N0103815 PDF 1 - 1DM
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REVUEouMONDE
MUSULMAN
Publie par
LA
MISSION'
SCtENTIFIQUE
DU
MAROC
.~PrEM~2
VOZ,M/yA'
LES
BARMCtDES
D'APRS .L.,BoLVAT
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
.PERSANS.. NOTES
SUR'LESMUSULMA~S
DU CAUCASE.ZELtM
KHAN. tM
.LEMOURtDtSAIE.
TRADttfONS PEULS.
MUSULMANES
L'OR!(HNE
2~3
TUDES.
CL.HuART.A.VtssfRE
26~
L.ouvAT
2S2
"BARMCtDES ET PERSANS.
D'APRS
LES
HtSTORtEMS L. B. 3o;
<? yl
28, 7 FR. ET
RUE FRANCO
(VP)
COLONIES,
tS~FR.:
3o FR.
RESERVES
MISSION
SCIENTIFIQUE
DU
MAROC
REVU M
Publie sous
I) USULMAN
la direction
MONDE
de
A. Ls CHATELIER
COMIT
DE
DIRECTION
MM. L.
L.
BOUVAT. 0.
A. 'JuuM
H. A.
CORDIER. VISSIRE.
HOUDAS.
MASSfGNON.
DE
LA
REVUE: 20
BONAPARTE,
ARCHIVES v MAROCAINES
Tomes tXt.!n-8.Chaquevo)ume des Ftwas des juridiques AMAR. ). Statut de Ahmad du Paqth personnel. Introduction t:fr. Ai-WansMaghreb, Il. Statut 24 fr. l'his )2fr. !2fr. x. de Touche XII, XH). La Pierre charisi. Choix de consultations traduites ou analyses par mile rel. 2 volumes in-8. XIV. Hbraeo-Phnioiena Un volume
etJudo-Berbres. en fascicutes.tn-8.
Le fasc. 11 comprend ~'Mn<'co//ec<)OM de tMKffjcff'M mt~M/Description M. Bt.ocHET. SMM, par Le fasc; 111 comprend bi bad MaM'rf sr-RoM~f 7'ouA/at i!<-ottdd<!< des questions relatives aux bergers et dcisions prises sur ces (Recueil Par le Faqrh AL-MALOUY. questions par un grand nombre de jurisconsultes). Texte arabe et traduction .~ART!~ et PAQu~GKOM. par M)cnAux-BEU.AtRE, XVI. Al-Fakhri. Histoire des dynasties musulmanes, depuis is mort de Mahomet de Baghddz () jusqu' la chute du Khalifat Abbslde Traduit de 656dei'bg)re=632-)258deJ.-C.), par Ibn at-Tiqtaq. l'arabe et annot AMAR. In-8 f2fr. par mile XVft: tribus Quelques parM;CHAux-BEi.LAixE. de-aonta~nes Un volume in-8, de 6g. la rgion du Habt, 12 fr.
XVIII.
Un volume )2 tr. Mlanges. in-8, planches Le Ras Et-Khadir Ghatan. A. PiMTt Les Medrasas de Fs. A. Jon L'Industrie Ttouan. S. BIARNAY et PtBBT)~ Recherches archoiogiques au Maroc. ERNEST LEROUX, EDITEUR, RUE BONAPARTE
28,
REVLTE.
DU
MONDE
'MUSULMAN \y
TOME VINGTIME
REVUE
ou
MONDE
MUSULMAN
t.
')
,L--
TOME
VINGTIME 1912
PARIS
ERNEST
LEROUX, 28,
RUE
DITEUR
BONAPARTE
Revue
6"
ANNE.
du Monde
SEPTEMBRE
Musulman
VoLUMEXX.
LES
BA~MECIDES
D'APRS LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
INTRODUCTION~
LES
BARMCIDES
d'origine Nooubehdr
fit plus tard vers la fin du la cour des khalifes ~M~ mal richesses, Malik (63-<?6 ne fit aprs paux ra< que connues, exercrent = crotre
une temple
vieille
tradition,
bouddhique convertis l'isladu feu, et amens sicle de l'hgire la suite par de circonstances etleurs 'Abd sous Cette leurmrite
pondont la
~4
Barmek,
~4/-M<!nso~r,~ree<succMMMr aux premires ses fils arriver charges de ibn Khdlid, gouverneur ya~<! son khalife, r~tr,/M( dont il pendant dix-sept avait pris peu
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
peu
tous
plus.
Les
deux
fils
de
loignaient
du pouvoir
pas des leurs. aux jalouCette puissance excessive, jointe sies qu'elle ne pouvait aux calomnies d'exciter, manquer des courtisans de ~dron, dsobissance de F~ et de du khalife, aux ordres amena leur ruine. En 7~7 D/N~/ar (<yo~) ~roOM/a!M!< nombre grand des Barmcides, moururent d'odieuses ~dro~ un Va~d quelques mettre parents, et Fadl annes et mor~ des allis taient plus tous La D~r, et des jets ainsi affranchis qu'un des
chute
immense
re<en<sse)):e?t<.d<!MS~ou< de ~AdJ:d
longtemps
et intelligent; de Fadl, gncrivain et orateur de talent sentiments nobles et de vues (/). Bien les que rentrs Barmcides
de Mo~sd, brave et nergique leves; en gT~cesoMS le khalifat d'Ma'MO~ ne regrouprent leur ancienne jamais Tels que sont, rsums nous fournissent clbre. Mais la mort
puissance. en quelques mots, les renseignements les historiens orientaux sur cette que du ~t'~tra~ de ~nd/i'd deDja far ibn ya/d que son hiscertaine. Nous n'avons sur gure, rle khalifes omeyyades, rcits et contradictoires. vagues la catastrophe de 187, et nous sur ceux sur des leurs Barmcides descendants. qui sous les ce n'est
ou des que des lgendes Il en est de mme aprs savons fort peu de chose chapprent
la proscriptionet
<fo;d.
LES
BAM)C!DES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
SOURCES
DE
L'mSTOtRE
DES
BARMCIDES
antrieur re
la
relatif occidentales. en
de ses voyages de 629 6~.5 (J), dans l'Inde l'Histoire de Hiouen-Thsang et de ses voyages et Yeng-Thsong (2), qui en est complment par Hoei'-L: le rcit indispensable, dans ~o)'a~ea et la Relation de de et part a~'ourd'i! /-T's;Mg' que (6~77~), les ?;??:es contres ~OKeM-T's~M~ qui de la des
traduisit
sanscrit
donnent 67/0 6~3 (.?), nous sur le Nooubehdr de Balkh conqute Barmeks. Nous logique, ~A'o~(t iifes,~J) I-Hasan arabe, mais nulle
plus
l'Histoire
chrono~M '~d?
les
kha-
(i) Mmoires sur /e~ contres occidentales, traduits du sanscrit en chinois e't /'an 6~, par y/toMen-T'san~, ef du chinois en franais, par M Stanislas Jt;t.iE'<. Paris, imprimerie impriale, f858, 2 vol. in-8. et de ses voyages dans l'Inde (2) Histoire de la vie de /OMt)-7'AMt)~ depuis t'an 62$ jusqu'en 6~5, par HoE-Li et YMC-THSose, suivie de documents et d'claircissements gographiques tirs de la relation originale de HfOuen-Thsang, traduite du chinois par Stanislas JULIEN.Paris, imprimerie impriaie, i853, in-8. (3) Les Religieux emf))eH<! qui allrent chercher la loi dans les pays d'occident. Traduit en franais par Ed. CHAVAt.xES, professeur au Collge de France. Paris, Leroux, !89~, in-8.
6 ~o<< T ~~3
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
ibn les (t
//c~~ Annales
~n-A~a~ des
K~o~ Khotaitna ebj~o (t 335 = Ibn ~T'<! famille SoM Perdue Fakhr mais des /t~o~ !)ar!
Per~M Bakr
~4s-~o~~
9~7)
mais
Barmcides
ibn ~l~r< j~a/OMar et 'A M o~-D;e~ ye~! anciens sont, ouvrages d'abord, ~o~<! de l'Imamat et de
e~Me
sur
le ~L~
du mart'age
Le premier de rvoquer'
Chrest. persane, H, pp. 3-~ des notes. !t)CH. ScsEFER, (2) )! existe au Caire, la Bibliothque Khdiviale, un manuscrit de cet ouvrage (Hlstoire, n" SgS, voir le Catalogue imprim, V, )6). Les premiers feuillets manquent. At. J. Horovitz en a donn l'analyse dans son tude /tMt a'ett Bt&~o/eAet) fon Xatt'o, Damo~M und Xon~<0tt<t'nope< (apud Mitteilungen des ~mt'tt<!t~/t)r Orientalische ~racAet), X, too~, Il. partie, pp. 35-38) d'aprs lui, les feMt'HeM prsenteraient de nombreux points de contact avec le Livre des V~o'y. H y est question du pote Abn, protg des Barmcides; la 6n du folio r, on trouve des dtails sur ses relations avec les Barmcides, <\<)~J) jH ~L~-), et, fol. 26r, une rdaction en vers .~< 4i~) de C<t<t'/aet Dimna, qui avait valu AbAn une gnreuse rcompense des vizirs ses protecteurs.
LES
BARMODES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
en
outre
quelques qui
la catastrophe est racont, tout au long, pages nous d'Allh Mo/!aM??:e~ c'es~ la plus mais trouvons et des ibn ensuite rois, Djartr
des la
la
Chronique J~J~, ~4
~4
~e~e~~M, qui avait rcc[<e:Mrec:<s~4~ibn ~our~ 'Ms ibn ~~f et de Bachchdr a!ot<& ibn Solaimdn ibn Hdron ibn '~4 /; -de Bakhticho' e< de D~i'~ra~eD/ay~r! qui a conserv catastrophe ibn des un rcit Mohammed d'Ibn Chdhik :~HaA~ As-Sind fut de
prs l'autorit
T'a&arf
Barmcides, ibn ~4/a~~ Mo~!??!?Me~ de y<o< ya~'t!; ibn sur .A~-Ma/:e~; ibn Z);'ayhr de de .A/<MaM faite
persane
Bf!a?M~M?'or~?'e~MjE'r!'ncesaMaM!~eMaK$o~r:o~, bien que moins tendue que l'original complter celui-ci. Ibn W~t~ A~-y~o~ crivait en .27~ =: 891), nique, donnent Mas'o~ jt)<!?'/e Barmcides; e</o?~ sides. un 7~ jl. de nombreux (t ~5 Livre
arabe,
parfois
de T'a~a~? (il contemporain une intressante Chroa laiss des Contres, sur ses ~-UJ) ~LJ, qui
Prairies et
longuement
premiers
famille historiques,
Dans
Annales
jL~))
8 Ja~~ d'or
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
~L~J~, ne sont
ouyra~es/or~o/MM!MeM~ qu'un
Mas'ot~df a~'reg'e, sur les Barnzeks de son temps, leurs deyn~/esarec les rois turcs
Hien ~ar~cM/e)' sous khalifes on:e~ya~es, La perte c~~M ibn '~4~~ Al-Malik. ouvrages de ces deux de de notre l'histoire nous a privs meilleure source pour cette 'o~~f si mal priode c~eeM~reaM~'M sur recueilli de ya~ connue. Dans ses Prairies A/-A~r! Al-Mobarrad, de A/d contenant /&r~A!?K 'A M Allh d'or, Mas~ma'f, A boi't'l'A bbds les traditions ibn Aktham =~6&69<~ ouvrages /s~~ ibn As-~d)nat'?'?, qui avait A/-Mdrt's= ~7~2~ 90 ans), des dtails A~-Mau-
s'appuyant /t<M~:e et
<y7~);A~D;t~(t~55 il reste et dont curieux sur ~Aa~ s~ de la garde Mo~amme~ son .j) Livre _)j. Le Kitb de
d'environ
de
Ach-Cha'b, qui fut charg ibn A'A~ef et de son fils Fadl; enfin M Ar A~facAim~. Dans Ra~m~H et parl ~L~ de la rvision, ~.d)~b-)
l'avertissement a peu
Mas'o~</f ai-Aghn~,
renferrneunefouled'anec/s/a/!aK (284-356 = 897-967) envers leurs libralits les Barmcides, dotes sur musiciens clients, potes, ibn A'Aa~, chie de Yahyd ans qui mit cinquante recueillit MaMS:7?e< D~'a~~a, perdu. Il pangyriste sur sur les son fils lequel donne en attitr
leurs
et chanteurs, Danni-, ~'a~raMet D;a~a. 'Ottra:~ A /s/a/!a~, le Kitb compiler a)-Aghn, d'raA?M Alles traditions Barmcides /~aA, il avait outre des a'A&o~ compos des rcits Bakr un d'Ibn de et de As-~o~~ livre aM/OM~'AMt Mounddhir, le ibn Fad// ibn
~arM:ec:des;
LES
BARMC!DBS
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
KT
PERSANS
y< An-Naufal;
descendant
de F<
.R~M';
de
ibn
'0?M<!r
de Mo~am~e~ sur
ibn Kouddma, D~'a'/ar ibn Masror/~e T~M~n ibn A/-MaA~; d'Alibn 7&rdA~: F</d ~MBarMeconsacra, ~L~, trois
sur ~l~M~'i, s'appuyant ibn '0<M<~ ibn 7&rd/t Au cides, dans sicle septime Ibn A'Aa/~M ses Dcs notices cet des
Yo~oM/' ibn ~. un
descendant
importantes dans en outre, de D~a~Aa..Les et Ibn ~~ts~, aujourd'hui Ibn '~sd/r, = = //o3-76). =~6~,
Il donna
une &!ogr~e~ss~coMjc' ouvrage, ~a//i~M sont D;e/CA~r? d'Ibn sources des t~i'rs des histoires crit qui avaient Ta&ar!, de Ibn encore.Mcts'o& de ibn Ibn Damas Baefro~n (~?7/ 250 (T ~02 et l'Histoire Fadl ~Z,a~MM
M~r~(~F<!r< (t ~62
~K7:a~ ~g-M~ 70/7); Salmon dont le regrett Georges l'Introduction a quelques annes, et A~o<}'0&a!~ toire de Bagdad, = 7oo~). ~BaAr? (+ ~7 e~-Dht Ziy teur de l'Histoire sous jL~) .4M Baran! de ou Firoz Bam!
ro77). ;7v a ~:i6/!e'e< traduit, t'histopographique '~M ~/M/) ibn '.4M (-)- 7~7 = traduisit aux
Chh, relatives
au7~36), en persan,
dont ~MA
rau~eur,
!~Mo~QH:n:e~<?'?. rcits de so:a~!<e-~OM~e anecdotiques. ans ses a~M qualits quand Traditions d'exercer Mte~a?!< t et de la il
Barmcides
!tt/?t<eMcee~
brillantes
tO
REYLE
DU
MONDE
MUSULMAN
Bien rcits
que
cet
errons,
ouvrage il nous
vainement
Al-Labar, Allh Moslim Thamdma, Quelques Persan, famille rassembls son ouvrage
ibn /s~, ~~o<: Va~o~~ et /s/:<~ ibn So~n!~n. mort de un .Bar~, une Histoire autre de la
~.j~,afee/es od-D!M
wo~a~eri'ens, qui r<:'res et protgea toujours son travail ye~afcommeMca vembre i36o). de nombreux ~arMeAs. /et<r Khdlid leurs la co~ers:b?! L'Histoire et :?ttressaKts a'e~e/es
les savants
littrateurs.
dtails
/s/a;?:s?He, l'arrive cour de 'A M Al-Malik, et .D/a~ar, le mariagede Nous rsumons ici
~4~o~
de cet ouvrage Schefer (2). Barmek se compose desix chapitres. Le premier est consacr l'origine des Barmcides et l'arrive de Barmek, la cour de 'A~d A~-Ma~A (trois Khdlid second, du A/ta/.A/ad~; (six rcits, le rcits dont anecdotiques); un relatif et le quatrime le la mort
troisime
l'loge
f))CH. SCHEFER, opre citato, H, p. 6 des notes. Les Traditions de Bara.n! ont t publies Bombay par Khan Sahib Mirza Mohammed Shirazi sous le titre de Faveurfaite aux humains, sur l'histoire de la famille de Barmek, ~~jT~t-j~
(2) CH. SCHEFER,
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
t-ERSANS
11
de
Va~~ ci~M~mea
e<
afe
sony:/s
Fa~/ son
(~:):~<-<?'o:s Mariage <:Mpa/a:s ~esaya~7/e /e des s:x!ee?t~M,a ~eu~s de ye~f e< sur pas /a mille. a!erM:ere On~* Nam, /'0t'<og'rajp/!e</e afH
e~ avec
o?:~e
M~~e /a
~or<Msa~, rM:~e
mor~ece/M:c:,
A~~a.
~CMhoM quatre /t'fre~at'eM<, ~:?Mjt~e, famille ~ur~at'ssa~e ~ue?M~eM< rot</ des ce< 'A de ~ar<CM~an~s ouvrage MM e~ de reci~).
rmora que
Mns~e/or< de et /'attla
M'e~! Barmek
Fer-
de
Mo~amMe~, :n .4/-M~ ~1/M/ /ls-~a?Marr?, 'A e~ M ~~A :&K /e ~M de ~MS pour entrs ~M ~M~ns~?!, Mosd <on:e une e< (pp. s'a~an~ 'Omar, 'o<t
'A
/:t:-M~t:e '/t~o'4~Ms Ya~ ~c/!<!t!?. de grande a re/e~ ~?, de /a Bi~o/e~Me persan) (/). sa
~A~Mm A. 5c/:e/er persane l'Histoire nombre 6~-6~). ~annscr~s na<!ona/e P/!<s!'e:<?'s (~* des 7/ de f~ de
A/a
dans
la de
s'est son
pM~ca<!on, ~e~Mt's
sMppM?MeH<
anec-
L'un
et comprend Choudj'.
quatorzime a t crit pour pense qu'il beiie feuillets d'une in-4, et achve t52o). pour son octobre
moiti
du
Se~!m (22
Yezdi,
Histoire
des
Barmcides
. comSolei-
du supplment de la Bibliothque Nationale, persan en 0:6 ji52o) et termin Selim, pour le su)tan pour )e sultan dont il porte le recto. cachet, fo)io )
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSAXS
13
dotes A. et du
recueillies Schefer. On
par
n'ont
jurisconsulte ~4~-ZiM~ et de D~'ayar,~u ~B~f mage de ya~Fa~/ et de Da~r.~e de ~A~/ia!, Nous Sauf M)'~e de Motfn~r des ibn
t publies pas par entre autres celles de Fadl de ~a'M ibn Motts/t!): ibn Ziyd 'OMM~ra~n C/?//a?n~ el et
Mo~t)'a. de moindre
arrivons
historiens
B~ranf Ve~, Ibn K/:a/Adn, qui de nombreux passages d'ouvrages :mpor~n~a~'ot(r~K: les historiens au perdus, postrieurs quatrime sicle de l'hgire ~'on< gure fait leurs prdque copier cesseurs surtout. T~~arf (/), Quelques-uns cependantnous ont /bM?'M{ ~'u<t7es renseignements entre autres ~B??'o(~ (~6~o ses Monuments 7~ en 3~0 du j~ pass, ~U) j~ sur = les
/'aM~etfr d'histoire
ot-te\'r!kh, coM~
J~M(~),so~e
un ~cri~ai'n on dont (/6) par persan le nom, ibn mais de Mohallab ignore qui se dit petit-fils ibn C/ la Ibn ~~ro<}?!t dans Mo~~H:M:~ crivit, seconde H:0!'<ie du sixime un important Commensicle, taire sur ie pome de Ibn 'Abdon, ~j~) S-~J r~
commentaire ~n(?t(s (533.6~0 famille p~)~, de ses dire pour = dans mais rcits
Ibn Khallihn e!):auquel fit de nombreux ses notices sur les Bamtciofes. Ibn A~t/:h' 1160-1233) La plus a parfaite longuement des parl j et de cette J~J)
la plupart en On peut
autant
dynasties,~a~M
(') CH. SCHEFER. Chrest. persane, Il, p. 4 des notes. (2) BibHothque Nationale, n'es du fonds persan. Quatremre consacre une notice cet ouvrage demeur indit. (VoM; Mfa;f~M, 2' srie, ~Ma, t. I, pp. 2~6-285).
!4
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
J~-U)
~J~)
dit
aussi dans
.Sa?' son
(1226-1286). musulmane, de copier les j?~ par que un des traditions ~cr! auteur dtails nous
gnralement et des
T~nr~.
du sur des
historiens avis
ouvrages toire
parvenus. T~jL'
deskhatifes.tLii~ coM/e~oraitt
J .L;~)
~.bj~~e
Mo/:a??:Meof
Barmcides.
Al- Baj/f jab As-f cet vnement quelquespages des khalifes, <Li~ j~ ~MM
= 77~3) a consacre (-)- 6~ de sonAbrg de l'Histoire ~LjQpeM :M~of~M<).7~t ~)t, khalifat une partie L'ouvrage il y aquelque a donne M. et d'K temps, mile du
(7~o~),
consi.
/l?t?~r(~),es< consulter.
rsum Au tives
rela-
()) Bibtiothque Nationale, n" 4842 du fonds arabe, et Bibliothque Leyde, n" 789. (2) ArcAife~ marocaines, t. XVt. Paris, Ernest Leroux, igio, in-8.
de
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
H!S'rOR!KHS
ARABES
ET
PERSANS
[5S
ibn son
.4M
.BeAr
(1 so~
7~0
/)
dans des
Histoire ~~L)t =
Chdkir des
/~6~)
A"aMo~
des exemptes, intressants ~L~<, il veut '~MM Mirkhond = ~4o<?) l'histoire la Puret, aussi n'eut
~'AaMo~ dmontrer
de rhabiliter de Dja ou
jamais (n en 836
donne
/~?~, Barmcides
t 90~ dans de
le titre
de Jardin du
Au paratre
M~i'Mie
vizirs,
runir _~Jt
des
Barmcides, (/).
des
relativement
inditest: La meilarabe plus r~cen<e<~?neKr~ voies pour arriver la connaissance de l'histoire ~U~J) ~La-~ ~M!/aw! di)L4< (2). ~-<-), Cet du cAetA/: ouvrage, Vo~dont
Mo~af?:M~
(') CH. SCHEFER, CA;'e~<. persane, t), p. 5 des notes. n (2) existe, notre connaissance, deux manuscrits de l'ouvrage de Mllawi. Le premier, conserv a la Bibliothque Nationale sous le n" 2)07 du fonds arabe,est date de toig (t6f0-r6u). Le second, crit au dix-huitime sicle, se trouve au British Museum (SuppL arabe, n' ~286).Sous ce titre Un trait de ~t-Ott~ des Bat'm~~e~, le P. Cheikho a publi, dans la !L.,
t6
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
les
sources
sont
Mas'oM,
A~o~ Ta?:o~A/:f
AM-NaefH: la joie~jj~J)
auteur
e< Ibn
une prface qui n'est ~M't<Me ~!Mersur le mot vizir, trois chapitres consaet son fils et une amenrent quelques 7~ conclusion, la chute posies prface, prtend (/). le second ~Lr~ des o:;
KAd~tef
Bar-
On trouve
encore
des
rensetgnemett~s ~L~'d'7~
sur
~Ms~Kitbal-Fihhst, ~M-NadM (-}- ~70 ,j)-dJ~ ditions arabes = (-j- 235 <~) = 849, dans ou sa dtails
~6
850). des
donne,
Conqute s:<r
d'intressants en Khorassan,
ainsi
que
revue arabe ~~A/ocAf-'? (I, '898, pp. 544-547). une anecdote ouvrage, d'aprs le manuscrit de Paris.
tire de cet
A).M!)aw!, Manuscrit
La arabe
la connaissance dat de
tO[Q
xx.
t8
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Yaybd J~Jt
'/)K?'a~.()~a~~ ~a~a
aux
Longues
~a~-D~a~a?~
de monographies longues -= <y~~), elles se composent et disproportionnes trouve ~ci'ne quelques (~) , et ~'OH sur /a~M Plusieurs Dja far ibn Fa~r~. lignes gograarabes du dixime sicle ~f-aMa/4/-FaA!/t phes dhdnt dans son Livre des contres, ji~Ut ~cr:'< de (360 vers
290 (9o~).A/-Mo/:aa'~as?,coH~~ora!~ = 95r) /s~A/ (~o et Ibn ~i< des Barmcides. parl plus longuement Le ~~6' pote persan ~= 9~9, mort Nm, Firdoous G~a~Ka xL:,
(2) un longfrag
== p3~) sur le rgne (-{du NooM~eAdt'. Mais fondation Da~~ disent neM des Barmeks. j~NM~a des <tU~ Fa~~ rois ~a/M?Ke~oHMecfaKS de la terre ~~),~u ibn y< et des prophtes, quelques et de son traditions par A?-sMH lignes frre Dja
de Lohrdsp et la et FtWooMs! ne
sublime ~~3 de
le gouvernement en Khorassan.
relatives
Barn:~c:~M
ont sel-
des sultans ol-Molk, ~r et Melik C/:a/: de ~33 (7069) ~L~ar dans ya~o~~ son ZamakhRaM'aI-Abrr, =
(~7~-626 ~ar
~~79' .?
/229)~anssoMMou'djam
(r) HARTWM DERENDOVRG,
al-bouldn,)
~aMr!,note des pp. 26-27
de l'Introduction.
(:)ED.MoHL,tV,3S8-448.
LES
BARMCtDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
19
a~-D~oO sesMritesdeBatkh,
ibn 'OnMr~D~OM~.c~ns
arabe crit en 610 ouvrage ~L JJL~, dont une version nous a t conserve persane (/~7~.), (/) sur le Nooubehdr et sur l'administration (~Me~!<es dtails en Khorassan); ibn KaA~ de Fadl par le gographe Kai= 720~2~) dans sa Cosmographie t~~? (600-6~ (quelNooubehdr); par Ibn T~g'r~era~o~V~MM MO~~Mr~e Ma~s:'M,~M:'ft~a!< sicle; par ~Ma~n~ med ~0<~? Molk; des parlbn Anecdotes, dans 7'a~~A~-D~: = (-f- <5 (-)- <~ CA!~Ma <1'H~)J) moiti du ~Mi'K~i'eMe la premire ~&o& A~?MM< ibn Mobammed ed-Dn Mo~ par Z)/M: ol~V~~ sa Runion Diwn al-
/), =
j~(~ers~/=/~<?),~arA/e~R~)M Climats,
de gographie (trait compos ~t en langue au seiiirne sicle), et enfin ~<n' le A~ persane ibn Mo~aM~e~ ~~?!:e~ dans 2r/-G/:a~M(T 973 := 7367) son Nigristn,jL~L\ Un plus cides. qu'au nombre de recueils furent d'anecdotes compils pour la re ~~o~ sur plupart. et de rom<!Ms les Ba?'M:O~a~x 'Ow~r ibn des ~?'m~Ta~u'?, Les Traditions la ~e Fihrist,
perdus de notre
~Kermdn avait crit une .A/'A~r~ cides. /~K'e~?'M~~t<e~s/?'f!g'~e~~sco~ser~es~ar ~am<:<K?, sur K<a'~OM~?, K~o~~ ~La.) ~L~ cite ainsi que y< les Barmecides,<L~~Jt
/7t! /S<o:'re
~ers du
de Mo<!<!M-
(i) Bibtioth~que Nationale, no tt5du fonds persan.Ch.SeheferenapubHe les deux premiers chapitres dans le premier volume de sa C/o'~oma~Af~ persane, pp. &)-)o3.
20
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
med recueil
ibn
intitul j; ,_g~
ibn
Khid, la vie de
D~'a~~a relatives
Traditions ~a~-D~'o~
semblent (t 597 = 7~00), galement d'urte rest histoire des anecdotique vers le c~ou~ieMe sicle par l'auteur r!kh La (7). Bibliothque relatives d'anecdotes Cet ouvrage cherche Ya~d de Berlin aux sur possde,
7/ n'est rien perdues. Barmcides compile du Modjme) ot-tevsous le titre de Choix ~(~), et ~eMrM~sdans
de traditions un recueil
Barmcides,
~es~t~tt's un renferme
bibliothque Barmcides
intitule absolument
de l'ouvrage =
poque
as~
Mohammed
ce qui '~<~JJ
du AAa/a~o?~
la cAufe~esBanH~et~es
)) existe de nom( t) Voici ce que dit l'auteur du Mo<mei (fol. M3 ') breuses traditions depuis l'origine de Barmek jusqu' la chute de sa famille. J'ai crit sur ce sujet un livre que j'ai dispos d'aprs un certain ordre chronotogique. J'ai narr la manire dont ils se sont comports &l'gard de leurs contemporains, j'ai fait conna!tre l'poque de leur disgrce, les motifs qui la provoqurent et les malheurs qui fondirent sur eux. Nous donnons ici la traduction de Ch. Schefer (C/M<. persane, )), p. 5 des notes). (2) Manuscrit arabe SqSy, de Bertin, fol, toz v-)o5 r*. (3) Manuscrit arabe 9076, de Berlin. ti manque plusieurs feuillets cet ouvrage. Le catalogue de M. Ahlwardt mentionne encore deux fragments relatifs aux Barmcides (manuscrits <)5o8,fo). )Sg, et &tKo, foi. )3Q r). (4) li existe de i'Mm aK-A'M un certain nombre de manuscrits, dont on
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
H!STOR)E\S
ARABES
ET
PERSANS
2<f
qui
est
(/), l'HisKhd-
des et
souverainsMamloukslescompila~Uj Barmcides; des tant du s'en temps clbre, et contenant Mille faut; pass, mais des et <U~), ~K~ret!< mais une bien et l'on leur Nuits des ne fois peut denomvaleur n'est il est pas n'est juger mod'origines
traditions discutable.
Hdroan
~ro~H la
de
l'histoire,
livre
relativement rcits
Quant
aux
posies
coM~osees
sur
les
Barmeci~es,
elles
trouvera l'numration la Geschichte ~e;' arabischen Z.t(er<t<t<r de dans en possde M. Carl t. H, p. 303; la BibUothque Nationale Brockclmann, trois et ~no du fonds M. Godfrey arabe). !)o8, pour sa part(n" 2)09 de la plus grande Clerk a donn une traduction partie de cet ouvrage anglaise <aMfen-~VM, /njfortc<!< ('/ldm T'o<Man<<~ttec<<o<MO/<AeM)'/y Khalifahs, /<~ the ~t/'<:&c and annotated, S. King, London, /t'om 1873, in-12 Henry de xvi-2g3 trs rpandu en Orient, a eu cinq ditions au Caire p.), qui, d'une trentaine dans l'espace de 1279 i3toderhgire(t86:8o3). d'annes, AotOM m<!'of! Cf. VAK DYCK, Kitdb a/OMMOt!' tt-Mx! /A/<i' p. 291. DE des manuscrits arabes de la NatioSufE, (t) L'oto/o~Ke Bt'~t'o</)~Me p. 374. (2) Voir le chapitre page 35. de la fin, qui occupe les feuillets ~33(3) C'est un petit roman, incomplet arabe et d'une criture dfectueuse, t~o d'un manuscrit d'Afrique, peu ancien Ksim ibn conserv a la Bibliothque de Grenoble sous le n* 2806. Son hros, At-Barmeki, Farab (ou plutt Faradj) imaginaire personnage probablement et que nous n'avons vu nomm nulle part avait eu une existence ailleurs, ses avenet le khalife Af-Had; lui demanda de lui raconter mouvemente, tures. Cette copie, la seule que nous connaissions, contient des erreurs grossires, comme le -~J~,f ~L<pour ,e~c ~<~ (fol. t33 v'). littrateurs des sujets ~Lc, At~o'-t~xM )t/e,
ces dernires les tX. Pendant annes, chapitre des Barmcides, fois cherch, dans l'histoire plusieurs tmoins George */t&MM, Zadan, ~<BM)' d'Ar-Rachtd, le tome -J) t~~) Romax
de M.
formant
X de ses
22
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
sont temps
trs de
des de
A bbasides
eurent, qu'ils
au
rcompensaient .4~ ~gureM~ ter la lgende ~e/a', Ibn dit Mounddhir, '~dM, OM~a, potes, plus
desquels gnreusement, dont le tmoignage de t'MNowas, permet du mariage de Dja Ibn fa a~cc '/1~MM; ~acAcA~t' ibn ~tt-N~r, BoMt'ct, Man~or Abou MoAatt:M<~ ~y~M~, Ibn ~&~
Wa/M~n~r~o~CAa?M~ma.Z.M le <?YM!uc~Mr persan de Ta&ar~ sur les Barmcides le Kitb Khallikdn, qu'ils
d'lgies
~ejoaM~~r!u6SjE'eK~?:</eur ont t recueillies dans Mas'o0~i,/&tt (Ta&ar!, ment des passages. Voil principales quelles A'?'e?ner, ont les sources
en c~eH~/r~Mem-
que nous avons tt<t7!'ses,e~M:soM< sources de l'histoire des Abbasides, celles eu recours, en Europe, les De ~fa~tner,
les auxles
les Weill, les Sdillot, les Mller, les Huart, et, M. l'auteur de cette admien Orient, Zaddn, George de la civilisation rable Histoire musulmane, que l'on s'tonnerait de ne pas voir cite ici (2). Nous avons juste titre de l'Islam (Le Caire, )9o6,in-8),une traduction franaise, intitule Z~~K'' du Calife, uvre de MM. Charles Mouli et M. Y. Bitar, en a t publie tout dernirement en feuilleton dans Le /<g'<tt'o (juin-juillet t~t~), et /t)~ocAMe< les Barw~MM, <<)~J)j drame en quatre actes du P. A. Rabbath, paru dans ~U-MacAr)'~ fX! !Qto, pp. 8-24, too-t~S, )9!-202, :52z63, 3~4-S57, 408-~35, 498-5t5). Plus rcent est le Livre des perles aMeHtt~M SK)' l'hiatoire ~J~Jt des Barmdcides et la famille d'A~oAo//<!t, t~Lj
J~ Seyyed Mobammed ~t~ j~ j ~de Reza, fils de Seyyed Mobammed 'Aff Chah 'Abd ot-'Az!mf En-Nedjeft (Nedjef, t3z8, in-8, t88 p.), dont M. Louis Massignon nous aimablement signal la publication. (t) Chronique, trad. Zotenberg, IV, 469. (!) (a<y' jj~-J) T~jM.Le Caire, tgo2-!Qo6.5 5 vol. in-8; sur les
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
23
/en~ tion;
d'crire puisse
dtail
l'un
des
chapitres rendre,
de aprs
civilisatravaux ser-
e?:MHt~r~,
de Plusieurs traductions 137-140. pp. paratre en a commence l'une, en franais, une autre, en turc, est en cours de publicaand /tt~M!,M. tion Constantinople.Sous le titre D. S. MarUmayyads en a donn une version le tome IV du anglaise abrge, qui forme goliouth E. J. W. Gt&t Memo)'t<!< and London, (Leyden too~. gr. in-8). Un autre une chez son auteur, rcent, en langue arabe, ouvrage historique qui atteste, notamment Barmcides.voir ont t entreprises; cet ouvrage tunisienne; fQfo dans la Revue t. IV, solide rudition, j~ tableau est de la Civilisation de l'Islam Bagdad, ~~L-'yt too5,gr. X;L~ in-8),
de l'poque des Abbasides et de leurs vizirs. tous nous ont ceux qui, pour notre (~) ff nous reste a remercier travail, aid de leur savoir ne sont et dont ou de leurs conseils, hlas, plusieurs, remercier M. Hartwig plus ). Nous devons Derenbourg, particuhrement sous la direction cette monographie; de qui nous avons MM.Auguste prpar Carrire M. Barbier de et Joseph Halvy, qui incombait le soin de l'examiner; a aid de son la prparation avec intrt et nous Meynard, qui en a suivi rudition. MM. A. Le Chatelier, au Collge de France, CI. Huart, professeur A. Cabaton, Ed. Specht, E. Blochet, Mirza de Kazvin, Mohammed Khan, Asfn et Edouard l'cole Huber, Miguel franaise aujourd'hui professeur utiles. nous fourni des renseignements eux aussi, d'Extrme-Orient, ont, Au moment o nous rassemblions nos matriaux, i'index du ~f'<~ <j/-j4~A;!tt) tait encore en partie indit M. Heerzsohn, la publication, qui en surveillait a eu la trs grande de copier, obligeance pour un travailleur qu'il ne connaissait pas, les passages non encore les Barde cet Index concernant publis nous vitant mcides, de la sorte de longues et fastidieuses recherches; qu'il nous de lui adresser, Nous remerciement. permette ici, notre plus cordial remercions MM. Stanley historien et nuLane Poole, le clbre galement le colonel au mismate, Allotte de la Fuye et G. F. Hill, conservateur adjoint British qui nous sommes redevables de plusieurs des illustrations Museum, ce travail. qui accompagnent
~J) brillant
DjamttNahtatAt-Moudawwar
(Le Caire,
CHAPITRE
PREMIER
LES
ORIGINES LEUR
LE
NOOUBEHAR, A LES
LES
BARMEKS,
CONVERSION SOUS
L'ISLAMISME OMEYYADES
ET
LEUR
ROLE VIE DE
KHALIFES ABOU
BARMEK
KHLID
Persans traditions d'idoles 'Omar dans dit ~~d') mier parler la tribu rang de la
de
vieilles temple
premire
neuvime des
qu'avant les
(~oM/o~A avaient
Barmeks, parmi
idoltres de la et
la de
Mecque, Koraich. un
sacre,
Balkh,
celui
la
rcit de Kerman! a t conserve Ai-Hamadhani (~)Le par Ibn AJ-Fak'h indication de source), et Yezd!. 11 y a quelques diffrences (sans Yakout entre ces trois versions. de Hamadhanf d. De Celle f~-BoM~, (Kitdb peu prs la mme que celle Goeje, pp. 232-235)est de Ykot, qui en a seulement retranch d, Wustenfeid, Wdrfer~McA, IV, queiquesdtai)s(Geo~r. En DE ME~SARD, Dict. de la Perse, revanche, 8)7-82 ~;B.\RB[E!< 569-570). Yexdf s'carte Il nomme Kermn! assez des deux versions antrieures. 'Omar ibn 'Abd Ar-RazzA~, au lieu de 'Omar ibn Ai-Azr.t)t, et Telkhn, le roi turc qui fit assassiner au lieu de Tarle pre de Barmek Abo Khaiid, khan. la fille du roi Hamadhni et Yakot, Barmek aurait pous D'aprs de Saghanian, une fille des mages Yezdi, et, d'aprs remarquable par sa beaut. (T'nWA/t-f'<)/-<' Barmek, dans Ch. SCHEFER, Chrest. perMfte, f), 2-3.)
26
d'idoles de pierres
REVUE
DU
MOKDE
MUSULMAN
et
ses
de
soie, le et mot il en un on
de
bro-
prcieuses. nouveau
signifie bizarre
on ou.'seton
de
basilic chez
Nooubehr plerins,
grande
nombreux
souvent
taines,
des Oust
revtaient
sur de de 100
ses murs
sa coudes tait coupote
d'toffes
(2). de
prcieuses
Son dme, et
et plaaient
nomm de plus Alde
drapeaux (3),
f oo coudes
hauteur,
circulaires.
Le temple
prtres, se des l'Inde, trouvaient fermes de dont
renfermait
un de tait
trois
de
cent
soixante
chaque
chambres
jour. Aux
pour
environs (<~M~/)
les
et de et
service
nombreuses du du Caboul,
pieuses rois du de
dpendant la Chine,
Perse,
Zaboulistan
de la Transoxiane
Ils se prosternaient
venaient
devant
en peterinage
l'idole principale
au Nooubehr.
et baisaient la
C'est Rawlinson le nom du Nooubehr avec le sanscrit qui a identifi Vihdra on the Oxus, Journal (Monograph apud of the Royal Geograt. XLII, anne chinois le nomment Society, )87:, p. 5)0). Les auteurs phical ~t'M-Me. Yakot d. WOstenfeid, tVorter&Mc/t, !V, 8)7) donne la pro(Geogr. nonciation ~<!MteA<tt' ou Nooubehdr, ~o<!teA<!)', qui est la forme pour per Boukhara sane. Ce nom se retrouve Vfa* et t'e~na, d. De Goeje. (Ibn Haukat, t~t<c re~Horum, d. De Goeje, il dsigne aussi 385, et Istakhrl, 3o8-3o9); une localit deux men~th de Rey (YA<.oT, loco citato). Boukhara Balkh, On peut rapproet Samarkand avaient chacune leur porte du Nooubehr. o se trouvait cher ce nom de celui de Chah localit un Behr, temple d'idoles ibn ibn dtruisit en par Fad) qu'[brAh!m Djibrit, envoy Yahya, ~tM& <BoM<<t, d. De Goeje, t76 (792). Cf. YA'Me!, 291. dans ies descriptions du Nooubehr faites parles auteurs (z) On retrouve, les caractres distinctifs des y;A<ira~ bouddhiques; tes bannires ou arabes, en sont un. L'~M<< nous a fait remarquer M. Cl. Huart, donne drapeaux aux hautes Balkh de efe<<M'd-<<<'a/eAa Vendibannires t'pithete (voir dad, f, 8), qu'il faut Mm)') rapprocher pour le sens du pehlvi MM)A (pour la brillante surnom de Bakhdhi et quivalent , autre c'r<] de l'avestique le Yana toAMAfm donne Ct')r<!m (cf. MARQUARDT, ~rd))t, 7) (~'eM<<)~< jaAf, 87). M. Barbier le turc de M<ynard. Ui<tt)t, d'aprs (3) Peut-tre (t) A~M
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSAKS
2y
Le sacerdoce tait hrditaire chez du grand-prtre. tout le territoire du Ils possdaient autour les Barmeks. de sept parasanges carrs (! i, et sur une superficie temple, Tous les habitants absolu. sur ce fief un pouvoir avaient main taient ieurs d'immenses Au sicle Nooubehr. Keaniens esclaves, richesses. et la pit des plerins leur avait valu
suivant, D'aprs
nous
trouvons
d'autres le
lgendes
sur
le des
Dakk
le (2) (que quelques Istakhar son ancienne fondateur de Balkh) capitale, quitta la ville de Balkh, o il de Nichpor, ou Chadykh pour de son le Nooubehr. en faveur construisit Ayant abdiqu il se retira dans fils Gouchtsp, les adorateurs de Yezdn lequel mme vnration passa les trente la mditation. religion temple des du que les Arabes dernires annes Pour Dakk, le Nooubehr ce temple avaient, pour clbre, la cette poque,
Lohrsp, auteurs
la Mecque , et y pour de sa vie dans la prire et demeur 1~ Persan fidle ne pouvait l'oeuvre le culte du tre de des feu qu'un Dakk, Mages, nomm ville un
de cette
dit Mas'od!, Nooubehr, la Lune parMenoutchehr, d'une remarquables, derolles de et sur soie verte le fate
duquel de longues
on avait
(i) Ou, selon d'autres, 8 de long sur 4 de large, soit, dit At. Barthold, '.568 kilomtres carrs. (2) Lohrsp, successeur de KeT-Khosr, rgna, dit la lgende, pendant cent vingt ans. Son amour pour sa nouvelle rsidence lui valut le surnom de BoM;A).Uynt venir un grand nombre d'Indiens, et donna un chteau fort qu'il fit construire Balkh le nom de C<M<MM des Lohrsp fut tu par les Turcs lors de la prise de Balkh par Ardjsp. (3) CMA AMnx', d. Mohl, IV, 278-28).
28
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
avait
de circuit.
Sur
la porte
du
a dit
en langue suivante, parsie la cour des rois trois quafits et la richesse. une Au-dessous, ces Bodsp a menti. Quand trois il doit fuir qualits, gardien H avait du (sddin) l'adminislui
homme~possde le sjour des rois. Nooubehr tration obissaient portait des richesses ~t). sont
les rois
eux-mmes
galement
inexactes.
Les
relations
de
et de 1-Tsing, Balkh au qui sjournrent de notre re, nous apprennent que le Nooubehr (en sanscrit, Nava Vihra le nouveau , ou temple le nouveau Nava couvent SaMg-AdrdtMa ) t'ait un lieu de culte bouddhique (2). On sait que, bien avant les Sassanides, l'Inde avait Bactriane jusqu'en des lieutenants d'Alexandre dit la lgende des missionnaires envoy et tendu ses conversions bouddhistes les fils parmi roi du pays, (3) . Le premier d'accord sur ce point avec la clbre, o cent il
bouddhique, fonda Balkh un temple persane, lgende au monde et termina sa vie (4). renona il y avait Po-~o D'aprs Hiouen-Thsang,
(Balkh)
(t) ~'nn'nM<fOf, d. Barbier de Meynard et Pavet de Courteille, IV, <)8. (:) D'aprs Abel Rmusat, le bouddhisme dominait dans cette partie de l'Asie ds le commencement du cinquime sicle. Quand la religion bouddhique se fut rpandue en Chine, de nombreux plerins se rendirent dans Dnde, soit pour y vnrer les reliques du Bouddha akyamouni, soit pour y chercher les textes sacrs de leur nouvelle religion. Dans leurs voyages ils parcoururent toute l'Asie centrale et ne s'arrtrent qu'aux frontires du royaume de Po-la-se (Perse). (3JJAMESDARM6STETM, Coup <fQ'ii sur ~M<of~ de <t! Perse, 31. cette tgende d'une manire un peu diffrente )i y (4) t-Tsing rapporte eutencore un homme de la suite de de t'envoy, par te chemin du nord. Arriv 8ans dans le le pays de Foko`louo Fo-ko'.touo (Balkh), au monde dans dans le te Nouveau!<ouveaupays de (Batkh), il it renona renona au Temple, au Na-po-pi-ho-lo (Nava VihAra). (Les Religieux ~f)neK~, trad. de M. Chavannes, p. <)8.)
LES
BARMODES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
29
couvents,
avec
trois
mille
de la ville, au sud-est, de ~o-se?:g'-A:a-~M ou A~b-AiaIl contenait, dans une salle richelan (Nava Sanghrma). une statue du Bouddha, ment orne, faite de matires prLes richesses du NavaSa~ghrma cieuses. tentrent souvent petit vhicule(Hinayana). le couvent se trouvait les princes voisins. on Quelques y voyait annes une statue avant du Hiouen-Thsang, Men (Vivrana), offrait mais envahit suivit de voyage dieu Pi-Chadivine, secrtes; des Turcs, lui le
religieux En dehors
suivant
la doctrine
du
sa pntration qui, avec un srappui, et l'en tourait d'une protection fils de Che-hou, roi Sse-che-hou-khan, le couvent son D'aprs arrive,
renfermait.
des objets prcieux pour s'emparer qu'il la lgende, le roi turc, dans la nuit qui vit en songe le dieu Pi-Cha-Men, qui,
son audace, le pera de sa lance. aprs lui avoir reproch A son rveil, le khan, de douleur, voulut rempli quitter Balkh et envoya chercher les religieux leur exprimer pour son repentir mais il mourut avant le retour du mes~ sager. Dans dont d'une le Nava SaOghrma, mridionale du se servait et On d'un balai de pour mtal fait Hiouen-Thsang, se trouvait Bouddha, ses ablutions. Elle de une mais inconnus, dans le couvent ~'tac/:e dit au milieu la cuvette tait dent faite du couleurs
de la salle celui-ci
pierre blouissantes. Bouddha cun des vnrer d'environ orn six ces
conservait
et son jours
de la plante
de haut,
de pierres H renfermait des C/!e-(arinas, prcieuses. et rpandait sans cesse un clat divin. retiquesj Au sud-ouest du couvent il y a un Vihra. Depuis fondation, vous des suprieur. ceux qui il s'est peuples H serait y ont coul bien des et de annes. des citer hommes C'est le rendezd'un talent lointains difficile
sa
obtenu
les quatre
tous
30
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Maintenant
religieux en
qui
mmoire
obtenu les quatre de saintet, gieux qui y avaient degrs une centaine de stoups, dont les antiques fondements taient vit encore deux presque contigus. Hiouen-Thsang levs les htes du Bouddha stoups par et, 70 l'ouest, fo haut stoup bouddha (Kcyapa), un de 20 pieds, construit du temps pass. par Kia-che-
Balkh le meilleur qui reut accueil, Vihra un religieux de Tchka ayant tudi le petit nomm vhicule, .PoKaM-/o-e-/o (Pradjndans cette ville pour honorer les mokara), qui tait venu numents sacrs. Homme fort remarquable, matre dans les Hiouen-Thsang, vit dans le Nava quatre Han vaste savoir, le consulta (gamas) et clbre dans l'Inde joie entire par son qui II Pradjnkara sur des points passa autres avec reut difficiles. un mois dans le voyageur Vihra.
le Nava
religieux
et 7~.?NO-!'<o(Dharmakara), de respect beaucoup (2). Les plerins bouddhistes hrditaires Diverses ne disent du
rien
d'une
famille D'o
de vient
Barmeks, pontifes ce nom de Barmek? ou syriaques la fin de et les autres Barmek Ce nom s'tait la
Nooubehr.
arabes tymologies persanes, ont t proposes, et on les trouvera runies ce travail certaines ne mritent pas l'examen, sont peu satisfaisantes. M. H. Kern voit dans du sanscrit suprieur dformation . paramaka donc la priode o le bouddhisme Les plus anciennes traditions un temple d'idoles, dont
se rattacherait
trad. St. Julien, t, 3o-32. (t) HiouEt-THSAKO, A~mott' //M<ot')'e de la vie et des yo~'og'M de //tOM(2) HoET.U et YEffG-THSo.fG, r/!M<t~, trad. St-Julien, 6-7.
LES
BAMiODES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PEMA~S
3t
elles celle
une
description
qui
ta
en temple
le dsir
que musulmane,
Barmeks, qui auraient ses ministres, tandis que M. Kern dtruit Sanghrma, par la conqute une fois reconstruit, un pyre devenu,
zoroastrien
D'aprs un
Barmek, qui Motk dit que, depuis des pre en fils vizirs des traits que par doivent cur. Le sur
au trne, prit pour vizir Barmcides. Nizm olBarmeks Ils avaient et sur enfants taient compos la conduite de
Solaimn,
et de sa puissance, un vizir digne grandeur de lui et, sur les conseils de ses familiers, chercher envoya Balkh Khlid fils de Barmek. H ne faut pas oublier que n vers 710 de notre re, ne peutavoirtle Khlid, vizir de Solaimn ~-Kou/o< cendait de et devint qui mourut Dja'far Goderz, le M)M~a< (717) (2). D'aprs de Balkh, aeul des Barmcides, des~s~o~?' ou vizir d'Ardchir Bbegn, des Omeyyades. d'un excellent son resta revtus nom. dans I] fit frapper titre, et ce fut Pendant quatreet cinq enfin en og
apprenaient l'apoge de sa
en 96 (y~tS) vizir des monnaies d'or et d'argent lui que l'or dut e(;'a'~ar~ ans la dignit de vizir vingts de ses descendants en furent
(i) llistoire du bouddhisme ~<!nt<M<<e, ![, p. 434; cf. M~s'oo'ao'fM <o' d. Barbier deMevnard et P.;yetdeCourtei))e,JV,~8.BARTHOLC,!ij-[. Ra)-MtnA)'<<M. dans )'~nc~c/o~~<<)e de /<!Mt, Uvr., pp. 680-681 ;voir aussi )eS<MM< N<!Mie/t,d. Ch. Schefer, t5i. Pour les tymologies du nom de Barmek, se reporter & l'Appendice 1. (2) Cn. ScHEFEp, CA)'M<e)-Mt)f, [1, pp. i~-tS des notes. (3) QuATREMKKB, i\'o<e !f<r B<!)'mt'ct<<M,dans le Journal asiatique, 5' srie, XVt[, anne 186~, p. m.i.
32
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
fait Perse.
des
Barmcides
les
descendants
des
anciens
rois
de
La
mme
incertitude et leur
rgne arrive en 42
sur la
(663-664) ibn
ibn
'Amr
AI-Haitham de la ville
s'emparrent
Noou-
behr(t).
med Kermn
Mais
dit
Barmek,
rpara que sous
dit $oi,
le le temple khalifat
citant
et de l'habita
An-Naufa),
'Othmn
(entre
le le le khalife nom
conquis
trouver et reut de sa comme
Khorassan,
Allh.
abjuration d'ailleurs
convertit
Un
voisinage,
Tarkhn
Nezk
(ou
Telkhn)
(f)
(4), ayant
appris
cette
nouvelle
conversion,
cri-
En 175(791) CheBALADHOx!, Liber expugnationis regionum, .(08-~09. ref oz-Zemn les trois portes de fer du Nooubehr, Nasr Khan fit enlever qui furent de son chteau Kondouz. transportes $Af! AD-Df~, fe)(<t'<<-< Balkh, CH. SCHEFER, CA'-M<. persane, un autre rcit (ibid., Il, 2t-z6. apud D'aprs avait une porte d'argent. Une tradition 76), le Nooubehr peu vraisemblable fait venir Bagdad, mage s du vers la mme ibn Chirvin, poque, Ziyd Nooubehr. dit Yexdf, le reut avec sa gnrosite habiYa))y ibn KhaHd, tuelle et lui servit d'introducteur la cour de Haron. dM Bar(T'oriAA-~ Nationale, inek,manuscrit i3~ du supplment persan de )aBib). fol. 46 1".52 1". !t faut cependant observer d. De Goeje, Tabar! (CAt'oMt'fOM, que, d'aprs un prince de la rgion, N!zak aurait dans le )!, f2o), (ou !~ez!kr) pri Nooubehr en 90 de l'hgire Cf. MARQUARDT, ~'r~o~oAt-, 60. Relev (708-709). de ses ruines, le Nooubehr aurait-il subsist sicle ? jusqu' la fin du huitime (2) BAtB~Ett DE MEYXARD, Dict. de la ~'e)'M, S7i. et Yezdi, Yakot (3) Kermn! apud Hamadhnt, ou Tetkhan, est cit plusieurs dans Tarkhn, fois, (4) Le roi turc Nezik l'Histoire de Boukhara, de Nerchakhf, les souverains du Turkestan parmi s'unirent ceux de la Sogdiane rsister l'invasion arabe. qui pour CH. SCHEFER, CA''M<. j~et-Mne, f), p. )7 des notes. Cf YAMT, W<'))Geogr. et BALAcaopf, Liber <e)'~McA, d. Wustenfeid, I1, ~n, regioexpugnationis t))<M, 3i5.
LES
BARMODES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
33
revenir l'ancien culte. pour l'engager de son plein Mais, converti gr et n'ayant que du mpris le Barmek des idoles, refusa. Tarkhn religion pour 'a lui. Le Barmek, contre de marcher son tour, menaa vit au Barmek menaa appel le roi turc d'une Un intervention certain eut sa gnrosit. Finalement parlers. feint de s'loigner, tu avec dix de ses musulmane, se passa temps recours la ruse. le Barmek, les biens tous puis fit en pourAyant qui fut
Tarkhn il conspira
contre
et dont furent enfants, Abo Khlid Seul Barmek au massacre. Sa chappa pills. le soustraire russi aux Turcs, se rfugia mre, qui avait Barmek dans avec lui dans le Kachmlr. ce pays une reut brillante tudia la mdecine, ducation, et les sciences naturelles. mathmatiques de ses anctres. maladie contagieuse se crurent punis revenir pour lui rendirent la fille s'tant de leur l'ancien dclare apostasie culte. Ils et Balkh, quittrent les l'astrologie, Il avait gard les la
et
le sacerdoce. de Saghanian,
pousa
du roi
l le nom
encore,
de Boukhra
un fils, Solaimn, esclave fut donne et, d'une par le souverain de cette ville, un cinquime fils, nomm Kl, et deux filles, dont l'une se nommait Oumm Ksim. historiens Khlid ibn et Barmek ont le premier de sa l'islamisme. suivi son
Quelques famille,
SesfrresAI-t~asan Pour Kermn, gion vers la fin breuse la cour gouverneur d'un mal xx. des
'Abd
pouvantable
dont
Al-Malik, qui le nomma H gurit le khalife Hichm il vaut mieux ne pas rappeler 3
34
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
le
nom
dit
Yezd,
et voulut
que
tous ensuite
les
mdecins en que tu
incurable. mais le
retourner mieux
dit de nous, en
H et fief
donna
montagne
deSoumk:
Barmek raient outre ayant couvrir l'impt
Mr
dclar ses prlev
I.!ann
que dpenses, sur
et !~ibl(s:c.
les revenus Hichm le couvent de de
peut-tre
ces lui Mr villes abandonna !ann,
Djibl).
ne pouren qui
rapportait
H Abo khalifes fiance. Barant existe Khlid
chaque
d'autres
anne
traditions
deux
millions
sur la son ne
de dirhems
de la aucune Barmek
(t).
Barmek cour des con(que peu
et elles
sur
D7'~M:"<AN~<) nomment
historiens
Dja'far),
de 'Abd Al-Malik, Balkh pour aprs l'avnement quitta o il entra en dployant un luxe extraordinaire et Damas, devint l'ami des courtisans du khalife, qui inspirrent
celui-ci le dsir de voir le fastueux tranger; mais les dtails
les deux crivains que donnent plus qu'invraisemblables sur l'entrevue de Barmek et de 'Abd Al-Malik, ne persans foi leurs rcits (2). permettent pas d'ajouter
CA;'M<. persane, des notes. Le H, pp. t6-~ (t) Yezd!, apud CH. ScHEfM, rcit est de Mohammed ibn Abi'i-Hasim ibn 'Oyaina, un muezzin, d'aprs tmoin t au service d'AI-Hdi et avait accompli sa cent oculaire, qui avait anne. Pour Ch. Schefer, ce rcit Khafid, vingtime s'appliquerait plutt son pre, avait des connaissances mais ne faut pas mdicales, qui, comme oublier nomm dans ce rcit) vivait encore sous Hichm. que Barmek (seul lui attribue la gurison de Maslama ibn 'Abd AI-Malik Tabari (Chronicon, d. De Goeje, et trad. Dans tous les cas, U, St, IV, )53-i54). Zotenberg, voir dans c'est tort que l'on a voulu Barmek un vizir Cf. DE d'As-Safftj. <<er Araber, HAMMER, Litteraturgeschichte [[!, ~g. des Barmcides, l'anctre contraint de quitter Barani, Dja'far, (2) D'aprs vint la cour de Damas sous le khalifat de 'Abd AI-Malik Balkh, ou, selon de son fils Soiaiman. Le khalife, d'autres, de couvoyant Dja'far, changea leur et ordonna le fft sortir, car il avait du poison sur lui. Le frottequ'on de deux son bras l'en avait ment attaches et ce signe tait pierres averti, avoua du poison infaillible. dans le chaton de sa Dja'far qu'en effet il portait
LES
BARMC!DES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
35
avoir famille
invente dsireuse
des de
de leur se trouve au temps dans crdit, puissance, dit cethistorien En 85 (705-706), (r), Balkh s'tant Tabar. les Musulmans, Kotaiba ibn Mouslim, alors contre rvoite gouverneur pontife 'Abd du Khorassan, vint la soumettre. La femme, fut du du Nooubehr, prise ibn Mouslim, Allh par les Musulmans, frre de Kotaiba. donne
qui eut com son mari, du Barmek, rendue nierce avec elle. La femme tait enceinte de ses uvres. dclara 'Abd Allh qu'elle 'Abd Allh demanda rclamt Avant de mourir, que t'en Cet enfant, au dire de l'enfant en son nom qui natrait. Tabar, temps fut Khlid ibn Barmek les fils aprs, y trouva de la parent. les droits qui rclamrent Interrogez la femme; taiba leur dit elle-mme son tre fils. et se rclame de vous, vous D'aprs admise que sur la loi, pareille le tmoignage en tait rien H est t'objet. ncessaire venu Re longqui, tant Allh ibn Mouslim, de 'Abd MousHm si elle aurez avoue ibn Koet le fait
la femme
de la personne qui se retirrent alors. et Batdhor! en Quoi qu'il mrites et leurs la cour At-Athr
d'ajouter fils
ne disent soit.
Khlid,
exercrent une grande richesses, dit Ibn En 107 (725-726), des khalifes omeyyades. Barmek de faire reconstruire (2), Hichm chargea malheur, et dit, en langue persane
ce qui signifie il la fois je suce set je suis Barmek ~rm~m, /<~< Le khalife, rassur, tmoigna ds lors beaucoup de bienveillance Djn'far. Celui-ci dut cette circonstance le nom de Barmek, qui resta ses descendants. Akhbdr- Bn)'M)eAty<tM.d. de Bombay, pp. 6-9, d'aprs Abo'i-Kasim At.T~'iu). Il existe de ce rcit une rdaction arabe intitule Histoire de .So/t'n)<!ttet de D/a'/ar, dont un manuscrit, accompagn d'une traduction franaise par un jeune-de-tangues, est conserve il la Bibliothque Nationale (n" 282 des traductions in-4). Voir l'Appendice I. Trad. Xotenbers, [V, i53-;54. (<) CArontMH, d. De Goeje, it, !t8'. (2) /Mmf/, d. Tombera, V, )o2-fo3.
36 Balkh. par
REVCE DU MO*<OEMUSULMAN Abo'l-Mahsin D'aprs Asad ibn 'Abd Allh Al-Kasr, (t). quelle ces cette ville fut reconstruite
et Barmek
en fut nomm
poque
traditions
il semble
rsulter
que
la conqute musulmane. tions religieuses Balkh. leur vasion rois soumission moiti du turcs. Sous aux seconde
des foncexeraient-ils et conversion l'islamisme qui eurent de notre re, les lieu lors dans la des fils au de l'in-
Khorassan,
valurent
la Solaimn, commencement
septime
sicle
le chef de cette famille, huitime, qui le nom de Dja'far s'tre converti reut peut-tre aprs l'islamisme ses anctres, comme vint la cour de Damas, o il jouit d'un grand crdit omeyyades. auprs des khalifes Les veur ()) successeurs aux de 'Abd Al-Malik conservrent leur fafils de Barmek. ~/o~ Mr les Aorm~cfa'M, m.i.
QuATnEMRE,
CHAPITRE
II
IBN
BARMEK
LES KHALIFES
BARMHCJDES OMEYYADES
DERNIERS LES
PREMIERS
ABBASIDES
Ibn
'Askir
gz (709) (i). ses qualits. Mas'od dclare rent jamais et, d'aprs l'galer, conserv par Yezd! (2), il tait ferme pieux, humain, ducation et possdait notamment que varies, Kh)id, d'une jouit En j2g des en
de Khlid
ibn
Barmek loge ne
en de
puGhassan
reu aussi
grande
auprs
des
il accompagna (747), contre Yazd ibn envoy des deux rvoit Iraks, commandait hommes, La mme dans
le kha-
et Kahtaba anne,
(~) Apud l9!< KHALLIKAN. Biogr. Otc<<o')a)t-.trad. De Shne, [, 3o6. D'aprs Ibn 'As4kir, Khlid, qui tait souponn de magismc. se convertit l'islamisme le premier de sa famille. Ses frres, At-~asan et Soliman, suivirent son exemple. f) tait oppos aux prtentions de l'imam Mohammedibn 'Ali et de son fils jbrahim. (!) ~rt~/i, dans C)i. ScHEFBp, CArMf. ~wj<M< i), 8. (3) AB~Rt, ief AL-ATHA, ~))); CAron)'con, d. De Goeje, ff, .'o&). d. Tornberg, IV, 276, zg:, 296, 305.
33
REVUE
DU
MOXDE
ML'SULMAX
dans le Khorassan en joignit Abou MosHm, qui agissait faveur des Abbasides. Khlid et probablement aussi ses frres combattirent avec Kahtaba au service des (t), mirent Abbasides leur influence et leurs richesses, et obtinrent ainsi la faveur d'As-$afTh et de ses successeurs. Les Bardisent les historiens, avaient de crdit mcides, beaucoup et leur influence ne fit que crotre auprs des Omeyyades, de la dynastie abbaside. aprs l'avnement Au dbut du khalifat ~2 (749), Khlid d'As-$an'h,en ibn Zohair l'expdition du prit part avec Al-Mousayyib Dair Founn dont nous ne (2). Dans une autre expdition, connaissons pas la date, il assigea et prit Oustounavend, dont il dtrna le souverain. Les deux filles de celui-ci, dit Bagdad, y furent Ykot (3), amenes par le vainqueur achetes le futur khalife. L'une de ces espar AI-Mahd, seulement sous le surnom claves, connue d'Ad-Djariyya, fut la mre d'At-Mansor ibn At-MahdL Ce fut dans cette mme anne !3z (749) qu'As-$an'tt d'Abo Salama prit pour vizir Khtid, en remplacement l'instigation du Hafs At-Khatit, assassin, croit-on, khalife parce qu'il penchait vers les Alides (4). On a prtendu que Khtid, n'eut jamais tout en exerant le vizirat, on vitait, le titre de vizir: aprs la mort d'Abo Salama, parat il, de se servir de ce mot (5). Deux ans plus tard, en <34 (75t), As-$aSh confia Khtid l'administration des finances Devenu vizir, Khtid (~M ~-A/!<!r~af;'). fit changer le terme de ~OM/M~ (qumandeurs), par lequel le solliciter, en on dsignait les personnes qui venaient M~a~M (visiteurs)
loco Cf(0<0.
ou mou'ammalfn
(ceux
qui
esprent),
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HfSTORtESS
ARABES
ET
PEMAXS
3~
trouvant sonnes,
de ces expressions la premire peu digne des perd'un rang lev, qui frquentaient pour la plupart
son palais. Khlid dation resta en sous charge en 1~.6(763), de faire Ai-Mansour. Lors de la fon des ayant et fils
de Bagdad, au khalife conseilla Chosros demand cette d'ailleurs d'Abo ches lition pour l'avis
AboAyyobAl-Mouryan! dmolir le palais (E'i'~M) Al-Mansor s'opposa nergiquement serait norme, 'Ali
en utiliser
commence, tels qu'Al-Mansor voulut y H fallait devait-on achever; taient difi?' son de dtruire incapables ? Mais le khalife passa suivante,
entrana Khlid
s'y opposa. dire que les Arabes les Persans avaient faire khalifat alors
L'anne
fils Al-Mahd!
voulant Al-Mansor, du hritier prsomptif essaya Khlid, de le charger des libre d'avoir
proclamer alre-
la place de 's ibn Mos, 'aA~ nonciation H consulta de celui-ci. chancellerie, qui elles chouaient, le pria on serait
de la
renomms de trois personnages pour leur inAccompagn Khlid chez 'fs et fit tous ses efforts se prsenta tgrit, et menaces obtenir sa renonciation. Mais pour prires furent inutiles.
d. Derenbourg.st!. (i) IBN AT-T~TA)tA,/t<oA/))'t, f~) Dans un rcit de Mas'o&di, Hron, voulant faire dmolir )'EMn. demande conseil Yftt~. emprisonn aprs sa disgrce, et Ya))y4 fait cc)a n'a aucune Haron les mmes rponses que Khlid A)-Mansour;mais vraisemblance. Le khalife, apprenant que Ya~-a. aprs avoir dsapprouv cette dmolition, en tait devenu partisan, s'cria: Qu'AN:th maudisse cet homme il a toujours raison 1 et dfendit de dmolir le palais des Chosros. (Prairies d'or, d. Barbier de Meynard et Pavet de Courteille, V, 444).
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Khlid de sa
savait
entier
et violent.
mission,
tmoins avait
avec
Mais, firent observer nous lui quel service rpondit Khtid.~ Tous et Mansor Puis celui-ci, s'tait pass.
ceux-ci, rendons
le saura,
se prsentrent devant AIKhiid l'avait propos. part, lui dclara ce qui que Khlid tmoigna de l'entrevue. pu Si
on leur coupera la tte , dit Khlid, refusent, d'eux le tmoignage dont avait besoin le khaqui rclama de mort en cas de refus. life, les menaant On convoqua les membres de la famille de 'Abbs, les et le peuple, et devant eux Al-Mansor remercia gnraux 's sirs. de l'empressement avait mis qu'il et furieux, 's voulut Surpris en le voyant s'lever aussi respectables, Ce fut l, auprs ajoute contre satisfaire ses mais don
les tmoins
protester,
le tmoignage formel et At-Mahdi fut dclar hriTabarl, l'origine et d'At-Mahd de ta for(t). Mo-
khalife. Khlid
d'At-Mansor
contre les rvoltroupes envoyes ts. At-Mansor Les troubles furent y consentit. promptement rprims, nomm de Mossoul, etKhlid, gouverneur se distingua administration. Gouverneur du par sa bonne une date ne pouvons nous Tabaristan, que prciser et i52=76g),it il aurait dtruit le petit tat (entre ~8=765 de Masmoughn, voisin du Dmavend; la suite de ce
sayyib le commandement
se rvoltrent au khalife
Mossoul. de donner
Khtid
Trad. Zotenberg,
IV, 4:5-
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
~.(
succs,
les
administrs
de KhHd
reproduit emp)oyes
son dans
dont il fut le Ar-Rachd, une fois de plus son attamontra frre de lait. Le khalife les Barmcides en nommant le fils de Khlid, chement pour des postes importants, (2), qui avait dj occup Yahy gouverneur de Hron. devait qui plus l'pargna At-'Abbs, Des deux tard lors autres devenir fils de Khlid, chambellan Mohammed, mme Hron, famille; connu l'autre, l'un, de ce
des machines de et celles image sur leurs boucliers cette campagne, naissait A la fin de cette anne, peu de jours avant Hron Yahy,
petit-fils
Fadl
ibn
de Khlid ibn Barmek, bint Yazd, femme tandis Raita, fille du khalife As-Saffh, dit Tabar ~3), allaita allaitait la fille de femme de celui-ci, Salama, que Oumm Oumm Khlid, Yahy. On dbuts seulement laimn, Mossoul sait du fort peu khalifat deux ses = de chose abbaside. des frres sur les autres Ibn AI-Ath!r Barmcides nous aux
enl'expdition en 162 (770), que commandaient les Grecs voye d'intercder Khiid et Yahy. Ar-Rab' Solaimn chargea lui auprs d'AI-Mahd. pour partie de (;) !t)t
MARQUARDT, At.-FAKitfAf.-H.tMAOH,
Kitdb <o/~<K,
[28. BrdnaA; f2) Nous n'avons vu le nom d'Af-'Abbits cite que dans j'.tg~dH), ))[, 36. (3) T~BAR!, opere C)'<<!<0, ))), 8~0. Ibn At-Ti~ak~ rapporte l'anecdote suivante On a racont qu'As-Saffab lui dit un jour Khlid. tu ne seras pas satisfait tant que tu n'auras pas fait de moi ton serviteurs. Khatid eut peur et rpondit Comment cela, mir des croyants ? c'est moi qui suis ton serviteur et ton esclave. x As-Saffah lui dit en riant Ma lille Raita et ta fille dormaient dans le mme lit; m'tant )ev la nuit, j'ai vu que leur couverture tait tombe, et je l'ai replace sur elles. Khlid baisa la main d'As-Saftah en disant: Un maitre recevoir le salaire de son serviteur et de sa servante) (~<f!AAW, d. Derenbourg, 2))).
42
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Destitu Mpssou),
i55 (771) de ses fonctions Khlid les reprit deux ans ibn Ka'b, jusqu' trois somme eut preuve. millions n'tait qui lui sa mort, En de
en
de
gouverneur aprs
de la
de Mosa disgrce 778), et les conserva passer exigea de mort trois une par de Khlid si cette
(157 == d avoir
dure
;58
(774),
Khlid jours. des sommes prtrent quoi veut dations mra satisfaire ma mort. Yahy, ibn l;Iamza, le H
le fils de Khlid, rentrant chez son avait (i). dit des besoin, hte
reut de dses-
la pre, Yahy y trouva et que 'Oumra lui avait une fortune chefs de En
t63(78o),it contre les Grecs, et A sa mort, arrive i65 ptus La (781.782) puissante
Tabart, principaux
rapide.
se distingua au sige en ;63 (780) d'aprs Ibn 'Askir d'aprs (3), il laissa que jamais.
de Khlid est reste clbre. Le pote Bachgnrosit chr ibn fait le pangyrique du vizir des Bourd, ayant Abbasides et de sa famille, !.ooo dirhems de reut, dit-on, Khlid chacun de ses vers (4). Une autre fois, Bachpour chr, rcita rencontrant quelques Khlid vers son !U, 38t. B<o~r. Dictionary, trad. De Slane, t, 3o6. qui loge. se rendait Khtid, la mosque, s'tant arrt, lui fit
opere citato, t)f. 497. (2) (3) Apud ton KKt.LUKAs, (4) A~A<!tt!, m, 36.
ft)TABAR!,
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
43
donner cits,
to.ooo
dinars qui
Bachchr,
au
r seule
audience (~(/a), chaque dirhems fois 3o.ooo pour (~) Opere citato, IH, 42. (2) Opere CiMtc, 111,45.
ses pangyriques
CHAPITRE
If!
YAHY
SOUS HRON
Al en
Yahy i5 selon
ibn
Khlid
tait
sous
de ou de
Gouverneur
il fut l'Armnie, neur de son fils Hron cation pendant la plus grande une soumission Celui-ci, Hron, gagner intendant cielle, bien quatre estime
les autres les uns, en 119 selon en 158 (774~, de t'Azerbadjn Al-Mahd nomm par le khalife dont Ar-Rachd, ans. ou cinq At-Mahd, recommanda de son
gouveril surveilla l'duavait qui son fils (t). avec sut Yahy. offichef de
contrastt par son qu'il trs fut toujours port qui khalife. En du futur l'affection de fut avec l'arme contre
aux 162
de la correspondance et charg ibn Barmek le vritable Khlid Hron, (3) des troupes, cette expdition, de Samlo Hron
qui AI-Mahd tant trop jeune qui se termina aprs ayant trente-huit reu l'inves-
de sige.
anne,
ti YMBi, Tarlkh, 9. (2) Opere citato, t6. (3) IBN AL-ATH!x, &<))!f/, d. Tornberg.
VI, 4;.
LES
BARMCfDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
45
titure
de tout
le Maghrib
et de
eut
(i). pour chef de correspondance A la mort d'Al-Mahd! (i6g = 786), une Les soldats, rclamant clata Bagdad. solde, lrent charg soldats devant assigrent les portes. le palais La mre la de de solde Rab!' Hron, et ibn
et en
envoya
Fadi
le nouveau d'A)-Hd!, Bagdad. Sur les de celui-ci Al-Hdlles envoya amicales des plus nouveau khalife, prvenances. les instances des
vizir
hter l'arrive pour de Yahy, Hron khalifat avec une lettre Bagdad. fut peu touch voulait il resta, Mais le de ces fuir. Sur son
l'arme
Hron. vu
Rab', de sa actes
et l'un pour
premiers
(2).
le prendre
Al-Mahd seur ment. ibn '!s qui voutut lui ventuel le trne
avait
dsign d'Al-Hd.
prter
est trop jeune, rpondit Yahy aux propositions et il faut respecter la volont d'At-Mahd! (3). Accabl de maufurent Yahy et Hron jets en prison. vais traitements, tard d'avoir Yahy, que l'on accusa plus agi par ambition, sachant qu'il serait le seul matre le jour
CAffw'coM, d. De Goeje, )U,5oo. (2) 0~erect'(<!<o, [[[, 548. (3) tes AT-T~TAK, ~-foAArf, d. Derenbourg,
()) T~Mxi,
27).
46
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Hron
parviendrait
au trne, montra autant d'nergie A)-Hd lui donna l'ordre de sommer ses prtentions. enlever )e trne envers ce dernier Qui suis-je au khalife?.Tout Ai-Hd! Garde-toi agissait chercha, donc,
rpondit Yahy,pour en protestant de son dvouement il envoya dire secrtement de renoncer tes droits de son fils prfr (i). La mort de Yahy fut amener au trne. Hron L'excution
par
des ses
renoncer de Yahy
cet acte.
le khalife refus, ayant nergiquement envoya la prison son chambellan le prvenant s'il Yaktn, que n'en revenait crite pas avec la renonciation (AA~'MCM~) de Hron et la tte de Yahy, il serait aussitt mis mort. faveur Khe'i'zourn de son fils avait vainement suppti AI-Hd en (2). nuit (14 rab mourut,
'at-awwa) dit-on,
touff,
mre. de mettre en Yak~n propre s'empressa et tous deux aUrent la prison de Hron. Yahy, entrer mettre croyants le chambellan mais mort; (3).
ci,
(<) Y~zBi, Tarlkh, f5. D'aprs Mas'oddf, Ya~y seul fut mis en prison. Hrodn ayant, sur les conseils decelui-ci, demandau khalife la permission d'aller tachasse, s'enfona dans le dsert du ct de Samawa, o At-Hd!, mn)ade, ne put le poursuivre. (Prairies d'or, d. Barbier de Meynard et Pavet de Courteille, VI, 280-283.) D'aprs Tabari, Hron serait rest pendant quarante jours cach au Kasr Mou~ati) (Chronicon, d. De Goeje, ))). 575). MYEZci.T'arfA/t. f2. (?) On a donn deux autres versions de la mort d'Ai-Hadt. L'une le fait mourir d'une chute de cheval a la chasse; d'aprs l'autre, il serait mort aprs avoir mang une poire empoisonne, que son esclave ijasana destinait a une rivale. D'aprs Ibn Wadih At-Ya'~oub: Khezourn, aussitt aprs )a mort du khalife, se rendit la prison de Yahy, qu'elle fit mettre en libert. Ils aUrent ensuite dlivrer Hron. ~M<oWa*, d. Houtsma, Il, 49o.
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
~.7
Le nouveau recevoir avec nence Yahy ~H!~ tion de autorit sur confia les
khalife civile
les serments
de prit Yahy pour vizir et le chargea I) lui donna de ndlit. le titre d'imam et prmiPlus tard, (diwn l'administraet Ziyd son fils
et judiciaire (/:a~M:) ('ao'/) mirs de Perse et de Touran. du ~dA) palais Abbas (sery-
l'intendance
au pouvoir date la priode la plus Yahy brillante du khalifat. Le temps des conqutes est pass; celui de la civilisation commence les Omey(2). Ce furent et les Abbasides qui fondrent yades l'empire, qui l'orgaDe l'arrive nisrent. liaires Danscette tche que les Barmcides. fut aussi riche que sous Hron, ne fut aussi facile ni aussi impts la poste, 6arM, puissamment nel relevant directement du souverain saiten fois des informations ils n'eurent auxipas de meilleurs Grce eux, jamais l'empire ne et jamais la rentre Le d'un service des de rgulire. muni organis, central, sur tout
pouvoir
personfournissait au
et forte. Avec Yahy et intelligente ses fils, la civilisation arabe et ce fut son apoge, atteignit sous les vizirs barmcides des khalifes eut le que la cour plus de splendeur. Tout cela, il faut de Persans surtout. taient le reconnatre, Non seulement fut l'oeuvre d'trangers, et sa famille familiers qui considre occiden-
prcises L'administration
mais d'origine persane, et de leurs cratures taient des Persans. avait comme lev les Abbasides au une raction de l'Asie khalifat, orientale
rvolution
(t)YMt)!, T'aftAA, io-t2. ~t!(. des Arabes, 2' d., f, M3. (2) SD~LOT, (3) CL. HUART, At'<fo<re des Arabes, I, 2go.
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DU
MONDE
MUSULMAN
et du Khorassan par les habitants de l'Irak ce furent eux aussi qui en profitrent (t). Nombre de courtisans de dignitaires de sa cour et de du khalife, convertis de taient des Persans gouverneurs province, en dire autant de la On peut depuis peu l'islamisme. tale; elle avait t faite des plupart des savants artistes, de cette des grammairiens, Fadt poque. ibn desjurisconsultes le vizir Sahl, et d'At-
de Yahy, tait d'abord intendant Ma'mon, (/M/!ra~?t) avait un descendant des anciens rois de Perse, et sa famille l'islamisme At-Mausii, depuis (2). Ibrhim peu embrass le clbre de la cour de Bagdad, tait galement virtuose Gubres d'origine persane. leur accueil la cour des avait mais d'tre devenu trieux et Chrtiens khalifes, On avait et recevaient l'aristocratie du elle pour lui-mme musulmane rois de Perse, le meilarabe
sa suprmatie. perdu rien que du respect. Le khalife le chef de la communaut le successeur des anciens et redoutable
aux regards souvent, de ses sujets de la vie journalire, (3). Pour tous et administrative, comme ceux de la vie religieuse pour on prenait modle sur la Perse. On observait la fte du soustrait, le plus les dtails Nauroz, par triens (4). laquellecommence l'anne solaire des Zoroas-
mre de Hron, Khezourn, dant extraordinaire sur son fils, avec elle. Il fautajouter le pouvoir toujours mort,
avait
conserv
un
ascend'abord
(<) StmLLOT,o~erc citalo, ), 220. /U-f<!AAr), d. Derenbourg, 3o5. (:) Ion A-T)XTAKJt, (3) CL. HuART, opere citato, ], 2f)o. (4) BRO\TE; (Q) Bow!< A Persia, 259 voirA~Btrsotlsi, AL-Bioos!, traduit Nistory of z59; voir A h~rar~' titerary //)~<or~o/ Pet'M, CM<par M. Sachau jCAt'o))<~o~ o/ ~t)]C)eM!~attOM, 37), et Von KREMEX, <tff~McA<cA<Hc/te ~tt-e~ttg'e, )6, 32-33. (5) TADUI, TAME<CAt-otttcot!, Chi-onicon, d. d. De De Goeje, [H, III, 604. Goeje,
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
<).()
Son
fils
Fad)
pendant Dja'far,
quelque le favori
fut
ainsi avaient, la courde et unegrandeinfluence titre d'mir Bagdad (i). de $yrie, en remplaEn 176 (792), Mos devint gouverneur Mos ibn 'Isa, assassin de son homonyme cement par les ami intime de Hron, avait un Nizarites (2). Mohammed, le frre de Yahy, Enfin, Mohammed rang lev sa cour. du khalife fut chambellan Khlid, jusqu'en t~g (795), il fut remplac Entre laquelle par FadI ibn Rab'. poque de 'Abdawaih en eu lieu ta rvolte temps (178 ==794.) avait ibn Ifrif~iya. envoya secrtaire, prit bientt contre 'Abdwaih Elle grandes ibn Yaktn de proportions. Mos et son Yahy propre corres-
en charge. Les deux autres temps ne furent et Mohammed, mais jamais vizirs, de Yahy, le que leurs fils et que les cousins
qui fils de
ibn Ziyd, une et entretint Mansor suivie avec le chef des rvolts, s'efforant, par pondance Une d'obtenir sa soumission. amnistie des promesses, t accorde, ayant o Yahy, tenant mme qui anne, ainsi devint 'Abdawaih se soumit combla tous les de l'empire de et vint bienfaits le parole, Hron confiait le chef absolu Bagdad, (3). La Yahy,
pouvoirs (4).
les savants et les artistes, toujours protgea et les philosophes, aimait les discussions thologiques runissait volontiers chez lui les thologiens musulmans, les libres-penseurs des diverses sectes. Tous et les docteurs Yahy, qui les sujets frences, dans sa maison et sans de mtaphysique demanda Yahy de dnnir Parmi t puiss dans ayant un jour aux philosophes l'amour ceux qui d'une prirent ces conrunis
discussion.
!V.~63.
50
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
vaient les
'At Chiites;
ibn
AI-Haitham, ibn
docteur AI-Houdhail,
imamite cheikh
clbre det'coie
chez
Mohammed
de
Basra;
Hichm
et et son fils
ibn
Bichr,
At-Hakam
renomm motazlites de Basra enfin et
A!-K.of,
clbres; l'un un l'auteur des n:o~ou du charg et Les d'crire
cheikh
Ibrhm plus habiles juge Fihrist de lui pour
des
ibn
thologien
Mou'tamir
controversistes la secte
envoya les
savant ce pays
Indiens.
Barmcides,
prenaient
vent les venir mdecins
un vif intrt
en leur de ce prsence pays.
aux
les
choses
savants,
de l'Inde,
les
firent
souet
philosophes
Sibouwaih recevait une pension Lecfbre grammairien les traducde Yahy. qui encouragea de t o.ooo dirhems, et indiens, tions arabes d'ouvrages qui se grecs, persans de Hron. Ce fut pour lui, sous le khalifat multiplirent traou sur ses ordres; que 'Abd Allh ibn Hill Ai-Ahwz ibn Makar Ai-Kof!, duisit les fables de Bidpa; ~adjdjdj
l'Almageste traits Ce fut d'Aristote Yahy de Ptolme; (3). que le clbre mdecin chrtien Bakhtiet Sallm AI-Abrach, plusieurs
()) M.\s'oot, Prairies VI, 362. (:) ~<M<' <Ff7tn~, encore des un livre crit
d'or, d.
d.
Barbier ~5. Le
de Meynard mme
et
Pavet (p.
FjQgc),
ouvrage (j*<~
~jMat,o
principes. La version (3) DE HAH))ER,)f!<)'a<Mrg'Mc/)<cA~~er/tt-<!<'er,U),pp.3et~3. de Bidpa, fut faite pour les Barmcides, dit-on, comprenait, qui quatorzerimaient ensemble. mille vers dont les hmistiehes YahvA et ses fils rcomCf. Stt-vBSTttE DE SACY, Ca~<! et le traducteur. gnreusement penspent donne un cerDtmMO, d. de !8t6, pp. 3o-31. As-Soti (voici l'Introduction) de dtails sur la rdaction de C<!<t'<<t et DtWfta faite pour eux tain nombre de Yat~ Khalifa dit que ce fut sur l'ordre t.tadji que par le pote Abn. d. Fluegel, Plul'on traduisit en arabe V, 386). (Lexicon, l'Almageste de Ptolme furent traduits sieurs autres par Sam'n ouvrages pour Mohammed ibn KMtid. t)i, 3~5.) citalo, (DE H~MMER, opere
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
51
chou' malade,
dut
Au
dbut un
de
son
khalifat.
Hron,
dit son
Ces
mdecins-l mdecin
chercher Bakhticho', que l'on alla et de bienfaits d'honneurs Combl par le Djoundispor. almdecin son premier devint Bakhticho' (ra's khalife, ~)('). ). et les musienvers les potes de Yahy Af-MauIbrhm clbres (2). Le fameux dont on deune ferme vivement dsirait ne tant fort avare, dirhems; mais, donner cette somme. Il composa une
me trouves
Les gnrosits ciens sont restes si), son mandait pouvait mlodie protge 100.000 se dcider
son lve Moukhrik, envoya et, l'ayant apprise de en lui recommandant chez Yahy, celui-ci expressment Moukh tre reu avant tous les autres visiteurs. demander au viz~ que son dirait de la ferme, rik. aprs avoir parl mlodie venait d'une la primeur lui rservait matre qu'il et que seule une de composer, Moukhrik vait apprendre. compte Yahy envoya la ferme son de sa mission. fit donner to.ooo dirhems too.ooo Ibrhm, afin que convoitait. Le lendemain triste. N'avait-il II les avait Moukhrik celui-ci pt Moukhrik donc et en acheter trouva esclave qu'il reviendrait dsignerait ensuite pourendre
t oo.ooo
dfaire. Aussi ne pouvait lve, mais ibn avait-il une nouvelle mlodie Fadi compos pour tout en ntrissantl'avariced'Ibrhm.lui Yahy. Celui-ci, fit donner, lui et son lve, le double de ce que leur )~) ABo't-'FAttADj, A/oxAAta~))', d. de Beyrouth, 326-226. (2) Yabya disait du chant C'est ce qui excite la joie et les transports, ou bien ce qui exprime la tristesse et j'accabfcment. Tout Je reste n'est que peine et ennui.)) MAS'oct, Pt't))'r<M ~'o' d. Barbier de Mevnard et Pavet dcCourteine,VHI,a5.
52
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
donn
destine mlodie Une troisime pre. ne mais Ibrhm leur valut le triple; ibn Yahy de son argent. se sparer inform, Yahy, toujours !brh!m la ferme (f). pour la donner son se montra Al-Mausil, non moins gnreux envers Un et le pote Achdja'. dclarait incomparable, (2). fils Ishk, autre pote, de lui
Yahv d'ibrhm
obtenait
La
chanteuse et
Dannr la combla
avait de
achete
bienfaits.
de sang ml, (3), une esclave Un Mdinois beaut rgulire. qui fut une brillante lui fit donner matre ducation, dans le chant instruite Foulaih, par Badhl, Mausil, semblait Trs Ibn Djmi' s'y habile musicienne rputation. excitrent ibn Ibrhm. et Ishk celui de son matre mprendre et chanteuse, Hron, dont Dannr les
par Yahy, qui dit Dannr tait, et au teint basan son premier et elle fut AIres-
pour Yahy lier valant 3o.ooo ce collier Hron, mort fut rendu ayant
la jalousie de Zobaida, l'entendre. )i lui donna dinars. fait la pria Aprs au khalife. venir de chanter la chute
Barrncides, la
Dannr
de Yahy,
()) /tgM))i. V, 15-t7. Le rcit est de Moukhri~ lui-mme. (2) Opre Cftnto, XU, 5o. (3) Opere c<<i!<o,XVI, ;36. Atteinte d'une faim canine, ajoute !~hni, Danntrne pouvait rester une heure sans manger; il lui tait donc impossible d'observer le jene du Ramadan. Chaque anne, au commencement de ce mois, Yahy lui faisait un prsent de 1.000 dinars. (~ ~?c~ !ft~& ~J' ~)~ ~t J~ (~ L~, u~~
(5) /tg'A<!ttf, XVI, )37. On trouve un rcit analogue dans Ya~ot (Geogr.
LES
BARMC!DES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
53
dit-il,
avaient
trahi
la confiance terrible;
de
leur
matre
chtiment
l'affranchie
et songer seraient que d'autres des bien rcompenses suprieures desesanciensprotecteurs. tout aux Barmcides,
de Yahy heureux
et qu'elle le khalife, procher de ses bienfaiteurs, la catastrophe voix. Hron, Masror, appelant de mauvais traitements toutes sortes qu'eUe se dcidt chanter. larmes, Salm tu chaudes pleurant 0 demeure de chanta es
~Dannrrpondit mme l'honneur d'apne pouvait plus chanter depuis les lui larmes ordonna touffant d'infliger ce et, ton vu les sa
Elle
Dannr, jusqu' son luth prit enfin les loin vers de suivants: nous, mais j'ai que
dans image est toujours grave en ruines, les maisons tombes heureux temps Profondment les uns, d'aprs ses protecteurs. et temps affranchi resta de ne reviendraient mu, ne survcut Selon Hron que d'autres, attache
mon j'ai
coeur.
jamais
de
long-
mmoire.
'Akil, Dannr en
promesse intercde de toi; s'il n'est heureux, tue-moi, auprs point si tu prfres ma mort. Dieu, je fais appel J'invoque l'mir et j'espre en l'effet des promesses de Hosain et de M'Mo-~Hc/t, M. WUstenfefd, la Perse, 378-37<)). (~ -t< x.. LU!) .to fft, 49:-493, et Barbier de Meynard. 0' de
entre
~Jt
7'J~'
t<< LJ de
~) ~~Jbj L~)~ -J jL~J) J .~Jt Nous donnons, pour ces vers et pour les suivants, la traduction Ch. Schefer.
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Badhl.
Je
n'ai
aucun
amour
ne consent
unir pas nous Tout entire sa douleur, les supplications de 'Akil, faveur de son affranchi fut
ma (i). ne voulut
sur,
si Dieu
l'intervention (2).
de Yahy en proverbe. et de ses fils passa de Mdine anne des largesses u appelrent l'anne dans ils firent le plerinage laquelle qui prcda leur chute ne sortait sans avoir fait pr(3). Yahy jamais parer rhems, plusieurs destines bourses aux renfermant qu'il une chacune rencontrerait pension Yahy m'a 200 dipersonnes qui il faisait 0 (~). annuelle dlivr
des peines de l'autre (5) ibn Ziyd, fut somm de Mansor disgraci, par le khalife verser au trsor un million de dirhems. Il ne put se procurer cette somme il rencontra et se croyait quand perdu, vie, dlivre-moi sortant Yahy de Mansor, appris son tant dirhems, et les envoya rendit sa faveur de lui la mosque. en demanda Celui-ci, le motif. runir voyant Mansor sept de ceux la tristesse lui ayant millions de de ses du fils, vizir,
s'criait:
Dieu
embarras,
il fit aussitt
(4) :75." iBtf trad. De Slane, KH~LLmA!f, Biogt-. (5) IV, Dictionary, ibn 'Oyaina. attribu ces paroles Sofyn d. de Bombay, (6) BARAx!, AAAM' BafKteAtytitt. 43-47.
LES
BARMCfDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
55
Le dsintressement marchand une vizir. faire belle Mais tranger esclave Yahy dit-il,
de Yahy sa gnrosit. Un galait tait mort, laissant une grande fortune, et son enfant. Tout cela revenait au ne voulut celui qui rien Qu'Allh s'approprier. nous le conseillerait de
maudisse, (;)'
voulut se retirer la Mecque, vieux, pour Yahy la dvotion. Le khalife v terminer sa vie dans s'y opposa, laissant son vizir la facult de se faire suppler par tel Devenu de ses et, frait fils qu'il son avis, Dja'far FadI. le voudrait. le plus Yahy capable deux ans dsigna de tous. Fadl, le plus Mais Hron g prle sceau
il confia plus tard, le rendait Yahy, l'aule khalife de ses fils qu'il celui prfrerait. pour lui des Barmcides, (2). un oncle de Hron seul
le garda Yahy Avant la catastrophe vint trouver Yahy. et veut trouve doter trop 'et conserver biens au liation vrage (3) khalife. des avait
dsormais & Le
ses nombreux
khalife, enfants
aime les richesses dit-il, en biens fonciers. Il te Si tu veux dresse un sauver inventaire ta vie des
de tes amis
en argent et en terres pour les abandonner Plutt la ruine, que la sporpondit Yahy, oude ceux la fortune est mon biens dont
le pouvoir une poque trouble, et plus tranquille que jamais. plus puissant Les Alides, de Hron, trs influents au dbut du khalifat en furent ibn 'Abd Allh soumis. Les rvoltes de Yahy Yahy, qui laissa l'empire pris Delem, de 'Abdawaih en Ifrikiya, plusieurs soulvements
()) les A-T'KTAKA, ~it-fftAAt't, d. Derenbourg, P,9. (2) T*BAXi,CA't-on~ue, trad. Zotenberg, tV,463. (3) MAS'oDf, Pt-ofWM <<'0t-,d. Barbier de Meynard etPavetdeCourteiHe, VI, 406-408.
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DU
MONDE
MUSULMAN
et Mossoul,
grce Les
l'habilet
du
Khazars, qui Mais Yahy ne put enlever qui devaient luttes de heureuses
'vizir, avaient
furent envahi
Abbasides. le tribut
des mort
grecque charge lifes s'affaiblit veilla fortifies territoires Antioche, pire arabe Deux voyait d'Orient comme ans une du moins et
Irne impos de dfendre le pouvoir des khaChypre, sur la frontire du Bas-Empire (i). Yahy sa sret. Les places de guerre furent une nouvelle
les dite province prohibs ? (/U-'Atteint), qui eut pour capitale fut cre sur la frontire L'emgrecque. occupes, garda avant son prestige aux yeux des trangers. la disgrce de ambassade Hron Yahy, taient puissants enCharlemagne empereur Ar-Rach1d, considrs de l'univers. partout
jt) Siftu.OT, Histoire des /i)'o<'M, :'d. I, 242. (2) Les Francs Carolingiens envoyrent trois ambassades en Orient la premire sous Ppin te Bref et et-Man{or (~ii-75), la seconde et la troisime sous Chariemagne et mron (797-80) = ~8o-)&)).~ (CL. HuAM. o/)e)'e Of<!<0, ), 206.)
CHAPITRE
IV
FApLIBNYAHYA
tait n Mdine le 23 Yahy de dho't-hidjdja fvrier avant ;8 (z5 7&5), sept jours Hron Ar-Rachd. Ce fut Khezourn, mre de Hron, et la mre de celui-ci, Zobaida bint Mounr Fadt, qui allaita ibn Barma, allaita Hron (;). Fad) Yahy avait t tant charg au vizirat parvenu de l'administration de son d'Al-Amn. (170 = 786), Fdi, qui du harem, fut nomm fils Mohammed, tard plus De nombreux Abbasides
Abo'l-'Abbs
ibn
gouverneur le nom
succder Hron, et on trouvait prtendaient gnrafement '~s ibn Mohammed trop jeune. Dja'far, petit-fils oncle de Mohammed d'A)-Mansoret par sa mre Zobaida, faire reconnatre son neveu comme hritier FacHde supplia prsomptif est pour du khalife toi un fils, et de lui prter serment. Mohammed son khalifat sera le tien (2). dit-il;
j')YMD!, Tarlkh, )6. Hron lit lever Zobaida un tombeau sur les bords de f'Euphrate, au Dair M& Sardjabis. Ce tombeau tait connu sous le nom de la coupole des Barmcides 4~\<i ~J) ~Jl9. Y~KoT,Geogr. Wor<e)'6HcA,d. Wustenfetd, t), 203.29-). Cf. BARAxt,~t/fAM~Barm~~M, d. de Bombay, )~-i35. (2) 610. ~~>.j ~)~ <
TAB~fif,
CA~o/uc,
d. De Goeje, ))),
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DU
MONDE
MUSULMAN
nomm gouverneur (176 = ygz) d'tre de Djordjn, avec autorit sur les provinces Re et Demavend, Komes, Armnie, Djibl, alors des H distribua son rejoindre poste. serment Mo l'arme, qui prta dut reconnatre celui-ci pour son sucensuite (i). pour le Khorassan possession 'Abd Allh de son gouvernement, se rvolta en Dei'Iem.
I[ venait
quand l'alide La sdition fit des inquitudes AHh une par Fadt.
de grandes trs rapides et donna progrs ibn 'Abd au khalife, contre Yahy qui envoya arme de cinquante mille commande hommes, arriv Nehrbin o il sjourna quelque Ko-
Celui-ci,
Ai-Mouthann ibn A)-Had)djdj.ibn temps, chargea taiba ibn Mouslim du Tabaristn, et 'AI! ibn At-Hadjdjdj AI-Khouz'i du Djordjn. I) avait laiss Bagdad un homme
de confiance, ibn Ziyd, le reprsenter auMansor pour toute la dure de lacamprs de Hron. Celui-ci, pendant Fadt des marques d'estime et d'affecpagne, prodigua tion. ibn Khlid entretenait une correspondance Yahy suivie avec son fils, qu'il aidait de ses conseils. Re et Debeste't, arriva FadI passa par Tte~n, puis o l'hiver, trs rigoureux, chab le contraignit de sjourner. H entra en pourparlers avec Yahy ibn 'Abd Allh et lui offrit un million de dirhems une lettre l'accorda. notables mais exigea accepta, Celui-ci du khalife. sultes, Hron des kdfs, des sa pour d'amnistie En et soumission. crite des Yahy de la main jurisconil
solennellement l'alide pardonna fit beaucoup de promesses et envoya des prsents. ibn 'Abd AHh et Fadt partirent ensemble Yahy Bagdad, o une magnifique rception les attendait.
(!)TABAXi,
CArotit~Me.
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSAN
59
log
d'abord
chez
Yahy
ibn
fut Hron, que lui donna chesses (t). Mais cinq mois plus le fit jeter en prison de sa parole, Jbrhim, mandant fils du clbre
un
palais et de ri-
au mpris
mdecin
des gardes de Fadt, qui expdition le Caboul. Ibrhim dans de Chh o se s'empara Behr, un temple trouvait d'idoles qu'il brla, et dont les habitants leur soumission firent en(176== yos) (3). Fadl lui confia suite l'administration de cette province, en fit don aprs un autre Sedjistn. Ayant il en apporta le montant y avoir ajout devenu 5oo.ooo fort riche, du lev les Fadt, dirhems. impts qui lui
tait
com-
rcit, Ibrhm, Bagdad une maison, qu'il fiques prsents y attendaient maison avaient t dposs des impts malgr fouet qu'un et, de sa province. les instances
dirhems,
argent ne voulut
du Sedjistn (4). encore Mohammed Fadi envoya ville forte au sud-est Ghoravend, para. Bmyn, de Chr Mohammed auquel, Bmyn
contre ibn Ai-Mouzhim de Balkh, dont il s'emle gouvernement de Fadi aeul, il donna le nom
t envoy en Khorassan qui avait pour y faire serment Hron, fut remplac dans cette province prter ibn Ghitrifet alla recevoir les serments des hapar Khlid Fadi, bitants de l'Irak (6). En ]~7 (~gS) il devenait, pour la
()) Op. <-., n),6i2-6<4. (2) Op. cit., ))!, 6t9-620. d. De Goeje, 29;. (3) YA'KO()B!,Xf~a<-BoMtit, (4) TA6<)! Chronicon, d. De Goeje, 111, 635. d. De Goeje, 289. (5) YA'KO~). /w'~<t<oMd)t, (61 TABAXf,CArot~Ke, trad. Zotenberg, JV, 45$.
6o
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DU
MONDE
MUSULMAN
seconde
du Khorassan, avec autorit sur gouverneur Re et le Sedjistn, en remplacement de Hamza ibn Mlik. H prit possession de son gouvernement l'anne suivante et un an, les uns, les l'occupa d'aprs d'aprs sept mois, autres. eut pour lieuteHamza At-Isfahn!, Fadi D'aprs fois, nant (s; Yahy dcembre ibn Mo'dh 7g3)aMerv. le 7 safar Yahy qui Le arriva nouveau mai le )3 ramadan vint 177 y gouverneur
;78(i3
dbut la Fadt qu'au ngligea et les plaisirs. Le directeur des postes du Khorassan Hron, s'en plaignit la lettre Yahy ibn qui montra Khlid. avoir crit quelques d'admoCelui-ci, aprs lignes nition au verso, son de ce moment fils, qui, l'envoya jusqu'au jour la mosque o (2). par Yezd! (3), avait but Fadt en Khorassan, pour du vizirat son favori ibn Dja'far de rendre de ce Fad) tant populaire. Hron rsolut projet, un de ibn Ghassan conserv il quitta ses fonctions, passa ses journes
Abo'I-Ksim D'aprs en envoyant Hron, de prparer les voies Yahy, obstacle s'efforait qu'il la ralisation
de Bagdad. Bien suprieur son frre sous tous l'loigner les rapports, et mieux vu, Fadt fut toujours plus gnreux le rival de Dja'far, et Yahy, Fad), qui, tout en prfrant voyait ment avec les douleur rconcilier. des t'animosit Cette On de ses rivalit avait vainefils, chercha fut une des causes de le Fadi d'enHron, choqu du Khorassan, alors son pour favori satisfaire Dja'far, le khasurnomm
la disgrce
Barmcides.
Ibn At-Ti~tat~, petit t~t'r (4). D'aprs ainsi le gouverneur tendre dsigner ne donnait un tel titre que personne en fit la remarque Yahy. Celui-ci,
du texte et p. 174 dela traduction. (f) Annales, d. Oottwatdt. p. (2) Prairies ~'ot', d. Barbier de bleynard et Pavet de Courteille, Vf, 362. (3) '<tt-)A/t,:7.:9. (4)~Jt ~.J~.
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
61
l'administration
du
palais:
on
put
de
lui aussi, ~:?' (i). une expdition contre install, Fadi eut diriger turc fort en d'Osrouchna, puissant prince Il pritTlekn, le prince H battit turc, dont faisant des un troupes butin considrable dites persanes (2), puis les Abbaaltr, mille de appels
les Karanbites
Fadi,
administration, par sa bonne obtint une immense popularit jusqu'au il entendit nom de Hron. femme la raison.
et
sa o de
son palais, une !t lui en demanda de Fadi. que le pays avait un dont elle avait voulu se voir cette Fadl si populaire, femme 3.ooo dans son roi donner
ce se'ddet) (ro~MdM~c/)/e serait pour lui un grand bonheur si, une fois dans l'anne, de ce nom pour le bnir. chaque mre se souvenait Voyant alors qui elle avait elle tomba aux pieds de Fadi, affaire, se confondant tendu que en excuses et en remerciements. de On le gouvernement pendant mille enfants son san, vingt reurent sance de ses bienfaits (5). Fadi en en reconnaisnom prKhorasa
(f) [M WAD)H At.-YA'KoBi, //t:(o)'M:, d. Houtsma, f), 492. d. Derenbourg, 28;. (sj/t/a/fArf,
(3)~~).
TAB*xi, C/x'onx-OM, M. DeGoeje, f)t,Mf. (4) ~~J). (5) YMOi, Tor)AA, 27-29.
62
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Khorassan, Fadf, dit Djehichar (t),. fit brler les registres des impts la arrirs, augmenta solde des troupes d'un distribua et, dans an, t'espace io.ooo.ooode dirhemsaux fonctionnaires et aux personnes lui rendre visite. La mosque de Boukhr qui vinrent tant rieure devenue construire les trop petite, une nouvelle entre habitants le chteau dcidrent et la cit d'en int-
Ds
son
arrive
en
des sommes pour cette construction lui qui, le premier, fit placer des la mosque les nuits du ramadan. pendant la porte du Nooubehr devant les docteurs de
C'est il leur dit: la Balkh, Safi ad-Dm, rapporte par construction du Nooubehr, kibla des Mages (sic), que mon anctre s'est rendu dites-moi clbre; par quel je moyen de cette m'affranchir honte, Sur les conseils de pourrai ces docteurs, H fit encore mosques Les un canataumitieu'deBatkh(3). Fadt fit creuser construire en Khorassan un grand nombre et de caravansrails. ibn de
de Fadi exasprrent Dja'far demanda au khalife le rappel de son frre, le remplacer pable et s'offrant (4). Hron, succs au gouverneur lui ordonna gieuses, vant du Khorassan une et nomma lettre de revenir
sa place
trad. DeSlane, ()) Apud tes' KHALUKA.f,Bto~ Z)<c<tOM<!f~, (2) Cette mosque ne fut acheve qu'en )8.) (800). i t tT .( f'"
tl,<t6o.
LES
BARMC!DES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSA!<S
63
(7 rabi'ai-awwai cette nouvelle, surpris de meilleurs sentiments. de des absurde nombreux jaloux. La bien
t79==3omai Yahy
avaient
tort d'ailleurs que dangereuse. Quel faire Dja'far son frre, si loign de la cour du pouvait khalife? une vive douleur en voyant, Yahy enfin prouvait la fin de sa vie, une pareille animosit entre ses deux fils. Mais toutes ces exhortations furent inutiles Revenu khalife Bagdad, et des habitants. en le meilleur Fad) y reut I) suppla quelque temps 180 (yg6) Hron lui enleva qui lui-mme ne ()). accueil du
Dja'far,
le garda
la fille Bardha'a
du
revint du roi des Khazars (t82 = yg8). L'escorte auprs lui dit que sa fille avait t tue par trahison. Furieux, la guerre les Musulmans, contre Khf~n se prpara l'anne envahissaient les Khazars suivante, l'Armnie, ils firent zaima ibn de nombreux Khzim Yazd ibn captifs. les en chassrent (2). Maxyad
o~ et Khou-
(') On cite, entre autres, l'anecdote suivante sur l'animosit de Fa<j) et de Dia'far. Sa'M ibn Wnhb, clbre pote originaire de Basra, mort sous AfMn'mon et qui dut sa fortune aux Barmecides, tait le familier de F;)d). Etant all un jour chez Dja'far, il s'eflora vainement de distraire celui-ci par ses saiities. Dja'far, qui regardait ddaigneusement Sa'M, ne lui adressa pas la parole et, une fois le protg de r'adi sorti, demanda Quel est ce radotcurrSa'M ibn Wahb. Je ne vois en lui que froideur et que choses inspfrantfe dgot et t'aversion,~ dit Uja't'ar. Anas ibn Abi Cha~kh, l'un des famiiicrs de Dja'far, tant all chez Fadi, celui-ci ie reut comme Dja'far avait reu Sa'id et porta sur lui le mme jugement i/t~Ad))), XXf, 108-100). (2) 'j'AHAxf, C/'ront'con.ed. De Goeje, f)), 6.j!i. D'aprs A)ot.)ammed ibn 'Abd Allh, rapportant le rcit de son pre, Je gouverneur d'Armnie Sa'id ibn Saim ayant fait mettre a mort l'astrologue Soulami, le fils de ceiui-ci se rfugia chez les Khazars, qu'il excita contre Sa'id dans le dsir de venger son pre, et ce fut l le vritable motif de l'invasion de J'Armenie. Ibid.
64
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Deux pousa
des une
fils fille
de de
Fadi:
AI-'Abbs
qui,
de la faveur jouirent de hautes situations. Kotaiba Fadi Le (2). a conserv 'Abd AI-Malik,
ibn Yahy Dja'far (i), du khalife AI-Ma'mon Le les Al-'s!, Kitdb a~Ma, noms de plusieurs Mazyad,
d'aprs et 'Abd
Yezd!, Allh,
Khlid
des Barmcides, mrita d'tre surplus libral Fadt, Htim nomm de l'islamisme et sceau des hommes il tait orgueiDeuxet d'un abord moins gnreux (3) ~>; mais facile que son frre Plus austre Dja'far. que lui, il s'abstenait Hron de vin (4). et refusa Nous d'tre citerons le compagnon de sur lui quelques ibn million Ibrhm de plaisir anecdotes Al-lmm qu'il
que demander
de dirhems
en gage une perle d'un grand avec la somme et fit donner million de dirhems esclave une (5). d'une dit son
lui offrit une Al-Mausil! laquelle il avait fait donner du gouverneur envoy me demandant une
brillante
d/ (t) 7'ft;')A/ Barmek, manuscrit t~z du supplment persan de la Bibliothque Nationale, foi. 41 f. (2) Manuscrit arabe ~835 de la Bibliothque nationale, fol. ;:3. On a prtendu que le pote Mohammed Dimachtj.f reut pour des vers composs l'occasion de la naissance d'un des fils de Faql, to.ooo dirhems. Aprs la disgrce des Barmcides, Motjammed, se trouvant au bain, rcita quelquesuns de ces vers. Le garon qui le servait, et qui n'tait autre que le fils de Fad), s'vanouit. Touch d'une telle misre, Mohammed, qui tait vieux et sans enfants, voulut faire une donation de ses biens au fils de son ancien oWeMprotecteur mais celui-ci ne voulut rien accepter.(D'HEMELoT.B~t. Contes <<cheikh El A~oMv, trad. Marcel, tale, d. de 1783, H.4!6-~7. 379-38..) ~~) Chronicon, d. De Goeje, tH, 676. (4)TABA!, (5) tBK A-T~TAKA, A<-faA/t)-t, d. Derenbourg, 279-28o. (3) (.~
ot-Djd!)
Yezdi,
Histoire
des
Barmcides
. excut 87 verso.
de la Bibliothque National, )3~z du Suppjment persan folio de la collection Ch. Schefcr, sicle et provenant et de l'esclave.) ibn )brahhn de Fad), d')s~)! At-Mausiti
66
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
prsent moins du
de
la jeune de 5o.ooo
Aprs
son Ishf<. cda d'gypte, Fadt lui en fit des reproches la jeune fille, et, lui rendant une seconde fois en prsent lui dit qu'il de l'aml'exigerait de Byzance; mais Ishi~ devrait bassadeur s'en faire donner 5o.ooo FadI dinars. une Cette fois encore, fois, du on conclut ayant, du l'envoy 40.000 troisime demand pour 3o.ooo. cette esclave IshJ$. fille, Le en Fadt reut dit
Prends ton esclave et emmne-)a. du Ish~. protg laquelle cette esclave, il devait vizir pousa sa fortune(i). de bienfaits combla le pote Fadi Abo'n-Nadr, qui, sa vie, resta attach aux Barmcides toute (2). Un autre de lui ].ooo recevait Ar-Rai~ch!, dinars Fadt pote, par an (3). Ce fut une posie l'loge de Fadi que Mansor An.Nimr! dut sa fortune (4). venu du Sind et ne connaissant pote indien que sa un jour maternelle se prsenta devant langue Fadi et lui rcita des vers dans lesquels il vantait sa gnrosit (5). Le V, (t) /tg-A~ Cf.Art, 276-279. 'oo. (2) .A~Mttf, X, (3) Op. cit., XV, 36. (4) Op.e<X!I, t7. 7. Voici ces vers, tels que les donne Yezdl avec leur traduction arabe (5) Un
c'est--dire
<Quand
on mentionne
les actions
gnreuses
teltes
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
67
ton lui
donner une
L'interprte,
passer, c'est de toi seul qu'il s'agit, de toi dont la gnrosit passe en proLe Modjmel o;-<ey<ir!AA, qui renferme aussi cette anecdote. verbe. donne une autre leon (fol. 223)
perMKe, BAXAt!
d.
de Bombay,
CHAPITRE
DJA'FAR
!BN
YAHY
tait
n Mdine 'Abbda
en f5o selon
Mas'od, d'autres,
Hosein
Abo
Yosoufque
tait gnreux, sans l'tre toutefois autant Dia'far que son frre Fadt, habile beau, loquent, administrateur, instruit, Ses rdactions taient clbres calligraphe remarquable. et leur par leur correction connaissances astrologiques. arbiler reux e~anhantnt.' de dissimuler lgance. Il tait dit On lui prte aussi de plus, Bagdad, des un
Djhith
la longueur mode fut brillante. (2). Sa carrire comme de l'gypte, gouverneur en charge. dans cette Le khalife, dans un
que c'est lui qui, dside son cou, mit les cols la H mais dbuta en ne resta d'humeur, puis en 176 (702) an qu'un dlgua donna le aprs d'ob-
moment
'Omar ibn Mahrn, province Ishk ibn Solaimn gouvernement (3). Dja'far qui, de son frre le rappel avait vainement Fadt, essay (i) ins K.HAt.LiK~x, Bt'o~r. /McOKar~, trad. DeSfane, (2) Cf. le Baydn, Il, !5h (3) TABAtf. C/)!'OKtcot), d. De Goeje, Ut, 625 et 6:9. ), 302.
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BARMCIDES
D'APRS
LES
H(STORIENS
ARABES
ET
PERSANS
6g
tenirle
gouvernement
en t8o (796) le reut des troupes la Syrie de soumettre charges lieutenants taient ibn MouMohammed ibn
du Khorassan,
et Chabb
H montra une grande riKahtaba. tes rvolts et en fit mettre mort un grand tant et 'fsibn apaiss, Dja'far et retir laissa revint en Syrie S)~ o lui
Solaimn
et de
on aurait donn Khaldon, montrer du qu'il avait la direction gnrale pour et l'entire de l'empire administration 't gouvernement mois Hron le sceau mais au bout de quelques reprenait son pre, ibn Khlid. Yahy pour le rendre obtint alors le gouvernement du Khorassan et du Dja'far mais ne resta en charge nuits (2) et que vingt Sedjistn, revint Bagdad, o le khalife lui donna le commandement des gardes (3). Son nom figura fut accorde hritier celui-ci, aussi sur les monnaies (.80=796). Une nouvelle ayant aprs Dja'far
faveurlui
en ;82 (708) Hron Al-Amn et, prsomptif nomm gouverneur Dja'far. Trois du ans
la permission de faire le plerinage. Djadda, o il passa trois mois dans S'appuyant n'exera des par
M. Barthold est d'avis que Dja'far surTabarl, et se lit remplacer effectif, pas de gouvernement dont mandataires dans les diverses provinces
(~) 0~. cit., H),64L (2)/644:<!U (3) C/i~o~ue, ~L) ~c ~o trad. Zotenberg, IV, 465-467. ~~3.
70
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
l'administration lui fut confie. JI n'aurait jamais quitt sauf pour l'expdition Hron, de Syrie, et aurait tmoign sa douleur de la sparation et sa joie du retour, lors de cette en termes exubrants expdition, (t). Un autre passage de croire que Dja'far devait aux vices du khaTabar! laisserait life le crdit dont il jouissait auprs de lui (2). La lgende veut que Hron, de sa sur pour ne jamais se sparer 'Abbsa et de Dja'far, ait mari ses deux favoris, mais la condition formelle que jamais le mariage ne serait conelle veut encore que la dsobissance des deux somm la catastrophe des Barmpoux cet ordre ait amen nous verrons, dans un autre chapitre, ce qu'il faut cides fort accrdite, acpenser de cette lgende, fort ancienne, vrit par des historiens de valeur, mais cepte comme pleine d'invraisemblances. Passionn bon musicien pour la posie et la musique, lui-mme au dire d'Ishk fut le proAl-Mausil!, Dja'far tecteur d'Ibrhlm et de son rival Ibn Djmi', at-Mausilt les plus clbres musiciens de l'poque; du pote 'Attb, dont il fut le dfenseur auprs de Hron (3); de Ma'bad, la cour (4); de Moukhrik, auquel il servit d'introducteur de Foulaib, et pour lequel il avait une grande admiration ibrhm ibn Al-Mahdt qu'il recommanda (5). fbrhm se trouvant H!raavec Hron et Dja'far, Al-Mausil, profita d'un moment o le khalife faisait la sieste pour se promener. Voyant un magnifique le vijardin, il demanda siter. Est-il vendre ? Oui. Combien ? Quatorze mille dinars.-Son nom ?Chamr. Ayant fait des vers sur ce jardin, il les rcita devant Hron, qui lui fit donner (<) Chronicon., d. De Goeje, UI, 642.
(2) Op. c~ nf. 676. (3)A?A<!ttt,X![,7.
LES
BARMCfDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
~t
acquisition.
Dja'far
ajouta devant
au d'au-
don du khalife
de chanter
Abo (2). Le musicien Dja'far son protecteur pas survivre supplice tgea premier Omayya ayant bn, clave de encore Dja'far, qui Abo'l-'Athya, des potes de son
la prire de interdiction, A)-A'm Zakkr ne voulut et demanda (3). considrait et son tout partager le
il devait qu'il
mule
ibnWatdAt-Ansr, ibn Mazyad Ach-Chaipar vizir, (6). et une qui musicien un esr-
Bagdad. Recommand Dja'far de 'Abbda, il devint le commensal du magnifiquement ibn At-Mahd, cfbre, (7). citer tait Parmi les l'ami les potes ses pangyriques frre de Hron de Dja'far, dont
vint
il faisait
loge encore
Hron Bakhticho',
avait
envoy
Dja'far
malade
son
mdecin
le protg de Yahy. Une fois guri, Dja'far dit Bakhtfcho0` Je veux que tu me choisisses un mdecin et qui je ferai du bien. Je ne habile, que j'honorerai connais pas de mdecin rponditBakhtcho' plus habile que mon Fais-le venir. ~Djibrai! fils Djibral, tant venu,
J. (t) Op.c<f., vn, n. (a) Op. cit., Vf[, no. (3) Op. cft., Xt, 54-55. <4)0p.c~ tH, )3t. (5) Op. cit., III, <69-)70. /tAAMr.~ Ba)'Me/f)y<i,~d.de Bombay, 39-43. (6) BARANI, d'AI(7) Sur )brah!m ibn AI-Mahdi, frre de Hrodn et comptiteur Mt'mon, pote et musicien amateur ctebre, voir ('intressante etud,e de M. Barbier de Meynard Ibrahim, fils de A~eA~t, fragments historiques, scnes de la vie d'artiste au (t-ot't~me sicle de l'hgire (778-839 de no<<! et'e); apud Journal asiatique, 6' srie, )86o, t. Xttf, pp. Mt-
72
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
lui d'une se plaignit ce mdecin le gurit dsormais la plus vive affection Dja'far et dont Voici de Dja'far, D'aprs jour dinars maintenant le crdit
tenait
(;).
t.ooo prparer la visite de Dja'far, Asma'. Celui-ci, pour pendant vainement de drider son hte, sans lui essaya qui partit avoir fait de prsent. secrtaire de Dja'far, demanda Anas, son matre il avait les 1.000 dinars. pourquoi gard J'ai donn roo.ooo dirhems Asma' dj rpondit Dja'far, nilles. ne sance et cependant A quoi bon pas lui que loques et guelui faire un nouveau prsent, puisqu'il son bonheur sa reconnaiset, par suite, de proche parent chez il tait lequel lui tait qui Hron, entr au sa on ne voit chez
anecdotes sur la gnrosit quelques dont il jouissait et sa magnanimit. citant montant un Djhith, Dja'far, un serviteur de
montre
de plaisir. Le khalife partie le pressaient pour des dettes de dirhems son fils n'tait mrite, du khalife et enfin, rien
et son la faveur
malgr la cour. de
le paiement
le gouvernement d'une fils, il aurait province une fille de Hron. Personne ne voulut Dja'far; la demande mais du par te lendemain protg celui-ci (3). du
les parolesde prendre au srieux 'Abd AI-Malik sur obtenait, khalife, Une verneur tout haine ce qui lui avait rciproque dont d'Egypte,
le nom
(t) Aco'L-FAMM, A~oMAA~o; d. de Beyrouth, 226. (2) MAS'oot, Prairies d'or, d. Barbier de Meynard et Pavet de Courteille, VI, 367. (3) tB!<AT-TttfT*Kt, /W.f<!AAt-t,ed.Derenbo'jrg, ~4.
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
73
Un
faussaire
chez ce dernier prsenta de Dja'far, le priant de faire bon dsireux de voir l'gypte. Croyant le gouverneur favorable, et le traita avec une grande il eut des doutes
se
avec accueil
une
un
devenu
de quelques jours de la lettre et l'envoya L'intendant son Elle matre. est de Dja'far, Celui-ci, srement
Bagdad la faire examiner. pour l'avoir la porta aprs regarde, l'ayant ses lue, la montra dirent-ils. Comment amis.
alors fausse, Divers chtiments furent ? dit Dja'far. punir le coupable Il n'y a donc ici personne de raisonnable! s'cria proposs. II est bien heureux se soit charg Dja'far. que quelqu'un de rconcilier Et il crivit deux anciens ennemis au gouverneur lettre tait de lui. que'la d'gypte Combl situation devant de prsents, le faussaire des plus brillantes. Il et lui avoua sa vint se Bagdad dans une en pleurant prsenta Combien t'a donn Cent mille somme. lui donna
Dja'far
faute.
le gouverneur d'Egypte dinars. Reste chez Cet homme les oo.ooo resta dinars un rcit dans
'Ouraib
fille
clbre esclave
'Abd Allh ibn Ism'), Ftima qui appartenait amiral de Hron. voulut Ftima, Dja'far qu'il pouser demanda la mre de 'Abd Allh. Celle-ci donna son consentement mais Yahy pouseras-tu mariage. pre, ni la mre ? dit-il et renvoie-la Dja'far II lui donna une un tel nergiquement s'opposa ni le celle dont on ne connat Dja'far. Achte cent esclaves
d'Anbr.et
7~
XEVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
assura lante
son
existence
(;).
'Abd qui
AHh tudia et
une
bril-
ducation
musique
comme dclarait
pour et musicienne.
dont
de ce khalife
dinars, valut le
enfants de Dja'far. peu de chose sur les autres historiens disent seulement les pargna que Hron de la proscription de leur et la tradition veut famille, l'un d'eux, ait t l'aeul du clbre Mlik, biographe KhaIIikn.
(t) /4~)<!t)t, XVII, t78. On a prtendu aussi que 'Ouraib tait la fille de 'Abd AUh ibn fsm'f). Abou'i-Mahasin (cf. DE HAMMM, Z.XMrofMr~Mchichte der Araber, n!,8o)-8oS, n !523) fa fait naitre a Anbar en f3t (748), alors que Dj'a'far tait n lui-mme en )5o (767) cette date est donc errone. C'est aussi tort que Abo'J-Mahasin fait mourir 'Ouraib en 227 (S~f), puisque celle-ci aurait protg Dja)]tha, n en 224 (Mo) a ses dbuts, et que M~Mn! de la mort de Dja'far. (2) 'L-U). nous apprend qu'elle tait trs jeune, ~j~, lors
CHAPITRE
VI
LES
CAUSES
DE
LA
CHUTE
DES
BARMCIDES
la disgrce des Barne dirons rien de l'opinion au qui l'attribue de Dja'far et de 'Abbsa et ses consquences, les mariage faits sur elle se base tant du domaine de la lesquels bien manires lgende, comme on le verra du pouvoir proviendrait vizirs de Hron, leur elle serait due la libration d'autres, AbdAUh, tg Zarra nies buer cette l'hostilit de Pour beaucoup, elle plus loin. les trop tendu que s'taient arroge faste et leur importance. Pour de t'aiideYahy Rab'et de son ibn
de
des
Fadi ibn proibn Mohammed, aux intrigues et aux calomdes courtisans de Hron voulu attri(t). On a enfin
des motifs catastrophe religieux. Au fond, la vraie cause de la chute des Barmcides fut le pouvoir avaient Pentrop tendu qu'ils pris peu peu. dant les dix-sept annesde son khalifat premires (2), Hron ne fut matre Au dbut, sa mre Kheque de nom. zourn mort et Yahy ibn de Khezourn Khlid (t73 = exercrent 789-790) aprs la lepouvoir; soit seul, soit Yahy,
(!) Parmi ceux-ci, les fils de Kaataba, oncle maternel de Dja'far, se montrrent les plus acharns, dit Ibn Kha)do&n. D'aprs le mme historien, les courtisans employrent contre les Barmcides Jes potes et les musiciens (2) La domination des Barmcides dura exactement dix-sept ans, sept mois et quinze jours. M~s'ouc!, /'rafWM d'or, d. Barbier de Meynard et Pavet de Courteille, VI, 3a8.
76
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
second
et Dja'far, fut le vritable chef par ses fils Fadt de l'tat. En ;y8 le matre absolu, (79~.) il en devenait tous les pouvoirs lui ayant t remis Celui. par le khalife. ci ne pouvait son gr des richesses de l'tat, disposer par dit les Barmcides. Ibn Khaldon, Les parents et les tous revtus de )a cratures les postes occupaient Barmcides taient soit militaires, n'tait quiconque
accapares de Yahy,
t'cart pas des leurs. Les rois leur envoyaient des prsents et avaient pour eux autant, sinon lui-mme. le khalife plus de considration quepour Le faste Mos des Barmcides humiliait Hron. Ism' ibn
fut tmoin de leur qui catastrophe Aktham a conserv le rcit (i), At-Kd! se trouvait un jour avec Hron la chasse. pour partant As-tu vu quelque chose d'aussi jamais que somptueux ma suite? dit Hron. Rien ne saurait tre compar Al-Hchim!, et dont Yahy ibn la suite garda de Dja'far le silence. ibn Yahy, Peu aprs, qui, vizir. rpondit tsm'it. et sa Le khalife suite venaient n'adressa Zarra faibles ibn Le Dja'far visiblement A ce moment te faste
sur Mohammed, qui s'extasia khalife lui dit, d'un air soucieux ne sont pas libres (2) se trouvaient des d'un que tout
Barmcides.
dans plusieurs villages de campagne, des jarles habiQuestionns, tait aux Barmcides.
nous-mmes, dit Hron furieux, la puissance et l'opulence tout pour accrotre des les voici au fate des grandeurs Maintenant, 37-42. J~-Ut L<A /&'d., 37. Cf.
T~Mi,
CA'-otttCO)), d. De
AMttMf,
sur
ce qui
advint
aux
Barmcides de la fin
Manuscrit
Nationale, recto.
datant
ls Barmcides.)
78
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
cratures
-Mais, Ism'i), objecta vient du khalife et est sa proprit; pourquoi se rjouir en voyant plaindre ? H faudrait plutt car les fils de Barmek ne sont que les opulence, et les esclaves du khalife. Ces flatteries achevHron, ses vizirs dons !sm'![ de prendre qui reprocha le khalife n'tait-il pas rduit !sm'!t se tut. De retour au palais, les menaces avait dit les plus terribles, des Barmcides. de
valuer
leurs
richesses!
Hron lui dfendit, ne rien rpter de ce qu'il Dja'far, ses frres. amis projets de son des de continue Yahy,
(t)? avec
tait dtest de son pre et de Ism'!), Mos et Mohammed taient les Fad), hassait avaient On Dja'far. t dcouverts avait pris les pour cherchait Khlid prtendait que des l'insu pubtic fils de Hron. Yahy ibn
quiconque de rvolte
et de ses
frres, considrables
avait Allh, intercepte par 'At! ibn 'fs ibnMhn, t remise Hron, dont elle veilla les soupons. Le lendemain de cet entretien, Ism'H alla rendre ses devoirs palais avait de de H&ron, qui lui observer tout ordonna ce qui se d'aller la du porte Ce palais bloui affluence
Dja'far t construit
sa magnificence
fut
la porte
38. (t) J~AA ~L~) ~<. YMo<, op. cit., bjL jt: (2) Le palais de Dja'far, d'aprs )br4b!m ibn AI-Mahdi, avait cote prs de vingt millions de dirhems. Une pareille profusion irrita fort Hron matgr tes protestations de Dja'far qui prtendait avoir reu du khalife bien plus que cette somme, et mme ledouble. TABARI, Chronicon, d. De Goeje, JbraMm ibn A)-Mahdt, voyant la somptuosit de cette de))!, 272-273. tout meure, eut des craintes pour Dja'far et t'engagea vitersoigneusement ce qui pourrait exciter fa jalousie de Hron. Dja'far ne fit que rire de cet avertissement, mais YabyA en fut trs atarm. BxRANt.~AAMr-e Bart)!~ty<!n, d. de Bombay, n7.n8. Aprs le supplice de Dja'far, ce palais devint la proprit d'Ai-Ma'moun, dit AI-Khatib At-Baghddh! dans ~/n<ro<<K<:tt'Ott
LES
BARMODES
D'APRES
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
~()
et
tous
ceux
qui
se
rendaient
chez
le
esclaves
saluer Ism'it par aller Dja'far. de sa mission..LesAbbasides sont Barmcides dit et telle est Hron, en dpit de Le avec leurs khalife protesta-
secrte pense (Za~fr), survint tions . A ce moment grande joie en avec renvoya le silence pendant le voyant, de riches
Dja'far. le traita
feignit considration
gard
sortit avec celui-ci, tout heureux de Dja'far, de Hron et des secrets avait pntrs. qu'il Un Arabeloquent, med At-'Arab!, vint khalife par Fadt ibn un rival aux de avait l'aidrent Zarra Un jour Dja'far, beau Rab! et instruit, Les lui Au Zarra
la cour
de Bagdad,
ibnMohamrecommand au
de voir heureux courtisans, et firent le meilleur accueil bout de quelque secret favori du temps Zarra. khalife.
topographique a l'histoire de Ba~d~f; (p. 54 de la traduction). Notre regrett ami Georges Salmon, qui a traduit l'ouvrage d'Ai-Khatfb, a not un certain nombre de proprits des Barmcides. Ceux-ci avaient un grand nombre d'immeubles sur les deux rives du Tigre, dont l'habitation principale de Khahd et de YahyA la porte de Baradan, dans la Chammsiya )e palais de f'Argite, ~<w<!< Tin, construit par Yahyii dans la Chammasiya; le palaisde Dja'far, dj nomme, et o Yahy~ aussi habita, en face du Khould, sur le futur emplacement du Tdj (au Boustn Mous, dit Ibn Taifor, voir op. e., p. 54). Il sera plus loin question du quartier d'At-Baramifta et de la )oca)it de Beramk voisine de Damas. A Bagdad on trouvait encore les la place de tot)~ de Yahy et de Dja'far, et le AfaAr fo~ canal de Fad) Khaiid, JJ~prs de la porte des Chammasiya, dont parle Y~ot <~t~ (Geogr. War~r~MC/t. d. Wnstenfeld, ttt, Mo; se reporter aussi au bel ou. rAe ~tta~ vrage de M. 0. Le STCAME, Caliphale, zoo et B<<<<!<<)f<uWt)~ 206). En dehors de Bagdad, les Barmcides possdaient Ba~ra le chteau t'est de Balkh, t'important village de Raven (YA~oCT. deSaih&n.jt~et.a op. cil., tt, 742). A Balkh il y avait une porte de Yahy&; i Boukhara, une porte de Fadl. Nous avons dj parl de la a coupole des Barmcides au chapitre JV.
80
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
lui demanda:
Que de secrets.
t'a
l'mir des croyants? aujourd'hui refusa nergique?~> Zarra Lesquels dit que les paroles et Dja'far, irrit, dit pas lui tre caches. Zarra protesta de ses entretiens le nouveau inquitude. se plaindre
Dja'far demand compte jamais ? Dja'far ne rpliqua avec Hron pas, et quitta dans une grande favori du khalife, le laissant Celui-ci, Hron, craignant envoya tait rentr et courut ne que Dja'far un esclave prendre chez lui sans ft des ail
retourner
l'affranchit Zarra, plein dejoie, de Hron, o il eut beaucoup au palais Admis enfin, il se confonditen marques chose t'amen?)) avec violent son avait demanda Dja'far, le khalife. qu'il dpeiet dit ses rien et serait il pria palais sa discussion rassura qui
homme
Hron inquitudes. craindre de ce rebelle, tt ou tard. dcapit vita Dja'far les chambellans son ment tait de rival, malade. hostile, nouveau Zarra de
pendant quelque Hron d'interdire le bruit ainsi que celui-ci crut cart, de cette khalife.
Puis du
que situation Un ou
dit passrent. Dja'far khalife eut des doutes; confirmrent Dja'far, Un ami de Zarra
que Zarra mais les courtisans, les dires de celui-ci. lui apprit
tait qui
et tous ce qui s'tait pass, de Dja'far. les intrigues deux se concertrent pour djouer se montrer au khalife, le jour o Zarra choisit, pour celui-ci devait aller la chasse. !1 fitconstruire un tombeau sur et attendit. Le de Hron, s'y enferma passage khalife tant venu, Zarra sortit de sa cachette. Qui es-tu ? de demanda Je suis un des serviteurs Hron stupfait. le
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSAMS
8;
Mais permis
tu tais de
mort
ressusci-
pour
t j'ai procds rentra cheval Zarra, ds eurent Dja'far Fadl lors la peu (i). ibn Rabi', Il plus grande d'ennemis
victime. avec
croyants Hron
aussi
de et
Hron
ct, bien
'Al! du
ibn
'~s ibn
Khorassan
des calomnies
le Mhn,quiavaitobtenu les efforts de Yahy, malgr contreles Barmcides (2), dont t or* 'esaccusaitd'tre reson les
suspecte. l'ancienne ou
tait
Tantt
Abo hrtiques. Rabi'a ibn Mohammed dvot, Que fera, au jour de la rsurrection, crivit Hron le aux Barmcides, khalife qui a livr l'empire des croyants de cette lettre Hron qui sont des athes? ayant parl Yahy, celui-ci rpondit: crite et mdisant, fourbe Barmcides fut mis en Abo et sans prison, Rabi'aestun religion. mais ses assertions hypoLe dtracteur des avaient partir religieuses de homme
sur Hron produit beaucoup d'impression qui, ce moment, ne cessa de s'informer despratiques
des notes. (~YEZD!,7'at-tA/t,dMsCH.Sct)EFM, C/it-eK.pet'Mxe.U, pp. <t9.58 On trouve un rcit analogue dans BAR* /tAM~ Barmekiydn, M. de /M<M. Bombay, 27-20. Barant nomme Zardra (2) BARA.f)', f~-tM. (3) lbid., tK-'S7. XL 6
MONNAIES
FRAPPES
AUX
NOMS
DES
BARMCIDES
Monnaie
en ~3 Catalogue,
[789-790), ), pl. V,
z Monnaie au d'orindite Bristish au nom de Dja'far, Museum Lane (Stanley frappe Poole. en t84(8o<~of), Catalogue, et conserve 66, n' tSz).
3 et 4 Monnaies faisant '77 au nom d'argent de la collection partie trouves rcemment Bagdad et Dja'far, de M. ie colonel Aiiotte de la Fuye: 3, Bagdad, )8t (797-798). Des exemplaires de ces Mobammediya, de
4' (793'794); conservs au Bristish ont t dcrits par M. Stantey monnaies, Museum, Lane Poole dans son Catalogue sous Jes numros 212 (monnaie 3) et 197 (monnaie4)
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
83
de tous
ses
Leurs (t).
ennemis,
qui
les
piaient,
dnigraient
Hron Allh et
avait ordonn
fait
jeter Dja'far,
en
prison qui en
l'alide avait la
Yahy garde,
ibn de le
'Abd faire
serais repris.
Allh en lieu
~Dja'far
sr. Fail
fit alors
ibn Rabt'.
conduire
ayant
Yahy
appris ces
ibn
faits,
'Abd
en
informa le khalife, qui demanda Dja'far des nouvelles de son prisonnnier. dut avouer ce qu'il avait fait. Dja'far dissimulant sa colre, feignit de l'approuver Hron, (2),
mais chercha dcouvrir la retraite de l'alide. Apprenant
trad. Dans le texte arabe (t)TAMxt, Chronique, Zotenberg, IV, ~63. Abo Rabi'a H), 668-669), Yahy d'avoir de (d. De Ooeje, reproche trop il devient et n'est d'aucune utilit au khalife. a Baranl pouvoir, arrogant conserv l'anecdote suivante. la chute des Barmcides, un homme du Aprs devant Fadl La louange soit AXah ) 1 nous avons vu les Barpeuple s'cria mcides dans la misre et l'affliction! mal donc fait, Quel t'ai-je moi, mon pre ou mon dit Fadl, frre, une telle joie en nous pour que tu montres dans le malheur~ Cet homme dclara il n'avait voyant que personnellement aucun les Barmcides, mais les accugrief contre que la rumeur publique ou hrtiques sait d'tre athes d. de Bombay, t25(AAAMf-e Bat'meA~n, ces accusations sont-elles un certain fondes Si nombre de ):7). Toutes font des Barmcides de mauvais des athes ou Musulmans, tmoignages des Zoroastriens attachs l'ancien culte de la Perse, d'autres, bien plus se portent de leur orthodoxie et de leur pit. Quoi nombreux, garants estime musulmanes s'aflaiblirent qu'il en soit, M. Barthold que les croyances alors qu'ils taient au pouvoir. Ce qui suffit prouver des que la chute Barmakides concida avec un retour aux pures traditions de i'isiam, dit-il, c'est qu' partir de [87 les monnaies nouvellement cessrent de frappes du trne, comme s'en tait porter le nom du khalife ou des hritiers l'usage tabli ai.Mahd!. Barmakides dans de (Article depuis l'Encyclopdie n' livraison, les Barmcides, t'/s/om, consip. 6S3.) Par une bizarre ironie, drs par certains, au temps de leur comme un danger puissance, pour l'orthodoxie sont devenus, dans des lgendes sunnite, qui ont cours en Perse, les ennemis du Chiisme. On les accuse la fin du sepd'avoir contribu time Mo~sa imam. mort de faon tragique sous le khalifat de HKzem, ron sa maldiction, ces mmes aurait amen leur ajoutent lgendes, ruine. d. De Goeje, Trad. II), 660-67). )V. (2)fAe~xf, C/)''on)MM, Zotenberg, 664.
84
REVUE
DU
MOKUE
MUSULMAN
que cette
celui-ci
tait
en
Khorassan,
'Ai! ibn '!s ibn province le khalife se montra d'une grande A partir de ce moment, avec son vizir Yahy et Dja'far. Le premier tant froideur un jour chez le khalife sans en avoir demand la entr celui-ci permission, ibn sant Djibrail son tait vizir entrer autrefois peine son salut et, s'adresse dit fort choqu de voir Bakhticho', il lui de la sorte. aussitt: Yahys'excusa sans au au autorisation. khalife, troisime !1 ignorait et dsormais il rang lui rendit
il envoya Mhn.
aussitt
dans
les parmi ne rpondit visiteurs. honteux, Hron, pas (i). Il donna aux de ne plus se lever quand son vizir l'ordre ghilmdn et celui-ci dut leur rpter fois ses ordres entrerait, plusieurs affect du changement du khalife, pour en tre obi. Trs Yahy On n'osa prtait cependant Mos personnes, son cong pas demander ibn Yahy des projets vint dire un de ses parents (2). de rvolte.
d'entrer permis fini par dplaire que cela avait au deuxime ou se tiendrait
ibn
'Abd
Allh, de
Rassur (3).
(i) (2)
TAMi, f~Atti,
(3) Ibid.
CHAPITRE
VII
LA
CHUTE
DES
BARMCIDES
En cides
Hron ibn
fit
le ~H~ de la sur ses pre, faisant gmir Allh fautes et supplier de l'en dans ce plutt punir ibn Al-t~asan monde Ahmad que dans l'autre (2). D'aprs en grce ibn Harb, demandait que les preuves qui Yahy Plutt lui. sa famille n'atteignissent que menaaient ma mort, s'criait-il, avoir que par la mort de mon fils FadI (3) ?
Yahy autour
le plerinage a racont
avec
les entendit
Barmson
qu'il Ka'ba,
il arriva Anbr, et sRat~a, dans le faubourg de 'Oumr avec ses journa quelque temps fils At-Amin et At-Ma'mon. Fadi fut log chez AI-Amin, chez son secrtaire 'A)! Dja'farchezAt-Ma'mon, Yahy Aprs pass et Mohammed 'fsa, Hron de son arrive, lier sion Les d'honneur avec ibn chez donna Ibn Noh. une Le robe lendemain et un une coldiscusFadt
explications le khalife,
()) A l'exception des Barmcides, les vizirs ne faisaient le plerinage qu''& leur sortie de charge. [ex AT.TiKT* d. Derenbourg, 402. /t/<)(2) Chronicon, d. De Goeje, tU, 674. fABARf, (3) Op. cit., H!, 674-675. (4) /<"<< 675.
86
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
crurent drame d'un ibn mots cher cette celui-ci et ordonna Abi
retrouv
leur
influence. par
Mais l'excution
le
avec la tte.
chang quelques sous un coussin 'cache ibn Nahtk de lui transur l'avance
compos
excution du a t transporte la drobe, regardait ensuite: Qu'AIth 'Abd Tabarl dsir de frapper Anas; et les destins attendaient. ibn des il
D'aprs des Barmcides, 'tait gagn Anas comme athe. dnonc Anas, AUh (i).
ait piti de 'Abd Allh Allh ibn Mas'ab, l'un Hron, pour se qui
venger,
'Abd mort
de Dja'far, arrive le samedi dernier de moharselon les uns, ou premier de safar, selon les autres, ram, de l'anne de plu8o3), a t raconte 187 (28-29 janvier sieurs dire que manires. Mais les historiens s'accordent au retour du de traiter les affecta Hron, plerinage, Barmcides et surtout avec la plus bienDja'far grande veillance. dans ses semble Tout, actes, indiquer qu'il chercha cacher ses projets dernier moment. jusqu'au par Kermn! (2), le la veille du jour o Dja'far fut excut il lui prodigua des tmoignages d'ami. celui-ci; ti et essaya de dissiper ses inquitudes. le mme Kermn! dit que Yahy, jour, alla chez HBachchr At-Tourk D'aprs khalife alla la chasse avec conserv
LES
BARMCIDES
APRS
LES
H!STOR!EKS
ARABES
ET
PERSANS
87
sur les affaires de ron et eut avec lui un long entretien il dit aux qumandeurs l'tat. En sortant, (li'n-nds), qui la rponse du khalife, attendaient que celui-ci leur accordait ce qu'ils demandaient et chargeait Abo $lih Yahy ibn 'Abd Ar-Rahmn d'excuter ses ordres (t). La nuit du samedi dernier de moharram, dit Fad) ibn ibn 'Al! (2), Hron ordonna Solaimn son eunuque Abo Hachim Masror et Abo 'Isma Slim ibn ~ammd de prendre avec eux quelques srs et de hommes cerner la maison de Dja'far, qu'ils lui amneraient. Masror et Slim trouvrent en partie de plaisir, Dja'far lui le fils de Bakhticho' avec et le chanteur ayant Zakkr Al-KaIwadhni aveugle Abo (3), qui chantait ce moment Ne t'attarde donc pas, car la mort, venant au matin ou au soir, atteindra tout homme (4). Ils le saisirent le lirent avec une corde brutalement, un ne et l'amenrent la maison qui servait d'entrave du khalife, 'A! ibn Ab! Sa'Id qui le fit aussitt dcapiter. dit que Masror, dont il tient ces dtails, entrant chez lui dit qu'Allah l'avait frapp et qu'il devait se Dja'far, rsigner la volont divine. pouvant, Dja'far se jeta aux et le supplia de diffrer l'excution: le pieds de Masror khalife tait ivre et il ne fallait pas se hter d'excuter des ordres que, revenu la raison, il regretterait. Masror consentit et alla consulter Hron. Celui-ci, aprs l'avoir accabl d'injures, lui dit: Si tu ne me rapportes pas la tte de Dja'far, des gens qui prendront d'abord j'enverrai Masror dut obir. D'aprs la tienne, puis celle deDja'far.
(') (!) Op. /tM., 681. 678.
(3)/&M.,675. (4)
88
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
version, Dja'far de voir le khalife, permis bien que, si je le regardais, le tuer (i). Mas'od:
une
autre
en grce
qu'il
lui
ft
avoir (2), le khalife, aprs dans les ftes et les plaisirs avec Dja'far, Ysir dit Rikhla, et lui dit qu'il eunuque mission que seul entranerait il un assurant aller chez tait
une
de remplir: capable chtiment terrible. Ysir qu'il n'hsiterait pas ibn Yahy, Dja'far la situation dans lasa tte. Le khalife J'ailui
de son dvouement, sa vie. Tu vas Hron, et, quelle tu le trouveras, tu mieux mourir, silence,
11 trouva dans partit. Dja'far et lui fit part de l'ordre avait reu. qu'il C'est une plaisanterie? Jamais l'mir des croyants n'a t aussi srieux. il est ivre! Alors Non.-Si jamais ayant impos tes plaisirs je t'ai l'mir rendu service, dit alors des croyants que a du regret, tu m'auras sauv tu excuteras possible. nircentendre lui ordonna fait ses ordres Je te suivrai ds Ysir, tu iras dire Dja'far ses ordres ont t excuts. S'il en la vie; dans le lendemain. et je me le cas contraire, Cela est imde ma-
Ysir
alors,
Ayant ment
les griefs
Ysir, dcapiter du meurtrier de Dja'far. avait fait quelques qu'il Asm'i tant venu,
supporter La mme nuit, il fit dire Asm' vers et dsirait les lui montrer. lui rcita
pouvait
Hron
VI, 9o5-
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
89
avait redout la mort, un Dja'far et sauv sa vie. brid pour le voyage, viter le trpas, Pour il et pu trouver d'annes. sible l'aigle charg Mais, son heure tant venue, rait t assez habile pour conjurer aucun son
Si
coursier un abri
rapide, inaccesn'au-
Yexd! (2). Hron dire Dja'far Masror D'aprs envoya de venir en toute hte dpouiller avec lui le courrier qui venait prtextes, Dja'far, /:ou~a khalife, dans tte. Dja'far, respect, parat qui Masror avait n'eut aucune dfiance. chez le khalife. parl !t mit Les avec ses plus vtements le grand d'arriver faire du Khorassan. Masror devait, sous divers toutes les personnes de la suite de loigner une fois serait introduit dans une seul, qui, Sa tte devait tre apporte au pour y tre dcapit. et tout cela devait tre excut avec promptitude et grand secret Masror en rpondait sur sa
le plus
et se rendit
ayant t successivement et dit que l'on ne pouvait de cheval hommes le firent descendre aposts par Masror o le tapis et l'pe l'introduire dans la ~ot<~a, pour avaient autres assassins se tenaient t apports; cinquante proximit. Le reste du rcit blement de celui de Mas'od!. ment khalife aprs, implor qui, clata Masror, de pris en fut remords, de Yezdt Dja'far, dcapit, pleura, contre se rapproche avoir aprs et sa tte mais, son ancien sensivaine-
d'apde sa suite
imprcations
90
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
dont
avaient
et pris part le khalife ne voulant la corps jets dans le Tigre: pas laiss vie ceux qui avaient ses secrets. Les serviteurs pntr de Dja'far furent massacrs. avoir Aprs galement pris des alla mesures rigoureuses la prire du matin. de cette Abo contre Personne nuit. le Kitdb les Barmcides, ne connaissait Hron encore
Dja'far, dit-il Masror, il m'est dur de lui survivre. trop de s'informer il lui continuerait autre le dsir de
a~-A~/t~ (:), le sort de son proteca t mon bienfaiteur, et Hron chargea donnait son Mas-
prose l'atta
La cerner leurs
nuit les
de
l'excution des et de
de de
maisons
affranchis
fut gard Yahy prisonnier et Fadt dans une maison Leurs biens furent saisis. Rak.ka envoy aux Barmcides, ceux donna Ibrhm personnes cadavre qui l'ordre
qu'il occupait, de la demeuredeHron. du khalife, fut eunuque tout ce qui appartenait leurs amis et tous matin Hron venu, Harthama ibn A'yan, quelques autres d'amener celui-ci, en le at-
la maison
pour y confisquer leurs parents, d'eux. Le dpendaient Al-Khan'n!, HmidAl-Marwarroudh!et dont maison tait Chou'ba
ibn de
confiance, de Dja'far la
Masror,
qu'habitait
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HtSTORtEMS
ARABES
ET
PERSAKS
~)
Bagdad. de l'envoyer garde de Fad! et de ses biens; et Harthama AI-Khdim Rachid tendant de Yahy ibn bint Zobaida Mounr, diens et plusieurs de Yahy, Ibn Chhik As-Sindi toute hte Khlid mre
Ibrhim
ibn
!~mid
eut
la
Yahy ibn 'Abd Ar-Rahmn. ibn A'yan furent les garet de son fils Mohammed. l'affranchie de Fadt, Dannr, leur t captivit. en envoy des BarmHron
esclaves
Pont du la tte de Dja'far d'exposer milieu son cadavre en deux morceaux, (:) et de partager mis en croix sur le Pont d'en haut (2) et le qui seraient Pont jusqu'au ordonna d'en restrent (3). Ces dpouilles moment o Hron partit pour alors Ibn Chhik de les brler jeunes enfants furent amens grce de bas exposes le Khorassan il () 8g = et 8o5) (4). ainsi
excepte. sur le
Quelques ibn
Fadt, au khalife,
Dja'far
qui leur ibn Khlid, qui il sa faveur, ses femmes Zobaida bint pargnes de ses soeurs (5). D'aprs
Furent Yahy
(.)) D~'AWAR!, ~<ii'a<-AA/tMraf-<tM'ii<,ed.Guirgass, Kitdb d. Fleischer, TABAXi <o'~W/, <o9-)Q.). D'aprs ramassa du bois et des broussailles brler les pour Ibn At-'{'i)ft~A furent consums en un instant, prtend du palais dinars de Haron on trouvait 400.000 pour Dans les comptes de la dernire anne on Dja'far. de dix Aifdf~ et d'toupes de naphte brufer pour d. Derenbourg, ~faAA?'), 290. (5)YEZDi, T'Ot'tAA, 5). Le texte porte par erreur fa~B
!B!i~OT.uB<, 387. (toc. c'<.), Ibn ChAhik restes de Dja'far, qui que dans les comptes les prsents faits A une dpense voyait de Dja'far. ie corps
,t;
-~?M,
pour
92
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
la mre de Yatiy et celle de Dja'far Baran!, aussi la proscription Hron des Barmcides. existence une lettre de la mre et, rpondant lui assura pour que, s'il avait fait mettre (i). fils de Yahy, mort son le punir de sa trahison et
Fadt,
Mohammed
la
au Dair K'im ils furent, d'abord At-Aks, Envoys suite de dnonciations, des Athes enferms dans la Prison et soumis un rgime On rapporte encore. plus rigoureux de nourritant rest plusieurs queFad), jours sans prendre ture, Hron vint lui rendre visite
prendre et l'engagea un repas avec lui. Dja'far m'a trahi, lui dit-il; j'ai t aux siens leurs mort et d'enlever oblig de le faire mettre titres cruaut confusion. Barani Yahy un fait analogue, rapporte resta six jours sans manger disant (3). affranchis, et le masque Mos ibn et leurs en richesses. termes Mais nergiques, Fadt lui Hron ayant reproch se retira plein sa de
D'aprs ou clients
1.200 femmes, Yezdi, enfants, aHis, des Barmcides furent mis mort,
()) ~AMr-<' B<!t-meAt~h), d. de Bombay, )2<)-t33. CA''o'xcOM, d. De Goeje, III, 680. Le traducteur persan de (!) T~M' Tabaf! prtend tort que Haroun fit gorger en sa prsence Fad~, Mottammed et Moas. CAroMt~e, trad. Zotenberg, IV, ~(xj.Aprs la catastrophe des Barmcides, dit Mas'oMi, Haroun rptait souvent ces vers
avait
Les ddains de la fortune sont aux hon'neurs qu'elle proportionns la ailes d'abord ccords. fourmi ses s'envodploie pour Lorsque ler, sa tin est proche. Pt-<t))')M d'or, de Meynard et Pavet de Courteille, d. Barbier V), 406. d. de Bombay, t33-)K. (3)AA/)Mr-Ba)'me~<!)t,
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
93
sacre
dura
trois
ces excutions, leurs auxiliaires mcides toutes en argent, s'effora, aveux aux ces derniers furent leurs
(;). De Hron
tous
qui
prirent revinrent.
richesses
recherches
maisons
et soin, plus grand ce qu'on soit trouva, au trsor. On des et d'arracher Barmcides,
et aux
affranchis (2).
CHAPITRE
VIII
LES
CONSQUENCES
DE
LA
CHUTE
DES
BARMCIDES
dit Mas'od! (i), dcrut l'empire, et chacun Barmcides, put reconnattre aprs et son de RachM tait imparfaite l'administration combien chambellan de ibn RaM', mauvais. Fadt gouvernement La prosprit la chute des de la chute des Barcontribu qui avait largement vizir la place de Yahy, devint mcides, qu'il fit regretter administration. par sa mauvaise Hron, gnralement dsapprouve. tout de sa sur, On disait que, s'il n'et pas t question tandis fait et paru lgitime, ce qu'il aurait que mainteil s'est dshonor nant (2). Il procd par son mauvais des troubles et des rdes provinces y eut dans la plupart dut aller luio Hron notamment en Khorassan, voltes, la harangue Il pronona suivante rtablir l'ordre. mme II y a eu des troubles en Occident et en Kermnchh Orient. .l'Orient, L'Occident quoique pacifi, fils Yahy, est galement paciner je saurai ne de Khlid, et sa famille La conduite de Hron fut
(t) Livre de i'ttMWt'~emeM!, trad. Carra de Vaux, (a) T*BARt, CAro'x'~Me, trad. Zotenberg, IV, 468. 11 est question, dans ce passage,du prtendu mariage de Dja'far et de 'AbMsa (voir le chapitre IX). Mais si le fait dont parle ici Tabri est lgendaire, les tmoignages ne manquent pas pour confirmer ce qu'il dit du mcontentement provoqu par le coup de force de Hron.
LES
BARMCIDES
D'APRES
LES
HISTORtEM
ARABES
ET
PERSANS
95
l pu confier plus
mais, cette
comme mission,
qui je n'avais personne je suis venu moi-mme. ces paroles, dit le tran'aurait que Hron regrets et le besoin
dsapprouvait gnralement de Tabar!, et on disait persan manifester des publiquement Barmcides ('). ses
avait
des races fut raviv L'antagonisme par cet vnement, en dsignant et Hron, son fils Al-Amin pour lui succder, crut toutefois dividevoir AI-Ma'mon, et, aprs celui-ci, entre eux le premier ser l'empire recevant l'Irak et la le second, fils d'une les provinces de l'Est Persane, Syrie; de l'empire de la sorte, avait un chef se ratchaque partie elle par ses origines. On verra, tachant du reste, qu'une arriv au pouvoir, les Barmcides fois AI-Ma'mon rentrrent Voici en faveur (2). une anecdote, qui famille fut regrette. aux montrera combien des lgies fut souvent la
maintenant
de cette disgrce Hron avait dfendu sur les malheurs des enfreint. rcitait Un homme, en pleurant fut
au moment o il que l'on avait surpris des vers sur les malheurs de Yahy et amen devant Hron. Connaissait-il son t il demandait Oui, mais histoire. Hron la lui l'un des secrtaires la donna. per-
khalife? avait
de raconter
le pria un jour de lui donner dner chez rass cette demande, il pria son matre un an de dlai. C'est trop. Quelques Soit. Au
de ses fils Fadi et jour convenu, Yahy, accompagn et de quelques se prsenta chez son secrintimes, Dja'far, ()) TASARi.CArOtX~Me, <)<X). A ~CHOLSOf. (2) <f<et't))' y/f~o'y of Me /ira~, Die Ae)')'MAenf<e)t Mee't des Islams, 372. KMMER,
p..62.
g6
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Le
il voulut
il a tout vu Allh, fit venir un maon, tes protestations Yahy qui, malgr une brche de l'hte, se mit pratiquer dans le mur convoisine. Tous dans cette maipntrrent tigu la maison trouvrent son, qu'ils somptueusement d'esclaves des deux sexes et pourvue din. que velle Yahy celui-ci donnait possdt tous des ces biens revenus en meuble, d'un son peuple magnifique jarhte, mais voulait sa et nouFall
lui donna Dja'far pour les premires dpenses. l'oblig touch, pardonna
BarmNhik
cides paya
'Othmn Hrodn
de ses vizirs, Ibn nage aprs la disgrce trouvait alors la Mecque, se prsenta devant lui. Voici le pote et le pangyriste des Barmeides dit Fadt ibn Rab!\ d'ordonner Ibn Moundhir de qui pria le khalife des vers quelques-uns la louange des Barmcides. Ibn chass Moundhir l'un de la cour, avait furent dut de ses s'excuter. serviteurs sa vie ordonna rciter qu'il Sur avait les autrefois menaces composs de Hron,
acheva fait
il eut termin, il Quand de souffleter le pote, qui, dans la misre (3). de rester le sort Bagdad, de son fils
celui-ci
accuss
mais, la conspiration
Rafka, prs de la esclaves et jouiquelques mois plus tard, quelques de 'Abd At-Ma-
(<) !m AT-T!KTAK~<-f<!AAt't,d. Derenbourg, Kitdb a/tcf, d. de Boulaq, )!), 2&). (2) )Bf KHALMx, (3) ~AtiM). XVII, 25. Le rcit est d'Ibn Moundhir lui-mme.
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
g~
Slih, sur
on
au
couvent
de
Dair
la route
la dernire
rsignation grande une lettre de condolances Je suis ses bienfaits rsign la .4/MA
Bagdad, o ils furent montrrent Fadt et Yahy preuves. Un celui-ci et ami ayant rpondit reconnaissant
ne reprend ses serviteurs que pour ton matre n'est un oppresseur point pour et pardonne servent souvent le plus (2). La Atth d'arracher des aveux Yahy, qu'il croyait n'avoir
essaya
AI-Malik ibn S)ih. complicede'Abd Yahy dclara et ajouta ne dsipart la conspiration, pris aucune qu'il rait que le bonheur et le succs du khalife. Celui-ci le me. naa, s'il persistait nier, de faire mettre mort son fils fasse cequ'on voudra, rpondit Yahy, l'mir est le matre, mais Fad) est tranger tout cela. dit alors Fadt de se tenir Le messager aux prt obir ordres de Hron. allait le mettre mort, Croyant qu'on Fadi. Qu'on des croyants FadI fit ses adieux moi ? lui dit-il. tisfait ve, de toi et Hron Mais son Sans pre. doute; FadI N'es-tu qu'Allh, de Yahy dans sa prison avaient pas satisfait lui aussi, soit ne put (3). de sa-
la complicit
tre prou-
renvoya
courait
que
conserv
des
considrables.
Al-Haitham
98
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
une serviette L'un d'eux esclaves. plie, et portait plusieurs fit appeler Masror un prsent. Fad). Khatu crut que c'tait lui dit-il, H est avr, que, malgr toutestesdngations, et l'mirdescroyants tu as conserv des sommes importantes, veut ment, savoir o elles sont. deux Si tu ne me cents coups tu recevras rponds de fouet. pas sincreAbo H-
lui conseilla Masror Fadt. je suis perdu la fortune, l'honnetfr J'ai toujours prfr mieux le monde entier, Fadt, et j'aimerais perdre rpondit de un seul coup si je le possdais, plutt que de recevoir la serOn dplia les ordres Excute fouet. que tu as reus! s'cria chim, d'avouer. viette, qui donnrent On crut Yahy) contenait deux cents un fouet coups nuds, Fadt avec et les son dans esclaves cruaut. Abo un prison Un homme second la en la dernire
blessures, de pareilles au prisonnier, de croire feignit vint, qui, pour rendre courage de fouet. Puis n'avait reu que cinquante coups que celui-ci la natte. restait adhrente dont la chair il pitina Fadt, hommecapablede H chargea Abo Yahy Le prisonnier gurit. to.ooo Nis'! der un certain (ou Sinnt) refusa. lui Celui-ci son sauveur. Fadt dirhems. prsent Cet homme refusa pas sembl encore, disant ne lui avait d'aller dirhems envoya demanpour 20.000
mais qu'il n'accepterait Fadt, devenus a~Mt!' (nobles persans dit que d'admiration, rempli rien n'avaient leur prosprit, de cet homme Mohammed (i). ibn Yahy
a racont
(t) MAS'oof, Pnn'rtM <<'o' d. Barbier de Meynard et Pavet de Courteille, VI, 4o3-~)3.B<ran! fait un rcit analogue d'aprs Ab'nad ibn posant, i'un des rdacteurs du bureau de ta correspondance dip)omatique,<LJy) ~)t~. d. de Bombay, tM-t:5.) (AAAMf.eBot'tnet~n,
LES
BARMCtDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
d'une
petite la demander
une somme, envoya Zobaida. J'aurais gnreux, Zobaida, estime 6.000 d'argent, cette pierre, Kathtra Cent sa prison malade mille le savais dit
femme honte
nomme
Kathira
cet homme une pierre elle quand venir en signe la renvoya FadI prit grand On tions.
lui envoyant convenu (MtcMtt). aussitt. Zobaida.Je dans Yahy s'cria mais (i)! refusa Fadt
lui disant dinars, que, elle n'aurait qu' la prelles un qui serait entre la pierre misricordes Fall, soient qui sur
remit
de sa prosbien plus
de l'eau
alors une aiguire exposa trouva et, son rveil, lampe, Yahy avait Les geliers, besoin. s'en tant leur lampe
aux prisonniers. FadI son corps pendant toute une nuit, s'efforant la sorte l'eau qu'elle contenait (2). Mas'od! C'est attribue vers Fail
nos supplications affliction est dans Nous tons encore les vivants. avons
les vers suivants sur sa captivit Dieu notre s'lvent infortune, que, dans car le remde notre douleur et notre ses mains.
ce monde, et pourtant nous l'habiquitt ni parmi les morts, ni parmi nous ne comptons
le gelier dans notre entre pour son service lorsque et nous disons: nous le regardons avec tonnement, cachot, Cet homme vient du monde habit (3). ()) BARAKi, p. t!t. (:) Opre citalo, 3z-33. Ibn KhaHiMn fait un rcit analogue. (Diogr. Dictionary, trad. DeSlane, tt, 467.) (3)
Et,
100
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Yahy vembre
190 (zg noles uns, de H fut enterr au Rabad FadI trouva dit sur lui ses dans
le premier; le dfendeur sera ce juge intgre qui d'une pas besoin preuve damment Trois en lisant
Le demandeur est venu conu le cadi ne tardera pas le suivre; ne commet et n'a point d'injustice vidente. (;). d'une qui de paralysie lui avait gard d'intrt dans ? Hron pleura abon-
ce billet
ans-plus
tard,
sa captivit, lui fit vint la sant (2). On quelques ct, dit cet tat mois, une
beaucoup et le prisonnier resoins, au bout de sauv, quand, sa et son langue deux jours dans ig3 mort af-
de (mars 809), au moment de Fadi fut universellement fluence trent extraordinaire At-Amn, ses sa mre
regrette,
une
la mort de Fadt, se serait Hron (4). Apprenant Bagdad Ma destine cri est proche de la sienne (5)! Cinq mois
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
iOt 1
en effet, plus tard, la prdiction Barant, Mohammed serv la faveur catastrophe de sa mort. rcita sur des
il
mourait
Tous. (t).
Telle
tait,
ajoute
on
avait
con-
et l'on ne connat Barmcides, dit Baran, ses funraiifes assista Hron, prires.
considrable 'Othmn, personnage de Bagdad dont le rcit nous a t conserv (2), le khalife, et des la disgrce peu de temps aprs deYahy 'Abd Allh, fils de Mohammed nomma ibn Khlid, siens, D'aprs de la cour Hron aller Quand quitta Bagdad pour les sditions la disgrce des Barmrprimer qui suivirent la mort de Chliba, continue Baran cides, (3), il apprit mir de Mossoui, femme mre du nouvel par remarquable mirdeMossout. sa vertu intelligence, en rien aux Barmcides Hron favorite fants s'appropria Hamdona de Chliba avec son et son par les biens autant khalife. affection, savoir, son mrite de de et qui ne le cdait et sa gnrosit. Chliba et ordonna sa des jeunes s'ils eussent pour dans ent
de surveiller
les propres enfants du Hron avait une relle de hautes Voici moins cides. Ibn 'Abbs Chhik ibn As-Sindl situations.
parvinrent
lesquels la suite
maintenant romanesque,
ou au caractre anecdotes, plus relatives la perscution des Barmdeux aurait mand devant lui AI-
de Bagdad,
()) B~RAMi,
des habitants Fadt et, la grande indignation le contraignit de rpudier sa femme, qui tait
)60.
102
REVUE
DU
MOKDE
MUSULMAN
fille
ibn
tant sa
femme
Ar-Rahmn A)-Hchimi, all a racont la prire a$-$(!M<) Kofa, qu'tant (sd~ il y vit une chez sa mre le jour de la fte des sacrifices, mais couverte de haillons. femme respectable, d'apparence Connais-tu Non. Hchim! quelques avait vu salua instants de plus cette C'est alors femme? 'Abbda, 'Abbda demanda mre avec de sa mre Hchimi. ibn Yahy. au bout Dja'far
de
dans
la rpondit temps, entoure me voyais mon fils de peaux vtement. faillit mre,
fte, je et je trouvais esclaves, Maintenant je ne dsire ingrat. plus que deux de lit, l'autre me servir, l'une de mouton, pour 'Abbda, Hchim! donna 5oo dirhems qui pas de le visiter, lui et sa
mourir
trs jeune 'Ouraib, fut vole ce moment tant venue Bagdad, pour sa beaut que chanteuse. Sduite Htim t~mid), ducteur, Retrouve Celui-ci devait kim. ibn 'Adi
disgrce
des
et mena
pour par
nomm
selon ibn d'autres, Mohammed (ou, dont elle eut une fille, elle s'enfuit avec son set At-Ma'mon la fit longtemps rechercher. 'Ouraib fut amene devant le khalife. enfin, son plus de 'Ouraib mariage tard pour et de avec !~im Moundhir (3), qu'elle ibn At-est Chriya
la chanteuse
(t)Op.c.. (2) MAS'ocf, Prairies <f0t-, d. Barbier de Meynard et Pavet de Courteille, VI, ~06-407. (3) ~/)<iH), XV))), )83.
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
t3
les dilettanti de rivalit, qui partagea amena des luttes passionnes, mais Bagdad en deux camps, le mrite de 'Ouraib resta incontest (t), et elle conserva la faveur toujours d'At-Ma'mon, son expdition contre les Grecs. mourut 'Ouraib. Barmcides (tg8-2t8= rentrrent en grce qu'elle accompagna On ignore quelle dans poque
reste
clbre.
Cette
Les Ma'mon
sous
le khalifat
d'At-
de protg recommanda Ma'mon, med ibn les combla et Yahy le premier tard
l'ancien 813-833) (2). Fad! ibn Sahl, ibn tant au vizirat, Khlid, Yahy parvenu au khalife les parents de son bienfaiteur. AIet l'une Fad), Moham. de ses surs, de Dja'far ibn gouverneurs, Revenu plus situation mourut plusieurs fils M-
de bienfaits, prit soin des enfants nomma et AI-'Abbs Mohammed de Basra, le second du Khorassan. une ibn brillante
AI-'Abbs Bagdad, occupa la cour des khalifes. Mohammed dine on ne sait quelle poque, !brh!m. et 'Omar Mlik, Dja'far Ce fut du temps d'At-Ma'mon
Yahy laissant
(3).
ibn 'Abbd, que Ghassn du Sind, Mos ibn Yahy de le remgouverneur chargea dans son gouvernement un voyage placer pendant qu'il fit Bagdad. Mos surveilla activement les frontires de cette et fit mettre province offrit vainement une plus tard gouverneur bonne administration. mort le roi indien Btah de 5oo.ooo dirhems. ranon du Sind, Mos se distingua par sa A sa mort, en 22: (835), son arrive (?), qui Devenu
()) On a vu plus haut le jugement d'ts~t. At-Mau~)! sur 'Ouraib. Seul, le musicien Abo 'Abd A)~h At-HicMfn!, qu'elle avait raill, osa contester son talent. (:) BAMMi, ~tAA6ar-< Barmekiydn, d. de Bombay, t64-)66. Voir, dans Aocus MCn.:R, Der Islam inr A~or~M/afd und ~tten~~tt~, f, 464-483, le chapitre consacr AI-Ma'mon et aux Barmcides. (3) X<(<)t al-imdma, attribu Ibn Kotaiba, manuscrit arabe 4835 de la Bibliothque nationale, f" 523.
[0~
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
fils
'Imrn
lui les
succda noms de
dans deux
son
conserv
On L'un,
fut le pre de Djahtha; l'autre, Dja'far, dit Yezdt (2), une fille de Fadi ibn Yahy. 'Imrn ibn Mos, qui en 196 (8n) d'Ai-Mad'in, par Thir, o gnral il du commandait d'Ai-Ma'mon Sind pour succs les
pousa, chass
d'Al-Amn, troupes (3), fut, de 218 227 (833le compte du khalife Alexpditions de K.!kn, dans il fonda l'Inde. dans
soumis les Aprs avoir leur pays une ville forte qu'il
Kandabil, s'avana jusqu' pilla des des Zou~s. Pendant les luttes 'Imrn fut tu, dit Baldhor! rites, Al-'Aztz Ai-Habbr!, qui descendait la conqute du Sind sous Al-~akam
la blanche , AI-Baid M!d et soumit la nation Ymnites et des ibn Niza'Abd (4), par 'Omar d'un de ceux ibn 'Awna
ibn Dja'far, sous le Ahmed Abo'i-~asan plus connu de coupe) que lui donna surnom de Djahtha (le compagnon 'Abd Allh ibn Mo'tazz, tait petit-fils de Mos ibn Yahy et naquit Bagdad en cha'bn 224 (juin-juillet cien et narrateur il fut encourag distingu, le familier du khalife par 'Ouraib (5) et devint dir (295-320 lui (6). Fort ses reparties. de manquer ouvrages = 83g). Musi ses dbuts Al-Mouktaavec gnreux
fort go7-32), qui se montra il fut recherch laid, mais trs spirituel, pour On l'accusait d'avoir des murs dissolues et plusieurs lesquels
de religion. est l'auteur de Djahtha et parmi qui ne nous sont pas parvenus,
(t) BAt-AcMxi, Liber MtpM~)0<)OK~r~fonMn), Barmek, manuscrit )~2 du supplment persan de la (2) 7a'')M-~ < Bibliothque Nationale, fol. 4t*. CArontCOtt, d. De Goeje, Ut, 759-760, et )BNAL-Arafe, ~<!m<7, T* (3) d. Tornberg, VI, )8~. A noter que ces historiens ne nomment pas 'tmran autrement qu'At-Barmek!. ~5-)6. (4) Liber expugnationis reg't'OKMKt, XV))), 178. (5) ~M'tt, (6) Op. cit., V, 3: et sq.
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
t5
on
cite
un de
Divan tounbour,
estim un d'astrologie
(t), livre
un
Recueil intitul
de Sikbddj culinaire.
des
joueurs traits
d'histoire,
et
d'art
Wsiten
vie de
326 (937-938)
Djah~ha a t crite
ou, selon
par
d'autres,
Nasr
en
32~ (935). La
et
Abo
Al-Marzobn
Abo't.Faradj
La Ahmed, kdt en des 608= tradition
AMsfahn
veut
(2).
Chams sous biographe en son 68; aeul = le Ad-Din nom d'Ibn clbre J282), Mlik. Abo'l-'Abbs Khallikn, (n ait ibn Arbil t Dja'far un
que connu
et Damas
t2ti,mort des
descendant
par
ibn Yahy
Du neuvime
(3).
au douzime sicle, le surnom d'Al-Bar-
mek! le Barmcide
nages mille t des mais des vizirs affranchis ils taient, des
a t port
pour Abbasides. ou des la plupart,
par
plusieurs
trangers peuvent Barmcides
Dannra
furent ainsi
surnomme
AI-Barmeparce qu'ils
surnomms
vers deDj<t)<ha ont t conservs dans i'~tg'A<i;)f, XII, 60. (~) Quelques trad. dansfeN (!) Cf. la notice K'Xt.mA'), de Djablha DfcOo'tOtBiogr. De Slane, [, uS-ng. nous a ami le cheikh Mirza Mohammed Khan, de Kazvin, (3) Notre savant dans des une curieuse anecdote de l'dition l'appendice persane signal = On Dcs des hommes illustres tTehran, U, 6t0-6n). 08~ 1867-1868, accusait Ibn Khallikn de s'tre une fausse de s'adonfabriqu gnalogie, des moeurs contre nature. Il rpondit, )a prener au hachich et d'avoir quelque mire de ces accusations, eu le dsir de se rattacher que, s'il avait des illustre il se serait donn comme descendant du fondateur personnage, du Prophte: du khalife 'Ati ou de l'un des compagnons Abbasides, pournen d'une de mages dont de descendre famille quoi se serait-il gtorine fnfrein tait une chose il n'aurait n'est reste Le hachich interdite pas le la loi religieuse et lui aurait de beaucoup prfre pour si peu de chose, vin. Quant tard. C'est ce fait. (4) 'L~e.Jt au troisime chef d'accusation, ad-Dfn Je ~adt Djema) ibn'Abd il se rservait Ai-KahirAt-Tabrizi d'y rpondre plus qui rapporte
,J~Adt)),XV[,~38.AusiegedeSam~tou,unastrotogue
<o6
REVUE
DU
MONDE
MUS('LMA!<
taient en mika
d'un vizirs
quartier de
de Hron,
Bagdad le
qui nom
avait
reu,
d'Al-Bar-
On Djahm trologue
ne
pas
trs
bien
la
vie d'oeuvres
de
Mohammed persanes et et
ibn asfut
d'At-Ma'mon
nomm de Kor et de d'Al-Ahwz, par lui gouverneur Sous. Comme pote, il avait obtenu du succs la cour de
son protecteur. il Tomben allait tre son rendit Djahm, (z). Sa la disgrce mis mort, fut moyennant du avec reste, les mourut Barmcides aprs quand, diffre. l'avnement sur la Apais finances, peu n'est d'Atprire enMoMou'tasim, d'IbnAbDouwad, suite, hammed (2:8 = le khalife ibn 833)
aprs pas
parent
prouve.
Tabar! le fils de cite un certain ibn Ibn Fadi Khlid ibn AI-Barmekt, Yahy, qui peut-tre vivait sous
Khlid
AI-Mou'tazz,
Environ un
ibn Bandr
ibn Mos ibn Yahy ibn Khlid, sous Abo'I-Hasan 'Oubaid AHh, l'Espagne, en 337 (948-949), o il forma
ibn Barmek, Khlid de Barmekt qui avait accompagn reut aussi le surnom d. De Goeje, !)), 497). (TABAOi, Chronicon, d. Wftstenfetd, Cf. MAXttuH~r~t-tueA, ()) YAnoT, t, 539-540. Geogr. HAtt STRECK, Die alle Landschaft de ces )37. Les plus connus Babylonien, Barmcides x sont enumrs retrouve encore le nom danst'AppendieeLOn de Baramika, en Syrie il est port par une localit B~f~MfM, vulgairement de Damas voisine comme du chette de ligne qui, en tgo5, fut substitue, min de fer du Hedjaz, Kadam, ce qui fit penser primitivement dsign; en construisant cette surottoman, que le Gouvernement ligne, poursuivait tout un but conomique, Beramk seulement au point ayant de l'importance tait un centre de vue commercial, tandis que Kadam religieux (~'M< /rMaise, n' t33, juin )9t!, pp. 146-149). Cf.teKt'Mt XIII, 16, et Ibn KxAt.u)~K, j2) ~Mnt, Biogr. Diclionary, trad. De Slane, t, 63-64. d. De Goeje, (3) TABAR), Chronicort, )!t, 165g.
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
fO~
ptusieurs tves. 'A)!ibnBandraiaissplusieursouvrages, dont les titres ne nous sont pas parvenus ()). Dans nides fort les eurent de derniers pour ibn chose. de leur les Samadomination, temps vizir un Barmcide~ nomm Abo'IMohammed De mme (2), sur pour on sait lequel le Danichmend
Ksim'Abbs peu
fois les Ghaznqui reprsenta plusieurs des khalifes, au onzime de notre sicle la mme poque vivait le lexicographe Abo'tAI-Barmekt. de t~adj !) composa en 897 (ioo6la Limite dans les principes (4), un n'est KhaUfa, qu'une compilation mis dans un nouvel ordre et lg-
le titre
du .StT:~ (5).
les dynasties
locales
qui
surgirent
t'poque
mon-
(i) Nous devons l'obligeance de MM. Francisco Codera et Miguel Asfn, qui nous adressons ici tous nos meilleurs remerciements, d'avoir eu communication de )a biographie de 'Ali ibn Bandr. Cette biographie se trouve dans la T'oAmt'~ad'Ibn A)-Abb4r, manuscrit possd par Suleman Pacha Abaza, du Caire, et dont M. Julian Ribera a fait une reproduction photographique. En voici le texte, malheureusement dfectueux, tel qu'il se trouve 4 la page t;2 du manuscrit
(2)BA)t)AK:,d. Mor)ey,4~ et sq. W. 7'Hr~MM v. epotAoM (3) BAMMot.0, Mtox~o/~a~c cf. du mme l'article Barmakides auteur, (d'aprs Gardizi); de l'Islam, < )iv., p. 682. p~fe (4)
~)
j
d.
~J).
Fluegel, Vi, <8o, n" t3)2a.
(5) Z.extMM,
!08
REVUE
DU
MONDE
MUStJLMAX
gole, pour
on
celle
des Serbdrn,
des Barmecides.C'est
l'opinion de Puret
deMirkhond,dansson~ooM~a<os-5a/~ et de Khondmir,dansson
Chi. L'un et l'autre des biographies fonhb od-D!n 'Abdor-Rezzk, Faztotth, pre de l'mir dateur de la dynastie, descendait, par son pre, de t~osen, de Yal~y ibn Khtid. fils du khalife 'AH, et, par sa mre, de dtails Doouttchh, Toutefois, qui parle avec quelques cette dynastie Les origine. contemporains peu connue, Serbedrn, ne qui faste fait aucune allusion cette de prirent et leurs le se firent remarquer bravoure, Sa'd
du Khorassan pendant partie Bchttn tait la rsidence de et Doouttchh rgnrent. Vedj!h Khdj Hader Ils od.D!n
le pouvoir, mille, lorsqu'ils prirent eux qui de ceux d'entre les noms 'Abd or-Rezz~ nombre de neuf: son ed-Dtn chou frre; Chems Yahy Hasan od-Din Kerb! Dameghni on trouveune Berdmka, sicles,
Mo'ayyed
population
ou Bormata, et se donnant
la perscution des Abbasides, seraient Bagdad qui, fuyant L'exode venus se fixer en Afrique. se serait fait en deux fois des Bormik aurait vers 104o de notre une partie migr n'aurait re, tandis quitt que le restant Bagdad que dans les derniers sion installs de la dynastie abbaside. Lors temps au douzime sicle,les hilalienne, Bormik,qui dans l'Oued Et-Henn, d'o ils partaient de l'invataient pour faire
manuscrit tK du supplment persan de la (i) Voir le ~ooM~t o~a/< oc/C/tO'<tr<), de Bibliothque Nationale, fol. 255t' et 256 ro, et le 7'~e~< Doou)etcMh,ed. Browne, 277-278.
LES
BARMCtDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ACABt.S
ET
PERSANS
!0g
de tous
des Sanhadja ceux-ci, Dahhane Bormik, efficace aux enlever pris des
firent Ouled-
de tenir tte leurpermirent Meharza vainqueurs, qui menaaient la suprmatie et aux tribus dansta rgion,
le parti des Hilaliens. la mort Aprs les Bormik rests Bagdad cette Mo'tasim, quittrent en Tripolitaine, au Djebel ville, en )26o, et vinrent Nefousa, o ils restrent jusqu'en i3o2.En 1809, ils allaient rejoindre leurs liens, frres avaient du Touat, tendu et venaient venus qui, en 1272, domination leur de rsister formant aids sur
victorieusement la tribu
de Tunisie,
une vingtaine d'annes par les Outd-Chekh-'A)), plus tard.ils parvenaient, grce l'appui de tribusvoisines, des Outd-Mohammed en particulier, exterminer leurs adversaires et se rendre matresdu de Sali, ksardeBo-'Ati. les Abda. en D'aprs too8, les ils repoussent tion rapporte formaient Les 2 Les trois victorieusement par le cad En t34.5 une tradiBormik
groupes: instatts de Sali de Tinoulaf maitres que les est en ils s'taient Reggane,o de la rgion avant eux. Bormik encore et leurs allis, quelque Ikedaten, Bo-'Alt;
l'expdition
ajoute de
auraient
sjourn appel
(<) C'est M. J'interprte A.-G.-P. Martin que nous devons ces renseignements si intressants, emprunts, soit aux traditions locales, soit aux Mouia-Ahmed ben Hac!iem (~- )7o5) 'Abdessefm chroniqueurs arabes ben Ahmed ben 'Ali, d'Adrar en Timmi, qui crivait en 17! 3; Et-Heiah; E~-Ouadjdf, Mobarek ben Ali E~-Menaceri, Abdesselam ben Mohammed EtOasis sahariennes, 64-77,83-84, f02.)o8). Adghaght etEt-Amourif~
)0
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
on
trouve, de et
encore
de , des
nos dites
une
bohmiennes appartenant
une
tribu
se dont et cerest
de
la
Barmcides, Bardm'ka,
Borwe~(!). localits
une
injure des
dans
gyptiennes
Ghawz!
(f) QUATREMRE, Note sur les Barmcides, HQ; cf. LME, ~n ~CCOKH< of the Manners and Customs d. de )8oo, of Modern Egyptians, 3~. La de l'Egypte donne sur l'art des Ghawzi, danforce dtails Description seuses sans murs et sans pudeur mais ne dit rien de leurs publiques Quoique les Ghawazys dition, origines (~<a< nt0<<ertt< XIV, t~o-t~o). diffrent dans du reste des gyptiens, nous doutons lgrement, l'aspect, fortement d'une race distincte, ilsl'affirment comme eux-mmes. qu'ils soient Toutefois leur origine est enveloppe de beaucoup d'incertitude. ))s prtendent BaratttfAeA ou Bot'me~A et se vantent de descendre de la s'appeler fameuse famille des Barmcides, des faveurs et ensuite de la qui fut l'objet de Haroun dont il est question fois dans les <t/<!AM, tyrannie plusieurs contes dit Grard de Nerval. Il est beaucoup de arabes, plus raisonnable rattacher avec lui les Ghawazi aux danseuses de l'antique Egypte, que l'on voit reprsentes, dans des postures sur les plus anciens molicencieuses, numents du pays. GA<!M'< se dit surtout des femmes de la tribu qui fournit les danseuses c'est le pluriel de CM~ye, et les hommes sont appels En les uns et les autres ne se marient en dehors de la GAd~t. gnral, pas tribu. Les hommes servent de domestique, de pourvoyeurs et de musiciens leurs moins une autre rare, elles n'exercent femmes, que, chose assez et Ghaziys Ghzis font entre eux d'un profession. usage spcial argot (Voyage en Orient, (a) Voir l'Appendice :'dition, t. )86o, 36t).
CHAPITRE
IX
LES
BARMCIDES
ET
LA
LGENDE
dit un historien arabe (t), des Barmcides, fut son sicle ce qu'est une aigrette sur le front, une couronne sur la tte, Leurs actions gnreuses en passrent on se rendoitde proverbe; toutes parts leur cour; toutes les esprances leur proreposoient sur eux. La fortune de ses les plus rares et les combla digua ses faveurs dons. Yahy et ses fils toient comme des astres brillants, de vastes ocans, des torrens rien ne rsiste. auxquels Tous les genres de connoissances et de talents se trouvoient runis en foule auprs d'eux, et les hommes de mrite y un accueil distingu. recevoient Le monde fut vivifi sous leur administration, et l'empire port au plus haut point de splendeur. Ils toient le refuge des aMigs, la ressource des malheureux, et c'est de l'un d'eux que le pote Abo Nowas a dit Lorsque le monde vous aura perdus, fils de Barmek. on cessera de voir les rues couvertes au de voyageurs, lever de l'aurore et au coucher de l'astre du jour. assez exactement Ces paroles d'Ibn At-T'ktak rsument les souvenirs laisss les Barmcides prs de cinq qu'avaient sicles aprs leur disgrce. On n'avait pas oubli les grands
d. Derenbourg, AI-Fakhrl, (<) !M AT-T'fTAtfA, la traduction de Silvestre de Sacy (CArM<. arabe, 26o-!70. x' d., Nous U,7-8). donnons ici
La famille
112
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
la prudence de Yahy, mrites de Khtid, et l'intelligence la gnrosit et l'habilet de Fadt, te talent de Dja'far comme crivain et orateur, les sentiments nobleset les vues leves de Mohammed, la bravoure et l'nergie de Mos (:). Pendant la toute-puissance et l'habile adminislongtemps tration de Yahy, la gnrosit de sa famille et en particulier de Fall, Htim de l'islamisme et sceau des hommes ses , (2) la faveur de Dja'far auprs de Hron, gnreux amours avec 'Abbsa, la catastrophe de sa famille et les regrets unanimes qu'elle excita, furent un thme inpuisable pour les conteurs et les potes, qui attribuaient volontiers aux Barmcides toute action noble ou gnreuse. temps des Barmcides tout ce L'expression signinait et de l'abonqui est bon et le plus haut degr du bonheur dance (3) . On se faisait de cette gloire de descendre illustre famille.
Il est bien difficile de discerner la lgende de l'histoire, dans les rcits qui ont cours sur l'origine des Barmeks, on y reconnat un dsir manifeste de les rattaToutefois, cher au vieil empire perse, de faire d'eux une dynastie de vizirs qui, aprs avoir servi les Sassanides, les serviront habilet. Le Nooubede la hr, temple bouddhique, devient, pour les besoins de la cause, un temple du feu, fond par les souverains Perse (4). On prte cette glorieuse famille des alliances Ses dbuts la cour des khalifes ont quelque royales. chose de mystrieux et d'trange on a vu ce qui se passa de 'Abd AIlorsque Dja'far de Balkh fut mis en prsence jt) /K<rO<<M<tOH.
IV. (2) Voir le chapitre t. () Voir l'Appendice M. Barthold (~) D'aprs Barmakides, (article ces lgendes <aM, S' livraison, pp. 68o-68t), fat de Hron: mais Ibn At-Atou~afTa* aurait nions semblables. dans seraient ~'B'HCj/c~Mt'e postrieures mis peut-tre dj de f/ au khalides opi-
Arabes
avec le mme
zle et la mme
LES
BARMCfDES
D'AMES
LES
HfSTORJEM
ARABES
ET
PERSANS
Malik.
Leur
richesse
et leur
faste,
comme
leur
i'blouissementde jour, En revanche, leur orthodoxie comme de Persans plus rtablir le vieil
de Zoroastre,
laquelle
L'imagination far dont, reprenant elle a fait le mari khalife. mariage un fait Trs
s'est
donn bint
libre
cours tradition la
sur
Dja'-
arabe, sur du
ancienne
la lgende du accrdite, a t accueillie 'Abbsa comme estims, qui Tabar! rcits, n'taient etMas'od qui montrent et altr par du favori de dsobissance de la chute pas
o vivait Dja'far, temps Nous rsumerons ici leurs le rle de Dja'far faisant de a t du
celui-ci, la cause
dterminante
des Barmcides
en grande sa sur affection pris et Dja'far, ne pouvait se passer de leur Pour les avoir sans cesse de lui, il prsence. auprs rsolut de les marier, mais le mariage ne ft exigea que contre cette prtention, jamais consomm. Dja'far protesta mais Hron resta inbranlable et dit son favori que son avec mariage vie pour tous. la sur du khalife serait un objet d'en-
de ~Wam, ()) Cf. t'articie de M. Horovitz sur '~<'MM,dans <nc~e/o~~)e t" livraison, p. t3. M. Horovitz fait observer, en outre, que certains auteurs remplacent 'AbbAsa par de prtendues soeurs de Hron, nommes, soit d'autant moins Fakhita, soit Maimona, et qu'un roman de jeunesse est vraisemblable que, d'aprs le TaMri persan, 'AbMsa aurait eu quarante ans lors de ses premires relations avec Dja'far.
8
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Le mariage et eunuques
eut des
lieu
cette
condition.
En
prsence
des
de Hron, prfrs Dja'far il ne visiterait sa femme, que jamais jura solennellement sous le mm& ne resterait seul avec elle, ni ne se.trouverait ne ft en tiers avec eux. toit, moins que Hron fit pouser Or Ibn Kotaiba nous apprend que Hron 'Abbsa de celui-ci, Khatdon, contrairement Mohammed Ibrhm dsireux aux de ibn ibn Solaimn, puis, Stih ibn 'AU (t). Hron, des et aprs Plus dont la mort tard il vivant corromIbn fait, un
affranchis
rhabUiter
austre, prince une poque o pues, a soutenu princesse donttes Dja'far, arguments tmoignage successifs sont une.
n'aurait et du Persans
fait pouser jamais mrite de 'Abbsa et idottres(2). est pas de mme les trois desquels serait mort Ces du ne onze
anctres
mais il n'en faibles; d'Abo Nowas (3), qui nomme et au nombre 'Abbsa, qu'eut le premier des trois
maris
figure pas Dja'far: ans avant lui. Dja'far, qui avait une entire bonne montra toujours de celui-ci. lettres Hron.
les conditions de Hron avec accept et se foi, tint scrupuleusement parole d'une rserve avec 'Abbsa, qu'il grande quittait en sortant de chez le khalife, et mrita les toge& Mais de Dja'far, 'Abbsa, prise enfreindre l'exhortant chassa les messagers avec lui crivit les ordres des. de
passionnes, Dja'far
des invectives.
(<) ~<~<!<.Af<t'i!W/ed. WOstenfetd.p. ;o3. BESACY,CAres<.<t)'t]i'e, d.,pp.no-t27 (2)~-o~g'on!~)M,apudS)LVKrnE du texte et 371-379 de la traduction. (3) Dt)~H, d. Iskender saf, p. ~4. La lgende a donn la chute des Barmcides une autre raison romanesque 'Azzoan, dit Taban (CArottt'co'i~ d. De Ooeje, !)!, i)3t-u35), aurait racont au khalife Wathi~ que Ya~ytt, en dsapprouvant l'achat que voulait faire Hron d'une belle esclave dont on demandait 100.000 dinars, et en faisant des difficults pour fournir cette somme, aurait prpar sa propre ruine.
LRS
BARMCIDES
D'APRS
LKS
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSAMS
1f 5
et des
menaces.
s'adressa riches
alors
la mre
rapprochement 'Abbda scurit. qu'elle beaut, laissa ardents une nuit 'Abbsa.
se trouvait nomma, voulait et qu'elle un certain fut enfin qui les dsirs
que le ferait leur qu'assurer son fils, que dans un chteau une esclave d'une merveilleuse son nts. 'Abbda pour ann de rendre passer, plus Sur les instances de celui-ci, 'Abbda ivre d'une se hta prvenir de dbauche de
de Dja'se la ren-
l'acheter
partie ne reconnut dans le palais de Hron, et le pas sa femme, Au matin, 'Abbsa dit Dja'far fut consomm. mariage Comment les ruses des filles des rois ? De trouves-tu quel roi es-tu natre. Dgris O 'Abbda ch (t)! donc et ma la fille r 'Abbsa se fit alors concourut chez Dja'far pris de dsespoir, lui dit-il, tu m'as vendu bon marmre!
Dja'far,
Dja'far, causerait
lisant
les lettresde
de Bagdad. du Khorassan, avec mission demanda Le khalife province. ibn Rab, ennemi acharn Dja'far il lui faut cela a dj reu une province ne peut sefaire
sa ruine, H demanda
s'cria 'Abbsa, et dcida de quitter au Hron le gouverl'ordre dans chambelqui rmainte aller en
de rtablir conseil
son
Khorassan
beaucoup du
(~ecM~e~)(2). ? Cesparofes sur Hron. Ayant pris des ibn 'sa ibn Mhn, gouverenvoyer province de sompdes biens
n6
considrables Ses sion familiers, de 'Abbsa visiter qurir, life. Hron. esclave moins le De un et nuire eut jardin fit grandes Le d'une belle, soir de
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
(f). jaloux
fut de
fort Dja'far,
irrit, ne
mais perdaient
cacha aucune
sa
cotre. occa-
celui-ci. les la ruse. du Elle Tigre pour donnes jour, beaut suivante, que place les au (a). ses de ~MMr-~ Yezd!. Barmekiydn (3), fait un rcit matin, de les Dja'far. elle 'Abbsa une autre invita qu'elle recevoir en lui l'honneur envoya esclave, fit de Hron venait le venir d'ackhade une non mme une elleattenpartagea et crut
bords
prparatifs furent
premier
'Abbsa envoya
Hron et alla
prcdentes, l'esclaveque
enlev qui,
flambeaux, reconnutsa
perte Baran.
analogue
Selon
et de
Yezd deux
l'un,
fils seraient
Hasan, aurait
ns, de l'union
eu dix ans
de Dja'far
lors de la
Abbsa:
disgrce
des
Barmcides,
et l'autre,
t~osain,
huit
ans. D'a-
d'abord sa commandant des gardes ibnMahan, d'Af-HM!, (i)'A)!ibn'1 en t8o (796) gouverneur du Khorassan, devint de Yabya, malgr l'opposition alors au khalifedes et envoya inoue, prsents d'une richesse qui furent expoalors reproch ses sur la grande Yahy& Hron, place de Bagdad. ayant la rplique suivante Si dans la suite il ne surgit son opposition, s'attira en Khorassan, ce sera bien. A la place ni soucis, ni embarras d'un dirhem tu seras forc d'en envoyer deux dans le Khoras(que tu reois aujourd'hui), dans ce pays; ne sera pasrtabti tu devras, la fin, t'y transsan et l'ordre Si cet homme ne s'tait de ta personne. pas rserv pour porter toi-mme il n'aurait ofrert celles-ci tui-m6meune somme au gale de richesses, point le Khorassan sera puis, des croyants. les populaLorsque quand prince les ennemis la dernire et les Kharidjis tions seront rduites extrmit, de remdier a cette situation. (A~0f//me< la tte, et il sera difficile lveront foi. 224, traduit ft, pp. 47o<-7'ef;!WAA, par Cn. SCHEFER, CAre~. perMMe, 48 des notes). (!) YEZDI, 7'oWAA, (3)d.deBomb.ty,25-26. 3a.
LES
BAMiCtOeS
D'APRES
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
fiy
au monde enfants
deux de
Dja'far. sept,
d'autres Enfin, qu''Abbsa seul fils et, pour ne ft pas que sa naissance la Mecque elle l'envoya avec deux serviteurs divulgue, Barra. de confiance: et la nourrice l'eunuque Rayych toutes les prcautions l'afqui furent prises, malgr bruite. fit le plerinage faire fut bientt Hron, lorsqu'il la chute des Barmcides, se fit prsenter le fils qui prcda de Dja'far et de 'Abbsa, qui tait, dit le traducteur persan Mais, ses parents. fort beau et ressemblait de Tabar, beaucoup mort; tait H voulut le faire mettre mais, songeant qu'il et de 'Abbsa, se ravisa. innocent de la faute de Dja'far Yahy dfendit leur lui ibn aux Khlid, femmes Zobaida, plus qui avait de se faire femme d'ascendant aux l'administration servir par des du harem, de sur et
choix.
peu favorable n'avait ce que Yahy pas en ayant fait rang. Hron lui dit
beaucoup se montrait
qui de ses
se plaignit de Barmcides, elle les gards dus son vizir, celui-ci de la bienveillance jamais. les cls. reproche Il ferma Zobaida faire de comla dso son
de ne pas croire Zobaida et, fort montra de rigueur du khalife, que plus et en emporta du harem la nuit les portes se plaignit de nouveau. Je n'ai lui aucun dit sa surveillance, Yahy pour n'a-t-il alors, rpliquaZobaida, un crime ? Elle apprit mettre bissance Toutes ces faits. Hron garda le silence. les de son femmes favori du harem,
Hron.Pourquoi
et l'existence
de 'Abbsa. connaissaient
ajouta-t-elle,
il partait aprs, Quelque temps l'eu-, alors crivit la Mecque. 'Abbsa avec Dja'far pour le en toute hte son fils dans d'emmener nuque Rayych
n8
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Arriv la Mecque, Hron chargea quelques personnes de confiance de prendre des renseignements, et tous furent confirms. Le plerinage les dires de Zobaida termin, le khalife partit, plein de projets de vengeance. Ymen. est le rcit de Mas'odi (t). Selon Barant (2), ce fut de Djaaussi Zobaida qui apprit Hron la dsobissance far et de 'Abbsa. Mais, pour Tabart (3) ce fut une esclave et menace de mort par 'Abbsa, alla tout qui, frappe rvler Hron, et la garda qui lui promit; sa protection Tel dans son palais.
de Zobaida, Hron, la veille de D'aprs Bichr!, eunuque de Dja'far, l'excution qui eut lieu le dernier jour de ce et ordonna de faire venir deux mois, alla chez 'Abbsa, et huit ouvriers, qui prparrent eunuques une pice de cuir comprit que Hron savait tout (cf;<M). 'Abbsa, consterne, il entra, lui parla avec duret et orgueil. Le et, quand khalife ne rpondit pas. Il fit entrer les eunuques, qui saisirent 'Abbsa et la dposrent avec tous ses joyaux dans Les huit ouvriers qui attendaient un coffre, qu'ils clourent. entrrent. les ordres de Hron Ils prirent le coffre, dans dans une lequel tait 'Abbsa vivante, et le descendirent fosse, qui fut comble avec de la chaux et des briques. L'introis de ses eunuques de 'Abbsa, tendant et huit de ses furent massacrs autres serviteurs et leurs corps jets dans le Tigre (4). Les enfants D'aprs
(t) Prairies
de Dja'far et de 'Abbsa furent mis mort. le rcit que fit Masror Ism't ibn'fs (5), le khad'or, d. Barbier de Meyn&rd et Pavet de Courteille, Vf.
39)-394. (2)~AAMf-~ BofmeA~M, d. de Bombay, p. 26. (3) CAroMt'con,d. De Goeje, tU, 277. notes. Cf.
(5) YEzot, (4) YBZt)!, 7'<tt-)M. dans ABo't.-FARAM, op. cit., CAt-Mt. ScMFER, persane, Afot<AA(f)?f!t-, d. de Beyrouth, pp. 63-&t des notes. a. U. pp. ::4. ~t-~ des
LES
BARMODES
D'APRS
LES
HtSTORtENS
ARABES
ET
PERSANS
!)~
de celui-ci, ordonna leur exlife, malgrles supplications cution. Avant de mourir, les enfants de Dja'far appelrent la justice divine. sur leurs bourreaux saisissant Hron, alors l'un d'eux, le prcipita dans une fournaise qu'il avait et ordonna fait allumer, Quand tous les d'y jeter l'autre. il donna l'ordre deux eurent t dvors par les flammes, au de jeter leurs cendres dans le Tigre ou de les disperser vent, de raser la maison o cette scne s'tait passe et de convertir son emplacement en jardin. Hron, dit une autre version de la Mecque de lui (i), crivit aux notables les enfants de Dja'far et de 'Abbsa, envoyer qui furent amens de nuit son palais. Attendri en les voyant, il voulut d'abord les pargner. It les fit venir une seconde fois, en pleurant leurs noms. les embrassa et leur demanda Je m'appelle Hasan, mon frre s'appelle Hosain, et nous sommes Barmcides, rpondit l'un d'eux~. Les mauvais instincts de Hron eurent bientt repris le dessus. Masror, des hommes qu'il avait charg de lui chercher capables ses desseins, d'excuter lui amena dix prisonniers (:<Mune fosse et y entassrent du bois qui creusrent niydn), auquel ils mirent le feu. Les fils de 'Abbsa y furent prciPuis les auxiliaires de Masror furent enferms pits. dans des sacs et jets dans le Tigre. Hron, dit 'AI-Imrnt ces enfants s'cria Le faisant prcipiter dans la fournaise, feu plutt que la honte (2)! (t) YEzo!, Op. c<f., pp. 5)-5~ des notes.
(2) jUi foi. Y) jD) (Manuscrit persane arabe de Tabart mais 484: de la Bibliothque un rcit assez Nationale, dinrent. H78 et 89). La version faire o, donne
roun, pendantle plerinage,s'tait fait prsenterle fils de Dja'far et de 'Abbsa, qu'il voulut s'arrta 'Oumr cides mettre A mort; jour
crurent A l'heure de la leur tait redevenu favorable. que le khalife de l'aprs-midi Hron s'excusa de quitter a cause d'une partie prire Dja'far, de plaisir au harem faire de mme. avait et l'invita Mais, qu'il projete, restait tous les eCons de AboO le distraire, ZakkAr malgr Dja'far pour triste et abattu A il fallut un ordre de Hron formel pour qu'il se dcidt
Fadt, Dja'far et AtousS, auxquels il donna des robes d'honneur. Les Barm-
le quatrime
il se ravisa. Partant pour Ralflfa, il il fit venir Ya~y, son arrive, aprs
120
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Les leurs
Mille rcits
Nuits
attestent
combien
le souvenir
des
en Orient, mais la plupart de populaire errons et nous montrent quel point la altre. En dehors des contes d'origine cet ouvrage, et qui Mille des n'ont proviennent histoires contes du on
que recueil
renferme des
~/e~r Efsdn les Mille et une Nuits, trs diffrents, et les et qui
Bagdad,
personnages,
Hron
en particulier. et mcides, Les uns, d'aUure Dja'far simple sans intervention mme du merveilleux, sont bourgeoise, arabe et retracent assez fidlement la vie de Bagd'origine dad tre au temps des khalifes abbasides. faisant volontiers picaresque, et ne reproduisent leux, sont d'origine gyptienne que la vie des gyptiens, des habitants du Caire en particulier. Hron n'est que l pour le bon vieux reprsenter temps, dont laire. et prosprit avaient t l'oeuvre rejaillit sur leur La et la gloire de ceux-ci souverain Peu peu, la mdiocre. matre, on regarda Hron comme le plus grand et les Mille et une Nuits nous monla grandeur du des Barmcides, khalifat sous Hron il tait devenu l'incarnation pour l'imagination popuau caracautres, intervenir le merveitLes
finit par prvaloir. celui des opinion Yahy, qui eut le plus de pouvoir; Fad), le plus remarses fils, figurent tous rarement dans les rcits Nuits. ne Le favori peut avec On sparer qui il ira, de Hron, )e khalife accompagn Dja'far, de son de les a vizir Mas-
Dja'far
le Barmcide,
faire prparer un banquet. A trois reprises, il reut du khalife des envois de fruits secs, de sucreries et de parfums. Le reste du rcit se rapproche trs sensiblement de celui fait par Fadi ibn Solaimn ibn Ait (Chronique, trad. Zotenberg, IV, -t65-~66). Ibn At-Ti~ta~ dit que Masror, aprs avoir permis Dja'far de faire son testament, le fit entrer dans une tente, le dcapita ct porta sa tte, sur un bouclier, Hron.
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HtSTORfENS
ARABES
ET
PERSANS
121
et dguis en marchand comme ses compagnons, soit chercher de nouvelles la conduite soitsurveiller distractions, des fonctionnaires et des magistrats, soit enfin pour distribuer Nuits, <j4~ dans des aumnes. On retrouvera, telle que la plupart dans nous les Mille et une le Kitdb la cour de Bagdad ony retrouvera la dcrit
ror
des personnages cits cet Asma'. Masror, Ishk At-Mausit, ouvrage du !brh!m l'exception des histoires mais, An-Nad1m; de et de l'homme ibn Yahy faussaire austre (sur Dja'far Ibn At-Tiktak. et l'on retrouve dans AI-Malik) que du de Yahy et de Mansor, qui figure dj dans Tabar, rcit de la chute et de quelques anecdotes des Barmcides, sur de Yahy et de ses fils, rcits dont l'augnrosit il ne faudra thenticit est moins suspecte, pas y chercher le Hron de la lde faits historiques. Non seulement tel qu'il dans gende, figure des historiens; pas le Hron far vizir qui, n'est de la pas le Dja'far de Hron et le vritable le khalife, est une les Mille et M~e mais ralit. encore Nuits, son favori n'est c'est n'est Djaplus le la 'Abd
aprs
Dja'far
It y a, semble-t-il, des Barmcides trophe Dja'far l'auteur et celui-ci soient pable n'a d'un pu meurtre Tout fait
de la catasrminiscence vague dans l'Histoire des trois pommes. un dlai de trois dans retrouver, jours, qui que est a excit son vizir l'indignation et quarante pour l'excution. rentre du crime ad-Dn en khalife du khalife, Barmcides Le grce, couainsi
ordonne
pendus. s'tant
prpar
Dja'far
l'histoire n'est
de Sitt addans le mariage historique avec le faux khade Dja'far, la prtendue sur Douny, life 'At Chah; dans les aventuresde Ghnim, qui a sduis fait rechercher et que une favorite de Hron Dja'far
122
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
soit mis qu'il une mendiante rues rois de de Bagdad Perse; la femme
dans trouve
le
a rencontre
de
Hron
de Dja'far exil mariage qui Damas avec de 'Attf, cde par son mari, reconnaissant sauvera l'hisDja'far plus tard la vie; dans toire de la belle Persane, o l'intervention du vizir sauve Nor On mais ad-Dtn du dernier supplice. les Mille et une plaisir en faire tat (t). L. Nuits, lira toujours avec grand l'historien ne peut gure
BouVAT.
Contes extraits des Mille et une Nuits, trad. Trbu(;) Voir DE HAMMEX, tien, Paris, tS~S, t. !,pp. xxxv-xxxy) de la prface; J. CESTMP, article /t~ Laila ma Laila, dans l'Encyclopdie de l'Islam, 5' livr., pp. 257-258, et, du mme, ~<M~t'er over /oo/ Nat (Copenhague, tSg)); VfCTOR CH*UY)f, La Rcension gyptienne des Mille et une Nuits (Bruxelles, )899), et la BiblioV, )63-t70. graphiedes oMyro~MaratM, IV, t~-)~;
APPENDICE
L'ORIGINE
ET LES
DRIVS
DU NOM
DE BARMEK
)" que M. H. Kern rattachellusanscrit chapitre para. le nom deBarmek, qui aumiteteainsitetitre des pontifes du Noobehar du bouddhisme dans l'Inde, )!, 4~). De (Histoire ce titre, les Arabes et les Persans ont fait un nom propre, celui du pre de sa famille, se serait converti dit-on, de Khlid, qui, le premier t'Isiam, Siane, et qui, et petit-fils D'autres t proposes elles sont peu satisfaipour ce nom comme on va le voir; les premires surtout. santes, Selon la lgende, le pseudo-Dja'far de Balkh, voulant expliquer au khalife que, s'il portait du poison sur lui, c'tait pour le cas o f, 304), ont etymotogies il lui arriverait fois J'M< je suce malheur, s et cette aurait j~ Barmek dit: ~WM~eM, d'o ce qui signifie la d'aprs tait fils Ibn Khattikn (Biogr. de Djamasp Dictionary, de Ychtasp. trad. De
son nom.
Le BorAftM*~
Hamadhant(~tM&t!Bo/oMn,d.DeGf'eje,3;)9)apropos dit la tradition, sur le modle construit, 'e ne vaut pas mieux: ~t; ~i ~i )~<~) ~J~) <~tx.ceux le nom qui avoient comme l'intendance s'ils eussent
du temple ~~L
de la )t~L~ (sic) du
portoient
temple mme et, parce que cette charge toit attache aux fondateurs, ils en conservoient le par droit de patronage toujours titre et le nom. (D'HEMELOT. Bt~.orfen<< d. de fyM, ]),a5.) Les PP. Anastase et Cheikho, qui dans~A/ccAft~f), iSgR, pp. 284:?, tude ,=~ dans c~ laquelle t~')' ils ont consacr au nom de Barmeides une.
de Barmek, de la Mecque
examinent
les diverses
tymologies
proposes
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
en Orient,
lui donnent
une
origine
signifierait en arabe
(Iranisches cette
~Vame~&ucA,
f5),
persan PP.
nous Cheikho, les ont fournies. En dehors verti tandis Yachtsp sonnage at'tstam, que Ibn (Firoz du
l'autorit
Barmek
qui, le
premier appelle
de Barmek
sa famille, le Grand,
se serait
con'~t/
Mas'odi et Ibn
Khallikn
le nomment
Djamsp,
ayant port <: t'un des cheikhs de Dbit , contemporain de Batadhori, Ad-Mbi)!, qui le cite deux fois (Liber expugnationis r~'onMW. !Q3 et sot). On un certain dont le nom voit, il est vrai, dans Tabarl Ai-Barmekn, fils de Barmek le suffixe persan (!n indiquant ta filiation signifierait (Chronicon, d. De Goeje, au ou nisba Beramk, 2346).
nous ne connaissons Tabarl), qu'un ce nom c'est le Dilmite Barmek ibn 'Abdallh
pluriel
Baf~tAa,
~<)t;
Barmcide
est
le
de Damas et Bortn~ en Egypte, ;B<!r<)tn'Aa,B<:MM)~ Beratiaka, Boramik o il a, comme et Bormata au Maghreb, quivalent touareg, /Aed'arM Ce nom s'applique: t* aux ~f. le chapitre VIII, )'H fine). membres de la famille des Barmecides;2 descen leurs soi-disant 3" leurs clients et affranchis, la chandants comme, par exemple, teuse Dannir du quartier de Bagdad 4 aux personnes originaires nomm (Geogr. sieurs auteur At-Barmika, Worterbuch, le jurisconsulte d'un trait l'habitaient. Ykot parce que les Barmcides d. Wustenfetd, en numre ), Mo-S~o) pluAbo ibn fbrhtm ibn tsm'it, )~afs 'Omar intitul. La Dcision r~' des parents <) sur menet
collabor
Trait
n" 1026:); il serait mort en djoumdh i'Mo(avri)trois frres Abo IshkAt-Barmek!At-BaghdMh!,mort ou 47) ()o68), J'ge de quarante-cinq ans, traditioniste
LES
BARMCfuES
D'APRS
LES
HISTORIENS
APABES
ET
PERSANS
125
'Abd qui a form, entre autres lves, Abo 'A): AI-Bardhni, A)-Kadir ibn Mohammed et Abo BekrMohammed ibn 'Abd Ai-Bak!, cadi du Mristn d. Tornberg, (voir tB~ AL-AT-mR, Kdmil, X, 373, 'A!! ibn 'Omar Abo'i.Hasan 427; XI, 53) Ai-Barmeki, jurisconsulte n en 373 (983-g84)etmortendho0')-hidjdja~o(janvier-fevner chafite, foSg); Abo'f-'Abbas fils Ahmed Ahmed ibn (<049);son Ab! [shak, 'OmarA)-Barme):morten tbrhimibn 'Omar Abo't-iasanibn , ~<),J) <L&) ibn 44; w
cfebre
le dernier
des Barmcides
certaines localits le nom de Barmeki estdevenu une d'gypte, Le cheikh de Badl' azcommentateur injure. 'Abdoh, Mohammed Zamn Ai-Hamadhn! d. de Beyrouth, (Sances, 80), rattache ce sens injurieux la disgrce des Barmcides
Dans
du mauvais renom dont plutt y voir une consquence les Ghawzioupseudo-Barmeeidesdont jouissent, parmi les gyptiens, il a t question la fin du chapitre VIII. Un savant syrien qui, sur la demande de M. Mohammed )e distingu directeur de la Kurd-Ali, avait bien voulu faire des ~A~o~f<!&M, lors d'un sjour rcent en gypte, a constat que des gens illettrs, jamais entendu n'ayant parler comme terme de ddain le sides, employaient fminin Bar~eA~a, port par ces Chawz! qu'il miens appels en Ghadjar en Turquie. revue recherches seuls, des vizirs nom ce sujet, dans ce pays, des Abba-
On
devra
Nawar en Syrie, ou Tchingan Egypte, Bien que gnralement et comconnue Coptes (Koubti) n'a gure cours qu'en protoutefois, prise des gyptiens, l'expression, vince. Partout le nom de c Barmcide rvoque une ide favoailleurs, rable. BoutrosAf-Boustan~A/oA~o~-A/oA~f, ), 88) constate que, dans le tangage populaire, &afMeA<' est synonyme de AarfM gnreux
t2
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
nous apprend de Zomakhchar! que l'expression signifiait < tout ce qui tait bon et le plus temps des Barmcides et de l'abondance haut degr du bonheur Makkari i'piemploie Le ~!aM a/-4&ror ce qui tait des Barmcides digne pour exprimer Un lettr africain de (voir la Note de Quatremre dj cite, p. m). le ben Sath ben Et-.Mokri, faisant notre temps, le cheikh 'AbdaUh celle des de Cheikh sa gnrosit Saadibouh, compare pangyrique Barmcides al-Ach'dr, ouvrage (D<MM'<4.<!r/<'CA<M'AMf:n(Mot!m()< et son du prsent travail dans Cheikh Saadibouh par l'auteur analys thte ~ar~eAf entourage d'aprs t. XVIII, sulman, un mars manuscrit tgo, pp. indit, tg-tgy). apud Revue du Monde mu-
~.X< Barmcides;
ou <&ot<Aot!r il est
ft~ar~e~ dans
j)?eJ' t'AAra-
mentionn
de Sabor ibn Saht (-)- 255 = 869 cf. la &<!<<Aft),trait de pharmacie Geschichte derarabischen Literatur de M. CARL BROCKELMAMS, 1,232), le Ferheng- se composait de sucre, d'alors et, d'aprs C~OM'o~rf, et d'aromates divers, Ibn At-Baitar distingue les barmekiydt des bouAor<{< et des mouthallathdt citato, (QUATREMRE, opere aux dictionnaires Z.~tcox, t, 226, et DozY, Supplment VuLLSM. tt, arabes, I, 78~
APPENDICE
I!
BIBLIOGRAPHIE
DES
PUBLICATIONS AUX
EUROPENNES
RELATIVES
BARMCIDES
l'excellente des ouvrages emprunt Bibliographie de M. Victor Chauvin,une arabes, renseignementsque grandepartiedes l'on trouvera ici. Traduites ds le dbut du dix-huitime sicle, d'abord en franais les autres langues puis dans toutes par Gatiand (f704-f7t7), de l'Europe,les Mille ~MMf/VM;~ ont rendu Hron et ses vizirs, Dja'et les littrateurs far en particulier, clbres en Occident, ont, de bonne tir parti du thme inpuisable leurs aventures heure, que fournissent nouvelles, Contes, du dix-huitime romans, pices au dbut sicle de thtre, se succdrent du milieu du vingtime. En t752, MlleFauque et 'AbbAsa sont les hros. Plus Dja'far duchesse intitule de Choiseul, Benaldaki aprs & la disCaramo'f/Me surlesBarmcides,
Nous
avons
nouvelle dont publie une la Voltaire adressera tard, de son mari, une pltre grce femme
de Giafar le B<!rm~f'~(QuATMMM,~o<e est le sujet de deux tragdies l'une de ) t(j). La chute des Barmcides fait l'autre de De Hammer. Mais un travail La Harpe, historique, les sources sur tes Barmcides restait faire. Amaoriginales, d'aprs y avait song,il y a un sicle s'il a donn suite ce projet. (voir t'articie/tM~y~f), mais
A/-Barmeki
la de 229-
f28
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
avait annonc qu'il cubtierait.dans les 23o, nous voyons que Jourdain mais la pusur les Barmcides Mines de l'Orient,une monographie trace du blication de ce recueil cessa peu aprs, et il n'est rest aucune travail projet. de ~s~a;)), Article Bat'M)aAtd'M,dans('Bncyc~oped')'e BARTHOLo(W.), pp. 68o-683. BELLORMINI REus (Dona novela Bermecides, basay n' livraison, Maria', La tnfetiCt'o)) del de o Abdr~axo, un manusci-ito
con de Sanchez), libr. de frances y adornada Viana, t831, in-8, i52 pages. de Bag. BRASSEUR DE BOURBOUARS (sic pOUr BoURBOURG), Le Khalife au neuvime sicle (vignette). dad, scnes de h vie orientale Limoges, et C", diteurs, )88~, gr. in-8 de 210 pages, avec une impr. E. Ardant de cet ouvrage ses sources, pp. vt-vn. La )" dition avait paru Paris en r353, io feuilles in-t8. Une 2' dit. en f85o,in-f2. i38. rendu dans la Bibliographie XXVII, Compte catholique, BROwxE (Edward London, G.), A literary History of Persia. )o02donne Voir aussi et leur influence. pp. 25~-258, sur les Barmcides pp. )64, 276, :42, et t. )!, pp. 54, )84, 475. arabes ou re/a<t/< aux CHAUVIN (Victor), Bibliographiedesouvrages Arabes dans l'Europe chrtienne de i8)oa 1885. Lige, 1892 publis et annes suivantes, gr. in-8. t" T. V, pp. 163-170 deuxime (Les Mille et ulle Nuits, aussi la premire on trouve partie, t. IV, pp. t42-)43) contes des Mille et une Nuits, dont les Barmcides sont filiation, dont ils l'indication ont t l'objet. la), Contes philosophiques et Mt0t'a)f~. Londres, )768, des recueils qui les contiennent partie; voir des l'analyse les hros, leur et des imitations )go6, T. s vol. in-8. lithographie. L'auteur
D)XMER)E(De tn-<2.
et Abbasah, trait d'histoire arabe. Giafar l'histoire de l'Islamisme, traduit du hollandais Leyde et Paris, )87a, in-8. les Barmcides et les influences aux dpersanes
histoire orientale. FAUQUE (Mite), .~MaM!, !y52, in-12. de Dja'far et de 'Abbsa. Peit roman sur les amours Le fond en est des Arabes, rendu MARtGUY, Ilistoire tt), ()8et sq. Compte emprunt L'/t~n~e dans littraire, !!), )5-2o. t~, 2'e Ausgabe, FuioEL (G.), Geschichte der Araber, Zeitz und Leipzig, )867, in-8.
LES
BARMCIDES
D'APRS
LES
HISTORIENS
ARABES
ET
PERSANS
t2g
Pp.
GjMN
tg8-zot, (Aim)
rsum et
des Les
Barmeides. Nuits ta chute de Bagdad. des Roman. les les <( Le AbbaEin
et de 'Abb&sa,
dans ce sujets traits Khalife Hron AI-Raschid sah. s HAMMBR (Jos. A~<. Trauerspiel.
et l'empire de Charlemagne roman Avec cette historique. aimait oder in-?. d'trange der amour
5<Mr(,! der
Barmegiden.
Wien, Litteraturgeschichte der Araber. T. III, notices sur les vizirs biographiques etc. musiciens, chanteurs, tgs, potes, HERBELOT (D'). Articles Abbasa, Barmekian, far Al-Barmeki orientale. HOROVITZ (J.), )"iivrai.son,p.)3. HuART (Cf.), et /aAt'a Article Histoire ben XAa/eaf */1~MM,
dans
Pp. aSo-taS, KERN (H.), Histoire Huet. Paris,)90<-f9o3,a XI de la Bibliothque Pp.t~S, 134, pp. les sources
des Arabes, t. 1" sur le rle des Barmcides. du bouddhisme 2 vol. in-8 (Annales
dans
chinoises et musulmanes. indiennes, Geschichte KuNQER(F.-M.), Giafars des Barmecides. dit., ~on<~6er~, dit. de t8;6, t. V. 2 vol. i8to, Ed. Cotta,
Saint-Pters-
5<M~~r, Hoogduitsch.
)87o, Ams-
et sq. uithet Giaffar of de Barmeciden, C. Kosster, f8o6, gr. in-8, met ptaten. terdam, Barmecidenes Stockolme, Dschafar a/<n~ Der Mne<~ntt(i(';)'~GroMM.!<er.Pa/MMa< von),
auf dem GeXt~fMr~'eMAt'cA</tcAe.S<re)7~Mg'e bietes des Islams, Leipzig, f873, in-8. dont on trouve une traduction Cette publication, dans les anglaise de' S. KH~DA to the History Contributions o/ /a'?)<c C'<a(M7!, contient, persanes entre sous un autres, les Abbasides.
9
in-8, pp. 43-08), BuKHSn(CatcutM, tgo5, tableau des influences brillant et intressant
M.
i3o
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
LA HARPE, Le Barmcide, in-8. tragdie. Paris, Didot, t~S. Cette tragdie, au Thtre-Franais en) 1778, a t riroreprsente tSso dansiesuyrM~eZ.a~ar~e.)), < L'amiti du primeen m-;g5. calife pour son ministre, le mariage de Barmcide, sa proscription, son tout ce que j'ai conserv; le reste est caractre et celui d'Aaron,voi! un alide et ressuscite 9 (P. n8.) La Harpe fait de Haron nomme Haron une conspiBarmcide) pour dnoncer Dja'far(qu'i) ration trame contre lui. Haron alors son vizir. Comptes pardonne rendus parM.VietorChauvin;yourna/Bn<ye/o~a'~Me,t778,V!, des Journaux, Journal 1778; IX, 309-3)0; 3oo-3fQ; Esprit Annales 475-476; t779, XXVI, 323-324 a'rama<~ue, relevs des savans, DE H~MMM, d'invention.
CEMfrM de La Harpe, 7!e~AuM<fe, XI, 62 et 69. 400 Denanir la musicienne nouvelle orientale M~RKOV)TCH (Marytie), 25 aot )22-t38, (~e<'Mejt)OMr/MFranca~,5anne,n''8, tpto.pp. et n"9, a5 septembre ~oto, pp. 243-258). et de Haron'aprs la disgrce de Dananir des BarmSur l'pisode (voir le chap. III). sahariennes Les Oasis M~RTM (A.-G.-P.), (Gourara-Touat-TidiAigrienne, )Qo8, in-8. kelt), t. 1~. Aiger, Imprimerie sur !es< BarmcidesB d'Afrique, Ils sont Prcieux renseignements V))I. rsums la fin de notre chapitre cides The Caliphate, Decline <Md'Fa~ itsRise, (Sir William), front Sources. Second Edition, revised.with Maps. London, 1892, in-8. original Pp. 477-479, Fatt'ofBarmeeides. Der Islam im Morgenland und Abendiand. BerMLLER (August), a vol. in-8. lin, ;885-)887, Manszrund die Barmekiden. T. t" pp. 464-483 en Orient. 2 vot, NERVAL (Grard de), Paris, Charpentier, Voyage Mum in-18. (Plusieurs L'Appendice cr aux danseuses sur fort curieux ditions au tome la premire est de t856). I"' contient un chapitre, le quatrime, consadans lequel on trouve des renseignements d'gypte, les Barmcides de ce pays. Voir notre chapitre A.), A literary History of the Arabs. London,
des Barmcides. de l'histoire Voir aussi rsum les 259-26t. pp. 255-262 et 293. u"a'er the Khalifs LonOsaoBN (Robert Durie), Islam o/Bag'Ma~. don, )878, in-8. Pp. 177-207, The Barmekides.
QuATREMM,
sur
asiatique,
'86;,
par J.
MOHL(Journal
LES
BARMECJDES
D'APRS
LES
HtSTOMEMS
AMBES
ET
PERSANS
131 1
Rsum
sommaire,
maisbien
Histoire RMY (Augustine), dition mcfont'fe. (La Femme personnes, pp. 761-768 4.6* anne, et 772-778.) 1878,
des Barmcides fait, de l'histoire de la princesse une /raAbbasa,d'aprs et la famille des jeunes et le Journal dition hebdomadaire, 8* volume,
cette lgende, Noureddin, D'aprs au christianisme, par sa conversion cides. SACY (Silvestre 3 vol. in-8. Le tome notes,d'un Barmcides Prolgomnes i" fragment de), Chrestomathie les textes
2" dition.
contient
avec introductions
d'IbnA{-Ti~a~,donnantt'histoiredes et traduction, (texte, pp.t-~t, pp. t-77), et d'un passage des d')bn Khaidon retatif au mariage de Dja'far et de
d'/U-Fa~Arf
cf. DESLANE,/Vo'Abbsa(texte, traduction, pp. HQ-)37; pp. 370-4:) tices et Extraits, t. XIX, t" partie, pp. 26-29). ScHEFEh (Ch.), Notice sur l'histoire des Barmcides (dans le t. )! de sa Chrestomathie 3-t3 des notes). Paris. <886, gr. in-8,pp. persane. faite Esquisse sert d'introduction d'aprs aux les auteurs extraits orientaux, de J'ouvrage le Barmcide (Revue et arabes. Elle persans deYezd!. indit jusqu'alors orientale e< amricaine,
VAXSY (G.), Djaafar IM, 1860, pp. 73-96). Rcit de la chute des Barmcides.
Musulmans
du
Caucase
ZELIM-KHAN LE MOURIDISME
NOTES
SUR DU
LES
MUSULMANS
CAUCASE
M. M. Pavlovitch, Musulman ont plus si indpendante, lestudes persanes il y a longtemps tures extraordinaires case. M. De cette nous sur Pavlovitch
dont
les lecteurs
de la Revue
du Monde dans
apprci jugements
la documentation si autoriss
avait d'actualit politique,nous tait au courant dj, si la Revue de conversation voulut bien remettant de l'abrek
donner du plus,
les Musulmans
une fois gr, de la grande Revue ouvrages trangre dans tous sur de la Russie
russe, substantiels
Sovrmyennik, et importants
en justement rputs d'avoir libraux, appel que la politiquemusul rsoudre. Celui avec et sur des
attention
de l'Administration pas
Caucase, srieux,
des rflexions
par l'histoire
de Ze/t~Aan
i36
REVUE
DU MONDE
MUSULMAN
Nous aurions souhait plus complexe. pouvoir faire une du rle et des agissements des mise au point, approche, Ordres religieux , des-gens de la Voie, au Caucase. entreZelim-Khan et la Tariqat, L'hypothse d'unrapport ce Meu complmentaire. suffisait justifier S'il ne se trouve pas rempli aussi compltement que nous l'eussions ce n'est pas faute de peine, ni souhait, de temps, mais de documentation. n'y a peut-tre pas un qu'en Russie de pays du monde o il soit aussi difficile les ouvrages de librairie, les plus courants, se procurer ds qu'on n'est pas sur place et que fe sujet peut sembler de nature confiner avec la Politique . En mme temps que l'auteur des recherches qui suivent ce qui se trouve en l'tude de M. Pavlovitch dpouillait nous avions cherch nous procuBibliothque, Paris, vraisemblablerer, en Russie, des ouvrages qui doivent dans le commerce. Mais nous n'avons ment exister pas dans diverses tentat plus heureux que prcdemment, Moscou et ~a~aM. tives Saint-Ptersbourg, les notes runies spciaVoici donc, sans plus deretard, la Revue, comme commentaire et suite de lement pour de M. Pavlovitch. On remarquera l'article qu'elles sont runies par des transitions, tenplus ou moins valables, dant ~'tKterpretaftOM des donnes recueillies. Qu'on nous ce propos ~ceM. un troisime de formuler permette militaire du Caucase Il semble que le gouvernement en pays soit, de toutes les administrations europennes, celle qui dtient la documentation la plus anmusulman, . Dj en /N~y, cienne sur les ~~at'res musulmanes une poque o les A rchives de l'Algrie taient peine du Lieutenant celles de la Chancellerie de embryonnaires, Tiflis se rvlaient comme particulirement l'Empereur un dossier riches, M. de ~attt~o~, qui y dcouvrait le titre de Renseignements sur les endroits rvrs portant du Caucase et o ils se rendent en plepar les Musulmans
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
.37
ce souvenir des conclusions (i). Si on rapproche rinage admiratives la lecture des Sbornik du Cauqu'implique des doscase, on ne peut douter qu'en effet, la publication siers musulmans du Gouvernement de Tiflis gnral ocrait singulirement instructive et utile, d'o le souhait d'une impulsion de la politique musulmane indigne de la Russie, exactement dans le sens documentaire que nous .souhaiterions voir adopter de musulmane par la poltique la France, En arrivant au bout des Notes sur le Mouridisme,; nos lecteurs comprendront ce dsir sans qu'il soit besoin de le dvelopper. Il suffit de songer ce qui se passe sous deux ordres de faits. nos yeux au Maroc, pour apprcier Sans les mises au point que la critique sociohistorique, les adminislogique et juridique permet seule de raliser, trations errent invitaeuropennes, quelles ~M'e//esso!'e~, blement en matire Elles de politique indigne musulmane. crent elles-mmes les Abdelkader, comme les Chamyl. Elles ignorent d'abord les Heba et les /a!'sseM~ grossir sans s'en apercevoir, puis ensuite, elles en font des sul/<!MS e<, e~ ~K de compte, s~ ~roM~e~ avoir consacr M?t des rsultats comme c'est le e~ort considrable, pitres, cas pour Zelim-Khan. Le travail spcialis se trouvede son ct rduit aux fonds de Bibliothques, ou aux investigations fragmentaires et limites, faute des concours administratifs que l'administration dans soit propre intrt, devrait, prodiguer avec un libralisme est probable s~oM<aK. que si les polide la France et de la Russie se doutaient tiques musulmanes quel point elles facilitent les intrigues deleurs adversaires la mthode des cartons ferms, elles se par trangers, demanderaient ce que co~<ee~ rapporte aux Anglais la
~Mf /M Inscriptions MM~M/ManM ()) M~ntOtre KHANIKOPP (/OMrtt<t/M~o<~Me, t86a, n' 8, p. 3). du
Caucase,
par
M. N. DE
i38
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
et des Handbooks
substantiels,
h'a-
dont le Maroc On en connat au moins une ralisation n'est pas pour nous l'quivalent celle de l'gypte. Le et les tudes prparatoires Report on Egypt de f~~p-No de s'avancer, qu'il reprsentait, permirent ~'AKg'~<effe coup ~~r, dans le champ d'o le concept d'oprations d'une arme carta la France. gyptienne imaginaire La Russie et la France peuvent en outre ~eMar~Mer, chacune part soi, ce qui leur advient, faute du rgime si doit, en partie, simple et si pratique auquel l'Angleterre des Indes, sous le Gouvernement de trois cents l'Empire millions de natives ~arc:'naMaM(e //eM w:7/eJ?Mro~e~. rsulte pour la France sans cesse au qu'elle s'engage Maroc dans des voies qui ne sont pas celles o on sefigurait dans des histoires aller, et la Russie en est se dbattre de Ze/M-a?:. St' <!0t)f tgt2. A. L. C.
ZELIM-KHAN AU
ET LE BRIGANDAGE CAUCASE
Depuis
douze
annes
un
brigand l'arme
du sme
Caucase, la terreur
abrek dans
russe
travers
et les montagnes neuf ans le gouvernement depuis Caucase s'efforcent de dcouvrir contre il le terrible reste abrek.
le poursuit de la Tchetchet de
de lutter
Zelim-Khan plus,
de mais, et trouve
ses bandes. pertes insignifiantes Une lgende s'est forme sur ce fait inexplicable. russe a appel 435.5t3 hommes sous les drapeaux de paix, il entretient i.5oo.ooo son arme est numriquement casernes de l'Allemagne, de l'Autriche, forces runies Turquie; cosaques, sur le pied soldats
en libert, continuant le nombre de ses multiplie le moyen de combler les L'tat en K)t2 dans les aux et de la
suprieure de l'Italie
etdemi de soldats, et, avec son million son corps de gendarmes, et ses dizaines
!0
REVUE
DU
MOKDE
MUSULMAN
de strajniks ce puissant tat ne peut villageois (t) cheval, venir bout de la petite de Zelim-Khan. Comme troupe rsultat d'une acharne de douze ans il n'enregistre guerre matriels et des prjudices moraux. Fautque des insuccs ait fait voir en que cette pope fantastique un personnage Zeiim-Khan cr par l'imaginainexistant, tion apeure de la population, ou par l'administration locale dsireuse de maintenir l'tat de guerre dans le pays il s'tonner
tous les exploits de Zelim-Khan, il suffit, pour donner ide de la situation, quelques d'indiquer pisodes de l'histoire des deux dernires annes. Ils montreront comment se manifeste le brigandage du Caucase. t" Au commencement de !()!o, Zelim-Khan enlve un riche leveur de moutons nomm Misiatzev. Pour lui rendre la libert il exige une ranon de 18.000 roubles (47.000 francs). 2" Le 20 mars de la mme anne, Zelim-Khan attaque en du gouvernement Kizlar. Des plein jour la Trsorerie rumeurs sur la prparation du coup de main l'avaient pr' cd. Depuis deux jours, tout le monde savait que ZeHm-Khan marchait sur Kizlar et devait arriver midi. Une compade Chirvan se tenait sous armes dans le gnie du rgiment btiment de la Trsorerie. le 20 mars, vers Nanmoins, entre Kizlar en ordre de midi, la troupe de Zetim-Khan la Trsorerie. combat et attaque La compagnie perd plusiurs hommes le trsorier et quelques autres personnes tombent sous les balles de Zetim-Khan et de ses gens puis
Sans numrer
champtres;
ils sont
en
Russie
arms
de
fusils
et forment
des
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
t~t
les tant
assaillants
cheval francs).
et se
sauvent
en
empor-
de divers 16 tus et
cts 4 blesss,
sans
septembre igto, le dtachement d'Oussin, ainsi que attaque la porte accourt, se sauver septembre provinces nouvel officiel du les plusieurs la
Zelim-Khan du prince
attaque, Andronikov
dans
la et
cosaques. Trsorerie de Naltchik ses la garde. mais et se jettent sur et les poursuit repousse leurs du blesss. Botlikh Zelim-Khan la
btiment
emportant tgn.prs
village
limite
de Tersk exploit
Tiflis,
La chancellerie de Communications
du
de Caucase
et le-
de Temir-Khan-
tmraire d'une agression particulirement bande dirige, selon toute vidence, contre par le clbre Zeiim.Khan, les membres d'une commission les routes. qui inspectait La commission le lieutenant-colonel comprenait Tchikaline, ingnieur militaire des voies de communication, chef de la deuxime section de la division de Tiflis; directeur de travaux Orlovski, l'ingnieur de Daghestan Youtzevitch, chef de la troisime l'ingnieur section et le contrleur en chef de ia Trsorerie de Tiflis, Vartchenko. Une escorte de 14 hommes commands par un ofScier accompagnait la commission. la commission septembre, avertissement annonant l'agression Le t5 quitta prpare. de nuit Botlikh, malgr un de la section
d'une
furent arrts et jugs pour participation au pillage de (i) Sept individus Ja Trsorerie de Kizlar. La Cour martiale, qui les jugea, pronona le 3f mai '9'2, les condamnations condamn suivantes: Medjid Tasouev f5 ans de travaux forcs, AbdouJ-Mouslim Mahmort, Khatit Makhiitov moutov et Ivan Orlov, cosaque istamis, 6 ans tous les deux. Les trois autres furent acquitts. et les autres Les auteurs de l'agression principaux n'ont pu tre arrts. participants
1~2
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
A peine arrive Kerket, o la route circule dans une gorge au pied de rochers pic, elle fut assaillie de coups de feu tirs d'une embuscade. L'attaque fut si inopine et si vive que les arrivants pris l'improviste ne purent mme pas se dfendre. Orlovski, Vartchenko, t'oflicier, tous les soldats de la garde et trois cochers furent tus sur place. Youtzevitch disparut et l'ingnieur Tchikaline fut fait prisonnier. D'aprs les dernires nouvelles, il a russi chapper aux brigands et s'enbless. On vient de recevoir de lui une dpche de fuir, lgrement deux mois <!Je rentre.
mit tenter
l'administration
du
Cau-
la ncessit
En octobre
20 kilomtres levillage de la ville de Grozno, en avertit immdiatement par tlle chef de la circonscription graphe militaire, Morgani. On forma un dtachement de deux compagnies compos d'une demi-sotnia de cosaques et d'autant de d'infanterie, cavaliers environ du rgiment de pour s'emparer 3 heures du matin, ce dtachement toutes les prcautions utiles. Le en Daghestan, de Zelim-Khan. tout, 5oo hommes Le dimanche, vers le village avec se Epifanov deux maisons reues, tomb autrement. d'Adouev, et cinq inDes coups de leur ct. Epiet Adoules aux
agents de Staro-Sounj,
la main sur pour mettre de tgt t, le chef du district secrets que Zelim-Khan
cernait lieutenant
avec une partie des soldats vers les dirigea des frres Adouev les informations o, d'aprs Zelim-Khan devait se trouver avec ses abreks. Cette mains Quand la porte croire fois, on pouvait de la force arme. Il en les soldats des d'une s'approchrent maisons s'ouvrit apparurent les soldats turent soldats eurent et deux Zelim-Khan fut cependant des maisons subitement sur le seuil.
arms dignes de feu partent Les premires fanov line. deux Les
blesss Zelim-Khan
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
~3
profitrent des
de dsordre.
Ils
rom-
et s'enfuirent. agence hsit officielle, insrer une atteinte les cette journaux nouvelle t'arme;
vissent une
auraient Le
18 octobre
enterra tus
imagine
fit
sur
population
le personnage de Zelim-Khan soit Mais les msaventures des autorits pas l. 1911,des il suit,
lgendaire. res-
Caucase
Le todcembre comme
journaux
10 dcembre. Zelim-Khan. Le commencement de la Qroznyt, abrek Zelim-Khan est assig /ft. Le clbre avec par la force arme, de ses compagnons, dans une grotte. Il se dfend plusieurs dsesprment. La fusillade cote dj deux morts et quatre blesss. Des rensur le champ de bataille. envoys to dcembre. On reoit un message Vladlkavkaz, tlgraphique disant que l'on a russi entourer Zelim-Khan dans les montagnes du district de Vedeno. La fusillade est engage en ce moment. La situation de Zelim-Khan est sans issue. <o dcembre. Voici des nouvelles Vladlkavkaz, complmentaires sur Zelim-Khan Le prince Karaoulov, chef du district de Vedeno, qui recherchait avait reu des informations secrtes surf'arrive du clbre Zetim-KtMn, abrek avec quelques-uns des siens dans le voisinage du village Khorose proposait sans doute de passer ) l'hiver, no, son pays. Zelim-Khan au milieu de rochers inabordable, dserts. La grotte est organise pour y habiter. Hier matin un dta. a russi la dcouvrir. chement du prince Des coups de Karaoulov la grotte et dissifeu en partirent l'approche des soldats. Entourant muls de rochers, les soldats alors sous des saillies le engagrent acharne continua combat contre les abreks. Une fusillade toute la grotte situe dans une un endroit forts sont
'44
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
journe, avec de courtes accalmies. H y a deux cavaliers tus et quatre blesss. On ignore les pertes des abreks. <La bande de Zelim-khan reste dans la grotte, assige par la troupe. On a envoy aux assigeants de Groznyi un renfort de 2 et t/2 M<nM~ (centaines) du rgiment de Daghestan et de Vedeno, des sapeurs avec des On se propose de faire sauter la grotte. On croit engins pyroxyline. et non plus seulement ses jours, sont que les heures de Zelim-Khan, comptes. H n'en fut le rcit rien. se sauva Une fois en tuant de de Le entr de tout pour soldats. d'aprs s'est des rsultat, l'officieuse
plus,
de la fuite
prince l'intermdiaire
pourparlers parent
sa reddition, Va dire
lui et je me rendrai son dtachement, s'il me montre, en ce moment mme, une ou un papier du ~ar disant enlvera toutes dpche qu'on les amendes des innocents et que, de plus, on infliges de l'exil tous ceux qui sont dtenus cause de graciera moi. Sinon, avant mme, tout et malgr dis Karaoulov prince qu'aujourd'hui irai de cette grotte, minuit, je m'en malgr tous. Jusque-l, sa rponse, j'attendrai le parlementaire avec une renvoya Zelim-Khan non moins rpondit Les continurent sans pourparlers matin, et le matin Zelim-Khan raconte bourka dis. cette et et bruau
d'un
de l'abrek,
Le prince Karaoulov mission diplomatique. diplomatiquement. interruption parut. Voici jusqu'au comment
l'administrateur
Avant l'aube, un homme disparition. d'un baschlik et tout couvert d'armes tout coup de la grotte, yantes sortit cher dans le prcipice. Les cosaques
tincelantes
NOTES
SUR LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
i45
instant
se lancent
indescriptible de feu, coups que l'abrek avait cipice, une marmite, pour tromper
un
jetrent aprs et disparut de la grotte On comprend que et la population russe pas l'arme Caucase, et base du remplit sable abrek. ar-Rachid
peur dans le pravec un samovar, une bourka, dans le gouffre etc., et prcipit la troupe. Au moment o les plastounes se la poupe, Zelim-Khan sortit tranquillement dans un les sentiers hros Zelim-Khan de montagne. semble aux indignes, ne craignant militaire du la sur un ici, se rgion, l'insaisisHaroundemain tantt d'un
russe, entire. de
fantme, par
JI apparat
sous l'apparence par l, tantt sous les haillons d'un mendiant, marchand ambulant. On comme Poursuivi a peur il est introuvable. Kizlar, suad
aujourd'hui d'officier ou
Piatigorsk
de lui. ne peut sauver dans notre disent province, aux incrdules. Zelim-Khan
S'il a dit qu'il enlverait de sa parole. quelqu'un, et les cosaques il l'enlvera. Les soldats n'y feront rien. les patrouilles on est en tat de guerre: Cependant, de soldats les compagnies circulent, paspied et cheval sent villes hommes panique chants avec du un bruit qu'une Caucase perdent gnrale, Attends, 11 semble s'lancent au trot. de fusils, les cosaques les ennemie nombreuse arme assige de les prendre d'assaut. Les et menace tout sang-froid et les nourrices je vais te donner ils s'abandonnent les enfants la m. menacent
Zelim-Khan
XX.
10
t~6
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
III
Qui
est-ce
donc,
ce Zelim-Khan pour son que subissent sur lui le des profit,ou vengeur du Caules indignes portrait abrek Chamyl. se considre du peuple. de
comme
la cause
ce qu'il
l'officier gionnaires, Donougaev: Maintenant, sachez que j'ai tules reprsentantsde torit ont illgalement exil mes pauvres parce qu'ils en Sibrie. innocents. y a actuellement Ensuite, en Sibrie neuf des miens,
le colonel tait le chef du quand Popov district de Groznyi, il y eut une rvolte, et, par amour-propre, les reprsentants de l'autorit et de l'arme massacrrent de pauvres malheureux. En l'apprenant, ma j'ai rassembl bande par vous mit avec et pill vengeance. maintenant, aussitt des sa troupe au march iniques je suis un train On un Kadi-yourt. mit ensuite certain Pour ouvert et les J'y ma ai tu les Russes comme Il comjeta Gouderms approuva Voici dix il se poursuite, Verbitzkii.
colonel
~t'a~/M.
abrek et je n'ai jamais commis que pendant tout ce temps d'actions aussi horribles que celle que Vera commise en une seule heure. bitzkii Alors j'ai runi mes attaquer gens et je me suis prpar Kizlar par vengeance Verbitzkii contre de Kizlar, parce qu'il tait chef du district sur Kiziar. que je marchais etje lui avais fait dire d'avance
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
'-t7
ces explications acceptions que nous ou non sa sincrit, et, que nous croyions il n'en est pas moins certain qu'il allgue sont que les motifs Ils donnent d'un grand indigne. poids pour la population la valeur une base d'idal et mme d'une cause ses exploits quelque de Zelim-Khan En d'intrt commun.
mesure
et les actes de ZelimLe brigandage au Caucase, en gnral, d'articles Khan en particulier ont donn lieu une quantit consacrs cette dans la presse russe. Parmi les travaux question, de M. A. Pichkhonov, articles de remarquables en juillet,septemdans la revue ~OMSsAofe Bo~o parus l'attention. mritent surtout bre et novembre ign, Pichkhonov, connat Daghestan, tudi tions situation avec soin directes locale sur M. l'arme au servi dans qui a nagure l'avoir le milieu, non seulement pour mais aussi par ses observadocuments, M peint de couleurs vives la
et personnelles. qui
du Caucase les montagnards oblige la voie et qui les jette dans constamment les armes porter du brigandage Suivant du brigandage. lui, la responsabilit aux autorits russes. revient en Caucase volonparle en dtail du dtachement form exterminer les taire temporaire de Verbitzkii. pour tait plutt dit M. Pichkhonov, . Verbitzkii, brigands Les les populations bienveillant indignes . pour M. Pichkhonov hommes jour contre non Voici ne sont s'ils eux le fouet les pas du n'obissent baonnettes, btail, pas disait-il la dans un ordre du il faut voix, employer mais ou les balles, les sabres
bande de briqu'une de vendre venir le. btail vol au bazar pour gands devait se rassemblent Gouderms.o jusqu' cinq mitteTchetchn. la popudcida d'en profiter pour dsarmer zes, Verbitzkii l'insu mme de Les officiers secrtement, lation. reurent Gouavec leurs hommes d'arriver l'ordre la police locale,
t~S
derms, chands cosaques, kindjals, de cerner du bazar
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
armes.
les dpouiller qui se mirent les armes L'officier rends et les crosses
coup assaillis par en criant: rends et les cosaques des fusils, d'abord les
avec les fouets paient qui ne se dpchaient ensuite tout le monde village) comme accouru sance. kov Anzor si l'on Dounaev
frapceux
par terre, sans connaisL'officier de cosaques Yatz Et toi, qui es-tu ?x* A ma
rponse: couvrant
l'officier cria en me d'aoul, Il me frappa lui-mme d'injures: Frappez-le! trois fois avec son fouet sur la tte et sur l'paule. Alors l'oudu fouet, et les cosaques riadnik (t) se mit me frapper !)s m'ont cass une dent de devant la coups de crosses. mchoire en outre On certains et deux dents ta mchoire suprieure deux autres ils ont branl dents. pas de brigands au bazar; infrieure; par contre, voulu rsiset en subit blesss.
ne dcouvrit habitants,
ter, les cosaques dix autres. blessrent lui aussi On des pertes avait enlev
de Verbitzkii vieux
On leur avait pris et 98 kindjais. d'autres surtout en argent les cosaques quantit objets, non ne ddaignrent pas les pices de monnaie plus. Tous des indignes et innocents. les tus taient On paisibles 2 revolvers comprend singulire Dans sur l'impression produite les brigands. dfense contre leurs avec les agents la population par cette
rapports
de l'autorit
publique,
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
'~9
se heurtent la violence et la cupidit et ce les indignes fois par Verbitzkii fait a t signal lui-mme, plus d'une de l'admiles connivences des fonctionnaires qui dnonait nistration. vaient du C'tait ct des la violence aussi brigands. dfendre pouvaient tantt en que les indignesMais ils se rendirent eux-mmes leurs trouvite
compte qu'ils plus facilement payant puisque livraient Les ranon, ceux-ci ensuite autorits
repoussant les pillards, l'aide des pouvoirs publics qu'avec dsarmaient les gens paisibles sans russes dfense aux poursuivent les livrent. qu'ils des
des exigent malice avec Ahmetkhanov (commissaire des malandrins les pristav. tzar russe,
indignes le reprsentant
ans que je suis au service du cinquante et je n'ai pas vu un seul pristav qui se soit condu tzar. Donnez-nous des chefs tent du traitement qui du tzar et qui ne nous les appointements servent pour pas. dpouillent C'est cruauts ainsi la population force d'exasprer par qu' des impositions de toute sorte, par irrgulires dans l'autorit devient impuissante iniquits, a mis des et la
en oeuvre
le brigandde dans laguerrecontre tous les moyens, montagne. prix pour 2.5oo roubles. On a mis la tte de Zctim-Khan de l'empire russe est librede Cela veut dire que tout citoyen se faire son bourreau tribunal L'tat de et de t'excuter, non mais d'un jugement l'administration. mis mme diques. hors la loi. l'gard Toutpassant quelconque, De plus, par cette fait l'tat. son pas la suite sous le couvert du de
Zetim-Khanest mesure, gard ce qu'il avait fait luiles rgles juri. comme sur un
i5o
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Je ne sais
de temps abandonne
le recours
ries de cette
du guerre voirs publics. Des deux cts les des plus fantastiques. tre oriental
II!
Avant mille
mme
la mise
de Zelim-Khan les du
hors
la loi,
f!~<<~a?'?'~ee<eM~n'soKK~,etpeude d'exiler en Sibrie t</M< jpreser~ aouls ses voisins. (bourgs), Ce n'est pas tout. Aprs l'attaque
20 sepdronikov, dans la gorge d'Assin,parZeiim-Khan,!e tembre de la province de Tersk, igto, le gouverneur gnral ne pouvant mettre la main sur l'abrek luiMikheev, dcida de punir svrement les Ingouches mme, (:) de la l'absence absolue de preuves de leur gorge d'Assin, malgr Le gnral complicit. leur enlevait le droit cosaques, o les dclara donc s'taient de se servir Ingouches des terres des tablis peu aux qu'on rserves aprs la
Ingouches
(') Les Ingouches sont un des peuples de la province de Tersk. Les indignes de cette province sont composs de Tchetchnzes au nombre de 227 mille. Osstes ta.) Kabardines 99 53 Ingouches 36 Kara.Noga!s 31 Koumyks Autres montagnards 36
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
t5)
ans. de champs
De
sa mort, avait
cosaques. tu dans de la province terres cosaques . D'aprs avait crit avec n'en insista
la
le que les
le prince accords
d'une faisait
conclus Mikheev
moins le chtiment de tous les Ingouches pas pour du col donc de leurs d'Assin; !)s restrent privs terres, avec un dlai de quatre mois en enlever les biens et mopour biliers. On tants de peut des runions facilement fermes'et populaires, adoptrent imaginer de toute les la consternation Aprs vingt suivante des une et une habisrie com-
Le gnral en bloc
munes
ingouches
<: Nous soussigns, entendu la communication du starchina ayant au sujet des rpressions dont il tait dj question dans le discours de son Excellence le Gouverneur de la province de Tersk aux reprsentants du peuple ingouche, propos de l'vnement survenu le 2o septembre au col d'Assin i ladite <! Aprs avoir entendu faite au peuple ingouche, nous vante Durant sa douloureuse de plusieurs gographiquement Tchetchnzes et zines, relle des communications <! Grce cette position que des traces de crimes communication sommes et examin la situation arrivs la conclusion suile peuple ingouche entour histoire, GrouKabardines. peuples Osstes, avait sur son territoire la voie natuRusses, de tous ces peuples des menaient terres il est arriv peuple ingouche, sur notre territoire, quoique le coudu
un autre peuple. pable appartint Cet tat de choses a peu peu suscit la manire de voir qui fait du. nom d'Ingouche un synonyme de s crimine) Il a t expfoit par ceux qui avaient intrt dtourner les yeux de l'administration et de la justice des vritables coupables. a Le rsultat en est que tout le fardeau des rpressions s'est abattu
t5a
PEVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
sur le peuple ingouche, des cas avoir qui se trouve ainsi dans la plupart tort, sans faute de sa part. < Sous le poids de cette situation et aussi dans la crainte d'un nouveau malheur la s'abattre sur nos ttes, nous avons cherch pouvant meilleure solution de la question le Gouverpose par Son Excellence neur de la province, et pris, d'un commun les dcisions suiaccord, vantes t. Cration saisir tires crimes. rurale ne comprendra seuls, des police que des Ingouches soldats aux officiers. car ce n'est que par cette composition qu'elle nous donnera le but sus-indiqu. la garantie d'atteindre Cette des reprsentants du peuple ingouche compose sera charge d'tablir les rgles d'admission la police rurale ainsi que d'en nommer les chefs, avec l'obligation de n'accepter que des hommes dont la commune et la sincrit. t'honorabitit garantisse les de Nazran 4. Le chef du district auquel la commission prsentera sera charg du contrle agents de la police, avec leur liste nominative, de la police, immdiatement de la prsente gnral aprs la ratification dclaration et la formation de la police. 5. La mme commission sera charge, sous la prsidence du chef du district de Nazran, de la rpartition des agents de la police dans les diffrents points de la ligne de dfense. 6. Elle sollicitera du gouverneur de la province l'laboration et la d'une Instruction publication pour cette police rurale. des gardiens ruraux serontcouverts au moyen 7. Les frais d'entretien d'une dont la mme commission sera charge de imposition spciale dterminer le taux et de rgler la perception. 8. Elle demandera aux autorits la fourniture du nombre ncessaire de berdankas de munition, aux frais du (t) ainsi que d'une provision peuple ingouche. 9. Tarif de solde )0. Quiconque de.S.ooo roubles. des gardiens-ruraux saisira Zelim-Khan . 3. Une commission cheval, ruraux gardiens ingouches la bande de Zelim-Khan et en gnral pour dfendre nos contre le passage des criminels de toute espce et empcher de deux cents pour fronleurs
recevra une rcompense vivant, La prime sera de a.Soo roubles pour qui le livrerait mort. Une information vrine sur l'endroit o il se trouve sera paye t.ooo roubles. )). Les familles des membres de la police rurale tus pendant les oprations ()) Fusil contre la bande de Zelim-Khan Berdan. recevront comme indemnit,
du systme
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
:53
roubles officier.
si le dfunt
tait
et 2.000
roubles,
s'il
de )a commune. hommes, donner asile de 15 ans, Zetim-Khan ou aux au-dessus prter serment et de ne les aider
de ne jamais en quoi que ce soit, de mme que ront de ne jamais voler eux-mmes immdiatement se trouvent Ils tabli feront les autorits Zelim-Khan, eux-mmes
Ils jurepour tous les malandrins. durant toute leur vie et d'informer proches ds qu'ils apprendront o et en gnral tout criminel. pour les faire arrter s'il est l'a
les plus
viol, la commune avec le aux autorits perptuit. immdiat Gouverpar les reprle
prsente Son Excellence titre de requte gnrale, en foi de quoi nous signons. (Suivent
les signatures.)
de prsenter cette den effet, essayrent, Ingouches claration au gnrt le gouverneur de la Mikheev. Mais H n'y a lieu aucuns ne les reut province pas. pourparlers entre moi et les Ingouches, tant vit et que Zetim-Khan la demande d'aule gnra) eux, agit parmi rpondit dience mme qu'ils cession. de la dputation. par atts le trouver premire d'impts du sur en Les Ingouches lui se virent colonel demander ils eurent N. opposer Gaoubov, son interpayer on Douma. le fe refus taient
Les
Et,comme
punition,
-Dmocrates une
popude Zetim-Khan.
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
La lutte de l'administration de Tersk contre le fameux abrek Zelim-Khan disait l'interpellation a dvi actuellement en mesures et qu'aucun pays civilis ne tolrerait, et sa bande que qui sont diriges moins contre Zetim-Khan contre la population et innocente. Le ingouche, paisible vice-roi du Caucase sait-il que l'administration de Tersk avait appliqu tout le peuple des Ingouches une srie de mesures rpressives notamment qui se sont manifestes par la destruction de deux aouls, par l'migration dans un dlai de quatre mois, des habitants de fermes existant depuis des dizaines d'annes sur les terres affermes de la population immdiate de 4o.ooo cosaque par la perception de 25 roubles par foyer, au roubles; par une imposition des tus et blesss du dtachement du profit des familles enfin par la suppression, capitaine Danagouev; pour le de village. peuple ingouche, du droit d'avoir des starchina Cet pisode montre ce que sont les tendances du gouvernement russeau Caucase. Ne pouvantpasarrterZetim-Khan les autorits se rabattent sur sa famille, ses tui-mme, parents et ses voisins; puis, en fin de compte, elles privent en masse les Ingouches des terres, leur unique moyen de subsistance. Cette question des terres est pour nous la cause prinau Caucase cipale du dsarroi indescriptible qui occasionne le brigandage on a enlev sa L'homme perptuel. auquel terre arable et ses pturages, n'a d'autre ressource que de un fusil et se faire abrek. Cette dtermination lui prendre les moyens de vivre et de nourrir sa famille. Elle procure lui permet en outre de se venger de toutes les vexations et tous les outrages. Et c'est le fond de la question. Remarquons que ce mal s'aggrave grce au caractre spcial de de toutes les puissances russe. Le sans-gne l'imprialisme coloniales l'gard des biens et de la proprit foncire des
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
)55
indignes
est
connu.
la pratique de cependant des territoires ne prend le caractre indignes les pays russes. En conquis par les armes Nulle part du trs march secondaire C'est une pour les dans politique et qui afin russes joue produits la politique russe de de gros provoquent d'y proprila conles
territoriale. conqute taires fonciers, avides des pays voisins qute meilleurs terrains. La presse russe
accaparer
a beaucoup au sujet crit, en son temps, Les mmes des terres des Bachkirs. usurpation
En ce au Turkestan, en Asie centrale. la Manchourie, on connait qui concerne par des documents cruelles officiels des cas de tortures et de peines corporelles appliques, rins chinois tenant sans qui des simples parler refusaient de cder russe des mandamortels, leur appardes terrains sans-gne pareil dans un chinois, aux armes russes, quel les riqu'excitaient du fait invraisemet
qui n'tait pas encore aurait les pu contenir foncires o il faut du Caucase chercher
sur un million gouvernement qui s'appuie qu'un n'a pas russi en douze ans se dbarrasser demi de soldats, d'un Zelim-Khan. de la petite troupe
IV
sur
les causes
t56
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
un
mythe, de
servant la police.
d'cran D'autres,
pour tout
masquer en croyant
les
agissements l'existence
louches
de Zelim-Khan, comme tous annes. doute. cadavres Parmi cas bien les exploits Quant De la des les au
qu'un brigand que ce n'est simple dont le nom sert personnifier mais les plus aventureux des dernires abreks mme officielle tus, tout des ou actes non atteste qui est de brigandages officielle, leur ralit. expliquer dans les de jeu, De milieux l'admien peraux le aucun jusqu'aux
prtendent la
de Zelim-Khan,unedes et indignes L'existence de maintenir russes avec parfois titre participation mme de par (t).
rpandues
le pays
l'tat
hauts
intresss bnnces.
de personnages un de le chef
document,
suprieure Adjiev
l'autode
district
Nazran,
Sourkhoki. Deux mois avant l'enlVillage moutons habitant Misatzev,un d'Aksa~, nomm m'avait AbU Khasboutat o j'ocdit, Vladikavkaz, Adjiev Babokov, cette poque le poste de commissaire du premier arrondissecupais de Khasab-Yourt, ie colonel Kottarewskii ment, que le chef du district prparait ce coup. 11 me semblait Je n'y croyais pas etl'avais rpondu. impossible qu'un <g mai tgog. de l'leveurde vement Le chef affaires. Au colonel, pt tre mete de pareilles des bandes d'abreks se runissaient dire de Babokov, clandestined'un certain ment dans le moulin Kafour du habitant Kabardiev, le choix d'une Kottarewskii Aksa, et discutaient leur victime; village district, Misatzev en disant que si on l'enlevait, lui ou sa femme, aurait indiqu une belle ranon. Comme Babokov on pourrait toucher l'avait annonc, le coup se fit deux mois aprs, Babokov vint alors me trouver Vtadi<: Eh bien, tu n'avais kavkaz et me dit pas cru ? tu vois maintede un
septembre
i. )t)H.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
.57
nant. En effet.Babokov pourrait confirmer je demande tre confront avec lui. < Sign Le cA~H
9 arrondissement
de ~a~ron
A. ADJfEY. t
dont il s'agit, finit par tre mis Kotlarewskii, en disponibilit et livr la justice, le mais, sans attendre il se suicida. jugement, Au printemps de t~tz, l'affaire est venue nanmoins des comme suite une instance tribunaux, du dfunt le rhabiliter. Sans mise qui voulaient parents en cause de sa participation l'enlvement, Kotladirecte d'avoir les abreks inrewskii est rest accus retch de l'attentat, culps de cette accusation. Voici a dnonc mieux et le tribunal a conclu Rietch, mentionn au bien fond tgt2.) haut, de la de une (Voir le journal encore. Verbitzkii, dans le 3 mai plus devant les
Le
colonel
au gouverneur ses rapports l'inertie criminelle de certains personnages province des brigands. !) l'a fait dans l'administration en faveur tui-mme forme et avec une insistance s'agissait telles que a d se douter de l'inaction qu'il seule.
rcent du ministre de l'Intl'assassinat Si on se rappelle de l'Okhrana ou l'orgarieur Stolypine par l'agent Bogrov. du ministre du grand-duc des meurtres nisation Serge, la on arrive de l'Okhrana, Plehve,etc., par Azev, agent de la participation d'un certain l'hypothse du Caunombre de la police russe aux brigandages d'agents Fait curieux, avoir des bases srieuses. case peut quelques euxviennent de l'administration d'adopter reprsentants le gnral ce point de vue. Ainsi, Fleicher, mmes gouvera dclar, de la province de Tersk, neur par un par intrim et atamans tous les chefs de district ordre du 22 mai tai2, de l'existence la responsabilit de sections, qu'il rejetterait conclusion que
<58
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
des c'tait
bandes
de pillards
non
pas
sur niais
la
ce jour, eux-mmes.
devant le tridbat s'ouvrira prochainement, grand milidu starchina militaire sur l'affaire bunal de Groznyi, un Verbitzkii et de tout taire (chef des troupes cosaques) de police, commissaires etc., inssaouls, groupe d'agents, de culps l'arrestation cira peut-tre n'avoir pas pris de la bande de le mystre les mesures ncessaires Ce procs de l'insaisissabilitdeZelim-Khan. Zelim-Khan. pour clair-
v
les de l'administra l'gard des
que, du
parmi
systme
voient la cause principale populations paisibles, beaucoup dans sur Zelim-Khan de l'impossibilit de mettre la main l'existence donnent une au Caucase d'ides de certaines doctrinaires sectes religieuses base ses agissements en sepChatilov,envoy au dit dans son rapport la vient cause de prinl'aide qui et
Ainsi le gnral qui le soutiennent. tembre ce point, ign pour vrifier du Caucase, vice-roi Vorontzov,que prince cipale de l'insaisissabilit de Zelim-Khan
tout le peuple et particulirement tchetchne que lui donne dans la la secte Zikra . On trouve le passage suivant le 27 octobre igi i, dcision du vice-roi du Caucase,pubtie au sujet des rpressions contre le peuple des Tchetchenzes pour ans une rents, armes, reclement Un obstacle secte particulire, continuel srieux de Zelim-Khan la saisie nomme sa bande Zikra pendant de Zelim-Khan douze tient
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
i59
On M.
lit
sur
le mme
sujet,
dans
l'article
cit
plus
haut
de
Pichkhonov sectes sectes sont les dont ces derniers chez les Ingouches, pieux).
a Deux en de ces
nomment
apparues adhrent-
temps
par son fi'Mtf~mf, par une sinats, des vois et une intolrance afiant Les membres qui n'adhrent pas la secte. distingue caractristiques deux (fusil), extrieures pistolets et un la barbe taille;
se Sykharki, des assasbravoure intrpide, les parents jusqu' rompreavec de la secte ils ont comme la ~n~A'a secte, fonde portent La deuxime
qui Une
de la sympathie gnpar Kount-Hadj qui lui-mme et s'est elle compte rale des Ingoucnes, beaucoup plus d'adhrents Ses adeptes se distinguent Tchetchnia. par rpandue jusqu' la Grande et leur pit ils ont des btons au lieu d'armes et porleur humilit tent sectes habituel. gnant jusqu' La des ceintures c'est )e -A~, On exalte de toile les blanche. c'est--dire vertus )} autrement Caucase, nomme suivant la secte des aux deux Ce qu'il y a de commun une crmonie spciale, aprs le namaz et hauts faits de Mahomet en accompade mains, de haltements, de sauts, etc.,
apparutau
les renseigne-
il y a 20 25 ans. On pense que les zikristes et leurs rites aux tournoieleurs ont croyances emprunt des derviches de Constantinople. ments et pratiques L'Administration considreraient qu'ils Sept cheraient. familles du vice-roi, ont du t poursuitsverement Zetim-Khan des exil Cheikhs du Caucase, !<)! les comme plus pour les zikristes, un saint parce et le caet par leurs ordre
26 octobre
VI
Nous
tenons
des
dire
que
dsapprouve
rpressions
)6o
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
II est que
vident la cause
veut brigan-
l'impuissance de ou
le rpriparticulaveulent de
telle comme de
provocation le prtendent.
fonctionnaires, tient
d'autres
et la
dput mai
Daghestan,
< Depuis la conqute du Caucase, on n'a pas ralis une seule amLe goulioration dans la vie conomique et sociale de la population. de Tersk et de vernement militaire dans les provinces qui fonctionne des inKouban f888, n'a produit que la ruine et la dpravation depuis la dignes, extraordinaire besoins amliorant non msentente du entre les brigandage. satisfaits de la population. la situation et le populations C'est une consquence dveloppement morbide des
des montagnards elle-mme. par le brigandage de l'administration a L'exil de familles entires pour la faute d'un bres trouble
On ne peut y mettre fin qu'en ni et non par des rpressions seul de leurs mem-
et n'a d'autre les montagnards rsultat, profondment du nombre des brigands les punitions que l'accroissement corporelles ont eu le et le systme et de dnonciations mutuelles d'espionnage mme effet. < La population de Zetim-Khan n'tait pour rien dans les agressions au contraire, elle en informait d'avance les autorits et nanmoins la punissait d'amendes en exilant des aots entiers excessives, de mettre et de en Sibrie. Il Importe fin toutes ces rpressions de revision nommer une commission snatoriale pour les provinces de on et de Daghestan; dans ces provinces le systme puis d'introduire des zemstvos aux indignes de larges facilits la ()) en offrant pour f lutte avec les brigands. Un bien connu, M. Tchkhidz a formul enTersk
dput
provinciale
existant
dans
les
gouvernements
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
!6)
core case
plus
nettement
son
opinion
sur
la
situation
au
Cau-
tel est le premier commandement de la domination fourberie, russe au Caucase. On promet tout en paroles, mais en ralit on a transform les coles en endroits o on se moque des meilleurs sentiments restait la jeunesse on a en partie ruin, en partie pill ce qui de l'ancienne ou on a dilapid les civilisation eonnsqu la religion ette-mme est suspecte et poursuivie. On a chang en formalisme sans vie, le travail du peuple est devenu l'objet impitoyable. a besoin de ce dont la Russie entire a besoin de la de
La
de tous les tats* de la liquidaexception nets, ensuite suppression tion immdiate du servage infamant, de cette polipuis de l'aboJition des haines nationales rien en dehors tique coloniale qui ne rapporte de civienfin d'une large autonomie nationales locale et d'entreprises lisation. case. s Voici le minimum de ce qui est indispensable pour le Cau-
Toute
ces indiques de
de les
Hardarov
et de Tchkhidz. Caucase
du dputes le bricontre
M a servi aux souvent de prtexte rpressions trop gandage. ruinent et em* la population qui paisible [de la province matriel et social son progrs intellectuel, quoique pchent ce beau russe. MtCHEL PAVLOVITCH. pays soit la plus admirable perle de la couronne
M.
LE MOURIDISME
AU
CAUCASE
L'ISLAMISATION
AU
CAUCASE
musulmanes du Caucase n'chappent Les populations pas monde cette frontire au caractre gnral du peuplement spare tagneuse qui, dresse de la Mer Noire la Caspienne, et l'Europe slave. Partout, l'Asie armnienne et iranienne et de des superpositions de peuplades des enchevtrements, ou rfugies dans les hautes valles inactribus, refoules les plus Mme dans l'habitat des groupements cessibles. il n'est gure de rgion o des diffrences dialectales ne marquent des origines ethniques trs dissemprofondes blables. du Caudes Musulmans Une tude ethnographique Borcase aurait faire la part de toutes ces complexits. ici les signaler, en imaginant, nons-nous pour la comdu modit de l'esprit, un fractionnement approximatif des MusulCaucase en trois zones aux deux extrmits, chrtiennes au centre, les populations mans qui reprsenisols, tent l'histoire montagnarde de l'ancienne Gorgie.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
t63
case ment
aux
connus
usuelle. Ils
Tcherkesses. Pont-Euxin
descendent
l'poque de l'antiquit classique, avant l'Islam, puis, davantage du royaume de Gorgie. L'islamisation recules que chez remonte les
en partie l'poque
de ce ct
actif dveloppement les Turcs en t~.63. Elle turque. Chez sont les Tcherkesses
essentiellement
les plus occidentaux, du dix-huitime sicle contre nage agent aussi avoir religieux, considr mais turc, auquel une origine Bokhariote, t en ralit l'aptre
par
les prdications d'un person. la politique locale comme un en Russie mme Mansour on qui donne semble Cheikh
de quelque agissant Tariqat il mourut en. prison turque. en Captur par les Russes, lui l'islamisation et la plupart [70!. Mais aprs continua, des chefs de clans, encore chrtiens ou paens, se convertirent. Ce fait caractrise de sa rforme, l'importance de son uvre Les Adighs, au dix-neuvime socialement musulmans le <( mouridisme que continua dont l'organisation sociale . rappelait encore, taient
du moyen sicle, l'Europe ge, le peuple le plus des montagnards dvelopp du Caucase. Ils avaient toute une hirarchie
du pschitl, sociale, aux tlkhotl, vassaux prince suzerain, du premier ou arrire-vassaux, degr, ~e~OMorA, vouork, vassaux en gnra), valets OM~~M, arms, loganapout, valets Au arms,OM~aou~, dix-neuvime sicle, non etserfs paysans le mouvement detous degrs (t). musulman reste
(i) Istoria /!oMft' y A7.X f<~t~ (Histoire de la Russie, au X)X' siecfe). dition de Granat. Chap. V La conqute du Caucase, par M. PoxMYSK)), p. 3;o.
t6~
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
de l'ouest qu'au moment o si actif chez les Tcherkesses du de Chamyl, les Russes, vainqueurs prirent possession de leurs peuplades, les la plus nombreuse Caucase oriental, en masse vers la Turquie prfra l'migration Chapsougs, dans la valle du Kouban. &u cantonnement dans le pays que 3o.ooo Adighs; 400.000 eux les ruines d'une civilisalaissant derrire migrrent, les vescomme l'attestentencore tion indigne dveloppe, En effet, les agents de Chamyl tiges des travaux d'irrigation: Les princes, avaient pris pied chez les Tcherkesses dsiS~ refusrent nobles et chefs de clans d'accepter adighs de l'adat, des institutions locales. Mais les Chapl'abolition aux khalifats et Nogas, se rallirent sougs, Abadzekhes 11 ne reste de Chamyl, puis Soteman Efendi(2) Hadji-Mohammed(i), Amin en 1847. en !8~5 et Mohammed Les voisins des Adighs l'est, sur le versant mridional, et on rattache les Abkhazes, parfois les Djightes auxquels autres tribus, de langues et d'origines diffrentes, quelques sous les Turcs, en mlangeant se sont eux aussi islamiss coutumes ce qu'ils avaient retenu leurs anciennes paennes et les rites de t'Istam. ,du christianisme sont galement classs dans le Au nord, les Kabardes eux les Tcherkesses. C'est parmi courant parmi langage le corps des Circassiens de la surtout que se recrutait ils russe. Au dbut de l'histoire moderne, garde impriale au la Kabardah du Trek o ils s'islamisrent occupaient des Tatars musulmans du Nord. Le dix-huitime contact les Russes contre les Gorgiens, sicle les trouve bataillant Mais les Russes occuprent et les Tatars jusqu'en Crime. russila route de Tiflis. Voulant la Kabardah pour s'ouvrir ils attirrent Saint-Ptersbourg tous les fier les Kabardes, KantL'un d'eux, Korina nobles que tenta le voyage. sur le Caucase. Schamyl , par M. M GILLES, p. <~8. toc. cil., p. 339. (z) POUMVSKU,
()) Revue de l'Orient, de l'Algrie et des colonies, juillet t859. < Lettres
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
i65
ancien chef de la petite Khan, chass Kabardah, se fit chrtien par les clans de la grande et alla Kabardah, fonder au nord de son pays, la ville de Mozdok (i). An'aiblis ainsi et trs diviss, les Kabardes se sont, une poque vers l'ouest rcente, au voisinage reports Kouban, jusqu'au du pays Tcherkesse. On en compte actuellement 100.000 environ. Au nord du musulmanes la Kabardah. spares par de l'ancienne dent case, vers sur le groupement des Caucase, de l'ouest confine au groupement Au populations de l'est par
chokin
zones musulmanes sont sud, les deux les territoires les peuples chrtiens qu'occupent Leurs tribus s'tenGorgie. montagnardes du versant mridional partie le centre, en s'tendant vers le versant du Caul'ouest et
sur pntrent moins dans le pays des Osstes, relevant du paganisme quoique
l'est.
indigne
centrale du Caucase l'Islam fit son appartie de ses conqutes ds le dbut en Iranie. Dvaste parition l'Armnie n'avait les par les Grecs et les Perses, pu arrter Arabes Tiflis encore sur l'Araxe qui, arrivs en 646 et en faisaient un poque, trs dveloppe. en 63o, taient matres mirat en 704 (a). la christianisation du Caucase n'tait Constantin le Grand aurait de
Dans
la
A cette
pas
au quatrime d'Antioche sicle, l'archevque se christianisrent, djistan , dont les souverains sant clans quelques montagnards dj Mourwan Agarian soumit assez facilement
Omar
Les peuples du Caucase et leur guerre ift'M~pett~OMte. (f) BooMSTMT, Paris, tMt), p. 38o. Mission !C<eM<f/M au CaMMM, t. H, p. 238. (2) J. DE MORGAS, (3) F. BOMMTMT, IOC.Ct'f., p. )94.
REVUE DU MONDE MUSULMAN et l, et il y eut ds lors une islamisaen dehors de deux milieux qui ethniques dans l'intrieur du pays et rfractaires les Armniens, de la race Kartwel, ni devant et dont lesTurcs au voisinage la civilisation etles Persans. du ne
mineure,
Gouriens, Imrthiens, Gorgiens, ils achevrent de se christianiser, qute musulmane, rent de s'islamiser H suffit de comme contre
les destines rappeler suivre les flux et reflux L'arrive toutes des leurs
de la capitale de l'islamisation
Croiss
y concentrer
la rgion de occidentale chrtien, IV, et toute Bagrat la Transcaucasie aux influences Mais les arabes. chappa Turcs islamiss orientale. pntraient dj dans la rgion En 1088, Tiflis tomba aux mains des Seldjoukides. Puis, Dawith HI refoula les Musulmans et avec lui les peuples Kartwell la reine san (i). dfinitivement Thamar C'est s'avancent christianiss un moment sous de l'impulsion Khorasjusqu'au
une marque Djenguiz-Khan Accueilli Mohammed par les Gorgiens, du Kharezm, le grand adversaire Chah, fugitif des Mongols, est un moment matre sa capitale musuldeTiflis,devenue Mais, autre volution. les Mongols et partir Puis, arrivent, le pays relve des khans en conservant tatars, sation intrieure sous leur autorit, jusqu' sicle. On voit ce moment quatorzime monnaies des rois du Timourisme, conqurant d'Asie, de Gorgie. et la destruction de Tiflis cette situation se chrtiens mane. de 12~0, tout son organivers la fin du
de la Gorgie.
par maintient
())
Cf.
J.
MORGAN,
<M.
Ct't.,
t.
Il.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
!7
du quinzime sicle. de Trbizonde l'occupation milieu dix cette tions leurs ans aprs la la poque, de l'Armnie, conqute domination
fin au lendemain de prend Osmanlis par les Turcs (:~63). de Constantinople. A partir de turque aux populas'impose et du Caucase, sans d'ail. des pays kartwell,
Elle
les Persans ottomane, disputrent fois ces anciennes de l'empire sasplus d'une dpendances sanide aux hritiers du Byzance. En 1722, sous Mohammed V, les Turcs la Gorgie. roccupent Puis, Nadir.Chah s'empare mettant !yg5, de Tiflis les Bagratides la domination en son protectorat en 1735 et organise la tte de la Gorgie (t). Et jusqu'en persane se manifeste par des violences qui vont Russes sur jusqu' la dvastation
d'islamisation, de Tiflis. Mais Pierre chez Osstes tournaient Kabardah. les de leur le Grand
avaient la route
commenc du Caucase,
peuples chrtiens.
de Kakhtie et du Khartli, devint vassal de la Russie, prince laquelle son successeur XIII cda dfinitivement Georges le Royaume de la Gorgie . La paix d'Andrinople ajouta enfin en tSzg l'apanage russe les droits nominaux que la conservait Turquie On se rend assez rsum schmatique indpendantes. facilement en se reportant ce compte, de l'histoire du rle ethnololocale, sur les tribus
des populations du Caucase chrtiennes mridional gique et central, au regard des populations Les musulmanes. deux civilisations se sont trop interpntres pour qu'il ne subsiste des christiaaisades traces pas en pays musulman ()) Cf. BoMMTMT, <oe. cil., p. )g8.
t68
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
tions
de en pays chrtiens des vestiges comme antrieures, l'Islam voisin et longtemps matre. Mais, en bloc, les peune sont pas seulement diffrencis plements profondment les traditions et la culture par les institutions, ture indigne ils reprsentent des antagonismes sculaires. ou la littraethniques
On
ne peut
gure
ble du Gourdjistan, dit. Rappelons ment tionnements s'lve Les des i million Grouzines
les Gorgiens de l'ensemdu Caucase congnres propreseulement fracles principaux chrtiennes, dont le chiffre valle le de haut
la Koura, les montagnes et les valles Alazan, qui du haut Les bassin Pchaves, de la Koura. Khevsours.
versent
le nord
les montagnes ment les pays Au pied occupent gour. Les Puis, les
ns dans sont canton Touches, et occupent l'est des dfils du Darial galede l'Alazan. des sources de l'Elbourz, les valles difficilement habitat sud le bassin Svanes ou Souantes de l'Inaccessibles du Tchorokh.
Lazes sur
et du Rion jusqu'au Tskheles Gouriens, au sud du Rion, etc. nis-Tskhali, Cette nomenclature si on se rapporte suffit, incomplte carte des donner une ide gnrale et figudu Caucase, du peuplement chrtien et du peuplement rapports sont en dans l'ouest de ce ct les Musulmans sorte encercls par la zone du peuplement chrtien
une rative
musulman quelque
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
i6g
en mme
temps
que
dbords,
pntrs
l'est de la Gorgie, dans la plus de mme, du Caucase, zone orientale deux cato il faut distinguer de populations le groupe des Kistes et gories musulmanes; celui des Lezguiens. Les Kistes Tchetchnes, qui comprennent etc., habitent les Ingouches, iesNasranes, tes le pays difficile que les affluents traversent au-dessus de la Sounja s'tend jusqu'aux les Tchetchnes deux l'est
Il n'en
est
desLezguiens, formantchez la grande et la petite, o les spares par tavatte ont fortement colonis la fin du dix-neuvime
aux Tcherkesses et aux Gortrangres ethniquement ces populations ont conserv Kartwell, giens longtemps leur ancien Christianises paganisme. superficiellement et surtout toire de dans la plaine, pendant la Gorgie fortement lors indpendante, du dveloppement des la grande de l'hispriode elles ont t islamises de la Kabardie mu-
plus sulmane
Selon
toukhoum s'est
Gouno,
ils acceptrent dances plus ses procds de conversion. mlent et aux le Paradis coutumes musulman pa'iennes.
/OC. 2M.
le rgime russe et En partie chrtiens, beaucoup du christianisme aux saints Beaucoup sont musulmans -et
facilement
())
BODENSTEDT,
Cf'f.,
p.
170
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
mme
musulmans
combatifs.
Leur
nombre
atteint
5o.ooo
environ. au contraire chez les Tchetchnes Les Russes trouvrent Us avaient d'ailleurs t'!s!am organis et fortement enracin. du de longue date, ds l'occupation appris le connatre moyen Trek par les rezzous de ce peuple, l'poque o de la il formait un petit tatmusutman isol, sous l'autorit Un de ses derniers famille des Tourkan. reprsentants, les Ahmed Khan, est rest clbre pour sa lutte contre les TchetEn i8t8,Yermotovrussitsoumettre Russes(t). les forts de Groznaa sur leur territoire chnes et construire de Yourt. Mais en 1840 ils se soulevrent etdeOumakhan et la Tchetchnia devint une nouveau, l'appel de Chamyl, de son mirat , avec Chouab-Moutta pour province taient maintenant que les Tchetchnes du les Kabardes et les Turcs ou Tatars tandis que le chiisme Trek moyen qui les avaient islamiss, des conqutes au Daghestan l'poque s'tait dvelopp Les Tchetchnes taient 226.496 en [897 (z). persanes. Le Daghestan, , n'est pas occup pays de la montagne Notons ds comme sunnites, Naib. ces nombreuses homogne. Quoique par une population usuellement connues sous le nom petites tribus soient de Lezguiens, le Lezguistan ne correspond pas exactement les deux territoires l'un l'autre. au Daghestan se dbordent donne les divisions suivantes Bodenstedt pour l'poque de la guerre contre Chamyl (3) Salataou, sur Soulak, avec6.ooohabitants.Le chef-lieu, est devenu une forteresse russe en !8~ Tcherkey, Goumbet. Andi, avec 22.000 habitants. sur le fleuve Kossou, avec 23. ooo habitants, Kossoubou,
<OC. C)< p. (t) BOMMTEBT, et langues (2) AtTOFF, Peuples de Gographie, Annales tgoC. <oc. c)! (3) BoMxsTMT, pp.
d'aprs
le dernier
recensement,
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
'7'
hostiles le clbre
aux
Le chef-lieu
tait
Kazi-Moulla d-
et Chamyl. Le Khanat fendu ses dtruit et des cadeaux ment La veurs valles. Imams.
habitants,
entourant montagnes fois fut maintes Khounzakh, entre les deux partis des Khans
de leur existence leur payrent tandis le peuple, les entre que des Imams, alternativepassait avec habitants, compose 20.00o habitants. agriculteurs de six tribus et teavec
Le territoire
Dargo, parmi
la tribu d'Akoucha lesquelles des terres fertiles en mafs, occupait comme en )8t8, par Soumise, Sourkhia, toutes les deux en t843. Kara-Kai'iakh qui
ou Kadagh i5.ooo en partie habitants, comptaient insurgs, soumis au protectorat de la Russie etgouvernspar de l'arme dernier russe, Beg, lieutenant-colonel de la famille des Ouzmi dtruite
en partie Djamovmembre
par vendetta. Le Tabassaran, trs fertile aussi, o Ibrahim-Beg, descendant de Ma't'ssoum, tait matre de lapartie sud (4.000 foyers avec environ 12.000 habitants). Le bois, Khanat dont de Kazi-Koumyk, les habitants fabriquent au climat pre, des toffes, et objets en argent, pauvre en des bourkas tait hapar
de Kourin, avec unepopulation de j5o.ooo leveurs et industriels, bitants, agriculteurs, gouverns sous le protectorat de la Russie. Yousouf-Beg, Le Samour, sur la rivire du mme nom, avec
le port
!72
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
et l'aoul Russes.
Routout.dj
sous
le gouvernement
dont les sultans taient d'Yelissou, depuis vassaux de la Russieetcombls de faveurs. parelle le dernier del'arDaniel, sultan, major-gnrat se en dclara, avoir renvoy alors subitement 1844, au commandant une des dfense meilleurs hostile en chef acharne. massachefs de la ses
et les habitants
Daniel
de Djaro ou Blokany une sorte comprenait de confdration de 5 tribus les plus bellipassant pour du Caucase mridional celle de Djaro queuses compose de 20 aouls avec t.goo de Blokany celle foyers environ avec 3 aouls ou 800 la tribu de Taly environ foyers avec et 6aoulset tribu de 1.040 compose Une douzaine aouls indpend'autres 4 aots et goo foyers. dants appartenaient en outre ce groupement qui s'tendait ainsi de la rive gauche d'Alazan de la jusqu'au pied grande guiens, l'ouest Les lent chane, l'est Telav. habitants de ce pays, et aux frontires couvert de hautes le lezguien. l'levage du btail anim avec forts, parIls s'adonnent et des vers En euAkhaltzikh. touchant de au nord au les sud terres Signakh libres des Lez l'Yelissou, et Telav, i.5oofoyers; enfin la foyers; celle de Moukhakh, de Djinikh avec 3 aouls
Chamyl. Le territoire
le tatare
l'horticulture, l'agriculture, soie) et sont en commerce t83otoutesces rent lutter Les Touches, tribus contre les l'influence Pchaves
la partie grecque, occupent trs aride et inaccessible. partie, l'hiver ils avec sont leurs obligs,
de religion Khevsours, nord-ouest de cercle de Telav, teveurs en majeure de btail cause dans du les froid, steppes de descendre d'Oupadar
troupeaux
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
'7?
Ils
galement il en existe
au encore
nombre
des
dernier
les chiffres
Avaro-Andiens,
!3o.3og
Nous adat et
en tudiant leur Lezguiens, sociale l'poque de Chamyl. avant des colol'Islam, que, bien dans la presqu'le dj fixes
des
et dans la partie orientale du Daghestan refoud'Apchron lant les Lesghiens vers l'ouest. Ce fut probablement ce les Arabes matres de Tiflis s'occuper du qui amena M. de Daghestan plus activement que du pays Tcherkesse. Khanikoff cherches nous sur les a conserv inscriptions la preuve de cefaitpar ses redu :Caucase Les Arabes (:). du Daghestan, compltement qui la C'est survcut d'ailleurs rgion orienla les
ne parvinrent pas s'emparer mais ils y laissrent une islamisation renaissance Seldjoukides tale de la Transcaucasie de la Gorgie les avaient
les Lezguiens du Daghestan se chs au mouvement musulman Mohammed l'invasion l'installation nord antrieur. et du Plus Chah, du Kharezm
l'invasion mongole, puis des hordes turcomanes sud tard, du Caucase les Persans Mmoire
174
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Osmanlis eux-mmes soumis les Tatares. Si qui avaient on envisage la zone de l'islamisation du Caucase oriental, soit dans la succession des ges, soit dans l'chelonnement des territoires, on trouve avant l'poque de Chamyl, un mlange des prdominancessunnitesetchiites.turco-tatares et iraniennes. Les Chirvanchah de la presqu'le de Bakou, dont la domination dura trois sicles coups par l'intermde l'iranisme au mongol, reprsentent seldjoukide triomphant sud-est du Caucase partir du sixime sicle de l'Hgire. Bien qu'ils ne fussent pas de la montagne, ils y avaient des allis avant la destruction de leur premire capitale par les Mongols en 656 (t). On ne peut douter que l'iranisme ait continu prdominer jusque-l sous les conen voyant le dernier des Houlagouides qurants, persans, Abou Sad Khan, le Karabagh prendre pour terrain de chasse la seconde tourmente (2). 'Aprs mongole, celle du Timourisme, les Chirvanchah redevinrent autosicle ils reprennent une nomes, et la fin du neuvime grande Oullah. situation sous le plus illustre d'entre eux Khalil
Puis, c'est la domination turque. Mais avec les Sfvides, l'iranisme de nouveau, sans que la Perse s'occupe l'emporte activement de ces provinces mme l'poque lointaines, de Chah Abbas (3). Si bien que, quand arrive la conqute de Nadir Chah, il y a mlange, entre les deux quilibre courants et partage relimusulmans, partage linguistique le pays de Bakou, car gieux, au moins pour t'Apchron, les rnexes de la domination iranienne se font moins sentir chez les montagnards. Ceux-ci ont d'ailleurs eu d'autres contacts, pendant les premiers sicles de l'Islam, depuis l'arrive Derbent
(<) (!) KHAtfmopF, /&fcf., p. p. t3. 9t. 1. <oc. et'< p. )3.
(3)lbid.,
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
175
de
l'extrme
sultanat petit monter la conqute l'origine les lgendes donnent populaires pour chef remarquer conqurants que cette tradition du pays de Bokhara, M. de aux
aussi
s'tait locale
cr fait
un reque (t)
tradition
d'Abou-Moustim
malgr l'histoire arabes du Caucase. 11 est parat d'o, provenir comme le vint aussi de
l'Asie
remarque le mou-
donne
tandis d'mirat, remplacement qu'il d'mirat avec Sefed-Dine.nIs pour Derbent dans cet ordre des d'ides on attachera
d'Abou-Mousconqutes telle que la donne de Khanikoff Daghestan, d'aprs un texte local ces anonyme (3). En effet, si on compare et celles que fournit donnes d'autre sur Bodenstedt, part au milieu du dix-neuLezguistan vime il semble se trouve en prsence d'une sicle, qu'on et dfinit en ralit un tat de choses qui figure lgende traditionnel. On le comprendra en notant avec mieux, Bodenstedt offre multitude de diaune que le Lezguistan lectes bonne indignes volont parmi en imaginer on peut, lesquels six principaux d'Akoucha avec ceux un peu de d'Avarie, et de Kazi-Kouantindigne, deux courants ou turcoman. le fractionnement du
la liste
de Dido, myk
d'Andi,
islamique linguistiques
(t) KHAXtKOFF)
IOC.
Cit.,
p.
.76
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
On saisit lgende
les provenances arabes en se reportant la Mouslim ans la d'Abou qui fit pendant sept les habiau Daghestan anne (i), attaquant chaque aisment oul-Abvab (Derbent) . en les islamisant nombre d'aouls Il conquiert ou et en y btissant o il installe consdes ses fils
Koula o Kourh, parents Akhty (Oukhty il met le mari de sa sur), Son fils Ibrahim Ridja, Maqa. fait la guerre sainte Koumyk en Awar. Un autre fils, Serf ed-Dine s'installe Mikrakh. Leurs et les petits-fils frres, d'Abou-Mouslim rouz, Khnow, deviennent Routoul, de Chinaz, se mme les Valis Qarah, de GouTchiinstant khanat l'imQoubbh,
toul, Ossongh (2), etc. Plusieurs de ces noms dans d'Awar, pression l'histoire
retrouvent par
tradition musulmane se premire gnrale au fond indigne. Mais il y en a d'autres, et il superposant est fort intressant de noter moment de la conqute qu'au russe cte cte le rgime finale, on trouve Sultanat et de la Djemaa, dont les adat se demment des origines dissemblables religieuses. iraniennes ques ou par consquent A ct des influences Daghestan, tante diffusion contraire du se faisaient du Khanat, rattachent du du vi-
ethniques
et politi-
contribu
chiisme, propager
du Plr qui, l'poque encore sentir par une imporles influences au tatares avaient le Sunnisme en pays lezdes Tatars
Actuellement on trouve cte cte encore, guien. sunnites et chiites, et leur exemple est caractristique de la condition du Caucase. Il ne faut pas d'ailleurs religieuse la position des Gubres oublier Bakou, caractrispreuve tique de l'importance des survivances iraniennes.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
'77
En fait, les Tatars du Caucase sont pour la plupart mais il faut se souvenir d'origine turque, que ce sont les milieux tatars de Bakou, de Derbent, d'Astrakhan qui ont mis en avant, ces dernires annes, l'ide d'une fusion politique du chiisme et du sunnisme. Les Nogas du Kouban et les Karatchas qui occupent la haute valle du Kouban, reprsentent l'lment tatar dans la grande chane du nord en pays de montagnes. Ils confinent ou Nogas aux Koumyks presque Koumyks qui vont de la Tchetchnia au pays de Tarkou, ancien Khanat tatars galement, dont les 60.000 ont eu un Sunnites, moment une grande autorit sur une partie des peuples Les Tatares sunnites de Tarkou, s'tendent ville, Tmir-KhanChoura, o ils touchent de Derbent aux Tatars jusqu'au voisinage chiites de Tabassaran, voisins eux-mmes des Lezguiens de lezguiens, avec leur Dargo. De l, en descendant vers le sud jusqu' Chirvan et tous les Tatars sont chiites (i), ceux de Bakou, presque aux Lezguiens de Kourin et de Samour, Kouba qui confinent leurs congnres comme ceux de Chemakha apparents de Chirvan. En t8o7, au moment du dernier recensement russe, le de ces Tatars dans tout le pays de nombre s'tevait, :.5og.78o; celui des Turcs Osmantis~, Caucase, 24.522 (z). !3Q.4to, des Nogas, 64.048, des Turkmnes, <oe. Ct'f., p. :8o et !uiv. (<) BoMKSTOT,
(2) ATOFF, ~OC. C(f.
leurs autre
voisins.
13
.78
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
sur ces observations Nous n'insistons vopas davantage brves et schmatiques. Elles ont seulement lontairement 'e~a<yeMeM< le milieu o va pour objet de caractriser et voluer le mouridisme cfe Chamyl, M:eM grandir unitaire par l'habitat ethnographiquement, montagnard, et fractionn ethnologiquement, par les diffrenciations avec tant d'institutions de races et de ~M~ajM, politiques entre les deux grands et sociales dissemblables, g'roM. des populations chrtiennes et des populations pements celles-ci les origines Parmi et les aboutis. musulmanes. sements Ici, une islamisation diffrent. qui ne date en fait que des Turcs Osnianlis et ne relve que du mouvement de souche arabe, dans laquelle turc. L, une islamisation et le sunnisme interviennent le chiisme persan, turcoman. C'tait le pays le plus admirablement prpar qui ~<!< de divisions et d'influences, ~re pour une politique de Les Russes commencent et de cheminement. contacts par cette politique. jouer habilement en s'appuyant Ils se glissent entre Turcs et Persans, sur les Kabardes Ils sparent et progressent les Chrtiens. Ils ont dans la garde adroitement cAe~ les Tchetchnes. une place d'honneur et pour les Tcherkesses impriale attirent officiers <c/!e<c/es. parmi eux jusqu'aux des Turcs et des Persans, Maires du .Puis, dbarrasss sans transition de la politique t'ttdtpays, ils passent la colonisation, et alors arrive russification, gne avec son oeuvre d'unification nationale et reliChamyl, de l'erreur, de l'inexprience, gieuse, t'e~M/<<!?t<e normale de la prcipitation.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
'79
individuelles, fautes et par o~!M:OK~ administrative, valurent la Russie vingt-cinq petites son de lui
Les
les
imprudences
de
consquent annes de
avec des sacrifices, vitables, entreprise, facilement d'existences et de millions de roubles. milliers Elles valurent le poids lourd que les dominations coloniales, tranent soient, qu'elles excluent le souci de
LES
DBUTS
DU
MOURIDISME
Les dbuts
sont d'accord pour fixer !8s3 les dnomination courante du puissant mouvement oriental religieux qui souleva tout le Caucase contre l'occupation russe. On admet aussi en gnral que Kou. la dont l'his-
Moulla Mohammed, de Yaragh, cadi du Khanat de rin en Daghestan, le mouridisme prcha le premier H avait eu cependant un prdcesseur, un prcurseur fin du dix-huitime sicle, le clbre Cheikh Mansour l'histoire les grandes prsente en raccourci lignes de toire de Chamyl.
Suivant un crivain russe (t), le Cheikh Mansour devrait sa doctrine des migrs de Bokhara, s'il n'tait pas luimme originaire de ce pays . Par contre, un officier de l'arme de naissance, Oumalat Laourusse, Tchetchne dat'e.v, assure que Cheikh Mansour tait du pays et appartenait la famille des Arestenj. Aprs avoir prescrit un jene de trois jours dit cet ateur (2), Cheikh Mansour visitait tous les aouls avec ses
()) J. R-v, Natchalo i postepennote razviti muridizma i85o,n" na Kavkazi
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
181
mourids de leurs
en
chantant
le ~Ar.
Les ne
habitants
se conformant
aux
comme intermdiaire dans les rapports avec Dieu. o oustad, A cette ardeur une priode de religieuse correspondait avec les Russes. La premire arme russe rapports aigus de pntrer dans le fond de la Tchetchnia, avait qui venait t mise en pices aux bords de la Sounja (t). Mais aprs les premiers succs l'enthousiasme des Tchetchnes tomba. Cheikh le firent Mansour dut fuire en Anapa, s'emparant prisonnier au couvent et en 1701, de cette dans une le les Russes forteresse. de la mer
Dport
Solovetzkii,
il y mourut. Blanche, Aprs la mort du Cheikh les Tchetchnes certain clam On creuser, Khantal Nous d'une Haouka, imam voit firent contre encore un imam de la famille sa volont.
pour ce foss
Haouka-or.
sommaires
et
une version Tchetchne, Bodenstedt reproduire officielle autorise le place chez les Tcherkesses de l'ouest et rattache son des origines pope turques (2). Les (t) M. N. PoKMYSKtt, ~OfOfeyam~ ~ayAf!!<t. /<<ort't! Rossii f X/M~M. Izdani Granata (La Conqute du Caucase, dans l'Histoire de la Russie au XIX' sicle, dit. Granat). vol. V, p. 3:o. (2) BocEMsrMT, loc. cit., p. 35t.
)82
REVUE
MOMDE
MUSULMAN
Russes
virent
mme
en
un
missaire
de
dont
gnral.
d'ardeur En 1823, il se produisit un renouveau religieuse, aux du mouvement point de dpart qui allait aboutir en- particulier On doit Bodenstedt de Chamyl. guerres des rapports des renseignements circonstancis provenant Un officiels brochure du gnral Passek. russes et d'une un des rcit dont l'auteur fut lui-mme Khass-Mohammed, tenants du mouridisme, donne cette source un principaux intrt spcial. On retrouvera d'ailleurs les mmes inforavec et l quelques dtails qui les compltent, mations, dans beaucoup d'auteurs russes (prince LoBANOV RosTOvna ~ay~a~ SKu, Natchalo tMun'c~Ma [Le commencement du mouridisme au Caucase], le Rousskii dans Arkhiv, t865. J. R.-v., etc., cit Natchalo po~e~e~ttOtera~t' etc.. ci-dessus), nous bokhariotedont Bodenstedt Khass-Mohammed,alim a conserv le rcit, tait venu tudier les sciences religieuses chez Moulla Mohammed, de un vieux cadi du Khanat il retournait Kourin, Yaragh. Son instruction termine, Bokhara en passant entendit par Chirvan (i), lorsqu'il parler par un derviche en plerinage d'un pieux personnage Il alla le voir, et resta chez habitant l'aoul de Kourdomir. lui une anne entire. Puis il retourna chez son ancien
()) Chirvan, is)amis depuis le khalife Othman, est peupl en Rrande Khan qui
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
;83
matre
en
l'engageant
avec
enthousiasme
se
rendre
au-
Moulla prs de ce cheikh, Hadji-Isma!. en enet Kourdomir et en revint pour lui-mme s Tariqat ()). Khass-Mohammed, la possession de sa science au chev au tombeau de Hosen. D'aprs de deux les fils vrits avous essentielles du
inaplerinage Une rvlation le pntra les discordes et les luttes entre d'autre criminelles de rencontre des ennemis au relever yeux tombeau le coude Dieu, sont
part chaque pas la foi est plus mritoire d'Hosen chaque parole rage sur des la guerriers prire qu'il se trouve de
Prophte du fidle la
la foi
Quoi
qu'on Tariqat
est le fait pratique rvlation, ici, ds le dbut et de tous les cts, en pleine quoique t cet aspect de la situation n'ait ni parBodenstedt, ni par les auteurs dans se meuvent
les personnages qui le rcit sont des gens de la voie . Disons de suite qu'il de la Tariqat des Nakchabendiya connue fort proba. s'agit blement au Lezguistan avant le renouveau de t823, mais dont une branche locale se dveloppe partir de ce moment avec qui une eut intensit lui-mme croissante. pour chane de Kourdomir Hadji-tsmaft matre l'imam Khalid SouleYman, de mourchids des Nakchabendiya notre auteur, Mohammed Djemat Khass-MohamEfendi ed-Dine de
dans une figure aprs lui, par qui se continue med deChirvan et par Cheikh raglar Koumyk, Une en Kourin, beau-frre
Ya-
de Kazi-
opinion
russe
du
prince
Lobanov-Ros-
())LOBA'<OV-RoSTOYS)f)),/OC.ft7. (2)BoMKSTBBT,/OC.Ct'<p.4~.
184
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MONDE
MUSULMAN
en Hadji-Ismal tovskii ne voit cependant qu'un agent de la cour persane, envoy au Caucase pour provoquer du un soulvement gnral contre les Russes. L'intervention une affinit au tombeau d'Hosen voque plerinage iranienne par le point de dpart de Chirvan. qui s'explique du mouridisme de !8a3 ne Mais le Nakchabendisme peut tre contest. 11 Mohammed Moulla Initi la vrit ternelle la ardemment retourna chez lui et se mit en prcher doctrine Tels que nous vivons, nous ne sommes ni Mahomnotre suprme ni paens. Cependant. tans, ni chrtiens, bien est la foi de nos pres, et le premier prcepte de cette la plus tendue. foi est le principe de la libert Nul Musulman ne doit tre esclave ou sujet d'un autre, et bien moins encore vivre dans la servitude de peuples trangers. la guerre La seconde de cette loi. ordonne condition les infidles et l'accomplissement de la Chariat. vos charits aux pauvres, vos ablutions et vos et vos vos plerinages la Mecque, vos expiations prires, insacrifices, tous vos actes les plus saints demeureront tant que le Moscovite en sera le tmoin. Vos fructueux mme sont nuls lesaint livre du Coran causera mariages tant que les votre perte et vos enfants seront des btards, ne peutserMoscovites habiteront parmi vous. Qui sertAllah viren mme temps tes Russes. Visitez les mosques, pleurez, et priez. cartez le sommeil de vos paupires .gmissez et les aliments de vos lvres. Mais soyez prts combattre Allah m'en avertira lorsque l'heure de la lutte aura sonn d'un signe et je vous en ferai part (i). contre Toutes (t)
BOMMTEDT,
/oc.<:f<. LMAKOY-RoSTOVMt),
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
)85
Les prdications de Moulla Mohammed venaient leur heure. Depuis longtemps les Lezguiens, les Tchetchnes et les Tcherkesses, excds des abus de l'administration russe, des faveurs dont bnficiaient les populations exasprs se livraient d'audacieuses chrtiennes, attaques contre les de Kourin n'y prenaient postes russes. Si les habitants pas effervescence et la part, une certaine cependant, rgnait haine contre les Russes croissait chaque jour. Moulla Mohammed eu mme besoin de toute son loquence pour retenir dans l'ordre les habitants de son aoul. Aussi le bruit de ses prdications se rpandit-il dans le entier avec une rapidit extraordinaire. On Daghestan venait de tous les cts Yaragh une pour l'entendre foule de fidles y faisaient des sjours prolongs prs du cadi en forme de cercueil et qui se mettait dans une kheloua du Koran ou s'y livrait en jenant la lecture prolonge la prire. !i acquit bientt la rputation d'un saint, et le nombre des adeptes de la nouvelle voie s'accrut prodiles mourids de gieusement. D'aprs Khass-Mohammed, son matre comme signe distinctif des chachkas portaient, en s'criant, (sabres) en bois, qu'ils frappaient bruyamment le visage tourn Musulmans, vers l'orient ghazavat guerre aux infidles 1 Cette agitation et le caractre des enseignements de Moulla Mohammed ne tardrent l'attention pas attirer du gnral Yermolov alors au Daghesqui commandait tan. Sur son ordre, le Khan des Kazi.Koumyks, Arslan Mouila Mohammed et ses partisans Khan, convoqua leur attitude. Mais Moulla Mohampour leur reprocher med l'exhorta renoncer lui-mme aux courageusement . J'observe vanits terrestres la pour suivre la Tariqat comme elle est enseigne dans les livres saints, Tariqat, le Khan. Tu te trompes, Khan , fut la rrpondit des ponse de l'alim, on ne peut pas observer la Tariqat en mme des infifidles et demeurer temps l'esclave
)86
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MUSULMAN
dles
d'abord finit par se calKhan, furieux, (i). Arslan et un arrangement on causa plus tranquillement, inmer tervint les mourids montrer devaient et plus de rserve, le Khan, de son dant l'apparence ct, ne les poursuivrait de la fidlit envers les tenues pas, tout Russes. en gar-
de part et d'autre. ses disciples le calme prescrivit et la prudence, en profitant de la visite de personnages des autres du Caucase, les inviter rpandre rgions pour sa doctrine dans leurs de manire donner comme pays, base ses la guerre sainte des territoires des n'occupaient Cheikh figurent ment Chou 1 iDjelal Moulla Moulla, des MoullaPlusieurs pas. l'histoire dans du les Rusque visiteurs du vieux du mo-
conscutive territoire de
Moulla-Hadji-Yousouf, ed-Din,
Mohammed, d'Himri.
connu sous le nom de Kaziplus Ce dernier devint le plus enthousiaste mourchid Moulla et qui le consacra chef de la ~ta~a~f (2). extension inattendue de l'agitation, dans toutes ordonna Mohammed. il s'chappa Tabassaran o L'anne l'autorisation suien
d'une
jj~ar les groupements d'adeptes qui se formaient les parties du Daghestan, le gnrai Yermolov t8z5 Arslan Khan de s'assurer de Moulla Celui-ci en route se laissa arrter dans de sans rsistance, mais et se sauva les montagnes de nombreux partisans. chez on n'entend lui avec
retourna
plus
rveil
accomplie.
religieux Matre
(t) (:)
BODMSTMT, LoBASOV-RoSTOVSftH,
IOC.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
'87
la direction Kazi-Moulla
annes tard Quelques plus cependant, Kazi-Moulla se fit tuer hroquement l'assaut on vit encore le vieux matre sortir de sa retraite rir Irhama Beg. (i), pour lui donner a a par du lutte la guerre Caucase Mohammed des milliers contre l'attention et de la un successeur,
de Moulla n'attendait
Perse
et
de mourids le signe
d'Himri, comme
la cause des gagnait telle, qu'en de Tarkou, le Mekhti, jSzg, le vieux Chamchal les moeurs de son peuple pria de venir purer (:). En effet, Kazi-Moulla condamnait svrement les erreurs coutumires suit des Daghestaniens, d'une des missives comme qu'il lettrs le prouve souvent envoyait du pays adorateurs cette terre tous ont le passage qui des mollas du feu tous et bien ont une
personnages Des juifs, des chrtiens, des d'autres encore habitent peuples religion
et d'autres
des lois qu'ils qu'ils honorent, particulire Nous seuls n'avons ni religion ni lois ou plus respectent. aux deux, nous ne les nous manquons parce que plutt, ont leur vangile, les juifs connaissons pas. Les chrtiens et nous possdons le Koran et la sainte Chaleur Talmud, notre nous honte mais avouons riat que ignorons autant ( l'un que l'autre. En gnral, les peuples du Daghey-
BOMSSMM,
t88
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tous les tan, dont vous faites aussi partie, sont adonns et l'ivrogneau vol, au mensonge vices, la tromperie, rie. La missive se termine par un appel aux armes (<). Convaincus la, les d'ailleurs d'un habitants de Kazi-Moulpar les exhortations et puissant aoul, celui de grand strictement la Chade se conformer de sance tenante, toutes les provisions
Tcherke, jurrent riat, en rpandant, vin et en brisant les rcipients son usage (2). se heurtait quelque opposition Quand son enseignement et c'tait surtout le personnel des mosques qui cherchait susciter le peuple contre lui en l'accusant de blasphmer par des additions au Koran (3) te fervent prophte ne reculait pas devant l'emploi de la manire forte. C'est ainsi qu'il mit le feu la maison d'un de ses propres male plus g et le plus paisible des atim tres, Sad Efendi, du Daghestan, parce que, ayant rejet la nouvelle doctrine, celui-ci nuisait son autorit. Sad sauva sa vie en s'ense soumit a Kazi.Moutta et son aoul, Arakan, en fuyant, idendonnant des otages, devant la menace d'un traitement tique pour les autres maisons (4). La plus grande partie du Daghestan relevait ainsi de Kazi-Moutta d'un premier succs dans une qui, profitant rencontre avec les troupes russes dans la fort de Tchounun appel keskan, lana dans tous les aouls du Daghestan en arabe (5). !t y disait L'heure de la dlivrance Allah m'a choisi est arrive.
la voie Le teligieuse politique. en deur, leur insuffisance religieuse, le dbouch normal d'une exaltation et zavat que dans les mortifications M/tM., p. 47).1. (3) BOBMSTEDT, <OC. cif., p. 47~. (4) /tM., (5) /tM., p. 473. p. 478.
<CC. cit, p. 468. (t) BoBEtSTMT, [C'est le procdcourant dans t'votution de la Tariqat, de la < vote v
Cheikh aux fidles leur tireproche leur montrant comme sainte, laguerre pieuse plus son aise dans la Ohales bonnes oeuvres.]
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
t8g
sa volont. H a soulev son peuple pour vous transmettre contre les infidles. Bien des signes miraculeux se sont les vrais croyants et dj manifests pour tranquilliser relever le courage des incrdules et des peureux. La colre d'Allah a paralys, sous les yeux de son peuple, la marche d'une forte arme ennemie, et l'a contrainte la retraite. Userait de laisser passer le moment impardonnable favorable, dsign par Allah lui-mme. Cet appel amena, en effet, autour de Kazi-Moutta les les plus hardis du Daghestan. et la guerre pour l'inet acharne. En moins dpendance commena, sanglante de deux ans (!83t-f832), avec une fougue sans pareille le jeune prophte une victoire clatante sur les remporte Russes dans les dfils d'Atiy-Bouiny(!), la ville prend de Tarkou, bloque les Russes dans la forteresse de Bournaa, soumet les populations du territoire de Tarkou, remporte une victoire contre le gnral Emmanuel, gagne sa cause les peuples de Katach, de Velikent et de Medjis etcontraint ceux du sud du Tabassaran de se joindre lui il bloque Derbend 8 jours, prend Kizlar aprs une vigoupendant reuse rsistance, remporte plusieurs autres brillants succs. Assailli enfin par des forces suprieures et assig dans Entour de 60 de ses Himri, il s'y dfendit dsesprment. mourids les plus dvous, il se nt tuer avec eux, en psalmodiant jusqu'au bout des versets du Koran, avec une bravoure qui remplit ses adversaires d'admiration. Chamyl tait dans cette troupe hroque; il tomba aussi, atteint de balles et fut laiss pour mort sur le champ de plusieurs bataille. hommes
())BoDEfSTECT,/t)<C<f.,p.~8fetSt)iv.
igo
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MUSULMAN
de Kazi-MouUa, Hamsad de Gotsati en Beg, originaire Awar et intronis par le vieux Moulla-Mohammed, prend la tte du mouvement; c'est la plus courte et la moins fructueuse pour l'expansion religieuse. Le souvenir de la belle mort de Kazi-MouUa remplit les mourids d'une nouvelle ardeur. Hamsad Beg sut en outre attirer lui beaucoup de soldats russes. 11 en forma mme exclusivement sa garde personnelle. Des officiers passrent aussi dans son camp ils l'aidrent organiser son arme et crer des points fortifis. Hamsad Beg remporta, en succs sur des adversaires, les gens de t833, un premier l'aoul de Khergov, Ahmed Khan de Mekhtouli, Aboule futur chamchal, et le cadi d'Akoucha. En Mouslim, 12.000 !5.ooo hommes, et il 1834 son arme comptait la conqute de l'Awar. La capitale, Khounsakh, entreprit tomba en son pouvoir presque sans coup frir, aprs l'assassinat des membres de la famille rgnante. Mais il fut d'Andi et d'Akoucha repouss des territoires par les habitants gagns prix d'argent la cause russe. Hamsad Beg se prparait alors une seconde attaque plus srieuse, lorsqu'un complot tram contre lui par 40 de ses mit fin sa carrire. mourids Deux des conjurs, HadjiMourad et son frre (i), turent tratreusement leur chef, en plein midi, dans la mosque de Khounsakh, pour venle meurtre de la famille des khans. Les autres ger, parat-il, mourids prsents dans la mosque furent massacrs par la excite par Hadji-Mourad. Celui-ci prit, avec le population, consentement du peuple, le gouvernement de l'Awar et au chef de l'arme russe des troupes pour envoya demander l'arme mme de Hamsad combattre Beg. Un seul des mourids de l'entourage de ce dernier s'tait miraculeusement sauv Chamyl (2).
(!) BOMMTMT, /0~. Ct'f., p. 5t3.
NOTES
SUR
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MUSULMANS
DU
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'9'
Le
vieux
mourchid
n'tant
plus
en des
vie pour un dsigner tribus qui le choisit. Les nages anciens des
la djemaa autres
tribus,
se runirent importants le 20 septembre(2 d'Araktaou), mit ils choisirent Chamyl d'abord, ennemi tribus objectant redoutable et en
personla chatne
l'impossibilit de gouverner
Une rforme et indisciplines. profonde des institutions disait-il. S'il devenait s'imposait, jamais il n'hsiterait observer la loi de Dieu imam, pas faire dans toute sa rigueur, ce qui mcontenterait de beaucoup les membres de l'assemble t'assurrent de leur gens. Tous obissance seulement lui aux tait en que offerte. lui celle de la foule. C'est alors promettant se dcida accepter l'autorit Chamyl qui la Fatiha, on annona la nouvelle Aprs rassembls qui l'accueillirent avec
guerriers enthousiasme
dans ~0/on modification ~M!e~'USle MM~t'~iSote A M eM&ut, il ne ~u'~t ce moment par la Tariqat. ~e<A/! ~<C/!a~M~ ~rec/te s'ag'<~Me~e le rveil de la foi C/r~aM 77ae(;'t-/SMat7. Un cadi ~on ses /e(:0)!S Moulla Mohammed vient <!M!er <<!g7tt! et devient c/;M, comme son tMOMrtc~, jpM:s repart cheikh de la T'<!?'a<. cAe~ lui comme nMt<r7/ dveloppe la doctrine des Deux AyoxdM.
Notons
ici
une
<92
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MUSULMAN
de son matre, en la transformant dans le sens des applications. Afaffre ~t'-Mcme, il a son tour des disciples et des adeptes et devient le chef d'un mouvel'inspirateur, Mais ~~fe M:en<g'~tt~t'a~'t<s~M'a/or&~MreMeHf religieux. n'est pas seulement dans la prire et l'observance religieux de la chariat, il est objectivement des dans la rsistance Nous arrivons un tournant fidles contre les infidles. l'aptre ducateur passe l'arrire-plan, pour faire place /'a~<Xre combattant. ~~['-Mo~amMe~, puis Hamsad en scne et dirigent les adeptes dans la voie Beg, entrent de la guerre sainte. <OM< Point de dpart religieux sentent ttatt'ono~. C'est en fait le soulvement du Caucase contre les Russes envahisseurs et une fois indpendant le soulvement la condition devient engag, temporelle On le voit par le Miad de Gotlokatl o ce .prpondrante. sont les djemaa des tribus qui choisissent leur elles-mmes chef. Mais comme il s'agit d'un mouvement qui religieux se droule, ce chef est un Imam, et comme il a t luiMeMe l'auxiliaire immdiat des deux derniers il cheikhs, leur tradition en l'adaptant ses ides reprend religieuse ou aux besoins du moment, en qualit de continuateur de leur ?):tM!btt, dans la Voie.
II!
CHAMYL
et organiser toutes les forces des et de la Tchetchnia Daghestan pour les engade 1834 ;85Q. On ger dans une lutte qui se prolongea trouvera dtails intressants sur sa vie et ses actes quelques dans le numro d'avril !Q!0 de la Revue du Monde Mt< du Sed Abdourrahim les mmoires man, d'aprs Hosen, matre de Chamyl, et lui-mme fils de Djemai ed-Din, et gendre. Bornons-nous ici quelques son beau-frre Chamyl tribus du runir donnes sommaires sur sa biographie. N en 1799, en 1797 ou en 1795 suivant les auteurs, de Kossoubou au Daghestan, Himri dans le territoire 40 verstes de Temir-Khan-Choura, Chamyl avait pour pre de rang ouzdne et assez riche. Sa Mohammed, Denghan tait fille du bek Pir-Boudakh. mre, Bakhou-Messedou est devenu Schamil Ali Chamouil, dont le nom europen de son ou Chamyl, apprit lire le Koran, sous la direction oncle Khazour, ds l'ge de.six ans, dit Hadji-Ali dans son Rcit d'un tmoin sur Chamyl (t) . Les plus clbres ensuite mollas du Daghestan ses tudes qu'il dirigrent termina en s'initiant la Tariqat chez Mohammed Efendi. de qualits Proclam imam, il fit preuve remarquables
(t) Sbornik M't'~xt) o XafAa~AfAA Gor~oAA. Tiflis, iSy~. < RazskM
allait
otchevidtza o Chamili. M.
13
1~ aussi
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MONDE
MUSULMAN
de ses domaines bien dans l'organisation politique que dans la lutte contre les Russes. Exil avec sa famille en en t85a, il mourut Kalouga, aprs la prise de Gounib la Mecque et est enterr au 1871 au cours d'un plerinage Mdine. Son fils an,. de Djannat-An-Baki cimetire resta Mdine, dans un palais offert Kazi-Mohammed, son pre par le sultan. Nous ne nous occuperons pas ici des faits d'armes et desdes mourids, ni de l'audace innombrables actes d'hrosme de leur nouveau chef. Du jour au lendemain et de l'habilet le souverain de tout le Caucase puissant Chamyl devint orienta! et mme d'une partie du Caucase occidental. Rapde sicle tes. un quart seulement que pendant pelons et les Tchetchnes, anims et parfois terroriss Lezguiens par leur chef, surent rsister de fortes armes russes, en de leur faisant subir chec sur chec, malgr l'infriorit d'artillerie. et leur manque de Caucase chourent au bout Les guerriers cependant, et de vingt-cinq ans, diverses causes sociales, conomiques s'tant combines la catastrophe pour amener politiques nnate. Hadji-Ali, chef de la garde, ingnieur en chef,compdans son table et Mtt'r~a (secrtaire~ de Chamyl, ajoute aux autres la Rcit causes de la chute de l'imamt, l'avidit des conseillers de Chamyl, et l'or russes. trahison, H ne faut pas oublier que, quelques annes avant la fin, on considrait dans les milieux militaires russes la situation comme trs alatoire. On parlait de cesser les hostilits et la domination de reconnatre de Chamyl au Daghestan. L'issue favorable eut pour la Russie de la guerre turque sur le sort du Caucase. sa rpercussion Peu aprs, le 26 aot i85o, le prince Bariatinskii, chef de l'arme russe, son clbre ordre du jour: Gounib pouvait promulguer est pris. Chamyl est fait prisonnier. Je flicite l'arme du Caucase. leur armement
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
'95
Une de
profonde l'organisation
marqua
l'imamat
de Tacite/pour celle des Germains de l'poque de Csar. ou le <OMAAouM(famit)e)tait chez les Tchetchnes Legar l'unit trs serre, dont avec le temps se dtachaient sociale, temps des haar place, taient. ou MeA (branches, lignes) qui munies du ~er (cadeau, impt) Le lien de migraient par ceux faute qui res-
t de
tait extrmement fort race, le entre les membres de la famille qui taient ou voja vejere et dont la cause tait pouse les uns pour les autres (frres) entire immdiatement (f). par la famille Ils n'avaient avant nait tout le contact pas de familles des Russes souveraines, dans les tribus, chaque assemble toukhoum se gouvermembres qui se et o parde
elle-mme, sur runissaient le monde une vaincue. familles fois par la partie entre Dans les
de ses par une la place publique devant la mosque Ces assembles finissaient avait accs.
division
de la population avec migration Les plus gs servaient d'intermdiaires de juges l'intrieur de familles, plusieurs les diffrends,
et
la famille. les
vieillards que
comprenant (bourgs) de chaque famille tranchaient leur son juridiction plein, Celle-ci ft peine rsultait
sans kanla
obtenu par l'assassin qui laissait pardon Les deux ses cheveux que coupait l'ayant.droit. pousser frres de sang et sur le alors juraient partis devenaient /OC. cit. (f) LAOUOAEV,
!~6
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MUSULMAN
dans la Koran de cesser toute hostilit (t). Rendus d'abord maison du juge, Aa~of, les jugements se firent ensuite sur le lieu de l'interrogaune place publique appele khattam, On nommait ces runions publiques toire, de l'instruction. conserv les tribunaux nom qu'ont mahkama, populaires des vieillards formaient edil ou actuels (2). Les dcisions ou encore adat, au sens local du terme adil (coutume), du vol consistait dans l'obligation de arabe. Le chtiment au rendre l'objet vol en payant des dommages-intrts 6 roubles une vol pour un cheval, 3 roubles pour cette amende montait vache, etc. Pour le vol domicile, jusqu'au double de la valeur de l'objet vol.On distinguait de vol deux catgories le koulou (razzia du d'ailleurs, Ce dernier butin de guerre) et le kourkhoul (vol, duperie). seul tait mpris et puni (3). au toukhoum La terre appartenait qui se runissait tous les ans dans les champs pour les diviser suivant le nombre le sort indiquait ensuite chacun de maisons la terre suivante. Les bois formaient une proqu'il aurait l'anne indivise (4). Quand on acqurait de nouprit commune l'assemble du peuple entier les partageait veaux territoires, Les terres taient sans cesse une occaentre les toukhoum. car si les Tchetchnes sion de diffrends, montagnards taient leveurs, ceux de la plaine s'occupaient activement ils fournissaient du pain aux pays environd'agriculture au Daghestan et en exportaient mme en nants, notamment Turquie (5). sociales Les divisions n'existaient pas, tous les Tchetils taient tous ou-~MM, chnes tant gaux entre eux lstoria fOin~ i f/ft~yfcAMfM ~OMMAMA MO~)fAft<M (t) DoUBROVttB, (Histoire de la guerre et de la donuMtion des Russes au Caucase). SaintPtersbourg,tS?).
(2) LAOUD*!EY, loc. Ctt.
(3) DowM~ts, toc. cit. (4) /M~ (5) PoxRorsxn, /oe. ct<.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
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'97
russe Doulibres, indpendants (selon l'historien en tchetchne et brovine, ce mot se prononce et~Mc~tt celui qui ne dpend que de soi-mme signifie eM~M~an de soi). On raillait et on appelait ~, esclaves, ceux qui s'installant sur la terre de quelque lui payaient puissant une redevance. Les distinctions donc sociales ne tenaient tels que courage, qu'aux mrites personnels, pit, charit, etc. Il existait chez les richesse, intelligence, cependant Tchetchnes une classe peu nombreuse d'esclaves provenant des prisonniers de guerre, les ~'(esclaves depuis longencore tre ranonnes). temps) et les iassyr (qui pouvaient Mais un <a<, ou esclave libr rgulirement, c'est--dire et celle des deux tmoins, par acte du cadi avec sa signature devenait aux Tchetchnes(t). citoyen, gal en tous droits On ne manquera pas en notant ces dtails de songer sociale des Berbres l'organisation qu'ils montagnards, rappellent par plus d'un point, avec un curieux mlange d'interventions musulmanes et de coutumes indignes. Les Lezguiens chez lesquels des on trouvait cependant Khanats et des Sultanats, musulrappelant les dominations manes du dehors, prsentaient les mmes caractres d'une et patriarcale, plus dmocratique peut-tre La pauvret et la strilit de leur pays obligeant primitive. ses habitants en sortir s'occules avaient amens Des aouls entiers circuper de divers mtiers ambulants. laient ainsi les deux tiers de l'anne, les uns comme marchaux les autres, comme tanneurs, d'autres ferrants, renomms. En outre, le Daghestan encore.comme bijoutiers fournissait tout le Caucase oriental des mollas, des cadis, des moutaallims, et en gnral tous les savants musulmans. Ce tas de rochers du Caucase au dixnus, dit l'historien la rgion neuvime sicle, M. Pokrovskii (a), tait peut-tre constitution
hommes
())
COMMUNE,
/OC.
C~.
(a) /j<o~
!g8
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DU
MONDE
MUSULMAN
du Caucase dans toute famille se respecinstruite la plus lire l'arabe. Et au moins tant, les garons apprenaient les disputes et dans ce Daghestan misrable, thologiques aux de la Tariqat taient choses l'obdience rgles usuelles. Un tan de en la voyageur 1867, russe, tait Vorontzov, merveill de populaire) M. le Daghesqui visita la tenue remarquable des Lezguiens. Les
parlaient et s'intressaient
au point et mettre cette esquisse complter en dtail un des caractres il faudrait rappeler Les de la domination musulmane au Caucase. les khans turcs, les atabeks en gnral organisations
les khans mongols, perleur autorit en la superposant Ils tablirent ainsi indignes.
comme des droits famiailleurs, et l, chez les Lezguiens liaux de souverainet, laissait intacte le foncdont l'exercice intrieur de la cit, par tionnement le khanat exemple celui de Kazi-Koumyk ou le sultanat d'Yelissou. d'Awar, La diffrence voisines taient l'autorit l'adat. Avant chefs que uvre celle dant Tiflis ce milieu inspirs Imam des produit en foule, lments avait l'oeuvre de mettre en avait tait ne essentielle seulement, entre ces tats et les communes que d'influence le khan, d'une le sultan, reprsenfamille illustre dont qu'en application de
la tradition
s'exerait
d'ailleurs
Chamyl,
religieux le troisime
Des
pour construire russes auteurs d'Abd-el que sortent Kader, les documents de ses
son ont
quelques
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
'99
le
Nizam (2) du
de et
Chamyl plusieurs
(t)
le autres, de
Rcit donnent
tmoin ide
sur des
Chamyl
mieux
rend
Chamyl
n'avait
pas
eu
en
vue
une
tendait gieuse,
organisation
une politique, des
temporaire
transformation conomique Lezguiens et des
pour
profonde et
la guerre.
et sociafe, des
Son
uvre
reli-
d'existence
Tchetchnes.
une
des deux pays. homogne qu'introcoup il divisa les: tout cloisons le terri-
nabats, dont Je
1844-1845.
nabats
formaient
vince,
pouvoir ces chefs
la tte de laquelle
sculier de province (3), des et spirituel.
se trouvait
Voici
un chef runissant
les noms de quatre Kibit-Mahoma, d'Yelissoui.
le
de
mme
temps
religieuses,
Sous ce titre, le Sbornik Mt~'en/t o ~oyAn~~t'A/f vol. ))). Gor<!AA, une traduction de l'arabe en russe, de Podkhalouzin, publia par t'essaout documents cinq Tanous-Mahoma, copis dans le livre appartenant disciple et nab de Chamyl, mort la Mecque en ~64 et dont le fils, Malatchi, en 1869 en Turquie. Voici le sommaire de ce livre migra f. M'~am suide Chamyl, des chapitres (rglement, constitution) compos vants des Muftis et des Cadis. 3) ') Sur les nabs. 2) Sur la comptence Sur tes peines applicables aux de dizaines et chefs de centaines, aux chefs aux simples soldats. [[. Prescription aux nabs, et leur rponse. ae!H. Congrs cette d'Andie et les dcisions causes, (ses prises (f) semble). IV. Prire prescrite pour la djouma. V. Ordres & la runion de Khounzakh. donns par Chamyl dans le Sbornik jft'~t'enx o ~yAn~AiAA Gof~aAA, (2) 11 a t publi \ot. Vtt (t873). de Chamyl faite par Hadji-Ali, C'est une biographie sorfingchef de )a garde, et secrtaire. nieur, comptable de (3) C'est le mme personnage qui tua Hamsad Beg et qui, gouverneur
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MONDE
MUSULMAN
administratives et militaires ils taient chargs politiques, de faire observer la chariat, de percevoir rigoureusement les impts, de recruter les soldats, de rendre la justice, etc. Seuls, ceux des nabs qui jouissaient de toute la confiance de l'Imam, avaient le droit illimit de punir, mme de la les autres n'avaient peine de mort que des pouvoirs plus restreints et devaient en rfrer l'Imam pour toute affaire importante (i). Les nabats se divisaient en districts, confis aux debirs et se subdivisaient en communes, diriges par les mollas (2). Enfin, dans chaque aoul, le cadi ou juge en mme l'anneau infrieur de temps officier de police, reprsentait la chane administrative. runis, prs de lui, 3oo cavaChaque nab devait garder liers, mourtari, prts tout appel de guerre. Chaque dizaine de maisons fournissait un homme, quip et entretenu par les neuf autres, et la maison qui avait fourni le cavalier tant exempte d'impts aussi longtemps qu'il restait vivant. D'autres institutions des besoins nouveaux rpondant vinrent s'ajouter celles qui avaient t cres primitiveou officiers gnraux ainsi, des moudirs ment les intermdiaires entre l'Imam et hirarchiques des MOM/t~s!'&s furent comme chargs, agents surveiller les nabs et d'empcher leurs exactions. institutions le rgime turc (3). reproduisaient avait auprs de lui une L'tmam.chefdet'tat, le divan, de ses mourids consultative, compos dvous et les plus clairs, ainsi que des chefs
l'Awar, aida
devinrent ses nabs; secrets, de Ces deux assemble les plus de tribus
d'abord les Russes combattre Dchu de son titre Chamyt. et menac il russit s'enfuir et offrit d'exil, aprs sept ans de service, de se mettre de son ct contre it obtint les Russes. sa confiance bhamyt un des chefs et son aide s'tre et devint de sa cavalerie trs actif. Aprs
tendu aux Russes, il tenta de fuir en )852 et fut tu dans des conditions ~e~ sur le Caucase, cit plus haut.) dramatiques.(M. os GILLES,
(t) B06MSTMT, (2) DULAUMEX, (3) Dut.AM)M, IOC. C)<. <OC. Ctf. loc. cK.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
:01
les plus influents. Outre les quatre chefs de province mentionns ci-dessus, on connat les noms de quelques membres de ce conseil suprme le beau-pre de (t) Djeml ed-Din, de Kazi-Koumyk, Radjabilchef de l'artillerie ruYahya-Kadjio, dimentaire cre sur les indications d'officiers russes, commanpasss au service de Chamyt, Mittlik Mourtazali, dant de sa garde du corps (2), Khadjio Debir de Karana, enfin deux secrtaires Mohammed-Hadi et Amir Khan. Les revenus de l'imamat se rpartissaient autant qu'on a pu le savoir en t" Butin de guerre, dontun cinquime revenait Hmam 2' Impts, et en premier Heu,impt;~Mf de la Chariat, Chamyl, Mahoma cet impt consistaiten introduitparChamyl; a) ;o p. 100 ou 12 p. 100 de la rcolte (3) b) 1 p. 100 des troupeaux 100 de l'argent avec exemption c) p. comptant, pour les fortunes infrieures 4o roubles d'argent ou 5o mesures de bl; (42poudes) 3 Revenus des donations, parfois d'une grande imporet lieux de plerinage tance, des mosques ces habous la caisse de l'arme, mais le personnel des mospassaient recevait des traitements comme ddommagement. ques (t) Dut-AMtM, lac. C('<. (2) Une troupe d'lite, compose de mourids toute preuve, tes moMf~M~fMof.t, gardait la personne de l'Imam. C'taient les soldats les plus
vaillants comme ta sobrit
Mohammed de Tcherke,
Efendi
doctrine, en temps de paix. Ils faisaient en mme temps la policesecrte de Chamyl. Cette garde comprenait t.ooo hommes environ. Elle tait orga. nise dcimalement chaque dizaine d'hommes avait son chef et dix de ces
un et ainsi du de suite. Outre une part spciale galement le mourtosigator et recevait comme solde prs de 6 francs demi par jour. (BoDENSTEDT, foc. cil., p. 697 et suiv.) un millier de roubles, ne dpassait (3) Le butin de guerre que rarement tandis de l'impt sur le bl s'levait 435.000 que le revenu poudes annuel lement si minime des au minimum). Ce fait et le taux (= 80.000 roubles te savant historien autres impts que celui du bl ont permis M. Pokrovski, russe de cette ce grenier du Caucase d'tablir priode, que la Tchetchnia, les frais un rote capital dans dont elle couvrait oriental, la guerre jouait matriels. chefs butin en avaient de guerre,
les
~02
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MUSULMAN
dans la milice aux derviches, on incorporait cheval Quant en renvoyant les autres ceux qui taient valides, (i) directs ces Biensdes combattants morts sans hritiers biens revenaient (2) infraction selon (coutumes) ncessits les lois aux la caisse de l'arme, au dtriment des tottatraux 5 Amendes
institues pour toute pnales, ou aux ordres de l'imam. de la Chariat tre rendue strictement les adat de toutes
le zle
institues par peines la trahison, la lchet cette nral le qui Le dernire faute
taient svres surtout Chamyl au combat, le vol et l'ivrognerie; la peine de mort n'tait pas rare.
la discipline du temps de Chamyl puritaine rappelait de Cromwell russe Pokrovskii, , dit l'historien rgime n'a pas fumeur, song ce plus qui et simplement est galement la rforme caractristique, wahabite. tait
en cas de d'amende, rcidive, puni corpofrapp De mme, rellement. la danse et la musique taient d tout ce qui loigne la pense comme d'ailleurs fendues, d'Allah (3) . sujets Si le zle des adeptes devenus une dcision btir, ou s'il avait prendre recourait et jene taAAa~et la retraite paraissait s'affai.
ou moins prolonge. -plus en lui annonant une rvlation, la volont de Dieu, peuple H n'abusait de ce moyen, pas d'ailleurs par le Prophte. tait en croire un de Bodont l'effet tel, que, passage denstedt, la Chahadat est locale son serait premier devenue prophte Dieu et est Chamyl
<OC.Ct'f., p. 600. ()) BOCESSTMT, (2) 7tM.. p. 60). (3) DoUBMv~E, lac. Ct't.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
203
se
donnait serviteur
lui-mme des
trois
le serviteur
du Connu
et l'imam des fidles croyants Chamyl (t). On connat institues dcorations, plusieurs par Chamyt. Une mdaille ronde en argent rserve aux chefs de cent hommes Au yuz-bachi (youz-bachis) porte l'inscription: tel et tel pour sa bravoure. Une mdaille triangulaire, destineauxchefsde3oo l'inscription tait plus consistait de rang accessible hommes A (suit le nom) rare. La troisime en paulettes avec prince (utch-yuz-bachis), pour sa bravoure et plus haute d'argent. pcuniaires. (chefs de portant extrme , distinction Elle Elle donnait n'tait
et porte-pe avantages
5oo hommes). qu'aux &ec/M~ae/tM on cite une grande en argent, dont le seul Enfin, mdaille, connu cette Il en arabe exemplaire porte inscription n'existe hros pas un second qui gale ai de chachka valant sa chachka (2). En rsum, on trouve dans Akhverdi-Mahoma,
les institutions
de Chamyl
un admi-
reprsent par une organisation et une justice uniforme, selon des adat locales; un principe
la Chadmo-
des chefs hrditaires affirm par le remplacement de touteprovenance; de rforme des tendances pardesnabs et enfin l'ide religieuse, dominante et unificatrice puritaine cratique des dissidences doctrinaires. par la conciliation C'est sur ce dernier voudrions surtout point que nous des nous afin de montrer la succession tendre, pouvoir volutions l'oeuvre qui de Chamyl du Nakchabendisme des destines initial temporelles, ont amen gouverne-
(t) (2)
M. Fil.
DEGILLES, BODEMKDT,
~OC.
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MONDE
MUSULMAN
et en mme temps religieuses, trs trangres aux du Pir Mohammed Beha ed-Din Nakchaproccupations bendi. Au point de vue de la politique , la littraindigne ture russe administrative aurait peut-tre eu quelque intrt se spcialiser surcette objectivit, qui semble avoir t au contraire nglige. Nous avons d nous borner tirer partie d'une documentation qui n'est pas aussi complte que nous l'eussions souhait.
mentales
IV
(' LA
TARIQAT
Pour dfinir le mouvement le religieux qui bouleversa Caucase et fit du Daghestan un territoire de luttes acharnes pendant une trentaine les historiens de d'annes, russes et autres, se contententdu terme de mouril'poque, disme qui n'a pas de signification Les partiparticulire. sans de Chamyl, ses adeptes, ses guerriers taient ses mouri , ses disciples, les mouridin . On a ech-Cheikh retenu le terme, en lui donnant une valeur dnominative, alors qu'il avait seulement la valeur hirarchique usuelle de la Tariqat et prcisait les obligations du disciple envers le matre, du mouri vers le mourchid. Cette dfinition a cependant elle tablit le rle fondamenson importance tal de la Tariqat dans l'oeuvre personnelle de Chamyl, l'exemple de celle de ses prdcesseurs. Des renseignements existent sur ce point. Un prcis des nombreux oulmas du Daghestan, le cheikh Djemalde Kazi-Koumyk, de Chamyl ed-Din, beau-pre qui l'estimait a laiss un ouvrage arabe intiparticulirement, tul Adab des convenances) OM/'Mar~i'a (Rgles qui fournit ce sujet des indications du plus haut intrt. C'est o ~fAa~ la traduction publie par le Sbornik ~eK: kikh ~or~aM, Omarov v. H, !86o, et faite par Abdoullah due au fils paratt-il, d'aprs une copie du livre, incomplte,
206
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MONDE
MUSULMAN
que
nous
empruntons.
Le livre commence par une prface du copiste, de 3 pages et demie, dont voici les fragments lesplus intressants. Mon pre, Sed Djemal ed-Din Hosen, tait originaire Dans sa premire de Kazi-Koumyk. jeunesse il servait de secrtaire au khan du pays, Arslan Khan. Le khan l'aimait beaucoup et lui fit cadeau pour son zle et son dvouement,. de Kourin, sous le nom de trois villages dans te khanat de ces villages payaient un les habitants gnral d'Astal tribut mon pre. C'est alors que mon pre se rveilla subitement des oublis de la vie du monde et se tourna vers Dieu absolu des pchs dans lesquels il avait avec le repentir au service d'Arslan Khan. Celui qui pass sa vie antrieure, des puissants vit la plupart du temps vit en compagnie dans le pch. H n'en est autrement que de ceux que la grce divine sauvegarde. Mon pre alla chez un cheikh de la Tale cheikh Mohammed Efendi de riqat des Nakchabendiya, Yaraglar en Kourin, qui t'initia la Tariqat et tui donna l'Iddans cette Voie de ceux qui dsirent jaza de la direction trouver le vrai chemin. A son retour, mon pre consacra son temps la retraite, de ceux qui dsiraient s'ins la prire et l'instruction de mon pre se rpandit au foin dans. truire. La renomme et la plaine. Kazi-Mohammed et Chamyl les montagnes ainsi entendu du pieux Cheikh parler ayant sans doute et de ses miDjemal ed-Din, de son rote Kazi Koumyk racles vinrent tous les deux voir mon pre pour recevoir de lui la Tariqat. raconte alors l'auteur, voulut prouver Kazi-Mohammed, d'abord Djemal ed-Din en se donnant pour un valet. Mais sa ruse et le nomme sans hsiter, Djemal ed-Din reconnat Nous somen disant aussi tout ce qu'tait son compagnon. de laTariqat. Un mes l dans l'hagiographie traditionnelle
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
20~
aux ed-Din fut l'indication Djemal endroit un cadavre o on trouva, en creusant, mais femme tue. d'une conserv parfaitement notoire de fois chez Djemal la Tarile khan car-
contre les Kiafirs. guerre Kazi-Moulla tait revenu une seconde ed-Din avec Chamyl, et tous deux avaient qat. qui son Mais craignait fils ajoute Djemal ed-Din eut son probablement pour
pre
quitta
il retourna ensuite dans Khan l'avnement de Chamyl. A ce moment lui. Les peuples du Daghestan, de la plaine imm. donna le firent leur Ce dernier oustad, se maria comme avec ma
Koumyk d'Arslan
Tchetchnia sur
ils firent
en mariage de sorte ses filles, moi et mes frres, ma famille et celle de Chamyl ne firent qu'un. que depuis, Aprs en la conqute du Daghestan, mon pre migra et le sultan turc Abdul-Aziz du titre du l'honora Turquie, Cheikh
du Daghestan. Au dbut de t'imamt avec pas d'accord contre les Russes. tait son n'obit Mohammed de combattre ordonne dans et
de
mon Kazi-Mouhammed, le lui en ce qui concernait II lui crivit de renoncer la dans Tariqat . et prsenta
s'il agissemeuts Mais Kazi-Mohammed sa lettre dant Dieu au Cheikh la permission le trs Haut et les
murid
pas mon pre en lui demande Kourin, en ces mots les Russes son livre de lutter ed-Din obir? de Dieu plus tout le contre dfend
tes
Djemal
que d'a-
des hommes, Cheikh rpondit Cheikh Mohammed lui-mme aux cheikhs de la Tariqat,
bord
compris.
208
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
il se persuada de leur saintet et vit leurs miraMais quand et crivit mme des vers la louange des cles, il se repentit gens de la Tariqat. la de Sed Abdurrahman, prface signe Aprs cette forme 5 chapitres de de Djemal-ed-Din copie de l'ouvrage ingale avec une conclusion. longueur le plus intressant au point de vue Le premier chapitre, documentaire, remplit quatr pages. Aprs les louanges Dieu, d'usage, on lit H existe beaucoup de Tariqat, mais quatre sont les prinvoie est celle qui commence avec le cipales. La premire Abou-Bekr. Lui-mme khalife le plus ancien, l'avait. reue et Mohammed la tenait de Dieu Mohammed, de l'Envoy Cette voie s'appelle Nakchabendiya, de Dieu tout-puissant. au khadjkhan Mohammed Nakchacar elle appartient et c'est cette voie qui est C'est la plus connue. bend. et dans ses environs. exclusivement rpandue au Daghestan Maintenant de cette haute des anneaux de la chane parler Nakchabandiya. Tariqat tout entire Voici cette chane, quant aux noms, mais attribue chacun, et sans les titres et qualits que l'auteur Nakechabenen regard, les noms des matres de la Tariqat arabe tranger un ouvrage au Caucase, et diya d'aprs intitul: Mt/MA~M<a/ Tariqat <!K-N<e/!a&eK~t)'<! . (LaCl de la Socit, sur la Tariqat desNakehabendiya(t) .A~a&o<-M<!rj!. Mohammed Abou-Bekr Djafar. Abou-Yazid Bastami. Aboul-Hasan Kharkani. (<) Trad. L. Bouvat.
(a) Nous Din, puis donnons montre ici d'autre la chaine part
je vais
M(/MA a/'Ma't/a
(a).
Ma'iya qui donne d'abord la chatne antrieure Beha edla chatne continue
comptete
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
209
/)cf<!&ot~-A~t'a. Abou-Ali Yousouf Cheikh Cheikh Harmadi. de Hamadan. Arif des de Houdjouvan. Rivkeri. cheikhs, Mahmoud
a/-A~<ya.
Hasan
KherMni. Ghadjde-
Abdoul-Khalik
Khod)'a'A)!Ef.Farmed!. 'Abd Et.Khafik Khodja vint. Khodja Khodja naw~. Khodja Khodja Seyyid Chdh 'Arif Rifker!. !ndj!r Mahmoud
Indjar Hafnavi. Baba Samassi. Imm Mahomed Imam ImAm diya. Cheikh Seid Amir Koulali. Ot<f<!i'Bodes Nakchabende Bokhara Khazar. Samarkand Mohammed MohamMohammed cheikh Mohammed
Fagha-
Ali Er-Rmitenl. Mohammed M!r KoutL ~a~<-A~~M<Y Behd B' OMM~' Nadjdjart.dit Et.Hisr!. ObeMoutEz-Zhid. ~-Dfn EnBb Semas!.
jtAaro,
Mohammed
Nadjdjdri. Cheikh Mohammed A)ed-D!n'A)ttar. Ya'kob Et-Tcharkh! Ahrr Khodja thSamarkandi. Mev~an Dervich Mev)n
Cheikh
Dervtch
Mohammed Mohammed.
Son fils, Khaadjki de SamarkandAmkanakin. Baki. Cheikh Mohammed Cheikh kand. Cheikh Son des Cheikhs, Mohammed Masouma. fils, .Cheikh Safouddin. tmam Seld Nour-Mohammed Badvan. Imm Habiboullah Cheikh Abdoullah tmm tmm Imam Cheikh Khalid de Marzoujan. Dihlavi. de Akhmed Farouki de Sar-
Samarkandi. Khadjegui cd-Dtn Ef-Rid Cheikh Moayyed Mohammed E)-Bakt. Cheikh Ahmed Ei-Frok! tmam EsRabSerbendi,surnomm bn!. Cheikh Cheikh Nour Chems Mohammed SeTfed-Dtn. Mohammed ed-D!n Badount. Habiboullah Dihiev:. Cheikh Kha. Djan
Et-Ma'som.
Sott/oHtati.
ed.Dfn
Kazi-Kou-
2t0
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DU
MONDE
MUSULMAN
la chane, notre auteur continue Aprs Telle est la chane des grands matres de la voie Nakchabendiya. oustad glorieux est descendue de Dieu l'esprit Mecque rech. de l'archange, la tribu dans dirons et lui-mme, son prophte de Hachem les
rgles de cette Tariqat les croyances leves de ses adeptes (que nous donne leur haute que Dieu inspira-
maintenant
les
de Djemal dveloppements les titres des autres chapitres le Cheikh accueille l'ahd
opuscule CH. II. Mourid entre CH. rids CH. mourid CH. V. dans !H. envers IV.
et comment la Tariqat
lorsque
obligatoire ncessit
pour
(2 pages).
des principes de la voie auxquels Explication le mourid est tenu de se conformer (3 pages). Conclusion Utilit de la frquentation des cheikhs; de l'affection et de l'estime doit leur tmoigner. qu'on
par
un
reproduisons
de appendice entirement.
Sed
Ab-
les rgles exposes se rapportent la ci-dessus Tariqat du haut cheikh Khodja Baha oud-Din Nakchabendi. Cette Tariqat est connue dans le Daghestan actuellement et
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
2)1
les pays
l'entourant
sous
le nom nous
de Tariqat
Khalidi-Nakaucune
de celle-ci
n'avons
actuellement
Celui qui la suivra sera sauv de la perdition Tariqat. dans la vie future, mais qui s'cartera d'elle et la rpudiera, tombera dans le malheur ainsi vu nousque nous l'avons mmes J'ai par notre transcrit de la la aussidans de propre exprience. ces rgles du livre de mes yeux, de tous autres .Ada&ot<Ma~a, matre et mon
lumire
pre,
du Daghesvoisins. ~ei<~
Djemaleddin,
2!2
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DU
MONDE
MUSULMAN
< t
en appendice extraits relatifs quelques tant du Caudes Nakchabendiya, et doctrines aux rites case que de Turquie, lAdab'oul-Marzia, a!'ajE'res d'aprs en suivent la traduction dans le Sbordes documentsqui On trouvera Kt'A et enfin d'aprs Notons seulement rahman diya qu'elle diya. En dclare est devenue y est d'une la Mi&h ici un fait al-Ma'iya. Sed AMourNakechabenpart important que la Tariqat
connue
qui
Silsilat
d'ajouter ~Me/~Mes prcisions significatives permet de la Tariqatdont le reprsentant l'histoire C/!a~M< et dont il se servit <!sseo:r son imamat au Caucase pour militaire. Mot<MKdZtae~-D?M avait mane contme~ee dans les Mourchid Damas, Khdlid, ??!usu<lui aussi, la rforme y ~reeAer, du tre~iMe sicle (H.). annes premires Cheikh
et mule du Wa/!aM:'SMe, il mourut peu Contemporain o son disciple recevait au moment Hadji-Imal prs le molla Mohammed de Kourin. Le souvenir ~OMrefomtr cfeTariqat nombre Moudjeddiya Khalidiya adopt par le plus grand de Turquie, des mourids pour complter le nom gnral en prcisant du Nakchabendisme, son volution (t). perptue ~at' du //e<< Paris, (t) Cf. les Confrries MtMK<m<tM par A. LE CHATELIER, E. Leroux, 1887. Chapitre des Nakchabendiya, pp. t2g-t6o. On remarquera qu'il n'est question dans ces 3o pages ni du Caucase ni de Chamyl quoique le pays et l'homme fussent certainement connus des informateurs de l'auteur. Cette lacune dans une documentation presque entirement orale s'explique, de son 6eMfreres<e dnomination
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
2l3
Cheikh
On se trouve
donc
au
en prsence Mansour, ment la rformateur qui.naquit sicle et se rpandit au coMMMeeM: sicle, rope. dans La /s~m menac doit son rforme par nom
depuis
de ses reprsentants exceptionnelle nta~res de qui les t'e?tcft'ren< e</et<?'~ermt'reM<cfe Comme tous Syrie. dbutrent le rsout' les l'heure
Ouahabite, en Arabie,
Mecque la domination
l'puration incliner
euxse du dans
s'esquisse peine dans ses aboudu Nedjed, l'Inde de /<?37 et de 7~77, avec les tissements, mourids de Cheikh Idris et les mystiques de la Patna Propaganda cain, au D'~i'SH!~ Avant du de du du Ot<a/:a~f7;'sH!e Caucase. il ne s'agit que de l'apostolat de re/)~i'eM~ 5'rr!'e ou arabe au ~:o!MS/SH:e et au ~Vta~t'sMe Nakchabendi de Dantas afri Mou-
C/MHn'/ Nakchabendisme
dans Turquie et son .~M~is~e passe ait Z.e~g'K;s/<:)! tions chiites aux conditions du rpond Avec /)):<H:< ~'ra):c/u7 les prdcessettrs isol du Khalifat de ~<e, temporel.
milieu.
Chamyl, la
/<ron<t're~t<
~et')tc/t'!efers/(!g'tferre
comme celle qu'on remarque dans r..td<;{' ox/-Aya)-.t! o il n'est question du Cheikh Khalid que dans la Silsilat.
~'4
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
et de la guerre sainte la guerre nationale, puis la cration d'un tat, d'un de ce monde. La loi royaume mais c'est l'Adat indigne, musulmane prtend y dtruire sous prtexte de Chariat, pour lui substituer l'Adat particulire de l'Imam. La rforme reste adquate son but en luttant jusqu'au bout contre la conqute russe, mais son finale, se fixe entre deux limites M<~Mes d'oscild'une part CAam~ embauche son service des officiers et des soldats nasses; ses concesst'OMS ~a c:Mtion dveloppent la lgende europenne de son pope de Bokhara, il d'autre part, comme son collgue l'Imam construit son pouvoir souverainsur une forte organisation de ses mourids meilleurs ~oh'oere.Les forment sa garde une garde de policiers se relie particulire, dont lafonction celle des mohtasibs, contrdleurs occultes des agents de volution lation l'Imamat. Ce n'est plus la Tariqat, mais c'est le gouvernement absolu et d'attaches congrganistes que l'Asie centrale dut si souvent ses On <'e< propos rformateurs. de toutes pices <!M~e~M!e?!s e< Mjc Tchetchnes qu'aucun ne ~e<}t accept. Mais la suggestion dera~t'er~oMr~atre un bonengrenage (eM~repteetott pourles menerde Moulla Mohammed /MaM C~a~oMt?.
sainte
IV
APRS
CHAMYL
Nous souhaiterions de pouvoir continuer l'histoire des du Caucase Nakchabendiya aprs la chute de Chamyl. Mais les documents n'abondent pas. On sait seulement que la vie spirituelle ne s'est pas arrte. On en trouve les marques jusqu' nos jours, tantt dans la politique gn. raie des tribus, tantt dans l'existence intrieure des peu. Mais, jusqu' la fin de l'Imamat de pies montagnards. et aprs lui les courants Chamyl, il n'y a qu'une Tariqat se divisent. mystiques A dfaut de renseignements voici quelques dtaills, indications sommaires. Un des matres s Tariqat au Caucase, Mouhi ed.Din Mahomet Khanov a crit pour l'administration russe une tude en arabe sur la doctrine et les adhrents de sa voie. Le traducteur russe, M. A. Omarov(!)a a pourvu cet ouvrage d'une prface o on lit Beaucoup de manuscrits sur la Tariqat sont rpandus chez les montagnards du Daghestan et, en gnral, chez les Musulmans du Caucase. La doctrine y est expose, ()) &tofH~ '<e~en o ~fAa~t'M Cor~aAA, )V Moum M-DfM ~AHOMBT vrai! et les faux disKHAXOv, KHANOV, tarikaM (Les )M faux diststinny!e ii lojnyfe Istinnye tojnye posldovateli postdovateti tarikata (Les vraiset ciples de la Tariqat). Traduit de l'arabe.
216
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
dans
l'ouvrage introduction
mais en ralit c'tait et c'est un insutile trument commode de fanatisme et d'exploitation. Tout un parti de ces gens de la Voie en apparait, de Zakatal et acquiert district une influence 1868, danse le peuple. Les autorits russes de suite prirent toutes les mesures ncessaires de ce flau le pour prserver L'auteur de l'tude peuple trop confiant. qui suit appartenait ce groupe. le village de N dans d'Artchi (district norme sur au Daghestan), fils d'un Mahobon alim, Kazi-Koumyk met Khan qui tait charg de fonctions auprs importantes Mouhi ed-Din Mahomet avait reu une Khanov de Chamyl, bonne ducation arabe des savants awariens et kazi-kouMari 6 ans la fille myks. et compagnon. son mourid Aprs la conqute du Daghestan, fession d'un cheikh, que tcha il devint sa
et mme
Mouhi son importance, perdait sans arriver gagner autrement, cuper famille. nombreuse H retourna donc faire sans saient Mouhi tous les hivers cole. un o il ouvrit une sjour Cela lui dans
voyant ed-Din
prode s'ocde sa
sa vie et celle
D'autres individus rapporta. se donnant cheikhs de Tariqat pour pasdes saints, dans le peuple si ignorant. pour pardnoncer)eurimposture; sa popularit, il s'en de la Tariqat que tes autres gens de l'Administration puis, accommoda tait un
de subsistance. moyen On l'arrta en mme riqat. En le relchant, du Caucase gnarde et sur les pratiques
de TaMonta. Tariqat
lui proposa d'crire sur la vraie des Tariqatistes actuels. ed-Din, qui un expos suit de cette rgles prface qui
du trasemblent
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
217
tait Nakchabendi. que l'auteur son pre tant en service auprs trouvera en appendices quelques
Cela semble
vraisem. ou-
russes,
chargs
de la rpression
des
dangereux de prs. On
M. A. Ippolitov, une tude dans la Tchetchnia adeptes y trouve de celle caractres tressantes une des description
consacre au ~t'Ar et ses spciale et le district d'Argoun (;). On des rites d'une Tariqat qui diffre
tout en prsentant Nakchabendiya, quelques on y trouve aussi des biographies incommuns; des chefs de cette voie malheureusement les faits. sinon M. le
les points de vue politiques de l'auteur dfigurent Un certain tre le chef Kounta-Hadji parait fondateur de cette secte au Caucase. Voici ce que litov raconte sur famille travailleur instruction, Au cours sa vie: et pauvre et d'une on dit d'un modeste, moralit .D'une honnte, aucune Koran.
mme
plerinage de la Ville ses sainte, envoya une instruction insistant sur la faire le zikr, H avait des l'heure du commenc
ne savait qu'il pas la Mecque, en ]85g, il et - ses disciples parents ncessit de prier approchant. du vivant et de de
Chamyl. danses,
Comme
son rituel des aujourd'hui, comportait chants et des cris, que Chamyl lui dfendit les trouvant contraires En effet, sui )'fs!am. des moullas, les rites du zikr seraient en
(t)5hortttA M~<<te;< o ~a<'A<t~)A/! Cof~atA, Il. ;!?<): A. JppouTov, Outchni zikra i ego posMdoMtieti v Tchetchni Argounskom okroughi (La doctrine du Zikr et ses adeptes dans la Tchetchina et le district d'Argouni.
2f8
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MONDE
MUSULMAN
Mais, peut-tre, l'esprit de la religion. sans atune autre ide, celle de conserver Chamyl avait-il lui-mme teinte la doctrine de la ghazavat qu'il prconisait en outre que et qui fit de lui le chef du peuple. H craignait ne rivalist de Kounta-Hadji avec la sienne. l'influence Aprs la pacification et le retour de de la Tchetchnia opposition avec de la Mecque, en 1861, les disciples comKounta-Hadji se runir de nouveau autour de lui. Son enseimencrent ne comportait des prires alors que la lecture gnement haute voix et des instructions morales, qui ne pouvaient tre dangereuses Le nombre de ses adeptes politiquement. et la plupart des Tchetchnes tait d'aitteurs insignifiant son existence. eux-mmes ignoraient En t863, le nouvel enseignement changea de caractre. Le nombre des disciples du Hadji s'accrut. Ses instructions mais qu'il ne faisait d'ailleurs jamais personnellement, de ses cheikhs et vekils taient toujours par l'intermdiaire et se transmettaient les avidement dans tous coutes aouls de ta Tchetchnia avec des commentaires parfois peu et la Bientt toute la Tchetchnia, le Nazran pacifiques. furent de la montagne tchetchne plupart des communes dans le rseau de la Tariqat. englobes <: Kounta-Hadji ne se donna jamais lui-mme le titre quoi qu'il t'et accept, temporairement, prtense disant l'envoy de l'imam son dait-il, qui viendrait ses adeptes le considraient comme un heure. Nanmoins, et mme comme un des 356 savants imam vritable qui, existent sur continuellement dans la croyance musulmane, de la gurison la terre. On lui prtait le don des miracles, des malades et la facult d'assister cinq fois par jour, inviaux prires, la mosque de la Mecque. siblement, d'imam donne sur l'organisation du Les dtails que M. Ippolitov Le canouvel imamat rappellent un peu celle de Chamyl. de la nouvelle secte fit ractre exclusivement mystique des deux lments t'tment spiplace la superposition
NOTES
SUR
LES
MUSULMAKS
DU
CAUCASE
2t()
et l'lment tantt tantt runis laque, distincts, entre les mains d'une seule personne. Le pouvoir religieux tait reprsent par I'M<!M ou OM~tous et deux cheikhs. Les reprsentants du pouvoir laque taient les nabs, au nombre de huit, les vekils et leurs Mourus. Toute une organisation clandestine s'tait cre dans la Tchetchnia, subordonne Kounta-Hadji, comme rituel chef de la doctrine et imam. Tous ceux que mcontentait l'ordre actuel des choses, ceux qui regrettaient le bon vieux temps, le temps de la Chariat (le temps de la guerre avec les Russes, chariaten se disaient adhrents de Kounta-Hadji, ~MMM), parfois sans savoir le premier mot de ses enseignements. Ce sont eux surtout cette doctrine le caractre qui donnrent et combatif, n'avait temporel qu'elle pas au fond. Le fortes furent tout comme au tabac, les boissons dfendus, du mouridisme. On fit des runions temps publiques. de danse, de chant, les armes la main. accompagnes Les meurtres de soldats russes devinrent frquents. Voici comment M. Ippolitov l'chec du mouexplique vement politique ainsi le nouveau mouqui accompagnait vement religieux Dans d'autres circonstances les Zikristes auraient peutde l'erreur tre atteint leur but. Mais ils avaient commis choisir, comme cheikhs, nabs~et vekils, des hommes absolument incapables, sans aucune nergie, qui n'avaient d'autre dans leur qualit que de bien savoir le Koran. D'ailleurs, ne pouvait le secours du ciel contre les chrtiens croyance, d'hommes venir que par l'intermdiaire pieux et honntes. de la docde concilier le mysticisme Cette proccupation enfit choisir dans plusieurs trine et les buts matriels, comme dans le district droits (par exemple d'Argoun), de la cheikhs et principaux vekils, des adeptes fanatiques, et qui ne sa. nouvelle secte, dnus de toute intelligence vaient que lire le Koran.
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MUSULMAN
ces des
les
zikristes de et de l'exil
n'eurent l'arrestation de
naturelle de quel-
suffit-il le
ques-uns
rapidement pour enrayer nifesta plus qu'en apparence, destines. II rsulte que
de l'ouvrage cependant dans l'histoire des zikristes > de suite. cheikhs devaient taient jouer rests le Ils
l'un d'eux, tait un esSatam, incapables compltement et l'autre, un homme trs born nomm Matchik, prit firent et instruit mais sans Ils se intelligent nergie. tuer, prs le secours fusiller Cette prendre siques. D'ailleurs qui cherchait par perte que de l'aoul de de Chali, too absent russes, hommes sans Kounta-Hadji les bataillons dmoralisa pour Satam attendant qui, et du ciel, se laissrent sortir en leur besoin leurs faisant des forces armes. comphy-
Matchik un dirig
s'enfuir
Ils trouvrent des successeurs. Le plus actif et le plus dangereux un rle dans ce drame national, jouaient appartenait de l'arrestation de Vara .bande, les repaires tait de Vara ce rest Khorsenov, la bande dernier abrek. iui-mme de cette et Se tantt
de
tous i'eA
ceux
soumission
il organisait Tchetchnia, tous les coups de mains sion comme la secte vekil,
activement
poque.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
221
affaire
bien
il employa la Tariqat
en s'en les
disant
indigne,
relever
de l'enseignement de Kountaadeptes le la
devenus tides. Hadji, Grce son courage point mort de vint devenir arrter lui aussi ses
son un
projets. de Vara, le nab de Tchaberto, grandissante Goudanat, de l'administration russe l'ordre de l'arrter ou de le reut tuer. Goudanat accomqui avait en outre une vengeance dans l'aoul de Novo-Ataghin Vara, le fit attirer plir envers et signala ment de aux autorits prsence la maison. entoura dragons de trois bless heures, une par ~-a~-na sa russes. Aprs Un une dtachedfense
dsespre zikr, Vara, milieu des en tas sant ses haute effet. de
pierres
de la mort). Il fut tu, (chant clbre sa mmoire. Et des indigne la route commmorent la trahison de y ajoutait foule sa pierre en maudis-
Goudanat. Les
de la de
en l'migration cette terre promise ?, dtournrent des montagards des proccupations russe gouvernement tes mourids par les armes. Les des zikr sermons des moulias mesures Le ne s'tait
cesse sa politique et les rcits de Turquie peu peu l'attention politico-religieuses. pas born
fidles
la Russie
qui oriental.
du l'lment les plus efficaces contre fanatique de soulever )e Caucase en se dveloppant, menaait, de Tersk avait Le gouverneur de la province
222
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MUSULMAN
les plus considrs de la propos aux moullas Tchetchnia de combattre au nom de la par leur influence foi et pour le bien du peuple, les fanatiques, qui inter faussement la religion. Moulla Abdoul-Kadir, prtaient connu fut le premier pour sa science et son austrit, ardemment contre des dogmes qu'il disait conprotester traires l'fstam. . Peu d'hommes de la Taripeuvent treen possession des montagnards seul, qat, telle que la comprennent de Chamyl, a t et matre Djemal ed-Din, beau-pre l'homme de la Tariqat. Chamyi bien qu'Imam, lui-mme, n'avait pas atteint ce degr. Et cependant conles zikristes sidraient leur oustous et leurs cheikhs comme l'ayant mieux encore, leur oustous avec atteint; communiquant Dieu tui-meme l'intermdiaire des devrait par anges, atteindre On comprend plus haut, jusqu' la moarafat.si dfigur et contraire l'esprit de la qu'un enseignement lui les hommes vritablement religion devait suscitercontre pieux. II ne s'agissait, russe, pour le gouvernement que d'en profiter habilement. Selon l'auteur russe, c'est de l'ordre des Refaas que les zikristes caucasiens se rapprocheraient le plus par leurs rgles et pratiques. L'enseignement des Refas s'est transmis aux montatoutefois gnards du Caucase un peu dfigur et incomplet les principaux traits extrieurs sont presque identiques. L'oustous ou l'imam des zikristes est le chef de l'ordre des derviches, ra's oul-mchaikh. Les cheikhs correspondent par leurs qualits et fonctions des cheikhs de der.viches. Les prires sont les mmes, except quelques diffrences insignifiantes c'est ainsi quele tekbir et ia~~aA taient habituellement chez les zikristes remplacs par le chant Allahoumma.maha.pir-lla'hou . On y trouve les mmes danses et la mme excitation Des cas (chaouk). de folie mme n'y taient pas rares. au caractre Quant
notamment
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
223
guerrier, de zikr~
tranger au
Caucase,
la
secte l'auteur
des
Roufai'as, l'attribue,
que avec
prit
la raison,
secte
la condition
Un encore autre diverses
Iocale(!).
auteur sectes russe, M. Pichekhonov Mais il s'en (2) mentionne occupe un
religieuses.
point
de
vue toute,
en provoqu
dont
que
les gnralisations
nous cherchions.
nous religieux
avec du Aprs le sol la
privent
des
renseignements
Somme
nous politique menac apparat
le grand
corrlation par
mouvement
ncessaire la des conqute infidles.
du Caucase
mouvement musulman. conqute
par
l'invasion
la rsistance Actuellement, se manifeste plus que par la vidualits dotes nergiques riers tchetchnes, ne trouvent
cadre social. Elles s'en cartent,
contre l'ennemi ne tranger lutte individuelle. Des indides vertus des anciens guerpas de place dansle nouveau
deviennent les a~A
placs
ne font
hors
que
la loi.
chercher
La plupart
du butin
de ces intrpides
partout o ils
djiguits
peuvent en
c'est encore un mot ()) On voit que dans le cas de ces gens de la Tariqat, d'une valeur limite sa signification qui est devenu la dnomination gnrate. Beaucoup de Tariqat ont un zikr de danses et de chants, accompagn et Zikriste ici ne prcise rien. Faut-il, comme M. Ippolitov, voir des ReM'as dans les Zikristes de la Tchetchnia? vue le Cela se peut quoiqu' premire zikr a aUahouma-maha-pir-Uha'hou rappelle zahile Nakchabendisme de l'Asie centrale. riste, extrioriste 11 n'est pas trs probable, tant donne la forte emprise de la Tariqat s'tablit l'imamat de Chamyl, par laquelle au celle-ci se soient que des Tariqat compltement trangres dveloppes Caucase. J) serait au contraire dans J'ordre normal des choses que d'autres <co)es" Nakchabendiennes aient de leur devancire de la vogue profit t leur tour, et les analogies de rites ne signifient pour s'installer pas grand' la mme Tariqat au Xahrism': avec chose, du Bathnisme quand peut varier leurs manifestations si dissemblables. ~oMMAore novembre (2) Revue Bo~of~o, ton.
22~.
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MUSULMAN
trouver. rvolte
D'autres
donnent ou plutt
leurs
actes
un caractre
de
de vengeance politique, pour les par les leurs. Tt est le cas de la Zelim-Khan ou Gouchmozdokaev,
Zelim-Khan tout court. Les sympathies les lgendes qui se sont qui l'entourent, cres sur sa justice, sa bont pour les pauvres, indiquent voit dans sa conduite mieux que que le peuple iui.mme des actes de brigandage. !t serait plus difficile de dfinir le lien qui rattache ce une Tariqat les lments manpersonnage quelconque, en dehors de la Prire de Chamyl absolument, du hros, laisss par Zelim-Khan dans sa portrait avec d'autres de sacoche, objets, sur un de ses champs bataille . des milieux religieux envers les abrek Quant l'attitude une chose est incontestable selon M. Pichekhonov(;): elle varie suivant les sectes . Les unes selon toute apparence justifient ces brigands et tes idologiquement autres considrent leurs faits et gestes comme coupables. L'existence des sectes et leur lutte mutuelle n'ont pas quant et du russe, dit plus loin le mme chapp l'administration auteur. Elle applique des rpressions aux zikristes qui considrent Zetim-Khan comme un saint, oubliant qu'en en prenant un caracpareil cas, les perscutions peuvent, tre religieux, donner des rsultats inverses de ceux quel'on attendait. Il est des sectes dont l'administration russe pouvait esElle a essay de s'en servir dans la lutte prer le concours. contre le brigandage, mais cet essai n'a pas russi. M. Verbitzkii alla voir les fondateurs des principales sectes religieuses et leur demanda leur collaboration pour la lutte contre le brigandage. (t)~oc.cX.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
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225
Ghire de ces sectes, Bamat Hadji Mitaev lui promit fort d'apporter au bout son aide et se fit mme 11 demandait la tte de Zelim-Khan. seude peu de temps l'armement de 3o ou 4o de ses mourids avec des lement d'une fusils Berdan. cette trs M. Verbitzkii obtint volontaire. en effet Mais de crer rapport compagnie du secret la permission il rsulte d'un que cette
Le chef
capitaine Koujouev n'a pas justifi les espoirs qu'elle La servirent des buts tout autres.
inspirait. compa-
honognie ne perquisitionna que chez des reprsentants rables des autres et chez des Moullas qui ne consiTariqat On leur enleva un saint. draient Ghirefcomme pas Bamat leurs Ce on les livres, furent surtout Hadji conclure qui H y eut mme des cas de vol. de les adhrents de la secte paisible de cette tentative souffrirent (i). malmena.
Kounta
au point vue de Zelimde ces incidents, qui, suivant Khan ? Ils nechangent rien aux thses gnrales de l'ide naun dfenseur le point de vue, font de l'outlaW de la foi etaHi des adeptes d'avant-garde tionale, complice Que indigne, ou un simple abrek: un hros ou un bandit.
xx.
APPENDICE
Nous rents
groupons
ici
titre
~oc);MeHh!<~
extraits
authentique.
Sources (trad.
ottomanes. L. Bouvat.)
arabe
dont
nous
avons
entre
les
mains
une
traduction
Constantinople
Miftah o/'Ma't'ya /f 7'orf~at des Nakchbendiya sur la Tariqat . nous sur les doctrines de l'ordre. intressants l'auteur d'usage, Aprs les prliminaires de Nakchbendi, pos de l'arabe port
i) y a une quarantaine d'annes (;), < La Cl de la Socit, an-Nakchbendiya fournira des renseignements
nakch, dsigner tout travail figuratif, et du persan bend en un mot, servant '< lien . Les saints de Beh ed-Dln, personnages qui se rclament ont l'esprit les Sdddt Nakchbendiya, pur, Idhir, et possdent des seles a crets puissants, i~Mt' Dieu, par un acte de purification fafAfr, dlivres sont de tout vice etde celles des Imams Basiret, toute souillure. Leurs croyances, Mou'takaddt, An-Nade la Sounna As-Sounna prophtique, tzSg, n" 26, t8o p.
dit quel est le sens du nom Beh ed-Din; c'est un compar le grand saint < peinture, broderie, etc. signifiant sculpture,
()) Imprimerie
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU CAUCASE
227
ils sont la gloire du Sunnisme, et se rattachent troitement ~awty< au Compagnon du Prophte et leurs successeurs formant immdiats, avec eux un ensemble, Dieu nuit et jour, et sont adorent djamd'a, en sa prsence. toujours la connaissance, des choses divines? P chou'odn, en prsence de son Par l'adoration, 'oubodiya, qui mettra la crature faible et borne comme elle l'est, elle ne saurait mattre; autrement, Dieu qui rien ne peut tre compar, celui-ci, parvenir connatre Comment arriver car il est son fervent Connattre arrive donc t'tre Suprme, adorateur. Dieu, voil dans sa bont infinie, rapprochera de lui
le souverain
mais par l'adoration; faut encore que Dieu rapproche de lui sa crature par une attraction nouvelle de sa divine, ildhiya, djadhaba qui est une manifestation tout rapprochement entre le Crateur et la crabont, et sans laquelle impossible. Abo 'Ali Ad-Dakkak montr Le saint Cheikh a, par une allgorie, la vie religieuse. ii compare on progresse dans le mourid, comment un arbre mais qui ne pourrait rien verdoyant, qui fa embrasse, si certaines conditions n'taient Son mourchid, pas remplies. produire, ou guide spirituel, fruits dlicieux. Nous il n'est venons pas conformer; ) Motifs sa Tariqat et la Sounna lui feront produire des ture serait
hors de laquelle la Sounna, chose sainte, devront tendre s'y de salut. Tous les actes de l'homme divers ses actes dpendent de motifs d'ordres de nommer concernant la ici religieuse, asbdb char'iya, comme l'obis-
sance la Divinit; asbdb 'aA/t'yo, comprenant 2. Motifs intellectuels, des sens et du raisonnement; de l'intelligence, asbdb 'ddiya: 3 Motifs d'habitude, l'habitude sante une que action l'on retrouve dcisive
pour pas a Satan qui n'en choisit est la Porte de de l'avis de beaucoup de Souns. Le Cheikh Cheikh, il enseigne ce qu'on doit son action est bienfaisante; Dieu, Bdb Alldh; Dieu, et il obit lui-mme faire et viter, il faut lui obir comme de on risquerait a appris; autrement, rpter sans cesse le ~)'Ar qu'il en quoi consiste la Tariqat de~ Nakchse perdre. Voil, ajoute l'auteur, celui bendis pauvres je suis un que j'ai adopte; devant Dieu, imitez t'humitit pauvre; vous tous, qui tes de Cheikh Beh ed-Din. des
L'ducation, <<!r&<~< a partout et toujours. la naissance, ceuvre du pre et de la f<!)f<OM< l'homme son mais c'est l'ducation qui donnera dans telle ou telle voie.
M8
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
la succession
des matres
spirituels
de la Tariqat.
Abd
Et-Bk!. (r).
Et-Emkenk: Ez-Zhid.
4. Dervich 5. Mau)n
Mohammed
6. Khodja 'Obed Et-Ahrar. Et-Tcharkhl. 7. Ya'kob 8. KHODJA BEHA EO-DtN MOHAMMBD Ex-NAKCHBEND). . Seyyid Mtr Kout). BbSemst. t0. Khodja Mohammed 'A)t Er.R&miten!. x. Khodja )t. )4. t5. Khodja Khodja Mahmod 'Arif 'Abd t3. Khodja tndjir Rivker:. E)-Kh)ik Faghanawl. Ghadjdevant.
'A~! Et-Farmed!. Khodja lve d'Abou )6. Cheikh Abo'i-Hasan Kherknl, Yazid, lve luiKsim ibn mme de Dja'far As-Sdik, qui avait t form par l'Imam ibn Abl Bekr. Mohammed t'Im&m Mos Abo'i'Ksim se rattachant Gourgnl, [7. Cheikh 'Abo A)! AboO 'A): E)-KAt:b, Et-Maghreb), par 'Othman ibn F!roz Ei-Karkh: et Dwoud EtMa'rof Ahmed ibn Mohammed, on remonte aux compagnons du ProTa: par ces saints personnages, Er.Rid phte, comme Quant t' Le Cheikh Seimn, la hirarchie le Persan, et son Prophte lui-mme. du Soufisme, elle comprend trois degrs misrable e)-Kherka (la AAer~a est le vtement
port
mais ici le mot se prend au figur); par les derviches, 20 Le Cheikh ez-Zikr; es-Sahba. 11 faut entendre " Le Cheikh par sahba c socit, compadu Cheikh la plus haute assidu parvenu auprs gnie , le service de nuit comme de dignit, service qui ne doit jamais tre interrompu, tre l'lve de plusieurs jour. Il n'y a, du reste, que des avantages Cheikhs, dignes de respect. galement suivies De toutes les mthodes de Dieu, celle des pour se rapprocher Les membres de l'ordre est la meilleure. doivent sans Nakchbendiya de foi musulmane: Ld ildh t'/M~MA, )farpter la profession de fois foMtt/ A<MA. 11 faut rpter le .r un nombre Mohammed vingt et une; on peut le rpter mais jamais infrieur impair, toujours verbalement ou mentalement; avec mais, dans tous les cas, toujours les adeptes, et zle. Beaucoup, veulent tre dans la conviction parmi cesse solitude pour s'acquitter de ce devoir; ils pensent, par ce moyen, se
NOTFS
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
22
de la Divinit 1 leur but final tant le fond, rapprocher plus facilement de l'tre humain i'anantissement en Dieu. fi y a toute une science de il faut chasser ~Ar.' de son esprit toute pour le faire dignement, ou simplement pense coupable, inutile, tre plein de zle et d'ardeur, de Dieu. t'd)'f<'A<M, et songer que l'on est en prsence est un autre moyen de se rapprocher L'asctisme, de ~MM, nit, et on aura recours lui en mme temps qu'au ~<Ar. ti se dompter, rprimer ses apptits, ses aspirations. Mais il faut un temps plus ou moins long pas ta t'ceuvre d'un jour matre coup d'entralnement pour arriver tre compltement mme. la Diviconsiste ce n'est et beaude soi-
fes prires maintenant aux Naxchbendiya; elles propres trouvent dans la Miftdh el-Asrdr ~an? /T<-7<:rf~ en-Nakchbendiya Cl du Trsor des Secrets, sur la Tariqat des Nakchbendiya
Voici
se
Prire rep~tef une fois, aprs chacune despriresd'obligation. a 0 Dieu, prie sur Notre ton serviteur et ton Mohammed, Seigneur le Prophte de Notre Seigneur Mohamenvoy, iffettr, sur la famille mres des Croyants, sa postrit, ceux de sa famine, med, ses pouses, ses compagnons, famille de Notre digne Prire de louange rpter comme tu as pri sur Notre Seigneur Abraham dans les mondes. Certes Abraham, Seigneur et glorieux. chacune des et la tu es
trois
fois,
aprs
prires
d'obligation.
0 Dieu, prie sur Notre Seigneur Mohammed et sur la famille de Notre Seigneur autant de fois qu'il y a de maux et de Mohammed, remdes. Bnis-les et sauve-fes Prie pour tous largement, largement. les prophtes et envoys, et sauve-les Attah le matre des mondes tous ensemble. La louange
Prire
rpter
cent
fois
la nuit
du vendredi.
a Les prires d'Aith, de ses anges, de ses prophtes, de ses envoys et de toutes ses cratures et pour ia famiNe de Mopour Mohammed la misricorde d'Affh et ses sur lui et sur elles le salut, hammed, f. bndictions. dit vendredi. sa famille
Prire 0 Dieu,
rpter notre
cenllois intercesseur
/?/or
. et se
prie pour
Mohammed,
:3o
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MONDE
MUSULMAN
compagnons,
tous
ensemble,
aprs chaque prire pas d'autre Dieu que lui; de mme ont fait les anges et ceux qui, dous de la justice. 11 n'est pas d'autre observent Dieu que lui, le Toutscience, Et moi, j'atteste ce qu'Allih a attest, Celui qui dcide. et je Puissant, lui confie ce tmoignage, qui est pour moi un dpt confi & Att&h. Prire < Au Attah nom dite d'Attah < .ScM du Coran Er-Rahman t (Khatam at-Kour'n). 1 La louange des les curs
)e Misricordieux
de sa splendeur, a illumin par la lumire sa gloire, a embras les curs justes; qui, par la vnration qu'inspire de ceux qui sont pris de lui, et, par ses gnreuses a transfaveurs, lui. La prire et )e salut de ceux qui s'unissent port de joie iecur sur le Prophte de Hachim, l'Arabe de Korelch, de la famille illettr, le Mecquois, le Mdinois, le sincre, le digne de confiance, Notre Seiqui, gneur semble. Mohammed, 7J sur sa famille et ses compagnons, tous
en-
Prire < Sceau Au nom d'Atiah des Matres Ar-Rahmn maitre Notre
~Mfa~-t
leurs
secrets
ensemble.
et la prire et le salut sur le sa famille et ses Mohammen, Seigneur 0 Dieu qu'une nous pareille rcompense des mondes,
eu la faveur pour le sceau noble, aprs que nous aurons d'tre agrs et de devenir les objets de sa bienveillance et de sa grce. Au tombeau et au mausole de Sa Majest le Seigneur des hommes, le Flambeau des tnbres, l'ombre d'un a nuage qui donne pais la plus chaude de Ja journe, Notre Seigneur et Notre Appui, Notre Ressource et Notre Refuge, Mohammed, lui accorde la qu'Atiah des prires et le plus complet des saluts. meilleure l'heure A l'esprit de Sa Majest son ami des secrets, le Trsor de la Source le Sincre, le Digne HntercesMur, Notre Modte, le vicaire de l'Envoy Je sauve. fait 1 de chacun de nos Cheikhs, les princes esprits et aux tombeaux de la chane de ta Tariqat subtime des Nakchbendiya, des Kaderia, des des Djachnia, et des princes de la chaine des Koubravia, Souhraverdia, Aux Sa Majest Abo Bekr et compagnon grce et des de confiance, d'Allh, As-Siddik, dans la caverne, la le Cheikh, lumires, Notre Seigneur et prie pour lui et en soit satis-
qu'Atth qu'Atth
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
231
des Or
autres
tous sanctifie leurs secrets Tariqat ensemble, qu'Atth Att&h a discern. entre eux Sa Majest Notre Cheikh, l'Imam de la et l'Aide des Cratures, dont la grce se rpand et dont ta-tucelui qui est connu s'tend, sous le nom de Chah Nakchbend, Beh ed-Din Mohammed Et-Ouvast Et-Boukhari, que son tomsoit sanctifi)
secret Sa
Son Cheikh, de savoir et de perfection. Source Le Majest, le Seyyed Emir Koulil, secret Seyyed des Seyyeds, que son tombeau soit sanctifi! Et Sa Majest Son Cheikh t'Agr de toi (et qui le serait sinon toi r). le Pote des Saints, le Cheikh Mohammed Baba Es-Sesecret soit sanctin ms!, que son tombeau Et Sa Majest, Son Cheikh dans l'amiti de son plein de tristesse le riche, dit Sa Majest 'Az!zan Khodja 'Ali Er-Rametin!, maitre, son tombeau secret soit sanctifi [ Et Sa Majest, aucune Son Cheikh ambition, qui n'avait pour vie ni pour l'autre, le Cheikh des Cheikhs, le Cheikh Mohammed tndjMfghanaw!(i'), Et Sa Majest, loppe charnelle, tombeau secret Et Sa Majest par i'ternei, Cheikh 'Abd soit que cette El-
secret soit sanctifi! que son tombeau Son Cheikh de son enves'affranchir qui voulait le Ple des Justes, le Cheikh 'Arif Et-Bikaw!, que son soit sanctifi 1 Son t'Aim Cheikh du le Dieu Pie du Glorifi, le Ple envoy Matre, le Secours des cratures, le secret (?), que son tombeau toutes leur les PrinDivin
qui l'entourent. Celui la lumire de son glorieux Mattre, Sa qui manifeste le Cheikh Khatid, que son tombeau Majest Notre Mattre Ziya ed-Dln, secret soit sanctin t successeurs, adeptes, disciples, sur ceux qui en procdent et qui s'appuieront amis, sectateurs, lui au jour du Jugement dernier. Et aux esprits de nos de nos pres, de nos mres, de nos pouses, et de tous les croyants et croyantes, vivants amis, de nos cheikhs, esprits de tous morts. Certes tu es prs de nous, des Mondes 1 0 Dieu 1 inscris de chacun d'entre bution. une semblable lve eux, et tu exauces les demandes, Matre 0 Dieu 1 Et aux de tous leurs
de Refuge, l'Imam la Source des Vrits, la plus subtile des Vrits et Tariqat, t'Hritter des sciences cipe, t'Aim du Matre des mondes, d'Atth phtes et des Envoys, l'Argument pour les humains, de la Nation et de l'Islam, de le Pote des justes, le Secours
sanctifi Et Sa Majest
Et-Khatik 1 Notre
232
Nous avons aim
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DU
MONDE
MUSULMAM
n'avons les eux, nous rprouv bndictions d'aucun d'entre avons profit de leurs faveurs eux, nous tous, de leur protection tous, et nous tous, de leur assistance avons vit d'encourir leur colre. 0 toi qui es le plus gnreux les gnreux, misrifais-nous parmi des corde, toi qui es le plus misricordieux La louange Allh le Mailre des Mondes misricordieux. L. BOUVAT.
chacun
d'entre
Source
~.e~M/MHe.
CHAPITRE ft OBS ADAB OUL-MARZIA D'aprs Comment le talkin r)~a<. Le mot ahd, selon la Tariqat, et pieuse; accomplir de la ville de le Cheikh )'eco la traduction russe.) fait Ta-
~'ahd
(recommandations),
religieuse
s'obliger habitants
dfendre le prophte Mohammed comme obligs leurs femmes et leurs enfants. Ta/At;) signine unir les curs les uns aux autres jusqu' ce qu'ils arrivent t'Envoy de Dieu iui-mme Dieu. et de lui Notre Seigneur C'est le but le plus lev de cette chane de la Tariqat des Nakchabendiya. Autant les Cheikhs runissent chez eux leurs disciples que possible, et reoivent leurs vux. D'abord devant le cheikh t'tve doit s'asseoir dans la puret absolue. Ensuite le cheikh met sa main dans les mains < Je fais l'ahd,au de t'tve et iuidit nom de Dieu, entre toi et moi, sur et ta voie du prophte, ne commets pas de pch grand et ne t'obstine tu tomberas en telle perdition pas dans les petits. Lorsque hte-toi de te repentir et de te librer les de tes pchs. Fais toujours et fais aussi toujours les prires qui sans tre obliprires obligatoires le Coran sont bonnes; agis gatoires carts des rgles essentielles Nous sommes tous frres avec de en une la Dieu foi intention qu'ils de nous celui ferme; soient qui vite admis sera tous les ou non. sauv le
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
233
jour du jugement dernier, prendra par la main son frre. Nous appartenons aux adeptes de t'fmam de la Tariqat, SeiRefuge des peuples, les Bokhari, les Nakgneur et Beaut de la foi, Mohammed Ouvais, et nous suivons sa voie. Tu dois rappeler Dieu continuellechabendi, ment c'est le polissage des curs et le moyen d'atteindre tout bien le repentir des pchs et actes exigera de son mourid la foi, dans lesquels 'contraires il avait dissip sa vie antrieure, et tous les deux prononceront en ce moment Je demande par trois fois au Dieu trs haut, l'unique; il n'y a point de Dieux sauf Lui, le pardon et je retourne vers Lui. Ensuite le cheikh lira les vervivant, l'ternel, sets suivants Ceux qui t'obissent du Coran s'adresse (cela n'obissent cette obisMohammed) qu' Dieu. Quiconque manquera son dtriment, et celui qui accomplira le comsance, lui manquera mandement de Dieu sera rcompens. 1> Aprs quoi, ment lesyeux, volont de tous les deux mettent leurs et le cheikh trois rpte eceur de t'tve. sur les genoux, fer. fois le nom de Dieu avec la mains que l'on cherche. Puis le cheikh
le suggrer au Ce dernier le rpte de mme dans son coeur trois fois; ensuite ils lvent les bras vers le ciel, le cheikh fait une prire et le disciple Amen. prononce Aprs la le disciple emprire tous tes deux posent leurs mains sur leur figure brasse les genoux de son cheikh, se lve, s'loigne avec la permission de ce dernier ce que le cheikh lui a ordonn de faire. ft pour accomplir est tenu plir de conserver son voeu jusqu' toujours la mort. ses relations avec son cheikh et d'accom-
de la traduction
de l'ouvrage
de Djemal
ed-Din
le Sbornik
une srie de rcits lgendaires et de lettres, hagiologiques prodes archives de l'Administration du Caucase. Ces lettres qui ont en gnral le caractre de vassaya, d'instructions pieuses, sont tra duites textuellement dit la prface, mais avec des noms imagins prescriptions rituelles
la place de ceux du signataire ou du destinataire. aux Voici une de ces lettres, qui est consacre d'une prire de la Tariqat Nakchabendiya. Aprs la bndiction d'usage: Cher de mon ca:U)',Hadji aim, l'attente son rapprochement de Lui Dieu augmente Amen. l'autre.
Ramazan dans ce
~4
0 Dieu
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
misricordieux notre
) 1
me trs pure puisse dsir est que votre premier la perfecatteindre le but de cette voie, en suivant en ce qui concerne les qualits tion morale, le Crateur et, en ce qui concerne suprme, le prophte contre toutes Mohammed louables, qu'assur puis, pen< Ensuite et dangereux de ce monde, vous puissiez pernicieux atteindre le degr de la contemplation de Dieu, ann que plong dans l'tat d'anantissement en Dieu et de communion avec Dieu, vous puis* siez vous enivrer de l'inspiration divine. En second lieu, vous vous tes adress moi pour l'claircissement acte de certaines questions relatives a l'accomplissement du rite de la prire des cailloux eux doivent qui tre Que assisappele /Mafam-<iMa~~n. < Je vous explique en servent grands, Dieu nous med tants sept accomplir et cent autres ses et tout
petits. Vous devrez commencer par dire t et < Que la bndiction deDieusoitsurMohamfaites la rabila; cailloux et vous la sourate cailloux puis vous distribuerez haute Coran. aux prononcerez de la fatiha du et vous
des grands aprs quoi vous lirez ensuite les dix grands petits, vous-mme la <oo
vous-mme 9) des prendrez les 7~ autres, en prenant en plus pour vous distribuerez haute de ces derniers. Vous direz ensuite voix plusieurs sur le prophte . Vous direz aprs: a-lam na-
< bndiction
chrah P ? < Et pendant la prparation la lecture de cette sourate, vous finirez le votre prire; lirez la sourate suivant a-lam nachrah puis vous des cailloux nombre que vous avez pris en plus de 21 aprs quoi vous Il haute voix t't~A~M. La lecture direz de cette sourate finie, jetez un cailloux et dites encore l'ikhlas. des grands Faites-la ainsi rpter par dix cela jetez un autre de cette fois. Aprs et continuez cailloux, grand mis de ct les to grands faon. Ainsi, quand vous aurez cailloux, l'ikhlas aura t lu t.ooo fois. Lisez en outre t'ikhtas vous-mme une fois de /OMaf, plus, puis ce sera distribuez ).ooi de fois. Prononcez ensuite haute voix Sa. dites sera cailloux et 7 des grands de ce chapitre, le rituel de < khadjg&n nouveau
fatiha. Aprs la lecture termin. < Lisez ensuite ou faites et souvenez-vous prires de ceux le jene phte aprs prenez de
doit servir a terminer quelle nourriture du soleil. Je rponds, aprs avoir bni le proou quelques gorges d'eau. Quant a la nour-
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
s35
riture,
remettez-la
jusqu'au
namaz
de l'oustad, pas de n'employez cela empche la mortification de Haut de ne pas laisser infructueux oralement Abdoullah. par le moulla salut sance tous les frres et amis. et t'arrogance. Qu'ai-je
d'aprs nourriture
l'exemple et excitante, car opulente la chair. Je prie le Crateur le tout vos efforts. Le reste vous sera dit Je vous confie remettre la l'hypocrisie, tout vous-mme. de mon mdi-
le soir.
En suivant
YOUSOUF NAMHABBKD).
source
de Mouhi
et toujours occup de prier et de servir son seigneur, le Crateur soit dans le jour, soit dans la ou ouvertement, et au loisir; rien au monde autravail nuit, secrtement ne doit le dtourner de l'accomplissement de la prire, du jene, de la lecture du Coran et du service de Dieu en gnral. < i. Le mourid doit tre continuellement a. Il doit s'efforcer par de bonnes 3. )t doit se de remplacer et louables. tourner vers Dieu ses mauvaises et basses habitudes
parfait de tous ses pchs, voie aux dlices de l'autre futur sorte doit renoncer A tout
la partie qu'il oublie qui comme s'il n'existait mme pas. 4.11 doit renoncer a tout ce qui est tentation: richesse,grandeur,etc., entier avec tous ces ornements n'gale pour que le monde pas dans ses yeux l'aile d'un moustique. 5. Il doit Dieu a dit: esprer en Dieu dans toutes en Dieu, Dieu Qui espre le mourid doit se confier son Crateur avec pleine foi. Par conslui sera caution. ses uvres pour tous ses actes,
le chercheur du pourquoi de Dieu, de en dehors qu'il dsire, lui appartient dans ce monde et fasse
est indispensable pour l'existence; luxe, les excs dans la nourriture, limitant ce qui est ncessaire ia conservation service de Dieu.
sauf ce qui besoins et dsirs corporels, de sorte que le mourid doit viter le se dans l'habitation, les commodits des forces en vue du
236
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
de (il n'y a point de Dieu en dehors Allah (t'tre adorer) par le mot que, en vrit, tous les autres doivent ou bien par le mot hou (lui), rpts constamment jour et nuit. <;8. H doitse considrereomme infrieur toute crature divine, de sorte et le plus malheureux des orphelins lui que le plus puissant seigneur paraissent parfaitement lui la mme impression, divine comme s'it se rendant et la mouche fassent sur que l'lphant de peur devant crature qu'il tremble chaque se trouvait en prsence d'un souverain en terrible, gaux cration Quiconque cur de sa vie un dans de Dieu tout-puissant. n'a pas choisi un des vrais x cheikh,
rappeler
sans
cesse
Dieu
le trs
Haut
compte qu'elle est une de Dieu avait'dit L'Envoy aura Satan pour cheikh. Le mourid pass corps. a ait la s'oblige plus attacherson partie grande
RENSEIGNEMENTS
BIBLIOGRAPHIQUES
de Chamyl de ct /0 majeure des ouvrages consacrs aux guerres contre partie Caucasica et TransChamyl etses prdcesseurs dont la Bibliographia de M. Miansarof Cet imporcaucasica donne une liste considrable. nous a servi de base pour antrieures A tant travail les publications Il des titres qui suivent en proviennent. 1874. Les deux tiers environ mais seulement du g'roM~ene s'agit donc pas ici d'une bibliographie, les plus substantiels sur le sujel qui nous ment des renseignements ~M fMAercAM tenteraient lecteursqui occupe, /'M~ag'e de ceuxdenos plus dtailles.
qui !MtM;)< xe sont pas destide l'histoire du complte bibliographie religieuse et des mourids e. On a laiss systmatiquement bibliographiques
et langues de la Russie ATOFF, Peuples t. XV, ment russe. Annales de Gographie, Kazi-Moulla. BBRO (Ao.), [Kasi-mouHah]. n" to. BEM(AD.),A~a<er)'a/)'of/<! riaux pour une description BERQ (AD.), Tchetchnia opisania
le dernier &))~,
recenset868, [Mat-
nagornago
BooENSTEOT, les Peuples la Russie. contre Paris, t85g. CHAMfL TcHETCHNM, Voiennyi n" g. CHEtun DfEMAL ED-DtM, Adab
du Daghestan iSSg. i 7'c/x'fcAeH~. Tiflis, )859. et leur guerre du Caucase d'indpendance Sbornik ouf-Marzia. (Recueil Sbornik mititaire), <85Q, o le
~<M~Mt'<
t. )t, t86o. 1 Xo~M~fAA Gor~aM, i Chamiiem DARAOAN (M.), Borba s muridizmom [La lutte avec Rousskaia Journal G<a, et avec Chamyi]. )85o, n' muridisme
238
MVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
AfAGAN, Guerre
de la Russie
dans
le Caucase. de
Le muridisme et l'Orient,
et ses
Molla-Mohammed, aptres: du russe Trad. par E. pp. )7.2o, 89-)07. die DoRN (B.), Ueber Chamils und seiner
Hamzatbek
im
Asiatischen
Museum
befindlichen de
~r~oMtt874, vol. DouBROV!NE (N.), /s<or)'a ~a~<~ [Histoire de case]. Saint-Ptersbourg, DULAURIER (Eo.),
de l'Acadmie
voiny i vladytchestra la guerre et de la domination La )87). Russie dans le Caucase. Preussen. from th
t86t. Mondes, avril.mai-juin, ttt Besuch bei CAaM~.Brief eines Translated p. 22. A yM)'< <o Chamyl. t857, in-8, p. 34. <~ofaf Brokhausa Bnf~ojN~a't'tcAesAtt diquedeBrokhausj. FADE)EV (R.), Chestdiesiat
London, encyclopannes de
[Le
let ~<)fAa~s~ofo!n~' t86o. Tiflis, guerre dans le Caucase). FtTZHUo (FRANOs), The curse of Chamyl and burgh, t8S7, in-8, p. ng. DE Gtt.t.ES, Lettres sur et des colonies, l'Algrie GxALEwsKt, XXIII, MATEUsz, Lwow, le Caucase. n" 7. (Le Caucase). o Chamil. Chamyl.
poems. de
Edinde
/'0r<ett<,
1859, Kaukaz
1877. HAon-Au, SAataM~ ofc~t'a~a Sbornik sviedienii o Kavkazskikh [Rcit d'un tmoin sur
Chamyl. sur les montagnards du Caucase, gnements f873, ~<!M~a<-&e~. Journal XofAa~, 1852, n" ~5. Outchenie zikra i ego poslidovateli )pponTov, gounskom Tchetchnia okroughi [L'enseignement et le cercle d'Argoun'). v XIX ft~At~. Izdani du Sborn. Granata zikr
sicle, dit. Granat], case, par M. N. Pokrovskii. 7'cAe<c/<H). Voinieni ~ft'Mft'a zaevym v Itchkrinskom okroughi, Tchetchnia. L'agitation par produite d'Itchkrin, Sbornik, e.n t865 mai n" 8. t865].RouM<;t)'/Mt'a/
de la Russie [L'Histoire t. V, Vt! La conqute du Cauproizvediennoie v ma!e t865 Taza Taza Ekmir-
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
23~
okrou-
Volnienia
v iyul
t866vKarakaMakhskom
en juillet )8M Daghestansko oblasti i v Abkhazii. (Les troubles le cercle de Karakaitakh, de Daghestan, et en Abkhasie). province n :3 f. Sbornik, t866, n' 10 Rousskii Invalid, Voenn~t na XafAa~)' imama Tchetchni i Daghestana IzvtetJizn Chamila, istotchnikov. cheno iz dostoviernykh Moskva, f86o,in-!9,s.89[La l'imm de la Ttchetchnia et du Daghestan, au Cauvie de Chamyl, cuse. D'aprs les sources XafAo~tt~/eH~er KAZEM-BEK (Mirza muridizma na istorii Kavkazi. III. Imam t86o. 89 p.J. Moscou, vridiques. du Caucase], t86t [Annuaire tS~g-iSSo; i Chamil I. Otcherk Muridizm Aleksandr) mousoulmanskom Chamil. ~?oMMAo?e vostoki. !I. Muridizm na. n' 12, otd. t, Slovo, tMo, I. Une esquisse de l'histoire du Le mouridisme ~/OM, t859, dansle Caucase. n t2, partie!,
et Chamyl s. 181-212: [Le mouridisme mouridisme dans l'Orient musulman. II. m. pp. L'tmam Chamyl. Journal t8:-2t~. imama, HAZEM-BEK, 0 znatchenii c Muridizm k statiam prilogeni
.RouM~oi~
!ego v)ast i dostonstvo (osobole de i Chamil). [De l'importance Mouridisme l'imam,son pouvoir et dignit (annexe spciale aux articles n" 3, pp. ~74-306]. et Chamyt). Journal t86o, partie ~OMM~ote~oM, )86o, n" 6. 5~0, KAZEM-BBK, Mohammed-Amin..RoM~o!e i muridizmi. Xa~a. t847, DEKtfAt<fMFF(M. N.), 0 muridakh s. f36; Moskovsk. Viedom, n )5: Storn~/tg'<et~a~'Aa~, 1847, t. )847, n" 1847, Mo~OMAt'a )a5 i ~6 [Sur n" )5 collection les mourides du journal et le mouridisme. 1847, vol. t26]. sur les inscriptions Journal 1. p. iM ~of~ journ. X~< n"<a5i
Viedomosti, 1847, DE KHAKtKOFF (M. N.), Mmoire du Caucase. Paris, r863. KOUZANOV (A.),Chamil, chef politique (Chamyl,
musulmanes-
i doukhovnyi glava Daghestana polititcheskii Sankt-Peteret religieux du Daghestan). ~')'~ont<M, t85g, n" 104. toMr~A't'd v Daghestani KouzAMOv (A.), 0 muridizmi [Sur le mouridisme les rcits Journal )86), n"' t-4. D'aprs dans le Daghestan]. Radouga, et le manuscrit Mohammed de Khass-Mohammed, disciple du moulla du gnral Passek. plmia [La race tchetchne]. LAOUDAEV, OuMALAT, Tchelchenskoie tt')~~t)tt o ~ay~At'A/t Sbornik Go~aAA, f872, Tiflis. na Kavkazi muridizma kn. M. B, Natchalo LoBAfov-RosTOYSK! dans le Caucase]. du mouridisme M. B. Le commencement [prince ~ouMAtt Arkhiv, )865, pp. i373-f3g4. f8$o,. tistale, Mahomet-Amin, par R. Rousskii Khotidojestviepanyi n' 6.
2<).0 MAHARov
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
i voiennyi Chamil, (T.), grajdanskii pravitiel [Chamyt, civil et militaire]. Obchtche~afAa~, gouverneur i85g, h" 94; Journal '85g, n t2. ~o/e~H~AA svidenii, sur la Tariqat des Nakcha. A~(/'<<!A e~-Afa't~a (La Clef de la Socit, bendiya). A~<fA M! al-Asrar des Nakchabendiya).
MoRGAx
(La Clef
du Trsor au
des
Secrets,
sur
(J. DE), A~fMtOt! scientifique des peuples du Caucase. les origines ED-DIN MAHOMET KHAsov, vrais et les faux, adeptes t. IV. Goft~oAA,
MouHt tarikata
[Les o ~t'A~At~A
Mt<rt'~<~m po Chamilu [Le )862. Viestnih, ?Vi)teAa/o i postiepiennoe dbuts casel, n'"32-36. ~aM Gor~aAA, et le dveloppement par J. R-va.Journal Chamila t. H!. [Le
mouridisme r<f;t~
a Nizam na Caucase].
Sbornik
Chamila postoupkov [Un des actes fanak matieri A~Aa~ )853, n" 40. Prigovor tiques ;oo oudaram pleti i priniati na siebia iz nikh 95. du corps Postdniia OKOLNITCHII (M. A.), gnral d'tat-major, faits militaires au Daghesvoennyia [Les derniers sobytia v Daghestani tan]. VoenH~t'~orn)~, <85g, 0 proschedchem v Aon~~ <'e.~ort'aa'At~ v OMn~af/fMAom de fin d'octobre et les dsordres le nalbat rant dans d'Ounkratlin, n" militaire). (Recueil oktiabria i natchal sievo rta:&f<~ t-6 noabria [Sur cou-
de Daghestan]. Xa~Aa~, province ~t'ea'owoftt, fS~), no' 5t et 5!. 1871, n" t<t0 et t~5; Terskiia mousoulmanskomou Chamila, Opisani poitOM/'Aof protivnykh Soulemanom-efendiem vo vrechariatou, byli zamietcheny kotory!e mia nakhojdenia Per. s arabskago. ~af~a~, 1847, n" 5, pri niom. s. 3o. Kapk., t847, t. des actes de Chamyt, contraires la Chariat musul[Description et qui ont t remarqus lors de son mane, par Soulelman-Efendi de l'arabe. de lui. Trad. Journ..Kaf~a~, 1847, n" 5, ou sjour auprs du journ. ~afAa~, Collection <8~, vol. p. 3o. ] S6ofn.~a~.
NOTES
SUR
LES
MUSULMANS
DU
CAUCASE
2~1
nraroy Zai o~c~aef narodonaslnia, Da~tMtan~y. Otdiela Rousskavo piski kavkazskago Imperatorskago Ghograritehest. II [Esquisse de populations, moeurs et coutumes kago Obchtchestva, des Daghestaniens. Mmoires de la section du Caucase de la Socit russe de Gographie]. Impriale PtcHEKHOnov (A.),Kouitoumaadrama.Revue~oMM~of< r. )Qtt, n" 7, 0, t!. PROUJANOVSKII, chtabs-capitan, Sbornik t833). g'f!~e~- ~f~, (Hadji-Mohammed, vot. II, pp. 29-39]. 1824.1833). Kazi-moulla tS~S, t. )f. Collection Bog-a~fo,
Otcherk
i na ~af~a~t~. Kazi-mouf~a Moulla-Mahomet, ~a~ytf;~ MMD'ma n to3 fLe dveloppement Chamil. Statia T. Odes. ~<Mfn., t85o. du Kazi-Moulla et Chaau Caucase. mouridisme Moulla-Mohammed, Odesskii ~M~t' 1859, n" )o31. myl. Article de T. Journal i hazavat v Daghestani. ~OM~/) Muridizm Rouxovsxn (A.\ i862, f<M<n)A, [Le mouridisme )86!, Viestnik, de Chamyt], RouNOvsKt; n" 12, s. 646-685. dekabr, Napisano et la ghazavat dans le Daghestan. n" tz, pp. 646-685. crit dcembre, so slov Journal d'aprs Chamila Rousskii les paroles
s Chamitem. Znakomstvo Sbornik, Vo7M~< (A.), avec Chamyi. )a, s. 565 [Mes rapports f85g, t. X, n" n, s. 77-~24 ;n'' Journal Sbornik, )859, vo). X, n" 1 pp. <77-M4; n 12, Voiennyi Saint-PtersbourgJ. faits de la vie de Chamyl p. 565. Quelques Kodeks Chamila ~o~tt~ [Le code de Chamyi]. RouNOvsK(A.), Sbornik, )862, t. XXIII, n" ~nOO~fc/!M<M, Ingouches 1860, Chamil-murid; Chamil-imam. SAV);<ov(V.), et 45. n'"4! i T'cAe<cAenf~/ TttATCHBv, /~ot;cA< [Les Vladikavkaz, )Qi ). chnesj. du Caucase. le prophte WAXMEB, CAaM/ egesta di Ciantil. dall' Osservatore riprodutta Vita Trad. dalla Triestino, Ga~eHa Trieste,
et les Tchet-
~)t;)a
p. <8. R.M.
M.
'6
TRADITIONS RELATIVES
A L'ORIGINE
Des traditions, quejecroispr-isiamiques,ontcourschez elles font remonter les Peuls de cette population l'origine africaine des migrations smitiques qui, parties de la Mde la Syrie ou de la Palestine, auraient sopotamie, pntr au Sina, puis seraient de l en gypte d'abord passes d'abord et en Cyrnaque ensuite, pour gagner travers le Sahara les rgions du Massina, du Hodh et du Sahel soudanais et enfin le Fouta sngalais ou Tekrour, d'o les tribus peules dnnitivementconstitues auraient essaim en grande partie et diverses reprises vers le Niger et le Tchad, d'une part, et vers le Fouta-Diatton, d'autre part. de ces traditions Certaines comme assignent point de unetocadparta l'une au moins des migrations smitiques A kka et sise dans le nord de la Syrie, que lit, dnomme l'on est en droit d'identifier avec Saint-Jean-d'Acre (.~)
au chef de cette migration elles donnent le nom de Didd'o elles font driver A kka ou Did-Okka, le terme par lequel sont dsigns les premiers Dt~'d~o, immigrants de race blanche au Fouta, amenant avec eux de parvenus de bufs (i). grands troupeaux (<) Ces premiers immigrants portaient le titre
Diah donn ou on pourrait donc la rigueur traduire Did t. Des chroniqueurs par les Diah de 'Akka
ou le nom de c)an
nom musulmans le
de
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORIGINE
DES
PEULS
2~.3
Le trer
fait les
que
ces traditions
s'accordent
toutes
faire
pn-
en Afrique par le Sina, dont le et les faire aboutir dans la province du Fouta connue sous le nom de Tdro, a conduit ceux qui se sont donn mission de conserver ces traditions travers les ges confondre les deux pays et placer au Fouta ce qui s'est pass au Sina, ou inversement de l rsultent des anachronismes et des interprtations fanmigrations proto-peules nom smitique est Vdr, ou inconscientes taisistes, de nouvelles confusions. l'islamisme une date modiner les anctres au moins ainsi se voulues, qui prtent facilement
les Peuls, rpandu parmi assez rcente tout (;), on chercha les anciennes traditions de faon la famille compagnons eu lieu chez quelles nouvelle de Mahomet ou de ses toutes les leurs for-
fut
auxiliaires, populations
origines ethniques. H se forma ainsi tune remarquable, a travers pandue brment plusieurs d'annes dans porta les origines Le chef
la trouve rpuisqu'on aujourd'hui le Soudan, tout et qui, supprimant dlisicles milliers peut-tre plusieurs l'histoire de la formation des Peuls, rede des cette formation au premier sicle de trs immigrants les Di'go, juifs ou syriens vraisemblablement du Sina
prte par le
immigrants, <tancien roi de 'Akka (t) Si, en euet, il se produisit quelques conversions a partir de l'poque des Almoravides (onzime siec)e), ce n'est gure qu'au dbut du dix-huitime sicle que la religion musulmane se gnralisa parmi les Peuls proprement dits.
244
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Afrique, puissent
sans
d'ailleurs
s'accorder
t'appelant'Oqba-ben-Yssir tandis que certaines temps qurant pays dans tuer, phier justifier j~z) ) Enfin, du les des Omeyyades
'Oqbat-ben-'mir, n'hsitent seulement pas le placer et l'identifier avec le fameux La confusion et ne ayant comme du (i) entre les le Sina et le Fouta fit mme imagin celui nom du du que
persista s'accen-
certains j~
chroniqueurs du Tro
d'orthograTr, afin de
le nom leur
tymologie
arabe du Tr
Fouta-Tro,
l'loignement
comment la langue se pour expliquer peule trouve actuellement distinctes, parle par deux populations d'une et nomade ou semipart les Peuls, pasteur peuple dont le rattachement au moins la race nomade, originel blanche est encore facilement et d'autre perceptible, part Toucouleurs, form guerrier, tones particulier que les les et sdentaire, peuple ngre agriculteur sans doute du mlange autochdes anciens du Tekrour avec des lments divers et en soudanais mandingues du habitants ou Tro, sonink avant (Soss), l'arrive on du imagina
problma-
(~ Un nomm Harouanou, descendant des Cophtes d'gypte, tait souverain de 'Akka ou 'Okka, dans le nord de )a Syrie. Chass de son royaume par les Arabes, il s'enfuit dans le Tr, pays rocheux o se trouvent des cavernes dans lesquelles il se cacha. Poursuivi de nouveau par les Arabes, il se rfugia du ct du fleuve [Sengatj. Les gens qui le poursuivaient lui 1_ donnrent alors, ainsi qu'a ses compagnons, le surnom de J)~ l'loignement du Tr ou < j'exi) du Tor expression qui devint par la fut applique au pays en bordure du suite ~'o<!f0-7~ro ~? Siega), dans lequel Harouanou s'tait install et dans lequel i) rgna durant cent trente ans sous le nom de Di-'Akka ou Di-'go et avec le titre de I)iah. (Dbut d'une chronique en arabe du Fouta sngalais recueillie par M. Gaden, qui a bien voulu me la communiquer.)
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORIGINE
DES
PEULS
2~5
tique
'Oqba,
parlaient de
une
langue
mandingue princesses
et avec la
les
adopter de
leur
pays
Quant arabe gine haut. tion rive de des des dans par
nom
de peut-tre
'Oqba en
donn pourrait-on
au
soi-disant retrouver je le
de
D~dgo,
donn, indignes au rives du sicle Fouta du huitime environ entre de leur ou auxquels
comme la
traditions blanche
race
chef. eu
L'arlieu
la
des faire
de'Oqbat-bcndemeurrent
de
trs vraisemblablement
trangres.
ce qui regarde la langue, ()) Pour je dois dire que, si Je peul ne drive en aucune et une partie faon de l'arabe et s'il semble bien, par sa grammaire au moins de son vocabulaire, la catgorie des tangues appartenir ngres, il est peu prs certain des n'tait si, par consquent, pas la langue qu'il smites dont (es descendants mtisses sont deveimmigrants plus ou moins il n'est pas prouv nus les Peuls, tait celle parle par les que cette langue anctres des Toucouleurs actuels. Ces derniers disent eux-mmes qu'ils sont anctres A plusieurs diverses, d'origines que leurs appartenaient peuples ont emdistincts (Sonink, Ouolofs, Srres, Mandingues, etc.), et qu'ils aux Peuls, i) y a fort longtemps t'idiome d'ailleurs, qu'ils parlent .tcprunt ils appellent cet idiome tueiiement; poM/or, ce qui signifie <i tangue des Peuls , des te nom au ouolof comme ty~'or signiOe langue qu'ils donnent eux-mmes le nom de ///~oK~o'M, c'est-As, et ils se donnent Ngres fa plus probable dire ceux qui parlent qui me semble peut L'hypothse consisterait A supposer tes prefnicres smitiques migrations que, lorsque au Tekrour de notre re sans arrivrent sicle doute, (huitime peut-tre un peuple aujourd'hui de ce pays formaient dsagrg plus tt), les habitants d'une en donnant et parlaient une langue naissance, depuis qui a disparu des traces tout en laissant imporpart au peul et, d'autre part, au serre, A consisterait dans la langue ouolove. tantes Une autre hypothse supposer des conditions dans form dans le Hodh, analogues, que le peul se serait unl'auraient au Fouta, et que ces derniers avant l'arrive des immigrants
246
REVUE
DU
MOXDE
MUSULMAN
Je me en
suis
efforc les
dans diverses
un
les rsumant,
ouvrage traditions
rcent
post-islamiques qui ont cours au Soudan Peuls. Les hypothses que j'ai suggres, les premires de ces traditions terprter avec les secondes, certainement prtent aucunement tre je ne prtends seulement de dbrouiller essayer vtr fond et de faciliter cette le travail question. En ce qui concerne j'ai pens celles que intgralit, particulire !Qt2, arriv un
le but d'inet
la vrit: j'ai voulu fouillis trs enchequi voudront les traditions tre intressant et de les donner traiter
de ceux
postde ici
notes
de M. je recevais Dupuis-Yakouba, des affaires Tombouctou, un adjoint principal indignes manuscrit arabe indit contenant un opuscule compos vers t 83o par le clbreMohammed-Bello, sultan de Sokoto, dont la premire et commente ,opuscule partie expose plusieurs thories et traditions relatives l'origine des Peuls et des Toucouleurs. En mme temps, M. de M. de Gironcourt, sait, de la part arabe recueilli et contenant la tradition par cet explorateur dj connue 'Oqba-ben-Yssir. relative Ce dernier document, quelques mots prs d'autres antrieuidentique publis ne prsente intrt rement mais (2), secondaire, qu'un l'opuscule de Mohammed-Bello m'a paru digne d'tre sauv Dupuis un texte m'adres-
p~se une partie des Noirs qui les avaient prcdes sur le bas Sngal et ceux qui vinrent les y rejoindre par la suite. <e voL /an. /M tq8 (~oM~n franais) (t) <'A)<fOtre,<M ~MM, ~au~A~er e)y<<)'M<ton!. /r<ttt(<m) le ~n~, in-8les <M~eu~M, peuples, les guea, l'histoire, les civilisations. Paris, 1912, 3 vol. in-8 (voir t. l, p. 198 287). dans la Revue des ~tudM etlmographiques et MCfo(2) Par P. GuEM~M, logiques (numro d'avril-juin rooo, pp. )o6 et to~), et par Cu. Mosm. et G*Ut)EFM)-DEMOMB).'<K dans la Revue africaine (n" 282, 'ou).
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORfGiNE
DES
PEULS
2~7
ne
serait-ce
j'en ai M. le professeur
de
la personnalit
de
Quant
la tradition de
relative 'Amro,
de
o je Pai~trouve rapde Clapperton, voyage aussi, bien quoique de Laud'Escayrac 1909, peu au
comte
Guebhard identiques,
en rcemment, (2). Plus en a donn en arabe deux versions lui avaient le marabout t communiques Karamoko-Ousmn
par le marabout
qui l'une
Mmadou-Samba;it
il les a accom-
d'une traduction fort incorpagnes franaise gnralement recte tous gards (3). En !Q;o,M.C.Vicars Boylerecueillait dans l'Adamaoua un cho de la mme tradition et en publiait Monteil donns en le rsum un publiait par M. P. Guebhard anglais texte arabe en enfin, (4). En tt! peu prs identique~ et recueilli d'une trs (5). M. Ch. ceux
traduction
/ot<f)M/ of a second expeditiott tn<o the interior ()) Ci-tpfMTOt, o/ Africa. Philadelphia, t829, in-8 (appendix, pp. 3~-399; traduction en anglais, parA.-V. Salame, de deux textes arabes sans indication d'auteur recueillis a Sokotoen ~827 par Clapperton). DE LAUTUM, A~MtOt't-e sur le Soudan. Paris, 1855-56, in-8 (:) D'EscAYRAC (pp. 61-62 tradition recueillie au Caire par l'auteur en )855, de la bouche d'un cheikh baguirmien nomm Ibrahim). des tudes ethnographiques (3) /<e)'Me et sociologiques, too~, 1oc. cit. (4) /OMr')a/ of the African Society, octobre 19)0. (5;~eMa/'r)catMe, )OH,foc. cit. (Cette publication a paru postrieurement a l'impression du premier volume de l'ouvrage cit plus haut //HtSngal-Niger, etc.)
248
REVUE
DU
MONDE
MUSULMANN
de d'Escayrac de prcit perton (i), ainsi que le passage tant un peu oublis aujourd'hui. ces documents Lauture, indite de la mme tradition, reJ'y ai ajout une variante cueillie par M. l'administrateur Logeay auprs des Peulsdu cercle de Goumbou Sambourou (2), que j'ai fait prdu texte arabe recueilli cder de la traduction par M. de de quelques notes permettant de Gironcourt, accompagne ce texte avec ceux publis par MM. Guebhard comparer se termine et Monteil. Cet ensemble .de documents par la traduction partielle de l'opuscule de Mohammed-Bello.
I.
TRADUCTION RECUEILLIS
D'EXTRAITS EN tSzy
DE
DEUX
DOCUMENTS
ARABES (3).
A SKOTO
PAR CLAPPERTON
A.
L'autre
Mali), habit
l'ouest 7'dnMo
(5) . Les
dit-on,
en ce qui concerne cette traduction, (t) Je dois faire toutes mes rserves et que j'ai da me puisque je n'ai pas eu entre les mains les textes arabes de la version anglaise de Salame. contenter dans la Monographie du cercle de (:) Cette variante se trouve consigne sur l'ordre de M. le gouverGoumbou, rdige en toog par ce fonctionnaire, de la Colonie du Haut-Sngal-Niger). neur Clozel (Archives manuscrites (3) D'aprs ta version anglaise de A. V. Salame, pp. 3QMo9 du Journal of indication n'est donne sur le nom des a second expedition, )8:9. Aucune ni sur la date laquelle ils furent crits. auteurs des documents le texte arabe devait videmment (~) 7'o~)'oo<:f dans la version anglaise Les T&rdo (voir plus loin l'opuscule de Mohammed-Bello) J~j~. constituent un groupement de langue peule tenant la fois de la caste et de leur nom n'ait aucun rapport avec la tribu bien que, d'aprs M. Gaden, celui de la province du Tro, il semble que c'est au Fouta-Toro ou Fouta Ils parmi les Toucouleurs. sngalais qu'its se sont forms, principalement se sont rpandus de l travers tout le Soudan 'Otsman-ben-Fodia, qui tait un Trdo. conquit Sokoto sur les Haoussa, tes .SaraAo~ ou So(5) Le mot Sarankali dsigne trs vraisemblablement au Fouta. J'ignore tff)~, reprsentants qui, en effet, ont d'assez nombreux par Persans t peut-tre ce quel est le mot arabe que Salame a traduit porter
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORIGINE
DES
PEULS
249
d'autres situ
chaque du territoire,
protection compagnons
Mohammed),
avaient
coutume
de
leur
(4)
dire
Nous
de dans avait-il la signification mot, de l'auteur du document, l'esprit paens e, qui est couramment donne au mot ma<(;o<!< par les Arabes vrai dire, les Sarakol mudu Fouta sont probablement (mage), quoique, sulmans Il est possible que depuis aussi que les Toucouleurs. longtemps l'auteur arabe ait voulu dire que, au temps o les Trdo ou leurs anctres taient ou chrtiens, les Sarakot une religion juifs paenne pratiquaient des autre traduit aussi celle Un document, par analogue mages persans. sous la du Mali, que ce pays tait autrefois, dit-on, Salame, dit, propos tait persan . d'un Sarankali, dpendance peuple appel qui, croit-on, tt y a l une ce devait tre le a mis ici en note erreur: p) Salame est a voulu de la Msopoen enet que l'auteur Tigre. probable parler ou par inadvertance. tamie et a substitu le Nit au Tigre, par ignorance car on ne sait sans le texte arabe, il est difficile de se prononcer, Toutefois, et t.t quel temps il faut mettre les verbes et si cette exactement phrase une mme Dans la ngasuivante relatent des faits se rapportant poque. On dit que le pays d'origine des Trdo tait entendre tive, on pourrait des Juifs qui habitaient )a Msopotamie de l, ils vinrent s'tablir auprs x Dans il serait le Sina (voir la note suivante), l'affirmative au contraire, On dit que les T Nit et de traduire de maintenir le mot possible o ils d'un pays situ entre le Nil et l'Euphrate rdo sont venus (le Sina), des Juifs habitant cette presqu'le. s'taient tablis auprs doit tre assurment a traduit par ~OM~ (2) Le mot arabe que Salame bien une presqu'ile or on sait que ce mot dsigne aussi qu'une titrt entre deux et qu'il s'emploie !)e vritable galement pour un pays compris comme elle l' < tte x dont il s'agit neuves peut donc trs bien tre le Sina, tre la Msopotamie. Si t'en passe du dbut la fin de la migrapeut aussi entendre au peuple donn naissance tion qui aurait peu), on peut galement ou te et le Sngal, ite le Sahel situ entre le Niger soudanais, par le Sngal, la mer et la Casamance situ entre Fouta, (voir plus loin l'opuscule deMohammed-Betto). au contraire Je crois Salame. d'aprs que ce pronom, (3) Les Juifs, auici les Trdo, la tradition ci-aprs, rapporte qui, d'aprs reprsente )) y a d'ai)tes Juifs. raient de l'arrive des Musulmans pour vaincre profit du et la seconde vident entre la premire leurs un anachronisme partie maitres du taient vient de nous dire que les Musulmans texte, puisqu'on fautive. la traduction de Salame serait pays. Ou alors de Salame, aux Trdo x, si l'on adopte l'interprtation (4) C'est--dire ou aux Juifs ?, dans le cas contraire.
:5o
REVUE
UU
MONDE
MUSULMAN
sommes d'un aprs bekr Amrou cette protger votre dans eau
vivre aprs et sa
ces il un le
pour en
la
venue
de
parents
mettre nous
mme
de trouv
conqurir rapport
pays. nos
B.
la phte dans suivante. (4),
On dit que
Quand sous le
l'origine
l'arme rgne de
de
des
la tribu
des Peuls
du
(3) est
Propntra
Compagnons
l'Occident
(5),
elle
arriva
(6);
les
il y a )A confusion entre successeur 'Omar, en Afrique La confusion par'Omar. envoy le; deux noms ne diftrant, ignorant, lorsqu'ils le fait que celui de 'Amrod se termine par
dont il s'agit ne peut tre relle(2) L'eau que la mer Rouge, s'il s'agit de l'expdition de 'Amro. ment Mme si l'on )ransporte des faits le thtre du Sina au Soudan. on ne trouve aucune a eau , mer, fteuve ou lac, dont le nom ressemble TerMM, au moins ma connaissance. !) doit y avoir l une interpolation d'un histoire dans le localiser cette copiste, qui a voulu tre originaires l'ancienne des Peuls famille pays dont passent pour royale du Massina et l'un des conqurants du Fouta (voir plus loin). (3) The fe/<tt arabes (t-t'te que le nom j'ai eus des Peuls sous aussi les le est yeux, driv crit entre ,a! J~ dans autres la plupart dans celui des de
manuscrits
Mohammed-Bello
on rencontre
(4) The army of the ~e/)~t'a<. i5) /H<o the GA<!t-t. ici une nouvelle de l'effort tente (61 Nous trouvons preuve par les annalistes musulmans les traditions anciennes avec des faits conpour concilier nus de l'histoire musulmane )esTor4dodu Fouta sont donns comme les du Tr, c'est--dire du Sina, et le Sina son tour est identifi habitants avec une localit soudanaise. Les chroniqueurs du Fouta font sngalais venir dans leur pays, vers une poque tent de placer au quaque je serais torzime une invasion de Peuls et de Mandingues ou de Sonink consicle, duits c'est--dire roi de Termes, Mm-7'erntM. qui venait par un certain au Tro un souvenir de l'est et qui a laiss encore trs vivant. Une localit nom est cite a deux reprises dans le 7'n'AA-M-~OM<<<)M du mme (pp. t68
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'OMGtNE'DES
PEULS
251
se
immdiatement avant qu'ils Juifs et les furent les voulurent des Trdo que laisser et Trdo, cet ses appel, '0~a-6eKtois laisnous per PerJuifs
attendaient de
subjuger
Prophte le chef
religion nous
maintenant dans
religion
rpondant les
instruire
et 28t-~S! de )a traduction Voici le premier A la fin de Houdas). passage l'anne il (Askia Daoud, de Gao] fit une 957 (fin de l'anne i55o), empereur contre nom d'une localit sise dans le pays de ;ou Ta'a), campagne Tagha Bghena scrits, et qu'on appelle un autre] encore 7't')'~w[,j~ L, dans t) fit la guerre l'un contre des manu-
~<dans
et Koma. l'ardo et un
le Fondoko
en peul, on appelle d'une Mdbb ou AMtoxM les membres [,a'L< y de caste de musiciens et chanteurs] o. Voici maintenant le deuxime sorte Les rois du Masina des Diatto] sont passage: lde la dynastie originaires de Koma, de nos H<w nom cartes, d'une au Plus localit nord-ouest loin, du pays de Qayaka qu'on Tarikh [t~U, appelle rapporte peut-tre encore qu'un te ~an/a~tt To'o nomm et 7'< Ma-
de Sgou] l'auteur du
[,t~].
une en deux journes de cheval de Tirmisi (ou Termes) ghan se rendit du B~/tena-<< Masina et situe sur le territoire colline (ou appele de Kkey, colline se trouve laquelle prs de la mare prince du Bghana), du marigot de Dia, un peu au nord de Tnenkou non loin de la rive gauche dans ces deux pasJe serais tent de croire (Massina occidental). qu'il s'agit nom ou le mme diRrentes, portant sages de deux localits quoique 7'of et les mmes les indignes tourna, noms, prononcent plutt que devait se Termes. La premire celle o Daoud fit une expdition ta seconde dut Soumpi trouver sur la route de Sokolo prs de Nampata, tre fonde venus de la premire et recevoir ainsi son nom de par des Peuls et Sgou. Goumbou dans le Kaniaga, entre elle devait tre situe celle-ci du Bghana, L'une et l'autre d'ailleurs faisaient de la province qui partie du Massina actuel. l'ouest du Kaniaga Ouatata et comprenait s'tendait le pays de T'f/'mM M. Gaden il faudrait plus au cependant, placer D'aprs dans le Hodh. nord-ouest, (;) Voir la note 5, p. 248.
z5z
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
fille du chef, nomme Gaune pousa et eut d'elle quatre et fils Nasser, Dita, Ott~'a ensuite en gypte et laissa derrire (t). H retourna fils avec leur et parmre. Ils grandirent quatre une langue aussi bien langue et eurent c'est ainsi diffrente que de celle de leur mre, pre, qui tait de celle de leur tait laquelle (2). Ils se te ouakori les d'o descendirent
Celui-ci
et leur que le pre des Peuls fut un Arabe Tel est ce que nous avons trouv rapport
II. PAR
TRADITION LE COMTE DU
ORALEMENT DE
AU
CAIRE AUPRS
EN
'855 D'UN
LAUTURE
CHEIKH
BAGUIRMI
Un
d'Egypte
donns (<) Les noms ceux que l'on trouvera lieu de~MOM) peut
arabes aux par les auteurs ainsi qu'aux langues parles orthographi ~J ~).
DE HumNE, A~MtOt~ ~f le Soudan. (3) D'EscAYRtC Paris, t8M-<856, in-8, pp. 6t et 62. est une dformation de 'O~a, moins (~) Yakoub possible que ce nom .soit un souvenir de la tradition faisant intervenir Jacob dans pr-islamique les origines du peuple ne soit, au contraire, en l'espce peul et que 'O~a qu'une dformation qu'en post-islamique arabe ces deux du nom noms de Jacob appartiennent ~o la il mme est bon racine
d'observer
(5) Si le comte
d'Escayrac
a bien
traduit
ici ce que
lui
a cont
le cheikh
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORIGINE
DES
PEULS
253
cette (t)
poque, Douniourgali
il
pousa (2~);
de
en du
serait
postrieure
Mahomet.
D'UNE AU
PAGE
MANUSCRITE PAR M.
RDIGE DE GIRON-
EN
SOUDAN
(Indit.)
Sache ben-el-Khattb voya l'Occident, et lui dit que des (que Peuls Dieu avec troupes tu dans remonte soit des un satisfait troupes bateau les sur rois
l'origine (4)
rencontreras
envoie-leurla
une que parole nous (y)
parole
qui mette n'adorerons eut atteint
deCelui
l'galit que le pays
Venez
en verset ce sens (6). 'Oqba
Lorsqu'il
envoya
son cette tradition est la seule t'fnde Ibrahim, informateur, qui assigne comme anctre des Peuls. patrie au soi-disant est le nom donn aux Peuls par les gens du Bornou. (t) Fellata se dit, en eOet, en peu),~MX)OMr~o~ou (2) Camlon <~o))~0t'~o< (cf. der fx/cAe. WMTEXMASK, Handbuch Berlin, 1909, in-8, p. 26). l'un du nom des divers (3) Ce dtail pourrait s'appliquer personnages les traditions intervenir en la matire musulmanes font de 'Oqba que de Mohamen Egypte (voir l'opuscule 'Oqbst-ben-'Amir-ben-Qes, qui mourut med.Betto). khalife, (<)) Le deuxime qui rgna (5) La mer Rouge, puisque ('expdition Verset de (a Ht' sourate. (6) 57 'Amrou. (7) C'est--dire du Sina (S) Nom arabe l'orthographe Mdine de 63.) <\ 6~4. de 'Amro partit de Mdine.
usuelle
est
J~
mais
le
manu-
~54
REVUE
DU
MONDE
M~SULMA~)
dite 'Omar-ben(;) de la manire que lui avait et cetui-t le roi du pays ainsi (2) convertit el-Khattb, que de son ceux qui se trouvaient avec lui et une grande partie et il fit la guerre ceux qui refusrent de se conpeuple, ben-Yssir 'Amro-ben-el-'Aci voulut s'en retourLorsque ner (3), le roi de Tr lui dit Voici que tu t'en retournes dans les tnbres de l'ignorance donneen nous laissant Il nous quelqu'un dans la loi de Dieu. qui nous instruise Qui veux-tu Je veux 'Oqba-ben? Le roi dit Yssir. ? Alors 'Amro ordonna celui-ci de rester pour lui dit les [dans dine. Khttab que instruire. ses Puis, fonctions], Des conteurs 'Oqba-ben-Yssir 'Amro-ben-el-'Aci disent t ayant retourna install Met vertir.
'Oqba-ben-Yssir. il pousa une fille du roi de Quant Tr nomme mit au monde Yadjma'ou (5), taquette quatre le premier de ces enfants fut Z)F<o (6); ensuite vint enfants scrit de Qironcourt, comme les manuscrits Guebhard et Monteil, porte de mme, le nom du Toro (province du Fouta sngalais) est ortho~)y graphie tantt J)soudanais. ou Jj~ et tantt jy ou 3jy par les lettrs
Guebhard et Monteil donnent )~ Les manuscrits (') t')* seul le manuscrit Monteil porte l'orthographe mme nom ce personnage ~J~ pour le premier mot. (:) C'est--dire 'Oqba. (3) En Arabie, aprs qu'il eut conquis Fgypte. (4) C'est--dire que, selon tes uns, le retour de 'Amrou Medine eut lieu aprs la mort du khalife 'Omar (6~4) et, selon les autres, avant sa mort. On trouve 7'<!<</m<t'oK dans les deux manuscrits Guebhard, ;c. yat(;tH<ou dans le manuscrit Monteit et dans Mohammed-Bello. (5) On trouve Da'do ou D<'i<odans l'un des manuscrits Guebhard, (6) D<<o ou Ct'<o dans l'autre, Da'to dans le manuscrit Monteil et D''<o dans Mohammed-Bello.
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORIGINE
DES
PEULS
255
(2);
ces (3),
trois qui
des (4).
des
Peuls enfanta
Bari
(7)
(t)
j;
Mme qui
dans
tous (jj).
sauf
dans
Moham. et
med-Bello,
Ouowwa le troisime
manuscrits enfant,
Guebhard le second
donnant
Lj*"
orthographe
et dans ou A'M).
Moham-
(Rou'ta).
manuscrits
Guebhard Guebhard
Rou'ba, ~OM'roMta
comme
et le manuscrit
manuscrit t, w j. (~)~).
fait des quatre Monteil enfants des garons Mohammed(4) Le manuscrit Bello fait de mme, au moins Les deux manuscrits Guebhard implicitement. ou Rou'rouba un garon font de Rou'ba seul et des trois premiers enfants des filles, comme le manuscrit de Gironcourt. et le manuscrit Guebhard Monteil disent .que le (5) L'un des manuscrits premier l'autre enfant eut comme descendance la tribu ou le clan Diallo (<)
Di'to enfanta de clan manuscrit Guebhard dit le roi des Peuls Di'to tes f<og'/)< Mohammed-Bello donne comme descendance Dia))o du Songha . Toutes les tes tribus d'ob sortirent ces donnes concordent: rois peuls du Massina, dbut du dix-neuvime sicle, jusqu'au appartenaient au clan Diallo, le clan de la rgion qui est aussi royal chez tes Fittougabe les Sangha avec tes Peuls. de Niafounke-Sarafr.ou voisinent (6)~; scrit dyo dans les manuscrits L'un pour ') des de Gironcourt Guebhard est la forme et Guebhard, fait suivre du Bari dans le manu. D~ed'une
Monteil. (-
manuscrits ce mot
du mot du nom
singulier
dans laquelle les Bari tribu peule (les Dayb) donne comme descendance Mohammed-Bello Nsso. tes autres manuscrits attribuent (7) ~t manuscrits ~)'oA~, ou dans 7* y dont dont l'un ajoute le manuscrit
constituent Ouowwa
le clan principal. les /roM, que dans les deux de (A'A) (r}
7~ (-)t
singulier
le clan
principal
porte
de .MA
erreur vidente Monteil, par suite d'une les & Nsso comme descendance donne des Wo<o<]~ et d'autres encore tribus
de voceaisation. Bo'A~~tn
256
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
et
Rou'ba
[engendra]
le clan
des
Bah
(t).
C'est
fini
(2).
IV. (SAHEL M.
TRADITION SOUDANAts)
ORALEMENT
GoUMBOU PAR
PEULS-SAMBOUROU (1909).
L'ADMINISTRATEUR
(Indit.)
poque ~OM?!ou.AMo!t~f~
o Tout il avait en fait prchant un
A une
fort
plerinage et
arriva,
fait souche
pulations de
en route,
ce pays,
dans
le Fouta
par
Sngalais
son gnie
subjugues
le mot principal
'0~o<!ro porte
de '0<OMrM,
madans l'autre ~u Rou'ba comme nuscrit Mohammed-Bello donne descendance Guebhard; des Peuls i' laquelle l'anctre du prince les W<!<o<!& [tribu] appartenait Guebhard se termine de 'Oqba(!) L'un des manuscrits par la gneatoRie 'Adnan, anctre du prophte Mahomet, ben-Yassir, par qu'il fait remonter est en mot qui, entre YAssir, Mo'adz, Foutniyyou parenthses, Moghits, et Morarabe le nom des PeuJs ausingulier-, Salim Sa'id (ou Soulem), Monteil donne la mme en la comparant rata. Le manuscrit gnalogie, il fait celle du Prophte, mais sans citer le nom de 'Adnn auparavant fut un Arabe et que leur mre fut la fille remarquer que le pre des Peuls de Bah; du roi
de Tr. de ce nom celui est vidente de '.Amroti.~eM-tct (3) La substitution ou la maladresse des copistes. et aisment par l'ignorance s'explique de ce plerinage dans la tradition est due ce que, pour (<)) L'introduction un les Soudanais, venant de la Mecque est considr comme tout homme plerin. du Fouta a t substitu t'enigmatique Tdr, afin de (5) Ici, le nom mme la lgende sans contestation sur les rives du Sngal. localiser possible du Tro, non loin et au sud-est de Podor. (6) Ancienne capitale
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORIGINE
DES
PEULS
257
un de ses principaux chefs de guerre, du nom lieutenant, de Ougoubata et sympathique (i). Ce dernier, dj connu la population, fut lu roi du Fouta. H prit pour femme Diouma il en eut quatre (2), fille du chef de Gud les premiers La langue Peuls. fils, qui furent toucouleure, dit la lgende, avec eux (3). A la mort d'Ouprit naissance Diouma Sal goubata, descendants formrent son pousa la fraction premier captif, des DM~CH~o dont (~). les Sal
V.
D'UN PAR
EXTRAIT
D'UN
OPUSCULE
INDIT DE
MoHAMMED-BELLO,
SULTAN
SoKOTo(i8i7.!832)(5).
Au nom de Dieu, le clment, le misricordieux.
Que Dieu prie pour notre seigneur Mohammed, pour sa famille et ses compagnons, et qu'il leur accorde le salut. Voici ce qu'a dit le Seigneur juste, le modle parfait, le
(t) Prononciation comparez Chanata rationnelle, (~'t&),F4toumata chez les Soudanais, du nom etc. de 'Oqbat
('Ht~),Assata('Lt~), Je nom
(2) JI est facile de reconnattre une fois dbarrass de Tr puisqu'on mot nais, ~?6'), non a tantt Yadjma'ou
et tantt Tadjma'ou (/) t/), sera presque fatalement Diouma prononc par un Je '<!rM final: oMtoMma < vendredi comparez pour etc. ;t Quant Sal, c'est
l'arrive aurait la famille d'un clan du Fouta auquel royate avant appartenu des Peuls et qui existe encore de nos jours. ici la langue toucouleure convient d'entendre peule, (3) Par langue aux Peuls et tout au moins qui est commune depuis fort longtemps aux Toucouleurs. une sorte de caste que forment D~M'at~o) (4) Les .Df)MmM (singulier en gces derniers attribuent l'on rencontre des Peuls et laquelle auprs nera) une origine servile. 1 & Tombouctou en ~fi recueillie par M. Dupuis(5) D'aprs une copie Yakouba.
M. 17
258
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
en fait de justice arabe, le matre de magistrat suprieur ceux qui s'occupent de sciences littraires, le mieux vers dans la connaissance du Coran et de la tradition mohaml'observateur du droit, des sciences mdique, perspicace des doctrines nouvelles et des coutumes con. t'abrogateur celui qui surpasse tous les autres dans la damnables, science de la vrit, le prince des croyants sur. Mohammed du cheikh des nomm Bello, fils du prince des croyants, de l'unique de son temps, 'Otsmn, connu sous cheikhs, le nom de Ibn-Fdia que Dieu les assiste tous les deux ainsi soit-il, ainsi soit-il, ainsi soit-il (i)
Dieu qui a appris et fait connatre l'homme Louange ce qu'il ignorait et qui nous a envoy Mohammed, avec le livre prcis qui contient de toutes choses et l'explication constitue le guide de celui qui veut s'instruire que Dieu prie pour lui et lui donne le salut, ainsi qu' sa famille et ses compagnons, et qu'il leur accorde gloire et honneur (2) de notre professeur Aprs avoir lu les Prolgomnes et matre (3), intituls la bndiction dans le repos et l'acdes ert'~ tion, qui est la chose prescrite pour l'explication auprs des professeurs que l'on a ~M~s (4), puis la eom(t) Ce dbut n'est vraisemb)a[;tejnent pas de Mohammed'Be))o il doit
avoir pour auteur, sott le copiste qui nous a donn son nom la fin du manuscrit, soit l'un de ceux par l'entremise desquels l'opuscule du sultan
Bello phrase tait parvenu suivante. jusqu' lui. Cet opuscule lui-mme commence ie
(a) La moqaddima ~< (3) Il s'agit d'un oncle paternel de l'auteur (voir plus loin). (4) Titre de l'ouvrage auquel fait allusion Mohammed-Betto
~J_
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORIGINE
DES
PEULS
z3o
position
potique
(i)
de
notre
frre contenant
j'ai avec
eux,
dj compos
chronique des
auparavant
pays du
la vulgarisation
T'eAro~(2J. J'ai donc
facilite
conu
de la
l'ide
de les citer
aux Prolgomnes
l'un
et l'autre,
de notre
en ajoutant
professeur et
des
commentaires
j'ai ainsi
matre
diminuer
lement
dans
le but
d'en
faire
profiter
le lecteur
de faon
complte. Je dis donc et que Dieu me vienne en aide! qu'il (3) Les Tordafo (4.) ont donn naissance la tribu des a dit Peuls et leur langue est la langue des Peuls, Pour ce qu'il a dit au sujet des T'dr<Mo ayant donn naissance la tribu des Peuls, nous savons par les historiens que la mre de la tribu peule tait Yadjma'ou, fille du
roi des
T~nMo
(5),
qu'avait
pouse
'Oqbat-ben-Ndfi'-el-
(t)
La fM~o<)m<
<L<~M~.
extrait de cet ou~j~ ~jLb~.Un a t recueilli Sokoto par )e voyageur vrage de Mohammed-Bello Clapperune traduction de extrait a t et cet dans DtXHAO ton, publie par Salame Narratipe ahd CnpMRTOK, /ybW/)er)t and of <t'<!feh and ~~coferm Central London, )826, in-4 (Appendix). Africa ()8ii!-f82~). Par T'eArour, non le de Mohammed-Bello ce nom situ sur le Sngal, entend, pas pays du Soudan. mais l'ensemble l'auteur des ~o~on~nM,dont le titre a t (3) C'est--dire complet donn prcdemment. (!jjj~d) (4) On donne en peul Je nom de 7'M<<o, pluriel 7'~ro~&~ ou
musulmane T'dro&M une caste en majeure comprenant partie des Touet laquelle du Fouta couleurs sngalais 'Otsman, originaires appartenait ainsi fondateur de l'empire de Sokoto, naturellement que son fils Mohamde ce mot, La signification med-Betio. M. Gaden, est originelle d'aprs ceux qui font la qute ensemble . (GADEf, le Poular, tgt2, p. Sa.) fait ici une confusion vidente entre les mots, T6r (Sinai), (5) L'auteur
260
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
F:r:(!), OMO~j~a des tres tirent Ouowwa sont MM, Peuls Quant tant nat des la Fittougha encore les
Ndsso, et d'ausor-
les engendra des Wo~M !es les Frob Peuls appartenait au (6),
d'o encore
engendra chez connues [tribu] (7). ce qu'il langue les avant des
Frob Wddes
engendra l'anctre du
prince
sujet cela
de diffre
d'aprs T<M~o,
lesquels tait
des 7~r<Mo langue de ce que l'on condisent la langue que (8), qui est la
la
le M~Aoro
ou MroHM du Tdro (province du Fouta sngalais), (habitant Tdronddyo il semble faire des TTro) et Tdrddo (homme de la caste des Trodb) habitants avec les anciens tribu ou un peuple et les identifier du rdoune du Sina, on, si l'on en croit la tradition, vivait la princesse Tr, c'est--dire il parait bien, d'autre part, donner le nom de 7'dnMo aux gens Yadjma'ou les Toucouleurs. que nous appelons omeyyade. (t) Il s'agit ici du clbre conqurant (2) Ces quatre -u,1 noms sont orthographis dans le texte )~& j).) et
il convient sans doute d'entendre (/), dont tes chefs appartiennent au clan Diallo, du pays des Songha f~),
la tribu et qui
peule est r-
dans le Fitouka
et aitteurs.
Ba'dwiyyln peut-tre
est-il une sorte de pluriel arabis du (~.3~') aussi ce mot a-t-il une autre origine que j'ignore. forment une tribu aujourd'hui peu rpandue, au
(5) Les Wo<o<!M (~M) moins sous ce nom. (6) Les F~oM (~?)
ont comme
clan principal
On remarquera que Mohammed-Bello mme descendance aux quatre enfants ditions relatives au mme sujet. (8) ~J )) l'expression
les Wo~ctX'f. (')'* J) que pour ne donne ni le mme ordre, ni la de Yadjma'ou que la plupart des tra-
en gnrai,
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORIGINE
DES
PEULS
261
des
Bambara.
C'est ne parlrent
la
que lorsqu'ils si
les
n'est
de la
vrit;
la
de leur
t~aoussa.
sept les la
ans
les
Peuls au de com-
dire
contraire, sept mune Il T~r~o viendrait les chez troupes eux, dit ans (5).
encore
Leur que
celle dire,
des pro-
Mditerrane Prophte et du
le Compagnon l'ensemble
Prophte, de langue
champion mand,
parmi
a torsqu'its l'auteurentend
se furent
(2) Littralement
d'ici
probablement
rpandus de son temps au Haoussa et dont il faisait partie lui-mme. <f les Trdo (3) C'est--dire il appert de ce qui prcde que Mohammed-Bello considre bien tes Trdo comme une population qui a pu donner naissance aux Peuls mais qui serait distincte de ces derniers et plus ancienne il tend en faire une tribu d'origine qu'eux-mmes, au moins en Afrique et de langue mande qui, dans la suite, en se mlant aux Peuls. aurait emconcide peu prs avec ce Cette thorie prunt la langue de ces derniers. les Toucouleurs du Fouta sngalais, qui actuels que disent d'eux-mmes et en particuprtendent provenir de plusieurs populations soudanaises lier de populations mand et afSrment que la langue peule, dont ils se servent aujourd'hui, n'est en ce qui les concerne qu'une langue d'emprunt. les Trdo . (4) C'est--dire courante que des Peuls taient dj tablis (5) tt est en effet de tradition au Haoussa et sans doute depuis bien plus de sept ans arrilorsqu'y vrent les premiers Trdo, venant du Fouta sngalais.
(6)~J)
~jLa;
J~.
262
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
de
la
et
(:),
lequel
en-
Et-Hassan-et-Baibti au lesquels leur roi (4) et Fdro s'empara Fouta sont (3)
fils
de
se de
deux
fleuves
(6) i-bas
se trouvaient (8)
et voisinrent
dans les des !tes Juifs
avec
(7) et
les Juifs
c'est qu'on ainsi a
et
dit
provenaient
aussi
des Chrtiens
de Tabalbalet
quel
est
ce person-
c'est
l une
tentative au
tymolonom de la
rattacher destine l'origine gique du Toro. province sngalaise (~) ,t' Sans doute
et le nom
7~r<Mo
faut-il Niger
entendre, et
puisqu'il ou ses
s'agit bien
du entre
la rgion comprise entre Fouta, le Sngal et la Casamance. les descendants (5)C'est-a-dire anctres des Trdo. (6) ~LA). rent doute l'auteur (~) Sans et des Franais installs ngal. (8) C'est--dire (9) Dans son Comme plus haut, veut
le haut du
le Sngal, ou
prince
bambara,
compagnons,
il faut
sans
doute
<
se mu)tip)ie-
les Trdo. mentionn e/-ttt)iot!f ouvrage plus haut <aftAA, (&i/< fi et compos antrieurement avant le prsent et-Tekroar) opuscule, bildd avait mentionn rattachant les Trdo Mohammed-Bello les thories dj tantt aux Juifs ou aux Chrtiens et tantt aux Bambara. On lit en effet ta traduction faite par Salame de cet ouvrage dans de l'extrait anglaise is the prorecueilli en 1823 Sokoto < Near to Banbara par Ctapperton vince are of the T'ow-rootA and inhabited [transcription bytheirown de ~Jjy]. pople [les and that of Foota; by which those
extensive,
Trdo],
and
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORIGINE
DES
PEULS
263
ce qu'il dit au sujet du 'Oqbat-ben-'mir, Quant qui aurait la fille du roi dcsTrdo et aurait t prince pous de l'Occident, c'est compltement contraire la 'vrit en effet '0~f~-&eK-4m:r, Slmite de la tribu le jour du avant (4), l'un des de Khozardj Yamma (3), sous que Anar (2), fut (t), qui tait tu en martyr un de et
la foi,
les troupes 'Oqbat-ben-'mir-ben-Qes-el-Djey tant gouverneur, et ne fut aucunement connu sous n'tait
gypte, l'Occident
et il ne prince le nom de
le personnage
l'un pas il naquit au temps (5), mais du Prophte Dieu lui et lui accorde le (que prie pour salut le fils d'une tante maternelle de 'Amro!) c'tait 'Oqbat-ben-Ndfi'-ben-'Abd-Qes-el-Fihri des compagnons du Prophte ben-el-'ci, comme il est dit dans I'7~f~& (6) Le titre de du Prophte Compagnon fils d'une tante maternelle ben-et-'ci dis les lui confra que lui-mme Louwta et ne peut pas lui convenir il tait de'Amro-ben-et-'ci et'Amrol'administration de t'Ifrqiya(7), tanil se rendit chez l'gypte; leur soumission, qui firent la mme en l'anne anne, en (8);
commandait
les Mouzna, leur foi, leur fit la guerre puis renirent tua et en fit prisonniers cela se passait
of Sarankaly, or Persians. The 7oM<-foc<Anation, it is said, originated ffom the Jews, others say fro)t) the Christians, and others make them to be descendants of the Soodan ~isez of the ~~oe~ of Banbara. (Narrative and <<t'tMMt'fe! t;t Northern and CeM~'a/ Africa, by majpr o/<r<jw~ Denham and Capt. Clapperton, London. t826, in-4.; oppett~tx, p. f66.) (t) Les auxiliaires x, nom donn aux habitants de Mdine qui prtrent leur concours au Prophte.
(5) ~ta~m~J.
d'un ouvrage. (6) Titre et province de Constantine. (7) Tunisie en 662-663. c'est--dire (8) De l'hgire,
z6~.
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Ghadms en l'anne ~2, tua une partie des puis il conquit habitants et fit prisonniers les autres puis, en l'anne 43, il conquit deux contres du Soudan (i); puis il conquit tous les pays des Berbres, et c'est lui qui fonda Et-Qa'froun au temps de Mo'wiyya 63, puis il fut tu en l'anne au Sous lointain. aprs qu'il eut fait la guerre Par ce qui prcde, vous saurez si ce 'Oqbat, prince de et pre de la tribu peule, est bien un personnage l'Occident certain et authentique Dieu le sait mieux que personne, et c'est son ordre qui rgle tout au mieux (2).
l la traduction de l'opuscule de les quatre premires Mohammed-Bello, pages seulement prsentent intrt. Le reste se compose de quelque six pages de prose et de vers, dans lesquelles l'auteur nu. mre tes noms de ses matres et des ouvrages qu'il a tudis avec eux. !t fait observer ont t que ces matres aussi ceux de l'auteur des Prolgomnes il a fait auxquels allusion plus haut et dont il a cit et discut plusieurs pasc'est ainsi que nous sages au cours des pages prcdentes avec certitude pouvons conjecturer taient t'uvre d'un frre du sultan quent d'un oncle de Mohammed-Bello que ces Prolgomnes et par cons'Otsmn lui-mme, peut-tre
J'ai cru
devoir
arrter dont
(t) Une tradition qui a cours chez les Musulmans du Soudan, et dont Bekri s'est fait t'cho, fait aller 'Oqbat-ben-NM' jusque dans la rgion de
Ghana
elle permet de supposer une union entre le conqurant omeyyade et la fille d'un roi non plus du Tr (Sina) mais du Tro (Fouta) mais cette
tradition blable. doute ne s'appuie sur aucun fait prcis et me parait bien invraisem-
(ou
rgion
de Oualata)
et
dans
celle
de Tekrour
(Fouta
sngalais)
(!) Cette conclusion prudente de Mohammed-Bello nous laisse dans le prtendu< 'Oqbat pre des Peuts et nous montre que l'auteur n'avait pas une foi bien grande dans la tradition qu'il a rapporte et qu'il a cherch, sans trop de suces, claircir.
le plus absolu au sujet de l'authenticit comme de la personnalit du
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORIGINE
DES
PEULS
205
de Mohammed-ben-Fdia ou du cheikh 'Abdallah, cits dans son histoire des princes de par Hdj-Sa'!d Sokoto(i). En effet, citant l'auteur des Prolgomnes, toujours le sultan Bello s'exprime Parmi ainsi mes professeurs tait le prince des croyants, mon frre, etc. . Puis Bello son cru Et celui-l (le prince des croyants) fut de mes maitres , et il indique que c'est sous la de ce professeur, son propre pre 'Otsmn, qu'il grande partie de ses tudes et que c'est sous son son Enfdq inspiration qu'il composa ~-ma!~r/~<!r!AA ~tM~-TeAro~r. Les autres matres communs l'auteur des Prolgomnes et son neveu Mohammed-Bello furent, d'aprs ce dernier un personnage du Bornou (2) nomm Ibrhmben-'Ali.ben-Ibrh!m, puis un certain Mohammed-ben'Abderrahmn, des Prolgopuis un cousin de l'auteur mnes nomm Mohammed-eI-Farabah (?) (3) ben-Motiamun autre cousin du mme med, puis auteur nomm du Ei-Mo'tabi-ben-Ei.~dj.'Otsmn, puis un personnage Tro (4) nomm AloMohammed-ez-Zanan, puis i'imm hammed-Tseneb (5). Mohammed-Bello donne ensuite une liste de matres qui furent les siens propres son frre Alohammed-Sa'id; puis son oncle paternel prcit c'est--dire trs dit-il, vraisemblablement l'auteur des Prolgomnes lui-mme le savant universel puis le trs docte, l'intgre, Mdi, enfin ses frres Mohammedpetit-fils de 'Ali-Dyaba (6)
()~ Voir T'f~Mf~-en.~oatt, traduction Houdas, 3. p. 322 et pp. 3)2 et 3<3.
(2) ~t. (3) (4) (!) < J~. Peut-~tfe faut-il tire < Samba . ~j~.
?) Ou 'Afi-Dyobbo*:).
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Mohammed-ben-Agga,
Ahmed,
El-r~as-
suivante du par la mention < Acheva par la grce de Dieu, etc., par la main piste modeste copiste (3) 'Omar-ben-Bba-ben-alfa-Aboubakariben-eI-imm-'Abderrahmn-ben-Bba-ben-alfa-'Abdallahben-Mohammed-el-Mokhtr. crite en ces termes la date'de midi le mardi i3z8, neuvime de l'anne qui est (~) de l'anne ce qui vaut ainsi Puis, la copie du mois en marge, Achev est d'crire
Le manuscrit
se termine
codu
ins
jour le treizime
de Dieu
du jour Que Dieu nous ;Q!0 de Jsus. le mieux et qu'il nous vienne en ainsi soit-il! de de
soit-il, la date
soit-il,
Quant
fut laquelle compos l'opuscule nous est facile de la dterminer par ce que nous dit
fut crit qu'il postrieurement sur l'histoire du Tekrour ce dernier a t communiqu en 1828; ce mme par le sultan Bello, Clapperton voyavisitant Sokoto la seconde fois en tSzy, a eu geur, pour entre les mains traitant de certains divers crits locaux points tenus qui dans font prcisment traduit l'opuscule termes conversation montr l'objet des commentaires con-
alors que Bello plus haut, avec l'explorateur et anglais et faciliter ses recherches
il est en question l'opuscule d'en conclure cette permis qu'il ne l'avait pas crit encore Comme mourut en i832, on peut ce prince poque. supavec quelque chance de certitude, .poser, que ses commen(<) Peut-dtre leSamba (Senba le saint) cit parHdj-Sa'td(o~.cf< (2) Ce dernier cit par HMj-Sa'id (op. c., p. 3sa). (3)~jS. (4)~ p. 3~).
TRADITIONS
MUSULMANES
RELATIVES
L'ORtGtNE
DES
PEULS
267
taires crits
relatifs vers
l'origine j83o.
des
Peuls
et des MAURICE
Trdo
furent
DELAFOSSE.
Deux et relatifs
manuscrits l'histoire
arabes du
indits Fouta
des fils
de ce 'Oqbat-ben-'Amir
videmment
font descendre Bello, qu'ils Tenguella, de Koli, le fameux du Fouta adoptif conqurant qui pre est cit par le Tarikh-es-Souddn et qui vivait, ce d'aprs au dbut ils dernier du xvt sicle de notre re; ouvrage, Mohammedintercalent D'un ils font vers dontle de Koli autre vingt fils entre gnrations de 'Oqbat-ben-'Amir le cheikh De'ta et Tenguella. qu'ils appellent du manuscritdeGironcourt,-
.SoM/e~wdM-.B< qui contribua, renverser la dynastie sicle, paenne un gouvernement musulman au Fouta
lu fut l'imm 'Abdouichef rgulirement premier Rou'entre ils n'intercalent qder que neuf gnrations roubah et Souteymn-B), cependant plus de qui vivait font Les mmes manuscrits 25o ans aprs Tenguella. familles du Fouta, en particulier venir de Damas plusieurs de d'autres et en font venir celle de l'tmm 'Abdoulqder, Basra. partie, L'un de ces manuscrits rattache, au moins en des les tribus de 'Oqbat-ben-'mir la postrit tandis des Ourourb, des etc., qu'il WMMM, Ydlalb, et d'autres tribus une origine attribue d'autres himyarite, sonink ou mandingue. encore une origine
M.D
TUDES
SINO-MAHOMTANES
DEUXIME
SRIE
VI
de Tientsin.
VISSIRE.
les inscriptions dont des es<amParmi arabico-persanes de Chine par M. Ph. Berthelot pages ont t rapports en 790~, la plus remarquable, coM?He par par sa longueur cits et emprunts l'abondance des.textes la littrature est celle qui porte le M" 5 de l'tude occidentale, islamique qui en a t faite et publie dans le volume VI du T'oung pao (srie II) (/). des mahomtans Ce curieux document de pigraphique la ville de St.~aM~/btt traite de la date prcise a laquelle du rama~a?!, date les fidles doivent commencer fe~'e~e (t)/))c''ipfions arabes et persanes dM Mto~M~M chinoises de X'a/oMg~ou et de ~f-M~M-/ou, publieset traduites par M. CI. Hu*RT.Voir p. 295.
TUDES
SINO-MAHOMTANES
269
qui
doit
homet, le mois de cAa'M~ son terme, on voit poindre, la premire pour fois, miKee croissant de la nouvelle lune. Si, au vingt-neuvime jour jour au coucher jour rgle trente Les et est jours de c/ta'n, seraattribu du des soleil nuages cemois qui couvrent le ciel, et /eMO)'s~tt~!hte marque du jour
la
tradition
tablie
Mapar se trouvant le
le jene, pour rompre et entrer lgitimement autorits invoques laisseraient dans que pouvait aux auteurs du par
particulire
de rfrences talage en chinois tion, qui est date comme du moment indication ne se terminait Sachez et y avons parmi rupture; jene nous, quant la vue ensuite fait par que ces mots nous
orthodoxes
avons
la
prsente parce
pierre
Ce dissentiment, constat Si-ngan-fou les citations arabes et persanes avaient semble avoir au moins paiser, persist, centre m~me une de musulmans chinois; nous sur Sud, argumentation reproduite cour de la mosque dite du
en pour dans
77~2
qui se trouve comprise aujourd'hui Concession de cette austro-hongroise ()) Comme on sait, le jourcivil soleil.
27
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Tientsin, dj PoMA, ancien consul d'Italie dont il a t de documents de Mme provenance possesseur de ces tudes (~), la comrendu compte dans la prcdente l'un un munication de deux estampages qui reproduisent: l'autre un texte arabe, entretexte chinois dat de /~6, M. Cesare w~M de citations analogie persanes, offrant la plus grande Si celle-ci dresse St-Mgan. avec l'inscription prcite, comme le avec toute vraisemblance peut dire considre modle de la rdaction qui en est mme adopte Tientsin, cisouvent la copie pure et simple et dont nous donnons de la rduit peu prs au cinquime aprs le fac-simil nous ne sommes pas inforhauteur par la photographie, d'un texte chinois qui lui aurait servi ntes de l'existence sur la mme pierre de corollaire.A Tientsin,au contraire, en outre le texte arabe, ce qui est vritablement, ~M~e, une introduction cette argumentation langue chinoise, et cette introl'orthodoxie puise aux sources originalesde duction nous renseigne sur la cause du litige divisant les La partie basse de la stle a malheureusement croyants. Il en rsulte souffert des injures du temps et des hommes. ont disque les dernires lignes du texte arabico-persan en entier, tandis paru presque que cinq ou six caracde chaque colonne tres, effacs dans la partie infrieure du texte chinois, le tissu d'une d'en traduire empchent continue e< des lacunes interfaon font ressortir valles gaux. Ce qui en subsiste nous suffit cependant montrer sur la tradition mme que la doctrine fonde et d'aprs Mahomet, laquelle la vue de la lune nouvelle de ramadaK au lendemain matin le d~t<( du ~Me, ~e a t oppose parles chefs de la mosque une thoriequi voulait que, la premire de la lune suivant apparition le mois de e/:a'MM, celui-ci se terminait quand par un
( ) ) Une chanson des CAt~oM dans la Revue du Monde
difiante
mMt~tMM,
TUDES
SfKO-MAHOMTAXES
271
ciel
de nuages, l'on supputdt, d'aprs s'il y avait eu lune ou non, la veille. astre, Nous donnons la version ci-aprs franaise double inscription.
voil
cet de cette
TEXTE
CHINOIS
Traduit
par
M. A.
VfsstRE.
Aujourd'hui, sont-ils donc sont-ce s'appuyer que l'on fest. Peut-on les
faits
sur
on
peut
manifests,
tous
ou bien (ceux que supposent) hommes, arrive rarement que l'on ne considre croire ce qui rsulte d'une supposition. Dans
la question de la prparation au jene, pour le mois de jene de notre religion, si l'on voit la lune, on en nxe le commencement la vue de la lune; si la lune est cache alors on complte, par des nuages, pour le mieux, trente gnage parable jours le mois prcdent. pour S'il y croire, qui disent y a. qu'y disent aussi comme a-t-il tmoide compour s'y cela? appuyer,
de la lune, plus ou moins grande, et vous saurez alors s'il y avait lune,
()) Les mots entre parenthses sont suppls d'aprs la vraisemblance correspondent des lacunes du tMte chinois.
2~2
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
prcdent. (Ceux qui) font ces (raisonnements) et incertains extravagants ce que l'on peut croire et mettre C'est l renoncer son obscurs et confus, renoncer ce appui sur des discours dans des suppoque l'on peut croire et mettre sa croyance sitions de l'imagination. Or, tant clestes, donnes la subtilit et l'immensit de calculs depuis l'antiquit des spcialistes ont exist et compt) pluques, .(? sieurs dizaines ou centaines Tous ont puis les d'auteurs. ressources de leur esprit, appliqu toutes leurs proccupations et consacr les forces intellectuelles de toute une vie constituer une thorie qui traitt du sujet. Mais le point capital est que, s'ils ont parl, ils n'ont pas pu prooccups ont propag, ils ont t impuissants faire s'ils ont mis en application, celle-ci n'a pas pu appliquer; durer. Ceux qui ont obtenu. Ceux toujours nombreux. d'accord formaient un sur dix et ceux qui qui taient taient en dsaccord formaient neuf sur dix. pager Et pourquoi cela? Les voies du ciel. subtiles et immenses, ne sont pas la porte des connaissances humaines. A plus forte raison en est-il ainsi pour ceux qui ne lisent ni les livres ni la posie, ni les crits qui ne connaissent ni les lois, qui ne sont pas verss dans l'tude canoniques des mathmatiques et. et dire que l'on peut y croire et s'appuyer dessus? Quant ceux qui disent que, si l'on discerne la hauteur, de la lune le jour suivant, on plus ou moins grande, tre fix aussitt sur la lune du jour prcdent, pourra nous ignorons ce qui leur servira lorsencore discerner que, le jour suivant tant arriv, des nuages sombres conla lune. Donc, toujours, tinueront de couvrir et qui ne recherchent la raison, ce qui est pas, d'aprs au fond. Ceux qui, de tout temps, dans notre pays, ont suivi et s'ils des voies astronomi-
le jour
TUDES
S!!M-MAHOMTANES
273
profess
(Mais)certainsappr. aprs on ne puisse plusieurs transmissions, la connaissance avoir, plus tard, des livres canoprofonde et des lois, que niques de vues certaines l'esprit et manque un temps, on soit. que, pour contrevenir' aux anciens des anctres et des exemples pres ralis, d'avance et les on pour abandonner. ne doit pas Mme manquer si cela ne s'est de prendre choisi les sachent plusieurs sur gravons faire pas encore des mesures
se sont
jamais
laiss
l'empcher. C'est pourquoi nous avons des livres canoniques et nous afin que les hommes venir
fragments la pierre,
de ce que voient tous les yeux croyance pas ce que) l'imagination comme tre (suggre) pouvant cru, pour sur les faits clairement que l'on s'appuie manifests et que l'on ne sur des discours puisse pas s'appuyer obscurs et confus. Alors la prsente sur pierre inscription ne sera pas dpourvue de quelque utilit. de la lune d'hiver jour heureux lune chi. (onzime de la vingt-sixime anne ~o-AoK~, noise) de la Grande anne le rang dynastie Ts'ing, ayant ~~OM (c'est.dire ;8~6). rig en commun mmes par des coreligionnaires (litt. hommes, congnres, t'ong jen). Il est remarquer M(!K<eAoue dynastie /6~, calendrier que /e aprs /b~ ca/e~ son sur chinoisadopt par la intronisation Pkin en calculs du P. /i(/<!M: Un
les
(<) Dans les crits des Musulmans chinois et notamment dans la Grande au ciel, avec commM~fxrej, on trouve l'expos du mahc. louange, prt'e mtisme existant de toute antiquit, apport en Chine par Fou-hi, se confondant avec la doctrine des sages confucens et demeurant, malgr Ses altrations successives regrettables, la religion des vrais lettrs xx. ~8
274
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
lunaire de
en ce
les qui COnce/'ne suivant dtermine rel les Musulmans national officiel. mention
en soit fait voyons pas <OM<e/b!s < de la lune naissante reste semble eh'e forme au dire du Prophte.
le et'ey!MW,
TEXTE
ARABE
par
M.
CI.
HuART
(i).
indiquent
les
lignes
du
texte
[:} ~2) ds
Au
nom
de
Dieu,
Louange par la
Dieu rvlation
mission
moyens, pour rvlant envoyant L'un pleine est la
(du
de grce le
Prophte),
l'erreur qu'il Livre et nous de la
en
du
nous
danger tout
sauvant,
d'garer spcialement (le de de de la la la Qorn)
par
autrui
ces
en et en
deux
et [3] nous nous
resplendissant l'obscurit
lune
clarts,
comment
aurions-nous
pu
tre
dirigs
dans
la
())LetMteestidtntiqueace)uidei'inscriptionarabenSdeSi-ngansrie fou (T'oungPao, )), volume Vl,p. t:, jusqu' )a)igne 29~ et suivantes), au commencement de la ligne 7 du n" 5. La conformit des correspondant il la ligne <4 (2' moiti) du texte de Tien-tsin; deux textes puis ils reprend la sbnt difterents partir de la ligne 8 du n 5, et la ressemblance reprend la ligne avec quelques <7 de Tien-tsin), divergentigne t3 (correspondant un peu plus loin. Le texte diffrent du n'S est beaucoup ces, pour devenir que celui deTien-tsin. p)usd6taiiit
Moiti
suprieure
de la stle.
2~6
REVUE
DU
MOKDE
MUSULMAN
t dlivrs de l'erbonne voie? Comment aurions-nous reur ? i' Salut [51 et bndiction sur son messager lu, sur sa famille et ses compagnons, toiles de celui qui est dans la bonne voie! Ensuite, sachez [6J. vous qui rnchissez, que la base relatives la loi des sciences de la religion et des questions telle qu'elle est mentionne dans le livre Macanonique se divise en ~/<(t~(t), commentaire [y] du Map~M~(2), trois catgories ce sont r les versets de la catgorie appele MO~aw~6xs toute prescription men,c'est--dire tionne dans le Qorn et qui n'a pas t abroge par des des (dans la suite historique subsquentes a" !a sonna( coutume du Prophte, successives) un ~a~~ du Prophte) [8] stable, c'est--dire (tradition constant et non abrog; 3" un auprs des traditionnistes devoir strict juste, c'est--dire de la loi [o] les prescriptions autres que te Qorn et la tradition, est religieuse, qu'on tenu de pratiquer, ainsi que les points sur lesquels s'est tablie unanime des Musulmans, tels que les l'opinion et [10] certaines de jurisprudence. croyances questions Tout ce qui est en dehors de ces trois catgories relve de la passion et de l'innovation. Sachez ensuite que ce que nous avons crit sur cette de pierre [n] au sujet des preuves de la vue du croissant la nouvelle lune, repose sur des versets fermes, des ~ae~f/t dispositions rvlations constants et des uvres l'exclusion de ce rassembles, qui est abrog et objet de discussion. [12] Quant au verset, c'est cette parole de Dieu: Celui d'entre vous qui aura vu le mois,qu'il t8i).~ jene(Qor. et abrogeant C'est un ordre irrvocable (toutes dispositions Le verbe chahida est au prtrit avec le sens antrieures).
de Mouzhhir-eddfn Hosen es-sonna d'el-Baghawi.
()) (a)
Ouvrage A~!{Mt(t
benMa))modez-XSd&ni.
TUDES
SINO-MAHOMTANES
277
futur; est tre tmoin f3]ta signification . Voil ce ce qui se trouve que dit le Zhid:(i); quant dans teqd! d. t. (B'dwt, Fleischer, p. ;o2), c'est ce qui suit Celuiqui aurait;, etc., celui qui aura t c'est--dire, prsent (dans sa demeure) le mois pendant [i~j, qu'il jene. On dit aussi Celui (que cela veut dire:) d'entre vous qui aura vu le croissant de la lune de ce mois, qu'il jene. Dieu a encore dit (Cor., II, !85): Ils t'interrogeront au des nouvelles sujet des croissants lunes; Ce [;5] dis-leur: sont des indications de temps pour les hommes et le ple Le mot ahilla est le pluriel rinage. de hildl avec A~ra, et ce mot dsigne la nouvelle lune jusqu' trois nuits et demi dans le texte). Voil ce (en persan que dit le a~~y;) de Djauhari) (dictionnaire ce qui suit dans [16); on trouve le ~t~-e/Ft~/t Livre de la jurisprudence canonique ?: La nouvelle lune a t appele hildl parce que les hommes des cris en l'apercevant; si on la rduit poussaient aux on ne l'appelle rgles du calcul, Le verset plus [~j hildl. la vue de la nouvelle lune chaque (prcit) indique mois. aux ~<M'M certains, il y a celui-ci Quant Jenez sa le jene sa vue. Si elle reste vue, [t8j, rompez voitepour trente le nombre vous, compltez de jours du mois de voir avec les yeux rou'yt signifie de la tte dans le texte) [joj. Voil ce que l'on (en persan trouve dans le Ta/str du Qorn) de 'Attbl (2). (commentaire Ce hadtth est une tradition sur on est d'accord laquelle elle est rapporte sur l'autorit d'Abou-Hori'ra (que Dieu L'expression de lui 1) et celle d'Ibn-'Omar, sous la forme Le prophte suivante: Ne jenez pas 20j de Dieu a dit: avant d'avoir vu la nouvelle lune, et ne rompez pas le jene avant de l'avoir vue. Si elle reste voile pour vous, estimez()) ProbaMementte~fdM't tx~tt'X e~-Wf!fif<f'e/-HiOKM~,de Nedjm-eddfn Abou' r-Ridj MokhtAr ben Ata~mo<id ez-Zhidl (mort en S~ts~). (2) Commentaire compos parAbou-Na(rA).)medbenMot)ammede)-'Att4b!, docteur hanefite, mort en 586 (~190). soit satisfait Cha'bn.
du
278
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
en la valeur, c'est--dire, est dans Ce commentaire de tout mes mme entire dans a t
les trente compltez (jours). [.21 j le a/!a~(de il en est Djauhari); la traduction du MapN~. Cette tradition interprte dans le Mc/< pas avant en ces terne~'e~ne~ ne jenez signifie certains d'tre que tmoins justes, [23] ou avant d'tre certains
pas la nouvelle
de chawwl, et la vue de la nouvelle lune de chawwt ne peut tre tablie par un moindre de deux tmoins tmoignage que celui justes [z/).] d'un commun accord. Dieu le Trs-Haut fait tourner les les temps; si donc vous la pour marquer et si vous la voyez, le jene. Si elle jenez, voyez, rompez reste voile pour le nombre de trente vous, [25) compltez Le traditionniste est Abou-Horra jours. (que Dieu soit nouvelles lunes satisfait On a.dit: jours corde de lui !) ceci d'aprs rapporte d'entre Que personne Abou-Hor'fra vous ne devance que Il (le prophte) d'un ou deux cela ne con-
le jene du mois
le jene du ramadan {26), moins avec un jene qu'il pratiquait Jenez sa vue, etc. Nous sommes Autre ~ad~ un ne savons ni crire [27] ni compter. etle mois est tant, tantettant; ettant, -la troisime fois ()). Cette tradition dans
~antrieurement).
nous peuple ignorant, Le mois est tant, tant et il retira son pouce est commente [28)
la le Ma/~< Cette phrase se rapporte qui dit ni nation des Arabes ni lire (Bdouins) qui ne savent des l'ensemble c'est--dire Nous sommes crire; [sg] ni l'criture astroArabes ni le calcul qui ne connaissent nomique, l'astronomie de sorte ne qu'on et la connaissance saurait avoir confiance dans des mouvements de la lune
(t) Comparez EL-BotHAtu, les Traditions islamiques, (tis, t. 1, p. 6n, et inscription n' 5, tigneM.
trad.Houdas
et Mar-
Moiti
infrieure
de la stle.
aSo
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
nous
ne connaissons
du calcul
montre l'erreur de ceux qui connaissent et la fin du mois par l'application du verset (Qor. XXXV!, 3g) <i La lune, nous en avons dter. min les mansions, et celle de ceux qui se fondent sur le verset (Qor. LV, 4) [3t) La lune et le soleil sont soumis un comput , parce que le prophte ne connaissait pas le mois par le calcul astronomique et le mouvement de la du croislune, mais il le connaissait par la vue (directe) sant de la nouvelle lune (3i). Celui qui est d'avis contraire commet une immense erreur et subit une perte vidente. Quant aux monuments rassembls, cela vient ap rs et des la vue de la nouvelle prceptes [33] nombreux indiquent ou virtuellement. lune expressment Abou'n-Nedjzi (i) Nous sortmes ce qui suit rapporte pour nous rendre 1"omra en dehors du temps (plerinage accompli nx) nous campmes Batn-~j nous aperNakhla, .lorsque lune. Certains dirent qu'elle avait trois mes la nouvelle jours, d'autres qu'elle tait ge de deux nuits. Ayant rencontr 'Ibn-'Abbs.nous lui dmes [35] que nous avions vu le croissant, et on ajouta qu'elle tait de tant et de tant. nuit l'avez-vous vue? La demanda-t-il. Quelle Le nuit de tant et tant, lui rpondmes-nous. Il reprit: de Dieu (sur lui soit le salut!) l'a tendu jusqu' prophte la vue (du croissant), [36) et c'est la nuit o vous l'avez aperue (qui est le point de dpart). Cette dmonstration est donne dans le M!'eAM<(2). La rgle suivie par cette communaut c'est (musulmane), la vue du croissant en plein jour [37), avant le uniquement
t lu Abou'f.Bakhz! ()) Ce nom avait la mme anecdote. Sous l'une rapporte de l'identifier. t impossible (a) Commentaire duMa~tth d'el-Baghawl, dans l'inscription n' 5, ou l'autre de ces deux par We)!ed-dfn
Abou'Abdallah
el-Khalib.
ETUDES S~O-MAHOMTANES et (le commencement jour) ou aprs: la nuit suivante, l'opinion d'aprs sera attribu) ait piti et de Mohammed Hantfa (t) (que Dieu dclin (du Voici lui qui ce que jene 'Ammr [38] le Kdfi (2) le jour qui est douteux, dit Si c'est se produit le premier du
281 mois
d'Abou-
de Cha'bn. [3g] le dernier la nuit du trentime jour. Or le doute [40] de rdjeb. [41] [42]
jour
lve d'Abou-YoQsquf, dont le 0) Mohammed benet-~asan ech.Chbani, de mattre tait Abou-ijanifa. Barbier de Meynard, dans ieyoHrM< ~)<~M< Littrature arabe, p. s35. )852. et CL HuAM, de Mottammed ben Mo/orof!' e/-<tOMa/<Y~-<! (!) Probablement te~/t/t tiammed et-Hanaf!, mort en 334.(945). du Prophte (NAWAw), roA~ft, p.~SS). (3) -Ammarben Ysir, compagnon
QUELQUES
REVUES
OTTOMANES
ce titre
de parler de quatre improposons revue religieuse, L'un d'eux, organes. faisant place aux travaux et aux informations conscientifiques Deux la musulman, autres sont continue des revues enfin, primaire. t'oeuvre politiques est l'organe du .Ser~ et littofficiel,
nous
nous
le monde
en Turquie,
de titre, le ~erd<-t tait devenu Mus~A~m Changeant de son 1830 numro du tome VIII, partir (t), le premier avec la nouvelle le S~M/ tirsrie, commenait lequel ~M~. conservait Ce ses disposition typographique, anciennes et continuait, sous la mme divisions, forme, le mme but: l'tude de la religion musulmane, poursuivre des questions et des peuples qui s'y rattachent qui la suivent. Les sujets traits devaient rentrer dans l'une des suivantes rubriques tions sociales; droit toire ducation exgse canonique hadths philosophie; et fetwas littrature; prdication; queshischangement son format, tait sa du reste le seul. La revue
et enseignement;
causeries;
()) Kn date du 19 rabi )" i33o (2~ fvrier ~27, 8 mars t~t!).
QUELQUES
REVUES
OTTOMANES
musulmans
Brktzd
Bey, des Affaires trangres; 'Abdur.Rechd Ibrhm Babanzd Mehmed Mehmed Mehmed Halm Ahmed 'Akif Fakhr Thir Sbit
de Monastir, Efendi, snateur; Ism'i Hakk Bey, avocat-gnra] chef du bureau des traductions au
ministre
Na'!m
Efendi,
Bey,
de l'cole
prparatoire
Efendi
Bey Agayeff; 'A) RizSe't'f!; Tevfek Bey. directeur H. Echref Edb, comme tels
de l'cole
persane
directeur on le voit,
i de la Revue.
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
la
du
Sbtl
parmi La Chaque
remarquons, inl'une
numro
extraordil'imporattache un et frateron a vu le
elle a t accueillie laquelle les milieux musulmans, que, dans en vue non seulement ayant des Musulmans, en revue les mais diverses encore
nous par l'exgse. plus haut l'numration, Le ~e&~ur-Rc/tdcf, numro, dplore qui, dans son premier fera tous la dcadence actuelle de cette branche d'tudes, Avec l'appui de ses amis et de ses ses efforts pour la relever. dans les bibliothques, les trail fera rechercher, lecteurs, vaux exgtiquesqui s'y trouvent,encouragera les chercheurs et publiera les meilleurs travaux sur la matire. Les recherches logique de son ait la porteront du Coran, texte. Et, non mais ds seulement encore sur sur thol'interprtation l'tude grammaticale
rubriques commencerons
la revue commennumro, de Chekh d'un Mohammed tafsir les dernires Mehmed sur 'Akif, par en commenant par la oS", celle de La le second aussi (t). charg d'aprs des les hadths, traditions a tudi du le Proest une tude sur le jene de Meh-
Ahmed
le droit propos
musulman.
La premire
tiques
~'<~ora<t0tt.-
QUELQUES
REVUES
OTTOMANES
2K5
d'une organis,
revue
a des
et des casuistes, ses collaborateurs, les questions qui leur sont poses. tait: Une localit questions (Eudmich) tombent en ruines et sont devenues
premire
qui
a plusieurs inhabitables.
de les vendre, tre conbien qu'elles doivent permis sidres comme la place des wakfs, pour faire construire btiments l'ancienne destination decesdinces rpondant donne dans le numro premire rponse, de jurisconsultes ils examine diverses suivant, opinions sont d'avis wakf ne peut tre cd pour de l'argent: qu'un les infractions de nombre admettent totale la disparition rgle ont amen En revanche, de fondations ilenestqui pieuses. une proprit du wakf contre foncire, l'change cette qu'il n'en rsulte aucune La seconde perte. la vente elle s'appuie nous relruins ? La
la condition
contraire fetwa ( t ) est galement sur de nombreuses autorits. Peu verons par'Abd trer du deux de chose toutefois zle en de du sous la rubrique une allocution de Cheikh Hamd
Prdications prononce
articles
Ahmed
religieuse de Monastir
etdeMehmedChevkettendantrfuter
de Dozy
de philosophie. Les (!) (a) (?) (~) tudes philosophiques 19~. igo. 2ot. 2o5. sont peu nombreuses, mais,
286 en
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
la Science de la philosophie comme tendues, gnral, dont le ~et-< dans r/s/~M.de M. Chems ud-Din, G/;a~ et qui sera rpartie i Mu~efm avait donn le dbut, sur plusieurs t'UM~ rplique sa Juste nons dans numros de l'existence, de 'Eumer de la nouvelle de Frok avec Chems Ahmed La Revue; ud-Din. Hamdi de mme LJne pour nouvelle
Causerie
avant de trouver r/s/aM, de Aksguili Ahmed rfutation de docdoctrines, Hamdi, trines notre poque, qui sont un danger pour rpandues l'Islam l'auteur contre l'accusaproteste nergiquement tion de fanatisme articles Le porte contre sur les les Musulmans par tes
Efendi, pour de Frid Bey, et nous reveet les sciences Philosophie Les Ma~t'M~M~Me~ leurs
matrialistes. Quelques ont paru. intressants insr dans ie est premier, sign i) parle d'un pseudonyme RouM Ili du levantinisme et dplore la disparition, chez les jeunes gens, du sentiment national. Or la nation qui ne s'estime pas elle-mme est condamne prir. Que les jeunes gens d'aujourd'hui imitent les Japonais, fervents l'tranger ce qu'il a de bon Dn a consacr un article au fminisme tout l'Islam, de l'antagonisme et a cur sculaire de rpondre patriotes, et d'utile. du tout en empruntant Mehmed Fakhr udquestions n" tgt, sociales
il y parle sur(i) Christianisme et de de fanatisme que l'accusade justice ceux qui, l'ont porte contre du besoin progrs, urgent, un
l'instruction per.suad que rpandre et que des rformes nombreuses regarde Occidentaux. il n'en pas moins avec
QUELQUES
REVUES
OTTOMANES
287
Cinq articles, l'ducation et des principes L'histoire y a quelques Dozy a t !sm'!I sre ~eM/ l'mir Des chekh Josu,
la plupart
de M. Chems
est largement Traduit en arabe reprsente. l'Essai sur l'histoire de r/s~!nusn:e annes, diversement
apprci dans les pays musulmans: de Monastir, en a crit une rfutation, indans le ~er~ ensuite dans le Mm~f~ Thir El-MevIv! a consacr une notice
'Abd ur-Rahmn d'Afghanistan, ()). tudes d'histoire juive par 'Abdutth ut-Jsim des Iles Britanniques, portant Juges, les tecteurs de Georges les etc., ont du ~M Zadn t traduites de la ur-Rchdd.
de dtail
de l'Histoire (2).
A l'occasion,
des biographies 201 se trouve une Mehmed elle l'ancien la vie Efendi, est de
historien n 206,
a racont
dput de Chems
la srie
des tudes
littraires
pour la vraie
en quoi (3) il montre ne doit pas tre synonyme d'atdoit tre impartiale et signaler tes sans sont rien cacher des unes par une reprsentes
(<) N" fS~et suivants. (s) N- )87 et )89. (3) N' .84.
288
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
tude aveugle regrett page Voici Hzim Cheikh pome Mehmed ncessit,
de ?,
*Abdut-Lat!f Abo't-'At
Nevzd!
(i),
sur
M. T. (2).
De l'intrieur Na'fm
plusieurs ~M cercueil,
P?'<Mfer?!<!<:oM
de Thir
un long et loquent 'Akif sur Sutemniy, etc. Du mme un remarquable de critique article sur la mconnue longtemps par les littrateurs rien crire sans
l'avance, dress avoir, de l'ouvrage de faire(3). que l'on se propose nouvelle de 'AU Riz Sef!: sans Modulation M. Chems scientifiques: de la science (5) et de l'hygine de voir de aux la en quoi consiste passons Elle
articles
revue informations.
n'est
ni moins
ni moins la
varie. 'Al! Riz Ser politique, des agissements des missions comme voisines, trente ans (7). un
partie
jette
cri
propos en Arabie et dans tamie, Agayeff trouve 1;i) N"' (2) K' t3) N' (4) (5) N' (6) N" (7) N" depuis donne cet tat
protestantes la MsopoAhmed
)M, )9<. t88. 203. '94. M3. 2o5 et suivants. tS~ et suivants.
QUELQUES
REVUES
OTTOMANES
289
au temps des croisades de toutes parts la chrtient donnel'assaut dans un autre article, il reproche t'Istant(t), l'Angleterre son attitude hostile les Musulmans ~2). pour Sous mier la signature est consacr S. T. aux M., ont rapports le second tablit part, l Maroc deux articles paru de la Perse avec un parallle et la France entre le prela Russie la Perse (4).
l'tre
et la Turquie; et la Russie, La
d'une
de l'autre
la russe et l'italienne en particueuropenne, politique lier, est apprcie de faon svre par Ahmed BeyAgayen'(5). panturquiste 'A. Sulei'mn dmontre qu'un mouvement ou pantouraniste ne saurait point sans non le groupement, tous les Musulmans mine tuaire suivies la question de Mechhed M. (8). avec grand ce qu'il faut, c'est aboutir mais de de tels ou tels peuples, Ski exaexception (6,. Ahmed bombardement a t les du sancd'un article l'objet affaires de Perse sont
de S. T.
de ce pays avec la Turquie est envisage. On observe, aussi, ce qui se passe de Tripolitaine et de Crte les vnements en Afghanistan; un thme tudi, numro, sont, dans chaque longuement enfin on revient avec passion. Citons et auquel toujours alliance un bel article d'Ahmed nation? partis Des sation thisme rprouvant politiques Causeries est-elle ~9). traitent de matires ou fort varies dont la civilimonol'Islam est Com?MeM< meurt Bey Agayeff, les luttes l'anarchie qu'amnent une des
occidentale?
attaques
(t)N")85,;86. (:)N')87. (3)N'<88. (4)N")86ett68. et suivants. (5) N"t9f (6)/<'M<'m. (7)/6<emetn<9:. j8)N'<93. (9)NM2. xx.
Ig
REVUE
DU
MOKDE
MUSULMAN
la naissance faites
de Barberousse,
les mani-
le souvenir des pour rappeler crivains il s'agit, cette fois, de comd'autrefois: grands mmorer un crivain clbre GhiibDd; religieux l'agriculture dans la rgion de Salonique; le commerce entre Musulmans; des mariage une religion la religion officiers; scientifique n'est pas un obstacle la conqute conomique et naturelle, etc. au progrs; l'Islam le est
pour Ibrhm
aussi le texte de confrences publie celle du clbre comme sujet, voyageur sur les Efen.di, et l'avenir de celle-ci plein arme actuelle dfenseurs enAfrique.lbril considre leur vient la de de la la
musulmane religion h!m Efendi se montre foi comme viction Des plupart que la meilleure la guerre
et a la conavantage. de la du
sont correspondances des pays musulmans. des dtails sur de San-Francisco, ur-Rchdd des
revue Borno,
de l'Inde; le comme au Japon, pays, La presse trouvons des plupart musulmane annonce
correspondants contiennent
numros des
une
revue
de la
diffrents
le !86, nous d'un organe tangue qu'un dans en japojournal ce pays, an-
fond,
langue
la rubrique
Vie
des
peuples
musulmans
nous
QUELQUES
REVUES
OTTOMANES
:9'
trouvons mans de
une
tude
Bosnie
d'auteur divers
Faits
contiennent
des les
nouvelles
venues
de
les titres les pays. Parmi des Musulmans le Manifeste leurs Java coreligionnaires, et de Sumatra, les les
des Musulmans aspirations de l'Islam au Japon, les actes de la propagation tunisiens, des Orientalistes le Congrs la Cheikh d'Athnes, Senos!, d'tudes allemande la lettre Socit nouvelle musulmanes, de la population au Times, l'accroissement Indien d'un musulmane aux Indes, les Italiens les progrs en Angleterre, Rouge de l'instruction, russe amie dame une le prix est trs dont modique, annonces, des elles maisons occupent de commerce les pages musulmanes de Somal, de l'alcoolisme etc. au le Croissanten Russie, des Enfin, de confiance; la premire
recommandent
dignes
la couverture,
excepte. Ces quelques pages permettront Revue qui, de se faire une des ide de ce
importante
dignes d'attention sur tous les pays d'Islam, du public musulman. la faveur
travaux ds ses
nombreuses
a su gagner,
f.)N';97. N M). ao~. (aj N" (2) (3) N' 203. (~) ? :o3.
292
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Turk du
Yourdi
(') a pour titre le nom il parat tous les quinze qui et donne, de temps autre, pages in-8 carr hors des portraits de clbrits de texte, 11 travaille le bien des Turcs pour voil, devise et son programme. Son directeur Tanin Parmi est et la ses du l'imprimerie de sa publication.
Le
on retrouve l'lite de la littrature rdacteurs, et du journalisme ainsi tartares reottomans, que des publicistes Ahmed et Ismal nomms, Bey Aghayeff Bey Gasprinsky entre autres. Nous du Turk La et les donn et des doullh Khatl, donnerons Yourdi. tient une ci-aprs l'analyse des premiers numros
littrature
large place dans le Turk Yourdi, les plus en vue lui ont, ds le premier crivains jour, leur collaboration. Ce sont des contes, des nouvelles de Riz Tevfek, tudes Ahmed Hamsigns Hikmet, Ski Medh, Khald Sabr, Mehmed Edb, Emn, Ahmed Abd ul.Bk! Tahsln Fevzi, Djevd, Nihd, Alp, et sa Izzet
etc. Citons, entre autres 'Alevl, de Riz Tevfek de langue, (2); Bruits et odeur de poudre, belles pages de guerre patriotiques Emn Mehmed tude de 'Izzet turcs, (3); Proverbes longue 'Alev! qui occupe numros de la Revue; La ver. plusieurs de Ahmed autre nationale, tude de sification Hikmet, Dhorghoud ~K Bey :8, rue Kaba Saka) Teheehm, Constantinople. Abon()) Direction nements d'un an et de six mois Turquie, 3o et 16 piastres; Russie, 3,5o et 2 roubles; autres pays, 9 et 5 francs. Une rduction de )o p. <oo est faite aux professeurs et tudiants. (2) N' 4. (3) N' 5.
QUELQUES
REVUES
OTTOMANES
293 (t),
longue Ahmed
traduit, par de Clovis de Kars, En migrant Djevd, Hugues Tahsn Nihd Orientaux! (2); L'Orient appartientaux haleine; de coqs, histoire nationale, Alp (3); Combat Sabr de vers galement; il (4). Beaucoup de numros ne contiennent un pome de qui comme nous Le Ahmed Djevd Forgeron, a donn Le aussi Marin, Ana la Revue plu-
Le Droit
au
bonheur
posies;
deThophite
le nombre, Mars, N'oublions pas les AspiDjeml (7). Enfin une tude,
dans
si en ne
le sait, langue
du sont conque plusieurs pages un compte rendu du Khoustouanit, sacres trait bouden langue et traduit il y a dcouvert, dhique turque publi Le colonel peu de temps. Nedjb 'Asem, connu par de nomtravaux breux a donn un aperu de linscientifiques, les anciens guistique gnrale (g) et tudi la littrature Des turque (to). spcimens
t))!ft0. (!)N't?. (3) N"<3 (4)NM. (5)N"t,3ett4. (6)!<2. (7)/tMem. (tt)N' (9)N'"SetsmvanM. ;)0)N"!0.
C'est
monuments de textes
de em-
et suivants.
REVUE
DU
MO~iDE
MUSULMAN
W. K. Mller sont donns, aux L~un'cadeM.F. prunts Arslan, tude ainsi d'A)p d'onomastique turque qu'une dans le tude insolite, remarquable par son orthographe de son huitime numro de la Revue. Djell Nor! propose, ct, des rformes orthographiques (i). de
est Oghlou
un par reprsente sur D/eM~Mt'~ Khan; ceux de MM. Lon pages signes turc, dont elles
long il est A. Y.
travail fait
europens,
Cahun donnent
sont
sur Dans le numro 3, une tude gographique. la tra'Izz ed-Dn l'historien Efendi, et, dans le suivant, civide M. Von Le Coq sur l'ancienne duction d'un article une notice ensuite lisation en Asie. Nous trouvons turque sur par M. Radloff, la le savant turcologue ce mot que les savants de cit (2). Un peu d'histbire, nople de l'volution de Ahmed (3), est un examen Bey Agayeff en Europe et sociale aprs la guerre politique qui se produit revede Trente Nous ans, de ses causes et de ses rsultats. nons de M. l'Orient Alexandre avec Les Touraniens traduction en Asie, de l'Universit en attendant Revue, lui aient donn droit a t adopt de Constanti-
Marky, professeur aviateur Le premier turc (il s'agit des recherches Budapest; l'aviation), de Djauhart, mort en 3o3 = iooz, relatives Zek! Pacha et Aktchoura sujet de (4); Au par Oghlou des orienNermt et 'Akif Khan, (travaux D/eng'M; par talistes bert des du dix-septime au-dessus plaait Bulgares d'aprs sicle sur ce conqurant, L'origine (5) d'Alexandre) les recherches que Coltartare de
linguistiques,
(i)N9. (!) N' 6. (3) N" H et suivants. 'S. (4) (5) Ibidem.
QUELQUES
REVUES
OTTOMANES
295 du Khanat de
M.
Ivan
Manoff
jouns Yourdi
contiennent,
avons que nous signals dj, des notices concernant les Turcs, leur leur ethnohistoire. et leur tangue elles paraissent sous ie titre de Faits graphie <OHeern<!K~ les Turcs, le Monde re/aturc, publications ~t'KM aux Turcs. Nous un travail de Ispartali y notons Hakk, notices touchant prennent la rforme de de i'aiphabet. Souvent ces la forme Ahmed un Turc relatant les faits chroniques au Congrs Hikmet des Oriendans l'Inde, etc. sont par les le Vieux de
et l'ethnographie gographie Turcs de Perse, deResotzdMehmed de Tevfek Nored.Din Stamboul, Hallm Dans. moire une ud-Dn Ism'!) lecteurs gnement succs, tude, numros, Sbit un sur tude (7). (5). autre sur ordre l'architecture d'ides, du
(4);
~~t,
nous Dr.
la turberculose
un
m-
turque
(6), et Keml
le publiciste bien connu Bey Gasprinsky, et l'inventeur de cette mthode orate dans toute l'Asie qui a obtenu, lui aussi, la Revue. collabore, russe, Il lui un
de nos d'ensei-
d'une
certaine
intitute
rpartie Dans
(t) 17 et suivants. (:) .9. !< (3) 4 et suivants. (4) N" 16. (5) /<'Mew. to. (6) N" 6 et 10. i. (7)~
296
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MONDE
MUSULMAN
nous et une
Idal,
de 'Atev!
Aktchoura recherche
qui des
s'il est permis, Turquisme, dans n'ont pas d'quivalents le mots pareils (2). Du reste, faire une place importante Son vingFoyer
yoMt' internat.
Dans une
le domaine
importante
trouvons
d'abord
de en Turquie. L'auteur s'alarme raitre des industries qui, il y a trente se trouvaient en pleine prosprit, l'tait de cet la sellerie tat Constantinople. de choses,
disparapidement ou quarante ans encore, comme, par exemple, les motifs H recherche
surtout lui, est imputable qui, d'aprs de aux capitulations, qui ne permettent pas la Turquie la concurrence efficacement ses travailleurs contre protger en Turquie de capitaux trangers de compagnies a donn la fondation quelques dceptions de a fait beaucoup celle des tapis, comme commerciales, de Les jM~Mns et l'tat, tort aux producteurs indignes. la protection des pouceux-l, (3), rclament, pour ne pourra sortir de voirs publics faute de quoi la Turquie dans sa fcheuse situation Nous retrouvons, conomique. De Parvus cette tude, des attaques contre les capitulations. Parvus financire un coup d'oei) sur l'anne encore, et la mainmise de l'Europe sur conomique se librer la Turquie comment pourra-t-elle t') N' <6. (2) /t<WeM). (3)N'7. (4) ? t3. (5) N" 16 et suivants. t3a7 ('on) la Turquie de cette (4) (5): servidu dehors. L'introduction
QUELQUES
REVUES
OTTOMANES
297
un
autre
article
(;)
contient partie politique fort intressantes. Djn Bey, montre comment nationaux,
ni idal, ses dsirs penseurs qui borne ses intrts les plus vulgaires, est bien prs de la dcadence, et que sa disparition n'est qu'une affaire de temps. Ahmed du Monde <ure. !I Bey Agayeff parle toutes les populations la mme ayant et dplore langue, que les diffrences sions politiques le manque et, aussi, nale (cesmots sonten fassent franais) Ahmed vnements dceptions On trouve dances des Ferld qui (2) commente amneront, il examine enfin dans toutes une Revue turque l, religieux. avec le les voudrait voir et origine de religion, de conscience obstacle de leur
vnements
les Italiens, pour aussi la loi sur les vilayets Turk Yotlrdi des des des
corresponet demandes
, mais
contraste, essentiellement
r<MM'
Effort
et
Recherche
(4)~,
est
une
revue
4, Saretcha
Pacha,
Andrinople.
Abonnements
d'un
aa
et
2$8
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DU
MONDE
MUSULMAN
Nn' Andrinoplepar Elle il y a dj un certain Vehb!, temps. de 16 pages parat te t" et le 15 de chaque mois, par numros volume. son troisime in-8, et en est aujourd'hui la u Ttbbu', Littraire surtout, qui s'est assur crivains de Consdes meilleurs de plusieurs collaboration littraire, 'Atofet politique Mehmed et sociale fonde tantinople, fait, toutefois, dans une en l'enseignement sociales, qui se fait l'tranger les sciences, l'histoire, comme numros La partie tressante. on le verra parus. littraire u Te~M~' de Sc' de vers d'abord est tendue et inpar aux questions place et suit de prs ce particulier, La philosophie, ce domaine. large galement sommaire reprsentes, des derniers
de il n'est gure Beaucoup numros Djell, quelque posie de Sa'd qui ne contiennent Sidkt de Mehmed de 'Izzet 'Alev, de Ferd Nedjdet Mubtn, la publicaRebbn Fehm a commenc ou de Ferd Ziy. l'arremarquable, notre Notre ticle de Ghlib douleur, /OHgMe. plus grande en a form 11 dplore seule le dualisme qui, d'une langue, il et le turc parl; sinon le turc crit deux, davantage ne plus runis voudrait voir ces lments dissidents pour tion d'une srie de Petits Contes. Trs former seule langue, et claire la fois lgante ('). qu'une et une autre tude curieuse De Mehmed Sidkt, Langue 't = voix (2). Citons de encore La Voix de l'pouse, musique de Subh K.hal!l Hmid crivains, (3), et Aux jeunes Fakhrt L'Aurore, Sin! (5). )9 et 7 piastres tranger, )5 et 9 piastres. Le (~). Peu de traductions Haraucourt, nous trouvons par d'Edmond traduite cependant Suleimn
QUELQUES
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299
Nfi"Atof Lephilosophique:de dans la vie (<). L'auteur bien les travaux Repos qui connat de nos philosophes, a analys avec beaucoup de finesse le besoin de savoir, de s'informer,qui est inhrent l'homme et de l'histoirepourla vie politique et sociale, et prend, comme cette de l'un de nos conclusion, phrase Savoir afin de prvoir et de pourvoir compatriotes (2). 'Nous trouvons encore La .PMosop/tte dans ~7~m, Vo/oM~ de Vehb Samoh sur Loi, Pestalozzi, (3) des tudes et ses doctrines, Taine la haine, les rapports entre la race et la nation essentiel pour lui, le sang n'est pas le facteur dans la vie nationale (4). Ghtib dans parle Sulemn a donn la Revue des Pages d'histoire devenu d'actualit, derniers a tudi sicles (3). et qu'il montre conserve l'utilit toute sa vie. Dans un autre travail, il
Une
intressante
tude
abordant un sujet lesquelles, de la Tripolitaine au cours des la pdagogie. et la discipline Nn' dans les Atof
il
Venons morale
l'ducation
o l'on anglaises, de faon intelligente, le sentiment de la respondveloppe, sabilit chez les lves. En Turquie, on n'a prsent, jusqu' pas su agir de mme (6). De son ct, Ruchd Edhem, qui s'est occup des programmes et des matres ncessaires aux coles nouvelles d'imiter la paresse, de l'cole le travail coles ottomanes, l'Angleterre prcde lui aussi, en proposant conclut, Contre (7). Une note de Nn' 'Atof, un travail de Mehmed Cherff, directeur
comment doit tre organis Normale, indiquant dans les coles (8); c'est un vritable plan d'tudes.
(t) N" 2a. Voir, dans )e numro suivant, les observations de Mehmcd Che(!) N' r!f. (3) N'25. (4) ?' :4, 30, ?! et 3~. (5) N' 2a. (6) N" 2!. ai et (7) (8) ")'
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sur
toutes Citons
les encore
matires L'cole
une maladie de l'enfance, Les Enfants peureux: de Ruchd Edhem de Gographie, (3); Les Leons de Nn' La Vie intellectuelle et les coles primaires au 'Atof(~); de Hasan Fehm! Japon, (5). La Revue, de ct les faits excluqui laisse gnralement sivement en revanche, des quespolitiques, parle beaucoup, tions sociales. Dans cet ordre c'est NfT 'Atof d'ides, qui est son principal 11 lui a donn collaborateur. successivesur les recherches essai de sociales, R~ext'OHS Orientaux et Occimthodologie (6), la Vie en MCt~(7), tude dmontrant ont pris une dentaux, que si les seconds avance considrable il n'en serait sur les premiers, pas moins et faux de conclure leur sont ininjuste que les Orientaux frieurs en Suisse la situation moh et scolaires Nezh! Fikret comme et capacits intelligence intressant par les rflexions (8), et un Voyage sur que fait l'auteur ment des
et sociale conomique a consacr aux deux articles et aux s'est banques enfants demand
rsoluesvivre(t t)~. besoin de la Turquie avait conclusion qu'il faut envides peuples turcs, divers (;2). soumis,
la runion Gouvernements
(!) N'2. (2) t<' :8. (3) N'"2: et suivants. (4) Nos 28 et suivants. .(S) N' 26. (6) N' 29. (7) /t'tt<M). (8) N' 32. (9) ?' 29 et suivants. (to) N" 33 et 34. (t~) Ibfdem. <<~N35. (n)/tMem.
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3o)
Nos
lecteurs
prcdent, et varie
des
d'actualit,
dire,
sa chronique. <
en son temps, de l'orannonc, l'apparition gane dont il va tre question. rdacteurenchef, Depuis,son le directeur de l'cole Normale de qui est en mme temps Sti' fait Constantinople, Bey, nous ayant gracieusement don plus La des fascicules d'une parus, il nous sera possible de parler en dtail Revue publication utile. Tdrlsdt-i officiel, 'Ou-
Nous
avions
Ministre de l'cole
l'Instruction
et l'Imprimerie
le !5 de
chaque
de 8o pages in-8, formant deux parties, lotlmdt Kesme, l'autre Kesme, comprenant La premire partie giques de toute avec nature rapports l'ducation
mois, depuis juin )Q!0, par fasciavec figures et planches de musique, ou Ma' l'une thorique, JVa~anjr~ ou r<eA< '.Ama/t~ pratique, est 40 pages. consacre aux pdagoquestions sociales dans leurs la fois, sur
chacune
et aux
l'enseignement le dela lecture, de l'criture, de la gographie, de l'histoire, rle les travaux manuels des jeux dans la vie scolaire, chez les enfants, de dvelopper l'cole, les moyens la mmoire etc. Sti' le rle social de l'cole, les leons de choses, 'Bey physiques, et avec Ism'M Bey, lui ses Hakk font distingus collaborateurs, 'At Nusrt Bey, Bey, Sabr! Djernt Bey, Ojevd Bey, Djevdet donner dfinitivement tous leurs efforts pour
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droit nent
de cit, dans leur pays, ancienne en Occident et toute leurs lecteurs au courant par et en Allemagne,
la pdagogie, science peu en Orient. Ils tiennouvelle de ce qui exemple, se fait l'tranger, examinent et disles coles, renUne rubrique
sur les discussions, Bahslar, Dans le premier nous volume, principes pdagogiques. trouvons le texte de quatre confrences faites par Sti' Bey sur l'ducation sociale. sur les matires portent L'cole et les choses sociales Vie prive et vie publique; De l'ordre Les caisses et de l'esprit d'assistance Elles suivantes
de suite scolaires.
dans
les efforts
Le caractre
pratique
de la deuxime
partie
se reconnat
le choix des matires ce sont, ou bien des sujets de ou bien des lectures. leons ou de devoirs, Dictes, rdactions, problmes, leons de morale, leons de choses, rcits lectures contes, fables, posies, patriotiques, historiques, modles de dessin ou de travaux manuels, s'y trouvent runis. Elle est d'un prcieux secours pour les matres ottola tche. Notons, mans, dont elle facilitera singulirement en terminant, et national dans l'esprit la fois religieux lequel elle est conue.
dans
Au parition
moment
de mettre Constantinople
sous
apprenons
l'ap-
scientifique disent et qui bien, grand ud-Dn Chihb le Bey, qui ses travaux
organe
philosophique, dont les quotidiens compte clbre parmi ses crivain ont valu une
de bactriologie
QUELQUES
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3o3
et nombre
de savants
et de littrateurs
en
comble une lacune dans cette philosophique si importante et si varie, dans ottomane, laquelle se branche de connaissances, ou peu s'en faut, reprsente aujourd'hui. L. BOUVAT.
INDEX
D'APRS LES
DES BARMCIDES
HISTORIENS ARABES ET PERSANS
A Aban (le pote), 6, 50. mre de Dja'far ibn Yabya, 'Abbada, 68,[M,h5. 'Abbas (A)-). fils de Fadt ibn Yahya, 64,t0i-)o3. 'Abbas(At-)ibnBaz!7. 'AbbasTo<?,47. zt, to, n. AbMsabintAt-Mahd!, (:7-t3t. 22, 70, 74, 93, [t2-t: 3, 7, ~a. ~3. 47. S6, '08, Abbasides, HO, )M, 128, ):9. Abbasides (les), troupes persanes, 61. Abda, toc. 'X5. 'Abd At-Kadir ibn Mohammed, 'Abd AUah, fils de Fad) ibn Yabya, 64, fo3. Ibn 'Abd AHah, ti)s de Mobammed HMtid, t0f. 'Abd AUah, nom du premier Barmek converti t'fsiam, ~2. 8. u. 'Abd A))ah Ai-Mristan!, 'Abd AUah ben Satan ben Et-Mo~ri ()e cheikh), tt6. 'Abd A)iah ibn 'Amr ibn Koraith, 3:. 5o. 'Abd A))ah ibn Hi)a) At-AhwM, 'Abd Aitah ibn Mouslim, 35. )0. 'Abd Atth Mos)im At-Djordjan!, 'Abd A)!ah ibn Mo'tazz, t04. 'Abd AHah ibn tsm'!). 73. 74'Abd Al-Malik, fils de Fadt ibn Yabya. 64. 'Abd A).Ma)ik (le khalife), 'o. 33, 36, tt2-n3. 'Abd AI-Malik At.Hachim!, 72. Abd AI-Malik ibn M)ik, 4:. n.
'Abd AI-Malik Ibn ~Ub, 78, 97. 'Abdawaih, 49, 55. ben Ahmed ben 'A)!, '09. 'Abdessetam E)-Adben Mobammed 'Abdesselm ghaghi.tOQ. 'Abd o!-D)'e~f Yezdf, 6, fo-t3. 95, 32, 34, 37, 44. 46. 47, 60, 61, 64, 65-67, "6. 104, "S, ~-9~. 76, 78, S'' S, tt9. 108. 'Abd or-Re~, Abo D~'faribn Habtb An-Nahwi AI6. Baghddh!, Aboa Dja'far A!o)?ammed ibn Djarir 6, 7, 9. 13, '4. '6. M. At-Tabart, 34. 35, 37. 38, 40, 4'. 4~. 45, 48. 49, 55, 57, 58.6), 63, 64. 68,69,70, 76, 79, 83-85, 86, 8, 92. 94-9~. "497, 'oo, '04, 'o6, ')3, ))9'"' AboO Hchim MasfO&r. 9, 53, 87, 89. 90,93, AI ibn At-Azra~ AI-Azrak A)98, H8-)2t. Abo Ua 97, 'Omar 3!, 6, 7, Kermaa!, '933,86. )8,a'. Abot Hanffa Ad-Dinawarl, Abod 'tsma S)im ibn Hammad, 87. 8. Af'Mobarrad, Abo't-'Abbas dit Bar Hcbreus, <3-t4. Abo&'t-FaMdj, 5t, 72. "8. du auteur AMsfaMn!, Abo't-Faradj , 8-9, '6, 20. < Kitb at.AgMnJ 5~, 54, 63, 66, 70-7', :a, z3, 4)~, 74,96, 102, 'o5, to6. Abott't.Pida, <4, '27. ibn Dja'far Abmed Abo't-~asan Djatttha, 8, 9, :o, 74, t04.'oy. 5. At-Mada'iof, Abo't.Hasan )0, 35. Abo'i.KaOm At-T'iff, ao
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MUSULMAN
Abo'f-Kasim
ibn
Abo't-Mabasin. Mohammed Abo Abo Mobammed Abo Mohammed Ai-Ithr!, Mohammed 38. Abo Moslim, ibn Abo $iib Yaby man, 87. Abo Salama Rabi'a Abo Laith.8'. Abo'n-Nadtr, Abo Thamma, Abo Yahya,
37. Tagriberd!. )0. Ai.Labar!, M. 71. A)-Yazid), ibn Ai)h 'Obaid 9. 'Abd Ar-Rah-
)!,
'Abbs ibn
ibn
Mohammed. AI-Barmeki,
Tamfm
38. Haf~ Af.KhaHi, ibn Abi'tMo~ammed 66. 10. gardien des Barmcides,
~07. <o5. Abo Nasr At-MarzouMn, Abo Nowas, 22, i <4. 108. Sa'id Abod (l'Emir), Adrar, )OQ. <o8. Afrique, ibn 'OmafAbo ibn tbrahtm Ahmed )2'). ibn Abi 'tsh~, Hasan to6. Ahwaz(A)-), 5o. ou simples, 'AJf~ir A~rabMhin , f26. ibn de $fi)) affranchi 'A~ii,
Ar-Ra-
98. hanfite, Abo Yosouf, jurisconsulte 68. At-KaiwadhniAt-A'm, Abo Zakkar 7'. 87, 90, 09. (le pote), 22, 71. Achdja' Agamas , 3o. Kitb pour Aghani at-Ag~nf AMsfahnt. Voir Abo')-Faradj 56. Aghlabites, so. Ahlwardt, 'AH ibn Ab! Sa'id, 87. ibn ~arb, ibn At-Hasan A~med An-Nadim ibn At-Kasim Abmed ~6. Rakfk, Abmed Ahmed )Q. Ahmed Abnat bna', Abo Abo ibn Hosain, 98. ibn Mohammed
chid, 53-54. 28. Alexandre, 'o8. 'Ai! (le khalife), 39, ~5. tif. 'A!i Chah (le faux khalife), At-Khouza'i, 'Ali ibn AI-Hadjdjdj 50. 'A)i ibn AI-Haitham, As-S'i 'AH ibn Andjab Al-Baghddhi, ibn Bandar 'Ait ibn ibn Mosibn Yahy 'AH 107. ibn 'fsa, hma'it Khlid,
58.
ibn <o6-
85. Ar.
Ei-Ghafi~ft,
ibn de Yahya secrtaire 85. Kh)id,45, &), 'A)! ibn 'is& ibn M&han, 79, 8', )i5, tt6. 32. An-~aufa)!, 'AU ibn Mohammed AI-BarAboQ')-Hasan 'Ai! ibn 'Omar i2i. mekt, 'Ait ibn 'Omar 'Aii Mo'ayyed, An-Naufai!, <o8. 9.
Raz{, )Q. ibn Kais, 3:. sens de ce mot, 98. 'Abd AUah AI-Hchimi, ibn 'Abd Ar-Rahmn
~o3. 'Adi
A)-
5. Kon, t25. 'Ait A)-Bardhani, 'Abo AboO Ayyob Ai-Mouryani, 39. 5. Abo Bakr (le khalife), ibn 'Abd Bakr Abou Mohammed <2S. Bakt, Abo Bakr Mohammed Soi!, 6, 8, )4, 3:, 22. Abo Chamama, Abot Haf~ 'Omaribn Abo Ishak Ai-Barmek! t:4-)25. Abo't-'Abbas Barmekl, Abo'i-~asan Ahmed )!S. 'Oubaid ibn 50. tsm'!i, Yahya
AIAs-
124.
75, 83. 38, 55.58-59, de la Fuye, 23,82. )8. AtpArs~n, Amar )4. (mile), Am!n (le khalife AI.), 57, 69, 85, 95, t00, !04. Amour! (El-), )09. 33. [Us de Barmek, 'Amr, Anas ibn Ab!Chaikh, 63, 72, 86. Anastase (le P.), t23. AnMr, 73,74. Annales , )3o. dramatiques muse Guimet , '29. <t Annatesdu '28. < Anne Uttraire (L') 8. Ansri (Ai.) As-Samarr!, Alides, AUotte Antioche, Arabes, )3<. 56. 5, 47. 56. tt2. u3, '23, t28-
INDEX
DES
BARMCIDES
307
Archives
marocaines",
J4.
ArdchirBabegn,3f. Ardjsp.27. 'Arifat (E)-), nom d'une Aristote, 50. Armnie, 44, 56, 58, 63. 'Ast(Ai-),6isdeFadtibnYab)-a.64. Asie,x8,47'4S. <Asie (L')~,)6. franaise Asin(Migue!),23,t07. Asma'i(At-).8.9,72. 'Ataibn$aib,3s. mre de 'Attaba, 68. 'Attabf.M. tribu, toc).
de ce mot
syriaque,
124.
Dja'far
ibn
Yaby,
Baradn(portede),7Q. Barmika ou Barmcides, !<o, 124. Barmika de Bagdad, (A)-), quartier 79,fo6,t24. Baram'ka,ff0,)24. Barant. ed-'3fn. ~of'Ziy Barbier de Meynard, 23, 23, ;3,7f. Voir aussi Mas'odt. Bardha'a, 63. Bar Hebrteu!. Voir Abou'i-Faradj. Barmcides, 3-23, 3;, ~), 47-48, 74-78, Baramika, Baram'ka, mik, Barmekl, kiya, Beramka, Beramk, Boramik, Bormek, Ikedaten. Bormata, Barmek Abo<t KMtid, t0, 2:, 33, 36. Barmek ibn 'Abd AUh Ad-Bbitf, t~. Barmek le Grand, 124. Barmeks 123. (les), 5, 6, , 25-32, xo, 124. Barmekn (Ai-), 124. <:Barmekt~, personnages ayant port ce nom, 2t, t04-)07, ses i24-)25; diverses acceptions, )24-)26. Barmekiya, diverses de acceptions cemot,)o5,)25,;26. BarniouBaran!. ~Ot'fZiyaed-D!n. Barra (la nourrice), f i7. Barthoid 3t, 69, 83, 107, (W.),27, )2S. s Base (La) des principes , 5o. 56. Bas-Empire, 5o, 63, 84, )o3. Basra, Ba-Temtane, 100. Bayn , 68. Beiiormini Reus (Doua Maria), ):8. nom suppos, Benaldaki, t27. Beramka, )o8-)0o, )~. Beramke, 70, ;o6, )24. de Balkh, 27. Berzin, temple < Bibliographie , ~S. catholique de Bertin,20. Bibliothque de Grenoble, 2[. Bibtiothque BiMiothquedeLeyde,<4. Khdiviale, Bibliothque Nationale, Bibliothque 2i,32,3S,69,to8,H9. fils de Mou'tamir Bichr, mn.'io. Bidpa,5o. 6. ~2, 14, t5, 79, 8i-86, )3!. Voir 90-97. aussi 'o<-[o3, to5, 107, BaraBarme-
des '~ttaf, personnage Nuits i),t2:. Audiffret (H.), 127. *AunibnMo))ammed,u. Avesta , 26. 'Awsim (AI-), 56. ibn Hron Ayyoub AH. 7. Azaouad, tO~. 44, 45.
Mille
et une
t.
ibn
Solaimn
ibn
Azerbadjan, 'AzzoOn, 4.
7, 22. 4:-4.3.
Bchtin, Bactriane,8. nom d'un Badhl, az-Zamn Badt' Badrad-Dini~asan,)2;. 9, z~, Bagdad,
;f2,
39, 45, 49, 58-6). '0869, 73, 74, 78-79. 9'' 96-'o4, 128, f3o. tog, 115, tt6. t20-;22, Ba-Guetmane, )09.. Baida (At-), nom d'une ville, [04. Baihak!, )07. ancien nom de Balkh, 26. Bakhdhi, 5o-5t, 59, 71. Bakhticho',7, Ba~dhori,t6,32,35,t04,)24. Baiah (le roi indien), traducteur Be)'am!, ~o3. Tabari, 84, 79ce mot, 9:,
persan de 35,40,49, 69, 83, 7. 2),34, "3. "7"9'. 93,94. 3, 5, ~9.~5-36, Balkh, 59, 62, f23. sur Bmi OH Bmftf, remarque 26.
ibn'Solai-
308
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MONDE
MUSULMAN
'27. Biographie universelle Biron: (AI-), 48. Bitar (M. Y.), M. B)oche<(E.),a3. no,'S. Bohmiens, Bormik, ;o8, tog. <Borhan-eMte' no,)!4. Bormek.~oMfBarmecides, Bormata, toS-tOQ, 114. Boa.'Ait (le ksar de), foc. Bod4sp,!8. Bouddha, 28, 29, 3o. n~. "3. '~9Bouddhisme, S, zM', sens de ce mot, )26. < Bouhorat :6, 32, 6t. Boakhafa, Boast&n Mosa, 70. Boustni (Boutros Al-). 115. Brasseur de Bourbourg, <t8. 82. British Museum, '5, Brockelmann (Carl), :), t:6. Browne G.), 48, '~8. Voir (Edward Dooutetchah. Voir Grecs. Byzance, 44, 66,
<
Cheikho(feP.),'6,)a3. Cheikh Saadibouh.~8. <Che-ti*,ou reliques, :9. Chems od.Dtn Faz)o))ah, to8. Cheref oz-Zemn Nasr Khan, 39. Chiisme.83. Chiites, 5o. Chine, 26. Chinois (plerins), 5, a8-3t. 59. Ch!rBmyan, Chirou'<,3). Choiseul (la duchesse de), ':7. relatives '< Choit de traditions Barmcides , o. Chosros, 3o. At-KhMnf, Chou'ba go. Chrtiens, 48. Christianisme,
eut
0 Cabaton (A.), Cabou), 26, So. Caire (Le), 6, '07, '20. < Calila et Dimna 6, 5o. nom suppos, Caramouftee, )e7. < arinas mot signifiant < reliques '9' de Matraducteur Carra de Vaui, s'od!,o4. Carrire (Auguste), 13. ibn AI. Vo<r Kha):t Cha'bt (Ach.). Haitham. Chabb fbn Kahtaba, 69. Chadykh,27. ChahBeh4r.26.5o. Chah Choudja*. t0, u.s. e Chah Nm x. Voir Firdoousl, ibn femme de Mobammed Chliba, KhMld. )0). Chamr!, nom d'un jardin, 70. (portedes), 79. Chammsiya )o:. CMriya (la chanteuse), !6, ':9. Charlemagne, Chteau des tndiens, a Batkh, 27. Chauvin (Victor), t:a,'i7,8,t3o. Chavannes (Ed.). Voir I-Tsing. Che-hou, 29.
Chypre, 56. 2t. Oerk (Godfrey), Codera (Francisco), [07. z3. Constantinople, c Contes du cheikh EI-Mohdy 64. Coptes, sens particulier de ce nom, )25. Coran, 07. 67. Coupole des Barmcides, < Crtr& sens de ce mot, D Dahahna,'09. Dair Founna, 38. Dair K'im A)-Aksa, 99. Dair MA SardjaMs, 57. Dakfkt, t8, !7. Damas, 9, 56,79, to5, u3, 'M, 4. Danantr, 52-54, 'o5, 124. '3o. Darmesteter (James), <tt. Debeste.58. Detten), 55. 58. Dmavend, 40, 58. Derenbourg(Hartwig),)8,a3. t. no. c Description det'gypte Dharmakara, 30. Dharwa. Voir Za.r4fa ibn Mohammed At-'Arab!. 3o. ))harmaphya, Dinawari (Ad.), Vofr Abo Hantfa. de Syrie, 56. Diogne, gouverneur c Diwn al-Khardj s, ou administration des finances, 38. wa'1-khawatim c Diwtn az-~im4m 47.
IXDEXDESBARMODBS Dixmerie (De la), t:8. Djadda,69. )~3, aeuf des Barmcides, Djmsp, tz4. ibn YaJ)y4, Dja'far, fils de Mobammed )o3. Dja'far de Balkh, anctre des Barm122. cide~, 3f, m-))3, Dja'far ibn Af.HaMn At.Lahb!, 7. At.Mahd! Dja'faribn Dja'far ibn Yahy, 4, 9, ft, t3, '5, )6, 18, 2!, 49. 55, 60, 64, 68.83, 85, 85g!, g5, 96, nz-tM, tx6-t3'. nom d'une monnaie d'or, tDja'fart", 3). Djahith (A).), 8, 68, 7:. Voir Abo&'i-f~aMn A~med D)a))tha. ibn Dja'tar. 34. at.))ika;-at Djmi' :3. Djamit Nabtat At-Moudawwar, 38. Djariyya (Ad-), mre d'At-Man~or, Djebel Nefousa, tog. Djehiehar!, 9,62. Ated-Dtn ibn 'Abd At-Khir Djemt )o5. Tabrtzi, Et-'Oun, Mobammed Djemill ed-Din '9Djibat, 58. 7, 7<-7!, Djibrail, fits de Bakhticho', 84,87. Djordjan, 58. 5). Djoundispo&r, )o8, Dooutetcbah, Dozy (R.). ':6, ):8. E 124, sypte, M, 64. 66, 68, 7:. 73. 'o, )a5, )3o. tio. no, i2o. iio, gyptiens, ETvan, 39. < Encyclopdie de l'Islam . 3', 8~, )07, n2, '<3, t22, )28, t:9. Eredw-drafcha , sens de cette e~. pression, a6. <o6. Espagne, Esprit des journaux , )3o. 57, <oo. Euphrate, F Fadt Ar-Ra~acM, 66.
3o9
FadiibnMarwn.9. Fad)ibnRab!9,74.8~83.94.96, u3. Fad)ibnSahi,48,)o3. FadJ ibn Solaimn ibn 'A! 87, )2o. FadtibnYahy,4,7,n,'3,'6,)8,t9, 47, 49, S'.5S, 57, 69, 76.78. 79, 83, 90-ga, 95-too, m, 'M. Fakhrad-Dautabm'fiibn'Abbd, 6. Fkhita, prtendue sur de Hron f)3. Ar-Rachid, < Fakhrt(Af.) Voir Ibn At-Tikta~. Farad! (AI-). Voir !bn At-Labban. Patima, esclave de Dja'far ibn Ya~ya, 73. mre de Dja'far ibn Ya~ya, Fatima, 68. Pauque(MHe),7. famt))e , t3t. < Femme(La) et '09. Fenoughil, '!6. <; Ferheng- Chou'oOri il. t. FerroukM, < Figaro (Le) , 22. Firdoous!, )'}, 27. Firoz, anctre des Barmcides, '24. Firo&zChah.g. F)Oget(G.),t28.VofrHadj(Khai)'f<t. de Balkh, nom chinois Fo-ko-louo, 28. 52, 7'. Foutaih, nom d'un chanteur, 56. Francs Carolingiens, G Galland, )97. Gardizi, to7. Ghadjar,):S. ChaCnt (El-). Voir Ahmed ibn Mo))ammed. Ghnim, personnage des Mi))e et une 121. Nuits*, Ghassan ibn 'Abbd, to3. Ghawz!, !fo, t~. Ghaz!, sens de ce mot, t )0. Ghziy, sens de ce mot, no. Ghazna, t8. GboDravend, Sg. Giron (Aim), ):9. Goeje (De). Vo< Abo Dja'far Moha. Ibn mmed ibn Djarir At-Tabaf!, Ibn ~au. At-Fa~h At-Hamadhant, ttaf.
3to
i~EVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Goucht&sp,27Goderz,3). Grecs, 41, zance. Gubres48. Guedoua,;09. ~6<r Abo6 Guirgass. war t. <Gu)istan)f,t). H );<abbintYaby4,9). ibn Hachimi Mobammed (A)-), Voir ')s ibn Mosa. 'Abd Ar-Ra~mn, Hd!()ekbafifeA)-),)0,44-4< 5o. ibn Makar At.Koft, Hadjdjdj Khalifa, Hadj! Kass4b UaTder Hakam(A)-) )04. )07, )24. to8. Djechou, ibn 'Awna AI-Kalbi, tianifa Ad-Dina42, 5o, 56, <o3. Voir By-
ibn ibn
'Abd
Al-Malik,
A)-Hakam
At-Koofi,
Hiouen-Tsang, H!ra, 70. < Histoire de Ksim )e Barmcide , 2t. < Histoire et de Djafar de Soliman , :). 35. Histoire )2h1 des trois pommes Hoei-Li, 5, 3o. Hoggar, iog. 6, u3. Horovitz(J.), 108. fils du khalife 'A!f, Hosain, et de fils de Dja'far Hosain, prtendu 'Abbasa, u6, u~. Houtsma.~<rIbnWadibA)-Ya'kob). 56, Huart 23, 22, :6, (0.), 47-48, )2Q. Huber (douard), 23. 1 )3. Ibn 'Abdon, M. Ibn Abi Omayya, 6. Ibn Abi Khotatma, 6. Ibn Abi Ya'kob At-Katib, auteur Abi Ya'kob Ibn An-Nadfm, du Kitb a!-Fihrist f6, 19, 5o. Ibn Ad-Djoz!, 20. Ibn At-Abbar, f07. t3 t4, 35, 37, 38. 39, 4'. tbnAt-Athtr, 44. '04. '25. )2&. Ibn At-Bai<ar, At-Hamadhant, t8, <9,24, fbnAt-Fakih 32, 4', 123. Ibn At-Labban A~-Faradf, 9. ex< Ibn al-Makka de cette , sens Ibn Ibn Ibn Ibn f24. pression, At-Moukana',N2. 'Askir, 9,37. 4:, 124. At-Tiktak, 6, '4.39,48. 54-55, '20, t3).1. 64,7~, 85, m, Badron, 9.'3. Chahik As-Sindl, 7. 91, 'Ot-'02. <6. Chkir At.Koutoubi, 52, 70. Djmi', to6. 76, 96, t'4, )3'.
vhicule, 5, 28-3o.
29, 30.
23. Halvy (Joseph), Hamadan, 69. Bad!' az-ZaVoir Hamadhn! (A)-). mn, Ibn Af.Fakih. Mostooufi ibn Abi Bekr HamdoUh Kazv!n!,f5. t.!amdona, Rach!d,t0[. Hammef(De), t!9. Hamza Han Hroan favorite de Haro&n )M, Ar~7,
110, uz.
)M,<27,t9,)!o. )o, go, 91, 92. HarthamaibnA'yan, 33, 37. Hasan (At-), fils de Barmek, et de fils de Dja'far ~asan, prtendu 'Abbasa,n6,t'9. 8-9. Hasan (AI-) ibn Yatiya, Barmek:, )07. liasan <o8. ttasan Dameghan!, esclave d'Af-Hadf, 46. Hasana, H&tim, 64, tt:. ~4timibn'Adi,)02. )o6. Hedjaz, :3. Heerzsohn, He)4)! (E)-), 'og. <HezarEfsane*20. Herbetot (D'), 64, t23, HiMf, 34.
6t,
'27.
~g.
Ibn tbn Ibn Ibn K4dist,9, 42. Ibn Khatid Ai-BarmeM, Ibn Khatdoun, t5, 69,
INDEX
DES
BARMCIDES
3N J
)3,
16,
M.
37,4!
Ibn Moandhir, 8, 22, 6. Ibn Noah, 85. Ibn TagriberdfAbo')-Ma))asin, 74. Taifo&r, 79. tbnWdibA).Ya'ko&bt,7,t9,26.46, Ibn 5o.6.. ;bnWa)idA)-An;af!,M. Cils de Bakhtichot', Ibrahim, fils de Mo))ammd tbr~him, to3.
tg,36,
Soeie[)<6. Ju!ien(Stanisias).t'o<rHiouen-Thiang, HoeHi.Yeng-Thsong. K ibn Yaby~, Ka'ba()a),2;,85. Kaa, nom d'une 33. Kachmtf, )o6. Kadam,
to.48,S;,5!, !brahimA)-Mau?i)f.8, 70. <:). !braMm An-Nadtm, Ibrahim ibn AI-Mahdi, 7,9, 70, 71,78 ~6. Ibrahim ibn Djibrail, tbrh!m ibn !mid AI-blarwarroudhi, 90,9;. tbrhfm Ibrahim o6. tbrhim ibn IMkiya, Ikedaten, $a)i)) ibn 49, 55. nom touareg 'Ali, des t '4. Bormik, ibn AtHk. 50. ibn ibn 'Othmn
plante,
29.
Kat.uabaibnChabfbAt.T'f, Kais ibn Al-Haitham K.a),6)sdeBarme):,33. KandabN.to~. Karanbites (tes), {~asim ibn Farab
Nabik,
86,
)00,)24. 5o. tmamites. 'fmran ibn Mo&sa, 'imranr Voir (Al-). Inde,5,26,!8,5o,[04,tt3,f2a. Indiens, 37. 50, 67. )rak,33,37.47,95. ')sa ibn AI-'Akki, 'fsaibnDja'far,57. 'M ibn Mos&
io~. Mobammed.
Ka~rMou~ati! Tfn, 79. Ka~rat Kazv!n,3,toS.. K.a!v!n! )9. (le gographe), ~oi'' Hamdonah kazvtn!. Bekr Mostoouff. Kern(H.),3o, 3), ~3, Ke!-Hnosr&, 27, Ke!anien5,27. 'A~Chemsod-Din, Khadj )!9.
ibn
Abl
)o8.
69. t~. 39. Ai-Hachim!, Voir Abo~-Faradj, At-Mau~iii, t0,68. Abo 8, )0,
KhHid,(i)sdeFadtibnYabya,6~, to6. 3, 4, fo, 3', ibn Barmek, Khlid 79, Khlid Khafid Kha)N 106,112, 123. ibn Ghitrif. 59. )0). ibn 'Othman, ibn Al-Haitham
33-~3,
Ach-Cha
M,
ibn Sotatman, tsbak Voir Iskender A~af. ou h!amisme, ts)am 83, H2, 128,~9.
Nowas.
97.98. Kharakhra.6~. Khat!b(At-)A)-Baghdadhf,9,79'o56, 63. Khazars, Khezouran, 45,46,46,~7,7~. Khondmir,t5,3),)o8. '6. )8, 19, 3~. 36, 47, n. Khorassan, 8t, 89, 9~, 93, to:, M, 59-62, 66,69, )o8, ))5, u6. de Bagdad,~9. Khould, quartier Khouza't (AI-), 9. 63. ibn Khazim, Khouzaima
fstakhar,:7. hfakhrf.zS. Voir Abo )thr! Mobammed (A)-). A))h ibn Mof~ammed. 'Obaid Voir Mofjammed Itlidl (At-t. Diyb. t-Tsing,5,!9.
3t2
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
29.
ibn YahyS,
K.!kan,)04. < Kitb . Voir Abo'f-Faat-Aghant radj At-tsfahn!. < Hitb al-Fihrist . Voir Ibn Ab: Ya'kob An-Nadlm. < Kitab at-tmma . Voir < Livre de . l'Imamat M.), t:9. 82. (la tribu de), 25. ibn Mouslim, 35. ~otaiba <02. Kofa, Kof! (At.). Voir Abo 'Abd mn ibn 'Ad!, Dja'far ibn Klinger Koodouz, Koraich ibn Hkim. 58. Komes, to6. Kor, Koutoubt Voir (A)-), Kremer Kurdes, (Alfred ~o. L Mo~Abo Labari(A)-). Mobammed. La Harpe, t3o. fzy, Lahbt Voir ibn A)-Ha(AI-). Dja'<ar san. no. Lane, Le Chatelier (A.), :3. Le Strange (G.), 79. < Livre de l'Imamat et de Kitb que , en arabe , 6, ?, 64, wa's.Siy&sa )8, :7. Lohrasp, M Ma'bad, 70. < Machriq (AI-) , t6, !2, )~3. Mad&'in (At-), 104. Mada'fnt Voir Abo'f-HaMn. (A).), 6~. Mages, 27,5o, Mahdt(At-).!9,40,44,4S. soeur Matmpna, prtendue roun Ar-RachM, H3. Makftiens, tog. Mak!n (At-). )4, ~7. de Hamed (F.
Ma'mar,6)sdeFad)ibnYahya,64. 2). Mamlouks, Ma'mon (le khalife A)-), 4. 48, 63, 7',74,78,8~,o3,)02-)04,<o6. Ma'mounide surnom (la) , 'Ouraib,74. Mansor (le Khalife At-), 3, 39, 40, S7,f3o. Man;orAn-Nitnr!,M,66. Man~o<iribnNob,7. Mao~or ibn ZiySd, 47, 49, 54. Marcel. Voir Contes du cheikh
69, de 56,
Et
Ar-Ra~Mo))~n)'
Ibn
Chkir. ~9.
politiat-tmma )o.
la
Mohdy . MarHann,34. Margoliouth (D. S.), z3. Marigny, 128. )t5. Manst&o(te), Mristnl 'Abd AUah. (A)-). Voir Markovitch (Marytie), ;3o. ~6, 32,41. Marquardt, Martin (A.-G.-P.), iog, )3o. Marwn (le khalife), 37. MarMubn!(At-),tQ. Maslama ibn 'Abd AI-Malik, 34. 40. Masmoaghn, Mas'oOdf, 4, 7, to, t6, M, 27, 3t, 39, 46, 51, M, M, 72, 75, 88, 92, 93. OO-tOO, i02, H8. Masro&r. Voir AboO Hchim Masro&r. Massignon (Louis), 22. Mau~i (A)-). Voir tbr&Mm, Ishak ibn Ibrhim. Ma2yad,S)<!deFadIibnYahy,64. Mecque (La), 25, S!, u7, n8, )23, )24. Mdine, 54, 68, <o3. Meharza,)09. MetikChah,t8. Menoutchehr, 27. Merv,6o. Michaud.)27. M!d.t04. fi Mille et une Nuits 2t, )2o-<22, )27,)28. < Mines de l'Orient N, <28. Mirkhond, )5, )o8. Mirza Mohammed Khan, de Kazvfn, 23, t0:. Mirza MohammedShirMi (Khan Sahib), t0. < Mitteilungen des Seminars for OrienttUsehe Sprachen e, 6.
):8. M~ari, Makrizt Abot (A).], Voir Ta~! ad.Dtn ibn Mo~ammed. Abmed fils de Dja'far Ma)i):, ibn Yabyt, 74, fo5.
INDEX
DES
BARMCtDES
3t3
Atobarekben'AiiEi-Menaceri.tOQ. c Mobed , sens de ce mot, 50. < Modjme) ot-Tevadkh , 13, 20, 6?, n6. Moha);abjA)-),23. Mohallab ibn Mobammed ibn Cbad!, 13. 'Abdoh (le cheikh), <:5. Mobammed Mobammed At-'tmrni, :4, ny, ug. Mohammed Dimachk!, 6-t. Mohammed Diyb AMtHdf, 20-2;, 77. ibn 'Abd At-Wa~id, u. Mohammed AJibn 'Abd Ar-Rahman Mobammed Hichiml, 8, )o:. ibn AI-Laith Atohammed A)-Khattb, )C)-20. ibn At-Fadi ibn Sofyn.y. Mohammed ibn Ai-Hosain, n. i. Mohammed ibn AI-Houdhail, Jo. Mobammed ibn A)-Mouz4him, Mohammed 8. ibn Dja'far Au-Nehwt, Mobammed ibn Dja'far ibn Koudma, Mohammed 9ibn Djahm Mohammed AI-Barmeki, )o6. ibn Hamid, le mme que Mohammed Hatim ibn 'Adt, t02. ibn Kahtaba, Ibn HoMin Mobammed 68. ibn Ibrhlm At-imam, Mobammed &t. ibn 'imrn As-SairaM, 8. Mobammed ibn Khaiid, 40, ~o, 101. Mobammed Mobammed ibn Mousayyib, 69. ibn 'Omar, Il. t, Mobammed ibn Yahy, 4, 49, 78, Q), Mobammed 0!,)OZ,)03t')Z. ):5. Mobammed Kurd.Aii, 8:. Atobammediya, <-< QuatreMohf (J.). Voir Firdoou~ mre. Mo):tabM(A).) )25. Mongols, )oy-<o8. Aloriey. Voir Baibak!. Mossoul, 40, 42,56, )0). Atostandjid (le khalife), ).). a Mou'ammattn , sens de ce mot, 38. 32. Mou'wiya, 5)-!2. Moukhtrik, ben Hachem, tog. Mouiat'-Ahtned Mouli (Charles), 22. )6. ibn 'Ali Tanoukhi, Moubassin Mouktadir (le khalife A)-), t04. ibn Ai-t.takim, )02. Moundhir
imam,
83.
Mousayyib(Af.)ibnZohair,38,<tO. MoustimibnWaiidAt-Ansar!,?). 3o. Mou'tamiribnSoufaiman, A)-), Mou't~im (le khalife )09. Mouthann ~otaiba, Mozaffriens, fA(-) ibn 58. )o. A).Hadjdj;dj
5,
t04, ibn
)3o. M, )o3. N
ou
Nava
Sa~gha-
nom
chinois
du
Sa Na-po-seng-kla-lan , ou Nava 6. gharama, 26. Naubeh9r Nooubahar, potir Voir 'A)! ibn 'Omar. Naufaft (An-). Nauro&z (la fte du), ~8. Nava Saagharama, 29, 3o, 3 ). du Noounom sanscrit Nava Vihra, behar,8,3o. n5. Nawar, M. Nedjef, Nerchakhf, Nerval (Grard de), Nez!):, Voir TarkMn. NieMpo<ir,27. Nicholson (Reynold Nisa't, Nizak. Nii!am Ntzam ffo, ~o.
A.),
oS,
)3o.
98. Voir Tarkhan. fo. od-D!n Yahya, ot.Mo)k, )6, )9, 3). Nizamf,<t. Nizarites, 49, 'o<). et Extraits Notices , <3). Nooubehar,3,5,7,8,t8,2:,32. 6:,m,)33. Nobehar,pOHfKooubehar,!6. fils de Dja'*faret Noureddin, prtendu t31. de 'Abbasa, , 3t. < Nouzhatat-Koufoub
3;~
LA
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
R RabadHarthama.too.
strup(J.),t22. 0 'Omar, <o3. 'Omariba'AbdA).'Az!zA!-Habbrt, 104. 'OmaribnMahrn.S. Omeyyades, 3, 8, Osborne (Robert Osrouchna, 61. Ouadjd!(E)-),)09. Oued Ei-Henn, Voir 'Oun(Et-). med. Ould-Cheikh-Ali, Ouled-Dabhane. Outad-Hariz.tog. Ou!ad-Mohammed, 'Oumraibntfamza, Oumm ~asim, Oumm Salama, Oumn Ya))y, 23, 25, 31, Durie),'3o. 37. fils de Mohammed ibn Yahya,
Rabbath
(le
P. A.),
22.
Rabi'(Ar-),4),45. Ar-Rachid. Rachfd (Ar-). Voir Haroon de Hro&n Ar-RaRadja', eunuque ch!d,9o. Raibn (i'esc)ave), :6. mot traduit Raihn, par basilic J. Raita, fille d'As-Saftab, 8t, Ra~ka, Raven.79. Rawlinson, 84, 90, 97, :6. ng.
to8. Djemated-Din 109. Voir Dahahna. 109. 33. femme d'As-Saffah, fille de K.MUd, ~t. t02-)o3, )oS. du Nooubehr, Moham-
Rayych (l'eunuque), H?. Re~gane.tog. Re. Voir Rey. Remy(Augustine),t3t. < Revue du Monde musulman )z6. < Revue orientale et amricaine*, )3). < Revue pour les Franais , t3o. < Revue tunisienne x, a3. Rey, 26, 35,58. Ribera (Julian), 107. ibn Rid~'an Ahmed.g. Rikhla. Voir Yasir. g SaboaribnSahi,6. Voir Sachau. Sacy (Silvestre )3t. Sa'df.Vot't'Gutistan. <f Sadin x, nom behar.:8. $ana))(As-),3,M,4). Abo $af; ad-Din 'Omar ibn 62.
41.
26.
P <fPa)mb)atter~,t:9. < Paramaka mot Pavet de Courteille. Ppin )e Bref, 56. Persans, 3, to, 25,
Biron! de),
n4,
~7,
sanscrit, 3o, )23. Voir Mas'odf. 39, 47, 48, 5o, 6), 47, que 48, 53, 83,
du
gardien
du
Noou-
9S,n3,'t4.t!2,<:3. 3t, -Perse, 26-28, 32, H2,):2,t28. )e mme Pi-Cha-Men, 29. fPo-ho)t, Po-la-se nom , chinois ou Perse,
Bakr Dawoud,
'Abd
Aiih )8-)Q,3:,
ibn
Vai;Yrana,
t5, 33. Saghanian, Sahib a~att s, sens )02. pression, Sa'id Sa'id ibn ibn Salm, 63. Wahb, 63. Voir
de
cette
ex'
Poole (Stanley Lane), 23, 82. ou Pradjnakara, Pouan-jo-hie-to 3o. Pradjaakara, Prison des Athes, 92. Ptoime.So. Q Quatremre, t3o. )3, 3), 36, uo, t26,
Mohammed
ibn
t27,
Sali, ~09. $aji)? ibn Ar-Rachid, Ibn Solaimn. $aiih Sai)mAi-Abrach,5o. Sa)ma,53.
53. 69.
INDEX
DES
BARMCIDES
3t5
Sfdmon
9,79.
ibn 32-33.
'AH.
Sanhad)a,f09. Sassanides,z8,3~,n2. nom d'une fte, !7. Sed6, to-i3. ~o, 3), 32, 34, 53, Schefer (Ch.), 'Abd Voir aussi '6, '3t. 6z, 65,67, ot-DjetttYezdf. :2. 47-48, Sdillot, 56.
Tchingan,i25. Voir Tarkhn. Tejkhan. des Barmcides Temps Tigre,90,n6,"8,n9. Timmi,)tX). Tinoulaf, )0g. Voir Ibn AI-Athir. Tornberg. Touaregs, to~. Touat, toS-fog. sens de ce mot, Toullb Tous, Tozza )8,'ot. ):9. (Albert), 6t.t. Transoxiane,5,26, )22. Trbutien, 100. Tripolitaine, Tunisie, too. 8, 25, 27. Turcs, Turkestan, 32, to?. ~5. Turquie, U Ustun mot .A<-OM<(, 20. , turc
"2,
'26.
38.
5g, 60, 69, Sedjistan, Se)!m([esu)tan),n, Serbdarn,!oS. Reza, Mo~ammed Seyyed 5o. Sibouwaih, Voir Nisa' Sinni. )o3-'04. Sind.26,66, Sind! (As.). Voir Ibn ChAhik. m. Sittad-Dounya, 13 1. Voir aussi Ibn KhalS)ane(De),zt, )ikan. Ath.Thaur!, :4. Sofyan ibn Oyaina, 54. Sofyan 3:. Sogdiane, 33. fils de Barmek, Soliman, 3'. Sotaiman (le khalife), n, t2. sultan), Sote!man(!e 63. Soutam! (t'astro)ogue), Bakr Voir Abo So)t fAs.). med ibn Yabva. 1o6. Sous, (Ed.), 3. Specht 29. Sse-che-hou-khan, Stoup&s , 30. Abaza, Pacha t07. Su)e!man sur Sultan , observation 69. Syrie, ~,69, 70, 95, T MoAbo Voir Dja'far Tabar (At.). hammedibnDjarir. Tabaristan, 40, 58. 79. Tadj (le), Bagdad, d'At-Ma'mon, )04. Tahir, gnral ibn MobamAbof) Abmed tak!ad-Dtn med A)-Makriz!, t9. 3o. 30. Ttekan,58,6t. ta-mo-kie-to, Ta-mo-pi-)i, )Z4, tM.
rapproch
de
V :9. Viavrana, Van Dyck, 2). f3'. Varsy (G.), fo8. Mas'od, od-Dfn Vedjih <! Vendidad , 26. Vihras ~,3). '6, 38, 6o-6'. 1 <t Vizir (le mot), Voltaire, 127. ~26. Vutiers, W Wafidin , sens de ce mot, to5. Wasit. ti4. Wathik ()e khalife), Voir Yakot. 'WQstenfetd. Y a't'eu) Yachtasp, t24. aYaena~.26. Yahy& ibn 'Abd 78, 83-84. des Barmcides, )23, 38.
Mobam-
ce
titre,
ou Dharmakara, ou Dharmapriya,
Atiah,
56,
58-:9.
74.
3i6
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Ya))yaibnAkthamA)-Kad!,8,u,76. Yahyibn'AbdAr.Rabman.g). YabyaibnIbrahimibn'Othmanibn Nhik,9. Ya'kobibnts))ak,7,)0. ibn Khatid. t3, 3, 4, 9Yaby )8, 20, 3:, 39-M, 60, 64, 68.7f, 90, 9:, o~oo, 70,78, 79' 8'-86, tH-j)2,):4,"6,H7,n9.'M<"760. ibn Mo'dh, Yabya Yat;yaKerbt,)o8. Ya~oM(A)-).Voit-tbn\Vadib. Y~out,)8,)Q.35.M,S!-H,S7.79. t24. 46.49Ya)~t!n ibn Mos, 88. dit Rikhla, Yasir (l'eunuque), Yazfd()ekhaHfe),44. Yaz!dibn'AmribnHobaira,37. YazidibnMazyadAch-Chaiban:,6!, 7'Ymen.ttS. Ymnites, <o4. Yeng-Thsong,5,3o. Yezdi.Vofr'Abdot.Dje)!).,
Yo&souf '5.'7-
ibn
Mobammed Z
AI-Mitawi,
26. Zaboulistan, Z~hir KerSbf, )oS. ZaHan(George),2t,<3. Zamakhchan,f8,t25. Zarra ibn Mobammed AI-'Arabi, 74, 76,79-8'. Zn6tes,)09. Ziy ed-Din Baran:, 9-to, t3, 4-35, gS-foS. 7t, 78, 8f, 83,92, S7.67, t)6,n8. Ziyd ibn Chirvtn, 32. Ar.Rafemme de Haron Zobaida, <:h!d,52,9<),too,n7,n8. 1. <. Zobaida bint Motn!r ibnBarma,57,g Zobair ibn Bakkr, 7. Zoroastre,u3. Zoroastriens,t8,48,83. Voir Bai'am! (trad. perZotenberg. sane de Tabart). !ZoUns()e!!),~4.
TABLE
DES
MATIRES
d'aprs
les historiens
arabes
et persans,
par
L.
Bou.
n t
fXTMDUCTIOM.
t.LesBarmcides. ]).
CHARME
3 des Barmcides Le Nooubehar, les Barmeks, leur rle sous les khalifes omeyyades. 2S sous les der37 sous Af-Mahdt et Dja'far sous 44 57 68 de la chute des Barmcides 7~ 85 des Barmcides. 94 n t I )23 reiatives ~7 5
Source
de l'histoire
CH*ptTRE
CHAUME
Les Barmcides III. Yaby& ibn Khlid. Vizirat de Yabyd et de ses fils Fad) et At-mdt. mronAf-RMhd. Fadt ibn Yahy
CHAUTM tV.
CftAPtTXE V.Dja'feribnYahy.
Ca~p'TxE
VI.
CIIAPITRE VII.
CHAMTREVtH.
consquences
CHAPITRE
IX.
AppENDICE1.
AfFEMDfCE
Il. auxBarmcides.
Bibfiographie
!KCE.3o5
3;8
REVUE
DU
MONDE
MUSULMAN
Pages. Notes dtsme. sur les Musulmans du Caucase. ZeUm Khan. Le Mourl133
t33
par
LEMOL'RIDtSMEAU I. L'Islamisation
CAUCASE,~OrR.MA~ERCZAK au Caucase.
Apf!!fD)CES.226 Sources Source ottomanes lezguienne.-Chapitre (trad. L. Bouvat) oul-Marzia (d'aprs la tra226
U de Adab
Khanov
REXSE!C~EHE!<TSBtBHOORAPHIQ);ES,parR.M.
2~
Traditions
musulmanes
relatives
l'origine
des
Peuls,
par
MAURICE 242
DEt-AFOSSE.2~! tfTMBL'CTtOX.242 Traduction 1827 Il. Tradition d'Escayrac H). d'extraits Sokoto recueillie de Lauture d'une par de deux Clapperton oralement auprs page d'un au Caire en 1855 par le comte documents arabes recueillis en
248
cheikh
262
Traduction
manuscrite
cuei!)ieauSoudanparM.deGironcourtenioH(/))~ff<). )V. parmi (/n~t<) V. Traduction Tradition les recueillie .256 d'un extrait d'un opuscule indit compos .257 en arabe oralement par Goumbou (Sahel Soudanais) (1909)
253
Peuls-Sambouron
A!. l'administrateur
Logeay
parMohammed-Be))o,su)tan(iuSokQto('8~-<832)
TABLE
DES
MATIRES
319
269 269
Quelques
revues
ottomanes,
par
L.
Bouv
AT.
2112
ERNEST
EUROPE
D'AVRIL. contre Saint )esSiaves.)n-~8. l'ile des Cyrille et Saint
ORIENTALE
Mthode. Premire tutte des Allemands Sfr. tfr.So
LesBulgares.fn-'S De Paris
de voyage. )n-~ Serpents, 3 fr. 5o Impressions La Bataille de Kosaovo, tire des chants et rhapsodie-serbe, populaires traduite. en franais.)n-t2.rougeet noir. ;(fr..)t BLAKCARD -Les H'stoire (Th.). de t~oo nos jours, Mavroyeni. d'Orient, des documents indits. 2 vo). de gravures, d'aprs gr. in-8. illustrs portraits, .cartes,etc. .5fr.)) CONSTANTtNOV jAteko.Bagagno.LeTartarinbuIgare.traduitdubut-. avec une prface de Louis gare par M~M( CuEoxcuvet JeanJ<6ExscH.ti)CT, LGBx.det'tnstitut.tn-tS. 3fr.5o Histoire du Montngro (P.). et de la Bosnie COQUELLE les depuis origines. )n-8. Cane ~fr.So Le Royaume les de Serbie, 3 fr. 5o Histoire/depuis origines. in-)S La Turquie CUtNET (V.). d'Asie. Gographie administrative, statistique raisonne et de ~Asie forts descriptive, volumes, Mineure; gr. in-S, avec carte d'ensemble ~i cafM de tous les viiavets. 40 fr. < Table de la Turquie d'Asie. )n-i) fr. ~enrat t Palestine. Liban Un fort vo'ume Syrie. in-8, avec carte 20 fr. (C.). Histoire au jour le jour de h Dacea, Epbmridea ans de quatre entre les Turcs et les Russes, par C. DAguerre (t~o-f~o) de B. avrocordato, de Yatachie.Texte POMTM, secrtaire hospodar grec, pu b'ieparEm.Lf!Ot)A!'c.)n-8.Mfr.f traduction notes et glossaire, LeB'mmes, Emile LMRA-fc, franaise, par ~voiumes.in-S .fr.~o DE~tS la Montagne La BoMtne. Btdnchc. depuis jErnest). ).Lerrion)phedet'Esi'se;)eCentraUstne.fn-8. tofr.)' 10 fr. t[.t.Rvei).Revotutionetr<tCuon.Versi.efdera)isme.)n-8 serbe. Chants Serbie, DOZO'<Aug.). L'Epope populaires itrotquM. Bosnie, Croatie, traduits sur ies oriDatmatie. Herzgovine, Montngro, avec une introduction et des notes. ginaux, )n-tt, ptanche. 7 t'r. 5o ELIADE De l'Influence sur en Rou(P.). franaise l'esprit public manie. Les origines. sur l'tat de ta soctet~ roumaine t'upoque des Etude rgnes phanariotes.tn-S 7 fr. 5o ENLART L'Art et la Renaissance en Chypre. (C.). fn-S, gothique 3o fr. ~)n~.et34p)anches. FUVRtER avec duite, 2' dition. GALLAND. l'Ambassade 2vo).in-8,n~ GUERfNfV.).L'Ile GULDE~CRO~E Grammaire de la langue tra(docteur). serbo-croate, de nombreuses de la grammaire slave de PAncjc, modification),, tofr. revue et corrige. In-3. Journal d'Antoine son Galland, pendant sjour de France Constantinople, Ch. Scn~M. publi par tsfr." de (Diane avec Rhodes, 2'cdition, L'Achate fodale. de). dynastes de Chios, carte. Etude par K. )n-)H sur tfot'F, 4fr. le x dKH moyen 7fr.5o traduit par 2fr.5n M.PONTES
Kouveaux matriaux BasUikos t'Hrade Jacques pour servir l'Histoire avec prface! dit Le Despote, de Moidavie, noies. publis elide, prince 6 fr. parN.JoMA.!n-)8 de Marko )n-)8 fr. ?5 LEGER Le Cycle Kralievic. (!). pique la relatifs TurLEGRAND de pomes Recueil historiques (E.). et aux Principauts )n-8. 15 fr. danubiennes,texte {;rM et traduction. quie raisonne des ouvrages Ionienne. publis Description par -Bibliographie ces iles, du quinzime des Sept'lles, ou concernant siecfe l'anne les Grecs et publie d'Emile LECMSt), complte par Hubert )ooo. uvre posthume l'Ecole des langues s lettres, orientales vivantes. PER.soT,.docteur reptitcura avotumesin-8.2?fr.)t AtACHERAS. Chronique de E. MtLLEX, t'tnstitut, eachromotithograph~e. et texte de grec, traduit Chypre, C. S*THAS. vot. avec une in-8, et annot par. carte ancienne ~~ofr."
ERNEST
28.
LEROUX.
RUE BONAPARTE,
DITEUR
VIP
Souvenirs de la (pterredctindpendance METAXAS(Conf.'anhn' ~)r. deta&rce.tradU)t!-dUprfcparJ.BK\c")[')')-fH. Le Mont et JUe de Thases \ULLER tn'M. Atbos, (E) Vatopedi 2 cartes. !0fr.~ tes donOBEOENARE ~a RoumaNte (G) conomique dapre f carte 3 rcentes. nes tes plus fr; Cfogrjphie. anthropo)og~f.n-8. Bs':ai de b'bito PETROV)TCH(G). Boanderbeg ~Geor~es Castriota). sur et reisonn~e. graphie Ouvrages Sc~nderbeg.~cntsen di~erses'iangues i'tnvenhon de )n-S de tuxe.'fou~&tf nofr. ~ur t'itnprfmer~. publis depuis tpfr. p3p'er"er~deHf)Nandf et SPASQVfC. Ststott") des-tittfatures PYPtNE 6!aveB(Btt)Mrf~.Ser-. bo-CrMtet. You~J<u'.sf~.Traduit du fM~p&rErne'.tt)E'.<s.)i-8 5 fr s SCH)SCH.\tA~OV(L;dta,L6(fehdeBr6!iBleM&esbuts6.<'66 )n-)8" fr. Roumanie et-teaBoumaIbs. fn-'tS 2 ~TOURDZA (A)c!a~dre~La zff.'i' --t.HyoteinedeaRo~matnsau~oy~t&se'tn-ta' UB~OK) (A.) t.e6t)rIgiDes de~t'histoirc roumtdne.'Pub)~ et prcd
.d'uhenM)Mb)C,<)p"~que'p.:rG.Bt\GE de Mcidavie. t'PCMtiG) brooique depuis )&(uatOMime 169% Texte rfuma~n. sicle )uBqt~a Traduction'rraA{afset.note't~ Em. P~cpT.'d& t')nM!tut.. b~qx .~enttafo~~quc! ~Ots~re Ff tab<f, par. )t)~ :fr; Rountaina de \EXPOL des, (A C'.) Hi6toiye )a.,Paoi..traj&ng; ),un!on,de8 ori~in~s }usqua Prit~Mpaut~a depui&lca eM.ISBP ''PfetMe.deM.A)tredR~'u'*)'['.dc)'fn5t![Ut.~vo).<n-!).c.inc'2''fr-
HISTOIRE
DE L'ORIENT
1 1: J~.Y.
Le9 Arabes ?'fr.'p. ))t;SSA(.'))(Rc"ei enSyrteafantrIslaM in-8'tiK, Histoire de Bagdad, des UL'ART.Cf) dpute JadomittatiSB Khah6~ 2 pta~d~s d'ea MaN)!otthB~ avec massacre )n'8. Jn 8 !no<~0C~ JDMgolejusqu'au jusqu'au massacre Mmlouks;. ches. }v~e.2.pja~7. 'p'~ Les.Cam~raphesetteenu~iaturistesde n"mbrcu''(".<i;:tj)''<ett0p~r)c)tc')~HA)RAH.H iK. T ). La Syrie. 7~WM"
!'Or!M!tmusa!!Ba!t:!ni< !fr.<
f)))f)~ <-</)M~KM </ /)oM
~t~ ~~c/c vie ~ft/t/j~NC, ~~c/ ~.<~H~~M /~< /j/~t't?~ .h)-:).pbncht'!i. .t,fr. Histoire des dyaaetiesmu~uXMatiss, n'\ A r-r~TAQA.At-rakbrt. Mahomet Ja chute du !tha!Hatabb6ide jusque nt.ort.de t)epu)la Tr~du~t de t'nrabt et ann~ti'pat Em. A'nar de (6jx-'2S'< Ba~hdd ')n:i! ;'t'2fr..e KAML AD-D)\. Mietoire d'Afep. traduitE. atec det nofc~tistonquct et. .fofr.~ 'f'njj;rj'p'p.'rE.B!')C<!6T.h<-X. de t'Epvpteet Syrie. D&criptfon de~Ja TtJite t..HA'L)L );D-RA)))RY. 'fr." :tMbc~pub'.j(}'p.)r'M.R-)vt~<;E)~-8. du perlt) Vie de sultan Hossein B6jkara< KH()\hK~)R troduite h '~tr-f /p~)~?~ anciehne' Tra' ~LUf~MK~ sur .ta Perse Etudes Metoriques .Th,). to ducttc'rt tran~jse'. par O. WjttTU A~'ec.prface p.ir K.'Ltcp*1n-)8. ,3'fr. Texte vie et son <suvreL n);~iAi)A)'UYF~)''N (\)) .si!'c)c).6a arabe <' "32f~ P~b!i<;pJrjH~T~Df!'r,o~).c')h'<. ~) Le 'r!'emc. )n-!t pjrtff fr..)n<,i)i~[' Viede~Oumar. .6fr. au ()('SA~)B\ premier. MOr:V~DH~f'8'ti.nEm!rayrIeH.!u stcte.d6sCroisade'B.['ar)f~T~iC.DE)tf~Mt):o ff.. v Prcmftrc Vie d usjn~a. e" deu\ h'-S fascicules., partie. .fr Peutif'mf'partifTfxtcarabe.~n-f MO~AMMEn ethistonque '<ERCf)AK'Y. .De&cription topopr~phique )5'tr. Scnirfp.tn-8 Texte oeBouhhafa persan pubt~parCh t.Sfr. ? Le'~('f'tradtntcnfrar)a~parCh.~<'u:FEt!.)n'8 du russe Histoire du khacat de KhokBnd.Tfadun P.). \AL)VH)Ki;(V. p.)rAu~.Do~o!t"carte .)bfr. JruBatemetd'Hbron SA~VAthEtH tiatoir'ede deptusAbraham la sicte de an du de tachronjque JG'frapments jusqu' quinzime traduits sur )e tette arabe de 'ofr. . in-8, \!oud)ir-ed-D'.h, J~#t,. loors, troprlroerle E. Ann~ui.,i et f-'r..