Israël (hébreu : מְדִינַת יִשְׂרָאֵל ; Medinat Israa'yel; arabe : دولة إسرائيل Dawlat Isrā'īl), l’État d'Israël, est un État du Moyen-Orient situé sur le bord oriental de la mer Méditerranée où s'est implantée une partie de la communauté juive depuis le XIXe siècle dans le cadre du mouvement sioniste. Il est bordé au nord par le Liban et la Syrie, la Jordanie à l'est, et l'Égypte au sud-ouest.
La Terre d'Israël fut le berceau du judaïsme au Xe siècle avant notre ère, puis du christianisme au début du Ier siècle de notre ère. La colonisation anglaise a partagé l'ancienne Palestine romaine (créée sur les ruines de la Judée d'Hérode) puis ottomane entre la Transjordanie (devenue depuis lors la Jordanie) et la Palestine contemporaine. À la fin de la deuxième guerre mondiale, l'ONU a divisé cette Palestine en deux foyers (selon la terminologie officielle) : juif et arabe. Du premier, établi sur une petite partie de la Palestine ottomane, est né l'État d'Israël en 1948. Plusieurs guerres ont, depuis lors, reconfiguré ces territoires entre l'État d'Israël bâti sur les frontières de la guerre de 1967 et les Territoires palestiniens.
Aujourd'hui, Israël est le seul pays à majorité juive au monde bien que sa population soit très hétéroclite, composée de citoyens de diverses ethnies et religions. Il s'agit d'une démocratie parlementaire qui a la particularité de posséder une économie particulièrement dynamique dans le domaine des technologies, ainsi qu'une vie culturelle importante. Sa capitale est Jérusalem, toutefois, la communauté internationale et l'ONU ne la reconnaissent pas comme telle et préfèrent installer leurs ambassades dans la capitale économique Tel Aviv. Le 6 décembre 2017, le président américain Donald Trump déclare que les Etats-Unis reconnaissent Jérusalem comme capitale d'Israël et annonce qu'il va déplacer l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem (1)
En 2021, Israël a été classé au 22e rang des nations, selon son indice de développement humain sur 191 pays par l'ONU, et ce, devant tous les autres pays du Moyen-Orient.
Le conflit israélo-palestinien et par extension le conflit israélo-arabe ont « toujours été une affaire de violence mais aussi une affaire de mots et une confrontation interminable entre des points de vue incompatibles ». La guerre des mots y pèse particulièrement depuis la seconde Intifada et le développement de l'internet a provoqué une mobilisation populaire sans précédent dans cette bataille. Pour Denis Sieffertet al., « la bataille de l'image [et des mots] précède et accompagne celle des armes » et vise les opinions publiques, dont les empathies sont fortes et diversifiées. Ces dernières sont sujettes à la désinformation, manipulées et instrumentalisées par tous les acteurs impliqués qui au vu des enjeux « doivent à tout instant avoir un discours sur ce qui se passe au Proche-Orient ».
Pour Rania Massoud, « le langage peut s’avérer être une arme puissante de propagande où chaque terme a une connotation bien spécifique et peut éveiller consciemment ou non un sentiment chez le récepteur qui, généralement, n’est lui-même pas neutre […]. Faut-il utiliser l’expression « Barrière de sécurité » ou « Mur de séparation » ? « Territoires palestiniens occupés » ou « Territoires disputés » ? « Cisjordanie » ou « Judée-Samarie » ? « Implantation » ou bien « Colonie » ? Si la question ne se pose pas pour les médias qui ont choisi leur camp, pro-israélien ou pro-palestinien, elle constitue un véritable casse-tête pour ceux qui cherchent à s’en tenir à une certaine neutralité ».
La guerre des mots touche également les mondes académique et culturel. Pour Gilbert Achcar, le « conflit israélo-arabe ne se réduit pas aux guerres menées sur les champs de bataille du Moyen-Orient. Il comprend aussi une autre dimension, une guerre à coups de récits opposés et de négation des récits des autres, tournant autour de […] deux traumatismes […] : la Shoah, la destruction des Juifs d'Europe, et la Nakba, le déracinement des Arabes de Palestine ».
Des polémiques complexes où se mêlent faits, propagande et xénophobie sont débattues entre spécialistes, parfois avec virulence et accusations croisées de programme politique. Tandis que le monde arabe est soumis à une censure stricte et que la liberté d'expression n'y est pas pas de mise, en Israël, de nombreux incidents se produisent et des intellectuels prenant part aux débats subissent dénigrements, surveillances, boycotts, menaces, intimidations, procès, voire, cas extrêmes, appels au meurtre ; l'historien Zeev Sternhell ayant même été la cible d'un attentat. Des incidents se produisent également à l'étranger.
L’hébreu était une langue principalement liturgique, elle renaît en tant que langue du quotidien au XXe siècle sous l’impulsion d'Eliézer Ben Yehoudah.
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