Charmensac

commune française du département du Cantal

Charmensac est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Charmensac
Charmensac
Le village de Charmensac.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Hautes Terres Communauté
Maire
Mandat
Christophe Soulier
2020-2026
Code postal 15500
Code commune 15043
Démographie
Population
municipale
77 hab. (2021 en évolution de −7,23 % par rapport à 2015)
Densité 5,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 13′ 03″ nord, 3° 05′ 20″ est
Altitude Min. 649 m
Max. 1 104 m
Superficie 15,17 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Murat
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Charmensac
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Charmensac
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Voir sur la carte topographique du Cantal
Charmensac
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Charmensac

Géographie

modifier

Communes limitrophes

modifier
Communes limitrophes de Charmensac
Molèdes Auriac-l'Église
 
Peyrusse Molompize

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 778 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Massiac à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Charmensac est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[8],[9].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,9 %), forêts (26,4 %), prairies (26 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,7 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement

modifier

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 71, alors qu'il était de 65 en 2013 et de 61 en 2008[I 2].

Parmi ces logements, 54,9 % étaient des résidences principales, 24 % des résidences secondaires et 21,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 3].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Charmensac en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (24 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 92,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (85 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].

Le logement à Charmensac en 2018.
Typologie Charmensac[I 2] Cantal[I 5] France entière[I 6]
Résidences principales (en %) 54,9 67,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 24 20,4 9,7
Logements vacants (en %) 21,2 11,9 8,2

Toponymie

modifier

Charmensac nom par altération de carmentius

commune aux 13 villages : Charmensac, la Richard, la Pironnet, Maintaire, le Vaux, le Bru, le Mas, le Pouzat, la Tuilière, le Maigre, la Sagne, Zouet, le Cuze (cf Deribier 1852).

Histoire

modifier

Protohistoire

modifier

le plateau du bru a été habité très tôt par l'homme. Il est parcouru par des chemins de transhumance depuis des millénaires comme le prouve la présence du menhir des Mortagnes du Bru qui est situé près de la via celtica ou le Tumulus du Couderc des Morts[11], habitats de l'âge du fer qui est situé près du cimetière de Charmensac.

Situé au nord du Bru, des tessons de céramique ont été mentionnés dès 1954 au Suc du Lermu. Il a été fouillé en 2016 montrant l'existence d'une occupation datant du Ve siècle av. J.-C.[12]

Antiquité

modifier

Comme le montre les recherches d'Alphonse Vinatié, le plateau du Bru est largement habité à l'époque gallo-romaine[13]. Succédant à la voie laténienne puis gauloise, une voie gallo-romaine Via Celtica reliant Brioude, Massiac, Figeac et Cahors passe par charmensac[14].

Certains sites du plateau pourraient être le lieu d'anciennes villas gallo-romaines : La Sagne, Suc de Bourret, Le Maigre Noubia, Le Bru Les Clauzes, Maintaire champ du Lac, Pré de Charmensac...

Les fouilles du Suc de Lermu ont permis de montrer également une occupation tardo-antique datant du Ve – VIe siècle cohérente avec les invasions de la région (Wisigoths, puis Francs). Certaines céramiques trouvées sont des sigillées paléo-chrétiennes[15]. Un moule de potier a été découvert à Charmensac[16].

Moyen Âge

modifier

La via celtica va donner naissance à la via arvernha qui est l'un des chemins de pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle.

Les seigneurs de Charmensac sont la famille Léotoing-Charmensac à partir d'environ 1230 date à laquelle Béraud Ier de Léotoing épouse Isabeau de Charmensac. Ils habitent le chateau de Charmensac et y sont mentionnés en 1249.

Charmensac fait partie de la sénéchaussée d'Auvergne et plus spécifiquement de la justice locale d'Auriac.

Jacques de Mercoeur bat "les Anglais" au Bru et y fait édifier une chapelle commémorative.

Époque moderne

modifier

La famille Léotoing-Charmensac restera propriétaire du chateau de Charmensac jusqu'en 1755, date à laquelle ils vendront le château et ce qui reste de la propriété. Entre-temps, certains seront aussi seigneurs de la Pironnée. Ils fondent deux chapelles dans l'église de Charmensac. En 1674 Gabriel se marie avec Gabrielle d'Anjony et fonde la famille Léotoing d'Anjony. Par mariage, les Léotoing feront alliance avec les Saunier du Pouzat et les La Vernède d'Auriac puis d'Aurouze et Bégoule.

Révolution française : épisode de la messe interdite au Maigre et de la déportation du curé Gleize.

Guerre de 1914-1918 : Des familles gravement endeuillées (3 ou 4 enfants dans la même famille).

Guerre de 1939-1945 : les parachutages alliés autour du Bru.

Politique et administration

modifier

Découpage territorial

modifier

La commune de Charmensac est membre de l'intercommunalité Hautes Terres Communauté[I 1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Murat. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[17].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Flour, à la circonscription administrative de l'État du Cantal et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Murat pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 1], et de la deuxième circonscription du Cantal pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
[1797] 1821 Jacques Reynaud[19]   Prêtre et maire
1821 1830 Pierre Escalin[19]    
1830 1857 Bertrand Louis Morinot[19]    
1857 1881 Jean Baptiste Louis Édouard Morinot[19]    
1882 1884 Antoine Ribeyre[19]    
1884 1886 Théodore de Gayffier[19]    
1887 1888 Jean Rouby[19]    
1888 1902 Édouard Morinot[19]    
1902 1912 Pierre Passelaigue[19]    
1912 1929 Auguste Ribeyre    
1929 1937 Pierre Sabatier    
1937 1959 Louis Rochette    
1959 1971 Eugène Mazin    
1971 2008 Roger Merle    
2008 2020 Bernard Raynaud DVD Agriculteur
2020 En cours Christophe Soulier[20]    

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

En 2021, la commune comptait 77 habitants[Note 1], en évolution de −7,23 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
481476617556552621601607600
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
602530529492505502463455412
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
414374433298256253232227213
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
198164140118118130998384
2021 - - - - - - - -
77--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

modifier

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
  • Église Saint-Cyr-et-Sainte-Juliette.
  • Chapelle au Bru du XIVe siècle.
  • Ruines du château de Charmensac.
  • Fours restaurés à Charmensac et à La Sagne.
  • Grotte du Cuze.
  • Point de vue au village du Cuze.
  • Suc de l'Hermu : 4 occupations du néolithique au haut Moyen Âge

Villages et Hameaux de la commune

modifier
  • Charmensac
  • Le Bru
  • La Sagne
  • La Richard
  • La Tuilière
  • Le Maigre
  • Maintaire
  • Zouet
  • Le Cuze
  • Le Mas
  • Vaux
  • La Pironnet

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier

Site de l'Insee

modifier
  1. a b c et d Insee, « Métadonnées de la commune ».
  2. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Charmensac » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Charmensac - Section LOG T2 » (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Charmensac - Section LOG T7 » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources

modifier
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Charmensac et Massiac », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Massiac », sur la commune de Massiac - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Massiac », sur la commune de Massiac - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  11. cézasianne, « Les Tertres funéraires du Pays de Laurie » (consulté le )
  12. Auxerre-Géron, « Les habitats de hauteur occupés au Hallstatt D3 et La Tène A en Auvergne : données récentes. », Bulletin de l’Association française pour l’étude de l’âge du fer, vol. 35,‎ , p. 17-22 (lire en ligne [PDF])
  13. Maxime Calbris, « Le peuplement du Nord-Est cantalien à l’époque romaine. Recherches anciennes et nouvelles opérations archéologiques. », Revue de la Haute-Auvergne, vol. 80, no 1,‎ , p. 13-30 (lire en ligne [PDF])
  14. Frédéric Trément, Florian Baret, Marion Dacko, Jérôme Trescarte et Maxime Calbris, Colloque en hommage à Jean-Luc Fiches, Vers-Pont-du-Gard (14-17 juin 2016) (ouvrage collectif), Vers-Pont-du-Gard, France, , pp.227-249 (HAL halshs-01839436), « Voies de communications, réseaux urbains et dynamiques de développement dans le territoire des Arvernes à l’époque romaine. »
  15. Chabert, Les céramiques en territoire arverne et sur ses marges de l’antiquité tardive au haut moyen âge (fin IIIe - milieu VIIIe siècle) : approche chrono-typologique, économique et culturelle, Clermont-Ferrand, , 480 p. (lire en ligne), p. 59
  16. Frédérique Trément, « Panorama des campagnes arvernes à l’époque romaine », dans Bouet A., Verdin F., Territoires et paysages de l’Age du Fer au Moyen-Age. Mélanges offerts à Philippe Leveau., Bordeaux, Editions Ausonius, (lire en ligne)
  17. « Hautes Terres Communauté - fiche descriptive au  », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
  18. « Découpage électoral du Cantal (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  19. a b c d e f g h et i Archives départementales du Cantal, registres d'état civil de Charmensac, consultables en ligne
  20. Annuaire des Maires du Cantal, sur le site de l'AMF15.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Archives départementales Alphonse Vinatié : Archéologie et remembrement parcellaire JM Fabre : A vol d'oiseau JM Grangeon : monographie de Charmensac