Magmatisme et roches magmatiques

A. Caractres physico-chimiques des magmas et produits du volcanisme

1) Caractres physico-chimiques des magmas
Un magma est un liquide silicat contenant une dizaine dlments (Si, Al, Fe, Ca, Mg, Na, K, H, O), des fluides (eau essentiellement) et des traces dautres lments, form HT : de 600C 1200C. Mais tous les magmas ne sont pas silicats (ex : volcan Ol Doimyo Lenzai, Tanzanie : magmas carbonats). 3 paramtres influencent ses proprits : T, P et sa composition chimique (la viscosit et la densit en dcoulent). De part leur grande varit chimique, les magmas ne sont pas tous forms partir dune fusion totale du manteau. Car cela ne donnerait que quelques types de magmas chimie de pridotites. - plus un magma est chaud et moins il est visqueux (Units : les poises) - plus il y a de fluides (eau) dans un magma et moins il est visqueux - plus un magma est riche en silice et plus il est visqueux La viscosit du magma est lie la structure des liaisons entre les minraux (le verre est le seul lment qui soit un liquide fig : Obsidienne, cheveux de Pl). Pour connatre la T de formation dun minral, on regarde les vides de retraits prsents dans le verre ; on chauffe les bulles qui vont qamoindrir puis disparatre pour une certaine T, en ajustant la P on peut dterminer la T de formation du minral.

2) Dynamismes volcaniques et leur produits. Structures.

Lors dune ruption volcanique, on peut avoir : - dynamisme Hawaien (caractristique des volcans des iles Hawaii) de type effusif (associs des coules, des lacs et fontaines de laves, projections <3%) = volcans rouges. Ces coules peuvent tre scoriaces (scories), lisses ou trs lisses (pahoehoe). Emissions de magma basaltique faible viscosit et faible teneur en gaz - Dynamisme Strombolien (caractristique du volcan Stromboli des iles Eoliennes, mais aussi de lEtna, du Vsuve) domaine de projection qui crent rapidement 1 cne cratre. Produit par des magmas de viscosit moyenne basse et teneur en gaz suprieure celles des ruptions hawaiiennes. Les explosions se succdent rgulirement . Des grosses bulles de gaz, produites par lagrgation de bulles plus petites lintrieur de la colonne de magma remontent jusquau fond du cratre ou elle rencontre un magma plus froid et plus visqueux. Cela contrarie sa remonte et la fait exploser. Cela cre diffrents produits de projection : des bombes blocs > 64 mm, des scories (lambeaux de lave refroidis en vol), des lapillis (de lordre du cm), des pouzzolanes et enfin < 2mm : les cendres. - Dynamisme Plen = Domen. Ex : Puy de Dome (lave trachyte). Eruptions qui implique des effondrements de matire en fusion associs des dmes composs de magmas intermdiaires et acides (andsite, rhyolites) pauvres en gaz. Lexplosion de ces dme ne se fait pas verticalement mais plutot horizontalement (sur le ct du dme). Lexplosion est instantane avec rejet dune grande quantit de matriaux. Cette explosion peut se faire selon 3 modes, allant de leffondrement 1

dune petite portion du dme jusqu lexplosion de la masse entire du dme avec formation de nues ardentes. Dynamisme Vulcanien Plinien : produit des magmas visqueux riches en gaz et caractriss par de puissantes projections dans latmosphre de gaz (qui slvent avec des cendres par mouvement de convection jusqu 20 km de haut environ) et de pyroclastes (ponces, cendres volcaniques, bombes en crotes de pain). Ces ruptions produisent dimmense colonnes qui montent dans latmosphre. Ces colonnes peuvent soulever dnormes masses de fragments. Le mlange de gaz et de fragments est propuls trs grande vitesse dans latmosphre. Lorsque la colonne est trop alourdie par les fragments et atteint la densit de lair environnant, elle commence retomber et stale en coules pyroclastiques trs rapides.

Les volcans sont caractriss par une chemine, un cne (aigu ou aplati). On diffrencie les volcans de par le matriel quils mettent : mission solide, liquide ou gazeuse. Un volcan nest pas fig dans un type.

Produits pyroclastiques de lactivit volcanique explosive :

-

roches solides arraches la paroi du cratre (brches magmatiques) fragments solidifi aprs expulsion (tufs) les autres fragments sont classs selon la taille :brches et bombes (globuleuses ou en crote de pain), lapillis puis cendres.

Eruptions non-explosives
Les ruptions non-explosives sont caractristiques des magmas de faible viscosit et faible teneur en gaz dissous - ce sont des magmas basaltiques. Les ruptions basaltiques sont associes aux coules de laves qui se dplacent progressivement loin de leur chemine ruptive. Une lave basaltique peut former des bulles de gaz et prserve leurs formes en se solidifiant. On appelle vsicules, les vides qui restent et on dit que la roche est vsiculaire.

Eruptions explosives
Les ruptions explosives sont caractristiques des magmas de viscosit leve et teneur importante en gaz dissouts - ce sont des magmas andsitiques et rhyolitiques. Dans un magma visqueux de composition andsitique ou rhyolitique, les bulles de gaz ne peuvent que monter trs lentement. Pendant la sparation ou l' exsolution de gaz, la vitesse d' ascension ou d' coulement augmente parce que les bulles de gaz sont beaucoup moins denses que dans le magma sans gaz. Ds que les bulles reprsentent ~75% en volume du magma ascendant, leur croissance devient difficile parce que la compressibilit des liquides silicats basse pression est faible. La sparation de plus de gaz augmente la pression dans les bulles qui dpasse alors la pression ambiante et les bulles commencent crever. L' explosion des bulles perturbe fortement le magma qui se brise en fragments, les fragments pyroclastiques. Aprs cette perturbation du magma, le gaz forme une phase continue et la viscosit du magma ascendant diminue radicalement. Les vitesses d' coulement peuvent augmenter jusqu' des vitesses supersoniques dans la chemine volcanique et l' ruption la surface sera explosive. Le mlange chaud et turbulent de fragments et de gaz monte rapidement dans l' air plus froid au-dessus de la chemine en formant une colonne d'ruption qui peut aller jusqu' 45 km d' altitude dans l' atmosphre. Ds que la densit de la matire dans la colonne gale celle de l' atmosphre qui l' entoure, la colonne commence s' carter latralement. Le rsultat est un nuage en forme de champignon. Ce nuage interagit avec le vent de l' atmosphre suprieure et les dbris sont transports loin de l' endroit d' ruption - plusieurs milliers de kilomtres. Certaines ruptions sont tellement puissantes que les dbris peuvent rester suspendus dans l' atmosphre en parcourant le globe. Ces dbris peuvent bloquer l' nergie du soleil qui n' atteint plus la surface terrestre et diminuer ainsi la temprature de 1 C pendant un an ou plus. Les coulements de fragments pyroclastiques reprsentent la forme d' ruption la plus dangereuse. On appelle nue ardente, une coule de lave gazeuse qui peut tre rpandue sur 100 kilomtres ou plus et atteindre des vitesses de 700 km / heure. Ces nues ardentes sont causes par l' effondrement de la colonne d' ruption ou du flanc d' un volcan et par l' coulement du nuage pyroclastique. Type particulier danneau de tuf qui entoure un cratre occup par un lac. Un anneau de tuf est un anneau de projections volcaniques qui borde le cratre. Il rsulte de lactivit explosive due lintraction du magma avec de leau. Type spcifique de dpt de coule pyroclastique de HT contenant des structures vitreuses lenticulaires appeles fiammes . les nappes dIgnimbrite peuvent stendre sur des milliers de km2.

Les Maars

Ignimbrite

Les figures de prismation

Aprs sa mise ne place, la coule de lave se refroidit, se solidifie et forme parfois des prismes hexagonaux en colonnes verticales appeles orgues basaltiques . Cela provient de la

diminution du volume de lave qui en se refroidissant se fissure selon des figures de rtraction. Ces formes sont toujours disposes perpendiculairement la surface de refroidissement.

La fluidalit
Elle donne la direction dcoulement du magma. Dans une bouche magmatique, elle est verticale puis devient horizontale dans les coules de lave. Plus le magma est visqueux et plus on voit la fluidalit.

Lors dpanchement de basalte au fond des ocans (> 2000m), on aura solidification de la lave en forme de coussins (pillow).

Pillow-lava

3) Risques volcanologiques. Intrts pour lhomme

Risques primaires : - de coules de lave destructrices - de projections (ex : le Santorin 1500 a.J.C. : disparition de la civilisation Minonenne cause par un Tsunami ; destruction de Pompei en 79 ap.JC ; Mont St Helens au USA en 1980) Risques secondaires : - Lahar : terme Indonsien dsignant les coules de boue engendre par les fortes pluies ou la fonte des glaces sommitales, qui emporte de grandes quantit de produits volcaniques (cendres, lapillis). Ses effets sont souvent catastrophiques (ex : en Colombie : le Nevado del Ruiz). - Les gaz mlangs la pluie peuvent donner des pluies acides Interts : thermalisme gothermie (geysersEx : dans le parc Yellostone : le vieux fidle) substances chimiques : soufre ; colorants (canthaxanthine).. exploitation du carbonate de Ca : NaCO3, de la fluorite (CaF2), du cuivre

B. Nomenclature des roches magmatiques

1) Texture des roches magmatiques et relation avec le mode de gisement
On distingue 4 textures : - grenue : grain fin, moyen gros. Si prsence de grains > 1 cm : o un seul minral de grande taille (1 20 cm) : roches porphyroide. o Si prsence dun cristal gant : mgacristal. o Roche trs fine : roche aplitique (cristallise rapidement dans des zones de rtraction) o Structure grossire, tous les minraux sont gros (>cm) : structure pegmatique.

microgrenue : o cristaux visibles lil nu = phnocristaux (ce qui ne fait pas partie du phnocristal est 1 msostase). Caractristique des roches qui se mettent en place qlques dizaines centaines de m de profondeur (refroidissement encore + rapide) microlitique : renferme des phnocristaux (roche porphyrique). Si pas de cristaux : roche aplitique. Ici la msostase est diffrente : la roche microlitique se met en place en surface (coules, dmes) lors dun refroidissement trs rapide. On trouve des microcristaux avec petites baguettes (microlites) et du verre. Vitreuse : possibilit davoir des phnocristaux. Texture de refroidissement trs rapide, gnralement dans de leau. Lorsquil de rtracte au refroidissement, le verre prsente des fissures de retrait = structure perlitique. La dvitrification apparat sous forme de petites impurets = sphrolites. On peut aussi avoir 1 structure de feutrage invisible au microscope. Verre sec = Obsidienne ; verre hydrat = Rtinite. 2)

Diagramme de Streickeisen

Le roches magmatiques peuvent tre classes : - selon leur lieu de mise en place : o roches extrusives : solidifies en surface o roches intrusives : solidifies en profondeur. Parmi ces 2 types de rocheson distingue : roches plutoniques : refroidies lentement en profondeur dans la croute ou le manteau roches subvolcaniques : mises en place faible profondeur roches volcaniques : arrives en surface lors dune ruption volcanique - selon leur composition minralogique : o minraux blancs (presque tous les tectosillicates) o minraux colors o minraux accessoires - selon leur composition chimique : En fonction de lacidit de la roche : o roches acides (SiO2> 63%) : cas des granits o roches intermdiaires (52%< SiO2< 65%) : cas des andsites o roches basiques (45%<SiO2<52% : cas des basaltes o roches ultrabasiques (SiO2<45%) : cas des pridotites En fonction du degr de saturation en silice de la roche : la silice est prsente dans tous les silicates. o Lorsquelle est abondante dans le magma elle peut former du quartz (SiO2 > 65%), la roche est alors sursature en silice. o Si la quantit est moindre (45%<SiO2<65%), le quartz ne cristallise plus et des feldspaths apparaissent, la roche est alors sature en silice. o Si la quantit de silice est infrieure 45%, des feldspathoides apparaissent. Donc quartz et feldspathoides sexcluent mutuellement, un magma ne pouvant tre la fois riche et pauvre en silice. La roche est dites sous-sature (si on observe des feldspaths) et extrmement sous-sature (si lon observe pas de feldspaths)

En fonction de lalcalinit de la roche : on distinguera : o Les roches hyperalcalines (Na+ K >> Ca) o Les roches alcalines (Na+ K > Ca) o Les roches calco-alcalines (Na+K # Ca) o Les roches calcosodiques (Na+ K< Ca)

Classification qualitative et quantitative :

Il existe sur ce point 2 types de classifications : - une classification qualitative = classification de Streickeisen. Cette classification permet de connatre les laves riches en cristaux visibles lil nu (phnocristaux) ainsi que les roches plutoniques qui ont compltement cristallise en profondeur. - une classification quantitative sur la composition exacte de la roche

Pour chaque roches, on va utiliser le diagramme de Streickeisen en dterminant le % de quartz, feldspath alcalin et feldspathoides prsents dans la roche ainsi que la saturation en silice.

Un feldspath alcalin est lensemble des feldspaths potassiques et feldspaths sodiques. Voici la srie Albite - Anortite.

Srie isomorphe : minral possdant un cation X remplaable par un cation Y. le remplacement se fait si les diffrence de rayon ionique sont < 15%.

3) Autres diagrammes : les diagrammes chimiques : roches msostase

Le diagramme de Cox : permet de mettre en vidence les volutions magmatiques, que les roches soient cristallises ou vitreuses. Ultrabasiques Basiques Intermdiaires Acides

Roches msostases : matire vitreuse ou trs finement cristalline prsente dans les roches volcaniques remplissant les espaces entre cristaux.

C. Origines des magmas et sries magmatiques

1)

Fusion partielle du manteau et sries magmatiques (volcanisme)

Lactivit magmatique terrestre provient du processus de fusion partielle dans le manteau et la croute. Le magma est un matriau htrogne compltement ou partiellement fondu. Une liquide se transforme progressivement en roche dans un intervalle de T partir de 200C. cet intervalle est born par le liquidus, T ou apparat le premier cristal, et le solidus, T ou disparat la dernire goutte de liquide. Le magma, mlange de liquide, solide + gaz est un systme thermodynamique volutif dont le nombre de phases augmente au cours du refroidissement les minraux, phases solides, forment les cristaux qui apparaissent progressivement et grandissent aux dpends du liquide. Les proprits physiques du magma dterminent son ascension et sa cristallisation, tandis que sa composition chimique dtermine la nature des minraux qui cristalliseront. On distingue : - les magmas primaires : provenant directement du processus de fusion partielle - les magmas diffrencis : issus de lvolution dun magma primaire Par exemple, le basalte est assimilable un magma primaire et le granit est assimilable un magma diffrenci. Le basalte est riche en Ca, Mg et Fe. On lobtient en fondant la crote continentale (CC), appele aussi crote sialique et compose de Si et Al. Dans quelles conditions peut on fondre de la roche ? la T augmente en profondeur mais il faut tenir compte de la pression qui soppose l' agitation atomique, et qui constitue un facteur prpondrant dans la fusion des roches. Il est donc ncessaire de connatre l' volution de la temprature en fonction de la profondeur, autrement dit de connatre le gotherme. La Terre possde une chaleur interne dont l' origine est varie : chaleur de dsintgration radioactive, chaleur d' accrtion, chaleur de cristallisation du noyau interne, chaleur due aux frottements des diffrentes enveloppes terrestres entre elles, chaleur due aux sismes ... Cette chaleur se dissipe la surface de la terre, et cette dissipation s' exprime par un flux gothermique. Mais il est plus ais de dfinir en premier lieu le gradient gothermique : il correspond l' augmentation de la temprature en fonction de la profondeur. Pour la partie superficielle du globe cette augmentation est de 3 pour 100 m. Mais elle peut varier notablement selon les rgions : dans les boucliers anciens, le gradient gothermique ne dpasse pas 1/100 m, alors que dans les zones volcaniques et dans les zones orogniques dans une moindre mesure, il peut dpasser 10/100 m. Placs dans des conditions de tempratures et de pressions variables, les matriaux de l' corce terrestre peuvent se prsenter sous 3 tats diffrents : solide, partiellement fondu ou totalement liquide. Les courbes qui sparent ces 3 domaines sont respectivement appeles : - la courbe du liquidus : elle spare le domaine purement liquide du domaine partiellement fondu, c' est--dire liquide + cristaux. - la courbe du solidus : elle spare le domaine partiellement fondu du domaine solide. Utilisons l' exemple des granites. Prenons un magma granitique, entirement liquide, 30 km de profondeur (base de la crote continentale). Ce magma, moins dense que son environnement, s' lve vers la surface. Cette monte tant trs lente (plusieurs millions d' annes), le magma perd de sa chaleur qu' il cde un environnement plus froid : les premiers cristaux, c' est--dire ceux qui ont une temprature de cristallisation leve, apparaissent lorsque le magma croise son liquidus, ici vers 780. Le magma qui cristallise voit sa densit 8

Notion de solidus et de liquidus

s' lever progressivement et sa temprature diminuer ; donc plus il s' lve, plus il ralentit sa progression. Parvenu sa temprature limite, lorsqu' il croise son solidus, il cristallise totalement. Le pluton granitique ainsi obtenu apparat ensuite quelques dizaines de millions d' annes plus tard en surface la faveur de l' rosion. On constate que le liquide est entirement cristallis 5 km de profondeur; il n' apparatra en surface qu' la faveur de rosion ou d' un phnomne tectonique. Ainsi, lorsqu' on compare les courbes de fusion et le gotherme moyen, qu' il soit continental ou ocanique, on constate que ces courbes ne se recoupent jamais, si les matriaux sont anhydres. Il ne devrait donc jamais y avoir fusion et dans la majorit des zones du globe, il en est bien ainsi. La fusion est donc un phnomne rare et exceptionnel, et il faut forcment que gotherme et solidus se rapprochent pour que la fusion puisse avoir lieu.

a) Cristallisation fractionne et diffrenciation (squence de Bowen, cristallisation de minraux isomorphes)

Les magmas apparaissent dabord comme des liquides interstitiels dans le manteau au cours de la fusion partielle. Puis, ils se dplacent dans ce milieu et se rassemblent dans les fissures hydrauliques puis remonte vers la surface selon les diffrences de densit entre lencaissant et le magma. La cristallisation fractionne, c' est--dire le fait que la cristallisation des silicates dans un magma se fasse dans un ordre bien dfini, selon la suite ractionnelle de Bowen et produit des assemblages minralogiques diffrents : ultramafiques, mafiques (Mg + Fe), intermdiaires et felsiques. Ces quatre assemblages dfinissent quatre grands types de roches ignes.

Prenons comme exemple la cristallisation d' un magma qui refroidit dans une chambre magmatique (schma ci-dessous). Tous les cristaux ne vont pas se former en mme temps comme l' exprime la srie de Bowen. Les premiers minraux cristalliser seront videmment les minraux de haute temprature, olivine d' abord, pyroxnes et amphiboles ensuite. Ces cristaux vont se former dans le magma 9

et vont sdimenter vers la base de la chambre magmatique pour former une roche riche en olivine, pyroxne et amphibole, une roche igne mafique, un gabbro par exemple (roche igne "A" sur le schma). Le liquide rsiduel sera donc appauvri en ces minraux; on aura donc un magma de composition diffrente de sa composition initiale. Ce magma aura une composition disons intermdiaire.

Si ce magma est introduit dans une chambre secondaire (schma ci-dessous) et qu' il poursuit son refroidissement (plus le basalte passe par de nombreuses chambres magmatiques secondaires, et plus il y aura de diffrenciation magmatique), les premiers minraux cristalliser seront les amphiboles, les biotites, le quartz et certains feldspaths plagioclases, ce qui produira une roche igne intermdiaire, une diorite par exemple (roche igne "B" sur le schma). Si ce magma fait son chemin jusqu' la surface, on aura des laves andsitiques. Ainsi, partir d' un magma de composition donne, on obtient plus d' un type de roche igne.

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Le tableau qui suit prsente de faon un peu plus prcise que la figure prcdente la composition des roches ignes.

La diffrence entre basalte et gabbro, andsite et diorite, rhyolite et granite, ne se situe pas au niveau de la composition qui est la mme pour chacune des paires, mais au niveau de la cristallinit, soit de la taille des cristaux. Un magma qui s' introduit dans la crote terrestre peut se frayer un chemin jusqu' la surface et donner lieu des coules de laves qui, en cristallisant, forment des corps extrusifs : volcans sous-marins ou volcans continentaux. Le magma peut aussi rester coinc dans la crote et y cristalliser pour former des corps intrusifs (plutons). La cristallisation la surface de la crote est rapide, ce qui produit de trs petits cristaux; la roche rsultante sera une roche fins cristaux qu' on ne distingue gnralement pas l' oeil nu (aphanitiques), mme l' aide d' une loupe. Par contre, lorsque le magma cristallise l' intrieur de la crote terrestre, l' abaissement de sa temprature est lent et, pour simplifier, plus la cristallisation sera lente, plus les cristaux seront gros, gnralement bien visibles (phanritiques). On a donc deux grands groupes de roches ignes: les roches ignes extrusives, fins cristaux, et les roches ignes intrusives, cristaux grossiers. Les magmas ultramafiques sont ceux qui se forment en toute fin de fusion partielle et n' atteignent jamais la surface; de l le manque d' un quivalent extrusif la pridotite.

Refroidissement et cristallisation des minraux isomorphes

La cristallisation entre les minraux permet de faire des squences de cristallisation (double squence de Bowen). Les processus magmatiques se caractrisent par un transport de matire (coulement) et par un transfert dnergie (refroidissement) de faon atteindre un tat dquilibre pour un niveau dnergie plus faible.

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Le passage dun matriau silicat de ltat liquide amorphe celui de solide cristallis se fait en 2 tapes : la nuclation : de petits amas molculaires sagglomrent et bauchent le rseau cristallin futur. On appelle noyaux ces amas. la croissance : les noyaux apparus au cours de la nuclation grandissent au dpend du liquide qui diminue en volume

Squence discontinue

Diagrammes de phases
Pour comprendre comment un magma cristallise, il faut se rappeler qu' un magma n' est pas un corps pur qui cristallise en une phase unique une temprature constante, mais un mlange silicat complexe dont le refroidissement se marque par l' apparition de phases solides (minraux) qui cristallisent successivement en se relayant les unes les autres dans un intervalle de temprature large : c' est la cristallisation fractionne. Comme il est impossible de faire des observations sur place, on a effectu des essais en laboratoire, avec 2 ou plusieurs constituants. Les diagrammes obtenus portent le nom de diagrammes de phases. Les systmes binaires quartz-albite et quartz-orthose Ces 2 couples se comportant exactement de la mme faon, nous n' expliquerons que le premier. Soit un mlange M1 de quartz et d' albite, liquide haute temprature. Lorsque la temprature dcrot, le premier cristal apparatre est un cristal de quartz pur. Au fur et mesure de la baisse de la temprature, le liquide de composition M1 s' appauvrit donc en silice: il change de composition et volue vers le ple albite. Au point E, les premiers cristaux d' albite apparaissent, en mme temps que les cristaux de quartz et ceci tant que le liquide n' apas compltement cristallis ce point est appel point eutectique.

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Pendant ce temps, la temprature reste constante. Lorsque la cristallisation est termine, la

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temprature diminue nouveau. Bien entendu, ce schma est valable dans l' autre sens : c' est-dire qu' un solide constitu de 2 phases minrales (quartz et albite) fond lorsque la temprature augmente, en donnant un liquide de composition El. C' est un solide fusion congruente. Le systme quartz-orthose ci-dessus est identique. Les systmes binaires albite-anorthite Dans le cas du systme Ab-An, les courbes du liquidus et du solidus n' ayant pas la mme forme que les prcdentes, on voit apparatre tous les intermdiaires possibles entre le ple albite (Na) et le ple anorthite (Ca). C' est la solution solide des plagioclases. Les premiers cristaux apparatre sont riches en Ca, les derniers sont plus riches en Na. Lorsque la temprature diminue, il se ralise donc une suite d' tats d' quilibre ; en fin de cristallisation, tous les cristaux ont la composition du liquide initial, de nombreux changes s' tant effectus entre cristaux noforms et liquide rsiduel.

La Fusion partielle
Le processus de fusion partielle est en quelque sorte l' inverse du processus de cristallisation fractionne. Si on augmente progressivement la temprature d' un matriel solide compos d' un assemblage de minraux silicats, cet assemblage passe entirement ou partiellement de la phase solide la phase liquide. Pourquoi partiellement? Parce que, comme dans le cas du refroidissement d' un magma o tous les minraux ne cristallisent pas tous en mme temps, ceux-ci ne fondent pas non plus tous en mme temps lorsqu' ils sont chauffs. A une pression donne, le point o un minral passe de sa phase solide sa phase liquide est sa temprature 14

de fusion (qui est la mme que la temprature de cristallisation; une question de point de vue). Si on augmente progressivement la temprature d' un assemblage solide de silicates, les premiers minraux fondre sont les minraux de basse temprature, ceux qui se situent au bas de la suite de Bowen, c' est--dire, le quartz, les feldspaths potassiques et sodiques, et la muscovite. La fusion n' est alors que partielle, puisqu' on obtient un mlange de solide et de liquide, une sorte de "slush". Dans ce cas-ci, la phase liquide possde une composition felsique (quartz, feldspaths potassique et sodique, muscovite), alors que la phase solide est compose de cristaux de plagioclase calcique, de biotite, d' amphibole ou de pyroxne, selon la composition du solide originel. Si ce liquide est extrait du mlange et remobilis (introduit le long de fractures ou dans une autre chambre par exemple), ce magma felsique formera, en cristallisant, des rhyolites ou des granites, selon qu' il atteigne la surface ou demeure l' intrieur de la crote. Avec une augmentation de la temprature, les plagioclases de calcicit intermdiaire, les biotites et les amphiboles seront leur tour fondus et produiront un magma intermdiaire; et ainsi de suite pour les autres minraux, jusqu' aux olivines, si videmment le mlange silicat originel en contenait. On voit bien ici le principe de la fusion partielle : mesure de l' augmentation de la temprature, il se produit une sparation en deux phases, une phase liquide et une phase solide, le tout formant une sorte de "slush", soit des cristaux solides qui baignent dans un liquide. Il est important de comprendre ici que la composition des phases solides et liquides change au fil de l' volution thermique du "slush". Le liquide peut tre extrait du "slush" et remobilis par des processus naturels n' importe quel stade de l' volution thermique, ce qui fait qu' on obtiendra des magmas de composition varies et partant des roches ignes de compositions varies. La fusion des roches ncessite un cart par rapport aux conditions existant normalement dans les zones internes du globe. Cet cart peut tre obtenu de 3 faons diffrentes : dcompression adiabatique, augmentation de la temprature ou abaissement du point de fusion par apport d' eau. Dcompression adiabatique Une chute de pression peut engendrer la formation de magmas condition que la temprature reste constante. En effet, la pression s' oppose aux mouvements atomiques, mouvements qui sont la rgle dans un liquide. Ainsi, dans la majorit des cas, la temprature du matriel rocheux est suprieure son point de fusion ( la pression d' une atmosphre) ; mais la pression restant forte, le point de fusion s' lve et le matriel rocheux ne fond pas. A l' aplomb d' une dorsale, la pression chute brusquement, ce qui provoque une baisse du point de fusion et le matriau fond. Le magma, chaud et lger, remonte alors rapidement vers la surface, sans perdre de chaleur (dcompression adiabatique), puis il cristallise lorsqu' il se trouve en contact avec l' eau. Sur le diagramme cela revient remonter verticalement le gotherme. Augmentation de la temprature Dans ce cas, il faut apporter de l' nergie pour que, pression gale, le matriau puisse fondre. Cet apport d' nergie peut se raliser de plusieurs faons : dsintgration atomique, courants de convection. La premire possibilit est lie la prsence d' lments radioactifs ; or c' est la crote continentale qui, proportionnellement son paisseur, en contient le plus ; c' est donc un mcanisme possible pour l' obtention de magmas granitiques. Mais dans le manteau, les pourcentages d' lments radioactifs sont beaucoup plus faibles et ils ne peuvent eux seuls faire fondre le matriel mantellique. Ce sont les courants de convection qui favorisent alors la 15

Les principaux mcanismes de fusion des roches

fusion, car ils permettent la chaleur terrestre originelle de remonter efficacement vers la surface. Cette chaleur est particulirement abondante la limite manteau-noyau (discontinuit de Gutenberg, couche D") ; elle est donc sans aucun doute transporte par l' intermdiaire des courants de convection mantelliques dont on ne sait, l' heure actuelle, s' il y en a une ou 2 couches. Sur le diagramme, cela revient dplacer horizontalement le gotherme. Abaissement du point de fusion des roches Jusqu' maintenant, nous avions agi sur le gotherme, mais nous n' avons jamais parl d' un dplacement du solidus. Ce mouvement est possible grce l' adjonction d' eau. Dans les zones de subduction, la crote ocanique s' enfonce tout en tant fortement hydrate. L' enfoncement tant rapide, la pression augmente trs vite, alors que l' augmentation de temprature prsente un certain retard, puisque la chaleur se transmet par conduction. Les minraux hydrats de la crote ocanique (amphiboles, micas) deviennent instables et se transforment en minraux anhydres. L' eau est alors expulse, et provoque une baisse du solidus. Sur le diagramme, cela revient dplacer le solidus vers la gauche.

Hybridation
On dsigne sous ce terme le mlange de 2 magmas. Ce mlange est-il possible, et si oui, comment peut-on le mettre en vidence ? De prime abord, il semble que 2 magmas trs diffrents ne puissent se mlanger. Un magma granitique ne peut se mlanger avec un magma basaltique, car ils n' ont pas du tout la mme composition chimique, pas du tout la mme densit, pas du tout la mme viscosit, pas du tout la mme temprature et pas du tout la mme teneur en eau. Et pourtant certains magmas granitiques, calco-alcalins, ont des caractristiques intermdiaires entre celles d' un basalte et celles d' un granite. Il est tentant de penser qu' il y a eu mlange entre les deux types de magmas. En revanche il est certain que des rinjections de magma primitif puissent avoir lieu dans une chambre magmatique en cours d' volution, ce qui aura des consquences sur les ruptions ultrieures, mais les contrastes tant faibles il est difficile de les mettre en vidence. Le problme est dlicat, car il faut bien faire la diffrence entre hybridation et contamination ; cette dernire consiste une assimilation d' lments chimiques, voire un change. Ces assimilations et changes s' effectuent entre le magma qui s' lve et l' environnement solide. Il est donc ncessaire de comprendre galement les phnomnes de contamination pour pouvoir juger, et donc de s'adresser la gochimie des lments traces et des isotopes qui permet de se faire une ide plus prcise de ces questions.

Contamination des magmas

Lorsqu' on recherche les diverses contaminations dont les magmas ont pu faire l' objet, on peut d' abord utiliser l' analyse chimique des lments majeurs. Ainsi, lorsqu' un magma basaltique stagne dans la crote continentale granitique, la contamination est d' autant plus importante que le contraste chimique est plus grand, que le temps de stagnation est plus long (vitesse de remonte faible) et que le nombre des chambres magmatiques intermdiaires est plus grand. Dans ce cas, le potassium a tendance passer dans le magma, et l' alcalinit augmente. Le fer et le magnsium ont tendance passer dans l' encaissant, donc le magma s' appauvrit en ces 2 lments. C' est bien entendu dans le cas des zones de subduction des marges actives (Andes) que la contamination est la plus importante. Les fluides interviennent donc trs certainement dans le transport de ces lments de la crote continentale vers le magma basaltique. Cette teneur en fluide a une double origine : les magmas andsitiques ont une teneur en eau leve 16

(3 5 %) ; les roches granitiques sont galement riches en eau (3 %). D' autres types de contaminations sont possibles, par les sdiments par exemple.

b) Sries magmatiques (diagrammes, termes)

Une srie volcanique est dfinie par la composition chimique des roches volcaniques, le contexte tectonique et temporel et la dlamination gographique (province volcanique). Il existe de trs nombreux facteurs dans la formation, la monte et la cristallisation des magmas : la composition variable de la zone source, le taux de fusion, la possibilit d' hybridation, de contaminations nombreuses, le fractionnement de la cristallisation, et bien entendu la position du magmatisme par rapport aux mouvements des plaques. Tous ces phnomnes sont l' origine d' un certain nombre de sries de roches qui sont dfinies par 3 grands critres : critre spatial : les roches d' une mme srie apparaissent toutes dans un espace gographique limit. - critre temporel : la distribution des roches se fait dans un temps relativement court (quelques millions d' annes) ; - critre gologique : il existe entre les diverses roches d' une mme srie une communaut de caractres minralogiques et surtout chimiques qui refltent une volution rgulire.

On peut ainsi mettre en vidence 5 grandes sries de roches magmatiques qui sont : la srie tholiitique la srie calco-alcaline la srie transitionnelle la srie alcaline la srie shoshonitique

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c) Caractres des sries magmatiques

Chacune de ces sries est caractristique d' un environnement tectonique particulier, voici un aperu rapide de la position de ces sries dans le cadre de la tectonique des plaques. 1. La srie tholiitique est typique des zones de divergence (dorsales), mais on la rencontre galement dans les zones intraplaques ocaniques (points chauds) ou continentales (trapps), dans les zones de subduction (cot fosse), et dans les bassins arrire-arc (zone de subduction, cot externe). 2. La srie calco-alcaline est caractristique des zones de subduction. On peut ajouter qu' elle constitue un excellent marqueur des zones de subduction anciennes (le de Groix par exemple). 3. La srie transitionnelle se rencontre dans les zones intraplaques continentales et dans les cordillres des marges actives. 4. La srie alcaline est typique des zones intraplaques continentales, mais on la rencontre galement dans les ocans (cas particulier de certains points chauds Aores ... ) et dans les cordillres des marges actives (Andes). 5. La srie shoshonitique enfin se rencontre dans les cordillres des marges actives, parfois dans les arcs insulaires.

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Coller ici schma n45

Les 3 principales sries magmatiques

la srie tholiitique : typique des zones de divergence (dorsales), mais on la rencontre galement dans les zones intraplaques ocaniques (points chauds) ou continentales (trapps), dans les zones de subduction (cot fosse), et dans les bassins arrire-arc (zone de subduction, cot externe). Cette srie possde le rapport alcalin/silice le plus bas li une trs faible teneur en K. Ex : Deccan, Piton de la Fournaise La srie calco-alcaline est caractristique des zones de subduction. Elle constitue un excellent marqueur des zones de subduction anciennes. Elle possde un rapport alcalin/silice intermdiaire. Avec lolivine on a la possibilit de raction BowenAnderson. On pourra avoir 2 pyroxnes :OPX et CPX. On aura aussi frquemment des minraux hydroxyls : biotite, amphibole. Cette srie est trs lie leau. Ex : Martinique ou Guadeloupe, chaine des Andes. La srie alcaline est typique des zones intraplaques continentales, mais on la rencontre galement dans les ocans (cas particulier de certains points chauds Aores ... ) et dans les cordillres des marges actives (Andes). Le rapport alcalin/silice est trs fort, on aura 1 forte teneur en F alcalins et feldspathoides. Lolivine sera stable en phno et macrocristaux (msostase). On aura 1 seul pyroxne (CPX). Ex : Rift valley au Kenya.

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2) Associations plutoniques

3) Fusion partielle de la croute continentale (= croute sialique)

a) Historique. Origine des granitoides.

Selon la thorie de lanatexie reconnue par tous, les roches de la croute fondent et on obtient dautres roches (ex : granit).

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Sous leffet dun flux de chaleur suffisant, la CC fond partiellement (= phnomne danatexie). Leau apporte de lextrieur (subduction ou collision) est libre par les matriaux du mtamorphisme et jouent un rle important en abaissant le point de fusion. Un magma acide (alcalin) se met en place.

Lanatexie est rpandue : subduction : anatexie de lencaissant au contact de la chambre magmatique qui a produit les immenses panchements dIgnimbrite des Andes collision : le flux de chaleur encore important ce niveau cre 1 magmatisme

Le volcanisme crustal est trs explosif cause des fortes teneurs en eau.

b) Beaucoup de granit et de basaltes

Le basalte est constitu 83% de liquide indiffrenci et 16% dolivine. Il contien entre 9060% de Si. Chaque srie sa minralisation propre. Chaque volution dune roche vers une autre est accompagne dune minralisation. On appelle protolite la roche dorigine avant transformation. Le zyrcon permet dtudier la formation des roches anciennes.

Solidus et liquidus des magmas granitiques et basaltiques

Coller schma n47

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D. Relations magmatisme-contexte godynamique

Cf schma 64 p3 + schma de synthse Orognique + anorognique . Et voir prcedent : les principales sries magmatiques .

5) Application rgionale (sud-est de la France)

orognse : formation de reliefs montagneux, de type calco-alcalin et anatexique (chaines de montagnes, cordillres, arcs volcaniques) Anorognse : pas de formation de reliefs. Intraplaque, rides, rifts. Alcalin, tholitiques. Histoire rgionale trs riche. Cf polycopi.

Le magmatisme de dorsale et la squence ophiolitique.

Les dorsales ocaniques sont des zones trs importantes o agit le magmatisme; la lithosphre ocanique s' y rgnre perptuellement. Il se fait une fusion partielle du manteau sous la dorsale cause de la concentration de chaleur due la convection. Il s' agit d' une fusion de pridotite. Comment peut-on affirmer qu' il s' agit d' une fusion partielle de pridotite et conclure en consquence que le manteau est compos de pridotite, puisqu' on n' a pas encore russi forer travers le MOHO et qu' on ne possde donc pas d' chantillons du manteau actuel? On a deux vidences indirectes. La premire nous vient des grandes chanes de montagne plisses o on retrouve parfois des lambeaux de lithosphre ocanique. A la base de ces lambeaux, il se trouve des pridotites, une vidence qu' il y avait des pridotites sous les crotes ocaniques anciennes. La seconde vidence indirecte tient dans la composition mme de la crote ocanique. Cette dernire se forme par la cristallisation d' un magma issu de la fusion partielle de la partie suprieure du manteau. Ce magma s' introduit, de manire plus ou moins continue, dans la crote ocanique, dans une chambre magmatique, une sorte de grande poche.

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A cause du flux de chaleur et de la venue continuelle de magma venant du bas, il s' tablit dans la chambre magmatique des cellules de convection. Le magma silicat se refroidit aux parois de la chambre, amenant la cristallisation d' une partie des silicates (cristallisation fractionne), ceux de haute temprature. Il se forme, la base de la chambre magmatique, une sorte de stratification due la convection qui redistribue une partie de la phase solide qui sdimente. C' est ce qui explique cette stratification qui se retrouve la base de la crote ocanique. L' accumulation des cristaux de cet assemblage mafique produit ici un gabbro. Une partie du magma russit se frayer un chemin jusqu' la surface pour former les panchements de laves qui se forment dans le rift central des dorsales et qui, en cristallisant, donne des basaltes. Ces panchements se font la faveur d' un rseau de fractures cres par les forces de tension qui agissent dans cette zone. Une partie du magma cristallise dans ces fractures, et mesure de l' talement des planchers ocaniques, on aura la formation d' un rseau de dykes et filons de gabbro. On voit ici que les processus magmatiques produisent une crote ocanique possdant des caractres particuliers qui s' expriment sous forme d' une squence verticale. Sous la crote ocanique, il y a les pridotites du manteau suprieur, une roche ultramafique compose d' olivine et d' un peu de pyroxnes. Au-dessus, les roches de la crote ocanique sont mafiques, c' est--dire qu' elles sont composes de pyroxnes, d' un peu d' olivine et de plagioclase calcique. Comme elles ne contiennent pas de minraux des assemblages intermdiaires et felsiques, on est forc de conclure que le magma qui les a formes provient de la fusion partielle d' un matriau ne contenant pas ces minraux qui auraient t les premiers fondre et par consquent fournir des magmas intermdiaires ou felsiques. C' est l notre seconde vidence indirecte qui permet de conclure un manteau de pridotite. Dans le dtail, la crote ocanique montre quatre zones, de bas en haut : d' abord, des cumulats lits ou stratifis composs de gabbro, une stratification rsultant de l' action combine de la convection et de l' accumulation des cristaux de haute temprature la base de la chambre magmatique; puis, des gabbros massifs issus de la cristallisation aux parois de la chambre magmatique; suit un complexe filonien, niveau caractris par les dykes et filons gabbroques dus la cristallisation dans les fractures de tension; finalement, au-dessus de la pile, les

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basaltes issus des panchements volcaniques. Cette crote ocanique fait de 5 15 km d' paisseur. Les gologues appellent cette squence, une squence ophiolitique, ou plus sommairement, les ophiolites. On la reconnat dans ce qu' on interprte comme des lambeaux de crote ou de lithosphre ocanique dans les chanes de montagnes plisses anciennes, ce qui vient conforter cette interprtation. Puisqu' elle est le rsultat de processus bien spcifiques et puisqu' on la reconnat dans des chanes trs anciennes, elle permet de conclure que les chanes de montagnes se sont formes partir de matriel dpos sur des planchers ocaniques forms selon des mcanismes semblables ceux qui agissent aujourd' hui. Par exemple, on retrouve la squence ophiolitique dans les roches de la rgion de Thetford Mines; la squence a t tudie par une quipe de gologues de l' Universit Laval qui ont dmontr qu' il s' agit bien d' un morceau du plancher de l' ocan (Ocan Iaptus) dans lequel s' est accumul le matriel qui ultrieurement a form la chane de montagnes des Appalaches.

Le magmatisme de zone de subduction : cas de l' arc insulaire

On a vu dans la section 1 qu' il y a du magmatisme associ aux zones de subduction et que, dans les cas de collision de plaque ocanique contre plaque ocanique, il s' exprime par la formation d' arcs volcaniques insulaires.

L' enfoncement d' une plaque sous l' autre entrane, grce au tapis roulant des fonds ocaniques, des sdiments riches en minraux de basses tempratures comme le quartz (SiO2), mais aussi les felspaths et les argiles (micas). En profondeur, il y a fusion partielle, et le matriel fondu est un mlange de trois choses : la pridotite de la lithosphre infrieure, la crote basaltiquegabbroque de la lithosphre suprieure, et les minraux de basses tempratures des sdiments entrans dans la subduction. Contrairement aux zones de dorsales o la fusion partielle de pridotite ne pouvait donner qu' un magma mafique, ici la fusion partielle de ces trois entits qui contiennent toute la palette des silicates pourra fournir des magmas de composition varie. Il peut se faire une sgrgation des magmas intermdiaires lorsque les tempratures atteintes

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seront intermdiaires, ce qui produit les volcans andsitiques des arcs insulaires, ou encore si les tempratures de fusion atteignent des niveaux plus leves, on produit des magmas mafiques alimentant des coules de laves basaltiques en surface.

Le magmatisme de zone de subduction : le cas de l' arc continental

Lorsqu' il y a collision entre une plaque ocanique et une plaque continentale, il se forme un arc volcanique continental.

Le magmatisme s' apparente celui des arcs insulaires, mais avec des variantes. Ainsi, le volume de sdiments sur le plancher ocanique en bordure des continents est plus imposant, et il se construit un prisme d' accrtion important. Une plus grande quantit de silicates de basses tempratures est entrane dans la subduction. La fusion partielle affecte ici aussi la pridotite de la lithosphre infrieure, la crote basaltique-gabbroque de la lithosphre suprieure et les minraux de basses tempratures des sdiments. Dans les premires phases de la fusion partielle, on pourra produire des magmas intermdiaires et mme par endroits des magmas felsiques. Dans les phases plus chaudes, on produira les magmas mafiques qui peuvent alimenter des plateaux de basalte sur certains continents. Dans ces crotes continentales paisses, on accumulera aussi des grands stocks granitiques qui peuvent correspondre aux fusion de basses tempratures et qui cause de leur faible fluidit ne pourront parvenir jusqu' la surface.

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Le magmatisme de point chaud

Le magmatisme de point chaud est responsable de la formation des volcans intraplaques, particulirement des volcans intraplaques ocaniques, comme ceux qu' on retrouve nombreux dans le Pacifique.

Ce magmatisme provient de la fusion partielle de la pridotite du manteau. Le magma est donc un magma mafique qui produit des volcans basaltiques, comme ceux des les Hawaii ou de la Polynsie.

L' activit magmatique et ses produits.

La cristallisation de magma l' intrieur ou la surface de la crote terrestre produit des corps magmatiques. Les trois blocs-diagrammes qui suivent illustrent les principaux corps

magmatiques hrits de l' activit magmatique dans une rgion, et leur mise nu au fil de l' rosion.

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Le bloc-diagramme A rsume les principaux phnomnes gologiques susceptibles d' tre retrouvs dans une rgion affecte par le magmatisme. L' expression en surface de ce magmatisme est gnralement minime en volume par rapport au magma sous-jacent qui lui donne naissance et qui formera les grands corps intrusifs. En surface, le magmatisme se traduit par des volcans qui peuvent produire des champs de laves. Certains grands champs de laves sont aussi issus de longues fissures.

Le bloc-diagramme B rsume la situation post-magmatisme, aprs que l' rosion ait commenc son modelage de la surface et enlev une couche de matriaux. En surface, on aura divers corps extrusifs (on dit aussi volcaniques; du dieu du feu, Vulcain) : volcans ou plateaux de basaltes. Divers corps intrusifs (on dit aussi plutoniques; du dieu des enfers, Pluton) pourront avoir t mis nu par l' rosion : laccolites, dykes, necks volcaniques. Les roches ignes tant plus rsistantes l' rosion que les roches sdimentaires encaissantes, les corps magmatiques auront tendance former des reliefs positifs. Le bloc-diagramme C prsente la situation un stade plus avanc d' rosion o ont t mis nu les grands batholites, souvent granitiques.

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Les volcans
En simplifiant, disons qu' il y a deux extrmes: les volcans qui crachent des laves trs fluides et ceux qui ont toutes les peines du monde cracher la moindre lave. Pour former des champs de laves comme nous l' avons illustr plus haut, il faut que la lave puisse s' couler aisment; en d' autres termes, il faut qu' elle soit fluide. Un facteur trs important qui contrle la fluidit d' un magma est son contenu en silice (SiO2). Un faible contenu en silice donne des magmas fluides, alors, qu' l' autre extrme, un contenu lev en silice augmente de beaucoup la viscosit des magmas qui ont alors peine s' couler. Les magmas mafiques contiennent peu ou pas de silice; ils sont donc fluides et produisent des laves qui s' coulent facilement. Un magma felsique, riche en silice, a beaucoup de difficult s' couler et forme trs difficilement des laves. Ceci a une grande importance sur le comportement des volcans. Il y a donc des volcans laves pauvres en silice (volcansboucliers) et des volcans alimentation magmatique riche en silice (stratovolcans). Et, il y a videmment des intermdiaires entre ces extrmes. Chez le volcan-bouclier (qu' on dit aussi volcan tranquille), l' alimentation magmatique est mafique, contenant peu ou pas de silice, produisant des laves basaltiques. Ce type de volcanisme se manifeste aux dorsales ocaniques, aux points chauds et possiblement associ certaines zones de subduction.

A cause de la grande fluidit des laves, ces volcans sont des difices composs surtout de laves cristallises et dont les flancs ont des pentes peu prononces, gnralement infrieures 15 au sommet. On y voit souvent des ruptions de flancs. Les volcans de l' Islande sur la dorsale mdio-Atlantique ou ceux des les Hawaii, des Marshalls, ou des Carolines sont de bons exemples. Les laves de ces volcans peuvent atteindre des vitesses d' coulement de 30 km/h, mais en gnral leur vitesse est de 10 300 m/h.

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Chez le stratovolcan (qu' on dit souvent volcan explosif), le magma est si riche en silice qu' il n' arrive pas s' couler hors du volcan. Ces volcans vont surtout cracher des gaz et du matriel pyroclastique. Ce sont de vritables terreurs. Puisque la lave ne parvient pas s' couler, les gaz qu' elle contient y construisent un pression qui va grandissante, jusqu' l' explosion. Le matriel y est alors pulvris et, mlang aux gaz, cre un nuage dense trs chaud (jusqu' 800 C) qui s' coule trs rapidement sur les flancs du volcan, des vitesses dpassant les 150 km/h. C' est la nue ardente qui sme la destruction. Il y a aussi des cendres qui sont jectes dans la haute atmosphre, jusqu' des altitudes d' une vingtaine de kilomtres et qui ensuite sont disperses tout autour de la plante. Ce sont ces cendres qui causent des effets de voile importants et qui peuvent amener des abaissements de la temprature moyenne de la plante. Par exemple, 1816 a t l' anne sans t en Amrique, cause de l' ruption du Tambora en Indonsie qui est considr comme le volcan ayant mis le plus de cendres volcaniques qui sont demeures plusieurs annes en suspension dans l' atmosphre; les journaux de l' poque nous disent qu' il a gel en juin, juillet et aot au Qubec, et que toutes les rcoltes furent perdues.

Le stratovolcan est stratifi, d aux dpts pyroclastiques successifs. Des petits volcans de cendres y sont souvent associs. Les stratovolcans ont des flancs pentes plutt abruptes. On retrouve souvent ces volcans associs aux zones de subduction, principalement dans les arcs volcaniques continentaux. Le mont St. Helens dans la chane des Cascades aux U.S.A. est un bel exemple de stratovolcan.

Les mcanisme de monte du magma

Le manteau solide peut fondre cause : - dune augmentation de la T dans 1 zone dtermine (ex : point chaud = zone danomalie thermique) - 1 baisse de la P (ouverture ocanique et remonte du manteau) les fluides jouent un grand role dans le magmatisme en abaissant le point de fusion des roches.

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Le magma primaire (=liquide) est le magma directement issu du manteau suprieur par fusion partielle mais nayant pas encre subit de modifications (soit par cristallisation de minraux, soit par contamination). Ces magmas sont le plus souvent trs vite modifis par des processus ptrogntiques : - dans les zones douvertures de plaques (au niveau des dorsales ocaniques), la LVZ remonte sous la dorsale et la P diminue. Cest la remonte adiabatique du manteau qui implique sa fusion partielle (cration dun basalte tholitique) - dans les zones intra-plaques (ocaniques ou continentales), des basaltes sont forms grandes profondeurs (grande P) grce une anomalie thermique locale et une distension (cration de basalte alcalin) - dans les zones de subductions, des processus complexes ou les fluides jouent un grand rle amnent la cration de basaltes andsitiques Le magma primaire, de composition basaltique de densit infrieure (2,9) celle de lencaissant (3,3) va monter sous forme de bulles. Au niveau suprieur, la structure rigide et cassante de lencaissant implique un changement des conditions mcaniques. Sil y a des fractures et des distensions le magma continue monter vers la surface. Mais la plupart du temps, il sarrte en cours de route ( cause des modifications tectoniques et thermiques locales, des variations du taux de production magmatiques ou encore de la densit relative du magma qui croit et qui soppose la pousse dArchimde). Cet arret peut se produire la limite manteau-croute (30km) ou dans la croute (30-10km). La le magma saccumule puis forme une chambre magmatique. Le magma y subit des transformations avant de reprendre son ascension lors dune ruption volcanique. Un magma, lorsqu' il vient de se former, a une densit toujours plus faible que le solide qui lui a donn naissance. Il se cre alors une instabilit gravitationnelle , et le magma a tendance s' lever vers la surface. Nanmoins la pression lithostatique est leve, et ralentit la monte. Les magmas ne pourront donc s' lever vers la surface que s' il existe des failles en distension. C' est le cas de toutes les grandes zones volcaniques : les dorsales, les rifts continentaux, les zones intraplaques continentales, et paradoxalement les zones de subduction. N' chappent cette rgle que les points chauds ocaniques, mais il faut alors remarquer que les quantits de chaleur disponibles sont si importantes que les magmas sont volumineux et les instabilits gravitationnelles grandes. L' eau et les diffrents gaz prsents dans les magmas peuvent galement intervenir dans leur monte, mais ce sont l des mcanismes qui jouent surtout dans les derniers milliers de mtres. Cette monte est lente (plusieurs milions d' annes) et, lorsque le magma rencontre une certaine rsistance, il stagne dans un chambre magmatique et peut se transformer considrablement. Enfin, dans les zones plus profondes, asthnosphriques, voire msosphriques, on a mis en vidence de trs nombreux diapirs ou panaches, sortes de champignons dont la temprature est leve, mais qui restent nanmoins l'tat solide, et qui, la faveur d'une faiblesse du manteau, montent vers la surface comme le fait un diapir salifre, compress sur ses bords (bassin aquitain par exemple). Cette monte est l encore due des variations de densit, mais galement des variations de temprature (la chaleur s'lve). Elle est le fait de courants de convection qui apportent de la chaleur issue des profondeurs terrestres.

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Rsum
1. Un magma est un liquide silicat temprature leve qui peut contenir des minraux en suspension et des gaz dissous. Il y a trois types majeurs de magmas - basaltiques (50% SiO2), andsitiques (60% SiO2) et rhyolitiques (70% SiO2). Environ 80% des magmas mis par les volcans sont basaltiques. 2. La viscosit est la proprit interne d' une substance (magma) qui reprsente sa rsistance l' coulement. Les contrles principaux sur les proprits physiques des magmas, la viscosit et la densit, sont la temprature, la teneur en SiO2 et le contenu en gaz dissous. Un magma fluide de composition basaltique est caractris par des tempratures leves, de faibles teneurs en SiO2 et en gaz dissous. Un magma visqueux de composition andsitique ou rhyolitique est caractris par des tempratures relativement basses, beaucoup de gaz dissous et des teneurs leves en SiO2. 3. Les magmas visqueux riches en SiO2 et en gaz dissous (andsites et rhyolites) produisent des ruptions explosives. Le mlange de gaz et de fragments pyroclastiques qui en rsulte peut former une norme colonne d' ruption dans l' atmosphre ou des nues ardentes la surface. Les volcans associs sont des strato-volcans ou cnes de cendres aux pentes importantes. Ces magmas constituent des risques volcaniques extrmes. 4. Les magmas de faible viscosit pauvres en SiO2 et en gaz dissous (basaltes) sont mis sous forme de laves fluides qui forment des volcans en boucliers, aux pentes faibles ou des laves de plateaux comme les MORB. 5. Les magmas se forment par fusion partielle de roches prexistantes qui commence lorsque la temprature dpasse le solidus d' une roche. Les roches ignes se forment par solidification et cristallisation de magma. Une roche igne peut tre intrusive, celle qui se forme par solidification du magma l' intrieur de la Terre, ou extrusive, celle qui se forme par solidification de lave la surface. La texture et les tailles de grains indiquent comment et o une roche igne s' est refroidie. 6. Les roches ignes riches en quartz et feldspath, comme les granites, les granodiorites et les rhyolites se trouvent dans la crote continentale. Les basaltes, riches en pyroxne, olivine et plagioclase calcique viennent des magmas forms dans le manteau et composent les roches majeures de la crote ocanique. 7. Les magmas basaltiques se forment par fusion partielle sche des pridotites dans le manteau. Les magmas andsitiques se forment pendant la subduction par fusion partielle de basalte satur en H2O de la crote ocanique. Les magmas rhyolitiques se forment par fusion partielle de roches satures en H2O dans la crote continentale. 8. L' activit volcanique se localise le long des limites des plaques lithosphriques. Les volcans andsitiques se limitent aux marges de subduction et le magmatisme basaltique se trouve le long des rides ocaniques. Les volcans rhyolitiques se confinent sur la crote continentale ou aux marges de collision. 9. Les processus qui sparent des liquides silicats et des cristaux dj cristalliss dans un magma se refroidissant aboutissent la cristallisation fractionne et la formation d' une

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gamme importante de compositions de roches ignes. On appelle diffrenciation magmatique, le changement de composition des magmas lors de leur cristallisation. 10. Les deux sries ractionnelles de Bowen, continue et discontinue, reprsentent un modle simple de la diffrenciation magmatique. Dans la srie continue, les plagioclases voluent progressivement entre le ple de haute temprature, anorthite, et celui de basse temprature, albite, en changeant les cations de Ca2+, Al3+, Na+ et Si4+ avec le magma rsiduel. En mme temps, les minraux ferromagnsiens de hautes tempratures ragissent avec le magma rsiduel, qui devient de plus en plus riche en silice, en formant des nouveaux minraux par raction (olivine pyroxne amphibole biotite).

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