Régis Barthélemy Mouton-Duvernet
Régis Barthélemy Mouton-Duvernet, né le au Puy-en-Velay et mort le à Lyon, est un général français de la Révolution et du Premier Empire.
Régis Barthélemy Mouton-Duvernet | ||
Le comte Régis-Barthélémy Mouton-Duvernet (1770-1816), Louise Adélaïde Desnos, née Robin (1807-1870), 1845, Musée de l'Armée, Paris. | ||
Naissance | Puy-en-Velay (Royaume de France) |
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Décès | (à 46 ans) Lyon (Rhône, Royaume de France) |
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Origine | Royaume de France | |
Allégeance | Empire français | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1785 – 1815 | |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Hommages | Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 32e colonnes. | |
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Biographie
modifierEngagé volontaire en 1785, il sert d'abord aux colonies, notamment en Guadeloupe. Il s'engagea à 19 ans dans le régiment de la Guadeloupe et était capitaine adjudant-major au siège de Toulon. Il participe ensuite à toutes les guerres de la Révolution et de l'Empire. Il fit ensuite les campagnes d'Italie et se distingue surtout à Arcole.
« Le 26 Brumaire an V, à la tête d'une vingtaine d'hommes qui lui reste de sa compagnie, a contenu l'ennemi sur la chaussée du Pont d'Arcole à la digue, lequel s'avançait en force avec de l'artillerie; et quoique fortement blessé à la cuisse droite a défendu son poste et empêché qu'une pièce de canon qui était près de lui et dont les canonniers avaient été tués ne fut prise; il ne se fit emporter que lorsque du renfort lui étant arrivé, l'ennemi fut chassé ».
Le , il embarque sur le « Généreux » parti ravitailler la garnison française du port de La Vallette assiégée par les Britanniques. Lors de la « bataille du convoi de Malte » le , il est fait prisonnier lors de l'abordage du « Généreux » par la frégate HMS Success.
Envoyé comme colonel en Espagne en 1806, il en revient général de division et fait les campagnes de 1813 et de 1814. Il est fait prisonnier lors de la capitulation de Dresde, en 1813.
Gouverneur militaire de Valence lors de la première Restauration, il se rallie à Napoléon lors des Cent-Jours. Nommé, pendant les Cent-Jours, membre de la Chambre des représentants comme député de la Haute-Loire, il s'oppose au retour des Bourbons, même après Waterloo. Il est nommé gouverneur de Lyon le .
L'ordonnance du 24 juillet 1815 en fait un traître au roi, passible du conseil de guerre. Il se cache alors pendant près d'un an chez un ami royaliste, le vicomte de Meaux, puis, pensant les esprits apaisés, réapparaît et se constitue prisonnier auprès du préfet de la Loire, Tassin de Nonneville. Le conseil de guerre le condamne à mort le . Sa femme essaie en vain d'obtenir sa grâce auprès du roi, mais il est fusillé le , au chemin des Étroits, à Lyon (aujourd'hui dans le 5e arrondissement).
État de service
modifier- : Soldat au Régiment de la Guadeloupe
- : Caporal au Régiment de la Guadeloupe
- : Fourrier au Régiment de la Guadeloupe
- : Volontaire au 2e bataillon de volontaires du Gard
- : Sergent-Major au 1er bataillon de volontaires de la Haute-Loire
- : Adjudant Sous-Officier au 1er bataillon de volontaires de la Haute Loire
- : Adjudant Major Officier au 1er bataillon de volontaires de la Haute Loire
- : Capitaine Titulaire
- : Aide de camp Capitaine du Général de Brigade Chambarlhac
- : Adjudant-Capitaine à l’État-major Général
- : Aide de camp du Général Gareau
- : Aide de camp, Chef de Bataillon, détaché à la 75e demi-brigade
- : Chef de Bataillon titulaire à la 3e demi-brigade
- : Major au 64e régiment d'infanterie de ligne
- : Colonel du 63e régiment d'infanterie de ligne
- : Général de brigade
- : Général de division
Décoration, titres et distinctions
modifier- : Chevalier de la Légion d'honneur
- : Officier de la Légion d'honneur
- : Commandeur de la Légion d'honneur
- : Baron de l'Empire
Reconnaissance posthume
modifierAprès sa mort, sa famille lui élève un monument au cimetière de Loyasse, à Lyon.
Il apparaît en 20e position du titre II sur le testament de l'Empereur, qui lègue 50 000 francs à ses enfants.
Édouard Herriot, maire de Lyon de 1905 à 1957, peu complaisant à l'égard des tribunaux militaires, fait donner le nom de Mouton-Duvernet à la rue qui abrite le tribunal militaire de Lyon, et où se trouvent aujourd'hui les archives départementales du Rhône.
À Paris, une rue et une station de métro portent son nom.
Armoiries
modifierFigure | Blasonnement |
Armes du baron Régis Barthélemy Mouton-Duvernet et de l'Empire
D'azur, à un mouton couché d'argent, sous un oranger au naturel, fruité d'or, terrassé de sinople ; au canton des barons militaires de l'Empire brochant. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- R. Dumolin, « Biographie des Officiers-Généraux de la Haute-Loire : baron Régis-Barthélemy Mouton-Duvernet, lieutenant-général », Annales de la Société d'agriculture, sciences, arts et commerce du Puy, (lire en ligne)
- « Régis Barthélemy Mouton-Duvernet », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Léon Prugnard, Le procès et la mort du général Mouton-Duvernet, Paris, Champion, 1917, 86 p.