaux, bien qu'ils s'en distinguent par maints aspects,
les verres au phosphate, ou bioverres de Hench, qui assurent un accrochage de type
quasichimique avec le tissu osseux.
Les utilisations des polymères dans le domaine des biomatériaux sont extrêmement
nombreuses. Le tableau 1 en fournit un résumé probablement pas exhaustif. Les deux grandes
tendances de l'usage des polymères concer-nent :
2. La recherche de polymères résorbables tels que les copolymères d'acide lactique et d'acide
glycolique qui sont utilisables en chirurgie orthopédique traumatologique, ou les
polyanhydrides et/ou polyaminoacides qui sont utilisés dans les formes retard de
médicaments.
Les principaux problèmes mal résolus avec les polymères actuellement mis en oeuvre ne
concernent pas que la biocompatibilité à l'interface matériau- tissu. Pour les polymères non
résorbables on peut citer :
• stabilisation biologique,
• vieillissements physique et chimique,
• effet de la stérilisation.
Les polymères, par la nature de leur construction moléculaire à base d'éléments de répétition,
sont des candidats du futur pour l'élaboration de prothèses permanentes ou temporaires
sophistiquées, ou encore pour remplacer des matériaux actuellement d'origine naturelle, comme
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Le souci de biocompatibilité des implants a orienté les chercheurs vers des matériaux
logiquement biocompatibles puisque d'origine naturelle.
Outre les tissus biologiques retraités (valves porcines, carotide de boeuf, veine ombilicale, ...), le
sulfate de chondroitine et l'acide hyaluronique, on trouve parmi ceux-ci :
- il est biodégradable.
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Les besoins de connaissance, situés en amont de ces problèmes mal ou non résolus et relevant
de la science des matériaux sont extrêmement nombreux et variés. Ils peuvent être regroupés
selon deux grands thèmes :
• Conception microstructurale de composites dont les propriétés sont compatibles avec celles
des contraintes biochimiques du milieu naturel d'implantation.
• Adaptation moléculaire de la composition et des surfaces des matériaux pour répondre aux
contraintes biochimiques et biomécaniques, réactions cellulaires ou tissulaires au contact.
- Traitements de surface :
• greffage
• films minces
• gradients de fonctionnalité
• multicouches
• vieillissement
• modélisation
- Conséquences de la stérilisation :
• Intégrité du biomatériau
• Biorésorbabilité
• Agents pharmacologiques incorporés
- Effets cytotoxiques :
• cytocompatibilité générale (adhésion, viabilité, prolifération...)
• cytocompatibilité spécifique (expression du phénotype...)
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Dans une première approche de cette vaste thématique, un programme de recherches sur les
matériaux biocompatibles devrait sans doute se limiter à un nombre restreint d'objectifs
généraux tels que :
Ces deux thèmes d'études auraient de plus l'avantage de suivre au plus près les objectifs définis
récemment par l'INSERM, avec les n°1 et 3 du cahier des charges "Systèmes de suppléance,
organes artificiels, biomatériaux" (joints en annexe).
Le second thème, celui des propriétés mécaniques, devrait cependant être abordé avec la
volonté délibérée de renforcer la cohérence des approches, l'unification des échantillonnages et
l'exploitation pratique des résultats, en prenant en compte les autres facteurs liés à l'impact
des propriétés mécaniques.
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Les chiffrages sont peu précis et toujours sous-estimés, car ils s'appuient essentiellement sur
les dépenses de l'assurance maladie qui ne prennent pas tout en compte. Le coût du dentaire,
par exemple, est très important mais impossible à évaluer puisque essentiellement non
remboursé.
Avec ces restrictions, on arrive à un chiffre de 25 milliards de francs par an, qu'il faut resituer
par rapport à une production mondiale de biomatériaux estimée à 3000 milliards de francs
annuels, et aussi par rapport aux 800 milliards de dépenses de santé en France.
Les perspectives de ce marché sont porteuses, malgré la nécessaire réduction des coûts de
santé qui atteignent en France environ 13.000 F par personne et par an. Les dépenses globales
de suppléance fonctionnelle doivent être comprises entre 3 et 4 % de cette somme. La demande
croissante est portée par le vieillissement de la population, l'accroissement de la population
médicale donc de la possibilité de diffusion, les perfectionnements de prothèses existantes,
l'apparition de nouvelles suppléances, le refus croissant chez l'homme des pays développés
d'accepter la douleur et le handicap.
A titre d'exemple, il existe des marchés encore vierges. C'est le cas du coeur artificiel. On
estime qu'une personne sur 5.000 à 10.000 en est redevable dans les pays développés, soit plus
de 60.000 dans le monde (chiffre d'affaires potentiel 3 GF) et 6.000 en France. C'est aussi le
cas du marché des silicones à reconquérir : 8 à 10.000 tonnes/an, 400.000 implants mammaires,
20.000 testicules et les supports de libération contrôlée de médicaments en silicone, représentant
un marché de 2,4 GF. Au niveau de la recherche, la France est dotée d'un très fort potentiel de
compétences, notamment avec ses grands organismes, ses chercheurs professionnels et
l'implication de ces derniers en milieu universitaire. Ce potentiel est cependant très mal exploité.
Au niveau économique, si le marché est géant et rémunérateur, la France n'en tire pas le parti
qu'elle devrait en raison de sa très grande dépendance technologique par rapport à l'étranger. Le
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relativement peu compétitive sur le plan technologique. Un constat facile est que les entreprises
françaises de petites tailles sont peu armées pour la recherche contrairement aux mastodontes
américains, et que la recherche publique, trop fondée sur des individualités, n'est pas vraiment
organisée dans ce domaine.
La liste non exhaustive ci-dessous illustre à quel point les biomatériaux concernent un nombre
important de personnes (cette liste concerne la France seule, chiffres annuels).
On remarque que, pour les seules prothèses de hanche, 80.000 interventions sont faites chaque
année. Environ 12 % de ces prothèses devront être reprises par une seconde opération. Parmi
les quelques 9.600 personnes concernées, 3 % ne survivront pas à cette seconde opération, soit
environ 288 personnes chaque année, l'équivalent d'une catastrophe aérienne majeure. Cet
exemple replace bien les biomatériaux dans l'échelle globale, économique et humaine, des autres
classes de matériaux.
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V RECOMMANDATIONS
Dans le cadre de ce programme, le CNRS devrait en premier lieu s'associer explicitement aux
actions de l'INSERM déjà mises en place dans ce domai- ne :
• Colloque sur les remplacements d'organes et fonctions déficientes. (Bordeaux 11-12
décembre 1996)
• Appel d'offre sur "Analyse des réactions cellulaires aux contraintes mécaniques" qui
300 KF chacun).
• Colloque sur les problèmes d'adhésion prévu pour mai 1997
A moyen ou plus long terme, ce programme de recherche ne pourrait se développer qu'au sein de
groupements pluridisciplinaires de laboratoires ou d'équipes (physiciens, chimistes, mécaniciens,
biologistes, praticiens de la santé).
Trois groupements de ce type pourraient être constitués, après appel d'offre, sur les thèmes
définis plus haut :
• adhésion et biomatériaux
• propriétés mécaniques des biomatériaux.
• biocompatibilité et biofonctionnalité
Leurs objectifs seraient plus d'étudier des fonctions mises en jeu par la biocompatibilité des
matériaux que de réaliser des produits finis à mettre sur le marché.
Il n'est pas certain cependant qu'une action programmatique de ce niveau puisse aboutir sur une
innovation réelle. On estime en effet à 250 millions de francs l'investissement total nécessaire à
la mise sur le marché des systèmes thérapeutiques biomédicaux les plus originaux et
sophistiqués. L'exemple du Japon, avec ses centres de recherche sur les matériaux
biocompatibles de Kyoto, Osaka et Noda, plaide en faveur d'investissements au niveau de 25
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industriels, devrait engager pour la mise en place d'un tel centre de recherche bien équipé où l'on
pourrait accueillir (temporairement) des partenaires en consortium.
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polymères Utilisation Familles de polymères Utilisation
Fils de suture. Films. Elastomères Ventricules artificiels.
et hd Emballages. Tissus. Chirurgie Caoutchoucs naturels Lentilles de contact.
plastique. Chirurgie articulaire Silicones Humeur vitreuse.
(Polyethy-lène hd) brûlures. Valves de
Encapsulation
cardiaques. Billes de
e de vinyle) EVAC artificiels. Surfaces
articulaire.
Tubages. Cathéters. Champ opé- Polyesters Greffes vasculaires
yle) PVC ratoire. Emballages. Sacs de Poly(téréphtalate d'éthylène) valves.- prothèses
) PVA transfusion. PETP greffées.
le) PVF Polyesters insaturés UP Mobilier. Orthèses.
Polycarbonate PC Matériel prothétique
one) PVP Agents mouillants. Polyallyliques Prothèses de renfort
Poly(carbonate d'allyldiglycol) Composant de valves.
CR 39 Protection des yeux.
Lentilles ophtalmiques.
Greffes vasculaires. Osselets. Cellulosiques Montures de lunettes.
thylène) PET Implants esthétiques. Sièges de Acétatate de cellulose CA
ène) perfluoré valves. Acétobutyrate de cellulose
CAB
ylène)
TABLEAU 1
26
VI ANNEXE