Importance de L'eau Dans La Plante
Importance de L'eau Dans La Plante
Importance de L'eau Dans La Plante
PLANTE
Présenté par :
Février 2009
SOMMAIRE
Introduction
V. Cas particuliers
1. Plantes hydrophytes : plantes aquatiques
2. Plantes xérophytes : plantes succulentes
Conclusion
Références bibliographiques
Webographie
Annexes
Glossaire
La planète Terre recèle environ 1,3 milliard de kilomètres cube d’eau. Or 9,74% de ce volume
est salé (mers et océans) et 2% congelé (pôles et glaciers). La goutte restante (0,6%) disponible pour la
plupart des vivants est en quantité limitée, mais elle a une propriété incomparable : elle est douce.
L’eau figure parmi les éléments essentiels auxquels font recours les êtres vivants, y compris les
plantes, pour se nourrir, se construire et vivre. Aucun végétal digne de ce nom, même le cactus, ne
pourrait se passer d’eau, ne serait-ce alors que quelques millilitres par an. En quoi l’eau constitue-t-elle
un élément important voire vital à la vie de la plante ? Tel est le domaine de réflexion qui sera creusé
avec soin au cours de cet approfondissement. Pour pouvoir répondre à une telle problématique, le
premier chapitre abordé concernera la disponibilité et l’absorption de l’eau par la plante, pour
enchaîner avec le second chapitre : écoulement de l’eau. En troisième lieu seront explicitées les
fonctions de l’eau dans la plante. Puis, le quatrième chapitre se focalisera sur le stress hydrique. Le
dernier chapitre, et non le moindre, sera consacré aux cas particuliers que représentent les plantes
hydrophytes et xérophytes.
1. Localisation et disponibilité
Sous forme de vapeur ou de liquide, l’eau occupe environ un quart du volume d’un sol ; mais
pour caractériser les qualités hydriques d’un sol, connaitre la proportion d’eau n’est pas suffisante,
ainsi il faut tenir compte des réalités physiques de l’eau dans le sol. La quantité d’eau retenue dépend
de la taille et de la disposition des pores du sol. Dans les sols meubles à gros grains, l’eau a tendance à
être drainée par la gravité, laissant un faible résidu ; cette descente d’eau en profondeur est désignée
par le terme de lessivage parce qu’elle entraine avec elle une quantité non négligeable de sels
minéraux parfois nécessaire au développement de la plante. Ce phénomène est tout de même bénéfique
dans le cas des sols trop salés.
Les sols à texture fine sont plus poreux, et retiennent par conséquent des quantités d’eau plus
importantes que les sols à texture plus grossière. L’eau migre et est stockée selon la dimension des
pores. Pour atteindre la porosité idéale pour l’accumulation d’eau les éléments issus de l’humification
(la litière du sol) se combinent à l’argile pour former les complexes argilo-humiques. Deux tiers
environ de l’eau retenue par le sol, une fois l’excès drainé par la gravité, sont disponibles pour les
plantes. Le tiers restant adhère aux particules du sol avec une force telle que l’eau ne peut être extraite
par les plantes. Cette eau a des propriétés différentes de celles de l’eau libre (disponible pour la
plante). Elle est appelée eau liée. Cette notion définit la disponibilité ou non de l’eau pour la plante.
Les forces agissant sur l’eau du sol, nommées succion du sol, ont diverses origines. Les forces de
liaison viennent de l’action capillaire et des interactions électrostatiques entre l’eau et les particules du
sol. La pression osmotique dépend de la quantité de sels dissous dans l’eau (la solution du sol); elle
affecte indirectement le mouvement de l’eau dans le sol. Le potentiel d’eau total ou potentiel hydrique
désigne la somme des forces de liaison et des forces osmotiques : il s’agit en fait de l’enthalpie libre
molaire de l’eau dans le sol.
Les besoins en eau des plantes sont satisfaits par l’eau du sol. La limite supérieure de la réserve
dépend de la capacité au champ du sol, et la limite inférieure découle du pourcentage de dessèchement
permanent du sol, ainsi que de l’enracinement des végétaux. La capacité au champ est la quantité d’eau
présente dans un sol deux ou trois jours après une humidification totale, exprimée par rapport au poids
sec du sol en unité de volume. Elle constitue la réserve utilisable par la plante (RU). Le pourcentage de
dessèchement permanent est le pourcentage d’eau présente dans un sol dans lequel les plantes fanent et
restent fanées quand elles sont placées, ensuite, dans une atmosphère humide.
La plante peut absorber principalement l'eau par les parties non subérifiées de ses racines : les
poils absorbants et les mycorhizes (Conifères, Hêtre, Chêne, ...) surtout. De manière plus
occasionnelle, les tiges de certains végétaux peuvent aussi capter l'eau, comme chez les plantes
aquatiques. Enfin, les Thallophytes absorbent l'eau sur toute leur surface.
L'absorption de l'eau est liée étroitement à la transpiration, qui crée un appel d'eau le long de la tige
jusqu'aux feuilles. Appliquant une tension vers le haut aux racines, elle diminue le gonflement des poils
absorbants et contrebalance la turgescence.
Mais les racines sont capables de pomper l'eau du sol. Si ce dernier est aéré (c'est à dire dans un
état suffisamment floculé), ce phénomène peut être très impressionnant, c'est le fameux pied de vigne
« pleurant » lorsqu'elle est coupée à ras. L'absorption par les racines et la transpiration seront
expliquées par la suite.
Enfin, des adaptations permettent aux plantes de vivre dans un milieu trop lourd ou trop
humide, ou encore en absence de sol : les palétuviers (Rhizophorà) des mangroves ont des racines
aériennes et des pneumatophores (1) pour éviter l'asphyxie du sol vaseux. Les épiphytes se
développant sur des plantes-hôtes doivent puiser leur eau dans l'atmosphère. Des dispositifs leur
permettent de répondre à cette demande en environnement humide : feuilles récoltant l'eau, voiles ou
velamen d'Orchidées tropicales.
Ce processus passif, dû à la différence négative de potentiel hydrique entre le poil absorbant et
le sol, reste lié au métabolisme, et appartient donc aux processus physiologiques. L'absorption a lieu s'il
existe une hypertonie suffisante de la vacuole du poil par rapport à la solution du sol. On parle
d'isotonie, hypotonie et hypertonie lorsqu'on compare les potentiels hydriques deux à deux. En effet,
l’eau est plus ou moins liée dans la cellule végétale et cette liaison engendre un potentiel hydrique
négatif. Ces forces de liaisons osmotiques ou matricielles, comme dans le sol proviennent
principalement de la vacuole et dépend des ions présents (ex: K+, NO3-, Cl- etc.). L’hypertonie est
largement sous le contrôle de l’activité physiologique, en effet lorsque le sol devient plus
hypertonique, la plante peut s’adapter en augmentant sa propre pression osmotique : c’est l’épictèse.
(Remarque : les plantes halophytes présentent un grand pouvoir d’épictèse).
L'absorption de l'eau se fait au niveau moléculaire grâce aux aquaporines, des transporteurs
membranaires passifs. Ces protéines sont constituées de six domaines transmembranaires formant un
canal par lequel s'engouffre l’eau. Les dernières recherches sur le sujet montrent que les aquaporines
participeraient à la régulation des échanges hydriques en facilitant les mouvements d'eau.
1- Transit de l’eau
L’eau entrée par les poils absorbants gagne les vaisseaux par le cortex (écorce) et la stèle
(cylindre central). Elle suit trois trajets :
• L’apoplasme : ensemble des parois, des lacunes et des méats, très accessibles à l’eau et aux ions
minéraux
• Le symplasme : ensemble des cytoplasmes qui sont en continuité par les plasmodesmes.
• Le transcellulaire : de vacuole à vacuole, au travers des parois et des couches cytoplasmiques.
Dans le cortex, l’apoplasme, qui offre très peu de résistances à l’eau, est la voie principale ;
mais le cadre subérifié des cellules endodermiques (cadre de Caspary) forme un barrage que l’eau doit
contourner par le symplasme. Les trois voies sont d’ailleurs en constante communication. (HELLER,
2004)
L’alimentation des cellules, comme dans toute digestion, produit des déchets qu’il faut gérer :
- Rôle des trachéides : ce sont des cellules dont la paroi secondaire est constituée d’anneaux ou de
tubes en hélice. Certaines plantes ont la particularité d’avoir des trachéides à large paroi. Parce que la
paroi secondaire des trachéides est soit annulaire, soit en hélice, la paroi principale n’est pas lignifiée
et l'eau peut entrer et sortir facilement de la cellule. Cependant, à la différence des vaisseaux, les
trachéides ne possèdent pas de perforations dans leur paroi et sont donc moins efficaces pour la
conduction de l’eau.
-Rôle du parenchyme : Bien que la taille ou le nombre de leurs rayons aient augmenté, chez d'autres
espèces, c'est surtout le parenchyme para trachéal qui a augmenté de volume et les vaisseaux sont
entourés de ce parenchyme para-trachéal. Durant les périodes de stress hydrique, les vaisseaux n'ont
pas à s'appuyer sur la capacité des racines à extraire l'eau du sol, les vaisseaux puisent l'eau des cellules
du parenchyme qui les enveloppe : la cavitation devient presque impossible car l'abondant parenchyme
para trachéal est en mesure de remplir les vaisseaux.
Par loi d'osmose, l'eau va toujours du milieu le moins concentré (hypotonique) vers le milieu le
plus concentré (hypertonique) jusqu'à ce que l'uniformité des concentrations de part et d'autre de la
membrane soit atteinte, sous l'action de la pression osmotique(5).
Selon Van't HOFF(4), la valeur numérique de cette dernière s'obtient par la formule:
PV=nRT
P : pression osmotique
A l'échelle cellulaire, l'osmose est un phénomène vital en raison des diverses activités
(métaboliques et structurales) de l'eau. A ce titre peut être considéré le cas du cytoplasme qui, sans
entrée d'eau via l'osmose, ne garderait pas sa structure colloïdale(6). Cet état découle du phénomène de
plasmolyse(7) qui, avec la turgescence, phénomène inverse, sont les conséquences immédiates de
l'osmose sur la cellule végétale.
Sur l'intégralité de la plante verte, l'osmose est tellement déterminante que lorsque le végétal
n'a pas absorbé la quantité d'eau qu'un bon développement et une bonne croissance requièrent, la
plante flétrit et finit même par faner. Il en est de même lorsque l'apport en eau est trop poussé ou
irrégulier.
b. Croissance de la plante
Comme la plante contient 80% d'eau en moyenne, cela en fait le principal composant en termes
de masse. De plus, l'eau constitue la moitié du volume de la sève brute qui est à la plante ce que la
nourriture à l'homme est. Comment l'eau contribue-t-elle alors à la croissance de la plante? La réponse
la plus évidente est la turgescence. A titre d'information, par opposition à la plasmolyse, la turgescence
est l'état cellulaire associé à l'allongement de la cellule végétale, causée par une entrée d'eau dans cette
même cellule. L'eau étant devenue abondante dans la vacuole, la pression exercée de l'intérieur de la
cellule vers le milieu opère alors sur la paroi primaire. En effet, la membrane cytoplasmique s'étire et
s'accole à la paroi squelettique qui donne un aspect bombé à la manière d'un ballon gonflé à la cellule.
Ce phénomène est appelé pression de turgescence. (Annexe5)
Mise à part la turgescence, l'eau agit aussi dans la photosynthèse qui sera développée plus tard.
Dans cette optique, l'eau est encore un facteur de croissance étant donné que, dans un premier temps,
elle permet la synthèse de substances organiques aux plantes chlorophylliennes. En effet, il s'avère
nécessaire de rappeler que, contrairement aux autres êtres vivants, les autotrophes (dont la plante verte)
présentent la particularité de synthétiser eux-mêmes l'énergie et la substance qu'il leur faut pour
subsister, grandir et se développer. Dans un second temps, après synthèse de matières organique, l'eau
en permet la diffusion à travers tous les organes du végétal pour le développement et le bon
fonctionnement de ceux-ci. Les substances organiques synthétisées lors de la photosynthèse par les
parties vertes de la plante sont distribuées dans toute la plante par la sève élaborée qui circule dans les
tubes criblés du phloème.
Mais encore, l'eau sert de véhicule aux hormones de la plante. Celles-ci, appelées
phytohormones, sont secrétées par la plante et sont composées d'eau et de protéines. Elles agissent sur
la croissance et sur la floraison.
c. Evapotranspiration
La plante transpire quand elle travaille à sa propre construction. Elle élimine donc
naturellement l’eau transpirée sous forme de vapeur. Les feuilles, les jeunes tiges et les pièces florales
sont capables de ce phénomène physiologique vital. Par la feuille, cette émission de vapeur d’eau est
majoritairement localisée dans les stomates (8), mais aussi au niveau cuticulaire lorsque la cuticule (9)
n’est pas très épaisse. Elle devient lenticellaire chez les jeunes troncs. (Annexe 6)
Lorsque la chaleur est suffisante, le soleil arrive à évaporer directement l’eau des feuilles. Si
l’eau ne sort plus par les stomates, elle s’évapore directement par la surface des feuilles. De même que
lorsqu’il y a du vent, la plante évapore encore plus rapidement.
D’autres causes de déperdition d’eau peuvent aussi intervenir dans des cas particuliers :
Un terrain couvert de végétation dissipe toujours beaucoup plus d’eau dans l’atmosphère qu’un
terrain nu. Un érable peut ainsi rejeter 220 l d’eau par heure ! En moyenne, 500 l /jour pour un arbre.
En six mois, 120.000 litres d’eau ! (LABERCHE, 1999)
d. Photosynthèse
La photosynthèse, appelée aussi assimilation chlorophyllienne est un processus par lequel la
plupart des végétaux (dont les algues) et certaines bactéries transforment l’énergie lumineuse en
énergie chimique (molécules carbonées).
Chez les végétaux supérieurs, c’est dans les parties vertes de la plante que se déroule la
photosynthèse. Plus précisément, ce sont les feuilles qui en sont responsables dans la plupart des cas,
mais lorsque celles-ci sont de taille réduite, pour éviter les déperditions d’eau (épines des cactées), la
photosynthèse est majoritairement réalisée dans les tiges.
Le principe de base de la photosynthèse est de se servir de l’énergie lumineuse pour fabriquer
des glucides (Cm(H2O)n), à partir d’eau et de dioxyde de carbone, avec production d’oxygène (O2).
Cette réaction peut s’écrire sous l’équation simplifiée suivante :
H2O + CO2 → O2 + CH2O
La photosynthèse s’effectue en deux étapes : une série de réactions « lumineuses », qui
nécessitent la présence de lumière, et une série de réactions « obscures », qui peuvent s’effectuer loin
de toute source lumineuse.
Les réactions lumineuses s’effectuent dans des organites de la cellule végétale : les
chloroplastes. La phase lumineuse met en exergue les fonctions de l’énergie captée par la chlorophylle.
Cette énergie décompose l’eau en hydrogène et oxygène : c’est la photolyse de l’eau.
2H2O → 4H+ + 4 e- + O2
Le dioxygène retourne dans l’atmosphère. Elle recharge ensuite les accumulateurs d’énergie.
En effet, les transporteurs d’hydrogène et d’électrons transforment l’énergie lumineuse en énergie
chimique stockée dans les molécules d’ATP.
Les réactions obscures ont lieu dans le stroma (matrice) du chloroplaste, où l’énergie stockée
est utilisée pour réduire le dioxyde de carbone (CO2) en carbone organique, sous forme de glucide. La
phase obscure correspond à la réduction du dioxyde de carbone (l’énergie accumulée dans les ATP sert
à synthétiser le glucose à partir du dioxyde de carbone et de l’hydrogène issue de la photolyse de
l’eau).
Chez les monocotylédones, la synthèse organique reste au glucose. Chez les dicotylédones,
plusieurs molécules de glucose formées à la lumière s’assemblent pour former de l’amidon.
L’effet de piège de la photosynthèse consiste en la capture temporaire de l’énergie lumineuse, grâce
aux réactions lumineuses, puis en sa fixation permanente sous forme de glucides (glucose en
particulier) grâce aux réactions obscures. L’équation complète et équilibrée de la photosynthèse dans
laquelle l’eau intervient comme donneur d’électrons est :
6CO2 + 6H2O → C6H12O6 + 6O2
Les glucides élaborés par le processus de la photosynthèse ont plusieurs devenirs. Ils peuvent,
d’une part, être transportés dans la plante et utilisés comme source d’énergie dans divers processus
métaboliques. D’autre part, ils peuvent être stockés, dans les chloroplastes, sous forme d’une
macromolécule, l’amidon, qui constitue la réserve énergétique végétale.
La photosynthèse, le processus biochimique le plus important sur Terre, produit une importante
biomasse. 1 m2 de surface foliaire peut ainsi produire environ 1 g de glucides par hectare, soit, pour
l’ensemble de la végétation terrestre, un gain annuel d’environ 73 milliards de carbone, ce qui équivaut
à vingt fois la production mondiale de charbon.
1. Déficit hydrique
Le déficit se traduit par la déshydratation et la fanaison. Quand l’absorption d’eau est réduite
par un dessèchement du sol ou par une résistance racinaire importante causée par une basse
température ou par une aération déficiente, on observe une perte de turgescence dans les feuilles
causée par une chute de potentiel hydrique. Cela entraîne la fermeture des stomates. Par conséquent,
l’augmentation de la résistance sol racine entraîne indirectement une réduction du taux de transpiration
en accroissant la résistance stomatique.
Cette sécheresse peut se marquer par un retard de croissance des organes épigés exposés à un
air très sec : si les racines sont maintenues dans un sol relativement humide, il y aura déséquilibre entre
le flux d’eau transporté et les quantités évaporisées. La baisse d’hydratation du sol limite la croissance
des racines et restreint la disponibilité en eau ; le déficit en eau est accru par la salinité du sol et par
une transpiration élevée.
2. Excès en eau
L’excès se crée dans des conditions anaérobiques qui altèrent les fonctions métaboliques des
racines et peuvent paradoxalement provoquer également une fanaison et engendrent une détérioration
des propriétés physiques du sol et les rendent plus vulnérables à la dégradation.
L’oxygène requis pour la respiration des racines circule dans les interstices du sol. Lors
d’inondation, l’eau occupe tous ces pores et les racines sont placées dans un milieu asphyxique, qui
inhibe leur croissance. Les plantes peuvent survivre à de brèves périodes de condition anaérobique
(jusqu’à 0.5% d’oxygène). Les racines requièrent de 6 à 8% d’oxygène pour croître normalement. En
dessous de ces valeurs, les feuilles deviennent chlorotiques, la croissance s’interrompt, la formation de
nouvelles racines s’arrête, les tiges se dessèchent et la plante meurt. L’inondation peut aussi diminuer
de près de 90% la transpiration, ce qui limite l’absorption d’eau et des nutriments et réduit la
photosynthèse. Ces conditions d’anaérobie au niveau du sol sont réunies lors du drainage insuffisant de
sols lourds lors des travaux hydrauliques (élévation du niveau de la nappe phréatique), lors de fortes
pluies, de dégel brusque et d’inondation. L’asphyxie du sol peut avoir d’autres causes qu’un excès
d’eau dans le sol, notamment les infiltrations de gaz de villé.
Pour éviter tout stress hydrique, on peut citer quelques conseils et solutions : comme exemple
l’application de la micro-irrigation qui est une technique consistant à n’apporter que ce dont la plante a
besoin, permettant ainsi grandes économies d’eau. De plus, la distribution de l’eau étant très efficace,
elle permet aussi l’utilisation de faibles débits à faibles pressions. Cela permet alors des
investissements plus limités, mais surtout une préservation des sources d’alimentation en eau douce et
le drainage.
Le stress hydrique implique soit un déficit en eau pour les plantes durant la saison de
croissance, soit un excès d’eau dans les sols. Un excès (état de saturation), tout comme un déficit en
eau, affecte les rendements des cultures. Les excès d’eau peuvent engendrer une détérioration des
propriétés physiques à la dégradation.
V. Cas particuliers
Encore appelés macrophytes, vocable qui regroupe toutes les plantes aquatiques visibles à l’œil
nu, par opposition au phytoplancton, ces végétaux se rencontrent dans les milieux marins et d’eau
douce, que ce soit les eaux stagnantes (lac, étang, mare, marais) ou eaux courantes (rivière ruisseau,
canaux).
Les hydrophytes sont des végétaux qui développent la totalité de leur appareil végétatif à
l'intérieur du plan d'eau ou au mieux à la surface de ce dernier. Pour ces espèces, l'eau représente le
milieu qui les héberge, qui les soutient, qui les véhicule, qui les conserve et qui assure toutes les
exigences de leur croissance, de leur développement et de leur nutrition.
Ces plantes sont soumises à des conditions d’hypoxie quasi permanente résultant des phases
d’immersion plus ou moins prolongées. Pour cette raison, beaucoup présentent des adaptations
structurales telles que la présence de tissus aérenchymes et les systèmes lacunaires qui assurent la
diffusion de l’oxygène ou de pneumatophores qui permettent un approvisionnement en air.
En fonction des exigences vis-à-vis de l’eau il convient de distinguer différents types de plantes
aquatiques :
a- Les hydrophytes : plantes aquatiques dont l’appareil végétatif est soutenu par l’eau grâce à la
présence de lacunes aérifères dans leurs tissus. En fonction du degré de fixation, on distinguera :
- Hydrophytes flottantes non enracinées. Elles se propagent très facilement à la surface des eaux
et peuvent devenir envahissantes. Il peut arriver cependant qu’elles soient concurrencées par
des plantes enracinées, au point de disparaître (ex, les lentilles d’eau)
- Hydrophytes immergées non enracinées. Elles supportent un éclairement plus faible que les
précédentes et participent largement à l’oxygénation du plan d’eau (ex, l’utriculaire)
- Hydrophytes flottantes enracinées ou nymphaéides. La profondeur d’implantation de ces
plantes est déterminée par la longueur maximale que peut avoir leur appareil végétatif
immergé. Certains d’entre eux possèdent des feuilles toutes morphologiquement semblables
comme chez les nénuphars ou les potamots; chez d’autres le dimorphisme foliaire est de mise,
avec des feuilles submergées généralement filiformes, et des feuilles flottantes à limbe élargi et
vernissé (cas de la renoncule aquatique).
- Hydrophytes immergées enracinées : comme les précédentes, elles viennent fleurir au-dessus
de la surface des eaux. Elles sont cependant un peu moins tributaires de la profondeur. Si celle-
ci devient trop importante, elles ne fleurissent pas, ne développant alors que des formes
végétatives. Elles peuvent être sensibles au manque de lumière. Ces plantes ont un pouvoir
oxygénant utile à la dégradation des matières organiques et à la respiration des êtres qui
peuplent la mare (ex : zannichellie et chara)
b- Les hélophytes : Plantes dont les bourgeons sont submergés pendant l’hiver dans l’eau ou la vase et
dont les organes végétatifs sont situés au dessus du niveau de l’eau (ex roseau, massette, iris faux
acore…)
La plante utilise quatre éléments principaux : le sol, l’ait, le soleil et bien évidemment l’eau.
L’eau du sol est absorbée par le système racinaire de la plante et sera ensuite diffusée dans tout
l’organisme. Elle monte verticalement vers les parties aériennes grâce à la poussée radiculaire et la
transpiration. La plante a besoin de transpirer parce qu’un appel d’eau fait circuler la sève, notamment
aux feuilles, lieu principal de la photosynthèse. L’eau est nécessaire à la plante comme à tout être
vivant. A l’échelon cellulaire, elle participe au maintien des structures et permet le déroulement du
métabolisme. Elle contribue au port des végétaux et commande divers mouvements d’organes
(feuilles, étamines) et de cellules (stomates) et participe à l’allongement cellulaire. Au niveau de
l’organisme, elle sert de véhicule aux substances nutritives, déchets et hormones. Alors, c’est surtout
l’eau qui décidera de la croissance d’une plante. Si l’alimentation en eau par la pluie n’est pas
suffisante, la plante ne pourra pas se développer. Alors, pour s’adapter au manque d’eau, l’Homme
devra inventer des systèmes pour protéger l’eau du sol (paillage, binage, ombrage). Mais il pourra
aussi amener l’eau qui manque : c’est l’irrigation. L’eau constitue un élément vital pour la plante,
toutefois elle est redoutable.
Références bibliographiques
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