Divergence Et Rotationnel D'un Champ de Vecteurs PDF

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N 719

BULLETIN

DE LUNION

DES PHYSICIENS

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Divergence et rotationnel dun champ de vecteurs :


Une prsentation physique et gomtrique
par Jean SIVARDIRE DRF / SPh / Groupe Magntisme et Diffusion par Interactions Hyperfines Centre dtudes Nuclaires de Grenoble 85 X, 38041 Grenoble Cedex

1. RSUM

Nous proposons, dans cette note, une prsentation physique et gomtrique de la divergence et du rotationnel dun champ de vecteurs. Le champ des vitesses dun fluide est utilis comme exemple, avec ses singularits : source et tourbillon. Des dfinitions physiques de la divergence et du rotationnel, nous dduisons leur expression analytique. Nous discutons enfin les relations entre ces grandeurs et les proprits locales des lignes de champ. Divergence et rotationnel sont des outils mathmatiques indispensables en lectromagntisme et en hydrodynamique, mais gnralement redouts des tudiants, les exposs traditionnels privilgiant leur dfinition mathmatique. Lexpression analytique qui en est donne est souvent dmontre seulement dans un repre particulier. Enfin, leur lien avec les proprits locales des lignes de champ fait parfois lobjet de gnralisations abusives. Nous nous sommes donc efforcs de mettre au point une prsentation plus concrte de la divergence et du rotationnel. Les rsultats noncs nont videmment aucun caractre original.
2. INTRODUCTION

Considrons tout dabord une fonction scalaire dune variable : y = f(x). Les proprits locales de la courbe reprsentative sont dtermines par la fonction drive y(x) = i!Y dx : au voisinage dun point M non singulier de cette courbe, on peut en effet, en premire approximation, remplacer la courbe par la droite tangente en M, de pente y. De mme les proprits locales de la surface reprsentant une fonction scalaire de deux variables z = f(x,y) sont dtermines par les deux drives partielles set - : au voisinage dun point M, on peut remplacer la surface par le plar%ngent en M, perpendiculaire au vecteur (2 ,$$, - 1).

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Considrons maintenant un champ scalaire 3 dimensions, cest--dire une fonction f(x,y,z) dfinie en tout point M de lespace, de coordonnes (x,y,z). Les proprits loc$es tfcea;hamp sont dtermines par le vecteur gzd f de coordonnes I -, - Y- 1. Ce vecteur indique dans quelle direction la fonction f at#?irnen);el?plus vite quand on sloigne de M, il est perpendiculaire la surface de niveau passant par M. Par suite, au voisinage de M, on peut remplacer les surfaces de niveaux par des plans parallles entre eux et perpendiculaires au vecteur gsd f = ?f : lcartement de ces plans est li au module de gzd f. Considrons enfin un champFde vecteurs, cest--dire lensemble des vecteurs de coordonnes F,(x,y,z), F,,(x,x,z), F,(x,y,z) dfinis en tout point M(x,y,z) de lespace. Les proprits locales de ce champ sont relies la disposition des lignes de champ au voisinage de chaque point M. Pour les caractriser, il est naturel - par analogie avec le cas dun champ scalaire - de chercher utiliser les 9 drives partielles2 2s 9 quantits for%ntun FetnotgEdF = Vx F: = x,Y,z). tenseur dordre 2 appel tenskr gradient de
aF, aFx aF, --ax ay az

(ii

grad F =

aFY aFY aFY


ax ay az aFz aFz aFz ax ay aZ

De ce tenseur (voir appendice l), il est possible dextraire en particulier un scalaire, la trace du tenseur :

aFx -+%Y++ ax
et un vecteur axial, V,F, et de composantes :
--aFz ay aF, az

FF ay

associ a la partie antisymtrique du tenseur


aF, --Y% az aF, aFy ah ay

ax

On peut sattendre ce que le scalaireT.Fet le vecteur V,F contribuent dterminer lallure locale des lignes de champ : nous allons voir que ces quantits sintroduisent naturellement partir de considrations physiques.

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3. FLUX DUN CHAMP

DE VECTEURS

ET DIVERGENCE

La notion de flux ds champ de vecteurs sintroduit tout naturellement dans le cas o F est le champTdes vitesses dun fluide incompressible en mouvement permanent, ou encore le champ de la densit de courantT= p-;)O p est la masse volumique du fluide. Soit r un volume limit par la surface ferme S. Le volume du fluide qui trazrse S en une seconde - ou flux volumique - a pour expression 11~7. dS (par convention, S est oriente de lintrieur vers lextrieur). De mme, la masse de fluide travefsant S en une seconde - ou flux dS. Plus gnralement, on dfinit le massique - a pour expression l(sT. flux I#I dun champ de vecteur F travers une surface ferme S limitant le volume 7 par lintgrale de surface : c$ = &Ft:G Cette notion permet de dcrire des flux de masse, chaleur.. . Revenons alors au cas du fluide : 1) Si r ne massique, S) est nul saccumuler du volume de charge, de

contient ni source ni puits de fluide, le flux, volumique ou travers S (et travers toute surface ferme contenue dans puisque le fluide, incompressible par hypothse, ne peut dans le volume T. On dit que le flux est conservatif lintrieur T.

2) Si r contient une source unique ponctuelle isotrope M, de dbit massique p > 0 (on aurait p < 0 si M tait un puits), les lignes de champ de TouTsont des droites passant par M. Le flux massique travers toute surface ferme S entourant M est gal p, puisque le fluide ne peut saccumuler dans le volume r limit par S. En particulier, ce flux est gal 4~r2pv si S est une sphre de centre M et de rayon r. Do lexpression du champ des vitesses : + ii A-, 4?rp r2

tant
le champ le champ

le vecteur unitaire radial T r.&e


de gravitationz= lectrostatique

champTest newtonien comme - Gm -!$ cr par une masse ponctuelle m, $ & cr par une charge*ponctuelle . Q gmis par une source ponctuelle isotrope. q

=&

ou encore le flux de chaleurs= de chaleur dintensit

Q = $$ dans un milieu

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S tant une surface ferme inscrite dans une rpartition de sources, le flux du champjt travers S est alors gal la somme des dbits massiques fi des sources intrieures S : 4 =i cli. Les sources extrieures ont en effet un flac nul travers S. De mme dans le cas dune rpartition de masses, de charges ou de sources de chaleur, le flux dex gou6 1 c i qi OU 7 Qi. Cest le thorme de Gauss, est donn par - 47r G y mi, E. caractristique des champs newtoniens. 3) Considrons enfin le cas o r contient une rpartition continue de sources ponctuelles isotropes. Si un lment de volume dr entourant un dp est la densit point M de r est une source de dbit dp,V = lirn++u Tf7 de dbit massique en M, et on peut considrer v comme la limite, quand dr-+O, du rapport $$ o d+ est le flux def travers la surface limitant dr. Plus gnralement, soit Fun champ quelconque, dr un lment de volume de point moyen M, dd le flux de F travers la surface S limitant dr : on envisage la limite $$ quand dr+O. Cette limite est appele divergence de F en M : F)G lJ divF= li~s+O -d,Cest le fhrx par unit de volume dans le voisinage de M. Pour les champs newtoniens~~~et Tenvisags ci-dessus, on a donc la relation de Poisson, forme locale du thorme de Gauss :

divg=

- 4 rGp

divr=

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La relation de Poisson est pour linstant une simple consquence du thorme de Gauss et de-la dfinition physique donne ci-dessus de la divergence : dp = div F dr. Cette dfinition peut scrire sous forme intgrale : flsx ds = J/r divFdr cest le thorme de Green-Ostrogradski, de Gauss .
4. EXPRESSION ANALYTIQUE

ou thorme de la divergence

DE LA DIVERGENCE

Cette expression est le plus souvent donne comme dfinition de div?? Nous allons ici la dmontrer - de mam2r-e indpendante de tout repre partir de la dfinition physique de div F. Supposons, pour simplifier, que le champ F soit bidimensionnel (F, = 0, F, et F,, indpendants de z) et que le volume dr soit un cylindre de hauteur h dont la base est un petit cercle F, de centre M et de rayon r situe dans le plan xy (figure 1). En un point P de ce cercle, de coordonnes x = r Cos 0, y = r Sin 19,on a approximativement : F, = F,(M) +$(M)x F, = F,,(M) +$M)x soit :F= F(M) + SF. ty ++M)y + %(M)Y

Figure 1 : Calcul la divergence.

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Dautre part, par dfinition, le flux d+ de F travers la surface du cylindre est : d$ = h !O;de Le flux du champ constant F(M) tant nul, il vient : do = r2h 1: COS~&$+ Sin20$Y+ SineCos l $+$Y dB

= ?rr2h AF, 3% ax+ aY 1 Or, dr = rrzh. Par suite : div~=?.!k ax +!!% ay

Ce rsultat est indpendant du choix des axes dans le plan x,y. Si F&ait que : tridimensionnel, on montrerait de mme (voir appendice 2)

en considrant le flux del et de rayon r.

travers une petite sphre S de centre M

Revenons au cas dun champ Fbidimensionnel. Soit 6F, la composante radiale du champ %! = -8 - F(M), < 6F, > sa valeur moyenne sur la surface du cylindre : d$ = 2rrrh < 6F, >, do : divF = lim,+c % r 6Fr >

SiFtait tridimensionnel, on introduirait de mme la valeur moyenne de 6F, sur la surface de la sphre de centre M et de rayon r : dc5 = 4~6 < 6F, >. Puisque dr =-$ ~9, on en dduirait de mme que : div F = lim,,c 1-c 6Fr > r

(on vrifie aisment cette relation dans le cas du champ : Fx = x ; FY = y ; F, = z).

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En rsum, si div F= 0, la composante radiale de 6T=%F(M) zt nulle en valeur moyenne dans le voisinage de M, et le flux de F est conservatif : il ny a pas de source de champ dans le voisinage de M.

5. CIRCULATION

DUN CHAMP

DE VECTEURS

ET ROTATIONNEL

La notion de circulation C dun cep de vecteurs Fgnralise celle du travail, introduite dans le cas o F est un champ de forces. Soit P un contour orient quelconque ; la circulation du champ est lintgrale curviligne :

c= J,x
une ligne p = 2

Considrons incompressible

par exemple de masse volumique

de tourbillon

dans un fluide du

(figure 2). Le mouvement

fluide est bidimensionnel, les lignes du champ des vitesses sont des cercles centrs sur laxe A du tourbillon. Par dfinition du tourbillon, la densit ~ - pvr du fluide est constante dans de moment cintique = d(mvr) dr dr lespace et gale Y&. On dduit lexpression du champ de vitesse : Ai v=2n;p oG = T/, xetzest un vecteur sorte que A, intensit du tourbillon, A lui-mme, le champ est singulier). r

unitaire suivant A, orient de telle soit une quantit positive (sur laxe r = Af; est le vecteur tourbillon.

Figure 2 : Ligne de tourbillon.

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Considrons alors un cercle I de rayon r centr sur A : la circulation du vecteur dentit de courant7 = p:le long de P est gale A. La circulation le long dun contour quelconque p est encore gale A que P soit plan ou non, si P entoure une fois A, et nulle si I nentoure pas A. Par exemple si r est plan, on a : $ = dr + rd0 TO,, do : dC = T& dB et C = nA, n tant le nombre de fois que P entoure la ligne de tourbillon. On note lanalogie entre le champ des vinzsses Tdune ligne A de tourbillon dintensit A, et le champ magntique B dun courant lect$que dintensit 1 parcourant un fil rectiligne infini A dans la direction de k :

La circulation de g le long dun contour gale a h1 (thorme dAmpre).

P entourant

une fois A est

Considrons maintenant une rpartition continue lon parallles k: Soit dS la section in$nitsimale tourbillon de vecteur dA. Posons T = $$ dC deJle : T?est tourbillon. La circulation gale dA. Par suite : long du contour

de lignes de tourbildun petit tube de le vecteur densit de P de la section est

Plus orient, k dS = Maxwell, du champ

__ rot F = -1

gnralement, soit Fun champ bidimensionnel, I un petit contour limitant laire dS, situ dans un plan parallle au champ, 8 le vecteur surfacebfini par la rgle du tire-bouchon de $C la circulation de F le long de P. On dfinit le rotationnel F par : limds+c dune rpartition de tourbillons

Si Fest le champ densit de courant de densit $on a donc : G= formule comparable celle de Poisson

pour un rpartition

de sources.

infinis

Si F est le champ magntique, dune rpartition de courants rectilignes et parallles de densit J (J =g , o dI est lintensit du courant dans un tube de section dS), on a de mme : rot B = ~7 de Maxwell-Ampre).

circulant

(relation

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Notons au passage lanalogie entre les expressions des champs d% et z crs respectivement par des lments filiformes de courant &) et de tourbillon (oidr) :

La relation de Maxwell-Ampre est pour linstant une simple consquence du thorme dAmpresde la dfinition physique donne ci-dessus du rotationnel : dC = rot F . dS. Cette dfinition peut scrire sous forme intgrale : j,$ Cest le thorme jusquici dun champ Riemann. ;ii = (Jrot. 25

de Stokes-Ampre qui, dans le cas seul envisag bidimensionnel, se rduit la formule de Green-

6. EXPRESSION

ANALYTIQUE

DU ROTATIONNEL

Cette expression est le plus souvent donne comme dfinition du rotationnel. Nous allons ici la dmontrer - de ma& indpendante de tout repre - partir delafinition physique de rot F. Considrons un champ bidimensionnel (rot F est donc parallle z), et choisissons comme contour P un-petit cercle du plan xy, centr en M et de rayon r. La circulation de F le long de P est : dC =d,E%= rot?..

zayant pour coordonnes (-ydO, xdf?), soit (-r Sinede, r CosBdO) en utilisant les notations prcdentes. Par suite, la circulation du champ constant F (M) tant nulle : Sine Cos

dB

et puisque dS = n-6 :

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Soit 6Fe la composante orthoradiale de s et < 6Fo > sa valeur moyenne le long du cercle r . On a : dC = 27rr < AF0 > do, puisque dS = 71-12 rotlZ = limr-.c f < 6FB >

Si rot = 0 en M, la composante orthoradiale de 6% au voisinage de M est nulle en moyenne, et la circulation est conservative. Considrons maintenant un champ Fquelconque et supposons que r soit un contour plan entourant un point M (figure 3). Soit &=dS ii le vecteur surface lmentaire dcrivant laire intrieure r et dfini par la rgle du tire-bouchon de Maxwell. La valeur de dC varie, en gnral, avec lorientation du plan T contenant r (le champ des vitesses dune ligne de tourbillon constitue une exception, mais dC varie si le tourbillon nest pas filiforme). rotF

Figure 3 : Dfinition du rotationnel.

Nous allons montrer quil existe un vecteurA?,>fini au point moyen M de laire intrieure r, tel que : dC =Lot F . dS, cette relation gnralisant donc celle pose pour un champ F bidimensionnel. Nous supposerons, pour simplifier, que Lest uccont*r ci@aire et, pour calculer dC, nous remplacerons F par 6F = F - F(M) puisque la circulation du champ uniforme F(M)*est nulle. Le principe du calcul est donn dans lappendice 3. Lexpression des coordonnes de rz est indpendante du choix des axes.

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La relation dC = rot. dTmontre que rot F est parallle au vecteur ;bnormal au plan T pour lequel dC est maximum : W%u = rot..;bdS

-4 rot F =
Les dkfinitions que w aLons donnes de div Fet G, d<p = div F d r et dC = rot F. dS, gnralisent les expressions de la diffrentielle dun*ctio,n scalaire y : dy = y dx, ou dun c$mp scalaire f :df = graf f . dl. En particulier dC+est maximum si dS est parallle rot F de mme que df est maximum si dl est parallle gradf. Une autre dfinition de rot
7. DIVERGENCE, ROTATIONNEL

est envisage dans lappendice 4.


ET ALLURE DES LIGNES DE CHAMP

Nous cherchons maintenant relier div Fet a lallure des lignes de champ au voisinage de M. Nous reprenons tout dabord les deux singularits envisages ci-dessus : la source ponctuelle isotrope et la ligne de tourbillon. Dans le cas dune source ponctuelle, .la densit Y de dbit massique est infinie sur la source 0, donc dm est infinie positive. Bien entendu, en pratique, la source nest pas ponctuelle et occupe un volume, sphrique par exemple, fini : par Su$e, la divergence reste finie. En rsum, dans le cas dune source, div F > O>n 0 et les lignes de champ divergent de 0 ; dans le cas dun puits, div F < 0 et les lignes de champs convergent sur 0. Dans le cas dune ligne droite A et de mme signe nest pas localis sur A et On voit donc que, dans le nul, et les lignes de champ vecteur.
de tourbillon, le rotatiomrel est infini sur la que lintensit A. En pratique, le tourbillon rot reste fini dans le tube detourbillon. cas dune ligne de tourbillon, rot F est non senroulent dans le sens positif autour de ce

Ltude des deux singularits prcdentes suggre que div F et rot permettent de caractriser simplement lallure des lignes de champ au voisinage dun point M, suivant le schma suivant : - si div F > 0 ( < 0), les lignes de champ divergent (convergent) ; si divF = 0, elles sont parallles entre elles. - si a # 0, les lignes de champ senroulent autour de %% ; si%? = 0. elles sont sans courbure.

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Figure 4 a) : Source ponctuelle isotrope : div 7 = 0 sauf en 0, rot point. b)Ligne de tourbillon daxe A, perpendiculaire rot v = 0 sauf sur A, divT= 0 en tout point. c) : Rotation densemble divi: = 0 en tout point.

= 0 en tout

au plan de la figure. = 2 z et

la vitesse angulaire 5 : rz = 0 en tout point.

d) : coulement uniforme : divy = 0 et rot e) : Ligne de source-tourbillon sur A.

: div y = 0 sauf sur A, rotG = 0 sauf

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f) : Dtente rectiligne dun fluide compressible : div 7 # 0 et rot 0 en tout point. g) : coulement rectiligne dun fluide incompressible div-f = 0 en tout point, rofv # 0 sauf sur laxe A du tuyau.
h)

= :

visqueux

: Dtente dun fluide compressible dans un tuyau vas : div7 = 0 3F -2% ,divT+$= O,G # 0.
3X

Effectivement : - dans le cas dune source, rot = 0 en tout point et les lignes de champ sont des droites, - dans le cas dun tourbillon, div ? = 0 en tout point et les lignes de champ sont parallles, - dans le cas dun champ uniforme, rot = 0 et divF = 0 et les lignes de champ sont des droites parallles, - dans le cas dune source-tourbillon, rot # 0 et div F # 0, et les lignes de champ sont des spirales. Les conclusions suggres ci-dessus sont cependant trop htives et les contre-exemples sont nombreux (figure 4) : - soit F le champ des vitesses dune source isotrope (7-TT):en dehors de la source, div F = 0 (le flux est conservatif) et po&ant les lignes de champ divergent. F, et Fy varient, mais les drives 2 et3 sont opposes. - soit 5 le champ des vitesses dune ligne de tourbillon ( v- G 7 ) : en dehors du tourbillon, rot = 0 (la circulation est conservative si I nentoure pas le tourbillon) et pourtant les lignes de champ senroulent. - Considrons la dtente dun fluide cgmprzible le long dun tuyau rectiligne parallle x : le flux du vecteurA = pv se cons.e (ni source ni puits) mais non le flux du vecteur F = f. Ici, rot F = 0, mais div F = 2
(gradient -

> 0, donc div F # 0 et pourtant

les lignes de champ au champ

sont parallles : le module du champ varie paralllement


longitudinal).

Considrons lcoulement dun fluide au voisinage dune paroi : %=O) mais~+O,car~+O

divT=O[

Les lignes de champ ont une courbure nulle et cependant le rotationnel nest pas nul car le module du champ varie perpendiculairement au champ
(gradient latral).

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En conclusion, on peut avoir div F # 0 et des lignes de champ parallles, ou r%? # 0 et des lignes de champ rztilignes. Dans le premier cas, le champ varie en module dans le sensde F ; dans le deuxime cas, il varie en module perpendiculairement F. A linverse, on peut avoir div F = 0, bien que les lignes de champ scartent les unes des autres

( 2 dimensions par exemple, les drives g on peut avoir rot ( 2 dimensions, les drives 2 et 2

et 2

sont alors opposes) ;

= 0 bien que les lignes de champ aient une courbure sont alors gales). div 3 # 0

indique la prsence dune source en M, rofF #O indique la prsence dun tourbiJon : mais il ny a pas de corrlation vidente entre les valeurs de div F et rot etlallure gnrale des lignes de champ au voisinage de M ; le flux (div F) nest pas une mesure de la divergence des lignes de champ, la circulation (rot F) nest pas une mesure de leur tendance lenroulement. La raison en a t suggre en introduction : lallure des, lgnes de champ au voisinage de M ne dpend pas seulement de div F et SF, mais aussi des 5 coordonnes du dviateur du tenseur grad F. En fait, les difficults ci-dessus sattnuent si, au liz d$rdier& champ dans le voisinage de M, on tudie le champ 6F = F - FM (de mme on tudie laccroissement 6y = y - yM dune fonction y(x) au voisinage de x = xM : 6y = y 6x). On peut alors apprcier plus facilement la nullitzu la non-nullit de la divergence et du rotationnel, le champ uniforme F (M) ayant une divergence et un rotationnel nuls. Cette procdure fait apparatre les sources et tourbillons locaux (figure 5) : - le champ F(ax, 0) est, au voisinage de M, la superposition du champ constant (axM, 0) et du champ dune ligne de sources parallles y. Donc d> 0, rs = 0.

-%=

ccc

(b)

-c,-

Figure 5 : f$ise en vidence de szrces et tourbillons locaux : a) champ F (ax, 0) ; b) champ F (ay, 0).

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- le champ F (ay,O) est la superposition dun champ uniforme et dun champ de cisaillement. Donc div P = 0, ra # 0. La procdure ci-iessus est suszptible dune interprtation physique simple dans le cas o F est le champ v des vitesses dun fluide compressible. Considrons une petite sphre S de centre M linstant t. Quest devenu linstant t + dt le volume de fluide contenu dans la sphre sous leffet des vitesses acquises linstant t ? On peut dcomposer ainsi son mouvement : - une translation densemble de valeur v; dt ; - une rotation densemble caractrise par un vecteur de rotation instantane Z = + rot ;

- une dilatation isotrope (scalaire) proportionnelle div F (et nulle si le flux de? travers S est nul, par exemple si le fluide est incompressible) ; - enfin, une dformation pure (sans changement de volume), dtermine par le dviateur du tenseur 2
J

(de trace nulle).

En un point M voisin de M (I%? =3, la vitesse est donc : 1 -t-w -f = TM + +G)M h r + v1 q engendre la dilatation et la dformation pure. Le champ vi$t + T, est irrotationnel et drive donc dun potentiel des vitesses. Si on limine la translation densemble, on peut voir la rotation densemble, la dilatation et la dformation (en premire approximation, la sphre devient un ellipsode). Dans le cas dun mouvement plan, si on pose sur le fluide une petite croix dformable, elle est entrane par le fluide, tourne si r%T? # 0 et subit en gnral une dformation : (rot), est gal au double de la vitesse angulaire de la croix. La notion dhlicit dun champ vectoriel est discut dans lappendice 5.

8. CONCLUSION

Nous pensons avoir montr lintrt dune dfinition physique de la divergence et du rotationnel, les expressions analytiques de ces oprateurs sen dduisant aisment et indpendamment du repre choisi. Limportance de ces notions tient un t&or&de Helmholtz :. si en chaque point de lespace, on connat div F et rot F, le champ F luimme est parfaitement dtermin.

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9. RFRENCES

A. ANGOT, Complments de Mathmatiques, ditions de la revue doptique, Paris (1957). G. BRUHAT, (1956). Cours de Physique Gnrale : lectricit, Masson

M.A. PLONUS, Applied Electromagnetics, Mc Graw Hi11 (1978).


Sur Ihlicit :

A. BARNES, American J. Physics 45, 371 (1977). H.K. MOFFATT, J. Fluid Mechanics 35, 177 (1969). P.G. de GENNES, The physics of liquid cristals, Clarendon Press, Oxford (1974).

Appendice 1
Soit T, de composantes tij, un tenseur quelconque dordre 2. On peut le dcomposer de manire unique en la somme dun tenseur symtrique S et dun tenseur antisymtrique A : 1 sij ,= -(tij + tji) 3 Sji 2
qj = i (tij tji) E -aji

(de la mme manire, on peut dcomposer une fonction quelconque f(x) en la somme dune fonction paire; [f(x) + f( -x)] et dune fonction impaire : L 2 [f(x) - f(-X)l). Le tenseur S, de trace stt +s22+s33 = trt + t22+ t33 = tr T, peut E dcomposer en la somme dun tenseur sphrique et dun tenseur D symtrique de trace nulle appel dviateur :

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Quant au tenseur A, on peut lcrire sous la forme :

Soit Tun vecteur de coordonnes (x, y, z). Remarquant que :

on voit quon peut associer z le vecteur (axial) de coordonnes (a, b, c). En rsum, on peut extraire dun tenseur quelconque dordre 2 : un scalaire (la trace), un vecteur axial (asssoci la partie antisymetrique) et un tenseur symtrique de trace nulle (le dviateur).

Appendice 2
Soit Fun champ tridimensionnel. Nous valuons le flw travers une petite sphre de centre M et de rayon r. En un point P de la sphre, de coordonnes sphriques, r, 0, <pet cartsiennes x = r Sin e Cos cp,y = r Sine Sincp,z = r Cos e, on a :

sdeur relations analogues donnant F, et F,. Le flux d+ de Fou 6F = F - F (M) travers la sphre est : d$ = li, SF. g = j!, % ;dS (dS = r%ined0dy), ou encore :

,o Jg(6 Si& Cos(p6F, + r2 Sir& Sinq SF,,t r2 Sin 8 Cos0 6FJ de dip
aFx aF, aF, Lintgration sur 9 montre que seuls les termes en =, et z donnent une contribution non nulle au flux. Aprs intgrationa&r 0, on obtient :

Do lexpression de div x axes x, y et z.

obtenue indpendamment du choix des

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Appendice 3
Les coordonnes de % = F- T(M) sont donnes dans lappendice 2. Soit <Ylangle entre laxe Mz et laxe Mz parallle au vecteur dSdcrivant laire limite par le cercle P, Mx le diamtre horizontal du cerc& P, /3 langle entre les axes Mx et Mx, 19langle-entre Mx et le vecteur MP. On montre aisment que les coordonnes de MP sont (voir figure 6) : x = r(Cosfl Cos0 - CO~CUSir@ Sir@ y = r(Sin/3 Cos0 + Coso Cosfi Sir@ z = r Sina Sine

Figure 6 : Calcul des coordonnes

du rotationnel.

On peut alors calculer SF. s = ST. d= On obtient :

et intgrer

sur langle

0.

Or le vecteur c?? a pour coordonnes & Cos@, 7rr2 Coso. Do, puisque dC = rot coordonnes de a.

Sinar Sir@, - 1rr2 Sincu F . d3, lexpression des

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Appendice 4
c> o Cest un vecteur constant, dans la formule de Posons F = A Green-Ostrogradsky. Puisque divF= % . C, nous obtenons immdiatement la formule dite du rotationnel :

Notons au pzsage quen posant F = f?, on obtient de mme, puisque div F = gsf . C, la formule dite du gradient (Gauss) :

La formule du rotationnel, qui ressemble beaucoup celle de la divergence (Green-Ostrogradsky), incite choisir la dfinition suivante du rotationnel, trs voisine de la dfinition de la divergence que nous avons utilise :

Si F est bidimensionnel, reprenons les notations utilises pour trouver Eexpression analytique de la diver ence.fl dz,., Fest un vecteur parallle kAsa v$euf: algbrique suivant % peut se calculer en remplaant F par 6F = F - F(M), elle vaut : r2 h
27r 0

-3F 2

Cos% +t%

Sin% +

25 -z l 3Y aFx ay l

Sine

c0se

dB

= r&h = rotF

aFY l ax .-kdr

dr = n-6 h, do :

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DE LUNION

DES PHYSICIENS

Appendice 5
La divergence et le rotationnel dun champ de vec$urs dterminent les proprits extensives des lignes de champ. Si div F = 0 dans tout lespace (cas dun c&unp magntique, ou du rotationnel dun champ de vitesses) le champ F est dit solnodal ou laplacien ; le flux de F est conservatif et les lignes de champ se referment sur elles-mmes ou vont linfini : elles ne possdent jamais de point darrt. 9 rot F = 0 dans tout lespace (cas du champ leztrostatique), le champ F est dit lamellaire ou potentiel, la circulation de F est conservative, il nexiste pas de lignes $ champ fermes et on peut dfinir un potentiel scalaire U tel que F = - grad. Par sui& il existe une famille de surfaces orthogonales aux lignes de champ de F, ce sont les surfaces quipotentielles. Inversement, sil existe une famille de surfaces orthogonales aux lignes de champ, 1, champ nest pas ncessairement un champ de gradients. En effet si F = - grad, le champ F = 5 V ga (V est un champ scalaire) a 1eLmmes lignes de champ que F. Par suite les surfaces quipotentielles de F sont orthogonales aux lignes de champ de F, mais F nest pas un champ de gradients. On_cremarque que rot = - V rotF - grad 7 /J= - gradY ,+, F et par suite : ? . rot = 0. Un tel champ, de rotationnel non nul, est dit pseudo-potentiel, ouJamellaire compos, on dit quil possde un facteur intgrant $ : le champ $ est irrotationnel. Considrons par exemple la rotation dun fluide (tourbillon, rotation densemble,...). Les lignes de champ sont des cercles centrs sur laxe de rotation. Le champ des vitesses est pseudo-potentiel car lensemble des plans mridiens (contenant laxe de rotation) constitue zne famille de surfaces orthogonales aux lignes de champ. Dans ce cas, F est perpendiculaire laxe de rotation, rot est parallle cet axe et on a bien %,t-F = 0. :, De mme si ? est un champ radial : F = F(r, 8, p) T les sphres dc centre 0 sont orthogonales aux lignes de c&mp. Il nexis)e de potentiel que si le ch,apst de symtrie sphrique : F = F(r): Si F=F(r, 0, P)C on a bien : F.rot F = 0. Si maintenant F est un champ quelconque, en gnral le produit scalaire g rot nest pas nul, et on lui donne le nom dhlicit du champ (cest un pseudo-scalaire). Il nexiste pas de surfaces orthogonales aux lignes de champ. Considrons par exemple un mouvement quelconque dune masse fluide incompressible. En un point M, 7 et rot ne sont pas, en gnral, perpendiculaires : un sphre de centre M possde une hlicit non nulle (en physique des particules, lhlicit est le produit scalaire de la quantit de mouvement par le moment angulaire de spin).

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Il ne faut pas confondre hlicit du champ et caractre hlicodal des lignes de champ. Considrons le champ des vitesses dun fluide rsultant de la superposition dun tourbillon linaire et dune translation uniforme parallle laxe du tourbillon : les lignes de champ sont des hlices, mais lhlicit est nulle puisque rot = 0 en dehors du tourbillon. A linverse, on rencontre en astrophysique des distributions de champ magntique telles que rot = Q B, o 01 est une fonction scalaire, dhlicit non nulle. Supposons par exemple que B, = Sin kz, By = COS kz, B, = 0 (ce champ nest pasJi-dimensionnel, car B, et By dpendent de z). On a alors : a = kB, lhlicit nest pas nulle bien que les lignes de champ soient des droites. Considrons de mme le vecteur directeur ~(unitaire) qui caractrise lorientation dune molcule dans un cristal liquide nmatique. En labsence de contraintes extrieures, la rpartition des vecteurs 5 est uniforme dans le volume du cristal. Dans le cas dune dformation en biseau, on2 div n # 0. Si z est perpendiculaire z on a une courbure. Si rot n est parallle ii, on a une torsion (figure 7). Ce dernier cas se rencontre galement dans un cristal cholestrique en labsence de contraintes extrieures ou, en remplaant par laimantation, dans une paroi de Bloch dun ferromagntique ou dans un hlimagntique.

Figure 7 : Dformation dun nmatique a) biseau ; b) courbure ; c) torsion.

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