La Libre Belgique 420301

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FAIRE CIR CULER

LÊ LËffiffiK KffiLGË{IUE NOUVELLE SERIE DE GUERRE


FoNDÉE LE 1 5 AOUT I94O

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : OBERFELDKOMMANDANTUR, I, PLACE DU TRONE, BRUXELLES


EDITEUR RESPONSABLE : PETER P AN, JARDIN D,EGMONT, BRUXELLES
f'al foi dans Dos destinée8' Un paye qut se défend s'impo8e au respqct de tous. Ce pays Ea-trc-le sacri.0ce et Ie déshonneur, le Belge de 1940 n,besite pas plus que elui de
1914.
!e Périt pas ! Dieu sera avec dous dans cette j"".ïLBERT. La lutte sera dure, rnais nul ne peut douk! du 0f.l. iu
""""" Ifoi des Belges, e.t pure. Avec l,aide de Dieu, elle triomphera. ".cce" d" la Belgique
""r.e
Àceptons p.ovisoirement les sacri6ces qui nous sont imDosés et attendons paticmmelt LEOPOLD.
I'beure de la Íéparatioo auelle.que rcir la dwe de l'épreuve à subir, tous les Belges doivent avorr pour mot
À. M[)(, d'ordre " Fors le Roi, nul ue sers,,
Envers les personn.s qui dominent par la force mtlitáire ootre pays, 6yonr les égalds F -J' VÀN DE MEULEBROEK.
que.commande l'lntérêt général. Respectons les règlements qutelíes'nous lmposent-ausi Sals doute est-il !éceslairc de reconnaltre le pouvoir occupant comme un pouvoir
longtemPsqu'ilsneportentatteinteniàlalibertédelosconscience de
Àotre dignité patriotique' Belgc continue à existeÍ et tous ses eoÍaots l"i doi"";lláti;ér:i*t";Xi.,."e""". '
Monseigneur MER.IER.

On peuÍ ÍouÍ ÍaiJê...


On peut tout faire avec des baïonnettes, avait coutume de p31!_s'31q9oir dessus, disait encore finement le vieux Franqais.
dire Talleyrand. Vous avez, M. Hitler, tiré votre profit du mot les baÍonnettes, ni les tours de pierre, ni les murs d,aiiain.
,tesNt,qonJons
et même perfectionné la technique. Aux armes, vous avez ajoute sans alr ne la force de l,áme, Fiihrer, eÍ
les traïtres; aux espions, vous avez joint _capturent
celles-là n'ont pas capitulé.
les renégats de toute espèce.
. La leqon du diplomate a poÍté ses - Demandez à'vos pilotes comment ils
turent accueillis chez nous le I0 mai lg40
ïruits : vous êtes auiourd'hui maitre de à 5 heures du matin, demandez à-vói
l'Europe. ' Demain vous espérez régner troupes d'assaut de vous decrire Bru_
sur Ie monde. xel.les lorsque leurs tanks y pénétrèrent
Voulant parler tout seul, vous impo- nurr JouÍs plus tard.
sàtes d'abord le silence à I'Allemagne, à vous ne tes.avez
l'Europ.e . ensuite et vous espériet que _pas vues, M. Hitler,
mals nous y etlons. ce qui était ecrit sur
tous allaient se taire. Ies volets baissés, c'était la tristesse de
Vous avez fait défiler vos hordes triom- ceux qui voyaient leur ville à nouveau
phantes dans toutes les rues oÈ jadis violée, leur patrie bafouée, c,était la neur
passaient, acclamés par une foule en- dé- devant I'ennemi et le barbare. Vous áviez
lire, les Jass et les poilus illustrés par vaincu nos armes mais pas nos c@urs.
quatre ans de guerre et par la Victoire. Demandez à votre aÍmêe d,occupatiàn,
L'uniforme Feldgrau est venu à la Co- actuellem.ent que notre pays s'est rêssaisi,
lonne du Congrès-et parade place de la ce que l'on trouve chez nous comme
Concorde. L'tíorst Wèssel a retenri au sympathie vis-à-vis de I'occupant ou Dlu-
pied de^ I'Acropole et dans les neiges du tót ne lui demandez rien.' Ouvrez, ie
Nord. Partout vos baïonnettes ont ren- vous en prie, les annales de vos tribunaux
contré la victoire, partout vos armées et voyez les condamnations, parcourez
ont trouvé les fenêtres et les cceurs clos, nos prisons et voyez le nombrê des dé-
hermétiquement clos. tenus et leur qualité.
Oui Fiihrer, on peut tout faire avec
des baïonnettes. .Lisez,.M. Hitler, les quelque soixante
On peut réduire au silence Dolfuss et
clandestins qui paraissent chaque mois
au nez et à la barbe de votre GestaDo
Schusshig, abattre Róhm et Strasser, et dites-vous alors : fe suis le Maitre.'
meltre en fuite Bruning et Hess. Vous n'étiez pas cómme nous, Fiihrer,
On peut faire capituTer la Hollande ei Ie 10 mai à midi, place de Ia Bourse á
la Belgique, amenér aux pires basses- Bruxelles, lorsque la première voiture dc
ses une France en décrépitude. l ommles arflva.
On peut tout faire avec des baïonnettes. avait en quatre hommes alors.
"y un ruee tout
Il
0n peut susciter un Quissling et un ^ ïut
Le vers eux; tous nous nous
Mussert, un Degrelle et un DecËrco. un étions découverts, tous nous nous pres-
Zeiss Inquart ou un Laval. sions vers cette voiture qul nous aDDor-
On peut, quand on est maitre des ter- tait, après les angoisses du'réveil que'vous
res, espérer_ forcer les_portes de Ia mer, nous aviez fait subir, la preuve que nos
m€nacef Cibraltar et Sirez, conquérir le{
déserts de Lybie, s'en aller même ius-
garants veillaient, que tót ou tard nos
qu'aux Pyramides pour, de là, mariher libertés mil[énaires sèraient retrouvées. La
petite Íleuriste du coin de la rue Aus. Orts
sur Moscou et Ies mers polairés. leur versa tout son panier de fleuis, son
On. peut même, à I'inótar d'un autre, gagne-pain d'un jour. Cependant ils n,a-
emprisonner les papes. varent pas de baïonnettes eux, M. Hitler.
, 9n
p3yt mettrè des goujats au pavois tls.n'avaient pour eux que l'áme du Peuple
er les neros a la torture ou au poteau
d'exécution. .lls n'étaient pas le cólosse au pied d'àr-
gile qui écrase les esclaves enchainés à lui.
On peut pétrir, au mépris de tout droit. Íls étaient des hommês qui parlaient à
d'un.,pays, asseivir ses magistrats et ses fonctionnaires, d'autres hommes et qui leur apportaient la Bonne Nouveile.
le1]ois
Druler ses_vllles, rompre ses foyers. tt. c est parce que vous n'avez pas compris cela, M. Hitler,
On est le Maitre. que Jamals vous ne resterez chez nous. Vous voulez vous asseoir
Vraiment on peut tout faire avec des baionnettes... sur des baïonnettes : allez-y. Tót ou tard elles vous piqueront,..
AU MARTYROLOCUE Gluand la légion flamande
Georget Declrers se baÍ pouÍ la Belgique
Georges Deckers était né le 19 mars 1888 et père de trois Le S.-S.-man du 7 février contient un article fort intéressant
enfants ágés de 13 à 17 ans. au sujet de I'esprit qui anime la légion flamande. Nous sommes
ll fit la guerre de 14-18 comme officier, participa après l'ar- heure-ux de pouvoir en soumettre à nos lecteurs les passages
mistice à l'occupation de la Rhénanie. pnnclpaux.
Il fut
décoré en Allemagne par Ies autorités belges pour < Il existe à Bruxelles, dit le journal en question, une clique
avoir sauvé la vie à deux enfants allemands en des circon- de journalistes wallons qui s'est assigné comme but de replá-
stances particulièrement dramatiques. trer, par,tous les. movens possibles, l'utopie < Belgique > actuel-
En septembre 1939, à la déclaration de guerre ,franco-anglo- lement clrssemlnee a tous vents.
allemande, il tenta de s'engager dans l'armée franco-anglaise > Il ne s'agit pas à proprement parler pour ces messieLrrs
mais ses services Íurent refusés. << de la patrie belge >), encoÍe qu'ils ne parlent que de cette
Le i0 mai 1940, il se mit immédíatement au service des au- ineptie, mais du cher vieil état belge, ce vieux tank détraqué
torités belges et fut évacué vers la France. Lors de la capitula- de la sacro-sainte et messianique latinité oui sauve le monde
tion de I'armée belge il tenta de s'embarquer sur un navire et éclaire I'univers entier par' opposition 'à l'esprit germain
partant vers I'Angleterre. Comme on n'y acceptait qrie des confus et stupide.
Polonais cette tentative échoua. > Il faut garder la main sur cet avant-poste de l'Allemagne,
Il fut arrêté le 10 octobre 1941 par les Allemands et jugé le la Flandre...
17 décembre. Il fut condamné : > Il y a quelque temps un de ces jongleurs intellectuels a
1'A huit ans de travaux forcés pour aide apportée à I'en- interprété à sa fagon le discours du Fiihrer avec une subtilité
nemi et non livraison d'armes de guerre; toute politicienne belge et une rouerie toute latine. < Hourra,
2" .peine de mort pour attentat à la sfireté de I'armée alle, , s'ecrie-t-il entre les lignes en espérant prendre le liihrer sur
manoe; > sa parole, la Belgique est sauvée et elle nous doit son salut
3" peine de mort pour espionnage. > gráce au sacrifice .de nos compatriotes combattant sur le
>> :front russe. Ceux-ci ont relevé le crédit moral de notre oavs
Le lundi 26 janvier 1942, à 15 heures, il fut exécuté à Bever- >> dans l'esprit des maitres du moment >. Flandre, vous i'oílà
loo alors qLr'il avait quitté la prison de St-Cilles le matin à avertie. Vo-s maris, vos fils, vos frères, vos fianóés sont en
1 t heures. Russie dans le but de << relever le crédit moral de la Belgique
Son épouse, qui n'avait pas été avertie, se rendit précisement >> dans I'esprit des maitres du moment >>.

à la prison à ce moment et put encore voir son mari. > Il n'existe pas dans la lansue ïlamande de mot assez fort
Ce dernier avait éte avisé qu'il allait être exécuté, mais . pour stigmatisei un muffle de &tte climension qui emploie pour
comme c'était la dixième fois au moins qu'on lui annongait la son, sale maquignonnage belge le sacrifice héroïque que la
chose et que les précédentes menaces n'avaient pas été mises Flandre s'impose.
en exécution, il n'avait aucun motif particulier d'y ajouter foi, > Cet esprit latin ne se borne pas à la plate trivialité, il va
d'autant plus qu'on lui avait annoncé son départ pour une des- plus fort et arbore le crêpe de deuil pour venir voler le cada-
tination inconnue et qu'on avait préparé tous ses bagages. vre du chel et héros flamand qui vient de mourir et le jeter
Ce n'est que le jeudi suivant, dans le courant de l'après-midi, dans sa sale balance belge au profit de la communaute belge
qu'un soldat allemand accompagné d'un policier belge remit toute entière.
à la veuve un avis lui annongant Pexéeiltion ef les bagagesdu >> Devant une telle salopeire latine nos cerveaux germaniques
défunt. restent stupéÍaits.
L'alliance en or ne Íut pas restituée. >> Pourquoi luttent et tombent nos ieunes héros ? ll est inu-
Veuilte la famille trouver ici l'expression de nos respectueu- tile d'expiiquer à ce jeune gladiateui' empaillé de la latinité
ses condoléances et de toute notre admiration. ce que sont le germanisme, la Flandre, le national-socialisme et
BELGES SOYEZ DIGNES DE NOS HEROS le Fiihrer >.
Nous voilà évidemment Íixés sur les buts pour lesquels les
léeions ilamandes et wallonnes se battent sur les fronts de
I'U.R.S.S.

Un lugemenÍ qui en diÍ long. Ne venez plus nous dire que c'est pour la Belgique n'est-ce
pas, M. Degrelle et consorts ?

Le 17 décembre 1941, le tribunal allemand de Bruxelles com-


p-osé de la manière suivante : Président, Policky; assesseuÍs,
Wuensche et Wunkelstreter, ministère public, Fèltgen Cluver,
rendit un jugement qui en dit long sur la destinée qu'en cas de Hubermonf I'lncoÍrupÍible !
victoire allemande nos protecteurs réservent à notre- pavs. Voici L'hebdomadaire < Voilà > qui est à peu près à notre << Pour-
le résumé de cette décision : quoi Pas ? > d'avant-guerre ce que le malt est au café, consa-
< a
estimé, qu'en raison de la participation
L'accusation cre les premières pages de son numéro du 16 janvier 7942 atr
commune des accusés, le crime de haute kahison- devail être traitre Pierre Hubermont, alias Joseph Jumeau, ex-rédacteur
retenu et également parce que I'activité des accusés tendait au << Peuple >>, ex-écrivain populiste, aujourd'hui grand pour-
à enlever au Reich allèmand un territoire qui lui appartenait fendeur de syndicalistes, de juifs et de francs-maEons, et pre-
mier prébendier de la soi-disant communauté soi-disant cultu-
>> La Belgique se trouve actuellement sous la domination al- relle soi-disant wallonne.
ie.mande et doit par conséquent, quand ce ne serait que pro- Nous n'attacherions aucune imoortance à ce dithvrambe
visoirement, être-considéreti comme appartenant au Rèich' car asinus adinum fricat... si le laudateur de ce tránsfuse du -
la destinée des Etats occupés pendanf la "suerre n'est définiti- -
socialisme n'avait eu l'amusante imprudence de rappeler certain
vement réglee que par le iraite de paix. voyage que Pierre Hubermont fit en U.R.S.S. et-èertain refus
>> Par cela même íl est admissible que des instructions péna-
qu'il opposa à l'adaptation cinématographique par les metteurs
les puissent être ouvertes cn Belgique, relatives à des faitó ten- en scène moscovites de son roman << Treize hommes dans la
dant à séparer un territoire se tróuvant actuellement sous la mine >>. Se .rendant compte au dernier moment de sa mala-
dominaion du Reich et' que ceux-ci soient punis comme crimes dresse le Íolticulaire de i Voilà > glisse rapidement sur cette
de haute trahison >. petite histoire et écrit : < l[ s'y rendit, (en Russie), mais lors-
qu'il comprit à quelle sauce Qn se préparait à traiter son olr-
Ce n'est pas le Jieu et nous n'avons pas la compétence re- vrage, dont on voulait faire uri instrument de propagande com-
quise pour juger de cette décision au pbint de vué iuridicue; muniste, il revint sans accepter de signer le contrat
mais il nous semble immoral au plus hàut point de ionsidërer
>>.

L'encenseur censuré d'Hubermont en dit troo et pas assez.


gomryg coupable de. haute trahisbn Ie Belge qui essaye d'af- RaÍraïchissons donc ses souvenirs et apportons notrè modeste
franchir son pays d'un injuste envahisseurl d'áutant plus que contribution à cet essai de biographie-iomancée. Que propo-
ce dernier avait solennellement garanti son indéoendánce. ili- saient à Hubermont les cinéastes de Moscou ? De ,faire du dé-
zarre morale et droit incompréhlnsible que celdi qui fait du Iégué de syndicat qui figure dans son roman un traitre à sa
parjure un honnête homme et du patríote'un criminêI.
classe, soudoyé par le patronat. Hubermont reÍusa, assurant
Pas pour nous une pareille conception des choses. qu'en'Belgiqíe, ies délégués des syndicats ouvrieis étaient,
Chronique du bourrage de cránes
QUELQUES TITRES, SOUS-TITRES ET EXTRAITS 31-12-40. Ordre du jour aux armées allemandes : L'année
D'ARTICLES DU JOURNAL << LE SOIR > 1940.41 - parfaire la plus grande victoire de notre histoire,
1941 verra se
déclare le Fuhrer.
14-6-40. Femmes belges, rassuÍez-vous. Les priscirrniers 10-1-41. Le ravitaillement de la Belgique est garanti.
- libérés au plus tót.
belges seront - Le nouveau traite économiluè entrele Reich et
l3-1-41.
17-6-44. La population civile belge ne connaitra jamais -
1'URSS signifie, pour le Reich, un renforcement considérable
la iaim. - de son potentiel de guerre. C'est un des moyens les plus effi-
l1-7-40. Les civils belges, transportes en Allenragrre. porrr caces pour renJorcet' Ia paix et l'amitié entre le Reich et I'URSS.
faits -
de. grlerre., rentreront endéans Ies 15 jours. l.e retour iles 29-1-41. L'année en cours verra la victoire de l'Axe.
Ílnsonnrers mllltalres sulvra. 30-1-41. - Les E. U. ne parviendront pas à dresser I'URSS
15-7-1 . La presse americaine dépeirrt la situatiorr cltrses- -
contre l'Allemagne.
pi:;'é': de la- Grande-Bretagne. 7-2-41. Notre ravitaillement est assuré.
La radio et les journaux anglais s'eÍ{orcent de br:olriller lr-s 3-3-41. - Au printemps tout proche, les armées de l'Axe
relations russo-allemandes. -
battront l'Angleterre partout oir ce sera nécessaire.
Les reÍations germano-russes sbnt deïinitivement scelities íl 7-3-41. --.Nous aurons bientót du poisson à un prix abor-
ïaut être naïf pour espérer une nouvelle tension entre les clable.
cleux pays. 28-3-41. A la fin de cette année, le monde entier saura
22-7-40. L'Angleterre ne.résistera pas à une att;ri1ui: d'a- - et ses alliés ont gagné la guerre, déclare M. von
que le Reich
-
vions alÍemands. Ribbentron.
24-7-40. Le débarquement des troupes allem:rntics en r\n- 22-4-41. L'accord economique belgo-russe : La Belgique
gleterre n'est- plns qu'une question de jours. -
regoit des céréales, des légumineux et des oléagineux contre la
2-8-40. La prise de Kourmouck ouvre aux ltaliens h voie fourniture de nroduits industriels.
-
du Nil Blanc. 8-5-41. M. Roosevelt dans une maison de repos.
3-8-40. Les relations d'amitie et de bon voisinase entre 13-5-41.- Le charbon ne sera pas rationné eh Belgique.
I'URSS et- le Reich seront totalement maintenues. 4-7-41. - Staline, Molotov et Vorochilov auraient demandé
5-8-40. Tous les militaires de réserve prisonniers en Alle- - pour traverser l'lran ?
un passeport
magne sont - sur le chemin du retour. 18-7-41. Une bonne nouvelle : les pommes de terre par-
10-8-40. Les armées italiennes à l'assaut de I'Emoire - destination.
tent DouÍ leur
-
anglais d'Afrique. 19-7-41. ._ L'avance allemande sur Leninsrad : les Alle-
16-8-40. L'Angleterre peut s'e,lfondrer endeans les 60 jours. mands se heurtent à des bataillons de bandits"et... de femmes.
25-8-40. - L'ltalie n'attaquera pas I'Egvrtte. 29-7-41. Des soldats rouges sans fusil.
-
27-B-40. Une année d'êntente sermá;rb-russe. 7-8-41. - D'ores et déjà on peut compter tes jours de l'ar-
13-9-40. Les Etats-Unis n'intelviendront pas dans la guerre -
mée soviétique.
a nglo-allema- nde. 4-9-41. Le charbqn est rationné en Belgique.
14-9-40. .- Alexandrie, objectil des troupes italiennes. 12-9-41.- La reddition de Leningrad se fera probablement
2-10-40. L'alimentation des régions occupées est assurée - oroche.
dans un avenir
pour l'hiver- déclare un Ministre du Reich. 26-9-41, Là liberté de la presse en Belgique avant le 10
5-i0-40 Tous les militaires (belges) de réserve, prison- -
mai et aujourd'hui.
-
niers en Allemagne, reviendront au lur et à mesure des possi- La distribution des ceuÍs est organisée.
bilités de transport. l0-10-41. La décision militaire est définitivement acouise
.9-10-40. En Belgiqire, bonne nouvelle : le chocolat n'est à I'Est. Le -Fuhrer n'est pas homme à laisser ar.rx Soviefs le
-
plus ratlonne. temps de se regrouper. jàmais, je puis I'affirmer, je ne vous
27-10-40. Les troupes italiennes prêtes à reprendre I'of- ai donné une information inexacte.
-
[ensive en Egypte. 11-10-41. ll est clair que les divisions íusses sont absolu-
i3-1 1-40. Les relations germano-russes reposent unique- - d'enrayer lá progression allemande sur Moscou.
ment incapables
ment sur un- programme exclusivement constructif. l7-l0-41. Une brèche est ouverte dans les défenses de
Cela prouve l'inutilité des efforts tentés par l'Amérique et Moscou. -
1'Angleterre aÍin d'améliorer les relations avec l'URSS. 8-11-41. Les Soviets vont-ils co.uler leur flotte de la mer
14--11-40. De G. Beatse : L'amitié entre l'Allemagne, Noire ? -
- et la Russie est cimentée par le fait que ces
I'ltalie, le Japon 22-11-41. Les troupes d'occupation de
- donné, le nettoyage de la villeRostov
4 pays ont tous intérêt à la disparition de l'Empire anglais. effectuent,
suivant l'ordre intra-muros pour
i7:ll-40. De E. A. Lemmei' : Les relations sermano-rus- prendre, sans aucun égard, les mesures de représailles néces-
ses ont fait -brillamment leurs preLrves politiques. - saires contre la population qui, à l'encontre du droit des gens,
5-12-40. Oïficiellement, aucun proiet d'aide financiere à a participé aux combats en attaquant les troupes allemandes
l'Angleterre- n'est en discussion aux'8." U. dans le dos.
27--12-40. Discours du Maréchal Coering : La Noël de 14-6-41. De R. De Becker : Les nouveaux promoteur du
l'An prochain- sera à nouveau la ifête de la Paix et pour l'Alle- -
< Soir > voulaient remettre au seryice du pays ei de la popu-
nragne tout entière, la fête de la grande victoire finale. lation belge une presse saine,. une presse objective...

HUBERMONT L'INCORRUPTIBLE! (suite) PETITES NOUVELLES


en grande majorité, d'honnêtes gens, parÍaitement dévoués aux . il g"t 4**. - Werson, bourgmestre de Malmédy,
Jl gut !'oq,
s'était mis à l'abri des tyrans à Bruxelles.-Sa Íemme venant ie
intérêts de leurs mandants. voir est suivie par un mbuchard de la Gestapo, il est arrêté et
Car Hubermont I'incorruptible ne pensait pas encoÍe, en ce mis dans un camp de concentration en Allemagne.
-après,
lempsJà, qu'il est bon de dissoudie les syndicats p'our les Quelque temps on fait savoir à sa feËrme qu'il est
r_emflacer par quelque U.T.M,Í. nazie et qrie * les illincipes mort et que ses cendres sont à sa disposition.
d'ordre et d'autorité < Voilà > dixit sont seuls àusceiti- Arthur Toussaint, fonctionnaire aui P.T.T., est arrèté, on
bles de.résoudre les -questions sociales >>.
- Car, en ce temps-là, .
n'entend plus parler de lui et sa femme ne peut correspondre
le syndicalisme, le socialisme et la démocratie, cela rappórtait. avec Iui,
Le geste vertueux de l'incorruptible Hubermont n'étaif qu'un Un jour on le découvre à I'hópital à Anvers. On ne oeut
geste prudent : il S'agissait de ne pas làcher la proie pour I'approcher, on arrive cependant jusqu'au lit oÈ il est éteïrdu,
I'ombre. rl murmure < cela va très_mal, ils_ ne m'ont -jamais interrogé,
Aujourd'hui, le syndicalisme, le socialisme et la démocratie ils m'ont torturé >>. Le lendemain il mourait.
ne rapportent plus que des horions. Hubermont s'est empressé Georges Cordier fut arrêté le 28 novembre. Le 10 décembre
d'accorder; que dis-je ?, d'offrir aux Nazis ce qu'il refusá ver- sa femme regoit ses-vêtements; dans la poche du veston it y a
tueqsement naguèrê aux Communistes. Aujourd'hui, contre un billet oÈ sont griffonnés ces mots : < que I'on veuille reniet-
espèces sonnaníes et trébuchantes, il confond" dans uíe même tre à ma femme ou à ma Íille ces vêtemenis, car pour moi c'est
ignominie, syndicaliste.s. et syndicats, socialistes et P.O.B., ses fini >.
amis, ses pairs nourriciers d'hier. A la prison oÈ sa femme se rendit aussitót on déclare que
son mari s'était pendu. Peu après un lonctionnaire allemand
Hubermont-l'lncorruptible ! Autant dire Colin-l'Honnête- lui déclarait : << votre rnari a éfé fusillé ce matin il a été cou-
Homme !... rageux jusqu'au bout >.
Conrldéralions généraler
Uers I e5
un ordre écrit des Allemands. Ces derniers ne se sont pas
arrêtés à cela et le jeudi 5 février, M. Clayes recevait avis
qu'en raison de sa déloyauté et de son esprit de sabotage,
On l'avait toujours dit : Au moment oir les choses se gàte- iÍ était démis et invité à rester aux arrêts chéz lui. Trois jours
ront définitivement pour lui, Hitler se jettera sans aucune re- après, sur intervention de Leemans, la mesure était rappor-
tenue dans les moyens désespérés. Parmi ces moyens !'un des
plus odieux,.le celui sous lequel l'occupation boche de 1917 tée et les boches orientaient leur pression d'un autre cÓté oÈ
èroula dans mépris du mohde civilisé, est la déportation des ils espèrent trouver plus de compréhension.
populations. M. Leemans est d'ailleurs très fier, car il s'est vanté publi-
quement de ce que son influence auprès des milieux allemands
Nous y arrivons hélas, cette Íois encore. Et, si I'on peut, si allait croissant ious tes jours "un peu plus >.
I'on doit se réiouir de êet indice irréfutable de l'écroulement
des rêves alleniands, il n'est pas possible de prévoir sans fré-
mir les troubles graves que ces mesures barbares vont appor- lncidentr Uerwilghen
ter dans notre pays déjà si éprouvé. Hélas, l'incident n'est pas clos. ,Après Clayes le tour est échu
M. Hitler, en vue de sa << dernière >> otfensive, vient de à M. Verwilshen. Les' Allemandd desireirt actuellement lui
mobiliser en Allemagne tout ce qui lui restait d'hommes. faire prendre-un arrêté au terme duquel quiconque émarge
A leur établi, à leur ïable, dans leuf laboratoire il est allé re- plus cie huit iours au fond de chómage sera envoyé en Alle-
-Verwilghen
chercher tous ceux qui étaient indispensables au maintien de inagne...Les niilieu.x.bien informés signálènt que M.
sa machine de guerre. Dans leurs cachettes il bat le rappel seralt olsDose a reslster.
des embusqués, nombreux dans la Wehrmacht, nous sommes Qui vivra verra.
pavés pour le savoir nous qui les vovons parader dans nos
i'ués. Cest le coup du joueur'qui n'a plus rien à perdre. C'est
condamner la lourde inachine: de guerre atlemánde à s'ar-
La maneuvÍe boche
rêter dans six mois, c'est sacrifier le ravitaillement, les matiè- Au cours des divers entretiens qui eurent lieu à la Militar
res premières, c'est se résigner à tout perdre si, dans un su- Verwaltung durant le mois de janvíer 1942 entre les représen-
orême eÍfort pour Iequel on mobilise ces dernières réserves tants belges du commissariat général à la restauration (J. Cus-
i'adversaire ntest pas' mis à genoux. Comme il faut tenir ters et ó. Reyntgens) et ceïx de Ia Cruppe arbeitséinsatz,
à I'arrière tout ce Qui peut être 1enu, les lieutenants du fuhrer le problème de la main-d'@uvre a été longuement discuté.
ont imaginé une belle organisation (c'est leur spécialité) : le Les' Allemands avaient mis de grandes esptrances dans le
marché européen de la main d'ceuvre. En d'autres mots, I'as- mouvement des volontaires du travail; or, qu'on le veuille ou
servissement'à la production de guerre allemande de tous les cette entreprise Íut un échec. Tant les Allemands que
non,-collaborationiristes
bras disponibles pármi les peuples occupés. les virent leurs espoirs dégus, tant par'le
Gardez-vous ! Protégez-vous ! Avant qu'il soit longtemps, recrutement minime, que par l'esprit même qui régnait dans
les boches ou leurs valets belges viendront vérifier vos oc- les camps, du moins dans les camps wallons. Au cours des
cupations, mesureront l'intérêt qu'elles représentent du point entretiens dont nous venons de parler, on émit l'hypothèse
de^vue dé leur guerre. Et si vous n'êtes pas^jugé < intéressànt > d'une extension du service du volontariat du travail; celui-ci
vous partirez récolter des navets, casser des cailloux, ou sur- deviendrait même oblisatoire comm'e ce fut Ie cas en Hol-
veiller un tour outre-Rhin. lande. Du cóté belge, "aucune objection ne fut formulée. On
Le malheur pour les Allemands, c'est qu'ils ne sont plus ni
voit là, immédiatement, la mentalité qui animait nos-délégués
au cours de ces pourparlers.
assez Íorts, ni assez nombreux pour assurer cette réQuisition Il est vrai que du cóté belge on a objecté que pareille atti-
des hommes dans notre pavs. Aussi ont-ils l'intention de faire tude allait directement à I'encontre de notre mentalité. A cela
faire, une fois encore, leui sale besogne par des traïtres ou par le Dr Funck et surtout le Dr Schultze répondirent qu'il ne
des faibles afÍolés par le constant chantage à la famine dont s'agissait pas de consulter l'opinion publiquè, mais d'agir par
ils usent sans vergogne. voie d'autorité.
Plusieurs tentatives ont été faites déià. Mais d'autre part, avec le grand courage qui caractérisent
les autorités occupantes. elles se refusent à orendre directement
et personnellemeirt pareille initiative et éxigent qu'elle soit
RéÍroacÍes prise par les autorités belges. A cette fin, nos protecteurs
suggèrent évidemment un certain nombre de dispositions
Il y a plusieurs mois que la S.N.C.F. a été mise en demeure aux autorités belges qui leur permettraient d'arriver à leur fin
d'envoyer en Allemagne environ 15.000 cheminots. Elle s'y est sans devoir se découvrir .Ce n'est qu'à la dernière minute oue
refusée. Les agents allemands se sont alors adressés. directe- les Boches rejetteront leur défroquè pour intervenir officieÍle-
ment au personnel, allant tenir meeting dans les ateliers. Ils ment.
n'ont pas eu, croyons-nous, cent volontaires sur les dizaines
de milliers de cheminots belges.
Plus tard les tramways bruxellois ont été avisés que s'ils
Merures enviiagées
ne donnaient pas mille hommes pour les tramways de Rhénanie Le service obligatoire viserait surtout les étudiants et les
on leur supprimerait I'huile nécessaire à la marche des trams jeunes non ouvriers. On commencerait par viser le Schwarze
de la capitàie. Les T. B. ont énergiquement reÍusé, faisant va- Arbeit c'est-à-dire tous ceux qui exercent actuellement une
loir que dans notre libre pays les patrons ne disposent pas activite quelconque en marge deï lois (fraude, commerce noir,
de leur personnel comme d'un bétail qu'on envoie à son gré travail non contrólé, bricolage, etc.).
à Dusseldorf ou à Bonn. Pour l'instant, les Boches qui n'ont Pour arriver à leur fin, IeS Boches asitent des motiÍs haute-
pas renoncé à obtenir par force ces mille hommes, songent à ment sociaux. Chose plus ahurissantë, nos bons représen-
interdire la circulation des trams entre 22 h. et 7 h. ce qui met- tants semblent mordre aux arguties boches.
trait des tramwaymen en chómage et comme il est interdit de Le. système elyjs4gÉ pour là récupération de ces irréguliers
payer les atlocations de chómage, les pousserait par famine à consisterait en l'établissement d'un carnet de travail obliea-
àcóepter I'engagement en Rhénànie. toire pour tout homme en áge de travail. Il doublerait la caïte
d'identité et serait détivré pàr les communes qui attesteraient
Revenant à la charge car ils sont têtus les Allemands par la, remise de ce carnet-que le porteur exeice une activité
exigent actuellement que - 25.000 hommes des- diverses régies reguuere.
de l'Etat et des sociétés d'Etat (Postiers, TT., S.N.C.F.B., La première étape consisterait en l'affectation de tous les
Chèques Postaux, Tramways vicinaux, etc.), aillent remplacer smokkellers > pris par la gendarmerie à des travaux agricoles.
en Allemagne les mobilisés. M. Clayes, ff. de secrétaire genéral On e.spere _q_ue _pal ce subterfuge le procédé serait bièn regu
au Ministèïe des Communications, a ete mis voici quinzè jours par I'ensemble de la population.-
devant un plan tout préparé par la Militarverwaltung. Après
un.premier refus, impressionné par le chantage allemand exercé Avant de passeí à acte on attend des instructions de Berlin.
à llintervention de MM. Schuind, Leemans et Romsée. ses col- De leur cóté les patriotes attendent MM, les Secrétaires Géné-
lègues embochés, M. Clayes a semblé flancher en' exigeant raux et les jugeront à leurs actes.
iporÍaÍions
Premier sÍade Quant à ceux qui seront déportés malgré tout, une seule
attitude s'impose : LE SABOTACE DU TRAVAIL.
Ainsi qu'on s'en apergoit, le premier stade consisterait donc CAMARADES, LE SORT DU PAYS ET DE LA GUERRE
à obliger au travail (pour les Boches s'entend) tous les hom- EST ENTRE VOS MAINS,..
mes de 18 à 45 ans qui ne peuvent justifier d'une activité régu-
lière et tégale.
Rappel du patsé
la même tactique
BizarreÍles admlnisÍralives Déjà en 1914 les Allemands employèrent
mais Mgr Mercier la déjoua.
De tous ces pourparlers un compte-rendu régulier fut dressé. La déportation n'allait s'appliquer qu'aux chómeurs. Mais le
Malheureusement pour M. Custers, ces comptes-rendus sont grand Cardinal proclamait hautement : << On enróle des chó-
parfois indiscrets. Ils furent dressés au nombre de quarante. meurs, certes, mais on recrute aussi en grand nombre dans
Inutile de dire que la << Libre Belgique >> est parvenu^ à s'ap-
proprier l'un d'entre eux. Il était temps d'ailleurs. Car dès la proportion d'un quart dans l'arrondissement de Mons- des
que Custers s'aperQut du caractère accablant de ces résumés
-
hommes qui n'ont jamais chómé et appartiennent aux profes-
il donna ordre de les détruire tous. sions les plus diverses >.
Trop tard, Custers mon ami, l'un d'entre eux est dans nos Alors comme maintenant, le Gouverneur Général von Bissing
r-.lossiers
' luand même et vous polÍrez courir avant de le rattraoer. Merci faisait valoir des considérations sociales prétendant que les
! Lorsque vous le désirerez nous le 'publierons
mais la place nous manque dans le présent numéro. travaux àeïfectuer restaient étrangers à la guerre, mais le
Cardinal lui répondit sans ambage :
<< Comme si chaque ouvrier belge qui prend la place d'un
Après I'EÍaÍ Allemand ni lui permeitait pas de remplir un vide de I'armée
allemande ;.
les enÍrêprises pÍivées Et le Cardinal terminait en disant :

Au début du mois de Íévrier, nos protecteurs ont fait des < Daigne la divine Providence inspirer quiconque a une au-
démarches officielles auprès du Syndiiat belge de I'acier. Les torité, une parole, une plume, de se rallier autour de notre
Allemands voudraient transférer dans des usines allemandes humble drapeau belge pour l'abolition de I'esclavage européen >>.

tout le personnel, état-major et ingénieurs compris, de nos


usines belges dans des entreprises allemandes. Les temps n'ont pas change.
D'après les propositions de I'occupant, ce transiert devrait
être le résultat d'accords librement consentis entre le Svndi-
cat belge de I'Acier et le Verband Deutscher Stahlwerlie. Il
avait déjà été prévu que I'usine Sambre et Moselle serait affec- LES FRITZ DISCUTENT !
tée la première et que son personnel tout entier serait transféré
dans la Ruhr.
Les cheÍs d'entreprise ont jusqu'à présent, refusé. Mais les
Allemands ne se sont pas déclarés battus; ils ont annoncé
qu'ils reviendraient avec des ordres formels.

,^Concluslons
Belges, la méthode boche n'a pas chansé. Deià en l9l4-i8
ils ont réquisitionné Ies ouvriers à I'encóntre tie tout droit.
A ce momènt les voix les plus autorisés se sont élevées oour
protester contre cette violaiion évidente du droit internatiànal.
Le Cardinal Mercier en tête. Nous espérons que cette fois en-
core les seules autorités incontestées-auront-le courage d'ele-
ver la voix même si les autorités < légales >> restaieni cantrrn-
nées dans leur habituelle pleutrerie.
En tout cas trois voies vous sont ouvertes :
1" la révolte, mais il nous manque des armes. N'allons donc
pas, sauf événements imprévus, áu devant de pareil risque.
.2" la résistance passive. Belges, n'oubliez pas que I'ennemi
'mais'bien
n'a pas besoin d'otages ou dé prisonniers, d'une
main-d'ceuvre et d'ouvriers agissant d'arrache-pied. D'autre
part il manque de personnel pour arrêter 300.000 Belges dout
il ne saura que faire. Il s'agit donc, camarades, de fairela greve
sur le tas, de refuser avec la dernière énergie de partir là--has.
Ne volrs lai,qssT p.r intimider ni par des airestatións ni même
par.oes. execuuons qur auralent unrquement pour but de vous
en imposer.
-. L'ennemi ne peut exécuter tout le monde, de plus, cela ne
I'avancerait pas puisqu'il avoue lui-même avóir besoin de vous.
Le but qu'il poursuit est de vous faire travailler pour son
compte et pour que le fruit de votre travail tue nos càm-
patn0tes.
Le mot d'ordre est doni : résistance passive la plus absolue.
Toute intimidation doit être vaine.
Camarades. il faut tenir.
C'est la guerre, Dépêche-toi, c'est encore sans timbrè...
Consignes de l4gr Uan Roey Un peu de digniÍé s. u. p.
au monde caÍholique Nous avons signale, dans notre précédent numéro, la place
importante que les officiers du camp de Luckenwalde étaient
S. E. NIgr Van Roey, primat de Belgique, vient de consacíeÍ destinés à prendre dans la réorganisation de notre gendarmerie.
son nrandement de carême en date du 5 fevrier 1942 à la << Voca- En vue d'éclairer complètement nos lecteurs sur l'atmosphère
tion terrestre du Christianisme >>. Aorès v avoir rappelé la doc- régnant au << Lieutenant Dewindekring >, nous donnons ci-des-
trine traditionnelle de I'Eglise en rnatièri iamiliale'et souligne sous quelques extraits du discours d'ouverture qui fut pro-
l'importance primordiale qu'elle attache à la dignite de- la noncé à la nremière réunion de cette vénérable association
personne humaine, le Cardinal v examine les devoirs des catho- le l6-6-41 :
-et < En résumé notre but est de grouper les prisonniers oÍficiers
iiques vis-à-vis de la Patrie olus soecialement ceux des
caiholiques belges devant les circónstanêes actuelles. II y de- Ílamands qui sont partisans de l'Ordre nouveau en Flandre et
clare notamment : qui ont le courage de proclamer leur attachement au peuple
Ílamand.
<< L'amour de la patrie reste plus que jamais un der.oir sacré,
nous vous rappelons la parole, déjà citée par nous dans une
> Partisan de l'Ordre nouveau celui-ci ne se realiseÍa pas
sans une victoire allemande dans la guerre actuelle. Il est, dès
autre lettre, que Cicéron écrivait aux jours sombres oÈ Rome lors, clair que nous sommes partisans d'une victoire allemande
était livrée aux déchirements de la suerre civile : < En ce intésrale...
moment, nul endroit ne doit t'être plus doux que la patrie et >
-Seule une victoire allemande peut sauver notre peuple et
tu ne dois pas la moins aimer parce qu'elle est misérable, mais etablir l'Ordre nouveau sur des bases National-socialistes
bien plutót en avoir pitié >. -
>> Próner l'existence d'un état est dépourvu de tout sens et
En attendant la fin de la guerre, Nos chers Frères, gardez les de toute utilité. Prédire dans qLrel Etai notre peuple va être
sentiments qui conviennent à des cceurs lovaux. que vous englobé, nul ne le pourrait sauï peut-être les plus hautes in-
soyez Flamahds ou Wallons. Ayez une attitu<íe corrL:cte mais stances aliemandes; nous ne poLlvons avoir aucune influence
digne. Demeurez fidèles à votre patrie, soyez Íiers de son pas- sur elies, nous pouvons seulement Íaire appel au principe des
sé et conÍiants dans son avenir. Restez unis: abstenez-vous de communautés populaires qui dit : << Le peuple au-dessus de
critiques déplacées et trop souvent calomnieuses à I'égard de I'Etat, le peuple est une créatíon de Dieu, l'Etat r-rne crtiation
ceux qui ont droit à votre respect >. des politiciens >>.

Nous nous abstiendrons evidemment de tous conrmentaires Ainsi qu'on le voit, ces Messieurs ne font pas grand cas de
devant un texte aussi clair et émanant d'une autori'ié morale l'existence de l'Etat belge; ils n'ont même pas la reconnais-
aussi incontestée que celle du digne successeur de Mgr Mercier. sance du ventre. Ils oublient qu'eux, oÍficiers de carrière, ont
Nous prolitons de la circonstance pour exprimer à Mgr Van vécr-r durant toute leur vie de cet Etat. Le moins qu'il puisse
Roey toutè notre respectueuse admiration pour son attitude demander d'eux serait un peu de dignité actuellement.
vraiment cráne et le magnifique exemple qu'il nous donne à Vous, militaires allemands, que pensez-vous des officiers de
tous. Nous tenons à lui dire également toute I'indignation que Luckenwald? Qu'en auraient pensé Hindenburg ou Brauchitsch?
nous avons éprouvée à voir le Palais archiépiscopal barbouillé Tous les patriotes dignes de ce nom quelle que soit leur
et souillé par les tenants de l'Ordre Nouveau. nationalité auront devant vous la même réaction : du désodt.
On sait, en effet, que des délégués de la légion ïiamande
étaient venus trouver le Cardinal oour lui demander r'e oouvoir
organiser, à l'occasion des servicès celebrês à la mómàite du
traitre De Tollenaere, des manilestations à caractère politique.
Glue va Íalrê M. Uerwilghen ?
Cette autorisation ayant éte refusée, une patrouille tie traiires Vers la fin cle ianvier M. Verwilghen regut de Ia .illilitarver-
anonymes est venue pendant la nuit badigeonner sur Ia faEade waltung l'ordre d'avoir à employer immédiatement I officiers
du Palais de Malines, en grands caractèies, < Tollcnaere'wij belges..qui avaient éte libérés d'Allemagne depuis plusieurs
urÍeken u < (Tollenaeíe nous vous vengeons) et une tête de mors qeJa.
mort surmontant deux tibias en croix. Ces officiers, ayant signé pour être libérés une déclaration
Si nos souvenirs sont exacts, le cráne surmontant tieux tibias infàmante ori ils exprimaient leur conviction que seule une
étajt le drapeau des pirates. Vraiment, Messieurs les emules de victoire allemande ferait le bonheur de la Belsique, ,furent mis
Grammens, il était inutile de signer votre couÍageu,-i barbouil- à l'écart par le générat Keyaerts, ce dernier deilarant qu'il se
lage, on se doutait bien de ce que vous etiez. refusait à employer ou à placer des ofÍiciers Jélons.
Lesdits oïÍiciers avaient été libérés pour s'occuper de la Res-
tauration Nationale. Dès lors, Verwilghen reEut un ultimatum
lui donnant jusqu'au 1 I Íévrier pour s'exécuter.
Ces me$rieurs laissenÍ pasqer M. Verwilghen réunit le 7, MM. Lefébure et Reyntgens et
envisagea avec eux les mesures à prendre. Il songeait à démis-
le bouÍ de I'oreille sionner; M. Lefébure lui assura son entière solidarité en ce
cas.
<< Notre la direction des chefs r'l'orchestre
>) DÍesse. sous Comme toujours un bon San-raritain est venu : M. Plisnier.
nazis, célèbre périodiquement le << rapprochement > de l'Eglise Ilse promettait d'obtenir un arrangement avec les Allemands.
et du Troisième Reich. La vérité linit cependant torrjours par Le bruit court que M. Romsée, qui est moins scrupuleux, ainsi
percer. que chacun le sait, envisagerait de prendre les traïtres à son
Cette fois, c'est << Het Laatste Nieuws > qui, dans son numó- service. Vraiment qui se ressemble s'assemble.
ro du 5 fevrier 1942, s'est fait son complice. Mais évidemment il reste à savoir quelle sera l'attitude de
Sous le titre < Une attaque d'un iournal italieri contre l'Os- M. Verrvilehen devant le problème des deportations.
servatore Romano >>, cet organe pró-allemand relatc l'attaque On va entin pouvoir se cómpter.
virulente du < Regimé Fascista >> contre l' << Osseri,atore Ro-
mano )>, qui accuse celui-ci de partialité au détrimcnt des al- PETITES NOUVELLES
lies de l'Áxe.
<< Le journal du Vatican est toujours prêt à attaquer, lors- La santé publique. Le docteur Verniorl', chef du dépar-
qu'il s'agit de I'Allemagne,'ferme
dit ce journal. Par contr,: quand il -
tement < Hygiène et Santé >, a signalé dans un rappoÍt récent
s'agit des autres Etats,"il leà yeux >>,
que suí 3.300 en,fants de la ville de Namur et Andenne 2.200
En I'occurrence, nous comprenons I'indignation dr: ces bra- ont été Íeconnus porteurs de germes de tuberculose.
ves ltaliens. Imaginez-vous bue I' n Ossérvatore Romano >>
Belges, voilà les résultats du beau régime auquel nos protec-
s'était permis de-porter sa vlndicte contre un innocent Alle- teurs nous soumettent. Pendant combien de temps allons-nous
mand qui s'était'permis de < développer quelques idces unique- encore laisser perdurer cet état de chose,
ment.p.ersonnelles sur le national-socialisme comme religion (?) Promotions. Le géneral Beatse, primitivement chei de la
de I'Allemagne, tout en se gardant bien de traiter cle1a poli- - du , Soir >, vient d'être promu
politique étrangère par son
tique que Iè Reich poursuit' à I'egard des églises tr'rditiorinel- fuhrer le Caméléon De Becker au grade de chef du personnel.
les__de I'Allemagne: les églises évangelique?t cath^lique >,. Il est donc chargé de veriiier les heures de sortie ei d'entrée
Nous ne voulons pas enirer dans cétte^ controverlc. du personnel et de rappeler aux écrivassiers du << Soir >> les
Contentons-nous cie prendre acte de ce qlle l' << Osservatore articles ou'ils doivent faire.
Romano >> a vu clair et qu'il n'a pas hésité'à stigmetiser, cha- Ce n'e6t qu'un début. Il est question de le nommer sous peu
que Íois qu'il a fallu, la politique de I'Axe, et paltir:ulièrement
du National-Socialisme à l'égard de l'Eglise catholique. -I'outesde la même entreprise avec un bel uniforme à salons.
huissier
nos félicitations.'
E

Les pouvolÍs Ne tornbe-t-il pas d'ailleurs sous le sens qu'en pays occupé
des mesures à caractèie politique supposent une intelention
de l'autorité occuDante elle-même ?
des secréÍairer généraur Une autre restiiction apportée, même dans le domaine de
I'administration, à I'extension des pouvoirs des secretaires ge-
M. Hayoit de Termicourt, avocat général près la Cour-de néraux, cst l'urgence, ou plus exactement la necessite uÍgent3
Cassatiori, dans un réquisitoire en dale du 3 novembre 1941 d'une interventión. ll ne suffit donc pas qu'une interventioin ne
a déterminé exactement quetle était la portée des pouvoirs des heurte pas la conscience du secrétaire général ou lui paraisse
secrétaires généraux. même utile, pour qu'il soit habilité à user de ses poLrvoirs ex-
Malgre lê. caractère technique de ce réquisitoire, nous esti- ceptionnr:ls; il faut qu'une intervention lui_apparais.se cl'urgente
-devoir en soumettre divers extraits à nos lecteurs car
rnons necessite. Cette condition, déjà reqr,rise lorsque le secretaire
il étaye la thèse que la << Libre Belgiqtte > a toujottrs defendtte general use des pouvoirs ministériels, est plus impérieuse en-
deouis le début des hostilités. core lorsqu'il entend accomplir un acte rentrant dans les attri-
1. LES SECRETAIRES GENERAUX ONT-ILS LE POUVOIR butions tiir Roi oLr du pouvbir léeislatif. Mais Ia loi du 10 mai
LECISLATIF ?
i940 n'ayant pas instit'ué un jugé particulier de la nécessité et
de I'urgence, I'appreciation de celles-ci appartient à I'auteur de
Ainsi Íormulée la question appelle une reponse négative. Les I'arrète, sous sa responsabilité; les cours et tribunaux n'ont
secrétaires genéraux, organes du pouvoir exécutiÏ, ne. sau- point, à cet égard, de contróle à exercer, sau,f le cas excep-
raient être ihvestis du pbuvoir de faire des lois, c'est-à-dire tionnel oÈ il serait constant que la nécessité allésuée couvre
du pouvoir de légitérer avec la plénitude d'attributions que run detorrrnement de pouvoir.
comporte pareil pouvoir dans notre régime constitutionnel. Troisic\me restriction, que le texte suppose nécessairement :
les secretaires généraux, non plus que Ie législateur lui-même,
2" NATURE DE LEUR POUVOIR. ne peuvent édicter une mesuÍe contraire à une prescription
Ce qr"re l'on veut à la vérité dire, en usant de l'expression
d'ordre constitutionnel. Mais, à la différence de l'ceuvrè du
( pouvoiÍ législatiÏ >, à l'occasion des aitributions des secré- pouvoir législatif, les arrêtés des secrétaires généraux sont, à
cet égard, soumis air contróle des cours et tribunaux. Les
- aiies généraux, c'est que ces hauts {onctionnaires, demettrés arrêtés des secretaires généraux ne sont point, en effet, des
:n tsel{ique occupée polr y maintenir, dans la mesure du pos- lois, alors même qu'ils règlent des matières normalement réser-
sible, la vie nationale, ont, actuellement, le pouvoir d'ordonner vées aLr potrvoir lógislatii Même dans ce cas, les secrétaires
des mesures, qui, en temps ordinaire, relèvent des autorités généraux- demeurenT des fonctionnaires de l'oídre administra-
législatives, de réglementer des matières qui, normalement, aif, dont les actes sont, partant, soumis à I'article 107 de la
sont réservées au pouvoir législatif. Constitution. Si un doute subsistait sur cette question, il serait
3" levé par l'article 7 de la loi du 10 mai 1940, qui prévoii que ces
JUSTTFTCÀTIOru ERRONEE DES POUVOIRS. arrêtés peuvent, à la libération du territoire, être ann'u[és paÍ
Il n'est, en efÍet, pas vrai de dire que'dans un pays occupé, un simple arrêté royal, ce qu'on ne pourrait concevoir, si ces
dont les organes du pouvoir législatif national sont absents dispositions étaient des lois, I'ceuvre d'un autorité législative.
ou paralyses, il n'y ait plus, à défaut des secrétaires généraux,
d'autorité pouvant prendre des mesures qui, en temps normal, I e réquisitoire en question tranche <iéjà bon nombre de pro-
relèvent du pouvoir legislatif et qui sont nécessaires à la vie blèmes soumis aux divers tribunaux, au plus grand danr des
et à I'ordre oublics. Pareille autorité existe. c'est I'autorité oc- avocats qui ont plaidé la thèse et des malistraTs qui I'ont ad-
cupante, chárgée en termes exprès de cette mission par la mrse.
Convention de La Haye, sous la réserve qu'elle doit, dans Sale camoullet d'autre part pour tous ceux qui contestent la
toLrte la mesure possible respecter la legislation et les insti- validité du gouvernement belge de Londres (qu'en pensez-vous
tutions nationales, c'est-à-dire qu'elle ne peut modifier celles-ci M. Poulet ?)
qu'en cas de nécessité. (Règlement annexe de la Convention, Il reste touteïois à savoir quelle est l'autorite compétente
art. 43). pour nommer les secrétaires géneraux lorsqu'il s'agit cle pour-
voir à une vacance et si le college des secrétaires généraux
4" FONDEMENT DE LEUR POUVOIR. a des pouvoirs aussi étendus.
La loi du 10 mai 1940, et notamment l'article 5 de cette loi, 2anó la négative
- ce serait gênant n'est-ce pas MM. Schuind
que la Cour a déjà interprété. Le fondement des attributions et Romsée ?
exceptionnelles des secrétaires généraux est donc et ne Nous lirions avec plaisir l'avis de l'éminent magistrat à ce
peut être -
que la volonté même des autorités supérieures sul et.
- ces fonctionnaires sont les représentants et les
,r--belges dont
1élégués. PETITES NOUVELLES
ll
résulte clairement de ce texte que I'avocat général recon- Honnêtete de la presse actuelle. En annexe de l'édition
nait implicitement la légalité et la permanence du gouverne- officielle du mandement de carême de- M. Van Roey p. 19, on
ment bèlge de Londres óar, sinon, le's Secrétaires Géíéraux ne lit sous la rubrique < Une mise au point > un articulet qui en
représenteraient plus personne. dit long sur l'honnêteté de la presse actuelle. Voici le texte :
< Réïemment la presse a publié et commenté de manike à
5. RESTRICTIONS AU POUVOIR DES SECRETAIRES GE- dénaturer la pensée du Souverain Pontite deux bouts de phrase
NERAUX. extraits de l'allocution prononcée par S. S. ,Pie XII le 22 no-
vembre 1941 à l'occasion de la présentation des lettres de créan-
La première de ces restrictions est que le fonctionnaire in, ce du nouvel ambassadeur d'Argentine près le Saint-Siège >.
vesti, en raison de l'éloignement de I'autorité supérieure, des Suit le texte officiel de l'allocutón oontificale.
attributions de celle-ci, ne regoit cette investiture que << dans Comme soufflet, c'est évidemment réussi.
le cadre de son activité rrrofessionnelle >. Cette restriction. Ia
loi l'énonce en termes expres; elle doit donc être respectée.' Ori est passée la dilférenoe ? La remise de Liége dispo-
Or, si large que soit I'interprétation que I'on puisse donner à
- au
sait d'une centaine de locomotives 1-l-1941 ; à l'heure ac-
l'expression < activité professionnelle d'un secrétaire général >, tuelle il en reste 13.
il est deux limites qu'on ne saurait Íranchir sans violèr ouver- Le Bàtonnier a dÍr cran.- Nous avons signalé précédemment
tement le texte légal. Le secretaire géneral, d'une part, n'a que le Barreau de Bruxelles s'étonnait de-ne pás recevoir de
point d'attributioni en dehors du déóartement auqu'el ii est fàire-part du décès de Mes Hartveld et Fogeibaum exécutes
attaché, et, d'autre part, dans ce dépaitement il n'est qu'un re- par les Allemands pour délit de patriotisme. Depuis cette date
présentant de l'Adniinistration, c'est-à-dire que l'exercíce d'ac- des laire-part sont parvenues aux membres du Barreau et ont
tivités politiques ne rentre point dans ses áttributions. même été affichés aux valves, mais ils semblent émaner du
Ainsi donc, à mon sentiment, les secrétaires généraux ont, barreau lui-même et non du Conseil de l'Ordre.
lorsque I'administration du pays le postule impeiieusement, Ie Comme on le voit I'exemple ne vient pas toujours d'en haut.
pouvoir de prendre des mesurès d'aciministratioï, celles-ci rêle- Pas moinsse. * Mme Schlue domiciliée à Munchen, Brun-
vassent-elles même, en temps normal, des autorités législatives. hildestrasse 42-1, vient de se voir allouer modestement par
IIs n'ont jamais, en revanclie, le pouvoir de prendre d"es mesu- l'Etat belge : une pension annuelle de 38.000 fr., plus 50.000'fr.
res d'un autre caractère et notamment des mesures à caractère de dommages-intérêts, plus enfin 450.000 fr. d'autres dommages-
politique ou qui tendent à une transformation de nos institu- intérêts parce qu'elle était l'épouse d'un sieur Limet qui fut
tions politiques. S'ils le faisaient, ils sortiraient des limites de déchu de ses droits pour incivisme en 1918. L'ordre est signé
leurs attributions et le pouvoir judiciaire devraient refuser l'ap- Borms, Hendrickx, Jonckx et Brass.
plication de pareils arrêtés. (Cdnst. art. 107). Pendant ce tempsJà les patriotes peuvent crever.
La siÍuaÍion Agriculteurs t
Au mom.ent oi avec la reprise des travaux agricoles
monéÍalre eÍ économique commencer une nouvelle phase de votre lutte contre la Corpo-
va

L'étau se resserre autour de notre malheureux pays. Point ration, mettez-vous bien dans la tête que si vous ne la ruinez
n'est besoin de rappeler ici les privations de plus en plus_ nom- pas, c'est elle qui vous ruinera.
breuses et de pluà'en plus graves que nous-subissons..Depuis
de nombreux mois, nous nous y attendions. Nos << espoirs >> et Ne perdez pas une occasion de la tourner en ridicule, d'en
nos prévisions ont même été largement dépassés. moquer les chefs, d'en gripper les rouages par votre oppo-
Aussi le citoyen belge le moins informé se rend-il parfaite-
ment compte que la Belgique court à la ruine totale. sition éclairée, en un mot, de la m.ettre dans l'incapacité de
A plusieurs rèprises défà,-nous avons donne d'abondantes pré- fonctionner normalement. afin de hàter son écroulement final.
cisions sur l'évolution de notre situation économique et moné-
taire (cfr notamment notre numéro du 1-2-42). Nos services Pour cela entrez hardiment dans son organisation dont, vous
d'enouête ne se lassent cependant pas de sonder les diÍferents le savez, vous êtes membre d'ofiice. Mais ne payez pas votre
dépaitements de notre indirstrie, afin de donner à nos lecteurs cotisation. Attendez l'assignation et même la saisie-exécution,
toutes les inÍormations qu'ils sont en droit d'attendre de nous. pour alors commencer une série de paiements partiels qui
Une indication générale très précieuse est tout d'abord don-
née par le Íait que la créance en devises de la Belgiqu.e à la s'échelonneront encore sur plusieurs mois. La Corporation sera
Banque d'Emission, correspondant au solde créditeur de notre ainsi privée du meilleur de ses moyens d'action contre vous.
pays au compte < Clearing >,, a augmenté en deux mois, de Car ne l'oubliez pas, c'est votre argent qui lui permet de vous
tin novembre à Íin janvier, de près de 2 milliards ruiner en entretenant une armée d'employés, de contróleurs,
Gráce à ce thermomètre rigoureux .et impitoyable, la cause
de notre ruine se confirme et se précise : I'occupant pille la de délateurs, d'espions.
Belgique de plus en plus, il la vide de ce qui lui reste de ma- Lisez et étudiez les publications, les circulaires, les ordre-
tières premières. Il le lait directement et indirectement. Saui en
ce qui-concerne le charbon, il préÍére cependant employer main- que vous recevez d'elle. Interrogez les < chefs >. Signalez les
tenant la méthode indirecte. Il fait ainsi d'une pierre deux coups: contradictions. Exigez des explications. Provoquez des aveux.
il se sert et de nos matières premières et de nótre main-d'ceuvre. Appliquez seulement les ordres et instructions qui vous sont
Actuellement, nous souffrons surtout d'une pénurie de wagons favorables. Attendez pour les autres et faites attendre. Mais
et de locomotives I'occuoant vient encore de nous voler
170 de nos meilleures- locomoiives. L'éouisement de nos derniè- n'oubliez pas de conserver tous les papiers dans une farde. Ils
res ,faibles réserves de lubrifiants et de corps gras industriels vous viendront à point.
pèse lourdement sur notre industrie. A cet égard citons sim-
plement un fait : la S.N.C.F.B. s'est trouvée plus d'une fois ces Faites prendre aux hommes d.e confiance, aux Íonctionnaires
derniers temps avec une réserve de lubrilants à peine suffisante cantonaux et autres, leurs responsabilités. Poussez-les dans
pour un jour. EnÍin l'insuÍfisance d'approvisionnements en l'impasse. S'ils font les méchants, croisez-vous les bras. Qu'ils
combustibles exception faite bien entendu pour les indus- cultivent eux-mêmes.
-
tries .qui .travaillent pour l'Allemagne dérèglè complètement
le mécanisme de notre économie. - Si' vous êtes soumis à des prestations de bétail, n'alle.z pas
L'occupant est d'ailleurs tellement. accu.lé, qu'il n'envisage au mafché aux bestiaux. Attendez la réquisition. Que les gen-
mêrne_pas de prendre. les. mesures nécessaircs pcul gardcr èn darnles, contróieurs; agents du Groupement Cheptel viennent
vie celles de nos industries dont il a le plus bèsoin Tui-même.
Tel est le cas notamment pour notre industrie charbonnière. eux-mêmes chercher vos bêtes et s'arrangent pour pousser la
Pour certains types de bois de mines, celle-ci vit au jour Ie vache dans h camion. Ne les aidez pas. Ne leur prêtez ni
jour. la próihaine saison d'hiver,'il faudra lui piocurer corde, ni planche... mais prenez des photographies. Elles ser-
-P-o-ur
1.500.000 m3 de bois de mínes. D'autre part, les prévisions les viront à les condamner iorsqu'enfin le jour de la vengeance
plus optimistes. permettent d'espérer qu'èn áettarit notre pays
en coupes réglées on pourrait en obtenir 750.000 m3. Ces chif- aura sonné. Contrólez soigneusement vos comptes de laiterie.
fres sont édifiants. Et pourtant, nos organismes compétents Ils sont généralement truqués... à l'avantage de la Laiterie et
éprouvent toutes les peines du monde à-empêcher l'oCcupant de son directeur. Vérifiez votre décompte en matières grasses.
oe purser oans nos malgres reserves... Exigez le paiement immédiat. Veillez à ce que le contróleur-,
Notre industrie textilè souffre aussi particulièrement. Les
stocks de matières premières s'épuisent èomplètement. Quant paysan soit désigné par vous et vos voisins et non par quel-
aux produits ,finis en laine, l'occuiant vient d'en saisir tous les ques inconnus. Qu'il soit présent à la Laiterie... surtout en
stocks, par un ordre transmis à tous les prod.ucteurs, gros- dehors des heures de service; c'est, en effet, alors que I'on
sistes et détaillants. On destinera dorénavant à Ia populátion vous arrange votre compte et que l'on vous vole. Qu'il y joue
belge.les seuls produits constitués en majeure partie dè iibres
artiÍicielles. le contróleur et le mauvais coucheur. En tout, jouez la comédie
, Les. mêmes procédés sont employés à l'égard de I'industrie et constituez des caisses noires pour couvrir les risques de
du cuir et de la chaussure. votre opposition.
Nous n'avons cependant aucune crainte à avoir. L'Ordre
Nouveau a prévu cette situation et y a pourvu. Sur les indica- N'hésitez pas à déposer plainte au Procureur et à plaider.
tions .de I'occupant, il a trouvé le remède indispensabte et Prenez un bon avocat et cotisez-vous pour les frais. Si même
salutalre. votre affaire est bénigne, exigez des vérifications et des des-
. A, 99 janvier ,1942, 260 organismes économiques avaient
été creés, dont plus de cinquanle nouveaux depuiS le 1er dé- centes dans les bureaux de la C.N.A.A., les laiteries, les abat-
cembre 1941. Nous sommes certains que cette Àeule indication toirs, les meuneries. Ce sera I'occasion pour le Parquet d,e
rassurera complètement nos lecteurs ad sujet des mois à venir... vérifier la comptabilité et de fouiller les dossiers de ces Mes-
sieurs et comme tout est habituellement trouble sinon Íaux
PETITES NOUVELLES dans ces maisons, votre plainte sera le point de départ d'un
Plaque A. 34. gros scandale.
Nous avons signalé précédemment les aven-
-
tures d.es secrétaires généraux arlêtés pour manquement à la Pensez aux paysans de Louveigné ! Que dans tout le Pays
législation sur le ravitaillement et leur'décision èommune de commence une campagne de procès. Avant six mois, il ne res-
créer des plaques les exonérant de toutes poursuites. La pla-
que A. 34 vient d'êlre octroyée à M. Borginon avec mention : tera rien de la Corporation Nationale-Socialiste de I'Agriculture
<< Libre parcours, ne peut dès lors être alrêté ni par les gen- et de l'Af,famement.
darmes ni par les agents dans un but de contrólè >. L'oïdre
a été donné par le Colonel Van Coppenolle.
Dans I'Ordie Nouveau il n'y a pa's'de betits brofits. Disparition mystérieuse. Les lecteurs du << Nouveau Jour-
Les nouveaux licteurs. M. Rbmsée vient de se constituer nal >> se demandent avec -angoisse oÈ est passée la signáture
-
une,garde de.c_o_rps comprenant 7 gendarmes triés sur le volet, de Pierre Daye .(le nudiste) ón ne la decoirvre nutle párt ces
3 Wallons et 4 Flamands. Pourquoi ces précautions, O ! satrape ? derniers temps dans le torchon de Herr Colin.

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