Methodes de Consolidations
Methodes de Consolidations
Methodes de Consolidations
consolidation
Selon le règlement 99-02, consolider, c’est substituer au montant des
titres de participation qui figure au bilan d’une entreprise la part des capi-
taux propres éventuellement retraités de l’entreprise émettrice détenue
par l’entreprise consolidante, y compris la quote-part du résultat de
l’exercice qui correspond à ces titres.
Cette substitution fait apparaître une différence de consolidation (plus ou
moins-value) qui vient s’ajouter ou se retrancher aux capitaux propres
consolidés. En fonction de la nature et de l’importance des liens existant
entre l’entreprise consolidante et les entreprises consolidées, cette sub-
stitution est réalisée :
– soit par intégration dans le bilan de l’entreprise consolidante de chaque élé-
ment du patrimoine des entreprises consolidées et dans son compte de résul-
tat des éléments constitutifs du résultat de ces dernières ; cette intégration
peut être globale ou proportionnelle selon que les intérêts des tiers (intérêts
minoritaires) dans l’entreprise consolidée sont pris ou non en compte,
– soit sur la base du montant équivalent (mise en équivalence) à la part
de capitaux propres et de résultat correspondant aux titres détenus.
Type de contrôle Méthode de consolidation
Contrôle exclusif Intégration globale
Contrôle conjoint Intégration proportionnelle
Influence notable Mise en équivalence
Cas pratique
EXEMPLE 1 (suite chapitre 2 « Périmètre de consolidation »)
Détermination des méthodes de consolidation
Société Type de contrôle Méthode de consolidation retenue
F1 Contrôle exclusif de droit Intégration globale
F2 Contrôle conjoint Intégration proportionnelle
F3 Contrôle exclusif de droit Intégration globale
F4 Contrôle exclusif de droit Intégration globale …
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
63
Détermination
Société des méthodes
Type de consolidation
de contrôle Méthode de consolidation retenue
F5 Contrôle exclusif de droit Intégration globale
F6 Contrôle exclusif de fait Intégration globale
F7 Influence notable Mise en équivalence
F8 Contrôle exclusif de droit Intégration globale
F9 Influence notable Mise en équivalence
F10 Influence notable Mise en équivalence
Pourcentage d’intérêts
Le pourcentage d’intérêts correspond à la fraction du patrimoine déte-
nue directement ou indirectement par la société mère dans chaque
société du groupe.
Le pourcentage d’intérêts peut être différent du pourcentage de droits
de vote.
En l’absence de précisions du règlement 99-02, ces titres répondant à la
définition des titres de participation et dont la détention est durable sont :
– les actions,
– les parts sociales,
– les certificats d’investissement (émis avant l’ordonnance de 2004),
– les actions de préférence (à dividende prioritaire sans droit de vote),
– les titres faisant l’objet d’une cession temporaire sans perte de contrôle
suivie de leur rachat dans un bref délai.
En cas de portage ferme, les titres sont traités de la même manière que
s’ils étaient directement détenus par l’entreprise pour le compte de
laquelle ils sont portés (COB, bull. 365).
Ce pourcentage d’intérêts permet de calculer la fraction représentative
des intérêts du groupe dans les capitaux propres d’une entreprise conso-
lidée.
64 MANUEL DE CONSOLIDATION
EXEMPLE 1 (suite exemple 5, p. 47 chapitre 2 « Périmètre de consolidation »)
Détermination des pourcentages d’intérêts
Société Pourcentage d’intérêts
F1 60 %
F2 25 %
F3 (4 000 + 6 500)/(7 000 + 8 000) = 70 % 70 %
F4 60 %
F5 (5 000 + 6 000)/(10 000 + 10 000) = 55 % 55 %
F6 60 % 44 % = 26,4 % 26,4 %
F7 25 % 60 % = 15 %
60 % 20 % = 12 % 27 %
F8 60 % 40 % = 24 % 35 %
55 % 20 % = 11 %
F9 60 % 44 % 30 % = 7,92 % 7,92 %
F10 60 % 20 % 30 % = 3,6 %
25 % 60 % 30 % = 4,5 % 25,6 %
70 % 25 % = 17,5 %
Participations réciproques
Dans le cas de participations réciproques (cas où deux sociétés détien-
nent l’une sur l’autre des titres de l’autre société comme dans le schéma
ci-contre) le calcul des pourcentages d’intérêts se fait par itérations suc-
cessives mais, ces calculs qui sont longs et fastidieux, peuvent être résu-
més en utilisant la formule mathématique suivante (méthode algébrique) :
a (1 – b) A
Intérêts majoritaires dans B =
1 – ab
a b
a et b désignant les pourcentages
directs de participation B
1–b
Intérêts majoritaires dans A =
1 – ab
a et b désignant les pourcentages
directs de participation
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
65
EXEMPLE 2
M
90 % 6%
F1
0,9 (1 – 0,06)
dans F1 = = 89,42 %
1 – (0,9 x 0,06)
Mère fictive
94 %
90 % 6%
F1
M = 0,06 F1 + 0,94
F1 = 0,9 M
Soit M = 0,06 (0,9 M) + 0,94 = 0,054 M + 0,94
M = 0,94/0,946 = 0,9936
F1 = 0,9 0,9936 = 0,8942
Si F1 ne détenait pas les 6 % dans M, les pourcentages d’intérêts seraient de :
– dans M = 100 %
– dans F1= 90 %
La participation de F1 dans M génère une diminution des pourcentages d’intérêts.
Participations circulaires
La formule établie dans le cas de participations réciproques peut être
généralisée aux participations circulaires (méthode algébrique). Ainsi les
pourcentages d’intérêts majoritaires deviennent en prenant l’exemple des
trois sociétés en circuit ci-contre :
1–c
Pourcentage d’intérêts majoritaires dans A
1 – abc
a (1 – c)
Pourcentage d’intérêts majoritaires dans B
1 – abc
ab (1 – c)
Pourcentage d’intérêts majoritaires dans C
1 – abc
66 MANUEL DE CONSOLIDATION
A
a c
B C
b
EXEMPLE 3
M
60 % 20 %
F1 30 % F2
(1 – 0,2) x 0,6
dans F1 = = 49,79 %
1 – (0,6 x 0,3 x 0,2)
M
60 % 20 %
30 %
F1 F2
M = 0,8 + 0,20 x F2
F1 = 0,6 x M
F2 = 0,3 x F1
M = 0,8 + 0,20 x (0,3 x 0,6 x M) = 0,8 + 0,036 M
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
67
Soit M = 82,98 %
F1 = 49,79 %
F2 = 14,93 %
EXEMPLE 4
M
90 %
F1
70 % 25 %
F2 30 % F3
EXEMPLE 5
La société mère M détient les participations suivantes :
– 70 % du capital de la société A ;
– 20 % du capital de la société B ;
– 45 % du capital de la société C ;
– 55 % du capital de la société D.
La société A détient 55 % du capital de la société B.
La société B détient 15 % du capital de la société C.
La société D détient 60 % de la société E.
La société E détient 25 % de la société F.
La société F détient 20 % de la société D.
SOLUTION
Représentation de l’organigramme du groupe
M
70 % 55 %
45 %
20 %
A B C D
55 % 15 %
20 % 60 %
F E
25 %
68 MANUEL DE CONSOLIDATION
Détermination des pourcentages de contrôle, d’intérêts et méthodes
de consolidation
Pour les pourcentages de contrôle dans le cas de la liaison circulaire entre D, E et F,
il faut rechercher les droits de vote pouvant être utilisés lors d’une assemblée géné-
rale des sociétés concernées.
Pour les pourcentages d’intérêts dans le cas de la liaison circulaire, la première socié-
té du circuit est D dans laquelle le pourcentage direct du groupe M (55 %) est indé-
pendant de l’existence de la participation circulaire. Le premier facteur du numé-
rateur est donc de 55 % et non (1 – c) comme dans les formules ci-dessus.
Il est possible de formaliser le problème sous forme de trois équations à trois
inconnues pour la participation circulaire entre D, E et F.
D = 0,55 + 0,2 F
{ F = 0,25 E
E = 0,6 D D = 0,5670 E = 0,3402 F = 0,0850
Sociétés % de contrôle % d’intérêts Méthode de consolidation
A 70 % 70 % Intégration globale
B 20 + 55 = 75 % 20 + (55 70) = 58,5 % Intégration globale
C 45 + 15 = 60 % 45 + (58,5 15) = 53,775 % Intégration globale
D Direct 55 % 0,55
= 56,70 % Intégration globale
Par F 0 % 1 – (0,6 0,25 0,2)
rupture en F
0,55 0,6
E 60 % = 34,02 % Intégration globale
1 – (0,6 0,25 0,2)
0,55 0,6 0,25
F 25 % = 8,50 % Mise en équivalence
1 – (0,6 0,25 0,2)
Titres d’autocontrôle
La détention de titres d’autocontrôle émis par l’entreprise consolidante a
un impact sur les pourcentages d’intérêts différent selon que les titres
sont détenus par l’entreprise consolidante elle-même ou par une entre-
prise contrôlée.
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
69
EXEMPLE 6
M
100 % 5%
F1
Il est possible de formaliser le problème sous forme d’équations. Pour le raisonnement,
introduisons l’actionnaire de M autre que F1 que nous appellerons mère fictive :
◊ Mère fictive
95 %
100 % 5%
F1
M = 0,05 F1 + 0,95
F1 = 100 % M
Pourcentage d’intérêts dans M = 100 %
Pourcentage d’intérêts dans F1 = 100 %
EXEMPLE 7
La SP est une société de portefeuille et de conseils financiers. Son capital est de
4 000 000 , détenu pour les trois quarts par deux organismes financiers et une
société de taille internationale. Introduite au second marché, le reste des titres est
réparti dans le public. L’analyse du portefeuille des titres détenus par la SP est la
suivante :
SA A
Capital : 700 000 (actions de 10 ).
Portefeuille de SP : 49 000 actions acquises à 25 .
SA B
Capital : 600 000 (actions de 100 ).
Portefeuille de SP : 1 800 actions acquises 140 .
SA C
Capital : 1 250 actions de 100 (détenues à 60 % par SP).
SA C a acquis 55 % des titres de la société Z, société anonyme au capital de
200 000 .
Portefeuille de SP : 750 actions C acquises à 210 .
SA D
Capital : 150 000 (actions de 10 ).
Portefeuille de SP : 8 700 actions acquises à la valeur nominale.
SARL E
Capital : 50 000 en parts de 100 .
Portefeuille de SP : 200 parts. De plus, 250 parts sont détenues par A et 50 parts
par B.
70 MANUEL DE CONSOLIDATION
SA F
Capital : 1 000 000 en actions de 100 .
Portefeuille SP : 1 500 actions acquises à 220 l’une.
À noter que la SA A a participé pour 40 % à la création de la société G au capital de
90 000 et qu’elle a acquis 70 % des titres de la société H pour 180 000 . La société
H est une société anonyme au capital de 200 000 F en actions de 10 .
La société H détient 7 % des actions de la société SP.
SOLUTION
Représentation de l’organigramme du groupe
Société mère fictive
93 %
SP
70 %
15 %
58 %
30 % 60 %
A B C D F
50 % 10 %
40 %
55 %
E
40 % 7%
70 %
G H
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
71
Société % de contrôle % d’intérêts Méthode de consolidation
(67,41 % 50 %) + (30 % 10 %)
E 50 + 40 = 90 % + 40 % = 76,70 % Intégration globale
F 15 % 15 % Hors périmètre
G 40 % 67,41 % 40 % = 26,96 % Mise en équivalence
Z 55 % 60 55 % = 33 % Intégration globale
Conventions
La méthode utilisée pour trouver les pourcentages d’intérêts nécessite la
prise en compte de plusieurs hypothèses :
– la société mère se détient elle-même à 100 % (boucle de participation
de la mère sur elle-même) ;
– les sociétés du groupe ne peuvent se détenir directement elles-mêmes
(F1 détient 0 % de F1) ;
– chaque société est détenue, partiellement, par d’autres sociétés du
groupe. L’entité hors groupe représente la quote-part des titres qui n’est
pas détenue directement par une autre société du groupe (uniquement
pour les sociétés intégrées globalement). Cette entité se détient elle-
même à 100 % ;
– le total des participations dans une société ne peut dépasser 100 %, ce qui
implique que le total d’une colonne de la matrice ne dépasse pas ce montant.
72 MANUEL DE CONSOLIDATION
Calcul des pourcentages d’intérêts
Pour obtenir les pourcentages d’intérêts du groupe dans chaque société,
il convient de calculer la limite de la matrice X puissance n quand n tend
vers l’infini.
Cette limite est égale à B (I – A)– 1 avec :
– B est la matrice identique en dimension à X avec tous les termes nuls,
sauf le premier et le dernier de la diagonale qui sont égaux à 1 ;
– A est la matrice des participations où les termes de la diagonale sont
mis à zéro ;
– I est la matrice unité de même dimension.
La méthode nécessite de séparer la matrice X en deux matrices A et B
telles que X = A + B.
Ainsi la détermination des pourcentages d’intérêts totaux de la mère et
du hors groupe dans toutes les sociétés du groupe se ramène au calcul
de B (I – A)– 1.
EXEMPLE 8
Soit l’organigramme du groupe suivant :
M
60 % 25 %
10 %
HG 0,1 F1 F2
20 %
10 % 60 %
F3
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
73
La matrice A est la suivante :
0 0,6 0,25 0 0
0 0 0,1 0 0
0 0,2 0 0,6 0
0 0,1 0 0 0
0 0,1 0 0 0
La première ligne de cette matrice nous donne les pourcentages d’intérêts du groupe
dans chacune des sociétés, soit :
100 % d’elle-même
68,27 % de F1
31,82 % de F2
19,09 % de F3
0 % du hors groupe
Le hors groupe est donné par la dernière ligne de cette matrice, soit :
0 % de la société mère
31,73 % de F1
68,18 % de F2
80,91 % de F3
Ces pourcentages seront utilisées pour la consolidation.
Pourcentage d’intégration
Il convient de déterminer les pourcentages d’intégration afin de connaître
le pourcentage des valeurs à consolider. Ce pourcentage dépend de la
méthode retenue en consolidation.
74 MANUEL DE CONSOLIDATION
Si l’entreprise est consolidée par intégration globale, le pourcentage d’in-
tégration est égal à 100 %.
Sinon, Il convient de prendre en compte :
– le pourcentage d’intégration qui détient directement l’entreprise à
consolider ;
– le pourcentage de détention directe de l’entreprise qui détient directe-
ment l’entreprise consolidée.
Pour les sociétés mises en équivalence, le pourcentage d’intégration peut
être dénommé « Fraction mise en équivalence ».
EXEMPLE 9
SM
70 %
F1
30 %
F2
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
75
EXEMPLE 10
Considérons l’organigramme d’un groupe ainsi constitué :
SM
60 % 70 % 30 %
20 %
F1 F2 F3
20 %
55 % 50 % 25 %
F4 F5 F6
30 % 5% 30 %
5%
F7 F8
76 MANUEL DE CONSOLIDATION
Société Liaison % d’intégration Pourcentage d’intérêts
ou fraction mise
en équivalence
F6 SM dans F6 20 % 20 %
SM dans F3 dans F6 30 25 = 7,5 % 30 25 = 7,5 %
27,5 % (1) 27,5 %
F7 SM dans F1 dans F4
dans F7 100 30 = 30 % 60 55 30 = 9,9 %
SM dans F2 dans F7 100 5 = 5 % 70 5 = 3,5 %
35 % 13,4 %
F8 SM dans F2 dans F5
dans F8 100 30 =30 % 70 50 30 = 10,5 %
SM dans F1 dans F5
dans F8 60 20 30 = 3,6 %
SM dans F6 dans F8 27,5 5 = 1,375 % 27,5 5 = 1,375 %
31,375 % (1) 15,475 %
(1) Fraction mise en équivalence.
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
77
EXEMPLE 11 (contrôle exclusif)
Une société M détient une participation de 60 % dans le capital d’une société F1.
Bilan consolidé
Actifs M 1 000 Capitaux propres
+ 800 consolidés 700
+ 40
Intérêts
minoritaires 160
Dettes M 500
+ 400
78 MANUEL DE CONSOLIDATION
Méthodologie de l’intégration
proportionnelle
Les comptes des entreprises contrôlées conjointement sont consolidées
par intégration proportionnelle.
L’intégration proportionnelle consiste à :
– intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante la fraction
représentative des intérêts (pourcentage d’intérêts) de l’entreprise
détentrice des titres dans les éléments du bilan et du résultat de l’entre-
prise consolidée après retraitements éventuels ;
– éliminer les opérations et comptes les concernant réciproquement.
La différence essentielle avec l’intégration globale consiste en ce que l’in-
tégration dans les comptes de l’entreprise consolidante des éléments
constituant le patrimoine et le résultat de l’entreprise sous contrôle
conjoint ne s’effectue qu’au prorata de la fraction représentative de la
participation de l’entreprise détentrice des titres sans constatation d’inté-
rêts minoritaires directs.
La norme IAS 31 (révisée en 2003) permet également, pour les entreprises
contrôlées conjointement, l’utilisation de la méthode de la mise en équivalence
(traitement alternatif).
Bilan consolidé
Actifs M 1 000 Capitaux propres
+ (35 % consolidés 610
800) + 30
Dettes 500 +
(35 %
400)
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
79
Présentation du compte de résultat consolidé
Les comptes de résultat individuels sont les suivants :
Compte de résultat M Compte de résultat F1
Cas particulier
Les entreprises sous contrôle conjoint, détenues par plusieurs entre-
prises consolidées, doivent être intégrées sur la base du cumul des pour-
centages de participation détenus par chaque entreprise et des intérêts
minoritaires et doivent être dégagées lorsque certaines entreprises ne
sont pas détenues à 100 % par l’entreprise consolidante.
EXEMPLE
SM Hors groupe
20 %
80 %
15 %
F1 F2
80 MANUEL DE CONSOLIDATION
Consolidation d’un sous-groupe par mise en équivalence
La mise en équivalence d’une entité tête de sous-groupe doit être réali-
sée, sauf cas particulier, sur la base de ses comptes consolidés. Et ce,
dans la mesure du possible et lorsque ces comptes consolidés sont sensi-
blement différents des comptes individuels.
En effet, il peut être présumé que si le groupe a une influence notable sur
une entreprise, il a également une influence notable sur les filiales
contrôlées exclusivement par cette dernière. Par conséquent, sauf cas
particulier, les comptes consolidés du sous-groupe doivent être pris en
compte pour sa mise en équivalence de sorte que l’influence notable
exercée sur l'ensemble du sous-groupe soit reflétée dans les comptes
consolidés du groupe (CNCC, bull. 133, mars 2004, p. 190).
Bilan consolidé
Actifs M 1 000 Capitaux propres
Titres mis en consolidés 600
équivalence 120 + 20
Dettes M 500
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
81
Compte de résultat consolidé
Charges 250 Produits 400
Résultat Quote-part de
consolidé 150 + résultat dans
(80 les sociétés
30 %) mises en (30 %
équivalence 80)
Cas pratique
Périmètre
Énoncé
M M F3 M
45 % 55 % 30 %
20 % 45 %
43 %
F1 F1 40 % F4 F1
20 % 20 % 60 % 60 %
20 %
F2 F2 F2 F3
Participations de M dans F2 Le capital de F1 comprend M a nommé, depuis plus de 2
détenues depuis plus de 2 ans. 40 % d’ADP. exercices, 6 des 7 membres du
Aucun autre associé ne détient F4 est détenue conjointement conseil d’administration de F1.
une participation supérieure. par deux autres groupes. Le reste de l’actionnariat est
très dispersé.
82 MANUEL DE CONSOLIDATION
Schéma 7 Schéma 8 Schéma 9
M M M
60 % 55 % 60 % 10 %
F1 F2 F1 F3 60 % 6%
30 % 30 %
45 %
40 %
F3 F2 F1
20 %
10 %
F5
F4
Participation de F2 dans F5 depuis
plus de 2 ans. Aucun autre associé
ne détient une fraction supérieure.
Schéma 10 Schéma 11 Schéma 12
30 % M M
M F4 60 % 60 %
60 % 60 %
10 %
70 % 20 % F1 F1 20 %
F1 30 %
1/3 60 %
20 %
F2 F3 F2 F3
F2 F3
F2 : acquisition des titres en F3 : société étrangère en cours F2 : petite société située en
novembre N avec l’intention de nationalisation sans possibi- Inde. Son activité représente
de les céder en mars N + 1. lité de transfert de fonds. 0,2 % du CA et du résultat de
F3 : société dirigée d’un commun M.
accord avec deux partenaires.
Solution
Symboles utilisés dans le tableau :
CE : Contrôle exclusif
CC: Contrôle conjoint
IN : Influence notable
IG : Intégration globale
IP : Intégration proportionnelle
ME : Mise en équivalence
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
83
Schéma % d’intérêts % de contrôle Méthodes de
consolidation
4 F1 20 % F1 20 % IN ME
F2 43 % + (20 % 20 %) F2 43 % CE présumé IG
= 47 %
5 F1 45 % F1 CE IG
(ADP) 45 %/0,60 = 75 %
F2 40 % + (45 % 20 %) + F2 40 % + 20 % = 60 % (1) CE IG
(55 % 30 % 20 %)
= 52,30 %
F3 55 % F3 55 % CE IG
F4 55 % 30 % = 16,5 % F4 30 % CC IP
6 F1 45 % F1 45 % CE de fait IG
F2 45 % 60 % = 27 % F2 60 % CE IG
F3 45 % 60 % = 27 % F3 60 % CE IG
7 F2 55 % F2 55 % CE IG
F5 55 % 45 % = 24,75 % F5 45 % CE présumé IG
Circularité sur F1, F3 et F4
(système d’équations)
F1 = 60 % + 20 % F4 F1 60 % (2) CE IG
F3 = 30 % F1 F3 30 % IN ME
F4 = Pas de consolidation F4 0 % (2) Hors périmètre
D’où :
F1 = 60,36 %
F3 = 18,10 %
F4 = 1,81 %
8 Créer une société mère fictive
qui détient 90 % de M
(système d’équations)
M = 90 % + 10 % F3
F3 = 40 % F2 F3 0 % (3) Hors périmètre
F2 = 30 % F1 F2 30 % IN ME
F1 = 60 % M F1 60 % CE IG
D’où :
M = 90,65 %
F1 = 54,39 %
F2 = 16,31 %
F3 = 6,52 %
9 Créer une société mère fictive
qui détient 94 % de M
(système d’équations)
M = 94 % + 6 % F1
F1 = 60 % M F1 60 % CE IG
D’où :
M = 97,60 %
F1 = 5,85 %
10 F1 60 % F1 60 % CE IG
F 70 % F2 70 % Cas d’exclusion
obligatoire
F3 60 % 1/3 = 20 % F3 33,33 % CC IP
F4 30 % F4 30 % IN ME
11 F1 60 % F1 60 % CE IG
F2 60 % 20 % = 12 % F2 20 % IN ME
F3 Pas de consolidation F3 60 % + 30 % = 90 % Cas d’exclusion
obligatoire …/…
(1) Rupture de chaîne en F4.
(2) Rupture de chaîne en F3.
(3) Rupture de chaîne en F2.
84 MANUEL DE CONSOLIDATION
Schéma % d’intérêts % de contrôle Méthodes de
consolidation
12 F1 60 % F1 60 % CE IG
F2 10 % + (60 % 20 %) F2 10 % + 20 % = 30 % IN donc ME ou
= 22 % option exclusion
(intérêt négligeable)
F3 20 % + (60 % 60 %) F3 20 % + 60 % = 80 % CE IG
= 56 %
MÉTHODES DE CONSOLIDATION – 3
85