Cecil Taylor
Cecil Percival Taylor, né le [1],[2] à New York et mort le [3] dans la même ville, est un pianiste, improvisateur, compositeur et poète américain. Il est connu pour être un des créateurs visionnaires[4] du free jazz avec Ornette Coleman, considéré comme un maitre de l'abstraction[5].
Nom de naissance | Cecil Percival Taylor |
---|---|
Naissance |
Long Island City, Queens, New York, État de New York, États-Unis |
Décès |
(à 89 ans) Brooklyn, New York, État de New York, États-Unis |
Activité principale | Pianiste, improvisateur, compositeur, poète |
Genre musical | Jazz, free jazz, avant-garde jazz, musique improvisée |
Instruments | Piano |
Années actives | 1956-2018 |
Labels | w:en:Leo Records, FMP |
Biographie
modifierIl naît à New York le 25 mars 1929. Il apprend le piano dès 6 ans. Son père est domestique d'un sénateur blanc, sa mère, est pianiste, danseuse et passionnée de théâtre[6]. Elle meurt lorsqu'il a 12 ans. Il étudie au New York College of Music et au New England Conservatory pendant trois ans, où il travaille l’orchestration et l’harmonie[6]. Après avoir joué dans des petits groupes de R&B et de swing dans les années 1950, il forme en 1956 son propre groupe avec le saxophoniste soprano Steve Lacy.
Durant les décennies 1950-1960, il peine à trouver du travail, malgré des œuvres marquantes comme Unit Structures et Nefertiti the Beautiful One Has Come et un album en duo avec John Coltrane Coltrane Time/Hard Drivin' Jazz.
Taylor joue et enregistre principalement avec le saxophoniste alto Jimmy Lyons, de 1961 jusqu'à la mort de Lyons en 1986, ainsi qu'avec les batteurs Sunny Murray et Andrew Cyrille.
Avec ce groupe, connu sous le nom de « The Unit », il développe de nouvelles formes d'interactions et de dialogues musicaux. À partir du début des années 1970, Taylor est loué par la critique. Il joue pour Jimmy Carter sur la pelouse de la Maison-Blanche et donne des cours comme artiste-résident dans des universités. Il est récompensé par un Guggenheim Fellowship en 1973 et recevra un MacArthur Genius Award en 1991.
Après la mort de Lyons, en solo, il sort Silent Tongues, Indent, For Olim, Garden, Erzulie Maketh Scent, The Tree of Life et In Willisau ; avec le Feel Trio formé au début des années 1990 avec le contrebassiste William Parker et le batteur Tony Oxley, il sort Celebrated Blazons, Looking (The Feel Trio) et le coffret 2 T's for a Lovely T.
Il enregistre beaucoup pour le label allemand FMP lors de son séjour prolongé à Berlin. Il a joué en duo ou en trio avec des musiciens de free jazz européens dont Oxley, Derek Bailey, Evan Parker, Han Bennink, Tristan Honsinger, Louis Moholo, Paul Lovens.
La plupart de ses disques récents sont sortis sur des labels européens à l'exception de Momentum Space avec Dewey Redman et Elvin Jones.
En 1998, il sort Library of Congress performance Algonquin en duo avec le violoniste Mat Maneri. Il a sorti peu d'albums dans les années 2000 mais continue à donner des concerts, souvent sur son instrument préféré, le piano Bösendorfer.
Taylor et la danse
modifierCecil Taylor s'est également intéressé au ballet et à la danse. Il a affirmé : « J'essaie d'imiter au piano les sauts dans l'espace que font les danseurs ».
Il a collaboré avec la danseuse Dianne McIntyre (en) en 1977 et 1979. En 1979, il a également composé la musique pour le ballet de 12 minutes Tetra Stomp: Eatin' Rain in Space avec Mikhaïl Barychnikov et Heather Watts (en).
Taylor et la poésie
modifierTaylor est également un poète, influencé par Robert Duncan, Charles Olson et Amiri Baraka. Il intègre parfois ses poèmes dans ses concerts.
En 1987, il a sorti Chinampas sur lequel il récite ses poèmes non accompagné.
Discographie
modifier- Jazz Advance, 1956
- The Cecil Taylor Quartet at Newport, 1958
- Looking Ahead!, 1958
- Coltrane Time (identical with Hard Driving Jazz), 1958
- Love for Sale, 1959
- The World of Cecil Taylor, 1960
- Air, 1961
- Jumpin' Punkins, 1961
- New York City R&B (with Buell Neidlinger), 1961
- Cell Walk for Celeste, 1961
- Mixed, 1961
- Nefertiti the Beautiful One Has Come, 1962
- Unit Structures, 1966
- Conquistador!, 1966
- Great Paris Concert, vol 1 & 2 (identical with Student Studies), 1966
- Praxis, 1968
- The Jazz Composer's Orchestra (with Michael Mantler and others), 1968
- The Great Concert (identical with Nuits de la Fondation Maeght), 1969
- Indent, 1973
- Akisakila, 1973
- Solo, 1973
- Spring of Two Blue J's, 1973
- Silent Tongues, 1974
- Dark to Themselves, 1976
- Air Above Mountains (Buildings Within), 1976
- Nachricht vom Lande, 1976
- Cecil Taylor & Mary Lou Williams : Embraced, 1977
- Cecil Taylor Unit, 1978
- 3 Phasis, 1978
- Live in the Black Forest, 1978
- One Two Many Salty Swift and Not Goodbye, 1978
- Tony Williams: Joy of Flying, 1978
- Cecil Taylor and Max Roach: Historic Concerts, 1979
- Fly! Fly! Fly!, 1980
- Is it the Brewing Luminous, 1980
- Calling it the 8th, 1981
- Garden, 1981
- Winged Serpent, 1984
- Cecil Taylor Segments II/ Orchestra of two Continents, 1984
- For Olim, 1986
- Olu Iwa, 1986
- Iwnontonwusi - Live at Sweet Basil, 1986
- Live in Bologna, 1987
- Live in Vienna, 1987
- Chinampas, 1987
- Tzotzil Mummers Tzotzil, 1987
- Erzulie Maketh Scent[7], 1988
- Pleistozaen mit Wasser[8], 1988
- Riobec - Cecil Taylor & Günter Sommer, 1988
- Leaf Palm Hand[9], 1988
- Spots, Circles, and Fantasy[10], 1988
- Regalia[11] - Cecil Taylor & Paul Lovens, 1988
- Remembrance[12], 1988
- The Hearth[13], 1988
- Riobec[14], 1988
- Legba Crossing[15], 1988
- Alms / Tiergarten (Spree)[16], 1988
- In East Berlin[17], 1988
- The complete in Berlin[18], 1988 chez Free Music Production[19]
- In Florescence, 1989
- Looking (Berlin Version) solo[20], 1989
- Looking (Berlin Version) Corona[21], 1989
- Looking (The Feel Trio)[22], 1989
- Celebrated Blazons[23], 1990
- Doubly Holy House[24], 1990
- Melancholy[25], 1990
- Nailed[26], 1990
- The Tree of Life[27], 1991
- Always a Pleasure[28], 1993
- The Light of Corona[29], 1996
- Corona[30]
- Almeda[31],[32], 1996
- Qu'a: Live at the Iridium, vol. 1 & 2, 1998
- Algonquin, 1998
- Lifting the bandstand[33], concert à Tampere Jazz Happening 1998
- Incarnation[34], 1999
- The Willisau Concert[35], 2000
- Ailanthus / Altissima, 2008
Références
modifier- Certaines sources indiquent une naissance en 1933, il semblerait que 1929 soit plus probable. Voir la notice BNF.
- « Taylor, Cecil (1929-... ; Musicien) », sur idref.fr (consulté le ).
- « Le pianiste de free jazz Cecil Taylor est mort », sur Libération.fr, (consulté le )
- « Mort de Cecil Taylor, pianiste de jazz visionnaire », sur Franceinfo, (consulté le )
- « La grâce et l’énergie de Cecil Taylor – Jazz Magazine » (consulté le )
- Francis Marmande, « Mort de Cecil Taylor, pianiste et improvisateur furieux du jazz », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « IN BERLIN '88: ERZULIE MAKETH SCENT - info only, by CECIL TAYLOR », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « IN BERLIN '88: PLEISTOZAEN MIT WASSER - info only, by CECIL TAYLOR », sur Destination: OUT store (consulté le )
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- « IN BERLIN '88: SPOTS, CIRCLES, AND FANTASY - info only, by CECIL TAYLOR », sur Destination: OUT store (consulté le )
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- « IN BERLIN '88: ALMS / TIERGARTEN (SPREE) - info only, by CECIL TAYLOR », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « IN BERLIN '88: IN EAST BERLIN - info only, by CECIL TAYLOR », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « THE COMPLETE IN BERLIN '88 (BOX SET), by CECIL TAYLOR », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « Destination: OUT store », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « Looking (Berlin Version) Solo, by CECIL TAYLOR », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « Looking (Berlin Version) Corona, by CECIL TAYLOR », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « Looking (Berlin Version) Trio, by THE FEEL TRIO », sur Destination: OUT store (consulté le )
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- « The Tree of Life, by CECIL TAYLOR », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « Always a Pleasure, by CECIL TAYLOR ENSEMBLE », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « The Light of Corona, by CECIL TAYLOR: THE ENSEMBLE », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « Corona, by CECIL TAYLOR & SUNNY MURRAY », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « Almeda, by CECIL TAYLOR: THE ENSEMBLE », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « Almeda (To Matie), by CECIL TAYLOR », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « Lifting The Bandstand, by Cecil Taylor Quintet », sur Fundacja Słuchaj (consulté le )
- « Incarnation, by CECIL TAYLOR QUARTET », sur Destination: OUT store (consulté le )
- « The Willisau Concert, by CECIL TAYLOR PIANO SOLO », sur Cecil Taylor (consulté le )
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Des articles sur Taylor sur European Free improvisation
- La page du label FMP sur Taylor