Institution
structure sociale (ou un système de relations sociales) dotée d'une certaine stabilité dans le temps
Une institution est un « Ensemble des structures politiques et sociales établies par la loi ou la coutume et qui régissent un État donné. Organisme public ou privé [...] établi pour répondre à quelque besoin déterminé d'une société donnée » (source : CNRTL)
Voir aussi :
- Organisation
- Institutions de l'Union européenne
- Organisation internationale du travail
- Parlement européen
Frédéric Bastiat
modifierDans la sphère économique, un acte, une habitude, une institution, une loi n'engendrent pas seulement un effet, mais une série d'effets. De ces effets, le premier seul est immédiat ; il se manifeste simultanément avec sa cause, on le voit. Les autres ne se déroulent que successivement, on ne les voit pas; heureux si on les prévoit.
- Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas (1850), Frédéric Bastiat, éd. Romillat, 1994 (ISBN 2878940881), p. 177
Nicholas Carr
modifierEn faisant passer le pouvoir des institutions aux individus, les machines de traitement de l'information peuvent à la fois diluer, perturber et renforcer le contrôle.
- Citation de Nicholas Carr dans The Big Switch, 2008.
- Collaboration in the cloud, Van Ommeren, Duivestein, Devadoss, Reijnen & Gunvaldson, éd. VINT, 2009 (ISBN 978-90-75414-27-1), p. 73
Jacques Chirac
modifier[J]'ai la conviction que notre génération saura créer les institutions et les règles d'une démocratie planétaire ouverte et solidaire.
- Jacques Chirac, 21 mai 2003, dans le Discours du Président de la République à propos de la présidence française du sommet d'Evian, paru Site officiel de l'Elysée, Jacques Chirac.
Noam Chomsky
modifierL'institution la plus totalitaire de l'histoire de l'homme – ou presque – c'est probablement une multinationale : c'est une institution gérée par un pouvoir central dans laquelle le schéma de l'autorité suit un ordre rigoureux du haut vers le bas.
- Comprendre le pouvoir, deuxième mouvement, Noam Chomsky [propos mis en livre par Peter R. Mitchell et John Schoeffel] (trad. Hélène Hiessler), éd. éditions Aden, 2006, p. 159
Si vous remontez à une époque où l'Église dominait, [les gens du clergé] [...] guettaient et traquaient l'hérésie. Et lorsque les sociétés sont devenues plus laïques [...], les mêmes contrôles sont restés nécessaires : les institutions devaient continuer à se défendre, après tout, [...] il leur fallait trouver d'autres moyens. Petit à petit, cette responsabilité a été transférée vers la classe intellectuelle.
- Comprendre le pouvoir, deuxième mouvement, Noam Chomsky [propos mis en livre par Peter R. Mitchell et John Schoeffel] (trad. Hélène Hiessler), éd. éditions Aden, 2006, p. 187
Albert Einstein
modifierLa pire des institutions grégaires se prénomme l'armée. Je la hais.
- Comment je vois le monde (1934-1958), Albert Einstein (trad. Maurice Solovine, rév. Régis Hanrion), éd. Flammarion, coll. « « Champs » », 1989 [1979] (ISBN 2-08-081183-5), chap. 1 « Comment je vois le monde », p. 9-10
Friedrich Engels
modifierTout nouveau progrès de la civilisation est en même temps, un nouveau progrès de l'inégalité, Toutes les institutions que se donne la société née avec la civilisation, tournent de leur but primitif.
- Anti-Dühring, Friedrich Engels (trad. Émile Bottigelli), éd. Science Marxiste, 2007, chap. XIII. Dialectique. Négation de la négation, p. 176-177
Léon Faucher
modifierLes institutions pénales d’un peuple doivent être, comme toutes les lois, l’expression de son état social. Non-seulement les peines s’adoucissent à mesure que la rudesse primitive des mœurs disparaît, mais deux peuples parvenus au même degré de civilisation n’ont pas toujours le même code,(...)
- La réforme des prisons, Léon Faucher, éd. Revue des Deux Mondes, 1844, t. 5, p. 378 (texte intégral sur Wikisource)
Alain Finkielkraut
modifier(...) l'institution asilaire, formation de compromis entre le souci de prendre en charge la folie et le besoin de s'y soustraire.
- La sagesse de l'amour, Alain Finkielkraut, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1984, partie V, chap. Le nez ethnique, p. 18
Je suis fier et heureux d'être membre de cette institution anachronique.
- Phrase extraite de l'entretien accordé le 10 avril 2014 à Jérôme Béglé, journaliste du site Lepoint.fr, après l'annonce de son élection à l'Académie française au premier tour de scrutin, par 16 voix sur 28 suffrages exprimés.
- « Alain Finkielkraut à l'Académie française : sa première interview », Jérôme Béglé (journaliste) et Alain Finkielkraut, Lepoint.fr, 10 avril 2014 (lire en ligne)
C'est la guerre qui est le moteur des institutions et de l'ordre : la paix, dans le moindre de ses rouages, fait sourdement la guerre.
- « Il faut défendre la société », Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1997 (ISBN 978-2-02-023169-5), Cours du 21 janvier 1976, p. 43
Albert Gelin
modifier(...) l'institution est au service de la personne qui s'y enrichit et s'y édifie. (...) jadis le groupe était essentiellement limitatif : en soutenant l'individu, il l'emprisonnait. Maintenant il le libère. La communauté et la personne sont ordonnées l'une à l'autre.
- Il est question de l'église
- Les idées maîtresses de l'Ancien Testament, Albert Gelin, éd. Cerf, 1949, p. 53-54
Adolf Hitler
modifierIl n'existe aucun être, aucune substance mais, non plus, aucune institution humaine qui ne finisse par vieillir. Cependant, chaque institution doit se croire éternelle, sous peine de s'abandonner elle-même. L'acier le plus dur s'amollit, tous les éléments se désagrègent. Aussi surement que la terre aura sa fin, toutes les institutions trouvent un jour la leur.
- Hitler cet inconnu (Hitlers Tischgesprache im Führerhauptquartier) (1951), Adolf Hitler, notes de Henry Picker, éd. Presses de la cité, 1969, 24 octobre 1941, p. 158
Alexander von Humboldt
modifier Toutes [les familles de peuples] sont également faites pour la liberté, pour cette liberté qui, dans un état de société peu avancé, n'appartient qu'à l'individu, mais qui, chez les nations appelées à la jouissance de véritables institutions politiques, est le droit de la communauté tout entière.
- Cosmos, essai d'une description physique du monde, Alexander von Humboldt, éd. Gide et J. Braudy, 1847, t. 1, p. 430
Claude Lévi-Strauss
modifier{{citationLes institutions, les mœurs et les coutumes, que j’aurai passé ma vie à inventorier et à comprendre, sont une efflorescence passagère d’une création par rapport à laquelle elles ne possèdent aucun sens, sinon peut-être de permettre à l’humanité d’y jouer son rôle. }}
- Tristes Tropiques, Claude Lévi-Strauss, éd. Pocket, coll. « Pocket-Terre humaine », 2001, p. 495
Jean Monnet
modifierRien n'est possible sans les hommes, rien n'est durable sans les institutions. [...] Les institutions peuvent, si elles sont bien construites, accumuler et transmettre la sagesse des générations successives.
- Mémoires, Jean Monnet, éd. Fayard, 1976, p. 412
John Naisbitt
modifierL'ordinateur va démolir la pyramide [...] A présent qu'il enregistre et garde en mémoire ces données, nous pouvons restructurer horizontalement nos institutions
- (fr) Les 10 commandements de l'avenir (1982), John Naisbitt (trad. Gérard Piloquet), éd. Sand-Primeur, 1984 (ISBN 2-7107-0273-8), p. 344
Jean Rohou
modifier(...) à de rares moments l'évolution économique, sociale, idéologique, culturelle est si rapide et si profonde que les structures institutionnelles et mentales en place perdent leur prise sur les réalités et leur crédit dans les esprits.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Le tragique : un conflit de deux conditions historiques, p. 21
Jean-Jacques Rousseau
modifierLa parole étant la première institution sociale ne doit sa forme qu'à des causes naturelles.
- Œuvres, Jean-Jacques Rousseau, éd. Werdet et Lequien, 1826, vol. 13, chap. I, p. 143 (texte intégral sur Wikisource)
Alexis de Tocqueville
modifier(...) je suis tenté de croire que ce qu'on appelle les institutions nécessaires ne sont souvent que les institutions auxquelles on est accoutumé, et qu'en matière de constitution sociale, le champ du possible est bien plus vaste que les hommes qui vivent dans chaque société ne se l'imaginent.
- Souvenirs, Alexis de Tocqueville, éd. Rombaldi, le Club des Classiques, 1978, p. 151