Achot III Bagratouni
Achot III Bagratouni (en arménien Աշոտ Գ Բագրատունի) ou Achot l'Aveugle (Աշոտ Կուրացյալ ; mort en 761) est un prince arménien de la famille des Bagratides qui a été prince d'Arménie de 732 à 748.
Achot III Bagratouni | |
Titre | |
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Prince d’Arménie | |
– (13 ans) |
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Prédécesseur | Artavazd Kamsarakan |
Successeur | Grigor II Mamikonian |
– (2 ans) |
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Prédécesseur | Grigor II Mamikonian |
Successeur | Grigor II Mamikonian |
Biographie | |
Dynastie | Bagratouni |
Date de naissance | Vers 695 |
Date de décès | |
Père | Vasak Bagratouni |
Enfants | Smbat VII, Vasak |
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Biographie
modifierFils d'un Vasak Bagratouni, il succède à Smbat VI Bagratouni, qui est probablement le frère aîné de son père. Smbat a des fils, mais qui sont probablement trop jeunes pour assurer des commandements, en cette période où l'Arménie est déchiré entre Byzance et l'islam. En 732, le calife Hicham ben Abd al-Malik le nomme prince d'Arménie, mais il doit faire face aux révoltes des fils de Smbat Bagratouni, qui revendiquent les biens de leur père, et des frères David et Grigor Mamikonian, qui revendiquent la prééminence en Arménie[1].
Grigor Mamikonian est nommé prince d'Arménie en 745, mais, avec le soutien du calife, Achot fait exiler en 746 les frères Mamikonian au Yémen. Ceux-ci reviennent cependant en Arménie en 748. Achot fait prisonnier David Mamikonian et le fait exécuter. Grigor se venge en capturant Achot et en lui faisant crever les yeux. Peu après, en 750, les califes omeyyades sont renversés et massacrés par les Abbassides et Achot, trop compromis avec les Omeyyades, est disgracié. Le titre de « prince d'Arménie » lui est retiré, et il est abandonné à la jalousie des autres maisons féodales d'Arménie[2].
C'est son cousin germain, Sahak Bagratouni, fils de Bagrat, qui devient nakharar de la maison bagratide après sa cécité. Sahak est nommé prince d'Arménie de 755 à 761[3].
Postérité
modifierAchot l'Aveugle laisse deux fils :
- Smbat VII ;
- Vasak Bagratouni, père d'un Adarnassé, et probablement ancêtre des rois bagratides d'Ibérie, puis de Géorgie.
Notes et références
modifier- Christian Settipani, Continuité des élites à Byzance durant les siècles obscurs. Les princes caucasiens et l'Empire du VIe au IXe siècle, Paris, de Boccard, , 634 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-7018-0226-8), p. 335-7.
- René Grousset, L'Empire du Levant : Histoire de la Question d'Orient, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique », (réimpr. 1979), 648 p. (ISBN 978-2-228-12530-7), p. 129.
- Christian Settipani, op. cit., p. 337.