Christian Levrat
Christian Levrat, né le à La Tour-de-Trême (originaire de cinq autres communes fribourgeoises), est un homme politique suisse, membre du Parti socialiste suisse, qu'il préside du au . Après avoir été député du canton de Fribourg au Conseil national depuis , il est député au Conseil des États de à .
Christian Levrat | |
Portrait officiel, 2019. | |
Fonctions | |
---|---|
Conseiller aux États | |
– | |
Législature | 49e, 50e et 51e |
Groupe politique | socialiste (S) |
Commission | CER, CPE, CAJ et (jusqu'à fin 2019) CdF |
Prédécesseur | Alain Berset |
Successeur | Isabelle Chassot |
Président du Parti socialiste suisse | |
– | |
Prédécesseur | Hans-Jürg Fehr |
Successeur | Cédric Wermuth et Mattea Meyer |
Conseiller national | |
– | |
Législature | 47e, 48e et 49e |
Groupe politique | socialiste (S) |
Commission | CTT, CdF (2007-11), CER (2011-12) |
Successeur | Ursula Schneider Schüttel |
Député à l'Assemblée constituante du canton de Fribourg | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | La Tour-de-Trême (Suisse) |
Nationalité | Suisse |
Parti politique | Parti socialiste |
Diplômé de | Université de Fribourg, Université de Leicester |
Profession | Juriste, syndicaliste |
Résidence | Vuadens |
modifier |
Biographie
modifierChristian Levrat naît le à La Tour-de-Trême, dans le canton de Fribourg. Il est originaire de cinq autres communes du canton : Pont (Veveyse), Le Crêt, Esmonts, Siviriez et La Verrerie[1].
Après une maturité gymnasiale au collège du Sud[2], il obtient une licence en droit, mention bilingue, de l'Université de Fribourg et un master en science politique de l'Université de Leicester. Engagé dans la défense du droit d'asile, il travaille de 1995 à 2000 au sein de Caritas Suisse, puis comme chef du service juridique de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés[3],[4].
Secrétaire central, puis, dès janvier 2003, président central du Syndicat de la communication, il est également vice-président de l'Union syndicale suisse de 2003 à 2008[4].
Il est marié à Martine Ducrest Levrat, avec qui il a trois enfants. L'aînée, Marie, est également engagée au PS, et est la plus jeune élue au Grand Conseil en 2021[5]. Pierre Mauron, chef du groupe socialiste au Grand Conseil du canton de Fribourg et candidat au Conseil national en 2015, est le mari de la sœur de Martine Ducret Levrat[2].
Parcours politique
modifierInitialement membre du Parti radical-démocratique, il rejoint le Parti socialiste notamment en raison de la politique migratoire sécuritaire du premier et des dégâts de la désindustrialisation qu'il observe lors de ses études en Angleterre pendant les années Thatcher[6].
Entre 2000 et 2004, il siège à l'assemblée constituante fribourgeoise ; il y préside le groupe socialiste en 2000 et préside l'assemblée en 2003[7]. En 2001, il est candidat malheureux à la préfecture du district de la Gruyère[7].
En 2003, il est élu au Conseil national comme représentant du canton de Fribourg. Il y est réélu en octobre 2007 et octobre 2011. Il siège à la Commission des transports et des télécommunications (CTT), à la Commission des finances (CdF) du au et à la Commission de l'économie et des redevances (CER) du au [1].
Il est le seul candidat au poste de président du Parti socialiste suisse[8] après l'annonce de la démission de Hans-Jürg Fehr fin [9]. Il est élu à l'unanimité à ce poste le 1er mars 2008 lors du congrès extraordinaire du parti tenu à Bâle. Il restructure les organes dirigeants du parti, de manière à mieux y intégrer les différentes régions linguistiques et ailes du parti (syndicalistes et modernistes, notamment)[10]. Sous sa direction, le parti socialiste suisse concentre son action sur les questions économiques et sociales[3][source insuffisante].
Le 11 mars 2012, il est élu au premier tour au Conseil des États lors de l'élection complémentaire pour le remplacement d'Alain Berset. Il obtient 54,2 % des voix et devient le premier Gruérien à occuper ce poste[11]. Il est réélu lors des élections de 2015 et de 2019. Il est membre de la CER, qu'il préside depuis , de la Commission de politique extérieure (CPE), qu'il préside de à , de la Commission des affaires juridiques (CAJ) et de la CdF jusqu'en [1].
Il est également président de la Commission de l'éducation, de la culture et de la communication de l'Assemblée parlementaire de la francophonie, dont il a présidé la section suisse en 2016/2017. Depuis janvier 2020, il siège à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, où il est membre des commissions politique et juridique.
Après 12 ans à la tête du Parti socialiste suisse, il annonce le 12 novembre 2019 qu'il ne se représente pas pour un nouveau mandat[12].
Retour au monde professionnel et fin de la carrière politique
modifierLe , l'assemblée générale de La Poste le désigne à la présidence de son Conseil d’administration pour succéder à Urs Schwaller[13]. Sa nomination est entachée de critiques de copinage et d'une polémique portant sur une demande de dédommagements pour le travail effectué avant sa prise de fonctions. Il finit par renoncer de lui-même à tout dédommagement et quitte le Conseil des États le [1], avec deux mois d'avance pour se préparer à sa prise de fonctions le [4],[14],[15].
En 2023, il est élu à l'unanimité président de l'UNICEF suisse[16].
Publication
modifier- Christian Levrat et Alain Berset, Changer d'ère : pour un nouveau contrat gouvernemental, Lausanne, Éditions Favre, .
Notes et références
modifier- « Biographie de Christian Levrat », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
- Albertine Bourget, « Christian Levrat: «Ma fille m’a rendu plus féministe» », sur L'Illustré, (consulté le )
- « En bref », sur site personnel de Christian Levrat (consulté le )
- Florent Quiquerez, « De la politique à la Poste – Tacticien hors pair, Christian Levrat rate sa sortie » , sur 24 heures, (consulté le )
- « Législatif rajeuni grâce à l'élection de trois nouveaux ministres », sur swissinfo.ch, (consulté le ).
- Vincent Bourquin, « Christian Levrat: «Le débat, c’est la chair de la politique» », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Battiste Cesa, « Christian Levrat, un syndicaliste au perchoir de la Constituante », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Magalie Goumaz, « Mi-Obélix, mi-Astérix, Christian Levrat fonce de nouveau dans le tas », Le Matin, , p. 13
- « PS: Hans-Jürg Fehr quitte le navire », sur rts.ch, (consulté le )
- Philippe Miauton, « Christian Levrat, l'homme de combat », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Un Gruérien au Conseil des États », sur lagruyere.ch, (consulté le ).
- « Après 12 ans de présidence du Parti socialiste suisse, Christian Levrat ne se représente pas - Vidéo », sur Play RTS (consulté le )
- « La nomination de Christian Levrat est confirmée », La Liberté, (lire en ligne)
- « 100 jours à la présidence – Christian Levrat a enfilé son costume de patron de La Poste », sur 24 heures (consulté le )
- Die Schweizerische Post, « Urs Schwaller passe le témoin à Christian Levrat », sur La Poste (consulté le )
- « Christian Levrat est le nouveau Président d’UNICEF Suisse et Liechtenstein | unicef.ch », sur www.unicef.ch, (consulté le )
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Profil Smartvote 2019