Évans

commune française du département du Jura

Évans est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Évans
Évans
Vue d'une partie du village avec l'église en fond
Blason de Évans
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Dole
Intercommunalité Communauté de communes Jura Nord
Maire
Mandat
François Greset
2020-2026
Code postal 39700
Code commune 39219
Démographie
Gentilé Évanais
Population
municipale
666 hab. (2021 en évolution de +4,55 % par rapport à 2015)
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 10′ 47″ nord, 5° 46′ 26″ est
Altitude 250 m
Min. 210 m
Max. 293 m
Superficie 9,87 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mont-sous-Vaudrey
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Évans
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Évans
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Évans
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Évans

Géographie

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Évans est une commune sur l’axe Rhin-Rhône, traversée par de nombreuses voies de communication : l’Autoroute A36, la voie ferrée Besançon-Dole, la Route départementale 673, le canal Freycinet du Rhône au Rhin,et s’étend sur un territoire d’environ 1 100 hectares.

 
Situation d'Évans.

Communes limitrophes

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  Le Petit-Mercey Mercey-le-Grand (Doubs)  
Dampierre N Berthelange (Doubs)
Saint-Vit (Doubs)
O    Évans    E
S
Fraisans, Salans

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 089 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 066,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Évans est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,3 %), zones agricoles hétérogènes (28,8 %), forêts (22,8 %), zones urbanisées (4,3 %), prairies (2,2 %), eaux continentales[Note 3] (1,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Économie

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Histoire

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Une importante voie romaine qui reliait, au IIe siècle, Lyon au Rhin, traversait la commune ; elle est encore visible à différents endroits.

Un parchemin daté de 1147 indique le nom de Evrard d'Evans, reconnu parmi les nobles du Comté de Bourgogne et probablement un des premiers seigneur d' Evans.

La seigneurie d'Evans passe brièvement au début du XVIe siècle aux mains des Montrichard avant de rentrer dès 1540 dans famille de Poligny par le mariage de Joachim de Poligny avec Anne de Montrichard.

Le château d'Evans est une reconstruction du XVIIe siècle, édifié à la place des écuries et dépendances du château féodal, situé sur la hauteur qui le domine (démoli en 1813 parce qu'il menace de tomber en ruine). Le nouveau château d'Evans (1663) est alors un solide bâtiment rectangulaire flanqué de quatre tours carrées surmontées d'une flèche.C'est au XVIIIe siècle un château de plaisance qui n'en garde pas moins un caractère défensif, avec meurtrières sous le toit et dans les murs des tourelles. Il fait l'objet d'une cession testamentaire de Jean-Claude de Poligny à François de Poligny, son cousin qui s'y installe. Le fils de François, François Gabriel, lui succède sur les terres d'Evans et y restaure le village et l'église "Saint Jean-Baptiste" entre 1730 et 1732. Son fils unique Charles-Claude Ferdinand, chevalier de Saint Georges, fait entourer le château de superbes jardins dessinés sur des plans laissés par Le Nôtre.

En 1793, l'unique cloche du village est vendue. Pendant cette période révolutionnaire, les paysans d'Evans sont réquisitionnés pour les forges (fabrication des canons révolutionnaires) et sur leurs récoltes. Ils durent sillonner les routes plusieurs semaines jusqu'en Alsace pour ravitailler l'armée.

Une fontaine communale est érigée en 1826 qui sert d'abreuvoir et de lavoir.

Une nouvelle cloche de 783 kg est commandée en 1825 qui est encore aujourd'hui au clocher. En 1828 une horloge sonnant les heures et les demies y est ajoutée (don de Célina Biguenet, veuve Perdu).

Héraldique du village

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  Blason
De gueules à la croix d'argent cantonnée de quatre coquilles de même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

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Date Maire Parti politique
1885-1888 Henri Gaudron
1888-1900 Jean-Marie Hudry
1900-1904 Pierre-Joseph Ramel
1904-1908 Prosper Bouvet
1908-1912 Henri Gaudron
1912-1925 Jean-Baptiste Lune
1925-1945 Francis Muneret
1945-1967 Marius Billet
1967-1977 Julien Gaudron
1977-1983 Gilbert Malésieux DVG
1983-1989 Gerard Palys Divers Droite
1989-1995 François Greset Divers Droite
1995-2020 Jean-Luc Hudry DVD
depuis 2020 François Greset DVD

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

En 2021, la commune comptait 666 habitants[Note 4], en évolution de +4,55 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
363434448518560600570627546
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
582539556534510505453451474
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
489441404351361353331273267
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
266264308384459545589596627
2017 2021 - - - - - - -
644666-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • L'église Saint-Jean-Baptiste
  • Le château
  • Le lavoir-abreuvoir
  • Une importante découverte archéologique connue sous le nom de dépôt de vaisselle de bronze d'Évans est maintenant visible au musée archéologique de Lons-le-Saunier.
  • Centre de transit de déchets toxiques appartenant à GDE, ayant bénéficié d'une extension et où plusieurs incendies de déchets se sont déclenchés[17],[18].

Personnalités liées à la commune

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  • Joseph Millerand (1763-1858) : ancien chirurgien des armées, il fut un curé particulier. En effet, des malades atteints de cancer venaient le consulter de toute l'Europe, sa réputation étant de guérir cette maladie. Il s'est éteint à Evans après avoir légué sa maison à la commune, avec pour condition d'y loger deux religieuses.
  • Françoise Violet (1831-?) : née à Evans, elle entra à l'âge de 20 ans chez les sœurs gardes-malades. Après son noviciat, elle intégra différents couvents avant de fonder un établissement à Ajaccio où, trois ans plus tard, elle devint supérieure générale. Connue sous le nom de "Mère Joseph", elle fonda un autre établissement à Montferrand-le-Château.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Sources

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Bibliographie

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  • Nathalie Bonvalot, « Les nécropoles mérovingiennes d'Évans, Jura et le contexte de la moyenne vallée du Doubs depuis la fin de l'Antiquité », dans Burgondes, Alamans, Francs, Romains dans l'Est de la France, le Sud-Ouest de l'Allemagne et la Suisse, Ve – VIIe siècle après J.-C., Besançon, Presses universitaires franc-comtoises, 2003, p. 111-128 (ISBN 2-84867-017-7).
  • Nathalie Bonvalot et Françoise Passard-Urlacher, dir. Évans à l'aube du Moyen Âge : la nécropole des Sarrazins, VIe – VIIe siècle, l'église funéraire du Champ des Vis, VIIe – Xe siècle, Jura, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2019 (ISBN 978-2-84867-711-8).

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Évans et Dannemarie-sur-Crète », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Besançon », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  17. NPCB, « incendie chez GDE 16 juillet 2008 », sur Nature et Patrimoine Centre Bretagne (consulté le ).
  18. « Observatoire Régional de l'Ecologie, de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire - CA CHAUFFE A EVANS », sur oreeat.viabloga.com (consulté le ).