Kératite

classe de maladie

La kératite est une inflammation de la cornée dont la cause la plus fréquente est infectieuse (virale, bactérienne, amibienne ou fongique[1]).

Kératite
Description de cette image, également commentée ci-après
Un œil avec une kératite.
Symptômes inflammation

Traitement
Médicament Loteprednol etabonate (en), tropicamide, natamycine, lodoxamide, valinegramicidin (d) et natamycine
Spécialité OphtalmologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 H16
CIM-9 370
OMIM 148190
DiseasesDB 7150
MeSH D007634

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Cette affection est souvent associée à une conjonctivite. Elle se traduit par une disparition de la transparence et l'apparition d'une fine vascularisation de la cornée. Si l'affection est chronique, la cornée se recouvre progressivement d'une pigmentation brunâtre.

Signes d'une kératite

modifier

Kératite aigüe

modifier

La kératite aiguë se manifeste par une baisse de l'acuité visuelle, de douleurs, rougeurs de l'œil, de larmoiements, d'un blépharospasme et généralement d'une photophobie (réaction douloureuse à la lumière). L'examen ophtalmologique permet de mettre en évidence :

  • un ulcère sur la cornée qui est visualisé par l'instillation de fluorescéine lors de l'examen à la lampe à fente
  • un cercle périkératique (rougeur autour de la cornée)
  • et une opacité cornéenne

Étiologie

modifier

Causes infectieuses

modifier

Kératite virale

modifier

La forme la plus fréquente est liée aux virus du groupe herpès (Herpes Simplex et Zona). Les adénovirus peuvent également être responsables de kératite, dans ce cas il s'agit d'une complication d'une conjonctivite.

Le diagnostic étiologique peut être orienté par l'aspect de l’œil après instillation de fluorescéine, qui peut par exemple permettre une orientation vers une kératite :

  • à adénovirus : kératite ponctuée superficielle ;
  • herpétique : ulcère dendritique[2] (en feuille de fougère), ulcère en carte de géographie.

Kératite amibienne

modifier

Les amibes du genre Acanthamoeba sont responsables de kératites particulièrement graves[3]. Le principal facteur de risque identifié est le port de lentilles de contact (hygiène médiocre).

Autres causes

modifier

Les rayonnements peuvent être à l'origine de cette inflammation, notamment les UVB qui sont très nocifs pour l'ensemble du corps humain. C'est pourquoi les personnes atteintes de Xeroderma (enfants de la lune) présentent fréquemment des kératites. Divers produits chimiques agressifs pour les muqueuses et mis en contact avec l'œil peuvent être en cause.

L'autre cause, non environnementale, est une xérophtalmie suffisamment avancée pour provoquer des kératites. La xérophtalmie, dite aussi sécheresse de l'œil, ou encore syndrome sec (par dysfonctionnement des glandes lacrimales), peut être liée à un syndrome de Gougerot, ou être de forme héréditaire. Dans le cas d'une xérophtalmie de cause héréditaire, la sécheresse sera de forme plus sévère et nécessitera la reconstruction artificielle permanente d'un film lacrimal (par des larmes artificielles, des pommades ophtalmiques) pour protéger la cornée et diminuer les formations d'ulcères (kératites ponctuées), menant à la cécité sans traitement.

Notes et références

modifier
  1. Sonia Anane, Narjess Ben Ayed, Ines Malek, Amel Chebbi, Samir Lejri, Hedi Bouguila, Emira Kaouech, Slah Belhadj, Kalthoum Kallel, Sayda Ayed, Emna Chaker (2008), Les kératites fongiques dans la région de Tunis : caractéristiques épidémiologiques, modalités diagnostiques et thérapeutiques ; Annales de Biologie Clinique. Volume 68, Numéro 4, 441-7, juillet-août 2010, DOI : 10.1684/abc.2008.0452
  2. (en) Teng CC, « Images in clinical medicine. Corneal dendritic ulcer from herpes simplex virus infection », N Engl J Med., vol. 359, no 17,‎ , e22 (PMID 18946058, DOI 10.1056/NEJMicm070168, lire en ligne)
  3. Jacob Lorenzo-Morales, Naveed A. Khan et Julia Walochnik, « An update on Acanthamoeba keratitis: diagnosis, pathogenesis and treatment », Parasite, vol. 22,‎ , p. 10 (ISSN 1776-1042, PMID 25687209, DOI 10.1051/parasite/2015010, lire en ligne)

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier