ABC Nations Unies (2011)
ABC Nations Unies (2011)
ABC Nations Unies (2011)
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Le systme des Nations Unies
Organes
principaux
Organes subsidiaires
Comits permanents et organes
ad hoc
Commission du dsarmement
Commission du droit international
Conseil des droits de lhomme
Grandes commissions et autres
comits de session
Organes subsidiaires
Comit dtat-major
Comits contre le terrorisme
Comits des sanctions (ad hoc)
Comits permanents et organes
ad hoc
Oprations de maintien de
la paix et missions politiques
Tribunal pnal international pour
le Rwanda (TPIR)
Tribunal pnal international pour
lex-Yougoslavie (TPIY)
Institutions spcialises
4
OIT Organisation internationale du Travail
FAO Organisation des Nations Unies pour
lalimentation et lagriculture
UNESCO Organisation des Nations Unies
pour lducation, la science et la culture
OMS Organisation mondiale de la Sant
Groupe de la Banque mondiale
BIRD Banque internationale pour
la reconstruction et le dveloppement
IDA Association internationale de
dveloppement
SFI Socit nancire internationale
AMGI Agence multilatrale de garantie
des investissements
CIRDI Centre international pour le
rglement des diffrends relatifs
aux investissements
Dpartements et bureaux
EOSG Cabinet du Secrtaire gnral
BAJ Bureau des affaires juridiques
BCAH Bureau de la coordination
des affaires humanitaires
BSCI Bureau des services de contrle
interne
DAM Dpartement de lappui aux missions
DAP Dpartement des affaires politiques
DAES Dpartement des affaires conomiques
et sociales
DG Dpartement de la gestion
DGACM Dpartement de lAssemble
gnrale et de la gestion des confrences
DOMP Dpartement des oprations
de maintien de la paix
DPI Dpartement de linformation
DSS Dpartement de la sret et de la scurit
HCDH Haut-Commissariat des Nations Unies aux
droits de lhomme
ONUG Ofce des Nations Unies Genve
ONUN Ofce des Nations Unies Nairobi
ONUV Ofce des Nations Unies Vienne
OSAA Bureau du Conseiller spcial pour lAfrique
OSRSG/CAAC Bureau du Reprsentant spcial
du Secrtaire gnral pour le sort des enfants
en temps de conit arm
UNODA Bureau des affaires de dsarmement
UN-OHRLLS Bureau du Haut-Reprsentant pour
les pays les moins avancs, les pays en
dveloppement sans litoral et les petits tats
insulaires en dveloppement
FMI Fonds montaire international
OACI Organisation de laviation
civile internationale
OMI Organisation maritime
internationale
UIT Union internationale des
tlcommunications
UPU Union postale universelle
OMM Organisation mtorologique
mondiale
OMPI Organisation mondiale de
la proprit intellectuelle
FIDA Fonds international de
dveloppement agricole
ONUDI Organisation des Nations Unies
pour le dveloppement industriel
OMT Organisation mondiale du tourisme
Commissions rgionales
CEA Commission conomique
pour lAfrique
CEE Commission conomique
pour lEurope
CEPALC Commission conomique pour
lAmrique latine et les Carabes
CESAO Commission conomique et
sociale pour lAsie occidentale
CESAP Commission conomique et
sociale pour lAsie et le Pacique
Autres organes
Comit charg des organisations non
gouvernementales
Comit des politiques de dveloppement
Comits de session et comits permanents,
groupes dexperts, organes ad hoc et
apparents
Comits dexperts de ladministration publique
Groupe dexperts des Nations Unies sur les
noms gographiques
Instance permanente sur les questions
autochtones
NOTES :
1 LUNRWA et lUNIDIR font
uniquement rapport lAssem-
ble gnrale.
2 LAIEA fait rapport au Conseil de
scurit et lAssemble gnrale.
3 LOMC na pas obligation de faire
rapport lAssemble gnrale,
mais elle contribue titre spcial
ses travaux et ceux du Conseil
conomique et social, notamment
en ce qui concerne les nances et
les questions de dveloppement.
4 Organisations autonomes qui
travaillent avec lONU et qui
cooprent entre elles dans le
cadre du Conseil conomique et social au
niveau intergouvernemental et du Conseil des
chefs de secrtariat pour la coordination au
niveau intersecrtariat. Les organisations sont
listes selon lordre de leur cration en tant
quinstitutions spcialises.
5 Le Conseil de tutelle a suspendu ses activits
le 1
er
novembre 1994, suite lindpendance
des Palaos, dernier territoire sous tutelle des
Nations Unies, le 1
er
octobre 1994.
Ce tableau nest pas un document ofciel des
Nations Unies et ne prtend pas tre exhaustif.
Organe consultatif
subsidiaire
Commission de consolidation
de la paix des Nations Unies
Programmes et fonds
CNUCED Confrence des Nations Unies sur le
commerce et le dveloppement
ITC Centre du commerce international
(CNUCED/OMC)
FNUAP Fonds des Nations Unies pour la population
HCR Haut-Commissariat des Nations Unies pour les
rfugis
ONU-Femmes Entit des Nations Unies pour
lgalit des sexes et lautonomisation des femmes
ONU-HABITAT Programme des Nations Unies pour
les tablissements humains (PNUEH)
PAM Programme alimentaire mondial
PNUD Programme des Nations Unies pour le dveloppement
FENU Fonds dquipement des Nations Unies
VNU Volontaires des Nations Unies
PNUE Programme des Nations Unies pour lenvironnement
UNICEF Fonds des Nations Unies pour lenfance
UNODC Ofce des Nations Unies contre la drogue et
le crime
UNRWA
1
Ofce de secours et de travaux des Nations
Unies pour les rfugis de Palestine dans
le Proche-Orient
Instituts de recherche et de formation
ECSNU cole des cadres du systme des Nations Unies
UNICRI Institut interrgional de recherche des
Nations Unies sur la criminalit et la justice
UNIDIR
1
Institut des Nations Unies pour la
recherche sur le dsarmement
UNITAR Institut des Nations Unies pour la formation
et la recherche
UNRISD Institut de recherche des Nations Unies pour
le dveloppement social
UNU Universit des Nations Unies
Autres organismes
ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur
le VIH/sida
SPIC Stratgie internationale de prvention des
catastrophes des Nations Unies
UNOPS Bureau des Nations Unies pour les services
dappui aux projets
Commissions techniques
Condition de la femme
Dveloppement durable
Dveloppement social
Forum des Nations Unies sur
les forts
Population et dveloppement
Prvention du crime et justice pnale
Science et technique au service du
dveloppement
Statistique
Stupants
Organisations apparentes
AIEA
2
Agence internationale de lnergie atomique
OIAC Organisation pour linterdiction des armes chimiques
OMC
3
Organisation mondiale du commerce
CPOTICE Commission prparatoire de lOrganisation du
Trait dinterdiction complte des essais nuclaires
Conseil de
scurit
Conseil
conomique
et social
Conseil de
tutelle
5
Cour
internationale
de Justice
Secrtariat
Assemble
gnrale
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Le systme des Nations Unies
Organes
principaux
Organes subsidiaires
Comits permanents et organes
ad hoc
Commission du dsarmement
Commission du droit international
Conseil des droits de lhomme
Grandes commissions et autres
comits de session
Organes subsidiaires
Comit dtat-major
Comits contre le terrorisme
Comits des sanctions (ad hoc)
Comits permanents et organes
ad hoc
Oprations de maintien de
la paix et missions politiques
Tribunal pnal international pour
le Rwanda (TPIR)
Tribunal pnal international pour
lex-Yougoslavie (TPIY)
Institutions spcialises
4
OIT Organisation internationale du Travail
FAO Organisation des Nations Unies pour
lalimentation et lagriculture
UNESCO Organisation des Nations Unies
pour lducation, la science et la culture
OMS Organisation mondiale de la Sant
Groupe de la Banque mondiale
BIRD Banque internationale pour
la reconstruction et le dveloppement
IDA Association internationale de
dveloppement
SFI Socit nancire internationale
AMGI Agence multilatrale de garantie
des investissements
CIRDI Centre international pour le
rglement des diffrends relatifs
aux investissements
Dpartements et bureaux
EOSG Cabinet du Secrtaire gnral
BAJ Bureau des affaires juridiques
BCAH Bureau de la coordination
des affaires humanitaires
BSCI Bureau des services de contrle
interne
DAM Dpartement de lappui aux missions
DAP Dpartement des affaires politiques
DAES Dpartement des affaires conomiques
et sociales
DG Dpartement de la gestion
DGACM Dpartement de lAssemble
gnrale et de la gestion des confrences
DOMP Dpartement des oprations
de maintien de la paix
DPI Dpartement de linformation
DSS Dpartement de la sret et de la scurit
HCDH Haut-Commissariat des Nations Unies aux
droits de lhomme
ONUG Ofce des Nations Unies Genve
ONUN Ofce des Nations Unies Nairobi
ONUV Ofce des Nations Unies Vienne
OSAA Bureau du Conseiller spcial pour lAfrique
OSRSG/CAAC Bureau du Reprsentant spcial
du Secrtaire gnral pour le sort des enfants
en temps de conit arm
UNODA Bureau des affaires de dsarmement
UN-OHRLLS Bureau du Haut-Reprsentant pour
les pays les moins avancs, les pays en
dveloppement sans litoral et les petits tats
insulaires en dveloppement
FMI Fonds montaire international
OACI Organisation de laviation
civile internationale
OMI Organisation maritime
internationale
UIT Union internationale des
tlcommunications
UPU Union postale universelle
OMM Organisation mtorologique
mondiale
OMPI Organisation mondiale de
la proprit intellectuelle
FIDA Fonds international de
dveloppement agricole
ONUDI Organisation des Nations Unies
pour le dveloppement industriel
OMT Organisation mondiale du tourisme
Commissions rgionales
CEA Commission conomique
pour lAfrique
CEE Commission conomique
pour lEurope
CEPALC Commission conomique pour
lAmrique latine et les Carabes
CESAO Commission conomique et
sociale pour lAsie occidentale
CESAP Commission conomique et
sociale pour lAsie et le Pacique
Autres organes
Comit charg des organisations non
gouvernementales
Comit des politiques de dveloppement
Comits de session et comits permanents,
groupes dexperts, organes ad hoc et
apparents
Comits dexperts de ladministration publique
Groupe dexperts des Nations Unies sur les
noms gographiques
Instance permanente sur les questions
autochtones
NOTES :
1 LUNRWA et lUNIDIR font
uniquement rapport lAssem-
ble gnrale.
2 LAIEA fait rapport au Conseil de
scurit et lAssemble gnrale.
3 LOMC na pas obligation de faire
rapport lAssemble gnrale,
mais elle contribue titre spcial
ses travaux et ceux du Conseil
conomique et social, notamment
en ce qui concerne les nances et
les questions de dveloppement.
4 Organisations autonomes qui
travaillent avec lONU et qui
cooprent entre elles dans le
cadre du Conseil conomique et social au
niveau intergouvernemental et du Conseil des
chefs de secrtariat pour la coordination au
niveau intersecrtariat. Les organisations sont
listes selon lordre de leur cration en tant
quinstitutions spcialises.
5 Le Conseil de tutelle a suspendu ses activits
le 1
er
novembre 1994, suite lindpendance
des Palaos, dernier territoire sous tutelle des
Nations Unies, le 1
er
octobre 1994.
Ce tableau nest pas un document ofciel des
Nations Unies et ne prtend pas tre exhaustif.
Organe consultatif
subsidiaire
Commission de consolidation
de la paix des Nations Unies
Programmes et fonds
CNUCED Confrence des Nations Unies sur le
commerce et le dveloppement
ITC Centre du commerce international
(CNUCED/OMC)
FNUAP Fonds des Nations Unies pour la population
HCR Haut-Commissariat des Nations Unies pour les
rfugis
ONU-Femmes Entit des Nations Unies pour
lgalit des sexes et lautonomisation des femmes
ONU-HABITAT Programme des Nations Unies pour
les tablissements humains (PNUEH)
PAM Programme alimentaire mondial
PNUD Programme des Nations Unies pour le dveloppement
FENU Fonds dquipement des Nations Unies
VNU Volontaires des Nations Unies
PNUE Programme des Nations Unies pour lenvironnement
UNICEF Fonds des Nations Unies pour lenfance
UNODC Ofce des Nations Unies contre la drogue et
le crime
UNRWA
1
Ofce de secours et de travaux des Nations
Unies pour les rfugis de Palestine dans
le Proche-Orient
Instituts de recherche et de formation
ECSNU cole des cadres du systme des Nations Unies
UNICRI Institut interrgional de recherche des
Nations Unies sur la criminalit et la justice
UNIDIR
1
Institut des Nations Unies pour la
recherche sur le dsarmement
UNITAR Institut des Nations Unies pour la formation
et la recherche
UNRISD Institut de recherche des Nations Unies pour
le dveloppement social
UNU Universit des Nations Unies
Autres organismes
ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur
le VIH/sida
SPIC Stratgie internationale de prvention des
catastrophes des Nations Unies
UNOPS Bureau des Nations Unies pour les services
dappui aux projets
Commissions techniques
Condition de la femme
Dveloppement durable
Dveloppement social
Forum des Nations Unies sur
les forts
Population et dveloppement
Prvention du crime et justice pnale
Science et technique au service du
dveloppement
Statistique
Stupants
Organisations apparentes
AIEA
2
Agence internationale de lnergie atomique
OIAC Organisation pour linterdiction des armes chimiques
OMC
3
Organisation mondiale du commerce
CPOTICE Commission prparatoire de lOrganisation du
Trait dinterdiction complte des essais nuclaires
Conseil de
scurit
Conseil
conomique
et social
Conseil de
tutelle
5
Cour
internationale
de Justice
Secrtariat
Assemble
gnrale
I.
LA CHARTE, LA STRUCTURE ET LE SYSTME
DES NATIONS UNIES
I.
BRUYLANT
Drapeau des Nations Unies
Le drapeau des Nations Unies fotte au Sige de lONU, New York, le jour de louverture de
la soixante-cinquime session du dbat gnral de lAssemble gnrale (23septembre 2010,
photo ONU/Mark Garten).
BRUYLANT
I. LA CHARTE, LA STRUCTURE
ET LE SYSTME DES NATIONS UNIES
L
a lutte pour la paix est un combat de tous les instants. Il y a plus dun sicle, en 1899,
sest tenue La Haye la premire Confrence internationale de la paix avec pour
objectif dlaborer des instru ments multilatraux pour le rglement pacifque des
crises internationales, prvenir les confits et codifer le droit de la guerre. Elle a abouti
ladoption de la Convention pour le rglement pacifque des confits internationaux et
la cration de la Cour permanente darbitrage, dont lactivit a d but en 1902. Par la
suite, en 1919, la Socit des Nations, organisation conue pendant la Premire Guerre
mondiale, fut cre par le Trait de Versailles aux fns de favoriser la coopration entre
les peuples et de maintenir la paix et la scurit . Alors que la Socit des Nations cessait
ses activits, faute davoir pu viter la Seconde Guerre mondiale, le besoin de rglement
pacifque des crises par la collaboration internationale et le dialogue continua de crotre.
Lexpression Nations Unies , qui est due au Prsident des tats-Unis Franklin D.
Roosevelt, est apparue pour la premire fois au cours de la Seconde Guerre mondiale
dans la Dclaration des Nations Unies du 1
er
janvier 1942, par laquelle les reprsentants
de 26 pays sengageaient poursuivre ensemble la guerre contre les puissances de lAxe.
Sur la base de propositions rdiges en 1944 Washington, DC, par les reprsentants de
la Chine, des tats-Unis, du Royaume-Uni et de lUnion sovitique, les reprsentants
de 50 pays se sont runis lanne suivante San Francisco la Confrence des Nations
Unies sur lOrganisation internationale. Avec le ferme engagement de mettre un terme
au fau de la guerre , ils y rdigrent la Charte des Nations Unies, quils signrent le
26juin 1945 (la Pologne, qui navait pas t reprsente la Confrence, la signe plus
tard mais fait nanmoins partie des 51membres originels).
Base New York, lOrganisation des Nations Unies est ne ofciellement le 24 octobre
1945, lorsque la Charte fut ratife par la Chine, les tats-Unis, la France, le Royaume-Uni,
lUnion sovitique et la majorit des autres pays signataires. En commmoration de cet enga-
gement historique en faveur de la paix, la Journe des Nations Unies est clbre le 24octobre
de chaque anne. Malgr les profondes dissensions dont elle a merg durant la Seconde
Guerre mondiale et celles de la Guerre Froide, qui, plus tard, ont marqu nombre de ses d-
bats, lOrganisation des Nations Unies conserve toute sa pertinence la lumire des formi-
dables mutations auxquelles sont confronts le monde et les peuples en ce dbut de XXI
e
sicle.
La Charte des Nations Unies
La Charte des Nations Unies (www.un.org/french/aboutun/charte/index.html) est lins-
trument constitutif de lOrganisation. Elle fxe les droits et les obligations des tats
Membres et porte cration des organes et des procdures. Convention internationale,
elle codife les grands principes des relations internationales, depuis lgalit souveraine
des tats jusqu linterdiction demployer la force dans ces relations de toute manire
incompatible avec les buts des Nations Unies.
La Charte se compose dun prambule et de 111 articles regroups en 19 chapitres.
Parmi ceux-ci, le chapitreI expose les buts et principes des Nations Unies ; le chapitreII
tablit les critres dadhsion lONU ; le chapitreIII nomme les six principaux organes
de lONU ; les chapitresIV XV dfnissent les fonctions et pouvoirs de ces organes ; les
4 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
chapitresXVI et XVII mettent lONU en relation avec le droit international toujours en
vigueur ; et les chapitres XVIII et XIX dfnissent les termes de lamendement et de la
ratifcation de la Charte.
Le Prambule de la Charte des Nations Unies exprime les idaux et les buts communs
de tous les peuples dont les gouvernements se sont runis pour former lOrganisation
des Nations Unies :
NOUS, PEUPLES DES NATIONS UNIES,
RSOLUS
prserver les gnrations futures du fau de la guerre qui deux fois en lespace
dune vie humaine a infig lhumanit dindicibles soufrances, proclamer
nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de lhomme, dans la dignit et la
valeur de la personne humaine, dans lgalit des droits des hommes et des femmes,
ainsi que des nations, grandes et petites, crer les conditions ncessaires au main-
tien de la justice et du respect des obligations nes des traits et autres sources du
droit international, favoriser le progrs social et instaurer de meilleures condi-
tions de vie dans une libert plus grande,
ET CES FINS,
pratiquer la tolrance, vivre en paix lun avec lautre dans un esprit de bon voi-
sinage, unir nos forces pour maintenir la paix et la scurit internationales,
accepter des principes et instituer des mthodes garantissant quil ne sera pas fait
usage de la force des armes, sauf dans lintrt commun, recourir aux institutions
internationales pour favoriser le progrs conomique et social de tous les peuples,
AVONS DCID DASSOCIER NOS EFFORTS POUR RALISER CES DESSEINS.
En consquence, nos gouvernements respectifs, par lintermdiaire de leurs repr-
sentants, runis en la ville de San Francisco, et munis de pleins pouvoirs reconnus en
bonne et due forme, ont adopt la prsente Charte des Nations Unies et tablissent par
les prsentes une organisation internationale qui prendra le nom de Nations Unies.
Buts et principes
Les buts des Nations Unies noncs dans la Charte sont les suivants :
Maintenir la paix et la scurit internationales ;
Dvelopper entre les nations des relations amicales fondes sur le respect du prin-
cipe de lgalit de droits des peuples et de leur droit disposer deux-mmes ;
Raliser la coopration internationale en rsolvant les problmes internationaux
dordre conomique, social, intellectuel et humanitaire et en dveloppant le respect
des droits de lhomme et des liberts fondamentales ;
Constituer un centre o sharmonisent les eforts des nations vers ces fns communes.
LONU agit conformment aux principes suivants :
Elle est fonde sur le principe de lgalit souveraine de tous ses Membres ;
Tous ses Membres sacquittent de bonne foi des obligations quils ont assumes de
par la Charte ;
Ils rglent leurs difrends internationaux par des moyens pacifques, de telle ma-
nire que la paix et la scurit internationales ainsi que la justice ne soient pas mises
en danger ;
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 5
BRUYLANT
Ils sabstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir la menace ou
lemploi de la force contre tout tat ;
Ils donnent lOrganisation pleine assistance dans toute action entreprise par elle
conformment aux dispositions de la Charte ;
Aucune disposition de la Charte nautorise les Nations Unies intervenir dans les
afaires qui relvent essentiellement de la comptence nationale dun tat.
Amendements la Charte
La Charte peut tre modife la suite dun vote la majorit des deux tiers des
membres de lAssemble gnrale, avec ratifcation par les deux tiers des membres de
lOrganisation, y compris les cinq membres permanents du Conseil de scurit. Jusqu
prsent, quatre Articles ont t modifs, lun deux deux reprises :
En 1965, le nombre des membres du Conseil de scurit a t port de 11 15
(Art.23) et le nombre des membres du Conseil dont le vote afrmatif est requis pour
toutes les dcisions autres que celles de procdure a t port de 7 9, y compris les
5membres permanents (Art.27).
En 1965, le nombre des membres du Conseil conomique et social
a t port de 18 27 ; en 1973, il a t port 54 (Art.61).
En 1968, le nombre des voix requises au Conseil de scurit pour runir une conf-
rence gnrale aux fns dune rvision de la Charte a t port de 7 9 (Art.109).
Composition et langues ofcielles
Peuvent devenir Membres de lONU tous les tats pacifques qui acceptent les obliga-
tions de la Charte et sont capables de les remplir et disposs le faire. LAssemble gn-
rale dcide dadmettre de nouveaux tats Membres sur recommandation du Conseil de
scurit. La Charte prvoit la suspension ou lexpulsion dun Membre qui enfreint les
principes de la Charte, mais aucune mesure de cet ordre na jamais t prise. Aux termes
de la Charte, les langues ofcielles des Nations Unies sont langlais, le chinois, lespagnol,
le franais et le russe. Larabe a t ajout comme langue ofcielle en 1973.
Structure de lOrganisation
La Charte a tabli six organes principaux des Nations Unies : lAssemble gnrale, le
Conseil de scurit, le Conseil conomique et social, le Conseil de tutelle, la Cour inter-
nationale de Justice et le Secrtariat. Le systme des Nations Unies est cependant beau-
coup plus grand, car il comprend 15 institutions et plusieurs programmes et organismes.
Assemble gnrale
LAssemble gnrale (www.un.org/french/ga) est le principal organe de dlibration.
Elle se compose des reprsentants de tous les tats Membres, qui disposent chacun dune
voix. Les dcisions sur des sujets importants tels que la paix et la scurit internatio-
6 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
nales, ladmission de nouveaux Membres et les questions budgtaires sont prises la
majorit des deux tiers. Les dcisions sur les autres sujets le sont la majorit simple.
Fonctions et pouvoirs
Aux termes de la Charte, les fonctions et pouvoirs de lAssemble gnrale sont les sui-
vants :
tudier les principes de coopration en vue du maintien de la paix et de la scurit
internationales, y compris les principes rgissant le dsarmement et la rglementa-
tion des armements, et faire des recommandations leur sujet ;
Examiner toutes questions relatives au maintien de la paix et de la scurit interna-
tionales et formuler des recommandations ce sujet, sauf dans le cas o un dif-
rend ou une situation serait en cours dexamen au Conseil de scurit ;
Examiner toutes questions entrant dans le cadre de la Charte ou se rapportant aux
pouvoirs et fonctions dun quelconque des organes de lOrganisation et, sous la
mme rserve, formuler des recommandations ce sujet ;
Lancer des tudes et faire des recommandations en vue de promouvoir la coopra-
tion internationale dans le domaine politique, le dveloppement du droit interna-
tional et sa codifcation, la jouissance des droits de lhomme et des liberts fonda-
mentales pour tous, et la coopration internationale dans les domaines conomique,
social, culturel, ducatif et sanitaire ;
Formuler des recommandations en vue du rglement pacifque de toute situation,
quelle quen soit lorigine, qui lui semble de nature compromettre les relations
amicales entre nations ;
Recevoir et tudier les rapports du Conseil de scurit et des autres organes de
lOrganisation ;
Examiner et approuver le budget de lOrganisation et rpartir les contributions
entre les tats Membres ;
lire les membres non permanents du Conseil de scurit et les membres du
Conseil conomique et social et, le cas chant, lire des membres supplmentaires
au Conseil de tutelle ; lire, avec le Conseil de scurit, les membres de la Cour
internationale de Justice, et nommer le Secrtaire gnral, sur recommandation du
Conseil de scurit.
Aux termes de la rsolution intitule Lunion pour le maintien de la paix , adopte
par lAssemble gnrale en novembre 1950, lAssemble peut, dans tous les cas o parat
exister une menace contre la paix, une rupture de la paix ou un acte dagression, prendre
des mesures si le Conseil de scurit ne parvient pas une dcision du fait que luna-
nimit na pu se raliser parmi ses membres permanents. Elle a qualit pour examiner
immdiatement la question, afn de faire aux Membres des recommandations appro-
pries sur les mesures collectives prendre, y compris, sil sagit dune rupture de la paix
ou dun acte dagression, lemploi de la force arme en cas de besoin pour maintenir ou
rtablir la paix et la scurit internationales.
Sessions
La session ordinaire de lAssemble gnrale commence chaque anne le mardi de la troi-
sime semaine de septembre compter de la premire semaine comportant au moins un
jour ouvrable. Trois mois au moins avant le dbut de la session ordinaire, lAssemble lit
un nouveau prsident, 21vice-prsidents et les prsidents des six grandes commissions.
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 7
BRUYLANT
Pour assurer une reprsentation gographique quitable, il a t dcid que la prsidence
de lAssemble reviendrait chaque anne par roulement lun des cinq groupes dtats
suivants : tats dAfrique, tats dAsie, tats dEurope orientale, tats dAmrique latine
et des Carabes et tats dEurope occidentale et autres tats. En dehors de ses sessions
ordinaires, lAssemble peut se runir en sessions extraordinaires, la demande du
Conseil de scurit ou de la majorit des tats Membres, ou encore dun seul Membre si
cette demande est appuye par la majorit des autres tats Membres. Une session extra-
ordinaire durgence peut tre convoque dans les 24 heures qui suivent la demande soit
du Conseil de scurit par un vote afrmatif de neuf quelconques de ses membres, soit
de la majorit des Membres de lOrganisation, ou dun seul Membre si cette demande est
appuye par la majorit. Au dbut de chaque session ordinaire, lAssemble procde un
dbat gnral, souvent marqu par des discours de chefs dtat ou de gouvernement, au
cours duquel les tats Membres expriment leur point de vue sur les questions dintrt
international les plus urgentes.
Les travaux mens par lOrganisation durant lanne dcoulent en grande partie des
mandats dcids par lAssemble gnrale, cest--dire de la volont de la majorit des
Membres exprime dans les rsolutions adoptes par lAssemble. Ces travaux sont ex-
cuts :
Par les commissions et autres organes tablis par lAssemble pour tudier des
questions telles que le dsarmement, le maintien de la paix, le dveloppement et les
droits de lhomme, et pour faire rapport leur sujet ;
Dans les confrences internationales convoques par lAssemble ;
Par le Secrtariat de lONU, cest--dire le Secrtaire gnral et les fonctionnaires
internationaux au service de lOrganisation.
LAssemble renvoie la plupart des questions ses six grandes commissions :
La Premire Commission (Commission des questions de dsarmement et de scu-
rit internationale) ;
La Deuxime Commission (Commission conomique et fnancire) ;
La Troisime Commission (Commission des questions sociales, humanitaires et
culturelles) ;
La Quatrime Commission (Commission des questions politiques spciales et de la
dcolonisation) ;
La Cinquime Commission (Commission des questions administratives et budg-
taires) ;
La Sixime Commission (Commission des questions juridiques).
Certaines questions sont examines directement en sance plnire, tandis que
dautres sont alloues lune des six grandes commissions. Les rsolutions et dcisions,
y compris celles recommandes par les commissions, sont adoptes en sance plnire,
gnralement vers la fn de la session ordinaire, en dcembre. Elles peuvent tre adoptes
aprs avoir t mises aux voix ou non.
LAssemble adopte gnralement ses rsolutions et dcisions la majorit des suf-
frages exprims par les membres prsents. Les dcisions sur des questions importantes,
telles que les recommandations sur la paix et la scurit internationales, llection des
membres de certains organes principaux et les questions budgtaires, sont prises la
majorit des deux tiers. Le vote peut se faire selon lune des modalits suivantes : vote
enregistr, vote main leve ou vote par appel nominal. Mme si elles nont pas force
juridique obligatoire pour les gouvernements, les dcisions de lAssemble portent le
8 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
poids de lopinion mondiale et sont revtues de lautorit morale de la communaut in-
ternationale.
Conseil de scurit
Le Conseil de scurit (www.un.org/french/docs/cs) des Nations Unies, dont lune des
difrences fondamentales avec la Socit des Nations est sa capacit faire appliquer ses
dcisions, a, aux termes de la Charte, la responsabilit principale du maintien de la paix
et de la scurit internationales. Il se compose de 15membres, dont 5membres perma-
nents (Chine, tats-Unis, Fdration de Russie, France et Royaume-Uni) et 10membres
lus par lAssemble gnrale pour un mandat de deux ans. Chaque membre dispose
dune voix. Les dcisions de procdure sont prises par un vote afrmatif dau moins 9
des 15membres. Les dcisions sur les questions de fond sont prises par un vote afrma-
tif de neuf membres galement, sous rserve quaucun des cinq membres permanents
nait exerc son droit de veto (vote ngatif). Chacun des cinq membres permanents a
exerc son droit de veto un moment ou un autre. Si un membre permanent nest pas
entirement favorable une rsolution mais ne souhaite pas pour autant sy opposer, il
peut sabstenir, ce qui permet la rsolution dtre adopte si elle recueille le minimum
requis des neuf voix. Aux termes de lArticle25 de la Charte, tous les Membres de lONU
acceptent et appliquent les dcisions du Conseil. Alors que les autres organes de lOrga-
nisation nadressent aux tats Membres que des recommandations, le Conseil est le seul
pouvoir prendre des dcisions que les Membres sont tenus dappliquer, conformment
la Charte. La prsidence du Conseil est assure tour tour par chacun des membres
pour un mois, suivant lordre alphabtique.
La composition du Conseil, ainsi que ses procdures, sont au centre des activits dun
groupe de travail de lAssemble gnrale charg de la rforme du Conseil de scurit,
qui prvoit notamment laddition de siges permanents ou llargissement de la com-
position non permanente. Dans ce cadre, cest la notion de reprsentation quitable des
tats Membres dans le rglement de problmatiques aux consquences globales qui est
en jeu. Soixante-treize tats Membres de lONU nont jamais sig au Conseil. Toutefois,
tous les membres des Nations Unies acceptent et excutent les dcisions du Conseil de
scurit. Tandis que dautres organes des Nations Unies ne formulent que des recom-
mandations aux tats Membres, seul le Conseil de scurit dispose du pouvoir de rendre
des dcisions que les tats Membres sont obligs de mettre en uvre aux termes de la
Charte.
Fonctions et pouvoirs
Aux termes de la Charte, les fonctions et pouvoirs du Conseil sont les suivants :
Maintenir la paix et la scurit internationales, conformment aux buts et aux prin-
cipes des Nations Unies ;
laborer des plans en vue dtablir un systme de rglementation des armements ;
Intervenir auprs des parties un difrend afn de le rgler par des moyens paci-
fques ;
Enquter sur tout difrend ou toute situation qui pourrait entraner un dsaccord
entre nations et recommander des moyens darranger un tel difrend ou les termes
dun rglement ;
Constater lexistence dune menace contre la paix ou dun acte dagression et re-
commander les mesures prendre ;
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 9
BRUYLANT
Intervenir auprs des parties et les inviter se conformer aux mesures provisoires
juges ncessaires ou souhaitables pour empcher que la situation ne saggrave ;
Inviter les tats Membres prendre des mesures nimpliquant pas lemploi de la
force arme, telles que des sanctions, pour donner efet aux dcisions du Conseil ;
Recourir ou autoriser le recours la force pour maintenir ou rtablir la paix et la
scurit internationales ;
Encourager le rglement pacifque des difrends locaux au moyen des mcanismes
rgionaux et recourir aux arrangements rgionaux pour donner efet ses dci-
sions ;
Recommander lAssemble gnrale la nomination du Secrtaire gnral et lire,
avec lAssemble gnrale, les membres de la Cour internationale de Justice ;
Demander la Cour internationale de Justice des avis consultatifs sur toute ques-
tion juridique ;
Recommander lAssemble gnrale ladmission de nouveaux Membres.
Le Conseil de scurit est organis de manire pouvoir exercer ses fonctions en
permanence. Chacun de ses membres doit tout moment avoir un reprsentant au Sige
de lONU. Le Conseil peut se runir ailleurs quau Sige ; ainsi, en 1972, il a tenu une
session Addis-Abeba (thiopie) ; en 1973, il sest runi Panama ; et, en 1990, Genve
(Suisse).
Lorsquil est saisi dune plainte concernant une situation qui menace la paix, le
Conseil commence habituellement par recommander aux parties de chercher se mettre
daccord par des moyens pacifques. Il peut noncer les principes dun rglement paci-
fque. Dans certains cas, il enqute lui-mme et joue le rle de mdiateur. Il peut envoyer
sur place une mission, dsigner des reprsentants spciaux ou prier le Secrtaire gnral
duser de ses bons ofces.
Membres actuels du Conseil de scurit (2011-2012)
Membres permanents
Chine
tats-Unis
Fdration de Russie
France
Royaume-Uni
Membres non permanents (avec lanne de fn du mandat)
Afrique du Sud (2012)
Allemagne (2012)
Bosnie-Herzgovine (2011)
Brsil (2011)
Colombie (2012)
Gabon (2011)
Inde (2012)
Liban (2011)
Nigria (2011)
Portugal (2012)
10 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Lorsquun difrend dbouche sur des hostilits, le Conseil soccupe avant tout dy
mettre fn le plus rapidement possible. Il peut donner des directives de cessez-le-feu et
contribuer ainsi dans une large mesure viter lescalade du confit. Le Conseil peut
galement envoyer des observateurs militaires ou une force de maintien de la paix afn
dapaiser les tensions dans les zones perturbes, de sparer les adversaires et dinstau-
rer les conditions de calme dans lesquelles un rglement pacifque peut tre recherch.
En vertu du Chapitre VII de la Charte, il peut aussi dcider des mesures dexcution,
des sanctions conomiques, des embargos sur les armes, des sanctions fnancires, des
interdictions de voyager ou une action militaire collective. Une proccupation majeure
est de faire en sorte que laction vise les responsables des politiques dnonces par la
communaut internationale, tout en pargnant le reste de la population et en prservant
les relations commerciales internationales.
Au lendemain des attentats perptrs contre les tats-Unis le 11 septembre 2001, le
Conseil a cr un Comit contre le terrorisme, qui est galement un organe subsidiaire.
La Commission de consolidation de la paix, cre par le Conseil en 2005, soutient les
eforts de paix dans les pays mergeant dun confit. Quant au Comit dtat-major, il
contribue planifer les mesures militaires de lONU et rguler les armements.
Tribunaux et cours
Au cours des deux dernires dcennies, le Conseil a cr, en tant quorganes subsidiaires,
deux tribunaux pnaux internationaux ad hoc et territorialement comptents afn de
poursuivre les auteurs de crimes contre lhumanit dans lex-Yougoslavie et au Rwanda.
Trois cours hybrides ont galement t tablies au Cambodge, au Liban et en Sierra
Leone avec une aide substantielle des Nations Unies. Ces cours ne sont pas permanentes
et cesseront dexister une fois leur tche accomplie.
Tribunal pnal international pour lex-Yougoslavie (TPIY)
Cr par le Conseil de scurit en 1993, le Tribunal pnal international pour lex-You-
goslavie (www.un.org/icty) a pour mandat de juger les personnes accuses de gnocide,
crimes de guerre et crimes contre lhumanit commis sur le territoire de lex-Yougos-
lavie depuis 1991. Ses composantes organisationnelles sont les Chambres, le Grefe et
le Bureau du Procureur. Il compte 16 juges perma nents, 12 juges ad litem (dont 12 au
maximum peuvent tre appels siger simultanment) et em ploie 1 039 personnes
originaires de 83 pays. Pour lexercice 2010-2011, son budget tait de 301,9 millions de
dollars. Le Tribunal a inculp 161 personnes pour des crimes commis contre plusieurs
milliers de victimes durant les confits en Croatie (1991-1995), en Bosnie-Herzgovine
(1992-1995), au Kosovo (1998-1999) et dans lex-Rpublique yougoslave de Macdoine
(2001). En tenant les indi vidus pour responsables de leurs actes, quel que soit leur rang,
le Tribunal a largement contribu mettre fn limpunit dont bnfciaient les cou-
pables de crimes de guerre.
Prsident : M. Patrick L. Robinson (Jamaque)
Procureur : M. Serge Brammertz (Belgique)
Grefer : M. John Hocking (Australie)
Sige : Churchillplein 1, 2517 JW, La Haye (Pays-Bas)
Tlphone : (31-70) 512-5000 ; tlcopie : (31-70) 512-5355
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 11
BRUYLANT
Tribunal pnal international pour le Rwanda (TPIR)
Cr par le Conseil de scurit en 1994, le Tribunal pnal international pour le Rwan-
da (www.un.org/ictr) est charg de juger les personnes accuses dactes de gnocide ou
dautres viola tions graves du droit international humanitaire commis sur le territoire
du Rwanda et les citoyens rwandais accuss de tels actes ou violations commis sur le
territoire dtats voisins entre le 1
er
janvier et le 31 dcembre 1994. Il se compose de
trois Chambres de premire instance et dune Chambre dappel, qui comptent 16juges
indpendants. Trois juges sigent dans chacune des Chambres de premire instance,
tandis que la Chambre dappel, qui est partage avec le Tribunal pnal internatio nal
pour lex-Yougoslavie, en compte cinq. Le Tribunal compte galement 18 juges ad litem
(dont 9 au maximum peuvent tre appels siger simultanment) et employait, en 2010,
693personnes de 77nationalits difrentes. Pour lexercice 2010-2011, son budget tait
de 245,3 millions de dollars. En juillet 2010, le TPIR avait rendu 51jugements, tandis que
23dossiers taient encore en cours et que 3 attendaient un jugement. Parmi les condam-
ns, on notera le nom de Jean Kambanda, Premier Ministre au moment du gnocide,
qui est le premier chef de gouvernement de lhistoire de lhumanit avoir t arrt et
condamn pour fait de gnocide.
Prsident : M. Charles Michael Dennis Byron (Saint-Kitts-et-Nevis)
Procureur : M. Hassan B. Jallow (Gambie)
Grefer : M. Adama Dieng (Sngal)
Adresse : Arusha International Conference Center, P. O. Box 6016, Arusha (Rpublique-
Unie de Tan zanie)
Tlphone : (255-27) 250 27 4207-4211 ou (via New York) [1-212] 963-2850 ; tlcopie :
(255-27) 250 4000 ou (via New York) [1-212] 963-2848
Tribunal spcial pour la Sierra Leone
Le Tribunal spcial pour la Sierra Leone (www.sc-sl.org) a t cr conjointement par
la Sierra Leone et les Nations Unies en 2002 sur la requte formule par le Conseil de
scurit en 2000. Il a pour mandat de juger les personnes qui portent la plus grande
responsabilit pour les graves violations du droit humanitaire international et du droit
sierra-lonais commises sur le territoire de la Sierra Leone partir du 30novembre 1996.
Le Tribunal spcial se compose de trois organes : les Chambres (Chambre dappel et les
Chambres de premire instanceI et II), le Grefe (incluant le Bureau de la Dfense) et le
Bureau du Procureur. Le Tribunal spcial est le premier tribunal pnal international
tre fnanc exclusivement par des contributions volontaires de gouvernements. En 2010,
il avait bnfci de dons provenant de 40pays dans toutes les rgions du monde.
Prsident : M. Jon Kamanda (Sierra Leone)
Procureur : M
me
Brenda Hollis (tats-Unis)
Grefer : M
me
Binta Mansaray (Sierra Leone)
Adresse : Jomo Kenyatta Road, New England, Freetown, Sierra Leone
Tlphone : (232-22) 297 000 ou (via lItalie) [39] 831-257000 ; tlcopie : (232-22) 297 001
ou (via lItalie) [39] 831-257001
Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC)
Les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens pour la poursuite
des crimes com mis pendant la priode du Kampucha dmocratique (www.eccc.gov.kh)
constituent un tribunal na tional cr en 2006 en application dun accord entre le Cam-
12 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
bodge et les Nations Unies visant juger les principaux dirigeants du rgime khmer
rouge pour les graves violations du droit humanitaire in ternational et du droit cambod-
gien commises entre le 17 avril 1975 et le 6 janvier 1979, y compris des crimes contre
lhumanit, des crimes de guerre et le gnocide. La Chambre de premire instance se
compose de cinq juges, parmi lesquels trois cambodgiens, dont le Prsident. La Chambre
de la Cour suprme compte sept juges, parmi lesquels quatre cambodgiens, dont le Pr-
sident. Les juges internationaux sont dsigns par le Conseil suprme cambodgien de la
magistrature sur nomination par le Secrtaire gnral des Nations Unies. LAssistance
des Nations Unies aux procs des Khmers rouges (UNAKRT) [www.unakrt-online.org]
fournit une assistance technique aux CETC.
Adresse : National Road 4, Chaom Chau Commune, Dangkao District, Phnom Penh
(Cambodge)
Tlphone : (855) 23 219814 ; tlcopie : (855) 23 219841
Tribunal spcial pour le Liban (TSL)
En 2005, le gouvernement libanais a demand aux Nations Unies de crer un tribunal
international en vue de juger les personnes prsumes responsables de lattaque du 14f-
vrier 2005 qui, Beyrouth, a tu lancien Premier Ministre libanais Rafc Hariri ainsi
que 22 autres personnes. Confor mment une rsolution du Conseil de scurit, les
Nations Unies et le Liban ont ngoci un accord relatif au Tribunal spcial pour le Liban
(www.stl-tsl.org). Le Tribunal spcial, tabli par lintermdiaire dune autre rsolution
du Conseil de scurit de 2007 et ofciellement ouvert en 2009, sige Leidschendam-
Voorburg, prs de La Haye, et non au Liban, principalement pour des raisons de scurit
et dquit. Les premiers actes daccusation ont t prsents par le Procureur en janvier
2011. Les Chambres du Tribunal spcial sont composes dun juge de la mise en tat
interna tional, dune Chambre de premire instance (qui compte trois juges : un libanais
et deux internatio naux, ainsi que deux juges supplants, un libanais et un internatio-
nal) et dune Chambre dappel (compose de cinq juges : deux libanais et trois interna-
tionaux). Le Secrtaire gnral nomme les juges en concertation avec le gouvernement
libanais.
Prsident : Sir David Bargwanath (Nouvelle-Zlande)
Procureur : M. Daniel A. Bellemare (Canada)
Grefer : M. Herman von Hebel (Pays-Bas)
Adresse : Dokter van der Stamstraat 1, 2265 BC, Leidschendam (Pays-Bas)
Tlphone : (31-70) 800 3400
Conseil conomique et social (ECOSOC)
Le Conseil conomique et social (www.un.org/french/ecosoc) est, aux termes de la Charte,
lorgane principal de coordination des activits conomiques, sociales et apparentes
de lONU et de ses or ganismes et institutions spcialiss. Il comprend 54membres lus
pour trois ans. Les siges au Conseil sont attribus sur la base de la reprsentation go-
graphique : 14 aux tats dAfrique, 11 aux tats dAsie, 6 aux tats dEurope de lEst,
10 aux tats dAmrique latine et des Carabes et 13 aux tats dEurope occidentale et
autres. Le Conseil prend ses dcisions la majorit simple, chaque membre disposant
dune voix.
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 13
BRUYLANT
Sommet mondial de 2005
Lors du Sommet mondial tenu au Sige de lONU en septembre 2005, les dirigeants du
monde entier ont dcid de sattaquer difrents problmes denvergure mondiale.
Ils ont notamment pris les engagements et dcisions ci-aprs :
Dveloppement : raliser les objectifs du Millnaire pour le dveloppement (OMD)
dici 2015 ; consacrer 50 milliards de dollars par an, dici 2010, pour lutter contre
la pauvret ; annuler lintgralit de la dette publique multilatrale et bilatrale des
pays pauvres trs endetts ;
Terrorisme : engager tous les gouvernements condamner sans quivoque le ter-
rorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quels quen soient
les auteurs, le lieu et les buts ;
Instauration, maintien et consolidation de la paix : instituer une Commission de conso-
lidation de la paix charge daider les pays russir la transition de la guerre la paix
avec laide dun bureau de soutien et dun fonds permanent ; constituer une force
de police permanente pour les oprations de maintien de la paix des Nations Unies ;
Responsabilit de protger : accepter sans rserve la responsabilit collective de la
communaut internationale de protger les populations contre le gnocide, les
crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre lhumanit ;
Droits de lhomme, dmocratie et tat de droit : renforcer le dispositif des Na tions
Unies pour les droits de lhomme ; doubler le budget du Haut-Commissa riat ; tablir
un Conseil des droits de lhomme ; rafrmer que la dmocratie est une valeur uni-
verselle ; saluer la cration dun fonds pour la dmocratie ; liminer le sexisme qui est
omniprsent, notamment en liminant les disparits entre les garons et les flles, en
luttant contre la violence lgard des femmes et des flles et contre limpunit. Les
mesures de ratifcation adoptes lors du Sommet ont permis lentre en vigueur de
la Convention contre la corruption ;
Rforme de la gestion : renforcer les capacits de contrle du systme des Na tions Unies
en tendant les services de contrle interne dautres organismes des Nations Unies ;
Environnement : mettre en uvre la Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques ; aider les pays les plus vulnrables, tels que les petits
tats insulaires en dveloppement ; crer un systme mondial dalerte rapide pour
tous les risques naturels, tout cela compte tenu du problme redoutable que posent
les changements climatiques ;
Questions sanitaires internationales : intervenir plus massivement dans la lutte contre
le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, en mettant laccent sur la prvention, les
soins, le traitement et les services daccompagnement, notamment en appliquant
intgralement le nouveau Rglement sanitaire international et en assurant le fnan-
cement du Rseau mondial dalerte et dintervention en cas dpidmie de lOrgani-
sation mondiale de la Sant ;
Aide humanitaire : amliorer le fonctionnement du Fonds central autorenouvelable
durgence, de manire assurer la fabilit et la rapidit des secours en cas de ca-
tastrophe ; reconnatre que les Principes directeurs relatifs au dplacement de per-
sonnes lintrieur de leur propre pays constituent un cadre international important
pour la protection des personnes dplaces ;
Actualiser la Charte des Nations Unies : actualiser la Charte en supprimant les rf-
rences au Conseil de tutelle pour rendre compte du fait que les Nations Unies ont
14 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
pleinement rempli leur rle historique dans le domaine de la dcolonisation et
supprimer les rfrences anachroniques aux tats ennemis .
Nombre de ces engagements ont dj t tenus, de nombreux autres tant sur le
point de le devenir.
Fonctions et pouvoirs
Les fonctions et pouvoirs du Conseil conomique et social sont les suivants :
Servir dinstance principale pour lexamen des questions conomiques et sociales
internationales et pour llaboration de recommandations pratiques sur ces ques-
tions lintention des tats Membres et du systme des Nations Unies dans son
ensemble ;
Raliser ou faire faire des tudes et des rapports et formuler des recommandations
sur des questions internationales dans les domaines conomique, social, culturel,
ducatif et sanitaire et dans dautres domaines apparents ;
Promouvoir le respect efectif des droits de lhomme et des liberts fondamentales
pour tous ;
Apporter son concours la prparation et lorganisation des grandes confrences
internationales dans les domaines conomique et social et les domaines connexes et
faciliter la coordination de la suite donne ces confrences ;
Coordonner les activits des institutions spcialises en ayant avec elles des consul-
tations et en formulant des recommandations leur intention et celle de lAssem-
ble gnrale.
En tudiant les questions conomiques et sociales internationales et en formulant des
recommandations pratiques, lECOSOC contribue de faon dterminante encourager
la coopration internationale pour le dveloppement et arrter les domaines daction
prioritaires travers le systme de lONU.
Sessions et organes subsidiaires
Le Conseil tient gnralement plusieurs sessions courtes et participe de nombreuses
runions prparatoires, tables rondes et runions-dbats avec les membres de la socit
civile tout au long de lanne pour organiser son travail. Il tient galement une session
de fond de quatre semaines, en juillet, alternativement New York et Genve. La ses-
sion de fond comprend une runion de haut niveau, laquelle assistent des ministres et
dautres hauts responsables et o sont examines les grandes questions conomiques,
sociales et humanitaires. Tout au long de lanne, les travaux du Conseil se poursuivent
dans le cadre de ses organes subsidiaires et connexes. Le Conseil soutient galement et,
dans une certaine mesure, coordonne les activits des programmes des Nations Unies
(FNUAP, ONU-Habitat, PNUD, PNUE et UNICEF) et des institutions spcialises
(FAO, OIT, OMS et UNESCO), qui, tous, lui font rapport et lui soumettent des recom-
mandations pour ses sessions de fond.
Le travail du Conseil est excut dans ses organes subsidiaires. Ces organes sont les
suivants :
Huit commissions techniques, qui sont des organes de dlibration et dont le rle
consiste examiner des questions qui relvent de leur responsabilit et de leur
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 15
BRUYLANT
domaine dexpertise et formuler des recommandations : la Commission de sta-
tistique, la Commission de la population et du dveloppement, la Commission du
dveloppement social, la Commission de la condition de la femme, la Commission
des stupfants, la Commission pour la prvention du crime et la justice pnale,
la Commission de la science et de la technique au service du dveloppement et la
Commission du dveloppement durable.
Cinq commissions rgionales : la Commission conomique pour lAfrique [Addis-
Abeba (thiopie)], la Commission conomique et sociale pour lAsie et le Pacifque
[Bangkok (Talande)], la Commission conomique pour lEurope [Genve (Suisse)],
la Commission conomique pour lAmrique latine et les Carabes [Santiago (Chili)]
et la Commission conomique et sociale pour lAsie occidentale [Beyrouth (Liban)].
Trois comits permanents : le Comit du programme et de la coordination, le Co-
mit charg des organisations non gouvernementales et le Comit charg des ngo-
ciations avec les institutions intergouvernementales.
Un certain nombre dorganes composs dexperts, qui sont chargs de questions
telles que les politiques de dveloppement ; ladministration publique ; la coopra-
tion internationale pour les questions fscales ; les droits conomiques, sociaux et
culturels ; lnergie et le dveloppement durable.
Dautres organes, dont lInstance permanente sur les questions autochtones et le
Forum des Nations Unies sur les forts.
Commissions rgionales
Les commissions rgionales de lOrganisation des Nations Unies rendent compte au
Conseil conomique et social, et leurs secrtariats sont placs sous lautorit du Secr-
taire gnral. Elles ont pour mandat de faciliter ladoption, au niveau rgional, de me-
sures propres favoriser le dveloppement conomique des rgions dont elles soccupent
et renforcer les relations conomiques aussi bien au sein de ces rgions quavec les
autres rgions du monde. Elles sont fnances par le budget ordinaire de lONU.
Commission conomique pour lAfrique (CEA)
La Commission conomique pour lAfrique (www.uneca.org/fr/fr_main.htm) a t cre
en 1958 pour favoriser la croissance conomique et le dveloppement social sur le conti-
nent africain. Elle encourage ladoption de politiques et stratgies visant amliorer la
coopration et lintgration conomiques de ses 53 tats Membres, notamment dans les
domaines de la production, du commerce, de la monnaie, de linfrastructure et des insti-
tutions. La CEA difuse des informations et des analyses sur les problmes conomiques
et sociaux, dfend la cause de la scurit alimentaire et du dveloppement durable, encou-
rage une meilleure gestion du dveloppement, essaie de mettre les nouvelles technologies
de linformation au service du dveloppement et prconise une coopration et une int-
gration rgionales renforces. Elle sattache tout particulirement amliorer la situation
des femmes en prconisant une participation plus active de ces dernires au dveloppe-
ment, notamment la prise de dcisions, et en veillant ce que lgalit entre hommes
et femmes soit considre comme une dimension essentielle du dveloppement national.
Secrtaire excutif : M. Abdoulie Janneh (Gambie)
Adresse : P.O. Box 3001, Addis-Abeba (thiopie)
Tlphone : (251-11) 551-7200 ; tlcopie : (251-11) 551-0365
Adresse lectronique : [email protected]
16 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Commission conomique pour lEurope (CEE)
La Commission conomique pour lEurope (www.un.org/fr/mainbodies/secretariat/ece.
shtml) a t cre en 1947 pour aider les pays dAmrique du Nord, dEurope (dont Isral)
et dAsie centrale forger les instruments de leur coopration conomique. Elle runit
56pays. Ses domaines dintervention prioritaires sont lanalyse conomique, lenviron-
nement et les tablissements humains, la statistique, lnergie durable, le commerce, le
dveloppement de lindustrie et des entreprises, le bois duvre et les transports. La
Commission poursuit la ralisation de ses objectifs essentiellement en analysant les poli-
tiques menes dans ces domaines, en organisant des dbats et en facilitant llaboration
de conventions, rglementations et normes internationales. Lapplication de ces textes
aide liminer les obstacles et simplifer les changes commerciaux au sein de la rgion
et avec le reste du monde. Plusieurs dentre eux concernent la protection de lenviron-
nement. La Commission facilite leur application en fournissant une aide technique aux
pays qui en ont besoin, notamment les pays conomie de transition.
Secrtaire excutif : M. Jan Kubi (Slovaquie)
Adresse : Palais des Nations, CH-1211 Genve 10 (Suisse)
Tlphone : (41-0-22) 917-1234 ; tlcopie : (41-0-22) 917-0505
Adresse lectronique : [email protected]
Commission conomique pour lAmrique latine et les Carabes (CEPALC)
La Commission conomique pour lAmrique latine et les Carabes (www.eclac.cl/
default.asp?idioma=FR) a t cre en 1948 pour faciliter une meilleure coordination
des politiques de dveloppement conomique et social durable dans cette rgion. La
CEPALC regroupe les 33 pays dAmrique latine et des Carabes ainsi que 11 nations
nord-amricaines, asiatiques et europennes qui entretiennent des liens troits avec
cette rgion sur les plans historique, conomique et culturel. La Commission compte
galement 9 territoires caribens non souverains en tant que membres associs. Ses
programmes concernent notamment le dveloppement agricole ; la planifcation co-
nomique et sociale ; le dveloppement technologique et lesprit dentreprise ; lintgra-
tion et la coopration rgionales ; les investissements et fnancements ; le dveloppement
social et lgalit ; lintgration des femmes au dveloppement ; les ressources naturelles
et linfrastructure ; lenvironnement et les tablissements humains ; la statistique ; et la
dmographie et les politiques en matire de population.
Secrtaire excutive : M
me
Alicia Brcena Ibarra (Mexique)
Adresse : Avenida Dag Hammarskjld 3477, Casilla 179-D, Santiago (Chili)
Tlphone : (56-2) 210-2000, 471-2000 ; tlcopie : (56-2) 208-0252
Adresse lectronique : [email protected]
Commission conomique et sociale pour lAsie et le Pacifque (CESAP)
La Commission conomique et sociale pour lAsie et le Pacifque (www.un.org/fr/mainbodies/
secrtariat/escap.shtml) a t cre en 1947 avec pour mandat de suivre les questions
conomiques et sociales de la rgion. Ses 53tats Membres et 9membres associs repr-
sentent prs de 60 % de la population mondiale. La CESAP ofre aux gouvernements un
soutien technique en matire de dveloppement conomique et social. Ce soutien prend
la forme soit de conseils, programmes de formation professionnelle et mise en com-
mun dexpriences, soit de runions, publications et rseaux internationaux. Elle excute
des programmes et des projets visant stimuler la croissance, amliorer les conditions
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 17
BRUYLANT
sociales et conomiques et jeter les fondations dune socit moderne. Quatre tablisse-
ments rgionaux de recherche et formation en dveloppement agricole, gnie et mca-
nique agricoles, statistique et transfert de technologies fonctionnent sous ses auspices.
Ses domaines daction prioritaires sont actuellement la rduction de la pauvret, la ges-
tion de la mondialisation et la recherche de solutions aux nouveaux problmes sociaux.
Secrtaire excutive : M
me
Noeleen Heyzer (Singapour)
Adresse : United Nations Building, Rajadamnern Nok Avenue, Bangkok 10200
(Talande)
Tlphone : (66-2) 288-1234 ; tlcopie : (66-2) 288-1000
Adresse lectronique : [email protected]
Commission conomique et sociale pour lAsie occidentale (CESAO)
Cre en 1973, la Commission conomique et sociale pour lAsie occidentale (www.
un.org/fr/mainbodies/secretariat/escwa.shtml) facilite ladoption dune approche concer-
te du dveloppement conomique et social des pays dAsie occidentale en encoura-
geant la coopration et lintgration conomiques au niveau de la rgion. Elle comprend
13tats Membres et constitue, au sein du systme des Nations Unies, la principale ins-
tance de concertation rgionale en matire de dveloppement conomique et social. Ses
programmes concernent le dveloppement conomique, le dveloppement social, lagri-
culture, lindustrie, les richesses naturelles, lenvironnement, les transports, les commu-
nications et les statistiques.
Secrtaire excutive : M
me
Rima Khalaf (Jordanie)
Adresse : Bote postale 11-8575, place Riad el-Solh, Beyrouth (Liban)
Tlphone : (961-1) 98-1301 ou 1-212-963-9731 (satellite, via New York) ;
tlcopie : (961-1)98-1510 ou 1-212-963 9732 (satellite, via New York)
Relations avec les organisations non gouvernementales
Les organisations non gouvernementales (ONG) sont considres comme des parte-
naires importants et qui constituent un lien utile avec la socit civile. Elles sont r-
gulirement consultes sur les questions de politique et de programme. Partout dans
le monde, de plus en plus dONG sunissent au systme des Nations Unies pour ra-
liser ses objectifs. En efet, aux termes de la Charte, le Conseil conomique et social
peut consulter non seulement les tats Membres mais galement les organisations non
gouvernementales (ONG) qui soccupent de questions relevant de sa comptence. Au
31 dcembre 2010, 3 051 ONG taient dotes du statut consultatif auprs du Conseil.
Le Conseil estime que ces organisations doivent pouvoir donner leurs points de vue et
quelles ont souvent une exprience ou des connaissances particulires qui peuvent lui
tre utiles dans ses travaux.
Le Conseil classe les ONG en trois catgories : les organisations de statut gnral, qui
sintressent la plupart des activits du Conseil, les organisations de statut spcial, qui
sont particulirement comptentes dans certains domaines, et les organisations inscrites
sur la liste en vue de consultations ponctuelles, qui peuvent loccasion tre utiles au
Conseil. Les organisations non gouvernementales dotes du statut consultatif peuvent
tre reprsentes par des observateurs loccasion des sessions du Conseil et de ses or-
ganes subsidiaires et prsenter des communications crites intressant les travaux du
Conseil.
18 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Conseil de tutelle
Le Conseil de tutelle (www.un.org/french/documents/tc.htm) a t institu par la Charte
en 1945 pour assurer la surveillance lchelon international des 11 territoires sous tu-
telle placs sous ladministration de 7tats Membres et garantir que les mesures appro-
pries taient prises pour prparer les territoires lautonomie ou lindpendance. Il a
rempli cette mission pendant 49ans. Par une rsolution de 1994, le Conseil de tutelle a
modif son rglement intrieur en vue de supprimer lobligation de runion annuelle et
est convenu de ne plus se runir quoccasionnellement, sur sa propre dcision, la dci-
sion de son Prsident ou la demande dune majorit de ses membres, de lAssemble
gnrale ou du Conseil de scurit. Ainsi, le 1
er
novembre 1994, le Conseil a suspendu ses
activits la suite de lindpendance des Palaos, le dernier en date des territoires sous
tutelle de lONU, le 1
er
octobre de la mme anne.
Cour internationale de Justice
La Cour internationale de Justice (www.icj-cij.org) est le principal organe judiciaire de
lONU. Sise La Haye (Pays-Bas), cest le seul des six principaux organes ne pas tre si-
tu New York. La Cour rgle les difrends entre les tats et donne des avis consultatifs
lOrganisation et ses institutions spcialises. LAssemble gnrale et le Conseil de
scurit peuvent demander la Cour des avis consultatifs sur toute question juridique.
Les autres organes de lONU et les institutions spcialises peuvent, avec lautorisation
de lAssemble gnrale, lui demander des avis consultatifs sur des questions juridiques
entrant dans le cadre de leur activit. Le Statut de la Cour fait partie intgrante de la
Charte des Nations Unies. La Cour a pour membres tous les tats parties son Statut,
savoir tous les tats Membres de lONU. Seuls les tats ont qualit pour se prsenter
devant elle et lui soumettre des afaires contentieuses. La Cour ne peut tre saisie par
des particuliers ou par des entits ou organisations internationales. En tant que tribunal
civil, elle nest pas comptente en matire pnale pour traduire des individus.
Juridiction
La juridiction de la Cour stend toutes les questions que lui soumettent les tats et
tous les cas prvus dans la Charte des Nations Unies ou dans les conventions et traits
internationaux en vigueur. Les tats peuvent sengager lavance reconnatre la juri-
diction de la Cour, soit en signant un trait ou une convention prvoyant sa saisie, soit en
faisant une dclaration cet efet. Ces dclarations contiennent souvent des rserves ex-
cluant certaines catgories de litiges. Conformment son Statut, la Cour applique, pour
rgler les difrends qui lui sont soumis : les conventions internationales tablissant des
rgles reconnues expressment par les tats en litige ; la coutume internationale comme
preuve dune pratique gnrale accepte comme tant le droit ; les principes gnraux de
droit reconnus par les tats ; et les dcisions judiciaires et la doctrine des spcialistes les
plus qualifs des difrents pays.
Composition
La Cour se compose de 15juges lus par lAssemble gnrale et le Conseil de scurit,
ces deux organes procdant llection indpendamment lun de lautre. Les membres
de la Cour sont choisis sur la base de leurs qualifcations, tout en veillant ce que les
principaux systmes juridiques du monde soient reprsents. En 2010, la distribution
gographique des juges, reftant la composition du Conseil de scurit, tait la suivante :
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 19
BRUYLANT
trois dAfrique, deux dAmrique latine et des Carabes, trois dAsie, cinq dEurope occi-
dentale et autres tats, et deux dEurope de lEst. Bien quaucun pays ne soit prioritaire
en matire de nomination, la Cour a toujours compt des juges de la nationalit des
membres permanents du Conseil de scurit. La Cour a en outre une chambre spciali-
se dans les questions denvironnement.
Prsident : M. Hisashi Owada (Japon)
Grefer : M. Philippe Couvreur (Belgique)
Adresse : Peace Palace, Carnegieplein 2, 2517 KJ La Haye (Pays-Bas)
Tlphone : (31-70) 302 23 23 ; tlcopie : (31-70) 364 99 28
Secrtariat
Le Secrtariat de lONU (www.un.org/french/documents/st.shtml), compos de fonc-
tionnaires recruts sur le plan international et en poste dans divers lieux dafectation
travers le monde, sacquitte des diverses tches quotidiennes de lOrganisation. Em-
ployant quelque 44000personnes travers le monde, il est au service des autres organes
principaux de lONU, dont il administre les politiques et les programmes. Il a sa tte le
Secrtaire gnral, nomm par lAssemble gnrale pour un mandat de cinq ans renou-
velable, sur recommandation du Conseil de scurit.
Bien quayant son sige New York, lONU maintient aussi une prsence importante
Addis-Abeba, Bangkok, Beyrouth, Genve, Nairobi, Santiago et Vienne, et a des bu-
reaux dans le monde entier. LOfce des Nations Unies Genve (ONUG) constitue un
centre de confrences et de diplomatie et une tribune o dbattre des questions de dsar-
mement et des droits de lhomme (www.unog.ch). LOfce des Nations Unies Vienne
(ONUV) est le sige des activits ayant trait au contrle international des drogues, la
prvention de la criminalit et la justice pnale, aux utilisations pacifques de lespace
extra-atmosphrique et au droit commercial international (www.unvienna.org). LOfce
des Nations Unies Nairobi (ONUN) constitue le sige des activits en rapport avec
lenvironnement et les tablissements humains (www.unon.org).
Les tches du Secrtariat sont aussi diverses que les problmes dont soccupe lOrga-
nisation. Elles vont de ladministration des oprations de maintien de la paix la m-
diation dans les difrends internationaux, de lobservation des tendances conomiques
et sociales et de la ralisation dtudes sur les droits de lhomme et le dveloppement
durable la prparation des accords internationaux. Le personnel du Secrtariat in-
forme les mdias internationaux, les gouvernements, les ONG, les rseaux de recherche
et acadmiques des activits de lONU. Il organise des confrences internationales sur
les questions dintrt mondial, assure les services dinterprtation des discours et de
traduction des documents dans les langues ofcielles de lOrganisation. Il met aussi sur
pied des centres dchange dinformations, permettant une collaboration internationale
dans tous les domaines de la science et de la technologie et organise des activits carac-
tre culturel, conomique et social.
En leur qualit de fonctionnaires internationaux, les membres du personnel de lONU
et le Secrtaire gnral ne rendent compte de leurs activits qu lOrganisation, mme
sils uvrent au service de la communaut internationale. Ils prtent serment de ne sol-
liciter ni recevoir dinstructions daucun gouvernement ni daucune autorit extrieure.
En vertu de la Charte, chaque tat Membre sengage respecter le caractre exclusive-
ment international des responsabilits du Secrtaire gnral et du personnel et ne pas
chercher les infuencer indment dans lexcution de leurs tches
20 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Secrtaires gnraux prcdents
En vertu de la Charte, le Secrtaire gnral est nomm par lAssemble gnrale sur
recommandation du Conseil de scurit. Les prdcesseurs de Ban Ki-moon sont : Kof
Annan (Ghana), qui a t en fonctions de janvier 1997 dcembre 2006 ; Boutros Bou-
tros-Ghali (gypte), qui a t en poste de janvier 1992 dcembre 1996 ; Javier Prez de
Cullar (Prou), qui a servi de janvier 1982 dcembre 1991 ; Kurt Waldheim (Autriche),
qui a occup la charge de janvier 1972 dcembre 1981 ; U Thant (Birmanie, lactuel
Myanmar), qui a t en fonctions de novembre 1961, lorsquil a t nomm Secrtaire
gnral par intrim (il est de venu ofciellement Secrtaire gnral en novembre 1962),
dcembre 1971 ; Dag Hammarskjld (Sude), qui a servi davril 1953 jusqu sa mort
dans un accident davion en Afrique en septembre 1961 ; et Trygve Lie (Norvge), qui a
t en fonctions de fvrier 1946 jusqu sa dmission en novembre 1952.
Secrtaire gnral
Le Cabinet du Secrtaire gnral, qui comprend le Secrtaire gnral et ses principaux
conseillers, formule des directives de politique gnrale et supervise les activits de lOr-
ganisation. la fois diplomate et personnalit engage, fonctionnaire et chef de lAdmi-
nistration, le Secrtaire gnral (www.un.org/french/sg) est lincarnation des idaux des
Nations Unies et le porte-parole des peuples du monde, en particulier ceux qui sont
pauvres et vulnrables. Le huitime Secrtaire gnral, M.Ban Ki-moon (Rpublique de
Core) a pris ses fonctions en 2007.
La Charte dfnit le Secrtaire gnral comme le plus haut fonctionnaire de lOrga-
nisation , charg en cette qualit de remplir toutes autres fonctions dont il est charg
par le Conseil de scurit, lAssemble gnrale, le Conseil conomique et social et les
autres organes de lONU. La Charte autorise galement le Secrtaire gnral attirer
lattention du Conseil de scurit sur toute afaire qui, son avis, pourrait mettre en
danger le maintien de la paix et de la scurit internationales . Ces indications gnrales
dfnissent les pouvoirs de la fonction tout en laissant au Secrtaire gnral une marge de
manuvre considrable. Le Secrtaire gnral faillirait sa tche sil ne tenait pas scru-
puleusement compte des proccupations des tats Membres, mais il doit aussi dfendre
les valeurs et lautorit morale des Nations Unies et parler et agir pour la paix, mme au
risque de contrarier ou de contredire de temps autre ces mmes tats Membres.
Cette tension cratrice accompagne le Secrtaire gnral dans son travail quotidien,
lequel consiste assister aux sessions des organes de lONU, avoir des consultations
avec les dirigeants mondiaux, des hauts reprsentants des tats, des reprsentants des
groupes de la socit civile et du secteur priv et des personnalits, voyager travers le
monde pour rester en contact avec les populations des tats Membres et tre en prise
directe sur les innombrables aspects des problmes internationaux dont soccupe lONU.
Chaque anne, le Secrtaire gnral prsente un rapport sur lactivit de lOrgani-
sation, dans lequel il value le travail accompli et esquisse les priorits futures. Lun
des rles essentiels du Secrtaire gnral est duser de ses bons ofces , cest--dire
de se prvaloir de son indpendance, de son impartialit et de son intgrit pour faire,
publiquement et en priv, des dmarches propres empcher lapparition, laggravation
ou lextension des confits internationaux. Au fl des annes, les bons ofces du Secr-
taire gnral y compris le travail de ses reprsentants spciaux et personnels et de ses
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 21
BRUYLANT
envoys ont t mis proft dans diverses situations de crise, notamment Chypre,
en Iraq, en Libye, au Moyen-Orient, au Nigria, au Sahara occidental et au Timor-Leste.
Chaque Secrtaire gnral dfnit sa mission en fonction des circonstances dans
lesquelles sinscrit la priode de son mandat. Dans lensemble, les priorits de Ban Ki-
moon sont les suivantes : les changements climatiques ; le dsarmement ; la lutte contre
la crise fnancire mondiale et la pauvret ; la sant ; la paix et la scurit ; les droits et
lautonomisation des femmes ; la protection de tous les peuples du monde contre le gno-
cide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre lhumanit ; et la
rforme de lONU. En matire doprations de maintien de la paix, les besoins sont tels,
ces dernires annes, que le Secrtaire gnral a d proposer, au dbut de son mandat,
des rformes structurelles fondamentales pour permettre lOrganisation de faire face
cette demande sans prcdent. Ainsi, lAssemble gnrale a-t-elle approuv la cration
dun Dpartement de lappui aux missions, charg dassurer la gestion des afaires cou-
rantes des oprations de maintien de la paix, laissant au Dpartement des oprations de
maintien de la paix le soin de se concentrer sur la stratgie gnrale, la planifcation et le
dploiement. Le Secrtaire gnral Ban Ki-moon est particulirement actif sur le thme
des changements climatiques, quil dcrit comme une question qui dfnira notre re
et qui illustre parfaitement la ncessit daborder les formidables dfs transfrontires
de notre poque collectivement par le biais des Nations Unies. Sa campagne Tous unis
pour mettre fn la violence lgard des femmes vise prvenir et liminer la violence
faite aux femmes et aux flles dans toutes les parties du monde. Il a galement plaid en
faveur de la cration dune mission de maintien de la paix hybride au Soudan et pris des
mesures pour rapprocher le mcanisme de dsarmement de lONU de son Cabinet en
dsignant un Haut-Reprsentant pour les afaires de dsarmement.
Laction mene par M. Ban Ki-moon sinscrit dans le droit fl des eforts antrieurs,
qui ont port sur un vaste programme de rformes visant aider lONU voluer avec
lpoque et sadapter lre nouvelle de la mondialisation. Par exemple, le Pacte mon-
dial, qui a t lanc en juillet 2000, rassemble les entreprises prives, le systme des
Nations Unies, les gouvernements, les syndicats et les organisations non gouvernemen-
tales en vue de promouvoir dix principes universellement reconnus dans les domaines
des droits de lhomme, du travail, de la lutte contre la corruption et de lenvironnement.
En juillet 2010, il comptait plus de 7 700 participants, dont plus de 5 300 entreprises
ainsi que des syndicats internationaux et nationaux et des centaines dorganisations de
la socit civile dans 130pays, essentiellement des pays en dveloppement.
Deux grandes runions au sommet ont galement trac les grandes lignes de laction
du systme des Nations Unies au XXI
e
sicle. Le Sommet du Millnaire de 2000 a dbou-
ch sur la Dclaration du Millnaire, qui tablit une srie dobjectifs et de cibles spci-
fques, dont les objectifs du Millnaire pour le dveloppement (OMD) [www.un.org/fr/
millenniumgoals], dans les domaines de la pauvret et la faim, de lducation universelle,
de lgalit des genres, de la sant des enfants, de la sant maternelle, du VIH/sida, de
la durabilit environnementale et du partenariat mondial. Son examen quinquennal,
appel Sommet mondial de 2005, a vu les participants prendre des dcisions courageuses
dans les domaines du dveloppement, de la scurit, des droits de lhomme et de la r-
forme de lONU.
Vice-Secrtaire gnral. M
me
Louise Frchette (Canada), nomme en 1998, fut la pre-
mire titulaire du poste de Vice-Secrtaire gnral. Lui ont succd : M. Mark Malloch
Brown (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dIrlande du Nord) en 2006 et M
me
Asha-
Rose Migiro (Rpublique-Unie de Tanzanie) en janvier 2007.
22 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Rforme et revitalisation : maintien de la paix et dsarmement
Ds les premiers mois de son mandat, le Secrtaire gnral Ban Ki-moon a propos
un certain nombre de rformes fondamentales visant permettre lOrganisation de
mieux sacquitter de sa mission partout dans le monde. Ces rformes, censes faire
face la demande croissante doprations de maintien de la paix, visaient amliorer
la capacit de lOrganisation grer et appuyer ces oprations. Anticipant le besoin
dune augmentation considrable des efectifs afects aux oprations de maintien de
la paix, le Secrtaire gnral a propos de crer un nouveau Dpartement de lappui
aux missions charg de grer la planifcation, le dploiement et lappui aux oprations
de maintien de la paix. Ce dpartement a t ofciellement tabli par lAssemble g-
nrale la mme anne. Les termes de la rorganisation laissaient au Dpartement des
oprations de maintien de la paix (DOMP) le soin de se concentrer sur les questions
telles que le contrle stratgique et les orientations de fonds tandis que le Dparte-
ment de lappui aux missions (DAM) tait charg de grer la planifcation, le dploie-
ment et la maintenance. Aussi, en 2007, lAssemble gnrale a approuv la proposition
du Secrtaire gnral visant restructurer le Dpartement des afaires de dsarme-
ment en un Bureau des afaires de dsarmement, dirig par un Haut-Reprsentant pour
les afaires de dsarmement rendant compte directement au Secrtaire gnral. Cette
rforme vise faciliter la ralisation des objectifs fxs en matire de dsarmement,
notamment en ce qui concerne lentre en vigueur du Trait dinterdiction complte des
essais nuclaires, adopt par lAssemble gnrale en septembre 1996.
Dpartements et bureaux
Dpartement des afaires conomiques et sociales (DAES)
Secrtaire gnral adjoint : M. Sha Zukang (Chine)
La mission du Dpartement des afaires conomiques et sociales (www.un.org/french/
esa/desa) consiste promouvoir le dveloppement pour tous. Le DAES intervient dans
de nombreux domaines : rduction de la pauvret, population, galit des sexes et droits
des autochtones, politiques macroconomiques, fnancement du dveloppement, inno-
vation du secteur public, politiques de gestion de la fort, changements climatiques et
dveloppement durable. cette fn, le DAES :
Compile et analyse une vaste gamme de donnes et dinformations sur les questions
relatives au dveloppement ;
Runit la communaut internationale des confrences et sommets en vue dabor-
der les dfs conomiques et sociaux ;
Appuie la formulation des politiques et normes mondiales en matire de dvelop-
pement ;
Contrle et soutient la mise en uvre des accords internationaux ;
Assiste les tats dans la poursuite de leurs objectifs en matire de dveloppement
grce diverses initiatives de facilitation.
Dans lexercice de ces tches, le Dpartement coopre troitement avec une multitude
dintervenants dans le monde entier, tels que les ONG, la socit civile, le secteur priv,
les organisations acadmiques et de recherche et les organisations intergouvernemen-
tales, ainsi quavec les organes partenaires au sein du systme des Nations Unies.
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 23
BRUYLANT
Dpartement de lappui aux missions (DAM)
Secrtaire gnrale adjointe : M
me
Susana Malcorra (Argentine)
Le Dpartement de lappui aux missions (www.un.org/Depts/dpko/dpko/dfs.shtml) est
charg de grer les questions relatives aux fnances, la logistique, aux technologies de
linformation et de la communication (TIC), aux ressources humaines et ladministra-
tion gnrale en vue daider les missions promouvoir la paix et la scurit. Lappui aux
missions de terrain implique des aspects tels que la fourniture de rations alimentaires
pour nourrir les troupes, le transport arien pour acheminer les personnes dans des
endroits presque dpourvus de routes et dinfrastructures, ou encore du personnel bien
entran et possdant toutes les comptences requises pour mener bien les mandats du
Conseil de scurit. Pour veiller tous ces aspects, le DAM collabore troitement avec
les tats Membres et des partenaires commerciaux. En vertu dune structure unique
visant garantir une unit de commandement dans les missions de maintien de la paix,
le Secrtaire gnral adjoint lappui aux missions rend compte au Secrtaire gnral
adjoint aux oprations de maintien de la paix et reoit de lui ses instructions.
Dpartement de lAssemble gnrale et de la gestion des confrences (DGACM)
Secrtaire gnral adjoint : M. S. Muhammad Shaaban (gypte)
Le Dpartement de lAssemble gnrale et de la gestion des confrences (www.un.org/
Depts/DGACM/index_french.htm) fournit des services dappui technique et de secrta-
riat lAssemble gnrale, au Conseil de scurit, au Conseil conomique et social et
leurs commissions, comits et organes subsidiaires, ainsi quaux confrences organises
ailleurs quau Sige. Il est charg du traitement et de la publication de tous les documents
ofciels dans les langues ofcielles de lOrganisation et fournit des services dinterprta-
tion dans chacune de ces langues loccasion des runions intergouvernementales. Il est
galement charg de la publication des documents ofciels des Nations Unies, y compris
les comptes rendus analytiques et les procs-verbaux de sance. Le Chef du Dparte-
ment, Secrtaire gnral adjoint lAssemble gnrale et la gestion des confrences,
est charg de la mise au point et de la coordination des politiques relatives aux travaux
de lAssemble gnrale.
Dpartement de la gestion (DG)
Secrtaire gnrale adjointe : M
me
Angela Kane (Allemagne)
Le Dpartement de la gestion (www.un.org/Depts/DGACM/index_french.htm) fournit
aux difrentes composantes du Secrtariat des orientations gnrales et un appui la
gestion dans trois domaines : fnances, ressources humaines et services dappui. Ces
domaines relvent respectivement du Bureau de la planifcation des programmes, du
budget et de la comptabilit, du Bureau de la gestion des ressources humaines et du
Bureau des services centraux dappui. Les missions du Dpartement de la gestion sont les
suivantes : formulation, rationalisation et mise en uvre des politiques du Secrtariat en
matire de gestion et formation du personnel ; planifcation des programmes et gestion
des ressources budgtaires, fnancires et humaines ; et innovation technologique. Le
Dpartement fournit en outre des services techniques la Cinquime Commission de
lAssemble gnrale (Questions administratives et budgtaires) et assure le service du
Comit du programme et de la coordination. En sa qualit de chef du Dpartement, la
Secrtaire gnrale adjointe la gestion anime, coordonne et contrle la prparation du
plan moyen terme et des budgets biennaux de lOrganisation. Elle reprsente le Secr-
24 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
taire gnral pour toutes les questions se rapportant la gestion et suit de prs lvolu-
tion de la situation dans lensemble du Secrtariat. Par dlgation du Secrtaire gnral,
elle veille au bon fonctionnement du systme interne dadministration de la justice.
Dpartement des afaires politiques (DAP)
Secrtaire gnral adjoint : M. B. Lynn Pascoe (tats-Unis dAmrique)
Le Dpartement des afaires politiques joue un rle essentiel dans laction que mnent
les Nations Unies pour prvenir et rgler les confits meurtriers partout dans le monde et
pour consolider la paix aprs un confit. cette fn, le Dpartement :
Contrle, analyse et value lvolution de la situation politique dans le monde en-
tier ;
Identife les situations confictuelles et les confits que lOrganisation des Nations
Unies pourrait contribuer matriser ou rgler ;
Recommande des mesures appropries au Secrtaire gnral et les met en uvre
aprs leur adoption ;
Aide le Secrtaire gnral mener bien les activits politiques quil dcide dentre-
prendre, ou dont il est charg par lAssemble gnrale ou le Conseil de scurit, en
matire de diplomatie prventive et dinstauration, de maintien et de consolidation
de la paix ;
Conseille le Secrtaire gnral au sujet des demandes dassistance lectorale ma-
nant des tats Membres et coordonne les programmes qui sont mis en uvre en
rponse ces demandes ;
Conseille et appuie le Secrtaire gnral en ce qui concerne tous les aspects poli-
tiques de ses relations avec les tats Membres ;
Seconde le Conseil de scurit et ses organes subsidiaires, ainsi que le Comit pour
lexercice des droits inalinables du peuple palestinien et le Comit spcial de la
dcolonisation (Comit spcial des Vingt-Quatre).
Le Chef du Dpartement, Secrtaire gnral adjoint pour les afaires politiques, orga-
nise notamment des consultations et des ngociations ayant trait au rglement pacifque
des difrends, et coordonne les activits dassistance lectorale des Nations Unies.
Dpartement de linformation (DPI)
Secrtaire gnral adjoint : M. Kiyo Akasaka (Japon)
Le Dpartement de linformation aide lOrganisation sacquitter des tches qui lui sont
confes en tenant le public inform de laction du systme des Nations Unies et des ques-
tions dont il soccupe. Le Dpartement recourt toute une srie de programmes et de
campagnes de sensibilisation, de services et de bulletins dinformation, de programmes
radiophoniques et tlviss, de communiqus de presse, de publications, de documen-
taires et de manifestations spciales pour faire connatre laction de lOrganisation. En
tant que fer de lance des campagnes internationales de lONU, le Dpartement recrute
des personnalits importantes en tant que messagers des Nations Unies et organise des
expositions, concerts, sminaires et autres manifestations pour marquer des vnements
dimportance internationale. Il fournit galement des services de bibliothque et de par-
tage des connaissances. Outre le personnel dont il dispose au Sige, le Dpartement ad-
ministre 63 centres et services dinformation (CINU) [www.un.org/aroundworld/unics/
francais/about.htm] de par le monde ainsi quun centre rgional Bruxelles (UNRIC)
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 25
BRUYLANT
[www.unric.org] et compte une composante information dans huit bureaux des Na-
tions Unies.
Le Dpartement se compose de trois divisions. La Division de la communication stra-
tgique met au point des stratgies de communication afn de faire connatre les priorits
de lOrganisation. La Division de linformation et des mdias met au point et distribue
des programmes dinformation aux mdias, notamment les points de presse quotidiens
et dclarations manant du Bureau du porte-parole du Secrtaire gnral, les sites Web
des Nations Unies, des programmes radio et une couverture tlvise en direct. La Di-
vision des services et produits destins au public, qui comprend la Bibliothque Dag
Hammarskjld, publie des livres, dont lAnnuaire des Nations Unies, et des priodiques,
tels quAfrique Renouveau. En outre, elle collabore avec les organisations non gouver-
nementales et les institutions ducatives et organise des manifestations spciales et des
expositions sur des questions prioritaires, ainsi quun programme de formation annuel
lintention des journalistes des pays en dveloppement. Enfn, elle dveloppe des par-
tenariats avec les secteurs public et priv afn de promouvoir les objectifs des Nations
Unies.
Dpartement des oprations de maintien de la paix (DOMP)
Secrtaire gnral adjoint : M. Herv Ladsous (France)
Le Dpartement des oprations de maintien de la paix (www.un.org/fr/peacekeeping) est
charg daider les tats Membres et le Secrtaire gnral maintenir et renforcer la
paix et la scurit internationales. cet efet, il planife, met sur pied et dirige les op-
rations de maintien de la paix des Nations Unies, conformment aux mandats que lui
confent les tats Membres. Le Dpartement :
Planife dventuelles nouvelles oprations ;
Ngocie avec les tats Membres pour obtenir le personnel civil et militaire, les efec-
tifs de police, les units militaires, le matriel et les services qui permettront aux
missions de sacquitter du mandat qui leur a t conf ;
Formule des orientations et des directives lintention des oprations de maintien
de la paix, auxquelles il fournit galement des services dappui ;
Se tient en rapport avec les parties aux confits et les membres du Conseil de scu-
rit pour veiller la bonne application des rsolutions adoptes par le Conseil ;
Gre des quipes oprationnelles intgres charges de diriger et de superviser
toutes les oprations de maintien de la paix ;
Conseille le Conseil de scurit et les tats Membres sur les principales questions
ayant trait au maintien de la paix, notamment la rforme du secteur de la scurit,
ltat de droit et le dsarmement, la dmobilisation et la rintgration des ex-com-
battants ;
Analyse les problmes politiques qui se font jour et les pratiques optimales et la-
bore des politiques, des procdures et des orientations gnrales en la matire ;
Coordonne toutes les activits de lOrganisation en rapport avec les mines terrestres
et tablit et soutient des programmes daction dans ce domaine dans le cadre des
oprations de maintien de la paix et des situations de crise.
Le Chef du Dpartement, Secrtaire gnral adjoint aux oprations de maintien de la
paix, dirige les oprations de maintien de la paix au nom du Secrtaire gnral. Il fxe les
orientations et les lignes de conduite des oprations et conseille le Secrtaire gnral sur
toutes les questions relatives au maintien de la paix et la lutte antimines.
26 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Dpartement de la sret et de la scurit
Secrtaire gnral adjoint : M. Gregory B. Starr (tats-Unis dAmrique)
Le Dpartement de la sret et de la scurit (http://dss.un.org/public) est charg de la
direction, du soutien oprationnel et du contrle du systme de gestion de la scurit des
Nations Unies, assurant un niveau de scurit maximal son personnel et ses consul-
tants, ainsi que lexcution la plus sre et efcace possible de ses programmes et activits
travers le monde. Le Dpartement a t cr par lAssemble gnrale en 2005 face la
ncessit de mettre en uvre un systme de gestion de la scurit uniformis et renforc.
Il regroupe en une seule structure de gestion trois entits jusque-l distinctes, savoir : le
Bureau du Coordonnateur des Nations Unies pour les questions de scurit, les services
de sret et de scurit de chaque ville sige et la composante scurit civile du Dparte-
ment des oprations de maintien de la paix.
Bureau de la coordination des afaires humanitaires (BCAH)
Secrtaire gnrale adjointe aux afaires humanitaires, Coordonnatrice des secours dur-
gence : M
me
Valerie Amos (Royaume-Uni)
Le Bureau de la coordination des afaires humanitaires (http://ochaonline.un.org) a pour
mission de mobiliser et coordonner laide humanitaire, en partenariat avec les acteurs
nationaux et internationaux, pour attnuer les soufrances des populations en cas de
catastrophe ou durgence. Le Bureau seforce de coordonner les secours en sappuyant
sur son rseau de bureaux extrieurs, de coordinateurs et dquipes de pays. Pour soute-
nir les eforts dploys par ses coordinateurs et par les organismes des Nations Unies qui
prtent assistance aux populations dans le besoin, le Bureau coordonne lvaluation des
besoins, la planifcation des interventions durgence et llaboration des programmes
humanitaires. Dirig par un Coordonnateur des secours durgence des Nations Unies,
le Bureau dfend galement les droits des populations dans le besoin, encourage une
meilleure prparation et une meilleure prvention des catastrophes et facilite ladoption
de solutions viables.
Le Coordonnateur des secours durgence prside galement le Comit permanent
interorganisations (CPI), organe qui regroupe lensemble des grands acteurs humani-
taires, y compris le mouvement de la Croix-Rouge et trois groupements dorganisations
non gouvernementales. En laborant des orientations, des directives et des normes com-
munes, le Comit assure la cohrence des interventions des difrentes institutions face
aux situations durgence complexes et aux catastrophes naturelles et cologiques.
Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de lhomme (HCDH)
Haut-Commissaire : M
me
Navanethem Pillay (Afrique du Sud)
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de lhomme est le fonctionnaire des
Nations Unies auquel incombe, titre principal, la responsabilit des activits dans le
domaine des droits de lhomme. Il est charg de promouvoir et protger la jouissance
efective par tous des droits civils, culturels, politiques, conomiques et sociaux. Le
Haut-Commissariat aux droits de lhomme (www.ohchr.org/FR/Pages/WelcomePage.
aspx) tablit des rapports et mne des enqutes la demande de lAssemble gnrale et
dautres organes directeurs comptents. Il coopre avec les gouvernements et les orga-
nisations internationales, rgionales et non gouvernementales en vue de promouvoir
et de protger les droits de lhomme. Il sert de secrtariat pour les runions organises
par les organismes des Nations Unies qui soccupent des questions relatives aux droits
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 27
BRUYLANT
de lhomme. Le montant de dpenses prvues du Haut-Commissariat pour 2010-2011
slevait 399,3 millions de dollars, dont 141,5 millions inscrits sur le budget ordinaire
de lONU, le solde de 257,8 millions tant couverts par des contributions volontaires. Le
Haut-Commissariat, qui emploie quelque 960 personnes, est divis en quatre services :
La Division des traits relatifs aux droits de lhomme apporte son aide neuf or-
ganes crs en vertu dinstruments internationaux relatifs aux droits de lhomme
et au Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la
torture. Il labore et prsente les documents destins aux divers organes crs en
vertu dinstruments internationaux, veille lacheminement des communications
prsentes auxdits organes conformment des procdures facultatives, donne
suite aux recommandations et dcisions prises lors des runions de ces organes et
facilite le renforcement des capacits nationales aux fns de lapplication des recom-
mandations desdits organes. Il soutient, en outre, les visites sur le terrain de lun des
organes crs en vertu dun trait, le Sous-Comit pour la prvention de la torture.
La Division du Conseil des droits de lhomme et des procdures spciales apporte
un appui aux mcanismes dtablissement des faits et denqute du Conseil des
droits de lhomme, y compris aux mcanismes thmatiques que sont les rapporteurs
et reprsentants spciaux et les groupes de travail thmatiques, en vue de recueillir
des donnes sur les violations des droits de lhomme dans le monde, damliorer la
protection des victimes et de dfendre leurs droits.
La Division de la recherche et du droit au dveloppement est charge de la promotion
et de la protection du droit au dveloppement. cette fn, il mne des recherches,
fournit son appui au Groupe de travail sur le droit au dveloppement et seforce
dintgrer la question des droits de lhomme dans les activits de dveloppement.
Il apporte galement son aide au Fonds de contributions volontaires des Nations
Unies pour la lutte contre les formes contemporaines desclavage, ainsi quau Fonds
de contributions volontaires des Nations Unies pour les populations autochtones.
La Division des oprations hors sige et de la coopration technique labore, met
en uvre, contrle et value des services de conseil et autres projets dassistance
technique ayant trait aux droits de lhomme, la demande des gouvernements. Il
fournit galement un appui aux missions dtablissement des faits et denqute pour
les questions relatives aux droits de lhomme.
Bureau des services de contrle interne (BSCI)
Secrtaire gnrale adjointe : M
me
Carman Lapointe-Young (Canada)
Le Bureau des services de contrle interne (www.un.org/Depts/oios) assure des services
de vrifcation interne des comptes, de suivi, de vrifcation, dinspection, dvaluation
et dinvestigation en sacquittant de ses fonctions de faon indpendante et conscien-
cieuse, en veillant au respect des dlais. Il vise encourager le changement en plaidant en
faveur de la rationalisation de ladministration des ressources, de la responsabilisation
et de la transparence et de lamlioration des rsultats obtenus dans le cadre des pro-
grammes. Le BSCI assiste lOrganisation et les tats Membres en protgeant les actifs
de lONU, en sassurant que lexcution des programmes respecte les rglementations,
rgles et politiques, en levant les obstacles lefcacit et lefcience des activits des
Nations Unies et en enqutant sur les allgations de fraude, abus, faute ou mauvaise ges-
tion. Le Secrtaire gnral adjoint pour les services de contrle interne est nomm par le
28 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Secrtaire gnral avec lapprobation de lAssemble gnrale, pour un mandat de cinq
ans non renouvelable.
Bureau des afaires juridiques (BAJ)
Secrtaire gnrale adjointe : M
me
Patricia OBrien (Irlande)
Le Bureau des afaires juridiques (http://untreaty.un.org/ola/fr) est le service juridique
central de lOrganisation des Nations Unies. Il contribue par ailleurs au dveloppement
et la codifcation progressive du droit public et commercial international. Ses respon-
sabilits principales sont les suivantes :
Prodiguer des conseils juridiques au Secrtaire gnral, aux dpartements et bu-
reaux du Secrtariat et aux organes principaux et subsidiaires de lOrganisation
propos des questions de droit international public et priv ;
Assurer la prestation de services fonctionnels et de services de secrtariat aux or-
ganes juridiques qui soccupent des questions relatives au droit international public,
au droit de la mer et au droit commercial international ;
Remplir les fonctions assignes au Secrtaire gnral en sa qualit de dpositaire des
traits multilatraux.
En outre, le Bureau :
tudie les questions juridiques en rapport avec la paix et la scurit internationales,
le statut, les privilges et les immunits du personnel de lOrganisation ; et les pou-
voirs et la reprsentation des tats Membres ;
Rdige des projets de conventions et daccords internationaux, de rglement int-
rieur des organes et confrences de lONU, ainsi que dautres textes juridiques ; et
Fournit des services et des conseils juridiques en rapport avec le droit international
priv et administratif et avec les rsolutions et rglements de lOrganisation des
Nations Unies.
Bureau du Conseiller spcial pour lAfrique
Conseiller spcial : M. Cheikh Sidi Diarra (Mali)
Cr en 2003, le Bureau du Conseiller spcial pour lAfrique (www.un.org/french/africa/
osaa) se charge dappuyer laide internationale pour le dveloppement et la scurit en
Afrique en menant des activits de sensibilisation et des travaux danalyse. Il conseille
le Secrtaire gnral afn damliorer lappui du systme des Nations Unies lAfrique
et organise des dbats intergouvernementaux au niveau mondial, notamment sur le
Nouveau Partenariat pour le Dveloppement de lAfrique (NEPAD). Il prend linitiative
dtablir des rapports consacrs lAfrique et dapporter des contributions au NEPAD.
Le Bureau runit une quipe spciale interdpartementale charge des questions ayant
trait lAfrique en vue damliorer la cohrence de lappui du systme des Nations Unies
lAfrique.
Bureau du Reprsentant spcial du Secrtaire gnral pour le sort des enfants en
temps de confit arm
Reprsentante spciale : M
me
Radhika Coomaraswamy (Sri Lanka)
Le Bureau du Reprsentant spcial du Secrtaire gnral pour le sort des enfants en
temps de confit arm (www.un.org/children/confict/french) appuie et protge les droits
de tous les enfants touchs par les confits arms. Le Reprsentant spcial uvre en tant
quintervenant indpendant pour la protection et le bien-tre des garons et flles afec-
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 29
BRUYLANT
ts par la guerre, coopre avec des partenaires en vue de proposer des ides et approches
visant renforcer la protection des enfants, sensibilise et donne la priorit aux questions
touchant les droits et la protection, et entreprend des initiatives humanitaires et diplo-
matiques en vue de faciliter le travail de ceux qui agissent sur le terrain pour le bien-tre
des enfants touchs par les confits arms.
Bureau du Haut-Reprsentant pour les pays les moins avancs, les pays
en dveloppement sans littoral et les petits tats insulaires en dveloppement
Secrtaire gnral adjoint, Haut-Reprsentant pour les pays les moins avancs, les
pays en dveloppement sans littoral et les petits tats insulaires en dveloppement :
M.Cheikh Sidi Diarra (Mali)
Le Bureau du Haut-Reprsentant pour les pays les moins avancs, les pays en dveloppe-
ment sans littoral et les petits tats insulaires en dveloppement (www.un.org/ohrlls) a t
cr par lAssemble gnrale en dcembre 2001 pour faciliter la mobilisation de la com-
munaut internationale en faveur de lapplication de la Dclaration de Bruxelles et Pro-
gramme daction en faveur des pays les moins avancs pour la dcennie 2001-2010 (2001).
Le Bureau aide le Secrtaire gnral faire en sorte que la communaut internationale
soit pleinement mobilise en faveur de lapplication efective du Programme daction de
Bruxelles et du respect dun certain nombre dengagements internationaux connexes. Le
Bureau semploie galement garantir lapplication du Programme daction de la Barbade
pour le dveloppement durable des petits tats insulaires en dveloppement, adopt la
Confrence mondiale sur le dveloppement durable des petits tats insulaires en dve-
loppement de 1994, et de la Stratgie de Maurice pour la mise en uvre du Programme
daction de la Barbade, adopte lors dune confrence internationale tenue Maurice en
janvier 2005. Le Bureau facilite la coordination des activits menes lchelle du systme
des Nations Unies pour mettre en uvre ces programmes et aide le Conseil conomique
et social et lAssemble gnrale valuer les progrs accomplis en la matire. Il mne ga-
lement des activits de dfense et de promotion visant sensibiliser la communaut inter-
nationale sur ces questions, en partenariat avec les organismes comptents des Nations
Unies, la socit civile, les mdias, les milieux universitaires et les fondations.
Bureau des afaires de dsarmement
Haut-Reprsentant pour les afaires de dsarmement : M. Sergio de Queiroz Duarte
(Brsil)
Partie intgrante des eforts du Secrtaire gnral visant donner un lan nouveau au
programme des Nations Unies pour le dsarmement, le Bureau des afaires de dsar-
mement (www.un.org/disarmament/ ? lang=fr) encourage le dsarmement et la non-
prolifration nuclaires, et le renforcement des rgimes en vigueur pour llimination
des autres armes de destruction massive, dont les armes chimiques et biologiques. Il
sattache galement promouvoir le dsarmement dans le domaine des armes classiques,
frquemment utilises dans les confits actuels.
Relvent des attributions du Bureau :
Les programmes de collecte darmes et de gestion des stocks ;
La transparence dans le domaine militaire, notamment par le biais du Registre des
armes classiques des Nations Unies et de ltablissement de rapports standardiss
sur les dpenses militaires ;
30 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Le dsarmement et la dmobilisation des ex-combattants et leur rintgration la
socit civile ; et
Les restrictions sur les mines antipersonnel et leur limination.
Le Bureau fournit un soutien organisationnel fondamental pour la normalisation
dans le domaine du dsarmement grce au travail de lAssemble gnrale et son Premier
comit, de la Commission du dsarmement, de la Confrence sur le dsarmement et
dautres organes. Il encourage les eforts de dsarmement rgionaux, notamment lta-
blissement de zones exemptes darmes nuclaires et de rgimes de transparence sous-
rgionaux. Le Bureau soutient galement les initiatives ducatives sur les activits des
Nations Unies en matire de dsarmement.
Budget
Le budget ordinaire de lOrganisation est approuv par lAssemble gnrale pour une
priode de deux ans. Il est dabord prsent par le Secrtaire gnral au Comit consul-
tatif pour les questions administratives et budgtaires, compos de 16experts nomms
par leurs gouvernements et lus par lAssemble gnrale, mais sigeant s qualits. Les
aspects du budget intressant le programme sont examins par le Comit du programme
et de la coordination, compos de 34membres lus par lAssemble gnrale et qui re-
prsentent les vues de leurs gouvernements. Le budget refte les principales priorits
de lOrganisation, telles quelles sont dfnies dans son cadre stratgique pour chaque
exercice biennal. Au cours de lexercice biennal, le budget approuv peut tre rvis par
lAssemble gnrale pour tenir compte de lvolution des circonstances.
Les quotes-parts verses par les tats Membres constituent la principale source de
fnancement du budget ordinaire. Elles sont calcules selon un barme approuv par
lAssemble gnrale, sur recommandation du Comit des contributions, compos de
18membres sigeant s qualits et choisis par lAssemble gnrale sur recommandation
du Comit pour les questions administratives et budgtaires (Cinquime Commission).
Les quotes-parts sont essentiellement dtermines par la capacit de paiement des tats
Membres, cest--dire le revenu national exprim en part du revenu mondial et ajust
pour tenir compte dun certain nombre de facteurs, dont le revenu par habitant. Le Co-
mit rexamine intgralement le barme tous les trois ans la lumire des statistiques
de revenu national les plus rcentes, pour sassurer que le montant des contributions
demandes est quitable et raliste. En 2000, lAssemble gnrale a fx la quote-part
maximale 22 % du budget.
Pour lexercice biennal 2010-2011, le budget ordinaire approuv est de 5 milliards
156 millions de dollars, ce qui inclut la provision alloue aux missions politiques sp-
ciales qui doivent tre tendues ou approuves en cours dexercice. Le budget afect
ces missions, mandates par le Conseil de scurit et/ou lAssemble gnrale, est pass
de 100,9 millions de dollars en 2000 1 milliard en 2010-2011. Le budget couvre gale-
ment les cots des programmes de lONU dans des domaines tels que le dveloppement,
linformation, les droits de lhomme et les afaires humanitaires. Le budget ordinaire ne
couvre pas les oprations de maintien de la paix ou les tribunaux internationaux, qui
disposent de leurs propres budgets spars. Les contributions des tats Membres font
galement lobjet dun calcul spar pour les tribunaux internationaux et les oprations
de maintien de la paix.
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 31
BRUYLANT
Budget des Nations Unies pour lexercice biennal 2010-2011
Principales catgories de dpenses Dollars des tats-Unis
1. Politique, direction et coordination densemble 777439800
2. Afaires politiques 1248438400
3. Justice internationale et droit international 96855200
4. Coopration internationale pour le dveloppement 434311700
5. Coopration rgionale pour le dveloppement 526456100
6. Droits de lhomme et afaires humanitaires 301937600
7. Information 186707400
8. Services communs dappui 575969100
9. Contrle interne 39438800
10. Activits administratives fnances en commun
et dpenses spciales 125248200
11. Dpenses dquipement 61265500
12. Sret et scurit 239288500
13. Compte pour le dveloppement 23651300
14. Contributions du personnel 517021500
Total : 5156029100
Au 5octobre 2010, la situation fnancire du budget ordinaire de lOrganisation ref-
tait une amlioration par rapport lanne prcdente. Les contributions impayes, qui
slevaient au total 787 millions de dollars, avaient diminu de 43 millions. Simultan-
ment, le budget pour 2010-2011 prsentait une augmentation de moins de 1 % compar
au compte des afectations budgtaires de 2008-2009.
Les ressources globales approuves pour les oprations de maintien de la paix ont
augment de 2,8 milliards de dollars en 2001-2002 7,3 milliards en 2010-2011, bien
que ce dernier montant soit infrieur au budget de 8 milliards de dollars approuv pour
2009-2010. Cette croissance rsulte principalement dune augmentation de prs de 200 %
du personnel militaire et de police (de 38100 agents en 2001-2002 environ 111300 en
2010-2011). Pendant la mme priode, le nombre dagents civils en mission na augment
que de 67 %, passant denviron 16800 28100. La Mission de lOrganisation des Nations
Unies en Rpublique dmocratique du Congo et lOpration hybride Union africaine-
Nations Unies au Darfour sadjugent une grande partie du budget 2010-2011 consacr
aux oprations de maintien de la paix : 3,2 milliards de dollars (soulignons toutefois que
le montant total dpens chaque anne pour les oprations de maintien de la paix des
Nations Unies reprsente moins de 1 % des dpenses militaires mondiales, qui slvent
plus de 1000 milliards de dollars par an).
Les budgets des oprations de maintien de la paix sont approuvs par lAssemble
gnrale pour une priode dun an compter du 1
er
juillet. LAssemble rpartit les d-
penses selon un barme des quotes-parts spcial applicable aux oprations de maintien
de la paix. Ce barme tient compte de la richesse conomique de chaque tat Membre,
les membres permanents du Conseil de scurit versant une quote-part plus leve du
fait des responsabilits particulires qui leur incombent en ce qui concerne le maintien
de la paix et de la scurit internationales. Les retards dans le rglement des quotes-parts
ont une incidence sur le versement des remboursements aux tats qui fournissent des
contingents, du matriel et un appui logistique. En octobre 2010, les arrirs de contribu-
32 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
tions au titre des oprations de maintien de la paix totalisaient 3,2 milliards de dollars.
En outre, il restait payerun montant de 50 millions de dollars au titre des tribunaux
pnaux internationaux et un autre de quelque 84 millions au titre de la rnovation, plus
que ncessaire, du Sige de lONU.
Les fonds et programmes de lONU, tels que le Fonds des Nations Unies pour lenfance
(UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD) et le Haut-
Commissariat des Nations Unies pour les rfugis (HCR), ont galement leur propre
budget. Lessentiel de leurs ressources provient de contributions volontaires verses par
des gouvernements mais aussi par des particuliers, comme dans le cas de lUNICEF.
Les institutions spcialises des Nations Unies, telles que lUNESCO et lOMS, ont ga-
lement chacune leur propre budget, qui est complt par des contributions volontaires
verses par les gouvernements.
Le systme des Nations Unies
Le systme des Nations Unies (www.unsystem.org/fr) comprend lONU et les organi-
sations qui lui sont relies. Il se compose du Secrtariat, des fonds et programmes des
Nations Unies, des institutions spcialises et des organismes apparents. Les fonds,
ofces et programmes sont des organes subsidiaires de lAssemble gnrale. Les institu-
tions spcialises sont lies lONU par des accords spciaux et font rapport au Conseil
conomique et social, lAssemble gnrale ou aux deux. Les organismes apparents
lONU, tels que lAIEA et lOrganisation mondiale du commerce, interviennent dans
des domaines spcialiss et ont leur propre budget et organe directeur. Ensemble, les
organismes des Nations Unies interviennent dans tous les secteurs dactivit culturelle,
conomique, scientifque et sociale.
Le Conseil des chefs de secrtariat des organismes des Nations Unies pour la
coordination (CCS) [www.unsceb.org] est le mcanisme suprieur de coordination du
systme des Nations Unies. Prsid par le Secrtaire gnral, il est compos des chefs
des principales composantes du systme des Nations Unies. Il a pour mission dassu-
rer lunit daction du systme des Nations Unies au service des objectifs communs
lensemble des tats Membres. Le CCS se runit deux fois par an, il est appuy dans
ses travaux par un comit de haut niveau sur les programmes et un Comit de haut
niveau sur la gestion. Ses 28 membres sont les suivants : ONU, AIEA, Banque mondiale,
CNUCED, FAO, FIDA, FMI, FNUAP, HCR, institutions de Bretton Woods, OACI, OIT,
OMC, OMI, OMM, OMPI, OMS, OMT, ONUDI, ONU-Habitat, PAM, PNUD, PNUE,
UIT, UNESCO, UNICEF, UNODC et UNRWA.
Programmes et fonds, instituts de recherche
et de formations et autres entits
Confrence des Nations Unies sur le commerce et le dveloppement (CNUCED)
Organisation intergouvernementale permanente et organe subsidiaire de lAssemble
gnrale cr en 1964, la Confrence des Nations Unies sur le commerce et le dvelop-
pement (www.unctad.org) est le principal organe du systme des Nations Unies dans le
domaine du commerce, des fnances, de la technologie, de linvestissement et du dve-
loppement durable et des questions connexes. La CNUCED a pour principal objectif
daider les pays en dveloppement et les pays conomie de transition mettre le com-
merce et linvestissement au service du dveloppement, de la rduction de la pauvret et
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 33
BRUYLANT
LONU et le prix Nobel de la paix
Au fls des ans, lONU et les divers institutions, organismes et autres partenaires qui
soutiennent son action ont souvent reu le prix Nobel de la paix en reconnaissance de
leur contribution la paix dans le monde. Parmi les laurats du prix Nobel de la paix
apparents au systme des Nations Unies depuis la cration de lOrganisation fgurent :
Cordell Hull : Secrtaire dtat des tats-Unis ayant jou un rle dcisif dans la cra-
tion de lONU (1945)
Lord John Boyd Orr : premier Directeur gnral de lOrganisation des Nations Unies
pour lalimentation et lagriculture (1949)
Ralph Bunche : Directeur du Conseil de tutelle des Nations Unies et secrtaire princi-
pal de la Commission des Nations Unies pour la Palestine, chef de fle des eforts de
mdiation au Moyen-Orient (1950)
Lon Jouhaux : lun des fondateurs de lOrganisation internationale du Travail (1951)
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les rfugis (1954)
Lester Bowles Pearson : rcompens pour son rle dans les ngociations visant
mettre fn la crise du canal de Suez et rgler la question du Moyen-Orient par
lintermdiaire de lONU, Prsident de lAssemble gnrale en 1952 (1957)
Dag Hammarskjld, Secrtaire gnral de lONU : titulaire dun des deux seuls prix
attribus titre posthume (1961)
Fonds des Nations Unies pour lenfance (1965)
Organisation internationale du Travail (1969)
Sean MacBride : Commissaire des Nations Unies pour la Namibie et dfenseur des
droits de lhomme (1974)
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les rfugis (1981)
Forces de maintien de la paix des Nations Unies (1988)
Organisation des Nations Unies et son Secrtaire gnral Kof Annan (2001)
Agence internationale de lnergie atomique et son Directeur gnral Mohamed
ElBaradei (2005)
Groupe dexperts intergouvernemental sur lvolution du climat (GIEC) et Albert
Arnold (Al) Gore Jr., ancien Vice-Prsident des tats-Unis dAmrique (2007)
Ne fgurent pas dans cette liste les nombreux laurats du prix Nobel qui ont travaill
en troite collaboration avec les Nations Unies ou uvr la ralisation dobjectifs
communs, dans le cadre de leur contribution personnelle au bien-tre de lhumanit.
de lintgration dans lconomie mondiale. Pour atteindre ces objectifs, elle ralise des
travaux de recherche et danalyse, mne des activits de coopration technique, organise
des runions intergouvernementales et favorise les changes avec des partenaires varis.
Elle contribue galement au dbat international sur les questions mergentes associes
aux pays en dveloppement et lconomie mondiale par le biais de rapports majeurs,
de documents de politique gnrale et de contributions des runions internationales.
Lorgane directeur suprme de la CNUCED est la Confrence des tats Membres
ils sont au nombre de 193 qui se runit tous les quatre ans pour examiner les ques-
tions dactualit dans le domaine de lconomie internationale et tablir le mandat de la
CNUCED. La dernire et douzime Confrence, qui sest tenue en 2008, a mis un accent
particulier sur les marchs de produits de base et le besoin de souligner les liens entre
le commerce international des produits de base et le dveloppement national, et plus
34 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
particulirement la rduction de la pauvret. La CNUCED, dont le sige est Genve,
emploie 510 fonctionnaires et a un budget ordinaire annuel denviron 70 millions de
dollars. Ses activits de coopration technique, fnances par des ressources extrabud-
gtaires, se montent quelque 36 millions de dollars et englobent plus de 250 projets
dassistance technique en cours dans une centaine de pays. Les principales publications
de la CNUCED sont le Rapport sur le commerce et le dveloppement, le Rapport sur
linvestissement dans le monde, le Rapport sur le dveloppement conomique en Afrique,
le Rapport sur les pays les moins avancs, le Manuel de statistique de la CNUCED, le Rap-
port sur l conomie de l information et ltude sur les transports maritimes.
Secrtaire gnral : M. Supachai Panitchpakdi (Talande)
Adresse : Palais des Nations, CH-1211 Genve 10 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 917-5809 ; tlcopie : (41-22) 917-0051
Adresse lectronique : [email protected]
Le monde entier soutient laction des Nations Unies
Le systme des Nations Unies tout entier peut compter sur lnergie et lenthousiasme
dorganisations et de mouvements locaux pour traduire les nobles idaux de la Charte
des Nations Unies en mesures concrtes. Il peut galement compter sur ses divers par-
tenaires de la socit civile, notamment les secteurs des afaires et de lemploi et les
organisations caritatives internationales, ainsi que sur lappui des personnalits de
tous les domaines dactivit. Des enfants qui participent lopration Trick-or-Treat
for UNICEF aux activits ducatives organises par les quelque 5 000clubs UNESCO
rpartis dans plus de 120pays, en passant par les milliers dorganisations non gouver-
nementales prsentes sur le terrain, partout dans le monde des particuliers se mobi-
lisent pour aider lOrganisation rendre ce monde meilleur.
Associations pour les Nations Unies. Inspir des premiers mots de la Charte des Nations
Unies, Nous, peuples des Nations Unies , ce mouvement populaire , comme il se
dcrit lui-mme, a vu le jour en 1946, un aprs la cration de lONU. Prsentes dans plus
de 100 tats Membres, les associations pour les Nations Unies mettent en commun
lnergie et le dynamisme de centaines de milliers de personnes au sein dun rseau
mondial dappui la ralisation des buts et objectifs noncs dans la Charte.
Organisations non gouvernementales. La Fdration mondiale des associations pour
les Nations Unies nest quun exemple parmi les milliers dorganisations non gou-
vernementales (ONG) qui soutiennent la cause des Nations Unies dont quelque
3 294 organisations dotes du statut consultatif auprs du Conseil conomique et
social et 1549 ayant tabli dimportants programmes dinformation, qui travaillent en
partenariat avec le Dpartement de linformation des Nations Unies. Les ONG parti-
cipent activement lensemble des activits diverses et varies de lONU, notamment
dans les domaines du maintien de la paix, du dsarmement, des afaires spatiales, du
sida, de la prvention du paludisme, de lagriculture, de laide alimentaire, du dve-
loppement durable, des technologies de linformation et des communications, de
lattnuation des efets des catastrophes, de la dsertifcation, des oprations huma-
nitaires, du problme mondial de la drogue et de lenvironnement, pour nen nommer
que quelques-uns.
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 35
BRUYLANT
Pacte mondial. Plus de 7700 participants, dont plus de 5300 entreprises, ainsi que des
syndicats internationaux et nationaux et des centaines dorganisations de la socit
civile rpartis dans 130pays, travaillent en collaboration avec lONU en vue de promou-
voir les principes universellement admis dans les domaines des droits de lhomme, du
travail et de lenvironnement.
Organismes publics de bienfaisance. La Fondation pour les Nations Unies est lun des
nombreux organismes publics qui soutiennent laction des Nations Unies. Elle a t
cre en 1998, grce un don record dun milliard de dollars de lhomme dafaires et
philanthrope Ted Turner (que Ban Ki-moon a nomm en 2010 porte-parole des objec-
tifs du Millnaire pour le dveloppement) lappui des objectifs et activits de lONU.
Le Fonds des Nations Unies pour les partenariats internationaux (FNUPI) a t tabli par
la suite pour coordonner, afecter et contrler les contributions verses la Fondation.
Centre du commerce international (ITC)
Le Centre du commerce international (www.intracen.org) est lagence commune de lOr-
ganisation mondiale du commerce (OMC) et des Nations Unies. En tant que partenaire
au dveloppement des petites entreprises exportatrices, lITC soutient les eforts que
dploient les pays en dveloppement et les pays en transition pour dvelopper leurs ex-
portations. LITC possde deux fonctions qui se renforcent mutuellement. Son afliation
lOMC lui confre la mission daider ses clients bnfcier des opportunits cres par
le cadre de cette organisation. En tant quorganisation des Nations Unies ddie au dve-
loppement, lITC a galement pour objectif de promouvoir la ralisation des objectifs du
Millnaire pour le dveloppement.
Le budget de lITC comporte deux volets : dune part, le budget ordinaire, qui est f-
nanc parts gales par lOMC et le CNUCED, et, dautre part, les fonds extrabudg-
taires, qui consistent en des contributions volontaires de donateurs. Du point de vue des
dpenses extrabudgtaires, 2009 sest caractrise par une augmentation (de 33,3 millions
de dollars 34,6 millions) des dpenses nettes alloues des projets, lesquelles visaient
principalement des solutions structures lchelle rgionale ainsi que des biens collectifs
mondiaux. La priorit de lorganisation est de rpondre aux besoins des quelque 101tats
appartenant la catgorie des pays les moins avancs, pays en dveloppement sans litto-
ral, petits tats insulaires en dveloppement et de lAfrique subsaharienne. En 2009, le
total des dpenses consacres ceux-ci slevaient 15,2 millions de dollars. Le centre
compte environ 280fonctionnaires au sige et quelque 800consultants sur le terrain.
Directrice excutive : M
me
Patricia R. Francis (Jamaque)
Sige : Palais des Nations, CH-1211 Genve 10 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 730-0111 ; tlcopie : (41-22) 733-4439
Adresse lectronique : [email protected]
Programme des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD)
Le Programme des Nations Unies pour le dveloppement (www.undp.org) est un rseau
que lONU met au service du dveloppement mondial. Prsent dans plus de 160pays, le
PNUD les aide trouver leurs propres solutions aux problmes de dveloppement tant
mondiaux que nationaux. Il sattache tout particulirement aider les pays relever les
dfs de la rduction de la pauvret, de la gestion des crises, de la gouvernance dmocra-
36 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
tique, de lenvironnement et de la lutte contre les changements climatiques. Le rseau du
PNUD vise garantir laccs des pays en dveloppement aux ressources et connaissances
leur permettant datteindre les objectifs du Millnaire pour le dveloppement.
Le PNUD a pour organe directeur un conseil dadministration de 36membres com-
pos de reprsentants de pays dvelopps et de pays en dveloppement. Le Rapport sur
le dveloppement humain quil publie chaque anne est lune de ses publications les plus
connues. Celle-ci se consacre aux questions cls du dveloppement et fournit des ins-
truments de mesure, des analyses innovantes ainsi que des propositions de politique. Le
PNUD est fnanc exclusivement par les contributions volontaires dtats Membres. Son
budget annuel avoisine les 5 milliards de dollars.
Administratrice : M
me
Helen Clark (Nouvelle-Zlande)
Sige : 1 UN Plaza, New York, NY 10017 (tats-Unis)
Tlphone : (1-212) 906-5000 ; tlcopie : (1-212) 906-5364
Volontaires des Nations Unies (VNU)
Le Programme des Volontaires des Nations Unies (www.unv.org/fr.html) constitue le
bras bnvole des Nations Unies et prte son concours des actions au service de la
paix, des campagnes de secours et des projets de dveloppement dans plus de 130
pays. Cr par lAssemble gnrale en 1970, il est administr par le Programme des
Nations Unies pour le dveloppement (PNUD) et rend compte de sa gestion au conseil
dadministration commun du PNUD et du FNUAP. Cest par le truchement des bureaux
de pays du PNUD que le Programme des VNU dploie ses bnvoles et plaide en faveur
du bnvolat. Ce programme est unique un double titre : par sa qualit de seul orga-
nisme bnvole du systme des Nations Unies et par le nombre de bnvoles dont il dis-
pose au niveau international. Impliquant des hommes et des femmes mi-carrire dans
des projets de dveloppement locaux, des campagnes daide humanitaire et des activits
de protection des rfugis et de promotion des droits de lhomme et de la dmocratie, les
VNU mobilisent plus de 7500 volontaires chaque anne. Quelque 80 % des volontaires
sont eux-mmes des citoyens de pays en dveloppement et plus de 30 % travaillent dans
leur propre pays. Le budget des VNU a t port 427 millions de dollars en 2008-2009,
contre 367 millions pour lexercice biennal prcdent. Le programme est fnanc par le
PNUD, par dautres organismes des Nations Unies et par les contributions de donateurs
au Fonds de contributions volontaires des Volontaires des Nations Unies.
Coordonnatrice : M
me
Flavia Pansieri (Italie)
Sige : Hermann-Ehlers-Str. 10, D-53153 Bonn (Allemagne)
Tlphone : (49-228) 815-2000 ; tlcopie : (49-228) 815-2001
Adresse lectronique : [email protected]
Fonds dquipement des Nations Unies (FENU)
Le Fonds dquipement des Nations Unies (www.uncdf.org/francais/index.php) fournit
des capitaux dinvestissement, des activits de renforcement des capacits et des services
consultatifs techniques dans les 49pays les moins avancs en vue dy crer de nouvelles
opportunits pour les pauvres et leur communaut et dy dvelopper laccs la micro-
fnance. Le FENU concentre ses eforts sur lAfrique et les pays les plus pauvres dAsie,
avec un engagement particulier lgard des pays mergeant dun confit ou dune crise.
Il fournit des capitaux de lancement, des subventions et des crdits, ainsi quun sou-
tien technique en vue daider les institutions de microfnance atteindre davantage de
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 37
BRUYLANT
mnages pauvres et de petites entreprises. Il aide en outre les autorits locales fnancer
les quipements rseaux dapprovisionnement en eau, routes, coles, systmes dirri-
gation qui amliorent la viedes pauvres. Plus de 50 % des clients des institutions de
microfnance appuyes par le FENU sont des femmes. Le FENU fournit lintgralit de
son aide par le biais des systmes nationaux, conformment la Dclaration de Paris de
2005 sur lefcacit de laide. Les programmes du FENU sont conus pour agir comme
catalyseurs et susciter les investissements de capitaux plus importants de la part du sec-
teur priv, des partenaires au dveloppement et des gouvernements nationaux. Cr par
lAssemble gnrale en 1966 et sigeant New York, le FENU est une organisation auto-
nome des Nations Unies administre par le PNUD. En 2009, le revenu total du Fonds
slevait 40 millions de dollar, pour un solde denviron 53 millions de dollars la fn de
lanne. Le FENU emploie 150 personnes.
Secrtaire excutif : M. David Morrison (Canada)
Adresse : 2 UN Plaza, New York, NY 10017 (tats-Unis)
Tlphone : (1-212) 906-6565 ; tlcopie : (1-212) 906-6479
Adresse lectronique : [email protected]
Programme des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE)
Le Programme des Nations Unies pour lenvironnement (www.unep.org/french) a t
fond en 1972. Il a pour mission de montrer la voie en matire de protection de lenvi-
ronnement et dencourager la cration, dans ce domaine, de partenariats qui permettent
aux nations et aux peuples damliorer leur qualit de viesans compromettre celle des
futures gnrations. Principal organisme des Nations Unies dans le domaine de lenvi-
ronnement, le PNUE dfnit les orientations mondiales en la matire, favorise la prise
en compte du volet environnement dans les activits du systme des Nations Unies au
service du dveloppement et dfend avec autorit la cause de lenvironnement mondial.
Pour la priode 2010-2013, le Programme sest fx les six priorits suivantes :
Changements climatiques : renforcer la capacit des pays, en particulier les pays en
dveloppement, dintgrer des mesures de lutte contre les changements climatiques
aux processus de dveloppement nationaux ;
Gestion des cosystmes : sassurer que les pays grent les ressources en sols, en eau
et biologiques de manire holistique et de sorte favoriser la conservation et luti-
lisation durable ;
Gouvernance environnementale : renforcer la gouvernance et les interactions sur le
plan environnemental aux niveaux national, rgional et mondial afn de permettre
daborder les priorits environnementales ;
Substances toxiques et dchets dangereux : minimiser leur impact sur lenvironne-
ment et les populations ;
Dsastres et confits : minimiser les menaces au bien-tre humain des causes et
consquences environnementales des dsastres naturels ou dorigine humaine ;
Gestion efcace des ressources : rendre la production, la transformation et la
consommation plus durables sur le plan environnemental.
Lorgane directeur du PNUE est le conseil dadministration, qui se compose de
58gouvernements lus par lAssemble gnrale dans un souci de reprsentation rgio-
nale quitable. Son budget approuv pour lexercice 2010-2011 slve 495 millions de
dollars. Ses programmes sont fnancs par le Fonds pour lenvironnement, qui est ali-
ment par les contributions volontaires des gouvernements et complt par des fonds
38 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
dafectation spciale et des crdits modestes imputs au budget ordinaire de lONU. Le
PNUE emploie environ 1000 personnes.
Directeur excutif : M. Achim Steiner (Allemagne)
Sige : United Nations Avenue, Gigiri, P.O. Box 30552, 00100, Nairobi (Kenya)
Tlphone : (254-20) 762-1234 ; tlcopie : (254-20) 762-4489, 4490
Adresse lectronique : [email protected]
Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)
Le Fonds des Nations Unies (www.unfpa.org/public/home/sitemap_fr) pour la popula-
tion, cr en 1969 linitiative de lAssemble gnrale, constitue la principale source
internationale daide aux pays en dveloppement et en transition dans le secteur de la
population. Il aide ces pays, sur leur demande, amliorer leurs services de sant gn-
sique et de planifcation familiale, dans le respect des choix de chacun, et laborer
des politiques dmographiques propices au dveloppement durable. Le FNUAP, qui a
le mme Conseil dadministration que le PNUD, est un organe subsidiaire de lAssem-
ble gnrale. Ayant son sige New York et disposant dun rseau de 129antennes, le
FNUAP a uvr, en 2009, pour les priorits en matire de dveloppement de 155pays,
territoires et rgions. Son budget total slevait, la mme anne, 783,1 millions de dol-
lars, dont 469,4 millions fnancs par les contributions volontaires des gouvernements
et donateurs privs. Toujours en 2009, le FNUAP a rserv 160,9 millions de dollars
la sant procrative, notamment dans les domaines de la maternit sans risque, de la
planifcation familiale et de lhygine sexuelle, en vue dafner les programmes relatifs
la sant procrative des adolescents, de rduire les taux de morbidit maternelle, notam-
ment les cas de fstule obsttricale, de lutter contre le VIH/sida et de fournir des secours
en cas durgence. Le FNUAP a consacr 94,6 millions de dollars aux stratgies relatives
la population et au dveloppement. En 2009, 46,3 millions ont t mobiliss pour pro-
mouvoir lgalit des sexes et lautonomisation des femmes. Le Fonds a dcentralis ses
programmes afn de rapprocher son personnel des populations quil sert. Plus de 80 %
des 1 119 membres du personnel du FNUAP sont bass dans les bureaux rgionaux,
sous-rgionaux ou nationaux.
Directeur excutif : M. Babatunde Osotimehin (Nigria)
Sige : 220 East 42nd Street, New York, NY 10017 (tats-Unis)
Tlphone : (1-212) 297-5000
Programme des Nations Unies pour les tablissements humains (ONU-Habitat)
Cr en 1978, le Programme des Nations Unies pour les tablissements humains (www.
unhabitat.org) encourage le dveloppement durable des tablissements humains en
intervenant dans les domaines suivants : activits de sensibilisation, formulation des
politiques, renforcement des capacits, cration de connaissances et renforcement des
partenariats entre les gouvernements et la socit civile. ONU-Habitat a galement pour
mission daider la communaut internationale atteindre lobjectif du Millnaire pour
le dveloppement qui consiste amliorer les conditions de viedau moins 100 millions
de personnes vivant dans des taudis dici 2020 et rduire de moiti le pourcentage
de la population qui na pas daccs durable leau potable. Le Programme apporte son
concours aux gouvernements, aux autorits locales, aux ONG et au secteur priv dans le
cadre de partenariats. Ses programmes et projets techniques portent sur des questions
trs diverses, dont lassainissement des taudis, la rduction de la pauvret urbaine, la
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 39
BRUYLANT
reconstruction aprs une catastrophe, lapprovisionnement en eau et la fourniture de
services dassainissement dans les villes et la mobilisation de ressources fnancires na-
tionales pour la construction de logements.
ONU-Habitat est dirig par un conseil dadministration compos de 58 membres. Des
crdits dun montant de 356 millions de dollars ont t approuvs pour lexercice bien-
nal 2010-2011, dont 310,9 millions (88 %) pour les activits relatives aux programmes, le
restant, soit 45,1 millions de dollars, tant rserv aux activits dappui et aux organes
directeurs. ONU-Habitat est lauteur de deux publications phares : le Rapport mondial
sur les tablissements humains, qui ofre un panorama complet de ltat des tablisse-
ments humains dans le monde, et L tat des villes dans le monde.
Directeur excutif : M. Joan Clos (Espagne)
Sige : P.O. Box 30030, Nairobi 00100 (Kenya)
Tlphone : (254-20) 762-3120 ; tlcopie : (254-20) 762-3477
Adresse lectronique : [email protected]
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les rfugis (HCR)
Cr en 1951 pour venir en aide plus dun million de personnes toujours sans abri
aprs la Seconde Guerre mondiale, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les
rfugis (www.unhcr.fr) a initialement bnfci dun mandat de trois ans, prorog par
des priodes successives de cinq ans jusquen 2003, lorsque lAssemble gnrale dcida
de prolonger sa mission jusqu ce que le problme des rfugis soit rsolu . Le HCR est
charg de diriger et de coordonner les activits internationales de protection des rfugis
dans le monde entier et de chercher des solutions aux problmes des rfugis. Sa respon-
sabilit la plus importante est la protection internationale , qui consiste veiller au res-
pect des droits fondamentaux des rfugis, notamment le droit dasile, et sassurer que
nul nest renvoy de force dans un pays o il peut craindre des perscutions. En outre, le
HCR est charg de promouvoir les accords internationaux relatifs aux rfugis, de veiller
ce que les gouvernements respectent le droit international et de fournir une aide mat-
rielle (vivres, eau, abris et soins mdicaux) aux populations civiles fuyant leur pays. Le
HCR recherche des solutions long terme pour les rfugis, notamment le rapatriement
volontaire, lintgration dans les pays dasile ou la rinstallation dans un pays tiers. la
fn de 2010, le HCR soccupait de quelque 36,5 millions de personnes, dont des rfugis,
des rapatris, des personnes dplaces lintrieur de leur propre pays et des apatrides.
Quelque 86,7 % du personnel du HCR, qui compte des Volontaires des Nations Unies,
sont bass sur le terrain. Le Haut-Commissariat emploie actuellement environ 6800 per-
sonnes, dont 900 au sige Genve, travaillant dans plus de 118pays. Le prix Nobel de la
paix lui a t dcern deux reprises, en 1954 et en 1981. Il collabore avec dautres membres
du systme des Nations Unies et une multitude de partenaires externes, dont divers or-
ganes intergouvernementaux et organisations de bnvoles ainsi que les gouvernements.
Son Comit excutif est compos de 79tats Membres. Le HCR est presque intgralement
fnanc par des contributions volontaires, 93,5 % de son budget provenant de gouverne-
ments et dorganisations intergouvernementales, 3,5 % de mcanismes de fonds communs
et le restant, soit 3 %, du secteur priv. Le HCR reoit galement de lONU une modeste sub-
vention prleve sur le budget ordinaire de lOrganisation qui est consacre exclusivement
au fnancement de ses frais dadministration. Le HCR accepte galement les contributions
en nature , telles que le matriel de survie comme les tentes, mdicaments, camions ou
encore des services de transport arien. Son budget tait de 3,2 milliards de dollars en 2010.
40 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Haut-Commissaire : M. Antnio Manuel de Oliveira Guterres (Portugal)
Sige : Case postale 2500, CH-1211, Genve 2 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 739-8111
Fonds des Nations Unies pour lenfance (UNICEF)
Le Fonds des Nations Unies pour lenfance (www.unicef.org/french) a t cr en 1946
pour apporter une aide alimentaire et sanitaire durgence aux enfants des pays dvasts
par la Seconde Guerre mondiale. Le Fonds fournit une aide humanitaire et au dveloppe-
ment long terme aux enfants et leur mre dans les pays en dveloppement. Il a volu
du statut de fonds de secours celui dorganisme daide au dveloppement, consacr
la protection des droits de tout enfant la survie, la protection et au dveloppement.
LUNICEF travaille en partenariat avec les gouvernements, les organisations de la socit
civile et dautres organisations internationales pour lutter contre la propagation du sida
chez les jeunes et donner aux enfants et aux familles touchs par cette maladie les moyens
de vivre avec dignit. Il fait galement campagne pour une ducation de qualit pour les
flles comme pour les garons. LUNICEF plaide en faveur dun environnement protecteur
pour les enfants, en particulier dans les situations durgence, pour viter les cas de vio-
lence, dexploitation et de svices et pour y faire face, le cas chant. Le Centre de recherche
Innocenti de lUNICEF, situ Florence (Italie), facilite la mise en uvre de la Convention
relative aux droits de lenfant dans tous les pays industrialiss et en dveloppement.
Un conseil dadministration o sigent les reprsentants de 36 pays est charg dorien-
ter les politiques, les programmes et les budgets de lUNICEF. Le Fonds emploie plus de
9000 personnes rparties entre plus de 150pays et territoires. Intgralement fnances
par des contributions volontaires, les dpenses correspondant au programme daction
de lUNICEF se sont leves 3,14 milliards de dollars en 2009. Bien que ses principaux
bailleurs de fonds soient les tats (60 % en 2009), lUNICEF reoit galement une aide
considrable du secteur priv et des ONG (916 millions de dollars) et des quelque 6 mil-
lions de particuliers qui, dans le monde industrialis, lui apportent leur appui par le tru-
chement de 36comits nationaux. LUNICEF a reu le prix Nobel de la paix en 1965. Sa
principale publication, qui parat tous les ans, est La situation des enfants dans le monde.
Directeur excutif : M. Anthony Lake (tats-Unis)
Sige : UNICEF House, 3 United Nations Plaza, New York, NY 10017 (tats-Unis)
Tlphone : (1-212) 326-7000 ; tlcopie : (1-212) 888-7465
Ofce des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC)
Cr en 1997, lOfce des Nations Unies contre la drogue et le crime (www.unodc.org/
unodc/fr/index.html) est lun des fers de lance de la lutte mondiale contre le trafc de stu-
pfants et la criminalit transnationale organise. LOfce mne campagne pour garan-
tir sant, scurit et justice tous et fournit une assistance juridique et technique en vue
de lutter contre le terrorisme. Il a vocation de renforcer laction internationale concerte
et ltat de droit, et dans ce cadre, sa mission comprend : la recherche et lanalyse en vue
de produire des rapports documents ; lassistance technique aux tats dans le cadre
de la ratifcation et la mise en uvre des traits internationaux relatif la drogue, la
criminalit et au terrorisme ; laide au dveloppement dune lgislation nationale com-
patible avec ces traits ; et la formation des fonctionnaires judiciaires. Parmi ses autres
priorits fgurent la prvention, le traitement et la rintgration, ainsi que la cration de
moyens de subsistance alternatifs durables pour les agriculteurs producteurs de dro-
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 41
BRUYLANT
gues. Ces mesures visent rduire lattractivit des activits illicites et lutter contre la
consommation de drogue, la propagation du sida et la criminalit lie aux stupfants.
LOfce compte plus de 1 500 fonctionnaires qui travaillent aux niveaux national,
rgional et mondial travers un rseau de 54bureaux extrieurs et bureaux de liaison
New York et Bruxelles. Dans son budget pour lexercice biennal 2008-2009, lAssemble
gnrale a allou 41 millions de dollars lOfce, soit 7,5 % de son revenu total. En 2009,
les contributions volontaires ont atteint un montant de 214,2 millions de dollars. Pour
lexercice 2008-2009, le total des contributions sest lev 491,6 millions de dollars.
Directeur excutif : M. Youri Fedotov (Fdration de Russie)
Sige : Vienna International Centre, Wagramerstrasse 5, P.O. Box 500, A-1400 Vienne
(Autriche)
Tlphone : (43-1) 26060-0 ; tlcopie : (43-1) 26060-5866
Adresse lectronique : [email protected]
Ofce de secours et de travaux des Nations Unies
pour les rfugis de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)
LOfce de secours et de travaux des Nations Unies pour les rfugis de Palestine dans le
Proche-Orient (www.unrwa.org) a t cr par lAssemble gnrale en 1949 pour venir
en aide aux rfugis de Palestine. En attendant que le problme des rfugis de Palestine
soit rsolu, son mandat est rgulirement renouvel, la prochaine chance tant fxe au
30juin 2011. LOfce est actuellement le principal fournisseur des services essentiels en
matire dducation, de sant, de secours et dassistance sociale pour plus de 4,8 millions
de rfugis inscrits, dont quelque 1,4 million rsidant dans les 58camps dont il soccupe
en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans le Territoire palestinien occup, qui comprend la
bande de Gaza et la Cisjordanie. Il gre par ailleurs un programme de microfnancement
et entreprend des travaux dinfrastructure sur les territoires des camps. Depuis septembre
2000, lOfce distribue une assistance humanitaire durgence aux rfugis les plus vuln-
rables de Gaza et de Cisjordanie pour attnuer les efets de la crise. Depuis 2006, il rpond
galement aux besoins dassistance durgence des rfugis touchs par le confit au Liban.
Les activits de lOfce sont supervises et fnances par ses siges de Gaza et dAm-
man (Jordanie). Le Commissaire gnral, qui relve directement de lAssemble gn-
rale, est aid par une Commission consultative compose de reprsentants des 23tats
Membres suivants : Allemagne, Arabie-saoudite, Australie, Belgique, Canada, Dane-
mark, gypte, Espagne, tats-Unis dAmrique, Finlande, France, Irlande, Italie, Japon,
Jordanie, Liban, Norvge, Pays-Bas, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dIrlande du
Nord, Sude, Suisse, Syrie et Turquie. Des reprsentants de la Communaut europenne,
de la Ligue des tats arabes et la Palestine assistent ses travaux, en qualit dobser-
vateurs. LOfce emploie plus de 30 000 personnes recrutes sur place et 133 fonction-
naires internationaux. Toutefois, il dpend presque exclusivement des contributions
volontaires provenant des tats donateurs pour fnancer tant ses activits ordinaires que
ses interventions durgence. La plupart de ces contributions sont verses en espces et le
reste est vers en nature, principalement sous forme de produits alimentaires destins
aux ncessiteux. En 2010, le montant total des dpenses budgtaires de lOfce slevait
863,9 millions de dollars, dont 262 millions ont t allous aux projets.
Commissaire gnral : M. Filippo Grandi (Italie)
Sige de Gaza : Gamal Abdul Nasser Street, Gaza City, P.O. Box 61, Gaza City
Tlphone : (972-8) 288-7333 ou (1-212) 963-9571/9573 (satellite ONU) ;
42 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
tlcopie : (972-8) 288-7555
Sige dAmman (Jordanie) : Bayader Wadi Seer, P.O. Box 140157, Amman 11814
(Jordanie)
Tlphone : (962-6) 580-8100 ; tlcopie : (962-6) 580-8335
Adresse lectronique : [email protected]
Programme alimentaire mondial (PAM)
Le Programme alimentaire mondial (http://fr.wpf.org/) est la plus grande organisation
humanitaire du monde et joue un rle de chef de fle dans la lutte mondiale contre la
faim. Depuis sa cration en 1963, il a nourri plus de 1,6 milliard de personnes parmi les
populations les plus pauvres au monde et investi plus de 41,8 milliards de dollars dans
le dveloppement et les secours durgence. Au fl des annes, le Programme est venu en
aide des centaines de millions de personnes dans plus de 80pays en utilisant laide ali-
mentaire pour rpondre aux besoins urgents et favoriser le dveloppement conomique
et social. Le PAM mobilise chaque jour 30 navires, 70 avions et 5 000 camions pour
acheminer des denres alimentaires et dautres formes dassistances dans les endroits o
elles sont le plus ncessaires. Grce son programme mondial dalimentation scolaire,
le PAM fournit chaque anne un repas par jour prs de 22 millions denfants dans
60pays. En 2009, lorsque le nombre de personnes soufrant de la faim a franchi le cap
du milliard, le PAM a libr une aide sans prcdent de 4,6 millions de tonnes de nour-
riture 101,8 millions de personnes travers 75 pays. La mme anne, il a assur prs
de 70 % de laide alimentaire durgence fournie dans le monde. Le Programme a mis sur
pied les oprations de secours les plus complexes de son histoire au lendemain du sisme
dramatique qui a frapp Hati en janvier 2010. Quelques heures aprs la catastrophe, il
distribuait de la nourriture des milliers de personnes se trouvant dans des conditions
trs prcaires.
Le PAM est entirement fnanc par les contributions volontaires des tats, donateurs
privs et particuliers. En 2009, il a rcolt 4,2 milliards de dollars. Plus de 90 % de ses
efectifs, cest--dire 10200 personnes, travaillent sur le terrain. Le PAM est dirig par
un conseil dadministration compos de 36membres. Il collabore troitement avec ses
organisations surs, galement bases Rome, lOrganisation des Nations Unies pour
lalimentation et lagriculture et le Fonds international de dveloppement agricole. Il
coopre galement avec plus de 2800 ONG pour acheminer laide alimentaire.
Directrice excutive : M
me
Josette Sheeran (tats-Unis)
Sige : Via Cesare Giulio Viola 68, Parco dei Medici, 00148 Rome (Italie)
Tlphone : (39-06) 6513-1 ; tlcopie : (39-06) 659-0632
Adresse lectronique : [email protected]
Institut interrgional de recherche des Nations Unies
sur la criminalit et la justice (UNICRI)
LInstitut interrgional de recherche des Nations Unies sur la criminalit et la justice
(www.unicri.it) collecte, analyse et difuse des donnes et entreprend des projets de for-
mation et de coopration technique. Il aide les gouvernements dans leur lutte contre la
menace que reprsente la criminalit pour la paix sociale, le dveloppement et la stabi-
lit politique et dans la mise en place de systmes de justice pnale justes et efcaces.
Fond en 1967, lInstitut semploie promouvoir la formulation et la mise en uvre de
meilleures politiques en matire de prvention du crime et de justice pnale, lautonomie
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 43
BRUYLANT
nationale et le dveloppement de capacits institutionnelles. Pour ce faire, il favorise la
comprhension des problmes lis la criminalit ainsi que le respect des instruments et
normes internationaux, tout en facilitant lassistance juridique, lchange et la difusion
des informations, et la coopration internationale entre forces de lordre.
Les activits de lInstitut sont intgralement fnances par des contributions volon-
taires. Il bnfcie de lappui des tats Membres, dorganisations internationales et rgio-
nales, et dorganisations et fondations caritatives, ainsi que des contributions fnancires
et en nature manant dorganisations des secteurs public et priv. Lors de lexercice
2008-2009, les dpenses de lInstitut se sont leves 23,4 millions de dollars tandis que
les contributions et dons son fonds fduciaire totalisaient 18,3 millions.
Directeur excutif : M. Jonathan Lucas (Seychelles)
Sige : Viale Maestri del Lavoro 10, 10127 Turin (Italie)
Tlphone : (39-011) 653-7111 ; tlcopie : (39-011) 631-3368
Adresse lectronique : [email protected]
Institut des Nations Unies pour la recherche sur le dsarmement (UNIDIR)
Cr en 1980, lInstitut des Nations Unies pour la recherche sur le dsarmement (www.
unidir.org/html/fr/acceuil.html) est un organe autonome des Nations Unies qui mne des
recherches sur le dsarmement et la scurit, en vue daider la communaut internatio-
nale concevoir ses politiques de dsarmement et prendre des dcisions et des mesures
avises dans ce domaine. Grce ses projets de recherche, ses publications, ses runions
et son rseau dexperts, lInstitut favorise la recherche de solutions novatrices aux enjeux
que posent le dsarmement et la scurit et encourage le dialogue sur ces questions.
LInstitut tudie les problmes de scurit aussi bien actuels qu venir, en examinant
des thmes aussi varis que les armes nuclaires stratgiques, la scurit des rfugis, la
guerre informatique, les mesures de confance rgionales et les armes lgres. Il organise
des runions et dbats dexperts, excute des projets de recherche et publie des ouvrages,
rapports et documents, dont la revue trimestrielle Forum du dsarmement. LInstitut est
fnanc principalement par des contributions volontaires provenant des gouvernements
et de donateurs privs. En 2010, il a reu prs de 3,6 millions de dollars, dont 2 millions
provenant de gouvernements et 1,6 million de dons dorigine publique. Le personnel de
lInstitut (20personnes) est second par des chercheurs invits et des stagiaires.
Directrice : M
me
Teresa A. Hitchens (tats-Unis)
Sige : Palais des Nations, CH-1211 Genve 10 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 917-3186 ou 917-1583 ; tlcopie : (41-22) 917-0176
Adresse lectronique : [email protected]
Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR)
Organe autonome des Nations Unies cr en 1965, lInstitut des Nations Unies pour
la formation et la recherche (www.unitar.org/fr) a pour mandat de renforcer lefcacit
de lONU grce la formation et la recherche. LUNITAR ofre des programmes de
formation et de renforcement des capacits visant aider les pays relever les dfs du
XXI
e
sicle, recherche des mthodes novatrices de formation et de renforcement des capa-
cits par une approche axe sur les personnes et base sur les transferts de connaissance
et la promotion du leadership. En 2008-2009, lInstitut a organis plus de 700 cours,
sminaires et ateliers, auxquels ont particip plus de 73000 personnes, pour la plupart
originaires de pays en dveloppement ou en transition. En outre, quelque 5 000 sta-
44 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
giaires ont galement suivi ses cours de formation en ligne. LUNITAR est adminis-
tr par un conseil dadministration. Il est fnancirement autonome et parrain par des
contributions volontaires de gouvernements, dorganisations intergouvernementales, de
fondations et dautres sources non gouvernementales. LInstitut opre depuis son sige
sis Genve et ses bureaux de New York et Hiroshima. LInstitut emploie au total 55
personnes et dispose dun budget de 50,7 millions de dollars.
Directeur gnral : M. Carlos Lopes (Guine-Bissau)
Sige : International Environment House, chemin des Anmones 11-13,
CH-1219 Chtelaine, Genve (Suisse)
Tlphone : (41-22) 917-8455 ; tlcopie : (41-22) 917-8047
Institut de recherche des Nations Unies pour le dveloppement social (UNRISD)
Organe autonome des Nations Unies fond en 1963, lInstitut de recherche des Nations
Unies pour le dveloppement social (www.unrisd.org) se consacre aux recherches sur les
aspects sociaux des problmes contemporains relatifs au dveloppement, tels que lga-
lit des sexes, les politiques sociales, la rduction de la pauvret, la gouvernance et la
politique ainsi que la responsabilit sociale des entreprises. Il aide les gouvernements,
les organismes de dveloppement, les organisations de la socit civile et les spcialistes
mieux comprendre la faon dont les politiques de dveloppement et lvolution cono-
mique, sociale et cologique touchent les difrentes catgories sociales. LInstitut fnance
ses activits uniquement au moyen de contributions volontaires et son budget de fonc-
tionnement annuel slve environ 4 millions de dollars. Un conseil compos dexperts
nomms par la Commission du dveloppement social des Nations Unies et confrms par
ECOSOC approuve le budget annuel de lInstitut et son programme de recherche.
Directrice : M
me
Sarah Cook (Royaume-Uni)
Sige : Palais des Nations, CH-1211 Genve 10 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 917-3020 ; tlcopie : (41-22) 917-0650
Adresse lectronique : [email protected]
Universit des Nations Unies (UNU)
Cre en 1975 Tokyo, lUniversit des Nations Unies (www.unu.edu) regroupe des cher-
cheurs du monde entier qui interviennent dans les domaines de la recherche, des tudes
politiques, du renforcement des capacits institutionnelles et humaines, ainsi que de la
difusion des connaissances en vue de poursuivre les objectifs de paix et de progrs des
Nations Unies. LUniversit possde un rseau mondial de 13centres et programmes de
recherche et de formation. Son objectif est de contribuer la recherche de solutions aux
problmes de la survie de lhumanit, du dveloppement et du bien-tre, qui sont au
centre des proccupations de lOrganisation des Nations Unies, de ses tats Membres
et leurs peuples. LUNU est entirement fnance par des contributions volontaires
manant de gouvernements, dinstitutions, de fondations et de particuliers et ne reoit
aucun fonds de la part de lOrganisation des Nations Unies. Les fonds quelle consacre
annuellement aux dpenses de fonctionnement proviennent du revenu des placements
de son fonds de dotation. Pour lexercice biennal 2008-2009, le budget de lUNU slevait
101,8 millions de dollars. LUniversit emploie 559personnes originaires tant des pays
dvelopps que du monde en dveloppement. Elle est dirige par un Conseil dadminis-
tration de 24 membres dont les membres sont nomms pour des mandats de six ans par
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 45
BRUYLANT
le Secrtaire gnral des Nations Unies et le Directeur gnral de lUNESCO. Son service
des publications est les Presses de lUniversit des Nations Unies.
Recteur : M. Konrad Osterwalder (Suisse)
Sige : 53-70 Jingumae 5-chome, Shibuya-ku, Tokyo 150-8925 (Japon)
Tlphone : (81-3) 3499-2811 ; tlcopie : (81-3) 3499-2828
Adresse lectronique : [email protected]
Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA)
Cr en 1996, ONUSIDA (www.unaids.org/fr), qui uvre en faveur dune action accl-
re et exhaustive lchelle mondiale contre le sida, est le fer de lance du combat contre
lpidmie de VIH. ONUSIDA mne une campagne de lutte qui englobe la prvention
de la transmission, les soins et le soutien aux malades, la rduction de la vulnrabilit
des personnes et communauts lgard du VIH et lattnuation des multiples impacts
de lpidmie. Le Programme ne mnage pas ses eforts pour empcher cette dernire
de devenir une pandmie svre et pour liminer toutes les formes de discrimination
lgard des personnes infectes. ONUSIDA fournit des informations et de lassistance
technique en vue de diriger les eforts contre la maladie. Il retrace, contrle et va-
lue lpidmie ainsi que les actions prises son encontre. Le Programme est un efort
combin de 10autres entits des Nations Unies : la Banque mondiale, le FNUAP, lOIT,
lOMC, le PAM, le PNUD, lUNESCO, le HCR, lUNICEF et lUNODC. Avec le Secrta-
riat dONUSIDA, elles forment le Comit des organismes coparrainants (COC), qui fait
ofce de comit permanent du Conseil de coordination du programme.
Directeur excutif : M. Michel Sidib (Mali)
Sige : 20 Avenue Appia, CH 1211 Genve 27 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 791-3666 ; tlcopie : (41-22) 791-4187
Adresse lectronique : [email protected]
Bureau des Nations Unies pour les services dappui aux projets (UNOPS)
La mission du Bureau des Nations Unies pour les services dappui aux projets (www.unops.
org/Francais/) est de dvelopper la capacit du systme des Nations Unies et de ses parte-
naires mettre en uvre des activits de consolidation de la paix et les oprations humani-
taires et de dveloppement en faveur de ceux qui se trouvent dans le besoin. Ses principaux
services englobent la gestion de projet, les achats, la gestion des ressources humaines, la
gestion fnancire et les services gnraux des Nations Unies. Le Bureau est particulire-
ment comptent dans les domaines suivants : construction, recensement et appui lectoral,
rhabilitation de lenvironnement, supervision de fonds et sant tous les domaines dans
lesquels il a la possibilit de renforcer les capacits des organismes des Nations Unies et des
autres partenaires. Le Bureau emploie prs de 6000personnes chaque anne et cre pour
ses partenaires des milliers dautres opportunits professionnelles dans les communau-
ts locales. Sigeant Copenhague (Danemark) et disposant dun rseau de cinq bureaux
rgionaux et de 20centres doprations et de projets, lUNOPS supervise les activits dans
plus de 60pays. En 2009, il a fourni des services de gestion de projet valus 1,1 milliard
de dollars, pour un millier de projets dans le monde entier.
Directeur excutif : M. Jan Mattsson (Sude)
Sige : Midtermolen 3, P.O. Box 2695, DK-2100 Copenhague (Danemark)
Tlphone : (45-3) 546-7000 ; tlcopie : (45-3) 546-7501
Adresse lectronique : [email protected]
46 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Entit des Nations Unies pour lgalit des sexes
et lautonomisation des femmes (ONU-Femmes)
En 2010, lAssemble gnrale des Nations Unies a vot lunanimit la cration de
lEntit des Nations Unies pour lgalit des sexes et lautonomisation des femmes (www.
unwomen.org/fr). ONU-Femmes a pour mission dacclrer les progrs dans la ralisa-
tion des besoins des femmes et des flles travers le monde. Lgalit pour les femmes et
les flles nest pas seulement un droit humain fondamental mais galement un impratif
social et conomique. Dans les rgions o les femmes sont duques et autonomises, les
conomies sont plus fortes et plus productives et les socits plus pacifques et stables.
La cration dONU-Femmes est le rsultat de la fusion de quatre organismes et bureaux
du systme des Nations Unies : le Fonds de dveloppement des Nations Unies pour la
femme, la Division de la promotion de la femme, le Bureau de la Conseillre spciale
pour la problmatique hommes-femmes et lInstitut international de recherche et de
formation pour la promotion de la femme.
En runissant les quatre composantes du systme des Nations Unies ddies la
femme, les tats Membres ont renforc la voix des femmes et lgalit des sexes lchelle
plantaire , a dclar le Secrtaire gnral Ban Ki-moon lors de la cration dONU-
Femmes. Lentit dispose dun budget initial de 500 millions de dollars. Elle appuiera la
Commission sur le statut des femmes et dautres organes intergouvernementaux dans
la formulation de politiques et les tats Membres dans la mise en uvre des normes
pertinentes pour les questions hommes-femmes. Elle est galement charge de veiller
au respect par les Nations Unies de leurs propres engagements en matire dgalit des
sexes, ce qui implique un contrle rgulier des progrs lchelle du systme.
Directrice excutive : M
me
Michelle Bachelet (Chili)
Sige : 304 East 45th Street, 15th Floor, New York, NY 10017 (tats-Unis)
Tlphone : (1-212) 906-6400 ; tlcopie : (1-212) 906-6705
Institutions spcialises et autres organisations
Organisation internationale du Travail (OIT)
LOrganisation internationale du Travail (www.ilo.org/global/lang--fr/index.htm) est une
institution spcialise qui semploie promouvoir la justice sociale, les droits fondamen-
taux et les droits des travailleurs reconnus au plan international. Cre en 1919, elle est
devenue la premire institution spcialise du systme des Nations Unies en 1946. LOIT
labore des politiques et des programmes internationaux visant amliorer les condi-
tions de travail et les conditions de vie, tablit des normes internationales du travail de
nature guider les autorits nationales dans lapplication de ces politiques, mne un pro-
gramme de coopration technique ambitieux afn daider les gouvernements les mettre
efcacement en pratique, et soccupe de formation, denseignement et de recherche en
vue de promouvoir ces diverses initiatives.
LOIT se distingue des autres organisations mondiales dans la mesure o des repr-
sentants de travailleurs et demployeurs participent llaboration de ses politiques sur
un pied dgalit avec les reprsentants des gouvernements. Elle se compose de trois
organes :
La Confrence internationale du Travail runit chaque anne des reprsentants de
gouvernements, demployeurs et de travailleurs de tous les pays membres. Elle fxe
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 47
BRUYLANT
les normes internationales du travail et ofre une tribune permettant de dbattre
des questions sociales et de travail qui intressent tous les peuples du monde ;
Le Conseil dadministration, qui sige deux fois par an, dirige les oprations de
lOIT, tablit le programme et le budget et examine les cas de violation des normes
de lOIT ;
Le Bureau international du Travail est le secrtariat permanent de lOrganisation.
Des stages de formation et de perfectionnement sont organiss au Centre interna-
tional de formation de Turin (Italie). LInstitut international dtudes sociales de lOIT
dispose de plusieurs moyens daction, notamment des rseaux de recherche, des forums
sur les politiques sociales, des cours et sminaires, des programmes dchanges et de
stage, et des publications.
Pour son cinquantime anniversaire, en 1969, lOIT a reu le prix Nobel de la paix.
LOIT compte 2 500 fonctionnaires et experts, reprsentant plus de 110nationalits,
afects au sige, Genve, et dans les 40 bureaux extrieurs lOrganisation travers
le monde. Son budget-programme pour 2010-2011 slevait 594,3 millions de dollars.
Directeur gnral : M. Juan Somava (Chili)
Sige : 4, route des Morillons, CH-1211 Genve 22 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 799-6111 ; tlcopie : (41-22) 798-8685
Adresse lectronique : [email protected]
Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO)
LOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (www.fao.org/
index_fr.htm) est le principal organisme des Nations Unies pour lagriculture, la sylvi-
culture, la pche et le dveloppement rural du systme des Nations Unies. Pour comm-
morer la cration de la FAO, le 16octobre 1945, la Journe mondiale de lalimentation est
clbre chaque anne cette date. La FAO semploie lutter contre la pauvret et la faim
en encourageant le dveloppement de lagriculture, une meilleure nutrition et une scu-
rit alimentaire renforce. On considre que la scurit alimentaire est garantie lorsque
lensemble de la population a physiquement et conomiquement accs, tout moment,
une alimentation saine et sufsante pour satisfaire ses besoins et prfrences alimen-
taires et mener une vieactive et saine. Prsente dans 130 pays, lOrganisation ofre une
aide au dveloppement ; donne aux gouvernements des conseils en matire dlaboration
de politiques et de planifcation ; collecte, analyse et difuse des informations ; et sert de
tribune internationale o lon peut dbattre des questions relatives lalimentation et
lagriculture. Ses programmes spciaux visent aider les pays se prparer faire face
des crises alimentaires et permettent de faire parvenir des secours en cas de besoin.
En 2009, la FAO a gr des projets pour une valeur de 647,1 millions de dollars, fnancs
par des organismes donateurs et les gouvernements, dans le cadre des projets de dve-
loppement agricole et rural et des cas durgence. Quelque 82,1 % du fnancement du
programme de terrain provenaient de fonds dafectation spciale nationaux. La mme
anne, la FAO a elle-mme contribu hauteur de 9,2 % (soit 66,4 millions de dollars)
son programme de terrain.
La FAO est dirige par la Confrence des tats Membres. La Confrence lit les
49 membres du Conseil, qui agit en tant quorgane directeur entre les sessions de la
Confrence. La FAO emploie 3641 personnes afectes au sige et en dautres points du
monde. Son budget pour lexercice 2010-2011 slevait 1,005 milliard de dollars.
48 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Directeur gnral : M. Jacques Diouf (Sngal)
Sige : Viale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome (Italie)
Tlphone : (39-06) 5705-1 ; tlcopie : (39-06) 5705-3152
Adresse lectronique : [email protected]
Organisation des Nations Unies pour lducation,
la science et la culture (UNESCO)
Cre en 1946, lUNESCO (www.unesco.org/new/fr/unesco) uvre pour crer les condi-
tions dun dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples bas sur des valeurs
partages et ax sur un dveloppement humain durable, une culture de la paix, le respect
des droits de lhomme et lattnuation de la pauvret.LOrganisation exerce ses activi-
ts dans les domaines de lducation, des sciences naturelles, des sciences sociales et
humaines, de la culture et de la communication. Les programmes de lUNESCO visent
promouvoir une culture de la paix et un dveloppement humain durable. Leurs objectifs
sont les suivants : assurer laccs universel lducation ; promouvoir la recherche dans
les domaines de lenvironnement et des sciences sociales grce des programmes scien-
tifques internationaux et intergouvernementaux ; encourager lexpression des identits
culturelles ; prserver et mettre en valeur le patrimoine culturel et naturel mondial pro-
mouvoir la libre circulation de linformation et la libert de la presse, et renforcer les
moyens de communication des pays en dveloppement. LOrganisation a, par ailleurs,
deux priorits, savoir lAfrique et lgalit des sexes.
LUNESCO a mis sur pied un systme compos de 193 commissions nationales et
est paule par quelque 3 800 associations, centres et clubs UNESCO. Elle a nou des
relations ofcielles avec des centaines dorganisations non gouvernementales interna-
tionales et diverses fondations et institutions similaires. Elle travaille galement avec un
rseau de 9 000 tablissements denseignement rpartis dans 180 pays. Lorgane direc-
teur de lUNESCO, la Confrence gnrale, se compose de reprsentants des 193 tats
Membres. Le Conseil excutif, qui comprend 58 membres lus par la Confrence, est
charg de superviser lexcution du programme adopt par la Confrence. LUNESCO
emploie 2 149 personnes originaires de quelque 170pays dont plus de 1100 travaillent
dans 53 bureaux extrieurs et 11 instituts et centres dissmins dans le monde, parmi
lesquels quatre bureaux rgionaux pour lducation Bangkok, Beyrouth, Dakar et San-
tiago du Chili. Son plafond budgtaire approuv pour 2010-2011 slevait 653 millions
de dollars.
Directrice gnrale : M
me
Irina Bokova (Bulgarie)
Sige : 7, place de Fontenoy, 75352 Paris 07-SP (France)
Tlphone : (33-1) 45-68-10-00 ; tlcopie : (33-1) 45-67-16-90
Adresse lectronique : [email protected]
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 49
BRUYLANT
Messagers de la paix et ambassadeurs de bonne volont des Nations Unies
Ds la cration des Nations Unies, des acteurs, artistes, footballeurs, joueurs de tennis,
gymnastes, designers, compositeurs, danseurs de ballet, astronautes, en trepreneurs,
scientifques, crivains, chanteurs, philosophes, mannequins et dautres hommes et
femmes talentueux et engags du monde entier ont mis leur nom et leur popularit au
service des causes de lOrganisation. Les Nations Unies comptent actuellement 12Mes-
sagers de la paix (www.un.org/french/sg/mop) nommes par le Secrtaire gnral : son
Altesse royale la Princesse Haya Bint Al Hussein de Jordanie, Daniel Barenbom, George
Clooney, Paulo Coelho, Michael Douglas, Jane Goodall, Midori Goto, Yo-Yo Ma, Wangari
Maathai, Charlize Theron, Elie Wiesel et Stevie Wonder.
Quelque 200ambassadeurs de bonne volont, grce leurs apparitions pu bliques,
leurs contacts avec les mdias internationaux et leurs activits humanitai res, contri-
buent mieux faire comprendre quel point les idaux et objectifs de lOrganisation
ncessitent lattention de tous :
Nations Unies : Edward Norton (biodiversit).
Entit des Nations Unies pour lgalit des sexes et lautonomisation des fem-
mes (ONU-Femmes) : M
me
Phoebe Asiyo, Nicole Kidman, S. A. R. la Princesse Bajraki-
tiyabha Mahidol, S. A. R. la Princesse Basma bint Talal.
Fonds des Nations Unies pour lenfance (UNICEF) : Lord Richard Attenborough,
Amitabh Bachchan, Ismael Beah, David Beckham, Harry Belafonte, lOrchestre phi-
larmonique de Berlin, Orlando Bloom, Jackie Chan, Myung-Whun Chung, Judy Col-
lins, Mia Farrow, Danny Glover, Whoopi Goldberg, Maria Guleghina, Angelique Kidjo,
Yuna Kim, Tetsuko Kuroyanagi, Femi Kuti, Leon Lai, Lang Lang, Ricky Martin, Shakira
Mebarak, Lionel Messi, Sir Roger Moore, Nana Mous kouri, Youssou NDour, S. M. la
Reine Rania de Jordanie, Vanessa Redgrave, Sebastiao Salgado, Susan Sarandon,
Maxim Vengerov.
Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) : Catarina Furtado, Goedele
Liekens, S. A. R. la Princesse Basma Bint Talal, Ashi Sangay Choden Wangchuck.
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les rfugis (HCR) : Giorgio Armani, Ju-
lien Clerc, George Dalaras, Muazzez Ersoy, Barbara Hendricks, Adel Imam, Angelina
Jolie, Osvaldo Laport, Jesus Vazquez Martinez.
Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO) : Ma-
gida el-Roumi, Anggun, Roberto Baggio, Dee Dee Bridgewater, Raoul Bova, Pierre
Cardin, Al Bano Carrisi, Margarita Cedeno de Fernandez, Cline Dion, Beatrice Fau-
muina, Deborah Ferguson, Carla Fracci, Gilberto Gil, Raul Gonzalez Blanco, lquipe
italienne de football des chanteurs, Mory Kant, Ronan Kea ting, Khaled, Carl Lewis,
Gong Li, Gina Lollobrigida, Fanny Lu, Mana, Rita Levi Montalcini, Youssou NDour,
Noa, Justine Pasek, Maria Gloria Penayo de Duarte, Massimo Ranieri, Lea Salonga,
Oumou Sangare, Susan Sarandon, Chu cho Valdes, Patrick Vieira, Dionne Warwick.
Organisation des Nations Unies pour lducation, la science et la culture
(UNESCO) : Ara Abramian, Valdas Adamkus, Mehriban Aliyeva, Alicia Alonso, Ivonne
A. Baki, Patrick Baudry, Pierre Berg, Chantal Biya, Montserrat Caballe, Pierre Car-
din, Claudia Cardinale, S. A. R. la Princesse de Hanovre, Esther Coopersmith, Cheikh
Modibo Diarra, Miguel Angel Estrella, Vigdis Finnbogadottir, S. A. R. la Princesse
Firyal de Jordanie, Christine Hakim, Bahia Hariri, Vitaly Ignatenko, Jean-Michel Jarre,
Marc Ladreit de Lacharrire, S. A. R. la Princesse Lalla Meryem du Maroc, Omer Zulfu
Livaneli, S. A. R. la Princesse Maha Chakri Sirindhorn de Thalande, Jean Malaurie,
50 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Nelson Mandela, S. A. R. la Grande-Duchesse Marie-Thrse de Luxembourg, Rigo-
berta Menchu Tum, Kitin Munoz, Ute-Henriette Ohoven, Cristina Owen-Jones, Kim
Phuc Phan Thi, Yazid Sabeg, S. E. Sheikh Ghassan I. Shaker, Madanjeet Singh, Zurab
Tsereteli, Marianna Vardinoyannis.
Ofce des Nations Unies contre la drogue et le crime : Ross Bleckner, Nicholas Cage,
Igor Cassina, Mira Sorvino.
Organisation des Nations Unies pour le dveloppement industriel (ONUDI) : Man-
sour Cama, Reinosuke Hara, Rajendra K. Pachauri, Peter Sutherland.
Organisation mondiale de la Sant (OMS) : Nancy Goodman Brinker, Liya Kebede,
Jet Li, Yohei Sasakawa, lOrchestre philarmonique de Vienne ; Craig David, Luis Figo
(Stop TB Partnership).
Programme alimentaire mondial (PAM) : George McGovern.
Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) : Emmanuel
Adebayor, Michael Ballack, Toumani Diabate, Annie Lennox, Lebo M, S. A. R. la Prin-
cesse hritire Mette-Marit de Norvge, S.A.S. la Princesse Stphanie, Naomi Watts.
Programme des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD) : Antonio Banderas,
Iker Cassillas, Didier Drogba, Misako Konno, Ronaldo, Maria Sharapova, Marta Vieira
da Silva, Zinedine Zidane, S. A. R. le Prince hritier Haakon Magnus de Norvge.
Programme des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE) : Yann Arthus-Ber-
trand, Don Cheadle, Gisele Bundchen, Sachin Tendulkar.
Organisation mondiale de la Sant (OMS)
Cre en 1948, lOrganisation mondiale de la Sant (www.who.int/fr/index.html) est
lautorit directrice et coordinatrice dans le domaine de la sant au sein du systme des
Nations Unies. Elle est charge de diriger laction sanitaire mondiale, de dfnir les pro-
grammes de recherche en sant, de fxer des normes et des critres, de prsenter des op-
tions politiques fondes sur des donnes probantes, de fournir un soutien technique aux
pays et de suivre et dapprcier les tendances en matire de sant publique. Son organe
directeur, lAssemble mondiale de la sant, se compose des reprsentants des 193tats
Membres et se runit chaque anne. Son Conseil excutif est compos de 34spcialistes
des questions de sant. LOMS emploie prs de 7 000 personnes originaires de plus de
150 pays, et ce dans 146 bureaux de pays. LOrganisation a son sige Genve et des
bureaux rgionaux Brazzaville (Congo), Washington (tats-Unis), Le Caire (gypte),
Copenhague (Danemark), New Delhi (Inde) et Manille (Philippines). Son budget de
programme pour lexercice biennal 2010-2011 slve 4,5 milliards de dollars, dont
928 millions a t fnanc par les quotes-parts des tats Membres (budget ordinaire), le
solde provenant de contributions volontaires.
Directrice gnrale : M
me
Margaret Chan (Chine)
Sige : 20, avenue Appia, CH-1211, Genve 27 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 791-2111 ; tlcopie : (41-22) 791-3111
Adresse lectronique : [email protected]
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 51
BRUYLANT
Groupe de la Banque mondiale
Le Groupe de la Banque mondiale (www.banquemondiale.org) se compose de cinq ins-
titutions :
La Banque internationale pour la reconstruction et le dveloppement (BIRD, cre
en 1945),
La Socit fnancire internationale (SFI, 1956),
LAssociation internationale de dveloppement (IDA, 1960),
LAgence multilatrale de garantie des investissements (AMGI, 1988),
Le Centre international pour le rglement des difrends relatifs aux investissements
(CIRDI, 1966).
Lappellation Banque mondiale renvoie deux des cinq institutions : la Banque
interna tionale pour la reconstruction et le dveloppement (BIRD) et lAssociation inter-
nationale de dvelop pement (IDA). La Banque a pour objectif de rduire la pauvret
dans le monde en renforant les conomies des pays pauvres et damliorer le niveau
de viedes populations en favorisant la croissance conomique et le dveloppement. La
Banque mondiale sattache par ses prts et ses activits de renforcement des capacits
encourager le dveloppement de deux faons : en instaurant des conditions propices aux
investissements, la cration demplois et la croissance long terme ; et en misant sur
les pauvres et en leur donnant les moyens de devenir des acteurs du dveloppement.
Chacun des 187 tats Membres de la Banque est reprsent au Conseil des gouver-
neurs. Les oprations gnrales sont dlgues un groupe plus restreint, le Conseil
des administrateurs, qui est prsid par le Prsident de la Banque. La Banque mondiale
compte quelque 10 000 employs rpartis entre le sige et plus de 100 bureaux ext-
rieurs. En 2010, le Groupe de la Banque mondiale a engag 46,9 milliards de dollars dans
303 projets dans les pays en dveloppement, en mobilisant son expertise fnancire et/
ou technique afn daider ces pays rduire leur pauvret. La Banque est engage dans
plus de 1800 projets dans pratiquement chaque secteur et pays en dveloppement. Ces
projets sont aussi divers que la mise disposition de microcrdits en Bosnie-Herzgo-
vine, la sensibilisation la prvention du sida en Guine, la promotion de lducation des
flles au Bangladesh, lamlioration de lofre des soins de sant au Mexique ou laide la
reconstruction du Timor-Leste aprs son indpendance. Chaque anne, le Banque pu-
blie le Rapport sur le dveloppement dans le monde, lune de ses principales publications.
Prsident : M. Robert B. Zoellick (tats-Unis)
Sige : 1818 H Street NW, Washington, DC, 20433 (tats-Unis)
Tlphone : (1-202) 473-1000 ; tlcopie : (1-202) 477-6391
Adresse lectronique : [email protected]
Banque internationale pour la reconstruction et le dveloppement (BIRD)
La Banque internationale pour la reconstruction et le dveloppement (www.banquemon-
diale.org), qui est linstitution originelle du Groupe de la Banque mondiale, a pour mis-
sion de rduire la pauvret dans les pays revenu intermdiaire et dans les pays pauvres
solvables en encourageant le dveloppement durable au moyen de prts, de garanties et
de services analytiques et consultatifs. Structure comme une cooprative, elle est la
proprit de ses 187tats Membres et travaille leur service. Elle tire lessentiel de son
fnancement des marchs fnanciers internationaux. Grce aux revenus quelle a gnrs
au fl du temps, la Banque a pu fnancer des activits de dveloppement tout en assurant
52 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
sa stabilit fnancire, ce qui lui permet demprunter faible cot et dofrir des condi-
tions de crdit avantageuses ses clients. Les sommes verses par les pays qui deviennent
membres de la Banque ne reprsentent que moins de 5 % des avoirs de la BIRD, mais
elles ont permis celle-ci de consentir des prts dont le montant total slve des cen-
taines de milliards de dollars depuis sa cration. Au cours de lexercice 2010, le montant
des nouveaux prts consentis par la BIRD pour fnancer 164 nouvelles oprations dans
46pays a atteint 44,2 milliards de dollars.
Association internationale de dveloppement (IDA)
Au sein de la Banque mondiale, lAssociation internationale de dveloppement (www.
banquemondiale.org/ida/) a pour vocation daider les pays les plus pauvres du monde.
LIDA, une des plus importantes sources daide du monde, compte 170 tats Membres
et assiste les 79 pays les plus pauvres dans les domaines de la sant et de lducation,
de linfrastructure et de lagriculture et du dveloppement conomique et institutionnel.
Environ un cinquime des fonds octroys par lIDA sont des subventions, le reste tant
fourni sous la forme de crdits long terme sans intrts. Depuis sa cration en 1960, elle
a consenti 221,9 milliards de dollars de prts. Au cours de lexercice 2010, la part la plus
importante de ces crdits, environ 50 %, soit 7,1 milliards de dollars sur 14,5 milliards,
est alle lAfrique, qui abrite la moiti des pays ligibles pour une aide de lIDA. Tous les
trois ans, les rserves de lIDA sont reconstitues par les donateurs, aussi bien des pays en
dveloppement que des pays dvelopps, ainsi que par les deux autres organisations de la
Banque mondiale : la Banque internationale pour la reconstruction et le dveloppement
et la Socit fnancire internationale. Quarante-cinq pays ont contribu la dernire
reconstitution des fonds de lIDA, pour un total de quelque 42 milliards de dollars.
Socit fnancire internationale (SFI)
La Socit fnancire internationale (www.ifc.org/french), institution du Groupe de la
Banque mon diale charge des oprations avec le secteur priv, est la premire source
multilatrale de fnancement pour des projets du secteur priv mens dans les pays en
dveloppement. Elle fournit des fnancements en vue daider les entreprises employer
davantage de personnes, ainsi que dautres services essentiels, mobilise des capitaux sur
les marchs fnanciers internationaux et ofre des services consultatifs destins gn-
rer un dveloppement durable. Pendant lexercice 2010, dans une priode dincertitude
conomique gnralise, les nouveaux investissements de la SFI ont atteint un montant
record de 18 milliards de dollars. La SFI, qui compte 182pays membres, soutient le dve-
loppement en favorisant la croissance dentreprises productives et lefcacit des marchs
des capitaux. Elle ne participe au fnancement dinvestissements que si sa contribution
peut complter le rle des investisseurs. Elle joue galement un rle catalyseur dans la
mesure o elle mobilise des apports de fonds privs pour le fnancement de projets dans
des pays en dveloppement en prouvant par sa participation que ces investissements
peuvent tre rentables. Au cours de lexercice qui sest achev la mi-2010, elle a accord
9,5 milliards de dollars de prts pour son propre compte, son capital total slevant
18,4 milliards.
Agence multilatrale de garantie des investissements (AMGI)
LAgence multilatrale de garantie des investissements (www.miga.org) contribue atti-
rer les investissements trangers dans les pays en dveloppement en ofrant des garanties
(assurances contre les risques politiques) aux investisseurs trangers privs. Le capital de
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 53
BRUYLANT
lAgence est souscrit par les 175pays membres. LAgence a pour mission de soutenir les
fux de capitaux vers les pays les plus pauvres du monde, linvestissement dans les pays
touchs par des confits, les marchs complexes dans les domaines de linfrastructure
et des industries extractives ainsi que les investissements Sud-Sud. Depuis sa cration
en 1988, elle a mis des garanties, reprsentant un montant suprieur 22 milliards de
dollars, pour fnancer plus de 600projets dans 100pays en dveloppement.
Centre international pour le rglement des difrends relatifs
aux investissements (CIRDI)
Le Centre international pour le rglement des difrends relatifs aux investissements
(www.worldbank.org/icsid) ofre un dispositif de rglement, par conciliation ou arbi-
trage, des difrends concernant les investissements entre gouvernements et investis-
seurs privs trangers. ce jour, 144 pays sont membres du CIRDI. Celui-ci administre
des procdures de rglement pour ce type de difrends par la conciliation et larbitrage,
dans les cas o tant le pays hte que le pays investisseur comptent parmi ses membres. Il
gre galement certains types de procdures entre les gouvernements et les ressortissants
trangers et dsigne des arbitres pour les procdures menes dans le cadre des rgles
darbitrage de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international.
Outre ses activits de rsolution de confits, le CIRDI poursuit un programme de publi-
cations dans le domaine des lois sur les investissements trangers. Son organe directeur,
le Conseil administratif, est compos dun reprsentant de chaque pays membre et pr-
sid par le Prsident du Groupe de la Banque mondiale.
Fonds montaire international (FMI)
Cr en 1944 lors de la Confrence de Bretton Woods, le Fonds montaire international
(www.imf.org/external/french/index.htm) facilite la coopration montaire internatio-
nale ; encourage la stabilit des taux de change et veille au maintien de rgimes de change
quilibrs ; contribue tablir un systme multilatral de rglement des oprations et
liminer les restrictions de change ; aide les membres en mettant temporairement leur
disposition des ressources fnancires qui leur permettent de corriger les dsquilibres
de leur balance des paiements. Le FMI a le pouvoir de crer et dallouer ses membres
des rserves fnancires internationales sous la forme de droits de tirage spciaux
(DTS), lunit de compte du FMI. Ses ressources fnancires proviennent essentiellement
des apports (des quotes-parts dtermines par une formule fonde sur le poids cono-
mique relatif des membres) de ses 187pays membres, qui slevaient 328 milliards de
dollars en aot 2010. Une des principales responsabilits du FMI consiste accorder des
prts aux pays dont la balance des paiements est dsquilibre. Cette assistance fnan-
cire leur permet de reconstruire leur rserve internationale, de stabiliser leur devise, de
continuer fnancer leurs importations et de rtablir des conditions propices une forte
croissance conomique. En retour, les membres dbiteurs sengagent entreprendre des
rformes pour corriger les dsquilibres lorigine de leurs difcults. Les sommes pou-
vant tre empruntes par les membres du FMI sont fonction de leur quote-part. Le FMI
ofre galement une aide des conditions de faveur aux pays membres faible revenu.
Son organe directeur, le Conseil des gouverneurs comprend tous les pays membres.
Les afaires courantes sont gres par un conseil dadministration de 24 membres. Le
FMI compte plus de 2 400 employs originaires de plus de 140 pays. Il a sa tte un
directeur gnral, qui est choisi par le Conseil des gouverneurs. Son budget dadmi-
nistration pour lexercice clos le 30avril 2010 slevait 891 millions de dollars net des
54 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
remboursements estimatifs, pour un budget dquipement de 48 millions de dollars. Le
FMI publie les Perspectives de l conomie mondiale et le Rapport sur la stabilit fnancire
dans le monde deux fois par an, ainsi que diverses autres tudes.
Directrice gnrale : M
me
Christine Lagarde (France)
Sige : 700 19th Street NW, Washington, DC, 20431 (tats-Unis)
Tlphone : (1-202) 623-7300 ; tlcopie : (1-202) 623-6278
Adresse lectronique : [email protected]
Organisation de laviation civile internationale (OACI)
LOrganisation de laviation civile internationale (www.icao.int/fr) a pour mission de
promouvoir la scurit et le dveloppement rationnel de laviation civile internationale
dans le monde entier. Elle tablit les normes et rglements ncessaires pour assurer la
scurit, la sret, lefcacit et la rgularit des transports ariens, ainsi que la protec-
tion de lenvironnement. Pour raliser un dveloppement sr et durable de laviation
civile, elle compte sur la coopration de ses 190tats membres.
LOACI est administre par une Assemble, son organe principal, compose de repr-
sentants de tous les tats parties, et un Conseil des reprsentants qui comprend des
reprsentants de 36 pays lus par lAssemble. Le Conseil, qui est lorgane excutif de
lOrganisation, excute les directives de lAssemble.
Prsident du Conseil : M. Roberto Kobeh Gonzlez (Mexique)
Secrtaire gnral : M. Raymond Benjamin (France)
Sige : 999, rue University, Montral, Qubec H3C 5H7 (Canada)
Tlphone : (1-514) 954-8219 ; tlcopie : (1-514) 954-6077
Adresse lectronique : [email protected]
Organisation maritime internationale (OMI)
LOrganisation maritime internationale (www.imo.org), qui a commenc fonctionner
en 1959, est charge dassurer la scurit des transports maritimes servant au commerce
international et de lutter contre la pollution marine cause par les navires. LOMI permet
aux gouvernements de collaborer la dfnition de rgles et de pratiques relatives des
questions techniques concernant les transports maritimes internationaux ; dadopter les
normes les plus strictes possibles en matire de scurit maritime et defcacit de la navi-
gation ; et de protger le milieu marin en prvenant et en matrisant la pollution par les
navires. ce jour, plus de 50conventions et accords ainsi quun millier de codes et recom-
mandations ont t adopts par lOMI. En 1983, lOMI a cr Malm (Sude) lUniversi-
t maritime mondiale, qui ofre une formation avance des administrateurs, ducateurs
et autres personnes soccupant de transports maritimes un niveau lev. LInstitut de
droit maritime international de lOMI a t fond en 1989 La Valette (Malte) pour for-
mer des juristes spcialiss en droit maritime international. Lorgane directeur de lOMI
est lAssemble. Elle est compose des 169 tats membres et de trois membres associs
[les Fro (Danemark), Hong Kong (Chine) et Macao (Chine)]. Elle lit les 40membres
du Conseil, qui fait fonction dorgane excutif de lOMI. Le budget de lOMI pour 2011
tait de 30860300 livres sterling. LOMI emploie environ 300personnes.
Secrtaire gnral : M. Efhimios E. Mitropoulos (Grce)
Sige : 4 Albert Embankment, Londres SE1 7SR (Royaume-Uni)
Tlphone : (44-207) 735-7611 ; tlcopie : (44-207) 587-3210
Adresse lectronique : [email protected]
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 55
BRUYLANT
Union internationale des tlcommunications (UIT)
LUnion internationale des tlcommunications (www.itu.int/fr) est une organisation in-
ternationale dans le cadre de laquelle les gouvernements et le secteur priv coordonnent
les rseaux et les services mondiaux de tlcommunication. Elle est galement respon-
sable de la gestion du spectre des frquences radiolectriques et des orbites satellites.
LUIT est lavant-garde des eforts visant raliser une interoprabilit sre et fable
des rseaux et quipements dans le contexte du progrs rapide des technologies de lin-
formation et de la communication. Une des principales priorits de lUIT est dencou-
rager le dploiement des tlcommunications dans les pays en dveloppement par des
services consultatifs en matire de cadres stratgiques et rglementaires, en fournissant
une assistance et des formations techniques spcialises dans des domaines tels que la
cyberscurit, linstallation et la maintenance de rseaux et les systmes de prvention
et dattnuation des catastrophes naturelles. Fonde Paris en 1865 sous le nom dUnion
tlgraphique internationale, lUIT a pris son nom actuel en 1934 avant de devenir une
institution spcialise des Nations Unies en 1947. LUIT compte 192 tats membres et
plus de 700 membres et associs reprsentant les entreprises industrielles et scienti-
fques, les oprateurs et radiodifuseurs publics et privs et les organisations rgionales
et internationales. Lorgane directeur de lUIT est la Confrence de plnipotentiaires,
qui se runit tous les quatre ans et lit les 46 membres du Conseil dadministration,
reprsentant toutes les rgions du monde. Sigeant Genve, lUIT emploie quelque
850 personnes denviron 85 nationalits. Son budget pour lexercice biennal 2010-2011
sest lev 332639000 francs suisses.
Secrtaire gnral : M. Hamadoun I. Tour (Mali)
Sige : Place des Nations, CH-1211 Genve 20 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 730-5111 ; tlcopie : (41-22) 733-7256
Adresse lectronique : [email protected]
Union postale universelle (UPU)
Forte de ses 191 membres, lUnion postale universelle (www.upu.int/fr/index.html)
est linstitution spcialise qui rglemente les services postaux internationaux. Cre
en 1874, elle est devenue une institution spcialise des Nations Unies en 1948. Elle
conseille, arbitre et dispense une assistance technique aux services postaux. La promo-
tion dun service postal universel, laugmentation du volume de courrier grce lofre
de produits et services postaux moderniss et lamlioration de la qualit des services
oferts aux clients font partie de ses principaux objectifs. Le Congrs postal universel est
lautorit suprme de lUPU, dont le budget annuel est denviron 36 millions de dollars.
Quelque 250personnes, originaires de plus de 50 pays, sont employes au Bureau inter-
national de lUPU, Berne (Suisse). LUPU dispose de coordinateurs rgionaux San
Jos (Costa Rica), Harare (Zimbabwe), au Caire (gypte), Castries (Sainte-Lucie),
Cotonou (Bnin), Bangkok (Talande) et Berne (Suisse).
Directeur gnral : M. Edouard Dayan (France)
Sige : Weltpoststrasse 4, Case postale 3000, Berne 15 (Suisse)
Tlphone : (41-31) 350-3111 ; tlcopie : (41-31) 350-3110
Adresse lectronique : [email protected]
56 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Organisation mtorologique mondiale (OMM)
LOrganisation mtorologique mondiale (www.wmo.int/pages/index_fr.html), institu-
tion spcialise des Nations Unies depuis 1951, communique des informations scienti-
fques qui font autorit sur latmosphre, la mtorologie, les ressources en eau douce,
le climat et les questions connexes relatives lenvironnement. LOMM gre un systme
mondial dobservation et un rseau de centres mondiaux, rgionaux et nationaux, qui
fournissent des services de prvisions mtorologiques, climatiques et hydrologiques.
Ce systme dinformation permet dchanger rapidement des donnes mtorologiques,
climatiques et hydrologiques et favorise leur application. Ses principaux programmes
permettent de mieux prvoir la plupart des catastrophes naturelles et de mieux sy pr-
parer. LOMM compte 189 membres, qui grent tous leurs propres services mtorolo-
giques et hydrologiques. Lorgane directeur de lOMM est le Congrs mtorologique
mondial. LOrganisation emploie environ 300 personnes. Son budget pour la priode
2008-2011 tait de 269,8 millions de francs suisses.
Secrtaire gnral : M. Michel Jarraud (France)
Sige : 7 bis, avenue de la Paix, Case postale n
o
2300, CH-1211 Genve 2 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 730-8111 ; tlcopie : (41-22) 730-8181
Adresse lectronique : [email protected]
Organisation mondiale de la proprit intellectuelle (OMPI)
LOrganisation mondiale de la proprit intellectuelle (www.wipo.int/portal/index.html.
fr) a t cre en 1970 et est devenue une institution spcialise des Nations Unies en
1974. Ses objectifs sont dencourager la protection de la proprit intellectuelle (PI) dans
le monde grce la coopration entre les tats et en collaboration avec dautres orga-
nisations internationales. Sa mission principale est dlaborer un systme internatio-
nal de PI quilibr et accessible qui rcompense la crativit, stimule linnovation et
contribue au dveloppement conomique, tout en sauvegardant lintrt public. Parmi
les objectifs stratgiques de lOMPI fgurent : lvolution quilibre du cadre nominatif
international en matire de PI ; la facilitation de lutilisation de la PI au service du dve-
loppement ; lofre de services de protection de la PI lchelle mondiale ; la promotion
du respect de la PI ; laccession au statut de source de rfrence mondiale dinformation
relative la PI ; et ltude de la question de la PI en relation avec des dfs politiques
mondiaux tels que les changements climatiques, la sant publique ou la scurit alimen-
taire. LOMPI compte 184tats membres et administre 24traits internationaux sur la
proprit industrielle et sur les droits dauteurs. Elle est unique au sein du systme des
Nations Unies, en ce quelle est en grande partie autofnance. Plus de 90 % des recettes
budgtaires de lOrganisation, qui sont de 618 millions de francs suisses pour lexercice
biennal 2010-2011, proviennent des services quelle fournit au secteur priv et lindus-
trie. Les autres recettes proviennent principalement des revenus gnrs par ses services
darbitrage et de mdiation, de la vente de publications et des contributions verses par
les tats membres.
Directeur gnral : M. Francis Gurry (Australie)
Sige : 34, chemin des Colombettes, case postale 18, CH-1211 Genve 20 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 338-9111 ; tlcopie : (41-22) 733-5428
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 57
BRUYLANT
Fonds international de dveloppement agricole (FIDA)
Cr en 1977, le Fonds international de dveloppement agricole (www.ifad.org) a pour
mission dradiquer la pauvret dans les zones rurales des pays en dveloppement. Le
Fonds mobilise des ressources auprs de ses 165 tats membres pour ofrir des prts
faible taux dintrt et des subventions aux pays revenu intermdiaire ou faible, afn
dassurer le fnancement de programmes et projets de rduction de la pauvret dans les
collectivits les plus pauvres du monde. Il accorde des subventions au lieu de prts aux
pays qui ne peuvent gure supporter le fardeau de la dette. Depuis sa cration, le FIDA a
toujours travaill en partenariat avec les autorits nationales, les autres institutions des
Nations Unies, des institutions fnancires internationales, des instituts de recherche et
des reprsentants du secteur priv. Il a galement tabli des liens solides avec des parte-
naires nationaux, notamment des organisations dagriculteurs et des organisations non
gouvernementales. Le budget du FIDA est aliment par les contributions volontaires
des gouvernements, les contributions verses des fns spciales, les remboursements
de prts et les revenus des placements. Depuis 1978, le Fonds a investi 11,5 milliards de
dollars dans plus de 800projets et programmes dont ont bnfci plus de 350 millions
de pauvres ruraux. Les gouvernements et autres sources de fnancements dans les pays
bnfciaires, dont les participants aux projets, ont vers 10,1 milliards de dollars, tandis
que 8,2 milliards taient fournis par des donateurs multilatraux, bilatraux et autres
aux fns du cofnancement de ces projets et programmes. Lorgane directeur du FIDA est
compos de lensemble des 165tats membres. Le Conseil dadministration, qui se com-
pose de 18membres et de 18supplants, surveille les oprations du Fonds et approuve
les prts et les dons.
Prsident : M. Kanayo F. Nwanze (Nigria)
Sige : Via Paolo di Dono, 44, 00142 Rome (Italie)
Tlphone : (39-06) 54-591 ; tlcopie : (39-06) 504-3463
Adresse lectronique : [email protected]
Organisation des Nations Unies pour le dveloppement industriel (ONUDI)
LOrganisation des Nations Unies pour le dveloppement industriel (www.unido.org/in-
dex.php?id=1000741) a pour mission de promouvoir le dveloppement et la coopration
industriels. Cre en 1966 par lAssemble gnrale, elle est devenue une institution sp-
cialise des Nations Unies en 1985. LONUDI contribue lamlioration des conditions
de viedes populations et la prosprit mondiale en proposant, pour le dveloppement
industriel durable des pays en dveloppement et des pays en transition, des solutions qui
correspondent aux conditions locales. Elle coopre avec les gouvernements, les associa-
tions professionnelles et le secteur industriel priv en vue de crer un appareil industriel
permettant aux pays dtre prsents sur les marchs internationaux et de bnfcier de
la mondialisation de lindustrie. Pour cela, lONUDI emploie des ingnieurs, des co-
nomistes et des spcialistes de la technologie et de lenvironnement Vienne, ainsi que
des administrateurs dans les bureaux et antennes du Service de promotion des investis-
sements. Ces antennes sont diriges par des reprsentants des bureaux rgionaux et des
bureaux de pays de lONUDI.
Les 173 tats membres de lONUDI se runissent une fois tous les deux ans lors de
la Confrence gnrale, qui approuve le budget et le programme de travail. Le Conseil
du dveloppement industriel, compos de 53tats membres, fait des recommandations
concernant le calendrier et lexcution du programme et du budget. En 2010, lONUDI
58 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Groupe dexperts intergouvernemental sur lvolution du climat (GIEC))
Le Groupe dexperts intergouvernemental sur lvolution du climat (www.ipcc.ch) est
lorgane qui fait autorit en matire dvaluation du changement climatique. Il a t
cr par le Programme des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE) et lOrgani-
sation mtorologique mondiale (OMM) pour fournir une vision scientifque claire
de ltat du changement climatique et de ses consquences environnementales et
socioconomiques potentielles. Son secrtariat se situe au sige de lOMM Genve.
Le Groupe dexperts a partag le prix Nobel de la paix en 2007. Le GIEC a pour mis-
sion dvaluer les informations dordre scientifque, technique et socioconomique
ncessaires pour mieux comprendre le changement climatique. Il na pas pour mandat
dentreprendre des travaux de recherche ni de suivre lvolution des variables clima-
tologiques ou dautres paramtres pertinents. Lune des principales activits du GIEC
consiste procder une valuation de ltat des connaissances actuelles relatives au
changement climatique. Le GIEC a pour objectif de refter une varit de points de
vue et dexpertises. Si ses activits sont pertinentes pour llaboration de politiques,
elles restent neutres en la matire et nenglobent pas la formulation de prescriptions.
Le Groupe est ouvert tous les pays Membres de lONU et de lOMM. Les tats peuvent
participer au processus dtude et aux sessions plnires du GIEC, lors desquelles se
prennent les principales dcisions quant ses programmes de travail et sont accepts,
adopts et approuvs les rapports. Le Bureau et le Prsident du GIEC sont galement
lus par les sessions plnires. En 2010, le secrtariat se composait dune quipe de
10 personnes. La mme anne, 831 experts ont t slectionns pour dresser le cin-
quime rapport dvaluation.
Prsident : M. Rajendra K. Pachauri (Inde)
Chef du secrtariat : Dr Renate Christ (Autriche)
Secrtariat : Organisation mtorologique mondiale, 7 bis, Avenue de la Paix,
C.P. 2300, CH-1211 Genve 2 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 730-8208 ; tlcopie : (41-22) 730-8025
Adresse lectronique : [email protected]
employait 651personnes au sige et dans le monde, dans 11bureaux rgionaux (dont son
Centre rgional situ en Turquie) et 37bureaux de pays. Il comptait en outre 13Bureaux
de promotion de linvestissement et de la technologie, 43Centres nationaux de promo-
tion dune production plus propre, 14 Centres technologiques internationaux, 32 bu-
reaux dchange pour la sous-traitance et le partenariat et deux Centres de coopration
Sud-Sud. Lanne prcdente, lONUDI a fourni des services de coopration technique
dont le cot est estim plus de 139 millions de dollars.
Directeur gnral : M. Kandeh Yumkella (Sierra Leone)
Sige : Centre international de Vienne, Wagramerstrasse 5, P.O. Box 300, A-1400
Vienne (Autriche)
Tlphone : (43-1) 26026-0 ; tlcopie : (43-1) 269-2669
Adresse lectronique : [email protected]
Organisation mondiale du tourisme (OMT)
LOrganisation mondiale du tourisme (www.unwto.org/index_f.php) est la principale or-
ganisation internationale responsable de la promotion du dveloppement dun tourisme
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 59
BRUYLANT
durable et universellement accessible. Cre en 1975, lOMT est devenue une institution
spcialise des Nations Unies en 2003. Elle ofre une tribune mondiale pour lexamen
des questions relatives aux politiques du tourisme et reprsente une source pratique de
connaissances spcialises. Elle compte parmi ses membres 154pays, 7territoires, 2ob-
servateurs permanents et plus de 400membres aflis reprsentant les administrations
locales, les institutions pdagogiques, les associations de tourisme et les socits prives.
Au moyen du tourisme, elle semploie stimuler la croissance conomique, la cration
demplois et le dveloppement et promouvoir la paix et la comprhension entre les
nations. LOMT encourage la mise en uvre du Code mondial dthique du tourisme en
vue dtablir un cadre de rfrence favorisant un dveloppement responsable et durable
du tourisme mondial. Le code vise minimiser les impacts ngatifs du tourisme sur
lenvironnement et lhritage culturel tout en optimisant les bnfces des rsidents des
destinations touristiques.
LAssemble gnrale, organe suprme de lOMT, est compose de membres efec-
tifs, de membres associs et de membres aflis. Elle se runit pour adopter le budget
et le programme de travail et pour examiner les principales questions relatives au sec-
teur du tourisme. Le Conseil excutif est lorgane directeur de lOMT. Il est compos de
29membres lus par lAssemble et dun membre permanent, lEspagne (le pays hte).
LOMT emploie 106personnes ; son budget est de 28 millions deuros.
Secrtaire gnral : M. Taleb D. Rifa (Jordanie)
Sige : Capitn Haya 42, 28020 Madrid (Espagne)
Tlphone : (34-91) 567-8100 ; tlcopie : (34-91) 571-3733
Adresse lectronique : [email protected]
Commission prparatoire de lOrganisation du Trait dinterdiction
complte des essais nuclaires
Le Trait d interdiction complte des essais nuclaires a t adopt et ouvert la signature
en 1996. Il interdit tous les tests nuclaires. la fn de 2010, 181 tats lavaient sign,
parmi lesquels 153 lavaient galement ratif. Des 44tats possdant la technologie nu-
claire qui doivent ratifer le Trait pour quil entre en vigueur, neuf ne lont pas encore
fait : la Chine, lgypte, les tats-Unis, lInde, lIndonsie, Isral, le Pakistan et la Rpu-
blique populaire dmocratique de Core. LInde, la Rpublique populaire dmocratique
de Core et le Pakistan doivent encore galement signer le Trait. Base Vienne, la
Commission prparatoire de lOrganisation du Trait dinterdiction complte des essais
nuclaires (www.ctbto.org) a pour tche principale dtablir le rgime international de
vrifcation, prvu par le Trait, qui doit tre oprationnel avant lentre en vigueur du
Trait. Son mandat prvoit galement la promotion de la signature et de la ratifcation
du Trait. Le dispositif du rgime international de vrifcation consiste en un rseau de
337sites rpartis dans le monde entier et surveillant la Terre la recherche de toute trace
dexplosion nuclaire ; un Centre international de donnes destin au traitement et
lanalyse ; et dinspections sur le terrain en vue de rcolter des preuves en cas dvne-
ment suspect. Pour 2010, le budget de lorganisation tait de 115579600 dollars. Celle-ci
emploie quelque 260personnes provenant de 74pays.
Secrtaire excutif : M. Tibor Tth (Hongrie)
Sige : Centre international de Vienne, P.O. Box 1200, A-1400 Vienne (Autriche)
Tlphone : (43-1) 26030-6200 ; tlcopie : (43-1) 26030-5823
Adresse lectronique : [email protected]
60 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Agence internationale de lnergie atomique (AIEA)
LAgence internationale de lnergie atomique (www.iaea.org) sattache promouvoir luti-
lisation pacifque de lnergie nuclaire pour le bnfce de lhumanit et prvenir les
dtournements de ce type dnergie des fns militaires. Il sagit du principal mcanisme
intergouvernemental de coopration scientifque et technique pour lutilisation pacifque
de lnergie nuclaire, et dinspection internationale pour lapplication des garanties nu-
claires concernant les programmes nuclaires civils. LAgence est galement au centre des
eforts internationaux visant promouvoir la coopration internationale dans le domaine
de la sret et de la scurit nuclaires. Cre en 1957 sous lgide de lONU en tant quins-
titution autonome, lAgence comptait 151tats membres en novembre 2010. Elle propose
une aide technique aux tats membres et fait porter son action sur lutilisation des sciences
et techniques nuclaires au service du dveloppement durable, en se conformant aux prio-
rits arrtes par les tats eux-mmes dans des domaines tels que lalimentation et lagri-
culture, la sant, lindustrie, la gestion des ressources en eau, la mise en valeur du milieu
marin, la production dlectricit et la sret et la scurit nuclaires. LAIEA vrife que
les tats se plient aux exigences de non-prolifration prvues dans les accords bilatraux
et dans les traits internationaux conus pour garantir que les matires et les installations
nuclaires ne sont pas dtournes des fns militaires. En 2005, le prix Nobel de la paix a
t dcern lAIEA et son Directeur gnral Mohammed El Baradei.
Plus de 250 inspecteurs efectuent rgulirement des inspections dans plus de 900ins-
tallations et autres emplacements viss par le Programme de garanties de lAIEA. Les
organes directeurs de lAIEA sont la Confrence gnrale, compose de tous les tats
membres, et le Conseil des gouverneurs, qui comprend 35tats membres. LAIEA compte
2200 employs originaires de plus de 90pays. Le montant total de son budget ordinaire
pour 2010 slevait 315,4 millions deuros ; le montant des contributions volontaires et
additionnelles pour le Fonds de coopration technique tait de 85 millions de dollars.
Directeur gnral : M. Yukiya Amano (Japon)
Sige : P.O. Box 100, Wagramerstrasse 5, A-1400 Vienne (Autriche)
Tlphone : (43-1) 2600-0 ; tlcopie : (43-1) 2600-7
Adresse lectronique : [email protected]
Organisation pour linterdiction des armes chimiques (OIAC)
LOrganisation pour linterdiction des armes chimiques (www.opcw.org/fr) est une orga-
nisation internationale indpendante qui collabore troitement avec les Nations Unies.
Elle veille lappli cation de la Convention sur l interdiction de la mise au point, de la
fabrication, du stockage et de lemploi des armes chimiques et sur leur destruction. La
Convention, qui est entre en vigueur en 1997, est le premier instrument multilatral
en matire de dsarmement et de non-prolifration prvoyant llimination lche-
lon mondial dune catgorie entire darmes de destruction massive, dans le cadre dun
rgime international de vrifcation trs strict assorti dchances prcises.
LOrganisation se compose de 188tats Membres. Depuis 1997, les tats Membres ont
dtruit sous vrifcation plus de 43000 tonnes mtriques dagents chimiques, soit plus
de 60 % de la quantit totale dclare, qui est suprieure 71000 tonnes mtriques. Les
inspecteurs de lOIAC ont procd plus de 4000 inspections dans des tablissements
militaires et industriels dans 81pays. Ces missions visent sassurer que les sites de pro-
duction darmes chimiques sont inactivs et dtruits, ou efectivement convertis des
fns autorises. Les inspecteurs vrifent galement, en se rendant sur les sites de destruc-
La Charte, la structure et le systme des Nations Unies 61
BRUYLANT
tion, que les armes chimiques sont bel et bien dtruites. Tous les tats Membres de lOr-
ganisation sont tenus de venir en aide tout tat partie qui ferait lobjet dune menace
ou dune attaque chimique. Pour se prparer de telles situations durgence, lOrgani-
sation met rgulirement lpreuve, en vue de les renforcer, ses capacits coordonner
une intervention internationale rapide et efcace visant protger les vies humaines,
ainsi qu enquter sur toute utilisation suppose darmes chimiques. LOrganisation
met galement en uvre toute une srie de programmes de coopration internationale
afn dencourager les emplois pacifques de la chimie. Le secrtariat technique de lOIAC,
sis La Haye (Pays-Bas), emploie plus de 500personnes, reprsentant quelque 80natio-
nalits. Son budget annuel pour 2010 tait de 75 millions deuros.
Directeur gnral : M. Ahmet Uzmc (Turquie)
Sige : Johan de Witlaan 32, 2517 JR, La Haye (Pays-Bas)
Tlphone : (31-70) 416-3300 ; tlcopie : (31-70) 306-3535
Adresse lectronique : [email protected]
Organisation mondiale du commerce (OMC)
LOrganisation mondiale du commerce (www.wto.org/indexfr.htm) a t cre en 1995,
en remplacement de lAccord gnral sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT),
comme seule organisation internationale de supervision des rgles multilatrales du
commerce entre les pays. LOMC coopre troitement avec lONU et les organismes du
systme des Nations Unies. Son objectif est de faciliter les changes commerciaux dans
le cadre dun systme fond sur des rgles multilatrales acceptes par lensemble de ses
membres ; de rgler de faon impartiale les difrends entre les gouvernements ; et de
servir de tribune pour les ngociations commerciales. Les 60accords, annexes, dcisions
et arrangements de lOMC constituent les rgles de base lgales du commerce interna-
tional et des politiques commerciales. Ces accords sont fonds sur les principes suivants :
la non-discrimination (clause de la nation la plus favorise et principe du traitement
national ), des changes plus libres, une concurrence plus grande et des dispositions
spciales pour les pays moins dvelopps. Un des objectifs de lOMC est douvrir pro-
gressivement les changes commerciaux pour le bien de tous.
Depuis sa cration, lOMC sert de cadre aux ngociations qui ont abouti louverture
des marchs dans les secteurs des tlcommunications, du matriel informatique et des
services fnanciers. Elle a contribu au rglement de plus de 400difrends et continue
de superviser lapplication des accords signs lors des ngociations commerciales inter-
nationales du Cycle dUruguay qui se sont droules entre 1986 et1994. En 2001, lOMC
a convoqu une runion Doha (Qatar) afn dengager un nouveau cycle de ngociations
commerciales multilatrales, dnomm Programme de Doha pour le dveloppement.
Des discussions ministrielles ont toujours lieu depuis lors mais nont pas dbouch sur
des avances sufsamment satisfaisantes pour conclure les ngociations.
LOMC compte 153tats membres. Son organe directeur est la Confrence minist-
rielle. Le Conseil gnral soccupe des afaires courantes. Le budget de lOMC tait de
194 millions de francs suisses en 2010. la fn de 2009, lOrganisation comptait quelque
621employs fnancs par son budget ordinaire.
Directeur gnral : M. Pascal Lamy (France)
Sige : Centre William Rappard, 154, rue de Lausanne, CH-1211 Genve 21 (Suisse)
Tlphone : (41-22) 739-5111 ; tlcopie : (41-22) 731-4206 ;
Adresse lectronique : [email protected]
II.
PAIX ET SCURIT INTERNATIONALES
II.
BRUYLANT
Des soldats de lONU dcouvrent une bombe non explose au Darfour
Le personnel de lOpration hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD)
marque lemplacement de lengin prs de Shangel Tubaya (Darfour du Nord), avertit les habi-
tants des villages avoisinants et entame le processus de destruction (27 mars 2011, photo
ONU/Albert Gonzales Farran).
BRUYLANT
II. PAIX ET SCURIT INTERNATIONALES
L
un des principaux objectifs de lOrganisation des Nations Unies est le maintien de
la paix et de la scurit internationales. Depuis sa cration, lONU a souvent t
sollicite pour empcher que des difrends ne dgnrent en confit arm, pour
convaincre des adversaires de sasseoir la table des ngociations plutt que de faire par-
ler les armes ou pour faciliter le retour la paix aprs un confit arm. Au fl des dcen-
nies, lOrganisation a contribu mettre un terme de nombreux confits, souvent grce
lintervention du Conseil de scurit, principal organe traitant des questions relatives
la paix et la scurit internationales. Le Conseil de scurit, lAssemble gnrale et
le Secrtaire gnral jouent tous trois un rle essentiel et complmentaire dans la pro-
motion de la paix et de la scurit. LOrganisation des Nations Unies intervient dans les
domaines fondamentaux que sont la prvention des confits, le rtablissement de la paix,
le maintien de la paix, limposition de la paix et la consolidation de la paix. Ces activits
doivent se recouper ou tre ralises simultanment pour un maximum defcacit (voir
le site www.un.org/fr/peace).
Au cours des annes 90, la fn de la guerre froide a compltement chang la donne
inter nationale en matire de scurit, les confits tant dsormais le plus souvent internes
plutt quentre tats. Au dbut du XXI
e
sicle, de nouvelles menaces internationales sont
apparues. Durant cette priode, les confits civils ont fait apparatre des problmatiques
complexes concernant la meilleure manire de protger les civils dans les confits. Les
attentats du 11septembre 2001 contre les tats-Unis dAmrique, ainsi que les atrocits
perptres plus tard Bali (2002), Madrid (2004) et Londres (2005) et Mumbai (2008),
illustrent parfaitement les dangers du terrorisme international. Par ailleurs, dautres
vnements ont par la suite cr de nouvelles inquitudes au sujet de la prolifration des
armes nuclaires et des risques lis dautres armes non classiques qui font planer une
menace sur la population de la plante tout entire.
Les organismes des Nations Unies se sont immdiatement mobiliss pour lutter plus
activement contre le terrorisme. Le 28 septembre 2001, le Conseil de scurit a adopt
une rsolution de vaste porte au titre des mesures de coercition prvues par la Charte
des Nations Unies afn de prvenir le fnancement du terrorisme, driger en infraction
le fait de recueillir des fonds cette fn et de geler immdiatement les avoirs fnanciers
des terroristes, crant un comit contre le terrorisme charg de veiller lapplication de
ladite rsolution. Le Conseil a galement agi en vue dimposer des sanctions aux diri-
geants prsums dAl-Qaida et des Taliban.
LOrganisation a remani et rendu plus efcaces les divers instruments sa dispo-
sition, en renforant sa capacit de maintien de la paix pour faire face aux situations
nouvelles, en faisant davantage appel aux organisations rgionales, en dveloppant sa
capacit de consolidation de la paix aprs les confits et en faisant nouveau appel la
diplomatie prventive.
Pour faire face des confits civils, le Conseil de scurit a donn son aval des op-
rations de maintien de la paix complexes et novatrices. Celles-ci ont fourni le temps
et lespace ncessaire pour jeter les bases dune paix durable, permis des millions de
personnes dans des dizaines de pays de participer des lections libres et quitables
et contribu dsarmer un demi-million dex-combattants, rien quau cours de la der-
nire dcennie. Depuis 1948, lONU joue un rle de premier plan dans le rglement des
66 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
confits et la promotion de la rconciliation, comme en tmoigne le succs des missions
au Cambodge, en El Salvador, au Guatemala, au Libria, au Mozambique, en Namibie,
en Sierra Leone, au Tadjikistan et au Timor-Leste. Cependant, dautres confits no-
tamment en Rpublique dmocratique du Congo, en Somalie, au Rwanda et dans lex-
Yougoslavie au dbut des annes 90, souvent caractriss par des violences intereth-
niques et labsence de structures internes de rpartition des pouvoirs pour les questions
de scurit, ont pos de nouveaux dfs lOrganisation en matire de rtablissement et
de maintien de la paix.
Nanmoins, peu de temps aprs, les crises persistantes en Rpublique centrafricaine,
en Rpu blique dmocratique du Congo, au Kosovo, en Sierra Leone et au Timor-Leste
ont dmontr, une fois de plus, que lONU avait un rle fondamental jouer dans le
maintien de la paix et conduit le Conseil crer cinq missions la fn des annes 90.
Laugmentation subite des activits de maintien de la paix a atteint son paroxysme en
2009-2010, priode durant laquelle plus de 100000 casques bleus ont t dploys dans
le monde entier. Les confits rcurrents des dernires annes ont conduit les Nations
Unies consacrer une attention croissante au rtablissement de la paix, en consentant
des eforts cibls visant rduire le risque que les pays concerns tombent ou retombent
dans la violence en renforant les capacits nationales de gestion des confits et en ta-
blissant les bases dune paix et un dveloppement durables. Lexprience a montr que
la cration des conditions dune paix durable dpend de la mise en uvre simultane
de tous les lments qui favorisent le dveloppement conomique, la justice sociale, le
respect des droits de lhomme et la bonne gouvernance.
Aucune autre institution ne dispose de la lgitimit universelle, de lexprience mul-
tilatrale, des comptences, de la facult de coordination et de limpartialit que lOr-
ganisation des Nations Unies apporte lorsquelle prte son concours la ralisation de
ces tches. LONU a tabli des missions politiques spciales et des bureaux dappui
la consolidation de la paix dans un certain nombre dautres pays, dont lAfghanistan,
le Burundi, la Guine-Bissau, lIraq, la Rpublique centrafricaine et la Sierra Leone. Il
existe galement des bureaux politiques des Nations Unies pour lAsie centrale, le Liban,
le Moyen-Orient, le Npal, la Somalie et lAfrique de lOuest.
La Commission de consolidation de la paix (CCP), qui est devenue oprationnelle en
2006, est un organe intergouvernemental consultatif des Nations Unies qui a pour voca-
tion daider les pays russir la transition de la guerre une paix durable. cette fn,
elle seforce de rassembler tous ceux qui semploient consolider la paix, notamment les
donateurs internationaux, les institutions fnancires internationales, les autorits natio-
nales, les pays qui fournissent des contingents et les reprsentants de la socit civile ; de
proposer des stratgies intgres de consolidation de la paix et de relvement aprs les
confits ; daider assurer un fnancement prvisible pour les premires activits de rel-
vement et des investissements soutenus moyen et long termes ; de prolonger la priode
de mobilisation de la communaut internationale en faveur des activits de relvement
aprs un confit ; et dlaborer des pratiques optimales dans les domaines qui exigent une
collaboration troite entre les spcialistes des questions politiques, militaires, humani-
taires et de dveloppement.
Les rsolutions simultanes de lAssemble gnrale et du Conseil de scurit portant
cration de la Commission de consolidation de la paix prvoient galement ltablisse-
ment dun Fonds pour la consolidation de la paix (voir le site www.unpbf.org) et dun
Bureau dappui la consolidation de la paix (voir le site www.un.org/peace/peacebuil-
ding). En 2010, le poste de Reprsentant spcial sur la violence sexuelle dans les confits
Paix et scurit internationales 67
BRUYLANT
a t cr, concluant une dcennie deforts de la part du Conseil de scurit en vue
daborder et condamner tous les actes de violence sexuelle commis lgard de civils, en
particulier les femmes et les enfants, dans le cadre de confits arms.
Le Conseil de scurit
La Charte des Nations Unies, qui est un trait international, met les tats Membres dans
lobligation de rgler leurs difrends par des moyens pacifques, de telle manire que
ni la paix et la scurit internationales ni la justice ne soient menaces. Les membres
doivent, en efet, sabstenir de recourir la menace ou lemploi de la force lencontre
dun autre tat et peuvent soumettre tout difrend au Conseil de scurit, lorgane de
lONU auquel revient la responsabilit principale du maintien de la paix et de la scurit.
En vertu de la Charte, les tats Membres sont dans lobligation daccepter et dappli-
quer les dcisions du Conseil, mais peuvent infuencer certaines situations en exprimant
lopinion de la communaut internationale. Lorsquun difrend est port son atten-
tion, le Conseil engage gnralement les parties parvenir un accord par des moyens
pacifques. Dans certains cas, le Conseil peut faire des recommandations aux parties
en vue dun rglement pacifque, nommer des reprsentants spciaux ou demander au
Secrtaire gnral duser de ses bons ofces et entreprendre des enqutes et se char-
ger lui-mme de la mdiation. Quand un difrend dgnre en confit arm, le Conseil
cherche y mettre un terme aussi rapidement que possible. Le Conseil a souvent mis
des directives de cessez-le-feu qui ont contribu de manire dcisive circonscrire un
confit. Pour appuyer un processus de paix, le Conseil peut dployer des observateurs
militaires ou une force de maintien de la paix dans la zone de confit.
En vertu du Chapitre VII de la Charte, le Conseil est investi du pouvoir de prendre
des mesures pour rendre ses dcisions excutoires. Il est arriv au Conseil dautoriser le
recours la force militaire par une coalition dtats Membres ou par une organisation
ou entente rgionale. Cependant, il sagit l dun dernier recours, lorsque les moyens
pacifques de rgler un difrend ont t puiss et une fois qua t dtermine lexis-
tence dune menace contre la paix, dune violation de la paix ou dun acte dagression.
Nombre des oprations de maintien de la paix rcemment tablies ont t autorises par
le Conseil en ce sens, ce qui signife que les soldats de la paix peuvent recourir la force
lorsque cela est ncessaire aux fns de lexcution de leur mandat. Toujours en vertu du
Chapitre VII, le Conseil a institu des tribunaux internationaux pour poursuivre les
personnes accuses de violations graves du droit international humanitaire et des droits
de lhomme, notamment des actes de gnocide.
LAssemble gnrale
LArticle 11 de la Charte des Nations Unies investit lAssemble gnrale du pouvoir
d tudier les principes gnraux de coopration pour le maintien de la paix et de la
scurit internationales et de faire des recommandations soit aux membres de lOrga-
nisation, soit au Conseil de scurit, soit aux membres de lOrganisation et au Conseil de
scurit . LAssemble ofre un moyen de parvenir un consensus sur des questions dif-
fciles en servant de tribune lexpression de griefs et aux changes diplomatiques. Pour
favoriser le maintien de la paix, il lui est arriv de convoquer des sessions extraordinaires
ou des sessions extraordinaires durgence sur des questions telles que le dsarmement,
la question de Palestine ou la situation en Afghanistan. LAssemble gnrale examine
68 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
les questions relatives la paix et la scurit au sein de sa Premire Commission (ques-
tions du dsarmement et de la scurit internationale) et de sa Quatrime Commission
(questions politiques spciales et dcolonisation). Au fl des annes, lAssemble a aid
promouvoir des relations pacifques entre les pays grce ladoption de dclarations sur
la paix, au rglement pacifque des difrends et la coopration internationale.
En 1980, lAssemble a approuv la cration San Jos (Costa Rica) de lUniversit
pour la paix, institut international spcialis dans ltude, la recherche et la difusion
des connaissances sur les questions relatives la paix. LAssemble a proclam le 21sep-
tembre Journe internationale de la paix, clbre chaque anne.
La structure de consolidation de la paix
La structure de consolidation de la paix des Nations Unies comprend la Commission de
consolidation de la paix, le Fonds pour la consolidation de la paix et le Bureau dappui
la consolidation de la paix. Ces trois organes semploient ensemble :
laborer et coordonner des stratgies de consolidation de la paix ;
Prserver la paix dans les pays touchs en assurant un appui international aux acti-
vits de ces pays axes sur la consolidation de la paix ;
Fournir un appui efcace aux pays lors de la transition de la guerre une paix du-
rable.
La Commission de consolidation de la paix, organe intergouvernemental com-
pos de 31 membres, est charge de rassembler toutes les parties intresses pour
formuler des conseils et des propositions concernant des stratgies intgres de
consolidation de la paix et de relvement aprs les confits. Son comit dorganisation
permanent est compos de membres du Conseil de scurit, du Conseil conomique
et social et de lAssemble gnrale, des tats dont les contributions sont les plus le-
ves et des pays qui fournissent le plus de contingents et de personnels de police civile
aux missions des Nations Unies.
Le Fonds pour la consolidation de la paix, fonds permanent pluriannuel fnanc
laide de contributions volontaires, a pour objectif de veiller au dblocage immdiat
des ressources ncessaires pour entreprendre des activits de consolidation de la paix
et lobtention dun fnancement appropri pour les oprations de relvement. Le
Fonds, qui a pour vocation de fournir le fnancement de dpart pour les activits de
consolidation de la paix, avait reu prs de 331,5 millions de dollars dengagements au
mois de fvrier 2010, lobjectif initial tant de 250 millions de dollars. Lors dune runion
de haut niveau des parties prenantes qui sest tenue en novembre de la mme anne, le
Fonds a t qualif de ressource rapide, comptente et produisant un efet catalyseur
dans lappui des initiatives de rtablissement de la paix dans les pays mergeant dun
confit et 21tats Membres se sont engags fournir 53 millions de dollars pour le plan
dactivit 2011-2013.
Le Bureau dappui la consolidation de la paix aide et soutient la Commission
de consolidation de la paix, gre le Fonds pour la consolida tion de la paix et assiste le
Secrtaire gnral pour la coordination des organismes du systme des Nations Unies
dans le cadre de leurs eforts en matire de rtablissement de la paix.
Paix et scurit internationales 69
BRUYLANT
La prvention des confits
Les principales stratgies visant empcher quun difrend ne dgnre en confit ou
quun confit nclate nouveau sont la diplomatie prventive et le dsarmement prventif.
La diplomatie prventive est lensemble des mesures adoptes pour prvenir les dif-
rends, les rsoudre avant quils ne dgnrent en confit ou pour circonscrire les confits
lorsquils clatent. Elle peut prendre la forme dactivits de mdiation, de conciliation ou
de ngociation. Lalerte rapide reprsente un aspect essentiel de la prvention, et lOrga-
nisation des Nations Unies surveille de prs lvolution de la situation politique et autre
dans le monde afn de dceler dventuelles menaces la paix et la scurit interna-
tionales, ce qui permet au Conseil de scurit et au Secrtaire gnral de prendre des
mesures prventives. Les envoys et reprsentants spciaux du Secrtaire gnral mnent
des activits de mdiation et de diplomatie prventive dans le monde entier. Dans cer-
taines situations difciles, la seule prsence dun reprsentant spcial comptent peut
empcher les tensions de monter. Ces activits sont souvent ralises en troite collabo-
ration avec les organisations rgionales.
Le dsarmement prventif, qui a pour but de rduire le nombre darmes lgres dans
les rgions exposes des confits, fait pendant la diplomatie prventive. En El Salva-
dor, au Libria, en Sierra Leone, au Timor-Leste et ailleurs, il consistait dmobiliser les
combattants et rassembler et dtruire leurs armes dans le cadre de la mise en uvre
dun accord de paix global. La destruction des armes dhier met labri de leur utilisa-
tion dans les guerres de demain.
Le Secrtaire gnral joue un rle central dans le rtablissement de la paix, la fois
titre personnel et en dpchant des envoys spciaux ou des missions pour des tches
spcifques de ngociation ou denqute, par exemple. En vertu de la Charte, le Secr-
taire gnral peut porter lattention du Conseil de scurit toute situation qui pourrait
menacer le maintien de la paix et de la scurit internationales.
Maintien de la paix
Les oprations de maintien de la paix des Nations Unies (www.un.org/fr/peacekeeping)
sont un instrument crucial la disposition de la communaut internationale pour faire
progresser la paix et la scurit. Ce rle a t reconnu en 1988, lorsque les forces de
maintien de la paix des Nations Unies ont obtenu le prix Nobel de la paix. Bien que le
maintien de la paix ne soit pas expressment prvu par la Charte, lOrganisation des
Nations Unies a men une action en ce sens ds 1948 avec la cration de lOrganisme des
Nations Unies charg de la surveillance de la trve au Moyen-Orient. Depuis, elle a cr
au total 67 oprations. Au dbut de 2011, les oprations actives de maintien de la paix
taient au nombre de 14.
Les oprations de maintien de la paix sont dployes avec lautorisation du Conseil
de scurit et avec le consentement du pays hte et/ou des principales parties au confit.
Traditionnellement fondes sur le modle essentiellement militaire dobservation du
cessez-le-feu et de sparation des forces lissue de guerres entre tats, elles ont int-
gr au fl des ans un ensemble complexe dlments, civils et militaires, associant leurs
eforts pour jeter les bases dune paix durable.
Depuis quelques annes, le Conseil a institu la pratique consistant invoquer les dis-
positions du ChapitreVII de la Charte des Nations Unies lorsquil autorise le dploiement
de certaines oprations de maintien de la paix des Nations Unies ou confe celles-ci un
70 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Responsabilit de protger
La communaut internationale doit-elle intervenir dans un pays pour mettre fn des
violations fagrantes, systmatiques et massives des droits de lhomme ? La question,
pose en 1998 par le Secrtaire gnral Kof Annan, a suscit un vaste dbat. Au lende-
main des gnocides, des crimes contre lhumanit et des crimes de guerre commis en
Afrique centrale, dans les Balkans et ailleurs, le Secrtaire gnral a prconis ladop-
tion de principes fonds en droit et universels, qui sinscrivent dans le cadre du droit
international, afn de protger les civils des violations massives et systmatiques des
droits de lhomme. Depuis lors, de toute vidence, la question nest plus de savoir si la
communaut internationale doit intervenir pour protger les populations civiles contre
ces crimes, mais quand et comment elle doit le faire.
Runis au Sommet mondial de 2005, les chefs dtat et de gou vernement du monde
entier ont labor un Document fnal dans lequel ils abordaient la question de la res-
ponsabilit de protger. Ils y dclaraient :
Cest chaque tat quil incombe de protger ses populations du gnocide, des
crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre lhumanit. Cette res-
ponsabilit consiste notamment dans la prvention de ces crimes, y compris lincitation
les commettre, par les moyens ncessaires et appropris. Nous lacceptons et agirons
de manire nous y conformer. Ils ajoutaient : Il incombe galement la commu-
naut internationale, dans le cadre de lOrganisation des Nations Unies, de mettre en
uvre les moyens diplomatiques, humanitaires et autres moyens pacifques appro-
pris, conformment aux Chapitres VI et VIII de la Charte, afn daider protger les
populations [de ces crimes].
Dans ce contexte, nous sommes prts mener en temps voulu une action collec-
tive rsolue, par lentremise du Conseil de scurit, conformment la Charte, notam-
ment son ChapitreVII, au cas par cas et en coopration, le cas chant, avec les organi-
sations rgionales comptentes, lorsque ces moyens pacifques se rvlent inadquats
et que les autorits nationales nassurent manifestement pas la protection de leurs po-
pulations contre le gnocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes
contre lhumanit.
Ils insistaient galement sur la ncessit daider les tats se doter des moyens de
protger leurs populations de ces crimes et dapporter une assistance aux pays dans
lesquels existaient des tensions avant quune crise ou quun confit nclate (voir les
rsolutions 60/1 et63/308 de lAssemble gnrale ainsi que les rsolutions 1674 (2006)
et 1894 (2009) du Conseil de scurit, relatives la protection des civils en priode de
confit arm, qui rafrment ces principes).
En 2009, le Secrtaire gnral Ban Ki-moon publiait un rapport inti tul La mise en
uvre de la responsabilit de protger, qui exposait les principes pertinents cette fn.
Le Conseiller spcial responsable du dveloppement conceptuel, politique et institu-
tionnel de la responsabilit de protger, dsign par le Secrtaire gnral en 2008, tra-
vaille en troite collaboration avec le Bureau du Conseiller spcial pour la prvention
du gnocide, qui a t cr en 2004.
mandat qui ncessite le recours la force la protection des civils immdiatement mena-
cs de violences physiques, par exemple. Jusqualors, les soldats de la paix des Nations
Unies ne pouvaient utiliser leurs armes quen cas de lgitime dfense, mais les mandats
plus muscls confs en vertu du ChapitreVII de la Charte les autorisent recourir la
force, notamment pour protger les civils.
Paix et scurit internationales 71
BRUYLANT
Qui commande les oprations de maintien de la paix ?
Les oprations de maintien de la paix sont mises en place par le Conseil de scurit sous
la direction du Secrtaire gnral, le plus souvent par lintermdiaire dun reprsentant
spcial. Selon la nature de la mission, le Commandant de la force est responsable des
aspects militaires de lopration bien que les contingents militaires obissent leurs
structures de dfense nationales. LOrganisation des Nations Unies ne dispose pas de
force militaire propre. Ce sont donc les tats Membres qui fournissent le personnel mili-
taire et civil que requiert chaque opration. Les soldats de la paix portent luniforme de
leur pays : ils ne sont identifs comme agents du maintien de la paix que par un casque
ou un bret bleu des Nations Unies et un insigne.
Le personnel militaire des oprations de maintien de la paix est fourni titre volon-
taire et fnanc par les tats au moyen de contributions qui sont verses au budget des
oprations de maintien de la paix. Les pays fournissant des contingents sont indemniss
un taux standard au titre de ce budget. Pour 2010-2011, le budget approuv pour les
oprations de maintien de la paix tait dapproximativement 7,3 milliards de dollars, ce
qui reprsente moins de 0,5 % des dpenses militaires lchelle mondiale. Les opra-
tions sont fnances sur le budget des oprations de maintien de la paix et font intervenir
des efectifs de nombreux pays. Ce partage du fardeau au niveau mondial peut prsen-
ter une efcacit remarquable en termes humains, fnanciers et politiques.
Depuis 1948, plus de 2 800 Casques bleus des Nations Unies ont perdu la vie dans
laccomplissement de leur devoir. Au dbut de 2011, plus de 100 000 militaires et poli-
ciers de 115pays servaient dans les oprations de maintien de la paix des Nations Unies.
Les confits actuels forment un amalgame complexe : sils trouvent souvent leur source
au plan interne, ils peuvent cependant tre compliqus par lintervention dagents ex-
ternes, quil sagisse dtats, de groupes dfendant des intrts conomiques ou dautres
acteurs non tatiques. Les confits qui ont rcemment clat en Afrique ont montr les
ravages que peuvent causer des troubles civils conjugus des exportations illicites de
ressources naturelles telles que les diamants, le colombotantalite (utilis dans les tl-
phones cellulaires et autres quipements lectroniques) destines fnancer les achats
darmes, le terrorisme, le trafc de drogues, les fux de rfugis et la dgradation envi-
ronnementale. La raction doit, elle aussi, comporter de multiples facettes. Le Systme
de certifcation du processus de Kimberley (KPCS), pour ne nommer quun exemple, a
t introduit par lAssemble gnrale en 2000 afn dempcher les ventes de diamants de
fnancer les confits et les violations des droits humains. Le systme de certifcation vise
empcher les diamants du sang dentrer sur le march lgal.
Les oprations des Nations Unies, de par leur caractre universel, ofrent une lgi-
timit unique en tant que moyens de rglement des confits. Leur caractre universel
renforce leur lgitimit et limite les consquences pour la souverainet du pays hte. Des
soldats de la paix extrieurs un confit peuvent favoriser le dialogue entre camps oppo-
ss tout en appelant lattention de la communaut internationale sur des proccupations
locales, ouvrant ainsi la voie des eforts de paix collectifs qui, sans cela, nauraient pu
dmarrer. Certaines conditions semblent dsormais indispensables la russite dune
opration, notamment le dsir profond, chez les parties en prsence, de rgler leur dif-
frend par des moyens pacifques ; un mandat prcis ; un appui politique ferme de la
part de la communaut internationale ; et la mise disposition de ressources fnancires
72 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
et humaines sufsantes pour atteindre les objectifs tablis. Qui plus est, les oprations
de maintien de la paix doivent aller de pair avec un processus politique auquel elles ne
doivent ni ne peuvent se substituer.
Oprations de maintien de la paix des Nations Unies*
Organisme des Nations Unies charg de la surveillance de la trve (ONUST, tabli en
1948) au Moyen-Orient (efectif : 150 militaires ; 210 civils)
Groupe dobservateurs militaires des Nations Unies dans lInde et le Pakistan (UN-
MOGIP, 1949) [44 militaires ; 71 civils]
Force des Nations Unies charge du maintien de la paix Chypre (UNFICYP, 1964)
[857 militaires ; 69 agents de la police civile ; 151 civils]
Force des Nations Unies charge dobserver le dsengagement (FNUOD, 1974) sur
les hauteurs du Golan syrien (1037 militaires ; 143 civils)
Force intrimaire des Nations Unies au Liban (FINUL, 1978) [11 713 militaires ; 966
civils]
Mission des Nations Unies pour lorganisation dun rfrendum au Sahara occidental
(MINURSO, 1991) [218 militaires ; 6 policiers ; 258 civils ; 20 Volontaires des Nations
Unies]
Mission dadministration intrimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK, 1999)
[8 militaires ; 6 policiers ; 417 civils ; 20 Volontaires des Nations Unies]
Mission des Nations Unies au Libria (MINUL, 2003) [9369 militaires ; 1364 policiers ;
1429 civils ; 213 Volontaires des Nations Unies]
Opration des Nations Unies en Cte dIvoire (ONUCI, 2004) [7385 militaires ; 1169
policiers ; 1153 civils, 273 Volontaires des Nations Unies]
Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Hati (MINUSTAH, 2004) [8603 mili-
taires ; 2965 agents de la police civile ; 1708 civils ; 193 Volontaires des Nations Unies]
Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS, 2005) [9938 militaires ; 665 policiers ;
3556 civils, 364 Volontaires des Nations Unies]
Mission intgre des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT, 2006) [34 militaires ;
1473 agents de la police civile ; 1261 civils ; 168 Volontaires des Nations Unies]
Opration hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD, 2007)
[16997 militaires ; 242 observateurs militaires ; 4577 policiers ; 3750 civils ; 445 Vo-
lontaires des Nations Unies]
Mission des Nations Unies en Rpublique centrafricaine et au Tchad (MINURCAT,
2007) [1327 militaires ; 20 observateurs militaires ; 109 policiers] (la mission a termin
son mandat le 31dcembre 2010]
Mission de lOrganisation des Nations Unies en Rpublique dmocratique du Congo
(MONUC, 2010) [18 461 militaires ; 1 224 policiers ; 3 180 civils ; 589 Volontaires des
Nations Unies]
* Au 31dcembre 2010.
La communaut internationale a tir un certain nombre denseignements de ses op-
rations passes et semploie consolider la capacit de maintien de la paix de lOrganisa-
tion des Nations Unies dans plusieurs domaines. Un projet de rforme a t labor par
le Groupe dtude sur les oprations de paix de lOrganisation des Nations Unies cr
par le Secrtaire gnral et prsid par lambassadeur Lakhdar Brahimi, qui a prsent
son rapport en 2000, lequel visait permettre le lancement dune nouvelle mission de
Paix et scurit internationales 73
BRUYLANT
paix multidisciplinaire par an. La dcennie qui sest termine en 2010 a vu le lance-
ment ou le dveloppement de 11oprations de maintien de la paix ainsi que dun certain
nombre de missions politiques spciales, y compris en Afghanistan et en Irak. lini-
tiative du Secrtaire gnral Ban Ki-moon, une importante restructuration de lappareil
de maintien de la paix de lOrganisation a donc eu lieu en 2007. Cette rforme sest tra-
duite par la cration dun Dpartement de lappui aux missions (DAM). Tandis que le
Dpartement des oprations de maintien de la paix (DOMP) et le Dpartement des
afaires politiques (DAP) se concentrent, respectivement, sur des questions telles que
le contrle stratgique et les directives oprationnelles des missions de maintien de la
paix des Nations Unies, le DAM fournit un appui et une guidance spcialiss toutes
les oprations de maintien de la paix sur le terrain des Nations Unies, dans les domaines
de la fnance, la logistique, linformation, les communications et la technologie, les res-
sources humaines et ladministration gnrale. En 2009, le DOMP et le DAM ont lanc
le processus Nouvel Horizon , qui est conu pour apprcier les principaux dilemmes
politiques et stratgiques auxquels sont confrontes les oprations de maintien de la paix
des Nations Unies et renforcer les consultations avec les parties prenantes concernant
les solutions possibles, afn que ces oprations puissent rpondre leurs propres besoins
actuels et futurs.
Les oprations de maintien de la paix voluent constamment en fonction des circons-
tances. Au nombre des tches confes aux oprations de maintien de la paix au fl des
ans, on retiendra :
Respect des cessez-le-feu et sparation des forces. En ofrant le temps de soufer ,
une opration fonde sur un accord limit entre les parties peut contribuer crer
un climat propice la ngociation.
Protection des oprations humanitaires. Dans de nombreux confits, les populations
civiles sont dlibrment prises pour cible des fns politiques. Dans ce type de
situation, les forces de maintien de la paix ont pour mandat dassurer la protec-
tion des oprations humanitaires et de leur fournir un appui. Ces responsabilits
risquent toutefois de placer les soldats de la paix dans une situation difcile sur le
plan politique et de les mettre en danger.
Mise en uvre dun rglement pacifque global. Des oprations multidimensionnelles
com plexes, dployes sur la base daccords de paix densemble, peuvent contribuer
laccomplis sement de tches diverses consistant notamment fournir une assis-
tance humanitaire, veiller au respect des droits de lhomme, observer des lec-
tions ou coordonner les eforts de reconstruction conomique.
Accompagnement des tats ou territoires travers une transition vers un gouverne-
ment stable, sappuyant sur les principes dmocratiques, la bonne gouvernance et le
dveloppement conomique.
Protection des civils. Non-combattants, femmes et enfants ont trop souvent t les
victimes directes ou collatrales des confits rcents.
Coopration avec les organisations rgionales et les organisations de scurit col-
lective. Dans le cadre de laction quelle mne en faveur de la paix, lOrganisation des
Nations Unies coopre de plus en plus avec des organismes rgionaux ainsi que dautres
acteurs et mcanismes prvus au ChapitreVIII de la Charte. Elle a uvr en troite col-
laboration avec lOrganisation des tats amricains (OEA) en Hati ; lUnion europenne
(UE) dans lex-Yougoslavie et en Rpublique dmocratique du Congo ; la Communaut
conomique des tats de lAfrique de lOuest (CEDEAO) au Libria et en Sierra Leone ; et
74 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
MISSIONS ADMINISTRES PAR LE DPARTEMENT
DES OPRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
* mission politique
UNFICUP
Chypre
FNUOD
Syrie
ONUST
Moyen-Orient
FINUAL
Liban
UNMOGIP
Inde et Pakistan
MINURSO
Sahara occidental
MINUK
Kosovo
FISNUA
Abyei, Soudan
MINUAD
Darfour, Soudan
MANUA*
Afghanistan
MINUT
Timor-Leste
MINUSS
Soudan du Sud
MONUSCO
Rp. dm. du Congo
ONUCI
Cte dIvoire
MINUL
Libria
MINUSTAH
Hati
Map No. 4259 Rev. 14(F) UNITED NATIONS
July 2011
Department of Field Support
Cartographic Section
lUnion africaine (UA) au Sahara occidental, dans la rgion des Grands Lacs et au Dar-
four, pour ne citer que quelques exemples. Les observateurs militaires des Nations Unies
ont coopr avec les forces de maintien de la paix de certaines organisations rgionales
en Gorgie, au Libria, en Sierra Leone et au Tadjikistan ; et les forces de lOrganisation
du Trait de lAtlantique Nord (OTAN) travaillent aux cts du personnel de lONU au
Kosovo et en Afghanistan. Cette coopration est dautant plus prcieuse que la demande
en matire doprations de paix est telle quaucun acteur, pas mme lONU, ne peut y
faire face seul. Les eforts dploys par les acteurs rgionaux pour renforcer leurs propres
capacits planifer, grer et dployer de telles oprations ouvrent de nouvelles perspec-
tives. Il est ainsi envisageable de mettre en place un systme dintervention plus souple et
plus ractif, mieux adapt aux dfs complexes que posent les confits internes.
Imposition de la paix
En vertu du ChapitreVII de la Charte, le Conseil de scurit peut prendre des mesures
coercitives pour maintenir ou rtablir la paix et la scurit internationales. Ces mesures
vont des sanctions conomiques laction militaire internationale.
Sanctions
Le Conseil recourt aux sanctions obligatoires comme mesures coercitives lorsque la paix
est menace et que les eforts diplomatiques ont chou. Ces dernires annes, des sanc-
tions ont t imposes contre lAfghanistan, lrythre, lthiopie, Hati, lIrak, lIran,
Paix et scurit internationales 75
BRUYLANT
le Libria, la Libye, la Rpublique populaire dmocratique de Core, la Sierra Leone, la
Somalie, le Soudan, les forces de lUNITA en Angola et lex-Yougoslavie. Les sanctions
peuvent tre gnrales (sanctions conomiques et commerciales globales) ou plus sp-
cifques (embargos sur les armes, interdictions de voyager et de participer des vne-
ments sportifs, restrictions diplomatiques, etc.).
Le recours aux sanctions a pour but de faire pression sur un tat ou une entit pour
les forcer se conformer aux objectifs fxs par le Conseil de scurit sans employer la
force. Les sanctions constituent donc un outil important la disposition du Conseil pour
rendre ses dcisions excutoires. Parce quelle a un caractre universel, lONU est bien
place pour adopter de telles mesures et veiller leur application. Nanmoins, de nom-
breux tats et organisations humanitaires ont exprim leurs proccupations au sujet des
efets prjudiciables possibles sur les groupes les plus vulnrables de la population civile,
notamment les personnes ges, les handicaps, les rfugis, les femmes et les enfants,
et des rpercussions conomiques, sociales et mme politiques que les sanctions peuvent
avoir sur les pays tiers ou voisins, lorsquils se voient obligs de geler leurs relations com-
merciales et conomiques avec ltat vis.
On reconnat de plus en plus quil est ncessaire damliorer la conception et lappli-
cation des sanctions. Les efets prjudiciables de celles-ci peuvent tre attnus en pr-
voyant des drogations titre humanitaire dans les rsolutions du Conseil de scurit ou
en ciblant davantage les sanctions. Les sanctions intelligentes , qui cherchent faire
pression sur les dirigeants plutt que sur lensemble de la population, rduisant ainsi le
cot humanitaire, recueillent une adhsion de plus en plus large. Elles peuvent consister
geler les avoirs fnanciers ou faire opposition aux oprations fnancires des diri-
geants ou des entits dont le comportement illicite a t lorigine des sanctions.
Autorisation de lemploi de la force arme
Lorsque les tentatives de maintien de la paix ont chou, une action plus radicale des
tats Membres peut tre envisage au titre du ChapitreVII de la Charte. Le Conseil de
scurit a autoris des coalitions dtats Membres entreprendre toute action juge
ncessaire , dont lemploi de la force arme, en cas de confit, ce qui a t le cas lorsquil
sest agi de rtablir la souverainet du Kowet aprs son invasion par lIraq (1991) ; dins-
taurer un climat de scurit permettant aux organisations humanitaires de mener bien
leurs activits en Somalie (1992) ; de contribuer la protection des populations civiles en
danger au Rwanda (1994) ; de rtablir le gouvernement dmocratiquement lu en Hati
(1994) ; dassurer le bon droulement des oprations humanitaires en Albanie (1997) ; de
restaurer la paix et la scurit au Timor-Leste (1999 et2006) ; et de protger les civils en
Libye (2011). Ces actions, bien quautorises par le Conseil de scurit, se sont droules
entirement sous le contrle des tats participants. Il ne sagissait pas doprations de
maintien de la paix des Nations Unies, qui sont tablies par le Conseil et diriges par le
Secrtaire gnral.
Consolidation de la paix
Pour lOrganisation des Nations Unies, la consolidation de la paix consiste aider les
pays et les rgions efectuer la transition entre la guerre et la paix, au moyen notamment
dactivits et de programmes visant soutenir et appuyer cette transition. Le processus
de consolidation de la paix commence gnralement par la signature dun accord de paix
76 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Missions politiques et de consolidation de la paix
des Nations Unies en cours*
Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie (UNPOS, 1995) [53 civils] ;
Bureau du Coordonnateur spcial des Nations Unies pour le processus de paix au
Moyen-Orient (UNSCO, 1999) [58 civils] ;
Bureau du Reprsentant spcial du Secrtaire gnral pour lAfrique de lOuest
(UNOWA, 2001) [25 civils ; 4 conseillers militaires] ;
Mission dassistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA, 2002) [12 observa-
teurs militaires ; 4 policiers ; 1973 civils, 56 Volontaires des Nations Unies] ;
Mission dassistance des Nations Unies pour lIraq (MANUI, 2003) [235 militaires ;
818civils] (efectif autoris : 1014) ;
Bureau intgr des Nations Unies au Burundi (BINUB, 2007) [4 observateurs mili-
taires ; 347 civils ; 43 Volontaires des Nations Unies] ;
Mission des Nations Unies au Npal (MINUNEP, 2007) [72 observateurs militaires ;
159civils ; 19 Volontaires des Nations Unies] ;
Bureau du Coordonnateur spcial des Nations Unies pour le Liban (2007) [66 civils ;
6Volontaires des Nations Unies] ;
Bureau intgr des Nations Unies en Sierra Leone (BINUSIL, 2006) [14 observateurs
militaires ; 21 policiers ; 277 civils ; 23 Volontaires des Nations Unies] ;
Centre rgional des Nations Unies pour la diplomatie prventive en Asie centrale
(UNRCCA, 2008) [20 civils] ;
Bureau dappui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Rpublique
centrafricaine (BINUCA, 2009) [5 conseillers militaires ; 6 policiers ; 105 civils ; 4 Volon-
taires des Nations Unies] ;
Bureau intgr des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guine-Bissau
(BANUGBIS, 2010) [1 conseiller militaire ; 90 civils].
* Au 31dcembre 2010.
entre les anciens belligrants dans lapplication duquel lOrganisation des Nations Unies
intervient, au besoin en continuant de jouer un rle diplomatique de faon que les pro-
blmes soient rgls par le biais de la ngociation et non des armes. La consolidation de la
paix peut consister fournir difrents types daide et notamment dployer des forces
militaires en vue du maintien de la paix ; assurer le rapatriement et la rinsertion des
rfugis ; organiser des lections ; procder au dsarmement, la dmobilisation et
la rinsertion des soldats. Son but principal est de faire natre un tat lgitime qui aura
les moyens de rgler les difrends par la voie pacifque, de protger sa population civile
et dassurer le respect des droits de lhomme.
Elle fait intervenir un large ventail dorganisations du systme des Nations Unies,
dont la Banque mondiale, dorganisations rgionales, conomiques et autres, dorgani-
sations non gouver nementales (ONG) et dassociations locales. Elle a jou un rle de
premier plan dans les oprations des Nations Unies au Cambodge, en El Salvador, au
Guatemala, au Mozambique, au Libria, en Bosnie-Herzgovine, au Kosovo et, plus r-
cemment, en Afghanistan, au Burundi, en Iraq, en Sierra Leone et au Timor-Leste. Cest
ce qui sest produit, par exemple, au niveau inter-tats lors de la Mission des Nations
Unies en thiopie et en rythre.
Paix et scurit internationales 77
BRUYLANT
Assistance lectorale
LONU a fait uvre de pionnier en 1989, lorsquelle a surveill la totalit du processus
lectoral qui a conduit lindpendance de la Namibie. Depuis lors, elle a, la demande
des gouvernements concerns, prt son assistance pour assurer le bon droulement des
lections dans les pays suivants : Nicaragua (1990), Angola (1992), Cambodge (1993),
El Salvador, Afrique du Sud et Mozambique (1994), Slavonie orientale (Croatie) [1997],
Rpublique centrafricaine (1998 et1999), Afghanistan (2004, 2005 et2010), Iraq (2005
et2010), Libria (2005), Hati (2006 et2010), Cte dIvoire (2010) et Rpublique dmo-
cratique du Congo (2006). Elle a galement observ le droulement du rfrendum de
1993 en rythre et prpar et organis la consultation populaire de 1999 au Timor
oriental et les lections de 2001 et 2002 qui ont conduit lindpendance du territoire
sous le nom de Timor-Leste, ainsi que les lections de 2007.
Lampleur et la nature de lengagement des Nations Unies varient en fonction de di-
vers facteurs, savoir les demandes des gouvernements, les dispositions des accords de
paix ou les mandats manant de lAssemble gnrale ou du Conseil de scurit. Ainsi
ont-elles t amenes jouer difrents rles, depuis lassistance technique jusqu la
conduite efective de processus lectoraux. Le plus souvent, elles coordonnent les acti-
vits des observateurs internationaux. Habituellement, ceux-ci surveillent linscrip-
tion des lecteurs, la campagne lectorale et lorganisation des scrutins. Lorsquelle a
t sollicite pour intervenir aprs un confit, lOrganisation a excut un ventail de
tches dans cette nouvelle forme de consolidation de la paix, allant mme, occasionnel-
lement, jusqu assumer toute ltendue des pouvoirs excutifs tout en collaborant avec
les dirigeants politiques et civils locaux en vue dtablir un gouvernement autosuf-
sant. Depuis 1992, les Nations Unies ont dispens une assistance lectorale sous diverses
formes notamment services consultatifs, soutien logistique, formation, instruction
civique, applications informatiques et observation court terme plus de 100pays. La
Division de lassistance lectorale du Dpartement des afaires politiques (www.un.org/
Depts/dpa/ead) est charge de la coordination de lassistance lectorale lchelle du
systme des Nations Unies. Elle est de plus en plus sollicite pour apporter soutien et
conseils en vue de la tenue dlections prvues dans le cadre de ngociations de paix
menes sous les auspices des Nations Unies ou dans le contexte dactivits de maintien
ou de consolidation de la paix. Le Programme des Nations Unies pour le dveloppement
(PNUD) apporte un appui technique au processus lectoral, aide les pays mettre en
place les structures ncessaires et coordonne lassistance lectorale oferte par lONU
sur le terrain. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de lhomme (HCDH)
contribue la formation des agents lectoraux, ltablissement de directives concer-
nant llaboration des lois et procdures lectorales, ainsi qu lorganisation dactivits
dinformation sur les droits de lhomme et les lections.
Consolidation de la paix grce au dveloppement
Lassistance au dveloppement est un outil fondamental des Nations Unies pour la conso-
lidation de la paix. De nombreux organismes des Nations Unies, dont le PNUD, le Fonds
des Nations Unies pour lenfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM)
et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les rfugis (HCR), jouent un rle dans
la phase de relvement, qui est fondamentale pour ouvrir des possibilits aux personnes
dplaces et rtablir la confance dans les institutions nationales et locales. LONU peut
78 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
MISSIONS POLITIQUES ET MISSIONS DAPPUI
POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN COURS
MANUA*
Afghanistan
BINUGBIS
Guine-Bissau
BINUCSIL
Sierra Leone
BINUCA
Rpublic centracaine
UNOWA
Afrique de lOuest
UNSCO
Moyen-Orient
MANUI
Iraq
UNPOS
Somalie
* Mission gre et soutenue par le Dpartement
des oprations de maintien de la paix
UNOCA
Gabon
BNUB
Burundi
UNRCCA
Asie centrale
UNSCOL
Liban
Map No. 4147 Rev. 36(F) UNITED NATIONS
May 2011
Department of Field Support
Cartographic Section
aider rapatrier des rfugis, procder au dminage, rparer les infrastructures,
mobiliser des ressources et stimuler la relance conomique. Sil est vrai que la guerre
est le pire ennemi du dveloppement, un dveloppement sain et quilibr est le meilleur
moyen de prvenir les confits.
Action des Nations Unies en faveur de la paix
Afrique
LAfrique reste au cur des proccupations et de laction de lONU (voir www.un.org/
french/africa/osaa). LOrganisation sest attaque, au niveau le plus lev, au problme
pos par les confits tenaces et les difrends de longue date qui afigent ce continent, en
faisant appel des formules novatrices. Dans la Dclaration du Millnaire, adopte en
septembre 2000, les dirigeants du monde entier se sont engags apporter leur plein ap-
pui lAfrique, notamment par ladoption de mesures spciales, afn de laider surmon-
ter les problmes quelle rencontre dans les domaines de la paix et du dveloppement.
Afrique australe
la fn des annes 80, alors que se terminait la guerre froide, les Nations Unies ont pu re-
cueillir les fruits des eforts mens des annes durant pour mettre un terme aux guerres
qui navaient cess de ravager lAfrique australe. Le dclin du rgime de lapartheid en
Afrique du Sud, dont linfuence stendait aux tats frontaliers de premire ligne , et
qui avait soutenu les forces dopposition en Angola et au Mozambique, a t un autre
Paix et scurit internationales 79
BRUYLANT
LAfrique : une priorit pour les Nations Unies
Laction mene par les Nations Unies au fl des annes va de la campagne contre lapar-
theid en Afrique du Sud au soutien actif lindpendance de la Namibie, en passant
par la mise en place de quelque 25 oprations de maintien de la paix dans divers pays
du continent.
Dans son rapport sur les causes des confits en Afrique, publi en 1998, le Secrtaire
gnral engageait les nations africaines : rechercher des solutions politiques plutt
que militaires aux problmes ; encourager la bonne gouvernance, le respect des droits
de lhomme, la dmocratisation et la responsabilisation dans la gestion des afaires pu-
bliques ; et mettre en uvre des rformes pour promouvoir la croissance conomique.
Le Conseil de scurit a, par la suite, adopt plusieurs rsolutions sur les efets dstabili-
sateurs que les mouvements illicites darmes lgres ont sur les embargos sur les armes
et sur la prvention des confits en Afrique. En 2010, le Conseil a prolong le mandat
de la mission de lUnion africaine en Somalie ainsi que les mandats des missions des
Nations Unies, notamment, en Cte dIvoire, en Rpublique dmocratique du Congo,
en Guine-Bissau, en Sierra Leone et au Soudan. En outre, il a prolong lautorisation
des tats lencontre des actes de piraterie au large des ctes somaliennes.
Le Secrtaire gnral et ses reprsentants, conseillers et envoys spciaux continuent
de participer activement laction que mne lONU en faveur de lAfrique et lOrganisa-
tion continue dagir en troite collaboration avec lUnion africaine et dautres organisa-
tions sous-rgionales, telles que la Communaut conomique des tats de lAfrique de
lOuest (CEDEAO) et la Communaut de dveloppement de lAfrique australe (SADC).
Le Bureau du Conseiller spcial pour lAfrique seforce de consolider lappui de la
communaut internationale au dveloppement et la scurit de lAfrique, de mieux
coordonner laide accorde par le systme des Nations Unies et de faciliter les dli-
brations internationales consacres lAfrique, en particulier en ce qui concerne le
Nouveau Partenariat pour le dveloppement de lAfrique (NEPAD), cadre stratgique
adopt par les dirigeants africains en 2001.
facteur dterminant. En 1988, lAfrique du Sud a accept de cooprer avec le Secrtaire
gnral pour assurer laccession lindpendance de la Namibie.
En 1992, le Gouvernement mozambicain et la Rsistance nationale mozambicaine
(RENAMO) ont sign un accord de paix mettant fn une guerre civile prolonge aux
efets dbilitants. Dans le cadre de cet accord, lOpration des Nations Unies au Mo-
zambique, dploye en 1993, est parvenue surveiller le cessez-le-feu, dmobiliser les
troupes et organiser en 1994 les premires lections pluripartites dans ce pays.
Le gouvernement angolais et lUnion nationale pour lindpendance totale de lAn-
gola (UNITA), taient engags dans une guerre civile intermittente mais nanmoins
dvastatrice depuis que le pays avait obtenu son indpendance du Portugal en 1975. Les
Nations Unies ont jou un rle important dans les eforts faits pour mettre fn au confit,
notamment par le biais de la mdiation du Secrtaire gnral et de ses envoys, de lorga-
nisation de pourparlers de paix, de limposition par le Conseil de scurit dun embargo
sur les armes et le ptrole et dune interdiction de voyager lencontre des membres de
lUNITA, et de la surveillance des lections nationales. Le Conseil de scurit a dcid
lenvoi de plusieurs missions de maintien de la paix et missions politiques successives
entre 1989 et 2003. Aprs de nombreuses annes deforts proactifs de la part des Na-
tions Unies et de la communaut internationale en vue de promouvoir la paix dans le
80 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
pays, cette guerre interminable a brusquement pris fn lorsque le fondateur et chef de
lUNITA, Jonas Savimbi, a t tu lors de combats en fvrier 2002. Le mois suivant,
lUNITA et les forces armes gouvernementales ont conclu un cessez-le-feu. En aot
de la mme anne, la Mission des Nations Unies en Angola (MINUA) sest vu confer
la tche daider le gouvernement organiser des lections, promouvoir les droits de
lhomme, renforcer ltat de droit, soutenir la rinsertion des soldats dmobiliss et
favoriser la reprise conomique. En dcembre 2002, le Conseil de scurit a lev toutes
les sanctions prises contre lUNITA. Au dbut de 2003, le mandat de la MINUA a t
annul et la responsabilit de toutes les activits restant mener a t confe au bureau
du Coordonnateur rsident des Nations Unies dont les efectifs avaient t renforcs.
Rgion des Grands Lacs dAfrique
Rwanda. Lengagement des Nations Unies au Rwanda a dbut en 1993, lorsque le Rwan-
da et lOuganda ont demand le dploiement dobservateurs militaires le long de leur
frontire commune afn dempcher lutilisation militaire de cette zone par le Front pa-
triotique rwandais (FPR). En rponse, le Conseil de scurit a dcid de mettre en place
la Mission dobservation des Nations Unies Ouganda-Rwanda (MONUOR).
Des combats avaient clat au Rwanda en 1990 entre le gouvernement majorit hu-
tue et le FPR dirig par les Tutsis, dont la base doprations se trouvait en Ouganda. Un
accord de paix prvoyant la constitution dun gouvernement de transition et lorganisa-
tion dlections a t conclu en 1993. la demande des parties, le Conseil de scurit a
mis en place la Mission des Nations Unies pour lassistance au Rwanda (MINUAR),
charge de les aider appliquer laccord. Cependant, au dbut davril 1994, la mort des
Prsidents du Rwanda et du Burundi lors dun accident davion provoqu par un tir de
roquettes a mis le feu aux poudres et dclench au cours des semaines suivantes plusieurs
vagues importantes de massacres systmatiques commis par les forces armes et les mi-
lices majorit hutue pour exterminer les Tutsis et les Hutus modrs. La MINUAR
sest eforce en vain dtablir un cessez-le-feu et, aprs le retrait unilatral des troupes
de certains pays, le Conseil de scurit a rduit de 2548 270 militaires les efectifs de
la Mission qui est nanmoins parvenue ofrir un abri des milliers de Rwandais. En
mai, le Conseil de scurit a impos un embargo sur les livraisons darmes au Rwanda
et port les efectifs de la MINUAR 5500 soldats, mais prs de six mois se sont couls
avant que les tats Membres mettent ces troupes disposition. En juillet, les forces du
FPR ont pris le contrle du Rwanda, mettant ainsi un terme la guerre civile, et consti-
tu un gouvernement largement reprsentatif.
Sur une population de 7,9 millions dhabitants, prs de 800000 personnes avaient t
tues, 2 millions staient rfugies dans dautres pays et jusqu 2 millions avaient t
dplaces lintrieur du pays. Un appel de fonds lanc par lONU a permis de runir la
somme de 762 millions de dollars et de relever cet norme df humanitaire.
La fn de la guerre civile au Rwanda avait pouss un grand nombre de Hutus ori-
ginaires du Rwanda se rfugier dans lest du Zare, lactuelle Rpublique dmocra-
tique du Congo (RDC). Parmi ces rfugis se trouvaient des lments ayant particip
au gnocide et qui nont pas tard lancer des attaques contre le Rwanda voisin. En fn
de compte, lOuganda et le Rwanda sont intervenus dans la nouvelle RDC citant des
raisons de scurit et sinquitant de ce que des membres des anciennes milices hutues
responsables du gnocide de 1994 avaient trouv refuge dans ce pays. En 1999, aprs des
eforts diplomatiques intensifs de lONU, de lOUA et des pays de la rgion, lAccord de
cessez-le-feu de Lusaka pour la RDC a t sign. Le Conseil de scurit a ensuite tabli la
Paix et scurit internationales 81
BRUYLANT
Mission de lOrganisation des Nations Unies en Rpublique dmocratique du Congo
(MONUC).
En juillet 2002, le Rwanda et la Rpublique dmocratique du Congo se sont entendus
sur le retrait des troupes rwandaises de la RDC et le dmantlement des milices hutues,
ce qui a marqu un tournant dans le processus dinstauration de la paix et de la stabi-
lit dans la rgion des Grands Lacs. En 2003, la MONUC a procd au rapatriement
librement consenti de prs de 900 combattants rwandais et membres de leur famille. La
mme anne, une nouvelle constitution a t adopte par rfrendum et les premires
lections parlementaires multipartites depuis lindpendance en 1962 ont t organises.
Pour marquer le dixime anniversaire du gnocide, en 2004, lAssemble gnrale a pro-
clam le 7avril Journe internationale de rfexion sur le gnocide au Rwanda.
Le Tribunal pnal international pour le Rwanda (TPIR), institu par le Conseil de
scurit, a pour mission de poursuivre ceux qui se sont rendus coupables de gnocide et
de crimes de guerre. Au 31dcembre 2010, le Tribunal avait inculp 92personnes, rendu
42 jugements concernant 52 accuss. Vingt-deux dtenus passaient de jugement, deux
taient en instance de jugement, dix dans lattente dun jugement en appel et onze en
fuite. Lancien Prsident Jean Kambanda a t condamn la prison perptuit.
Burundi. Le Bureau des Nations Unies au Burundi a particip aux eforts faits par
la communaut internationale pour aider rsoudre la crise dans ce pays, o un confit
interne dj ancien a abouti en 1993 une tentative de coup dtat au cours de laquelle le
premier prsident dmocratiquement lu, un Hutu, et six ministres ont trouv la mort.
Cet vnement a marqu le dbut de trois annes de combats entre factions qui ont pro-
voqu la mort de dizaines de milliers de personnes.
En 1996, le gouvernement mis en place en 1994 la suite dun accord entre la majo-
rit hutue et la minorit tutsie a t dpos par un coup dtat militaire foment par
les Tutsis. Les combats entre larme domine par les Tutsis et les rebelles hutus sin-
tensifant, quelque 500 000 personnes ont t transfres de force dans des camps de
regroupement et 300000 autres se sont enfuies en Tanzanie. Aprs ladoption, en 1998,
dune constitution intrimaire prvoyant un partenariat politique entre Hutus et Tutsis,
un gouvernement et un parlement de transition ont t installs en novembre 2001. Au
dbut de 2003, des accords de cessez-le-feu avaient t conclus avec trois des princi-
pales factions et lUA avait autoris le dploiement de la Mission africaine au Burundi
(AMIB), compose de 3 500 hommes au maximum. Le 30avril, la fn de la premire
moiti de la priode de transition, un prsident hutu et un vice-prsident tutsi ont prt
serment. Nanmoins, des attaques meurtrires ont continu secouer Bujumbura, la ca-
pitale du Burundi. Seize des 17provinces du Burundi taient alors le thtre de combats
sporadiques, de pillages et dactes de banditisme arm, ce qui a oblig lONU retirer
son personnel non essentiel de Bujumbura.
Les eforts ininterrompus de lAfrique du Sud et dautres pays de la rgion ont conduit
la signature dun accord global de cessez-le-feu en novembre 2003. Les chances de
voir un Burundi dmocratique natre dune dcennie de guerre civile qui avait fait entre
250000 et300000 morts navaient jamais t aussi relles et la prsence de la Mission
africaine au Burundi y tait pour beaucoup. Nanmoins, la Mission manquait gravement
de moyens fnanciers et dappui logistique et lUA a demand que la Mission soit prise
en main par les Nations Unies. En mai 2004, agissant au titre des mesures de coercition
prvues par la Charte des Nations Unies, le Conseil de scurit a autoris le dploiement
de lOpration des Nations Unies au Burundi (ONUB), qui devait tre initialement
constitue des forces de lAMIB existantes. Plus de 2000 soldats de lAMIB ont ainsi t
82 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
transfrs sous le commandement de lONU. En 2005, un rfrendum sur la constitution
pour laprs-transition a t organis, avant la tenue dlections locales en juin et llec-
tion du premier prsident de laprs-transition, en aot. Un accord de cessez-le-feu, dont
lONU a propos de faciliter lapplication, a t sign en septembre.
En janvier 2007, lONUB a t remplace par le Bureau intgr des Nations Unies au
Burundi (BINUB), entit de taille modeste charge dappuyer le processus de consoli-
dation de la paix et les eforts dploys par le gouvernement dans des domaines tels que
le renforcement de la capacit des institutions nationales, la formation des efectifs de
police, la professionnalisation des forces nationales de dfense, lachvement de la mise
en uvre du programme de dmobilisation et de rintgration des ex-combattants, la
protection des droits de lhomme, la rforme du secteur de la justice, et la promotion de
la croissance conomique et de la rduction de la pauvret. En janvier 2011, le BINUB a
t remplac par le Bureau des Nations Unies au Burundi (BNUB).
Rpublique dmocratique du Congo (RDC). la suite du gnocide commis au
Rwanda en 1994 et de ltablissement dun nouveau gouvernement dans ce pays, quelque
1,2 million de Hutus originaires du Rwanda, y compris des lments ayant pris part au
gnocide, ont fui vers la province du Kivu situe lest de la RDC (ancien Zare). Une r-
bellion y a clat en 1996, opposant les forces rebelles diriges par Laurent Dsir Kabila,
larme du Prsident Mobutu Sese Seko. Les forces de Kabila, aides par le Rwanda et
lOuganda, ont pris Kinshasa, la capitale, en 1997 et rebaptis le pays Rpublique dmo-
cratique du Congo. En 1998, une rbellion contre le gouvernement de Kabila, mene par
le Rassemblement congolais pour la dmocratie (RCD), a clat dans le Kivu. En lespace
de quelques semaines, les rebelles se sont empars dune grande partie du pays. LAngola,
la Namibie, le Tchad et le Zimbabwe se sont engags fournir un appui militaire au Pr-
sident Kabila mais les rebelles ont maintenu leur emprise sur les rgions de lest. Le mou-
vement rebelle tait appuy par le Rwanda et lOuganda. Le Conseil de scurit a appel
un cessez-le-feu et au retrait des troupes trangres. Au dbut de 1999, la Rpublique
dmocratique du Congo, ainsi que lAngola, la Namibie, lOuganda, le Rwanda et le Zim-
babwe, ont sign lAccord de cessez-le-feu de Lusaka qui prvoyait galement louverture
dun dialogue intercongolais. Les factions du Rassemblement congolais pour la dmocra-
tie et les rebelles du Mouvement de libration du Congo (MLC) lont sign en aot. Par la
suite, le Conseil a mis en place la Mission de lOrganisation des Nations Unies en Rpu-
blique dmocratique du Congo (MONUC), charge de faciliter lapplication de lAccord.
Le Prsident Kabila a t assassin en janvier 2001 et son fls, Joseph Kabila, a pris
sa succession. En avril, un groupe dexperts mis en place par le Conseil de scurit a
indiqu que le confit en RDC avait pour principal enjeu laccs des forces armes tran-
gres aux richesses minrales du pays. Ainsi, les cinq grandes ressources minrales que
sont les diamants, le cuivre, le cobalt, lor et le colombotantalite (qui sert la fabrication
des composants lectroniques utiliss dans les tlphones portables et les ordinateurs
portatifs) taient systmatiquement exploites par ces armes tandis que plusieurs soci-
ts se livraient au commerce des armes en change de ressources naturelles. En mai, le
Prsident Kabila a annonc la leve de linterdiction qui frappait les partis politiques en
RDC et, en octobre, le dialogue intercongolais tant attendu commenait Addis-Abeba
(thiopie).
En juillet 2002, un accord a t sign par les gouvernements de la RDC et du Rwanda
en vue du retrait des troupes rwandaises de la RDC. En septembre, un accord similaire a
t sign par la RDC et lOuganda. Mais en octobre, la reprise des combats dans la partie
est de la RDC menaait de dstabiliser le pays tout entier. la fn de lanne, les parties
Paix et scurit internationales 83
BRUYLANT
au confit ont accept, grce la mdiation de lONU et de lAfrique du Sud, de former
un gouvernement de transition. Le Conseil de scurit a port les efectifs de la MONUC
8700 soldats et renforc la prsence de la Mission lest, mais de nouveaux afronte-
ments nont pas tard clater dans la province du Sud-Kivu provoquant des mouve-
ments massifs de rfugis. Finalement, en mai 2003, les parties ont sign un accord de
cessez-le-feu dans lIturi. La MONUC a continu de patrouiller Bunia, la capitale de la
province de lIturi, seforant de rduire les tensions ethniques et de rassurer la popula-
tion locale terrife ; la brutale lutte interethnique pour le pouvoir se caractrisait par un
recours systmatique au viol et au meurtre.
la suite du cessez-le-feu, le Conseil de scurit a autoris le dploiement dune Force
multinationale intrimaire durgence Bunia en vue de contribuer y stabiliser les
conditions de scurit. En juin de la mme anne, le gouvernement et les principales
factions dopposition du pays ont sign un accord sur des arrangements sur les ques-
tions militaires et de scurit et, dans la foule, un gouvernement dunit nationale et
de transition, dirig par le Prsident Kabila, tait mis en place. Le Conseil a port les
efectifs de la MONUC 10800 soldats. Agissant en vertu du ChapitreVII de la Charte
des Nations Unies, le Conseil a autoris la Mission employer la force pour sacquitter
de son mandat en Ituri et dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. En septembre, la
Force multinationale intrimaire durgence a transfr ses responsabilits en matire de
scurit la MONUC.
Les premires lections libres et rgulires organises depuis 46ans, tenues en juillet
2006, ont abouti linstitution dune Assemble nationale compose de 500 dputs.
lissue du second tour des lections prsidentielles organis en octobre, Joseph Kabila
a t dclar vainqueur. Il sagissait dun des processus lectoraux les plus complexes que
lONU ait jamais t amene organiser. Par lintermdiaire de la MONUC, lONU a
continu de participer activement aux eforts dploys pour rgler le confit opposant
larme nationale aux forces dissidentes dans la province du Nord-Kivu. En 2007, lONU
a facilit la signature dun accord entre les gouvernements de la RDC et du Rwanda en
vue de lever la menace que faisaient peser sur la rgion les groupes arms, locaux et
trangers, encore prsents dans lest de la RDC, notamment les anciennes milices hutues
( Interahamwe ) et les anciennes Forces armes rwandaises (ex-FAR).
En octobre 2008, les forces du RCD ont pris un important camp militaire, stratgique-
ment situ sur la route de la ville de Goma, afn de lutiliser en tant que base pour lancer
des attaques. Des meutes ont clat autour des installations de lONU Goma, tandis
que larme rgulire battait en retraite sous la pression des forces du RCD. Les vhicules
blinds de lONU ont t utiliss pour stopper lavance des troupes rebelles vers la ville.
Des Casques bleus ont t dploys de Goma jusquau Nord-Kivu. Les Nations Unies
ont pris des mesures afn de parer tout prjudice supplmentaire pour la population
et, en novembre, le Conseil de scurit a vot lunanimit lenvoi de 3 085 Casques
bleus supplmentaires dans la rgion, citant lextrme proccupation que lui inspirent
la dtrioration de la situation humanitaire et en particulier les attaques cibles contre
la population civile, les violences sexuelles, le recrutement denfants soldats et les excu-
tions sommaires .
la fn de 2009, la MONUC a dploy des Casques bleus dans la province du Sud-
Oubangui, o le confit avait clat, en vue de protger la population. En juillet 2010,
le MONUC a t transform en Mission de lOrganisation des Nations Unies pour la
stabilisation en Rpublique dmocratique du Congo (MONUSCO), afn de refter la
nouvelle phase dans laquelle le pays tait entr. Le Conseil a dcid que la MONUSCO
84 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
comprendrait, en plus de ses composantes civile et judiciaire, dun efectif maximal de
19815 soldats, 760observateurs militaires, 391fonctionnaires de police et 1050membres
dunits de police constitues. Les reconfgurations futures de la MONUSCO seront d-
termines en fonction de lvolution de la situation sur le terrain et notamment : lach-
vement des oprations militaires en cours dans les rgions du Nord et Sud-Kivu, de
mme que dans la province Orientale, une amlioration des moyens dont dispose le gou-
vernement pour protger efcacement la population et le renforcement de lautorit de
ltat sur lensemble du territoire.
Rpublique centrafricaine. Le confit en Rpublique centrafricaine a clat lorsque
les forces armes ont organis une srie de mutineries au milieu des annes90. En 1998,
lONU a cr la Mission des Nations Unies en Rpublique centrafricaine ( MINURCA),
opration de maintien de la paix charge de contribuer amliorer la scurit dans la
capitale, Bangui. Plus tard, les Nations Unies ont galement facilit la prparation des
lections prsidentielles de 1999. Le Bureau dappui des Nations Unies pour la consoli-
dation de la paix en Rpublique centrafricaine (BONUCA) a t cr en fvrier 2000,
aprs le retrait de la MINURCA.
Une tentative de coup dtat militaire a t djoue en mai 2001. Deux ans plus tard,
en mars 2003, un groupe militaire rebelle a pris le pouvoir la suite dun nouveau coup
dtat contre le Prsident lu. Le Conseil de scurit a condamn le coup dtat, insis-
tant pour que les autorits de Bangui laborent un plan en vue de lorganisation dun
dialogue national comprenant un calendrier pour la tenue dlections dans les meilleurs
dlais. Un processus de dialogue national a abouti la tenue dlections lgislatives et
prsidentielles deux tours en mars et mai 2005. lissue du second tour fnal, Franois
Boziz, qui avait dirig le coup dtat, a t lu avec 64,6 % des voix. LAssemble natio-
nale nouvellement lue a tenu sa premire session ordinaire dans le courant de 2006.
La mission des Nations Unies a jou un rle cl en encourageant la signature, en 2008,
de lAccord de paix global par le gouvernement et les trois principaux groupes rebelles.
Elle a en outre facilit la tenue, en dcembre 2008, du Dialogue politique inclusif entre le
gouvernement, les chefs des groupes rebelles, les opposants politiques en exil, la socit
civile et dautres parties prenantes. Le Dialogue a appel ltablissement dun gouver-
nement dunit nationale, la tenue dlections lgislatives et prsidentielles, la cra-
tion dune commission de vrit et de rconciliation et au lancement dun programme de
dsarmement, de dmobilisation et de rintgration des ex-combattants.
La Mission des Nations Unies en Rpublique centrafricaine et au Tchad ( MINURCAT)
a t cre par le Conseil de scurit en septembre 2007 afn de contribuer la protection
des civils et promouvoir les droits de lhomme, ltat de droit et la paix rgionale. En jan-
vier 2009, le Conseil a autoris le dploiement dune composante militaire dans le cadre
de MINURCAT pour succder au contingent de lUnion europenne (EUFOR), dont le
mandat arrivait son terme (le mandat de MINURCAT sest termin le 31dcembre 2010).
Aussi, en 2009, le Bureau intgr des Nations Unies pour la consolidation de la paix en
Rpublique centrafricaine (BINUCA) a-t-il succd au BONUCA. Le nouveau Bureau
pour la consolidation de la paix a pour mission de promouvoir la mise en uvre des divers
accords et engagements la lumire de dfs constants, dont des fambes de violence r-
currentes dans la partie nord-est du pays.
Confrence internationale sur la Rgion des Grands Lacs. Compte tenu de lim-
portance de la dimension rgionale des confits mettant en cause des pays des Grands
Lacs et au lendemain du gnocide survenu en 1994 au Rwanda, le Conseil de scurit a
demand que soit convoque une confrence internationale sur la rgion. Cr la fn
Paix et scurit internationales 85
BRUYLANT
des annes 90, le Bureau du Reprsentant spcial du Secrtaire gnral pour la rgion
des Grands Lacs a jou un rle essentiel dans la promotion du dialogue. Il a galement
fait ofce de secrtariat conjoint avec lUnion africaine pour la Confrence. La premire
Confrence internationale sur la Rgion des Grands Lacs sest tenue Dar es-Salaam
(Rpublique-Unie de Tanzanie) en novembre 2004.
Runis une nouvelle fois en dcembre 2006, les 11 chefs dtat et de gouvernement
des pays qui avaient particip la Confrence lAngola, le Burundi, la Rpublique
centrafricaine, le Congo, la Rpublique dmocratique du Congo, le Kenya, le Rwanda, le
Soudan, la Rpublique-Unie de Tanzanie, lOuganda et la Zambie ont sign un Pacte
sur la scurit, la stabilit et le dveloppement dans la rgion des Grands Lacs, aboutis-
sement de quatre annes dactivits diplomatiques. Le Pacte donne aux tats signataires
un cadre juridique pour recenser collectivement les principaux problmes auxquels se
heurte la rgion et laborer des plans pour y faire face.
En 2008, lors de la reprise sur une grande chelle des hostilits entre le gouvernement
de la Rpublique dmocratique du Congo et les rebelles dans la rgion, le Secrtaire
gnral des Nations Unies a nomm lancien Prsident du Nigria, Olusegun Obasanjo,
Envoy spcial dans la rgion des Grands Lacs. Sa mission consistait contribuer
mettre un terme la crise dans lest de la Rpublique dmocratique du Congo en menant
des pourparlers avec les gouvernements de la rgion, en particulier ceux de la RDC et
du Rwanda, rtablir la confance mutuelle et assister les pays de la rgion des Grands
Lacs faire face aux dfs en matire de paix, scurit et dveloppement. Un bureau a
t cr Nairobi par le Dpartement des afaires politiques des Nations Unies (DAP) en
vue dappuyer laction de lEnvoy spcial et de son co-facilitateur , lancien Prsident
tanzanien, Benjamin Mkapa, auxquels les chefs dtat et de gouvernement de la rgion
ont demand duser de leurs bons ofces pour rsoudre le confit au nom de la rgion, de
lUnion africaine et des Nations Unies. Les facilitateurs ont collabor troitement avec la
mission des Nations Unies pour le maintien de la paix en Rpublique dmocratique du
Congo (MONUSCO) ainsi quavec lEnvoy spcial de lArme de rsistance du Seigneur,
lancien Prsident du Mozambique, Joaquim Chissano.
Sous les auspices des facilitateurs, des accords de paix ont t signs en 2009 entre le
gouvernement de la Rpublique dmocratique du Congo et le Congrs national de d-
fense du peuple (CNDP), dune part, et entre le gouvernement et dautres groupes arms
du Nord et Sud-Kivu, dautre part. Ces accords prvoient la transformation du CNDP et
des autres groupes arms en partis politiques, la libration des prisonniers politiques, la
promotion de la rconciliation nationale, la cration de comits locaux permanents de
conciliation, le retour des rfugis et des personnes dplaces dans leur propre pays, ain-
si que la rforme du service public et des institutions charges de la scurit. Un certain
nombre des dispositions de ces accords ont t mises en uvre mais pas toutes. Cette
mise en uvre est supervise par un Comit national de suivi, qui collabore troitement
avec les reprsentants du DAP, les facilitateurs et la MONUSCO.
Sur la base des recommandations de lEnvoy spcial, dans son rapport fnal au Secr-
taire gnral de mars 2010, le Bureau de lEnvoy spcial Nairobi a t ferm en juin de
la mme anne. La MONUSCO et le DAP continuent surveiller la mise en uvre des
accords.
Afrique de lOuest
Une mission interinstitutions des Nations Unies sest rendue dans 11pays dAfrique de
lOuest en mars 2001. Ses membres ont estim que la meilleure faon de sattaquer aux
86 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
graves problmes politiques, conomiques et sociaux interdpendants auxquels se heur-
taient les pays dAfrique de lOuest tait dadopter une stratgie sous-rgionale intgre
faisant intervenir lONU et ses partenaires. La mme anne, le Secrtaire gnral a dci-
d dtablir le Bureau du Reprsentant spcial du Secrtaire gnral pour lAfrique de
lOuest (UNOWA) [www.un.org/unowa] en vue de promouvoir une telle dmarche. Sis
Dakar (Sngal), il est oprationnel depuis 2002.
LUNOWA est le premier bureau rgional de consolidation de la paix des Nations
Unies dans le monde. Il exerce galement ses bons ofces et sacquitte de fonctions sp-
ciales dans les pays dAfrique de lOuest, assure la liaison avec les organisations sous-
rgionales et rend compte au Sige de lONU des vnements nouveaux dimportance en
matire de dveloppement. Le Reprsentant spcial a t troitement associ aux eforts
internationaux visant rgler les confits, notamment en Cte dIvoire et au Libria.
Le Bureau soccupe de problmes transfrontires tels que : les mercenaires, les enfants
soldats, la prolifration des armes lgres, la rforme du secteur de la scurit, la dmo-
cratisation, lintgration conomique, le chmage des jeunes et la coopration trans-
frontire. Il a organis des runions rgionales visant harmoniser les programmes de
dsarmement, dmobilisation et rintgration des ex-combattants dAfrique de lOuest.
Le Reprsentant spcial est galement Prsident de la Commission mixte Cameroun-
Nigria que le Secrtaire gnral a tablie la demande des Prsidents du Nigria et du
Cameroun et charge dexaminer tous les aspects de la mise en uvre de larrt relatif la
frontire terrestre et maritime entre les deux pays que la Cour internationale de Justice a
rendu. Depuis un certain temps, les relations taient tendues entre le Cameroun et le Nig-
ria, en raison de problmes concernant leur frontire terrestre longue de 1600 kilomtres,
qui stend du lac Tchad la pninsule de Bakassi, le golfe de Guine constituant une fron-
tire maritime. Les droits sur les terres riches en ptrole et les rserves marines ainsi que
le sort des populations locales faisaient partie des questions lorigine de la discorde. Les
tensions ont dgnr en un afrontement militaire la fn de 1993, lorsque des soldats ni-
grians ont t dploys sur les 1000 kilomtres carrs de la pninsule de Bakassi. En 1994,
le Cameroun a port le difrend frontalier devant la Cour internationale de Justice. La
Cour a rendu son arrt en octobre 2002 et la Commission mixte a tenu sa premire runion
en dcembre, avant de se runir tous les deux mois alternativement Yaound (Cameroun)
et Abuja (Nigria). En 2006, les Prsidents des deux pays ont sign un accord mettant fn
au difrend relatif la pninsule de Bakassi, aprs dimportants eforts de mdiation de la
part du Secrtaire gnral. la mi-aot, le Nigria avait retir toutes ses troupes et ofciel-
lement transfr au Cameroun lautorit sur la rgion. En octobre, le Secrtaire gnral a
fait part des progrs constants accomplis dans la dlimitation de la frontire commune aux
deux pays, sous la supervision de la Commission mixte. En 2007, les parties se sont enten-
dues sur le trac de la frontire maritime entre les deux pays, rsolvant ainsi les quatre sec-
tions cites dans larrt de la Cour. Des progrs ont continu tre raliss dans le trac de
la frontire terrestre commune, sous la supervision de la Commission mixte, qui a estim
que les travaux portant sur la dmarcation seraient termins en 2012.
Cte dIvoire. En dcembre 1999, le gnral Robert Gue a renvers le gouvernement
de la Cte dIvoire. De nouvelles lections prsidentielles taient prvues pour octobre
2000. Prenant conscience quil tait devanc dans les sondages par Laurent Gbagbo, chef
du Front populaire ivoirien, Gue a dclar victoire la fn octobre. Alassane Ouattara,
chef du Rassemblement dmocratique des rpublicains, avait t empch de se prsen-
ter aux lections en vertu de nouvelles lois controverses relatives la nationalit et aux
conditions dligibilit. Alors que des milliers de personnes manifestaient contre lini-
Paix et scurit internationales 87
BRUYLANT
tiative de Gue Abidjan, Gbagbo sest autoproclam prsident et Gue a quitt la ville.
Des afrontements violents se sont alors produits dans les rues de la capitale entre les
partisans de Gbagbo, ceux dOuattara et les forces de maintien de lordre. Des centaines
de personnes y ont trouv la mort.
Une commission indpendante tablie par le Secrtaire gnral a conclu plus tard que
les forces de maintien de lordre avaient rprim les manifestations et taient impliques
dans les massacres. Un processus national de rconciliation a t lanc sous la prsi-
dence de lancien Premier Ministre Seydou Diarra et, en aot 2002, le Prsident Gbagbo
a form un nouveau gouvernement largement reprsentatif. Nanmoins, les tensions ont
persist et, en septembre, des militaires ont fait une tentative de coup dtat et occup
le nord du pays. La tentative de coup dtat a entran une partition de fait du pays, le
gouvernement ne contrlant plus que la partie sud. Les combats ont provoqu des dpla-
cements massifs de population.
La Communaut conomique des tats de lAfrique de lOuest (CEDEAO) a cr une
force de maintien de la paix, charge de contrler lapplication dun accord de cessez-le-
feu entre le gouvernement et un des groupes rebelles. En janvier 2003, le gouvernement
et les autres groupes rebelles ont conclu un accord de cessez-le-feu. Un accord de paix a
t conclu, prvoyant la nomination dun gouvernement de rconciliation nationale. En
mars, le Prsident Gbagbo a cr un gouvernement de rconciliation nationale et, deux
mois plus tard, les Forces armes nationales de Cte dIvoire et les Forces nouvelles,
composes des trois groupes rebelles, ont sign un accord de cessez-le-feu. Par la suite,
le Conseil de scurit a cr la Mission des Nations Unies en Cte dIvoire (MINUCI),
dote dun efectif maximal de 76 ofciers de liaison et dune composante civile, charge
de faciliter lapplication de laccord. Nanmoins, en septembre, les Forces nouvelles, qui
contestaient le choix des ministres de la dfense et de la scurit intrieure, quittaient le
gouvernement. Elles dnonaient par ailleurs linsufsance des pouvoirs dlgus par le
Prsident Gbagbo au Premier Ministre et au gouvernement de rconciliation nationale.
Au vu de cette situation, au dbut de 2004, le Conseil de scurit a cr lOpration
des Nations Unies en Cte dIvoire (ONUCI), pri le Secrtaire gnral de transfrer
lautorit de la MINUCI et des forces de la CEDEAO lONUCI et autoris les forces
franaises user de tous les moyens ncessaires pour soutenir cette nouvelle Mission,
dote dun efectif maximum de 6240 militaires et dun large mandat.
En avril 2005, le gouvernement et les rebelles des Forces nouvelles ont commenc
retirer leurs armes de la ligne de front, zone contrle par les forces de maintien de la
paix de lONUCI et les forces franaises dont la prsence tait autorise par lONU. En
juin, le Conseil de scurit a prolong le mandat de lONUCI pour viter que la situation
dans le pays ne dgnre. Peu avant la fn de lanne, le Prsident Gbagbo a accept de
nommer un Premier Ministre par intrim aux pouvoirs largis, conformment la pro-
position prsente par lUnion africaine et entrine par le Conseil. Le Prsident Gbagbo
et le Secrtaire gnral des Forces nouvelles, Guillaume Soro, ont franchi un pas dcisif
en signant, en mars 2007, l Accord de Ouagadougou qui prvoit la cration dun nou-
veau gouvernement de transition, la tenue dlections prsidentielles libres et rgulires,
lunifcation des Forces nouvelles et des forces nationales de dfense et de scurit, le d-
mantlement des milices, le dsarmement des ex-combattants, et le remplacement de la
zone dite de confance qui spare le sud, contrl par le gouvernement, du nord, contrl
par les rebelles, par une ligne verte sous contrle de lONUCI.
M. Soro a t nomm premier ministre et les principaux partis politiques du pays ont
adopt un code de bonne conduite dans la perspective des prochaines lections gn-
88 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
rales. En novembre 2010, la Commission lectorale indpendante a dclar Alassane
Ouattara vainqueur, avec plus de 54 % des sufrages. Toutefois, le Prsident du Conseil
institutionnel a invalid les rsultats et dclar Laurent Gbagbo vainqueur. Tant Gbagbo
que Ouattara ont cri victoire et prt serment en tant que nouveau prsident. Les Na-
tions Unies, lUnion africaine, la CEDEAO, lUnion europenne et la plupart des tats
ont reconnu M. Ouattara en tant que Prsident lu et appel M. Gbagbo se retirer.
Celui-ci a refus et ordonn aux forces de maintien de la paix des Nations Unies de quit-
ter le pays. Le Conseil de scurit a dcid de prolonger le mandat de lONUCI jusqu
la fn juin 2011 et denvoyer 2000 Casques bleus supplmentaires. La Banque mondiale
a interrompu ses prts au pays et des restrictions aux dplacements ont t dcrtes
lencontre de M. Gbagbo et ses allis.
Libria. En 1997, aprs huit ans de guerre civile, un gouvernement dmocratique-
ment lu a t mis en place au Libria et le Bureau dappui des Nations Unies pour la
consolidation de la paix au Libria (BANUL) a t cr. Nanmoins, en 1999, des com-
bats ont clat entre les forces gouvernementales et les rebelles du mouvement Libriens
unis pour la rconciliation et la dmocratie (LURD). Au dbut de 2003, un nouveau
groupe arm est apparu dans louest du pays : le Mouvement pour la dmocratie au Libria
(MODEL). En mai, 60 % du territoire national tait aux mains des rebelles. Alors que les
parties taient runies Accra (Ghana) dans le cadre de pourparlers de paix organiss
par la CEDEAO, le Tribunal spcial pour la Sierra Leone appuy par les Nations Unies
a annonc quil avait inculp le Prsident Charles Taylor de crimes de guerre commis
en Sierra Leone au cours de la guerre civile longue de 10ans. Le Prsident a propos de
se retirer du processus de paix. peine deux semaines plus tard, le gouvernement, le
LURD et le MODEL ont sign un accord de cessez-le-feu en vue de parvenir un accord
de paix global dans un dlai de 30jours et la formation dun gouvernement de transition
sans le Prsident Taylor. Malgr ce dveloppement encourageant, les hostilits ont conti-
nu et la CEDEAO a dcid denvoyer une force davant-garde de plus de 1000 soldats.
Les Nations Unies et les autres organismes de secours ont commenc dacheminer au
plus vite des vivres et des fournitures mdicales lintention des centaines de milliers
de Libriens dsesprs masss dans les rues de Monrovia. Le Prsident Taylor a dmis-
sionn de ses fonctions la mi-aot et son Vice-Prsident, Moses Blah, lui a succd la
tte dun gouvernement provisoire. Quelques jours aprs le dpart du Prsident Taylor,
le Reprsentant spcial du Secrtaire gnral a obtenu la signature par les parties dun
accord garantissant laccs libre et sans entraves des agents humanitaires tous les terri-
toires sous leur contrle et la scurit de tout le personnel humanitaire international. Ils
ont galement sign un accord de paix complet.
En septembre 2003, le Conseil de scurit a cr la Mission des Nations Unies au
Libria (MINUL), dote dun efectif maximal de 15000 militaires et plus de 1000agents
de la police civile, charge de reprendre les fonctions de la force de la CEDEAO et de
remplacer le BANUL. Son mandat consistait notamment surveiller lapplication de
laccord de cessez-le-feu ; soutenir le dsarmement, la dmobilisation, la rinsertion et
le rapatriement de toutes les parties armes ; scuriser les infrastructures publiques de
base et autres infrastructures vitales ; assurer la protection du personnel et des installa-
tions des Nations Unies et des civils ; et apporter un soutien laide humanitaire et en
matire de droits de lhomme. La MINUL tait galement charge daider le gouver-
nement de transition mettre au point une stratgie de consolidation des institutions
publiques de faon tenir des lections libres et rgulires pour octobre 2005. Comme
prvu, 3500 soldats de la CEDEAO se sont coifs du Casque bleu de soldat de la paix
Paix et scurit internationales 89
BRUYLANT
des Nations Unies. Moins de deux semaines plus tard, les parties dclaraient Monrovia
zone exempte darmes . En octobre, le gouvernement national de transition tait mis
en place avec sa tte le Prsident Gyude Bryant et lancien Prsident Blah remettait
une grande quantit darmes aux soldats de la paix des Nations Unies en exprimant sa
volont de ne plus se battre.
Le processus de dsarmement, dmobilisation, rapatriement et rintgration (DDRR)
a t lanc en dcembre. Au cours des 12mois qui suivirent, prs de 100000 Libriens
ont rendu leurs armes feu, munitions, roquettes et autres armes. la fn 2004, les
milices combattantes libriennes ont t ofciellement dissoutes lors dune crmonie
organise au quartier gnral de la MINUL Monrovia. la fn du mois de fvrier 2006,
plus de 300000 Libriens dplacs lintrieur de leur pays avaient regagn leurs villages
dorigine.
Avec lassistance de lONU, les Libriens ont pu se rendre aux urnes pour la pre-
mire fois depuis la fn dun confit long de 15ans. En octobre 2005, lors du second tour
entre les deux candidats ayant reu le plus de voix, ils ont lu M
me
Ellen Johnson-Sirleaf
Prsidente du Libria avec 59,4 % des voix. Peu aprs son entre en fonctions en 2006,
M
me
Johnson-Sirleaf, qui avait dj occup le poste de directrice du Bureau rgional pour
lAfrique du PNUD, a mis en place une Commission de vrit et de rconciliation pour
aider le pays panser ses plaies.
Bien que des problmes importants subsistent, le Libria est engag sur la voie de la
paix nationale et de la reconstruction. En 2007, le pays est devenu ligible pour recevoir
une assistance du Fonds pour la consolidation de la paix des Nations Unies. Cette aide a
t alloue des projets visant consolider la paix, lutter contre linscurit et servir
de catalyseur pour le dveloppement global du pays. Les travaux dans le cadre de ces
projets ont dbut en 2009. La MINUL continue uvrer ces fns avec le gouverne-
ment et les partenaires de lONU et prparer les lections prsidentielles programmes
en2011.
Guine-Bissau. Aprs une priode de confit, un gouvernement dunit nationale a t
mis en place en Guine-Bissau en fvrier 1999. En mars, lONU a cr le Bureau dappui
des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guine-Bissau ( BANUGBIS) en
vue de contribuer linstauration dun climat favorable la promotion de la dmocratie
et de ltat de droit, et lorganisation dlections libres et transparentes. Cependant, en
mai, laccord de paix a t rompu et les rebelles ont renvers le Prsident Joo Bernardo
Vieira. Au lendemain des lections parlementaires et prsidentielles de novembre 1999
et de janvier 2000, le gouvernement de transition a pass la main un gouvernement
civil dirig par le nouveau Prsident Koumba Yala.
Bien que le Bureau ait continu daider le nouveau gouvernement pendant la priode
de transition, la consolidation de la paix et la reprise conomique ont t gravement en-
traves par linstabilit politique, qui a incit les donateurs limiter leurs contributions
et exacerb les tensions sociales. En novembre 2002, le Prsident Yala a dissous lAssem-
ble nationale et nomm un nouveau gouvernement intrimaire. Les lections parle-
mentaires prvues pour mai 2003 ont t reportes plusieurs reprises. En septembre,
le Prsident Yala tait renvers par un coup dtat sans efusion de sang. Faisant rapport
au Conseil de scurit quelques mois plus tard, le Secrtaire gnral a dclar que la
destitution du Prsident dmocratiquement lu, certes rprhensible, tait intervenue
la suite de nombreuses violations des normes constitutionnelles. Dcrivant le coup mili-
taire comme laboutissement dune situation intenable , il a engag la communaut
internationale examiner comment elle pouvait intervenir titre prventif dans des
90 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
situations postrieures un confit o les gouvernements, bien que dmocratiquement
lus, bafouaient les rgles lmentaires de la conduite des afaires publiques.
En septembre 2003, une charte de transition politique a t signe par les militaires et
23 des 24 partis nationaux reconnus. Elle prvoyait une passation des pouvoirs un gou-
vernement civil de transition dirig par un prsident et un premier ministre transitoires
civils et la tenue dlections parlementaires dans un dlai de six mois et celle dlections
prsidentielles dans les 12 mois suivant la prestation de serment des nouveaux dputs.
En octobre, tous les mcanismes de transition taient en place et le Prsident de transi-
tion, Henrique Perreira Rosa, conomiste et homme dafaires, prtait serment.
En mars 2004, ont eu lieu des lections lgislatives, que les observateurs internatio-
naux ont juges libres, rgulires et transparentes. En juin et septembre 2005, lissue
dlections deux tours qui staient droules dans le calme, Joo Bernardo Vieira a t
lu Prsident. Bien que les tensions politiques entre les difrents partis aient continu
de peser sur les eforts de rconciliation nationale et sur le bon fonctionnement des prin-
cipales institutions publiques, les trois principaux partis ont sign un pacte de stabilit
politique nationale qui a abouti la prise de fonctions, en avril 2007, du gouvernement
du Premier Ministre Martinho Dafa Cabi.
Le 2mars 2009, le Prsident Vieira a t assassin par un groupe de soldats. Larme
sest engage respecter lordre de succession constitutionnel et le Prsident de lAssem-
ble nationale, Raimundo Pereira, a t dsign Prsident par intrim. la suite des lec-
tions prsidentielles tenues en juin, Malam Bacai Sanha a prt serment, le 8septembre,
en tant que nouveau Prsident lu. Trois mois plus tt, les Nations Unies avaient mis sur
pied un Bureau intgr des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guine-
Bissau (BINUGBIS) pour prendre la relve du BANUGBIS durant une priode initiale
de 12mois, du 1
er
janvier au 31dcembre 2010. De nouveaux troubles survinrent en avril
2010, lorsque le Premier ministre Carlos Gomes Junior et le chef dtat-major de larme
furent brivement dtenus par des soldats. Le Secrtaire gnral Ban Ki-moon a dplor
cette mutinerie militaire, la qualifant de srieux revers au processus de stabilisation et
de mise en uvre de rformes vitales . Il a, par ailleurs, exprim sa proccupation quant
aux rapports tablissant un lien entre les vnements davril et le trafc de drogues.
Dans ce contexte difcile, le BINUGBIS a poursuivi ses activits dassistance la Com-
mission de consolidation de la paix des Nations Unies dans le cadre de son engagement
multidimensionnel en Guine-Bissau ; de renforcement de la capacit des institutions
nationales prserver lordre constitutionnel et le respect de ltat de droit ; de soutien
ltablissement dappareils efcaces de maintien de lordre et de justice pnale ; daide
au dveloppement et la coordination de la mise en uvre de la stratgie de rforme du
secteur de la scurit ; et de promotion des droits de lhomme en gnral, et des droits des
femmes en particulier. Dans lexercice de ces tches, le BINUGBIS coopre avec lUnion
africaine, la Communaut des pays de langue portugaise (CPLP), la CEDEAO, lUnion
europenne et dautres partenaires.
Sierra Leone. En 1991, le Revolutionary United Front (RUF) a dclench une guerre
pour renverser le Gouvernement sierra-lonais, qui a fnalement t renvers en 1992 par
larme nationale. En 1995, le Secrtaire gnral a nomm un envoy spcial qui, en col-
laboration avec lOrganisation de lunit africaine (OUA) et la Communaut conomique
des tats de lAfrique de lOuest (CEDEAO), a ngoci un retour au rgime civil. Aprs
les lections de 1996, auxquelles le RUF na pas particip, larme a transfr le pouvoir au
vainqueur, Ahmad Tejan Kabbah. Lenvoy spcial a ensuite facilit les ngociations entre
le gouvernement et le RUF. Lors dun nouveau coup dtat, larme sest allie au RUF
Paix et scurit internationales 91
BRUYLANT
pour former une junte et prendre le pouvoir. Le Prsident Kabbah sest exil et le Conseil
de scurit a dcrt un embargo sur le ptrole et les armes et charg la CEDEAO den
vrifer lapplication en utilisant les troupes du Groupe de contrle de la Communaut
conomique des tats de lAfrique de lOuest (ECOMOG) den vrifer lapplication.
En fvrier 1998, la suite dune attaque perptre par les rebelles et les partisans de
la junte, lECOMOG a lanc une opration militaire qui sest termine par la chute de
la junte. Le Prsident Kabbah est revenu au pouvoir et le Conseil a lev lembargo. En
juin, le Conseil a institu la Mission dobservation des Nations Unies en Sierra Leone
(MONUSIL) charge de suivre lvolution de la situation sur le plan de la scurit, de
superviser le dsarmement des ex-combattants et de restructurer les forces de scurit.
Des quipes de la MONUSIL, travaillant sous la protection de lECOMOG, ont enqut
sur les atrocits et les violations des droits de lhomme commises.
La coalition rebelle a rapidement gagn le contrle de plus de la moiti du terri-
toire sierra-lonais ; en janvier 1999, elle marchait sur Freetown, la capitale. Quelques
semaines plus tard, les soldats de lECOMOG reprenaient Freetown et remettaient le
pouvoir au gouvernement. Le confit a entran le dplacement de quelque 700000 civils
lintrieur du pays et lexode de 450000 autres. En concertation avec les tats dAfrique
de lOuest, le Reprsentant spcial a engag des ngociations pour ouvrir le dialogue
avec les rebelles. Ces ngociations ont abouti la signature, en juillet, de lAccord de
paix de Lom, qui mettait fn aux combats et prvoyait la formation dun gouvernement
dunion nationale.
En octobre 1999, le Conseil de scurit a remplac la MONUSIL par la Mission des Na-
tions Unies en Sierra Leone (MINUSIL), aux efectifs plus fournis, pour aider les parties
appliquer lAccord de paix et dsarmer, dmobiliser et rintgrer quelque 45000com-
battants. En fvrier 2000, aprs lannonce du retrait de lECOMOG, les efectifs de la
MINUSIL ont t ports 11000 soldats. Nanmoins, en avril, alors que des ex-combat-
tants staient dj prsents pour rendre les armes, le RUF a lanc une ofensive contre
les forces des Nations Unies, au cours de laquelle quatre soldats de la paix ont t tus et
prs de 500 membres du personnel de lONU pris en otage. En mai, des soldats britan-
niques dploys dans le cadre dun accord bilatral ont repris la capitale et son aroport,
et aid la police arrter le chef du RUF, Foday Sankoh. la fn du mois, prs de la moiti
des otages avaient t relchs. Le Conseil de scurit a port lefectif de la MINUSIL
13000 soldats afn dacclrer le rtablissement de la paix ; en juillet, la Mission a libr
les derniers otages dtenus par les rebelles. En aot, le Conseil a commenc prparer la
cration dun tribunal spcial charg de juger les auteurs de crimes de guerre.
La MINUSIL a achev de se dployer dans lensemble du pays en novembre 2001 et le
processus de dsarmement sest termin en janvier 2002. Aprs les lections prsiden-
tielles et parlementaires de mai 2002, la Mission a concentr ses eforts sur llargisse-
ment de lautorit de ltat tout le territoire, la rintgration des ex-combattants et la
rinstallation des dplacs et rfugis. La rinstallation des dplacs a t acheve en
dcembre et le rapatriement des quelque 280000 rfugis sierra-lonais en juillet 2004.
La Commission Vrit et rconciliation et le Tribunal spcial pour la Sierra Leone ont
commenc leurs travaux au second semestre de 2002.
Lorsque la MINUSIL a quitt le pays en dcembre 2005, le sentiment de stabilit
semblait de plus en plus fort et les services de base taient mieux assurs. La MINU-
SIL a t remplace en janvier 2006 par le Bureau intgr des Nations Unies en Sierra
Leone (BINUSIL), premier bureau de ce type mis en place pour appuyer un processus
de consolidation de la paix.
92 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
En avril 2006, Charles Taylor, ancien Prsident du Libria, est comparu devant le
Tribunal spcial pour rpondre de 11chefs daccusation pour crimes de guerre, crimes
contre lhumanit et autres violations du droit international. En juin, le Conseil de scu-
rit a approuv la demande du Tribunal visant juger Taylor La Haye, estimant que sa
prsence constituait une menace pour la paix au Libria et en Sierra Leone . Le procs
a commenc en juin 2007 et les plaidoiries ont t conclues en mars 2011. En juin 2007,
le Tribunal spcial, appuy par les Nations Unies, a rendu ses premiers jugements et d-
clar trois anciens chefs rebelles coupables de multiples chefs daccusation pour crimes
de guerre et crimes contre lhumanit, en particulier pour actes de terrorisme, meurtre,
viol, asservissement et recrutement forc denfants gs dans des groupes arms. Ils ont
t condamns des peines allant de 45 50ans demprisonnement.
Les activits en faveur du dveloppement en Sierra Leone ont connu un important
bond en avant lorsque la Commission de consolidation de la paix des Nations Unies lui
a consacr une attention particulire, ainsi quau Burundi, dans le cadre de ses premires
activits. En mars 2007, la recommandation de la Commission, le Secrtaire gnral
Ban Ki-moon a libr pour la Sierra Leone 35 millions de dollars du Fonds des Nations
Unies pour la consolidation de la paix, qui avait t tabli en octobre 2006 en vue daider
les pays mergeant dun confit se reconstruire et prvenir de nouvelles efusions de
sang.
La campagne lectorale en vue des lections prsidentielles et lgislatives a commen-
c en juillet 2007. Le soutien du BINUSIL sest notamment traduit par la formation de
49fonctionnaires de district aux procdures de vote et de dpouillement, les consignes
ainsi dispenses devant tre transmises aux 37000 agents lectoraux. Tenues en aot, les
lections ont connu un taux de participation lev. Ernest Bai Koroma, candidat du All
Peoples Congress, a t lu au second tour des lections prsidentielles avec 54,6 % des
voix. Il a pris ses fonctions le 15novembre. Depuis, le Prsident Koroma sest consacr
la reconstruction de son pays, avec laide des Nations Unies.
En aot 2008, le Conseil de scurit a cr le Bureau intgr des Nations Unies
pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (BINUCSIL), qui a pris la relve de la
BINUSIL. Dot dun efectif de 70personnes, le BINUCSIL dispense des conseils pour
encourager la paix, tout en appuyant et formant la police nationale et les forces de scu-
rit. Le Bureau contribue galement la mise en place dinstitutions dmocratiques au
bnfce de la bonne gouvernance et de la promotion des droits de lhomme.
Afrique de lEst
Le Soudan et le Sud-Soudan. Depuis son indpendance, obtenue le 1
er
janvier 1956,
le Soudan na t que peu pargn par la guerre civile. Pendant la phase qui a dbut
en 1983, le Gouvernement et le Mouvement/Arme populaire de libration du Soudan
(SPLM/A), principal mouvement rebelle du Sud, se sont afronts au sujet des ressources,
du partage du pouvoir, du rle de la religion dans ltat et de lautodtermination. En
2002, une initiative de lAutorit intergouvernementale pour le dveloppement (IGAD)
appuye par lONU a abouti la signature du Protocole de Machakos , Machakos
(Kenya). En 2004, ont t cres une Mission de lUnion africaine au Soudan (MUAS)
faisant ofce de mission dobservation et une Mission prparatoire des Nations Unies
au Soudan charge de prparer le lancement dune opration de maintien de la paix. Le
bilan des afrontements slevait plus de 2 millions de morts, 4 millions de personnes
dracines et quelque 600 000 exils avant la signature de lAccord de paix global, en
janvier 2005. Cet Accord prvoyait des mesures de scurit, le partage du pouvoir dans
Paix et scurit internationales 93
BRUYLANT
la capitale, un certain degr dautonomie pour le Sud et une rpartition plus quitable
des ressources conomiques, notamment le ptrole. Il prvoyait galement une priode
de transition de six ans et demi, durant laquelle le pays serait rgi par des institutions de
transition et des mcanismes de contrle internationaux seraient mis en service. la fn
de cette priode, un rfrendum serait organis sous la supervision de la communaut
internationale pour permettre la population du Sud-Soudan de voter soit pour lunit
du Soudan, soit pour la scession.
En mars 2005, le Conseil de scurit a tabli la Mission des Nations Unies au Sou-
dan (MINUS), charge dappuyer lapplication de lAccord, de faciliter et coordonner
lassistance humanitaire et le retour librement consenti des rfugis et des personnes
dplaces, et daider les parties dans la lutte antimines. La Mission tait galement char-
ge de contribuer la protection et la promotion des droits de lhomme et de coor-
donner laction de la communaut internationale en faveur de la protection des civils,
en accordant une importance particulire aux groupes vulnrables. Un Gouvernement
dunit nationale a t tabli en septembre 2005. Les parties respectaient dans lensemble
la lettre de lAccord, mais adhraient moins que prvu lesprit de coopration, douver-
ture et de transparence. Le fait que la crise au Darfour perdure avait galement un efet
direct et ngatif sur lapplication de lAccord.
En janvier 2011, un rfrendum a t organis au Sud-Soudan sur la question de savoir
si la rgion devait ou non devenir indpendante. Un autre rfrendum, qui devait tre
tenu simultanment dans la rgion dAbyei afn de dterminer si celle-ci devait intgrer
le Sud-Soudan, a t report pour des questions de dmarcation et de rsidence. La Com-
mission du rfrendum au Sud-Soudan sest charge du processus de rfrendum tandis
que les Nations Unies fournissaient un appui technique et logistique durant la phase de
prparation. Les missions dobservation de lUnion africaine et de lAutorit intergou-
vernementale pour le dveloppement ont lou la Commission rfrendaire pour lorgani-
sation et dclar le processus libre et quitable. Pendant ce temps, le Haut-Commissariat
des Nations Unies aux rfugis (HCR) annonait le renforcement de son assistance au
retour de dizaines de milliers de Sud-Soudanais dans leur rgion.
Darfour. Depuis longtemps, les tensions ethniques, conomiques et politiques, asso-
cies aux rivalits relatives lexploitation de ressources peu abondantes, alimentent la
violence au Darfour. En 2003, aprs la dcision du Gouvernement de dployer les forces
armes nationales et de mobiliser les milices locales en rponse aux attaques du Mou-
vement/Arme de libration du Soudan (M/ALS) et du Mouvement pour la justice et
lgalit (MJE), la violence a atteint un niveau sans prcdent. Les bombardements a-
riens aveugles lancs par les forces armes soudanaises et les attaques perptres par les
milices janjaouid et autres milices ont ray de la carte plusieurs villages de la rgion. Ces
combats ont provoqu la mort de civils et donn lieu des viols de femmes et de flles,
des enlvements denfants et la destruction de sources dalimentation et dapprovi-
sionnement en eau. En juillet 2004, lUnion africaine (UA) a lanc des ngociations dans
le cadre des pourparlers de paix intersoudanais dAbuja (Nigria), tout en dployant
au Darfour 60 observateurs militaires et 310 militaires chargs de la protection pour
contrler le respect dun accord de cessez-le-feu humanitaire que le Gouvernement, le
M/ALS et le MJE avaient sign en avril. Paralllement, lONU et les organisations non
gouvernementales ont lanc une opration humanitaire de grande envergure.
En janvier 2005, une commission denqute tablie la demande du Conseil de s-
curit a indiqu que, si le Gouvernement soudanais navait pas men une politique de
gnocide au Darfour, les forces gouvernementales et les milices janjaouid allies staient
94 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
livres des attaques aveugles, tuant des civils, commettant des actes de torture, pro-
cdant des enlvements, dtruisant des villages, commettant des viols et autres actes
de violence sexuelle, se livrant au pillage et procdant des transferts forcs de popula-
tions . Dclarant que les crimes de guerre et les crimes contre lhumanit ntaient sans
doute pas moins abominables que le crime de gnocide, la Commission a conclu que les
forces rebelles taient responsables dactes pouvant tre considrs comme des crimes de
guerre, notamment le pillage et le meurtre de civils. Le Conseil a renvoy le rapport de la
Commission sur le Darfour la Cour pnale internationale de La Haye.
Aprs trois annes de confit intense, une initiative mene par lUA a abouti, en mai
2006, la signature de lAccord de paix pour le Darfour, qui prvoyait le partage du
pouvoir et des richesses, un accord de cessez-le-feu et des mesures de scurit. Toutes les
parties au confit taient prsentes, mais seuls le Gouvernement et le M/ALS ont sign
lAccord. En aot 2006, le Conseil a dcid dlargir le mandat de la MINUS pour per-
mettre son dploiement au Darfour. Nanmoins, le Gouvernement soudanais sest oppo-
s ce dploiement des forces de maintien de la paix de lONU. Ce nest quen novembre
2006 quil a donn son approbation de principe la cration dune opration hybride
Union africaine-Nations Unies au Darfour. Aprs plusieurs mois de ngociation, en juil-
let 2007, le Conseil de scurit a tabli lOpration hybride Union africaine-Nations
Unies au Darfour (MINUAD) afn daborder la situation au Darfour de faon globale.
Il sagissait de la premire force hybride laquelle lONU participait et de la plus impor-
tante opration de maintien de la paix jamais lance par lONU.
LOpration hybride Union africaine-Nations Unies
au Darfour (MINUAD)
Le 31juillet 2007, le Conseil de scurit a tabli la premire force hybride de lhistoire de
lOrganisation, savoir lOpration hybride Union africaine-Nations Unies au Dar-
four (MINUAD). Base El Fasher (Darfour du Nord), lOpration rassemble des forces
des Nations Unies et de lancienne Mission de lUnion africaine au Soudan (MUAS) au
sein dune nouvelle opration intgre destine amener la paix dans cette rgion
trouble du monde.
Une fois pleinement dploye, la MINUAD sera la plus importante opration de
maintien de la paix jamais tablie. la fn 2010, la MINUAD comptait plus de 22000per-
sonnes en uniforme, 3762 civils locaux et internationaux et 454 Volontaires des Nations
Unies.
En 2010, outre la protection de la population civile, la MINUAD tait galement char-
ge de contribuer la scurit de laide humanitaire, de lobservation et de la vrif-
cation de lapplication des accords, dapporter une aide la recherche dune solution
politique, duvrer pour le respect des droits de lhomme et ltat de droit et de suivre
la situation en ce qui concerne la scurit aux frontires du Soudan avec le Tchad et la
Rpublique centrafricaine et den rendre compte.
Par ailleurs, en avril 2007, la Cour pnale internationale (CPI) a dlivr des mandats
darrt lencontre dun ancien ministre dtat et ministre de lIntrieur et dun diri-
geant de la milice janjaouid pour crimes contre lhumanit et crimes de guerre. Le Gou-
vernement soudanais a toutefois refus de reconnatre la comptence du CPI pour juger
des citoyens soudanais et choisi de ne pas remettre ces deux personnes aux autorits de
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La Haye. En 2008, le Procureur du CPI a inculp le Prsident soudanais de crimes de
guerre et de crimes contre lhumanit et un mandat darrt son encontre a t dlivr
en mars 2009. En juillet 2010, le Prsident a en outre t inculp de trois chefs daccusa-
tion pour gnocide.
En fvrier 2010, le Gouvernement soudanais et le groupe rebelle MJE ont sign un
accord de cessez-le-feu et tent de parvenir un accord visant installer une paix plus
durable. Cependant, les pourparlers ont t interrompus lorsque larme a t accuse
davoir lanc des raids et des frappes ariennes contre un village, en violation de laccord.
Le MJE a dclar quil boycotterait toute nouvelle ngociation.
Plusieurs difcults ont jalonn le plein dploiement de la MINUAD : le manque de
coopration du Gouvernement, des retards dans ltat de prparation des contingents
militaires et policiers et les immenses dfs logistiques imposs par la rgion. Dans le
courant de 2010, la MINUAD taient toujours confronte des insufsances en termes
de troupes, de transport et de moyens ariens. Nanmoins, malgr ses ressources limi-
tes, la mission continue fournir une protection aux civils, faciliter les oprations
daide humanitaire et contribuer la mise en place dun environnement dans lequel
la paix peut senraciner et prosprer. En septembre 2010, le Secrtaire gnral adjoint
lappui aux missions notait le dveloppement dun plan daction conjoint runissant les
parties en vue daborder les questions en suspens lors de runions mensuelles. Souli-
gnant quil restait de nombreux eforts fournir, elle relevait certaines amliorations.
Plus tt dans lanne, les reprsentants de lONU avaient dplor une dtrioration de la
situation humanitaire due la continuation des afrontements entre les forces gouverne-
mentales et les rebelles ainsi qu des luttes tribales. La situation a t aggrave par des
attaques diriges contre les forces de maintien de la paix des Nations Unies et de lUnion
africaine et lenlvement et la maltraitance de personnel des Nations Unies et de travail-
leurs humanitaires.
Somalie. Les 6,8 millions dhabitants que compte la Somalie vivent dans lanarchie
depuis le renversement du Gouvernement du Prsident Siad Barre en 1991 et lclatement
dune guerre civile qui a divis le pays en plusieurs fefs contrls par des chefs de guerre
rivaux, tandis quarmes, munitions et explosifs passent librement les frontires en dpit
de lembargo impos par lONU. En avril 1992, des pourparlers organiss par le Secrtaire
gnral ayant abouti un cessez-le-feu dans la capitale, Mogadishu, le Conseil de scurit
a tabli lOpration des Nations Unies en Somalie (ONUSOM I), charge de surveiller le
cessez-le-feu ; dassurer la protection et la scurit du personnel, du matriel et des four-
nitures de lONU ; et descorter les convois daide humanitaire. Nanmoins, en dcembre
1992, la dtrioration des conditions de scurit a amen le Conseil autoriser les tats
Membres former une Force dintervention unife (UNITAF) pour assurer la livraison
en toute scurit de laide humanitaire. En mars 1993, le Conseil a tabli ONUSOM II
charge dappuyer laction de la Force dintervention unife en faveur de la paix, mais
lintensifcation des combats entre clans a confrm quil ny avait pas de paix maintenir.
ONUSOM II sest donc retire en mars 1995. En avril, le Secrtaire gnral a tabli un
Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie (UNPOS) [www.un-somalia.org],
charg de laider uvrer en faveur de la paix et de la rconciliation en tablissant des
contacts avec les dirigeants somaliens, les organisations de la socit civile, et les tats et
organisations concerns. Le Bureau a appuy linitiative de Djibouti qui a abouti la for-
mation, en 2000, dun gouvernement national de transition, dont lautorit a cependant
t remise en cause par les dirigeants somaliens du Sud et par les administrations rgio-
nales du Puntland , au nord-est, et du Somaliland , au nord-ouest.
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En 2002, une confrence de rconciliation nationale, organise sous les auspices de
lAutorit intergouvernementale pour le dveloppement (IGAD), a abouti un accord
de cessation des hostilits portant galement sur les structures et principes rgissant
le processus national de rconciliation. Ce processus a port ses fruits, lorsquen 2004
les dirigeants somaliens ont convenu dtablir un Gouvernement fdral de transition
(GFT), dot dun mandat quinquennal, et un Parlement fdral de transition (PFT). Le
GFT et le PFT ont t crs en tant que deux des Institutions fdrales de transition
(IFT) de gouvernement telles que dfnies par la Charte fdrale de transition adopte
en 2004. Cette Charte prvoit un mandat quinquennal devant permettre dtablir une
nouvelle constitution et une transition vers un gouvernement reprsentatif aprs la tenue
dlections nationales. Le Prsident du Puntland , Abdullahi Yusuf Ahmed, a t lu
Prsident du GFT somalien en octobre 2004, lensemble des 25candidats aux lections
prsidentielles promettant de lappuyer et de dmobiliser leurs milices. Toutefois, en
mai 2006, des milices lourdement armes de lAlliance pour la restauration de la paix
et contre le terrorisme et des Tribunaux de la charia se livraient combat Mogadishu.
En juin, le Gouvernement fdral de transition et lUnion des tribunaux islamiques ont
afrm leur attachement la reconnaissance mutuelle et la poursuite du dialogue et
se sont engags sabstenir de mener toute action susceptible dexacerber les tensions.
Nanmoins, en juillet, les forces loyales aux Tribunaux islamiques ont avanc sur une
ville situe une soixantaine de kilomtres de Baidoa.
En dcembre 2006, le Conseil de scurit a autoris lIGAD et tous les tats membres
de lUnion africaine tablir une mission de protection et de formation en Somalie. Son
mandat consistait notamment : suivre les progrs raliss par les parties dans lapplica-
tion des accords passs ; maintenir la scurit Baidoa ; protger les membres et les in-
frastructures des Institutions fdrales de transition et contribuer faciliter le rtablis-
sement des forces de scurit nationales somaliennes. Alors que des centaines de milliers
de personnes fuyaient les combats de Mogadishu, en fvrier 2007, le Conseil a autoris
lUnion africaine tablir une opration largie, appele Mission de lUnion africaine
en Somalie (AMISOM). LAMISOM, qui remplaait lIGAD, tait autorise prendre
toutes les mesures ncessaires pour sacquitter de son mandat, qui consistait crer un
environnement sr. Depuis, le Conseil a prolong le mandat de lAMISOM et approuv
la poursuite de la prparation en vue du dploiement ventuel dune opration de main-
tien de la paix des Nations Unies devant dbuter en 2011. En 2009, le Bureau dappui de
lONU pour la Mission de lUnion africaine en Somalie (UNSOA) a t tabli Nairobi
en vue de fournir un appui logistique et technique lopration de lUA. Jusqu la fn de
2010, le Secrtaire gnral Ban Ki-moon a soutenu que le dploiement dune telle mission
ntait ni raliste ni viable, compte tenu des conditions de scurit. Pour cette raison,
lONU a privilgi ltablissement dun dialogue entre le Gouvernement fdral de tran-
sition et les groupes dopposition, ainsi que le renforcement de lAMISOM.
En 2006, lUnion des tribunaux islamiques (UTI) avait pris le contrle dune grande
partie du Sud. Le Gouvernement fdral de transition, avec lappui des troupes thio-
piennes et des forces de maintien de la paix de lUA, est parvenu repousser lUTI, qui
sest alors scinde en factions. Les lments radicaux, parmi lesquels Al-Shabab, se sont
regroups pour poursuivre le soulvement contre le Gouvernement fdral de transi-
tion tout en luttant contre la prsence militaire thiopienne. En 2008, Al-Shabab stait
rendu matre de rgions cls, dont Baidoa. En dcembre de la mme anne, le Prsident
Abdullahi Yusuf Ahmed remettait sa dmission. En janvier 2009, Sharif Ahmad tait lu
Prsident avec Omar Abdirashid Ali pour Premier Ministre. Le mme mois, les troupes
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thiopiennes se sont retires. Le Gouvernement fdral de transition, avec le soutien des
troupes de lUA, a lanc une controfensive en fvrier 2009 pour reprendre le contrle du
Sud. Le confit entre les troupes du Gouvernement fdral de transition et les extrmistes
lis Al-Qaida sest poursuivi tout au long de 2010.
la fn de 2009, environ 678000 personnes dplaces se trouvaient sous la responsa-
bilit du HCR, reprsentant le troisime groupe de rfugis le plus important au monde
aprs ceux dIrak et dAfghanistan, respectivement. En raison des combats dans la moi-
ti sud du pays, 132000 personnes, selon les estimations, ont pris le chemin de lexode
en 2009 tandis que 300000 autres taient dplaces lintrieur du pays. Paralllement,
lUNPOS continuait uvrer pour la paix et la rconciliation par le biais de contacts
avec les dirigeants somaliens, les organisations civiques et les tats et organisations
concerns.
La situation de confit a provoqu une recrudescence des actes de piraterie au large des
ctes somaliennes. Le Conseil de scurit a adopt des rsolutions visant lutter contre
ces actes et, en 2008, une coalition internationale a tabli une zone de patrouille de scu-
rit maritime dans le Golfe dAden. Ces eforts ont conduit, en 2010, une diminution
des actes de piraterie dans le Golfe, bien que ceux-ci demeurent une menace srieuse la
navigation dans cette zone.
thiopie-rythre. Aprs la chute du gouvernement militaire thiopien en 1991, le
Front populaire de libration de lrythre avait annonc la formation dun gouverne-
ment provisoire et son intention de consulter les rythrens par voie de rfrendum sur
leur futur statut par rapport lthiopie. Faisant suite la demande de sa Commission
rfrendaire, lAssemble gnrale a cr la Mission dobservation des Nations Unies
charge de la vrifcation du rfrendum en rythre (ONUVER) qui devait observer
lorganisation et le droulement du rfrendum de 1993. 99 % des lecteurs ayant vot
en faveur de lindpendance, lrythre a peu aprs dclar son indpendance et rejoint
lONU.
En mai 1998, un difrend frontalier qui opposait lthiopie et lrythre a dgnr
en confit arm. Le Conseil de scurit a exig la fn des hostilits et ofert son assistance
technique pour dlimiter et tracer la frontire. Deux ans plus tard, lissue de pour-
parlers indirects tenus sous les auspices de lOUA, les belligrants ont sign Alger un
accord de cessez-le-feu. En juillet, le Conseil de scurit a cr la Mission des Nations
Unies en thiopie et en rythre (MINUEE) afn dappuyer la mise en uvre de lac-
cord, et dploy des ofciers de liaison dans chacune des deux capitales et des obser-
vateurs militaires le long de la frontire. En septembre, le Conseil a autoris lenvoi de
4200soldats au maximum pour vrifer la cessation des hostilits et sassurer du respect
des engagements pris par les deux parties en matire de scurit.
Avec larrive des soldats de la paix des Nations Unies, les forces thiopiennes et
rythrennes ont t redployes et une zone de scurit temporaire cre. La MINUEE
avait pour mandat de surveiller la zone et dy patrouiller. En dcembre 2000, un accord
fut sign, mettant dfnitivement fn aux hostilits et prvoyant la libration des prison-
niers de guerre. Il prvoyait galement la constitution dune commission indpendante
charge de tracer et aborner la frontire. En avril 2002, la Commission neutre du trac
de la frontire entre lrythre et lthiopie a rendu une dcision fnale ayant force obli-
gatoire sur labornement de la frontire. Le Conseil de scurit a modif le mandat de la
MINUEE pour y inclure le dminage en vue de labornement et le soutien administratif
et logistique aux bureaux de la Commission sur le terrain. En dpit dune situation mili-
taire globalement stable, le processus de paix est rest dans limpasse du fait du refus de
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lthiopie daccepter les recommandations de la Commission du trac de la frontire. En
labsence de progrs dans lapplication de la dcision de la Commission, lrythre a com-
menc se livrer des actes que le Secrtaire gnral a qualifs de violations massives
de la zone temporaire de scurit, des obstacles humiliants tant dresss sans mnage-
ment aux oprations de la Mission, les hlicoptres de lONU tant notamment interdits
de vol. Les efectifs autoriss de la MINUEE ont donc t rduits de manire signifcative,
passant de 4200 hommes au dpart 2300 en 2006, puis 1700 au dbut de 2007.
En novembre de la mme anne, le Secrtaire gnral Ban Ki-moon sest dclar gra-
vement proccup par le renforcement de la prsence militaire et les exercices militaires
le long de la frontire, et le Conseil de scurit a exhort les deux parties appliquer
la dcision de 2002 relative labornement de la frontire sans dlai et sans condition
pralable. Par ailleurs, le Secrtaire gnral leur a demand de sabstenir de recourir
la force, de rgler leurs difrends par des moyens pacifques et de normaliser leurs rela-
tions. En juillet 2008, le Conseil a mis fn au mandat de la MINUEE, faisant suite aux
restrictions imposes la mission par lrythre.
Les Amriques
LONU a jou un rle dcisif dans le retour de la paix en Amrique centrale grce lune
de ses oprations de rtablissement et de maintien de la paix les plus complexes et les
plus russies.
LONU a t appele intervenir en Amrique centrale en 1989, lorsque le Costa Rica,
El Salvador, le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua ont demand son assistance pour
mettre fn aux confits qui dstabilisaient la rgion, de prparer les lections dmocra-
tiques et de favoriser la dmocratisation et le dialogue. Le Conseil de scurit a cr le
Groupe dobservateurs des Nations Unies en Amrique centrale (ONUCA) charg de
veiller au respect de lengagement qui avait t pris de cesser daider les forces irrgu-
lires et les mouvements insurrectionnels et dinterdire que le territoire de tout pays soit
utilis pour mener des actes dagression contre dautres tats.
Nicaragua. Les cinq pays sont galement convenus dlaborer un plan de dmobili-
sation de la rsistance nicaraguayenne et le Gouvernement du Nicaragua a annonc la
tenue dlections sous contrle de la communaut internationale et de lONU. La Mis-
sion dobservation des Nations Unies charge de la vrifcation du processus lectoral
au Nicaragua (ONUVEN) a ainsi surveill la prparation et le droulement du scrutin
de 1990. Pour la premire fois de son histoire, lONU supervisait des lections dans un
pays indpendant. Laction de lONUVEN a contribu crer des conditions favorables
la dmobilisation volontaire des contras qui a t surveille par lONUCA en 1990.
El Salvador. En El Salvador, les ngociations, auxquelles participaient le Secrtaire
gnral et son Envoy personnel en qualit de mdiateurs, ont abouti aux accords de paix
de 1992, mettant fn un confit qui avait dur 12ans et fait quelque 75000 morts. La
Mission dobservation des Nations Unies en El Salvador (ONUSAL) a surveill lappli-
cation des accords, notamment les dispositions relatives la dmobilisation des com-
battants et au respect des droits de lhomme. Elle a galement contribu ladoption des
mesures ncessaires, telles que la rforme de la justice et la mise en place dune nouvelle
police civile, pour sattaquer aux causes profondes de la guerre civile. la demande du
Gouvernement, elle a observ les lections de 1994. Son mandat sest achev en 1995.
Guatemala. la demande du Gouvernement et de lUnit rvolutionnaire nationale
guatmaltque (URNG), partir de 1991 lONU a facilit la tenue de pourparlers visant
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mettre fn une guerre civile qui durait depuis plus de 30 ans et avait fait quelque
200000morts ou disparus. Aux termes des accords signs par les parties en 1994, lONU
devait vrifer le respect des engagements souscrits et dpcher sur place une mission
pour les droits de lhomme. En consquence, lAssemble gnrale a cr la Mission de
vrifcation des Nations Unies pour les droits de lhomme au Guatemala ( MINUGUA).
En dcembre 1996, aprs avoir conclu un accord de cessez-le-feu, les belligrants ont
sign un accord de paix qui mettait fn au plus ancien et dernier confit dAmrique cen-
trale. Pour la premire fois en 36ans, la rgion tait en paix. La MINUGUA est demeu-
re sur place jusquen novembre 2004 pour vrifer le respect des accords, tandis que
les organismes des Nations Unies continuaient de lutter dans toute la rgion contre les
causes sociales et conomiques lorigine des confits.
Hati. En 1990, aprs le dpart du Prsident vie Jean-Claude Duvalier et une suc-
cession de gouvernements phmres, le gouvernement provisoire dHati a demand
lONU dobserver le processus lectoral prvu pour la mme anne. Le Groupe dobser-
vateurs des Nations Unies pour la vrifcation des lections en Hati (ONUVEH) a
donc assist la prparation et au droulement du scrutin, qui a port Jean-Bertrand
Aristide la prsidence de la Rpublique. Le coup dtat militaire de 1991 a mis fn au
rgime dmocratique et contraint le prsident Aristide lexil. La situation ne cessant
de se dgrader, une mission commune Nations Unies/Organisation des tats amricains
(OEA) appele Mission civile internationale en Hati (MICIVIH) a t dploye en
1993 pour surveiller la situation des droits de lhomme et enquter sur les cas de viola-
tion. Afn de favoriser le rtablissement de lordre constitutionnel, le Conseil de scurit
a impos un embargo sur le ptrole et les armes en juin 1993, puis un embargo commer-
cial en 1994. Il a par la suite autoris la cration dune force multinationale pour faciliter
le retour au rgime dmocratique. Peu de temps avant lenvoi de cette force, les tats-
Unis et les putschistes ont conclu un accord afn dviter de nouveaux afrontements.
La force multinationale sous commandement amricain a ainsi pu tre dploye sans
incident. Le Prsident Aristide est rentr dexil en octobre 1994 et lembargo a t lev.
En 1995, la force multinationale a t remplace par une mission de maintien de la paix
des Nations Unies, charge daider le Gouvernement maintenir lordre et la stabilit
et de concourir la cration de la premire police civile nationale de lhistoire du pays.
En janvier 2004, alors quHati clbrait son bicentenaire, un grave blocage politique
a mis en pril la stabilit du pays. Les milices progouvernementales et antigouverne-
mentales se sont livres des afrontements meurtriers, qui ont entran une spirale
de la violence. Le Prsident Aristide, qui remplissait son second mandat depuis 2001, a
t forc de dmissionner de ses fonctions et de quitter le pays. Le Conseil de scurit a
autoris le dploiement immdiat dune force multinationale intrimaire, lappui de la
demande dassistance adresse par le nouveau Prsident hatien, M.Boniface Alexandre.
Une force mene par les tats-Unis a aussitt commenc tre dploye en Hati. En
avril 2004, le Conseil tablissait la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en
Hati (MINUSTAH) pour faciliter la poursuite dun processus politique pacifque et
constitutionnel dans des conditions de scurit et de stabilit. Dans les annes qui ont
suivi, le mandat de la MINUSTAH, son concept doprations et ses efectifs autoriss ont
t revus plusieurs occasions par le Conseil en vue de refter lvolution des circons-
tances sur le terrain et celle des besoins imposs par le climat politique, les conditions
de scurit et la situation socio-conomique. En fvrier 2006, la population sest rendue
nombreuse aux urnes pour rlire lancien Prsident Ren Prval Prsident de la Rpu-
blique.
100 LABC des Nations Unies
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Faisant suite au sisme dvastateur de janvier 2010, le Conseil a augment les efectifs
globaux de la MINUSTAH en vue de soutenir les eforts de relvement, de reconstruc-
tion et de stabilisation. La MINUSTAH a fourni, en collaboration avec le Bureau des
Nations Unies pour la coordination des afaires humanitaires et lquipe de pays des Na-
tions Unies, des eforts humanitaires et de relvement tout au long de 2010. Il a second
le Gouvernement dans sa stratgie de rinstallation des personnes dplaces. LONU a
galement coordonn lassistance lectorale internationale en Hati, en coopration avec
dautres parties prenantes internationales, dont lOEA.
Asie et Pacifque
Le Moyen-Orient
La question du Moyen-Orient est depuis toujours lun des sujets de proccupation ma-
jeurs de lONU. Au fl des annes, lOrganisation a nonc un certain nombre de prin-
cipes pour le rglement pacifque du confit, dpch dans la rgion plusieurs missions
de maintien de la paix et appuy les eforts dploys pour rsoudre de manire quitable,
durable et globale les problmes politiques qui sont lorigine de la crise.
La question du Moyen-Orient sest pose pour la premire fois propos du statut de
la Palestine. En 1947, la Palestine tait en efet un territoire administr par le Royaume-
Uni en vertu dun mandat de la Socit des Nations. Sa population denviron 2 millions
dhabitants tait compose pour les deux tiers dArabes et pour un tiers de Juifs. Cette
anne-l, lAssemble gnrale a entrin le plan de partage prsent par le Comit sp-
cial des Nations Unies sur la Palestine, qui prvoyait la cration dun tat arabe et
dun tat juif, Jrusalem tant dote dun statut international. Le plan a t rejet par les
Arabes palestiniens, les pays arabes et dautres tats.
Le 14mai 1948, le Royaume-Uni a renonc son mandat et lAgence juive proclam
la cration de ltat dIsral. Ds le lendemain, les Arabes palestiniens aids par les pays
arabes se sont soulevs contre le nouvel tat. Le calme est revenu la faveur dune trve
demande par le Conseil de scurit et supervise par un mdiateur nomm par lAs-
semble gnrale, avec lassistance dun groupe dobservateurs militaires qui a pris le
nom dOrganisme des Nations Unies charg de la surveillance de la trve (ONUST),
devenant ainsi la premire mission dobservation des Nations Unies.
Mais le confit a transform en rfugis quelque 750000 Arabes palestiniens qui ont
perdu leur maison et leurs moyens de subsistance. Pour leur venir en aide, en 1949,
lAssemble gnrale a cr lOfce de secours et de travaux des Nations Unies pour
les rfugis de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui accomplit depuis lors
une importante mission dassistance et reprsente un facteur de stabilit pour la rgion.
Le difrend isralo-arabe ntant toujours pas rgl sur le fond, de nouvelles guerres
ont clat en 1956, 1967 et1973 ; chaque fois, les tats Membres ont rclam la mdia-
tion de lONU et le dploiement de missions de maintien de la paix. La guerre de 1956 a
abouti au dploiement de la premire force de maintien de la paix part entire, la Force
durgence des Nations Unies (FUNUI) qui a supervis le retrait des troupes et contri-
bu la paix et la stabilit dans la rgion.
En 1967, une guerre a clat entre Isral et trois de ses voisins, lgypte, la Jordanie
et la Syrie, et Isral a conquis et occup le Sina, la bande de Gaza et la Cisjordanie, dont
Jrusalem-Est, ainsi quune partie du plateau syrien du Golan. Le Conseil a demand
et obtenu un cessez-le-feu, puis dpch des observateurs pour contrler le respect de
laccord dans le secteur gypte-Isral.
Paix et scurit internationales 101
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Dans sa rsolution242 (1967), le Conseil a nonc les principes dune paix juste et du-
rable au Moyen-Orient, savoir : le retrait des forces armes israliennes des territoires
occups lors du rcent confit et la cessation de toute revendication et de toute force de
belligrance ainsi que la reconnaissance et le respect de la souverainet, de lintgrit terri-
toriale et de lindpendance politique de chaque tat de la rgion et de son droit de vivre en
paix lintrieur de frontires sres et reconnues, labri de menaces ou dactes de force .
Il y a galement rafrm la ncessit de rsoudre quitablement le problme des rfugis.
En 1973, un nouveau confit opposant Isral lgypte et la Syrie, le Conseil a adopt
sa rsolution 338 (1973), dans laquelle il a rafrm les principes noncs dans la rso-
lution242 (1967) et recommand louverture de ngociations afn dinstaurer une paix
juste et durable . Ces rsolutions restent le fondement de tout rglement global de la
question du Moyen-Orient.
Le Conseil a cr deux forces de maintien de la paix pour contrler le respect du ces-
sez-le-feu de 1973. La premire, appele Force des Nations Unies charge dobserver
le dsengagement (FNUOD), a t charge de superviser lapplication de laccord de
retrait isralo-syrien. Elle est toujours stationne sur les hauteurs du Golan. La seconde,
dite Seconde force durgence des Nations Unies (FUNUII), a t dploye dans le Sina.
LAssemble gnrale a par la suite recommand plusieurs reprises lorganisation
dune confrence internationale sur la paix au Moyen-Orient sous les auspices de lONU.
En 1974, elle a invit lOrganisation de libration de la Palestine (OLP) participer ses
travaux en qualit dobservateur et cr, en 1975, le Comit pour lexercice des droits
inalinables du peuple palestinien qui poursuit ses travaux en qualit dorgane subsi-
diaire de lAssemble gnrale uvrant en faveur des droits du peuple palestinien et du
rglement pacifque de la question de Palestine.
Avec la mdiation des tats-Unis, Isral et lgypte se sont engags dans un processus
de ngociations bilatrales qui a abouti aux accords de Camp David de 1978 et au trait
de paix isralo-gyptien de 1979. Isral sest retir du Sina, qui a t restitu lgypte.
Il a galement sign un trait de paix avec la Jordanie en 1994.
Liban. Davril 1975 octobre 1990, le Liban tait dchir par la guerre civile. Trs
vite, le Sud-Liban est devenu le thtre de violents afrontements entre certains groupes
palestiniens et larme isralienne appuye par des milices libanaises pro-israliennes.
Isral a pris position dans la rgion en 1978 la suite dune srie de raids de comman-
dos palestiniens en territoire isralien. Le Conseil de scurit a adopt les rsolutions
425 (1978) et 426 (1978) dans lesquelles il demandait Isral de retirer ses troupes et
dcidait de dployer la Force intrimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) pour
superviser cette opration, rtablir la paix et la scurit internationales, et aider le Liban
reprendre le contrle de sa zone Sud. En 1982, la suite dchanges de tirs nourris dans
le Sud-Liban et de part et dautre de la frontire isralo-libanaise, les forces armes isra-
liennes ont pntr au Liban jusqu Beyrouth et encercl la ville. Elles se sont retires
dune grande partie du pays en 1985, mais nont pas totalement vacu le Sud. Les soldats
israliens et leurs auxiliaires libanais locaux sont donc rests stationns dans cette zone,
qui chevauchait partiellement la zone de dploiement de la FINUL. Les accrochages
entre commandos libanais et soldats israliens appuys par leurs suppltifs locaux se
sont poursuivis. En mai 2000, les forces israliennes se sont retires, conformment aux
rsolutions que le Conseil de scurit avait adoptes en 1978. Le Conseil a alors entrin
le plan oprationnel du Secrtaire gnral destin aider le Liban rtablir son autorit
dans la rgion. Nanmoins, la situation sur le long de la Ligne bleue qui devait confr-
mer le retrait dIsral du sud du Liban demeurait prcaire.
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Lassassinat du Premier Ministre libanais, Rafk Hariri, le 14fvrier 2005, a provoqu
une escalade de la tension. En novembre, le Conseil de scurit a approuv la cration
dun tribunal spcial charg de poursuivre les personnes responsables de lassassinat. En
avril, lONU a vrif le retrait des troupes, du matriel militaire et des services de rensei-
gnement syriens du Liban. En mai et juin, des lections parlementaires ont t organises
avec laide de lONU. De nouvelles violations de la Ligne bleue ont t observes tout
au long de 2005 et 2006, donnant lieu des afrontements intermittents entre Isral et
le Hezbollah. la suite de lenlvement, en juillet 2006, de deux de ses soldats, Isral a
ripost par des attaques ariennes intensives, auxquelles le Hezbollah a ragi en tirant
des roquettes en direction du nord dIsral. Les combats ont pris fn en aot, les parties
appliquant ainsi la rsolution 1701, dans laquelle le Conseil lanait un appel en faveur
de la cessation immdiate des hostilits, puis du dploiement des troupes libanaises, du
renforcement de la prsence de la FINUL dans le sud du Liban et du retrait des forces
israliennes de cette zone. Outre une aide dun montant considrable de la part de lONU,
des renforts en contingents de maintien de la paix ont t envoys dans la rgion. Un des
graves problmes auxquels la FINUL est confronte tient aux risques poss par environ
un million de munitions non exploses que la guerre de 34jours laisses sur le territoire
libanais. En avril 2007, proccup par les allgations de violation de lembargo sur les
armes la frontire libano-syrienne, le Conseil de scurit a invit le Secrtaire gnral
envoyer une mission indpendante pour valuer la surveillance de la frontire, qui faisait
dfaut. Le Secrtaire gnral a propos des mesures pour remdier la situation.
En 2007, des combats sont survenus entre des militants et les forces libanaises dans
un camp palestinien. Une srie dexplosions ont secou Beyrouth, dont une a tu un
membre du Parlement libanais et neuf autres personnes. Un attentat la bombe dirig
contre un convoi de la FINUL a fait six morts parmi les soldats de la paix. En 2008, des
afrontements se sont produits entre forces pro et antigouvernementales. Le Hezbollah a
bloqu laroport international de Beyrouth ainsi que des routes. Les Nations Unies ont
appele toutes les parties engager un dialogue pacifque. En mai, Doha (Qatar), un
accord en six points a t atteint en vue de mettre fn la crise. Nanmoins, des accro-
chages occasionnels ont continu de se produire jusqu la fn de lanne. Les relations
avec la Syrie se sont fnalement amliores et les deux pays ont rtabli leurs relations
diplomatiques en octobre 2008.
Le Secrtaire gnral sest flicit de la tenue pacifque des lections lgislatives de
juin 2009, qui ont vu lalliance mene par Saad Hariri remporter la majorit au Parle-
ment contre la coalition du Hezbollah. Le nouveau Premier Ministre Hariri a constitu
un gouvernement dunit nationale en novembre. Au dbut de 2011, le gouvernement
dunit nationale est tomb aprs le retrait du Hezbollah et de ses allis la suite de
controverses lies lenqute sur lassassinat de Rafk Hariri et dautres personnes en
2005. Cinq jours plus tard, le procureur du Tribunal spcial pour le Liban lanait un acte
daccusation confdentiel en rapport avec lattentat contre M. Hariri. Lacte daccusation
a t remis au grefer du Tribunal et soumis au juge de la mise en tat.
Le processus de paix au Moyen-Orient. En 1987, les Palestiniens des territoires occu-
ps de Cisjordanie et de la bande de Gaza ont dclench une insurrection (Intifada) pour
rclamer un tat indpendant et, en 1988, le Conseil national palestinien a proclam la
cration de ltat de Palestine, que lAssemble gnrale a reconnu, appelant lOrganisa-
tion de libration de la Palestine (OLP) Palestine , sans prjudice de son statut dobser-
vateur. En septembre 1993, au lendemain des pourparlers de Madrid et des ngociations
engages par la suite avec la mdiation de la Norvge, Isral et lOLP ont chang des
Paix et scurit internationales 103
BRUYLANT
lettres de reconnaissance mutuelle. Trois jours plus tard, les deux parties signaient
Washington la Dclaration de principes sur les arrangements intrimaires dautonomie.
LONU a cr une quipe spciale pour le dveloppement conomique et social de Gaza
et de Jricho et nomm un Coordonnateur spcial des Nations Unies, dont le mandat a
t largi en 1999 pour inclure une assistance sous forme de bons ofces en vue du pro-
cessus de paix au Moyen-Orient.
La passation des pouvoirs dIsral lAutorit palestinienne dans la bande de Gaza et
Jricho a commenc en 1994. Un an aprs, Isral et lOLP ont sign un accord sur lexten-
sion de lautonomie la Cisjordanie, qui prvoyait le retrait de larme isralienne et le
transfert de lautorit civile un conseil palestinien lu. Yasser Arafat a t lu Prsident
de lAutorit palestinienne en 1996. En 1999 tait sign un accord intrimaire prvoyant
de nouveaux retraits de larme isralienne de Cisjordanie, des accords sur les prisonniers,
louverture de passages srs entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, et la reprise des ngo-
ciations sur le statut permanent. Toutefois, des pourparlers de paix de haut niveau tenus
sous la mdiation des tats-Unis Camp David en juillet 2000 nont donn aucun rsultat.
Parmi les questions en suspens fguraient le statut de Jrusalem, le sort des rfugis pales-
tiniens, la scurit, le trac des frontires et les colonies de peuplement israliennes.
En septembre 2000, les manifestations et la violence ont repris dans le territoire pales-
tinien occup. Le Conseil de scurit a lanc de nombreux appels pour que la violence
prenne fn et exprim son attachement la vision de deux tats, Isral et la Palestine,
vivant cte cte, lintrieur de frontires reconnues et sres. Les eforts internatio-
naux visant ramener les deux parties la table des ngociations taient de plus en plus
dploys par le biais dun mcanisme connu sous le nom de Quatuor et compos des
tats-Unis dAmrique, de la Fdration de Russie, de lUnion europenne et de lOrga-
nisation des Nations Unies. En avril 2003, le Quatuor a prsent sa feuille de route
pour un rglement permanent du confit isralo-palestinien prvoyant deux tats plan
comprenant difrentes phases et chances, qui demandait aux deux parties dadopter
des mesures parallles et rciproques afn de mettre un terme au confit dici 2005. La
feuille de route prvoyait galement le rglement global du confit du Moyen-Orient,
y compris des contentieux isralo-syrien et isralo-libanais. Dans sa rsolution 1515
(2003), le Conseil a approuv la feuille de route, que les deux parties ont accepte. Nan-
moins, le second semestre de 2003 a t marqu par une brusque escalade de la violence.
Le Coordonnateur spcial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient
a dclar quaucune des deux parties navait rellement cherch tenir compte des pr-
occupations de lautre, savoir : pour Isral, la scurit et la fn des attentats terroristes
et pour la Palestine la cration dun tat viable et indpendant sur la base des frontires
davant la guerre de 1967. Les attentats-suicides palestiniens se sont multiplis et Isral
a poursuivi la construction dune barrire de sparation en Cisjordanie, que la Cour
internationale de Justice a par la suite dclare contraire au droit international dans un
avis consultatif rendu la demande de lAssemble gnrale.
En fvrier 2004, le Premier Ministre isralien, Ariel Sharon, a annonc quIsral reti-
rerait ses troupes et ses colonies de la bande de Gaza. En novembre 2004, le Prsident
de lAutorit palestinienne, Yasser Arafat, est dcd ; Mahmoud Abbas lui a succd
en janvier 2005, la suite dlections menes avec le soutien technique et logistique de
lONU. En fvrier, le Premier Ministre Sharon et le Prsident Abbas se sont rencontrs
en gypte et ont annonc une srie de mesures visant mettre un terme la violence.
Ils se sont nouveau rencontrs en juin, Jrusalem et, en septembre, Isral avait retir
lensemble de ses troupes. Une solution ngocie semblait enfn possible, jusqu ce que
104 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
deux vnements politiques majeurs ne viennent changer la donne en janvier 2006 : le
Premier Ministre Sharon, victime dune crise cardiaque, est tomb dans le coma et, lors
dlections lgislatives, le peuple palestinien a conf le pouvoir la faction Hamas. En
dpit des appels lancs par le Quatuor et dautres, le Hamas na pas reconnu formel-
lement le droit lexistence dIsral. Le Gouvernement isralien, dsormais dirig par
Ehud Olmert, a dcid que lAutorit palestinienne tait devenue une entit terroriste et
a impos le gel des recettes fscales palestiniennes. Tout au long de lanne, la violence
sest aggrave, des tirs de roquettes tant mme lanc contre Isral partir de Gaza, ce
qui a donn lieu de lourdes reprsailles de la part dIsral. Les donateurs internatio-
naux ont dcid de cesser dapporter une aide fnancire au Gouvernement dirig par le
Hamas tant que celui-ci ne sengagerait pas renoncer la violence, reconnatre le droit
dexistence dIsral et respecter les engagements signs prcdemment. La situation
humanitaire en Cisjordanie et dans la bande de Gaza na fait quempirer.
En mai 2007, militants du Hamas et membres de lexcutif se sont heurts diverses
reprises aux forces de scurit de lAutorit palestinienne et aux groupes arms du Fatah,
afrontements qui ont fait 68 morts et plus de 200 blesss. Finalement, lAutorit pales-
tinienne a pris le contrle de la Cisjordanie et le Hamas de Gaza. Les tirs de roquettes
lancs depuis Gaza vers le sud dIsral se sont multiplis et ont donn lieu des attaques
de laviation isralienne visant les militants et leurs installations. la fn de 2008, afn
de riposter une vague dattaques la roquette depuis Gaza, Isral a lanc une opra-
tion militaire contre le territoire, qui sest solde par une invasion terrestre. Au dbut de
2009, le Conseil de scurit a adopt la rsolution1860 (2009) appelant un cessez-le-feu
immdiat et au retrait des forces israliennes et condamnant la violence et les actes de
terrorisme. Le Secrtaire gnral a dbut une mission au Moyen-Orient en vue dobte-
nir le cessez-le-feu. Aprs dintenses eforts diplomatiques, Isral annonait la mi-jan-
vier un cessez-le-feu unilatral, bientt imit en ce sens par le Hamas.
Le mme mois, le Conseil des droits de lhomme des Nations Unies approuvait une en-
qute sur le confit, nommant peu de temps aprs Richard Goldstone la tte de lquipe
denqute. Au mois de septembre, un rapport recommandait, entre autres, lobservation
par le Conseil de scurit denqutes menes par les autorits israliennes et celles de
Gaza. Selon le rapport, les deux camps staient rendus coupables de violations des lois
de la guerre. Deux mois plus tard, lAssemble gnrale approuvait le rapport Goldstone
dans sa rsolution 64/10 et priait le Secrtaire gnral de lui prsenter un rapport sur
lapplication de la rsolution afn de dterminer les nouvelles mesures () [notamment
par] le Conseil de scurit .
Le Quatuor a rafrm son ferme soutien des ngociations afn de rgler lensemble
des questions relatives au statut fnal et daboutir un rglement. En mars 2010, il de-
mandait Isral dinterrompre toutes ses activits de colonisation, rafrmait quaucune
action unilatrale ne serait reconnue par la communaut internationale et rappelait que
la question du statut de Jrusalem devait encore tre rgle. En septembre, les tats-Unis
lanaient des ngociations directes entre Israliens et Palestiniens Washington avec une
dure maximale dun an. Toutefois, les pourparlers ont t interrompus lors de lexpiration
dun moratoire isralien partiel sur les constructions de colonies en Cisjordanie. Les Pales-
tiniens ont refus de ngocier si Isral ntendait pas le gel des activits de colonisation.
Afghanistan
Le dernier chapitre de lhistoire de la prsence des Nations Unies en Afghanistan re-
monte septembre 1995 lorsque les Taliban, partie la guerre civile touchant lAfgha-
Paix et scurit internationales 105
BRUYLANT
nistan, aprs stre empars de presque tout le pays, ont pris sa capitale, Kaboul. Le Pr-
sident Burhannudin Rabbani stait enfui, rejoignant lAlliance du Nord qui ne dtenait
que la partie nord du pays. Au fl des ans, le Conseil de scurit sest plusieurs reprises
dclar proccup par le fait que le confit afghan ofrait un terrain propice au terrorisme
et au trafc de drogues. En aot 1998, des attentats terroristes la bombe dirigs contre
les ambassades des tats-Unis Nairobi (Kenya) et Dar es-Salaam (Rpublique-Unie
de Tanzanie) ont fait des centaines de morts. Par sa rsolution1193 (1998), le Conseil de
scurit sest dclar profondment proccup par la prsence persistante de terroristes
sur le territoire afghan. Par sa rsolution 1214 (1998) du 8 dcembre, il a exig que les
Taliban cessent dofrir un refuge et un entranement aux terroristes internationaux et
leurs organisations.
Considrant le refus des Taliban de satisfaire cette exigence, en octobre 1999, le
Conseil de scurit a appliqu des sanctions gnrales au titre des mesures de coercition
prvues par la Charte des Nations Unies. Il a not, dans sa rsolution1267 (1999), quOus-
sama ben Laden tait poursuivi par la justice des tats-Unis dAmrique pour les attentats
la bombe commis contre les ambassades de ce pays et exig que les Taliban, qui navaient
jamais t reconnus comme tant le Gouvernement lgitime de lAfghanistan, le remettent
sans plus tarder aux autorits comptentes pour quil soit traduit en justice. Toujours en
octobre, le Conseil a dclar avoir pris connaissance avec une profonde consternation
dinformations faisant tat de la participation aux combats en Afghanistan, du ct des
forces des Taliban, de milliers de non-Afghans. Il sest dclar particulirement alarm
par les dplacements forcs de civils, les excutions sommaires, les mauvais traitements
et la dtention arbitraire de civils, la violence lencontre de la population fminine et
les bombardements aveugles. Lintolrance religieuse des Taliban a galement soulev un
toll international. Au dbut de 2001, les Taliban ont dtruit au moyen dexplosifs deux
statues du Bouddha, dont la plus grande au monde, sculptes dans une falaise de calcaire
dans la valle de Bamiyan prs de 1300ans auparavant. Dans le courant de lanne, un
dcret a ordonn aux femmes hindoues de se voiler comme leurs surs musulmanes et
tous les non-musulmans ont t obligs de porter des signes distinctifs.
Le 11septembre 2001, aux tats-Unis, quatre avions commerciaux ont t dtourns
par des membres de lorganisation Al-Qaida dOussama ben Laden, et deux dentre eux
se sont crass contre le World Trade Center New York, un autre contre le Pentagone
dans la capitale amricaine et le quatrime dans un champ de Pennsylvanie lorsque ses
passagers ont tent de sinterposer. Prs de 3000 personnes sont mortes. Les jours sui-
vants, le Gouvernement amricain a lanc un ultimatum aux Taliban : soit ils livraient
ben Laden et mettaient fn aux oprations terroristes en Afghanistan, soit ils sexposaient
une attaque militaire massive. Les Taliban ont refus de sexcuter. En octobre, les
forces des tats-Unis dAmrique et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dIrlande
du Nord ont dclench des attaques aux missiles contre des cibles militaires des Tali-
ban et des camps dentranement de ben Laden en Afghanistan. Aprs deux semaines
de bombardements, les forces terrestres amricaines se sont dployes. En dcembre,
des miliciens afghans, avec laide de bombardiers amricains, ont lanc une ofensive
contre un bastion suppos de ben Laden et des forces dAl-Qaida dans les montagnes de
Tora Bora dans lest de lAfghanistan prs de la frontire avec le Pakistan. Pendant les
semaines qui ont suivi le 11septembre, le Conseil de scurit a exprim son appui aux
eforts du peuple afghan visant remplacer le rgime des Taliban, lONU poursuivant
ses eforts pour encourager le dialogue entre les parties afghanes en vue de la cration
dun gouvernement largement reprsentatif et ouvert tous. LONU a organis, Bonn,
106 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
une runion des dirigeants politiques afghans lissue de laquelle, au dbut du mois de
dcembre, les parties se sont entendues sur un arrangement provisoire en attendant le
rtablissement dinstitutions tatiques permanentes. Dans un premier temps, lAutorit
intrimaire afghane a t cre.
En dcembre 2001, le Conseil a autoris la constitution dune force internationale
dassistance la scurit (FIAS) pour aider lAutorit intrimaire afghane maintenir
la scurit Kaboul et dans ses environs. Plus tard dans le mois, le gouvernement inter-
nationalement reconnu du Prsident Rabbani a pass le pouvoir la nouvelle Autorit
intrimaire afghane dirige par le Prsident Hamid Karza, et les premiers contingents
de la force internationale dassistance se sont dploys. En janvier 2002, une Confrence
internationale sur laide la reconstruction de lAfghanistan, tenue Tokyo, a abouti
des annonces de contribution de plus de 4,5 milliards de dollars. La Confrence a gale-
ment t marque par lannonce de la convocation de la Loya Jirga durgence ( le grand
conseil en pashtoune), instance traditionnelle au sein de laquelle les anciens des tribus
se runissent et rglent leurs afaires, qui devait lire le chef dtat de lAdministration
transitoire et approuver les propositions concernant la structure de celle-ci ainsi que
les nominations aux postes importants. Le Conseil de scurit, se flicitant des change-
ments positifs intervenus en Afghanistan la suite de lefondrement du rgime taliban,
a rvis les sanctions pour tenir compte de lvolution de la situation et viser spcifque-
ment Al-Qaida et ses partisans. En mars, le Conseil a approuv la cration de la Mission
dassistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) charge de sacquitter des
tches confes lONU aux termes de lAccord de Bonn dans des domaines tels que
les droits de lhomme, ltat de droit et lgalit des sexes. Dirige par le Reprsentant
spcial du Secrtaire gnral, elle avait galement pour mission dencourager la rconci-
liation nationale, tout en grant les activits humanitaires des Nations Unies en Afgha-
nistan en coordination avec lAutorit intrimaire et ses successeurs. Depuis, le mandat
de la MANUA a t prorog une nouvelle fois.
Quelques mois plus tard, le processus de slection des membres de la Loya Jirga dur-
gence avait commenc. En juin, Zahir Shah, lancien roi de lAfghanistan avait inau-
gur la runion de neuf jours et dsign Hamid Karza pour diriger la nation. Ensuite,
M.Karza avait t lu la tte de ltat afghan pour diriger le gouvernement de transi-
tion pendant les deux annes suivantes. En janvier 2004, la Loya Jirga est parvenue un
accord sur un texte portant cration de la Constitution afghane. En octobre 2004, plus de
8 millions dAfghans se sont rendus aux urnes pour lire Hamid Karza, qui devint ainsi
le premier Prsident dmocratiquement lu de lhistoire du pays. Le 18septembre 2005,
le peuple Afghan a lu les membres de lAssemble nationale et des conseils provisoires,
malgr une srie dattentats meurtriers perptrs pendant la campagne. Le nouveau Par-
lement a t mis en place la fn de dcembre.
Lutte contre la drogue, reconstruction et dveloppement. la fn des annes 90,
lAfghanistan tait connu pour assurer prs de 80 % de la production illicite mondiale
dopium, substance qui sert la fabrication dhrone. En 2007, le commerce de lopium
reprsentait 3 milliards de dollars de recettes pour le pays et 90 % de la production illi-
cite mondiale, selon un rapport de lOfce des Nations Unies contre la drogue et le crime
(UNODC). La culture de lopium tait essentiellement concentre dans le sud, o les
Taliban tiraient proft du commerce de la drogue. Toutefois, en 2008 et2009, la culture
avait recul de 36 %.
En janvier 2006, un groupe de haut niveau, runi Londres, a lanc le Pacte pour
lAfghanistan , programme quinquennal visant consolider les institutions dmo-
Paix et scurit internationales 107
BRUYLANT
cratiques, rduire linscurit, contrler le trafc de stupfants, stimuler lconomie,
instaurer ltat de droit, fournir les services de base au peuple afghan et protger les
droits fondamentaux. Le mois suivant, le Conseil de scurit a approuv lunanimit
le Pacte, qui devait servir de cadre pour le partenariat entre le Gouvernement afghan et
la communaut internationale. En juin 2008, la Confrence internationale de soutien
lAfghanistan, coprside par lAfghanistan, la France et les Nations Unies, a runi des
dlgations de 67pays et 17organisations internationales. Prs de 20 milliards de dollars
furent engags en vue de fnancer la mise en uvre du Pacte, en appuyant notamment la
prparation des lections de 2009 et2010, qui verraient la rlection du Prsident Karza.
Durant la priode qui a prcd les lections de septembre 2010, les Taliban ont intimid
les villageois dans certaines rgions afn de les dissuader daller voter, ce qui a fait chuter
le taux de participation. Seulement 4 millions dAfghans se sont rendus aux urnes, et ce
dans un climat de tension exacerbe.
Les problmes de scurit demeurent un obstacle de taille au dveloppement. Le
PNUD a indiqu que 6,6 millions dAfghans, soit un tiers de la population, navaient pas
de quoi se nourrir sufsamment, et que le taux de mortalit infantile chez les moins de
cinq ans et le taux de mortalit de la mre laccouchement taient parmi les plus levs
au monde.
Scurit. En septembre 2007, le Conseil de scurit a fait part de ses proccupations
face la monte de la violence et du terrorisme, alors quil dcidait de proroger dun an
le mandat de la Force internationale dassistance la scurit. Le Secrtaire gnral Ban
Ki-moon dclarait au sujet de la situation en Afghanistan quun facteur dterminant du
maintien des acquis en matire de scurit long terme tait le renforcement des moyens,
de lautonomie et de lintgrit des forces de scurit nationales afghanes, en particulier
de la police nationale. La difcult de raliser ces objectifs a t souligne une nouvelle
fois par la rcurrence et lescalade de la violence au cours des annes 2008 et2009. En
octobre 2009, lors dune attaque par les Taliban dune maison dhtes utilise par le per-
sonnel des Nations Unies Kaboul, cinq employs trangers des Nations Unies ainsi que
trois Afghans ont t tus. En janvier 2010, le Secrtaire gnral, le Prsident afghan et le
Premier Ministre britannique ont coorganis une confrence internationale sur lAfgha-
nistan lors de laquelle a t soulign le besoin de transfrer, pour 2011, la responsabilit
des questions de scurit aux autorits afghanes. En juillet, une confrence coorganise
par les Nations Unies et le Gouvernement afghan abordait la transition, pour 2014, du
contrle des provinces afghanes de la Force internationale dassistance la scurit aux
forces de scurit nationales. La confrence a galement voqu les questions de la bonne
gouvernance, de lquit du systme judiciaire et des droits de lhomme, ainsi que le pro-
blme rcurrent du trafc de drogues. En octobre 2010, le Conseil a prorog le mandat de
la Force internationale dassistance la scurit pour une anne supplmentaire.
Iraq
La riposte de lONU linvasion du Kowet par lIraq en 1990 et la situation qui a suivi
la chute du rgime de Saddam Hussein en 2003 illustrent la diversit des difcults aux-
quelles lOrganisation doit faire face pour rtablir la paix et la scurit internationales.
Par ses rsolutions 660 (1990) et 661 (1990), le Conseil de scurit a immdiatement
condamn linvasion du Kowet, demand lIraq de se retirer et impos des sanctions
ce dernier, y compris un embargo sur les changes commerciaux et le ptrole. En no-
vembre, le Conseil a donn lIraq jusquau 15janvier 1991 pour appliquer la rsolution
660 (1990) et autoris les tats Membres user de tous les moyens ncessaires pour
108 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
rtablir la paix et la scurit internationales. Le 16janvier 1991, les forces multinationales
autorises par le Conseil, mais nagissant pas sous lautorit ou la supervision de lONU,
ont lanc une opration militaire contre lIraq. Les combats ont cess en fvrier, ds que
les troupes iraquiennes se sont retires du Kowet. Par sa rsolution687 du 8avril 1991,
le Conseil a tabli les conditions dun cessez-le-feu.
Ayant dcid que les armes de destruction massive de lIraq devaient tre dtruites,
le Conseil a cr la Commission spciale pour lIraq (CSNU) sur le dsarmement de
lIraq, habilite procder des inspections sans pravis, et charg lAgence internatio-
nale de lnergie atomique (AIEA) de mener bien, avec laide de la CSNU, des activits
similaires dans le domaine nuclaire. Le Conseil a galement tabli une zone dmilita-
rise le long de la frontire entre lIraq et le Kowet. Par sa rsolution689, le Conseil a
cr la Mission dobservation des Nations Unies pour lIraq et le Kowet (MONUIK)
charge de contrler ladite zone. Le Conseil a par ailleurs tabli une Commission de
dmarcation de la frontire entre lIraq et le Kowet, dont lIraq a accept les dcisions en
1994, ainsi quune Commission dindemnisation des Nations Unies charge dexami-
ner les rclamations et de rgler les montants dus au titre de tout dommage ou prjudice
subi par des tats trangers et des personnes physiques et morales trangres du fait
de linvasion du Kowet par lIraq, et ce par prlvement dun pourcentage du produit
de la vente de ptrole iraquien. ce jour, la Commission a approuv le versement de
52,4 milliards de dollars dindemnits au total, dont 30,7 milliards ont dj t rgls.
Elle continue defectuer des paiements, lIrak continuant quant lui de verser 5 % de ses
recettes ptrolires au Fonds de compensation.
Proccup par les graves consquences humanitaires que les sanctions conomiques
imposes lIraq avaient pour la population, le Conseil a cr, le 17dcembre 1995, un
programme appel ptrole contre nourriture pour soulager quelque peu les Irakiens.
Le programme, cr en application de la rsolution 986 du Conseil, visait contrler la
vente de ptrole par le Gouvernement iraquien en vue de fnancer lachat de denres ali-
mentaires et de fournitures humanitaires et grait la distribution de vivres dans le pays.
Il constituait lunique moyen de subsistance de 60 % de la population iraquienne, qui
tait estime 27 millions de personnes, jusqu la fn du programme en novembre 2003.
Faisant suite des allgations concernant le programme qui ont fait surface par la
suite, une Commission denqute indpendante dsigne par le Secrtaire gnral et pr-
side par Paul Volcker (ancien Prsident de la Rserve fdrale des tats-Unis) a conclu
une mauvaise gestion de la part du responsable du Bureau charg du Programme Iraq
Ptrole contre nourriture . Le Secrtaire gnral a immdiatement lev limmunit de
lintress. En outre, les Nations Unies ont mis en uvre plusieurs initiatives de rforme
de la gestion afn de renforcer lthique, la surveillance interne et lobligation de rendre
des comptes, ainsi que la transparence, la divulgation de renseignements fnanciers et la
protection des dnonciateurs .
Lors de leurs inspections au cours des annes90, les experts de la CSNU et de lAIEA
ont trouv et dtruit lessentiel des programmes et capacits de production darmements
interdits de lIraq, dont tout un arsenal de guerre nuclaire, chimique et biologique. En
1998, dclarant quil ny avait plus darmements interdits sur le territoire iraquien, lIraq
a demand au Conseil de lever lembargo sur le ptrole. La CSNU a estim navoir aucune
preuve que lIraq avait pleinement respect les dispositions de la rsolution687 (1991).
En octobre, lIraq a cess de cooprer avec la CSNU, qui a efectu sa dernire mission
en dcembre. Le mme mois, les tats-Unis et le Royaume-Uni ont lanc des frappes
ariennes contre lIraq.
Paix et scurit internationales 109
BRUYLANT
En dcembre 1999, par sa rsolution 1284, le Conseil a cr la Commission de
contrle, de vrifcation et dinspection des Nations Unies (COCOVINU) qui rem-
plaait la CSNU, en dclarant avoir lintention de lever les sanctions conomiques sous
rserve que lIraq coopre de manire satisfaisante avec la Commission et lAIEA. En no-
vembre 2002, par sa rsolution1441, le Conseil a dcid dinstituer un rgime dinspec-
tion renforc et daccorder lIraq une dernire possibilit de sacquitter des obligations
qui lui incombaient en vertu des rsolutions pertinentes du Conseil. Les inspecteurs
des Nations Unies sont retourns en Iraq et le Conseil de scurit a maintes reprises
entendu le Prsident excutif de la Commission, Hans Blix, et le Directeur gnral de
lAIEA, Mohamed El Baradei, mais ses membres demeuraient diviss quant aux moyens
de sassurer du respect par lIraq de ses obligations internationales. Alors que se tenaient
des ngociations et agissant en dehors du cadre du Conseil de scurit, les tats-Unis
dAmrique, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dIrlande du Nord et lEspagne ont
donn lIraq jusquau 17mars 2003 pour procder un dsarmement complet. Face
limminence dune attaque militaire, le Secrtaire gnral a ordonn le retrait du per-
sonnel des Nations Unies recrut sur le plan international le 17 mars au plus tard et
suspendu toutes les oprations. Une coalition dirige par les tats-Unis dAmrique et le
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dIrlande du Nord a lanc une opration militaire
trois jours plus tard. Par sa rsolution 1483 de mai 2003, au lendemain de la chute du
rgime de Saddam Hussein, le Conseil de scurit a soulign le droit du peuple iraquien
de dterminer librement son avenir politique. Il a par ailleurs reconnu les pouvoirs, res-
ponsabilits et obligations spcifques de la Coalition (l Autorit ), en attendant quun
gouvernement reconnu par la communaut internationale prte serment. Il a galement
lev les sanctions internationales et jet les bases juridiques dune reprise des oprations
de lONU en Iraq.
En aot 2003, par sa rsolution 1500, le Conseil de scurit a tabli la Mission dassis-
tance des Nations Unies pour lIraq (MANUI), charge de coordonner laide humani-
taire et les eforts de reconstruction et de faciliter le processus politique en faveur de la
formation dun gouvernement internationalement reconnu qui exercerait la souverainet
de lIraq. Il sest flicit de la cration du Conseil de gouvernement de lIraq, qui marquait
une tape importante dans cette direction. Le 19aot 2003, le bureau des Nations Unies
Bagdad a t la cible dun attentat terroriste qui a fait 22morts et plus de 150blesss.
Quinze des victimes taient des fonctionnaires de lOrganisation. Parmi elles se trouvait
le chef de la Mission, Sergio Vieira de Mello. Au lendemain de lattentat, le Secrtaire
gnral a dcid de retirer lessentiel des fonctionnaires en poste Bagdad, ne maintenant
sur place quune quipe rduite, compose essentiellement dIraquiens, charge de four-
nir laide humanitaire indispensable, notamment de la nourriture, de leau et des soins de
sant dans lensemble du pays. En octobre, le Conseil a autoris une force multinationale,
sous commandement unif, prendre toutes les mesures ncessaires pour contribuer au
maintien de la scurit et de la stabilit en Iraq, ainsi que pour contribuer la scurit de
la Mission dassistance des Nations Unies pour lIraq et des institutions de ladministra-
tion provisoire iraquienne. En novembre, le Conseil de gouvernement de lIraq et lAuto-
rit provisoire de la Coalition (lAutorit) sont parvenus un accord sur le rtablissement
de la souverainet de lIraq la fn juin 2004 au plus tard.
En rponse une requte du Conseil de gouvernement de lIraq et de lAutorit visant
obtenir une assistance des Nations Unies dans le cadre de la transition vers la souverai-
net, le Secrtaire gnral a dploy une quipe dassistance lectorale charge dvaluer
les mesures prendre pour assurer la tenue dlections fables en janvier 2005. Il a par
110 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
ailleurs demand son Conseiller spcial pour lIraq, qui tait arriv sur place en avril
2004, de travailler en collaboration avec les Iraquiens sur ces questions. En mai, le Conseil
de gouvernement de lIraq a dcid de nommer Iyad Allawi au poste de Premier Ministre
de lIraq. Le mois suivant, le Conseil de scurit approuvait la formation du nouveau Gou-
vernement intrimaire. Le 28juin 2004, lAutorit provisoire de la Coalition a ofcielle-
ment transfr la souverainet au nouveau Gouvernement intrimaire de lIraq.
La Commission lectorale indpendante a t tablie en juin 2004. En peine plus de
18 mois elle a organis, avec laide de lONU, deux lections nationales et un rfrendum
constitutionnel en dpit de conditions de scurit extrmement difciles. Au dbut de
2005, des millions dIraquiens ont lu les membres dune assemble nationale provisoire
responsable de la rdaction dune constitution. LAssemble nationale de transition a
tenu sa premire runion en mars 2005. En mai, son Prsident a demand ofcielle-
ment lONU de laider laborer le texte de la nouvelle Constitution nationale et
tablir un consensus autour dudit texte. En octobre, les Iraquiens ont adopt le projet
de constitution nationale par rfrendum. Des lections parlementaires iraquiennes,
tenues en dcembre, ont mobilis des millions dlecteurs de toutes les communauts et
des centaines de milliers dobservateurs et agents lectoraux. En juin 2006, le nouveau
Gouvernement tait form. LONU sest engage aider le peuple et le Gouvernement
iraquiens promouvoir le dialogue et la rconciliation lchelle nationale. Malgr le
bon droulement de la transition politique, les conditions de scurit ont continu de se
dtriorer, comme en tmoigne la terrible vague de violence sectaire et de reprsailles.
la fn de 2007, quelque 2,2 millions dIraquiens avaient fui le pays et prs de 2,4 millions
taient dplacs lintrieur de leur propre pays. LONU a endoss un rle de premier
plan pour les questions relatives la situation des rfugis et des personnes dplaces
dans leur propre pays.
Nanmoins, un certain nombre dvnements positifs sont survenus en 2007. Ainsi,
en mars, le Pacte international pour lIraq a t ofciellement lanc, les dirigeants du
monde entier sengageant verser des milliards de dollars aux fns du fnancement du
plan quinquennal iraquien pour la paix et le dveloppement. En juin, le Conseil de scu-
rit, exprimant sa gratitude la COCOVINU et lAIEA pour la contribution gnrale
importante quelles avaient apporte, a ofciellement mis fn leurs mandats respectifs
en Iraq. En aot, le Conseil a dcid, lunanimit, de proroger et dlargir le mandat
de la MANUI pour permettre lONU de renforcer son rle dans des domaines essen-
tiels, tels que la rconciliation nationale, le dialogue rgional, lassistance humanitaire
et les droits de lhomme. En aot 2008, les Nations Unies et le Gourvernement iraquien
signaient la Stratgie dassistance des Nations Unies pour lIraq 2008-2010, qui dfnis-
sait les moyens mettre en uvre pendant trois ans par lONU pour la reconstruction,
le dveloppement et les besoins humanitaires de lIraq.
Avec le soutien de la MANUI, des lections parlementaires ont t tenues en mars
2010, avec un taux de participation estim 62 % de la population en ge de voter. La
Cour suprme iraquienne a valid les rsultats en juin, tandis que le Conseil de scu-
rit appelait tous les acteurs politiques initier un large processus en vue de former un
gouvernement reprsentatif. En novembre, les principaux partis politiques iraquiens se
sont entendus pour former un gouvernement aprs des mois de blocage. En dcembre,
le Parlement a unanimement approuv le nouveau gouvernement de Nouri al-Maliki. La
coalition comprend des Kurdes, des Shiites et des Sunnites.
En mai 2010, lIraq et la MANUI ont lanc un Plan-cadre des Nations Unies pour
laide au dveloppement pour 2011-2014 en vue dappuyer le Plan quinquennal national
Paix et scurit internationales 111
BRUYLANT
de dveloppement de lIraq. En aot, le Conseil de scurit a prorog le mandat de la
MANUI pour une anne supplmentaire.
Inde et Pakistan
LONU semploie promouvoir ltablissement de relations harmonieuses entre lInde
et le Pakistan, qui sopposent depuis des dcennies sur la question du Cachemire. Le
contentieux a clat dans les annes40, lorsque ltat du Jammu-et-Cachemire, essen-
tiellement peupl de musulmans, sest vu ofrir le choix dtre rattach soit lInde soit
au Pakistan, conformment au plan de partage et lActe dindpendance de lInde en
1947. Le maharadjah, de confession hindoue, a choisi lInde et sign linstrument de
rattachement du Cachemire.
Le Conseil de scurit a examin la question pour la premire fois en 1948 la de-
mande de lInde, qui afrmait que les membres de certaines tribus et dautres lments
taient en train denvahir le Jammu-et-Cachemire avec lappui et la participation du
Pakistan, et que des troubles avaient clat dans la rgion. Le Pakistan avait rejet ces ac-
cusations et dclar par la mme occasion que le rattachement du Jammu-et-Cachemire
lInde tait illgal. Le Conseil de scurit a recommand une srie de mesures, dont
le dploiement dobservateurs des Nations Unies. Il a cr la Commission des Nations
Unies pour lInde et le Pakistan, laquelle a prsent des propositions de cessez-le-feu et
de retrait des forces armes, et recommand que la question fasse lobjet dun plbiscite.
Les deux parties ont accept ces propositions sans parvenir sentendre sur les modalits
de la consultation. Depuis 1949, en application dun accord de cessez-le-feu sign par les
deux parties, le Groupe dobservateurs militaires des Nations Unies dans lInde et le
Pakistan (UNMOGIP) contrle la ligne de cessez-le-feu au Jammu-et-Cachemire. Aux
termes dun accord conclu en 1972, les deux parties se sont entendues pour rgler leur
difrend par des voies pacifques mais des tensions persistaient. Un espoir de sortir de
limpasse est n en avril 2003 lorsque le Premier Ministre indien et le Prsident pakista-
nais ont pris une srie de mesures rciproques visant amliorer les relations bilatrales.
Le Secrtaire gnral a exprim lespoir que la normalisation des relations diplomatiques
et le rtablissement des liaisons ferroviaires, routires et ariennes ainsi que les mesures
de confance prises par les deux parties contribuent la reprise durable du dialogue.
En novembre, le Pakistan a ofert dappliquer un cessez-le-feu unilatral le long de la
ligne de contrle au Jammu-et-Cachemire. LInde a accept cette ofre. terme, tous ces
eforts ont dbouch sur la tenue dune runion au sommet, au dbut de lanne 2004,
Islamabad, entre le Premier Ministre indien Atal Bihari Vajpayee et le Prsident pakis-
tanais Pervez Masharraf et son Premier Ministre Zafarullah Khan Jamali. Louverture,
en 2005, dun service dautobus travers la Ligne de contrle a constitu un geste fort
en faveur de la paix et a permis de runir des familles spares depuis prs de 60 ans.
Toutefois, un attentat perptr en fvrier 2007 contre le train de lamiti ( Friendship
Express ) qui relie Delhi Lahore a fait 67morts et prs de 20blesss. Dans une dcla-
ration reprise par le Conseil de scurit, le Secrtaire gnral Ban Ki-moon a vivement
condamn cet acte terroriste et demand que ses auteurs soient traduits en justice. Le
Secrtaire gnral sest galement flicit du fait que les dirigeants indien et pakistanais
aient rafrm leur dtermination continuer sur la voie du dialogue au lendemain de
lattentat.
En novembre 2008, les extrmistes de Lashkar-e-Taiba, un groupe terroriste bas au
Pakistan, a lanc une vague dattaques coordonnes qui a secou Mumbai, le centre f-
nancier de lInde. Les attentats, qui ont t unanimement condamns travers le monde,
112 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
ont cot la vie au moins 173 personnes et en ont bless plus de 300. Une opration
des forces armes indiennes a conduit la mort des terroristes lhtel Taj Mahal, lun
dentre eux ayant t captur vivant. Bien que le Pakistan ait condamn les attaques,
les atrocits commises par les terroristes ont, une fois encore, profondment afect les
relations entre les deux pays voisins. Le Conseil de scurit et le Secrtaire gnral ont
condamn les attentats et exhort tous les tats cooprer avec lInde pour permettre de
traduire en justice les auteurs, organisateurs, fnanciers et commanditaires de ces actes
de terrorisme.
En septembre 2010, le Secrtaire gnral a appel la cessation immdiate des vio-
lences au Cachemire la suite dun rapport faisant tat de dizaines de morts dans la
rgion depuis juin. Le mois suivant, il a assur les autorits pakistanaises du soutien des
Nations Unies dans le cadre de la lutte contre lextrmisme violent et de la dmocratisa-
tion du pays.
Tadjikistan
Aprs lclatement de lUnion sovitique, le Tadjikistan est devenu une rpublique ind-
pendante en 1991. Le pays a rapidement t confront une crise conomique et sociale
aigu et des tensions rgionales et politiques, encore aggraves par les difrends entre
laques et traditionalistes pro-islamiques, qui ont plong le Tadjikistan dans une guerre
civile qui a fait plus de 50000 morts. En 1994, les pourparlers engags sous les auspices
du Reprsentant spcial du Secrtaire gnral ont conduit un accord de cessez-le-feu ;
le Conseil de scurit a cr la Mission dobservation des Nations Unies au Tadjikistan
(MONUT) charge daider surveiller la mise en uvre de laccord. Des ngociations
conduites sous lgide des Nations Unies ont abouti la signature dun accord de paix en
1997. La MONUT a contribu sa mise en uvre en troite coopration avec une force
de maintien de la paix de la Communaut dtats indpendants (CEI) et une mission
de lOrganisation pour la scurit et la coopration en Europe (OSCE). Les premires
lections parlementaires multipartites du pays ont eu lieu en fvrier 2000. La MONUT
sest retire en mai et a t remplace par le Bureau dappui des Nations Unies pour la
consolidation de la paix au Tadjikistan (UNTOP), qui avait pour mission de consolider
la paix et de promouvoir la dmocratie. Le mandat du Bureau sest achev le 31 juillet
2007.
La fermeture du Bureau a marqu la fn dun chapitre de lassistance politique fournie
par lONU lAsie centrale et le dbut dun autre, qui sest ouvert en dcembre 2007 avec
linauguration du Centre rgional des Nations Unies pour la diplomatie prventive en
Asie centrale. Bas Achkabad, capitale du Turkmnistan, le Centre a t cr en vue
daider les gouvernements de la rgion rgler ensemble et de manire pacifque divers
dfs et dangers communs, notamment le terrorisme, le trafc de stupfants, la crimina-
lit organise et la dgradation de lenvironnement. Le Centre ofre son assistance aux
gouvernements dans un certain nombre de domaines, parmi lesquels : le renforcement
des capacits en matire de prvention des confits ; la promotion du dialogue ; et la mo-
bilisation de la communaut internationale en faveur de projets et initiatives spcifques.
Le Centre travaille en troite collaboration avec les programmes et organismes des Na-
tions Unies existants en Asie centrale, ainsi quavec les organisations rgionales. Parmi
ses priorits de 2009 2011, fguraient les menaces transfrontires que reprsentent les
activits illicites, telles que le terrorisme, le crime organis ou le trafc de drogues, la
dgradation environnementale, la gestion des biens communs, comme leau et lnergie,
et les consquences de la situation prcaire en Afghanistan.
Paix et scurit internationales 113
BRUYLANT
Cambodge
Avant lapplication des accords de paix signs Paris en 1991 sous les auspices des Na-
tions Unies, le Cambodge tait en proie un grave confit interne et relativement isol
du reste du monde. Depuis son afranchissement du colonialisme franais dans les an-
nes50, le pays avait soufert de lextension du confit des annes60 et70 au Viet Nam,
puis de confits civils dvastateurs et du rgime totalitaire gnocidaire de Pol Pot. Sous
le rgime des Khmers rouges , que ce dernier a dirig de 1975 1979, les assassinats,
la maladie et la faim ont fait prs de deux millions de morts, souvent dans les tristement
clbres champs de la mort . En 1993, avec laide de lAutorit provisoire des Nations
Unies au Cambodge (APRONUC), le Cambodge a tenu ses premires lections dmo-
cratiques. Depuis lors, les organismes et programmes des Nations Unies soutiennent
les eforts que le Gouvernement dploie en faveur de la rconciliation et du dveloppe-
ment, tandis que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de lhomme et le
Reprsentant spcial du Secrtaire gnral laident promouvoir et protger les droits de
lhomme, pierres angulaires de ltat de droit et du dveloppement dmocratique.
En 2003, le Gouvernement cambodgien et lONU ont sign un accord qui prvoyait
que lOrganisation aide le Gouvernement crer et grer un tribunal spcial charg de
juger les dirigeants des Khmers rouges pour les crimes commis sous leur rgime. Les
juges et procureurs qui composent le Tribunal, cr le 29avril 2005, ont prt serment
lanne suivante et adopt le rglement intrieur en 2007. Ds juillet, les formations
extraordinaires des tribunaux cambodgiens dressaient les premiers actes daccusation
pour crimes contre lhumanit et plaaient plusieurs accuss en dtention provisoire. En
2008, les Cambodgiens qui avaient t victimes des Khmers rouges ont particip pour
la premire fois au procs, par lintermdiaire de leurs avocats. Ce jour a t dcrit par
lUnit des victimes comme historique pour le droit pnal international . Ieng Sary,
Ieng Tirith, Khieu Samphan et Nuon Chea, les quatre plus hauts dirigeants du rgime
du Kampucha dmocratique, ont t inculps en 2010 et sont jugs pour crimes contre
lhumanit, dont le meurtre, lasservissement, la torture et le viol. Ils doivent galement
rpondre de gnocide lencontre des groupes ethniques cham et vietnamien, de viola-
tions graves des Conventions de Genve et de violations du code pnal cambodgien de
1956, parmi lesquelles le meurtre, la torture et la perscution de groupes religieux.
Myanmar
Depuis que les dirigeants militaires du Myanmar ont annul les rsultats des lections
dmocratiques de 1990, lONU seforce de favoriser un retour la dmocratie et dam-
liorer la situation des droits de lhomme dans le pays au moyen dun processus natio-
nal de rconciliation ouvert tous. En 1993, lAssemble gnrale a demand un retour
rapide la dmocratie et pri le Secrtaire gnral daider le Gouvernement du Myanmar
cette fn. Usant de ses bons ofces , le Secrtaire gnral a dsign trois envoys sp-
ciaux successifs chargs dengager le dialogue avec toutes les parties intresses.
LAssemble a renouvel la mission de bons ofces du Secrtaire gnral chaque anne
depuis 1993. LONU espre ainsi encourager les progrs dans quatre domaines essen-
tiels : la libration des prisonniers politiques, linstauration dun processus politique plus
ouvert, la fn des hostilits aux zones frontalires et linstauration de conditions plus
propices la fourniture dune assistance humanitaire. Alors que la priode de 2004 au
dbut de 2006 avait t marque par labsence de tout dialogue de haut niveau entre
lONU et le Gouvernement du Myanmar, la mission de bons ofces du Secrtaire gn-
ral a repris en mai 2006, avec deux visites dans le pays par le Secrtaire gnral adjoint
114 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
aux afaires politiques, M. Gambari, que le Secrtaire gnral Ban Ki-moon a plus tard
nomm son Conseiller spcial pour le Myanmar. Le Conseiller spcial sest encore rendu
deux reprises au Myanmar en 2007 et y a rencontr de hauts responsables du Myanmar,
ainsi que la dirigeante de lopposition, Daw Aung San Suu Kyi, place en dtention, et des
reprsentants de son parti, la Ligue nationale pour la dmocratie (LND). Il a galement
men une srie de consultations de haut niveau avec les principaux tats Membres int-
resss, notamment des pays dEurope et dAsie. Le Conseil de scurit a rafrm son
soutien ferme et sans faille la mission de bons ofces du Secrtaire gnral.
Alors quen 2008 le Conseil de scurit soulignait le besoin pour le Gouvernement
dtablir des conditions et crer une atmosphre favorables une consultation sans
exclusive et crdible , le rfrendum organis cette anne-l propos dune nouvelle
constitution rdige sous la conduite des militaires et qui a approuv le projet de consti-
tution a fait lobjet de critiques par la communaut internationale. Le Secrtaire gnral
sest rendu dans le pays en 2009, linvitation du Gouvernement. Au cours de cette visite,
il a demand la libration de tous les prisonniers politiques, dont Aung San Suu Kyi, la
reprise dun dialogue substantiel entre le Gouvernement et lopposition et la cration des
conditions favorisant la tenue dlections fables et lgitimes. Cependant, en aot de la
mme anne, Aung San Suu Kyi a t condamne trois ans de travaux forcs, peine qui
a t convertie en 18mois dassignation rsidence, un verdict critiqu par le Secrtaire
gnral. Le rapporteur spcial des Nations Unies, qui avait t dsign pour observer et
faire rapport de la situation sur le plan des droits de lhomme au Myanmar et dont le
mandat avait t tabli en 1992, a visit le pays pour la dernire fois en fvrier 2010, et ce
la demande du Gouvernement.
En mars 2010, le Gouvernement approuvait de nouvelles lois relatives aux lections.
La loi sur linscription des partis politiques interdisait aux personnes emprisonnes de
voter et dtre inscrites dans un parti, ce qui empchait Aung San Suu Kyi de participer
aux lections, moins que son assignation rsidence soit leve. Selon le Secrtaire gn-
ral, la nouvelle loi relative aux lections ne satisfaisait pas aux attentes de la commu-
naut internationale concernant les critres pour un processus politique ouvert tous .
En mai, un cyclone dvastait le delta de lIrrawaddy, faisant des dizaines de milliers
de morts et de disparus. Selon les estimations, entre 1,2 et1,9 million de personnes ont
t touches par la catastrophe, se retrouvant sans foyer et exposes au risque de maladie
et de famine. Si les institutions des Nations Unies ont ofert leur aide, le Gouvernement
na autoris quune assistance limite et restreint laccs des travailleurs humanitaires
trangers. Le Secrtaire gnral a exprim sa profonde proccupation et son immense
frustration quant la raction dune lenteur inacceptable face cette grave crise huma-
nitaire et sest rendu au Myanmar pour tenter de persuader le Gouvernement daccepter
laide internationale. Aprs les ngociations, le Gouvernement a accept de laisser entrer
le personnel humanitaire, qui a commenc tre dploy au dbut du mois de juin. En
outre, il a t convenu que lassistance serait place sous lgide de lAssociation des
Nations de lAsie du Sud-Est (ASEAN). Cet accord a dbouch sur la formation dun
mcanisme tripartite ASEAN-ONU-Myanmar.
Plus tard dans la mme anne, aprs avoir reu rapport de la visite efectue par le
conseiller spcial au mois daot, le Prsident de lAssemble gnrale appelait un en-
gagement continu en vue de promouvoir la rconciliation nationale, la dmocratie et
le respect des droits de lhomme, conformment au souhait de lAssemble gnrale .
Le Secrtaire gnral a qualif le manque dengagement du Myanmar de profond-
ment frustrant et contraire aux engagements du pays en termes de coopration avec
Paix et scurit internationales 115
BRUYLANT
les Nations Unies. En novembre 2010, le Secrtaire gnral dcrivait les lections tenues
le mme mois au Myanmar, les premires en 20 ans et seulement le troisime sufrage
multipartite en plus de 60 ans dindpendance, comme insufsamment inclusives, re-
prsentatives et transparentes, et appelait une nouvelle fois la libration de tous les
prisonniers politiques.
Npal
Aprs dix annes de confit, lalliance de partis politiques au pouvoir et les insurgs
maostes, qui taient en guerre dans ce pays dAsie du Sud depuis 1996, ont sign un
Accord de paix global en novembre 2006, six mois aprs le renversement dun rgime
monarchique autoritaire par un mouvement populaire vaguement coordonn par les
maostes. Au milieu de ces bouleversements et de leurs consquences, lONU a jou un
rle important, la demande du Npal, en aidant le pays amliorer la situation des
droits de lhomme et consolider la paix. Les activits de lONU au Npal ont t mises
en relief en 2005 lorsque le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de lhomme
a tabli un bureau de taille importante dans le pays, charg de veiller au respect des
engagements relatifs aux droits de lhomme inscrits dans le code de conduite pendant le
cessez-le-feu, ainsi que de toutes les dispositions ayant trait aux droits de lhomme non-
ces dans laccord de paix. Par lintermdiaire de ses rapports et dclarations, le bureau
seforce activement de convaincre les forces de scurit npalaises et les maostes de faire
preuve de retenue et dviter de sen prendre dlibrment aux populations civiles.
LONU participe depuis plusieurs annes aux eforts politiques mens pour mettre fn
aux hostilits au Npal et trouver une solution politique ngocie. En juillet 2006, faisant
suite une demande dassistance manant du Gouvernement, le Secrtaire gnral a
envoy une mission dvaluation au Npal. Par la suite, le Gouvernement et les maostes
ont adress au Secrtaire gnral des lettres identiques dans lesquelles ils demandaient
lassistance de lONU pour surveiller lapplication du code de conduite pendant le ces-
sez-le-feu ; observer llection de lAssemble constituante ; dployer du personnel civil
qualif pour surveiller et vrifer le cantonnement des combattants maostes et de leurs
armes dans les zones dsignes cet efet ; et veiller que larme npalaise reste can-
tonne dans ses casernes et que ses armes ne soient pas utilises. La mme anne, le
Reprsentant personnel du Secrtaire gnral au Npal a aid les parties trouver un
terrain dentente sur les questions essentielles, notamment lorganisation des lections
de lAssemble constituante, la gestion des armes et des armes, et la recherche dun
consensus sur le rle des Nations Unies dans le processus de paix.
Quand le Gouvernement a renouvel la demande dassistance de lONU de la part
des deux parties, le Conseil de scurit, par sa rsolution1740 (2007), a cr la Mission
des Nations Unies au Npal (MINUNEP). Depuis sa cration, la MINUNEP est active
sur plusieurs fronts. Les contrleurs des armements de la Mission ont supervis lenre-
gistrement des combattants maostes et de leurs armes. Ses experts lectoraux ont aid
la Commission lectorale npalaise en lui fournissant un appui technique pour la pla-
nifcation, la prparation et la conduite des lections de lAssemble constituante. Une
petite quipe dagents lectoraux des Nations Unies indpendants de la MINUNEP ont
particip lexamen de tous les aspects techniques du processus lectoral et llabo-
ration de rapports sur le droulement des lections. Paralllement, les spcialistes des
afaires civiles de la MINUNEP ont donn la Mission les moyens de mobiliser les com-
munauts vivant en dehors de Katmandou et daider faire en sorte que les lections se
droulent dans un climat pacifque.
116 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Le Conseil a flicit la population npalaise pour les lections de 2008, qui se sont,
dans lensemble, droules pacifquement, et a appel les parties respecter la volont
du peuple et ltat de droit. Aprs la premire runion de lAssemble constituante, lors
de laquelle elle a proclam la rpublique, et la formation dun gouvernement incluant les
deux parties, le Secrtaire gnral a approuv une aide de 10 millions de dollars au Npal
provenant du Fonds pour la consolidation de la paix. En 2009, toutefois, la suite dune
visite, il a qualif la situation de fragile. En efet, peu de temps aprs, le pays entrait
dans une priode de blocage politique. Cependant, aprs la dmobilisation denviron
3000 ex-combattants maostes, qui avaient t identifs comme tant des enfants une
composante essentielle dun plan daction sign par le Gouvernement, les maostes et
les Nations Unies en 2009, en septembre 2010, les groupes politiques dopposition du
pays ont sign un accord en quatre points visant accomplir les tches restantes du pro-
cessus de paix pour le 14janvier 2011. Pour cette date, ils ont galement convenu dache-
ver lintgration et la rhabilitation des ex-combattants maostes. Quant au Conseil de
scurit, par sa rsolution 1939 (2010), il a prolong le mandat de la MINUNEP jusquau
15janvier 2011, date laquelle il a t mis fn ce dernier.
Bougainville/Papouasie-Nouvelle-Guine
Au dbut de 1998, aprs 10ans de confit arm sur la question de lindpendance de lle
de Bougainville, le Gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guine et les dirigeants de
Bougainville ont conclu lAccord de Lincoln qui jetait les bases dun processus de paix.
Aux termes de cet accord, le groupe de surveillance de la trve compos dobservateurs
de lAustralie, de la Nouvelle-Zlande, des Fidji et de Vanuatu est devenu le Groupe de
surveillance de la paix. En application de lAccord de Lincoln, le Gouvernement de la
Papouasie-Nouvelle-Guine attendait du Conseil de scurit quil entrine laccord, ce
quil a fait, et quil constitue une mission restreinte dobservation des Nations Unies. Le
Bureau politique des Nations Unies Bougainville, premire mission politique des
Nations Unies dans le Pacifque Sud, est devenu oprationnel cette mme anne.
En 2001, aprs plus de deux ans de pourparlers facilits et prsids par le Bureau, les
parties ont sign lAccord de paix de Bougainville qui comportait un plan en vue de
llimination des armes et prvoyait lautonomie et lorganisation dun rfrendum. Le
Bureau a pris la direction des activits de surveillance de lexcution du plan dlimi-
nation des armes. Lachvement de la phase II du plan, certif par le Bureau, a ouvert
la voie ladoption dune constitution et llection dun gouvernement autonome
Bougainville. En janvier 2004, compte tenu de cette plus grande stabilit, les Nations
Unies ont remplac le Bureau par une mission plus restreinte, la Mission dobservation
des Nations Unies Bougainville. Llection du premier gouvernement autonome de la
province de Bougainville de Papouasie-Nouvelle-Guine sest tenue lanne suivante. En
juin 2005, les membres du nouveau gouvernement autonome de lle, y compris le Pr-
sident et les membres de la Chambre des reprsentants, ont prt serment. La Mission
dobservation des Nations Unies Bougainville stait donc pleinement acquitte de son
mandat.
Bien quelle soit passe quasiment inaperue, la guerre sur lle de Bougainville fut
meurtrire, faisant 15000 morts dans les annes80 et90. LONU a contribu au retour
la paix, notamment en participant des ngociations, des activits de mdiation et
la recherche dune solution au confit. LOrganisation a galement entrepris la collecte
et la destruction de quelque 2000 armes, encourag les parties prenantes respecter le
calendrier convenu pour les lections et faciliter le bon droulement de celles-ci.
Paix et scurit internationales 117
BRUYLANT
Timor-Leste
En 2002, le territoire du Timor oriental a dclar son indpendance et pris le nom de
Timor-Leste, aprs des annes de lutte pour lautodtermination avec le soutien actif
de lONU. LAssemble constituante du Timor-Leste est devenue un parlement national
et, en septembre de la mme anne, le Timor-Leste est devenu le 191
e
tat Membre de
lONU. Au lendemain de la dclaration dindpendance, le Conseil de scurit a cr
la Mission dappui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO) dont le mandat
consistait aider le nouvel tat tablir les structures administratives essentielles, assu-
rer provisoirement le maintien de lordre et la scurit publique, aider la mise en place
du nouveau service de police national et contribuer au maintien de la scurit extrieure
et intrieure du pays.
La MANUTO ayant achev lexcution de son mandat en 2005, elle a t remplace
par un Bureau des Nations Unies au Timor-Leste (BUNUTIL) qui, au cours de lanne
suivante, sest eforc de faciliter la mise en place des principales institutions publiques,
notamment la police et lUnit des gardes frontire, et de dispenser une formation sur la
dmocratie et les droits de lhomme.
Nanmoins, le renvoi, en 2006, de prs de 600membres des Forces armes timoraises
a dclench une crise violente qui a connu son apoge en mai et fait plusieurs victimes.
Le Gouvernement a demand, et obtenu, que le Conseil de scurit approuve le dploie-
ment des forces de police internationales et la fourniture dune assistance militaire pour
assurer la scurit des sites et installations sensibles. Le Secrtaire gnral a dpch son
Envoy spcial au Timor-Leste pour aider attnuer la crise et trouver une solution pa-
cifque. Aprs dintenses ngociations entre les difrents acteurs politiques, un nouveau
gouvernement a t form en juillet. Le mois suivant, le Conseil tablissait une nouvelle
opration de grande ampleur, la Mission intgre des Nations Unies au Timor-Leste
(MINUT), en vue dappuyer les eforts du Gouvernement visant consolider la stabi-
lit, renforcer la culture de gouvernance dmocratique et faciliter le dialogue entre les
parties prenantes au Timor-Leste . Depuis lors, la stabilit du pays a t maintenue et, en
2007, des lections prsidentielles et parlementaires ont t tenues dans un climat dans
lensemble serein.
Au dbut de 2008, un groupe men par un ancien ofcier de larme perptrait des at-
taques contre le Prsident et le Premier Ministre du Timor-Leste. Le Conseil de scurit a
condamn les attentats et appel toutes les parties concernes traduire les responsables
en justice. Le Conseil sest flicit de lintention du Secrtaire gnral denvoyer une
mission dexperts, laquelle a, en mars, procd une valuation des besoins de la police
nationale et des modifcations des ensembles de comptences des forces de police de la
MINUT. Selon le rapport qui a suivi, la MINUT tait confronte des problmes relatifs
au dploiement, la capacit, des normes contradictoires sur le plan de la formation,
aux ressources et au calendrier de son mandat. Par la suite, une autre quipe des Nations
Unies a visit le pays en vue de la mise en uvre des recommandations formules par
le rapport, notamment le transfert progressif de responsabilits en matire de maintien
de lordre de la MINUT la police timoraise. Plus tard dans la mme anne, le Conseil a
approuv une dclaration de la prsidence qui louait les dirigeants timorais ainsi que les
institutions du pays pour leur raction rapide, ferme et responsable aux attentats. Il
a galement rafrm limportance du renouvellement et de la rforme du secteur de la
scurit et le besoin dun appui soutenu de la part de la communaut internationale en
vue daider le Timor-Leste dvelopper ses institutions.
118 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
En 2009, la date anniversaire du rfrendum organis par lONU qui a conduit
lindpendance du pays, le Conseil a flicit le peuple et le Gouvernement timorais pour
leurs eforts en faveur de la paix, de la stabilit et du dveloppement. Lanne suivante, en
fvrier, il a prorog le mandat de la MINUT dune anne supplmentaire, tout en approu-
vant lintention du Secrtaire gnral de ramnager sa composante civile conformment
au transfert par phases des responsabilits de maintien de lordre la police nationale.
Europe
Chypre
La Force des Nations Unies charge du maintien de la paix Chypre (UNFICYP) a
t cre en 1964 afn de prvenir toute reprise des combats entre les communauts chy-
priote grecque et chypriote turque et de contribuer au maintien et au rtablissement de
lordre public, ainsi quau retour une situation normale. En 1974, un coup dtat men
par des Chypriotes grecs et des lments grecs favorables lunion du pays la Grce a
t suivi dune intervention militaire de la Turquie, qui a conduit une division de fait
de lle. Depuis 1974, lUNFICYP surveille le cessez-le-feu de facto dclar le 16 aot
1974, ainsi que la zone tampon entre les lignes de la Garde nationale de Chypre et des
forces turques et chypriotes turques. En labsence dun rglement politique la question
de Chypre, lUNFICYP a maintenu sa prsence dans lle.
Le Secrtaire gnral a us de ses bons ofces pour parvenir un rglement global de
la question invitant les dirigeants des deux communauts des pourparlers indirects en
1999 et en 2000, puis des pourparlers intensifs directs partir de janvier 2002. Il a gale-
ment soumis une proposition densemble pour rapprocher leurs points de vue divergents.
Il na cependant pas t possible dobtenir laccord des dirigeants des deux communauts
pour soumettre cette proposition rfrendum auprs de chaque partie temps pour
quune Chypre unife signe le trait dadhsion lUnion europenne. Les pourparlers
ont t suspendus en mars 2003. En avril, les autorits chypriotes turques ont commenc
autoriser le passage des Chypriotes grecs vers le nord de lle et celui des Chypriotes turcs
vers le sud de lle pour la premire fois depuis prs de 30ans. Alors que les ingnieurs des
Nations Unies semployaient remettre les routes en tat, le Conseil de scurit a autoris
laugmentation des efectifs de la composante police civile de la Force pour assurer le pas-
sage en toute scurit et en bon ordre des personnes et des vhicules. Sept mois plus tard,
prs de 2 millions de dplacements entre les deux parties de lle avaient t efectus.
Le Secrtaire gnral sest flicit de cette initiative tout en soulignant quelle ne sau-
rait remplacer un rglement global. En 2004, le dirigeant chypriote grec et le dirigeant
chypriote turc ont repris les ngociations New York, en prsence des puissances ga-
rantes, la Grce, la Turquie et le Royaume-Uni, et sur la base des propositions dtailles
du Secrtaire gnral. Aprs six semaines de pourparlers, alors quaucun accord navait
encore t conclu, le Secrtaire gnral est intervenu pour achever le Rglement global
du problme de Chypre , qui prvoyait la cration dune Rpublique-Unie de Chypre
compose dun tat constitutif chypriote grec et dun tat constitutif chypriote turc pla-
cs sous lgide dun gouvernement fdral. Lors du rfrendum chypriote grec, 76 % des
lecteurs se sont opposs au plan, tandis que 65 % des lecteurs ont vot pour, lors du
rfrendum chypriote turc. En labsence de lapprobation des deux communauts, le plan
a t rejet et Chypre est entre dans lUnion europenne en tant divise et militarise.
En 2006, le dirigeant chypriote grec et le dirigeant chypriote turc ont engag des
pourparlers directs, sous les auspices du Secrtaire gnral adjoint aux afaires politiques
Paix et scurit internationales 119
BRUYLANT
des Nations Unies. Ils ont adopt un ensemble de principes et une dcision des deux
dirigeants aux termes desquels ils se sont engags faciliter lunifcation de Chypre, sur
la base dune fdration bizonale et bicommunautaire et de lgalit politique, comme le
prvoyaient les rsolutions du Conseil de scurit sur la question, et mettre en uvre
des moyens ncessaires pour y parvenir. Ils se sont galement rencontrs en 2007, dans
la rsidence ofcielle du Reprsentant spcial du Secrtaire gnral Chypre, o ils sont
convenus de la ncessit dentamer le processus le plus rapidement possible.
Le dernier cycle de ngociations a t initi par laccord conclu en 2008 par les diri-
geants chypriote grec et chypriote turc, qui sont galement convenus de louverture dun
passage au niveau de la rue Ledra, dans le centre de la vieille ville de Nicosie, qui avait
trop longtemps symbolis la division de lle. Les ngociations ont dmarr dans le cou-
rant de lanne et des rapports conjoints ont t fournis par les dirigeants, leurs repr-
sentants et leurs experts tablissant les positions des deux camps sur diverses questions
et soulignant les domaines de convergence et de divergence. Ces ngociations se sont
poursuivies en 2011.
Gorgie
Les relations entre Abkhazes et Gorgiens sont tendues depuis plusieurs dcennies. En
1990, les nouvelles tentatives menes par les autorits locales dAbkhazie (rgion du
nord-ouest de la Gorgie) pour faire scession de la Rpublique de Gorgie, devenue
indpendante en 1991, ont provoqu une srie dafrontements arms en 1992. Des cen-
taines de personnes ont pri dans les combats et quelque 30000 autres se sont rfugies
en Fdration de Russie. Un envoy du Secrtaire gnral, nomm en 1993, a entrepris
une mission de mdiation entre les parties, qui a abouti quelques mois plus tard un
accord de cessez-le-feu. Le Conseil de scurit a mis en place la Mission dobservation
des Nations Unies en Gorgie (MONUG) pour en surveiller lapplication. Mais les com-
bats ont repris, dgnrant en guerre civile. Moscou, en 1994, les parties ont conclu
un nouvel accord de cessez-le-feu dont le respect devait tre vrif par une force de
maintien de la paix de la Communaut dtats indpendants (CEI). La MONUG devait
surveiller lapplication de laccord et observer les oprations de la force de la CEI.
Au fl des ans, les reprsentants spciaux successifs du Secrtaire gnral ont pour-
suivi les ngociations et le Conseil de scurit a soulign la ncessit dun rglement
densemble. Cependant, les tensions entre la Gorgie et la Russie ont continu de saggra-
ver et ont dbouch, en 2008, sur une guerre de grande ampleur concernant lOsstie du
Sud, bientt suivie par lannulation de laccord de cessez-le-feu de 1994 et, plus tard, par
la fn de la mission de la CEI. Lescalade dramatique des hostilits a profondment afect
la situation dans la zone gorgio-abkhazienne du confit et le processus global de rso-
lution de la crise. En aot, les forces sparatistes abkhaziennes ont ouvert un deuxime
front et se sont empares dun territoire de la Gorgie occidentale. Le Prsident russe
a immdiatement annonc son intention de mettre un terme aux oprations militaires
en Gorgie. Nanmoins, les troupes sont restes en Osstie du Sud et en Abkhazie, re-
connues par la Russie comme tant indpendantes mais considres par la Gorgie
comme des territoires sous occupation russe. Selon les estimations du HCR, quelque
192 000 personnes ont t contraintes de fuir leur rgion durant les hostilits daot
2008. En raison de labsence de consensus parmi les membres du Conseil de scurit
quant sa prolongation, il a t mis un terme au mandat de la MONUG en juin 2009.
Toutefois, les institutions de lONU ont poursuivi leur assistance aux personnes dpla-
ces par les confits
120 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Les Balkans
Ex-Yougoslavie. La Rpublique fdrale de Yougoslavie tait un Membre fondateur des
Nations Unies. En 1991, deux rpubliques de la Fdration, la Croatie et la Slovnie ont
dclar leur indpendance. Les Serbes de Croatie, soutenus par larme nationale, sy
sont opposs et la guerre a clat entre la Croatie et la Serbie. Le Conseil de scurit a
ragi en imposant un embargo sur les armes destination de la Yougoslavie et le Secr-
taire gnral a nomm un envoy spcial pour soutenir les eforts de paix de la Commu-
naut europenne. En 1992, afn dinstaurer les conditions ncessaires la ngociation
dun rglement, le Conseil de scurit a cr la Force de protection des Nations Unies
(FORPRONU) qui a initialement t dploye en Croatie. Mais la guerre sest tendue
la Bosnie-Herzgovine, qui a galement dclar son indpendance (dcision appuye
par les Croates et les musulmans de Bosnie, mais dnonce par les Serbes de Bosnie). Les
armes serbe et croate sont intervenues et le Conseil de scurit a impos des sanctions
conomiques contre la Rpublique fdrale de Yougoslavie, qui ntait plus compose
ce stade que de la Serbie et du Montngro.
Les combats se sont intensifs gnrant des fux de rfugis dune ampleur sans pr-
cdent en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Sur la base de nombreuses in-
formations faisant tat dun nettoyage ethnique, en 1993, le Conseil de scurit a cr
pour la premire fois un tribunal international pour poursuivre les auteurs de crimes de
guerre. Il a galement dclar certains secteurs zones de scurit pour viter quils ne
soient gagns par le confit. En Bosnie, la FORPRONU sest eforce de scuriser lache-
minement de laide humanitaire et de protger Sarajevo, la capitale, et les autres zones
de scurit , mais alors que le commandement de la Mission de maintien de la paix
demandait 35000 hommes, le Conseil de scurit en a accord 7600. Pour dcourager
les attaques persistantes contre Sarajevo, la demande du Secrtaire gnral, lOrgani-
sation du Trait de lAtlantique Nord (OTAN) a dcid en 1994 dautoriser des frappes
ariennes. Les forces serbes de Bosnie ont ripost en semparant de prs de 400observa-
teurs de la FORPRONU et en utilisant certains dentre eux comme boucliers humains .
Les combats se sont encore intensifs en 1995, anne o la Croatie a lanc de grandes
ofensives dans les rgions du pays peuples de Serbes. LOTAN a ripost par des raids
ariens massifs aux bombardements de Sarajevo par les Serbes de Bosnie. Ceux-ci ont
envahi les zones de scurit de Srebrenica et Zepa, tuant plus de 7 000 hommes et
garons non arms Srebrenica et perptrant ainsi le plus grand massacre quait connu
lEurope depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans un rapport publi en 1999, le Secr-
taire gnral a reconnu les erreurs commises par les Nations Unies et les tats Membres
face la campagne de nettoyage ethnique qui avait entran le massacre de Srebrenica et
dclar : Cette tragdie nous hantera tout jamais.
En 1995, la Bosnie-Herzgovine, la Croatie et la Yougoslavie ont conclu un accord
mettant fn une guerre de 42mois. Pour faciliter lapplication de cet accord, le Conseil
de scurit a autoris le dploiement dune Force militaire multinationale de mise en
uvre dirige par lOTAN et comptant 60 000 soldats. Le Conseil a galement mis en
place un Groupe international de police, qui a par la suite t intgr une force plus
importante, la Mission des Nations Unies en Bosnie-Herzgovine (MINUBH). Celle-ci
a facilit le retour des rfugis et des dplacs, contribu promouvoir la paix et la scu-
rit, et aid la mise en place des institutions publiques. En 1996, le Conseil a galement
cr la Mission dobservation des Nations Unies Prevlaka (MONUP) afn de surveil-
ler la dmilitarisation de la pninsule de Prevlaka, rgion dintrt stratgique situe en
Paix et scurit internationales 121
BRUYLANT
Croatie et revendique par la Yougoslavie. La MINUBH et la MONUP ont achev leurs
activits la fn de 2002.
En mai 2006, la population du Montngro sest prononce en faveur de lindpen-
dance lors dun rfrendum et, le mois suivant, le pays dclarait son indpendance. Le
Montngro est ainsi devenu le 192
e
tat Membre des Nations Unies. Le mme mois, au
lendemain du rfrendum montngrin, le Parlement serbe a proclam la Rpublique de
Serbie en tant que successeur lgal de la Communaut dtats de Serbie-et-Montngro,
qui tait dj membre des Nations Unies.
Kosovo. En 1989, la Rpublique fdrale de Yougoslavie a retir son autonomie au
Kosovo, province du sud de la Yougoslavie, peuple plus de 90 % par des Albanais de
souche, qui prsentait un intrt historique pour les Serbes. Les Albanais du Kosovo ont
rsist, rclamant le retour lautonomie en boycottant les institutions et lautorit de
ltat serbe. Les tensions se sont aggraves et, en 1996, lArme de libration du Kosovo
(ALK) a appel prendre les armes pour obtenir lindpendance et lanc des attaques
contre les fonctionnaires serbes et les Albanais qui collaboraient avec eux, ce quoi les au-
torits serbes ont rpondu en procdant des arrestations massives. Les combats ont cla-
t en mars 1998 alors que la police serbe ratissait la rgion de la Drenica, la recherche de
membres de lALK. Le Conseil de scurit a impos un embargo sur la livraison darmes
la Yougoslavie, y compris au Kosovo mais la situation a tourn au confit ouvert.
En 1999, aprs avoir adress des avertissements la Yougoslavie et face lofensive
serbe au Kosovo, lOTAN a lanc une campagne de frappes ariennes contre la Yougo-
slavie. Le Secrtaire gnral a vivement dplor lchec de la diplomatie, faisant observer
que, sil tait parfois lgitime de recourir la force dans lintrt de la paix, le Conseil de
scurit nen devait pas moins tre associ toute dcision prise dans ce sens. La You-
goslavie a lanc une grande ofensive contre lALK et entrepris de dporter massivement
les Albanais de souche du Kosovo, condamnant lexil forc quelque 850000 rfugis,
fait sans prcdent. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les rfugis (HCR) et
les autres organismes humanitaires se sont hts de porter assistance aux rfugis qui se
trouvaient en Albanie et dans lex-Rpublique yougoslave de Macdoine. La Yougoslavie
a accept le plan de paix propos par le G-8 (compos des sept grands pays industriels
et de la Russie). Le Conseil de scurit a entrin le plan et autoris les tats Membres
mettre en place une prsence internationale de scurit afn de prvenir la reprise des
hostilits, de dmilitariser lALK et de faciliter le retour des rfugis. Il a par ailleurs
demand au Secrtaire gnral dtablir une administration civile internationale provi-
soire sous laquelle la population du Kosovo pourrait jouir dune autonomie substantielle
et sauto-administrer. la suite du retrait des forces yougoslaves du Kosovo, lOTAN
a interrompu ses frappes ariennes et une force multinationale de 50 000 hommes, la
Force internationale de scurit au Kosovo (KFOR), a t dploye dans la province
pour assurer une prsence de scurit.
La Mission dadministration intrimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK)
sest immdiatement installe sur le terrain. Par sa complexit, comme par lampleur
de son mandat, cette mission tait sans prcdent. Le Conseil de scurit a confr la
MINUK tous pouvoirs sur le territoire et la population du Kosovo, notamment lintgra-
lit des pouvoirs lgislatifs et excutifs, administratifs et judiciaires. Au moins 841000
des quelque 850000 rfugis qui avaient fui pendant la guerre sont rentrs chez eux ; il a
donc fallu les quiper en priorit pour quils puissent surmonter les rigueurs de lhiver.
Cela fait, la MINUK a notablement contribu au rtablissement de conditions de vienor-
males et la reconstruction conomique long terme. La dmilitarisation de lALK sest
122 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
acheve en septembre 1999, tandis que la rintgration de ses membres dans la viecivile
se poursuivait. Au cours des mois qui ont suivi, environ 210000 Kosovars non albanais
ont quitt le Kosovo pour la Serbie et le Montngro, un comit mixte facilitant leur
retour en toute scurit. Les minorits ethniques, autres que les Albanais, restes dans la
rgion se sont regroupes dans plusieurs enclaves isoles, gardes par la KFOR.
En 2001, le Tribunal pnal international pour lex-Yougoslavie a mis en accusation
lancien Prsident Slobodan Milosevic et quatre autres personnes pour crimes contre
lhumanit sinscrivant dans le cadre dune ofensive systmatique dirige contre la
population civile albanaise du Kosovo . Alors que la dfense avait pratiquement achev
ses travaux, Slobodan Milosevic est mort de cause naturelle en dtention, en 2006. Il
tait sous le coup de 66 chefs daccusation pour gnocide, crimes contre lhumanit et
crimes de guerre en Croatie, en Bosnie-Herzgovine et au Kosovo.
En 2001 toujours, le Conseil de scurit a lev lembargo sur les armes. En novembre,
les Kosovars ont lu les 120 membres de lAssemble du Kosovo qui, en 2002, ont lu
leur tour pour la premire fois le Prsident et le Premier Ministre de la province. En
dcembre, la MINUK a achev le transfert de certaines responsabilits aux institutions
provisoires locales, tout en gardant le contrle de la scurit, des relations trangres, de
la protection des droits des minorits et de lnergie, en attendant que soit dtermin le
statut dfnitif de la province.
En 2006, lEnvoy spcial du Secrtaire gnral a men quatre cycles de ngociations
directes entre les parties et organis la premire runion de haut niveau entre les deux
principaux dirigeants serbe et kosovar, mais les positions du Gouvernement kosovar
compos dAlbanais de souche et de la Serbie demeuraient diamtralement opposes.
En fvrier 2007, lEnvoy spcial du Secrtaire gnral a prsent son plan pour le statut
dfnitif de la province, qualif de solution de compromis, mais les parties sont restes
sur leur position. Il a par la suite dclar que la seule solution viable pour le Kosovo tait
lindpendance, laquelle la Serbie stait toujours oppose. Quelques mois plus tard,
le Secrtaire gnral sest flicit de la signature dun accord visant charger une troka
compose de lUnion europenne, de la Fdration de Russie et des tats-Unis de pour-
suivre les ngociations sur le futur statut du Kosovo (voir le site www.unmikonline.org).
En 2008, lAssemble du Kosovo a approuv une dclaration dindpendance. En
2010, la Cour internationale de Justice a mis un avis consultatif sur la dclaration, qui
afrmait quelle ne violait pas le droit international. En septembre, le Kosovo tait recon-
nu en tant qutat indpendant par 70 des 192tats Membres des Nations Unies, tandis
que la Serbie continuait le considrer comme une partie de son territoire. Dans la fou-
le, le Secrtaire gnral rafrmait la disposition de lONU contribuer au processus
de dialogue entre Belgrade et Pristina, en troite concertation avec lUnion europenne.
Dsarmement
Depuis la cration de lOrganisation, les objectifs du dsarmement multilatral et de la
limitation des armements sont au centre des eforts quelle fait pour maintenir la paix
et la scurit internationales (www.un.org/disarmament). Son objectif na pas chang au
fl des ans, mais la porte des dlibrations et des ngociations a volu en fonction
des ralits politiques et de la situation internationale. La communaut internationale,
qui sintresse davantage aujourdhui la prolifration excessive et dstabilisatrice des
armes lgres, sest mobilise pour lutter contre le dploiement massif de mines, engins
qui menacent la vie conomique et sociale des nations et tuent et mutilent des civils,
Paix et scurit internationales 123
BRUYLANT
trop souvent des femmes et des enfants. Elle envisage galement de mettre en place des
normes ngocies sur le plan multilatral pour lutter contre la prolifration de la tech-
nologie des missiles balistiques et des restes explosifs de guerre et tudie les efets que les
nouvelles technologies de linformation et des tlcommunications peuvent avoir sur la
scurit internationale.
Les vnements tragiques survenus le 11septembre 2001 aux tats-Unis dAmrique
et les attentats terroristes, qui ont suivi dans plusieurs pays, ont bien mis en vidence les
risques que peuvent prsenter les armes de destruction massive entre les mains dacteurs
non tatiques. Ces attentats auraient pu avoir des consquences encore bien plus dvas-
tatrices si les terroristes avaient pu se procurer des armes chimiques, biologiques ou
nuclaires et sen servir. Cest pourquoi en 2002 lAssemble gnrale a pour la premire
fois adopt une rsolution (57/83) portant sur les mesures visant empcher les terro-
ristes dacqurir des armes de destruction massive et leurs vecteurs.
En 2004, le Conseil de scurit a pris pour la premire fois une dcision ofcielle sur le
danger de la prolifration des armes de destruction massive, en particulier entre les mains
dacteurs non tatiques. Agissant en vertu des mesures de coercition prvues par la Charte
des Nations Unies, le Conseil a adopt lunanimit la rsolution1540 (2004) par laquelle
il a dcid que tous les tats devaient sabstenir dapporter un appui, quelle quen soit la
forme, des acteurs non tatiques qui tenteraient de mettre au point, de se procurer, de
fabriquer, de possder, de transporter, de transfrer ou dutiliser des armes nuclaires,
chimiques ou biologiques ou leurs vecteurs. Ladite rsolution impose galement tous les
tats des obligations considrables pour quils prennent des mesures destines prvenir
la prolifration des armes nuclaires, chimiques ou biologiques ou de leurs vecteurs, y
compris la mise en place de dispositifs de contrle appropris pour les lments connexes.
LAssemble gnrale a par la suite adopt la Convention internationale pour la rpression
des actes de terrorisme nuclaire, qui est entre en vigueur en 2007.
Outre la part quelle prend dans llimination physique des armements et dans le
contrle du respect des engagements pris, lONU joue un rle dterminant dans le d-
sarmement multilatral en aidant les tats Membres laborer de nouvelles normes et
renforcer et consolider les accords existants. Lun des moyens les plus efcaces dviter
que des terroristes utilisent ou menacent dutiliser des armes de destruction massive est
de renforcer les systmes multilatraux existants pour interdire ces armes et empcher
leur prolifration.
Mcanisme de dsarmement
La Charte des Nations Unies confe lAssemble gnrale la responsabilit dtudier
les principes gnraux de coopration pour le maintien de la paix et de la scurit
internationales, y compris ceux rgissant le dsarmement et la rglementation des arme-
ments (Article11). LAssemble est dote de deux organes subsidiaires qui soccupent
des questions de dsarmement : la Commission des questions de dsarmement et de la
scurit internationale (Premire Commission), qui se runit pendant la session ordi-
naire et est saisie de toutes les questions de dsarmement inscrites lordre du jour de
lAssemble, et la Commission du dsarmement, organe dlibrant spcialis qui soc-
cupe de questions spcifques et se runit pendant trois semaines tous les ans.
La Confrence du dsarmement est la seule instance multilatrale de ngociation
daccords de dsarmement de la communaut internationale. Elle a men bien les ngo-
ciations relatives la Convention sur les armes chimiques et au Trait d interdiction com-
124 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
plte des essais nuclaires. tant donn quelle aborde toutes les questions qui ont trait aux
intrts des tats en matire de scurit nationale, elle fonctionne exclusivement sur la
base du consensus. Elle ne compte que 65tats Membres et a une relation atypique avec
lAssemble gnrale : cest la Confrence qui fxe ses propres rgles et son ordre du jour,
mais elle tient compte des recommandations de lAssemble et lui fait rapport chaque
anne. Depuis 1997, elle na pas t en mesure dadopter un programme de travail de fond,
ses membres ne pouvant sentendre sur lordre de priorit des questions de dsarmement.
Le Bureau des afaires de dsarmement applique les dcisions de lAssemble relatives
aux questions de dsarmement. LInstitut des Nations Unies pour la recherche sur le d-
sarmement (UNIDIR) mne des travaux de recherche indpendants sur le dsarmement
et des questions connexes telles que la scurit internationale. Le Conseil consultatif
pour les questions de dsarmement ofre au Secrtaire gnral des conseils sur les ques-
tions ayant trait la limitation des armements et au dsarmement et fait ofce de Conseil
dadministration de lUNIDIR. Il donne galement des avis sur la mise en uvre des
recommandations du Programme dinformation des Nations Unies sur le dsarmement
Accords multilatraux de dsarmement
et de rglementation des armements
On trouvera ci-aprs une chronologie des principales mesures adoptes dans le sec-
teur du dsarmement et de la rglementation des armements par des instances multi-
latrales et rgionales de ngociation :
1925 : Protocole de Genve : interdit lutilisation darmes chimiques et biologiques.
1959 : Trait sur lAntarctique : dmilitarise le continent et y interdit tout essai darme.
1963 : Trait interdisant les essais darmes nuclaires dans latmosphre, dans lespace
extra-atmosphrique et sous leau (Trait sur linterdiction partielle des essais darmes
nuclaires) : limite les essais nuclaires des sites souterrains.
1967 : Trait visant linterdiction des armes nuclaires en Amrique latine et dans les Ca-
rabes (Trait de Tlatelolco) : interdit les essais, lutilisation, la fabrication, le stockage
ou lacquisition darmes nuclaires par les pays de la rgion.
1967 : Trait sur les principes rgissant les activits des tats en matire dexploration
et dutilisation de lespace extra-atmosphrique, y compris la Lune et les autres corps
clestes (Trait sur lespace extra-atmosphrique) : stipule que lespace ne peut tre
utilis qu des fns pacifques et que lon ne peut placer des armes nuclaires dans
lespace ni y procder des essais nuclaires.
1968 : Trait sur la non-prolifration des armes nuclaires (TNP) : les tats non dten-
teurs darmes nuclaires sengagent ne jamais en acqurir, en change de quoi on
leur promet laccs aux technologies civiles de lnergie nuclaire ; les tats dten-
teurs darmes nuclaires sengagent mener des ngociations sur la cessation de
la course aux armements nuclaires et le dsarmement nuclaire et ne faciliter
en aucune faon le transfert darmes nuclaires des tats qui nen possdent pas.
1971 : Trait interdisant de placer des armes nuclaires sur le fond des mers et des ocans
ainsi que dans leur sous-sol (Trait relatif au fond des mers) : interdit de placer des armes
nuclaires ou toute autre arme de destruction massive sur le fond des mers et des
ocans et dans leur sous-sol.
1972 : Convention dinterdiction des armes biologiques (CIAB) : interdit la mise au point,
la fabrication et le stockage des armes bactriologiques (biologiques) ou toxines
et prvoit leur destruction et celle de leurs vecteurs.
Paix et scurit internationales 125
BRUYLANT
1980 : Convention sur certaines armes classiques (Convention sur les armes inhumaines)
[CCAC] : interdit certaines armes classiques pouvant tre considres comme produi-
sant des efets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination. Le
Protocole I interdit les armes explosives dont les fragments ne sont pas localisables
par rayons X dans le corps humain ; le Protocole II amend (1995) limite lemploi de
certains types de mines, piges et autres dispositifs ; le Protocole III interdit les armes
incendiaires et le Protocole IV interdit lutilisation darmes laser aveuglantes.
1985 : Trait sur la zone dnuclarise du Pacifque Sud (Trait de Rarotonga) : interdit
limplantation, lacquisition ou les essais de dispositifs explosifs nuclaires et le d-
versement de dchets nuclaires lintrieur de la zone.
1990 : Trait sur les forces armes conventionnelles en Europe (Trait FCE) : limite le
nombre de diverses armes classiques dans une zone stendant de locan Atlan-
tique aux montagnes de lOural.
1992 : Trait Ciel Ouvert : autorise chaque tat Partie efectuer des vols dobserva-
tion au-dessus du territoire de tout autre tat Partie, selon les principes de la coop-
ration et de louverture. Les dispositions de ce trait ont t appliques aux fns de la
vrifcation de plusieurs accords de matrise des armements et dautres mcanismes
de surveillance.
1993 : Convention sur les armes chimiques (CIAC) : interdit la mise au point, la fabri-
cation, le stockage et lutilisation des armes chimiques dans le monde entier et fait
obligation de les dtruire.
1995 : Trait portant cration dune zone exempte darmes nuclaires en Asie du Sud-Est
(Trait de Bangkok) : interdit la mise au point ou limplantation darmes nuclaires sur
le territoire des tats parties au trait.
1996 : Trait sur une zone exempte darmes nuclaires en Afrique (Trait de Pelindaba) :
interdit la mise au point ou limplantation darmes nuclaires sur le continent africain.
1996 : Trait dinterdiction complte des essais nuclaires (TICE) : interdit dans le monde
entier toute explosion exprimentale nuclaire dans tout environnement.
1997 : Convention sur les mines antipersonnel : interdit lemploi, le stockage, la produc-
tion et le transfert de mines antipersonnel et prvoit leur destruction.
2005 : Convention internationale pour la rpression des actes de terrorisme nuclaire
(Convention sur le terrorisme nuclaire) : dfnit certains actes de terrorisme nuclaire,
vise protger un large ventail de cibles ventuelles, traduire les coupables en
justice et promouvoir la coopration internationale.
2006 : Trait portant cration dune zone exempte darmes nuclaires en Asie centrale :
englobant les cinq pays dAsie centrale, savoir le Ka zakhstan, le Kirghizistan, lOuz-
bkistan, le Tadjikistan et le Turkmnistan.
2008 : Convention sur les armes sous-munitions : interdit lutilisation, le dveloppe-
ment, la production, lacquisition, le stockage, la rtention et le transfert de ce type
de munitions.
2010 : Convention de lAfrique centrale pour le contrle des armes lgres et de petit ca-
libre (Convention de Kinshasa) : limite la fabrication, le transfert entre tats et la dten-
tion par des civils darmes lgres et de petit calibre ; prvoit le marquage des armes,
la rgulation du courtage et des courtiers et la limitation par les tats du nombre de
points dentre des armes sur leur territoire national.
(Pour ltat de la ratifcation de ces instruments, voir le site
http://disarmament.un.org/TreatyStatus.nsf )
126 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Armes de destruction massive
Armes nuclaires
Grce des eforts soutenus, la communaut internationale a conclu de nombreux ac-
cords multilatraux visant rduire les arsenaux nuclaires, interdire le dploiement
des armes nuclaires dans certaines rgions et certains milieux (tels que lespace extra-
atmosphrique ou le fond des mers), limiter la prolifration de ces armes et mettre fn
aux essais nuclaires. Malgr ces ralisations, les armes nuclaires et leur prolifration
demeurent un grand danger pour la paix et restent au premier plan des proccupations
de la communaut internationale. Dans ce domaine, les principaux sujets de proccupa-
tion sont notamment la rduction du nombre darmes nuclaires, la viabilit du rgime
de non-prolifration nuclaire et la prvention de la mise au point de systmes de mis-
siles balistiques et de systmes de dfense antimissiles et de leur prolifration.
Accords bilatraux relatifs aux armes nuclaires. Les eforts internationaux visant
limiter les armes nuclaires se poursuivent dans difrentes instances, mais il est gn-
ralement admis que les puissances dtentrices darmes nuclaires ont une responsabilit
particulire en ce qui concerne le maintien de la stabilit de lenvironnement internatio-
nal en matire de scurit. Pendant et aprs la guerre froide, les deux superpuissances
ont conclu des accords qui ont sensiblement rduit la menace dun confit nuclaire.
Accords multilatraux relatifs aux armes nuclaires et la non-prolifration. Le
Trait sur la non-prolifration des armes nuclaires (TNP), qui est le plus universellement
accept de tous les traits multilatraux de dsarmement, a t ouvert la signature en
1968 et est entr en vigueur en 1970. Il est la pierre angulaire du rgime de non-proli-
fration des armes nuclaires dans le monde. La Confrence des Parties charge dexa-
miner le Trait en 2000 a adopt un document fnal dans lequel les tats dots darmes
nuclaires ont pris lengagement sans quivoque [...] de parvenir llimination com-
plte de leurs armes nuclaires .
La Confrence a dcid quil devrait y avoir une plus grande transparence pour ce qui
est de la capacit de produire des armes nuclaires et quil faudrait rduire le rle de ces
armes dans les politiques relatives la scurit. La dcision de la Rpublique populaire
dmocratique de Core de se retirer du Trait en janvier 2003, premier retrait depuis len-
tre en vigueur du Trait 33ans auparavant, proccupait profondment la communaut
internationale. Les participants la Confrence des Parties charge dexaminer le TNP en
2005 ne sont pas parvenus se mettre daccord sur des recommandations de fond.
Pour que le respect des obligations assumes en application du TNP puisse tre vri-
f, les tats parties sont tenus daccepter le systme de garanties nuclaires de lAgence
internationale de lnergie atomique (AIEA). Au 31 dcembre 2010, des accords de ga-
ranties avaient t conclus avec 170 tats. Outre le Trait sur la non-prolifration, les
Traits de Bangkok, Pelindaba, Rarotonga et Tlatelolco exigent des tats non dots de
larme nuclaire quils appliquent le rgime de garanties de lAIEA.
En 1996, le Trait d interdiction complte des essais nuclaires (TICE) a t adopt
limmense majorit des membres de lAssemble gnrale dans le but dinterdire toute
explosion exprimentale o que ce soit. Propos lorigine en 1954, il a fallu attendre
quatre dcennies avant quil soit adopt et avant de pouvoir tendre tous les environ-
nements linterdiction partielle qui avait t adopte en 1963. Le Trait nest pas encore
entr en vigueur. Ouvert la signature en 1996 New York, il a t sign la mme anne
par 71tats, dont cinq des huit pays dots dune capacit nuclaire. Au 31dcembre 2010,
153tats avaient ratif le TICE tandis que 29 autres lavaient sign mais ne lavaient pas
Paix et scurit internationales 127
BRUYLANT
encore ratif. Le Trait entrera en vigueur 180jours aprs sa ratifcation par les 44tats
dont les noms fgurent lannexe II. Ces tats cits lannexe II sont les pays qui ont
particip aux ngociations du TICE entre 1994 et1996 et possdaient des racteurs nu-
claires ou des racteurs de recherche durant cette priode. En 2010, neuf des tats fgu-
rant lannexeII restaient en dehors du Trait : la Chine, lgypte, les tats-Unis, lInde,
lIndonsie, lIran, Isral, le Pakistan et la Rpublique populaire dmocratique de Core.
Le Secrtaire gnral de lONU, en sa qualit de dpositaire du Trait, a convoqu cinq
confrences pour favoriser son entre en vigueur, en 1999, 2001, 2003, 2005, 2007 et 2009.
Les participants la Confrence de 2007, tenue Vienne, ont adopt une dclaration dans
laquelle ils soulignaient combien il importait de parvenir une adhsion universelle au
Trait et prsentaient des mesures spcifques pour promouvoir son entre en vigueur.
Avec 182 tats signataires participant la Commission prparatoire de lOrganisation
du Trait dinterdiction complte des essais nuclaires, Vienne, des prparatifs sont en
cours au secrtariat technique provisoire, cr en 1997, afn quun systme de contrle
international soit en place au moment de lentre en vigueur du Trait. LAccord devant
rgir les relations entre lONU et la Commission prparatoire a t sign en 2000.
Zones exemptes darmes nuclaires. Dans le cadre dun dveloppement qui prfgu-
rerait un mouvement nouveau dans la limitation des armements au niveau rgional, la si-
gnature en 1967 du Trait visant l interdiction des armes nuclaires en Amrique latine et
dans les Carabes (Trait de Tlatelolco) tablissait pour la premire fois une zone exempte
darmes nuclaires dans une zone habite du monde. Aprs le dpt de linstrument de
ratifcation de Cuba en 2002, la zone exempte darmes nuclaires de lAmrique latine et
des Carabes a t tendue tous les tats de la rgion. Depuis lors, quatre autres zones
exemptes darmes nuclaires ont t tablies : dans le Pacifque Sud (Trait de Rarotonga,
1985), en Asie du Sud-Est (Trait de Bangkok, 1995), en Afrique (Trait de Pelindaba,
1996) et en Asie centrale (Trait portant cration dune zone exempte darmes nuclaires
en Asie centrale, 2006). Des zones analogues ont t proposes pour lEurope centrale et
lAsie du Sud, et une zone exempte darmes de destruction massive a t propose pour
le Moyen-Orient. La communaut internationale a souscrit, en 1998, la notion de zone
exempte darmes nuclaires constitue par un seul tat, lorsque lAssemble gnrale
sest flicite que la Mongolie ait dclar son territoire zone exempte darmes nuclaires.
Lutte contre la prolifration nuclaire. LAgence internationale de lnergie atomique
(AIEA) joue un rle de premier plan dans les eforts faits par la communaut internatio-
nale pour prvenir la prolifration des armes nuclaires en servant de corps dinspec-
tion mondial en ce qui concerne lapplication des garanties nuclaires et les mesures de
vrifcation applicables aux programmes nuclaires civils. Aux termes daccords conclus
avec les tats, les inspecteurs de lAIEA se rendent rgulirement dans les installations nu-
claires pour vrifer la comptabilit des matires nuclaires, contrler les instruments et le
matriel de surveillance installs par lAgence et confrmer les inventaires de matires nu-
claires. Venant sajouter dautres mesures de garanties, ces dispositions permettent la
communaut internationale de vrifer indpendamment que les gouvernements honorent
les engagements quils ont pris concernant les utilisations pacifques de lnergie nuclaire.
Pour vrifer lapplication des accords de garanties actuellement en vigueur dans
quelque 170tats, les experts de lAgence mnent chaque anne des centaines dinspec-
tions. Leur objectif est de sassurer que les matires nuclaires utilises dans quelque
900installations nuclaires de dizaines de pays ne sont pas dtournes de leurs utilisations
pacifques lgitimes pour servir des fns militaires. Grce ces inspections annuelles,
128 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Accords bilatraux de dsarmement
Le Trait sur la limitation des systmes antimissiles balistiques (Trait ABM) de 1972 limite
le nombre de systmes antimissiles balistiques des tats-Unis et de lex-Union sovi-
tique un seul par pays. Un accord de dmarcation conclu en 1997 entre les tats-
Unis et la Fdration de Russie tablit une distinction entre les ABM stratgiques , ou
longue porte, qui sont toujours interdits, et non stratgiques , ou porte plus
courte, qui ne le sont pas. Il a cess dtre en vigueur le 13juin 2002, date du retrait des
tats-Unis dAmrique.
Le Trait entre les tats-Unis dAmrique et lUnion des Rpubliques socialistes sovitiques
sur llimination de leurs missiles porte intermdiaire et plus courte porte (Trait sur les
forces nuclaires porte intermdiaire) de 1987 limine une catgorie entire darmes
nuclaires, qui inclut tous les missiles balistiques et de croisire terrestres dune porte
de 500 5500 kilomtres. la fn de 1996, toutes les armes devant tre dtruites en
application du Trait avaient t limines.
Le Trait entre les tats-Unis dAmrique et lUnion des Rpubliques socialistes sovitiques
sur la rduction et la limitation des armements stratgiques ofensifs (STARTI) de 1991 ta-
blit de part et dautre, pour 2001, un plafond maximum de 6000 ogives pour 1600mis-
siles nuclaires longue porte, rduisant ainsi de 30 % environ les stocks de 1991.
Le Protocole de Lisbonne se rapportant STARTI de 1992 oblige la Fdration de Rus-
sie, le Blarus, le Kazakhstan et lUkraine, en tant qutats successeurs de lUnion sovi-
tique, respecter le trait STAR I ; le Blarus, le Kazakhstan et lUkraine devaient adhrer
au TNP en tant qutats non dots darmes nuclaires. En 1996, ces trois tats avaient
limin toutes les armes nuclaires de leur territoire.
Le Trait sur de nouvelles rductions et limitations des armements stratgiques ofensifs
(STARTII) de 1993 oblige les deux parties ramener 3500 chacun avant la fn de 2003
le nombre dogives sur des missiles nuclaires longue porte, et limine les MBI (mis-
siles balistiques intercontinentaux) munis de MIRV (corps de rentre ttes multiples
indpendamment guides). Un accord conclu en 1997 reporte la fn de 2007 la date
limite fxe pour la destruction des systmes de lancement (silos missiles, bombar-
diers et sous-marins).
En 2002, les Prsidents de la Fdration de Russie et des tats-Unis dAmrique ont
sign le Trait sur la rduction des armements stratgiques ofensifs ou Trait de Moscou
par lequel ils se sont engags ne pas dployer plus de 1700 2200 ogives nuclaires
stratgiques. Le trait demeurera en vigueur jusquen dcembre 2012 et peut tre pro-
rog ou remplac sur accord des parties. En fvrier 2011, la Fdration de Russie et les
tats-Unis dAmrique ont ratif un nouveau trait START qui les engage ne pas d-
ployer plus de 1550 ogives nuclaires en sept ans, ce qui reprsente une rduction de
jusqu 30 % par rapport au Trait de Moscou de 2002. Il interdit chacun des deux pays
de dployer plus de 700 missiles et bombardiers stratgiques et tablit des rgles de
vrifcation, lesquelles taient absentes depuis lexpiration de STARTI en 2009. Celles-ci
leur permettent dassurer un contrle de larsenal de lautre partie.
lAgence contribue la scurit internationale et renforce les eforts faits pour mettre
fn la prolifration des armes et progresser vers un monde exempt darmes nuclaires.
Difrents types daccord peuvent tre conclus avec lAIEA. Aux termes de ceux qui
sont conclus dans le cadre du TNP, du Modle de protocole additionnel aux accords de
garanties en vigueur, du Trait de Tlatelolco, du Trait de Pelindaba et du Trait de Raro-
Paix et scurit internationales 129
BRUYLANT
tonga, les tats non dots de larme nuclaire sont tenus de soumettre au systme de ga-
ranties de lAIEA toutes leurs activits touchant tous les aspects du cycle du combustible
nuclaire. Dautres types daccord portent sur les garanties applicables une installation
particulire. Les garanties de lAgence dans le cadre du TNP font partie intgrante du
rgime international de non-prolifration et jouent un rle essentiel dans lapplication
du Trait (voir le site www.iaea.org).
En 2010, le Conseil de scurit a impos des sanctions supplmentaires lIran pour
son refus de respecter ses engagements antrieurs, qui visent garantir la nature paci-
fque de son programme nuclaire. Le Conseil a tendu lembargo sur les armes et durci
les restrictions relatives aux entreprises fnancires et de transport maritime lies aux
activits sensibles sur le plan de la prolifration . Le Conseil a galement demand au
Secrtaire gnral de crer un groupe dexperts charg de contrler la mise en uvre des
sanctions. En 2009, le Conseil de scurit a impos des sanctions similaires lencontre
de la Rpublique populaire dmocratique de Core pour avoir procd un essai nu-
claire sous-terrain et des essais balistiques. Deux comits de sanctions ont t tablis
pour vrifer lapplication des sanctions.
Armes chimiques et biologiques
Lentre en vigueur en 1997 de la Convention sur les armes chimiques (CIAC) a t une
nouvelle tape dans un processus entam en 1925, date laquelle le Protocole de Genve
a interdit lutilisation darmes au gaz toxique. La Convention a cr, pour la premire
fois dans lhistoire de la matrise internationale des armements, un rgime strict de vri-
fcation internationale (comprenant la collecte dinformations concernant les installa-
tions chimiques et des inspections rgulires au niveau mondial) afn de vrifer que les
tats parties sacquittent des obligations dcoulant du Trait. Cre cette fn La Haye
(Pays-Bas), lOrganisation pour linterdiction des armes chimiques (OIAC) est trs
active. Au 31dcembre 2010, 188nations, reprsentant 98 % de la population mondiale,
avaient rejoint lOIAC. Durant cette anne, lOIAC a annonc la destruction de quelque
43 131 tonnes mtriques, soit 60,58 % des 71 194 tonnes de stocks mondiaux dclars
dagents chimiques, et celle de 3,95 millions, soit 45,56 % des 8,67 millions darmes et
conteneurs chimiques recenss. En outre, quelque 4 166 inspections avaient t efec-
tues, partir davril 1997, dans 195 installations de fabrication darmes chimiques et
1103 sites industriels rpartis dans 81pays. la fn de 2010, 4918 sites dans le monde
entier taient sujets inspection. LAccord destin rgir les relations entre lONU et
lOIAC a t sign en 2000 (voir le site www.opcw.org).
Contrairement la Convention sur les armes chimiques, la Convention sur les armes
biologiques (CIAB) de 1972, entre en vigueur en 1975, ne prvoit pas de mcanisme de
vrifcation. Les tats parties changent toutefois, dans le cadre de mesures de confance,
des informations dtailles sur des points comme leurs installations de recherche biolo-
gique hauts risques. Les participants la sixime Confrence des tats Parties charge
de lexamen de la Convention sur linterdiction des armes biologiques, tenue en 2006,
ont dcid de crer une Unit de soutien la mise en uvre de la Convention afn daider
les tats parties acclrer lapplication de la Convention. Contrairement aux traits
de non-prolifration des armes nuclaires et chimiques, qui sont appuys par lAIEA et
lOIAC, la Convention sur les armes biologiques ne bnfciait jusqualors daucun mca-
nisme dappui. LUnit a t inaugure en 2007, Genve, dans le cadre du Bureau des
130 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
afaires de dsarmement. Elle sera fnance par les tats parties la Convention. Les ru-
nions des tats parties sont organises sur une base rgulire au Sige des Nations Unies.
Lapplication universelle de la Convention sur les armes biologiques, ainsi que de la
Convention sur les armes chimiques, et la prvention de la prolifration de ces armes
aux tats non parties constituent un df majeur pour la communaut internationale.
En outre, un groupe dexperts gouvernementaux cr en application dune rsolution de
lAssemble gnrale examine la question des missiles sous tous ses aspects.
Armes classiques, mesures de confance et transparence
Armes lgres et dsarmement pratique. Lorsque la guerre froide a pris fn, la commu-
naut internationale a assist une multiplication des confits internes dans les pays de
nombreuses rgions du monde o les armes lgres taient larmement de choix. Bien
quelles ne soient pas lorigine des confits en question, ces armes contribuent lesca-
lade de la violence, encouragent le recours aux enfants soldats, entravent lacheminement
de laide humanitaire et retardent la reconstruction aprs les confits et le dveloppement.
Des centaines de millions darmes feu autorises sont en circulation dans le monde,
dont environ deux tiers sont entre les mains de civils et le reste entre celles de soldats dar-
mes rgulires et de fonctionnaires de police. Les estimations relatives la plupart des
autres types darmes lgres demeurent vagues. Le commerce lgal de ces armes gnre
plus de 4 milliards de dollars de recettes par an, le commerce illicite reprsentant plus de
1 milliard de dollars par an daprs les estimations. La lutte contre la prolifration de ce
trafc est donc un lment clef de laction mene pour mieux matriser, aux niveaux inter-
national, rgional ou national, tous les aspects de la question des armes lgres.
Une Confrence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes lgres
sous tous ses aspects sest tenue au Sige de lOrganisation en 2001. Aux termes du
Programme daction issu de la Confrence, les tats participants ont dcid de veiller
ce que les fabricants autoriss procdent dornavant, en cours de production, un
marquage fable de chacune des armes lgres ; veiller galement ce que des registres
complets et exacts soient gards concernant la fabrication, la possession et le transfert
darmes lgres dans les zones sous la juridiction nationale ; renforcer la capacit des
tats cooprer pour identifer et suivre les armes lgres illicites ; et sassurer que les
armes lgres confsques, saisies ou rassembles soient dtruites. Dans le cadre de la
mise en uvre de ce programme daction, les gouvernements ont multipli les mesures
destines lutter contre le trafc. Dans les cinq annes qui ont suivi ladoption du pro-
gramme daction, prs de 140pays ont signal des cas de trafc darmes feu et un tiers
de lensemble des tats ont pris des initiatives pour confsquer les armes dtenues ill-
galement. On a galement constat un renforcement de la coopration entre les rgions
et entre les pays dune mme rgion destine rduire le trafc transfrontires. En 2006,
plus de 2000reprsentants de gouvernements, dorganisations internationales et rgio-
nales et de la socit civile ont particip une manifestation de deux semaines organise
au Sige de lONU pour valuer la mise en uvre du programme daction. Une autre
confrence sur le programme daction est programme pour 2012.
tant donn que la prolifration sans frein des armes lgres illicites a des rpercussions
sur de nombreux domaines dactivit des Nations Unies de laction en faveur de lenfance,
la sant en passant par les rfugis et le dveloppement un mcanisme appel Mca-
nisme de coordination de laction concernant les armes lgres a t cr en 1998 pour que
les organismes des Nations Unies sattaquent de manire coordonne aux nombreux pro-
Paix et scurit internationales 131
BRUYLANT
blmes que pose la matrise des armes lgres. Une campagne mondiale daction contre les
armes lgres a galement t lance et mene par la socit civile par le biais de la recherche,
de la promotion de mesures coordonnes au niveau national et de pressions mondiales en
faveur de ladoption dune convention internationale sur le commerce des armes.
Mines antipersonnel. La prolifration croissante et lutilisation aveugle de mines
antipersonnel partout dans le monde a reu une attention spciale. En 1995, lexamen de
la Convention sur certaines armes classiques (CCAC), galement appele Convention sur
les armes inhumaines, a dbouch sur llaboration dun Protocole II amend, entr en
vigueur en 1998, qui renforce les restrictions concernant certains usages, certains types
(autodestructeurs et dtectables) et certains transferts de mines antipersonnel. En 2010,
96tats taient lis par ce Protocole. La Convention compte cinq protocoles qui, en plus
dinterdire les mines antipersonnel et les piges, bannissent galement les fragments non
dtectables, les armes incendiaires, les lasers aveuglants et les restes explosifs de guerre.
Insatisfaits de ce quils jugeaient tre une rponse inadapte une grave crise huma-
nitaire, plusieurs tats avaient mis au point un accord sur une interdiction totale de
toutes les mines terrestres antipersonnel, la Convention sur l interdiction de lemploi, du
stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction,
qui avait t ouverte la signature en 1997 et tait entre en vigueur en 1999. En 2010,
156tats taient parties la Convention.
La bonne application de ces deux instruments a permis la destruction des arsenaux,
le dminage des pays touchs et la rduction du nombre de victimes. Bien que les mines
aient encore fait 3956 victimes en 2009, ce bilan a confrm la tendance la baisse des
dernires annes (voir le site www.icbl.org).
Restes explosifs de guerre et mines autres que mines antipersonnel. Certes, des
mesures importantes ont t prises pour lutter contre les mines antipersonnel, mais de
nombreux civils sont tus ou blesss par dautres types de mines qui peuvent prsenter
un danger pour les populations qui les manipulent, soit accidentellement soit volontai-
rement, notamment parce quelles ne sont pas au courant des risques quelles courent.
Les mines autres que les mines antipersonnel mme lorsquelles sont en petit nombre
peuvent provoquer de graves pertes ; place dans un endroit stratgique, une seule mine
peut entraner la fermeture dune route entire et perturber les activits routinires. Avec
les dispositifs divers, dantidsamorage notamment, dont elles sont munies et leur te-
neur minimale en mtal, elles peuvent avoir des rpercussions trs graves sur la situation
humanitaire.
Aux termes du ProtocoleV de la CCAC, les tats parties des confits arms sont tenus
de prendre des mesures en vue dliminer, denlever ou de dtruire les restes explosifs
de guerre et de consigner, conserver et transmettre linformation lie lutilisation ou
labandon de munitions explosives. Ils sont en outre obligs de prendre toutes les pr-
cautions possibles pour la protection des civils et des missions et organisations huma-
nitaires. Les tats parties en mesure de le faire doivent apporter leur concours et leur
assistance au marquage, llimination, lenlvement et la destruction, ainsi qu
laide aux victimes. Le ProtocoleV est entr en vigueur en 2006.
Registre des armes classiques. Pour renforcer la confance et la scurit entre les
tats, lAssemble gnrale a cr en 1991 le Registre des armes classiques de lOrgani-
sation des Nations Unies (disarmament.un.org/un_register.nsf ). Le Registre est tenu
par le Bureau des Nations Unies pour les afaires du dsarmement. Dans le cadre de ce
mcanisme, les gouvernements communiquent volontairement des informations sur les
exportations et importations de sept catgories darmes majeures, telles que les navires
132 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Lutte contre les mines terrestres
Les Nations Unies sattaquent aux problmes poss par les millions de mines disper-
ses dans plus de 70pays. Chaque anne, elles tuent des centaines de personnes, pour
la plupart des enfants, des femmes et des personnes ges, les survivants tant sou-
vent gravement mutils. Des annes, parfois mme plusieurs dcennies aprs la fn des
confits, les mines terrestres continuent de semer la dsolation parmi les populations
civiles. Pourtant, les mines terrestres sont encore utilises comme armes de guerre.
La Convention sur les armes inhumaines (1980), parraine par les Nations Unies, a t
renforce en 1996 pour largir son application lemploi des mines dans les confits
internes et exiger que toutes les mines soient dtectables. En 1997, une convention
historique, appele Convention sur linterdiction de lemploi, du stockage, de la production
et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.
Sur le terrain, 14 organismes, programmes, dpartements et fonds des Nations Unies
participent activement la lutte antimines. Ils recherchent et dtruisent les mines ter-
restres et restes explosifs de guerre ; prtent assistance aux victimes ; apprennent aux
populations rester saines et sauves dans des zones mines ; dtruisent les stocks de
mines ; et plaident en faveur de la participation universelle aux accords internationaux,
tels que la Convention sur linterdiction de lemploi, du stockage, de la production et du
transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.
Le Service de la lutte antimines (SLAM) coordonne toutes les activits relatives
aux mines entreprises par le systme des Nations Unies. Il met au point des mesures et
des normes, value et contrle la menace que reprsentent les mines et les engins non
exploss ; recueille et difuse des informations ; mobilise des ressources et plaide en
faveur dune interdiction complte des mines antipersonnel. Il est galement charg
de fournir une aide la lutte antimines dans les situations durgence humanitaire et
dans les oprations de maintien de la paix (voir le site www.mineaction.org).
de guerre, y compris les sous-marins, les chars dassaut, les vhicules blinds de combat,
les avions de combat, les hlicoptres dattaque, les pices dartillerie de gros calibre et
les missiles et lanceurs de missiles, y compris les systmes portables de dfense arienne
courte porte. Les tats Membres sont galement invits fournir des donnes sur les
transferts darmes lgres, les achats provenant de la production nationale, et les stocks
militaires. Ces donnes sont compiles et publies chaque anne par les Nations Unies
comme documents ofciels, accessibles au public notamment sur le site Web de lONU.
En 2010, 173 tats avaient communiqu au moins une fois des donnes inclure dans le
Registre depuis louverture de ce dernier en 1991. En 2010, le Bureau des Nations Unies
pour les afaires du dsarmement avait reu 69 rapports nationaux. Selon les estima-
tions, plus de 95 % des changes commerciaux darmes classiques lchelle mondiale
seraient consigns dans le Registre.
Transparence des dpenses militaires. Il existe un autre mcanisme mondial conu
pour promouvoir la transparence dans le domaine militaire : le Systme des Nations
Unies pour ltablissement de rapports normaliss sur les dpenses militaires (www.
unclef.com/disarmament/convarms/Milex/html/MilexIndex.shtml), cr en 1980. Dans le
cadre de ce dispositif, les tats communiquent volontairement des informations sur les
dpenses nationales consacres au personnel, aux oprations, lentretien, aux achats,
la construction et la recherche-dveloppement dans le domaine militaire. Les Na-
Paix et scurit internationales 133
BRUYLANT
tions Unies rassemblent et publient ces informations. la fn de lanne 2010, plus de
124tats avaient communiqu au moins une fois des informations consigner dans le
systme depuis la cration de ce dernier.
Prvention dune course aux armements dans lespace. Les questions lies lespace
ont t examines dans des instances internationales selon deux axes difrents : les ques-
tions lies aux utilisations pacifques de la technologie spatiale et les questions lies la
prvention dune course aux armements dans cet environnement. Ces questions ont t
examines par lAssemble gnrale, par le Comit des utilisations pacifques de lespace
extra-atmosphrique et ses organes subsidiaires et par la Confrence du dsarmement.
Ces discussions ont contribu la conclusion de plusieurs accords internationaux portant
aussi bien sur les aspects pacifques que militaires de lutilisation de lespace. Consciente
de limportance de la prvention de la militarisation de lespace, lors de sa premire ses-
sion extraordinaire sur le dsarmement (1978), lAssemble gnrale a demand la tenue
de ngociations internationales sur cette question. Depuis 1982, un point intitul Pr-
vention dune course aux armements dans lespace est inscrit lordre du jour de la
Confrence du dsarmement, la ngociation dun accord multilatral a nanmoins peu
progress, en raison des divergences de vue entre les membres de la Confrence.
Liens entre dsarmement et dveloppement. Lutilisation des fns de promotion
du dveloppement conomique et social, notamment dans les pays moins dvelopps,
des ressources obtenues par le dsarmement gnral dans le cadre dun contrle inter-
national efcace est examine depuis longtemps par les tats Membres. Une confrence
internationale sur les liens entre dsarmement et dveloppement a fnalement eu lieu en
1987. LAssemble gnrale a invit instamment la communaut internationale consa-
crer au dveloppement conomique et social une partie des ressources obtenues grce
lapplication daccords de dsarmement et de limitation des armements, afn de rduire
lcart entre pays dvelopps et pays en dveloppement.
Approches rgionales du dsarmement. Les Nations Unies apportent leur soutien
des initiatives de dsarmement prises aux niveaux rgional et sous-rgional, encoura-
geant la scurit et les mesures de confance entre les tats dune mme rgion et prtant
assistance aux tats Membres pour la mise en uvre des directives et des recommanda-
tions des approches rgionales du dsarmement dans le contexte de la scurit mondiale,
adoptes par la Commission du dsarmement en 1993. Pour faciliter le dsarmement
rgional, lONU collabore avec des organisations et des arrangements gouvernemen-
taux, tels que lUnion africaine, lUnion europenne, le Conseil de partenariat euro-
atlantique, la Ligue des tats arabes, lOrganisation des tats amricains, lOrganisation
de la Confrence islamique, lOrganisation pour la scurit et la coopration en Europe
et le Pacte de stabilit pour lEurope du Sud-Est, mais aussi avec des organisations non
gouvernementales internationales, rgionales et locales.
Information et ducation en matire de dsarmement. LONU entreprend des acti-
vits dinformation et dducation en matire de dsarmement multilatral dans le cadre
de son Programme dinformation sur le dsarmement par le biais de publications, ma-
nifestations spciales, runions, sminaires, dbats, expositions ainsi que dun site Web
exhaustif. Le Programme de bourses dtudes sur le dsarmement, lanc par lAssem-
ble gnrale en 1978, a dispens une formation plus de 600 fonctionnaires denviron
150pays ; la plupart dentre eux occupent maintenant des postes de responsabilit dans
le domaine du dsarmement au sein de leur propre gouvernement (pour plus dinforma-
tions et la difusion de ressources ducatives sur lengagement de lONU pour le dsarme-
ment, voir les sites www.un.org/disarmament/education et cyberschoolbus.un.org).
134 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Dmarche sexospcifque en matire de dsarmement. La faon dont on fait la
guerre a volu ces dernires annes et les femmes et les flles sont de plus en plus tou-
ches par les confits soit en tant que victimes soit en tant que combattantes. LONU
uvre en faveur dune plus grande reconnaissance de limportance que revt ladoption
dune dmarche sexospcifque dans tous les aspects du dsarmement que ce soit dans
la remise et la destruction des armes, dans le dminage, dans lenvoi de missions den-
qute ou dans la participation la prise des dcisions et aux processus de paix. titre
dexemple, ladoption dune telle dmarche suppose notamment dexaminer comment la
prolifration des armes lgres touche plus particulirement les femmes et denvisager
les mesures prendre pour y remdier.
Utilisations pacifques de lespace
LONU veille ce que lespace soit utilis des fns pacifques et que toutes les nations
se partagent les fruits de la recherche spatiale. Cet intrt pour lutilisation de lespace
des fns pacifques sest manifest peu aprs le lancement de Spoutnik (premier satellite
fabriqu par lhomme) par lUnion sovitique en 1957. Il na cess de grandir avec les
progrs de la technique spatiale. LONU a jou un rle important en instituant un droit
international de lespace et en favorisant la coopration internationale dans le domaine
des sciences et techniques spatiales.
Le principal organisme intergouvernemental sintressant ces questions est le Co-
mit des utilisations pacifques de lespace extra-atmosphrique (www.unoosa.org). Il
value le niveau de la coopration internationale en ce qui concerne les utilisations paci-
fques de lespace, labore des programmes et dirige les activits de coopration tech-
nique de lONU dans ce secteur, encourage la recherche et la difusion de linformation
et contribue au dveloppement du droit international de lespace. Cr par lAssemble
gnrale en 1959, il est compos de 69 tats membres. Un certain nombre dorganisa-
tions internationales, aussi bien intergouvernementales que non gouvernementales, sont
dotes du statut dobservateur auprs du Comit. Ce comit est dot de deux sous-comi-
ts : le Sous-Comit scientifque et technique coordonne la coopration interna tionale
dans le domaine de la technologie et de la recherche spatiales, tandis que le Sous-Comit
juridique seforce dtablir un cadre juridique qui suive lvolution rapide de la techno-
logie spatiale. Le Comit et ses deux sous-comits se runissent une fois par an pour exa-
miner les questions dont ils ont t saisis par lAssemble gnrale, les rapports qui leur
ont t communiqus et les questions souleves par les tats Membres. Le Comit fonc-
tionne sur la base du consensus et adresse des recommandations lAssemble gnrale.
Instruments juridiques
Les travaux du Comit et de son sous-comit juridique ont abouti ladoption par lAs-
semble gnrale de cinq instruments juridiques, qui sont tous en vigueur :
Le Trait sur les principes rgissant les activits des tats en matire dexploration et
dutilisation de lespace extra-atmosphrique, y compris la Lune et les autres corps
clestes (1966), qui stipule que lexploration de lespace doit se faire dans lintrt de
tous les pays, quel que soit le stade de leur dveloppement. Il maintient que lespace
est le domaine de lhumanit tout entire, quil peut tre explor et utilis librement
par tous les tats des fns exclusivement pacifques et ne peut faire lobjet dune
appropriation nationale.
Paix et scurit internationales 135
BRUYLANT
LAccord sur le sauvetage des astronautes, le retour des astronautes et la restitution
des objets lancs dans lespace extra-atmosphrique (1967), qui prvoit les moyens de
secourir les quipages des engins spatiaux en cas daccident ou datterrissage forc
et fxe les procdures de restitution lautorit qui a lanc un objet spatial trouv
au-del des limites territoriales de cette autorit.
La Convention sur la responsabilit internationale pour les dommages causs par des
objets spatiaux (1971), qui stipule que ltat auteur du lancement dun objet spatial
a la responsabilit des dommages causs par cet objet la surface de la Terre ou aux
aronefs en vol, ainsi quaux objets spatiaux dun autre tat ou aux personnes ou
biens se trouvant bord de ces objets.
La Convention sur l immatriculation des objets lancs dans lespace extra-atmos-
phrique (1974), qui prvoit que les tats de lancement doivent tenir un registre des
objets lancs dans lespace et fournir aux Nations Unies des informations sur ces
objets. Conformment la Convention, le Bureau des afaires de lespace extra-at-
mosphrique tient un registre des objets lancs dans lespace. Ces informations ont
t fournies par tous les tats et organisations de lancement. Le registre des objets
lancs dans lespace que tient jour le Bureau est consultable en ligne, en anglais,
partir du site Web du Bureau (www.oosa.unvienna.org).
LAccord rgissant les activits des tats sur la Lune et les autres corps clestes (Accord
sur la Lune) [1979], qui prcise les principes noncs dans le Trait de 1966 au sujet
de la Lune et des autres corps clestes et jette les bases dune rglementation future
de lexploration et de lexploitation de leurs ressources naturelles.
Sur la base des travaux du Comit et de son sous-comit juridique, lAssemble gn-
rale a galement adopt lensemble de principes suivants relatifs la conduite des acti-
vits spatiales :
Les Principes rgissant lutilisation par les tats de satellites artifciels de la Terre aux
fns de la tlvision directe (1982), qui reconnaissent que lexploitation de ces satel-
lites a des rpercussions dans le monde aux niveaux politique, conomique, social et
culturel. Ces activits devraient respecter les droits souverains des tats, y compris
le principe de la non-intervention, favoriser la difusion et lchange dinformations
et de connaissances et encourager le dveloppement.
Les Principes sur la tldtection (1986), qui stipulent que cette activit doit tre
mene dans lintrt de tous les pays, dans le respect de la souverainet de tous les
tats et peuples sur leurs propres ressources naturelles et dans le respect des droits
et des intrts dautres tats. La tldtection doit tre utilise pour protger lenvi-
ronnement et attnuer limpact des catastrophes naturelles.
Les Principes relatifs lutilisation de sources d nergie nuclaire dans lespace (1992),
qui reconnaissent que de telles sources dnergie sont essentielles pour laccomplis-
sement de certaines missions mais que leur utilisation doit se fonder sur une tude
exhaustive des conditions de scurit. Ces Principes noncent galement des rgles
de scurit sur lemploi des sources dnergie nuclaire et des recommandations
concernant la notifcation au cas o le mauvais fonctionnement dobjets spatiaux
risquerait de faire entrer des matriaux radioactifs dans latmosphre terrestre.
La Dclaration sur la coopration internationale en matire dexploration et dutili-
sation de lespace au proft et dans l intrt de tous les tats, compte tenu en particu-
lier des besoins des pays en dveloppement (1996), qui prcise que les tats sont libres
de dterminer tous les aspects de leur participation la coopration internationale
136 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
en matire dactivits spatiales, sur une base quitable et mutuellement acceptable,
et que cette coopration devrait tre conduite de la manire que les pays concerns
considrent comme la plus efcace et la plus approprie.
Bureau des afaires spatiales
Le Bureau des afaires spatiales (www.oosa.unvienna.org), dont le sige est Vienne, fait
ofce de secrtariat du Comit des utilisations pacifques de lespace extra-atmosph-
rique et de ses sous-comits, et aide les pays en dveloppement utiliser la technologie
spatiale au service du dveloppement. Le Bureau fournit aux tats Membres des donnes
relatives lespace, par lintermdiaire de son Service international dinformation spa-
tiale, et gre le registre des objets lancs dans lespace extra-atmosphrique. Grce son
Programme dapplication des techniques spatiales, le Bureau seforce damliorer luti-
lisation des sciences et techniques de lespace au service du dveloppement conomique
et social de toutes les nations, en particulier les pays en dveloppement. Dans le cadre
de ce programme, le Bureau fournit galement des services consultatifs techniques aux
tats Membres dans la conduite de projets pilotes et prend en charge des programmes
de formation et de bourses denseignement universitaire dans des secteurs comme la
tldtection, la communication par satellite, la mtorologie par satellite, la navigation
par satellite, la science fondamentale de lespace et le droit de lespace.
Il est galement un des organes cooprants de la Charte internationale Espace et ca-
tastrophes majeures , mcanisme par le biais duquel les organismes des Nations Unies
peuvent demander des images satellites pour planifer leurs interventions en cas de ca-
tastrophe. Le Bureau fait galement ofce de secrtariat du Comit international sur les
systmes mondiaux de navigation par satellite, organe ofcieux charg de promouvoir la
coopration sur les services civils de positionnement, de navigation, de mesure du temps
par satellite, et les services de valeur ajoute, ainsi que sur la compatibilit et la connecti-
vit des systmes mondiaux de navigation par satellite, tout en multipliant leur utilisation
au service du dveloppement durable, en particulier dans les pays en dveloppement.
Le Bureau des afaires spatiales gre le Programme des Nations Unies pour lexploi-
tation de linformation dorigine spatiale aux fns de la gestion des catastrophes et
des interventions durgence (UN-SPIDER). Cr par lAssemble gnrale en dcembre
2006, UN-SPIDER est charg de garantir tous les pays et toutes les organisations
internationales et rgionales comptentes laccs tous les types dinformation et de
service dorigine spatiale pour faciliter le cycle complet de la gestion des catastrophes. Il
contribue faire en sorte quun plus grand nombre de pays bnfcient dune assistance
en ce qui concerne les activits de planifcation de la gestion des catastrophes, de rduc-
tion des risques et dintervention durgence qui utilisent les techniques spatiales, ainsi
que llaboration de mesures relatives lutilisation des techniques spatiales.
Le Bureau fournit une assistance technique aux centres rgionaux pour lducation
scientifque et technique dans le domaine spatial et aux rseaux dinstituts de formation
et de recherche dans le domaine des sciences et techniques spatiales qui sont aflis
aux Nations Unies. Ces centres aident les tats Membres renforcer leurs capacits en
matire de sciences et techniques spatiales. Ils aident galement les scientifques et les
chercheurs tendre leurs connaissances et leur savoir-faire en ce qui concerne lutilisa-
tion des sciences et techniques spatiales au service du dveloppement durable. Il existe
actuellement quatre centres rgionaux : le centre rgional pour lAsie et le Pacifque, en
Paix et scurit internationales 137
BRUYLANT
Inde ; deux centres rgionaux au Maroc et au Nigria ; et le centre pour lAmrique latine
et les Carabes au Mexique et au Brsil.
Les organismes du systme des Nations Unies utilisent de plus en plus les techniques
spatiales et leurs applications. Le Bureau des afaires spatiales fait ofce de secrtariat
de la Runion interorganisations sur les activits spatiales, qui se tient chaque anne
depuis 1975 en vue de renforcer la coopration entre les organismes des Nations Unies
sur les questions ayant trait lespace, coordonner les activits, crer des synergies et
envisager de nouvelles initiatives. De plus, la Runion prsente au Secrtaire gnral
un rapport sur la coordination des activits spatiales des organismes du systme des
Nations Unies et publie des documents de vulgarisation, dont la brochure intitule So-
lutions spatiales aux problmes mondiaux : comment les organismes des Nations Unies
utilisent la technologie spatiale pour atteindre les objectifs de dveloppement (www.oosa.
unvienna.org/pdf/publications/IAM2006E.pdf ).
UNISPACE : les utilisations paciques
de lespace extra-atmosphrique
LONU a organis trois confrences mondiales majeures sur lexploration et les utilisa-
tions pacifques de lespace extra-atmosphrique, qui se sont toutes tenues Vienne.
La premire Confrence (1968) a examin le proft pratique tirer de la recherche et de
lexploration de lespace et le degr auquel les nations non spatiales, et spcialement
les pays en dveloppement, pouvaient en bnfcier. La deuxime Confrence (UNIS-
PACE 82) a reft lengagement croissant de toutes les nations dans les activits de
lespace extra-atmosphrique. Elle a valu la science et la technologie spatiales, consi-
dr les applications de la technologie spatiale pour le dveloppement et discut des
programmes internationaux de coopration spatiale. La troisime Confrence (UNIS-
PACE III), tenue en 1999, a soulign une vaste gamme de mesures visant protger
lenvironnement mondial et grer les ressources naturelles ; augmenter lutilisation des
applications spatiales pour la scurit humaine, le dveloppement et le bien-tre so-
cial ; protger lenvironnement spatial ; augmenter laccs des pays en dveloppement
aux sciences de lespace et leurs bienfaits ; et amliorer les possibilits de formation et
dducation, en particulier pour les jeunes. UNISPACEIII a galement appel la mise
en uvre dun systme mondial visant grer lattnuation des efets des catastrophes
naturelles, lassistance et la prvention, lamlioration des programmes de formation et
de linfrastructure par satellite pour promouvoir lalphabtisation ; et la coordination
internationale des activits lies aux objets faible distance de la Terre.
En 2004, lAssemble gnrale a entrepris un examen quinquennal des progrs ra-
liss dans la mise en uvre des recommandations dUNISPACEIII. Elle a galement ap-
prouv un plan daction proposant de nouvelles mesures dans les domaines suivants :
exploitation des applications spatiales en vue de la ralisation des objectifs gnraux
de dveloppement durable au niveau mondial.
Les recommandations dUNISPACE III sont mises en uvre par divers organismes
dont les eforts ont notamment abouti la cration du Programme des Nations Unies
pour lexploitation de linformation dorigine spatiale aux fns de la gestion des catas-
trophes et des interventions durgence (UN-SPIDER) et du Comit international sur les
systmes mondiaux de navigation par satellite.
III.
DVELOPPEMENT CONOMIQUE ET SOCIAL
III.
BRUYLANT
Jeune flle remplissant un rservoir eau
Une jeune flle remplit un rservoir eau familial en argile partir dun puits que le Fonds des
Nations Unies pour lenfance Korhogo (Cte dIvoire) a remis en tat pour donner accs aux
villageois de leau propre (10mars 2008, photo ONU/Ky Chung).
BRUYLANT
III. Dveloppement conomique et social
B
ien que, dans lesprit du public, lOrganisation des Nations Unies soit gnrale-
ment associe aux questions de paix et de scurit, lessentiel des ressources de
lOrganisation est consacr lengagement pris dans la Charte de favoriser le
relvement des niveaux de vie, le plein-emploi et les conditions de progrs et de dve-
loppement dans lordre conomique et social . Les activits que mne lONU dans le
domaine du dveloppement ont de profondes rpercussions sur lexistence de millions
de personnes dans le monde. La conviction selon laquelle une paix et une scurit inter-
nationales durables ne sont possibles que si le bien-tre conomique et social de tous est
assur est la base mme de laction de lOrganisation.
Nombre des transformations conomiques et sociales opres dans le monde depuis
1945 ont t infuences de manire notable, dans leur orientation et leur forme, par le
travail des Nations Unies. Lieu de dbat o la communaut internationale peut parvenir
des consensus, lONU fxe les priorits et les objectifs de la coopration internationale
pour aider les pays assurer leur dveloppement et crer un environnement conomique
mondial stimulant et porteur.
Depuis les annes 90, lONU facilite llaboration et la promotion de nouveaux objec-
tifs essentiels pour la communaut internationale dans le cadre de confrences mon-
diales. Elle a fait valoir quil tait ncessaire de tenir compte de questions comme la pro-
motion de la femme, les droits de lhomme, le dveloppement durable, la protection de
lenvironnement et la bonne gouvernance dans le cadre du dveloppement. Ce consensus
mondial sest galement exprim dans une srie de dcennies internationales pour le
dveloppement, dont la premire a commenc en 1961. Par ces dclarations gnrales de
politiques et dobjectifs, la communaut internationale na cess de mettre laccent sur
certains problmes particulirement proccupants et de souligner quil fallait progresser
dans tous les domaines du dveloppement, quil soit social ou conomique, et rduire
lcart entre pays industrialiss et pays en dveloppement. la fn du XX
e
sicle, latten-
tion sest porte sur le respect de ces engagements et ladoption dune stratgie intgre
et coordonne cette fn.
loccasion du Sommet du Millnaire (2000), les tats Membres ont adopt la Dcla-
ration du Millnaire, qui comportait un ensemble de cibles atteindre lavenir par les
Nations Unies. La Dclaration a t traduite en une feuille de route assortie de dlais
prcis et dobjectifs mesurables atteindre avant 2015, mieux connue sous le nom dob-
jectifs du Millnaire pour le dveloppement (OMD). Ces objectifs et buts visent : li-
miner lextrme pauvret et la faim ; assurer lducation primaire universelle ; promou-
voir lgalit des sexes et lautonomisation des femmes ; rduire la mortalit infantile ;
amliorer la sant maternelle ; combattre le VIH/sida, le paludisme et autres maladies ;
assurer un environnement durable ; et mettre en place un partenariat mondial pour le
dveloppement. La communaut internationale a rafrm ses engagements en la ma-
tire au Sommet mondial de 2005.
En septembre 2010, le Sommet des Nations Unies sur les OMD (ofciellement appel
la Runion plnire de haut niveau de lAssemble gnrale sur les objectifs du Mill-
naire pour le dveloppement) sest conclu par ladoption dun plan daction global visant
raliser les huit objectifs antipauvret pour la date cible en 2015 et lannonce de nou-
veaux engagements importants pour la sant des femmes et des enfants et dautres initia-
142 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
tives en vue de lutter contre la pauvret, la faim et la maladie. Le Secrtaire gnral Ban
Ki-moon a appel les pays riches et donateurs continuer fournir leur aide aux pays
pauvres, malgr leurs problmes budgtaires.
Le dbat international sur les questions conomiques et sociales de ces dernires
annes refte de plus en plus nettement la communaut dintrts entre pays riches et
pays pauvres dans la recherche de solutions aux nombreux problmes qui se posent au
niveau mondial. Des questions telles que les rfugis, la criminalit organise, le trafc de
drogues, le sida et les changements climatiques sont considres comme des problmes
mondiaux qui exigent une action coordonne. Les rpercussions de la pauvret et du
chmage dans une rgion donne peuvent tre rapidement ressenties dans une autre et
se traduire par des migrations de population, des perturbations de lordre social et des
confits. De mme, en une priode de mondialisation de lconomie, linstabilit fnan-
cire dun pays a des consquences immdiates sur les marchs dautres pays.
La mondialisation au service de tous
Dans la Dclaration du Millnaire, adopte en septembre 2000, les dirigeants du monde
entier ont soulign que le principal df que devait relever la communaut internatio-
nale consistait faire en sorte que la mondialisation devienne une force positive pour
lhumanit tout entire.
Comme le Secrtaire gnral la soulign dans son rapport au Sommet du Mill-
naire, intitul Nous, les peuples : le rle des Nations Unies au XXI
e
sicle, si lon veut que la
mondialisation russisse, il faut viter quelle ne fasse des exclus. De lavis du Secrtaire
gnral, les avantages de la mondialisation sont manifestes : croissance conomique
soutenue, niveau de vieplus lev et nouvelles perspectives pour les individus comme
pour les pays. Toutefois, ces avantages sont trs ingalement rpartis.
Les entreprises mondiales doivent tre guides par la notion de civisme mondial
et appliquer, l o elles oprent, des pratiques raisonnables : promotion de normes de
travail quitables, respect des droits de lhomme et protection de lenvironnement.
Le Sommet du Millnaire a t suivi, en 2005 et2010, par des sommets qui ont raf-
frm les principes de la Dclaration de 2000.
LOrganisation des Nations Unies aspire se forger des coalitions pour le change-
ment en assurant la participation des nombreux acteurs intervenant dans la mondia-
lisation organisations de la socit civile, secteur priv, parlementaires, autorits
locales, associations scientifques et tablissements denseignement. Les Nations Unies
seforcent de faire en sorte que la mondialisation profte tous et que les opportunits
ne se limitent pas aux seuls privilgis mais bnfcient chaque tre humain.
Par ailleurs, on saccorde de plus en plus reconnatre le rle de la dmocratie, des
droits de lhomme, de la participation populaire, de la bonne gouvernance et de lman-
cipation des femmes en tant que facteurs de dveloppement conomique et social.
Coordination des activits pour le dveloppement
En dpit des progrs accomplis sur de nombreux fronts, la structure conomique et
sociale du monde se caractrise encore par de fagrantes disparits de richesse et de
bien-tre. Rduire la pauvret et corriger les ingalits, dans les pays et entre les pays,
demeurent parmi les objectifs fondamentaux de lONU.
Dveloppement conomique et social 143
BRUYLANT
Le systme des Nations Unies joue sur difrents tableaux pour faciliter la ralisation
de ses objectifs conomiques et sociaux : il formule des politiques, conseille les gouver-
nements sur leurs plans et stratgies de dveloppement, tablit des normes internatio-
nales et runit des fonds pour les programmes de dveloppement. Cest grce au travail
de ses divers fonds et programmes et de ses institutions spcialises dans des secteurs
aussi varis que lducation, la scurit arienne, la protection de lenvironnement et les
conditions de travail que lOrganisation touche la viede tout tre humain.
En 2008, le systme des Nations Unies a consacr 18,3 milliards de dollars au fnance-
ment de ses activits oprationnelles de dveloppement, 62 % tant allous des objectifs
centrs sur le dveloppement et 38 % fnanant des missions humanitaires. La Banque
mondiale, le Fonds montaire international (FMI) et le Fonds international de dvelop-
pement agricole (FIDA) octroient galement plusieurs milliards de dollars chaque anne
sous la forme de subventions et de prts en vue de contribuer radiquer la pauvret,
favoriser le dveloppement et stabiliser lconomie mondiale.
Le Conseil conomique et social (ECOSOC) [www.un.org/fr/ecosoc/] est le principal
organe de coordination des activits conomiques et sociales menes par lONU et ses
entits oprationnelles. Il est aussi linstance principale o sont examines les questions
conomiques et sociales internationales et formules les recommandations en matire
de politique. Parmi les responsabilits du Conseil fgurent : la promotion dun niveau de
vieplus lev, le plein-emploi et le progrs social et conomique ; lidentifcation de solu-
tions aux problmes conomiques, sociaux et sanitaires ; la facilitation de la coopration
culturelle et ducative ; et la promotion du respect universel pour les droits de lhomme
et les liberts fondamentales.
Relevant du Conseil conomique et social, le Comit des politiques de dveloppe-
ment, compos de 24 experts intervenant s qualits, agit comme un organe consultatif
sur les nouveaux problmes conomiques, sociaux et environnementaux. Il fxe en outre
les critres selon lesquels un pays est considr comme appartenant au groupe des pays
les moins avancs (PMA) et tient jour la liste des pays de cette catgorie.
Le Groupe des Nations Unies pour le dveloppement (www.undg.org) runit les
32fonds, programmes, institutions, dpartements et bureaux qui aident la gestion et
la coordination des activits relatives au dveloppement dans lOrganisation Cet organe
excutif semploie amliorer la coopration entre les entits directrices et les difrents
programmes oprationnels.
Le Comit excutif pour les afaires conomiques et sociales (www.un.org/esa/
ecesa), compos des organes du Secrtariat et des commissions rgionales, intervient
galement dans llaboration et la gestion des politiques. Il uvre au renforcement de
la cohrence et ladoption dapproches communes parmi les entits de lONU engages
dans des travaux normatifs, analytiques et techniques dans les domaines conomique
et social.
Au sein du Secrtariat de lOrganisation, le Dpartement des afaires conomiques
et sociales (DAES) [www.un.org/esa/desa] assiste les tats Membres dans les domaines
conomique et social. Il opre dans le cadre dobjectifs dfnis au niveau international,
connus sous le nom dAgenda pour le dveloppement de lONU. Dans ce cadre, le DAES
fournit un soutien analytique, mne bien des activits danalyse et de coordination
de politiques et apporte un appui oprationnel et technique aux tats Membres dans
les domaines social, conomique et environnemental. Le soutien fondamental quil ap-
porte aux mcanismes intergouvernementaux facilite la tche des tats Membres qui
144 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Avantage comptitif des Nations Unies
Le systme des Nations Unies possde des atouts incomparables pour faire progresser
le dveloppement :
Son universalit : tous les pays peuvent faire entendre leur voix lors des dcisions
politiques ;
Son impartialit : il ne reprsente aucun intrt national ou commercial, et peut ainsi
nouer des relations de confance avec les pays et les populations en vue de fournir
une aide sans contrepartie ;
Sa prsence universelle : il dispose du plus vaste rseau de bureaux nationaux du
monde pour lacheminement de laide au dveloppement ;
Son mandat global : il soccupe du dveloppement, de la scurit, de lassistance
humanitaire, du respect des droits fondamentaux et de lenvironnement ;
Son engagement en faveur des peuples des Nations Unies .
seforcent de fxer des normes et des rgles en arrtant une stratgie commune face aux
problmes mondiaux. Le Dpartement joue ainsi un rle crucial en assurant le lien entre
les politiques labores au niveau mondial et les activits menes lchelle nationale et
en facilitant les activits ayant trait la recherche, la formulation de politiques et aux
oprations.
Les cinq commissions rgionales facilitent lchange de donnes conomiques et
sociales et lanalyse des politiques dans les rgions dAfrique (CEA) [www.uneca.org/
fr], dAmrique latine et des Carabes (ECLAC) [www.eclac.org], dAsie et du Pacifque
(CESAP) [www.unescap.org], dAsie occidentale (CESAO) [www.escwa.org] et dEurope
(CEE) [www.unece.org]. Les divers programmes et fonds des Nations Unies agissent en
faveur du dveloppement dans les pays qui bnfcient de leur aide, tandis que les insti-
tutions spcialises des Nations Unies semploient soutenir les activits entreprises par
les pays afn dassurer leur propre dveloppement. En cette priode de restrictions qui
touche aussi bien les ressources humaines que les moyens fnanciers, il est indispensable
damliorer la coordination et la coopration entre les difrentes composantes du sys-
tme pour atteindre les objectifs de dveloppement.
Dveloppement conomique
Ces dernires dcennies, le monde a connu un dveloppement conomique extraordi-
naire, mais la production de richesse et la prosprit ont t trs ingales, tel point que
les dsquilibres conomiques risquent dexacerber les problmes sociaux et daccen-
tuer linstabilit politique dans presque toutes les rgions du monde. La fn de la guerre
froide et lintgration acclre de lconomie mondiale nont pas rsolu les problmes
persistants de la misre, de lendettement, du sous-dveloppement et du dsquilibre des
changes commerciaux.
Lun des principes fondateurs des Nations Unies est la conviction selon laquelle le
dveloppement conomique de tous les peuples est la manire la plus sre de parvenir
la scurit politique, conomique et sociale. Le fait que la moiti des habitants de la
plante pour la plupart en Afrique, en Asie et en Amrique latine et aux Carabes
vivent avec moins de 2dollars par jour est un des principaux soucis de lOrganisation.
En 2009, selon des estimations, 212 millions de travailleurs taient sans emploi, tandis
Dveloppement conomique et social 145
BRUYLANT
que le nombre de travailleurs pauvres, cest--dire ceux qui gagnent moins de 2dollars
par jour, tait pass 2.1 milliards. Le nombre de personnes dnutries dans les pays en
dveloppement, estim environ un milliard en 2009, a lgrement diminu pour passer
925 millions en 2010.
LONU demeure la seule institution qui semploie ce que la croissance conomique
et la mondialisation soient guides par des politiques visant assurer le bien-tre des
populations, le dveloppement durable, llimination de la pauvret, des changes com-
merciaux quitables et lallgement de la dette extrieure accablante.
LOrganisation encourage vivement ladoption de politiques macroconomiques qui
corrigent les dsquilibres existants, en particulier le foss qui ne cesse de se creuser
entre le Nord et le Sud, les problmes persistants des pays les moins avancs et les be-
soins sans prcdent des pays qui passent dune conomie centralise une conomie de
march. Partout, les programmes dassistance des Nations Unies visent promouvoir la
rduction de la pauvret, la survie des enfants, la protection de lenvironnement, la pro-
motion de la femme et les droits fondamentaux. Pour des millions dhabitants des pays
pauvres, ces programmes sont les Nations Unies.
Aide publique au dveloppement
De par leurs politiques et leurs prts, les organismes de prt des Nations Unies exercent
ensemble une infuence considrable sur les conomies des pays en dveloppement. Ceci
est particulirement vrai pour les pays les moins avancs (PMA), 49nations maintenues
lcart de la croissance conomique et du dveloppement par leur pauvret extrme
et leur endettement. Ces pays, dont 33 se trouvent en Afrique, sont considrs comme
prioritaires dans plusieurs programmes dassistance des Nations Unies.
Les petits tats insulaires en dveloppement, les pays en dveloppement sans litto-
ral et les pays en transition sur le plan conomique soufrent eux aussi de problmes
cruciaux qui exigent une attention particulire de la part de la communaut internatio-
nale. Le systme des Nations Unies leur accorde galement une priorit leve dans ses
programmes et les tats Membres en font de mme dans le cadre de laide publique au
dveloppement (APD). Seize des 33pays en dveloppement sans littoral appartiennent
la catgorie des pays les moins avancs, tandis que 12 des 38petits tats insulaires en
dveloppement font partie des pays les moins avancs.
En 1970, lAssemble gnrale a fx laide publique au dveloppement 0,7 % du pro-
duit national brut (PNB) dsormais appel revenu national brut (RNB) [le PIB est gal
la somme des valeurs ajoutes de tous les producteurs rsidents, plus les impts (dimi-
nus des subventions) non inclus dans la valeur de la production. Le RNB est gal au
PIB, plus les recettes nettes des revenus primaires recevoir des units non rsidentes)].
Pendant des annes, laide consentie titre collectif par les membres du Comit daide au
dveloppement (CAD) de lOrganisation pour la coopration et le dveloppement co-
nomiques (OCDE) qui se compose actuellement de 33 pays industrialiss, a avoisin
la moiti de ce pourcentage.
Dans les annes 90, lAPD a chut brutalement. Si lAPD a globalement diminu, la
proportion destine aux services sociaux de base a nanmoins augment, passant de 4 %
en 1995 14 % en 2000 (prs de 4 milliards de dollars). En outre, plus de 80 % de laide
avait t dissocie de lachat de biens et de services dans le pays donateur.
Le niveau de lAPD a commenc remonter au cours du sicle prsent. Le montant
total vers par les membres du Comit daide au dveloppement a progress, reprsen
146 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Confrence internationale sur le nancement du dveloppement
La Confrence internationale sur le fnancement du dveloppement (www.un.org/esa/
fd) sest droule en 2002 Monterrey (Mexique). Organise sous les auspices des Na-
tions Unies, elle a runi 50 chefs dtat et de gouvernement et plus de 200 ministres,
ainsi que des reprsentants du secteur priv, de la socit civile et des principales or-
ganisations intergouvernementales dans les domaines fnancier, commercial, cono-
mique et montaire.
La Confrence de Monterrey a galement t loccasion pour les gouvernements, la
socit civile, le monde des afaires et les partenaires institutionnels de procder leurs
premiers changes de vues quadripartites sur les questions conomiques. Plus de 800
personnes ont pris part 12tables rondes prsides par des chefs de gouvernement,
les dirigeants de la Banque mondiale, du Fonds montaire international, de lOrganisa-
tion mondiale du commerce et des banques rgionales de dveloppement ainsi que
des ministres des fnances, du commerce et des afaires trangres. Le document fnal
issu de la Confrence, le Consensus de Monterrey, fxe de nouvelles orientations en ma-
tire de fnancement du dveloppement.
LAssemble gnrale a dcid par la suite de relancer son dialogue de haut niveau
sur le renforcement de la coopration internationale au service du dveloppement afn
dexaminer au niveau intergouvernemental la suite donne aux questions souleves
lors de la Confrence. Les sances devaient se tenir les annes impaires partir de 2003
et compter avec la participation de toutes les parties prenantes intresses, qui exami-
neraient les mesures prises dans le prolongement de la Confrence et sassureraient
que les mcanismes montaires, fnanciers et commerciaux mondiaux tayent le dve-
loppement.
La Confrence internationale de suivi sur le fnancement du dveloppement a eu
lieu Doha (Qatar) et a abouti la Dclaration de Doha. En mars 2010, lAssemble a
tenu son quatrime Dialogue de haut niveau sur le fnancement du dveloppement.
En septembre, lAssemble a rafrm les principes du Consensus de Monterrey et de
la Dclaration de Doha et a appel les pays dvelopps sengager uvrer pour la
ralisation des OMD.
tant jusqu 0,31 % de la somme de leurs revenus nationaux bruts en 2009, soit 119,6 mil-
liards de dollars. ce jour, seuls cinq pays, le Danemark, le Luxembourg, la Norvge, les
Pays-Bas et la Sude, ont atteint et maintenu lobjectif de 0,7 %. Par ailleurs, en 2010, les
plus grandes nations donatrices en termes de volume taient les tats-Unis, la France,
lAllemagne, le Royaume-Uni et le Japon.
La Confrence internationale sur le fnancement du dveloppement, tenue Monter-
rey (Mexique) en 2002, a incit les principaux donateurs accrotre lAPD, afn denrayer
le dclin constat dans les annes 90, et laxer davantage sur lattnuation de la pau-
vret, lducation et la sant.
LAPD verse par le systme des Nations Unies provient de deux sources : les subven-
tions provenant des institutions spcialises et des fonds et programmes des Nations
Unies ; et laide consentie par les institutions de prt du systme des Nations Unies, telles
que la Banque mondiale et le Fonds international de dveloppement agricole (FIDA).
La Banque mondiale a accord des prts dont le montant a atteint 58,8 milliards de
dollars au cours de lexercice budgtaire 2009, soit une augmentation de 54 % par rap-
port 2008, et un montant record pour lorganisation. Entre 1978 et 2010, le FIDA a
Dveloppement conomique et social 147
BRUYLANT
investi 11,5 milliards de dollars dans des projets et programmes bnfciant quelque
350 millions de ruraux. Les gouvernements et autres sources de fnancement dans les
pays bnfciaires ont contribu hauteur de 10,1 milliards de dollars, tandis que les
donateurs multilatraux et bilatraux et autres donateurs fournissaient approximative-
ment 8,2 milliards supplmentaires en cofnancement.
En 2009, le total des contributions aux activits oprationnelles des Nations Unies
en faveur du dveloppement, y compris laide humanitaire, a t estim entre 21,5
et 22 milliards de dollars. Selon les estimations, quelque 65 % de ces contributions
avaient trait au dveloppement, les 35 % restants se focalisant sur laide humanitaire.
LAPD des institutions, fonds et programmes des Nations Unies est rpartie parmi les
nombreux pays qui se trouvent dans le besoin.
Promotion du dveloppement dans le monde entier
Charg du dveloppement des pays en dveloppement, le Programme des Nations Unies
pour le dveloppement (PNUD) [www.beta.undp.org/undp/fr/home.html] sest engag
apporter une contribution dcisive pour que la pauvret dans le monde soit rduite de
moiti dici 2015. Le PNUD donne ces pays des conseils sur laction mener et les
aide se doter de moyens institutionnels de nature encourager une croissance cono-
mique quitable.
Fort dun rseau mondial compos de 160 bureaux de pays, le PNUD est prsent sur
le terrain et aide les populations assurer elles-mmes leur dveloppement. Il sattache
aider les pays trouver et partager des solutions dans les domaines suivants : rduction
de la pauvret et ralisation des objectifs du Millnaire pour le dveloppement ; gou-
vernance dmocratique, y compris en matire de lutte contre le VIH/sida ; prvention
des crises et relvement ; environnement et dveloppement durable. Dans chacun de ces
domaines, le PNUD plaide en faveur de la protection des droits fondamentaux et de la
promotion de la condition fminine.
La majeure partie des ressources de base que le PNUD consacre aux programmes
sont investies dans des pays o habitent les populations les plus pauvres du monde. La
population mondiale vivant sous le seuil international de pauvret a diminu, passant
de 1,8 milliard en 1990 1,4 milliard en 2005. Toutefois, les progrs ont t ingaux
selon les rgions. Selon des estimations, laugmentation de 2009 du nombre de personnes
vivant dans la pauvret due la crise conomique varie entre 53 millions de personnes
(avec moins de 1,25dollar par jour) 64 millions (avec moins de 2dollars par jour). On
estime que les prix alimentaires, qui sont rests un niveau lev sur la plupart des mar-
chs intrieurs en 2009-2010, combins aux efets de la crise conomique, ont augment
le nombre de personnes dnutries dans le monde, qui a atteint 1,02 milliard en 2010.
En 2009, le PNUD a investi environ 4,1 milliards de dollars dans les activits de dve-
loppement. Les contributions au PNUD, qui sont volontaires, proviennent de presque
tous les gouvernements du monde. Les pays qui bnfcient dune assistance gre par les
Nations Unies contribuent aux cots des projets en fournissant du personnel, des instal-
lations, des quipements et des fournitures.
Pour que les ressources consacres au dveloppement portent vritablement leurs
fruits, le PNUD coordonne ses activits avec dautres fonds et programmes des Nations
Unies et avec les institutions fnancires internationales, dont la Banque mondiale et
le FMI. En outre, le Programme tire parti des comptences des nationaux et des ONG
des pays en dveloppement qui bnfcient de ses programmes de pays ou de ses pro-
148 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
grammes rgionaux. Soixante-quinze pour cent des projets appuys par le PNUD sont
excuts par des organisations locales.
Au niveau des pays, le PNUD favorise une dmarche concerte concernant loctroi
de laide des Nations Unies pour le dveloppement. Dans plusieurs pays en dvelop-
pement, il a tabli un Plan-cadre des Nations Unies pour laide au dveloppement
(PNUAD), auquel participent les quipes des Nations Unies places sous la direction du
Coordonnateur rsident des Nations Unies, qui est souvent le reprsentant rsident du
PNUD. Le Plan-cadre vise apporter une rponse coordonne aux principales priorits
de dveloppement recenses par les gouvernements lintention des Nations Unies. Les
coordonnateurs rsidents sont chargs de coordonner lassistance humanitaire en cas de
catastrophes dorigine humaine ou naturelle et de situations durgence complexes.
Outre ses programmes ordinaires, le PNUD administre plusieurs fonds constitus
des fns spciales, dont le Fonds dquipement des Nations Unies (FENU), qui fournit
des capitaux dinvestissement, des activits de renforcement des capacits et des services
consultatifs techniques dans le but de promouvoir la microfnance et le dveloppement
local dans les pays les moins avancs. Le programme des Volontaires des Nations Unies
(VNU) [www.unv.org/fr.html] tient le rle de centre de liaison pour la mobilisation des
activits de bnvolat et encourage son utilisation au service du dveloppement. En
2008, plus de 7700 VNU provenant de plus denviron 150 pays ont t dploys dans le
monde entier. Pour sa part, le Fonds de dveloppement des Nations Unies pour la femme
(UNIFEM), qui est charg de favoriser lautonomisation des femmes et lgalit des sexes
tous les niveaux de la planifcation du dveloppement et des activits pratiques en
faveur du dveloppement, a t intgr en 2010 la nouvelle entit ONU-Femmes (www.
unwomen.org/fr).
Le PNUD, en association avec la Banque mondiale et le Programme des Nations
Unies pour lenvironnement (PNUE), est lun des partenaires qui gre le Fonds pour
lenvironnement mondial et lun des responsables du Programme commun des Nations
Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).
Des prts au service du dveloppement
La Banque mondiale (www.banquemondiale.org), qui comprend deux institutions
uniques la Banque internationale pour la reconstruction et le dveloppement (BIRD)
et lAssociation internationale de dveloppement (IDA) , aide plus dune centaine de
pays en dveloppement lutter contre la pauvret en leur apportant des ressources fnan-
cires et une expertise technique. Les projets de la Banque mondiale couvrent actuelle-
ment lAmrique latine et les Carabes, le Moyen-Orient et lAfrique du Nord, lEurope
et lAsie centrale, lAsie de lEst et le Pacifque, lAfrique et lAsie du Sud.
La Banque participe plus de 1800 projets dans pratiquement tous les secteurs et tous
les pays en dveloppement. En tant que lune des plus importantes sources mondiales
daide au dveloppement, la Banque soutient les eforts des gouvernements des pays en
dveloppement visant construire des cole et des centres sanitaires, fournir de leau
et de llectricit, combattre la maladie et protger lenvironnement. ces fns, elle
octroie des prts remboursables. En 2009, la Banque a fnanc 303projets pour un total
de 46,9 milliards de dollars dans des pays en dveloppement du monde entier. Elle a
galement contribu la reconstruction en Hati au lendemain du tremblement de terre
dvastateur qui a ravag le pays en janvier 2010.
Dveloppement conomique et social 149
BRUYLANT
LAfrique : une priorit pour les Nations Unies
Faisant cho la communaut internationale, lOrganisation des Nations Unies se
proccupe au plus haut point de la prcarit des conditions socioconomiques de
lAfrique. Fermement rsolue appuyer le dveloppement de la rgion, elle a mis au
point des programmes spciaux visant apporter une rponse durable aux problmes
de la dette extrieure et du service de la dette ; accrotre les investissements trangers
directs ; intensifer le renforcement des capacits nationales ; remdier linsuf-
sance des ressources intrieures aux fns du dveloppement ; favoriser lintgration
des pays africains au commerce international ; et combattre le VIH/sida.
En 1996, lAssemble gnrale a lanc lInitiative spciale du systme des Nations
Unies pour lAfrique, un programme de plusieurs milliards de dollars consistant en une
srie dactions concrtes rpondant aux priorits en matire de dveloppement. LIni-
tiative spciale sest acheve en 2002 lissue dun examen de lAssemble gnrale,
laquelle a ensuite adopt le Nouveau Partenariat pour lAfrique (NEPAD). Dirig et ex-
cut par les pays africains, le NEPAD a t lanc par lOrganisation de lunit africaine
(lactuelle Union africaine) en 2001 en tant que cadre rgissant les initiatives interna-
tionales en faveur du dveloppement de lAfrique. En 2008, lAssemble a adopt une
dclaration politique loccasion de la Runion de haut niveau sur les besoins de dve-
loppement de lAfrique, au cours de laquelle les participants ont rafrm leur soutien
au NEPAD ainsi qu la mise en uvre de divers engagements pour le dveloppement
du continent.
LOrganisation des Nations Unies apporte son concours aux niveaux national, rgio-
nal et mondial, dans le cadre dinitiatives telles que le Plan-cadre des Nations Unies
pour laide au dveloppement et de programmes dirigs par la Commission cono-
mique pour lAfrique en vue dintensifer la coordination et la collaboration aux niveaux
sous-rgional et rgional. Le Bureau du Conseiller spcial pour lAfrique (www.un.org/
french/africa/osaa) rend compte de lappui apport par le systme des Nations Unies et
la communaut internationale et coordonne les activits de mobilisation en faveur du
Nouveau Partenariat. Le Bureau, le NEPAD et lOCDE travaillent en troite collaboration.
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a intensif
la campagne de lutte contre le VIH/sida quil mne en Afrique. Cherchant crer une
assise aussi large que possible, ONUSIDA a runi, dans le cadre du Partenariat inter-
national contre le sida en Afrique, des gouvernements, des organismes rgionaux,
des organismes de dveloppement, des organisations non gouvernementales et des
reprsentants du secteur priv, notamment des entreprises pharmaceutiques, sous un
groupe fatier connu sous le nom de Partenariat international contre le sida en Afrique.
Le Secrtaire gnral de lONU et les organismes des Nations Unies ont engag les
pays industrialiss aider lAfrique surmonter ses problmes conomiques en conti-
nuant allger la dette des pays africains, en rduisant les tarifs douaniers qui pna-
lisent les exportations africaines et en augmentant laide publique au dveloppement.
Laction du systme des Nations Unies sajoute dautres initiatives en faveur du dve-
loppement, comme celles de la Confrence internationale de Tokyo sur le dveloppe-
ment de lAfrique, lInitiative des pays pauvres trs endetts et lAlliance pour lindus-
trialisation en Afrique.
150 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Les prts de la Banque mondiale sont de deux types. Ceux de la premire catgorie
sont destins aux pays en dveloppement dont les revenus sont relativement levs et qui
sont en mesure demprunter sur les marchs, moyennant gnralement des taux dint-
rt levs. Ces pays reoivent des prts de la Banque internationale pour la reconstruc-
tion et le dveloppement (BIRD), qui visent lutter contre la pauvret dans les pays
revenu intermdiaire et les pays pauvres solvables par la promotion dun dveloppement
durable par le biais de prts, garanties, produits de gestion des risques et services analy-
tiques et consultatifs. La BIRD accorde aux pays plus de temps quune banque commer-
ciale pour rembourser leurs prts : 15 20ans, avec une priode de franchise comprise
entre 3 et5ans, avant quils ne commencent rembourser le principal. Le montant des
prts est consacr des programmes de lutte contre la pauvret, aux services sociaux,
la protection de lenvironnement et la croissance conomique. Au cours de lexer-
cice budgtaire 2009, les prts octroys par la BIRD ont atteint un montant record de
32,9 milliards de dollars lappui de 126 projets dans des pays revenus intermdiaires
et les pays faible revenu solvables, ce qui reprsente une augmentation de 144 % par
rapport aux 13,5 milliards prts en 2008. Elle prvoyait, en outre, datteindre un nou-
veau record de 44 milliards de dollars pour lanne fscale 2010. La BIRD, dont la cote de
crdit est AAA, se procure des fonds en vendant des obligations sur les marchs fnan-
ciers internationaux.
Les prts de la seconde catgorie sont consentis aux pays les plus pauvres, qui ne
sont gnralement pas solvables sur les marchs fnanciers internationaux et ne sont
pas mme de rembourser les sommes empruntes des taux dintrt voisins de ceux
du march. LAssociation internationale de dveloppement (IDA) est la fliale de la
Banque mondiale qui gre les prts accords aux pays les plus pauvres. Elle a pour objec-
tif de lutter contre la pauvret en octroyant des subventions et des crdits qui fnancent
des programmes de stimulation de la croissance conomique, de rduction des ingalits
et damlioration des conditions de viedes populations. Les crdits correspondent
des prts qui ne portent pas intrt et sont assortis dune priode de franchise de 10ans.
Leur dure est comprise entre 35 et40ans. Laide de lIDA est fnance en grande partie
par les 40 tats membres les plus riches. En 2009, lIDA a octroy prs de 15 milliards
de dollars des activits de dveloppement dans les 79 pays les plus pauvres. Dans le
cadre des eforts de reconstruction aprs le sisme de janvier 2010 en Hati, quelque
210000enfants ont reu des repas quotidiens grce lIDA.
Conformment son statut, la Banque ne prte quaux gouvernements, mais elle
collabore troitement avec les collectivits locales, les ONG et les entreprises prives.
Ses projets ont pour objectif daider les couches les plus pauvres de la population. Le
dveloppement nest vritable que si les gouvernements et les collectivits ont la matrise
de leurs projets de dveloppement. La Banque encourage les gouvernements cooprer
troitement avec les ONG et la socit civile afn de renforcer la participation des popu-
lations directement touches par les projets quelle fnance. Environ la moiti de ces pro-
jets bnfcient de la coopration dONG tablies dans les pays emprunteurs.
La Banque mondiale encourage la croissance du secteur priv en prconisant ladop-
tion de politiques conomiques stables, lassainissement des fnances publiques et
ladoption de modes de gestion axs sur louverture, la franchise et la transparence. Elle
apporte son soutien de nombreux domaines dactivit dans lesquels le secteur priv se
dveloppe rapidement : la fnance, lnergie, les tlcommunications, linformatique, le
ptrole, le gaz et lindustrie. Si, en raison de son statut, la Banque ne peut accorder de
Dveloppement conomique et social 151
BRUYLANT
prts directement au secteur priv, lune de ses fliales, la Socit fnancire internatio-
nale (SFI), a prcisment pour vocation dencourager les investissements dans le secteur
priv en soutenant les secteurs et les pays haut risque. Un autre organisme afli la
Banque, lAgence multilatrale de garantie des investissements (AMGI), propose une
assurance contre les risques politiques ceux qui investissent dans les pays en dvelop-
pement ou qui consentent des prts des entits oprant dans ces pays.
La Banque mondiale est loin de se borner loctroi de prts ; elle apporte aussi trs
souvent une aide technique dans le cadre des projets quelle fnance. Il peut sagir de
conseils portant, par exemple, sur le montant global dun budget national et lallocation
des crdits, ou encore sur louverture dun dispensaire dans un village ou sur le matriel
ncessaire la construction dune route. La Banque fnance chaque anne quelques pro-
jets exclusivement destins fournir des conseils spcialiss et dispenser des cours de
formation. Elle apprend aussi des nationaux des pays emprunteurs laborer des pro-
grammes de dveloppement et les mettre en uvre. Au cours des dix dernires annes,
lIDA a form plus de 3 millions denseignants et fourni des classes neuves ou rnoves
plus de 105 millions denfants.
La BIRD soutient des projets de dveloppement durable dans des domaines tels que
le reboisement ; la lutte contre la pollution ; lamnagement de lespace foncier ; leau ;
les services dassainissement ; lagriculture et la protection des ressources naturelles.
Elle est le principal contributeur au Fonds pour lenvironnement mondial (FEM). Elle
accorde galement dimportantes ressources lInitiative en faveur des pays pauvres
trs endetts (PPTE), qui vise allger la dette extrieure des pays pauvres. Au cours
de lanne budgtaire 2009, des crdits au dveloppement totalisant 76 milliards de dol-
lars et des commissions dun montant de 10 milliards de dollars ont t radis dans un
efort dallgement de la dette, aux termes de labattement partiel du service de la dette
de lIDA. Runis en juillet 2005, les dirigeants du Groupe des Huit pays les plus dve-
lopps ont propos dannuler la totalit de la dette de certains des pays les plus pauvres
du monde, essentiellement des pays dAfrique et dAmrique latine, lIDA, au FMI et
au Fonds africain de dveloppement. Le montant de lallgement de la dette prvu dans
lInitiative dallgement de la dette multilatrale (IADM), adopte par la suite, sle-
vait 1,1 milliard de dollars en crdits au dveloppement abattus au cours de lanne
budgtaire 2010, alors que quatre pays atteignaient leurs points dachvement en tant
que PPTE. En juin 2010, un montant cumulatif de 34,5 milliards de dollars de crdits
avait t abattu aux termes de lIADM.
Des prts au service de la stabilit
De nombreux pays font appel au Fonds montaire international (FMI) [www.imf.org/
external/french], institution spcialise des Nations Unies, lorsque des facteurs internes
ou externes compromettent dangereusement la stabilit de leur balance des paiements,
leur quilibre budgtaire ou leur aptitude assurer le service de leur dette. Le FMI for-
mule des conseils et des recommandations sur les politiques adopter pour remdier
ces problmes ; il aide souvent les pays membres fnancer des programmes de rforme
conomique.
Lorsque leur balance des paiements est en difcult, les tats membres peuvent faire
appel au FMI en achetant des instruments de rserve des devises dautres membres
152 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
et des droits de tirage spciaux (DTS) en change dun montant quivalent dans leur
monnaie nationale. Le FMI peroit une commission sur ces prts et pose pour condition
que les membres remboursent les sommes empruntes en rachetant leurs propres devises
dans un dlai dtermin.
En 2010, le FMI a augment son soutien aux pays faible revenu afn de mieux refter
la nature changeante des conditions conomiques dans ces pays et leur vulnrabilit
accrue par les efets de la crise conomique mondiale. En 2014, il aura plus que doubl
les ressources mises disposition des pays faible revenu, pour un montant de plus de
17 milliards de dollars. Dans le cadre dune rforme plus large visant rendre son sou-
tien fnancier plus fexible et mieux ladapter aux besoins des pays faible revenu, le
FMI a tabli le Fonds fduciaire pour la rduction de la pauvret et pour la croissance,
avec trois nouvelles fentres de fnancement concessionnel facilits de crdit largie,
de confrmation et rapide , qui est devenu oprationnel en janvier 2010.
Les principaux mcanismes dintervention du FMI sont les suivants :
Les accords de confrmation, qui visent remdier moyen terme aux dfcits de
nature temporaire ou cyclique ou court terme de la balance des paiements ; le rem-
boursement doit sefectuer dans les trois cinq ans qui suivent.
La ligne de crdit modulable (LCM) : un instrument fexible en termes de tranches
de crdit, visant rpondre tous les besoins, potentiels ou rels, en matire de
balance des paiements ; le remboursement doit sefectuer dans les 3 5 ans qui
suivent.
La ligne de crdit prventive (LCP) : une ligne de crdit rpondant aux besoins de
prvention des crises de pays prsentant des paramtres conomiques fondamen-
taux et un cadre institutionnel robustes, mais galement des vulnrabilits qui les
privent de laccs la LCM. Les LCP doivent tre rembourses dans les 3 5ans
qui suivent.
Le mcanisme largi de crdit (MEDC), qui sert fnancer des programmes
moyen terme visant combler les dfcits de la balance des paiements causs par
des problmes macroconomiques et structurels ; le remboursement doit sefectuer
dans les 4 10ans qui suivent.
La facilit largie de crdit (FEC) est une nouvelle facilit concessionnelle qui vise
fournir une assistance long terme aux pays faible revenu confronts dim-
portantes difcults structurelles en matire de balance des paiements, avec pour
objectif une rduction durable de la pauvret. Les membres ligibles pour un fnan-
cement peuvent emprunter jusqu 100 % de leur quota (et jusqu 300 % cumulati-
vement) aux termes dun accord de trois ans. Le fnancement est assorti dun taux
dintrt nul et les remboursements commencent 5 ans et se terminent 10 ans
aprs loctroi.
La facilit de crdit de confrmation (FCC) est une nouvelle facilit concessionnelle
qui fournit une aide fexible aux pays faible revenu qui ont des besoins de fnan-
cement et dajustement immdiats et temporaires, notamment par suite de chocs
intrieurs ou extrieurs ou de drapages sur le plan politique. Le fnancement est
assorti dun taux dintrt nul et les remboursements commencent 4ans et se ter-
minent 8ans aprs loctroi.
La facilit de crdit rapide (FCR) est une nouvelle facilit concessionnelle qui four-
nit une aide fnancire rapide assortie dune conditionnalit limite, en un paiement
Dveloppement conomique et social 153
BRUYLANT
unique et intgral, aux pays faible revenu qui se heurtent des besoins urgents
de balance des paiements par suite de chocs tels que les catastrophes naturelles,
les brusques fuctuations des prix des produits de consommation courante ou des
crises dans les pays voisins. La FCR ofre des tirages successifs aux pays sortant
dun confit ou se trouvant dans dautres situations de vulnrabilit. Le fnancement
est assorti dun taux dintrt nul et les remboursements commencent 5 ans et
sachvent 10ans aprs loctroi.
Laide durgence du FMI fournit une assistance pour les besoins pressants de fnan-
cement de la balance des paiements engendrs par des dsastres naturels ou des
situations de sortie dun confit, telles que les rpercussions de troubles civils, dune
instabilit politique ou dun confit arm international. Les prts durgence sont
soumis au taux de base (des bonifcations dintrts tant disponibles pour certains
pays, selon la disponibilit des ressources) et doivent tre rembourss entre 3 et
5ans aprs loctroi.
En vue dallger la dette des pays pauvres trs endetts qui suivent des politiques
saines, le FMI et la Banque mondiale apportent ensemble, dans le cadre de lInitiative
des pays pauvres trs endetts, une aide exceptionnelle aux pays satisfaisant certaines
conditions afn de ramener le poids de leur dette extrieure un niveau viable. Ils parti-
cipent galement dsormais lInitiative dallgement de la dette multilatrale, mise au
point pour tayer lInitiative en faveur des pays pauvres trs endetts.
La surveillance est le procd quutilise le FMI pour valuer les politiques de change
des pays membres. Il procde pour cela une analyse approfondie de la situation co-
nomique densemble et des politiques de chacun de ses membres. Consultations an-
nuelles avec les pays, surveillance multilatrale deux fois par an, surveillance rgionale
en consultation avec des groupements rgionaux, accords de prcaution, surveillance
accentue et suivi de programmes, tels sont les moyens auxquels le Fonds a recours pour
suivre de prs la situation des membres qui ne font pas appel ses ressources.
Le FMI apporte ses membres une assistance technique dans plusieurs grands do-
maines : llaboration et la mise en uvre de politiques budgtaires et montaires ; le
renforcement des institutions ; et la collecte et lafnement de donnes statistiques. Il or-
ganise aussi, dans ses instituts dAbu Dhabi (mirats arabes unis), de Brasilia, de Dalian
(Chine), de Pune (Inde), de Singapour, de Tunis et de Vienne, des stages de formation
lintention de fonctionnaires des pays membres.
Investissement et dveloppement
Les pays en dveloppement souvrent de plus en plus linvestissement tranger direct
(IED), dont lessor reste toujours spectaculaire, et investissent galement davantage dans
dautres pays en dveloppement. Plusieurs organismes des Nations Unies notamment
lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO), le PNUD et
lOrganisation des Nations Unies pour le dveloppement industriel (ONUDI) suivent
et valuent la situation et aident les gouvernements de pays en dveloppement attirer
vers eux des capitaux.
Deux institutions aflies la Banque mondiale, la Socit fnancire internationale
et lAgence multilatrale de garantie des investissements, contribuent promouvoir les
investissements dans les pays en dveloppement. Grce ses services consultatifs, la
154 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Socit fnancire internationale (SFI) [www.ifc.org] aide les gouvernements instaurer
des conditions propres stimuler les fux dpargne et dinvestissement privs, intri-
eurs et trangers. Elle encourage les investissements privs dans les pays en dveloppe-
ment en prouvant quils peuvent tre rentables. Au cours de lexercice budgtaire 2010,
la SFI a investi un montant record de 18 milliards de dollars dans 528 projets rpartis
dans 103 pays. De 1956, anne de sa fondation, jusquen 2010, plus de 4000 entreprises
de 142 pays ont reu plus de 75 milliards de dollars verss directement par la Socit et
30 milliards allous grce aux consortiums bancaires quelle a institus.
Aflie la Banque, lAgence multilatrale de garantie des investissements (AMGI)
se charge dassurer les investissements. Elle a pour objectif de faciliter les investisse-
ments privs raliss des fns productives dans des pays en dveloppement membres
en conseillant les investisseurs et en leur ofrant une assurance long terme contre les
risques dordre politique expropriation, transfert de devises, guerres et troubles ci-
vils. LAgence organise des programmes de promotion, difuse des informations sur les
possibilits dinvestissements et apporte une assistance technique afn daider les pays
concerns attirer vers eux des capitaux. Au cours de lexercice budgtaire 2010, lAMGI
a mis des garanties dinvestissement concurrence de 1,5 milliard de dollars. Depuis sa
cration en 1988, elle a mis 980 garanties, reprsentant un montant de 22,4 milliards de
dollars, pour fnancer des projets dans plus de 100 pays.
La Confrence des Nations Unies sur le commerce et le dveloppement (CNUCED)
aide les pays en dveloppement et en transition attirer des investissements trangers
directs et instaurer un climat propice linvestissement. La CNUCED aide les gouver-
nements comprendre les incidences de lIED et laborer et appliquer en consquence
les mesures qui simposent.
La CNUCED seforce de faire mieux comprendre les liens entre investissement, com-
merce, dveloppement des entreprises et renforcement des capacits techniques, et mne
des recherches sur les tendances mondiales en matire dIDE. Elle prsente chaque an-
ne les rsultats de ses travaux dans le Rapport sur l investissement dans le monde, les
Examens de la politique d investissement, lAnnuaire des investissements dans le monde
et dautres tudes.
Commerce et dveloppement
La Confrence des Nations Unies sur le commerce et le dveloppement (CNUCED)
[www.unctad.org] uvre lintgration de tous les pays au commerce mondial. Elle est
charge dans le systme des Nations Unies de la coordination des questions relatives au
dveloppement dans les domaines du commerce, des fnances, de la technologie, des
investissements et du dveloppement durable. La CNUCED sattache multiplier les
possibilits des pays en dveloppement en matire de commerce, dinvestissement et de
dveloppement et les aide relever les dfs de la mondialisation et occuper la place qui
leur revient dans lconomie mondiale. Elle seforce datteindre ces objectifs en proc-
dant des recherches et des analyses, en organisant des dbats intergouvernementaux,
en encourageant la coopration technique et les consultations avec la socit civile et le
secteur priv. La CNUCED semploie en particulier :
Examiner les tendances de lconomie mondiale et en valuer les incidences sur le
dveloppement ;
Dveloppement conomique et social 155
BRUYLANT
Aider les pays en dveloppement, particulirement les pays les moins avancs,
sintgrer au systme commercial international et prendre une part active aux ngo-
ciations commerciales internationales ;
Examiner les tendances mondiales des investissements trangers directs et leurs
incidences dans le domaine du commerce, de la technologie et du dveloppement ;
Aider les pays en dveloppement attirer des capitaux ;
aider les pays en dveloppement faire fructifer leurs entreprises et stimuler les-
prit dentreprise ;
Aider les pays en dveloppement et les pays en transition amliorer lefcacit de
leurs services dappui commercial.
Les activits de la CNUCED permettent de mieux comprendre lvolution des liens
entre commerce et dveloppement dans le contexte de la mondialisation et facilitent
llaboration de mesures adaptes. La CNUCED permet galement aux pays en dve-
loppement de participer activement au commerce international des biens, services et
produits de base. lorigine, avec dautres entits, du concept de traitement spcial et
difrenci pour les pays en dveloppement, elle a jou un rle dterminant dans son
intgration dans lAccord gnral sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), puis
son adoption par lOrganisation mondiale du commerce. La CNUCED coordonne ga-
lement les activits du systme des Nations Unies ayant trait la logistique des changes
commerciaux. En fournissant des solutions institutionnelles, juridiques et opration-
nelles pour rduire les cots de transaction et amliorer linterconnexion des moyens
de transport, elle contribue faciliter laccs des pays en dveloppement aux marchs
internationaLa CNUCED encourage le dveloppement du secteur priv, en particulier
celui des petites et moyennes entreprises. Pour cela, elle organise rgulirement des d-
bats intergouvernementaux et propose sa coopration technique. Les programmes de
coopration technique de la CNUCED englobent prs de 300 projets excuts dans une
centaine de pays. Parmi ces activits fgurent :
Le Systme douanier automatis (www.asycuda.org/french), qui aide les gouverne-
ments moderniser les procdures et la gestion de leurs douanes, grce des tech-
nologies de pointe. En service dans 89 pays en 2010, ce systme simpose rapide-
ment comme la rfrence internationale en matire dinformatisation des services
douaniers. Il a galement vocation amliorer la gouvernance conomique.
Le Programme EMPRETEC (www.unctadxi.org/templates/Startpage____7428.
aspx), qui vise favoriser le dveloppement des petites et moyennes entreprises. Un
rseau dinformation permet aux entrepreneurs de consulter des bases de donnes
commerciales.
Le Centre du commerce international CNUCED/OMC (ITC) [www.intracen.org]
coordonne, dans le systme des Nations Unies, les activits de coopration technique
avec les pays en dveloppement afn de promouvoir les changes commerciaux. En colla-
boration avec les pays en dveloppement et les pays conomies en transition, il met en
place des programmes de promotion du commerce visant accrotre les exportations et
amliorer la gestion des importations.
Le Centre traite avec succs les OMD en tant que parties intgrantes de ses pro-
grammes. Les OMD jalonnent les activits du Centre, qui visent rduire la pauvret
et renforcer la comptitivit des entreprises dans les communauts pauvres en uvrant
pour leur intgration la chane de valeur mondiale.
156 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Investissement tranger direct et dveloppement
Linvestissement tranger direct (IED) demeure lune des principales forces motrices de
lconomie mondiale. La croissance soutenue des fux dinvestissements met en vi-
dence le rle central que jouent les socits transnationales (STN), tant dans les pays
industrialiss que dans les pays en dveloppement. Daprs le Rapport sur linvestisse-
ment dans le monde publi en 2010 par la CNUCED :
Entre 2008 et 2009, les apports dIED ont diminu de 37 %, retombant un mon-
tant de 1 100 milliards de dollars, avant dafcher une modeste relve au cours
de la premire moiti de 2010. Selon les estimations, les fux mondiaux devaient
atteindre 1 200 milliards en 2010, entre 1 300 et 1 500 milliards en 2011 et entre
1600et2000 milliards de dollars en 2012.
Les conomies en dveloppement et les conomies en transition attiraient la moiti
des entres mondiales dIED et reprsentaient le quart des sorties mondiales dIED.
Ces conomies tirent le redressement de lIED et sont restes des destinations de
choix pour les investissements trangers en 2010.
Les STN sont dimportants metteurs de carbone et dimportants investisseurs dans
des activits faible intensit de carbone. Elles font donc partie la fois du pro-
blme et de la solution en matire de changements climatiques. Entre 2003 et2009,
40 % des projets faible intensit de carbone sappuyant sur des IED ont t raliss
dans les pays en dveloppement, tandis que le potentiel de ces derniers attirer
dautres IED verts demeure important.
Selon les estimations, les fux dIED dans les secteurs faible intensit de carbone
ont reprsent 90 milliards de dollars en 2009. Les STN tablies ont t des investis-
seurs majeurs, mais de nouveaux acteurs ont fait leur apparition, notamment dans
le Sud et parmi les STN dautres secteurs.
Les conomies en dveloppement et en transition ont accueilli la majorit des efec-
tifs des STN et reprsentaient, en 2008, 28 % des 82000 STN mondiales. En 2009, les
efectifs des STN ltranger ont augment pour atteindre 80 millions de travail-
leurs.
Les tendances des politiques dinvestissement font apparatre une dichotomie, ca-
ractrise par des initiatives simultanes pour libraliser et promouvoir davantage
linvestissement, dune part, et pour le rglementer davantage au nom dobjectifs de
politique publique, dautre part.
LITC excute des programmes dans les six domaines que sont : les services de conseil aux
entreprises ; la gestion de linformation commerciale ; la gestion des ressources humaines ; le
dveloppement des produits et des marchs ; lapprovisionnement international et la gestion
de la chane logistique ; et lvaluation des besoins et le dveloppement de programmes pour
la promotion des changes commerciaux.
Les projets de coopration technique dans le domaine de la promotion des changes
commerciaux sont excuts par des spcialistes de lITC, qui cooprent troitement avec
les responsables locaux des questions commerciales. Les projets nationaux englobent
souvent un ensemble de services trs varis visant accrotre les exportations et am-
liorer la gestion des importations dun pays.
Dveloppement conomique et social 157
BRUYLANT
(milliards de dollars)
2,500
2,000
1,500
1,000
2002 2003 2004
Ligne de base
Prvisions
optimistes
Prvisions
pessimistes
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
500
0
Flux mondiaux dlED pour 2002-2009 et prvisions pour 2010-2012
Source : CNUCED. Rapport sur linvestissement dans le monde, 2010.
Promotion du commerce quitable
pour un dveloppement sans laisss pour compte
Les ngociations intergouvernementales et les activits de recherche et dassistance
techniques menes sous les auspices de la CNUCED ont eu les rsultats suivants :
Ladoption par la CNUCED, en 1968, du Systme gnralis de prfrences, aux
termes duquel les marchs des conomies dveloppes accordent des conditions
prfrentielles aux exportations des pays en dveloppement ;
La signature de laccord relatif au Systme global de prfrences commerciales entre
pays en dveloppement (1989), qui accorde des conditions prfrentielles tarifaires
et non tarifaires ses signataires ;
La conclusion daccords internationaux visant stabiliser les prix des produits dex-
portation vitaux aux pays en dveloppement, notamment le cacao, le caf, le sucre,
le caoutchouc naturel, le jute et les articles en jute, les bois tropicaux, ltain, lhuile
dolive et le bl ;
La cration du Fonds commun pour les produits de base, une institution fnancire
intergouvernementale qui aide les pays en dveloppement qui sont dpendants
des produits de base amliorer et diversifer leur production et lchange de ces
produits ;
Ladoption par lAssemble gnrale, en 1980, du seul code volontaire universelle-
ment applicable relatif la concurrence lEnsemble de principes et de rgles qui-
tables convenus au niveau multilatral pour le contrle des pratiques commerciales
restrictives , galement connu sous le nom d Ensemble de principes et de rgles
des Nations Unies sur la concurrence , qui fait lobjet dun examen quinquennal ;
158 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
La mise au point en 2007 par les pays dAfrique de lEst dune norme relative aux pro-
duits biologiques, deuxime norme rgionale adopte dans le monde aprs celle de
lUnion europenne ;
Le systme danalyse et dinformation sur le commerce (TRAINS), base de donnes
internationale sur le commerce et les mesures tarifaires et non tarifaires, accessible sur
le site Web de World Integrated Trade Solution (WITS) : http://wits.worldbank.org/wits.
Dveloppement agricole
Aujourdhui encore, la majorit de la population de la plante vit en milieu rural et, di-
rectement ou indirectement, tire la plupart de ses moyens de subsistance de lagriculture.
De surcrot, la course lindustrialisation sest solde par des investissements insuf-
sants dans le secteur agricole. Cependant, au cours des dernires dcennies, la pauvret
sest aggrave et a gagn du terrain dans les zones rurales. Le systme des Nations Unies
entreprend de porter remde ce dsquilibre de plusieurs manires.
LOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO) [www.
fao.org] est linstitution chef de fle pour lagriculture, les ressources forestires, la pche et
le dveloppement rural. Elle ofre une aide pratique aux pays en dveloppement au moyen
dune vaste panoplie de projets dassistance technique. Lun de ses objectifs prioritaires
consiste encourager le dveloppement rural et lagriculture cologiquement viable
stratgie long terme daccroissement de la production et de la scurit alimentaires qui
vise en outre faciliter la conservation et la mise en valeur des ressources naturelles.
Pour promouvoir le dveloppement agricole durable, la FAO encourage ladoption
dune dmarche raisonne qui tienne compte des impratifs cologiques, sociaux et co-
nomiques lors de llaboration des projets de dveloppement. Dans certains secteurs, par
exemple, le fait de combiner plusieurs cultures peut amliorer la fertilit des sols et les
rendements agricoles, ofrir de nouvelles sources de bois de feu aux villageois et rduire
les efets de lrosion.
La FAO gre en permanence plus dun millier de projets sur le terrain, qui vont de la
gestion intgre des sols des secours durgence, en passant par des conseils en matire
de politiques et de planifcation lusage des gouvernements dans des secteurs aussi va-
ris que la sylviculture et les stratgies de commercialisation. Dordinaire, la FAO exerce
lune ou lautre des fonctions suivantes : la mise en uvre de ses propres programmes ;
lexcution dun programme au nom dautres agences et donateurs ; et la prestation de
services consultatifs et daide dans le cadre de la gestion de projets nationaux.
Le Centre dinvestissement de la FAO aide les pays en dveloppement formuler des
projets dinvestissement en faveur du dveloppement agricole et rural, en partenariat
avec les institutions fnancires internationales. Chaque anne, le Centre mne plus de
700 missions sur le terrain travers le monde. Depuis 1964, le Centre et ses partenaires
ont facilit pour plus de 89 milliards de dollars dinvestissements dans lagriculture et le
dveloppement rural. Dans ce montant, une part de 53 milliards de dollars a t fnance
par les institutions fnancires internationales.
La FAO intervient dans la mise en valeur des sols et des eaux ; la production vgtale
et animale ; la sylviculture ; la pche ; les politiques conomiques et sociales et les poli-
tiques de scurit alimentaire ; les investissements ; la nutrition ; les normes alimentaires
et normes garantissant linnocuit des produits alimentaires ; et les produits de base et
Dveloppement conomique et social 159
BRUYLANT
le commerce. Les exemples ci-dessous illustrent quelques-unes des activits menes par
la FAO :
En 2010, la FAO et le Ministre hatien de lagriculture ont distribu une aide
lagriculture 72 000 familles de paysans dans les zones rurales touches par le
sisme juste temps pour la saison vitale des semailles printanires, qui assure
60 % de la production agricole du pays. Cette aide a permis 360000 personnes de
produire et consommer de la nourriture dorigine locale et de revendre les surplus
pour couvrir les frais de soins de sant et de scolarisation.
Le programme dcennal Njaa Marufuku Kenya , labor avec laide de la FAO, a
pour objectif damliorer laccs des Kenyans lalimentation et de rduire la faim
chronique au Kenya. Il est essentiellement ax sur le renforcement des capacits
locales, les programmes de repas scolaires et les activits vivres-contre-travail en
faveur de la prservation des ressources naturelles. Des subventions de 89,3 mil-
liards de dollars ont t alloues 2593 groupes communautaires, parmi lesquels
77 140 petits exploitants agricoles, entre juin 2005 et dcembre 2010. En outre,
854facilitateurs de groupe communautaire ont t forms et afects aux groupes
bnfciaires pour les aider dvelopper leur capacit technique.
Depuis sa cration en 1976, le Programme de coopration technique de la FAO a
fnanc quelque 8800 projets dont le cot total est valu 1,1 milliard de dollars.
Il gre galement le Prix Edouard Saouma, qui rcompense les instituts nationaux
ou rgionaux ayant excut de faon particulirement efcace un projet fnanc par
le PCT.
Le Fonds international de dveloppement agricole (FIDA) fnance des programmes
et projets de dveloppement agricole qui allgent la pauvret rurale. Le FIDA octroie des
prts et des subventions pour lexcution de programmes et projets qui favorisent le d-
veloppement conomique et la scurit alimentaire des populations rurales pauvres. Les
initiatives fnances par le FIDA facilitent laccs de ces populations la terre, leau, aux
ressources fnancires et aux techniques et services agricoles dont elles ont besoin pour
amliorer leur productivit agricole, ainsi quaux marchs et la cration dentreprise en
vue de les aider augmenter leurs revenus. Il uvre galement au dveloppement des
connaissances, des comptences et des organisations des ruraux pauvres.
Les programmes et projets fnancs par le FIDA sadressent aux plus dmunis : petits
exploitants agricoles, paysans sans terres, leveurs nomades, petits pcheurs artisanaux,
populations autochtones et, dans tous ces groupes, femmes rurales. Il met lessentiel de
ses ressources la disposition des pays pauvres des conditions trs librales : rembour-
sement sur 40ans avec une priode de franchise de 10ans et frais administratifs annuels
de 0,75 %. Le Fonds est particulirement engag dans la poursuite des objectifs du Mil-
lnaire pour le dveloppement, qui visent rduire de moiti le nombre de personnes
soufrant de la faim et dextrme pauvret pour 2015.
Depuis le dbut de ses activits en 1978, le FIDA a investi 11,5 milliards de dollars
dans 838 projets, dont ont bnfci quelque 350 millions de pauvres en milieu rural dans
plus de 100 pays et territoires indpendants. Les gouvernements et dautres sources de
fnancement dans les pays bnfciaires, dont les participants aux projets, ont contribu
hauteur de 10,1 milliards de dollars, tandis que des donateurs multilatraux, bilatraux
et autres ont vers 8,2 milliards supplmentaires au titre de cofnancement. Linvestis-
sement total atteint un montant denviron 29,8 milliards de dollars. Pour chacun de ces
dollars, le FIDA a t capable de mobiliser presque deux dollars de ressources suppl-
160 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
mentaires. En dcembre 2010, le Fonds a publi son Rapport sur la pauvret rurale, 2011,
qui fournit un aperu exhaustif de la pauvret rurale, de ses consquences lchelle
mondiale et des perspectives pour son limination.
Dveloppement industriel
La mondialisation de lindustrie pose des problmes, mais elle ouvre aussi des perspec-
tives sans prcdent aux pays en dveloppement et aux pays en transition. LOrganisa-
tion des Nations Unies pour le dveloppement industriel (ONUDI) est linstitution
spcialise qui aide ces pays sorienter vers un dveloppement industriel durable dans
le cadre du nouvel environnement mondial. LONUDI assume un rle renforc dans
le programme mondial en faveur du dveloppement en concentrant ses activits sur la
rduction de la pauvret, une mondialisation ouverte tous et la durabilit environ-
nementale. Ses services sappuient sur deux fonctions essentielles : en tant que forum
mondial, elle gnre et difuse des connaissances dans le domaine industriel ; et en tant
quinstitution de coopration technique, elle fournit une aide technique et met bien des
projets. Les programmes de coopration technique de lONUDI se focalisent sur les trois
priorits thmatiques suivantes, qui constituent galement des priorits immdiates en
matire de dveloppement :
Rduction de la pauvret grce des activits de production : par la prestation dun
ventail de services : conseil en stratgie industrielle, entrepreneuriat et dvelop-
pement de petites et moyennes entreprises, difusion technologique, production
durable ou encore fourniture dnergie rurale usages productifs ;
Renforcement des capacits dans le domaine du commerce : par lofre de services et
de conseils en matire de dveloppement et une assistance technique intgre dans
les domaines de la comptitivit, des politiques commerciales, de la modernisation
industrielle ainsi que de la conformit aux normes commerciales, mthodes dessai
et mtrologie et leur mise niveau ;
Environnement et nergie : par la promotion de modles durables de consommation
et de production industrielles et lassistance aux clients dans la mise en uvre des
accords environnementaux multilatraux, tout en leur permettant simultanment
datteindre leurs objectifs conomiques et environnementaux.
LONUDI fournit divers services aux gouvernements, aux associations profession-
nelles et au secteur industriel priv, traduisant ainsi en mesures concrtes ses fonctions
essentielles et ses priorits thmatiques. Les 13 bureaux dinvestissement et de promo-
tion de la technologie de lOrganisation, qui sont fnancs par les pays qui les hbergent,
encouragent les contacts commerciaux entre pays dvelopps, pays en dveloppement et
pays dont lconomie est en transition.
Travail
LOrganisation internationale du Travail (OIT) [www.ilo.org/global/lang--fr/index.
htm] sintresse la fois aux aspects conomiques et sociaux du dveloppement. Cest
lune des institutions spcialises dont la cration est antrieure celle de lOrganisation
des Nations Unies, puisquelle remonte 1919. Elle est responsable de llaboration et
du contrle des normes internationales en matire de travail et est la seule institution
tripartite de lONU rassembler des reprsentants des gouvernements, des employeurs
Dveloppement conomique et social 161
BRUYLANT
et des travailleurs en vue de faonner des politiques et des programmes favorisant des
conditions de travail dcentes pour chacun. Les principales missions de lOIT consistent
promouvoir les droits au travail, encourager les opportunits professionnelles dcentes
et renforcer le dialogue sur les questions relatives au travail. LOIT a mis en place un
ensemble de normes et principes internationaux aujourdhui intgr la lgislation na-
tionale de la quasi-totalit des pays.
LOIT est guide par un principe fondateur : pour que la stabilit et lintgration so-
ciales soient durables, elles doivent reposer sur la justice sociale, qui sous-entend notam-
ment le droit un travail rmunr de faon quitable dans un cadre de travail salubre.
Au fl des dcennies, lOIT a contribu llaboration de principes fondamentaux : la
journe de huit heures, la protection de la maternit, les lois sur le travail des enfants et
toute une srie de politiques qui favorisent la scurit et des relations pacifques sur le
lieu de travail. LOIT intervient tout particulirement dans les domaines suivants :
Llaboration de politiques et de programmes internationaux qui visent faire res-
pecter les droits fondamentaux et amliorer les conditions de travail, les condi-
tions de vieet les possibilits demploi ;
Ltablissement de normes internationales relatives aux conditions de travail, as-
sorties dun systme permettant de veiller leur application, qui servent de lignes
directrices aux autorits nationales pour la mise en pratique de politiques du travail
rfchies ;
La mise en uvre dun vaste programme de coopration technique, labor et ap-
pliqu en partenariat avec les bnfciaires, afn daider les pays appliquer leurs
politiques du travail ;
Les activits de formation, dducation, de recherche et dinformation pour aider
la promotion des initiatives susmentionnes.
Le principal but de lOIT consiste donner tous la possibilit de trouver un emploi
dcent. La Confrence internationale du Travail a approuv les quatre objectifs suivants,
qui procdent de cette exigence :
Promouvoir et faire appliquer les principes et droits fondamentaux au travail ;
Aider les femmes et les hommes obtenir un emploi et un revenu dcents en leur
ouvrant un plus grand nombre de possibilits ;
Amliorer la couverture et lefcacit de la protection sociale pour tous ;
Renforcer la concertation entre les gouvernements, le monde du travail et les entre-
prises.
Pour atteindre ces objectifs, lOIT se concentre sur des domaines tels que : labolition
progressive du travail des enfants ; la sant et la scurit sur le lieu de travail ; la scu-
rit socioconomique ; la promotion des petites et moyennes entreprises ; lacquisition
de nouvelles qualifcations et connaissances et le renforcement de lemployabilit ; lli-
mination de la discrimination lgard des femmes et des ingalits entre les sexes ; et
la promotion de la Dclaration de lOIT relative aux principes et droits fondamentaux au
travail, adopte par la Confrence internationale du Travail en 1998.
La coopration technique de lOIT est axe sur le soutien la dmocratisation, sur la
rduction de la pauvret grce la cration demplois et sur la protection des travailleurs.
En particulier, lOIT aide les pays laborer leur lgislation et prendre des mesures
concrtes pour mettre ses normes en application, par exemple en tofant les services
chargs de la prvention des accidents du travail et des maladies professionnelles, les sys-
162 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
tmes de scurit sociale et les programmes dducation des travailleurs. Les projets sont
mis en uvre grce une troite collaboration entre les pays bnfciaires, les donateurs
et lOIT, qui gre un rseau de bureaux de zone et de rgion partout dans le monde. LOr-
ganisation mne bien plus de 1000 programmes de coopration dans plus de 80pays ;
au cours des 10 dernires annes, elle a dpens en moyenne quelque 130 millions de
dollars par an au titre de projets de coopration technique.
Le Centre international de formation de lOIT, situ Turin (Italie) [www.itcilo.org/
fr], assure la formation de cadres suprieurs et de cadres moyens dentreprises prives et
publiques, de dirigeants dorganisations de travailleurs et demployeurs, de hauts fonc-
tionnaires et de dcideurs. Quelque 11 000 personnes originaires de plus de 180 pays
suivent chaque anne un des 450 programmes de formation quil dispense.
LInstitut international dtudes sociales de lOIT (www.ilo.org/public/french/bu-
reau/inst), qui se trouve Genve, encourage la recherche sur les politiques et les dbats
publics au sujet de questions nouvelles intressant lOrganisation. Ses activits sont
axes sur les relations entre les organismes professionnels, la croissance conomique et
la justice sociale. LInstitut est une tribune mondiale en matire de politique sociale, gre
des rseaux de recherche internationaux et met en uvre des programmes ducatifs.
Aviation civile internationale
En 2009, quelque 25 millions de vols ont assur le transport de plus de 2,3 milliards de
passagers, et 38 millions de tonnes de marchandises ont t expdies par voie arienne.
LOrganisation de laviation civile internationale (OACI) [www.icao.int/fr/home] est
une institution spcialise des Nations Unies qui fait ofce de forum mondial pour la
coopration entre ses tat membres et au sein de la communaut aronautique mondiale.
La mission permanente de lOACI est duvrer pour un systme aronautique mondial
qui fonctionne constamment avec une efcacit maximale et rponde des exigences de
fabilit, scurit et durabilit optimales de manire ce que le dveloppement des trans-
ports ariens sefectue dans le respect des rgles tablies et des exigences de scurit.
Les activits de lOACI sont guides par ses objectifs stratgiques pour 2011-2013, qui se
concentrent sur trois domaines principaux : la fabilit, la scurit ainsi que la protection
de lenvironnement et le dveloppement durable du transport arien. Pour atteindre ces
objectifs, lOACI :
Adopte des normes et des recommandations internationales portant sur la concep-
tion et le fonctionnement des appareils et dune grande partie de leurs instruments,
sur ce qui est attendu des pilotes de ligne, des quipages, des contrleurs du trafc
arien et des quipes dentretien au sol, et sur les exigences et procdures de scurit
dans les aroports internationaux ;
Fixe les rgles de la navigation vue ou avec instruments et tablit les cartes aro-
nautiques utilises pour la navigation internationale ; les systmes de tlcommu-
nication aronautiques, les frquences radio et les procdures de scurit relvent
aussi de sa responsabilit ;
Sattache rduire les efets de laviation sur lenvironnement grce la rduction
des rejets par les aronefs et limposition de limites sonores ;
Facilite la circulation des avions, des passagers, des quipages, des bagages, du fret
et du courrier travers les frontires en normalisant les formalits douanires et
sanitaires et les formalits dimmigration et autres.
Dveloppement conomique et social 163
BRUYLANT
Les actes illicites restant une menace srieuse pour la sret et la scurit de laviation
civile internationale, lOACI continue dlaborer des politiques et programmes visant
les prvenir. Au lendemain des attentats terroristes commis le 11septembre 2001 aux
tats-Unis, elle a labor un plan daction pour la scurit de laviation, qui comprend
un programme universel daudit visant vrifer lapplication des normes de scurit et,
le cas chant, recommander des mesures correctives.
Lors de sa trente-septime Assemble, qui sest tenue lautomne 2010, lOACI a
conclu de nouveaux accords et mis de nouvelles dclarations sur les dfs et priorits du
transport arien. Les participants la runion ont appuy lapproche de lOrganisation
concernant la scurit sur les pistes et adopt une rsolution historique sur la rduction
de limpact des rejets du trafc arien sur les changements climatiques, qui guidera les
activits des 190 tats membres sur la question jusquen 2050.
LOACI aide, par ailleurs, les pays en dveloppement qui lui en font la demande am-
liorer leurs rseaux de transport arien et former leur personnel. Elle a galement faci-
lit la cration de centres de formation rgionaux dans plusieurs pays en dveloppement.
Les critres remplir pour bnfcier de lassistance de lOACI sont tablis en fonction
de ce dont les pays ont besoin pour assurer la scurit et lefcacit de laviation civile,
conformment aux normes et pratiques recommandes de lOrganisation.
LOACI travaille en troite coopration avec des institutions spcialises des Nations
Unies, telles que lOMI, lUIT et lOMM. LAssociation du transport arien internatio-
nal, le Conseil international des aroports, la Fdration internationale des associations
de pilotes de ligne et dautres organisations internationales participent galement de
nombreuses runions de lOACI.
Transports maritimes internationaux
Lorsque lOrganisation maritime internationale (OMI) [www.imo.org] a tenu sa pre-
mire Assemble en 1959, elle comptait moins de 40 tats membres. Aujourdhui, elle
en regroupe 169 (168 tats Membres des Nations Unies plus les les Cook), et 98 % des
fottes marchandes du monde (en tonnage) adhrent aux principales conventions inter-
nationales sur le transport maritime quelle a labores.
Surtout connue pour le rle quelle joue dans llaboration de la lgislation maritime,
lOMI a adopt une quarantaine de conventions et de protocoles, dont la plupart ont t
actualiss pour tenir compte de lvolution des transports maritimes internationaux,
et quelque 1 000 codes et recommandations relatifs la scurit des transports ma-
ritimes, la prvention de la pollution et aux questions connexes. LOrganisation est
aussi charge de la sret maritime, lobjectif tant damliorer la scurit des transports
maritimes internationaux et de prvenir la pollution du milieu marin par les navires. En
matire denvironnement, son action porte essentiellement sur le transfert dorganismes
aquatiques nuisibles dans les eaux de ballast et dans les sdiments, les missions de gaz
efet de serre et le recyclage des navires.
lorigine, lOMI avait pour souci principal dlaborer des traits internationaux et
autres instruments relatifs la scurit des transports maritimes et la prvention de
la pollution du milieu marin. Aujourdhui, elle sattache faire appliquer les normes
internationales quelle a tablies tout en continuant modifer et actualiser la lgis-
lation existante et combler les lacunes du cadre rglementaire. En 2010, les questions
centrales sur lesquelles sest concentre lOMI taient la lutte contre le fau de la pirate-
rie des temps moderne, tout particulirement dans les eaux somaliennes et dans le golfe
164 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
dAden, la rduction des missions de gaz efet de serre par les navires, la sauvegarde de
la viehumaine en mer, et le maintien de llment humain, notamment les gens de mer,
au centre de ses proccupations.
Les principaux traits de lOMI sur la scurit des transports maritimes et la prven-
tion de la pollution du milieu marin par les navires actuellement en vigueur lche-
lon international sont les suivants : la Convention internationale sur les lignes de charge
(1966) ; la Convention sur le rglement international pour prvenir les abordages en mer
(1972) ; la Convention internationale pour la scurit des conteneurs (1972) ; la Convention
internationale pour la prvention de la pollution par les navires de 1973, telle que modi-
fe par le Protocole de 1978 y relatif ; la Convention internationale pour la sauvegarde de
la viehumaine en mer (1974) ; la Convention internationale sur les normes de formation
des gens de mer, de dlivrance des brevets et de veille (1978) ; et la Convention internatio-
nale sur la recherche et le sauvetage maritimes (1979).
De nombreux codes, dont certains ont force obligatoire, portent sur des questions
spcifques telles que le transport de marchandises dangereuses et les navires grande
vitesse. Le Code international de gestion de la scurit, rendu obligatoire au moyen de
modifcations apportes la Convention internationale pour la sauvegarde de la viehu-
maine en mer (Convention SOLAS) en 1974, concerne tous ceux qui interviennent dans
lexploitation des navires. Une attention particulire a t accorde aux normes relatives
lquipage, en particulier avec la rvision complte en 1995 de la Convention interna-
tionale sur les normes de formation des gens de mer, de dlivrance des brevets et de veille
de 1978, qui a donn lOrganisation la charge de veiller lapplication de la Convention.
La sauvegarde de la vie humaine en mer demeure lun des principaux objectifs de
lOMI. En 1999, le Systme mondial de dtresse et de scurit en mer est devenu plei-
nement oprationnel. Dsormais, un navire en dtresse nimporte o dans le monde est
quasiment assur de recevoir des secours mme si son quipage na pas le temps den
demander par radio, puisque la transmission des messages est automatique.
Divers instruments de lOMI traitent des questions de responsabilit civile et de rpa-
ration, notamment le Protocole relatif la Convention internationale sur la responsabi-
lit civile pour les dommages dus la pollution par les hydrocarbures de 1992 (1969) et
le Protocole relatif la Convention internationale portant cration dun Fonds interna-
tional d indemnisation pour les dommages dus la pollution par les hydrocarbures de
1992 (Fonds IOPC de 1971), qui assurent conjointement la compensation des victimes de
dommages dus la pollution par les hydrocarbures. La Convention dAthnes relative au
transport par mer de passagers et de leurs bagages (1974) fxe le montant des indemnisa-
tions pouvant tre verses aux passagers.
En 2002, lOMI a adopt le Code international pour la sret des navires et des instal-
lations portuaires, qui impose le respect de nouvelles mesures visant protger les trans-
ports maritimes des attentats terroristes. Adopt en tant quamendement la Conven-
tion SOLAS, le Code est entr en vigueur en 2004. Lanne suivante, lOMI a adopt des
amendements portant modifcation de la Convention pour la rpression dactes illicites
contre la scurit de la navigation maritime (1988) et du Protocole y relatif, afn dy in-
clure de nouvelles dispositions autorisant tout tat partie arraisonner un navire bat-
tant le pavillon dun autre tat lorsquil existe des raisons srieuses de souponner que
le navire ou une personne son bord a pris part ou est sur le point de prendre part la
commission dune infraction au regard de la Convention.
Les programmes de coopration technique de lOMI ont pour objet de faciliter lap-
plication des normes et rglements quelle a tablis, en particulier dans les pays en d-
Dveloppement conomique et social 165
BRUYLANT
veloppement, mais aussi daider les gouvernements grer efcacement le secteur des
transports maritimes. LOMI met galement laccent sur la formation, avec lUniver-
sit maritime mondiale de Malm (Sude), lInstitut de droit maritime international de
Malte et lAcadmie maritime internationale de Trieste (Italie).
Tlcommunications
Les tlcommunications sont devenues lun des lments fondamentaux de la prestation
de services au niveau mondial. Les banques et les secteurs du tourisme, des transports et
de linformation dpendent tous de tlcommunications mondiales rapides et fables. Il
sagit dune vritable rvolution provoque par des phnomnes aussi importants que la
mondialisation, la drglementation, la restructuration, les services de rseaux valeur
ajoute, les rseaux intelligents et la multiplication des accords rgionaux. Cette vo-
lution a boulevers les tlcommunications. Dot auparavant dun statut dutilit pu-
blique, le secteur est dsormais troitement associ au commerce et aux changes. Selon
les prvisions, le march mondial des tlcommunications devrait reprsenter prs de
3000 milliards de dollars en 2010.
LUnion internationale des tlcommunications (UIT) [www.itu.int/fr], dont la
cration remonte 1865, est lorganisation intergouvernementale la plus ancienne au
monde. Elle a pour mission de permettre la croissance et le dveloppement durable des
rseaux de tlcommunications et dinformation et de dvelopper laccs universel, de
sorte que chacun, partout, puisse participer la socit de linformation et lconomie
mondiale et en bnfcier. Une de ses principales priorits est de rduire le dividende
numrique, cest--dire le foss qui spare les personnes qui disposent dun accs efec-
tif la technologie numrique et ceux qui ny ont quun accs limit ou pas daccs du
tout. LUIT concentre galement ses eforts sur le renforcement des communications
durgence aux fns de la prvention des catastrophes naturelles et de lattnuation de
leurs efets. Afn de raliser ses objectifs, lUIT coordonne les secteurs public et priv
pour fournir des rseaux et services mondiaux de tlcommunication. Ses attributions
sont les suivantes :
Elle labore des normes qui favorisent linterconnexion des systmes nationaux de
tlcommunication lchelle mondiale, assurant la fuidit des changes dinfor-
mations dans le monde entier, quil sagisse de transmission de donnes, de tlco-
pies ou de services tlphoniques ;
Elle semploie intgrer les nouvelles technologies dans le rseau mondial de tl-
communication, en tenant compte de lvolution dapplications comme lInternet,
la messagerie lectronique, le multimdia et le commerce lectronique ;
Elle adopte des rglementations et instruments internationaux rgissant le partage
du spectre des frquences radio, ainsi que lutilisation de lorbite gostationnaire
des satellites ressources naturelles limites soumises des utilisations trs di-
verses : tlcommunication et radiodifusion, tlphones mobiles, systmes de tl-
communication par satellite, systmes de navigation arienne et maritime et sys-
tmes informatiques sans fl ;
Elle sattache accrotre et amliorer les tlcommunications dans les pays en
dveloppement en formulant des conseils en matire de stratgie, en ofrant une
assistance technique et des programmes de gestion de projets et de formation, et
en favorisant ltablissement de partenariats entre les organismes rgissant les tl-
communications, les institutions de fnancement et les organismes privs.
166 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
En sa qualit dinstitution spcialise des Nations Unies pour les technologies de
linformation et des communications (TIC), lUIT a jou un rle de premier plan dans
lorganisation du Sommet mondial sur la socit de linformation (SMSI), tenu Ge-
nve en 2003 et Tunis en 2005. Les participants au Sommet ont adopt une Dclaration
de principes et un Plan daction en faveur de ldifcation dune socit de linformation
dimension humaine, ouverte et privilgiant le dveloppement, dans laquelle chacun
aurait la possibilit de crer, dobtenir, dutiliser et de partager linformation et le savoir.
Organisme chef de fle de la ralisation des objectifs tablis lors du Sommet, lUIT
a organis, Kigali (Rwanda), en 2007, le sommet Connecter lAfrique qui a rassembl
des reprsentants des gouvernements, du secteur priv et des organismes de fnance-
ment en vue de favoriser linvestissement dans linfrastructure des TIC en Afrique. Les
participants au sommet de Kigali se sont engags verser 55 milliards de dollars pour
fnancer les projets de connexion de toutes les villes africaines dici 2012. LUIT assure
galement lInventaire des activits du SMSI, un systme accessible au public qui fournit
de linformation sur les initiatives en matire de TIC et les projets lis aux 11 grandes
orientations du SMSI. La plate-forme dinventaire du SMSI est un portail unique de pro-
motion des projets et initiatives sinscrivant dans la ligne du Sommet.
tre membre de lUIT donne aux gouvernements et aux organismes privs une chance
exceptionnelle de jouer un rle crucial dans lvolution rapide des tlcommunications
qui faonne le monde. Les membres de lUnion sont reprsentatifs des difrents acteurs
du secteur des tlcommunications et de linformatique puisque lon y retrouve les prin-
cipaux fabricants et oprateurs et tous ceux qui interviennent dans des domaines nova-
teurs tels que le rseau du protocole Internet (IP).
Outre ses 192 tats membres (les 191 tats membres et le Saint-Sige), lUIT compte
plus de 700 membres et associs de secteurs qui reprsentent des entreprises scienti-
fques et industrielles, des oprateurs et radiodifuseurs publics et privs et des organi-
sations rgionales et internationales. LUIT est guide par un principe fondateur : celui
de la coopration internationale entre les pouvoirs publics et le secteur priv. LUnion
est une tribune mondiale o gouvernements et industriels recherchent un consensus sur
toute une srie de questions relatives lavenir dun secteur dont limportance ne cesse
de crotre.
Service postal international
Plus de 5 millions dagents des postes rpartis dans le monde entier traitent et distri-
buent chaque anne 435 milliards de lettres, ainsi que 6 milliards de colis, assurant ainsi
les changes nationaux et internationaux. Il existe dans le monde plus de 665000 points
daccs aux services postaux. Linstitution spcialise des Nations Unies qui rglemente
ce service est lUnion postale universelle (UPU) [www.upu.int/fr.html].
LUPU forme un seul espace postal pour lchange rciproque de lettres, imprims
et colis. Chaque tat Membre sengage acheminer le courrier de tous les autres par
les meilleurs moyens dont il dispose pour son propre courrier. Principal instrument de
coopration entre services postaux nationaux, lUPU seforce en outre damliorer les
services postaux internationaux, de proposer aux usagers des postes de tous les pays des
procdures harmonises et simplifes pour leur courrier international, et de mettre
leur disposition un rseau universel de produits et de services de pointe.
LUPU fxe des tarifs indicatifs, les limites maximales et minimales de poids et de
dimension et les conditions dacceptation des objets postaux articles prioritaires et
Dveloppement conomique et social 167
BRUYLANT
non prioritaires, lettres, arogrammes, cartes postales, imprims et petits paquets. Elle
prescrit les mthodes de calcul et de perception des frais de transit (pour les objets qui
traversent un ou plusieurs pays) et des frais terminaux (pour compenser dventuels
moins-perus). Elle tablit en outre la rglementation concernant le courrier recomman-
d et par avion et le transport des objets qui exigent des prcautions spciales, tels que
les substances infectieuses et radioactives.
Grce lUPU, des produits et services nouveaux sont intgrs au rseau postal inter-
national. Cest ainsi que des services tels que les lettres recommandes, les mandats pos-
taux, les coupons-rponses internationaux, la prise en charge des petits paquets et des
colis postaux et les services postaux acclrs ont t mis la disposition de la grande
majorit des habitants de la plante.
LUPU occupe dsormais une position de premier plan dans certains domaines, tels
que lapplication des techniques dchange de donnes informatises par les administra-
tions postales des tats Membres et la surveillance de la qualit des services postaux
lchelle mondiale.
LUPU apporte une assistance technique au moyen de projets pluriannuels dont lob-
jectif est dassurer un fonctionnement optimal des services postaux nationaux. Elle met
galement en uvre des projets de courte dure, par exemple des programmes dtudes,
des bourses de formation et lenvoi de consultants, chargs dtudier les modalits de
formation, de gestion ou de fonctionnement des services postaux dans les pays en d-
veloppement. En outre, grce lUPU, les institutions fnancires sont de plus en plus
conscientes de la ncessit dinvestir dans le secteur postal.
Les services postaux du monde entier ne mnagent pas leurs eforts pour insufer un
nouveau soufe un secteur en recul. Dans un march des communications en pleine
expansion, ils doivent sadapter un environnement qui volue rapidement, se transfor-
mer en entreprises indpendantes et autofnances qui ofrent une gamme plus vaste de
services. LUPU joue un rle dterminant dans le cadre de la promotion de cette revita-
lisation.
Proprit intellectuelle
La proprit intellectuelle sous toutes ses formes livres, flms, enregistrements artis-
tiques et logiciels est devenue une question fondamentale dans les relations commer-
ciales internationales. Des millions de brevets, de marques dposes et de dessins et
modles industriels dposs sont en vigueur dans le monde. lheure de lconomie du
savoir, la proprit intellectuelle est un outil qui favorise la cration de richesse, ainsi que
le dveloppement conomique, social et culturel.
Institution spcialise des Nations Unies, lOrganisation mondiale de la proprit
intellectuelle (OMPI) [www.wipo.int/portal/index.html.fr] est charge dencourager
la protection de la proprit intellectuelle dans le monde grce la coopration entre
tats et dadministrer divers instruments internationaux relatifs aux aspects juridiques
et administratifs de la proprit intellectuelle. Cette dernire comprend deux grandes
branches : la proprit industrielle, qui sapplique principalement aux inventions, aux
marques dposes, aux dessins et modles industriels et aux appellations dorigine ; et
les droits dauteur, qui sappliquent surtout aux uvres littraires, musicales, artistiques,
photographiques et audiovisuelles.
LOMPI administre 24 instruments portant sur tous les aspects de la proprit in-
tellectuelle, dont certains datent de la fn des annes 1880. Deux des plus importants
168 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
sont la Convention de Paris pour la protection de la proprit industrielle (1883) et la
Convention de Berne pour la protection des uvres littraires et artistiques (1886). Plus
rcemment, les tats membres de lOMPI ont adopt le Trait de Singapour sur le droit
des marques (2006). La pratique de lOMPI, qui consiste adopter des recommandations
sur des thmes tels que la protection des marques de renom (1999), loctroi de licences
dexploitation des marques dposes (2000) ou lutilisation des marques sur Internet
(2001), complte les instruments qui formaient jusqu prsent le fondement de la lgis-
lation internationale.
Le Centre darbitrage et de mdiation de lOMPI aide les particuliers et les entre-
prises du monde entier rgler leurs litiges, en particulier ceux ayant trait la tech-
nologie et au divertissement et dautres litiges relatifs la proprit intellectuelle. Il est
galement le principal organisme pour le rglement des difrends lis lenregistrement
et lutilisation abusifs des noms de domaine Internet, pratique connue sous le nom de
cybersquattage . Il intervient de la sorte tant pour les noms de domaine de premier
niveau, tels que .com, .net, .org ou .info, que pour certains noms de domaine de pays.
Les services de rglement des litiges de lOMPI sont beaucoup plus rapides et bien moins
onreux quune procdure juridique classique, une afaire de nom de domaine tant g-
nralement tranche en deux mois grce une procdure en ligne.
LOMPI aide les pays renforcer leur infrastructure, leurs institutions et leurs res-
sources humaines en matire de proprit intellectuelle, tout en encourageant le dve-
loppement progressif du droit international sur la proprit intellectuelle. Elle ofre
galement une tribune pour llaboration des mesures ncessaires pour faire face
lvolution de la demande et pour la tenue de dbats internationaux sur la proprit
intellectuelle ayant trait aux savoirs traditionnels, au folklore, la diversit biologique et
la biotechnologie.
En outre, lOMPI donne des conseils dexperts aux pays en dveloppement afn de
les aider se doter des moyens ncessaires pour utiliser la proprit intellectuelle au
service du dveloppement conomique, social et culturel. Elle apporte une assistance
juridique et technique et des conseils dexperts dans le cadre de llaboration et de la
rvision de la lgislation nationale. Des programmes de formation sont organiss de
sorte que diverses catgories de personnes puissent en bnfcier, notamment les res-
ponsables politiques, les hauts fonctionnaires et les tudiants. Les activits de forma-
tion de lOrganisation sont coordonnes par son Acadmie mondiale (www.wipo.int/
academy/fr).
LOMPI propose galement des services lindustrie et au secteur priv pour les aider
obtenir des droits de proprit intellectuelle dans plusieurs pays selon un processus
simple, efcace et conomique. Parmi ces services fgurent ceux oferts dans le cadre du
Trait de coopration en matire de brevets, du Systme de Madrid concernant lenregis-
trement international des marques, du Systme de La Haye concernant lenregistrement
international des dessins et modles industriels, de lArrangement de Lisbonne concernant
lenregistrement international des indications gographiques et du Trait de Budapest sur
la reconnaissance internationale du dpt des micro-organismes. Les revenus tirs de ces
services reprsentent environ 95 % des recettes de lOMPI.
Statistiques mondiales
Depuis sa fondation, lONU coordonne les activits dans le domaine des statistiques
lchelon mondial. Les gouvernements, les organismes publics et le secteur priv sap-
Dveloppement conomique et social 169
BRUYLANT
puient dans une large mesure sur des statistiques pertinentes, fables, comparables et
actuelles aux chelons national et mondial.
La Commission de statistique est lorgane intergouvernemental des Nations Unies
charg de renforcer lharmonisation des statistiques ofcielles au niveau mondial. Com-
pose de 24 tats Membres, il sagit de lorgane directeur le plus important en matire
dactivits statistiques internationales. Elle supervise les travaux de la Division de statis-
tique de lONU (unstats.un.org/unsd) en ce qui concerne la mise au point de mthodes
et de normes pour la collecte, ltablissement et la difusion de statistiques et aide les
pays renforcer leurs systmes statistiques nationaux. La Division facilite en outre la
coordination des activits statistiques internationales et soutient le fonctionnement de
la Commission.
La Division de statistique propose un large ventail de services ceux qui produisent
ou exploitent des statistiques, notamment : le portail de donnes de lONU (http://data.
un.org), lAnnuaire statistique, le Bulletin mensuel de statistique, le World Statistics Poc-
ketbook, la base de donnes ofcielle des Indicateurs relatifs aux objectifs du Millnaire
pour le dveloppement, lAnnuaire dmographique, et lONU Comtrade. Les publications
spcialises de la Division portent sur des sujets tels que les statistiques dmographiques,
sociales et du logement, la comptabilit nationale, les classifcations conomiques et so-
ciales, lnergie, le commerce international, lenvironnement et linformation gospa-
tiale.
La Division semploie par ailleurs renforcer les capacits des pays en dveloppement
en leur proposant des conseils techniques, des programmes de formation et des ateliers
dans divers domaines.
Administration publique
La russite de la mise en uvre des programmes de dveloppement national repose
incontestablement avant tout sur le secteur public du pays. Les dbouchs crs par la
mondialisation, la rvolution de linformation et la dmocratisation ont eu des cons-
quences considrables sur ltat et son fonctionnement. Les dcideurs, les responsables
de llaboration des politiques et les administrateurs de la fonction publique doivent
dsormais faire face la tche dlicate qui consiste grer le secteur public dans un
contexte en volution constante.
LONU, par lintermdiaire de son Programme dadministration et de fnances pu-
bliques (www.unpan.org/dpadm), apporte une aide aux pays qui semploient renforcer,
amliorer et rformer leurs mcanismes de gouvernance et leurs institutions adminis-
tratives. Le Programme, qui est gr par la Division de ladministration publique et de la
gestion du dveloppement du Dpartement des afaires conomiques et sociales (DAES),
aide les gouvernements prter plus defcacit leurs mcanismes conomiques, ad-
ministratifs et fnanciers et les rendre plus sensibles aux besoins des pauvres et plus
dmocratiques. Lassistance est fournie aux gouvernements dans trois domaines prin-
cipaux : le dveloppement des capacits institutionnelles et de ressources humaines ; le
dveloppement de ladministration en ligne et de ladministration mobile ; et la gestion
du dveloppement travers lengagement citoyen. Le Programme ralise des recherches
analytiques et fournit des services consultatifs, de lassistance technique, des formations
et des outils tels que son Centre de formation. Il met galement disposition des plates-
formes de dialogue entre parties prenantes et de partage de connaissances telles que le
170 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Prix et le Forum des Nations Unies pour le Service public et le Rseau dinformation en
ligne des Nations Unies sur ladministration (www.unpan.org).
Science et technique au service du dveloppement
Depuis les annes 60, lONU encourage lutilisation de la science et de la technique au
service du dveloppement de ses tats Membres. La Commission de la science et de la
technique au service du dveloppement (www.unctad.org/cstd), cre en 1992 et dote
de 43 membres, est charge dexaminer les questions ayant trait la science et la tech-
nique et leur incidence sur le dveloppement, de mieux faire connatre les politiques
scientifques et techniques lchelon des pays en dveloppement et de formuler des
recommandations en la matire lintention des organismes des Nations Unies.
La Commission est galement charge de coordonner le suivi du Sommet mondial sur
la socit de linformation (SMSI) lchelle du systme pour le Conseil conomique et
social, auquel elle est rattache. Sa session de 2010 avait pour thme : Amliorations et
innovations portant sur les mcanismes fnanciers en place . La CNUCED fournit la
Commission des services fonctionnels et de secrtariat.
La CNUCED encourage galement ladoption de politiques qui favorisent le renfor-
cement des capacits techniques, linnovation et les transferts de technologies vers les
pays en dveloppement. Elle aide ces pays revoir leurs politiques en matire de science
et technique, favorise ltablissement de rseaux Sud-Sud et fournit une assistance tech-
nique dans le domaine informatique.
La FAO, lAIEA, lOIT, le PNUD, lONUDI et lOMM traitent pour leur part de
questions scientifques et techniques dans les limites de leurs mandats respectifs. La
science au service du dveloppement occupe aussi une grande place dans les travaux de
lUNESCO.
Dveloppement social
Le dveloppement social, qui est inextricablement li au dveloppement conomique,
constitue lune des pierres angulaires des travaux de lOrganisation des Nations Unies
depuis sa cration. Depuis de nombreuses annes, lONU met laccent sur les aspects
sociaux du dveloppement afn que lobjectif dune vie meilleure pour tous continue
sous-tendre les eforts raliss en faveur du dveloppement.
Pendant ses premires annes dexistence, lONU a organis des travaux de recherche
et de collecte de donnes dans les domaines de la dmographie, de la sant et de lduca-
tion qui ont ouvert des possibilits entirement nouvelles. Elle a compil, souvent pour
la toute premire fois, des donnes fables sur les indicateurs sociaux lchelle mon-
diale. Elle sest galement attache prserver le patrimoine culturel de lhumanit, quil
sagisse des monuments architecturaux ou des langues, manifestant ainsi lintrt quelle
porte aux socits rendues particulirement vulnrables par des mutations acclres.
LOrganisation est la tte des eforts dploys pour aider les gouvernements qui
tentent dlargir lensemble de la population les services de sant, dducation, de pla-
nifcation familiale, de logement et dassainissement. Elle a non seulement mis au point
des modles de programmes sociaux, mais aussi contribu intgrer au volet social la
composante conomique du dveloppement. Les politiques et programmes de lOrga-
nisation ont volu au fl des ans, mais ils ont toujours mis laccent sur le fait que les
lments constitutifs du dveloppement social, conomique, cologique et culturel
taient interdpendants et ne pouvaient donc tre dissocis les uns des autres.
Dveloppement conomique et social 171
BRUYLANT
Avec la mondialisation et la libralisation, le dveloppement social se heurte de
nouvelles difcults. Les travaux de lONU dans le secteur social sont associs une
stratgie centre sur la population , qui place les individus, les familles et les collectivi-
ts au cur des stratgies du dveloppement. LOrganisation accorde une large place au
dveloppement social et aux questions sociales, telles que la sant, lducation, la popu-
lation, ou la situation de certains groupes vulnrables, tels que les femmes, les enfants et
les personnes ges.
LONU uvre au renforcement de la coopration internationale en faveur du dvelop-
pement social, tout particulirement dans les domaines de llimination de la pauvret,
du plein-emploi et lintgration sociale des personnes ges, des jeunes, des familles, des
handicaps, des populations indignes et des autres marginaliss de la socit et du d-
veloppement. De nombreuses confrences mondiales organises par les Nations Unie se
sont penches sur ces questions, notamment le Sommet mondial pour le dveloppement
social de 1995, qui a runi pour la premire fois la communaut internationale en vue
de raliser des progrs dans les domaines de la lutte contre la pauvret, le chmage et la
dsintgration sociale. La Dclaration de Copenhague sur le dveloppement social qui en
a rsult ainsi que ses 10 engagements constituent un contrat social au niveau mondial.
Les divers problmes relevant du dveloppement social concernent aussi bien les pays
en dveloppement que les pays dvelopps. Toutes les socits doivent faire face, des
degrs divers, aux problmes du chmage, de la fracture sociale et de la pauvret end-
mique. De plus en plus de problmes sociaux, allant de la migration force la consom-
mation de drogues, en passant par la criminalit organise et la propagation des mala-
dies, ne pourront tre rsolus que grce une action internationale concerte.
lONU, les questions de dveloppement social sont examines par lAssemble g-
nrale et le Conseil conomique et social (ECOSOC), qui dfnissent les politiques et les
priorits lchelle du systme et adoptent les programmes en la matire. Lune des six
grandes commissions de lAssemble gnrale, la Commission des questions sociales,
humanitaires et culturelles, tudie les divers points inscrits lordre du jour qui ont trait
au secteur social. La Commission du dveloppement social (social.un.org/index/Commis-
sionforSocialDevelopment.aspx), place sous lautorit du Conseil conomique et social,
est le principal organe intergouvernemental traitant des problmes sociaux. Compose de
46tats membres, elle fait des recommandations au Conseil conomique et social et aux
gouvernements concernant les politiques sociales et les aspects sociaux du dveloppement.
Sa session de 2010 avait pour thme prioritaire l limination de la pauvret .
Au Secrtariat, la Division des politiques sociales et du dveloppement social (social.
un.org/index) du Dpartement des afaires conomiques et sociales aide les organes inter-
gouvernementaux susmentionns en procdant des travaux de recherche et danalyse et en
formulant des avis spcialiss. Un grand nombre dinstitutions, de fonds, de programmes et
de bureaux des Nations Unies traitent des divers aspects du dveloppement social.
Progrs accomplis dans la ralisation des objectifs
du Millnaire pour le dveloppement
Runis lors du Sommet du Millnaire des Nations Unies, qui sest tenu New York en
2000, 189 chefs dtat et de gouvernement du monde entier ont approuv la Dclaration
du Millnaire, un engagement pour un nouveau partenariat mondial visant rduire
172 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Principales confrences mondiales tenues depuis 2000
Sommet du Millnaire, 2000 (New York)
Forum mondial sur lducation, 2000 (Dakar)
Troisime Confrence des Nations Unies sur les pays les moins avancs, 2001
(Bruxelles)
Confrence mondiale contre le racisme, 2001 (Durban, Afrique du Sud) et 2009 (Ge-
nve)
Sommet mondial de lalimentation : cinq ans aprs, 2002 (Rome)
Confrence internationale sur le fnancement du dveloppement, 2002 (Monterrey,
Mexique) et 2008 (Doha, Qatar)
Deuxime Assemble mondiale sur le vieillissement, 2002 (Madrid)
Sommet mondial pour le dveloppement durable, 2002 (Johannesburg)
Confrence ministrielle internationale des pays en dveloppement sans littoral et
de transit, des pays donateurs et des organismes internationaux de fnancement
et de dveloppement sur la coopration en matire de transport en transit, 2003
(Almaty, Kazakhstan)
Confrence mondiale sur la prvention des catastrophes, 2005 (Kobe, Japon)
Sommet mondial sur la socit de linformation, 2003 (Genve) et 2005 (Tunis)
Sommet mondial, 2005 (New York)
Confrence mondiale sur le dialogue, 2008 (Madrid)
Confrence sur la scurit alimentaire mondiale : les dfs du changement clima-
tique et des bionergies, 2008 (Rome)
Confrence mondiale sur lducation pour le dveloppement durable : Sengager
dans la seconde moiti de la dcennie, 2009 (Bonn, Allemagne)
Sommet sur les objectifs du Millnaire pour le dveloppement : un bilan critique
10ans aprs leur adoption, 2010 (New York)
LAssemble gnrale a examin loccasion de sessions extraordinaires les progrs
accomplis cinq ans aprs les Confrences des Nations Unies sur les femmes (2000), le
dveloppement social (2000), les tablissements humains (2001), les enfants (2002), la
Dclaration du Millnaire (2005 et2010) et les armes lgres (2006). Une autre session
extraordinaire sur les problmes lis au VIH/sida (2001) a t rexamine en2006.
la pauvret extrme et btir un monde plus sr, prospre et quitable. La Dclaration a
t traduite en une feuille de route tablissant huit objectifs assortis de dlais prcis
atteindre pour 2015, mieux connus sous le nom dobjectifs du Millnaire pour le dve-
loppement (OMD) [www.un.org/fr/millenniumgoals]. Le Sommet de 2010 sur les OMD
sest cltur par ladoption dun plan daction global intitul Tenir les promesses : unis
pour atteindre les objectifs du Millnaire pour le dveloppement et devant permettre
de raliser les huit objectifs de lutte contre la pauvret pour leur date limite en 2015. De
nouveaux engagements ont en outre t pris dans le domaine de la sant des femmes et
des enfants, ainsi que dautres initiatives contre la pauvret, la faim et la maladie.
Pauvret extrme et faim. En 1990, plus de 1,8 milliard de personnes vivaient dans
la pauvret extrme avec moins de 1,25 dollar par jour. Bien quen 2005, selon le Rapport
sur les objectifs du Millnaire pour le dveloppement, 2010, ce nombre ait diminu pour
passer 1,4 milliard, les progrs demeuraient ingaux. Alors que la forte croissance de
la premire moiti de la dcennie avait rduit le nombre de personnes trs pauvres des
rgions en dveloppement de 46 % 27 %, la crise conomique et fnancire mondiale
Dveloppement conomique et social 173
BRUYLANT
partie dAmrique du Nord et dEurope de lOuest en 2008 a dclench dimportants
reculs des exportations et des prix des produits de base et rduit les changes et les
investissements, ralentissant la croissance dans les pays en dveloppement. Malgr ces
revers, les prvisions faisaient tat dune diminution de 15 % du taux global de pau-
vret pour 2015, indiquant que les objectifs du Millnaire pour le dveloppement, qui
visent rduire de moiti le nombre de pauvres entre 2000 et2015, pourraient bien tre
atteints. Selon ces estimations, en 2015, environ 920 millions de personnes la moiti
du nombre de 2000 vivront sous le seuil de pauvret, mais il est probable que les efets
de la crise persistent bien aprs 2015. Cest en Asie de lEst que les plus fortes rductions
de la pauvret ont t enregistres. Les rgions en dveloppement telles que lAfrique
subsaharienne, lAsie occidentale et certaines parties de lEurope de lEst et de lAsie
centrale continuent susciter la proccupation.
Depuis 1990, les rgions en dveloppement ont ralis certains progrs dans la pour-
suite des OMD, en vue de rduire de moiti le nombre de personnes soufrant de la faim.
La proportion de populations dnutries a diminu, passant de 20 % en 1990-1992 16 %
en 2005-2007. Cette progression sest nanmoins arrte, pendant la dernire partie de
la dcennie, en raison de la fambe des prix alimentaires de 2008. En 2009, le nombre
de personnes dnutries dpassait le milliard, avant de retomber 925 millions en 2010.
ducation primaire universelle. De 82 % en 1999, la scolarisation primaire dans le
monde en dveloppement a progress pour atteindre 89 % en 2008, des progrs ayant t
accomplis dans beaucoup de rgions. Bien que la scolarisation en Afrique subsaharienne
Sommet mondial pour le dveloppement social
Le Sommet mondial pour le dveloppement social, tenu Copenhague en 1995, sins-
crit dans une srie de confrences mondiales organises par lOrganisation des Nations
Unies pour sensibiliser lopinion aux problmes de premire importance en faisant
appel la coopration des tats Membres et la participation des autres acteurs du
dveloppement. Quelque 117 chefs dtat et de gouvernement et les ministres de
69autres pays ont adopt la Dclaration de Copenhague sur le dveloppement social et
le Programme daction. Les gouvernements se sont engags remdier aux graves pro-
blmes sociaux qui se posent travers le monde en sattaquant trois grands maux
communs tous les pays : la pauvret, le chmage et la marginalisation sociale, en
particulier des groupes dfavoriss. Le Sommet a mis en vidence la naissance dune
volont commune daccorder au dveloppement social un rang de priorit lev dans
le cadre des politiques nationales et internationales et de placer ltre humain au cur
des activits de dveloppement.
Cinq ans plus tard, en 2000, lAssemble gnrale a tenu Genve une session extra-
ordinaire loccasion de laquelle elle a rafrm le caractre essentiel de ces principes
et pris de nouvelles initiatives pour les appliquer, notamment une stratgie interna-
tionale concerte pour lemploi, et insist sur la ncessit de rechercher de nouvelles
sources publiques et prives de fnancement des programmes de dveloppement
social et de lutte contre la pauvret. Pour la toute premire fois, elle a tabli un objectif
mondial de rduction de la pauvret, savoir la diminution de moiti, dici 2015, de la
proportion de personnes vivant dans lextrme pauvret, thme qui a par la suite t
repris dans les objectifs du Millnaire pour le dveloppement.
174 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
soit reste la plus faible de toutes les rgions, elle a nanmoins augment, passant de 58 %
76 % entre 1999 et 2008. Des progrs ont galement t raliss en Asie du Sud et en
Afrique du Nord, o la scolarisation a augment, respectivement, de 11 % et 8 % au cours
de la dernire dcennie.
galit des sexes et autonomisation de la femme. Le foss sparant les sexes dans la
population non scolarise sest rduit, la part des flles dans ce groupe ayant diminu de
57 % 53 % mondialement entre 1999 et2008. Toutefois, cette part restait beaucoup plus
importante dans certaines rgions, telles que lAfrique du Nord, o 66 % des enfants non
scolariss taient des flles.
VIH/sida, paludisme et autres maladies. La propagation du VIH sest stabilise dans
la plupart des rgions et plus de personnes survivent plus longtemps. lchelle mon-
diale, la propagation du virus a culmin en 1996, anne pendant laquelle 3,5 millions de
personnes ont t contamines. En 2008, ce nombre tait redescendu environ 2,7 mil-
lions. Alors que la mortalit due au sida atteignait 2,2 millions de dcs en 2004, elle
avait recul 2 millions en 2008. Lpidmie sest stabilise dans la majorit des rgions,
mme si sa prvalence continue augmenter en Europe de lEst, en Asie centrale ainsi
que dans dautres parties de lAsie, en raison des taux levs de nouvelles infections.
LAfrique subsaharienne reste la rgion la plus durement touche, avec 72 % des nou-
velles infections en 2008. Bien que le pic de nouvelles infections soit dpass, le nombre
de personnes vivant avec le virus continue de crotre, principalement en raison de lim-
pact du traitement antirtroviral sur la survie. Selon les estimations, 33,4 millions de
personnes vivaient avec le VIH, dont 22,4 millions en Afrique subsaharienne.
La comprhension de la manire de prvenir la transmission du virus est cruciale
pour viter linfection, tout particulirement pour les adolescents et jeunes adultes gs
de 15 24ans. Ce groupe dges reprsente 40 % des nouvelles infections dans le monde
en 2008. En Afrique subsaharienne et dans les autres rgions, la connaissance du VIH
est meilleure chez les riches et les habitants des zones urbaines. De mme, lutilisation du
prservatif est nettement plus frquente au sein des populations plus aises et urbaines.
Dimportants progrs ont t raliss dans la lutte contre le paludisme et dautres
maladies importantes, qui restent haut places dans les priorits des Nations Unies.
Dimportantes augmentations des fnancements et un engagement renforc pour com-
battre le paludisme ont acclr la mise en uvre des interventions contre la maladie.
travers lAfrique, les communauts sont plus nombreuses recevoir des moustiquaires
et plus denfants sont traits laide de mdicaments efcaces. La production mondiale
de moustiquaires a t quintuple depuis 2004, ce qui a permis de sauver de nombreuses
vies. La tuberculose reste la deuxime maladie la plus meurtrire aprs le VIH. En 2008,
quelque 1,8 million de personnes, dont la moiti vivaient avec le VIH, sont dcdes des
suites de la maladie. Nombre de ces morts sont dues au manque de traitements antirtro-
viraux rsultant de la pauvret. Au niveau mondial, la charge de la tuberculose rgresse
lentement. Son incidence est retombe 139 cas par 100000 personnes en 2008, aprs
avoir culmin en 2004 143 cas par 100000 personnes.
Durabilit environnementale. La dforestation se poursuit un rythme alarmant
(quelque 13 millions dhectares par an au cours de la dernire dcennie, pour 16 mil-
lions dhectares par an dans les annes 90). Nanmoins, la perte nette de zones fores-
tires ralentit. Combins lexpansion naturelle des forts dans certaines rgions, trois
programmes de plantation dans plusieurs pays ont permis de crer plus de 7 millions
hectares de nouvelles forts chaque anne. Par consquent, la perte nette de zones fo-
restires a t rduite 5,2 millions dhectares par an pendant la dcennie 2000-2010,
contre 8,3 millions par an entre 1990 et2000.
Dveloppement conomique et social 175
BRUYLANT
Si la consommation dnergie est devenue plus efciente dans la plupart des rgions,
les missions de CO
2
continuent daugmenter dans le monde entier. En 2007, elles ont
atteint les 30 milliards de tonnes mtriques. Le Protocole de Montral, qui prvoit un
contrle coordonn au niveau international des substances appauvrissant la couche
dozone en vue de protger la sant humaine et lenvironnement des efets adverses de la
rarfaction de lozone stratosphrique, est le premier trait de lhistoire avoir fait lob-
jet dune ratifcation universelle. Par consquent, tous les tats sont lgalement obligs
dliminer progressivement les substances appauvrissant lozone. Lanne 2010 a marqu
le commencement dun monde virtuellement exempt de la plupart des principales subs-
tances appauvrissant lozone.
Bien que 1,6 milliard de personnes supplmentaires aient obtenu un accs leau po-
table salubre entre 1990 et2010, quelque 2,5 milliards de personnes cest--dire prs
de la moiti de la population des pays en dveloppement ne bnfciaient toujours pas
de services dassainissement appropris la fn de la dcennie. En 2010, pour la premire
fois de lhistoire, la majorit de la population mondiale vivait en milieu urbain, grossis-
sant les populations des bidonvilles (1 milliard de personnes, selon les estimations) et
renforant les problmatiques telles que les menaces extrmes pour la sant, la mortalit
infantile, lingalit entre les sexes et lanalphabtisme. Les activits dassainissement
des taudis, bien que dune ampleur considrable, ne peuvent suivre le rythme de lurba-
nisation. Si la part de la population urbaine vivant dans les bidonvilles dans le monde en
dveloppement a diminu entre 2000 et2010, passant de 39 % 33 %, le nombre dhabi-
tants des taudis est en hausse dans ces pays. Le nombre de citadins vivant dans des
conditions dinsalubrit a t estim quelque 828 millions de personnes en 2010, contre
657 millions en 1990 et767 millions en 2000.
Partenariat mondial pour le dveloppement. Au cours de la dernire dcennie, les
pays en dveloppement et les pays faible revenu ont vu slargir leur accs aux marchs
des pays dvelopps. La proportion dimportations ( lexception des armes et du ptrole)
par les pays dvelopps partir des pays en dveloppement admis en franchise de droits
a presque atteint 80 % en 2008 alors que cette part ne reprsentait que 54 % en 1998. Les
pays faible revenu continuent bnfcier de rductions tarifaires plus importantes, en
particulier pour leurs produits agricoles. Par ailleurs, le fardeau de la dette sest allg
pour les pays en dveloppement, occupant mme un niveau historiquement bas.
En 2009, les dcaissements nets de laide publique au dveloppement se sont levs
119,6 milliards de dollars, ce qui, par rapport 2008, reprsente une lgre augmenta-
tion en termes rels. Bien que laide continue crotre, lAfrique est dupe. Seuls cinq
pays donateurs ont respect la part tablie par lONU de 0,7 % du revenu national brut.
On a estim que lAfrique ne recevrait quenviron 11 milliards de dollars des 25 milliards
prvus en 2005, principalement en raison de la sous-performance des donateurs euro-
pens. En outre, le ralentissement conomique a mis sous pression les budgets publics
des pays dvelopps.
La tlphonie mobile continue stendre dans le monde en dveloppement et est
de plus en plus utilise pour les services bancaires mobiles, la gestion des catastrophes
et dautres applications non vocales en faveur du dveloppement. la fn de 2009, les
abonnements de tlphonie mobile par 100 personnes avaient dpass la barre des 50 %.
Les institutions fnancires internationales du systme des Nations Unies jouent un
rle primordial dans le fnancement de nombreux programmes orients vers les aspects
sociaux de llimination de la pauvret et le soutien aux objectifs du Millnaire pour le
dveloppement. Par exemple, en septembre 2010, la Banque mondiale sest engage
176 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
accorder une attention particulire 35 pays confronts des difcults dans la pour-
suite de leurs OMD en raison de taux de fertilit levs, de problmes de malnutrition
maternelle et infantile et des maladies.
Objectifs xs dans la Dclaration du Millnaire
en ce qui concerne la pauvret, la maladie et lenvironnement
Objectif 1 : radiquer lextrme pauvret et la faim
Rduire de moiti, entre 1990 et2015, la proportion de la population mondiale dont
le revenu est infrieur 1 dollar par jour, de mme que celle des personnes qui
soufrent de la faim ; assurer le plein-emploi et la possibilit pour chacun, y compris
les femmes et les jeunes, de trouver un travail dcent et productif.
Objectif 2 : Assurer lducation primaire pour tous
Dici 2015, donner tous les enfants, garons et flles, partout dans le monde, les
moyens dachever un cycle complet dtudes primaires.
Objectif 3 : Promouvoir lgalit des sexes et lautonomisation des femmes
liminer les disparits entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire
dici 2005 si possible, et tous les niveaux de lenseignement en 2015 au plus tard.
Objectif 4 : Rduire la mortalit infantile
Rduire de deux tiers, entre 1990 et2015, le taux de mortalit des enfants de moins
de cinq ans.
Objectif 5 : Amliorer la sant maternelle
Rduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalit maternelle ; rendre
laccs la mdecine procrative universelle dici 2015.
Objectif 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et dautres maladies
Dici 2015, avoir enray la propagation du VIH/sida et commenc inverser la ten-
dance actuelle ; dici 2010, assurer tous ceux qui en ont besoin laccs aux traite-
ments contre le VIH/sida ; dici 2015, avoir matris le paludisme et dautres grandes
maladies et commenc inverser la tendance actuelle.
Objectif 7 : Assurer un environnement durable
Intgrer les principes du dveloppement durable dans les politiques et programmes
nationaux et inverser la tendance actuelle la dperdition des ressources environne-
mentales ; rduire la perte de la biodiversit et atteindre dici 2010 une diminution
signifcative du taux de perte ; rduire de moiti, dici 2015, le pourcentage de la
population qui na pas daccs un approvisionnement en eau potable ni des ser-
vices dassainissement de base ; amliorer sensiblement, dici 2020, les conditions
de viedau moins 100 millions dhabitants des taudis.
Objectif 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le dveloppement
Poursuivre la mise en place dun systme commercial et fnancier ouvert, rgle ment,
prvisible et non discriminatoire ; rpondre aux besoins particuliers des pays les
moins avancs, des pays en dveloppement sans littoral et des petits tats insulaires
en dveloppement ; traiter globalement le problme de la dette des pays en dve-
loppement ; en coopration avec le secteur priv, faire en sorte que les avantages
des nouvelles technologies, en particulier des technologies de linformation et de la
communication, soient accords tous ; en coopration avec le secteur priv, faire en
sorte que les avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies
de linformation et de la communication, soient accords tous.
Dveloppement conomique et social 177
BRUYLANT
En 2010, lors du Sommet des Nations Unies sur les objectifs du Millnaire pour le d-
veloppement (www.un.org/fr/mdg/summit2010), a t lance la Stratgie mondiale pour
la sant des femmes et des enfants. Forte dengagements de plus de 40 milliards de dol-
lars sur une priode de cinq ans, la Stratgie peut sauver la viede plus de 16 millions de
femmes et denfants ; prvenir 33 millions de grossesses non dsires ; protger 120 mil-
lions denfants contre la pneumonie et 88 millions denfants contre lhypotrophie nutri-
tionnelle ; faire progresser la lutte contre des maladies mortelles telles que le paludisme
et le VIH/sida ; et, enfn, assurer laccs des femmes et des enfants des quipements de
qualit et des travailleurs de sant qualifs.
Rduction de la pauvret
Le systme des Nations Unies a fait de la rduction de la pauvret la principale priorit
de la communaut internationale en proclamant la priode 1997-2006 Dcennie inter-
nationale pour llimination de la pauvret. En dcembre 2007, lAssemble gnrale a
proclam la priode 2008-2017 Deuxime dcennie des Nations Unies pour llimina-
tion de la pauvret, rptant que lradication de la pauvret demeurait lun des plus
grands dfs auxquels tait confront le monde ainsi quun prrequis fondamental un
dveloppement durable, particulirement pour les pays en dveloppement. Le thme du
plan daction lchelle du systme des Nations Unies pour cette Deuxime dcennie est
Le plein-emploi et un travail dcent pour tous .
Runis au Sommet des Nations Unies de 2010 sur les objectifs du Millnaire pour le
dveloppement, les dirigeants du monde entier ont rafrm leur engagement mettre
en uvre les objectifs dici 2015, notamment en rduisant de moiti le nombre de
personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour et en atteignant un certain nombre
dautres objectifs pour la lutte contre la pauvret et les maladies. Le Programme des
Nations Unies pour le dveloppement (PNUD), qui a plac la rduction de la pauvret
au cur de son action, joue un rle essentiel dans ce domaine. Il aide les gouvernements
et les organisations de la socit civile lutter contre les difrentes causes de la pauvret,
notamment en renforant la scurit alimentaire, en favorisant la cration demplois, en
amliorant laccs la terre, au crdit, aux technologies, la formation et aux marchs,
en facilitant laccs un abri et aux services de base, et en donnant aux particuliers
les moyens de participer aux dcisions qui ont une incidence sur leur vie. Les activits
menes par le PNUD en vue dliminer la pauvret portent essentiellement sur la dmar-
ginalisation des pauvres.
Lutte contre la faim
Depuis la cration de lONU en 1945, la production vivrire a augment un rythme
sans prcdent et, de 1990 1997, le nombre de personnes soufrant de la faim dans
le monde a fortement diminu, passant de 959 millions 791 millions. Nanmoins,
aujourdhui, ce nombre augmente de nouveau et environ 1 milliard de personnes ne
mangent pas leur faim. Or, la production vivrire mondiale est aujourdhui sufsante
pour nourrir chaque tre humain homme, femme ou enfant et lui permettre de
mener une viesaine et productive.
La plupart des organismes des Nations Unies qui interviennent dans la lutte contre
la faim ont mis en uvre dimportants programmes sociaux pour amliorer la scurit
alimentaire des groupes de population les plus pauvres, en particulier dans les zones
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BRUYLANT
rurales. Depuis sa cration, lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et
lagriculture (FAO) [www.fao.org/index_fr.htm] semploie faire reculer la pauvret et
la faim en cherchant dvelopper lagriculture, amliorer la nutrition et parvenir la
scurit alimentaire savoir laccs physique et conomique de tous, tout moment,
une nourriture sufsante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins
nergtiques et leurs prfrences alimentaires pour mener une viesaine et active.
En 2009, la population mondiale soufrant de la faim avait atteint 1 milliard de per-
sonnes, notamment en raison de laugmentation des prix alimentaires et de la crise f-
nancire. La FAO a lanc une campagne soulignant loutrage moral que constitue cette
situation. Le projet 1 milliard de personnes soufrent de la faim vise sensibiliser le
public par lintermdiaire des rseaux sociaux en ligne, linvitant signer la ptition
contre la faim (www.1billionhungry.org).
Le Comit de la scurit alimentaire mondiale de la FAO est charg de surveiller et
dvaluer la situation en matire de scurit alimentaire travers le monde et dofrir des
services de conseil sur la question. Il analyse les causes sous-jacentes de la faim et de la p-
nurie alimentaire, value la disponibilit et le niveau des stocks et surveille les politiques
visant assurer la scurit alimentaire. Grce son Systme mondial dinformation et
dalerte rapide, la FAO utilise des satellites mtorologiques et autres pour observer les
phnomnes ayant une incidence sur la production vivrire et pour alerter les gouverne-
ments et les donateurs de toute situation de nature menacer les ressources alimentaires.
Le Programme spcial pour la scurit alimentaire est le principal mcanisme mis en
place par la FAO pour la ralisation de lobjectif du Millnaire consistant rduire de
moiti, dici 2015, la proportion de personnes qui soufrent de la faim dans le monde.
Par lintermdiaire de projets mens dans une centaine de pays, la FAO encourage
ladoption de solutions efcaces pour liminer la faim, la sous-alimentation et la pau-
vret. LOrganisation seforce dassurer la scurit alimentaire au moyen de deux stra-
tgies : en aidant les autorits nationales excuter des programmes nationaux efcaces
dans ce domaine et en travaillant en collaboration avec les organisations conomiques
rgionales en vue de tirer le meilleur parti de la situation rgionale dans des domaines
tels que la politique commerciale.
Lors du Sommet mondial de lalimentation, organis par la FAO Rome en 1996,
186 pays ont approuv une Dclaration et un Plan daction pour la scurit alimentaire
mondiale, qui visent rduire de moiti, dici 2015, la proportion de personnes qui
soufrent de la faim et bauchent des stratgies en vue dassurer la scurit alimentaire
universelle. Les participants au Sommet mondial de lalimentation de 2002 ont rafrm
leur engagement en vue de rduire de moiti le nombre de personnes soufrant de la
faim environ 400 millions dici 2015. Le Sommet a demand la FAO dlaborer des
directives lappui de la ralisation progressive du droit une alimentation adquate
dans le contexte de la scurit alimentaire nationale. Ces directives volontaires, mieux
connues sous le nom de Directives du droit lalimentation , ont t adoptes par le
Conseil de la FAO en 2004.
En 2009, le Sommet mondial sur la scurit alimentaire a adopt une dclaration
engageant toutes les nations prendre aussitt que possible des mesures pour liminer
dfnitivement et le plus tt possible la faim de la surface de la terre. En outre, les pays se
sont engags augmenter substantiellement laide agricole aux pays en dveloppement,
ont confrm lobjectif de rduire de moiti la faim dans le monde dici 2015 et ont
convenu de sattaquer aux efets des changements climatiques sur la scurit alimentaire.
Dveloppement conomique et social 179
BRUYLANT
Le Fonds international de dveloppement agricole (FIDA) [www.ifad.org] fnance
des activits de dveloppement afn de faire reculer la pauvret et la faim dans les rgions
rurales les plus pauvres du monde. La majorit des personnes les plus pauvres du monde,
celles qui vivent avec moins dun dollar par jour, se trouvent dans les zones rurales des
pays en dveloppement et dpendent de lagriculture et des activits connexes pour leur
subsistance. Pour sassurer que laide au dveloppement parvient rellement ceux qui
en ont le plus besoin, le FIDA fait participer les populations rurales pauvres, hommes et
femmes, leur propre dveloppement, en seforant, avec elles et avec les organisations
qui les reprsentent, de crer des dbouchs qui leur permettent de prosprer sur le plan
conomique au sein de leur collectivit.
Grce aux initiatives appuyes par le FIDA, les pauvres en milieu rural ont accs la
terre, leau, aux ressources fnancires et aux technologies et services ncessaires pour
amliorer la productivit agricole. Ces initiatives leur donnent galement accs aux mar-
chs et la cration dentreprise. De plus, le FIDA les aide acqurir des connaissances
et des comptences, et crer des organisations pour les reprsenter, de sorte prendre
en main leur propre dveloppement et peser sur les dcisions et politiques qui ont une
incidence sur leur vie.
Depuis sa cration en 1978, le FIDA a investi 11,5 milliards de dollars dans 838 pro-
grammes et projets, dont ont bnfci quelque 350 millions de pauvres en milieu rural
dans une centaine de pays, ses partenaires ayant particip hauteur de 18,3 milliards de
dollars leur fnancement.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) [http://fr.wfp.org] est lorganisme chef
de fle des Nations Unies dans la lutte contre la faim dans le monde. En 2010, il a apport
une aide alimentaire plus de 100 millions de personnes dans plus de 70 pays. Recevant
environ la moiti de ses dons en espces, le Programme est en mesure dacheter trois
quarts de ses denres dans les pays en dveloppement. Afn de renforcer les conomies
locales, le PAM achte plus de biens et de services que nimporte quel autre organisme
ou programme des Nations Unies aux pays en dveloppement. Il fournit galement du
transport arien de passagers lensemble de la communaut humanitaire grce au
Service arien humanitaire des Nations Unies, qui relie plus de 200 endroits dans le
monde.
Au service des populations afames depuis 1962, le PAM seforce de lutter contre la
faim en se concentrant sur laide durgence, les secours et le relvement, laide au dve-
loppement et les oprations spciales. Dans les situations durgence, le PAM est souvent
en premire ligne, acheminant une aide alimentaire aux victimes des guerres, confits
civils, scheresses, inondations, tremblements de terre, ouragans, mauvaises rcoltes ou
catastrophes naturelles. Une fois que lurgence est passe, il se sert de laide alimentaire
pour aider les populations reprendre le fl de leur vieet assurer leur subsistance. En
2010, quelque 60 % des dpenses du PAM ont t alloues des situations de crise pro-
longes, ce qui dmontre lengagement continu du Programme en vue de contribuer
briser le cycle de la faim dans les pays touchs, grce une aide qui non seulement sauve
des vies mais galement reprsente un investissement crucial dans la scurit alimen-
taire et le dveloppement long terme.
Laide alimentaire et les formes daide qui y sont apparentes sont lun des moyens
les plus efcaces pour briser la spirale de la faim et de la pauvret dans les pays en dve-
loppement. Les projets de dveloppement du PAM, dont ont bnfci 22,6 millions de
flles et garons en 2008, visent essentiellement amliorer la nutrition, en accordant
une attention particulire aux mres et aux enfants, au moyen de programmes tels que
180 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
les repas scolaires sur tous les continents. Quelque 2,7 millions de flles et 1,6 million
de garons ont galement bnfci de rations emporter la maison afn dinciter leur
famille les envoyer lcole au lieu de les faire travailler au champ. Le PAM sappuie
galement sur les capacits et linfrastructure nationales pour aider les gouvernements
et les populations dans un certain nombre de domaines, notamment lattnuation des
catastrophes actuelles et venir.
Pour briser la spirale de la faim, il est indispensable que les oprations humanitaires
sappuient sur des mesures durables qui sattaquent aux causes profondes des crises. Pour
relever ce df, le PAM a labor des programmes centrs sur certains secteurs vuln-
rables de la socit. Il sagit notamment de programmes dalimentation et de nutrition
(repas scolaires, notamment), dappui aux moyens de subsistance (vivres contre forma-
tion et vivres contre travail, par exemple), de lutte contre la transmission de la faim de
gnration en gnration (nutrition de la mre et de lenfant, etc.) et de soutien nutrition-
nel aux victimes du VIH/sida.
Le PAM est tributaire de contributions volontaires pour fnancer ses projets huma-
nitaires et ses projets de dveloppement. Il est principalement fnanc par les gouverne-
ments, mais les entreprises partenaires apportent une contribution de plus en plus cru-
ciale ses travaux. Jusqu dcembre 2010, le PAM avait reu 3,6 milliards de dollars de
78 sources de fnancement, dont 71 gouvernements donateurs. Les niveaux de fnance-
ment de 44 des gouvernements donateurs taient suprieurs leurs moyennes rcentes,
ce qui tmoigne dun soutien continu et dun engagement accru envers les oprations du
PAM. Le Programme coopre avec quelque 2840 ONG, qui, fortes de leur implantation
locale et de leurs connaissances techniques, laident acheminer laide alimentaire l o
elle est vritablement ncessaire.
Sant
Dans la plupart des rgions du monde, lesprance de viesest allonge, la mortalit in-
fantile est en baisse et les maladies sont tenues en chec parce quun nombre croissant
de personnes a accs aux services de sant de base, la vaccination, de leau propre et
des services dassainissement. Le systme des Nations Unies contribue largement ces
progrs, notamment dans les pays en dveloppement o il soutient les services de sant,
achemine les mdicaments de base, renforce les dispositifs dassainissement des villes,
dispense une assistance sanitaire lors des situations durgence et combat les maladies
infectieuses. La Dclaration du Millnaire prvoit des objectifs cibls qui doivent tre
atteints dici 2015 dans les domaines de la nutrition, de leau potable, de la sant de la
mre et de lenfant, de la lutte contre les maladies infectieuses et de laccs aux mdica-
ments essentiels.
Les maladies, les handicaps et les dcs dus aux maladies infectieuses ont un impact
social et conomique considrable. Face lapparition de nouvelles maladies, telles que la
grippe aviaire et le syndrome respiratoire aigu svre (SRAS), il est indispensable dendi-
guer rapidement les pidmies. Cependant, les causes de la majorit des maladies infec-
tieuses ainsi que leurs remdes sont connus, et la maladie et la mort peuvent tre vites,
dans la plupart des cas, un prix abordable. Les principales maladies infectieuses sont le
VIH/sida, le paludisme et la tuberculose. Arrter la propagation de ces maladies et inver-
ser la tendance actuelle font partie des objectifs du Millnaire pour le dveloppement.
Depuis plusieurs dizaines dannes, le systme des Nations Unies est lavant-garde
de la lutte contre les maladies, laborant cet efet des politiques et des systmes qui
Dveloppement conomique et social 181
BRUYLANT
abordent les aspects sociaux des problmes de sant. Le Fonds des Nations Unies pour
lenfance (UNICEF) axe ses eforts sur la sant infantile et maternelle, tandis que le
Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) se concentre sur la mdecine
de la procration et la planifcation familiale. Linstitution spcialise qui coordonne la
lutte contre les maladies lchelle mondiale est lOrganisation mondiale de la Sant
(OMS) [www.who.int/fr/index/html]. LOMS a fx des objectifs ambitieux pour assurer
la sant pour tous et lhygine procrative, forger des partenariats pour la sant et pro-
mouvoir des modes de vieet un environnement sains.
Cest sous limpulsion de lOMS que plusieurs victoires historiques ont t emportes.
Lradication de la variole, en 1979, aprs une campagne de 10 ans, en est un exemple.
LOMS est galement parvenue, avec laide de ses partenaires, liminer la poliomylite
du continent amricain en 1994 et continue de participer aux eforts visant radiquer
la maladie dans le monde entier. Une autre institution des Nations Unies, la FAO, a t la
force motrice lorigine de lradication de la peste bovine en octobre 2010. La maladie,
qui navait plus t dtecte dans la nature depuis 2001, est la premire maladie animale
de lhistoire tre limine. La peste bovine est seulement la deuxime maladie tre
radique, aprs la variole chez les humains.
Un autre progrs notable a t ralis avec ladoption dun trait de sant publique,
qui marque un virage avec la pratique antrieure puisquil vise rduire lofre et la
consommation de tabac. La Convention-cadre de lOMS pour la lutte antitabac porte
sur la taxation du tabac, la prvention et le traitement, le commerce illicite, la publicit,
le parrainage et la promotion, et la rglementation de la composition des produits du
tabac. Adopte lunanimit par les tats membres de lOMS en 2003, elle est devenue
instrument juridique international caractre obligatoire en 2005. La Convention est
un lment central de la stratgie mondiale de lutte contre les maladies provoques par
le tabac, qui tuent prs de 5 millions de personnes chaque anne. LOMS joue galement
un rle de premier plan dans la lutte contre lobsit, un problme sanitaire mondial
qui touche chaque anne un nombre croissant de personnes. En 2008, les personnes
obses taient au nombre de 500 millions. Selon les prvisions de lOMS, en 2015, envi-
ron 2,3 milliards dadultes seront en surpoids et plus de 700 millions seront obses.
Entre 1980 et1995, une initiative mene de concert par lUNICEF et lOMS a fait pas-
ser de 5 % 80 % la couverture vaccinale contre six maladies meurtrires la poliomy-
lite, le ttanos, la rougeole, la coqueluche, la diphtrie et la tuberculose, sauvant ainsi
la viede quelque 2,5 millions denfants par an. LAlliance mondiale pour les vaccins et la
vaccination (http://fr.gavialliance.org) agit dans le mme sens. la fn de 2009, elle avait
contribu prvenir 5,4 millions de futurs dcs grce limmunisation systmatique
contre lhpatite B, lhaemophilius infuenza de type B et la coqueluche, et des investis-
sements ponctuels dans limmunisation contre la rougeole, la poliomylite et la fvre
jaune. Lance en 1999 grce des fonds verss par la Fondation Bill et Melinda Gates,
lAlliance mondiale rassemble lOMS, lUNICEF, la Banque mondiale et des partenaires
du secteur priv.
Lincidence de la dracunculose a t rduite de manire spectaculaire, grce de nou-
veaux traitements plus performants ; il en va de mme pour la lpre, grce la fourniture
gratuite de traitements fonds sur le recours de multiples mdicaments. Lonchocercose
a presque disparu des 11 pays dAfrique occidentale o elle svissait encore, pargnant
ainsi des millions dhabitants. LOMS a maintenant pour objectif lradication de ll-
phantiasis et du risque quil reprsente pour la sant publique.
182 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Vers un monde sans polio
Lorsque lInitiative mondiale pour lradication de la poliomylite (www.polioeradica-
tion.org) a t lance en 1988, la maladie touchait 350000 personnes dans le monde et
paralysait plus dun millier denfants dans 125 pays rpartis sur les 5 continents chaque
jour. Aprs une campagne concerte visant vacciner des millions denfants de moins
de 5ans lors des journes nationales de la vaccination, le chifre est tomb 1951 cas
en 2005, puis 1606 en 2009 et, fnalement, 767 en 2010. Seuls quatre pays sont rests
endmiques pour la maladie : lAfghanistan, lInde, le Nigria et le Pakistan.
Dans les pays en dveloppement, plus de 5 millions de personnes, qui risquaient la
paralysie, peuvent marcher parce quelles ont t vaccines contre la poliomylite. Des
dizaines de milliers de travailleurs de la sant publique et des millions de bnvoles
ont suivi une formation. Les systmes de communications et de transport des vaccins
ont t renforcs. Depuis le lancement de lInitiative il y a 22ans, plus de 2,5 milliards
denfants ont t vaccins dans le monde.
Ces progrs ont pu tre raliss grce un partenariat indit men conjointement
par lOMS, lUNICEF, les centres pour le contrle et la prvention des maladies aux tats-
Unis et Rotary International. Les plus grands donateurs du secteur priv, Rotary et la
Fondation Bill et Melinda Gates, ont, eux seuls, dj consacr des centaines de mil-
lions de dollars la campagne. Des ministres de la sant, des gouvernements dona-
teurs, des fondations, des entreprises, des clbrits, des philanthropes, des travailleurs
sanitaires et des bnvoles ont galement particip la campagne. On estime que
lradication de la poliomylite permettra aux services de sant publique dconomiser
1,5 milliard de dollars par an, une fois les oprations de vaccination termines.
Les priorits de lOMS dans le domaine des maladies transmissibles consistent :
rduire lincidence du paludisme et de la tuberculose par des partenariats mondiaux ;
renforcer la surveillance, le contrle et les interventions face aux maladies transmis-
sibles ; rduire lincidence de ces maladies par des programmes de prvention et de
contrle renforcs ; repousser les limites des connaissances ; mettre au point des
mthodes dintervention et des stratgies dexcution ; et renforcer les capacits de
recherche dans les pays en dveloppement. LOMS joue galement un rle clef dans la
promotion des soins de sant primaires, lacheminement des mdicaments essentiels,
lassainissement des villes et la promotion de modes de vieet dun environnement plus
sains, ainsi que dans des situations durgence comme lruption de la fvre hmorra-
gique Ebola.
Le programme conjoint de lOMS et lUNICEF, La vaccination dans le monde : pro-
gramme et stratgie, 2006-2015, vise rduire les dcs lis la rougeole, de 90 % et 95 %
respectivement, pour fn 2010 et fn 2015. Depuis 1999, quelque 686 millions denfants
ont t vaccins dans le cadre du programme et les vies de 4,3 millions dentre eux ont
t sauves. LOMS lutte contre le paludisme depuis des dizaines dannes. LOrganisa-
tion avait pour objectif de fournir, pour la fn de 2010, plus de 700 millions de mousti-
quaires imprgnes dinsecticides la moiti de celles que compte lAfrique , plus de
200 millions de doses de mdicaments efcaces, la pulvrisation de lintrieur denviron
200 millions de maisons chaque anne, et environ 1,5 milliard de tests de diagnostic
paran.
Dveloppement conomique et social 183
BRUYLANT
LONU lutte contre le VIH/sida
Le nombre de personnes qui meurent de maladies lies au sida a diminu de 19 %
depuis 2004, en raison notamment des efets des traitements antirtroviraux (ART)
qui prolongent la vie, et des campagnes et mesures de prvention, daprs le Rapport
ONUSIDA sur lpidmie mondiale de sida, 2010.
Alors que, selon les estimations, 33,3 millions de personnes dans le monde ont t
infectes par le VIH, lpidmie connat un ralentissement et mme une inversion de la
tendance. En efet, le Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida ( ONUSIDA)
[www.unaids.org/fr] a annonc que prs de 60 pays avaient stabilis ou fait chuter
drastiquement les taux de nouvelles infections au VIH. En 2009, quelque 1,2 million
de personnes ont bnfci pour la premire fois de traitements antirtroviraux, ce qui
reprsentait par ailleurs une augmentation de 30 % du nombre de personnes recevant
le traitement au cours dune anne dtermine. Parmi les jeunes de 15 des pays les plus
svrement touchs, les taux de VIH ont diminu de plus de 25 %, reftant ladoption,
par cette catgorie de population, de pratiques sexuelles plus sres.
Nanmoins, si plus de 5 millions de personnes de pays pauvres ncessitant des
traitements prolongeant la vie les ont reus, 10 millions dautres nont toujours pas
eu accs ces soins. Les membres de groupes marginaliss, tels que les toxicomanes
ou les travailleurs du sexe, avaient nettement moins de chances dtre aids que les
autres. La stigmatisation, la discrimination et de mauvaises lgislations continuent
crer des obstacles pour les personnes qui vivent avec la maladie et les marginaliss.
Par ailleurs, un dcs sur quatre li au sida est d la tuberculose, une maladie vitable
et curable. En Afrique subsaharienne, la rgion la plus durement touche par le VIH et
le sida, 1,3 million de dcs lis au sida ont t recenss en 2009, pour 1,8 million de
nouvelles infections.
ONUSIDA, le principal soutien dune approche mondiale du sida, est le fruit des ef-
forts combins de 10 organismes des Nations Unies : Banque mondiale, FNUAP, HCR,
OIT, OMS, UNODC, PAM, PNUD, UNESCO, et UNICEF. Parmi ses priorits fgurent : le lea-
dership et le plaidoyer ; le dveloppement dinformations stratgiques ; lvaluation
de lefcacit des actions de lutte et des ractions nationales ; la mobilisation de res-
sources ; et la promotion de partenariats mondiaux, rgionaux et nationaux entre les
personnes vivant avec le VIH, la socit civile et les groupes haut risque. ONUSIDA a
ngoci avec les compagnies pharmaceutiques une baisse des prix des mdicaments
dans les pays en dveloppement et travaille en troite collaboration avec ces pays pour
les aider assurer laccs universel la prvention, aux soins et au traitement.
ONUSIDA a jou un rle dcisif, en 2001, lors de la session extraordinaire de lAssem-
ble gnrale, aboutissant la Dclaration dengagement sur le VIH/sida. Le Programme
gre la Campagne mondiale contre le sida (www.worldaidscampaign.org/fr) et est
lorigine de linitiative de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida (womenan-
daids.unaids.org).
Dans la Dclaration du Millnaire de 2000, les dirigeants du monde entier se sont
engags arrter la propagation du VIH/sida et commencer inverser la tendance, dici
2015, et apporter une assistance spciale aux orphelins du VIH/sida. Depuis le dbut
de lpidmie, dans la premire partie des annes 80, plus de 60 millions de personnes
ont t infectes par le VIH et prs de 30 millions dentre elles sont mortes de causes
lies au virus.
184 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Paludisme et tuberculose
Parraine par lOMS, linitiative Faire reculer le paludisme (FRP) a t lance en 1998 afn
de rduire de moiti les cas de paludisme dans le monde dici 2010 (www.rollbackma-
laria.org). Ses partenaires fondateurs PNUD, UNICEF, Banque mondiale et OMS
sattachent faire en sorte que le paludisme ne soit plus, dans aucun pays, une des
principales cause de mortalit ni une barrire au dveloppement social et conomique.
Le rseau de partenaires de linitiative FRP a t tendu aux pays o le paludisme est
endmique, aux partenaires bilatraux et multilatraux du dveloppement, au secteur
priv, aux organisations non gouvernementales et aux associations locales, aux fonda-
tions, et aux institutions de recherche et tablissements universitaires.
Prs de deux millions de personnes meurent chaque anne de la tuberculose, qui est
pourtant une maladie curable. Le Partenariat mondial Halte la tuberculose, initiative
lance par lOMS, rassemble plus de 1200 partenaires, parmi lesquels des organisations
internationales, pays, donateurs des secteurs public et priv, et organisations gouverne-
mentales et non gouvernementales (www.stoptb.org). Il a abouti ladoption, en 2001,
dun plan quinquennal mondial Halte la tuberculose, fond sur une stratgie sanitaire
connue sous le nom de traitement de brve dure sous surveillance directe (DOTS).
Au cours de la priode 1995-2009, quelque 49 millions de patients atteints de la
tuberculose ont t traits, dont 41 millions avec succs, dans le cadre de la stratgie
DOTS. Le taux dincidence (par 100000 personnes) a culmin en 2004 et a, depuis lors,
diminu chaque anne. En 2009, le taux de mortalit mondial avait chut de 35 % par
rapport 1990. Sappuyant sur les succs des 15 dernires annes, la composante DOTS
du Plan mondial Halte la tuberculose (2011-2015) entend amliorer encore la lutte
contre la maladie et atteindre des taux plus levs de traitements russis.
Le Plan mondial Halte la tuberculose (2006-2015) vise galement, dici 2015,
rduire de moiti, par rapport aux niveaux de 1990, la prvalence de la tuberculose et
le nombre de dcs dus cette maladie. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la
tuberculose et le paludisme est un des principaux donateurs pour le fnancement de
ces initiatives (www.theglobalfund.org).
Moteur de la recherche sanitaire. LOMS, en collaboration avec ses partenaires de la
recherche en sant, rassemble des donnes sur les maladies et les besoins actuels, en par-
ticulier dans les pays en dveloppement. Les donnes concernent aussi bien la recherche
pidmiologique dans les forts tropicales loignes que le contrle des progrs de la
recherche en gntique. Le programme de recherche de lOMS sur les maladies tropi-
cales porte essentiellement sur la rsistance du parasite responsable du paludisme aux
mdicaments les plus couramment utiliss et la mise au point de nouveaux mdicaments
et mthodes de diagnostic pour lutter contre les maladies tropicales infectieuses. Les
activits de recherche de lOMS permettent galement damliorer la surveillance des
pidmies aux plans national et international et de mettre au point des stratgies prven-
tives pour faire face aux nouvelles maladies.
tablissement de normes. LOMS fxe galement les normes internationales pour les
substances biologiques et pharmaceutiques. Elle a dvelopp la notion de mdicaments
essentiels et en a fait une composante de base des services de sant primaires.
LOMS coopre avec les pays afn dassurer un approvisionnement quitable en mdi-
caments sans danger au cot le plus bas possible et lefcacit maximale. Pour cela,
elle a tabli une liste type de plusieurs centaines de mdicaments et vaccins jugs
essentiels pour prvenir ou traiter plus de 80 % de tous les problmes de sant. Quelque
Dveloppement conomique et social 185
BRUYLANT
160pays ont adapt cette liste, qui est mise jour tous les deux ans, leurs propres be-
soins. LOMS collabore galement avec les tats membres, la socit civile et lindustrie
pharmaceutique afn de mettre au point de nouveaux mdicaments qui permettent de
sattaquer aux problmes de sant prioritaires dans les pays pauvres et revenu interm-
diaire et de poursuivre la fabrication de mdicaments essentiels classiques.
Forte de la prsence internationale du systme des Nations Unies, lOMS supervise la
collecte mondiale de donnes sur les maladies transmissibles, compile des statistiques
comparables sur la sant et les maladies, tablit les normes internationales dfnissant
ce quest une alimentation saine ainsi que les normes applicables aux produits biolo-
giques et pharmaceutiques. Elle ofre galement une valuation des risques cancrignes
de certains produits polluants et a mis en place, avec lapprobation de la communaut
internationale, les grands axes de la lutte mondiale contre le VIH/sida.
tablissements humains
En 1950, New York tait la seule ville au monde de plus de 10 millions dhabitants et
seuls 30 % de la population mondiale vivaient en milieu urbain. En 2010, on comptait
25 mgalopoles toutes, sauf six, situes dans les pays en dveloppement ou en tran-
sition et plus de la moiti des 6,9 milliards dhabitants de la plante vit dans des
grandes villes et agglomrations. Prs dun milliard de personnes vivent dans des taudis
dans les pays en dveloppement.
Le Programme des Nations Unies pour les tablissements humains (ONU- Habitat)
[www.unhabitat.org] est lorganisme chef de fle pour les questions concernant les ta-
blissements humains. LAssemble gnrale la charg de promouvoir le dveloppement
durable des villes et des agglomrations sur les plans social et environnemental, lobjectif
tant de garantir un logement convenable pour tous. cette fn, ONU-Habitat mne
des dizaines de programmes et de projets techniques dans de nombreux pays, la plu-
part faisant partie des pays les moins avancs. En 1996, les participants la deuxime
Confrence des Nations Unies sur les tablissements humains, Habitat II, ont labor
le Programme pour l habitat, plan daction mondial par lequel les tats se sont engags
soutenir le droit un logement convenable pour tous et un dveloppement urbain
durable. ONU-Habitat, qui coordonne la mise en uvre du Programme, est charg den
vrifer la mise en uvre et de surveiller la situation et les tendances mondiales.
ONU-Habitat a lanc deux grandes campagnes mondiales : la Campagne mondiale
pour la gouvernance urbaine et la Campagne mondiale pour la scurit doccupation :
Campagne mondiale pour la gouvernance urbaine. Dans de nombreuses villes, la
mauvaise gestion des afaires urbaines et des politiques inadaptes se sont soldes
par une dgradation de lenvironnement, une pauvret accrue, une faible croissance
conomique et lexclusion sociale. La campagne vise renforcer les capacits locales
afn dencourager la bonne gouvernance en milieu urbain, cest--dire ladoption
de solutions adaptes aux problmes urbains par des administrations locales, lues
dmocratiquement, responsables et travaillant avec la socit civile.
Campagne mondiale pour la scurit doccupation des logements. Cette campagne
met laccent sur le fait que la scurit doccupation constitue un lment fondamen-
tal de toute stratgie en faveur du logement et de toute activit tendant renforcer le
droit au logement. Elle vise encourager ladoption dune stratgie en faveur du loge-
ment axe sur les droits et intrts des pauvres, et promouvoir les droits des femmes
et le rle quelles jouent dans la recherche de politiques de logement adaptes.
186 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
ONU-Habitat sintresse toute une srie de problmes et aide mettre en uvre des
projets spciaux par difrents moyens. Avec la Banque mondiale, il a lanc une initiative
dassainissement des bidonvilles, lAlliance des villes (www.citiesalliance.org). Dautres
initiatives portent sur la gestion des terres et la reconstruction dans les pays dvasts
par la guerre ou par une catastrophe naturelle et visent faire en sorte que les droits
des femmes et les questions relatives lgalit des sexes soient pris en compte dans
les politiques durbanisation et de gestion des villes. ONU-Habitat contribue galement
au renforcement des liens entre milieux rural et urbain, ainsi quau dveloppement de
linfrastructure et des services publics.
Ses principaux programmes sont les suivants :
Le Programme sur les meilleures pratiques et lencadrement local, rseau mondial
dorganisations gouvernementales, dadministrations locales et dorganisations de
la socit civile visant recenser et difuser les meilleures pratiques en vue dam-
liorer le cadre de vieet de tirer parti des enseignements afn de formuler des poli-
tiques et de renforcer les capacits ;
Le Programme pour le droit au logement, initiative conjointe dONU-Habitat et du
Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de lhomme destine aider les tats
et les autres parties prenantes respecter les engagements quils ont pris dans le cadre
du Programme pour lhabitat en vue dassurer progressivement la pleine ralisation du
droit un logement convenable, prvu dans divers instruments internationaux ;
LObservatoire urbain mondial value, dans le monde entier, les progrs raliss
dans la mise en uvre du Programme Habitat et suit de prs les situations et ten-
dances urbaines. Le Programme vise dvelopper la base de connaissance urbaine
en assistant les gouvernements, autorits locales et acteurs de la socit civile dans le
cadre des eforts de dveloppement et lapplication des indicateurs urbains orien-
tation stratgique, des statistiques et des autres informations relatives aux villes ;
Le Programme durbanisation durable, initiative conjointe dONU-Habitat et du PNUE,
vise renforcer les capacits damnagement et de planifcation de lespace urbain au
moyen de mthodes participatives. Associ au programme Mise en uvre dAction 21
lchelon local, il est actuellement excut dans plus de 30 villes dans le monde ;
Le programme Mise en uvre dAction 21 lchelon local, vise promouvoir le
plan daction mondial pour le dveloppement durable adopt au Sommet plante
Terre (Action 21), en traduisant les engagements pris en faveur des tablissements
humains en mesures concrtes au niveau local et en encourageant la prise dinitia-
tives conjointes dans diverses villes de taille moyenne ;
Le programme Des villes plus sres, lanc en 1996 la demande de maires africains,
vise promouvoir la mise au point de stratgies pour faire face, lchelle de la ville,
la criminalit et la violence urbaines et, surtout, pour les prvenir ;
Le Programme de gestion des services urbains, initiative conjointe dONU-Habitat
et du PNUD et dautres organismes dappui extrieurs. Ce rseau de plus de 40ins-
titutions majeures et institutions partenaires, qui couvre 140 villes dans 58 pays,
sattache renforcer le rle des villes des pays en dveloppement dans la croissance
conomique, le dveloppement social et lattnuation de la pauvret ;
Le Programme pour leau et lassainissement, destin amliorer laccs leau sa-
lubre et faire en sorte que des millions de citadins faible revenu aient accs des
moyens adquats dassainissement, et mesurer les progrs accomplis. Il sinscrit
dans le cadre de la ralisation de lobjectif du Millnaire pour le dveloppement
Dveloppement conomique et social 187
BRUYLANT
qui consiste rduire de moiti, dici 2015, la proportion des personnes qui nont
pas accs leau potable de manire durable et de lobjectif correspondant tabli au
Sommet mondial pour le dveloppement durable de 2002.
ducation
De grands progrs ont t accomplis dans le secteur de lducation au cours de ces der-
nires annes marques par une croissance importante du nombre denfants scolariss.
Toutefois, en 2010, les portes de lcole primaire restaient fermes quelque 67,4 millions
denfants, et beaucoup sont contraints dabandonner leur scolarit en cours danne, vic-
times de la pauvret ou de contraintes familiales ou sociales. Malgr la multiplication
des initiatives en faveur de lalphabtisation, 796 millions dadultes, dont deux tiers de
femmes, sont analphabtes. La Dcennie des Nations Unies pour lalphabtisation (2003-
2012) vise susciter une plus grande mobilisation sur cette question des plus pressantes.
Diverses tudes mettent en vidence les liens troits entre lducation et lamlioration
des indicateurs sociaux. Lducation a un efet boule de neige chez les femmes. Une femme
qui a de linstruction sera le plus souvent en meilleure sant. Elle aura moins denfants et
plus de possibilits daugmenter le revenu du foyer. Ses enfants, eux, bnfcieront dune
alimentation de meilleure qualit nutritive et, gnralement, dune sant meilleure et cour-
ront moins de risques de dcder avant de parvenir lge adulte. Cest pour cette raison
que, dans lensemble du systme des Nations Unies, de nombreux programmes duca-
tifs sont axs sur les femmes et les flles. De nombreuses entits des Nations Unies par-
ticipent au fnancement et la conception de programmes de formation et dducation.
Ceux-ci vont de la scolarisation traditionnelle de base la formation technique dans des
secteurs tels que ladministration publique, lagriculture et les services de sant, en pas-
sant par des campagnes de sensibilisation du public aux questions souleves par le VIH/
sida, la consommation de drogues, les droits de lhomme, la planifcation familiale et bien
dautres. titre dexemple, lUNICEF consacre plus de 20 % de ses dpenses annuelles de
programme lducation et accorde une attention particulire lducation des flles.
LOrganisation des Nations Unies pour lducation, la science et la culture (UNESCO)
[www.unesco.org] est lorganisme chef de fle dans le domaine de lducation. Avec
dautres partenaires, elle veille ce que tous les enfants soient inscrits dans des coles
adaptes leurs besoins et encadrs par du personnel qualif qui dispense un enseigne-
ment de qualit. LUNESCO assure les services de secrtariat pour la campagne inte-
rinstitutions la plus ambitieuse jamais mene par le systme des Nations Unies pour
garantir, dici 2015, une ducation primaire de qualit pour tous, sur la base dun cadre
daction adopt par plus de 160 pays lors du Forum mondial sur lducation tenu Dakar
(Sngal) en 2000. Cet objectif a t rafrm par les chefs dtat dans la Dclaration du
Millnaire, en septembre de la mme anne. Lors du Forum, les gouvernements se sont
engags atteindre lobjectif dune ducation de qualit pour tous, en sintressant en
particulier aux flles et autres groupes comme les enfants qui travaillent et les enfants
victimes de la guerre. Les institutions et pays donateurs se sont engags ce quaucun
pays ne soit contraint, par manque de moyens, de renoncer assurer une ducation de
base de qualit. Les participants au Forum ont tenu compte des rsultats de lvaluation
la plus importante, la plus complte et la plus rigoureuse jamais entreprise en matire
dducation : le bilan biennal de la campagne ducation pour tous et six confrences
rgionales de haut niveau.
188 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Jeunes et coles
En plus davoir dclar lducation primaire universelle deuxime objectif du Millnaire
pour le dveloppement, les Nations Unies ont lanc de nombreuses initiatives dans
le domaine de lducation. Le Cyberschoolbus des Nations Unies (cyberschoolbus.
un.org/french) est un site prim de lONU qui ofre aux lves des enseignements pri-
maire et secondaire les possibilits suivantes :
Connatre les origines, lobjectif et lorganisation des Nations Unies ;
Collecter de linformation sur des tats Membres ;
Dcouvrir les questions mondiales au programme, des droits de lhomme aux chan-
gements climatiques en passant par la paix et la scurit, et pourquoi ;
Participer la recherche de solutions aux problmes mondiaux ;
Interagir avec des diplomates ou experts de lONU dans un large ventail de ques-
tions lors de sessions de visioconfrence ;
Sinscrire des concours artistiques ;
Se tenir inform des vnements axs sur lenfance et la jeunesse dans les centres
des Nations Unies.
Les enseignants peuvent quant eux trouver des plans de leon sur lventail com-
plet des questions mondiales en vue daborder ces dernires avec les enfants de ce
groupe dge et de collaborer avec dautres classes dans le monde des projets du-
catifs traitant des questions inscrites au programme de lONU. Le Cyberschoolbus est
accessible dans plus de 200 pays et territoires dans le monde entier et disponible en
anglais, espagnol, franais et russe.
La jeunesse reprsente une priorit absolue pour les Nations Unies et la future relve
du soutien pour les activits de lOrganisation. Plusieurs centaines de confrences du Mo-
dle des Nations Unies sont organises chaque anne tous les niveaux denseignement,
de lcole primaire luniversit, dans une varit de confgurations, parmi lesquelles la
Confrence annuelle des Nations Unies SimulONU mondiale (www.un.org/gmun). De
nombreuses fgures des mondes juridique, politique, commercial et de lart ont particip
des programmes du Modle des Nations Unies durant leur jeunesse. Familiarisant des
jeunes du monde entier avec les subtilits des afaires internationales, ces programmes
permettent de comprendre le travail des Nations Unies et constituent une opportunit de
dvelopper des comptences en diplomatie et dans la rsolution de confit. Les tudiants
jouent le rle de diplomates internationaux et participent des simulations de session de
lAssemble gnrale de lONU et dautres organes multilatraux du systme des Nations
Unies. La prparation ces confrences aide les tudiants dvelopper des aptitudes dans
les domaines du leadership, de la recherche, de lcriture, de la prise de parole en public et
de la rsolution de problmes qui leur seront bien utiles tout au long de leur vie.
Chaque anne, des vidoconfrences sont organises pour les tudiants de lensei-
gnement secondaire infrieur et suprieur loccasion des clbrations spciales des
Nations Unies : la Journe internationale de commmoration des victimes de lescla-
vage et de la traite transatlantique des esclaves (25mars) ; la Journe mondiale de len-
vironnement (5juin) ; la Journe internationale de la paix (21septembre) ; et la Journe
des droits de lhomme (10dcembre). Durant les vnements organiss loccasion de
ces commmorations, des tudiants du monde entier se connectent, par le biais de la
vidoconfrence, des publics de jeunes et la communaut des Nations Unies New
York. Tous les vnements sont retransmis en direct sur le Web et les tudiants ont
lopportunit denvoyer des questions et commentaires en temps rel par linterm-
diaire du site Web du Cyberschoolbus des Nations Unies.
Dveloppement conomique et social 189
BRUYLANT
Les activits que mne lUNESCO dans le secteur de lducation visent essentiellement
: assurer laccs de tous lducation, tous les niveaux ; faire aboutir les eforts engags
en faveur des groupes marginaliss ou ayant des besoins spcifques ; former les ensei-
gnants ; dvelopper les comptences pour permettre aux populations actives damliorer
leur condition au moyen de lducation ; garantir laccs lducation non formelle et
lapprentissage tout au long de la vie; utiliser les technologies pour dvelopper lenseigne-
ment et lapprentissage et pour amliorer laccs lducation. Le Cadre daction de Dakar
(2002), la Dcennie des Nations Unies pour lalphabtisation (2003-2012), la Dcennie des
Nations Unies pour lducation au service du dveloppement durable (2005-2014) et lIni-
tiative mondiale sur lducation et le VIH/sida servent de cadre laction de lUNESCO
dans ce domaine. LUNESCO seforce galement de raliser les objectifs du Millnaire
pour le dveloppement qui consistent veiller ce que tous les garons et toutes les flles
achvent le cycle primaire et liminer les disparits entre les sexes dans lenseignement
primaire et secondaire, de prfrence dici 2005, et tous les niveaux dici 2015.
Plus de 8 500 coles de 180 pays participent au Systme des coles associes de
lUNESCO, rseau international dtablissements scolaires, qui labore des moyens et
mthodes en vue de dvelopper le rle de lducation pour apprendre vivre ensemble
au niveau plantaire. Quelque 3 700 clubs, centres et associations de lUNESCO dans
plus de 100 pays, constitus principalement denseignants et dlves, organisent toute
une srie dactivits ducatives et culturelles.
LImpact acadmique
LImpact acadmique (academicimpact.org/frapage.php) est une initiative globale vi-
sant lier les institutions denseignement suprieur aux Nations Unies dans leur soutien
aux dix principes universellement approuvs dans les domaines des droits de lhomme,
de lalphabtisation, de la durabilit et de la rsolution des confits. Il met proft le
potentiel reconnu de lenseignement suprieur uvrer pour la paix dans le monde
ainsi que pour le dveloppement conomique et social. En approuvant ofciellement
les dix principes de lImpact acadmique, les institutions marquent leur engagement
de soutien et de mise en uvre des principes suivants :
Les principes sous-jacents la Charte des Nations Unies, que lducation sapplique
promouvoir et soutenir dans leur ralisation ;
Les droits de lhomme, dont la libert denqute, dopinion et de parole ;
Lducation pour tous, indpendamment du genre, de la race, de la religion ou des
origines ethniques ;
La possibilit pour tout individu intress dacqurir les comptences et les connais-
sances ncessaires la poursuite dtudes suprieures ;
Le renforcement des capacits du systme denseignement suprieur travers le
monde ;
Encourager le dveloppement dune citoyennet mondiale, par le biais de lducation ;
Sengager dans le processus de rsolution de la paix et des confits par le biais de
lducation ;
Fournir des rponses la pauvret par le biais de lducation ;
Promouvoir la durabilit des actions par lducation ;
Promouvoir le dialogue et la comprhension interculturels et sattacher au dsap-
prentissage de lintolrance, par lducation.
LImpact acadmique souhaite que toute institution denseignement suprieur sin-
vestisse et apporte son soutien chaque anne au moins lun de ces principes.
190 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Recherche et formation
Un certain nombre dinstitutions spcialises des Nations Unies efectuent des travaux
de recherche et de formation, qui visent amliorer la comprhension des problmes
auxquels le monde doit faire face, ainsi qu former le personnel ncessaire pour les
aspects plus techniques du dveloppement conomique et social et du maintien de la
paix et de la scurit.
LUniversit des Nations Unies (UNU) a pour mission de contribuer, par la recherche
et le renforcement des capacits, rgler les problmes mondiaux les plus pressants dont
soccupent lONU, son personnel et ses tats Membres. Constitue duniversitaires de
tous pays, elle jette un pont entre le systme et les milieux scientifques internationaux ;
fait ofce de centre dtudes et de recherche pour les entits du systme des Nations
Unies ; cre des capacits, en particulier dans les pays en dveloppement ; et sert dins-
tance de dialogue et de ppinire dides cratrices. Elle collabore avec plus de 40 entits
des Nations Unies et plusieurs centaines dtablissements de recherche dans le monde.
LUNU aborde les problmes et les questions auxquels lONU accorde une attention
particulire. Actuellement, ses activits portent sur cinq domaines : la paix, la scurit et
les droits de lhomme ; le dveloppement humain et socioconomique et la bonne gou-
vernance ; la sant mondiale, la population et la gestion durable des ressources ; lenvi-
ronnement et le dveloppement durable ; la science, la technologie, linnovation et la
socit. Les activits acadmiques sont menes par le Centre de lUNU Tokyo et par des
centres de recherche et de formation et des programmes rpartis dans le monde entier,
notamment :
Le Programme de lUNU pour lalimentation et la nutrition (UNU-FNP) [Ithaca,
New York ; et Boston, Massachusetts (tats-Unis dAmrique)] vise renforcer les
capacits dans le domaine de lalimentation et de la nutrition ;
Le Programme de formation gothermique (UNU-GTP) [Reykjavik, Islande] forme
la recherche, lexploration et au dveloppement dans le domaine de la gothermie ;
LInstitut mondial de recherche sur les aspects conomiques du dveloppement (UNU-
WIDER) [Helsinki, Finlande] est consacr au dveloppement conomique et social ;
Le Programme pour la biotechnologie en Amrique latine et dans les Carabes (UNU
BIOLAC) [Caracas, Venezuela] concentre ses eforts sur la biotechnologie et la so-
cit ;
Le Centre de recherche conomique et sociale et de formation de Maastricht pour
l innovation et la technologie (UNU-MERIT) [Maastricht, Pays-Bas] examine les
consquences sociales et conomiques des nouvelles technologies ;
LInstitut de hautes tudes sur les ressources naturelles en Afrique (UNU-INRA)
[Accra, Ghana] travaille sur la gestion des ressources du continent ;
LInstitut international pour la technologie des logiciels (UNU-IIST) [Macao, Chine]
tudie la question des logiciels au service du dveloppement ;
LInstitut des hautes tudes (UNU-IAS) [Yokohama, Japon] sintresse la restruc-
turation de lconomie au service du dveloppement durable ;
Le Rseau international pour leau, lenvironnement et la sant (UNU-INWEH)
[Hamilton, Ontario (Canada)] tudie la crise mondiale de leau ;
Le Programme de formation sur la pche (UNU-FTP) [Reykjavik, Islande] mne des
activits de recherche-dveloppement dans le domaine de la pche ;
Le Programme d tudes compares sur l intgration rgionale (UNU-CRIS) [Bruges,
Belgique] porte sur ltablissement dun rseau mondial consacr ces tudes ;
Dveloppement conomique et social 191
BRUYLANT
LInstitut pour lenvironnement et la scurit humaine (UNU-EHS) [Bonn, Alle-
magne] tudie lenvironnement et la scurit humaine ;
LInstitut international pour la sant mondiale (UNU-IIGH) [Kuala Lumpur, Malai-
sie] se consacre lefcacit des systmes de soins de sant, aux maladies rcemment
apparues ou rapparues, aux maladies non transmissibles et aux politiques de lutte,
aux technologies de linformation dans le cadre de la sant et limpact des chan-
gements climatiques sur la sant ;
LInstitut pour la durabilit et la paix (UNU-ISP) [Tokyo, Japon] sintresse la
durabilit, la paix et la coopration internationale ;
Le Programme de formation la restauration des sols (UNU-LRT) [Reykjavik, Is-
lande] tudie la question de la gestion durable des terres et de la restauration des
sols dgrads ;
Le Programme dONU-Eau pour le dveloppement des capacits dans le cadre de la D-
cennie (UN-WDPC) [Bonn, Allemagne] rassemble les organisations et programmes
de lONU qui cooprent au sein du mcanisme interinstitutions ONU-Eau.
LInstitut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) a pour
mission de renforcer lefcacit du systme des Nations Unies au moyen de la formation
et de la recherche (www.unitar.org/fr). Il propose des programmes de formation et de
renforcement des capacits dans les domaines de la diplomatie multilatrale et de la coo-
pration internationale aux diplomates accrdits auprs de lONU, ainsi quaux agents
des administrations nationales soccupant des questions internationales. Il organise ga-
lement divers programmes de formation consacrs au dveloppement conomique et
social, et au maintien de la paix et de la scurit. Chaque anne, lInstitut mne des
recherches sur les mthodes de formation et les systmes de gestion des connaissances,
qui portent sur le renforcement des capacits, lapprentissage en ligne et la formation
des adultes. Il labore galement des outils pdagogiques, notamment des modules de
tlenseignement, des manuels, des logiciels et des vidos. LUNITAR est entirement
fnanc par des contributions volontaires, qui proviennent principalement des gouver-
nements, dorganisations intergouvernementales et de fondations.
Situe Turin (Italie), lcole des cadres du systme des Nations Unies (www.unssc.
org) est charge de renforcer les capacits de direction et de gestion dans lensemble
du systme des Nations Unies. Pour ce faire, elle semploie optimiser la collaboration
entre les institutions, uvre pour une culture de gestion cohrente, soutient les services
de formation et de perfectionnement et favorise le leadership stratgique. Les domaines
thmatiques de ses activits comprennent : le leadership ; la cohrence de lONU au ni-
veau des pays ; le suivi et lvaluation ; le dveloppement conomique et social ; la pr-
vention des confits et la consolidation de la paix ; la sret et la scurit du personnel ;
lorientation du personnel ; les mthodes dapprentissage et la gestion des connaissances ;
et les communauts de pratique.
Sis Genve, lInstitut de recherche des Nations Unies pour le dveloppement
social (UNRISD) [www.unrisd.org] mne des recherches multidisciplinaires sur les as-
pects sociaux des problmes de dveloppement contemporains. En partenariat avec un
rseau mondial de chercheurs et dinstituts, il permet aux gouvernements, agences de
dveloppement, organisations de la socit civile et universitaires de mieux comprendre
les incidences que les politiques et processus de dveloppement peuvent avoir sur les
difrents groupes sociaux. Ses recherches rcentes ont notamment port sur les thmes
suivants : galit des sexes, politique sociale, rduction de la pauvret, gouvernance et
politique, et responsabilit sociale des entreprises.
192 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Population et dveloppement
LONU estime que, en dpit dune forte baisse des taux de fcondit due la gnralisa-
tion de lusage des contraceptifs dans la plupart des pays, la population mondiale a conti-
nu daugmenter au rythme denviron 1,18 % par an pendant les cinq dernires annes.
Par ailleurs, la population mondiale devrait atteindre 6,9 milliards de personnes en 2010
et plus de 9 milliards dici 2050, lessentiel de la croissance dmographique concernant
les pays en dveloppement. Laccroissement rapide de la population met rude preuve
les ressources de la plante et son environnement, anantissant souvent les eforts de
dveloppement. LONU sest intresse au lien entre population et dveloppement de
nombreuses faons, en sattachant surtout la promotion des droits et de la condition
de la femme, qui est considre comme un lment cl du progrs conomique et social.
En outre, la structure dmographique volue, ce qui cre de nouveaux besoins. Ainsi,
le nombre de personnes ges de 60ans et plus le segment de population qui volue
le plus vite dans le monde devrait passer de 737 millions en 2009 plus de 2 milliards
en 2050 ; pour la premire fois de lhistoire, le nombre de personnes ges dpassera
alors le nombre denfants. La population des pays en dveloppement, par contre, reste
jeune. Ds lors, tandis que dans les rgions dveloppes la population dge actif entre
25et 59ans devrait culminer au cours de la prochaine dcennie, avant dentamer son
dclin, pour atteindre le nombre de 528 millions en 2050, elle continuera se dvelopper
dans les pays moins avancs, pour se chifrer 3,6 milliards au mme moment. Par ail-
leurs, pour la premire fois de lhistoire, plus de la moiti de la population mondiale vit
aujourdhui dans les villes.
LONU mne des activits oprationnelles dans nombre de pays en dveloppement
pour faire face lvolution dmographique. Diverses entits du systme collaborent
pour mettre en place des bureaux nationaux de statistique, efectuer des recensements,
tablir des projections et difuser des donnes fables. Par ses travaux dordre quanti-
tatif et mthodologique, en particulier ses estimations et projections de la taille et de
lvolution de la population, qui font autorit, lONU a pos les premiers jalons, contri-
buant ainsi renforcer considrablement la capacit des pays de planifer, de prendre
en compte les politiques dmographiques dans la planifcation du dveloppement et de
prendre des dcisions judicieuses dans les domaines conomique et social.
La Commission de la population et du dveloppement, compose de 47 tats
membres, a pour fonction dtudier les changements dmographiques et leurs efets sur
le dveloppement conomique et social et dinformer le Conseil conomique et social
ce sujet. Cest elle quincombe au premier chef la responsabilit de lexamen de la mise
en uvre du Programme daction de la Confrence internationale sur la population et le
dveloppement de 1994.
La Division de la population (www.unpopulation.org), qui fait partie du Dpartement
des afaires conomiques et sociales de lOrganisation des Nations Unies (www.un.org/
esa/population), assure le secrtariat de la Commission. Elle met galement la disposi-
tion de la communaut internationale des donnes sur la population et le dveloppement
qui sont mises jour rgulirement et scientifquement fables. Elle mne des tudes sur
les niveaux, tendances, estimations et projections ainsi que sur les politiques en matire
de population et le lien entre population et dveloppement. La Division gre dimpor-
tantes bases de donnes, dont la Base de donnes sur la population, les ressources, lenvi-
ronnement et le dveloppement. Elle publie des rapports sur difrents sujets, tels que les
perspectives dmographiques mondiales (World Population Prospects) et les politiques
Dveloppement conomique et social 193
BRUYLANT
dmographiques mondiales (World Population Policies). Elle coordonne galement le
Rseau dinformation en matire de population (POPIN), qui encourage lutilisation de
lInternet pour faciliter lchange de donnes dmographiques partout dans le monde.
Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) [www.unfpa.org], qui
dirige les activits oprationnelles du systme des Nations Unies dans le domaine de la
population, aide les pays en dveloppement et les pays en transition trouver des solu-
tions leurs problmes de population, amliorer leurs services de sant procrative et
de planifcation familiale, sur la base du choix individuel et formuler des politiques
en matire de population qui appuient leur marche vers le dveloppement durable. Il
favorise galement une meilleure prise de conscience des problmes et aide les gouver-
nements sy attaquer en tenant compte des besoins propres leur pays. Conformment
son mandat, le FNUAP dfend le droit de chacun femme, homme et enfant
vivre une viesaine, avec les mmes chances pour tous. Le FNUAP aide les pays en leur
fournissant des donnes dmographiques qui permettent dtablir des politiques et des
programmes visant rduire la pauvret et faire en sorte que chaque grossesse soit
dsire, chaque naissance soit entoure de toutes les protections voulues dans les meil-
leures conditions, chaque jeune soit labri du VIH/sida, et chaque femme et chaque flle
soit traite avec dignit et respect. Dans lexercice de ce mandat, il joue essentiellement
le rle dorganisme de fnancement pour les programmes et projets excuts par des
gouvernements, des organismes des Nations Unies et des ONG.
Le FNUAP agit principalement dans les domaines suivants :
La mdecine procrative : le Fonds aide les gouvernements fournir des soins de
sant en mdecine procrative et sexuelle tout au long des cycles de viedes femmes,
avec une attention particulire pour lamlioration de la sant maternelle ;
La promotion de lgalit des sexes, qui est intimement lie lamlioration de la
sant des mres et des nourrissons et la rduction de la propagation du VIH ;
parmi les facteurs critiques fgurent lducation des flles, lautonomisation cono-
mique des femmes, la participation des femmes la politique et lquilibrage des
rles procratif et productif.
Les stratgies en matire de population et de dveloppement, qui aident les pays
collecter linformation adquate au sujet des dynamiques et tendances dmogra-
phiques afn de crer et grer des politiques efcaces et gnrer la volont politique
de traiter les besoins actuels et futurs, en particulier dans les domaines de la migra-
tion, du vieillissement, des changements climatiques et de lurbanisation.
Le FNUAP ne soutient pas lavortement et sattache lviter en amliorant les ser-
vices de planifcation familiale. Le FNUAP soccupe galement des questions relatives
la mdecine procrative de ladolescence. Ses programmes ont pour objectif de pr-
venir les grossesses chez les adolescentes, de prvenir et de traiter les fstules, de prve-
nir le VIH/sida et autres infections sexuellement transmissibles, de rduire le recours
lavortement et damliorer laccs aux soins de sant procrative et linformation en
la matire.
La possibilit pour les parents de choisir combien denfants ils veulent et quand ils
souhaitent les avoir est un lment essentiel de la mdecine procrative et reprsente un
droit fondamental reconnu sur le plan international. On estime quau moins 200 mil-
lions de femmes souhaitent faire usage de mthodes sres et efcaces de planifcation
familiale mais en sont incapables parce que leur accs linformation et aux services est
insufsant ou parce quelles ne jouissent pas du soutien de leur mari ou communaut. Le
194 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
FNUAP travaille avec les gouvernements, le secteur priv et les ONG pour rpondre aux
besoins des populations en matire de planifcation familiale.
galit des sexes et autonomisation de la femme
La promotion de lgalit des hommes et des femmes et lautonomisation de la femme
sont au centre de laction du systme des Nations Unies. Lgalit est non seulement une
fn en soi, mais est galement considre comme un moyen dcisif datteindre tous les
autres objectifs de dveloppement, notamment les objectifs du Millnaire pour le dve-
loppement. Llimination de la pauvret et de la faim, laccs de tous lenseignement
primaire et la sant, la lutte contre le VIH/sida et la cration de conditions propices
au dveloppement durable sont autant dobjectifs qui exigent de consacrer une atten-
tion systmatique aux besoins, priorits et contributions des femmes aussi bien que
des hommes. LONU joue un rle actif dans la promotion des droits fondamentaux des
femmes et seforce de mettre un terme au fau de la violence lgard des femmes,
notamment dans les confits arms et dans le cadre de la traite. LONU tablit, par ail-
leurs, des rgles et normes internationales, dont elle facilite le suivi et la mise en uvre
au niveau national, notamment au moyen de ses activits daide au dveloppement.
La Commission de la condition de la femme, qui relve du Conseil conomique et
social (ECOSOC), contrle les progrs raliss dans le monde sur la voie de lgalit
des sexes en valuant la mise en uvre de la Plate-forme daction issue de la quatrime
Confrence mondiale sur les femmes tenue en 1995. Elle formule des recommandations
visant ce que de nouvelles mesures soient prises pour promouvoir les droits fondamen-
taux des femmes et pour lutter contre la discrimination et les ingalits dans tous les
domaines. Parmi les principales ralisations de la Commission, qui compte 45 membres
et qui a t cre il y a plus de 60ans, on retiendra la prparation et le suivi de quatre
confrences mondiales sur les femmes et llaboration dun instrument sur les droits
fondamentaux des femmes, savoir la Convention sur l limination de toutes les formes
de discrimination l gard des femmes de 1979.
Le Comit pour llimination de la discrimination lgard des femmes (CEDAW)
surveille lapplication de la Convention sur l limination de toutes les formes de discrimi-
nation l gard des femmes. Compos de 23 membres, le Comit entretient un dialogue
constructif avec les tats parties au sujet de lapplication de la Convention, la lumire
des rapports quils lui transmettent. Ses recommandations ont contribu mieux faire
comprendre les droits des femmes et les moyens den garantir le plein exercice et dli-
miner toute forme de discrimination lgard des femmes.
ONU-Femmes (www.unwomen.org/fr), qui est lEntit des Nations Unies pour
lgalit des sexes et lautonomisation de la femme, est issue de la fusion en 2010 du
Bureau de la Conseillre spciale pour la problmatique hommes-femmes et la promo-
tion de la femme, la Division de la promotion de la femme du Dpartement des afaires
conomiques et sociales, de lInstitut international de recherche et de formation pour
la promotion de la femme et du Fonds de dveloppement des Nations Unies pour la
femme. ONU-Femmes uvre llimination de la discrimination lgard des femmes
et des flles, lautonomisation des femmes et lgalit entre femmes et hommes en tant
que partenaires et bnfciaires du dveloppement, des droits de lhomme, de laction
humanitaire et de la paix et la scurit. ONU-Femmes soutient les organes intergouver-
nementaux, tels que la Commission de la condition de la femme, dans llaboration de
leurs politiques, normes et standards. LEntit aide en outre les tats Membres mettre
Dveloppement conomique et social 195
BRUYLANT
en uvre ces standards en fournissant un soutien technique et fnancier adquat aux
pays qui en font la demande et en dveloppant des partenariats efcaces avec la socit
civile. Enfn, elle veille ce que le systme des Nations Unies respecte ses engagements
en termes dgalit des sexes, assurant cet gard une surveillance rgulire des avance-
ments en la matire lchelle du systme.
Hormis le Secrtariat, toutes les organisations du systme des Nations Unies abordent
des questions relatives aux femmes et lgalit des sexes dans leurs politiques et pro-
grammes. Par ailleurs, lautonomisation des femmes constitue un point central des ob-
jectifs du Millnaire pour le dveloppement.
Promotion des droits de lenfant
Dix millions denfants meurent chaque anne avant leur cinquime anniversaire et des
dizaines de millions dautres soufrent de handicaps physiques ou mentaux parce quils
ont t privs des aliments et des soins qui leur auraient permis de se dvelopper et de
Confrences mondiales sur les femmes
Proftant du dynamisme des mouvements nationaux de dfense des femmes, les conf-
rences des Nations Unies Mexico (1975), Copenhague (1980), Nairobi (1985) et Beijing
(1995) ont suscit partout dans le monde une volont de comprendre la situation des
femmes et dagir en faveur de lgalit des sexes et de la promotion de la femme. la
quatrime Confrence mondiale sur les femmes (1995), les reprsentants de 189 gou-
vernements ont adopt la Dclaration de Beijing et le Programme daction visant lutter
contre la discrimination et les ingalits et assurer lautonomisation des femmes dans
tous les domaines de la vie publique et prive. Le Programme daction dfnit 12 do-
maines prioritaires :
La persistance de la pauvret, qui pse de plus en plus sur les femmes ;
Laccs ingal lducation et les insufsances dans ce domaine ;
Les disparits au regard de la situation sanitaire, laccs ingal aux services de sant
et les insufsances dans ce domaine ;
La violence lgard des femmes ;
Les efets des confits arms sur les femmes ;
La participation ingale des femmes la dfnition des structures et politiques co-
nomiques ainsi quaux activits de production ;
Le partage ingal du pouvoir et des responsabilits de dcision ;
Linsufsance des mcanismes de promotion de la femme ;
La mconnaissance des droits fondamentaux des femmes reconnus sur les plans
international et national et limportance insufsante accorde ces droits ;
La mobilisation insufsante des mdias pour faire connatre la contribution des
femmes la socit ;
Linsufsance de la reconnaissance et du soutien dus aux femmes pour la contribu-
tion quelles apportent la mise en valeur des ressources naturelles et la sauve-
garde de lenvironnement ;
Les flles.
En 2010, la revue Beijing+15 sest flicite des progrs raliss dans la ralisation de
lgalit des sexes, tout en soulignant la ncessit de mettre en uvre la Dclaration et
le Programme daction en vue datteindre les objectifs de dveloppement convenus au
niveau international, y compris ceux qui fgurent dans la Dclaration du Millnaire.
196 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
spanouir normalement. De nombreux dcs sont imputables des maladies, dautres
aux efets pernicieux de la pauvret, de lignorance, de la discrimination et de la vio-
lence. Les familles, les collectivits, les pays et le monde tout entier subissent de la sorte
une perte efroyable et irrparable. Pass leur plus jeune ge, les enfants ne sont pas pour
autant labri de forces qui menacent leur vieet leur bien-tre. Ils sont tout particulire-
ment fragiliss parce que leurs droits sont frquemment bafous, notamment leur droit
lducation, leur droit tre entendus et leur droit tre protgs.
Un monde digne des enfants
En 2002, les participants une session extraordinaire de lAssemble gnrale des
Nations Unies ont convenu dexaminer les progrs raliss depuis le Sommet mondial
pour les enfants de 1990 et de redynamiser les engagements pris au niveau mondial
en faveur des droits des enfants. La session extraordinaire a marqu un tournant en
ceci quelle tait la premire tre entirement consacre aux enfants et la premire
compter avec la participation ofcielle des enfants.
La session extraordinaire sest termine par ladoption, par quelque 180 pays, dun
document intitul Un monde digne des enfants. Ce nouveau plan daction pour et avec
les enfants comprend 21 objectifs et cibles pour les 10annes venir et dfnit quatre
grands domaines prioritaires, savoir : la promotion dune vieplus saine ; laccs une
ducation de qualit ; la protection contre la maltraitance, lexploitation et la violence ;
et la lutte contre le VIH/sida.
Dans la Dclaration qui fgure dans le document, les dirigeants se sont engags
mener bien les travaux rests inachevs du Sommet mondial pour les enfants de 1990
et atteindre dautres buts et objectifs, en particulier ceux noncs dans la Dclaration
du Millnaire. Ils ont galement rafrm lobligation qui leur incombait de promouvoir
et protger les droits de tous les enfants et reconnu les normes juridiques internatio-
nales tablies dans la Convention relative aux droits de lenfant et les Protocoles facultatifs
y relatifs.
Le Plan daction met laccent sur trois lments fondamentaux : assurer aux enfants le
meilleur dpart possible dans la vie; permettre chaque enfant daccder un ensei-
gnement primaire gratuit, obligatoire et de bonne qualit ; et donner aux enfants et
aux adolescents toutes les possibilits de dvelopper leur personnalit. Pour atteindre
ces objectifs, le Plan prconise la ralisation dobjectifs lchelle mondiale, comme
lafectation par les pays dvelopps de 0,7 % de leur produit national brut (PNB) laide
publique au dveloppement (APD).
En 2007, lAssemble gnrale a nouveau convenu de passer en revue les progrs
raliss. Consciente quun chec dans la poursuite des objectifs initiaux compromet-
trait les eforts visant raliser les aspirations de la Dclaration du Millnaire et les objec-
tifs du Millnaire pour le dveloppement, elle a appel, dans son rapport, un accrois-
sement des eforts par les gouvernements afn de maximiser leurs capacits et un
soutien renforc de la communaut internationale.
En 2010, dans son rapport de suivi sur la session extraordinaire de 2002, le Secrtaire
gnral afrmait que la crise conomique mondiale de 2009 menaait de freiner, voire
de renverser, les progrs dans la ralisation des objectifs noncs dans Un monde digne
des enfants. Toutefois, les partenariats avec les fondations, les ONG et les programmes
mondiaux se sont multiplis, augmentant ainsi les possibilits de lever davantage de
fonds pour les enfants travers le monde.
Dveloppement conomique et social 197
BRUYLANT
Le Fonds des Nations Unies pour lenfance (UNICEF) [www.unicef.org] a pour mis-
sion de protger les droits des enfants la survie, la protection et au dveloppement.
Il encourage lapplication intgrale de la Convention relative aux droits de lenfant et
de la Convention sur l limination de toutes les formes de discrimination l gard des
femmes. Dans 191 pays, lUNICEF coopre avec les gouvernements, les organisations
internationales, la socit civile et les jeunes afn de surmonter les obstacles rencontrs
par les enfants, dont la pauvret, la violence, la maladie et la discrimination. Les princi-
paux domaines au centre de laction de lUNICEF sont : la survie et le dveloppement de
lenfant ; lducation de base et lgalit des sexes ; le VIH/sida et les enfants ; la protec-
tion des enfants ; et la dfense des politiques et les partenariats en la matire. Ces prio-
rits cadrent avec les objectifs du Millnaire pour le dveloppement et les objectifs fxs
dans le document intitul Un monde digne des enfants, adopt par lAssemble gnrale
lissue de sa session extraordinaire consacre aux enfants, tenue en 2002.
LUNICEF sintresse tous les aspects de la sant des enfants, avant la naissance et
jusqu la fn de ladolescence. Il veille ce que les femmes enceintes soient suivies pendant
leur grossesse et bnfcient dun accouchement mdicalis, sattache ce que les familles
puissent soigner leurs enfants la maison et explique aux populations les prcautions
prendre pour tre en bonne sant. Il informe les jeunes des risques lis au VIH/sida et leur
explique comment se protger. Il sattache tout particulirement ce que les enfants dont
les parents sont morts du VIH/sida reoivent exactement la mme attention que les autres
enfants et aide les femmes et les enfants atteints du sida vivre dans la dignit.
Le Fonds participe galement aux campagnes de vaccination partout dans le monde,
depuis lachat et la distribution des vaccins jusqu la vaccination sans risque. Capable
datteindre 40 % des enfants de la plante, lUNICEF est un chef de fle mondial en ma-
tire de fourniture de vaccins. En coopration avec lOMS, le Fonds poursuit un pro-
gramme de Vaccination universelle des enfants laide de six vaccins du Programme
largi de vaccination : BCG, VPO, diphtrie, ttanos, coqueluche et rougeole. Un nombre
record de 106 millions denfants ont t vaccins en 2008, et les taux de vaccination sont
leur niveau historique le plus haut (82 % la mme anne). Le Fonds met proft la vac-
cination pour fournir dautres services vitaux, dont ladministration de supplments de
vitamine A, la fourniture de moustiquaires imprgnes dinsecticides afn de contribuer
protger les familles contre le paludisme ainsi que dautres interventions adquates en
regard de la situation locale.
lappui des nombreuses initiatives dducation menes auprs des enfants depuis
le moment o ils sont en ge daller lcole maternelle jusqu ladolescence, le Fonds
mobilise les enseignants, facilite linscription des enfants lcole, amnage des salles
de classe et participe llaboration des programmes scolaires, dans certains cas par-
tant de zro pour reconstruire le systme ducatif. Il sassure que les enfants disposent
des moyens voulus pour jouer et apprendre, mme en cas de confit, car il estime que le
sport et les loisirs sont cruciaux pour lpanouissement de lenfant. Le Fonds encourage
les femmes enceintes faire attention leur alimentation et les incite allaiter leurs
enfants. Il modernise les installations dalimentation en eau et dassainissement dans les
coles maternelles et les crches. LUNICEF aide crer un environnement protecteur
pour les jeunes. Il encourage ladoption de lois qui interdisent le travail des enfants,
condamne les mutilations gnitales fminines et prend des mesures pour tenir en chec
lexploitation des enfants des fns sexuelles et conomiques. En outre, il met au point
des campagnes de sensibilisation au problme des mines et participe aux activits de
dmobilisation des enfants soldats.
198 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Intgration sociale
LONU reconnat depuis quelque temps que plusieurs groupes sociaux mritent une
attention particulire, notamment les jeunes, les personnes ges, les personnes han-
dicapes, les minorits et les populations autochtones. LAssemble gnrale, le Conseil
conomique et social et la Commission du dveloppement social dfendent les intrts
de ces groupes, tandis que le Dpartement des afaires conomiques et sociales met en
uvre des programmes spciaux (www.un.org/esa/french). Le systme des Nations Unies
a jou un rle dcisif dans la dfnition et la dfense des droits fondamentaux des groupes
vulnrables. Il a contribu la formulation de normes, critres et recommandations au
niveau international concernant les mesures adopter lgard de ces groupes et sattache
de surcrot mieux faire connatre leurs besoins et proccupations en organisant des acti-
vits de recherche et de collecte de donnes et en proclamant des annes et des dcennies
spciales de nature encourager ladoption de mesures au niveau international.
Familles
LONU estime que la famille est la cellule de base de la socit. La famille sest profond-
ment transforme au cours des 60 dernires annes, du fait du bouleversement des struc-
tures familiales (mnages plus petits, mariages et naissances plus tardifs, augmentation
du nombre de divorces et de familles monoparentales), de lvolution mondiale des fux
migratoires, du vieillissement des populations, de la pandmie de VIH/sida et des cons-
quences de la mondialisation. Ces mutations sociales sont telles que les familles ont de
plus en plus de mal soccuper des enfants et des personnes ges et aider les enfants
faire lapprentissage de la vieen socit. La Journe internationale des familles, clbre
le 15mai de chaque anne, vise mieux faire connatre les questions relatives la famille
et encourager ladoption de mesures appropries.
Le Programme des Nations Unies pour la famille (social.un.org/index/Family.aspx)
fournit une assistance substantielle aux organes intergouvernementaux des Nations
Unies dans les domaines de la famille et des politiques qui leur sont consacres ; assure
la promotion de la ralisation des objectifs noncs lors de lAnne internationale de la
famille (1994), ainsi que dune attention accrue aux questions qui touchent la famille
dans llaboration des politiques nationales, rgionales et internationales ; fait ofce de
plate-forme dchange dexpertise et dexpriences, tout en difusant des informations et
en soutenant le rseautage sur les questions relatives la famille ; soutient la recherche et
les tudes prliminaires sur le thme de la famille ; encourage et appuie la coordination
des politiques et programmes axs sur la famille au sein des gouvernements et du sys-
tme des Nations Unies ; fournit une assistance technique et un appui au renforcement
des capacits des gouvernements des pays en dveloppement ; et interagit avec les gou-
vernements, la socit civile et le secteur priv pour les questions relatives la famille.
Jeunes
LAssemble gnrale a adopt plusieurs rsolutions et engag plusieurs campagnes en
faveur des jeunes, savoir les 15 24ans, et le Secrtariat a supervis les programmes et
campagnes dinformation correspondantes. Le Programme des Nations Unies pour la
jeunesse (social.un.org/index/Youth.aspx) est lorgane charg des questions relatives la
jeunesse au sein des Nations Unies. Son rle est de sensibiliser la situation des jeunes
dans le monde ; promouvoir leurs droits et aspirations ; et augmenter leur participation
au processus politique en vue de favoriser la ralisation de la paix et du dveloppement.
Dveloppement conomique et social 199
BRUYLANT
Les gouvernements incluent rgulirement des reprsentants des jeunes dans leurs dl-
gations lAssemble gnrale et dans les autres runions des Nations Unies.
En 1999, lAssemble gnrale a dclar le 12aot de chaque anne Journe interna-
tionale de la jeunesse et a recommand que des activits dinformation soient organi-
ses loccasion de cette Journe, afn de mieux faire connatre le Programme daction
mondial pour la jeunesse, adopt en 1995 en tant que cadre stratgique et ensemble de
directives pratiques concernant les initiatives nationales prendre et le soutien fournir
lchelon international afn damliorer la situation des jeunes dans le monde entier.
Considrant quil importe de difuser parmi les jeunes les idaux de paix, de respect des
droits de lhomme et des liberts fondamentales, de solidarit et dattachement aux ob-
jectifs de progrs et de dveloppement, et de les sensibiliser limportance de la ralisa-
tion des objectifs du Millnaire pour le dveloppement, lAssemble a proclam lanne
dbutant le 12aot 2010 Anne internationale de la jeunesse : dialogue et comprhen-
sion mutuelle.
Le Rseau pour lemploi des jeunes (www.ilo.org/yen) est une initiative conjointe des
Nations Unies, de lOIT et de la Banque mondiale dont le but est de concrtiser les enga-
gements noncs lors du Sommet du Millnaire de 2000 visant formuler et dappli-
quer des stratgies qui donnent aux jeunes partout dans le monde une chance relle de
trouver un travail dcent et utile .
Personnes ges
La population mondiale traverse actuellement une phase la fois unique dans lhistoire
et irrversible, la transition dmographique, due la chute des taux de fcondit et de
mortalit, qui entranera le vieillissement de la population dans toutes les rgions. En
2050, une personne sur cinq sera ge de 60ans ou plus. La communaut internationale
a pris conscience du besoin dintgrer le processus mergent du vieillissement mondial
au contexte plus large du dveloppement et dlaborer des politiques dans une perspec-
tive de long terme et lchelle de la socit. Le Programme des Nations Unies sur le
vieillissement a pour mission de crer une nouvelle architecture du vieillissement, de
la soumettre au dbat sur la scne mondiale et de la traduire en politiques (social.un.org/
index/Ageing.aspx).
Face au vieillissement de la population mondiale, qui pose des dfs tout en ofrant des
possibilits nouvelles, lONU a pris plusieurs initiatives :
La premire Assemble mondiale sur le vieillissement (Vienne, 1982) a abouti
ladoption du Plan daction international sur le vieillissement, dans lequel lAssem-
ble a recommand des mesures dans des domaines tels que lemploi et le maintien
des revenus, la sant et la nutrition, le logement, lducation et laction sociale. On y
considre les personnes ges comme un groupe divers et actif de personnes ayant
de multiples capacits et, parfois, des besoins de sant particuliers.
Les Principes des Nations Unies pour les personnes ges, adopts par lAssemble
gnrale en 1991, tablissent des normes universelles relatives au statut des per-
sonnes ges, regroupes en cinq catgories : indpendance, participation, soins,
panouissement personnel et dignit des personnes ges.
La deuxime Assemble mondiale sur le vieillissement sest tenue Madrid en 2002.
Elle tait consacre la politique adopter au plan international pour faire face au
problme du vieillissement au XXI
e
sicle. Elle a abouti ladoption du Plan daction
international de Madrid sur le vieillissement par lequel les tats membres se sont en-
gags prendre les mesures voulues dans trois domaines prioritaires : les personnes
200 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
ges et le dveloppement ; la promotion de la sant et du bien-tre jusque dans le
troisime ge ; et la cration denvironnements porteurs et solidaires.
Questions autochtones
On compte dans le monde plus de 370 millions dautochtones rpartis dans quelque
70pays, o ils sont souvent victimes de la discrimination systmatique et exclus des pou-
voirs politique et conomique. Surreprsents parmi les populations les plus pauvres,
les analphabtes et les indigents, les autochtones sont dplacs par les guerres et les
catastrophes cologiques, expulss de leurs terres ancestrales et privs des ressources
indispensables leur survie physique et culturelle. De plus, leur savoir traditionnel est
souvent commercialis et brevet sans leur consentement et sans leur participation.
LInstance permanente sur les questions autochtones (www.un.org/esa/socdev/
unpfi), cre en juillet 2000 par le Conseil conomique et social, examine les questions
relatives au dveloppement conomique et social, la culture, lducation, lenviron-
nement, la sant et aux droits fondamentaux des populations autochtones. Elle pr-
sente des avis spcialiss et des recommandations au Conseil et, par son intermdiaire,
aux programmes, fonds et organismes des Nations Unies. Lobjectif est de mieux faire
prendre conscience des questions concernant les populations autochtones, de promou-
voir lintgration et la coordination des activits entreprises par le systme des Nations
Unies sur les questions autochtones et dtablir et difuser des documents dinformation
sur les questions autochtones. LInstance seforce galement de formuler des recomman-
dations cibles destines inspirer des politiques porteuses qui donnent des rsultats
tangibles. Elle fait en sorte que les questions autochtones aient leur place dans les me-
sures prises aux fns de la ralisation des objectifs du Millnaire pour le dveloppement,
sachant que, dans de nombreux pays, la prise en considration des groupes autochtones
contribuera directement la ralisation de lobjectif consistant rduire la pauvret de
moiti dici 2015.
LAssemble gnrale a dclar la priode 2005-2015 deuxime Dcennie internatio-
nale des peuples autochtones. Les principaux objectifs sont les suivants :
Promouvoir la non-discrimination et la participation des peuples autochtones
llaboration, lapplication et lvaluation des lois, politiques, ressources, pro-
grammes et projets ;
Promouvoir galement la participation pleine et efective des peuples autochtones
dans les dcisions qui concernent leur mode de vie, leurs terres et territoires tradi-
tionnels, leur intgrit culturelle, leurs droits collectifs et tout autre aspect de leur
vie;
Rvaluer les politiques de dveloppement qui ne seraient pas fondes sur lqui-
t, notamment sagissant du respect de la diversit culturelle et linguistique des
peuples autochtones ;
Adopter des politiques, des programmes, des projets et des budgets axs sur le dve-
loppement des peuples autochtones, et notamment des objectifs dtape concrets,
laccent tant mis tout particulirement sur les femmes, les enfants et les jeunes
autochtones ;
Mettre en place de solides mcanismes de suivi et renforcer le systme de responsa-
bilisation tous les niveaux pour ce qui a trait la mise en uvre des cadres juri-
diques, politiques et oprationnels ncessaires la protection des peuples autoch-
tones et lamlioration de leurs conditions de vie.
Dveloppement conomique et social 201
BRUYLANT
En 2007, lAssemble gnrale a adopt la Dclaration des Nations Unies sur les droits
des peuples autochtones, qui tablit les droits individuels et collectifs des peuples autoch-
tones, notamment ceux ayant trait la culture, lidentit, la langue, lemploi,
la sant et lducation. La Dclaration insiste sur le droit des peuples autochtones
perptuer et renforcer leurs institutions, leur culture et leurs traditions et promouvoir
leur dveloppement selon leurs aspirations et leurs besoins. Elle rafrme que les peuples
autochtones ne doivent faire lobjet daucune forme de discrimination, doivent participer
pleinement et concrtement toutes les dcisions qui les concernent et ont le droit de res-
ter des peuples distincts et dassurer leur dveloppement selon leurs propres aspirations
conomiques et sociales.
Personnes handicapes
Les personnes handicapes sont souvent marginalises. La discrimination prend di-
verses formes, depuis linjustice fagrante consistant ne pas donner aux personnes
handicapes les mmes chances en matire dducation jusqu des formes plus subtiles,
sources de sgrgation et disolement, lies par exemple lexistence dobstacles phy-
siques et sociaux. La socit est galement perdante en ce sens quelle se prive de tout ce
quauraient pu lui apporter les personnes handicapes. Changer limage des personnes
handicapes suppose de faire voluer les mentalits et de sensibiliser toutes les couches
de la socit. Depuis sa cration, lONU sest eforce damliorer la condition des per-
sonnes handicapes. Lintrt que lOrganisation porte au bien-tre et aux droits des
personnes handicapes fait partie de ses principes fondateurs, qui reposent sur le respect
des droits de lhomme, les liberts fondamentales et lgalit de tous les tres humains.
Aprs trois dcennies de dfense et dtablissement de normes pour le respect des
principes dgalit et laccs aux services des personnes handicapes, lAssemble gn-
rale a adopt, en 2006, la Convention relative aux droits des personnes handicapes et son
Protocole facultatif. Instrument relatif aux droits de lhomme explicitement ax sur le
dveloppement social, la Convention, qui est entre en vigueur en 2008, prcise les condi-
tions dans lesquelles toutes les catgories de liberts et droits fondamentaux sappliquent
toutes les personnes handicapes. Elle est fonde sur les principes suivants : respect de
la dignit intrinsque et autonomie individuelle ; non-discrimination ; participation et
intgration pleines et efectives la socit ; respect de la difrence et acceptation des
personnes handicapes comme faisant partie de la diversit de lhomme et de lhumani-
t ; galit des chances ; accessibilit ; galit entre les hommes et les femmes ; respect du
dveloppement des capacits de lenfant handicap et respect du droit des enfants han-
dicaps prserver leur identit. La Convention accorde une attention particulire aux
domaines dans lesquels les droits sont viols, ceux dans lesquels les mcanismes de pro-
tection doivent tre renforcs et ceux dans lesquels des amnagements sont ncessaires
pour permettre aux personnes handicapes dexercer leurs droits. Elle impose aux tats
Parties de crer, au sein de leur administration, des points de contact pour les questions
relatives son application lchelle nationale, ainsi que des mcanismes de contrle
indpendants, de prfrence sous la forme dune institution indpendante consacre aux
droits de lhomme.
Le Comit des droits des personnes handicapes, qui se compose de 18 experts, est
charg de contrler lapplication de la Convention. Au titre du Protocole facultatif se
rapportant la Convention, tout tat Partie reconnat la comptence du Comit pour
examiner les plaintes concernant une violation suppose par cet tat Partie des disposi-
tions de la Convention.
202 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Socit incivile : criminalit, drogues et terrorisme
La criminalit transnationale organise, le trafc de drogues et le terrorisme sont dsor-
mais des forces sociales, politiques et conomiques qui ont le pouvoir dinfchir le destin
de rgions et de pays entiers. Des pratiques telles que la corruption grande chelle de
fonctionnaires, la monte en puissance de multinationales du crime , le trafc dtres
humains et le recours au terrorisme pour intimider des collectivits, grandes et petites,
et saboter le dveloppement conomique sont autant de menaces qui ne pourront tre
leves que par une action concerte de la communaut internationale. Face ces dangers
qui compromettent la bonne gouvernance, lquit sociale et la justice universelle, les
organismes des Nations Unies orchestrent une riposte lchelle mondiale.
LOfce des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) [www.undoc.org],
dont le sige est Vienne, est le fer de lance de la lutte internationale contre le trafc et
la consommation de drogues, la criminalit organise et le terrorisme international
faux qui ont t qualifs dlments incivils de la socit. Dot de 21 bureaux ext-
rieurs et de bureaux de liaison, notamment New York, il organise son action autour
dun programme de lutte contre la criminalit, qui porte galement sur le terrorisme et
la prvention du terrorisme, et dun programme de lutte contre la drogue
Lutte contre la drogue
Dans le monde entier, jusqu 250 millions de personnes consomment de la drogue au
moins une fois par mois, 16 38 millions de personnes tant toxicomanes ou utilisateurs
de drogues dures. Cette consommation est lorigine de pertes de salaires, de hausses des
frais mdicaux, de sparations familiales et de la dsintgration de collectivits locales.
En particulier, la consommation de drogues par voie intraveineuse acclre la propaga-
tion du VIH/sida et de lhpatite dans de nombreuses rgions du monde. La consom-
mation de drogues et laugmentation de la criminalit et de la violence sont fortement
lies. Les cartels de la drogue nuisent la stabilit des pouvoirs publics et corrompent les
entreprises lgitimes. Certains des confits arms les plus meurtriers sont fnancs par
la vente de drogues. Les rpercussions fnancires sont tout simplement dsastreuses. Le
renforcement des forces de police, des appareils judiciaires et des programmes de dsin-
toxication et de rinsertion entrane dnormes dpenses. Sur le plan social, la drogue
a des consquences tout aussi tragiques : la violence dans la rue, les guerres de gangs,
linscurit, la dsintgration urbaine et lanantissement de vies entires.
LONU lutte par de nombreux moyens contre le problme mondial de la drogue. La
Commission des stupfants, commission technique du Conseil conomique et social,
est le principal organe intergouvernemental charg dorganiser et de coordonner la lutte
internationale contre la drogue. Runissant 53 tats membres, elle tudie la consomma-
tion et le trafc de drogues dans le monde et formule des propositions visant renforcer
la lutte internationale contre ce type de trafc. Elle veille la mise en uvre des instru-
ments et principes directeurs de lutte contre la drogue, ainsi que des mesures adoptes
cet gard par lAssemble gnrale.
LOrgane international de contrle des stupfants (OICS) [www.incb.org] est un
organe quasi judiciaire indpendant, compos de 13 membres, qui aide les gouverne-
ments respecter les instruments internationaux relatifs la lutte contre la drogue et
vrife quils honorent leurs engagements cet gard. Il veille galement ce que les dro-
gues puissent tre utilises des fns mdicales et scientifques sans tre dtournes au
proft de circuits de distribution illgaux. Il organise galement, dans des pays touchs
Dveloppement conomique et social 203
BRUYLANT
par le problme de la drogue, des missions denqute et des visites techniques et organise
des programmes de formation lintention des administrateurs chargs du contrle des
drogues, en particulier ceux des pays en dveloppement
Difrents instruments, conclus sous les auspices des Nations Unies, obligent les tats
qui y ont adhr rglementer la production et la distribution de stupfants et de subs-
tances psychotropes, lutter contre la toxicomanie et le trafc de drogues et rendre
compte de leur action des organes internationaux. Ces instruments sont les suivants :
La Convention unique sur les stupfants (1961) vise limiter aux seuls usages mdi-
caux et scientifques la production, la distribution, la possession, lusage et le com-
merce de drogues et oblige les tats parties prendre des mesures spciales pour
certaines drogues, notamment lhrone. Le Protocole de 1972 portant amende-
ment de la Convention souligne limportance du traitement et de la rinsertion des
toxicomanes.
La Convention sur les substances psychotropes (1971) tablit un systme internatio-
nal de lutte contre les substances psychotropes afn de faire face la diversifcation
et au nombre croissant de drogues. Elle prvoit des mesures de lutte contre un cer-
tain nombre de drogues synthtiques.
La Convention des Nations Unies contre le trafc illicite de stupfants et de subs-
tances psychotropes (1988) prvoit des mesures globales de lutte contre le trafc de
drogues, notamment des dispositions visant rprimer le blanchiment de largent
et le dtournement de produits de base. Principal cadre de rfrence de la coopra-
tion internationale contre le trafc de drogues, la Convention permet didentifer, de
geler et de confsquer les gains raliss et les biens acquis grce au trafc de drogues,
dextrader les trafquants de drogues et de transfrer les poursuites pnales. Les
tats parties sengagent rduire et liminer la demande de drogues.
LOfce lutte par de nombreux moyens contre le problme mondial de la drogue :
il travaille en collaboration avec les organisations non gouvernementales et la socit
civile, met en place des programmes locaux de prvention et traitement de la toxicoma-
nie et de rinsertion des toxicomanes et ofre de nouveaux dbouchs conomiques aux
pays dont lconomie dpend de la culture de substances illgales. Lamlioration des
programmes de formation et des techniques visant enrayer le trafc de drogues accrot
lefcacit des forces de lordre, tandis que laide apporte aux entreprises et aux ONG
facilite la mise sur pied de programmes visant rduire la production et la consomma-
tion illicites de drogues.
Prvention de la criminalit
La criminalit se gnralise, sintensife et fait appel des moyens de plus en plus per-
fectionns. Elle compromet la scurit des citoyens du monde entier et nuit au dvelop-
pement social et conomique de certains pays. La mondialisation a donn naissance
de nouvelles formes de criminalit transnationale. Les groupements criminels multi-
nationaux ont dvelopp leurs activits et se livrent maintenant aussi bien au trafc de
drogues et darmes quau blanchiment de largent. Les passeurs font transiter tous les ans
des millions dimmigrs clandestins, gnrant des milliards de dollars de revenus bruts.
Dans les pays o rgne la corruption, les investissements sont en gnral infrieurs
ceux des pays relativement exempts de corruption et la croissance conomique peut de
ce fait rgresser.
204 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
La Commission pour la prvention du crime et la justice pnale, compose de
40 tats membres, est un organe technique du Conseil conomique et social. Elle for-
mule les politiques internationales et coordonne les programmes de prvention de la
criminalit et de justice pnale. Par lintermdiaire de son programme de lutte contre la
criminalit, lOfce des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) sacquitte
des responsabilits dfnies par la Commission et est charg, dans le systme des Nations
Unies, de la prvention de la criminalit, de la justice pnale et de la rforme du droit
pnal. Il sattache en particulier lutter contre la criminalit organise, la corruption,
le terrorisme et le trafc dtres humains lchelle internationale. Sa stratgie sappuie
sur la coopration internationale et la fourniture dune assistance. LOfce seforce ga-
lement dinstaurer une culture fonde sur lintgrit et le respect du droit et encourage
la participation de la socit civile aux initiatives de prvention et de rpression de la
criminalit et de la corruption.
LOfce prconise llaboration dinstruments juridiques internationaux adapts aux
enjeux de la criminalit mondiale, parmi lesquels la Convention des Nations Unies contre
la criminalit transnationale organise et ses trois Protocoles entrs en vigueur en 2003,
et la Convention des Nations Unies contre la corruption, entre en vigueur en 2005. Il aide
galement les tats en appliquer les dispositions de ces instruments. LOfce propose
galement une assistance technique aux gouvernements afn de les aider moderniser
leur systme de justice pnale. Le Groupe de la lutte contre la criminalit organise et de
la rpression de lOfce aide les tats prendre des mesures efcaces et pratiques pour
lutter contre la criminalit organise, conformment aux dispositions de la Convention
des Nations Unies contre la corruption.
LOfce semploie promouvoir et faciliter lapplication des critres et des normes
des Nations Unies dans le domaine de la justice pnale et de la prvention de la crimi-
nalit et en faire les fondements de systmes de justice pnale humains et efcaces,
qui sont des lments indispensables la lutte contre la criminalit nationale et inter-
nationale. Plus dune centaine de pays se sont dots de dispositions lgislatives et de
politiques nationales fondes sur ces normes. LOfce analyse galement les nouvelles
tendances en matire de criminalit et de justice ; constitue des bases de donnes ; publie
des enqutes mondiales ; recueille et difuse des informations ; et value les besoins pays
par pays et adopte des mesures dalerte rapide, concernant, par exemple, lintensifcation
de la menace terroriste.
En 2003, lOfce a tendu ses activits de coopration technique en vue de renforcer le
rgime juridique contre le terrorisme, en fournissant une assistance technique aux pays
pour les aider devenir parties aux instruments universels relatifs au terrorisme et les
appliquer.
LOfce coopre galement avec le Bureau de lquipe spciale de lutte contre le
terrorisme, tabli par le Secrtaire gnral en 2005 afn de renforcer la coordination
et la cohrence de laction antiterroriste mene par le systme des Nations Unies. Les
groupes de travail de ce Bureau consistent en 30 entits internationales dont le travail
contribue de manire importante aux eforts de lutte contre le terrorisme. Leurs rles
comprennent : la prvention et la rsolution des confits ; le soutien aux victimes du ter-
rorisme ; la prvention et la riposte aux attentats terroristes pour lesquels des armes de
destruction massive sont utilises ; la lutte contre le fnancement du terrorisme ; la lutte
contre lutilisation de linternet des fns de terrorisme ; le renforcement de la protection
des cibles vulnrables ; et la protection des droits de lhomme dans le cadre de la lutte
contre le terrorisme.
Dveloppement conomique et social 205
BRUYLANT
Le Programme mondial contre le blanchiment de largent aide les gouvernements
poursuivre les criminels qui se servent du systme fnancier international pour blanchir
de largent. En troite coopration avec les organismes internationaux de rpression du
blanchiment, le Programme met disposition des gouvernements, des forces de lordre
et des services de renseignement fnancier des dispositifs de lutte contre le blanchiment,
formule des recommandations portant sur les pratiques bancaires et fnancires et aide
les services nationaux denqutes fnancires.
En 2007, lOfce a lanc lInitiative mondiale des Nations Unies contre la traite des
tres humains (www.ungif.org) qui devait marquer un tournant dans la lutte mondiale
contre ce crime.
LInstitut interrgional de recherche des Nations Unies sur la criminalit et la jus-
tice (UNICRI) [www.unicri.it] efectue des recherches au niveau interrgional en troite
collaboration avec le programme de lOfce contre la criminalit. Il entreprend ou sou-
tient des recherches pragmatiques visant prvenir la criminalit et prendre en charge
les dlinquants et criminels. Conformment aux dcisions de lAssemble gnrale, un
Congrs des Nations Unies sur la prvention du crime et le traitement des dlinquants se
tient tous les cinq ans afn de faciliter les changes de vues sur les politiques et de faire
progresser la lutte contre la criminalit. Des criminologues, des pnologues et de hauts
fonctionnaires des services de police y participent, ainsi que des spcialistes du droit
pnal, des droits de lhomme et de la rinsertion. Le 12
e
Congrs sest tenu en avril 2010
Salvador (Brsil), sur le thme Les stratgies globales pour faire face aux dfs mon-
diaux : les systmes de prvention du crime et de justice pnale et leur volution dans un
monde en mutation .
Science, culture et communication
Les Nations Unies considrent que les changes culturels et scientifques, tout comme
la communication, jouent un rle dcisif dans la promotion de la paix internationale et
du dveloppement. Outre le travail quelle accomplit pour lducation, lOrganisation
des Nations Unies pour lducation, la science et la culture (UNESCO) [www.unesco.
org] axe ses activits sur trois autres secteurs : la science au service du dveloppement
durable ; le dveloppement culturel (patrimoine et crativit) ; et la communication et
linformation.
Sciences naturelles, sociales et humaines
Dans le domaine des sciences naturelles, sociales et humaines, les programmes inter-
nationaux et intergouvernementaux de lUNESCO comprennent entre autres : le Pro-
gramme pour lhomme et la biosphre ; la Commission ocanographique intergou-
vernementale ; le Programme de gestion des transformations sociales ; le Programme
hydrologique international ; le Programme international relatif aux sciences fondamen-
tales ; et le Programme international de corrlation gologique. En outre, en menant
des initiatives en faveur de lenseignement et de la formation scientifques, lUNESCO
donne aux pays en dveloppement davantage de moyens pour utiliser la science au ser-
vice du dveloppement durable.
la foule de ladoption, en 1997, de la Dclaration universelle sur le gnome humain
et les droits de l homme, premier texte international qui traite de lthique en matire
de recherche et de pratique gntique, la Confrence gnrale de lUNESCO a adopt la
Dclaration internationale sur les donnes gntiques humaines en 2003 et la Dclaration
universelle sur la biothique et les droits de l homme en 2005.
206 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Dans le cadre de ses eforts de facilitation des transformations sociales favorisant
des valeurs universelles telles que la justice, la libert et la dignit humaine, lUNESCO
sattache promouvoir la philosophie et la recherche en sciences sociales ; lthique de
la science et de la technologie ; la promotion et lenseignement des droits de lhomme
et de la dmocratie ; la lutte contre toutes les formes de discrimination, dont celles qui
sont associes certaines maladies, comme le VIH/sida ; et lamlioration du statut de la
femme. Le programme intergouvernemental sur la gestion des transformations sociales
joue un rle cl dans les travaux de lUNESCO sur ces questions. En 2005, la Confrence
gnrale de lUNESCO a adopt la Convention internationale contre le dopage dans le
sport, qui vise liminer le dopage dans le sport au proft de son potentiel en tant que
moyen de promouvoir lducation, la sant, le dveloppement et la paix.
Culture et dveloppement
LUNESCO consacre la plupart de ses activits culturelles la protection et la sauve-
garde du patrimoine culturel sous toutes ses formes ; la ralisation du dveloppement
durable et de la cohsion sociale ; la protection et la promotion de la diversit des ex-
pressions culturelles et du dialogue interculturel afn de favoriser une culture de la paix ;
et au renforcement des facteurs culturels pour la rconciliation et la reconstruction dans
les pays sortant dun confit ou dune catastrophe naturelle.
En 2003, la Confrence gnrale de lUNESCO a adopt lunanimit la Dclaration
de lUNESCO concernant la destruction intentionnelle du patrimoine culturel, essen-
tiellement en raction la destruction tragique, en 2001, des Bouddhas de Bamiyan en
Afghanistan. La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatriel (2003)
englobe les traditions et expressions orales, y compris la langue, les arts du spectacle, les
pratiques sociales, rituels et vnements festifs, les savoirs traditionnels, lartisanat tra-
ditionnel, la protection des langues en pril et la promotion de la diversit linguistique.
La Convention sur la protection et la promotion de la diversit des expressions culturelles
(2005) reconnat que les biens et services culturels sont porteurs didentits et de valeurs
et vise promouvoir leur cration, leur production, leur distribution et leur jouissance,
en particulier en soutenant les secteurs correspondants dans les pays en dveloppement.
Le sport au service du dveloppement et de la paix
Sis Genve, le Bureau des Nations Unies pour le sport au service du dveloppement
et de la paix (www.un.org/wcm/content/site/sport) assiste le Conseiller spcial du Secr-
taire gnral des Nations Unies pour le sport au service du dveloppement et de la paix
dans ses activits aux quatre coins du monde en tant que dfenseur, facilitateur et re-
prsentant des fns sociales du sport. Le Bureau rassemble les mondes du sport et du
dveloppement, tout particulirement grce lengagement des organisations sportives,
de la socit civile, des athltes et du secteur priv. travers le dialogue, le partage
de connaissances et les partenariats, le Bureau encourage les changes transversaux et
interdisciplinaires entre toutes les parties prenantes intresses par lutilisation du sport
en tant quinstrument pour lducation et la sant. En outre, le Bureau et le Conseiller
spcial semploient sensibiliser lutilisation de lactivit physique dans le but de faire
progresser le dveloppement et la paix, notamment par le biais des objectifs du Mill-
naire pour le dveloppement, promouvoir lgalit des sexes et uvrer la lutte contre le
VIH/sida. Au cours de la priode qui prcde chaque vnement sportif majeur, tel que
la Coupe du monde de la FIFA ou les Jeux Olympiques, le Bureau encourage les activits
de coordination et de reprsentation dans lensemble des organismes des Nations Unies.
Dveloppement conomique et social 207
BRUYLANT
Communication et information
LUNESCO plaide en faveur de la libert de la presse et de lindpendance et du plura-
lisme des mdias. Elle vise promouvoir la libre circulation de linformation et renfor-
cer les capacits des pays en dveloppement en matire de communication. Elle aide les
tats membres adapter leurs lois sur les mdias aux normes dmocratiques et faire
rgner lindpendance ditoriale dans les mdias publics et privs. En cas de violations
de la libert de la presse, le Directeur gnral de lUNESCO intervient par la voie diplo-
matique ou par des dclarations publiques.
linitiative de lUNESCO, une Journe mondiale de la libert de la presse est clbre
le 3mai de chaque anne. De plus, la Journe mondiale de la socit de linformation est
clbre chaque anne le 17mai, linitiative de lUIT, en vue de promouvoir une socit
de linformation axe sur ltre humain, ouverte et oriente vers le dveloppement.
Afn de renforcer les infrastructures de communication et dtofer les qualifcations
du personnel dans les pays en dveloppement, lUNESCO propose des programmes de
Alliance des civilisations
En 2005, le Secrtaire gnral Kof Annan a annonc le lancement dune nouvelle initia-
tive, lAlliance des civilisations (www.unaoc.org). lorigine propose par le Premier
Ministre espagnol Jos Luis Rodrguez Zapatero et coparraine par le Premier Ministre
turc Recep Tayyip Erdogan, lAlliance a t cre pour lutter contre lexploitation par
les extrmistes du sentiment selon lequel un foss de plus en plus profond spare les
socits islamiques et occidentales. Vritable coalition contre les courants extrmistes,
lAlliance a pour mission de favoriser le respect mutuel lgard des croyances reli-
gieuses et des traditions et de rafrmer linterdpendance croissante de lhumanit
dans tous les domaines. Elle engage la communaut internationale mener une action
concerte et rsolue pour surmonter les clivages et dpasser les prjugs, les ides
fausses, les malentendus et la polarisation qui menacent la paix dans le monde.
Un groupe de haut niveau compos de personnalits minentes a t tabli pour
guider lAlliance ; il comprend notamment des thologiens de renom tels que larche-
vque Desmond Tutu (Afrique du Sud), lauteur Karen Armstrong (Royaume-Uni), le
rabbin Arthur Schneier (tats-Unis) et le professeur Mehmet Aydin (Turquie), ainsi que
des administrateurs dinstitutions culturelles, tels quIsmail Serageldin, administrateur
de la Bibliothque dAlexandrie (gypte). Le groupe est coprsid par M. Aydin et par
lancien Directeur gnral de lUNESCO, Federico Mayor.
Dans son premier rapport, publi en 2006, le groupe a analys ltat des relations
entre les socits musulmanes et occidentales et prsent diverses propositions dans les
domaines de lducation, des mdias, de la jeunesse et des migrations, en vue de rap-
procher les civilisations et de promouvoir une culture fonde sur le respect. Le groupe a
galement recommand que soit nomm un haut reprsentant charg daider attnuer
les crises survenant la croise de la culture et de la politique, relancer le processus de
paix au Moyen-Orient et promouvoir le pluralisme politique dans les pays musulmans.
En 2007, le Secrtaire gnral Ban Ki-moon a nomm Jorge Sampaio, ancien Pr-
sident du Portugal, premier Haut-Reprsentant des Nations Unies pour lAlliance des
civilisations. En 2010, lAlliance a tenu son troisime Forum annuel Rio de Janeiro, ax
sur le dveloppement de partenariats en vue de promouvoir la comprhension inter-
culturelle au niveau mondial.
208 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
formation et une aide technique et sassocie aux projets de dveloppement des mdias
nationaux ou rgionaux, en particulier dans le cadre de son Programme international
pour le dveloppement de la communication (PIDC).
En multipliant les possibilits de production, de difusion et de rception de linfor-
mation une chelle inconnue jusquici, les nouvelles technologies de linformation et
des communications (TIC) renforcent le principe de la libre circulation des ides .
LUNESCO veille ce que le plus grand nombre profte des possibilits ofertes par les
nouvelles technologies. Les retombes sociales et culturelles de ces technologies et la ma-
nire daborder, du point de vue des politiques, les questions juridiques et thiques lies
au cyberespace comptent galement parmi les sujets auxquels sintresse lUNESCO.
En 2006, les Nations Unies ont lanc lAlliance mondiale pour les technologies de
linformation et des communications au service du dveloppement (www.un-gaid.org).
Rseau rassemblant des gouvernements, le secteur priv, la socit civile, les secteurs
techniques et universitaires et les communauts lies linternet, lAlliance constitue
une rponse directe la demande dun forum vritablement mondial destin permettre
un dialogue stratgique intersectoriel sur lutilisation des TIC en vue de contribuer
atteindre les objectifs de dveloppement convenus au niveau international, notamment
la rduction de la pauvret.
Les objectifs de lAlliance mondiale comprennent notamment : intgrer le programme
TIC mondial lagenda des Nations Unies pour le dveloppement ; rassembler les orga-
nisations cls impliques dans lutilisation des TIC au service du dveloppement afn de
renforcer leur collaboration et leur efcacit ; sensibiliser les dcideurs politiques aux
questions stratgiques concernant les TIC au service du dveloppement ; faciliter liden-
tifcation des solutions technologiques pour des objectifs de dveloppement spcifques
et des partenariats pertinents ; crer un environnement facilitant et des modles com-
merciaux innovants pour des investissements et une croissance favorable aux pauvres
et pour lautonomisation des personnes vivant dans la pauvret ; et faire ofce de centre
de rfexion sur les questions lies aux TIC au service du dveloppement et de groupe
consultatif au Secrtaire gnral.
Le Forum sur la gouvernance dInternet (www.intgovforum.org) rassemble les gou-
vernements, le secteur priv, les ONG ainsi que les secteurs techniques et la commu-
naut universitaire en vue de dbattre des questions lies la gouvernance de lInternet.
Dveloppement durable
Au cours des premires dcennies dexistence de lONU, les questions relatives lenvi-
ronnement ont rarement t examines au plan international. LOrganisation faisait plu-
tt porter ses activits sur la prospection et lutilisation des ressources naturelles, tout en
sattachant garantir que les pays en dveloppement, en particulier, pourraient conser-
ver la haute main sur leurs propres ressources. Dans les annes 60, quelques accords
ont t conclus dans le domaine de la pollution marine, notamment les dversements
dhydrocarbures. Face laccumulation des signes de la dgradation de lenvironnement
lchelle plantaire, la communaut internationale a manifest une inquitude de plus
en plus vivedevant les consquences du dveloppement sur les cosystmes et le bien-tre
des populations. LONU joue un rle de premier plan dans la sensibilisation aux ques-
tions denvironnement et dans lapparition de la notion de dveloppement durable .
Cest en 1972, loccasion de la Confrence des Nations Unies sur lenvironnement,
que la question du lien entre dveloppement conomique et dgradation de lenviron-
Dveloppement conomique et social 209
BRUYLANT
nement a t aborde pour la premire fois sur le plan international. Au lendemain de
la Confrence, les gouvernements ont institu le Programme des Nations Unies pour
lenvironnement (PNUE) [www.unep.org/french], qui est devenu le principal organisme
mondial pour lenvironnement.
En 1973, lONU a cr le Bureau des Nations Unies pour la rgion soudano- sahlienne
devenu le Centre de dveloppement des terres arides du Programme des Nations
Unies pour le dveloppement (PNUD) charg de diriger la lutte contre la dsertifca-
tion en Afrique de lOuest. Son mandat a par la suite t largi lensemble du monde.
En 1996, lentre en vigueur de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la
dsertifcation dans les pays gravement touchs par la scheresse et/ou la dsertifcation, en
particulier en Afrique, a donn un nouvel lan laction mene dans ce domaine.
Les annes 1980 ont t marques par la tenue de ngociations sans prcdent entre
les tats membres sur des questions concernant lenvironnement, propos, notamment,
dinstruments visant protger la couche dozone et contrler le transport des d-
chets toxiques. Cre en 1983 par lAssemble gnrale, la Commission mondiale pour
lenvironnement et le dveloppement a suscit un nouvel lan en faveur de lide selon
laquelle il fallait de toute urgence se tourner vers de nouveaux modes de dveloppement
de nature garantir le bien-tre conomique des gnrations actuelles et futures et
prserver les ressources naturelles indispensables tout dveloppement. En 1987, dans
son rapport lAssemble gnrale, la Commission a propos de remplacer la logique de
dveloppement reposant uniquement sur la croissance incontrle de lconomie par la
notion de dveloppement durable. Aprs avoir examin le rapport de la Commission,
lAssemble gnrale a recommand la tenue dune Confrence des Nations Unies sur
lenvironnement et le dveloppement : le Sommet plante Terre, qui sest tenu Rio de
Janeiro (Brsil) en 1992. Unique de par sa taille, sa porte et son infuence, le Sommet
plante Terre a associ le dveloppement durable aux questions relatives aux droits de
lhomme, la dmographie, au dveloppement social et aux tablissements humains.
Aujourdhui, lONU met laccent sur la protection de lenvironnement dans la
quasi-totalit de ses domaines dactivit. Grce aux partenariats dynamiques tablis
entre lOrganisation et les gouvernements, les ONG, les chercheurs et le secteur priv, on
dispose de nouvelles connaissances et de toute une srie doutils pour aborder les pro-
blmes environnementaux. LONU estime que la protection de lenvironnement doit tre
un facteur dterminant de toutes les activits de dveloppement conomique et social.
On ne pourra atteindre les objectifs de dveloppement conomique et social que si lon
prserve lenvironnement.
Action 21
Les gouvernements ont franchi une tape historique en vue de garantir lavenir de la
plante lorsquen 1992 le Sommet plante Terre adopta Action 21, plan daction mondial
couvrant tous les aspects du dveloppement durable. Sa mise en uvre ainsi que les
engagements connexes ont t rafrms lors du Sommet mondial sur le dveloppement
durable, qui sest tenu en 2002 Johannesburg (Afrique du Sud). Dans Action 21, les
gouvernements ont fx des orientations de nature permettre au monde de dlaisser son
modle actuel de croissance conomique intenable afn de sorienter vers des activits qui
assurent la protection et le renouvellement des ressources naturelles, dont il dpend pour
sa croissance et son dveloppement. Parmi les domaines viss par Action 21 fgurent : la
protection de latmosphre ; la lutte contre le dboisement, la dgradation des sols et la
210 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
dsertifcation ; la prvention de la pollution atmosphrique et de la pollution des eaux ;
la protection des stocks ichtyologiques ; et le traitement sr des dchets toxiques.
Action 21 porte galement sur les aspects du dveloppement qui exercent des
contraintes sur lenvironnement : la pauvret et la dette extrieure dans les pays en dve-
loppement ; les modes de production et de consommation non viables ; les contraintes
dmographiques ; et la structure de lconomie internationale. On trouve aussi dans le
programme daction des recommandations relatives aux moyens de renforcer le rle que
peuvent jouer certains groupes et acteurs majeurs de la socit les femmes, les syn-
dicats, les agriculteurs, les enfants et les jeunes, les populations autochtones, les scien-
tifques, les autorits locales, les entreprises, lindustrie et les ONG pour parvenir au
dveloppement durable.
LONU sest employe intgrer la notion de dveloppement durable dans toutes les
politiques et tous les programmes pertinents. On tient de plus en plus compte des cons-
quences sur lenvironnement dans les projets dactivits rmunratrices. De mme, les
programmes daide au dveloppement sont de plus en plus axs sur les femmes, compte
tenu du rle dterminant quelles jouent en tant que productrices de biens, de services et
de produits alimentaires et en tant quagents intervenant dans la conservation de lenvi-
ronnement. limination de la pauvret et qualit de lenvironnement vont de pair ; ce
constat rend dautant plus urgents les impratifs moraux et sociaux qui commandent de
remdier la pauvret.
Soucieuse de donner tout lappui ncessaire la mise en application dAction 21, lAs-
semble gnrale a institu en 1992 la Commission du dveloppement durable. Commis-
sion technique du Conseil conomique et social compose de 53 membres, elle contrle
la mise en uvre dAction 21 et dautres accords issus du Sommet plante Terre, ainsi
que du document issu du Sommet mondial pour le dveloppement durable de 2002. Elle
aborde galement des thmes intersectoriels lis au dveloppement durable, notamment
lradication de la pauvret, la modifcation des habitudes de consommation et de pro-
duction et la protection et la gestion des ressources naturelles.
La Division du dveloppement durable (www.un.org/esa/dsd), qui relve du Dpar-
tement des afaires conomiques et sociales, assure le secrtariat de la Commission et
ofre des services techniques afn de renforcer certaines capacits dans la perspective
du dveloppement durable. Elle propose aussi des services analytiques et des services
dinformation.
Sommet mondial pour le dveloppement durable
Le Sommet mondial pour le dveloppement durable, qui sest droul en 2002 Jo-
hannesburg (Afrique du Sud), visait dresser un bilan des progrs accomplis, des pro-
blmes qui se posaient et des proccupations apparues depuis le Sommet plante Terre
de 1992, et transformer en mesures concrtes les objectifs, promesses et engagements
arrts dans Action 21. Le Sommet a runi plus de 22000 participants, reprsentant des
intrts trs divers, dont 100 chefs dtat et de gouvernement, plus de 8 000 reprsen-
tants dONG, du monde des afaires et dautres grands groupes, et 4000journalistes. Les
runions organises en marge du Sommet ont attir au moins autant de monde.
Les tats membres ont adopt la Dclaration de Johannesburg sur le dveloppement
durable et un Plan de mise en uvre dune cinquantaine de pages dans lequel ils ont
dcrit les domaines prioritaires. Le Sommet a rafrm que le dveloppement durable
restait au centre des proccupations de la communaut internationale, a ouvert la voie
Dveloppement conomique et social 211
BRUYLANT
Runions au sommet consacres au dveloppement durable
la Confrence des Nations Unies sur lenvironnement et le dveloppement (CNUED)
[Rio de Janeiro, 1992], appele galement Sommet plante Terre, il est apparu que
la protection de lenvironnement et le dveloppement conomique et social consti-
tuaient les fondements du dveloppement durable, tel que dfni dans les Principes
de Rio . Pour faciliter le dveloppement durable, les dirigeants du monde entier ont
adopt un programme mondial appel Action 21, un ensemble de mesures prendre
pour que lon dlaisse un modle de croissance conomique irrationnel pour se tourner
vers un modle fond sur la protection et le renouvellement des ressources naturelles.
En 1997, lAssemble gnrale a consacr une session extraordinaire (Sommet pla-
nte Terre+5) aux mesures prises pour donner suite Action21. Bien que conscients de
la ncessit de mettre rapidement en uvre Action 21, les tats membres ne se sont
pas entendus sur les modes de fnancement du dveloppement durable. Dans le docu-
ment fnal issu de la session extraordinaire, ils ont recommand ladoption dobjectifs
ayant force obligatoire concernant : la rduction des missions de gaz efet de serre
qui sont responsables des changements climatiques ; lacclration du passage des
modes de production, de distribution et de consommation dnergie plus rationnels ;
et la lutte contre la pauvret. La ralisation de ces objectifs est indispensable pour par-
venir un dveloppement durable.
Le Sommet mondial pour le dveloppement durable (Johannesburg, 2002) a t
loccasion dexaminer les progrs accomplis depuis le Sommet plante Terre. La Dcla-
ration de Johannesburg sur le dveloppement durable et le Plan de mise en uvre, dune
cinquantaine de pages, qui en sont issus comprennent des engagements assortis de
dlais dans les domaines de lassainissement ; de la fabrication et de lutilisation des
produits chimiques ; de la gestion et de la reconstitution des stocks de poissons ; et
de la rduction du rythme dappauvrissement de la diversit biologique. Les besoins
particuliers de lAfrique et des petits tats insulaires en dveloppement ont t pris en
compte, tout comme des questions nouvelles telles que ladoption de modes de pro-
duction et de consommation viables, lnergie et lexploitation minire.
En 2012, la Confrence des Nations Unies sur le dveloppement durable ( Rio+20 )
se tiendra Rio de Janeiro.
ladoption de mesures pratiques sinscrivant dans la dure afn de rgler un certain
nombre de problmes particulirement pressants, et a insist sur les liens entre dvelop-
pement conomique et social et protection des ressources naturelles. Les engagements
pris au niveau international loccasion du Sommet ont t complts par une srie de
partenariats en faveur du dveloppement durable tablis titre volontaire.
Financement du dveloppement durable
Au Sommet plante Terre, il a t dcid que le fnancement dAction 21 proviendrait
pour lessentiel des secteurs public et priv de chaque pays. On a jug nanmoins que des
apports de fonds extrieurs supplmentaires seraient ncessaires pour appuyer les pays
en dveloppement dans les eforts quils font pour adopter des pratiques de dveloppe-
ment durable et protger la plante.
Cr en 1991, le Fonds pour lenvironnement mondial (FEM) [www.thegef.org/gef ]
aide les pays en dveloppement fnancer des projets de protection de lenvironnement
212 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
et de promotion des moyens de subsistance durables au niveau local. Au fl des ans, le
Fonds a vers plus de 9,2 milliards de dollars sous forme de subventions et reu plus de
40 milliards de dollars au titre du cofnancement, par les pays bnfciaires, les orga-
nismes internationaux de dveloppement, le secteur priv et les organisations non gou-
vernementales, de 2 700 projets excuts dans 165 pays en dveloppement et en tran-
sition. Les projets du FEM, dont la plupart sont excuts par le PNUD, le PNUE et la
Banque mondiale, portent sur les domaines suivants : conservation et utilisation viable
de la diversit biologique ; changements climatiques ; lutte contre la dgradation des
eaux internationales ; rduction progressive des substances qui appauvrissent la couche
dozone ; lutte contre la dgradation des sols et la scheresse ; et limination de la produc-
tion et de lutilisation de certains polluants organiques persistants.
Les organismes dexcution suivants contribuent galement la gestion et la mise
en uvre des projets du Fonds : la Banque africaine de dveloppement (www.afdb.org),
la Banque asiatique de dveloppement (www.adb.org), la Banque europenne pour la
reconstruction et le dveloppement (www.ebrd.org), la Banque interamricaine de dve-
loppement (www.iadb.org), le Fonds international de dveloppement agricole (www.ifad.
org), lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (www.fao.org)
et lOrganisation des Nations Unies pour le dveloppement industriel (www.unido.org).
Action en faveur de lenvironnement
Le systme des Nations Unies tout entier intervient divers titres pour protger lenviron-
nement. Lorganisme chef de fle dans ce domaine est le Programme des Nations Unies
pour lenvironnement (PNUE) [www.unep.org/french]. Cr pour tre la conscience
du systme des Nations Unies pour lenvironnement, le PNUE value ltat de lenvi-
ronnement mondial et recense les questions qui appellent une coopration internatio-
nale. Il concourt llaboration du droit international de lenvironnement et facilite
lintgration des considrations environnementales dans les politiques et programmes
sociaux et conomiques du systme des Nations Unies. Pour le PNUE, environnement et
dveloppement sont indissociables. Le Programme aide rgler les problmes auxquels
ne peuvent remdier des pays agissant seuls. Il ofre une instance pour parvenir des
consensus et laborer des accords internationaux. Il semploie ce titre amliorer la
participation des entreprises et des industries, des scientifques et des universitaires, des
ONG, des collectivits et dautres acteurs la mise en uvre du dveloppement durable.
Les six domaines prioritaires du PNUE sont : les changements climatiques, les catas-
trophes naturelles et les confits, la gestion des cosystmes, la gouvernance environne-
mentale, les substances nocives, et lefcacit environnementale.
Les travaux de recherche et de synthse de linformation sur lenvironnement, faci-
lits et coordonns par le PNUE, ont permis dtablir de nombreux rapports sur ltat
de lenvironnement. Des rapports tels que celui intitul Global Environment Outlook
(www.unep.org/gea) suscitent partout dans le monde une prise de conscience des pro-
blmes relatifs lenvironnement. Certains rapports ont abouti la tenue de ngocia-
tions internationales sur difrentes conventions relatives lenvironnement. Le PNUE
dispose dun rseau de plus en plus important de centres dexcellence, qui comprend :
le Centre mondial de surveillance pour la conservation du PNUE ; la Base de donnes
sur les ressources mondiales ; le Centre du PNUE Risoe pour lnergie, le climat et le
dveloppement durable ; le Centre collaborateur PNUE dans le domaine de leau et de
lenvironnement ; lInitiative mondiale sur les rapports de performance ; et lAgence de
Ble pour la promotion de lnergie durable.
Dveloppement conomique et social 213
BRUYLANT
Modier les comportements humains
Pour parvenir au dveloppement durable partout dans le monde, il faut modifer les
modes de production et de consommation, cest--dire ce que nous produisons, com-
ment nous le produisons et les quantits que nous consommons. Les Nations Unies sem-
ploient, tant dans les pays dvelopps que dans les pays en dveloppement, soutenir
les eforts visant crer et mettre en uvre des politiques pertinentes, promouvoir des
modes de production respectueux de lenvironnement, accrotre la prise de conscience
et renforcer le civisme des individus et des entreprises. Le dbat sur la question doit
impliquer le monde des afaires, industriels compris, les gouvernements, les associations
de consommateurs, les organisations internationales, les universitaires et les ONG.
Il est plus rationnel, dun strict point de vue conomique, dutiliser moins de res-
sources et de moins gaspiller. Cela permet de faire des conomies, de raliser des pro-
fts plus levs et de prserver lenvironnement en conservant les ressources naturelles
et en polluant moins. En agissant de la sorte, nous sauvegardons la plante pour les
gnrations futures.
La Division de la technologie, de lindustrie et de lconomie du PNUE (www.unep.
org/resources/business/DTIE) participe activement laction que mne le systme des
Nations Unies pour inciter les responsables gouvernementaux, industriels et conomiques
adopter des politiques, des stratgies et des pratiques moins polluantes et plus sres,
utiliser les ressources naturelles de faon plus rationnelle et rduire les risques que
la pollution comporte pour les tres humains et lenvironnement. La Division facilite le
transfert de technologies plus sres, plus propres et plus respectueuses de lenvironne-
ment, notamment pour ce qui est des questions relatives au milieu urbain et la gestion
de lapprovisionnement en eau douce. Elle aide les pays se doter des moyens voulus pour
assurer une gestion rationnelle des produits chimiques et amliorer la scurit chimique
partout dans le monde. Elle prte son appui llimination progressive des substances
appauvrissant la couche dozone dans les pays en dveloppement et en transition ; aide les
dcideurs mettre au point des politiques nergtiques avises qui tiennent compte des
cots sociaux et environnementaux ; et coopre avec les pouvoirs publics et le secteur priv
pour intgrer les considrations lies lenvironnement dans les activits, les pratiques, les
produits et les services.
Lentit PNUE Substances chimiques (www.chem.unep.ch), dpartement de la Di-
vision, met la disposition des pays des renseignements sur les produits chimiques
toxiques, aide les pays se doter des moyens voulus pour fabriquer, utiliser et dtruire
les produits chimiques en toute scurit, et appuie les initiatives internationales et rgio-
nales ncessaires pour rduire ou liminer les risques chimiques. En outre, en 2001, le
PNUE a facilit llaboration de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques
persistants, trait juridiquement contraignant qui vise rduire et liminer les rejets
de certains produits chimiques qui restent longtemps intacts dans lenvironnement, se
propagent sur une vaste zone gographique, saccumulent dans les tissus adipeux des or-
ganismes vivants et sont toxiques pour lhomme et la nature. Font partie des substances
vises : les pesticides et les produits et sous-produits chimiques industriels hautement
toxiques extrmement mobiles qui saccumulent dans la chane alimentaire.
Au fl des annes, le PNUE a facilit les ngociations concernant plusieurs autres
instruments internationaux qui constituent la pierre angulaire de laction mene par
214 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
lONU pour protger la plante et laider se rgnrer. Le Protocole de Montral (1987)
et les amendements apports par la suite cet instrument historique visent prserver
la couche dozone dans la haute atmosphre. La Convention de Ble sur le contrle des
mouvements transfrontires de dchets dangereux et de leur limination (1989) a rduit
les dangers de la pollution due aux dchets toxiques. En collaboration avec la FAO, le
PNUE a facilit les ngociations durant la Convention de Rotterdam sur la procdure de
consentement pralable en connaissance de cause applicable certains produits chimiques
et pesticides dangereux qui font lobjet dun commerce international, qui confre aux pays
importateurs le pouvoir de dcider quels produits chimiques ils souhaitent accepter et
ceux quils prfrent exclure dfaut de capacit les grer en toute scurit.
La Convention sur le commerce international des espces de faune et de fore sauvages
menaces dextinction (1973) est universellement reconnue pour avoir russi limiter le
commerce des espces sauvages. Le PNUE a aid les gouvernements africains mettre
au point lAccord de Lusaka sur les oprations concertes de coercition visant le commerce
illicite de la faune et de la fore sauvages (1994). La Convention sur la diversit biologique
(1992) et le Protocole de Carthagne sur la prvention des risques biotechnologiques (2000)
qui sy rapporte visent encourager la protection et lutilisation viable et quitable de la
fore, de la faune et des micro-organismes de la plante et prserver leur diversit. Le
PNUE a galement facilit la ngociation et la mise en uvre des conventions sur la
dsertifcation et les changements climatiques.
Changements climatiques et rchaufement de la plante
Depuis les dbuts de laire industrielle, on assiste une accumulation dans latmosphre
de gaz efet de serre qui provoque une augmentation constante des tempratures
dans le monde entier. Cette accumulation atteint aujourdhui un rythme dangereux. La
production dnergie partir de combustibles fossiles ou encore labattage ou le dfri-
chement des forts par le feu librent du dioxyde de carbone dans latmosphre. Laccu-
mulation de ces gaz efet de serre, notamment le mthane et loxyde nitreux, a atteint
un niveau tel quelle pourrait avoir des consquences normes, voire dvastatrices, pour
la plante. Le systme des Nations Unies prend ce problme bras le corps dans ses tra-
vaux sur les changements climatiques (voir www.un.org/fr/climatechange).
En 1988, alors que les tudes les plus srieuses commenaient faire apparatre la
gravit du problme, deux organismes des Nations Unies, savoir le PNUE et lOrgani-
sation mtorologique mondiale (OMM), ont tabli conjointement le Groupe dexperts
intergouvernemental sur lvolution du climat (GIEC) [www.ipcc.ch], charg de faire
ltat des connaissances disponibles sur les changements climatiques et de montrer la
voie suivre. Le Groupe, rseau mondial de plusieurs milliers de scientifques et dex-
perts minents, passe en revue les travaux de recherche scientifque sur la question. Ses
conclusions ont pouss la communaut internationale aborder la question de manire
coordonne et se doter dun cadre juridiquement contraignant. En 2007, le Groupe
a reu le prix Nobel de la paix, conjointement avec Albert Arnold (Al) Gore Jr, ancien
Vice-Prsident des tats-Unis dAmrique.
Alerts par la communaut scientifque internationale, les reprsentants des tats du
monde entier, runis Rio de Janeiro, ont sign la Convention-cadre des Nations Unies
sur les changements climatiques (CCNUCC) [www.unfcc.int] en 1992. ce jour, 194 tats
ont adhr cet instrument international, par lequel les pays dvelopps se sont enga-
gs ramener, dici 2000, leurs missions de dioxyde de carbone et autres gaz efet
Dveloppement conomique et social 215
BRUYLANT
de serre aux niveaux de 1990. Ces pays se sont galement engags transfrer aux pays
en dveloppement les technologies et les donnes ncessaires pour relever les dfs que
posent les changements climatiques.
Nanmoins, en 1995, les conclusions des scientifques du Groupe ne laissaient aucun
doute sur le fait que, mme si les objectifs fxs taient atteints dici 2000, cela ne serait
pas sufsant pour viter le rchaufement de la plante et ses consquences. En 1997,
les pays qui avaient ratif la Convention se sont donc runis Kyoto (Japon), o ils ont
adopt un protocole ayant force obligatoire au titre duquel les pays dvelopps se sont
engags rduire leurs taux collectifs dmission de six gaz efet de serre de 5,2 % de
2008 2012, en prenant comme point de rfrence les niveaux de 1990. ce jour, 192
tats sont parties au Protocole de Kyoto, qui porte galement cration de plusieurs mca-
nismes novateurs visant rduire le cot des mesures de rduction des missions.
Le Protocole de Kyoto est entr en vigueur en 2005. Parmi les six gaz viss, le dioxyde
de carbone, le mthane et loxyde nitreux sont naturellement prsents dans latmosphre,
mais les missions dues aux activits humaines ont port les taux correspondants des
niveaux sans prcdent. Lhexafuorure de soufre est un gaz synthtique aux efets d-
vastateurs sur latmosphre (1 kg quivaut 22 200 kilogrammes, soit 22,2 tonnes, de
dioxyde de carbone). Les hydrofuorocarbones (HFC) et les hydrocarbures perfuors, qui
sont aussi des gaz synthtiques, correspondent des classes de produits chimiques ; 1 kg
de chaque quivaut plusieurs tonnes de dioxyde de carbone en termes defet de serre.
Grce au mcanisme pour un dveloppement propre du Protocole (www.cdmbazaar.net),
les projets permettant de rduire les missions de gaz efets de serre dans les pays en
dveloppement et contribuant au dveloppement durable se voient attribuer des crdits
de rduction dmissions certifs, qui peuvent tre achets par les pays industrialiss en
vue de couvrir une part de leurs engagements en matire de rduction des missions.
Lorsque le systme des Nations Unies a commenc mobiliser lopinion publique
mondiale pour contrer la menace que font peser les changements climatiques, beaucoup
estimaient encore quil sagissait dune simple thorie qui restait prouver . Bien que
minimes, les divergences de vues des membres de la communaut scientifque faisaient
beaucoup de bruit, tandis quon ne disposait pas encore de tous les moyens ncessaires
pour tablir des modles de prvision. Toutefois, au dbut de 2007, sappuyant sur des
modles de prvision climatique beaucoup plus fables et sur les donnes collectes et
analyses, ainsi que sur les dernires publications scientifques, le Groupe est parvenu
la conclusion, avec un degr de certitude de 90 %, quon observait dj une importante
hausse des tempratures moyennes et que ce phnomne, directement imputable aux
activits humaines, sacclrait. En outre, les consquences, dj visibles, saggraveraient
si la communaut internationale ne prenait pas des mesures nergiques pour redresser
la situation. Dans son rapport, Changements climatiques 2007, qui rendait compte des
vues de climatologues de 40 pays et avait t approuv par 113 gouvernements, le Groupe
prvoyait une augmentation moyenne de la temprature mondiale denviron 3 degrs
Celsius, dici la fn du sicle, si les missions de gaz efet de serre continuaient daug-
menter au rythme actuel. Les consquences seraient les suivantes : tempratures plus
extrmes ; canicules ; changements de direction des vents ; aggravation des scheresses
dans certaines rgions ; prcipitations plus fortes dans dautres ; fonte des glaciers et des
glaces de lArctique ; et monte du niveau de la mer partout dans le monde. Par ailleurs,
les cyclones tropicaux (typhons et ouragans) devraient tre moins nombreux mais plus
violents, les rafales de vent atteignant des vitesses suprieures et les prcipitations tant
plus fortes du fait du rchaufement des ocans.
216 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Rapport de synthse sur les changements climatiques
Le Rapport de synthse 2007 sur les changements climatiques, publi par le Groupe dex-
perts intergouvernemental sur lvolution du climat (GIEC) rcapitule de nombreuses
conclusions sur des questions cruciales pour le monde. Y fguraient notamment les
observations suivantes :
Il est indniable que le systme climatique se rchaufe, comme le dmontrent
la hausse constate des tempratures moyennes de latmosphre et des ocans
lchelle plantaire, la fonte gnralise des neiges ternelles et des glaciers et
la hausse du niveau moyen des ocans La hausse des tempratures, qui touche
lensemble de la plante, est plus marque dans les latitudes nord les plus leves.
Les missions de gaz efet de serre dues aux activits humaines ont augment de-
puis le dbut de lre industrielle, une augmentation de 70 % ayant t observe de
1970 2004 Il est largement reconnu et prouv que les politiques actuelles datt-
nuation des efets des changements climatiques et les mesures connexes en faveur
du dveloppement durable ne sufront pas mettre un terme laugmentation des
missions de gaz efet de serre au cours des prochaines dcennies.
Si les taux actuels dmissions de gaz efet de serre sont maintenus ou dpasss,
le rchaufement climatique se poursuivra, ce qui pourrait provoquer de nombreux
changements dans le systme climatique de la plante au cours du XXI
e
sicle Le r-
chaufement anthropique pourrait avoir des consquences brusques ou irrversibles.
Il est de plus en plus manifeste, preuves lappui, que les changements climatiques
ont des consquences avres sur des systmes uniques et vulnrables (tels que les
populations et les cosystmes des rgions polaires et de haute montagne) et que
les efets sont de plus en plus nfastes mesure que les tempratures augmentent.
Les tats ont leur disposition toute une batterie de mesures et dinstruments
dincitation aux fns de lattnuation des efets des changements climatiques Il est
gnralement admis et manifeste que la Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques et le Protocole de Kyoto sy rapportant ont donn des r-
sultats remarquables, notamment la mobilisation de la communaut internationale
qui mne une action concerte contre les changements climatiques, llaboration
de diverses mesures nationales, et la cration dun march international de droits
dmission de carbone et de nouveaux mcanismes institutionnels qui pourraient
servir de base aux futures mesures dattnuation.
Le Cadre daction de Hyogo pour 2005-2015, adopt par 168 tats la Confrence
mondiale sur la prvention des catastrophes organise par les Nations Unies Kobe
(Japon), comprend des recommandations visant rduire les risques de catastrophes
lies au climat. Tout compte fait, la seule solution efcace consiste mettre un frein
au rchaufement de la plante en retrouvant des niveaux de pollution de latmosphre
viables. Heureusement, les moyens dy parvenir ont dj t prsents, et cet objectif peut
tre atteint si les tats et les peuples du monde entier unissent leurs eforts en ce sens.
Outre les mesures nationales envisages dans la Convention-cadre des Nations Unies sur
les changements climatiques et le Protocole de Kyoto sy rapportant, les particuliers, les
municipalits, les organisations non gouvernementales et autres organismes ont chacun
un rle jouer. Ainsi, une des campagnes du PNUE, lance en 2006 en vue de contribuer
limiter laccumulation de dioxyde de carbone, sest solde par la plantation de plus de
7,4 milliards darbres la fn 2009.
Dveloppement conomique et social 217
BRUYLANT
En 2007, la Fondation pour les Nations Unies et lorganisation Sigma XI, the Scien-
tifc Research Society, ont publi un rapport, disponible en anglais uniquement, inti-
tul Confronting Climate Change : Avoiding the Unmanageable and Managing the Una-
voidable (Lutte contre les changements climatiques : comment viter l ingrable et grer
l invitable). Elles y concluaient que la communaut internationale pourrait ralentir puis
rduire considrablement les missions de gaz efet de serre lchelle mondiale au
cours des prochaines dcennies en prenant des mesures rentables et en tirant proft des
technologies actuelles et futures. Le rapport contenait des recommandations gnrales
portant notamment sur les normes defcience, les taxes sur les carburants et les mesures
dincitation visant promouvoir lachat de vhicules haut rendement nergtique ou
qui utilisent des carburants de remplacement ; lamlioration de la conception et lef-
cience des btiments commerciaux et rsidentiels ; et des incitations aux investissements
haut rendement nergtique au moyen de mesures dincitation et de ressources fnan-
cires. La communaut internationale y tait, pour sa part, invite, par lintermdiaire
du systme des Nations Unies et des institutions multilatrales apparentes, aider les
pays qui en ont besoin fnancer et utiliser les technologies haut rendement nerg-
tique et les nouvelles technologies nergtiques.
Toujours en 2007, le Conseil de scurit a tenu un dbat ouvert sur lnergie, la scu-
rit et le climat, prenant ainsi une initiative sans prcdent qui tmoigne de lurgence,
pour la communaut internationale, de rpondre de manire concerte au problme que
posent les changements climatiques. Prenant la parole au cours de ce dbat, le Secrtaire
gnral Ban Ki-moon a dclar que les changements climatiques requirent une action
sur le long terme lchelle mondiale, conforme aux rsultats scientifques les plus r-
cents et compatible avec le dveloppement conomique et social . Dcrivant les chan-
gements climatiques comme tant lun des problmes essentiels de notre poque, il en a
fait un de ses domaines daction prioritaires et a nomm des envoys spciaux pour les
changements climatiques en vue dexaminer la question avec les dirigeants nationaux.
Appauvrissement de la couche dozone
La couche dozone est une fne couche de gaz dans la stratosphre ( une distance su-
prieure 10 kilomtres de la Terre) qui protge la surface de la Terre des dommages
causs par les rayons ultraviolets du soleil. Au milieu des annes 70, on a dcouvert que
certaines substances chimiques artifcielles, notamment les chlorofuorocarbones (CFC)
utiliss pour la rfrigration, la climatisation et le nettoyage industriel, dtruisaient
lozone atmosphrique et appauvrissaient la couche dozone. Cette question proccupe
de plus en plus la communaut internationale, sachant quune exposition excessive aux
rayons ultraviolets peut provoquer des cancers de la peau et des cataractes, dtruire le
systme immunitaire de lhomme et endommager de faon imprvisible les plantes, les
algues, la chane alimentaire et lensemble de lcosystme.
Face ce df, le PNUE a particip aux ngociations sur la Convention de Vienne pour
la protection de la couche dozone (1985), accord qui a fait date, ainsi que sur le Protocole
de Montral (1987) et ses amendements et en assure ladministration. En vertu de ces ac-
cords, les pays dvelopps ont interdit la fabrication et la vente de chlorofuorocarbones
et les pays en dveloppement doivent en arrter la production dici 2010. Des chances
ont galement t tablies pour llimination progressive dautres substances qui ap-
pauvrissent la couche dozone. Le Secrtariat de lozone du PNUE (ozone.unep.org) a
consign les observations dune nette rduction des substances appauvrissant la couche
218 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
dozone dans latmosphre infrieure et dans la stratosphre, et les signes avant-coureurs
de la reconstitution de la couche dozone dans la stratosphre. Selon le Secrtariat, la
poursuite de llimination des substances appauvrissant la couche dozone devrait, dici
2035, permettre de rtablir cette dernire aux niveaux davant 1980.
Petites les
Une cinquantaine de petits tats et territoires insulaires en dveloppement partagent
un certain nombre de handicaps. La fragilit de leurs cosystmes, leur petite taille, la
faiblesse de leurs ressources et leur loignement des marchs mondiaux limitent leur
capacit tirer parti de la mondialisation et freinent considrablement leur dvelop-
pement socioconomique. Le dveloppement durable pose des problmes particuliers
pour les territoires insulaires et la communaut internationale (voir www.un.org/ohrlls).
Actuellement, 51 petits tats et territoires insulaires en dveloppement fgurent sur la
liste utilise par le Dpartement des afaires conomiques et sociales des Nations Unies
dans le cadre du suivi des progrs raliss pour la mise en uvre du Programme daction
de la Barbade, adopt en 1994 loccasion de la Confrence mondiale sur le dveloppe-
ment durable des petits tats insulaires en dveloppement. Le Programme prvoit des
politiques, actions et mesures tous les niveaux afn de promouvoir le dveloppement
durable de ces tats.
En 2005, les reprsentants de la communaut internationale, runis Maurice pour
examiner, dix ans aprs, le Programme daction de la Barbade, ont approuv une srie de
recommandations diverses et varies destines en faciliter lapplication. La Stratgie de
Maurice pour la poursuite de la mise en uvre du Programme daction pour le dveloppe-
ment durable des petits tats insulaires en dveloppement porte sur des questions telles
que : les changements climatiques et llvation du niveau des mers ; les catastrophes
naturelles et cologiques ; la gestion des dchets ; les ressources ctires, maritimes, en
eau douce, terrestres, nergtiques, touristiques et la diversit biologique ; les transports
et les communications ; les sciences et techniques ; la mondialisation et la libralisation
du commerce ; la production et la consommation durables, le dveloppement des capa-
cits et lducation au service du dveloppement durable ; la sant ; la culture ; la gestion
du savoir et des informations au service de la prise de dcisions.
Mise en valeur durable des forts
Le commerce international des produits forestiers gnre des centaines de milliards
de dollars par an et fait vivre plus de 1,6 milliard de personnes. Fondement du savoir
autochtone, les forts sont particulirement prcieuses dun point de vue socioculturel.
De plus, les cosystmes forestiers jouent un rle essentiel dans lattnuation des efets
des changements climatiques et dans la protection de la diversit biologique. Pourtant,
chaque anne, quelque 13 millions dhectares de forts sont perdus dans le monde du fait
de la dforestation, pratique qui plus est lorigine de 20 % de lensemble des missions
de gaz efet de serre contribuant au rchaufement de la plante. Les forts et sols fores-
tiers du monde stockent plus de mille milliards de tonnes de carbone, soit deux fois le
volume prsent dans latmosphre.
Les principales causes de la dforestation sont lexploitation non rationnelle du bois
duvre, la conversion de forts en terres agricoles, les pratiques de gestion des sols non
rationnelles et la cration dtablissements humains. LONU joue un rle de premier
Dveloppement conomique et social 219
BRUYLANT
plan dans laction mene en faveur dune gestion durable des forts depuis le Sommet
plante Terre de 1992, au cours duquel les participants ont adopt une dclaration de
principe sur les forts non contraignante.
De 1995 2000, le Groupe intergouvernemental sur les forts et le Forum intergouver-
nemental sur les forts taient les principales instances intergouvernementales soccu-
per de la mise au point de politiques forestires, sous la houlette de la Commission du
dveloppement durable. En 2000, le Conseil conomique et social a cr le Forum des
Nations Unies sur les forts (www.un.org/esa/forests), organe intergouvernemental de
haut niveau charg de renforcer les engagements politiques long terme en faveur de la
gestion durable des forts.
En 2007, les membres du Forum ont adopt un accord historique de coopration et
de formulation de politiques internationales forestires : linstrument juridiquement non
contraignant concernant tous les types de forts, adopt par lAssemble gnrale la mme
anne. Bien que non contraignant et comprenant un mcanisme international volontaire
de fnancement, cet instrument tablit nanmoins une norme en matire de gestion des
forts et devrait faciliter considrablement la lutte contre la dforestation, la prvention
de la dgradation des forts, la promotion de moyens de subsistances rationnels et la
rduction de la pauvret pour toutes les populations qui dpendent des forts.
la demande du Conseil conomique et social, les chefs de secrtariat des organisa-
tions internationales comptentes ont aussi cr un Partenariat de collaboration sur les
forts, dont les 14 membres encouragent une coopration et une coordination accrues
lappui des objectifs du Forum des Nations Unies sur les forts et de la mise en valeur du-
rable des forts au niveau mondial. En dcembre 2006, lAssemble gnrale a proclam
2011 Anne internationale des forts en vue de promouvoir la ralisation de ces objectifs.
Dsertifcation
Les dserts sont des environnements rigoureux, secs et peu peupls. Les terres arides, qui
couvrent 41 % des terres merges de la plante, sont caractrises par de faibles prcipi-
tations et des taux dvaporation levs. Elles abritent plus de 2 milliards de personnes,
dont la moiti du nombre total de personnes vivant dans la pauvret dans le monde.
Environ 1,8 milliard de ces personnes vivent dans des pays en dveloppement et sont
trs en retard sur le reste de la population mondiale en termes dindicateurs de bien-tre
et de dveloppement.
Le terme dsertifcation dsigne la dgradation des terres dans les zones arides,
semi-arides et subhumides sches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations
climatiques et les activits humaines . La dgradation des terres est elle-mme dfnie
comme tant la rduction ou la disparition de la productivit biologique ou conomique
des zones sches. Ses principales causes dorigine humaine sont la surexploitation des
terres, le surpturage, la dforestation et linsufsance de lirrigation. Le PNUE estime
quelle touche un tiers de la surface de la Terre et plus dun milliard de personnes dans plus
de 110 pays. LAfrique subsaharienne, o deux tiers de la surface terrestre sont couverts de
dsert ou de zone aride, est particulirement vulnrable.
Les consquences de la dsertifcation et de la scheresse sont, notamment, linscu-
rit alimentaire, la famine et la pauvret. Les tensions sociales, conomiques et poli-
tiques qui en dcoulent peuvent crer des confits, appauvrir les populations et accentuer
la dgradation des terres. Lacclration de la dsertifcation dans le monde entier risque
fort de faire des millions de pauvres supplmentaires, contraints de chercher de nou-
velles habitations et de nouveaux moyens de subsistance.
220 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la dsertifcation dans les pays gra-
vement touchs par la scheresse et/ou la dsertifcation, en particulier en Afrique (1994)
[www.unccd.int] vise apporter une solution ce problme. Elle porte en particulier sur
la rgnration des terres, lamlioration de leur rendement et leur prservation, et aussi
sur la mise en valeur des ressources terrestres et hydrologiques. Une large place y est
faite la cration dun environnement favorable qui permette aux populations locales
de se prendre en charge pour inverser le processus de dgradation des sols. On y trouve
galement des critres lintention des pays touchs qui doivent se doter de programmes
daction nationaux. La Convention assigne aux ONG un rle sans prcdent dans llabo-
ration et lexcution de ces programmes. Cet instrument, ratif par 193 tats, est entr
en vigueur en 1996.
De nombreux organismes des Nations Unies participent la lutte contre la dserti-
fcation. Le PNUD fnance des activits contre la dsertifcation par lintermdiaire de
son Centre de dveloppement des terres arides, qui opre partir de Nairobi (www.undp.
org/drylands). Le FIDA a engag plus de 3,5 milliards de dollars au cours des 30 der-
nires annes au titre de projets de dveloppement des terres arides. La Banque mon-
diale organise et fnance des programmes visant protger les terres arides fragiles et
amliorer leur rendement agricole. La FAO fournit une aide pratique aux gouvernements
pour assurer le dveloppement durable de leur agriculture. De plus, le PNUE appuie des
programmes daction rgionaux, des activits dvaluation des donnes, de renforce-
ment des capacits et de sensibilisation au problme de la dsertifcation.
Diversit biologique, pollution et pche excessive
La diversit biologique, cest--dire la varit des espces vgtales et animales, est in-
dispensable la survie de lhomme. La Convention des Nations Unies sur la diversit bio-
logique (1992) [www.cbd.int], laquelle 193 tats sont parties, a pour objectif la protec-
tion et la prservation des espces animales et vgtales et de leur habitat. La Convention
oblige les pays prserver la diversit biologique, assurer son dveloppement durable
et prvoir un partage juste et quitable des avantages drivs de lutilisation des res-
sources gntiques. Le Protocole de Cartagena sur la prvention des risques biotechnolo-
giques relatif la Convention, qui est entr en vigueur en 2003, vise garantir lutilisa-
tion sans danger des organismes gntiquement modifs. Il compte 143 tats parties.
Les espces menaces bnfcient galement de la protection de la Convention sur le
commerce international des espces sauvages menaces dextinction (1973) [www.cites.
org], qui est administre par le PNUE. Les 175 tats parties se runissent priodique-
ment pour mettre jour la liste des espces vgtales ou animales ou des produits,
comme livoire, qui devraient tre protgs par des quotas ou des interdictions pures
et simples. La Convention sur la conservation des espces migratrices appartenant la
faune sauvage (Convention de Bonn) de 1979 et une srie daccords complmentaires sont
axs sur la protection des espces migratrices terrestres, marines et aviaires et de leurs
habitats ; 114tats sont parties cet instrument. Le Programme sur lhomme et la bios-
phre (www.unesco.org/mab) de lUNESCO jette les bases, dans le domaine des sciences
naturelles et sociales, du dveloppement durable et de la prservation de la diversit bio-
logique, ainsi que de lamlioration des relations entre les peuples et leur environnement
lchelle mondiale. Il propose un programme interdisciplinaire de recherches, travaux
pratiques et formation utilisant les rserves de la biosphre comme autant de labora-
toires vivants au service du dveloppement durable.
Dveloppement conomique et social 221
BRUYLANT
Pluies acides. Les pluies acides causes par des missions de dioxyde de soufre pro-
venant des procds de fabrication industrielle ont t rduites de manire notable dans
la plus grande partie de lEurope et de lAmrique du Nord grce la Convention sur
la pollution atmosphrique transfrontire longue distance (1979) [www.unece.org/env/
lrtap]. La Convention, laquelle 51 tats sont parties, est administre par la Commission
conomique des Nations Unies pour lEurope. Elle a t complte par huit protocoles
qui portent notamment sur les points suivants : lozone troposphrique, les polluants or-
ganiques persistants, les mtaux lourds, une nouvelle rduction des missions de soufre,
les composs organiques volatils et les oxydes dazote.
Dchets et produits chimiques dangereux. Pour contrler les millions de tonnes
de dchets toxiques qui traversent les frontires chaque anne, les tats membres ont
ngoci en 1989 la Convention de Ble sur le contrle des mouvements transfrontires
de dchets dangereux et de leur limination (www.basel.int), qui est administre par le
PNUE. La Convention, laquelle 175 tats sont parties, a t renforce en 1995 pour
interdire lexportation de dchets toxiques en direction des pays en dveloppement, qui,
bien souvent, ne possdent pas les moyens techniques leur permettant de sen dbarras-
ser en toute scurit. En 1999, les tats membres ont adopt le Protocole de Ble sur la
responsabilit et l indemnisation en cas de dommage afn de dterminer les responsabili-
ts fnancires en cas de dversement illgal ou de rejet accidentel de dchets dangereux.
Pche hauturire. La surexploitation des stocks de poissons et le quasi-puisement
de nombreuses espces ayant une valeur commerciale, ainsi que lintensifcation de la
pche en haute mer pratique en toute illgalit et chappant toute rglementation et
toute dclaration ont incit les gouvernements demander des mesures pour conserver
et grer de faon durable les bancs de poissons dont les migrations sefectuent sur dim-
menses distances ou qui traversent les zones conomiques exclusives de plus dun pays.
LAccord aux fns de lapplication des dispositions de la Convention des Nations Unies sur
le droit de la mer du 10dcembre 1982 relative la conservation et la gestion des stocks
chevauchants et les stocks de poissons grands migrateurs (1995), qui est entr en vigueur
en dcembre 2001, instaure un rgime ax sur la conservation et la gestion des stocks de
poissons afn dassurer leur survie long terme et leur exploitation rationnelle. Soixante-
dix-huit tats, dont ceux de lUnion europenne, sont parties cet instrument.
Protection du milieu marin
Les ocans couvrent quelque 70 % de la surface du globe et sont cruciaux au systme
de soutien la vie de la plante. Leur protection est devenue lune des grandes proc-
cupations du systme des Nations Unies. Le travail accompli par le PNUE a ainsi attir
lattention de la communaut internationale sur les mers et les ocans.
Lessentiel de la pollution des eaux provient des rejets industriels, de lextraction, des
activits agricoles et des missions des vhicules moteur ; certaines de ces pollutions
trouvent leur origine des milliers de kilomtres lintrieur des terres. Le Programme
mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activits
terrestres (www.gpa.unep.org), adopt en 1995 sous les auspices du PNUE, constitue une
tape cruciale dans les eforts internationaux visant protger les ocans, estuaires et
eaux ctires de ce type de pollution.
Dans le cadre de son Programme relatif aux mers rgionales (www.unep.org/regio-
nalseas), qui couvre actuellement plus de 140 pays, le PNUE semploie lutter contre la
dgradation acclre des ocans et zones ctires du monde au moyen de la gestion et
222 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
lutilisation durables du milieu marin et ctier. Le Programme uvre la protection des
ressources en eaux et ressources marines partages laide de 13 conventions et plans
daction. Les programmes rgionaux, tablis sous les auspices du PNUE, couvrent la
mer Noire, les zones ctires dAsie de lEst, lAfrique orientale, la Zone maritime de
lOrganisation rgionale pour la protection du milieu marin (ROPME), la Mditerrane,
le Pacifque Nord-Est, le Pacifque Nord-Ouest, la mer Rouge et le golfe dAden, les mers
dAsie du Sud, le Pacifque, le Pacifque Sud-Est, lAfrique de lOuest et le milieu marin
dans la rgion des Carabes.
Malgr lexpansion considrable du secteur des transports maritimes internationaux,
la pollution par les hydrocarbures provenant des navires a t rduite de 60 % environ
dans les annes 80 et continue de diminuer. Cela sexplique, dune part, par ladoption
de mthodes plus strictes permettant de contrler llimination des dchets et, dautre
part, par le renforcement des contrles dans le cadre des conventions (http://oils.gpa.
unep.org). LOrganisation maritime internationale (OMI) est linstitution spcialise
des Nations Unies charge de prendre des mesures pour prvenir la pollution des mers
par les navires et amliorer la scurit des transports maritimes au plan international.
La Convention internationale pour la prvention de la pollution des eaux de la mer par les
hydrocarbures, instrument novateur, a t adopte en 1954, et lOMI a pris en main son
administration en 1959. la fn des annes 60, les accidents de ptroliers qui se sont pro-
duits ont conduit ladoption de nouvelles mesures. Depuis, lOMI a pris de nombreuses
initiatives destines prvenir les accidents en mer et les mares noires, attnuer leurs
consquences et combattre la pollution marine, notamment celle cause par le dver-
sement en mer de dchets rsultant dactivits terrestres.
Ces instruments sont les suivants : la Convention internationale sur l intervention en
haute mer en cas daccident entranant ou pouvant entraner une pollution par les hydro-
carbures (1969) ; la Convention sur la prvention de la pollution des mers rsultant de
l immersion de dchets et autres matires (1972) ; et la Convention internationale sur la
prparation, la lutte et la coopration en matire de pollution par les hydrocarbures (1990).
LOMI sest galement penche sur la menace que font peser sur lenvironnement les
oprations de routine, comme le nettoyage des citernes cargaison des ptroliers et le
rejet des eaux de cale de la tranche des machines, menace quantitativement plus impor-
tante que les accidents. Le principal instrument adopt cet efet est la Convention inter-
nationale de 1973 pour la prvention de la pollution par les navires, telle que modife
par le Protocole de 1978 y relatif. Cet instrument porte non seulement sur la pollution
par les hydrocarbures lie aux accidents et lexploitation des navires, mais aussi sur
la pollution provoque par les produits chimiques, les marchandises en colis, les eaux
uses et les ordures. Une nouvelle Annexe, adopte en 1997, porte sur la prvention de
la pollution de latmosphre par les navires. En vertu des amendements la Convention
adopts en 1992, tous les ptroliers neufs doivent tre quips de doubles coques ou
conus de manire ofrir une protection quivalente de la cargaison en cas de collision
ou dchouement. La rglementation prvoit llimination progressive des navires-ci-
ternes simple coque existants dici 2010, avec quelques exceptions.
Deux instruments de lOMI, savoir la Convention internationale sur la responsabilit
civile pour les dommages dus la pollution par les hydrocarbures (Convention CLC) et
la Convention internationale portant cration dun Fonds international d indemnisation
pour les dommages dus la pollution par les hydrocarbures (Convention FUND), ont faci-
lit ladoption dun rgime dindemnisation pour les personnes qui la pollution a fait
subir un prjudice fnancier. Ces instruments, adopts en 1969 et en 1971, puis rviss en
Dveloppement conomique et social 223
BRUYLANT
1992, permettent aux victimes de dommages de pollution par les hydrocarbures dtre
indemnises selon une procdure beaucoup plus simple et rapide quauparavant.
Mtorologie, climat et eau
Quil sagisse dtablir des prvisions mtorologiques, defectuer des recherches sur les
changements climatiques ou de dtecter sufsamment tt les catastrophes naturelles,
lOrganisation mtorologique mondiale (OMM) [www.wmo.int/pages/index_fr.html]
coordonne, lchelle mondiale, les activits scientifques visant fournir rapidement
des donnes fables sur la mtorologie, le climat et les milieux hydrologique et atmos-
phrique, et la distribution des ressources en eau qui en rsulte. Dans le systme des
Nations Unies, lOMM organise et facilite la coopration internationale en crant et en
grant des rseaux de stations charges de lobservation mtorologique, hydrologique
et autres. Elle favorise lchange rapide dinformations mtorologiques, la normalisa-
tion des observations mtorologiques et la publication uniforme dobservations et de
statistiques. Elle encourage galement lapplication de la mtorologie laviation, aux
transports maritimes, lagriculture et dautres activits socioconomiques tributaires
des conditions mtorologiques, ainsi que la recherche et la formation.
Le programme Veille mtorologique mondiale, qui est au cur des activits de
lOMM, ofre des informations constamment actualises sur la mtorologie mondiale.
Il repose sur des dispositifs dobservation et de tlcommunication exploits par les tats
membres et les territoires : satellites, aronefs, stations dobservation au sol, stations sur
navire, balises amarres et balises fottantes quipes de stations mtorologiques auto-
matiques. Les donnes, analyses et prvisions qui en dcoulent sont changes chaque
jour, gratuitement et sans restriction, entre les centres de lOMM et les bureaux mto-
rologiques de chaque pays. Les prvisions mtorologiques cinq jours sont aujourdhui
aussi fables que ne ltaient il y a une vingtaine dannes les prvisions deux jours.
Cest par lintermdiaire de lOMM que des accords complexes sur les normes, les
codes, les mesures et les communications mtorologiques sont conclus au plan interna-
tional. Un Programme concernant les cyclones tropicaux aide les pays qui se trouvent sur
le passage des cyclones attnuer les dgts matriels et les pertes en vies humaines en
amliorant les systmes de prvision et dalerte et les dispositifs de prparation en cas de
catastrophe. LOMM intgre dans son Programme de prvention des catastrophes natu-
relles et dattnuation de leurs efets plusieurs des activits quelle mne afn de prvenir
les catastrophes naturelles en veillant les coordonner avec les activits connexes dorga-
nisations internationales, rgionales et nationales, y compris les organismes de dfense
civile, en particulier dans les domaines de lvaluation des risques, des systmes dalerte
rapide et du renforcement des capacits. Le Programme lui fournit lappui scientifque et
technique dont elle a besoin pour faire face aux catastrophes naturelles.
Grce aux donnes quil permet de recueillir et de conserver, le Programme clima-
tologique mondial aide les gouvernements sadapter aux changements climatiques.
Les gouvernements se servent des donnes recueillies pour afner leurs activits de pla-
nifcation conomique et sociale et mieux comprendre les phnomnes climatiques. Le
Programme permet de dceler les variations climatiques (telles que les phnomnes El
Nio et La Nia) et de prvoir leurs efets plusieurs mois lavance ainsi que les change-
ments, naturels ou dus lhomme, qui risquent davoir des consquences sur des activi-
ts humaines critiques. En 1988, lOMM et le PNUE ont cr le Groupe dexperts inter-
gouvernemental sur lvolution du climat (GIEC) [www.ipcc.ch] et lont charg dvaluer
tous les lments disponibles sur les changements climatiques.
224 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Le Programme pour la recherche atmosphrique et lenvironnement a pour objet de
coordonner la recherche sur la structure et la composition de latmosphre, la physique
et la chimie des nuages, les modifcations des conditions mtorologiques, la mtoro-
logie tropicale et les prvisions mtorologiques. Il aide les tats membres mener des
projets de recherche, difuser les donnes scientifques et intgrer les rsultats de la
recherche dans les techniques de prvision et autres. Dans le cadre du programme Veille
de latmosphre globale, un rseau de stations et satellites mondiaux et rgionaux permet
de surveiller le niveau des gaz efet de serre, de lozone, des radionuclides et dautres
traces de gaz et de particules dans latmosphre.
Le Programme des applications mtorologiques aide les pays appliquer la mto-
rologie la protection de la vieet des biens et au dveloppement socioconomique. Il vise
amliorer les services dinformation mtorologique destins au public, augmenter
la scurit des transports maritimes et ariens, rduire les efets de la dsertifcation et
amliorer lagriculture et la gestion de leau, de lnergie et dautres ressources. Dans
le domaine agricole, par exemple, la difusion rapide de bulletins mtorologiques peut
contribuer rduire sensiblement les pertes dues la scheresse, aux parasites et aux
maladies.
Le Programme dhydrologie et de mise en valeur des ressources en eau permet
dvaluer, de grer et de prserver les ressources mondiales en eau. Il vise encourager
la coopration mondiale pour lvaluation des ressources en eau et la mise en place de
rseaux et de services hydrologiques et porte sur la collecte et le traitement de donnes,
la prvision et lalerte hydrologiques, et la communication de donnes mtorologiques
et hydrologiques dans le cadre de plans damnagement. Il facilite, par exemple, la coo-
pration dans les bassins hydrographiques communs plusieurs pays et ofre des prvi-
sions spcialises aux rgions sujettes aux inondations, contribuant ainsi protger la
vieet les biens.
Le Programme spatial facilite le dveloppement du Systme dobservation mondial
du programme Veille mtorologique mondiale et des systmes dobservation dautres
programmes de lOMM. Le Programme dducation et de formation et le Programme
de coopration technique encouragent lchange de connaissance scientifque, le dve-
loppement dexpertise technique et le transfert de technologies.
Ressources naturelles et nergie
Le systme des Nations Unies aide depuis longtemps les pays grer leurs ressources na-
turelles. Ds 1952, lAssemble gnrale dclarait que les pays en dveloppement avaient
le droit de disposer librement de leurs ressources naturelles et quils devaient les
utiliser pour faire progresser lexcution de leurs plans de dveloppement conomique
conformment leurs intrts nationaux.
Ressources en eau. On estime quun milliard de personnes nont pas sufsamment
accs leau. On entend par l quelles nont accs, dans un rayon dun kilomtre, au-
cune source capable de fournir 20 litres deau par personne et par jour. Un accs raison-
nable suppose galement laccs une source comprenant des raccordements au rseau,
des bornes-fontaines publiques, des puits tubulaires avec pompe main, des puits cou-
verts, des sources couvertes et des systmes de collecte des eaux pluviales. LONU se pr-
occupe depuis longtemps de la crise mondiale provoque par les ponctions croissantes
opres sur les ressources en eau de la plante pour couvrir les besoins de lhomme,
de lindustrie et de lagriculture, ainsi que pour lassainissement de base, comme en
Dveloppement conomique et social 225
BRUYLANT
attestent la Confrence des Nations Unies sur leau (1977), la Dcennie internationale de
leau potable et de lassainissement (1981-1990), la Confrence internationale sur leau et
lenvironnement (1992), le Sommet plante Terre (1992), autant de manifestations consa-
cres cette ressource vitale. La Dcennie, en particulier, a permis environ 1,3 milliard
de personnes davoir accs leau potable dans les pays en dveloppement.
Parmi les causes de linsufsance de lapprovisionnement en eau fgurent lexploita-
tion inefcace des ressources, la dgradation de leau du fait de la pollution et la surex-
ploitation des rserves en eau souterraine. Les mesures correctives entreprises visent
mieux grer les ressources en eau douce, qui sont limites, en accordant une attention
particulire lofre et la demande, la quantit et la qualit. Les activits du sys-
tme des Nations Unies sont axes sur la mise en valeur durable des ressources en eau
douce, particulirement vulnrables et limites, qui sont de plus en plus mises mal par
la croissance dmographique, la pollution et la demande des secteurs agricole et indus-
triel. Consciente de limportance vitale de leau dans de nombreux aspects de la sant,
du dveloppement et du bien-tre de lhomme, la communaut internationale a tabli
des cibles spcifques relatives leau pour chacun des objectifs du Millnaire pour le
dveloppement.
En vue de sensibiliser davantage lopinion publique limportance dune mise en
valeur avise des ressources en eau douce, lAssemble gnrale a dclar 2003 Anne
internationale de leau douce. Toujours en 2003, le Conseil des chefs de secrtariat (CCS),
organe de coordination du systme des Nations Unies, a cr le mcanisme interinstitu-
tions ONU-Eau (www.unwater.org), charg de coordonner lensemble des activits que
ONU-Eau
Dans la Dclaration du Millnaire de 2000, la communaut internationale sest engage
rduire de moiti le nombre de personnes qui nont pas accs leau potable et
mettre un terme lexploitation non durable des ressources en eau en dveloppant
des stratgies de gestion de leau aux niveaux local, rgional et national dici 2015.
Cre dans la foule du Sommet mondial sur le dveloppement durable, ONU-Eau est
le mcanisme des Nations Unies charg de surveiller et suivre les progrs dans tous
les domaines relatifs leau douce et lassainissement. La ralisation des objectifs du
Millnaire pour le dveloppement est fortement conditionnelle un accs universel
de leau salubre et potable.
Publication phare dONU-Eau paraissant tous les trois ans, le Rapport mondial sur
la mise en valeur des ressources en eau fournit une analyse exhaustive de ltat des res-
sources mondiales en eau douce. Il formule des recommandations sur les moyens de
mettre en uvre une utilisation durable de leau.
Paru en 2003, le premier rapport tablissait une liste de 11 dfs en tant que base
de suivi des actions futures, parmi lesquels la ralisation des besoins lmentaires en
termes deau salubre en quantits sufsantes et dassainissement, la protection des co-
systmes et une gouvernance efcace des ressources en eau en vue de promouvoir la
viabilit long terme de lutilisation durable de leau. Le deuxime rapport valuait les
ressources en eau douce de la plante tout en abordant la question des efets des fac-
teurs sociopolitiques extrieurs tels que lurbanisation, la croissance dmographique
et la production vivrire. Le troisime rapport examinait les besoins lis aux objectifs
du Millnaire pour le dveloppement par rapport, notamment, la biodiversit, aux
changements climatiques, aux eaux souterraines et aux biocarburants.
226 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
mnent les organismes du systme pour raliser les objectifs relatifs leau noncs dans
la Dclaration du Millnaire et lors du Sommet mondial pour le dveloppement durable
(2002). Afn de renforcer encore laction mene lchelle mondiale pour atteindre les
cibles relatives leau tablies dans les OMD, lAssemble gnrale a proclam la priode
2005-2015 Dcennie internationale daction sur le thme Leau, source de vie . Le
22 mars, date de lancement de la Dcennie en 2005, a galement t dclar Journe
mondiale de leau, clbre chaque anne. En 2009, lUNESCO, ONU-Eau et les par-
tenaires nationaux ont publi la troisime dition du Rapport mondial sur la mise en
valeur des ressources en eau, publication triennale des Nations Unies qui prsente une
analyse des donnes et tendances relatives aux ressources en eau douce de la plante.
Daprs ce rapport, les activits menes actuellement devraient permettre datteindre la
cible consistant rduire de moiti, dici 2015, le pourcentage de la population qui na
pas accs de faon durable leau potable , qui sinscrit dans les objectifs du Millnaire
pour le dveloppement, lesquels visaient galement rduire de moiti le pourcentage de
personnes ne disposant pas dun accs des services dassainissement de base.
Assainissement. Il est estim dans le Rapport mondial sur la mise en valeur des res-
sources en eau, 2009, que, si toutes les rgions sont en voie datteindre les objectifs du
Millnaire pour le dveloppement dans les domaines de leau et de lassainissement,
2,4 milliards de personnes resteraient privs de laccs des services dassainissement
de base, savoir : le raccordement au tout--lgout ou une fosse septique ; les latrines
chasse deau rudimentaire ; les latrines fosse simple ; les latrines fosse, amliores
et autoventiles. Au-del des bnfces immdiats dun point de vue sanitaire, linvestis-
sement dans les infrastructures dapprovisionnement en eau potable et services dassai-
nissement est galement avantageux sur le plan conomique. LOMS estime que chaque
dollar investi en ce sens gnre entre 3 et 34 dollars, selon la rgion et la technologie
utilise. Rien quen Afrique, la perte conomique globale due au manque daccs leau
potable et aux services dassainissement de base est estime 28,4 milliards de dollars
par an, soit environ 5 % du PIB.
nergie. Environ un quart de la population mondiale na toujours pas accs llec-
tricit et plus de personnes encore nont pas accs des combustibles modernes pour la
cuisson et le chaufage. Or, si lnergie, lorsquelle est correctement gre, est indispen-
sable au dveloppement conomique et llimination de la pauvret, les efets colo-
giques et sanitaires des systmes nergtiques conventionnels sont un sujet de proccu-
pation. En outre, laugmentation de la consommation dnergie par habitant, conjugue
la pression dmographique, nest pas viable si lon continue utiliser les systmes actuels.
Le systme des Nations Unies mne de trs nombreuses activits dans le domaine de
lnergie dans les pays en dveloppement, qui vont des activits de sensibilisation, de
formation et de renforcement des capacits jusqu lappui aux programmes de rforme
en passant par la fourniture de services dnergie. Bien que lon tente de se tourner vers
des sources dnergie renouvelables nettement moins polluantes, lnergie produite de la
sorte ne suft pas encore rpondre la demande. Il importe donc daccrotre le rende-
ment nergtique des combustibles fossiles et dadopter des modes de production et de
consommation moins polluants dans la marche vers le dveloppement durable.
En 2004, le Conseil des chefs de secrtariat a cr ONU-nergie (esa.un.org/un-
energy), principal mcanisme interinstitutions dans le domaine de lnergie. Il a pour
mission de faciliter la cohsion des mesures que prennent les organismes du systme des
Nations Unies pour donner suite au Sommet mondial pour le dveloppement durable de
2002, et de faire en sorte que les principaux acteurs du secteur priv et les organisations
Dveloppement conomique et social 227
BRUYLANT
non gouvernementales participent activement lapplication des dcisions relatives
lnergie prises lors du Sommet.
Scurit nuclaire
ce jour, 439 racteurs nuclaires fournissent prs de 16 % de la production mondiale
dlectricit. Dans neuf pays, lnergie nuclaire assure plus de 40 % de la production.
LAgence internationale de lnergie atomique (AIEA) [www.iaea.org], organisation
internationale relie lONU, encourage la recherche dutilisations pacifques de lner-
gie nuclaire dans des conditions de sret et de scurit et joue un rle de premier plan
dans les activits internationales visant mettre les techniques nuclaires au service du
dveloppement durable. Dans le cadre du dbat sur les options nergtiques de nature
rduire les missions de dioxyde de carbone contribuant au rchaufement de la plante,
lAIEA a mis laccent sur les avantages de lnergie nuclaire en tant que source dnergie
qui ne rejette pas de gaz efet de serre ni dautres gaz toxiques. LAgence est la principale
instance intergouvernementale de coopration scientifque et technique dans le secteur
nuclaire. Elle centralise les changes de donnes et llaboration de directives et de
normes de sret nuclaire. Elle conseille aussi les gouvernements, sur leur demande, sur
la faon de renforcer la sret des racteurs et dviter les risques daccidents.
Au fur et mesure que les programmes dnergie nuclaire se sont dvelopps et que
les questions de sret ont mobilis lattention du public, les responsabilits de lAgence
en matire de sret nuclaire se sont multiplies. LAIEA tablit des normes fonda-
mentales de radioprotection et publie des rgles et des codes de conduite concernant
certaines oprations, comme la scurit du transport des substances radioactives. Elle
apporte une aide durgence aux tats membres en cas daccident nuclaire, en vertu de la
Convention sur lassistance en cas daccident nuclaire ou de situation durgence radiolo-
gique et de la Convention relative la notifcation rapide dun accident nuclaire, toutes
deux adoptes en 1986.
LAIEA est le dpositaire dautres instruments internationaux, tels que la Convention
sur la protection physique des matires nuclaires (1987), la Convention de Vienne relative
la responsabilit civile en matire de dommages nuclaires (1963), la Convention sur la
sret nuclaire (1994) et la Convention commune sur la sret de la gestion du combus-
tible irradi et sur la sret de la gestion des dchets radioactifs (1997).
Dans le cadre de son programme de coopration technique, lAIEA excute des pro-
jets dans les pays, dpche des experts et dispense des cours de formation axs sur luti-
lisation pacifque des techniques nuclaires dans des domaines tels que leau, la sant, la
nutrition, la mdecine et la production alimentaire. Elle participe des projets de slec-
tion par mutation, qui ont permis de mettre au point de nouveaux cultivars au moyen de
techniques dirradiation et, partant, damliorer la production alimentaire. Elle se sert
de lhydrologie isotopique pour dresser la carte des formations aquifres souterraines,
grer les eaux souterraines et de surface, dtecter et matriser la pollution, ainsi que
pour surveiller les barrages et dceler les fssures, amliorant ainsi lalimentation en eau
potable. Dans le domaine mdical, elle fournit du matriel de radiothrapie et forme le
personnel aux techniques de traitement des cancreux dans les pays en dveloppement
et les pays revenu intermdiaire.
LAIEA recueille et difuse des donnes sur presque tous les aspects des sciences et
des techniques nuclaires par lintermdiaire de son Systme international de documen-
tation nuclaire (INIS), qui se trouve Vienne. Elle dirige, avec lUNESCO, le Centre
228 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
international de physique thorique de Trieste (Italie) [www.ictp.trieste.it] et plusieurs
laboratoires. Elle collabore avec la FAO la recherche sur lutilisation de lnergie nu-
claire au service de lalimentation et de lagriculture, et avec lOMS dans lapplication
des rayonnements en mdecine et en biologie. Son Laboratoire dtudes du milieu marin
Monaco ralise des tudes mondiales sur la pollution marine, en collaboration avec le
PNUE et lUNESCO.
Cr en 1955, le Comit scientifque des Nations Unies pour ltude des efets des
rayonnements ionisants (www.unscear.org) est un organe distinct de lAIEA, qui value
les niveaux et les efets de lexposition aux rayonnements ionisants et fait rapport sur la
question. Les gouvernements et des organismes du monde entier se fondent sur ses tra-
vaux pour valuer les risques des rayonnements, laborer des normes de protection et de
sret et rglementer les sources de rayonnement.
IV.
DROITS DE LHOMME
IV.
BRUYLANT
Organisation des premires lections multiraciales en Afrique du Sud
Nelson Mandela, Prsident de lAfrican National Congress, dposant son bulletin de vote
lors des premires lections multiraciales de son pays, dans une cole non loin de Durban
(1
er
avril 1994, photo ONU/Chris Sattlberger).
BRUYLANT
IV. DROITS DE LHOMME
L
Organisation des Nations Unies peut senorgueillir davoir labor un vaste en-
semble de textes relatifs aux droits de lhomme qui dote lhumanit dun code des
droits fondamentaux, universels et protgs au niveau international, auquel tous
les pays peuvent souscrire et auquel tous les peuples peuvent aspirer (voir www.un.org/fr/
rights). Elle a dfni un ensemble de droits accepts par la communaut internationale, y
compris des droits conomiques, sociaux et culturels, aussi bien que politiques et civils.
Elle a galement cr des mcanismes pour promouvoir et protger ces droits et aider les
gouvernements sacquitter de leurs responsabilits.
Cet ensemble de textes fondamentaux repose sur la Charte des Nations Unies et la
Dclaration universelle des droits de l homme, que lAssemble gnrale a adoptes en
1945 et 1948, respectivement. Depuis, lONU a peu peu tendu les normes relatives
aux droits de lhomme afn dy ajouter des textes concernant les femmes, les enfants, les
handicaps, les minorits, les travailleurs migrants et autres groupes vulnrables. Du
fait que leurs droits sont dsormais reconnus, ces catgories sont mieux protges contre
des pratiques discriminatoires qui, rcemment, taient encore chose commune dans de
nombreuses socits.
LAssemble gnrale a pris des dcisions audacieuses pour noncer des droits dont
luniversalit, lindivisibilit et les rapports intrinsques avec le dveloppement et la
dmocratisation se sont progressivement imposs. Le systme des Nations Unies a lanc
des campagnes de sensibilisation afn de faire prendre conscience aux populations du
monde entier de leurs droits inalinables, et propos des programmes de formation et
des conseils techniques qui ont permis de nombreux pays dadapter leurs systmes
judiciaires et pnaux. Les mcanismes des Nations Unies chargs de sassurer que les
pactes relatifs aux droits de lhomme sont respects ont acquis une cohsion et un poids
remarquables parmi les tats Membres.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de lhomme sest employ ren-
forcer et coordonner laction du systme des Nations Unies en faveur de la protection
et de la promotion des droits de toutes les personnes dans le monde. Le Secrtaire gn-
ral a fait des droits de lhomme le thme central des travaux de lOrganisation, thme
commun tous les domaines clefs tels que la paix et la scurit, le dveloppement, laide
humanitaire ainsi que les afaires conomiques et sociales. Quasiment tous les organes et
institutions spcialises des Nations Unies sintressent de prs ou de loin la protection
des droits de lhomme.
Instruments relatifs aux droits de lhomme
En 1945, la Confrence de San Francisco, qui a vu la naissance de lOrganisation des
Nations Unies, une quarantaine dorganisations non gouvernementales reprsentant des
femmes, des syndicats, des groupes autochtones et des groupes religieux se sont asso-
cies des dlgations, principalement celles de petits pays, pour demander une dfense
plus nergique des droits de lhomme que celle propose par dautres tats. Cette mobi-
lisation active a abouti lajout de quelques dispositions sur les droits de lhomme dans
la Charte des Nations Unies et a ouvert la voie llaboration du droit international
partir de 1945.
232 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Le Prambule de la Charte afrme de manire explicite la foi dans les droits fonda-
mentaux de lhomme, dans la dignit et la valeur de la personne humaine, dans lgalit
des droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites . LArticle
premier prcise que lune des quatre principales tches des Nations Unies est de dve-
lopper et dencourager le respect des droits de lhomme et des liberts fondamentales
pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion . Dautres disposi-
tions engagent les tats prendre des mesures en collaboration avec lOrganisation des
Nations Unies pour assurer le respect universel des droits de lhomme.
Charte internationale des droits de lhomme
Trois ans aprs la cration de lOrganisation des Nations Unies, lAssemble gnrale a
pos la pierre angulaire de la lgislation des droits de lhomme dans le monde contempo-
rain : la Dclaration universelle des droits de l homme, dfnie comme l idal commun
atteindre par tous les peuples . La Dclaration universelle a t adopte le 10dcembre
1948, date qui continue de marquer dans le monde entier la Journe internationale des
droits de lhomme. Ses 30 articles numrent les droits civils, culturels, conomiques,
politiques et sociaux qui constituent les droits fondamentaux que tout tre humain de-
vrait pouvoir exercer, quel que soit le pays o il se trouve.
Les dispositions de la Dclaration universelle sont considres par de nombreux spcia-
listes comme ayant valeur de rgles du droit coutumier international du fait quelles sont
trs largement acceptes et quelles servent dtalon pour mesurer la conduite des tats.
De nombreux pays ayant rcemment accd lindpendance citent la Dclaration uni-
verselle ou ont intgr ses dispositions dans leurs lois fondamentales ou leur constitution.
Deux pactes internationaux juridiquement contraignants sont les plus ambitieux avoir
t ngocis sous les auspices des Nations Unies dans le domaine des droits de lhomme : lun
porte sur les droits conomiques, sociaux et culturels, et lautre sur les droits civils et poli-
tiques. Ces pactes, que lAssemble gnrale a adopts en 1966, renforcent les dispositions de
la Dclaration universelle en confrant aux droits de lhomme une valeur juridique contrai-
gnante. Des comits surveillent lapplication des dispositions exposes dans les pactes.
La Dclaration universelle des droits de l homme, le Pacte international relatif aux
droits conomiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et
politiques ainsi que ses Protocoles facultatifs constituent ensemble la Charte internatio-
nale des droits de l homme.
Droits conomiques, sociaux et culturels
Le Pacte international relatif aux droits conomiques, sociaux et culturels est entr en
vigueur en 1976 et comptait, la fn de 2010, 160 tats parties. Les droits de lhomme
que ce Pacte a pour objet de promouvoir et de protger se divisent en trois catgories :
Le droit au travail dans des conditions justes et favorables ;
Le droit une protection sociale et un niveau de viesufsant et le droit pour toute
personne de jouir du meilleur tat de sant physique et mentale quelle soit capable
datteindre ;
Le droit lducation et le droit de participer la vieculturelle et au progrs scientifque.
Le Pacte prvoit lexercice de ces droits, sans discrimination daucune sorte. En 1985,
le Conseil conomique et social a cr le Comit des droits conomiques, sociaux et
culturels (www2.ohchr.org/french/bodies/cescr) et la charg de suivre lapplication du
Droits de lhomme 233
BRUYLANT
Dnition des droits universels
La Dclaration universelle des droits de lhomme est la pierre angulaire du vaste ensemble
dinstruments juridiques relatifs aux droits de lhomme qui ont t labors au cours
des dcennies depuis la fn de la Seconde Guerre mondiale.
Les deux premiers articles de la Dclaration universelle disposent que tous les tres
humains naissent [...] gaux en dignit et en droits et peuvent se prvaloir de tous les
droits et de toutes les liberts proclams dans la Dclaration sans distinction aucune,
notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, dopinion politique ou
de toute autre opinion, dorigine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de
toute autre situation .
Les articles3 21 noncent les droits civils et politiques reconnus tout tre humain,
notamment :
Le droit la vie, la libert et la sret de la personne ;
Le droit de ne pas tre tenu en esclavage et en servitude ;
Le droit de ne pas tre soumis la torture ni des peines ou traitements cruels,
inhumains ou dgradants ;
Le droit la reconnaissance de sa personnalit juridique ; le droit un recours efectif
devant les juridictions ; le droit de ne pas tre arbi trairement arrt, dtenu ou exil ;
le droit ce que sa cause soit entendue quitablement et publiquement par un tri-
bunal ind pendant et impartial ; et le droit dtre prsum innocent jusqu ce que
sa culpabilit soit tablie ;
Le droit de ne pas tre lobjet dimmixtions arbitraires dans sa vieprive, sa famille,
son domicile ou sa correspondance ni datteintes son honneur et sa rputation ;
et le droit la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes ;
Le droit de circuler librement ; le droit dasile ; et le droit une na tionalit ;
Le droit de se marier et de fonder une famille ; et le droit la pro prit ;
Le droit la libert de pense, de conscience et de religion ; et le droit la libert
dopinion et dexpression ;
Le droit la libert de runion et dassociation pacifques ;
Le droit de prendre part la direction des afaires publiques et daccder, dans des
conditions dgalit, aux fonctions publiques.
Les articles22 27 noncent les droits civils et politiques reconnus tout tre hu-
main, notamment :
Le droit la scurit sociale ;
Le droit au travail ; le droit un salaire gal pour un travail gal ; et le droit de fonder
avec dautres des syndicats et de sy aflier ;
Le droit au repos et aux loisirs ;
Le droit un niveau de viesufsant pour assurer la sant et le bien-tre ;
Le droit lducation ;
Le droit de prendre part librement la vieculturelle de la socit.
Enfn, les articles28 30 confrent toute personne le droit ce que rgne, sur le
plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits noncs dans la Dcla-
ration puissent y trouver plein efet ; ces articles prcisent que, dans lexercice de ses
droits, chacun nest soumis quaux limitations tablies exclusivement en vue dassurer
la reconnaissance et le respect des droits et liberts dautrui et afn de satisfaire aux
justes exigences de la morale, de lordre public et du bien-tre gnral dans une socit
dmocratique, et que chacun a des devoirs envers la socit dans laquelle il vit.
234 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Pacte par les tats parties. Compos de 18 experts, le Comit examine les rapports
prsents priodiquement conformment lArticle 16 du Pacte et en discute avec les
reprsentants des gouvernements intresss. Il adresse galement aux tats parties des
recommandations fondes sur lexamen des rapports quils ont prsents et adopte des
observations gnrales dans lesquelles il sattache dgager la signifcation des droits de
lhomme ainsi que des questions multisectorielles.
Aprs une campagne de longue haleine, un dveloppement majeur a eu lieu en 2008
concernant les plaintes individuelles. Cette anne-l, lAssemble gnrale a unanime-
ment adopt un Protocole facultatif au Pacte, qui octroie au Comit des droits cono-
miques, sociaux et culturels la comptence de rceptionner et prendre en considration
les communications. Le Protocole facultatif a t ouvert la signature en 2009 et comp-
tait, la fn de 2010, 35signataires et 3tats parties. Il entrera en vigueur lorsquil aura
t ratif par 10tats parties.
Droits civils et politiques
Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et son Premier Protocole facul-
tatif sont entrs en vigueur en 1976. la fn de 2010, le Pacte comptait 167tats parties.
Le Second Protocole facultatif a t adopt en 1989.
Le Pacte porte sur des droits tels que la libert de circulation, lgalit devant la loi,
le droit un procs quitable et la prsomption dinnocence, le droit la libert de
pense, de conscience et de religion, le droit la libert dopinion et dexpression, le
droit de runion pacifque et le droit de sassocier librement, le droit de participer
aux afaires publiques et aux lections ; et la protection des droits des minorits.
Il interdit la privation arbitraire de la vie; la torture et les traitements ou chtiments
cruels ou dgradants ; lesclavage et le travail forc ; larrestation ; la dtention et les
immixtions arbitraires dans la vieprive, la propagande en faveur de la guerre ; et
les appels la haine raciale ou religieuse.
Le Pacte est complt par deux protocoles facultatifs. Le Premier Protocole facultatif
(1966) porte sur les procdures et autorise les particuliers dont la situation rpond aux
critres de recevabilit prsenter des ptitions ; il compte 109tats parties. Le Second
Protocole facultatif (1989) tablit des obligations concernant labolition de la peine de
mort et comptait 72tats parties la fn de 2010.
Le Comit des droits de lhomme (www2.ohchr.org/french/bodies/hrc/index.htm),
institu dans le cadre du Pacte, se compose de 18membres, qui examinent les rapports
prsents priodiquement par les tats parties au sujet des mesures quils ont prises afn
dappliquer les dispositions du Pacte. Pour les tats parties au Premier Protocole faculta-
tif, le Comit reoit et examine galement des communications manant de particuliers
qui afrment avoir t victimes de violations de lun quelconque des droits protgs par
le Pacte. Il examine huis clos les communications prsentes par des particuliers, dont
les lettres et autres documents les concernant demeurent confdentiels. Ses conclusions
sont toutefois rendues publiques et sont reproduites dans le rapport annuel quil prsente
lAssemble gnrale. Le Comit publie galement ses interprtations du contenu des
dispositions relatives aux droits de lhomme, mieux connues sous le nom de commen-
taires gnraux , dans le cadre de questions thmatiques ou concernant ses mthodes
de travail.
Droits de lhomme 235
BRUYLANT
Conventions diverses
La Dclaration universelle des droits de l homme a servi dinspiration pour quelque 80
conventions et dclarations qui ont t labores dans le systme des Nations Unies dans
des domaines trs divers (www2.ohchr.org/french/law/index.htm#instruments). Parmi les
plus anciennes de ces conventions fgurent celles qui portent sur le gnocide et sur le sta-
tut des rfugis, qui ont vu le jour une poque o le monde venait de traverser les atro-
cits de la Seconde Guerre mondiale, lHolocauste et le dracinement de millions de per-
sonnes. Elles nen demeurent cependant pas moins pertinentes en ce dbut de XXI
e
sicle.
La Convention pour la prvention et la rpression du crime de gnocide (1948), qui
rpond directement aux atrocits de la Seconde Guerre mondiale, dfnit le gnocide
comme la perptration de certains actes ayant pour but la destruction dun groupe na-
tional, ethnique, racial ou religieux, et fait obligation aux tats de traduire en justice
ceux qui sont suspects de les avoir perptrs. Elle compte 141tats parties.
La Convention relative au statut des rfugis (1951) dfnit les droits des rfugis, particu-
lirement le droit de ne pas tre renvoys de force dans des pays o leur vieest en danger, et
nonce des dispositions concernant divers aspects de leur viequotidienne, dont leur droit au
travail, lducation, lassistance publique et la scurit sociale, ainsi que leur droit des
documents de voyage. Le Protocole relatif au statut des rfugis (1967) assure lapplication
universelle de la Convention, qui visait lorigine les rfugis de la Seconde Guerre mondiale.
la fn de 2010, la Convention et le Protocole comptaient tous deux 147tats parties.
Fonds des Nations Unies pour la dmocratie
La Charte des Nations Unies met en lumire limportance de la dmocratie et des valeurs
dmocratiques. La Dclaration universelle des droits de lhomme et de nombreux dcla-
rations, conventions et pactes ultrieurs tmoignent des valeurs des Nations Unies
dans ce domaine et de la volont de ses tats Membres de respecter ces valeurs. Le
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, en particulier, impose aux tats
parties des obligations contraignantes au sujet du droit lectoral, de la libert dexpres-
sion, dassociation et de runion, et dautres principes dmocratiques.
Dans les annes 90, les changements fondamentaux observs dans difrentes
parties du monde ont plac la dmocratie au centre des proccupations. Le systme
des Nations Unies a alors renforc ses activits oprationnelles lappui du processus
dmocratique et cr, en 1992, la Division de lassistance lectorale. En 2000, le PNUD
a plac la gouvernance dmocratique au cur de son programme de coopration au
service du dveloppement.
Poursuivant sur cette lance, le Secrtaire gnral Kof Annan a cr, en 2005, le
Fonds des Nations Unies pour la dmocratie (www.un.org/democracyfund). Le Fonds
a pour mission de promouvoir la dmocratie dans le monde en appuyant des projets
qui consolident et renforcent les institutions dmocratiques et facilitent la gouver-
nance dmocratique, compltant ainsi laction du systme des Nations Unies dans le
domaine des lections, des droits de lhomme, du soutien la socit civile, du plura-
lisme des mdias et de ltat de droit.
Le Fonds sinterdit de promouvoir un seul modle de dmocratie. Il sinspire au contraire
du point de vue exprim dans le document issu du Sommet mondial de 2005, selon lequel
la dmocratie est une valeur universelle qui suppose que les peuples choisissent leur
propre systme politique, conomique, social et culturel, en exprimant librement leur vo-
lont, et quils aient voix au chapitre en ce qui concerne tous les aspects de leur existence .
236 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Outre les Pactes internationaux, les tats parties vrifent lapplication de sept princi-
paux instruments internationaux relatifs aux droits de lhomme (www2.ohchr.org/french/
law/index.htm#core). Chacun des traits suivants a tabli un comit dexperts, gnrale-
ment appel organe de trait , en vue de la vrifcation de lapplication des dispositions
du trait par ses tats parties. Certains de ces traits sont complts de protocoles faculta-
tifs consacrs des questions spcifques, dont la possibilit pour des particuliers dintro-
duire une plainte sils pensent avoir t victimes dune violation des droits de lhomme.
La Convention internationale sur l limination de toutes les formes de discrimi-
nation raciale (1966) compte 174 tats parties. Posant comme principe que toute
doctrine de supriorit fonde sur la difrenciation entre les races est injustifable,
scientifquement fausse, moralement et juridiquement condamnable, elle dfnit la
discrimination raciale et engage les tats parties prendre des mesures pour
labolir, tant dans la loi que dans les faits. Lorgane de vrifcation institu dans le
cadre de la Convention, le Comit pour llimination de la discrimination raciale,
est charg dexaminer les rapports dtats parties et les requtes de particuliers,
qui font tat dune violation de la Convention, sous rserve que ltat concern ait
dclar reconnatre la comptence du Comit en la matire.
La Convention sur l limination de toutes les formes de discrimination l gard des
femmes (1979), qui compte 186 tats parties, garantit aux femmes lgalit avec les
hommes devant la loi et prvoit des mesures destines liminer la discrimination
dans des domaines tels que la viepolitique et la viepublique, la nationalit, ldu-
cation, lemploi, la sant, le mariage et la famille. Lorgane de vrifcation institu
par la Convention, le Comit pour llimination de la discrimination lgard
des femmes, est charg de veiller lapplication de la Convention et dtudier les
rapports manant dtats parties. Le Protocole facultatif la Convention (1999), qui
compte 100 tats parties, autorise les particuliers saisir le Comit de violations
et peut aussi ouvrir des enqutes si des donnes indiquent des violations graves ou
systmatiques de la Convention.
La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
dgradants (1984), qui compte 147 tats parties, dfnit la torture comme un crime
international, fait reposer sur les tats la responsabilit dempcher la torture et
les oblige en punir les auteurs. Aucune circonstance exceptionnelle ne peut tre
invoque pour justifer la torture, et nul ne peut invoquer sa dcharge davoir obi
des ordres. Lorgane de contrle institu par la Convention, le Comit contre la
torture, tudie les rapports dtats parties, reoit et examine les ptitions manant
de particuliers dont les pays ont dclar reconnatre la comptence du Comit en la
matire et peut ouvrir des enqutes sur les pays o, son avis, la pratique de la tor-
ture est systmatique. Le Protocole facultatif la Convention (2002) a port cration
du Sous-Comit pour la prvention de la torture ; il prvoit des visites dans les
lieux de dtention. Le Protocole prvoit galement ltablissement de mcanismes
nationaux prventifs. Il compte 57 tats parties.
La Convention relative aux droits de lenfant (1989) reconnat la vulnrabilit par-
ticulire des enfants et runit en un seul texte toutes les formes de protection
accorder aux enfants au titre des diverses catgories de droits fondamentaux. La
Convention garantit la non-discrimination et reconnat que toutes les dcisions
doivent tre guides par lintrt suprieur de lenfant. Une attention particulire
est accorde aux enfants rfugis, handicaps ou qui appartiennent des mino-
Droits de lhomme 237
BRUYLANT
rits. Les tats parties doivent garantir la survie, le dveloppement, la protection
et la participation des enfants. La Convention, qui compte 193 tats parties, est le
trait le plus largement ratif. Le Comit des droits de lenfant, institu en vertu
de la Convention, veille son application et tudie les rapports prsents par les
tats parties. La Convention est assortie de deux protocoles facultatifs, dont lun
sur limplication denfants dans les confits arms et lautre sur la vente denfants, la
prostitution denfants et la pornographie mettant en scne des enfants.
La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs
migrants et des membres de leur famille (1990) dfnit les droits et principes fonda-
mentaux des travailleurs migrants, quils soient en situation rgulire ou irrgu-
lire, ainsi que les mesures destines les protger. La Convention, qui est entre en
vigueur en 2003, compte 44 tats parties. Son organe de surveillance est le Comit
pour les travailleurs migrants.
La Convention relative aux droits des personnes handicapes (2006) interdit la discri-
mination lgard des 650 millions de personnes handicapes qui existent dans le
monde, dans tous les domaines, y compris lemploi, lducation, la sant, les trans-
ports et laccs la justice. La Convention est entre en vigueur en 2008 et comptait
96 tats parties la fn de 2010. Son organe de vrifcation est le Comit pour les
droits des personnes handicapes. Un Protocole facultatif la Convention permet
aux particuliers de faire appel ce Comit une fois tous les recours nationaux pui-
ss. Le Protocole facultatif comptait 60 tats parties la fn de lanne 2010.
La Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les
disparitions forces (2006) interdit la pratique des disparitions forces et demande
aux tats parties de lriger en infraction aux termes de la lgislation nationale. Elle
afrme le droit de toute victime et de sa famille de savoir la vrit sur les circons-
tances dune disparition force et de connatre le sort de la personne disparue, ainsi
que leur droit rparation. La Convention est entre en vigueur en 2010 et comptait
21tats parties la fn de lanne.
La Dclaration universelle et dautres instruments des Nations Unies ont galement
inspir plusieurs accords rgionaux tels que la Convention europenne des droits de
l homme, la Convention amricaine relative aux droits de l homme et la Charte africaine
des droits de l homme et des peuples.
Normes diverses
Outre ces traits, lOrganisation des Nations Unies a adopt de nombreuses autres
normes et rgles relatives la protection des droits de lhomme. Ces dclarations ,
codes de conduite et principes ne sont pas des traits auxquels les tats adhrent,
mais ils nen exercent pas moins une profonde infuence, en grande partie du fait quils
sont labors avec soin par les tats et adopts par consensus. En voici quelques-uns
parmi les plus importants :
La Dclaration sur l limination de toutes les formes d intolrance ou de discrimina-
tion fondes sur la religion ou la conviction (1981) afrme le droit de toute personne
la libert de pense, de conscience et de religion et le droit de ne pas faire lobjet de
discrimination en raison de la religion ou dautres convictions.
La Dclaration sur le droit au dveloppement (1986) institue ce droit comme un
droit inalinable de lhomme en vertu duquel toute personne humaine et tous les
238 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
peuples ont le droit de participer et de contribuer un dveloppement conomique,
social, culturel et politique dans lequel tous les droits de lhomme et toutes les liber-
ts fondamentales puissent tre pleinement raliss, et de bnfcier de ce dvelop-
pement . La Dclaration pose le principe que lgalit des chances en matire de
dveloppement est une prrogative aussi bien des nations que des individus .
La Dclaration sur les droits des personnes appartenant des minorits nationales ou
ethniques, religieuses et linguistiques (1992) proclame le droit des minorits jouir
de leur propre culture ; de professer et de pratiquer leur propre religion ; dutiliser
leur propre langue ; et de quitter tout pays, y compris le leur, et de retourner dans
leur pays. La Dclaration invite les tats prendre des mesures afn de promouvoir
le respect de ces droits.
La Dclaration sur les dfenseurs des droits de l homme (1998) vise reconnatre,
promouvoir et protger les activits des dfenseurs des droits de lhomme dans le
monde entier. Elle garantit le droit de chacun, individuellement ou en association
avec dautres, de promouvoir la protection et la ralisation des droits de lhomme et
des liberts fondamentales, aux niveaux national et international, et de participer
des activits pacifques pour lutter contre les violations des droits de lhomme. Les
tats doivent prendre toutes les mesures ncessaires pour protger les dfenseurs
des droits de lhomme contre toutes violences, menaces, reprsailles, pressions ou
autres actions arbitraires.
La Dclaration relative aux droits des populations autochtones (2007) tablit les
droits individuels et collectifs des populations autochtones ainsi que leurs droits
la culture, lidentit, la langue, lemploi, la sant, lducation et dautres avantages.
Elle met laccent sur le droit des autochtones prserver et renforcer leurs propres
institutions, cultures et traditions, ainsi que leurs modles de dveloppement. Elle
interdit la discrimination leur gard et soutient leur participation aux afaires
publiques.
Parmi les autres normes qui ne prennent pas la forme dune convention ou dun trait
fgurent lEnsemble de rgles minima pour le traitement des dtenus (1957), les Principes
fondamentaux relatifs l indpendance de la magistrature (1985), les Principes de base
relatifs au rle du barreau (1990) et lEnsemble de principes pour la protection de toutes
les personnes soumises une forme quelconque de dtention ou demprisonnement (1988),
parmi dautres.
Organes relatifs aux droits de lhomme
Conseil des droits de lhomme
Le principal organe des Nations Unies uvrant la promotion et la protection des
droits fondamentaux est le Conseil des droits de lhomme (www.ohchr.org/french/
bodies/hrcouncil), cr par lAssemble gnrale en 2006 pour remplacer la Commis-
sion des droits de lhomme qui avait t tablie 60 ans plus tt et pour donner suite
ses travaux. Le Conseil se penche sur les violations des droits de lhomme et formule
des recommandations en consquence. Il rpond aux urgences en matire de droits de
lhomme, uvre la prvention des abus, dfnit les grandes orientations en matire
de politiques, labore de nouvelles normes internationales et en surveille lapplication
partout dans le monde, et assiste les tats dans laccomplissement de leurs obligations en
matire de droits de lhomme. Il ofre une tribune internationale o les tats (membres
Droits de lhomme 239
BRUYLANT
et observateurs), les organisations intergouvernementales, les institutions spcialises
dans les droits de lhomme et les ONG peuvent formuler leurs proccupations au sujet
des droits de lhomme.
Les 47 membres du Conseil sont lus au scrutin secret la majorit des 193 membres
de lAssemble gnrale. lus pour un mandat de trois ans, les membres du Conseil ne
sont pas immdiatement rligibles aprs deux mandats conscutifs. Ladhsion est fon-
de sur une distribution gographique quitable. Treize siges sont rservs au Groupe
des tats africains et au Groupe des tats asiatiques ; huit au Groupe des tats latino-
amricains et des Carabes ; sept au Groupe des tats dEurope de lOuest et autres tats ;
et six au Groupe des tats dEurope de lEst.
Tous les membres sont tenus dobserver les normes les plus strictes en matire de pro-
motion et de protection des droits de lhomme et de cooprer pleinement avec le Conseil.
Conjointement avec les 193 tats Membres de lONU, ils sont soumis une procdure
dexamen priodique universel au cours de leur mandat, ce qui permet de sassurer quils
respectent eux-mmes les normes quils sont chargs de faire appliquer. LAssemble
peut, la majorit des deux tiers des membres prsents et votants, suspendre le droit de
siger au Conseil dun membre de celui-ci qui aurait commis des violations fagrantes et
systmatiques des droits de lhomme.
Le Conseil se runit rgulirement au cours de lanne. Il tient pas moins de trois
sessions par an, pour un total de 10semaines. Des sessions extraordinaires peuvent tre
convoques tout moment par nimporte quel tat Membre avec lappui dun tiers des
membres du Conseil. En 2010, deux sessions extraordinaires ont t tenues en vue de
soutenir le processus de relve en Hati, au lendemain de limportant sisme du mois de
janvier, et pour se pencher sur la situation des droits de lhomme en Cte dIvoire la
suite des lections prsidentielles de novembre.
Llment le plus novateur du Conseil des droits de lhomme est lExamen priodique
universel. Ce mcanisme unique prvoit lexamen quadriennal de la situation des droits
de lhomme dans chacun des 193 tats Membres des Nations Unies. LExamen consiste
en un processus coopratif initi par les tats sous les auspices du Conseil, qui ofre
lopportunit chacun dentre eux de prsenter les mesures prises ainsi que les dfs
relever en vue damliorer la situation des droits de lhomme dans leur pays et de remplir
leurs obligations internationales. LExamen est conu pour assurer une universalit et
une galit de traitement chaque pays.
Le Conseil peut compter sur lindpendance et lexpertise dun large ventail dex-
perts et de groupes de travail. Il peut mettre en place des missions dtablissement des
faits afn denquter sur des violations prsumes des droits de lhomme, fournir une
assistance aux tats, engager un dialogue avec les gouvernements sur les amliorations
apporter et condamner les abus. Il peut, par le biais de sa procdure de plainte, tre saisi
par des particuliers, des groupes ou des ONG pour des violations fagrantes et systma-
tiques des droits de lhomme.
Les activits du Conseil des droits de lhomme sont galement appuyes par le Comit
consultatif. Compos de 18 experts, le Comit joue le rle de laboratoire de rfexion
du Conseil et fournit celui-ci son expertise et des conseils sur les questions relatives
aux droits de lhomme, telles que les personnes disparues, le droit lalimentation, la
discrimination lie la lpre et lducation et la formation dans le domaine des droits de
lhomme. Dans lexercice de son mandat, le Comit interagit avec les tats, les organi-
sations intergouvernementales, les institutions nationales spcialises dans les droits de
lhomme, les ONG et dautres entits de la socit civile.
240 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Rapporteurs spciaux et groupes de travail
Chargs denquter sur les violations et dintervenir sur des questions prcises ou dans
des situations durgence, les rapporteurs spciaux et les groupes de travail sur les droits
de lhomme (www2.ohchr.org/french/bodies/chr/special/index.htm) jouent un rle de pre-
mier plan dans la protection des droits de lhomme. Ils interviennent au titre de ce quil
est convenu dappeler les procdures spciales . Nomms pour six ans au maximum,
ils sont indpendants, ne sont pas rmunrs et sigent titre individuel. Leur nombre
na cess daugmenter ces dernires annes. la fn de 2010, on dnombrait 31mandats
thmatiques et 8 mandats procdure spciale spcifques un pays donn.
Dans le cadre de ltablissement des rapports quils prsentent au Conseil des droits
de lhomme et lAssemble gnrale, les rapporteurs et groupes de travail se servent
de toutes les sources dinformation en leur possession, y compris les communications
reues de particuliers et les donnes recueillies auprs des ONG. Les rapporteurs sp-
ciaux et les groupes de travail disposent aussi dune procdure durgence leur permet-
tant dintercder auprs des plus hautes instances gouvernementales. Ils conduisent
une bonne partie de leurs recherches dans les pays concerns, sentretiennent avec les
autorits et les victimes et collectent des lments de preuve sur place. Leurs rapports
sont rendus publics, ce qui contribue faire connatre les violations et la responsabilit
des gouvernements de protger les droits de lhomme.
Certains experts examinent, surveillent et rendent publique la situation des droits
de lhomme dans certains pays, dautres sintressent certains types de violations sur-
venant lchelle mondiale :
Des rapporteurs, experts indpendants et reprsentants spciaux chargs chacun
dun pays donn sont actuellement luvre au Burundi, au Cambodge, en Hati, au
Myanmar, en Rpublique populaire dmocratique de Core, en Somalie, au Soudan
et dans les territoires palestiniens occups.
Des rapporteurs et reprsentants spciaux et des groupes de travail interviennent ac-
tuellement dans les domaines suivants : droit un logement convenable, personnes
dascendance africaine, dtention arbitraire, vente denfants, droits culturels, duca-
tion, disparitions forces ou involontaires, excutions sommaires, extrme pauvret,
droit lalimentation, efets de la dette extrieure sur les droits de lhomme, libert
dopinion et dexpression, libert de religion ou de conviction, sant physique et men-
tale, dfenseurs des droits de lhomme, indpendance du pouvoir judiciaire, peuples
autochtones, personnes dplaces lintrieur de leur propre pays, mercenaires,
migrants, questions concernant les minorits, racisme et discrimination raciale, es-
clavage, solidarit et droits de lhomme, terrorisme, torture, mouvements et dver-
sements illicites de produits et dchets toxiques et nocifs, traite des tres humains,
socits transnationales, eau et assainissement et violence lgard des femmes.
Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de lhomme
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de lhomme a la responsabilit
premire des activits relatives aux droits de lhomme dans le systme des Nations
Unies. Nomm pour une priode de quatre ans, il est charg de nombreuses tches, telles
que : promouvoir et protger lexercice efectif par tous de tous les droits fondamentaux ;
favoriser la coopration internationale relative aux droits de lhomme ; stimuler et coor-
donner laction mene dans ce domaine par le systme des Nations Unies ; contribuer
Droits de lhomme 241
BRUYLANT
llaboration de nouvelles normes ; et favoriser la ratifcation des traits. Le Haut-Com-
missaire a galement mandat de ne pas laisser impunies les violations graves des droits
de lhomme et de prendre des mesures visant les prvenir.
Sous la direction et lautorit du Secrtaire gnral, le Haut-Commissaire rend compte
au Conseil des droits de lhomme et lAssemble gnrale. Afn de promouvoir le respect
des droits de lhomme et de prvenir les violations, le Haut-Commissaire semploie ins-
taurer un dialogue sur ces questions avec les gouvernements. Dans le systme des Nations
Unies, il uvre au renforcement et la rationalisation des organes qui soccupent des droits
fondamentaux, lobjectif tant dobtenir une efcacit accrue et de meilleurs rsultats.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de lhomme (HCDH) [www.
ohcr.org] centralise toutes les activits relatives aux droits de lhomme menes par le sys-
tme des Nations Unies. Il assume les fonctions de secrtariat pour le compte du Conseil
des droits de lhomme, des organes crs par trait (comits dexperts chargs de veiller
au respect des traits) et dautres organes des Nations Unies uvrant dans le domaine
des droits de lhomme. Il intervient par ailleurs sur le terrain et propose des services
consultatifs et une assistance technique. Ses activits sont fnances au moyen du budget
ordinaire mais aussi par des ressources extrabudgtaires. Le Haut-Commissaire a pris
des mesures prcises pour organiser la coopration et la coordination avec les autres or-
ganismes des Nations Unies intervenant dans le domaine des droits de lhomme, tels que
le Fonds des Nations Unies pour lenfance (UNICEF), lOrganisation des Nations Unies
pour lducation, la science et la culture (UNESCO), le Programme des Nations Unies
pour le dveloppement (PNUD), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les rfu-
gis (HCR) et les Volontaires des Nations Unies (VNU). De manire analogue, le Haut-
Commissariat coopre troitement avec les dpartements du Secrtariat de lONU dans
les domaines de la paix et de la scurit. Il est membre du Comit permanent interor-
ganisations (CPI), qui supervise les secours internationaux en cas de crise humanitaire.
Promotion et protection des droits de lhomme
En matire de promotion et de protection des droits de lhomme, le rle et laction de
lOrganisation des Nations Unies continuent de prendre de lampleur, mais le mandat
central demeure inchang : assurer le plein respect de la dignit humaine des peuples
des Nations Unies , au nom desquels la Charte a t crite.
Pour les Nations Unies, lducation est un droit humain fondamental et lun des plus
efcaces instruments de promotion des droits de lhomme. Lducation dans le domaine
des droits de lhomme, quelle soit dispense ou non dans un tablissement scolaire, vise
propager une culture universelle des droits de lhomme par des mthodes innovatrices,
la difusion des connaissances ou lvolution des comportements. Lors de la Dcennie
des Nations Unies pour lducation dans le domaine des droits de lhomme (1995-2004),
on sest eforc de sensibiliser davantage lopinion mondiale et de promouvoir linstau-
ration dune culture universelle des droits de lhomme. De nombreux pays ont ainsi pris
des mesures en faveur de lducation dans le domaine des droits de lhomme en adaptant
leurs programmes scolaires et en adoptant des plans daction nationaux.
Par lintermdiaire des mcanismes internationaux, lOrganisation des Nations Unies
est luvre sur plusieurs fronts :
En tant que conscience mondiale : LOrganisation des Nations Unies a donn le ton
en tablissant des normes minima de comportement acceptable pour les nations
et en appelant lattention de la communaut internationale sur des pratiques qui
242 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
risquent de mettre ces normes mal. Les dclarations et conventions sur les droits de
lhomme sont adoptes par lAssemble gnrale, qui en souligne ainsi luniversalit.
En tant que lgislateur : Une codifcation sans prcdent du droit international sest
opre. Le droit international porte prsent, pour une bonne part, sur les droits
fondamentaux des femmes, des enfants, des prisonniers et dtenus, et des handi-
caps mentaux, ainsi que sur les violations telles que les crimes de gnocide, la dis-
crimination raciale et la torture, pour nen citer que quelques-uns, alors qu une
certaine poque il ne rgissait presque exclusivement que les relations entre tats.
En tant que surveillant : LOrganisation des Nations Unies ne se contente pas de
donner une dfnition purement abstraite des droits de lhomme mais joue un rle
central dans le respect de ces derniers. Les Pactes internationaux relatifs aux droits
civils et politiques et aux droits conomiques, sociaux et culturels (1966) comptent
parmi les premiers traits confrant des organismes internationaux le pouvoir de
sassurer que les tats honorent leurs engagements. Les organes crs par trait, les
rapporteurs spciaux et les groupes de travail du Conseil des droits de lhomme se
sont dots de procdures et de mcanismes pour surveiller lapplication des textes
internationaux et enquter sur les violations de droits fondamentaux portes leur
connaissance. Les dcisions quils prennent sur des cas prcis ont un poids moral
que peu de gouvernements se risquent dfer.
En tant que centre nerveux : Le Haut-Commissariat aux droits de lhomme reoit
des communications de groupes et de particuliers faisant tat de violations de leurs
droits. Il reoit plus de 100000 plaintes par an, quil renvoie aux organes et mca-
nismes appropris des Nations Unies, conformment aux procdures institues par
les conventions et les rsolutions. Les demandes dintervention durgence peuvent
tre adresses au Haut-Commissariat par tlcopie (41-22-917-9008) ou par cour-
rier lectronique ([email protected]).
En tant que dfenseur : Lorsquun rapporteur ou un groupe de travail apprend
quune violation grave des droits de lhomme est sur le point dtre commise, par
exemple des actes de torture ou une excution extrajudiciaire, il adresse un appel
urgent ltat concern, lui demandant des claircissements sur les allgations en
question et lengageant veiller au respect des droits de la victime suppose.
En tant que chercheur : Les donnes rassembles par lOrganisation des Nations Unies
sur les questions relatives aux droits de lhomme jouent un rle crucial dans lvolu-
tion et lapplication du droit. Les tudes et rapports labors par le Haut-Commissa-
riat la demande des organes des Nations Unies ouvrent la voie des politiques, des
pratiques et des institutions nouvelles en faveur du respect des droits de lhomme.
En tant quinstitution dappel : En vertu du premier Protocole facultatif se rap-
portant au Pacte sur les droits civils et politiques, de la Convention internationale
sur l limination de toutes les formes de discrimination raciale, de la Convention
contre la torture et du Protocole facultatif relatif la Convention sur l limination
de toutes les formes de discrimination l gard des femmes, du Protocole facultatif
se rapportant la Convention relative aux droits des personnes handicapes et de la
Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les dis-
paritions forces, les particuliers qui ont puis tous les recours juridiques dans leur
pays peuvent prsenter des plaintes contre des tats reconnaissant la validit de la
procdure dappel. La mme chose sera possible dans le futur une fois que le Pro-
tocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits conomiques,
sociaux et culturels sera entr en vigueur. Un protocole facultatif se rapportant La
Droits de lhomme 243
BRUYLANT
Convention relative aux droits de lenfant est aussi en ngociation. Le Conseil des
droits de lhomme examine de nombreuses plaintes prsentes chaque anne par
des ONG ou des particuliers.
En tant quenquteur : Le Conseil des droits de lhomme a institu des mcanismes
chargs de surveiller et de signaler certaines violations et formes dexactions dans
des pays donns. Cette tche, dlicate sur le plan politique, humanitaire et parfois
dangereuse, est confe aux rapporteurs et reprsentants spciaux et aux groupes
de travail, lesquels recueillent des lments dinformation, sont en contact avec les
groupes locaux et les autorits gouvernementales, se rendent sur place si les gouver-
nements les y autorisent et font des recommandations sur la manire de renforcer le
respect des droits de lhomme.
En tant quintercesseur : Le Secrtaire gnral et le Haut-Commissaire aux droits
de lhomme sont habilits, titre confdentiel, exprimer leurs proccupations aux
tats Membres sur des questions relatives aux droits de lhomme et leur deman-
der, par exemple, de librer des prisonniers et de commuer des peines de mort. Le
Conseil des droits de lhomme peut demander au Secrtaire gnral dintervenir ou
denvoyer un expert pour examiner une situation aux fns dempcher des violations
des droits de lhomme. Le Secrtaire gnral joue aussi un rle dintercesseur dans
lexercice de ses bons ofces et aide ainsi exprimer la proccupation lgitime
des Nations Unies et mettre fn aux violations.
Le droit au dveloppement
Le principe de lgalit des chances dans le cadre du dveloppement est au centre de la
Charte des Nations Unies et de la Dclaration universelle des droits de l homme. La Dcla-
ration sur le droit au dveloppement, adopte par lAssemble gnrale en 1986, a marqu
un tournant en ceci que le droit au dveloppement y a t reconnu comme un droit
fondamental inalinable en vertu duquel chaque individu et chaque peuple a le droit de
participer et dapporter son concours un dveloppement conomique, social, culturel
et politique propice la ralisation de tous les droits et liberts fondamentaux et den re-
cueillir les fruits. Dans la Dclaration de Vienne (1993) et dans le Programme daction de
la deuxime confrence sur les droits de l homme, les tats ont accord un rang de priorit
lev au droit au dveloppement et nont cess dy faire rfrence dans les documents
issus des grandes confrences et runions au sommet des Nations Unies, notamment la
Dclaration du Millnaire (2000). En 1998, la Commission des droits de lhomme sest
dote dun Groupe de travail charg de suivre les progrs accomplis, dvaluer les obs-
tacles et de proposer des stratgies de ralisation du droit au dveloppement.
Le droit lalimentation
troitement li au droit au dveloppement, le droit lalimentation intresse particuli-
rement lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO)
[www.fao.org]. En 2004, la FAO a adopt ses Directives volontaires lappui de la concr-
tisation progressive du droit une alimentation adquate dans le contexte de la scurit
alimentaire nationale pour dfendre ce droit. Ces Directives portent sur toute la gamme
des mesures la disposition des autorits nationales pour crer un environnement qui
permette chacun de se nourrir dans la dignit et pour tablir des flets de scurit pour
ceux qui ne sont pas en mesure de le faire. Elles contiennent galement des recomman-
dations visant renforcer la responsabilit des gouvernements tout en favorisant lint-
244 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
gration des questions relatives aux droits de lhomme dans les activits des organismes
qui soccupent de lalimentation et de lagriculture.
Les droits du travail
LOrganisation internationale du Travail (OIT) [www.ilo.org/global/lang--fr/index.htm]
est linstitution spcialise des Nations Unies charge de dfnir et de protger les droits
du travail. La Confrence internationale du Travail, organe tripartite de lOIT qui re-
groupe des reprsentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs, a adopt
188 conventions et 200 recommandations et tabli un ensemble de normes interna-
tionales sur toutes les questions relatives au travail. Les recommandations orientent les
politiques, la lgislation et la pratique. Les tats qui ratifent les conventions sont tenus
den appliquer les dispositions.
Programme de coopration technique
Le respect des droits fondamentaux tant mieux garanti lorsque ceux-ci sont ancrs
dans la culture locale, lOrganisation des Nations Unies a redoubl deforts pour les
promouvoir et les protger aux niveaux national et local. Pour tre respectes, les
normes internationales relatives aux droits de lhomme doivent tre incorpores la
lgislation nationale et soutenues par les instances nationales.
Or, le respect universel de tous les droits de lhomme se heurte encore bien des
obstacles. Nombre dtats Membres ne disposent pas des moyens qui leur permet-
traient de promouvoir et de protger vritablement les droits des citoyens. Cela est
notamment le cas des pays qui se relvent tout juste de guerres civiles particulirement
meurtrires ou dune crise humanitaire.
LOrganisation des Nations Unies propose aux gouvernements des services consulta-
tifs et des programmes de coopration technique visant promouvoir la dmocratie, le
dveloppement et les droits de lhomme et aider les tats incorporer ces droits dans
les lois et dans la pratique. Supervis par le Haut-Commissariat aux droits de lhomme,
le Programme de coopration technique dans le domaine des droits de lhomme porte
sur divers projets. Le Programme est fnanc principalement au moyen du Fonds de
contributions volontaires pour la coopration technique dans le domaine des droits de
lhomme (www2.ohchr.org/french/funds/coop).
Le Programme encourage la ratifcation et lapplication des instruments internatio-
naux relatifs aux droits de lhomme. Il porte principalement sur quatre domaines : lad-
ministration de la justice, lducation en matire de droits de lhomme, les institutions
nationales et les plans daction nationaux. Une attention particulire est accorde aux
droits conomiques, sociaux et culturels et au droit au dveloppement, au racisme, aux
droits des peuples autochtones, la traite des femmes et des enfants, aux droits fonda-
mentaux des femmes et aux droits des enfants.
Le HCDH a mis au point des stratgies rgionales en vue dencourager la coopra-
tion intergouvernementale, la mise en commun des donnes dexprience et llabora-
tion de politiques et programmes communs. Il sappuie sur ses bureaux rgionaux pour
rpondre aux demandes manant des pays. Dans la ligne du programme de rforme
de lOrganisation, qui fait du respect des droits de lhomme un thme commun toutes
les activits du systme des Nations Unies, le HCDH appuie lintgration de normes
relatives aux droits de lhomme dans les oprations dvaluation et de planifcation et
dans les politiques et pratiques.
Droits de lhomme 245
BRUYLANT
La plupart de ces conventions et recommandations ont t adoptes sur des questions
telles que ladministration du travail, les relations entre partenaires sociaux, la politique
de lemploi, les conditions de travail, la scurit sociale ou la prvention des accidents du
travail et des maladies professionnelles ; dautres portent sur la faon de garantir le res-
pect des droits de lhomme sur le lieu de travail et sur des questions telles que le travail
des femmes, des enfants, des migrants et des handicaps (voir le site www.ilo.org/ilolex/
french/index.htm).
La procdure utilise par lOIT pour veiller lapplication de ses conventions, en droit
et en pratique, prvoit que des experts indpendants procdent des valuations en toute
objectivit et que les organes tripartites de lOIT examinent les afaires portes leur
connaissance. Il existe galement une procdure spciale permettant denquter sur les
plaintes relatives la violation de la libert syndicale (voir le site www.ilo.org/global/
What_we_do/InternationalLabourStandards/lang--fr/index.htm).
LOIT a labor de nombreuses conventions qui ont fait date :
Convention sur le travail forc (1930) : exige la suppression du travail forc ou obli-
gatoire sous toutes ses formes.
Convention concernant la libert syndicale et la protection du droit syndical (1948) :
tablit le droit des travailleurs et des employeurs de constituer des organisations et
dy adhrer sans autorisation pralable, et fxe les garanties du libre fonctionnement
de ces organisations.
Convention concernant la protection du droit dorganisation et des ngociations col-
lectives (1949) : prvoit des garanties contre les actes de discrimination antisyndi-
cale, la protection des organisations de travailleurs et demployeurs et des mesures
visant encourager les ngociations collectives.
Recommandation sur l galit de rmunration (1951) : consacre le principe de lgalit
de rmunration et de lgalit des avantages pour un travail de qualit quivalente.
Convention concernant la discrimination en matire demploi et de profession (1958) :
recommande llaboration de politiques nationales pour promouvoir lgalit des
chances et de traitement et liminer la discrimination sur le lieu de travail fonde
sur la race, la couleur, le sexe, la religion, lopinion politique, lorigine nationale ou
sociale.
Convention concernant l ge minimal dadmission lemploi (1973) : vise laboli-
tion du travail des enfants et prvoit que lge minimal dadmission lemploi ne
doit pas tre infrieur lge marquant la fn de la scolarit obligatoire.
Convention sur les pires formes de travail des enfants (1999) : interdit lesclavage, la
servitude pour dettes, la prostitution et la pornographie, le travail dangereux et le
recrutement forc des enfants dans des confits arms.
Convention sur la protection de la maternit (2000) : tablit des normes sur le cong
de maternit, la protection de lemploi et les pauses dallaitement.
En 2010, lOIT a adopt une nouvelle norme du travail rvolutionnaire concernant le
VIH/sida, le premier instrument international relatif aux droits de lhomme se focali-
ser spcifquement sur cette problmatique dans le monde du travail. La norme prvoit
des mesures antidiscriminatoires et souligne limportance de lemploi et des activits
gnratrices de revenus pour les travailleurs et les personnes vivant avec le VIH, parti-
culirement dans un souci de continuit du traitement.
LAssemble gnrale a en outre pris un certain nombre de mesures pour la protection
des droits des travailleurs migrants.
246 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
La lutte contre la discrimination
Apartheid
Le rle qua jou lOrganisation des Nations Unies dans labolition de lapartheid en
Afrique du Sud a t trs important et a illustr la faon dont lOrganisation pouvait
mettre un terme aux grandes injustices du monde ; peine cre, lOrganisation sest
engage dans la lutte contre lapartheid, rgime tatique de sgrgation et de discrimi-
nation raciales impos par le Gouvernement sud-africain depuis 1948 jusquau dbut
des annes 90. En 1994, lorsque le nouveau Prsident de lAfrique du Sud, M. Nelson
Mandela, sest adress lAssemble gnrale, il a fait observer que ctait la premire
fois depuis ses 49annes dexistence que cette assemble entendait un chef dtat sud-
africain issu de la majorit africaine. Se rjouissant de la victoire contre lapartheid, M.
Mandela a dclar : Une cause, et non des moindres, de ce changement historique est
lampleur des eforts dploys par lONU pour sassurer de la suppression de ce crime
contre lhumanit qutait lapartheid.
Condamn par lOrganisation des Nations Unies en 1966 en tant que crime contre
lhumanit incompatible avec les principes de la Charte et de la Dclaration univer-
selle des droits de l homme, le problme de lapartheid a t inscrit lordre du jour de
lAssemble gnrale de 1948 la fn de lapartheid en 1994 :
Pendant les annes 50, lAssemble gnrale a lanc des appels rpts au Gouverne-
ment sud-africain pour quil renonce lapartheid et respecte les principes de la Charte.
Le Comit spcial des Nations Unies contre lapartheid, cr en 1962 par lAssem-
ble gnrale pour suivre lvolution de la politique raciale de lAfrique du Sud, est
devenu le centre de liaison des initiatives de la communaut internationale visant
promouvoir un programme daction concert contre lapartheid.
Le Conseil de scurit a institu, en 1963, un embargo volontaire sur les armements
destination dAfrique du Sud.
LAssemble gnrale a refus, de 1970 1974, les pouvoirs prsents par les repr-
sentants de lAfrique du Sud, excluant ainsi ces derniers de ses travaux. LAfrique du
Sud na plus particip aux dlibrations de lAssemble jusqu la fn de lapartheid
en 1994.
En 1971, LAssemble gnrale a lanc un appel au boycottage sportif de lAfrique
du Sud, dcision qui a marqu profondment lopinion publique en Afrique du Sud
et ltranger.
LAssemble gnrale a adopt en 1973 la Convention internationale sur l limina-
tion et la rpression du crime dapartheid.
En 1977, lembargo sur les armements destination dAfrique du Sud institu par le
Conseil de scurit est devenu obligatoire aprs quil a t dtermin que la capacit
nuclaire potentielle de cette dernire et les agressions de ce pays contre les tats
voisins constituaient une menace pour la paix et la scurit internationales. Ctait
la premire fois que le Conseil prenait de telles mesures contre un tat Membre.
LAssemble gnrale a adopt en 1985 la Convention internationale contre lapar-
theid dans les sports.
Toujours en 1985, lorsque le Gouvernement sud-africain a proclam ltat dur-
gence et intensif la rpression, le Conseil de scurit, pour la premire fois de son
histoire, a demand aux tats Membres dimposer des sanctions conomiques
lAfrique du Sud au titre du ChapitreVII de la Charte.
Droits de lhomme 247
BRUYLANT
La transition du rgime dapartheid une dmocratie non raciale, facilite par un
accord de paix nationale entre le gouvernement et les principaux partis politiques en
1990, a reu le soutien total de lOrganisation des Nations Unies. En 1992, le Conseil de
scurit a adopt deux rsolutions dans lesquelles il afrmait lengagement de la commu-
naut internationale dans la marche vers la dmocratie. En 1992, le Conseil de scurit
a dploy la Mission dobservation des Nations Unies en Afrique du Sud (MONUAS)
afn dtayer laccord de paix. La MONUAS tait prsente pour observer les lections de
1994 qui ont conduit ltablissement dun gouvernement non racial et dmocratique.
Larrive au pouvoir du nouveau gouvernement et ladoption de la premire constitution
non raciale et dmocratique ont sonn le glas de lapartheid.
Racisme
En 1963, lAssemble gnrale a adopt la Dclaration des Nations Unies sur l limination
de toutes les formes de discrimination raciale. La Dclaration souligne lgalit fonda-
mentale de tous les individus et afrme que la discrimination entre les tres humains
pour des motifs de race, de couleur ou dorigine ethnique est une atteinte aux droits fon-
damentaux proclams dans la Dclaration universelle des droits de l homme et constitue
un obstacle des relations amicales et pacifques entre les nations et les peuples. Deux
annes plus tard, lAssemble a adopt la Convention internationale sur l limination de
toutes les formes de discrimination raciale, qui impose aux tats parties dadopter des
mesures lgislatives, judiciaires, administratives et autres pour prvenir et rprimer la
discrimination raciale.
En 1993, lAssemble gnrale a proclam la troisime Dcennie de la lutte contre
le racisme et la discrimination raciale (1993-2003) et invit tous les pays prendre des
mesures pour lutter contre les formes nouvelles de racisme, au moyen de lois, de mesures
administratives et dactivits dducation et de sensibilisation. La mme anne, la Com-
mission des droits de lhomme a dsign un Rapporteur spcial sur les formes contem-
poraines de racisme, de discrimination raciale, de xnophobie et lintolrance qui y est
associe, et la charg dexaminer, partout dans le monde, les incidents qui tmoignent
de formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de discrimination sous
quelque forme que ce soit lgard des Noirs et des personnes dascendance africaine,
des Arabes et des musulmans, de xnophobie, dantismitisme, et de lintolrance qui y
est associe, ainsi que les mesures prises par les pays pour en venir bout.
La troisime Confrence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la
xnophobie et lintolrance qui y est associe sest tenue en 2001. Les travaux de la
Confrence, axs sur les mesures concrtes dlimination du racisme, notamment les
mesures de prvention, dducation et de protection, ont abouti ladoption de la Dcla-
ration et du Programme daction de Durban. La Confrence dexamen de Durban, qui
sest tenue en 2009, a dbouch sur une dclaration en 143 points visant lutter contre le
racisme et la discrimination contre les minorits. La Dclaration met galement en garde
contre les strotypes lgard des personnes sur la base de leur religion et condamne
lantismitisme, lislamophobie et la christianophobie.
Les droits des femmes
Lgalit pour les femmes a constitu un objectif des travaux de lOrganisation ds sa
fondation en 1945. LOrganisation a jou un rle de premier plan dans la promotion et
248 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
0 25 50
tats arabes
Afrique subsaharienne
Asie
Pacique
MONDE
Europe
(pays nordiques exclus)
Europe
(pays nordiques inclus)
Amriques
Pays nordiques 41.6
22.9
21.9
20.0
19.3
18.7
18.3
12.6
12.5
Reprsentation des femmes dans les parlements nationaux
Pourcentages de femmes dans les chambres simples ou basses la n de 2010
Source : Union interparlementaire, www.ipu.org/wmn-e/world.htm.
la protection des droits fondamentaux des femmes, llimination de toutes les formes de
discrimination et de violence lgard des femmes, et dans les eforts dploys pour faire
en sorte que les femmes aient pleinement accs, sur un pied dgalit avec les hommes,
la viepublique, notamment dans tous les domaines du dveloppement conomique et
social et de la prise de dcisions.
En 2010, lAssemble gnrale a cr ONU-Femmes (www.unwomen.org/fr), lEntit
des Nations Unies pour lgalit des sexes et lautonomisation des femmes, dans le
cadre du programme de rforme de lONU, dans le but de rassembler les ressources pour
un impact plus grand. ONU-Femmes a pour objectif de donner un nouvel lan aux ef-
forts des Nations Unies visant dvelopper les opportunits pour les femmes et les flles
et lutter contre la discrimination lchelle mondiale. La participation la formulation
de normes et standards mondiaux est au centre de laction de lEntit.
La Commission de la condition de la femme a labor des directives et des principes
internationaux en vue de garantir lgalit des sexes et de lutter contre la discrimination
lgard des femmes, notamment la Convention sur l limination de toutes les formes de
discrimination l gard des femmes de 1979 et le Protocole facultatif la Convention de
1999. Elle a galement labor la Dclaration sur l limination de la violence l gard des
femmes, adopte par lAssemble gnrale en 1993, qui dfnit expressment la violence
comme toute forme de violence physique, sexuelle ou psychologique qui sexerce dans la
famille ou dans la collectivit ou qui est perptre ou tolre par ltat.
Le Comit pour llimination de la discrimination lgard des femmes, compos
de 23 experts indpendants, veille ce que les tats parties appliquent la Convention
Droits de lhomme 249
BRUYLANT
Tous unis pour mettre n la violence lgard des femmes
Nous devons nous unir. La violence lgard des femmes ne peut jamais tre tolre,
quelle quen soit la forme, quel que soit le contexte, par quelque dirigeant politique ou
gouvernement que ce soit.
Les hommes doivent apprendre aux hommes que les vrais hommes ne violent ni ne
maltraitent les femmes et que la place dune femme nest pas uniquement la maison
ou au champ mais aussi dans les coles, les bureaux et les salles de confrence.
Ban Ki-moon, Secrtaire gnral
Lance en 2008, la campagne Tous unis pour mettre fn la violence lgard des
femmes (www.un.org/fr/women/endviolence/about.htm) rassemble nombre dinstitu-
tions et bureaux des Nations Unies afn de pousser laction au sein du systme en
vue de prvenir et de punir la violence lgard des femmes et des flles. Dans le cadre
de linitiative, les Nations Unies joignent leurs forces des particuliers, la socit civile
et des gouvernements en vue dadopter des lois qui criminalisent la violence faite aux
femmes.
La campagne stend jusquen 2015. Dici l, Tous unis entend raliser les cinq objec-
tifs suivants dans tous les pays :
Mise en place et application dune lgislation nationale afn dattaquer et punir
toutes les formes de violence lgard des femmes et des flles ;
Adoption et mise en uvre de plans daction nationaux ;
Renforcement des systmes de collecte des donnes sur la prvalence de la violence
lgard des femmes et des flles ;
Lancement de campagnes de sensibilisation et mobilisation sociale ;
Prise en compte de la violence sexuelle dans les situations de confit.
sur l limination de toutes les formes de discrimination l gard des femmes de 1979. Il
examine les rapports prsents par les tats parties pour valuer la mesure dans laquelle
ceux-ci appliquent le principe de lgalit entre les femmes et les hommes. Il examine
galement les communications manant de particuliers et mne des enqutes dans le
cadre des dispositions prvues dans le Protocole facultatif la Convention. Il formule des
recommandations sur toutes les problmatiques qui afectent les femmes et auxquelles
il est davis que les tats parties devraient consacrer davantage dattention, comme la
violence lgard des femmes.
Les droits des enfants
Des millions denfants meurent chaque anne de malnutrition et de maladie, et on ne
compte plus tous les enfants qui sont victimes de la guerre, des catastrophes naturelles,
du VIH/sida et des pires formes dexploitation et de violence sexuelles. Des millions
denfants, en particulier des flles, nont pas accs une ducation de qualit. Le Fonds
des Nations Unies pour lenfance (UNICEF) ainsi que le Haut-Commissariat des Na-
tions Unies aux droits de lhomme (HCDH) et dautres institutions de lONU veillent
assurer sur le plan mondial un appui constant la Convention relative aux droits de
lenfant, qui consacre des principes dthique universels et des normes juridiques inter-
nationales de conduite envers les enfants.
Le Comit des droits de lenfant, organe institu dans le cadre de la Convention
et compos de 18 experts indpendants, se runit rgulirement pour suivre les pro-
250 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
grs accomplis par les tats parties dans lexcution de leurs obligations et formule des
recommandations aux gouvernements sur les moyens de satisfaire ces obligations. Il
publie en outre ses interprtations des dispositions de la Convention sous la forme de
commentaires gnraux.
LAssemble gnrale a adopt en 2000 deux Protocoles facultatifs la Convention :
lun interdisant lenrlement denfants de moins de 18ans dans les forces armes et leur
participation aux hostilits ; lautre renforant les interdictions et les peines pour ce qui
concerne la vente denfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en
scne des enfants. Bien que le Comit ne puisse prendre en considration les plaintes de
particulier, un groupe de travail du Conseil des droits de lhomme examine la possibilit
dlaborer un protocole facultatif la Convention en vue dinstituer une procdure de
prsentation de communications ou plaintes. Un tel mcanisme renforcerait davantage
la protection des droits des enfants.
LONU a galement pour objectif de protger les enfants qui travaillent de lexploita-
tion et de conditions de travail qui mettent en danger leur panouissement physique et
mental, de garantir aux enfants une ducation de qualit, une alimentation sufsante et
des soins de sant de base et, long terme, de parvenir liminer progressivement le tra-
vail des enfants. Le Programme international pour labolition du travail des enfants,
initiative de lOrganisation internationale du Travail (OIT), porte sur la coopration
technique et des activits de sensibilisation et de mobilisation. Des interventions di-
rectes sont organises notamment dans la prvention du travail des enfants, la recherche
dautres solutions comme trouver un emploi correctement rtribu pour les parents
denfants qui travaillent, et la radaptation, lducation et la formation professionnelle
des enfants. LUNICEF appuie des programmes axs sur lducation, lencadrement et la
protection des enfants qui travaillent dans des conditions trs haut risque enfants
prostitus ou employs comme domestiques par exemple et dnonce vigoureusement
les violations dont ils sont victimes.
LAssemble gnrale et le Conseil des droits de lhomme ont tous deux instamment
engag les gouvernements agir afn de protger et promouvoir les droits des enfants,
en particulier ceux des enfants en situation difcile. Ils ont appel les tats mettre
en uvre des programmes et mesures visant apporter protection et assistance aux
enfants, notamment laccs aux soins de sant, lducation et aux services sociaux ainsi
que, lorsque la situation lexige, le rapatriement volontaire, la rintgration, la recherche
des familles et le regroupement familial, en particulier pour les enfants non accom-
pagns. Les deux organes ont en outre demand aux tats daccorder la primaut aux
meilleurs intrts des enfants.
LAssemble gnrale et le Conseil des droits de lhomme reoivent galement les
rapports dun Rapporteur spcial sur la vente denfants, la prostitution des enfants et
la pornographie impliquant des enfants ainsi que ceux des Reprsentants spciaux du
Secrtaire gnral sur la violence lencontre des enfants et le sort des enfants en temps
de confit arm. Le Conseil des droits de lhomme fournit galement des rapports au
Conseil de scurit.
Le poste de Reprsentant spcial du Secrtaire gnral sur la violence lencontre des
enfants a t cr en 2007, la suite de la parution du Rapport mondial sur la violence
lencontre des enfants, qui a t prsent lAssemble gnrale lanne prcdente.
Le Rapport levait le voile sur linsoutenable tendue et limpact de toutes les formes de
violence lencontre des enfants et mettait en lumire luniversalit et lampleur du pro-
blme dans des milieux divers : le foyer et la famille ; les coles ; les institutions charges
Droits de lhomme 251
BRUYLANT
de la protection de lenfance et des services judiciaires ; le lieu de travail ; et la commu-
naut. Ses 12 recommandations globales ainsi quun certain nombre de recommanda-
tions spcifques ont jet les bases dun cadre exhaustif pour les actions de suivi. tabli
en 1996 par lAssemble gnrale pour une priode de trois ans, le mandat du Reprsen-
tant spcial du Secrtaire gnral pour le sort des enfants en temps de confit arm a t
renouvel depuis lors, la dernire fois en 2008 pour une nouvelle dure de trois ans.
Les droits des minorits
Environ un milliard de personnes dans le monde appartiennent des groupes minori-
taires, dont beaucoup sont victimes de diverses formes de discrimination, dexclusion
et, souvent, de confits violents. Le fait de satisfaire les aspirations lgitimes des groupes
nationaux, ethniques, religieux et linguistiques permet de renforcer la protection des
droits fondamentaux, de protger et reconnatre la diversit culturelle mais aussi de ren-
forcer la stabilit de la socit dans son ensemble. Ds sa cration, lONU a fait fgurer
les droits des minorits en tte de ses proccupations relatives aux droits de lhomme.
La protection des droits fondamentaux des personnes appartenant des minorits est
garantie expressment par larticle27 du Pacte international relatif aux droits civils et po-
litiques et par les principes de non-discrimination et de participation, qui sont la base
des instruments des Nations Unies se rapportant aux droits de lhomme. Ladoption, en
1992, de la Dclaration des droits des personnes appartenant des minorits nationales
ou ethniques, religieuses et linguistiques par lAssemble gnrale a donn un nouveau
soufe laction de lONU dans le domaine des droits de lhomme.
Le Forum sur les questions relatives aux minorits a t tabli en 2007 pour ofrir
une plateforme de promotion du dialogue et de la coopration sur les questions concer-
nant les minorits nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques et apporter des
contributions et des comptences thmatiques au travail de lexpert indpendant sur les
questions relatives aux minorits. Le Forum identife et analyse les meilleures pratiques,
dfs, opportunits et initiatives en ce qui concerne lapplication de la Dclaration. Lex-
pert indpendant sur les questions relatives aux minorits guide le travail du Forum et
formule des recommandations au Conseil des droits de lhomme. Pour chaque session
du Forum, le Prsident du Conseil des droits de lhomme dsigne un prsident parmi les
experts sur les questions relatives aux minorits, sur la base de la rotation rgionale et en
consultation avec les groupes rgionaux.
Peuples autochtones
LONU na cess de sengager toujours davantage pour la cause des peuples autochtones,
que lon estime compter parmi les groupes les plus dfavoriss du monde. Ces peuples,
appels galement les peuples premiers , tribaux ou aborignes, constituent au moins
5 000 groupes distincts reprsentant quelque 370 millions de personnes qui vivent dans
plus de 70 pays de cinq continents. Exclues des instances de dcision, bon nombre dentre
elles ont t marginalises, exploites, assimiles par la force et soumises la rpression,
la torture et au meurtre lorsquelles se sont exprimes ouvertement pour dfendre leurs
droits. Par peur des perscutions, elles se rfugient souvent ltranger ou choisissent par-
fois de taire leur identit et de renoncer leur langue et leurs coutumes traditionnelles.
En 1982, la Sous-Commission de la Commission des droits de lhomme a constitu un
Groupe de travail sur les populations autochtones, qui a labor un projet de Dclaration
252 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
sur les droits des peuples autochtones. En 1992, les participants au Sommet plante Terre
ont entendu la voix des peuples autochtones, qui ont exprim collectivement leurs proc-
cupations au sujet de la dgradation de leurs terres, territoires et de leur environnement.
Divers organes des Nations Unies, dont le PNUD, lUNICEF, le FIDA, lUNESCO, la
Banque mondiale et lOMS, ont mis au point des programmes visant amliorer la sant
et les taux dalphabtisation de ces populations et lutter contre la dgradation de leurs
terres et territoires ancestraux. Ultrieurement, lAssemble gnrale a proclam 1993
Anne internationale des populations autochtones, puis la priode 1995-2004 Dcennie
internationale des populations autochtones et, enfn, la priode 2005-2015 deuxime
Dcennie internationale des populations autochtones.
Laccent mis sur les questions autochtones a abouti, en 2000, la cration dune
Instance permanente sur les questions autochtones (www.un.org/esa/socdev/unp-
fi/fr/index.html), organe subsidiaire du Conseil conomique et social. Compose de
16membres, cette instance, o les experts autochtones sigent un niveau de parit avec
les experts nomms par les gouvernements, fournit des services consultatifs au Conseil
conomique et social, participe la coordination des activits que mne lONU dans
ce domaine et examine les questions autochtones ayant trait au dveloppement cono-
mique et social, la culture, lducation, lenvironnement, la sant et aux droits de
lhomme. A galement t tabli le Groupe dappui interorganisations sur les questions
autochtones.
Lanne 2007 a vu ladoption par lAssemble gnrale de la Dclaration des Nations
Unies sur les droits des peuples autochtones. Cette Dclaration tablit les droits indivi-
duels et collectifs des peuples autochtones, notamment ceux ayant trait la culture,
lidentit, la langue, lemploi, la sant et lducation. Elle insiste sur le droit des
peuples autochtones perptuer et renforcer leurs institutions, leur culture et leurs tra-
ditions et promouvoir leur dveloppement selon leurs aspirations et leurs besoins. Elle
interdit galement toute forme de discrimination leur gard et encourage leur partici-
pation pleine et efective toutes les dcisions qui les intressent, notamment sagissant
de leur droit de conserver leur intgrit en tant que peuple distinct et dassurer librement
leur dveloppement conomique et social.
Le HCDH a jou un rle pivot dans ces avances et considre la mise en uvre de la
Dclaration comme une priorit. Le Haut-Commissariat participe activement aux acti-
vits du Groupe dappui interorganisations sur les questions autochtones. Il organise des
formations sur les questions autochtones lintention des quipes de pays des Nations
Unies et pour ses propres reprsentants sur le terrain. Le HCDH renforce les capacits au
sein des peuples autochtones. Il assiste le Conseil dadministration du Fonds de contri-
butions volontaires des Nations Unies pour les peuples autochtones, qui se compose de
cinq reprsentants des populations autochtones (le Fonds soutient la participation des
reprsentants des communauts et organisations autochtones aux sessions annuelles
de lInstance permanente sur les questions autochtones et du Mcanisme dexperts sur
les droits des peuples autochtones). En outre, le Haut-Commissariat assiste le Rappor-
teur spcial sur la situation des droits de lhomme et des liberts fondamentales des
populations autochtones et soutient le Mcanisme dexperts sur les droits des peuples
autochtones. tabli en 2007, le Mcanisme, qui compte cinq experts, assiste le Conseil
des droits de lhomme pour les questions relatives aux droits des autochtones. Aprs la
premire runion du Mcanisme en 2008, le HCDH a collabor avec lui dans le cadre
dune tude sur le droit lducation des populations autochtones qui a t soumise
au Conseil des droits de lhomme en 2009. Le Haut-Commissariat mne galement
Droits de lhomme 253
BRUYLANT
bien un ventail dactivits aux niveaux des pays et des rgions en vue de promouvoir
les droits des peuples autochtones. Il appuie les initiatives lgislatives et poursuit des
travaux thmatiques sur des questions telles que lindustrie extractive et les droits des
populations autochtones isoles.
Personnes handicapes
Quelque 650 millions de personnes environ 10 % de la population mondiale, dont
environ 80 % vivent dans les pays en dveloppement soufrent de quelque infrmit
dordre physique, mental ou sensoriel Les personnes handicapes sont souvent mises
lcart de la socit. La discrimination leur gard revt difrentes formes, depuis le
refus des possibilits dducation ou demploi jusqu des formes plus subtiles comme
lexclusion et lisolement o ces personnes sont rejetes par les barrires physiques et so-
ciales. La socit en ptit, car la perte de limmense potentiel des personnes handicapes
appauvrit lhumanit. Il faut changer les perceptions et la notion mme de handicap, ce
qui suppose la fois un changement des valeurs et une plus grande comprhension tous
les niveaux de la socit.
Depuis sa cration, lONU seforce damliorer la situation des personnes handi-
capes et leurs conditions de vie (voir le site www.un.org/french/disabilities). Lintrt
quelle porte au bien-tre et aux droits de ces personnes est ancr dans ses principes fon-
dateurs qui ont pour socle les droits de lhomme, les liberts fondamentales et lgalit
de tous les tres humains.
Dans les annes 70, la notion des droits fondamentaux des personnes handicapes a
t plus largement admise sur le plan international. LAssemble gnrale a adopt, en
1971, la Dclaration des droits du dfcient mental, puis, en 1975, la Dclaration des droits
des personnes handicapes, qui dfnit des normes pour lgalit de traitement de ces
personnes et laccs des services propres acclrer leur intgration sociale. LAnne
internationale des personnes handicapes (1981) a dbouch sur ladoption par lAssem-
ble gnrale dun Programme daction mondial concernant les personnes handicapes,
ensemble dorientations visant promouvoir les droits de ces personnes. Le Programme
dfnit deux objectifs de coopration internationale : lgalit pour les personnes handi-
capes ; et leur entire participation la viesociale et au dveloppement.
La Dcennie des Nations Unies pour les personnes handicapes (1983-1992) a eu
pour principal rsultat ladoption par lAssemble gnrale, en 1993, des Rgles pour
l galisation des chances des handicaps, qui servent dinstrument pour llaboration
de politiques et de base pour la coopration technique et conomique. Un rapporteur
spcial contrle lapplication de ces Rgles et rend compte chaque anne du rsultat de
ses travaux la Commission du dveloppement social, organe subsidiaire du Conseil
conomique et social.
Un nouvel ensemble de rgles pour la protection des personnes atteintes de maladies
mentales, les Principes pour la protection des personnes atteintes de maladie mentale et
pour lamlioration des soins de sant mentale, a t adopt par lAssemble gnrale en
1991. Trois ans plus tard, lAssemble a adopt une stratgie long terme pour pour-
suivre la mise en uvre du Programme daction mondial, laquelle est axe sur ldifca-
tion dune socit pour tous.
La Convention relative aux droits des personnes handicapes et son Protocole facultatif
ont t adopts en 2006 et ouverts la signature en 2007. la fn de 2010, la Convention
et le Protocole facultatif comptaient 147 et90 signataires, respectivement, et 96 ratifca-
254 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
tions pour la Convention et 60 pour le Protocole facultatif. Il sagit du nombre de signa-
tures le plus lev obtenu par une convention des Nations Unies depuis son ouverture.
La Convention est entre en vigueur en 2008. Il sagit du premier trait exhaustif du
XXI
e
sicle dans le domaine des droits de lhomme et la premire convention relative aux
droits de lhomme ouverte la signature par des organisations dintgration rgionale.
La Convention marque un changement de paradigme dans les attitudes et les approches
lgard des personnes handicapes. Elle ouvre de nouveaux horizons au mouvement,
qui ne considre plus ces personnes comme des objets de charit, de traitement mdi-
cal et de protection sociale mais comme des sujets part entire, qui possdent des
droits, sont capables de prendre des dcisions fondes sur leur consentement libre et en
connaissance de cause et sont des membres actifs de la socit. Le secrtariat des mca-
nismes dapplication internationaux de la Convention, dont le Comit sur les droits des
personnes handicapes, est assur par le HCDH, tandis que le Dpartement des afaires
conomiques et sociales des Nations Unies organise la confrence des tats parties
New York.
De plus en plus dlments dinformation donnent penser que les questions intres-
sant les personnes handicapes doivent tre traites dans le contexte du dveloppement
national et des droits de lhomme en gnral. LONU coopre avec des gouvernements,
des ONG, des institutions scientifques et des associations professionnelles afn de sensi-
biliser davantage lopinion ces questions et daider les autorits nationales adopter des
stratgies globales axes sur les droits de lhomme. Ce faisant, elle tablit un lien entre
les questions intressant les personnes handicapes et les objectifs internationaux de
dveloppement, notamment les objectifs du Millnaire pour le dveloppement. Lintrt
croissant que suscite laction en faveur des personnes handicapes auprs du public a
mis en relief la ncessit damliorer les services dinformation, la porte des activits et
les mcanismes institutionnels, dans la perspective de lgalisation des chances. LONU
est de plus en plus sollicite pour aider les pays se doter des moyens voulus afn dagir
en faveur des personnes handicapes dans le cadre de leurs plans de dveloppement
nationaux.
Travailleurs migrants
Plus de 175 millions de personnes, dont des travailleurs migrants, rfugis, deman-
deurs dasile, immigrants permanents et autres, vivent dans un pays o elles ne sont pas
nes ou dont elles ne sont pas ressortissantes. Nombre dentre elles sont des travailleurs
migrants. Le terme de travailleur migrant est dfni par larticle 2 de la Convention
internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres
de leur famille (Convention sur les travailleurs migrants) comme des personnes qui vont
exercer, exercent ou ont exerc une activit rmunre dans un tat dont elles ne sont
pas ressortissantes . La Convention ouvre de nouvelles perspectives dans sa dfnition
de ces droits qui sappliquent certaines catgories de travailleurs migrants et leurs fa-
milles, notamment les travailleurs frontaliers, les travailleurs saisonniers, les gens de
mer, les travailleurs dune installation au large, les travailleurs itinrants, les travailleurs
employs au titre de projets, les travailleurs admis pour en emploi spcifque et les tra-
vailleurs indpendants.
La Convention sur les travailleurs migrants a t adopte par lAssemble gnrale en
1990, au terme de 10 annes de ngociations. Elle traite des droits des travailleurs mi-
grants et des membres de leur famille, quils soient en situation rgulire ou irrgulire ;
Droits de lhomme 255
BRUYLANT
rend illgal le fait dexpulser des travailleurs migrants titre collectif ou de dtruire
leurs papiers didentit, leur permis de travail ou leur passeport ; donne aux travail-
leurs migrants le droit de bnfcier de la mme rmunration, des mmes prestations
sociales et des mmes soins mdicaux que les nationaux du pays considr, dadhrer ou
dtre aflis des syndicats, et de transfrer leurs gains, leurs conomies et leurs efets
personnels au terme de leur priode demploi ; et confre aux enfants des travailleurs
migrants le droit lenregistrement de la naissance et la nationalit et le droit daccder
lducation. La Convention est entre en vigueur en 2003. Les tats parties contrlent
son application par lintermdiaire du Comit pour les travailleurs migrants.
Le Groupe mondial sur la migration est un groupe interinstitutions qui rassemble
14partenaires (12 institutions des Nations Unies, la Banque mondiale et lOrganisation
internationale pour les migrations) en vue de promouvoir lapplication des normes et ins-
truments internationaux relatifs la migration et dencourager ladoption dapproches
cohrentes, exhaustives et mieux coordonnes des migrations internationales. En 2010,
le Groupe a fait part de sa profonde proccupation lgard des droits des migrants
internationaux en situation irrgulire et appel tous les tats aligner leurs lgislations
et rglementations sur la ralisation des normes et garanties internationales applicables
en matire de droits de lhomme dans toutes les tapes du processus de migration, et
la promouvoir.
Administration de la justice
LONU a pris de nombreuses dispositions pour renforcer la protection des droits de
lhomme dans le cadre de ladministration de la justice. Lorsque des personnes font
lobjet dune enqute de la part des pouvoirs publics, ou quelles sont arrtes, places
en dtention, inculpes, traduites en justice ou incarcres, il est toujours ncessaire de
veiller ce que ceux qui appliquent la loi tiennent dment compte des exigences lies
la protection des droits de lhomme.
LONU sest employe laborer des normes et des codes devant servir de modles aux
lgislations nationales pour des questions telles que le traitement des prisonniers, la pro-
tection des jeunes dtenus, lutilisation des armes feu par la police, le comportement
des agents de la force publique, le rle des avocats et des magistrats et lindpendance
du pouvoir judiciaire. Bon nombre de ces rgles ont t labores par lintermdiaire
de la Commission pour la prvention du crime et la justice pnale et du Centre pour la
prvention internationale du crime.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de lhomme propose un pro-
gramme dassistance technique ax sur la formation aux droits de lhomme des lgis-
lateurs, des magistrats, des avocats, des agents de la force publique, du personnel des
prisons et des membres des forces armes.
la fn de lanne 2010, il existait 24 instruments internationaux relatifs ladminis-
tration de la justice, dont : lEnsemble de rgles minima pour le traitement des dtenus ; les
Principes fondamentaux relatifs au traitement des dtenus ; lEnsemble de principes pour
la protection de toutes les personnes soumises une forme quelconque de dtention ou
demprisonnement ; les Rgles minima des Nations Unies pour la protection des mineurs
privs de libert ; les Garanties pour la protection des droits des personnes passibles de la
peine de mort ; le Code de conduite pour les responsables de lapplication des lois ; les Prin-
cipes de base sur le recours la force et lutilisation des armes feu par les responsables
de lapplication des lois ; les Principes de base relatifs au rle du barreau ; les Principes
256 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
directeurs applicables au rle des magistrats du parquet ; les Principes fondamentaux et
directives concernant le droit un recours et rparation et la Convention internationale
pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forces (pour une liste
complte, voir www2.ohchr.org/french/law/index.htm).
Priorits pour lavenir
Malgr laction du systme des Nations Unies, des violations massives et systmatiques
des droits de lhomme continuent de se produire. Soixante ans aprs ladoption de la
Dclaration universelle des droits de l homme, les atteintes aux droits fondamentaux do-
minent encore lactualit en provenance du monde entier. Cela sexplique en partie par
lattention accrue porte aux droits de lhomme et au suivi de questions sensibles telles
que la maltraitance, la violence lgard des femmes et un certain nombre de pratiques
illicites qui, rcemment encore, pouvaient passer pour acceptables au regard des rgles
traditionnelles.
Incontestablement, les mesures visant promouvoir et protger les droits de lhomme
nont jamais t aussi nergiques et sont de plus en plus troitement associes au combat
pour la justice sociale, le dveloppement conomique et la dmocratie. Les droits de
lhomme sont dsormais le dnominateur commun de tous les programmes et politiques
de lONU. Laction nergique que mne le Haut-Commissariat aux droits de lhomme et
la coopration et la coordination entre les partenaires de lONU sont autant dexpres-
sions du travail concret accompli pour aider les organismes des Nations Unies faire
respecter les droits de lhomme.
Les priorits du Plan de gestion stratgique du HCDH pour 2010-2011 sont les sui-
vantes :
La lutte contre la discrimination, en particulier la discrimination raciale, la discri-
mination fonde sur le sexe, la religion, et la discrimination lencontre dautres
personnes marginalises ;
Le combat contre limpunit et le renforcement de lobligation de rendre des
comptes, ltat de droit et les socits dmocratiques ;
La dfense des droits conomiques, sociaux et culturels et la lutte contre les inga-
lits et la pauvret, y compris dans le contexte des crises conomique, alimentaire
et climatique ;
La protection des droits de lhomme dans le contexte de la migration ;
La protection des droits de lhomme dans les situations de confit arm, de violence
et dinscurit ;
Le renforcement des mcanismes des droits de lhomme et llaboration progressive
du droit international des droits de lhomme.
V.
BRUYLANT
ACTION HUMANITAIRE
V.
BRUYLANT
La Mission des Nations Unies en Hati porte secours une victime du sisme
Des civils hatiens et des soldats de la paix de la Mission des Nations Unies pour
la stabilisation en Hati (MINUSTAH) transportent une blesse vers un hlicoptre
de lONU la suite du violent sisme qui a ravag la capitale Port-au-Prince et galement
dtruit les installations locales des Nations Unies (13janvier 2010, photo ONU/Logan Abassi).
BRUYLANT
V. ACTION HUMANITAIRE
D
epuis la fn de la Seconde Guerre mondiale, lorsque lONU a commenc coor-
donner les oprations de secours dans une Europe dvaste par la confagra-
tion et les dplacements massifs de population, la communaut internationale
compte sur lOrganisation pour rpondre aux catastrophes dorigine naturelle ou hu-
maine, auxquelles un pays, rduit ses propres moyens, ne pourrait faire face. De nos
jours, lONU est un des principaux prestataires de secours durgence et dassistance
long terme. Elle catalyse laction des gouvernements et des autres organisations humani-
taires et plaide la cause des populations frappes par les catastrophes (voir le site www.
un.org/fr/humanitarian).
Ces dernires annes, les confits et les catastrophes naturelles ont chass des millions
de civils de chez eux. Le dplacement de populations entires d la guerre et linsurrec-
tion en Afghanistan, en Iraq, en Somalie et dans dautres pays continuent proccuper la
communaut internationale. En outre, trois des 10 catastrophes naturelles les plus meur-
trires se sont droules au cours de la dernire dcennie : le tsunami de locan Indien
en 2004, le cyclone Nargis au Myanmar en 2008 et le tremblement de terre en Hati en
2010. Ensemble, ces trois dsastres ont cot 600000 vies.
Les catastrophes naturelles, pour la plupart lies aux conditions climatiques, touchent
des centaines de millions de personnes chaque anne. Le Secrtaire gnral a annonc
que, en 2009, 92 % des catastrophes naturelles avaient t provoques par des cyclones,
des inondations, des sismes et la scheresse ; vagues de chaleur et incendies de fort
tant galement blmer. Un pourcentage crasant des victimes des catastrophes natu-
relles, 98,2 %, vit dans des pays en dveloppement, ce qui montre quel point la pau-
vret, la pression dmographique et la dgradation de lenvironnement exacerbent les
soufrances humaines.
Pour faire face aux confits et au bilan humain et fnancier de plus en plus lourd des
catastrophes naturelles, le systme des Nations Unies est prsent sur deux fronts. Dune
part, il porte secours le plus rapidement possible aux victimes, principalement par lin-
termdiaire de ses organismes dexcution, et, dautre part, il seforce dlaborer des
stratgies plus efcaces pour prvenir les situations durgence.
Lorsquune catastrophe humanitaire se produit, lONU et les organismes du systme
nont dautre souci que de faire parvenir des secours aux populations touches. Ainsi, en
2009, le Programme alimentaire mondial (PAM) a nourri prs de 101,8 millions de per-
sonnes dans 75 pays, notamment la plupart des rfugis et des personnes dplaces que
compte le monde. Parmi ces personnes, 84,1 millions taient des femmes et des enfants.
Au Pakistan, la fn de 2010, des centaines de milliers de dplacs se trouvaient toujours
dans des camps aprs les inondations de lt et des milliers dautres taient toujours pri-
vs daide. Au lendemain de ces inondations, le Fonds des Nations Unies pour lenfance
(UNICEF) et ses partenaires ont fourni de leau potable 2,8 millions de personnes
quotidiennement ainsi que des quipements dassainissement 1,5 million dplacs.
LUNICEF a galement mis disposition 1550 centres dapprentissage temporaires pour
lducation des enfants. Avec laide de lOrganisation mondiale de la Sant (OMS), il a
procur des vaccins plus de 9 millions denfants, tandis que le Fonds des Nations Unies
pour la population (FNUAP) coordonnait les interventions afn de prvenir toute vio-
lence sexiste au sein de la population touche et de prendre des mesures son encontre.
260 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Aprs le sisme et le tsunami de mars 2011 qui ont frapp le Japon et la centrale nu-
claire de Fukushima, les Nations Unies ont envoy une quipe dintervention afn dai-
der le gouvernement dans le cadre des oprations de secours. Le PAM a assist ce dernier
dans la distribution de kits durgence tandis que lAIEA participait la surveillance des
radiations proximit de la centrale. La FAO, lAIEA et lOMS se sont mobilises pour
faire face aux problmes lis la scurit alimentaire.
Rien quen 2010, le Fonds central pour les interventions durgence gr par le Bureau
de la coordination des afaires humanitaires (BCAH) a allou prs de 400 millions de
dollars aux oprations de secours durgence. Quelque 35,5 millions de dollars ont t
afects lintervention en Hati la suite du sisme de janvier 2010. Il sagit du mon-
tant le plus important jamais allou par le Fonds pour une seule situation durgence.
LONU seforce de prvenir de telles catastrophes et den attnuer les efets, notamment
au moyen du Systme dalerte rapide aux crises humanitaires (www.hewsweb.org) et de
la Stratgie internationale de prvention des catastrophes (SIPC) [www.unisdr.org].
De plus, la FAO seforce de prvoir les famines ainsi que dautres problmes relatifs
lalimentation et lagriculture, tandis que lOrganisation mtorologique mondiale
(OMM) suit la progression des cyclones tropicaux et lavance de la scheresse. Le Pro-
gramme des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD) aide les pays particulire-
ment exposs se doter de mcanismes de prvention et dintervention.
Tremblement de terre et tsunami survenus
dans locan Indien en dcembre 2004
Le dimanche 26dcembre 2004, laube, un sisme considrable, de magnitude 9,0 sur
lchelle de Richter, a frapp la cte ouest de Sumatra-Nord (Indonsie) et provoqu un
dplacement du fond marin (tsunami) de 10 mtres de haut. Le tsunami sest propag
dans locan Indien une vitesse allant jusqu 800 kilomtres/heure.
Il sagissait du tsunami le plus violent de lhistoire moderne. Il a frapp les zones c-
tires de lInde, de lIndonsie, du Sri Lanka, de la Thalande, des Maldives, du Myanmar,
des Seychelles et de la Somalie, pntrant jusqu plus de 3000 kilomtres lintrieur
des terres dans certaines zones et semant la mort jusquen Afrique du Sud. LIndonsie,
o lon a recens plus de la moiti des victimes, a pay le plus lourd tribut. Le bilan of-
ciel, publi un an plus tard, fait tat de 181516 morts et 49936 disparus dans 12 pays.
Plus de 1,7 million de personnes ont perdu leur foyer, tandis que 5 6 millions ont t
prives de nourriture, deau et de mdicaments.
Le systme des Nations Unies a ragi immdiatement. Dj prsente dans chacun
des pays touchs, grce ses programmes sur le terrain, lONU a pu intervenir massi-
vement et rapidement et faire en sorte que les survivants aient accs lalimentation,
un abri et des soins mdicaux, ce qui a permis dviter une deuxime catastrophe,
telle qupidmie ou famine. Le 5janvier 2005, un appel clair a t lanc en vue de
collecter 977 millions de dollars pour fnancer les activits humanitaires dune quaran-
taine dorganismes des Nations Unies et ONG, notamment dans les domaines suivants :
agriculture, services dappui, reprise conomique et infrastructure, ducation, foyers
familiaux temporaires, lutte antimines, scurit, protection des droits de lhomme et
tat de droit, et eau et assainissement.
Action humanitaire 261
BRUYLANT
Coordination de laction humanitaire
Depuis les annes 90, le nombre et lintensit des guerres civiles augmentent. Elles ont
provoqu des crises humanitaires grande chelle : pertes humaines trs importantes,
dplacements massifs de populations et dgts considrables dans les socits des pays
touchs, dans des contextes politique et militaire difciles. Pour faire face ces situa-
tions durgence complexes , le systme des Nations Unies sest dot des moyens nces-
saires une rponse rapide et efcace. En 1991, lAssemble gnrale a cr le Comit
permanent interorganisations (CPI) [www.humanitarianinfo.org/iasc], charg de coor-
donner les interventions de la communaut internationale en cas durgence humani-
taire. Dans le systme des Nations Unies, le Coordonnateur des secours durgence des
Nations Unies soccupe dorienter les politiques, de coordonner les initiatives et dappe-
ler lattention sur les questions relatives aux urgences humanitaires. Il dirige le Bureau
de la coordination des afaires humanitaires (BCAH) [www.unocha.org], qui organise
laide du systme des Nations Unies en cas de crises humanitaires pour lesquelles plu-
sieurs organismes sont amens conjuguer leurs moyens.
Nombreux sont les intervenants gouvernements, ONG, organismes des Nations
Unies proposer leur assistance dans les situations durgence complexes. En coop-
ration avec ces intervenants, le BCAH veille ltablissement dun cadre dintervention
cohrent permettant chacun de contribuer promptement et efcacement lefort gn-
ral. Lorsquune catastrophe se produit, le Bureau dirige les initiatives internationales. Il
engage des consultations avec les tats Membres et avec les membres du CPI au Sige et
sur le terrain. En sa qualit de mcanisme primaire de coordination interinstitutions
de laide humanitaire, le CPI mobilise les partenaires humanitaires de la communaut
internationale, quils appartiennent ou non au systme des Nations Unies. Il facilite en-
suite la coordination des activits dans les pays touchs. Par exemple, le BCAH sassure
que les ressources militaires, lorsquelles sont disponibles et adquates, soient mises
contribution de manire efcace pour rpondre aux urgences humanitaires.
Le Bureau est dot de moyens internes dintervention en cas durgence et dun systme
disponible 24 heures sur 24 de contrle et dalerte. Les quipes des Nations Unies char-
ges de lvaluation et de la coordination en cas de catastrophe peuvent tre dployes
dans un dlai de 12 24 heures aprs une catastrophe naturelle ou une crise subite pour
recueillir des informations, valuer les besoins et coordonner lassistance internationale.
Le Bureau sappuie galement sur les services dun rseau de bureaux rgionaux et de
bureaux extrieurs, de coordonnateurs de laide humanitaire et dquipe de pays des
Nations Unies. Chaque coordonnateur de laide humanitaire a pour mission dassurer
la cohrence des secours sur le terrain. En coordonnant lvaluation des besoins, la pla-
nifcation des interventions durgence et llaboration des programmes, le Bureau aide
le coordonnateur de laide humanitaire et les organismes oprationnels sur le terrain.
Il aide galement les partenaires du Comit permanent interorganisations et le Coor-
donnateur humanitaire mobiliser des ressources en lanant des appels globaux inte-
rinstitutions. Il organise des runions de donateurs et met en place des mesures de suivi,
contrle ltat des contributions reues aprs les appels lancs et publie des comptes
rendus de situation pour tenir les donateurs et autres parties prenantes informs. Depuis
1992, le Bureau a collect 42 milliards de dollars pour le fnancement de laide durgence,
au moyen de 330 appels globaux et appels clairs .
262 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Reconstruction en Hati aprs le sisme de janvier 2010
Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre dvastateur a frapp Hati, faisant
220000morts et privant 1,5 million de personnes de foyer. Malgr ses propres pertes
de 102 membres de son personnel, lONU a procd une premire valuation des
besoins au bout de 72 heures et, dans les quatre jours, ses quipes de secours avait t
dployes sur le terrain.
Au cours des quatre premiers mois suivant la catastrophe, grce aux interven-
tions coordonnes par les Nations Unies et leur Mission pour la stabilisation en Hati
(MINUSTAH) et menes en collaboration avec des milliers de partenaires humanitaires
internationaux, 1,5 million de personnes ont reu un abri tandis que plusieurs millions
recevaient de la nourriture et une aide mdicale et que de leau et des services dassai-
nissement de base taient mis la disposition de 1,7 millions de sinistrs. Avec des dons
totalisant presque 1 milliard de dollars, les donateurs ont fnanc 72 % des besoins dur-
gence. De fvrier novembre 2010, plus de 300000 Hatiens ont t employs dans le
cadre de programmes rmunration contre travail ou vivres contre travail.
En janvier 2011, quelque 700000 personnes avaient quitt les camps ; 100000dentre
elles avaient t reloges dans 31 000 abris temporaires. Selon les estimations,
810 000 personnes vivaient toujours dans environ 1 150 camps. Quelque 95 % des
enfants des zones touches par le sisme qui taient scolariss avant la catastrophe
avaient repris le chemin de lcole. Des projets pour un montant approximatif de 3 mil-
liards de dollars avaient t approuvs pour 2011. De ce montant, 1,28 milliard de dol-
lars taient dj engags et afects.
Le Fonds central pour les interventions durgence du Bureau a t inaugur ofciel-
lement en mars 2006 en tant que mcanisme de fnancement amlior visant faciliter
une intervention rapide en cas durgence humanitaire. Il a t cr au lendemain dune
srie de catastrophes naturelles particulirement destructrices : notamment le tsunami
de dcembre 2004, le tremblement de terre doctobre 2005 en Asie du Sud, une saison des
ouragans dune violence ingale et un glissement de terrain massif aux Philippines en
fvrier 2006. Lors de la Confrence de haut niveau du Fonds, qui sest tenue en dcembre
2010, quelque 59 donateurs se sont engags verser plus de 358 millions de dollars pour
fnancer les oprations du Fonds en 2011. Depuis sa cration en 2006, le Fonds a engag
plus de 1,8 milliard de dollars pour ses partenaires humanitaires dans 78 pays et terri-
toires.
Avec ses partenaires de la communaut humanitaire, le BCAH uvre galement au
dveloppement dun consensus en matire de politiques et identifer les questions hu-
manitaires spcifques rsultant des expriences oprationnelles sur le terrain. Il sem-
ploie faire en sorte que les principales problmatiques humanitaires ne restent pas sans
rponse, y compris celles qui ne sont couvertes par aucun mandat dorgane humanitaire.
Par son action, le Bureau donne la parole aux victimes des crises et veille ce que les vues
et les proccupations des intervenants humanitaires transparaissent dans les initiatives
visant au relvement et linstauration de la paix. Il fait connatre les normes et prin-
cipes humanitaires et appelle lattention sur certaines questions, telles que laccs aux
populations touches, les consquences humanitaires des sanctions, le danger des mines
antipersonnel et la prolifration anarchique des armes lgres.
Action humanitaire 263
BRUYLANT
Coordination des secours durgence
Le Comit permanent interorganisations (CPI) rassemble les principaux organismes
humanitaires, quils appartiennent ou non au systme des Nations Unies. Il est prsid
par le Coordonnateur des secours durgence des Nations Unies.
Le CPI labore les politiques humanitaires, tablit clairement les responsabilits
en ce qui concerne les divers aspects de lassistance humanitaire, recense les lacunes
et seforce de les combler, et plaide en faveur de lapplication efective des principes
humanitaires. Le principe de la responsabilit sectorielle quil applique dornavant
lassistance humanitaire vise intensifer les interventions en posant des critres
rigoureux en matire de prvisibilit, de responsabilit et de partenariat. Toute situa-
tion durgence, nouvelle ou non, est dsormais aborde sous langle de ce nouveau
principe, chaque secteur de responsabilit correspondant un organisme ou une ins-
titution chef de fle, associ divers partenaires appartenant ou non au systme des
Nations Unies :
Agriculture (FAO) ;
Coordination et gestion des camps (HCR pour les dplacements provoqus par des
confits ; OIM pour les migrations dues des catastrophes naturelles) ;
Relvement acclr (PNUD) ;
Enseignement (UNICEF et Alliance internationale Save the Children ) ;
Abris durgence (HCR pour les dplacements lintrieur dun pays provoqus par
des confits et Fdration internationale des socits de la Croix-Rouge et du Crois-
sant-Rouge pour les catastrophes) ;
Tlcommunications durgence (PAM) ;
Sant (OMS) ;
Logistique (PAM) ;
Nutrition (UNICEF) ;
Protection (HCR pour les dplacements lintrieur dun pays provoqus par des
confits et HCR/HCDH/UNICEF pour les catastrophes et les civils touchs par les
confits sans tre dplacs) ;
Eau, assainissement et hygine (UNICEF).
Le Bureau de la coordination des afaires humanitaires a mis en place un ensemble
complet doutils en ligne afn de faciliter la promotion de laction humanitaire, la formu-
lation des politiques et la coordination des secours durgence. Le Bureau administre le
principal site Web consacr aux questions humanitaires, ReliefWeb, qui fait le point des
situations durgence dans le monde (voir le site www.reliefWeb.int). Il hberge galement
le Rseau rgional intgr dinformation (www.irinnews.org), service dinformation qui
ofre des comptes rendus et analyses prcis et impartiaux sur la situation en Afrique sub-
saharienne, au Moyen-Orient, en Asie et en Amrique lintention de la communaut
humanitaire.
264 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Protection des enfants dans les zones de guerre
Aujourdhui, dans plus de 30 situations de confit dans le monde, plus de 250000jeunes
de moins de 18 ans sont impitoyablement exploits comme soldats, certains flles
aussi bien que garons peine gs de sept ou huit ans. On estime que 40 % des en-
fants soldants sont des flles. Plus de 2 millions denfants ont t tus dans des guerres
et des confits civils, 6 millions sont mutils ou handicaps vie. Des milliers de flles
sont victimes de viol ou dautres formes de violence et dexploitation sexuelles. des
garons et des flles sont arrachs leur foyer tandis que dautres enfants encore sont
orphelins ou spars de leurs parents cause de la guerre.
Face cette tragdie, le Conseil de scurit a appel la communaut internationale
redoubler deforts pour mettre fn lexploitation des enfants en tant que soldats
et pour protger les enfants dans les confits arms. La protection des enfants fait d-
sormais partie du mandat des oprations de maintien de la paix et plusieurs missions
comptent parmi leur personnel des civils spcialistes de la protection de lenfant.
Les normes et principes internationaux de protection des enfants touchs par les
confits arms ont volu au fl des ans (www.un.org/children/confict/french). On citera
notamment :
Le Statut de Rome de la Cour pnale internationale, qui qualife de crime de guerre le
fait de procder la conscription ou lengagement denfants de moins de 15ans ;
Le Protocole facultatif la Convention relative aux droits de lenfant, qui fxe 18 ans
lge limite denrlement obligatoire et de participation aux hostilits et demande
aux tats parties de porter 16ans au moins lge de lengagement volontaire ;
Sept rsolutions du Conseil de scurit, savoir les rsolutions 1261 (1999),
1314 (2000), 1379 (2001), 1460 (2003), 1539 (2004), 1612 (2005) et 1882 (2009), qui
portent sur la protection des enfants touchs par les confits arms ;
La Convention n
o
182 de lOIT, qui considre la conscription des enfants comme lune
des pires formes de travail des enfants et fxe 18ans lge minimal de recrutement
forc ou obligatoire ;
Les Conventions de Genve et leurs Protocoles additionnels, qui stipulent que les enfants
feront lobjet dun respect particulier et seront protgs contre toute forme de viola-
tion sexuelle dans les confits et quils recevront les soins et laide dont ils ont besoin.
Le Reprsentant spcial du Secrtaire gnral pour le sort des enfants en temps de
confit arm seforce de sensibiliser davantage la communaut internationale et de mo-
biliser le soutien politique des gouvernements et de la socit civile. Il est un des princi-
paux dfenseurs de mesures telles que le renforcement des mcanismes de contrle et
de signalement des cas de violation des droits des enfants dans les confits arms ; fait
du bien-tre des enfants une des priorits des activits en faveur de la paix et place les
besoins des enfants au cur des programmes de relvement aprs un confit.
La campagne Moins de 18ans, zro recrutement (http://zerounder18.org) a t lan-
ce en 2010 par le Bureau du Reprsentant spcial du Secrtaire gnral pour les enfants
et les confits arms en coopration avec le Reprsentant spcial sur la violence len-
contre des enfants, lUNICEF, le HCDH et le Comit des droits de lenfant. Elle vise la rati-
fcation universelle du Protocole facultatif relatif limplication des enfants dans les confits
arms pour 2012. la fn de 2010, le Protocole avait t ratif par 139 tats Membres de
lONU. Pour sa part, lUNICEF travaille depuis longtemps en collaboration avec les auto-
rits gouvernementales et les mouvements rebelles en vue de dmobiliser les enfants
soldats, de les runir avec leur famille et de favoriser leur rinsertion sociale.
Action humanitaire 265
BRUYLANT
Activits dassistance et de protection
Trois organismes des Nations Unies lUNICEF, le PAM et le HCR jouent un rle
essentiel dans les activits de protection et dassistance en cas de crise humanitaire.
Les femmes et les enfants reprsentent la majorit des rfugis et personnes dplaces.
Dans les cas durgence extrme, le Fonds des Nations Unies pour lenfance (UNICEF)
uvre aux cts dautres organismes humanitaires afn de rtablir les services de base,
tels que lapprovisionnement en eau et lassainissement, improvise des coles et fournit
des vaccins, des mdicaments et dautres biens aux populations dracines. Par ailleurs,
lUNICEF plaide sans relche la cause des enfants auprs des gouvernements et des bel-
ligrants. Dans les zones en guerre, il a notamment ngoci des cessez-le-feu visant
faciliter lacheminement de laide, par exemple afn de vacciner les enfants. cet efet,
lUNICEF a dfendu le principe consistant crer un havre de paix autour des enfants
et est lorigine des jours de tranquillit et des couloirs de la paix dans les zones
de confit. Il a galement lanc des programmes spcialiss afn de secourir les enfants
traumatiss et daider les enfants non accompagns retrouver leurs parents ou dautres
membres de leur famille. En 2009, le Fonds a consacr prs de 3 milliards de dollars au
fnancement de lassistance humanitaire dans les situations durgence.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) apporte avec rapidit et efcacit des se-
cours des millions de victimes de catastrophes dorigine naturelle ou humaine, y com-
pris la plupart des rfugis et des personnes dplaces. Ce sont des crises de ce type qui
absorbent lessentiel des ressources fnancires et humaines du PAM. Il y a une dizaine
dannes, les deux tiers des vivres fournis par le PAM servaient aider les bnfciaires
devenir autonomes. Aujourdhui, la proportion est inverse : trois quarts de laide va
aux victimes de crises humanitaires. En 2009, 101,8 millions de personnes dans 75 pays
ont bnfci dune aide alimentaire sans prcdent de 4,6 millions de tonnes. En 2010,
le PAM est venu en aide plus de 90 millions de personnes dans 70 pays, notamment
des personnes dplaces, des rfugis, des enfants orphelins du sida et des victimes de
confits et de catastrophes naturelles telles quinondations, scheresses et tremblements
de terre Lorsquune guerre clate ou quune catastrophe survient, le PAM prodigue rapi-
dement des secours durgence, puis met en place des programmes visant faciliter un
relvement sans heurt et rapide pour aider les populations reconstruire leur vie et
assurer leur subsistance. Le PAM a galement pour mission de mobiliser la nourriture et
les fonds ncessaires pour assurer des oprations de grande ampleur gres par le HCR
pour les rfugis.
Les populations rurales des pays en dveloppement sont souvent les plus exposes
aux catastrophes, la plupart dentre elles dpendant de lagriculture pour assurer leur
scurit alimentaire et leur subsistance. Lexprience de lOrganisation des Nations
Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO) dans les domaines de lagriculture, de
llevage, de la pche et de la sylviculture est donc particulirement apprciable dans les
oprations de secours durgence et de rhabilitation. La FAO aide les pays prvenir et
attnuer les catastrophes, sy prparer et y faire face. Son Systme mondial dinfor-
mation et dalerte rapide fournit des informations mises jour rgulirement sur la
situation alimentaire dans le monde (voir le site www.fao.org/giews). Avec le PAM, elle
value la situation alimentaire dans les pays o la scurit alimentaire nest pas assure
la suite de catastrophes naturelles ou dorigine humaine. Les deux organismes prparent
et approuvent conjointement les oprations daide alimentaire durgence la lumire
de ces valuations. Les activits que mne la FAO aprs les catastrophes et les situations
266 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
durgence complexes mettent laccent sur la protection et la remise en tat des moyens
de subsistance dorigine agricole. La FAO seforce de rtablir la production alimentaire
locale en permettant aux populations de ne plus dpendre de laide alimentaire et autres
formes dassistance, en encourageant lautosufsance et en rduisant la dpendance vis-
-vis des secours et des stratgies de survie inadaptes.
Les programmes dassistance de lOrganisation mondiale de la Sant (OMS) visent
rpondre aux besoins sanitaires des populations touches par une catastrophe ou
une situation durgence et difuser des donnes sanitaires. LOMS sassocie aussi aux
oprations de coordination et de planifcation. Elle excute des programmes durgence
concernant la surveillance nutritionnelle et pidmiologique, la lutte contre les pid-
mies (y compris celle de VIH/sida), les vaccinations, la gestion des mdicaments et des
fournitures mdicales de premire ncessit, la sant procrative et la sant mentale. Elle
seforce tout particulirement dradiquer la poliomylite et de juguler la tuberculose et
le paludisme dans les pays frapps par des catastrophes.
Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), lui aussi, intervient rapi-
dement en cas durgence. En temps de crise, les cas de violence sexuelle et de dcs lis
la grossesse se multiplient. La population na gnralement plus accs des services
de sant de la procration. Les jeunes deviennent plus exposs linfection au VIH et
lexploitation sexuelle, tandis que de nombreuses femmes nont plus accs aux services
de planifcation familiale. Dans les situations durgence, le FNUAP fournit des services
de sant de la procration aux collectivits touches ; cette assistance ne sarrte pas la
phase aigu de la crise, mais se poursuit pendant la priode de reconstruction.
Le Programme des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD) est charg de la
coordination des activits visant attnuer les consquences des catastrophes naturelles,
de la prvention et de la planifcation. Il arrive frquemment que les gouvernements
demandent au PNUD de les aider tablir des programmes de redressement et diri-
ger les oprations dassistance des donateurs. Le PNUD et les organismes humanitaires
sattachent ensemble intgrer une dmarche axe sur le relvement et sur le dveloppe-
ment transitoire et long terme dans les oprations de secours. Le Programme appuie
des projets encourageant la dmobilisation des ex-combattants, la lutte antimines, le
rapatriement et la rinsertion des rfugis et des personnes dplaces et le rtablissement
dinstitutions dmocratiques.
Soucieux de tirer le meilleur parti des moyens mobiliss, le PNUD excute chaque
projet en concertation avec les autorits locales et nationales. Il ofre rapidement son
aide des collectivits afn de les aider rtablir des fondements sociaux et conomiques
propices ltablissement dune paix durable, au dveloppement et lattnuation de la
pauvret. Il est ainsi venu en aide dans lurgence, mais de manire durable, des cen-
taines de milliers de victimes de la guerre ou de confits civils. Le niveau de viede nom-
breuses populations traumatises par les confits sest amlior grce des programmes
de formation, de crdit et de dveloppement de linfrastructure organiss par les Nations
Unies.
Action humanitaire 267
BRUYLANT
Protection des travailleurs humanitaires
Le personnel des Nations Unies et les autres travailleurs humanitaires prsents sur le
terrain continuent de faire lobjet dattaques. Au fl des ans, un grand nombre dentre
eux ont t tus, pris en otage ou emprisonns alors quils travaillaient dans des zones
de confit. Des incidents violents ont t perptrs contre le personnel des Nations
Unies, notamment des vols main arme, des attaques et des viols. De plus en plus re-
connus dans leur rle de reprsentants de la communaut internationale, les membres
du personnel des Nations Unies courent un risque important dtre pris pour cibles.
Lattentat commis le 19aot 2003 contre le quartier gnral de la Mission dassistance
des Nations Unies en Iraq Bagdad, qui a fait 22 morts et 150 blesss, en tmoigne
cruellement. Parmi les victimes se trouvait M. Sergio Vieira de Mello, Haut-Commissaire
des Nations Unies aux droits de lhomme et chef de la Mission. Une attaque aussi sau-
vage, aussi froidement calcule, contre le personnel civil des Nations Unies tait sans
prcdent dans lhistoire de lOrganisation.
Une autre attaque meurtrire sest produite le 11dcembre 2007 Alger, cotant la
vie 17 membres du personnel des Nations Unies et en blessant 40 autres. Le Secrtaire
gnral a mis sur pied un groupe indpendant afn denquter sur cet acte sauvage et
formuler des recommandations en vue de renforcer la scurit du personnel de lONU
travers le monde.
La Convention sur la scurit du personnel des Nations Unies et du personnel associ
(1994) impose aux autorits nationales des pays htes dassurer la scurit du personnel
des Nations Unies et du personnel associ et de prendre toutes mesures appropries
pour le protger des meurtres et enlvements. Malheureusement, que ce soit en Afgha-
nistan, au Darfour, en Somalie ou au Pakistan, un nombre trop lev de membres du
personnel des Nations Unies et de personnels associs ont perdu la vieou ont t bles-
ss dans une srie dattaques alatoires ou prmdites pendant la priode 2009-2010.
Dans son rapport de 2009 lAssemble gnrale sur la protection du personnel
des Nations Unies et la scurit du personnel humanitaire, le Secrtaire gnral Ban
Ki-moon exprimait sa proccupation quant laugmentation du nombre dincidents
et la tendance au ciblage, des fns politiques ou criminelles, des travailleurs humani-
taires, qui est particulirement vidente en Somalie, au Soudan et en Hati.
Je suis fort afig par les pertes subies pendant la priode lexamen : 63 agents
des Nations Unies et agents humanitaires ont t tus du fait de violences , a-t-il d-
clar. Le personnel des Nations Unies se heurte rgulirement des menaces de
confit arm, de terrorisme, denlvement, de harclement, de banditisme et dintimi-
dation, et on lui demande de travailler dans des circonstances extrmement difciles.
Sans mconnatre la responsabilit des tats htes, il faut admettre que les Nations
Unies doivent parfois oprer dans des secteurs o ils nont que des moyens limits ,
a poursuivi le Secrtaire gnral, qui sest dit encourag par lnergie avec laquelle la
communaut humanitaire a adhr Sauver des vies ensemble, une stratgie de ren-
forcement de la coopration en matire de scurit sur le terrain entre les organismes
des Nations Unies, les organisations internationales et les ONG.
268 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Protection internationale
et assistance apportes aux rfugis
En 2010, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les rfugis (HCR) [www.
unhcr.org], 43,3 millions de personnes ont t dplaces dans le monde. Ce nombre, le
plus lev depuis le milieu des annes 90, comprenait 27,1 millions de personnes dpla-
ces lintrieur de leur pays, 15,2 millions de rfugis et 983000 demandeurs dasile.
De ces 15,2 millions de rfugis, 10,4 millions se trouvaient sous la responsabilit du
HCR et 4,7 millions taient des rfugis palestiniens relevant du mandat de lOfce de
secours et de travaux des Nations Unies pour les rfugis de Palestine dans le Proche-
Orient (UNRWA).
la fn de 2009, plus de 26 millions de personnes 10,4 millions de rfugis et
15,6 millions de personnes dplaces lintrieur de leur pays ont reu protection
et assistance du HCR, cest--dire un million de plus quen 2008. En 2010, le HCR avait
identif quelque 6,6 millions dapatrides dans 60 pays. Cependant, selon ses estima-
tions, ce nombre pourrait tre beaucoup plus lev au niveau mondial et avoisiner les
12 millions.
Les pays en dveloppement abritaient quatre cinquimes des rfugis de la plante. En
moyenne, les femmes et les flles reprsentaient 49 % des personnes relevant des attribu-
tions du HCR. Elles constituaient 47 % des rfugis et demandeurs dasile et la moiti de
toutes les personnes dplaces lintrieur de leur pays et des personnes rentres chez
elles (anciens rfugis). 41 % des rfugis et demandeurs dasile taient des enfants de
moins de 18ans.
En 2009, les rfugis afghans et iraquiens reprsentaient prs de 50 % des rfugis re-
levant de la responsabilit du HCR dans le monde. Un rfugi sur quatre dans le monde
provenait dAfghanistan (2,9 millions au total) ; ils se trouvaient dans 71 pays dasile
difrents. Avec1,8 million de personnes ayant cherch refuge, dabord dans les pays voi-
sins, les Iraquiens constituaient le deuxime plus grand groupe de rfugis. Les rfugis
de Somalie formaient le troisime groupe, avec quelque 27 % de la population ncessitant
une assistance humanitaire. On estime que 1,5 million de Somaliens ont t dplacs
lintrieur de leur pays, soit, eux seuls, un cinquime des personnes dracines en 2010.
Le HCR a jou un rle moteur parmi les organismes humanitaires loccasion de
quelques-unes des plus grandes crises de laprs-guerre : pendant les confits des Bal-
kans, qui ont entran les plus grands fux de rfugis quait connus lEurope depuis la
Seconde Guerre mondiale ; au lendemain de la guerre du Golfe ; dans la rgion africaine
des Grands Lacs ; lors de lexode massif des populations fuyant le Kosovo et le Timor-
Leste ; pendant les oprations de rapatriement en Afghanistan ; et, plus rcemment, lors
de lexode des rfugis fuyant lIraq et le sud et le centre de la Somalie.
Sont considres comme rfugis les personnes qui ont fui leur pays en craignant,
avec raison, dtre perscutes en raison de leur race, de leur religion, de leur nationa-
lit, de leurs opinions politiques ou de leur appartenance un groupe social particulier,
et qui ne peuvent ou ne veulent pas y retourner. Sont galement considres comme
rfugies les personnes qui ont fui la guerre ou un autre type de violence touchant leur
pays. Le statut juridique des rfugis est dfni dans deux instruments internationaux,
la Convention relative au statut des rfugis (1951) et son Protocole de 1967, qui noncent
leurs droits et leurs obligations. ce jour, 147 tats sont parties lun ou lautre de ces
instruments ou aux deux.
Action humanitaire 269
BRUYLANT
Rfugis dans leur propre pays
Sont considres comme des personnes dplaces lintrieur de leur propre pays
les personnes qui ont t forces de quitter leur foyer afn dchapper la guerre,
la violence gnralise, aux violations des droits de lhomme ou des catastrophes
dorigine naturelle ou humaine et qui nont franchi aucune frontire internationale. Les
guerres civiles ont entran des dplacements massifs de population dans le monde
entier. En 2010, on estimait quelque 27,1 millions le nombre de personnes dplaces,
soit prs du double du nombre de rfugis. Si les rfugis trouvent souvent scurit,
alimentation et abri dans un pays tiers et sont protgs par un ensemble bien dfni
de lois internationales, les personnes dplaces dans leur propre pays sont parfois
prises au pige dun confit interne, la merci des parties belligrantes, ce qui rend la
fourniture des secours particulirement risque, voire impossible. Les gouvernements,
auxquels il appartient au premier chef de soccuper de ces personnes, nont souvent
pas les moyens, ou la volont, de les aider, quand ils ne les considrent pas comme des
ennemies de ltat .
Pourtant, tout comme les rfugis, les personnes dplaces peuvent avoir besoin
dune protection et dune assistance durgence, ainsi que de solutions long terme, no-
tamment leur retour ou leur rinstallation. Le HCR est de plus en plus souvent appel
aider ces personnes dans divers pays et rgions ; cest le cas, notamment, en Colombie,
en Cte dIvoire, en Iraq, au Liban, en Ouganda, en Somalie, au Sri Lanka, au Timor-Leste
et en Rpublique dmocratique du Congo, o il fournit une assistance fonde sur les
besoins humanitaires plutt que sur le statut des rfugis ; mais la tche est immense.
Pour la seule Somalie, on estime 1,5 million le nombre de personnes dplaces. Au
Pakistan, environ 1,6 million de personnes ont t dplaces lintrieur du pays en
raison de confits et de catastrophes naturelles.
En 2005, reconnaissant quaucun organisme des Nations Unies ntait dot du man-
dat et des ressources ncessaires pour protger et aider seul les personnes dplaces
dans leur propre pays, le Comit permanent interorganisations (CPI) a labor un mo-
dle de coopration qui prvoit la mise en commun des ressources de tous les orga-
nismes chargs de faire face aux crises humanitaires. En vertu de ce nouveau principe
de la responsabilit sectorielle , le 1
er
janvier 2006, le HCR a accept dassumer un rle
de chef de fle dans la protection des personnes dplaces, les abris durgence et la
gestion des camps pour 3 des 11 principes.
270 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Rchauement climatique et rfugis environnementaux
Les chercheurs et les organisations internationales sont de plus en plus nombreux
prvoir que le rchaufement climatique provoquera le dplacement de millions de
personnes dans le monde, en raison de la monte du niveau des mers, de la dserti-
fcation, de lasschement des aquifres, des inondations provoques par les intem-
pries et dautres changements environnementaux majeurs. La situation critique dans
laquelle se trouvent les habitants des les Carteret, dans le Pacifque Sud, dont latoll est
en train de disparatre sous locan, illustre bien ce problme grandissant.
Selon lUniversit des Nations Unies (UNU) sise Tokyo, les problmes environne-
mentaux ont dj contribu dimportantes migrations permanentes et pourraient
causer le dplacement de centaines de millions de personnes. Toutefois, les rfugis
environnementaux ne sont encore reconnus par aucun instrument international exis-
tant. La situation est trs complexe car les organisations internationales sattachent
satisfaire aux besoins des rfugis tels quils sont dfnis dans la Convention de 1951.
La communaut internationale doit se prparer venir en aide ce nouveau type de
rfugis sur la base de mesures efcaces garanties par des accords internationaux.
La fonction la plus importante du HCR consiste assurer la protection internationale
des rfugis, cest--dire veiller ce que leurs droits fondamentaux soient respects, ce
quils aient notamment la possibilit de chercher refuge ailleurs et ce quaucun dentre
eux ne soit renvoy contre son gr dans un pays o il craint, juste titre, dtre perscut.
Parmi les autres formes dassistance fgurent :
Lapport daide dans des situations de crise o se produisent des dplacements mas-
sifs de rfugis ;
Des programmes systmatiques dans des domaines tels que lducation, la sant et
lhbergement ;
Le renforcement de la promotion de lautonomie des rfugis et de leur intgration
dans les pays daccueil ;
Les rapatriements volontaires ;
La rinstallation, dans un pays tiers, des rfugis qui ne peuvent rentrer chez eux
et dont la protection ne peut tre assure dans le premier pays o ils ont cherch
refuge.
Bien que le HCR ait pour vocation premire de protger et de secourir les rfugis, il
lui est de plus en plus souvent demand de venir en aide dautres personnes se trouvant
dans une situation analogue : des personnes dplaces lintrieur de leur propre pays ;
danciens rfugis qui ont parfois besoin du suivi et de laide du HCR une fois rentrs
dans leur pays dorigine ; des apatrides ; et des personnes qui bnfcient dune protection
temporaire en dehors de leur pays dorigine sans pour autant obtenir le statut juridique
de rfugis. Aujourdhui, les rfugis constituent, par ordre de grandeur, la deuxime
catgorie de population laquelle le HCR doit porter assistance.
Sont considres comme demandeurs dasile les personnes qui ont quitt leur pays
dorigine et ont fait, dans un autre pays, une demande de statut de rfugis qui na pas
encore abouti. Au dbut de 2010, le HCR apportait une assistance prs de 1 million de
personnes relevant de cette catgorie. LAfrique du Sud tait la principale destination
des demandeurs dasile, avec 222000 nouvelles demandes rien quen 2009 ; suivaient les
tats-Unis dAmrique, le Kenya, la France, le Canada, le Royaume-Uni et lAllemagne.
Action humanitaire 271
BRUYLANT
Populations en fuite
Par rgion
Afrique 10 636 239
Amrique latine et Carabes 3 898 344
Amrique du Nord 3 934
Asie 13 624 502
Europe 1 087 700
Ocanie 2 519
Autres 7 207 568
Total : 36 460 806
NOTE : Cette liste comprend les rfugis, les demandeurs dasile, les rapatris, les personnes dplaces et les
autres personnes relevant de la comptence du HCR au 1
er
janvier 2010. Sont exclus les 4,7 millions de Pales-
tiniens, qui bnfcient de laide de lUNRWA. Toutefois, les Palestiniens vivant dans les rgions o lUNRWA
nest pas prsent, par exemple en Iraq ou en Libye, relvent du HCR.
LAfghanistan tait le principal pays dorigine des demandeurs dasile, avec quelque
26 800 demandeurs du statut de rfugi en 2009 45 % de plus quen 2008, quand le
nombre de demande slevait 18500. Les Afghans reprsentaient quelque 7 % de toutes
les demandes dasile. Aprs lAfghanistan, lIraq, la Somalie, la Russie et la Chine taient
les principaux pays dorigine des demandeurs.
En 2009, quelque 2,2 millions de personnes dplaces ont pu rentrer chez elles mais
seuls 251 000 rfugis ont t rapatris volontairement. Il sagit du niveau le plus bas
depuis 1990. Les trois principales solutions durables pour les rfugis sont le rapatrie-
ment volontaire vers leur pays dorigine en scurit et dans la dignit ; lintgration dans
le pays daccueil, lorsque cest possible ; ou ltablissement dans un pays tiers. Gnrale-
ment, le rapatriement volontaire est considr comme loption privilgie. Toutefois, le
retour soudain de nombreux rfugis peut dstabiliser rapidement des infrastructures
conomiques et sociales dj fragiles. Pour permettre aux rapatris de reconstruire leur
vie, le HCR facilite leur rinsertion en sassociant laction de divers organismes. Il
faut, cette fn, fournir une aide durgence aux plus dmunis, mettre en place des pro-
grammes de dveloppement dans les rgions dvastes et des programmes de cration
demplois. Pour toutes ces raisons, il est de plus en plus admis que les liens entre la paix,
la stabilit, la scurit, le respect des droits de lhomme et le dveloppement durable
doivent absolument tre pris en compte dans la recherche de solutions durables au pro-
blme des rfugis.
Rfugis de Palestine
Depuis 1950, lOfce de secours et de travaux des Nations Unies pour les rfugis
de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) propose des services ducatifs, sani-
taires, humanitaires et sociaux aux rfugis de Palestine. LAssemble gnrale a cr
lUNRWA afn dapporter des secours durgence aux quelque 750 000 rfugis pales-
tiniens qui avaient perdu leur foyer et leurs moyens de subsistance la suite du confit
isralo-arabe de 1948. la fn de 2010, lUNRWA apportait des services essentiels
4,7 millions de rfugis palestiniens recenss en Jordanie, au Liban, en Rpublique arabe
syrienne et dans le territoire palestinien occup (qui comprend la Cisjordanie et la bande
272 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
de Gaza). Au cours des dix dernires annes, le rle humanitaire de lUNRWA sest ren-
forc en raison des confits rcurrents dont la rgion a t le thtre.
Lducation est le principal domaine dactivit de lUNRWA, qui y consacre prs de
60 % de son budget ordinaire. LOfce gre lun des plus importants systmes scolaires
du Moyen-Orient, avec 691 coles, 22000 membres du personnel ducatif, 483000 lves
(dont 49,8 % de flles), 10 centres de formation professionnelle, 6 935 sites de forma-
tion, trois tablissement denseignement des sciences pdagogiques, 900 enseignants en
formation et 1 400 lves-professeurs. Le rseau de 137 centres de soins de sant de
lOfce a ralis 11 millions de consultations mdicales en 2009. Les services dhygine
de lenvironnement de ce dernier contrle la qualit de leau potable, fournit des services
dassainissement et se charge de la lutte antivectorielle ainsi que de la dratisation dans
les camps de rfugis.
En 2009, quelque 257 000 des rfugis les plus pauvres, incapables de se prendre en
charge, ont reu une assistance spciale, notamment sous la forme dune aide alimen-
taire et de la remise en tat de leur abri. Simultanment, un programme dactivits r-
munratrices a fourni 12 000 petits salaires, pour une valeur totale de 15 millions de
dollars, des rfugis vulnrables dans les territoires palestiniens occups, en Jordanie
et en Syrie. La mme anne, quelque 265000 personnes ont bnfci dune aide spciale
aux plus dmunis, qui visait leur garantir une alimentation et un logement de base et
promouvoir leur autonomie. Au titre de son programme dactivits rmunratrices
en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, lOfce a accord des prts pour des montants
compris entre 3000 et75000 dollars des petites entreprises et des microentreprises,
dont la plupart des bnfciaires taient des femmes.
Les eforts soutenus de lOfce ont contribu moderniser les infrastructures, crer
des emplois et amliorer les conditions socioconomiques. Contrairement dautres
organismes des Nations Unies, qui agissent par lintermdiaire des autorits locales ou
dorganismes excutants, lUNRWA fournit ses services directement aux rfugis. Il pla-
nife et met excution ses propres activits et projets, et construit et administre des
installations telles que des coles ou des hpitaux. La communaut internationale estime
que lUNRWA est un facteur de stabilisation au Moyen-Orient. Aux yeux des rfugis
eux-mmes, les programmes de lUNRWA symbolisent la volont de la communaut
internationale dapporter une solution au problme des rfugis de Palestine.
VI.
DROIT INTERNATIONAL
VI.
BRUYLANT
Audiences publiques la Cour internationale de Justice
(mars 2006, CIJ/Jeroen Bouman)
BRUYLANT
VI. DROIT INTERNATIONAL
U
ne des ralisations les plus importantes de lONU est davoir labor un corpus
de droit international form de conventions, traits, normes qui contribue
de faon dcisive la promotion du dveloppement conomique et social ainsi
que de la paix et de la scurit internationales (voir le site www.un.org/fr/law). Le droit
qui rgit aujourdhui les relations entre tats sappuie trs largement sur ce corpus. Si
laction que lONU mne dans ce domaine est parfois mconnue, elle nen a pas moins un
impact considrable sur la viequotidienne des hommes et des femmes du monde entier.
La Charte des Nations Unies engage lOrganisation favoriser le rglement des dif-
frends entre nations par des moyens pacifques, et notamment par voie darbitrage et
de rglement judiciaire (Art. 33), et encourager le dveloppement progressif du droit
international et sa codifcation (Article13). Au fl des ans, plus de 500 accords multilat-
raux ont ainsi t conclus sous les auspices de lONU. Ces accords portent sur une large
gamme de questions intressant les tats et sont juridiquement contraignants pour les
pays qui les ratifent.
Dans de nombreux domaines, les travaux juridiques mens dans le cadre de lONU
ont ouvert des perspectives nouvelles et facilit ladoption dinstruments internationaux
concernant la protection de lenvironnement, la rglementation du travail des migrants, la
lutte contre le trafc de stupfants et la lutte contre le terrorisme, pour ne citer que quelques
exemples, qui ont permis la communaut internationale dattaquer ces problmes de
front. Ces travaux se poursuivent lheure actuelle et lONU continue de concourir luni-
fcation du droit international et son largissement des domaines toujours plus varis,
parmi lesquels le droit des droits de lhomme et le droit international humanitaire.
Rglement judiciaire des difrends
Cre en 1946, la Cour internationale de Justice (www.icj-cij.org) est lorgane judiciaire
principal des Nations Unies. Depuis sa cration, elle a trait quelque 150 cas, rendu de
nombreux jugements dans des afaires portes devant elle par des tats et mis des avis
consultatifs en rponse des demandes formules par des organismes du systme des Na-
tions Unies. La plupart de ces afaires ont t examines en sance plnire, mais, depuis
1981, six afaires ont t examines par des chambres spciales la demande des parties.
La Cour a statu sur des difrends internationaux concernant les droits conomiques,
le droit de passage, le principe du non-recours la force, la non-ingrence dans les af-
faires intrieures des tats, les relations diplomatiques, la prise dotages, le droit dasile
et la nationalit. Cest dans le but dobtenir un rglement impartial et fond en droit que
les tats portent leurs difrends devant la Cour. En facilitant le rglement pacifque de
difrends portant, par exemple, sur la dlimitation de frontires terrestres ou maritimes
ou la souverainet sur un territoire, la Cour a souvent permis dviter que ces difrends
ne dgnrent en confits.
Ainsi, dans une afaire typique de contestation de souverainet, la Cour a tranch en
2002 un difrend entre le Cameroun et le Nigria qui portait lorigine sur la question
de la presqule de Bakassi et de ses ressources ptrolires, puis sur lensemble de leur
frontire terrestre et maritime. La mme anne, la Cour a rgl un difrend entre lIndo-
nsie et la Malaisie portant sur deux les de la mer des Clbes, quelle a attribues la
276 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Malaisie. En 2001, elle a mis un terme un difrend entre le Qatar et Bahren qui avait
pes sur les relations entre ces deux tats.
De mme, elle a rgl en 1999 un dlicat difrend frontalier entre le Botswana et la
Namibie en rendant un arrt que les deux parties ont accept. En 1992, la Cour interna-
tionale de Justice a statu sur un difrend qui opposait El Salvador et le Honduras depuis
prs dun sicle et avait conduit en 1969 une guerre brve mais particulirement meur-
trire. Dans une autre afaire, la Cour a t saisie conjointement par la Jamahiriya arabe
libyenne et le Tchad. Elle a statu, en 1994, que la division du territoire contest tait rgie
par un trait conclu en 1955 entre la Libye et la France ; la Libye a, en consquence, retir
ses forces armes dune zone situe le long de sa frontire mridionale avec le Tchad.
La Cour a t saisie de plusieurs afaires qui avaient pour contexte des soulvements
politiques ou des confits. En 1980, les tats-Unis lui ont demand de se prononcer sur
la saisie de leur ambassade Thran et la dtention de son personnel. La Cour a statu
que lIran devait librer les otages, restituer lambassade et fournir rparation. Les deux
pays tant entre-temps parvenus un accord sur la question, linstance a t radie du
rle de la Cour avant que cette dernire nait eu fxer le montant de la rparation pr-
vue. En 1989, lIran a demand la Cour de condamner la destruction dun avion de
ligne iranien abattu par un navire de guerre amricain et de dclarer que les tats-Unis
devaient lui fournir des rparations. Lafaire a t radie du rle de la Cour en 1996 suite
la conclusion dun accord dindemnisation entre les parties.
La Bosnie-Herzgovine a introduit une instance concernant lapplication de la
Convention pour la prvention et la rpression du crime de gnocide, au sujet de mas-
sacres survenus Srebrenica en juillet 1995. Dans son arrt, rendu en 2007, la Cour a dit
quil navait pas t tabli que les massacres de Srebrenica avaient t commis selon les
instructions ou sous le contrle de la Rpublique fdrale de Yougoslavie ou que celle-ci
en avait eu connaissance lavance. Par consquent, au regard du droit international, les
autorits fdrales navaient pas commis de gnocide.
Toutefois, la Cour a conclu que les autorits du dfendeur ne pouvaient pas ignorer
le risque srieux de gnocide qui prvalait aprs la dcision de la VRS , Arme de la
Republika Srpska, de prendre le contrle de lenclave de Srebrenica . Or, les organes
du dfendeur nont rien fait pour prvenir les massacres de Srebrenica, prtendant tre
impuissants cette fn, ce qui ne cadre gure avec ce que lon sait de leur pouvoir din-
fuence sur la VRS . Il rsultait de ce qui prcde que le dfendeur avait manqu son
obligation, dcoulant de la Convention, de prvenir le gnocide.
En 1996, la Cour a rejet lexception souleve par les tats-Unis dAmrique quant
sa comptence juridictionnelle dans une afaire introduite en 1992 et portant sur la des-
truction de plates-formes ptrolires iraniennes par des vaisseaux de guerre amricains.
En novembre 2003, la Cour a dit que les actions menes par les tats-Unis dAmrique
ne sauraient tre justifes en tant que mesures ncessaires la protection des intrts
vitaux de ce pays sur le plan de la scurit. Ces actions, cependant, ne constituaient pas
une violation par les tats-Unis dAmrique de leurs obligations relatives la libert du
commerce, en consquence de quoi la Cour ne pouvait accueillir la demande en rpa-
ration prsente par lIran. De mme, la Cour a rejet la demande reconventionnelle
prsente par les tats-Unis dAmrique.
La Cour est souvent saisie de questions concernant les droits conomiques. En 1995,
avec en toile de fond le difrend qui opposait alors le Canada et la Communaut euro-
penne sur la comptence en matire de pcheries, lEspagne a introduit une instance
contre le Canada aprs la saisie en haute mer, par les autorits canadiennes, dun navire
Droit international 277
BRUYLANT
de pche espagnol. Dans le domaine de la protection de lenvironnement, la Hongrie et la
Slovaquie ont port devant la Cour un difrend concernant la validit dun trait conclu
en 1997 sur la construction dun systme de barrages sur le Danube. En 1997, la Cour a
statu que les deux tats avaient manqu aux obligations que leur imposaient ce trait et
les a invits prendre toutes mesures ncessaires pour raliser les objectifs dudit trait.
Le nombre des afaires portes devant la Cour a fortement augment depuis les an-
nes 70, poque laquelle le rle de la Cour ne comptait simultanment quune ou deux
afaires. Au dbut de 2011, 16 afaires taient pendantes devant la Cour, dont trois taient
en dlibr Nicaragua c. Colombie, concernant un difrend territorial et maritime ;
Gorgie c. Fdration de Russie, concernant la question de lapplication de la Convention
internationale sur l limination de toutes les formes de discrimination raciale ; et Costa
Rica c. Nicaragua, concernant certaines activits menes par le Nicaragua dans la zone
frontalire sparant les deux pays.
La Cour a donn par ailleurs des avis consultatifs sur des questions trs diverses,
parmi lesquelles ladmission de nouveaux membres lONU, la rparation de prjudices
subis dans le cadre dactivits accomplies pour le compte de lONU et le statut territorial
du Sahara occidental. Deux avis consultatifs mis en 1996 la demande de lAssemble
gnrale et de lOrganisation mondiale de la Sant concernaient la licit de la menace ou
de lemploi darmes nuclaires. Dans un avis consultatif de 1971 formul la demande
du Conseil de scurit, la Cour a dclar que le maintien de la prsence sud-africaine en
Namibie tait illgal et que lAfrique du Sud avait lobligation de retirer son administra-
tion de la Namibie et de mettre fn son occupation, ouvrant ainsi la voie lindpen-
dance de la Namibie en mars 1990.
Dveloppement et codifcation
du droit international
Cre en 1947 par lAssemble gnrale, la Commission du droit international (www.
un.org/law/ilc) a pour mission de favoriser le dveloppement progressif et la codifcation
du droit international. Compose de 34 membres lus par lAssemble gnrale pour un
mandat de cinq ans, elle se runit tous les ans. Ses membres, pris collectivement, repr-
sentent les principaux systmes juridiques du monde. Ils sigent en qualit dexperts et
titre individuel et non en qualit de reprsentants de leur gouvernement. Ils couvrent
un vaste ventail de sujets de droit international rgissant les relations entre tats et
consultent frquemment le Comit international de la Croix-Rouge, la Cour internatio-
nale de Justice et les organismes spcialiss des Nations Unies, selon le sujet considr.
Ses travaux consistent essentiellement rdiger des projets darticles sur des ques-
tions de droit international, dont certaines sont choisies par la Commission et dautres
par lAssemble gnrale. Lorsque la Commission a fni de rdiger un projet darticles
sur une question donne, lAssemble gnrale convoque parfois une confrence de pl-
nipotentiaires charge dincorporer ces articles dans une convention qui est ensuite ou-
verte la signature des tats, les tats signataires sengageant formellement tre lis par
ses dispositions. Certaines de ces conventions forment la base mme du droit rgissant
les relations entre tats. En voici quelques exemples :
La Convention sur le droit relatif aux utilisations des cours deau internationaux
des fns autres que la navigation, adopte par lAssemble gnrale en 1997, qui
rglemente lutilisation quitable et raisonnable de cours deau partags par deux
pays ou plus ;
278 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
La Convention sur le droit des traits entre tats et organisations internationales ou
entre organisations internationales, adopte par une confrence runie Vienne en
1986 ;
La Convention sur la succession dtats en matire de biens, archives et dettes dtat,
adopte par une confrence runie Vienne en 1983 ;
La Convention sur la prvention et la rpression des crimes contre les personnes jouis-
sant dune protection internationale, y compris les agents diplomatiques, adopte par
lAssemble gnrale en 1973 ;
La Convention sur le droit des traits, adopte par une confrence runie Vienne
en 1969 ;
La Convention sur les relations diplomatiques (1961) et la Convention sur les rela-
tions consulaires (1963), adoptes par des confrences runies Vienne.
La Commission a adopt en 1999 un projet de dclaration tendant viter des per-
sonnes de se retrouver apatrides du fait de la sparation dune partie dun territoire ou de
la dissolution dun tat. Depuis sa premire session, en 1949, la question de la responsa-
bilit des tats a t pour elle un important sujet dtude. Elle a termin ses travaux sur
cette question en 2001 avec ladoption dun projet darticles sur la responsabilit de ltat
pour fait internationalement illicite . Toujours en 2001, elle a adopt un projet darticles
sur la prvention des dommages transfrontires rsultant dactivits dangereuses.
En 2006, la Commission a adopt un ensemble de projets darticles sur la protec-
tion diplomatique ; des projets de principes relatifs la rpartition des pertes en cas
de dommages transfrontires dcoulant dactivits dangereuses. En 2008, elle a adopt
deux ensembles de projets darticles concernant les rserves aux traits et le droit relatif
aux aquifres transfrontires. En 2009, la Commission a adopt un ensemble de projets
darticles sur la responsabilit des organisations internationales.
Parmi les autres sujets abords par la Commission fgurent les efets des confits ar-
ms sur les traits, lexpulsion dtrangers, lobligation dextrader ou de poursuivre et la
protection des personnes en cas de catastrophe naturelle.
Droit commercial international
La Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI)
[voir le site www.uncitral.org/uncitral/fr] facilite le commerce mondial en laborant des
conventions, lois types, rgles et guides qui visent harmoniser le droit commercial
international. Cre par lAssemble gnrale en 1966, la CNUDCI est devenue lorgane
de rfrence du systme de lONU en matire de droit commercial international. Son
secrtariat est assur par la Division du droit commercial international du Bureau des
afaires juridiques des Nations Unies. La Commission se compose des reprsentants de
60 tats Membres lus par lAssemble gnrale. Cette composition est structure de
sorte tre reprsentative des diverses rgions gographiques du monde et leurs prin-
cipaux systmes conomiques et juridiques. Les membres de la Commission sont lus
pour un mandat de six ans. Tous les trois ans, les mandats de la moiti des membres
arrivent expiratAu cours des 45 dernires annes, la Commission a labor des textes
trs largement accepts sur des sujets trs divers, avec notamment les Rgles darbitrage
de la CNUDCI (1976) ; les Rgles de conciliation de la CNUDCI (1980) ; la Convention des
Nations Unies sur les contrats de vente internationale de marchandises (1980) ; la Loi type
de la CNUDCI sur larbitrage commercial international (1985) ; la Loi type sur le com-
Droit international 279
BRUYLANT
merce lectronique (1996) ; et la Convention des Nations Unies sur le contrat de transport
international de marchandises efectu entirement ou partiellement par mer (2008).
La Commission poursuit galement ses travaux sur linsolvabilit des groupes den-
treprises ; la rvision de sa Loi type sur la passation des marchs publics de biens, de
travaux et de services et de ses Rgles darbitrage ; et semploie compiler et publier la
jurisprudence relative aux instruments de la CNUDCI.
Droit de lenvironnement
LONU a fait uvre de pionnier dans le dveloppement du droit international de len-
vironnement et facilit llaboration dimportants instruments qui ont fait avancer la
cause de la protection de lenvironnement partout dans le monde. Le Programme des
Nations Unies pour lenvironnement (PNUE) [www.unep.org] assure le secrtariat de
plusieurs de ces instruments, les autres disposant de leur propre secrtariat :
La Convention relative aux zones humides d importance internationale, particuli-
rement comme habitats de la sauvagine (1971) fait obligation ses tats parties de
grer judicieusement toutes les zones humides relevant de leur juridiction. Elle a t
adopte sous les auspices de lUNESCO.
La Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel
(1972) engage les tats parties protger les lieux culturels ou naturels exception-
nels. Elle est galement appuye par lUNESCO.
La Convention sur le commerce international des espces de faune et de fore sauvages
menaces dextinction (1973) rgule le commerce international de certains animaux
et plantes sauvages ou produits dorigine animale ou vgtale par le biais de quotas
ou dinterdictions totales pour assurer la survie des espces auxquelles ils appar-
tiennent.
La Convention de Bonn relative la conservation des espces migratrices appartenant
la faune sauvage (1979), complte par une srie daccords couvrant des rgions ou
des espces spcifques, vise protger les espces migratrices terrestres, maritimes
et aviaires ainsi que leurs habitats.
La Convention sur la pollution atmosphrique transfrontire longue distance (1979)
[Convention sur les pluies acides] et ses Protocoles, ngocis sous lgide de la Com-
mission conomique des Nations Unies pour lEurope (CEE), visent contrler et
rduire la pollution atmosphrique en Europe et en Amrique du Nord.
La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (1982) soumet une rglemen-
tation dtaille de nombreuses questions dordre maritime comme la protection des
zones ctires et du milieu marin ; la prvention et la lutte contre la pollution des
mers ; les droits des ressources biologiques et non biologiques ; et la conservation et
lamnagement des ressources biologiques.
La Convention de Vienne sur la couche dozone (1985) ainsi que le Protocole de Mon-
tral (1987) et ses amendements visent enrayer lappauvrissement de la couche
dozone qui protge la Terre contre le rayonnement ultraviolet nocif du soleil.
La Convention de Ble sur le contrle des mouvements transfrontires de dchets
dangereux et de leur limination (1989) et ses amendements, ainsi que son Protocole
de 1999 sur la responsabilit et lindemnisation rsultant de la circulation trans-
frontalire des dchets dangereux, font obligation aux tats parties de rduire le
transport et lvacuation de dchets dangereux travers les frontires ; de rduire
au minimum la quantit et la toxicit des dchets dangereux.
280 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
LAccord sur la conservation des petits ctacs de la mer Baltique et de la mer du Nord
(1991) vise faciliter une troite coopration entre les tats qui y sont parties en vue
de la conservation des petits ctacs et de leur habitat.
La Convention sur la diversit biologique (1992) vise prserver la diversit bio-
logique, favoriser une exploitation rationnelle des lments qui la composent et
encourager un partage quitable des bnfces tirs de lutilisation des ressources
gntiques. Son Protocole de Carthagne sur la prvention des risques biotechnolo-
giques (2000) vise protger la diversit biologique contre les risques que peuvent
faire peser sur elle les organismes vivants modifs.
La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (1992)
fait obligation ses tats parties de rduire les missions de gaz efet de serre
qui causent le rchaufement de la plante et les problmes atmosphriques qui en
dcoulent. Son Protocole de Kyoto (1997) renforce laction internationale contre le
changement climatique puisque les pays industrialiss qui le ratifent sengagent
atteindre des objectifs prdfnis de rduction des missions entre 2008 et2012.
La Convention sur la lutte contre la dsertifcation dans les pays les plus gravement
touchs par la scheresse et/ou la dsertifcation, en particulier en Afrique (1994),
vise encourager la coopration internationale en vue de combattre la dsertifca-
tion et dattnuer les efets de la scheresse.
LAccord sur la conservation des ctacs de la mer Noire, de la mer Mditerrane et de
la zone Atlantique adjacente (1996) entend rduire les dangers auxquels sont expo-
ss les ctacs dans ces eaux, engage les tats parties interdire les prlvements
dlibrs de ctacs et crer des aires protges.
La Convention de Rotterdam sur la procdure de consentement pralable en connais-
sance de cause applicable certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font
lobjet dun commerce international (1998) fait obligation aux exportateurs de pro-
duits chimiques et pesticides dangereux de fournir aux pays importateurs des infor-
mations sur les risques pour la sant et pour lenvironnement associs ces produits.
La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (2001) vise
rduire et liminer les rejets de pesticides, substances chimiques et sous-produits
industriels de haute toxicit tels que le DDT, les PCB et les dioxines, qui sont forte-
ment mobiles et saccumulent dans la chane alimentaire.
Le Protocole relatif l valuation stratgique environnementale (2003) fait obliga-
tion ses tats parties dvaluer les consquences environnementales de leurs plans
et programmes.
Le Programme pour les mers rgionales du PNUE (www.unep.org/regionalseas) aide
plus de 140 pays participants, rpartis dans 13 rgions, lutter contre la dgradation de
plus en plus rapide des ocans et des zones ctires du monde en assurant une gestion et
une utilisation durables du milieu marin et ctier. Pour ce faire, il sappuie le plus sou-
vent sur un cadre juridique solide, tel quune convention rgionale et des protocoles rela-
tifs des questions prcises. Parmi les partenaires de lONU fgurent le PNUD, la FAO,
la Commission ocanographique intergouvernementale de lUNESCO, lOMI et lAIEA.
Droit de la mer
La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (www.un.org/french/law/los) est
lun des instruments les plus exhaustifs du droit international. Avec ses 320 articles et
Droit international 281
BRUYLANT
neuf annexes, elle dfnit en dtail le rgime juridique des mers et des ocans et rgle-
mente toutes les activits ayant un rapport avec les ocans et leurs ressources : navigation
et survol, exploration et exploitation des minraux, protection et gestion des ressources
biologiques, protection et conservation du milieu marin et recherche scientifque ma-
rine. Elle rpond lide que les problmes des espaces maritimes sont troitement lis
entre eux et ne peuvent tre rgls que dans le cadre dune approche globale. Elle codife
en un instrument unique tant les rgles traditionnelles applicables aux diverses utili-
sations des ocans que des rgles nouvelles labores en rponse des proccupations
contemporaines. Il sagit dun instrument exceptionnel que lon qualife souvent de
constitution des ocans .
Il est dsormais universellement admis que toute activit ayant trait aux ocans et aux
mers doit tre mene conformment aux dispositions de la Convention, dont lautorit
se fonde sur le fait quelle est presque universellement accepte. En dcembre 2010, 161
tats, dont ceux de lUnion europenne et deux territoires non indpendants, taient
parties la Convention et dautres taient sur le point de le devenir. Presque tous les
tats reconnaissent et acceptent les dispositions de la Convention.
Incidences de la Convention
Par les textes nationaux et internationaux et par les dcisions connexes quils ont prises,
les tats ont progressivement soutenu la Convention et en ont fait le principal instrument
juridique international dans son domaine. Si la Convention fait implicitement autorit,
cest grce lacceptation quasi universelle de certaines de ses dispositions essentielles,
notamment celles qui fxent 12 milles marins la limite des eaux territoriales, tablissent
les droits souverains et la juridiction des tats ctiers dans une zone conomique exclu-
sive allant jusqu 200 milles marins de leurs ctes, et stipulent que leurs droits souve-
rains sur le plateau continental stendent jusqu 200 milles marins ou, dans certains
cas, au-del de cette limite. La Convention a galement contribu une plus grande stabi-
lit de la navigation maritime en garantissant les droits de passage inofensif dans la mer
territoriale, de passage en transit dans les dtroits servant la navigation internationale et
de passage archiplagique, et la libert de navigation dans la zone conomique exclusive.
Le fait que lAssemble gnrale ait adopt, en 1994, un Accord relatif lapplication de
la partieXI de la Convention a facilit luniversalisation de la Convention en levant divers
obstacles ayant trait la zone des fonds marins qui avaient retenu un certain nombre de
pays, pour lessentiel industrialiss, de la signer. La partieXI de la Convention est dsor-
mais trs largement accepte, puisquelle comptait 140 tats parties en dcembre 2010.
La Convention est galement reconnue pour ses dispositions sur le droit des tats
ctiers, dans lexercice de leur souverainet, de rglementer, dautoriser et de mener des
recherches scientifques marines dans leur mer territoriale, ainsi que sur leurs obliga-
tions en matire de prvention, de rduction et de matrise de la pollution du milieu
marin, et sur le droit des tats sans littoral de participer lexploitation des ressources
biologiques marines des zones conomiques exclusives des tats ctiers. En outre, la
Convention est reconnue comme une rfrence et un fondement obligs pour les instru-
ments qui, lavenir, chercheront dfnir plus prcisment les droits et obligations des
tats dans les ocans.
Un de ces instruments, lAccord aux fns de lapplication des dispositions de la Conf-
rence des Nations Unies sur les stocks de poissons chevauchants et les stocks de poissons
grands migrateurs (1995) met en uvre les dispositions de la Convention relative ces
282 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
stocks et tablit le cadre juridique applicable leur conservation et leur gestion. Il im-
pose aux tats lobligation de cooprer en adoptant des mesures pour assurer la durabi-
lit long terme des stocks de poissons chevauchants et des stocks de poissons grands
migrateurs et en favoriser lexploitation optimale. Il impose galement aux tats de coo-
prer en vue dassurer la compatibilit des mesures de conservation et de gestion dans
les zones relevant de leur juridiction nationale et dans les secteurs adjacents de la haute
mer. Au mois de dcembre 2010, lAccord comptait 78 tats parties.
Organes crs par la Convention
La Convention a cr trois organes chargs de traiter difrents volets du droit de la mer.
LAutorit internationale des fonds marins (www.isa.org.jm/fr/home) est lorgane
par lequel les tats parties la Convention rglementent lexploitation des ressources
minires des grands fonds marins dans la Zone internationale, cest--dire au-del des
zones de juridiction nationale. Cre en 1994, elle est base Kingston (Jamaque). En
2002, elle a adopt un rglement relatif la prospection et lexploration des nodules
polymtalliques dans la Zone (dfnie comme tant la zone du fond des mers et des
ocans et de leur sous-sol, au-del des limites de la juridiction nationale ), qui propose
des clauses types pour les contrats dexploration.
la suite de ladoption de cette rglementation, qui comprend les clauses ordinaires
relatives aux contrats dexploration, les premiers contrats de gisements de nodules poly-
mtalliques dans les grands fonds marins ont t signs en 2001, pour une dure de
15ans, avec des investisseurs pionniers enregistrs de divers pays. Ces investisseurs
pionniers sont des entreprises dtat ou des consortiums internationaux qui ont loca-
lis et analys des gisements de nodules polymtalliques conomiquement viables dans
la Zone internationale avant ladoption de la Convention et qui ont, de ce fait, bnf-
ci dune priorit par rapport aux autres oprateurs potentiels sauf lEntreprise elle-
mme pour ce qui est de lattribution des autorisations de production. LEntreprise
est lorgane de lAutorit qui mne dans la Zone les activits prvues par la Convention
ainsi que des activits de transport, de traitement et de commercialisation des min-
raux extraits de la Zone. Les fonctions de lEntreprise sont actuellement excutes par la
Commission juridique et technique de lAutorit.
Oprationnel depuis 1996, le Tribunal international du droit de la mer a t cr
pour connatre des difrends auxquels pourraient donner lieu linterprtation ou lap-
plication de la Convention (www.itlos.org). Constitu de 21 juges lus par les tats par-
ties, il a son sige dans le port allemand de Hambourg. Il a reu sa premire requte
introductive dinstance en novembre 2001.
En dcembre 2010, il tait saisi de 18 difrends, dont la plupart concernaient la prompte
mainleve de limmobilisation dun navire et la prompte libration de son quipage
pour cause de non-respect de la Convention. Dautres cas concernent la conservation de
ressources biologiques (les stocks de thon nageoire bleue dans le cas des afairesNou-
velle-Zlande c. Japon et Australie c. Japon). Une autre afaire, Irlande c.Royaume-Uni,
portait sur les risques de pollution dorigine terrestre associs une usine de retraite-
ment des combustibles nuclaires irradis. Deux de ces 18 afaires taient encore ins-
crites au rle de la Cour la fn de lanne 2010. Lune concernait un difrend sur la
dlimitation de la frontire maritime entre le Bangladesh et le Myanmar dans la baie
du Bengale. Lautre portait sur une plainte de Saint-Vincent-et-les Grenadines contre
lEspagne pour un navire arrt par cette dernire.
Droit international 283
BRUYLANT
La Commission des limites du plateau continental (www.un.org/Depts/los/clcs_new/
clcs_home.htm) a pour mission de faciliter lapplication des dispositions de la Conven-
tion qui rgissent la dlimitation de la limite extrieure du plateau continental quand
cette partie immerge de la masse terrestre dun tat ctier stend au-del de 200 milles
marins de ses ctes, distance minimale lgale aux termes de la Convention. En vertu
de larticle 76 de la Convention, en pareils cas, ltat ctier fxe la limite extrieure de
son plateau continental en appliquant des formules scientifques et techniques claire-
ment tablies. La Commission a tenu sa premire session au Sige de lONU en 1997.
Ses 21 membres, experts en gologie, gophysique, hydrographie ou godsie, sont lus
par les tats parties et exercent leurs fonctions titre individuel. La Fdration de Rus-
sie a t le premier tat Membre de la Commission lui soumettre une demande, en
dcembre2001.
Runions des tats parties et sessions de lAssemble gnrale
Le texte de la Convention ne prvoyant pas de confrence priodique des tats parties, la
runion annuelle convoque par le Secrtaire gnral est loccasion pour ces tats dexa-
miner ensemble les proccupations des uns et des autres. La runion annuelle remplit
aussi dautres fonctions, telles que llection des membres du Tribunal et de la Commis-
sion et lexamen de questions administratives et budgtaires. Paralllement, le Secrtaire
gnral convoque des consultations annuelles informelles des tats parties lAccord des
Nations Unies sur les stocks de poissons depuis son entre en vigueur en 2001, en vue de
contrler lapplication de cet instrument.
LAssemble gnrale exerce le contrle gnral des questions relatives aux afaires
maritimes et au droit de la mer. En 2000, elle a cr un mcanisme consultatif ofcieux
composition non limite quelle a charg de faciliter son examen annuel de lvolution de
la situation. Ce mcanisme consultatif, qui se runit chaque anne, lui soumet des sug-
gestions sur des questions dtermines, en mettant laccent sur celles qui appellent une
coordination et une coopration renforces entre les gouvernements et les organismes
concerns, notamment pour assurer la scurit de la navigation et protger les cosys-
tmes marins vulnrables. Cr lorigine pour un mandat de trois ans, le mcanisme
consultatif sest rvl sufsamment utile pour que lAssemble le reconduise plusieurs
reprises pour de nouvelles priodes de trois ans. En 2004, lAssemble a galement cr
un groupe de travail spcial ofcieux composition non limite charg dtudier les
questions relatives la conservation et lexploitation durable de la biodiversit marine
dans les zones situes au-del des limites de la juridiction nationale.
Droit international humanitaire
Par droit international humanitaire, on entend un corpus de principes et de rgles qui
restreignent le droit des parties un confit dutiliser les mthodes et moyens de guerre
de leur choix et qui assurent la protection de la population civile, des combattants ma-
lades ou blesss et des prisonniers de guerre. Les principaux textes dans ce domaine sont
les Conventions de Genve relative la protection des personnes civiles en temps de guerre
de 1949 et les deux Protocoles additionnels de 1977, tous conclus sous lgide du Comit
international de la Croix-Rouge (www.icrc.org/fre).
LONU est en premire ligne des eforts dploys pour faire progresser le droit inter-
national humanitaire. Le Conseil de scurit, notamment, sest engag de plus en plus
284 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
activement dans la protection des populations civiles, la dfense des droits de lhomme
et la protection des enfants dans les confits arms. La cration des tribunaux pnaux
internationaux pour lex-Yougoslavie (1993) et pour le Rwanda (1994) a permis non
seulement dappliquer le principe de la responsabilit, mais aussi de renforcer et dlar-
gir la connaissance du droit international humanitaire. Cela est galement vrai pour
dautres tribunaux tablis avec lappui de lONU, notamment le Tribunal spcial pour
la Sierra Leone (2002), les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambod-
giens (2006) et le Tribunal spcial pour le Liban (2007). Parfois qualifes de tribunaux
hybrides , ce sont des institutions temporaires qui cesseront dexister une fois toutes
leurs afaires traitesEn sa qualit de tribune politique des Nations Unies, lAssemble
gnrale a elle-mme contribu llaboration dun certain nombre dinstruments, par-
mi lesquels : la Convention pour la prvention et la rpression du crime de gnocide (1948) ;
la Convention sur l imprescriptibilit des crimes de guerre et des crimes contre l humanit
(1968) ; la Convention sur l interdiction ou la limitation de lemploi de certaines armes
classiques qui peuvent tre considres comme produisant des efets traumatiques excessifs
ou comme frappant sans discrimination (1980) et ses cinq Protocoles ; les Principes de la
coopration internationale en ce qui concerne le dpistage, larrestation, lextradition et le
chtiment des individus coupables de crimes de guerre et de crimes contre l humanit, que
lAssemble a adopts en 1973 ; et la Convention sur les armes sous-munitions (2008).
LAssemble a aussi facilit la convocation dune confrence diplomatique qui a
adopt le Statut de Rome de la Cour pnale internationale en 1998. Avant mme cet
vnement historique, la commission prparatoire de la Cour avait dfni les lments
des crimes pour les cas de gnocide, les crimes de guerre et les crimes contre lhumanit,
ce qui reprsentait un grand pas en avant pour le droit international humanitaire.
Terrorisme international
LONU a rsolument afront le problme du terrorisme et men dans ce domaine une
action juridique aussi bien que politique. LOrganisation a galement t la cible du ter-
rorisme. De lAfghanistan lAlgrie et de lIraq au Pakistan, des membres du personnel
des Nations Unies ont perdu la viedans lexercice de leur devoir, au service de la paix, des
droits de lhomme et du dveloppement.
Dans le domaine juridique, lONU et ses institutions spcialises, notamment lOr-
ganisation de laviation civile internationale (OACI), lOrganisation maritime interna-
tionale (OMI) et lAgence internationale de lnergie atomique (AIEA), ont labor un
ensemble daccords internationaux qui constituent des instruments juridiques essentiels
dans la lutte contre le terrorisme. Ces accords sont les suivants :
La Convention relative aux infractions et certains autres actes survenant bord des
aronefs (Tokyo, 1963) ;
La Convention pour la rpression de la capture illicite daronefs (La Haye, 1970) ;
La Convention pour la rpression dactes illicites dirigs contre la scurit de lavia-
tion civile (Montral, 1971) ;
La Convention sur la prvention et la rpression des infractions contre les personnes
jouissant dune protection internationale, y compris les agents diplomatiques (New
York, 1973) ;
La Convention sur la protection physique des matires nuclaires (Vienne, 1980) ;
Le Protocole pour la rpression des actes illicites de violence dans les aroports ser-
vant laviation civile internationale (Montral, 1988) ;
Droit international 285
BRUYLANT
La Cour pnale internationale
Lide dune cour internationale permanente habilite poursuivre les crimes contre
lhumanit a t pour la premire fois envisage lONU dans le contexte de ladoption
de la Convention contre le gnocide de 1948. Des divergences dopinion sur la question
ont cependant empch pendant longtemps tout progrs dans cette voie. Finalement,
en 1992, lAssemble gnrale a demand la Commission du droit international de
rdiger un projet de statut pour une cour de cette nature. Les massacres commis au
Cambodge, dans lex-Yougoslavie et au Rwanda ont bien videmment confr cette
question un caractre durgence.
Le 17juillet 1998, une confrence de plnipotentiaires a adopt le Statut de la Cour
pnale internationale, dit Statut de Rome (www.un.org/law/icc). La Cour exerce sa com-
ptence lgard des personnes pour les crimes de gnocide, les crimes contre lhuma-
nit et les crimes de guerre. Elle aura aussi comptence pour le crime dagression quand
une disposition dfnissant ce crime aura t adopte. Sur les plans lgal et fonctionnel,
la Cour est indpendante de lONU et ne fait pas partie du systme des Nations Unies.
Le Statut de la Cour est entr en vigueur le 1
er
juillet 2002. Au 31dcembre 2010, la Cour
comptait 114tats parties. La coopration entre lONU et la CPI est rgie par un Accord
ngoci rgissant leurs relations. Le Conseil de scurit peut lancer des procdures
devant la CPI et peut saisir cette dernire pour des situations qui naurait autrement pas
relev de sa juridiction.
La Cour se compose de 18 juges lus par les tats parties pour un mandat unique
de neuf ans. Cependant un juge qui a commenc connatre dune afaire en premire
instance ou en appel reste en fonc tions jusqu la conclusion de cette afaire. La Cour
ne peut comprendre plus dun ressortissant du mme tat.
En fvrier 2011, trois tats parties au Statut de Rome lOuganda, la Rpublique
dmocratique du Congo et la Rpublique centrafricaine avaient saisi la Cour pour
des situations se droulant sur leur territoire. De son ct, le Conseil de scurit a saisi
la Cour pour la situation au Darfour (Soudan), qui nest pas un tat partie. Aprs une
analyse approfondie de linformation disponible, le Procureur a ouvert et conduit des
enqutes pour chacune de ces situations.
Prsident : M. Sang-Hyun Song (Rpublique de Core)
Procureur : M. Luis Moreno-Ocampo (Argentine)
Grefer : M
me
Silvana Arbia (Italie)
Sige : Secrtariat de lAssemble des tats parties, Cour pnale inter nationale,
Maanweg 174, 2516 AB La Haye (Pays-Bas)
Tlphone : (31-70) 515 98 06 ; tlcopie : (31-70) 515 83 76
La Convention pour la rpression dactes illicites contre la scurit de la navigation
maritime (Rome, 1988) ;
Le Protocole pour la rpression dactes illicites contre la scurit des plates-formes
fxes situes sur le plateau continental (Rome, 1988) ;
La Convention sur le marquage des explosifs plastiques et en feuilles aux fns de d-
tection (Montral, 1991).
LAssemble gnrale a, de son ct, adopt les cinq conventions suivantes :
La Convention internationale contre la prise dotages (1979), par laquelle les par-
ties sengagent punir la prise dotages au moyen de sanctions appropries. Elles
286 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
conviennent en outre dinterdire certaines activits sur leur territoire, dchanger
des informations et de permettre laccomplissement de procdures pnales ou dex-
tradition. Si un tat partie nextrade pas un accus, il doit le poursuivre devant ses
propres autorits.
La Convention sur la scurit du personnel des Nations Unies et du personnel associ
(1994), adopte par lAssemble en rponse aux nombreuses attaques ayant provo-
qu la mort ou des blessures graves parmi le personnel des Nations Unies.
La Convention internationale pour la rpression des attentats terroristes lexplosif
(1997), qui vise priver de toute possibilit de refuge les individus recherchs pour ce
genre dattentat en faisant obligation aux tats parties soit de les extrader vers les tats
ayant dpos une demande dextradition soit de les poursuivre eux-mmes en justice.
La Convention internationale pour la rpression du fnancement du terrorisme (1999)
fait obligation ses tats parties soit de poursuivre devant leurs propres tribunaux
soit dextrader les individus accuss de fnancement dactivits terroristes et elle
impose aux banques de prendre les mesures voulues pour reprer les oprations
suspectes.
La Convention internationale pour la rpression des actes de terrorisme nuclaire
(2005) couvre un large ventail dactes et de cibles ventuelles, en situation de crise
et de sortie de crise. Est coupable dinfraction au regard de la Convention quiconque
menace de commettre ou tente de commettre les actes viss ou dy participer, y
compris en qualit de complice. La Convention, aux termes de laquelle les prsums
coupables doivent tre traduits en justice ou extrads, est entre en vigueur en 2007.
En 1994, lAssemble gnrale a adopt une Dclaration sur les mesures visant limi-
ner le terrorisme international. En 1996, elle a galement adopt une Dclaration com-
pltant la Dclaration de 1994 par laquelle elle condamne comme criminels et injusti-
fables tous les actes et pratiques terroristes o quils se produisent et quels quen soient
les auteurs, et exhorte les tats prendre toutes les mesures appropries sur les plans
national et international pour liminer le terrorisme. En 1996 galement, elle a cr un
Comit spcial, qui mne actuellement des ngociations en vue de llaboration dune
convention complte contre le terrorisme international, afn de combler les lacunes des
instruments existants.
Au lendemain des attentats commis le 11 septembre 2001 contre les tats-Unis, le
Conseil de scurit a cr le Comit contre le terrorisme (www.un.org/sc/ctc). Il est no-
tamment charg de contrler lapplication des rsolutions 1373 (2001) et 1624 (2005) du
Conseil, qui impose certaines obligations aux tats Membres, dont les suivantes : riger
en infraction les activits lies au terrorisme, y compris la fourniture dune assistance
pour leur commission ; refuser de donner des fonds ou un asile aux terroristes ; et chan-
ger des informations sur les groupes terroristes.
En 2006, lAssemble gnrale a adopt lunanimit une Stratgie antiterroriste
mondiale de lOrganisation des Nations Unies (www.un.org/terrorism). Fonde sur la
conviction selon laquelle le terrorisme sous toutes ses formes est inacceptable et ne peut
en aucun cas tre justif, la Stratgie met en avant une srie de mesures spciales contre
le terrorisme sous toutes ses formes, aux niveaux national, rgional et international. En
2010, lors son deuxime examen biennal de la Stratgie, lAssemble a rafrm la pri-
maut de la responsabilit des tats Membres dans sa mise en uvre.
Sadressant au Conseil de scurit en septembre 2010, le Secrtaire gnral Ban Ki-
moon a soulign limportance de l Alliance des civilisations , quil a dcrite comme
Droit international 287
BRUYLANT
tant au centre de la riposte des Nations Unies lextrmisme et lintolrance et une
voix de la modration indispensable face lincitation la haine, qui occupe une place si
prpondrante dans les manuels de terrorisme .
Autres questions juridiques
LAssemble gnrale a adopt des instruments juridiques traitant de nombreuses autres
questions concernant la communaut internationale et les peuples du monde, notam-
ment la Convention internationale contre le recrutement, lutilisation, le fnancement et
l instruction de mercenaires (1989), lEnsemble de principes pour la protection de toutes
les personnes soumises une forme quelconque de dtention ou demprisonnement (1988)
et la Dclaration sur le renforcement de lefcacit du principe de labstention du recours
la menace ou lemploi de la force dans les relations internationales (1987).
LAssemble a adopt plusieurs autres instruments internationaux suite des recom-
mandations formules par le Comit spcial de la Charte des Nations Unies et du raf-
fermissement du rle de lOrganisation, quelle a cr en 1974. On mentionnera notam-
ment : les Rgles types des Nations Unies pour la conciliation des difrends entre tats
(1995) ; la Dclaration sur le renforcement de la coopration entre lONU et les accords ou
organismes rgionaux dans le domaine du maintien de la paix et de la scurit interna-
tionales (1994) ; la Dclaration concernant les activits d tablissement des faits de lONU
en vue du maintien de la paix et de la scurit internationales (1991) ; la Dclaration sur
la prvention et l limination des difrends et des situations qui peuvent menacer la paix
et la scurit internationales et sur le rle des Nations Unies dans ce domaine (1988) ; et
la Dclaration de Manille sur le rglement pacifque des difrends internationaux (1982).
En vertu de lArticle102 de la Charte, les traits internationaux conclus par les tats
Membres doivent tre enregistrs au Secrtariat des Nations Unies, au sein duquel le
Bureau des afaires juridiques des Nations Unies est charg des fonctions denregistre-
ment et de publication de ces instruments. Le Bureau publie un Recueil des Traits des
Nations Unies qui contient les textes de plus de 158000 traits et indique leur statut. Il
sacquitte galement des fonctions du Secrtaire gnral en sa qualit de dpositaire des
traits multilatraux. Dans ce rle, le Bureau rend compte de ltat de plus de 500 grands
traits multilatraux dans la publication Traits multilatraux dposs auprs du Secr-
taire gnral, dont la version lectronique, mise jour quotidiennement, est disponible
sur Internet dans le Recueil des Traits de lOrganisation des Nations Unies (untreaty.
un.org). Elle est galement publie chaque anne au format papier.
VII.
DCOLONISATION
VII.
BRUYLANT
Des Timorais clbrent la Journe internationale de la paix
Des Timorais en habit traditionnel prennent part une crmonie loccasion de la Journe
internationale de la paix, qui marquait galement le transfert des responsabilits de maintien
de lordre dans le secteur dAlieu par les force de police des Nations Unies la Policia Nacional
de Timor-Leste (PNTL) [21septembre 2010, photo ONU/Martine Perret].
BRUYLANT
VII. DCOLONISATION
D
epuis sa cration en 1945, lOrganisation des Nations Unies a accueilli parmi ses
membres prs de 100 nations qui se sont afranchies de la domination coloniale
ou daccords de tutelle et sont devenues des tats souverains et indpendants. De
nombreux autres territoires ont galement accd lautodtermination par association
politique avec dautres tats indpendants ou rattachement dautres tats. LOrganisa-
tion des Nations Unies a jou un rle crucial dans cette volution historique en encou-
rageant les aspirations des peuples dpendants et en fxant des buts et des normes pour
hter leur accession lindpendance. Des missions de lONU ont supervis des lec-
tions conduisant lindpendance : au Togo (en 1956 et en 1968), au Samoa-Occidental
(1961), en Namibie (1989) et, plus rcemment, au Timor-Leste (prcdemment dnomm
Timor oriental).
Les eforts de dcolonisation de lONU reposent sur les principes de l galit des
droits et de lautodtermination des peuples noncs dans la Charte des Nations Unies,
en particulier aux ChapitresXI, XII et XIII, consacrs aux intrts des peuples dpen-
dants. Depuis 1960, laction de lONU est galement guide par la Dclaration de lAs-
semble gnrale sur loctroi de l indpendance aux pays et aux peuples coloniaux, aussi
appele Dclaration sur la dcolonisation, dans laquelle les tats Membres ont proclam
la ncessit de mettre fn rapidement au colonialisme. Enfn, laction de lONU sinspire
de la rsolution 1541 (XV) adopte par lAssemble gnrale le 15 dcembre 1960, qui
dfnissait les trois options ofrant une autonomie complte aux territoires non auto-
nomes restants.
En dpit des progrs remarquables accomplis dans la lutte contre le colonialisme, plus
dun million de personnes vivent encore sous rgime colonial et lONU poursuit son
action pour favoriser laccession lautodtermination ou lindpendance des derniers
territoires non autonomes (voir le site www.un.org/french/decolonisation).
Rgime international de tutelle
Conformment au ChapitreXII de la Charte des Nations Unies, lONU a tabli le rgime
international de tutelle afn de surveiller la situation dans les territoires soumis ce
rgime en vertu daccords particuliers passs entre elle et les tats administrants. Ce
rgime devait sappliquer : aux territoires relevant de mandats tablis par la Socit des
Nations aprs la Premire Guerre mondiale ; aux territoires dtachs d tats ennemis
la suite de la Seconde Guerre mondiale ; et aux territoires qui seraient volontairement
placs sous le rgime de tutelle par les tats responsables de leur administration. Lobjec-
tif fondamental tait de favoriser le progrs politique, conomique et social des terri-
toires et leur volution progressive vers lautonomie ou lindpendance.
Le Conseil de tutelle a t cr en vertu du ChapitreXIII de la Charte afn de surveil-
ler ladministration des territoires sous tutelle et de faire en sorte que les gouvernements
qui en taient chargs prennent les mesures qui conviennent pour prparer les territoires
la ralisation des objectifs noncs dans la Charte.
Au cours des premires annes dexistence de lONU, 11 territoires ont t placs sous
rgime de tutelle. Depuis, ils ont tous accd lindpendance ou ont conclu un accord
de libre association avec un autre tat. Le dernier territoire lavoir fait est le Territoire
292 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
sous tutelle des les du Pacifque (Palaos), administr par les tats-Unis. En 1994, le
Conseil de scurit a mis un terme lAccord de tutelle rgissant ce territoire, aprs que
la population se fut prononce pour la libre association avec les tats-Unis lors du plbis-
cite de 1993. Les les Palaos ont accd lindpendance en 1994 et ont adhr lONU
la mme anne, devenant le 185
e
tat Membre. Plus aucun territoire ntant plac sous
tutelle, le Conseil de tutelle a achev sa mission historique.
Territoires auxquels continue de sappliquer la Dclaration
sur loctroi de lindpendance aux pays et aux peuples coloniaux
Territoire Autorit administrante
Afrique
Sahara occidental
1
Asie et Pacifque
Samoa amricaines tats-Unis
Guam tats-Unis
Nouvelle-Caldonie
2
France
Pitcairn Royaume-Uni
Toklaou Nouvelle-Zlande
Ocan atlantique, Carabes et Mditerrane
Anguilla Royaume-Uni
Bermudes Royaume-Uni
les Vierges britanniques Royaume-Uni
les Camanes Royaume-Uni
les Falkland (Malvinas) Royaume-Uni
Gibraltar Royaume-Uni
Montserrat Royaume-Uni
Sainte-Hlne Royaume-Uni
les Turques et Caques Royaume-Uni
les Vierges amricaines tats-Unis
1
Le 26fvrier 1976, lEspagne a inform le Secrtaire gnral qu compter de cette date elle mettait fn sa
prsence dans le territoire du Sahara. Elle jugeait par ailleurs ncessaire quil soit pris note quayant cess de
participer ladministration provisoire tablie pour ce territoire elle se considrait dsormais dcharge de
toute responsabilit de caractre inter national relative son administration. En 1990, lAssemble gnrale a
rafrm que la question du Sahara occidental relevait de la dcolonisation, processus que la population du
Sahara occidental navait pas encore achev.
2
Le 2 dcembre 1986, lAssemble gnrale a dtermin que la Nouvelle-Caldonie tait un territoire non
autonome.
Territoires non autonomes
La Charte des Nations Unies traite galement de la question des territoires non auto-
nomes nayant pas t placs sous rgime de tutelle. La Dclaration relative aux terri-
toires non autonomes (ChapitreXI de la Charte) prvoit que les tats Membres qui admi-
nistrent des territoires nayant pas accd lautonomie doivent respecter le principe de
la primaut des intrts des habitants de ces territoires et accepter comme une mission
Dcolonisation 293
BRUYLANT
sacre lobligation de favoriser leur prosprit. cette fn, les puissances administrantes
doivent non seulement assurer le progrs politique, conomique et social de ces popu-
lations, ainsi que le dveloppement de leur instruction, mais aussi entreprendre de les
aider dvelopper leur capacit de sadministrer elles-mmes ainsi que leurs institutions
dmocratiques. Les puissances administrantes sont tenues de communiquer rgulire-
ment au Secrtaire gnral des renseignements relatifs aux conditions conomiques et
sociales et lducation dans les territoires placs sous leur administration.
En 1946, huit tats Membres lAustralie, la Belgique, le Danemark, les tats-Unis,
la France, la Nouvelle-Zlande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont dress la liste des
territoires placs sous leur administration quils considraient comme non autonomes.
Cette liste comprenait un total de 72 territoires, dont huit sont devenus indpendants
avant 1959. En 1963, lAssemble a approuv une liste rvise de 64 territoires auxquels
sappliquait la Dclaration de 1960 sur la dcolonisation. Aujourdhui, seuls 16 tats
fgurent encore sur cette liste, ils ont pour puissance administrante les tats-Unis, la
France, la Nouvelle-Zlande ou le Royaume-Uni.
En 2005, lorgane reprsentatif national des Toklaou, le Fono gnral, a approuv un
projet daccord de libre association avec la Nouvelle-Zlande et, ensuite, un projet de
constitution. Lors dun rfrendum en 2006, 60 % des lecteurs toklaouans inscrits ont
vot en faveur de la libre association avec la Nouvelle-Zlande, soit lgrement moins que
la majorit des deux tiers requise. Un second rfrendum, tenu en 2007, na pas non plus
obtenu la majorit des deux tiers requise, 446 des 692votants stant dclars en faveur
de lautonomie, soit 16 voix de moins que la majorit requise.
Dclaration sur loctroi de lindpendance
aux pays et aux peuples coloniaux
Les aspirations des peuples des territoires qui souhaitaient parvenir lautodtermina-
tion et lopinion de la communaut internationale selon laquelle les principes de la Charte
des Nations Unies taient appliqus avec trop de lenteur ont conduit lAssemble gnrale
adopter, en 1960, la Dclaration sur loctroi de l indpendance aux pays et aux peuples
coloniaux [rsolution 1514 (XV)]. La Dclaration proclame que le fait de soumettre des
peuples lemprise, la domination et lexploitation de puissances trangres constitue
un dni des droits fondamentaux de lhomme, est contraire la Charte et compromet la
cause de la paix et de la coopration mondiales. Elle ajoute que des mesures immdiates
seront prises, dans les territoires sous tutelle, les territoires non autonomes et tous autres
territoires nayant pas encore accd lindpendance, pour transfrer tous pouvoirs aux
peuples de ces territoires, sans aucune condition ni rserve, conformment leur volont
et leurs vux librement exprims, sans aucune distinction de race, de croyance ou de
couleur, afn de leur permettre de jouir dune indpendance et dune libert compltes .
Toujours en 1960, lAssemble a galement approuv la rsolution 1541 (XV) dans la-
quelle elle dfnissait les trois options politiques lgitimes qui ofraient une complte
autonomie, savoir la libre association avec un tat indpendant, lintgration un tat
indpendant et laccession lindpendance.
En 1961, lAssemble a cr un comit spcial pour suivre lapplication de la Dcla-
ration et formuler des recommandations relatives son application. Cet organe, com-
munment appel Comit spcial des Vingt-Quatre ou Comit spcial de la dcoloni-
sation, porte en ralit le nom de Comit spcial charg dtudier la situation en ce qui
concerne lapplication de la Dclaration sur loctroi de lindpendance aux pays et aux
294 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
peuples coloniaux. Le Comit spcial se runit chaque anne, entend des requrants et
des reprsentants de ces territoires, y dpche des missions et organise des sminaires
sur la situation dans les domaines politique, social, conomique et ducatif.
Au cours des annes qui se sont coules depuis ladoption de la Dclaration, une
soixantaine danciens territoires coloniaux, comptant plus de 80 millions dhabitants,
sont parvenus lautodtermination en accdant lindpendance et ont adhr lOr-
ganisation des Nations Unies en tant que membres souverains. LAssemble gnrale
demande aux puissances administrantes de prendre toutes les mesures ncessaires pour
permettre aux peuples des territoires dpendants dexercer pleinement leur droit lau-
todtermination et lindpendance. Elle les prie galement dachever le dmantlement
des bases militaires quelles gardent dans ces territoires et de sassurer quaucun intrt
tranger, conomique ou autre, ne se livre des activits qui font obstacle lapplication
de la Dclaration.
ce titre, la Nouvelle-Zlande collabore de faon continue avec le Comit au sujet
des les Toklaou. Pour sa part, la France a commenc, en 1999, collaborer avec le
Comit spcial la suite de la signature dun accord sur lavenir de la Nouvelle-Cal-
donie. Ces dernires annes, deux puissances administrantes nont pas particip aux
travaux du Comit. Les tats-Unis mettent en avant quils demeurent conscients de leur
rle de puissance administrante et continueront tre fdles aux responsabilits que
leur confre la Charte. Pour sa part, le Royaume-Uni a proclam que, si la plupart des
territoires sous son contrle administratif ont choisi lindpendance, un petit nombre
dentre eux ont prfr lui demeurer associs.
la fn de la Dcennie internationale de llimination du colonialisme (1991-2000),
lAssemble gnrale a proclam une deuxime Dcennie internationale de llimina-
tion du colonialisme (2001-2010) et invit les tats Membres redoubler deforts pour
mettre un terme la dcolonisation. Dans le cas de certains territoires, comme le Sahara
occidental, lAssemble a conf au Secrtaire gnral un mandat prcis pour faciliter
la dcolonisation, conformment la Charte des Nations Unies et aux objectifs de la
Dclaration.
Namibie
En 1990, lONU a aid la Namibie accder lindpendance. Il sagit l dune bonne
illustration de la complexit des eforts requis pour assurer une transition pacifque.
Prcdemment dnomme Sud-Ouest africain, la Namibie tait autrefois un territoire
africain administr sous mandat de la Socit des Nations.
En 1946, lAssemble gnrale a demand lAfrique du Sud de placer ladministration
du territoire sous le rgime de tutelle. LAfrique du Sud a refus et, en 1949, a inform
lOrganisation des Nations Unies quelle ne transmettrait plus de renseignements sur le
territoire puisquelle estimait que le mandat avait expir avec la disparition de la Socit
des Nations. En 1966, lAssemble gnrale a dclar que lAfrique du Sud avait failli
ses obligations. Elle a donc mis fn au mandat et plac le territoire sous la responsabi-
lit du Conseil des Nations Unies pour le Sud-Ouest africain, rebaptis Conseil pour la
Namibie en 1968. En 1976, le Conseil de scurit a exig que lAfrique du Sud accepte la
tenue dlections dans le territoire, sous le contrle de lOrganisation des Nations Unies.
LAssemble gnrale a dclar que les pourparlers relatifs lindpendance devaient
tre ouverts la South West Africa Peoples Organization (SWAPO), reconnue par elle
comme le seul reprsentant du peuple namibien.
Dcolonisation 295
BRUYLANT
En 1978, le Canada, les tats-Unis, la France, la Rpublique fdrale dAllemagne et
le Royaume-Uni ont prsent au Conseil de scurit un plan de rglement qui prvoyait
llection dune assemble constituante sous les auspices des Nations Unies. Le Conseil a
entrin les recommandations du Secrtaire gnral concernant lapplication de la pro-
position, lui a demand de nommer un reprsentant spcial pour la Namibie et a cr
le Groupe dassistance des Nations Unies pour la priode de transition (GANUPT).
Aprs des annes de ngociations du Secrtaire gnral et de son Reprsentant spcial,
ainsi que de mdiation des tats-Unis, on a abouti en 1988 des accords propres ins-
taurer la paix en Afrique australe. LAfrique du Sud sengageait cooprer avec le Secr-
taire gnral en vue de laisser la Namibie accder lindpendance lissue dlections.
Lopration conduisant lindpendance de la Namibie a dbut en avril 1989. Le
GANUPT a supervis et dirig lensemble des oprations lectorales organises par les
autorits namibiennes, surveill le cessez-le-feu entre la SWAPO et lAfrique du Sud et la
dmobilisation de toutes les forces militaires et veill ce que les lections se droulent
dans le calme, surveillant cet gard le comportement de la police locale.
Les lections lAssemble constituante ont t remportes par la SWAPO et ont t
dclares libres et rgulires . Aprs les lections, lAfrique du Sud a retir ses derniers
contingents. LAssemble constituante a rdig une nouvelle constitution, approuve en
fvrier 1990, et lu le chef de la SWAPO, Sam Nujoma, la prsidence de la Rpublique
pour un mandat de cinq ans. En mars, la Namibie est devenue indpendante et son pre-
mier prsident a prt serment devant le Secrtaire gnral de lOrganisation des Nations
Unies. En avril, la Namibie est devenue membre de lOrganisation.
Timor-Leste
LONU a galement accompagn le Timor-Leste, prcdemment dnomm Timor orien-
tal, dans sa marche vers lindpendance. Une opration majeure des Nations Unies a
surveill la transition vers lindpendance, aprs que le peuple du Timor oriental a vot
en faveur de cette transition loccasion dune consultation populaire organise par
lOrganisation des Nations Unies en 1999.
Lle de Timor est situe au nord de lAustralie, au centre-sud de larchipel formant la
Rpublique dIndonsie. La partie occidentale de lle tait une colonie nerlandaise et a
choisi dtre rattache lIndonsie lorsque celle-ci a accd lindpendance. La partie
orientale tait une colonie portugaise.
En 1960, lAssemble gnrale a plac le Timor oriental sur la liste des territoires non
autonomes. En 1974, reconnaissant le droit du Timor oriental lautodtermination,
le Portugal a manifest le dsir dtablir un gouvernement provisoire et une assemble
populaire qui dtermineraient le statut du Timor oriental, mais une guerre civile a clat
en 1975 entre les partis politiques nouvellement constitus. Le Portugal sest retir, d-
clarant quil ntait pas en mesure de matriser la situation. Lune des factions a proclam
lindpendance en tant qutat spar, alors quune autre la proclame avec rattache-
ment lIndonsie.
En dcembre, les troupes indonsiennes ont dbarqu au Timor oriental, et un gou-
vernement provisoire a t form. Le Portugal a rompu les relations diplomatiques
avec lIndonsie et a saisi le Conseil de scurit, qui a demand lIndonsie de retirer
ses troupes et tous les tats de respecter lintgrit territoriale du Timor oriental, de
mme que le droit de sa population lautodtermination. En 1976, le gouvernement
provisoire a organis des lections lgislatives et lassemble issue des urnes a rclam
296 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
le rattachement lIndonsie. LIndonsie a promulgu une loi appuyant la dcision, et
le mouvement pour lindpendance a lanc une rsistance arme. En 1983, le Secrtaire
gnral a entam des pourparlers avec lIndonsie et le Portugal, mais ce nest quen mai
1999, grce aux bons ofces du Secrtaire gnral, que des accords ont t signs ouvrant
la voie une consultation populaire.
Sur la base de ces accords, la Mission des Nations Unies au Timor oriental ( MINUTO)
a organis linscription de la population sur les listes lectorales et men bien une consul-
tation populaire. En aot 1999, toutefois, 78,5 % des 450000 lecteurs inscrits ont rejet la
proposition dautonomie dans la Rpublique dIndonsie. lannonce des rsultats, des
milices opposes lindpendance ont lanc une campagne de destruction et de violence
systmatiques faisant de nombreuses victimes et forant plus de 200000 Timorais orien-
taux prendre la fuite. Au terme de pourparlers intensifs, lIndonsie a accept le dploie-
ment dune force multinationale autorise par les Nations Unies. En septembre 1999, le
Conseil de scurit, agissant en vertu du ChapitreVII de la Charte des Nations Unies, a
autoris lenvoi de la Force internationale au Timor oriental (INTERFET), qui a contri-
bu rtablir la paix et la scurit. Immdiatement aprs, en octobre 1999, le Conseil
a cr lAdministration transitoire des Nations Unies au Timor oriental ( ATNUTO),
investie de lautorit excutive et lgislative pendant le passage lindpendance.
En aot 2001, plus de 91 % des lecteurs inscrits se sont rendus aux urnes pour lire les
88membres de lAssemble constituante, qui allait tre charge de rdiger et dadopter
une nouvelle constitution et dtablir le cadre dans lequel allaient se drouler les futures
lections et la transition vers lindpendance. LAssemble constituante a sign lentre
en vigueur de la premire Constitution du territoire en mars 2002. Le mois suivant,
Xanana Gusmo a t lu la prsidence. Le Timor oriental a accd lindpendance
le 20mai 2002. LAssemble constituante a t transforme en Parlement national, et le
nouveau pays a adopt le nom de Timor-Leste. En septembre de la mme anne, il est
devenu le 191
e
tat Membre de lOrganisation des Nations Unies.
Aprs la dcolonisation du Timor oriental, lONU a continu daider pleinement le
Timor-Leste devenu indpendant consolider les institutions dmocratiques et pro-
mouvoir le dveloppement socio-conomique.
Sahara occidental
LOrganisation des Nations Unies est saisie depuis 1963 de la question dun difrend
concernant le Sahara occidental, territoire situ sur la cte nord-ouest de lAfrique et
bord par le Maroc, la Mauritanie et lAlgrie.
Cest en 1884 que le Sahara occidental est devenu colonie espagnole. En 1963, il a t
revendiqu la fois par le Maroc et la Mauritanie. la demande de lAssemble gnrale,
la Cour internationale de Justice a formul en 1975 un avis qui rejetait les revendications
de souverainet territoriale exprimes aussi bien par le Maroc que par la Mauritanie.
LONU cherche une solution au problme du Sahara occidental depuis le retrait de
lEspagne en 1976 et le difrend qui en est rsult entre le Maroc, qui avait rintgr le
territoire, et le Front populaire pour la libration de la Sagua el-Hamra et du Rio de Oro
(Front POLISARIO), soutenu par lAlgrie. En 1979, lOrganisation de lunit africaine
(OUA) a propos un rfrendum permettant la population du territoire dexercer son
droit lautodtermination. En 1982, 26 pays membres de lOUA avaient reconnu la R-
publique arabe sahraouie dmocratique (RASD) proclame par le Front POLISARIO
en 1976. En 1984, lorsque la RASD a sig au Sommet de lOUA, le Maroc sest retir.
Dcolonisation 297
BRUYLANT
Une mission commune de bons ofces du Secrtaire gnral et du Prsident de lOUA
a abouti en 1988 un plan de rglement demandant un cessez-le-feu et un rfrendum
sur lindpendance ou le rattachement au Maroc, plan auquel les deux parties ont donn
leur accord de principe. Par sa rsolution 690, du 29avril 1991, le Conseil de scurit a
cr la Mission des Nations Unies pour lorganisation dun rfrendum au Sahara oc-
cidental (MINURSO) et la charge daider le Reprsentant spcial du Secrtaire gnral
sur toutes les questions relatives lorganisation et la conduite du rfrendum dauto-
dtermination du peuple sahraoui. Tous les Sahraouis gs dau moins 18ans dnombrs
dans le recensement espagnol de 1974 auraient le droit de voter, quils rsident ou non
dans le territoire. Une commission didentifcation mettrait jour les rsultats du recen-
sement et identiferait les lecteurs. Le recensement des rfugis vivant hors du territoire
serait efectu avec laide du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les rfugis.
Les observateurs militaires de la MINURSO ont observ le cessez-le-feu entr en vi-
gueur en septembre 1991 et nont constat aucune violation majeure. Toutefois, des dif-
rends subsistaient entre les parties, en particulier au sujet des conditions remplir pour
tre inscrit sur les listes lectorales pour le rfrendum. En 1997, lEnvoy personnel
du Secrtaire gnral pour le Sahara occidental est intervenu dans la ngociation dun
compromis, et les oprations dinscription se sont acheves la fn de 1999. Nanmoins,
malgr la poursuite des consultations et des ngociations, des dsaccords persistaient
quant aux modalits dapplication du plan.
En 2004, le Maroc a rejet une proposition prsente par lEnvoy personnel du Secr-
taire gnral, ainsi que le plan de rglement lui-mme. Bien que les ngociations soient
dans limpasse, certains progrs ont t enregistrs au cours des annes qui suivirent,
notamment la libration par le Front POLISARIO de tous les prisonniers de guerre ma-
rocains en aot 2005, et linstauration en 2004 dun programme de visites familiales ,
parrain par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les rfugis, entre les rfu-
gis du Sahara occidental vivant dans les camps de Tindouf (Algrie) et leurs familles vi-
vant dans le territoire du Sahara occidental. Ces visites ont permis de runir des familles
parfois pour la premire fois depuis trente ans.
En 2007, lEnvoy personnel du Secrtaire gnral pour le Sahara occidental, a indiqu
quil ny avait pas dautre option, pour viter que cette impasse ne perdure indfniment,
que des ngociations directes entre les deux parties. Le Conseil de scurit a demand
la reprise des ngociations, de bonne foi et sans conditions pralables. LEnvoy a ainsi
facilit la tenue de runions entre les parties New York, auxquelles ont galement par-
ticip des reprsentants des pays voisins. Lors de la deuxime runion, les parties ont
publi un communiqu dans lequel elles reconnaissaient que le statu quo tait inaccep-
table et se dclaraient attaches la poursuite de ngociations de bonne foi.
Malgr les divergences persistantes de positions, cette relance du dialogue a marqu
les premires ngociations directes entre les parties en plus de sept annes. Un troisime
cycle sest tenu en 2008 et les parties se sont nouveau rencontres lors de runions
informelles en 2009 et2010. Toutefois, aucune de ces runions na modif les positions
sur les questions centrales de la problmatique. Pendant ce temps, la MINURSO a conti-
nu apporter son soutien un ventail de programmes daide aux personnes dplaces
et aux familles sarhaouies spares. Elle a galement assist les deux parties pour le
maintien du cessez-le-feu dans la zone tampon, qui couvre tout le territoire contest et
spare la zone sous administration marocaine, louest, de la zone contrle par le Front
Polisario, lest.
APPENDICES
BRUYLANT
lves afghans
Des lves afghans de lcole secondaire de Bukhak, Kaboul (Afghanistan) lors du dernier
jour de la Semaine mondiale daction, une campagne internationale ddie la promotion
dune ducation gratuite et de qualit pour tous (26avril 2009, photo ONU/Fardin Waezi).
BRUYLANT
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies
tat Membre Date dadmission
Barme des quotes-parts
2010-2012 (%) Population
Afghanistan 19novembre 1946 0,004 29 117 000
Afrique du Sud 7novembre 1945 0,385 50 492 000
Albanie 14dcembre 1955 0,010 3 169 000
Algrie 8octobre 1962 0,128 35 423 000
Allemagne
1
18septembre 1973 8,018 82 057 000
Andorre 28juillet 1993 0,007 87 000
Angola 1
er
dcembre 1976 0,010 18 993 000
Antigua-et-Barbuda 11novembre 1981 0,002 89 000
Arabie saoudite 24octobre 1945 0,830 26 246 000
Argentine 24octobre 1945 0,287 40 666 000
Armnie 2mars 1992 0,005 3 090 000
Australie 1
er
novembre 1945 1,933 21 512 000
Autriche 14dcembre 1955 0,851 8 387 000
Azerbadjan 2mars 1992 0,015 8 934 000
Bahamas 18septembre 1973 0,018 346 000
Bahren 21septembre 1971 0,039 807 000
Bangladesh 17septembre 1974 0,010 164 425 000
Barbade 9dcembre 1966 0,008 257 000
Blarus
2
24octobre 1945 0,042 9 588 000
Belgique 27dcembre 1945 1,075 10 698 000
Belize 25septembre 1981 0,001 313 000
Bnin 20septembre 1960 0,003 9 212 000
Bhoutan 21septembre 1971 0,001 708 000
Bolivie (tat plurinational de) 14novembre 1945 0,007 10 031 000
Bosnie-Herzgovine
3
22mai 1992 0,014 3 760 000
Botswana 17octobre 1966 0,018 1 978 000
Brsil 24octobre 1945 1,611 195 423 000
Bruni Darussalam 21septembre 1984 0,028 407 000
Bulgarie 14dcembre 1955 0,038 7 497 000
Burkina Faso 20septembre 1960 0,003 12 287 000
Burundi 18septembre 1962 0,001 8 519 000
Cambodge 14dcembre 1955 0,003 15 053 000
Cameroun 20septembre 1960 0,011 19 958 000
Canada 9novembre 1945 3,207 33 890 000
Cap-Vert 16septembre 1975 0,001 513 000
Chili 24octobre 1945 0,236 17 135 000
Chine 24octobre 1945 3,189 1 354 146 000
Chypre 20septembre 1960 0,046 880 000
Colombie 5novembre 1945 0,144 46 300 000
Comores 12novembre 1975 0,001 691 000
Congo 20septembre 1960 0,003 67 827 000
302 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
tat Membre Date dadmission
Barme des quotes-parts
2010-2012 (%) Population
Costa Rica 2novembre 1945 0,034 4 640 000
Cte dIvoire 20septembre 1960 0,010 21 571 000
Croatie
3
22mai 1992 0,097 4 410 000
Cuba 24octobre 1945 0,071 11 204 000
Danemark 24octobre 1945 0,736 5 481 000
Djibouti 20septembre 1977 0,001 879 000
Dominique 18dcembre 1978 0,001 67 000
gypte
4
24octobre 1945 0,094 84 474 000
El Salvador 24octobre 1945 0,019 6 194 000
mirats arabes unis 9dcembre 1971 0,391 4 707 000
quateur 21dcembre 1945 0,040 13 775 000
rythre 28mai 1993 0,001 5 224 000
Espagne 14dcembre 1955 3,177 45 317 000
Estonie 17septembre 1991 0,040 1 339 000
tats-Unis dAmrique 24octobre 1945 22,000 317 641 000
thiopie 13novembre 1945 0,008 84 976 000
Ex-Rpublique yougoslave
de Macdoine
3
8avril 1993 0,007 2 043 000
Fdration de Russie
5
24octobre 1945 1,602 140 367 000
Fidji 13octobre 1970 0,004 854 000
Finlande 14dcembre 1955 0,566 5 346 000
France 24octobre 1945 6,123 62 637 000
Gabon 20septembre 1960 0,014 1 501 000
Gambie 21septembre 1965 0,001 1 751 000
Gorgie 31juillet 1992 0,006 4 219 000
Ghana 8mars 1957 0,006 24 333 000
Grce 25octobre 1945 0,691 11 183 000
Grenade 17septembre 1974 0,001 104 000
Guatemala 21novembre 1945 0,028 14 377 000
Guine 12dcembre 1958 0,002 10 324 000
Guine-Bissau 17septembre 1974 0,001 1 647 000
Guine quatoriale 12novembre 1968 0,008 693 000
Guyana 20septembre 1966 0,001 761 000
Hati 24octobre 1945 0,003 10 188 000
Honduras 17dcembre 1945 0,008 7 616 000
Hongrie 14dcembre 1955 0,291 9 973 000
les Marshall 17septembre 1991 0,001 63 000
les Salomon 19septembre 1978 0,001 536 000
Inde 30octobre 1945 0,534 1 214 464 000
Indonsie
6
28septembre 1950 0,238 232 517 000
Iran (Rpublique islamique d) 24octobre 1945 0,233 75 078 000
Iraq 21dcembre 1945 0,020 31 467 000
Irlande 14dcembre 1955 0,498 4 589 000
Islande 19novembre 1946 0,042 329 000
Isral 11mai 1949 0,384 7 285 000
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 303
BRUYLANT
tat Membre Date dadmission
Barme des quotes-parts
2010-2012 (%) Population
Italie 14dcembre 1955 4,999 60 098 000
Jamaque 18septembre 1962 0,014 2 730 000
Japon 18dcembre 1956 12,530 126 995 000
Jordanie 14dcembre 1955 0,014 6 472 000
Kazakhstan 2mars 1992 0,076 15 753 000
Kenya 16dcembre 1963 0,012 40 863 000
Kiribati 14septembre 1999 0,001 100 000
Kowet 14mai 1963 0,263 3 051 000
Kirghizistan 2mars 1992 0,001 5 550 000
Lesotho 17octobre 1966 0,001 2 084 000
Lettonie 17septembre 1991 0,038 2 240 000
Liban 24octobre 1945 0,033 4 255 000
Libria 2novembre 1945 0,001 4 102 000
Libye
12
14dcembre 1955 0,129 6 546 000
Liechtenstein 18septembre 1990 0,009 36 000
Lituanie 17septembre 1991 0,065 3 255 000
Luxembourg 24octobre 1945 0,090 492 000
Madagascar 20septembre 1960 0,003 20 146 000
Malawi 1
er
dcembre 1964 0,001 15 692 000
Malaisie
7
17septembre 1957 0,253 27 914 000
Maldives 21septembre 1965 0,001 314 000
Mali 28septembre 1960 0,003 13 323 000
Malte 1
er
dcembre 1964 0,017 410 000
Maroc 12novembre 1956 0,058 32 381 000
Maurice 24avril 1968 0,011 1 297 000
Mauritanie 27octobre 1961 0,001 3 366 000
Mexique 7novembre 1945 2,356 110 645 000
Micronsie (tats fdrs de) 17septembre 1991 0,001 111 000
Monaco 28mai 1993 0,003 33 000
Mongolie 27octobre 1961 0,002 2 701 000
Montngro
3
28juin 2006 0,004 626 000
Mozambique 16septembre 1975 0,003 23 406 000
Myanmar 19avril 1948 0,006 50 496 000
Namibie 23avril 1990 0,008 2 212 000
Nauru 14septembre 1999 0,001 10 000
Npal 14dcembre 1955 0,006 29 853 000
Nouvelle-Zlande 24octobre 1945 0,273 4 303 000
Nicaragua 24octobre 1945 0,003 5 822 000
Niger 20septembre 1960 0,002 15 891 000
Nigria 7octobre 1960 0,078 158 259 000
Norvge 27novembre 1945 0,871 4 855 000
Oman 7octobre 1971 0,086 2 905 000
Ouganda 25octobre 1962 0,006 33 796 000
Ouzbkistan 2mars 1992 0,010 27 794 000
Pakistan 30septembre 1947 0,082 184 753 000
304 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
tat Membre Date dadmission
Barme des quotes-parts
2010-2012 (%) Population
Palaos 15dcembre 1994 0,001 21 000
Panama 13novembre 1945 0,022 3 508 000
Papouasie-Nouvelle-Guine 10octobre 1975 0,002 6 888 000
Paraguay 24octobre 1945 0,007 6 460 000
Pays-Bas 10dcembre 1945 1,855 16 653 000
Prou 31octobre 1945 0,090 29 496 000
Philippines 24octobre 1945 0,090 93 617 000
Pologne 24octobre 1945 0,828 38 038 000
Portugal 14dcembre 1955 0,511 10 732 000
Qatar 21septembre 1971 0,135 1 508 000
Rpublique arabe syrienne
4
24octobre 1945 0,025 22 505 000
Rpublique centrafricaine 20septembre 1960 0,001 4 506 000
Rpublique de Core 17septembre 1991 2,260 48 501 000
Rpublique dmocratique du
Congo
8
20septembre 1960 0,003 67 827 000
Rpublique dmocratique
populaire lao
14dcembre 1955 0,001 6 436 000
Rpublique populaire dmo-
cratique de Core
17septembre 1991 0,007 23 991 000
Rpublique de Moldova 2mars 1992 0,002 3 576 000
Rpublique tchque
9
19janvier 1993 0,349 10 411 000
Rpublique-Unie de Tanza-
nie
10
14dcembre 1961 0,008 45 040 000
Roumanie 14dcembre 1955 0,177 21 190 000
Royaume-Uni de Grande-
Bretagne et dIrlande du
Nord
24octobre 1945 6,604 61 899 000
Rwanda 18septembre 1962 0,001 10 277 000
Saint-Kitts-et-Nevis 23septembre 1983 0,001 52 000
Sainte-Lucie 18septembre 1979 0,001 174 000
Saint-Marin 2mars 1992 0,003 32 000
Saint-Vincent-et-les
Grenadines
16septembre 1980 0,001 109 000
Samoa 15dcembre 1976 0,001 179 000
Sao Tom-et-Principe 16septembre 1975 0,001 165 000
Sngal 28septembre 1960 0,006 12 861 000
Serbie
3
1
er
novembre 2000 0,037 9 856 000
Seychelles 21septembre 1976 0,002 85 000
Sierra Leone 27septembre 1961 0,001 5 836 000
Singapour
7
21septembre 1965 0,335 4 837 000
Slovaquie
9
19janvier 1993 0,142 5 412 000
Slovnie
3
22mai 1992 0,103 2 025 000
Somalie 20septembre 1960 0,001 9 359 000
Soudan 12novembre 1956 0,010 43 192 000
Soudan du Sud 14juillet 2011 8 260 490
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 305
BRUYLANT
tat Membre Date dadmission
Barme des quotes-parts
2010-2012 (%) Population
Sri Lanka 14dcembre 1955 0,019 20 410 000
Sude 19novembre 1946 1,064 9 293 000
Suisse 10septembre 2002 1,130 7 595 000
Suriname 4dcembre 1975 0,003 524 000
Swaziland 24septembre 1968 0,003 1 202 000
Tadjikistan 2mars 1992 0,002 7 075 000
Tchad 20septembre 1960 0,002 11 506 000
Talande 16dcembre 1946 0,209 68 139 000
Timor-Leste 27septembre 2002 0,001 1 171 000
Togo 20septembre 1960 0,001 6 780 000
Tonga 14septembre 1999 0,001 104 000
Trinit-et-Tobago 18septembre 1962 0,044 1 344 000
Tunisie 12novembre 1956 0,030 13 374 000
Turquie 24octobre 1945 0,617 75 705 000
Turkmnistan 2mars 1992 0,026 5 177 000
Tuvalu 5septembre 2000 0,001 10 000
Ukraine 24octobre 1945 0,087 45 433 000
Uruguay 18dcembre 1945 0,027 3 372 000
Vanuatu 15septembre 1981 0,001 246 000
Venezuela (Rpublique boli-
varienne du)
15novembre 1945 0,314 29 044 000
Viet Nam 20septembre 1977 0,033 89 029 000
Ymen
11
30septembre 1947 0,010 24 256 000
Zambie 1
er
dcembre 1964 0,004 13 257 000
Zimbabwe 25aot 1980 0,003 12 644 000
Ltat ci-aprs qui nest pas membre de lONU mais participe certaines de ses activi-
ts est invit verser une quote-part selon le barme suivant :
Saint-Sige 0,001 1 000
Notes
1
La Rpublique fdrale dAllemagne et la Rpublique dmocratique dAllemagne ont t admises au sein des Nations
Unies le 18 septembre 1973. Par lintgration de la Rpublique dmocratique dAllemagne la Rpublique fdrale
dAllemagne le 3 octobre 1990, les deux tats allemands se sont unis pour former un tat souverain unique. Depuis
cette date, la Rpublique fdrale dAllemagne est reprsente au sein des Nations Unies sous le nom dAllemagne.
2
Le 19septembre 1991, la Bilorussie a inform lONU quelle avait pris le nom de Blarus.
3
La Rpublique fdrale socialiste de Yougoslavie, qui a sign la Charte le 26juin 1945 et la ratife le 19octobre de
la mme anne, tait un des membres originaires de lOrganisation des Nations Unies, jusqu sa dissolution suivant
la cration et ladmission conscutive, en tant que nouveaux Membres, de la Bosnie-Herzgovine, la Rpublique de
Croatie, la Rpublique de Slovnie, lex-Rpublique yougoslave de Macdoine et la Rpublique fdrale de Yougoslavie.
La Rpublique de Bosnie-Herzgovine, la Rpublique de Croatie et la Rpublique de Slovnie ont t admises en tant
que Membres des Nations Unies le 22mai 1992. Le 8avril 1993, lAssemble gnrale dcidait daccepter en tant que
Membre des Nations Unies ltat provisoirement connu, toutes fns au sein des Nations Unies, sous le nom d ex-R-
publique yougoslave de Macdoine dans lattente du rglement du dsaccord concernant son nom dfnitif. La Rpu-
blique fdrale de Yougoslavie a t admise en tant que membre des Nations Unies le 1
er
novembre 2000. Le 12fvrier
2003, elle a fait savoir lOrganisation qu partir du 4fvrier 2003 elle prenait le nom de Serbie-et-Montngro.
la suite de la dclaration de lindpendance du Montngro le 3juin 2006, le Prsident de la Rpublique de Serbie a
306 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
inform le Secrtaire gnral, par une lettre date du 3juin 2006, que la Rpublique de Serbie demeurait partie lOr-
ganisation des Nations Unies ainsi qu tous les organes et organismes du systme des Nations Unies. Le 28juin 2006,
lAssemble gnrale a accept ladhsion du Montngro en tant qutat Membre de lOrganisation des Nations Unies.
4
Lgypte et la Syrie taient Membres originaires de lONU depuis le 24octobre 1945. la suite dun plbiscite orga-
nis le 21janvier 1958, elles se sont unies pour former la Rpublique arabe unie, qui fut alors reprsente lOrganisa-
tion avec une voix unique. Le 13octobre 1961, la Syrie, ayant recouvr son statut dtat indpendant, a repris son sige
lONU ; le 14septembre 1971, elle a chang son nom en Rpublique arabe syrienne. Le 2septembre 1971, la Rpublique
arabe unie a pris le nom de Rpublique arabe dgypte.
5
LUnion des Rpubliques socialistes sovitiques tait Membre originaire de lONU depuis le 24octobre 1945. Dans
une lettre date du 24 dcembre 1991, le prsident de la Fdration de Russie, a inform le Secrtaire gnral que la
Fdration de Russie, avec lappui des 11 pays membres de la Communaut dtats indpendants, prenait la succession
de lUnion sovitique au Conseil de scurit et dans tous les autres organes de lONU.
6
Par une lettre du 20janvier 1965, lIndonsie avait annonc sa dcision de se retirer de lONU ce stade et dans les
circonstances prsentes . Dans un tlgramme du 19septembre 1966, elle annona sa dcision de reprendre son entire
coopration avec lONU et de participer de nouveau ses activits . Le 28septembre 1966, lAssemble gnrale prit note
de cette dcision, et son prsident invita les reprsentants de lIndonsie prendre place lAssemble.
7
La Fdration de Malaya adhra lONU le 17septembre 1957. Le 16septembre 1963, elle prit le nom de Malaisie
la suite de ladmission de la nouvelle Fdration de Singapour, Sabah (Borno septentrional) et Sarawak. Singapour
devint un tat indpendant le 9aot 1965 et entra lONU le 21septembre 1965.
8
La Rpublique du Zare informa lONU qu partir du 17mai 1997 elle prenait le nom de Rpublique dmocratique
du Congo.
9
La Tchcoslovaquie, un des membres originaires des Nations Unies depuis le 24octobre 1945, a pris le nom de Rpu-
blique fdrale tchque et slovaque le 20avril 1990. Le 1
er
janvier 1993, la Rpublique a t dissolue et remplace par la
Rpublique tchque et la Rpublique slovaque, qui sont toutes deux devenues Membres de lONU le 19janvier 1993.
10
Le Tanganyika entre lONU le 14dcembre 1961 et Zanzibar le 16dcembre 1963. la suite de la ratifcation le
26avril 1964 du trait dunion entre ces deux pays, la Rpublique-Unie de Tanganyika et de Zanzibar resta membre
de lOrganisation mais avec un sige unique. Le 1
er
novembre 1964, elle prit le nom de Rpublique-Unie de Tanzanie.
11
Le Ymen devint membre de lOrganisation des Nations Unies le 30 septembre 1947. Le Ymen dmocratique y
adhrait le 14dcembre 1967. Le 22mai 1990, les deux pays ont fusionn et sont depuis lors reprsents aux Nations
Unies sous le nom de Ymen.
12
Le 16 septembre 2011, le Service du protocole et de la liaison a transmis une note du Conseil national provisoire de-
mandant que, dornavant, le nom Libye , qui ntait pas employ lONU, remplace les formes longue et brve prc-
dentes, soit, respectivement la Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste et Jamahiriya arabe libyenne (la) .
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 307
BRUYLANT
Progression du nombre dtats Membres de lONU
Anne Nombre tats Membres
1945 51 Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Blarus
1
, Bel-
gique, Bolivie, Brsil, Canada, Chili, Chine, Colombie, Costa Rica,
Cuba, Danemark, gypte
2
, El Salvador, quateur, tats-Unis dAm-
rique, thiopie, Fdration de Russie
3
, France, Grce, Guatemala, Hati,
Honduras, Inde, Iran, Iraq, Liban, Libria, Luxembourg, Mexique,
Nicaragua, Norvge, Nouvelle-Zlande, Panama, Paraguay, Pays-Bas,
Prou, Philippines, Pologne, Rpublique arabe syrienne
2
, Rpublique
dominicaine, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dIrlande du Nord,
Tchcoslovaquie
4
, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Yougoslavie.
1946 55 Afghanistan, Islande, Sude, Talande
1947 57 Pakistan, Ymen
5
1948 58 Myanmar
1949 59 Isral
1950 60 Indonsie
6
1955 76 Albanie, Autriche, Bulgarie, Cambodge, Espagne, Finlande, Hongrie,
Irlande, Italie, Libye, Jordanie, Npal, Portugal, Rpublique dmocra-
tique populaire lao, Roumanie, Sri Lanka
1956 80 Japon, Maroc, Soudan, Tunisie
1957 82 Ghana, Malaisie
7
1958 82
2
Guine
1960 99 Bnin, Burkina Faso, Cameroun, Chypre, Congo, Cte dIvoire, Gabon,
Madagascar, Mali, Niger, Nigria, Rpublique centrafricaine, Rpu-
blique dmocratique du Congo
8
, Sngal, Somalie, Tchad, Togo
1961 104
2
Mauritanie, Mongolie, Rpublique-Unie de Tanzanie
9
, Sierra Leone
1962 110 Algrie, Burundi, Jamaque, Ouganda, Rwanda, Trinit-et-Tobago
1963 113 Kenya, Kowet, Zanzibar
9
1964 115
9
Malawi, Malte, Zambie
1965 117
6
Gambie, Maldives, Singapour
7
1966 122
6
Barbade, Botswana, Guyana, Lesotho
1967 123 Ymen dmocratique
5
1968 126 Guine quatoriale, Maurice, Swaziland
1970 127 Fidji
1971 132 Bahren, Bhoutan, mirats arabes unis, Oman, Qatar
308 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Anne Nombre tats Membres
1973 135 Bahamas, Rpublique dmocratique dAllemagne
11
, Rpublique fd-
rale dAllemagne
10
1974 138 Bangladesh, Grenade, Guine-Bissau
1975 144 Cap-Vert, Comores, Mozambique, Papouasie-Nouvelle-Guine, Sao
Tom-et-Principe, Suriname
1976 147 Angola, Samoa, Seychelles
1977 149 Djibouti, Viet Nam
1978 151 Dominique, les Salomon
1979 152 Sainte-Lucie
1980 154 Saint-Vincent-et-les Grenadines, Zimbabwe
1981 157 Antigua-et-Barbuda, Belize, Vanuatu
1983 158 Saint-Kitts-et-Nevis
1984 159 Bruni Darussalam
1990 159
4, 10
Liechtenstein, Namibie
1991 166 Estonie, tats fdrs de Micronsie, les Marshall, Lettonie, Lituanie,
Rpublique de Core, Rpublique populaire dmocratique de Core
1992 179 Armnie, Azerbadjan, Bosnie-Herzgovine
11
, Croatie
11
, Gorgie, Ka-
zakhstan, Kirghizistan, Ouzbkistan, Rpublique de Moldova, Saint-
Marin, Slovnie
11
, Tadjikistan, Turkmnistan
1993 184 Andorre, rythre, ex-Rpublique yougoslave de Macdoine
11
, Monaco,
Rpublique slovaque
4
, Rpublique tchque
4
1994 185 Palaos
1999 188 Kiribati, Nauru, Tonga
2000 189 Serbie
11
, Tuvalu
2002 191 Suisse, Timor-Leste
2006 192 Montngro
11
2011 193 Soudan du Sud
12
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 309
BRUYLANT
Notes
1
Le 19septembre 1991, la Bilorussie a inform lONU quelle avait pris le nom de Blarus.
2
Lgypte et la Syrie taient Membres originaires de lONU depuis le 24octobre 1945. la suite dun plbiscite orga-
nis le 21janvier 1958, elles se sont unies pour former la Rpublique arabe unie, qui fut alors reprsente lOrganisa-
tion avec une voix unique. Le 13octobre 1961, la Syrie, ayant recouvr son statut dtat indpendant, a repris son sige
lONU ; le 14septembre 1971, elle a chang son nom en Rpublique arabe syrienne. Le 2septembre 1971, la Rpublique
arabe unie a pris le nom de Rpublique arabe dgypte.
3
LUnion des Rpubliques socialistes sovitiques tait Membre originaire de lONU depuis le 24octobre 1945. Dans
une lettre date du 24 dcembre 1991, le prsident de la Fdration de Russie a inform le Secrtaire gnral que la
Fdration de Russie, avec lappui des 11 pays membres de la Communaut dtats indpendants, prenait la succession
de lUnion sovitique au Conseil de scurit et dans tous les autres organes de lONU.
4
La Tchcoslovaquie, un des membres originaires des Nations Unies depuis le 24octobre 1945, a pris le nom de Rpu-
blique fdrale tchque et slovaque le 20avril 1990. Le 1
er
janvier 1993, la Rpublique a t dissolue et remplace par la
Rpublique tchque et la Rpublique slovaque, qui sont toutes deux devenues Membres de lONU le 19janvier 1993.
5
Le Ymen devint membre de lOrganisation des Nations Unies le 30 septembre 1947. Le Ymen dmocratique y
adhrait le 14dcembre 1967. Le 22mai 1990, les deux pays ont fusionn et sont depuis lors reprsents aux Nations
Unies sous le nom de Ymen.
6
Par une lettre du 20janvier 1965, lIndonsie avait annonc sa dcision de se retirer de lONU ce stade et dans
les circonstances prsentes . Dans un tlgramme du 19septembre 1966, elle annona sa dcision de reprendre son
entire coopration avec lONU et de participer de nouveau ses activits . Le 28septembre 1966, lAssemble gn-
rale prit note de cette dcision, et son prsident invita les reprsentants de lIndonsie prendre place lAssemble.
7
La Fdration de Malaya adhra lONU le 17septembre 1957. Le 16septembre 1963, elle prit le nom de Malaisie
la suite de ladmission de la nouvelle Fdration de Singapour, Sabah (Borno septentrional) et Sarawak. Singapour
devint un tat indpendant le 9aot 1965 et entra lONU le 21septembre 1965.
8
La Rpublique du Zare informa lONU qu partir du 17mai 1997 elle prenait le nom de Rpublique dmocratique
du Congo.
9
Le Tanganyika entre lONU le 14dcembre 1961 et Zanzibar le 16dcembre 1963. la suite de la ratifcation le
26avril 1964 du trait dunion entre ces deux pays, la Rpublique-Unie de Tanganyika et de Zanzibar resta membre
de lOrganisation mais avec un sige unique. Le 1
er
novembre 1964, elle prit le nom de Rpublique-Unie de Tanzanie.
10
La Rpublique fdrale dAllemagne et la Rpublique dmocratique dAllemagne ont t admises au sein des Nations
Unies le 18 septembre 1973. Par lintgration de la Rpublique dmocratique dAllemagne la Rpublique fdrale
dAllemagne le 3octobre 1990, les deux tats allemands se sont unis pour former un tat souverain unique. Depuis
cette date, la Rpublique fdrale dAllemagne est reprsente au sein des Nations Unies sous le nom dAllemagne.
11
La Rpublique fdrale socialiste de Yougoslavie, qui a sign la Charte le 26juin 1945 et la ratife le 19octobre de
la mme anne, tait un des membres originaires de lOrganisation des Nations Unies, jusqu sa dissolution suivant
la cration et ladmission conscutive, en tant que nouveaux Membres, de la Bosnie-Herzgovine, la Rpublique de
Croatie, la Rpublique de Slovnie, lex-Rpublique yougoslave de Macdoine et la Rpublique fdrale de Yougoslavie.
La Rpublique de Bosnie-Herzgovine, la Rpublique de Croatie et la Rpublique de Slovnie ont t admises en tant
que Membres des Nations Unies le 22mai 1992. Le 8avril 1993, lAssemble gnrale dcidait daccepter en tant que
Membre des Nations Unies ltat provisoirement connu, toutes fns au sein des Nations Unies, sous le nom d ex-R-
publique yougoslave de Macdoine dans lattente du rglement du dsaccord concernant son nom dfnitif. La Rpu-
blique fdrale de Yougoslavie a t admise en tant que membre des Nations Unies le 1
er
novembre 2000. Le 12fvrier
2003, elle a fait savoir lOrganisation qu partir du 4fvrier 2003 elle prenait le nom de Serbie-et-Montngro.
la suite de la dclaration de lindpendance du Montngro le 3juin 2006, le Prsident de la Rpublique de Serbie a
inform le Secrtaire gnral, par une lettre date du 3juin 2006, que la Rpublique de Serbie demeurait partie lOr-
ganisation des Nations Unies ainsi qu tous les organes et organismes du systme des Nations Unies. Le 28juin 2006,
lAssemble gnrale a accept ladhsion du Montngro en tant qutat Membre de lOrganisation des Nations Unies.
12
Le Soudan du Sud a dclar son indpendance du Soudan le 9juillet 2011 et a t admis comme nouvel tat Membre
par lAssemble gnrale des Nations Unies le 14juillet 2011.
310 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Oprations de maintien de la paix : passes et en cours
ONUST* Organisme des Nations Unies charg de
la surveillance de la trve (Jrusalem)
Mai 1948-
UNMOGIP* Groupe dobservateurs militaires des Nations
Unies dans lInde et le Pakistan
Janvier 1949-
FUNU I Force durgence des Nations Unies (Gaza) Novembre 1956-juin
1967
GONUL Groupe dobservation des Nations Unies au Liban Juin-dcembre 1958
ONUC Opration des Nations Unies au Congo Juillet 1960-juin 1964
UNSF Force de scurit des Nations Unies en Nouvelle-
Guine occidentale (Irian occidental)
Octobre 1962-avril 1963
UNYOM Mission dobservation des Nations Unies au
Ymen
Juillet 1963-septembre
1964
UNFICYP* Force des Nations Unies charge du maintien
de la paix Chypre
Mars 1964-
DOMREP Mission du Reprsentant du Secrtaire gnral
en Rpublique dominicaine
Mai 1965-octobre 1966
UNIPOM Mission dobservation des Nations Unies
pour lInde et le Pakistan
Septembre 1965-mars
1966
FUNU II Force durgence des Nations Unies II
(canal de Suez et plus tard la pninsule du Sina)
Octobre 1973-juillet
1979
FNUOD* Force des Nations Unies charge dobserver
le dgagement (Hauteurs du Golan syrien)
Mai 1974-
FINUL* Force intrimaire des Nations Unies au Liban Mars 1978-
UNGOMAP Mission de bons ofces des Nations Unies
en Afghanistan et au Pakistan
Mai 1988-mars 1990
GOMNUII Groupe dobservateurs militaires des Nations
Unies pour lIran et lIraq
Aot 1988-fvrier 1991
UNAVEM I Mission de vrifcation des Nations Unies
en Angola I
Dcembre 1988-juin
1991
GANUPT Groupe dassistance des Nations Unies pour
la priode de transition (Namibie et Angola)
Avril 1989-mars 1990
ONUCA Groupe dobservateurs des Nations Unies
en Amrique centrale
Novembre 1989-janvier
1992
MINURSO* Mission des Nations Unies pour lorganisation
dun rfrendum au Sahara occidental
Avril 1991-
MONUIK Mission dobservation des Nations Unies
pour lIraq et le Kowet
Avril 1991-octobre 2003
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 311
BRUYLANT
UNAVEM II Mission de vrifcation des Nations Unies
en Angola II
Mai 1991-fvrier 1995
ONUSAL Mission dobservation des Nations Unies
en El Salvador
Juillet 1991-avril 1995
MIPRENUC Mission prparatoire des Nations Unies
au Cambodge
Octobre 1991-mars 1992
FORPRONU Force de protection des Nations Unies
(ex-Yougoslavie)
Fvrier 1992-dcembre
1995
APRONUC Autorit provisoire des Nations Unies
au Cambodge
Mars 1992-septembre
1993
ONUSOM I Opration des Nations Unies en Somalie I Avril 1992-mars 1993
ONUMOZ Opration des Nations Unies au Mozambique Dcembre 1992-
dcembre 1994
ONUSOM II Opration des Nations Unies en Somalie II Mars 1993-mars 1995
MONUOR Mission dobservation des Nations Unies
Ouganda-Rwanda
Juin 1993-
septembre 1994
MONUG Mission dobservation des Nations Unies
en Gorgie
Aot 1993-juin 2009
MONUL Mission dobservation des Nations Unies
au Libria
Septembre 1993-
septembre 1997
MINUHA Mission des Nations Unies en Hati Septembre 1993-
juin 1996
MINUAR Mission des Nations Unies pour lassistance
au Rwanda
Octobre 1993-mars 1996
GONUBA Groupe dobservateurs des Nations Unies
dans la bande dAouzou (Tchad/Libye)
Mai-juin 1994
MONUT Mission dobservation des Nations Unies
au Tadjikistan
Dcembre 1994-
mai 2000
UNAVEM III Mission de vrifcation des Nations Unies
en Angola III
Fvrier 1995-juin 1997
ONURC Opration des Nations Unies
pour le rtablissement de la confance en Croatie
Mars 1995-janvier 1996
FORDEPRENU Force de dploiement prventif des Nations Unies
(ex-Rpublique yougoslave de Macdoine)
Mars 1995-fvrier 1999
MINUBH Mission des Nations Unies en Bosnie-
Herzgovine
Dcembre 1995-
dcembre 2002
ATNUSO Administration transitoire des Nations Unies
pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem
occidental (Croatie)
Janvier 1996-janvier
1998
312 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
MONUP Mission dobservation des Nations Unies
Prevlaka
Fvrier 1996-dcembre
2002
MANUH Mission dappui des Nations Unies en Hati Juillet 1996-juin 1997
MINUGUA Mission de vrifcation des Nations Unies
au Guatemala
Janvier-mai 1997
MONUA Mission dobservation des Nations Unies
en Angola
Juin 1997-fvrier 1999
MITNUH Mission de transition des Nations Unies en Hati Aot-novembre 1997
MIPONUH Mission de police civile des Nations Unies en
Hati
Dcembre 1997-mars
2000
UNPSG Groupe dappui de la police civile
des Nations Unies (Croatie)
Janvier-octobre 1998
MINURCA Mission des Nations Unies en Rpublique
centrafricaine
Avril 1998- fvrier 2000
MONUSIL Mission dobservation des Nations Unies
en Sierra Leone
Juillet 1998-octobre
1999
MINUK* Mission dadministration intrimaire
des Nations Unies au Kosovo
Juin 1999-
MINUSIL Mission des Nations Unies en Sierra Leone Octobre 1999-dcembre
2005
ATNUTO Administration transitoire des Nations Unies
au Timor oriental
Octobre 1999-mai 2002
MONUC Mission de lOrganisation des Nations Unies
en Rpublique dmocratique du Congo
Dcembre 1999-juin
2010
MINUEE Mission des Nations Unies en thiopie
et en rythre
Juillet 2000-juillet 2008
MANUA** Mission dassistance des Nations Unies
en Afghanistan
Mars 2002-
MANUTO Mission dappui des Nations Unies
au Timor oriental
Mai 2002-mai 2005
MINUCI Mission des Nations Unies en Cte dIvoire Mai 2003-avril 2004
MINUL* Mission des Nations Unies au Libria Septembre 2003-
ONUCI* Opration des Nations Unies en Cte dIvoire Avril 2004-
MINUSTAH* Mission des Nations Unies pour la stabilisation
en Hati
Avril 2004-
MINUS* Mission des Nations Unies au Soudan Mars 2005-
ONUB Opration des Nations Unies au Burundi Mai 2004-
31dcembre 2006
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 313
BRUYLANT
MINUT* Mission intgre des Nations Unies
au Timor-Leste
Aot 2006-
BINUB** Bureau intgr des Nations Unies au Burundi Janvier 2007-
MINUAD* Opration hybride Union africaine-Nations
Unies au Darfour
Juillet 2007-
MINURCAT* Mission des Nations Unies
en Rpublique centrafricaine et au Tchad
Septembre 2007-
MONUSCO Mission de lOrganisation des Nations Unies
pour la stabilisation en Rpublique dmocratique
du Congo
Juillet 2010-
Notes
* Opration en cours.
** Mission politique en cours dirige et soutenue par le DOMP.
Pour la liste la plus rcente des oprations de maintien de la paix des Nations Unies, voir le site www.un.org/fr/
peacekeeping.
314 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Dcolonisation
Territoires sous tutelle et territoires non autonomes qui ont accd
lindpendance depuis ladoption de la Dclaration sur loctroi de lindpendance
aux pays et aux peuples coloniaux de 1960
AFRIQUE Date dadmission lONU
Algrie 8octobre 1962
Angola 1
er
dcembre 1976
Botswana 17octobre 1966
Burundi 18septembre 1962
Cap-Vert 16septembre 1975
Comores 12novembre 1975
Djibouti 20septembre 1977
Gambie 21septembre 1965
Guine-Bissau 17septembre 1974
Guine quatoriale 12novembre 1968
Kenya 16dcembre 1963
Lesotho 17octobre 1966
Malawi 1
er
dcembre 1964
Maurice 24avril 1968
Mozambique 16septembre 1975
Namibie 23avril 1990
Ouganda 25octobre 1962
Rpublique-Unie de Tanzanie
1
14dcembre 1961
Rwanda 18septembre 1962
Sao Tom-et-Principe 26septembre 1975
Seychelles 21septembre 1976
Sierra Leone 27septembre 1961
Swaziland 24septembre 1968
Zambie 1
er
dcembre 1964
Zimbabwe 18avril 1980
ASIE
Bruni Darussalam 21septembre 1984
Oman 7octobre 1971
Singapour 21septembre 1965
Ymen dmocratique 14dcembre 1967
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 315
BRUYLANT
CARABES
Antigua-et-Barbuda 11novembre 1981
Bahamas 18septembre 1973
Barbade 9dcembre 1966
Belize 25septembre 1981
Dominique 18dcembre 1978
Grenade 17dcembre 1974
Guyana 20septembre 1966
Jamaque 18septembre 1962
Saint-Kitts-et-Nevis 23septembre 1983
Sainte-Lucie 18septembre 1979
Saint-Vincent-et-les Grenadines 16septembre 1980
Suriname
2
4dcembre 1975
Trinit-et-Tobago 18septembre 1962
EUROPE
Malte 1
er
dcembre 1964
PACIFIQUE
tats fdrs de Micronsie 17septembre 1991
Fidji 13octobre 1970
les Marshall 17septembre 1991
les Salomon 19septembre 1978
Kiribati 14septembre 1999
Nauru 14septembre 1999
Palaos 15dcembre 1994
Papouasie-Nouvelle-Guine 10octobre 1975
Samoa 15dcembre 1976
Timor-Leste 27septembre 2002
Tuvalu 5septembre 2000
Notes
1
Lancien Territoire sous tutelle du Tanganyika, devenu indpendant en dcembre 1961, et lancien protectorat de
Zanzibar, qui a accd lindpendance en dcembre 1963, se sont unis en un seul tat en avril 1964.
2
Par sa rsolution 945 (X), lAssemble gnrale a accept que des renseignements cessent dtre communiqus au
sujet du Suriname par suite des changements constitutionnels survenus dans les relations entre les Pays-Bas, le Suri-
name et les Antilles nerlandaises.
316 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Territoires dpendants qui ont t intgrs ou se sont associs des tats
indpendants depuis ladoption de la Dclaration sur loctroi de lindpendance
aux pays et aux peuples coloniaux le 14dcembre 1960
Territoire
Cameroun
(sous administration
britannique)
La partie septentrionale sous tutelle sest jointe
la Fdration du Nigria le 1
er
juin 1961 et la partie
mridionale sest jointe la Rpublique du Cameroun
le 1
er
octobre 1961
les Cook Devenues entirement autonomes et librement associes
la Nouvelle-Zlande depuis aot 1965
Ifni Retourn au Maroc en juin 1969
Niou Devenu entirement autonome et librement associ
la Nouvelle-Zlande depuis aot 1974
Borno septentrional Le Borno septentrional et Sarawak se sont joints
la Fdration de Malaya en 1963 pour former
la Fdration de Malaisie
So Joao Batista de Ajuda Sest joint au Dahomey (maintenant Bnin) en aot 1961
Sarawak Sarawak et le Borno septentrional se sont joints
la Fdration de Malaya en 1963 pour former
la Fdration de Malaisie
Nouvelle-Guine occidentale
(Irian occidental)
Unie avec lIndonsie en 1963
les Cocos (Keeling) Intgres lAustralie en 1984
Territoires sous tutelle ayant exerc leur droit lautodtermination
Territoire
Togoland (sous administration
britannique)
Uni en 1957 la Cte-de-lOr (colonie et protectorat),
territoire non autonome administr par le Royaume-Uni,
pour constituer le Ghana
Somaliland (sous administration
italienne)
Unie en 1960 au protectorat britannique de la Somalie pour
constituer la Somalie
Togo (sous administration
franaise)
Devenu indpendant sous le nom de Togo en 1960
Cameroun (sous administration
franaise)
Devenu indpendant sous le nom de Cameroun en 1960
Tanganyika (sous administration
britannique)
Devenu indpendant en 1961 (en 1964, le Tanganyika
et lancien protectorat de Zanzibar, qui tait devenu
indpendant en 1963, se sont unis pour constituer
la Rpublique-Unie de Tanzanie)
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 317
BRUYLANT
Ruanda-Urundi
(sous administration belge)
Sest divis en 1962, lissue dun vote, en deux tats
souverains, le Rwanda et le Burundi
Samoa occidental (sous
administration no-zlandaise)
Devenu indpendant sous le nom de Samoa en 1962
Nauru (administr par
lAustralie au nom de lAustralie,
de la Nouvelle-Zlande et du
Royaume-Uni)
Devenu indpendant en 1968
Nouvelle-Guine
(sous administration
australienne)
Unie en 1975 avec le territoire non autonome de Papouasie,
galement administr par lAustralie, pour constituer ltat
indpendant de Papouasie-Nouvelle-Guine
Territoires sous tutelle des les du Pacifque
Territoire
tats fdrs de Micronsie Devenus entirement autonomes et librement associs aux
tats-Unis en 1990
Rpublique des les Marshall Devenue entirement autonome et librement associe aux
tats-Unis en 1990
Commonwealth des les
Mariannes septentrionales
Devenu entirement autonome en tant que Commonwealth
des tats-Unis en 1990
Palaos Devenus entirement autonomes et librement associs aux
tats-Unis en 1994
Clbrations spciales des Nations Unies
Dcennies internationales
2011-2020 Dcennie daction pour la scurit routire
2010-2020 Dcennie des Nations Unies pour les dserts et la lutte contre la dsertifcation
2008-2017 deuxime Dcennie des Nations Unies pour llimination de la pauvret
2006-2016 Dcennie du relvement et du dveloppement durable des rgions touches
(troisime dcennie aprs la catastrophe de Tchernobyl)
2005-2015 Dcennie internationale daction sur le thme Leau, source de vie
( partir du 22mars 2005)
2005-2014 deuxime Dcennie internationale des peuples autochtones
Dcennie des Nations Unies pour lducation au service du dveloppement
durable
2003-2012 Dcennie des Nations Unies pour lalphabtisation : lducation pour tous
318 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
2001-2010 Dcennie pour faire reculer le paludisme dans les pays en dveloppement,
particulirement en Afrique
Dcennie internationale de la promotion dune culture de la non-violence et de
la paix au proft des enfants du monde
Deuxime Dcennie internationale pour llimination du colonialisme
Annes internationales
2013 Anne internationalede lacooprationdans le domaine de leau
2012 Anne internationale des coopratives
Anne internationale de lnergie durable pour tous
2011 Anne internationale de la chimie
Anne internationale des frets
Anne internationale des personnes dascendance africaine
2010-2011 Anne internationale de la jeunesse ( partir du 12aot 2010)
Semaines annuelles
Premire
semaine de
fvrier
Semaine mondiale de lharmonie interconfessionnelle
21-27mars Semaine de solidarit avec les peuples en lutte contre le racisme
et la discrimination raciale
25-31mai Semaine de la solidarit avec les peuples des territoires non autonomes
1
er
-7aot Semaine mondiale de lallaitement maternel (OMS)
4-10octobre Semaine mondiale de lespace
24-30octobre Semaine du dsarmement
Semaine du
11novembre
Semaine internationale de la science et de la paix
Journes annuelles
27janvier Journe internationale ddie la mmoire des victimes de lHolocauste
4fvrier Journe mondiale contre le cancer (OMS)
20fvrier Journe mondiale de la justice sociale
21fvrier Journe internationale de la langue maternelle (UNESCO)
8mars Journe internationale de la femme
21mars Journe internationale pour llimination de la discrimination raciale
Journe internationale du Novruz
Journe mondiale de la posie (UNESCO)
22mars Journe mondiale de leau
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 319
BRUYLANT
23mars Journe mtorologique mondiale (OMM)
24mars Journe internationale pour le droit la vrit en ce qui concerne les violations
fagrantes des droits de lhomme et pour la dignit des victimes
Journe mondiale de la tuberculose (OMS)
25mars Journe internationale de commmoration des victimes de lesclavage
et de la traite transatlantique des esclaves
Journe de solidarit avec les membres du personnel dtenus ou ports disparus
2avril Journe mondiale de sensibilisation lautisme
4avril Journe internationale pour la sensibilisation au problme des mines
et lassistance la lutte antimines
7avril Journe mondiale de la sant (OMS)
Journe de commmoration des victimes du gnocide rwandais
22avril Journe internationale de la Terre nourricire
23avril Journe mondiale du livre et du droit dauteur (UNESCO)
25avril Journe mondiale contre le paludisme (OMS)
26avril Journe mondiale de la proprit intellectuelle (OMPI)
28avril Journe mondiale de la scurit et de la sant au travail (OIT)
3mai Journe de la libert de la presse
8-9mai Journe du souvenir et de la rconciliation en lhonneur des morts
de la Seconde Guerre mondiale
9-10mai Journe mondiale des oiseaux migrateurs (PNUE)
15mai Journe internationale des familles
17mai Journe mondiale des tlcommunications et de la socit de linformation
(UIT)
21mai Journe mondiale de la diversit culturelle pour le dialogue
et le dveloppement
22mai Journe internationale de la diversit biologique
29mai Journe internationale des Casques bleus des Nations Unies
31mai Journe mondiale sans tabac (OMS)
4juin Journe internationale des enfants victimes innocentes de lagression
5juin Journe mondiale de lenvironnement (PNUE)
8juin Journe mondiale des ocans
12juin Journe mondiale contre le travail des enfants (OIT)
14juin Journe mondiale du don de sang (OMS)
17juin Journe mondiale de la lutte contre la dsertifcation et la scheresse
20juin Journe mondiale des rfugis
23juin Journe internationale des veuves
Journe des Nations Unies pour la fonction publique
320 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
25juin Journe des gens de mer
26juin Journe internationale de la lutte contre labus et le trafc de drogues
Journe internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes
de la torture
Premier samedi
de juillet
Journe internationale des coopratives
11juillet Journe mondiale de la population
18juillet Journe internationale Nelson Mandela
9aot Journe internationaledes peuplesautochtones
12aot Journe internationale de la jeunesse
19aot Journe mondiale de laide humanitaire
23aot Journe internationale du souvenir de la traite ngrire et de son abolition
(UNESCO)
26aot Journe de la Namibie
29aot Journe internationale contre les essais nuclaires
8septembre Journe internationale de lalphabtisation (UNESCO)
10septembre Journe mondiale de la prvention du suicide (OMS)
15septembre Journe internationale de la dmocratie
16septembre Journe internationale de la protection de la couche dozone
21septembre Journe internationale de la paix
Dernier
dimanche
de septembre
Journe mondiale du cur (OMS)
27septembre Journe mondiale du tourisme (OMT)
28septembre Journe mondiale de la rage (OMS)
Dernire
semaine
de septembre
Journe maritime mondiale (OMI)
1
er
octobre Journe internationale des personnes ges
2octobre Journe internationale de la non-violence
Premier lundi
doctobre
Journe mondiale de lhabitat
5octobre Journe mondiale des enseignants (UNESCO)
9octobre Journe mondiale de la poste (UPU)
10octobre Journe mondiale de la sant mentale (OMS)
13octobre Journe internationale de la prvention des catastrophes
journe mondiale de la vue (OMS)
15octobre Journe mondiale des femmes rurales
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 321
BRUYLANT
16octobre Journe mondiale de lalimentation (FAO)
17octobre Journe internationale pour llimination de la pauvret
20octobre Journe mondiale de la statistique
24octobre Journe des Nations Unies
Journe mondiale dinformation sur le dveloppement
27octobre Journe mondiale du patrimoine audiovisuel (UNESCO)
6novembre Journe internationale pour la prvention de lexploitation
de lenvironnement en temps de guerre et de confit arm
10novembre Journe mondiale de la science au service de la paix et du dveloppement
(UNESCO)
14novembre Journe mondiale du diabte (OMS)
16novembre Journe internationale de la tolrance
Journe mondiale de la maladie pulmonaire obstructive chronique (OMS)
Troisime
jeudi de
novembre
Journe mondiale de la philosophie (UNESCO)
Troisime
dimanche
de novembre
Journe mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route (OMS)
20novembre Journe de lindustrialisation de lAfrique
Journe universelle de lenfant
21novembre Journe de la tlvision
25novembre Journe internationale pour llimination de la violence lgard des femmes
29novembre Journe internationale de solidarit avec le peuple palestinien
1
er
dcembre Journe mondiale du sida
2dcembre Journe internationale pour labolition de lesclavage
3dcembre Journe internationale des personnes handicapes
5dcembre Journe internationale des volontaires pour le dveloppement conomique et
social
7dcembre Journe internationale de laviation civile (OACI)
9dcembre Journe internationale de la lutte contre la corruption
10dcembre Journe des droits de lhomme
11dcembre Journe internationale de la montagne
18dcembre Journe internationale des migrants
19dcembre Journe des Nations Unies pour la coopration Sud-Sud
20dcembre Journe internationale de la solidarit humaine
Note : pour la liste la plus rcente des clbrations spciales des Nations Unies, voir le site www.un.org/fr/events/
observances.
322 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Centres, services et bureaux dinformation des Nations Unies
AFRIQUE
Accra
United Nations Information Centre
Gamal Abdel Nasser/Liberia Roads
(P.O. Box 2339)
Accra, Ghana
Tlphone : (233) 030 2 665 511
Fax : (233) 030 2 665 578
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.accra.unic.org
Dessert le Ghana et la Sierra Leone
Alger
Centre dinformation des Nations Unies
41, rue Mohamed Khoudi, El Biar
El Biar, 16030 El Biar, Alger
(bote postale 444,Hydra-Alger)
Alger, Algrie
Tlphone : (213 21) 92 54 42
Fax : (213 21) 92 54 42
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.algiers.unic.org
Dessert lAlgrie
Antananarivo
Centre dinformation des Nations Unies
22, rue Rainitovo, Antasahavola
(bote postale 1348)
Antananarivo, Madagascar
Tlphone : (261 20) 22 241 15
Fax : (261 20) 22 367 94
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.antananarivo.unic.org
Dessert Madagascar
Asmara
United Nations Information Centre
Hiday Street, Airport Road
(P.O. Box 5366)
Asmara, rythre
Tlphone : (291 1) 15 11 66 ext. 311
Fax : (29 1) 15 10 81
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.asmara.unic.org
Dessert lrythre
Brazzaville
Centre dinformation des Nations Unies
avenue Foch, Case Ortf 15
(bote postale 13210)
Brazzaville, Congo
Tlphone : (242) 660 85 76
Fax : N/A
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.brazzaville.unic.org
Dessert le Congo
Bujumbura
Centre dinformation des Nations Unies
117, avenue de la Rvolution
(bote postale 2160)
Bujumbura, Burundi
Tlphone : (257) 225 018
Fax : (257) 241 798
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.bujumbura.unic.org
Dessert le Burundi
Le Caire
United Nations Information Centre
1 Osiris Street, Garden City
(P.O. Box 262)
Le Caire, gypte
Tlphone : (202) 27 90 00 22
Fax : (202) 27 95 37 05
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.unic-eg.org
Dessert lArabie saoudite et lgypte
Dakar
Centre dinformation des Nations Unies
Immeuble Soumex, Mamelles-Almadies
(bote postale 154)
Dakar, Sngal
Tlphone : (221) 33 869 99 11
Fax : (221) 33 860 51 48
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.dakar.unic.org
Dessert le Sngal, le Cap-Vert, la Cte
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 323
BRUYLANT
dIvoire, la Gambie, la Guine,
la Guine-Bissau
et la Mauritanie
Dar es-Salaam
United Nations Information Centre
Kings Way/Mafnga Street
Plot 134-140, Kinondoni
(P.O. Box 9224)
Dar es-Salaam, Rpublique-Unie
de Tanzanie
Tlphone : (255 22) 219 93 43
Fax : (255 22) 266 76 33
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.daressalaam.unic.org
Dessert la Rpublique-Unie de Tanzanie
Harare
United Nations Information Centre
Sanders House, 2nd Floor, Cnr. First
Street/ JasonMoyo Avenue
(P.O. Box 4408)
Harare, Zimbabwe
Tlphone : (263 4) 77 70 60
Fax : (263 4) 75 04 76
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.harare.unic.org
Dessert le Zimbabwe
Khartoum
United Nations Information Centre
United Nations Compound House #7, Blk 5
Gammaa Avenue
(P.O. Box 1992)
Khartoum, Soudan
Tlphone : (249 183) 78 37 55
Fax : (249 183) 77 37 72
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.khartoum.unic.org
Dessert le Soudan et la Somalie
Lagos
United Nations Information Centre
17 Alfred Rewane Road
(formely Kingsway Road), Ikoyi
(P.O. Box 1068)
Lagos, Nigria
Tlphone : (234 1) 775 59 89
Fax : (234 1) 463 09 16
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.lagos.unic.org
Dessert le Nigria
Lom
Centre dinformation des Nations Unies
468, angle rue Atime
Avenue de la Libration
(Bote postale 911)
Lom, Togo
Tlphone : (228) 221 23 06
Fax : (228) 221 23 06
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.lome.unic.org
Dessert le Togo et le Bnin
Lusaka
United Nations Information Centre
Revenue House (ground foor)
Cairo Road (Northend)
(P.O. Box 32905)
Lusaka 10101, Rpublique de Zambie
Tlphone : (260 211) 22 84 78
Fax : (260 211) 22 29 58
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.lusaka.unic.org
Dessert la Zambie, le Botswana, le Malawi
et le Swaziland
Maseru
United Nations Information Centre
UN Road, UN House
(P.O. Box 301),
Maseru 100, Lesotho
Tlphone : (266 22) 31 37 90
Fax : (266 22) 31 00 42
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.maseru.unic.org
Dessert le Lesotho
Nairobi
United Nations Information Centre
United Nations Ofce, Gigiri
(P.O. Box 20552-00200),
Nairobi, Kenya
324 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Tlphone : (254 20) 762 37 98
Fax : (254 20) 762 43 49
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unicnairobi.org
Dessert le Kenya, lOuganda
et les Seychelles
Ouagadougou
Centre dinformation des Nations Unies
14, avenue de la Grande Chancellerie
Secteur n
o
4
(bote postale 135)
Ouagadougou 01, Burkina Faso
Tlphone : (226) 50 30 60 76
Fax : (226) 50 31 13 22
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.ouagadougou.unic.org
Dessert le Burkina Faso, le Mali, le Niger
et le Tchad
Pretoria
United Nations Information Centre
Metro Park Building
351 Schoeman Street
(P.O. Box 12677), Tramshed
Pretoria, Afrique du Sud 0126
Tlphone : (27 12) 354 85 06
Fax : (27 12) 354 85 01
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.pretoria.unic.org
Dessert lAfrique du Sud
Rabat
Centre dinformation des Nations Unies
6, angle avenue Tarik Ibn Ziyad
et rue Roudana
(bote postale 601), casier ONU
Rabat, Maroc
Tlphone : (212 537) 76 86 33
Fax : (212 37) 76 83 77
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unicmor.ma
Dessert le Maroc
Tripoli
United Nations Information Centre
Khair Aldeen Baybers Street
Hay El-Andalous
(P.O. Box 286, Hay El-Andalous)
Tripoli, Libye
Tlphone : (218 21) 477 05 21
Fax : (218 21) 477 73 43
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.tripoli.unic.org
Dessert la Jamahiriya arabe libyenne
Tunis
Centre dinformation des Nations Unies
41 bis, avenue Louis Braille,
Cit El Khadra
(bote postale 863),
1003 Tunis, Tunisie
Tlphone : (216 71) 90 22 03
Fax : (216 71) 90 68 11
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unictunis.org.tn
Dessert la Tunisie
Windhoek
United Nations Information Centre
UN House, 38-44 Stein Street, Klein
(Private Bag 13351),
Windhoek, Namibie
Tlphone : (264 61) 204 61 11
Fax : (264 61) 204 65 21
Courrier lectronique : unic.windhoek@
unic.org
Internet : www.windhoek.unic.org
Dessert la Namibie
Yaound
Centre dinformation des Nations Unies
Immeuble Tchinda
rue 2044,
Derrire camp SIC TSINGA
(bote postale 836)
Yaound, Cameroun
Tlphone : (237) 22 21 23 67
Fax : (237) 22 21 23 68
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.yaounde.unic.org
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 325
BRUYLANT
Dessert le Cameroun, le Gabon et la Rpu-
blique centrafricaine
LES AMRIQUES
Asuncin
United Nations Information Centre
Avda. Mariscal Lpez esq. Sarav
Edifcio Naciones Unidas
(Casilla de Correo 1107)
Asuncin, Paraguay
Tlphone : (595 21) 61 44 43
Fax : (595 21) 61 19 88
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.asuncion.unic.org
Dessert le Paraguay
Bogot
United Nations Information Centre
Calle 100 No. 8A-55, Piso 10
Edifcio World Trade Center-Torre C
(Apartado, Areo 058964)
Bogot 2, Colombie
Tlphone : (57 1) 257 60 44
Fax : (57 1) 257 62 44
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.nacionesunidas.org.co
Dessert la Colombie, lquateur et le
Venezuela
Buenos Aires
United Nations Information Centre
Junn 1940, 1
er
piso
1113 Buenos Aires, Argentine
Tlphone : (54 11) 48 03 76 71
Fax : (54 11) 48 04 75 45
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unic.org.ar
Dessert lArgentine et lUruguay
La Paz
United Nations Information Centre
Calle 14 esq. S. Bustamante
Edifcio Metrobol II, Calacoto
(P.O. Box 9072)
La Paz, Bolivie
Tlphone : (591 2) 262 45 12
Fax : (591 2) 279 58 20
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.nu.org.bo
Dessert la Bolivie
Lima
United Nations Information Centre
Lord Cochrane 130
San Isidro (L-27)
(P.O. Box 14-0199)
Lima, Prou
Tlphone : (511) 441 87 45
Fax : (511) 441 87 35
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.uniclima.org.pe
Dessert le Prou
Mexico
United Nations Information Centre
Montes Urales 440, 3
rd
foor
Colonia Lomas de Chapultepec
Mexico City, D.F. 11000, Mexique
Tlphone : (52 55) 40 00 96 00
Fax : (52 55) 52 03 86 38
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.cinu.org
Dessert le Mexique, Cuba et la Rpublique
dominicaine
Panama City
United Nations Information Centre
UN House Bldg 128, 1
er
foor,
Ciudad del Saber, Clayton
(P.O. Box 0819-01082)
Panama City, Rpublique de Panama
Tlphone : (507) 301 00 35/00 36
Fax : (507) 301 00 37
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.cinup.org
Dessert le Panama
Port of Spain
United Nations Information Centre
Bretton Hall, 2
nd
Floor
16 Victoria Avenue
(P.O. Box 130)
326 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Port of Spain, Trinit-et-Tobago, West
Indies
Tlphone : (868) 623 48 13
Fax : (868) 623 43 32
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.portofspain.unic.org
Dessert la Trinit-et-Tobago, Antigua-
et-Barbuda, les Antilles nerlandaises,
Aruba, les Bahamas, la Barbade, le Belize,
la Dominique, la Grenade, le Guyana,
la Jamaque, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-
Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines
et le Suriname
Rio de Janeiro
United Nations Information Centre
Palcio Itamaraty
Av. Marechal Floriano 196,
20080-002 Rio de Janeiro RJ, Brsil
Tlphone : (55 21) 22 53 22 11
Fax : (55 21) 22 33 57 53
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unicrio.org.br
Dessert le Brsil
Santiago
United Nations Information Service
Edifcio Naciones Unidas, Comisin
Econmica
para Amrica Latina y el Caribe
Edifcio Naciones Unida
Avenida Dag Hammarskjld 3477,
Vitacura (Casilla 179 D)
Santiago, Chili
Tlphone : (56 2) 210 20 00
Fax : (56 2) 208 19 47
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.eclac.org/prensa
Dessert le Chili et la Commission co-
nomique pour lAmrique latine et les
Carabes
Washington, DC
United Nations Information Centre
1775K Street, N.W., Suite 400,
Washington, DC 20006
tats-Unis dAmrique
Tlphone : (202) 331 86 70
Fax : (202) 331 91 91
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unicwash.org
Dessert les tats-Unis dAmrique
ASIE ET PACIFIQUE
Bangkok
United Nations Information Service
Economic and Social Commission for Asia
and the Pacifc
United Nations Building
Rajdamnern Nok Avenue
Bangkok 10200, Talande
Tlphone : 66 (0) 22 88 18 66
Fax : 66 (0) 22 88 10 52
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unescap.org/unis
Dessert la Talande, le Cambodge, Hong-
kong, la Malaisie, la Rpublique dmo-
cratique populaire lao, Singapour, le Viet
Nam et la CESAP
Beyrouth
Centre dinformation des Nations Unies
Commission conomique et sociale pour
lAsie occidentale
Maison des Nations Unies,
Riad El Solh Square
(bote postale 11-8575-4656)
Beyrouth, Liban
Tlphone : (961 1) 98 13 01/311 Ext.
1828/1829/1830/1832/1833
Fax : (961 1) 97 04 24
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.unicbeirut.org
Dessert le Liban, la Jordanie, le Kowet, la
Rpublique arabe syrienne et la CESAO
Canberra
United Nations Information Centre
7 National Circuit, Level 1 Barton
(P.O. Box 5366 Kingston, ACT 2604)
Canberra ACT 2600, Australie
Tlphone : (61 2) 62 70 92 00
Fax : (61 2) 62 73 82 06
Courrier lectronique :
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 327
BRUYLANT
[email protected]
Internet : www.un.org.au
Dessert lAustralie, Fidji, Kiribati, Nauru,
la Nouvelle-Zlande, le Samoa, les Tonga,
Tuvalu et Vanuatu
Colombo
United Nations Information Centre
202-204 Bauddhaloka Mawatha
(P.O. Box 1505, Colombo)
Colombo 7, Sri Lanka
Tlphone : (94 112) 58 07 91
Fax : (94 112) 50 13 96
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.colombo.unic.org
Dessert le Sri Lanka
Dhaka
United Nations Information Centre
IDB Bhaban (8
th
foor)
Sher-e-Banglanagar
(G.P.O. Box 3658, Dhaka-1000)
Dhaka 1027, Bangladesh
Tlphone : (880 2) 811 78 68
(bibliothque)
Fax : (880 2) 811 23 43
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unicdhaka.org
Dessert le Bangladesh
Islamabad
United Nations Information Centre
Serena Business Complex
2
nd
foor, Sector G-5/1,
Khayaban-e-Suharwardy
(P.O. Box 1107)
Islamabad, Pakistan
Tlphone : (0092 51) 835 57 19/57 20
Fax : (0092 51) 227 18 56
Courrier lectronique :
unic.islamabad.unic.org
Internet : www.un.org.pk/unic
Dessert le Pakistan
Jakarta
United Nations Information Centre
Menara Tamrin Building, 3A foor
Jalan MH Tamrin, Kav. 3
Jakarta 10250, Indonsie
Tlphone : (62 21) 39 83 10 11
Fax : (62 21) 39 83 10 14
Courrier lectronique : unic.jakarta@unic.
jakarta.org
Internet : www.unic-jakarta.org
Dessert lIndonsie
Katmandou
United Nations Information Centre
Harihar Bhavan
(P.O. Box 107, UN House),
Katmandou, Npal
Tlphone : (977 1) 552 32 00 ext. 1600
Fax : (977 1) 554 37 23
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.kathmandu.unic.org
Dessert le Npal
Manama
United Nations Information Centre
United Nations House
Bldg. 69, Road 1901, Block 319
(P.O. Box 26004 Manama)
Manama, Bahren
Tlphone : (973) 17 31 16 76
Fax : (973) 17 31 16 92
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.un.org.bh/unic.html
Dessert le Bahren, les mirats arabes unis
et le Qatar
Manille
United Nations Information Centre
GC Corporate Plaza (ex Jaka II Building)
5
th
foor, 150 Legaspi Street, Legaspi Vil-
lage
[P.O. Box 7285 ADC (DAPO) Pasay City]
Makati City
1229 Metro Manila, Philippines
Tlphone : (63 2) 338 55 21
Fax : (63 2) 339 01 77
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unicmanila.org
Dessert les Philippines, les les Salomon et
la Papouasie-Nouvelle-Guine
328 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
New Delhi
United Nations Information Centre
55 Lodi Estate
New Delhi 110 003, Inde
Tlphone : (91 11) 46 53 23 33
Fax : (91 11) 24 62 85 08
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unic.org.in
Dessert lInde et le Bhoutan
Sanaa
United Nations Information Centre
Street 5, of Albawnya Area
Handhel Zone, beside Handhal Mosque
(P.O. Box 237)
Sanaa, Rpublique du Ymen
Tlphone : (967 1) 27 40 00
Fax : (967 1) 27 4 043
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.unicyem.org
Dessert le Ymen
Thran
United Nations Information Centre
No.8, Shahrzad Blvd, Darrous
(P.O. Box 15875-4557, Thran)
Thran, Iran
Tlphone : (98 21) 22 86 06 94
Fax : (98 21) 22 87 33 95
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unic-ir.org
Dessert lIran
Tokyo
United Nations Information Centre
UNU Building, 8
th
Floor,
53-70, Jingumae 5-Chome, Shibuya-Ku
Tokyo 150-0001, Japon
Tlphone : (81 3) 54 67 44 54
Fax : (81 3) 54 67 44 55
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unic.or.jp
Dessert le Japon
Yangon
United Nations Information Centre
6 Natmauk Road
Tamwe Township
(P.O. Box 230)
Yangon, Myanmar
Tlphone : (95 1) 54 29 11
Fax : (95 1) 54 56 34
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.yangon.unic.org
Dessert le Myanmar
EUROPE ET COMMUNAUT DES TATS
INDPENDANTS
Almaty
United Nations Information Ofce
67, Tole Bi Street, 050000 Almaty
Rpublique du Kazakhstan
Tlphone : (7 727) 258 26 43 ext. 1416
Fax : (7 727) 258 26 45
Courrier lectronique : kazaksthan@unic.
org, [email protected]
Internet : www.kazakhstan.unic.org
Dessert le Kazakhstan
Ankara
United Nations Information Centre
Birlik Mahallesi, 415 2 Cadde No.11
06610 Cankaya
Ankara, Turquie
Tlphone : (90 312) 454 10 52
Fax : (90 312) 496 14 99
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unicankara.org.tr
Dessert la Turquie
Baku
United Nations Ofce
UN 50th Anniversary Street, 3
Baku, AZ1001
Azerbadjan
Tlphone : (994 12) 498 98 88
Fax : (994 12) 498 32 35
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.azerbaijan.unic.org
Dessert lAzerbadjan
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 329
BRUYLANT
Bruxelles
Centre rgional dinformation
des Nations Unies
Rsidence Palace
rue de la Loi/Wetsraat 155
Quartier Rubens, Block C2
1040 Bruxelles, Belgique
Tlphone : (32 2) 788 84 84
Fax : (32 2) 788 84 85
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.unric.org
Dessert la Belgique, lAllemagne,
Andorre, Chypre, le Danemark,
lEspagne, la Finlande, la France, la Grce,
Luxembourg, lIrlande, lIslande, lItalie,
Malte,Monaco, la Norvge, les Pays-Bas,
le Portugal, le Royaume-Uni, Saint-Marin,
le Saint-Sige, la Sude et lUnion euro-
penne
Bucarest
United Nations Information Centre
48 A Primaverii Blvd
011975, Bucarest, Roumanie
Tlphone : (40 21) 201 78 77
Fax : (40 1) 201 78 80
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.onuinfo.ro
Dessert la Roumanie
Erevan
United Nations Ofce
Petros Adamyan Street 14, 1
st
foor
0010 Erevan, Armnie
Tlphone : (374-1) 56 02 12
Fax : (374-10) 56 14 06
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.un.am
Dessert lArmnie
Genve
Service dinformation des Nations Unies
Ofce des Nations Unies Genve,
Palais des Nations
1211 Genve 10, Suisse
Tlphone : (41 22) 917 23 02
Fax : (41 22) 917 00 30
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unog.ch
Dessert la Suisse
Kiev
United Nations Ofce
Klovskiy Uzviz, 1
Kiev, Ukraine
Tlphone : (380 44) 253 93 63
Fax : (380 44) 293 26 07
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.un.org.ua
Dessert lUkraine
Minsk
United Nations Ofce
Kirov Street, 17, 6
th
Floor, 220030
Minsk, Blarus
Tlphone : (375 17) 227 81 49
Fax : (375 17) 226 03 40
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.un.by
Dessert le Blarus
Moscou
United Nations Information Centre
Glazovsky Pereulok, 4/16
Moscou 119002, Fdration de Russie
Tlphone : (7 499) 241 28 94
Fax : (7 495) 695 21 38
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unic.ru
Dessert la Fdration de Russie
Prague
United Nations Information
nam. Kinskych 6,
15000 Prague 5, Rpublique tchque
Tlphone : (420) 257 19 98 31
Fax : (420) 257 31 67 61
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.osn.cz
Dessert la Rpublique tchque
Tashkent
United Nations Ofce
4 T. Shevchenko Street
330 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Tashkent 100029, Ouzbkistan
Tlphone : (998 71) 120 34 50
Fax : (998 71) 120 34 85
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.un.uz
Dessert lOuzbkistan
Tbilisi
United Nations Ofce
9 Eristavi Street
0179 Tbilisi, Rpublique de Gorgie
Tlphone : (995 32) 25 11 26
Fax : (995 32) 25 02 71
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.georgia.unic.org
Dessert la Gorgie
Varsovie
United Nations Information Centre
Al. Niepodleglosci 186
(UN Centre P.O. Box 1,
02-514 Varsovie 12)
00-608 Varsovie, Pologne
Tlphone : (48 22) 825 57 84
Fax : (48 22) 825 77 06
Courrier lectronique :
[email protected]
Internet : www.unic.un.org.pl
Dessert la Pologne
Vienne
Service dinformation des Nations Unies
Ofce des Nations Unies Vienne
Centre international de Vienne,
Wagramer Strasse 5
(P.O. Box 500, A-1400 Vienne),
A-1220 Vienne Autriche
Tlphone : (43 1) 260 60 46 66
Fax : (43 1) 260 60 58 99
Courrier lectronique : [email protected]
Internet : www.unis.unvienna.org
Dessert lAutriche, la Hongrie, la Slovaquie
et la Slovnie
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 331
BRUYLANT
Slection de sites Web des Nations Unies
Organisation des Nations Unies www.un.org/fr
Systme des Nations Unies www.unsystem.org/fr
Organes principaux
Assemble gnrale www.un.org/fr/ga
Conseil de scurit www.un.org/french/docs/cs
Conseil de tutelle www.un.org/fr/mainbodies/trusteeship
Conseil conomique et social www.un.org/fr/ecosoc
Cour internationale de Justice www.icj-cij.org
Secrtariat www.un.org/fr/mainbodies/secretariat
Programmes et Fonds
Centre du commerce international (ITC) www.intracen.org
Confrence des Nations Unies sur le commerce
et le dveloppement (CNUCED)
www.unctad.org
Entit des Nations Unies pour lgalit des sexes et
lautonomisation des femmes (ONU-Femmes)
www.unwomen.org/fr
Fonds dquipement des Nations Unies (FENU) www.uncdf.org/francais/index.php
Fonds des Nations Unies pour lenfance (UNICEF) www.unicef.org/french
Fonds des Nations Unies pour la population
(FNUAP)
www.unfpa.org
Haut-Commissariat des Nations Unies
pour les rfugis (HCR)
www.unhcr.fr/cgi-bin/texis/vtx/home
Ofce de secours et de travaux des Nations Unies
pour les rfugis de Palestine dans le Proche-
Orient (UNRWA)
www.un.org/unrwa
Ofce des Nations Unies contre la drogue
et le crime (UNODC)
www.unodc.org/unodc/fr/index.html
Programme alimentaire mondial (PAM) fr.wfp.org
Programme de dveloppement des Nations Unies
(PNUD)
www.beta.undp.org/undp/fr/home.html
Programme des Nations Unies
pour lenvironnement (PNUE)
www.unep.org/french
Programme des Nations Unies
pour les tablissements humains (ONU-Habitat)
www.unhabitat.org
332 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Volontaires des Nations Unies (VNU) www.unv.org/fr.html
Instituts de recherche et de formation
cole des cadres du systme des Nations Unies
(UNSSC)
www.unssc.org
Institut de recherche des Nations Unies
pour le dveloppement social (UNRISD)
www.unrisd.org
Institut des Nations Unies pour la formation
et la recherche (UNITAR)
www.unitar.org/fr
Institut des Nations Unies pour la recherche
sur le dsarmement (UNIDIR)
www.unidir.org/html/fr/accueil.html
Institut interrgional de recherche des Nations
Unies sur la criminalit et la justice (UNICRI)
www.unicri.it
Universit des Nations Unies (UNU) www.unu.edu
Autres entits
Bureau des Nations Unies pour les services
dappui aux projets (UNOPS)
www.unops.org/francais
Programme commun des Nations Unies
sur le VIH/sida (ONUSIDA)
www.unaids.org/fr
Stratgie internationale de prvention
des catastrophes (SIPC)
www.unisdr.org
Organes subsidiaires et commissions techniques
Comit contre le terrorisme (CCT) www.un.org/fr/sc/ctc
Commission de consolidation de la paix
des Nations Unies
www.un.org/french/peace/peacebuilding
Commission de la condition de la femme www.un.org/esa/socdev/csd/index.html
Commission de la population
et du dveloppement
www.un.org/esa/population/cpd/aboutcom.htm
Commission de la science et de la technique
au service du dveloppement
www.unctad.org/cstd
Commission de statistique unstats.un.org/unsd/statcom/commission.htm
Commission des stupfants www.unodc.org/unodc/fr/commissions/
CND/index.html
Commission du dsarmement www.un.org/Depts/ddar/discomm/undc
Commission du dveloppement durable www.un.org/esa/dsd/csd/csd_aboucsd.shtml
Commission du dveloppement social social.un.org/index/Commissionfor
SocialDevelopment.aspx
tats Membres de lOrganisation des Nations Unies 333
BRUYLANT
Commission du droit international (CDI) www.un.org/fr/aboutun/structure/ilc.shtml
Commission pour la prvention du crime
et la justice pnale
www.unodc.org/unodc/fr/commissions/
CCPCJ/index.html
Conseil des droits de lhomme www2.ohchr.org/french/bodies/hrcouncil
Forum des Nations Unies sur les forts www.un.org/esa/forests
Instance permanente sur les questions autochtones
des Nations Unies
www.un.org/esa/socdev/unpfi/fr/
index.html
Oprations de maintien de la paix et missions
politiques
www.un.org/fr/peacekeeping
Tribunal pnal international pour lex-Yougoslavie
(TPIY)
www.icty.org
Tribunal pnal international pour le Rwanda
(TPIR)
www.unictr.org
Commissions rgionales
Commission conomique et sociale
pour lAsie occidentale (CESAO)
www.escwa.un.org
Commission conomique et sociale pour lAsie
et le Pacifque (CESAP)
www.unescap.org
Commission conomique pour lAfrique (CEA) www.uneca.org/fr/fr_main.htm
Commission conomique pour lAmrique latine
et les Carabes (CEPALC)
www.eclac.org/default.asp?idioma=FR
Commission conomique pour lEurope (CEE) www.unece.org
Institutions spcialises
Fonds international de dveloppement agricole
(FIDA)
www.ifad.org
Fonds montaire international (FMI) www.imf.org/external/french/index.htm
Groupe de la Banque mondiale www.banquemondiale.org
Organisation des Nations Unies pour
lalimentation et lagriculture (FAO)
www.fao.org/index_fr.htm
Organisation des Nations Unies pour lducation,
la science et la culture (UNESCO)
www.unesco.org/new/fr/unesco
Organisation des Nations Unies pour
le dveloppement industriel (ONUDI)
www.unido.org/index.php?id=1000741
Organisation internationale du travail (OIT) www.ilo.org/global/lang--fr/index.htm
Organisation de laviation civile internationale
(OACI)
www2.icao.int/fr/Home/default.aspx
334 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Organisation maritime internationale (OMI) www.imo.org
Organisation mtorologique mondiale (OMM) www.wmo.int/pages/index_fr.html
Organisation mondiale de la proprit
intellectuelle (OMPI)
www.wipo.int/portal/index.html.fr
Organisation mondiale de la Sant (OMS) www.who.int/fr
Organisation mondiale du tourisme (OMT) www.unwto.org/fr
Union internationale des tlcommunications
(UIT)
www.itu.int/fr/Pages/default.aspx
Union postale universelle (UPU) www.upu.int/fr.html
Organisations associes
Agence internationale de lnergie atomique
(AIEA)
www.iaea.org
Commission prparatoire de lOrganisation
du Trait dinterdiction complte des essais
nuclaires
www.ctbto.org
Organisation mondiale du commerce (OMC) www.wto.org/indexfr.htm
Organisation pour linterdiction des armes
chimiques (OIAC)
www.opcw.org/fr
BRUYLANT
A
Acadmie maritime internationale 165
action humanitaire 272
coordination des secours durgence 263
protection des travailleurs humanitaires
267
Relief Web 263
Service arien humanitaire 179
Systme dalerte rapide aux crises humani-
taires 260
administration publique
Programme dadministration et de fnances
publiques 169
afaires conomiques et sociales
Comit excutif pour les 143
Afrique Renouveau 25
Afrique, une priorit pour les Nations Unies
(L) 79, 149
Agence internationale de lnergie atomique
(AIEA) 60, 108, 126, 127, 227
aide publique au dveloppement 147
alimentation 180
droit l 244
Organisation des Nations Unies pour lali-
mentation et lagriculture (FAO) 48,
158, 178, 243, 260, 265
Alliance des civilisations 207, 286
Alliance mondiale pour les technologies de
linformation et des communications au
service du dveloppement 208
Alliance mondiale pour les vaccins et la vac-
cination 181
alphabtisation 187
Annuaire des Nations Unies 25
armes biologiques 129
armes chimiques 60, 123
armes classiques 134
armes lgres 122, 125, 130, 132
armes nuclaires 277
assainissement 176, 186, 225
Assemble gnrale 8, 67, 123, 271, 294
assistance lectorale 77, 235, 295
Autorit internationale des fonds marins 282
B
Banque mondiale (BIRD et IDA) 51, 88, 146,
151, 183
bidonvilles 175, 185
blanchiment dargent 203
Bureau
de la coordination des afaires humani-
taires (BCAH) 26
des afaires de dsarmement 29, 124
des afaires juridiques (BAJ) 28, 287
des afaires spatiales 137
du Conseiller spcial pour lAfrique 28, 79,
149
du Haut-Reprsentant pour les pays les
moins avancs, les pays en dvelop-
pement sans littoral et les petits tats
insulaires en dveloppement 29
du Reprsentant spcial du Secrtaire g-
nral pour le sort des enfants en temps
de confit arm 28, 250, 264
pour la coordination des afaires humani-
taires (BCAH) 100, 261
C
catastrophes naturelles 135, 153, 216, 263
Hyogo, Cadre daction de 216
lutte contre les 216, 223
tremblement de terre en Hati 159, 262
Centre de dveloppement des terres arides
209sCentre du commerce international
(CCI) 35, 155
Centre international de formation de lOIT
162
Chambres extraordinaires au sein des tribu-
naux cambodgiens 11, 284
changements climatiques 217
Groupe dexperts intergouvernemental sur
lvolution du climat (GIEC) 58, 217
Rapport de synthse sur les 216
rchaufement climatique et rfugis envi-
ronnementaux 270
Comit
contre la torture 236
contre le terrorisme 10, 65, 286
de la scurit alimentaire mondiale 178
des droits de lenfant 237, 249, 264
des droits des personnes handicapes 201
Index
336 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
des droits conomiques, sociaux et cultu-
rels 232
des politiques de dveloppement 143
des utilisations pacifques de lespace ex-
tra-atmosphrique 133, 136
du programme et de la coordination 30
pour llimination de la discrimination
lgard des femmes 194, 236, 248
pour llimination de la discrimination
raciale 236
pour les travailleurs migrants 237
Comit permanent interorganisations (CPI)
26
commerce 75, 160, 280
quitable 157
et dveloppement 156
Commission
de la condition de la femme 194, 248
de la population et du dveloppement 192
de la science et de la technique au service
du dveloppement 170
des droits de lhomme 238
des limites du plateau continental 283
des stupfants 202
du dveloppement durable 210
du dveloppement social 171, 198, 253
pour la prvention du crime et la justice
pnale 204
prparatoire de lOrganisation du Trait
dinterdiction complte des essais
nuclaires 127
Commission des questions sociales, humani-
taires et culturelles 171
Commission de statistique 169
Commission conomique et sociale pour
lAsie et le Pacifque (CESAP) 16, 144
Commission conomique et sociale pour
lAsie occidentale (CESAO) 144
Commission conomique pour lAfrique
(CEA) 15, 144, 149
Commission conomique pour lAmrique
latine et les Carabes (ECLAC) 16, 144
Commission conomique pour lEurope
(CEE) 16
Commission mixte Cameroun-Nigria 86
commissions rgionales 17, 144
Communaut des tats de lAfrique de lOuest
(ECOMOG)
Groupe de contrle de la, (ECOMOG) 91
Communaut conomique des tats de
lAfrique de lOuest (CEDEAO) 73, 79, 87
Confrence du Modle des Nations Unies 188
Confrence internationale du Travail 161, 244
confrences mondiales (depuis 2000) 172
Conseil de scurit 10, 67, 75, 79, 264, 294
Membres actuels du Conseil de scurit
(2011-2012) 9
veto 8
Conseil conomique et social (ECOSOC) 17,
143, 171, 198
consolidation de la paix 76, 84, 92, 112, 118
bureau dappui la 66
Commission de 10, 66, 90
et dveloppement 77
Fonds pour la 68, 116
structure de 68
coordination des activits pour le dveloppe-
ment 142
Coordonnateur des secours durgence 261
Cour internationale de Justice (CIJ) 86, 103,
277, 296
Cour pnale internationale 264, 284, 285
Cour permanente darbitrage 3
criminalit, prvention de la 186, 202, 205
cybersquattage 168
D
dchets dangereux 214, 221
Dclaration du Millnaire 21, 78, 142, 171,
172, 176, 225
dcolonisation
Comit spcial de la 293
Dclaration sur la 291
demandeurs dasile 270
dmocratie 235, 293
Fonds des Nations Unies pour la 235
Dpartement
de la gestion (DG) 23
de lappui aux missions (DAM) 23, 73
de lAssemble gnrale et de la gestion des
confrences (DGACM) 23
de la sret et de la scurit 26
de linformation (DI) 24
des afaires conomiques et sociales
(DAES) 22, 143, 198
des afaires politiques (DAP) 24, 73, 85
des oprations de maintien de la paix
(DOMP) 25, 73
dsarmement 76, 84, 87, 91, 108, 134
armes chimiques et biologiques 130
armes de destruction massive 108, 129
armes lgres 69, 86, 122, 125, 130
armes nuclaires 129
Commission du 123
Index 337
BRUYLANT
Confrence du 123
dans lespace 133
dans lespace 124
et dveloppement 133
prventif 69
dsertifcation 209, 220, 270, 280
dette 149, 151
dveloppement 77, 92, 107, 110, 113, 132, 137,
160
activits oprationnelles de 143, 147, 193
agricole 158
Autorit intergouvernementale pour le,
(IGAD) 92
droit au 237, 243, 254
conomique 156
en Afrique 149
et consolidation de la paix 77
industriel 160
investissement tranger direct et 154
partenariat mondial pour le 177
promotion du 144, 148
dveloppement culturel 205
dveloppement durable 136, 186, 228
Division du 210
modifer les comportements humains 213
runions au sommet consacres au 211
dveloppement social 208
Sommet mondial pour le 172, 173
difrends, rglement des 277, 287
diplomatie prventive 69, 112
disparitions forces 94
Convention internationale pour la protec-
tion de toutes les personnes contre les
237
diversit biologique 168, 211, 212, 218
drogue 202
lutte contre la 106, 203
droit commercial international 278
droit de la mer 279, 280
Commission des limites du plateau conti-
nental 283
Convention des Nations Unies sur le 221
Tribunal international du 282
droit international 277
Commission du 277
droit international humanitaire 283
droits de lhomme 293
administration de la justice 244, 256
alimentation 243
apartheid 247
Conseil des 104, 239, 243
dfnition des droits universels 233
dveloppement 237, 243
droits civils et politiques 232, 242, 251
conomiques, sociaux et culturels 234
ducation 232, 241
enfants 236, 251
femmes 236
Haut-Commissaire des Nations Unies aux
26, 113, 115, 231, 242, 243, 249
instruments relatifs aux 238
logement 185
minorits 238, 247
populations autochtones 200, 238, 253
Programme de coopration technique 244
promotion et protection des 245
racisme 247
rapporteurs spciaux et groupes de travail
240
travail 245
travailleurs migrants 245
violations 70
E
eau 37, 38, 39, 56, 60, 93, 109, 112, 124, 140,
148, 151, 159, 175, 176, 179, 180, 186, 190,
197, 212, 213, 218, 223, 224, 225, 226, 227,
259, 260, 262, 263, 265, 272, 277, 318
conomies en transition 145, 154, 155, 160,
212
ducation 133, 173, 176, 189, 272
galit des sexes 134, 174, 195
droits des femmes 249
embargos 75
missions de gaz efet de serre 163, 217
emploi 161, 173, 176, 199, 245
activits rmunratrices 272
nergie 160, 227
enfants 73, 92, 107, 172, 177
dans les zones de guerre, protection des
264
droits des 236
mortalit 176
Un monde digne des 196
environnement 160, 174, 228
milieu marin 223
espace 124, 137
Confrences UNIESPACE 137
instruments juridiques 136
prvention dune course aux armements
dans l 133
Programme des Nations Unies pour lex-
ploitation de linformation dorigine
spatiale aux fns de la gestion des catas-
338 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
trophes et des interventions durgence
( UN-SPIDER) 137
espces menaces 214, 220, 279
espces migratrices 220, 221, 279
tablissements humains 187
F
faim 173, 176, 180
projet 1 milliard de personnes soufrent de
la faim 178
familles 198
femmes 134, 172, 176, 187
confrences mondiales sur les 195
dans les parlements nationaux 248
droits des 249
violence lgard des 194, 248
Tous unis pour mettre fn la 249
flles 187
fnancement du dveloppement 146
Confrence internationale sur le 146
Fondation Bill et Melinda Gates 182
Fonds international de dveloppement agri-
cole (FIDA) 159, 179
Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuber-
culose et le paludisme 184
Fonds montaire international (FMI) 53, 151
Fonds pour lenvironnement mondial (FEM)
151
Force internationale dassistance la scurit
(ISAF) 106
force militaire de lUnion europenne (EU-
FOR) 84
forts 174, 219
Forum sur la gouvernance Internet 208
Forum sur les questions relatives aux mino-
rits 251
G
gnocide 70, 82, 84, 93, 113, 122, 276
Convention pour la prvention et la rpres-
sion du crime de 235
gestion des dchets 218
Groupe de la Banque mondiale 146
Agence multilatrale de garantie des inves-
tissements (AMGI) 52
Association internationale de dveloppe-
ment (IDA) 52
Banque internationale pour la reconstruc-
tion et le dveloppement (BIRD) 51,
148, 150
Centre international pour le rglement des
difrends relatifs aux investissements
(CIRDI) 53
Socit fnancire internationale (SFI) 52
Groupe dexperts intergouvernemental sur
lvolution du climat (GIEC) 58
Groupe dexperts intergouvernemental sur
lvolution du climat (GIEC) 217
H
handicapes, personnes 254
Convention relative aux droits des 201, 237
Dclaration des droits des 253
Haut-Commissariat des Nations Unies aux
droits de lhomme (HCDH) 26, 113, 115,
241, 244, 249, 252
I
imposition de la paix 76
autorisation de lemploi de la force arme
76
sanctions 75
information 208
Sommet mondial sur la socit de linfor-
mation 166, 170
technologies de linformation et des com-
munications (TIC) 166, 208
Initiative dallgement de la dette multilat-
rale (IADM) 151
Initiative mondiale pour lradication de la
poliomylite 182
Instance permanente sur les questions au-
tochtones 200, 252
Institut de droit maritime international 54
Institut international dtudes sociales de
lOIT 47, 162
investissement tranger direct (IED) 153
J
jeunes 188
et coles 188
K
Kyoto, Protocole de 215
L
lgislation maritime 163
libert de la presse 207
M
maintien de la paix 74, 79, 84, 87, 95, 100, 121
opration de, qui commande les 71
Index 339
BRUYLANT
rforme et revitalisation 22
maladies infectieuses 180
malnutrition 176
mtorologie 223, 224
Programme des applications mtorolo-
giques 224
migration et migrants 237, 255
mines terrestres 122, 131
lutte contre les 131
minorits 122, 198, 251
mondialisation 142
Monterrey, Consensus de 146
Montral, Protocole de 175
N
Nations Unies
Annuaire des 25
Associations pour les 34
avantage comptitif des 144
budget 30
Bureau du Coordonnateur spcial des
Nations Unies pour le processus de paix
au Moyen-Orient (UNSCO) 76
Bureau du Coordonnateur spcial du Se-
crtaire gnral pour le Liban 76
Bureau du Reprsentant spcial du Secr-
taire gnral pour lAfrique de lOuest
76
Bureau intgr des Nations Unies au Bu-
rundi (BINUB) 76, 82
Bureau intgr des Nations Unies en Sierra
Leone (BINUSIL) 91
Bureau intgr des Nations Unies pour la
consolidation de la paix en Guine-Bis-
sau (UNIOGBIS) 90
Bureau intgr des Nations Unies pour la
consolidation de la paix en Rpublique
centrafricaine (BINUCA) 84
Bureau politique des Nations Unies pour la
Somalie (UNPOS) 76
Centre rgional des Nations Unies pour la
diplomatie prventive en Asie centrale
76
Charte des 5, 231, 275, 293
amendements 5
Comit spcial de la 287
Comit scientifque des Nations Unies
pour ltude des efets des rayonne-
ments ionisants 228
Commission des Nations Unies pour le droit
commercial international (CNUDCI)
278
Confrence des Nations Unies sur le com-
merce et le dveloppement (CNUCED)
32, 156
Cyberschoolbus 188
Division de la technologie, de lindustrie et
de lconomie 213
Division de statistique 169
Fondation pour les 217
Fonds dquipement des, (FENU) 36, 148
Fonds des Nations Unies pour la dmocra-
tie 235
Fonds des Nations Unies pour la popula-
tion (FNUAP) 49, 181, 193, 259, 266
Fonds des Nations Unies pour lenfance
(UNICEF) 181, 183, 197, 249, 259, 264
Fonds des Nations Unies pour les partena-
riats internationaux (FNUPI) 35
Force des Nations Unies charge dobser-
ver le dgagement (FNUOD) 72, 101
Force des Nations Unies charge du main-
tien de la paix Chypre (UNFICYP) 72,
118
Force intrimaire des Nations Unies au
Liban (FINUL) 72, 101
Forum des Nations Unies sur les forts 219
Groupe des Nations Unies pour le dvelop-
pement 143
Groupe dobservateurs militaires des Na-
tions Unies dans lInde et le Pakistan
(UNMOGIP) 72, 111
Haut-Commissaire des Nations Unies aux
droits de lhomme 231, 240, 243
Haut-Commissaire des Nations Unies
pour les rfugis 39, 93
Impact Acadmique 189
initiatives dans le domaine de lducation
188
Institut des Nations Unies pour la forma-
tion et la recherche (UNITAR) 43, 191
Institut des Nations Unies pour la re-
cherche sur le dsarmement (UNIDIR)
43, 124
Institut interrgional de recherche des
Nations Unies sur la criminalit et la
justice (UNICRI) 42, 205
langues ofcielles 5
Le monde entier soutient laction des 34
messagers de la paix et ambassadeurs de
bonne volont 49
Mission dadministration intrimaire des
Nations Unies au Kosovo (MINUK) 72,
121
340 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
Mission dassistance des
en Afghanistan (MANUA) 106
pour lIraq (MANUI) 76, 109
Mission de lOrganisation des Nations
Unies pour la stabilisation en Rpu-
blique dmocratique du Congo (MO-
NUSCO) 83
Mission des Nations Unies au Libria
( MINUL) 72, 88
Mission des Nations Unies au Npal
( MINUNEP) 76, 115
Mission des Nations Unies au Soudan
( MINUS) 72, 93
Mission des Nations Unies en Rpublique
centrafricaine et au Tchad (MINUR-
CAT) 72, 84
Mission des Nations Unies pour la stabili-
sation en Hati (MINUSTAH) 72, 99,
258
Mission des Nations Unies pour lorgani-
sation dun rfrendum au Sahara occi-
dental (MINURSO) 72, 297
Mission intgre des Nations Unies au
Timor-Leste (MINUT) 72, 117
Ofce de secours et de travaux des Nations
Unies pour les rfugis de Palestine
dans le Proche-Orient (UNRWA) 100,
268, 271
Ofce des Nations Unies contre la drogue
et le crime 40, 106, 202
Opration des Nations Unies en Cte
dIvoire (ONUCI) 72, 87
Organisation des Nations Unies pour le
dveloppement industriel (ONUDI) 50,
160
Organisation des Nations Unies pour
lducation, la science et la culture
(UNESCO) 48, 183, 187, 205, 280
Organisme des Nations Unies charg de la
surveillance de la trve (ONUST) 72,
100
Plan-cadre des Nations Unies pour laide
au dveloppement 110, 148
prix Nobel de la paix 33, 214
Programme des Nations Unies pour le d-
veloppement (PNUD) 35, 147, 177, 266
Programme des Nations Unies pour lenvi-
ronnement (PNUE) 37, 209, 212, 279
Programme des Nations Unies pour les
tablissements humains (ONU-Habi-
tat) 38, 185
Secrtariat de lozone 217
Sommet mondial de 2005 13
Universit des Nations Unies (UNU) 190,
270
Volontaires des Nations Unies (VNU) 36,
39
Nouveau Partenariat pour lAfrique (NEPAD)
149
Nouveau Partenariat pour le dveloppement
de lAfrique (NEPAD) 79
O
objectifs du Millnaire pour le dveloppement
(OMD) 21, 194
ocans et mers 223, 280, 282
ONU-Eau 191, 225
ONU-nergie 226
ONU-Femmes 46, 148, 248
ONU lutte contre le VIH/sida (L) 183
Organe international de contrle des stup-
fants (OICS) 202
Organisation de laviation civile internatio-
nale (OACI) 162
Organisation des tats amricains (OEA) 99
Organisation du Trait de lAtlantique Nord
(OTAN) 74, 120
Organisation internationale du Travail (OIT)
46, 162, 183, 244
Organisation maritime internationale (OMI)
54, 163, 222
Organisation mtorologique mondiale
(OMM) 214, 223, 260
Organisation mondiale de la proprit intel-
lectuelle (OMPI) 167
Centre darbitrage et de mdiation de
lOMPI 168
Organisation mondiale de la Sant (OMS)
181, 259, 266
Organisation mondiale du commerce (OMC)
32, 35, 146, 155
Organisation pour linderdiction des armes
chimiques (OIAC) 129
organisations non gouvernementales (ONG)
17, 34
ozone, couche d 175, 218, 279
P
Pacte international relatif aux droits civils et
politiques 234
Pacte international relatif aux droits cono-
miques, sociaux et culturels 232
Pacte mondial 21, 35
paludisme 174, 182, 184
Index 341
BRUYLANT
et tuberculose 184
pauvret 160, 177
Fonds fduciaire pour la rduction de la
pauvret et pour la croissance 152
pays faible revenu (PFR), aide aux 150
pays en dveloppement 135, 160, 176
pays en dveloppement sans littoral 172, 176
pays les moins avancs 143, 172
pays pauvres trs endetts (PPTE) 151
personnes dplaces 77, 85, 91, 110, 120, 266
rfugis dans leur propre pays 269
Perspectives de lconomie mondiale 54
peste bovine, radication de la 181
petits tats insulaires en dveloppement 145,
218
Maurice, Stratgie de 218
ptrole contre nourriture, programme 108
peuples autochtones 201, 238, 253
piraterie 163
planifcation familiale 193
plantation darbres 216
pluies acides 221, 279
polio 182
pollution 163, 213, 280
population 194
Division de la 192
prts 153
prvention des confits 69
prise dotages 285
produits chimiques 213, 215, 221, 222
produits chimiques toxiques 213
Programme alimentaire mondial (PAM) 77,
179, 259
Programme climatologique mondial 223
Programme conjoint des Nations Unies sur le
VIH/sida (ONUSIDA) 183
Programme dhydrologie et de mise en valeur
des ressources en eau 224
Programme pour la recherche atmosphrique
et lenvironnement 224
Programme pour lhabitat 185
Programme sur lhomme et la biosphre 220
proprit intellectuelle 168
R
racisme et discrimination raciale 236
Confrence mondiale contre le racisme, la
discrimination raciale, la xnophobie et
lintolrance 247
radiations 260
Rapport mondial sur les tablissements hu-
mains 39
Rapport sur le commerce et le dveloppement
34
Rapport sur le dveloppement humain 36
Rapport sur linvestissement dans le monde
34
recherche et formation 191
recherche gntique 205
rfugis 91, 100, 122, 235, 271
rfugis de Palestine 41, 100, 268, 272
Registre des armes classiques 132
reprsentants spciaux du Secrtaire gnral
69
Chypre 119
lencontre des enfants 250
au Cambodge 113
au Libria 88
au Sahara occidental 297
au Tadjikistan 112
en Afghanistan 106
en Gorgie 119
pour lAfrique de lOuest 86
pour la Namibie 295
pour la rgion des Grands Lacs 85
pour le sort des enfants en temps de confit
arm 28, 251, 264
sur la violence sexuelle dans les confits 66
Rseau pour lemploi des jeunes 199
responsabilit de protger 70
ressources naturelles 71, 227
Rotary International 182
S
sanctions 75
sant 172, 177, 185
maternelle 176
recherche sanitaire 184
satellites 135
science et technique 134, 136, 206, 227
Secrtaire gnral 69, 71, 79, 142, 196, 207, 217
Secrtaires gnraux prcdents 20
Secrtariat (ONU) 22
scurit nuclaire 228
services postaux 167
sida 147, 149, 174, 180, 197, 245
situations durgence 260
Socit des Nations 3, 8, 100, 291, 294
socits transnationales (STN) 156
Sommet du Millnaire 21
Sommet plante Terre 210, 252
sport au service du dveloppement et de la
paix 206
statistiques 168
342 LABC des Nations Unies
BRUYLANT
stocks de poissons 221, 281
Systme des Nations Unies 32
Conseil des chefs de secrtariat des orga-
nismes des Nations Unies pour la coor-
dination 32
cole des cadres du systme des Nations
Unies 191
Systme douanier automatis 155
Systme mondial de dtresse et de scurit en
mer 164
Systme mondial dinformation et dalerte
rapide 178, 265
T
tabac 181
tlcommunications 55, 223
territoires non autonomes 291, 293
liste 292
terrorisme 65, 107, 112, 202, 204, 267, 287
Conventions pour la rpression du 123,
125
quipe spciale de lutte contre le 204
prvention du 163
Stratgie antiterroriste mondiale de lOr-
ganisation des Nations Unies 286
torture 233
traite des esclaves 188
traite des tres humains 205
traits 280
transparence des dpenses militaires 132
transports maritimes 163
travail 162
des enfants 161, 245, 250
droits du 245
Tribunal pnal international
pour le Rwanda (TPIR) 11, 81, 284
pour lex-Yougoslavie (TPIY) 122
Tribunal spcial pour la Sierra Leone 11, 88,
91
Tribunal spcial pour le Liban 12, 102, 284
tribunaux internationaux 12, 67, 81
tuberculose 174
et paludisme 184
tutelle
Conseil de 291
tutelle, Conseil de 18
U
Union africaine (UA) 74, 79, 85, 98, 149
Opration hybride Union africaine-Na-
tions Unies au Darfour (MINUAD) 72
Union internationale des tlcommunications
(UIT) 55, 165
Union postale universelle (UPU) 166
Universit maritime mondiale 54, 165
UN-SPIDER 136
V
vaccination 181, 197
vaccins 184, 197
Veille mtorologique mondiale 223
vieillissement 172, 193, 199
Z
zones humides 279
Un manuel compact mais complet, lABC des Nations Unies
prsente la structure de lOrganisation des Nations Unies,
comment elle fonctionne et quelles sont ses activits principales
et ses proccupations majeures. Tout en expliquant le rle jou
par les principaux organes des Nations Unies et par toutes
ses organisations, lABC des Nations Unies, publi depuis 1947,
explore les apports de lOrganisation la paix et la scurit
internationales, au dveloppement conomique et social, aux
droits de lhomme, laction humanitaire, au droit international
et la dcolonisation. Le manuel prsente aussi des informations
concernant les tats Membres de lOrganisation des Nations
Unies, les oprations de maintien de la paix et les clbrations
spciales, et explique comment prendre contact avec les
centres dinformation de lOrganisation. Cette nouvelle dition
a t profondment remanie pour pouvoir tenir compte des
dveloppements rcents les plus signifcatifs dans le monde
et au sein des Nations Unies mme.
ABC
des
Nations
Unies
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Nations
Unies
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B
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U
n
i
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