La Libre Belgique 420301
La Libre Belgique 420301
La Libre Belgique 420301
à la prison à ce moment et put encore voir son mari. > Il n'existe pas dans la lansue ïlamande de mot assez fort
Ce dernier avait éte avisé qu'il allait être exécuté, mais . pour stigmatisei un muffle de &tte climension qui emploie pour
comme c'était la dixième fois au moins qu'on lui annongait la son, sale maquignonnage belge le sacrifice héroïque que la
chose et que les précédentes menaces n'avaient pas été mises Flandre s'impose.
en exécution, il n'avait aucun motif particulier d'y ajouter foi, > Cet esprit latin ne se borne pas à la plate trivialité, il va
d'autant plus qu'on lui avait annoncé son départ pour une des- plus fort et arbore le crêpe de deuil pour venir voler le cada-
tination inconnue et qu'on avait préparé tous ses bagages. vre du chel et héros flamand qui vient de mourir et le jeter
Ce n'est que le jeudi suivant, dans le courant de l'après-midi, dans sa sale balance belge au profit de la communaute belge
qu'un soldat allemand accompagné d'un policier belge remit toute entière.
à la veuve un avis lui annongant Pexéeiltion ef les bagagesdu >> Devant une telle salopeire latine nos cerveaux germaniques
défunt. restent stupéÍaits.
L'alliance en or ne Íut pas restituée. >> Pourquoi luttent et tombent nos ieunes héros ? ll est inu-
Veuilte la famille trouver ici l'expression de nos respectueu- tile d'expiiquer à ce jeune gladiateui' empaillé de la latinité
ses condoléances et de toute notre admiration. ce que sont le germanisme, la Flandre, le national-socialisme et
BELGES SOYEZ DIGNES DE NOS HEROS le Fiihrer >.
Nous voilà évidemment Íixés sur les buts pour lesquels les
léeions ilamandes et wallonnes se battent sur les fronts de
I'U.R.S.S.
Un lugemenÍ qui en diÍ long. Ne venez plus nous dire que c'est pour la Belgique n'est-ce
pas, M. Degrelle et consorts ?
Au début du mois de Íévrier, nos protecteurs ont fait des < Daigne la divine Providence inspirer quiconque a une au-
démarches officielles auprès du Syndiiat belge de I'acier. Les torité, une parole, une plume, de se rallier autour de notre
Allemands voudraient transférer dans des usines allemandes humble drapeau belge pour l'abolition de I'esclavage européen >>.
,^Concluslons
Belges, la méthode boche n'a pas chansé. Deià en l9l4-i8
ils ont réquisitionné Ies ouvriers à I'encóntre tie tout droit.
A ce momènt les voix les plus autorisés se sont élevées oour
protester contre cette violaiion évidente du droit internatiànal.
Le Cardinal Mercier en tête. Nous espérons que cette fois en-
core les seules autorités incontestées-auront-le courage d'ele-
ver la voix même si les autorités < légales >> restaieni cantrrn-
nées dans leur habituelle pleutrerie.
En tout cas trois voies vous sont ouvertes :
1" la révolte, mais il nous manque des armes. N'allons donc
pas, sauf événements imprévus, áu devant de pareil risque.
.2" la résistance passive. Belges, n'oubliez pas que I'ennemi
'mais'bien
n'a pas besoin d'otages ou dé prisonniers, d'une
main-d'ceuvre et d'ouvriers agissant d'arrache-pied. D'autre
part il manque de personnel pour arrêter 300.000 Belges dout
il ne saura que faire. Il s'agit donc, camarades, de fairela greve
sur le tas, de refuser avec la dernière énergie de partir là--has.
Ne volrs lai,qssT p.r intimider ni par des airestatións ni même
par.oes. execuuons qur auralent unrquement pour but de vous
en imposer.
-. L'ennemi ne peut exécuter tout le monde, de plus, cela ne
I'avancerait pas puisqu'il avoue lui-même avóir besoin de vous.
Le but qu'il poursuit est de vous faire travailler pour son
compte et pour que le fruit de votre travail tue nos càm-
patn0tes.
Le mot d'ordre est doni : résistance passive la plus absolue.
Toute intimidation doit être vaine.
Camarades. il faut tenir.
C'est la guerre, Dépêche-toi, c'est encore sans timbrè...
Consignes de l4gr Uan Roey Un peu de digniÍé s. u. p.
au monde caÍholique Nous avons signale, dans notre précédent numéro, la place
importante que les officiers du camp de Luckenwalde étaient
S. E. NIgr Van Roey, primat de Belgique, vient de consacíeÍ destinés à prendre dans la réorganisation de notre gendarmerie.
son nrandement de carême en date du 5 fevrier 1942 à la << Voca- En vue d'éclairer complètement nos lecteurs sur l'atmosphère
tion terrestre du Christianisme >>. Aorès v avoir rappelé la doc- régnant au << Lieutenant Dewindekring >, nous donnons ci-des-
trine traditionnelle de I'Eglise en rnatièri iamiliale'et souligne sous quelques extraits du discours d'ouverture qui fut pro-
l'importance primordiale qu'elle attache à la dignite de- la noncé à la nremière réunion de cette vénérable association
personne humaine, le Cardinal v examine les devoirs des catho- le l6-6-41 :
-et < En résumé notre but est de grouper les prisonniers oÍficiers
iiques vis-à-vis de la Patrie olus soecialement ceux des
caiholiques belges devant les circónstanêes actuelles. II y de- Ílamands qui sont partisans de l'Ordre nouveau en Flandre et
clare notamment : qui ont le courage de proclamer leur attachement au peuple
Ílamand.
<< L'amour de la patrie reste plus que jamais un der.oir sacré,
nous vous rappelons la parole, déjà citée par nous dans une
> Partisan de l'Ordre nouveau celui-ci ne se realiseÍa pas
sans une victoire allemande dans la guerre actuelle. Il est, dès
autre lettre, que Cicéron écrivait aux jours sombres oÈ Rome lors, clair que nous sommes partisans d'une victoire allemande
était livrée aux déchirements de la suerre civile : < En ce intésrale...
moment, nul endroit ne doit t'être plus doux que la patrie et >
-Seule une victoire allemande peut sauver notre peuple et
tu ne dois pas la moins aimer parce qu'elle est misérable, mais etablir l'Ordre nouveau sur des bases National-socialistes
bien plutót en avoir pitié >. -
>> Próner l'existence d'un état est dépourvu de tout sens et
En attendant la fin de la guerre, Nos chers Frères, gardez les de toute utilité. Prédire dans qLrel Etai notre peuple va être
sentiments qui conviennent à des cceurs lovaux. que vous englobé, nul ne le pourrait sauï peut-être les plus hautes in-
soyez Flamahds ou Wallons. Ayez une attitu<íe corrL:cte mais stances aliemandes; nous ne poLlvons avoir aucune influence
digne. Demeurez fidèles à votre patrie, soyez Íiers de son pas- sur elies, nous pouvons seulement Íaire appel au principe des
sé et conÍiants dans son avenir. Restez unis: abstenez-vous de communautés populaires qui dit : << Le peuple au-dessus de
critiques déplacées et trop souvent calomnieuses à I'égard de I'Etat, le peuple est une créatíon de Dieu, l'Etat r-rne crtiation
ceux qui ont droit à votre respect >. des politiciens >>.
Nous nous abstiendrons evidemment de tous conrmentaires Ainsi qu'on le voit, ces Messieurs ne font pas grand cas de
devant un texte aussi clair et émanant d'une autori'ié morale l'existence de l'Etat belge; ils n'ont même pas la reconnais-
aussi incontestée que celle du digne successeur de Mgr Mercier. sance du ventre. Ils oublient qu'eux, oÍficiers de carrière, ont
Nous prolitons de la circonstance pour exprimer à Mgr Van vécr-r durant toute leur vie de cet Etat. Le moins qu'il puisse
Roey toutè notre respectueuse admiration pour son attitude demander d'eux serait un peu de dignité actuellement.
vraiment cráne et le magnifique exemple qu'il nous donne à Vous, militaires allemands, que pensez-vous des officiers de
tous. Nous tenons à lui dire également toute I'indignation que Luckenwald? Qu'en auraient pensé Hindenburg ou Brauchitsch?
nous avons éprouvée à voir le Palais archiépiscopal barbouillé Tous les patriotes dignes de ce nom quelle que soit leur
et souillé par les tenants de l'Ordre Nouveau. nationalité auront devant vous la même réaction : du désodt.
On sait, en effet, que des délégués de la légion ïiamande
étaient venus trouver le Cardinal oour lui demander r'e oouvoir
organiser, à l'occasion des servicès celebrês à la mómàite du
traitre De Tollenaere, des manilestations à caractère politique.
Glue va Íalrê M. Uerwilghen ?
Cette autorisation ayant éte refusée, une patrouille tie traiires Vers la fin cle ianvier M. Verwilghen regut de Ia .illilitarver-
anonymes est venue pendant la nuit badigeonner sur Ia faEade waltung l'ordre d'avoir à employer immédiatement I officiers
du Palais de Malines, en grands caractèies, < Tollcnaere'wij belges..qui avaient éte libérés d'Allemagne depuis plusieurs
urÍeken u < (Tollenaeíe nous vous vengeons) et une tête de mors qeJa.
mort surmontant deux tibias en croix. Ces officiers, ayant signé pour être libérés une déclaration
Si nos souvenirs sont exacts, le cráne surmontant tieux tibias infàmante ori ils exprimaient leur conviction que seule une
étajt le drapeau des pirates. Vraiment, Messieurs les emules de victoire allemande ferait le bonheur de la Belsique, ,furent mis
Grammens, il était inutile de signer votre couÍageu,-i barbouil- à l'écart par le générat Keyaerts, ce dernier deilarant qu'il se
lage, on se doutait bien de ce que vous etiez. refusait à employer ou à placer des ofÍiciers Jélons.
Lesdits oïÍiciers avaient été libérés pour s'occuper de la Res-
tauration Nationale. Dès lors, Verwilghen reEut un ultimatum
lui donnant jusqu'au 1 I Íévrier pour s'exécuter.
Ces me$rieurs laissenÍ pasqer M. Verwilghen réunit le 7, MM. Lefébure et Reyntgens et
envisagea avec eux les mesures à prendre. Il songeait à démis-
le bouÍ de I'oreille sionner; M. Lefébure lui assura son entière solidarité en ce
cas.
<< Notre la direction des chefs r'l'orchestre
>) DÍesse. sous Comme toujours un bon San-raritain est venu : M. Plisnier.
nazis, célèbre périodiquement le << rapprochement > de l'Eglise Ilse promettait d'obtenir un arrangement avec les Allemands.
et du Troisième Reich. La vérité linit cependant torrjours par Le bruit court que M. Romsée, qui est moins scrupuleux, ainsi
percer. que chacun le sait, envisagerait de prendre les traïtres à son
Cette fois, c'est << Het Laatste Nieuws > qui, dans son numó- service. Vraiment qui se ressemble s'assemble.
ro du 5 fevrier 1942, s'est fait son complice. Mais évidemment il reste à savoir quelle sera l'attitude de
Sous le titre < Une attaque d'un iournal italieri contre l'Os- M. Verrvilehen devant le problème des deportations.
servatore Romano >>, cet organe pró-allemand relatc l'attaque On va entin pouvoir se cómpter.
virulente du < Regimé Fascista >> contre l' << Osseri,atore Ro-
mano )>, qui accuse celui-ci de partialité au détrimcnt des al- PETITES NOUVELLES
lies de l'Áxe.
<< Le journal du Vatican est toujours prêt à attaquer, lors- La santé publique. Le docteur Verniorl', chef du dépar-
qu'il s'agit de I'Allemagne,'ferme
dit ce journal. Par contr,: quand il -
tement < Hygiène et Santé >, a signalé dans un rappoÍt récent
s'agit des autres Etats,"il leà yeux >>,
que suí 3.300 en,fants de la ville de Namur et Andenne 2.200
En I'occurrence, nous comprenons I'indignation dr: ces bra- ont été Íeconnus porteurs de germes de tuberculose.
ves ltaliens. Imaginez-vous bue I' n Ossérvatore Romano >>
Belges, voilà les résultats du beau régime auquel nos protec-
s'était permis de-porter sa vlndicte contre un innocent Alle- teurs nous soumettent. Pendant combien de temps allons-nous
mand qui s'était'permis de < développer quelques idces unique- encore laisser perdurer cet état de chose,
ment.p.ersonnelles sur le national-socialisme comme religion (?) Promotions. Le géneral Beatse, primitivement chei de la
de I'Allemagne, tout en se gardant bien de traiter cle1a poli- - du , Soir >, vient d'être promu
politique étrangère par son
tique que Iè Reich poursuit' à I'egard des églises tr'rditiorinel- fuhrer le Caméléon De Becker au grade de chef du personnel.
les__de I'Allemagne: les églises évangelique?t cath^lique >,. Il est donc chargé de veriiier les heures de sortie ei d'entrée
Nous ne voulons pas enirer dans cétte^ controverlc. du personnel et de rappeler aux écrivassiers du << Soir >> les
Contentons-nous cie prendre acte de ce qlle l' << Osservatore articles ou'ils doivent faire.
Romano >> a vu clair et qu'il n'a pas hésité'à stigmetiser, cha- Ce n'e6t qu'un début. Il est question de le nommer sous peu
que Íois qu'il a fallu, la politique de I'Axe, et paltir:ulièrement
du National-Socialisme à l'égard de l'Eglise catholique. -I'outesde la même entreprise avec un bel uniforme à salons.
huissier
nos félicitations.'
E
Les pouvolÍs Ne tornbe-t-il pas d'ailleurs sous le sens qu'en pays occupé
des mesures à caractèie politique supposent une intelention
de l'autorité occuDante elle-même ?
des secréÍairer généraur Une autre restiiction apportée, même dans le domaine de
I'administration, à I'extension des pouvoirs des secretaires ge-
M. Hayoit de Termicourt, avocat général près la Cour-de néraux, cst l'urgence, ou plus exactement la necessite uÍgent3
Cassatiori, dans un réquisitoire en dale du 3 novembre 1941 d'une interventión. ll ne suffit donc pas qu'une interventioin ne
a déterminé exactement quetle était la portée des pouvoirs des heurte pas la conscience du secrétaire général ou lui paraisse
secrétaires généraux. même utile, pour qu'il soit habilité à user de ses poLrvoirs ex-
Malgre lê. caractère technique de ce réquisitoire, nous esti- ceptionnr:ls; il faut qu'une intervention lui_apparais.se cl'urgente
-devoir en soumettre divers extraits à nos lecteurs car
rnons necessite. Cette condition, déjà reqr,rise lorsque le secretaire
il étaye la thèse que la << Libre Belgiqtte > a toujottrs defendtte general use des pouvoirs ministériels, est plus impérieuse en-
deouis le début des hostilités. core lorsqu'il entend accomplir un acte rentrant dans les attri-
1. LES SECRETAIRES GENERAUX ONT-ILS LE POUVOIR butions tiir Roi oLr du pouvbir léeislatif. Mais Ia loi du 10 mai
LECISLATIF ?
i940 n'ayant pas instit'ué un jugé particulier de la nécessité et
de I'urgence, I'appreciation de celles-ci appartient à I'auteur de
Ainsi Íormulée la question appelle une reponse négative. Les I'arrète, sous sa responsabilité; les cours et tribunaux n'ont
secrétaires genéraux, organes du pouvoir exécutiÏ, ne. sau- point, à cet égard, de contróle à exercer, sau,f le cas excep-
raient être ihvestis du pbuvoir de faire des lois, c'est-à-dire tionnel oÈ il serait constant que la nécessité allésuée couvre
du pouvoir de légitérer avec la plénitude d'attributions que run detorrrnement de pouvoir.
comporte pareil pouvoir dans notre régime constitutionnel. Troisic\me restriction, que le texte suppose nécessairement :
les secretaires généraux, non plus que Ie législateur lui-même,
2" NATURE DE LEUR POUVOIR. ne peuvent édicter une mesuÍe contraire à une prescription
Ce qr"re l'on veut à la vérité dire, en usant de l'expression
d'ordre constitutionnel. Mais, à la différence de l'ceuvrè du
( pouvoiÍ législatiÏ >, à l'occasion des aitributions des secré- pouvoir législatif, les arrêtés des secrétaires généraux sont, à
cet égard, soumis air contróle des cours et tribunaux. Les
- aiies généraux, c'est que ces hauts {onctionnaires, demettrés arrêtés des secretaires généraux ne sont point, en effet, des
:n tsel{ique occupée polr y maintenir, dans la mesure du pos- lois, alors même qu'ils règlent des matières normalement réser-
sible, la vie nationale, ont, actuellement, le pouvoir d'ordonner vées aLr potrvoir lógislatii Même dans ce cas, les secrétaires
des mesures, qui, en temps ordinaire, relèvent des autorités généraux- demeurenT des fonctionnaires de l'oídre administra-
législatives, de réglementer des matières qui, normalement, aif, dont les actes sont, partant, soumis à I'article 107 de la
sont réservées au pouvoir législatif. Constitution. Si un doute subsistait sur cette question, il serait
3" levé par l'article 7 de la loi du 10 mai 1940, qui prévoii que ces
JUSTTFTCÀTIOru ERRONEE DES POUVOIRS. arrêtés peuvent, à la libération du territoire, être ann'u[és paÍ
Il n'est, en efÍet, pas vrai de dire que'dans un pays occupé, un simple arrêté royal, ce qu'on ne pourrait concevoir, si ces
dont les organes du pouvoir législatif national sont absents dispositions étaient des lois, I'ceuvre d'un autorité législative.
ou paralyses, il n'y ait plus, à défaut des secrétaires généraux,
d'autorité pouvant prendre des mesures qui, en temps normal, I e réquisitoire en question tranche <iéjà bon nombre de pro-
relèvent du pouvoir legislatif et qui sont nécessaires à la vie blèmes soumis aux divers tribunaux, au plus grand danr des
et à I'ordre oublics. Pareille autorité existe. c'est I'autorité oc- avocats qui ont plaidé la thèse et des malistraTs qui I'ont ad-
cupante, chárgée en termes exprès de cette mission par la mrse.
Convention de La Haye, sous la réserve qu'elle doit, dans Sale camoullet d'autre part pour tous ceux qui contestent la
toLrte la mesure possible respecter la legislation et les insti- validité du gouvernement belge de Londres (qu'en pensez-vous
tutions nationales, c'est-à-dire qu'elle ne peut modifier celles-ci M. Poulet ?)
qu'en cas de nécessité. (Règlement annexe de la Convention, Il reste touteïois à savoir quelle est l'autorite compétente
art. 43). pour nommer les secrétaires géneraux lorsqu'il s'agit cle pour-
voir à une vacance et si le college des secrétaires généraux
4" FONDEMENT DE LEUR POUVOIR. a des pouvoirs aussi étendus.
La loi du 10 mai 1940, et notamment l'article 5 de cette loi, 2anó la négative
- ce serait gênant n'est-ce pas MM. Schuind
que la Cour a déjà interprété. Le fondement des attributions et Romsée ?
exceptionnelles des secrétaires généraux est donc et ne Nous lirions avec plaisir l'avis de l'éminent magistrat à ce
peut être -
que la volonté même des autorités supérieures sul et.
- ces fonctionnaires sont les représentants et les
,r--belges dont
1élégués. PETITES NOUVELLES
ll
résulte clairement de ce texte que I'avocat général recon- Honnêtete de la presse actuelle. En annexe de l'édition
nait implicitement la légalité et la permanence du gouverne- officielle du mandement de carême de- M. Van Roey p. 19, on
ment bèlge de Londres óar, sinon, le's Secrétaires Géíéraux ne lit sous la rubrique < Une mise au point > un articulet qui en
représenteraient plus personne. dit long sur l'honnêteté de la presse actuelle. Voici le texte :
< Réïemment la presse a publié et commenté de manike à
5. RESTRICTIONS AU POUVOIR DES SECRETAIRES GE- dénaturer la pensée du Souverain Pontite deux bouts de phrase
NERAUX. extraits de l'allocution prononcée par S. S. ,Pie XII le 22 no-
vembre 1941 à l'occasion de la présentation des lettres de créan-
La première de ces restrictions est que le fonctionnaire in, ce du nouvel ambassadeur d'Argentine près le Saint-Siège >.
vesti, en raison de l'éloignement de I'autorité supérieure, des Suit le texte officiel de l'allocutón oontificale.
attributions de celle-ci, ne regoit cette investiture que << dans Comme soufflet, c'est évidemment réussi.
le cadre de son activité rrrofessionnelle >. Cette restriction. Ia
loi l'énonce en termes expres; elle doit donc être respectée.' Ori est passée la dilférenoe ? La remise de Liége dispo-
Or, si large que soit I'interprétation que I'on puisse donner à
- au
sait d'une centaine de locomotives 1-l-1941 ; à l'heure ac-
l'expression < activité professionnelle d'un secrétaire général >, tuelle il en reste 13.
il est deux limites qu'on ne saurait Íranchir sans violèr ouver- Le Bàtonnier a dÍr cran.- Nous avons signalé précédemment
tement le texte légal. Le secretaire géneral, d'une part, n'a que le Barreau de Bruxelles s'étonnait de-ne pás recevoir de
point d'attributioni en dehors du déóartement auqu'el ii est fàire-part du décès de Mes Hartveld et Fogeibaum exécutes
attaché, et, d'autre part, dans ce dépaitement il n'est qu'un re- par les Allemands pour délit de patriotisme. Depuis cette date
présentant de l'Adniinistration, c'est-à-dire que l'exercíce d'ac- des laire-part sont parvenues aux membres du Barreau et ont
tivités politiques ne rentre point dans ses áttributions. même été affichés aux valves, mais ils semblent émaner du
Ainsi donc, à mon sentiment, les secrétaires généraux ont, barreau lui-même et non du Conseil de l'Ordre.
lorsque I'administration du pays le postule impeiieusement, Ie Comme on le voit I'exemple ne vient pas toujours d'en haut.
pouvoir de prendre des mesurès d'aciministratioï, celles-ci rêle- Pas moinsse. * Mme Schlue domiciliée à Munchen, Brun-
vassent-elles même, en temps normal, des autorités législatives. hildestrasse 42-1, vient de se voir allouer modestement par
IIs n'ont jamais, en revanclie, le pouvoir de prendre d"es mesu- l'Etat belge : une pension annuelle de 38.000 fr., plus 50.000'fr.
res d'un autre caractère et notamment des mesures à caractère de dommages-intérêts, plus enfin 450.000 fr. d'autres dommages-
politique ou qui tendent à une transformation de nos institu- intérêts parce qu'elle était l'épouse d'un sieur Limet qui fut
tions politiques. S'ils le faisaient, ils sortiraient des limites de déchu de ses droits pour incivisme en 1918. L'ordre est signé
leurs attributions et le pouvoir judiciaire devraient refuser l'ap- Borms, Hendrickx, Jonckx et Brass.
plication de pareils arrêtés. (Cdnst. art. 107). Pendant ce tempsJà les patriotes peuvent crever.
La siÍuaÍion Agriculteurs t
Au mom.ent oi avec la reprise des travaux agricoles
monéÍalre eÍ économique commencer une nouvelle phase de votre lutte contre la Corpo-
va
L'étau se resserre autour de notre malheureux pays. Point ration, mettez-vous bien dans la tête que si vous ne la ruinez
n'est besoin de rappeler ici les privations de plus en plus_ nom- pas, c'est elle qui vous ruinera.
breuses et de pluà'en plus graves que nous-subissons..Depuis
de nombreux mois, nous nous y attendions. Nos << espoirs >> et Ne perdez pas une occasion de la tourner en ridicule, d'en
nos prévisions ont même été largement dépassés. moquer les chefs, d'en gripper les rouages par votre oppo-
Aussi le citoyen belge le moins informé se rend-il parfaite-
ment compte que la Belgique court à la ruine totale. sition éclairée, en un mot, de la m.ettre dans l'incapacité de
A plusieurs rèprises défà,-nous avons donne d'abondantes pré- fonctionner normalement. afin de hàter son écroulement final.
cisions sur l'évolution de notre situation économique et moné-
taire (cfr notamment notre numéro du 1-2-42). Nos services Pour cela entrez hardiment dans son organisation dont, vous
d'enouête ne se lassent cependant pas de sonder les diÍferents le savez, vous êtes membre d'ofiice. Mais ne payez pas votre
dépaitements de notre indirstrie, afin de donner à nos lecteurs cotisation. Attendez l'assignation et même la saisie-exécution,
toutes les inÍormations qu'ils sont en droit d'attendre de nous. pour alors commencer une série de paiements partiels qui
Une indication générale très précieuse est tout d'abord don-
née par le Íait que la créance en devises de la Belgiqu.e à la s'échelonneront encore sur plusieurs mois. La Corporation sera
Banque d'Emission, correspondant au solde créditeur de notre ainsi privée du meilleur de ses moyens d'action contre vous.
pays au compte < Clearing >,, a augmenté en deux mois, de Car ne l'oubliez pas, c'est votre argent qui lui permet de vous
tin novembre à Íin janvier, de près de 2 milliards ruiner en entretenant une armée d'employés, de contróleurs,
Gráce à ce thermomètre rigoureux .et impitoyable, la cause
de notre ruine se confirme et se précise : I'occupant pille la de délateurs, d'espions.
Belgique de plus en plus, il la vide de ce qui lui reste de ma- Lisez et étudiez les publications, les circulaires, les ordre-
tières premières. Il le lait directement et indirectement. Saui en
ce qui-concerne le charbon, il préÍére cependant employer main- que vous recevez d'elle. Interrogez les < chefs >. Signalez les
tenant la méthode indirecte. Il fait ainsi d'une pierre deux coups: contradictions. Exigez des explications. Provoquez des aveux.
il se sert et de nos matières premières et de nótre main-d'ceuvre. Appliquez seulement les ordres et instructions qui vous sont
Actuellement, nous souffrons surtout d'une pénurie de wagons favorables. Attendez pour les autres et faites attendre. Mais
et de locomotives I'occuoant vient encore de nous voler
170 de nos meilleures- locomoiives. L'éouisement de nos derniè- n'oubliez pas de conserver tous les papiers dans une farde. Ils
res ,faibles réserves de lubrifiants et de corps gras industriels vous viendront à point.
pèse lourdement sur notre industrie. A cet égard citons sim-
plement un fait : la S.N.C.F.B. s'est trouvée plus d'une fois ces Faites prendre aux hommes d.e confiance, aux Íonctionnaires
derniers temps avec une réserve de lubrilants à peine suffisante cantonaux et autres, leurs responsabilités. Poussez-les dans
pour un jour. EnÍin l'insuÍfisance d'approvisionnements en l'impasse. S'ils font les méchants, croisez-vous les bras. Qu'ils
combustibles exception faite bien entendu pour les indus- cultivent eux-mêmes.
-
tries .qui .travaillent pour l'Allemagne dérèglè complètement
le mécanisme de notre économie. - Si' vous êtes soumis à des prestations de bétail, n'alle.z pas
L'occupant est d'ailleurs tellement. accu.lé, qu'il n'envisage au mafché aux bestiaux. Attendez la réquisition. Que les gen-
mêrne_pas de prendre. les. mesures nécessaircs pcul gardcr èn darnles, contróieurs; agents du Groupement Cheptel viennent
vie celles de nos industries dont il a le plus bèsoin Tui-même.
Tel est le cas notamment pour notre industrie charbonnière. eux-mêmes chercher vos bêtes et s'arrangent pour pousser la
Pour certains types de bois de mines, celle-ci vit au jour Ie vache dans h camion. Ne les aidez pas. Ne leur prêtez ni
jour. la próihaine saison d'hiver,'il faudra lui piocurer corde, ni planche... mais prenez des photographies. Elles ser-
-P-o-ur
1.500.000 m3 de bois de mínes. D'autre part, les prévisions les viront à les condamner iorsqu'enfin le jour de la vengeance
plus optimistes. permettent d'espérer qu'èn áettarit notre pays
en coupes réglées on pourrait en obtenir 750.000 m3. Ces chif- aura sonné. Contrólez soigneusement vos comptes de laiterie.
fres sont édifiants. Et pourtant, nos organismes compétents Ils sont généralement truqués... à l'avantage de la Laiterie et
éprouvent toutes les peines du monde à-empêcher l'oCcupant de son directeur. Vérifiez votre décompte en matières grasses.
oe purser oans nos malgres reserves... Exigez le paiement immédiat. Veillez à ce que le contróleur-,
Notre industrie textilè souffre aussi particulièrement. Les
stocks de matières premières s'épuisent èomplètement. Quant paysan soit désigné par vous et vos voisins et non par quel-
aux produits ,finis en laine, l'occuiant vient d'en saisir tous les ques inconnus. Qu'il soit présent à la Laiterie... surtout en
stocks, par un ordre transmis à tous les prod.ucteurs, gros- dehors des heures de service; c'est, en effet, alors que I'on
sistes et détaillants. On destinera dorénavant à Ia populátion vous arrange votre compte et que l'on vous vole. Qu'il y joue
belge.les seuls produits constitués en majeure partie dè iibres
artiÍicielles. le contróleur et le mauvais coucheur. En tout, jouez la comédie
, Les. mêmes procédés sont employés à l'égard de I'industrie et constituez des caisses noires pour couvrir les risques de
du cuir et de la chaussure. votre opposition.
Nous n'avons cependant aucune crainte à avoir. L'Ordre
Nouveau a prévu cette situation et y a pourvu. Sur les indica- N'hésitez pas à déposer plainte au Procureur et à plaider.
tions .de I'occupant, il a trouvé le remède indispensabte et Prenez un bon avocat et cotisez-vous pour les frais. Si même
salutalre. votre affaire est bénigne, exigez des vérifications et des des-
. A, 99 janvier ,1942, 260 organismes économiques avaient
été creés, dont plus de cinquanle nouveaux depuiS le 1er dé- centes dans les bureaux de la C.N.A.A., les laiteries, les abat-
cembre 1941. Nous sommes certains que cette Àeule indication toirs, les meuneries. Ce sera I'occasion pour le Parquet d,e
rassurera complètement nos lecteurs ad sujet des mois à venir... vérifier la comptabilité et de fouiller les dossiers de ces Mes-
sieurs et comme tout est habituellement trouble sinon Íaux
PETITES NOUVELLES dans ces maisons, votre plainte sera le point de départ d'un
Plaque A. 34. gros scandale.
Nous avons signalé précédemment les aven-
-
tures d.es secrétaires généraux arlêtés pour manquement à la Pensez aux paysans de Louveigné ! Que dans tout le Pays
législation sur le ravitaillement et leur'décision èommune de commence une campagne de procès. Avant six mois, il ne res-
créer des plaques les exonérant de toutes poursuites. La pla-
que A. 34 vient d'êlre octroyée à M. Borginon avec mention : tera rien de la Corporation Nationale-Socialiste de I'Agriculture
<< Libre parcours, ne peut dès lors être alrêté ni par les gen- et de l'Af,famement.
darmes ni par les agents dans un but de contrólè >. L'oïdre
a été donné par le Colonel Van Coppenolle.
Dans I'Ordie Nouveau il n'y a pa's'de betits brofits. Disparition mystérieuse. Les lecteurs du << Nouveau Jour-
Les nouveaux licteurs. M. Rbmsée vient de se constituer nal >> se demandent avec -angoisse oÈ est passée la signáture
-
une,garde de.c_o_rps comprenant 7 gendarmes triés sur le volet, de Pierre Daye .(le nudiste) ón ne la decoirvre nutle párt ces
3 Wallons et 4 Flamands. Pourquoi ces précautions, O ! satrape ? derniers temps dans le torchon de Herr Colin.